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5 juli 1992.
De auto wassen voor 15 frank.
Wat een beloning. Toen toch.
Plaats uw advertentie op zaterdag 22 november in Références Le Soiren Références Magazine focus op de resultaten van de GroteSalarisenquete 2014 van Références.
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3 133 e. C’est le salaire brut moyen en Belgique, tel que l’indique notre vaste enquête salariale menée auprès de 45 769 personnes. En deux ans, par rapport à notre précédente enquête de 2010, la hausse salariale moyenne s’est élevée à 129 e, soit 4,29 %. Et ce, alors que la dernière indexation, en début d’année, s’est élevée par exemple à 3,17 % pour la majorité des employés – soit environ 400 000 personnes dans quelque 50 000 entreprises.
A utrement dit, la toute grosse partie de la hausse constatée dans notre enquête se résume à l’indexation automatique des salaires dans un cadre lui-même corseté par la norme salariale. D’ordinaire fixée par le biais de l’accord interprofessionnel, cette norme fut exceptionnellement imposée pour la période 2011-2012 par arrêté royal et fixée à 0 % en 2011 et 0,3 % en 2012. Et ce, dans le cadre de la fameuse loi de 1996 relative à la promotion de l’emploi et à la sauvegarde préventive de la com-pétitivité... sur laquelle s’est encore appuyé le gouvernement cette semaine pour « geler » les salaires durant les deux prochaines an-nées, sans pour autant toucher à l’indexation automatique des salaires.
Cette relative stabilité des rému-nérations s’explique donc par le système en vigueur en Belgique, analyse Luc Sels, doyen de la Faculté d’économie à la KU Leuven, qui com-pile et analyse ces données depuis plus de dix ans. L’indexation des salaires joue indubitablement un rôle positif pour le maintien du pouvoir d’achat, mais ses effets induits en retour, via la hausse des prix qui peuvent initier une nouvelle indexation, génèrent des conséquences négatives pour la compétitivité de nos entreprises. Et limitent donc d’autant les possibilités d’adaptation au-delà de l’indexation...
Comment, dans ce contexte, parvenir à obtenir une augmentation ? Du point de vue du collaborateur, le contexte n’est guère favorable, estime Gonzales Stubbe, admi-nistrateur délégué du Groupe S qui, dans
le cadre de ses activités de secrétariat social, gère la paie de 480 000 salariés dans notre pays. La situation est évidemment très variable selon les secteurs et, au sein des sec-teurs, selon les entreprises, mais la tendance lourde n’est pas à délier les cordons de la bourse.
La piste la plus évidente, dans la mesure où les employeurs qui le désireraient seront de toute façon corsetés dans leur éventuelle vo-lonté d’augmenter certains collaborateurs, reste de... changer d’employeur. Cela permet effectivement, du point de vue du salarié, d’échapper à la norme salariale puisqu’il négocie un nouveau contrat, poursuit Gon-zales Stubbe. Mais, en sus du caractère tou-jours risqué de la démarche, il ne faut pas se faire trop d’illusion : aucun recruteur, dans le contexte actuel, n’est disposé à mettre en péril sa politique salariale en offrant des conditions exceptionnelles au nouvel arrivé.
Du reste, nous n’avons pas constaté ces deux dernières années d’augmentation significa-tive du turnover dans les entreprises, ce qui signifie que les gens accordent une attention prioritaire à leur sécurité d’emploi.
Quant aux augmentations négociées en interne, la marge de manœuvre des employeurs est limitée. Je pense que les avantages extralégaux, en sus d’éventuelles primes, vont à nouveau permettre de mettre un peu d’huile dans les
rouages, estime l’administrateur délégué du Groupe S. Même la voiture de société, bien que dans la cible des autorités, reste intéressante : que l’on soit obligé de circu-ler dans un modèle de classe moins pres-tigieuse qu’avant ne change rien au fait que le bénéfice d’une voiture de société reste avantageux. Or, moins de 20 % des répondants à notre enquête bénéficient de cet avantage (les chèques-repas et l’assu-rance hospitalisation, notamment, sont beaucoup plus répandus).
Compte tenu du gel des salaires décidé cette semaine par le gouvernement, les employeurs vont effectivement faire preuve de créativité du côté des avantages extralégaux, confirme David Ramakers, Managing Partner de DynaHR et Dynafin Consulting. Ceci étant, il faut se deman-der si l’augmentation de la rémunéra-tion est bel et bien la priorité du moment pour les salariés. Nombre d’entre eux ont bien compris les implications de la crise et concentrent dès lors leur attention sur d’autres priorités. On le constate très clairement dans les procédures de recru-tement, où les revendications salariales sont nettement moins virulentes qu’il y a quelques années.
