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les cours de chirurgie dentaire
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République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
Université Algérienne Des Sciences Médicales UNIVIRTA Département de la chirurgie dentaire ALGDENT Service de O-C
Livre D’Odontologie Conservatrice.
Tous Les Cours D’Odontologie Conservatrice
Université Algérienne Virtuelle
WWW.UNIVIRTA.COM La Communauté Algérienne Des Chirurgiens Dentistes
WWW.ALGDENT.COM
-Y@CiNE-2008/2009
Sommaire
Cours D’Anatomie Dentaire Page
1 - Généralités en Anatomie dentaire…………………………………… 2 2 - Les incisives…………………………………………………………. 9 3 - Les Canines………………………………………………………….. 20 4 - Les prémolaires……………………………………………………… 24 6 - Les molaires………...………………………………………………... 34 7 - Les Dents temporaires….……………………………………………..56 8- Les Molaires Temporaires …………………………………………….62
Cours D’odontolgie Conservatrice 2EME Année Page
1 - Généralités en Odontologie conservatrice…………………………...66 2 - L'organe dentaire……………………………………………………..67 3 - Les tissus dentaires et les moyens de défenses………………………76 4 - Etiopathologie de la carie………………………………………….…82 5 - Principes généraux de taille des cavités: Concepts biologiques……...92 6 - Principes généraux de taille des cavités: Concepts Mécaniques……..102 7 - Classification topographique des cavités de carie et des cavités d'obturation……………………………………………………………… 110 8- Préparation et obturation des cavités type classe I…………………… 118 9- Préparation et obturation des cavités type Classe III, IV et V………...129
Cours D’odontolgie Conservatrice 3EME Année Page
1 – Ergonomie…………………………………………………………….136 2 - Asepsie / Antisepsie / Stérilisation……………………………………138 3 - La carie des tissus durs. Email, dentine, cément, Hyperesthésie dentinaire……………………………………………..…...142
4 - Le coiffage dentinaire…………………………….…………………..149 5 - Le coiffage pulpo-dentaire……………………………………………157 6 - Mylolyses et dysplasies……………………………………………….170 7 - La pulpe saine (rappels anatomo-histo-embryologiques)……………………………………………………...…..175 8 - Classification des pulpopathies……………………………………….182 9 - Etiologie des pulpopathies……………………………………………186 10 - Formes cliniques des pulpites aigues………………………………..188 11 - Formes cliniques des pulpites chroniques…………………………...195 12 - La nécrose pulpaire…………………………………………………..199 13 - Pathologie septale et thérapeutiques…………………………………206 14 - La région apicale (anatomie, histologie, physiologie)……………….210 15 - Etiopathologie des desmodontites……………………………………219 16- Desmodontites formes aigues………………………………………...223 17 - Desmodontites formes chroniques……………………………….......230 18- La pulpotomie………………………………………………………...239 19 - Traumatismes dentaires……………………………………………...244 20- Préparation canalaire…………………………………………………253
Cours D’odontolgie Conservatrice 4EME Année Page
1 - Approche psychologique chez l'enfant………………………………276 2 - Physiopathologie des dents temporaires…………………………..…281 3 - Thérapeutiques dentinogènes chez l'enfant ………………………….295 4 - Endodontie pédodontie………………………………………………300 5 - La dent permanente immature particularités embryo-anatomo-physiologique…………………………...……………………………….303 6 - La dent de 6ans ; conservation………..……………………………..309 7 - Traitement des dents immatures: Apexogénèse et Apexification…...317 8 - Pharmacologie endodontique……………………………….……….326 9- Les pulpectomies (thérapeutiques cémentogènes)…………………...332 10 - La chirurgie endodontique…………………………………………345 11 - Les traumatismes dentaires: thérapeutiques……………………….352 12- Première partie: Les reconstitutions complexes chez l'adulte……....377 13- Deuxième partie: Les reconstitutions complexes chez l'enfant…….391 14 - Maladies professionnelles du chirurgien dentiste………………….395
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 1
1 - Généralités en Anatomie dentaire
2 - Les incisives
3 - Les Canines
4 - Les prémolaires
5 - Les molaires
6 - Les dents temporaires
7 - Les molaires temporaires
1 - Généralités en Odontologie conservatrice
2 - L'organe dentaire
3 - Les tissus dentaires et les moyens de défenses
4 - Etiopathologie de la carie
5 - Principes généraux de taille des cavités: Concepts biologiques
6 - Principes généraux de taille des cavités: Concepts Mecaniques
7 - Classification topographique des cavités de carie et des cavités d'obturation
8- Préparation et obturation des cavités type classe I
9- Préparation et obturation des cavités type Classe III, IV et V
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 2
1 - Généralités en Anatomie dentaire
Plan du document:
1. Denture
1. Dents temporaires (lactéales) 2. Dent permanente (définitive)
2. Structure des dents
1. Émail 2. Dentine 3. Pulpe dentaire 4. Le parodonte
3. Les fossettes 4. Les crêtes marginales 5. Point de contact inter-dentaire 6. Particularités de quelques dents permanentes 7. Formule dentaire en fonction des quadrants 8. Codification des dents selon la nomenclature internationale
1. Ancienne codification 2. Nouvelle codification
1. Face vestibulaire 2. Face linguale ou palatine 3. Faces proximales
1. Face mésiale 2. Face distale
4. Face occlusale ou bord libre (bord incisif)
1. Cuspides 2. Les sillons
1. Sillons principaux 2. Sillons accessoires (secondaires)
I Introduction
Les formes dentaires, étant des formes biologiques, elles ne présentent que des surfaces courbes plus ou
moins accentuées, tous les éléments qui constituent la dent se relient entre eux par des formes de
passage concave, ne présentant pas d'angle vif(=aigu), toutes fois le font creux du sillons inter-cuspidien
fait l'exception à cette règle.
La forme des dents conditionnera leurs fonctions à savoir :
Les incisives : Coupent
Les canines : Déchirent
Les molaires et les prémolaires : Écrasent
I.A. Denture
C'est l'état statique des dents déjà en place, on a deux types
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 3
I.A.a. Dents temporaires (lactéales)
Il y a 20 dents
8 : Incisives
4 : Canines
8 : Molaires
Pas de prémolaires :
I.A.b. Dents permanentes (définitives)
Il y a 32 dents
4 : Incisives centrales
4 : Incisives latérales
4 : Canines
8 : Prémolaires
12 : Molaires
Les dents sont réparties sur les deux arcades dentaires, on a 16 au maxillaire supérieur et 16 au
maxillaire inférieur.
I.B. Structure des dents
I.B.a. Émail
Tissu dur très minéralisé, constituant la couronne dentaire extérieurement
I.B.b. Dentine
Constitue la portion majeure de la structure dentaire elle est couverte par l'Émail au
niveau coronaire et par le Cément au niveau radiculaire
I.B.c. Pulpe dentaire
Elle occupe la partie centrale de la dent et représente la partie vivante de cette dent
I.B.d. Le parodonte
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 4
La dent est entourée par les éléments de soutien qui constituent le Parodonte
a : La gencive
b : Os alvéolaire
c : Le ligament alvéolo-dentaire
d : Le cément
Figure 1-1 : La structure de la dent
I.C. Les fossettes
Elles résultent de l'intersection de deux sillons, elles se rencontrent sur les faces occlusales, sur
les faces vestibulaires mais jamais sur les faces linguales et proximales.
I.D. Les crêtes marginales
Elles existent sur toutes les couronnes sans exception deux crêtes moins saillantes et plus petites
à direction vestibulaire et linguale situées près des bords proximaux.
Sur chaque dent il existe une crête marginale mésiale et une distale, elles limitent
latéralement les fossettes principales mésiale et distale et empêchent les sillons dans le sens
mésio-distal de déborder sur les faces proximales.
I.E. Point de contact inter-dentaire
Les dents voisines se touchent les unes aux autres en un point qu'on appelle point de “contact
inter-dentaire”.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 5
Chez les personnes âgées on parle de : surface de contact
Chez les enfants ce point : n'existe pas
I.F. Particularités de quelques dents permanentes
Les incisives et les canines sont caractérisées par un “cingulum” (dépression anatomique située
sur la face palatine des incisives et des canines).
On a remarqué pour la première molaire supérieure, la présence d'un pont d'émail situé sur la
face occlusale et aussi la présence d'un tubercule de carabilli.
I.G. Formule dentaire en fonction des quadrants
On divise les deux maxillaires en 2 quadrants:
3 2 1 2 2 1 2 3 Maxillaire supérieur
3 2 1 2 2 1 2 3 Maxillaire Inférieur
Chaque quadrant contient :
2 : Incisives
1 : Canines
2 : Prémolaires
3 : Molaires
I.H. Codification des dents selon la nomenclature internationale
I.H.a. Ancienne codification
8 7 6 5 4 3 2 1 1 2 3 4 5 6 7 8 Dents permanentes
V IV III II I I II III IV V Dents lactéales
8 7 6 5 4 3 2 1 1 2 3 4 5 6 7 8 Dents permanentes
V IV III II I I II III IV V Dents lactéales
Exemple :
3 : désigne la canine supérieure droite
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 6
I.H.b. Nouvelle codification
18 17 16 15 14 13 12 11 21 22 23 24 25 26 27 28 Dents permanentes
55 54 53 52 51 61 62 63 64 65 Dents lactéales
48 47 46 45 44 43 42 41 31 32 33 34 35 36 37 38 Dents permanentes
85 84 83 82 81 71 72 73 74 75 Dents lactéales
Exemple :
28 : désigne la troisième molaire gauche supérieure
II Nomenclature des faces
En général, la partie qui émerge de la gencive est appelée “couronne”, la partie implantée dans le
maxillaire est appelée “la racine”.
La racine est en forme de cône dont l'extrémité est appelée “Apex”, la zone de jonction couronne-
racine est appelée “le collet de la dent”.
Toute fois les dents sont constituées de faces:
II.A. Face vestibulaire
Cette face est en rapport avec les joues et les lèvres et elle est visible.
II.B. Face linguale ou palatine
Cette face est en rapport avec la langue au niveau du maxillaire inférieur et le palais pour le
maxillaire supérieur.
II.C. Faces proximales
II.C.a. Face mésiale
C'est la face la plus proche du plan médian.
II.C.b. Face distale
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 7
C'est la face la plus distante du plan médian.
II.D.
Face occlusale ou bord libre (bord incisif)
Selon qu'il s'agisse du groupe prémolo-molaire ou du groupe incisivo-canin, • Pour ce dernier groupe on ne parle pas de face occlusale mais de “bord incisif ou
bord libre”, en raison de la minceur de cette face. • Pour le bloc prémolo-molaire, on parlera de la face occlusale, c'est la portion de la couronne qui intervient dans la mastication ou trituration.
III Les constituants des faces occlusales des prémolaires et des
molaires
III.A. Cuspides
Figure 1-2 : Schéma de la face occlusale d'une molaire
Les couronnes des prémolaires et molaires sont constituées par la réunion des saillies nommées
“cuspides”
Le nombre et la disposition des cuspides varient selon la dent, ils donnent à la couronne de la
dent son caractère propre:
2 : Prémolaires supérieures
3 : Prémolaires inférieures
4 : Molaires supérieures
5 : Molaires inférieures
Chaque cuspide est constituée de 2 portions:
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 8
• Une portion vestibulaire ou linguale (palatine) et une portion occlusale
Et chaque cuspide est formée de 2 versants:
• Un versant distal et un versant mésial
III.B. Les sillons
III.B.a. Sillons principaux
Ce sont ceux qui séparent les cuspides, ils sont profonds et bien marqués.
III.B.b. Sillons accessoires (secondaires)
Ils sont tous situés sur la cuspide et sont beaucoup moins profonds que les sillons
principaux.
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2 - Les incisives
Plan du document:
I. Introduction II. Incisives centrales supérieure
1. Couronne
1. Face vestibulaire
1. La silhouette 2. Le modelé
2. Face palatine
1. Silhouette 2. Le modelé
3. Face mésiale
1. Silhouette 2. Le modelé
4. Face distale
1. Silhouette 2. Le modelé
5. Bord libre ou bord tranchant
2. La racine, courte et trapue 3. La chambre pulpaire 4. Situation en bouche
III. Incisives latérales supérieur
1. Couronne
1. Silhouette 2. Le modelé 3. Face vestibulaire 4. Face distale 5. Le bord libre
2. La racine 3. La chambre pulpaire 4. Situation dans la bouche
IV. Incisive centrale inférieur
1. La couronne
1. La face vestibulaire
1. Silhouette 2. Modelé
2. La face linguale
1. Silhouette 2. Modelé
3. Les faces mésiales et distales 4. Le bord libre
2. La racine 3. La chambre pulpaire 4. Situation dans la bouche
V. Incisive latérale inférieur VI. Les caractères différentiels des incisives
1. Entre les incisives supérieures et les incisives inférieur
1. Couronnes aplaties 2. Couronnes élancées 3. Série 4. Face linguale unie
2. Entre l'incisive centrale supérieure et l'incisive latérale supérieure prise comme point de comparaison
1. Différence de hauteur 2. Angle mésiale 3. Angle distal 4. Bord distal 5. Lobe 6. Face distale 7. Trou borgne
3. Entre l'incisive inférieure latérale et l'incisive centrale
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 10
inférieure prise comme point de comparaison
1. Face vestibulaire 2. Face proximales et linguales
I Introduction
Ces dents sont au nombre de huit ( 4 au maxillaire et 4 à la mandibule).
Les incisives maxillaires sont implantées sur le pré-maxillaire ou os incisif.
Les incisives mandibulairs sont les dents qui s'articulent avec les incisives maxillaires.
Il y a deux insicives de chaque coté du plan sajittal médian :
• L'incisive centrale est la plus proche du milieu .
• L'incisive latérale qui lui est immédiatemùent distale.
Ces dents ont pour fonction principale de couper les aliments d'ou leurs nom est venu du latin incider
: couper .
Dans les ouvrages anciens,elles sonts nommées cunéiforms du latin cuneus : coin,car la couronne vue
par une des faces proximales se presente sous la forme d'un coin .les incisives ne possedent qu'une
seule racine.
II Incisives centrales supérieure
Âge d'éruption est de 7 ans et demi environs
Début de calcification se fait à la première année
Calcification complète à 10 ans
Hauteur totale est de 22.5mm
II.A. Couronne
II.A.a. Face vestibulaire
Elle présente un aspect trapu, 10mm de hauteur par 9mm de largeur (diamètre
horizontal).
1 La silhouette
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 11
Figure 2-1 : Silhouette de la Face vestibulaire
Le bord libre est rectiligne, très légèrement oblique de bas en haut dans le sens
mésio-distal (bord mésial plus long que le distal).
Les bords proximaux à peine convergents avec le bord mésial qui est plus long et
moins convexe que le bord distal.
Le bord cervical (forme de demi-cercle) est plus étroit que le bord libre.
L'angle distal formé par la rencontre du bord distal et du bord libre est plus
arrondie et moins aigu.
2 Le modelé
Figure 2-2 : Modelé de la face Vestibulaire
Le tiers cervical présente une bosse et les deux autres tiers sont légèrement convexe et sont
divisés par 2 sillons dans le sens vertical en 3 lobes.
Lobe distal le plus grand
Le plus petit c'est le central
Le mésial est le moyen
Ces 2 sillons sont très doux, ils sont marqués le plus près du bord libre, et ils s'atténuent
progressivement et se fondent à mi-hauteur de cette face vestibulaire
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 12
II.A.b. Face palatine
Elle à la même hauteur que la face vestibulaire
1 Silhouette
le Bord cervical est nettement plus étroit, il en résulte un aspect triangulaire.
2 Le modelé
Il est plus complexe, il y a deux crêtes marginales : une mésiale et une distale.
Figure 2-3 : Face palatine, Modelé
• Elles sont minces, étroites à peine marquées près du bord libre, • Elles prennent de la largeur et de la saillie à mesure qu'elles se rapprochent de l'élément central qui est le cingulum avec lequel elles se fondent près du tiers cervical.
L'union entre le cingulum(=talon) et les crêtes marginales s'opère mal laissant au point de réunion une petite cavité c'est le trou borgne(=foramen cæcum), ce cingulum peut être bilobé parfois lorsqu'il est divisé par un léger sillon vertical.
II.A.c. Face mésiale
Plus haute que large (10mm pour 7mm).
1 Silhouette
Elle s'inscrit dans un triangle à sommé inférieur, son bord cervical à la forme
d'un “V” dont le point est arrondi.
2 Le modelé
Il est très légèrement convexe dans son ensemble avec un méplat près du
bord cervical.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 13
Figure 2-4 : Face mésiale
II.A.d.
Face distale
1 Silhouette
La même que la mésiale
2 Le modelé
Il est plus accentué que celui de la face mésiale
II.A.e. Bord libre ou bord tranchant
Figure 2-5 : Bord libre
Il se présente sous la forme d'une petite surface
oblique de bas en haut dans le sens palatin et distal,
cette surface est plus ou moins large dans le sens
vestibulo-palatin suivant le degré d'usure.
• Le bord vestibulaire est légèrement convexe par
2 petites dépressions correspondant aux deux sillons
de la face vestibulaire.
• Le bord palatin présente également 2 petites
dépressions qui répondent au sillon qui limite les
crêtes marginales du reste de la face lingual.
II.B. La racine, courte et trapue
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 14
Figure 2-6 : La racine
Elle à la forme d'un cône
légèrement gonflé, son Apex
est légèrement arrondi.
Sur une coupe juste au-dessus
du collet, elle présente
l'aspect d'un triangle équilatéral
dont les angles sont très
arrondis.
II.C. La chambre pulpaire
Elle présente la forme de la couronne avant que celle-ci ne soit user (modifier par l'usure).
Elle présente donc à sa partie inférieure 3 petites cornes.
Comme la couronne, la chambre pulpaire est aplatie dans le sens vestibulaire, elle rétrécit
au collet, le canal radiculaire qui lui fait suite et ... cylindrique puis rétrécit jusqu'au sommet
(Apex).
II.D. Situation en bouche
La couronne est à peu près vestibulaire, la racine s'incline
• légèrement au coté distal de 4°
• et fortement du côté palatin 20°.
III Incisives latérales supérieur
Âge d'éruption est de 8 ans et demi environ
Début de calcification se fait à la première année
Calcification complète à 10 ans
Hauteur totale est de 22mm
Elle est constituée dans son ensemble par les même elements que l'incisive centrale, elle est
cependant plus grêle (qui est long et mince) avec des détailles plus accentués
III.A. Couronne
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 15
III.A.a. Silhouette
D'un aspect plus élancé
Diamètre mésio-distal (horizontal) : 6.4mm
Diamètre vertical : 8.8mm
Le bord libre est plus oblique, le bord distal est plus convexe, il se détache
mieux du reste de la couronne.
III.A.b. Le modelé
Tout les détaille sont plus marqués au niveau de la face palatine, le cingulum
descend plus bas et le trou-borgne est plus fréquent.
III.A.c. Face vestibulaire
Elle est identique à celle de l'incisive centrale mais plus petite
III.A.d. Face distale
Beaucoup moins haute et d'un modelé accentué
III.A.e. Le bord libre
Il a les mêmes caractères mais plus obliques dans le sens mésio-distal.
III.B. La racine
Elle est plus longue que celle de la central, plus effiler et plus mince, sa section est
ovalaire avec 4 faces, elle est aplatie dans le sens mésio-distal
III.C. La chambre pulpaire
Elle est plus petite que celle de la centrale, le canal radiculaire est étroit et plus aplatie
dans le sens mésio-distal
III.D. Situation dans la bouche
Pour la couronne, la face vestibulaire est moins verticale parce que le collet est
legèrement rentré du coté palatin pour la racine, elle est à peu près paralèlle avec celle de
la centrale dans les deux sens.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 16
IV Incisive centrale inférieur
Début de calcification se fait à la première année
Calcification complète de 9 à 10 ans environ
Âge d'éruption est de 7 environs
Hauteur totale est de 20.7mm
C'est la plus petit de toutes les dents, elle est plus étroite, plus symétrique, elle est aplatie dans le
sens mésio-distal.
IV.A. La couronne
IV.A.a. La face vestibulaire
1 Silhouette
Elle s'inscrit dans un trapèze (quadrilatère plan qui possède deux côtés non
consécutifs parallèles) à grande base supérieure, le bord cervical est un
demi-cercle commun pour les incisives supérieures, les bords mésiale et
distal diverge l'un et l'autre mais sont presque rectiligne, ils sont d'égale
largeur (bord libre à peu près horizontal)
• Il y a 3 festons à l'éruption comme pour l'incisive supérieure, l'usure lui
donne son aspect rectiligne mais dans ce cas, le bord distal est plus long
que le bord mésiale ce qui nous donne une obliquité de bas en haut dans les
sens mésio-distal
2 Modelé
Il y a une bosse au tiers cervical, deux sillons très atténuer séparent la face
vestibulaire en lobes égaux
IV.A.b. La face linguale
1 Silhouette
Elle est semblable à la face vestibulaire mais plus étroite.
2 Modelé
Il est très doux, le cingulum et les crêtes marginales se fondent sans
aucune démarcation, jamais de trou borgne.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 17
IV.A.c. Les faces mésiales et distales
Elles sont toutes semblables, leur silhouette rappelle celle des incisives
supérieures, leur modelé plus simple presque plat par rapport aux incisives
supérieures
IV.A.d. Le bord libre
Il est plus symétrique par rapport à celui des incisives supérieures, l'usure lui
imprime une obliquité de bas en haut dans le sens vetibulo-linguale
IV.B. La racine
Elle présente 4 faces sur une coupe horizontale, les faces vestibulaire et linguales présente
une forme très arrondie en demi-cercle, elles sont d'égale hauteur.
• La face vestibulaire est légèrement plus large que la face linguale
• Les faces mésiales et distales sont plates parcourues par un léger sillon vertical plus
accentuer au centre qu'aux extrémités
IV.C. La chambre pulpaire
Elle est plus petite que celle des incisives supérieures, elle présente 3 cornes, le canal
radiculaire qui lui fait suite est aplatie dans le sens mésio-distal.
IV.D. Situation dans la bouche
La face vestibulaire est fortement inclinée du coté linguale, à 1° par rapport à la verticale
dans le sens distal et 3° dans le sens lingual
V Incisive latérale inférieur
Début de calcification se fait à la première année
Calcification complète de 10 ans et demi
Âge d'éruption est de 8 ans et demi
Hauteur totale est de 22.1mm
Les caractères morphologiques sont identiques à tous points de vue, à ceux de l'incisive centrale
inférieure sauf que le bord libre est horizontal et présente un angle distal légèrement arrondi, elle
est plus forte que l'incisive centrale inférieure, la face vestibulaire de la couronne est légèrement
plus inclinée dans le sens linguale que sur l'incisive centrale inférieure
• La racine est verticale dans le sens vestibulo-linguale et un peut incliné dans le sens distal.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 18
VI Les caractères différentiels des incisives
VI.A. Entre les incisives supérieures et les incisives inférieur
VI.A.a. Couronnes aplaties
Les couronnes des incisives sont aplaties légèrement dans le sens vetibulo-linguale
(diamètre mésio-distal est légèrement supérieur)
VI.A.b. Couronnes élancées
Les couronnes des incisives inférieures vues par leur face vestibulaires ou
linguales sont plus élancées, elles sont étroites et hautes.
VI.A.c. Série
Les incisives inférieures sont en série ascendante et les supérieures en série
descendente
VI.A.d. Face linguale unie
Les faces linguales des incisives inférieures sont presque unies (tous les détails :
Crêtes marginales, cingulum, ne sont pas délimiter et sont à peine décelable).
VI.B. Entre l'incisive centrale supérieure et l'incisive latérale
supérieure prise comme point de comparaison
La face vestibulaire est plus petite, très élancé, un peut moins haute et beaucoup plus
étroite
VI.B.a. Différence de hauteur
La différence de hauteur entre le bord mésiale et distale est encore plus
marquée obliquité plus marquée du bord incisif.
VI.B.b. Angle mésiale
L'angle mésiale est plus aigu
VI.B.c. Angle distal
L'angle distal est plus ouvert et plus arrondi
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 19
VI.B.d. Bord distal
Le bord distal est plus convexe
VI.B.e. Lobe
Mêmes sillons même lobes, cependant le lobe est d'un galbe plus accentué
VI.B.f. Face distale
La face distale présente un modelé plus accentué
VI.B.g. Trou borgne
La face linguale présente les mêmes éléments mais plus accentués, le trou
borgne est plus fréquent
VI.C. Entre l'incisive inférieure latérale et l'incisive centrale
inférieure prise comme point de comparaison
VI.C.a. Face vestibulaire
La face vestibulaire est semblable mais un peut plus grande, l'usure donne au bord libre des incisives centrales une inclinaison inverse
VI.C.b. Face proximales et linguales
Les faces proximales de même que la face linguale sont semblables et un peut
plus grande
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 20
3 - Les Canines
Plan du document:
I. Introduction II. La canine
1. Couronne
1. Face vestibulaire
1. La silhouette 2. Le modelé
2. Face palatine 3. Face mésiale 4. Face distale 5. Bord libre ou bord tranchant
2. La racine 3. La chambre pulpaire 4. Situation en bouche
III. Les caractères différentiels d'une canine inférieure par rapport à une canine supérieure
1. Couronne
1. Face vestibulaire 2. Face linguale 3. Face mésiale et distale
2. La racine 3. La chambre pulpaire
I Introduction
Il existe 4 canines, 2 au maxillaire supérieur et 2 au maxillaire inférieur, elles se placent immédiatement
après les incisives latérales inférieures et supérieures
• Le mot canine proviens du mot latin canis signifiant chien par similitude aux dents pointues de celui-
ci.
II La canine
Âge d'éruption entre 10 et 11ans
Début de calcification se fait à 2 ans de demi
Calcification complète à 13ans
La canine supérieure est la plus longue de toutes les dents, elle déborde des dents voisines à la fois par sa
couronne mais aussi par sa racine.
II.A. Couronne
II.A.a. Face vestibulaire
Hauteur : 9.5mm
Diamètre mésio-distal : 7.6mm
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 21
1 La silhouette
Elle peut se comparer à un fer de lance, le bord cervical est en demi cercle.
• Les bords proximaux sont plus convergeant que sur les incisives.
• Le bord mésial est légèrement convexe, il descend aux 3/4 de la couronne.
• Le bord distal Est plus convexe aux 2/3 de la couronne.
• Le Bord libre se présente sous la forme d'unV très ouvert à branche inégale.
• La branche distale est plus longue, ce qui a pour effet de déporter la pointe du
coté mésial.
• Les angles sont très arrondis, le distal plus haut que le mésial et il est aussi
très ouvert.
2 Le modelé
Elle est convexe dans le sens vertical et horizontal, la saillie la plus accentuée est
comme pour les incisives située au tiers cervical.
• Il y a 3 lobes sur la face vestibulaire, beaucoup plus marqués que sur les
incisives, les sillons qui les séparent sont donc plus nets, ils ne sont par contre
parallèles mais divergeant et légèrement courbes
Le lobe central est le plus important, il se termine en pointe
Le lobe distal est le moyen
Le lobe mésial est le plus petit
II.A.b. Face palatine
Hauteur totale presque égale à celle de la face vestibulaire.
• Constituée des mêmes éléments visibles sur les incisives mais sont cependant plus
accentués
Le cingulum est plus saillant et descend plus bas
Le bord libre en "V" est la réplique exacte que le bord libre de la face
vestibulaire
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II.A.c. Face mésiale
Elle présente les mêmes caractères généraux que pour les incisives mais sa position est
plus oblique de bas en haut, elle est plus convexe près du bord libre, au niveau du bord
cervical, cette face présente une légère dépression.
• Le "V" formé par le collet est plus ouvert que celui des incisives.
II.A.d. Face distale
Elle est moins haute que la précédente et la convexité inférieure ainsi que la dépression
cervicale sont plus marquées.
II.A.e. Bord libre ou bord tranchant
La pointe de la capside est arrondie sur les dents jeunes, sur les dents plus âgées, elle
est remplacée par une petite surface plate provoquée parfois par l'usure.
II.B. La racine
C'est la plus longue de toutes les racines, sa section est ovalaire comme pour les incisives, sur une
coupe horizontale au niveau du collet, la face vestibulaire(5.2mm)de la racine est plus large que la
face palatine (3.2mm)puisqu'on parle des canines supérieures
• Les faces proximales sont plus plates et plus larges et souvent parcourus par un sillon léger plus
marqué au centre qu'aux extrémités
II.C. La chambre pulpaire
Plus vaste que celle des incisives, elle présente une grande corne centrale
Accolée latéralement de deux autres cornes beaucoup plus petites.
• Le canal radiculaire est large et droit, c'est le plus large et le plus long de tous les canaux
II.D. Situation en bouche
Dans le sens vestibulo-lingual, la face vestibulaire est à peu près verticale ; par contre, la racine
est fortement inclinée du côté palatin.
• Dans le sens mésio-distal, l'ensemble de la dent, racine et couronne est incliné légèrement du
côté distal
toutes les dents sont distalées :
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II
I
Les caractères différentiels d'une canine inférieure par rapport à une
canine supérieure
III.A. Couronne
III.A.a. Face vestibulaire
Elle est plus élancée, moins globuleuse d'aspect plus haute et moins large. Son bord libre
est encore plus asymétrique, la portion mésiale est très courte, la distale est plus longue
et plus oblique.
• La pointe est déportée du côté mésial d'une façon plus nette.
III.A.b. Face linguale
Constituée des mêmes éléments moins prononcés.
III.A.c. Face mésiale et distale
Elles sont plus petites
III.B. La racine
Elle est plus courte, un peu plus plate dans le sens mésio-distal mais toujours parcourue par un sillon
plus marqué au centre qu'aux extrémités.
• On dirai que c'est un point de départ du bifidité de la racine.
III.C. La chambre pulpaire
Elle est moins vaste que celle de la canine supérieure, elle se continue par un canal aplati dans le sens
mésio-distal
Remarque !
Bifide
Parfois la canine inférieure peut être bifide (à deux pointes) ; Dans ce cas, on rencontre 2
canaux, l'un vestibulaire et l'autre lingual.
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4 - Les prémolaires
Plan du document:
I. Généralités II. La première prémolaire supérieure
1. Couronne
1. Face vestibulaire 2. Face palatine 3. Face mésiale
1. Silhouette 2. Le modelé
4. Face distale 5. La face occlusale
1. La silhouette 2. Le modelé
2. La racine 3. La chambre pulpaire 4. Situation en bouche
III. La deuxième prémolaire supérieure IV. Caractère qui caractérise la seconde d'une première prémolaire
1. La couronne
1. La face vestibulaire 2. Linguale 3. Les faces proximales 4. La face occlusale
2. Racine 3. Chambre pulpaire 4. Situation en bouche
V. La première prémolaire inférieure
1. Couronne
1. Face vestibulaire 2. Face linguale 3. Faces proximales 4. La face occlusale
2. La racine 3. La chambre pulpaire 4. Situation en bouche
VI. La deuxième prémolaire inférieure
1. La couronne
1. La face vestibulaire 2. Linguale
1. Cas à 2 cuspides 2. Cas à 3 cuspides
3. Les faces proximales 4. La face occlusale
1. Cas à 2 cuspides 2. Cas à 3 cuspides
2. La racine 3. La chambre pulpaire 4. Situation en bouche
I Généralités
On les appelle prémolaires car elles se situent juste avant les molaires, elles sont au
nombre de 8, 2 par hémi arcade, elles viennent se placer derrière les canines, les
prémolaires sont les dents qui remplace les molaires de lait après leur chute, la forme de
ces dents est plus compliquée que pour les incisives et les canines aussi bien pour la
couronne qu'au niveau radiculaire.
• On règle général les prémolaires supérieurs sont en série descendante alors que les
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prémolaires inférieures sont en série ascendante.
II La première prémolaire supérieure
Âge d'éruption entre 9 ans et 12 ans
Début de calcification de 3 à 4 ans environ
Calcification complète entre 11 et 14ans
Hauteur totale est de 21mm
II.A. Couronne
Légèrement cuboïde
II.A.a. Face vestibulaire
Elle ressemble à la face vestibulaire de la canine supérieur mais en plus
petit mais le V que forme le bord libre est plus ouvert donc la pointe est
moins prononcée, festonné en 3 lobes
Hauteur couronnaire : 8mm
Diamètre mésio-distal : 7mm
II.A.b. Face palatine
Elle est plus petite que la face vestibulaire, sa silhouette se rapproche
de celle de la face vestibulaire, mais son modelé est très convexe dans
les deux sens vertical et horizontal, où elle se présente sous la forme
d'un demi-cercle.
• Dans le sens vertical, elle devient très oblique en direction
vestibulaire, à partir du quart cervical.
• Elle ne présente aucun sillon (pas de lobe) comme la face
vestibulaire, elle est lisse.
II.A.c. Face mésiale
Les faces proximales sont plus larges que les faces vestibulaires et
linguales car les dents sont aplatie dans le sens mésio-distal.
1 Silhouette
Elle est plus large que haute, le bord cervical n'est pas en forme de
V mais un peu...
• Le bord vestibulaire à un convexité au tiers cervical, le bord
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lingual, un peu moins haut que le vestibulaire, sa convexité est
situé au 1/4 cervical, ces autres 3/4 forment une ligne légèrement
convexe oblique de haut en bas dans le sens vestibulaire.
• Le bord libre à la forme d'un accent de circonflexe, le bord et
moins long que le bord cervical.
2 Le modelé
Pour la moitié inférieur, on a une bosse correspondant à la crête
mésiale de la face occlusale.
• Et pour la moitié supérieur ou cervical, on a une dépression
bien marquée qui corresponde au sillon inter radiculaire.
II.A.d. Face distale
Sa silhouette est semblable à celle de la face mésiale mais un peu moins
haute
• le modelé de cette face est plus prononcé, la bosse inférieures
correspondent à la crête marginale distale est plus importante
II.A.e. La face occlusale
1 La silhouette
Cette face peut s'inscrire dans un trapèze, à grande base
vestibulaire.
• Le bord vestibulaire légèrement ondulé avec une convexité plus
marquée au centre qu'aux extrémités cette courbe correspond aux 3
lobes de la face vestibulaire.
• Le bord lingual est plus petit que le précèdent, il forme un
demi cercle sans ondulation car la face linguale est lisse.
• Les bords mésial est distal sont très convexe, presque rectiligne
et converge l'un vers l'autre dans le sens lingual.
2 Le modelé
L'arête transversale (bord tranchant) de la cuspide vestibulaire forme
une ligne légèrement ondulée avec une convexité marquée au
centre, dans l'ensemble cette ligne est moins convexe que la ligne
représentant le bord vestibulaire, au centre, ses 2 lignes sont
séparées par un espace de 1mm sur les cotés, elle se joignent avec
les arêtes des crêtes marginales, la même disposition pour l'arête
transversale de la cuspide linguale mais la ligne représentant cette
arête est en demi cercle, et la distance qui au centre la sépare de
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la ligne représentant le bord lingual et un peu plus grande 1.5mm.
• L'espace compris entre les 2 arêtes transversale vestibulaire et
linguale représente la face occlusal proprement dite ou face
fonctionnel
Formée de 2 cuspides très saillantes, une vestibulaire et l'autre
palatine, la vestibulaire et une linguale, la vestibulaire est la plus
forte.
• Le diamètre compris entre les 2 cuspides est de 6mm.
• L'arête axiale de la cuspide palatine prolonge exactement
l'arête axiale de la cuspide vestibulaire mais l'ensemble de ces 2
cuspides est légèrement incliné du coté mésiale.
• Ceci revient à dire que le versant distal de chaque cuspide est
un peu plus grand que le versant mésial.
• Les 2 cuspides vestibulaire et palatine sont séparées par un
profond sillon placé plus près du bord lingual que du bord
vestibulaire.
• Ce sillon est rectiligne, et se termine à chaque extrémités par
une fossette mésiale et l'autre distale, les bords mésial et distal
sont formées par 2 fortes crêtes marginales.
II.B. La racine
Est toujours biradiculée, elle à une racine vestibulaire plus grande comparant à
une racine palatine, elles sont réunis au moins sur leur tiers inférieurs par un sillon
très profond, qu'on appel “sillon inter-radicualire” qui se prolonge sur la
couronne, et après il disparaît.
II.C. La chambre pulpaire
Elle est assez large.
• Présente 2 cornes bien marquée correspondant au 2 cuspides, la corne
vestibulaire est plus importante.
• La chambre pulpaire se continue par 2 canaux, le vestibulaire est plus grande.
• Les 2 racines se réunissent, on peut avoir 2 canaux séparés on un seul canal en
général.
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II.D. Situation en bouche
Dans le sens vestibulo-lingual, la face vestibulaire de la couronne est vertical.
• La pointe de la cuspide vestibulaire arrive au même niveau que la cuspide
linguale.
• Les racines sont inclinées du coté palatin, un peu moins que pour la canine
supérieure.
III La deuxième prémolaire supérieure
Âge d'éruption à 11ans
Début de calcification 4 ans
Calcification complète entre 12ans et demi
Hauteur totale est de 21mm
Les caractères morphologiques sont presque identiques, à ceux de la première prémolaire
supérieure, elle est aussi longue mais légèrement moins forte et sa racine et un peu bifide
IV Caractère qui caractérise la seconde d'une première
prémolaire
IV.A. La couronne
IV.A.a. La face vestibulaire
Même silhouette, un peu moins haute et un peu moins large, même
modelé
IV.A.b. Linguale
Même silhouette et même modelé mais cette face est de même hauteur
IV.A.c. Les faces proximales
Elles sont identiques
IV.A.d. La face occlusale
Les cuspides ont la même valeur, le sillon mésio-distal de la face
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occlusale sépare cette face en 2 parties égales, sur les arcades, la
cuspide linguale descend un peu plus bas que la cuspide vestibulaire.
IV.B. Racine
Presque toujours unique, un peu plus longue.
• Très aplatie dans le sens mésio-distal.
• Sur chaque une des faces proximales de la racine, on a le même sillon profond
qui s'épanouit sur la couronne
IV.C. Chambre pulpaire
Toujours deux cornes pulpaires d'égale valeur, mais qui se termine presque
toujours dans un seul canal très aplati dans le sens mésio-distal.
IV.D. Situation en bouche
Dans le sens vestibulo-lingual, la face vestibulaire de la couronne est vertical.
• La cuspide linguale descend légèrement plus bas que la vestibulaire.
• La racine est incliné du coté linguale dans le sens mésio-distal la couronne et
la racine ont une direction parallèle à celle de la première prémolaire supérieure.
V La première prémolaire inférieure
La premiere prémolaire inferieure fait son éruption entre 9 et 11ans.
Elle debute sa calcification à la fin de la 3ème année et l'achève entre 11 et 14 ans
Hauteur totale: 23mm
Son caractère bicuspidé est moins prononcé, sa forme se rapproche de celle de la canine
inférieure
V.A. Couronne
V.A.a. Face vestibulaire
À peu près semblable de celle de la canine inférieure mais elle est plus
petite
Hauteur : 8mm
Diamètre mésio-distal : 6.9mm
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V.A.b. Face linguale
Beaucoup plus petite que la face vestibulaire (plus de la moitié de la hauteur
de celle-ci) due à la petitesse de la cuspide linguale qui est à peine
marquée.
Elle est convexe dans le sens vertical et horizontal.
Elle est inclinée légèrement de bas en haut dans le sens lingual.
V.A.c. Faces proximales
Ces faces ne sont pas comme pour les prémolaires supérieurs (plus large
que haute)
Leur diamètre vertical (8mm) l'emporte sur le diamètre horizontal
(7.5mm)
V.A.d. La face occlusale
Elle comporte 2 cuspides, une vestibulaire et une linguale.
• La vestibulaire à le double de hauteur et de largeur que la linguale
Cette différence de taille des cuspides entraîne une obliquité très
marquée.
Un petit sillon inter-cuspidien en direction mésio-distal placé près du
bord lingual sépare ces 2 cuspides.
• Ce sillon est à peine marqué.
• Ce sillon se termine à chacune des extrémités par une petite
fossette
Ainsi les cuspides sont reliées latéralement par une crête marginale
mésiale et une distale.
V.B. La racine
Aplatie dans le sens mésio-distal, présente les mêmes caractères que la racine de
la canine inférieure, toute fois elle est petite et effilée, pas de sillon au niveau des
faces proximales.
V.C. La chambre pulpaire
2 cornes pulpaires
• une très grande c'est la vestibulaire,
• la plus petite c'est la linguale.
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V.D. Situation en bouche
• Dans le sens vestibulo-lingual, la face vestibulaire de la couronne est
légèrement plus incliné du coté lingual que sur la canine inférieure.
• La face linguale à tendance à ce pencher du coté lingual, la face occlusal est
oblique de haut en bas dans le sens lingual.
• La racine est dirigée un peu obliquement de bas en haut dans le sens lingual.
VI La deuxième prémolaire inférieure
C'est la plus forte de toutes les prémolaires, sa couronne à une forme cubique qui se
rapproche à celle des molaires, elle présente le plus souvent 3 cuspides et parfois 2.
VI.A. La couronne
VI.A.a. La face vestibulaire
Plus vaste que sur la première prémolaire inférieure, sa hauteur est de
8.1mm et son diamètre mésio-distal est de 7.2mm.
• Le bord libre est bien moins pointue que sur les autres
prémolaires.
• Le Lobe central dépasse à peine les lobes mésiales et distales.
• L'ensemble du modelé est comparable à celui de la première
prémolaire inférieure.
VI.A.b. Linguale
Un peu moins haute que la face vestibulaire (6.4mm) mais à peine
moins large, son bord libre peut se présenter de 2 manière différentes
suivant que la couronne présente 2 ou 3 cuspides .
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 32
1 Cas à 2 cuspides
Le bord libre présente une seule pointe très émoussée (qui a
perdu son caractère tranchant ou pointu)
2 Cas à 3 cuspides
Le bord libre est divisé en 2 pointes (la pointe mésiale étant
légèrement plus large que la pointe distale) par un petit sillon qui
vient de la face occlusale et disparait dans la face linguale.
La face linguale est légèrement convexe dans le sens vertical et dans
le sens horizontal. Elle est comme sur la première prémolaire
inférieur.
La face vestibulaire (!) est un peu oblique de bas en haut dans le sens
lingual
VI.A.c. Les faces proximales
Un peu plus large : 8.3mm que haute 8.1mm
VI.A.d. La face occlusale
Dans l'ensemble elle est oblique de haut en bas dans le sens vestibulo-
lingual.
• Elle peut être formée de 2 ou 3 cuspides
1 Cas à 2 cuspides
La cuspide la plus forte c'est la vestibulaire.
Le sillon mésio-distal qui sépare les 2 cuspides n'est pas rectiligne
comme pour les prémolaires qui est courbe à concavité
vestibulaire.
2 Cas à 3 cuspides
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La cuspide vestibulaire et le sillon qui vient d'être décrit restent
inchangés.
Mais ici la cuspide linguale est divisée en 2 petites cuspides par
un petit sillon à direction vestibulo-lingual qui prend naissance
du sillon mésio-distal, il vas se perdre sur la face linguale.
On trouve donc sur cette face 3 cuspides
a : La plus forte est la vestibulaire
b : La moyenne est la mésio-distale
c : La plus petite est la linguale
Il y a 2 sillons
a : La première à direction mésio-distal
b : La deuxième à direction vestibulo-lingual
Il y a 2 fossettes :
• Une mésiale et une distale situées aux extrémités du sillon
mésio-distal et une crête marginale mésiale et une autre distale
VI.B. La racine
Même conformation que celle de la racine de la première prémolaire mais un peu
plus forte.
Pas de sillon sur les faces proximales de cette racine.
VI.C. La chambre pulpaire
Cette chambre pulpaire possède 2 ou 3 cornes suivant que la couronne possède 2
ou 3 cuspides.
Le canal radiculaire est très légèrement aplati dans le sen mésio-distal
VI.D. Situation en bouche
Même inclinaison que la première prémolaire inférieure.
Seule la face occlusale qui est beaucoup moins oblique.
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5 - Les molaires
Plan du document:
1. Caractères communs par arcades
1. Racines 2. Les cuspides 3. Diamètre 4. Table occlusale 5. La face linguale
1. Chronologie 2. Mensurations 3. Description
1. Face vestibulaire
1. Cuspides 2. Arêtes 3. Contour cervical 4. Surface 5. Racines
2. Vue palatine 3. Vue mésiale 4. Vue distale 5. Vue occlusale 6. Cavité ou chambre pulpaire
1. Chronologie 2. Mensurations moyennes 3. Description
1. Face vestibulaire 2. Vue palatine 3. Vue mésiale 4. Vue distale 5. Face occlusale 6. La chambre pulpaire
1. La couronne
1. La face vestibulaire
1. La silhouette 2. Le modelé
2. La face linguale
1. La silhouette 2. Le modelé
3. La face mésiale
1. La silhouette 2. Le modelé
4. La face distale
1. La silhouette 2. Le modelé
5. La face occlusale
1. La silhouette 2. Le modelé
1. Les cuspides 2. Les sillons
1. Sillon inter-cuspidien mésio-distal 2. Sillon inter-cuspidien mésio-vestibulaire 3. Sillon inter cuspidien disto-vestibulaire 4. Sillon inter-cuspidien lingual
2. La racine
1. La racine mésiale 2. La racine distale
3. La chambre pulpaire 4. Situation en bouche
1. La couronne
1. La face vestibulaire
1. La silhouette
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2. Le modelé
2. La face linguale 3. Les faces proximales 4. La face occlusale
1. La silhouette 2. Modelé
1. Les cuspides 2. Les sillons
1. Le sillon inter-cuspidien vestibulo-lingual 2. Le sillon inter-cuspidien mésio-distal
2. Les racines 3. La chambre pulpaire 4. Situation en bouche
1. La couronne : caractères morphologiques 2. Les racines 3. Anatomie pulpaire 4. Situation en bouche
1. La couronne 2. Les racines 3. Chambre pulpaire 4. Situation en bouche
1. Au niveau des couronnes 2. Au niveau des racines
I Introduction
Elles sont au nombre de 12, 6 au maxillaire et 6 à la mandibule, leurs nom dérive du mot “Meule”
ou leur fonction de meulage.
Elles assurent un rôle primordial dans le broiment des aliments ainsi que le maintient de la .
Ces dents naissent de la différentiation de la , elle ne remplace aucune dent temporaire, on dit
qu'elles sont des dents “monophysères”.
Ces dents portent souvent le nom de leurs date d'éruption, si bien que:
• la première molaire porte le nom de 6ans,
• la deuxième porte le nom de 12ans
• Et la troixième porte le nom de la “dent de sagesse” à cause l'éruption tardive et douleureuse
(18~25ans, et même plus)
La forme étendue de la face occlusale(ou de surface occlusale) fait d'elles les mieux adaptées à la
fonction précédemment décrite.
Avec les prémolaires, elles constituent le groupe des dents cuspidées encore dite “dents jugales”.
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II Caractères généraux des molaires
• Les molaires sont en série descendante, la première molaire est toujours plus forte que la
deuxième, elle même plus volumineuse que la troixième.
• Les molaires possèdent la surface fonctionnelle la plus étendue.
• Les molaires possèdent toujours 3, 4 ou 5 cuspides mais elles possèdent toujours 2
vestibulaires.
• Les molaires possèdent 2 ou 3 racines (rarement le cas des dents de sagesse qui possèdent des racines
fusionnées).
• Caractères communs par arcades
II.A.a. Racines
• Les molaires maxillaires possèdent en géneral 3 racines, 2 racines
vestibulaires et 1 racine palatine.
Cette disposition étant autorisé par la voûte palatine qui permet le
dévelopement de la racine palatine
Les racines sont classées par ordre décroissant de taille :
a : Palatine
b : mésio-vestibulaire
c : disto-vestibulaire
• Les racines mandibulaires n'ont quand à elle en générale que 2 racines, une
mésiale et une distale, cette disposition est liée à l'étroitesse du corps
mandibulaire.
La racine mésiale est toujours plus grande.
II.A.b. Les cuspides
• Les molaires maxillaires possèdent toujours 3 cuspides au moins, 3 cuspides
bien développées, 2 cuspides vestibulaire et une linguale.
La quatrième cuspide est toujours disto-palatine et toujours moins dévelopée.
• Les molaires mandibulaires quand à elles, possèdent 4 cuspides principales
bien délimitées et bien developpées mais moins développées que les molaires
maxillaires, 2 cuspides vestibulaires et 2 linguales, la 5ème est distale (et disto-
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 37
vestibulaire) moins développée.
• Les cuspides maxillaires forment un triangle et la cuspide palatine est jointe à
la cuspide disto-vestibulaire par la crête vestibulo-linguale oblique dont la
direction pricipale est mésio-linguale (ou disto-vestibulaire) cette crête est
appelée “Pont d'Émail”.
• Les 4 cuspides mandibulaires déssinent quand à elle et d'une manière très
grossière un rectangle:
- Les crêtes cuspidiennes sont transversales car elles suivent une direction
principale approximativement vestibulo-linguale.
- Les sillons inter-cuspidiens principaux déssinent une forme de croix entre
ces 4 cuspides.
II.A.c. Diamètre
• Les diamètre vestibulo-palatin couronnaire maxillaire est toujours plus
important que celui mésio-distal.
• À l'inverse des molaires mandibulaires, le développement couronnaire mésio-
distal est plus important que le développement vestibulo-linguale.
II.A.d. Table occlusale
En vue occlusale, la table occlusale:
• Des molaires maxillaires est déportée du côté vestibulaire.
• Celle des molaires mandibulaires au contraire est déportée du côté
linguale.
II.A.e. La face linguale
• La face linguale des molaires maxillaires est fortement inclinée,
• à l'inverse des dents mandibulaires ou c'est la face vestibulaire qui est plus
inclinée.
III Première molaire supérieure
III.A. Chronologie
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Début de calcification : à la naissance
Couronne achevée : 2ans et demie
Âge d'éruption : 6 à 7ans
Racine achevée : 12ans et demie
III.B. Mensurations
“Mensurations importantes pour le traitement orthodentique“
Hauteur totale : 20.5mm
Hauteur couronnaire : 7.5mm
Hauteur de la racine : 13mm (à retenir en cas d'absence de la racine)
III.C. Description
C'est la dent la plus stable anatomiquement de toutes les molaires supérieures, elle
représente le modèle des molaires supérieurs.
• Elle représente pratiquement tout le temps une particularité anatomique appelée
“pont d'émail” qui traverse la face occlusale en joignant les sommets cuspidiens mésio-
palatin et disto-vestibulaire
• Une autre particularité sur la face palatine plus exactement sur la cuspide mésio-
palatine, il s'agit d'un relief plus ou moins developpée appelée rarement “5ème cuspide” et
plus souvent “tubercule de carabilli”(=péricône de stiline).
III.C.a. Face vestibulaire
La couronne à une forme trapézoïdale.
1 Cuspides
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 39
Sur la vue vestibulaire, les 4 cuspides sont visibles, 2 cuspides
vestibulaires et 2 palatines.
• La cuspide mésio-palatine est visible dont l'embrasure occlusale
entre les 2 cuspides vestibulaire et son sommet est alignée avec le
sommet principal inter-cuspidien des cuspides vestibulaires
• la cuspide disto-palatine déborde légèrement la portion palatine de
la couronne en raison de la grande obliquitée qui rend visible la face
distale de la couronne
Le contour occlusal est plus caractéristique
• La cuspide mésio-vestibulaire est plus importante en taille que
celle disto-vestibulaire mais son acuité (gravité et intensité) et moins
importante que celle-çi car les arêtes mésiales et distales sont plus
inclinées.
2 Arêtes
Les arêtes distales en ce qui conserne les cuspides vestibulaires sont plus
large que les arêtes mésiales et les somments des cuspides s'en trouvent
légèrement decelées du coté mésiale.
3 Contour cervical
Le contour cervicale vestibulaire est en forme d'accolade à concavité
dans sa moitié cervical ; chaqu'un des 2 bras de l'accolade correspond à
une cuspide vestibulaire
4 Surface
La surface vestibulaire est convexe dans sa moitié cervicale et résultent
de la juxtaposition de 2 convexitées cuspidiennes dans sa moitié
occlusale qui détermine un sillon inter-cuspidien inter dentaire(=sillon
vestibulaire)
5 Racines
2 Racines sont visibles, une vestibulaire et une palatine, les 3 racines
sont visibles en vue vestibulaire, la racine palatine apparaient entre les 2
racines vestibulaires, elle est verticale.
- Les racines vestibulaires naissent d'un tronc radiculaire.
- La bifurcation entre les 2 racines vestibulaires siègent dans le 1/3
moyen de la hauteur de la racine palatine.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 40
• La racine mésio-vestibulaire plus importante dans son diamètre
mésio-distale que la racine disto-vestibulaire, peut-être plus longue, plus
courte ou avoir la même hauteur, mais les 2 racines vestibulaires sont
plus courbes que la racine palatine.
La racine mésio-vestibulaire est parralèle au grand axe de la dent, son
apex est fréquement plus inclinée distalement et son apex se condense
du coté mésial.
• Les surfaces vestibulaires des 3 racines sont régulièrement convexe.
la surface du tronc radiculaire est parcourus par une dépression qui née
de l'embrasure inter-radiculaire vestibulaire et devient de plus en plus
étroite et superficiel en s'acheminent vers le collet
III.C.b. Vue palatine
Le contour est pratiquement le même pour la couronne, mais en vue inversée,
seules les cuspides palatines sont visibles, la cuspide mésio-palatin à elle
seule occupe les 2/3 du diamètre mésio-distal, par conséquent elle se trouve
être la plus volumineuse.
La dite “cuspide mésio-palatine” présente 2 crêtes, qui se rejoignent au
sommet cuspidien, son contour occlusale forme un demi cercle presque
parfait qui accentue la forme sphéroïdal de la face distale.
La surface palatine est parcourue par un sillon inter-cuspidien palatin; qui
sépare la cuspide disto-palatin des trois cuspides majeurs, ce sillon vient
mourir au centre de la face palatine.
La surface palatine présente sur le franc mésio-palatin de la cuspide mésio-
palatine une pseudo-cuspide, le tubercule de carabilli dont le développement
est variable
Le collet est applatie sur la face palatine et dessine même une convexité
dans certains cas.
la racine palatine est conique, elle masse en partie les 2 racines vestibulaire
III.C.c. Vue mésiale
La forme générale sur la vue mésiale est en forme d'accent de circonflexe plus
estompé que sur les prémolaires, la cuspide mésio-palatine et le tubercule de
carabilli sont également visible, la cuspide palatine est plus proéminente que la
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cuspide vestibulaire.
La crête marginale mésiale rejoint les arêtes cuspidiennes mésiales des cuspides
vestibulaires et palatine.
La surface mésiale est convexe dans son tiers occlusal et le point de contact est
situé à la jonction du 1/3 vestibulaire avec le tiers moyen, le reste de la surface
mésiale est aplati ou légèrement concave, cette concavité vas se prolonger
jusqu'à arriver au tronc radiculaire.
Le contour cervical mésial...
Sur la vue mésiale pour les racines, seules les racines mésio-vestibulaire et
palatine sont visibles
Les 2 racines naissent du tronc radiculaire, la bifurcation se situe au 1/3
moyen de la hauteur radiculaire.
III.C.d. Vue distale
Grossièrement identique à la précédente mais légèrement moins large
III.C.e. Vue occlusale
Cette face à la forme d'un parallélogramme.
La face occlusale proprement dite est enfermée dans des limites dessinée
par les arêtes cuspidiennes et marginales.
Il existe 4 cuspides qui sont par ordre d'importance décroissant
a : Mésio-palatine
b : Mésio-vestibulaire
c : Disto-vestibulaire
d : Disto-palatine
La crête marginale mésiale est toujours plus étendue que la distale, celle ci
est fréquemment sectionnée par 2 sillons accessoires en 2 lobules d'email.
Les cuspides vestibulaires et la cuspide palatine forme un triangle dont les
trois côtés sont:
• L'arête marginale mésiale
• Les arêtes cuspidiennes vestibulaires
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• et la crête oblique en vue distale
La cuspide disto-palatine semble projetée en direction disto-palatine
dépassant largement du coté palatin, le contour de la cuspide mésio-palatin,
cette dernière est nettement plus importante que son adjacente (3/5 contre
2/5)
À l'intérieur des limites de la face occlusale proprement dite, le sillon
principale inter-cuspidien mésio-distale sépare les cuspides vestibulaires et
palatines
On peu noter 2 segments bien distints de part et d'autre du pont d'émail
• Le segment mésiale à concavité palatine ; sépare la cuspide mésio-
palatine de la cuspide mésio-vestibulaire et sépare le point mésial occlusal de
la cuspide disto-vestibulaire
• Un segment distale à concavité vestibulaire sépare la cuspide disto-
palatin de la cuspide disto-vestibulaire.
2 sillons principaux vestibulo-linguaux parallèles entre eux et parallèle à l'axe
principal du pont d'émail séparent les cuspides mésiales des cuspides distales.
Le sillon vestibulaire prend naissance dans la fossette vestibulaire et vas se
diriger vers le sommet de la cuspide mésio-palatine.
Il se termine à son intersection avec le sillon mésio-distale dans la fossette
centrale
Le sillon palatin pratiquement alignées avec le dernier segment distal,
détermine la fossette centrale distale.
Aux extrémités mésiale et distale du sillon principal mésio-palatin se trouve
les fossettes marginales mésiales et distales
Au fond des fossettes marginales distales naissent les sillons accessoires qui
découpent la crête marginale
les arêtes cuspidiennes occlusales sont disposées de façon caractéristiques sur
cette dent.
• Les arêtes internes des cuspides mésio-palatines et disto-vestibulaires et
rejoignent pour former le pont d'émail ou appelé aussi “la crête oblique”.
III.C.f. Cavité ou chambre pulpaire
• Les cornes pulpaires sont au regard de chacune des cuspides bien
individualisée.
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La chambre pulpaire se débloque dans le sens vestibulo-palatin.
• Le plancher de la chambre pulpaire est radiculaire et le canal palatin bien
individualisé se réduit à fur et à mesure qu'il se rapproche de l'Apex.
• Les canaux radiculaires sont généralement étroits et épousent
généralement fidèlement les courbes radiculaires.
Il vont en s'amincissant en se rapprochant de l'Apex
IV Deuxième molaire supérieure
IV.A. Chronologie
Début de calcification : 2ans et demi à 3ans
Couronne achevée : 7 à 8ans
Âge d'éruption : 12 à 13ans
Racine achevée : 14 à 16 ans
IV.B. Mensurations moyennes
Hauteur totale : 19mm
Hauteur couronnaire : 7mm
Hauteur radiculaire : 12mm
IV.C. Description
La 2ème molaire supérieur présente de nombreux points en commun, cependant nous
décriverons face par face les point non communs aux dents.
IV.C.a. Face vestibulaire
La couronne est plus petite dans toutes ces mensurations que la première.
La cuspide disto-vestibulaire est beaucoup plus petite que la mésio-
vestibulaire, son arête distale se confond avec la crête marginale.
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Les racines vestibulaires et palatines ont une inclinaison très nettes,
Les axes radiculaires sont moins divergents que sur la première molaire.
L'embrasure vestibulaire s'en trouve donc moins largement ouverte.
IV.C.b. Vue palatine
Dans le type de molaire supérieure à 3 cuspides, la cuspide palatine est aiguë
et sont arête mésiale et toujours plus courte que son arête distale.
IV.C.c. Vue mésiale
Au niveau radiculaire, la racine palatine à un axe parallèle à celui des racines
vestibulaires
Pratiquement, les racines apparaissent plus rassemblée que sur la 1ère
molaire supérieure.
Les crêtes marginales sont fréquemment sectionnées par un sillon accessoire.
IV.C.d. Vue distale
La cuspide disto-palatine (quand elle existe) se confond avec la crête marginale
qui découpe largement la portion distale du pont d'émail.
IV.C.e. Face occlusale
Il existe des faces occlusales à 4 et des faces occlusales à 3 cuspides
La cuspide disto-palatine faisant les frais de cette différence anatomique.
La ligne du grand contour de la face occlusale diffère sensiblement de celle de
la 1ère molaire, les angles couronnaires aiguës ou optés sont encore plus
marqués sur cette dent aussi
• Dans les types à 4 cuspides : la forme générale est un net parallélogramme
à grande base du coté mésiale.
• Dans les types à 3 cuspides : la forme générale est un triangle à sommet
palatin.
IV.C.f. La chambre pulpaire
Elle présente les mêmes caractéristiques que sur la première molaire.
Le canal palatin est plus important, comme il arrive qu'il y est 2 cannaux de la
racine mésio-vestibulaire.
Il faut noter également qu'il n'est pas rare de rencontrer des 2ème molaires
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dont les racines sont fusionnées et dans ce cas la chambre pulpaire se
poursuivie par un canal pyramidal unique qui se réduit progressivement à
mesure qu'il se rapproche de l'apex.
V Première molaire inférieure
V.A. La couronne
Début de calcification : 25ème semaine de la vie intra-utérine
Calcification complète : 9 à 9ans et demi
Eruption : 6 à 7ans
Hauteur Total : 21mm
La couronne est cuboïde, aplatie dans le sens vestibulo-lingual et présente 5 cuspides.
V.A.a. La face vestibulaire
1 La silhouette
Elle s'inscrit dans un trapèze à grande base supérieure.
• Le bord libre est festonné en 3 lobes correspondant aux cuspides
vestibulaires:
Le mésial : le plus grand
Le central : moyen
Le distal : le plus petit
• Le bord mésial est oblique de haut en bas dans le sens distal ; sa portion
cervicale est concave et sa portion supérieur est très légèrement convexe
• Le bord distal est très légèrement moins haut que le bord mésial, il est
oblique dans le sens inverse, son dessin est plus accentué
• Le bord cervical est plus court que le bord libre, il est presque
rectiligne et présente 2 petites convexités à pôle supérieur.
2 Le modelé
On trouve:
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• La bosse du 1/3 cervical,
les 2/3 presque rectiligne mais très oblique de bas en haut dans le sens
lingual
• 2 sillons verticaux,
Un sillon mésial qui sépare le lobe mésial du lobe central, il est profond et
se termine dans la fossette vestibulaire située à mi-hauteur de la face
vestibulaire
Le sillon distal est logé entre le lobe distal et le lobe central, il est plus
court que le précédent et plus profond ; il se fond progréssivement dans le
modelé de la face vestibulaire
V.A.b. La face linguale
1 La silhouette
Elle s'inscrit dans un trapèze à grande base supérieure, très légèrement
moins haute que la face vestibulaire.
Le bord libre est nettement plus étroit, il est festonnée en 2 lobes :
• Le lobe mésial est légèrement plus large que le distal
Les bords proximaux et le bord cervical ont à peu près le même dessin que la
face vestibulaire
2 Le modelé
La bosse cervicale est nettement plus marquée que sur la face vestibulaire,
il n'y a pas de sillon mais une simple dépression près du bord libre qui marque
la séparation des 2 lobes
En bouche la face lingual est très légèrement oblique de bas en haut dans le
sens lingual
V.A.c. La face mésiale
1 La silhouette
Elle est plus large que haute, le bord libre présente la forme d'un “V” très
ouvert
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Le bord vestibulaire est très incliné de bas en haut dans le sens lingual pour
les 2/3 supérieures, le 1/3 cervical est convexe.
Le bord lingual est très légèrement curviligne avec une direction générale
presque verticale, avec tendance à l'inclinaison dans le même sens que le
bord vestibulaire
Le bord cervical forme une ligne à peine ondulée à concavité inférieure.
2 Le modelé
On retrouve une bosse près du bord libre, et une dépression près du bord
cervical
V.A.d. La face distale
1 La silhouette
Identique à celle de la face mésiale mais plus étroite
2 Le modelé
Il est plus accentué que sur la face mésiale
V.A.e. La face occlusale
1 La silhouette
Elle peut s'inscrire dans un trapèze à grande base vestibulaire
• Le bord vestibulaire est le plus grand des 4; il est convexe dans son
ensemble et présente une légère dépression correspondant aux 2 sillons de
la face vestibulaires
• Le bord lingual est le plus court, formé de 2 lobes très convexes
correspondant aux 2 cuspides linguales
• Le bord mésial : il est légèrement convexe et oblique
• Le bord distal : il est plus convexe que le mésial, légèrement moins
long, oblique en sens inverse
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2 Le modelé
On retrouve sur la face occlusale :
5 : cuspides
4 : sillons inter-cuspidiens
2 : fossettes principales marginales déterminant latéralement
2 : crêtes marginales : 1 mésiale et 1 distale
1 Les cuspides
Elles sont classées par ordre de grandeur décroissante
a : Mésio-linguale
b : Disto-linguale
c : Mésio-vestiulaire
d : Centro-vestibulaire
e : Disto-vestibulaire
2 Les sillons
1 Sillon inter-cuspidien mésio-distal
Il sépare les 3 cuspides vestibulaires des 2 cuspides linguales.
Il commence dans la fossette mésiale et se termine dans la
fossette distale
Il n'est pas rectiligne mais formé de 2 portions convexes à pôle
vestibulaire
2 Sillon inter-cuspidien mésio-vestibulaire
Il débute à la fossette accessoire mésiale et se termine dans la
fossette vestibulaire, sa direction est perpendiculaire au sillon
mésio-distal
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3 Sillon inter cuspidien disto-vestibulaire
Il sépare la cuspide centro-vestibulaire de la cuspide disto-
vestibulaire ; il prend naissance dans la fossette accessoire distale
située sur la face occlusale et s'épanouit dans la face vestibulaire
sans aucune fossette.
4 Sillon inter-cuspidien lingual
Il commence dans la fossette accessoire centrale située juste à
l'intersection des 2 portions du sillon principal, et s'épanouit
simplement sur le bord lingual ; sa direction est perpendiculaire
au sillon mésio-distal.
Remarque
La portion occlusale
La portion occlusale proprement dite, (située entre les arêtes transversales
des cuspides linguales et des cuspides vestibulaires) est déportée fortement
du coté lingual; ainsi l'arête transversale des cuspides linguales est
située tout près du bord lingual de la couronne (à peine 1mm)
• Tandis que l'arête transversale des cuspides vestibulaires est
éloignée du bord vestibulaire de la couronne de près de 3mm
V.B. La racine
On a 2:
Une mésiale
Une distale
Elles se détachent du corps de la dent à environ la moitié de la hauteur totale de celle-ci.
Elles sont séparées sur la face vestibulaire et la face lingual par un large sillon (sillon inter
radiculaire vestibulaire et un sillon inter radiculaire linguale), il est bien modelé.
Il part entre les racines pour s'épanouir horizontalement de part et d'autre de la ligne
médiane sous la bosse cervicale de la couronne.
Les faces proximales de chacune des racines sont parcourues par 1 sillon vertical(=sillon
radiculaire) plus marqué au centre qu'aux extrémités.
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La racine mésiale est plus robuste que la racine distale
Sur une coupe horizontale, la face vestibulaire et linguale de chaque racine présente une
forme très arrondie en demi-cercle.
V.B.a. La racine mésiale
C'est la plus robuste des 2, elle déborde de la racine distale de toute part si
elles sont placées l'une sur l'autre.
Le bord vestibulaire et lingual descendent presque parallèlement jusqu'à environ
la moitié de la hauteur puis se rapprochent graduellement par une ligne
légèrement courbe jusqu'à l'apex.
V.B.b. La racine distale
Le bord vestibulaire et lingual - légèrement courbe - commencent tout de suite à
se rapprocher l'un de l'autre.
Parfois la racine distale est très légèrement plus longue que la racine mésiale
V.C. La chambre pulpaire
Elles est très vaste, présente 5 cornes pulpaires correspondant aux cuspides.
Elle se continue dans les racines par 3 canaux radiculaires
2 : pour la racine mésiale
1 : pour la racine distale
• Les 2 canaux de la racine mésiale naissent au fond de la chambre pulpaire, tout près de
son bord mésiale, par une fente allongée dans le sens vestibulo-linguale.
Cette fente ne tarde pas à se deviser en 2 canaux bien distincts, un vestibulaire et un
linguale, ils sont légèrement courbes dans les 2 sens.
Dans le sens mésio-distal, ils suivent la courbure de la racine et
Dans le sens vestibulo-lingual leurs courbures sont en sens inverse.
Ils sont d'égale grosseur et se joignent à l'apex
• Le canal de la racine distale est fortement aplati, sa section se rapproche de la forme
d'un “8”.
Son accès est beaucoup plus facile que les canaux de la racine mésiale
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V.D. Situation en bouche
• Dans le sens vestibulo-lingual, la face vestibulaire présente une obliquité encore plus
marquée que sur les prémolaires inférieures
La face occlusale s'incline légèrement de haut en bas dans le sens lingual
• Dans le sens mésio-distal; la couronne est à peu près verticale et les racines sont
légèrement inclinées du coté distal.
VI La deuxième molaire inférieur
Début de calcifiation : 4ans et demie
Calcification complète : 13ans et demi
Eruption : 12ans
Hauteur Totale : 19.8mm
Elle est plus moins volumineuse que la 1ère molaire et ne présente que 4 cuspides
VI.A. La couronne
VI.A.a. La face vestibulaire
1 La silhouette
Même forme générale cependant elle est plus petite, le bord libre n'est
festonné qu'en 2 lobes.
• Le mésiale et plus large que le distal
2 Le modelé
Semblable, sauf que dans ce cas, il n'y a qu'un seul sillon placé entre les 2
lobes et se termine dans une fossette située à mi-hauteur de la couronne
VI.A.b. La face linguale
A peu de près semblable
VI.A.c. Les faces proximales
Identiques mais peu plus petites
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VI.A.d. La face occlusale
Différente
1 La silhouette
Présente une forme un peu moins allongée dans le sens mésio-distal
2 Modelé
4 : cuspides
2 : Sillons inter-cuspidiens
1 : fossette accessoire
2 : fossettes marginales délimitant latéralement :
2 : crêtes marginales ; 1 mésiale et une distale
1 Les cuspides
2 vestibulaire et 2 linguale. Par ordre de grosseur décroissante
a : Mésio-lingual
b : Disto-lingual
c : Mésio-vestibulaire
d : Disto-vestibulaire
Les cuspides linguales sont plus basses
2 Les sillons
1 Le sillon inter-cuspidien vestibulo-
lingual
Commence dans la fossette vestibulaire située sur la face
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vestibulaire et se termine sur le bord lingual
Il sépare les 2 cuspides mésiales des 2 cuspides distales
Il est placé plus près du bord distal que du bord mésial
• Cuspides mésiales plus grande que les cuspides distales
2 Le sillon inter-cuspidien mésio-distal
Il prend naissance dans une fossette marginale et se termine
dans la fossette marginale opposée, il sépare les cuspides
vestibulaires des cuspides linguales
Les 2 sillons se croisent dans la fossette accessoire centrale
VI.B. Les racines
Elles ont la même forme, elles sont un peu moins grosses et elles ont tendance à se
fusionner
VI.C. La chambre pulpaire
Elle présente seulement 4 cornes
La racine mésiale peut présenter parfois 1 seul canal très aplati dans le sens mésio-distal
VI.D. Situation en bouche
• Dans le sens mésio-distal; la couronne s'incline nettement de haut en bas dans le sens
distal
Les racines sont obliques de façon plus marquées en direction distale
• Dans le sens vestibulo-lingual : l'obliquité dans le sens lingual est encore plus marquée
VII 3ème molaire supérieure
Début de calcification : 8ans et demie
Eruption : entre 18 et 30ans
C'est la moins volumineuse des 3 molaires supérieures
VII.A. La couronne : caractères morphologiques
La forme de cette dent varie enormement, elle peut ressembler à une molaire du haut
bien constituée mais aussi à une dent unicuspidée.
Elle est souvent atteinte de manisme dans ce cas son volume est extrainement réduit
mais sa forme ressemble à un cône très court pour la couronne et un cône allongée pour
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la racine
Quand elle est bien constituée, sa couronne ne présente que 3 cuspides
2 : vestibulaire
1 : palatine
C'est la cuspide disto-lingual qui disparait, la cuspide linguale est par contre très
saillante, c'est la plus saillantes des cuspides des dents supérieures.
