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L'Edito Magazine An insight on fashion, luxury, art and culture. This publication is distributed in Paris in more than 100 luxury hotels, restaurants and bookshops.
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w.pauleka.com
PAULE KA
4
Cover
...de la démesure. On frissonne, on s’éton-
ne, on meurt d’envie, on crie au génie… Les créateurs de mode
transforment les corps en œuvres d’art. Déstructurée ou classique,
agressive ou romantique, provocante mais attirante, la couture est
l’expression de ces artistes qui exposent le plus profond de leur
imagination dans une juxtaposition de chair et de matière. C’est le
don de métamorphoser le corps qui devient objet, animal, abstrait
ou absent. L’être s’efface pour donner vie à la création.
Il fût un temps où se couvrir était une nécessité. Puis l’habillement
est devenu symbole de puissance et marque de suprématie. De fils
en aiguilles, la couture a atteint une place de prestige au sein de l’ar-
tisanat et des métiers d’art. La haute couture en est l’ultime expres-
sion. Dans ce monde éphémère, les ères défilent au rythme des
saisons où chaque collection engendre une nouvelle mode.
Cet art s’est imposé comme transcendant, en perpétuel mouve-
ment et accélérateur de tendances. La couture crée, négocie, joue
avec les formes entremêlées des êtres et des vêtements. Les tissus
se superposent et les matières se mélangent à travers les corps des
mannequins qui servent de guides. Elle peut être à la fois luxueuse,
précieuse, désirable, rare et mystérieuse.
La couture sait surprendre, choquer et susciter l’envie au gré des
époques et des saisons. {Nelly Giordano}
Sommaire
5
4808 36004 Cover // 007 Edito // 008 L’envie // 014 L’as Urivaldo Lopes // 016 Top 5 // 017 Editorial Mode // 018 Fabienne // 032 Face to face // 034 Convoitise // 036 In the mood for folk // 046 Portrait Gilles Dufour // 048 Backstage // 056 Volte Face // 072 Créateur d’ailleurs Cathy Pill // 074 Zoom // 078 Arsenic & Old lace // 090 Christina // 104 Jet d’encre // 106 Victoria // 110 Modscope // 112 Carnet d’adresses
78
Ours
6
Nous remercions tout particulièrement : Marylin Agency, Next Models, M. Management,
Crystal Models, IMG Paris, Major Agency,
Trump Agency, Supreme Agency, Boutique
IGLAÏNE Paris.
Pour nous contacter : Dépot légal SARL au capital de 1500 euros
d’une durée de 99 ans
Dépôt légal à parution. RCS Paris 508 152 931
Siège Social
6 rue Jeanne Hachette, 75015 Paris
Tél.: +33 (0)1 48 28 63 22
+33 (0)6 03 29 55 29
Site internet : www.leditomagazine.com
E-Mail : christian@leditomagazine.com
L’Edito Magazine décline toute responsabilité
quant aux manuscrits et photos qui lui sont
envoyés. Les articles publiés n’engagent que
la resposabilité des auteurs. Tous droits de
reproduction réservés.
02
Directeur général, directeur de la publication & directeur de création
Christian Biyiha
christian@leditomagazine.com
Directrice de publicité Susie Vanacker
susie.vanacker@leditomagazine.com
Direction artistiqueEric Sposito
Yohan Masliah
Responsable Diffusion Vivien Bossut
Relations internationales Sissina Gomaty
Conception graphique et maquette Franziska Uhlig
Rédactrice en chef Valérie Defournier
redaction@leditomagazine.com
Rédactrice en chef mode Sandrine Goncalvès
redaction@leditomagazine.com
Rédactrices Chloé Dussère, Juliette Plouseau,
Nelly Giordano, Marie Leblay,
Marion Visoianu
Stylistes Ayako Iijima, Chris Madlein, Brooke Van Cleve,
Sophie Clauzel, Angela N.
Assistants mode Zoé David, Louiz Sanchez, Oward Smith,
Sébastien Badin, Lola Delamarre,
Biyiha Loic Kevin, Lucie Cretin,
Chelsey Estridge, Urivaldo Lopes
Webdesigner Olivier Beining
Illustrations Franziska Uhlig
Impression Sib Imprimerie
62205 Boulogne-sur-Mer
Photogravure Sib Imprimerie
ContributeursPhotographes
Mariann Sell, Nicholas Routzen, Eric Sposito,
Kristiina Wilson, Valentina Frugiuele,
Tess Feuilhade, Kevin S. & Tania S., Marc Gysin
Retoucheur Yan Senez
Coiffeurs & Maquilleurs Nobu@l’atelier 68, Stéphane Clavier, Alan
Milroy, Lacy Redway, Cynthia Rose,
Caroline Prince, Kristin Hilton,
Andrew Fitzsimons@ArtList Paris
Ismael Blanco@Aurelien Paris
Edito
7
02
8
L’envie
L’envie de sortirTexte Valérie Defournier
Le Pershing Hall En 1917, ce lieu était le QG de John Pershing, Commandant en Chef des trou-
pes américaines. Charmé par l’emplacement de ce lieu au milieu du fameux
triangle d’or, comme par sa façade imposante, l’homme avait vu juste.
Aujourd’hui en poussant la porte de cet hôtel quatre étoiles on se laisse vo-
lontiers séduire par l’intérieur signé Andrée Putman, mais rapidement, c’est
le patio et sa végétation luxuriante, imaginée par le botaniste Patrick Blanc,
qui nous incite à y passer un après-midi, une soirée et même une nuit. Tant
mieux, car ici tout est possible : dormir dans une des 26 luxueuses cham-
bres, apprécier la carte du restaurant, écouter le mix d’un célèbre DJ à des
heures inappropriées ou encore succomber au spa, à un cours de fitness et
pourquoi pas à un « Head massage »… A la recherche de romantisme ? Pour
la Saint-Valentin, l’hôtel vous propose une échappée amoureuse avec nuit
d’hôtel, soin spa, cocktails « au nom de la rose » et menus dégustation…
www.pershinghall.com / Photographie Ilan Assayag ©
Le Saut du LoupC’est l’histoire de deux copains, Stanislas
Dewynter (gérant du restaurant du Rond-
Point, du Bagatelle, du Tir aux Pigeons ou en-
core des K’FÉ Court) et Pascal Bernier, chef
cuisinier, qui ont réussi leur pari : ouvrir un
établissement alliant simplicité et raffinement.
