Université Virtuelle de Tunis
Projet de fin d’études
Présenté en vue de l’obtention du
Licence Appliquée à l’administration des affaires: Gestion des PME
Par
Riadh BEN AICH
Sujet
Diagnostic Financier et Choix de mesures correctives – Élaboration
d’un tableau de bord de suivi
Encadré par : Mme HEDHILI Narjess
Année universitaire : 2012 – 2013
BEN AICH RIADH 2
Sommaire
Remerciements ........................................................................................................................................ 3
Introduction ............................................................................................................................................. 4
Section 1 : Présentation de l’entreprise STS et cadre du projet ....................................................... 5
1. Présentation de l’entreprise STS .............................................................................................. 5
2. Problématique et cadre du projet ............................................................................................ 6
Section 2 : Diagnostic financier et propositions d’améliorations ...................................................... 7
1. Diagnostic par l'analyse de l'équilibre financier .................................................................... 7
1.1 Analyse du fonds de roulement(FR): ............................................................................... 7
1.2 Analyse du besoin en fonds de roulement (BFR) : ......................................................... 9
1.3 Analyse de la trésorerie : .................................................................................................. 9
2 Analyse financière par les ratios ............................................................................................ 11
2.1 Les ratios d'équilibre financier : .................................................................................... 11
2.2 Les ratios de structure de bilan ...................................................................................... 14
2.3 Les ratios de rotation (d'activité ou de gestion) : .......................................................... 18
2.4 Les ratios de rentabilité : ................................................................................................ 21
3 Analyse de l'activité de l'entreprise ....................................................................................... 27
3.1 Les soldes intermédiaires de gestion : ............................................................................ 28
3.2 Notions de capacité d'autofinancement : ....................................................................... 34
Conclusion ............................................................................................................................................. 42
Section 3: Les recommandations de solutions pour l’entreprise et les indicateurs de suivi .................. 43
1. Les solutions pour la STS .......................................................................................................... 43
2. Mise en place des indicateurs de suivi ...................................................................................... 46
Conclusion ............................................................................................................................................. 50
Remerciements
Ce projet n’est pas l’œuvre d’une seule personne. A cet effet, je tiens à exprimer ma
reconnaissance et mes vifs remerciements à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à
l’élaboration de ce travail en l’occurrence mes parents et ma famille qui n’ont jamais cessé de
m’encourager.
Tout d’abord à Mme HEDHILI Narjess, encadreur pédagogique, pour l’aide et le
temps qu’elle a bien voulu me consacrer et que je ne remercierai jamais assez pour son
soutien et sa patience. Sans oublier le cadre enseignent de l’UVT.
Ensuite à Mr MEKNI Kamel, pour l’encadrement à la Société Tunisienne de Sucre
« STS » de Béja, dont il m’a fait bénéficier et ceci avant même que je ne me décide à
entreprendre ce projet. Je lui adresse mes remerciements les plus vifs pour son
accompagnement et sa disponibilité tout au long du projet, ainsi que pour son enthousiasme
qu’il a, très souvent, su me faire partager.
J’exprime ma gratitude à tous les responsables et les dirigeants des différentes
directions de la STS qui m’ont permis d’accéder à la minorité de leurs documentations.
BEN AICH RIADH 4
Introduction
La Société Tunisienne de sucre « STS » est le leader de production et
commercialisation de sucre depuis l’indépendance en Tunisie. Malgré l’effort qu’elle mène
pour assurer au moins l’autosuffisance de la consommation locale en Tunisie elle se trouve
actuellement confronté à des vrais problèmes qui menacent même son existence.
La STS, souffre depuis l’année 2006 d’une insolvabilité vis-à-vis des banques et
préteurs en général, puisque cette dernière est dépendante de l’Etat qui détient la part
dominante des actions dans le capital, compte tenu aussi du climat social et économique. Elle
se trouve dans une situation où il est difficile d’envisager un capital d’investissement, une
extension de sa production pour couvrir tout le marché tunisien ou même franchir les barrières
et penser à l’exportation, vue les frais coûteux de l’importation de la canne à sucre puisque la
Tunisie est très dépendante de ces importations.
Elle se trouve donc dans une impasse quant aux sources de financement de ses
activités. Dans le cadre de ce projet nous allons présenter des voies de solution pour le choix
de sources de financement adéquate dans le cas de STS. Nous allons essayer de traiter cette
problématique en présentant dans une première étape un diagnostic financier, en se basant sur
les états financiers des six dernières années de STS, ensuite réfléchir sur des prémices de
solutions pour ses problèmes financiers. Pour les solutions et actions proposées nous
procéderons à la mise en place des indicateurs de suivi. Les actions proposées seront
inhérentes essentiellement aux sources de financement non encore exploitées.
Notre projet sera subdivisé en trois sections. La première section présentera la société
STS et les résultats du diagnostic financier établis moyennant la méthode des ratios, la
deuxième section traitera des modes de financement adéquats compte tenu des spécificités de
STS et finalement la dernière section présentera notre démarche de conception des indicateurs
de suivi des solutions proposées qui formeront le tableau de bord du responsable financier.
Section 1 : Présentation de l’entreprise STS et
cadre du projet
1. Présentation de l’entreprise STS
Première Société dans le domaine de la production et commercialisation (l'industrie
agro-alimentaire) en Tunisie. La Société Tunisienne du Sucre « STS- SA» est une société
anonyme créée en 1961. Elle couvre une superficie de 55 Hectare. La raffinerie de sucre à
Béja propose essentiellement deux types de produits : le sucre blanc cristallisé et la mélasse.
Fiche d’identité
Dénomination Société Tunisienne du Sucre (STS- SA)
Raison Sociale Production et de l'industrie agro-alimentaire
en Tunisie.
Capital en DT 3 400 000 ; Participants publics et entreprises
publiques 68%, autres participants 32%.
Emploi 471 dont 462 permanents, 7 contractuels et 2
stagiaires.
Activités Raffinage du Sucre Brut
Date de création 15 Janvier 1961
Ministère de Tutelle Ministère de l'Industrie et de la Technologie
Pourcentage de la consommation locale 45% de la consommation nationale en sucre
Activité de l’entreprise
Bien que la Société soit spécialisée actuellement dans le raffinage du sucre brut
importé, elle avait aussi la fonction de sucrerie (production du sucre à partir de la betterave).
La période de raffinage du sucre s'effectué en alternance avec d'autres périodes d'entretien.
Il y a environ 140.000 Tonnes de sucre brut qui sont raffinées annuellement à raison
d'environ 700 Tonnes de sucre blanc par jour. En plus du sucre blanc, la STS produit la
mélasse destinée a la fabrication de levure Boulangère.
Historique et situation économique actualisée de l’STS
La Société Tunisienne du Sucre (STS) a été créée en Janvier 1961 avec un capital de
750 000 dinars. Ce capital est passé à 1 700 000 dinars en 1963 et à 3 400 000 dinars en
1974, son objectif était de renforcer les efforts de l'industrialisation du pays dans le cadre de
BEN AICH RIADH 6
la politique des pôles de développement régionaux et de satisfaire les besoins du pays en
sucre, elle est spécialisés dans le raffinage du sucre roux importé
Généralités
Clients Prix
Modalités de
payement Grossistes Entreprises
industrielles
Grossistes et
entreprise
industrielle.
(Achat sucre blanc
ou mélasse)
Sucre emballé 873
D/tonne. Soit 43,650
D le sac de 50 kg.
sucre emballé 893
D/tonne. Soit 44,650
D le sac de 50 kg.
Règlement par
espèce ou virement
directement sur les
comptes bancaires de
la STS; Le sucre blanc, en sacs de 50 kg est livré à
domicile, dans le cas contraire la STS
rembourserait les clients par semestre (frais
de transport).
Traite avalisée
Chèque certifié.
2. Problématique et cadre du projet
Compte tenu des difficultés financière de l’entreprise, la STS nous a confié la mission
de rechercher de solutions face aux problèmes d’insolvabilité de l’entreprise.
La question qui se pose comment surmonter ces difficultés compte tenu de la situation
financière de la STS ?
On se propose donc d’apporter des réponses à cette problématique, en les formalisant
dans un Tableau de bord de suivi.
BEN AICH RIADH 7
Section 2 : Diagnostic financier et propositions
d’améliorations
Parler de solution ou remèdes sous tend une connaissance au préalable de la situation
et une étape de collecte des informations. Nous allons essayer au niveau de cette étape de
procéder à un diagnostic financier de l’entreprise afin de déceler ses forces et faiblesses, nous
nous baserons essentiellement sur la méthode des ratios.
Dans un premier temps, nous allons analyser l’équilibre financier et l’état de sa
trésorerie. Dans un second temps nous allons approfondir l’analyse précédente par une
analyse par les ratios.
1. Diagnostic par l'analyse de l'équilibre financier
En se basant sur les données contenues dans les bilans des six années de 2006 à 2011
de la STS (voir annexes n° 1, 2, 3 et 4), nous allons essayer de répondre à deux
questionnements essentiellement : est ce que l’entreprise dispose d’une capacité pour faire
face à ses engagements financiers à court et à long terme ? C'est-à-dire est ce que le degré de
liquidité des éléments d’actif correspond-elles à celui d’exigibilité des éléments des passifs ?
1.1 Analyse du fonds de roulement(FR):
Le fonds de roulement peut être définis comme étant la marge de sécurité représentée
par la fraction des capitaux permanents qui n’est pas utilisée pour le financement des valeurs
immobilisées, mais intervient dans le financement d’emplois lié à l’actif circulant et ce pour
faire face au décalage pouvant se produire entre les sorties et les entrées des fonds.
Selon l’égalité comptable entre l’actif et le passif d’un bilan, le fonds de roulement
peut être calculé par le haut ou le bas de bilan.
Par le haut de bilan:
FR = Capitaux permanents- Valeurs Immobilisées
D’après les Bilans des années 2006 – 2011 de la STS le FR est le suivant :
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Capitaux
permanent 6 483 152 9 309 515 1 784 527 -2 413 703 -3 427 062 -7 496 931
Valeurs
Immobilisées 16 828 536 14 305 734 12 804 110 10 490 735 8 574 327 6 688 109
BEN AICH RIADH 8
FR -10 345 384 -4 996 219 -11 019 583 -12 904 438 -12 001 389 -14 185 040
Par le bas de bilan :
FR = Actifs Circulants - DCT
C’est la partie des actifs circulants qui n’est pas financée par les dettes à court terme
mais par des capitaux permanents. Cette formule exprime l’utilisation du FR.
D’après les Bilans des années 2006 – 2011 de la STS le FR est le suivant :
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Actifs
Circulants 24 712 338 27 579 088 22 995 051 9 565 635 6 029 358 11 241 886
DCT 35 057 722 32 575 307 34 014 634 22 470 073 18 030 748 2 5426 926
FR -10 345 384 -4 996 219 -11 019 583 -12 904 438 -12 001 390 -14 185 040
Il est clair, d’après ces résultats que la STS est en situation très difficile. Celle-ci est
d’ailleurs d’autant plus difficile que les prêteurs ne consentent un crédit à l’entreprise que
sous la condition qu’elle reconstitue un fonds de roulement minimum. Or ceci est impossible
dans les conditions actuelles
Ces résultats s’expliquent par le fait que la STS est une entreprise commerciale qui a
un stock qui tourne très vite, bénéficient de longs délais de paiement auprès de ses
fournisseurs. Actuellement, elle a un FR négatif et un risque d’insolvabilité élevé cela
s’explique par le fait que les dettes d’exploitations (dettes de fonctionnement) ne couvrent
plus l’actif immobilisé.
La part la plus importante des dettes à court terme DCT ne correspondent pas à des
décaissements réels à leurs échéances, mais à des dettes qui sont renouvelés sans aucun
paiement effectif. Ce sont des dettes à court terme qui deviennent à long terme : elles ont le
caractère de ressources permanentes. Donc aux niveaux des éléments du bilan à moins d’un
an:
Les clients paient avec un certain retard ou demandent des délais supplémentaires.
Les créances clients se revêtent irrécouvrables.
Les fournisseurs devenant de plus en plus exigeants, demandent à être plus rapidement
payés.
BEN AICH RIADH 9
1.2 Analyse du besoin en fonds de roulement (BFR) :
Le BFR est le besoin de financement résultant du décalage dans le temps existant
généralement entre les flux physiques (réels) et les flux monétaires engendrés par le cycle
d’exploitation. Les flux physiques représentent les opérations d’achat, de production et de
vente. Les flux monétaires représentant les règlements de ces opérations. Le cycle
d’exploitation se caractérise par une succession d’opérations de nature différentes (achat et
stockage de matières premières ; de production et stockage de produits finis) dont le
renouvellement est périodique.
BFR = Emplois cycliques (courants) – ressources cycliques (courantes).
= (VE + VR) – DCT (non bancaires).
= Actifs Courants (hors trésorerie positive) – DCT (hors trésorerie négative)
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Emplois
cycliques 21 544 063 26 638 253 22 024 457 5 478 834 4 517 680 9 070 089
ressources
cycliques 17 976 964 16 398 007 11 180 120 7 382 549 8 149 537 12 787 295
BFR 3 567 099 10 240 246 10 844 337 -1 903 715 -3 631 857 -3 717 206
Pour les années 2006 à 2008 un BFR positif, situation normale nécessitant un FR.
Puisque les ressources à court terme sont constamment renouvelées, elles deviennent
stables et elles financent les investissements en immobilisations.
