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Jourd'~~
La promenade d'école? Ne m'en parlez pas! C est assez nettement la jow·née la plus pénible
de ]' an née. A part les après-midi de ski! Et dire que les gens qui nous voient passer avec nos sacs à dos et notre vingtaine de mouflets excités nous envient. Il en est toujours pour nous lancer un tonitruant «Encore en balade? Veinard ». Encore un qui n' a jamais passé sa journée à compter jusqu'à vingt des enfants qui bougent tout le temps, qui se ressemblent tous avec lem casquette à la Magic Johnson et leur KWay de la Migras (on en trouve de deux teintes ... ).
Pou r calmer un peu l'angoisse, il existe quelques trucs. On peut d'abord choisir un voyage lointain que l'on effectuera en car. Une fois dans le véhicule, on est tranquille pom un bout d e temps. Pas de risque qu' un distrait s' oublie au kiosque ou qu' un malicieux se cache pour voir la tête du prof lorsqu' il compte pour la cinquième fois. Mais gare à l'arrêt pipi sur l'aire de repos! Le chauffeur n'appréciera pas si vous lui demandez de rebrousser chemin.
Une seconde solution consiste à parquer les élèves dans un lieu fermé. Il suffit alors de surveiller la porte avec attention pour ne laisser sortir personne. Je connais des zoos, des musées et quelques parcs qui se prêtent assez bien à cet exercice. Dans ce cas, seul le rassemblement final pose quelques problèmes. Alors évitez le train dont la rigidité des horaires peut compliquer l'affa ire.
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La troisième solutionl la plus expéditive, consisterait à la suppri mer, cette promenade si stressante. Après tout, à quoi sert-elle?
En y réfl échissant bien, nous n'y voyons qu' une tradition solidement ancrée. C est la peti te fête qui marque la fin d ' une ann ée scolaire. Mais à part ça ... Certes, une visite en rapport avec le progralnme n'est jalnais perdue. Mais la période ne semble pas la mieux choisie. En juin, tous les hau ts lieux de la culture scolaire helvétiqu e sont p ris d' assaut par des meutes d ' écoli ers qui se mélangent aux premiers cars d e Japonais. Quant à l'exploitation de la v isite, on peut tirer un trait dessus, les écoliers n'ayant plus ni le temps ni l' envie, d ' intellectuali ser les fruits de leurs observations. D' ici à dire que les deniers investis dans ces promenades ne rapporteront pas plus que des actions de la mine d'or de Gonda ..
Ne devrait-on pas instaurer une nouvelle et triple tradition. En début d ' année, une promenad e au grand air, qui ne coûterait qu'effor ts et sand wiches, permettrait aux classes de fa ire connaissance. Au printemps, une sortie culturelle permettrait d e lancer ou de prolonger une acti vité du programme d 'histoire, d e géographie, de dessin ou de sciences. On pourrait à
cette occasion utiliser les subsides - communaux ou parentaux - habituellement rése rvés à la p romenade scolaire. En fin d'année, pour marquer le passage, pour fêter le d ébut des vacances, nlaîtres, élèves et parents partageraient un aprèsmidi de jeu et de détente dans les environs de l'école. Ce rite de passage vaudrait bien la visite du zoo de Bâle assortie de ses six ou sept heures de train!
Paul Vetter
E D T 0 R A
1 Jour d'angoisse
D 0 S S E
3 Directives: Utiliser judicieusement le temps Anselme Pannalier
~ Mesures à prévoir à l'o((asion d'activités chors les murs> de l'école BenoÎI Giraud
6 Promenodes scolaires: le dédin Paul Vetter
~ Les enseignants plutôt pour ... Paul Vetter
1 Du rêve ou cauchemar Sébaslien Rudar
11 MINE DE SEL DE BEX Choeun y trouve son compte
12 AIGLE Chôteou et musée
13 LE BOUVERET ET LES GRANGffiES Le correfour du plaisir
1~ SWISS VAPEUR PARK Le rail à l'échelle
1'5 LA RIVIERA VAUDOISE Une pépinière de musées
16 LUCERNE Le jardin des glaciers
16 CHAMOSON Musée de spéléologie
l
R
INFORMATIONS OFFI(IELLES 1) Chère école
Un outre point de vue Anselme Pannalier
1~ Réglement concernant le troitement du personnel enseignant Raymond Deferr / Henri v. Rolen
11 Inscriptions pour les remplacements
20 A propos de la ecartoscopie. de l'espace valaisan Jean-Bernard Racine
23 Concours de mathématique Yvon Michlig
26 Au revoir à Madame Suzanne Dubois·Quinodoz Anselme Pannalier
A(TUALIT É s 2) LEaURE
,Voir l'invisible et apprendre.
2~ SPEaACLE Musique et humour dons la rue Tobago
21 Ecoliers d'Orsiéres Popimoustache
30 LA VIE EN CLASSE Célébrotion pascole du CO de Sovièse Paul Vetter
32 CONCOURS festivol international à Sion
33 INfORMATIQUE Gestion et éditions des hornires Tempo, à votre aide
3~ Utilisateurs de Mac Pompez et injectez
3~ Concours SUPOR
3'5 RÉflEXION Professionnalisme Des enseignants s'interrogent
3~ NOS COLLÈGUES Jeon·JérÔme filliez, président de Vétroz
~O Hornire continu en Anniviers Frands Salamin
~2 ACM Le bois Corinne Germanier
~~ MORCEAU CHOISI L'illusion des forts en théme Jacques Pilel
~'5 Passeport·Vaconces Sion et environs
~6 REVUE DE PRESSE Bribes d'avril
~~ Raphaël Ritz de son prénom ...
~~ VIRUS LEOURE Il attaque le Valais
R~·M.i1994
DIRECTIVES CONCERNANT LES PROMENADES SCOLAIRES
1I~ iudicieusement le~ Au début du mois de mars, j'ai reçu de M. Paul Vetter, rédacteur responsable de la revue «Résonances» la lettre suivante:
Monsieur le Chef de Service,
Le dossier du numéro de mai de «Résonances» sera cOl1.sacré aux promenades scolaires. Je me permets de solliciter votre collaboration pour deux aspects du sujet qui devraient être traités dalls ce dossier.
Le premier concerne les directives officielles relatives à l'organisation des prome/lades scolaires. Quelles sont ces directives pour les différents degrés de la scolarité? Les autorités scolaires ont-elles défini des buts à at/eindre lors de ces promenades? Ces promenades doivent-elles nécessairement être organisées en fin d'année scolaire? Les promenades d'autolnne sont-elles officiellement reconnues? Peut-on organiser des promenades sur plusieurs jours? ...
Le second aspect concerne les prescriptious légales. Quelles sont les précautiolls à prendre pour éviter des poursuites j"diciai"es en cas d'acciden t ' Peut-on faire usage des véhicules des parellts ou de l'enseignant? Le recours à une colonne de secours est-il cormert par une assurance? Peut-on légalement reprocher il un enseig'1ant d'être parti seul avec sa classe? L'eI',seignant a-t-il le droit de confier ses élèves à la surveillance d'un accompagnant (paren!...) et, dans ce cas, qui est responsable en cas d'accident? ..
Cette partie juridique du problème pourrait être confiée à un juriste du DiP qui aurait la possibilité d'illustrer ses propos de cas vécus.
Ces listes de questions que de nombreux enseignants se posent ne salit bien sûr pas exhaustives.
( ... )
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Les questions qui précèdent comportent donc deux aspects: directives officielles et prescriptions légales. Pour ce qui concerne le premier pointl je vais Ul' efforcer de communiquer les éléments de réponse désirés. Ce qui a trait à la responsabilité fera l'objet d' indications fournies par notre juriste M. Benoît Giraud, que je remercie et dont je transmets très fidèlement les lignes qu' il a bien voulu m'adresser.
On n'aura pas de la sorte épuisé le thème et trouvé des réponses absolues et parfaites à toutes les questions . Espérons toutefois que les renseignements donnés contribueront d ' une manière suffi sante à l'informa tion générale des enseignants et des autorités scolaires.
Directives se rapportant à l'organisation des promenades scolaires
Je pense q ue moins on donne de directives sur ce chapitre particulier de la vie de l'école, mieux cela vaut. Notre société s'enferme par ses abus dans un carcan de lois, d'ordonnances, de décrets, de règlements, de prescriptions et d' instructions qui finissent pas brimer
la spontanéité, les libertés individuelles, par amoindrir l'esprit d'initiative et par créer l'uniformité avec tout ce qu ' eUe comporte d'aspects monotones et paralysants.
De là à prétendre que toute codification n'a pas sa raison d'être et sa justification, il y a un grand pas que je me refuse bien évidemment de franchir. Réglementons d onc quand c'est nécessaire mais uniquement quand il le faut.
Ce que je veux dire ici, c'est que, de mon point de vue, les promenades scolaires de fin d'année se déroulent bien et qu 'elles donnent satisfaction . Pourquoi d ès lors en réglementer la pra tique? Les buts de ces excursions sont multiples: récompense pour les élèves, occasion d e découverte de sites et d e paysages nouveaux, d étente, décontraction. Dans la mesure où elles sont préparées, organisées avec soin, parfaitement conduites,
leur intérêt et leur profit s'en ressentent positivement, cela va d e soi.
Dans le choix des itinéraires, les enseignants et les autorités sont soumis à des contraintes, celles en particulier qui touchent aux possibilités financières de certains parents . D'où la nécessité de savoir raison garder tant en ce qui cOncerne les distan ces gue le temps. Les parcours harassants ne réalisent pas toujours les objectifs cités cidessus.
Deux mots sur les sorties d 'automne. Quelle est leur origine? Je fi en sais rien . Il s'agit sans doute de pra tiques qui se sont instaurées, que le Département n'a pas interdites et qui, d e ce fait, sont considérées conune autorisées ... Leur but premier semble être la recherche d' un esprit d 'équipe et de camaraderie au sein de la classe et de l'établissement. On peut à la limite et dans certains cas les assimi-
1er à des journées sportives. Bien conçues et bien réalisées, elles présentent des avantages.
Pour le bon ordre, il y a lieu d'annoncer ces activités «extra muros» à l'inspecteuT, avec une avance suffisante.
En terminant, je souhaite qu'on inscrive ce qui vient d 'être dit dans une préoccupation générale de gestion ri go ureuse des activités scolaires. En ce qui concerne les promenad es, les après-midi de sport, la gymnastique, la natation, cOlnme en ce qui a trait au travail scolaire proprement dit, il importe de tout mettre en œ uvre en vue d'une utilisation judicieuse et rationnelle du temps qui est mis à disposition.
Le chef du Service can tonal de l'enseignement primaire
et des écoles normales
Anselme Pannatie,.
ÉTENDUE DE LA RESPONSABILITÉ DU PERSONNEl ENSEIGNANT
Mesures à prévoir à l'occasion d'activités «kM ~ ~» de l'école
Les sorties, promenades et autres journées d'activités scolaires «extra muros» qui ponctuent en particulier, mais pas exclusivement, le dernier trimestre de l' année scolaire dans noh'e canton, soulèvent la question de la responsabilité professionnelle (liée à la fonction) et celle de la resp onsabilité civile des enseignants qui prennent part à ces activités, à titre d'organisateur et / ou d' accompagnant/surveillant.
Le propos suivant, qui a seulement valeur d'indication, vise avant tout à sensibiliser les intéressés aux
questi ons soulevées, en rappelant certains principes itnportants en matière de responsabilité professionnelle des enseignants et en attirant leur attention sur quelques mesures et précautions (données à titre exemplaire) à prévoir dans le cadre des acti vités considérées, en vue de limiter au mieux les risques d 'engager leur responsabilité civile.
a) Etendue de la responsabilité de l'enseignant (liée à la fonction)
L'enseignant est responsable d es élèves qui lui sont confiés pendant tout le temps d'école où, dans le
cadre de sa fonction, il doit avoir la maîtrise sur ces élèves. Concrètement, cela signifie depuis la prise de la classe (ou d' un groupe d'élèves) jusqu'à l'heure du licenciement, y compris dans les cas - non exhaustifs - évoqués ci-après.
La responsabilité d e l'enseignant ne s'arrête pas, en effet, aux portes de l' école, mais s'étend à l'ensemble des activités scolaires où il a, de par sa fonction, un rôle à jouer (y.c. celui d ' accompagnant /surveillant) . Tel est le caS d'activités qui se déroulent hors de l' école proprement dite, comme
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notamment les prOlnenades, sorties et autres journées sportives, culturelles, etc., dans la mesure, bien entendu, où ces activités sont organisées dans le cadre de l'école, donc avec l'aval de l'autorité compétente et pendant les jours fi xés par le programme de scolarité.
b) Responsabilité civile - notion et fondements
A ux termes de ]' article 41 CO «celui qui ca use, d' une manière illicite, un dommage à autrui, soit intentionnellement soit par négligence ou inlprudence, est tenu de le réparer».
Dès lors, quatre éléments ou conditions doivent être cumulativement réunis pour qu e la responsabilité civile d 'une personne soit engagée, à savoir: _ Lme violntion du droit: il peut
s'agir du droit public ou du d" oit privé, du droit écrit ou non écrit, du droit cantonal ou fédéral; il est encore précisé que la transgression du droit peut être un acte ou une onlission;
- ulle fau te: c'est-à-dire le comportement d e celui gui manque à ses devoirs. La faute peut être intentionnelle ou commise par négligence ou imprudence; Ul1 dommage: soit une diminution d u patrimoine du lésé; un rapport de causalité adéquate: le dommage doit avoir été la conséquence de l'acte illi cite et cette conséquence doit ressortir du cours ordinaire des choses.
Le bref rappel qui précède tend dès lors à inciter, les enseignants ainsi que les auxiliaires (p.ex. parents d'élèves) à prévoir les mesures et précautions utiles pour garantir au mieux le bon déroulement des activ ités concernées et prévenir ainsi les suites de droit consécutives à des manquements.
c) Mesures et précautions à prévoir
Comme il n'est pas possible dans un tel propos de saisir l' ensemble des circonstances ou formes qu e
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peuvent prendre les activités évoq uées - sortie en montagne, promenade en forêt, visite de musée, journée sportive (initiation à l' alpinisme, à la spéléologie, etc.) - le principe à re tenir est gu' il fa ut prendre les précautions nécessaires d'une part, pour éviter des accidents et autres dommages et d'autre part, pour, le cas échéant, être en mesure de réagir très vite, en particulier en s'assurant une intervention rapide de secours.
Cela étant, les mesures à prévoir doivent être adaptées aux circonstances de chaque cas précis. Il sera notamment tenu compte d e l' âge et de l'effectif des élèves à conduire ainsi que des éventuels dangers que peut présenter le moyen de déplacement, l'itinéraire ou encore le site ou les activités prévues elles-mêmes.
A li nombre des mesures concrètes suggérées ci-après (données à titre exemplaire et pas exhaustif) les responsables veilleront:
à donner des consignes précises aux élèves et aux accompagnants (y. c. aux auxiliaires) concernant le déroulement de la promenad e, sorti e, etc. (au besoin par écrit);
- à s'assurer la collaboration active et responsable des accom pagnants requis à cet effet (en in-
"Mr.; sistant notamment sur leur devoir de surveillance);
- à ce que les accompagnants ne se déchargent pas de leurs obligations en nommant un élève comme responsable de groupe;
- selon les circonstances, prévoir un moyen d'atteindre un point de liaison où, le cas échéant, puisse êtt'e signalé rapidement un accident, de façon à ce que les secours soient au plus vite mis en œuvrei
- à ce que les parents signalent les problèmes particuliers de santé dont leurs enfants peuvent être sujet de façon à pouvoir les prévenir (y.c. ceux qui peuvent paraître anodins cOlnme par exemple des piqûres d ' insectes pouvant générer des allergies); avoir très formellement l'accord de l' autorité compétente et des parents dans les cas où l'activité envisagée peut présenter une dangerosité particulière Uournée de sport: raft, initiation à l'alpinisme, à la spéléologie, etc.).
Cela étant, les mesures susmentionnées pour contraignantes qu' elles puissent paraître, visent en définitive à favoriser une préparation et une organisa tion bien conduites des activités scolaires en question.
Le juriste du DIP Benoît Giroud
Promenades scolaires: le-~
Les promenades scolaires de fin d'année n'ont plus
vraiment la cote. Beaucoup de CO les ont suppri
mées. En primaire, on les maintient plus pour res
pecter la tradition que parce qu'on leur attribue une
réelle utilité.
Les classes primaires du canton pratiquent toujours la prome· nade d'école de fin d 'année. La
tradition veut que maitres et élèves vivent ensemble un des derniers jours de l'année scolaire, dans une ambiance de fête et de découverte. Mais certains signes de changement se manifestent.. ( Rien n'empêcherait de la supprimer. Seule la force de la tradition milite pour son maintien», es time le directeur des écoles d e Martigny Jean-Pierre Cretton. Au coude du Rhône, on laisse pleine liberté aux enseignants pour cette journée. Aucune consigne contraignante ne leur es t donnée si ce n'est de conserver une certaine modestie dans le domaine financier. «La commune attribue une somme moyenne de cinq francs par enfant pour cette sortie. Les parents doivent mettre le reste. Une vingtaine de francs me semble une somme à ne pas dépasser», confirme Jean-Pierre Cretton.
Pour s'en assurer, la Direction des écoles de Martigny a élaboré un formulaire de sortie qui doit impérativement lui être transmis pour chaque projet. Horaires, d estination, buts et objectifs, prix: tous les éléments d'appréciation y figurent.
Si les écoles primaires de Martigny conservent la prOlnenade, Cl est, selon leur directeur, parce que le problème n'est pas fondamental et qu'il ne justifie pas qu 'on y consacre beaucoup d 'énergi.e. «Si on l'analysait sérieusement, il y a fort à parier qu'on laisserait tomben>, lâche-t-iJ . «Aujourd'hui les gens voyagent beaucoup en famille. La promenade d'école ne correspond plus à un besoin d'ouverture.»
