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Gouvernance mondiale de la lutte contre le réchauffement climatique

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Gouvernance mondiale de la lutte

contre le réchauffement climatique

Christian Gollier et Jean Tirole*

Toulouse School of Economics

et Institute for Advanced Study in Toulouse (IAST)

16 octobre 2015

Résumé

En matière de négociation sur le climat, le phénomène du passager

clandestin, qui résulte de l'absence de cadre réglementaire commun, est

aggravé par les préoccupations concernant les fuites de carbone et la

volonté d'obtenir des compensations lors de négociations futures. Les

négociations actuelles fondées sur des “contributions volontaires” (INDC)

permettent de faire des promesses séduisantes et de crier victoire alors

qu'en réalité elles servent surtout à pérenniser l'attentisme de la

communauté internationale. Le problème de passager clandestin ne pourra

être résolu que par l'élaboration d'un système cohérent de tarification

carbone.

* Nous remercions François-Marie Bréon, Dominique Bureau, Bruno Bensasson, Frédéric Chevalier, Peter Cramton,

Axel Ockenfels, Christian de Perthuis, Steven Stoft et Martin Weitzman pour leurs commentaires et regards critiques.

Cet article constitue une version traduite de Gollier et Tirole (2015) publié par Economics of Energy & Environmental

Policy.

Il est temps de prendre au sérieux la lutte contre le réchauffement climatique. Tel est le message qui sous-tend l’article que nous présentons dans ce numéro d’Opinions et Débats. Le rendez-vous de la COP 21 est proche, mais son manque d’ambition et d’engagement effraie chercheurs, climatologues et économistes. Après avoir relayé, en début d’année, les recommandations émises par la Chaire Economie du Climat en vue d’un accord efficace, notre publication se fait l’écho des voix de Christian Gollier et Jean Tirole. Ils s’attèlent à la difficile tâche d’essayer de sauver une conférence internationale qui semble prendre la voie d’une simple liste d’intentions.

Un accord reposant sur la base d’engagements

volontaires hétéroclites, difficilement mesurables et

vérifiables, signerait l’échec de la lutte contre le

réchauffement climatique. Cette dernière doit au contraire

reposer sur une action unifiée de la part des Etats fondée

sur un prix universel du carbone croissant dans le temps.

Un constat qui soulève d’emblée certaines difficultés, car

comment créer un système efficace, à la fois contraignant

et juste pour toutes les nations ?

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Prochain Numéro Opinions & Débats

Valorisation des investissements longs

et développement durable

Christian Gollier Toulouse School of Economics

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