Pour les années 2009 à 2011 les BFR ont des valeurs négatives dus peut être à
l’obtention de leurs clients des avances sur commandes supérieures aux montants des frais
engagés et l’encaissement des ventes précède le règlement des achats aux fournisseurs. C’est
une caractéristique pour les entreprises qui distribuent essentiellement des produits
alimentaires. C’est une ressource de financement générée par le cycle d’exploitation.
1.3 Analyse de la trésorerie :
La trésorerie est le montant des disponibilités à vue ou facilement mobilisables
possédé par une entreprise de manière à pouvoir couvrir sans difficultés les dettes qui
viennent à échéance.
BEN AICH RIADH 10
Le niveau de FR et celui du BFR déterminent l’excèdent ou l’insuffisance de
trésorerie.
TN = FR – BFR = VD – DCT bancaire = Trésorerie active – Trésorerie passive
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011
FR -10 345 384 -4 996 219 -11 019 583 -12 904 438 -12 001 390 -14 185 040
BFR 3 567 099 10 240 246 10 844 337 -1 903 715 -3 631 857 -3 717 206
TN -13 912 483 -15 236 465 -21 863 920 -11 000 723 -8 369 533 -10 467 834
Les BFR sont des données économiques et industrielles qu’on ne peut pas modifier en
courte période car ils reflètent les relations de l’entreprise avec son environnement (délai de
crédit clients, crédit fournisseur et stockage). A court terme, le BFR est une contrainte pour le
responsable financier, à l’inverse, le FR est une variable financière sur laquelle le responsable
peut agir.
Une trésorerie de la STS systématiquement négative implique une dépendance
financière à l’égard des banques et une situation de découvert chronique coûteuse. Comme
elle peut avoir une trésorerie continuellement positive : ceci sécurise l’entreprise mais pose le
risque de détenir une trésorerie oisive.
Dans un environnement stable, un meilleur choix pour la STS, est une trésorerie
voisine de zéro, qui permet à l’entreprise de se préserver d’une part du risque de dépendance
financière à l’égard des banques et d’autre part du risque de détenir une trésorerie
improductive.
1 2 3 4 5 6
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011
TN -13 912 483 -15 236 465 -21 863 920 -11 000 723 -8 369 533 -10 467 834
-25
-20
-15
-10
-5
0
5
Mill
ion
s
Evolution de la trésorrerie
BEN AICH RIADH 11
Donc à première vue, la STS est en difficulté financière, elle est insolvable depuis ces
dernières années qui présente une trésorerie net négative persistante. Elle dépend des banques
qui ne peuvent plus supporter cette situation.
Les difficultés financières sont claires pour l’entreprise STS, dans ce qui suit nous
allons procéder au calcul de certains ratios significatifs pour confirmer la difficulté financière
de l’entreprise
2 Analyse financière par les ratios
La méthode des ratios est largement utilisée par les banquiers et les gestionnaires
financiers des entreprises. Elle s’applique non seulement à l’examen du bilan (financier ou à
défaut comptable) pour apprécier la structure de l’actif et de l’endettement, mais aussi à
l’étude de compte de résultat de façon à analyser l’exploitation et la rentabilité.
Pour mener à bien cette analyse nous allons opérer une sélection et effectuer des
rapprochements entre différents postes afin de calculer des ratios qui mettent en évidence les
caractéristiques économiques et financières de l’entreprise. Ainsi un ratio peut être définie
comme étant un rapport entre deux grandeurs homogènes liées par une logique économique,
afin d’en tirer des indications de tendance. L’information fournie par les ratios est importante
car elle est relative et non absolue.
Les ratios les plus utilisés peuvent être classés en quatre groupes :
Les ratios d’équilibre financier (appelés aussi ratios de solvabilité et de liquidité).
Les ratios de structure de bilan (appelés également des ratios de situation).
Les ratios de gestion (appelés également ratios d’activité ou de rotation).
Les ratios de rentabilité.
2.1 Les ratios d'équilibre financier :
2.1.1 Les ratios de fonds de roulement :
Les emplois stables doivent être financés par des ressources stables. En effet, les
valeurs immobilisées (V.I.) sont des biens durables qui ne se transforment en liquidités, pour
rembourser leur prix d’acquisition, qu’après plusieurs années. Leurs financement doit être
assuré par des ressources financières, elles mêmes remboursables après plusieurs années. On a
ainsi deux ratios possibles :
BEN AICH RIADH 12
Le ratio de couverture des emplois stables (ratio de fonds de roulement) =
Ressources stables / emplois stables =
Capitaux permanents / valeurs immobilisées
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Capitaux
permanents 6 483 152 9 309 515 1 784 527 -2 413 703 -3 427 062 -7 496 931
Valeurs
immobilisées 16 828 536 14 305 734 12 804 110 10 490 735 8 574 327 6 688 109
Ratio de fonds
de roulement
0,39 0,65 0,14 -0,23 -0,40 -1,12
≤ 1 ≤ 1 ≤ 1 ≤ 0 ≤ 0 ≤ 0
Ces ratios sont ≤ 1 et ceci s’explique par le fait qu’une partie des immobilisations est
financée par des dettes à court terme pour les années 2006 à 2008. Et le plus pire c’est que
pour les années suivantes où il y aura un manque en capitaux propres.
Le ratio de couverture des capitaux investis =
Ressources stables / (emplois stables + BFRE) ;
Pour pouvoir calculer ce ratio nous allons déterminer le besoin en fond de roulement
d’exploitation :
BFRE = BFR - BFRHE
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
BFR 3 567 099 10 240 246 10 844 337 -1 903 715 -3 631 857 -3 717 206
Actifs
courants hors
exploitation
3 091 269 3 406 841 3 137 785 410 867 536 339 670 486
Passifs
courants hors
exploitation
3 602 312 3 345 654 3 460 401 2 103 367 2 332 399 2 809 550
BFRHE -511 043 61 187 -322 616 -1 692 500 -1 796 060 -2 139 064
BFRE 4 078 142 10 179 059 11 166 953 -211 215 -1 835 797 -1 578 142
D’où les ratios de couverture des capitaux investis
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
ressources
stables 6 483 152 9 309 515 1 784 527 -2 413 703 -3 427 062 -7 496 931
emplois
stables 16 828 536 14 305 734 12 804 110 10 490 735 8 574 327 6 688 109
BFRE 4 078 142 10 179 059 11 166 953 -211 215 -1 835 797 -1 578 142
Le ratio de
couverture
des capitaux
investis
0,31 0,38 0,07 -0,23 -0,51 -1,47
≤ 1 ≤ 1 ≤ 1 ≤ 0 ≤ 0 ≤ 0
BEN AICH RIADH 13
Ces ratios sont tous ≤ 1, ce qui signifie que la trésorerie de l’entreprise est négative.
Situation de plus en plus délicate notamment avec les conditions d’accès aux crédits courts
termes qui se durcissent. Il est prudent de financer, par des ressources stables, non seulement
les valeurs immobilisées mais aussi le BFRE au moins pour sa composante stable.
2.1.2 Les ratios de liquidité :
Les ratios de liquidité mesurent la capacité d’une entreprise à faire face à ses dettes
exigibles à court terme. Trois ratios relatifs à la liquidité de l‘entreprise peuvent être calculés :
Le ratio de liquidité générale : R.L.G
R.L.G = actifs circulants / dettes à C.T
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Actifs
circulants
24 712 338 27 579 088 22 995 051 9 565 635 6 029 358 11 241 886
dettes à C.T 35 057 722 32 575 307 34 014 634 22 470 073 18 030 748 25 426 926
R.L.G 0,70 0,85 0,68 0,43 0,33 0,44
Ces ratios sont tous inferieurs à 1, c'est-à-dire que la STS ne dispose pratiquement
d’aucune marge de sécurité. Elle ne parvient pas à régler ses dettes à court terme (DCT) de
demain.
Le ratio de liquidité restreinte ou réduite : R.L.R.
R.L.R = (V.R + V.D) / D.C.T
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
V.R + V.D 3 729 752 1 255 642 1 863 180 4 754 996 1 634 270 6 152 255
dettes à C.T 35 057 722 32 575 307 34 014 634 22 470 073 18 030 748 25 426 926
R.L.R 0,11 0,04 0,05 0,21 0,09 0,24
La capacité de l'entreprise est très faible pour faire face aux dettes à court terme avec
ses valeurs réalisables (VR) et ses valeurs disponibles (VD). Les stocks sont exclus car en cas
d'urgence, il peut être difficile de vendre la totalité des stocks sans les brader (vente à perte).
Le ratio de liquidité immédiate : R.L.I
R.L.I = V.D / D.C.T
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
V.D 3 168 275 940 835 970 594 4 086 801 1 511 678 2 171 797
dettes à C.T 35 057 722 32 575 307 34 014 634 22 470 073 18 030 748 25 426 926
R.L.G 0,09 0,03 0,03 0,18 0,08 0,09
BEN AICH RIADH 14
Avec ses disponibilités, la société ne peut pas régler ses dettes à court terme.
2.1.3 Les ratios de solvabilité :
La solvabilité est l'aptitude de l'entreprise à faire face à ses échéances à long et moyen
terme. Elle dépend principalement de l'importance de l'endettement à long et moyen terme et
de la facilité de liquidation des actifs. Ces ratios se confondent avec les ratios d'endettement
ou d'autonomie financière, c'est-à-dire moins l'entreprise est endettée, plus elle est solvable.
Pour apprécier la solvabilité de l’entreprise, il existe deux types de ratios :
Le ratio de solvabilité générale :
Le ratio de solvabilité générale =
S.N.R / Dettes Totales.
S.N.R. : situation net réelle.
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
S.N.R 23 091 594 5 518 338 6 338 862 -974 050 -6 083 000 -14 377 229
Dettes Totales 35 896 370 35 428 495 36 638 028 26 045 035 28 863 812 38 015 871
Le ratio de solvabilité générale
64,33% 15,58% 17,30% -3,74% -21,07% -37,82%
Ces ratios ne sont pas élevés (< 1), cela signifie que les charges financières sont
importantes et le risque de cessation de paiement des échéances bancaires est élevé.
Le ratio d'autonomie financière élargie ou globale (norme ≥1/3)
Le ratio d'autonomie financière élargie =
Capitaux propres / Total passif
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Capitaux
propres 5 644 504 6 456 327 -838 867 -5 988 665 -14 260 129 -20 085 876
Total passif 35 896 370 35 428 495 36 638 028 26 045 035 28 863 815 38 015 871
R.A.F.G. 0,16 ≤ 1/3 0,18 ≤ 1/3 -0,02 ≤ 1/3 -0,23 ≤ 1/3 -0,49 ≤ 1/3 -0,53 ≤ 1/3
Ces ratios sont tous inferieur à 1/3, c’est une indication d’insolvabilité (croissante).
2.2 Les ratios de structure de bilan
2.2.1 Les ratios de structure de l'actif
Ces ratios comparent les différents postes d’actifs regroupés en grandes catégories et
le total du bilan.
BEN AICH RIADH 15
Ratio d'immobilisation = valeurs immobilisées / total actif
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Valeurs
immobilisées
16 712 887 14 239 073 12 804 110 10 490 735 8 574 327 6 688 109
Total actif 41 540 874 41 884 822 35 799 161 20 056 370 14 603 685 17 929 995
Ratio
d'immobilisation 0,40 0,34 0,36 0,52 0,59 0,37
Ces immobilisations sont excessives et font courir à la STS un risque d’illiquidité.
Ces ratios dont la moyenne est 0,43 mesurent le degré d’immobilisation de l’actif. Ils
traduisent le poids énorme des capitaux fixes dans le patrimoine de l’entreprise. Ces ratios
font partie des indicateurs de sécurité de l’entreprise. Ils doivent être complétés par les ratios
d’amortissement des immobilisations.
Ratio d'amortissement des immobilisations =
Amortissements cumulés / Valeurs immobilisées brutes amortissables
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Amortissements
cumulés 59 790 910 61 614 367 60 098 605 62 489 082 64 699 513 66 448 719
Valeurs
immobilisées
brutes
amortissables
76 503 797 75 853 444 72 902 715 72 979 816 73 273 840 73 136 828
Ratio
d'amortissement
des
immobilisations
78,15%
≈ 80%
81,23%
> 80%
82,44%
> 80%
85,63%
> 80%
88,30%
> 80%
90,86%
> 80%
On considère généralement qu’un ratio > à 80% signale le vieillissement des
installations productives et l’incapacité d’y faire face à cause de l’importance des frais de
réparation et d’entretien. A partir de l’évolution de ces ratios, on juge la politique
d’investissement de la STS par le degré de vieillissement de ces immobilisations productives.
C’est l’état de vétusté des moyens de production.
2.2.2 Les ratios de structure du passif ou d'autonomie financière
L’autonomie financière s’apprécie généralement grâce à la comparaison entre le
montant des capitaux propres et celui des capitaux empruntés. L’autonomie financière est
BEN AICH RIADH 16
importante car elle permet de trouver plus facilement des prêteurs, décider en toute liberté et
saisir des opportunités d’investissement.
Ratio d'autonomie financière
Ratio d'autonomie financière =
Capitaux propres / capitaux permanents (norme ≥ 50%)
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Capitaux propres 5 644 504 6 456 327 -838 867 -5 988 665 -14 260 129 -20 085 876
Capitaux
permanents 6 483 152 9 309 515 1 784 527 -2 413 703 -3 427 062 -7 496 931
Ratio d'autonomie
financière 87,06% 69,35% < 50% < 50% < 50% < 50%
Sauf pour les années 2006 et 2007, la capacité d’emprunt de l’entreprise est saturée.
Les banques et les institutions financières refusent d’assumer un risque supérieur à celui de
l’actionnaire propriétaire et l’entreprises déjà fortement endettées.
