Gérard AUNEAU

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INFLUENCE D ’UNE ACTIVITE PHYSIQUE NON COM PETITIVE SUR LA SANTE DES PE RSONNES AGEES .. POUR UNE DEMARCHE PREVENTIVE. Gérard AUNEAU Président de la FFEPGV Professeur des Universités (Université Paul Sabatier Toulouse III). UNE POLITIQUE PREVENTIVE. Au moins 5 jours par semaine. - PowerPoint PPT Presentation

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INFLUENCE D’UNE ACTIVITE PHYSIQUE NON COMPETITIVE SUR LA SANTE

DES PERSONNES AGEES.. POUR UNE DEMARCHE PREVENTIVE

Gérard AUNEAU

Président de la FFEPGVProfesseur des Universités (Université Paul Sabatier

Toulouse III)

30 mn minimum d’exercices par jour

Au moins 5 jours par semaine

UNE POLITIQUE PREVENTIVE

Résultat = 60 000 à 70 000 décès de moins/an

1. Etat des lieux de la rechercheDonnées expérimentales

2. Les données techniques et pédagogiques à intégrer

3. Les conditions d’application d’une politique préventive de santé publique

1. ETATS DES LIEUX DE LA RECHERCHE

DONNEES EXPERIMENTALES

APPROCHES EPIDEMIOLOGIQUESNORD AMERICAINES

LES RISQUES CARDIOVASCULAIRES

En France

Cause de mortalité chez 37% des femmes et 27 % des hommes par

an

En France, liaison positive entre :- la puissance aérobic maximale- la pression artérielle- la santé

LES RISQUES CARDIOVASCULAIRES

Puissance aérobic=

Somme des fonctions respiratoire, circulatoire, cardiaque, hématologique et

métabolique

Cette puissance aérobic diminuent de 10% tous les 10 ans pendant le vie adulte

LES RISQUES CARDIOVASCULAIRES

Le risque d’accidents coronariens est plus élevé chez les hommes en mauvaise condition physique

ACTION PROCTECTRICE

Exercice régulier =

amélioration des divers métabolismes (glucides, lipides et insuline) et sur la pression

artérielle

LES RISQUES CARDIOVASCULAIRES

Une dépense énergétique hebdomadaire de 1 000 kcal joue un rôle

de prévention des affections coronariennes

(Paffenberger – 1993)

LES RISQUES LIES AU VIEILLISSEMENT

Les individus les moins actifs sont ceux qui ont le plus à gagner en pratiquant

une activité physique

Il n’est pas nécessaire de fournir un effort très intense pour obtenir de bons résultats

LES RISQUES LIES AU VIEILLISSEMENT PAR RAPPORT A L’APPAREIL MUSCULO

SQUELETTIQUE DIMINUTION : De la force de préhension et de la force du quadriceps

- environ 1,5% par an entre 65 et 84 ans- environ 3,5% par an pour les extenseurs des membres inférieurs (Young et Skelton

1994)

AMELIORATION : La capacité des muscles à répondre à l’entraînement est spectaculaire

Plus un sujet est sédentaire, plus on constate une progression de 15% à 100% s’il pratique une activité physique

LES RISQUES LIES AU VIEILLISSEMENT PAR RAPPORT A L’APPAREIL MUSCULO

SQUELETTIQUE

Il n’est pas nécessaire de fournir un effort très intense pour obtenir de bons résultats

LES RISQUES LIES AU VIEILLISSEMENT

L’élévation de la force musculaire chez les personnes âgées entraîne :

- une amélioration de la coordination

- une amélioration de l’équilibre

- une amélioration du temps de réaction

- une amélioration de la souplesse

(Puggaard - 1994)

LES RISQUES LIES AU VIEILLISSEMENT

2 séances d’activités physiques d’entretien par semaine

=

Augmentation de la force et des fonctionsneuromusculaires de personnes âgées

auparavant inactives

(Puggaard - 1994)

LES RISQUES LIES AUX DOULEURS VERTEBRALES

Les problèmes de dos, cause d’une trop grande inactivité

En France et dans la plupart des pays industrialisés :

- 70% des adultes souffrent ou ont souffert du dos

- 9% des consultations dues à des lombalgies- 8% d’actes de radiodiagnostic- 30% d’actes de kinésithérapie- 13% des invalidités induites

LES RISQUES LIES AUX DOULEURS VERTEBRALES

Les lombalgies représentent à elles seules 144 000 accidents

Soit :

