Psathyrella corrugis (Pers. : Fr.) Konr. & Maubl. 1948 ("1947") in Encycl. mycol. 14 (Agaricales 1) : 123
Ecologie: ce8e espèce gracile et élancée, fréquente, apparaît dès le mois de juillet et de manière isolée ou grégaire en bordure de chemins, sur débris ligneux et sur bois raméal fragmenté (mulch), substrat sur lequel elle peut alors apparaître en grandes troupes.
Chapeau mesurant de 10 à 35 (40) mm, conico-‐parabolique devenant campanulé à plano-‐convexe, non strié et de couleur typiquement noise8e clair avec une ne8e touche de jaune chez les sujets jeunes, devenant par la suite strié par transparence jusqu’au deux Ners du rayon. Fortement hygrophane, il décolore rapidement pour prendre une teinte beige grisâtre et finalement gris blanchâtre avec des traces de rose. A la déshydrataNon, le revêtement devient ridé et soyeux et se teinte de manière plus ou moins prononcée de rose lilas. Le voile, peu développé, est extrêmement volaNle et n’est le plus souvent observé qu’au niveau de la marge sur les primordiums. La chair épaisse de 1 à 2 mm au centre du chapeau est blanchâtre à concolore au chapeau ; odeur sans parNcularité.
SBpe mesurant 30-‐75(100) x 1-‐3 mm, fragile, creux, blanchâtre à très légèrement paille pâle, creux, pruineux au sommet, strigueux à la base par le mycélium blanc, avec un pseudorhizoïde pouvant a8eindre 25 mm, mais parfois peu développé, ce qui rend son observaNon parfois difficile. Il est prudent dans ce cas de rechercher ce caractère sur différents exemplaires en effectuant une coupe longitudinale de la base du sNpe de manière à observer que le sNpe se termine en pointe.
Le pseudorhizoïde, généralement long, peut être très court et il est prudent dans ce cas de rechercher ce caractère sur différents exemplaires en effectuant une coupe longitudinale de la base du sNpe, de manière à observer que le sNpe se
termine en pointe.
Lames hautes de 2 à 4 mm, assez serrées, largement adnées, ventrues près de la marge et ensuite droites, totalement blanches chez les sujets jeunes, devenant grisâtres par la suite ; arête fimbriée blanche, surlignée de manière disconNnue de rouge brun au cours de la maturaNon par suite de la pigmentaNon des hyphes génératrices des cheilocysNdes. Ce caractère, qui peut cependant être absent, apparaît préférenNellement à proximité de la marge et est très important à observer, car il consNtue un caractère déterminant en faveur de ce8e espèce relaNvement polymorphe. Ce caractère, parfois difficile à observer, peut nécessiter un examen sous la loupe binoculaire ou un examen microscopique de l’arête. La trame lamellaire est en général hyaline ou très faiblement pigmentée.
Ces photos de l’arête montrent bien ce8e pigmentaNon disconNnue avec de nombreux espaces, dépourvus de cysNdes, séparant les « clusters » de cheilocysNdes.
A noter également qu’à proximité de la marge, les cheilocysNdes sont peu fréquentes voire absentes, et que l’arête est consNtuée majoritairement de cellules marginales clavées, très irrégulières, très polymorphes, à parois épaisses colorées de brun.
Spores mesurant 10-‐14(15) x (5)5,5-‐7,5(8) selon la li8érature, ellipNques, brunes, opaques à subopaques, légèrement amygdaliformes, à base tronquée, avec un large pore germinaNf mesurant 2 à 2,5 µm. Basides tétrasporiques, clavées et sphéropédonculées, mesurant selon la li8érature, 17-‐33 x 8-‐13 µm.
CheilocysBdes mesurant selon la li8érature (15)25-‐60 x 7-‐13 µm, à parois fines, réparNes de manière irrégulière le long de l’arête, généralement moins denses à proximité de la marge où souvent, seules des cellules marginales à paroi épaisse sont observées ; ailleurs, elles se présentent sous forme de clusters séparés de zones dépourvues de cheilocysNdes, ou parfois en rangs serrés ; de formes assez polymorphes elles sont généralement fusiformes à lagéniformes, avec un col plus ou moins développé, parfois flexueux, à sommet parfois subcapité ou fourchu, et souvent pédicellées. Cellules marginales clavées et sphéropédonculées très nombreuses, très irrégulières à parois épaisses pigmentées de brun.
A proximité de la marge, les cheilocysNdes sont peu fréquentes voire absentes, et l’arête est consNtuée majoritairement de cellules marginales clavées, irrégulières à parois épaisses colorées de brun.
PleurocysBdes mesurant selon la li8érature (35)40-‐70 (90) x 10-‐20 µm, nombreuses, analogues aux cheilocysNdes.
CaulocysBdes abondantes, versiformes, digitées ou analogues aux cheilocysNdes. EpicuBs banal consNtué de 2 à 3 couches de cellules globuleuses, incolores ou presque, mesurant 20-‐40 µm de diamètre. Boucles présentes à tous les niveaux.
Discussion: Psathyrella corrugis est macroscopiquement très difficile à différenNer de Psathyrella pseudogracilis, ce8e dernière étant toutefois, selon les observaNons de Guillaume Eys-‐sarNer, davantage ocre grisâtre pâle hydratée et presque blanche déshydratée. Ces couleurs différentes étant difficiles à apprécier vu le caractère très hygrophane de ces espèces, il est important de rechercher le caractère disconNnu de la pigmentaNon de l’arête, un caractère qui, selon Andreas Melzer, est disNncNf mais pas toujours présent, de Psathyrella corrugis. A noter également que les cheilocysNdes et pleurocysNdes de Psathyrella corrugis, bien que polymorphes, sont essenNellement fusiformes et lagéniformes, tandis que celles de Psathyrella pseudogracilis sont ne8ement utriformes. Psathyrella microrrhiza et orbicularis sont macroscopiquement très différentes et surtout elles présentent le plus souvent un voile qui est rarement observé chez Psathyrella corrugis et pseudogracilis. Remerciements à Marcel Lecomte pour la relecture de ce8e fiche. Vous pouvez me faire part de toute remarque construcNve, correcNon d’erreur ou omission à mon adresse : [email protected] Daniel Deschuyteneer