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Ménopause Mythes, Réalités et Aspects Pratiques
Dr Jacques Bourque, CHU Sainte-Justine Université de Montréal
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Divulgation du Conférencier
• Conférencier rémunéré –Pfizer
• Je n’ai pas l’intention de faire des recommendations thérapeutiques médicamenteuses pour des indications non approuvées
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Divulgation pour la Conférence
• Aucun support financier ni apport en nature provenant d’une organisation commerciale n’a été obtenu pour la réalisation de cette présentation
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Objectifs d’Apprentissage • Identifier plusieurs mythes populaires sur la ménopause et
son traitement
• Faire une revue critique des données médicales disponibles entourant ces mythes
• Traduire ces réalités en applications cliniques concrètes, spécialement en ce qui a trait aux nouvelles modalités thérapeutiques
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Mythes Populaires
• Les estrogènes transdermiques sont plus sécuritaires que les estrogènes oraux
• L’hormonothérapie augmente l’incidence de maladie cardiaque
• L’hormonothérapie augmente le risque de cancer du sein
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Épidémiologie 101 NAMS 2017
• Dans une étude observationnelle – Un RR ou un RC < 2 manque de crédibilité et est difficile à interpréter – Ces faibles risques peuvent avoir peu d’importance clinique surtout
pour les évènements rares • Dans une étude randomisée contrôlée
– Ces faibles risques sont plus crédibles mais… – Plus de chance que les différences soient dûes à des biais ou à des
facteurs confondants
Grimes and Schulz, Obstet Gynecol 2012;120(4):920
MYTHE LES ESTROGÈNES PAR VOIE TRANSDERMIQUE SONT PLUS SÉCURITAIRES QUE PAR VOIE ORALE
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OESTROGÈNES TRANSDERMIQUES Avantage Réel ??
• Voie orale – Augmente les triglycérides – augmente les HDL – Diminue les LDL – Augmente certains facteurs de coagulation – Augmente la saturation de la bile
• Voie transdermique
– Pas de premier passage hépatique – N’augmente pas les triglycérides – Augmente moins les HDL – Ne diminue pas les LDL – N’augmente pas les facteurs de coagulation – n’augmente pas la saturation de la bile
Chetkowski RJ. N Engl J Med 1986;314:1615
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Oral vs Transdermique Revue de l’Évidence
ESTHER : Estrogen and Thromboembolism Risk Study. E3N : Étude épidémiologique de femmes de la Mutuelle Générale de l’Éducation Nationale. KEEPS : Kronos Early Estrogen Prevention Study. WHI : Women’s Health Initiative
• Esther • E3N • KEEPS • WHI-OS
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Étude ESTHER
• Étude Cas-Contrôle • France 1999-2002 • Femmes entre 45 et 75 ans • 155 cas de premier épisode de TEV versus 381 contrôles
hospitaliers • A regardé l’impact de la combinaison E+P • N’a pas regardé l’effet de différentes classes de progestogènes
Scarabin et al, Lancet 2003;362:428
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Étude ESTHER
• Dose moyenne d’estrogène – TD : 50 mcg – O : 1,5 mg
• Considéré come faible dose – TD : < 50 mcg – O : Jusqu’à 2 mg
• Nombre de patientes – TD : 30 vs 93 contrôles – O : 32 vs 27 contrôles
• Les contrôles étaient sélectionnés au hazard parmi les femmes hospitalisées
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Niveaux sanguins d’oestradiol Faible Dose
E2 sérique (pmol/L) Haute Dose
E2 sérique (pmol/L)
Voie Orale
Estradiol 1,0 mg 150
2,0 mg 290
Timbres Transdermiques
Estradot 0,025 mg/j ---
0,0375 75
0,05 140
0,075 175
0,1 250
Climara --- --- 110 --- 70
Oesclim 55 90 150 160 200
Gels Transdermiques
Estradiol 0.06%
0,75mg 110
1,5 225
Estradiol 0,10%
0,25 mg 30
0,5 60
1,0 90
Product Monographs, Health Canada Lobo et al, J Reprod Med, 1992, Jan;37(1);77
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Etude ESTHER RR MTE
0
0.5
1
1.5
2
2.5
3
3.5
4
0,9 (0,5-1,60)
NIL E2 oral E2TD
1,0
3,5 (1,8-6,8)
Scarabin PY, et al. Lancet 2003;362(9382):428-32.