Pari gagné pour le Saut du Loup, conçu par
l’architecte Philippe Boisselier au cœur même
du musée des Arts Décoratifs, avec comble
du chic : une vue sur les jardins du Carrousel,
la Tour Eiffel et le jardin des Tuileries. Ici hom-
mes d’affaires, adeptes du shopping, touristes
ou simples amateurs de bons mets, se retrou-
vent pour boire un verre ou faire un joli saut
culinaire où se croisent des cocottes bas-
quaises, des œufs brouillés aux truffes, des
Noix d’entrecôte Irish Angus, raifort, Cubes
comme une pomme Pont Neuf ou encore un
Tronçon de turbot rôti, jus de viande, risotto
aux petits pois… Loup y es-tu ?
www.lesautduloup.com
La Païva Bienvenue sur la plus belle avenue du monde, au
rez-de-chaussée de l’hôtel particulier construit en
1871 pour Esther Pauline Blanche Lachmann, alias
« marquise de la PaÏva ». Ici, une fois la porte franchie,
nous voilà catapultés dans le faste du second empire
russe et la splendeur qui l’accompagne. Dans la salle
du restaurant tout comme dans les ambiances qui l’en-
tourent on s’émerveille devant des fauteuils tendus, des
alcôves intimistes, une cheminée entièrement revisitée
pour devenir bar, et des tons rouge, pourpre, noir… Vous
voilà à Saint-Pétersbourg, et pas que pour boire de la
vodka ! Vous pouvez succomber aux mets proposés
par Claude Demontcuit : de la salade de King crabe à
la mangue, jusqu’à la côte de veau aux cèpes, comme
aux charmes des grands classiques de la brasserie, ou
même d’un brunch le dimanche !
www.lapaiva.com
9
L’envie
L’envie de sortirTexte Valérie Defournier
Le 6 New YorkCe restaurant a installé ses quartiers dans le 16e arrondissement de Paris, à deux pas
des quais de la Seine et du pont de l’Alma. Dans un décor contemporain, design et
épuré, on se laisse particulièrement distraire par le panorama qui s’offre à nous : la
vue imprenable sur la Tour Eiffel. Une fois revenu de cette contemplation fort agréa-
ble, on comprend vite qu’au 6 New York, la vue sur l’extérieur, n’est qu’un aperçu de
la qualité du lieu. Pour ce qui est de nos papilles, il est facile de se laisser tenter par le
thon cru en trois façons, cuillère de raifort, sucré-salé de gingembre, ou encore par
les Ravioles de Homard, bouillon corsé à l’infusion de coriandre… des plats alliant mo-
derne et classique que le chef, Jérôme Gangneux (ex-second de Jean-Pierre Vigato),
se plaît à faire découvrir à ses clients. Certains plébiscitent d’ailleurs une table du res-
taurant, « la table Bernardaud », tombés sous le charme de sa vaisselle de luxe et de
son emplacement, au milieu de la pièce, avec sa banquette imposante et reposante…
que seuls ceux qui réserveront à l’avance pourront tester !!!
www.paris-restaurant-6newyork.com
Le BonC’est ici, plus précisément dans les années 90, que
Philippe Starck a laissé parler son art. Alors lorsqu’il
a fallu relooker le lieu, c’est le maître himself qui en
2006 laisse libre cours à son imagination. Résultat :
une vinothèque pour refaire le monde, une biblio-
thèque avec de vrais bons livres, une salle tout de
blanc vêtue dans laquelle le regard ne quitte ni le
lustre, ni le rhino qui sort élégamment d’un mur.
Mais le « bon », se trouve aussi dans l’assiette.
Comment résister aux « Larmes du Tigre » ou aux
« Saint-Jacques grillées Tom Yam », figurant dans
la carte world food de Yannick Papin ? Impossible.
C’est pourquoi, exceptionnellement le midi, on peut
pour un prix très raisonnable avoir un bel aperçu en
bouche du « bon ».
www.restaurantbon.fr
Bound
Fermez les yeux : vous voilà à New York.
Pourtant vous ne rêvez pas, vous êtes
bien à Paris, et plus précisément au
coeur d’un établissement surprenant al-
liant bar, sushi bar et restaurant.
Au Bound la clientèle vient apprécier le
raffinement d’une cuisine classique, un
incroyable choix de cocktails proposé
par Philippe Morin, mieux, un véritable
lieu de vie où se rencontrent amateurs
de design, de tendances, de bons mets,
pour une ambiance pas comme les
autres qui nous propulse à l’ autre bout
du monde sans décoller ses pieds. Un
véritable Bo(u)nd en avant.
10
L’envie
L’envie de curiositésTexte Valérie Defournier
L’année 2009 est placée sous le signe de la couleur pour la version light de l’emblématique Coca-Cola. La
marque a fait appel à Nathalie Rykiel pour habiller ses bouteilles. Depuis le début du mois de janvier vous pouvez
donc trouver des bouteilles aux rayures de couleur rose, orange, noire, violette, ou jaune, au Bon Marché, ou
encore au Monoprix. Plus chic, la boutique parisienne Colette proposera prochainement à son tour la bouteille
de Coca-light by Nathalie Rykiel, mais dans sa « version strass »… A suivre !
NATHALIE RYKIEL revisite les bouteilles de COCA-COLA LIGHT !
