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1
Georges CAZORLA
Laboratoire Evaluation Sport Santé
Faculté des Sciences du Sport et de l’Education
Physique
Université Victor Segalen Bordeaux 2
ASPECTS GENERAUX DE
L’EVALUATION
Cours Master Ingénierie de l’Entraînement
2003-2004
2
I - FONDEMENTS THEORIQUES
1-1 Définitions
1-2 A qui peut servir l’évaluation ?
1-3 Quand évaluer ?
1-4 La démarche évaluative.
II ETHIQUE ET TECHNIQUE DES EPREUVES D’EFFORT
III - APPLICATIONS PRATIQUES
3-1 En EPS
3-2 Chez l’adulte non compétiteur
3-3 La détection des talents et la sélection
3-4 L’orientation, le contrôle et le suivi de l’entraînement
PROGRAMME
3
1-1 DEFINITIONS
4
MACARIO (1982) : “ Acte qui consiste à émettre un jugement de valeur
à partir d’un recueil d’informations, sur l’évolution ou le résultat d’un
sujet,en vue de prendre une décision ”.
DES DEFINITIONS...
5
DE LANSHERE (1982) : “ Evaluer c’est estimer par une note la présence
d’une modalité ou d’un critère considéré, dans un comportement ou un
produit ”.
6
BARROW (1980) : “ L’évaluation est un processus d’éducation qui
utilise des techniques de mesures qui, lorsqu’elles sont appliquées au
produit ou au processus, fournissent des données à la fois qualitatives
et quantitatives, exprimées d’une manière subjective et objective
utilisée pour établir des comparaisons avec des critères préconçus”.
7
CAZORLA 1998 : “Evaluer est donner une valeur à une observation
ou à une mesure portant sur un comportement, un critère, un
résultat et/ou une performance, afin de prendre une décision
s’inscrivant dans le contexte choisi par l’évaluateur ”
8
1-3 QUAND EVALUER ?
9
1-3 QUAND EVALUER ?
• En début d’année scolaire ou sportive : EVALUATION
INITIALE OU DIAGNOSTIQUE
• En cours d’apprentissage : EVALUATION INTER ACTIVE
OU FORMATIVE
• En fin de cycle, de trimestre, d’année scolaire ou de
scolarité (baccalauréat) : EVALUATION ITERATIVE OU
SOMMATIVE
10
L’évaluation initiale ou diagnostique ou préactive
• A pour but de découvrir ou de mieux connaître les capacités d’un sujet
ou d’un groupe de sujets afin d’envisager les contenus d’une
programmation sportive les plus adaptés possible.
• Elle se situe en début de saison sportive ou en début de chaque
nouveau cycle d’activités programmées.
• Elle permet de fixer des objectifs réalistes, des contenus adaptés et
éventuellement, de constituer des groupes de travail.
11
En somme, l’évaluation initiale, diagnostique ou préactive, permet
non seulement de faire “ l’état des lieux” des possibilités individuelles
mais aussi de fixer les objectifs et d’élaborer les contenus d’entraînement
les mieux adaptés aux capacités d’un sujet ou d’un groupe de sujets.
En ce sens elle est l’outil privilégié de l’entraînement DIFFERENCIÉ
ou INDIVIDUALISÉ.
12
L’évaluation interactive ou formative
A pour but de certifier l’apprentissage et fait partie des “processus-inclus ”
qui visent à l’améliorer.
Elle a lieu PENDANT les activités d’apprentissage et permet un
RETOUR EN ARRIERE si des corrections s’imposent.
En somme, elle a pour but :
- de vérifier si le sujet progresse ou non dans l’apprentissage
d’une technique ou d’une activité sportive donnée et ce,
conformément aux prévisions de l’entraîneur.
- d’ajuster constamment le processus au produit qui se construit.
13
Un autre avantage est l’information en retour (ou feed back) qu’elle fournit
à l’apprenti, information indispensable à l’amélioration de l’apprentissage
d’où le non d’évaluation INTER ACTIVE qui lui est souvent donné aussi.
Elle constitue l’outil privilégié de tout apprentissage.
L’évaluation interactive ou formative (suite)
14
L’évaluation sommative (finale ou répétée = itérative)
Peut être envisagée de deux façons :
• Soit comme bilan final mettant un terme à une activité, comme par
exemple la performance à une compétition
• Soit tout le long d’un mésocycle d’entraînement en répétant à périodes
régulières la prise d’une ou de plusieurs mesures, d’où le nom :
“répétée ou itérative”
15
- Dans le premier des cas, elle peut donner lieu à un jugement définitif :
la prise de performance consacrant la fin d’un programme en est un
exemple.
Elle réalise en une seule opération la synthèse des acquis tant au niveau
des processus que des produits.
- En ce sens, l’évaluation itérative peut s’apparenter à l’évaluation
FORMATIVE et être aussi définie comme itérative !
- Dans le second, elle permet d’apprécier la rapidité du développement
d’une capacité ou/et d’un apprentissage et d’agir ou de réagir
en conséquence.
16
DIFFERENCE
“ Alors que l’évaluation formative revêt, en
principe un caractère privé (sorte de dialogue
particulier entre l’entraîneur et l’entraîné),
l’évaluation sommative est publique ”
(BLOOM in De Landsheere, 1979 )
17
Illustration schématisée d’un système
d’évaluation continue
EI EIA EE EIA EIA EIA oui
non
EF
EI : Evaluation initiale ou diagnostique ou préactive
EIA : Evaluation inter active ou formative
EE : Evaluation d’étape ou sommative ou itérative
EF : Evaluation finale ou sommative ( performance, examen...)
18
1-4 COMMENT
EVALUER ?
19
1-4 LA DEMARCHE
• C’EST ENSUITE :
2. Analyser le comportement global ou bien telle séquence du
comportement, ou encore tel critère de ce comportement à évaluer
en fonction d’une tâche à réaliser. C’est ce qui est habituellement
défini comme l’analyse des exigences ou de la tâche.
• EVALUER C’EST D’ABORD :
1. Déterminer l’objet sur lequel va porter l’évaluation, c’est à dire
définir l’objectif ou les objectifs précis.
20
3. Choisir ou créer l’outil d’évaluation ( observation, mesures, tests,
batterie de tests…) le mieux adapté. Notion de pertinence ou
de congruence.
4. Prendre les mesures et recueillir les résultats.
5. Traiter et analyser ces résultats.
21
6. C’est enfin, accorder une VALEUR aux résultats obtenus
en fonction de l’objectif préalablement fixé, d’où le concept
“évaluer” issu du vieux français “value” qui signifiait porter
un jugement sur la valeur.
22
CHOISIR OU CRÉER
LE TEST OU L’OUTIL
D’EVALUATION
23
Critères à respecter pour choisir ou élaborer
un test ou une batterie de tests
• 1 La pertinence
• 2 La non redondance (batterie)
• 3 L’accessibilité
• 4 La validité
• 5 La reproductibilité
• 6 La fonctionnalité
24
TRAITEMENT DES RESULTATS
APPROCHE NORMATIVE APPROCHE CRITERIEE
25
TRAITEMENT DES RESULTATS :
• APPROCHE NORMATIVE :
Se réfère à une échelle normée ( moyenne, écart type, barème…) pour interpréter les résultats individuels ou collectifs obtenus à un test, le plus souvent standardisé. Les normes les plus utilisées sont : la moyenne accompagnée de son écart type, les déciles (découpage en 10), les doubles déciles (découpage en 20), les centiles (découpage en 100).