Le cœur de Jean-Pierre Cretton balance plutôt en faveur des promenades d' automne. Actuellement, de nombreux enseignants utilisent cette possibilité pour souder la classe et fai re connaissance avec les élèves. Marches et pique-niques sont préférés aux voyages en car ou en train. Ajoutées aux sorties culturelles et éducatives qui jalonnent l'année scolaire, elles complètent parfaitement l'offre de l' école en la matière.
Un rite de passage A Sierre, la promenade d'école a meilleure presse. Philippe Theytaz, le Directeur des écoles, lui attribue une triple mission. «On peut fixer des obj ectifs de connaissance et
découverte. En plus, elle joue un rôle récréatif et fait fonction de rite de passage. Elle marque la fin d'une étape.»
Plü!ippe They taz estime, comrpe son collègue d e Martigny, que le prix doit rester raisonnable. Là aussi, le billet d e vingt francs fait office de norme. «L'essentiel n'est pas d ' aller loin. L'originalité du but, son apport pour les enfants sont bien plus importants», explique le Directeur des écoles de Sierre. Cette limitation des frais dépend des enseignants. Dès la 3e primaire, lé! commune attribue trois fois six francs par élève. Ces montants peuvent être réclamés par les enseignants pour n' importe quel type de sortie. Mais en général, les journées de sIG suffisent à éponger ce subside.
A Si erre aussi, les sorties d'automne sont assez largement pratiquées. Mais contrairement aux sorties de fin d'année, elles ne sont pas encore généralisées. «Nous disposons de normes en matière de sorties de sport, d ' activités culturelles et sportives. Les sorties d 'automne peuvent s'inscrire dans ce cadre-là. Mais tout est possible, si l'objectif est intéressanb>, précise le Directeur.
Ecole surchargée Dans nos cycles d ' orientation, la promenade d 'école n'a plus vraiment la cote. Si à Siene ou à Sion, elles existent toujours, de nombreux établi ssements les ont supprimées. A Monthey, le Directeur du CO, M. Duchoux, estime que les raisons qui militent en faveur
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t de leur suppression sont bien assez nombreuses: «Les élèves voyagent beaucoup plus qu'autrefois, l'école est déjà surchargée; et puis la dégradation du comportement et de la discipline des élèves rend toujours plus difficile et dangereuse l' organisa tion d'une telle journée.»
Par contre, chaque automne, l' ensemble des élèves du CO participent à une journée de marche. Pour M. Duchoux, «Cf est un excellent moyen de nouer des contacts avec les enfants en dehors du contexte purement scolaire.»
A Monthey, l'état des finances communales a eu raison de toutes les autres sorties officielles. Jusqu'à cette année, on organisait plusieurs journées culturelles et sportives. «Nous avons dû les supprimer, le poste ayant disparu du budget», déplore le Directeur du CO. L' initiati ve est cependant permise aux enseignants, à condition qu'un but culturel existe. Mais ce ne sont plus que des projets ponctuels.
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Pas de réclamatian
Au co de Bagnes, les promenades de fin d ' ann ée ont disparu depuis une dizaine d'années déjà. «Personne n'a réclamé. Cette suppression est passée inaperçue», expliqu e le Directem Dal"be.\lay. «La fin de l'année n' est pas la meilleure période pour effectuer une visite de musée . Aujourd'hui, chaque famille a l'occasion de voyager: la démarche n'est donc plus justifiée . Avec la multiplication des activités organisées à l'école, il faut de toute façon faire des choix.» Seuls les élèves de 3' année du CO ont gardé le droit à la promenade de fin d 'année, histoire de marquer ai nsi la fin des études se-
cond aires du 1" degré. «C'est leur sortie . Ils choisissent librement leur destination. Cela fait cinq ans qu' ils se rendent à Europa Park. Les finances? Le problème ne se pose pas vu qu'ils choisissent et paient eux-mêmes leur voyage», précise M. Darbe.\lay.
Le CO de Bagnes a opté pour la promenade d'automne que le Directeur juge plus intéressa nte . Là aussi, une marche en montagne vise à développer la camaraderie et permet aux professeurs de mieux connaître leurs élèves. Et pour ce qui est du rite de passage, la petite cérémonie de clôture d e l'année scolaire suffit amplement.
Propos recueillis par Palll Velter
Les plutôt pour ...
Faut-il maintenir ou supprimer la promenade d'éco
le? Interrogés, quelques enseignants se prononcent en
général pour le statu quo. Pour eux, promenade d'au
tomne et sortie de fin d'année remplissent des rôles
complémentaires. Mais dans les CO, les avis sont bien
plus partagés qu'en classes primaires ...
(
IS sont en majorité favorables au malntl en d e la traditionnelle promenade scolaire du mois d e
juin. Ils, ce sont quelques enseignants choisis dans les différents degrés de la scolarité obligatoire.
«En descendant du car, il suffit de regarder les visages des enfants; c'est quelque chose!», s ' exclame Bernard MétraiIler, titulaire d ' une 5'/6' à Sion . «C'est la récompense de toute une année scolaire», renchérit Liliane Sierra, maîtresse de 1 re à H érémence. Henri Maître, p rofesseur au CO des Liddes à Sierre met en avant le côté festif: «La promenade constitue une bonne façon de conclure une année scolaire .•• Avis partagé par Bern ard Vouilloz, titulaire de 3P à Vernayaz. Dans les Cycles d ' orien-
tation, l'enthousiasm e est plus modéré. A Montana, Gabriel Emery estime qu ' on doit laisser le choix au titulaire: «Si la classe ne mérite pas ce cadeau final, il est le mieux placé pour en décider. Sinon, c'est une belle récompense ... Du côté du CO de Troistorrents, pour la p remi ère fois, cette année, on ne fera pas de promenade d 'été. Fabio Di Giacomo ne s'en plaint pas. Motifs invoqués: les dangers e t le coût.
Surtout la détente
Lorsqu 'elle a lieu, la promenad e d 'école reste encore une journée de d étente. Même si on lui accroche parfoi s une étiquette culturelle et didactique. «C'est la journée où
Les promenades doivent rester synonymes de détente.
l 'on mange le dessert avant le pain», s'excl ame en riant Liliane Sierra. «On tâche de joindre l'utile à l'agréable, mais en soignant l'agréable», commente Henri Maître. Bernard Vouilloz, qui l'an dernier a découvert avec ses élèves le barrage de la Dixence et le Musée évolénard, estime qu e ces visites gagn eraient à s 'orga niser en cours d'année, histoire de pouvoir les utiliser comme point de d ép art des activités. Quant à Bernard Métrailler et Gabriel Emery, ils s'accordent à p en ser que cette promenade doit surtout rester synonyme de détente.
Ce t a ttachement à la promenade de fin d 'année n e signifie nullement que les enseignants la préfèrent à la sortie d ' automne. Seul Bernard Vouilloz n'a jamais organisé une teUe journée. Dans les autres classes, que ce soit à Montana, à Sion ou à Troistorrents, On accorde à cette prise de contact automnale un e g rande importance p our souder l' ambiance des classes. Partout on lui donne la même forme: ceUe d 'une activité sportive. Les marches ont la préférence mais ici ou là on opte pour la bicyclette ou la journée multi-sports.
Lucerne: pas assez loin Dans beaucoup de Cycles d'orienta tion, on accorde davantage d' importance à cette rencontre de début d'année qu'à la traditionnelle promenade de juin. A Savièse, eUe est orga nisée en ro tation, une année p ar classe, un e année p our tout le Cycle. Au programme, des parcours pédestres qui nécessitent 5 à 6 heures d 'effort. Par contre, le
Iè~- Mai 1994
Directeur Raphy H éritier ne cache pas son désappointement lorsqu'on lu i parle d e la prom enade d'été: «L'an dernierl la moitié des élèves n ' a pas voulu venir parce que le butl Lucernel ne leur convenait pas. Ils souhaitaient aller à Europa Park. Ils sont donc restés en classe.» Pas étonnant que les en seignants saviésans songent dès lors à supprimer cette ultime sortie !
Propos recueillis pa, Paul Vetter
Nous sommes allés ••• Où sont allés en promenad e, l'an dernier, nos interlocuteurs et leurs élèves? Six enseignants, six destinations don t deux en Valai s! Dan s la majorité d es cas, une visite «culturelle» était p révue, p rolongeant le programme de l'année scolaire.
Liliane Sierra (IP): «Nous avon s visité le zoo de la Rasse a u-dessus d'Evionnaz puis nous sommes allés à Swiss Va peur, au Bouveret».
Bernard Vouilloz (3P): «Nous avons visi té les installa tions du barrage de la Dixence puis le Musée d 'objets anciens d 'Evolène.»
Bernard Métrailler (5 / 6P): «( Nous sommes allés à Evian . Nous avon s passé une partie de la journée à la piscine et les élèves ont pu découvrir la ville.»
Gabriel Emery (CO): «Nous avons visité le Musée de l'alimentation à Vevey.»
Fabio Di Giacomo (CO): «Nous avons effectué une promenad e de deux jours. Nous avons campé à Evian.»
Henri Maître (CO): «Nous avons visité l'Oberland bernois puis la capitale fédérale. J' en ai profité pour prolonger le cours d'éducation civique.»
1è~-MaiI994
PROM E NAD E D
au La promenade peut parfois tourner au cauchemar.
Un collègue qui a vécu une journée d'angoisse et
quelques pénibles semaines de procédures a accepté
de témoigner.
Tous nos élèves se réjouissent g randement du jour qu' ils a ttendent depuis tellement long
temps: celui de la promenade d 'école. Les sandwiches sont préparés, le sac fernlé! en route Ina intenant! Sj dans la majorité des cas, la promenad e d 'école se d éroule sans anicroch es, il arrive malheureuselnent que cette fê te se tran sforme en cau ch emar. En voici un exemple vécu!
Double disparition Trois classes, soit 60 élèves et leurs maîtres, d écident de visiter le ma~
gnifiqu e site naturel du glacier d 'Aletsch. La bonne humeur est de mise, sur tout que le soleil resplendit. Le matin, la colonne d escend jusqu'au pied du g lacier. A la fin du piq ue-nique, les enfants prennent le chemin du retour en direction de Riedfurka.
Un maître ouvre la marche, un deuxième est au milieu du groupe et le troisième ferme la marche. Le
sentier est facile et bien marqué. Les élèves ont été rendus attentifs au fait que, d ans la réserve, on ne quitte pas les sentiers pédestres.
Arr ivés d evant le restaurant de Riedfurka, les enseignants constatent que d eux enfants manquent. Un maître continue le parcours avec les élèves tandis que les deux autres rebrou ssent chemin . Mais ils ne rencontrent pas les deux écoliers. Ils ont disparu. Les maîtres se re trouvent à Riederalp et décident que le premier ramènera les autres enfants, que le deuxièfil e a lertera les colonnes de secours de Riederalp et que le troisième se rendra au restaurant de Riedfurka (qu artier général). La colonne de secours recherche les enfants p erd us, eUe ne les retrouve pas. La nuit va bientôt tomber; il faut p rendre la décision d ' avertir Air Zermatt. L' hélicoptère appelé à la rescousse repère les enfants sains et saufs et les ramène.
Le soulagement est total. Pourtant, le cauchemar va se poursuivre.
Qui va payer l'hélicoptère?
L'assurance esquive L'Etat d u Valais a contracté une police d'assurance responsabilité civil e avec la compagnie La Vaudoise pour couvrir les frais résu 1-tant d' une telle intervention. Or, après avoir examiné cette affaire, l'assurance d éclare qu'elle n'intervient pas pour les frai s de recherche. Elle se base sur les dispositions légales en matière d e responsabilité civile. Selon elle, les enfants n'ayant subi aucune lésion corporelle, l'intervention de l'hélicoptère ne se justifiait point. Un fait pourtant est certain, il a d 'a illeurs été certifié par le guide responsable de la colonne d e secours: sans Air Zerma tt, les enfants n'auraient pas été retrouvés avant la nuit. Si au mois de juin, les nuits ne sont pas trop fraîches, aurait-il faUu aband onner ces deux enfants
10
à la seule recherche par la colonne de secours? Que serait-il advenu si les enfants s' étaien t approchés d e la fa laise surplombant le glacier d 'Aletsch? A mon avis, la solution adoptée s'est révélée la meilleure.
Les enseignants, les parents n'ont pas une assuran ce de sauvetage aérien. Qui va payer les frai s d' interventio n d'un lllontant de 2500 francs? Suite à une enquête poussée de la compagnie d 'assurance, les maîtres sont déchargés de toute responsabilité. La Vaudoise conclut que les parents sont d ébiteurs solidaires de la facture de sauve tage. Ceux-ci se re tournent contre cette décision jugée arbitraire. L'Etat du Valais amené à examiner J'opportunité d 'un geste bénévole n'entre pas en mati ère. TI reste encore la possibilité de s'adresser au fonds spécial de la
police cantona le (service d es sauvetages en montagne). Mais là de nouvea u, l'affaire n'aboutit pas. De guerre lasse, la commune paye les frais de sauve tage. La boucle est bouclée!
Mal couverts Suite à cet épisode au suspense digne des meilleures séries policières, force es t de constater que les enseig nants sont très mal COu
verts lors d ' un tel incident. Je me pose plusieurs questions: l'Etat du Valais a-t-il modifié sa police d 'assurances? Si c' est le cas, quelles sont les pres tati ons fixées par ce contrat? Quelles sont les responsabilités de l' enseignant lors d e la promenade scolaire? Quelles attitudes doit-on ad opter en Cas de litige avec les parents ou l' autorité? ..
Même si le cas présenté dans cet article ne se produit que rarement, nous sommes en droit de connaître l'étendue de notre couverture d'assurances.
Pour terminer, quelques petits conseils: prenez toujours les dispo. sitions de sécurité avant et pendant la promenade scolaire: reconnaissance du trajet marche en colonne, consig nes claires et précises, contrôle de l'effectif .. .
Bonne promenade!
Sébastien Rudaz
Vous cherchez un but sympa pour votre promenade d'école ?
Nous vous proposerons, sans engagement, un programme original. en fonction de la date choisie, du
nombre de participants et de leur âge. Office du Tourisme, tél. 027 - 65 14 93
R~-M.iI994
...... M N E o E s E L o E B E x
(!~ y trouve son u+ Les Salines de Bex font
partie des lieux de pro
menades les plus courus.
Pas étonnant Petits
et grands peuvent
y trouver leur compte.
Les premiers retiendront
l' aspect fantastique
de cette promenade
en train et à pied dans
le dédale de la mine;
pour les autres, ce sera
une extraordinaire leçon
d'histoire et de science.
R~-M.iI994
Un train pour rejoindre le cœur de la mine.
La mine de sel d e Bex forme un vaste dédale d e boyaux, de puits, d'escaliers, de salles sou
vent gigantesques. Ce labyrinthe s' étend sur près de cinquante kilomètres dont seuls quelques-uns sont visitables. Mais ce parcours remarquablement aménagé permet d e voir les éléments les plus spectaculaires et les plus caractéristiques d es diverses techniques d'explo itation utilisées au cours des siècles (la première galerie a été creusée en 1684) pour extraire ce sel si précieux.
A J'entrée, après un court trajet péd estre, on débouche dans un ancien réservoir de saumure creusé en 1826. Une exposition et une présentation audio-visuelle font revivre toutes les étapes de l'histoire du sel et de la mine durant trois siècles. Après la traversée du fasci-
nan t Réservoir Marie-Louise, les visiteurs prennent un petit train qui les conduit au cœur de J' exploitation. Suit un impressionnant parcours à pied où les boyaux et les escaliers succèdent aux salles d 'exposition . Durant cette promenade didactiqu e, chacun prend conscience de l'incroyable effort accompli pour rechercher les sources salées ou pour dessaler sur pIace la roche contenant le sel, une matière qui se vendait à prix d'or.
Au fil de la promenade souterraine, on découvre aussi bien les outils d es mineurs que les dangers d u grisou, illustrés par une démonstration ... explosive.
Avant de reprendre le train pour le trajet de retour à l'air libre, on parvient dans le restaurant. Cette grande salle des fêtes située quatre
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cents mètres sous terre dispose de cent cinquante places. Des repas pour groupes ou sociétés y sont organisés sur réservation.
Renseignements pratiques
Equipement
Pour visiter la mine de sel, il est recommandé de se munir d e chaussures de sport et d 'emporter un lainage. La température y est toute l'année de 17 degrés.
Pour qui?
La mine de sel constitue un but accessible à toute personne non handicapée. Les personnes éprouvant des difficultés à se déplacer doivent cependant éviter cette visite.
Quand?
La mine de sel de Bex est visitable du 1" avril au 15 novembre. Chaque jour, trois visites régulières (10 h - 14 h - 15 h) partent du Bouillet. Sur demande, des visi tes spéciales peuvent être organisées à 9 h - 13 h - 16 h pour des groupes d'a u moins 10 personnes. Une réservation préalable est indispensable (tél. 025/ 63 24 62). En juin, il est recommandé de s'y prendre assez tôt.
L'accès?
Deux tracés sont conseillés pour arriver à pied à la mine du Bouillet. De la gare d e Bex, le premier (4 kil omètres) p asse par Les Dévens. Il nécessite un e bonne heure d e marche. Le second qui passe par Le Bévieux est un peu plus long (6,5 kilomètres).
Se restaurer
Un restaurant est situé à proximité de la mine de sel. Les classes trouveront facilement des lieux pour pique-niquer d ans un périmètre restreint.
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A G l E
Château a musée
Le Chablais va ud ois vous offre la P?ssibili~é d e visiter un magmftque chateau, celui d 'Aigle.
Cette forteresse du XIII' siècle a été édifiée par la Maison d e Savoie puis remaniée par les Bernois.
sentées les coll ections qui sauvegardent le patrimoine vigneron et les traditions culturelles du vin.
Restaurée d ès 1973, elle accueille aujourd' hui le Musée d e la vigne et du vin. C'est dans ce cadre prestigieux que sont conservées et p ré-
D'avril à juillet, le M usée de la vigne et d u vin est ou vert de 10 h 00 à 12 h 30 et d e 14 h 00 à 18 h 00. Il est cependant fermé le lund i. Le prix d 'entrée est fixé à Fr. 2,50 par élève pour les groupes dès dix enfan ts.