11
L’envie
L’envie de curiositésTexte Valérie Defournier
Un défilé, c’est un tout. Une maison de couture, un créateur et son équipe, des couturières,
des coiffeurs, des maquilleurs, des habilleurs, des milliers de paramètres, des mois de prépa-
ration, un choix de mannequins, un public très sélect, à l’œil pour le moins aguerri. Ce public
pas comme les autres occupe précisément le mythique premier rang, réservé aux quelques
happy few et aux « V.I.P.s » gracieusement conviés aux défilés. Une fois que ces « V.I.P.s », la
presse spécialisée et les convives divers ont pris place… et qu’en coulisses tout est prêt, le
défilé peut commencer… mais pas n’importe comment. Nous sommes dans le monde de la
mode, de l’élégance et du sublime, ici pas de micro pour annoncer « Ladies and Gentlemen,
please welcome…! ». Le mannequin part avec la musique qui rythme, qu’on le veuille ou non,
la cadence de ses pas. Alors pour que tout se déroule dans le meilleur des mondes, mieux
vaut s’efforcer pour trouver la musique qui correspondrait à l’esprit de la collection. Depuis
toujours, petits et grands créateurs décortiquent la musique pour donner un ton, une patte,
un style à leurs créations. Rock, jazz, classique, pop, world music, groupes connus, inconnus :
sur le podium pour ce qui est de la bande sonore, il n’y a pas de règles, tout dépend de l’hu-
meur du directeur artistique. Une collection comportant beaucoup de bariolés, de couleurs
flashy et de coupes courtes, peut très bien se marier avec de la musique classique. Tout est
donc possible mais… Certes, Madonna, Estelle, ou encore les Stones sont des artistes qui
ont marqué nos oreilles lors des défilés de grands couturiers. Il n’est pourtant pas écrit qu’ils
feront partie de la tracklist des collections 2009/2010, et là est tout le propos. Ne cherchez
pas, ce n’est pas parce que vous avez entendu le dynamique « That’s not my name » des
Ting Tings au dernier défilé Cacharel, que vous allez avoir droit à un « Shut up and let me
go » ; de toutes façons la fameuse tracklist qui rythmera les prochains podiums et plaira (ou
pas) à nos oreilles est pour l’instant au stade de secret défense. Normal, ça serait dévoiler
une partie de la collection, si l’on se met vraiment à décrypter la chose. Alors puisque
nous ne savons rien et que pour l’heure les élus musicaux sont dans une sorte d’embargo
jusqu’au jour du défilé, revenons aux musiques qui ont rythmé les podiums en 2008. Pour
sa collection printemps/été, Christian Dior avait mis à l’honneur la formation mythique Led
Zeppelin. Deux chansons, « Black Dog » et « Whole lotta love », deux succès où les guitares
électriques se déchaînent ont donc rythmé la cadence des modèles, tout comme les airs de
ragga de Sugar Daddy ou l’éléctro de Basement Jaxx l’ont fait dans un tout autre style pour
la collection d’automne/hiver. A l’inverse, pour la maison Kenzo, dans nos oreilles ont réson-
né les musiques des films « Kramer vs Kramer », « Apocalyto », « The Emerald Forest », pour
la collection d’automne/hiver 2008 ou encore « Into the Wild » ou « Les Enfants de l’Eclipse »
pour le printemps/été. Cette même année, pour sa collection hivernale, la maison Rykiel
avait cédé aux charmes du rock gothique de Marilyn Manson et de sa reprise d’ Eurythmics
« Sweet dreams », craqué pour l’indémodable « Be my Baby » (datant de 1992 !) et revendi-
qué la délicieuse « Javanaise » de Serge Gainsbourg. Dans cette lignée, pour sa collection
d’été, les mannequins ont défilé au son des Patrick Coutin, Marie Laforêt, Françoise Hardy,
entre autres artistes… Alors que nous réservera cette nouvelle année ? A vos oreilles !
CES MUSIQUES QUI RYTHMENT LES DEFILES…
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L’envie
L’envie de curiositésTexte Valérie Defournier
C’est dans l’année symbolique de 1968 que la « reine du tricot » ouvre sa première boutique à Saint-Germain des Prés. Avec
son appétit pour la « démode », allant à l’encontre des diktats de la mode avec son style inimitable et sa manière de penser la
couture, Sonia Rykiel est devenue une icône. Robert Altman, Andy Warhol, iront même jusqu’à la solliciter. Alors, à l’heure du
quarantième anniversaire de sa maison de couture, le musée des Arts Décoratifs de Paris a décidé de lui rendre hommage et
de retracer le monde de la créatrice dans un parcours thématique, constitué de photos, vidéos, de matières et de looks (noir,
coutures à l’envers, tricot…) qui ont fait le succès de l’emblématique Sonia Rykiel.
Sonia Rykiel—L’Exhibition / Musées des Arts décoratifs; jusqu’au 19 avril 2009 / www.lesartsdecoratifs.fr
Une boutique parisienne pour Stella McCartney
Elle en rêvait, voilà qui est fait. La créatrice anglaise Stella McCartney a ouvert le
4 décembre dernier sa première boutique française en plein cœur de la capitale.
Adepte du « bio », elle a donc décidé de l’installer du côté des jardins du Palais Royal.
Plus besoin de quitter la France pour aller chercher du prêt-à-porter, des sacs, des
chaussures, le luxe bio de Stella vient à nous… et bientôt à Dubaï.
Stella McCartney Paris, 114-121 Galerie de Valois, Jardins du Palais Royal, Paris
13
L’envie
L’envie de curiositésTexte Valérie Defournier
Sophia Kokosalaki réédite 10 pièces emblématiques
Incontournable personnage de la Fashion-week parisienne, on connaît cette créatrice grecque pour son art du
drapage (de par ses origines), son goût prononcé pour le cuir et l’indétrônable petite robe noire. Alors pour fêter
ses dix ans de carrière, Mlle Sophia a décidé de rééditer dix de ses pièces emblématiques, d’hiver et d’été… A dé-
couvrir de toute urgence lors des pré-collections automne-hiver 2009 et printemps-été 2010 !
www.sophiakokosalaki.com
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15
Du haut de ses 24 ans, Urivaldo Lopes se
conforme déjà à la discipline qui réussit aux
grands. Peu de sorties, pas plus d’heures de som-
meil et une vie d’obsession pour la mode ryth-
ment le quotidien de cet élève de la prestigieuse
Chambre Syndicale de la Couture Parisienne
et toiliste pour la jeune griffe gréco-chypriote
Erotokritos. Une détermination qui l’a conduit du
Cap Vert – terre quittée à 15 ans pour en fuir la mi-
sère – à Marseille. Ne connaissant de la création
vestimentaire que les trop rares images de défi-
lés diffusées par la seule chaîne française visible
sur son île, l’adolescent intègre une formation de
stylisme et fait ses premiers pas dans une langue
et une culture inconnues. « Apprendre le Français
a été le pire moment de ma vie, se souvient
Urivaldo. Chaque matin, je me levai à 5h pour
tout apprendre par cœur avant d’aller à l’école,
pour ne pas que l’on se moque de moi. » Et puis
quelques âmes lui tendent la main. Un professeur,
d’abord, et très vite, Victoria, la muse et l’amie fi-
dèle. Boulimique, il crée sans relâche pendant ses
années d’études, habille et photographie Victoria,
participe à des concours de stylisme et accumule
les premiers prix, ouvre même une boutique à
Marseille qui fermera au bout d’une semaine, par
la faute d’un mécène peu fiable. « On a beaucoup
pleuré mais on n’a pas baissé les bras », raconte
Urivaldo dans un éclat de rire. Humble et enclin
à une certaine autodérision, le jeune styliste ca-
che bien ses succès et les nombreuses marques
de reconnaissance qu’il a déjà reçues de la part
de plusieurs professionnels. Récemment lauréat
d’un concours de création en hommage à Yves
Saint Laurent qui a donné lieu à une exposition
à l’Hôtel de Ville de Paris, Urivaldo semble avoir
tout compris du créateur. « J’ai imaginé en quel-
ques heures un body-tailleur noir que j’ai ensuite
pris en photo dans une tonalité très sombre,
commente-t-il. Je n’ai fait aucune recherche, j’ai
travaillé très spontanément car pour moi, Yves
Saint Laurent, c’était ça ».