Ces ratios sont complétés par les ratios suivants :
Ratio d’endettement
Ratio d’endettement =
D.L.M.T / Capitaux propres (norme < 1)
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
D.L.M.T 838 648 2 794 329 2 573 505 3 515 930 10 781 883 12 583 292
Capitaux
propres 5 644 504 6 456 327 -838 867 -5 988 666 -14 260 128 -20 085 875
Ratio
d’endettement
14,86% 43,28% -306,78% -58,71% -75,61% -62,65%
< 1 < 1 < 0 < 0 < 0 < 0
C’est la capacité d’endettement de l’entreprise, qui est saturée puisque les ratios sont
tous inferieur à 1.
Ratio d'endettement global :
Ratio d'endettement global =
Dette globales / (capitaux propres + passifs) (norme ≤ 2/3).
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Dette globales 35 896 370 35 428 495 36 638 028 26 045 035 28 863 815 38 015 871
Capitaux propres + 41 540 874 41 884 822 35 799 161 20 056 370 14 603 686 17 929 995
BEN AICH RIADH 17
passifs
R.E.G. 86,41%
≥ 2/3
84,59%
≥ 2/3
102,34%
≥ 2/3
129,86%
≥ 2/3
197,65%
≥ 2/3
212,02%
≥ 2/3
Cette situation est dangereuse. En effet, Les ratios d’endettement globaux expriment la
dépendance financière de l’entreprise et donne le pourcentage des capitaux étrangers ou
externes engagés dans l’entreprise. Une entreprise peut avoir une bonne autonomie financière
(capitaux propres > D.M.L.T.) tout en étant fortement endettée (son endettement provient des
dettes à C.T). Elle compense son insuffisance de capitaux permanents par des dettes C.T.
Ratio d’autonomie financière élargie :
Ratio d’autonomie financière élargie =
Capitaux propres / (capitaux propres + passifs) ≥ 1/3
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Capitaux propre 5 644 504 6 456 327 -838 867 -5 988 665 -14 260 129 -20 085 876
Capitaux
propres + passifs 41 540 874 41 884 822 35 799 161 20 056 370 14 603 686 17 929 995
R.A.F.E. 13,59%
≤ 1/3
15,41%
≤ 1/3
-2,34%
≤ 1/3
-29,86%
≤ 1/3
-97,65%
≤ 1/3
-112,02%
≤ 1/3
De l’insuffisance jusqu’au manque de capitaux propres, ces ratios montrent que la STS
n’a rien à couvrir la totalité de son passif.
On utilise aussi :
Le ratio de la capacité de remboursement des dettes structurelles :
R.C.R.D.M.L.T =
DMLT / CAF
Ces ratios mesurent le nombre d’années nécessaire pour rembourser par ses propres
moyens (la Capacité d’autofinancement C.A.F) la totalité des D.L.M.T. Il exprime ainsi le
délai théorique de remboursement de l’emprunt grâce au financement interne. Ces ratios sont
importants car ils font le lien entre l’endettement de l’entreprise et la rentabilité. (Voir plus
loin le calcul de la CAF)
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
D.M.L.T 838 648 2 853 188 2 623 394 3 574 962 10 833 067 12 588 945
C.A.F. -14 095 989 3 759 557 -7 200 578 -5 029 944 -5 934 892 -3 800 685
Ratio -0,06 0,76 -0,36 -0,71 -1,83 -3,31
Sauf pour l’année 2007 la STS se trouve dans l’impossibilité dans le temps de
rembourser par la C.A.F. la totalité de ces D.L.M.T.
BEN AICH RIADH 18
2.3 Les ratios de rotation (d'activité ou de gestion) :
Le ratio de rotation mesure le nombre de fois dans l'année le poste de l'actif ou du passif
"tourne".
Le délai d'écoulement mesure la durée de stockage de chacun des articles dans
l’entreprise, la durée du crédit client et la durée du crédit fournisseur.
Le ratio de rotation est l'inverse du délai d’écoulement.
Délai d'écoulement =
(1 / Ratio de rotation) x 360 j
2.3.1 Rotation du capital
Ratio de rotation des actifs =
Chiffre d'affaires (H.T) / actif total :
Ce ratio mesure le degré d'efficacité de l'utilisation des actifs en termes de chiffre
d'affaires.
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Chiffre d’affaires 83 125 831 78 948 683 86 893 861 70 330 520 8498922 15810136
Actif total 41 540 874 41 884 826 35 799 161 20 056 369 14 603 686 17 929 995
Ratio de rotation
des actifs 2,00 1,88 2,43 3,51 0,58 0,88
Sauf pour l’exercice 2010 et 2011, on peut dire les actifs sont efficaces pour
l’utilisation des actifs en termes de chiffre d'affaires.
Ratio de rotation des capitaux propres =
Chiffre d'affaires (H.T) / capitaux propres:
Ces ratios donnent une idée sur la rapidité avec laquelle l'entreprise fait fructifier ses
ressources.
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
chiffre
d’affaires 83 125 831 78 948 683 86 893 861 70 330 520 8 498 923 15 810 136
capitaux
propres 5 644 504 6 456 327 -838 867 -5 988 666 -14 260 128 -20 085 875
Ratio de
rotation des
capitaux
propres
14,73 fois 12,23 fois -103,58 fois -11,74 fois -0,60 fois -0,79 fois
Délai 24,45 j 29,44 j -3,48 j -30,65 j -604,03 j -457,36 j
BEN AICH RIADH 19
d'écoulement
(nombre de
jours)
Avec ces chiffres d'affaires la STS a pu atteindre ses capitaux propres plusieurs fois
par an à durées courtes pour les années 2006 et 2007. Par contre pour les années qui suivent
les capitaux propres sont négatifs et tournent de moins en moins vite, avec chute brutale en
2010 et 2011. Cette dernière situation est du au changement de la stratégie pratiqué par la STS
de non production du sucre en se limitant au raffinage au compte de l’Office de Commerce
Tunisien (OCT).
2.3.2 Rotation des stocks
Les stocks constituent un encours dont le renouvellement est assuré grâce à des entrées
correspondant aux approvisionnements (matières premières, encours, marchandises) ou à la
production effectuée (produits finis), à des sorties correspondant soit à l'absorption des
consommations intermédiaires dans la production (matières premières, encours), soit à des
ventes (produits finis, marchandises). Il est important de surveiller la vitesse de rotation des
stocks car un alourdissement des stocks se répercute directement au niveau de la trésorerie.
La STS détient différents catégories de stocks : matières premières, encours et produits
finis.
Durée d’écoulement des stocks de M.P =
(Stock moyen M.P / coût d’achat des M.P consommées.) * 360.
Calculons les stocks moyens de matières primaires en premier lieu à partir des bilans,
en sachant que le stock initial de MP en 2006 est : 6 675 801 DT
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Stocks initial de
matières
premières(1)
6 675 801 6 141 407 7 128 369 254 896 207 396 232 764
Stocks final de
matières
premières(2)
6 141 407 7 128 369 254 896 207 396 232 764 156 567
Stock moyen brut :
((1)+(2))/2 6 408 604 6 634 888 3 691 633 231 146 220 080 194 666
Les coûts de d’achats de MP à partir des états de résultat de la STS (voir annexe 1):
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Achat sucre ramassis
et brut (1) 83 066 135 63 233 992 66 336 045 44 175 562 25 435 -
BEN AICH RIADH 20
Variation de stock(2)
-1 388 653 6 436 756 510 196 472 869 -484 227
Coût d'achat de MP :
(1)+(2) 83 066 135 61 845 339 72 772 801 44 685 758 498 304 -484 227
D’où les calculs de durée d'écoulement des stocks de M.P :
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Stock moyen M.P 6 408 604 6 634 888 3 691 633 231 146 220 080 194 666
Coût d'achat de MP 83 066 135 61 845 339 72 772 801 44 685 758 498 304 -484 227
Durée d'écoulement
des stocks de M.P 27,77 j 38,62 j 18,26 j 1,86 j 159,00 j -144,72 j
Rotation 13,0 fois 9,3 fois 19,7 fois 193,3 fois 2,3 fois -2,5 fois
En 2006, la STS a réalisé son stock après 27j soit 13fois, en 2007 après 38jrs soit
9fois, etc. C'est en général une bonne rotation des stocks (sauf pour 2010 et 2011).
2.3.3 Le délai de recouvrement des créances clients ou durée de
crédits-clients:
Le délai de recouvrement des créances clients, exprimé en nombre de jours, est calculé
ainsi :
Délai de recouvrement des créances clients =
(Clients et comptes rattachés / ventes TTC à crédit) *360
Avec :
Clients et comptes rattachés =
(Clients +clients douteux +effets à recevoir + E.E.N.E) - clients, avances et acomptes.
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Clients ordinaires 561 477 314 807 892 586 668 195 122 593 3 980 458
Clients,
agriculteurs
douteux 252 666 252 666 251 613 251 613 251 613 251 613
Clients Avances et
Acomptes OCT
86 688
Clients et comptes
rattachés 814 143 567 473 1 144 199 919 808 287 518 4 232 071
chiffre d’affaires 83 125 831 78 948 683 86 893 861 70 330 520 8 498 923 15 810 136
Délai (jours) 3,53 2,59 4,74 4,71 12,18 96,37
Les délais de recouvrement des clients est très rapide pour la STS pendant les 4
premières années. Par contre ce délais a augmenté en 2010 et va encore augmenter plus en
2011 (Négociation avec l’OCT). Cela est expliqué par la demande exigible de la consommation
du produit alimentaire.
BEN AICH RIADH 21
2.3.4 Le délai de règlement des dettes fournisseurs:
Le délai de paiement des fournisseurs, exprimé en nombre de jours, est calculé ainsi :
Le délai de règlement des dettes fournisseurs =
(Fournisseurs et comptes rattachés / achats TTC à crédit) *360
Avec :
Fournisseurs et comptes rattachés =
(Fournisseurs + effets à payer) - fournisseurs, avances et acomptes.
Le délai de recouvrement des créances clients doit être, en moyenne, inférieur au délai
de règlement des fournisseurs. Dans le cas contraire, l'entreprise sera confrontée à des
problèmes de trésorerie.
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Fournisseurs
d’exploitation locaux 5 461 522 5 582 778 6 359 491 4 965 156 5 303 339 7 018 073
Fournisseurs
d’exploitation étrangers 7 718 943 6 415 993 226 608 21 587 361 538 295 153
Fournisseurs effets à
payer 1 013 896 921 936 1 004 644 139 997 16 010 2 528 100
Factures non encore
parvenues 180 291 131 646 128 976 152 442 136 250 136 419
Fournisseurs et comptes
rattachés 14 374 652 13 052 353 7 719 719 5 279 182 5 817 137 9 977 745
Achats consommés 91 122 582 71 277 643 83 825 164 52 075 321 7 100 147 11 011 226
Le délai de règlement
des dettes fournisseurs 56,79 j 65,92 j 33,15 j 36,50 j 294,95 j 326,21 j
On voit bien, que la STS possède des bons délais pour les recouvrements des dettes
fournisseur et cela s’explique par la patience des fournisseurs vis-à-vis de la STS.
Le déséquilibre de la trésorerie de la STS n’est pas du à une mauvaise synchronisation
des trois ratios, à savoir : la rotation des stocks, le délai de recouvrement des créances clients
et le délai de règlement des dettes fournisseurs. La gestion de stock est un atout pour la STS.
2.4 Les ratios de rentabilité :
Les ratios de rentabilité permettent l'appréciation des performances de l'entreprise et
donnent une idée sur l'efficacité de sa gestion. Ces ratios résultent d'une confrontation entre
un indicateur de résultat et un indicateur relatif aux moyens mis en œuvre pour dégager le
résultat considéré.
BEN AICH RIADH 22
Rentabilité =
Résultat / moyens mis en œuvre
Pour les mesures de résultat, on peut avoir : la valeur ajoutée, l’excédent brut
d'exploitation, le résultat d'exploitation, le résultat net, la capacité d'autofinancement,
l'autofinancement, les dividendes, etc.
Pour les mesures des moyens mis en œuvre, on peut avoir : l’actif total, les
immobilisations, les capitaux propres, les capitaux permanents, etc.
Seules quelques combinaisons résultat / moyens sont significatives. En effet, il faut
toujours comparer le résultat qui permet de rémunérer telle catégorie de moyens, à cette
catégorie, et non pas une autre.
La rentabilité s'appréhende à trois niveaux selon les objectifs de l'analyse. Il s'agit de:
2.4.1 La rentabilité commerciale :
La rentabilité commerciale est appréciée par des ratios de marge. La rentabilité
commerciale renseigne sur la politique de prix de l'entreprise et sur la marge que l'entreprise
prélève sur le prix de revient des biens vendus. Trois ratios sont généralement calculés :
Le ratio de marge brute
Ratio de marge brute =
E.B.E / Chiffre d'affaires hors taxes
Ce ratio exprime la marge brute de l'entreprise avant charges financières et dotations
aux amortissements. Ce ratio est en effet indépendant de la politique financière adoptée par
l'entreprise (avant charges financières) et de sa politique d'investissement (avant dotations aux
amortissements).
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Insuffisance brute
d'exploitation -15 585 711
-2 427 748 -1 405 240 -4 414 604 -2 362 576
Excédent brut
d'exploitation 4 127 248
Chiffre d'affaires
H.T 83 125 832 78 948 683 86 893 861 71 556 050 8 498 922 15 810 136
Ratio de marge brute -0,187 0,000 -0,028 -0,020 -0,519 -0,149
Ces ratios montrent que la STS est incapable de renouveler ces investissements et de
payer ces charges financières.