Pour vos promenades d'écoles avec les
TRANSPORTS PUBLICS DU CHABLAIS
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1860 AIGLE Tél. 025 / 261635
R~·MaiI994
lilt'JIII.~ ~_i..& .... :.IIIIIt.
L E BO UVER ET E T lES GR AN GET T ES
Le carrefour du
Plage naturelle, piscine chauffée, terrain de jeux pour enfa nts, parc d 'animaux et sur
tout son Swiss Vapeur Park (voir p. 14): les atouts du Bouveret sont capables de séduire plus d 'un écolier.
Mais le Bouveret, c'est aussi un carrefour qui vous permettra d'embarquer sur les bateaux de la CGN à destination de Vevey, Chillon ou Evian. C'est aussi la gare de départ d u chemin de fer touristique «Rive~Bleue Express)) qui peut vous emmener chaque mardi à Evia n.
Le paradis des Grangettes Pour les amateurs de nature, les environs du Bouveret sont un véritable paradis. Au moment de se jeter dans le lac Léman, le Rhône y fait «sa petite Camargue»: c'est la réserve des Grangettes. L'enseignant désireux de dispenser une dernière leçon d e botaniqu e, de zoologie, de géographie ou d'écologie y trouvera une mati ère plus qu'abondante.
Les Grangettes sont profondément imprégnées par la présence du Rhône et du Léman . Les eau x du lac rejoignent, parfois loin du rivage, celles de la nappe phréatique. Elles dessinent, à fleur du sol, une limite incertaine entre la terre et l'eau. Le fle uve y a laissé des marais et un bras mort: le Vieux-Rhône. Mais le domaine d es Grangettes n'est pas seulement le domaine d es roseaux et des grenouilles. TI est aussi façonné et modelé par le travail de l'homme. Sillons des champs, plantations de
R4c~· Mai 1994
La tête dans les montagnes, les pieds dans l'eau du
lac, Le Bouveret est un lieu privilégié. Les classes,
surtout celles qui aiment la nature, apprécieront les
multiples possibilités qu'offre la région.
peupliers, étangs résultant de l'exploitation de gravières entourent le village de Noville.
La réserve des Grangettes cons titue un paradis pour le botaniste. Roselières, p lantes à feuilles flottantes, forê t riveraine, marais de laîches s'y côtoient. il est possible d'admirer des association s végétales peu courantes tel un groupement d' iris jaune, nlassette et grande ciguë, peu fréquent en Europe occidentale. Quelques espèces très rares - les orchis tacheté et incarnat, le glaïeul des marais, la gentiane pneumonanthe ... - fleurissent au sein des marais.
La fa une n'est pas en reste. La réserve offre un habitat privilégié, d 'importance internationale, aux oiseaux d'eau . C'est un refuge pour les nicheurs et un site de repos et d' hivernage pour les oiseaux migrateurs. Quant aux mammifères, batraciens, insectes et autres reptiles inoffensifs, ils abondent d ans cette nature sauvage et diverse. Avec un peu d e chance, on peut y observer aussi bien des canards que des rapaces, des blaireaux, des sangliers ou des chevreuils.
Mais une p romenade aux Grangettes nécessite un travail prépara
toire. Pour rendre cette visite profitable, il faudra ap prend re aux enfants à observer discrètelnent, à marcher silencieusenlent, à respecter les plantes et les animaux. Des efforts qui permettront cependant de ne pas voyager idiot!
Sources: plaquette publiée par la Fondation des Grangettes.
Les Grangettes, un habitat privilégié pour beaucoup d'animaux.
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s w s s
Inauguré en 1989, le Swiss Vapeur Park du Bouveret a accueilli l'an dernier quelque 130'000 visiteurs. Situé en bordure du port, le parc est un des plus prestigieux circuits de chemin de fer miniature d'Europe. Dans un parc verdoyant et aménagé de 12 000 m ètres carrés, une vingtaine de locomotives à vapeur - des reproductions à l'échelle de 1/ 4 à 1/8 environ - circulent sur un tracé d ' un kilomètl'e .
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v A p E u R p A R K
Le ~ à l'échelle Le Swiss Vapeur Park
est l'un des plus grands
parcs ferroviaires
d'Europe, le seul réalisé
sur deux niveaux.
Sur plus d'un hectare,
il constitue un paradis
pour les petits.
Quatre motrices à benzine les accompagnent. Ces dernières sont les répliques (échelle 1/ 4) des locomotives utili sées par les compagnies privées de la région: Aigle-Leysin, Bex-Villars-Bretaye, MontreuxOberland, Furka-Oberalp.
Toutes ces machines tracten t des wagons où prennent place les visiteurs. Tout au long du parcours, ceux-ci découvriront différentes constructions ou ouvrages d'art miniatures. De la gare à l'entrepôt frigorifique en passant par un châ-
tea u d'eau sphérique d'une contenance de 4500 litres ou des ponts et viaducs pouva nt mesurer jusqu'à 40 mètres de long, on a reproduit en miniature to ut l'univers du chemin de fer.
Les bâtiments n'ont pas été négligés. Durant le «périple», les usagers passeront au pied du château d'A igle, de l'église d e Saanen ou de [a fontaine couverte du Croisat d'Aigle. Le tout à l'échelle, naturellement!
Les piétons y trouveront aussi leur compte. Un cheminement de plus d'un kilomètre leur permet d'ad· mirer toutes les constructions dans leurs moindres détails, de rêver sur un banc à proximité des deux plans d'eaux à d eux ni veaux séparés par un barrage alimenté par une cascade.
Dès le 16 mai, le Swiss Vapeur Park est ouvert tous les après-micU et week-end. Le prix d 'entrée (avec tours en tra in) est relativement modeste. Il est fixé à 5 francs pour les courses d 'école.
CHÂTEAU HISTORIQUE DEGRUVÈRES
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R~-M.iI994
l A R v E R A v A
Une
de~ Les rives vaudoises du Haut-Léman, dans la région
de Montreux et Vevey, constituent une véritable pé
pinière de musées. Nous en avons dénombré neuf,
auxquels on pourrait ajouter plusieurs galeries inté
ressantes.
A tout seigneur, tout honneur. Le plus beau fleuron de la région, le château de Chillon,
est un d es monuments les plus couruS du pays. Sa visite mettra un point final à ceux qui ont abordé l' étude d e la vie médiévale. Une magnifique promenade le long des rives du Léman vous amènera à Montreux. Là, le Musée du VieuxMontreux ra conte l'histoire de la cité. Quelques kilomètres plus au nord, c'est La Tour-de-Peilz et son château qui abrite le Musée suisse
R~·M.iI994
du jeu (voir Résonances N° 7, mars 1994). Rappelons que les jardins et les salles de cette ancienne propriété des comtes de Savoie offre d e nombreux espaces ludiques aux visiteurs. Et tout cela gratuitement pour les enfants.
La ville de Vevey héberge plusieurs musées. Celui de l'appareil photographique retrace l'histoire de l'invention de la photographie racontée par une extraordinaire coll ection d'appareils anciens. Or-
Visitez la
MINE DE SEL DE BEX Offrez-vous un étonnant voyage
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sa présentation audiovisuelle • Des salles giganteSQues, des puits
et galeries • Restaurant à 400 m sous terre
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Tél. (025) 63 24 62 - Fax (025) 63 36 46
u D o s E
dinateurs interactifs, vidéos, projections et aninlations diverses permettent de fa ire plus ample connaissance avec l'art de la photo. Auu'es musées: le Cabinet des estampes et le Musée jenisch, le Musée historique du Vieux-Vevey et de la confrérie des vignerons.
Principal atout didactique de la ville, l'A limenta rium, gratuit pour les écoles. Les présentations permanentes permettent d 'y découvrir la nourriture sous différents aspects, de la chaîne alimentaire aux composants d'une alimentation équilibrée. Une partie géographique et ethnologique montre aux visiteurs «le pain des autres». Une autre, historique celle-là, présente le pain d'autrefois. Cette année, le Musée de l' alimentation réserve son exposition thématique au d esign des arts de la table du XX' siècle. «Manger design» est consacré à ]' atelier Alessi dont la principa le caractéristique est la capacité à concilier les exigences d' une industrie à celles de l'art.
Sur les hauteurs de Vevey, on peut découvrir un musée roulant. C'est le chemin de fer / musée du BlonayChamby, une des plus belles collections d'Europe de matériel ferroviaire à voie étroite.
Pour ceux qui prendront le temps flâner dans la vieille ville de Vevey, il ne faut pas manquer la galerie du bijoutier Charles Morgan. Près du Musée de la photographie, ses vitrines ne manqueront pas d'attirer le regard de vos élèves. Ce Veveysan confectionne de petites merveilles de précision et d' humour. li assemble de multiples objets de récupération qu'il unit dans des compositions rappelant, en miniature, les œuvres de Tinguely. On retrouvera d'ailleurs certaines de ses œuvres au Musée du jeu.
IS
l u
Le iardin ~ glaciers
Le jardin des glaciers de Lucerne fut découvert en 1872. C'est un monument naturel de caractère
national, dassé et protégé. Le visiteur peut y admirer de nombreuses traces caractéristiques de l'époque glaciaire: sillons, blocs erratiques, marmites glaciaires, fossiles .. .
Mais la visite comprend également la découverte du musée qui constitue un prolongement des programmes d'histoire et de géographie des dernières années primaires.
Les vestiges de r époque glaciaire y côtoient des vitrines expliquant le plissement alpin, la formation des fossiles ou la sédimentation. Un montage audio-visuel (égale
ment en français) et de grandes fresques présentent les 20 millions d'amlées de l'histoire géologique de Lucerne.
Le musée héberge aussi les reliefs alpins les plus anciens du pays,
16
( E R N E
A la fois monument naturel, musée et lieu de diver
tissement, le jardin des glaciers de Lucerne constitue
un lieu de promenade intéressant pour ceux qui ne
craignent pas les kilomètres.
des collections de minéraux et une saUe consacrée à l' histoire du Vieux Lucerne. Et ce ne sont là que quelques-unes des découvertes que vous y ferez.
Le légendaire palais des glaces que l'on ne présente plus, le jardin de plantes alpestres e t de fougères, l'enclos des marmottes compléteront la visite alors que le Belvédère
( H A M
et la grande terrasse vous inviteront au pique-nique et à la détente.
Du 1" mai au 15 octobre, le jardin des glaciers est ouvert tous les jours, de 8 heures à 18 heures. Le prix d'entrée est fixé à 3 francs pour les enfants jusqu'à 16 ans, à 5 francs pour les é tudiants et apprentis et à 7 francs pour les adultes.
o s o N
Musée de spéléologie Parmi les nouveaux buts de visites, il convient de mentionner le Centre et Musée de spéléologie du Grugnay, sur les hauts de Chamoson. Une détour s'impose pour les dasses qui se rendront à la très fréquentée Colline aux oiseaux.
Le Musée de spéléologie présente différentes techniques utilisées par les spéléologues au fil des âges. Il traite aussi des divers moyens d'éclairage, de photographie e t de topographie souterrains. Des pan-
neaux didactiques sont consacrés à la géologie, à l'hydrogéologie, à la biospéléologie et à l'archéologie. Différentes pièces (poteries, monnaies, outils, ossements ... ) y sont exposés.
Un diaporama et une maquette sur la naissance, la vie et la mort des cavernes complètent l'exposition.
Pour de plus amples renseignements, un numéro de téléphone: 027/86 35 81.
R~-M.i1994
Chère école
Un autre fwt'~ de vue
Le billet paru dans l' «Educateur» No 5 du 22 mars 1994 sous la signa ture de «Rabbit»
mérite les explications suivantes.
La commune dont il s'agit est celle de Baltschieder située sur la rive droite du Rhône, en face de Viège, dans le Haut-Valais. Cette localité a vu sa population progresser de 424 à 880 habitants, de 1970 à 1993. Durant la dernière décennie, soit de 1983 à 1993, le nombre d'élèves de scolarité primaire s'est accru de 122,72 % passant de 44 à 98.
C'est la proximité immédiate de Viège qui explique ce développement fulgurant. Selon toute vraisemblance, celui-ci va se poursuivre encore à l'avenir.
Construite en 1960, une école com pte de petites salles de classe de 51 à 57 m2. Cette surface réduite justifie la dérogation qui a été accordée quant au nombre moyen d'élèves par classe. Les 98 élèves sont répartis, durant la présente année scolaire, en six classes primaires, ce qui représente une moyenne de 16,33 élèves par clas-
se. n faut encore ajouter 24 élèves d'école enfantine qui constituent deux classes.
Le projet récemment adopté par le Grand Conseil en première lecture vise précisément à agrandir les classes existantes e t à en créer de nouvelles. On ne saurait reprocher à cette commun e du Haut-Valais de prévoir et de préparer l'avenir notamment en ce qui concerne la jeunesse.
Sur un plan plus général, il faut savoir que le Conseil d'Etat publie chaqu e année dans le rapport de gestion le montant des subventions canton ales allouées aux constructions scolaires de l'enseignement primaire réalisées par les communes, soit pour le HautValais, soit pour le Valais romand.
En faisant le total de ces subventions pour les 21 dernières années, de 1973 à 1993, on constate que les montants sont à peu près proportionnels à l'importance de chacune des régions linguistiques, avec cependant un léger plus pour le Haut-Valais. Cette différence s'ex-
COURS DE LANGUES: ANGLETERRE - USA - ALLEMAGNE
VOYAGES D'ÉTUDE: ÉGYPTE - ISRAEL - GRÈCE
R~-M.i1994
plique par une plus grande dispersion de la population et par un taux de subventionnement différentiel en moyenne un peu plus élevé dans la partie alémanique du canton.
Le chef du Service cantonal de l'enseignement primaire
et des écoles normales
Anselme Pannatier
Ecole pédagogique
AURORE forme
- éducateurs - éducatrices de la petite enfance.
Méthode Montessori plus actuelle que jamais.
Rue Aurore 1 1005 Lausanne Tel. (021) 323 83 77
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17
Règlement du 23 février 1994
modifiant le règlement d 'application du 30 septembre 1993 du décret du 12 novembre 1982 concernant le traitement du personnel enseignant des écoles primaires, du cycle d'orientation et des écoles secondaires d deuxième degré U
LE CONSEIL D'ETAT DU CANTON DU VALAIS
Vu le décret du 12 novembre 1982 concernant le traitement du personnel enseignant des écoles primaires, du cycle d'orientation et des écoles secondaiJ'es du deuxième degré;
Sur la proposition du Département de l'instruction publique et du Département des finances,
arrête:
Article premier
Le règlement d'application du 30 septembre 1983 du décret du 12 novembre 1982 concernant le traitement du personnel enseignant des écoles primaires, du cycle d' orientation et des écoles secondaires du deuxième degré est modifié comme suit (modifications en caractère gras):
Art. 19 bis (nouveau)
1. Dans la mesure où les rapports de travail durant l'année scolaire ont duré ou ont été conclus pour plus de neuf semaines effectives, les remplaçants empêchés de travailler, sans faute de leur part, pour cause de maladie, d'accident Ou de service militaire obligatoire ont droit aux prestations suivantes:
DI/rée de l'emploi Durée du droit ail salaire jusqu'à 19 semaines effectives trois semaines jusqu'à 28 semaines effectives quatre semaines jusqu'à 38 semaines effectives deux mois
18
2. En cas d'accident, lorsque le remplaçant est assuré obligatoirement conlre les accidents, le salaire ne lui est pas versé, mais il perçoit dÎl'ectement les prestations de l'assurance.
Article 2
Les présentes modifications sont publiées au Bulletin officiel pour entrer en vigueur au début de l'année scolaiJ'e 1994-1995.
Ainsi adopté en Conseil d ' Etat, à Sion, le 23 février 1994.
Le président du Conseil d'Etat: Raymond Deferr Le chancelier d'Etat: Henri v. Rotell
P R (Ji AIN t4D~
Francois: mort' ou vif?
R~-Mai I994
Inscription pour des remplacements pendant l'année scolaire 1994 - 1995
pour enseignants(tes) sans poste fixe (selon décision du Conseil d'Etat du 9 juin 1978 et du 25 avril 1990 et sous réserve de la prorogation en 1994)
Le(la) soussigné(e):
Nom: Prénom: Date de naissance: _ _ ___ _____ _ _ N" de tél. (inctispensable): _ _ _ _ _____ _ _
Domicile: _ ____ ___ ___ ___ _ Adresse: ___ _ _ _____ _ ____ _
Titres pédagogiques obtenus: 0 Certificat de maturité pédagogique en 19 _ _____ _ _ _ _ _ o Autorisation d'enseigner en 19 ___ _ _ ______ _ _ _ _
o Brevet pédagogique en 19 ___ _ _ _ _ _ _ ____ _ _ _ (Marquer une x dans la case qui convient)
est disponible pour assurer des remplacements durant l'année scolaiJ'e 1994 - 1995 aux conditions approximatives suivantes:
Durée: du Degrés: ____________________________ _
au
Régions:
Lieu et date: Signature: _ ____ _ _ _ ______ _ _ _
REMARQUE Cette formule, dûment remplie, doit être retournée dès que possible, mais pour le 30 juin au plus tard,
au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales Planta 3 - 1951 SION
Inscription pour des remplacements pendant l'année scolaire 1994 - 1995
pour enseignants(tes) ayant cessé leur activité régulière
Le(la) soussigné(e):
Nom: Prénom:
Date de naissance: ____ ___ ___ _ _ N° de tél. (inctispensable): ______ _ _ _ _
Domicile: _ _____ ___ ___ ____ Adresse: _ _ _ ___ _ _ _ _______ _
Titres pédagogiques obtenus: 0 Certificat de maturité pédagogique en 19 ___ _ _ _____ _
o Autorisation d'enseigner en 19 ___ _ _ _ ___ _ _ _ _ _ _
o Brevet pédagogique en 19 ___ _ _ ______ _ _ _ _ _ (Marquer une x dans la case qui convient)
est disponible pour assurer des remplacements durant l'année scolaiJ'e 1994 - 1995 aux conditions approximatives suivantes:
Durée: du au Degrés: ____ _ _ ____ _ _ __ __ Régions: ___ _ ___ _ _ ______ _
Lieu et date: Signature: _ ___ _ _ _ ______ _ _ _ _
REMARQUE Cette formule, dûment remplie, doit être retournée dès que possible, mais pour le 30 juin au plus tard,
au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales Planta 3 - 1951 SION
R~- MQi1994 19
A propos de la «cartoscopie» de l' ~ valaisan
Parlant devant une commission extra-parlementaire sur les problèmes de coordination
intercommunale dans le canton de Vaud, Mme Jaggi, syndique de Lausanne, se plaignait de ce que la ville institutionnelle ne correspondait plus ni à la ville vécue et pratiquée, ni à la ville statistique. Se posait alors pour le politique comme pour l'habitant, un redoutable problème d'identité et de rapport à l'extériorité.