Inexorablement, ce jeune créateur aux ré-
férences classiques – « Valentino pour le chic,
Lanvin pour la beauté des lignes et des courbes
et Balenciaga pour l’extravagance » – est bel et
bien guidé par un seul sens : la vue. Dans la rue,
les journaux de mode, les paysages qui l’entou-
rent, le regard d’Urivaldo, à peine contrarié par
une légère myopie, capte tout. La photographie
est ainsi pour lui un prolongement naturel de son
travail de couture, une seconde passion qu’il met
au service d’agences de mannequins ou de ma-
gazines tels que Elle ou Marie-Claire. « Dans mes
photos, je recherche l’exagération de la femme,
j’aime en faire une œuvre d’art dans une mise
en scène de cinéma, confie-t-il. Je recherche les
contrastes et privilégie les couleurs vives en ex-
térieur et les lumières naturelles et plus douces
en intérieur ».
Capturées, d’innombrables images nourrissent
les créations d’Urivaldo qui puise dans le présent
mais aussi dans les années cinquante. « J’aimerais
remonter le temps et vivre cette époque-là, expli-
que-t-il. Les femmes s’habillaient impeccablement
avec des vêtements qui épousaient le corps. Il y
a toujours un peu de cette féminité-là dans mes
créations ». Nul besoin d’insister pour qu’Urivalo
admette également l’influence de sa mère dans
son goût pour le chic féminin. « Quand je crée
des vêtements, j’imagine une femme qui a du ca-
ractère, qui s’assume, une femme qui ressemble
un peu à ma mère. J’avais quatre ans quand elle
est partie travailler en Europe pour subvenir à
nos besoins. Elle a été femme de ménage mais
quand elle sort, c’est en talons hauts et jupe cour-
te. Elle est même très sexy mais jamais vulgaire ».
La terre de ses origines, le Cap Vert, Urivaldo n’y
est retourné qu’une seule fois depuis l’exil mais il
en a conservé l’amour des paysages sans fin, des
grandes étendues qu’il retrouve aujourd’hui en
Camargue, région qu’il aime utiliser comme dé-
cors pour ses photographies. D’ailleurs Urivaldo
rêve de vivre dans un grand espace vide, épuré,
une page blanche qui logera sans nul doute son
imaginaire prometteur.
{Chloé Dussère}
Urivaldo Lopes
16
23
1
5 Bracelet Lovelink
4
Texte Sandrine Goncalvès
Top 5
Quand le luxe s’engage
1 Cette bague sera vendue en 2009 au prix de 290 euros dont l’intégralité des bénéfices sera reversée à SAVE THE CHILDREN.2 25% du montant des ventes sont reversés à l’UNICEF.3 Une partie des bénéfices est reversée à SIDACTION.4 20% des bénéfices sont reversés à AIDES.5 Cette version pavée de diamants est vendue au prix de 480 euros dont 100 sont reversés à SIDACTION.
Sac Gucci issu de la
collectio
n Tatt oo Heart.*
Bague Bulgari éditée en soutien à la campagne internationale Eduquer pour l’Avenir de SAVE THE CHILDREN.*
Life in a Pocket d’Hermès, cravate
en soie avec pochett e secrète
où glisser un préservatif.*
« There is more action to be done to fi ght aids than to wear this tee-shirt
but it’s a good start » : tee-shirt
par Martin Margiela.*
de Redline*
L’editorial mode
17
LE PLUS BEAU
VÊTEMENT D’UNE
FEMME, C’EST
SA NUDITÉ
YVES SAINT LAURENT
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Photographe Nicholas RoutzenStyliste Brooke Van CleveCoiff ure Caroline Prince for RedkenMaquillage Kristin Hilton for Laura Mercier CosmeticsMannequin Fabienne Vanderhaeghen@Agence TrumpAssistant photo Geordy Pearson
19
20
PAGE PRÉCÉDENTE
Robe Yves Saint Laurent // Collants Wolford // Chaussures Sergio Rossi
PAGE DROITE
Robe Jean-Paul Gaultier // Collier Burberry // Collants Wolford // Chaussures Miu Miu
21
22
Robe Sophia Kokosalaki // Ceinture Louis Vuitton // Collants Wolford // Chaussures Miu Miu
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24
25
PAGE GAUCHE
Bandeau Marc Jacobs
PAGE DROITE
Robe Miu Miu // Lunettes Marc Jacobs
26
PAGE GAUCHE
Robe Céline
PAGE DROITE
Robe Alberta Ferretti
27
29
PAGE GAUCHE
Top Prada // Ceinture Proenza Schouler // Short VPL
PAGE SUIVANTE
Echarpe VPL
30
31
32
Face to face
33
Face to face
Un look discret, une légèreté dans le pro-
pos et une façon d’aborder la mode avec
un air de ne pas y toucher, l’on pourrait
la croire tombée là par hasard. Mais petit
à petit, elle se révèle. Elle s’habille casual
mais cite Chanel, recherche le confort
mais admire le travail des matières dans
la Haute Couture. Comme une belle robe,
le personnage se façonne doucement,
laissons donc le temps au temps...—Maria Babikova@Marilyn Agency—
Texte Sandrine Goncalvès
MariaBabikova
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Convoitise
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Convoitise
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ière
Photographe Tess Feuilhade //Styliste Sophie Clauzel //Maquillage & Coiffure Alan Milroy //Mannequin Cassie Gardner@IMG //Digital retouch Yan Senez
Robe en maille kaki, broderies et boutons dorés Temperley // (Coiffe) Col en plumes jaunes, bleues, noires Dupre Santabarbara // Bague masque noir et doré Virginie Monroe // Manchette métal bronze et pierre verte Médecine Douce
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Gilet en maille beige avec grosse fleur
Top manches longues vert
Short taille haute en dentelle verte et rayures marines
Collant en dentelle gris
Mocassins à talons noirs
Vivienne Westwood Gold Label
40
Cape beige avec peintures d’enfants Vivienne Westwood Gold Label // Robe imprimé
liberty Tsumori Chisato // Chapeau cow
boy en cuir marron Minnetonka // Collants
opaques noirs Wolford // Sandales lanières
cuir chair, talons velours orange Paule Ka
41
T-shirt gris imprimé Félix Iceberg // Jupe en plumes vertes Talbot Runhof // Ceinture en patchwork de cuir
multicolore Paule Ka // Bandeau en plumes noires Maison Michel // Bracelet franges en daim bleu, rouge,
vert Heimstone // Collants opaques noirs Wolford // Escarpins à brides en daim bleu Michel Vivien
42
Robe en mousseline imprimé léopard violet et rouge, et jersey anthracite froncé
Paule Ka // Ceinture en velours orange Paule Ka // (Sur l’œil) Collier chaîne fine
dorée, pendentif plumes vertes et grises Médecine Douce // Collants opaques noirs
Wolford // Sandales lanières cuir chair, talons velours orange Paule Ka
43
44
Robe en soie grise et ocre & cape intégrée effet feuillage
vert Tsumori Chisato // Barrette plumes rose, mauve, prune
Maison Michel // Collants opaques noirs Wolford
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Robe ceinturée en laine jaune, ornée de
bijoux Kalevala Ivana Helsinki
46
Portrait
De Gilles Dufour, on connaît sur-tout les années Chanel et Balmain. Mais l’homme aux lunettes noires est passé à autre chose. Aujourd’hui, il est prêt à vivre de nouvelles aven-tures à Londres pour le concept-store Browns, et en Chine pour un partenariat avec Erdos, un géant du cachemire. Rencontre avec un drôle
d’oiseau...