VII.B. Les racines
Elles sont fusionnées et leurs présence est uniquement marquée par des sillons.
Parfois ces racines sont bien séparées et leurs nombre est variable de 3 à 6 racines
VII.C. Anatomie pulpaire
Elle est en fonction du nombre des cuspides et du nombre des racines.
• quand celle-ci sont fusionnées, généralement les canaux sont fusionnés en un seul
canal
• Quand les racines sont multiples, il y a autant de canaux que de racines,
l'accès très difficile dans la cavité buccale, la finesse des canaux ainsi que la morphologie
atypiques de cette dent rend les soins endodentique extrainement pénible.
VII.D. Situation en bouche
• Dans le sens vestibulo-lingual, elle est inclinée de bas en haut dans le sens palatin, la
face occlusale est encore plus oblique que celle des deux autres molaires supérieures
• Dans le sens mésio-distal, elle est très inclinée de bas en haut dans le sens mésiale
VIII La troixième molaire inférieure
Debut de calcification : 8ans et demi
Eruption : entre 18 et 30ans
Sa forme est moins inconstante que la dent de sagesse supérieure, elle n'est jamais frappée de
manisme comme la dent de sagesse supérieure
VIII.A. La couronne
Elle peut présenter 4 à 5 cuspides, habituellement 5 cuspides,
• dans ce cas la 5ème cuspide au lieu d'être située sur le bord vestibulaire comme
pour la première molaire inférieure se place sur le bord distale et remplace la crête
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marginale distale, la couronne est donc allongée dans le sens mésio-distale.
VIII.B. Les racines
Elles sont généralement au nombre de 2, elles peuvent être fusionnées et forme un
cône incurvée du coté distale, ce cône est parcouru par un sillon vestibulaire et un
sillon linguale marquant les limites radiculaires
VIII.C. Chambre pulpaire
Le nombre de cornes est proportionnel au nombre de cuspides, cette chambre se
termine au niveau des racines par un gros canal cylindrique
VIII.D. Situation en bouche
• Dans le sens vestibulo-lingual, la dent s'incline fortement de bas en haut dans le
sens lingual
• Dans le sens mésio-distal, l'obliquité très marquée de bas en haut dans le sens
mésial
IX Caractères differentiels entre molaires supérieures et molaires
inférieures
IX.A. Au niveau des couronnes
• Au niveau des molaires supérieurs vues par leurs faces occlusales, s'inscrive dans un
paralellographe,
les couronnes des molaires inférieures s'inscrive dans un trapèze à grande base supérieure
• Les couronnes des molaires supérieures ont toujours un diamètre vestibulo-lingual plus
grand que le diamètre mésio-distale
Pour les molaires inférieures, c'est l'inverse : le diamètre mésio-distale est toujours plus
grand que le diamètre vestibulo-lingual
• Les cuspides des molaires supérieures s'engrene de manière particulière, la mésio-
palatine et la disto-vestibulaire sont situées obliquement l'une par rapport à l'autre
Par contre les cuspides des molaires inférieures sont disposées régulièrement le long des
bords vestibulaire et du bord linguale
IX.B. Au niveau des racines
Les molaires supérieures possèdent 3 racines, plus ou moins divergreante, il y a 2 racines
vestibulaires et une racines palatine
Les molaires inférieures n'ont que 2 racines, une mésiale et une distale
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6 - Les dents temporaires
Plan du document:
I. Généralités II. Caractères morphologiques différentiels des dents temporaires et permanentes III. Les incisives temporaires
1. Incisive centrales supérieure
1. Mensurations moyennes 2. Caractères morphologiques
1. La couronne
1. Face vestibulaire 2. Face palatine 3. Les faces proximales 4. Bord libre
2. La racine 3. La chambre pulpaire
2. L’incisive latérale superieure
1. Mensuration moyenne 2. Les caractères morphologiques
3. Incisive latérale inferieure
1. Mensuration moyenne 2. Caractère morphologique
IV. Les canines temporaires
1. La canine supérieure
1. Mensuration moyenne 2. Caractère morphologique
1. La couronne 2. La racine
3. Canine inferieure
1. Mensuration moyenne 2. Caractère morphologique
I Généralités
Appelées aussi “dents de lait”, “dents primaires” ou “déciduales”.
Elles vont se développer et fonctionner au cours de la croissance, assurant une véritable
stimulation dans l’édification de la face. Elles seront en place lorsque l’enfant commencera à
s’exprimer et vont jouer un rôle important dans l’articulation de la parole, croissance des os
de la face, guide pour l’éruption des dents permanentes, déglutition enfantine.
Le terme déciduale indique que ces dents préparent la venue des dents permanentes qui leur
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succèdent.
Le processus d’exfoliation des dents temporaires se fait entre 7 ans et demi et 12ans.
Les dents temporaires sont au nombre de 20, soit 5 dents par hémi arcade.
La formule dentaire temporaire est la suivante : 2/2.
Les molaires temporaires seront remplacées par les prémolaires permanentes, les canines et
les incisives temporaires seront remplacées par les canines et incisives permanentes.
II Caractères morphologiques différentiels des dents
temporaires et permanentes
• Les dents temporaires sont plus petites que les dents de remplacement d’environ le 1/3,
excepté pour les molaires dont le diamètre mésio-distal est supérieur à celui des prémolaires
qui les remplacent ;
• L’anatomie des dents temporaires est plus marquée que celle des dents permanentes ;
• Le rapport couronne racine est augmenté ;
• Au niveau cervical, il y a un bourrelet d’email ;
• Les dents sont plus blanches.
III Les incisives temporaires
Leur taille atteint à peine les 2/3 de la hauteur d’incisives permanentes, elles sont courtes et
larges .elles font leur éruption entre 6 mois et demi et 8 ans.
L’incisive centrale mandibulaire est généralement la première sur l’arcade suivie de la
latérale, ensuite la centrale supérieure et la latérale supérieure.
III.A. Incisive centrales supérieure
III.A.a. Mensurations moyennes
• Hauteur totale : 16mm;
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• Hauteur coronaire : 6 mm;
• Diamètre MD : 6mm;
• Diamètre VP : 5mm.
III.A.b. Caractères morphologiques
1 La couronne
1 Face vestibulaire
Les bords proximaux sont fortement convexes, le bord libre n’est
pas festonné, il est rectiligne, la face vestibulaire est fortement
convexe dan son 1/3 cervical.
Il n’y a pas de relief particulier dans cette face.
2 Face palatine
Elle est plus étroite que la face vestibulaire, les crêtes
marginales sont bien développées et viennent s’estomper sur le
bord libre.
3 Les faces proximales
Elles sont identiques les bords vestibulaire et palatin sont
fortement convexes au niveau cervical. Un véritable bourrelet
d’email souligne la jonction email-cément.
4 Bord libre
Il est rectiligne.
2 La racine
La surface radiculaire est convexe, la racine est plus étroite sur sa
face palatine. L’apex est déporté du coté vestibulaire.
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3 La chambre pulpaire
Elle est plus volumineuse et l’épaisseur de la dentine est donc moins
importante entre l’email et la chambre pulpaire. Le canal radiculaire
se réduit vers un apex plus largement ouvert que celui des incisives
permanentes matures.
III.B. L’incisive latérale superieure
III.B.a. Mensuration moyenne
• Hauteur totale : 15.5mm;
• Hauteur coronaire : 5.5mm;
• Diamètre MD : 5mm;
• Diamètre VP : 4.5mm.
III.B.b. Les caractères morphologiques
Le diamètre mésiodistal est plus important que la hauteur coronaire,
l’angle coronaire distal est plus arrondi, le bord libre est rectiligne.la
racine est plus longue que celle de l’incisive centrale, l’apex est du coté
vestibulaire.
III.C. Incisive latérale inferieure
III.C.a. Mensuration moyenne
• Hauteur totale : 15mm;
• Hauteur coronaire : 5mm;
• Diamètre MD : 4.5;
• Diamètre VL : 4mm.
III.C.b. Caractère morphologique
Pratiquement identique à l’incisive centrale.
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IV Les canines temporaires
Elles sont au nombre de 4, deux par maxillaire.
Elles font leurs éruptions entre 16 et 20 mois.
• La canine supérieure
IV.A.a. Mensuration moyenne
• Hauteur totale : 17.5 mm;
• Hauteur coronaire : 7mm;
• Diamètre MD : 6mm;
• Diamètre VP : 5.5 mm.
IV.A.b. Caractère morphologique
1 La couronne
Les convexités cervicales, vestivuaires et linguales sont biens
soulignées.
La face occlusale est souvent décrite comme ayant un aspect de
diamant, car les arrêtes et les angles entre les faces sont nets et bien
définis, le sommet cuspdien est déporté du coté distal.
2 La racine
Elle est conique convexe et longue, elle est généralement coudée
vestibulairement dans son 1/3 apical.
IV.A.c. Canine inferieure
1 Mensuration moyenne
• Hauteur totale : 17mm;
• Hauteur coronaire : 6mm;
• Diamètre MD : 5mm;
• Diamètre VP : 5 mm.
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2 Caractère morphologique
Elle diffère peu de la canine supérieure temporaire dans sa forme
générale, le sommet cuspidien est déporté du coté mésial à l’inverse de
la canine supeireire.la couronne est plus aplatit dans el sens vestibulo-
lingual que celle de la canine supérieure.
Comparée à la canine permanente, l’angle formé par les deux arrêtes
cuspidiennes mésiale et distale est plus aigu.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 62
7 - Les molaires temporaires
Plan du document:
I. Introduction
II. La première molaire supérieure
1. Mensuration
2. Les caractères morphologiques
III. La deuxième molaire supérieure
1. Mensuration moyenne
2. Caractères morphologiques
1. Couronne
2. Racine
IV. La première molaire inferieures
1. Mensuration moyenne
2. Caractère morphologique
V. La 2ème molaire inferieure
1. mensuration moyenne
2. Caractère morphologique
1. couronne
2. Racine
I Introduction
Elles sont au nombre de huit, quatre par maxillaire.
Elles font leur éruption entre 1 et 2 ans, les premières molaires précédent toujours les
deuxièmes molaires.
La première molaire temporaire ne possède pas de similitudes marquées avec les dents
permanentes, alors que les 2èmes molaires ressemblent aux permanentes.
Elles sont en série ascendante au maxillaire et à la mandibule, elles sont remplacées par les
prémolaires.
II La première molaire supérieure
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 63
II.A. Mensuration
• Hauteur totale : 15mm;
• Hauteur coronaire 6mm;
• Diamètre MD : 7mm;
• Diamètre VL : 9mm.
II.B. Les caractères morphologiques
La couronne ne présente que trois cuspides disposées ainsi : deux vestibulaires, une
linguale, l plus forte est la cuspide linguale, la plus petite est vestibulo-distale, cette
cuspide est très réduite à peine atteint-elle la moitié du volume de la cuspide vestibulo-
mésiale.
C’est ainsi que la face mésiale de cette couronne mesure 5.9 mm de haut alors que la
face distale ne mesure que 4mm.
Le caractère d’asymétrie est encore renforcé sur la face vesbulaire par l’énorme saillie
de la bosse cervicale qui se situe juste au dessous de la cuspide vestibulo-mésiale.
III La deuxième molaire supérieure
III.A. Mensuration moyenne
• Hauteur totale : 17mm;
• Hauteur coronaire : 6.5 mm;
• Diamètre MD : 10mm;
• Diamètre VP : 8.5 mm.
III.B. Caractères morphologiques
III.B.a. Couronne
A part un volume un peu réduit et une saillie plus accentuée des bosses
cervicaux et linguaux, la couronne de cette dent montre exactement les
mêmes caractères que la couronne de la dent de six ans.
III.B.b. Racine
Elles son au nombre de trois : deux vestibulaires et une palatine, elles
sont fines, allongées, convexes, avec un apex arrondi, la tribulation nait
au collet, donnât des racines très écartées, formant une vaste loge dans
laquelle se développe librement le follicule de la prémolaire.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 64
IV La première molaire inferieures
IV.A. Mensuration moyenne
• Hauteur totale : 16mm;
• Hauteur coronaire : 6mm;
• Diamètre MD : 8mm ;
• Diamètre Vl : 7mm.
IV.B. Caractère morphologique
La couronne de cette dent est très différente de toutes les autres couronnes des dents
temporaires ou permanentes. Vu par sa face vestibulaire, elle présente un aspect
rectangulaire, les bords proximaux ( mésial et dsital) n’étant plus divergeant, comme
sur toutes les autres dents ;mais parallèles, ces bords sont inégaux, le mésial 6mm est
plus haut que le distal 4.8mm.
La bosse cervicale fortement déportée du coté mésial est encore plus saillante que que
sur la première molaire temporaire supérieure a face occlusale est constituée par
quatre cuspides :
Deux vestibulaires et deux linguales, la plus forte des cuspides est la vetibulo-distale et
la disto-linguale.
V La 2ème molaire inferieure
V.A. mensuration moyenne
• Hauteur totale : 17.5mm ;
• Hauteur coronaire : 6mm ;
• Diamètre MD : 10mm;
• Diamètre VL : 8mm.
V.B. Caractère morphologique
V.B.a. couronne
Reproduit à peu près les caractères généraux de la couronne de la dent de 6 ans
inferieure, toute fois, il faut noter, un volume plus réduit, une accentuation de
la bosse cervicale vestibulaire.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 65
V.B.b. Racine
Elles ont disposées comme les racines des molaires permanentes inferieures,
une mésiale et une distale, elles accusent les mêmes caractères spéciaux, elles
sont longues et minces aplatis dans le sens mésio-distal, très divergente, elles
se détachent du corps de la dent juste au dessous de la couronne.
Elles sont parcourues verticalement sur leur face interne par un sillon très
profond. Dans l’espace inter-radiculaire de ces dents se logent follicules.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 66
1 - Généralités en Odontologie conservatrice
Plan du document:
1.Generalités
I. Généralités
L'odontologie conservatrice est une thérapeutique réalisée dans le but de conserver l'organe
dentaire.
Depuis ces 20 dernières années, la dentisterie conservatrice classique s'est développée dans
différentes direction.
• La vrai conservation est obtenue à l'utilisation régulière de moyen moderne de
prévention.
• Les nouveaux matériaux utilisés sont parfaitement esthétique, quasiment invisible et
leurs indications se sont élargies pendant que nos connaissance sur les obturations classiques
se sont concilédés.
• Grâce à l'analyse de la fonction occlusale lors de l'obturation, nous réalisons une thérapie
restauratrice en harmonie avec une gnathologie rationnelle.
La dentisterie conservatrice tend à intégrer et à ce rapprocher des spécialités voisines et à se
perfectionner pour ce moderniser dans la pratique,
• l'odontologie conservatrice permet actuellement la restauration de dents très délabrées
qui était condamnées il y a quelques années et permet leur conservation sur l'arcade et
l'élaboration de prothèse moins mutilante.
• L'odontologie conservatrice permet par ses traitements à éviter des complications
parodontales à travers l'Apex et à traiter toutes les atteintes ondo-parodentales.
• L'odontologie conservatrice nous permet de traiter des dents douloureuses qui autrefois
était sacrifier, la restauration des dents antérieures délabrées est aussi facilité par nos
thérapeutique.
• L'odontologie conservatrice est rentrée effectivement dans les thérapeutiques de
l'esthétique grâce à la prise en charge des fractures accidentelles ou occasionnelles ou de
rétablir l'aspect fonctionnel et esthétique.
Ces dernière années, les techniques de blanchissement ont permit l'amélioration des
colorations des dents qu'elle que soit iatrogène, chimique ou organique.
L'odontologie conservatrice et la prothèse sont sérieusement liés par rapport au traitement
canalaire des piliers nécessaires pour avoir une bonne prothèse.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 67
2 - L'organe dentaire
Plan du document:
I. Généralités
II. Rappel embryonnaire III. Définitions de notions de base
1. L'organe dentaire 2. L'émail 3. La couronne 4. La racine 5. La dentine 6. L'odontoblaste 7. La pulpe 8. L'os alvéolaire (= os cortical ou table osseuse) 9. La gencive
IV. Les différents tissus qui entourent l'organe dentaire
1. Émail
1. Composition 2. Structure
2. La dentine
1. Composition 2. Définition de l'odontoblaste 3. Différentes formes de dentine
1. Définition de la dentinogenèse
1. Phase cellulaire 2. Phase extracellulaire
2. Dentine initiale ou dentine primaire 3. Dentine sécrété ou fonctionnelle 4. Dentine d'irritation (= séparation, de défense ou réactionnelle)
3. La pulpe
1. Définition 2. Histologie
1. Zone périphérique 2. Zone centrale
3. Histopathologie
4. Le ciment
I Généralités
L'organe dentaire est une entité à part entière issue de la Papille mésenchymateuse
et assurant par son aspect morpho-fonctionnella fonction masticatrice, occlusale
(relatif à la fermeture de la bouche) dont l'appareil manducateur.
Il est constitué par un ensemble de tissus, dont l'association est au sein de
l'appareil manducateur assure différentes fonctions.
• Les tissus dont il est constitué et dont chacun est doté d'une histopathologie
complexe sont les suivant.
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a : l'émail
b : La dentine
c : Le ciment
d : L'os alvéolaire
e : La gencive
“L'os alvéolaire et la gencive font partie du tissu de soutien de l'organe dentaire mais qui ne sont
en faite que l'extension de celui-ci. “
II Rappel embryonnaire
Selon la FDI (fédération dentaire internationale) , l'organe dentaire est définit par
la pulpe qu'il contient
• La pulpe dentaire est un tissu mou d'origine ectomésenchymateuse qui
occupe la chambre dentaire et/ou les canaux radiculaires d'une dent dont elle est
issue, et dont elle assure les fonctions nutritives, fonctionnel et particulièrement
dentino-génétique
D'autres fonctions doivent également être citées: fonction neuro-sensorial,
défensive reflétant la vitalité pulpaire de celle-ci.
La dentine est définit comme étant la masse centrale de la dent, développée à
partir de la papille dentaire et de la pulpe dentaire et minéralisée lors de sa
formation.
III Définitions de notions de base
III.A. L'organe dentaire
L'organe dentaire est une entité a part entière issue de la Papille
mésenchymateuse et assurant par son aspect morpho-fonctionnel la fonction
masticatrice.
Il est constitué par un ensemble de tissu dont l'association au sein de
l'organe dentaire assure différentes fonctions.
• L'émail, la dentine, la pulpe, le ciment, l'os alvéolaire et la gencive qui
sont les tissus de soutien mais qui sont en faite l'extension de celui-ci.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 69
III.B. L'émail
Le tissu qui recouvre la dent (du moins la partie supérieure), c'est le tissu le
plus dure du corps.
III.C. La couronne
La couronne est la partie visible de la dent surplombant l'alvéole (gencive),
c'est la partie fonctionnelle de la dent dont son aspect masticateur, son
anatomie et très variable selon le groupe de dent dont on parle, et même au
sein du même groupe de dent. Cette couronne possède des éléments
anatomiques particulières (cuspides, bord libre, lobe, cingulum), tous ces
éléments anatomiques varient en fonction de paramètre de taille, de galbe
(profil harmonieux par sa forme arrondie) , de diamètre, et autre...
III.D. La racine
C'est la partie qui fait suite à la couronne ; non visible, ancré dans l'alvéole,
qui est constitué tout comme la couronne où son centre de dentine mais
cependant recouverte de ciment et non par l'émail.
III.E. La dentine
C'est le tissu qui fait suite à l'émail, il constituent le cœur de la dent et se
trouve être en terme de pourcentage le plus élevé, celui-ci est traversé de
canalicules qu'on appelle “Tubuline dentaire” qui renferme des
prolongements qu'on appelle “ prolongement odontoblastique” qui baignent
dans le liquide transdentinaire
III.F. L'odontoblaste
C'est la cellule unitaire de l'organe dentaire, se trouve au niveau de la pulpe,
rangée en palissade qui constitue le palissade odontoblastique et dont les
prolongements baignent dans le fluide transdentinaire.
Remarque
La Dentine
est le siège de différent remaniement dentinaire et pulpo-dentinaire puisque
induite par la pulpe (l'unité pulpaire est l'odontoblaste) et qui intervienne dans les
processus défensifs et sécatriciels lequel l'organe dentaire sera soumis
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 70
III.G. La pulpe
Il existe 2 types de pulpes (caméral et radiculaire) puisque le siège de celle-
ci conditionnera son appellation
• Selon qu'elle se trouve à la partie haute partie basse (de/des canaux
radiculaires)
La pulpe est soumise à plusieurs agressions;
a : Lésion carieuse
b : Lésion catrogène
c : Traumatisme
Transmise à celle-ci par la dentine, elle sera d'ailleurs le centre de
modification structurelle de la dentine et conditionnera les remaniements
dentinaires en son sein dont l'appellation “pulpo-dentinaire”.
III.H. L'os alvéolaire (= os cortical ou table osseuse)
Il s'agit de l'élément basale(=sous-jacent) qui servira d'hôte à la dent
(périoste) qu'il pourra être spongieux ou compacte.
III.I. La gencive
C'est la muqueuse qui entoure la dent, elle peut être de différentes natures, à
savoir
a : libre
b : attachée
c : papillaire
IV Les différents tissus qui entourent l'organe dentaire
IV.A. Émail
IV.A.a. Composition
Les analyses chimiques de la composition de l'émail permettent
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 71
de démontrer que :
• Le tenan en éléments inorganique varie entre 95% et 96%.
• On estime que la nature organique varie quand à elle entre
0.5 et 2% de son poids total.
• La quantité d'eau qu'elle contient varie en fonction des
méthodes de détection utilisée, on peut l'évaluer entre 2 et 4%
dont une partie est liée et l'autre est libre.
IV.A.b. Structure
L'émail dentaire forme une couche d'une égale épaisseur
recouvrant l'ensemble de la dentine couronnaire et ce au dessus
du collet anatomique de la dent.
Il se termine en biseau au niveau gingivale et alors qu'il
présente une hauteur maximale au niveau des cuspides.
Il est formé par des substance inter-prismatique et intra-
prismatique et traverse l'ensemble de l'émail de façon non
rectiligne.
IV.B. La dentine
(Définition Voir précédente définition)
IV.B.a. Composition
La dentine est un tissu minéralisé formé par des cellules
pulpaires spécialisées.
• Les odontoblastes dont les prolongements sont logés dans
des canalicules dentinaires et s'étendent à la jonction : dentine-
émail, créé par le dépôt de dentine primaire se contracte par la
suite, ils présentent un diamètre moyen de 2.5mcr et ceci au
voisinage de la pulpe, et de 0.9mrc au niveau de la jonction
dentine-émail.
IV.B.b. Définition de l'odontoblaste
C'est la cellule qui se trouve dans la zone pulpaire et dont les
prolongements odontoblastiques baignent dans le fluide
transdentinaire (au dépond du tibuli-dentinaire) .
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 72
• On dit que c'est l'unité fonctionnel de l'organe dentaire,
c'est elle qui est responsable de l'élaboration de la dentine par
dépôt de cristaux qu'on appelle les cristaux d'“hydroxy-apatite”
IV.B.c. Différentes formes de dentine
1 Définition de la dentinogenèse
C'est la mise en place de la dentine ou élaboration de celle-
ci par accumulation de cristaux d'hyroxy-apatite .
Ce phénomène se déroule en 2 phases :
1 Phase cellulaire
Pendant laquelle les odontoblastes synthétise et
rassemble les précurseurs de la trace organique de la
dentine.
2 Phase extracellulaire
Au cours de laquelle interviennent des modifications
biochimiques et des réactions enzymatique au sein du
matériel sécrété
Cette phase de maturation aboutira à la minéralisation
et à la formation de la dentine proprement dite.
2 Dentine initiale ou dentine primaire
C'est une dentine qui se forme pendant le stade
embryonnaire
Elle possède une disposition régulière de la dentine et ce
à cause des efforts qu'elle subit à l'intérieur pendant cette
période.
3 Dentine sécrété ou fonctionnelle
Au fur et à mesure que les contraintes fonctionnelle
augmente par la dent, la formation de la dentine augmente
jusqu'à empiéter sur la chambre pulpaire. les
dentinoblastessécrètent de la matrice organique et se
rétracte vers le centre. Cette dentine secondaire et
produite pendant toute la vie de la dent.
4 Dentine d'irritation (= séparation, de
défense ou réactionnelle)
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 73
Des stimulus (facteur interne ou externe qui provoque une
réponse de l'organisme) de la part de l'environnement
entraîne la formation de “dentine atypique” tel que les
interventions de la dentisterie, les caries, les abrasions
dentaire, ext...
• Tous cela aboutira à la formation rapide de la dentine,
on dit qu'elle est “sclérotique” (défensive, oblitératrice)
IV.C. La pulpe
IV.C.a. Définition
La pulpe dentaire est définit comme un tissu conjonctif
spécialisé de consistance gélatine.
IV.C.b. Histologie
La pulpe sur le plan histologique est devisée en 2 zones
1 Zone périphérique
Qui comprend les éléments situés au voisinage de la
dentine.
Cette zone est directement responsable de la formation
de la dentine.
Elle est elle-même devisées en 3 zones
Couche odontoblastique : situé à la périphérie
Couche acellulaire :
appelée “couche
acellulaire de
WAILE”partie visible
sur la partie
couronnaire
Couche interne : dénommé “zone de
Hohl”
2 Zone centrale
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 74
Qui comprend tous le reste du tissu conjonctif.
IV.C.c. Histopathologie
Sur le plan histopathologique,
• Si l'agression est légère et de courte durée, la réponse est
limitée au tibuli-dentinaire sous forme de dentine sclérotique ou
d'irritation.
• Si l'agression est plus sévère, le tissu pulpaire sous-jacent
répond par une inflammation qui commence dans la zone sub-
dentinoblastique et gagne progressivement la zone centrale.
Nota bene
Etapes de l'inflammation
Sont diverses et complexes.
• Voir prochain cours : les remaniements.
IV.D. Le ciment
Structuralement le cément ressemble à l'os, il possède une calcification
voisine à celui-ci. Mais il en diffère du point de vue fonctionnel car il n'est
ni vascularisé, ni énervé ni intéressé par la circulation lymphatique.
C'est un tissu protecteur qui sera d'encrage
Il se dépose de manière continue et remodèle la morphologie
radiculaire, en compensation à l'éruption et au réaction à la dérive mésiale
des dents.
La mastication corosine est compensée par dépôt cortical autour du tiers
apical de la racine.
Ce dépot entraîne une augmentation de la longueur de la dent et la
même fermeture de multiple canaux apicaux.
Il existe également une contribution au remodelage de l'os alvéolaire et à
la réparation des pertes de substances due à des pathologie infectieuse ou
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 75
inflammation par comblement des lacunes de résorption et par la
formation des foramen apicaux.
Conclusion
L'organe dentaire
Est l'unité fonctionnel de l'appareil manducateur et de son intégrité
dépondera de celui-ci.
• Dans un système complexe de symétrie maxillo-mandibulaire afin de
mener à bien sa fonction masticatoire.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 76
3- Les tissus dentaires et les moyens de défenses
Plan du document:
I. Généralités
1. Définition de l'organe dentaire
II. Mécanismes de défenses
1. L'émail
1. Composition de l'émail et structure 2. Structure 3. Moyens de défense
2. Le complexe dentino-pulpaire
1. Dentine et pulpe
1. Définition de la dentine 2. Définition de la pulpe
2. Dentinogenèse
1. Une phase cellulaire 2. Une phase extracellulaire
3. Les remaniements dentinaires ou moyens de défenses
1. Dentine initiale, primaire ou tubulaire (péripulpaire)
2. Dentine fonctionnelle ou dentine secondaire 3. Dentine d'irritation: réparation ou de défense
4. L'inflammation pulpaire
1. La réponse exsudative 2. La réponse proliférative
5. Additif : Sénescence pulpaire et altération pulpaires dégénératives
1. L'atropine 2. La dégénérescence
3. Le cément
I
Généralités
• Définition de l'organe dentaire
L'organe dentaire est une entité composée de multiples tissus dont chacun est doté d'une structure
et d'une physiologie particulière qui leur permet d'assurer leurs propres défenses et par
conséquent la défense de tout l'organe dentaire
II Mécanismes de défenses
II.A. L'émail
II.A.a. Composition de l'émail et structure
Les analyses chimiques de la composition de l'émail permettent de montrer que
• la teneur en éléments inorganiques varie entre 95 et 98%
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 77
• On considère que sa matrice organique varie entre 0.5 à 2% du poids totale
La quantité d'eau qu'il contient varie en fonction des méthodes de dissection utilisées
• On peut l'évaluer entre 2 et 4% dont une partie est fixe et l'autre est liée
II.A.b. Structure
L'émail dentaire est formé d'une couche d'égale épaisseur recouvrant l'ensemble de la
dentine couronaire au dessus du collet anatomique de la dent
Il se termine en biseau au niveau gingival alors qu'il présente une épaisseur maximal
au niveau des cuspides.
Il est formée de substance interprismatiques qui traversent l'ensemble de l'émail de
façon non rectiligne.
Nota Bene: :
Il existe une absence d'alternance entre substance inter- et intraprismatique ; à
laquelle s'ajoute une processus de maturation tardive, ce qui donne l'impression de
l'existence d'une zone aprismatique de surface d'où la notion d'émail prismatique et
d'email non-prismatique
II.A.c. Moyens de défense
L'émail ne possède physiologiquement aucun moyen de défense ou de régénération, il
constitue un capital de dureté qu'il faut conserver contre l'attaque carieuse
II.B. Le complexe dentino-pulpaire
II.B.a. Dentine et pulpe
1 Définition de la dentine
La dentine est définit par la Fédération Dentaire Internationale de la façon
suivante
La dentine est le tissu dure qui forme le coeur de la dent, se développe à partir
de la papille mésenchymateuse et qui quand elle est mature est minéralisée
2 Définition de la pulpe
La pulpe occupe le centre de la dent, dans une cavité inextensible limitée
extérieurement par la dentine minéralisée dont elle est séparée par la zone
dentinogénétique
II.B.b. Dentinogenèse
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 78
La mise en place de la dentine ou “dentinogenèse” est l'aboutissement d'un processus
qui comporte 2 phases:
1 Une phase cellulaire
Pendant laquelle les odontoblastes synthétisent et rassemblent les précurseurs
de la trame organique de la dentine
Cette phase d'élaboration est suivie d'une phase de sécrétion
2 Une phase extracellulaire
Au cours de laquelle interviennent des modifications biochimiques et des
réactions enzymatiques au sein du matériel sécrété
Cette phase de maturation aboutira à la minéralisation et à la formation de la
“dentine” proprement dite
La dentinogenèse se poursuivra, au delà de la période d'élaboration, pendant toute la
vie de la dent au sein de la zone dentinogénétique
C'est au niveau de la zone de prédentine que se situent les processus de
minéralisation
Cette zone appartient à la fois à la pulpe et à la dentine: elle assure la liaison
histologique et fonctionnelle entre les 2 composantes du complexe dentino-pulpaire
II.B.c. Les remaniements dentinaires ou moyens de défenses
La formation de la dentine se poursuit tout au long de la vie de la dent à des cadences
différentes sous différentes formes
1 Dentine initiale, primaire ou tubulaire
(péripulpaire)
Possède une disposition régulière à cause de la disposition semblable des
dentinoblastes et que la dent à ce moment subit des efforts minimes.
2 Dentine fonctionnelle ou dentine secondaire
Au fur et à mesure que les contraintes fonctionnelles augmentent pour la dent,
la formation de la dentine augmente jusqu'à empiéter sur la chambre pulpaire
Les dentinoblastes sécrètent de la matrice dentinaire et se rétracte vers le
centre pulpaire, leur ordonnancement s'altère, la dentine est alors produite en
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 79
vague
En conclusion, on dira que la dentine secondaire est produite tout au long de la
vie de la dent et tend vers une diminution du volume pulpaire
3 Dentine d'irritation: réparation ou de défense
Les stimuli excessifs de la part de l'environnement entraînent la formation de la
dentine atypique
Les interventions de la dentisterie, la carie et les stimulations excessives
(abrasions) entraînent la formation rapide de la dentine
Les tubuli sont irrégulier, souvent absents
Cette dentine est moins sensible aux stimulations extérieures du fait de la
solution de continuité dans la rangée des dentinoblastes
Remarque
Dentine traumatique
Un mécanisme de défense peut activer les cellules responsables de
la formation dentinaires à un tel point que la lumière canalaire se
trouve presque complètement oblitéré
On appelle cette dentine “dentine traumatique” mais en fait elle
n'est qu'une forme de la dentine d'irritation
II.B.d. L'inflammation pulpaire
L'inflammation pulpaire est d'abord précédé par :
• Une vasodilatation avec augmentation du volume sanguin, l'hyperémie
pulpaire(=phase préinflammatoire), les capillaires de la pulpe vont être dilatés et
congestionnés
Si la vasodilatation est prolongée, il s'ensuit une inflammation pulpaire et
périapicale .Il n'y a pas de différence entre ces 2 inflammations, dans les deux cas
on distingue 2 réponses de types fondamentales
1 La réponse exsudative
C'est une réponse immédiate qui vice à stopper et à neutraliser l'agent
agresseur (microbien, chimique ou mécanique)
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 80
elle est caractérisée par
• Un afflux de liquide exsudatif qui va viser à détoxiquer l'agent agresseur ;
c'est l'œdème inflammatoire
• Une infiltration des cellules qui vise à digérer et absorber l'agent
agresseur; c'est les cellules polynucléaires neutrophiles
2 La réponse proliférative
C'est une action secondaire retardée
• Le tissu conjonctif pulpaire et périapical vont former de nouvelles cellules
les fibroblastes
• des vaisseaux sanguins : les angioblastes • et des fibres
Ces nouveaux éléments vont constituée le tissu de granulation ; dont la
fonction est de réparer et de remplacer le tissu endommagé
Le tissu de granulation est dit “granulomateux” quand on constate la
présence en grand nombre de lymphocytes, de cellules du plasma et de
macrophages
II.B.e. Additif : Sénescence pulpaire et altération pulpaires
dégénératives
La sénescence pulpaire est le vieillissement précoce de celle-ci
En effet, l'attrition, les traumatismes, l'abrasion, les caries peuvent être à l'origine du
déclenchement de l'évolution et du vieillissement de l'organe pulpo-dentinaire
Ces altérations sont l'atropine et les dégénérescences pulpaires
1 L'atropine
C'est la variation la plus évidente, consiste en une diminution du volume de la
chambre pulpaire et du canal radiculaire par dépôt permanent de dentine
secondaire et tertiaire
• Dans les dents âgées ; le canal radiculaire n'apparaît le plus souvent que
sous la forme d'une étroite fente et peut même à l'occasion être complètement
oblitérée
2 La dégénérescence
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 81
Se sont des calcifications apparaissant également dans les dents des personnes
âgées, spécialement du tiers apical et ceci par dépôt permanent de dentine
canaliculaire
Cette sclérose étant particulièrement rapide dans la dentine du tiers apical
II.C. Le cément
Structuralement le cément ressemble à l'os car il a une calcification voisine, mais il en diffère du
point de vue fonctionnel, car il n'est ni vascularisé ni innervé, ni intéresser par le drainage
lymphatique
C'est un tissu protecteur qui sert d'encrage pour les fibres de Sharpey
Il se dépose de manière continue et remodèle la morphologie radiculaire, en compensation de
l'éruption, et en réaction à la dérive mésiale et aux mouvements dentaires physiologiques
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 82
4 - Étiopathologie de la carie
Plan du document:
Introduction II. Définition de la carie
1. Définition classique 2. Définition actuelle
III. Étiologie de la carie
1. Étiologie générale
1. Âge 2. Le sexe 3. L'état de santé 4. Hérédité 5. La forme des dents 6. La race 7. Les hormones 8. Facteurs socio-économiques 9. Facteurs iatrogène
2. Étiologie locale
1. Les rôles des microorganismes 2. Alimentation et caries 3. Rôle de la salive 4. Rôles des propriétés morphologiques des dents 5. Rôle de la plaque dentaire
IV. Pathogénie
1. Théorie d'origine externe
1. Théorie chimico-parasitaire de Miller 2. Théorie chimio-parasitaire d'alcaline (protéolyse) 3. Théorie de protéolyse chélation
2. Théorie d'origine interne
1. Théorie tropho-microbienne (paragraphe à revoir) 2. Carie et trouble de métabolisme transdentaire
3. Pathogénie actuelle
V. Conclusion
I Introduction
Les problèmes et la pathogéniété de la carie sont encore méconnus, c'est un fléau qui s'est généralisé au
cours des derniers siècles et qui coûte très chère aux collectivités de chaque pays.
La découverte des causes préoccupe les chercheurs dans le monde entier, et depuis une trentaine
d'année, nombreux sont les chercheurs qui ont orienté leurs travaille sur cette question.
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II Définition de la carie
II.A. Définition classique
C'est un processus chronique qui se développe d'abord sur la surface des dents en contact avec la
cavité buccale, pour pénétrer par la suite et d'une façon progressive à l'intérieur du tissu dentaire
et dont l'essentiel consiste dans la démolition irrécupérable des tissus dentaires durs.
II.B. Définition actuelle
La définition actuelle, moderne, fonctionnelle de nos jours, considère la genèse de la carie
comme la résultante de divers processus de déminéralisation qui dans sa période initiale peut
être réversible (carie arrêté, carie sèche).
III Étiologie de la carie
Il apparaît au niveau de nos connaissance actuelle que la carie passe par un processus possédant une
étiologie variable et multiple dans sa genèse de laquelle entre plusieurs facteurs.
Il faut la présence simultané de certain facteurs pour que la carie puisse de développer
a : La surface dentaire
b : Le substrat alimentaire
c : Les microorganismes
d : Le temps
L'émail dentaire est exposé de plus en plus souvent à l'effet de la déminéralisation, susciter avec les
produits terminaux:
acide de l'hydrate de carbone se décomposant sous l'effet des microorganismes et ce dans la mesure où
la duré du temps qui s'écoule entre les divers attaque cariogène ; devient de plus en plus courte.
III.A. Étiologie générale
III.A.a. Âge
Les jeunes sont plus touchés parce que la maturation de leurs tissus n'est pas encore
effectué,
Il mange trop de sucre, leur hygiène dentaire est insuffisante voir même absente.
Les gens âgés dont le débit salivaire est réduit font des caries plus nombreuses et
plus évolutives et ils redevient souvent consommateur de sucrerie .
Leur hygiène buccale redevient souvent infantine et elle devrais au contraire
s'intensifier car les espaces interdentaires deviennent réel par l'existence du recul
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 84
gingivo-dentaire qui favorise une intense rétention alimentaire.
III.A.b. Le sexe
On admet la proportion de 3 caries chez la femme pour 2 chez l'homme.
Cette fréquence de carie chez la femme peut s'expliquer par des modifications
hormonales de celle-ci en rapport avec la grossesse.
“l'adage dit : chaque enfant doit une dent à sa mère“
L'absence du flux menstruel provoque chez la femme enceinte une congestion de
la muqueuse buccale,
Si cette modification n'est pas combattue par une hygiène buccale rigoureuse de
la gencive, celle-ci se manifestera par des hémorragies gingivales appelées
“gingivorragie” et entraîne également des modifications de l'environnement
salivaire.
On a remarqué que les seuls femmes enceinte à gingivite font plus de carie
pendant cette période qu'elle en font habituellement.
III.A.c. L'état de santé
On considère que l'état de santé conditionne le bon état dentaire dans le temps et
inversement.
Des causes générales conditionnent des caries multiples:
Exemples : tuberculose, typhoïde
III.A.d. Hérédité
La cause n'est pourtant pas une maladie héréditaire toutefois il existe des facteurs
renforçant la sensibilité de l'infection.
Chez l'homme, on considère le rôle de sa constitution somatique dans l'apparition
de la carie qui est bien sûr héréditaire chez:
• Les individus qui ont des crânes allongée appelée “dolichocéphale” qui ont des
os maxillaires étroit, ce qui a pour effet de réduire la place disponible pour loger
toutes les dents, par conséquent, le chevauchement rend l'hygiène bucco-dentaire,
même si elle existe très dure à entretenir, ce qui à pour effet l'apparition de carie
multiple.
• Par contre: pour les individus “brachycéphale” qui sont caractérisé par un
crâne élargie, par des muscles masticatoires bien développée,
La denture est généralement moins exposées aux attaques de la carie.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 85
III.A.e. La forme des dents
La forme ainsi que les propriétés anatomiques sont également héréditaires
peuvent influencée la prédisposition.
Chez une famille donnée, la composition de la flore dentaire est habituellement
similaire, du fait des habitudes alimentaires semblables,
Cette circonstance fait également partie de la genèse de la carie.
III.A.f. La race
Les liens entre la race de l'individu et les risques de caries (d'une façon indirecte)
peuvent être influencée par la taille, le poids et la constitution physique, les
habitudes alimentaires et la capacité générale à la résistance de l'organisme
(capacité).
On considère comme caractéristique essentielles d'une race par rapport à une autre
c'est : les dimensions des dents.
III.A.g. Les hormones
Elles exercent point d'influence directe sur les tissus des dents,
On a émit une hypothèse que les effets hormonaux exercent une influence en ce
qui concerne les rapports entre la gestation et la carie.
Exemple : diabète et la carie
On dehors de l'aspect de la grossesse, des résultats de l'enquête ont fournis des
preuves selon lesquels l'intensité de la carie à laquelle sont sujettes les dents
permanentes des femmes est considérablement plus élevées que celle des
hommes ayant le même âge.
Cette différence peut-être totalement imputée à des effets hormonaux,
Elle peut être par contre attribué au faite que les dents des filles font leurs
éruption plutôt que celles des jeunes garçons.
III.A.h. Facteurs socio-économiques
Les facteurs socio susceptibles de faire objet d'investigation relative à la carie
peuvent être réparties en trois groupes:
• Circonstance propre à la géographie et à la race ;
• Effet propre aux facteurs socio-économiques ;
• Effet nocif de l'industrie.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 86
Les différences de l'intensité de la carie propre aux races et à la géographie
prennent naissance dans les habitudes alimentaires.
La faible fréquence de la carie auprès des peuples primitives augmente de plus en
plus avec que les habitudes alimentaires changent.
Au fur et à mesure qu'augmente la fréquence de la carie augmente de plus en plus
que le degré de civilisation.
Le mode d'influence des facteurs soit disant socioculturelles s'avère fort complexe.
L'accroissement des revenus ainsi que l'urbanisation vont de pair avec
l'augmentation de la fréquence de la carie, ce phénomène est par exemple du à
l'augmentation de la consommation du sucre.
III.A.i. Facteurs iatrogène
• L'existence ou non de restauration prothétique mal conçus ou mal adaptée ;
• Les crochets mal conçus des prothèses partielles adjointes ;
• Obturation débordante ; • Obturation mal finit dont le point de contact
interdentaire n'a pas été reconstituer ;• Les bagues orthodentiques.
III.B. Étiologie locale
III.B.a. Les rôles des microorganismes
La carie ainsi que les parodontopathies apparaissent sous l'effet nocif de la flore des
plaques dont la composition est variée.
Le 3/4 de la flore cariogène sont composées de Streptocoques.
La composition microbienne de la carie varie en fonction de la durée qui s'écroule
dans les premier jours (sans nettoyage),
Se sont surtout les Cocci- qui sont présent + quelque bacilles puis le nombre de Cocci
diminue parallèlement à la multiplication des filaments.
Quelque expériences en 1920 ont permit d'isoler 2 espèces de micro-organismes
rendus responsable de la genèse de la carie, ceux-ci sont les suivants:
• Lactobacillus acidophilus et • Le streptocoque mutant.
Les microbes se multiplient dans les milieux à pH faible pour pouvoir constituer plus
tard l'acide lactique qui contribue à la déminéralisation de l'émail.
Des 1960, on a mis en évidence le rôle des streptocoques qui constituent 80% de la
substance organique de la plaque.
• Les streptocoques mutants sont tenus responsable en premier lieu dans
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l'apparition des caries dans les substances lisses car elles disposent d'une grande
capacité d'adhérence et se fixent à la surface de la dent surtout en présence des
surfaces contenus des sucres
Il synthétise des polysaccharides intra- ou extracellulaire, il les stockent dans sa
capsule durant l'intervalle ou l'injection.
Il est capable de produire de l'acide lactique en décomposant les polysaccharides.
• Le rôle joué par les streptocoques sanguin est important dans l'étiologie de la
carie, il adhère aux formations dures et molles dans la cavité buccale en compagnie
du streptocoque salivaires.
Il faut savoir que les streptocoques sanguin associés aux lactobacillus Casei sont
responsable dans la carie des fissures.
• Le “lactinomyces viscosus” est responsable dans les caries du cément.
III.B.b. Alimentation et caries
Les différentes substances alimentaires exercent leurs actions de 2 façons
différentes sur les dents,
- Localement après l'ingestion des aliments dans la cavité buccale et avant que
ceci ne soit absorbée par voie systémique (effet de pré-résorption) ;
- Après l'absorption des sub-aliments (effet post-résorption).
• L'alimentation riche en protéines joue un rôle très important dans la nutrition
des bébés {Idée à compléter}.
• Lors de l'examen des effets post-éruptifs, on attribue un rôle décisif des
hydrate de carbone dans la genèse de la carie.
On a constaté que l'augmentation des substance alimentaires contenant du sucre va
de paire avec l'intensité de la carie,
L'effet atteint dépendrait non seulement de la quantité de sucre consommée mais
aussi de la façon de repartir en dose cette quantité absorbée.
III.B.c. Rôle de la salive
Les chercheurs divisent en 3 temps le rôle relatif à la carie de la sécrétion salivaire:
• Phase de sécrétion ;• Le mélange, la séparation et l'utilisation de la salive
dans la cavité buccale ;
• L'évacuation de la salive dans la cavité buccale.
Dans ces différentes étapes, les rapports qualitatifs et quantitatifs de la salive
exerce une influence sur les circonstances déterminants la genèse et le
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 88
développement de la carie.
Les enzymes de la salive participent à la décomposition des hydrate de carbone qui
agissent parallèlement en faveur de la genèse de la carie, car la salive décompose
de plus en plus rapidement les polysaccharides des aliments, les transformant en
disaccharides puis monosaccharide (substance jouant par l'intermédiaire de leur
produit acide un rôle effectif dans la genèse de la carie) et ce à fur et à mesure
qu'on augmente les activités des enzymes précédemment décrites à savoir, la
maltase salivaire.
III.B.d. Rôles des propriétés morphologiques des dents
Les altérations souvenues dans la morphologie de la denture peuvent être imputer
à des caractères micro- ou macroscopiques.
Les altérations macroscopiques sont les suivantes:
• Les anomalies concernant le nombre, les dimensions, la forme des dents, y
compris les modifications de la forme des fissures.
• Les changements microscopiques se manifestent par rapports à l'homme (!!!)
d'hypoplasie de l'émail et vont de paire avec les altération macroscopiques ainsi
que d'autre facteurs.
• Les fissures et les petits crus des molaires sont dans une endroit où le risque
de carie est élevé, du fait que ces substances ne sont pas capables de se
débarrasser (chasse salivaire associé au dépôt qu'il les recouvres)
Plusieurs chercheurs ont découvert une relation entre la forme des fissures et la
formation des carie.
III.B.e. Rôle de la plaque dentaire
La plaque est une réalité cariogène qui n'a pas peut être l'exclusivité de cette
pathologie mais qui joue un rôle primordial.
Certaine plaque, même ayant un métabolisme cariogène élevé peuvent ne pas
créer de caries s'il y a une résistance suffisante à l'agression.
IV Pathogénie
IV.A. Théorie d'origine externe
IV.A.a. Théorie chimico-parasitaire de Miller
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 89
Miller a expliqué par la fermentation acidogène microbienne des aliments
hydrocarbonés, la production d'acide nécessaire au démarrage puis au développement
de la carie.
Le germe mis en cause (bacillus-lactique hôte habituelle: la cavité buccale) à l'effet
susceptible de décalcifier l'émail par production de l'acide lactique responsable de
l'apparition de la carie.
Cette théorie est renfoncée par la formule de Kays:
Bactérie acidogène + Logement de bactérie + Hydrate de carbone = Carie
dentaire
Cependant malgré la spécificité de cette théorie, certain objectifs restent en suspend:
• On rencontre certaine bouche où la carie continu à se développer.
• Des bouches où l'absence totale d'hygiène devrait vouer à des multiples lésions,
mais ce n'est pas le cas.
• Des bouches qui dans le temps vivent des périodes d'immuno-relative (dent
carieuse) {Paragraphe à revoir.
• Dans la même bouche, on trouve des îlots privilégiés alors que d'autre régions sont
atteintes.
• Les dents dépulpées ne se comporte pas comme les dents pulpées.
IV.A.b. Théorie chimio-parasitaire d'alcaline (protéolyse)
La carie serait un processus protéolytique dû aux microorganismes qui pénètrent
dans l'émail, ce processus s'accompagne d'une déminéralisation.
Les progrès de la théorie chimique, permet de mettre en exergue l'existence du
tram organique dans l'émail.
Cette théorie s'appuie sur le fait que les ferments protéolytiques des
microorganismes attaqueraient tous d'abord les constituants organiques de l'émail ce
qui enjoindrait par la suite la décalcification qui en seraient secondaire,
Cette théorie explique tous simplement que la protéolyse facilite la pénétration de
l'acide.
IV.A.c. Théorie de protéolyse chélation
La chélation est la réaction qui permet de retirer de certains sels métalliques d'acide
fort le composant métallique.
Pour Chouarte: la carie est une infection pour les dents, le germe progresse dans les
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 90
plus fines ramifications organiques.
Les unes et les autres subissent une dégradation enzymatique
et parmi les produits de cette réaction certain sont des “chélateurs”.
IV.B. Théorie d'origine interne
IV.B.a. Théorie tropho-microbienne
La carie est d'abord un trouble de l'odontoblaste, sur laquelle se greffe
secondairement l'action microbienne.
Deshaum accepte pour l'origine de ce trouble
• Soit une cause interne ;
• Soit une cause externe ;
• !!! Local péri-dentaire.
Exemple
La fermentation ... dentaire juxta-gingivale qui déclencherait les
troubles de fermentation sympathiques rendant les dents voisines
vulnérable aux fermentation externe.
IV.B.b. Carie et trouble de métabolisme transdentaire
Cette théorie est basée sur la pathogénie ionique, sur le déséquilibre des échanges
métabolique des systèmes biologiques de l'odonte entre lesquelles il y
communication
• Système 1 => émail/salive : la phase solide => l'émail, dentine ;
• Système 2 => émail/sang : la phase liquide => salive, sang.
S'il y a déséquilibre entre ces deux phases, il y a apparition de carie.
IV.C. Pathogénie actuelle
La carie se présente actuellement comme la résultante des réactions des 4 éléments :
• Dent ; • Salive ; • Plaque dentaire et son métabolisme bactérien ;
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 91
• et ... les aliments et son richesse en glucides.
On effet les lésions carieuses sont le résultat de la dégradation des tissus dures de la dent par les
bactérie de la plaque.
Cette dernière constitue un écosystème dont le métabolisme est fonction de son accumulation
sur les surfaces dentaire et son environnement biochimique lié aux facteurs salivaires et
alimentaires.
V Conclusion
La nature exacte de l'origine carieuse et son développement chez un individu plus que chez un autre n'est
pas encore attribuée à telle ou telle théorie.
Il semblerait que l'étiologie aussi diverse, soit elles sont encore méconnues que la pathologie actuelle
tendrait à se rapprocher à l'explication la plus logique toute en basant sur les théories précédentes mais
tous reste encore à découvrir.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 92
5 - Classification topographique des cavités de carie et des cavités d'obturation
Plan du document:
I. Introduction II. Nomenclature
1. Nomenclature des cavités 2. Nomenclature des parois
1. Définition de l'axe de la dent
3. Nomenclature des bords 4. Nomenclature des angles
III. Classification des cavités de caries
1. Classification de BLACK (1907)
1. Classe I 2. Classe II 3. Classe III 4. Classe IV 5. Classe V
IV. Classification des cavités d'obturation
1. Classification de Johnson
1. Cavité simple 2. Cavité composée
2. Classification de Jean-Claude HESS
1. Classe A 2. Classe B 3. Classe C 4. Classe D 5. Classe E 6. Classe F
V. Conclusion VI. Bibliographie
I Introduction
L'étude des différentes parties des cavités ainsi que la classification de ces cavités exige une
nomenclature précise qu'il est indispensable de connaître.
Selon le dictionnaire “Larousse”, le terme nomenclature désigne l'ensemble des termes techniques
d'une discipline selon un classement.
• La carie est la perte de substance qu'elle occasionne, se situe principalement sur la couronne,
Une nomenclature et une classification ont été établie par différents auteurs pour désigner la
désignation et la compréhension des différentes parties de la dent, des cavités de carie et des
cavités d'obturation.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 93
II Nomenclature
II.A. Nomenclature des cavités
On appelle “cavité simple”, les cavités qui ne concerne qu'une seule face de la dent, on
appelle “cavité complexe ou composée” une cavité qui concerne 2 ou plusieurs faces de la
dent.
• Un cavité est désigner par le nom de la face ou des faces concernées
En assimilant les cavités à un cube s'il s'agit d'une molaire ou d'une prémolaire.
On parlera de cavité :
a : occlusale
b : mésiale
c : distale
d : vestibulaire
e : linguale
II.B. Nomenclature des parois
Les mots qui servent à nommer les faces des dents servent également à nommer les parois
des cavités (les parois des cavité prennent le nom des faces qui les sont à la fois proche et parallèle).
• Définition de l'axe de la dent
C'est une ligne imaginaire longitudinale qui pénètre dans le centre de la couronne et
s'enfonce verticalement à ce niveau.
• S'il s'agit de l'incisive ou de la canine, l'axe se confond avec la pulpe prolongée
(le canal radiculaire) .
Figure 3-1 : Nomenclature des parois: cavité simple
Dans une cavité simple, située sur une face vestibulaire de la dent, on aura un fond
sensiblement parallèle à cette face et à l'axe de la dent, on parlera donc d'une “paroi
axiale”
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 94
Figure 3-2 : Paroi axiale
• Dans le cas d'une cavité proximale, on aura 4 parois
Figure 3-3 : Cavité proximale
• Dans le cas d'une cavité cervicale, on aura 5 parois :
a : Occlusale
b : Distale
c : Mésiale
d : Paroi gingivale ou cervicale
e : Paroi axiale parallèle à l'axe de la dent
• En présence de 2 cavités, le nom des parois est suivi du nom de la cavité
Exemple : On parlera de parois vestibulaire de la cavité proximale distale
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 95
Figure 3-4 : Cavité composée, cavité occluso-proximale
Remarque !
Paroi sub-pulpaire
En cas de suppression de la pulpe, la paroi pulpaire disparait, le nouveau font peut-
être le planché pulpaire se nomme “Paroi sub-pulpaire”.
• Si la cavité développée sur une des faces verticales, la parois axiale se nomme
“Paroi de la chambre pulpaire”.
II.C. Nomenclature des bords
Toute cavité est délimiter par des bords d'émail, le bord de la cavité est définit comme
étant la ligne qui relie les parois de la cavité aux faces de la dent ou bien 2 parois entre-elle
• Ces bords prennent le nom des parois qui délimite, on a un bord :
a : Vestibulaire
b : Linguale
c : Cervicale
d : Mésiale
e : Distale
II.D. Nomenclature des angles
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 96
• 2 parois se rencontrent formant un angle diède, cette angle prend le nom des 2 parois
qui lui ont donner naissance.
• 3 parois qui se rencontrent forment un angle triède
Exemple : angle cervico-vestibulo-axial
L'angle externe (=cavo-superficiel)est l'angle formée par la surface externe de la dent avec
la parois de la cavité en un point considéré.
III Classification des cavités de caries
• Classification de BLACK (1907)
C'est une classification du siège de la cavités de caries, les cavités de carie étant des cavités
naturels résultent de la progression de la lésion carieuse
Ces cavités ont été classées par BLACK en 5 classes suivant le siège de la carie.
III.A.a. Classe I
Elle regroupe toutes les cavités de caries siégeant au niveau des dépressions
anatomiques de toutes les dents
• Les sillons occlusales des molaires et prémolaires
• Les fossettes vestibulaire des molaires inférieures
• Les fossettes palatines des molaires supérieures
Figure 3-5 : Molaires et prémolaires
• Le cingulum des dents antérieures
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 97
Figure 3-6 : Cingulum des dents antérieures
III.A.b. Classe II
Elle intéresse les cavités de caries situées sur les faces proximales des molaires
et des prémolaires.
Figure 3-7 : Face proximales d'une prémolaire
III.A.c. Classe III
Se sont des cavités de carie située sur les faces proximales des incisives et des
canines sans destruction atteinte de l'angle incisive.
Figure 3-8 : Face proximale d'une incisive
III.A.d. Classe IV
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 98
Se sont des cavités de carie située sur les faces proximales des incisives et des
canines avec destruction atteinte de l'angle incisive.
Figure 3-9 : Face vestibulaire d'une incisive
III.A.e. Classe V
Elle intéresse les cavités de caries au niveau du tiers gingivale (=cervical) de
toutes les dents du coté vestibulaire comme du coté lingual.
Figure 3-10 : Face vestibulaire d'une incisive
IV Classification des cavités d'obturation
IV.A. Classification de Johnson
La classification la plus simple des cavités d'obturation, il a devisé ces cavités en 2 types :
IV.A.a. Cavité simple
Cavité qui intéresse une seule face de la dent.
IV.A.b. Cavité composée
Cavité qui intéresse 2 ou plusieurs faces de la dent.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 99
IV.B. Classification de Jean-Claude HESS
Il ne faut surtout pas confondre cavité de carie (lésion pathologique que l'on constate et
qu'on localise) et cavité d'obturation (préparation que l'on crée) , c'est la transformation
réfléchis de la précédente.
• Pour éviter toute confusion entre carie et restauration, Jean-Claude HESS à proposé
une classification complémentaire à celle de black.
Hess à nommé ces cavités en subdivisant la classification de black en fonction de
l'importance de chaque cavité et de l'étendue de la destruction carieuse.
Elle comprend 6 classes : autant de classes que de faces, chaque classe caractérisée par
une Majuscule de “A” à “F”.
IV.B.a. Classe A
Restauration qui intéresse une face de la couronne
IV.B.b. Classe B
Restauration qui intéresse 2 faces
Exemple : proximo-occlusale
IV.B.c. Classe C
Restauration qui intéresse 3 faces
IV.B.d. Classe D
Restauration qui intéresse 4 faces
IV.B.e. Classe E
Intéresse 5 faces (aboutir à une couronne de revêtement)
IV.B.f. Classe F
Pour la restauration qui intéresse 6 faces, si la couronne à totalement disparus,
il ne reste que la racine (dent à tenon)
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 100
L'union du chiffre romain de la classification de Black et de la majuscule de Jean-Claude
Hess apporte des précisions, on aura ainsi :
• Classe I.A, Classe II.A, Classe I.B ...
Les lettres grecs sont utilisée pour préciser les parois
: α : occlusale
: β : Vestibulaire
: γ : linguale
: δ : Distale
: ε : Mésiale
Exemple
Cavités
• Classe I.A.α : cavité simple
• Classe II.A.δ : cavité simple proximo-distale
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 101
Carie Classe de Black
Préparation et restauration Classe de Hess
Classe I Simple Sillons Fossettes
Cavité Occlusale Vestibulaire Linguale
A
Cavité Composée Union entre cavité de sillon et cavité de fossette Carie occlusale affaiblissant trop une autre paroi devant être traiter comme une cavité composée B Cavités Occluso-vestibulaire Occluso-lingual Occluso-proximale
Classe II Cavité simple proximale sans dent voisine A Cavité composée
Cavité bifaces Cavité proximo-occlusal B
Cavité trifaces Cavité mésio-occluso-distal C
Cavité complexe
Recouvrement de la couronne, 4/5 et complète
D, E
Classe III Cavité simple proximale sans dent voisine A Cavité Composée
Cavité bifaces Ouverture vestibulaire
Cavité proximo-vestibulaire
B Cavité bifaces Ouverture lingual
Cavité proximo-lingual
Cavité complexe
Couronne ¾ et complète Dent à tenant
D, E, F
Classe IV Cavité composée
Cavité bifaces Cavité d’angle B Cavité complexe
Couronne ¾ et complète Dent à tenon
D, E, F
Classe V Cavité simple et cavité composée : cavité cervicale A, B, C
V Conclusion
Les nomenclatures décrites permettent d'écarter toutes confusion dans l'esprit du praticien de
même les classification des restauration et des caris facilitent le language des differents clinicion.
VI Bibliographie
Dentisterie opératoire : Tomme 2, dentisterie conservatrice
Enseignement de l'odontologie concervatrice : Jean-Claude HESS, Tomme 6 et tomme
7
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 102
6 - Principes généraux de taille des cavités: Concepts biologiques
Plan du document:
I. Introduction II. Effets de la taille
1. Chaleur et pression 2. Vitesse de rotation 3. Profondeur de la préparation
III. Précautions à prendre IV. Intérêts de la dentine réactionnelle V. Extension prophylactique
1. Définition 2. Limites superficielles
1. Sur les faces occlusale 2. Sur les faces proximales 3. Les restaurations cervicales
3. Limites profondes “Odontotomie de Hyatt”
VI. Intérêts des procédés révélateurs de plaques VII. Résistance des bords de la préparation et de la restauration
1. Les bords de la préparation
1. Résistance des bords de l'émail 2. Résistance des bords de la dentine et du cément
2. Les bords de la restauration
VIII. Résistance des parois
1. Suppression des forces transversales et augmentation des forces axiales de recouvrement 2. Réduction des forces transversales
1. Diminution des pentes cuspidiennes 2. Diminution de l'effet de point
IX. Conclusion
I Introduction
La préparation d'une dent en vue de sa restauration doit suivre un certain nombre de règles.
La restauration de la dent doit être durable, non seulement, elle ne doit pas être éliminée par les
forces de mastication, mais il convient encore que la dent restaurée conserve son intégrité, les bords et
les parois de la dent ne doit pas se fracturer.
• La préparation de la dent doit permettre d'éviter ces lésions post-opératoires.
Ainsi pour atteindre ces divers objectives, la préparation doit suivre un certain nombre de règles,
reflétant un certain nombre de concepts dont la seule destination est liée à la bonne santé et à la vie
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 103
des dents, d'où leurs calcification biologique.
II Effets de la taille
La taille des tissus dures constituent une blessurede l'ensemble du tissu dentino-pulpaire.
De se fait, il faut savoir la limiter au minimum et équilibrer le souci d'une belle préparation et celui
de l'économie dentaire (on ne taille que ce qui est indispensable) .
En effet la préparation rendu plus facile grâce à l'apparition des turbines à grande vitesse.
Même cette technique n'est pas sans danger pour la survie de l'organe dentino-pulpaire.
Les réactions tissulaires aux instruments sont liées aux facteurs suivantes
a : Température
b : Pression
c : Vibration
d : Profondeur de la cavité
• Les trois premiers sont liées à l'instrument et à la vitesse.
• Le dernier est lié à la perte de substance
II.A. Chaleur et pression
L'élévation de la température traduit l'augmentation de la vitesse, et elle est aussi liée à la
diminution de l'effet de coupe de l'instrument (fraise usée ou bourrée) et à la pression exercée,
ces facteurs sont souvent associer.
• Une augmentation de 5 à 6°C de la température entraînant une augmentation de la
perméabilité capillaire conduisant à l'apparition d'un “œdème”.
• Au delà de cette augmentation, de micro-abcés apparaissent.
Par conséquent travailler sous refroidissement est nécessaire surtout pour les grandes vitesses.
L'usage de projection d'un mélange vaporisé d'air et d'eau (Spray) est devenu habituel,
cependant le Spray ne donne pas toujours des résultats, en cas d'extrême échauffement, il y a
des phénomènes de pression négatives qui entraîne la destruction de la couche odontoblastique.
Dans l'échauffement, il faut tenir compte de la continuité du fraisage, une action prolongée est
dangereuse pour la pulpe.
II.B. Vitesse de rotation
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 104
L'agression pulpaire varie suivant la vitesse de rotation
• On peut considérer que les réactions provoquées par un instrument tournant à grande vitesse
et sans refroidissement efficace sont 2 fois moins élevée qu'avec des techniques utilisant des
vitesses lentes même avec refroidissement.
Les vitesse de choix sont
• Au dessous de 3000 tours/minutes
• Les vitesses les plus rapides sont entre 4000 et 30000 tours/minutes
Dans les zones dangereuses, son seulement, il faut utiliser le spray mais avoir les mains légère
et éviter les vibrations en utilisant des instruments (contre angle, des pièces à mains) qui sont
stables et n'ont pas de jeu.
II.C. Profondeur de la préparation
Enfin, il faut savoir que la lésion pulpaire est d'autant plus sévère que la cavité est plus proche
de la pulpe.
Mais pour de grandes vitesses, l'emploi des spray de refroidissement n'est pas plus dangereux
que celui des vitesses lentes.
III Précautions à prendre
• Travailler lentement (éviter les plus grandes vitesses)
• Se méfier des élévations de température
• Travailler sous spray d'eau et d'air mais jamais travailler à sec
• Se méfier des anesthésies, une dent anesthésiée ne répond plus
• Éviter les augmentations de température
• Éviter un approfondissement très important en direction pulpaire
IV Intérêts de la dentine réactionnelle
Constituent le fond de la carie à évolution lente mais avec moins de densité après un coiffage
dentinaire, celui d'une ancienne carie à évolution rapide sécatrisée
La dentine réactionnelle se forme à 2 niveau de la dentine.
• À l'intérieur de la masse dentinaire dans les canalicules entraînant à la longue leur fermeture ou leur
disparition.
• À la périphérie de la cavité pulpaire mais ce qui la différencie de la dentine secondaire c'est qu'elle
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 105
se trouve seulement dans la zone en rapport avec la zone dentinaire irritée.
Toute agression de l'ensemble dentino-pulaire quelque soit sa nature (infections, physique ou chimique)
occasionne au moins une altération de la couche odontoblastique directement ou indirectement à partir
d'une inflammation pulpaire.
Des agressions pathologique provoquent d'avantage la dentine réactionnelle, cette dentine représente
un processus sécatriciel, plus il y a de dentine réactionnelle plus il y a un remaniement pulpaire à la suite
de l'inflammation.
Physiologiquement la présence de dentine réactionnelle traduit un phénomène de sénilité pulpaire; la
pulpe réagit bien à de nouvelles d'agressions qu'il convient d'en créer de nouvelles agressions (préparation
restauratrice)
V Extension prophylactique
V.A. Définition
Lorsqu'on reconstitue une dent, un des soucis de l'opération est d'éviter la formation de nouvelle
carie aux abords de la restauration, en particulier aux niveau de ces limites avec le reste de la
dent.
Pour ce faire, il convient d'étendre la préparation à des zones d'immunité relative à la carie.
V.B. Limites superficielles
Dans le cas des reconstructions partielles, il est intéressant de déterminer les limites que l'on
doit donner à l'extension selon le siège de la carie (occlusale, proximale ou cervical)
V.B.a. Sur les faces occlusale
La plaque se situe dans les sillons et les fossettes en fonction de la profondeur,
l'extension sera généralisée où elle s'étendra à toute les infractuosité quand le relief
est profond.
V.B.b. Sur les faces proximales
La plaque s'étend
• Du point du contact à l'insertion de la papille gingivale (dans le sens axial)
• et de l'embrasure vestibulaire à l'embrasure linguale (dans le sens transversal) .
Les limites de ce quadrilatère constituent les limites de la taille
V.B.c. Les restaurations cervicales
La plaque se situe sous le bombé cervical de la face vestibulaire entre son sommet et
l'attache gingivale jusqu'à la papille mésiale et distale
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 106
Dans le sens axial, la restauration doit aller jusqu'à la gencive.
• L'hygiène joue aussi son rôle dans la détermination de la limite.
V.C. Limites profondes “Odontotomie de Hyatt”
C'est l'excavation (creusement) suivit d'obturation immédiate des fessures, dès que la sonde la
plus fine pénètre qu'il y est ou non carie.
L'extension préventif(=prophylactique) peut s'allier à certaines extensions rétentives mais
toutes les extensions préventifs ne sont pas nécessaires à la rétention et on peut admettre que la
taille suffisante à la rétention étant exécuté, le reste de l'extension puisse être exécuter dans
l'émail seul sans que cela porterai préjudice (sans qu'il touche à la fixité de la reconstruction).
L'association de l'odontotomie Adamantine (de l'émail dentaire) à l'ensemble de la préparation
assurent à la prophylaxie et réduit la plais opératoire ou dentinaire
p
VI Intérêts des procédés révélateurs de plaques
Le praticien peut utiliser les “moyens visuels de détection de plaque” pour confirmer ces connaissance,
en particulier les solutions révélatrices colorantes.
le praticien révèle l'existence de la plaque :
• fait brosser les dents par le malade et ensuite examine l'étendue de la zone colorée persistante (là
où la coloration reste) .
Le résultat de cette investigation varie beaucoup selon l'accès de la brosse à la plaque
• La zone cervicale est très accessible, aussi peut-on réduire énormément l'extension prophylactique
au niveau des reconstructions cervicales.
• Par contres, les zones proximales et les fonds des sillons et des fossettes sont peut accessible à la
brosse de même qu'à l'auto nettoyage alimentaire durant la mastication, dans ce cas le praticien aura
tendance de pratiquer des extensions plus systématiquement.
VII Résistance des bords de la préparation et de la restauration
VII.A. Les bords de la préparation
Les 3 tissus minéralisés peuvent être intéressés par la préparation
VII.A.a. Résistance des bords de l'émail
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 107
L'émail subit directement les forces de la mastication.
• Bien que très dure, il n'est pas très résistant à la traction bien moins que la
dentine.
- L'émail se déforme peu. - Il est cassant
• Par contre il résiste bien à la compression, ceci est en rapport avec sa
structure très particulière.
VII.A.b. Résistance des bords de la dentine et du cément
Lors d'une préparation habituelle d'une couronne de revêtement, toute l'émail
est éliminée, les bords de la préparation sont dentinaires.
Lorsqu'il existe une rétraction gingivale (raccourcissement ou réduction de
volume de la gensive par contraction) physiologique ou pathologique, la limite
de la reconstruction se situe en plein cément.
La dentine et le cément ont des propriétés et une structure très différentes
que celle de l'émail, autant l'émail est fragile, la dentine et le cément moins
minéralisés possèdent une relative d'élasticité.
Les bords des préparations dans ces tissus sont moins fragiles que ceux de
l'émail.
VII.B. Les bords de la restauration
La résistance des bords de la restauration dépend avant tout de la résistance mécaniques du
matériaux de reconstruction utilisé.
• Quand le matériau utilisé est très résistant sous-faible épaisseur, les bords de la
restauration peuvent être très fine ou très aigus
• Au contraire quand le matériaux est peu résistant à la traction et à la compression, les
bords de la restauration peuvent être épais avec des angles droits.
VIII Résistance des parois
L'intensité moyenne des forces masticatoires au niveau des molaires est de 75 Kg/cm² mais à cause des
pentes cuspidiennes, il se produit des forces transversales.
• Les forces axiales sont stabilisatrices.
• Les forces transversales ont tendance à mobiliser la dent latéralement
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 108
Les forces transversales peuvent faire éclater une dent cariée.
Quand la cavité est obturée, les mêmes forces agissent sur l'obturation, l'action est accrut par la pression
du matériau au niveau des parois.
VIII.A. Suppression des forces transversales et augmentation des
forces axiales de recouvrement
On peut selon un plan transversal ; réséquer (résection : intervention qui consiste à ôter une
partie ou la totalité d'un organe ou d'un tissu) partiellement ou totalement une parois
affaiblie, ou supprimer la portion occlusale de la couronne sous une certaine hauteur.
Grâce à ces plans transversaux ainsi créés, les forces de mastication sont dirigées vers le centre
de la dent.
Elles deviennent favorables, elles bloquent l'ensemble “parois - obturation” .
L'importance de la résection des tissus dentaires dépend de la résistance du matériaux de
reconstruction.
