Upload
maxime-alay-eddine
View
949
Download
11
Embed Size (px)
Citation preview
Sécurité Informatique : le R.O.I. que vous n’attendiez pas !
Maxime ALAY-EDDINECyberwatch SAS - http://www.cyberwatch.frv1.0 - 09/11/2015
1
Faisons connaissance !
• Maxime ALAY-EDDINE
• 24 ans, Consultant SSI
• Président de Cyberwatch SAS
• Simulations d’attaques (Pentest)
• Correcteur de vulnérabilités
• Premiers pas dans la sécurité informatique à 12 ans
CYBERWATCH
2
- Gene Spafford (aka Spaf) Expert SSI, membre du Cybersecurity Hall of Fame
Le seul système vraiment sécurisé est éteint, coulé dans un bloc de béton, scellé
par une pièce recouverte de plomb et protégée par des gardes.
3
Plan
• Présentation générale
• Evolution des attaques
• R.O.I. et Sécurité informatique
• Démonstration
• Projections et réglementation
• Questions / Réponses
7
Sécurité des systèmes d’information ?
Le système d'information représente un patrimoine essentiel de l'organisation, qu'il convient de protéger.
La sécurité informatique consiste à garantir que les ressources matérielles ou logicielles d'une organisation
sont uniquement utilisées dans le cadre prévu.
Source : JF Pillou, Tout sur les systèmes d’information, Dunod 2006
10
Définition plus « concrète »… avec les mains
Disponibilité
Intégrité Confidentialité
Est-ce que mon système fonctionne ?
Est-ce que mes données sont bonnes ? Est-ce que mon
système est privé ?
12
Des menaces multiples
S T R I D E
poofing ampering epudiation nformation Disclosure enial of Service levation of Privilege
Usurpation Falsification Répudiation Divulgation d’informations Déni de service Elévation de privilèges
15
Falsification de données
24Source : https://nakedsecurity.sophos.com/2014/11/04/rugby-teams-site-defaced-to-read-i-love-you-isis/
Les vecteurs sont eux-aussi multiples
Sécurité physique Sécurité réseau
Sécurité des applications Ingénierie sociale
…
42
Pour chaque type d’attaque, il y a une solution
Virus Malware IP Spoofing Man-in-the-Middle Injection SQL/XSS Vulnérabilité …
Anti-virus Anti-malware Anti Spoofing Chiffrement Filtrage Correcteur de vulnérabilités …
43
Source : yannarthusbertrand2.org
Les menacesévoluent et deviennent
de plus en plus complexes.
44
You can't defend. You can't prevent. The only thing you can do is detect and respond.
- Bruce Schneier Expert SSI, inventeur du standard Bluefish
45
Lutter contre les cyber-menaces en pratique ?
Besoin'd’exper-se'
Manque'de'temps'
Coût'très'élevé'
46
La bombe logique - 1982
• Dossier Farewell (Vladimir Vetrov)
• Opération créée par la CIA contre un pipeline russe
• Code malveillant permettant de faire exploser le pipeline, sans explosif externe
• Les dégâts causés étaient visibles depuis l’espace49
Kevin Mitnick - 1983
• Kevin Mitnick s’introduit sur le réseau du Pentagone
• S’introduit par « défi » technique
• Ne vole pas de données, conserve un sens éthique
• Travaille désormais comme consultant SSI
50
Morris - 1988
• Créé par Robert Tappan Morris (Cornell) en 1988
• Programme conçu pour se répliquer et se propager de proche en proche (Ver / Worm)
• Problème : le ver a rencontré une erreur et a causé des dommages sur les ordinateurs infectés.
• Plus de 6000 ordinateurs infectés, pour $100M d’amende.
51
Jonathan James - 1999
• Pirate la Defense Threat Reduction Agency à 15 ans
• Installe une backdoor sur un serveur, puis un sniffer, pour finalement voler des accès à des ordinateurs militaires
• Récupère le code source d’un logiciel de la NASA utilisé sur la Station Spatiale Internationale pour contrôler l’environnement de vie des astronautes
• Accusé à tort d’une autre attaque, se suicide en 200852
MafiaBoy - 2000
• Michael Calce (aka MafiaBoy) réalise des attaques par Déni de service distribué sur des majors (Amazon, CNN, eBay, Yahoo!)
• Explique avoir voulu tester des attaques pour concevoir de nouveaux dispositifs de protection
• Les dégâts sont évalués à plus de $1,2Mrds
• Reconverti dans la sécurité informatique
53
Estonie - 2007
• L’Estonie subit une attaque majeure de Déni de service suite au retrait d’un mémorial de guerre lié à la Russie.
• Les services gouvernementaux sont stoppés
• Les services techniques parviennent à remettre en ligne progressivement les systèmes touchés
54
Israël - 2009
• 5.000.000 d’ordinateurs réalisent une attaque de Déni de service distribué sur les sites gouvernementaux israéliens.
• Ces attaques sont réalisées pendant l’offensive de Janvier 2009 sur la bande de Gaza.