Ce n 'est sans doute pas le cas du Valais, dont les contours naturels sont évidemment ntieux délimités, dan s l'espace, dans les ruptures et les discontinuités statistiques, dans l'esprit et les représentations des populations, celles qui l' habitent comme celles qui le visitent ou l'utilisent.
Et pourtant il ne faudrait pas se laisser aller à de trop faciles simplifications déterministes ou réductrices. Dans sa réalité vécue, 1'espace valaisan est bien lui aussi beaucoup plus qu'un objet naturel, avec les creux et les bosses de ses reliefs, ses végétations, son ou ses climats. Il est lui aussi, quoiqu'à un autre titre que les villes, un objet construit, bel et bien produit de l'histoire et d ' un ensemble de connaissances et de pratiques spécifiques qui l'ont historiquement et culturellement façonné. Une entité, certes, par rapport au reste, mais une entité bi-faciale, produite sur un donné territorial physique, le recto, sur lequel s'est inscrit, con1-me sur un palimpseste, tout ce qui tisse et trame les paysages d'aujourd' hui. Un paysage largement humanisé, un ensemble de signes
20
qui témoignent, comme sur un texte à déchiffrer, de ce qu'ont été dans l'histoire et de ce que devie.nnent aujourd'hui les forces productives, matérielles et humaines, et les rapports qu'ont entretenus entre eux et avec le territoire, ses habitants. Des signes qui témoignent aussi, à travers la ma-
développement. Il y a en Valais des hauts et des bas, bien sûr, en termes de reliefs mais en d 'autres termes, au ssi, quasi institutionnels et politiques, voire en termes plus triviau x, comme on dirait des hauts et bas morceaux. Ceux qui sont les plus convoités, les plus
térialité mais bien audelà, du rôle d'autres forces, celles des institutions, celles de l'Etat, du projet de vie des valaisans,
il Y a en Valais des hauts
bousculés, ceux qui restent à la traûle. Il y a des centres, il y a des périphéries, mais, heureusement, et c'est peut-être en cela que réside le génie et des bas!
celles de la religion, celles de l' imaginaire valaisan, de tout ce qui fonde leurs représentations du monde, leur idéologie, et qui, tout en ne relevant pas expressément du matériel, a autant de réalité.
Certes, cet ensemble de forces s'est projeté dans l' histoire sur les données héritées de la nature, mais elles ]' ont fait au point qu 'elles sont devenues consubstantielles les unes des autres. Le Valais, sa nature, ses paysages, ses hommes et ses fem mes, paraissent indissociables.
Ce qui ne veut pas dire, que le Valais soit une réalité homogène. L'espace dans lequel nous vivons est «parth) au sens de partition, c'est-à-dire aussi divisé, marqué par toutes sortes de discontinuités. Dans les paysages, dans les la.ngues, dans les cultures, dans les revenus. Certaines de ces divisions sont plus fortes, plus marquantes, plus dé terminantes que d 'autres. Parfois c'est le relief qui coupe, parfois c'est une limite de végétation ou de culture (la vigne), parfois c'est la langue, parfois c'est le
propre du Valais, pas toujours dans les mêmes domaines. Et pas toujours géographiquement, géométriquement.
Bref, le Valais est un puzzle, au sein duquel il est parfois difficile de mettre d e l'ordre, de dégager une logique récurrente. Mais qui sait, il y a peut-être plus d 'ordre dans la nature qu'il y paraît. A condition de le chercher. C'est ce que nous avons voulu faire à l'Université, profitant au départ d'un certain climat d'amitié, des relations que nous allions entretenir avec le Service statistique en la personne d'un de nos anciens et brillants étudiants, profitant aussi d 'une sorte d 'enthousiasme latent, qui ne s'est jamais démenti, de nos étudiants, face à ce laboratoire d 'analyse: mettre le Valais en cartes, en essayant si possible de les faire parler, cartes d 'amont pou r poser des problèmes comme cartes d'aval pour les illustrer, pour extraire, à travers elles, un sa· voir, tout en apprenant un savoir· faire, en se disant avec satisfaction que notre travail de géographes ou d ' apprentis géographes allait di-
R~-M.iI994
rectement servir, ou du moins rencontrer, une authentique demande sociale.
Tout a commencé comme cela, sous la direction scientifique du soussigné, mais surtout à travers le travail - qui allait devenir titanesque - de Mme Micheline Cosinschi, qui enseigne l'analyse quantitative - et donc le traitement statistique - et la cartographie, dans notre Institut. Autour d 'elle, différents assistants, et un médiateur indispensable, M. B. Gabioud, auteur du logiciel qui allait nous permettre de réaliser des cartes de qualité exceptionnelle.
L'Institut de Géographie ne pouvait pourtant se contenter de la simple production de cartes pour le canton. Très vite, est apparue la nécessité de ne pas en rester à un trava il de paraphrase cartographique du recensement, mais d'en venir, comme il est de règle dans une institution de haut savoir, à un travail de production de connaissances, nouvelles et cohérentes. Un plus, qui soit de nature réflexive et critique, objective, contrôlée, transparente, ré pli cable. Qu'est-ce à dire, sinon énumérer les caractéristiques mêmes du travail scientifique? Dès ce moment, Mme Cosinschi a pris toute la place, et la responsabilité . Ce travail est au fond une thèse, dans laquelle l'objet doublement naturel et construit du Valais, devient objet de discours . Un discours dans lequel la géographie a appris beaucoup sur
elle-même et ses méthodes, un discours dans lequel nous espérons que le Valais apprendra beaucoup sur lui-même, un discours dont les éléments devraient devenir, nouS l' espérons des ingrédients essentiels d'une politique et d ' un débat public, d 'une politique de développement économique et culturel, en même temps qu'une carte de visite sympathique et honnête sur la si attachante personnalité d ' un canton dont l'extraordinaire richesse se fonde tout à la fois sur son unité et sa diversité.
A cet égard nous espérons qu'au fil des trois grands volets de l'ouvrage, la définition des maillages et des héritages de l'espace valaisan, l'analyse de sa population, au double plan des distributions quantitatives et qualitatives et des formes que prend l'occupation humaine, ces dernières renvoyant à un ensemble de faits caractéristiques d ' une société beaucoup plus complexe et différenciée qu'on ne le croit au premier abord, l'étude enfin des activités et des ressources, de leurs résultats aussi par branches économiques, tels qu'indexés par la géographie des revenus fiscaux, le lecteur trouvera dans cette ~<cartoscopie)} raisonnée et habilement conunentée d ' un espace régional, de nouveaux points de repère pour comprendre et faire comprendre le Valais d'aujourd ' hui, tout en nourrissant l' indispensabl e questionnement sur les conditions de production des structures du Valais de demain.
Au passage, qu'il soit valaisan ou non, ce même lecte ur découvrira, dans cette «invitation au voyage», et tout particulièrement en suivant le véritable dialogue que l'auteur lui propose à travers l'habile commentaire qui précède ou complète chaque ensemble de cartes, les «surprenantes ressources qu'offre la nouvelle géographie pour l'analyse d'un pays»!.
Professeur Jean-Bernard Racine Université de Lausanne,
Allocution du 15 mars 1994, à l'occasio" de la sortie de l'oL/vrage
Le Valais, cartoscopie d'un espace régional, de Micheline Cosinschi, Editions Payot-Lausanne et Institut de Géographie de l'Université de LaL/sanne, 268 pages, Fr. 98.-
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~~- Mui1994
Concours de ~~ pour les classes de Se année primaire du Valais romand
A propos du problème n06 Pavages (RésonLInces, mars 1994). Les quatre pavés identiques qui permettentde recouvrir entièrement le carré donné peuvent être de 31 formes différentes. Quatre solutions illustraient déjà la consigne; restaient donc 27 à découvrir. Par le biais d 'une démarche systématique, qui représente une intéressante approche informelle de la
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~~-MuiI994
symétrie centrale (ou rotation d 'un demi-tour), 5 classes ont réussi à dresser l'inventaire complet deces pavages. Vous découvrirez la manière de structurer cette recherche en lisant le compte rendu, bref mais suffisamment explicite, que nous a adressé une classe de Crans-Montana, celle de notre collègue Claude Morard. En page suivante, figurent les 31 pavages possibles. Les treize premiers ont été obtenus selon la systématique décrite par les élèves de cette classe. En appliquant le même procédé à partir d'une croix centrale orientée selon les diagonales du carré, on obtient les pavages 14 à 23. 11 fallait encore envisager les pavages partageant le carré en deux rectangles isométriques (24 à 30). Pour ces derniers, on pouvait également travailler par symétrie centrale mais aussi par translation .
Quant au Découpage optimal proposé par en guise de problème subsidiaire, il n'a pu servir à départager les ex œquo. En effet, la plupart des classes sont parvenues à placer idéalement 27 rectangles de 4 cm sur 5 cm tout en s'arrangeant pour que le périmètre du morceau restant soit minimal:
19 x 29 = 551 et 551 = (27 x 20) + 11 L'aire du morceau restant est de 11 cm' et son périmètre de 16 cm. Nous avons recensé les deux manièressuivantesd'organiserce découpage optimal:
23
24
mnm 3 4 5
mmm 8 9 10
mm 12 13
••• n<=:;==;=--16 17 18
am. 25 (exemple) 26 (exemple) 27
Il III (même que n04) 30
31 solutions dont 4 étaient données en exemples dans la consigne.
R~- M.iI994
.. Le concours est arrivé à son terme. Il est donc temps de mettre fin au suspense en publiant le classement général final. La palme revient à une classe martigneraine, celle de notre collègue JeanPierre Nater, qui a engrangé la totalité des points en jeu. Aux élèves de cette classe nous adressons nos plus vives félicitations pour leur perspicacité et leur persévérance ainsi que pour les comptes rendus de qualité qu'ils nous ont régulièrement communiqués. Pour les récompenser, Grande Dixence SA leur offrira la course en autocar de Sion au barrage, une visite guidée de l'intérieur du mur et le pique-nique de midi. Le Département de l'Instruction publique, par les organisateurs du concours, adresse ses plus vifs remerciements à Grande Dixence SA pour son généreux parrainage.
De grands bravos vont aussi auX élèves des 19 autres classes que l'on a retrouvés à chacune des six étapes et dont l'assiduité a permis au concours de vivre tout au long de cette année scolaire. Un
C~ général final
Classes: Titulaires:
bravo tout particulier est adressé aux trois demoiselles de la classe à degrés multiples (3e, 4e et Se) de notre collègue Renée Saudan à Ravoire dont la motivation n'a jamais faibli bien que leurs forces réduites ne permettaient de nourrir de grandes ambitions.
Nous espérons que la participation à ce concours aura été pour tous l'occasion de faire des mathématiques avec plaisir tout en s'initiant aux activités de recherche.
Marie-Hélène Sauthier Yvan Michlig Animateurs pour l'enseignement
de la mathématique
ERRATA: Problème n OS Maxima et minima (Résonances, avril 1994) Une coquille a rendu erronée la première solution pour obtenir la somme minimale 42: (36: 9) + (14 + 5) + (27 - 8) = 42 Les lecteurs auront rectifié d 'eux-mêmes.
Attribution des points
Points nOl Des multiplications 7 pts 1 pt par multiplication
1ère Martigny-Ville Je~n-Pierre Nater 42,25 n °2 Des symétries 7,5 pts
2e Sion / Sacré-Cœur Claude Dubuis 41,25
Châteauneuf / Conthey Christophe Germanier 41,25 0,5 pt par figure
3e Châteauneuf / Conthey Pascal Berthousoz 41
4e Fey / Nendaz Gérard Genolet 40,25 n03 Croix «magiques» 5 pts
Crans-Montana Claude Morard 40,25 1 pt par solution
5e Sion / Sacré-Cœur Pierre Nicollier 39,45
6e Sembancher Jean-Marie Abbet 38 n04 Carrés et triangles 9pts
7e Orsières Rémy Sarrasin 37,50 1 pt par solution
Orsières Bernard Vernay 37,50
8e Monthey Philippe Rey 36,50 nOS Maxima et minima 7 pts
ge Sion / Champsec Stéphane TheIer 35 904~ 2 pts
10e Collombey Roland Crettenand 34,25 903 ~ 1,5 pt
lle Branson / Fully Louis Carron 33,50 902~ 1 pt
l2e Martigny-Ville Cyrille Frossard 33 901 ~ 0,5 pt, ...
l 3e Vissoie Pierre-Michel Bagnoud 32,50
Hérémence Jean-Willy Sierro 32,50 42~ 2 pts
l4e Veyras Pierre-Alain Barras 30,40 43~ 1,5 pt
l5e Ravoire Renée Saudan 26,75
l6e Martigny-Ville Jean-René Savioz 26,15 n06 Pavages 6,75 pts 0,25 pt par figure
Viennent ensuite sept classes n'ayant participé qu'à une, deux ou total: 42,25 pts trois étapes.
R~-M.i1994 25
Au revoir à Madame Suzanne Dubois-Quinodoz
Lorsque, à la fin de J'après-midi du 25 avril 1994, j'appris par un appel téléphonique de son bea u-frère, la nouvelle du décès de Mme Suzanne Dubois-Quinodoz, je fus stupéfait, profondément a ttristé, mais non point réellemen t surpris.
Depuis quelques longs mois déjà, mais spécialement à partir du début de la présente année scolaire, la santé de Mad ame Dubois avait progressivement et gra vement faibli. Hospita lisée, elle s'était accrochée au maximull1 à la vie, à sa profession, refusant la perspecti ve d' un arrêt du travail, puisant dans ses ressources intérieures l'énergie nécessaire pour continuer, malgré le déclin de ses forces physiques.
Ses collègues inspecteurs, les responsables du Service d e l'enseignement primaire et des écoles normales s'étaient appliqués tout au long de cette période difficile, à l'aider, à l' encourager, à lui témoigner spécialement leur amitié. Ce réconfort lui fut san s doute précieux, elle l'a déclaré à plus d'une repri se. Mais en définitive, rien n'y fit, l'inévitable devait malheureusement se produire.
r ai vécu d'assez près, depuis quelques décennies, le destin de cette ense.ignante, puis de cette ins~ pectrice des activités créatrices manuelles. J'ai été le témoin de son engagement professionnel total, excessif pourrais-je même dire, puisqu'elle y consacrait non seLÙement toutes les heures de ses longues journées mais aussi une grande parti e d e ses veillées. Même certaines fins de semaine y passaient, empêchant l'indispensable récupération.
Lorsque, pour des raisons d'économie, le poste parallèle au sien fut supprimé, son activité s'étendit à l'ensemble du Valais romand. Soud ain, ell e se sentit plus seule et la charge, sur ses épaules, pesa plus lourdement.
Avec conviction, intelligence et effi cacité, elle réali sa dans la pratique l' égalité des programmes pour filles et garçons dans la discipline dont elle était responsable. Et cela se fit sans heurt, sans bruit, presque naturellement, tant elle y mit de sa personne. La formation des maîtresses ACM la préoccupait au plus haut point. Elle s'appliqua
à la favoriser, à la développer. Soucieuse du statut professionnel et matériel de cette catégorie d'enseignantes, elle voulait p our elles de sensibl es améliorations. Les difficultés rencontrées dans ce domaine, certaines incompréhen sions l'affectèrent gravement.
Il faut il est vrai, dans ce monde qui est dur, une forte capacité de résistance à l'adversité, qu'elle provienne des problèmes professionnels ou qu'elle soit du e à d'autres raisons . A un m o ment d onné, Madame Dubois, a ployé sous la charge. Nous le sav io ns, no u s le sentio ns, mais nous ne pouvions faire pour elle plus que ce que nous nous sommes efforcés d 'accomplir.
Au soir de cette existence trop tôt parvenue à son term e, j'adresse à notre estimée collabora trice mon plus chaleureux hommage et mes rem ercie ments. Que tous ceux qui sont dans la peine acceptent nos sentiments de la plus vive sympathie.
Anse/me Pannatier
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Mais pas n'importe quel quotidien: celui que l'on fou le ou que l'on méprise, que }' on exècre ou que l'on ignore. C'est le monde des insectes, des bactéries, des champignons.. Inquiétant lorsqu'il évoque notre système im munitaire et ses déficiences, troublant quand il touche aux sources même de la vie et de son mystère, l' ouvrage, magistra lement illustré, ne laissera personne indifférent. Au fil de ces pages-promenade, le lecteur apprend
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que certains papillons, comme le sphinx, peuvent pousser des pointes de vitesse qui seraient amendables sur nos autoroutes et qu'un spécimen acrobate a pu être photographié volant sur le dos.
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T A ( l E
Musique el humour dans la
R~T~ Le chœur L'Arc-en-ciel des enfants de Sierre présente
son nouveau spectacle intitulé Rue Tabaga. Une centai
ne d'enfants participeront à cette comédie musicale,
sous la direction de l'enseignant sierrois Pierre-Marie
Epiney et de son épouse Michèle-Andrée.
7) epuis 1980, L'Arc-en-ciel des enfants présente tous les deux ans un grand spectacle. Cette
année ne déroge pas à la tradition . Mercredi 18, jeudi 19 et vendredi 20 mai prochains, le chœur de Michèle-Andrée et Pierre-Marie Epiney montera à nouveau sur les planches. Au programme, une comédie musicale intitulée Rue Tabaga (musique Eric Noyer).