BÊTE CURIEUSE
Propos recueillis par Juliette Plouseau
Photographe Valentina Frugiuele
47
Portrait
« Que pensez-vous de ces chaises, je viens juste de les acheter? » me
demande Gilles Dufour, le jour de notre rencontre. Il m’indique deux pe-
tits sièges en bois, en forme de feuilles. J’ai un doute côté confort. Pour
l’esthétique, les deux « petits nouveaux » trouverons sans aucun mal une
place au milieu de l’univers très bucolique de Gilles Dufour. En fait, l’ap-
partement ressemble à une sorte de cabinet
de curiosité dans lequel il intègre pèle-mêle
au fur et à mesure de ses coups de cœur,
une tête de tortue accrochée au mur, des
petits oiseaux colorés empaillés, des fauteuils
imprimés léopards, un petit éléphant sur un
coin de bibliothèque ou encore une table fai-
te avec un tronc d’arbre... Bref un joyeux ba-
zar, à l’image du personnage. Mais attention,
dans cette jungle urbaine du 16ème arrondis-
sement de Paris, l’homme sait reprendre sa
place. En témoigne les nombreuses photos
de famille, ses parents, ses frères et soeurs, et
ses célèbres nièces Victoire de Castellane et
Mathilde Agostinelli. Et puis il y a les amis, cer-
tains anonymes, d’autres très célèbres comme
Catherine Deneuve avec qui il partage une
amitié de longue date. Gilles Dufour revient
justement d’un voyage en Inde avec l’actrice,
où il a découvert les bienfaits de l’Ayurvéda.
Un pays rempli de couleurs, dont il garde
pleins d’images en tête. Mais aussi un besoin
de fraîcheur. Et pour y remédier, il s’asperge,
moi avec, de parfum. Ou plutôt de plusieurs,
qu’il aime superposer selon ses humeurs :
Jo Mallone, Frédéric Malle ou encore une fra-
grance de chez Santa Maria Novella qu’il rap-
porte de Florence.
Vraiment, les voyages il adore ça. Et heureusement, car Gilles Dufour
vient de signer deux partenariats à l’étranger. D’abord avec le concept-
store londonien Browns, pour qui il va réaliser une collection de prêt-à-
porter avec notamment une ligne d’imperméables et de maille. Et, petit
clin d’oeil plein d’humour et de fantaisie, le designer a prévu un thème
« bassecour », avec des tissus brodés de toutes sortes de volatiles. Par
ailleurs, Gilles Dufour est le nouveau directeur artistique de l’enseigne
chinoise Erdos, spécialisée dans les cachemires. Erdos l’a chargé de com-
plètement relooker les boutiques, dans un style plutôt épuré, mais aussi
de concevoir une ligne pour femmes et pour hommes. Pour la collection
femme, Gilles Dufour a choisi d’associer le cachemire au cuir, pour un
petit côté rock’n’roll. Il va aussi utiliser la fourrure et le strass Swarovski,
très prisé des modeuses chinoises. S’il n’oublie jamais l’aspect com-
mercial, Gilles Dufour apprécie beaucoup qu’on lui laisse la possibilité
d’expérimenter : « c’est un vrai atout aujourd’hui de travailler pour des
pays comme la Chine, car tout est à faire. Il y a un vrai dynamisme, une
énergie, c’est la clé de la créativité ». En tout cas, Gilles Dufour veut avant
tout des vêtements confortables, et n’oublie pas qu’ils seront ensuite por-
tés. « Je crée des vêtements pour des femmes jeunes et moins jeunes.
Elles ne portent pas forcément la même chose et j’en tiens compte ».
Et Gilles Dufour a une idée bien précise de ce qui va aux femmes. « Le
total look, c’est vraiment ringard. J’aime bien le style de Kate Moss. Elle ose
décaler une robe très habillée avec une petite veste en cuir. Une pièce de
chez H&M + une pièce vintage + une pièce de chez Marc Jacobs = l’équation
magique pour avoir un bon style ! ». Merci pour la recette. Et pour les grands
soirs ? La référence absolue pour Gilles Dufour reste Azzedine Alaïa « C’est
un couturier d’une grande précision. Tout ce qu’il fait est incroyable ».
En mode, Gilles Dufour apprécie aussi Jean-Paul Gaultier et toute cette
nouvelle gé nération de créateurs anglais, tous plus originaux les uns que
les autres. L’originalité, un véritable leitmo-
tiv pour Gilles Dufour. D’ailleurs, la collec-
tion qu’il préfère de son époque Chanel
reste celle de 1994 où les vestes en tweed,
emblématiques de la marque, avaient été
gansées de scoubidous.
Après ses collaborations pour Chanel et
Balmain, Gilles Dufour décide de lancer son
propre label en 2001, aujourd’hui distribué
au Japon. L’occasion pour lui de laisser al-
ler son imagination, nourrie par sa passion
pour la photo (Bruce Weber, Cecil Beaton),
par son amour des plantes, ainsi que par
ses virées aux puces et au marché de
Rungis. Gilles Dufour n’est donc pas qu’une
bête de mode, c’est aussi une bête curieuse!
Et ses goûts très éclectiques se retrouvent
dans ses créations. Par exemple, des cardi-
gans brodés de fleurs, ou encore des pulls
aux manches rappelant le motif à losange
des chaussettes Burlington. Beaucoup de
maille, toujours très colorées. Pour présen-
ter ses collections, il choisit la facétieuse
Louise Bourgoin. Une femme qui n’est
pas sans rappeler Brigitte Bardot, l’idole
de Gilles Dufour. Car le créateur admire les
« vraies femmes », surtout les blondes, avec
de la poitrine. Là encore, c’est avec drôlerie
qu’il parle de son goût pour les transexuels, et notamment Coccinelle. Mais
plus sérieusement, dans la lignée de ces femmes à la beauté hors-nor-
mes, il évoque sa grande amie, le Top Claudia Schiffer. Il l’a connue quand
il était chargé du casting des mannequins au début de ses années Chanel.