Les échelles les plus courantes sont les barêmes. Les barêmes permettent la réalisation de profils.
26
27
28
APPROCHE CRITERIEE
Vise à déterminer si le résultat obtenu
est satisfaisant par rapport à un critère
fixé à l’avance pour juger du niveau
atteint par un individu particulier.
29
COMPARAISON DES APPROCHES
NORMATIVE ET CRITERIEE
A- La tâche évaluative doit s’inspirer des objectifs préalablement
fixés mais visera différemment la discrimination des individus
entre eux
APPROCHE NORMATIVE APPROCHE CRITERIEE
Les tests sont sélectionnés
afin de faire ressortir les
différences entre les évalués
du groupe qui constitue la
norme.
Les tests visent à faire
ressortir le niveau de
compétence en regard de
chaque habileté et ce pour
chaque évalué.
30
COMPARAISON DES APPROCHES NORMATIVE ET
CRITERIEE
B- Critère utilisé pour interpréter la performance
APPROCHE NORMATIVE APPROCHE CRITERIEE
La comparaison est La comparaison est basée sur l’ensemble basée sur un seuil de
des résultats du groupe réussite
constituant la “norme
(ex : la moyenne).
31
COMPARAISON DES APPROCHES NORMATIVE ET
CRITERIEE (suite)
C- Mode de communication des résultats
APPROCHE NORMATIVE APPROCHE CRITERIEE
La position relative Une énumération des
occupée par l’évalué habiletés maîtrisées
(ex : le rang). par chaque évalué
.
32
APPROCHE MIXTE :
NORMATIVO-CRITERIEE
En utilisant des normes déjà établies, enregitrer où se
situe un individu donné et établir des objectifs réalistes
(ou critères) à atteindre, par exemple en fin de cycle,
sans se préoccuper à ce moment de sa place sur l’échelle
normative. Seul le progrés réalisé est alors pris en compte.
Ce progrés peut lui-même être comparé à celui obtenu par
l’ensemble des individus appartenant au même groupe
33
QUI EVALUER ?
OU…
LES DIFFERENTES FONCTIONS
DE L’EVALUATION
34
1- LES DIFFERENTES FONCTIONS DE L’EVALUATION
1-1 En milieu scolaire
1-2 En santé publique
1-3 En milieu sportif
35
1- 1 EN MILIEU SCOLAIRE (école, collège, lycée).
• Mieux connaître sa classe : évaluation préactive
• Former des groupes homogènes d’EPS : évaluation opérationnelle
• Orienter et adapter les contenus : évaluation formative
• Apprécier la qualité des progrès : évaluation sommative
• Avoir des rétro-contrôles sur les contenus des programmes proposés : autoévaluation pédagogique
• Apprendre au jeune à mieux gérer son capital moteur
(la batterie France Eval)
36
CROISSANCE + MATURATION
Mesures biométriques
standardisées
Appréciation des stades atteints
dans les étapes critiques du
développement ontogénétique
DEVELOPPEMENT
MOTEUR
APPRENTISSAGES
MOTEURS +
Evaluation au cours des différents
apprentissages par des tests dont
les contenus dépendent de ces
apprentissages
EVALUATION FORMATIVE
Evaluation des capacités motrices
par des tests ou des batteries de
tests standardisés
EVALUATION NORMATIVE OU
NORMATIVO-CRITERIEE
COMPORTEMENT MOTEUR
EVALUATION NORMATIVE OBSERVATIONS LONGITUDINALES
37
COMPORTEMENT MOTEUR
Dépend du nombre et de la qualité
des apprentissages moteurs
antérieurs, des capacités motrices
et des capacités cognitives.
ECHELLES D’APPRECIATION ET
TAXINOMIES PREALABLEMENT
DETERMINEES.
OBSERVATION ORGANISEE
ENVIRONNEMENT
Caractérisé par des variables
inconnues et constamment en
évolution aléatoire (ex: match
ou situations pédagogiques
contrôlées).
GRILLES D’OBSERVATION
+
CAPACITE D’ADAPTATION
Dépend de la “plasticité” des
comportements moteurs et des
situations de l’environnement
Evaluée par
la modification
de variables de
l’environnement (situations péda-
gogiques nouvelles) et par l’obser-
vation et l’analyse de la ou des
réponse(s) fournie(s).
OBSERVATION ORGANISEE. Godbout, 1988
38
1- 2 EN SANTE PUBLIQUE
• Prévenir les risques liés à l’hypokinésie
• Orienter les personnes à risques vers les centres
médico-sportifs spécialisés
• Contrôler l’état de condition physique de l’adulte
non compétiteur
• Doser les retours à l’activité physique
• Prescrire des programmes adaptés de remise en
condition physique
• apprendre à mieux gérer son capital santé
39
IV - Evaluation de la condition physique
40
PRECAUTIONS A PRENDRE AVANT
D’ENTAMER UN PROGRAMME
D’EVALUATION ET D ’ENTRAÎNEMENT
POUR AMÉLIORER LA CONDITION
PHYSIQUE
ACTIMETRE
41
Population
totale
Q-AAP
100 %
Examen médical
Approfondi (15-25 %)
Tests d’effort non médicaux
et programme non médical
de remise en condition
physique (85-90 %)
Test d’effort médical Programme d’exercices spéciaux
sous contrôle médical (10-15 %)
Non médical Médical
D’après Léger 1986
42
QU’ELLES PRECAUTIONS PRENDRE AVANT D’ENTREPRENDRE UN
PROGRAMME DE REMISE EN CONDITION PHYSIQUE ? LE Q-AAP
Si vous répondez “oui” à une des questions suivantes, consultez votre médecin.
- Souffrez-vous déjà d’un trouble cardiaque diagnostiqué ?
- Ressentez-vousfréquemment des douleurs à la poitrine, au cœur ou dans le bras gauche ?
- Ressentez vous des étourdissement ou des “coups de pompe” ?
- Votre tension artérielle est-elle trop élevée ( 140 mm hg ) ?
- Vous a-t-on diagnostiqué des trobles osseux ou articulaires comme l’arthrite,
qui pourraient être aggravés par l’exercice ?
- Existe-t-il d’autres raisons d’ordre physique non mentionnées ci-dessus
susceptibles de vous empêcher de faire de l’exercice même si vous le
désirez ?
- Etes-vous âgé(e) de plus de 65 ans et peu habitué(e) aux exercices
vigoureux ?
43
NORMES DE PRESSION ARTERIELLE
• Pression artérielle diastolique (mm Hg) :
< 85 Pression artérielle normale,
85-89 Pression artérielle limite,
90-104 Hypertension artérielle légère,
105-114 Hypertension artérielle élevée,
> 114 Hypertension artérielle sévère.