Rue Tabaga, c'est nonante-cinq chanteurs et chanteuses de 5 à 18 ans qui interpréteront vingtdeux chants mis en scène avec, pour fil rouge, les commentaires d' un clochard. Ce spectacle décrit avec humour la vie de la rue. Petit à petit, les gens tristes et inertes
28
qu 'on y côtoie évoluent vers la fête. Au d étour de la rue Tabaga, les spectateurs découvriront des gens bizarres, tels Carmen, Esmeralda ou une étrange Diva.
Décor original Avec un budget avoisinant les 20 000 francs, les responsables de l'Arc-en-ciel n'ont pas lésiné sur les moyens pour monter cette comédie musicale. Le décor original est l'œuvre de l'architecte Jean-Maurice Biollay. La scène de la salle d e gymnastique de Muraz / Sierre sera prolongée pour les besoins des artistes. La mise en scène de plusieurs numéros a bénéficié de
l'imagination et du talent de la chorégraphe américaine Charlotte Fox. Les maîtresses ACM de la ville ont confec tionné avec leurs élèves les affiches originales du spectacle. Plusieurs musiciens soutiendront le chœur.
Les chanteurs répètent depuis le mois de septembre. En janvier, le jeu scénique est venu se greffer sur la musique, demandant à chacun toujours plus d ' investissement. Durant les dernières semaines, le total hebdomadaire des répétitions atteignait 7 heures 30.
Rue Tabaga sera jouée à neuf repri ses. Six séances sont réservées aux mille deux cents élèves des écoles primaires de la ville. Les représentations publiques des 18 et 19 mai auront lieu à 19 heures et celle du 20 mai à 20 heures, à la salle de gymnastiqu e de Muraz/ Sierre. Il est prudent de réserver son billet chez Félix, à Sierre (téléphone 027/55 08 35) Les prix d'entrée sont fixés à 15 francs pour les adultes et à 8 francs pour les enfants.
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Ecoliers d'Orsières L'univers musical a de quoi fasciner les enfants et leurs jeu nes oreilles. Les enseignants des classes enfantines, 1 re, 2e et 3e primaires ont réservé une surprise à leurs élèves:
une comédie musicole
p~~ de J. Mani
Chacun possède et peut explorer un instrument extraordinaire: la voix.
Les cordes vocales de 182 choristes, piano, flûte et percussion vont s' unir pour faire jaillir des milliers de sons, le temps de trois concerts exceptiormels.
Papi moustache, salle Edelweiss d ' Orsières, 31 mai et 1" juin à 20 heures, 2 juin à 17 heures. Prix: adultes, 10 francs; enfants, 5 francs.
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L A v E E N ( L A s s
Célébration pascale du CO de Savièse
Enthousiasme, ~~"'" et fierté
A l'occasion de la fête de Pâques, les élèves
de 1re année du CO de Savièse ont interpré
té «Le procès de Jésus». Lors de la soirée du
Vendredi-Saint, ouverte au public, ils ont
fait salle comble, 400 personnes se pressant
dans la salle paroissiale. Ce spectacle a aussi
servi de point de départ à une réflexion sur
le sens de la Croix.
Ils ont travaillé depuis le début de l'année scolaire à la préparation de ce ({Procès de Jésus» , une passion -du Ou-ist vue côté cour. La plupart du temps, en dehors des heur·es de classe! Les soixante-cinq élèves de première année du CO de Savièse n'ont pas rechigné à la tâche pour que les deux représentations _ l'une pour leurs camarades du CO et de 6P, l'autre pour la population - soient un succès. Au bout du compte, ils ont vécu une riche expérience, tant spirituelle qu' artistique.
C'est une maman du village, Fabienne Luyet, qui a eu l'idée de mettre en scène «Le Procès de J éSUS» , d'après «Ponce Pilate, procurateur de Judée" de Jean-Marie Pelaprat. Bien secondée par les
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enseignantes de catéchèse, puis par de nombreuses bonnes volontés, elle a réussi son pari. Le spectad e alliant danse, théâtre, chant, photo, vidéo et catéchèse a connu un vif succès . Tous les élèves ont participé, un rôle précis étant d évolu à chacun.
L'expéri ence a enthousiasmé Raphy Héritier, le directeur du CO qui estime que «1' école doit chercher dans cette direction. Pour de tels projets, les élèves sont disponibles et travailleurs.»
Une exposition de photos réalisées pour la plupart par les élèves et présentée dans le hall du centre scolaire a prolongé de manière heureuse l' événement.
Paul Velter
Réflexions Dans le cadre d'un e matinée de ca téchèse, les participants au spectacle ont réfléchi au sens de la Croix. Voici quelques extraits de leurs réflexions. A utant de messages spontanés qui n ous invitent à croire au triomphe de la vie sur la mort, de l'alnour sur la haine, de la liberté su r l' esclavage.
Egoïsme - Partage ce que tu as et tu verras, ça marchera!
Guerre - Essayer de faire régner la paix au moins d ans sa famille, car sur toute la terre, ça risque d'être dur.
Indifférence - Je ne veux pas être indifférent pour que les peti ts et les autres suivent mon exemple.
Racisme - Je vais prier pour les racistes. On est tous pareils. Dieu nous aime comme on est. Il nous a créés à Son image.
Tristesse - Etre positif, voir la vie d u bon côté et savoir que Jésus est toujours avec nous. Je veux être daJ1S la jo ie avec moi et les autres . Pour cela, je d ois accepter ce que pensent les autres, les respecter et me respecter.
Extraits du programme du spectacle
R~·M.iI994
E
Le procès de Jésus joué par les élèves saviésans.
«Le procès de Jésus» Comme support au cours de religion, les classes de première année du CO de Savièse se sont lancées dans une grande entreprise: monter un spectacle pour la soirée du Vendredi-Saint.
A 13 ans, on est curieux et influençable. La télé, le cinéma frappent l' imagination et on taxe rapidement de «ringard» ce qui n'entre pas dans certains paramètres très précis. C'est pourquoi, l'idée de créer un spectacle englobant non seulement théâtre, danse, chant mais également décors, éclairage ou encore photos, vidéo, affiches ne pouvait que séduire les élèves.
D'avoir l'idée, c' est une chose, encore fallait-il trouver des responsables d'accord de guider les jeunes dans les différentes activités proposées. Ce qui fut rapidement fait. Ainsi, depuis le mois de novembre 1993, une équipe composée de professeurs, de parents, d 'anciens élèves et même de passionnés d'éclairage qui n' ont rien à voir avec l'école mais que l'idée a séduits, s'est Illise au travail.
Parallèlement à ces rencontres qui se sont faites en dehors des heures scolaires, l'abbé Jean-François et Mme M.-Cécile Reynard-Garcia, professeur de religion, amenaient les élèves à réfléchir sur la Passion d'une part et la Résurrection d'autre part. Comment transformer le négatif en positif: vaste programme!
Enfin, le moment de mettre en place tous les éléments est venu. Le résultat est surprenant! li s'en dégage un enthousias,me, une émotion et même une certaine fierté d'avoir contribué à un grand moment.
R~·M.iI994
Fabienne Luyet Responsable du spectacle
Formation continue
Journées de contact (omett Sol . Lo formation IOntinue ou service du développement élOnomique>, tel sera le thème des journées de IOntod Comell Sol mises sur pied les 26 et 27 moi prochains ù l'école d'ingénieurs de Sion. Organisées par l'Association Université-Entreprise pour la Formation Comell Sol (Suisse occidentale et latine), ces journéfls s'adressent (lUX milieux économiques et aux responsables de la formation, privée ou publique.
Ce séminaire a pour objedif de dé· velopper des synergies dynamiques et créatrices entre les offres et les besoins de formation IOntinue dons les domaines des technologies ovoncées. Il devrait permellre d'esquisser une réflexion critique et construdive sur les concepts et les proressus de formation continue existant en Suisse occidentale et latine et pourrait déboucher sur des propositions de réalisations concrètes.
Euro-Volais No 6 Poursuivre la politique Le Déportement de l'économie pu· blique a publié le N' 6 de la brochu· re Euro-Volais. Dons un article intitu· lé «Le Volais après le 6 décembre 1992., on y réaffirme la volonté de notre gouvernement de poursuivre la politique européenne du conton. Deux outres articles présentent la Commission, un des organes de la Commission de la Communauté Eu· ropéenne, et les différents domaines dons lesquels la Suisse veut négocier avec la CE. Les personnes intéressées peuvent ,'adresser ou bureau du Dé· légué aux affaires européennes et tronsfrontolières, Palais du Gouver· nement, 1950 Sion. Tél. 027/21 61 24.
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( o N ( o u
Festival international à Sion
Quel ~M, pour toi?
Un livre pour se distraire, un livre pour apprendre, un livre pour savoir foire quelque chose
La Fondation Espace Enfant (FEE), créée à Genève en 1986, J' Institut universitaire Kurt Bosch (IKB) et l a Bibliothèque Cantonale organisent, sous le patronage de ]' UNESCO, le Festival inte rnational du livre Espace Enfant du 21 au 28 octobre 1994.
La tenue, da ns notre canton, d'assises d 'un tel niveau est un privilège à saisir.
S' intéresser à cet événement c'est pouvoir partage}' une
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réflexion su r le choix des livres offerts aux enfa nts avec un jury international averti.
C'es t conforter nos opinions sur:
Quel livre pour nos enfants
et pourquoi? y prendre part acHvement c'est associer les enfants à ce t événement culturel qui les concerne en priorité.
Dans ce but, un concours a été ouvert aux écoliers.
Pour y participer, il suffit d 'être en âge de scolarité primaire, de rédiger coUectivement ou individuellem ent avec ou sans l'aide de l'enseignant(e) un texte inspiré par la photo ci-contre. La longueur du texte sera de 3/4 à 1 page A4.
Voici une suggestion de questions qui pou rraient guider votre réflexion:
R s
- Que vois-tu sur la photo? - Crois-tu que c'est impor-
tant d 'être ensemble? Pour le grand-père? Pour l'enfant?
- Aimerais-tu être à la p lace de cet enfant? Pourquoi?
- Préférerais-tu lire tout seul? Pourquoi?
- Quelles histoires souhai terais-tu lire?
- Quelles histou:es souhaite-ra is-tu qu'on te lise?
Plu sieurs prix se.mot décernés aux meilleurs travaux. La remise de ces prix aura lieu à l'occasion d ' une fête pour les enfants
le mercredi après-midi du 26 octobre 1994.
Les camarades de classe, les maîtres(ses), les parents, les autorités scolaires seront invités.
Les textes doivent être adressés pour le 28 septembre 1994 à:
Institut KLUt Bosch Concours enfants Case postale 76
1967 Bramais /Sion
Au plaisir de vous lire, Merci.
Le comité d'organisation
NB: pour tout renseignement complémentaire, veuillez appeler le numéro 027/223965 aux heures de bureau.
Jè~-MoI1994
N F o R M A T
L~~~r~:ISé~~I~::~~~U~~!::~~ Gestion et éditions des horaires sur le marché, établissent les
horai res avec un pourcentage de réussite relativement élevé. Cepen- ~ dant, les résultats obtenus sont , -d sou vent p eu satisfaisants, du fait ~'" a voire al e g ue la machine n 'a pas pu inclure , dans son travail la sensibilité et l'intuition de J'homme.
TEMPO ne fait pas les horaires, mais il permet d e les corriger. Il édite tous les plans horaires et les informations relatives, prenant a insi en charge toutes les tâch es répétitives et fastidieuses de secrétariat.
Eviter les saisies fastidieuses TEMPO se compose d e fichiers cOlitenant toutes les données d e l' école: année scolaire l horaire journalier, professeurs, classes, nivea ux, orientations l options, matières, salles. Ces fichiers peuvent être transférés d' une année scolaire à l'autre, évitant ainsi une saisie fastidieuse.
Dans la fenêtre principale, les cours sont d éfinis par d es clics d e la souri s, évitant ajnsi les erreurs orthographiques. A ce niveau , TEMPO empêche d 'introduire des s itua tions aberrantes telles que donner de l' allemand dans un nivea u de math, un professeur en-
seigne dans deux classes à la même heure, etc. Certains cours gui se donnent obligatoirem en t en même temps, comme les ni veaux, par exemple, peuvent être définis globalement et saisis en une fois.
Par de simples clics dans la fenêtre principale, TEMPO permet de trouver instantanément un professeur, une classe, un niveau, une orientation, une option, une salle, à une heure donnée de la semaine.
Editions aisées TEMPO permet d 'imprimer automatiquement les horaires d es professeurs, des classes et des salles, individuellement ou globalement. Il imprime entièrement ou partiellement l'horaire général.
TEMPO établit les lis tes d es professeurs, d es classes, nivea u x, orientation s et options, des matières et d es sa lles. Il établit égale-
ment les listes des professeurs libres par heures et par d emi-journées, a insi que les salles libres par heures.
Matériel TEMPO a été développé sous OMN IS 7, programm e commun aux deux plates-formes: IBM / compatible et Macintosh. Il est disponible avec un runtime pour ceux qui ne possèdent pas OMNIS. Deux versions sont prévues, une pour écran 12" ou 14/1 et une autre pour écran 15" (A4 vertical).
Ce logicie l a é té réalisé par d eu x enseignants du cycle d'orientation Sainte-Marie à Martigny: Charles Delaloye et François Carron.
Pour tout renseignement complélnentaire, démonstration ou test, Si adresser à: Charles Delaloye, 1927 CheminDessus, tél.: 026/224926.
Formation Adult.. (collectif ou individuel) PRÉPARATION AUX EXAMENS MATU FÉDÉRALE et BAC FRANÇAIS (phase terminale) COURS D'ENTREPRISES - COLLABORATION AVEC COLLECTIVITÉS COURS INTENSIFS DE CONVERSATION
tlFAREt,ad Formations Adultes-Répétitoires-Ecriture Traductions
_ Allemand - Français - Anglais - Italien - Russe - Espagnol
PRÉPARATION DE CERTIFICATS: LANGUES ET SECRÉTARIAT FRANCAIS POUR FRANCOPHONES, ITALIEN POUR ITALIOPHONES: cours d'écriture et d'orthographe pour adultes R''''tltol' •• : EN TOUS GENRES: collégiens et pré-universitaires COURS DE FRANÇAIS POUR JEUNES FILLES AU PAIR
BARRAS-GARO-VECCHIO Av. de la Gare 3 3960 SIERRE
Ecriture: rédaction, relecture . .' . Traduction: EN TOUS GENRES: Langues: italien-français, français-Italien, allemand-français, anglais-français, espagnol-français,
Renseignements: heures de bu,nu 027 / 55 94 54
R~-MoiI994 33
Utilisateurs de Mac
Pompez et inieclez Deux chercheurs du Centre de ressources de l'enseignement spécialisé (CERES) viennent de mettre au point une pompe d 'un genre particulier, Désireux d e drainer les richesses d ' un «sou s-sol informatique» trop peu utilisé, ils ont créé
une machine ludique conçue autour d'un Macintosh Centris, Son but: a ider les utili sateurs de la plate-forme Mac à extraire, goûter et pomper - quand c'est autorisé -les idées, applications et logiciels pédagogiques existants.
~1JY1,C:Q,~rJ > Il fOI( Soutien à 1 utilISation pédagogique de l'ordinateur
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Secouez-vous l e s puces
Objet du concours Les activités menées en classe avec l'outil informatique.
Un objectif simple et ambitieux Créer une bourse aux idées pour j'utilisation de j'ordinateur dans le cadre d'une démar<:he pédagogique. A moyen terme, favo riser l'utilisation de j'ord inateur dans j'enseignement.
Qui peut participer? To utes les personnes intéressées par l'utilisation de j'ordi nateur comme-outil pédagogique à j'école obligato ire: enseignants. format eurs. conseillers pédagogiques .•.
Comment s 'inscrira? Demande r un bullet in d 'inscription avant le 20 Juin 1994 à: Concours SUPOR IRDP CP 54 2007 Neuchatel 7 Tél, 0381244191,
Les prix Du hard et du soft d 'une valeur de Fr. 15000,- (ordinate u r Macintosh Imprimante et lecteur CD-ROM Ap~le, logiciels Chllris d iff usés par Ind ust rade, log iciels éducatifs d iffusés par CAT System)
Publication des meilleures réalisations dans une brochure largement d iffusée. Les résul tats seront connus e n décembre 1994.
Concou rs organisé par l'Institut rom.nd d. recherches et de documentation pédagogiques
!lRDP:;"
-- r InduSlrade J!j C!,~ ,'U' 1 ç~ T
1.1 • • •
Destinée en priorité aux ensei. gnant, La. pompe peut aussi servir à un plus large public, La diffusion des idées et applications devrait transformer l'actuelle éclosion de l'usage d idactique de l'ordinateur en une véri table explosion, fe u d 'artifice haut en couleurs et en variété,
Les concepteurs d e La pompe souh aitent qu'eUe remplisse un d ouble man da t. Si elle d oit naturell ement extraire du «sous-sol informatique» ses richesses, eUe devrait aussi féconder et alimenter la «nappe phréa tique» , Il ne tiendra qu'à vous, utilisateurs de Macintosh, qu'ell e puisse se muter en pompe à injection,
Bref:
La pompe, nœud supplémentaire d' un réseau d'échange pour enseignants?
La pompe, les tuyaux qu' il vous fa ut?
La pompe, les carburants que vous cherchiez?
Sa richesse et la réalité du réseau qu'elle suscitera dépendront aussi de vous, Et ça ne coûte rien!
L' inauguration de cet objet, extracteur et diffuseur, a eu lieu, en grande pompe, dans le cadre de Computer 94,
Pour plus de renseignements: Olivier Delévaux, rue Sainte-Catherine 16, 3960 Sierre (tél. 027/ 56 51 40) ou CERES, ch, de Maillefer 37, 1032 Le Mont / Lausanne,
~4c~ - Moi 1994
9 R É F L E x o N
Professionnalisme
Du enseignants s'interrogent Dep uis quelques années, un nouveau défi est proposé aux enseignants: devenir p rofessionnels, En fait, ce genre de discours réapparaît épisodiquement puis disparaît pour fa ire place à d'autres urgences pédagogiques,
Actuellement, tous les partenaires de l' école en parlent et nos autorités nous invitent à chaque opportUJüté à faire tout et même plus pour acquérir ce statut enviable,
Si nous entendons bien, puisqu' il faut tendre vers,
c'est que nous n'y sommes pas",
Il y a d e quoi refroidir bien des suffisances,
Le sujet a piqué au vif notre groupe de travaiL Beaucoup a été clit ou écrit sur le thème par des personnes-références: c' est pourquoi, nous avons choisi de tracer des pistes plutôt que de mal embrasser un si vaste sujet.