Du reste, la propension à chercher une herbe plus verte ailleurs est très variable selon les secteurs concernés et dépend évidemment très étroitement de la satis-faction salariale actuelle : élevée dans le secteur de la pharmacie – au sein duquel les rémunérations sont les plus élevées –, elle décroît rapidement jusqu’à devenir franchement négative dans des secteurs tels que l’horeca, les services aux per-sonnes ou la construction...
Car tel est sans doute le principal ensei-gnement de notre enquête : en dépit de son étroitesse territoriale, la Belgique pré-sente une diversité salariale étonnante ! Pas moins de 1 800 € séparent le salaire brut de départ le plus élevé (3 420 €) du plus faible (1 842 €), et près de 3 000 € brut séparent les 10 % des répondants les moins bien rémunérés (1 842 €) des 10 % les mieux rémunérés (4 825 €). Et ce, alors que les salariés du secteur socioculturel gagnent 15 % de moins que la moyenne sectorielle, ceux de la pharmacie gagnant 22 % de plus que cette même moyenne.
Les tendances lourdes des enquêtes précé-dentes trouvent également confirmation cette année dans le fait que la prime au diplôme reste plus que jamais d’actualité et qu’il vaut nettement mieux travailler dans la Région de Bruxelles-Capitale, siège de nombreuses multinationales, ou en Flandre... que dans la plupart des
provinces wallonnes. On notera enfin la confirmation du fait qu’il est préférable – du point de vue de la rémunération – de travailler dans une grande entreprise que dans une PME, la différence salariale à fonction équivalente atteignant près de 15 %...
:: Benoît July
On va vous donner envie de travailler dans les assurances.
chouette jobGroupe P&V – A la recherche d’un chouette job?www.chouettejob.be/A la recherche de valeurs qui vous font vibrer : loyauté, solidarité, fl exibilité, stabilité ?
Un employeur humain à ancrage belge qui veille à l’épanouissement de ses collaborateurs.
24.11.12
chouette job
On va vous donner envie de travailler dans les assurances.
Le « choix du salaire » s’effectue... dès le choix des études p. 2Le diplôme universitaire est « la » valeur sûre
p.3Les avantages extralégaux ont l’avenir devant euxp.4
osez le talent
Salaires mensuels bruts des Belges
Niveau de diplôme Participants
1 842 e brut (1 377 e net)2 099 e brut (1 500 e net)2 300 e brut (1 600 e net)2 530 e brut (1 700 e net)
2 800 e brut (1 807 e net)3 068 e brut (1 955 e net)
3 404 e brut (2 117 e net)3 900 e brut (2 350 e net)
4 825 e brut (e2 750 net)
10% gagnent moins de 20% gagnent moins de 30% gagnent moins de
40% gagnent moins de 50% gagnent moins de60% gagnent moins de70% gagnent moins de
80% gagnent moins de 90% gagnent moins de Ce tableau donne un bon aperçu de la répartition des salaires dans notre pays.
25%Université Enseignement supérieur
de type long
29%
Enseignement supérieur
de type court
17%
Enseignement secondaire supérieur
29%
Changer de job pour augmenter son salaire ?
3 133 Esalaire mensuel brut moyenUn salaire mensuel brut de 3 133 € correspond plus ou moins à un salaire net moyen de 1 984 €.Dans la dernière Enquête des Salaires 2010, nous avions un salaire mensuel brut de 3 004 €.
%
612
82
EmPLoyéS foNCtioNNAirES ouvriErSNotre panelQuelque 45 769 personnes (58 % d'hommes, 42 % de femmes) ont participé à notre enquête réalisée en partenariat avec Vacature et la KU Leuven, parmi lesquelles 68 % sont âgées de moins de 40 ans. On notera la forte proportion d'uni-versitaires (29 %), les diplômés de l'enseignement supérieur de type long pesant 17 % et ceux de l'enseignement supérieur de type court, 29 %. Quelque 82 % des répondants sont employés ou cadres, 12 % fonctionnaires et 6 % ouvriers. Leur provenance géographique : 75 % néerlandophones, 25 % francophones.
LA grANdE ENquêtE dES SALAirES 2012
éditiOn spéciaLe
3 133 e. C’est le salaire brut moyenen Belgique, tel que l’indique notrevaste enquête salariale menéeauprès de 45 769 personnes. En deuxans, par rapport à notre précédenteenquête de 2010, la hausse salarialemoyenne s’est élevée à 129 e, soit4,29 %. Et ce, alors que la dernièreindexation, en début d’année, s’estélevée par exemple à 3,17 % pour lamajorité des employés – soit environ400 000 personnes dans quelque50 000 entreprises.