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Étude ESTHER
Critique – Très petit nombre de cas – Groupe contrôle : Reflet de la population en générale ? – Problème de dose d’estrogène – Conclusion des auteurs :
“Ces données devraient être utilisées pour générer des hypothèses”
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Étude de Cohorte Française E3N
• Cohorte prospective d’enseignantes françaises • 80,308 femmes suivies pendant 15 ans • 549 cas de TEV • Regarde la voie d’adm. de l’estrogène et le type de progestogène • PAS DE DONNÉES sur la dose d’estrogène ou de progestogène • Dossiers d’assurance
Canonico,Fournier et al, Arterioscler Thromb Vasc Biol 2010;30:340
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ETUDE E3N et MTE E oraux vs PL _____________ E TD vs PL _______ P micronisée _____ Pregnanes ________ Nor-testostérone ______________
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0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 Canonico, Fournier et al, Arterioscler Thromb Vasc Biol 2010;30:340
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WHI Étude Observationnelle
• 45,112 femmes • EC vs E2 oral vs E2 TD • Issue : Indice global
– 1er évènement : Maladie cardiaque, cancer du sein, AVC, embolie pulmonaire ou fracture de la hanche
• Âge moyen 62 ans • Suivi 8,6 ans dont 5,5 ans de traitement • Stratification de l’indice global selon la dose
d’estrogène : Basse, standard ou élevée Crandall et al, Menopause. 24;10:1145
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WHI-OS Indice Global
Cas / 1,000 femmes-années
HR
EC 0,45 mg + P 11,8 0,74 (0,56 – 0,97)
E2 Orale + P 12,6 0,81 (0,63 – 1,05)
E2 TD + P 11,6 0,78 (0,54 – 1,14)
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Étude KEEPS • Étude randomisée contrôlée • 727 femmes en 3 groupes
– Placebo – EC O 0,45 mg + PM 200mg – E2 TD 50 mcg + PM 200 mg
• 48 mois • SEULE étude comparative TD vs O avec des doses d’estrogènes
biologiquement comparables • Pas de puissance suffisante pour démontrer une différence de
risque statistiquement significative de TEV
Harman et al, Ann Int Med. 2014;161:249
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Étude KEEPS
Résultats – Pas de cas de TEV dans le groupe Estrogènes oraux – 1 cas de TEV dans le groupe Estrogène transdermique – 1 cas de TEV dans le groupe placebo
• Différences cliniques – Plus de mastalgie avec le transdermique (58% vs 38%) – Effet anti dépression avec EC mais pas avec E2-TD – Plus d’abandon dans le groupe E2-TD
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Lignes Directrices SOGC 2014
– Les femmes à risque élevé de TEV ou de lithiase vésiculaire, ou qui ont une hypertriglycéridémie devrait utiliser des estrogènes transdermiques plutôt que oraux
IMS 2016
– L’utilisation d’estrogènes transdermique et de progestérone micronisée pourrait être plus sécuritaire chez les femmes à haut risque de TEV
NAMS 2017 – Une méta-analyse des études observationnelles suggère que les faibles doses
d’estrogènes oraux ou transdermiques ont moins d’effet sur le risque de TEV; cependant on note l’absence d’étude randomisée controlée
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Conclusions
• Il n’y a pas de données probantes de qualité controllant pour la dose d’estrogène et l’administration concommitante d’un progestogène
• Les données probantes sont insuffisantes, chez la femme à risque moyen, pour recommander une voie d’administration ou une autre.