Lorsqu'on est confronté aux définitions du professionnalisme relati ves aux professions libérales ou savantes, il ne reste qu'à s' incliner, à regretter l'autonomie et à se contenter de moins de responsabili tés: la carotte que l' on nous fait miroiter ne sera jamais mangée!!!
Il fa ut ainsi se satisfaire du statut de «fonctionnaire» ou d' «amateUf».
~~·M.iI994
Un groupe de maîtres(ses) sierrois(es) a réfléchi à la
professionnalisation du métier d 'enseignant. Nous
vous livrons ci-après le fruit de ses réflexions, La pa
rution de ce texte accompagné d'une proposition de
code déontologique devrait susciter un débat enri
chissant. Si c'est le cas, Résonances attend vos réac
tions,
Pour tant, l'étiquette de «pro» nous délivrerait une fois pour toutes de l' image de l'enseignant au petit travail, aux longues vacances, au salaire immérité, ou d e celle du maître tout-puissant qui tient entre ses mains le sort des eruants,
Mais rassurons-nous car la définition d'amateurisme n'implique pas nécessairen1ent une connotati on péjorative, Son sens initial n'es t pas à dédaigner et nous allons même jusqu'à le revendiquer à dé· fa ut d e pouvoir nous approprier celui de professionnalisme,
Sens initial
Qui aime, qui a du goût pOUL " qui cul tive et qui recherche pour le seul plaisir, Il implique de la passion U renie tout calcul C'est une qualité, Il n'est pas vénal (donc désintéressé)
li est une source intarissable de motivation.
Sens sportif Non rémunéré, Qui le fait pou r son plaisir et pour l'exploit.
Sens olympique et moderne Procure du plaisir en faisant bien ce qu' il fait. Est payé pour faire son travail.
A ce stade de la réflexion, nous percevons la barre à atteindre un peu moins haute qu'au premier abord,
Voilà comment vivre ( sans» et s'apercevoir que:
l'amateurisme n'est pas opposé au professionnalisme mais con1-plémentaire!
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Nous savons maintenant qu' il existe un professionnalisme spécifique à certaines professions (telles que la médecine, le droit, le génie civiL) auquel l' enseignement ne peut prétendre tout à fait . Mais nous sommes persuadés que l' en seignement peut tendre vers le professionnalisme même s' il est astreint à évoluer dans un cadre fi xé par l' Ecole institution et même si l'enseignant ne touchera jamajs d' honoraires et restera un salarié!
En voici quelques exemples:
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Les carrières libérales exigent une formation universitaire longue, suivie ou intercalée d e périodes d'apprentissage supervisé. La formation des enseignants sera sous peu prolongée et améliorée! Et pourquoi ne bénéficierait-elle pas également d 'un apprentissage supervisé?
La supervision des professionnels est exercée par d es pairs «chevronnés» et organisés en conseils de surveillance professionnelle. On ne confie pas à un jeune avocat un procès des plus complexes. Par contre un jeune enseignant peut se retrouver dans une classe difficile, à plusieurs degrés, dans un coin perdu ... La supervision des enseignants, elle, est exercée par l'autorité. Ne pourrait-on imaginer des «pairs expérimentés» guidant sur plusieurs années les premiers pas de nouveaux promus et même des plus anciens s' ils le réclament?
L'autonomie des enseignants par contre reste soumise à la codifica tion des tâches (programmes, plan-horaire ... ). Gagner sur ce terrain est peutêtre la partie la plus difficile car toucher au cadre c'est toucher aux objectifs de l'Ecole et à la tutelle de l'Etat. Et l'autonomie augmente ou rétrécit selon le bon vouloir des autorités, des réserves financières, mais aussi, ne l' oublions pas, des courants
d'influence que fait souffler la masse d es parents et (ou) des enseignants.
La formation professionnelle et le degré d 'autonomie restent insuffisants pour valoriser notre professionnali sme fllais ils peuvent cependant être compensés. Si nous avons la ferme volonté d'être reconnus comme professionnels de l'enseignement, nous relèverons plus facilement notre d ernier défi. Il s'agit d'ad opter une règle qui lie tous les membres et garantit le statut moral de la corporation.
Le vrai professionnel s'engagerait à respecter pleinement un code de va leu rs et se comporterait conformément à l'image de \' enseignant qu' il désire projeter dans l'opinion (autonomie de l'individu).
L'ensemble des professionnels, en ra ison de leurs conduites collectives, donnent à la corporation le s tatut idéal que l'opinion finit par reconnaître (autonomie du groupe) .
Si nous considérons ce défi COmme facile à relever c'est que chaque enseignant a adhéré implicitement à un code éthique et déontologique le jour où il a choisi cette «vocation».
A la différence des professions libérales, la profession de foi n'est pas officialisée et le groupe enseignant n'a aucun droit de contrôle sur l'accès à la profession ni sur l'exclusion.
Pour se rapprocher par ce biais du statut professionnel, il suffirait de dire ce code déontologique tout haut et devant témoin à l'obtention de son diplôme, (un p eu comme une «assermentation)) ). Il faudrait consolider et rappeler sa profession de foi à certaines grandes occasions: obtention du brevet, assemblée SPV AL, promotions, arrivée dans un centre ...
Le groupe, témoin et partenaire de son engagement, pourrait être d ans un premier temps limité au
centre scolaire où l'enseignant serait affecté.
En conclusion, nous avons acquis la certitude que tendre vers le professionnalisme, c'est avant tout s'attacher à une attitude d e l'enseignant, à un état d 'esprit vis-àvis de lui-même, de ses collègues, de ses autorités.
Cette attitude nous empêcherait à coup sûr d'attraper la «mentalité» de fon ctionnaire (qui fonctionne conformément ... ) et nous permettrait d 'affirmer notre personnalité et nos différences.
Cette atti tude nous donnerait envie de nous connaître, envie de savoir que l'on sait enseigner, envie de créditer la profession en admettant que l'on ne sait pas tout, envie de nous sentir solidaires à gérer la carrière des élèves.
Cette attitude permettrait de faire valoir nos convictions, de les affirtner courageusement, de partager des arguments, des stratégies. Elle nous amènerait à passer avec l'autorité un «autre) contrat.
A travers ce cheminement, nous avons découvert que l' enseignant est autorité et qu ' il cumule les rôles d 'importance.
Pour nous aider à bien jouer ces rôles conjoints d'autorité et de subalterne, pour être à l'aise dans notre peau d'amateur - professionnel et pour le bien des enfants, nous avons créé deux modestes outils:
1. Un code de d éontologie indispensable à tout professionnel, outil avec lequel on peut, seul et en groupe, essayer de réussir une école efficace qui se construit, s'adapte, se négocie et se vit.
2. Un choix d 'attitudes pour une auto évaluation.
Faute de place, nous ne vous présenterons que le premier de ces outils. Les personnes désireuses d 'obtenir cette liste non exhaustive «d'attitudes pour une auto évaluation» peuvent contacter la rédaction de Résonances.
R~-MDiI994
Code de déontologie Droits de l'enseignant
PAR RAPPORT A LA PROFESSION
• A voir une formation de base solide.
• A voir une formation continue.
• A voir un médiateur dans la profession.
• Etre su pervisé par un pair de son choix.
• Participer aux options fondamentales concernant la profession.
• Etre autonome (choix et adaptation des méthodes).
• Etre reconnu comme partenaire d'un projet de société.
• Collaborer avec les différents partenaires. (collègues - parents - autorité)
R~-MDi1994
PAR RAPPORT ALOI-MÊME
• Avoir le temps de faire son travail.
• Prendre des initiatives.
• Avoir des points faibles.
• Etre différent et garder son. identité.
• Avoir une vje privée.
· .
Devoirs de l'enseignant
PAR RAPPORT A LA PROFESSION
• Respecter la convention des droits de l'enfant (annexe 1).
• Respecter l'enfant.
• Donner des chances à chacun.
• Enseigner.
• A voir des objectifs pédagogiques précis.
• Mettre en situation d' apprentissage.
• Placer l'enfant au centre des préoccupations.
• Rendre l'enfant au tonome.
• Eduquer pour contribuer à forger des personnalités.
• Seconder les parents dans l'éducation.
• Collaborer avec les partenaires (collègues - parents - autorité).
• Défendre la réputation de la profession.
• Int€lvenir positivement en cas de faiblesse flagrante d'un partenaire:
- en priorité chez la personne concernée;
- auprès d' un médiateur.
• Mériter et maintenir la confiance et la considération des partenaires.
• Respecter le secret de fonction.
· .
PAR RAPPORT A LUI-MÊME
• Se former et se perfectionner.
• Se cultiver.
• Se remettre en question.
• S'auto évaluer.
• Assumer ses responsabilités.
• Prendre des initiatives.
• Régler les désaccords avec les partenaires: - à l'amiable; - en cas d' impasse
recours à un arbitrage.
• Soigner son image d'enseignant paf ses propos et son comportement.
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N o s ( o L L È G u E s
Jean-Jérôme Filliez, président de V étroz
L'écolek~ une plus grande ~M-tI~ Avant de débarquer à l'Ecole normale des garçons, en 1970, Jea nJérôme Filliez ne connaissait pas les lieux. Son parcours estudiantin, il l'avait effectué au collège, en section classique. Il a ensuite fréquenté l'Université de Fribourg où il a obtenu une licence en lettres. Désireux de se consacrer à l' enseignement, il s'est formé dans le domaine de la psycho-pédagogie.
Jean-Jérôme Pilliez, quel souvenir gardez-vous de votre passage à l'Ecole normale des garçons?
C'est un excellent souvenir. D' ~bord, la petitesse de l'établissement avait des répercussions Sm
l'ambiance presque familiale qui régnait entre professeurs. Ensuite, en étant davantage impliqué dans l'aspect pratique par des cours d e méthodologie, j'ai pu y d écouvrir de nouvelles facettes de l'enseignement.
On peaufine actuellement un projet d'Ecole normale supérieure; j'imagine que vous avez suivi le dossier avec intérêt. Quel est votre avis à ce sujet?
Je suis partisa n du «rapport Luisien> qui préconisait la voie actuelle améliorée et prolongée. Vu la formule choisie, j'ai plusieurs sOueis. Avec l' Institut pédagogique, je cra ins que l'on n'ait pas mesuré les incidences financières réelles d'un tel changement. J'ai également peur que l'Institut pédagogique constitue la voie choisie par tous
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Professeur à l'Ecole nor
male des garçons puis
au Centre de formation
professionnelle de Sion,
Jean-Jérôme Filliez est
aussi président de la
commune de V étroz. Son
expérience lui permet de
porter un regard critique
sur l'école valaisanne et
son évolution. Quant à la
politique, elle le force à
se confronter à des réali
tés qui échappent parfois
au monde scolaire.
les étudiants qui n'osent pas aller au bout d'études universitaires. Ce serai t d 'autant plus grave que je suis convaincu qu'il est plus difficile d'enseigner à l' école primaire que dans les degrés supérieurs.
En 1985, vous avez quitté l'Ecole normale pour le Centre professionnel. Qu'est-ce qui a dicté ce changement d'orientation?
La fu sion des deux écoles nOrmales a limité le nombre de postes. Du rant ma dernière année d'université, j'avais travaillé à temps partiel au Centre professionnel. On m'a proposé d'y retourner.
Existe-t-i1 des différences marquées entre les deux catégories d'élèves?
J'enseigne aux apprentis de commerce. Ce sont davantage des praticiens, parfois moins motivés à acquérir des connaissances générales. Le niveau des élèves, plus disparate, demande davantage de facultés d'adaptation.
Le niveau des apprentis est-il aussi bas que certains patrons veulent bien le dire?
Je n'ai pas eu cette impression à mon arrivée au Centre. J'ai cependant le sentiment que le niveau baisse, mais de nouvelles richesses compensent cette diminution des connaissances. Je pense aux facilités de contact, à une plus grande volonté de se faire écouter ...
R~- M.i I994
4
La maturité professionnelle démarre. Est-ce un progrès important?
Avec deux jours de cours hebdomadaires, l'efficacité de l'enseignem_ent et de la relation sera nettement renforcée.
Selon vous, le but visé - accroître l'attrait des apprentissages - serat-il atteint?
Je suis convaincu qu'il faut acquérir un maximum de connaissances. La maturité professionnelle commerciale permettra à nos étudiants d'accéder directement à de hautes écoles telles l'ESCEA. C'est un gros avantage. Est-ce que cela va soulager les collèges? Je suis plus sceptique. Les parents ont toujours des ambitions pour leurs enfants qui les amènent à choisir la voie du collège.
Les patrons sont-ils prêts à laisser partir leurs apprentis durant deux jours?
Le CFC demeure; la maturité restera donc un choix. La formation reçue permettra aux apprentis qui s'y lanceront d'être rapidement plus performants. La perte que pourrait subir le patron sera rapidement compensée. Il serait regrettable que l'on ne donne la possibi-
R~·M.iI994
lité de réaliser leurs potentialités à tous ceux qui en ont]a volonté.
Vous vous attendez tout de même à des résistances ...
Cela dépendra des secteurs. Dans les entreprises où existe la possibilité d ' utiliser avec profit un employé mieux formé, l'écllO sera favorable. Par contre, dans les structures moin s importantes, on peut s'attendre à des résistances.
Parlons d e votre mandat politique. Comment êtes-vous arrivé à la présidence de V étroz?
En tant que passionné d'histoire, je me suis toujours intéressé à la politique. J'ai d 'ailleurs consacré ma licence à la vie politique en Valais de 1929 à 1939. J'ai fait acte de candidature à la demande de mon parti. Je suis persuadé qu'un citoyen peut consacrer un part de ses activités à la collectivité. Pour un enseignant, c'est un moyen de se confronter à d'autres réalités et d'en rechercher les solutions.
Vous êtes membre du PDC. C'est un choix idéologique ou une tradition familiale?
Je suis issu d' une famille PDC. Mon appartenance à ce par ti a été confirmée par l'analyse de ses idéaux. Chrétien pratiquant et venant d ' un milieu modeste assez éloigné du monde économique, je m' y sens bien.
N'est-il pas difficile de traiter avec des collègues, de juger leur travail, de trancher en cas de licenciement?
Les choix ne sont pas toujours évidents, mais il est quand même plus facile de décider lorsque l'on maîtrise le problème. En matière d'emploi, Vétroz étant en pleine expansion, nous avons jusqu'à présent toujours pu engager. Nous aurons peut-être ce printemps une fermeture, provisoire, d'une classe enfantine. Il faudra alors choisir et ce n'est jamais facile!
Comment l'enseignant-président juge-t-il la politique cantonale en matière d'école?
Le DIP doit aussi participer aux efforts d 'économies. Mais je déplore les mesures dictées par l' Etat qui touchent aux effectifs. On a modifi é les méthodes d'enseignement et on ne dorme pl us les moyens d 'en tirer le meilleur profit. Je regrette aussi que l'application du règlement donne lieu à des situations pas toujours très claires.
Et l'évolution de l'école en générai?
On assiste à une diminution des connaissances au profit d'une plus grande ouverture. Une ouverture qui permettra à court terme de compenser les lacunes. Je pense cependant que les missions trop lourdes et trop nombreuses qu'on veut attribuer à l'école altèrent la qualité de l'enseignement. Il faut que parents, enseignants et politiques tirent à la mêlne corde, chacun dans son donlaine.
Portrait minute
Jean-Jérôme Filliez
Etat civil: marié, père de deux garçons
Date de naissance: 17 mai 1945
Hobbies: ski, lecture
Un homme politique: Guy Genoud
Un sportif: Roy Hodgson
Un artiste: Maira ux
Un livre: Ln condition hl/maille
Parcours politique: 1989-1992: conseiller communal Dès 1993: président
Parcours professionnel: 1970-1985: Ecole normale
des garçons Dès 1986: Centre professionnel,
section commerciale
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Horaire continu en Anniviers
Définitivement accepté Lever cl 6 Il 45, toilette rapide, déjeuner précipité, déjà, il faut se mettre en route, le car Il'atte11d pas! 7 Il 55 tout le monde descend, il faut se hâter vers l'école, le gong a déjà relenti. Français, mathématiques, géographie, la matinée se déroule au gré des différentes branches. 11 Il 30, trajet de retour, nouvelle course Cil direction de la maisoll, di/1er rapidement avalé, c'est à llOuveau l'heure du enr. 13 h 30, l'après-midi débutent histoire, gymnastique, traVflUX manuels. Le gong annonce la Jill de la journée. Il s'agit de ne pas traîner Cil route, les lâches à domicile doivent être terminées avant le souper.
En fi n, après 13 heures de stress presque permanent, l'écolier peut prendre un repos bien mérité.
Cette si tuation à peine caricaturale constitue pourtant la réalité quotidienne d 'une grande partie des écoliers de notre canton.
Anniviers: horaire continu
Décidées à trou ver li n système qui réduise la fatigue liée aux fréquents déplacements, les autorités scolaires du Val d 'A nniviers ont étud ié une solution de concentration d'hora ire.
Depuis trois ans, les jeunes anniviards viven t au rythme de (d'horaire continu». Cette nouvelle organisation du temps d'école permet, par le regroupement des cours, la su ppression des trajets aller et retour de la mi-journée, tout en libéra nt le-s après-midi pour les acti vités de loisirs et de récupération.
Pour bien comprendre les raisons qui ont suscité la réflexion sur l'horaire, il est nécessaire de connaître quelques éléments de l'évolution de la va llée.
