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La première partie du Rapport d'activités présente les principales données institutionnelles de l'Agence (administration, personnel, chiffres clés, approche...). La seconde partie propose une sélection de projets par secteur (agriculture, soins de santé, enseignement, bonne gouvernance et infrastructure).
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… 2011 2012 2013 2014 2015 …
RAPPORT D'ACTIVITÉS un instantané…
AGENCE BELGE DE DÉVELOPPEMENT
En tant qu'agence publique, la CTB gère des projets de développement pour le compte du gouvernement belge et d'autres donneurs d'ordre. De cette façon, nous contribuons aux efforts de la communauté internationale pour éradiquer la pauvreté dans le monde.
2
LA CTB EN 2013
TABLE DES MATIÈRES
3
SECTEURS ET PROJETS Agriculture - 17 Société anonyme à finalité sociale - 4
1 siège, 18 bureaux de représentation - 5
Plus de 1.600 collaborateurs - 6
Missions complémentaires - 7
Exécutant de la coopération gouvernementale - 8
Interventions pour d’autres donneurs d’ordre - 9
La CTB en Belgique - 10
La loi sur la coopération belge au développement - 11
Secteurs et thèmes - 12
Pays partenaires à revenu intermédiaire - 14
États fragiles - 15
Santé - 23
Éducation - 26
Gouvernance - 29
Infrastructure - 32
SOCIÉTÉ ANONYME À FINALITÉ SOCIALE
237 255 253
229 235
0
50
100
150
200
250
300
2009 2010 2011 2012 2013
L’État belge, représenté au sein de
l’Assemblée générale par le Ministre
de la Coopération au Développement,
est son seul actionnaire.
Les relations entre la CTB et l’État
belge sont définies dans un contrat de
gestion.
En 2013, le portefeuille d'activités de la
CTB s'élève à 235.615.401 euros.
Graphique: Évolution du portefeuille (millions d'euros)
La CTB est une société anonyme de droit public à finalité sociale, instituée par la loi du 21 décembre 1998.
1 SIÈGE, 18 BUREAUX DE REPRÉSENTATION
Le siège de la CTB est établi à Bruxelles. L'Agence dispose par ailleurs d'un bureau de représentation dans la ville principale de chacun des 18 pays partenaires de la Coopération belge au développement.
• Equateur
• Pérou
• Bolivie
Territoire
Palestinien
Viêt-nam
• Algérie
• Maroc
• Sénégal
• Mali
• Niger
• Bénin
• RD Congo
• Ouganda
• Rwanda
• Burundi
• Tanzanie
• Mozambique
• Afrique du Sud
Belgique
PLUS DE 1.600 COLLABORATEURS
La CTB mène une gestion du personnel transparente et moderne, accordant une attention particulière à l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle (télétravail), aux opportunités de formation, à la mobilité interne...
Personnel 2013 % h/f
Collaborateurs à Bruxelles 187 45/55
Experts internationaux 185 81/19
Assistants junior 66 33/67
Collaborateurs locaux dans les bureaux de
représentation 179 60/40
Collaborateurs locaux dans les interventions 1014 77/23
Total 1631 60/40
Recrutement de personnel local
La CTB souhaite autant que possible
travailler avec des collaborateurs
locaux pour exécuter sa mission. En
offrant un coaching à ces
collaborateurs locaux et en leur
donnant la possibilité de suivre des
formations, la CTB vise également au
renforcement des capacités locales
dans les pays partenaires.
Des procédures de recrutement
objectives, transparentes et ouvertes
sont appliquées dans chaque pays.
Les collaborateurs locaux signent un
contrat de travail approuvé par des
juristes locaux et respectant la
législation locale.
MISSIONS COMPLÉMENTAIRES
Activité Volume*
Coopération gouvernementale 216
Infocycle, Annoncer la Couleur, Kleur
Bekennen, Trade for Development, aide
d'urgence, aide à la réhabilitation…
7,5
Activités pour tiers (Union européenne,
Banque Mondiale, DFID etc…) 9
Programme Junior 2,5
Total 235
* x 1.000.000 €
Les missions de la CTB sont de nature différente, mais très complémentaires. Des synergies voient ainsi le jour, qui renforcent encore les stratégies.