BEN AICH RIADH 23
Le ratio de marge nette
Ratio de marge nette =
Résultat net / chiffre d'affaires hors taxes
Ce ratio exprime la marge prélevée par l'entreprise après déduction de toutes les
charges. Le ratio de marge nette permet de déterminer, pour chaque dinar de vente, ce qui
reste à l'entreprise une fois tous les frais déduits.
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Résultat net de
l’exercice -17 469 939 915 140 -10 477 352 -6 949 893 -8 177 130 -5 708 646
Chiffre d'affaires
H.T 83 125 832 78 948 683 86 893 861 71 556 050 8 498 922 15 810 136
Ratio de marge nette -0,210 0,012 -0,121 -0,097 -0,962 -0,361
Les résultats de ce tableau montrent qu’après chaque dinar de vente, Il ne reste rien à
la STS après déduction de tous les frais.
Le ratio de marge commerciale
Ratio de marge commerciale =
Marge commerciale / chiffre d'affaires hors taxes.
Ce ratio est une mesure de la marge prélevée sur le coût d'achat des marchandises
vendues. Le ratio de marge commerciale permet de déterminer ce que rapporte à l'entreprise
la stricte opération achat / vente de marchandise.
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Marge sur coût de
matière -8 829 143 11 342 261 5 041 940 5 774 441 1 347 389 4 740 586
Chiffre d'affaires
H.T 83 125 832 78 948 683 86 893 861 71 556 050 8 498 922 15 810 136
Ratio de marge
commerciale -0,11 0,14 0,06 0,08 0,16 0,30
Ces ratios sont très faibles pour les strictes opérations achat / vente.
2.4.2 La rentabilité économique :
L'entreprise à besoin de l'ensemble de ses actifs pour générer des bénéfices. Il apparaît
donc important de mesurer la rentabilité qu'elle génère sur ses investissements. La mesure de
la rentabilité économique permet de déterminer l'efficacité des moyens mis en œuvre par
l'entreprise. Elle est appréciée de différentes manières :
Du point de vue de l’entreprise :
BEN AICH RIADH 24
Elle peut être mesurée essentiellement par les ratios suivants :
Le ratio de rendement sur actif =
Résultat net ou Résultat d'exploitation / actif total ;
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Résultat net de
l’exercice -17 469 939 915 140 -10 477 352 -6 949 893 -8 177 130 -5 708 646
Actifs total 41 540 874 41 884 826 35 799 161 20 056 369 14 603 686 17 929 995
Le ratio de
rendement sur
actif
-0,42 0,02 -0,29 -0,35 -0,56 -0,32
Sauf pour 2007, pour un dinar investi dans l’actif les pertes sont successivement de
0,420 dinar en 2006; 0,290 en 2008 ; 0,350 en 2009; 0,560 en 2010 et 0,300 dinar en 2011.
L'efficacité de l'exploitation de l'entreprise se mesure également par le ratio suivant :
E.B.E / Actif total
Ce ratio permet de bonnes comparaisons entre des entreprises différentes par leur
taille, leur nationalité ou leurs statuts car il n'est pas affecté par la politique d'investissement
de l'entreprise, ni par sa politique de financement ou de distribution.
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Excédent brut
d'exploitation
4 127 248
Insuffisance brute
d'exploitation
-15 585 711 -2 427 748 -1 405 240 -4 414 604 -2 362 576
Actifs total 41 540 874 41 884 826 35 799 161 20 056 369 14 603 686 17 929 995
E.B.E / Actif total -0,36 0,10 -0,07 -0,07 -0,30 -0,13
Sauf pour 2007, ces ratios montrent que la STS n’a pas d’excédant brut d’exploitation
pour investir dans son actif total.
On peut aussi calculer un autre ratio :
C.A.F / Actif total
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
CAF -14 095 989 3 759 557 -3 923 804 -3 109 995 -5 934 892 -3 800 685
Total des actifs 41 540 874 41 884 826 35 799 161 20 056 369 14 603 686 17 929 995
-0,34 0,09 -0,11 -0,16 -0,41 -0,21
BEN AICH RIADH 25
Sauf pour 2007, ces ratios montrent que la STS n’est pas capable par son
autofinancement d’investir sur son actif total.
De point de vue des bailleurs de fonds (les prêteurs à long terme et les actionnaires):
On peut calculer le ratio suivant :
Résultat d'exploitation / capitaux permanents ;
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Résultat
d'exploitation
-17 469 939 915 140 -7 200 578 -5 029 944 -8 177 128 -5 708 646
capitaux
permanents
838 648 2 853 188 2 623 394 3 574 962 10 833 067 12 588 945
ratio -20,83 0,32 -2,74 -1,41 -0,75 -0,45
Sauf pour 2007, Ces ratios déterminent les pertes par rapport aux capitaux investis
dans l'entreprise. La performance économique à long terme de l'entreprise ainsi que son
aptitude à attirer de nouveaux moyens de financement ne sont pas assuré.
Remarque : La rentabilité économique est un résultat économique rapporté à un actif
économique.
Une décomposition de la rentabilité, et plus particulièrement du ratio exprimant le
rendement sur actif, est possible :
Résultat net / actif total =
(Résultat net / CA hors taxes) x (CA hors taxes/actif total)
Ainsi,
La rentabilité économique = taux de marge x taux de rotation des actifs.
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Résultat net de
l’exercice -17 469 939 915 140 -10 477 352 -6 949 893 -8 177 130 -5 708 646
Chiffre
d'affaires H.T 83 125 832
78 948
683 86 893 861 71 556 050 8 498 922 15 810 136
Ratio de marge
nette -0,210 0,012 -0,121 -0,097 -0,962 -0,361
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
BEN AICH RIADH 26
Chiffre d’affaires 83 125 831 78 948 683 86 893 861 70 330 520 8498922 15810136
Actif total 41 540 874 41 884 826 35 799 161 20 056 369 14 603 686 17 929 995
Ratio de rotation
des actifs 2,00 1,88 2,43 3,51 0,58 0,88
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Ratio de marge nette -0,21 0,012 -0,121 -0,097 -0,962 -0,361
Ratio de rotation des actifs 2 1,88 2,43 3,51 0,58 0,88
La rentabilité économique -0,11 0,01 -0,05 -0,03 -1,66 -0,41
On voit bien que ces ratios sont très faibles. La société n’a pas de politiques :
D’amélioration le taux de marge (c'est-à-dire agir sur les prix et les coûts)
Développement de son chiffre d'affaires par rapport à l'actif investi.
2.4.3 La rentabilité financière :
D'un point de vue financier, seule la rentabilité des capitaux propres investis par les
actionnaires de l'entreprise est significative.
Rentabilité financière = Résultat net /capitaux propres
Le ratio de la rentabilité financière (rentabilité des capitaux propres) est décomposé de
la façon suivante:
Résultat net /capitaux propres
=
(Résultat net /CA) x (CA / actif total) x (actif total / capitaux propres)
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Résultat net -17 469 939 915 140 -7 200 578 -5 029 944 -8 177 128 -5 708 646
capitaux
propres 5 644 504 6 456 327 -838 867 -5 988 666 -14 260 128 -20 085 875
Rentabilité
financière -3,10 0,14 8,58 0,84 0,57 0,28
Avec des ratios assez faibles, la STS a des difficultés à attirer de nouveaux
actionnaires avec des perspectives de rendement aussi faible et dispose donc de peu de fonds
propres pour financer ses investissements. L’interprétation est limitée à l’exercice 2007
puisque pour les autres exercices ce sont des rapports entre des pertes (résultats négatifs) sur
des besoins en capitaux propres (négatifs).
BEN AICH RIADH 27
Rentabilité financière =
Taux de marge x taux de rotation des actifs x taux d'endettement =
Rentabilité économique x taux d'endettement.
Cette relation traduit l'incidence sur la rentabilité financière :
du taux de marge.
de la rotation des actifs.
et de la structure financière (l'endettement) de l’entreprise.
Cette relation montre donc sur quelle composante peut agir l'entreprise pour modifier
sa rentabilité financière, à savoir la politique commerciale, la politique industrielle et la
politique d'endettement.
Les ratios sont des indicateurs qui cernent la difficulté financière au niveau de
solvabilité, liquidité, situation, gestion et rentabilité. Pour toucher le fond du problème nous
avons besoin d’enrichir la recherche par une analyse approfondie de l’activité de la STS.
3 Analyse de l'activité de l'entreprise
Pour effectuer une analyse de l’activité de l’entreprise, la signification du résultat net
comptable apparaît assez limitée. En effet, un bénéfice peut provenir de l’exploitation de
l’entreprise, mais il peut également être dû à des plus-values exceptionnelles (sur la vente
d’une immobilisation par exemple) qui ne se reproduiront pas dans l’avenir. Une perte peut
provenir de l’exploitation de l’entreprise mais elle peut également être due à des charges
financières excessives reflétant une mauvaise structure financière de l’entreprise. Il est donc
important d’analyser la formation du résultat net de la STS. Cette analyse est facilitée par le
tableau des Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG), Aussi faut-il remarquer que le résultat
comptable ne permet pas de traduire le véritable enrichissement monétaire de l’entreprise
pendant la période observée. C’est ainsi que la notion de surplus monétaire vient pour
combler cette lacune.
BEN AICH RIADH 28
3.1 Les soldes intermédiaires de gestion :
3.1.1 Indicateurs d'activité
Le chiffre d’affaires :
Le chiffre d’affaire représente le montant net commercial en hors taxe des affaires
réalisées avec les tiers dans l’exercice de l’activité professionnelle et courante de l’entreprise.
Il s’agit de vente de marchandises, vente de produit finis, de produits intermédiaires, de
travaux d’études et de prestations de services.
L’évolution du chiffre d’affaires résulte d’une évolution des prix ou des quantités.
Ainsi :
2006 : Le chiffre d’affaires a augmenté de 22 % par rapport à l’exercice 2005, il est
passé de 68 110 617 DT à 83 125 831 DT soit une augmentation de 15 015 214 DT
2007 : Le chiffre d’affaires a diminué de 5 % par rapport à l’exercice précédent, il est
passé de 83 125 832 DT à 78 948 683 DT soit une diminution de 4 177 149 DT.
2008 : Le chiffre d’affaires a augmenté de 10% par rapport à l’exercice 2007 pour
passer de 78 948 683 DT à 86 893 861 DT ;
2009 : Le chiffre d’affaires a diminué de 19% par rapport à l’exercice 2008 pour
passer de 86 893 861 DT à 70 330 520 DT;
2010 : Les revenus s’élevant à 8 498 923 DT sont composés à concurrence de 99 %
des redevances facturées à l’office du commerce tunisien en contre partie du raffinage du
sucre brut pour le compte de ce dernier;
2011 : Les revenus s’élèvent à 15 810 136 DT et ils sont composés à concurrence de
99 % des redevances facturées à l’office du commerce tunisien en contre partie du raffinage
du sucre brut pour le compte de ce dernier
La production de l'exercice ou revenue:
La notion de production s’avère plus importante que la notion de chiffre d’affaires
dans la mesure où elle traduit l’activité réelle de l’entreprise. Cependant, sa valorisation est
hétérogène puisqu’elle résulte de la production vendue évalué au prix de vente et la
production stockée et immobilisée qui sont évaluées au coût de production.
BEN AICH RIADH 29
Elle est égale à l’ensemble des biens et services produits par l’entreprise et qui auront
été vendus ou retenus en stocks ou qui auront servi à constituer des immobilisations.
On distingue trois catégories de production :
La production vendue : elle représente les ventes hors taxes des produits finis.
La production stockée : c’est la variation de stock de produits intermédiaires, d’en-cours
ou de produit finis. Elle indique si l’entreprise a plus produit que vendu ou le contraire. La
production stockée est estimée sur la base du coût de production hors taxes.
La production immobilisée : Elle représente la valeur du produit fabriqué par l’entreprise
pour elle même. Elle rejoint ainsi la notion d’investissement.
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Revenues nets et autres produits d'exploitation
Vente sucre 83 125 832 78 493 520 86 442 691 69 703 372 * *
Vente mélasse 424 508 359 837 572 517 54 696 17 185
Vente chaux 39 573 454 91 354
Vente déchets 3 740 6 050 6 159
Autres locations 14 400 80 879 54 005 28 147 80 089
Transport et
autres services 12 476 3 831 172 310 12 208
* Raffinage de
sucre brut pour
le compte de
l'OCT
1 225 530 8 409 519 15 700 300
Total 83 125 832 78 948 683 86 893 861 71 556 050 8 498 922 15 810 136
Autres produits d'exploitation
Location voie
ferrée 31 268 34 586 32 165 17 631 1 371
Location
immeuble 8 750 15 000 15 000 15 000
Autres locations 294 1 767 1 767 1 473
Total 31 268 34 586 41 209 34 398 16 767 17 844
Production
vendue 83 157 100 78 983 269 86 935 070 71 590 448 8 515 689 15 827 980
Production
stockée 3 636 635 1 997 740
Déstockage
production 863 661 13 740 686 68 153 76 168
Production
immobilisée
Production de
l'exercice 82 293 439 82 619 904 88 932 810 57 849 762 8 447 536 15 751 812
BEN AICH RIADH 30
Le revenu principal de la STS provient essentiellement de la production du sucre, par
rapport à d’autres revenues accessoires qui sont négligeables.
Les revenus de 2010 et 2011, s’élèvent respectivement à 8 498 923 et à 15 810 136
DT, qui sont composés à concurrence de 99 % des redevances facturées à l’office du
commerce tunisien en contre partie du raffinage du sucre brut pour le compte de ce dernier.