AA utrement dit, la toute grosse partie de la hausse constatée dans notre enquête se résume à l’indexation automatique des salaires dans un cadre lui-même corseté par la norme salariale. D’ordinaire fixée par le biais de l’accord interprofessionnel, cette norme fut exceptionnellement imposée pour la période 2011-2012 par arrêté royal et fixée à 0% en 2011 et 0,3% en 2012. Et ce, dans le cadre de la fameuse loi de 1996 relative à la promotion de l’emploi et à la sauvegarde préventive de la com-pétitivité... sur laquelle s’est encore appuyé le gouvernement cette semaine pour «geler» les salaires durant les deux prochaines an-nées, sans pour autant toucher à l’indexation automatique des salaires.
Cette relative stabilité des rému-nérations s’explique donc par le système en vigueur en Belgique,analyse Luc Sels, doyen de la Faculté d’économie à la KU Leuven, qui com-pile et analyse ces données depuis plus de dix ans. L’indexation des salaires joue indubitablement un rôle positif pour le maintien du pouvoir d’achat, mais ses effets induits en retour, via la hausse des prix qui peuvent initier une nouvelle indexation, génèrent des conséquences négatives pour la compétitivité de nos entreprises. Et limitent donc d’autant les possibilités d’adaptation au-delà de l’indexation...
Comment, dans ce contexte, parvenir à obtenir une augmentation? Du point de vue du collaborateur, le contexte n’est guère favorable, estime Gonzales Stubbe, admi-nistrateur délégué du Groupe S qui, dans
le cadre de ses activités de secrétariat social, gère la paie de 480000 salariés dans notre pays. La situation est évidemment très variable selon les secteurs et, au sein des sec-teurs, selon les entreprises, mais la tendance lourde n’est pas à délier les cordons de la bourse.
La piste la plus évidente, dans la mesure où les employeurs qui le désireraient seront de toute façon corsetés dans leur éventuelle vo-lonté d’augmenter certains collaborateurs, reste de... changer d’employeur. Cela permet effectivement, du point de vue du salarié, d’échapper à la norme salariale puisqu’il négocie un nouveau contrat, poursuit Gon-zales Stubbe. Mais, en sus du caractère tou-jours risqué de la démarche, il ne faut pas se faire trop d’illusion : aucun recruteur, dans le contexte actuel, n’est disposé à mettre en péril sa politique salariale en offrant des conditions exceptionnelles au nouvel arrivé.
Du reste, nous n’avons pas constaté ces deux dernières années d’augmentation significa-tive du turnover dans les entreprises, ce qui signifie que les gens accordent une attention prioritaire à leur sécurité d’emploi.
Quant aux augmentations négociées en interne, la marge de manœuvre des employeurs est limitée. Je pense que les avantages extralégaux, en sus d’éventuelles primes, vont à nouveau permettre de mettre un peu d’huile dans les
rouages,du Groupe S.bien que dans la cible des autorités, reste intéressanteler dans un modèle de classe moins prestigieuse qu’avant ne change rien au fait
que le bénéfice d’une voiture de société reste avantageux.répondants à notre enquête bénéficient de
cet avantage (les chèques-repas et l’assurance hospitalisation, notamment, sont beaucoup plus répandus).
Compte tenu du gel des salaires décidé cette semaine par le gouvernement, les employeurs vont effectivement faire preuve de créativité du côté des avantages extralégaux,Managing Partner de DynaHR et Dynafin Consulting. der si l’augmentation de la rémunération est bel et bien la priorité du moment
pour les salariés. Nombre d’entre eux ont bien compris les implications de la crise et concentrent dès lors leur attention sur d’autres priorités. On le constate très clairement dans les procédures de recrutement, où les revendications salariales
sont nettement moins virulentes qu’il y a quelques années.
Du reste, la propension à chercher une herbe plus verte ailleurs est très variable selon les secteurs concernés et dépend évidemment très étroitement de la satisfaction salariale actuellesecteur de la pharmacie – au sein duquel
les rémunérations sont les plus élevées –, elle décroît rapidement jusqu’à devenir franchement négative dans des secteurs tels que l’horeca, les services aux personnes ou la construction...