• L’origine des attaques semble être liée à un ancien état soviétique et aux organisations type Hamas/Hezbollah.
55
La Cyber-armée iranienne - 2010
• Des militants iraniens attaquent Twitter et Baidu (Google chinois).
• Les internautes sont redirigés vers une page pirate avec un message politique.
56
StuxNet - 2010
• Virus de très haute expertise technique visant les machines industrielles Siemens.
• Découvert en Iran et en Indonésie.
• Sabotage logiciel contre le programme nucléaire iranien.
57
Sony Pictures Entertainment - 2014
• Vol massif de données (films notamment)
• Les données ont été diffusées sur Internet
• Perte d’exploitation majeure pour l’entreprise, chiffrée à plus de $100M
58
Ashley Madison - 2015
• Vol massif de données (60 Go)
• > 30M de comptes utilisateurs rendus publics
• Problème : pas de surveillance du réseau, mots de passe trop simples (Pass1234)
59
Ashley Madison - 2015
• (source Gizmodo et Dadaviz)
• Perte financière :- Chantage auprès des utilisateurs du site - Class-Action contre l’entreprise, coût estimé > $5 M
60
Constat
• Ces attaques évoluent et deviennent de plus en plus élaborées (Morris -> StuxNet).
• Les attaques sont maintenant médiatisées (Ashley Madison, Daesh…).
• Les plus connues concernent avant tout les grandes entreprises et les gouvernements.
• Les techniques d’attaques s’industrialisent.
• Petit à petit, création d’un milieu « cybercriminel », avec ses enjeux économiques.
61
Les pirates ne cherchent plus le défi technique, mais la rentabilité économique ou
la diffusion d’idées politiques.
62
Etude des solutions installées en entreprise
Source : La cybersécurité, Que sais-je ?
Sondage sur les solutions de sécurité des entreprises françaises en 2009
64
Etude des solutions installées en entreprise
• Certaines menaces sont traitées de facto
• Les pirates se sont adaptés
• Les menaces les plus « techniques » sont encore oubliées : cas des vulnérabilités dites « connues ».
65
Rôle des autorités de SSI
• Autorités gouvernementales de la SSI
• 2 rôles majeurs : surveillance, information
66
Les vulnérabilités « connues » ou « historiques »
• Défauts publiés par les autorités, présents dans les logiciels les plus répandus (8000 en 2014)
• CERT : Computer Emergency Response Team
• Objectif : avertir les usagers des nouvelles failles et indiquer comment se protéger
Heartbleed Shellshock67
Résultat
• Cette liste constitue l’armurerie parfaite pour les pirates
• Les entreprises (en particulier les PME) sont encore trop peu protégées contre ces vulnérabilités
• Il est maintenant plus intéressant pour les pirates d’attaquer les PME que les grands groupes.
70
Source : Gartner
80% des attaques réussies utiliseront au moins une vulnérabilité connue en 2015.
71
Les pirates cherchent à maximiser leur ROI, et évoluent en conséquence.
Nous devons donc adapter nos mentalités et nos moyens de défense.
72
R.O.I. et Sécurité informatique
Faire de la cybersécurité un investissement capable de protéger son patrimoine tout en créant de la valeur
73
Etude du R.O.I. - Cas classique
Poste
Dépenses Recettes
1. Si Dépenses = 1000 et Recettes = 1100, R.O.I. = +10%
2. Si Dépenses = 1000 et Recettes = 1000, R.O.I. = 0%
3. Si Dépenses = 1000 et Recettes = 900, R.O.I. = -10%75
Etude du R.O.I. - Cas de la cybersécurité
Sécurité Informatique
Dépenses Recettes
PertesCas classique :
- Dépenses = 1000, Pertes = 0 - Dépenses = 0, Pertes = 5000
78
Etude du R.O.I. - Cas de la cybersécurité
Sécurité Informatique
Dépenses Recettes
PertesCas classique :
- Dépenses = 1000, Pertes = 0, Recettes = 0 - Dépenses = 0, Pertes = 5000, Recettes = 0
79
Etude du R.O.I. - Cas de la cybersécurité
Sécurité Informatique
Dépenses Recettes
PertesCas classique :
- Dépenses = 1000, Pertes = 0, Recettes = 0 - Dépenses = 0, Pertes = 5000, Recettes = 0
81
Etude du R.O.I. - Cas de la cybersécurité
Sécurité Informatique
Dépenses Recettes
PertesCas classique :
- Dépenses = 1000, Pertes = 0, Recettes = 0 - Dépenses = 0, Pertes = 5000, Recettes = 0
Total : -1000 Total : -5000
82
La sécurité informatiquepréserve la valeur de l’entreprise.
On la perçoit donc comme un outil de réduction de risque.
