Table des matières 1) Etat actuel de l’alimentation en eau potable sur le 35 ........................................................ 6
1-1) Organisation territoriale .................................................................................................. 6
1-2) Prélèvements, protection de la ressource et qualité de l’eau .......................................... 7
1-3) Production et distribution ............................................................................................... 8
1-4) Les opérations engagées du schéma de 2007 ................................................................. 9
2) Estimation des besoins à l’horizon 2030 ............................................................................. 14
2-1) Données à prendre en compte ....................................................................................... 14
2-2) Consommation par types de consommateurs et hypothèses ......................................... 16
2-3) Rendement des réseaux (R) .......................................................................................... 18
2-4) Besoins moyens ............................................................................................................ 18
2-5) Besoins en sécheresse ................................................................................................... 19
2-6) Besoins jour de pointe .................................................................................................. 19
2-7) Prélèvements nécessaires .............................................................................................. 19
3) Ressources en eau ................................................................................................................ 20
3-1) Evolutions depuis le dernier schéma ............................................................................ 20
3-2) Répartition et volumes en 2014 .................................................................................... 20
3-3) Qualité de la ressource .................................................................................................. 21
3-4) Protection ...................................................................................................................... 21
3-5) Productions en année moyenne .................................................................................... 21
3-6) Productions en année sèche (décennale) ...................................................................... 22
3-7) Volumes importables .................................................................................................... 22
4) Bilans besoins-Ressources ................................................................................................... 24
4-1) A l’échelle départementale ........................................................................................... 24
4-2) Bilan besoins-ressources par territoire ......................................................................... 25
5) Propositions de programmation à 2030 ............................................................................... 30
5-1) Optimisations de l’existant ........................................................................................... 30
5-2) Travaux envisagés ........................................................................................................ 31
5-3) Financement .................................................................................................................. 38
6) Conclusion générale du schéma directeur ............................................................................ 39
Table des figures Figure 1 : Carte de l’organisation territoriale de l’eau potable en Ille-et-Vilaine en 2014 ... 6
Figure 2 : Carte des prélèvements destinés à l’eau potable en Ille-et-Vilaine en 2014 ........ 7 Figure 3 : Carte des volumes d’eau potable distribués en Ille-et-Vilaine en 2014 ............... 8 Figure 4 : Graphique synthétique sur les volumes mobilisés sur le département en 2014 ... 9 Figure 5 : Graphique sur l’état d’avancement en 2014 du schéma 2007 ............................ 10 Figure 6 : Carte des travaux réalisés ou en cours du schéma 2007 .................................... 11
Figure 7 : Graphique sur l’évolution de la population et de la consommation en eau
potable en Ille-et-Vilaine .......................................................................................................... 14 Figure 8 : Tableau sur l’évolution des besoins des SMP 2004 – 2014 ............................... 14 Figure 9 : Graphique sur l’historique des données disponibles .......................................... 16 Figure 10 : Tableau de comparaison entre les besoins moyens estimés à l’horizon 2020 et
2030 ............................................................................................................................ 18 Figure 11 : Graphiques sur la répartition des eaux superficielles et souterraines ................. 20 Figure 12 : Tableau sur le potentiel de production des SMP en année moyenne ................. 21
Figure 13 : Tableau sur le potentiel de production des SMP en année sèche ....................... 22 Figure 14 : Tableau des importations depuis les départements limitrophes (en Mm3) ......... 23 Figure 15 : Tableau bilan Besoins/Ressources en année normale ........................................ 24 Figure 16 : Tableau bilan Besoins/Ressources en année sèche ............................................ 24
Figure 17 : Tableau bilan Besoins/Ressources en jour de pointe année sèche ..................... 24 Figure 18 : Carte schématique de l’Aqueduc Vilaine Atlantique ( AVA) ............................ 32
Figure 19 : Carte des travaux réalisés ou en cours du schéma 2016 .................................... 35 Figure 20 : Tableau sur les coûts et la priorisation des travaux du schéma 2016 ................. 36 Figure 21 : Liste des travaux concernant les antennes et usines « secondaires » du schéma
2016 ............................................................................................................................ 37
Table des annexes Annexe 1 : Evolution de la population par collectivités
Annexe 2 : « besoins-ressources 2030 »
Annexe 3 : Productions en année moyenne Annexe 4 : Productions en année décennales sèche
P a g e 5 | 48
CONTEXTE
Historique
Comment assurer l’approvisionnement en eau potable en toutes circonstances ? Au vu du
contexte hydrogéologique défavorable (peu de potentiel en nappes profondes et sensibilité à
l’étiage), cette question se pose depuis plusieurs décennies en Bretagne. Suite au schéma
régional de 1990, un programme de travaux visant la création et la mise en exploitation de
nouvelles ressources (barrages, usines, réseaux et interconnexions de sécurité) a été adopté en
1991 pour le département d’Ille et Vilaine et a constitué le premier schéma départemental
d’alimentation en eau potable.
Face à l’importance du programme d’opérations estimé à 140 M€, une nouvelle structuration a
été mise en place : 6 syndicats Mixtes de Production (SMP) d’eau potable couvrant l’ensemble
du département ont été créés avec pour mission essentielle la réalisation sur leur territoire dudit
schéma et 1 syndicat départemental (SMG35) regroupant les 6 SMP a été créé avec pour
mission essentielle la définition, la programmation et le financement des travaux. Ainsi, une
participation financière des abonnés du service d’eau (0,076€/m3) a été adoptée permettant de
compléter à 100% le financement des investissements.
L’évolution constante des besoins et de la réglementation a nécessité l’élaboration de 2 autres
schémas en 2000 et 2007 avec une vision jusqu’à 2020. Il est temps aujourd’hui de voir plus
loin et de se porter à l’horizon 2030.
L’ensemble des données seront analysées à 3 niveaux :
Les collectivités de base (51)
Les syndicats de production (6)
Le département
Toutefois, dans le corps du texte, les principaux résultats sont donnés à l’échelle des SMP et du
département.
P a g e 6 | 48
1) Etat actuel de l’alimentation en eau potable sur le 35 (chiffres 2014)
L’ensemble des données sur l’eau potable sont regroupées au sein d’un document annuel appelé
« observatoire des services d’eau potable » réalisé par le SMG35 et sont disponibles sur le site
internet www.smg35.fr, en voici les principales informations.
1-1) Organisation territoriale
En 2014, le département d’Ille et Vilaine comptait 50 collectivités de base (essentiellement
distributrices) regroupés au sein de 6 syndicats mixtes de production, fédérés dans le SMG35.
La carte suivante reprend l’organisation territoriale :
Figure 1 : Carte de l’organisation territoriale de l’eau potable en Ille-et-Vilaine en 2014
P a g e 7 | 48
Fin 2014, 3 SMP exerçaient la totalité de la compétence production sur leur territoire (Côte
d’Emeraude, Bassin du Couesnon et Bassin Rennais) et les 6 SMP produisaient les ¾ des
besoins totaux.
1-2) Prélèvements, protection de la ressource et qualité de l’eau
65 unités de captage étaient en service produisant entre 10 et 4 000m³/h. les ¾ sont souterrains
qui représentent environ 30% des volumes prélevés. Leur répartition est illustrée dans la carte
ci-dessous :
Figure 2 : Carte des prélèvements destinés à l’eau potable en Ille-et-Vilaine en 2014
P a g e 8 | 48
L’ensemble des captages sauf un est protégé par des périmètres de protection (DUP). De plus,
un suivi au minimum annuel est mis en place depuis 2010 pour vérifier que les prescriptions de
l’arrêté préfectoral sont bien respectées.
Concernant la qualité de l’eau brute, des actions bassin versant sont menées en amont de
l’ensemble des prises d’eau depuis de nombreuses années. Des résultats encourageants sont
obtenus pour les nitrates et dans une moindre mesure pour les pesticides.
Cependant, un traitement reste nécessaire pour rendre l’eau potable. Celui-ci est plus ou moins
poussé (complet pour les eaux de surface).
Chaque année, ce sont plus de 4000 analyses bactériologiques et physicochimiques d’eaux
traitées qui sont réalisées dont plus de 99% sont conformes à la réglementation.
1-3) Production et distribution
L’ensemble des données sont disponibles depuis 1988 à l’échelle de chaque service d’eau.
Figure 3 : Carte des volumes d’eau potable distribués en Ille-et-Vilaine en 2014
P a g e 9 | 48
Les principaux chiffres pour 2014 sont les suivants :
1,025M d’habitants, 470 000 abonnés, 18 000 km de canalisations. Pour ce qui est des
volumes, ils sont résumés dans le graphe ci-dessous :
Figure 4 : Graphique synthétique sur les volumes mobilisés sur le département en 2014
1-4) Les opérations engagées du schéma de 2007
Le schéma départemental de 2007 a proposé des solutions techniques de sécurisation allant dans
un intérêt général et mutualisé.
Parmi les solutions de sécurisation on distingue les 3 types principaux travaux :
- Les interconnexions entre collectivités pour permettre les échanges, si possible
réciproquement, comprenant parfois des réservoirs pour répondre essentiellement aux
contraintes hydrauliques
- Les opérations d’amélioration quantitative et qualitative des unités de traitement
d’eaux.
- Les antennes secondaires définies comme « liaison de transport entre le feeder principal
et le point de départ de la distribution d’un secteur desservant au moins 500 000m³/an. »
Le montant global est estimé à 165M€ + 19 M€.
P a g e 10 | 48
1-4-1) Etat d’avancement du schéma 2007
Fin 2014, le bilan financier est le suivant :
Figure 5 : Graphique sur l’état d’avancement en 2014 du schéma 2007
Si on excepte les 10 opérations abandonnées (pour diverses raisons et qui ne représentaient que
6% du montant total), 60% sont réalisées et seulement 3 ne sont pas lancées.
Les stations de traitement représentent un peu plus de la moitié des investissements.
A noter que sur les opérations terminées, la participation du SMG35 s’établit à 83% contre 70%
de prévus. Les raisons sont le désengagement du Département (total à partir de 2010) et la
baisse des aides de l’agence de l’eau.
Concernant l’état d’avancement des antennes secondaires, 11 sont réalisées pour 9M€, soit la
moitié du programme et une est en cours de réalisation. Les autres sont reportées dans le
nouveau schéma.
P a g e 11 | 48
1-4-2) Les moyens techniques de sécurisation mis en œuvre par territoire
Les opérations adoptées depuis 2007 sont présentées sur la carte suivante et numérotés par
territoire (syndicats mixtes de production). Les montants correspondent à ceux réalisés.
Figure 6 : Carte des travaux réalisés ou en cours du schéma 2007
P a g e 12 | 48
A-Secteur du SPMEPCE
Les actions de sécurisation de ce territoire concernent 130 900 brétiliens, soit 12,7% de la
population départementale.
Sur le syndicat de production du SMPEPCE, le détail des travaux réalisés ou en cours est le
suivant :
Usine de Bois Joli : 750m³/h : 15,3 M€
Feeders de refoulement depuis Bois Joli : 5km DN 400 et 500mm : 1,3M€
Réservoir de Ponthual : 0,5 M€
En cours : doublement traversée sous la Rance
Antenne secondaire : liaison Ponthual-Saint Briac soit 2,4km de DN 300mm : 0,25M€
B-Secteur du SPIR
Les actions de sécurisation de ce territoire concernent 63 100 brétiliens, soit 6,2% de la
population départementale.
Sur le syndicat de production du SPIR, le détail des travaux réalisés ou en cours est le
suivant :
Usine de Plesder : 40m³/h : 1M€
Usine de Combourg : 15m³/h : 0,3M€
Liaison Réservoir-usine de St Aubin d’Aubigné : 3,5km DN 300mm : 0,45M€
C-Secteur du SMPBC
Les actions de sécurisation de ce territoire concernent 88 000 brétiliens, soit 8,6% de la
population départementale.