VIII.B. Réduction des forces transversales
On ne peut pas toujours pratiquer le recouvrement qui supprime totalement les forces
trasversales, on peut cependant réduire ces forces en agissant sur 2 facteurs qui favorisent
leurs apparitions qui sont :
a : Diminution des pentes cuspidiennes
b : Réduction de l'effet de point
VIII.B.a. Diminution des pentes cuspidiennes
2 moyens sont à la disposition du praticien pour atteindre ce but
a : Le meulages fonctionnaire
b : La sculpture adoucie (douce)
de la face occlusale de la restauration
VIII.B.b. Diminution de l'effet de point
2 procèdes sont à la disposition du praticien pour la réduction de l'effet de
point
• L'établissement d'un fond oblique : par rapport aux forces de
mastication, les forces transversales sont alors inversées et dirigées dans le
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 109
sens centripète (qui rapproche du centre) .
• La suppression des angles vifs: dans la cavités qui permettent aux
parois de mieux supporter les efforts les plus importante en utilisant des
fraises cylindriques ou coniques
IX Conclusion
La pérennité (caractère durable ou continuel) de toute restauration dépend du respect de toutes ces
principes biologique de taille des cavités qui convient de veiller à les appliquer.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 110
7- Principes généraux de taille des cavités: Concepts mécaniques
Plan du document:
I. Introduction II. Les principes mécaniques
1. Stabilité ou sustentation
1. Fond naturel ou sphéroïdal 2. Fond oblique par rapport aux forces de mastication et à l'axe de la dent 3. Fond plat par rapport aux forces de mastication et à l'axe de la dent
1. Applications cliniques particulières
1. Le fond plat à étage 2. Puits stabilisateurs de Devin
3. Trottoir de Black
2. Principes de rétention
1. Rétention dans les cavités simples
1. Application clinique particulière
1. Élargissement du fond à l'aide d'une fraise cone renversée 2. Création d'une ou plusieurs cavités accessoires ou puits de rétention 3. Convergeance légère des parois
2. Rétention des cavités composées
I Introduction
Le traitement d'une cavité comporte 2 étapes essentielles
• Étape thérapeutique médicochirurgicale
• Étape restauratrice qui consiste en la restauration morphologique et fonctionnel de a dent
Et ce à l'aide d'un matériau d'obturation approprié, ce matériau placé dans la cavité se trouve dans
la cavité buccal sous l'action des forces très importante et de nature divers
L'échec de notre thérapeutique se traduit par:
a : Une désinsertion ou mobilisation du matériau
b : Une récidive de carie
c : Fracture secondaire de la dent ou du matériau d'obturation définitif
La préparation cavitaire ne doit pas se faire d'une manière aléatoire, elle doit obéir aux principes
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 111
généraux de taille des cavités
» Il s'agit
• Principes mécaniques : assurent l'afixité (stabilité et rétention)
• Des principes prophylactiques : qui assurent la dureté de la dent et de l'obturation
• Des concepts biologique : qui assure la pérennité de l'organe dentaire en évitant les altérations
secondaire de la pulpe et du péri-apex.
II Les principes mécaniques
Sous la pression des forces de mastication, le matériau qui n'adhère pas à la dentine peut se déplacer
Pour assurer sa fixité (sa stabilité et sa rétention), il faut concevoir des “artifices métalliques
architecturaux” permettant d'obtenir les résultats exemplaire.
Celles-là, élaborées par Black, ces principes visent essentiellement à la préparation des cavités
d'obturation à l'Amalgame ou autre matériau non-adhéreux.
II.A. Stabilité ou sustentation
Les forces appliquées sur la reconstruction ou la restauration lors de la mastication sont
transmises à travers celle-ci sur le fond de la préparation, c'est donc la forme du fond qui
détermine la stabilité de la restauration.
• Pour une dent en position normale sur l'arcade, la résultante des forces de mastication
se confonde en principe avec l'axe de la dent.
II.A.a. Fond naturel ou sphéroïdal
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 112
Figure 5-1 : Fond sphéroïdal
C'est la forme obtenue après un “curtage
dentinaire”, sa forme arrondie favorise le
basculement du produit de l'obturation sous
l'effet des forces de mastication
En conclusion :
Le fond naturel ne présente aucune stabilité
II.A.b. Fond oblique par rapport aux forces de mastication
et à l'axe de la dent
Figure 5-2 : Fond oblique
“F`” est la résultante des forces
occlusales(=masticatoire), elle peut être
décomposées au niveau du fond de la cavité en 2
forces F1 et F2
F1 est favorable :
elle tend à appliquer
intimement
l'obturation sur le
fond
F2 est défavorable :
elle tend à
provoquer un
glissement de
l'obturation
En conséquence :
• ont peu avoir une récidive de carie et une
fracture de la parois dentaire “AB”
En conclusion :
Le fond oblique ne présente aucune stabilité
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 113
II.A.c. Fond plat par rapport aux forces de mastication et à
l'axe de la dent
Figure 5-3 : Fond plat
La résultante des forces “F`” à la même direction de
mastication que l'axe de la dent au niveau de la
cavité, elle ne se décompose pas, l'ensemble
“surface d'obturation et fond de cavité” joui d'une
grande stabilité
En conclusion :
La stabilité de l'obturation est assurée par un fond plat et perpendiculaire à l'axe de
la dent et des forces de mastication
• Applications cliniques particulières
L'établissement d'un fond plat peut être mutilant et dangereux pour la
vitalité pulpaire ou de la dent.
» ainsi différentes solutions ont été proposées
1 Le fond plat à étage
Le fond plat est constitué de plusieurs marches situées à des niveaux
différents
Figure 5-4 : fond plat à étage
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 114
2 Puits stabilisateurs de Devin
Figure 5-5 : Puits stabilisateurs
La création de 3 puits
stabilisateurs répartis assurent
une bonne stabilité de
l'obturation, les puits sont
taillées à l'aide d'une fraise
ronde en dehors des zones
dangereuses pour la pulpe
3 Trottoir de Black
Figure 5-6 : Trottoir de Black
Dans les cavités profondes ; Black
préconise un fond tout autour du
fond naturel, ce méplat est réalisé
à l'aide d'une fraise fissure ou
fraise à cône renversé.
II.B. Principes de rétention
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 115
Figure 5-7 : 3 directions
Une préparation est dite rétentive si elle
immobilise le matériau de reconstitution dans
les 3 directions perpendiculaires les unes aux
autres
Il s'agit des sens
a : Vestibulo-lingual
b : Mésio-distal
c : Axial
Les parois de la préparation doivent par leur direction et leur résistance empêcher le
déplacement de la restauration dans ces 3 directions
II.B.a. Rétention dans les cavités simples
• Dans le sens Vestibulo-lingual, la présence des parois vestibulaire et linguales
s'oppose à la mobilité du matériau dans cette direction
• Dans le sens mésio-distal la présence des parois mésiale et distale évite tout
déplacement du matériau dans ce sens
Remarque !
parois vestibulaire et linguale
Les parois vestibulaire et linguale doivient être parrallèle entre elles
ou légèrement convergeantes vers l'axe de la dent dans le sens
occlusal
Les paroi mésiale et distale sont elles, parallèle aux faces correspondantes
• Dans le sens axial : l'absence de la paroi occlusale pose le problème de la
rétention des matéraix dans ce sens, pour résoudre le problème, deux paramètres
interviennent
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 116
a : La direction des parois
b : La profondeur de la cavité
L'expériance du “tube en verre” décrite par Maimosse nous permet de conclure
dans les préparations simples et en direction axiale que la rétention est assurée par
une cavité.
• Application clinique particulière
Dans les cavités plus large que profonde et afin de préserver l'intergrité
tissulaire, on préconise d'améliorer la rétention par différentes autres
artifices
1 Élargissement du fond à l'aide d'une fraise
cone renversée
Figure 5-8
2 Création d'une ou plusieurs cavités
accessoires ou puits de rétention
Et cela dans les zones non dangereuses pour la pulpe
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 117
Figure 5-9
3 Convergeance légère des parois
Figure 5-10 :
II.B.b. Rétention des cavités composées
Si une paroi latérale vient à disparaitre, le bloquage dans les sens transversal n'est
plus possible, on préconise alors le système du “queu d'arronde”
• La rétention de la cavité secondaire assure la rétention de la cavité première
et réciproquement
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 118
8- Préparation et obturation des cavités type classe I
Plan du document:
I. Introduction II. Généralités
1. Trépanation, ouverture 2. Curetage dentinaire
III. Particularités
1. Sur les incisives et les canines
1. Caractéristiques 2. Taille
2. Sur prémolaires et molaires
1. Face occlusale
1. Pour les prémolaires 2. Pour les molaires inférieures 3. Pour les molaires supérieures 4. Cavité simple des fossettes vestibulaires des molaires inférieures et des sillons palatins des molaires supérieurs 5. Cavité composée occluso-vestibulaire ou occluso-palatine 6. Cavité de classe I très étendue
IV. Vérification des principes de taille des cavités V. L'obturation
1. Généralités 2. L'obturation aux amalgames
1. Classification
1. Classe 1 2. Classe 2 3. Classe 3
2. Phénomène de prise 3. Manipulation
1. Préparation 2. Trituration 3. L'essorage 4. Prélèvement du meulage 5. La condensation 6. La sculpture 7. Polissage
3. L'obturation aux composites
1. Au stade 0 2. Au stade 1 3. Au stade 2 4. Au stade 3 ou 4
1. Composite fluide + composite compactable 2. Technique Sandwich 3. Technique indirect
VI. Conclusion
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 119
I Introduction
La reconstitution ou restauration d'une dent excavée consiste dans l'adaptation d'un matériau de
remplacement dans la cavité supposée saine ou assainie de telle sorte que malgré l'action de
mastication, la fixité de l'obturation soit assurée.
Le risque de provoquer ou de laisser se produire une altération secondaire de la dent par
récidive de carie, maladie secondaire de la pulpe ou fracture de la dent ou de l'obturation doit
être éliminé.
II Généralités
II.A. Trépanation, ouverture
La carie communique avec l'extérieur par un étroit pertuis, il faut l'élargir pour faciliter
les temps opératoires nécessaires à la reconstitution et ceci :
• à l'aide d'une fine fraise boule en carbure de tangstène montée sur turbine,
• si l'ouverture est assez large, on procède directement à l'extension de la cavité à l'aide
d'une fine fraise cylindrique en carbure de tangstène ou bien diamantée montée sur
turbine, on élimine ainsi donc l'émail en surplomb non soutenu de dentine dure.
II.B. Curetage dentinaire
Il s'agit de débarrasser la cavité dentaire de tout le tissu dentinaire
altérée(=pathologique)
Il est réalisé à l'aide de fraise boule montée sur contre angle et l'excavateur,
- La taille des instruments utilisés varie en fonction de la grandeur de la cavité
- On réalise ensuite la toilette de la cavité et son séchage.
III Particularités
La taille à l'aide d'une fraise à fissure montée sur turbine et sous-irrigation.
La cavité est taillée en respectant les principes généraux de taille de cavité (principes de Black)
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 120
• Pour les cavités obturées à l'Amalgame après l'ouverture et le curetage dentinaire, on apprécie
l'épaisseur du tissu dure résiduel et on réalise la “taille” proprement dite
III.A. Sur les incisives et les canines
III.A.a. Caractéristiques
La cavité à la forme de puits à parois arrondis(évolution de la carie vers la
distance inter-cornes)
le fond est oblique ou plat par rapport à l'axe de la dent
III.A.b. Taille
Figure 7-1
Elle se fait à l'aide d'une fraise cylindrique montée sur
turbine tenue obliquement par rapport à l'axe de la
dent
• La stabilité est assurée par le fond plat,
• C'est une cavité rétentive pour ces dimensions
(puits) ; de plus elle n'est pas soumise aux forces de
mastication,
- lorsqu'elle est large, on réalise un élargissement
grâce à une fraise cône renversée.
III.B. Sur prémolaires et molaires
• Face occlusale
On commence par l'extension à tous les sillons et fossettes susceptible de carier, et la
forme de la cavité varie en fonction de l'anatomie occlusale de la dent
1 Pour les prémolaires
Figure 7-2 : Prémolaires
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 121
2 Pour les molaires inférieures
Figure 7-3 : molaire inférieure
Le sillon mésio-distal est englobé jusqu'aux
fossettes marginales où l'on réalise l'ébauche
de la “queue d'aronde” (ont un rôle double)
Les sillons secondaires inter-cuspidien
vestibulaire et lingual sont englobés (mi-
hauteur de la cuspide)
3
Pour les molaires supérieures
Vue leur anatomie particulière (présence du pont d'émail) et selon que ce pont d'émail
soit atteint ou non par la carie, on aura :
• Soit une grande cavité sur la face occlusale (pont d'émail supprimé)
• Soit 2 cavités réduites situées de part et d'autre du pont
- Une cavité mésiale partant du sillon mésio-vestibulaire vers la crête marginale
mésiale en forme de croissant à concavité vestibulaire
- Et une cavité distale plus réduite de taille de concavité palatine
Figure 7-4 : Deux cas, selon que ce pont d’émail soit atteint ou non par la carie
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 122
4 Cavité simple des fossettes vestibulaires des molaires
inférieures et des sillons palatins des molaires
supérieurs
La cavité à la forme triangulaire ou ovalaire à grande base cervicale car elle tend à
se développer le long du sillon vestibulaire.
L'extension se fait à l'aide d'une fraise à fissure.
- L'axe de la cavité est perpendiculaire à l'axe de la dent
- La cavité étant généralement plus profonde que large, les retentions ne sont
pas nécessaire, sinon ; on peut laisser le fond à forme sphéroïdale et adjoindre
seulement dans la dentine réactionnelle une rétention avec fraise cône renversée
ou bien une fraise poire ce qu'on appelle “trottoir de Black partiel”.
5 Cavité composée occluso-vestibulaire ou occluso-
palatine
Si la cavité vestibulaire ou palatine est très étendue en direction occlusale où existe
déjà une cavité occlusal, on réalise une cavité composée occluso-vestibulaire (ou
occluso-palatine)
Ceci après appréciation de la résistance mécanique du tissu résiduel entre les 2
cavités.
6 Cavité de classe I très étendue
En présence d'une cavité Classe I très étendue en surface et que par conséquent
plus large que profonde on a recoure à des tenons dentinaires pour assurer cette
rétention.
Figure 7-5 : tenons (=pinces)
Ces “tenons” ou “Pins” (2 ou 3 en fonction du
nombre de cuspides à restaurer ) sont logés dans
des puits taillés dans la dentine à égale
distance de la pulpe et de la jonction email-
dentine.
La portion émergente de ces puits assurera
l'ancrage du matériau à la dent
• S'il s'agit d'une restauration complexe, le coffrage pourra être assuré soit
- à l'aide d'une bague en cuivre
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 123
- ou à l'aide d'une matrice montée sur “porte-matrice”.
IV Vérification des principes de taille des cavités
La stabilité est assurée par le fond plat perpendiculaire à la force de mastication
• Dans le cas où la cavité serait profonde un trottoir autour du fond sphérique naturel réalisé
à un niveau supérieur est une bonne solution
Toute fois cette cavité doit être plus profonde que large pour que la rétention axiale puisse
être obtenue par la seule préparation.
• Dans le cas d'une cavité étendue en surface, on réalisera un élargissement du fond pour
assurer cette rétention axiale tout en respectant l'intégrité pulpaire.
Pour la rétention mésio-distal, elle est assurée par les parois elles-mêmes taillées
parallèlement aux faces correspondantes pour leurs conserver une bonne épaisseur (légèrement
divergente)
Les parois vestibulaire et linguale épaisses et taillées parallèlement à l'axe de la dent assurent
la rétention.
Une fois le contour général de la cavité réalisée les principes préventifs et prophylactiques sont
vérifiés,
On passe aux finitions de la cavité:
• Supprimer des angles vifs pour obtenir un contour harmonieux, net et continu
• On vérifie le parallélisme des parois vestibulaire et linguale par rapport à l'axe de la dent
• On vérifie également la profondeur et l'épaisseur des parois
V L'obturation
V.A. Généralités
Tous les matériaux sont utilisés pour la restauration occlusale des sillons et fossettes
quelque soit leur étendus
L'aurification :
• Les Inlays de céramique ne sont plus utilisés
• L'inlay métallique en Or Spécial (dur) donne d'excellents résultats
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 124
La dent et la restauration doivent présenter avant tous une forte résistance à la
compression et le matériau de reconstruction doit être assez dur pour ne pas s'user
prématurément
• Dans tous les cas on préférera l'Amalgame.
Toute fois, si l'esthétique est altérée, on pourra utiliser du composite ou même du
silicate.
Exemples :
• Cavité cingulaire trop profonde
• Cavité de fossette vestibulaire sur les molaires inférieures
V.B. L'obturation aux amalgames
Les amalgames sont des biomatériaux métalliques de restauration de perte de substance
simple ou complexe
V.B.a. Classification
D'après la spécification n°1 de l'ADA (Association dentaine américaine) , il faut
distinguer :
• 2 types d'amalgames
Type 1 : Présentation en poudre et liquide
Type 2 : Présentation en tablette ou capsule
• et 3 classes pour chaque type (Les noms des classes sont en chiffres arabes)
1 Classe 1
Les amalgames à particules mécaniquement taillées.
2 Classe 2
Les amalgames à particules sphériques (de 4 à 6 micromètres) obtenus par
pulvérisation du métal en atmosphère inerte.
3 Classe 3
Elle comprend ceux de la classe 1 ou bien ceux de la classe 2 avec ou sans
éléments d'addition.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 125
Différents alliages des Amalgames
(selon CRAIG, 1997)
A l l i a g e s Formes
des
particules
Ag Sn Cu Zn In
Faible teneur en Cu Irrégulière
ou limoille sphérique ou les 2
63~70 26~28 0~6 0~2
Riche en Cu Phases dispersées Limoille
irrégulière ou sphérique
63~70 26~28 2~5 0~2
Composition unique mélangée
Limoille irrégulière et sphère
52~53 17~18 29~30
Composition unique
Sphère 40~60 22~30 10~13 0 0~5
V.B.b. Phénomène de prise
Il s'agit d'un phénomène complexe qui passe par 3 stades successifs
a : Dissolution
b : Amalgamation
c : Cristallisation
V.B.c. Manipulation
1 Préparation
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 126
Elle nécessite un matériel convenable
• Les doseurs volumétriques pour le mercure
• Les doseurs pondéreux (pour poudre) pour l'alliage
Le rapport “poudre/mercure” adéquat est de 5/8.
Un bon dosage est un facteur important pour la réussite de l'obturation
Il existe des capsules pré-dosées qu'il est préférable d'utiliser pour ne pas
entrer en contact avec l'“Hg”.
2 Trituration
C'est la mise en présence de l'alliage et de l'Hg afin d'obtenir l'Amalgame
• Elle peut être manuelle dans un mortier à l'aide d'un pilon.
• Elle peut être mécanique à l'aide d'un vibreur, Le temps de trituration
est réduit.
3 L'essorage
Les n'est pas nécessaire lorsqu'on utilise des capsules prédosées
Il se fait au moyen d'une compresse à gaz ou d'une “peau de chamois”
- Le Hg exprimé doit être mit dans le mortier
- Il faut éviter le contacte avec l'Or.
4 Prélèvement du meulage
Il se fait à l'aide d'un “porte amalgame”(=pistolet à amalgame)
Il est impératif de travailler à l'abri de la salive pour éviter l'extension
exagérée de l'amalgame de même que la corrosion.
5 La condensation
Elle se fait à l'aide de fouloir de contour et dimension adéquats
La cavité est remplie par excès.
6 La sculpture
Il faut débuter la sculpture au moyen d'une “spatule à bouche”.
Il se fait à l'aide de brunissoir après contrôle de l'occlusion, c'est
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 127
l'opération consistant à rendre la surface de l'amalgame lisse.
Les étapes de la finition retardée sont réalisées 24 à 48 heures selon
l'Amalgame utilisé.
7 Polissage
24 à 48h après, après la sculpture réalisée au moyen de fraise montée sur
contre angle, au moyen de “cupule en caoutchouc” chargée de pâte
apolyre pour!!! l'amélioration du joint marginal.
Le polissage évite la récidive de carie, et par la brillance et le poli qu'il
confère à la restauration, il augmente le confort du patient
V.C. L'obturation aux composites
Les obturations du site I varient en fonction du stade d'évolution de la lésion carieuse,
ainsi
V.C.a. Au stade 0
• Application d'une vernie,
• mise en place d'un cylindre
V.C.b. Au stade 1
La réalisation d'un concept préventif de Simonson.
• Accès Ponctuel à la carie.
• Préparation d'une cavité ultra conservatrice sans ouverture du réseau de
sillon adjacent.
Restauration microhybride universelle de chacune des cavités ; puis mise en
place par-dessus le réseau de sillon fermés d'un scellant pour le scellement des
joins anatomiques caro-suspectible.
V.C.c. Au stade 2
Les ponts d'émail peuvent être conservés en réalisant des tunélisations aux
molaires supérieures.
La restauration se fait par stratification de résine composite microhybride.
V.C.d. Au stade 3 ou 4
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 128
C'est toujours la technique par stratification
1 Composite fluide + composite compactable
2 Technique Sandwich
Verres ionomères (bioactif + composite)
3 Technique indirect
C'est le comblement par un Inlay collé après renforcement à l'aide d'un
composite de la structure interne.
Dans tous les cas, un programme de prophylaxie individualisé est instauré.
VI Conclusion
La cavité de classe I doit être taillée en respectant le plus possible les principes généraux de
taille des cavités (principes mécaniques, biologiques et esthétique)
Seulement, ces principes doivent être réalisés dans tous les cas (perte de substance très
importante ou trop petite)
Ainsi on aura recours à des artifices supplémentaires de stabilité et de rétention (Pinces et des
tenons radiculaires ou matériaux adhésifs)
En effet les matériaux adhésifs nous permettent de ne pas mutiler les dents puisque la
technique de restauration elle-même.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 129
9- Préparation et obturation des cavités type Classe III, IV et V
Plan du document:
I. Préparation et obturation des cavités de classe III
1. Définition 2. Les étapes de la préparation
1. Ouverture et trépanation
1. Cas de cavité simple: Classe III.A 2. Cas de cavité composée
1. Classe III.B 2. Classe III.C
2. Traitement dentinaire 3. Traitement proprement dit
1. La taille
1. Cas des cavités simples 2. Au cas de cavité composée: classe III.B palatine
2. Restauration
II. Préparation et obturation des cavités de classe VI
1. Définition 2. Choix du matériau 3. Préparation
III. préparation et obturation des cavités de classe V
1. Considération particulières 2. Préparation 3. Restauration
I Préparation et obturation des cavités de classe III
I.A. Définition
Se sont des cavités de carie située sur les faces proximales des incisives et des canines sans
destruction atteinte de l'angle incisive.
I.B. Les étapes de la préparation
I.B.a. Ouverture et trépanation
• Dans le cas où la dent voisine est absente, l'accés est direct, on aura une classe
III.A (cavité simple)
• Dans le cas où la dent voisine est présente, l'accès à la face proximal se fait
suivant les cas par la face vestibulaire ou la face linguale, c'est la classe III.B (cavité
composée)
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 130
1 Cas de cavité simple: Classe III.A
L'ouverture est aisée et se fait avec une fraise boule dirigée
perpendiculairement à la face considérée
2 Cas de cavité composée
1 Classe III.B
Dans le cas où la carie est lingualement située sur la face proximale,
pour un souci d'esthétique et lorsque la face vestibulaire est intacte, en
ouvre la cavité du côté palatin pour avoir un accès direct en vision
indirecte à la cavité proximale
On fait sauter la crête marginale lorsqu'elle est encore là avec une fine
pointe diamantées cylindrique montée sur turbine à grande vitesse
Avant de toucher à la face palatine il faut faire un examen judicieux de
l'intercuspidation afin que lors de la mastication les dents antérieurs ne
viennent pas de butter contre le matériau d'obturation, ce qui provoque
sa fracture.
L'opération doit donc veiller à ce que la préparation se situe en dehors
des zones d'intercuspidation surtout lors de l'utilisation d'un matériau
esthétique.
2 Classe III.C
L'existence de 2 cavités de classe III sur chacune des 2 faces proximales
peut nous amener à les réunir en travers de la face palatine ; c'est la
classe “III.C”
C'est une restauration composée triface d'une perte de substance
d'origine carieuse développée à partir des faces proximales des incisives
et canines,
Cette classe III peut être vestibulo-proximaux-lingual ou mésio-palato-
distale (à partir des faces proximales), on ne réunit jamais 2 Classes III à
évolution vestibulaire pour simple souci esthétique.
I.B.b. Traitement dentinaire
Une fois la cavité ouverte, on procède au curtage de la dentine, en suivant les
règles propres au traitement des caries à évolution rapide ou à évolution lente.
I.B.c. Traitement proprement dit
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 131
1 La taille
La cavité ovalaire obtenue après curtage doit être taillée en respectant les
principes généraux de taille de cavité en vue de recevoir et de retenir le
matériau d'obturation.
1 Cas des cavités simples
À l'aide d'une fraise cylindrique, il faudra ettendre la cavité au-delà des
point de contact des 3 directions cervico-vestibulaire, cervico-palatine et
cervico-libre
Ils ne doivent jamais être affaiblis, ainsi la cavité aura la forme
générale de la face proximale (triangulaire avec des parois épaisses et
parallèles aux faces correspondantes)
• paroi vestibulaire parallèle à la face vestibulaire
• paroi linguale parallèle à la face linguale
• paroi cervicale parallèle au collet
• le fonds de la paroi axiale doit être parallèle à l'axe de la dent
Pour augmenter la rétention,
• 3 pertuis sont réalisées au niveau des angles vifs trièdres à l'aide
d'une fine fraise boule dans une direction oblique
2 Au cas de cavité composée: classe III.B
palatine
Il s'agit de 2 cavités réunies par un isthme qui doit être assez large
La cavité composée à les mêmes caractères que la cavité simple, elle
est réunis par l'intermédiaire de l'isthme de la cavité palatine taillée en
queue d'arronde (pour assurer la rétention mésio-distale)
Cette cavité ne doit pas dépasser la moitié de la face palatine
Nous accentuons la rétention en réalisant les pertuis au niveau de la
cavité principale
Le coiffage est assuré à l'aide de strip maintenu à l'aide d'une pince
(de hawo)
2 Restauration
Le silicate trouve son indication pour la restauration de petite perte de
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 132
substance en particulier quand il n'y a pas à supporter le contact de
l'antagoniste ni des efforts à l'attraction
Cet un matériau ... donc pour une cavité vestibulo-proximale ou pour une
cavité palato-proximale non vestibulo-palatine
• dans ce cas la restauration est assurée par le composite.
II Préparation et obturation des cavités de classe VI
II.A. Définition
il s'agit soit d'une
• classe III qui s'est développé suffisamment pour miner l'angle incisif à et faciliter sa
fracture
• Soit une fracture résultante d'un traumatisme accidentel considérés particulière
le bord libre des dents antérieurs et trop utilisés pour l'incision des aliments
ainsi la rétention dans la restauration doit être assuré malgré des agressions occlusales
liées au mouvement mandibulaire
En effet nous avons 2 sollicitations fractueuses
• la disjonction proximale
• la poussée vers le vestibule
Figure 9-1
“AB” bénéficie d'une assise dentinaire cervical “CA” ... les
pressions exercées sur cette partie ont tendance à provoquer la
rotation du bloc autour de A` c'est la disjonction.
II.B. Choix du matériau
les cements sont trop cassant donc ils sont éliminés d'emblée,
• On se trouve donc vers les résine-composites sur le plan mécanique en plus elle sont
esthétiques
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 133
II.C. Préparation
Il faut supprimer tous l'émail non soutenu de dentine dure, c'est le biseautage,
Il se fait à l'aide de fraise cylindrique ou conique, flamme fines et diamanté monter sur
turbine
Après la phase médicochirurgicale, on passe à la restauration qui se fait à l'aide de résine-
composite après mordensage à l'acide
1 ou 2 tenons dentinaires peuvent être utilisé selon les cas pour améliorer de rétention
• si la dent dépulpée ; un tenon radiculaire est utilisé.
Le rétablissement de la forme angulaire est réalisé à l'aide de moules angulaire en
Aluminium de Hawe rétablissement oduspella en plastique transparent
L'utilisation des pinces devient inutile lorsque on utilise des composites avec système
adhésif dentinaire 4ème, 5, 6 et 7 génération
En cas de traumatisme, on augmente la surface de contact de l'émail avec le composite en
bisautant la surface voisine de la fracture
La destruction par la carie des 2 angles ou lors d'un traumatisme important fragilise
énormément la couronne
• La restauration des 2 angles peut s'avérer dans ce cas provisoire en attendant de réaliser
une couronne céramo-métallique à l'âge adulte
III préparation et obturation des cavités de classe V
Après la classification de Black, les faces linguales des molaires inférieurs ne sont jamais atteintes,
étant donné qu'elle sont accessible au brossage,
On peut en conclure qu'elle résulte d'un manque d'hygiène
III.A. Considération particulières
• La région intéressée n'est pas directement soumise aux forces de mastication
• elle n'est pas nécessairement visible
• Par contre est voisine du sulcus ce qui y déterminent le choix du matériau
III.B. Préparation
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 134
Étant donné la morphologie cervicale (bombée) et la situation parapulpaire ; le fond n'est
pas plan mais convexe.
Le problème de la rétention se pose comme-même malgré que la région est peu soumise
aux forces de la mastication,
hors les cavités peu profondes ; où la règle du plus profond que large est possible on a la
plupart du temps recours à d'autres possibilités
• Élargissement de la paroi pulpaire à l'aide de fraise cone renversée
• Utilisation de tenon dentinaire dans le cas où la cavité est nettement étendues au-
delà de la zone de projection de la pulpe
Le contour de la cavité est parallèle au collet (forme en aricot) avec des parois
proximales épaisses pour l'extension prophylactique
• Dans le sens horizontal elle sera fonction de l'hygiène du patient,
- Elle est limité au site de la carie si le patient se brosse régulièrement et
convenablement
- Sinon elle sera ettendue aux angles formé entre la face vestibulaire et la face
proximale
• Dans le sens vertical, l'extension vers le sulcus est envisageable si la carie est juxta-
gingival, pour éviter une blessure du parodonte marginal
La taille de la cavité est réalisée à l'aide fraise de cylindrique à vitesse lente maintenu
perpendiculairement à l'axe de la dent
III.C. Restauration
Selon la visibilité de la future obturation lorsque le patient parle, sourit ou rit aux éclats
• en l'utilisera de l'amalgame, composite
• soit le silicate qui est contre indiqué pour la restauration avoisinant le sulcus
• Par ailleurs, les verres ironiques trouvent leur indication en particulier à cause de leur
libération de fluor
Il faut veiller à la reconstitution du bombée cervicale à l'aide de moule adaptés
• la “cupule de Hawe” pour composite
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 135
1-Ergonomie
2 - Asepsie / Antisepsie / Stérilisation
3 - La carie des tissus durs. Email, dentine, cément, Hyperesthésie dentinaire
4 - Le coiffage dentinaire
5 - Le coiffage pulpo-dentaire
6 - Mylolyses et dysplasies
7 - La pulpe saine (rappels anatomo-histo-embryologiques)
8 - Classification des pulpopathies
9 - Étiologie des pulpopathies
10 - Formes cliniques des pulpites aigues
11 - Formes cliniques des pulpites chroniques
12 - La nécrose pulpaire
13 - Pathologie septale et thérapeutiques
14 - La région apicale (anatomie, histologie, physiologie)
15 - Étiopathologie des desmodontites
16- Desmodontites formes aigues
17 - Desmodontites formes chroniques
18- La pulpotomie
19 - Traumatismes dentaires
20- Préparation canalaire
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 136
1 – Ergonomie
Plan du document:
I. Introduction II. Définition III. Le cabinet dentaire IV. Les éléments du poste du travail
1. Le fauteuil 2. Le siège de l'opérateur 3. Le crachoire avec verre 4. La tablette pour le plateau d'instruments 5. L'éclairage 6. Meuble et plateaux pré-préparés
I Introduction
Pour assurer les soins optimaux aux patients, il est indispensable que le chirurgien dentiste domine
tous les éléments de son environnement, de son travail, et du bon fonctionnement du cabinet
dentaire.
II Définition
L'ergonomie est l'étude des conditions de travail (i.e les rapports entre l'homme et l'outils) dans le
but de simplifier le travail, le facteur essentiel de toute tentative d'ergonomie est l'économie du
mouvement qui s'obtient par l'organisation du travail.
III Le cabinet dentaire
L'ordre géométrique est nécéssaire lorsque plusieurs personnes travaillent dans le cabinet, le
minimum de toute installation devrais comporter:
• Réception
• Une salle d'attente
• V.C
Des locaux supplémetaires peuvent être envisagées tels que :
• une salle de radio
• un bureau du praticien
• un laboratoire
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 137
IV Les éléments du poste du travail
IV.A. Le fauteuil
C'est le centre du poste de travail, il doit correspondre à des normes de sécurité du travail,
la commande dégitale et celle du pied pour le praticien et l'assistante sont a prévoir pour des
raisons hygiénique, la rotation du fauteil ...
IV.B. Le siège de l'opérateur
Les qualités d'un siège idéal sont:
La mobilité
Montée sur 5 roulette
Avoir un support lombaire réglable
IV.C. Le crachoire avec verre
IV.D. La tablette pour le plateau d'instruments
Elle trouve sa place sur la poitrine du patient ou à sa tête.
IV.E. L'éclairage
L'éclairage buccal fonctionnel est un facteur important pour la réalisation d'un travail de
précision, cet éclairage est fourni par le “SCIALYTIQUE”.
IV.F. Meuble et plateaux pré-préparés
Les meubles modernes s'adaptent aux exigences de l'hygiène actup: surfaces lisses, bords
arrondis, tiroir hémétique...
Un meuble spécial ; conçu pour le rangement des plateaux pré-préparés permet de faciliter
le travail.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 138
2 - Asepsie / Antisepsie / Stérilisation
Plan du document:
I. Introduction II. Définitions
1. Asepsie 2. L'antisepsie 3. Désinfection 4. Désinfectant 5. Stérilisation
III. Voies de transmissions
1. Du praticien au patient ou inversement 2. D'un patient à un autre patient 3. Au niveau du patient lui même
IV. La désinfection V. Nettoyage, lavage des instruments
1. Nettoyage pré-opératoire 2. Nettoyage opératoire 3. Nettoyage post-opératoire
VI. Antisepsie
1. Stérilisation
1. Stérilisation par la challeur sèche
1. Inconvénients
2. Stérilisation par la chaleur humide
1. Inconvenients
3. Stérilisation chimique
I Introduction
L'endodontie est un acte chirurgical, le contact directe avec le sang et la salive sont des risques de
contamination, en effet, dès que nous touchons à la pulpe dentaire, nous touchons au milieu
intérieur.
Nous devrons le respecter, et de tout mettre en oeuvre pour le préserver et assurer la périnité de
nos traitements.
II Définitions
II.A. Asepsie
Ensemble des mesures propres à empêcher tout apport exogène de micro-organismes
II.B. L'antisepsie
Opération au résultat momentané permettant au niveau des tissus vivants dans la limite de
leur tolérance, d'éliminer ou de tuer les micro-organismes et/ou d'inactiver les virus, en
fonction des objectifs fixés.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 139
II.C. Désinfection
Opération au résultat momentané, permettant d'éliminer ou de tuer les micro-organismes
et/ou d'inactiver les virus indésirables portés par le milieu inerte contaminées en fonction des
objectifs fixés.
Le résultats de cette opération est limité aux microorganismes présents au moment de
l'opération.
II.D. Désinfectant
Produit ou procédé utilisé pour la désinfection dans des conditions définies
II.E. Stérilisation
Procédés tendant a l'élimination de toute vie microbienne et virale.
III Voies de transmissions
On définit classiquement trois voies de transmission de l'infection au cabinet dentaire:
III.A. Du praticien au patient ou inversement
Il s'agit d'une contamination directe, par les mains, les vêtements, le gros matériel,
l'instrumentation manuelle et rotative.
III.B. D'un patient à un autre patient
Le praticien ou son matériel étaient les vecteurs principaux de transmission de ce type
d'infection.
III.C. Au niveau du patient lui même
Le contrôle sera délicat, l'auto-inocculation du patient est toujours possible à tous moment
pendant l'acte endodontique.
IV La désinfection
Elle a pour but de détruire les microbes partout où ils se trouvent, locaux, instruments, linge...
La désinfection en endodontie s'adresse à l'organe dentaire et son environnement ; avant
d'entreprendre un traitement endodontique, une hygiène buccal doit être enseigné, un ... rigoureux
...
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 140
V Nettoyage, lavage des instruments
Trois types de lavages sont a effectués:
V.A. Nettoyage pré-opératoire
Concerne les instruments neufs
V.B. Nettoyage opératoire
Il s'adresse à la micro-instrumentation endodontique et consiste à débarrasser les lames des
instruments des débris et coopeaux dentinaires ramenés du canal.
V.C. Nettoyage post-opératoire
Il a pour but de débarasser les micro- et macro-instrumentations, ainsi que l'instrumentation
rotative, de toute souillure afin de permettre la stérilisation et de pouvoir réutiliser les
instruments (...)
VI Antisepsie
• Stérilisation
VI.A.a. Stérilisation par la challeur sèche
L'appareil est un poupinel, il permet la destruction des bactéries, virus et spores
en: 30 minutes à 200°C 45 minutes à 180°C et une heure à 170°C
•
Inconvénients
Ternissement du métal Fragelisation des instruments endodontiques
Impossibilité de stériliser les tissus et cotons
VI.A.b. Stérilisation par la chaleur humide
L'appareil utilisé est un autoclave, les stérilisateurs à chaleur humide permettant
la stérilisation des tissus et cotons, instrumentation endo ansi que les instruments
rotatifs.
• Inconvenients
Risque de corrosion des instruments (vapeur d'eau)
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 141
VI.A.c. Stérilisation chimique
Improprement appelée: “stérilisation à froid”, réalisée par des solutions
bactérécides fongicides, virucides et sporicides, préconisée pour les instruments
ne pouvant supporter de fortes températures
Exemple: La trichlorine Les comprimés de trioxymithilène
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 142
3 - La carie des tissus durs. Email, dentine, cément, Hyperesthésie dentinaire
Plan du document:
I. Introduction II. Comment, quand et où débute la carie?
1. Phase de déminéralisation 2. Phase de réminéralisation
III. Classification des cavités de carie
1. La classification de Black 2. La classification de Mount & Hume
IV. La carie de l'émail (=lésion amélaire, lésion carieuse de l'émail)
1. Aspect macroscopique de la lésion amélaire
1. Au niveau des surfaces lisses 2. Au niveau des puits et des sillons
2. Aspect microscopique 3. Symptomatologie 4. Évolution de la lésion carieuse de l’émail
1. La cavitation 2. Carie arrêtée - lésion stabilisée
V. La carie de la dentine (=lésion carieuse de la dentine, lésion dentinaire)
1. Aspect macroscpique de la lésion carieuse de la dentine 2. Aspect microscopique 3. Symptomatologie 4. Évolution de la carie de la dentine 5. Les formes cliniques de la lésion carieuse de la dentine.
1. La carie à évolution rapide (ou aigüe ou active) 2. La carie à évolution lente (chronique) 3. Carie arrêtée (stabilisée)
VI. La carie du cément
1. Symptomatologie
VII. L'hyperesthésie dentinaire (hypersensibilité dentinaire, sensibilité dentinaire)
I Introduction
La carie est une maladie d'observation très ancienne dont la fréquence n'a cessé de croitre avec le
développement des civilisations et tous particulièrement avec l'augmentation de la consommation de
sucres pour atteindre de nos jours un taux particulièrement éléve.
Elle peut aller de la simple coloration de l'émail jusqu'à une destruction partielle voire même totale
des tissus minéralisés dentaires.
II Comment, quand et où débute la carie?
Le milieu buccal subit en permanence des modifications physicochimiques et plus précisément des
variations de pH entraînant des échanges ioniques permanents entre l’email et le milieu buccal.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 143
II.A. Phase de déminéralisation
La dégradation des hydrates de carbone par les microorganismes donne un Milieu acide (par
baisse de pH) et l’email perd alors ses ions minéraux, on a apparition des sites de
démineralisation.
II.B. Phase de réminéralisation
Et lorsque le pH remonte (phosphate PO4 carbonate Ca++) régulé par le pouvoir tampon de la
salive, les ions minéraux se redéposent sur l’email.
Ces deux phases vont se succéder continuellement, mais il arrive parfois que cette remineralisation
ne peut se produire pour plusieurs raisons :
• plaque bactérienne trop épaisse,
• Ingestion excésive de sucres.
Les phases de demineralisation ne sont alors plus compensées par des phases de reminéralisation on
a donc un début d’une lésion carieuse.
À ce stade cette lésion peut-être réversible, et peut être minéralisée soit spontanément soit grâce
à un traitement prophylactique.
La carie débute préférentiellement dans les zones difficilement accessibles à la chasse salivaire et à
l’hygiène bucco dentaire.
• Les replis morphologiques de l’email: sillons des surfaces occlusales des molaires et des
prémolaires, cingulums des incisives, puits et fossettes.
• La zone sous-jacente au point de contact inter dentaire
• La zone du collet surtout s’il y a une inflammation gingivale
• Les zones de contact avec les prothèses amovibles
• Au niveau des dents en malposition
III Classification des cavités de carie
On a:
III.A. La classification de Black
(classe I, II, III, IV et V)
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 144
III.B. La classification de Mount & Hume
3 sites:
• Occlusal,
• Proximal,
• Cervical.
4 stades de perte de substance:
• Petite étendue,
• Étendue moyenne,
• Étendue importante,
• Étendue très importante.
IV La carie de l'émail (=lésion amélaire, lésion carieuse de l'émail)
La carie de l’email peut commencer soit:
• Sur la face occlusale des dents (carie des sillons et des puits)
• Sur la face vestibulaire, palatine, linguale ou le plus souvent Proximale (carie des surfaces lisses)
Quelque soit sa localisation, cette lésion ne se manifeste dans ses premiers stades que par des
modifications de coloration sans aucune perte de substance cliniquement décelable.
IV.A. Aspect macroscopique de la lésion amélaire
IV.A.a. Au niveau des surfaces lisses
La lésion se présente à ses débuts sous forme d’une zone d'émail opaque, blanc
crayeux, mat de taille variable aux contours diffus: “Tache blanche”(=White spot)
IV.A.b. Au niveau des puits et des sillons
La lésion prend la forme d’une tache blanchâtre située de part et d’autre du
sillon.
Mais dans les deux cas, la lésion se situe juste au dessus et parallèlement à la surface de
l'émail
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 145
IV.B. Aspect microscopique
Microscopiquement la carie de l’email comprend 04 zones:
• Zone translucide
• Zone opaque
• Corps de la lésion
• Zone superficielle
Au niveau des sillons et des puits ; la lésion présente les mêmes couches mais son extension
est guidée par la direction des prismes et donnera une cavité plus large vers la jonction
amélo-dentinaire.
IV.C. Symptomatologie
La carie de l’email est une lésion asymptomatique, elle peut être inaperçue et son dépistage
nécessite:
• Un examen clinique minutieux, un bon éclairage et l’assèchement de la surface dentaire
peuvent mettre en évidence le contraste entre cette tache opaque et l’email sain
environnement qui est généralement d’un aspect glacé brillant.
• On peut également utiliser pour son dépistage:
- la radiographie retrocoronaire
- le sondage
- la radiographie numérique
- les colorants révélateurs de carie
- la transillumination
IV.D. Évolution de la lésion carieuse de l’émail
La carie de l’email non traitée peut évoluer soit:
IV.D.a. La cavitation
En absence de traitement la carie de l’email s’étend vers la jonction amélo-
dentinaire puis en profondeur vers la dentine.
La couche d’email en surface peut s’effondrer: la lésion devient cavitaire.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 146
IV.D.b. Carie arrêtée - lésion stabilisée
La lésion en tache blanche peut ne pas évoluer vers la cavitation mais se
transformer en carie ou lésion arrêtée dite stabilisée, ou tache brune.
V La carie de la dentine (=lésion carieuse de la dentine, lésion
dentinaire)
La lésion carieuse de la dentine est toujours secondaire à la cariede l'email. Mais contrairement à la
lésion carieuse de l’émail qui reste relativement bien limitée, la lésion dentinaire diffuse largement
dans le tissu dentinaire en raison de sa structure.
V.A. Aspect macroscpique de la lésion carieuse de la dentine
Ces lésions de la dentine sont « extrêmement » polymorphes, elles peuvent être de simples
orifices grisâtres ou noirâtres pouvant passer inaperçues, ou parfois d’importantes cavités
anfractueuses avec des destructions coronaires partielles voire totales.
V.B. Aspect microscopique
L’étude histopathologique de la lésion carieuse de la dentine permet de distinguer plusieurs
zones ou couches en partant de la zone superficielle vers la dentine saine
• Zone superficielle (dentine nécrotique)
• Zone d’invasion (dentine infectée)
• Zone de transparence (dentine affectée)
• Zone de réaction vitale (dentine réactionnelle)
V.C. Symptomatologie
Dans la lésion carieuse de la dentine les douleurs sont:
• provoquées par les irritations externes (acides, sucre,chaud,froid),
• localisées à la dent,
• cessent avec la disparition du stimulus.
• Parfois le malade ne ressent aucune douleur.
Dans tous les cas, il n’y a pas de douleurs spontanées
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 147
V.D. Évolution de la carie de la dentine
En absence de traitement, la lésion carieuse de la dentine évolue inévitablement vers une
atteinte de l’organe dentino-pulpaire : Pulpopathie.
V.E. Les formes cliniques de la lésion carieuse de la dentine.
Cliniquement on peut observer 3 types de lésion carieuse de la dentine en fonction de la
rapidité d’évolution du processus carieux:
V.E.a. La carie à évolution rapide (ou aigüe ou active)
Dans ce cas la cavité de carie présente une petite ouverture à travers l’émail alors
qu’elle s’étend en profondeur vers la jonction amélo-dentinaire.
La dentine est déminéralisée, jaunâtre, très molle, la pulpe est très vite exposée
Cette carie est observée chez l’enfant comme chez l’adulte.
V.E.b. La carie à évolution lente (chronique)
Dans ce cas l’ouverture de la cavité de carie est plus large. En regard de la lésion on
peut voir:
• Une couche de dentine dure plus ou moins épaisse qui protège et isole la pulpe:
dentine Réactionnelle(=Réparatrice, Tertiaire)
V.E.c. Carie arrêtée (stabilisée)
On a une cavité largement ouverte avec une surface occlusale abrasée. La dentine
est dure, brun foncé/noirâtre.
VI La carie du cément
La jonction cémento-dentinaire est située en sous gingival. Mais au fur et à mesure du vieillissement
de l’organe dentaire et avec l’apparition des affections parodontales, cette jonction devient supra
gingivale, le cément se trouve ainsi exposé au milieu buccal,et donc susceptible d’être carié.
La lésion carieuse du cément est impossible à détecter en raison de la faible épaisseur du cément,
quand la carie radiculaire est visible, elle atteint déjà la dentine.
Cette lésion apparaît brun-clair, son point de départ est généralement vestibulaire ou proximale.
• Symptomatologie
Ces caries sont peu profondes, mais peuvent entraîner parfois des douleurs exacerbées par le
chaud, le froid, le brossage, les sucres.
Mais dans la plupart des cas ce sont des lésions à évolution lente, elles se transforment en
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carie arrêtée et sont donc asymptomatiques.
VII L'hyperesthésie dentinaire (hypersensibilité dentinaire,
sensibilité dentinaire)
C’est un syndrome douloureux parfois intense en réponse à un stimulus chimique, tactile, ou
thermique qui engendre un réel inconfort pour le patient.
Très fréquent surtout chez l’adulte entre 30 et 40 ans. Les prémolaires sont les plus touchées
Microscopiquement, la dentine est mise à nu.
La sensibilité peut disparaître spontanément:
• soit par des modifications histologiques du complexe dentino-pulpaire
• soit par un traitement
- occlusion des canalicules dentinaires,
- scellement des canalicules avec des résines,
- dentifrices contenant des agents désensibilisants.
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4 - Le coiffage dentinaire
Plan du document:
I. Introduction et généralités II. Définition du coiffage dentinaire III. indications du coiffage dentinaire IV. Quels sont les produits de coiffage
1. Les propriétés d’un produit de coiffage
1. Les propriétés biologiques 2. Les propriétés anti-inflammatoires 3. Les propriétés physico-chimiques 4. Les propriétés techniques
2. Les différents matériaux de coiffage
1. La pâte oxyde de zinc-eugénol (=eugenolates, eugénates) 2. L'hydroxyde de calcium 3. Les ciments verre ionomères: CVI 4. Les adhésifs dentinaire à base de résine
V. Protocole opératoire
1. L'anesthésie 2. Champ opératoire 3. Le curetage dentinaire
1. Pose du produit de coiffage 2. Obturation définitive
VI. Processus de cicatrisation VII. Autres méthodes de curtage dentinaire
1. Le caridex 2. Laser CO2 3. Laser Yag 4. Air abrasion
1. Avantages de la technique
I Introduction et généralités
Dans les lésions carieuses des tissus durs sans symptomatologie pulpaire, la conservation de la vitalité
pulpaire est indiquée.
Elle se fera quelque soit la profondeur de la lésion et même s’il y a une effraction de la pulpe.
La conservation de la vitalité pulpaire se fera par une série de thérapeutiques qu’on appellera
“coiffage”.
Ce coiffage se situera en dehors de la cavité pulpaire et se fera soit:
• en pleine dentine: coiffage dentinaire.
• parfois au contacte de la pulpe:
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- Directement: coiffage pulpaire directe (effraction de la pulpe)
- Indirectement: coiffage pulpaire indirect ou juxta-pulpaire ou naturel
Ces thérapeutiques sont appelées: “Thérapeutiques dentinogènes”.
Ce sont des thérapeutiques ou plutôt des techniques chirurgicales portant sur l’ensemble pulpo-
dentinaire afin de redonner à la pulpe
• une structure normale
• une vie saine
Pour une reprise normale de la dentinogenèse
II Définition du coiffage dentinaire
Le coiffage dentinaire est une intervention qui consiste à placer sur une plaie vive de la dentine, une
substance capable de permettre une guérison du complexe pulpo-dentinaire accompagnée d’une
cicatrisation et d’une apposition dentinaire.
III indications du coiffage dentinaire
Le coiffage dentinaire est indiqué dans:
• Les plaies dentinaires, ou le niveau clinique de la lésion se situe uniquement dans la masse
dentinaire, sans jamais atteindre le parenchyme pulpaire.
• Les caries à évolution rapide non pénétrantes.
• Les traumatismes dentaires:
- fracture coronaire non pénétrante.
- Dénudation de collets (brossage, érosions...)
IV Quels sont les produits de coiffage
IV.A. Les propriétés d’un produit de coiffage
Un produit de coiffage doit avoir:
• des propriétés biologiques
• des propriétés anti-inflammatoires
• des propriétés physico- chimiques
• des propriétés techniques
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IV.A.a. Les propriétés biologiques
• un pH alcalin (voisin de celui des tissus vivants).
• non toxique.
• non irritant pour les autres tissus dentaires et péri-dentaires.
• non nocif pour la muqueuse buccale.
IV.A.b. Les propriétés anti-inflammatoires
• anti-inflammatoire (pour permettre la reprise de la dentinogenèse).
• anti-infectieuse.
• empêcher toute putréfaction.
IV.A.c. Les propriétés physico-chimiques
• pas d’odeur ni de goût désagréable.
• ne colore pas la dent.
• une bonne adhérence aux tissus dentinaires.
• une bonne résistance mécanique sous l’effet de la pression du matériau
d’obturation.
• compatibilité avec les matériaux d’obturation.
IV.A.d. Les propriétés techniques
• une bonne conservation.
• facile a manipuler.
• radioapacité souhaitable.
IV.B. Les différents matériaux de coiffage
Différents matériaux de coiffage ont été proposés
• Des substances biologiques.
- Lysosyme en poudre
- Gel de collagène
• Des substances synthétiques:
- pâte a base de polyamides
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- Cyanoacrylate de butyle.
- Ciments carboxylates.
Mais les 2 produits les plus utilisés:
• Oxyde de zinc-eugénol.
• Ca(OH)2: hydroxydes de calcium.
IV.B.a. La pâte oxyde de zinc-eugénol (=eugenolates,
eugénates)
On peut utiliser:
• Soit le mélange ZnO-eugénol
• Soit ZnO eugénol à prise rapide : ZnO/eugénol plus un acclérateur de prise:
clorures ou acétales ou résines synthétiques (Kalsogen Alganol)
La pâte ZnO-Eugénol possède :
• une faible résistance à l’usure et à la pression (qui peut être améliorée par
l’adjonction de polymétacrylate : c’est l’eugénate renforcé IRM)
• un pH voisin de celui de la pulpe (7.8).
• une action sédative importante (grâce à sa fonction phénol).
• une action bactériostatique (Grâce à fonction phénol + eugénol libre)
• il est facile a manipuler.
• il a un goût désagréable
IV.B.b. L'hydroxyde de calcium
Ca+H2O > Ca(OH)2
Se présente sous différentes formes:
• poudre blanche.
• conditionné en cartouche (calcipulpe)
• base+catalyseur (Dycal)
• poudre+liquide
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• pâte photopolymérisable.
Il possède:
• un pH=11 (alcalin)
• un pouvoir antiseptique excellent, lié à son alcalinité (O h-).
• un pouvoir hémostatique du à la présence de calcium qui est un facteur de
coagulation sanguine.
• une action anti-inflammatoire (S’oppose à l’acidose inflammatoire.)
• une action sédative due a la libération des salicylates lors de la solubilisation
progressive du ciment.
• joue un rôle important dans la stimulation de l’élaboration des tissus
calcifiés.
• très peu soluble dans l’eau.
• bon isolant thermique
IV.B.c. Les ciments verre ionomères: CVI
• Poudre: verre fluoroalumino-silicate de calcium
• Liquide: eau + acide polycarboxylique
Poudre + liquide ou photopolymérisable
Les ciments verres ionomères possèdent une:
• une très bonne adhésion à la dentine (Adhésion chimique)
• un bon pouvoir isolant thermique supérieur à celui de tous les autres ciments
• une bonne résistance la compression
• sont de faibles isolants électriques
• sont cariostatiques (libération de fluorures)
IV.B.d. Les adhésifs dentinaire à base de résine
• Photo polymérisable.
• Résines non chargées (liner)
V Protocole opératoire
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V.A. L'anesthésie
Le coiffage dentinaire est indiqué sur une dent vivante il y'a donc sensibilité, l’anesthésie est
donc souvent conseillée.
L’anesthésie procure une disparition totale de la sensibilité, mais les risques de mise a nu
accidentelle de la pulpe sont accrus.
On peut faire une anesthésie:
• Loco-régionale.
• Para-apicale.
• Intra-ligamentaire.
• Intra-septale
V.B. Champ opératoire
Le champ opératoire est obligatoire au cours du coiffage dentinaire.
La plais dentinaire béante qui résulte du curetage dentinaire doit être isolée du milieu
buccal, pour éviter toute inoculation septique supplémentaire.
La salive ne doit pas envahir la plaie
V.C. Le curetage dentinaire
Le curetage dentinaire est un acte spécifique au traitement de la carie. Il commence toujours
au niveau de la jonction amélo-dentinaire, et progresse délicatement en direction pulpaire
Il consiste à éliminer toute la dentine décalcifiée c’est-à-dire.
• La totalité de la dentine ramollie superficielle (dentine infectée)
• La totalité de la dentine décalcifiée plus profonde (Dentine affectée) Jusqu’à l’obtention
d’une dentine dure.
Même les bords de la cavité doivent être exemptes de toute trace de dentine décalcifiée pour
assurer l’étanchéité et la tenue du matériau de coiffage et de l’obturation.
Il est précédé par:
• L’élimination des prismes de l’email non soutenu par la dentine, c’est ce qu’on appelle
l’ouverture de la cavité.
Cette ouverture est réalisée d’emblée en cas de cavité fermée soit au fur et à mesure du
curetage en cas de cavité ouverte jusqu’à l’obtention d’un émail sain.
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Ce curetage dentinaire se fait a l’excavateur et fraises boules de gros diamètre par rapport au
volume de la cavité.
Une fois le curetage dentinaire terminé, on contrôle la taille de la cavité (Épaisseur des parois
de la cavité d’obturation, extension prophylactique...)
V.C.a. Pose du produit de coiffage
Le choix de produit de coiffage se fera selon le matériau de restauration utilisé et
sera placé au niveau des parois en regard de la pulpe sur une épaisseur de 2mm.
V.C.b. Obturation définitive
L’obturation définitive peut être placée la même séance ou différée à une séance
ultérieure.
VI Processus de cicatrisation
Le coiffage dentinaire fait appel à une fonction essentielle de la pulpe: La dentinogénèse
En réalisant ce coiffage dentinaire c’est à dire en recouvrant la dentine cariée, ceci va:
• isoler la dentine du milieu buccal et du risque d’invasion microbienne
• soulager immédiatement le patient.
• permttre la formation de la dentine Réactionnelle = sclérodentine
Cette sciérodentine va se déposer dans la lumière des canalicules entraînant leur occlusion
progressive.
VII Autres méthodes de curtage dentinaire
Il existe d'autres méthodes pour le curetage dentinaire
VII.A. Le caridex
C’est l’élimination chimique de la dentine cariée par l’utilisation d’un mélange de 2
solutions.
• clona +H2O
• clona+chlorure de sodium + eau + Acide dl-2-amino—butyrique
Le mélange à une température de 37° est déposé sur la dentine cariée à l’aide d’un embout
va entraîner en 05 minutes une destruction totale de la dentine cariée
VII.B. Laser CO2
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VII.C. Laser Yag
VII.D. Air abrasion
Le système repose sur l'utilisation de fines particules d'alumine expulsées à 1200 KM/H sur
la cavité entrainant la création d'une cavité.
On a:
• l'air abrasion sec
• l'air abrasion humide
• Avantages de la technique
• Pas d'échauffement
• Pas de nuisance pour la pulpe
• Pas de vibration
• Pas de bruit
• Très rapide
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5 - Le coiffage pulpo-dentaire
Plan du document:
I. Rappels
1. La dentine
1. La dentine primaire 2. La dentine secondaire (sclérodentine) 3. La dentine tertiaire ou réactionnelle
2. Caractère de la douleur dans les dentinites
II. Le coiffage
1. Interêt de la conservation vivante de la pulpe 2. Processus cicatriciel dentinogène 3. Les produits de coiffage
1. Qualités biologiques 2. Qualités anti-inflamatoires 3. Qualités physiques 4. Qualités techniques
4. Nature et composition des produits de coiffage
1. L'hydroxyde de calcium 2. Pâte oxyde de Zinc-eugénol
5. Durées d'application
III. Coiffage dentinaire juxta-pulpaire ou pulpaire indirect
1. Définition 2. Indications
1. Les signes de cerne laiteux (Marmasse) 2. Pression légère
3. Produits de coiffage et instrumentation 4. Technique opératoire
1. Radiographie rétro-alvéolaire 2. Anesthésie locale ou loco-régionale 3. Champ opératoire 4. Curetage dentinaire 5. Désinfection 6. Séchage 7. Reconstitution provisoire de la dent 8. Durée d'application du produit de coiffage 9. Évolution et pronostie
5. Conclusion
IV. Le coiffage pulpaire indirect
1. Principe 2. Définition 3. Indications 4. Produit de coiffage 5. Technique du coiffage direct
1. Radiographie 2. Anesthésie 3. Champ opératoire 4. Curetage dentinaire 5. Séchage-hémostase 6. Désinfection 7. Pose du produit de coiffage 8. Reconstitution provisoire de la dent 9. Durée d'application du produit de coiffage 10. Évolution et pronostic
6. Conclusion
V. Mécanisme réparateur VI. Remarque VII. Conclusion générale
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I Rappels
I.A. La dentine
C'est le tissu le plus important pas sa masse, elle est parcouru par des centaines de millions
de fins canalicules ou tibuli, ils sont nombreux dans la couronne
Il se produirait une oblitération progressive des tibuli liée au viellissement des odontoblastes
et à leur disparition par oblitération minérale
Les fibres de tomes (ou prolongements odontoblastiques) ont les même trajets que les tubuli,
comme les odontoblastes dont elles émanent, elles ont un rôle dentino-génétique
On distingue plusieurs variétés de dentine, selon les périodes d'activités où elles sont
fermés!!!
I.A.a. La dentine primaire
Formée depuis la première couche jusqu'à la maturation, la fin de l'édification
radiculaire, l'élaboration dentinaire se poursuit toute la vie mais à un rhytme ralentie
I.A.b. La dentine secondaire (sclérodentine)
Est la dentine translucide correspondant à une hyper minéralisation de la dentine
primaire par oblitération des canalicules, c'est un phénomène de vieillissement
physiologique
I.A.c. La dentine tertiaire ou réactionnelle
Qui est l'une des conséquences des irritations chroniques pathologiques, cette dentine
peut être tubulaire ou amorphe
Dans le cas d'irritation dentinaire excéssives (carie), il y a dépot de dentine tertiaire
dans la chambre pulpaire réduisant ainsi la lumière de celle-ci
Sous cette couche de dentine tertiaire, la pulpe est mise à l'abri.
La formation de la dentine est dans le but de rendre thérapeutique et la ... de son
existance est la preuve de son succès
I.B. Caractère de la douleur dans les dentinites
Provoquées par le foid surtout, le chaud, les aliments sucrés, les acides, à la mastication
Ces douleurs cessent avec l'arrêt des stimulations, quand ces douleurs provoqués ne cessent
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pas après la stimulation et durent 1 à 2 minutes on est en présence d'une hyperthémie
pulpaire.
II Le coiffage
Il y a deux types de coiffages: dentinaire et pulpaire
• Le coiffage pulpaire se subdivise en direct et indirect
Le terme de coiffage désigne la mise en place au contact d'une plaie qu'elle soit dentinaire ou
pulpaire, un médicament dentinogénétique destiné à provoquer la cicatrisation et l'élaboration d'une
bannière minéralisée
C'est grâce à ces thérapeutiques dentinogène portant sur l'ensemble pulpo-dentinaire qu'une pulpe
enflamée reprend une structure saine et une vie normale (en particulier la dentinogénèse)
II.A. Interêt de la conservation vivante de la pulpe
La dentinogénèse à lieu pendant la formation de la dent puis a un rhytme plus ralenti tout au
long de la vie de la dent, la dent se calcifie de plus en plus offrant ou permettant une plus
grande résistance à la destruction carieuse.
Une dépulpation précose arrête l'édification radiculaire, la dent dépulpée est fragile, car la
suppression de l'apport de tous les éléments anti-inflammatoires, anti-infectieux et
immunitaires, fait qu'il n'y a plus de barrière contre l'invasion microbienne.
II.B. Processus cicatriciel dentinogène
Quand il existe une inflammation de la pulpe, la minéralisation n'est plus possible, le soucis
thérapeutique est de rendre à la pulpe sa stérilité et une circulation sanguine normale pour
que la dentinogénèse momentanément interropue recommence.
La formation de dentine tertiaire et réactionnelle et réparatrice c'est un mécanisme de
défense, un barrage opposé à l'évolution de la carie par exemple, et à l'invasion microbienne
Les études de Stanley portant sur la vitesse de formation de la dentine réparatrice, cette
vitesse est interessante à connaitre dans la mesure où l'on peut savoir combien de temps on
doit laisser le pansement pour obtenir le succès de l'intervention
• La première dentine tertiaire apparait peu avant le 13ème jour post-opératoire
• Le taux de formation est le plus élevé entre le 27ème jour et le 48ème jour (1 mois à 1
mois et demi)
• Ce taux diminue à partir du 48ème jour
• Il diminue encore entre le 72ème jour et le 132ème jour (4 mois et demi)
II.C. Les produits de coiffage
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 160
Pour que le apulpe puisse retrouver une vie normale, ils doivent posseder certains qualités, ils
doivent répondrent à des qualités biologiques, anti-inflammatoires, physiques et techniques.
II.C.a. Qualités biologiques
• Solubilité parfaite dans l'eau et dans les fluides des tissus
• pH alcanins le plus voisin de celui des tissus vivant en contact (le pH de la pulpe
saine = 7.4)
• Non-toxicité et non tendance allergique
• Pas d'irritation des tissus dentaires et péridentaires
• Inocuité!!! pour la muqueuse buccale
• Grande efficacité, même à faible concentration
Les qualités 2 et 3 sont particulièrement interessantes à rechercher, l'absence de
toxicité bien sûr, mais aussi le pH car il est inutile d'obliger l'organisme à tamponner
un produit agressive, ce qui exige un effort de cicatrisation supplémentaire et
inutile.
II.C.b. Qualités anti-inflamatoires
Anti-infmalatoire mais aussi anti-infectieuse, le produit de coiffage doit:
• Avoir une administration anti-inflammatoire durable si faible soit elle
• Empêcher toute putréfaction
II.C.c. Qualités physiques
• Pas de coloration de la dent
• Pas d'odeur
II.C.d. Qualités techniques
• Bonne conservation dans les préparations.
• Facilité d'introduction.
II.D. Nature et composition des produits de coiffage
Les deux produits qui sont les plus courrament utilisées sont l'hydroxyde de calcium et les
pâte à oxyde de zinc eugénol
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II.D.a. L'hydroxyde de calcium
Ca(OH)2: hydroxyde de calcium ou chaux éteinte!!! il est très peu soluble dans l'eau
et les fluides tissulaires et c'est bien ainsi, car la forte alcalinité (pH=11) ne peut
avoir qu'une action limitée.
S'il était très soluble, il se produirait très rapidement une nécrose généralisée de
la pulpe, néamoins une nécrose superficielle à toujours lieu sans inconvénient sur la
guérison.
En plus de l'excitation pulpaire qu'elle crée et qui peut favoriser la dentinogénèse,
l'alcalinité (pH=11) offre l'avantage de s'opposer à l'acidité de l'infection pulpaire
(pH variant de 5.5 à 6.6).
Ca(OH)2 est un anti-septique, il n'est pratiquement pas radio-opaque, l'adjonction
de sulfate de baryon lui procure une qualité qui est l'opacité.
Ca(OH)2 est le produit qui donne acctuelement les meilleurs résultats dans les
interventions sur pulpe dénudée.
II.D.b. Pâte oxyde de Zinc-eugénol
L'eugénol est un antiseptique et analgésique, son pouvoir anti-septique doit être
envisagé à deux niveaux dentinaire et pulpaire.
L'utilisation analgésique de l'eugénol est limitée aux atteints superficielles, elle se
justifue par le pouvoir qu'à l'eugénol de coaguler les ... dans la trame organique
dentinaire.
L'association de l'oxyde de Zinc à l'eugénol donne une pâte appelée eugénate.
Elle s'adapte bien à la dentine et empêche les fluides et les agents pathogènes de
s'insinuer.
Cette pâte possède certaines qualités biologiques: s'il n'y a pas de solubilité
parfaite dans les humeurs, le pH est voisin de celui de la pulpe, mais il est toujours
un peu inférieur au point de devenir très faiblement acide.
Il est facile à manipuler.
Mis en contact de la pulpe, il ne permet pas la formation du pont dentinaire, et
raison de plus la pulpe, il n'y ait que Ca(OH)2.
II.E. Durées d'application
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 162
• Pansement dentinaire: 6 semaines, 2 à 3 mois sont les délais rainsonnables, compte tenu
de l'élaboration de dentine réactionnelle.
• Coiffage dentinaire juxta-pulpaire ou pulpaire indirect: 6 mois
• Coiffage pulpaire direct: minimuns 6 mois, pour la formation de la brèche pulpaire.
III Coiffage dentinaire juxta-pulpaire ou pulpaire indirect
C'est une thérapeutique particulière à la carie à évolution rapide. Il n'y a plus de dentine dure au
contact de la pulpe, seule persiste de la dentine décalcifiée
La thérapeutique ici est considérée comme un coiffage pulpaire mais indirect, car le produit de
coiffage est déparé de la pulpe par de la dentine décalcifiée ou bien comme un coiffage dentinaire
juxta-pulpaire
Il existe un syndrome dentinaire avec des douleurs provoqués au froid, au chaud, au sucres, l'émail
qui borde la cavité carieuse présente une couleur blanc, laiteux plus que le reste de la dent.
III.A. Définition
C'est une intervention qui consiste à placer sur une opercule de dentine décalcifiée supposée
au contact de la pulpe et volontairement laissé en place une substance capable de
permettre l'apposition dentinaire
III.B. Indications
Le coiffage pulpaire indirect est indiqué dans le cas de la carie à évolution rapide atteignant
la pulpe.
La radiographie est nécessaire, elle montre l'extrème proximité de la carie et la pulpe.
Deux autres moyens cliniques permettant de s'assurer du contact entre le tissu pulpaire et
la dentine décalcifiée
III.B.a. Les signes de cerne laiteux (Marmasse)
L'émail bordant la cavité de carie présente une opacité et une teinte très
laiteuse plus blanche que le reste de la couronne.
Ce signe certifie à coup sûr l'expédition de la pulpe sous la dentine décalcifiée
sans préjuger du degré d'inflammation de celle-ci.
III.B.b.
Pression légère
Une pression légère exercée par un fouloir sur le couvercle de la dentine
décalcifiée éveille une sensibilité, car elle s'exerce à travers le couvercle
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 163
directement sur la pulpe.
L'existance d'un syndrome douleureux dentinaire n'a lieu que si la carie est exposée à la
mastication.
Dans le cas d'une cavité proximale, il n'existe pas de signes douleureux.
De légères douleurs spontanés peuvent apparaitrent (inflammation aigue de la pulpe)
Bousack, estime que ces états pathologiques aigüe sont encore justiciable du coiffage
pulpaire indirect
III.C. Produits de coiffage et instrumentation
La pâte oxyde de zinc eugénol employée en recouvrement de l'hydroxyde de calcium.
III.D. Technique opératoire
III.D.a. Radiographie rétro-alvéolaire
III.D.b. Anesthésie locale ou loco-régionale
mais elle présente un risque car toute réaction du malade est supprimée,
l'opérateur risque d'éliminer l'opercule de dentine décalcifiée qu'on désire
conserver et mettre à nu une corne pulpaire.
Ainsi en voulant bien faire, on est tenté d'aller plus loin qu'il ne faut donc
lésion d'une corne pulpaire.
Par contre sans anesthésie, il est possible au fur et à mesure du curetage
dentinaire de se rendre compte de l'approche de la pulpe.
Il faut essayer de réduire la douleur, en employant des instruments biens
tranchants dans une cavité séchée à l'air tiède.
III.D.c. Champ opératoire
le praticien agit au ras de la pulpe et peut accidentellement la dénuder donc il
vaut mieux placer la digue pour prévoir ce risque, afin d'éviter la pollution de la
pulpe
III.D.d. Curetage dentinaire
On ne recherche le cri dentinaire qu'à la périphérie de la cavité sur une bande
de 2mm. Au fond de la cavité non, car on laisse un convercle de dentine pelable
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 164
décalcifiée, affectée
III.D.e. Désinfection
Un antiseptique dou, non-irritant H2O2.
III.D.f. Séchage
à l'air tiède
III.D.g. Reconstitution provisoire de la dent
Quand elle est délabrée, la surveillance des douleurs provoqués ou spontannés et
nécessaire, il faut être prêt à intervenir au cas où il y aurait une pulpite aigüe.
III.D.h. Durée d'application du produit de coiffage
Dans un coiffage juxta-pulpaire, on laisse au plus le produit de coiffage pendant
6 mois, après lequels il devient possible de restaurer définitivement la dent.
Il suffit d'ôter le produit de coiffage, de mettre la dentine à nu de faire sauter
l'opercule de dentine ramollie d'un coup d'excavateur, on a la satisfaction
d'apercevoir l'existance d'une paroi dentinaire dure, qui obture ce que l'on
pensait être une brèche.