« Claudia, c’est la grâce, le sérieux et l’intelligence à la fois ».
Pourtant, même si son entourage regorge de célébrités, Gilles Dufour
se fait plutôt rare côté sorties. Il n’aime pas vraiment les soirées mondai-
nes. Il préfère les endroits moins en vue et un peu décadents comme
« le Folie’s Pigalle ». Mais ce qui est plutôt amusant et touchant à la fois, c’est
qu’il garde dans ses carnets de notes les photos de ses apparitions en public.
Par exemple, des clichés de son rôle de courtisan dans Marie-Antoinette,
le film de sa copine Sofia Coppola, qui fût aussi son assistante chez Chanel.
Et puis surtout, en juillet dernier, quand il s’est vu décerner l’insigne de la
Légion d’Honneur. « Quand on me l’a proposé, au début je l’ai refusé. Je fais
parti de cette ancienne génération qui pense que la Légion d’Honneur doit
être remise à des hommes et des femmes qui ont servi leur pays, notam-
ment pour des faits d’armes. Et puis finalement je l’ai accepté. Les choses
ont évolué. Même Michou a la Légion d’Honneur! ».
L’heure tourne et Gilles Dufour ne tient plus en place. Il enfile une ves-
te, désormais brodée d’un fil rouge, qui rappel discrètement sa distinc-
tion de chevalier de la Légion d’Honneur, et sa fidèle paire de lunettes
noires. Il vient à peine de poser ses valises qu’il doit déjà repartir pour la
Chine. Gilles Dufour est décidément un drôle d’oiseau, un oiseau particu-
lièrement voyageur!
Croquis de Gilles Dufour; Collection Gilles Dufour by Browns
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Back st age
Pendant que la mode printemps-été 2009 se dévoilait enfin au monde, ordonnée et sublime sur les podiums, nous, on a jeté un coup d’œil indiscret dans les coulisses. On a goûté de près à toute cette agitation, cette effervescence; entre l’odeur de la laque, le bruit des basses et les flashs des photographes, l’ambiance est rapidement devenue survoltée. Tout s’est très vite enchaîné, les premières filles étaient déjà prêtes à défiler, impatientes, stressées, d’autres étaient encore entre les mains expertes des coiffeurs. Chez Dior, on voulait des chignons architecturaux. La coiffure, moment idéal pour essayer de manger un peu. Dernières vérifications sur l’ordre de passage et les man-nequins ont enfilé leurs tenues. Mini robes drapées chez Givenchy, imprimés léopard chez Louis Vuitton, tout en ordre. Le créateur veille et le show commence. Texte Marion Visoianu, Photographe Eric Sposito
Flashback
Défilés Printemps/Eté 2009 : Kenzo, John Galliano, Louis Vuitton, Giambattista Valli, Kris Van Assche, Hussein Chalayan, Paul&Joe, Cacharel
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Back st age
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Back st age
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photographe KEVIN S . & TANIA S .
styl iste CHRIS MADLEIN
assistant URIVALDO LOPES
coif fure STEPHANE CLAVIER
maquil lage NOBU@L’ATELIER 68
VOLTE FACE
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MARIA BABIKOVA@MARYLIN AGENCY
masque REINHARD LUTHIER POUR IGLAÏNE PARIS
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à gauche : MARIA BABIKOVA@MARYLIN AGENCY //
robe drapée en faille de soie DIOR // bottines en veau imprimé AZZEDINE ALAÏA //
manchettes en métal argenté orné de cuir noir vernis et argenté, et de cristal mesh SWAROVSKI
à droite : ELEONORE WOODWARD@NEXT MODELS //
body blanc en mousseline de soie AKRIS // manchettes en métal argenté orné de cuir noir vernis et argenté et de
cristal mesh SWAROVSKI // collier et coiffe REINHARD LUTHIER POUR IGLAÎNE PARIS
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NATALIA BOGDANOVA@MARYLIN AGENCY //
manchette en métal argenté orné de cuir noir vernis et de
cristal mesh SWAROVSKI // veste à basques en laine bouillie
volantée AZZEDINE ALAÏA
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à gauche : NATA@NEXT MODELS //
body blanc en mousseline de soie AKRIS // foulard agila en soie DIOR //
Dior Evening sandales orange en python DIOR
à droite : MARIA BABIKOVA@MARYLIN AGENCY //
bonnet de bain IGLAÏNE PARIS // robe en sequins CELINE
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à gauche : ROXANE GLINEUR@M MANAGEMENT //
manteau en organza blanc PAULE KA // ceinture noire VINTAGE IGLAÏNE PARIS //
culotte noire en sequins VINTAGE // casquette en nappa noire LOEWE
à droite : ROXANE GLINEUR@M MANAGEMENT
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à gauche : NATALIA BOGDANOVA@MARYLIN AGENCY //
manchette en métal argenté orné de cuir noir vernis, et de cristal mesh SWAROVSKI // veste à basques en
laine bouillie volantée AZZEDINE ALAÏA // escarpins pailletés bicolores avec talon décalé WALTER STEIGER
à droite : KSENIA@CRYSTAL MODELS
chapeau à voilette REINHARD LUTHIER POUR IGLAÏNE PARIS // robe bustier à basques en laine bouillie
volantée AZZEDINE ALAÏA
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à gauche : ELINE@MAJOR PARIS //
gants longs en cuir résille noir AZZEDINE ALAÏA //
broche papillon en cristal facetté SWAROVSKI
à droite : KSENIA@CRYSTAL MODELS
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ELEONORE WOODWARD@NEXT MODELS //
body blanc en mousseline de soie AKRIS // man-
chettes en métal argenté orné de cuir noir vernis
et argenté, et de cristal mesh SWAROVSKI //
collier IGLAÏNE PARIS
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72
Dans le sillage de la semaine de la Haute-Couture, en
marge des grands noms de l’Excellence, Cathy Pill a
trouvé toute sa place parmi les invités de cette semaine
des défilés. Talentueuse et au parcours des plus envia-
bles, la jolie brune a séduit par son travail des imprimés
et la fluidité de ses tissus.
Diplômée de la prestigieuse école de La Cambre, elle
entre en stage chez les très créatifs AF Vandevorst et
Vivienne Westwood avant d’être récompensée par
une myriade d’honneurs : d’abord le prix de la collec-
tion de l’année à Trieste en 2003, puis les bourses de
la Fondation Pierre Bergé et Yves Saint Laurent et de
la Maison Yves Saint Laurent en 2005, le prix Fabio
Inghirami en Italie et enfin le prix Modo Bruxellae en
Belgique.