92%
3% 4% 1%
Coopération gouvernementale
Infocycle, ALC/KLB, Trade for Development, aide d'urgence, aide à la réhabilitation…
Activités pour tiers
Programme junior
EXÉCUTANT DE LA COOPÉRATION GOUVERNEMENTALE
Les interventions mises en œuvre par la CTB en Afrique centrale (RDC, Burundi, Rwanda) représentent 54 % du portefeuille d'activités.
La CTB est l'Agence belge de
développement. Elle a pour mission
principale l'exécution de la coopération
gouvernementale belge dans les 18
pays partenaires.
En 2013, les dépenses de la
coopération gouvernementale se sont
chiffrées à quelque 216 millions
d'euros.
Les principales régions de la
coopération gouvernementale sont
l'Afrique centrale (54 % des dépenses),
et l'Afrique du Nord et de l’Ouest et le
Moyen-Orient (25 % des dépenses). Graphique: Ventilation géographique des dépenses 2013
54%
25%
9%
7% 5%
Afrique centrale(RDC+BDI+RWA)
Afrique du nord, de l'ouest +Moyen orient
Afrique de l'est + sud
Amérique latine
Asie
INTERVENTIONS POUR D’AUTRES DONNEURS D’ORDRE
En 2013, la CTB met en oeuvre des
projets pour des bailleurs tiers dans dix
pays.
En termes de volume, IS concentre ses
activités principalement au Bénin, au
Congo, au Rwanda ainsi qu’en
Tanzanie.
L’Union européenne (UE) représente
41 % du volume des activités d’IS en
2013, suivie par l’Agence française
de développement (AFD), qui
représente 30 % du portefeuille.
Par le biais de son département International Services (IS), la CTB met en oeuvre des missions pour le compte d’autres donneurs d'ordre, tels que la Commission européenne, la Banque mondiale, etc.
Ses interventions sont fréquemment
réalisées en cofinancement avec
d’autres bailleurs (pays ou
organisations), ce qui permet de
réaliser des économies d'échelle et
d’accroître l’impact des interventions.
Grâce à cette forme de coopération, la CTB est en mesure de comparer la qualité de ses activités avec celle d’autres organisations (benchmark).
LA CTB EN BELGIQUE
La CTB est également active en Belgique dans des programmes spécifiques: la sensibilisation des jeunes, la formation sur la coopération au développement, un centre de coordination pour le commerce équitable et un programme pour les jeunes « coopérants ».
Infocycle
Une formation pour mieux comprendre
la solidarité internationale. Plus de
1000 participants par an.
Trade for development
Aide aux organisations de producteurs
des pays du Sud et promotion du
commerce équitable et durable.
Annoncer la couleur
Sensibilisation des jeunes de 3 à 18
ans aux questions de citoyenneté
mondiale.
Programme junior
Depuis 2006, plus de 300 jeunes ont
acquis une première expérience
profesionnelle dans la coopération.
LA LOI SUR LA COOPÉRATION BELGE AU DÉVELOPPEMENT
L'objectif général de la Coopération belge au développement consiste à contribuer à un développement humain durable.
Les actions entreprises par la Belgique
se doivent de favoriser une croissance
économique durable et inclusive, dans
l'optique d'améliorer les conditions de
vie des populations des pays en
développement et d'éradiquer la
pauvreté, l'exclusion et l'inégalité.
La priorité en la matière est donnée à
l'entrepreneuriat local, à l'économie
sociale et au travail décent.
La Coopération belge au
développement souhaite à cet égard
aussi renforcer les pays (renforcement
des capacités) afin de leur permettre
de s'approprier leur développement.
À travers ses interventions, la Belgique
entend contribuer à la consolidation de
la démocratie et de l'État de droit, en
ce compris la bonne gouvernance,
ainsi qu'au respect de la dignité
humaine, des droits de l'homme et des
libertés fondamentales, les droits
sexuels et reproductifs, avec une
attention particulière pour la lutte
contre toute forme de discrimination.