Marge sur coût de matière :
Marge sur coût de matière =
Production de l’exercice – Achats consommés (consommation interne)
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Production de
l'exercice (1)
82 293 439 82 619 904 88 932 810 57 849 762 8 447 536 15 751 812
Achats
d'approvisionnement
s consommés
Sucre ramassis et
brut 83 066 135 63 233 992 66 336 045 44 175 562 25 435
Matières
consommables 7 851 570 9 544 945 6 058 148 5 373 599 9 714 830
Sacs papiers 876 077 914 842 640 974 605 151 1 065 621
± Variations des
stocks -1 388 653 6 436 756 510 196 472 869 -484 227
Eau et Electricité 836 366 787 064 673 125 624 826 777 607
Divers autres achats 8 056 447 33 102 42 898 34 970 6 615 22 446
Transferts de
charges sur achats
consommés
-164 811 -171 680 -17 654 -8 348 -85 051
Rabais, remise
ristournes -65 706
Total Achats
consommés (2) 91 122 582 71 277 643 83 890 870 52 075 321 7 100 147 11 011 226
Marge sur coût de
matière (1)-(2) -8 829 143 11 342 261 5 041 940 5 774 441 1 347 389 4 740 586
La marge sur coût de matière permet de mieux suivre le premier de ces coûts
importants.
La valeur ajoutée brute :
La valeur ajoutée égale à la richesse créée, c’est l’apport réel de l’entreprise à
l’économie.
VAB = production de l’exercice – tout ce que l’entreprise a acheté à l’extérieur et utilisé
pour élaborer sa production.
BEN AICH RIADH 31
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Marge sur coût
matières -8 829 143 11 342 261 5 041 940 5 774 441 1 347 389 4 740 586
Autres charges
externes 2 945 689 3 286 270 3 505 013 3 085 644 1 521 422 673 925
Valeur ajoutée
brute -11 774 832 8 055 991 1 536 927 2 688 797 -174 033 4 066 661
Avec ces valeurs là, la STS peut-elle éponger le premier de ces coûts ? C’est ce qu’on
va voir par la suite.
Ainsi la VAB rémunère ; le travail (salaires), l’Etat (impôt et taxes), les prêteurs
(charges financières), les actionnaires (dividendes), l’entreprise (résultat net non distribué) et
dotations aux amortissements et provisions (reconstitution du capital).
Indicateur d’indépendance
La valeur ajoutée brute, rapportée à d’autres composantes, constitue l’un des
principaux indicateurs d’analyse, tels que : VA / production totale, il traduit la capacité à
assurer par elle même un certain nombre de phases dans la production, d’où ce ratio est aussi
un indicateur d’indépendance.
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Valeur ajoutée
brute
-11 774 832 8 055 991 1 536 927 2 688 797 -174 033 4 066 661
Production de
l'exercice
82 293 439 82 619 904 88 932 810 57 849 762 8 447 536 15 751 812
ratio -0,14 0,10 0,02 0,05 -0,02 0,26
Ces ratios sont très faibles, ce qui confirme que la STS est très dépendante.
3.1.2 Indicateurs de résultat
L'excédent brut d'exploitation EBE :
L’E.B.E peut être défini comme étant le résultat sécrété par l’activité courante de
l’entreprise ou bien encore, comme le montant des ressources que l’entreprise obtient
régulièrement de son exploitation pendant une période donnée. C’est un indicateur très
précieux de comparaison entre entreprises car il est indépendant de la politique
d’amortissement, de provision et de financement. Il permet donc le maintien et le
développement de l’outil de travail, ainsi que la rémunération des capitaux investis. Au cas où
cette grandeur est négative, on l’appelle Insuffisance Brute d’Exploitation.
Il se calcul comme suit :
BEN AICH RIADH 32
E.B.E = VAB – impôt, taxes et versements assimilés hors impôt sur les sociétés - charges
de personnel.
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Valeur
ajoutée brute -11 774 832 8 055 991 1 536 927 2 688 797 -174 033 4 066 661
Impôts et
taxes 150 483 118 119 126 451 117 134 107 333 125 921
Charges de
personnel 3 660 396 3 810 624 3 838 224 3 976 903 4 133 238 6 303 316
Insuffisance
brute
d'exploitation
-15 585 711
-2 427 748 -1 405 240 -4 414 604 -2 362 576
Excédent
brut
d'exploitation
4 127 248
L’exploitation de la société ne permet pas de générer suffisamment de liquidités pour
renouveler les investissements et rembourser les échéances des emprunts. C’est ici et dans ce
stade d’analyse qu’on détecte le début d’anomalie où la société n’arrive juste qu’à payer les
salaires par des emprunts.
Résultat des activités ordinaires :
Ce résultat correspond à l’E.B.E corrigé de la politique d’investissement,
d’amortissement et de l’estimation des risques liés à l’exploitation et la prise en compte des
opérations financières.
R.A.O = E.B.E – dotations aux amortissements et provisions d’exploitation nettes des
reprises + autres produits ordinaires + transferts et reprises de charges- autres charges
ordinaires + produits financiers – charges financières.
Résultat extraordinaire :
On entend par élément extraordinaire, c’est tout élément qui ne ressort pas de l’activité
ordinaire et courante de l’entreprise.
Résultat extraordinaire = Gains extraordinaires – Pertes extraordinaires.
Résultat net après modifications comptables :
Le résultat net après modifications comptables est la différence entre tous les produits
et toutes les charges, incluant notamment l’impôt sur les bénéfices et l’effet des modifications
comptables.
Résultat net = Résultat des activités ordinaires + résultat extraordinaire +/-
BEN AICH RIADH 33
Effets des modifications comptables - impôt sur les bénéfices.
Le résultat net sera inscrit au bilan, sous la rubrique des capitaux propres (qu’il
s’agisse d’un bénéfice ou d’une perte) au cas où les dirigeants auraient décidé de présenter le
bilan avant répartition. Ce résultat est destiné à rester dans l’entreprise (réserves) ou à être
distribué (dividendes).
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Insuffisance brute
d'exploitation -15 585 711 -2 427 748 -1 405 240 -4 414 604 -2 362 576
Excédent brut
d'exploitation 4 127 248
Produits
Autres produits
ordinaires 2 638 148 1 282 587 1 118 747 368 640 35 618 35 544
Produits financiers 633 774 377 349 347 396 283 257 31 820 9 010
Produits de
placement 15 718 17 358 17 181 39 851 24 753 37 900
Total 3 287 640 1 677 294 1 483 324 691 748 92 191 82 454
Charges
Autres charges
ordinaires 119 472 83 167 139 288 161 584 108 823 84 308
Charges financières 1 576 996 1 860 336 2 791 003 2 139 842 1 496 432 1 573 021
Dotation aux
amortissements et
aux provisions
ordinaires
3 373 950 2 844 417 3 276 774 1 919 949 2 242 238 1 907 961
IS sur le résultat
des act.ord. 70 182 66 896 73 586 60 678 7 223 13 570
Total 5 140 600 4 854 816 6 280 651 4 282 053 3 854 716 3 578 860
Résultat des
activités ordinaires. -17 438 671 949 726 -7 225 075 -4 995 545 -8 177 129 -5 858 982
Effets des
modifications
comptables
0 0 0 0 0 0
Résultat net après
modifications
comptables
-17 438 671 949 726 -7 225 075 -4 995 545 -8 177 129 -5 858 982
Les pertes sont en principe plus conséquentes pour la dernière année 2011. Grâce à
l’obtention (exigée par l’Etat) d’un emprunt d’une valeur de 5.000.000 DT que la situation est
devenue plus apaisante.
BEN AICH RIADH 34
3.2 Notions de capacité d'autofinancement :
3.2.1 La capacité d'autofinancement
La CAF est un surplus monétaire généré par l’ensemble des opérations effectuées par
l’entreprise à l’exception des plus ou moins values dues à la cession d’immobilisations.
Autrement dit, la CAF est un flux de trésorerie potentiel qui est susceptible de se transformer
en liquidités.
CAF = produits encaissables – charges décaissables.
La CAF peut se calculer soit à partir de l’EBE (méthode soustractive ou directe) soit à
partir du résultat net (méthode additive) ou indirecte. Seule cette dernière sera étudiée.
Méthode additive :
CAF = Résultat net de l’exercice + dotations aux amortissements et aux provisions –
reprises sur amortissements et provisions – quote-part des subventions d’investissement
inscrite en résultat de l’exercice – plus values sur cessions d’éléments d’actifs + moins
values sur cessions d’éléments d’actifs .
La CAF traduit la capacité de l’entreprise à financer sa croissance. Elle est donc
considérée comme une donnée fondamentale pour la vie et le développement d’une entreprise.
Grâce à sa CAF, l’entreprise pourra :
financer totalement ou partiellement de nouveaux investissements.
rembourser des dettes bancaires qui ont permis de financer des investissements.
emprunter pour compléter ses moyens de financement (financement externe).
distribuer des dividendes à ses actionnaires.
La CAF traduit la richesse de l’entreprise. C’est un capital propre qui permet de
renforcer le fonds de roulement de l’entreprise. La CAF permet ainsi à l’entreprise de se
développer selon ses propres moyens (financement interne) et de disposer de capitaux
supplémentaires en cas de besoin par appel à l’emprunt (financement externe).
Exercice 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Résultat net de
l’exercice -17 469 939 915 140 -7 200 578 -5 029 944 -8 177 130 -5 708 646
Dotations aux
amortissements et 3 373 950 2 844 417 3 276 774 1 919 949 2 242 238 1 907 961
BEN AICH RIADH 35
aux provisions
reprises sur
amortissements et
provisions
0 0 0 0 0 0
quote-part des
subventions
d’investissement
inscrite en résultat
de l’exercice
0 0 0 0 0 0
plus values sur
cessions d’éléments
d’actifs
0 0 0 0 0 0
moins values sur
cessions d’éléments
d’actifs
0 0 0 0 0 0
CAF -14 095 989 3 759 557 -3 923 804 -3 109 995 -5 934 892 -3 800 685
D’après ces principaux résultats on peut dire que la société est incapable :
de financer la croissance de l'activité ;
de financer de nouveaux investissements ;
de rembourser des emprunts ;
de verser des dividendes aux propriétaires ;
3.2.2 L'autofinancement
La totalité de la CAF ne reste pas à la disposition de l’entreprise. En effet, l’entreprise
distribue une partie de sa CAF aux actionnaires sous forme de dividendes.
Autofinancement = CAF – dividendes.
L’autofinancement est maximum quand l’entreprise ne distribue pas de dividendes. La
politique de dividendes dépend du plan d’investissement – financement de l’entreprise et
également des motivations des actionnaires. A ce niveau, il est à remarquer que les
motivations des actionnaires ne sont pas identique : les minoritaires préfèrent les dividendes,
alors que les majoritaires préfèrent l’autofinancement pour promouvoir l’investissement.
Pour la situation actuelle de la STS, il ne s’agit ni de distribution de dividende ni
d’investissement, mais plus-tôt, d’après tous ce que nous avant analysé d’un profond
problème d’exploitation.
La STS souffre d’un problème fatal de trésorerie, ceci est dû essentiellement au coût
de revient et le prix de vente. En effet, le prix du sucre blanc n’est pas révisé depuis 2006 et la
BEN AICH RIADH 36
fixation de prix de vente doit couvrir en premier lieu les charges variables, puis les charges
fixes pour obtenir une marge brute environ les 15% au moins.
Pour l’établissement du bilan : les valeurs disponibles et liquidités et équivalents
liquidités sont prisent en compte de la façon suivantes : Les comptes bancaires dégageant un
solde débiteur sont classés dans l’actif, alors que les comptes créditeurs sont classés au passif
courant du bilan et spécialement à la rubrique concours bancaire, donc pour juger la situation
de trésorerie on doit prendre en considération le solde du tableau du flux de trésorerie qui
reflète réellement la situation de la trésorerie au 31/12. Ceci implique réajuster les ratios de
liquidité.
Parmi les créances clients de la STS figure celui des clients douteux que sont
provisionnés à 100% et dont le pourcentage de couverture est très faible, car les clients objet
de créances ont déclarés en faillite en examinant les délais et le respect de ces engagements
bancaires à long et moyen terme.
À partir de 2009 la STS a connu des difficultés financières énormes, lui privant de
respecter ces engagements. Ceci a été concrétisé par l’existence des impayés sur échéances
crédit bancaires malgré leurs rééchelonnements, ceci est expliqué par l’insuffisance brute
d’exploitation et le résultat déficitaires de chaque année. La STS n’est pas capable de dégager
une trésorerie excédentaire lui permettant d’honorée ces engagements. Ce jugement sera
enrichit par un tableau où on présente l’écart entre le coût de revient des prix de ventes durant
cette période, surtout après la hausse brusque des prix d’achats du sucre roux (brut) sur le
marché international. Même si la STS a changé son politique en 2009 tout en se limitant à
l’activité de sous-traitance pour le compte de l’OCT (Office de Commerce Tunisien) les
primes de raffinage fixées initialement par un conseil ministériel n’était pas capable de
couvrir l’ensemble des charges de la STS comme le montre le tableau suivant(voir tableau
prix de vente / coût de revient). Cette situation a persisté même après l’intervention de l’Etat
pour la révision de la prime de raffinage qui a été révisé de 90 à 110DT /tonne de sucre brut
traité (raffiné). La situation de la STS a empiré de plus surtout avec la hausse des prix des
matières consommables type fioul lourds, produits chimiques, sacs d’emballages et
l’augmentation des salaires continuelle.