TRAJETS ÉCOLE-MAISON
40
CHANDOLIN 40 min
ST-LUC 24 min
FANG 18 min
MISSION 19 min
PlNSEC 20 min
AYER 24lllin
ZINAL 40min
ST-JEAN 20 min
GRIMENTZ 30 min
La centralisation scolaire Formé de six communes, comprenant seize villages et hameaux extrêmement dispersés, le Val d 'A nniviers est une région de mont~gne typique de notre canton.
Jusqu'au milieu du siècle, la région comptait plusieurs classes de villages. C'était l'époque du nomadisme, des classes à divisions, de M. Le Régent, bref c'éta it l' école d 'autrefois.
La difficulté à trouver des enseignants, l'évolution des méthodes pédagogiques et l'apparition de nouveaux besoins de formation liés à l'activité touristique ont incité les autorités communales à regrouper leurs forces.
Dès 1973, les quelque 300 élèves d es classes primaires et du cycle d 'orientation du Val d'Anniviers fréquentent le centre intercommunal de Vissoie. La centralisation scolaire a permis d'adapter J'enseignement aux exigences pédagogiques modernes, tout en favorisant la création de liens nouveaux au sein de la vallée.
Les problèmes de la centralisation
Cependant, malgré les avantages indéniables de ce regroupem ent/ de nouveaux problèmes ont surgi.
En perdant leur école, les villages ont l'impression d'avoir abandonné un peu d e leur âme et une certa ine réticence face à la centralisation est demeurée au sein de la population.
De plus, les nombreux déplacements occasionnés par le rassemblement des élèves ont été durement ressen tis par les familles les plus éloignées. Avant l'introduction du nouvel horaire, certains enfants passaient plus de deux heures et demie par jour Sur le chemin de l'école.
La journée d'école selon l'horaire continu
08 h 15: Début des cours
09 h 55: Récréation
11 h 50: Pause de midi
12 h 50: Reprise des cours
14 h 25: Fin de la journée
Concentration de l'horaire Afi n de diminuer les trajets quotidiens, la solution la plus réaliste consistait à supprimer l'aller et retour de midi. Cependant, une telle organ isation allongeait exagérément le temps que l'enfant passait à l'école, puisqu'il quittait la maison vers 7 h 30 et ne regagnait son domicile que vers 17 h 00. Cette perspective n'était pas bien acceptée par la population, qui la ressentait comme une nouvelle forme de dépeuplement des villages.
Considérant cette situation et désireuses de trouver des solutions permettant de dinünuer la fatigue occasionnée par ces déplacements quotidiens, les autorités scolaires étudièrent une solution d ' horaire concentré.
Après trois ans d'expérimentation, ce système vient d 'être officiellement accepté par le ch e,{ du Département de l'instruction publique.
Conséquences pédagogiques
Même s' il est difficile de déterminer avec précision l' impact d ' un tel système sur la concentration et l'activité pédagogique, il est possible de relever quelques consta tations.
La matinée correspond tout à fait à l'avant-midi de l'horaire traditionnel
Cependant, la qualité d ' é~ou: te durant l'après-midi amSI raccourci, paraît nettement
R~-M.iI994
l LA SEMAINE D'ÉCOLE SELON L'HORAIRE CONTINU
LU MA ME JE VE
08 h 15 -
11 h 50
COLLATION: une heure de pause
12 h 50 IP IP-2P-3P IP-2P - Congé Congé Congé 14 h 25
CYCLE: une fois par semaine jusqu'à 16 h 00
meilleure que dans l'a ncienne fin de journée.
La diminution de la fatigue due aux déplacements et la réduction du temps d'enseignement agissent favorablement sur l'a ttention d es élèves.
Les tâches à domicile sont également ntieux gérées. Le fai t d 'avoir plus de temps à disposition, de bénéficier d 'un moment plus important pour les loisil:s en fin de journée est très apprécié des enfants. Le moment de d étente et de vie familiale ainsi ménagé es t vécu de manière extrêmement positive.
Nouvelle organisation du temps
La redéfinition de la journée d'école implique non seulement une meilleure gestion des activi tés d 'apprentissages en dimin uant de façon conséquente le stress et la fatigue, mais suppose une autre approche de l'organisation des loisirs, du temps libre et des tâches à domicile.
La tendance actuelle est de conférer à l'institution scolaire une fonction d e gar* diennage, mais également la prise en charge des loisirs. Nous pensons cependant que l'enfant a besoi n pour ces moments de récupération de changer de milieu.
L' institution scolaire fonctionne selon des règles et des principes qui relèvent d'une certaine rigueur, peu compatibles avec une occupation de détente.
R~-M.i1994
C'est pourquoi, lors de l'introduction de la journée concentrée, nous avons encouragé l'organ isation d'activités parascolaires décentralisées au sein des villages.
Grâce aux possibilités offertes par ce système, la participation aux organisations de loisirs en fin de journée a augmenté de façon spectaculaire.
Cependant, même si «faire quelque chose» est important, (me rien faire» est également vital pour l'équilibre et la santé de l'enfant. La nouvelle journée d'école permet à chacun de choisir une activité équilibrante et correspondant à ses besoins.
Révolution sociale Evolution
des mœurs Réaménager le fonctionnement de J'école n'est pas sans conséquences sur la vie de tous les jouJ"s, puisque cette institution touch e la grande majorité des familles et détermine pour une grande part l'organisation de notre société.
Cependant, «l'horaire continu» correspond à }' évolution sociale qui voit la journée de trava il se raccourcir, le temps à disposition des loisirs augmenter et la soirée devenir un moment de détente, de partage et de vie familiale privilégié.
Bien entendu, lIne cer taine adaptation des habitudes est nécessaiTe.
Menus proposés à midi
15 menus différents sont servis aux élèves. Les repas se répètent donc chaque trois semaines
Hotdog Pâtes bolognaise Vol-au-vent Sticks poisson - riz Pizza Emillcé ail curry Croqlte-mollsieur POlliel - frites Gratin jambon Ùisagnes Hamburger Tortelli"j Hachis parmentier Pâtes carbonarn Croissants jambon Filets de poissons
Tous les m enus sont accompagnés de salades, de légumes, d'une boisson et d'un dessert au choix.
Un tel horaire implique un ajustement de l'activité professionnelle, un réaménagement des activités parascolaires et une responsabilité plus grande des enfants qui doivent ap prendre à se gérer davantage et à organiser leur temps libre.
Nous resto ns cependant persuadés que ces éléments s'insèrent de plus en plus dans une évolution des mœurs et que les enfan ts sont les principaux bénéficiaires de ces changements.
Nous osons espérer que l'expérience et la réflexion qui ont permis de mener à terme ce projet pounont profiter à d 'autres écoles et à d 'autres milieux, car nous sommes persuadés qu'il permet une gestion plus rationnelle et plus efficace de l'école.
Directeur dIt centre scolaire d'Anniviers
Francis Snlall/in
EN RACCOURCI
Camps d'été Catalogue 94 Le Groupe romand des oclivilés de jeunesse (GRAJ) el Pro Juvenlule onl recensé dans leur calalogue . (amps 94 élé, la pluparl des organismes de suisse romande qui proposenl des comps duranll' élé. Diffusées en même lemps, les fiches «Voconces-informolions> édilées par le Déporlemenl romand de Pro-Juvenlule fournissenl des renseignemenls concernonl les séjour; linguisliques, le lravoil ou pair, les jobs del'élé, les engogemenls sociaux ainsi que les adresses de voconces pour familles. Le colologue «(omps 94 élé> elles fiches ,Voconces-infarmolionl> peuvenl êlre oblenues ù l'adresse suivonle: Pro Juvenlule, Déporlemenl romand, Rue (oroline l , 1003 Lausanne. Tél. 021/323 50 91.
les Vilains Bonzhommes Un tour en l'air L'usine EOS de Fully accueille, lous les jeudis, vendredis el samedis de moi, un speclode des Vilains Bon,hommes inlilulé ,Quand (es anges ovoienl des aile". Vingl·cinq comédiens omoleurs deloulle Volais présenleronl celle créolion originale. L'ouleur n'esl oulre que Poul More' de Fully, professeur ou (yde d'orienlolion. La mise en scène el la musique sont aussi valaisannes.
Une exposilion de cerfs-volents sera présenlée en parallèle. Les créolions colorées des écoliers de Fully lrouveronl place dons l'espace d'accueil el le bar.
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A ( M
Le bois
Tableau en liège Un tableau d'affichage en liège est toujours utile . Celui-là est combiné avec W"I porte-clefs puisqu' il possèd e d es crochets fixé s sur les roues, ainsi qu'un portelettres formé par l'espace entre le liège et la découpe en bois.
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Fenêtre Bon exercice d e sciage d e formes à évider. Afin que ce tte décoration tienne debout, il faut clouer un petit socle, planch e de 5 cm d e large. Celui-ci permet de disposer un petit a rrange~
ment floral.
Tableau noir On trouve chez les spécialistes de la peinture noire pou r tableau (Fr. 18,20 le kg). On peut ai nsi se fabriquer des ardoises aide-mém oire, simplement en peignant du bois. La locomotive est sciée dans du bois croisé 5 mm. On scie également la chaudière afin de pouvoir la transformer en tableau noir. Ne pas oublier de joindre une éponge et un crayon blanc.
R~·Moi1994
Portrait Pou r les élèves toujours en avance, ce travail en récupé~
ration de morceaux de bois convien t bien. L'ajout de f i ~
celle pour les cheveux, la m oustach e, les sourcils ... ainsi que du fil d e fer pour les lu nettes permet d e donne r beaucoup d 'expression à ces portraits.
Avec des pinces ù linges Toutes sortes de réalisations peuvent être créées à J' aide des pinces à linges en bois. On les trouve dans les commerces spé~ cialisés (Fr. 6,70 les 200 pièces).
- coller sur une planche peinte pour réaliser un panneau mural; - à ganili de fleurs séchées pour un arrangement floral; - le collage peut également servir de sous~ plat.
Pour tout renseignement supplémentaire:
Coril1lJe Germa/lier, animatrice ACM
R~·Mai1994
Avec de la sciure Un mélange d e sciure et de colle d 'amidon permet de réaliser du modelage . Le bas- relief convient bien à ce tte pâ te . Tl faut modeler son clown directement sur la planche qui lui sert de support . La pâ te peut être colorée avec de la gouache, d e même Je bas~reJief sec peut être pein t. Le motif est très beau en couJeur nature lle avec une couche de vernis de protection.
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M o R ( E A u ( H o S
L'~~ des ~4 en thème Au sortir des études,
les jeunes ont de la peine
à ouvrir les portes
du monde du travail.
A qui la faute? Voici
l'analyse de Jacques Pilet
parue dans le Nouveau
Quotidien du 5 avril
dernier.
Que restera-t-il de la révolte estud iantine qui a infligé un si piteux camouflet au gouvernement Balladur? L' image écornée d'une majorité qui ne fait plus la fière. Non seulement elle a une fois de plus reculé sous la pression de la rue, tnais elle donne le sentiment d'être tragiquement à court d' idées. La suggestion d' une subvention de mille francs aux employeurs qui engageront un jeune chômeur laisse un goût amer de populisme facile. La mesure coûtera sept milliards. Si la République dépense ainsi les sommes que lui valent les privatisations, alors pauvre France .. .
Ce qu; restera surtout d e ce moment de fi èvre, c'est une montagne d' illusions qui perdurent aussi dans d'autres pays eur opéens, en Suisse par exemple.
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On comprend la joie qu'ont pu éprouver les jeunes Français à mesurer soudain leur poids politique. Mais tous leurs discours surestimaient follement le rôle de l'Eta t père da ns l'immense problème du chômage des jeunes. Curieusement d'ailleurs, ce gouvernement de droite n'a pas eu le courage d e reconnaitre franch ement ses limites naturelles, préférant jouer d e ses promesses mouvantes.
Personne, pas plus en Suisse qu'en France, n'ose mettre en cause le grand trompe-l'œil du parcours universitaire. Avec ou sans Smic jeunes, avec ou sans primes à l'em
laires et uni versitaires, en France mais aussi en Suisse particulièrement dans toute l'Europe latine, privilégient les forts en thème, les gentils étudiants capable d' ingurgi ter beaucoup de connaissances et de les restituer fidèlement aux épreuves.
Or le transfert du savoir ne suffit pas à préparer l'accès aux labyrinthes d e l'insertion professionnelle. Le sens d e la communication, de l' initiative personnelle, de l' imagination créa tive, de la responsabilité sociale, c'est cela qui permet aux jeunes adultes de trouver le chemin . Que ce soit celui de
bauche, le fait est là: les diplômes ne donnent auCun droit au travail. Les hautes écoles, aussi ambitieuses soientelles - jusqu 'à la
Les systèmes scolaires privilégient
la fortune, du bonheur, ou des deux à la fois.
les forts en thème, les gentils étudiants
Combien d'étudiants joliment diplômés se présentent devant
prestigieuse Ecole polytechnique féd érale! - , fabriquent aussi d es chômeurs. Et cela durera au-delà de la reprise économique qui s'annonce gaillardement.
Pourquoi? Parce que nos sociétés ont fait croire à leurs enfants qu' il suffisait de passer docilement leurs exa mens pour s'assurer tard une vie confortable.
C'est là que les Eta ts feraient bien de chercher leurs véritables responsabilités . Les systèmes sc 0-
leur premier employeur potentiel, maladroits, sans force de conviction, sans rêves personnels, naïvement sûrs que leur parcours sans fa ute leur ouvrira les portes! Ils sont polis au sens propre du terme, l'école a effacé toute aspérité rebelle, toute am bition hors norme. Alors que les employeurs cherchent au contraire des carrures qui en veulent ...
La relation entre travail et revenu paraît to talement neuve pour beaucoup au sortir des études. Car
R~- M.i 1994
, les parents ne poussent guère leurs rejetons à gagner quelque argent à côté des classes et des cours: ce n'est plus la mode. Quant à l'école, elle ne provoque pas suffisamment les rencontres avec le réel. Encore si peu d 'échan ges internationaux au niveau des étudiants, si peu d 'exp ériences pratiques, si peu d 'encouragem ents à l' initia tive personnelle, peu ou pas d e stages en entreprises en cours d' étud~s.
Et l'on s'étonne que tant de dipl ômés, amers, restent sur le carreau. Puissent un jour les jeunes en colère secouer les citadelles du savoir. Et surtout, en sortir très tôt. Pour mordre dans la vie qui, malgré la crise, reste toujours, quelque part, bonne à croquer.
Jacques Pilel
Passeport-Voconces Sion et environs
On cherche occompognants Les organisateurs du Passeport-Vacances de Sion et envi rons cherchent des accompagnants.
Comme chaque année depuis p lus d' une décennie, plusieurs centaines d 'enfants (près de neuf cents l'an dernier) prendront part cet été ~ l'une ou l'a utre des activités mises sur pied par le Passeport-Vacances de SlOn et environs. De la plongée sous-marine à la pyrogravure en passant par une initiation au volley-ball ou une visite de ferme, les jeunes participant~, â~és de 5 à 14 ans, pourront tout faire ou presque. Pour réahser ce petit muacle d'organisation, les initiateurs ont besoin de nombreux ac~?mpa~ants bénévoles, en moyenne, un pour dix enfants. Pour une demi-Journee ou pour les deux semaines, chaque bonne volonté est la bienvenue.
Le Passeport-Vacances de Sion et environs s'étalera sur deux semaines: du 25 au 30 juille t et d u 2 au 6 août. Les personnes intéressées peuvent s'adresser à M.-Madèleine Moix, CP 19, Pont-de-Ia-Morge. Tél. 027/ 364125. Délai: 30 mai 1994.
ENSEIGNANTS ATTENTION! Au moment où vous préparez vos courses d'école, qui vous emmèneront. avec vos élèves, à la découverte de la nature, il nous semble utile de vous rappeler un danger souvent méconnu, en tout cas mal apprécié: les crues subites en rivières.
~~ .. :.~~:'':~~:r,:=:~~:'.~I:n=~r:' of.l-~G ~~J,U~.d."'lonI:l_.nlcM.ln'IIIJ'IIOn.hydro-
Nous attirons votre a ttention sur le danger permanent qu ' il y a à se déplacer ou à stationner dans le lit de certains cours d'eau . Si vous ne pouvez l'éviter, gardez constamment à l'esprit qu ' une augmentation rapide du niveau d'eau est à chaque instant possible. Si vous n'avez pas d ' autre solution que de traverser une rivière à gué, placez un observateur à l'amont, qui surveillera l'arrivée éventuelle d' une crue, et faites traverser les élèves un par un et rapidement.
,,~ .. f;.~~l:'~~~":i::::'':::'"':-'::::''~':'.':~.''.':"~ o~f~ undpl6W1ch."Kl'lwtlltnl., l M.
~cp\"'o . ~,f:=i:.=::'~O:~,~','!=~: :,g:':n~~~.~-:. '9«..'?' r.penun .... en".lnq ... l ..... _lOcItI~glOf"., • .
~~ . yOu .... _fnednGIIOQOOflI/Ml"~.,bed."'.WII..,
op.~6 ~;:.~-;t~J:l:l~~::l~:~.1o
R~-M.i1994
Ce danger est signalé constamment par des panneaux placés sur les chemins d 'accès et le long des rivières. Ds indiquent clairement les risques encourus.
Bonnes promenades! Soyez prudents !