III.D.i. Évolution et pronostie
Cliniquement, les suites opératoires sont nulles, quand elles existent: elles sont
semblables à celles décrites pour le coiffage dentinaire (sensibilité au froid
principalement)
Le échecs évoluent vers la pulpite totale etsont justiciables de la pulpectomie
(on ne reprend pas un coiffage pour une amputation vitale)
III.E. Conclusion
C'est une intervention simple et fréquente, elle exige toutefois plus de précision du geste et
une application plus rigoureuse des règles de l'aseptie.
IV Le coiffage pulpaire indirect
IV.A. Principe
Lorsque la pulpe est découverte, il y a destruction de la couche odontoblastique et une
inoculation septique
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 165
Si l'on place directement au contact de la plaie pulpaire une substance donnée qui la coiffe,
les elements du tissu pulpaire se differencient après la disparition de l'inflammation, et
pourraient reformer des odontoblastes et reconstituer la continuité de la couche cellulaire,
les cellules reprenant une vie normale et leur fonction dentinogénique, et ont la possibilité
de se développer à nouveau, il se forme une nouvelle couche de dentine.
IV.B. Définition
Le coiffage dentinaire direct est une intervention qui consiste à placer sur la pulpe dénudée
superficiellement, une substance capable de permettre la cicatrisation et la fermeture
dentinaire de la chambre pulpaire.
IV.C. Indications
• Le coiffage pulpaire direct est indiqué dans les dénudations accidentelles au cours des
traitements dentinaires.
• Dans le cas de dénudation qu'engendrent les fractures
• Les dénudations occasionnés par abrasion ou érosions pouraient être aussi des
indications de coiffage, mais dans ces cas il existe des degenerescences profondes du tissu
pulpaire qui incitent davantage à la mamification ou l'extirpation.
Il faut tenir compte du bilan biologique de la pulpe et l'on ne peut plus se contenter de la
notion de mise à nu sans symptomes (qui n'indique rien de précis, puisqu'il peut s'agir d'une
pulpe saine ou enflamée, jeune ou vielle, atrophiée ou dégradée)
La radiographie fournis des renseignements dans ce sens.
La symptomatologie est ainsi très variable, avec ou sans douleurs aigüe, la présence
d'accidents inflammatoires aigue n'est pas une contre-indication
Le niveau clinique de la lésion passe à la fois par les tissus durs, par la pulpe avec un
simple effleurement de celle-ci. il y a plaie pulpaire mais plaie superficielle, la partie de la
pulpe correspondant à la forme de trépanation est arrachée, la couche odontoblastique
ayant disparu, la dentinogénèse est interrompue.
IV.D. Produit de coiffage
Un seul produit: l'hydroxyde de calcium Ca(OH)2
Il exige l'obturation à trois étages (Ca(OH)2 + eugénate à prise rapide + ciment à
l'orthophosphate)
C'est une variable intervention pulpaire -une intervention chirurgicale- la pulpe n'est plus
protégée par une couche de dentine fut elle décalcifiée
Tout geste opératoire malhabile peut entrainer une blessure supplémentaire plus profonde
ou une infection septique contre indiquant la suite de l'intervention et necessitant sa
transformation en pulpotomie ou pulpectomie.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 166
Il faut une légereté de la main, la précision du geste et l'application stricte des régles de
l'asepsie.
IV.E. Technique du coiffage direct
IV.E.a. Radiographie
rétro-alvéolaire préalable
IV.E.b. Anesthésie
Locale ou loco-régionale: elle n'est pas indispensable, deux cas peuvent se
présenter
• La plaie pulpo-dentinaire est nette, c'est le cas de la fracture ou du
traumatisme opératoire, l'anesthésie est inutile la plaie pulpaire est entourée de
dentine décalcifiée.
• Si au niveau de la plus grande superificie, la conduite à tenir est celle d'un
coiffage dentinaire, après curetage partiel de la dentine décalcifiée
Au niveau de la zone pulpaire dénudée, il faut pratiquer un parage de la plaie
pulpaire, l'anesthésie est alors nécessaire.
IV.E.c. Champ opératoire
La pose de la digue est obligatoire, les techniques d'asepsie sont de règles, dès
qu'une pulpe est à nue, il faut poser la digue, mais cet acte opératoire intervient
tardivement puisque souvent la pulpe à eu le temps d'entrer en contact avec le
milieu buccal, infectant, avant d'en être isolé.
Mieux il faut prévoir la dénudation d'une pulpe et la protéger de la salive avant
qu'elle n'ait lieu.
Ainsi, dès que l'on voit une carie présentant une opacité laiteuse de l'émail,
caractéristique d'une pulpe exposée, il vaut mieux placer la digue.
IV.E.d. Curetage dentinaire
Il doit être exécuté la digue en place, rien ne peut justifier une recherche
systématique du cri dentinaire, sauf au bord de la brèche
On pratique un parage de la pulpe à l'aide d'une fraise boule bien plus grosse
que le point de trépanation, on ... la surface dentinaire et on pratique une
section franche de la pulpe on crée ainsi une plaie nette et une cavité pulpaire
permettant une bonne assise de m'hydroxyde de calcium.
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IV.E.e. Séchage-hémostase
La cavité ne peut être séchée qu'après l'arrêt de l'hémostase qui accompagne la
blessure pulpaire.
Tous les hémostasiques locaux peuvent être utilisés y compris le lait de chaux
obtenu en diluant un peu d'hydroxyde de calcium dans quelques gouttes de sérum
physiologique.
On arrête l'hémorragie par le procédé de la compression, on tasse sans brutalité
dans la cavité jusqu'au contact de la pulpe, une boulette de coton stérile imbibée
de solution hémostatique que l'on maintient en place pendant 5mn.
Une fois le caillot fermé, on lave la cavité au sérum physiologique, après,
seulement on sèche à l'air tiède.
IV.E.f. Désinfection
Quand il existe des phénomènes aigue, on assosie au produit de coiffage un
antibiotique et un anti-inflammatoire. On précède le coiffage proprement par un
coiffage médicamenteux, on précède en deux temps:
- 1er: coiffage de la pulpe avec une pâte (anesthésique, anti-biotique,
anti-inflamatoire) sous obturation provisoire, on laisse 48H (disparition des
phénomènes douleureux de l'Inflamation aigue)
- 2ème: Réouverture de la cavité, élimination du pansement et pose du
produit de coiffage définitif.
IV.E.g. Pose du produit de coiffage
Ca(OH)2 est déposé au contact de la pulpe, il doit exister un contact intime et
continu entre lui et la pulpe
Il ne doit pas exercer de pression sur la pulpe mais cela semble d'une
importance relative puisque d'aucun!!! recommande au contraire une légère
compression.
On fait une obturation a trois étages
• Ca(OH)2
• Eugénate à prise rapide
• Ciment à l'orthophosphate
IV.E.h. Reconstitution provisoire de la dent
Le même que pour le coiffage dentinaire et le coiffage pulpaire indirect
IV.E.i. Durée d'application du produit de coiffage Au minimum 6 mois pour obtenir la fermeture de la brèche pulpaire
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 168
On enlève le produit de coiffage et on constate à l'emplacement de la carie à nu,
un pertuis borgne au fond duquel existe une paroi dentinaire contre laquelle ... la
sonde exploratrice.
Il est possible mais souvent difficile de constater radiologiquement l'existance de la
dentine néoformée
La reconstitution définitive repose sur un fond de la cavité qui augmente le
caractère isolant de la barrière dentinaire entre le matériaux et la pulpe
IV.E.j. Évolution et pronostic
Les suites opératoires sont similaire à celles dans les autres coiffages
Elles sont nulles ou réduites à une petite sensibilité au froi les premiers jours
(pousée inflamatoires aigue ou réaction à l'intervention)
Il convient de surveiller le maintient de la vitalité de la pulpe, elle persiste dans
plus de 80% des cas
En cas d'échec, on assiste à une évolution vers la nécrose qui peut se faire à bas
..., soit avec une crise de pulpite aigue, seule la pulpectomie permet de conserver
la dent.
IV.F. Conclusion
C'est l'intervention dentinogène type dans les fractures, la necessité de fournir une retention
à l'obturation provisoire et à la reconstitution définitive lui font souvent préferer la
pulpotomie ou la pulpectomie
Cette intervention est simple, mais sont exécution demande une rigueur dans l'asepsie et une
extrème minutie opératoire.
V Mécanisme réparateur
Lorsque cliniquement on a la curiosité après 6 mois de coiffage, de controler le succès de
l'intervention, on est obligé d'aller voir si la brèche pulpaire est bien fermée, on constate que l'orifice
de la trépanation persiste et que la néoformation dentinaire ne se trouve qu'au fond d'un petit
infundibulun!!!, tandis que lors de la pose de l'hydroxyde de calcium, la pulpe effleurait le produit de
coiffage et la surface dentinaire. L'histologie a montrée qu'a la suite de la blessure pulpaire et de la
pose de l'hydroxyde de calcium, occasionnant l'une et l'autre une inflamation, il se produit une
nécrose limitée et superficielle de la pulpe, En effet Ca(OH)2 à cause de son pH très élevé est
caustique!!!, mais sa faible solubilité dans les humeurs limite son... il y a formation d'une escarre
sous laquelle se reconstitue la ... des odontoblastes et ainsi la dentinogénèse L'application d'un rayon
laser du CO2 sur la pulpe dénudée occasionne aussi une escarre et une dentinogénèse réactionnelle
dans les mêmes conditions histologiques.
VI Remarque
L'eugénate mis en contact de la pulpe permet seulement use survie de celle-ci sans élaboration
dentinaire, car il n'est pas capable d'engendrer cette matrice, par contre il convient quand on le met
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 169
au contact non plus de la pulpe mais de la dentine.
• Dans un coiffage juxta-pulpaire, l'eugénate est séparé de le pulpe par le copeau de dentine
déminéralisé, ce copeau joue le rôle de trame tissulaire.
• Dans le coiffage dentinaire, c'est la même chose, et la conservation du fond de dentine affectée
peut être considérée comme la constitution de cette matrice organique qui coiffe les prolongements
odontoblastiques.
On peut déduire de cela que, quelque soit la nature du coiffage, on se trouve toujours dans le même
cas: pour obtenir la réussite d'un coiffage, non seulement il faut s'assurer de la stérilisation de la
pulpe mais il faut avant tout qu'il existe une trame tissulaire servant de matrice, là est la preuve que
les coiffages sont véritablement des thérapeutiques biologiques
Sous cette trame, une barrière donc se constitue, elle est d'abord formée de dentine amorphe que
certains appele ostéodentine, puis plus en profondeur de dentine tubulaire quand la couche des
odontoblastes est reconstituée.
VII Conclusion générale
Conserver vivante une pulpe même douleureuse est devenu un acte possible et quotidien,
- Parceque les patients mieux informés de la dentisterie viennent consulter plus tôt qu'avant
- Parcequ'un simple coiffage de la dentine permet au moins 3 fois sur 4 d'obtenir la guérison d'une
pulpite aigue
- Parceque les thérapeutiques dentinogènes sont devenus des interventions simples et rapides
- Parceque les odontologistes ont pris conscience des problèmes biologiques des dents
- Parcequ'ils éliminent les risques d'infection des dents dévitélisés
- Parcequ'ils ne sont plus à l'origine des dents grises particulièrement disgracieuses qu'on leur
reprochait souvent
Le coiffage permet de conserver des dent, mais de les conserver vivantes
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 170
6 - Mylolyses et dysplasies
Plan du document:
I. Introduction II. Définitions
1. Dysplasie 2. Mylolyse
III. Pathologie
1. 1er Chapitre: Dysplasies
1. Anomalies de l'émail: amélogénèses imparfaites
1. Anomalies héréditaires de l'émail (rares)
1. Hypoplasies: hypoplasies brunes héréditaires 2. Hypominéralisation
2. Anomalies acquises de l'émail
1. Anomalies acquises avant l'éruption de la dent
1. Les hypoplasies partielles simples
1. Hypoplasies coronaires
1. Les hypoplasies cupuliformes 2. Les hypoplasies en sillon 3. Les hypoplasies en baudes 4. Les hypoplasies en nappe
2. Hypoplasies cuspidiennes
1. Dent en clou de girafle
2. Hypoplasies complexes ou totales
1. Hypoplasie complexe de l'incisive centrale supérieure permanente: dent d'Hutckinson = hypoplasie sypluilitique 2. Hypoplasie Hutchinienne de la première molaire
3. Anomalies acquises après l'éruption
2. Anomalies de la dentine
1. Dentinogénèse imparfaite de type I
I Introduction
Les differents constituants de la dent (émail, dentine, cément) peuvent présenter des anomalies de
structure et en particulier l'émail, tant au moment de sa formation que lors de sa maturation.
On distingue deux types d'anomalies de structure de la dent:
• Les dyslpalasies et
• Les mylolyses
II Définitions
II.A. Dysplasie
C'est une malformation ou anomalie du developpement d'un tissu ou d'un organe résultant d'un
touble de l'embryogénèse.
II.B. Mylolyse
C'est une usure de la dent au niveau du collet, elle est essentielement dûe à des phénomènes
de résorption qui interessent le tiers coronaire de la dent.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 171
III Pathologie
• 1er Chapitre: Dysplasies
Ce sont des altérations microscopiques et macroscopiques des tissus durs de la dent, elles
sont consécutives à un accident de parcours lors de l'odontogénèse.
Ces altération peuveut affecter une dent ou l'ensemble de la denture, tant temporaire que
permanente, allant du simple défaut penctiforme à des altérations sévères généralisés de
toutes les dents.
III.A.a. Anomalies de l'émail: amélogénèses imparfaites
Les anomalies de l'émail sont héréditaire ou liées à l'environnement
1 Anomalies héréditaires de l'émail (rares)
L'amélogénèse imparfaire regroupe des défault de 2 types:
• Les hypoplasies,
• L'hypominéralisation.
1 Hypoplasies: hypoplasies brunes
héréditaires
C'est une affection héréditaire liée au sexe, résulte d'une formation en
quantité insuffisante de la matrice organisque de l'émail lors de
l'amélogénèse.
Les dent apparaissent jaunes brunâtres
L'émail est très mince, peut présenter des rainures, sa traslucidité
est diminué
2 Hypominéralisation
Cette affection est causée par des défaults de minéralisation de la
matrice organique de l'émail.
Les dents sont jaunes ou brunes revêtues d'un émail d'aspect...
L'émail est de mauvaise qualité
À la radiographie, l'émail est moins dense que la dentine.
2 Anomalies acquises de l'émail
Ce sont des altérations de structure de l'émail en rapport avec des troubles
de formation de la dent: érosions
• Ce sont des lésions acquises durant les derniers mois de la grossesse ; on
parlera alors d'hypoplasie prénatale.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 172
• tandis que les hypoplasies néonatales surviennent pendant les premiers
mois de la vie ou à la naissance.
• Anomalies acquises avant l'éruption de la
dent
Elles peuvent être partielles ou totales:
1 Les hypoplasies partielles simples
La forme générale de la dent est conservée, ces hypoplases
peuvent être coronaires ou cuspidiennes
1 Hypoplasies coronaires
1 Les hypoplasies cupuliformes
Ce sont des petites dépressions punctiformes (0.2 à 2mm
de diamètre) disposées au bord de la dent ; d'aspect
blanc-crayeux à l'éruption, elles se tapissant de couches
brunes ou noiratres avec le temps.
2 Les hypoplasies en sillon
La lésion est sous forme d'un sillon, de profondeur
variable; parrallèle au bord libre.
3 Les hypoplasies en baudes
Il s'agit d'une dépression large et profonde parralèle au
bord libre.
4 Les hypoplasies en nappe
La lésion intéresse une zone étendue de la couronne, le
bord libre de l'émail est aminci et laisse entrevoir la
dentine.
2 Hypoplasies cuspidiennes
Ce sont les premières molaires qui sont souvent atteintes du
feut, la calcification précose du gerne (I.U)
Elle se présentent sous differentes formes
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 173
• Dent en clou de girafle
Exemple : Pour la canine, la couronne se termine par
un bourellet d'où sort 1 cône éradé
2 Hypoplasies complexes ou totales
La dent n'est pas seulement éradée ; elle est modifier dans sa
forme et ses dimensions.
Les deux types fréquement observés sont:
1 Hypoplasie complexe de l'incisive
centrale supérieure permanente: dent
d'Hutckinson = hypoplasie
sypluilitique
La forme de a dent est altérée ; le bord incisif est plus étroit
que le collet (dent en tourner-vis)
Les axes des 2 incisives convergent vers la ligne médiane.
2 Hypoplasie Hutchinienne de la
première molaire
Le diamètre de la première molaire inférieure est rétrécit,
ses cuspides sont formées de globules d'émail qui lui donne
une allure mûriforme ; d'où sa dénomination molaire en mûre
3 Anomalies acquises après l'éruption
Les fractures et luxations des dents temporaires sont souvent
négligées chez l'enfant, cependant elles peuvent se compliquer
d'hypoplasies des dents permantents
L'hypoplasie est localisée à une seule dent (ou infection après
traumatisme) allant de la simple tâche sur la face vestibulaire de
la couronne à la modification complète de la forme.
III.A.b. Anomalies de la dentine
• Dentinogénèse imparfaite de type I
C'est une affection qui survient toujours dans les familles affectées par une
ostégénèse imparfaite.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 174
Les patients atteints d'ostéogénèse imparfaite présentent une fragilité
osseuse, une laxité ligamenteuse pathologique et de la surdité ; ainsi qu'une
dentinogénèse imparfaite de type I.
Les dents temporaires sont les plus affectées La coloration des dents varie
du gris au jaune-brun ou brun-violet Histologiquement, la couche d'émail est
normale; la dentine est hypominéralisée (fragile
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 175
7 - La pulpe saine (rappels anatomo-histo-embryologiques)
Plan du document:
I. Introduction II. Rappel sur l'embrylogie de la pulpe III. Anatomie de la pulpe dentaire
1. La pulpe coronaire 2. La pulpe radiculaire 3. Histologie de la pulpe dentaire
1. Les cellules
1. Les fibroblastes 2. Les odontoblastes 3. Les cellules de défenses 4. Les fibres
2. La substance fondamentale 3. Vaisseaux sanguins 4. Vascularisation lymphatique 5. Innervation
IV. Fonctions de la pulpe dentaire (ou physiologie)
1. Fonction de production ou de formation de la pulpe dentaire
1. La dentine primaire 2. La dentine secondaire ou physiologique 3. La dentine tertiaire
2. Fonctions de nutrition 3. Fonction nerveuse 4. Fonction de défense
V. Incidences cliniques
I Introduction
La pulpe dentaire peut se définir comme un tissu conjonctif comblant la cavité centrale de la dent
La pulpe joue un rôle physiologique fondamental:
- D'une part elle produit la dentine par l'intermédiaire des odontoblastes
- D'autre part, elle assure la nutrition et la sensibilité de la dentine par son réseau vasculaire et ses
nerfs
- Enfin, elle est capable d'édifier une nouvelle dentine dans certaines conditions physiologiques ou
pathologiques
L'évolution considérable de nos techniques et de nos thérapeutiques tend de plus en plus vers la
conservation vitale de la pulpe vue son rôle et nous fait considérer toute dépulpation comme une
sorte d'échec.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 176
II Rappel sur l'embrylogie de la pulpe
La pulpe dentaire provient de l'ectomesenchyme des crêtes neurales du trijumeau au cours de
l'odontogénèse.
Nous savons que dans son premier stade, le mesenchyme forme un manchon autour de l'organe de
l'émail en forme de sphère.
Puis dans un deuxième stade, il se localise dans la concavité de la cupule, il devient alors la papille
dentaire.
Cette papille dentaire dans laquelle ... la pulpe au fur et et mesure de l'histodifferentiation
Ces éléments vont se multiplier pour atteindre leur plein developpement
III Anatomie de la pulpe dentaire
La pulpe dentaire est un tissu conjonctif occupant la cavité centrale de la dent.
On distingue deux parties:
• La pulpe coronaire et
• La pulpe radiculaire
III.A. La pulpe coronaire
Se trouve dans la chambre pulpaire située donc dans la zone coronaire, elle épouse la forme
de la couronne sous les cuspides de la zone masticatoire, elle s'étendent dans la zone des
cornes pulpaire.
La pulpe dentaire diminue de volume avec l'âge en raison du dépot continu de dentine
secondaire à sa périphérie.
III.B. La pulpe radiculaire
Situé donc dans le canal radiculaire (racine), s'étends donc de la région cervicale de la dent
jusqu'à son apex.
Elle est reliée au tissu péri-apicaux par le foramen apical de configuration variable.
Celui-ci met en communication la pulpe et le ligament parodontal, c'est lui qu'empreintent
vaisseaux et nerfs pour entrer et sortir de la pulpe.
Parfois on peut trouver des foramens accessoires qui constituent également des voies de
propagations entre la pulpe et le ligament parodontal.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 177
NB
Pulpe des dents jeunes
La pulpe des dents jeunes, dont le foramen n'est pas completement fermé,
communique avec les tissus péri-apicaux par une large ouverture.
III.C. Histologie de la pulpe dentaire
En microscopie optique, on distingue quatres zones dans la pulpe:
La zone odontoblastique en périphérie
La zone accelulaire de WEILL Immédiatement sous jacente et très apparente au niveau
de la pulpe coronaire.
• La zone riche en cellules egalement appelée zone de Höhl.
• enfin la zone centrale, la plus étendue avec de gros vaisseaux et nerfs.
Nous décrivons succecivement:
- La composante cellulaire
- La matrice de la pulpe, ainsi que
- Des vaisseaux sanguins et lymphatiques, pour terminer par
- Les nerfs
III.C.a. Les cellules
1 Les fibroblastes
Ce sont des cellules de bases, de formes étoilées, ils sont impliqué dans la
synthèse de fibres de collagènes et sont directement liés à l'odontogénèse
dans son ensemble.
2
Les odontoblastes
Ce sont des cellules hautement differenciés, spécialisés dans la fermeture
de la dentine.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 178
Il sont alignés en pallissade à la périphérie pulpaire et possèdent un
prolongement cytoplasmique qui parcours l'épaisseur de la dentine
coronaire et radiculaire, dans la portion radiculaire les odontoblastes sont
moins developpées
3 Les cellules de défenses
Les cellules mesenchymateuses indifferenciés participent aux réactions de
défense:
• Elle se differencient en fibroblastes ou en néoodontoblastes en cas de
besoin
• Ou se differenciant en macrophages durant le processus inflammatoires
4 Les fibres
• Fibres collagènes (principales), et
• Fibres réticulines (au niveau des vaisseaux)
III.C.b. La substance fondamentale
C'est le milieu intérieur, c'est dans ce milieu que se développent la diffusion de
l'infection et les réactions de défense d'ordre cellulaire et humoral.
Elle est formée d'un excudat plasmatique qui contient des protéines associés a
des glycoprotéines.
III.C.c. Vaisseaux sanguins
Généralement une seule artère pénètre dans le foramen apical.
Elle se divise en artérioles au niveau de la pulpe radiculaire et se ramifie en
capillaires dans la zone coronaire de la pulpe
Ceux-ci se regroupent pour former des veinules qui assurent le drainage
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 179
III.C.d. Vascularisation lymphatique
Les vaisseaux lymphatiques suivent le trajet des vaisseaux sanguins.
Ils drainent le fluide pulpaire en excès en direction des cannaux lymphatiques
qui se deversent dans les ganglions sous-maxillaires et sous-mentaux.
III.C.e. Innervation
Elle provient des branches sensitives maxillaires et mandibulaires du trijumeau et
des branches sympatiques du ganglion cervical supérieur.
La pulpe est richement innervée, les nerfs pénètrent dans la pulpe par le foramen
apical en suivant le trajet des vaisseaux avec lequels ils constituent un véritable
pédicule vasculo-nerveux
Elles se ramifient ensuite dans le parenchyme pulpaire, perdent leur gaine de
myéline dans la région odontoblastique.
Certains pénetrent les tibuli dentinaires, s'entrelacent pour former dans la zone
odontoblastique, le plexus de Rashkow.
IV Fonctions de la pulpe dentaire (ou physiologie)
La physiologie pulpaire contribue au maintient de l'équilibre fonctionnel de la sphère buccale.
Elle se résume en quatre fonctions principales:
IV.A. Fonction de production ou de formation de la pulpe
dentaire
La pulpe dentaire est responsable de la production et l'élaboration de la dentine primaire,
secondaire et tertiaire.
Cette production se poursuit tout au long de la vie de la dent à des rhythmes differents et
sous differentes formes.
IV.A.a. La dentine primaire
Initial ou tubulaire élaborée au cours du developpement de la dent jusqu'à
achevement complet de sa forme.
Sa disposition est très régulière car les odontoblastes sont bien ordonnés et que la
dent en ce moment subit des efforts fonctionnels minimes.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 180
IV.A.b. La dentine secondaire ou physiologique
Elle se forme à un rythme plus long que celui de la dentine primaire et de façon
régulière. Elles est encore appelée dentine fonctionnelle.
IV.A.c. La dentine tertiaire
C'est un mécanisme de défense tendant à compenser une perte superficielle de la
dentine dans un secteur donnée, elle est encore appelée dentine réparatrice ou
réactionnelle.
Elle peut se former à la suite de caries, de procédès de dentisterie, d'erosion
IV.B. Fonctions de nutrition
La pulpe assure la vitalité de la dentine, en apportant l'oxygène et les elements nutritifs aux
dentinoblastes et leurs prolongements.
L'accomplissement de cette fonction nutritive est rendu possible par le riche réseau
capillaire subdentinoblastique et ses nombreuses projections dans la zone dentinoblastiques
IV.C. Fonction nerveuse
Elle est assurée par les terminaisons nerveuses provenant des nerfs dentaires maxillaires et
mandibulaires qui sont des branches du trijumeau.
La pulpe contient des nerfs moteurs et sensitifs qui permettent le contrôle vasomoteur et la
fonction de défense.
IV.D. Fonction de défense
Le mécanisme de défense du complexe pulpo-dentinaire est triple et consiste en:
• La formation de la dentine sclérotique péri-tubulaire
• La formation de la dentine réactionnelle
• L'inflammation si l'agression est sévère
V Incidences cliniques
La physiologie de la pulpe dentaire telle qu'on la comprend aujourd'hui apporte quelques
modifications essentielles aux idées classiques.
Leur incidence sur l'element clinique est loin d'être négligeable.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 181
• En fait la présence de nombreuses anastomoses parodontales à l'entrée du paquet vasculaire
dans le canal et à l'intérieur même de celui-ci par l'intermédiaire des cannaux accesoires assurent à
la pulpe une circulation collatérale de nature à prévoir l'autothrombose au niveau de l'apex.
• La pulpe possede un réeau capillaire périphérique extrenement riche au niveau de la couche des
odontoblastes.
L'importance de ce réseau périphérique diminue à mesure que s'accroit la dentine réactionnelle
physiologique.
Il existe certainement une relation étroite entre la physiologie de ces capillaires et la
dentinogénèse.
• On préfère qu'au cours des préparations, les techniques évitent tout dégagement de chaleur,
l'élévation thermique entraine toujours un ralentissement circulatoire au niveau de la pulpe, et l'on
sait que plus une technique est traumatique, plus la formation de dentine secondaire réactionnelle
est importante, anarchique et accompagnés de calcifications divers au niveau des couronnes
• Il faut également éviter avec les instruments rotatifs la zone maximale de vibrations (qui se
situe entre 4000 et 30000 tour/minute) qui est extrêment néfaste pour la circulation.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 182
8 - Classification des pulpopathies
Plan du document:
I. Introduction II. Classification histologique III. Classification symptomatologique à un but thérapeutique
1. Classification de Bender et Seltzer
1. La catégorie A 2. La catégorie B
2. Classification de Baume (catégories)
1. Catégorie I de Baume 2. Catégorie II de Baume 3. Catégorie III de Baume 4. Catégorie IV de Baume 5. Catégorie V bis!!! de Baume
3. Classification anatomo-pathologique
1. Classification de Redier (1900) 2. Classification de Palazzi
1. État des prépulpites 2. Pulpites
I Introduction
Les examens histo-pathologiques et bactériologiques pratiqués sur un grand nombre de dents, après
des examens cliniques sérieux, après des contrôles radiographiques et électriques ne permettent pas
ou permettent mal de faire le diagnostic clinique. Ce sera parfois l'échec d'une thérapeutique qui
nous inclinera au redressement d'un diagnostic érroné.
Les auteurs qui ont étudié les aspects histo-pathologiques des lésions pulpaires en ont fait des
classifications séduisantes, elles sont rigoureuses, ce sont malheureusement des comptes rendus
d'autopsies.
En medecine et en chirurgie, les dimensions des organes autorise des biopsies préopératoires ou
même extemporanée qui permet de dicter le geste grâce à la sécurité du diagnostic.
Cela nous est impssible en dentisterie.
La première tentative d'approcher par un examen biopsique préopératoire l'aspect de la santé
pulpaire à été à notre connaissance faite par : Prader (Bale en 1949) c'est l'examen du sang pulpaire
pour préciser le diagnostic des altérations pulpaires, c'est l'hemopulpogramme.
• La présence des lymphocytes et de monocytes signe une pulpite toxique plus qu'infectueuse et
l'incite à proposer une amputation vitale.
• La présence de polynucléraires signe l'interdiction de tous procédés de conservation vitaux
• La présence de quelques neutrophiles serait l'indication d'une pulpotomie.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 183
• de même l'augmentation du nombre des leucocytes indiquerait la formation d'abcès intra-
pulpaire et motiverait l'exérèse totale et la désinfection du canal.
Donc nous retienderons que la technique de Prader est du domaine du laboratoire, malheureusement
ses indications se sont pas supperposables aux constatations cliniques.
Selon l'OMS: étant donnée qu'il est absolument impossible de déceler l'état pathologique de la pulpe
lésée avec les seuls moyens cliniques, et que les classifications patho-histologiques usuelles des
pulpopathies doivent être relegués au laboratoire d'histologie.
Il faut utiliser en clinique une classification basée sur les symptomes et sur les buts thérapeutiques.
II Classification histologique
Il faut savoir que:
• La pulpe peut dans ses differentes parties être atteinte à des stades inflammatoires differents.
En particulier la pulpe radiculaire est pratiquement toujours en meilleur état que la pulpe camérale,
la carie, lésion coronaire réagit d'abord sur la pulpe coronaire et l'atteinte radiculaire n'est que
secondaire.
Par voie de conséquence, sur une multiradiculée, l'atteinte des divers filets radiculaires n'est pas
toujours au même stade.
• Les réactions pulpaires sont dégénératives au niveau dentino-génétique (odontoblastes, processus
de tomes) et de nature inflammatoire au niveau du tissu pulpaire (Baume)
• Suivant l'âge du sujet, des états histologiques et des structures differentes s'affrent à des
agressions à peu près identiques.
Il en résulte une franche hybridité.
III Classification symptomatologique à un but thérapeutique
III.A. Classification de Bender et Seltzer
Bender et Seltzer offrent aux dents qui ont un état pathologique pulpaire ou pulpo-
dentinaire deux catégories de traitements:
III.A.a. La catégorie A
S'adresse aux dents dont on tentera de conserver tout ou une partie de la pulpe
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 184
III.A.b. La catégorie B
S'adresse aux dents dans lequelles on enlevera toute la pulpe, ou à celle dont on
désinfectera la racine avant d'obturer.
III.B. Classification de Baume (catégories)
C'est une classification symptomatique à but thérapeutique
III.B.a. Catégorie I de Baume
Pulpes vivantes sans symptomatologie, lésée accidentelement ou proche d'une
carie ou d'une cavité profonde.
Succeptible d'être protégés par coiffages.
III.B.b.
Catégorie II de Baume
Pulpes vivantes avec symptomatologie, dont on tentera -surtout chez les jeunes-
de conserver la vitalité par coiffages ou biopulpotomie.
III.B.c. Catégorie III de Baume
Pulpes vivantes, dont la biopulpectomie ou la pulpectomie totale (immédiate ou
médiate) et l'obturation canalaire immédiate sont indiqués pour des raisons
symptomatologiques, prothétiques ou iatrogène.
III.B.d.
Catégorie IV de Baume
Pulpe nécrosée avec infection de la dentine radiculaire, sans ou avec
complications péri-apicales, exigent un traitement antiseptiques et l'obturation
des cannaux.
III.B.e. Catégorie V bis!!! de Baume
Pulpe nécrosée avec infection de la dentine radiculaire, avec ou sans
complications péri-apicales sur dents immatures.
Traitement antiseptiques et obturation provisoires des cannaux avec pâte
résorbable.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 185
III.C. Classification anatomo-pathologique
III.C.a. Classification de Redier (1900)
P1 - Pulpe saine mise à nu ayant conservé son integrité anatomique et
physiologique.
P2 - Pulpe dégénérée, infectée, enflammée.
P3 - Pulpe gangrénée
III.C.b. Classification de Palazzi
1 État des prépulpites
- Altération de la couche odontoblastiques
- Pulpe déouverte mais non-enflammée
- Hyperthermie pulpaire
2 Pulpites
Aigues : subaigus, purulentes
Chroniques : banales, ulcéreuses, hyperplasique
Pulposes : Atrophie, dégénérescence.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 186
9 - Étiologie des pulpopathies
Plan du document:
I. Introduction
II. Pathogénie
I Introduction
Les atteintes pulpaires inflammatoires se manifestent sous des aspects divers, avec quelques
particularites etiologiques.
l'etiologie des pulpites est tres variee.
On peut regrouper les causes des pulpites en trois (03) grandes categories:
• infectieuses
• physiques
• Chimiques
Dans chaque catégorie, on peut distinguer des causes générales et des causes locales.
• les causes générales peuvent agir rarement seules ou plus frequement favoriser l'action des
causes locales diminuant la résistance locale.
• Inversement les causes locales, traumatiques par exemple, en agressant le tissu pulpaire le
rendant, plus apte à fixer sur lui les germes d'une infection générale.
• L'association des divers causes est un phénomène habituel.
Beaucoup de causes locales sont iatrogènes. Elles engendrent les traumatismes dentaires pulpaires
de tous ordre.
L'inoculation septique de la pulpe est connue, lorsqu'elle provient d'une maladie dentaire.
• Quand il y a effraction de l'émail, (carie, fracture...) une flore microbienne est celle de la
salive. la pénétration des germes se fait par les tibuli dentinaires ou par l'effraction de la chambre
pulpaire.
• Mais dans la carie, l'inflammation de la pulpe débute bien avant l'invasion microbienne ; elle
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 187
résulte de l'activité métabolique des enzymes microbiennes sur les constituants de la dentine et des
produits de dégradation formés.
On dit que l'inflammation précède l'infection et que la pulpite est plus toxique qu'infectieuse.
Lorsqu'il s'agit de pulpites à rétro, la flore microbienne réflète celles des poches parodontales.
D'une façon générale, la flore des pulpites n'est pas spécifique. elle est polymorphe et variée, selon
l'étiologie de l'inoculation septique. Les anaerobies sont plus fréquentes quand la pulpite est fermée,
sans communication directe avec le milieu buccal.
II Pathogénie
La pathogénie des pulpites montre qu'il existe deux grands espèces de pulpites:
• Les aiguës sont toujours fermées
• Les chroniques sont fermées ou ouvertes
Les pulpites ouvertes prennent des allures differentes selon que le conjonctif pulpaire enflammé
évolue vers la prolifération ou la nécrose, ce sont des formes hyperplasiques et ulcéreuses.
Ces pulpites ouvertes peuvent rester que chroniques, parceque l'effet du drainage, possible par la
trépanation de la chambre pulpaire, facilite l'élimination des sérosités de l'œdème inflammatoire et
du pus.
Aucune pression nerveuse n'est possible, ni aucun stase vasculaire importante.
Par contre ces pulpites ouvertes sont toujours totales. L'infection et l'inflammation gagnant la pulpe
vers l'apex.
À l'inverse, les pulpites chroniques fermées (asymptomatologiques) peuvent donner lieu à des
poussées inflammatoires aiguës (par absence de drainage)
Il existe ainsi deux sortes de pulpites aiguës.
• Celles qui le sont d'emblée (pulpites aiguës primaires), et
• Celles qui sont secondaires à une pulpite chronique (pulpites aiguës secondaires)
La difference entre ces deux variétés ne repose pas sur la symptomatologie (qui est identique), mais
sur le fait que la seonde à un antécedent d'une pulpite chronique.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 188
10 - Formes cliniques des pulpites aigues
Plan du document:
I. Introduction, généralités
II. Anatomie-pathologique
1. Examen macroscopique
2. Examen microscopique
1. Couche odontoblastique 2. Inflammation aigüe du parenchyme pulpaire
1. Hyperthermie pulpaire 2. Congestion aigüe 3. Abcès pulpaire
III. Physiologie-pathologique
IV. Symptomatologie
1. Signes physiques 2. Signes fonctionnels
1. Douleurs spontanées
1. L'intensité 2. La durée 3. Localisation 4. Caractère de la douleur
2. Douleurs provoquéss 3. Crise de pulpite typique
V. Formes cliniques
1. L'importance de la Douleur 2. Selon l'âge 3. Selon le tissu d'origine de la pulpite
VI. Formes aiguës des pulpites, selon la classification histologique
1. Pulpite subaiguë
1. Symptomatologie
1. Signes subjectifs 2. Signes objectifs
2. Le diagnostic differentiel
2. Pulpite aiguë
1. Pulpite aiguë séreuse
1. Symptomatologie 2. Tests positives 3. Diagnostic differentiel
2. Pulpite aiguë purulente
1. Symptomatologie
1. Douleurs spontanées 2. Douleurs provoquées
2. Tests
I Introduction, généralités
Les conséquences des pulpites sont:
- Il y a une entrave sérieuse à la circulation = rapidité de l'étranglement pulpaire à l'orifice apical,
créant une condition favorable a la nécrose.
- La compression oeudémateuse en Vase Clos des fibres sensitives déterminent de violentes
douleurs, et celle des fibres sympathiques périvasculaires, occasionne des irradiations plus ou moins
importantes.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 189
- La fonction minéralisatrice sera modifiée, accentuée (formation de la dentine secondaire) ou
stoppée
- Terminologie
II Anatomie-pathologique
II.A. Examen macroscopique
Il ne fournit pas de ...quement, l'organe n'étant pas directement visible.
II.B. Examen microscopique
Il permet d'identifier le degrés d'altération du tissu pulpaire, mais après son extirpation.
II.B.a. Couche odontoblastique
Elle est rapidement altérée quand le facteur étiologique est coronaire (carie,
préparation de cavité...) Elle peut être disloquée, directe.
II.B.b. Inflammation aigüe du parenchyme pulpaire
Elle est caractéritique de la pulpe. On trouve le même aspect que peuvent
présenter certains tissus conjonctifs au même stade de l'inflammation.
1 Hyperthermie pulpaire
Elle se manifete par des phénomènes de vasodilatation avec afflux sanguin et
un ralentissement circulatoire.
2 Congestion aigüe
La vasodilatation deviens douteuse, le ralentissement circulatoire est très
marqué, il y a oedème (extrusion séreuse) et infiltration leucocytaire
(diapédèze)
3 Abcès pulpaire
Il peut se former des abcès pulpaires sous l'influence de germes pyogènes.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 190
III Physiologie-pathologique
Les conséquences de l'inflammation sont variées. Elles reflètent les altérations tissulaires; la
conséquence la plus immédiate est l'arrêt de la dentinogénèse, à la suite de l'altération de la couche
odontoblastique.
IV Symptomatologie
La pulpite aiguë présente des symptômes fonctionnels et physiques
IV.A. Signes physiques
Il n'y a aucun signe (teinte coronaire)
IV.B. Signes fonctionnels
Douleurs spontanées et provoquées constituent l'essentiel des signes fonctionnels
IV.B.a. Douleurs spontanées
Caractéristiques des pulpites, les douleurs sont intermitantes, et se présentent
sous forme de crise douleureuse, séparées par des périodes de recuission
complète. L'intensité, la durée des crises et des accalmies peuvent être variables,
ainsi que la possibilité pour le patient de les localiser exactement.
1 L'intensité
La douleur peut être variable, sub-aiguë, aiguë, sur-aiguë. le malade peut
seulement prendre conscience d'une dent qu'habituelement il le sent pas À
côté, il existe un aspect plus aiguë, le malade souffre vraiment, Dans la
pulpite suraiguë, elle peut revêter une intensité telle qu'elle arrache des
crises au patient et le rend fou de douleur (rage de dent) Il est à noter que
la douleur des pulpites, contrairement à la douleur desmodontique ou
osseuse, réagit favorablement aux antalgiques
2 La durée
La durée des crises et des périodes de recession est variable. la douleur
peut durer quelques secondes mais aussi des minutes, voire des heures La
crise commence et cesse brusquement. Elle est liée à des phénomènes de
congestion, ou de décongestion rapides en rapport avec la petite dimension
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 191
et la situation anatomique de la pulpe Les crises sont plus ou moins
fréquetes L'évolution à la chronocité est remplacée par une évolution rapide
et aux douleurs pulpaires s'ajoutent, puis succedent rapidement des
douleurs desmodontiques
3 Localisation
Le malade peut être capable de localiser la douleur et de distinguer
exactement la dent en cause. Mais très souvent la douleur est irradiée ou
projetée aux dents contigues, antagonistes ou aux régions voisines Les
irradiations ont lieu vers Le menton pour l'insisivé inférieur L'oreille pour
prémolaires et molaires inférieures L'oeil pour canine supérieure La temps
pour les prémolaires et molaires supérieures
4 Caractère de la douleur
Dans le sens où elle est intermittente, par crises, la douleur pulpaire est
discontinue, mais pendant la crise elle est continue, lancinante, parfois
pulsatile.
IV.B.b. Douleurs provoquéss
À la difference des douleurs dentinaires, qui cessent dès que le stimulus à cessé
d'agir dans la pulpite aiguë Les douleurs se poursuivent un certain temps après
l'action causale, au point de déclencher une nouvelle crise douleureuse On peut
noter des douleurs à la pression, du type demodentique, dans le cas où
l'inflammation atteint le niveau péri-apical.
IV.B.c. Crise de pulpite typique
Le début est brusque, quelque fois à l'occasion d'un effort, du décubitus, d'une
maladie infectieuse ou encore de tassement dans la cavité de carie La douleur est
vive, elle est spontannée, mais augmentée par le froid surtout, souvent aussi par
le chaud Elle est souvent localisée, mais peut présenter des irradiations étendues,
qui finissent par masquer le point de départ Toutes les causes de congestion de la
tête (position base, décubitus du sol, chaleur de l'oreille) aggravent la douleur.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 192
V Formes cliniques
V.A. L'importance de la Douleur
Selon l'importance de la douleur, la correspondance entre la douleur et la lésion est
incertaine. La connaissance de telles variétés (aiguë, subaiguë) n'a pas un grand interêt pour
la décision thérapeutique.
V.B. Selon l'âge
Il s'agit plus de l'âge de la dent que celui du patient Les pulpes jeunes ou âgées agissent
differement aux agressions
• Les pulpes jeunes ont une vie cellulaire et une circulation sanguine actives Elles
absorbent facilement les bactéries et produits chimiques (toxiques, anhydride arsénieux,
anesthésique), elles sont fragiles, suppurent et se nécrose facilement. Afin de conserver
vivantes et saines les pulpes saines, il convient d'intervenir précocement. Si on élimine
l'inflammation elles possèdent un pouvoir cicatrisant rigoureux. Leur cicatrisation est aussi
rapide que leur infection
• Chez les sujets âgées, le tissu conjonctif subit une modification fibrillaire, qui joue un
rôle très accessoire dans les réactions inflammatoires.
V.C. Selon le tissu d'origine de la pulpite
La cause locale la plus fréquente, constitue la pulpite ascendante ou à rétro complication
d'une parodontite profonde Dans cette forme, la pulpe devient une pulpo-desmodentite car il
existe en même temps, que le foyer inflammatoire pulpaire, un foyer desmodontal Dans les
cas où l'inflammation pulpaire s'étend au desmodonte, les douleurs spontanées durent plus
longtemps et la dent devient sensible à la pression
VI Formes aiguës des pulpites, selon la classification histologique
VI.A. Pulpite subaiguë
C'est l'inflammation de la partie superficielle de la pulpe camérale
VI.A.a. Symptomatologie
1 Signes subjectifs
• Douleurs spontanées, localisées, légères, peu durables
• Douleurs provoquées par:
- les variations thermiques
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 193
- Le sucre
- Les acides Dans les pulpites, la douleur persiste après l'action du stimulus
2 Signes objectifs
En général, la cavité de carie est très profonde.
• Tests:
- Au froid et au chaud positifs
- P A négatif
- P T par fraisage positif
• La radiographie: montre la proximité de la carie avec la pulpe
VI.A.b. Le diagnostic differentiel
Se fait avec les pulpites aiguës
VI.B. Pulpite aiguë
VI.B.a. Pulpite aiguë séreuse
La pulpe camérale et la pulpe radiculaire sont atteintes
1 Symptomatologie
Les douleurs sont provoquées et spontannées Domine, de forme névralgique,
vives, lancinantes Elles surviennent surtout dans le someil (décubitus dorsal)
L'augmentation générale de la pression sanguine céphalique est transmise au
tissu pulpaire Elles sont intermittantes (passent par des recessions) non
localisées (irradiées, finissement par masquée le point de départ. L'intensité
de la douleur dépend de l'importance de la compression des fibres nerveuses
pulpaires (la pulpe étant située dans une cavité fermée à parois dures et
inestensibles) et de l'excitabilité de ces fibres. La compression
oeudémateuse en Vase Clos des fibres sensitives détermine le violentes
douleurs, et celles des fibres sympathiques péri-vasculaires occasionne des
irradiations et des troubles vasomoteurs reflexes L'inflammation peut
diffuser dans le desmodonte, donnant lieu à une pulpodesmodontie Douleurs
provoquées par le chaud et le froid
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 194
2 Tests positives
• Froid, chaud, P A cas de pulpodesmodontites, P T
3 Diagnostic differentiel
• Pulpite subaiguë
• Sysdrome desmodontique
• Lésion du septum
VI.B.b. Pulpite aiguë purulente
C'est la pulpite aiguë jaune avec abcès intrapulpaire
1 Symptomatologie
1 Douleurs spontanées
violentes, pulsatiles, durables et irradiantes
2 Douleurs provoquées
Exacerbées par le chaud, calmées par le froid L'ouverture de la cavité
pulpaire soulage le malade et se fait sans douleur
2 Tests
• Chaud: positive
• Froid: négatif
• PA et PT positifs
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 195
11 - Formes cliniques des pulpites chroniques
Plan du document:
I. Introduction II. Manifestations inflammatoires
1. Inflammation pulpaire initiale 2. Inflammation pulpaire aigue (séreuse) 3. Inflammation pulpaire abcédante 4. Inflammation pulpaire chronique
1. Pulpite chronique ouverte (carie perforante)
1. Forme ulcéreuse 2. Forme hyperplasique
2. Pulpite chronique fermée
III. Manifestations dégénératives (pulpose)
1. Atrophie 2. Fibrose radiculaire 3. Dégénérescence calcique
I Introduction
Totalement dans une cavité calcifiée inextensible, dont le volume se réduit avec l'âge, l'organe
pulpo-dentinaire souffre de conditions physiologiques défavorables et ses diverses pathologies
n'évoluent pas de façons conventionnelles.
La difficulté du diagnostic et du choix du traitement réside dans l'ignorance ou se trouve le praticien
de l'état réel de la pulpe puisqu'il est impossible de pratiquer une biopsie.
On doit soupçonner l'état histo-pathologique de l'organe pulpo-dentinaire et des tissus pré-
dentinaires, d'en évoluer le potentiel cicatriciel et de choisir le traitement.
Les formes cliniques peuvent être classées:
• Selon l'importance de la douleur;
• Selon l'âge;
• Selon le lien d'origine de la pathologie.
II Manifestations inflammatoires
Origine:
Irritation exagérée qui donne une altération de la couche odontoblastique sous forme de lésions
dégénératives irréversibles. Perméabilisations de la membrane des odontoblastes permettant une
libération d'enzymes et de médiateurs chimiques déclenchant le processus inflammatoire proprement
dit. Son évolution peut prendre divers aspects.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 196
II.A. Inflammation pulpaire initiale
La vasodilatation et la perméabilisation donnant une exsudation plasmatique locale
perturbant localement l'équilibre osmotique intra tissulaire.
Puis généralisation à toute la pulpe aboutissant à une congestion veineuse apicale, modifiant
le drainage pulpaire.
Evolution: Si l'irritation persiste et si le drainage est insuffisant, il ya apparition d'une forme
inflammatoire aigue.
II.B. Inflammation pulpaire aigue (séreuse)
• Migration massive des globules blancs (neutrophiles et éosinophiles) avec une infiltration
tissulaire donc formation d'un granulome;
• Arrêt circulatoire total ou congestion apicale totale;
• Réaction localisée puis généralisée à l'ensemble du parenchyme pulpaire.
Evolution: En fonction des conditions locales notamment des possibilités de drainage peuvent
l'aggraver vers une phase abcédante ou chronicité (arrêt de dentinogenèse évidemment)
II.C. Inflammation pulpaire abcédante
La présence de bactéries et des toxines faut évoluer le granulome (tumeur de nature
inflammatoire formée de tissu hyper-vascularisé et infiltrés de cellules blanches) vers l'abcès
(avec du pus collecté dans une cavité formée ou dépend du tissu environnant ou refoulé).
Mécanisme:
Après phagocytose d'une bactérie, le polynucléaire neutrophile se dégrade en libérant des
enzymes protéolytiques qui liquéfient le tissu environnant ce qui donne le pus.
Perturbation vasculaire très sévère.
Evolution: Nécrose totale très importante.
II.D. Inflammation pulpaire chronique
Cette phase fait suite soit:
• A une épisode aigue;
• Ou à des irritations répétées modérées.
L'état d'équilibre entre une tendance proliférative réparatrice (granulome) et persistance
d'ilots exsudatifs d'inflammation aigue.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 197
On distingue deux formes de pulpite chroniques selon qu'il existe ou non d'effraction pulpaire:
II.D.a. Pulpite chronique ouverte (carie perforante)
1 Forme ulcéreuse
Perte de substance du revêtement cutané ou muqueux ayant peu tendance à
la cicatrisation.
2 Forme hyperplasique
Bourgeonnement de tissu granulomateux qui donne à un polype pulpaire
(tumeur bénigne fibreuse ou muqueuse s'implantant par un pédicule dans une
cavité naturelle).
II.D.b. Pulpite chronique fermée
Elle est d'origine non bactérien.
Métoplasie en vase clos du tissu conjonctif en tissu granulomateux.
Formation de cavités de résorptions dentinaire (granulomes internes).
Dans toutes les formes de pulpites chroniques les calcifications dystrophiques qui
encombrent la lumière endocanalaire.
Evolution:
Nécrose à plus ou moins long terme.
III Manifestations dégénératives (pulpose)
Evolution régressive et vieillissement de l'organe pulpo-dentinaire suite aux agressions fonctionnelles
(traumatisme, attrition) et pathologique (caries) de la dent.
III.A. Atrophie
Diminution du nombre et de la taille de l'ensemble des cellules pulpaires.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 198
III.B. Fibrose radiculaire
Transformation fibreuse.
III.C. Dégénérescence calcique
Apparition de nodules minéralisés intra pulpaire.
Accompagne les phénomènes d'atrophie et de fibrose du vieillissement mais accélérer par les
atteintes et les inflammations chroniques de la pulpe.
Remarque:
Le denticule ou pulpotille est un foyer de minéralisation aberrant qui apparaît à l'intérieur
de la chambre pulpaire et des canaux (apparemment non pathologique).
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 199
12 - La nécrose pulpaire
Plan du document:
I. Introduction II. Terminologie
1. Anachorèse
III. La nécrobiose
1. Définition 2. Étiologie
1. L'origine traumatique 2. l'origine électrique 3. l'origine thermique
1. le fraisage intempestif 2. La conduction thermique
4. L'origine chimique ou toxique
3. Symptomatologie 4. Anatomie pathologique 5. Évolution
IV. La gangrène pulpaire
1. Définition 2. Étiologies 3. Pathogénie 4. Symptomatologie et diagnostic
1. La gangrène fermée 2. La gangrène ouverte
5. Bactériologie
1. Gangrènes ouvertes 2. Gangrènes fermées
6. Biochimie
1. La glycolyse 2. La protéolyse
7. Anatomie pathologique
1. dans la gangrène ouverte 2. dans la gangrène fermée
8. Évolution
I Introduction
L'infection du canal radiculaire de la dent, associée à la mortification totale de la pulpe, est un état
pathologique appelé : « nécrose pulpaire »
De ce fait, toute dent qui ne répond pas aux tests cliniques de vitalité pulpaire et n'ayant pas fait
l'objet d'un traitement endodontique est considérée comme dent mortifiée, non vivante.
Deux éventualités peuvent se produire suivant que la mortification de la pulpe est consécutive à un
processus aseptique ou septique :
• dans le 1er cas, on parlera de « nécrobiose » dans la quelle la mortification interviendra sans
présence de germes pathogènes.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 200
• dans le 2ème cas, on parlera de « gangrène pulpaire » dans la quelle la mortification est la
conséquence d'une atteinte microbienne.
II Terminologie
• Anachorèse
C'est l'action d'aller en arrière :
Lors d'une bactériémie, des germes passent devant l'orifice canalaire et trouve refuge dans le
tissu pulpaire déjà nécrosé, où ils vont se développer.
III La nécrobiose
III.A. Définition
C'est la mortification totale de la pulpe sans participation de germes, donc elle est aseptique
et stérile, la chambre pulpaire est généralement fermée.
III.B. Étiologie
Elle est dominée par des causes d'ordre :
• Mécaniques,
• physiques ou
• chimiques
III.B.a. L'origine traumatique
C'est la plus fréquente, exemple : contusion, luxation, micropolytraumatismes.
Pathogénie : le traumatisme provoque une rupture du paquet vasculo-nerveux au
niveau du foramen, suivie de l'installation d'une nécrobiose qui par phénomène
d'anachorèse se transforme en gangrène.
III.B.b. l'origine électrique
La radiothérapie des tumeurs au niveau de la sphère oro-faciale peut donner lieu
à des nécroses pulpaires, d'où l'intérêt de protéger les dents vivantes avec des
gouttières et des gels fluorés.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 201
III.B.c. l'origine thermique
1 le fraisage intempestif
Le fraisage intempestif d'une dent vivante peut atteindre un certain niveau
de T° 70° pouvant coaguler localement la pulpe.
2 La conduction thermique
La conduction thermique des matériaux d'obturation métalliques est aussi
susceptible de donner des irritations irréversibles de la pulpe lorsque celle-
ci n'est pas protégée par un fond de cavité.
III.B.d. L'origine chimique ou toxique
L'action nocive sur la pulpe serait due aux impuretés contenues dans le liquide
de certains ciments exemple : arsenic, ou par le liquide lui-même (acide
orthophosphorique) de certains matériaux : silicate, composite.
III.C. Symptomatologie
• Le silence sémiologique est de règle
• La trépanation canalaire se fait sans douleur
• Il n'y a aucune odeur
• La radiographie ne donne aucun renseignement
III.D. Anatomie pathologique
Du point de vue histologique on constate :
• Une dilatation des capillaires pulpaires
• Une dégénérescence hyaline conjonctive pulpaire
• Une infiltration plasmocytaire
III.E. Évolution
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 202
En l'absence de traitement, l'évolution de la nécrobiose se fait vers la gangrène pulpaire par
phénomène d'anachorèse.
IV La gangrène pulpaire
IV.A. Définition
L'infection du canal radiculaire de la dent, associée à la nécrose totale de la pulpe, est un
état pathologique appelé : «gangrène pulpaire » ou « nécrose pulpaire septique »
Elle peut être :
• partielle ou totale
• Primaire ou secondaire
• Ouverte ou fermée
• Sèche ou humide
La gangrène est dite primaire lorsqu'elle est d'origine infectieuse dont l'aboutissement est la
nécrose obligatoirement septique.
La gangrène est dite secondaire lorsqu'elle résulte de l'inoculation septique d'une nécrobiose
par anachorèse.
Elle est dite ouverte lorsqu'il existe un drainage spontané de la pulpe vers la cavité buccale
d'où une tendance naturelle à la chronicité de l'inflammation péri-apicale qui complique
nécessairement la gangrène.
La gangrène fermée évolue dans un milieu anaérobie.
Il existe une forme intermédiaire, gangrène indirectement ouverte, quand l'orifice de
trépanation de la chambre pulpaire est fermé par un couvercle de dentine décalcifiée.
Cliniquement cette gangrène est fermée mais bactériologiquement elle est ouverte car la
structure canaliculaire de la dentine décalcifiée permet l'imprégnation salivaire de la pulpe.
IV.B. Étiologies
L'inoculation septique de la pulpe a une double origine :
• Coronaire : il s'agit de toutes les pertes de substances (carie…)
• Apicale ou latéro-radiculaire, pulpite à rétro : dans ce cas la poche desmodontale donne
lieu à une pulpite ascendante pouvant aboutir à la nécrose totale septique d'emblée.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 203
IV.C. Pathogénie
Du point de vue pathogénique, il se produit une coagulation nécrotique associée à une
ischémie.
Le tissu nécrotique est composé de : protéines + matières grasses + eau.
Ces produits nécrotiques sont nauséabonds et toxique pour le tissu péri-apical.
IV.D. Symptomatologie et diagnostic
- Le diagnostic d'une gangrène fermée est parfois délicat.
- Celui d'une gangrène ouverte est évident.
IV.D.a. La gangrène fermée
Le signe caractéristique est l'absence de douleur aux tests de vitalité.
Remarque
Pas une certitude
L'absence de réponse est une indication mais pas une certitude
Le 2ème signe caractéristique est le changement de teinte, dû à la nécrose des
matières organiques de l'émail et surtout de la dentine.
La coloration peut aller d'un léger changement de teinte à une dyschromie très
disgracieuse L'émail perd sa translucidité
Le 3ème signe : c'est l'odeur nauséabonde qui est évidente quand la gangrène est
ouverte, elle n'apparaît dans les gangrènes fermées qu'après trépanation de la
cavité pulpaire mais l'odeur peut ne pas exister dans les formes sèches
IV.D.b. La gangrène ouverte
L'évidence du diagnostic est donnée par l'exploration de la cavité pulpaire.
Les signes précédant demeurent les mêmes.
La radiographie ne distingue pas une pulpe vivante d'une pulpe mortifiée.
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IV.E. Bactériologie
La flore des gangrènes pulpaire n'est pas spécifique.
IV.E.a. Gangrènes ouvertes
Sa flore est sensiblement la même que la flore buccale puisque la cavité pulpaire
est ouverte sur le milieu buccal et baigne dans la salive. Elle est principalement
aérobie vers la chambre pulpaire, et devient anaérobie facultative dans la
profondeur des canaux.
Elle est abondante, et plus élevée dans le tiers coronaire.
On retrouve principalement des : lactobacillus, entérocoques et streptocoques.
IV.E.b. Gangrènes fermées
Les anaérobies prédominent (50%)
La flore est plus réduite
On retrouve des bactéries gram+ et gram-
Remarque
Il y a moins de germes dans une gangrène sèche que dans une
humide.
Il ne convient pas de laisser ouvert un canal d'une gangrène fermée
dans la cavité buccale, on crée un phénomène de surinfection.
IV.F. Biochimie
Les germes par les enzymes qu'ils libèrent vont entraîner la destruction de la pulpe par
phénomène de glycolyse et de protéolyse…
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 205
IV.F.a. La glycolyse
Les produits de catabolisme des hydrates de carbones sont essentiellement :
• CO2, H2O, alcool, acides (lactiques, acétiques)
IV.F.b. La protéolyse
Il y a libération d'acides aminés qui seront catabolisés par 2 voies différentes :
• Désamination : en milieu alcalin.
• Décarboxylation : en milieu acide.
• Pour aboutir comme déchets.
IV.G. Anatomie pathologique
IV.G.a. dans la gangrène ouverte
La pulpe apparaît sous l'aspect d'un putrilage noir très nauséabond.
Une évolution se fait vers la pulpolyse c'est à dire : la disparition complète de la
pulpe.
IV.G.b. dans la gangrène fermée
On rencontre une masse grisâtre peu humide ou sèche, pas ou peu odorante.
Histologiquement, la pulpe gangrenée se présente comme un tissu désorganisé,
amorphe, avec de nombreux microbiens situés surtout sur les parois canalaires et
dans les canalicules.
IV.H. Évolution
L'état gangréneux diffuse le plus souvent par le delta apical, déterminant ainsi les
desmodontites, qui peut à son tour donner lieu à d'autres complications.
Granulomes, kystes, cellulites, ostéites.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 206
13- Pathologie septale et thérapeutiques
Plan du document:
I. Définition II. Rappel anatomique de l'espace inter dentaire III. Étiologie IV. Pathogénie V. Diagnostic
1. Signes subjectifs 2. Signes objectifs 3. Tests
VI. Diagnostic différentiel
1. Avec la pulpite aigue 2. Avec la mono-arthrite suppurée
VII. Traitement VIII. Impératifs à respecter
1. Impératifs biologiques 2. Impératifs parodontologiques
3. Impératifs mécaniques
4. Impératifs prophylactiques 5. Impératifs esthétiques
I Définition
C'est une inflammation de l'espace inter-proximal qu'on peut appeler septite.
C'est une gingivite de la papille marginale ou petite parodontite de l'espace interdentaire.
II Rappel anatomique de l'espace inter dentaire
L'espace inter dentaire est formé:
• De la crête marginale.
• De la face proximale.
• Du point de contact.
• De la papille gingivale.
• Du septum alvéolaire.
III Étiologie
Le syndrome du septum peut être causé par:
• Le brossage abusif et traumatique.
• Un fragment d'allumette ou de cure dent.
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• Une arête de poisson.
Ou bien par des causes iatrogènes telles que:
• La défaillance du point de contact qui reste la cause la plus importante.
• Une obturation débordante.
• Une coiffe mal ajustée.
• Un crochet de prothèse.
• Une prothèse partielle amovible mal réalisée.
• Un dérapage d'instrument.
IV Pathogénie
L'irritation principale est le tassement alimentaire, la rétention alimentaire a d'abord:
• Une action mécanique qui aboutit à la destruction de l'attache épithéliale.
• Une prolifération bactérienne.
Il s'en suit une inflammation avec un œdème de la papille et destruction des fibres gingivales.
Il y'a une infiltration leucocytaire dans les tissus sous jacents avec des vaisseaux qui se dilatent pour
créer un engorgement vasculaire et un changement de couleur de la papille qui va du rouge au rouge
violet ensuite au bleu profond, et de cette stase résulte une anoxémie tissulaire.
Ensuite il y'a une destruction des fibres desmodontales qui sont remplacées par un tissu de
granulation.
La lamina dura disparaît et il y'a formation d'une fausse poche parodontale grâce à la prolifération du
tissu gingival.
L'attache épithéliale est rompue et migre vers l'apex, l'inflammation se poursuit et atteint l'os (lyse
osseuse verticale puis horizontale) et le desmodonte, ce qui entraînera une mobilité dentaire.
V Diagnostic
V.A. Signes subjectifs
• Douleurs spontanées, continues dues au tassement alimentaire, avec une envie de curer
les dents.
• Douleurs à la mastication et au contact.
• En cas de dénudation des collets, douleurs aux variations thermiques.
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V.B. Signes objectifs
• Gencive tuméfiée, rouge saignante.
• Extrusion et mobilité de la dent avec goût à la succion.
• Il peut exister des abcès papillaires.
V.C. Tests
On force un fil de soie à passer entre deux dents adjacentes, s'il y'a un claquement et que le
fil de soie sort aplati, c'est qu'il y'a un bon point de contact, s'il sort effiloché, mal odorant et
saignant, c'est qu'il existe une pathologie septale.
VI Diagnostic différentiel
VI.A. Avec la pulpite aigue
Les douleurs dues au tassement alimentaire, la sensibilité au chaud et au froid, et la
présence de gingivite et de dénudation radiculaire, peuvent évoquer une pulpite, mais le
retrait des débris alimentaire avec une sonde exploratrice ou la pression de l'espace
interdentaire éveillant de vive douleurs, orientent notre diagnostic.
Si on déclenche un saignement gingival avec la sonde exploratrice, on décongestionne la
papille et le patient est soulagé.
VI.B. Avec la mono-arthrite suppurée
S'il y'a coexistence d'abcès papillaires et d'une desmodontite avec mobilité et extrusion de la
dent, on peut penser à une mono-arthrite suppurée.
Les tests de vitalité pulpaire (test thermique et électrique) et de la cavité (fraisage
dentinaire) aident au diagnostic.
VII Traitement
- Décongestionner la papille.
- Cureter le tissu de granulation.
- Laver avec des antiseptiques.
- Hygiène de l'espace interdentaire (brossage, hydro pulseur).
- Restauration du point de contact.
Restauration du point de contact:
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L'obturation proximo-occlusale idéale sera toujours l'inlay, dans le cas contraire on utilisera
l'amalgame ou les composites récents à forte charge minérale.
VIII Impératifs à respecter
VIII.A. Impératifs biologiques
Le matériau utilisé devra:
• Être biocompatible.
• En aucun cas provoquer de courrant galvanique.
• Être inaltérable dans la salive et le fluide gingival.
VIII.B. Impératifs parodontologiques
La restauration de la zone inter-proximale est primordiale pour la protection de la papille.
Le choix du matériau dépendra de la limite gingivale de la cavité à restaurer et de
l'hygiène du patient.
VIII.C. Impératifs mécaniques
Le matériau devra présenter des qualités mécaniques: dureté, résistance à la pression, à
la traction, à la rupture, et à l'abrasion ainsi qu'une surface polie et lisse.
VIII.D. Impératifs prophylactiques
La restauration ne doit pas s'altère dans le temps et cela grâce à une taille de cavité
adaptée et à un matériau étanche.
VIII.E. Impératifs esthétiques
Ils concernent les faces mésiales des 1ères et 2èmes prémolaires supérieures, et les dents
antérieures qui sont une indication des composites.
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14 - La région apicale (anatomie, histologie, physiologie)
Plan du document:
I. Introduction II. Le desmodonte
1. Structure
1. Les fibres principales 2. Les fibres secondaires 3. Les fibres oxytalans 4. Des éléments cellulaires
1. Cellules de défense 2. Cellules formatrices
1. Les fibroblastes 2. Les ostéoblastes 3. Les cémentoblastes
3. Les cellules destructrices 4. Les cellules épithéliales (de Malassez) 5. Les cellules sanguins 6. Quelques cellules inflammatoires
5. Vascularisation
1. La vascularisation (artérioles) du desmodonte 2. Les veinules 3. Les lymphocytes
6. L'innervation 7. La substance fondamentale
2. Les différentes fonctions du ligament avéolo-dentaire (histophysiologie)
III. Les tissus adjacents
1. L'apex radiculaire 2. La pulpe apicale 3. L'os alvéolaire
1. La lamina dura 2. L'os alvéolaire proprement dit
4. Le cément
IV. Conclusion
I Introduction
Le péri-apex comprend:
• Le cément radiculaire,
• Le ligament alvéolo-dentaire (ou desmodental ou parodontal), et
• l'os alvéolaire.
D'autre part, les tissus adjacents au desmodonte sont:
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 211
• L'apex radiculaire ;
• La dentine apicale ;
• Le tissu pulpaire apical et
• L'os alvéolaire.
II Le desmodonte
Le desmodonte ou ligament alvéolo-dentaire est un tissu conjonctif dense qui entoure les racines
dentaires et relie la dent dans son alvéole, il est ancré d'une part à la lame cribliforme de l'os
alvéolaire, et d'autre part, au cément qui revêt la totalité de la surface radiculaire de la dent.
C'est un tissu de soutien il occupe un espace dont la largeur moyenne varie entre 0,12mm à 0,35mm.
Il remplit le rôle d'amortisseur hydromécanique, protégeant le tissu osseux des chocs occlusaux
exercés dans les limites physiologiques.
Le desmodonte est composé de fibres collagènes agencées en faisceaux.
II.A. Structure
Il n'est pas seulement constitué de fibres de collagène, mais comme les autres territoires
conjonctifs, il est aussi composé de cellules, de vaisseaux, de nerfs qui avec les fibres,
baignent dans la substance fondamentale conjonctive.
II.A.a. Les fibres principales
S'organisent en 5 groupes de faisceaux:
• Le groupe transeptal ;
• Le groupe du rebord alvéolaire ;
• Le groupe horizontal ;
• Le groupe oblique ;
• Le groupe apical (délimitant l'espace de Black)
Ces fibres traversent l'espace péri-radiculaire, s'insèrent à la fois dans le cément et
l'os alvéolaire
On donne le nom de “fibres de Sharpey” aux portions terminales de ces fibres
• Fibres de collagène :
Elles sont les plus nombreuses.
Les fibres desmodontales sont constituées de faisceaux, chaque faisceau est
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 212
constitué de fibrilles parallèles.
• Les fibres gingivales : du cément coronaire vers le chorion
• Les fibres interdentaires=transeptales
• Les fibres alvéolo-dentaires : les plus nombreuses qui s'insèrent du cément vers
l'os alvéolaire.
Il existe cinq groupes :
• Fibres de la crête alvéolaire.
• Fibres horizontales.
• Fibres obliques.
• Fibres apicales (délimitant l'espace de Black).
II.A.b. Les fibres secondaires
Forment des faisceaux constitués de fibrilles collagènes orientées plus ou moins au
hasard et s'unissant entre les faisceaux des fibres principales.
Elles sont plus ou moins sinueuses, voire spirales ou torsadées et se détendent
quand la dent est en fonction.
Elles permettent ainsi les mouvements de la dent dans son alvéole.
D'autre part, les espaces entre les les fibres desmodontales, les vaisseaux et nerfs
sont remplis d'un tissu conjonctif, lâche, régulier, qui a toutes les fonctions d'un
périoste, fonction de formation, de nutrition, d'insertion et de défense.
Le desmodonte comprend également:
II.A.c. Les fibres oxytalanes
Elles sont mal connues et seraient constituées par un complexe de
muccopolysaccharides.
Elles ont un rôle dans la stabilité du parodonte et sa vascularisation.
II.A.d. Des éléments cellulaires
1 Cellules de défense
De types macrophages, histiocytes, lymphocytes, mastocytes.
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2 Cellules formatrices
1 Les fibroblastes
Les plus nombreux, responsables de la formation des fibres collagènes,
participent à presque tous les compartiments de la physio-pathologie
desmodontale.
Ils ont une grande possibilité de différentiation et de multiplication.
2 Les ostéoblastes
Cellules géantes, à proximité de l'os alvéolaire.
3 Les cémentoblastes
Cellules géantes, à proximité du cément.
3 Les cellules destructrices
• Les fibroclastes;
• Les ostéoclastes (cellules géantes, à proximité de l'os alvéolaire) ;
• Les cémentoblastes (cellules géantes, à proximité du cément)
4 Les cellules épithéliales (de Malassez)
Inconstantes, les débris épithéliaux dit de Malassez, dont la prolifération, lors
des processus inflammatoires est à l'origine de la formation de Kystes
5 Les cellules sanguines
Dans les faisceaux sanguins.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 214
6 Quelques cellules inflammatoires
Dans le desmodonte sain: histiocytes, mastocytes, plasmocytes et
lymphocytes.
II.A.e. Vascularisation
1 La vascularisation (artérioles) du desmodonte
Provient des vaisseaux qui traversent la lame criblée ... et par d'autres, issus
des branches artérielles du tronc apical et enfin par ceux émanant de
vaisseaux irriguant la gencive marginale.
La plupart des vaisseaux s'insinuent à travers les faisceaux de fibres
périapicales selon le grand axe de la dent et émettant des anastomoses
horizontales.
2 Les veinules
Suivent le trajet des artérioles dans le sens inverse.
3 Les lymphocytes
Le drainage lymphatique s'effectue par voie sous muqueuse, transosseuse ou
apicale.
Les canaux lymphatiques se dirigent vers le canal dentaire à la mandibule, le
canal sous-orbitaire au maxillaire et se drainent dans les ganglions
lymphatiques sous-maxillaires.