• Pression artérielle systolique (mm Hg),
avec une pression diastolique < 90 mm Hg:
<140 Pression artérielle normale,
140-159 Pression artérielle limite,
> 159 Hypertension artérielle isolée.
44
Quelques indicateurs biologiques à évaluer et à
surveiller... Pour tous ceux qui ont choisi le
statut de sédentaire !
Valeurs usuelles
• Glycémie à jeun : 0.80 - 1 g/l
• Cholestérol total : 1.80 - 2.50 g/l
• Cholestérol HDL : 0.35 g/l
• Triglycérides : 1.50 g/l
• Urée sanguine : 0.15 - 0.45 g/l
• Acide urique : 40 - 60 mg/l
45
Interprétation du questionnaire RISKO
6 – 11 : Très faible risque
12 – 17 : Risque faible
18 – 24 : Risque dans la moyenne
25 – 31 : Risque préoccupant (consultez un médecin)
32 – 40 : Risque grave ( consultez un cardiologue)
41 – 62 : Danger urgent ( bilan hospitalier recommandé)
46
Indice de masse corporelle (IMC)
« Body mass index (BMI) »
IMC = Poids / Taille2
Exemple:
IMC = 80 kg / (1,7 m)2
= 27,7 kg/m2
Note: unités très importantes
47
IMC 5 Plis
H F H F 21 19 28 42 22 20 37 48 23 20 40 51 23 21 44 56 24 21 46 59 24 22 48 62 25 22 51 66 25 23 53 69 25 23 56 73 26 24 58 77 26 24 60 81 27 25 63 86 27 25 66 90 28 26 69 94 28 27 72 98 29 28 75 105 30 29 79 113 31 31 86 125 32 34 97 150
Zone Risque
Zone Santé
Normes CANADA – IMC & 5 Plis cutanés
Janssen, Heymsfield, Ross, CSEP/FACA 2001
48
* SO5S values obtained by regressing BMI vs SO5S in 4,912 men and 5,346 women, aged 20 - 69 years, from 1981 Canada Fitness Survey
Sum of 5 Skinfolds* IMC Men Women Health Risk
<18.5 < 25 < 49 Increased
(underweight)
18.5 - 25 25 - 55 49 - 84 Average
(normal)
25 - 30 55 - 78 85 - 114 Increased
(overweight)
30 - 35 79 - 101 115 - 144 Moderate
(Class I obese)
> 35 > 101 > 144 Severe
(Class II obese)
Classification des zones santé pour IMC & PC5
Janssen, Heymsfield , Ross, CSEP/FACA 2001
49
Circ. Taille
H F 78 65 80 67 82 68 84 69 85 70 86 72 87 73 88 74 89 75 91 76 92 77 93 78 94 80 96 81 98 83 100 85 102 88 105 92 114 99
Zone Risque
Zone Santé
CANADA – Normes Circonférence taille
Janssen, Heymsfield, Ross, CSEP/FACA 2001
50
Quelle évaluation de la
composition corporelle?
Masse grasse et masse maigre
51
52
53
54
55
EVALUATION DE LA CAPACITE AEROBIE
56
Plusieurs des grands
systèmes sont
sollicités par les
exercices aérobies
57
Epreuve de course navette de 20 m à paliers
de 1 min. ( Léger et al.1982 )
20 m
x x
x x
x
x
x
x x x
Augmentation de la vitesse
de course : un demi km/h
à chaque minute au moyen
d’un enregistrement sonore
«BIP» sonore «BIP» sonore
58
Pour développer votre condition physique, plus que
la connaissance de votre consommation maximale
d ’oxygène ( vo2 max), c’est la vitesse limite à
laquelle vous atteignez votre vo2 max (ou Vitesse
Aérobie Maximale) qu’il est très utile de connaître.
Ceci est très facile aujourd’hui à partir de tests
terrain enregistrés sur cassettes. Cette référence
individuelle permet de mieux doser les vitesses de
course les plus favorables au développement de
votre capacité aérobie.
59
Prédiction de la vitesse aérobie maximale de course «normale» à partir de la
connaissance de la vitesse aérobie maximale de course navette
Course navette
(km/h)
Course normale
(km/h)
Course navette
(km/h)
Course normale
(km/h)
8.5
9.0
9.5
10.0
10.5
11.0
11.5
12.0
12.5
13.0
8.8
9.5
10.3
11.0
11.8
12.3
13.3
14.0
14.8
15.5
13.5
14.0
14.5
15.0
15.5
16.0
16.5
17.0
17.5
18.0
16.3
17.0
17.8
18.5
19.3
20.0
20.8
21.5
22.3
23.0
VAM COURSE normale (km/h) =1.818 VAM course navette(km/h)-8.18
Cazorla ,Léger ,1993.
60
1-TEST VAMEVAL ET....
2-TEST DE L’UNIVERSITE DE BORDEAUX 2 (TUBII)
- Piste multiple de 20 m
- Bornes placées tous les 20 m
- 1 cassette enregistrée
- VAMEVAL : augmentation de la
vitesse 1/2 km/h toutes les minutes
- TUBII : paliers de 3min avec arrêts
d ’1 min entre chaque palier.
Augmentation de la vitesse :
8,10,12,13,14,15 km/h…
ou : 12,14, 16,17,18 km/h...
20 m
61
62
1- 2 FACTEURS DE LA CONDITION PHYSIQUE
LIEE A LA SANTE
ENDURANCE CARDIO
RESPIRATOIRE
(capacité aérobie)
COMPOSITION CORPORELLE
(% de graisse et masse maigre)
FORCE MUSCULAIRE
(endurance et puissance musculaire)
AMPLITUDE MUSCULO-ARTICULAIRE
(souplesse)
Amélioration de la capacité de travail
Réduction de la fatigue
Réduction des risques de maladie coronarienne
Réduction des risques
- d’hypertension
- de maladie coronarienne
- de diabète
Amélioration de la capacité fonctionnelle
musculaire de travail (levée et transport de
charges)
Renforcement du gainage dorso-abdominal
Amélioration de la capacité fonctionnelle des
articulations (flexions, torsions...)
Réduction des risques de douleurs articulaires :
épaules, dorso-lombaires...
D’après Pate et Shephard, dans : Gisolfi et Lamb, 1989.
63
1- 3 EN MILIEU SPORTIF
• Aider le jeune à mieux choisir le ou les sports les
mieux adaptés à ses capacités et ... à ses gôuts
• Détecter les jeunes talents
• Sélectionner les candidats aux structures
d’entraînement
• Orienter et individualiser les contenus
d’entraînement
• Contrôler et suivre les modifications liées à
l’entraînement
• Apprendre au sportif à mieux gérer sa
préparation physique
64
Éthique et technique des épreuves d’efforts
Léger L, Cazorla G & Marini JF
Évaluation de la valeur physique - Travaux et recherches en
E.P.S. No. 7: 61-73, octobre 1984 (Paris: INSEP)
Version PowerPoint 98 mise à jour partielle janvier 2003
65
Pour une épistémologie des épreuves d’efforts
• Introduction
• Objectifs de l’évaluation et des épreuves d’efforts
• Ethiques et sécurité
• Caractéristiques qualitatives des épreuves d’efforts
• Catégories d’épreuves
Version ppt Dec 98 par Cazorla et Mise à jour par Léger et Cazorla, nov 02
66
Nous pouvons constater qu’il existe aujourd’hui une multitude d’épreuves
d’effort. Cela montre des besoins évidents en matière d’évaluation qui nous
amènent à réfléchir non seulement sur les moyens mis en œuvre mais aussi
sur les buts d’une telle démarche.