MYTHE
L’HORMONOTHÉRAPIE AUGMENTE LE RISQUE DE MALADIE CARDIAQUE
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MCAS et HT Revue de l’Évidence
• Étude WHI • Étude KEEPS • Étude Élite
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La Pensée en l’an 2000 • La thérapie estrogénique est bénéfique pour la prévention
de la maladie cardiovasculaire • Littérature probante
– Nurse’s Health Study – Étude prospective de cohorte observationnelle – 70,533 infirmières pendant 20 ans
• Résultats – EC seuls (0,3 et 0,625mg) RR : 0,55 (0,45-0,68) – EC + AMP RR : 0,64 (0,49-0,85)
Grodstein et al. Ann Intern Med 2000;133:933
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HT et MCAS Études Observationnelles
Barrett-Connor E.Annu Rev Public Health 1998;19:55-72
Biais de Sélection Biais de Compliance Biais de Suivi
RISQUE RELATIF
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Woman’s Health Initiative WHI
• Élaborée au début des années 1990 pour vérifier l’hypothèse des bénéfices cardio-protecteurs primaires de l’hormonothérapie
• La population étudiée était surtout composée de femmes plus agées compte tenu que la maladie cardiovasculaire se retrouve surtout dans ce groupe d’âge
• Donc, dès le début, on a décidé qu’au moins 70% des femmes recrutées devaient avoir entre 60 et 80 ans
• On a favorisé le recrutement de femmes asymptomatiques (85%)
Langer, Climacteric 2017;20:91
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WHI Résultats
• Risque cardiovasculaire augmenté
–MCAS HR : 1,29 –AVC HR : 1,41 –TEV HR : 2,11
WHI. JAMA 2002;288:321
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HT et MCAS Effet du Temps depuis la Ménopause
Années depuis la ménopause
Âge Chronologique
ÉTUDE WHI
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WHI Femmes 50-79 ans
EC EC + AMP
MCAS 0,56 (0,30-1,03) 1,29 (0,79-2,12)
AVC 1,08 (0,57-2,04) 1,41 (0,75-2,65)
TEV 1,22 (0,62-2,42) 2,26 (1,00-5,10)
WHI. JAMA 2002;288:321 WHI. JAMA 2004;291:1701
Rossouw et al. JAMA 2007;297:1465 Chlebowski et al, JAMA 2010:304:1684
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La Fenêtre d’Opportunité
– Récepteurs vasculaires estrogéniques et la réparation de l’endothélium
– Réactivité du muscle lisse de la paroi vasculaire médiée par les récepteurs estrogéniques et modulée par NO et les prostacyclines
– Effet des oestrogènes sur la fragilisation des plaques d’athérome via l’augmentation des métalloprotéinases
Mehta et al, Circulation 2016;133:916
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Nouvelles Études KEEPS ELITE
50 mcg E2 TD / EC 0,45 mg / PL Progestérone orale 200 mg 48 mois Critère d’évaluation substitutif Épaisseur intima-media de la Carotide
E2 0ral 1 mg / PL Progestérone vaginale (crinone 4%)
10 jours par mois Groupe précoce < 6 ans Groupe tardif > 10 ans 60 mois Critère d’évaluation substitutif Épaisseur intima-media de la Carotide
KEEPS : Kronos Early Estrogen Prevention Study; ELITE : Early vs Late Trial with Estrogen
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Etude KEEPS
• Estrogènes oraux vs Estrogènes transdermiques vs placebo • Aucune différence significative dand la progression de la CIMT
pendant 2 ans entre les groupes
CIMT : Carotid artery intima-media thickness
Harman et al, Annals of Internal Medicine 2014;161(4)
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Etude ELITE
• Dans le groupe d’intervention précoce, le traitement pendant 5 ans a réduit de 50% la progression de la CIMT (p < 0.007)
• Dans le groupe d’intervention tardive, le traitement n’a eu aucun effet
CIMT : Carotid artery intima-media thickness
Hodis et al, NEJM 374;13:2016
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Résultats KEEPS et ELITE
• Pas d’évidence d’effet cardiovasculaire néfaste lorsque l’HT est initiée moins de 6 ans après le début de la ménopause et utilisée pour 4-6+ ans
• Étude KEEPS : 1 infarctus du myocarde dans toute la population durant l’étude