SECTEURS ET THÈMES
La coopération gouvernementale se concentre sur trois secteurs au maximum par pays partenaire, choisis en fonction des priorités politiques du pays en question.
Secteurs
Les quatre secteurs clés sont les
suivants :
• les soins de santé, en ce compris
l'accès aux soins de santé pour
tous, la santé reproductive et la lutte
contre les grandes endémies, dont
le VIH/sida comme thème
transversal;
• l’enseignement et la formation ;
• l’agriculture et la sécurité
alimentaire ;
• l'infrastructure de base.
Thèmes prioritaires
Les thèmes prioritaires de la
Coopération belge au développement
sont les suivants :
• les droits de la personne, y
compris ceux des enfants ;
• le travail décent et durable ;
• la consolidation de la société.
Thèmes transversaux
Dans toutes ses interventions de
coopération au développement, la
Belgique intègre les thèmes suivants :
• la dimension de genre, qui vise à
autonomiser les femmes et à
promouvoir l'égalité entre femmes et
hommes ;
• la protection de l'environnement et
des ressources naturelles, y compris
la lutte contre le changement
climatique, la sécheresse et la
déforestation mondiale.
SECTEURS ET THÈMES
Graphique: Pourcentage par secteur du portefeuille de la CTB
Les secteurs classiques - soins de santé, agriculture et enseignement – demeurent les principaux domaines d'activité de la coopération gouvernementale.
Renforcement des capacités
Le renforcement des capacités va bien
au-delà de l'amélioration des
connaissances et des compétences
des individus. Il concerne également la
bonne gouvernance et, partant, le
renforcement organisationnel et
institutionnel.
La Belgique suit les recommandations
de l'OCDE et intègre donc
automatiquement le renforcement des
capacités dans tous ses programmes
de coopération gouvernementale.
Santé
Agriculture
Education
Gouvernance
Eau & assainissement
Transport & stockage
Multisectoriel
Energie
Environnement
0 5 10 15 20 25 30
UNE APPROCHE DIFFÉRENCIÉE SELON LE PAYS
Pays à revenu intermédiaire
Les pays à revenu intermédiaire
partenaires de la Coopération belge sont
les suivants :
• Algérie
• Bolivie
• Equateur
• Maroc
• Territoire palestinien
• Pérou
• Sénégal
• Viêt-nam
• Afrique du Sud
La Coopération belge au développement adopte une approche différenciée selon le contexte politique, économique et socioculturel des pays partenaires.
Stratégie
La stratégie de la Coopération belge au
développement dans les pays à revenu
intermédiaire est axée sur le transfert
de connaissance, de technologie et
de savoir-faire.
À terme, la coopération au
développement doit évoluer vers un
élargissement des relations bilatérales
entre la Belgique et lesdits pays.
Les pays partenaires à revenu intermédiaire représentent 26 % du portefeuille d'activités de la CTB.
LES ÉTATS FRAGILES REPRÉSENTENT 56 %
DU PORTEFEUILLE DE LA CTB
Selon la définition de l'OCDE, un État
est fragile lorsque le gouvernement et
les instances étatiques n'ont pas les
moyens ou la volonté politique
d'assurer la sécurité et la protection
des citoyens, de gérer efficacement les
affaires publiques et de lutter contre la
pauvreté au sein de la population.
La liste des États fragiles de l'OCDE
(2014) reprend actuellement 51 pays à
travers le monde, abritant au total plus
de 1,5 milliard de personnes. L'aide
internationale aux États fragiles a
systématiquement diminué au cours de
ces dernières années.
Cette notion de résilience est utilisée
pour faire pendant à celle d'État fragile.
Les États résilients sont capables
d’absorber les chocs et les transfor-
mations, et de canaliser les change-
ments profonds et défis tout en
maintenant la stabilité politique et en
prévenant la violence. Les États
résilients démontrent leur capacité et
leur légitimité à gouverner leur
population et leur territoire.