Sa première collection de prêt-à-porter, Blink, est lancée
en 2006 à Paris lors de la Fashion-Week et a fait l’objet
d’une exposition au Louvre, sacro-saint des musées pa-
risiens. On la remarque pour ses imprimés graphiques
inspirés de l’architecture Art Nouveau et pour ses sil-
houettes féminines en diable.
Elle travaille la couleur en véritable artiste plasticienne,
recherchant des techniques d’impression, de projection
des teintes, détournant photographies et photocopies.
Avec Source, la collection printemps-été 2009, son
œuvre avance : l’artiste a laissé les imprimés architectu-
raux pour des formes plus abstraites, plus organiques.
D’autres noms ont déjà fait appel à la belle : après la fa-
meuse CD-Dress vue sur l’une des campagnes Canon,
elle a élaboré pour la marque une collection intitulée
We speak Image qui a fait l’objet d’une exposition iti-
nérante en Europe en 2008. Ses imprimés se retrou-
veront également sur des accessoires cette année
puisqu’elle vient de dessiner une collection de sacs
pour la marque Kipling.
Cathy Pill semble bien partie pour nous repeindre le
monde. {Sandrine Goncalvès}
CATHY PILL Couture & Image
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Créateur d’ailleurs
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Zoom
John Galliano—Plateformes à brides en cuir noir, Printemps/Été 09
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Voilà maintenant plusieurs saisons que les
podiums de nos chers créateurs font défiler ces
fameuses chaussures à semelles compensées.
Ce classique a vu son look s’affirmer au fil des an-
nées pour atteindre nos placards, mais comment
sommes-nous devenus addicts à ces talons aux
courbes généreuses ?
1936, année de pénurie dans une Italie mus-
solinienne. Un jeune bottier nommé Ferragamo,
n’ayant plus les moyens d’utiliser les matières
premières habituelles, surprend le petit monde
de la chaussure en employant le bois pour réa-
liser les semelles de ses créations. La chaus-
sure à semelle compensée démarre ainsi une
carrière fulgurante dans la mode, et Salvatore
Ferragamo s’expatrie à Los Angeles, empor-
tant avec lui sa trouvaille qui lui vaudra un
grand succès. Le modèle est très vite repris par
Pérugia pour Schiaparelli et connaît une réussite
internationale.
Mais revenons quelques siècles en arrière. Cet
intérêt pour les semelles compensées remonte
en réalité du XVIème siècle où, pour être remar-
quées, les courtisanes de Venise portaient des
chopines, souliers rehaussés par des patins qui
pouvaient atteindre jusqu’à 60cm.
Si l’essor de la compensée a connu un frein
au début des années 50 pour laisser place au
talon aiguille, connu pour sa très grande fémi-
nité, c’est avec la période « baba-cool » que
nous voyons réapparaître les hautes semelles,
à présent agrémentées de cordes tressées.
D’ailleurs, cette tendance bariolée très seventies
Le compensé
depar &
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Zoom
est actuellement revisitée par Sonia Rykiel avec
un modèle compensé en cuir tricolore. Avec ce
design, Mme Rykiel s’inspire directement des cé-
lébrités telles Elton John ou encore David Bowie
dans son personnage de Ziggy Stardust qui ont
fait la part belle aux épaisses semelles. Depuis,
la belle compensée voit les années défiler sans
jamais prendre une seule ride.
Si la compensée a particulièrement su faire
parler d’elle ces dernières années, elle a sur-
tout redoré le blason du talon. Véritable objet
de convoitise, le talon est devenu accessoire à
part entière, pièce rare et précieuse, qui élève la
chaussure au rang de chef-d’oeuvre.
En effet Christian Dior, Céline, Vuitton et
Balenciaga, pour ne citer qu’eux, ont fait de nos
pieds de véritables objets de collection, prêts à
filer tout droit dans la (presque finie !) Cité de la
Mode sur les quais de Seine.
Mais le maître en la matière n’est autre que
Christian Louboutin. Pour lui, la chaussure à
semelle rouge, signe de noblesse sous l’Ancien
Régime, doit se parer de plumes, de cristaux
Swarovsky, de paillettes et de rubans. Le talon,
qu’il soit compensé ou aiguille, est avant tout
le symbole d’une féminité absolue, l’ultime ac-
cessoire qui parfait une silhouette. Christian
Louboutin ne dit-il pas « Quand on se retourne
sur une femme chaussée en Louboutin, c’est la
dernière chose que l’on voit d’elle » ? D’autres
grands noms de la chaussure peuvent se préva-
loir de créer des chefs d’œuvres, comme Pierre
Hardy ou Roger Vivier avec ses chaussures di-
gne des plus belles pièces de joaillerie, dont la
grande ambassadrice n’est autre que la ravis-
sante Inès de la Fressange.
L’univers de la haute couture ne s’y trompe
pas, la chaussure est sûrement l’avenir du luxe.
Comme le dit Karl Lagerfeld « vous voulez vivre
sur un grand pied ? Alors, que vos pas dans l’élé-
gance soient effectués avec des chaussures sur
mesure ! » Bien entendu le sur mesure a un prix,
Loewe—Escarpin en cuir vernis avec talon en métal doré, Printemps/Été 09
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Zoom
telles les œuvres d’art crées par l’atelier Massaro
pour les plus grandes maisons de couture. Nous
avons tous vus les splendides créations de cette
maison pour Chanel qui, d’ailleurs, a acquis l’ate-
lier en 2003. Pour Raymond Massaro, tout porte
sur la chaussure, il peut y consacrer jusqu’à 40
heures de travail dans son atelier mythique du 2
rue de la Paix. Et les créateurs comme Christian
Lacroix, John Galliano ou encore Azzedine Alaïa
ne se trompent pas d’artisan en faisant appel
à ses talents d’expert, il s’agit d’un authentique
Maître d’Art.
Cet hiver encore, le talon a décroché le pre-
mier rôle. Chez Dior et Vuitton, nous pouvons
respirer le grand air grâce a des talons vertigi-
neux qui nous font défier les lois de la gravité.
Alors que Dior nous propose un modèle
perché sur 15cm de talon, Vuitton nous offre
la même chose, avec une semelle légèrement
rehaussée par un plateau. Dans la lignée des
plateformes à talons aiguille imaginées par Yves
Saint Laurent en 2006, il s’agit là d’une hauteur
en trompe l’oeil.