• Étude ELITE : Pas d’infarctus du myocarde ni d’évenement cardio-vasculaire dans le groupe traitement précoce durant toute la durée de l’étude
Harman et al, Ann Intern Med 2014;161:249 Howard et al, NEJM 2016:374:1221
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Lignes Directrices
• Aucune société savante ne recommande l’utilisation de l’hormonothérapie en prévention cardiovasculaire primaire
• Toutes les sociétés savantes ont un énoncé qui ressemble à : – L’hormonothérapie n’augmente pas le risque de maladie
cardivasculaire lorsque débuté chez une femme de moins de 60 ans et pourrait même en diminuer le risque
SOGC, NAMS, IMS,The Endocrine Society
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Conclusions
• On a une compréhension incomplète des mécanismes complexes qui soutendent la maladie cardiaque chez la femme
• Il n’y a pas actuellement de façon non-invasive de mesurer la fonction endothéliale et la réactivité vasculaire
• À cause de cela, il sera toujours difficile de “prouver” un effet cardioprotecteur
• Des études telles que KEEPS et ELITE sont réassurantes quand à l’absence d’effet néfaste de l’hormonothérapie débutée tôt après la ménopause
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Lignes Directrices
• Aucune société savante ne recommande l’utilisation de l’hormonothérapie en prévention cardiovasculaire primaire
• Mais… Toutes les sociétés savantes ont un énoncé qui ressemble à : “ L’hormonothérapie n’augmente pas le risque de maladie cardivasculaire lorsque débuté chez une femme de moins de 60 ans et pourrait même en diminuer le risque”
SOGC, NAMS, IMS,The Endocrine Society
MYTHE L’hormonothérapie cause le cancer du sein
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Cancer du Sein
2002 L’étude WHI rapporte une augmentation de 26% du
risque de cancer du sein avec l’hormonothérapie
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Étude WHI Cancer du Sein
• Irrégularités… – Des circonstances “tout à fait inhabituelles” ont entourées l’arrêt de
l’étude WHI, la rédaction de l’article et le communiqué de presse qui a suivi
– Dans le devis de l’étude, il avait été établi, en utilisant des modèles
de temps de doublement tumoral, que 9 ans d’exposition suivi de 5 ans d’observation post exposition seraient nécessaire pour prouver la relation de cause à effet …
Langer, Climacteric 2017;20:91
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Cancer du Sein et HT Initiation versus promotion ??
– L’oncogénèse du cancer du sein n’est pas encore très bien connue – INITIATION : Nécessite des modifications de l’ADN de cellules
normales, résultant en un potentiel de croissance illimité – PROMOTION : Les cellules tumorales déjà présentes subissent
l’effet d’un stimulant, interne ou externe, non carcinogène qui entraine une croissance de la tumeur
Dietel, Maturitas 2010;65:183
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Cancer du Sein et HT
• Étude WHI • E3N • DOPS
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Cancer du Sein et WHI
EC+AMP 10 ans (5 Tx, 5 post-Tx) - ___________ EC+AMP HT avant ______ EC+AMP _________ EC 10 ans (7 Tx + 3 ans suivi _________ EC ___ ______
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0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8
. . . . . JAMA 2002:288:321. JAMA 2004;291:1701. JAMA 2010;304:1684. JAMA
2011;305:1305. JAMA 2013;310:1353
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WHI Cancer du Sein
HTR auparavant HR
0 ans 1,06
0-5 ans 2,13
5-10 ans 4,16
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Million Women Study
• Cohorte
• 1,084,110 patientes
• 50-64 ans
• Questionnaire q 3 ans
Shapiro Climacteric 2004 ; 7
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Million Women Study Cancer du Sein
RR I.C.
Utilisatrices 1,66 1,58-1,75
Anciennes utili. 1,01 0,94-1,09 E seul 1,30 1,21-1,40 E+P 2,00 1,88-2,12 Shapiro Climacteric 2004 ; 7
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Million Women Study Cancer du Sein
RR I.C.