Sur le syndicat de production du SMPBC, le détail des travaux réalisés ou en cours est le
suivant :
Usine de Montours : 150m³/h : 4,35M€
Piquage drains RI : 0,05M€
Antenne secondaire feeder - usine Montours : 8,2km DN250 : 1,06M€
D-SMPBR
Les actions de sécurisation de ce territoire concernent 410 500 brétiliens, soit 40% de la
population départementale.
Sur le syndicat de production du SMPBR, le détail des travaux réalisés ou en cours est le
suivant :
P a g e 13 | 48
Usine de Villejean : refonte de la clarification : 4000m³/h : 12,3M€
Affinage en cours de réalisation : 7M€
Usine de Mézières : 1250m³/h : 20,7M€
Usine de Champ Fleury (locale) : 250m³/h : 3,4M€
Adduction Cesson : 1,6 km DN 500mm : 0,62M€
Liaison Mézières-Rennes : 25km DN 700mm et bâches d’Ercée : 6000m³ : 17,3M€
Antennes secondaires : adduction- pompage 11 journaux (St Grégoire) ; adduction-pompage
Cesson ; pompage vers Montfort ; renforcements entre Bédée et Montfort ; adduction sud de
Rennes ; adduction nord de rennes ; adduction réservoir de Chantepie : 5,4M€
E-SYMEVAL
Les actions de sécurisation de ce territoire concernent 165 300 brétiliens, soit 16,1% de la
population départementale.
Sur le syndicat de production du SYMEVAL, le détail des travaux réalisés ou en cours est le
suivant :
Usine de Chateaubourg (Plessis Beuscher) : 600m³/h : 12,5M€
Vannages de Pont Billon : 0,2M€
Liaison entre Domagné - usine de Chateaubourg et Cesson : 25km DN400mm : 8,8M€
Rétrocession 15km DN 350mm : 0,39M€
Antennes secondaires : réservoir de Noyal : 3,6km DN 300mm : 0,6M€ ; réservoir de Liffré :
1,5km DN 300mm : 0,3M€
F-SMP Ouest 35
Les actions de sécurisation de ce territoire concernent 167 700 brétiliens, soit 16,3% de la
population départementale.
Sur le syndicat de production du SMP Ouest 35, le détail des travaux réalisés ou en cours est
le suivant :
Usine de Port de Roche : 300m³/h : 1,6M€
Liaison les Fraux- Guipry : 5,7km DN 350mm : 0,7M€
Réservoir des Fraux : 2000m³ : 1,9M€
G-Aqueduc Vilaine Atlantique AVA
Tranche 1 et 2 : IAV : 37km DN 700 et 800mm : 18M€
En cours : Tranche 3 : SMG35 : 60km DN600 et 700mm, stockages : 10 000m³,
pompages : 32M€
P a g e 14 | 48
2) Estimation des besoins à l’horizon 2030
2-1) Données à prendre en compte
2-1-1) Analyse des hypothèses du schéma de 2007 et de leur réalisation
L’évolution des besoins estimée au schéma de 2007 était de +20% entre 2004 et 2020 soit
1,25% par an. Or le constat en 2014 est une quasi stabilité (+1%) avec des écarts importants
suivant les territoires (de -5% à +11% par rapport à 2004).
A noter que les besoins de l’année 2004 étaient anormalement élevés (année sèche) ce qui fausse
un peu la comparaison avec 2014 comme le montre le graphe ci-dessous :
Figure 7 : Graphique sur l’évolution de la population et de la consommation en eau
potable en Ille-et-Vilaine
En régression linéaire, on serait proche de +0,75%/an entre 1994 et 2014
Le tableau ci-dessous reprend les valeurs par SMP
Collectivité CE SPIR BC BR Symeval Ouest35 Département
Besoins 2004 8,36 2,73 5,2 20,67 9,49 9,75 56,20
Besoins 2014 8,20 2,95 4,94 20,05 10,54 10,05 56,73
Différence -2% +8% -5% -3% +11% +3% 1%
Figure 8 : Tableau sur l’évolution des besoins des SMP 2004 – 2014
A noter mini qu’après le pic des 3 années sèches (2003-2004-2005) et la baisse logique qui
s’en est suivie, les consommations augmentent quasi linéairement depuis.
P a g e 15 | 48
2-1-1-1) Evolution linéaire du nombre d’abonnés
L’hypothèse prise de +2%/an a bien été confirmée jusqu’en 2014
2-1-1-2) Maintien du rendement primaire
L’Ille et vilaine avait un très bon rendement, de l’ordre de 85% en 2004. Celui-ci est légèrement
inférieur en 2014 (84,5%). On constate qu’il varie entre 83 et 85% sans tendance qui se dégage.
2-1-1-3) Maintien de la consommation par abonné domestique (hors gros consommateurs)
C’est là que s’explique la majorité des écarts entre les hypothèses du schéma et les chiffres
constatés. On observe environ 10% de différence.
Cela tient à 3 explications principales :
*la baisse du nombre d’habitant par abonné
*la baisse de la consommation par habitant (non effective avant 2007)
*la forte baisse des consommations professionnelles (artisans et agriculteurs)
2-1-1-4) Stabilité de la consommation industrielle (gros consommateurs)
Il n’y a pas de définition précise de ce qu’est un gros consommateur. Le découpage par tranche
de consommation est différent d’un territoire à l’autre et peut évoluer au fil du temps, ce qui en
fait un critère délicat à traiter. Ainsi, sur Rennes une nouvelle tranche a été définie plus
restrictive (retire environ 1Mm³ à l’ancien chiffre).
Cet avertissement étant fait, on constate un léger tassement sur l’ensemble des SMP excepté
sur le Symeval où cette tranche progresse fortement et compense la baisse des autres.
Ainsi, on peut considérer à l’échelle départementale que cette hypothèse est vérifiée.
2-1-1-5) Conclusion
La non-réalisation de l’hypothèse « maintien de la consommation par abonné domestique »
explique la quasi-totalité de l’écart entre la prospective et la réalité des besoins sur le
département.
En regardant par tranche de consommateurs, on se rend compte que la stabilité des besoins
cache en fait deux évolutions antagonistes : la forte baisse de la tranche des professionnels (200-
6000m³/an) et l’augmentation de la tranche « habitants » (<200m³).
2-1-2) Données disponibles
On a vu au chapitre précédent que le nombre d’abonnés n’était pas une variable pertinente et
que la séparation en 2 types de consommateurs était insuffisante. Par rapport au schéma
précédent, nous disposons de données plus détaillées qui vont permettre d’affiner la
prospective.
Ainsi, les données annuelles de population sont disponibles depuis 2006 et les données par
tranches de consommation (même si ce ne sont pas forcément les mêmes d’une collectivité à
l’autre) depuis 2004.
Bien évidemment, l’ensemble des données sur chaque collectivité déjà disponibles pour le
précédent schéma le sont aujourd’hui (historique depuis 1988 des données annuelles).
P a g e 16 | 48
Les données annuelles disponibles pour le schéma sont résumées dans le tableau suivant (date
depuis laquelle les données sont exploitables) :
Figure 9 : Graphique sur l’historique des données disponibles
Nous connaissons également l’ensemble des autorisations de prélèvement et les qualités eau
brute – eau traitée de chaque captage.
Pour la prospective, nous disposons des données suivantes :
Population à l’horizon 2030 sur le département, hypothèses haute et basse (INSEE)
Scot des différents Pays (dont les limites sont proches de celles des SMP)
2-1-3) Données retenues
Au vu des données disponibles et de l’analyse des hypothèses du schéma en cours, il a été
décidé de retenir les données suivantes pour estimer les besoins à l’horizon 2030 :
Consommation : distinguer 3 types de consommateur :
o Le domestique (<200m³/an) dont la consommation sera estimée par la
multiplication entre le nombre d’habitants et la consommation par habitant
o Le professionnel (200< <6000)
o Le gros consommateur (>6000m³/an)
Le rendement de réseau
2-2) Consommation par types de consommateurs et hypothèses
Les besoins sont égaux à la division de la consommation par le rendement.
Au vu des données disponibles, il est intéressant de distinguer 3 types de consommateurs :
- les domestiques,
- les professionnels
- les industriels.
2-2-1) Consommation domestique annuelle (Cd)
Celle-ci sera estimée comme suit : Cd = Cdh*nombre habitants (Cdh étant la consommation
par habitant)
P a g e 17 | 48
2-2-1-1) Consommation domestique annuelle par habitant (Cdh)
Depuis 2006, nous disposons des données annuelles de consommation domestique (<200m³) et
du nombre d’habitants, on peut donc calculer annuellement la Cdh. Afin de déterminer les
tendances, nous avons également fait le calcul pour 1999.
Résultats : elle est aujourd’hui proche de 25m³, avec les tendances suivantes :
Entre 1999 et 2006 : -0,2%/an
Entre 2006 et 2012 : -0,6%/an
Il a été décidé de prendre 2 hypothèses pour 2030:
Une haute à -1,25m³ (-0,3%/an),
Une basse à -2,50m³ (-0,6%/an),
2-2-1-2) Nombre d’habitants
Nous disposons des données 1990, 1999 et de 2006 à 2012 par commune, donc par collectivité
ainsi que de l’évaluation de l’INSEE sur le département pour 2030 (par exemple la valeur haute
qui envisage 1,22Mhbt). En fonction de l’évolution depuis 20 ans et surtout des 6 dernières
années, un coefficient d’évolution annuel est estimé. Les chiffres sont ensuite affinés en
fonction des SCoT ; par exemple sur le Pays de Rennes, il est prévu de densifier l’habitat sur
Rennes et la première couronne.
On obtient ainsi une valeur estimée pour chaque collectivité à l’horizon 2030, dite valeur haute
(Nhh) avec un coefficient moyen annuel de +1,13%. L’INSEE ayant également fourni une
hypothèse basse (1,13Mhbt soit +0.67%/an), une autre valeur dite basse (Nhb) est calculée
proportionnellement à la première.
L’évolution de la population sur l’ensemble des collectivités est détaillée en annexe 1.
2-2-1-3) Résultats des deux hypothèses
Ainsi en hypothèse haute, on obtient pour chaque collectivité :
Cdh2030 = (Cdh2012-1,25) * Nhh
Ainsi en hypothèse basse, on obtient pour chaque collectivité :
Cdh2030 = (Cdh2012-2,5) * Nhb
2-2-2) Consommation des professionnels (Cp)
Elle correspond à la tranche comprise entre 200 et 6000m³/an, soit principalement les artisans
et agriculteurs. Depuis 2004, on fait les constats suivants sur tous les territoires : baisse très
importante en 2006-2007 puis valeur stable. On prendra donc comme hypothèse un maintien
aux valeurs des dernières années.
P a g e 18 | 48
2-2-3) Consommation des « gros consommateurs » ou industriels (Ci)
Là aussi, il est très difficile de faire une prospective à long terme. On constate une stabilité du
total départemental avec une légère baisse sur l’ensemble des SMP sauf le Symeval qui poursuit
sa hausse.
On tablera sur un maintien de cette consommation à l’horizon 2030 excepté une augmentation
pour le Symeval en hypothèse haute (+25%).
2-3) Rendement des réseaux (R)
On a vu au 2-1-1-2) qu’il s’était quasiment maintenu.
Là aussi, l’objectif du maintien pour 2030 est envisagé, ce qui nécessitera de veiller au
renouvellement des canalisations qui vieillissent. Les chiffres pris en compte pour chaque
collectivité sont ceux correspondant à la moyenne des années 2011 à 2013.