20,6% des arrêts de travail

6 milliards de journées perdues

Coût : 1,37 milliards d’euros/an

Des recherches démontrent une corrélation entre les pathologies

et un faible niveau d’aptitude musculaire dus à une trop grande sédentarité

RECHERCHES NATIONALES DE LA

FFEPGV

PREMIERE RECHERCHE

Effets d’un programme d’activités physiques

non compétitives sur la fréquence

et les conséquences des chutes

chez les personnes âgées

Les accidents domestiques des personnes âgées provoquent plus de décès (12 000 morts)que l’ensemble des accidents de la route

Deux accidents domestiques sur trois des plus de 65 ans sont des chutes

+ 60% des décès par chute concernent les femmes de + de 75 ans

50% des victimes de chutes sont hospitalisées pour une longue durée

40% d’entre elles sont ensuite obligées d’intégrer une institution spécialisée

COUT ECONOMIQUE ET SOCIAL ELEVE

POPULATION 1 : des adhérents de la FFEPGV ayant une activité au sein d’une association de gymnastique volontaire et suivant un programme de 16 semaines concernant les chutes

POPULATION 2 : des adhérents de la FFEPGV limités à une activité physique d’entretien

POPULATION 3 : personnes sédentaires Au total 1 300 personnes ont participé à cette recherche : - moyenne d’âge de 67 ans

- taille moyenne = 1,59 m- poids moyen = 63kg- 85% de femmes et 15 % d’hommes

DEUX PROGRAMMES D’ACTIVITES PHYSIQUES SUIVIS PAR LA POPULATION 1

PENDANT 16 SEMAINES

1er programme : Activités physiques générales afin de réduire

la fréquence des chutes

moyens : Education respiratoire

Education de la statique vertébralePerception

Equilibre généralVitesse de réaction

Relaxation

DEUX PROGRAMMES D’ACTIVITES PHYSIQUES SUIVIS PAR LA POPULATION 1

PENDANT 16 SEMAINES

2nd programme : Activités physiques spécifiques visant à réduire

les conséquences des chutes

moyens : Education réflexe

Apprentissage des chutes

5 tests avant et après l’expérimentation

OBJECTIFS DES TESTS

1. S’appliquer aux hommes comme aux femmes

2. Apprécier la coordination, l’équilibre, la vitesse et le temps de réaction, l’attention

3. Les capacités visiospatiales et mnésiques

4. Les qualités psychomotrices

Ces 3 groupes ont passé les tests

TEST DE FLAMINGOAvant le programme Apres le programme

valeur du test Ecart type valeur du test Ecart type

Population 1 8,27 21,54 5,02 15,78Population 2 6,55 19,41 4,77 16,12Population 3 12,25 27,04 9,43 24,99

TEST D’EQUILIBRE EN MOUVEMENT (STABIBALL) (RESULTAT ENTRE 6 ET 0)

Avant le programme Apres le programmevaleur du test Ecart type valeur du test Ecart type

Population 1 3,01 1,55 2,53 1,61Population 2 3,01 1,71 2,66 1,69Population 3 3,05 1,75 2,72 1,75

TEST STABIBALL (TEMPS NECESSAIRE POUR METTRE LA BALLE AU CENTRE)

Avant le programme Apres le programmevaleur du test Ecart type valeur du test Ecart type

Population 1 38,19 16,33 38,16 17,13Population 2 39,57 16,3 39,35 17,33Population 3 34,57 16,87 33,28 15,61

TEST VITESSE DE REACTIONAvant le programme Apres le programme

valeur du test Ecart type valeur du test Ecart type

Population 1 0,47 1 0,33 0,73Population 2 0,41 1,09 0,31 0,93Population 3 0,62 1,36 0,58 1,19

TEST DE POSITIONNEMENTAvant le programme Apres le programme

valeur du test Ecart type valeur du test Ecart type

Population 1 16,15 15,67 14,73 12,15Population 2 16,43 15,8 13,98 13,68Population 3 17 14,25 12,86 10,95

PARCOURS CHRONOMETRE (PENALITES)Avant le programme Apres le programme

valeur du test Ecart type valeur du test Ecart type

Population 1 1,41 1,47 0,94 1,19Population 2 1,21 1,38 0,89 1,27Population 3 1,31 1,48 1,24 1,14

PARCOURS CHRONOMETRE (TEMPS)Avant le programme Apres le programme

valeur du test Ecart type valeur du test Ecart type

Population 1 35,73 12,7 0,94 10,96Population 2 33,66 11,13 0,89 9,61Population 3 39,91 13,13 1,24 14,43