L’épreuve d'effort est avant tout un instrument de mesure permettant de
quantifier une variable ou une composante de l’aptitude physique. C’est avec
cette mesure qu’on procède à l’évaluation d’un individu. L’évaluation est donc
un jugement de valeur sur cette mesure.
Donc le problème de l’évaluation est de choisir l’épreuve d’effort adéquate en
fonction des objectifs et de l’aspect qualitatif de l’épreuve.
Il est important de constater que ce jugement de valeur dépend de plusieurs
facteurs. En effet il dépend non seulement des objectifs visés mais aussi de la
qualité des outils de mesures.
67
La première question que l’on peut se poser concerne le problème de fond
des épreuves d’efforts : pourquoi évaluer ? En effet quel est l’intérêt de
l’évaluation ?
Objectifs et justification de l ’évaluation
Par contre l’épreuve d ’effort ,elle, permet de mesurer l’aptitude physique en
éliminant les influences tactiques, psychiques ou motivationnelles.
Par rapport à ces questions, on peut se demander si la performance réalisée
en compétition constituerait une mesure suffisante? En fait, la
performance est une prise d’information médiocre. En effet, la performance
est ambiguë, elle dépend de tellement de facteurs à la fois (capacités
intellectuelles, sociales, psychiques, et physiques, objectivité de l’évaluateur)
qu’il est difficile de les départager.
Les réponses habituelles sont connues. On évalue pour observer les niveaux
du sujet, pour savoir si son entraînement est adéquat ou encore pour
connaître ses progrès. Identifier les forces et faiblesses de l’individu et fixer
des objectifs ou interventions plus cohérentes.
68
Même avec, une performance essentiellement physiologique (course de
fond), il est difficile de départager les nombreuses qualités physiologiques
(VO2max, économie de course, endurance, qualité de la thermorégulation,
aptitudes anaérobies…) sans sélectionner une approche analytique
permettant de cibler spécifiquement chacune des composantes clés de
la performance totale.
Objectifs et justification de l ’évaluation
De plus, le sportif n’est pas le seul sujet pour l’évaluation. En effet, le non
sportif, lui aussi, peut être évalué pour examiner par exemple sa condition
physique. Dans ce cas la performance est inexistante d’où l’importance
accrue d ’une évaluation par l’intermédiaire d ’une épreuve d’effort.
69
Pour conclure, nous pouvons dire que les objectifs de l ’évaluation vont
permettre de choisir un type d’épreuve.
Il semble évident que l’analyse de la situation est primordiale pour déterminer
un type d’épreuve, d’où l’intérêt de bien cerner les objectifs au préalable.
La spécificité des épreuves d’effort fait partie de cette problématique et, à cet
égard, on peut mettre en évidence la supériorité d ’une évaluation sur le
terrain par rapport à celle en laboratoire dans la mesure ou cette dernière ne
reflète pas toujours la réalité.
Objectifs et justification de l ’évaluation
70
Ethique et sécurité
• Les règles d ’éthiques
• La sécurité
• Conclusion
• Pistes de réflexion à propos des règles
d’éthique et de sécurité
71
Les règles d ’éthiques
Le choix des épreuves d’effort se fait en respectant le droit de
l’être humain. Ainsi On doit tenir compte de certaines règles
d’éthique et de sécurité.
Le droit à l ’information et le libre consentement
L’individu doit être informé de la procédure à suivre lors de
l’expérimentation des épreuves à subir (type d ’évaluation, risques , objectifs,
précaution…). L’information doit être accessible et compréhensible par
l’individu. Un risque par exemple c’est de négliger de donner toutes les
informations ou de faire passer des épreuves supplémentaires (de manière plus
ou moins inconsciente ).
De plus, il est nécessaire d’obtenir un consentement libre et éclairé
de l’individu pour qu’il puisse passer les épreuves, c ’est à dire l’individu doit
être apte à donner son consentement sans pressions psychiques et en fonction
de l’information sur l’épreuve, même si l’épreuve est passive (plis cutanés,
questionnaire…).
72
1. Retenir les objectifs d’évaluation en fonction du bien-être du sujet.
2. Choisir les épreuves et mesures en fonction des objectifs retenus.
3. S ’assurer que l’évaluation n’entraînera pas de risques démesurés
pour la santé, le bien être et la dignité du sujet.
4. Informer les principaux intéressés sur les objectifs et la nature des
épreuves et mesures proposées.
5. Utiliser un formulaire approprié de consentement libre en connaissance
de cause.
6. Communiquer et commenter les résultats au sujet évalué.
7. Adopter une attitude responsable qui dépasse les simples exigences
légales.
Règles d’éthique et évaluation de la condition physique
73
Le respect de la dignité, de l ’honneur et de l ’intimité du sujet
L’intimité du sujet peut poser problème avec certaines
manipulations ( ex: plis cutanés ) ou pour des évaluations en groupes ( cas
de personnes obèses ); les réactions individuelles sont aussi à prendre en
compte pour éviter les contrariétés de chacun.
Les résultats doivent être confidentiels : c’est le secret professionnel.
Ils doivent être transmis à l’évalué et commentés.
Toute publication de résultat sous entend une autorisation préalable.
On peut donc constater la nécessité pour l’évaluateur de faire
preuve de tact pour préserver l’individu de toutes atteintes. L’individu doit
donc être informé, consentir librement à passer les tests tandis que de son
côté, l’évaluateur lui doit tout le respect.
74
La sécurité
La sécurité se fait par le choix d’épreuves à risques
physiques limités. On évite les épreuves contraires à la santé,
celles qui sont dangereuses. Il existe dans ces épreuves des
risques liés à la santé de l’individu (athlètes, élèves, adultes,
personnes avec problèmes cardiovasculaires ou autres handicaps
). Il ne faut pas omettre ces risques ni les exagérer. Cela vaut
autant pour les risques psychiques que physiques.
Note 1. Le risque nul n’existe pas. Le risque est le piment de la
vie. Le juste milieu est un risque socialement, médicalement et
légalement acceptable dans une culture donnée, une notion en
constante évolution nettement tributaire de la mondialisation.
75
La sécurité
Note 2. Les risques physiques, cardiovasculaires surtout, sont
souvent et nettement exagérés, même par des spécialistes, parce que
basés sur une opinion biaisée plutôt que sur des faits documentés.
On en arrive donc à condamner tout effort maximal que ce soit dans
un contexte d’entraînement ou d’évaluation. On en arrive donc à
encourager paradoxalement la sédentarité qui comporte plus de
risques à long terme.