2-4) Besoins moyens
On peut donc maintenant calculer les besoins (B) correspondant aux volumes mis en
distribution selon la formule suivante :
B = (Cd+Cp+Ci)/R
On obtient les résultats suivants (en millions de m³ par an) :
Collectivité CE SPIR BC BR Symeval Ouest35 Département
Besoins 2014 8,20 2,95 4,94 20,05 10,54 10,05 56,73
Besoins bas
2030
8,05 3,06 5,07 20,33 10,54 10,4 57,45
Différence/2014 -
1,8%
+3,7% +2,6% +1,4% +0% +3,5% +1,3%
Besoins hauts
2030
8,51 3,43 5,39 22,29 12,09 11,34 63,05
Différence/2014 +3,8% +16,3% +9,1% +11,2% +14,7% +12,8% +11,1%
Schéma 2020 10,23 3,34 6,01 24,92 11,59 11,45 67,54
Différence haute
2030/schéma
2020
-18% +3% -10% -11% +4% -1% -7%
Figure 10 : Tableau de comparaison entre les besoins moyens estimés à l’horizon
2020 et 2030
Hypothèse basse
Les besoins à l’horizon 2030 évolueraient très faiblement à la hausse (+1,3%) sans écarts très
importants suivant les secteurs
Hypothèse Haute
Les besoins à l’horizon 2030 s’établiraient à 63Mm³ soit 6Mm³ supplémentaires avec une
augmentation annuelle d’environ 0,7%. Les écarts sont plus importants entre les secteurs à
cause des hypothèses de stabilité des consommateurs professionnels et des gros consommateurs
(sauf pour le Symeval). Ainsi, le SPIR qui a surtout une consommation domestique verrait ses
besoins augmenter d’environ 1%/an.
P a g e 19 | 48
Variations par rapport au schéma en cours.
Les besoins totaux estimés pour 2030 en hypothèse haute sont inférieurs de 7% à ceux estimés
pour 2020 dans le schéma en cours, pour les raisons expliquées au 2-1-1). Il est à noter de très
grands écarts suivant les territoires.
Les résultats pour l’ensemble des collectivités sont présentés en annexe n° 2 : « besoins-
ressources 2030 ».
2-5) Besoins en sécheresse
Les hypothèses de besoins supplémentaires en année sèche appliquées aux précédents schémas
sont reconduites pour celui-ci, à savoir une majoration annuelle de 8% pour l’ensemble du
territoire excepté le bassin rennais (moins rural) pour lequel un coefficient de +3% sera pris en
compte.
2-6) Besoins jour de pointe
Pour les besoins en jour de pointe, il est appliqué un coefficient aux besoins journaliers moyens.
Tout comme en 2007, il sera de 1,3 pour les secteurs SPIR, Bassin du Couesnon, Symeval et
Ouest35, de 1,22 sur le bassin rennais (hypothèse Safege dans leur schéma de 2006) et variable
pour les collectivités de la Côte d’Emeraude (caractère touristique affirmé, valeurs retenues
d’après les volumes mesurés).
Afin de ne pas prendre une hypothèse très sécuritaire, ces valeurs seront appliquées pour le
besoin jour de pointe année sèche (on n’ajoutera pas le coefficient explicité au 2-5).
2-7) Prélèvements nécessaires
Aux besoins calculés précédemment, il faut rajouter les volumes de service utilisés pour le
traitement pour avoir les volumes prélevés dans le milieu. Le raisonnement se fait alors par
usine de production.
Le rendement appliqué est la moyenne des années 2012 et 2013, en tenant compte des nouvelles
usines plus économes.
P a g e 20 | 48
3) Ressources en eau
3-1) Evolutions depuis le dernier schéma
L’optimisation prévue de plusieurs ressources a été réalisée, à savoir :
Mise en œuvre de l’usine de Bois Joli avec un prélèvement sur le barrage homonyme ;
le gain escompté est d’au moins 2Mm³ pour le secteur de la Côte d’Emeraude.
Possibilité de prélever dans le Meu : la filière de traitement de Villejean (Rennes) a été
revue en conséquence pour pouvoir traiter directement cette eau sans passer par le
barrage de la Chèze.
Augmentation du prélèvement dans le Couesnon avec traitement à l’usine de Mézières.
Le gain est d’environ 1,5Mm³.
Mise en œuvre d’une nouvelle usine à Chateaubourg, permettant un gain annuel
d’environ 2,5Mm³ pour le Symeval.
Une nouvelle ressource souterraine a été mise en œuvre : forage de la Croix Madame (Saint
Brice) qui produit malheureusement 2 fois moins qu’envisagé (soit environ 70 000m³/an). Deux
nouvelles ressources vont être exploitées : et Le Hel – La Perroguinais (350 000m³/an) en 2016
et Plesder (280 000m³/an) en 2017.
Par ailleurs quelques captages ont été abandonnés, notamment pour des soucis de mise en œuvre
de la protection : Raulin, Lohéac, Bas Champ Fleury, pour un total d’environ 600 000m³/an.
A noter la suspension du prélèvement à Montfort depuis 2011 pour absence de périmètre de
protection, soit environ 500 000m³/an.
3-2) Répartition et volumes en 2014
En 2014, 65 unités de captages étaient en exploitation dont les ¾ sont souterraines mais elles
ne représentaient que 32% des prélèvements, pour un total proche de 57Mm³.
Figure 11 : Graphiques sur la répartition des eaux superficielles et souterraines
A noter qu’en année sèche, certaines ressources notamment souterraines sont limitées, la
proportion est alors plus proche des 1/4 - 3/4.
P a g e 21 | 48
3-3) Qualité de la ressource
Ces dernières années, la qualité de la ressource s’est légèrement améliorée avec des
dépassements très rares des 50mg/l pour les nitrates et une baisse des concentrations en
pesticides (même si malheureusement celles-ci demeurent trop élevées pour se passer d’un
traitement). A noter que l’ensemble reste fragile avec notamment des valeurs élevées en
matières organiques pour les eaux de surface qui obligent à des traitements importants.
3-4) Protection
Fin 2014, seul 1 captage n’était pas officiellement protégé par un arrêté préfectoral (contre les
2/3 il y a 20 ans).
De plus, un suivi des prescriptions sur l’ensemble des captages est effectué tous les ans depuis
2010. Il consiste en une surveillance basée sur l’observation. Même si le nombre d’observations
constatées est légèrement en baisse par rapport à 2010, il a tendance à stagner. Il faudra faire
attention notamment aux récidives qui représentent un pourcentage toujours plus élevé des
infractions relevées.
3-5) Productions en année moyenne
Le potentiel de production en année moyenne est calculé par usine, à partir des autorisations de
prélèvements auxquelles on applique les pertes d’eau nécessaires au traitement (moyenne des
années 2012 et 2013 ou le nouveau pour les usines très récentes).
L’ensemble des données est consigné « ressources usines 12-14 » en annexe n°3 : année
normale
Le tableau ci-dessous reprend les valeurs par SMP (en Mm³/an)
Collectivité CE SPIR BC BR Symeval Ouest35 Département
Prélèvement 10,53 2,59 8,96 49,54 14,27 11,02 96,91
Rendement
(%)
93,1 97,1 92,1 92,2 92,5 93,9 92,7
Potentiel théo.
de production
9,81 2,52 8,25 45,68 13,20 10,34 89,80
Production
2014
7,63 1,57 4,82 21,91 10,27 7,56 53,76
différence 2,18 0,95 3,43 23,77 2,93 2,78 36,04
Figure 12 : Tableau sur le potentiel de production des SMP en année moyenne
En année moyenne, le département disposerait d’un potentiel de production d’environ 89Mm³,
soit une marge d’environ 65%.
Néanmoins, en tenant compte des potentiels réels (un certain nombre d’autorisations de
prélèvement souterraines sont surestimées), et de l’étiage pour des prélèvements superficiels,
on arrive à 86Mm³/an, ce qui laisse encore une bonne marge.
P a g e 22 | 48
3-6) Productions en année sèche (décennale)
En année sèche, les potentiels de production sont diminués sur bon nombre de captages pour
les 3 raisons principales suivantes :
Etiage sévère pour les prélèvements de surface (quelques-uns peuvent être arrêtés à
certains moments)
Remplissage moindre pour les barrages et vidange plus importante pour assurer le
soutien d’étiage. A noter que les études en cours sur les débits réservés et débits
minimum biologiques risquent de limiter les prélèvements potentiels, notamment sur
les secteurs Côte d’Emeraude et Symeval.
Potentiel plus faible de bon nombre de captages souterrains.
Les valeurs présentées dans le tableau ci-dessous tiennent compte de l’historique constaté.
Collectivité CE SPIR BC BR Symeva
l
Ouest3
5
Département
Potentiel en année
sèche (en Mm³)
6,75 1,16 5,66 36,49 10,63 6,73 67,42
Figure 13 : Tableau sur le potentiel de production des SMP en année sèche
A noter que les modifications climatiques risquent d’aggraver ces baisses de potentiel via une
alimentation des nappes plus faible et une évapotranspiration plus importante.
L’ensemble des données est consigné en annexe n° 4 : année sèche
3-7) Volumes importables
Si on ne considère pas les volumes produits à Rophemel comme importés car gérés par le bassin
rennais, il y a 4 points principaux d’importation :
Les Cotes d’Armor via l’Arguenon (CE) : minimum 0,5Mm³/an, maxi : 3Mm³
(potentiel en année sèche de l’ordre de 2Mm³)
Les Cotes d’Armor via Dinan (SPIR) : mini : 0,7Mm³, maxi : 1,1Mm³
Le Morbihan via IAV(Ouest35) : mini : 1,1Mm³, maxi : 2,6Mm³
La Loire Atlantique (Forêt du Theil) : environ 0,3Mm³
Il y a donc un potentiel d’importation d’environ 7Mm³/an
P a g e 23 | 48
3-7-1) Volumes importés
Le tableau ci-dessous reprend 5 années, 3 « normales » (2001, 2012 et 2013) et 2 « sèches »
(2006 et 2011)
Origine 2001 2006 2011 2012 2013
22 1,94 2,51 3,20 1,95 1,65
56 0,63 1,49 1,29 1,49 1,63
44 0,35 0,31 0,31 0,28 0,32
Total 2,92 4,75 4,81 3,72 3,6
% des
besoins
5,35 8,34 8,5 6,7 6,4
Figure 14 : Tableau des importations depuis les départements limitrophes (en Mm3)
3-7-2) Constats et conclusion
3-7-2-1) Constats
L’import depuis le 44 est stable (alimentation d’une zone circonscrite au sud de la forêt du
Theil).
La comparaison des 3 années normales montre une augmentation importante de l’import depuis
l’IAV pour Ouest35 et pas de tendance pour les autres.
Concernant les années sèches, elles entrainent une grande augmentation des imports depuis le
22 et dans une moindre mesure sur Ouest 35.
3-7-2-2) Conclusions
Les volumes importés sont en augmentation avec toutefois une marge importante en année
normale (pas loin de 50%).
Les années sèches voient les imports augmenter avec une marge réduite, surtout pendant les
périodes critiques (par exemple sur la Côte d’Emeraude au dernier trimestre 2011) avec des
potentiels journaliers qui peuvent être limitants (depuis le 22 voire le 56).
P a g e 24 | 48
4) Bilans besoins-Ressources
Ceux-ci seront établis sur les valeurs hautes des besoins estimés, les valeurs basses
permettront de hiérarchiser l’urgence des travaux éventuels à réaliser.