Certains retraitement des données comptables ont été adoptée pour la détermination du
coût de revient. Cette opération de retraitement se résume par la déduction de certains charges
jugés non imputable c'est-à-dire non incorporable à l’activité du raffinage de sucre brut et par
BEN AICH RIADH 37
conséquent ils doivent être retranché (exclus des charges). (Voir tableau prix de vente / coût
de revient)
Prix de vente / coût de revient
2006 2007 2008 2009 2010 2011
STS STS STS STS OCT OCT OCT
Quantité vendue de sucre brut en tonnes 141 135 142 893 148 915 88 217
Quantité sucre brut traité en tonnes pour le compte
de L'OCT 14 500 98 525 142 150
Quantité produites 136 416 136 079 142 959 84 343
Quantité de sucre blanc produite en tonnes pour le
compte de L'OCT 13 642 93 578 135 333
prix de vente 593 611 611 661
Prime de raffinage ou de traitement d'une tonne de
sucre brut pour le compte de L'OCT 90 110 110
Chiffre d’affère 83 648 033 87 307 623 90 987 309 58 287 945 1 227 780 10 837 750 15 636 500
Coût de revient unitaire d'une tonne de sucre blanc
vendu 736 612 671 694
Coût de revient unitaire d'une tonne de sucre brut
traité pour le compte de L'OCT 189 168 151
Exploitation de la capacité 75,79% 75,60% 79,42% 54,91% 54,74% 78,97%
Déficit par tonne de sucre blanc vendue 143,515 0,783 59,942 32,201
Déficit par tonne de sucre blanc traitée
98,600 77,981 57,678
BEN AICH RIADH 39
Détail de calcul du coût de revient
2006 2007 2008 2009 2010 2011
Production en quantité 136 416,300 136 079,000 142 959,350 97 984,850
Coût d'achat matière première consommées 83 066 135,035 62 166 604,271 73 136 504,595 44 223 061,726 25 435,335
Achats consommés 8 054 129,104 9 111 037,831 10 688 659,466 7 841 738,094 7 100 042,016 11 011 225,809
Frais de personnel 4 629 854,026 4 920 533,783 4 990 585,540 4 989 147,682 4 805 229,363 6 294 874,863
Frais de gestion 1 178 410,895 1 127 422,161 1 145 613,048 1 239 960,719 927 421,239 779 754,921
Dotations aux amortissements 3 370 887,651 2 785 558,353 2 788 961,914 2 540 691,645 2 250 086,511 1 947 225,265
Frais financiers de fonctionnement 943 221,545 1 482 986,846 2 448 233,299 1 868 452,363 1 453 981,360 1 572 926,840
Coût de production de sucre blanc produit 101 242 638,256 81 594 143,245 95 198 557,862 62 703 052,229 16 562 195,824
Coût de Raffinage de sucre blanc produit 18 176 503,221 19 427 538,974 22 062 053,267 18 479 990,503 16 536 760,489 21 529 839,330
Stock initial (+) 8 778 805,947 7 845 922,825 11 568 690,000 12 833 159,395 - -
Stock final ( -) 7 845 922,825 11 568 690,000 12 833 159,395 33 153,265 - -
Variation des stocks des produits finis sucre
blanc 932 883,122 -3 722 767,175 -1 264 469,395 12 800 006,130 - -
Transport sur ventes 929 884,472 1 147 278,451 1 348 887,501 892 837,713 - -
coût de revient de sucre blanc vendue 103 105 405,850 79 018 654,521 95 282 975,968 76 395 896,072 - -
Vente de sous produit mélasse (-) 537 333,575 424 507,721 359 836,800 572 517,670 - -
coût de revient de sucre blanc vendue (2) 102 568 072,275 78 594 146,800 94 923 139,168 73 255 205,560 - -
ou coût de traitement 2 568 172,842 - -
Déficit de sucre blanc vendue -19 994 734,881 -100 626,500 -8 480 447,768 -3 551 833,860 - -
Déficit de sucre blanc traitée -1 342 642,842 -7 683 035,250 -5 829 378,660
Ventes en quantité (1) 139 321,700 128 467,300 141 477,400 105 493,350 - -
Traitement pour le compte OCT 13 642,000 98 578,000 142 150,000
coût de revient d'une tonne de sucre blanc
vendue (2)/(1) 736,196 611,783 670,942 694,406
BEN AICH RIADH 40
Correction des résultats
2006 2007 2008 2009 2010 2011
Déficit par tonne de sucre blanc vendue 143,515 0,783 59,942 32,201
Déficit par tonne de sucre blanc traitée 98,600 77,981 40, 842
Déficit total en provenance de l'activité 19 994 735 100 627 8 480 448 2 054 338,94 7 683 035,25 5 829 378,66
Résultat comptable
Résultat comptable (Déficit) 17 469 939 7 200 578 5 029 944 8 177 128 5 708 646
Résultat comptable (Profit) 915 140
Ecart entre résultat comptable et résultat sur activité
sucre
-2 524 796 814 514 -1 279 870 2 975 605 494 093 -120 733
La détermination du coût de revient a fait apparaitre
les éléments suivants:
Total des charges comptable non incorporées (1) 213 453 228 700 871 942 374 707 150 260
Autres produit d'exploitation non prises en
considération (2)
43 485 64 874 132 542 1 314 558 8 460 994
Autres gains ordinaires non prises en considération
(3)
3 236 527 1 630 881 1 626 387 1 319 464 85 114 0
Total des charges (3) + (1) – (2) 3 066 559 1 467 055 886 987 379 613 -8 255 233 0
Résultat à corrigé (+) 541 763 (+) 2 281 568 (-) 392 883 (+) 3 355 218 (-) 7 761 140
Devant une capacité de production qui est estimée à 180 000 Tonnes de sucre brut a
traité on peut déduire que la STS travaille sous sa capacité de production et que le charges
fixes (amortissements + frais de personnel et maintenance) se trouve non imputées si la STS
suivra la méthode d'imputation rationnel des charges fixes pour la détermination du prix de
vente. (Voir le Tableau du détail de calcul de coût de revient)
Problèmes à évoquer :
le coût d’achats de matières premières.
prix de vente ou bien prime de raffinage.
L’augmentation des ressources stables : par l’augmentation des capitaux propres ceci
peut être réalisée par l’augmentation du capital social par l’émission des actions nouvelles ou
bien par la transformation des dettes bancaires sous forme d’actions nouvellement crées, la
prise de décision pour mettre en place cette proposition (augmentation du capital) remonte à
d’une part : au conseil d’administration de la société et d’autre part du disponibilité et
l’orientation de la politique économique de l’Etat de participer à ces types d’opération ?
Politique de recouvrement : l’encaissement à temps réel du chiffre d’affaire réalisé
avec l’OCT pour que la STS puisse respecter ces engagements à court terme, d’améliorer sont
CAF et son ratio de solvabilité et évité certains coûts supplémentaires (intérêt de retard
facturé par les fournisseurs potentiels ainsi que les banques).
Après avoir détecté la source d’anomalie, nous allons proposer quelques solutions
pouvant permettre de surmonter les difficultés de financement de la STS en retenant les plus
pertinentes pour la société et établir un tableau de bord des indicateurs de suivie.
Conclusion
L’analyse financière a confirmé le problème de d’insolvabilité qui se résume dans le
tableau suivant :
2006 2007 2008 2009 2010 2011
Analyse par
les bilans
FR Situation très difficile
BFR Positifs négatifs
TN négatifs
Analyse par
les ratios
Ratio liquidité général Insuffisants
Ratio liquidité immédiat Insuffisants
Ratio liquidité réduite Très faibles
Ratio solvabilité Insolvabilité
Ratio autonomie
financière global Insolvabilité
Ratio autonomie
financière Autonomie Dépendance
Ratio d'immobilisation Excessif
Ratio endettement global Saturation
Ratio autonomie
financière élargie Pas de capitaux
Ratio de Cap.
Remboursement Dettes
M.L.T
Incapable
Le ratio de couverture des
capitaux investis Délicate
Ratio rentabilité
financière Néant
Ratio rentabilité
d'exploitation Néant Faible Néant
Ratio rentabilité
économique Néant Faible Néant
Ratio rotation de l'actif Efficace Insuffisant
ratio rotation de stocks Bonne Insuffisant
Ratio rotation de créance
client Bonne Insuffisant
Délai de recouvrement Bonne Insuffisant
Analyse par
les SIG
Marge sur cout de matière Incapacité
Valeur ajouté brut Insuffisant
Insuffisance brut
d'exploitation Insuffisant
Résultat de l’activité
ordinaire Insuffisant
L’anomalie dans l’exploitation provient du coût de revient qui est supérieur au prix du
vente et par suite une perte qui s’étend vers l’avenir.
Section 3: Les recommandations de solutions pour
l’entreprise et les indicateurs de suivi
1. Les solutions pour la STS
Les difficultés de la STS empêchent l’attraction de nouveaux actionnaires ou des
prêteurs de capitaux, même les anciens refusent une augmentation du capital puisqu’ils sont
au courant de la situation et savent que l’Etat qui détient la part dominante de ce dernier n’a
pas pris les mesures adéquates. Donc une augmentation de capital n’est pas accessible ou
disant inutile actuellement.
Essayons en premier lieu de voir le besoin réel en trésorerie pour couvrir les dettes
urgentes à court terme et sauver la face. Pour cela en doit passer au bilan fonctionnel pour
mesurer le potentiel économique sans prise en compte du risque (avec l’aide de l’encadreur de
la STS):
Bilan fonctionnel au 31 Décembre
EMPLOIS 31/12/2006 31/12/2007 31/12/2008 31/12/2009 31/12/2010 31/12/2011
EMPLOIS STABLES
Immobilisations incorporelles 56 425 56 425 81 996 86 996 86 996 86 996
Immobilisations corporelles 75 834 050 75 190 847 72 217 947 72 362 907 72 689 790 72 507 811
Participations et créances liées
à des participations 430 680 430 680 430 680 430 680 430 680 430 680
Autres immobilisations
financières 182 642 175 492 172 092 99 233 66 374 111 341
Stocks non tournant 2 392 397 2 392 397 2 875 900 2 219 331 2 219 331 2 219 331
Créance à plus d'un an 252 666 252 666 251 613 251 613 251 613 251 613
TOTAL DES EMPLOIS
STABLES 79 148 860 78 498 507 76 030 228 75 450 760 75 744 784 75 607 772
EMPLOIS CYCLIQUES
VALEURS
D'EXPLOITATIONS
Stocks 17 891 317 22 916 605 17 994 086 4 399 772 3 858 750 4 419 145
Clients et comptes rattachés 561 477 314 807 892 586 668 195 122 592 3 980 458
VALEURS HORS
EXPLOITATIONS
Autres actifs courants 3 116 207 3 431 779 3 175 056 474 821 600 293 740 706
TOTAL VALEURS
D'EXPLOITATIONS 21 569 001 26 663 191 22 061 728 5 542 788 4 581 635 9 140 309
VALEURS DISPONIBLES
Liquidités et équivalents de
liquidités 3 168 275 940 835 970 594 4 086 801 1 511 678 2 171 797
TOTAL EMPLOIS
CYCLIQUES 24 737 276 27 604 026 23 032 322 9 629 589 6 093 313 11 312 106
TOTAL EMPLOIS 103 886 136 106 102 533 99 062 550 85 080 349 81 838 097 86 919 878
BEN AICH Riadh 44
RESSOURCES SATABLES 31/12/2006 31/12/2007 31/12/2008 31/12/2009 31/12/2010 31/12/2011
RESOURCES PROPRES
Capital 3 400 000 3 400 000 3 400 000 3 400 000 3 400 000 3 400 000
Réserves 1 607 454 1 504 137 1 409 521 1 297 188 1 218 181 1 101 080
Réserves réévaluation -115 649 -66 661
Autres capitaux propres 20 967 977 20 967 977 20 967 977 20 960 457 20 945 127 20 945 127
Amortissements et provisions 62 460 911 64 284 372 63 263 389 65 023 979 67 234 412 68 989 883
Résultat de l'exercice -17 469 939 915 140 -7 200 578 -5 029 944 -8 177 128 -5 708 646
Résultats reportés -2 860 988 -20 330 927 -19 415 787 -26 616 366 -31 646 309 -39 823 437
TOTAL RESOURCES
PROPRES 67 989 766 70 674 038 62 424 522 59 035 314 52 974 283 48 904 007
PASSIFS
RESOURCES ETRANGES
Emprunts et dettes assimilés 838 648 2 794 329 2 573 505 3 515 930 10 781 884 12 583 292
Provisions pour risque et
charges 58 859 49 889 59 032 51 183 5 653
Échéance sur emprunts moins
1an 6 060 473 1 173 975 886 777 1 484 804 5 706 152 8 523 983
TOTAL RESOURCES
ETRANGES 6 899 121 4 027 163 3 510 171 5 059 766 16 539 219 21 112 928
TOTAL RESSOURCES
SATABLES 74 888 887 74 701 201 65 934 693 64 095 080 69 513 502 70 016 935
RESSOURCES
CYCLIQUES
Fournisseurs et comptes
rattachés 14 374 652 13 052 353 7 719 719 5 279 182 5 817 138 9 977 745
Autres passifs courants 3 602 312 3 345 654 3 460 401 2 103 367 2 332 399 2 809 550
TOTAL RESSOURCES
CYCLIQUES 17 976 964 16 398 007 11 180 120 7 382 549 8 149 537 12 787 295
Dettes bancaires à court
terme
Concours bancaires et autres
passifs financiers 11 020 285 6 717 915 4 878 521 4 659 174 3 975 059 4 115 648
Emprunts à moins 1an 8 285 410 17 069 216 8 943 546 200 000 0
TOTAL RESSOURCES
CYCLIQUES 28 997 249 31 401 332 33 127 857 20 985 269 12 324 596 16 902 943
TOTAL EMPLOIS 103 886 136 106 102 533 99 062 550 85 080 349 81 838 098 86 919 878
Calcul du Fonds de roulement
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Capitaux permanent 74 888 887 74 701 201 65 934 693 64 095 080 69 513 502 70 016 935
Valeurs Immobilisées 79 148 860 78 498 507 76 030 228 75 450 760 75 744 784 75 607 772
FR -4 259 973 -3 797 306 -10 095 535 -11 355 680 -6 231 282 -5 590 837
Calcul du Besoin en Fonds de roulement
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Emplois cycliques 21 569 001 26 663 191 22 061 728 5 542 788 4 581 635 9 140 309
BEN AICH Riadh 45
ressources cycliques 17 976 964 16 398 007 11 180 120 7 382 549 8 149 537 12 787 295
BFR 3 592 037 10 265 184 10 881 608 -1 839 761 -3 567 902 -3 646 986
Calcul de la trésorerie :
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011
FR -4 259 973 -3 797 306 -10 095 535 -11 355 680 -6 231 282 -5 590 837
BFR 3 592 037 10 265 184 10 881 608 -1 839 761 -3 567 902 -3 646 986
TN -7 852 010 -14 062 490 -20 977 143 -9 515 919 -2 663 380 -1 943 851
Ces calculs montrent une situation de déséquilibre moins alarmante que celle calculé
par le bilan comptable.