Ces épreuves d’effort maximaux ne sont pas plus risqués que les
autres activités : les risques sont minimes et connus.
76
Note 3. Les risques psychiques associés aux efforts maximaux
(sensations désagréables, confirmation d’une aptitude médiocre…),
particulièrement chez des individus sédentaires, sont souvent plus
importants que les risques physiques. Sans préparation
psychologique ou progression adéquate, on risque d’éloigner les gens
plutôt que de les inciter à adopter des habitudes de vie saines.
La sécurité
77
Conclusion
Ainsi il faut respecter l’individu en l’informant et en lui
laissant le libre choix de faire ou non l’épreuve d ’effort ou
même les mesures anthropométriques ou questionnaires.
Il faut aussi assurer sa sécurité avec des épreuves adaptées
en connaissant les risques qui sont susceptibles d’arriver en
cours d’épreuve et en maîtrisant les précautions et mesures
d’urgence appropriées.
L’évaluation peut être considérée comme une habitude de vie
saine, par exemple, pour connaître sa condition physique et
mérite d’être encouragée.
78
Exigences professionnelles
vs
Exigences institutionnelles et politiques
(tributaires des lois locales)
ETHIQUE
79
Pistes de réflexion à propos des règles éthique et de sécurité en France
Ces règles sont très récentes ( loi Evry 1991 ) et oblige pour toute
évaluation sur l’être, vivant à passer par un comité d’éthique. Ce comité se
réunit une fois tous les 1 à 3 mois suivant les villes.
-Point positif: ce comité évite les dérives et les «expérimentations sauvages ».
-Point négatif: c’est un frein pour l’expérimentation sur l’être humain et
nécessite un délai supplémentaire pour toute expérience comprenant l’individu.
Au niveau de l ’EPS, cela pose le problème plus large de la présence d’un
médecin (normalement obligatoire lors d ’épreuve d ’effort maximale ou
d ’exercice physique maximal ). Il réside donc une ambiguïté en ce qui concerne
ces règles éthiques au niveau de l ’EPS:
Doit on pratiquer l ’EPS avec un médecin à nos côtés ?
L ’élève a t il vraiment le choix de faire ou non son épreuve d'effort ?
80
Caractéristiques métrologiques des épreuves
Validité
Fidélité
Normes
Difficulté
Discrimination
Précision
81
Validité
•Concept
•Degrés de validité
•Indices de validité
•Corrélation simple de Pearson
•Corrélation multiple
•Corrélation partielle
•Corrélation biaisée
•Validité interne et validité externe
82
Concept
Un test est valide lorsqu’il mesure bien ce qu’il est
censé mesurer. Par exemple, une sprint de 100 m
mesure-t-il bel et bien l’aptitude aérobie ?
Si l’on se sert d’un test qui mesure plusieurs facteurs, il
faut que le facteur que l’on veut mesurer joue un rôle
plus important que les autres.
83
EXEMPLE 1: Navette 20 m en
PATINS
• Mesure-t-on le
VO2max ?
ou
l’habileté à faire des
arrêts brusques ?
Difficulté de départager
ces deux facteurs
chez les débutants !
20 m Arrêts
brusques
Léger, Dec 02
84
EXEMPLE 2: Navette 20 m au
JUDO
• Mesure-t-on le VO2max ?
ou
l’habileté à faire des roulades?
Difficulté de départager ces deux facteurs !
20 m Roulade
Au sol
Léger, Dec 02
85
EXEMPLE 3: Test Navette
Aérobie Intermittent au TENNIS
• Cette fois le fait de frapper la balle n’affecte pas le nombre de paliers atteints
• D’autre part, on mesure aussi la précision en fatigue croissante
Adapté de Précigout & Fargeas,
Limoges, 2000 (Léger,2001)
3
Déplacement G-D aléatoire
0
3
3
Placement cadencé
de balles par l’entraîneur
Pointage pour
Retour de balles
0
1
0
0
1
0
5 5 0
86
EXEMPLE 4: Saut vertical en touchant
le mur de côté le plus haut possible
• Mesure-t-on la puissance ?
ou
la coordination ?
-Toucher du mur en -descente
-Trop loin du mur
Difficulté de départager ces deux facteurs !
Plusieurs essais et/ou apprentissage
Hauteur de la tête
Hauteur de la main
Léger, Dec 02
87
EXEMPLE 5: FLEXIBILITÉ –
Flexion du tronc sur les jambes
• Mesure-t-on la
flexibilité ?
ou
la taille relative
des segments?
Difficulté de départager
ces deux facteurs !
Mesure Sens du
mouvement
Léger, Dec 02
88
SI ON VEUT MESURER
PLUSIEURS QUALITÉS LORS
D’UN MÊME TEST, IL FAUT
S’ASSURER D’UN MINIMUM
D’INTERACTIONS ENTRE CES
QUALITÉS DANS LA TÂCHE
EXÉCUTÉE
Léger, Dec 02
89
C’EST POUR CELA QU’EN GÉNÉRAL,
LES TESTS SONT FAITS DE TÂCHES
SIMPLES FACILES À STANDARDISER
ET FACILES À MESURER - Fiabilité des appareils de mesures,
- Objectivité des évaluateurs,
- Objetivité de mesure unidimensionnelle
Léger, Dec 02
90
Rapport entre ce que le test mesure réellement et la qualité
physique que l’on veut mesurer
91
On peut objectiver la démarche en quantifiant statistiquement
la relation qui existe entre la mesure du test et la qualité
mesurée.
Utilisation d ’un
test reconnu
comme valide
Corrélation entre
les deux tests
pour déterminer
la validité du
second Condition de validité d’un test
92
Il arrive que l’on veuille
prendre plusieurs tests ou
variables pour prédire telle
ou telle qualité.
Utilisation de la
statistique pour traiter les
mesures combinées
comme un tout et les
mettre en corrélation
avec le test retenu
comme critère.
Interprétation
comme une
corrélation
simple
93
Deux tests peuvent avoir une corrélation élevée sans
que l’on puisse prédire l’un par l’autre.
Exemple 1: VO2max exprimé en L/min est fortement corrélé à la taille
et semble donc fortement dépendant de celle-ci. En fait, cette mesure
dépend surtout de la masse musculaire totale. Mais cette masse
musculaire totale est aussi dépendante de la taille surtout en période
de croissance. Mais si on recrute des sujets, de même poids,
VO2max n’est plus lié à la taille alors que pour des sujets de même
taille, VO2max reste fortement corrélé au poids. C’est ce que la
corrélation partielle permet de départager mathématiquement.
94
Deux tests peuvent avoir une corrélation élevée sans
que l’on puisse prédire l’un par l’autre.
Exemple 2: VO2requis pour courir à une vitesse donnée, exprimé en
ml kg-1 min-1 est fortement corrélé à l’âge et semble donc fortement
dépendant de celui-ci. En fait, cette mesure dépend surtout de la masse
corporelle totale. Mais cette masse musculaire totale est aussi
dépendante de l’âge surtout en période de croissance. Mais si on recrute
des sujets, de même poids, VO2requis n’est plus lié à l’âge alors que
pour des sujets de même âge, VO2requis reste fortement corrélé au
poids. C’est ce que la corrélation partielle permet de départager
mathématiquement.