4-1) A l’échelle départementale
4-1-1) En année normale
Collectivité CE SPIR BC BR Symeval Ouest35 Département
Production 9,81 2,52 8,25 45,68 13,20 10,34 89,80
Import 3 1,1 0,3 2,6 7
Besoins 8,51 3,43 5,39 22,29 12,09 11,34 63,05
Différence 4,30 0,19 2,86 23,39 1,41 1,60 33,75
Figure 15 : Tableau bilan Besoins/Ressources en année normale
On voit qu’en année normale, aucun secteur n’est théoriquement déficitaire même si la situation
est très tendue sur le SPIR et dans une moindre mesure sur le Symeval et Ouest35.
4-1-2) En année sèche
Collectivité CE SPIR BC BR Symeval Ouest35 Département
Production 6,75 1,16 5,66 36,49 10,63 6,73 67,42
Import 2 ? 1,1 0,3 2,6 6
Besoins 9,19 3,7 5,82 22,96 13,06 12,25 66,98
Différence -0,44 -1,44 -0,16 13,53 -2,13 -2,92 6,44
Figure 16 : Tableau bilan Besoins/Ressources en année sèche
En sollicitant au maximum les ressources et les imports (en supposant qu’ils soient disponibles),
la « marge départementale » est inférieure à 10%. De plus, elle est très mal répartie puisque
seul le Bassin Rennais est excédentaire et elle ne tient pas compte de la disponibilité réelle de
la ressource par périodes de l’année (en fait, on est proche de la pénurie en fin d’étiage).
Par rapport au schéma précédent, on peut noter la fragilité du secteur du Symeval (besoins en
augmentation et potentiel plus faible pour notamment respecter les débits réservés).
4-1-3) En jour de pointe année sèche
Le paragraphe précédent montre la fragilité du système à l’échelle annuelle qui nécessite de se
pencher sur les besoins journaliers.
Les valeurs utilisées seront celles calculées au chapitre 2-6 pour les besoins et au potentiel de
production en année sèche.
Collectivité CE SPIR BC BR Symeval Ouest35 Département
Production 33 750 3 350 15 860 107 000 38 620 20 550 219 130
Import 10 800 2 700 1 230 7 200 21 930
Besoins 37 000 12 200 19 200 74 310 43 050 40 400 226 160
Différence + 7 550 - 6 150 -3 340 +32 690 -3 200 -12 650 14 870
Figure 17 : Tableau bilan Besoins/Ressources en jour de pointe année sèche
P a g e 25 | 48
On constate 4 secteurs en déficit, un secteur excédentaire et un secteur indépendant (CE
secourue par le 22 pour qui le souci n’est pas le potentiel de production mais la disponibilité de
la ressource).
La marge devient quasi nulle puisque si l’on excepte la CE, l’excédent global théorique (si tous
les excédents étaient transférables) ne serait que de 7 000m³/j soit environ 3% des besoins.
Ainsi, on constate que malgré une production et des imports au maximum, les besoins sont juste
couverts à l’échelle départementale à l’horizon 2030, avec un seul secteur excédentaire, le
bassin rennais.
Analysons maintenant la situation territoire par territoire.
4-2) Bilan besoins-ressources par territoire
Dans cette partie, la situation en cas d’arrêt d’usine sera également analysée
4-2-1) SMPEPCE
La particularité de ce territoire est la variation saisonnière des besoins, due au tourisme.
Par rapport au dernier schéma, l’usine de Bois Joli a été construite (750m³/h), qui apporte un
potentiel supplémentaire de 2Mm³ (année sèche) à 3Mm³ (année normale).
Depuis juillet 2014, le SMPEPCE est devenu l’opérateur unique pour la production, ce qui
facilitera la gestion concertée des différents barrages (Mireloup-Beaufort, Bois Joli et import
depuis l’Arguenon).
4-2-1-1) En sécheresse
Dans le chapitre 4-1-3), les valeurs montrent que l’import depuis l’Arguenon devrait être
suffisant pour passer la pointe avec dans le détail, des besoins de transfert de la rive gauche vers
la rive droite (essentiellement pour Saint Malo) d’environ 8 500m³/j. Le souci de ce secteur
concerne la disponibilité de la ressource. Une étude en cours montrerait une insuffisance en
année très sèche. Il faudra donc trouver une nouvelle ressource. Une étude va être lancée pour
proposer des solutions.
4-2-1-2) En cas d’arrêt d’usine
Le cas de figure le plus défavorable sur ce secteur est l’arrêt de l’usine de Beaufort. Pas de
problème en besoins moyens. S’ils sont plus importants le facteur limitant devient la capacité
de transfert sous la Rance.
4-2-1-3) En cas de vidange d’un barrage
Tout comme en grande sécheresse il y a besoin d’une ressource supplémentaire.
P a g e 26 | 48
4-2-1-4) Conclusions
Le bilan besoins/ressources va se tendre au fil du temps et nécessitera :
Une gestion fine et concertée des différentes ressources (y compris avec le 22)
Des travaux pour assurer un transfert suffisant entre rive droite et rive gauche et entre
Blanche Roche (arrivée depuis rive gauche) et l’usine de Beaufort
De trouver une ressource supplémentaire à moyen terme
4-2-2) SPIR
Le SPIR est depuis toujours importateur d’eau. Son développement démographique ne fait
qu’accentuer cette dépendance. L’import historique depuis Dinan est limité à environ
1,1Mm³/an (voire moins en année sèche) et sera insuffisant même en année normale.
La réhabilitation récente de l’usine de la Gentière à Combourg n’a pas amené de volumes
supplémentaires.
4-2-2-1) En sécheresse
Deux autres points d’imports sont possibles du SMPBR : depuis Rophemel et depuis Ercé près
Liffré (Mézières) pour un maximum de 1,6Mm³ (pour 1,4Mm³ de besoins). On voit qu’on
atteint les limites actuelles d’alimentation.
En pointe journalière, il manquerait 1 550m³/j, comblés pour moitié par la nouvelle usine de
Plesder qui devrait être en service début 2017.
Il faudra chercher le complément depuis le feeder Mézières (pas nécessaire en hypothèse basse).
4-2-2-2) En cas d’arrêt d’usine
Tous les cas de figure sont moins pénalisants qu’en pointe sèche
4-2-2-3) Conclusions
Il faudra renforcer les apports extérieurs pour faire face aux besoins futurs.
4-2-3) SMPBC
La compétence production est exercée à plein par le SMPBC depuis janvier 2014.
Les besoins estimés sont plus faibles qu’au précédent schéma (-10%).
La nouvelle usine de Montours vient d’être mise en service et son alimentation par les drains
du Coglais est effective.
4-2-3-1) En sécheresse
Le déficit de 4 000m³/j peut-être comblé par un import depuis le Symeval (2 000m³) et une
production maximale à Antrain. Sinon, il faudra réaliser un nouveau feeder d’import depuis
Mézières. A noter que le secteur de la Vallée du Couesnon deviendra de plus en plus dépendant
de son import du feeder existant de Mézières.
P a g e 27 | 48
4-2-3-2) En cas d’arrêt d’usine
Rien de particulier à signaler.
4-2-3-3) Conclusions
Soucis en pointe sèche si Antrain ne peut pas produire à plein.
Voir à terme pour la Vallée du Couesnon : mise en service du forage de la Touche à Saint Remy
du Plain ?
4-2-4) SMPBR
Grâce notamment à l’importance des travaux réalisés ces dernières années, le bassin rennais
dispose de ressources (souvent situées à l’extérieur de son territoire) et de capacités de
traitement supérieures à ses besoins. Comme le schéma départemental s’est construit sur ce
constat, il faut vérifier qu’il peut vraiment jouer son rôle de secours.
4-2-4-1) En sécheresse
Il y a 2 mois où la pointe serait difficile à passer (septembre et octobre), sinon « la marge »
serait supérieure à 10 000m³/j.
Voici l’exemple du jour de pointe en septembre (m³/j) :
Besoins
BR
Imports
Ouest
35
Imports
BC
Imports
SPIR
Imports
Symeval
Imports
Plouasne
Besoins
Totaux
Production
totale
Marge
76 900 10 900 3 650 5 350 8 000 300 105 100 107 000 1 900
La « marge » est inférieure à 2% malgré une prise en compte de Rophemel à pleine capacité
(alors qu’on peut avoir des problèmes de cyanophycées à cette époque de l’année).
A noter également que le remplissage de la Chèze n’est pas assuré en cas de succession d’années
sèches et donc que le potentiel de production deviendrait alors limitant
4-2-4-2) En cas d’arrêt d’usine
Pas de souci si arrêt de Mézières
Arrêt de Rophemel : il manquerait environ 10 000m³/j en septembre-octobre d’une
année sèche ; Problème de desserte des collectivités en amont de Bédée
Arrêt de Villejean : déficit toute l’année compris entre 10 et 26 000m³/j
Vidange de la Chèze : le pompage dans les Bougrières devrait combler le manque
4-2-4-3) Conclusions
Le potentiel de ressources et de production exploité par le bassin rennais permettra tout juste à
terme de combler les déficits des syndicats voisins. Deux fragilités sont à noter : la capacité de
production de Rophemel à l’étiage et le faible remplissage annuel de la Chèze.
P a g e 28 | 48
4-2-5) SYMEVAL
Depuis le dernier schéma, le Symeval a vu son potentiel de production augmenter (nouvelle
usine à Chateaubourg) mais son potentiel de prélèvement a lui baissé suite à une nouvelle étude
sur l’utilisation des barrages et au calcul des débits minimums biologiques. La gestion des
ressources devient donc plus complexe et les imports depuis le bassin rennais plus fréquents.
De plus, comme vu au chapitre 2-4), il fait partie des deux seuls secteurs à avoir des hypothèses
de besoins 2030 supérieures à celles estimées pour 2020.
L’équilibre besoins-ressources va donc devenir de plus en plus difficile
4-2-5-1) En sécheresse
Le léger déficit pourra être comblé par des achats au bassin rennais mais il faudra optimiser le
remplissage des barrages et les maintenir pleins le plus tardivement possible dans la saison.
4-2-5-2) En cas d’arrêt d’usine
En besoins moyens, seuls des arrêts de la Billerie ou de Chateaubourg entraineraient un achat
au bassin rennais.
4-2-5-3) Conclusions
Avec des besoins en augmentation de 15%, on arrive aux limites de capacité des ressources
superficielles sur le secteur du Symeval. Il faut donc optimiser la gestion de l’ensemble des
ressources, y compris les souterraines (notamment « la Cité ») et bien vérifier les capacités de
transfert entre secteurs. A terme, une liaison avec la Mayenne pourrait être envisagée (secours
et complément du SIEFT) en plus des apports depuis Rennes.
4-2-6) SMP Ouest35
Les besoins estimés sont semblables à ceux du précédent schéma avec une répartition différente
(plus de besoins au nord). La rénovation de Port de Roche n’a pas entrainé de ressources
supplémentaires ; sur Montauban, les nouveaux captages vont être exploités prochainement
mais viendront à peine compenser la fragilité des ressources constatée en 2011 ; enfin Raulin a
été arrêtée pour des raisons quantitatives, qualitatives et de difficulté de mise en place des
périmètres.
Ainsi, ce secteur est très dépendant des apports extérieurs.
4-2-6-1) En sécheresse
Le déficit total est de l’ordre de 20 000m³/j, moitié au nord et moitié au sud.
Le nord peut être secouru par le bassin rennais ; pour le sud, l’import actuel depuis l’IAV est
insuffisant (problèmes d’infrastructures), il manquerait environ 2 000m³/j en pointe.
P a g e 29 | 48
4-2-6-2) En cas d’arrêt d’usine
Arrêt de Lillion : la desserte actuelle depuis l’axe Rophemel devient insuffisante
Arrêt de port de Roche : l’import actuel depuis l’IAV devient là aussi insuffisant.