Les pays partenaires « fragiles » de la Coopération belge au développement sont : le Burundi, la République démocratique du Congo, le Mali, le Niger, l'Ouganda et le Territoire palestinien.
La stratégie adoptée par la
Coopération belge au développement
dans les États fragiles vise à
développer et à renforcer les capacités
de régulation économique et sociale de
l'État dans des domaines aussi variés
que le droit du travail, les soins de
santé, l'enseignement et le
développement économique, et ce,
dans l'optique de renforcer la résilience
de ces pays.
Les services publics belges possèdent une précieuse expertise pour la coopération gouvernementale. La CTB a conclu des accords avec des services publics tels que la police fédérale, la justice et la sécurité sociale en vue de la mise à disposition de leurs experts afin de contribuer au développement de nos pays partenaires. Carl Michiels Président du Comité de direction
« «
AGRICULTURE
AGRICULTURE
La Belgique appuie l'agriculture familiale durable, dans l'optique d'améliorer la sécurité alimentaire et de contribuer à une croissance économique durable. Sa stratégie repose sur quatre piliers.
Produire plus et plus durablement
L’objectif premier est que les
agriculteurs produisent plus et plus
durablement. Aussi, l'appui belge
entend améliorer l'accès aux facteurs
de production : semences, eau,
information et innovation, services
financiers…
Commercialiser les produits
La commercialisation des produits
agricoles constitue le deuxième pilier
de la stratégie. Elle requiert un accès
aisé aux marchés, de solides infra-
structures de transport, des services
efficaces d'information et de commu-
nication et un bon fonctionnement des
organisations de producteurs.
Renforcer les capacités
Troisièmement, l'encadrement offert
par la Belgique vise le renforcement
des capacités des ministères, des
services étatiques, de la société civile
et des organisations agricoles, le but
étant d'améliorer les politiques et
d'assurer une bonne coordination entre
les différents acteurs impliqués
(organisations agricoles, secteur privé,
autorités locales).
Renforcer la position de la femme
Le renforcement de la position de la
femme constitue le dernier pilier. Les
femmes éprouvent toujours plus de
difficultés pour accéder à la terre, aux
marchés, à l’information… alors
qu'elles jouent un rôle clé dans la
production, la transformation et la
commercialisation des denrées
alimentaires.
Dans différents pays, la Coopération
belge au développement prend le lead
du groupe des donateurs dans la
concertation entre eux et avec le
ministère partenaire : au Bénin pour
l'agriculture, au Niger et au Mali pour
l'élevage.
DÉVELOPPEMENT RURAL EN ÉQUATEUR
Un coup de pouce pour 12.000
personnes
Le PDRN encourage les petits produc-
teurs à se regrouper et les encadre
pour ce faire. Il les aide à lancer de
nouvelles initiatives, à augmenter leur
production et à se diversifier, tout en
s'attachant à améliorer la commercia-
lisation et la distribution des produits.
Plus de 80 projets bénéficient de la
sorte d'un appui dans les domaines du
tourisme communautaire, de la pêche,
de l'élevage de petit bétail, de la
culture de café, de cacao, de fruits et
de légumes…
PDRN (2007-2014)
Le programme de développement rural
dans le nord de l'Équateur (PDRN)
appuie les administrations locales de
cinq provinces* en vue de donner un
essor à l'économie rurale. Il vise à
améliorer les opportunités d'emploi et
les conditions de vie des habitants les
plus pauvres. Le budget total du projet
s’élève à 14 millions d'euros.
*Imbabura, Carchi, Esmeraldas, Manabí, Pichincha
Manabi
Esmeraldas
Carchi
Imbabura
Quito
Pichincha
DÉVELOPPEMENT RURAL EN ÉQUATEUR
Dans la province de Pichincha, l'amélioration de la production laitière a permis d'enrayer l'exode rural.
Plus de 2.000 producteurs laitiers des
cantons de Pedro Moncayo et
Cayambe, localisés à deux heures à
peine de Quito, se sont ainsi regroupés
pour former la société Campinorte.