E orale 1,32 1,21-1,45
E TD 1,24 1,11-1,39
Shapiro Climacteric 2004 ; 7
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Million Women Study Critique
• Recrutement lors de RV pour mammographie (q 3 ans) • Patientes avec masse au sein ou sous HTR sur-représentées
(plus anxieuse) dans l’échantillon (biais sélection) • Incidence de cancer du sein plus élevée que population en
général très tôt dans l’étude (biais de détection)
Shapiro Climacteric 2004 ; 7
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Cancer du sein Étude E3N
• Cohorte française de plus de 88,000 femmes • Suivi de 8 ans
– Estrogènes seuls RR: 1,29 (1,02-1.65) – Estrogène + Progestérone RR: 1,00 (0,83-1,22) – Estrogène + Progestogène RR: 1,69 (1,50-1,91)
Fournier, Breast Cancer Res Treat 2008;107:103
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E3N - Effet du Temps Progestérone
Estrogène + Progestérone 129 / 40,537 1,00 (0,83-1,22)
< 2 18 / 8,697 0,71 (0,44-1,14)
2-4 33 / 11,647 0,95 (0,67-1,36)
4-6 30 / 7,619 1,26 (0,87-1,82)
> 6 43 / 10,111 1,22 (0,89-1,67)
Tendance p =0,04
_____
________
_________
_____________
____________
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. . . . .
Fournier, Breast Cancer Res Treat 2008;107:103
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E3N – Effet du Temps Autres Progestogènes
Estrogène + Progestogène
527 / 104,243 1,69 (1,59-0-1,91)
<2 86 / 22,792 1,36 ( 1,07-1,72)
2-4 134 / 30,189 1,59 (1,30-1,94)
4-6 106 / 19,942 1,79 (1,44-2,23)
>6 156 / 23,817 1,95 (1,62-2,35)
tendance 0,01
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_______
. . . . .
Fournier, Breast Cancer Res Treat 2008;107:103
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Étude E3N Critiques
– Pas de données sur la dose ni la voie d’administration du progestogène
utilisé – Pas de données sur l’hyperplasie de l’endomètre – Paticipation volontaire tout au long de l’étude – Incidence d’obésité beaucoup plus faible dans le groupe progestérone
(4,3% vs 17% dans la population en générale) – Incidence d’embonpoint beaucoup plus faible dans le groupe
progestérone (17,8% vs 30% dans la population en générale – pas de données sur le poids des cas et des contrôles
Fournier, Breast Cancer Res Treat 2008;107:103
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Danish Osteporosis Study (DOPS) Cancer du sein
• Cohorte prospective de 1006 femmes • 502 Tx (E2 + ANE ou E2) vs 506 non Tx • Suivi de11 ans de Tx et 5 ans post-Tx • Cancer du sein
– E2 + ANE RR : 0,60 (0,21- 1,65) – E2 seul RR : 0,55 (0,16-1,88)
Lind Schierbeck et al, BMJ 2012;345:e6409
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CANCER DU SEIN LE RISQUE EN PERSPECTIVE
Facteur de risque Risque relatif
• Association estroprogestative > 5 ans • Puberté précoce • Ménopause tardive • Âge avancé à la 1re grossesse • Radiographie thoracique • Obésité après la ménopause • Consommation d’alcool • Consommation d’alcool (2 verres/ jour) • < 3 hres d’exercice/ semaine • Cancer du sein chez un parent immédiat de > 50
ans • Cancer du sein chez un parent immédiat de < 50
ans • Densité mammaire accrue • Mutation du gène BRCA
1,2 -1,3 1,3 1,2 - 1,5 1,7 - 1,9 1,6 - 5,2 1,4 1,2-1,5 2,7 2,7
1,8
3,3
6,0
200
SOGC, Consensus menopause 206, Singletary SE. Ann Surg 2003; 237:474-82.
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Conclusions • Le cancer du sein chez les femmes de plus de 50 ans est un
problème complexe • Le degré d’association entre l’hormonothérapie et le cancer du
sein, et entre différents estrogènes et progestogènes et le cancer du sein, demeure controversé
• L’augmentation du risque de cancer du sein associé à l’hormonothérapie est faible et de moins de 1/1,000 par année. Cette augmentation est similaire ou moindre que celle reliée à certaines habitudes de vie assez répandues.