4-2-6-3) Conclusions
Le secteur Ouest 35 est le plus fragile d’Ille et Vilaine. La situation est déjà critique aujourd’hui
en cas de sécheresse ou d’arrêt de Port de Roche. L’augmentation des besoins ne fera
qu’accroître les risques. Il faut donc trouver des ressources complémentaires pour ce territoire
qui ne peut être que partiellement secouru par le bassin rennais.
P a g e 30 | 48
5) Propositions de programmation à 2030
Les chapitres précédents ont montré la fragilité du département notamment en période de
sécheresse avec des secteurs plus ou moins vulnérables et une marge d’environ 10% par rapport
à aujourd’hui. Il faut donc trouver de nouvelles solutions pour faire face à l’augmentation de la
démographie et aux modifications climatiques.
5-1) Optimisations de l’existant
Plusieurs pistes sont envisageables :
5-1-1) Baisser la consommation Les consommations sont déjà très faibles sur le département et une baisse des consommations
par habitant est prise en compte dans les hypothèses de besoins (5 à 10%). Des sensibilisations
pour limiter la consommation sont déjà effectuées et sont à renforcer auprès de tous les publics,
particuliers, professionnels mais aussi les aménageurs. Des équipements économiseurs d’eau
peu coûteux sont également préconisés et sans doute à mieux faire connaître. Cependant, à ce
jour, même s’il est positif et indispensable, l’impact de ces actions est difficilement quantifiable.
5-1-2) Améliorer le rendement des usines et des réseaux Les principales usines viennent d’être réhabilitées avec des rendements proches de 97%. Les
réseaux ont un très bon rendement de 85%. Au vu de l’enjeu du renouvellement pour faire face
aux canalisations vieillissantes, un maintien du rendement est envisageable. Même en
accentuant les efforts, on voit qu’un gain de 1 à 2% est très ambitieux et restera limité.
5-1-3) Mieux exploiter les ressources existantes Les ressources souterraines en Ille-et-Vilaine sont caractérisées par un nombre important de
nappes exploitées et par un débit exploitable sur chaque nappe en général faible (excepté sur
quelques bassins tertiaires). Ainsi, le volume journalier moyen prélevé sur les captages
souterrains exploités (puits et forages) est aujourd’hui d’environ 700 m3/j. Les eaux
souterraines font l’objet de nombreuses recherches depuis des décennies en Bretagne, et depuis
10 ans via les projets du BRGM (programmes SILURES, Rapsodi et Cinergy). Toutes les
recherches en eau réalisées depuis 20 ans en Ille-et-Vilaine (3M€ d’études au niveau du SMG)
ont abouti pour l’instant à la mise en service de 16 captages pour l’eau potable, d’une capacité
moyenne de 400 m3/j (total de 2,3 Mm³ exploitables pour 3,4 Mm³ escomptés lors des études).
La mise en service des forages de Plesder, prévue en 2017, permettra aussi une production
complémentaire de l’ordre de 350 000 m3/an. Parallèlement, une vingtaine de puits ont été
abandonnés pour des raisons de qualité, de protection insuffisante ou de faible productivité pour
1,4 Mm³/an. Ces nouvelles ressources présentent un réel intérêt au niveau local mais elles sont
très loin d’être suffisantes pour faire face à l’augmentation générale des besoins, notamment
dans les agglomérations.
Il est à noter qu’aujourd’hui, la qualité des eaux des captages en service en Ille-et-Vilaine
permet une exploitation maximale des nappes, à quelques exceptions près (Vau Rezé,
Challonge…). Les captages souterrains classés prioritaires pour les nitrates en Ille-et-Vilaine
souterrains représentent ainsi moins de 1% de la production en eau potable du département.
Toutefois, la situation reste fragile sur de nombreux puits et nécessite une très grande vigilance
pour stabiliser et améliorer la qualité des eaux, afin de maintenir le potentiel de production
actuelle.
P a g e 31 | 48
Pour les eaux superficielles, le schéma de 2007 a permis de mettre en œuvre de nouvelles
ressources pour un total de 6Mm³/an (dont 1Mm³ dus aux meilleurs rendements des usines).
Aujourd’hui, l’ensemble des ressources connues sont exploitées. Une meilleure gestion
concertée est envisageable au plan départemental.
Conclusion sur l’optimisation de l’existant, on voit qu’il n’y a pas de gains significatifs à
attendre de l’optimisation de l’existant.
5-2) Travaux envisagés
La grande majorité des travaux prévus au schéma de 2007 a été réalisée (cf 1-2)), notamment
sur les « grosses » usines et sur les canalisations « inter SMP ».
Néanmoins, il faut encore compléter les possibilités de secours mutuels et apporter un
complément de ressources au département pour envisager sereinement les décennies à venir.
De plus, une étude va être lancée sur la Côte d’Emeraude pour déterminer quelle ressource
complémentaire va être mise en œuvre. Ces travaux non définis ne sont pas chiffrés dans le
schéma aujourd’hui.
5-2-1) ressource en eau
5-2-1-1) Eaux souterraines
Comme vu au chapitre 5-1-3), de nombreuses recherches en eau souterraines ont déjà eu lieu
sur le département avec des fortunes diverses. Le SMGeau35 participe à de nombreux
programmes pour améliorer la connaissance du fonctionnement du sous-sol, notamment avec
le BRGM. Un nouveau programme est en cours en lien avec l’ARS, l’agence de l’eau et la
région : ANAFORE qui a pour but de déterminer et de sanctuariser des zones potentiellement
fortement productrices (>35 m³/h). Les résultats seront connus dans 2 ans et déboucheront peut-
être sur de nouveaux essais de forages. Les gains à attendre sont très difficiles à chiffrer
aujourd’hui.
5-2-1-2) Eaux superficielles
Comme vu au chapitre 5-1-3), les ressources superficielles du département sont déjà très
largement exploitées et ne laissent pas de marge de manœuvre complémentaire.
P a g e 32 | 48
5-2-1-3) Aqueduc Vilaine Atlantique
Cette liaison entre Férel et Rennes était déjà au schéma précédent. Les deux premières tranches
ont été réalisées entre Férel et Bains sur Oust sous maîtrise d’ouvrage de l’IAV. Elles secourent
principalement le Morbihan et la Loire Atlantique. Le comité du SMG de mars 2016 a validé
l’avant-projet de la troisième tranche avec des travaux en 2020-2021.
Figure 18 : Carte schématique de l’Aqueduc Vilaine Atlantique ( AVA)
L’intérêt principal de cette liaison pour l’Ille et Vilaine est qu’elle permet potentiellement
d’amener 7 millions de m³/an supplémentaires avec un secours de 25 000m³/j. Elle vient ainsi
donner toute sa cohérence aux travaux d’interconnexion déjà réalisés et assurer la sécurisation
de la quasi-totalité du département.
L’apport d’eau en Ille-et-Vilaine pendant 8 mois (ou plus en cas de crise) permettra également
de faciliter la gestion des barrages. Il sécurisera leur remplissage et donc le stock disponible et
permettra ainsi de mieux respecter les débits d’étiage minimaux en aval des barrages et prises
d’eau, y compris en année sèche.
Ce projet est aussi structurant à l’échelle inter départementale en permettant de renforcer la
sécurisation globale d’un vaste territoire (s’étendant de la Côte Atlantique à la quasi-totalité de
l’Ille-et-Vilaine, et même Nantes dans les années à venir), tout en sécurisant localement les
collectivités située sur le passage de la conduite (La Roche Bernard, Basse Vallée de l’Oust,
Ouest35, Mordelles). Il permet également de ne pas investir dans un surdimensionnement de
l’usine de Férel par un apport en pointe (juillet-août) depuis Rennes.
L’utilisation du barrage d’Arzal comme ressource d’eau potable présente plusieurs avantages :
Elle s’appuie sur un ouvrage existant, qui ne sera pas modifié
Le plan d’eau en amont du barrage d’Arzal constitue la plus grande réserve d’eau douce
du bassin versant (50 millions de m3).
De plus, sa situation, à l’aval du bassin versant de la Vilaine, en fait la ressource la
moins sujette à sécheresse. Cet aspect est d’autant plus important dans un contexte
d’incertitude climatique et de baisse prévisible du potentiel de production de certaines
ressources.
P a g e 33 | 48
La troisième tranche sera réalisée sous maîtrise d’ouvrage du SMG et consistera principalement
en : 60km de canalisations de diamètre 600 et 700mm, 2 lieux de stockage (5 000m³ chacun en
2 bâches) et de pompages, deux à Sixt (un en direction de Goven et un en direction de Ouest35)
et un à Villejean en retour vers Goven. Le coût prévisionnel est de 32M€.
5-2-2) Usines de traitement
Des travaux importants ont eu lieu depuis 2007 mais il reste encore quelques usines à
réhabiliter :
Secteur Côte d’Emeraude : l’usine de Beaufort (850m³/h) a été réalisée en plusieurs
tranches dont la première a plus de quarante ans. Aujourd’hui, le traitement est
insuffisant notamment pour abattre la matière organique. Une étude diagnostic va être
réalisée afin de déterminer précisément les travaux à réaliser. En première
approximation, 5M€ de travaux sont envisagés
Secteur Couesnon : usine de Fougères : Fougères dispose aujourd’hui de 2 usines de
200 et 250m³/h totalement différentes (eau des drains et eau du Nançon) qui datent de
1972 et 1954. Des améliorations sont aujourd’hui à apporter et là aussi, une étude va
avoir lieu pour savoir quels travaux sont nécessaires, voire d’envisager un regroupement
des deux usines en une nouvelle.
Secteur Rennais : la dernière « grosse » usine sur ce secteur est celle de Rophemel
(1963). Malgré des travaux assez conséquents entre 2003 et 2005, de nouveaux sont à
prévoir. Là aussi, une étude diagnostic est en cours. Les principaux travaux suivants
sont envisagés : réhabilitation des filtres à sable et de la filière chaux, mise en œuvre
d’une station d’alerte, création d’un réacteur à Charbon Actif en Poudre, désinfection
aux ultra-violets. Une estimation minimaliste est de 5,3M€.
5-2-3) Interconnexions, pompages et réservoirs
En dehors de la troisième tranche de l’Aqueduc Vilaine Atlantique (voire 5-2-1-3), la plupart
des gros feeders ont été réalisés depuis 20 ans. Quelques autres sont néanmoins nécessaires.
Secteur Côte d’Emeraude : l’objectif est de pouvoir transférer plus d’eau de la rive
gauche de la Rance (où sont les ressources principales) vers la rive droite (où sont les
principales consommations). Pour cela 2 types de travaux sont envisagés, pour 6,9M€ :
o Renforcer les canalisations : doublement sous la Rance : 2200m DN 500mm et
renforcement sur 1600m en amont des réservoirs de Blanche Roche
(DN600mm)
o Stockages et pompage : afin de sécuriser la rive droite en cas d’arrêt de l’usine
de Beaufort, il faut créer un nouveau réservoir de 4000m³ à Blanche Roche,
réaliser des modifications hydrauliques sur les réservoirs existants et mettre en
place un pompage de 600 m³/h
P a g e 34 | 48
Secteur SPIR : afin d’augmenter les capacités d’imports, 2 travaux sont envisagés pour
un montant de 1,6M€ :
o Finir la liaison du feeder sud avec la canalisation en provenance de Mézières
4km de DN 300 mm
o Liaison avec Beaufort entre Plerguer et Lanhélin : 5km DN 200mm et pompage
Secteur Couesnon : en cas d’augmentation importante des besoins, une liaison entre
Mézières et Saint Brice est envisagée : 10km DN 250mm pour 1,7M€.
Secteur Rennais : afin de sécuriser totalement les secteurs desservis depuis l’usine de
Rophemel, il est prévu un nouveau pompage depuis l’usine de Villejean, pour un
montant de 0,5M€.