Car tel est sans doute le principal enseignement de notre enquêteson étroitesse territoriale, la Belgique présente une diversité salariale étonnantePas moins de 1800brut de départ le plus élevé (3plus faible (1842€), et près de 3brut séparent les 10moins bien rémunérés (1les mieux rémunérés (4que les salariés du secteur socioculturel gagnent 15% de moins que la moyenne sectorielle, ceux de la pharmacie gagnant 22% de plus que cette même moyenne.
chouette jobGroupe P&V – A la recherche d’un chouette job?
Groupe P&V – A la recherche d’un chouette job?www.chouettejob.be/A la recherche de valeurs qui vous font vibrer : loyauté, solidarité, fl exibilité, stabilité ?
loyauté, solidarité, fl exibilité, stabilité ?
Un employeur humain à ancrage belge qui veille à l’épanouissement de ses collaborateurs.
Un employeur humain à ancrage belge qui veille à l’épanouissement de ses collaborateurs.
Le « choix du salaire » s’effectue...dès le choix des étudesp. 2Le diplômeest « la » valeurp.3
osez le talent
Changer de job pour
3 133 Esalaire mensuel brut moyenUn salaire mensuel brut de 3 133 €correspond plus ou moins à un salaire net moyen de 1 984 €.Dans la dernière Enquête des Salaires 2010, nous avions un salaire mensuel brut de 3 004 €.
LA grdES SALA
éditiOn spéciaLe
1
5 413635 004681
4 2
SAMEDI ET DIMANCHE 18 et 19 octobre 2014 / Edition Namur/Luxembourg / Quotidien / No 243 / 2,00 € (G.-D. L. : 2,10 €) / 02 225 55 55
LES LIVRES
A la recherche
de la littérature
typiquement
belgeP. 33 À 35
ANDERLECHT
Praet : « Ma vie
ne se limitera
jamais au ballonrond » P. 45
RENCONTRE
Carla Bruni :
« La culture,
c’est le pur
establishment »
P. 32 & 37
GRAND ENTRETIEN
Bertrand Piccard :
« La nature
survivra toujours
à l’homme »
P. 27 À 29
FÉDÉRAL
Francken,
la polémique
qui n’en finit
pas P. 4 & 5
EXCLU
MATALICRASSET
Samedi 18 octobre 2014 #339 Le magazine lifestyle du Soir
Collector design
TÉLÉVISION & LOTERIE 40 À 42
DÉTENTE 43
NÉCROLOGIE51
I l n’y a pas de honte à avoir peur.
Nul doute qu’une maladie
mortelle transmise par un virus
invisible à l’œil et contre laquelle
n’existent aucun médicament ni
aucun vaccin efficace ne nous
inspire, à un moment ou l’autre,
des questions et un vertige.
Mais on peut avoir honte de n’être
ému qu’aujourd’hui. Parce que
des milliers d’humains, de
vieillards, d’enfants, de pères et
de mères sont déjà morts à six
heures de vol de chez nous. Sans
toucher grand monde. Parce qu’ils
sont loin. Parce qu’ils ne nous
ressemblent pas. Honte sur nous !
Des centaines – bientôt des mil-
liers – de soignants, par devoir,
conviction et humanité, ont pris le
risque d’aller se battre dans la
gueule ouverte du monstre, là où
le virus tue 70 % et parfois 90 %
des patients atteints. Depuis des
semaines, ils appellent au se-
cours, disent qu’ils ont besoin de
davantage de lits, de gants, de
désinfectant. Les réactions n’ont
été que molles et tardives, tou-
jours avec deux temps de retard,
tandis que le virus prospérait.
Aujourd’hui que nous entendons
le son du canon, même très faible,
nous nous réveillons, nous nous
inquiétons, nous interrogeons les
autorités sur ce qui pourrait nous
toucher. Où étions-nous en mai,
quand les morts tombaient déjà
par centaines ? Aux élections. Où
étions-nous en août, quand les
directives étaient établies pour
mieux soigner d’éventuels pa-
tients en Belgique ? En vacances.
Ou plutôt en vacance, entre deux
gouvernements, entre deux
époques, sans leadership.
Certes, l’indifférence n’est pas
une faute politique. L’égoïsme
non plus. Mais comme notre
inquiétude, d’ailleurs largement
injustifiée, contraste cruellement
avec ce que nous laissons com-
mettre là-bas ! Même si nous
réagissons maintenant en soute-
nant intensivement l’aide appor-
tée sur place, ce sera avec retard
et après un long silence.
Des fautes dont nous sommes
coupables moralement.
Les scientifiques démontrent
clairement que contrôler à l’arri-
vée des passagers correctement
dépistés au départ ne permettra
de détecter aucun autre patient
infecté. Que les seules mesures
aptes à réduire le risque d’une
infection sur notre sol sont l’infor-
mation correcte et complète de
ceux qui reviennent de ces
contrées afin qu’ils appellent la
bonne personne à l’aide s’ils
ressentent des symptômes.