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Lignes Directrices • SOGC
– Il est peu probable qu’une hormonothérapie à court terme altère de façon significative le risque de cancer du sein
• IMS – Le risque de cancer du sein attribuable à l’hormonothérapie est faible et décroît
progressivement après l’arrêt du traitement • NAMS 2017
– Selon l’étude WHI, le risque de cancer du sein augmente de < 1/1000 à partir de la quatrième année. Ce risque semble limité aux femmes ayant déjà utilisées l’HT
– Certaines études RC moins puissantes n’ont pas démontré d’augmentation du risque avec E+P
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Changement de Paradigme • Est-ce que le vrai problème avec l’hormonothérapie serait le
progestogène que l’on choisit d’associer à l’estrogène plutôt que l’estrogène lui-même ??
• Progestogène – Facteur influançant risque de MTE ? – Facteur influençant le risque de MCAS ? – Facteur influançant le risque de cancer du sein ? – Cause les saignements et la mastalgie qui sont les deux
premières causes d’arrêt de l’hormonothérapie
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HORMONOTHÉRAPIE-WHI Effet du Progestogène
EC + MPA EC
MCV 1,29 (s) 0,91 (ns)
MCV < 60 ans 0,88 (ns) 0,63 (ns)
MTE 2,06 (s) 1,32 (s)
CANCER DU SEIN
INCIDENCE 1,24 (s) 0,80 (ns)
MORTALITÉ 1,96 (s) 1,02 (ns)
Anderson GL. Lancet Oncol 2012;13:476 Chlebowski RT. JAMA 2010;304:1684
Peut-on remplacer le progestogène ???
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CEATS • Complexe estrogénique à action tissulaire spécifique • Association Estrogène-SERM • Association Estrogènes conjugués – Bazédoxifène
– Cette association crée une action pharmacologique distincte de ses deux composants séparés
– EC ont une action positive sur les bouffées de chaleur, le sommeil, le syndrome génito-urinaire et l’os
– BZX antagonise complètement l’effet des estrogènes sur le sein et l’endomètre
Komm and Mirkin. Int J Women’s Health 2012;4:129
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SMART-1 SMART-2 SMART-3 SMART-4 SMART-5
N 3544 332 652 1083 1886 Critères 40-70 ans 40-65 ans
>7 BC m-s/j 40-65 ans ≥ 1 symptôme m-s AVV
40-65 ans 40-65 ans
Durée 1 an 12 sem 12 sem 1 an + 1 an 1 an
Traitement EC 0,45-0,625 BZX 10,20,40 RLX 60 PL
EC 0,45-0,625 BZX 20 PL
EC 0,45-0,625 BZX 20 BZX 20 seul PL
EC 0,45-0,625 BZX 20 EC 0,45 MPA 1,5 PL
EC 0,45-0,625 BZX 20 BZX 20 seul EC 0,45 MPA 1,5 PL
Paramètres principaux
Hyperplasie endomètre
Bouffées de chaleur
Maturation vaginale Symp. AVV
Hyperplasie endomètre DMO
Hyperplasie endomètre DMO
Paramètres secondaires
DMO Marqueurs osseux Bouffée AVV Sommeil Q de V
Sommeil Q de V Mastalgie
Fonction sexuelle Satisfaction Q de V
Saignement Mastalgie
DMO Saignement Mastalgie Densité mammaire Sommeil Q de V
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EC-BZX
• Effet tout à fait comparable aux estrogènes seuls –Bouffées de chaleur –Sommeil –Syndrome génito-urinaire –Os –Qualité de vie
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EC-BZX MASTALGIE
* p < 0,01 vs EC à 0,625 mg/BZA à 20 mg; † p < 0,01 vs EC à 0,45 et à 0,625 mg/BZA à 20 mg et placebo; ‡ p < 0,05 vs EC à 0,45 et à 0,625 mg/BZA à 20 mg et placebo. AMP : acétate de médroxyprogestérone; BZA : bazédoxifène; EC : estrogènes conjugués.
Semaines 0 1-4 5-8 9-12
Pour
cent
age
de su
jets
aya
nt fa
it ét
at d
e ≥
1 jo
ur m
arqu
é pa
r des
dou
leur
s m
amm
aire
s
Placebo 0
2
4
6
8
10
12
14
16 * † ‡
EC 0,45 mg AMP 1,5 mg
EC 0,625 mg BZA 20 mg
EC 0,45 mg BZA 20 mg
Mirkin et al. Climacteric 2013; 16:338-346.