Secteur Symeval : afin de sécuriser totalement la partie nord (Vitré, Val d’Izé,
Montautour) un bouclage de 3,8km en DN400mm à Vitré est prévu pour 1,2M€
Secteur ouest35 : la sécurisation viendra de AVA. Deux travaux sont envisagés :
pompage vers les Fraux depuis Sixt (dans projet AVA) et un piquage à venir vers Maure
de Bretagne pour faire face à l’augmentation des besoins (0,2M€).
5-2-4) Travaux du schéma : coûts et hiérarchisation
La hiérarchisation des travaux est effectuée en tenant compte des projets déjà lancés, et des
marges actuelles. Deux priorités sont définies, priorité 1 : 2017-2020 et priorité 2 : 2021-2025.
Les coûts sont estimés en valeur 2016. A noter deux points importants : tous les travaux sur les
usines doivent seront revus en fonction d’étude diagnostic et le complément de ressource pour
le secteur Côte d’Emeraude n’est ni défini, ni chiffré.
P a g e 35 | 48
Moyennant ces remarques, les travaux du schéma 2016 sont localisés et résumés dans les
figures suivantes :
Figure 19 : Carte des travaux réalisés ou en cours du schéma 2016
P a g e 36 | 48
Secteur travaux Montant priorité
Côte d’Emeraude
SousTotal
Traversée sous la Rance (2,2km DN 500)
Doublement Rance - Blanche Roche (1,6km DN 600)
Réservoir 4000m³ et aménagements Blanche Roche
Pompage Blanche Roche vers Beaufort (600m³/h)
Rénovation usine Beaufort (850m³/h)
4,5 M€
0,8 M€
1,1 M€
0,5 M€
5 M€
11,9 M€
1
1
1
1
1 et 2
SPIR
Sous Total
Liaison St Aubin – feeder Mézières (4km DN 300mm)
Sécurisation nord Plerguer-Lanhélin (5km
DN200mm)
1 M€
0,6 M€
1,6 M€
1
2
Bassin Couesnon
Sous Total
Nouvelle usine à Fougères 250m³/h
Liaison Mézières-Saint Brice (10km DN 250mm)
6 M€
1,7 M€
7,7 M€
1
2
Bassin Rennais
Sous Total
Usine de Villejean 2ème phase 4000m³/h : affinage UV
Rénovation usine de Rophemel : 1500m³/h
Pompage vers Rophemel (usine de Villejean)
6,5 M€
5,3 M€
0,5 M€
12,3 M€
1
1
1
Symeval Sécurisation nord (3,8km DN 400mm à Vitré) 1,2M€ 1
Ouest 35 Piquage sur AVA vers maure de Bretagne 0,2M€ 2
SMG35 AVA 3ème tranche : 60km DN 600 et 700mm +
pompages + réservoirs
32M€ 1
TOTAL 66,9 M€
Figure 20 : Tableau sur les coûts et la priorisation des travaux du schéma 2016
5-2-5) Antennes et usines « secondaires »
Dans le précédent schéma, des antennes secondaires ont été définies comme : « liaison de
transport entre le feeder principal et le point de départ de la distribution d’un secteur desservant
au moins 500 000m³/an. » Elles sont financées à hauteur de 20% par le SMG.
En février 2012, le comité du SMG a décidé de financer les usines jouant un rôle local (hors
schéma de sécurisation) à hauteur maximum de 30% si elles sont portées par un SMP.
P a g e 37 | 48
Aujourd’hui, il est envisagé de réaliser les travaux suivants pour un total de 11,4M€ :
SMP Type de travaux Description
SMPEPCE Renforcement et secours vers Landal 8,4km DN 300 et 250mm
SMPBC Modernisation usine d’Antrain
Modernisation usine de Louvigné
150m³/h
100m³/h
SMPBR Gros Malhon – 11 journaux
La Noé – La Saudrais
Piquage AVA Lillion – réservoir de Mordelles
Traitement du fer à Vau Rezé
1,8km DN 500mm
A déterminer
4km DN 400mm
25m³/h
Symeval Secours usine Cité : liaison entre le Theil et
Sainte Croix
4,5km DN 250mm
Ouest35 Sécurisation Paimpont depuis feeder Ouest35
Sécurisation de Redon depuis AVA
8km DN 200mm et pompage
1,5km DN 200mm
Figure 21 : Liste des travaux concernant les antennes et usines « secondaires »
du schéma 2016
P a g e 38 | 48
5-3) Financement
Le principe premier est maintenu, à savoir le complément à hauteur de 100% par le SMG des
travaux inscrits au schéma. Sur les travaux précités, 2 exceptions sont à noter : usine de
Rophemel : prise en charge à 50% (prise en compte de renouvellement et des travaux financés
en 2005) ; réservoir de Blanche Roche : prise en charge à 50% car la moitié du volume sert en
stockage supplémentaire (et non en sécurisation). Par ailleurs, l’IAV apportera 6M€ comme
participation pour l’AVA.
Aujourd’hui, il n’y a plus de financement du Département et l’agence de l’eau apporte des
avances remboursables. Les rares subventions susceptibles d’être versées ne sont pas pris en
compte.
Pour les autres travaux, les antennes secondaires seront financées à 20% et les usines locales à
30% soit 2,7M€.
Il est envisagé de réaliser des emprunts pour les travaux supérieurs à 1M€ (3% sur 20 ans).
Avec ces différentes hypothèses, le SMG devra autofinancer 59,1M€ (56,4 + 2,7).
Si la consommation augmente suivant l’hypothèse haute, les 0,17€/m³ devraient suffire, sinon
il faudra augmenter d’1 ct supplémentaire. A noter que le montant prévu pour les usines sera à
revoir en fonction des études de diagnostic et que le complément de ressource pour le secteur
côte d’Emeraude n’est pas chiffré aujourd’hui.
P a g e 39 | 48
6) Conclusion générale du schéma directeur
L’actualisation régulière du schéma départemental est nécessaire pour l’adapter notamment à
l’évolution des besoins de chaque territoire (de -5% à +11% entre 2004 et 2014). La disposition
de données plus précises (population, consommations par tranches) permet d’expliciter
l’antériorité et d’affiner la prospective à l’horizon 2030.
La dynamique démographique et économique du département d’Ille et Vilaine associée à la
baisse de la consommation individuelle escomptée entrainent une augmentation modérée des
besoins de 1 à 11% suivant les hypothèses, soit jusqu’à 7Mm³/an. Les ressources existantes sont
aujourd’hui fortement sollicitées en période sèche et la marge est très faible. L’aqueduc Vilaine
atlantique, dont la troisième tranche est en cours d’études, apportera un volume supplémentaire
potentiel du même ordre que l’augmentation des besoins estimée.
Les nouveaux travaux proposés concernent surtout des améliorations d’usines existantes
(environ les 2/3 des dépenses) et des compléments d’interconnexion, l’architecture principale
étant déjà en place. Le financement de ces travaux ne devrait pas modifier substantiellement le
montant du fonds de concours actuel.
Avec l’augmentation régulière des besoins en eau, le département devient de plus en plus
sensible aux épisodes de sécheresse. Les enjeux à plus long terme concernent donc la maîtrise
de la consommation et la mise en œuvre de nouvelles ressources souterraines ou superficielles.
ANNEXE 1 : EVOLUTION DE LA POPULATION PAR COLLECTIVITES
nombre d'habitants par année pourcentage d'évolution annuelle entre
valeurs retenues pour 2030
hautes basses
collectivité de base 1990 2006 2010 2012 2006 et 2012 1990 et 2012 évolution population évolution population
Commune d'Acigné 4 361 5 785 6 166 6 275 1,41 1,99 1,6 8 139 1,02 7 419
Commune d'Argentré-du-Plessis 3 329 4 021 4 212 4 253 0,96 1,26 1 5 054 0,64 4 747
Commune de Cesson-Sévigné 12 562 15 627 15 219 16 206 0,62 1,32 2 21 307 1,27 19 085
Commune de Combourg 4 841 5 223 5 637 5 739 1,65 0,84 1 6 764 0,64 6 353
Commune de Dinard 9 906 10 644 10 579 10 141 -0,79 0,11 0,1 10 791 0,00 10 579
Commune de Fougères 22 238 20 941 19 779 20 040 -0,72 -0,45 -0,2 18 988 -0,30 18 592
Commune de Lécousse 2 827 2 932 2 931 2 987 0,31 0,26 0,3 3 107 0,19 3 043
Commune de Liffré 5 659 6 646 6 829 7 041 0,99 1,11 0,8 7 922 0,51 7 523
Commune de Montfort-sur-Meu 4 674 6 028 6 458 6 472 1,23 1,75 1,6 8 525 1,02 7 770
Commune de Redon 9 260 9 601 9 592 9 306 -0,51 0,02 0,1 9 784 0,06 9 714
Ville de Rennes 196 791 209 613 207 178 209 860 0,02 0,30 0,15 213 393 0,10 211 125
Commune de Le Rheu 4 597 6 336 7 022 6 931 1,57 2,31 2,5 10 533 1,59 9 251
Commune de Saint-Aubin-du-Cormier 1 994 3 523 3 578 3 570 0,22 3,59 0,5 3 936 0,32 3 805
Commune de Saint-Jacques-de-la-Lande 6 184 9 642 10 497 11 271 2,82 3,74 2,5 15 746 1,59 13 830
Commune de Saint-Lunaire 2 163 2 307 2 329 2 301 -0,04 0,29 0,3 2 469 0,19 2 418
Commune de Saint-Malo 46 166 47 795 44 601 44 620 -1,11 -0,15 -0,1 43 709 -0,15 43 263
Commune de Vitré 14 453 16 156 16 834 16 971 0,84 0,79 0,6 18 854 0,38 18 117
SIE d'Aubigné Feins Montreuil 2 736 3 673 4 158 4 296 2,83 2,59 2,5 6 237 1,59 5 478
SIE d'Antrain sur Couesnon 7 153 6 944 7 041 7 083 0,33 -0,04 0 7 041 -0,05 6 971
SIE de Beaufort 47 657 54 609 58 160 57 322 0,83 0,92 0,85 68 047 0,54 64 439
SIE des Bruyères 20 827 27 792 31 124 32 215 2,65 2,49 2,3 45 442 1,46 40 216
SIE de Chantepie-Vern 11 500 15 539 17 969 18 224 2,88 2,66 2,8 28 032 1,78 24 359
SIE de La Chapelle Janson 2 440 2 630 2 889 3 054 2,68 1,14 2 4 045 1,27 3 623
SIE de Chateaubourg 35 545 49 143 52 009 53 280 1,40 2,27 1,3 65 531 0,83 60 596
SIE de Chesne 8 780 10 637 11 303 11 587 1,49 1,45 1,4 14 467 0,89 13 312