LA FEDERATION, LA CRAM DE BOURGOGNE ET D’AUTRES CRAM DEVELOPPENT

DES ATELIERS EQUILIBRES

Objectif = Approche préventive des chutes

DEUXIEME RECHERCHE

L’influence d’une pratique physique non compétitive

sur la consommation médicale

EVALUATION DU COUT DE LA SEDENTARITE PAR MANNING EN 1991

Constitution de 3 groupes

1. Des sédentaires

2. Des pratiquants d’activités physiques d’intensité moyenne

3. Des pratiquants d’activités physiques d’intensité élevée

ETUDES AMERICAINES

RESULTATS

Poste visites médicales

- groupe 2 : 12% de moins que le groupe 1- groupe 3 : 8% de moins que le groupe 1

Poste hospitalisation

- groupe 3 : 30% de moins que le groupe 1

Poste arrêt de travail

- groupe 2 : 18% de moins que le groupe 1

CONCLUSION

Coût externe mile non parcouru par l’individu sédentaire : 0,45 dollar US/mile

En 2015, les + de 65 ans représenteront 25% de la population, d’où la nécessité

de concevoir une réelle politique préventive

INFLUENCE D’UNE PRATIQUE PHYSIQUE NON COMPETITIVE

SUR LA CONSOMMATION MEDICALES DE PERSONNES RETRAITEES

Les personnes de 65 ans et plus dépensent 2,6 fois plus que la moyenne de la population

Les dépenses de biens et de services médicaux

Les personnes de plus de 85 ans dépensent 4,5 fois plus que des personnes de moins 65 ans

En 2010, près d’1 million de personnes âgées vivront dans un établissement spécialisé

POPULATION : 1 240 personnes retraitéesUne moyenne d’âge de 66 ans70% de femmes

Etude menée conjointement par la FFEPGV et la MGEN

Différence de consommation hommes/femmes non significative

GROUPE I : licenciés de la FFEPGV

GROUPE II : personnes déclarant pratiquer une activité physique hors structure

GROUPE III : personnes déclarant pratiquer une activité physique au sein d’une organisation sportive

GROUPE IV : sédentaires

Démontrer que la pratique d’une activité physique peut avoir des conséquences

sur les 3 principaux postes de consommation médicale :

OBJECTIF

1. Les consultations et visites chez le médecin

2. Les produits pharmaceutiques

3. l’hospitalisation

GROUPE I : licenciés de la FFEPGV

GROUPE II : personnes pratiquants une activité physique hors structureGROUPE III : personnes pratiquants une activité physique au sein d’une organisation sportiveGROUPE IV : sédentaires

RESULTATS

742 €/an

795 €/an

992 €/an

1 239 €/an

La « Gymnastique volontaire » permet d’agir de manière très efficace sur la consommation

médicale

RESULTATS

Cette pratique physique est accessible et peu coûteuse dans sa mise en oeuvre

Généralisée, elle peut être efficace sur le long terme afin de réduire les déficits de la Sécurité Sociale

TROISIEME RECHERCHE

Prévention des facteurs de risques cardiovasculaires chez la femme ménopausée par la pratique d’une activité

physique non compétitive

Etude expérimentale

240 femmes en Midi Pyrénées 40 femmes en Languedoc Roussillon

16 semaines à raison de 3 marches actives de 45’ chacune/semaine

dont 2 encadrées par des animatrices de Gymnastique Volontaire

T0 T16 semaines

Age (an)Composition corporellePoids (kg)IMC (kg/m2)Masse grasse (kg)Masse maigre (kg)Tour de Taille (cm)Bilan sanguin Triglycérides (g/l)Cholestérol (g/l)HDL/Cholestérol (g/l)Glycémie à jeun (g/l)Tension artérielle de repos systolique (mm Hg) diastolique (mm Hg)Indice de forme

59 ± 1

74.8 ± 11.830.0 ± 4.433.3 ± 8.341.7 ± 5.391.5 ± 10.8

1.11 ± 0.502.32 ± 0.370.62 ± 0.17 1.10 ± 0.12

144 ± 2189 ± 16

76.1 ± 15.0

-----------

73.7 ± 11.3 29.5 ± 4.2 31.8 ± 7.5 42.0 ± 5.6 87.9 ± 9.9

0.89 ± 0.342.11 ± 0.300.69 ± 0.14 0.95 ± 0.10

133 ± 1281 ± 7

95.1 ± 14.1

RESULTATS

RESULTATS

Une perte de poids de plus d’un kilo en moyenne correspondant à une diminution de la masse grasseAmélioration très significative du profil cardiovasculaire :