95
Exprime la contribution partielle d’un facteur ou d’une
mesure en éliminant mathématiquement l’influence
des autres pour prédire la mesure critère.
96
Validité interne : voir si les individus ont les mêmes performances entre
deux tests équivalents. Dépend de l’erreur aléatoire.
Validité externe : vérifier si les mêmes résultats seraient obtenus si
l’étude était reprise sur un échantillon différent ou sur le même échantillon.
Dépend de l’erreur systématique.
97
Validité interne : Un lien fort est observé entre une variable ou test
prédicteur et la variable prédite.
Validité externe : Le lien fort observé antérieurement dans l’étude
originale est confirmé par plusieurs autres études, dans des
conditions similaires et à plus forte raison, dans des conditions
différentes (populations, environnement…). On parle alors de
robustesse, d’approche « généralisable ».
Cela concerne autant les erreurs aléatoires (corrélation, erreur type
de l’estimé) que les erreurs systématiques (les équations
développées donnent des valeurs prédites semblables d’une étude à
l’autre.
98
Fidélité
Définition du concept
Indice statistique de fidélité
Fidélité interne et externe
Exactitude et précision
99
Définition du concept
Fidélité mais aussi stabilité-objectivité
• Un test est fidèle lorsque, exécuté à deux occasions, il
donne les mêmes résultats.
• Lorsqu’il sagit de constance dans le temps on parle aussi
de stabilité dans la mesure.
• Lorsqu’il sagit de constance entre deux évaluateurs ou
appareils de mesure on parle d’objectivité du test.
100
Indice statistique de fidélité
• Comme pour évaluer la validité d ’un test un des indice de fidélité est le
coefficient de corrélation ( simple de Pearson ).
• Mais les résultats sont toujours plus élevés que ceux de la validité
CEPENDANT
• Les deux paires de donnés qui sont mises en corrélation pour établir la
fidélité et la validité d ’un test sont différentes.
•Le coefficient de corrélation de fidélité est appréhendé soit :
- entre un test et un retest
- à partir d’une même mesure obtenue à deux occasions différentes
ATTENTION
• Un simple coefficient de corrélation ne peut déterminer si un test est
fidèle. On peut obtenir une corrélation parfaite, avec des résultats non
identiques
• C ’est pourquoi, il faut également faire un test de différence entre les
moyennes des deux essais.
101
Fidélité interne et externe
FIDELITE EXTERNE
La source des variations (ou erreur extérieure au sujet). Elle dépend
plutôt du test, de l ’appareil de mesure ou de l’évaluateur.
Moyenne des essais.
FIDELITE INTERNE
La source des variation provient de l’individu lui même. Variation
physiologique, psychologique etc
Meilleur score
102
Les différentes erreurs
Les erreurs pouvant compromettre la validité et la fidélité
d’un test sont de deux types :
• L’erreur aléatoire : rarement identifiable lors d ’un test
unique elle est non définie. La solution pour diminuer cette
erreur serait de faire plusieurs essais pour un même test.
• L’erreur systématique : elle est facilement corrigible car
elle est identifiable. En fait elle concerne essentiellement
les appareils de mesures.
103
Les normes
Utilité
Moyenne et écart types
Normes centiles
Distribution normale
Grandeur de l ’échantillon
104
Utilité
Les normes sont utilisées pour situer les individus par rapport
aux autres. Ces « autres » peuvent représenter la population
générale ou une sous population ( exemple : élite de
différentes discipline sportive, adulte non compétiteur 30-40
ans, femmes… ).
105
La moyenne du groupe est une norme explicite :
• Le sujet est-il près ou loin de la moyenne ?
Pour cela il est important de définir l’écart-type pour savoir
comment les individus se répartissent autour de la moyenne.
Moyennes et écart-types
• Exemple : si la moyenne du VO2max des hommes de 30 à 39 ans est de
35ml d ’O2. min-1. kg-1 et l’écart type 5 ml O2. min-1. kg-1 cela veut dire que
68% de ces individus se situent entre 30 et 40 ml d ’O2. min-1. kg-1.
•N. B. : 99% des gens se situe + ou - 3 écarts types de la moyenne.
106
107
Normes centiles
Une autre façon de décrire la moyenne d’une population et sa distribution
autour de la moyenne, est de rapporter les différents centiles et les scores
correspondants. La moyenne correspond généralement au 50ème centile,
c’est à dire qu’il y a 50% des individus au dessus et 50 % au dessous de la
moyenne ; aussi, si la catégorie ou classe faible est situé entre le 20ième et
le 40ième, elle représentera alors une classe de 20% des individus ( 20% au
dessous et 60 au dessus de cette classe ).
On situe donc quantitativement un individu par rapport au groupe.
108
Cependant, il faut se garder de porter un jugement de valeur (exemple classe
forte, classe faible) mais plutôt s’intéresser au centile d’une catégorie. Ceci,
parce que les normes centiles ne sont pas toujours identiques. En effet,
certain vont vouloir rendre les classes extrêmes moins accessibles par
préférence, d’autre voudrons avoir des catégories similaires par exemple 5
classes de 20% chacune.
Normes centiles
109
Distribution normale
Les trois concepts résumés précédemment ne prennent de
sens que si l’on distribue « normalement » la population autour
de la moyenne, pour ce faire, on part de 2 postulats de base
suivants :
-autant de sujets sont situés de part et d’autre de la moyenne
- la distribution est unimodale (une seule population distincte).
Ainsi, si la distribution est normale on a une courbe en forme de
cloche, telle que 68% des sujets se situent autour de la
moyenne dans l’écart-type correspondant.
110
111
112
La grandeur de l’échantillon
Il existe des règles statistiques pour déterminer la grandeur
minimale d ’un échantillon représentatif afin que les normes soient
valides : il faut
- un échantillon d ’une proportion de 1/10e pour une population de
10 000.
- un échantillon d ’une proportion de 1/4 pour une population de
1000.
- un échantillon d ’une proportion de 1/3 pour une population de
500.
Sur un échantillon de 40 ou moins s’il n ’est pas représentatif de
la population totale, il ne peut être considéré comme utilisable
statistiquement.
113
Catégorie d’épreuves
• Introduction
• Type d ’ergomètre
• Epreuve de terrain ou de laboratoire
• Epreuves maximales ou sous maximales
• Epreuves directe ou indirecte
• Epreuves auto-administrables
• Type d ’unité de mesure
• Conclusion
114
Nous venons d’évoquer les différents problèmes et questions à
envisager dès que l’on désire mettre en place une épreuve
d’effort. Tous ces caractères influencent le CHOIX du test en
fonction des facteurs qui seront considérés prioritaires.
Il en est de même pour les épreuves de laboratoire qui, si elles
étaient aussi accessibles : matériellement, financièrement et
humainement, il serait alors possible de les abandonner .
On peut émettre la critique que les épreuves de terrain ne sont
pas aussi valides et fidèles que celles de laboratoire mais elles
sont sûrement plus accessibles et ont aussi leurs raisons
d’être.