SIE de la Forêt de Paimpont 11 305 15 423 16 459 17 027 1,73 2,30 1,5 21 396 0,95 19 594
nombre d'habitants par année pourcentage d'évolution annuelle entre
valeurs retenues pour 2030
hautes basses
collectivité de base 1990 2006 2010 2012 2006 et 2012 1990 et 2012 évolution population évolution population
SIE de la Forêt du Theil 42 153 51 118 54 612 55 691 1,49 1,46 1,2 67 719 0,76 62 935
SIE de Guipry-Messac-Saint Malo de Phily 4 786 5 793 6 364 6 483 1,98 1,61 1,6 8 400 1,02 7 657
SIE de la Haute Vilaine 2 827 3 567 3 710 3 781 1,00 1,53 1 4 452 0,64 4 181
SIE de Lillion 23 044 28 940 30 780 31 537 1,50 1,68 1,6 40 630 1,02 37 035
SIE de Maure-Mernel 4 735 6 048 6 709 6 908 2,37 2,09 1,8 9 124 1,14 8 242
SIE de Montauban-St Meen 19 340 22 789 25 059 25 853 2,24 1,53 1,5 32 576 0,95 29 832
SIE de Montautour 4 969 5 642 5 853 6 146 1,49 1,08 0,5 6 438 0,32 6 225
SIE de Monterfil - Le Verger 1 715 2 397 2 627 2 637 1,67 2,44 2 3 678 1,27 3 295
SIE de la Motte aux Anglais 6 993 8 908 9 622 9 968 1,98 1,93 1,8 13 086 1,14 11 822
SIE de la Région Nord de Rennes 33 823 45 424 48 593 51 032 2,06 2,31 2 68 030 1,27 60 936
SIE de Pace - Vezin - St Gilles 11 875 15 646 18 126 19 462 4,06 2,90 2,8 28 277 1,78 24 572
SIE de Parigné Landean 2 267 2 503 2 573 2 562 0,39 0,59 0,6 2 882 0,38 2 769
SIE du Pays de Bain 9 238 11 578 12 280 12 474 1,29 1,59 1,5 15 964 0,95 14 620
SIE du Pays du Coglais 13 764 15 179 16 177 16 568 1,53 0,93 1 19 412 0,64 18 231
SIE de Le Pertre - St Cyr Le Gravelais 1 798 1 902 1 982 1 975 0,64 0,45 0,5 2 180 0,32 2 108
SIE de Port de Roche 11 560 13 206 13 831 13 898 0,87 0,92 0,9 16 321 0,57 15 412
SIE de la Rive Gauche de la Rance 9 201 10 839 11 750 11 975 1,75 1,37 1,3 14 805 0,83 13 690
SIE de Rophemel 13 203 17 308 19 285 19 906 2,50 2,31 2,2 27 770 1,40 24 673
SIE de Saint Aubin d'Aubigné 10 310 14 064 14 830 15 168 1,31 2,14 1,5 19 279 0,95 17 655
SIE de la Région Sud de Rennes 31 420 46 969 51 161 52 973 2,13 3,12 2,5 76 741 1,59 67 404
SIE de la Région de Tinténiac - Bécherel 18 221 23 858 26 538 27 322 2,42 2,27 2 37 153 1,27 33 279
SIE de Val d'Izé 5 330 6 816 7 521 7 691 2,14 2,01 1,2 9 326 0,76 8 667
SIE de la Vallée du Beuvron 753 719 732 718 -0,02 -0,21 0 732 -0,05 725
SIE de la Vallée du Couesnon 6 626 8 636 10 038 10 412 3,43 2,60 2,5 15 057 1,59 13 225
SIVOM de la Bazouge-Louvigné du Désert 8 595 7 962 8 025 7 820 -0,30 -0,41 0 8 025 -0,05 7 945
TOTAL 798 494 947 021 989 331 1 011 044 1,13 1,19 1,13 1 217 316 0,67 1 132 353
nombre d'habitants par année pourcentage d'évolution annuelle entre
valeurs retenues pour 2030
hautes basses
SMP 1990 2006 2010 2012 2006 et 2012 1990 et 2012 évolution population évolution population
SMPBC 77 437 82 606 85 066 86 401 0,72 0,49 0,74 97 692 0,47 92 241
SMPBR 321 955 382 105 395 049 405 865 0,98 1,14 1,20 489 828 0,76 455 234
SMPBR (hors Rennes) 125 164 172 492 187 871 196 005 2,11 2,50 2,36 276 435 1,50 244 109
CE 115 093 126 194 127 419 126 359 0,06 0,54 0,49 139 821 0,31 134 388
SPIR 43 101 55 726 60 785 62 493 1,97 2,05 1,79 82 520 1,14 74 586
O35 120 484 149 594 161 284 164 810 1,73 1,69 1,57 211 840 1,00 193 387
Symeval 120 424 150 796 159 728 163 104 1,26 1,63 1,12 195 616 0,71 182 517
ANNEXE 2 : « BESOINS-RESSOURCES 2030 »
Collectivité SMPEPCE
année comparaison d'évolution
volumes constatés hypothèse 2007 hypothèse 2016
2004 2014 2 020 2030 basse
2030 haute 2030/2014 2030/2014 2030/2020
Beaufort 3 232 045 3 125 678 3 873 750 3 460 487 3 742 272 1,11 1,20 0,97
St Malo 3 348 339 3 283 892 4 013 483 2 830 644 2 911 975 0,86 0,89 0,73
Dinard 918 178 855 877 1 155 294 828 441 853 767 0,97 1,00 0,74
Rive Gauche 657 367 745 519 928 140 756 282 825 278 1,01 1,11 0,89
St Lunaire 207 230 186 557 258 000 172 520 179 627 0,92 0,96 0,70
Total SMPEPCE 8 363 159 8 197 524 10 228 667 8 048 375 8 512 919 0,98 1,04 0,83
Collectivité SPIR
année comparaison d'évolution
volumes constatés hypothèse 2007 hypothèse 2016
2004 2014 2 020 2030 basse
2030 haute 2030/2014 2030/2014 2030/2020
Aubigné-Feins 148 920 171 850 193 085 193 677 226 000 1,13 1,32 1,17
Combourg 246 375 322 952 296 380 300 438 324 322 0,93 1,00 1,09
La Motte 448 950 447 777 561 370 487 110 545 416 1,09 1,22 0,97
St Aubin 635 830 672 927 774 530 677 768 754 740 1,01 1,12 0,97
Tinténiac 1 254 505 1 339 590 1 519 130 1 403 413 1 579 890 1,05 1,18 1,04
Total SPIR 2 734 580 2 955 096 3 344 495 3 062 406 3 430 368 1,04 1,16 1,03
Collectivité SMPBC
année comparaison d'évolution
volumes constatés hypothèse 2007 hypothèse 2016
2004 2014 2 020 2030 basse
2030 haute 2030/2014 2030/2014 2030/2020
Antrain 571 225 604 510 621 158 639 210 652 280 1,06 1,08 1,05
Chapelle J. 164 250 148 992 207 042 184 168 207 040 1,24 1,39 1,00
Chesné 671 600 758 822 816 728 777 863 836 612 1,03 1,10 1,02
Coglais 1 095 000 993 290 1 193 085 1 000 227 1 058 661 1,01 1,07 0,89
Fougères 1 489 200 1 155 355 1 683 766 1 112 328 1 154 435 0,96 1,00 0,69
Lécousse 164 250 147 432 210 000 148 373 155 827 1,01 1,06 0,74
Louvigné 386 900 368 796 459 884 354 283 368 653 0,96 1,00 0,80
Parigné 109 500 104 604 133 333 115 473 123 719 1,10 1,18 0,93
St Aubin 153 300 163 564 201 176 153 722 163 516 0,94 1,00 0,81
V.Beuvron 40 150 36 149 43 182 54 341 55 828 1,50 1,54 1,29
V.Couesnon 357 700 460 437 438 095 531 477 616 591 1,15 1,34 1,41
Total SMPBC 5 203 075 4 941 951 6 007 450 5 071 466 5 393 162 1,03 1,09 0,90
Collectivité SMP Ouest 35
année comparaison d'évolution
volumes constatés hypothèse
2007 hypothèse 2016
2004 2014 2 020 2030 basse
2030 haute 2030/2014 2030/2014 2030/2020
Bruyères 1 403 425 1 432 227 1 726 038 1 616 982 1 850 246 1,13 1,29 1,07
Guipry-Messac 376 315 344 417 428 831 339 588 374 643 0,99 1,09 0,87
Lillion 1 716 960 1 798 255 2 335 294 1 750 366 1 904 082 0,97 1,06 0,82
Maure-Mernel 282 875 294 210 362 000 338 997 380 229 1,15 1,29 1,05
Montauban 2 130 870 2 450 065 2 301 412 2 485 195 2 677 073 1,01 1,09 1,16
Monterfil 98 550 101 894 123 333 108 471 124 060 1,06 1,22 1,01
Montfort/Meu 778 180 737 921 848 043 797 037 832 068 1,08 1,13 0,98
Paimpont 823 805 859 522 930 756 875 063 959 461 1,02 1,12 1,03
Pays de Bain 594 950 657 437 684 156 680 924 751 267 1,04 1,14 1,10
Port de Roche 809 570 702 441 906 875 754 283 812 996 1,07 1,16 0,90
Redon 736 205 667 627 802 326 654 030 672 349 0,98 1,01 0,84
Total O35 9 751 705 10 046 017 11 449 064 10 400 936 11 338 475 1,04 1,13 0,99
Département
année comparaison d'évolution
volumes constatés hypothèse 2007 hypothèse 2016
2004 2014 2 020 2030 basse
2030 haute 2030/2014 2030/2014 2030/2020
TOTAL 35 56 208 459 56 728 315 67 535 576 57 460 402 63 050 650 1,01 1,11 0,93
Collectivité SMPBR
année comparaison d'évolution
volumes constatés hypothèse 2007 hypothèse 2016
2004 2014 2 020 2030 basse
2030 haute 2030/2014 2030/2014 2030/2020
N de Rennes 2 130 140 2 444 537 2 911 280 2 578 819 2 959 051 1,05 1,21 1,02
Sud de rennes 2 169 925 2 454 526 3 016 279 2 697 337 3 146 077 1,10 1,28 1,04
Cesson 909 945 1 024 102 1 181 895 1 120 460 1 248 252 1,09 1,22 1,06
Chantepie 720 145 790 775 955 556 940 688 1 114 409 1,19 1,41 1,17
le Rheu 264 990 314 850 435 449 393 501 461 730 1,25 1,47 1,06
PVSG 679 995 801 037 1 022 944 884 285 1 025 992 1,10 1,28 1,00
Rennes-St J 13 114 450 11 427 542 14 516 854 10 881 398 11 374 306 0,95 1,00 0,78
Rophemel 679 995 788 834 877 442 837 375 958 765 1,06 1,22 1,09
Total SMPBR 20 669 585 20 046 203 24 917 699 20 333 864 22 288 582 1,01 1,11 0,89
Collectivité SYMEVAL
année comparaison d'évolution
volumes constatés hypothèse 2007 hypothèse 2016
2004 2014 2 020 2030 basse
2030 haute 2030/2014 2030/2014 2030/2020
Acigné 223 960 233 526 350 000 245 478 277 133 1,05 1,19 0,79
Argentré 184 131 194 747 231 957 195 898 212 008 1,01 1,09 0,91
Chateaubourg 3 216 034 3 735 439 4 006 108 3 615 170 4 313 741 0,97 1,15 1,08
SIEFT 2 982 693 3 334 783 3 381 772 3 323 341 3 774 085 1,00 1,13 1,12
Hte Vilaine 196 500 158 664 235 125 180 077 194 465 1,13 1,23 0,83
Liffré 490 040 496 071 684 118 531 998 557 343 1,07 1,12 0,81
Montautour 353 250 349 220 399 125 333 997 350 611 0,96 1,00 0,88
Le Pertre 113 280 113 366 128 864 125 268 130 519 1,10 1,15 1,01
Val d'Izé 339 740 350 790 427 412 387 068 418 226 1,10 1,19 0,98
Vitré 1 386 727 1 574 919 1 743 721 1 605 061 1 859 014 1,02 1,18 1,07
Total SYMEVAL 9 486 355 10 541 525 11 588 201 10 543 354 12 087 145 1,00 1,15 1,04
ANNEXE 3 : PRODUCTIONS EN ANNEE MOYENNE
site SMP autorisation prélèvement
rendement retenu
potentiel production
production 2014