Pour une situation idéale il faut une TN = 0, c’est-à-dire FR = BFR.
Deux cas peuvent ce présenté :
Les ressources stables qui vont égalisés les emplois stables d’où le tableau suivant :
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011
BFR = FR 3 592 037 10 265 184 10 881 608 -1 839 761 -3 567 902 -3 646 986
Emplois cycliques = ressources cycliques et on a le tableau suivant :
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011
BFR = FR -4 259 973 -3 797 306 -10 095 535 -11 355 680 -6 231 282 -5 590 837
Des solutions à court terme possibles peuvent exister dans le ressources intérieur de la
société, mais il est primordial un changement de stratégie globale à long terme dont l’Etat est
le 1er
décideur.
Prémisses de solutions
Compte tenu du diagnostic financier et les entretiens effectués auprès des responsables
financier et administratives, nous pouvons recommander à l’entreprise de :
Céder des équipements hors exploitation d’une valeur de 10 million de TD (voir
annexe 5 paragraphe 5 notes en post opinion)
Cession d’une construction (ancien immeuble été conçu à la direction générale sise à
Tunis) d’une valeur en 2012 estimé à 250 000 DT
Nantir le terrain appartenant à la STS d’une valeur comptable historique de 11 560 DT, dont
on peut l’estimé en 2011 à 100DT le m2, par un simple calcul sa valeur actuel est 100 x
55 000 = 5 500 000DT. Une plus-value dégagée de 4 988 441 DT peut être nantie.
BEN AICH Riadh 46
Financement de la perte structurelle sur le budget de l’ETAT (appui à
l’industrialisation) : La perte structurelle devra être résorbée annuellement par le
budget de l’Etat en incorporant un taux de rentabilité de 10 % sur le montant. En
attendant la mise en œuvre d’une filière de sucre en Tunisie, telle qu’adoptée au
Maroc, il est impératif que les pertes structurelles soient résorbées annuellement pour
ne pas créer des problèmes de financement et de dettes à la STS, qui pourront gêner
ses relations de partenariat avec ses banques et lui générer des intérêts débiteurs
cumulatifs
La STS serait appelée à fournir des efforts continus en matière de maîtrise des frais de
gestion et de la consommation de matières pour réduire ses coûts dans des proportions
acceptables et s’adapter progressivement aux normes internationales, particulièrement
en ce qui concerne la consommation du fuel lourd.
2. Mise en place des indicateurs de suivi
Une fois le diagnostic réalisé et le choix éventuel de mesures de correction de la
situation, le dirigeant doit disposer de signaux d’alerte pour pouvoir prendre rapidement des
mesures d’urgence.
Dans cette étape nous allons essayer de mettre en collaboration avec les responsables
de l’entreprise des indicateurs de suivi des mesures ciblés pour surmonter cette situation de
crise.
En effet, pour chaque solution retenue, nous allons essayer de déterminer les facteurs
clés de succès inhérents à cette solution, ensuite dégager les mesures clés de sucées qui seront
traduit en indicateurs de suivi
Solutions Facteurs clés de succès Mesure clés de
succès
Indicateur
Un effort
d’économie
appréciable
Procéder à un
assainissement social à
partir de 2013
Départ de 60 agents
(une enveloppe
globale d’un montant
approximatif de
6200 MDT)
Taux de départ
Départ réel/départ
prévu
Rééchelonnement les
dettes bancaires sur une
période de 7 ans avec
une année de grâce.
Ces dettes
s’élèveront au
31/12/2012, y
compris les charges
financières qui seront
générées et les soldes
des comptes
Taux de
remboursement de la
dette
Dette remboursé / par
rapport à la dette
prévu en
remboursement
BEN AICH Riadh 47
débiteurs, à 33 000
MDT (35 000 MDT
– 2 000 MDT à
régler par
anticipation à la
STB). Soit un
remboursement
annuel de l’ordre de
4 715 MDT à partir
de 2014.
Rembourser les
fournisseurs selon un
échéancier négocié avec,
en particulier la SNDP,
Dont la créance
atteindrait au
31/12/2012, y
compris les effets
mobilisés et les
factures en cours de
paiement, le montant
de 8 547 MDT, soit
un remboursement de
1 221 MDT par an à
partir de 2013.
Délai fournisseur par
rapport au délai
prévu
Une gestion
intégrée des deux
activités (raffinage
et traitement)
permettant une
consolidation
favorable des
charges fixes et
variables.
Relance de la culture de
betterave avec tout ce
qu’elle pourrait induire
comme bénéfices à en
tirer aussi bien
économiquement que
socialement tant au
niveau régional qu’au
niveau national.
.
Assurance d’une
trésorerie souple et
d’une liquidité
suffisante.
Gestion d’équilibre
de trésorerie :
objectif (TR≈0)
Amélioration de la
situation financière
de la STS.
Taux de solvabilité
élevé
Renforcement de son
appareil de
production.
Ratio
d’amortissement
Immob. /actif total
Exploitation du plein
emploi
-Emploi en direct de
650 personnes à
partir de la première
année. (1)
-Augmenter la
consommation totale.
(2)
-Générer une
nouvelle dynamique
économique, sociale
et agricole dans les
gouvernorats visés
Taux de rentabilité
économique,
commerciale et
productive
Réduction des frais
financiers : L’économie de
presque le quart du
montant des
Taux de rentabilité
financière
BEN AICH Riadh 48
importations en
devises à fin 2022
La mise en place
d’un nouveau
système de
partenariat avec
l’OCT.
Signature de convention
de partenariat avec
l’OCT
Détermination par
consentement du
montant de la prime
de raffinage
Nombre de
conventions signées
Incorporation d’une
part de la marge
bénéficiaire
permettrait à la STS
de mieux gérer ses
activités et de
programmer la
rémunération de ses
actionnaires
La part d’un taux de
marge à incorporer
pour l’activité dro
L’appui du budget
de l’Etat
uniquement pour la
couverture du
différentiel entre
les coûts de
production et le
prix de cession.
Prise de conscience de
l’Etat de la situation
critique de la STS
Nombre de
correspondances
envoyées au
ministère.
Subventions reçus
par rapport aux
besoins de
l’entreprise
Baisse successive
du coût complet de
raffinage qu’il faut
tenir compte de :
Affectation d’une partie
des charges fixes et
variables inhérentes à la
sucrerie au profit de
l’activité raffinage
A inscrire dans la
convention de
partenariat avec
l’OCT
Valeurs du montant à
répartir
Economies à réaliser sur
les différents produits
consommables
Augmentation de la
production agricole.
Réduire l’importation
Taux de production
Des recrutements
envisagés
Augmentations des
salariales envisagées
16 agents en 2013 Taux de production
par agent
Charges financières qui
verront leurs montants
augmenter suite aux
rééchelonnements des
dettes
Augmentation des
intérêts annuels
Taux d’intérêts
bancaires ;
ratio de charges /
dettes.
Dotations aux
amortissements annuels
qui cumuleront celles
relatives aux nouveaux
investissements
20 000 DT à réaliser
dès 2013
Taux
d’amortissement
Développement de
sous-produit
Production de la levure
sèche et humide qui, non
seulement permettrait de
Future filiales Taux de rentabilité
commerciale
BEN AICH Riadh 49
répondre aux besoins du
marché nationale mais
deviendrait exportatrice
du surplus.
Commercialisation des
sous-produits de la
betterave (mélasse,
aliments pour bétail…).
224 MD mélasse et
160 MD aliments en
2014
Taux de production
annuel
L’assolement des terres
bénéfiques aux cultures,
particulièrement celle
des céréales
1/3 exemple du
Maroc
Adapter un taux en
Tunisie
Amélioration des
conditions d’élevage du
bétail (alimentation
riche à un prix
acceptable)
Secteur agricole Détermination du
prix optimal
(1) norme retenue au Maroc à raison de 4 à 5 personnes pour 100 ha
(2) 120 000 T de sucre blanc représentent plus de 34 % de la consommation totale
Conclusion
L'analyse financière de la STS à travers le calcul et la détermination des ratios
significatifs, indique que l'entreprise est marquée par une baisse sensible de la production, des
performances et un déséquilibre financier de la structure très prononcée. Aussi, faut-il
souligner le fait que le degré de solvabilité est très élevé pour la société à cause du taux
d'endettement assez important et la chute de l'exploitation.
Néanmoins, il nous semble qu'une activité qui continue une évolution décroissante
ne soit pas profitable ni à la STS elle-même ni à ses bailleurs des fonds. C'est ainsi que l'Etat
devrait prendre toutes les dispositions possibles pour améliorer l'activité et le chiffre d'affaires
de l'entreprise de manière à ce que la rentabilité de l'entreprise soit satisfaisante afin de
permettre à la société de dégager des résultats profitables pour les intéressés.
Nous avons essayé de présenter des prémisses de solutions en collaboration avec les
responsables de l’entreprise. Ces solutions ont fait l’objet d’une analyse permettant de mettre
en place des indicateurs de suivi pour les dirigeants de l’entreprise. Ces derniers permettant de
renseigner sur le degré d’applicabilité des mesures retenues.