II.A.f. L'innervation
Elle se compose de fibres sensorielles, qui pénètrent le ligament en permanence de
la zone apicale à travers les canaux de l'os alvéolaire et suivent le trajet des
vaisseaux sanguins.
II.A.g. La substance fondamentale
Elle constitue le milieu intérieur.
C'est un gel plus ou moins visqueux contenant des mucco-polysaccharides.
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II.B. Les différentes fonctions du ligament avéolo-dentaire
(histophysiologie)
- Le ligament alvéolo-dentaire fixe la dent dans son alvéole.
- Il exerce une fonction de défense et une fonction réparatrice par son pouvoir d'apposition.
- Il maintient les relations interdentaires et les relations????
- Il joue un rôle encore mal défini dans le contrôle dans la mastication (il limite les
mouvements de la dent).
- Par sa fonction nerveuse, il est le siège de sensation douloureuse et une sensibilité????
(évolue les forces exercées sur les dents).
Le desmodonte agit comme un périoste du fait qu'il renferme des cellules formatrices de l'os
et du cément.
Par ses fibroblastes, il est générateur de fibres collagènes d'où l'extraordinaire pouvoir
d'adaptation du ligament alvéolo-dentaire.
Dans l'inflammation, le desmodonte préside à la résorption des tissus calcifiés (os, cément et
même dentine)
L'inflammation met en oeuvre les mêmes processus réactionnels que dans les autres
territoires conjonctifs.
Ces processus sont différents de ceux de la pulpe du fait des différences morphologiques
entre la pulpe et le desmodonte qui est un espace moins clos, en relation avec de nombreux
espaces conjonctifs intra-osseux.
Quand l'inflammation survient, les premières cellules détruites sont les ostéoblastes et les
cémentoblastes.
Dans l'inflammation chronique, les cellules les plus spécialisées sont détruites, les cellules
moins spécialisées prolifèrent de sorte que les effets de l'inflammation chronique soit moins
destructeurs pour le parodonte que les effets de l'inflammation aiguë.
III
Les tissus adjacents
L'origine pulpo-dentaire de l'agression parodontale étant l'étiologie la plus fréquente, nous rappelons
les principales structures adjacentes au desmodonte dont la convergence constitue le site apical ou
région péri-apicale.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 216
III.A. L'apex radiculaire
La dentine de la région apicale, moins tubulée, et plus régulière dans sa structure que la
dentine coronaire, est plus minéralisée, elle ressemble à la dentine scléreuse.
Moins perméable, elle se laisse peu imprégner par les microorganismes ou les irritants
chimiques.
Elle est traversée par le foramen apical et des canaux latéraux.
Le système canalaire se simplifie au niveau apical, le canal principal a une section plus
régulière, ce qui permet lors des thérapeutiques endodontiques, la mise en forme
géométrique de cette portion.
Mais la présence des ramifications en canaux latéraux pose un problème non encore résolu
d'une manière satisfaisante.
Un peu en deçà de l'apex réel de la dent, le cément péri-radiculaire s'invagine dans le canal
tapissant le cône apical.
Son sommet matérialise la jonction cémento-dentinaire frontière entre les tissus pulpaires
et péri-apicaux, elle se situe entre 0.5 et 1.2mm de l'apex (??? cémentaire apical).
L'orifice apical ne siège pas à l'extrémité anatomique (apex RX) de la racine, mais entre 0.46
et 0.78mm de celle-ci, c'est à dire en position latérale (importance thérapeutique)
III.B. La pulpe apicale
Le tissu pulpaire apical est légèrement différent du tissu pulpaire coronaire et radiculaire. Il
contient moins de cellules et est plus fibreux, sa structure se rapproche de celle du ligament
péri-radiculaire.
On peut imaginer que ce tissu fibreux, riche en glycogène, apte à se reminéraliser
rapidement, se comporte comme un obstacle à la progression apicale de l'inflammation
pulpaire, et la retarde sans toutefois s'y opposer.
Les fibres collagènes du desmodonte peuvent se prolonger dans le canal radiculaire entre
vaisseaux et nerfs, la relation tissulaire est donc intime, la thérapeutique devra en tenir
compte.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 217
III.C. L'os alvéolaire
C'est l'os de soutien de la dent, il se développe avec la dent, il croit avec son éruption, il se
résorbe avec la perte de l'organe dentaire.
Il est l'objet de perpétuels remaniements par les phénomènes simultanés de résorption et
d'apposition osseuses.
Il est composé de deux parties essentielles:
• La corticale alvéolaire interne ou os cribliforme (lamina dura radiologique) et
• L'os aléolaire proprement dit.
III.C.a. La lamina dura
Est criblée d'orifices d'où son nom de lame cribiforme.
Les fibres desmodontales y sont ?????? et elle livre passage aux vaisseaux et nerfs
venant des espaces médullaires de l'os spongieux sous-jacent.
Une rupture de cette lamina dura est l'indice d'une résorption ou d'une
déminéralisation.
III.C.b. L'os alvéolaire proprement dit
Formé de deux parties:
• Un os compact cortical formant les tables externes, vestibulaires et linguales
et
• Un os spongieux à l'intérieur de ces tables.
Les corticales sont en continuité avec l'os compact basal du maxillaire et de la
mandibule.
III.D. Le cément
Couche minéralisée, recouvrant toute la surface radiculaire, est un élément essentiel des
tissus de soutien de la dent.
Le ciment est un tissu protecteur, qui sert d'encrage aux fibres ligamentaires en fibres de
Sharpey.
Il se dépose d'une manière continue et remodèle la morphologie radiculaire.
L'épaisseur moyenne de la couche de cément est de 95 microns à 20ans et 215 microns à
50ans.
Il contribue avec le remodelage de l'os alvéolaire à la réparation des pertes de substances,
dues à la pathologie infectieuse et inflammatoire, par comblement des lacunes de
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 218
résorption et la fermeture des foramens apicaux.
Le cément est un élément essentiel dans la réparation des tissus radiculaires et péri-
radiculaires après les traitements endodontiques dont l'un des objectifs est de favoriser la
formation de néo-cément cicatriciel.
Il n'est ni vascularisé, ni innervé, ni intéressé par le drainage lymphatique.
Il peut être soit cellulaire, soit acellulaire.
Le cément cellulaire recouvre plutôt le tiers apical de la racine.
IV Conclusion
Les agressions que subit la dent peuvent avoir des répercussions sur les tissus de soutiens.
Dans les limites physiologiques, les tissus ont des facultés d'adaptation, le remodelage de l'os
alvéolaire, l'apposition cémentaire en sont des exemples.
Les résorptions dentinaires péri-apicales sont consécutives à des pathologies pulpaires ou
parodontales.
Elles sont accompagnées de résorption cémentaires.
La lésion est entourée d'un tissu de granulation
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 219
15 - Étiopathologie des desmodontites
Plan du document:
I. Introduction II. Causes infectieuses
1. L'infection pulpaire 2. L'inoculation septique du desmodonte 3. Toutes les causes d'infections septiques directs du desmodonte par pénétration d'un corps étranger
III. Causes physiques IV. Causes chimiques V. Tableau récapitulatif de l'étiologie des desmodontites :
1. Causes infectieuses 2. Causes physiques 3. Causes chimiques
VI. Pathogénie
I Introduction
Les desmodontites sont une réaction inflammatoire du ligament alvéolo-dentaire (LDM)
Elle peut être septique ou aseptique (provoquée ou seulement compliquée par des éléments
infectieux).
Elle peut avoir plusieurs origines, les causes de l'inflammation du desmodonte sont locales, les
stimuli locaux sont de trois ordres : infectieux, physique et chimique, il peut se produire une
association entre eux.
II Causes infectieuses
L'espace desmodontal peut être ouvert dans la cavité buccale septique,
• Soit au niveau du collet, après destruction de l'attache gingivale de la dent (parodontite)
• Soit par voie canalaire lors d'une carie ou d'une fracture pénétrante.
Les causes infectieuses des desmodontites tiennent compte de ces éventualités :
II.A. L'infection pulpaire
Comme à l'apex il n'existe pas de frontière entre la pulpe et le desmodonte, l'infection de la
pulpe tend à diffuser et occasionner une desmodontite infectieuse, ce qu'on appele une
pulpite purulente totale, mais le plus souvent gangrène pulpaire, cette dernière cause est de
beaucoup la plus fréquente.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 220
II.B. L'inoculation septique du desmodonte
Peut avoir lieu au cours des traitements radiculaires, en particulier de celui de la gangrène
pulpaire.
Des manœuvres intempestives peuvent être à l'origine des piqûres septiques, de refoulement
de débris infectés, de fausses routes, de fractures d'instruments non stériles au-delà de
l'apex.
Alors on parle de desmodontite iatrogène ou desmodontite secondaires lorsqu'elles
surviennent à la suite de ces manœuvres thérapeutiques.
II.C. Toutes les causes d'infections septiques directs du
desmodonte par pénétration d'un corps étranger
• Piqûre par poil de brosse à dent.
• Bourrage alimentaire par défaut ou absence de point de contact inter-dentaire, de lésion
du septum inter-dentaire.
• Luxation ou fracture ouvrant l'espace desmodontal.
• Propagation d'un foyer infectieux voisin : gingivite, parodontite, ostéite, sinusite.
III Causes physiques
Elles sont exclusivement d'ordre mécanique les traumatismes qu'elles occasionnent sont souvent
associés à des infections (contusions, luxations, pénétration de tout corps étranger)
Il convient d'ajouter :
• Les accidents thérapeutiques endodontiques (débordement de pâtes à canaux, dépassement
d'une cône de Gutta)
• Dépassement d'instrument
• Troubles de l'occlusion et de l'articulation trop souvent en rapport avec les surocclusions
déterminées par des restaurations coronaires mal-équilibrées.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 221
IV Causes chimiques
Elles sont médicamenteuses et relèvent des traitements chimiques endodontiques.
Toute substance utilisée dans ces traitements est susceptible de déterminer une desmodontite si son
application ou sa dose n'est pas respectée, que ce soit l'AS2O3, le formol, le crésol, les
hypochlorites…etc.
Toute fois, il faut considérer un double problème : celui de la toxicité du médicament et de la
tolérance du malade.
Avec les pâtes à canaux l'irritation médicamenteuse se surajoute souvent à l'irritation mécanique.
V
Tableau récapitulatif de l'étiologie des desmodontites :
V.A. Causes infectieuses
• Infection pulpaire : pulpites totales, gangrène pulpaire
• Traitements radiculaires :
• Piqûres apicales par instruments
• Refoulements septiques
• Fausses routes
• Pénétration : d'un corps étranger (lésion du septum)
• Piqûres (poil de brosse à dents)
• Luxations ou fractures
• Propagation d'un foyer infectieux autre qu'infection pulpaire
V.B. Causes physiques
• Contusions, luxations
• Pénétration d'un corps étranger
• Traitement radiculaire : dépassement de pâte, de cône
• Manœuvres opératoires brutales
• Traumatismes occlusaux
• Causes chimiques
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 222
V.C. Causes chimiques
• Médicaments : AS2O3, Formol, Créosol
VI Pathogénie
Au niveau d'un tissu conjonctif, tous les facteurs étiologiques cités précédemment, sont susceptibles
d'engendrer une inflammation, en l'occurrence une desmodontite.
La desmodontite débute toujours de la même manière avec un caractère aigu.
Selon l'intensité du facteur étiologique, la réaction inflammatoire peut être ou bien paraître aiguë
avec la clinique correspondante, ou bien, si la cause a une faible puissance, passer inaperçue.
Si la cause persiste, l'inflammation devient chronique. On peut assister à l'atténuation des
phénomènes aigus et au passage à la chronicité ou à la guérison, ou à l'inverse il peut se produire un
réchauffement et la desmodontite chronique devient aiguë.
L'apparition de facteurs étiologiques supplémentaires, peut entraîner le réchauffement d'une
desmodontite chronique: trouble occlusal ou blessure du desmodonte péri-apical lors d'un parage
canalaire. Les facteurs étiologiques peuvent être regroupés selon leur nature, leur mode d'action et
par la suite selon la réaction aiguë ou chronique qu'ils déclenchent.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 223
16- Desmodontites formes aigues
Plan du document:
I. Définition II. Anatomie pathologique
1. Physiologie pathologique
III. Symptomatologie
1. Signes physiques 2. Signes fonctionnels
1. Douleurs spontanées
1. Caractère de la douleur 2. Intensité
2. Douleurs provoquées
1. Elévation de température 2. Les efforts 3. Etat congestif général 4. Toute pression sur la dent
3. Signes généraux
IV. Formes cliniques
1. Desmodontites aiguës; complications des gangrènes pulpaires 2. Desmodontite aiguë; complication des traitements de canaux 3. Desmodontite aiguë d'origine médicamenteuse
V. Diagnostic
1. Interrogatoire 2. Examen du malade 3. Diagnostic positif 4. Diagnostic différentiel
1. Avec d'autres maladies dentaires 2. Avec des maladies extradentaires
VI. Évolution et pronostic
1. Vers la cavité buccale 2. Vers les tissus péribuccaux 3. Vers le sinus maxillaire
VII. Indications thérapeutiques
1. Cas de desmodontite aiguë primaire accidentelle 2. Cas de desmodontite aiguë secondaire
I Définition
C'est l'inflammation et la congestion du ligament alvéolo-dentaire, elle se présente sous 2 formes:
• Forme primaire: de cause accidentelle, évoluant vers la guérison.
• Forme secondaire: qui dure tant que sa cause persiste (gangrène pulpaire).
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II Anatomie pathologique
- Congestion et inflammation aiguë de tout tissu conjonctif.
- Après l'oedème vient l'abcès provoquant une destruction du tissu ligamentaire.
- Élimination du pus vers l'extérieur par une fistule ce qui diminution du caractère aigu et le passage
à la chronicité.
La fistulisation peut se faire au dépend de l'os alvéolaire, de la gencive ou du desmodonte.
- Diffusion sceptique:
Vers les tissus avoisinants (cellulites, ostéite) Par voie sanguine (septicémie) Par voie lymphatique
(adénite).
• Physiologie pathologique
L'espace desmodontal comporte des parois rigides: racine de la dent et os alvéolaire.
Dans la desmodontite aiguë, à cause de l'œdème la dent égresse un peu de l'alvéole induisant
une mobilité relative de la dent.
L'œdème provoque des douleurs par compression des fibres nerveuses ce qui entraînera un
arrêt réflexe et spontané de la mastication.
III Symptomatologie
Les symptômes sont essentiellement locaux (physiques et fonctionnels), des signes généraux peuvent
exister.
III.A. Signes physiques
• Rougeur très nette de la gencive vestibulaire.
• Présence de tartre frais dû à la mobilité douloureuse de la dent atteinte.
• Mobilité transversale légère.
III.B. Signes fonctionnels
III.B.a. Douleurs spontanées
1 Caractère de la douleur
- La douleur est continue (quelle qu'en soit l'intensité), lancinante et
pulsatile.
- Commence progressivement mais ne s'arrête jamais.
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- Résiste aux antalgiques courants.
2 Intensité
- Variable: de simple gêne à une douleur intolérable.
- Peut être aiguë, subaiguë ou suraiguë selon l'œdème.
- La douleur peut s'irradier selon les localisations.
III.B.b. Douleurs provoquées
1 Elévation de température
Boisson chaudes provoque un afflux de sang instantané induisant une
congestion rapide et compression des fibres nerveuses se traduisant par
une douleur.
La chaleur de l'oreiller agravé par la position en décubitus induisent aussi la
douleur.
2 Les efforts
Le fait de courir, de monter rapidement un escalier...etc, représentent des
facteurs déclenchants de la douleur.
3 Etat congestif général
État prémenstruel.
4 Toute pression sur la dent
- Contact avec la dent antagoniste.
- Simple frôlement de la langue.
- Aliments un peu durs.
- Traction d'un crochet d'une prothèse mobile.
- Évitant tout contact interdentaire, le patient reste la bouche entrouverte
et bave.
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III.C. Signes généraux
• La douleur épuise le malade, il ne dort plus.
• L'état général peut être atteint: malade fatigué, teint altéré et yeux cernés.
• État aggravé par l'abus d'antalgiques.
• Adénopathie dans le territoire ganglionnaire correspondant à la dent.
IV Formes cliniques
IV.A. Desmodontites aiguës; complications des gangrènes
pulpaires
Elles s'observent lorsqu'il n'y a pas de drainage canalaire.
C'est dont la complication des:
• Gangrènes fermées.
• Gangrènes indirectement ouvertes.
• Gangrènes ouvertes refermées accidentellement ou par erreur diagnostic ou
thérapeutique.
• Gangrènes fermées laissées ouvertes par erreur thérapeutique (surinfection).
IV.B. Desmodontite aiguë; complication des traitements de
canaux
Traumatismes apicaux au cours d'une intervention endodontique (piqûre par tire-nerf ou
broche, débordement de pâte)
Résultat d'un phénomène biologique post opératoire (rupture d'équilibre)
Obturation incomplète (espaces vides colonisés par les germes), gangrène fermée.
IV.C. Desmodontite aiguë d'origine médicamenteuse
• Conséquence possible des pulpotomies, des pulpectomie et des traitements de
gangrènes.
• Pansement dévitalisant et antiseptique irritants.
• Les antiseptiques volatils utilisés en endodontie, exemple: l'excès de formol.
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V Diagnostic
V.A. Interrogatoire
L'interrogatoire suffit souvent à poser le diagnostic.
Les signes subjectifs retrouvés :
• Sensation de dent longue.
• Douleurs à la pression.
• Douleurs continues, aggravées par la chaleur.
• Douleurs intenses localisées ou irradiées.
V.B. Examen du malade
• L'examen et l'inspection sont pratiqués sans que le miroir heurte la dent.
• Rechercher la présence unilatérale de tartre.
• Rechercher les causes possibles d'une desmodontite:
• Dent couronnée.
• Traumatisme avec ou sans ecchymose gingivale.
• Tassement alimentaire.
• Poche parodontale…etc.
• La percussion transversale et axiale de la dent à comparer avec les dents voisines ou
antagonistes.
• Rechercher l'absence de vitalité pulpaire (test au froid).
• Radiographie: nécessaire pour la mise en évidence d'un foyer apical chronique réchauffé.
V.C. Diagnostic positif
• Douleur spontanée continue, tenace, lancinante, souvent irradiée, rebelle aux
antalgiques.
• Douleur provoquée par toute pression.
• Légère mobilité.
• Augmentation des douleurs spontanées au contact du chaud.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 228
• Présence de tartre frais sur la dent et ses voisines.
• Parfois le malade ne ferme pas la bouche et bave.
• Radiographie: desmodonte élargi ou foyer apical chronique (réchauffé).
V.D. Diagnostic différentiel
V.D.a. Avec d'autres maladies dentaires
• Les pulpites: douleurs spontanées intermittentes accentuées par le froid.
• Le syndrome du septum interdentaire.
V.D.b. Avec des maladies extradentaires
Les sinusites maxillaires aiguës (palpation douloureuse de la base du sinus)
VI Évolution et pronostic
La desmodontite aiguë primaire disparaît spontanément en quelques jours, si elle est due à un
facteur étiologique unique (accident).
La guérison est retardée si le desmodonte est déjà enflammé.
Dans les desmodontites aiguës secondaires, l'inflammation ne disparaîtra pas spontanément et se
passent à des desmodontites chroniques réchauffées.
Dans ce cas l'évolution se fera vers la suppuration puis la diffusion du pus vers l'extérieur:
• Abcès superficiel (parulie), s'ouvre sur la gencive.
• Évacuation dans des zones plus profondes.
VI.A. Vers la cavité buccale
Le plus souvent dans le vestibule, par l'intermédiaire d'une fistule, par 3 voies possibles:
• À travers la table alvéolaire la plus mince puis la gencive.
• Le long de l'espace desmodontal jusqu'au collet.
• Par le canal radiculaire, après trépanation et ouverture de la chambre pulpaire.
VI.B. Vers les tissus péribuccaux
• Diffusion vers les espaces celluleux maxillo-faciaux et se complique de cellulites aiguës.
• Diffusion vers le tissu osseux donnant des ostéites.
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Cellulites et les ostéites peuvent fistuliser soit dans la cavité buccale, soit à la peau.
VI.C. Vers le sinus maxillaire
Les dents antrales (prémolaires et molaires supérieures) peuvent évacuer leur pus dans le
sinus maxillaire lorsque l'espace osseux séparant les apex du sinus est mince: sinusite
maxillaire.
VII Indications thérapeutiques
C'est un traitement d'urgence.
VII.A. Cas de desmodontite aiguë primaire accidentelle
• Surveiller l'évolution de l'inflammation et attendre la guérison.
• S'il existe un trouble occlusal, un contact prématuré, on le supprime par le meulage.
VII.B. Cas de desmodontite aiguë secondaire
• Supprimer la cause persistante (gangrène).
• Application locale, intracanalaire, de Flagyl ® (metronidazole) car elle réduit les
douleurs dès la 4ème heure.
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17 - Desmodontites formes chroniques
Plan du document:
I. Définition II. Étiologie III. Les différentes formes de desmodontites chroniques
1. Desmodontite chronique simple (fibreuse)
1. Définition 2. Anatomie et physiologie pathologique 3. Symptomatologie 4. Examen radiologique 5. Évolution et pronostic
2. Desmodontite chronique hyperplasique
1. Le granulome
1. Définition 2. Anatomie pathologique 3. Bactériologie 4. Histopathologie
1. Le granulome simple 2. L'épithélio-granulome
5. Symptomatologie
1. Examen clinique 2. Examen radiologique 3. Diagnostic positif 4. Diagnostic différentiel
6. Évolution et pronostic 7. Indications thérapeutiques
2. Le kyste radiculo-dentaire
1. Définition et étiologie 2. Aspect macroscopique 3. Histopathologie et bactériologie 4. Symptomatologie 5. Examen radiologique 6. Évolution
3. Desmodontite chronique suppurée (abcès péri-apical chronique ou fistule)
1. Définition de la fistule 2. Pathogénie 3. Symptomatologie 4. Radiographie
I Définition
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La desmodontite chronique est une réponse de défense du tissu conjonctif desmodontal face à une
agression répétée ou continue de faible intensité.
Sa particularité est qu'elle est asymptomatique.
II Étiologie
Elle est due au passage continu d'éléments divers (infectieux, physiques, chimiques, et
médicamenteux, cf. cours "Étiopathogénie des desmodontites") du canal radiculaire vers le
desmodonte avec une faible intensité.
III Les différentes formes de desmodontites chroniques
La réaction se présente sous 3 aspects principaux:
• Desmodontite chronique simple (fibreuse)
• Desmodontite chronique hyperplasique (granulome, kyste)
• Desmodontite chronique suppurée (abcès péri-apical chronique ou fistule)
III.A. Desmodontite chronique simple (fibreuse)
III.A.a. Définition
C'est une inflammation partielle péri-apicale d'origine canalaire.
III.A.b. Anatomie et physiologie pathologique
- Le tissu desmodontal subit une différenciation cellulaire en tissu de granulation
puis en fibrose.
- L'inflammation provoque l'interruption de la cémentogenèse et de l'ostéogenèse
ce qui provoque disparition de la lamina dura.
- Augmentation de l'espace desmodontal.
- Possibilité d'hypercémentose.
III.A.c. Symptomatologie
- Presque inexistante.
- Dent légèrement mobile.
- La dent peut être grisâtre (gangrène).
- Le patient peut ressentir une légère douleur à la pression.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 232
III.A.d. Examen radiologique
• Espace desmodontal élargi (surtout apical).
• Disparition de l'image de la lamina dura.
• Hypercémentose ou apex érodé.
• Les limites et les contours de l'image sont flous.
III.A.e. Évolution et pronostic
• Statu quo, maintien de la chronicité.
• Apparition d'une desmodontite aigue secondaire.
• Possibilité de bactériémie, et d'infection focale.
• Le silence est dangereux.
III.B. Desmodontite chronique hyperplasique
III.B.a. Le granulome
1 Définition
C'est une réaction de défense contre l'envahissement de l'organisme par les
germes, elle est associée à une réaction immunitaire retardée, contre le
contenu canalaire.
Situé très souvent à l'orifice du canal radiculaire (au niveau de l'espace de
black), il peut être situé latéralement sur la racine, en regard d'un canal
pulpaire supplémentaire.
Dans la région inter radiculaire des molaires, il est au confluent d'un canal
accessoire anormal.
2 Anatomie pathologique
- Masse charnue, rouge foncée.
- Contient plusieurs sortes de cellules inflammatoires, surtout celles
immuno-compétantes (lymphocytes)
- Adhère au cément radiculaire.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 233
- Lyses cémentaires et radiculaires fréquentes.
- Creuse une logette à parois irrégulières dans l'os.
3 Bactériologie
Dans 80% des cas le granulome ne renferme pas d'éléments infectieux.
On dit que c'est un cimetière à microbes.
4 Histopathologie
Selon Fish, il existe 4 zones concentriques dans une coupe de granulome:
• Zone I : Zone de nécrose ou d'infection.
• Zone II : Zone de contamination.
• Zone III : Zone d'irritation.
• Zone IV : Zone de stimulation.
On distingue des granulomes simples et des épithélio-granulomes.
1 Le granulome simple
À la structure du tissu de granulation, provoqué par l'inflammation
subaiguë.
Il est constitué par une réaction vasculaire accompagnée de fibres
nerveuses, et par une prolifération fibroblastique du tissu conjonctif
de soutien, et par la présence d'une infiltration de leucocytes et de
plasmocytes.
Selon son évolution, le granulome peut être hémorragique,
œdémateux, abcédé, ou en voie de dégénérescence hyaline ou
graisseuse, avec des cristaux de cholestérine.
2 L'épithélio-granulome
Constitué par les même éléments que le granulome simple, mais en
plus, d'amas ou d'un réseau de cellules épithéliales.
5 Symptomatologie
1 Examen clinique
• Signes subjectifs:
• Sensation de dent plus longue.
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• Sensation de gêne plutôt que de douleur.
• Inspection:
• Rougeur vestibulaire en regard de l'apex.
• Éventuelle coloration grisâtre de la dent.
• Palpation:
• La pression exercée par l'index (ou boulette de coton) dans la
région apicale peut faire apparaître le signe du godet témoin d'un
œdème.
• Présence possible d'une voussure dure, du volume d'une lentille
dans la région apicale vestibulaire qui est une lésion inflammatoire
réactionnelle du périoste.
• Percussion axiale:
- Son plus net que celui obtenu sur les dents voisines.
- Engendre rarement une sensibilité.
- Possibilité d'une légère mobilité.
• Percussion transversale:
Perception par l'index placé dans le vestibule d'un "choc de retour" par
la pulpe, et ce signe n'est possible que si le granulome est sous
muqueux (impossible au niveau des molaires).
2 Examen radiologique
Il est essentiel et impératif.
Image radio claire le plus souvent au niveau péri-apical, dont le
diamètre ne dépasse pas 5mm, avec un contour plus ou moins net.
Lorsque le contour est flou, cela est le résultat d'une légère
décalcification osseuse suite à une poussée inflammatoire aiguë ou
suppurée du granulome.
Lorsque le granulome est ancien, il peut être entouré d'une zone radio
opaque de sclérose osseuse.
Montre des facteurs étiologiques tels que: caries, fractures, mauvais
traitement canalaire ou un trajet fistuleux.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 235
3 Diagnostic positif
• La présence d'une dent décolorée ou d'une fistule.
• La vitalité pulpaire est négative.
• Rechercher les signes cliniques du granulome.
• Faire une radiographie rétro-alvéolaire (petite lésion, radio-claire,
à contour plus ou moins net)
4 Diagnostic différentiel
Se fait avec:
• Le kyste.
• L'ostéite raréfiante.
• L'énostose.
Il est difficile de différencier un granulome simple d'un épithélio-
granulome, autrement que par l'histologie.
6 Évolution et pronostic
• Le granulome persiste et diffuse tant que l'infection canalaire existe.
• L'épithélio-granulome peut évoluer en kyste, et cette transformation
est impossible à diagnostiquer au début que par l'histologie.
• Le granulome peut évoluer vers la desmodontite aiguë secondaire, suite
à une réactivation inflammatoire.
• L'évolution vers la suppuration (fistulisation ou cellulite).
7 Indications thérapeutiques
Le traitement est étiologique.
Le granulome disparaît et le desmodonte guérit par la suppression de
l'infection et de tous les sous-produits microbiens (enzymes et toxines).
En cas d'échec, ne pas tenter l'extraction, car il y'a possibilité de résection
apicale.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 236
III.B.b. Le kyste radiculo-dentaire
1 Définition et étiologie
C'est un sac à paroi épithéliale accroché à l'apex d'une dent, il est
considéré comme tumeur bénigne.
Il résulte de l'évolution possible d'un épithélio-granulome.
2 Aspect macroscopique
C'est une cavité centrale variant du volume d'un petit pois à celui d'un œuf
de poule.
La paroi kystique adhère à l'apex de la dent mais pas au tissu osseux
(contact seulement).
L'intérieur du kyste contient un liquide variable:
• Séreux avec paillettes de cholestérine.
• Séro-purulent ou bouillie purulente (couleur brune dans les kystes
infectés)
3 Histopathologie et bactériologie
Le kyste radiculo-dentaire comporte trois couches bien distinctes:
• La couche interne: c'est une bordure épithéliale malpighienne
pluristratifiée de type atrophique ou hypertrophique (les polynucléaires y
sont nombreux).
• La couche intermédiaire: est constituée par du tissu conjonctif lâche,
vascularisé et innervé, et présente un infiltration inflammatoire (les
monocytes y sont nombreux).
• La couche périphérique: est fibreuse, dense, et pauvre en cellules,
riche en fibres de collagène.
4 Symptomatologie
En général sans symptômes.
Dent causale silencieuse (gangrène)
Signe clinique pathognomonique est le déplacement radiculaire visible
lorsque le kyste se développe entre deux dents monoradiculées.
Cliniquement le kyste passe par 3 phases:
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 237
• Phase de latence:
C'est le stade de l'épithélio-granulome, dont la transformation kystique se
fait en silence.
Il est découvert fortuitement lors d'une radiographie.
• Phase de transformation kystique:
On retrouve l'existence d'une voussure en regard de la dent
(vestibulairement), et une légère douleur à la pression lors de la palpation,
avec sensation d'une balle en celluloïd (ping-pong) qui se déprime et
revient sur elle-même, c'est la crépitation parcheminée.
• Phase d'extériorisation:
Au cours de cette phase on aura la destruction totale de la table osseuse et
la muqueuse gingivale recouvrant le kyste devient bleuâtre.
5 Examen radiologique
Image radio-claire de forme arrondie à limites nettes et régulières avec des
dimensions variant de 0.5cm jusqu'à une balle de tennis.
6 Évolution
Elle est continue et très lente, peut durer des années.
Il refoule toutes les formations anatomiques voisines (dents, plancher du
sinus, canal dentaire inférieur, vaisseaux…)
La guérison ne se fait qu'après énucléation complète.
III.C. Desmodontite chronique suppurée (abcès péri-apical
chronique ou fistule)
III.C.a. Définition de la fistule
C'est un trajet infectieux avec un orifice d'évacuation du pus venant de l'os
alvéolaire.
Il peut s'ouvrir soit:
• À la muqueuse gingivale par une fistule gingivale.
• Dans une cavité naturelle de la face (plancher des fosses nasales, de l'orbite,
du sinus) on parle d'emphysème.
• À la peau, on parle d'une fistule cutanée.
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III.C.b. Pathogénie
C'est un canal pathologique de nature fibreuse.
Le périoste est soulevé par le pus, ce qui provoquera une perforation et un
écoulement du pus.
Suite à cette perforation la virulence microbienne est atténuée (granulome
ouvert)
L'embouchure à l'aspect d'un petit mamelon rougeâtre au milieu d'une muqueuse
congestionnée.
III.C.c. Symptomatologie
Fistule silencieuse, elle n'est pas remarquée par le patient.
L'aspect de l'orifice fistulaire est très varié:
• Au niveau gingival: Petite saillie rouge foncée. Simple fente. Papille ou
pédicule allongé, flexible.
• Au niveau cutané: Orifice avec un aspect irrégulier, entouré d'une zone
œdémateuse et congestionnée.
III.C.d. Radiographie
Confirmation de la dent ou de la racine causale grâce au cathétérisme du trajet
fistulaire, et l'obtention d'une image radio-opaque.
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18- La pulpotomie
Plan du document:
I. Définition II. Indications
1. La pulpotomie sous anesthésie (dentinogène) 2. Pulpotomie après escarrification cémentogène
III. Principes IV. Spécificité de chaque type de pulpotomie
1. La pulpotomie dentinogène 2. La pulpotomie cémentogène
V. Technique
1. Radiographie préalable 2. Anesthésie 3. Champs opératoire 4. Curetage dentinaire 5. Ouverture de la chambre pulpaire 6. Pulpotomie proprement dite
1. Sur monoradiculées 2. Sur pluriradiculées
7. Séchage et hémostase 8. Pose du produit de coiffage et restauration
VI. Evolution et pronostic
1. Pulpotomie dentinogène
1. Contrôle clinique 2. Contrôle radiologique
2. Pulpotomie cémentogène
1. Contrôle clinique 2. Contrôle radiologique 3. Contrôle histologique
VII. Pulpotomie totale
I Définition
La pulpotomie est une intervention qui consiste à pratiquer, à un niveau choisi,la section de la pulpe,
à éliminer la partie amputée et à placer au contact du moignon pulpaire radiculaire restant, une
substance capable de permettre une obturation calcique naturelle du canal, dentinaire ou
cémentaire selon le cas.
A part les cas où l'intervention est pratiquée sur une monoradiculée immature, la pulpotomie est le
plus souvent réalisée sur des multiradiculées pour deux raisons:
Ces dents présentent une limite réelle entre la chambre pulpaire et les canaux: le plancher pulpaire
avec les orifices des canaux; :
• Les monoradiculées ont une morphologie canalaire rectiligne qui autorise une exécution facile de
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 240
la pulpotomie, alors que les multiradiculées présentent une morphologie canalaire complexe.
Il existe deux sortes de pulpotomie:
• La pulpotomie sous anesthésie --- > cicatrisation dentinaire;
• La pulpotomie sous escarrification --- > cicatrisation cémentaire.
II Indications
II.A. La pulpotomie sous anesthésie (dentinogène)
Contre indication du coiffage pulpaire:
• Dénudation pulpaire très étendue ;
• Pénétration accidentelle d'une fraise ou d'un excavateur dans la pulpe avec dilacération
tissulaire importante et inoculation septique massive ;
• Perte de substance entraînant une mise à nue de la pulpe avec impossibilité technique de
faire un coiffage (ex: traumatisme dentaire ---> fracture coronaire avec exposition pulpaire).
Pour un motif prothétique dans la préparation des moignons coronaires, cela évite la
dévitalisation et les risques qu'elle comporte (ces indications sont restées plus théoriques que
réelles).
II.B. Pulpotomie après escarrification cémentogène
• La non infection de la pulpe (sauf pulpites partielles ou chroniques, partielles fermées);
• Morphologie des canaux radiculaires;
• Les contres indications des thérapeutiques dentinogènes sous anesthésie.
III Principes
• L'amputation exige une section franche et l'élimination de la pulpe camérale;
• L'emploi d'instruments très tranchants:fraises neuves et excavateurs;
• La limite de l'amputation est non seulement anatomique, mais aussi opératoire et technique,
pour permettre la tenue du produit de coiffage du moignon radiculaire.
IV Spécificité de chaque type de pulpotomie
IV.A. La pulpotomie dentinogène
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 241
Sous anesthésie, appelées aussi "amputation vitale", il s'agit d'un coiffage pulpaire mais de la
seule pulpe radiculaire, elle repose sur les mêmes bases physiologiques.
Le produit de coiffage: hydroxyde de calcium Ca(OH)2 ou MTA (Minerale Trioxyde
Aggrégate), procure le processus cicatriciel.
IV.B. La pulpotomie cémentogène
Pratiquée après escarrification puis momification de la pulpe, l'anhydride arsénieux nécrose
la pulpe sans la détruire, la trame tissulaire est respectée, mais il convient de fixer la pulpe
avec le trioxyméthylène, certains auteurs ne fixe pas, ils coiffent directement la pulpe avec
des pâtes antiseptiques: pâte eugénol-oxyde de Zinc seule ou additionnée d'aristol.
Cette pulpotomie très ancienne permet la meilleure cémentogenèse cicatricielle apicale.
V Technique
La pulpotomie est pratiquée en une seule séance quand elle est faite sous anesthésie, et elle est
précédée par une séance de mise en place de l'escharotique quand elle est pratiquée après
escarrification.
V.A. Radiographie préalable
La pulpotomie est un acte de chirurgie pulpaire, et la radiographie est nécessaire avant toute
pulpotomie, de façon à bien posséder les références anatomiques à partir desquelles on
pratiquera l'amputation.
V.B. Anesthésie
Locale ou régionale, réalisée avant la mise en place du champ.
V.C. Champs opératoire
La pose de la digue et le respect des règles d'asepsie sont obligatoire.
V.D. Curetage dentinaire
S'il est nécessaire, il doit être total, il convient de chercher le cri dentinaire qui est pratiqué à
l'excavateur à sec.
V.E. Ouverture de la chambre pulpaire
Elle se fait selon les règles habituelles à cet acte.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 242
V.F. Pulpotomie proprement dite
V.F.a. Sur monoradiculées
On utilise une fraise boule de diamètre supérieur à celui du canal (n°8 ), l'action
sécante portée sur la pulpe et la dentine pour créer un moignon pulpaire net
entouré d'un épaulement, pratiquer l'hémostase après nettoyage à la curette puis
lavage au sérum physiologique ou eau oxygénée.
V.F.b. Sur pluriradiculées
Elle se fait en deux temps:
Eliminer la pulpe camérale avec une fine fraise boule (n° 7, 8 ou 9). Après, éviction
de la pulpe hachée à l'aide d'un excavateur à tige longue.
Avec une fraise plus petite, on prépare une cavité profonde de 2 ou 3mm à l'orifice
de chaque canal.
V.G. Séchage et hémostase
Sous anesthésie, il existe une véritable hémorragie, laver la chambre pulpaire puis
compression à l'eau oxygénée.
Après escarrification, il existe un suintement que l'on absorbe avec une boulette de coton.
V.H. Pose du produit de coiffage et restauration
On recouvre les moignons pulpaires et le petit épaulement avec la pâte adéquate en la
foulant au contact de la pulpe.
Sous anesthésie: hydroxyde de calcium recouvert d'un ciment du commerce (ZnO).
Après escarrification: pâte formolée type Robin ou Trio qui servir d'obturation provisoire
quand elle durcit.
VI Evolution et pronostic
VI.A. Pulpotomie dentinogène
VI.A.a. Contrôle clinique
La durée d'application du coiffage est de 6 à 9 mois pour la fermeture dentinaire
et pour envisager la restauration, l'échec peut se traduire par une évolution vers
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 243
la gangrène.
VI.A.b. Contrôle radiologique
C'est le seul test vrai du succès, on note une apposition minérale: barrière radio
opaque entre l'hydroxyde de calcium et la pulpe (fermeture de la plaie pulpaire),
si la racine est immature, elle évolue vers la fermeture apicale.
Si la barrière n'apparaît pas: échec du traitement, il faudra faire un traitement
radiculaire total.
VI.B. Pulpotomie cémentogène
VI.B.a. Contrôle clinique
S'il y'a échec, il est dû à l'infection et aboutit à une affection périapicale.
VI.B.b. Contrôle radiologique
Il accompagne le contrôle clinique à long terme. La cémentogenèse est lente.Si à
6 mois il n'existe aucune image pathologique, on peut estimer une évolution
favorable.
VI.B.c. Contrôle histologique
Après momification, on note après plusieurs années l'oblitération du tiers apical
par une substance minérale radio opaque: c'est le cément tertiaire.
VII Pulpotomie totale
Appelée: “biopulpotomie” ou “nécropulpotomie”, c'est une pulpectomie subtotale (on laisse 3à 5
mm de pulpe radiculaire), c'est une intervention qui a le mérite de ne pas intervenir dans la zone
incertaine et dangereuse du delta apical et du péri apex.
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19 - Traumatismes dentaires
Plan du document:
I. Introduction II. Traumatismes des tissus durs de la dent
1. Etiologie 2. Classifications
1. la classification de Ellis 2. La classification officielle de l'OMS: rapportée par J.O.Andreasen
3. La classification de Vaneck
1. La classification globale 2. La classification détaillée
3. Mécanisme d'action des traumatismes dentaires 4. Examen clinique du traumatisme dentaire
1. Anamnèse 2. Examen clinique
1. Examen des dents 2. Tests de vitalité
3. Examen radiographique
5. Formes cliniques
1. Fêlures de l'émail 2. Fractures coronaires
1. Fractures amélaires 2. Fractures amélo-dentinaires sans exposition pulpaire 3. Fractures amélo-dentinaires avec exposition pulpaire
3. Fractures corono-radiculaires 4. Fractures radiculaires
III. Traumatismes des tissus de soutien de la dent
1. Classification 2. Examen clinique
1. Contusion 2. Subluxation 3. Luxation en ingression 4. Luxation en égression 5. Luxation latérale 6. Luxation complète (expulsion de la dent)
IV. Traumatismes des tissus gingivaux V. Conclusion
I Introduction
Les traumatismes dentaires sont du à des chocs directs et indirects sur l'étage inférieur de la face.
Ils sont plus ou moins fréquents, surtout chez l'enfant entre 5 et 11 ans.
Leurs étiologies sont diverses et leurs formes cliniques nombreuses.
Le traumatisme peut concerner une ou plusieurs dents de façon isolée ou les dents avec l'os
alvéolaire et les tissus mous.
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II Traumatismes des tissus durs de la dent
II.A. Etiologie
Les traumatismes peuvent être provoqués par plusieurs facteurs, qui sont:
• - les rixes,
• - les chutes,
• - les anomalies dentaires telle que la dysplasie de l'émail,
• - les traumatismes iatrogènes
II.B. Classifications
Il existe plusieurs classification des traumatismes citons:
II.B.a. la classification de Ellis
Qui a longtemps servi de référence.
II.B.b. La classification officielle de l'OMS: rapportée par
J.O.Andreasen
• 1- Fêlures énamélaires
• 2- Fractures coronaires simples
• 3- Fractures coronaires compliquées
• 4- Fractures corono-radiculaires simples
• 5- Fractures corono-radiculaires compliquées
• 6- Fractures radiculaires
II.B.c. La classification de Vaneck
Que nous retenons, cette classification lie les considérations anatomiques et
thérapeutiques, et elle présente 2 formes; la globale et la détaillée.
1 La classification globale
• Classe I : fêlures coronaires
• Classe II : fractures coronaires sans exposition pulpaire
• Classe III : fractures coronaires avec exposition pulpaire
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• Classe IV : fractures coronaires complètes
• Classe V : fractures corono-radiculaires
• Classe VI : fractures radiculaires
• Classe VII : luxations
• Classe VIII : avulsions.
2 La classification détaillée
Chaque classe de Vaneck …(à compléter)……….divisions établies selon des
critères qui sont surtout cliniques.
II.C. Mécanisme d'action des traumatismes dentaires
Les traumatismes peuvent être directs ou indirects.
Parmi les traumatismes directs, on peut citer; la chute de l'enfant avec des chocs contre le sol
ou encore ceux dus à un objet en mouvement, qui heurte les dents.
Les traumatismes indirects surviennent par exemple à la suite d'un choc de la mandibule
contre un objet dur, l'impact se transmet de l'arcade inférieure avec comme résultat final une
fracture au niveau des incisives.
II.D. Examen clinique du traumatisme dentaire
II.D.a. Anamnèse
Il est conseillé de poser des questions dans l'ordre suivant:
• Généralités: nom, prénom, âge,….etc.
• Où et comment s'est produit le traumatisme,
• Renseignements sur d'éventuels traitements déjà effectués,
• Renseignements sur les complications,
• Douleur spontanée,
• Évaluation des réactions aux stimulations thermiques,
• Troubles éventuels de la mastication.
II.D.b. Examen clinique
Recherche des lésions de la muqueuse buccale et la nature de ces lésions,
Contrôle des déplacements dentaires,
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 247
Contrôle de l'occlusion,
Contrôle de la mobilité,
Réaction de la dent à la percussion.
1 Examen des dents
L'examen des fractures coronaires permet de différencier une classe II d'une
classe III de Vaneck.
Les troubles de l'occlusion peuvent être le signe d'une fracture du maxillaire
supérieur ou inférieur.
La mobilité horizontale et verticale des dents doit être évaluée.
Si la mobilité axiale est importante, le paquet vasculo-nerveux est
probablement rompu.
Lors des fractures radiculaires, la dent est d'autant plus mobile, que la
fracture est plus coronaire.
2 Tests de vitalité
Ils sont fondamentaux pour établir un diagnostic correct et un plan de
traitement adéquat.
Les tests les plus fiables sont:
• La gutta percha chaude,
• Le chlorure d'éthyle,
• La glace,
• Les stimuli électriques.
NB
Lors de la période post traumatique immédiate, y'a absence de
réponse à tous les stimulations pulpaires, il existe une sidération
pulpaire qui accompagne toujours un traumatisme.
Il faut répéter les tests de vitalité après un certain délai, ils sont
souvent positifs.
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II.D.c. Examen radiographique
Il est indispensable pour un diagnostic exact, il existe 2 types:
• Les radiographies extra-buccales: la plus utilisée est la radiographie
panoramique.
• Les radiographies intra-buccales: sont les plus importantes, elles peuvent être
rétroalvéolaires ou concerner le plan occlusal.
A l'examen radiographique, il faut faire attention au stade de développement de la
racine surtout pour les incisives centrales et latérales supérieures.
La radiographie permet d'étudier en particulier la forme et l'extension de la
chambre et des cornes pulpaires, et permet la comparaison des résultats à long
terme.
II.E. Formes cliniques
II.E.a. Fêlures de l'émail
Ce sont des fissures de l'émail, mises en évidence par transillumination (éclairage
convenable, le faisceau lumineux est parallèle au grand axe de la dent).
- - pas de douleurs,
- - test de vitalité pulpaire positif
- - ces fêlures peuvent être associées à d'autres types de lésions,
- - la perte de vitalité pulpaire est exceptionnelle.
II.E.b. Fractures coronaires
1 Fractures amélaires
Il s'agit souvent d'un angle mésial ou distal d'une incisive n'intéressant que
l'émail.
- Pas de douleurs,
- Tests de vitalité pulpaire positifs
- Pas de mobilité dentaire,
- Pas de trouble de l'occlusion.
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2 Fractures amélo-dentinaires sans exposition
pulpaire
C'est des fractures intéressant l'émail et la dentine, mais sans exposition
pulpaire.
- Douleurs aux variations thermiques,
- Tests de vitalité pulpaire positifs,
- La radiographie montre un trait de fracture qui ne passe pas par la pulpe.
3 Fractures amélo-dentinaires avec exposition
pulpaire
Participation de l'émail, de la dentine avec exposition pulpaire.
- - Douleurs aux variations thermiques,
- - Point hémorragique, qui met en évidence la dénudation pulpaire,
- - Tests de vitalité positifs
- - La radiographie met en évidence l'exposition pulpaire.
II.E.c. Fractures corono-radiculaires
Le trait de fracture est oblique, intéresse la couronne et la racine.
- Douleurs aux variations thermiques,
- Saignement,
- A la radiographie, le trait de fracture passe par la couronne et la racine.
II.E.d. Fractures radiculaires
La fracture radiculaire est le plus souvent observée sur une dent mature après un
choc horizontal.
Elle correspond à la classe VI de Vaneck.
A l'examen clinique, la dent peut paraître en position normale ou extrusée ou
déplacée.
Ces fractures peuvent être associées à des traumatismes alvéolaires à des fractures
coronaires et/ou à une atteinte des tissus mous.
Le test de vitalité pulpaire au froid peut être positif ou négatif.
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Dans ce dernier cas la pulpe est en sidération, juste après le traumatisme.
Il est nécessaire de revoir le malade une semaine plus tard et de reprendre le test
de vitalité pulpaire.
Le test à la percussion est positif.
Le degré de mobilité dépend:
- De la sévérité du traumatisme,
- De la localisation du trait de fracture,
- Le trait de fracture est situé:
• au tiers coronaire,
• au tiers moyen,
• au tiers apical.
Si le trait de fracture est situé au tiers coronaire, la mobilité est importante, s'il est
situé au tiers apical, la dent présente peu ou pas de mobilité.
L'examen radiographique est un examen indispensable, il permet:
- D'évaluer l'âge physiologique de la dent traumatisée, ce qui est capital chez
l'enfant pour le diagnostic, la thérapeutique et le pronostic;
- De mettre en évidence d'éventuelles lésions radiculaires ou parodontales.
- Le test de vitalité pulpaire peut être positif ou négatif.
III Traumatismes des tissus de soutien de la dent
III.A. Classification
Les traumatismes des tissus parodontaux peuvent être classés comme suit:
• Contusion dentaire,
• Subluxation,
• Luxation en ingression
• Luxation en égression,
• Luxation latérale,
• Luxation complète (avulsion)
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III.B. Examen clinique
III.B.a. Contusion
La dent est ébranlée, il n'y pas de déplacement.
III.B.b. Subluxation
La dent est mobile, sans déplacement; les tissus parodontaux ne présentent pas
de lésions parodontales. Il peut y avoir une douleur à la percussion. Il faut
toujours contrôler l'occlusion.
III.B.c. Luxation en ingression
La dent est ingressée. La dent cliniquement n'est plus visible.
Le diagnostic correct est posé après l'examen radiographique.
Le ligament parodontal et le cément subissent des dommages importants.
Elle s'accompagne d'une fracture de l'os alvéolaire.
III.B.d. Luxation en égression
La dent sort de son alvéole, d'où trouble de l'occlusion. Elle présente un
sectionnement partiel du ligament parodontal et souvent une atteinte alvéolaire.
On observe un saignement du ligament parodontal et une réponse négative aux
tests de vitalité pulpaires.
A la radiographie, une augmentation de l'espace desmodontal est observée.
III.B.e. Luxation latérale
La dent est déplacée latéralement. Cliniquement, on note une mobilité dentaire
et des percussions axiales et transversales positives.
La dent est bloquée dans sa nouvelle position.
A l'examen des clichés radiographiques, on observe une augmentation de l'espace
desmodontal.
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III.B.f. Luxation complète (expulsion de la dent)
La dent généralement intacte mature ou immature est chassée de son alvéole.
Lors d'une expulsion, la dent entière est complètement dissociée de ses tissus de
soutien.
IV Traumatismes des tissus gingivaux
Il en existe 3 types:
- Lacération de la muqueuse buccale,
- Contusion de la muqueuse buccale,
- Abrasion de la muqueuse buccale.
Il faut toujours vérifier l'état des parties molles dans le cadre de l'anamnèse et de l'examen clinique.
V Conclusion
Les traumatismes dentaires représentent un important pourcentage de la pathologie dentaire,
surtout chez les jeunes patients.
Un diagnostic précis de l'étendue et de la sévérité du traumatisme, un suivi à long terme et un
traitement des séquelles déterminent le pronostic d'un traumatisme dentaire.
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20- Préparation canalaire
Plan du document:
I. Introduction II. Définition III. Anatomie endodontique IV. Principes thérapeutiques V. Objectifs thérapeutiques
1. Objectifs mécaniques
1. Conicité 2. Le Calque 3. Position du foramen 4. Diamètre du foramen
2. Objectifs biologiques
VI. Instrumentation
1. Description
1. Le manche 2. La tige 3. La lame
2. Les principaux instruments
1. Broche 2. Lime ou lime K (Kerr) 3. Racleur ou lime H (Heidström) 4. Le tire nerf
3. Mode d'action des instruments
1. Le raclage 2. Le limage 3. Le limage circonférenciel
VII. Limites apicales de la préparation canalaire VIII. Etapes opératoires de la préparation canalaire
1. Diagnostic 2. Pose du champ opératoire 3. La cavité d'accès 4. Irrigation et désinfection canalaire 5. Cathétérisme ou pénétration initiale
1. Technique manuelle
6. Détermination de la longueur de travail
1. Méthodes empiriques 2. Méthodes radiographiques
1. Bissection et règle de trois 2. Technique parallèle et mesure directe sur le cliché 3. La radiographie numérisé 4. Méthode électrique de localisation d'apex
7. Assainissement et préparation de la cavité endodontique
1. Eviction du contenu canalaire
1. Eviction manuelle
1. Au tire-nerf 2. A la broche
2. Eviction mécanique ou sonore
2. Mise en forme du canal
1. L'élargissement 2. L'ampliation 3. La préparation en flamme
3. Assèchement du canal
IX. Techniques de préparation canalaire
1. Techniques classique
1. Méthode de Stepback 2. La préparation canalaire sérielle
1. Elargissement initial de la région apicale 2. Mise en forme finale
3. La méthode de l'alternance 4. Méthode de l'alternance simplifiée
2. Préparation des canaux courbes : de l'endodontie manuelle à
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l'endodontie mécanisée en ratation continue
1. La superélasticité du NiTi 2. Mise en forme corono-apicale 3. Recommandation
1. Le mouvement de va et vient 2. Travailler en appui pariétal 3. Pas de passage en force 4. La négociation des obstacles 5. Respecter la séquence du fabriquant
4. Techniques
1. Le profile
1. Groupes
1. Les Orifice Shaper OS 2. Les Profile .06 3. Les Profile .04
2. Protocole opératoire
1. Principe d'utilisation 2. La séquence instrumentale 3. Séquence profile : Canaux fins et canaux standards
1. Phase de crown down 2. Détermination de la L.T 3. Phase de préparation apicale 4. Phase d'évasement finale
4. Séquence profile : canaux larges
1. Phase de crown –down 2. Détermination de la L.T 3. phase de préparation apicale 4. phase d'évasement finale
2. Le protaper
1. Présentation des instruments protaper
1. Les Shaping file 2. Les finishing files
2. Séquences Protaper
X. Conclusion
I Introduction
Le succès de tout traitement endodontique est directement lié à la capacité de l'opérateur à
débarrasser complètement l'endodonte de son contenu.
L'objectif ultime de cette étape est l'élimination de tous le tissu pulpaire ainsi que les irritants de
tous ordres : bactéries, toxines, cela est réalisé à la fois mécaniquement à l'aide d'instruments
endodontiques et chimiquement par l'action de digestion de l'hypochlorite de sodium utilisé et
renouvelé de façon permanente tout au long du traitement.
« c'est une étape essentielle mais aussi délicate, le principale obstacle rencontré à l'origine de bien
des échecs reste et restera l'anatomie endodontique. L'opérateur doit être conscient de sa variété et
de sa complexité ».
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 255
II Définition
La préparation canalaire est la phase la plus importante du traitement endodontique: son objectif
principal consiste en l'élargissement du canal, et l'élimination aussi complète que possible du
contenue organique du système canalaire, pour permettre et faciliter son obturation.
III Anatomie endodontique
Avant d'entreprendre un traitement endodontique et plus encore dans le cas de préparation de
canaux courbes, il est indispensable :
• De connaître le type de configuration canalaire que nous pourrons rencontrer
• De visualiser mentalement ces configurations possibles.
IV Principes thérapeutiques
• Permettre le débridement et la désinfection de tout le système canalaire ;
• Suppression préalable des interférences coronaires et radiculaires ;
• La mise en relation de la cavité d'accès avec le canal de façon que les instruments g~it le long
des parois ;
• Respect des structures anatomiques apicales, en établissant avec précision les limites apicales ;
• Irrigation à l'aide d'un antiseptique dilué pour évité la formation de bouchon organique ;
• Respect des' structures biologiques favorisant les mécanismes de réparation des tissus du
parodonte apical ;
• Possibilité d'un scellement dense du système canalaire (dense et hermétique).
V Objectifs thérapeutiques
V.A. Objectifs mécaniques
V.A.a. Conicité
Le canal doit s'évaser régulièrement de l'orifice coronaire et venir se confondre avec
les murs de la cavité d'accès,
V.A.b. Le Calque
Le canal nettoyé et mis en forme doit se calquer mais en plus large sur son anatomie
originelle.
Il ne s'agit pas de créer en nouveau canal,
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 256
V.A.c. Position du foramen
Maintenir la courbure apicale, qui ne doit pas être ni déplacé, ni déchiré, ni perdu
lors des manoeuvres instrumentales pendant le nettoyage et la mise en forme.
V.A.d. Diamètre du foramen
Il doit être maintenu le plus petit possible.
V.B. Objectifs biologiques
La préparation canalaire doit permettre l'élimination de tout le tissu pulpaire vivant, nécrosé
ou potentiellement nécrosé, c'est la condition essentiel de tout traitement endodentique.
En effet, il ne doit subsister à la fin de cette étape des débris organiques pouvant servir de
substrat une prolifération bactérienne.
L'expression “potentiellement nécrosé” se rapporte à une pulpe vivante qui ne le resterait
plus longtemps parcequ'elle n'a pas été complètement éliminée lors du parage canalaire.
Le respect du périapex doit rester permanent au cours de la préparation afin de ne pas créer
d'iritation toxique c'est à dire éviter propulser des débris nécrotiques au delà du foramen.
Les manoeuvres instrumentales seront effectuée avec le souci constant de favoriser l'action de
retrait au dépend de l'action de poussée grâce à une instrumentation apicale passive.
Les manoeuvres instrumentales seront limitées à l'endodonte, en évitant l'utilisation de
produits ou médicaments agressifs.
Il est recommandé de préparer complètement une monoradiculés, préparer chaque canal et
complètement d'une pluriradiculés.
VI Instrumentation
VI.A. Description
Un instrument endodontique est constitué de trois parties:
VI.A.a. Le manche
En métal ou en plastique, permet la préhension manuelle de l'instrument, ou s'il
s'agit d'instrument mécanisé est adapté à la pièce à main sur laquelle il sera
monté ; le manche doit comporter l'indication du diamètre de l'instrument et/ou
être coloré selon le code ISO, il doit pouvoir supporter les différentes étapes de
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 257
stérilisation nécessaire au respect de l'asepsie.
Le manche comporte souvent des rugosités, des striations pour une meilleure
préhension.
VI.A.b. La tige
C'est l'ébauche du fil métallique à partir du quel est fabriqué la partie travaillante
de l'instrument, fixé dans le manche, de section : triangulaire, carré, ou ronde, la
variation de la longueurs de la tige donne à l'instrument sa longueur : 21-25-29-
31mm de longueur totale.
VI.A.c. La lame
C'est la partie travaillante de l'instrument située dans le prolongement de la tige,
la longueur de la lame est fixée à 16mm.
Le diamètre à la pointe de la lame DI détermine le diamètre de l'instrument.
VI.B. Les principaux instruments
Les instruments de base sont en nombre de trois, il permettent à eux seuls la conduite de la
préparation (manuelle).
VI.B.a. Broche
Instrument torsadé de section triangulaire ou carré, présentant un pas-de-spire
lâche donc un petit nombre de spire, instrument de faible encombrement, plus
adapté à l'élimination des déchets organiques et minéraux, ou lors de reprises de
traitement endodontique.
Utilisée en rotation d'1/4 de tours dans le sens horaire puis retrait, dans la partie
rectiligne du canal.
VI.B.b. Lime ou lime K (Kerr)
Elle ne diffère de la broche que par son nombre de spires plus important, la lime
torsadé à partir d'une ébauche triangulaire ou carrée est un instrument de choix
de cathétérisme, son profil indique son emploi en rotation-traction.
MMC: micro méga cathétérisme, instrument usiné.
VI.B.c. Racleur ou lime H (Heidström)
Instrument usiné à partir d'une ébauche de section ronde, le profil ainsi obtenue
par usinage donne un aspect d'empilement hélicoïdale, avec un angle externe vif,
permettant le raclage des,parois endocanalaire, présence de point faible à la
jonction de chaque cône, utilisé en traction pure, en appui pariétal ; instrument
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 258
très actif pour l'élargissement, mais aussi très fragile, tout mouvement de rotation
est à proscrire, utilisé après le passage d'une lime K ou d'une
MIME : micro méga élargissement, utilisé en alternance avec les MMC au cours du
cathétérisme (existent dans les numéro : 8, 10, 15).
VI.B.d. Le tire nerf
Instrument manuel usiné, destiné à l'extirpation du tissu pulpaire, présente des
barbelure en forme d'hameçon, il s'emploie en rotation horaire de 180° puis
traction (1/2 tour).
VI.C. Mode d'action des instruments
VI.C.a. Le raclage
On introduit l'instrument vers l'apex à la LT puis on lui fait subir par
l'intermédiaire de son manche un mouvement de rotation 1/2 tour, la rotation
dans le sens des aiguille d'une montre détache la matière des parois canalaires et
l'entraîne vers la surface par les canalures hélicoïdales de l'instrument.
VI.C.b. Le limage
On introduit l'instrument vers l'apex, puis on le retire en frottant contre une paroi
dentinaire avec ou sans mouvement de rotation.
VI.C.c. Le limage circonférenciel
C'est une méthode qui consiste à faire agir l'instrument en le retirant d'abord
contre la paroi vestibulaire du canal ( par exemple ) puis, après l'avoir réintroduit,
à le retirer en tournant au tour de la préparation, jusqu'à ce que toute les parois
dentinaires soient aplanies.
Cette technique améliore la préparation lorsqu'on la pratique en forme de flamme
rectiligne du canal.
VII Limites apicales de la préparation canalaire
Les travaux de Kuttler permettent d'établir quelques précisions sur l'anatomie descriptive des canaux
dans leur partie terminale.
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Kuttler considère le canal formé de 02 cônes, l'un dentinaire à base coronaire et l'autre cimentaire :
son sommet est à la jonction cémento-dentinaire au point de rétrécissement maximal du précédent
et sa base au foramen apical.
Le canal se rétrécit avec l'âge, dans sa portion dentinaire, en raison d'apposition cimentaire
continue, ce dernier s'élargit, la préparation doit se terminer dans la dentine et constituer un cône
d'arrêt destiné à recevoir l'obturation.
Pour Laurichesse cette limite se situe en fonction des cas à une distance variable de l'apex
radiologique.
VIII Etapes opératoires de la préparation canalaire
VIII.A. Diagnostic
Afin d'obtenir le meilleur résultat possible en matière de préparation canalaire,
l'établissement d'un diagnostic précis de l'état pathologique de la pulpe et de la
morphologie canalaire est un préalable indispensable.
Une radiographie préliminaire sera nécessaire dans certain cas, pour la pose du diagnostic,
et l'analyse de cette radio, permet d'éviter de nombreux accidents de préparation
canalaire, en précisant le nombre de canaux, leurs formes, leurs trajectoire, et leurs
longueur, ainsi que l'établissement des limites apicales.
VIII.B. Pose du champ opératoire
La mise en place de la digue permet :
Un meilleur accès ;
Une meilleure vue sur le champ opératoire maintenu sec ;
évite la chut accidentel et l'ingestion d'instrument endodontique dans la région
oropharyngé ;
Maintenir'ase sie du champ opératoire ;
Confort du patient.
VIII.C. La cavité d'accès
La cavité d'accès est la première phase de la préparation canalaire, elle consiste à réaliser
une voie d'accès intracoronaire de forme, de dimension et de position bien déterminé qui
doit permettre un passage direct des instruments vers l'orifice des canaux en direction
apicale.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 260
VIII.D. Irrigation et désinfection canalaire
Selon P. Machtou :
L'irrigation est l'action d'apporter un liquide par l'intermédiaire d'un instrument à
l'intérieur de la chambre pulpaire et des canaux radiculaires.
L'irrigation est une méthode de désinfection endocanalaire qui permet une thérapeutique
rapide et efficace à l'aide d'un hypochlorite alcalin, l'utilisation d'un irriguant antiseptique
apporte une aide précieuse au nettoyage instrumental du canal radiculaire.
Elle doit commencer avec la cavité d'accès, et ne s'arrêter que la préparation canalaire
terminée.
L'irriguant doit être renouvelé après chaque passage instrumental (à raison de 02cc), ce
qui va favoriser l'élimination progressive des débris organiques ou minéralisés détachés
par les instruments et la réduction de la population bactérienne d'un système canalaire
infecté, grâce à son pouvoir antiseptique.
Les liquides d'irrigation doivent être disposés doucement dans le canal, et jamais poussés
avec force dans les tissus périapicaux, c'est au instrument canalaire qu'il convient de les
repartir dans les recoins du canal.
L'action de l'irrigation est double
Physique :
• Lubrification des instruments ;
• Emulsion des débris dentino-pulpaire ;
• Evite l'obturation apicale par des débris et copeaux.
Chimique :
• Mise en solution des débris organiques ;
• Antiseptique.
Les produits d'irrigation doivent réunir 03 qualités :
• Bon solvant pour les débris organiques
• Etre un bon antiseptique
• Ne pas être toxique ou du moins le moins toxique possible pour les tissus périapicaux.
Plusieurs produits sont disponible, le plus utilisé: L'hypochlorite de sodium NaOC1 2.5% :
Le produit est fortement alcalin et se décompose au contact des matières organiques en
libérant du chlore, de l'oxygène naissant.
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Le produit possèdes une basse tension superficielle qui autorise sa diffusion rapide dans le
canal et la dentine.
2NaOCl + H2O -a 2NaOH + Cl2 + 1/2 O2
La soude entraîne :
• Solubilisation des albumines
• Saponification des graisses
• Lubrification des parois.
Le Cl2 et l'O2 sont de très puissant antiseptiques.
VIII.E. Cathétérisme ou pénétration initiale
Ou exploration active de la perméabilité canalaire ;
Cette étape la plus délicate à mener est peut être celle qui demande le plus d'expérience
à l'opérateur.
L'objectif principal est d'atteindre la JCD en respectant la trajectoire naturelle du canal.
Différentes techniques ont été proposé mais elles obéissent aux même, règles rigoureuses:
Radiographie préopératoire ;
Précourber l'instrument ;
Ne jamais forcer l'instrument en cas de blocage pendant la progression ;
Travailler sous irrigation permanente.
• Technique manuelle
Marmasse, Schilder, Weine Hess, Machtou, Laurichesse proposent une pénétration
initiale à l'aide de broche et de lime K de petit diamètre (6, 8, 10, 15/100).
Actuellement on utilise des limes K usinées MMC destinées à la pénétration initiale
du canal, en aucun cas à son élargissement, ces instruments seront associés au MME
de même profil que les limes H, destinées à l'élargissement initial du canal.
Séquence instrumentale et technique :
• MMC : 8/100 10/100 15/100.
• MME : 8/100 10/100 15/100.
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VIII.F. Détermination de la longueur de travail
La limite apicale ayant été choisie, il faudra s'y tenir tout au long du traitement
endodontique.
De nombreuses techniques ont été et sont proposés :
VIII.F.a. Méthodes empiriques
Basée sur le sens tactile de l'opérateur et sur son expérience ou encore sur la
sensation douloureuse du patient lorsqu'on dépasse la limite apicale.
Ces méthodes sont entièrement dépassées parcequ'imprécise, non
reproductibles, subjectives et dangereuses.
VIII.F.b. Méthodes radiographiques
Différentes techniques ou méthodes ont été proposés, elles présentent en
commun 3 inconvénients:
Irradiation du patient
Difficulté à placer le film intrabuccal
Perte de temps
L'avantage en revanche est de pouvoir vérifier le niveau de pénétration de
notre instrument de cathétérisme.
1 Bissection et règle de trois
L'instrument peut se trouver à la limite, dans l'autre cas, on mesurait
sur le cliché la longueur du canal et de l'instrument, on connaissait la
longueur réelle de l'instrument , et pour connaître la longueur réelle du
canal on appliquait la règle proportionnelle :
L réelle du canal = (L Rx racine * L réelle lime) / L Rx lime.
2 Technique parallèle et mesure directe sur le
cliché
Cette méthode beaucoup plus précise grâce au appareils de radio long
cône et à l'incidence perpendiculaire des rayons, une dent et un film
parallèle (grâce à un système d'angulateur)
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 263
3 La radiographie numérisé
La RVG apparue ces dernière année a révolutionnée l'imagerie
radiographique dentaire.
La visualisation de l'écran offre toutes les qualités pour un diagnostic
fiable et une présentation détaillé au patient.
4 Méthode électrique de localisation d'apex
Il existe une différence de résistance électrique entre le desmodonte et
la dent.
Un localisateur d'apex est un ohmmètre relié à deux électrodes :
• Une électrode buccale fixé, figurant la mesure de résistance
parodontal,
• L'autre fixé sur l'instrument endo de cathétérisme mesure la
résistance intracanalaire.
Les électrodes sont reliés à un boîtier sur lequel on va pouvoir lire
l'atteinte de l'apex ou la longueur canalaire.
VIII.G. Assainissement et préparation de la cavité endodontique
à l'époque de Marmasse, l'éviction du contenu canalaire, particulièrement lors de la
biopulpectomie était une étape indépendante de la préparation canalaire.
Aujourd'hui, les deux étapes sont totalement confondues du fait notamment de
l'inefficacité prouvée des tire nerfs dans leurs action d'éviction tissulaire et d'autre part
de la notion acceptée par tous de : « système canalaire complexe ».
VIII.G.a. Eviction du contenu canalaire
Elle ne sera envisagée que dans le cas de canaux larges et rectilignes pour
une biopulpectomie
1 Eviction manuelle
1 Au tire-nerf
Grâce à ces barbelures en forme d'hameçon, le tire-nerf va
arracher des morceaux de pulpe, dans les cas les plus favorable le
tronc pulpaire dans son entier, c'est une méthode grossière, le
plus souvent des débris restent accroché au parois canalaire, et si
l'instrument se coince, les fines barbelures risquent de se
fracturer.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 264
2 A la broche
Leur profil les indiquent tout à fait dans cette fonction
d'élimination des tissus mous.
La broche s'utilise en rotation horaire 1/4 de tour et retrait.
Cette technique est également grossière :
Dilacération du tissu pulpaire, écrasement contre les parois
canalaires avec risque de créer des bouchons organiques.
2 Eviction mécanique ou sonore
Le seul instrument mécanisé destiné en premier lieu à l'éviction
pulpaire est le rispi monté sur giromatic ou sur MM3000 (rispisonic),
profil d'un tire-nerf, ne doit être utilisé que dans les 2/3 coronaire du
canal.
VIII.G.b. Mise en forme du canal
Son objectif est de permettre l'obturation du canal le plus hermétique
possible:
1 L'élargissement
Consiste à agrandir la lumière canalaire en respectant sa forme
originelle et notamment ses courbures.
Il est obtenu essentiellement par des techniques manuelles.
2 L'ampliation
Terme employé et défini par Laurichesse comme :
Un simple élargissement pariétal homothétique de la morphologie
initiale du canal dans les trois dimension de l'espace, en l'amplifiant
sans la dénaturer, depuis la cavité coronaire jusqu'à la limite apicale
choisie.
3 La préparation en flamme
Selon Schilder, le volume obtenu réalise dans ce cas, une véritable
cavité d'inlay en vue de l'obturation canalaire par les techniques à la
gutta chaude.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 265
VIII.G.c. Assèchement du canal
Constitue la dernière étape de la préparation canalaire, il est indispensable
d'assécher le canal afin d'obtenir une obturation canalaire la plus
hermétique possible.
Il doit être effectuer minutieusement à l'aide de cône en papier.
Quand le dernier cône en papier est ressortie du canal propre (sans trace de
la solution d'irrigation, ou de sang) les manoeuvres de l'obturation canalaire
peuvent être entreprises.
Différentes techniques instrumentales sont à notre disposition pour obtenir
ces différents volumes.
IX Techniques de préparation canalaire
IX.A. Techniques classique
IX.A.a. Méthode de Stepback
Le cathétérisme et la détermination de la LT fait appel aux limes type K n°: 8,
10, 15.
La méthode de step-back fait appel à un élargissement progressif, par paliers
successifs et programmées, associé à une diminution simultané de la LT de
chaque instrument croissant ceci est réalisé à l'aide de broche dont l'action est
complétée par l'usage de lime H.
Un surfaçage final sera réalisé à l'aide de lime H de numéro immédiatement
inférieure au diamètre endo-apical et d'une LT-1mm pour obtenir une continuité
des surfaces canalaires.