Quant à la prochaine saison estivale, nous
verrons sûrement défiler sur le bitume pari-
sien d’incroyables nouveautés. Des « escarpins
chaussettes » futuristes chez Balenciaga, ou
encore des essais ethniques pour Dior avec
ses talons sculptés de vénus Hottentote. John
Galliano, après ses trouvailles bucoliques, nous
propose pour l’été des plateformes chromées
à la silhouette carrossée. Loin des formes
avant-gardistes de Balenciaga, on note aussi
dans la collection croisière de Dior un escar-
pin orné de breloques pour abuser des frivo-
lités. La corde dorée gracieusement enroulée
autour du talon Loewe est quant à elle bien
plus néo-classique.
Dans tous les cas, l’élégance de nos tenues
risque fort de ne pas passer inaperçue, avec
une accessoirisation du plus haut niveau, si je
puis dire.
DIOR—Sandale à plateforme en cuir façon crocodile couleur crème, talon statue de 15cm couleur ivoire, Automne/Hiver 08
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Robe—Rebecca Taylor
Gilet—Luca Luca
Bijoux—Stephen Dweck
Sculpture cheveux—Kate Cusack
Fauteuil en cuir Dexter—Amy Law
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Veste et pantalon—Costello Tagliapietra
Chemisier—Thuy
Chaussures—Harlan Bel
Bague—Stephen Dweck
Fauteuil en cuir Dexter—Amy Law
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À GAUCHE
Maillot de bain—Rosa Cha
Bague—Stephen Dweck
Sculpture cheveux—Kate Cusack
À DROITE
Gilet—Luca Luca
Robe—Rebecca Taylor
Bijoux—Stephen Dweck
Chaussures—Y’s
Sculpture cheveux—Kate Cusack
Fauteuil en cuir Dexter—Amy Law
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Top—Thrive
Boucles d’oreilles—Alexis Bittar
Chaise en cuir Dexter—Amy Law
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Robe—Charles Chang-Lima
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Chemisier—Adam
Pantalon—GF Ferré
Chaussures—Céline
Sculpture cheveux—Kate Cusack
Chaise en cuir Dexter—Amy Law
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Combinaison—Catherin Holstein
Collier—Kate Cusack
Chaussures—Harlan Bel
Sculpture cheveux—Kate Cusack
Fauteuil en cuir Dexter—Amy Law
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Photographe Mariann Sell
Styliste Ayako Iijim
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Coiffure Andrew Fitzsim
ons
{ArtList Paris}
Maquillage Ism
ael Blanco
{Aurelien Paris}
Mannequin Christina Gottschalk@IM
G
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Robe noire en tricot Giles
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À GAUCHE : Robe noire en jersey de soie Vivienne Westwood Gold LabelÀ DROITE : Chemise noire en dentelle Collette Dinnigan, Culotte noire en satin Cadolle
Pantalon en organza Paule Ka Lavallière & chapeau en tweed Chanel
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Top noir en mousseline à plumes Plein SudCollants FalkeBracelet Chanel
Jupon noir en tulle Cadolle
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Body noir en laine Costume National Cuissardes en cuir Lazare Lunettes Ray Ban
À GAUCHE : Robe, bracelet & accessoire de tête Chanel, Chaussures Gianvito RossiÀ DROITE : Capuchon en plastique Maison Michel
À GAUCHE : Gants en résille et empiècements velours & chemise en organza Paule Ka, Foulard en moussline GilesÀ DROITE : Accessoire de tête Louis Vuitton
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Jet d’encre
Illustration par Anne Brunet chez Galerie 13. Jeannett e Mariani
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Jet d’encre
Photographe & Styliste Urivaldo Lopes / Assistants styliste Sarra Ameziane & Hamid Amou /
Retoucheur Damien Boschi
Robe du mannequin / Lunettes Vintage Iglaïne Paris
EN HAUT : Robe Erotokritos / Lunettes Vintage Iglaïne Paris
EN BAS : Chemisier Josep Font / Robe Fatima Lopes / Chaussures talons cristaux Swarovski Sonia Rykiel
EN HAUT : Pantalon Xuan Thu Nguyen Couture / T-Shirt peint à la main KWYN / Soutien george en métal Iglaïne Paris / Foulard Iglaïne Paris / Chaussures talons cristaux Swarovski Sonia Rykiel
EN BAS : Robe Paule Ka / Chapeau Iglaïne Paris
Robe Josep Font Couture / Chaussures talons cristaux Swarovski Sonia Rykiel
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Tai Chi ou Yoga, c
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12—Sporti
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Casquette en nappa, collection croisière 2009 Loewe rien ne l’arrête!
Elle à plusieurs casquettes,
1—Femme de tête
Casque en nappa noir Célineprendre de risques.
Elle sait rester chic sans 4—Prudente
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Capuche en renard et drap de laine gris Paule
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elle ne craint pas le frimas !
Bien à l’abri sous sa chapka,
11—Frileuse
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Chapeau Vivienne Westwood
de San Francisco à Rio de Janeiro.
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ayon de soleil, de Paris à Miami,
6—Aoûtienne
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ulticolore Sonia Rykiel
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ux contes de fées.
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Burberry Prorsum
Casquette en cachemire, collection homme So British !
8—Little Boy
Ruban rose pâle et barrette en plumes Maison Michel Am
oureuse transie recherche jeune dandy.7—Romantique
Carnet d’adresses
112
AAgent Provocateur+44 87 06 00 02 29
Alberta Ferrettiwww.albertaferretti.com
Alexis Bittarwww.alexisbittar.com
Akris01 47 20 47 49
Azzedine Alaïa01 40 27 85 58
BBvlgari01 56 89 32 20
Burberry Prorsum01 40 07 77 77
CCacharelwww.cacharel.com
Cadolle01 42 60 94 94
Catherine Malandrinowww.catherinemalandrino.com
Céline01 56 89 07 91
Chanel01 42 86 28 00
Charles Chang-Limawww.reduxcharleschanglima.com
Costello Tagliapietrawww.costellotagliapietra.com
Costume National01 40 15 04 36
DDior01 40 73 73 73
Dupré Santabarbara Couture01 44 55 04 70
FFalkewww.falke.de
GGiambattista Valli01 42 56 58 58
Gianfranco Ferré01 42 89 90 91
Gianvito Rossi01 45 62 14 40
Giles01 44 77 93 60
Gucci01 44 94 14 70
HHarlan Belwww.harlanbel.com
Heimstone01 45 49 15 73
Hermès01 40 17 47 17
Hussein Chalayan01 55 35 33 90
IIceberg01 40 06 00 89
Iglaïne Paris01 42 36 19 81
Ivana Helsinki01 44 55 04 70
JJean-Paul Gaultier01 42 86 05 05
John Galliano01 55 35 40 40
K Kate Cusack
www.katecusack.com
Kenzo
01 40 39 72 03
Kris Van Assche
01 48 03 57 28
LLoewe01 53 57 92 50
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Yves Saint Laurent01 42 65 74 59
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