Grâce à l'appui du Programme de
développement rural PDRN et du
gouvernement provincial de Pichincha,
ils sont parvenus à améliorer
considérablement leur production
laitière. Cela leur a permis d'atteindre
une certaine stabilité en termes de prix
et de vente de produits laitiers, et cette
sécurité a quant à elle des
répercussions sur le comportement des
jeunes de la région.
« Avant, je pensais que mon avenir se
situait en ville. Nous n'avions pas
d'argent, je ne pouvais pas faire
d'études. Mais les temps ont changé et
nous nous rendons compte que nous
disposons ici d'un très grand potentiel
dans lequel investir et avec lequel
travailler », nous confie Gonzalo
Ramírez, le président de Campinorte.
Et Laura Guatemal, gestionnaire d'un
centre de collecte, de confirmer :
« Alors qu'avant, ils étaient poussés à
l'exode vers la ville en raison des
possibilités limitées en milieu rural, ils
reviennent à présent en grande
majorité dans la communauté, une fois
leur diplôme en poche. Les familles
sont ainsi réunies. »
SPAT II (2010-2016)*
Le programme stratégique de réforme
agricole vise à offrir aux paysans
rwandais un encadrement étatique
ainsi qu'un accès à des conseils
professionnels personnalisés et à des
semences de qualité, afin de leur
permettre d'augmenter de manière
durable leur production. Le budget
global de ce programme de grande
envergure s'élève à 18 millions d'euros.
*Strategic Plan for Agricultural Transformation
Formation dans les champs
La plupart des agriculteurs rwandais ne
disposant que d'un petit lopin de terre, ils
sont tenus d'en tirer le maximum. Aussi
sont-ils particulièrement désireux de se
familiariser avec des pratiques qui leur
permettront d'accroître leur productivité
et leurs revenus.
Dans les champs-écoles (FFS, Farmer
Field School), les agriculteurs suivent
des cours dans les champs toute la
saison durant. Ils sont amenés à prendre
eux-mêmes des décisions basées sur
leurs propres observations et
expériences.
Des revenus plus que doublés
Globalement, 92 % des 2.897 groupes
FFS font état d'une augmentation de
productivité d'au moins 50 % et les
revenus moyens des agriculteurs ont
plus que doublé (+164 %).
En outre, les membres des FFS
utilisent moins de pesticides et
préservent les ressources génétiques
locales.
190.000 AGRICULTEURS RWANDAIS SATISFAITS
Le succès des champs-écoles FFS réside dans leur approche, qui vise à apprendre aux agriculteurs à prendre eux-mêmes des décisions et à trouver eux-mêmes des solutions. Ils sont ainsi mieux armés pour envisager leur avenir avec confiance.
"Nous n'en croyions vraiment pas nos
yeux quand nous avons récolté notre
manioc sur les parcelles FFS. Nous
n'avions jamais vu d'aussi grosses
racines ! Je pense qu'elles étaient six,
voire sept fois plus grosses que celles
auxquelles nous étions habitués ! » se
réjouit Ernest Kabeja, un planteur de
manioc. « Et heureusement, le goût y
est aussi ! »
190.000 AGRICULTEURS RWANDAIS SATISFAITS
« Nous avons appris quels insectes
attaquaient nos plantes et quels insectes
étaient nos amis. Je suis convaincu que
nous sommes maintenant mieux
préparés pour faire face à ce que nous
réserve l'avenir. Et si nous ne pouvons
trouver les solutions nous-mêmes, nous
avons toujours la faculté de faire appel à
notre facilitateur, » explique Aimable
Gatambire, qui a rejoint un groupe FFS
en 2011.
SANTÉ
SANTÉ
Le secteur de la santé est traditionnellement très important pour la Coopération belge au développement. Les personnes en bonne santé sont en effet plus à même de participer à la vie active et, partant, de contribuer au développement de leur pays.