IX.A.b. La préparation canalaire sérielle
1 Elargissement initial de la région apicale
Elle à pour objectif d'augmenter la vacuité du canal dans la région apicale.
Ceci est obtenu grâce à la lime K mise en place presque passivement à la LT
puis tractée avec une certaine force sur 2à3mm.
La séquence opératoire est la suivante :
• Lime K 08
• Lime K 10
• Lime K 15 - Broche 15
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 266
• Lime K 20 - Broche 20
Les limes 15 et 20 étant plus actifs, découpent beaucoup de copeaux
dentinaires, les broches correspondantes sont utilisée après le passage des
limes pour leur action de retrait sur les débris détachés.
Le renouvellement d'une irrigation régulière et abondante prévient la
création de bouchon ou leur désagrégation.
2 Mise en forme finale
Cette opération est réalisée par l'utilisation en série de broches qu'il faut
éviter d'amener à la LT , mais qui seront utilisée de plus en plus loin de
l'apex au fur et mesure que leur calibre augmente.
La rétrogradation des broches dans le corps du canal est la manoeuvre clé
de la technique proposée car elle favorise l'accès aisé vers la région apicale.
Là la broche à une action d'alésage qui est différent du rôle passif qu'elle
jouait dans l'élargissement initial de la région apicale.
L'irrigation abondante au NaOCl 2.5% doit être de règle.
IX.A.c. La méthode de l'alternance
Cette méthode fait alterner les limes type K et les limes type H.
Une récapitulation par la lime K initial sépare chaque couple K+H, elle est
accompagnée d'irrigation abondante.
Le cathétérisme se fait à l'aide d'une lime K.
Les séquences instrumentales :
• Lime K 15 lime H 15 (récapitulation)
• Lime K 20 lime H 20 (récapitulation)
• Lime K 25 lime H 25 (récapitulation)
IX.A.d. Méthode de l'alternance simplifiée
L'apparition d'instruments à double action (unifile-hélifile) permet de simplifier la
séquence instrumentale de l'alternance lime K-H.
L'instrument travail d'abord par sa partie coronaire, puis médiane, puis apicale, il
effectue le curetage des parois par rotation dans le sens des aiguilles d'une
montre à raison d'1/8 de tour, il est retiré pour 1/8 de rotation en sens inverse il
est finalement utilisé en limage longitudinal et en appliquant l'instrument sur
toutes les parois canalaires.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 267
• Cathétérisme lime K n°10 ;
• Unifile ou hélifile 15 ;
• Irrigation ;
• Unifie ou hélifile 20.
Augmentation et élargissement suivant le volume canalaire d'origine.
IX.B. Préparation des canaux courbes : de l'endodontie
manuelle à l'endodontie mécanisée en ratation continue
L'utilisation d'un instrument conventionnel de section quadrangulaire le long d'une
trajectoire canalaire courbe se traduit par des contraintes particulières.
L'instrument a tendance à travailler du côté interne à la courbure dans le tien moyen et du
côté externe à la courbure dans le tiers apical.
Plusieurs incidents de parcours peuvent survenir :
• Fragilisation voire perforation de la paroi interne à la courbure :phénomène de «stripping
».
• Formation d'une butée,
• Déplacement de l'ouverture foraminale,
• Modification de la forme originelle du foramen par ovalisation : « phénomène de zipping
»
• Création d'un faux-canal
• Des fractures instrumentales peuvent également survenir du fait de l'utilisation
d'instrument inadaptés aux courbures sévères.
En fait, les instruments conventionnels en acier inoxydable avaient trois inconvénients
principaux : une pointe agressive lors du mouvement longitudinal et active en rotation, une
partie travaillante de 16mm qui encombre le canal et surprépare la partie interne de la
courbure, une masse de métal trop importante qui diminue la flexibilité de l'instrument
(problème de la mémoire élastique).
Différentes techniques d'instrumentation manuelles et/ou mécaniques ont été développées
depuis quelques années pour améliorer les performances des limes dans la préparation des
canaux courbes citons pour mémoire « anticurving filing method », « balances force concept
» et « technique de l'appui pariétal de Laurichesse ».
L'une des dernières évolutions concernant les instruments endodontiques est représentée par
l'utilisation du nickel-titane.
De nombreuses études ont montré une plus grande flexibilité en torsion et en courbure, ainsi
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 268
qu'une plus grande résistance à la rupture en torsion que les limes en aciers inoxydable.
L'avènement du NiTi a permis la conception de nouveau systèmes : les méthodes sont
entièrement mécanisées, basées sur l'utilisation de la rotation continue et d'instruments de
conicité variable.
Plusieurs techniques sont ainsi mises à la disposition du praticien, répondant toutes à
certains critères :
IX.B.a. La superélasticité du NiTi
La préparation des canaux courbes qui représentait encore, il y a quelques
années, une difficulté opératoire certaine, peut actuellement être abordée avec
beaucoup de sérénité.
La superélasticité, la mémoire de forme et la résistance à la fracture des
instruments en NiTi en comparaison des instruments en acier ont autorisé leur
utilisation en rotation continue en Endodontie.
IX.B.b. Mise en forme corono-apicale
La préparation manuelle des canaux se fait selon la technique du « step back » au
contraire de la préparation en rotation continue qui se fait selon la technique du
« crown down ».
Cette technique se base sur une préparation dans le sens corono-apical avec des
instruments de diamètre de plus en plus gros et d'une conicité plus importante ce
qui a pour but d'éliminer également les interférences coronaires afin de faciliter
la préparation du 1/3 apical.
Grâce à l'augmentation de cette conicité, on peut accéder de façon plus aisé à
l'apex, de négocier des courbures importantes, et augmente la quantité
d'irriguant et donc on améliorera le nettoyage et la mise en suspension des
débris.
IX.B.c. Recommandation
1 Le mouvement de va et vient
éviter toute rotation stationnaire prolongée dans un canal courbe. A plus au
moins brève échéance, le phénomène de fatigue du métal provoquera la
rupture de l'instrument, procéder par brefs et rapides mouvements de va-
et-vient.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 269
2 Travailler en appui pariétal
Il ne faut pas se contenter d'être au centre du canal mais travailler sur
toutes les parois.
3 Pas de passage en force
Bannir tout passage en force, notamment dans les canaux étroits et/ou
calcifiés.
La pointe de sécurité assure un parfait guidage et centrage de l'instrument
dans le canal.
Si l'instrument ne progresse plus, n'insistez pas.
Retirez le du canal, récapitulez manuellement.
4 La négociation des obstacles
La progression doit se faire avec des mouvements de petite amplitude avec
des séquences courtes.
Si on insiste pour passer un obstacle, il y aura création d'une butée, d'une
marche d'escalier et si l'obstacle se trouve au niveau d'une courbure, il y a
risque de création d'un faux canal et d'une perforation.
Il faudra progresser en direction apicale sans forcer.
Cela demande un apprentissage pour avoir cette sensation tactile.
5 Respecter la séquence du fabriquant
Plus le canal est difficilement négociable, plus on va utiliser d'instruments
et il y aura une séquence spécifique pour chaque situation clinique.
IX.B.d. Techniques
On dispose de plusieurs techniques :
• Profile.
• Système GT Rotary files.
• Héro 6.4.2
• Pro taper
• Quantec 2000
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 270
1 Le profile
Conçus par Ben Johnson et commercialisés par Dentsply — Maillefer, ont été
présentés pour la première fois en France lors du congrès de l'association
dentaire française en 1994.
Son protocole opératoire se caractérise par sa rapidité, sa simplicité, et la
qualité du résultat obtenu.
1 Groupes
La série Profile peut être divisée en 3 groupes :
1 Les Orifice Shaper OS
Ont une longueur de 19mm et une partie active de l0mm.
Ils présentent sur le manche trois bagues de couleur.
Ils sont disponibles en six numéros correspondant à quatre
conicités : 5%, 6% ,7%, et 8% et à six diamètres apicaux (20 à 80).
2 Les Profile .06
Ont une conicité de 6%.
Ils existent en deux longueurs 21 et 25 mm avec des diamètres
apicaux s'échelonnant du 15/100 au 40/100.
Ils sont repérables par la présence de mandrin de deux anneaux
dont la couleur correspond à la norme ISO.
3 Les Profile .04
Présentent une conicité de 4%, Ils sont fabriqués en trois
longueurs 21 ,25 ,31 mm et possèdent des diamètres variant du
15/100 au 90/100.
Ils sont reconnaissables par la présence sur le mandrin d'un seul
anneau de couleur selon la norme ISO.
Une boite stérilisable, le Profile Organizer, permet le rangement
rationnel de l'ensemble des instruments nécessaires à un
traitement endodontiques.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 271
2 Protocole opératoire
1 Principe d'utilisation
La vitesse de rotation :150 et 350 tr/min.
La dynamique réduit les phénomènes de vissage et
d'engrainement qui peuvent être à l'origine de ruptures
instrumentales.
2 La séquence instrumentale
De base se divise en trois temps :
• La phase de crown – down.
• La préparation apicale.
• Et l'évasement final.
Elle s'adapte aux difficultés cliniques rencontrées.
3 Séquence profile : Canaux fins et canaux
standards
1 Phase de crown down
• OS (3) .06 diamètre 40
• OS (2) .06 diamètre 30
• Profile .06 diamètre 25
• Profile .06 diamètre 20
• Profile .04 diamètre 25
• Profile .04 diamètre 20
2 Détermination de la L.T
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 272
3 Phase de préparation apicale
• Profile .04 diamètre 20
• Profile .04 diamètre 25
4 Phase d'évasement finale
Dans la but d'améliorer la préparation canalaire et de
faciliter l'obturation, il est nécessaire de procéder à un
évasement apical.
Pour cette phase finale ascendante, les instruments sont
utilisés du plus petit au plus gros.
Le profile .06 diamètre 20, 25...etc. réalisent un steep back
afin d'améliorer la conicité; progressivement du foramen
vers la partie coronaire du canal.
4 Séquence profile : canaux larges
1 Phase de crown –down
• OS (4) .07 diamètre 50
• OS (3) .06 diamètre 40
• Profile .06 diamètre 30
• Profile .06 diamètre 25
• Profile .04 diamètre 30
• Profile .04 diamètre 25
2 Détermination de la L.T
3 phase de préparation apicale
• Profile .04 diamètre 25
• Profile .04 diamètre 30
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 273
4 phase d'évasement finale
Les profile .06 diamètre 25 , 30 ...
Remarque:
L'irrigation doit être abondante après chaque passage
instrumental.
2 Le protaper
La caractéristique principale du Protaper est la « conicité variable », qui
permet d'obtenir :
• Une efficacité de coupe sans effet de vissage et d'aspiration dans le
canal.
• Une résistance accrue à la fracture avec conservation de la flexibilité.
• Préparation apicale à des conicités importantes, permettant le
nettoyage et l'obturation , avec là aussi, conservation de la flexibilité.
• Séquence opératoire simplifiée (3 instruments pour les canaux courbes)
1 Présentation des instruments protaper
1 Les Shaping file
Sont destinés à l'ouverture canalaire.
• Shaping file 1 (Si) : ressemble par sa forme à la Tour Eiffel
avec une pointe fine et une portion très large = mise en forme du
1/3 coronaire.
• Shaping file 2 (S2) = mise en forme du 1/3 médian.
• Shaping file sz (SX) = redressement de l'accès (si nécessaire).
Il peut aussi être utilisé à la place des forêts de gâtes dans la
partie coronaire du canal pour relocaliser les entrées coronaires
par un mouvement d'appui pariétal.
2 Les finishing files
Sont destinés à la finition apicale : présentent des conicités
inversées.
• Finishing file 1 (F1) = conicité apicale de 7%, la conicité passe
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 274
à 5.5 sur le reste de la partie active de l'instrument.
• Finishing file 2 (F2) = conicité de 8% sur les 3 premiers mm,
elle passe de 6% sur 2mm puis à 5.5% sur le reste de la partie
active de l'instrument.
• Finishing file 3 (F3) = trois conicités inversées : 9% sur les 3
premiers mm, 7% sur 2mm puis à 5% sur le reste de la partie
active de l'instrument.
2 Séquences Protaper
• Toujours explorer le canal avec des limes manuelles de diamètres
10 et 15.
• Après avoir redressé l'accès du canal, amener par un mouvement
de va-et-vient le S1 (violet) au niveau de pénétration de la lime 15.
Répéter les étapes 1 et 2.
• Après ouverture des 2/3 coronaires (étape 1 et 2) déterminer la
longueur de travail à l'aide d'une lime manuelle de diamètre 10 ou 15.
• Amener progressivement par un mouvement de va et- vient le SI
(violet) à la longueur de travail.
• Amener progressivement par un mouvement de va-et-vient le S2
(Blanc) à la longueur de travail.
• Amener progressivement par un mouvement de va-et-vient le F1
(jaune) à la longueur de travail.
X Conclusion
Sans minimiser l'importance de l'obturation canalaire, le succès de tout traitement endodontique est
directement lié à la capacité de l'opérateur à débarrasser complètement l'endodonte de son contenu.
Réussir une préparation canalaire est synonyme d'une longévité du traitement endodontique, qui
permet de sauvegarder l'organe dentaire
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 275
1 - Approche psychologique chez l'enfant
2 - Physiopathologie des dents temporaires
3 - Thérapeutiques dentinogènes chez l'enfant
4 - Endodontie pédodontie
5 - La dent permanente immature particularités embryo-anatomo-physiologique
6 - La dent de 6ans ; conservation
7 - Traitement des dents immatures: Apexogénèse et Apexification
8 - Pharmacologie endodontique
9- Les pulpectomies (thérapeutiques cémentogènes)
10 - La chirurgie endodontique
11 - Les traumatismes dentaires: thérapeutiques
14- Première partie: Les reconstitutions complexes chez l'adulte
15- Deuxième partie: Les reconstitutions complexes chez l'enfant
16 - Maladies professionnelles du chirurgien dentiste
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 276
1 - Approche psychologique chez l'enfant
Plan du document:
I. Introduction II. Principes de l'approche psychologique III. Rencontre de l'enfant dans la pratique des soins
1. Soigner par la parole (Esculape) 2. Capter l'attention 3. Dédramatiser les instruments 4. Observer une progression dans les soins
IV. Conclusion
I Introduction
Pour faire face aux problèmes des relations entre enfant et praticien, ce dernier doit être habité par
une double préoccupation.
Comprendre psychologiquement son patient et discerner sa motivation aux soins.
Savoir lui apporter une thérapeutique appropriée et correcte.
Il faut dégager le caractère de l'enfant et savoir quel thérapeutique il conviendra de lui appliquer, en
fonction de son âge, de son comportement, tout ceci sera nécessaire pour faire passer entre le
praticien et l'enfant ce courant qui rendra notre travail possible, efficace et agréable.
II Principes de l'approche psychologique
Il faut toujours avoir présent à l'esprit que l'enfant est déjà plus ou moins informé, sinon motivé, par
ses proches, de la nature des soins dentaires et qu'il possède, à sa façon, une idée particulière de ces
soins, de celui qui les effectue et de la douleur qui peut en résulter.
On estime ainsi souvent qu'il est nécessaire de capter la confiance de l'enfant en allant nous même à
sa rencontre.
Cette rencontre est possible à la condition que nous observions un certain nombre de principes:
Il nous faut d'abord aller nous mêmes à la rencontre de l'enfant, en faisant tout, pour minimiser son
angoisse et sa peur.
Il faudra alors éliminer du cadre de nos soins, de nos gestes, de nos paroles, tout l'aspect étranger,
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 277
agressif, frustrant ou humiliant.
Il faut toujours se rappeler que des accessoires, qui objectivement, ne foutent pas mal (pompe à
salive, rouleaux de coton salivaire...) peuvent déclancher des réactions de peur.
Il faudra donc familiariser notre patient avec notre installation, nos instruments, avec nous mêmes
Réciproquement, il faut que l'enfant vienne à notre rencontre.
Par notre autorité et notre amitié, nous devons susciter la confiance, cela nous permettra de
l'encourager, de stimuler son amour propre et de l'emmener à surmonter lui même son angoisse.
III Rencontre de l'enfant dans la pratique des soins
L'enfant est sur le fauteuil, il ne s'oppose pas à nos soins, mais nous savons que l'anxiété n'est pas
surmontée et qu'elle reste prête à se manifester.
Il faut donc "apprivoiser" l'enfant, par notre attitude, nos paroles, nos gestes, notre façon de
pratiquer les soins.
On doit accorder à la reconsultation, un rôle primordial et décisif pour une mise en confiance, dans
l'action thérapeutique qui lui succède.
Pour cette raison, beaucoup d'enfants ont intérêt, à être traitée en groupe restreint.
Dans cette démarche, nous disposerons des moyens suivants:
• Soigner par la parole ;
• Capter l'attention ;
• Dédramatiser les instruments ;
• Observer une progression dans les soins.
III.A. Soigner par la parole (Esculape)
Il faut parler à l'enfant et le faire parler.
Le silence est toujours impressionnant, notre bonjour amical a pu rompre la glace, mais le
silence ne doit pas s'installer,
La conversation doit nous permettre d'apaiser les craintes de l'enfant, de détourner son
attention, de mieux le connaître et de créer des liens entre lui et nous.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 278
Mais elle n'est pas efficace avec tous les enfants.
Cela dépend de leur tempérament.
Notre langage doit être adapté à l'âge mental de l'enfant.
Si nous employons un vocabulaire trop évalué, en particulier des termes techniques, l'enfant
s'inquiétera de ce qu'il ne comprendra pas.
Mais il faut pas non plus faire le contraire et le traiter comme un bébé.
Il peut être humilié.
Il faut éviter les mots comme, mal, douleur, peine, peur et même des expressions comme
celle-ci: "je vais enlever cette dent sale, pourrie".
C'est désagréable à entendre, on peut dire: "elle ne sert plus à rien, elle gêne, je vais faire
l'extraction et elle sera remplacée par une autre, plus jolie"
III.B. Capter l'attention
Avant de capter l'attention, il faut toujours essayer de la détourner.
Parlons lui de ce qui l'intéresse, les petits aiment les animaux, les jouets, les friandises.
Ils aiment être complimentées pour leurs habits.
Quand il grandissent, il préfères qu'on leur parle de distraction: sports, voitures, jeux...
Les filles restent toujours sensibles à la toilette et à la coiffure.
La pensée de l'enfant peut être aussi occupée par la promesse d'une récompense, certains
praticiens remettent à leurs patients, dès le début de la séance, une enveloppe brillante et
colorée dont on ne sait ce qu'elle contient. Ils l’appellent "l'enveloppe magique".
Ce seul mot intrigue l'enfant pendant les soins, il la garde en mail et il est pressé d'en
dévoiler le secret.
III.C. Dédramatiser les instruments
L'enfant est un être essentiellement affectif, et chez nous, il a peur.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 279
Ce sont donc deux raisons pour lesquelles il ne faut pas compter d'emblée sur les
explications et le raisonnement pour le tranquilliser, surtout s'il a moins de 7 ans.
Ainsi, un petit enfant est incapable de distinguer un instrument qui peut faire mal d'un
autre.
Se faire donc rapporter ce qui peut effrayer à autre chose qui ne fait pas peur, faire des
comparaisons avec le mode familier.
Ainsi, à titre d'exemple, le Spray d'anesthésie devient un vaporisateur d'eau fraîche.
La fraise = enlève le noir.
L'anesthésie comme quelques chose qui ressemble à une piqûre de moustique qui fera dormir
la dent.
On peu faire toucher à l'enfant tous ces instruments qui l'impressionnent, le miroir, la pompe
à salive, un rouleau de coton, le faire jouer avec la seringue à eau et à air.
Nous dédramatiserons la fameuse roulette, en donnant un petit coup de fraise sur l'angle,
puis nous proposerons à l'enfant de lui faire la même chose, rares sont ceux qui refusent, et
comme cela fout évidemment pas mal, la plus part, rassurés, ouvrent la bouche.
Après 8ans, on peut leur donner des explications sur ce que nous faisons, le déroulement du
traitement, et le rôle de chaque outil, il faudra aussi minimiser nos actes (on fera une petite
piqûre, un petit traitement)
Cela rassure le patient.
III.D. Observer une progression dans les soins
Il ne faudra jamais commencer par une extraction, acte le plus redouté des patients.
Au petit enfant, ou à l'enfant anxieux qui vient nous voir pour la première fois, nous dirons
que nous voulons regarder et compter ses dents, et nous le ferons d'abord sans miroir, au
besoin sans le faire asseoir sur le fauteuil.
Après on pourra parler de nettoyer la dent avec une "brosse qui tourne".
Nous éviterons toute douleur que l'enfant, normalement ne pourra supporter, le soin en est
variable selon les individus et la patience a des limites chez l'enfant.
Il faut être bref et efficace, s'il y a un "ratage" lors d'une séance, lui laisser le temps
d'oublier, et contrairement à la règle générale, éloigner le rendez-vous suivant.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 280
IV Conclusion
Les causes d'échec sont nombreuses dans ce domaine.
Elles tendent trop souvent à faire indiquer l'anesthésie générale comme dernier recours.
Cependant, l'échec peut être partagé et il peut aussi bien venir du praticien qui met son insuccès sur
le compte de l'enfant.
On doit ainsi, connaître les faiblesses de son propre jugement.
Renoncer à l'action si l'on discerne une incapacité personnelle à aboutir et transmettre l'enfant à un
autre praticien qui réussira peut être sur d'autres bases...
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 281
2 - Physiopathologie des dents temporaires
Plan du document:
I. Introduction II. Physiologie de la dent temporaire
1. Développement et évolution de la dent 2. Chronologie des dents temporaires
III. États physiologiques
1. Stade T ou stade M: la dent temporaire en formation
1. Caractères morphologiques 2. Caractères physiologiques
2. Stade II ou stade S: la dent temporaire stable
1. Caractères morphologiques
1. Les rapports émail-dentaire-pulpe 2. Structures péridentaires
2. Caractères physiologiques 3. Caractères physiopathologiques
3. Stade de résorption de la dent temporaire (R) ou stade 3
IV. Aspects histologiques de la rhizalyse
1. Incisives 2. Molaires 3. Modification histologique au cours de la rhizalyse
V. Caractéristiques du complexe dentino-pulpaire des dents temporaires
1. Du point de vu morphologique 2. Du point de vu histologique
VI. Physiopathologie de la dent temporaire
1. Pathologies carieuses de la dent temporaire
1. Stade I: atteinte initiale 2. Stade II: atteinte dentaire 3. Stade III: atteinte profonde 4. Stade IV: atteinte traumatique
2. La mélanodontie infantile de Beltran 3. La pathologie pulpaire et pulpo-parodontale
1. Syndrome du septum 2. Pathologie de la furcation 3. La pulpite 4. Nécrose pulpaire sur pathologie péri-apicale 5. La nécrose pulpaire associée à une pathologie péri-apicale
4. Les complications intéressant le germe sous-jacent
VII. Conclusion
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 282
I Introduction
La dent temporaire a une durée de vie déterminée dans le temps, son évolution est soumise aux
phénomènes de résorption et sa finalité est d'être remplacée par une dent permanente.
La carie est un phénomène complexe qui fait intervenir:
• L'hôte (surfaces dentaires susceptibles...) et ses défenses,
• L'alimentation (apport important et fréquent d'hydrate de carbone) et
• La présence de bactéries cariogènes.
II Physiologie de la dent temporaire
II.A. Développement et évolution de la dent
L'odontogénèse est un phénomène physiologique de nature embryologique, la dent est le
résultat de la confrontation de deux tissus:
Épithéliale et mésenchymateux, agissant par induction réciproque et assurant par leur propre
transformation la morphogenèse de l'organe dentaire et la minéralisation de la trame sécrétée
par ses tissus qui ont acquis un haut degré de différenciation.
L'influence inductrice d'organe nerveux des cellules issues de la crête neurale céphalique est
indispensable pour déclencher un début de différentiation parmi les cellules
mésenchymateuses qui sont à l'origine des odontoblastes, ce début de différentiation se
traduit par une condensation cellulaire (future papille dentaire)
La condensation du mésenchyme induit la prolifération épithéliale de l'épiblaste, le
mésenchyme intervient pour établir des rapports trophiques avec la couche des odontoblastes
qui fournira la trame organique de la dentine, l'épithélium assure son rôle protecteur habituel
et sa production final d'émail.
L'édification radiculaire est une seconde phase de la morphogenèse dentaire qui met en
présence les deux tissus fondamentaux, la réunion des deux couches adamantines, interne et
externe s'enfonce dans le mésenchyme et constitue la gaine épithéliale de Hertwing au
contact de laquelle vont se différencier les odontoblastes formateurs de la dentine
radiculaire.
Après destruction de la gaine épithéliale dont les résidus constituent les débris épithéliaux de
Mallassez, la dentine radiculaire induit à son tour une formation pseudo-osseuse, le cément,
dont les cémentoblastes semblent prendre leur origine dans le mésoblaste condensé qui forme
le sac dentaire.
Puisque la formation coronaire d'édification radiculaire est un facteur dynamique, ce facteur
participe à l'éruption dentaire, mais aussi à la formation de l'os alvéolaire qui se développe
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 283
avec l'éruption dentaire et qui disparaît avec la dent elle-même.
Le ligament alvéolaire s'édifie avec la racine et l'os alvéolaire et les fibres ligamentaires
s'orientent obliquement avec l'éruption de la dent.
II.B. Chronologie des dents temporaires
Chaque dent temporaire à une durée de vie déterminée dans le temps, elle passe par les
stades suivants:
• Formation: pendant la période intra-utérine, labile structure,
• Éruption: qui, pour l'ensemble des dents temporaires se situe entre l'âge de 6 mois à 3ans,
• Occlusion et stabilité: que la stabilité de la dentition temporaire ne présente dans son
ensemble que pendant un très court temps puisque très rapidement apparaissent les
phénomènes de résorption.
• Résorption: qui débute labile destructive:
• Vers 4 à 5ans pour les incisifs,
• Après 6ans pour les prémolaires et canines inférieures,
• Vers 8ans pour les canines supérieures.
Dent Éruption
Edification
complète
des
racines
Résorptions Remplacement
Centrale 3 à 6 mois 2ans 4ans 7ans
Latérale 6 à 12 mois 2ans et demi 5ans 8ans
Canine de
lait 18 à 24 mois 3ans 8ans 11ans
Première
molaire 12 à 18 mois 3ans 6ans 10ans
Deuxième
molaire 24 à 30 mois 4ans 7ans 11ans
La durée de fonction de la dent temporaire est répartie sur plus ou moins 3ans.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 284
III États physiologiques
À partir de l'émergence dans la cavité buccale jusqu'à l'exfoliation, la dent temporaire poursuit
différentes étapes, différents processus biologiques vont marquer cette évolution au cours de
laquelle, on distingue trois périodes ou états qui sont définis par rapport à l'aspect anatomique de la
racine, mais qui sont aussi marqués par d'autres caractéristiques:
• État de maturation (M): de l'émergence de la dent sur l'arcade à la fin de l'édification radiculaire.
• État de stabilité (S): de la fin de l'édification radiculaire au début de la rhizalyse
• État de rhizalyse/Involution (R): du début de la rhizalyse à l'exfoliation de la dent
Durant ces trois périodes définis par rapport aux modifications radiculaires, d'autres paramètres se
modifient (anatomie coronaire, attrition, physiologie pulpaire, remaniements parodontaux)
Un an est nécessaire pour que la dent temporaire ayant fait son éruption forme complètement sa
racine.
Cliniquement, 3ans plus ou moins 6 mois s'écoulent entre la formation radiculaire complète et la
résorption.
III.A. Stade T ou stade M: la dent temporaire en formation
III.A.a. Caractères morphologiques
Tout en ayant les caractères anatomiques propres à la dent temporaire, on
observe conjointement des racines incomplètement formées.
III.A.b. Caractères physiologiques
Les dents temporaires en formation sont heureusement peu atteintes par la carie
mais peuvent être le siège de traumatisme.
Dans ces cas, la réaction pulpaire sera variable:
• Une réaction de type "réparation" avec une conservation de la vitalité.
• Une stimulation anormale de la dentinogénèse avec fermeture complète de
la lumière canalaire.
• Une nécrose pulpaire souvent asymptomatique et ne s'extériorisant parfois
qu'après des mois par une coloration anormale.
Au niveau des structures radiculaires des dents traumatisées, la réaction
cémentaire et osseuse peut se traduire par une réparation ankylosante, il n'est
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 285
pas rare d'observer un léger retard dans la chronologie de remplacement.
De ce fait, tout traumatisme survenu au niveau des incisives temporaires exige
une surveillance radiologique et clinique régulière.
Stade I:
Racine en formation,
Physiologie semblable à celle de la dent permanente immature,
Vascularisation importante,
Potentiel cellulaire,
Réparation toujours possible,
Thérapeutiques orientées vers la conservation de la vitalité pulpaire.
III.B. Stade II ou stade S: la dent temporaire stable
III.B.a. Caractères morphologiques
1 Les rapports émail-dentaire-pulpe
La couche d'émail est de faible importance (1mm) mais sa réparation est
très régulière.
Les prismes d'émail au collet sont dirigés vers la face triturante au lieu de
rayonner vers la sertissure gingivale.
L'abrasion d'émail est plus rapide que celle des dents permanente.
L'épaisseur totale émail-dentine est moindre que celle de la définitive,
l'épaisseur moyenne n'est que de 2 à 3mm comparée à 6mm pour la dent
permanente, avec un maximum de 4mm à hauteur de certaines cuspides et
un minimum de 0.7mm au niveau de l'étranglement du collet, donc le tissu
dentinaire est de faible épaisseur et correspond à peu près à la moitié de
celle de la dent définitive.
La pulpe est proportionnellement beaucoup plus importante, avec un
développement exubérant des cornes qui forment parfois de véritables
digitations pulpaires.
Stade II: stabilité:
• Dent complètement formée.
• Physiologie comparable à celle de la dent permanente.
• Ébauche du germe de la dent de remplacement.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 286
• Caractères propres à la dent temporaire:
• Email: faible épaisseur,
• Dentine: tubuli largement ouverts,
• _________________________ vascularisation.
• Pathologie:
• Atteinte pulpaire rapide,
• Atteinte parodontale fréquente.
• Réparation: possible.
• Thérapeutiques: orientée vers la conservation de la dent.
2 Structures péridentaires
L'attache épithéliale de la dent temporaire:
Les dents temporaires sont des couronnes particulièrement bombées, les
surfaces de contact sont situées plus près du tiers coronaire que gingival, la
papille est nettement plus volumineuse puisqu'elle comble l'espace
interdentaire, la gencive libre arrive jusqu'au bombé de la couronne, le
sulcus se situe à 1mm.
Les zones de contact interdentaire et les structures septales, le ligament
alvéolo-dentaire, subiront de remaniements tout au long de la durée de vie
de la dent temporaire.
III.B.b. Caractères physiologiques
La dent temporaire présente dans sa phase stable une physiologie assez
comparable à celle de la dent permanente.
Elle possède en effet la capacité de réagir aux stimuli physiologiques.
La dentinogénèse peut être particulièrement intense et plus importante qu'au
niveau de la dent définitive, la quantité de la dentine réactionnelle élaborée en
réponse au phénomène d'abrasion par exemple en est la meilleure illustration.
La pulpe présente une structure comparable à celle de la dent permanente mais
le temps nécessaire pour que celle-ci atteigne son plein développement est
nettement plus important pour la dent définitive que pour la dent temporaire.
La relation avec le parodonte s'établit à l'instar de la dent définitive par la zone
apicale, mais aussi par les canaux accessoires pulpo-parodontaux.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 287
III.B.c. Caractères physiopathologiques
La dent temporaire stable répond à une agression en concentrant les activités de
défense et de réparation.
Nos thérapeutiques auront le même but.
Certains caractères propres à la dent temporaire expliquent la variation de la
réponse à la carie, étant donnée la faible épaisseur que représentent les
structures émail-dentine, qui constituent la protection pulpaire la plus efficace,
l'atteinte pulpaire peut se faire malgré une faible perte de substance et une
petite cavitation.
Cette évolution rapide est également occasionnée par la moindre minéralisation
de l'émail et par le fait qu'une dentine jeune est d'autant plus perméable.
La pénétration bactérienne dans les tubuli dentinaires étant facilitée,
l'inflammation pulpaire sera plus vite engendrée que sur une dent définitive.
En revanche et l'observation clinique de caries arrêtés prouve la formation de
dentine réactionnelle, réparatrice peut être extrêmement abondante et
régulière.
III.C. Stade de résorption de la dent temporaire (R) ou stade 3
La résorption physiologique est un processus déterminant dans la vie de la dent temporaire,
non seulement parce qu'elle aboutit à l'expulsion de celle-ci, mais également parce qu'elle
modifie les structures environnantes, cette résorption résulte de l'activité des cellules
multinucléés, les ostéoclastes qui apparaissent dans l'environnement des structures
dentaires, leur activité de clasie est régulièrement compensée par une consolidation de
réparation mais aboutit néanmoins à une destruction du cément et de la dentine et enfin à
l'expulsion de la dent.
On sait que plusieurs facteurs tant locaux que généraux participent à ce processus et qu'il
est indispensable pour l'expliquer de considérer comme zones concernées, la dent
temporaire et ses structures parodontales.
La présence de la dent permanente, les zones alvéolaires adjacentes aux deux structures qui
subiront des remaniements continuels.
Les modifications de ces zones sont très significatives dans le processus de résorption, sous
les actions conjuguées des forces éruptives de la dent permanente et des forces
masticatoires exercées sur la denture temporaire, on observe une modification du tissu
conjonctif interposé entre les deux organes dentaires en un tissu de granulation typique
fortement hyperhémié de type inflammatoire.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 288
Ce tissu de granulation à forte activité ostéoclastique est formé à la fois au départ des zones
alvéolaires et des tissus parodontaux.
Plusieurs modifications se réalisent lors de la résorption:
Modification des structures radiculaires:
• La longueur de la racine diminue,
• Élargissement de l'orifice apical.
Modification des structures parodontales:
• L'attache épithéliale migre vers les régions en voie de résorption,
• L'os interradiculaire est souvent le siège d'une complication importante, pathologique de
la furcation.
Facteurs influençant la résorption physiologique de la dent temporaire.
• Occlusion traumatique
• Carie,
• Inflammation:
• Pulpaire,
• Parodontale,
• Thérapeutiques.
• Germe de la dent permanente.
• Hérédité.
• Facteurs généraux:
• Grands syndromes,
• Hormones,
• Vitamines.
• Facteurs locaux
• Dysharmonie dento-faciale,
• Malpositions,
• Agénésies.
• Physiologie: orientée vers le remplacement:
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 289
• Dent temporaire -> dent permanente,
• Parodonte temporaire -> parodonte permanent.
• Pathologie: à évolution rapide et non réversible.
• Thérapeutiques:
• Orientée vers la conservation de la dent ou vers l'extraction,
• Indication du traitement limité.
IV Aspects histologiques de la rhizalyse
IV.A. Incisives
Débute à la jonction du tiers médian et du tiers apical de la face linguale, elle progresse en
biseau en direction apicale.
Échappe à l'examen radiographique pendant longtemps.
Dans les stades plus avancés la résorption progresse sur les autres faces en direction
cervicales.
IV.B. Molaires
Débute à mi-hauteur des faces internes et souvent plus importantes sur les racines distales,
deux sites de remaniements:
• Le 1/3 médian sur le versant interne de la racine laisse temporairement la zone apicale
intacte, les remaniements progressent sur la face interne de la racine en direction apicale
pendant la période de rhizalyse initiale.
• Puis la phase de résorption terminale, concerne la rhizalyse du 1/3 coronaire de la racine
jusqu'à disparition complète de celle-ci.
IV.C. Modification histologique au cours de la rhizalyse
La rhizalyse (dans les périodes initiale et avancée) est une succession de la phase active de
résorption et de phase de réparation.
Il y a destruction cémentaire et dentinaire, désorganisation des fibroblastes desmodontaux,
de la matrice extracellulaire et présence de nombreux macrophages.
Mais la phase destructive est suivie de réparation _______ ____ ______ __ _______
___________ transitoire limitée spatialement.
Des phases destructrices et compensatrices se succèdent avec une balance en faveur de la
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 290
destruction.
Au cours de la réparation, la néo-cémentogénèse est toujours en quantité inférieure au tissu
résorbé.
Dans la phase terminale, de très nombreux ostéoclastes sont présents et du tissu de
granulation sur les deux versants, pulpaire et desmodontal.
V Caractéristiques du complexe dentino-pulpaire des dents
temporaires
V.A. Du point de vu morphologique
L'épaisseur des tissus durs de la dent temporaire est réduite, la pulpe est donc
proportionnellement plus volumineuse, les cornes pulpaires plus longues, plus effilées sont
peu éloignées de la surface amélaire, les implications pulpaires aux différentes agressions
(carieuse ou traumatique) sont donc beaucoup plus fréquentes et rapides qu'en denture
permanente.
Le plancher pulpaire présente de nombreux canaux pulpo-parodontaux communiquant avec
l'espace interradiculaire l'______ canalaire complexe est la principale cause des échecs des
traitements endodontiques, les nombreux canaux accessoires rendent impossible l'élimination
totale du parenchyme pulpaire et des débris nécrosés et infectés.
La mise en forme canalaire est particulièrement délicate du fait de la courbure accentuée des
racines et de leur finesse dans la zone ___________ ____ ____ _____ différentes positions qui
évoluent en fonction de la résorption radiculaire.
Les techniques d'obturation radiculaire doivent tenir compte de cette particularité.
V.B. Du point de vu histologique
Le tissu pulpaire des dents temporaires est de même nature que celui des dents permanentes
avec les caractéristiques d'un tissu conjonctif jeune, très fortement vascularisées, richesse
enzymatique et forte activité odontoblastique, les caractéristiques expliquent la fréquence
des réactions hyperplasiques du parenchyme pulpaire.
VI Physiopathologie de la dent temporaire
Les sites de prédilection de la carie en denture lactéale comme en denture permanente, sont les
puits et les fissures, les faces proximales et le tiers cervical des surfaces lisses de la dent.
En denture temporaire, les puits et fissures sont cependant moins profonde et plus ouverts qu'en
denture permanente et sont donc moins susceptibles à la carie.
Cette constatation concerne surtout les premières et deuxièmes molaires lactéales.
Les dents les plus fréquemment atteintes sont représentés par les molaires ainsi que les incisives
maxillaires alors que les canines et les dents mandibulaires à l'éruption des molaires sont très
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 291
souvent indemnes de caries.
Avant 5ans, la localisation la plus fréquente est la face occlusale des molaires, les molaires
mandibulaires sont plus atteintes que les molaires maxillaires et la deuxième molaire est plus
susceptible que la première.
Pendant cette période, il n'y a pas encore de contact proximaux et les surfaces proximales des
molaires ne sont pas en générale cariés.
Cependant, la face distale de la deuxième molaire temporaire devient plus susceptible à la carie à
partir de l'éruption de la première molaire permanente.
VI.A. Pathologies carieuses de la dent temporaire
Pour Fortier et Demaires-Frémault ??? les manifestations cliniques de la carie en denture
lactéale sont représentés par:
• La carie évolutive,
• La carie arrêtée,
• Les poly-caries aux formes complexes.
Comme facteurs favorisant, l'endormissement de l'enfant (le biberon contact), du lait sucré,
l'eau sucrée ou bien du jus de fruit.
Pour Veerkau et Weerheijm, quatre stades cliniques peuvent être décrits:
VI.A.a. Stade I: atteinte initiale
C'est un stade où les lésions sont réversibles et s'observent entre 10 et 20 mois,
sur les dents antérieures maxillaires, la lésion initiale de l'émail se caractérise par
une zone de déminéralisation blanche-opaque située au niveau cervical de la
dent, plus rarement sur les faces proximales, le diagnostic nécessite un séchage
soigneux de la dent.
VI.A.b. Stade II: atteinte dentaire
Il s'observe à l'âge de 16 à 24 mois, et se caractérise par des lésions carieuses plus
prononcées au niveau des dents antérieures maxillaires touchant la dentine qui
prend une couleur jaune brun.
Ces lésions à ce stade, inquiètent les parents et les enfants commencent à se
plaindre d'une grande sensibilité au froid, les premières molaires temporaires
maxillaires présentent des lésions initiales au niveau des zones cervicales et
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 292
proximales.
VI.A.c. Stade III: atteinte profonde
Il s'observe entre 20 et 36 mois et se caractérise par des lésions importantes et
profondes des dents antérieures maxillaires s'accompagnant d'irritation pulpaire,
l'enfant se plaint de douleurs provoquées par la mastication, la boisson et le
brossage ainsi que de douleurs spontanées la nuit et durant plusieurs minutes.
VI.A.d. Stade IV: atteinte traumatique
Il se diagnostique à l'âge de 30~48 mois et se caractérise par une fracture de la
couronne amélo-dentinaire.
Ces dents sont nécrosées dans la plupart des cas.
La syndrome du biberon doit être différencié de la mélanodontie infantile de
Beltran qui s'observe aussi au niveau des dents temporaires.
VI.B. La mélanodontie infantile de Beltran
Se caractérise:
Par l'apparition de tâches brunâtres sur la face vestibulaire des incisives maxillaires qui vont
s'étendre en profondeur au en détruisant progressivement les couronnes de lait.
Et par une coloration noire des moignons dentinaires.
Ces lésions atteignent l'ensemble des dents temporaires (à l'exception des incisives
mandibulaires), au fur et à mesure de leur éruption et s'observent surtout chez les enfants
en provenance du bassin méditerranéen.
VI.C. La pathologie pulpaire et pulpo-parodontale
VI.C.a. Syndrome du septum
Qu'est une complication des caries évolutives touchant les faces proximales des
molaires temporaires, l'effet effondrement des crêtes marginales, consécutif au
processus carieux permet l'accumulation d'aliments au niveau de cette zone, ce
qui provoquerait une irritation de la papille inter-dentaire et par conséquent
provoque des douleurs vives et localisées après les repas.
VI.C.b. Pathologie de la furcation
Les caractéristiques morphologiques et physiologiques des molaires temporaires
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 293
(existence d'une multitudes de canaux parodontaux au niveau du plancher
pulpaire) _____ _______ _________ pathologie particulière qui se manifeste
cliniquement par la poche qui est un abcès proche du sulcus.
VI.C.c. La pulpite
La douleur liée à la pulpite est de très courte durée au niveau de la dent
temporaire, et cède de surcroit aux antalgiques habituels tel que l'enfant ne
revient pratiquement jamais consulter pour cette pathologie, les douleurs aiguës
et pulsantes sont fréquemment l'expression d'un syndrome du septum.
VI.C.d. Nécrose pulpaire sur pathologie péri-apicale
Pour Fortier et Demaires Fremault, c'est la pathologie la plus fréquentes d'une
dent temporaire cariée non traitée.
Cette nécrose, le plus souvent indolore fait suite à l'atteinte pulpaire, sur les
dents pluriradiculées, elle peut intéresser la totalité ou une partie de la pulpe
radiculaire et être aussi responsable d'une pathologie mixte associant signes de
nécrose et signes d'inflammation pulpaire.
VI.C.e.
La nécrose pulpaire associée à une pathologie péri-
apicale
C'est la complication de la dent temporaire la plus complexe et la plus grave par
ses répercussions possibles sur le germe de la dent permanente sous-jacente.
Une forme aiguë et une forme chronique sont décrites, la forme aigue s'observe
plus fréquemment au niveau de la dent temporaire au stade II, et les signes
cliniques sont les même que ceux que l'on observe au cours des desmodontites et
des cellulites de la dent permanente (altération de l'état général, douleurs vives
et spontanées, dent mobile sensible à la moindre pression, adénopathies...)
La forme chronique est plus fréquente lorsque les dents temporaires sont au stade
R, très souvent l'examen ne révèle que la présence de lésions carieuses et seul
l'examen radiologique permet de diagnostiquer l'atteinte osseuse.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 294
VI.D. Les complications intéressant le germe sous-jacent
Les pathologies pulpaires peuvent être, -si elles ne sont pas traitées-, à l'origine de péri-
coronarité, d'hypoplasies, de dyschromies voir d'un arrêt de développement de la dent de
remplacement.
Ces pathologies peuvent aussi être à l'origine d'un kyste folliculaire avec pour conséquence le
refoulement et le déplacement du germe de la dent permanente.
VII Conclusion
Dans l'ensemble des pulpopathies et de leurs conséquences, l'étude de la pathologie des dents de lait
laisse apercevoir des particularités intéressant leur diagnostic qui ne seront pas sans influencer
directement le stade thérapeutique.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 295
3 - Thérapeutiques dentinogènes chez l'enfant
Plan du document:
I. Introduction II. Coiffage pulpaire indirect
1. But de la thérapeutique 2. Indications 3. Contre-indications 4. Matériel-matériau utilisé 5. Méthode
III. Coiffage pulpaire direct
1. Principe 2. Indications 3. Contre-indications 4. Matériel 5. Méthode 6. Pronostic
IV. La pulpotomie
1. Définition 2. Indications 3. Contre-indications 4. Matériau utilisé 5. Réalisation opératoire 6. Pronostic
I Introduction
Les dents temporaires, de par leurs caractéristiques anatomiques et physiopathologiques, sont
particulièrement sensibles à la carie et ses complications.
Celles du secteur antérieur sont, de surcroît, exposées aux traumatismes dus aux chutes et heurts
fréquente dans les premières années de la vie.
Les thérapeutiques dentino-pulpaires, qui constituent l'un des aspects majeurs des soins dentaires
chez l'enfant, permettent de les conserver sur l'arcade, jusqu'à leur remplacement par les dents
définitives sous-jacentes:
Les dents temporaires constituent les meilleurs mainteneurs d'espace, en plus du rôle primordial
qu'elles jouent dans l'apprentissage du langage et la phonation, tout en assurant la mastication dans
une période capitale de la croissance.
Les thérapeutiques orientées vers la conservation de la vitalité pulpaire sont:
• Le coiffage pulpaire indirect
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 296
• Le coiffage pulpaire direct
• La pulpotomie
Leurs buts: permettre de conserver la pulpe vivante ainsi que sa cicatrisation
II Coiffage pulpaire indirect
II.A. But de la thérapeutique
• Induire la reminéralisation de la dentine affectée, supposée au contact ou à proximité de
la pulpe.
• Susciter la formation de dentine réactionnelle qui renforce la sauvegarde de l'intégrité
pulpaire (vitalité)
II.B. Indications
Lésions carieuses sans symptomatologie d'atteinte pulpaire aux stades I et II: technique de
choix.
Le diagnostic (souvent difficile) doit être confirmé au cours de l'ablation prudente de la
dentine cariée
II.C. Contre-indications
Elles sont liées au doute concernant la vitalité pulpaire.
II.D. Matériel-matériau utilisé
• L'hydroxyde de calcium
• L'oxyde de zinc-Eugènol
Ils présentent les mêmes possibilités de reminéralisation et cicatrisation
II.E. Méthode
• Appréciation de la proximité pulpaire (radiographie)
• Ablation délicate, sans anesthésie, à l'excavateur, de la carie superficielle, tout en
recherchant la sensibilité.
• Dès les premiers signes de sensibilité, anesthésier la dent
• Curetage de toute la dentine ramollie infectée, en laissant persister la dentine affectée (à
proximité de la pulpe) sous champ opératoire
• Séchage de la cavité, et mise en place du fond de cavité.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 297
• Restauration de la cavité à l'aide d'un matériau adéquat ou mise en place d'une coiffe
pédodontique préformée (CPP)
• Contrôles cliniques et radiographiques pour s'assurer du succès du traitement (1 à 3 mois)
III Coiffage pulpaire direct
III.A. Principe
Cette thérapeutique a pour but la conservation de l'intégrité de l'organe dentino-pulpaire et
de ses fonctions.
Les néoformations dentinaires colmateront la brèche pulpaire, la capacité dentinogénétique
de la dent temporaire est supérieure à celle de la dent permanente d'où le succès de cette
thérapeutique.
III.B. Indications
• Elles concernent l'ouverture accidentelle et punctiforme (-1mm de diamètre) de la
chambre pulpaire (préparation de la cavité, traumatisme récent...)
• Pulpe asymptomatique, en stade I.
• Pas de contre-indication liée à l'état général.
III.C. Contre-indications
Atteintes pulpaires aux stades II ou III (enfant très jeune)
III.D. Matériel
L'hydroxyde de calcium est le matériau préconisé (MTA??)
Ses propriétés de stimulation réparatrice ont été confirmées en denture temporaire.
III.E. Méthode
• L'anesthésie peut s'avérer nécessaire
• Asepsie: pose du champ opératoire (digue)
• L'hémorragie doit être faible, ou hémostase obtenue rapidement
• Lavage au sérum physiologique, séchage de la cavité
• Apposer du Ca(OH)2 sur la pulpe dénudée
• Obturation provisoire de la cavité avec du ZnO à prise accélérée: bonne résistance et
herméticité périphérique (au verres ionomères)
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 298
• 3 à 6 semaines d'observation, puis procéder à la restauration définitive de la dent (CPP,
composite...)
• Le suivi des cas est impératif, jusqu'à 6 mois.
III.F. Pronostic
Les échecs nombreux de cette technique se traduisent par des résorptions internes,
péridentaires et interadiculaires.
Les conditions d'asepsie et la rapidité de la progression de l'inflammation en denture
temporaire, constituent des handicapes sérieux.
Ce traitement, peut donner des résultats satisfaisants lorsqu'il répond à une sélection
rigoureuse, mais il reste encore très controversé.
IV La pulpotomie
IV.A. Définition
Elle consiste en l'ablation totale de la pulpe coronaire, suivie de l'apposition, à l'orifice
pulpaire, d'un matériau biocompatible et étanche.
IV.B. Indications
• Lésions carieuses avec atteintes profondes, en l'absence de pathologies pulpaires, aux
stades II et III.
• Chez les enfants à haut potentiel carieux (prévention)
IV.C. Contre-indications
• Toutes les pathologies pulpaires (dégénérescences, inflammations, nécroses)
• Mobilité dentaire, résorption subterminale
• Résorption interne
• Contre-indication d'ordre général
IV.D. Matériau utilisé
L'eugénate, matériau stable, est cliniquement bien toléré, avec l'emploi extemporané d'un
antiseptique: le para-mono-chloro(ou CPC)-phénol-camphre.
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IV.E. Réalisation opératoire
• Radiographie rétro-alvéolaire
• Anesthésie locale para-apicale (même locorégionale à l'épine de Spix)
• Pose du champ opératoire (digue)
• Éviction de la dentine cariée et taille de cavité
• Trépanation de la chambre pulpaire et suppression du plafond (pulpe camérale)
• Élimination du parenchyme pulpaire à l'aide d'une fraise boule montée sur contre-angle
(section franche des filets radiculaires)
• Lavage au sérum physiologique de toute la cavité
• L'hémostase est réalisée par compression avec une boulette de coton stérile pendant 2 à
3mn.
• Puis application d'une boulette de coton imprégnée de MCPC au contact des filets
radiculaires pendant une minute.
• Mise en place du matériau de coiffage: ZnO à prise rapide
• Obturation définitive à l'amalgame ou CVI (ciments verres ionomères) ou CPP.
IV.F. Pronostic
La pulpotomie en denture temporaire est un traitement curatif définitif.
Un diagnostic rigoureux et une réalisation opératoire simple contribuent à la constance des
résultats et au très bon pronostic.
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4 - Endodontie pédodontie
Plan du document:
I. La pulpectomie
1. Définition 2. Indications 3. Contre indication 4. Protocole opératoire
II. Traitement endodontique des dents non-vitales III. Suivi post-opératoire IV. Conclusion
I La pulpectomie
I.A. Définition
C'est l'éviction aussi complète que possible, du parenchyme pulpaire, suivie d'une obturation
du système endodontique.
I.B. Indications
Elle est indiquée:
• En présence d'une inflammation pulpaire irréversible
• En cas d'échecs des pulpotomies
• Les dents temporaires aux stades II et III (début)
I.C. Contre indication
Elle ne doit pas être envisagée:
• S'il existe des contre-indications systémiques
• Si l'enfant est inapte à coopérer
• Si la dent n'est pas restaurable
• En cas résorption radiculaire pathologies (supérieures au deux tiers)
• En cas de résorption interne
• S'il y a atteinte du sac folliculaire du germe sous-jacent
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I.D. Protocole opératoire
• Radiographie préopératoire
• Anesthésie
• Pose du champ opératoire
• Nettoyage et désinfection de la cavité
• Cavité d'accès large pour compenser la courbe canalaire
• Localisation des orifices canalaires
• La longueur radiculaire est préévaluée sur la radiographie, on retire 2mm (résorption
radiculaire)
• Radiographie avec une lime K en place
• Cathétérisme sous irrigation à NaOCl à 2.5% ou __
La mise en forme du canal n'est pas recherchée, le but est le retrait du tissu organique
_______
• Obturation canalaire à l'oxyde de zinc eugénol par un lentulo
• Radiographie de contrôle
• Pansement provisoire ou CIV
• Restauration de la dent et CPP à la séance ultérieure.
II Traitement endodontique des dents non-vitales
La méthodologie est la même que précédemment, sauf que l'anesthésie n'est pas nécessaire, en cas
de nécrose totale.
L'irrigation antiseptique doit être réalisée
Le traitement radiculaire s'effectue en deux séances
L'obturation canalaire n'intervient qu'après disparition des signes cliniques (abcès, fistules...)
En cas de cellulite, et si la dent est conservable, une antibiothérapie est prescrite pendant dix jours.
5 à 7 jours après le début de la prescription, la dent est obturée.
Si les symptômes cliniques persistent, les dents temporaires au stade III sont extraites.
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III Suivi post-opératoire
Radiographie tous les 6 mois, jusqu'à la chute physiologique de la dent temporaire
Surveillance de la résorption de la pâte d'obturation
Parfois, la rétention de la dent temporaire peut nécessiter son extraction pour permettre l'éruption
de la dent permanente sous jacente.
Pronostic favorable dans environ 80% des cas, le reste se traduit souvent par des complications
infectieuses.
IV Conclusion
Les pathologies bucco-dentaires d'un enfant expriment une spécificité très différente de celle d'un
adulte.
Elles connaissent des expressions diverses en fonction de l'âge, et sont dominées par la notion
d'évolution de la croissance.
Elle justifient des thérapeutiques interceptives et préventives simples à conduire, afin d'éviter
l'installation de pathologies beaucoup plus complexes.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 303
5 - La dent permanente immature particularités embryo-anatomo-physiologique
Plan du document:
I. Définition II. Introduction III. Particularités embryologiques
1. Rappels
1. Formation des molaires permanentes
1. Remarques
IV. Particularités anatomiques
1. La couronne 2. La racine 3. Les différents stades développement des dents permanentes
V. Particularités physiologiques
1. Physiologie de la région apicale 2. Éruption dentaire
I Définition
Une dent permanente est dite immature tant que la jonction cémento-dentinaire n'est pas en place.
II Introduction
Le respect des dents permanente est un impératif que seuls des nécessités orthodontiques viennent
parfois transgresser.
Sinon, tout doit être mis en oeuvre pour conserver ces dents en place, et à plus forte raison, quand
elles sont jeunes et immatures.
Toute pathologie (carie, traumatisme) de la dent immature nous oblige à reconsidérer nos
thérapeutiques conservatrices en fonction du stade de formation radiculaire et apicale.
Nos interventions vont donc porter sur des structures en évolution et notre but premier sera de
permettre aux formations dentaires et alvéolaires de parachever leur édification.
Et donc, pour ce faire, nous allons rappeler les particularités de ces dents.
III Particularités embryologiques
• Rappels
Développement du mur plongeant à partir de l'épithélium buccal par prolifération de celui-ci
en profondeur (dans l'ectomésenchyme)
Ce mur plongeant se dédouble en donnant:
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• La lame vestibulaire (sillon vestibulaire + vestibule)
• La lame dentaire
• Prolifération: bourgeons temporaires (dix par arcade)
• Prolongements:
• Lame dentaire de remplacement
• Bourgeons des dents permanentes
La lame dentaire de remplacement (LDR)
Au fur et a mesure que s'accroissent les bourgeons temporaires, la lame-dentaire devenue un
mince feuiller, va pousser au dessus de cas bourgeons en direction linguale, une série de
prolongements:
Leur ensemble forme ce que l'on appelle la lame dentaire de remplacement, cette dernière
apparaît au stade de 8 à 9cm (3ème~4ème mois) sous forme d'une prolifération à bords
ondulés, car sa croissance ne s'effectue nettement qu'au niveau et au-dessus de chaque germe
temporaire.
Il apparaît donc, non pas un rideau continu comme l'était la première lame dentaire mais une
série de 10 longuettes reliées par des zones de moindre prolifération, durant le 4ème mois.
Ces longuettes par leurs extrémités, donnant naissance aux bourgeons des canines et des
incisives, ceux des prémolaires sont plus tardifs.
Des bourgeons de remplacement de la première molaire temporaire apparaît à la naissance,
celui de la seconde 9 mois plus tard.
• Formation des molaires permanentes
La lame dentaire se termine à chacune de ces extrémités distales par un bord libre, à
l'endroit où est apparu le bourgeon de la 2ème molaire-temporaire (11ème semaine:
5cm).
Les dents qui se développeront au-delà en direction distale sont les 3 molaires
permanentes, en effet d'une prolifération issue du bord libre de la lame distale qui
progressera en direction distale, cette expansion va d'abord donner naissance au
voisinage de la deuxième molaire temporaire au bourgeon de la première molaire
permanente (3ème~4ème mois: 9cm) continuant sa migration en direction distale, la
formation épithéliale du bord libre formera le bourgeon de la deuxième molaire
temporaire (après la naissance: 9 mois)
Enfin, une ultime différentiation, toujours au dépend de la même formation,
s'effectuant tardivement pour donner le bourgeon de la 3ème molaire temporaire (dent
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de sagesse: vers l'âge de 4ans)
Puis la lame distale progressivement aura complété sa désintégration.
• Remarques
Concernant le développement des molaires permanentes, le développement des
molaires-temporaires diffère de celui des autres dents par deux point:
• Ces dents ne sont pas apparues au niveau de la limite-distale mais de son
prolongement distal.
• Ces trois molaires permanentes singularisent par rapport aux autres dents qui
correspondent à deux générations: dent temporaire et dent permanente.
À l'heure actuelle, on admet que les molaires permanente (monophysaires) sont
des dents d'origine lactéale qui ont subi un retard dans leur développement et
leur éruption (versions modernes qui confirment les idées anciennes: Owen 1845)
Les deux dentitions peuvent se formuler ainsi:
• Première dentition: It + Ct + Mol T + Mol P
• Deuxième dentition: Ip + Cp + PM
IV Particularités anatomiques
IV.A. La couronne
Du point de vue anatomique, la dent permanente immature présente une couronne dont la
morphologie mouvementée est marquée par ses cuspides prononcées, des sillons profonds ou
fractueux??? avec parfois même des puits creusés dans l'émail (zones de moindre résistance)
La dentine présente une structure fragile peu minéralisée (la dentine secondaire se déposant
progressivement au cours de la vie: épaisseur plus importante au même temps qu'une
hypercalcification renforce la résistance de la dent à la carie)
Les tubulies dentinaires sont largement ouverts (favorise la progression de la carie dans ces
structures peu minéralisées) d'où une apparition précoce de caries chez l'enfant à un âge où
l'hygiène est souvent insuffisante et l'alimentation riche en sucres: évolution rapide.
IV.B. La racine
Elle est d'apparence frêle plus ou moins courte selon son degré d'évolution avec les parois
dentinaires minces et peu conséquent, très fragiles.
La cavité pulpaire (chambre pulpaire et canaux radiculaires) est importante dans son
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ensemble et abrite une masse pulpaire volumineuse (difficile à extirper)
Une dent permanente immature jeune présente un canal très large évasé dans le sens où
l'extrémité apicale et plus large que l'extrémité cervicale (à l'inverse d'une dent mature)
On dit que le canal est en tromblon (canal a fusif)
Enfin, elle présente un apex largement ouvert béant qu'on appelle "entonnoir apical".
IV.C. Les différents stades développement des dents
permanentes
Ils ont été établis par Carmen. M Nolla (1960)
• Stade 10: l'extrémité apicale de la racine est achevée, la jonction cémento-dentinaire
est en place
• Stade 9: la racine est presque achevée (l'apex est ouvert, de forme cylindrique)
• Stade 8: deux tiers (2/3) de la racine sont édifiés (forme de tromblon)
• Stade 7: Un tiers (1/3) de la racine est édifié
• Stade 6: La couronne est achevée
• Stade 5: La couronne est presque achevée
• Stade 4: deux tiers (2/3) de la couronne sont édifiés
• Stade 3: un tiers (1/3) de la couronne est édifié
• Stade 2: Calcification initiale
• Stade 1: Présence de la crypte
• Stade 0: Absence de la crypte
Remarque: les points forts à retenir sont:
En se referont à l'âge moyen d'éruption et aux stades de Nolla, on peut tirer les conclusions
suivantes:
• Les dents font leur éruption sur l'arcade après que la racine ne soit atteint les 2/3 de sa longueur
(stade 8)
• Il s'écoule environ 4ans entre l'éruption de la dent et sa maturation (stade 10)
• Lorsque la dent a atteint a peu près sa longueur définitive (stade 9), il faudra environ 3ans pour
que la jonction cémento-dentinaire se mette en place (stade 10)
• La maturation des dents est plus rapidement réalisée chez les filles que chez les garçon (environ
un an d'écart)
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Exemple: l'incisive centrale maxillaire atteint le stade 10 a 10ans chez une fille, alors que chez un
garçon, ce stade ne sera pas encore tout a fait réalisé à 11 ans.
V Particularités physiologiques
V.A. Physiologie de la région apicale
La dent immature se caractérise essentiellement par une région apicale non encore formée,
cette zone très vascularisée et à intense activité cellulaire participe directement à l'éruption
du tiers apical.
Dès que la couronne est complètement formée, débute la formation de la racine par
prolifération épithéliale dans les tissus conjonctifs sous-jacents, prolifération qui constitue la
gaine de Hertwig, les cellules de l'épithélium adamantin interne gardent un pouvoir inducteur
envers le tissu conjonctif de voisinage qui continue à se différencier en odontoblastes pour
élaborer la dentine radiculaire.
Les odontoblastes vont ainsi former de la dentine primaire jusqu'à l'obtention de la longueur
radiculaire normale.
La gaine de Hertwig participe ainsi à la formation de l'artifice apicale par accroissement
horizontal centripète et à l'élongation de la racine, pour évoluer en direction verticale.
Dès que la racine a atteint sa longueur normal définitive, la gaine de Hertwig se désintègre,
mettant ainsi la dentine a nue en contact direct avec le tissu conjonctif environnant, sur
induction sur celui-ci va entraîner la formation de cémentoblastes, ceux-ci élaborent le
dément primaire puis le cément secondaire ou ostéocément qui recouvre l'ensemble de la
racine et contribue ainsi à la formation de l'apex.
Même lorsque la racine a atteint sa longueur définitive, cet apex reste béant pour une période
de 3 à 4ans durant laquelle l'entonnoir apical sera comblé par du tissu conjonctif qu'il sera
primordial de respecter.
Ce n'est qu'on terme de cette période que la maturation apicale sera atteinte avec la mise en
place de la jonction cémento-dentinaire.
Conjointement à la maturation dentaire bien sur, les structures entourant l'apex vont
s'organiser:
Mise en place de la lamina-dura et de l'alvéole dentaire, formation des fibres ligamentaires (à
partir du sac dentaire, l'ensemble d'attache dentinaire à l'os de la dent mature)
V.B. Éruption dentaire
Le développement et la structure de la dent considérée comme un élément isolé ont enfin des
rapports fonctionnels avec les tissus qui les environnent.
Depuis la formation du germe jusqu'à la mise en place de la dent sur l'arcade (et même après
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 308
cette mise en place)
Suite de mouvement modifie constamment les relations de la dent avec son environnement.
C'est l'ensemble des déplacements qu'exécute la dent depuis la formation du germe qu'on
appelle "l'éruption"
Durant la plus grande partie de son développement, la dent se trouve en situation intra-
osseuse, la couronne dentaire fait son apparition dans la cavité buccale pendant que la racine
s'accroît (2/3) et que l'os alvéolaire qui supporte la dent (l'alvéole se forme) atteint ses
dimensions fonctionnelles.
C'est seulement lorsque la racine est pratiquement terminé que la couronne occupe sa place
normale sur l'arcade.
Remarque
Les dents permanentes se développent à proximité des racines des dents temporaires
(sauf les molaires permanentes) et doivent accomplir un trajet compliqué pour se
mettre en place sur l'arcade.
Âge moyen d'éruption des dents permanantes
Dents mandibulaires Dents maxillaires
31 + 41 entre 6 et 7ans 11 + 21 entre 7 et 8ans
32 + 42 entre 7 et 8ans 12 + 22 entre 8 et 9ans
33 + 34 entre 9 et 10ans 13 + 23 entre 11 et 12ans
34 + 44 entre 10 et 11ans 14 + 24 entre 10 et 11ans
35 + 45 entre 11 et 12ans 15 + 25 entre 11 et 12ans
36 + 46 entre 6 et 7ans 16 + 26 entre 6 et 7ans
37 + 47 entre 11 et 13ans 17 + 27 entre 12 et 13ans
38 + 48 à partir de 17ans 18 + 28 à partir de 17ans
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6 - La dent de 6ans ; conservation
Plan du document:
I. Introduction II. Rappel anatomique
1. La première molaire inférieure 2. La première molaire supérieure
III. Considérations générales
1. Le développement de la dent de bans 2. Les étapes de formation
IV. La pathologie carieuse
1. L'immaturité amélaire 2. L'anatomie occlusale 3. L'immaturité dentinaire 4. L'immaturité pulpaire
1. Carie évolutive des sillons, puits et fissures 2. Carie de surface 3. Carie mésiale arrêtée de la première molaire 4. Carie secondaire à l'hypoplasie de l'émail
V. Thérapeutique conservatrice
1. Thérapeutique préventive
1. Action sur l'alimentation 2. Mise en place d'une hygiène bucco-dentaire adaptée 3. Renforcement des dents par apport de fluor 4. Actes professionnels de prévention : scellement prophylactique des sillons, puits et fissures «sealants»
2. Thérapeutique curative
1. Traitement et restauration des lésions occlusales (site 1) 2. Traitement et restauration des lésions proximales (site 2) 3. Traitement et restauration des lésions cervicales (site3)
VI. Conclusion
I Introduction
La dent de 6 ans est la première molaire permanente à apparaître. Elle pousse derrière la 2ème
molaire temporaire.
Son éruption passe souvent inaperçue car elle est souvent confondue avec une dent temporaire.
Du fait de sa localisation, elle est le siège de caries fréquentes et doit faire l'objet d'une attention
particulière lors du brossage.
C'est la dent clé de l'occlusion, dent stratégique dans la cavité buccale, considérée comme le
carrefour de tous les dangers pour certains.
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II Rappel anatomique
Sur le plan anatomique dans son ensemble, la morphologie générale de la première molaire
permanente est une transposition de celle de la deuxième molaire temporaire.
Il existe un lien évident entre ces deux catégories de dents.
II.A. La première molaire inférieure
Elle est biradiculée, pentacuspidée, présente 5 sillons triturant.
Les 2 racines sont le plus souvent incurvé distalement, elles sont rarement fusionnées, elles
sont aplaties.
• La racine distale est un peu plus longue et comporte un canal et souvent deux canaux.
• La racine mésiale comporte 2 canaux, elle se dédouble parfois par une simple dépression
radiculaire, parfois on trouve même 2 racines bien distincts l'une mésiovestibulaire plus
longue que la mésiolinguale.
Les mensurations de cette molaire sont souvent variables avec les caractères raciaux, la
longueur des racines va de 1là 15mm.
II.B. La première molaire supérieure
Elle est triradiculée, tetracuspidée et présente 5 sillons triturant.
Les racines se décompose en 2 racines vestibulaires (mésiale, distale), et une racine palatine
plus importante, leur inclinaison est distale, elles sont rarement fusionnées, leur allure
générale est conique.
III Considérations générales
En plus de son importance physiologique, la première dent permanente ou dent de bans occupe la
position de dent symbole en odontostomatologie, par sa chronologie, son rôle et sa pathologie.
C'est la première dent permanente chez l'enfant, elle joue un rôle très important dans la
mastication, c'est une dent pilier de l'arcade dentaire.
III.A. Le développement de la dent de bans
Quand on examine l'origine, la situation, la fonction et la pathologie de la première molaire
permanente, on s'aperçoit que cette dent continue à poser des problèmes sur le plan
anthropologique et sur le plan physio-génétique.
Les problèmes embryologiques qu'elle soulève ne sont pas encore résolus et donnent lieu à
des interprétations qui ne font que compliquer leur compréhension au temps à admettre de
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manière catégorique que les molaires permanentes appartiennent à la même série dentaire
que la dentition de lait.
III.B. Les étapes de formation
Embryologiquement, la première molaire permanente, ainsi que la deuxième résulte de
l'extension distale de la lame dentaire, la même qui a formée les dents temporaires, son
éruption se fait entre 5ans et demi et 6 ans et demi quand la couronne et les 2/3
radiculaires sont formées.
Là encore, les variations individuelles interviennent, la couronne est achevée sur le plan
morphologique externe vers 3 à 4ans et l'édification radiculaire demande 3 à 4ans après
l'éruption pour qu'elle soit complète.
Selon la classification de Nolla, la dent de bans fait son éruption au stade 8 (forme en
tromblon, parois radiculaires divergente) et c'est 2 à 3ans plus tard que la dent atteint sa
longueur définitive avec formation de la JCD (stade 10).
IV La pathologie carieuse
Le diagnostic d'une lésion carieuse sur les dents permanentes immatures revêt un caractère
d'urgence.
Il faut à tout pris et le plus rapidement possible arrêter l'évolution de la carie et sauvegarder la
vitalité pulpaire (afin de permettre une édification radiculaire physiologique et favorisée l'évolution
harmonieuse des arcades).
Le praticien devra expliqué au parents et au enfants les facteurs favorisants de la carie précoce, en
présence de la plaque bactérienne, le brossage défectueux, l'alimentation riche en produit adhèrent
et sucré.
Plusieurs paramètres influencent le développement précoce et rapide de la lésion carieuse chez
l'enfant:
IV.A. L'immaturité amélaire
Cette vulnérabilité précoce des premières molaires permanentes est due en premier lieu à
l'immaturité de l'émail, qui n'a pas encore subi sa maturation post-éruptive, c'est à dire qui
n'a pas bénéficié, en surface entre autre de la précipitation de phosphate de calcium et
fluoro-phosphate de calcium.
Devant cet émail immature, avec une surface poreuse, la plaque y adhère fortement.
La maturation de l'émail s'effectue au cours des années qui suivent son éruption.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 312
Le fait que la dent soit en cours d'éruption pendant plusieurs mois favorise la rétention de la
plaque sur la face occlusale qui n'est-pas totalement fonctionnelle au cours de la
mastication.
IV.B. L'anatomie occlusale
Elle présente de nombreuses anfractuosités, puits et fissures, qui sont des facteurs
anatomiques de rétention de la plaque.
IV.C. L'immaturité dentinaire
La dentine sur dent immature présente des tubuli largement ouvert ; ce qui favorise la
prolifération rapide de la carie une fois la jonction amélo-dentinaire soit franchit.
La déminéralisation de la dentine se fait à la fois en direction pulpaire et sous les cuspides
aboutissant à une destruction coronaire presque totale en 3ans.
IV.D. L'immaturité pulpaire
Elle se caractérise par une innervation immature, qui contribue à rendre moins sensible la
dent permanente jeune aux différentes stimulations externe.
L'absence de la constriction apicale fait que les voies nerveuses ne sont pas comprimées lors
de l'inflammation et contribue à ce qu'il n y ait pas des douleurs.
Plusieurs formes curieuses sont détectées :
IV.D.a. Carie évolutive des sillons, puits et fissures
C'est une forme très extensible, celle-ci va non seulement se développée en
direction pulpaire mais en largeur sur toute la surface de l'émail à tel point que
la simple ouverture occlusale repérée à la sonde nous confronte avec une bonne
partie de l'émail non soutenue.