Densité mammaire et risque relatif de cancer du sein
Pourquoi la densité mammaire peut-elle être pertinente?
Boyd et al. J Natl Cancer Inst. 1995;87(9):670-5.
Ris
que
rela
tif d
e ca
ncer
du
sein
Densité mammaire en pourcentage Nulle < 10 % 10 à 25 % 25 à 50 % 50 à 75 % > 75 %
1,2
2,2 2,4
3,4
5,3
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EC-BZX DENSITÉ MAMMAIRE
*La population en intention de traiter modifiée incluait toutes les participantes admises à la sous-étude sur la densité mammaire ayant pris au moins une dose du médicament à l’étude, et s’étant prêtées à une évaluation de la densité mammaire au départ et à au moins une autre occasion par la suite. † p < 0,001 vs placebo. AMP : acétate de médroxyprogestérone; BZA : bazédoxifène; EC : estrogènes conjugués; ET : erreur type.
-1
-0,5
0
0,5
1
1,5
2
2,5
Varia
tion
moy
enne
(ET)
cor
rigée
par
ra
ppor
t au
dép
art
(%)
EC à 0,45 mg/ BZA à 20 mg
(n = 186)
EC à 0,625 mg/ BZA à 20 mg
(n = 191)
BZA à 20 mg (n = 98)
EC à 0,45 mg/ AMP à 1,5 mg
(n = 68)
Placebo (n = 182)
–0,38 (0,22) –0,44 (0,22) –0,24 (0,30)
1,60† (0,35)
–0,32 (0,23)
Pinkerton et al. Obstet Gynecol 2013;121(5):959-968.
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CEATS CANCER DU SEIN IN VITRO
0
20000
40000
60000
80000
100000
120000N
ombr
e de
cel
lule
s Prolifération des cellules MCF-7 : ordre d’antagonisme : BZA > RAL > LAS
* * *
*
*
*
Véhicule E2 EC RAL LAS BZA EC/LAS EC/RAL EC/BZA
MSRE CEATS
* p < 0,01 vs EC (valeur p vs véhicule non précisée) BZA : bazédoxifène; E2 : 17β-estradiol; EC : estrogènes conjugués; LAS : lasofoxifène; RAL : raloxifène. Chang KCN, et al. J Steroid Biochem Mol Biol. 2010;118:117–124.
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Taux de saignements/microrragies non cumulatifs sur 1 an
0
5
10
15
20
25
30
1-4 5-8 9-12 13-16 17-20 21-24 25-28 29-32 33-36 37-40 41-44 45-48 49-52
Taux
de
saig
nem
ents
/mic
rorr
agie
s
non
cum
ulat
ifs s
ur 1
an
Intervalles de 4 semaines
8,81%
1,68 % 3,86 %
20,83 %
Kagan et al. Ther Clin Risk Manag. 2016;12:549–62. Goldstein et Kagan. Affiche P-31 présentée à l’Assemblée annuelle de la NAMS, du 30 septembre au 3 octobre 2015, à Las Vegas, au Nevada.
AMP : acétate de médroxyprogestérone; BZA : bazédoxifène; EC : estrogènes conjugués.
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EC-BZX • Pas d’augmentation à 2 ans
– Hyperplasie de l’endomètre – Cancer de l’endomètre – Maladie thrombo-embolique – AVC – Infarctus du myocarde
• Identique au placebo pour
– Saignement – Mastalgie
• Pas de surprise jusqu’à maintenant dans le suivi post mise en marché aus É-U
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Lignes Directrices
• SOGC 2014 – EC/BZA supprime les symptômes vasomoteurs, soulage l’atrophie
vulvo-vaginale et prévient la perte osseuse tout en ayant un profil de risque sécuritaire pour le sein et l’endomètre
– Élimine la nécessité d’ajout d’un progestogène chez les femmes utilisant un estrogène, ce qui simplifie le traitement et évite les effets secondaires du progestogène
SOGC. JOGC 2014;36:s1
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Merci
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