Une politique saine
Dans les pays en développement
aussi, c'est l'État qui est responsable
de la politique et l'organisation des
soins de santé. La CTB aide cet État
dans sa mission en renforçant ses
ministères et en mettant en place un
réseau efficace de services de santé.
Par ailleurs, une bonne assurance
maladie publique est tout aussi
importante pour assurer l'accès de la
population aux soins de santé.
Témoin de la réalité
La CTB se démarque du fait qu'elle est
active tant au niveau de l'administration
centrale qu'au niveau local des
services de santé.
Pour la Coopération belge au
développement, cette présence locale
est le résultat d'un choix délibéré : cela
lui permet de témoigner de la réalité,
ce qui s'avère nécessaire pour pouvoir
entamer un dialogue crédible avec les
institutions de santé du pays
partenaire.
Partenariat
Le partenariat n'est pas un concept en
l'air. Toutes les parties prenantes sont
explicitement impliquées dans les
interventions mises en œuvre dans le
secteur de la santé : le ministère de la
Santé publique, la population civile, le
personnel de santé, les fonctionnaires,
les communautés religieuses et les
autres organisations actives dans le
secteur de la santé. Sur ce plan, la
coopération au développement peut
jouer le rôle de médiateur afin de
permettre une concertation entre ces
différents groupes dans un but
commun.
BAISSE DE LA MORTALITÉ INFANTILE AU NIGER
Moins de 50 % des femmes
bénéficient de soins
prénataux et seulement 29 %
des femmes sont assistées par
un personnel qualifié lors de
l’accouchement. Le ministère
nigérien de la Santé publique
compte remédier à cette
situation par la mise en
œuvre d'un plan national.
PFAS (2010-2014)
Le programme de formation continue à
l'intention des agents de santé
nigériens (PFAS) vise à renforcer les
compétences techniques des agents
de santé en vue d'améliorer la qualité
des soins de santé. La Belgique
soutient, avec deux autres interven-
tions, le plan national de développe-
ment du secteur de la santé au Niger.
Le budget de ce programme de
formation s'élève à 3,8 millions d'euros.
Priorité aux plus vulnérables
Le programme a pour objectif de rendre
les soins de santé accessibles à
l'ensemble de la population et
notamment aux couches les plus
vulnérables. Ainsi, le PFAS a mis 53
infirmiers en formation en anesthésie-
réanimation, en chirurgie gynécologie ou
en technique radiologique, tandis que 23
médecins ont reçu une formation en
chirurgie essentielle. Les huit hôpitaux
de district du pays doivent tous disposer
d'une équipe chirurgicale et d’un bloc
opératoire fonctionnel, afin de réduire
ainsi la mortalité infantile.
ÉDUCATION
ÉDUCATION
Les interventions de la coopération gouvernementale belge dans le secteur éducatif sont axées sur l'enseignement primaire, l'enseignement technique et professionnel, ainsi que sur l'accès à l'enseignement et la qualité de celui-ci.
Enseignement primaire
La qualité de l'enseignement primaire
est une priorité pour la Coopération
belge au développement. Un appui est
fourni par notre pays à travers des
projets, une aide budgétaire au secteur
de l'enseignement ou des fonds
coalimentés avec d'autres donateurs,
comme le partenariat mondial pour
l'éducation*.
* www.globalpartnership.org
Enseignement technique et
professionnel
L'enseignement technique et profes-
sionnel se doit d'être en phase avec le
marché du travail. Aussi, la collabora-
tion avec les entreprises et la société
civile, à travers des stages ou
l'apprentissage en alternance par
exemple, s'avère importante pour aider
les jeunes à trouver un emploi ou à
créer leur propre entreprise.
La Belgique prête aussi une attention
spécifique à l'accès des filles à
l'enseignement, à la protection de
l'environnement et aux perspectives de
travail décent.
Renouvellement pédagogique
L'amélioration de la qualité de
l’enseignement s'effectue à travers le
renforcement de la formation des
enseignants, le renouvellement
pédagogique (par exemple e-learning)
et l'adoption d'une approche axée sur
les élèves, visant à en faire des acteurs
actifs dans le processus d'apprentis-
sage.