Ceci devrait inciter le praticien à un dépistage soigneux clinique et
radiographique qui lui permettra des mesures préventives plus tôt possible.
IV.D.b. Carie de surface
Cette arme clinique à été décrite sous plusieurs vocables : White spot ou tache
blanche, leucome précarieux.
Il s'agit de l'atteinte carieuse de l'émail avec extension rapide en surface.
Les sites préférentiels sont les faces vestibulaires des incisives et canines et
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 313
collet vestibulaire des PM et M.
Son apparition est souvent liée à une insuffisance de brossage et l'installation de
plaque bactérienne, elle se développe en 3 phases :
• Au début elle se présente comme une tache blanche dans laquelle la sonde
accroche, (élément différentiel dans le diagnostic différentiel des opacités de
l'émail qui se minéralise).
• Période d'état : la lésion évolue en profondeur, l'émail est totalement détruit
au centre de la lésion laissant apparaître la dentine, à cette période, la rétention
de la plaque bactérienne est favorisée par la perte de substance.
Les bords de la lésion sont mal limités et d'aspect crayeux.
• L'extension de la lésion se fait au niveau de toute la face vestibulaire
rejoignant l'aspect d'une cavité classe V très étendue avec des bords d'émail plus
ou moins distincts.
IV.D.c. Carie mésiale arrêtée de la première molaire
Elle succède à une carie évolutif survenant au point de contact de la dent de bans
avec la deuxième molaire temporaire, la chute ou la perte de dent temporaire
permettra une meilleure hygiène de la région et la lésion carieuse se transforme
en lésion arrêtée.
Elle se présente au niveau de l'émail sous forme de tâche marron limitée à la
surface de contact sans perte de substance.
IV.D.d. Carie secondaire à l'hypoplasie de l'émail
La carie siège au niveau des brèches de l'hypoplasie sous forme de
déminéralisation blanc crayeux, au niveau de la dentine sous forme de cavitation
à progression lente rampant sous l'émail avec un fond résistant et de contour
foncé, au cours de cette pathologie le patient ne se plein pas de douleurs mais au
cours des variations thermiques, la douleur peut être violente.
V Thérapeutique conservatrice
V.A. Thérapeutique préventive
La prévention stricto sensu ou prévention primaire est l'ensemble des mesures mises en œuvre
pour empêcher une maladie de s'installer.
Quand la prévention individuelle s'adresse à l'enfant, elle est le fait d'un partenariat entre
trois volontés: celle des parents, celle de l'enfant, et celle de l'odontologiste.
L'action préventive doit porter sur plusieurs de ces facteurs:
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• Action sur l'alimentation ;
• Mise en place d'une hygiène bucco-dentaire adaptée ;
• Renforcement des dents par apport de fluor;
• Visites dentaires et actes professionnels de prévention (Sealants).
V.A.a. Action sur l'alimentation
Tous les aliments qui contiennent des hydrates de carbone sont potentiellement
cariogènes.
Cela signifie que la majorité des aliments et des besoins que nous prenons est
cariogène.
Les supprimer de notre alimentation est impossible, mais on peut modifier certains
aliments afin de rendre non cariogènes.
Notre action portera sur :
• Limitation des prises alimentaires;
• Choix d'une alimentation équilibrée;
• Eviter les prises répétées de boissons sucrées, ou les boissons à pH bas.
V.A.b. Mise en place d'une hygiène bucco-dentaire adaptée
L'objectif est de contrôler la plaque dentaire en quantité et en qualité.
V.A.c. Renforcement des dents par apport de fluor
Le fluor est un minéral présent dans la nature et est considéré comme un élément
nutritif essentiel à la formation des os et de dents saines, tout comme le calcium.
On le retrouve généralement à l'intérieur d'un composé minéral ou organique appelé
fluorure.
Les trois principaux mécanismes d'action du fluor sont:
• Inhibition de la déminéralisation des lésions carieuses débutantes et promotion
de la reminéralisation avec formation d'un émail moins soluble.
• Inhibition de la glycolyse réduisant le potentiel acidogène des bactéries.
• Réduction de la solubilité de l'émail dans les acides par incorporation du fluorure
dans le cristal d'hydroxyapatite.
Le fluorure peut être absorbé de deux façons, soit de façon topique ou systémique:
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• Le mode topique consiste en l'application de la substance sur la surface externe
des dents. (Par exemple : dentifrices, rince-bouche contenant du fluorure, gels).
• Le mode systémique consiste en l'ingestion de fluorure. Il agit alors en se fixant à
la dent durant sa formation.
V.A.d. Actes professionnels de prévention : scellement
prophylactique des sillons, puits et fissures
«sealants»
Les sealants sont des composites placés en général, dans les sillons des première
molaires définitives (évoluant vers 6ans), éventuellement des deuxièmes molaires
définitives (évoluant vers 12 ans) àfin de les protéger, évitant l'installation du
processus carieux ainsi.
V.B. Thérapeutique curative
Une approche réellement conservatrice débute par le diagnostic et l'évaluation du risque
carieux afin de décider des traitements les plus pertinents, et ce en considérant le statut
individuel de chaque patient.
Les plans de traitement modernes intègrent le contrôle de la maladie carieuse, pour prévenir
de figures lésions, retarder les obturations initiales, et limiter la taille des cavités lorsque la
perte de substance rend nécessaire la mise en place d'une restauration.
Préserver les structures dentaires originelles constitue la priorité de l'odontologie moderne, à
la fois médicale et préventive.
V.B.a. Traitement et restauration des lésions occlusales
(site 1)
La résine composite reste le matériau de choix actuellement pour la réalisation de
la dentisterie moderne plus préventive que curative.
La maîtrise du champ opératoire est la clé essentielle de succès en dentisterie
adhésive et la digue apparaît comme le moyen d'y parvenir.
V.B.b. Traitement et restauration des lésions proximales
(site 2)
On privilégiera la préparation de cavités ultraconservatrices avec préservation des
crêtes marginales surplombantes et du contact amélaire interproximale.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 316
Ces interventions sont réalisées grâce à des aides visuelles (loupes) associées à des
instruments de préparation conventionnels (microfraises) ou innovants (insert
abrasifs sonores ou ultrasonores, air abrasion).
Plusieurs formes peuvent être distinguées en fonction de l'accessibilité à la lésion
(microcavités « slot », tunnels, cavités en gouttes).
Ces petites cavités s'obturent par injection d'un matériau fluide (verres ionomères
hybrides ou composites fluides).
Les cavités conservatrices ont toutes pour objectifs de préserver les tissus
minéralisés, et en particulier les crêtes marginales et l'aire de contact
interproximal.
Cependant, à partir du stade 2 et pour le stade 3, la zone du contact interproximal
est souvent intégrée dans la préparation cavitaire.
V.B.c. Traitement et restauration des lésions cervicales
(site3)
Cette zone particulière présente habituellement des lésions carieuses dont la
topographie et le développement sont en rapport avec la situation du collet
anatomique et celle du collet clinique (la gencive libre), comme pour les autres
zones de cario-susceptibilité, des lésions initiales en rapport avec l'accumulation de
la plaque bactérienne peuvent et doivent impérativement être traitées par des
méthodes qui induisent la reminéralisation.
Lorsque la restauration est nécessaire, les traitements peu invasifs sont néanmoins
préférées pour préserver les tissus dentaires, en profitant des avantages que
peuvent offrir les matériaux de restauration adhésifs bioactifs (puisque l'exigence
esthétique n'est pas le critère principal).
VI Conclusion
L'odontologie pédiatrique actuelle est tout à fait armée pour offrir à nos enfants des bouches
pratiquement exemptes de lésion carieuse avec une denture harmonieusement implantée.
À charge pour les parents d'inculquer de saints principes d'hygiène et de ne pas attendre la survenue
d'un problème pour consulter.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 317
7 - Traitement des dents immatures: Apexogénèse et Apexification
Plan du document:
I. Introduction II. Caractéristique de la dent immature III. Anatomie-physiologie de la dent immature IV. Apexogenèse
1. Définition 2. Matériaux utilisés
1. L'hydroxyde de calcium, Ca(OH)2
1. Propriétés 2. Préparation
2. Minéral Trioxyde-aggregate "M.T.A"
1. Composition 2. Propriétés 3. Préparations
3. Techniques
1. Le coiffage pulpaire indirect
1. Définition
2. Coiffage pulpaire direct
1. Définition 2. Indications 3. Contre-indications 4. Protocole opératoire
3. Pulpotomie
1. Définition 2. Indication 3. Protocole opératoire
4. Classification de Nolla 5. Résultats de l'Apexogénèse
V. Apexification
1. Définition 2. Protocole opératoire 3. Résultats de l'apexification
I Introduction
Dent sur l'arcade mais elle n'a pas terminé son évolution radiculaire.
II Caractéristique de la dent immature
La racine a le plus souvent un canal large, à parois parallèles voir divergentes en direction corono-
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 318
apicale, avec un apex en tromblon, non délimité en apical, soit un canal de forme tout à fait
opposée à la forme recherchée en endodontie, il est donc indispensable face à une dent à apex
immature de créer une matrice de la zone apicale avant d'entreprendre la thérapie endodontique
habituelle afin de pouvoir condenser l'obturation de façon satisfaisante.
III Anatomie-physiologie de la dent immature
La racine présente des caractéristiques déterminées par la classification de Nolla, particulièrement
aux stades 8 et 9.
Anatomiquement, la racine possède;
• Des parois dentinaires minces et fragiles;
• Un endodonte large;
• Ouverture apicale importante avec un ligament alvéolo-dentaire en formation.
Physiologiquement, la pulpe et le parodonte immature possèdent des cellules jeunes à fort potentiel
de différenciation, de défense et de réparation.
IV Apexogenèse
IV.A. Définition
L'Apexogenèse est la manoeuvre thérapeutique qui permet la poursuite physiologique du
développement radiculaire et la fermeture apicale d'une dent incomplètement formée.
Elle est réalisée sur une dent permanente vivante et immature.
Le but du traitement est double:
• Provoquer au niveau coronaire une néoformation dentinaire qui protège la pulpe.
• Permettre aux tissus pulpaires restant d'induire l'édification radiculaire.
IV.B. Matériaux utilisés
IV.B.a. L'hydroxyde de calcium, Ca(OH)2
Aussi dit: chaux éteinte, chaux hydratée ou chaux délitée.
C'est une poudre blanche très fine, sans odeur, peu soluble dans l'eau, résulte de
la réaction suivante:
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 319
CaO + H2O > Ca(OH)2
1
Propriétés
• pH alcalin de 9 à 13 suivant les préparations ;
• Peu soluble dans l'eau ;
• Radio opacité identique à la dentine ;
• Bonne isolation thermique ;
• Résistance à la compression satisfaisante ;
• Résorbable ;
• Action caustique superficielle sur les tissus ;
• Pouvoir dentinogène important ;
• Action antiseptique ;
• Action anti-inflammatoire ;
• Action hémostatique liée à la présence de Calcium.
2 Préparation
• Préparation magistrale:
La poudre est dissoute dans l'eau bidistillée stérile dans un flacon
hermétique et sombre
• Préparation extemporanée:
Poudre + solution anesthésique sans vasoconstricteur au sérum
physiologique.
• Préparation commerciale:
• Préparations endocanalaires fluides
Cal Sept, Pulp-dent, Hystopulpe, Calxyl...
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 320
• Préparations durcissantes
Dycal, Procal, Difel...
IV.B.b. Minéral Trioxyde-aggregate "M.T.A"
1 Composition
• Oxyde de calcium: 65%;
• Dioxyde de silicate: 21%;
• Oxyde de Fer: 4%;
• Sulfate de calcium: 4%;
• Oxyde de Magnésium: 2%;
• Oxyde de Na-K: 0.5%.
2 Propriétés
• pH=10.2;
• Non soluble dans l'eau et les fluides buccaux;
• Bonne radio opacité;
• Bonne étanchéité;
• Faible cytotoxicité;
• Pouvoir dentinogène;
• Pouvoir antibactérien;
• Biocompatible.
3 Préparations
Le MTA se présente sous forme d'une poudre grise ou blanche mélangée à
l'eau stérile dans un rapport de 3 pour 1.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 321
IV.C. Techniques
Deux types d'intervention sont possibles: le coiffage pulpaire et la pulpotomie, le choix est
fonction du bilan biologique et du diagnostic posé.
IV.C.a. Le coiffage pulpaire indirect
• Définition
C'est une intervention particulière à la carie à évolution rapide, elle a pour
but de placer sur un opercule de dentine décalcifiée une substance capable
d'induire l'apposition et la formation d'un pont dentinaire.
IV.C.b. Coiffage pulpaire direct
1 Définition
Intervention qui consiste à protéger une pulpe lésée accidentellement par
une substance biologique dans des conditions aseptiques afin de lui
conserver sa vitalité et sa fonction.
2 Indications
Elles sont limitées aux catégories I et II de Baume, c'est à dire:
• Aux pulpes vivantes sans symptomatologies, lésées accidentellement ou
proches d'une carie ou d'une cavité profonde susceptible d'être protégé par
coiffage.
• Aux pulpes vivantes avec symptomatologies dont on tentera chez le
jeune de conserver la vitalité pulpaire.
3 Contre-indications
• D'ordre général chez les sujets porteurs d'affections graves.
• D'ordre local:
• Si la dent présente des signes de pulpite.
• Lorsque la mise à nu pulpaire est consécutive à une carie profonde
(micro-abcés potentiel).
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 322
• Si l'exposition pulpaire est importante.
• Quand l'effraction pulpaire date de plus de quelques heures.
4 Protocole opératoire
• Contrôle de la vitalité pulpaire ;
• Radiographie préopératoire ;
• Anesthésie locale sans vasoconstricteur ;
• Pose du champ opératoire ;
• En cas de carie: curetage dentinaire prudent ;
• En cas de fracture, lavage de la plaie dentinaire et pulpaire au sérum
physiologique ;
• Hémostase si nécessaire ;
• Légère élargissement de l'ouverture pulpaire afin de créer un moyen de
rétention et de stabilité du matériau de coiffage ;
• Restauration provisoire ;
• Contrôles post-opératoires à 1, 3, 6 et 9 mois, cliniques et
radiographiques.
IV.C.c. Pulpotomie
1 Définition
Thérapeutique qui consiste à amputer la pulpe d'une dent immature à un
certain niveau et à coiffer provisoirement le moignon pulpaire par un produit
de coiffage (Ca(OH)2, MTA) dont le but est de permettre à la pulpe de
terminer l'édification radiculaire et apicale.
C'est un traitement provisoire, après la mise en place de la jonction
cémento-dentinaire, on réalise la pulpectomie et l'obturation canalaire
définitive.
2 Indication
• Exposition pulpaire large et sans signe d'inflammation irréversible.
• Si le patient est traité plus de 30 minutes après l'effraction.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 323
3 Protocole opératoire
• Radiographie préopératoire;
• Anesthésie sans vasoconstricteur;
• Pose du champ opératoire;
• Ouverture de la cavité d'accès;
• Excision sous-irrigation de la pulpe camérale;
• Coiffage du moignon pulpaire avec Ca(OH)2 ou MTA;
• Pose d'un pansement type IRM;
• Reconstruction provisoire;
• Contrôle post-opératoire à 1, 3, 6 et 9 mois.
IV.D. Classification de Nolla
Les différentes étapes morphologiques du développement ont été décrites par Nolla en 1960.
• Stade 0: Absence de crypte;
• Stade 1: Présence de crypte;
• Stade 2: Calcification initiale;
• Stade 3: le tiers de la couronne est édifié;
• Stade 4: les deux tiers de la couronne sont édifiés;
• Stade 5: la couronne est presque achevée;
• Stade 6: la couronne est achevée;
• Stade 7: le tiers de la racine est édifié;
• Stade 8: les deux tiers de la racine sont édifiés (forme en tromblon);
• Stade 9: la racine est presque achevée ;
• Stade 10: l'extrémité apicale de la racine est achevée (la jonction cémento-dentinaire en
place);
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 324
IV.E. Résultats de l'Apexogénèse
• Formation d'un pont dentinaire, se déroule en 3 phases:
• Organisation de la couche superficielle nécrosée;
• Formation d'un réseau fibrillaire grossier qui se minéralise;
• Réorganisation d'une couche d'odontoblastes avec formation de dentine tubulaire.
• Édification radiculaire et fermeture apicale:
La durée nécessaire pour obtenir une fermeture apicale complète dépend du stade de
développement de la dent au moment du traitement.
V Apexification
V.A. Définition
C'est une thérapeutique effectuée sur dents permanentes immatures dont la pulpe est
apparemment nécrosé, son objectif est d'induire la fermeture apicale par la formation d'une
barrière minéralisée.
Parfois la croissance et l'allongement peuvent s'effectuer si:
• Le stade d'évolution radiculaire correspond à l'âge dentaire du patient;
• Et certaines cellules de la gaine de Hertwing peuvent demeurer vivantes.
V.B. Protocole opératoire
• Radiographie préliminaire;
• Pose du champ opératoire;
• Ouverture de la cavité d'accès;
• Détermination de la longueur de travail par rapport à la paroi canalaire la plus courte;
• Parage canalaire sous l'image excessive des parois sans irrigation constante d'hypochlorite
de sodium à 2.5%;
• Séchage soigneux du canal;
• Obturation canalaire au Ca(OH)2 ou MTA jusqu'à la longueur du travail
Contrôle radiographique immédiat, à 1 et 3 semaines puis toutes les semaines durant les trois
premiers mois ouis tous les 2 à 3 mois.
Si l'obturation est faite au Ca(OH)2, ils mettent en évidence les modifications de l'obturation
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 325
et la nécessité de réintervention.
• Obturation définitive:
Par condensation à froid ou à chaud de la Gutta percha est possible quand:
La dent est asymptomatique;
La barrière apicale est visible radiographiquement et perceptible cliniquement.
• Ecouvillonnage:
Faire rentrer et sortir avec mèche monté sur sonde ecourissoire et ne pas laisse pas à
demeure.
V.C. Résultats de l'apexification
Formation d'une barrière calcifiée apicale sans allongement radiculaire.
Ce type de réponse est lié au stade d'évolution de la dent immature qui au moment du
traitement ne correspond pas à l'âge du patient.
Formation d'un apex anatomique:
Très rare, ce type de réponse peut se rencontrer lorsque le stade d'évolution de la dent
immature correspond à l'âge dentaire du patient au début du traitement et lorsque quelques
restes pulpaires sont encore en place.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 326
8 - Pharmacologie endodontique
Plan du document:
I. Introduction II. Solutions d'irrigation
1. Dérivés chlorés 2. Agents oxydants 3. Chlérateurs 4. Solutions annexes 5. Mercryl Laurylé
1. Composition 2. Indications
III. Médicaments intra canalaire temporaires
1. Les antiseptiques
1. Phénol et ses composés 2. Les aldéhydes
1. Le formol 2. Le glutaraldehyde
3. Les halogénés
1. Les dérivés chlorés 2. Les chloramines 3. L'iode
2. Les antibiotiques 3. Les corticostéroïdes 4. Hydroxyde de calcium (Ca(OH)2) 5. Les M.T.A
I Introduction
Depuis des décénnie, de nombreux agents thérapeutiques ont été proposé pour répondre aux
objectifs endodontiques (parages canalaires, contrôles de l'infection et maitrise de la douleur)
L'évolution des concepts et de la technique endodontiques a considérablement réduit la
pharmacologie endodontique, elle se limite actuellement à quelques solutions d'irrigations et aux
médicaments temporaires.
II Solutions d'irrigation
L'irrigant à deux actions complémentaires
• une action physique liée à la quantité de la solution utilisée
• une action chimique liée aux qualités de l'irrigant
L'effet de l'irrigant est fonction de sa nature, de sa concentration de la température et du temps
d'action.
De nombreux agents chimique ont été proposés:
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 327
II.A. Dérivés chlorés
L'hypochlorite de sodium, utilisé à des concentration de 1 à 5%, il reste la solution
d'irrigation de choix en endodontie, de formule chimique “ClONa”
Propriétés
• Action solvante très interessante
• Action antiseptique et action bactéricide
• Toxicité: sa cytotoxicité est proportionnelle à sa concentration
II.B. Agents oxydants
Peroxyde d'exygène: eau oxygéné de formule chimique H2O2, représente l'agent oxydant le
plus utilisé en endodontie.
Propriétés
• Action solvante: les propriétés solvantes sont quasiment nulles mais il a une bonne action
hémostatique.
• Action antiseptique, son action est brève et rapidement neutralisé par les débris
organiques.
• Toxicité: en cas de son utilisation, il est recommandé de terminer les préparations par
rinçage au ClONa.
II.C. Chlérateurs
Sont des acides faibles qui réagissent avec la partie minérale des parois dentinaire.
Ils ont une cetaine affinité aux ions de calcium.
Les principales solutions sont:
• EDTA (Ethyl Di-amine Tétra Acétique) ex LARGAL
• Acide citrique
• RC-PREP
• Savizol
II.D. Solutions annexes
L'eau distillé et le sérum physiologiques:
Leur indication pricipale reste le rinçage final
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 328
• PARCAN: eau de Javel stabilisé purifié
• Solution de DAKIN: c'est dy permenganette de potacium
• Solution de LABARRAQUE
• Chlorhexidine et héxitidine: ce sont les substaces dont l'activité anti-bactérienne est
démontrée.
Elles semblent moins efficaces que l'hypochlorite de sodium. Elle se caractérisent par
l'absence totale de toxicité.
II.E. Mercryl Laurylé
II.E.a. Composition
Mercurolentol, sulfate de laryl et de Na, excipiant qualité suffisante pour (q. sp ????)
Propriétés: solution antiseptique associant un agent organomercryl (Mercurobutol)
et un détergent tesio-actif anionique (lauryl sulfate de NA) cette solution contient
5mg de mercure pour 100ml
Spectre d'activité in vitro: activité antifongique (fongistatique) sur candida-
albicans.
Activité bactériostatique à large spectre et plus particulièrement sur les cocci
gram+
II.E.b. Indications
• En chirurgie: nottoyage des plaies même souillées
• En dermatologie: dematose susceptibles de se surinfecter, ecrymas,
hyperthyroïdie, acné, ulcère.
• En Gynécologie: toilette vulvaire et périanale
• En chirurgie dentaire (endodontie): traitement et désinfection endocanalaire.
III Médicaments intra canalaire temporaires
Le nettoyage et la mise en forme canalaire constituent l'element déterminant de la réussite des
traitement endodontiques
Les médicaments placés dans la chambre pulpaire exercent leur activité anti-bactérienne par
contact direct avec les micro-organismes et/ou par émission de vapeur et de substances volatiles.
Leur rôle est de s'opposer à une éventuelle contamination entre les séances et/ou compléter la
désinfection canalaire.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 329
III.A. Les antiseptiques
Bien ques très efficaces dans les infections canalaires, les antiseptiques présentent une
agressivité tissulaire importante et une perte d'activité en présence de débris tissulaires
qui risque de causer des dommages sévères aux tissus péri-apicaux, et qui peuvent entraver
la guérison.
III.A.a. Phénol et ses composés
C'est un produit volatil, légèrement soluble dans l'eau, il possède un effet
irritant sur les tissus vivants et présente un leger effet anesthésique.
III.A.b. Les aldéhydes
1 Le formol
Antiseptique puissant, toxique mais combiné avec le crésole ou le thymol,
il devient moins irritant.
Remarque: Actuellement, nous nous séparons de ce produit, car il est
toxique.
2 Le glutaraldehyde
Est moins volatil que le formolaldehyde, son pouvoir irritant est
considérablement diminué.
Actuellement, les produits formolés (Type OSOMOL) sont contre indiqués
et ne doivent plus être utilisés dans les traitement endodontiques.
III.A.c. Les halogénés
1 Les dérivés chlorés
Sont des antiseptiques puissants mais il possèdent une certaine toxicité.
2 Les chloramines
Elles présentent d'excellente propriétés anti-microbiennes mais aussi un
pouvoir lytique minimal sur les tissus organiques.
Les amines chlorés sont solubles, mais irritants et moins toxiques que les
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 330
autres composés du Cl.
Elles sont utilisés comme médicament intra-canalaire.
3 L'iode
L'iode est un produit bactéricide, antimycosique, antiviral, sporicides et
sédatif, mais malheureusement il colore en brun les tissus dentaires.
III.B. Les antibiotiques
Certaines spécialités sont utilisés en endodontie, ces antibiotiques sont parfois associés à
des anti-inflammatoires.
Ils sont introduits dans le système canalaire dans le but de réduire rapidement les
manifestations aiguës mais leur utilisation peut être à l'origine des manifestations
allergiques de sensibilité et de résistance.
L'emploi de ces médicaments intra-canalaire reste relativement rare, actuellement nous les
utilisons dans les cannaux radiculaires.
III.C. Les corticostéroïdes
La mise en place de corticoïdes (dexamétasone) après préparation canalaire diminue la
douleur de façon significative dans les 24 heures mais ils ulcèrent les mécanismes de
defense et rendent les tissus péri-apicaux particulièrement sensibles à l'infection.
Leur usage intra-canalaire est déconseilé.
III.D. Hydroxyde de calcium (Ca(OH)2)
Parmi les médicament intra-canalaire temporaires, il occupe aujourd'hui encore une place
de choix, il peut être utilisé sous forme de préparation magistrale ou commerciale.
Propriétés: ATP-AI-Action hémostatique, action dentinogénétique.
III.E. Les M.T.A
Parmi les nouveaux produits présentés en endodontie, mis sur le marché sous le nom de
“PRO-ROOT-MTA”.
Nous avons ce qu'on appele le MTA, il a été utilisé la première fois comme matériaux
d'obturation.
Propriétés:
• Physico-chimiques: PH=10,2 et atteint 12 après 3 heures.
• présente une absence de solubilité dans l'eau.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 331
• radio opaque: présente une bonne adaptation marginale et une bonne étanchéité
s'opposant aux infiltrations.
• Biologiques: bio-compatible, non-cytotoxique
• À son contact, les auteurs ont constatés la formation du cément et de l'os.
Remarque
Cher
c'est un produit très cher.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 332
9- Les pulpectomies (thérapeutiques cémentogènes)
Plan du document:
I. Définition II. La pulpectomie est une intervention cémentogène III. Indications
1. Selon l'état pathologique de la pulpe 2. Selon les exigences prothétiques 3. Selon l'âge du malade et de la dent
IV. Ablation de la pulpe V. Les limites anatomiques de la pulpectomie
1. Au niveau de l'apex 2. Au niveau des canaux secondaires
VI. Parage et mise en forme canalaire VII. Obturation canalaire VIII. Processus cicatriciel IX. Desinfection des canaux X. Protocole operatoire
1. Pulpectomie sous anesthésie
1. Radiographie préliminaire 2. Anesthésie 3. Pose de champ opératoire 4. Curetage dentinaire complet 5. Ouverture 6. Exèrèse 7. Hémostase 8. Repérag des orifices 9. Cathétérisme des canaux 10. Pulpectomie proprement dite 11. Séchage et hémostase 12. Obturation canalaire
1. Méthode classique 2. Obturation tridimentionnelle
13. Radiographie de contrôle 14. Obturation provisoire de la dent 15. Obturation étanche
2. Pulpectomie après escharification
1. Radiographie préliminaire 2. Curtage dentinaire complet 3. Pose de l'escarrotique
1. Mode d'action 2. Indications 3. Contre indications 4. Technique opératoire
4. Dépose du pansement arsenical 5. Ouverture de la chambre pulpaire 6. Excision de la pulpe camérale 7. Repérage des canaux 8. Cathétérisme des canaux 9. Préparation canalaire sous irrigation. 10. Extirpation 11. Séchage 12. Obturation canalaire 13. RX de contrôle 14. Restauration coronaire étanche
XI. Evolution et pronostic XII. Conclusion
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 333
I Définition
C'est une intervention qui consiste dans l'ablation de la pulpe camérale et radiculaire suivie de
l'obturation de la cavité pulpaire, pour supprimer sa vacuité et permettre la cicatrisation du
desmodonte, puis la fermeture cémentaire de l'orifice canalaire apical.
II La pulpectomie est une intervention cémentogène
Le terme de pulpectomie couvre à la fois:
• L'ouverture de la cavité pulpaire, pour accéder à la pulpe (réalisation de la cavité d'accès)
• L'ablation de la pulpe, c'est à dire pulpectomie proprement dite.
• L'obturation canalaire, qui suit et peut correspondre sous un certain angle à une “suture”.
III Indications
III.A. Selon l'état pathologique de la pulpe
• Pulpites totales, quelles que soient leur origine, y compris les échecs des
thérapeutiques dentinogènes.
• Fermées: pulpites aigués primaire ou secondaires, ou pulpo-desmodontites, pulpites
ascendantes.
• Ouvertes hyperplasiques, ou ulcéreuses: pulpites chroniques ouvertes, pulpites
chroniques hyperplasiques.
• Résorptions intraradiculaires centrales (granulome interne).
III.B. Selon les exigences prothétiques
• La perte de substance subie par la dent est importante. La restauration exige une
rétention canalaire, c'est à dire un ancrage radiculaire.
• La préparation coronaire est très mutilante, proche de la pulpe.
L'indication d'une pulpectomie est posée.
III.C. Selon l'âge du malade et de la dent
Les coiffages sont indiqués sur des pulpes jeunes (Catégorie II de Baume)
Les pulpectomies aussi, ont besoin de canaux facilement pénétrables pour être bien réussies.
Les dents figées peuvent devenir une contre indication. La pulpectomie surtout dans sa
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 334
forme “haute” trouve son indication.
La généralisation de la pulpectomie chez le jeune parce que les canaux sont larges, n'est pas
admise.
IV Ablation de la pulpe
L'arrachement de la pulpe avec un tire nerf est une méthode grossière et barbare.
Dans les cas favorables, la pulpe est extirpée en une seule fois, mais sans savoir si elle l'est ou non
dans les canaux latéraux.
Il y a déchirement du parenchyme pulpaire et des paquets vasculonerveux sans contrôle, en
aveugle.
Cette élimination en bloc de la pulpe exige un canal volumineux où tire nerf et autres instruments
puissent passer facilement jusqu'à l'apex.
Ceci est possible sur les monoradiculéea, mais pour les autres dents, il faut agrandir au préalable la
lumière du canal.
L'élargissement à l'aide de limes et de broches, précède l'ablation de la pulpe dans un canal plus
étroit.
En même temps que l'on régularise les parois canalaires, on déchire le tissu pu1paire, on parle de
“débridement”.
Du point de vue de la section de la pulpe, la lime et la broche ont un avantage sur le tire nerf, bien
que la coupe ne soit pas franche non plus.
Dans tous les cas, l'absence d'une section franche de la pulpe apicale, occasionne à elle seule, une
desmodontite passagère, qui peut être aggravée par des fautes opératoires.
Le débridement ou déchirement de la pulpe radiculaire à l'aide de limes ou de broches, se fait sous
irrigation au CloNa, qui a une action solvante.
Les instruments ultrasoniques ont permis d'améliorer 1es traitements endodontiques, débridements,
irrigation et autres, sont des actes qui ont évolués grâce à l'amélioration de la technologie.
V Les limites anatomiques de la pulpectomie
À cause de la complexité morphologique de la cavité pulpaire, et du passage étroit entre la pulpe et
le desmodonte, la pulpectomie ne peut jamais être totale (On parle d'un réseau canalaire)
La pulpectomie se situe à 3 niveaux anatomiques différents, par rapport aux orifices:
• Du foramen apical
• Des canaux secondaires
• Des canalicules dentinaires
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 335
V.A. Au niveau de l'apex
Le foramen apical est rarement unique, mais présente souvent la forme d'un delta.
La limite théorique de la pulpectomie doit correspondre à la jonction cémentodentinaire.
L'extirpation pulpaire et l'obturation canalaire doivent être en deçà de l'apex.
En rappel, pour dénommer l'extrémité radiculaire d'une dent, il existe plusieurs synonymes.
On parle de:
• Jonction cémentodentinaire
• construction appical
• Apex physiologique
Lieu de confluence de la dentine et du cément sur les parois canalaires.
Tous ces termes ne sont pas à confondre avec:
• Apex anatomique
• Dôme apical.
• Vertex anatomique
Qui désignent tous l'extrémité radiculaire.
L'apex radiographique ou foramen apical ou extrémité apicale est l'endroit sur la
radiographie où un instrument placé dans le canal intersecté la surface radiculaire.
La construction apicale est la zone la plus rétrécie du canal. Sa situation est toujours
proche du foramen.
L'intervention doit être limitée par la butée apicale naturelle (rétrécissement du foramen)
ou artificielle, due à la préparation.
V.B. Au niveau des canaux secondaires
Il est impossible d'extirper la pulpe contenue dans tous les canaux secondaires et de les
remplir.
Un certain nombre de considérations importantes en découlent:
• L'extirpation de la pulpe n'est pas le seul contenu du canal principal.
Avec la technique d'arrachage au tire nerf, on ne sait pas ce qu'on enlève ; la section à la
broche est préférable.
• Après l'extirpation de la pulpe, les canaux secondaires peuvent être vides ou pleins et
l'opérateur l'ignore.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 336
• Après l'action des la broche, le contenu tissulaire persiste dans les canaux secondaires.
La matière obturatrice viendra coiffer son extrémité interne et l'on se trouve dans un cas
d'une pulpotomie des canaux secondaires.
VI Parage et mise en forme canalaire
Le concept triade endodontique ou le parage canalaire, consiste à éliminer tissu pulpaire et
irritant par une action chimico-mécanique de mise en forme et nettoyage où l'obturation
tridimensionnelle assure la pérennité des résultats obtenus.
La mise en forme canalaire doit se faire en milieu humide.
La mise en forme à sec peut conduire au tassement dans la zone apicale des débris dentinaires, qui
empêcheraient le scellement correct du foramen.
Lors d'une pulpectomie, la préparation canalaire vise à régulariser les parois canalaires (la dentine
radiculaire n'est pas infectée) et à éliminer le contenu canalaire.
Le “CloNa” reste la solution la plus utilisée.
Ses propriétés physicochimiques lui confèrent l'effet de dissolution nécessaire à la mise en
suspension des débris dentinaires.
Les manoeuvres instrumentales génèrent des copeaux dentinaires, qui en s'ajoutant aux débris
pulpaires et aux solutions d'irrigation forment une couche de bone(???) dentinaire, adhérente aux
parois canalaires.
Avant l'obturation canalaire, afin d'éliminer l'enduit pariétal pour avoir des parois propres qui
garantissent la mouillabilité et l'adaptation des matériaux d'obturation sur les parois canalaires.
On procède de la manière suivante:
L'irrigation consiste en une première solution d'EDTA à 17% pendant 2 min (2 ml par canal) suivie
d'hypochlorite de sodium à 2.25% (pendant 2 min et 2 ml par canal).
L'EDTA pour éliminer les enduits pariétaux.
Le CloNa pour compléter l'ouverture des entrées des canalicules dentinaires.
La réalisation d'une cavité d'accès à 4 parois a son importance: elle constitue un réservoir pour la
solution d'irrigation et permet ainsi son renouvellement et sa pénétration.
Pendant toute la durée du traitement, l'irrigation est in situ et les instruments le font pénétrer
dans le système canalaire.
L'hypochlorite est transporté à l'aide de seringue, en respectant la triade :
• contact avec les murs canalaires
• retrait
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• éjection
VII Obturation canalaire
L'obturation canalaire a le mérite de supprimer l'espace mort et l'infection, de coiffer les portions
tissulaires persistantes et le desmodonte.
L'obturation canalaire ne doit pas déborder à l'apex, elle doit se tenir légèrement en deçà au
contact de l'invagination desmodontale (J.C.D).
Il ne faut pas blesser le desmodonte, dont on attend la cicatrisation.
Afin d'obturer les canaux secondaires, il faut réaliser une obturation sous pression, ce que ne fait pas
le bourre pâte de Lentulo.
On l'obtient par la technique de Schilder, par condensation de gutta percha chauffée.
Le meilleur matériau d'obturation canalaire est un polymère résineux avec les mêmes propriétés
thermoplastiques que la gutta percha, mais qui est collé dans le canal mis en forme, à l'aide d'un
adhésif automordançant:
Le Real Seal.
Il est utilisable avec les mêmes techniques de condensation que la gutta percha.
VIII Processus cicatriciel
C'est un processus cémentogène.
A l'apex, il y a plusieurs possibilités de rapport entre la matière obturatrice canalaire et le
desmodonte.
1. La pâte est au contact du desmodonte.
Elle le coiffe, c'est sous la substance, que se produit la cicatrisation.
L'irritation due, à la section de la pulpe, au contact de la pâte et ses composantes chimiques, est à
l'origine d'une inflammation, puis d'une petite escarre desmodontale, qui joue le même rôle de trame
inductrice, que l'escarre de la pulpe dans le coiffage pulpaire.
Le caillot consécutif à l'extirpation de la pulpe intervient également.
La clé du succès d'une pulpectomie réside dans le maintien en bonne santé du desmodonte. Il faut
rester en deçà de l'apex.
2. Il persiste entre la pâte et le desmodonte un peu de tissu. Le cément cicatriciel se constitue sous
ce tissu.
3. La matière obturatrice déborde du foramen apical
La cémentogénèse n'a pas lieu autour de ce corps étranger, tant qu'il constitue une irritation pour le
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desmodonte et qu'il détermine son inflammation.
4. La substance obturatrice n'a pas atteint le desmodonte et le canal est vide:
• La distance est grande entre eux, un espace mort est créé et l'infection s'installe.
• La distance est courte, l'espace peut être comblé par capillarité, par des fluides provenant du
desmodonte.
• La cicatrisation et la minéralisation ne peuvent avoir lieu, que dans un milieu stérile légèrement
basique.
Une technique opératoire aseptique est nécessaire.
IX Desinfection des canaux
C'est une étape de la pulpectomie que l'on peut éviter à condition de travailler aseptiquement, car il
n'y a pas infection pulpaire radiculaire dans le cas des pulpites.
Aux stades de pulpite purulente, les germes sont dans les canaux radiculaires, mais pas encore dans
la dentine radiculaire.
Quand la désinfection est nécessaire, on la pratique de la même manière que pour la gangrène.
La solution d'irrigation utilisée lors de la préparation canalaire joue le rôle de désinfection.
X Protocole operatoire
X.A. Pulpectomie sous anesthésie
appelée également:
• Pulpectomie immédiate.
• Biopulpectomie
X.A.a. Radiographie préliminaire
Permet de visualiser le nombre, la forme des racines, l'anatomie apicale et la
lumière canalaire, les rapports de la dent avec ses antagonistes.
X.A.b. Anesthésie
Elle peut être locale ou locorégionale.
X.A.c. Pose de champ opératoire
La mise en place de la digue est obligatoire.
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X.A.d. Curetage dentinaire complet
X.A.e. Ouverture
Ouverture de la chambre pulpaire avec:
• Trépanation du plafond pulpaire, à l'aide d'une fraise boule stérile.
• Extension ou ouverture complète de la chambre pulpaire à l'aide d'une fraise de
Batt, on réalise la cavité d'accès.
X.A.f. Exèrèse
Exérèse de la pulpe camérale à l'aide d'un excavateur
X.A.g. Hémostase
X.A.h. Repérag des orifices
Repérage de l'orifice des canaux à l'aide d'une sonde Rhein n°3
X.A.i. Cathétérisme des canaux
On utilise une lime n°10 ou 15. On prend une radiographie avec la lime en place, afin
de déterminer la longueur de travail L.T.
X.A.j. Pulpectomie proprement dite
• À l'aide de tire nerf, si le canal est large, on fait pénétrer le tire nerf, au 2/3,
puis avec une torsion d'1/4 de tour, on retire l'instrument et le paquet vasculo-
nerveux.
• À l'aide de lime ou de broche, on réalise le débridement et en même temps la
préparation canalaire.
La L.T. doit être reportée sur chaque instrument, qui pénétre dans le canal.
Dans la séquence de la préparation canalaire, la lime H suit toujours la lime K, du
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 340
même numéro. Le CloNa utilisé lors de la préparation canalaire a la propriété d'être
antihémorragique.
X.A.k. Séchage et hémostase
Séchage et hémostase à l'aide des pointes absorbantes ou de mèches de coton
montées sur sonde à canaux.
X.A.l. Obturation canalaire
1 Méthode classique
Selon la méthode classique à l'aide de Ozn-Eu et un bourre pâte Lentulo.
La pâte doit être de consistance crémeuse.
Le diamètre du Lentulo correspond à un numéro inférieur au dernier
instrument, utilisé lors de la préparation canalaire.
Le Lentulo doit tourner dans le sens des aiguilles d'une montre, a faible
vitesse.
Le Lentulo est introduit à l'arrêt et ressortit en marche.
Plusieurs transports de pâte sont nécessaires.
Afin d'avoir une obturation homogène, nous pourrons utiliser des cônes de
gutta: on parle d'une obturation mixte.
2 Obturation tridimentionnelle
Selon les techniques de condensation à la gutta percha
X.A.m. Radiographie de contrôle
X.A.n. Obturation provisoire de la dent
Restauration coronaire étanche le plus rapidement, afin de prévenir la
contamination des réseaux canalaires.
X.A.o. Obturation étanche
Obturation coronaire étanche le plus rapidement afin de prévenir la contamination
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 341
du réseau canalaire.
X.B. Pulpectomie après escharification
appelée également
• Pulpectomie médiate
• Nécropulpectomie
X.B.a. Radiographie préliminaire
X.B.b. Curtage dentinaire complet
X.B.c. Pose de l'escarrotique
L'escarrotique utilisé est l'anhydride arsénieux As2 03
Le As2 03 réclame une méthodologie rigoureuse et des indications précises.
1 Mode d'action
L'As3 03 n'agit que sur le tissu vivant, par intoxication cellulaire.
Le fluide pulpaire rentre en contact avec le produit et provoque une escarre
irréversible.
En profondeur, le produit diffuse dans la masse sanguine et entraîne 3 sortes
de perturbation:
• Altération des cellules pulpaires : inhibition de l'oxygénation par blocage
des systèmes d'oxydoréduction qui entraîne anoxie et asphyxie tissulaire.
• Altération vasculaire provoquant l'inflammation, congestion, hyperhémie
et dégénérescence tissulaire.
• Altération des structures nerveuses.
2 Indications
de nos jours, les indications de 1'As203 ne révèlent plus que des contre
indications formelles de l'anesthésie, à savoir hémophilie, allergie,
lipothymies.
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3 Contre indications
dents antérieures, dents délabrées, dents temporaires, pulpite chronique
hyperplasique.
4 Technique opératoire
La diffusion du produit par voie vasculaire doit étre rapide et profonde.
L'interposition d'une couche épaisse freine l'action en profondeur.
Une corne pulpaire doit être dénudée?
La pulpe ne doit pas être trop congestionnée.
Pour éviter sa diffusion marginale “la fusée”, l'herméticité de l'obturation doit
être parfaite.
Le pansement dit “tête d'épingle” contient 1mg.
Cette tête doit être disposée sur la corne pulpaire dénudée si possible.
Pour diminuer la réaction algique, on peut accompagner le pansement
arsenical d'une boulette d'antalgique (pulpisedol, pulperyl, pulparthrol).
L'As2 03 est soluble dans les ciments à base d'engénol et de résine.
On utilise un ciment à l'oxyphosphate de zinc, comme obturation temporaire
qui sera coulé dans la cavité.
L'ajustage et la stabilité de l'obturation assurent une herméticité durable
indispensable à la prévention de la “fusée médicamenteuse”
La fusée arsenicale, peut être le résultat d'une erreur opératoire.
L'action arsenicale peut s'étendre:
• à la gencive
• au desmodonte
• à l'os
La durée d'action de l'As2 03 est de 7 jours pour la pulpectomie.
X.B.d. Dépose du pansement arsenical
Les étapes suivantes sont identiques à la pulpectomie sous anesthésie à savoir
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 343
X.B.e. Ouverture de la chambre pulpaire
X.B.f. Excision de la pulpe camérale
La pulpe étant escarrifiée, ii n y a pas de saignement, donc pas d'hémostase.
X.B.g. Repérage des canaux
X.B.h. Cathétérisme des canaux
Prise d'une radiographie avec limes en place, pour déterminer le L.T.
X.B.i. Préparation canalaire sous irrigation.
X.B.j. Extirpation
Les filets radiculaires escarrifiés, peuvent être extirpés à l'aide de tire nerf.
X.B.k. Séchage
Séchage des canaux à l'aide de pointes ou de mèches de coton montées sur sondes à
canaux.
X.B.l. Obturation canalaire
• Selon la méthode classique à l'aide Ozn—Eu.
• Selon les techniques de condensation à la gutta percha.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 344
X.B.m. RX de contrôle
X.B.n. Restauration coronaire étanche
XI Evolution et pronostic
Habituellement, la pulpectomie n'est suivie d'aucune symptomatologie. Le malade doit être revu
entre 4 et 7 jours.
Il arrive qu'on note:
• une douleur au point d'injection de l'anesthésie locale
• une desmodontite subaiguë, qui résulte d'une accumulation d'irritations dues à des
dépassements:
• mécaniques, d'instruments (piqûres apicales), du matériau d'obturation (pâte, cône)
• chimiques et médicamenteuses (As2 03, antiseptiques volatiles)
• Ces inflammations postopératoires sont peu douloureuses ne durent que quelques jours.
• Si la radiographie de contrôle est satisfaisante, ii faut savoir attendre et calmer sans
réintervenir.
XII
Conclusion
La pulpectomie est une intervention chirurgicale difficile.
Si le pronostic est convenable sur les monoradiculées à canaux larges.
Il devient médiocre pour les pluriradiculées.
Il ne faut pratiquer une pulpectomie que lorsque l'on est contraint et forcé.
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10 - La chirurgie endodontique
Plan du document:
I. Introduction II. Indications de la chirurgie endodontique
1. La douleur 2. Complications anatomiques 3. Les problèmes iatrogènes 4. Traumatismes 5. Traitement des lésions parodontales importantes
III. Contre-indications de la chirurgie endodontique
1. Contre-indications générales 2. Contre-indications locales
IV. Techniques opératoires de la chirurgie endodontique
1. Principes de l'intervention
1. Choix du tracé du lambeau
1. Lambeau semi-lunaire: lambeau N°1 2. Lambeau triangulaire: lambeau N°2 3. Lambeau trapézoïdal: Lambeau N°3
2. L'ostéotomie
2. Les actes chirurgicaux
1. Le curetage apical
1. Définition 2. L'intervention
2. La résection apicale: apicectomie
1. Intervention
3. L'obturation à rétro 4. Le drainage trans-alvéolaire
V. Conclusion
I Introduction
La chirurgie endodontique est l'ensemble des procédés chirurgicaux qui ont pour objectif de pallier à
l'inefficacité ou l'impossibilité des traitements endodontiques.
Des progrès de la thérapeutique canalaire endodontiques conventionnelle de ces dernières années
ont réduit de façon considérable les indications de l'intervention chirurgicale.
Ce phénomène s'explique par l'amélioration des instruments et matériaux, une connaissance accrue
de l'anatomie canalaire, l'amélioration des techniques d'intervention, ainsi qu'une meilleure
compréhension des sciences médicales de base.
Cependant, malgré ces améliorations, le clinicien doit faire face à des problèmes qui ne peuvent être
traités par les méthodes non chirurgicales, et pour cela le recours aux techniques chirurgicales reste
une nécessité pour résoudre ces problèmes (faute de quoi, l'extraction est la seule solution)
Ainsi, la chirurgie endodontique, doit être considérée comme une extension rationnelle de la
thérapeutique endodontique et non comme une technique endodontique radicale.
Les interventions les plus courantes sont:
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 346
• Les drainages transalvéolaires
• Les curetages péri-apicales avec ou sans résection de l'apex
• Les amputations radicales et les hémisections assurant dans bien de cas, la conservation de
l'organe dentaire
II Indications de la chirurgie endodontique
II.A. La douleur
Les douleurs peuvent être intenses avec peu ou pas de tuméfaction et persistants même après
traitement analgésique chez certains patients présentant un abcès aigu.
Pour ces cas, l'indication d'un drainage s'impose, après trépanation de l'os.
II.B. Complications anatomiques
Des systèmes canalaires telles que:
• Canaux calcifiés
• Calcifications pulpaires infranchissables (dentinels ou pulpoliths)
• Edification apicale incomplète (après échec du traitement endodontique)
• Les résorptions radiculaires (internes et externes)
• Fenestration et déhiscence canalaire ou dent non-négociable.
II.C. Les problèmes iatrogènes
• Dépassement important du matériau d'obturation canalaire non résorbable
• Présence de cône d'argent ou cône de Gutta avec obturation incomplète du canal
• Fracture d'instrument dans le canal
• Perforation produite lors de préparation du logement du tenon radiculaire en cas de
déviation.
• Présence de prothèse à tenon radiculaire sur une racine atteinte d'une lésion péri-apicale.
• Douleur persistante après obturation.
• Absence de guérison d'une lésion péri-apicale.
• Traitements endodontiques antérieurs incomplets
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 347
II.D. Traumatismes
• Fracture radiculaire avec nécrose profonde.
• Dents extrusées, intrusées ou déplacées.
II.E. Traitement des lésions parodontales importantes
• Affectant une racine dentaire sur l'espace interadiculaire des molaires supérieures et
inférieures.
III Contre-indications de la chirurgie endodontique
III.A. Contre-indications générales
Chez les patients présentant:
• Une hypertension sévère incontrôlée
• Infarctus du myocarde récent
• Endocardite (bactériémie) subaiguë infectieuse
• Problèmes hématologiques incontrôlés
• Ostéoradionécrose de la zone d'intervention choisie
• Diabète incontrôlé.
III.B. Contre-indications locales
• Insuffisance du support osseux
• Lésion parodontale avec mobilité dentaire
• Accès opératoire difficile (dent postérieures, racine palatine...)
• Rapport anatomique défavorable (sinus maxillaire, trou mentonnier, canal dentaire
mandibulaire...)
• Pour les pluri-radiculées: racines fusionnées ou trop proches rendant difficile
l'hémisection ou l'amputation radiculaire
• Lésions parodontales ou carieuse affectant toutes les racines
• Racines excessivement longues.
IV Techniques opératoires de la chirurgie endodontique
Après évaluation clinique et radiologie du cas, l'indication opératoire est posée.
Une prémédication peut s'avérer nécessaire si l'état psychologique du patient le requiert
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 348
(prescription d'anxiolytique)
Dans certains cas, la prise d'ATB préopératoire est indiquée (cardiopathe à risque minime,
diabétiques contrôlés...)
Les différents temps d'anesthésie choisis sont réalisés...
Le matériel et matériaux utilisés (instruments, plateau chirurgical stérile, asepsie, pâtes
d'obturation...)
IV.A. Principes de l'intervention
IV.A.a. Choix du tracé du lambeau
Il existe plusieurs tracés au dessus du lambeau, l'indication se fait selon certains
facteurs (nombre de dents intéressées, longueur des racines, hauteur de la
gencive attachée, structures anatomiques avoisinantes, accès nécessaire,
présence de prothèses scellées...)
1 Lambeau semi-lunaire: lambeau N°1
C'est une incision horizontale courbe, avec sa partie convexe près de la
crête gingivale.
Il est facile à réaliser, avec proximité de l'apex dentaire concerné, étendue
anesthésique limité, attache gingival non-perturbée.
Mais il est toujours hémorragique car situé en grande partie dans la
muqueuse alvéolaire (limité si mauvaise appréciation de la taille de la
lésion: problème)
2 Lambeau triangulaire: lambeau N°2
C'est une incision horizontale le long de la crête gingivale, jointe à une
simple incision verticale de décharge.
Bon tracé pour les traitements des racines courtes, bon accès pour les
traitements latéraux de la racine, facile à repositionner, mais les attaches
gingivales sont perturbés et les sutures sont difficiles car entre les dents,
l'hygiène également difficile.
3 Lambeau trapézoïdal: Lambeau N°3
C'est une incision gingivale horizontale reliant deux incisions verticales.
Il permet un accès excellent au site chirurgical, permet le traitement de
plusieurs dents, traitement latéral des racines possible, traitement des
racines longues ou courtes, mais l'atteinte gingivale plus grande: attaches,
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 349
fibres.
Sutures difficiles, hygiène orale également.
IV.A.b. L'ostéotomie
Le premier objectif de la chirurgie apicale est de localiser l'apex de la dent
atteinte (ou des dents...)
Parfois, une résorption pathologique chirurgicale peut provoquer la destruction
importante de l'os vestibulaire recouvrant les extrémités radiculaires:
Cependant, dans la plus part des cas, l'os vestibulaire est pratiquement
totalement intact et l'exposition de la racine doit être obtenue en éliminant l'os
qui la recouvre (localisation selon les repères anatomiques, radiographiques,
longueur moyenne...)
Un trou est pratiqué (entre 2 à 6mm en deçà de l'extrémité radiculaire)
perpendiculairement au grand axe dentaire avec des fraises en carbure de
tungstène chirurgicales fissures, cône cylindrique ou ronde N°6, utilisées à vitesse
moyenne sous irrigation pour éviter les brûlures de l'os (ostéonécrose), on débute
avec la turbine, puis on continue avec un contre angle (ou pièce à main à vitesse
variable)
En cas de problème de localisation, prendre une radiographie avec un petit
morceau d'enveloppe radio-opaque du film placé dans l'os de la zone de fraisage
pour la réorientation.
IV.B. Les actes chirurgicaux
IV.B.a. Le curetage apical
1 Définition
C'est une intervention intéressant le 1/3 apical radiculaire qui consiste en
l'exérèse des tissus pathologiques de l'apex entretenus par une infection en
zone canalaire.
2 L'intervention
La trépanation osseuse est faite comme décrite précédemment.
On procède d'abord au décollement de la lésion avec une curette à bords
tranchants (les parois cavitaire, osseuse et apex radiculaire) puis le tissu
pathologique est dégagé, la curette est utilisée comme une cuillère pour
vider la cavité osseuse.
L'élimination chirurgicale du tissu pathologique après une thérapeutique en
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 350
zone efficace permet à l'organisme de commencer immédiatement la
réparation.
La cavité osseuse vidée est remplie par un caillot sanguin et, au cours des
semaines suivantes, la formation osseuse se produit.
De l'os nouveau (néoformé) se formant dans l'espace précédemment vidé,
l'observation radiographique d'une trabéculation peut être vue six semaines
après l'intervention.
IV.B.b. La résection apicale: apicectomie
La résection d'un fragment de l'extrémité de la racine est indiqué après curetage
apical, lorsqu'une obturation à été nécessaire et lorsque l'accès à l'ensemble de la
lésion pathologique l'indique (pour l'accès postérieur)
• Intervention
La résection de l'apex est oblique, c'est à dire taillée en biseau linguo-
vestibulaire de façon à voir la surface totale de la section radiculaire.
Cette intervention est réalisée à l'aide d'une fraise fissure.
La préparation canalaire apicale est semblable à celle d'une cavité de classe
I: de la surface biseauté, à l'aide d'une fraise boule ou cône renversée sur
une profondeur de 2 à 3mm: le foramen apical est élargi
L'obturation assure l'hémostase et tamponne la cavité osseuse (protection
avec la cire à os ou bande gaze)
L'obturation canalaire conventionnelle peut se faire à la même séance.
IV.B.c. L'obturation à rétro
Le scellement apical de la racine va se faire de préférence avec de l'amalgame
d'argent, l'utilisation d'instruments adaptés: micro porte-amalgame et petits
fouloirs conçus pour l'obturation des petites préparations _______.
Après avoir obturé et condensé le maximum, il faut éliminer les débris
d'amalgame.
Polir l'amalgame en surface (lisse) avec un brunissoir.
On repositionne le lambeau qui est ensuite suturé, la radiographie de contrôle
peut être prise.
Le patient est mis sous couverture antibiotique post-opératoire.
Le fil de suture sera enlevé environ une semaine plus tard
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 351
Bains de bouche d'eau salée tiède seront préconisés et brossage modéré.
La guérison des sites chirurgicaux, péri-apicaux sera suivie par contrôles
chirurgical et radiographique, dans les mois qui suivent.
La plaie cicatrice de la même manière que lors d'une extraction et la muqueuse
de recouvrement cicatrise la première parce que les berges de la ____ ont été
affrontées (reliées)
Dans la zone apical se forme un caillot avec croissance de fibroblastes de la zone
environnante, de nouveaux capillaires se forment (cellules endothéliales)
Les ostéoblastes apparaissent, et dépassent la matrice ostéoïde (collagène) qui se
minéralise pour former un tissu osseux, ceci jusqu'à disparition complète du tissu
de granulation: guérison variable selon les individus.
IV.B.d. Le drainage trans-alvéolaire
En présence d'un abcès aiguë (pendant le drainage cortical ne se fait pas ou canal
obturé en pâte ou tenon), l'évolution de l'inflammation péri-apicale se limite à la
densité osseuse corticale, et dans ces cas, il faut établir une voie d'évacuation
pour les fluides emprisonnés dans l'os (pus, sang, ligament inflammatoires...)
Une première incision est réalisée d'abord de la muqueuse, puis l'os est trépané à
l'aide d'une fraise puis élargissement de l'ouverture.
Mise sous couverture antibiotique du patient et surveillance doit être assurée
(évolution)
V Conclusion
La combinaison des connaissance et d'un jugement clinique sûr peut apporter (améliorer) la qualité
des soins apportés aux patients en incorporant l'endodontie chirurgicale au plan de traitement.
Actuellement, elle est officiellement reconnue en tant que spécialité à part entière de l'art dentaire.
Il faut reconnaître l'importance de ces techniques dans le traitement conservateur.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 352
11 - Les traumatismes dentaires: thérapeutiques
Plan du document:
I. Rappels:
1. L'émail 2. La dentine 3. La pulpe 4. Le cément 5. Le desmodonte 6. L'os alvéolaire
II. Étiologies des traumatismes dentaires III. Mécanismes des lésions traumatiques dentaires
1. Traumatisme direct 2. Traumatisme indirect 3. Intensité du traumatisme
IV. Classification détaillée
1. Lésions des tissus durs de la dent et de la pulpe 2. Lésions des tissus parodontaux 3. Lésion de l'os de soutien 4. Lésions de la gencive
V. Première consultation du patient traumatisé
1. Anamnèse 2. Examen clinique 3. Test de vitalité 4. Examen radiographique
VI. Traumatismes des dents permanentes
1. Traumatismes coronaires
1. Fractures coronaires non pénétrantes
1. Fêlures
1. Le diagnostic 2. Signes cliniques 3. Traitement 4. Pronostic
2. Fractures de l'émail
1. Signes cliniques 2. Traitement 3. Pronostic
3. Fractures coronaires amélo-dentinaires
1. Diagnostic 2. Signes cliniques 3. Radiographie rétro-alvélolaire 4. Traitement
2. Fractures coronaires pénétrantes
1. Dents matures 2. Dents immatures
1. Technique d'apexo-génèse
1. Coiffage pulpaire direct
1. Indications 2. Techniques opératoires 3. Contrôle radiologique et chimique 4. Pronostic
2. Pulpotomie partielle
1. Indications 2. Technique opératoire 3. Pronostic
3. Pulpectomie cervicale
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 353
1. Technique opératoire 2. Suivi post-opératoire 3. Technique d'apexification
1. Examen clinique 2. Examen radiographique 3. Technique opératoire
2. Les fractures corono-radiculaires
1. Fractures corono-radiculaires non pénétrantes
1. Traitement
2. Fracture corono-radiculaire compliquée 3. Fractures radiculaires
1. Diagnostic
1. Fracture du 1/3 cervical 2. Fracture du 1/3 moyen 3. Fracture du 1/3 cervical
2. Traitements 3. Pronostic à long terme des fractures radiculaires
1. Guérison avec formation de tissu calcifié 2. Guérison avec interposition de tissu conjonctif 3. Guérison avec interposition d'os et de tissu conjonctif 4. Guérison avec interposition de tissu granulomateux
3. Concussion et subluxation
1. Concussion
1. Diagnostic 2. Traitement 3. Pronostic
2. Subluxation
1. Diagnostic 2. La radiographie
1. Traitement 2. Pronostic
3. Extrusion
1. Diagnostic 2. Radiographie 3. Le traitement 4. Pronostic
4. Luxation latérale
1. Diagnostic 2. La radiographie 3. Le traitement 4. Contrôle 5. Pronostic
5. Intrusion
1. Diagnostic 2. Diagnostic 3. Traitement
1. Dents immatures 2. Dents matures
6. Expulsion
1. Diagnostic 2. Traitement
1. Dent mature
1. La première phase
2. La deuxième phase
2. Dent immature
1. Traitement
1. La première phase
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 354
2. La deuxième phase
2. Contrôle 3. Pronostic
VII. Traumatismes des dents temporaires
1. Examen du jeune patient
1. Examen clinique 2. Examen radiographique 3. Traitements
2. Fractures
1. Fractures coronaires
1. Fracture de l'émail 2. Fracture email, dentine 3. Fractures email, dentine et pulpe 4. Anesthésie 5. Pour les dents résorbés (stade III)
2. Fractures corono-radiculaires 3. Fractures radiculaires
3. Concussion et subluxation 4. Extrusion 5. Intrusion et luxation latérale
1. Traitement
6. Expulsion
I Rappels:
La dent est formée de la couronne et de la racine, la couronne est formée de l'émail, de la dentine et de la
pulpe camérale. La racine est formée de dentine, cément et pulpe radiculaire Le parodonte, élément de
soutient de la dent comprend le cément, le desmodonte, l'os alvéolaire et la fibro-muqueuse gingivale.
I.A. L'émail
Recouvre la dentine coronaire au dessus du collet anatomique plus épais au niveau des cuspides
(2.5mm), plus mince au niveau du collet.
I.B. La dentine
Dureté inférieure à celle de l'émail, contrairement à l'émail, la dentine s'édifie de façon
concentrique et l'on distingue: _ La dentine primaire _ La dentine secondaire _ La dentine tertiaire
(réactionnelle)
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 355
I.C. La pulpe
Zone de rôle capitale dans la dentinogénèse En communication avec le périodonte par le foramen
apical, largement ouvert quand la dent est jeune et de plus en plus rétréci en fonction de l'âge Par
ce foramen pénètre les vaisseaux et nerfs pulpaires
I.D. Le cément
Entoure la dentine radiculaire. On fait jouer au cément un rôle compensateur dans le cas de
résorption osseuse L'épaisseur du cément augmente avec l'âge.
I.E. Le desmodonte
Caractérisé par la présence de fibres collagènes étendues de la paroi alvéolaire à la racine de la
dent Existe aussi des fibres dento-gingivales et transeptales, ainsi que de nombreux éléments
vasculo-nerveux
I.F. L'os alvéolaire
Il se forme et disparaît avec la dent
II Étiologies des traumatismes dentaires
Le sport Collectif ou individuel surtout pendant l'adolescence, prédominance de traumatisme dentaire au
niveau du groupe incisivo-canin Accidents de la circulation Traumatismes iatrogènes: Scellement ou
descellement d'une prothèse à tenon radiculaire peut provoquer une fracture radiculaire Dérapage avec
l'élévateur lors d'une extraction dentaire Accidents domestiques: Chutes des enfants à la maison Coup de
poing, coup de pied, projection de Pierre
III Mécanismes des lésions traumatiques dentaires
Les traumatismes peuvent résulter d'un choc direct ou indirect
III.A. Traumatisme direct
Quand la dent elle même reçoit le choc (cause: la chaise, le sol, le volant, la table) Cela concerne
les dents antérieures et notamment les incisives supérieures
III.B. Traumatisme indirect
Résultat du choc violent de l'arcade mandibulaire contre l'arcade maxillaire, suite à un coup à la
partie inférieure du menton, ce type de traumatisme est à l'origine des fractures coronaires ou
corono-radiculaires
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 356
III.C. Intensité du traumatisme
L'aspect des lésions dépend de l'impact du traumatisme (masse et vitesse)
IV Classification détaillée
Chaque classe de VANEK présente, plusieurs divisions établies selon le critère clinique surtout
IV.A. Lésions des tissus durs de la dent et de la pulpe
1- fêlure coronaire (amélaire) fracture incomplète de l'émail sans perte de substance 2- Fracture
coronaire simple: fracture de l'émail ou émail/dentine, sans exposition pulpaire 3- Fracture
coronaire compliquée: fracture avec exposition de la pulpe 4- Fracture corono-radiculaire simple:
fracture de l'émail, dentine et cément sans exposition pulpaire 5- Fracture corono-radiculaire
compliquée avec expositions pulpaires 6- Fracture radiculaire: fracture de la dentine, cément et
pulpe.
IV.B. Lésions des tissus parodontaux
- Ebranlement: lésions des tissus de soutien sans mobilité anormale, mais avec une douleur à la
percussion. - Subluxation: mobilité normale sans déplacement. - Luxation avec intrusion: c'est le
déplacement de la dent dans l'os alvéolaire, s'associant ou non de la fracture de l'alvéole. -
Luxation avec extrusion: Déplacement partiel de la dent hors de son alvéole - Luxation latérale:
associée le plus souvent à une fracture de l'alvéole - Avulsion
IV.C. Lésion de l'os de soutien
- Communication de l'alvéole - Fracture d'une paroi de l'alvéole - Fracture des procès alvéolaires
IV.D. Lésions de la gencive
Déchirure de la muqueuse buccale Contusion de la muqueuse buccale
V Première consultation du patient traumatisé
On procède avec attention - À l'anamnèse, - À l'examen clinique, - aux tests de vitalité - À l'examen
radiographiques
V.A. Anamnèse
- Nom prénom du patient - Age (dent mature ou immature) - Le temps écouté entre l'heure de
l'accident et la consultation (très important pour la réimplantation des dents avulsées ou luxées, de
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 357
même pour fractures avec ou sans exposition pulpaire) - Endroit de l'accident (sérum anti-
tétanique) - Comment s'est produit l'accident (pour détecter les lésions associées) - Des épisodes de
pertes de connaissances, de céphalées, de vomissement (peu être traumatisme crânien donc
prendre des dispositions) - État de santé du malade (maladies d'ordres générales) - Douleurs
spontanés (lésions pulpaires) - Prendre des photographies (jointes au certificat médico-légal)
V.B. Examen clinique
Extra-oral, intra-oral, examen des dents, examen radiographique. - Palpation des téguments faciaux
- Recherche des lésions de la muqueuse buccale, et gingivales et la nature de ces lésions (sutures) -
Contrôle des déplacements dentaires - Contrôle de l'occlusion - Contrôle de la mobilité - Palpation
des procès alvéolaires - Réactions de la dent à la percussion - Lèvres tuméfiées (peuvent contenir
un corps étranger ex: fragment de couronne)
V.C. Test de vitalité
Fondamentale, se fait au chlorure d'éthyle, l'interprétation des testes de vitalité pratiqués juste
après le traumatisme est compliqué car souvent le test de vitalité est négatif en raison de la
sidération pulpaire qui accompagne toujours un traumatisme. Il faut donc répéter les tests de
vitalité après un certain délai, car ils sont souvent positifs après une quinzaine de jours.
V.D. Examen radiographique
Toutes les dents ayant subi un traumatisme doivent être radiographiés, pour déterminer le stade
d'évolution de la dent et mettre en évidence d'éventuel lésions radiculaires ou parodontales - Radio
rétro-alvéolaires: indiquées dans le cas de traumatisme dento-alvéolaire (plusieurs incidences) -
Radio extra-orale (panoramique): elle donne: - L'état général de la denture - L'état de l'os basal et
alvéolaire - L'état, la présence de corps étranger - L'état des expulsions dentaires
VI Traumatismes des dents permanentes
VI.A. Traumatismes coronaires
VI.A.a. Fractures coronaires non pénétrantes
1 Fêlures
Elles sont fréquentes ce sont des solutions de continuité des tissus de la dent.
Elles sont plus ou moins profondes, pouvant intéresser l'émail seul ou émail et
dentine
1 Le diagnostic
Mise en évidence par transillumination, ces fêlures sont souvent associées à
d'autres traumatismes, qu'il est nécessaire de rechercher.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 358
2 Signes cliniques
Ils peuvent être inexistant parfois le patient se plaint d'une
légère05/12/2006 sensibilité au froid
3 Traitement
On préconise le scellement des fêlures à l'aide d'une résine composite
photo-polymérisable. Ces fêlures peuvent également être traités par
application fluorée
4 Pronostic
Il est excellent, ce traumatisme n'entraînant pas de conséquences pulpaires
graves
2 Fractures de l'émail
Bien que la perte de substance soit peu étendue, ces traumatismes ne doivent pas
être minimisées, car ils peuvent être associées à un traumatisme des tissus de
soutien
1 Signes cliniques
Test au froid positif Test à la percussion légèrement douloureux
2 Traitement
Lorsque la perte d'émail est minime, la thérapeutique consiste en une
coronoplasie des bords de l'émail avec une fraise ogivo-tronconique
diamantée montée sur turbine et sous irrigation afin d'éviter tout
réchauffement du tissu pulpaire, cet acte peut être suivi d'une séance de
fluoration, de l'application d'un vernis fluoré, ou d'un scellant Dans d'autres
cas, il est nécessaire d'effectuer la reconstitution de la dent à l'aide d'un
composite photo-polymérisable micro-hybride à densité ordinaire (de 4ème
ou 5ème génération) La surveillance de la vitalité pulpaire sera nécessaire.