facteurs limitants potentiel réel
Beaufort SMPCE 5 800 000 92,0 5 336 000 4 824 056 5 336 000
Landal SMPCE 730 000 92,0 671 600 559 420 671 600
Bois Joli SMPCE 4 000 000 95,0 3 800 000 2 246 682 3 800 000
sous total SMPCE 10 530 000 93,1 9 807 600 7 630 158 9 807 600
Bleuquen SPIR 550 000 100 550 000 329 410 capacité réelle 350 000
Le Chatel SPIR 85 000 81 68 850 33 422 zone desserte 68 850
La Chaumière SPIR 175 000 96 168 000 160 129 168 000
Couabrac SPIR 600 000 96 576 000 243 370 capacité réelle 306 000
La Douettée SPIR 440 000 100 440 000 306 357 440 000
La Gentière SPIR 120 000 99 118 800 79 380 nitrates 81 800
Linqueniac SPIR 330 000 94 310 200 237 740 310 200
Le Ponçonnet SPIR 146 000 96 140 160 62 470 capacité réelle 60 160
Le Rocher SPIR 146 000 99 144 540 121 480 144 540
sous total SPIR 2 592 000 97,1 2 516 550 1 573 758 1 929 550
Bouchard SMPBC 170 000 100 170 000 121 440 170 000
La Boutriais SMPBC 73 000 99 72 270 35 299 besoins 72 270
Les Urbanistes SMPBC 1 865 000 99 1 846 350 1 387 475 besoins 1 846 350
La Couyère SMPBC 120 000 98 117 600 59 210 nitrates 69 600
Fontaine La Cheze SMPBC 2 190 000 90 1 971 000 727 090 besoins 1 971 000
Foucaudière SMPBC 146 000 96 140 160 68 160 capacité réelle 80 160
La Fontaine (Parigné) SMPBC 145 000 99 143 550 100 931 besoins 143 550
Tournerie SMPBC 400 000 90 360 000 460 797 360 000
MUE - Bas Plessis SMPBC 260 000 91 236 600 89 560 capacité réelle 136 600
Pont Neuf SMPBC 1 100 000 89 979 000 703 154 besoins 979 000
Pont -Juhel SMPBC 876 000 83 727 080 371 505 besoins 727 080
Quincampoix SMPBC 1 310 000 92 1 205 200 556 861 usine obsolète 1 205 200
Le Rocher (Puits) SMPBC 120 000 100 120 000 80 833 120 000
La Croix Madame SMPBC 185 000 88 162 800 59 561 capacité réelle 82 800
sous total SMPBC 8 960 000 92,1 8 251 610 4 821 876 7 963 610
Le Champ Fleury SMPBR 1 450 000 94 1 363 000 1 502 717 travaux 1 363 000
la Noë SMPBR 350 000 97 339 500 407 451 339 500
Rophemel SMPBR 10 950 000 91 9 964 500 5 722 104 9 964 500
Vau Reuze SMPBR 190 000 84 159 600 0 qualité 99 600
Villejean SMPBR 27 525 000 91 25 047 750 7 075 947 besoins 25 047 750
Mézières SMPBR 9 076 000 97 8 803 720 7 198 556 8 203 720
sous total SMPBR 49 541 000 92,2 45 678 070 21 906 775 45 018 070
site SMP autorisation prélèvement
rendement retenu
potentiel production
production 2014
facteurs limitants potentiel réel
La Baronnerie SYMEVAL 290 000 96 278 400 127 160 capacité réelle 158 400
La Billerie SYMEVAL 4 300 000 88 3 784 000 3 717 102 3 784 000
La Chalonge SYMEVAL 70 000 100 70 000 49 810 70 000
La Cité-Retier SYMEVAL 1 100 000 97 1 067 000 595 765 capacité réelle 783 000
La Grange SYMEVAL 3 500 000 93 3 255 000 3 035 832 3 255 000
La Groussinière SYMEVAL 580 000 94 545 200 386 584 capacité réelle 400 200
La Guerinière SYMEVAL 130 000 95 123 500 106 030 123 500
La Marzelle SYMEVAL 50 000 100 50 000 49 530 50 000
La Motte St Gervais SYMEVAL 250 000 91 227 500 84 500 capacité réelle 147 500
Le Plessis Beucher SYMEVAL 4 000 000 95 3 800 000 2 120 289 ancienne usine 3 800 000
sous total SYMEVAL 14 270 000 92,5 13 200 600 10 272 602 12 571 600
L'Asnière SMP O35 100 000 100 100 000 39 394 capacité réelle 40 000
La Boissière (Monterfil) SMP O35 150 000 100 150 000 100 214 besoins 150 000
La Bouexière SMP O35 1 000 000 92 920 000 875 144 920 000
La Chapinais SMP O35 80 000 98 78 400 42 324 capacité réelle 50 400
La Dere- Boutratais SMP O35 300 000 94 282 000 263 835 282 000
Etang Bleu - ville Danet SMP O35 822 000 99 813 780 405 012 capacité réelle 591 780
Les Grippeaux SMP O35 0 0 0 0
Lillion SMP O35 1 310 000 99 1 296 900 1 347 228 1 296 900
Manoir du Tertre SMP O35 620 000 99 613 800 477 492 613 800
Le Meneu SMP O35 260 000 95 247 000 234 690 247 000
Mernel SMP O35 150 000 99 148 500 104 958 148 500
Paradet SMP O35 1 500 000 86 1 290 000 653 512 besoins 1 290 000
Port de Roche SMP O35 3 140 000 92 2 888 800 1 464 418 capacité réelle 1 915 800
La Saudrais SMP O35 600 000 92 552 000 706 835 552 000
St Senoux/Bourhan SMP O35 90 000 100 90 000 142 130 90 000
Tizon SMP O35 900 000 97 873 000 701 758 873 000
sous total SMP O35 11 022 000 93,9 10 344 180 7 558 944 9 061 180
Total 35 96 915 000 92,7 89 798 610 53 764 113 86 351 610
ANNEXE 4 : PRODUCTIONS EN ANNEE DECENNALES SECHE
Site SMP autorisation prélèvement
production mini
observée
potentiel prélèvement
retenu
rendement retenu
production annuelle
production jour pointe
Beaufort SMPCE 5 800 000 4 081 000 4 000 000 92,0 3 680 000 15 840
Landal SMPCE 730 000 467 000 500 000 92,0 460 000 1 400
Bois Joli SMPCE 4 000 000 1 283 226 2 750 000 95,0 2 612 500 16 500
sous total SMPCE 10 530 000 5 831 226 7 250 000 6 752 500 33 740
Bleuquen SPIR 550 000 214 000 200 000 100 200 000 500
Le Chatel SPIR 85 000 39 000 50 000 81 40 500 150
La Chaumière SPIR 175 000 135 000 140 000 96 134 400 400
Couabrac SPIR 600 000 167 000 170 000 96 163 200 450
La Douettée SPIR 440 000 212 000 210 000 100 210 000 600
La Gentière SPIR 120 000 54 000 60 000 99 59 400 200
Linqueniac SPIR 330 000 219 000 220 000 94 206 800 600
Le Ponçonnet SPIR 146 000 55 000 50 000 96 48 000 150
Le Rocher SPIR 146 000 100 000 100 000 99 99 000 300
sous total SPIR 2 592 000 1 195 000 1 215 000 1 161 300 3 350
Bouchard SMPBC 170 000 70 000 70 000 100 70 000 200
La Boutriais SMPBC 73 000 33 000 70 000 99 69 300 200
Les Urbanistes SMPBC 1 865 000 1 140 000 1 100 000 99 1 089 000 2 700
La Couyère SMPBC 120 000 35 000 60 000 98 58 800 200
Fontaine La Cheze SMPBC 2 190 000 635 000 1 800 000 90 1 620 000 5 000
Foucaudière SMPBC 146 000 59 000 100 000 96 96 000 280
La Fontaine (Parigné) SMPBC 145 000 89 000 140 000 99 138 600 390
Tournerie SMPBC 400 000 369 000 400 000 90 360 000 1 180
MUE - Bas Plessis SMPBC 260 000 78 000 130 000 91 118 300 340
Pont Neuf SMPBC 1 100 000 633 000 640 000 89 569 600 550
Pont -Juhel SMPBC 876 000 385 000 500 000 83 415 000 2 380
Quincampoix SMPBC 1 310 000 543 000 1 000 000 92 920 000 2 090
Le Rocher (Puits) SMPBC 120 000 68 000 70 000 100 70 000 150
La Croix Madame SMPBC 185 000 55 000 70 000 88 61 600 200
sous total SMPBC 8 960 000 4 192 000 6 150 000 5 656 200 15 860
Le Champ Fleury SMPBR 1 450 000 919 000 1 000 000 94 940 000 5 170
la Noë SMPBR 350 000 240 000 300 000 97 291 000 776
Rophemel SMPBR 10 950 000 7 146 000 9 740 000 91 8 863 400 27 300
Vau Reuze SMPBR 190 000 20 000 100 000 84 84 000 252
Villejean SMPBR 27 525 000 6 535 000 22 050 000 91 20 065 500 68 250
Mézières SMPBR 9 076 000 6 400 000 6 440 000 97 6 246 800 5 238
sous total SMPBR 49 541 000 21 260 000 39 630 000 36 490 700 106 986
Site SMP autorisation prélèvement
production mini
observée
potentiel prélèvement
retenu
rendement retenu
production annuelle
production jour pointe
La Baronnerie SYMEVAL 290 000 97 000 100 000 96 96 000 300
La Billerie SYMEVAL 4 300 000 2 985 000 3 700 000 88 3 256 000 13 700
La Chalonge SYMEVAL 70 000 41 000 50 000 100 50 000 150
La Cité-Retier SYMEVAL 1 100 000 518 000 520 000 97 504 400 1 300
La Grange SYMEVAL 3 500 000 2 945 000 3 000 000 93 2 790 000 10 230
La Groussinière SYMEVAL 580 000 183 000 200 000 94 188 000 600
La Guerinière SYMEVAL 130 000 97 000 100 000 95 95 000 300
La Marzelle SYMEVAL 50 000 34 000 35 000 100 35 000 100
La Motte St Gervais SYMEVAL 250 000 110 000 110 000 91 100 100 300
Le Plessis Beucher SYMEVAL 4 000 000 1 075 000 3 700 000 95 3 515 000 11 640
sous total SYMEVAL 14 270 000 8 085 000 11 515 000 10 629 500 38 620
L'Asnière SMP O35 100 000 30 000 30 000 100 30 000 100
La Boissière (Monterfil) SMP O35 150 000 63 000 120 000 100 120 000 330
La Bouexière SMP O35 1 000 000 558 000 750 000 92 690 000 2 050
La Chapinais SMP O35 80 000 26 000 30 000 98 29 400 100
La Dere- Boutratais SMP O35 300 000 155 000 150 000 94 141 000 500
Etang Bleu - ville Danet SMP O35 822 000 299 500 400 000 99 396 000 1 100
Les Grippeaux SMP O35 0 0 0 0
Lillion SMP O35 1 310 000 1 207 000 1 100 000 99 1 089 000 3 000
Manoir du Tertre SMP O35 620 000 368 000 600 000 99 594 000 1 650
Le Meneu SMP O35 260 000 141 000 200 000 95 190 000 600
Mernel SMP O35 150 000 100 000 120 000 99 118 800 330
Paradet SMP O35 1 500 000 625 000 1 300 000 86 1 118 000 3 400
Port de Roche SMP O35 3 140 000 1 158 000 1 200 000 92 1 104 000 3 200
La Saudrais SMP O35 600 000 525 000 500 000 92 460 000 1 400
St Senoux/Bourhan SMP O35 90 000 72 000 70 000 100 70 000 200
Tizon SMP O35 900 000 562 000 600 000 97 582 000 1 650
sous total SMP O35 11 022 000 5 889 500 7 170 000 6 732 200 19 610
Total 35 96 915 000 46 452 726 72 930 000 67 422 400 218 166