Dès la phase de conception des
nouveaux bâtiments scolaires, nous
veillons à ce qu'ils soient adaptés aux
enfants et respectueux de
l'environnement.
ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL AU BURUNDI
En phase avec le marché du travail
Les directions et le personnel des
établissements sont formés pour amélio-
rer la gestion administrative, financière et
logistique des écoles. Une formation
complémentaire des enseignants doit leur
permettre de rehausser la qualité des
cours (méthodes pédagogiques et
contenu).
L'offre de formations est complétée par
de nouvelles orientations, comme
l'horeca et l'alimentation, dans l'optique
d'améliorer l'adéquation avec le marché
du travail et d'accroître les opportunités
d'emploi pour les jeunes diplômés.
AEPT (2011-2017)
La Belgique soutient l'enseignement
professionnel et technique au Burundi
depuis 10 ans. Le projet d'appui à
l'enseignement professionnel et
technique (AFPT) entend améliorer la
gestion de 50 écoles techniques et
professionnelles, ainsi que relever la
crédibilité et l'attrait de l'enseignement
technique et professionnel en promou-
vant l'offre de formations. Il dispose
d'un budget de 7 millions d'euros.
Des résultats encourageants
Le taux de fréquentation des écoles a
dans la majorité des cas doublé.
L'image de celles-ci s'est donc bien
améliorée auprès de la population,
grâce à la meilleure qualité de
l'enseignement.
Le ministère burundais de
l'Enseignement a décidé d'appliquer
le système de gestion adopté par le
projet dans toutes les écoles
techniques et professionnelles du pays.
GOUVERNANCE
Principes de bonne gouvernance
• Équité : réduire les inégalités
• Inclusivité/participation : les citoyens
prennent part à la prise de décisions.
• Redevabilité : les gouvernements font
ce qu'ils disent vouloir faire et disent ce
qu'ils veulent faire.
• État de droit : des lois, réglementations
et codes équitables et transparents.
• Transparence : les actions et décisions
prises par les gouvernements doivent
pouvoir faire l’objet d’un contrôle.
• Intégrité : garantir la dignité, la fiabilité,
la sincérité et l’honnêteté.
La bonne gouvernance ?
La bonne gouvernance a trait à la
capacité d’un État à servir ses
citoyens. Elle concerne les règles, les
processus et les comportements par
lesquels les intérêts sont organisés, les
ressources gérées et le pouvoir exercé
dans la société.
La bonne gouvernance est une mesure
de base de la stabilité et de la
performance d'une société.
GOUVERNANCE
« La bonne gouvernance est peut-être le facteur le plus important pour éradiquer la pauvreté et promouvoir le développement. » (Ancien Secrétaire général Kofi Annan)
Offre et demande
Les activités de la CTB se focalisent
sur le renforcement de l'État de droit et
de la justice, l'administration publique,
la fonction publique et la gestion
financière publique, et la décentralisa-
tion et les administrations locales. C'est
le côté « offre » de la gouvernance.
Dans le cadre des programmes d'appui
sectoriel (bonne gouvernance dans
l'éducation, la santé, l'agriculture… ), la
CTB collabore de même avec des
acteurs du côté « demande » impliqués
dans la réforme (société civile, institu-
tions de contrôle), en jetant des ponts
entre les acteurs et en développant des
consensus.
JUSTICE AU BURUNDI
Les résultats
En 3 ans, des résultats significatifs ont
été obtenus dans la province pilote de
Muramvya, avec la réhabilitation du
Tribunal de Grande Instance et
l'amélioration du fonctionnement des
différents institutions judiciaires de la
province. La population carcérale de la
prison de Muramvya a diminué de
30%. Les délais d'attente avant
jugement ont été réduits de 17%. Le
nombre de détenus en détention
préventive a spectaculairement chuté.
Programme Justice (2008-2016)
Le programme vise à améliorer
l’équité, la crédibilité et l’efficacité de la
justice pénale rendue et administrée
par les institutions judiciaires et
pénitentiaires, notamment pour les
prévenus, les détenus et les mineurs
en conflit avec la loi. Le budget total est
de 15 millions d'euros.