Des mesures de dépistage à
l’arrivée sont aujourd’hui instal-
lées ici et là pour gérer l’inquié-
tude et hypnotiser l’opinion pu-
blique, mais ne feront pas reculer
le risque d’un iota. Par contre,
elles engloutiront des moyens qui
manquent cruellement ailleurs.
Sachons résister au vertige !
L'ÉDITOFRÉDÉRIC SOUMOIS
EBOLA : UN RETARD
ET UN SILENCE
COUPABLES
Le 17 octobre restera comme un
jour charnière en Belgique pour
la lutte contre Ebola : le pays se
dote d’une « madame Ebola ». C’est
Erika Vlieghe, une spécialiste du très
réputé Institut de médecine tropicale à
Anvers. C’est elle qui pilotera la
réponse médicale mais aussi les flux
d’infos vers les médecins et le public.
Ce vendredi, Erika Vlieghe s’est rendue
à Zaventem pour écouter les craintes
du personnel de l’aéroport.
On annonce aussi que dès la semaine
prochaine, les échantillons de sang de
patients suspects pourront être traités
en Belgique et non plus envoyés en Al-
lemagne, qui était jusqu’ici la seule
apte à les analyser en toute sécurité.
Il était temps, alors que, après plu-
sieurs fausses alertes, un début de psy-
chose rôde autour de la maladie. Et
que le flou règne sur de nombreuses
questions : ainsi, seuls trois des huit
hôpitaux dits « tertiaires » que l’on di-
sait prêts à identifier, voire traiter, un
patient atteint d’Ebola, auraient mar-
qué leur accord pour recevoir un vrai
cas.Les autres hôpitaux, pourtant équi-
pés d’un infectiologue de référence, de
chambres avec sas et d’un labo de
haute sécurité L-3 auraient décliné
pour l’instant, par manque de moyens
ou de formation du personnel. Seuls
les hôpitaux universitaires de Louvain
(KUL) et d’Anvers, ainsi que l’hôpital
Saint-Pierre à Bruxelles sont effective-
ment prêts. Il est vrai qu’ils offrent des
expertises particulières pour cela.
Mais les autres ne devraient-ils pas
clairement confirmer qu’ils sont aussi
prêts à faire face, le cas échéant ? Et
cela même si cette éventualité reste
« très faible », puisque les contrôles
avant l’embarquement des trois pays à
haut risque, Guinée, Liberia et Sierra
Leone, ont jusqu’ici endigué les
risques. Et que contrôler les mêmes
passagers sans symptômes six heures
plus tard ne devrait permettre de déce-
ler aucun patient infecté.
En tout cas, il est clair que c’est le
flou qui règne. « Et le flou, sur ce genre
de question, ce n’est jamais bon »,
tranche un observateur avisé. Vendredi
soir, un sondage disait que 8 médecins
sur 10 se disaient « mal informés sur la
maladie ». ■
P. 3 NOTRE DOSSIER
Seuls trois hôpitaux
belges prêts pour Ebola
Infectiologue, chambre avec sas et labo de haute sécurité : huit hôpitaux
en disposent en Belgique. Seuls trois sont prêts à accueillir un patient.
Face aux appels au secours,
les réactions n’ont été que
molles et tardives, toujours
avec deux temps de retard
La FEB se dit satisfaite des me-
sures prises par le gouvernement
Michel en faveur des entreprises.
Tout en annonçant qu’elle fera dans
deux ans le bilan de ces mesures pour
juger de leur impact réel sur le handicap
salarial. Michèle Sioen, présidente de la
Fédération des entreprises de Belgique
(FEB), et Pieter Timmermans, son ad-
ministrateur délégué, se félicitent du
« pari de l’entreprise » posé par le gou-
vernement, qu’ils qualifient de « bon dé-
part ». Mais tempèrent leur enthou-
siasme lorsqu’ils soulignent que ces me-
sures « portent les germes de réformes
structurelles indispensables pour les en-
treprises ». Car si un saut d’index « ne
suffira pas », désormais « on ne stigma-
tise plus l’entreprise ». ■
P. 6 NOTRE ENTRETIEN
L’accordgouvernemental
est « un bon
départ »pour la FEB
OSEZ LE TALENT
VOTRE ARGENT
La véritable histoire
du photovoltaïque
wallon P. 22 & 23
TÉMOIGNAGES
Avec les Kurdes
qui résistent
à KobanéP. 12 & 30
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2014
10
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