115
C’est donc à partir d’une analyse initiale de la situation, en
fonction des objectifs fixés et de la qualité et capacité que
l'on souhaite mesurer, que l’on va pouvoir déboucher sur le
choix d’un test le mieux adapté aux besoins.
Ce n’est pas parce que les tests de laboratoires sont plus
sophistiqués qu’ils sont plus adaptés.
Tout dépendra de se que l’on veut mesurer, de se que l’on
souhaite obtenir.
De plus il est évident qu’il sera également plus souhaitable
de proposer des tests attrayants, faciles à comprendre et à
réaliser pour les évalués alors que ce problème ne devrait
pas se poser pour l’évaluateur qui devrait être capable de
maîtriser n’importe quel test.
116
• Peut influencer le choix de l’épreuve
• Il faut identifier ce qui doit être évalué ce qui rejoindra la
notion de validité
• Il faudra relativiser en fonction des ergomètres utilisés.
TYPE D’ERGONOMETRE (ou de mouvement ou d’activité)
117
Epreuve de terrain ou de laboratoire
Une différence est habituellement faite entre ces deux types
d’épreuves sachant comme nous l’avons précédemment
indiqué que les tests réalisés en laboratoire sont plus
sophistiqués, plus rigoureux et à risque contrôlé.
Cependant les épreuves de terrain doivent pouvoir
présenter les mêmes conditions si l’évaluateur est
compétent. Plus que le lieu, ce sont les conditions qui
définissent s’il s’agit d’un test de laboratoire ou de terrain.
118
3- TESTS DE LABORATOIRE ET DE TERRAIN
LABORATOIRE TERRAIN
- Mesures directes - Mesures plus accessibles
- Plus précises - Plus proches de la pratique
- Plus discriminantes - Passage collectif
- Mieux standardisables - personnel moins qualifié
- Plus reproductibles - Moindre coût
Plus que des résultats très sophistiqués, ce sont des références de terrain que l’entraîneur et le sportif attendent pour mieux orienter les contenus de leurs exercices
119
Epreuves maximales ou sous maximales
Il s’agit surtout ici des épreuves de capacité aérobie où il est fort possible de
prédire la consommation maximale d’oxygène (VO2max) d’un sujet
théoriquement à partir d’extrapolation d’épreuves sous maximales ce qui
n’impose pas alors le passage d’une épreuve maximale. On note différents
avantages à ce type d’épreuves
- un risque encore moins important que pour les épreuves maximales
ou le risque est déjà très minimes.
- ces épreuves permettent également de diminuer la difficulté physique
et donc les appréhensions psychologiques qu’elles pourraient
engendrer de même que les courbatures.
Cependant on peut faire baisser ce type de problèmes par :
- un entraînement préalable aux épreuves progressives,
- un échauffement et des étirements musculaires initiaux.
120
Epreuves directes ou indirectes
Directe : Mesures obtenues directement au cours de
son déroulement non prédite. Plus elle est directe
plus elle est valide
Indirecte : Il y a une prédiction de mesure à partir
d’épreuves sous maximales.
Pour le VO2max on peut l’obtenir de deux
manières :
directement
indirectement à partir soit de valeurs de
fréquence cardiaque (FC), ou de coût
énergétique.
121
Epreuves auto-administrables
Type d ’unité de mesure
Toutes épreuves suffisamment simple pour que le profane
puisse les utiliser lui même et pour lui même
Nous savons que plusieurs tests peuvent mesurer la même qualité sans
pour cela donner le même résultat car ils n’utilisent pas
la même unité de mesure.
Ex : Pour des épreuves de capacités aérobie les résultats expriment
parfois une puissance de travail à 170 pulsations / minute exprimée en
watt ou une simple fréquence cardiaque ou VO2 exprimé en ml/kg/min.
Il est alors difficile d’opérer des comparaisons.
Il est donc recommandé de choisir une mesure universelle.
122
Conclusion
Nous venons donc de voir que le choix d’une
épreuve d’évaluation est un moment important
qui dépend des différents facteurs à analyser. En
fonction des objectifs, des qualités, l’orientation
sera différente.
Le tableau 9 permettra à tout évaluateur de
résumer les différentes questions qu’il devra
poser avant son choix.
123
1
Analyser
des exigences de
la performance
Evaluer
les capacités
du sportif
2
ENTRAINEMENT
Orientation Suivi Contrôle
Savoir observer et prendre des mesures
en situation réelle d ’entraînement
et de compétition
Choisir ou élaborer et validation
des mesures les plus
congruentes
Saisie et analyse très rapide des
données au cours d ’entraînement
La démarche...
124
I
ANALYSE DES EXIGENCES
DE LA PERFORMANCE
125
1
ANALYSE DES EXIGENCES
DE LA PERFORMANCE
EXPERTISE DE
L ’ENTRAÎNEUR
ETUDE DE LA
LITTERATURE
DEMARCHE
EXPERIMENTALE
126
DEMARCHE EXPERIMENTALE
- Elaborer des outils et des techniques d’observation et
de prise de mesures directement en situation de
compétition ou/et d’entraînement.
Perturber le moins possible la
performance
Respecter le confort du sportif
Donner en retour l ’analyse des
résultats
} Miniaturiser les capteurs-
émetteurs portables.
Valider des microtechniques
de prélèvement.
Développer des logiciels
de traitement
LES CONDITIONS :
127
HORS SITUATION
DE COMPETITION
IN VITRO
APPROCHE
QUANTITATIVE
APPROCHE
QUALITATIVE
EN SITUATION
DE COMPETITION
IN VIVO
Tests et mesures
standardisés :
Batteries FFR, FFN
FFTRI...
Observation et compilation
statistique en saison de
compétition. Ex.: répertoires
des actions de matchs
Outils d ’appréciation
en situations standardisées
ex.: Circuits techniques
Outils d ’observation et
de recueil d ’informations
en situation réelle:
Kinéphysioscope,
microprélèvements...
ANALYSE DES TACHES LIEES AUX PRATIQUES ET EEFETS INDUITS
128
LES OUTILS
129
ETABLISSEMENT DES RELATIONS FREQUENCE CARDIAQUE - VO2
130
PUIS ENREGISTRER LES RELATIONS ENTRE LES ACTIONS DE
COMPETITION ET LA FREQUENCE CARDIAQUE
131
ENFIN, ANALYSER LES
DIFFERENTES ACTIONS
ET, A PARTIR DE LA FC,
ESTIMER LEUR COÛT
ENERGETIQUE
132
UN NOUVEAU CONCEPT:
LE KINEPHYSIOSCOPE
133
Unité vidéo
Recepteurr collectif des
informations cardiaques
transmises par télémétrie
des 16 émissions
Unité informatique de calcul
en temps réel des
informations recueillies
1- OBSERVATION A PARTIR DU KINEPHYSIOSCOPE :
L ’ OUTIL
134
Encombrement du kinéphysioscope directement
installé sur le terrain
Caméra
Antenne
Moniteur
Unité centrale Récepteur
collectif
135
Emetteurs miniaturisé ( respect du confort du sportif ) porté
durant l’entraînement ou la compétition.