Les problèmes
Des manquements quant à l'application
des lois et des procédures entraînent
des détentions illégales dans de mau-
vaises conditions avec des dépasse-
ments des délais de garde à vue. Le
manque d'organisation rend plus longue
la phase de traitement des dossiers
entre l'arrestation et le prononcé du
jugement.
Il fallait donc moderniser les méthodes
et les moyens de travail au sein des
juridictions, former les professionnels de
la Justice et améliorer leur pratique
professionnelle.
INFRASTRUCTUUR
eau et assainissement ? RWA Pepaps + vidéo Sénégal Tanzanie ? + article World Toilet Day 19/11 website
Clean water for 84,000 people in Binh Dinh province Drinking water for 113,000 Senegalese in the Bassin Arachidier
Clean water for more than 170,000 inhabitants of Dar es Salaam
Drinking water for 200,000 people in southern Rwanda
Accès à l’eau potable pour 50 000 personnes à Kwilu-Ngongo
+ 1 témoignage expert sectoriel (résumant la stratégie)
+ 1 témoignage bénéficiare
INFRASTRUCTURE
Eau et installations sanitaires
D'ici à 2020, le gouvernement rwandais
entend approvisionner en eau potable
l'ensemble de la population, et mettre
en place les installations sanitaires
individuelles et collectives nécessaires
aux quatre coins du pays.
La Coopération belge au développe-
ment a appuyé ses ambitions en
mettant en œuvre, de 2005 à 2013, un
projet d'eau et d'assainissement dans
trois districts, principalement ruraux, de
la Province du Sud (Nyaruguru, Huye
et Gisagara).
Principaux résultats
• Accès à l'eau potable pour plus de
200.000 habitants
• Réduction de 30 % des maladies
liées à l'eau
• Réalisation de plus de 600 km de
réseaux de distribution d'eau
potable
• Installation de latrines écologiques
pour 75.000 élèves
• Sensibilisation à l'hygiène de
55.000 ménages
DE L'EAU POTABLE POUR 200.000 RWANDAIS
PEPAPS (2005-2013)
Le Programme d'eau potable et
d'assainissement dans la province du
Sud (PEPAPS) est le fruit des efforts
conjugués du Rwanda (1,3 million
d'euros), de la Belgique (17,9 millions
d'euros) et de la Commission
européenne (4,3 millions d'euros). Il est
assorti d'un budget global de 23,5
millions d'euros.
Haute intensité de main d'oeuvre
Le pavage (et l'amélioration de
l'assainissement qui en découle) est
une méthode de revêtement qui se
réalise en haute intensité de main-
d'oeuvre (HIMO). Le projet Pavage a
développé le nouveau concept d'HIMO
social, il s'agit d'un chantier HIMO tout
au long duquel (et même après) les
travailleurs bénéficient d'un accompa-
gnement social grâce à des formations
humaines (planning familial, éducation
civique, hygiène) et professionnelles.
Apprentissage - réinsertion
Le projet Pavage permet à 4500
habitants des trois communes de
travailler et d'apprendre ensemble sur
les chantiers-écoles, dans un but de
restructuration sociale et de
réconciliation. Les travailleurs sont
considérés non pas comme de la main-
d'œuvre, mais comme des apprenants.
L'insertion professionnelle est stimulée
en donnant la possibilité à chaque
apprenant de développer une activité
génératrice de revenus.
PROJET PAVAGE (2009-2014)
Le projet Pavage consiste en la
construction de près de 36 kilomètres
de routes pavées dans trois communes
au nord de la capitale Bujumbura. Au-
delà de la rénovation des infrastruc-
tures, la projet a pour but de contribuer
au développement et à la redynamisa-
tion économique et sociale des
communes. Le budget total est de 16
millions d'euros.
LE PAVAGE SOCIAL AU BURUNDI
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AGENCE BELGE DE DÉVELOPPEMENT
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