ASSOCIATION VALAISANNE DES PRODUCTEURS D'ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
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R E VUE D E PRE S S E
Bribes d' avril
Universités de Suisse occidentale
Des (hangements attendus Les autorités des Universités de Genève, Lausanne, Fribourg, Neuchâtel et Berne seront toutes renouvelées l'an prochain. Ce ne sera pas qu'un changement de personnes: les loi s so nt partout en chantier pour favorise r la collaboration universitaire. D' un canton à
l'autre, les responsables des différentes instances devront avoir des compétences compa rables pou r pouvoir dialoguer à leurs différents niveaux. Des compétences que l'on souhaiter ait plus étendues que celles de leurs prédécesseurs. (NQ 06.04)
Hautes écoles spécialisées
Un bébé trop métit Cet automne, les Chambres fédérales débattront d es Hautes écoles sp écia lisées (HES), ces «universités des méti ers» auxquelles la matu rité professionnelle donnera accès. Dans cette dernière li gne droite, certains jugent le bébé trop chétif. C'es t le cas de la Conférence des directeurs cantonaux de "Instruction p ubU que (CDIP) et de certains cantons qui estim ent qu ' un pan entier de l'éducation risque d'être oublié. On pense aux conserva toires de musique, aux écoles d'art, aux études sociales ou même à la for-
Démocratisation des études
Un émet Malgré de nombreux efforts, l 'école n'est pas parvenue à augmenter les chances de succès d es enfants d ' ouvriers. «Dans les pires années, ils (les enfants des classes défavorisées) redoublent huit fois plus souvent que les enfants d es classes supérieures. L'école primaire tend à devenir plus inégalitaire •• , explique le sociologue Walo Hutmacher. «Q uand le redoublement augmente, cela ne signifi e pas que les compétences des élèves diminuent ( ... ) Celui qui échoue n'a pa s n écessairement moins de compé tence q u' un autre qui, d ans une autre classe, sera promu.» (L'Hebdo N" 13)
Action humanitaire
Au programme de l'Uni Genève veut mettre l'action humanitaire au programme de son université. L'humanitaire a déjà fait son entrée à d ose homéopathique à l'Uni d e Genève. Un projet veut élever ce domaine au rang de thème prioritaire dans le cadre d e son plan quadriennaL 11 est prévu de lui accorder une enve.loppe de sept millions d e francs. (NQ 11 .04)
Université populaire de Lausanne
Un su((és qui se (onflnne mation des enseignants. L'idée de formation conti. (NQ 08.04) nue fait son chemin dans
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les habitudes de la population. Le succès de l'Université populaire de Lausanne (UPL) le confirme. L'année académique 1993-1994 aura rassemblé près de 8000 auditeurs pour un tota l de 200 cou rs conduits par quelque 80 professeurs. Tl y a dix ans, 1500 auditeurs se répartissaient Sur S5 cours. (Journal de Genève 1.1.04)
Etudes à l'étranger
Cher et in(ertain pour la Suisse La nouvelle génération d e programmes de mobilité des étudiants devrait entrer en vigueur en début 95. Les programmes destinés à succéder à Erasmus seront plus ambitieux et plus chers. D'ici 1999, la Suisse d evra probablement d oubler sa participation qui avoisinerait le milliard. Si ce tte rallonge est acceptée, l'Union européenne acceptera-t-elle de négocier avec la Suisse? L'introduction de la (~di
mension européenne» d ans nos écoles ne va-t-elle pas provoquer quelques grincements de dents chez les anti-européens? A Berne, on n'exclut pas quelques remous poli tiques. (Le journal de l'enseignement 11,04)
Ecole genevoise
La (heffe apprivoise Martine Brunschwig Graf, cheffe du DIP, a déjà réussi à apprivoiser les ensei. gnants, même si elle n'a encore arrêté ni sa stratégîe ni ses buts. Le Nouveau Quotidien consacre u ne page à l'école genevoise, une école «qui recommence à réfléchir». On y apprend entre autres q ue «d 'ici à la fin de l'a nnée, le cahier des charges de l'enseign ement primaire, véritable code d'éthique du maître sera sous toit» . Selon le NQ, «on envi-
sage, entre autres, l'élimina_ tion des degrés et d es évaluations régulières au profit de cycles d e qua tre ans.» (NQ13.04)
Guerre des livres d'histoire
La grosse artiOerie vaudoise Le nouveau livre d ''histoire des j eunes Vaudois Va en~ fin paraître. L' ouvrage est d ' une qualité remarquable. Mais sa sortic tardive, Son prix et son statut de manuel va udois - et non romandlui va lent déjà de sérieuses critiques. Les différents Cantons ont déjà opté pou r d'autres livres. Il ne reste donc a ux Editions LEP que le marché vaudois pour rentabiliser leur marchandise. Un député au Grand Conseil vaudois, Philippe Vuillemin, s'étonne: «Le canton de Vaud n'avait pas à bricoler un livre dans SOI1
coin . Comment va-t-il expliquer aujourd' hui qu ' un livre es t bon à Nyon mais qu'à Genève, autrement dit 25 kilomètres plus loin, personne ne juge utile de l'acheter?. (L'Hebdo N° 14)
Bricolages-cadeaux
Angoisse mel les parents Entre Pâques et la Fête des m ères, les enfants rapportent à la maison mille et un bricolages-cadeaux. Jettera ou jettera pas? Dans la rubrique Parents-enfants du NOl/veau Quotidien, Ariane Racine recueille des témoig nages de parents et d 'enseignants. Les parents ne seraien t-ils que des monstreS qu i ne voient derrière ces cadeaux que des ~<flids à poussière» et dont le principal souci consis te à trouver le moyen de s'cn débarrasser? C'es t l'impression que laisse cette enquête, même si l'épuration se fait parfo is «avec un pincement au cœur». (NQ 15.04)
R~-Mai1994
9 Expériences de bilinguisme
Fribourg multiplie Dans le quatrième volet de la série intitulée Audaces li Fribourg, le Nouvea u Quot idien parle du bili nguisme. Bertil Galland, après un aperçu d e la situ ation du canton en matière de langues, dresse l' inventaire des expériences pilotes d ' immersion. (NQ J5.04)
Demi-finale d'orthographe
Des élèves valaisans pla(és La demi~fjna le du championnat romand d 'orthographe a réuni à Sion les candidats de Valais, Genève et Vaud. En figurant parmi les vingt~cinq meilleurs, quinze jeunes valaisans ont obtenu le droit de participer à la grande finale de la catégori e juniors. Il s' agit d e Valia Delaloye (A rdon), Alexandre Jacquier (Evionnaz), Chris tine Lamon (Sion), Florence Mariétan (Monthey), François Masson (Monthey), Pascal Tornay (VoIlèges), Julie Mudry (Sion), Céline Berruex (Monthey), Pierre Métrailler (St-Léonard), Steve Vaquin (Sion), Valérie Torrent (Grône), Cédric Dessimoz (Conthey), Benoît Dischl (Sion), Lyonel Vuignier (Grimisuat) et Johanna Berbier (Sion). (NF 18.04)
Hautes écoles spécialisées
Collaboration et fusion L'OFIAMT, les cantons et les directions des établissements professionnels préparent les hautes écoles spécialisées (HES). Ces universités des métiers d ont le nombre sera limité à u ne dizaine obligeront les écoles à collaborer et à fusionner. On pa rle m ême d éjà d ' une H ES romand e. De surcroît, d 'a utres m étiers tentent
R~-Mai1994
d'être intégrés à la lo i: les arts, les conservatoires, les professions de la santé les écoles péd agogiques et sociales ... La décision appartient au Conseil fédéral. Elle dépend avant tou t de questions matérielles. (NQ 18.04)
Désertion des écoles privées
ChiUres (ontestés Les écoles publiques vau~ doises ont perdu une partie de leur clientèle. Un député conteste les chjffres avancés par le DIP. Le chiffre de 500 re tours n'a urait, selon le gouvernement, pas été artk ulé par Pierre Cevey, l'ancien chef du DlP mais par des membres du comité de l' Association vaudoise des écoles privées. Ce sont «seulement» 332 élèves qui ont rejoint l' école publiqu e vaudoise pour l'année 1992-1993. (Jo"",al de Genève 18.04)
Classes montheysannes
Prévention des abus sexuels Depuis trois ans, les élèves des écoles de Monthey hé· néficient d ' un cours de prévention des abus sexuels. Mise au point par deux professionnelles, l'approche des abus sexuels est dispensée aux élèves de 21! enfantine et de 4c primaire. Ces leçons visent à l'acquisition par l'enfant de réfl exes d'auto protection. Un réflexe qui ne deviendra opérationnel qu 'avec un suivi prodigué par les parents et les enseignants. (NF 19.04)
Hit-parade des branches
Les maths en tête Un sondage d ' opinion à l'échelle nationale é tablit pour la première fois la hiérarchie des branches enseignées à l 'école, chez les 12 à 15 ans. La popula tion
suisse plébiscite la mathématiqu e, la langue maternelle et l'an glais. Les sciences naturelles, la géographie, l'his toire, l'éducation physique et le civisme peuvent mieux faire, L' italien (en seconde langue) et l'instruction religieuse arrivent, eux, fi n de rniers. Si l'allemand est jugé le p lus important en Suisse a lémanique, le fra nçais, en Romandie, n' arrive qu' en troisième position après l'anglais et les maths. (loumal de Genève 21.04)
Entrée à l'école Fran(bir la limite: les régies Le NQ fait l e point sur l' âge d 'entrée à l' école primaire en Suisse romande. Officiellement, dans toute la Suisse francophone, les enfants entrent à l' école primaire en aoû t, à l'âge de six ans révolus. Mais au niveau ca nton al, que d e nuances. lei, il suffit d'être né un jour après la date limite pour se retrouver «du m au vais mois». Ailleurs, l'instruction publique a mis en place des dispenses d'âge, soit une période d e quatre mois environ qui laisse aux parents le soin d e juger de la m a turité de leur enfan t. (NQ22.04)
Un de ces articles VOf./S a échappé. Vous aimeriez en prendre c01J/wissance? Il vous suffit pour cela de téléphoner il la rédaction de RésouQnces (027/21 62 85) qui VOliS efl efl verra tille photocopie.
EN RACCOURCI
Apprendre la «différence. Babel à Ste Jeanne-Antide Un grond proiel-moison 0 boigné, pendonlles lrois iours précédanlles voconces de Pâques, les élèves du CO de SIe Jeonne-Anlide à Morligny dons un dimol où 10 , différence. fuI évoquée sous loufes ses coutures. Une lour de Bobel construile, cellelà, pour opprendre à mieux se comprendre, à mieux s'occepler. Alm, vidéos, mOlériel pédogogique, livres, signes, ingrédienls culinoires onl servi de bose à lous les cours, que ce soil celui de l'hisloire ou celui de l'économie fomiliole. Professeurs et élèves onl donc abordé dons Ioule son élendue le Ihème de l'o((eplolion de 10 différence. Touiours sur ce suiel, les dosses préporenl un speclode pour 10 fin de l' onné •.
Une lorge goutte d'eou dons 10 mer (quond diro-l·on l'océon?) des opprenlissoges de 10 loléronce. (0 de Ste Jeanne-Anlide
Villars Stage d'expression Lo (ompognie Amiel propose, du 9 ou 17 iuillel, son 20- sloge d'expression qui se déroulero à Villors. Ce sloge pluridisciplinoire .sl ouverl oussi bien oux iniliés qu'oux débulonls. Il offre 10 possibililé à chocun d. suivre sepl oleliers por iour. VoIr. polenliel créolif sero développé à lrovers l'expression corporelle elle mime (onimoleur: J.-P. Amiel), le Ihéâlr. (M. Bezu), 10 donse Dlricoine (O. M'Vouloukoulou), les percussions (R. Movoulo), 10 voix elle chonl (J .-P. Bogel) elle massage IS. Booderl. Renseignemenls el inscriplions: Amiel/Expression, (ose poslole 14, 1 B61 Lo (ombolloz. Tél. 025/ 5514 67.
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Il
Raphaël Ritz de son prénom •••
Artiste br illant, adnüré de ses pairs, le jeune Raphaël Ritz vivait a isém ent de sa pein ture. Il avait alors une tren ta ine d'années, venait d'ouvrir u n atelier à Düssel~
dori, et entamai t une carrière promise au plus prestigieux avenir ...
Ritz aurait pu devenir un peintre allemand, à la reconnaissance in ternationale, oublié d e nous. Un «exilé» de plus!
Son h istoire en décid a autrement. Ses attaches affectives et ses problèm es de santé le ramènent à Sion . Nous sommes en 1875. Aux plaines de Westphalie et aux costumes rhénans succèdent les falaises et les paysages aJpin s~ les gestes et les
VIRUS lECTURE
couleurs valaisannes. Plus d' un demi-m illier de toiles et d e nom breuses esquisses rappellent la vie au XIXe siècle.
Scènes de la vie popula ire et événemen ts extraordinaires comme l'endiguemen t du Rhône ou les fo uilles archéologiques témoignent l'a ttachement de J'artiste aux êt res et à la science. L'accrochage actuel lui rend hommage en privilégiant ce d oub le regard: plus d ' une centaine de dessins et de nombreuses peintures illu strent cette démarche. Des renvois judicie ux complètent l' app roche d' un artiste passionné d'aventu res, et actif dans des domaines aussi différents que la fon-
Il attaque en Valais Virus lecture a d éjà contaminé de nombreuses classes, tant en Sui sse a lémanique qu'en Rom andie. La région sierroise va à son tour subir les assauts de ce virus d'u n geme particulier.
Deux enfants vont arriver à l'improviste dans une classe de leur degré, chargés de sacs à dos remplis d 'une trentaine de livres. L'enseignant, seul dans le secret, s' in terrompt. Les enfan ts déballent leur trésor et parlent brièvement des livres,
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dont deux sont contaminés par ce fame ux virus. Tous les élèves choisissent leu r lec tu re et, pa rmi eux, deux vont prend re ces livres «dangereux». C'est ainsi qu' ils seront, trois semaines plus tard, qua nd les livres auront été feuilletés, lus, écha ngés et discutés, les émissaires auprès d' une autre classe d' une au tre localité.
Virus lectu re va partir cet au tomne de la Bibliothèque communale et régionale de
dation de la section MonteRosa du C.AS ou la participa tion aux fouilles de Martigny.
L'exposition p rév ue d u 20 mai au 7 aoû t 1994 est ouverte d u ma rdi au dimanche, de 10 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 18 h 00, au Musée cantonal des beauxarts, Arsenal de Pratifori à Sion.
Davantage de renseignements, des visites commentées et du matériel complémentaire peuvent s'obtenir à Ecole et Musée, ORDP, tél. 027/21 6285.
Une visite commentée à !'intention d es enseignants est p rogrammée le jeudi 26 mai 1994 à 17 h 00.
Sierre. Ce projet a é té lancé en 1990 en Suisse alémanique pa.r la Ligue suisse de littérature pour la jeunesse. Depuis 1992, il se développe en Suisse romande sous la direction de Association romande de littérature pour l'enfance et la jeu nesse (AROLE).
RÉSONANŒS Mensuel de l'école valaisanne.
Edition, odministroti .. , rédadion Oéporlemenf de "insfrudion publique (OIP) Olli" de recherche et de documentotion pédagogiques (OROP) Grovelone 5, 19505ion Téléphone (027) 21 6285.
Diredion Jean-Pierre Salamin
Rédaction Poul Veller
Conseil de rédaction Patrick Abbel, Ass. porenl, Rémy Ooyer, SPVal Mauries Oirren, OSP Jean·Françoi, Lovey,D1P Fabio Oi Giocomo, AVEW Maurice Nanchen, 5MP Laurenl Perruchoud, AVPES
Photogrophe Jacques: Oussex
Données te(hniques Surfoce de composition: 175,245mm. Formot de 10 revue: 210 , 280 mm. Impression en offset en noir el une leints vive, phololilhos faurnies ou frais de reprodudion facturés sé· parément pour documents fournis prêts à la reproduction.
Parution Le 15 de chaque moi, sauf iuillet el août.
Délai de remise des textes et des annan[es Le 20 du moi, précéden!.
RÉGIE DES ANNONCES PUBlIClTA5, 1951 Sion Téléphone (0271 29 51 51 Télélo, (027) 23 57 60.
Impression, expédition VALPRINT SA, 1951 Sion Téléphone (027) 22 23 70 Télél" (027) 22 07 47.
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VISITES GUIDEES SUR DEMANDE
ACCESSIBLE AUX PERSONNES HANDICAPEES.
L 'histoire de l'invention de la photographie, depuis les camerae obscurae et les lanternes magiques jusqu'à l'image numérique, racontée par ul")e fabuleuse collection d'appareils anciens, mais aussi par des animations, des installations de projections, de vidéos, ord inateurs et CD interactif, dans un cadre architectural unique.
6 RUELLE DES ANCIENS-FOSSES - VEVEY -
ENTRÉE GRATUITE JUSQU'A 16 ANS
~f'~~~~)-ARPILLE
Le gracieux vallon de Trient, sur la magnifique roule internationale de Martigny·Chamonix par le col de la Forclaz , est un centre de promenades. d 'excursions et une halte paisible et agréable. aussÎ bien an été qu 'en hiver.
NI bise. ni brouillard. On accède â Trient par le col de l a Forclaz (17 km de Martigny - 20 km de Chamonix) et par le chemin de 1er Martigny-Châtelard-Chamonix .
Flenselgnements pratiques - service Butobus, de Martigny à Châtelard; - chemins balisés: 53 km: - bisse du Trient: promenade tout à plat (une heure environ): - église catholique néo·gothlque avec autels R9f1alssance: - chapelle Notre·Dame des Neiges, awt Jeurs. de 1709:
bureau de poste, 1929 Trient, (02S) 22 23 82: - piscine couverte à Finhaut (6 km): - couvert (026) 22 21 05.
LOGEMENT + RESTA URATION t CHANGE A Trlent·Vlllege - Aelals du Mont-Blanc, (026) 22 46 23, calé-restauranl, dor
toirs; - Café Moret, (026) 22 27 07, restauration, spéCialités valai-
sannes, chambres-dortoirs;
T.V.T.: tour vallée du Trient en 5 jours PholO TreÎze E,Oi/es
- Epicerie du .. Moot·Blanc~ , Germaine Goumand.
Au col d. La Forclaz - Hôtel du col de la FoJcla~, (026) 22 26 88, café·reslaurant,
terrasse, bar, chambres, dor1oirs, bazar, allmentallon, cam-
Randonnées pédestres, promenades, pêche en rivière, ski de fond, randonnées à ski, couvert du Stand
ping.
Au pied du glacier du Trient - Buvette du glacier. (026) 22 1162·2252 t2, boissons,
petite restauration (à 1 h du col de La Forclaz - bisse - ou à 1 h de Tllenl).
Informations
Société de développement - 1929 TRIENT · (026) 22 19 29 - 22 99 BO.
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