Elle se fera 1 mois plus tard, puis à 3 mois, puis tous les 6 mois
3 Pronostic
Excellent, les risques de nécrose pulpaire se limitent à 0.2 à 1% des cas
3 Fractures coronaires amélo-dentinaires
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 359
Ce sont des traumatismes très fréquents des incisives permanentes (ils concernent
l'angle)
1 Diagnostic
Perte de substance plus ou moins étendue, elles peuvent être associés à une
atteinte du ligament parodontal (subluxaxtion ou extension)
2 Signes cliniques
Hyperesthésie dentaire Douleur à la mastication
3 Radiographie rétro-alvélolaire
Permet d'objectiver les rapports entre la pulpe et la fracture
4 Traitement
- Anesthésie locale: la décision revient au praticien en fonction de l'étendue
de la lésion par rapport à la pulpe, de la sensibilité du patient - Isolation de
la dent (digue+ pompe à salive) - Lavage de la plaie au sérum physiologique
- Au niveau des bords de l'émail, on réalise un biseau court, à l'aide d'une
fraise diamantée ogivo-tronconique et montée sur contre-angle rouge. -
Choix de la teinte grâce à la multiplication des teintes disponibles -
Mordensage acide: à l'aide de l'acide phosphorique (H3PO4) à 37%, appliqué
pendant 45 secondes sur la dentine et 15 secondes sur l'émail biseauté
L'attaque acide permet une déminéralisation sur une profondeur de
quelques microns en moyenne. Cela va permettre la pénétration d'une
résine adhésive dans les canalicules et à l'intérieur du réseau de fibrilles
collagéniques, c'est le principe de la couche hybride Au niveau de l'émail, ...
de micro-pertuis classiques servant à l'adhésion de la résine adhésive -
Rinçage: pendant 30 secondes - Séchage: modéré, sans assèchement
dentinaire, conserver un degré d'humidité suffisant au réseau de collagène
sous peine d'induire son collapsus - L'apprêtage des surfaces (exemple des
systèmes bi-composant dit de 4ème génération À l'aide d'un pinceau, le
primer est brossé sur la dentine en 5 couches successives, afin d'améliorer
sa pénétration et à l'évaporation du solvant certains auteurs préconisent de
photopolymériser le Primer dans le but de stabiliser cette couche. - La
résine adhésive est appliquée en couche assez épaisse sur le primer et
l'émail biseauté, puis photopolymériser. REMARQUE: dans le cas de systèmes
mono-composant dits de 5ème génération, les système adhésif est
conditionné en un seul flacon (one bottle systems) dans un seul flacon, nous
avons le promoteur d'adhésion et la résine adhésive mélangés dans un
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 360
solvant organique (éthanol ou acétone) - Mise en place du composite
microhybride à densité ordinaire, par couches successivement photo-
polymérisées pendant 20 secondes (stratification anatomique) REMARQUE:
on peut utiliser un moule "odus" une perforation sera faite dans l'angle
incisive de cette matrice pour permettre l'échappement du surplus du
composite, pour éviter la création de bulles d'air et des imperfections
morphologiques. - Dégrossissage: Avec une fraise ogivo-tronconique
diamantée, bague rouge (granulométrie de 25µm) montée sur contre angle
rouge Au niveau inter-proximal des strips abrasifs ordinaires ou métalliques
de granulométrie décroissante peuvent être utilisés Finition: fraise ogivo-
tronconique bague jaune, de faible granulométrie (15µm) au niveau
proximal: strip de faible granulométrie. - Polissage: Il restitue le Poli, le
brillantage final, de la restauration, il s'effectue à l'aide de cupules. Leur
manche en plastique présente l'avantage de ne léser ni les restaurations ni
la gencive. Ces cupules, seront utilisés avec des pâtes à base d'oxyde
d'alumine. - Glaçage de la surface: on utilise une résine de liaison (Fortify)
peu chargée de basse viscosité, avec un pinceau sur toute la restauration,
puis photopolymériser Cette résine obture les imperfections et donne un
glaçage de la surface. - Contrôle de la vitalité pulpaire et contrôle
radiographique 6 à 8 semaines après le traitement. Remarque: Dans le cas
où le trait de fracture est prêt de la pulpe, on peut faire une protection
pulpo-dentinaire à Ca(OH)2
VI.A.b. Fractures coronaires pénétrantes
1 Dents matures
- Si l'expression est minime et récente (moins de 3h) on peut envisager de réaliser
un coiffage pulpaire direct. - Si l'exposition pulpaire est plus étendue et plus
ancienne, le traitement endodontique conventionnel à la gutta percha est la
technique de choix. Un ennage canalaire (screw-post) est nécessaire à la
reconstitution au composite photo-polymérisable (micro-hybride) - Dans le cas de
fracture coronaire pénétrante, très importante (1/3 cervical seulement reste) on
réalise une reconstitution corono-radiculaire (méthode directe) - On utilise des
tenons fibrés: Composition: 64% de fibres de Carbonne ou de quartz 36% de
matière organique de type époxy ou vinyl Tenon conique (en fibre de verre) il est
conducteur. 1ère séance: pulpectomie sous anesthésie 2ème séance: obturation
canalaire à la gutta percha (eugénate-> eugénol-> perturbe la polymérisation du
composite) 3ème séance: désobturation des 2/3 canalaires à l'aide de forts
calibres Irrigation pour éliminer tous les débris canalaires Essayer le tenon-> il
doit flotter dans le canal, pour laisser la place au composite - Mordensage,
rinçage, séchage modéré du canal. - Dégrossissage du tenon à l'alcool puis
séchage. - Appliquer 5 couches de "One bottle system" (adhésif de 5ème
génération) sur les parois canalaires + photo polymérisation avec une lampe à
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 361
haute énergie (>800 mw) Appliquer le "One Bottle system" sur le tenon +
photopolymérisation - On remplis le canal d'un composite fluide (Flow) plus
obturation avec un composite mono-hybride de la partie coronaire à l'aide d'un
moule en celluloïd en forme de cylindre + photopolymérisation. - Enlever le
moule - Dégrossissage et taille du faut moignon - Empreinte haut et bas à adresser
au labo pour la confection d'une CIV - Vaseliner le faux moignon avant de placer
une couronne provisoire (pour ne pas fracturer le composite lors des scellements)
La séance suivante: scellement de la CIV
2 Dents immatures
• Technique d'apexo-génèse
Une dent permanente est dite immature tant qu'elle n'a pas atteint le stade
10 de Nolla. C'est à dire aussi longtemps que la jonction cémento-dentinaire
apicale n'est pas en place. Lorsque la pulpe d'une telle dent est lésée, il
n'est pas possible de réaliser immédiatement un traitement endodontique
conventionnel, la béance apicale de la racine en empêche l'obturation
correcte Sous le nom d'apexogénèse sont groupés 3 types d'interventions. -
Le coiffage pulpaire direct - La pulpectomie partielle - La pulpectomie
cervicale Chacun de ces traitements vise les mêmes buts: - Inciter la pulpe
à édifier un pont calcifié qui l'isolera à nouveaux, naturellement du milieu
extérieur. - Permettre à la pulpe, ni infectée ni enflammé, de poursuivre
l'élaboration de la racine jusqu'à la mise ne place de la jonction cémento-
dentaire.
1 Coiffage pulpaire direct
1 Indications
- Petite exposition ( < à 1mm) - Laps de temps ( < à 22h) - La
pulpe ne présente pas d'inflammation et des dommages
2 Techniques opératoires
- Anesthésie - Champs opératoire - Nettoyage de la dent avec du
mercryl laurylé - Nettoyage de la plaie (sérum physiologique) (on
recommande de préparer au niveau de l'exposition pulpaire une
petite cavité) - Pose de Ca(OH)2 (dycal) sans exercer de pression
(afin de ne pas provoquer d'inflammation pulpaire) - Reconstituer
la dent à l'aide d'un moule "Odus" rempli d'IRM de Caulk.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 362
3 Contrôle radiologique et chimique
À une semaine, la dent doit être asymptomatique et les testes de
vitalité pulpaire sont positifs, à 4 semaines l'examen
radiographique montre la présence d'un pont dentinaire À 6 moi,
normalement, il y a fermeture de la lésion et apparition de
dentine tertiaire réparatrice, donc on peut faire la reconstitution
coronaire au composite micro-hybride photo-polymérisable. Le
contrôle radiographique et clinique est effectué tous les 6 mois,
et jusqu'à la mise en place de la fonction cémento-dentinaire,
pendant 3ans.
4 Pronostic
Excellent, varie de 70 à 88%, l'examen radiographique régulier
permet de vérifier l'éventuelle apparition de résorption interne
et/ou d'une oblitération canalaire qui impose le traitement
endodontique
2 Pulpotomie partielle
Elle consiste à agrandir la brèche dentinaire et à enlever une partie
minime de la pulpe camérale sur une profondeur de 2mm.
1 Indications
Lorsque la taille de l'exposition pulpaire est plus importante
et/ou lorsque le patient est vu plus tardivement (laps de temps
ne dépasser 48h) La pulpe exposée doit montrer l'évidence d'une
bonne vascularisation sans signes de nécrose superficielle (sinon,
il faut envisager la pulpotomie cervicale)
2 Technique opératoire
- Anesthésie avec vasoconstricteur - Champ opératoire + pompe à
salive - lavage de la dent avec un anti-septique doux
(chlorhexidine) - Amputation de la pulpe sur une profondeur de
2mm environ au dessous de l'exposition pulpaire, avec une fraise
boule diamantée stérile montée sur turbine (sans Spray) Mais
refroidie en permanence à l'aide d'une irrigation de sérum
physiologique stérile On opère de façon intermittente et par
touches brèves et sans pression. - Attendre que l'hémostase se
produise (5 minutes environ) On peut contrôler l'hémorragie en
utilisant des ions de papier de gros calibres stériles et utilisés à
l'envers - Le lavage de la plaie avec du sérum physiologique
stérile (permet d'évacuer le caillot) - Le coiffage du tissu pulpaire
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 363
par Ca(OH)2 sans effectuer de pression (2 à 3mm d'épaisseur) On
réalise une obturation à 2 étages avec un ciment type IRM qui
servira de base à la reconstitution avec un composite
3 Pronostic
Le pont dentinaire isolant à nouveau la pulpe doit être visible
radiographiquement en 4 semaines Des contrôles réguliers sont
importants lorsque la jonction cémento-dentinaire est mise ne
place, on peut pratiquer une pulpectomie s'il y a complication.
3 Pulpectomie cervicale
C'est la technique d'apexogénèse la plus fréquemment utilisée
Indiquée quand l'exposition pulpaire est importante et le laps de temps
est supérieur à 3 jours
1 Technique opératoire
- Anesthésie locale avec vasoconstricteur - Pose de la digue +
pompe à salive - Lavage de la dent et de la plaie pulpaire à l'aide
d'un antiseptique doux (chlorhexidine) - La pulpe camérale est
amputée à l'aide d'une grosse fraise boule stérile N°6 ou 7 à long
col, montée sur contre-angle tournant à environ 6000 t/mn sous
irrigation de sérum physiologique. La pulpe doit saigner
normalement (sang rouge clair) si elle ne saigne pas, ou très peu
(zone de pulpe en vois de nécrose) Si elle saigne trop (tissu en
état inflammatoire) Dans les deux cas, c'est une contre indication
de la pulpectomie cervicale (donc extirpation totale) Afin de
contrôler l'hémorragie, utiliser des cons de papier de gros calibres
stériles et utilisés à l'envers. - Réouvrir le moignon pulpaire de
Ca(OH)2 (mis en place à l'aide d'un porte-amalgame stérile) Faire
plusieurs apports, tasses à l'aide de gros fouloir de Schilder. La
couche de Ca(OH)2 doit avoir 2 à 3mm; il est préférable de
réaliser une obturation à 2 étages avec un ciment type IRM de
Caulk (eugénol modifié à prise rapide) ou CIV, qui servira de base
à la reconstitution au composite.
2 Suivi post-opératoire
Le patient est revu une semaine après en général aucun
symptôme n'apparaît au bout de 3 à 4 semaines, on peut
apprécier la réparation sur radio= un pont de dentine apparaît
généralement séparé du produit de coiffage par une zone radio-
claire. Le praticien doit se fier à l'examen radiographique, car
aucun teste de vitalité ne peut être pratiqué. À l'heure actuelle,
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 364
quand la jonction cémento-dentaire est mise en place, on
recommande généralement de pratiquer une pelpectomie.
3 Technique d'apexification
Les traitements d'apexification concernent les dents permanentes
immatures dont la pulpe nécrosée les laisse figées en stade
d'évolution où elles étaient lorsque la cause nécrosante s'est
manifestée (traumatisme) La technique d'apexification à pour but
de provoquer la fermeture de l'apex sans allongement radiculaire
Et ce par la formation d'une barrière calcifiée
1 Examen clinique
La dent ne répond pas au test de vitalité pulpaire
2 Examen radiographique
Permet d'établir le stade d'évolution de la racine
3 Technique opératoire
- Champ opératoire + pompe à salive - Préparation de la
cavité d'accès - Détermination de la longueur de travail,
selon la technique habituelle (grosse lime H n° 110) Mais
avant, la chambre pulpaire est lavée (ClONa) à 2.5% On
retire du canal à l'aide de gros tire-nerfs les débris pulpaires
décomposés. Le nettoyage des parois est réalisée sous
irrigation continue de (ClONa) à l'aide de limes H. Le séchage
du canal est fait, à l'aide de grosses pointes de papier stériles
dont la longueur sera préétablie à la longueur de travail.
Remplissage du canal avec Ca(OH)2 à l'aide du fouloir de
Shilder. L'hydroxyde de calcium poudre blanche très fine
mélangée à du sérum physiologique On a des préparations
prêtes à l'emploi, ne contenant pas d'adhésif de prise ou
durcisseur pour les obturations canalaires. Elles se
présentent en seringues ou en cartouches. - Les excès de
Ca(OH)2 sont éliminés sur une hauteur de 4mm pour
permettre une obturation à 2 étages. - La surveillance
radiographique sera mensuelle. Des séances de rappel se
feront au bout de 6 semaines, puis tous les 2 ou 3 mois. La
préparation Ca(OH)2 est changée quand elle n'est plus visible
radiologiquement, le praticien restera toujours à 1mm en
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 365
deçà de la longueur de travail établie. - Au bout de 6 mois ou
apparition d'une barrière calcifiée dans la région apicale le
moment est venu de terminer le traitement. Procéder à
l'obturation définitive à la gutta percha. Après désobturation
de Ca(OH)2 et reconstitution de la couronne au composite.
VI.B. Les fractures corono-radiculaires
VI.B.a. Fractures corono-radiculaires non pénétrantes
Ces fractures intéressent l'émail, la dentine et le cément, sans atteinte du tissu
pulpaire. Le trait de fracture oblique passe sous l'attache épithéliale. La douleur n'est
pas spontanée mais fonctionnelle. L'examen clinique montre la grande mobilité du
fragment fracturé qui n'est maintenu que par l'attache épithéliale et quelques fibres
desmodontales. La radiographie n'est que de peu de secours pour visualiser le trait de
fracture Il faudra procéder à l'extraction de ce fragment par dissection à l'aide d'une
lame tranchante Le but du traitement est de conserver la vitalité pulpaire de la dent.
• Traitement
Sans anesthésie, élimination du fragment, gingivo-plasie associée à un traitement
orthodontique sur le moignon radiculaire en vue d'une reconstitution prothétique
correcte.
VI.B.b. Fracture corono-radiculaire compliquée
Dans de tels cas, il faut traiter individuellement le problème pulpaire et le problème
parodontal. Anesthésie locale, élimination du fragment. Si la fracture descend à plus de
3 à 4mm sous le bord gingival, faire une gingivoplastie, pulpectomie (dent mature),
égression orthodontique du moignon radiculaire pour une restauration prothétique.
VI.B.c. Fractures radiculaires
L'attitude thérapeutique devant une fracture radiculaire peut se diviser en 3 phases -
Traitement d'urgence - La surveillance clinique et radiographique - Traitements des
éventuelles complications
1 Diagnostic
L'examen radiographique rend aisé le diagnostic Il faut faire un examen clinique
attentif, des testes de vitalité pulpaire Ces fractures se divisent en 3 catégories: -
Fractures du 1/3 cervical - Fractures du 1/3 moyen - Fractures du 1/3 apical.
1 Fracture du 1/3 cervical
Le fragment coronaire peut rester attaché par ses attaches alvéolaires,
hémorragie de la pulpe et gencive grande mobilité du fragment coronaire La
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 366
radio rétro-alvéolaire montre le trait de fracture. La pulpe s'infecte
rapidement par le ligament gingivo-cervical (car c'est une fracture ouverte)
2 Fracture du 1/3 moyen
Fracture de type fermée, quand le fragment coronaire n'est pas mobile,
garder la dent sous contrôle
3 Fracture du 1/3 cervical
C'est des fractures de types fermées, la dent est très peu douloureuses, pas
d'hémorragie. Faible mobilité du fragment corono-radiculaire. On observe
parfois une consolidation de la fracture La nécrose pulpaire est rare.
2 Traitements
Il faut toujours recourir à des traitements conservateurs en particulier: -
Réduction de la fracture - Immobilisation parfaite (2 mois de contention) - Radio
de contrôle et testes de vitalité pulpaire (pendant plus d'un an) Technique de
contention basée sur l'utilisation d'appareils orthodontiques fixes (Bracket + arc),
ou bien simplement un arc collé avec composites photopolymérisable. L'oedème
maintient les 2 fragments de racine éloignés l'un de l'autre au début et ceci
empêche l'écrasement de petits vaisseaux qui se forment petit à petit dans la
fente de la fracture. La contention est prolongée pendant 6 mois et on fait des
radios plus contrôles de vitalité pendant cette période Après 6 mois, on enlève la
contention, absence de mobilité, reprise de la formation, testes de vitalités
positives
3 Pronostic à long terme des fractures radiculaires
Parfois nécrose pulpaire, en général 2 mois qui suivent le traumatisme. Donc
désinfection à ClONa puis obturation canalaire à Ca(OH)2, puis contrôle
radiographique. Quand tout entre dans l'ordre, obturation canalaire normale et
reconstitution coronaire au composite. (Si fracture coronaire en plus) Les
fractures radiculaires peuvent guérir de 4 façons: - Avec formation de tissus
calcifié - Avec interposition de tissu conjonctif - Avec interposition d'os et de tissu
conjonctif - Avec interposition du tissu de granulomateux.
1 Guérison avec formation de tissu calcifié
Nature du tissu dur qui unit les 2 fragments= dentine (réactionnelle)
cément. Le trait de fracture est visible à la radio Les testes de vitalité sont
positifs
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 367
2 Guérison avec interposition de tissu conjonctif
Les deux surfaces de fractures se recouvrent de cément, de fibres
collagènes, peuvent aller soit d'un fragment à l'autre, soit être disposés
parallèlement au trait de fracture. La radio montre un élargissement
périphérique au niveau du trait de fracture ou un trait radiotransparent qui
sépare les 2 fragments. Cliniquement, la dent ne présente pas de mobilité
anormale et les testes de vitalité sont positifs. Parmi les causes d'un tel
résultat= une réduction inadaptée Une contention insuffisante.
3 Guérison avec interposition d'os et de tissu
conjonctif
Les deux fragments sont isolés par un pont osseux visible à la radio, mais
aussi par le ligament périodontal qui entoure les extrémités fracturées. La
dent est stable cliniquement et le test de vitalité est positif. Ce type de
guérison s'observe quand le traumatisme survient alors que la croissance du
procès alvéolaire n'est pas terminée. Le fragment coronaire continue son
éruption alors que la partie apicale reste dans le maxillaire.
4 Guérison avec interposition de tissu
granulomateux
La nécrose de la partie coronaire de la pulpe est responsable des
phénomènes inflammatoires au niveau du trait de fracture, la dent est
mobile, douloureuse à la percussion et peut avoir subi une égression. Plus la
gencive marginale est près du trait de fracture, plus la guérison est difficile
Il est maintenant possible, grâce à l'ODF, de provoquer une égression de la
racine qu'on utilise après traitement radiculaire pour un faut moignon.
VI.C. Concussion et subluxation
VI.C.a. Concussion
C'est l'ébranlement de l'organe dentaire consécutif à un choc Les dommages créés au
ligament parodontal et au tissu pulpaire sont bénins
1 Diagnostic
La dent ne présente aucune mobilité et aucun déplacement anormal par rapport
aux dents controlatérales Une petite hémorragie et un léger oedème pouvant
exister dans le parodonte. Le test à la percussion peut provoquer une légère
sensibilité et la mastication légèrement douloureuse. - Les testes pulpaires sont
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 368
positifs - La radiographie ne montre aucune anomalie
2 Traitement
Abstention ou ajustage de l'occlusion si nécessaire Alimentation molle pendant 1 à
2 semaines La vitalité est contrôlée pendant une à deux mois
3 Pronostic
Excellent
VI.C.b. Subluxation
Le choc est plus fort que dans la concussion Certaines fibres desmodontales peuvent
alors être rompues. Il existe un oedème et une hémorragie dans le ligament parodontal.
1 Diagnostic
Cliniquement: - Mobilité dentaire dans le sens vestibulo-lingual - Petit saignement
au niveau du sulcus gingival - Le test à la percussion émet un son plutôt sourd, et
peut être douloureux, le patient se plaint d'avoir "une dent plus longue" et une
gène à la mastication - Testes de vitalité pulpaire positifs
2 La radiographie
Ne montre pas de déplacement de la dent dans son alvéole
1 Traitement
Ajuster l'occlusion si celle-ci est traumatisante Prescription d'une
alimentation molle La contention n'est pas toujours nécessaire (1 à 2
semaines) Surveillance de la vitalité pulpaire
2 Pronostic
Bon
VI.C.c. Extrusion
1 Diagnostic
La couronne de la dent est généralement intacte, mais déplacée hors de son
alvéole. Le plus souvent en position linguale L'apex est forcé vers la paroi
alvéolaire vestibulaire Elle n'est retenue que par les fibres desmodontales
palatines La dent parait plus longue que les controlatérales Grande mobilité La
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racine est intacte, mais peut être plus ou moins exposée Le test à la percussion
donne une légère douleur et un son sourd - Les testes pulpaires immédiats sont le
plus souvent négatifs - Il existe toujours un saignement au niveau du ligament
parodontal
2 Radiographie
Montre un épaississement plus ou moins important de l'espace desmodontal dans la
région apicale prouvant le déplacement de la dent.
3 Le traitement
Repositionnement atraumatique de la dent, ainsi le callot qui s'est formé à l'apex
peut s'évacuer en glissant le long de la racine Contention pendant 1 à 3 semaines
Antibiothérapie et anti-inflammatoire pendant 8jours La surveillance de la vitalité
pulpaire est obligatoire, ainsi que la prise de radiographie (pour voir l'apparition
ou non de résorptions radiculaires) Cette surveillance se fait à 2 semaines, 6
semaines, 6 mois puis tous les 6 mois, pendant 4 ans. En cas d'apparition de
résorptions inflammatoires radiculaires, il faut envisager un traitement
endodontique précédé par la mise en place dans le canal de CaOH2 pendant une
année environ
4 Pronostic
Dépend du repositionnement et du stade d'évolution radiculaire. - Le
repositionnement doit être atraumatique, dans le cas contraire, on aura des
dégâts sévères, au niveau du desmodonte et du tissu pulpaire. Et la
revascularisation de ces deux éléments ne se fait pas Dans le cas de dents
immatures, il peut y avoir arrêt de l'édification radiculaire (conséquence de la
nécrose pulpaire) _ Stade d'évolution radiculaire: après un an 90% des dents à
apex ouvert présentent des testes de vitalités pulpaires positifs contre seulement
40% des dents à apex fermé Les résorptions de surface sont plus nombreuses pour
les dents à apex fermé.
VI.C.d. Luxation latérale
1 Diagnostic
La dent apparaît déplacée latéralement et fermement bloquée, dans sa nouvelle
position La couronne dentaire est forcée en position linguale ou palatine et
l'occlusion peut être perturbée. Il existe très souvent, une fracture alvéolaire. Le
test à la percussion donne un son métallique et est douloureux Les testes de
vitalité pulpaire sont le plus souvent négatifs La mobilité peut être normale ou
accentuée
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 370
2 La radiographie
Montre un épaississement du ligament parodontal dans la région de l'apex lorsque
ce dernier est déplacé vestibulairement. Il montre aussi l'éventuelle fracture de la
lame osseuse vestibulaire
3 Le traitement
Anesthésie, puis repositionnement de la dent dans l'alvéole. Compression
manuelle des lames osseuses alvéolaires vestibulaires et palatine pour avoir un
repositionnement correct et une guérison du ligament parodontal. Suture de la
muqueuse gingivale si nécessaire Radiographie pour contrôler la position de la
dent dans son alvéole Contention semi-rigide pendant 3 semaines (par Fil
d'orthodontie) La prise d'une radiographie est nécessaire avant son retrait.
4 Contrôle
Une semaine, un mois, tous les 3 mois pendant une année Le patient est suivi sur
une période de 5ans.
5 Pronostic
Ce traumatisme entraîne un grand nombre de nécroses pulpaires, et plus
spécialement pour les dents à apex fermé, et dans le cas de déplacement
supérieur à 2mm. (Traitement avec CaOH2= apexification) On peut avoir comme
complication l'oblitération canalaire On peut avoir une perte osseuse alvéolaire
On peut avoir des résorptions radiculaires externes et internes
VI.C.e. Intrusion
1 Diagnostic
Il existe une différence de hauteur entre le bord libre de la dent traumatisé et la
controlatérale Dans le cas de dents permanentes immatures, la couronne peut
totalement disparaître Parfois, la dent semble bloquée dans son alvéole Test à la
percussion douloureux (son métallique dû à la dent bloquée dans son alvéole)
2 Diagnostic
Montre une diminution de l'épaisseur du ligament parodontal et une disparition
totale au niveau de la région apicale. La racine est généralement intacte
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 371
3 Traitement
Antibiotique et anti-inflammatoire pendant 8 jours
1 Dents immatures
On observe souvent une rééruption spontané (plusieurs semaines après) Test
de vitalité pulpaire à 3 semaines, 6 semaines, 2 mois, 6 mois puis tous les 6
mois pendant au moins 5ans Radiographie, lors des contrôles s'il y a
apparition d'une image radio-claire apicale ou une résorption inflammatoire,
faire l'extirpation du tissu nécrosé et traitement à CaOH2 pendant une
année. Si, pendant 4 semaines la dentine fait pas son rééruption, l'extrusion
doit se faire par des forces orthodontiques.
2 Dents matures
Si le déplacement est inférieur au 1/3 de la couronne dentaire, la rééruption
naturelle peut se faire: - La vitalité pulpaire est surveillée, en cas de
mortification, le traitement endodontique est effectué - Si le déplacement
est important, le repositionnement se fait par moyens orthodontiques
Contrôles À 3 semaines, 6 semaines, 2 mois, 6 mois puis tous les 6 mois
pendant 5ans
VI.C.f. Expulsion
1 Diagnostic
C'est le déplacement complet de la dent hors de l'alvéole Si la dent est retrouvée,
il faut vérifier l'intégralité de la racine. Si la dent n'est pas retrouvée, faire une
radiographie pour voir s'il n'y a pas eu une intrusion totale.
2 Traitement
1 Dent mature
1 La première phase
C’est le traitement d'urgence Rincer la dent avec du sérum
physiologique. La tenir par la couronne afin de ne pas endommager le
parodonte (Ne pas gratter les cellules du ligament parodontal, ne pas
dessécher la racine avec l'air) Rincer l'alvéole avec du sérum
physiologique (ne pas cureter) Replacer doucement la dent dans
l'alvéole (contrôle radiographique) Contention souple pendant une à
deux semaines (4 à 6 semaines s'il y a fracture du rebord alvéolaire)
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 372
Prescrire une bonne hygiène bucco-dentaire plus bains de bouche à la
chlorhexidine. Antibiotiques (adulte: 1 MUI immédiatement puis 2 à 4
MUI pendant 4 jours) Faire un sérum anti-tétanique Alimentation ferme
pour stimuler la fonction du ligament parodontal
2 La deuxième phase
Traitement endodontique une semaine plus tard Extirpation du tissu
pulpaire plus parage canalaire au ClONa à 2.5% plus obturation
canalaire intermédiaire à Ca(OH)2 Le traitement endodontique définitif
à la gutta percha est réalisé 12 mois après, Ca(OH)2 étant renouvelé
tous les 3 à 6 mois
2 Dent immature
1 Traitement
1 La première phase
Première phase du traitement d'urgence (même que la dent
mature)
2 La deuxième phase
(Traitement endodontique) On peut espérer une revascularisation
et une reinnervation du tissu pulpaire. La vitalité pulpaire est
testée tous les mois (2 mois après, elle peut réapparaître) Le
traitement endodontique au moyen de la CaOH2 n'est instauré
qu'en cas d'apparition d'une pathologie à la radiographie
(résorption ou lésion apicale)
2 Contrôle
À une semaine, 3 semaines et 6 semaines Test de vitalité Test à la
percussion Radiographie rétro-alvéolaire
3 Pronostic
Dépend du temps extra-alvéolaire et du milieu de conservation (lait,
sérum physiologique, salive du patient)
VII Traumatismes des dents temporaires
Ils sont plus nombreux que les traumatismes en denture permanentes Du fait de la proximité de la racine
des dents temporaires avec le germe sous-jacent, les séquelles de ces traumatismes sur les dents
permanentes peuvent être importants Ces traumatismes surviennent la première année (apprentissage de
la marche) entre 3 et 4ans (moment où l'enfant acquiert une certaine indépendance de mouvement) Les
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 373
déplacements dentaires (subluxation, luxation) sont plus fréquents que les fractures coronaires, ceci est dû
- À la plasticité de l'os alvéolaire et la relative faiblesse du ligament parodontal - La structure radiculaire
plus courte Les séquelles avec le germe sous-jacent peuvent être - Directes: dues au traumatisme lui-même
- Indirectes: dues aux complications du traumatisme Le maintien de l'espace est primordial, la perte d'une
ou de plusieurs incisives avant l'éruption des canines temporaires entraîne un raccourcissement du
sagement antérieur Problème phonétique, esthétique (psychologique) Le traitement doit tenir compte du
stade d'évolution de la dent temporaire. On a 3 périodes dans l'évolution des dents temporaires: - Stade I:
Édification - Stade II: Stabilité - Stade III: Régression ou résorption Pour les incisives centrales: - Stade I: de
6 à 18 mois, - Stade II: de 18mois à 4 ans, - Stade III: de 4ans à 7ans.
VII.A. Examen du jeune patient
Le contact mère/enfant est essentiel et rassure le jeune patient (donc la présence d'une personne
accompagnée est souhaitable)
VII.A.a. Examen clinique
On fait l'examen exo-buccal et endo-buccal
VII.A.b. Examen radiographique
Plusieurs incidences Cet examen nous permet d'objectiver l'espace desmodontal et
l'amplitude du déplacement (film occlusal + rétro-alvéolaire) Le maxillaire défilé
(technique extra-orale pour connaître et évacuer un déplacement. (Position de l'apex
radiculaire, par rapport au germe de la dent permanente, et la présence ou non de
fracture de la lame osseuse vestibulaire) À la radiographie, lorsque la dent parait
plus courte, c'est le signe d'un déplacement vestibulaire de l'apex Une élongation de
la dent temporaire est le signe d'une atteinte du follicule dentaire
VII.A.c. Traitements
Le praticien doit poser de façon précise l'intérêt du maintien sur l'arcade de la ou des
dents traumatisés
VII.B. Fractures
VII.B.a. Fractures coronaires
Le traitement des dents temporaires présente un problème particulier du faite de la
petite taille de leurs couronnes clinique et de la pulpe proportionnellement plus large
1 Fracture de l'émail
- Meulage (fraise diamantée) et polissage sous irrigation constante - Suivi de
l'application d'un gel fluoré
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 374
2 Fracture email, dentine
En cas de petite perte de substance, un simple meulage est suffisant, suivi
d'une application de fluor. En cas d'une plus grande perte de substance, la
reconstitution de la dent se fait au composite photo-polymérisable. En cas de
fractures coronaires importantes, on utilise des moules transparents La
surveillance de la vitalité pulpaire et de l'apparition d'éventuelles colorations
est effectuée à 15 jours, 1 mois, 3mois et tous les 6 mois.
3 Fractures email, dentine et pulpe
Dans le cas d'exposition pulpaire minime et récente (temps inférieur à 48h) Le
traitement de choix: Pour les dents immatures ou en cours de résorption (stade
II et III): la pulpotomie de fixation avec le formonésol ou la glutasaldéhyde
4 Anesthésie
Extirpation de la pulpe camérale Contrôle du saignement Pose d'une boulette
de coton imprégnée de formo-crésol ou de glutaraldéhyde à 2% et laissée
pendant 5 minutes au contact du tissu pulpaire Pose d'une pâte oxyde de zinc
eugénol tassée doucement au contact de la pulpe. Reconstitution avec un
composite Dans le cas d'exposition pulpaire plus importante: et dont le délai
est supérieur à 48H C'est la pulpectomie, c'est le traitement de choix pour les
dents matures (stade II) - Anesthésie - Pose du champ opératoire - Ablation de
la pulpe camérale et radiculaire - Détermination de la longueur de travail qui
doit être 2 mm inférieure par rapport a l'apex radiologique. (Longer la paroi
vestibulaire, car la résorption s'effectue en biseau, aux dépens de la paroi
palatine) - Le but n'est pas d'obtenir la conicité canalaire, mais le retrait de
tout le tissu organique. - La séquence instrumentale peut aller jusqu'à des
instruments N° 80 - Séchage du canal avec des pointes de papier stériles. -
Obturation canalaire avec une pâte oxyde de zinc eugénol semi-résorbable qui
ainsi n'interfère pas avec la résorption physiologique. (Introduire à l'aide d'un
bourre pâte de lentulo à l'aide d'une seringue endodontique) Le contrôle
radiologique s'effectue tous les 6mois en comparant avec la résorption de la
dent controlatérale. (Si la résorption de la dent temporaire est retardée, et si
la controlatérale est proche de sa chute, il est nécessaire d'extraire la dent
temporaire obturée.
5 Pour les dents résorbés (stade III)
L'extraction est recommandée. L'extraction est aussi recommandée dans tous
les cas de fractures coronaires intéressant la pulpe, si le patient n'est pas
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 375
coopérant.
VII.B.b. Fractures corono-radiculaires
L'extraction s'impose
VII.B.c. Fractures radiculaires
Les dents présentant des fractures radiculaires sans déplacement peuvent être
conservés, mais il faut surveiller la résorption du fragment apical qui s'effectue le
plus souvent de manière accélérée Dans le cas de déplacement sévère du fragment
coronaire, il est préférable de l'extraire, car une nécrose pulpaire de ce fragment
peut entraîner une infection. Il est souhaitable de ne pas extraire le fragment apical,
les manoeuvres d'extraction peuvent léser le germe sous-jacent, la résorption
physiologique doit être surveillée tous les 6 mois.
VII.C. Concussion et subluxation
Pas de traitement immédiat - Surveillance clinique (couleur, mobilité de la dent) - Surveillance
radiologique (apparition d'une zone radio-claire ou d'une résorption radiculaire pathologique) Ces
surveillances se font à 1 mois, 2 mois, puis tous les 6 mois, jusqu'à l'éruption du germe
successionnal
VII.D. Extrusion
Une dent extrusée peut être soit - Remplacée doucement dans son alvéole (plus contention) Ne
pas forcer pour ne pas léser le germe sous-jacent Prescrire des antibiotiques plus anti-
inflammatoires pendant 8 jours - Extraire: dans le cas où elle crée des interférences occlusasles
VII.E. Intrusion et luxation latérale
Le traitement chirurgical: - du stade d'évolution radiculaire - du degré d'intrusion - des rapports
avec le germe de la dent permanente L'examen radiographique est important.
• Traitement
Si l'apex est forcé vers le germe successionel, l'extraction s'impose (Ne pas utiliser
l’élévateur, ne pas la luxer pour ne pas créer de dommage au germe de la dent
permanente) Après extraction, les lames osseuses palatines et vestibulaires sont replacés
par pression digitale, puis suturer. Si la dent est conservée, prescription d'antibiotique et
anti-inflammatoire pendant 8 jours. Dans le cas où l'apex est déplacé eu position
vestibulaire et surtout dans le cas de dents immatures (stade I), où la rééruption naturelle
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se fait de 1 à 6mois La surveillance est obligatoire. Toute inflammation ou infection péri-
apicale pendant la rééruption nous oblige à faire l'extraction
VII.F. Expulsion
La réimplantation est contre indiquée car risque pour le germe de la dent permanente. - Les
gestes thérapeutiques peuvent forcer la dent dans le follicule - Le caillot peut être forcé dans
l'alvéole, entraînant un phénomène infectieux. - Risque de nécrose pulpaire, résorption
inflammatoire ou ankylose peuvent créer plus de dommages au germe sous-jacent.
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14- Première partie: Les reconstitutions complexes chez l'adulte
Plan du document:
I. Introduction II. Les reconstitutions complexes sur les dents vivantes
1. Reconstitutions complexes sur les dents vivantes posterieures
1. Le protocole opératoire d'une reconstitution complexe avec tenon dentinaire sur une dent postérieure vivante
1. Restauration à l'amalgame d'argent 2. Restauration au composite
2. Reconstitutions complexes sur les dents vivantes anterieures
1. Le protocole opératoire d'une reconstitution complexe avec tenon dentinaire sur une dent vivante antérieure
1. Restauration au composite autopolymérisable
1. Une matrice ANGULUS 2. Un moule en CELULOÏD
2. Restauration au composite photopolymérisable
3. Au niveau des dents antérieures vivantes 4. Au niveau des dents postérieures vivantes
1. La méthode indirecte 2. La technique sandwich
1. Technique Sandwich fermé 2. Sandwich ouvert
III. Les reconstitutions complexes sur les dents dépulpées
1. Reconstitutions complexes sur les dents depulpees postérieures
1. Le protocole opératoire d'une reconstitution complexe avec tenon radiculaire métallique sur une dent dépulpée postérieure 2. Le protocole opératoire d'une reconstitution complexe avec tenon radiculaire en fibre de quartz sur une dent dépulpée postérieure
I Introduction
Les reconstitutions complexes chez l'adulte c'est-à-dire en denture permanente sont courantes.
Elles sont réalisées sur les dents vivantes et dépulpées et utilisent le tenon dentinaire, le tenon
radiculaire, ou la combinaison des deux.
Le choix de l'ancrage dépendra de:
• la dent vivante ou dépulpée
• de l'importance de la perte de substance.
• Les reconstitutions complexes sur les dents vivantes:
• Reconstitutions complexes sur les dents vivantes postériures
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 378
• Reconstitutions complexes sur les dents vivantes antérieures
• Les reconstitutions complexes sur les dents depulpees:
• Reconstitutions complexes sur les dents depulpees posterieures
• Reconstitutions complexes sur les dents depulpees anterieures
II Les reconstitutions complexes sur les dents vivantes
II.A. Reconstitutions complexes sur les dents vivantes
posterieures
Pour la reconstitution complexe des dents vivantes postérieures, on utilisera comme moyen
de rétention extrinsèque le tenon dentinaire associé ou non, en fonction de l'étendue de la
cavité à un élément de rétentions intrinsèques.
• Le protocole opératoire d'une reconstitution complexe
avec tenon dentinaire sur une dent postérieure vivante
• anesthésie locale,
• mise en place du champ opératoire,
• préparation de la cavité,
Elimination de l'email non soutenu et des parois affaiblies pour supprimer tout risque
de fracture
• Le nombre de tenons:
Sera déterminé par l'importance de la perte de substance
Généralement un tenon par cuspide manquant
• Leur emplacement:
Ils doivent se situer dans la zone dentinaire à 0,5 mm de la jonction email dentine, en
prenant soins de:
• de choisir leur longueur (le tenon doit être recouvert de deux mm de matériau)
• de régler leur orientation pour qu'ils s'inscrivent dans le volume de la reconstitution
• de les placer parallèlement à la paroi radiculaire pour éviter toute perforation (voir
schéma)
Réalisation du puit dentinaire ou logement pour le tenon:
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 379
À l'aide d'une fraise boule réaliser une encoche de guidage à l'endroit repéré pour leur
emplacement
A l'aide d'un foret on va forer le puit dentinaire
• à basse vitesse
• jusqu'à la profondeur maximale du foret
• en un seul temps pour éviter l'élargissement du puit
Positionner et fixer le tenon.
Le tenon est placé sur le contre angle et positionné au niveau du puit
Exercer une légère pression associée à une basse vitesse de rotation ce qui va
permettre au tenon de se fixer et de se sectionner automatiquement.
Vérifier que le tenon est stable.
Mise en place d'un fond protecteur.
Mise en place de la restauration.
1
Restauration à l'amalgame d'argent
Dans le cas d'une reconstitution à l'amalgame d'argent on utilisera pour le
coffrage:
• une matrice métallique montée sur un porte matrice
• des coins interdentaires (pour le serrage cervical et la reconstitution des
contacts proximaux)
L'amalgame est foulé dans la cavité en utilisant des fouloirs fins, afin de le
pousser dans tous les coins de la cavité, et obtenir ainsi une meilleure
étanchéité.
Obturer la cavité en excès
Faire la présculpture pour redonner à la dent sa morphologie
• versants cuspidiens
• fossettes, crêtes, sillons principaux et secondaires
La matrice est ensuite déposée, l'occlusion est corrigée.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 380
NB
Sculpture et polissage
Ne pas oublier de faire la sculpture et le polissage dans une séance
ultérieure afin d'obtenir un bon état de surface ce qui va:
• Diminuer la rétention de la plaque
• Diminue la corrosion
• Et augmenter ainsi la pérennité de la restauration
2 Restauration au composite
Dans le cas d'une reconstitution au composite on utilisera pour le coffrage:
• Une matrice en polyester, c'est-à-dire transparente anatomiquement formée
avec un système de serrage intégré HAWE LUCIFIX
Ou une bande matrice transparente
• Complété par la mise en place de coins interdentaires LUCIWEDGE
La cavité est reconstituée au composite autopolymérisable ou
photopolymêrisable
• Si on utilise un composite photopolymérisable, la reconstitution se fera par
couches successives en respectant la teinte et en donnant à la dent sa forme
naturelle,
La cavité obturée, faire un dégrossissage à l'aide d'une fraise turbine de
granulométrie fine sous spray abondant,
Vérifier l'occlusion,
Polissage à l'aide de disques à granulométrie différente.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 381
II.B. Reconstitutions complexes sur les dents vivantes
anterieures
• Le protocole opératoire d'une reconstitution complexe
avec tenon dentinaire sur une dent vivante antérieure
• Après anesthésie locale et champ opératoire,
• Préparation de la cavité (biseautage des parois de la cavité)
• On choisira:
• Le nombre de tenons:
Il dépendra de l'importance de la perte de substance
• Leur emplacement:
Le tenon est placé à 0,5 mm de la jonction email-dentine.
• Leur longueur:
Dépendra de la profondeur de la cavité
• Leur orientation
Le tenon doit s'inscrire dans le volume de la reconstitution
Il doit être placé parallèlement, à la paroi radiculaire pour éviter toute perforation.
• Le protocole de leur mise en place est le même que pour les dents postérieures
• Mise en place d'un fond protecteur
• Mise en place de la restauration
1 Restauration au composite autopolymérisable
On utilisera soit:
1 Une matrice ANGULUS
Pour les cavités de classe IV
La matrice est découpée et ajustée, elle doit déborder la partie biseautée
de 1 mm,
Un coin de bois transparent bloque la partie cervicale,
La reconstitution est effectuée.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 382
2 Un moule en CELULOÏD
Soit un moule en CELULOÏD transparent de taille et de forme spécifique à la
dent traitée,
Le moule est ajusté à la dent en forme et en volume en se referant à la
dent symétrique,
Il est percé à l'angle proximo-incisif afin de laisser échapper le composite
en excès lors de la compression et d'éviter la constitution de bulles d'air,
Le composite est mélangé, le moule est rempli et mis en place sous
pression
Les excès sont éliminés,
Après la prise du composite:
On dépose le moule en le sectionnant en palatin à l'aide d'une Fraise
turbine,
Dégrossissage à l'aide d'une fraise turbine de granulométrie fine sous spray
abondant,
Vérifier l'occlusion,
Polissage â l'aide de disques à granulométrie différente (SOFLEX)
2 Restauration au composite photopolymérisable
Si on utilise un composite photopolymérisable, la reconstitution se fera à l'aide
d'un strip lisse et des coins interdentaires transparents LUCIWEDGE
Elle se fera par stratification c'est-à-dire par couches successives de composite
de teintes différentes,
Vérifier l'occlusion,
Dégrossissage et polissage du composite (comme dans le composite auto)
Il est vrai que le tenon dentinaire améliore considérablement la rétention dans
les cavités complexes, mais son utilisation ne reste pas sans dangers.
En plus de la sensibilité qu'il peut provoquer, on peut citer également:
• des perforations pulpaires
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 383
• des fractures
• les fêlures
Aujourd'hui les tenons dentinaires sont de moins en moins utilisés en dentisterie
restauratrice en raison
• Des complications citées ci-dessus
• Apparition sur le marché
• des nouveaux composites photo-polymérisables et plus précisément des
composites micro-hybrides qui présentent
• d'excellentes propriétés mécaniques,
• des propriétés optiques performantes,
• une mise en oeuvre facile
• et des nouveaux systèmes adhésifs M&R3, M&R2, SAM2, SAM1 qui ont connu
ces dernières années une véritable révolution (hybridation et le total etch) et qui
permettent un très bon collage à l'email et à la dentine et par conséquent
assurent une très bonne étanchéité interfaciale
II.C. Au niveau des dents antérieures vivantes
Actuellement, la reconstitution des cavités complexes sur les dents antérieures vivantes se
fait au composite photopolymérisable, sans ancrage dentinaire (collage amélioré par les
nouveaux adhésifs) ni de rétention intrinsèque et se fera:
• À l'aide d'un strip lisse, par stratification c'est-à-dire par couches successives de composite
de teintes différentes,
• ou en utilisant un guide palatin en silicone (toujours par stratification en utilisant
différentes teintes)
II.D. Au niveau des dents postérieures vivantes
Le composite a également été utilisé dans la reconstitution des cavités complexes sur les
dents postérieures vivantes, en méthode directe et sans ancrage dentinaire malgré sa
contraction à la polymérisation.
Mais, aujourd'hui avec l'apparition des ciments verres ionomères et des composites de
laboratoire, d'autres techniques ont été introduites pour pallier à ce défaut (c'est-à-dire la
rétraction à la polymérisation) on peut citer:
la méthode indirecte
la technique sandwich
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 384
II.D.a. La méthode indirecte
C'est-à-dire la réalisation d'un inlay ou d'un onlay au composite.
L'inlay et l'onlay sont un mode de restauration partielle de la couronne dentaire.
L'INLAY : est une pièce prothétique destinée à restaurer une perte de substance ne
nécessitent pas de recouvrement de cuspide.
L'ONLAY : est une pièce prothétique destinée à restaurer une perte de substance
avec un recouvrement d'une ou plusieurs cuspides.
Ces restaurations utilisent les composites de laboratoire.
Leur confection comprend une étape clinique et une étape de laboratoire
Étape clinique comprend:
• la préparation de la cavité selon des principes bien définis,
• la prise d'empreinte et l'enregistrement de l'occlusion,
• la réalisation d'une restauration provisoire.
L'étape de laboratoire pour la confection de l'inlay ou de l'onlay
• L'empreinte est coulée,
• L'inlay ou l'onlay est réalisé sur modèle, est sera envoyé en clinique où il est
• Essayé et ajusté,
• Collé à l'aide d'un composite de collage,
• Fini et poli.
Même dans cette technique le composite subi une rétraction à la polymérisation,
mais au laboratoire sur le modèle.
L'espace qui en résulte sera comblé en clinique par le matériau de collage.
II.D.b. La technique sandwich
C'est une technique de restauration mixte, combinant un cvi, ou un cvimar, et une
résine composite.
Actuellement on utilise le CVIMAR car il présente une meilleure adhésion au
composite.
Dans cette technique, une couche de ciment verres ionomères est appliquée au
niveau de la paroi pulpaire pour les cavités de classe I, et au niveau de la paroi axio
pulpaire pour les cavités de classe II,
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 385
• Dans la cavité de classe II, la technique sandwich peut être:
• Technique Sandwich fermé
• Technique Sandwich ouvert
1 Technique Sandwich fermé
Dans cette technique le cvimar est appliqué sur la paroi:
• pulpo-axiale
• et cervicale
Le tout est recouvert par un composite, qui va restaurer l'ensemble de la face
proximale et rétablir le point de contact donc pas de relargage de fluor.
2 Sandwich ouvert
Dans cette technique le cvimar est placé sur:
• Sur la paroi cervicale (dans le boxe proximal)
Sur une épaisseur de 2mm tout en restant au dessous du point de contact.
Le cvimar reste en contact avec le milieu buccal au niveau de l'embrasure
proximal.
Le tout sera recouvert par le composite qui va assurer la restauration du
point de contact proximal de la crête marginal et de la face occlusale.
Dans cette technique il y a un relargage de fluor.
III Les reconstitutions complexes sur les dents dépulpées
• Reconstitutions complexes sur les dents depulpees
postérieures
Pour la reconstitution complexe des dents dépulpées postérieures, on utilisera comme moyen
de rétentions extrinsèques: le tenon radiculaire.
À ce tenon radiculaire on peut, si le délabrement est très important associer un tenon
dentinaire ou une rétention intrinsèque.
III.A.a. Le protocole opératoire d'une reconstitution
complexe avec tenon radiculaire métallique sur une
dent dépulpée postérieure
La dent est dépulpée:
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 386
Une radio de contrôle est effectuée pour vérifier:
• L'étanchéité de l'obturation canalaire
• La persistance d'une éventuelle pathologie apicale.
Mise en place du champ opératoire,
préserve les matériaux de l'humidité
évite tout risque d'ingestion des ancrages radiculaires
Dépose de l'obturation provisoire,
Correction des bords de la cavité,
Évaluation, de la valeur des parois dentinaire résiduelles
Ne pas hésiter à faire un recouvrement cuspidien dans le cas de cuspide fragile ce
qui augmente la rétention et la stabilité de l'obturation,
Visualiser l'orifice des canaux radiculaires,
Le choix de l'emplacement du tenon radiculaire
On choisira les racines les plus robustes:
• le canal palatin pour les molaires supérieures
• le canal distal pour les molaires inférieures
Le choix du tenon radiculaire
La forme et la longueur du tenon radiculaire seront choisies en fonction de
l'anatomie radiculaire,
Le tenon cylindro-conique est le plus adapté à l'anatomie radiculaire.
Utiliser le tenon radiculaire le plus rigide pour une meilleure répartition des
contraintes dans tout le volume radiculaire.
Préparation du logement pour le tenon radiculaire:
Elle doit respecter:
• l'obturation du tiers apical
• doit se faire sur la moitié de la longueur canalaire (5à 8mm)
La désobturation du canal se fait:
• manuellement à l'aide d'une broche de gros diamètre munie d'un stop en
s'aidant d'un solvant:
ENDOSOLV —E, DPC7
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 387
• soit à l'aide d'un foret de GATES
La désobturation est complétée par un foret correspondant au tenon choisi en
respectant la longueur à l'aide d'un stop.
Essayage du tenon radiculaire:
utiliser le mandrin pour l'essayage,
le tenon doit pénétrer librement, et sans frottement dans son logement,
sa longueur coronaire doit être au moins de 2mm c'est-à-dire que le tenon doit
être recouvert d'une épaisseur suffisante de matériau pour une meilleure
répartition des contraintes
la tête du tenon doit être dégagée des parois de la cavité.
Le scellement du tenon:
Préparer un ciment de scellement:
• Polycarboxylate de zinc
• Oxyphosphate de zinc
• Ciment verres ionomères
Enduire les parois du canal avec ce ciment
Placer le tenon sur le mandrin, enduire son extrémité de ciment et le porter au
niveau du canal
Dans le cas d'un tenon vissé, effectuer un vissage d'un quart de tour (jamais plus
d'un quart de tour car il y à un risque de fracture)
Éliminer les excès de ciment, et laisser durcir.
Liquide/Poudre Acide phosphorique Acide polyacrylique
Ciment oxyde de
zinc Ciments oxyphosphate de
zinc
Ciments polycarboxylate de
zinc
Verres alumino-
siliciques Silicates Ciments verres ionomères
Mise en place de la restauration
• Dans le cas d'une reconstitution composite:
Utiliser les matrices transparentes et reconstituer au composite auto ou
photopolymérisable.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 388
• Dans le cas d'une reconstitution à l'amalgame d'argent:
utiliser une matrice métallique et un porte matrice et reconstituer à F amalgame
d'argent
Si la cavité est très étendue, utiliser: Une bague de cuivre
La mise en place d'une bague de cuivre, est précédée par un ajustage de cette
bague et qui se fera comme suit:
Ajustage de la bague de cuivre:
• choisir une bague de cuivre dont le diamètre est légèrement inférieur à celui
de la dent à reconstituer, pour que les frottements sur les faces, vestibulaire,
linguale ou palatine aident à sa tenue,
• à l'aide d'une paire de ciseaux ajuster la bague:
• au niveau cervical en prenant soin de ne pas léser la gencive
• en hauteur pour régler l'occlusion,
• orienter la bague en prenant des repères pour les faces vestibulaires et
palatines,
• une fois la bague ajustée, elle est retirée:
• les bords sont polis et émoussés
• les bords au niveau cervical sont bouterollés pour bien sertir la dent au niveau
du collet.
• La bague de cuivre est placée en bouche,
• elle est coincée par deux coins inter dentaires au niveau des embrasures,
• la reconstitution à l'amalgame est réalisée suivie d'une présculpture,
• laisser durcir 24 â 48 heures,
• après 24 à 48 heures la bague est sectionnée â l'aide d'une fraise turbine et
déposée,
• l'amalgame est poli.
III.A.b. Le protocole opératoire d'une reconstitution
complexe avec tenon radiculaire en fibre de quartz
sur une dent dépulpée postérieure
La dent est dépulpée:
Une radio de contrôle est effectuée pour vérifier:
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 389
• l'étanchéité de l'obturation canalaire
• la persistance d'une éventuelle pathologie apicale.
Mise en place du champ opératoire:
• préserve les matériaux de l'humidité
• évite tout risque d'ingestion des ancrages radiculaires
Dépose de l'obturation provisoire
Correction des bords de la cavité
Evaluation de la valeur des parois dentinaire résiduelles
Ne pas hésiter à faire un recouvrement cuspidien dans le cas de cuspide fragile ce
qui augmente la rétention et la stabilité de l'obturation.
Visualiser l'orifice des canaux radiculaires
Le choix de 1'emplacement du tenon radiculaire
On choisira les racines les plus robustes
• le canal palatin pour les molaires supérieures
• le canal distal pour les molaires inférieures
Préparation du logement pour le tenon radiculaire
Elle doit respecter:
• l'obturation du tiers apical
• doit se faire sur la moitié de la longueur canalaire (5à 8mm)
La désobturation du canal se fait:
• manuellement
• soit à l'aide d'un foret de GATES
Elle est complétée par un foret correspondant au tenon choisi en respectant la
longueur du tenon.
Essayage du tenon radiculaire:
• le tenon doit pénétrer librement et sans frottement dan son logement
• régler sa hauteur en fonction de l'occlusion
• le sectionner avec un disque
Préparation des parois du logement canalaire:
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 390
• Mordançage des parois du logement canalaire pendant 15s
• Après rinçage et séchage, l'adhésif est appliqué sur les parois du logement
canalaire et photopolymérisé,
Scellement du tenon
• silanage du tenon
• mélanger le composite (autopolymérisable ou dual) et l'injecter dans le canal
• enduire le tenon et le placer dans le canal par un mouvement lent et continu
(photopolymérisation nécessaire dans le cas d'un composite dual)
Mise en place du composite photopolymérisable pour la reconstitution en utilisant
un coffrage transparent
Finitions et polissage.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 391
15- Deuxième partie: Les reconstitutions complexes chez l'enfant
Plan du document:
I. En denture temporaire
1. Au niveau des dents antérieures 2. Au niveau des dents postérieures
1. La coiffe préformée pédodont1que (CPP) 2. Protocole opératoire de la mise en place d'une coiffe préformée pédodontique
II. En denture permanente
1. Au niveau des dents antérieures 2. Au niveau des dents postérieures
I En denture temporaire
Chez le jeune patient, en denture temporaire on peut rencontrer des délabrements coronaires
importants dans le cas de polycarie, du syndrome du biberon et des traumatismes dentaires, ces
cavités sont également appelées “CAVITES COMPLEXES”.
Il y a quelques années de cela, ces dents de laits délabrées même en période labile étaient extraites.
De nos jours ces dents sont conservées et leur reconstitution et grandement facilitée grâce aux
nouveaux matériaux:
• Les résines composites
• Les ciments verres ionomères hybrides (cvimar)
• Les compomères
• Les ciments verres ionomères
• Les adhésifs de dernière génération
I.A. Au niveau des dents antérieures
Des reconstitutions rapides et faciles ,des cavités complexes sur les dents temporaires
antérieures (moitié de la hauteur coronaire absente dans le cas de traumatisme dentaire) sont
réalisées au composite, en utilisant des moules transparents préfabriqués “STRIP CROWN”
Le protocole opératoire est le même qu'avec les moules transparents utilisés sur les dents
antérieures chez l'adulte.
Après le retrait du moule:
• l'aspect de surface est lisse
• les points de contact sont respectés
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 392
• les excès sont minimes
I.B. Au niveau des dents postérieures
La reconstitution des cavités complexes sur les molaires de lait utilise:
• CVI
• CVIMAR
• Compomères
• amalgame d'argent
Elle est complétée surtout dans le cas de pertes de substance importantes par la mise en
place d'une COIFFE PEDODONTIQUE PREFORMÉE (CPP)
I.B.a. La coiffe préformée pédodont1que (CPP)
La coiffe préformée pédodontique est un coiffe provisoire en nickel chrome pour la
restauration provisoire des dents temporaires et dont le rôle est de:
• Restaurer anatomiquement la dent, mais également
• Protéger les dents temporaires fragilisées par un traitement endodontique et
portant des restaurations étendues,
• Augmenter la pérennité des restaurations étendues sur les dents temporaires
vivantes,
• Maintenir l'espace dans le sens mésiodistal et occlusal permettant ainsi, à la dent
permanente sous jacente d'évoluer normalement sur l'arcade
Elles sont utilisées également en restauration temporaire de la dent de 6 ans très
cariée ou dysplasique,
Certains l'utilisent sur la dent de 6ans restaurée avec ancrage radiculaire en
attendant l'age idéal pour réaliser une prothèse.
I.B.b. Protocole opératoire de la mise en place d'une coiffe
préformée pédodontique
après les soins habituels, la dent est reconstituée et obturée,
les faces mésiales et distales sont meulées pour supprimer les bombés proximaux, à
l'aide d'une fraise turbine diamantée
les faces vestibulaire et linguale ou palatine sont respectées
La face occlusale est diminuée de l'épaisseur nécessaire à la mise en place d'une
coiffe en occlusion 1.5mm à l'aide d'une fraise turbine diamantée en respectant
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 393
l'anatomie de la face occlusale.
L'espace compris entre les deux dents est mesurée au pied à coulisse.
La coiffe correspondante est choisie en fonction de cet espace.
La coiffe pédodontique est placée sur la dent préparée, sa mise en place doit se
faire avec une force légère (effet bouton pression),
La coiffe est basculée du coté palatin ou linguale vers le coté vestibulaire.
s'il y a un blanchiment gingival au niveau cervical:
La coiffe est trop longue, il faut la découper, ses limites doivent être en juxta
gingival
La coiffe est polie,
Son bord cervical est bouterollé
Vérifier l'occlusion
Sceller la coiffe avec un ciment de scellement (Ciment oxyphosphate de zinc ou
carboxylate de zinc)
Maintenir la pression jusqu'à sa prise définitive.
Éliminer les excès de ciment.
II En denture permanente
II.A. Au niveau des dents antérieures
Si les dents sont matures, qu'elles soient vivantes ou dépulpées, on utilisera les mêmes
techniques de reconstitution complexe pour les dents antérieures appliquées chez l'adulte.
II.B. Au niveau des dents postérieures
Les mêmes techniques de reconstitution des dents postérieures vivantes ou dépulpées
appliquées chez l'adulte seront utilisées chez l'enfant sur les dents permanentes matures:
• en utilisant le plus souvent les matériaux bioactifs:
CVI, cvimar, compomères qui permettent
un relargage de fluor, induisant
• une activité antibactérienne
• une reminéralisation des tissus durs adjacents, et une
• augmentation de leur résistance la déminéralisation
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 394
peuvent se recharger en fluor
• privilégier la technique sandwich et plus précisément la technique du sandwich ouvert.
Avantages de la technique du sandwich ouvert
Restauration des deux tiers
profonds au Cvimar ou cvi
• obturation en masse rapide
indépendante de la profondeur
de la cavité,
• tolérance des conditions
cliniques cervicales difficiles
• liaison naturelle avec la
dentine, excellente
étanchéité,
• comportement mécanique
en harmonie avec la dentine,
• libération de fluorures.
Restauration du tiers occlusal
au composite
• résistance à l'usure en
harmonie avec celle le l'émail,
• résistance à la fracture,
• durabilité du poli,
• grand choix de teintes,
• très grande stabilité des
teintes
Les reconstitutions complexes sur les dents antérieures et postérieures, vivantes ou
dépulpées, chez l'enfant ou chez l'adulte sont devenues aujourd'hui un acte courant dans
notre pratique quotidienne.
Elles sont grandement facilitées par cette variété de matériaux, de matériel et de
techniques mise à la disposition du praticien.
En effet grâce à ces matériaux, certains bioactifs (cvi), d'autres aux propriétés mécaniques
et esthétiques améliorées (composite et tenon en fibre) mais également à ces techniques
(semi directe et indirecte) nos reconstitutions sont anatomiques, esthétiques et surtout
fiables.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 395
16 - Maladies professionnelles du chirurgien dentiste
Plan du document:
I. Introduction II. Risques de transmission de maladies infectieuses au chirurgien dentiste
1. Germes en cause et leur mode de transmission
1. Germes présents au niveau oro-pharyngé 2. Transmission par voie aérienne et parentérale
2. Pouvoir pathogène des germes menaçant le praticien
1. Tuberculose pulmonaire 2. Grippe 3. Infections herpétiques 4. Hépatites virales
1. Hépatite B 2. Hépatite C 3. Contamination
5. SIDA : Syndrome d'Immun-Déficience-Acquise
3. Mesures prophylactiques
1. Hygiène et stérilisation 2. Précautions opératoires 3. Vaccins
III. Les problèmes rachidiens du Chirurgien Dentiste IV. Problèmes sonores résultant de l'exercice de l'odontologiste V. Risques d'intoxication et d'allergie en pratique odontologique
1. Intoxication professionnelle 2. Lésions allergiques professionnelles
VI. Radioprotection en Chirurgie Dentaire
I Introduction
Comme tous les personnels de santé, le Chirurgien Dentaire et l'assistante sont exposés à de
nombreux risques qui engendrent des maladies professionnelles.
Une maladie professionnelle est une maladie imputable à l'exposition à un agent nocif au cours de
l'exercice habituelle de la profession.
II Risques de transmission de maladies infectieuses au chirurgien
dentiste
II.A. Germes en cause et leur mode de transmission
II.A.a. Germes présents au niveau oro-pharyngé
Les germes susceptibles d'être transmis par les patients peuvent être séparés en
trois groupes :
• Dans le premier, sont réunies les flores commensales orales et rhinopharyngées
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 396
des patients sains, qui ne constituent aucune menace pour le personnel soignant.
• Le second groupe comporte des germes pathogènes, mais fréquents, comme les
bactéries pyogènes (Staphylocoques aureus, Streptocoques pyogènes), les virus
respiratoires, les virus des maladies de l'enfance, ainsi que les Candida Albicans.
• Le troisième groupe, est constitue de germes pathogènes portés par des
patients malades et qui représentent un risque professionnel majeur pour le
personnel soignant.
Il s'agit de la tuberculose, de la grippe, des infections à herpès virus, des hépatites
A, B et C et du Sida.
II.A.b. Transmission par voie aérienne et parentérale
• Contamination par voie aérienne directe, favorisée par l'extrême promiscuité du
contamineur et du contaminé au cours des soins dentaires.
• Contamination par voie parentérale peut être directe par contact entre le sang
ou la salive infectée et une coupure même minime au niveau des mains du
praticien.
La transmission peut être indirecte par le biais d'un instrument ou d'une aiguille
souillée par le sang ou la salive.
II.B. Pouvoir pathogène des germes menaçant le praticien
II.B.a. Tuberculose pulmonaire
Les mycobactéries responsables sont bacilles de Koch et la contagiosité disparaît en
2 à 4 semaines, à condition d'associer les antituberculeux et les prescrire pendant
au moins 9 mois.
Pour le chirurgien dentiste, la meilleure prophylaxie est vaccinale.
Il est recommandé aux praticiens de contrôler leur état d'immunité
antituberculeuse par le test d'Intradermoréaction (IDR) à la tuberculine, afin de
pratiquer si nécessaire un rappel vaccinal.
II.B.b. Grippe
Le Chirurgien Dentiste et son personnel font partie des groupes exposés, pour
lesquels la vaccination est recommandée.
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 397
II.B.c. Infections herpétiques
Les herpès virus humains 1 et plus rarement 2, peuvent être accidentellement
transmis au praticien.
Communément appelés Herpes Simplex I et II.
Le type I est plus fréquent dans les éruptions labiales et le type II, dans les
éruptions génitales.
Le Chirurgien Dentiste est exposé à de fréquents contacts avec les Herpes virus.
Les praticiens ne peuvent se protéger qu'en appliquant rigoureusement les mesures
habituelles d'hygiène et de prévention, en évitant de traiter des patients présentant
une lésion herpétique manifeste.
II.B.d. Hépatites virales
Les hépatites virales peuvent être provoquées par le virus de l'hépatite A (HAv), de
l'hépatite B (HBv), de l'hépatite C (HCv) (non A non B).
Tous ces virus peuvent donner les meures symptômes cliniques, mais les hépatites
dues aux HAv ont une évolution favorable.
Ce virus étant transmissible par voie orofécale, il ne fait pas partie des risques
professionnels.
1 Hépatite B
Ce virus est un virus ADN.
Les 3 modes de transmission principaux sont :
• La transmission percutanée (l'exposition accidentelle professionnelle au
sang, les transfusions sanguines ou des dérivés sanguins, toxicomanie
intraveineuse).
• La transmission sexuelle.
• La transmission verticale de la mère A l'enfant.
L'hépatite B s'exprime comme la maladie numéro I des professions de santé.
2 Hépatite C
Le virus est un virus à ARN.
3 Contamination
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 398
Trois modes de transmissions :
• Patients contaminés par transfusion sanguine avant 1990,
• Les patients toxicomanes contaminés par échange de matériel souillés,
• Transmission sexuelle, familiale ou materno-fœtale.
Chez le personnel soignant et au cabinet dentaire, la contamination par voie
parentérale est nosocomiale (accident implique les instruments piquants ou
tranchants)
En cas de contamination accidentelle par l'HBv, les immunoglobulines
spécifiques anti-HBs sont efficaces, si elles sont injectées, le plus rapidement
possible par voie intramusculaire.
Mais la prévention (les groupes a risque repose sur le vaccin inactivé, qui est
efficace a 94%, après 3 injections à un mois d'intervalle, suivies d'un rappel un
an après, puis tous les 5 ans.
Le Chirurgien Dentiste et son personnel sont particulièrement exposés car il
suffit de 10-5 ml de sang contaminé pour transmettre le virus, par piqûre ou
blessure, ou par contact avec une plaie minime des mains.
II.B.e. SIDA : Syndrome d'Immun-Déficience-Acquise
Ce fléau a pour origine le virus VIH 1, responsable de la majorité des cas dans le
monde et plus rarement le VIH 2, surtout présent en Afrique de l'Ouest.
Les risques de contamination par le SIDA existent au cabinet dentaire.
Ils sont faibles ou nuls, si les règles fondamentales d'hygiène sont respectées.
De nombreuses études ont montré que dans un grand nombre de cas, les patients
n'ont pas jugé utile d'informer le Chirurgien Dentiste de leur séropositivité.
Le VIH est présent dans le sang des malades infectés, mais aussi sécrétés dans les
fluides corporels comme le sperme, la salive, le lait et les larmes.
Les deux modes de transmission sont :
• La voie sexuelle
• Et la voie parentérale.
La première mesure préventive doit être une attitude d'hygiène générale.
Pour chaque patient, il faut établir une anamnèse discrète portant sur les facteurs
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 399
de risques associés au SIDA.
Il faut éviter tout risque de contamination par désinfection parfaite du matériel et
des surfaces de travail.
Le virus peut être inactivé par les procédés chimiques ou physiques:
• Glutaraldéhyde à 0.01% pendant une heure,
• Eau de Javel à 0.1%, pendant une heure,
• Ethanol à concentration supérieure à 20% pendant 10 minutes,
• Incubation à 50°C pendant 30 minutes. L'incubation à 56°C pendant 15 minutes
ne neutralise que 95% de l'activité virale,
• Rayons Gamma à partir de 200 rad seulement,
• Rayons UV à partir de 5000 J/m3, cette dose est plus supérieure à celle
employée pour stériliser les instruments, le HIV est résistant aux radiations et il faut
mettre une solution désinfectante dans la cuve à UV.
II.C. Mesures prophylactiques
Des mesures prophylactiques doivent être appliquées, quotidiennement au cabinet dentaire,
afin de minimiser tous les risques infectieux, pour le personnel comme pour son entourage et
pour les patients.
Ces mesures consistent à :
• Appliquer les règles d'hygiène et de stérilisation,
• Dépister les patients à risque,
• Prendre des précautions opératoires rigoureuses,
• Faire vacciner tout le personnel soignant.
II.C.a. Hygiène et stérilisation
Un cabinet dentaire doit être conçu et entretenu comme un bloc chirurgical avec
nettoyage (détergent) et désinfection (eau de Javel) biquotidiens des sols et des
surfaces.
La décontamination du cabinet et notamment du fauteuil et du scialytique avec de
l'eau de Javel est impérative après le passage de malades reconnus suspects.
Les mains du praticien et de l'assistante doivent être savonnées entre chaque
patient.
Il faut préférer les savons liquides, les robinets à pédale et les serviettes en papier
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 400
(air).
Le praticien doit désormais prendre l'habitude de porter des gants stériles, qu'il
changera après chaque malade, et l'assistante celle de ne manipuler les instruments
souillés qu'avec de gants.
Les instruments non jetables sont désinfectés, nettoyés et stérilisés.
Dans le cas de patient suspecté, les instruments à usage unique seront utilisés.
II.C.b. Précautions opératoires
Quelque soient le patient et l'acte pratiqué, le Chirurgien Dentiste doit non
seulement porter un masque, des gants et des lunettes, mais il est de plus
souhaitable pour lui et son entourage qu'il utilise au cabinet des tenues opératoires
complètes, avec pantalons, blouses et chaussures.
Pour limiter le risque de piqûre, ou de blessure, accidentelle, les instruments seront
toujours orientés dans le même sens sur les plateaux.
Les aiguilles de seringues, d'anesthésie, et des fils de suture ainsi que les bistouris
seront systématiquement replacés dans leur conditionnement d'origine après usage.
II.C.c. Vaccins
Il est recommandé de vacciner le Chirurgien Dentiste et son personnel, contre la
grippe, l'hépatite et la tuberculose si les tests à la tuberculine sont négatifs.
III Les problèmes rachidiens du Chirurgien Dentiste
Les conditions de travail des Chirurgiens Dentistes engendrent des problèmes vertébraux bien
particuliers.
Ces troubles surviennent avec une fréquence importante.
De tels problèmes peuvent être évités par des mesures prophylactiques précises qui devraient être
mises en œuvre dés le début des études dentaires.
Les syndromes douloureux typiques sont :
• Le syndrome cou-colonne vertébrale,
• Migraine cervicale,
• Névralgie occipitale,
• Syndrome de la colonne lombaire.
La prévention selon (FD1) :
• Il faut autant que possible travailler assis et prévenir la fatigue des membres inférieurs et du
ALGDENT –UNIVIRTA Odontologie Conservatrice Page 401
bassin,
• Il faut limiter autant que possible la rotation et l'inclinaison latérale de la colonne vertébrale. On
se penchera le moins possible vers l'avant,
• Il faut limiter le nombre de mouvements de la tête,
• Il faut garder les coudes aussi prés que possible du corps,
• Il est nécessaire de surveiller et d'entretenir notre colonne vertébrale par l'activité sportive.
En absence de troubles rachidiens, il y a d'abord prophylaxie par le sport.
La prévention de l'accentuation des pathologies rachidiennes en phase infraclinique, est assurée
également par l'activité sportive.
IV Problèmes sonores résultant de l'exercice de l'odontologiste
Il existe un risque auditif aux aspects multiples liés à l'exercice de la profession.
Les nuisances sonores sont engendrées par le matériel utilisé à savoir, aspiration chirurgicale, vibreur
à amalgame et à plâtre, compresseur, détartreur a ultrasons et turbine à air.
V Risques d'intoxication et d'allergie en pratique odontologique
La manipulation de nombreux produits peut entraîner des états pathologiques qu'il est important de
connaître car une prévention efficace doit être entreprise.
V.A. Intoxication professionnelle
• L'hydrargyrisme est l'un des 7 métaux connu et susceptible d'entraîner une intoxication,
• Le mercure et ses sels ont été utilisés dans de multiples thérapeutiques.
Les recommandations de l'Américan Dental Association (A.D.A.) sont :
• Utilisation de récipients étanches, placés dans un endroit frais et ventilé,
• Manipuler l'amalgame "à minima",
• Ventilation des locaux de travail,
• Proscrire l'utilisation de moquettes ou tapis.
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V.B. Lésions allergiques professionnelles
L'eczéma allergique cutané est un risque local fréquent.
La prévention impose la mise en place de crème protectrice, de gants et une technique de
lavage des mains correcte:
• Choix du savon,
• Température de l'eau de rinçage,
• Serviette à usage unique.
VI Radioprotection en Chirurgie Dentaire
Les dangers sont minimes, les précautions sont les suivantes :
• Port du tablier plombé,
• Position de l'opératoire doit se situer dans un angle compris entre 90 et 135° par rapport au
faisceau primaire,
• Préférer la RVG qui diminue la dose du rayonnement de plus de la moitie.
« Celui qui ne remercie pas
les gens n’a pas remercié Allah. »
Yacine.:::LiOnBlAnC :::.
Ne pleure pas parce quelque chose est terminée, mais souris
parce qu’elle a eu lieu
Fin.