- baisse importante du cholestérol- baisse des triglycérides et de la glycémie à jeun- baisse importante de la tension artérielle au

repos (systolique et diastolique)

CONCLUSION

Une marche active régulière, intégrée au mode de vie, permet de réduire de manière significative les risques

cardiovasculaires chez des femmes ménopausées ayant une surcharge pondérale

2. DES DONNEES TECHNIQUES

ET PEDAGOGIQUES A INTEGRER

POUR LUTTER CONTRE LA SEDENTARITE ET LE PROCESSUS DE DETERIORATION

DE L’ETAT DE SANTE, L’ACTIVITE PHYSIQUE DOIT SOLLICITER :

1. Les muscles du squelette

2. Les articulations avec en particulier l’amélioration de la densité osseuse

3. Le développement de la fonction motrice

4. Le métabolisme

5. La fonction cardiorespiratoire

LES RECHERCHES EPIDEMIOLOGIQUES DEMONTRENT QUE L’OBTENTION D’UN

RESULTAT EST LIEE AUX CONDITIONS SUIVANTES :

L’activité physique doit solliciter de manière différenciée les grands groupes musculaires

L’activité physique doit dépasser le niveau d’activité habituel sans rechercher

un effort maximal

L’activité physique doit permettre une consommation d’énergie suffisante

OBJECTIFS

Accroître la motivation

Elargir les possibilités de pratique d’activités physiques les plus accessibles

Mettre l’accent sur la diversité des situations et comportements moteurs pour permettre aux

sédentaires de sortir des stéréotypes liés à leur mode de vie

LA POLITIQUE SPORT-SANTE DE LA F.F.E.P.G.V.

Populations ciblées :- les grands sédentaires- les enfants- les personnes âgées

Les Jeux Européens Sport-Santé 2002 :démonstration à un large public d’une multiplicité d’activités, faciles d’accès avec une pratique simplifiée

OBJECTIF POLITIQUE DE LA FFEPGVFEDERATION DE 560 000 LICENCIES

Lutte contre la sédentarité dans le cadre d’une démarche de santé publique, par l’utilisation de l’activité

physique non compétitive

3. LES CONDITIONS D’APPLICATION

D’UNE POLITIQUE PREVENTIVE

DE PROXIMITE

PREMIERE CONDITION

Concevoir et mettre en œuvre un réel plan d’éducation

à la santé par l’activité physique

LA POPULATION SEDENTAIRE PRESENTE UNE « PAUVRETE MOTRICE » DIFFICILEMENT IMAGINABLE

PERTE DU « BON SENS MOTEUR »

DEUXIEME CONDITION

Nécessité de mieux répartir les rôles préventifs

des différents acteurs en fonction

de leurs compétences

1. La prévention primaireMédecins + Educateurs sportifs spécialisés sous la responsabilités des médecins

2. La prévention secondaire et tertiaireAuxiliaires de santé publique

3. Programme national « Bien Vieillir »

Objectifs généraux : - maintenir et/ou accroître le niveau

d’activités physiques dans la vie quotidienne- promouvoir une alimentation équilibrée et suffisante- démontrer l’utilité d’associer l’activité

physique et l’alimentation

Développement d’une politique de proximité

TROISIEME CONDITION

La mise en oeuvre d’une politique Sport-Santé

par les collectivités territoriales

1. Des aménagements urbains pour susciter des déplacements actifs :

- pistes cyclables- trottoirs aménagés- parcours citadins

2. Des infrastructures sportives et de loisirs Concevoir des infrastructures nouvelles, mieux adaptées aux attentes des citoyens

CONCLUSION

Chaque individu doit apprendre à gérer son potentiel physique, donc son capital

santé :

Quelques certitudes :

- une activité physique non compétitive même de faible intensité est bénéfique

- il n’est jamais trop tard pour commencer

- l’investissement consenti à un moment de sa vie est acquis

- rôle protecteur envers certaines affections liées à une forte sédentarité

Amélioration de l’espérance de vie due :

- pour 20 %, au progrès de la médecine

- pour 80% , amélioration des conditions sanitaires et sociales et des modes de vie

Conséquences :

L’Activité Physique est un moyen simple, efficace, peu coûteux pour agir concrètement sur les comportements et les habitudes de vie des personnes âgées