BEN AICH Riadh 51
BEN AICH Riadh 52
ANNEXE 1
Les bilan et états de résultats de l’entreprise
BILAN DES ANNEES 2006 à 2011
Arrêté au 31 Décembre
(Unité : en Dinars)
ACTIFS N 31/12/2006 31/12/2007 31/12/2008 31/12/2009 31/12/2010 31/12/2011
Actifs non courants
Actifs immobilisés
Immobilisations incorporelles 1 56 425 56 425 81 996 86 996 86 996 86 996
(-) Amortissements -55 218 -56 425 -79 880 -82 891 -85 329 -86 996
1 207 2 116 4 105 1 667 0
Immobilisations corporelles 2 75 834 050 75 190 847 72 217 947 72 362 907 72 689 790 72 507 811
(-) Amortissements -59 472 272 -61 294 526 -59 753 305 -62 140 770 -64 348 764 -66 096 303
16 361 778 13 896 321 12 464 642 10 222 137 8 341 026 6 411 508
Participations et créances liées à des participations 430 680 430 680 430 680 430 680 430 680 430 680
(-) Provisions -263 420 -263 420 -263 420 -263 420 -263 420 -263 420
167 260 167 260 167 260 167 260 167 260 167 260
Autres immobilisations financières 182 642 175 492 172 092 99 233 66 374 111 341
Moins: provisions -2 000 -2 000 -2 000 -2 000
182 642 175 492 170 092 97 233 64 374 109 341
Total des actifs immobilisés 16 712 887 14 239 073 12 804 110 10 490 735 8 574 327 6 688 109
Autres actifs non courants 3 115 649 66 661
Total des actifs non courants 16 828 536 14 305 734 12 804 110 10 490 735 8 574 327 6 688 109
Actifs courants
Stocks 4 20 283 714 25 309 002 20 869 986 6 619 103 6 078 081 6 638 476
(-) Provisions -2 392 397 -2 392 397 -2 875 900 -2 219 331 -2 219 331 -2 219 331
17 891 317 22 916 605 17 994 086 4 399 772 3 858 750 4 419 145
Clients et comptes rattachés 5 814 143 567 473 1 144 199 919 808 374 205 4 232 071
(-) Provisions -252 666 -252 666 -251 613 -251 613 -251 613 -251 613
561 477 314 807 892 586 668 195 122 592 3 980 458
Autres actifs courants 6 3 116 207 3 431 779 3 175 056 474 821 600 293 740 706
(-) Provisions -24 938 -24 938 -37 271 -63 954 -63 955 -70 220
3 091 269 3 406 841 3 137 785 410 867 536 338 670 486
Liquidités et équivalents de liquidités 7 3 168 275 940 835 970 594 4 086 801 1 511 678 2 171 797
Total des actifs courants 24 712 338 27 579 088 22 995 051 9 565 635 6 029 358 11 241 886
TOTAL DES ACTIFS 41 540 874 41 884 822 35 799 161 20 056 370 14 603 685 17 929 995
BEN AICH Riadh 53
ANNEXE 2
BILAN DES ANNEES 2006 à 2011
Arrêté au 31 Décembre
(Unité : en Dinars) CAPITAUX PROPRES ET PASSIFS N 31/12/2006 31/12/2007 31/12/2008 31/12/2009 31/12/2010 31/12/2011
Capitaux propres
Capital 3 400 000 3 400 000 3 400 000 3 400 000 3 400 000 3 400 000
Réserves 1 607 454 1 504 137 1 409 521 1 297 188 1 218 181 1 101 080
Autres capitaux propres 20 967 977 20 967 977 20 967 977 20 960 457 20 945 127 20 945 127
Résultats reportés -2 860 988 -20 330 927 -19 415 787 -26 616 366 -31 646 309 -39 823 437
Total des capitaux propres avant résultat de l'exercice 1 23 114 443 5 541 187 6 361 711 -958 721 -6 083 001 -14 377 230
Résultat de l'exercice -17 469 939 915 140 -7 200 578 -5 029 944 -8 177 128 -5 708 646
Total des capitaux propres avant affectation 5 644 504 6 456 327 -838 867 -5 988 665 -14 260 129 -20 085 876
PASSIFS
Passifs non courants
Emprunts et dettes assimilés 2 838 648 2 794 329 2 573 505 3 515 930 10 781 884 12 583 292
Provisions pour risque et charges 58 859 49 889 59 032 51 183 5 653
Total des passifs non courants 838 648 2 853 188 2 623 394 3 574 962 10 833 067 12 588 945
Passifs courants
Fournisseurs et comptes rattachés 3 14 374 652 13 052 353 7 719 719 5 279 182 5 817 138 9 977 745
Autres passifs courants 4 3 602 312 3 345 654 3 460 401 2 103 367 2 332 399 2 809 550
Concours bancaires et autres passifs financiers 5 17 080 758 16 177 300 22 834 514 15 087 524 9 881 211 12 639 631
Total des passifs courants 35 057 722 32 575 307 34 014 634 22 470 073 18 030 748 25 426 926
Total des passifs 35 896 370 35 428 495 36 638 028 26 045 035 28 863 815 38 015 871
TOTAL DES CAPITAUX PROPRES ET PASSIFS 41 540 874 41 884 822 35 799 161 20 056 370 14 603 686 17 929 995
BEN AICH Riadh 54
ANNEXE 3
Etat de résultat
Arrêté au 31 Décembre
(Unité : en Dinars)
N 31/12/2006 31/12/2007 31/12/2008 31/12/2009 31/12/2010 31/12/2011
Produits d’exploitation
Revenus 15 83 125 832 78 948 683 86 893 861 70 330 520 8 498 923 15 810 136
Autres produits d’exploitation 16 31 268 34 586 41 209 1 259 928 16 767 17 844 Variation des stocks, des produis finis et des encours -863 661 3 636 635 1 997 740 -13 740 686
Total des produits d’exploitation 82 293 439 82 619 904 88 932 810 57 849 762 8 515 690 15 827 980
Charges d’exploitation Variations des stocks de produits finis et encours 68153 -76168
Achats consommés 17 91 122 582 71 277 643 83 825 164 52 075 321 7 100 147 11 011 226
Charges de personnel 18 3 660 396 3 810 624 3 838 224 3 976 903 4 959 041 6 303 316 Dotations aux amortissements et aux provisions 19 3 373 950 2 844 417 3 276 774 1 919 949 2 242 238 1 907 961
Autres charges d’exploitation 20 3 210 611 3 484 049 3 768 102 3 361 294 910 944 880 512 Total des charges d’exploitation 101 367 539 81 416 733 94 708 264 61 333 467
15 280 523 20 026 847
Résultat d’exploitation -19 074 100 1 203 171 -5 775 454 -3 483 705 -6 764 833 -4 198 867
Charges financières nettes 21 -943 222 -1 482 987 -2 443 607 -1 856 585 -1 464 612 -1 564 011
Produits des placements 15 718 17 358 17 181 39 851 24 753 37 900
Autres gains ordinaires 22 2 606 880 1 248 001 1 077 538 334 242 35 618 33 544
Autres pertes ordinaires -5 033 -3 507 -2 650 -3 069 -831 -3 642
Résultat des activités ordinaires avant impôt -17 399 757 982 036 -7 126 992 -4 969 266 -8 169 905 -5 695 076
Impôt sur les sociétés -70 182 -66 896 -73 586 -60 678 -7 223 -13 570
RESULTAT NET DE L’EXERCICE -17 469 939 915 140 -7 200 578 -5 029 944 -8 177 128 -5 708 646
Effets des modifications comptables (net d’impôts)
RESULTAT APRES MODICATION COMPTABLES -17 469 939 915 140 -7 200 578 -5 029 944 -8 177 128 -5 708 646
ANNEXE 4
ETAT DE FLUX DE TRESORERIE
Arrêté au 31 Décembre 2007
(Unité : en Dinars)
N 31/12/2006 31/12/2007 31/12/2008 31/12/2009 31/12/2010 31/12/2011
Flux de trésorerie liés à
l'exploitation
Encaissements reçus des clients
81 386 297 81 289 258 86 998 596 72 246 409 9 155 783 11 893 121
Sommes versées aux fournisseurs
et au personnel -96 468 822 -79 268 713 -89 152 221 -58 964 523 -11 703 065 -14 325 156
Intérêts payés
-1 174 444 -1 555 305 -1 934 731 -1 643 511 -1 068 767 -807 163
impôts sur les bénéfices payés
-727 231 -928 685 -290 863
Autres flux d'exploitation 24 -458 705 -1 321 775 -1 349 680
Flux de trésorerie provenant de
l'exploitation -16 715 674 -856 535 -5 438 036 10 911 144 -4 544 734 -3 530 061
Flux de trésorerie liés aux
activités d'investissement 25
Décaissement provenant de
l'acquisition d'immo corp et incorp -201 493 -388 025 -719 323 -493 859 -31 220 -16189
Encaissement provenant de la
cession d'immo corp et incorp 802 524 321 860 121 000
19305
Décaissement provenant de
l'acquisition d'immo financiers 21 548
Flux de trésorerie provenant des
activités d'investissement 601 031 -66 165 -598 323 -472 311 -31 220 3 116
Flux de trésorerie liés aux
activités de financement 26
Encaissement sur émission
d'actions 27 15 718 17 181 17 181 34 374 21 303
Dividendes encaissés
18916
Dividendes payés et autres
distributions
Encaissement provenant des
emprunts 7 500 000 24 000 063 35 270 751 34 811 804 12 046 000 5 000 000
Remboursement d'emprunts
-3 901 525 -18 856 227 -26 827 628 -41 607 903 -9 382 357 -972 440
Flux de trésorerie provenant des
activités de financement 3 614 193 5 161 017 8 460 304 -6 761 725 2 684 946 4 046 476
Variation de la trésorerie
-12 500 450 4 238 317 2 423 945 3 677 108 -1 891 008 519 531
Trésorerie au début de l'exercice
1 588 706 -10 911 744 -6 673 427 -4 249 482 -572 374 -2 463 382
TRESORERIE A LA CLOTURE
DE L'EXERCICE -10 911 744 -6 673 427 -4 249 482 -572 374 -2 463 382 -1 943 851
BEN AICH Riadh 56
ANNEXE 5
RAPPORT GENERAL DU COMMISSAIRE AUX COMPTES
EXERCICE CLOS LE 31 DECEMBRE 2011
En exécution de la mission de commissariat aux comptes qui nous a été confiée par votre assemblée
générale, nous avons audité le bilan, l’état de résultat, l’état des flux de trésorerie et les notes aux états
financiers de la Société Tunisienne du Sucre « STS - SA » relatifs à l’exercice clos le 31 décembre
2011.
1- Responsabilité des organes de direction et d’administration dans l’établissement et la
présentation des états financiers
Les organes de Direction et d’Administration de votre société sont responsables de l’établissement et
de la présentation sincère de ces états financiers, conformément aux normes comptables tunisiennes.
Cette responsabilité comprend : la conception, la mise en place et le suivi d’un contrôle interne relatif
à l’établissement et la présentation sincère d’états financiers ne comportant pas d’anomalies
significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs, ainsi que la détermination d’estimations
comptables raisonnables au regard des circonstances.
2- Responsabilité du commissaire aux comptes
Notre responsabilité consiste à exprimer une opinion indépendante sur les états financiers, sur la base
de notre audit.
Nous avons effectué notre audit selon les normes internationales d’audit qui requièrent de notre part de
nous conformer aux règles d’éthique, de planifier et de réaliser l’audit pour obtenir une assurance
raisonnable que les états financiers ne comportent pas d’anomalies significatives.
Un audit implique la mise en œuvre de procédures en vue de recueillir des éléments probants
concernant les montants et les informations fournis dans les états financiers. Le choix des procédures
relève du jugement de l’auditeur, de même que l’évaluation du risque que les états financiers
contiennent des anomalies significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs. En procédant
à ces évaluations du risque, l’auditeur prend en compte le contrôle interne en vigueur dans la Société
relatif à l’établissement et la présentation sincère des états financiers afin de définir les procédures
d’audit appropriées en la circonstance, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité de
celui-ci.
Un audit comporte également l’appréciation du caractère approprié des méthodes comptables retenues
et le caractère raisonnable des estimations comptables faites par la Direction, de même que
l’appréciation de la présentation d’ensemble des états financiers. Nous estimons que les éléments
probants recueillis sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.
3- Justification de l’opinion avec réserve
Sur la base de notre audit, les états financiers ci- joint annexés appellent de notre part la réserve
suivante :
En application de la décision du Conseil Ministériel du 14 juillet 2011, la STS a constaté son chiffre
d’affaires relatif à l’exercice 2011 et résultant du raffinage du sucre brut au profit de l’Office du
Commerce de la Tunisie « OCT » sur la base d’un tarif forfaitaire et provisoire de 110 dinars par
tonne traitée. Le montant ainsi comptabilisé est considéré comme une avance devant faire l’objet
d’une révision à la hausse suite à une réunion qui sera programmée entre les deux parties en vue
d’arriver à un commun accord sur le tarif réel de raffinage à appliquer, permettant ainsi à la Société
Tunisienne du Sucre d’atteindre l’équilibre financier de l’opération de sous-traitance.
Toutefois, il ressort du procès-verbal de la réunion du 27 avril 2012 que la STS et l’OCT n’ont pas
parvenus à un accord sur le tarif définitif à applique
De ce fait, l’incidence de l’accord de révision à la hausse du tarif de raffinage, sur le volume du chiffre
d’affaires et sur le résultat de l’exercice, ne peut être actuellement cernée avec précision.
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BEN AICH Riadh 57
4- Opinion avec réserve
A notre avis, et sous réserve de ce qui a été mentionné au paragraphe 3, les états financiers de la
société Tunisienne du Sucre, arrêtés au 31 décembre 2011, dont le total net du bilan s’élève à 17
929 996 dinars, et qui font ressortir un résultat net de l’exercice déficitaire de 5 708 646 dinars et une
variation positive des flux de trésorerie de 519 531 dinars, sont sincères et réguliers pour tous les
aspects significatifs, de la situation financière de la Société Tunisienne du Sucre, en conformité avec
les principes comptables généralement admis en Tunisie.
5- Notes en post opinion
Sans remettre en cause l’opinion exprimée ci-dessus, nous attirons votre attention sur les éléments
suivants :
5-1. Contrairement aux dispositions de l’article 388 du code des sociétés commerciales,
l’assemblée générale extraordinaire réunie le 30 juin 2011 a décidé de continuer l’exploitation de la
société sans pour autant procéder à l’augmentation du capital pour un montant égal au moins à celui
des pertes enregistrées.
5-2. Des équipements hors exploitation et d’autres à réformer, identifiés suite à l’opération
d’inventaire physique, demeurent toujours à l’actif du bilan de la société à défaut d’un programme
fixant leur sort. Ces immobilisations totalement amorties, ont une valeur comptable brute de 10 485
990 dinars.
6- Vérifications et informations spécifiques
6-1. Nous avons procédé, conformément aux normes de la profession, aux vérifications
spécifiques prévues par la réglementation en vigueur. Sur la base de ces vérifications, nous n’avons
pas d’observations à formuler sur la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des
informations données dans le rapport du Conseil d’Administration.
6-2. En application des dispositions de l’article 19 du décret n° 2001–2728 du 20 novembre
2001, nous avons procédé aux vérifications nécessaires et nous n’avons pas d’observations à formuler
sur la conformité de la tenue des comptes en valeurs mobilières émises par la Société à la
réglementation en vigueur.
6-3. Nous avons procédé à l’examen des procédures de contrôle interne relatives au traitement
de l’information comptable et à la préparation des états financiers. Nous signalons, conformément à ce
qui est requis par l’article 266 du Code des Sociétés Commerciales, que nous n’avons pas relevé, sur
la base de notre examen, d’insuffisances majeures susceptibles d’impacter notre opinion sur les états
financiers.
Tunis, le 09 Août 2012
International Management & Auditing Company
Membre de Leading Edge Alliance
Abderrazek SOUEI
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Bibliographie
Les états financiers (contenu et construction pratique) d’Amor AYED (2001)
Gestion financière d’Abdelwahed OMAR et Samy BENNACEUR (1999) :
Pratique de gestion financière à court terme de Taher Rajhi et Salaheddine HELLARA
Internet :
o Cours de Finance à court terme de l’Université Virtuelle de Tunis « UVT »