84
Les biais de l’approche « Réduction du risque »
• Approche classique Annualized Loss Expectancy (ALE)
• Si je connais :- mon risque- mes pertes potentielles
• Alors Budget ≤ Risque x Pertes
85
Les biais de l’approche « Réduction du risque »
• Approche classique Annualized Loss Expectancy (ALE)
• Si je connais :- mon risque- mes pertes potentielles
• Alors Budget ≤ Risque x Pertes
10% de chances d’avoir un Accident 10.000.000€ de pertes attendues si l’Accident se produit
Budget ≤ 1.000.000€ pour couvrir ce risque
Ex :
86
Les biais de l’approche « Réduction du risque »
• Difficultés pour évaluer le cyber-risque : - Quel est ma surface d’exposition ? - Quel est mon niveau de sécurité ? - Quelles sont les menaces ?
• Difficultés pour évaluer les pertes : - Quels sont mes principaux assets ?- Quelles sont mes pertes potentielles matérielles ? - Quelles sont mes pertes potentielles immatérielles ?
87
Les biais de l’approche « Réduction du risque »
Manque de données sur l’environnement et ses enjeux.
88
• Difficultés pour évaluer le cyber-risque : - Quel est ma surface d’exposition ? - Quel est mon niveau de sécurité ? - Quelles sont les menaces ?
• Difficultés pour évaluer les pertes : - Quels sont mes principaux assets ?- Quelles sont mes pertes potentielles matérielles ? - Quelles sont mes pertes potentielles immatérielles ?
Les biais de l’approche « Réduction du risque »
• Question 1 - Que préférez-vous entre :A : un gain certain de 100 € B : 1 chance sur 2 de gagner 200 € (ou 0€)
89
Les biais de l’approche « Réduction du risque »
• Question 2 - Que préférez-vous entre :A : une perte certaine de 100 €B : 1 chance sur 2 de perdre 200 € (ou 0€)
90
Les biais de l’approche « Réduction du risque »
• Question 1 - Que préférez-vous entre :A : un gain certain de 100 € — 72% B : 1 chance sur 2 de gagner 200 € (ou 0€)
• Question 2 - Que préférez-vous entre :A : une perte certaine de 100 €B : 1 chance sur 2 de perdre 200 € (ou 0€) — 64%
Problèmes équivalents mais humain irrationnel. Phénomène d’aversion à la perte (Tversky, Kahneman, 1986).
91
L’approche classique ALE ne pousse pas à assainir l’écosystème.
2 solutions : 1) Créer de la valeur avec la cybersécurité.
2) Réglementer l’écosystème.
92
Créer de la valeur avec la cybersécurité
• Faire de la sécurité informatique un argument commercial :« Notre système d’information a été audité pendant 5 jours par une équipe d’experts en sécurité. Avec nous, vos données sont protégées. »
• Inclure des solutions de sécurité dans ses produits : - Voitures vendues avec des alarmes en option. - Infogéreurs vendent des serveurs infogérés avec une option sécurité.
93
Créer de la valeur avec la cybersécurité
• La sécurité informatique augmente alors la valeur perçue par le client, en termes de qualité.
• Le fait d’embarquer des solutions permet d’apporter en plus du confort et de la simplicité.
• Ces approches réduisent le risque informatique, et en déportent le coût sur le client final.
94
Réglementer l’écosystème
• Approche de l’assurance :- Tout conducteur doit avoir souscrit une assurance auto.- Tout salarié cotise à l’assurance chômage.
• Depuis 2013, Loi de Programmation Militaire : - Fixe des obligations comme l’interdiction de connecter certains systèmes à Internet ;- Met en place de systèmes de détections par des prestataires labélisés par l’Etat ;- Vérifie le niveau de sécurité des SI critiques à travers un système d’audit ;- Et en cas de crise majeure, de peut imposer les mesures nécessaires aux opérateurs.
Source cyberstrategie.org95
Réglementer l’écosystème
• La LPM s’applique aux Opérateurs d’Importance Vitale :- Transport ;- Energie ; - Télécommunications…
• Les OIV doivent notifier les attaques informatiques à l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information.
• Au niveau européen, directives votées en 2014 permettent à chaque Etat d’avertir le public d’une attaque sur OIV…
96
De la guérison à la prévention
• Guérison : suite à une attaque, opérations de remise en service du système d’information.
• Détection : pendant une attaque, opérations de blocage des tentatives d’intrusion.
• Correction : mise en place des barrières techniques lors de chaque nouvelle menace, avant même que les pirates ne puissent les exploiter.
101
Evolutions réglementaires
• Transposition des directives européennes en France ?
• Extension progressive de la réglementation imposée aux OIV à l’ensemble des entreprises françaises ?
• Vers une assurance Cyber-Risques obligatoire ?
Objectif : Atteindre la « Cyber-Résilience » européenne
102
Les menaces sont multiples, complexes.
Les technologies de protection deviennent de plus en plus mûres et automatisées.
Nous passons d’une stratégie d’action en aval à une stratégie d’action en amont.
Conclusion
104
Notre avis sur l’avenir ?
L’assainissement de l’écosystème passe par des solutions de sécurité embarquées,
automatisées et économiques, et supportées par des évolutions réglementaires.
105
CYBERWATCHCybersecurity as a Service
Protéger - Détecter - Corriger
[email protected] http://www.cyberwatch.fr
107