136
Résultats obtenus en temps réel : ici les joueurs n° 14 , 9 et 6 au sol
portent un émetteur de leur FC moyennées à partir de 3 espaces R-R de
son électrocardiogramme sont: 178 , 174 et 181 b.min-1 a 12 min 48s depuis
le début de la partie. leur VO2 extrapolés sont respectivement : 51.8, 52.6 et
56.4 ml.min.-1Kg -1
56.4 174 3 n° 14 178 3 51.8 00 12 48
9 174 52.6
6 181 56.4
137
138
II
EVALUATION DES CAPACITES
DU SPORTIF
139
2
EVALUATION DES
CAPACITES
DU SPORTIF
CHOIX DES MESURES ET DES
TESTS EN FONCTION DE LEUR
NIVEAU DE PERTINENCE, DE
VALIDITE, DE FIDELITE,
D ’ACCESSIBILITE ET
D ’OPERATIONNALITE
CREATION ET VALIDATION
DE NOUVEAUX TESTS
REPONDANT A LA SPECIFICITE
DE LA DISCIPLINE
OU / ET
140
1- LES FONCTIONS DE
L’EVALUATION DU
SPORTIF
Orienter les intensités et les durées
des contenus d’entraînement
(planification : développement)
Mesurer ou apprécier une ou
plusieurs des qualités requises
pour réaliser une performance
(état des lieux : profil)
Suivre les effets de l’entraîne-
ment sur une ou plusieurs des
qualités requises (suivi et
contrôle : profil)
141
1- FACTEURS DE LA CONDITION PHYSIQUE
LIEE A LA PERFORMANCE
FACTEURS GENERAUX
• Composition corporelle
• Coordination
• Souplesse
• Force musculaire
• Vitesse
• Puissance musculaire
• Endurance musculaire
• Capacités physiologiques
- Cardiorespiratoire - Aérobie - Lactique
FACTEURS SPECIFIQUES
A mettre en évidence
sport par sport
D’après Pate et Shepard, 1989
142
2- LES CRITERES DU CHOIX D’UN TEST OU D’UNE
BATTERIE DE TESTS
• 2.1 La pertinence
• 2.2 La non redondance (batterie)
• 2.3 L’accessibilité
• 2.4 La validité
• 2.5 La reproductibilité
• 2.6 La fonctionnalité
143
EXEMPLES :
Rugby, natation, triathlon...
144
EVALUATION DE LA FORCE D’ARRACHAGE DU BALLON :
Test utilisé quel que soit le poste
145
MESURE DE LA FORCE ISOMETRIQUE DE POUSSEE AU
JOUG. Test utilisé avec les joueurs évoluant dans la mêlée
146
Force isométrique d’extension du rachis.
Testée surtout pour les joueurs évoluant en première ligne
147
EVALUATION DE LA PUISSANCE DES MEMBRES
INFERIEURS :Test utilisé quel que soit le poste.
148
Mettre à la disposition de
l’entraîneur
des outils d’évaluation accompagnés
des normes et des techniques
d’analyse des résultats
qu’il peut lui-même utiliser :
149
150
151
DE LA MESURE DIRECTE... AU TEST
DE TERRAIN UTISABLE PAR LE PLUS
GRAND NOMBRE
MESURE DIRECTE DU VO2
AU COURS DE LA NAGE
MESURE DE LA VITESSE
AEROBIE DE NAGE
152
DU LABORATOIRE…AU TERRAIN
153
DU GENERAL ...AU SPECIFIQUE
154
III
ORIENTATION
CONTRÔLE
ET SUIVI DE
L ’ENTRAINEMENT
155
MISE AU POINT
ET VALIDATION
D ’un logiciel d ’évaluation, d ’orientation,
de contrôle et de suivi de l ’entraînement :
Le BIOLOGICEL
D ’une nouvelle technique d ’analyse
biologique offrant de très grandes
perspectives pour le suivi biologique des
sportifs : l’utilisation de la spectrométrie
IR-TF.
156
ORIENTATION DE L ’ENTRAINEMENT
157
CONTRÔLE DE L ’ENTRAINEMENT
158
159
LES CAPACITES DU BIOLOGICIEL
160
4-2 PLACE DE L’EVALUATION AU COURS D’UNE
SAISON SPORTIVE
• 1) A la fin de la saison après la dernière compétition
- Gestion de l’intersaison :
~ Entretien de l’endurance aérobie = 70 à 75 % de la
P.M.A. ou de la V.A.M. course (80 à 85 % V.A.M. nage)
~ Renforcement musculaire généralisé - étirements
~ Jeux de vitesse : tennis, pelote basque, sports co.
161
• 2) A la reprise de l’entraînement
- Gestion de la période pré compétitive
~ Développement de la P.M.A. : fartlek, intervalles
longs (3 à 10 min.) = 75 à 85 % de P.M.A. ou
V.A.M. course ou 85 à 90 % de V.A.M. nage
~ Développement de la force maximale de la
vitesse et de la puissance musculaire : générales
et spécifiques
162
• 3) Huit à 10 semaines après la reprise de l’entraînement
- Gestion de la période compétitive : contrôle et réorientation éventuelle
~ Développement et maintien des acquis :
. P.M.A. et V.A.M. = fartlek et intermittents courts
. Force, endurance musculaire spécifique, puissan-ce, vitesse : préparation physique intégrée
• 4) A la demande de l’entraîneur
- Gestion des périodes compétitives spécifiques
~ Reprise après arrêt (blessure, mi-saison), avant période d’affutage (2 à 3 semaines)
163
4-3 COMMENT CONCRETEMENT UTILISER LES RESULTATS DE
L’EVALUATION DANS LA PLANIFICATION DES CONTENUS DE LA
PREPARATION PHYSIQUE AU COURS D’UNE SAISON SPORTIVE
EXEMPLE DES CAPACITES PHYSIOLOGIQUES : LE BIOLOGICIEL
• L’ entraîneur ne dispose d’aucun outil d’évaluation hormis les
cassettes d’enregistrement des épreuves VAMEVAL et TUB2
• L’entraîneur peut disposer du logiciel VAMEVAL ou du
BIOLOGICIEL
• L’entraîneur dispose de cardiofréquencemètres et du Biologiciel
• L’entraîneur et le spécialiste de l’évaluation disposent de
cardiofréquencemètres, d’un analyseur de lactate et du
Biologiciel
• L’entraîneur dispose d’un laboratoire bien équipé ou le Biologiciel est utilisé
164
MERCI POUR
VOTRE ATTENTION
165
L ’EVALUATION DU NIVEAU DE
CONDITION PHYSIQUE DU
SPORTIF EST SURTOUT REALISEE
EN LABORATOIRE A PARTIR DE LA
MESURE DE SA CONSOMMATION
MAXIMALE D ’OXYGENE
166
DU GENERAL ...AU SPECIFIQUE
167
Degrés de validité
Objectifs immédiats
Qualité physique mesurée
Objectifs lointains
Objectifs visés par
l’obtention de la mesure
d’une qualité physique
donnée