Prévention des manutentionsmanuelles dans la logistique
Guide d’aide à destination des entreprises pour diminuer le risque TMS
NOTES PERSO
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AVANT PROPOSAvant propos
Acteurs de la chaîne logistique, ce guide est fait pour vous !
En effet, les métiers de la logistique sont des métiers à la fois d’exi-gence et d’excellence, mais également soumis à de fortes contraintes organisationnelles et physiques. L’Assurance maladie – Risques Professionnels et les fédérations professionnelles de la logistique ont travaillé de concert pour créer en 2013 des fiches pratiques à votre attention, sur la base de situations constatées, de leurs consé-quences sur la santé des salariés et de propositions de moyens de prévention.
Ces fiches sont aujourd’hui réunies dans un guide intitulé « Manutentions manuelles dans la logistique ».
En lisant ce guide, vos objectifs doivent être d’améliorer la santé et la sécurité de vos salariés en identifiant les situations qui ressemblent ou correspondent à votre contexte de travail afin d’intégrer dans vos plans d’actions des solutions et des améliorations.
Bonne lecture.
MOYENS de prévention
Ce document a été réalisé avec la contribution de : C. Goux (CARSAT Centre-Ouest), F. Vives (CARSAT Midi-Pyrénées), J.-J. Verdebout, S. Vittecocq (CARSAT Nord-Picardie), E. Billiard, C. Ferré (CARSAT Rhône-Alpes), V. Corlier, M. Goudal, T. Lefèvre, G. Lepré, R. Pouzoullic (CRAMIF) et A.-S. Valladeau (INRS).
Avec la participation des fédérations professionnelles : FCD, Fédimag, FNTR et TLF.
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Gerbeur électriqueCe matériel permet :� l’élévation du support palette à la
hauteur des couches de colis les plus hautes,
� l’ajustement des hauteurs de dépose ou de prise des colis de manière à les faire glisser sans avoir à les soulever,
� la dé-palettisation ou la palettisation des articles en une seule opération,
Peu onéreux et facilement déplaçable, ce matériel transfère par gravité les colis vers l’entrepôt. Néanmoins, son utilisation présente plus de contrainte que sa version mécanisée :� le déplacement des colis dépend
de plusieurs facteurs (pente, nature des colis, états des rouleaux),
� son positionnement à l’intérieur du conteneur nécessite des manutentions répétées,
� sa hauteur ne peut varier en cours de déchargement en raison de la difficulté de son réglage,
ÉclairageLes portes de quai prévues pour recevoir les conteneurs doivent être équipées de spots sur support articulé assurant un éclairement minimum de 100 lux en fond de conteneur. À défaut, des lampes d’appoint fonctionnant sur batterie seront fi xées aux parois métalliques du conteneur à l’aide d’un support aimanté.
Ambiance thermiqueDans le cas d’ambiance thermique chaude, l’air devra être brassé et renouvelé au moyen d’un ventilateur.
Chutes des colis à l’ouverture de la porteDemandé par le client à son fournisseur, la mise en place d’un fi let retient les premières piles de colis accessibles.
Transpalette gerbeur permettant d’élever le plan de pose
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Convoyeurs gravitaires
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Convoyeurs gravitaires
Filet tendu retenant les premières piles de colis
� le déplacement des palettes entre le conteneur et l’entrepôt.
Ce moyen est adapté lorsque le déchargement des conteneurs n’exige pas de tri des articles.L’utilisation effective de la fonction de mise à hauteur sera facilitée par :� l’implication des salariés dans le
choix de l’équipement,� leur formation à l’utilisation du
matériel et à la prévention des risques de TMS.
� lorsque le plancher du conteneur surplombe le sol de l’entrepôt, ce matériel ne peut être utilisé que pour le déchargement.
L’emploi de ce matériel doit être réservé à des réceptions occasionnelles.
Équipement des quaisLes matériels de liaison entrepôt-conteneurs présenteront des pentes inférieure à 4 % pour l’emploi de transpalettes manuels et de 8 % pour l’utilisation de transpalettes électriques à conducteur accompagnant.
Traitements insecticides et fongiques par fumigationL’expéditeur doit apposer sur la porte du conteneur la signalétique corres-pondante et mettre à disposition de l’entrepôt la fi che de données de sécu-rité du produit employé. Le conteneur doit être préalablement aéré, voire ventilé mécaniquement pendant les opérations de transbordement.
MESURES ANNEXES
Convoyeur gravitaire télescopique
AUTRES critèresEn plus des aspects ergonomiques, les points suivants seront pris en compte :- le mode de conditionnement des produits,- la fréquence des opérations de chargement/déchargement des conteneurs,- l’existence d’opérations de tri par références engendrant des contraintes de surface,- la limitation contractuelle de la durée de maintien à quai des conteneurs.
le déplacement des palettes entre le
CHARGEMENT ET DÉCHARGEMENT DES CONTENEURS
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SOMMAIRESommaire
Fiche 1 : conception des emplacements de picking
Fiche 2 : conception des emballages
Fiche 3 : filmage des palettes
Fiche 4 : manutention des palettes bois
Fiche 5 : hauteur des palettes
Fiche 6 : matériel mobile et de mise à hauteur
Fiche 7 : matériel de mise à hauteur pour poste fixe
Fiche 8 : chargement et déchargement des conteneurs
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Conséquencespour la santé :
SITUATIONS constatées
OBJECTIFS de préventionSupprimer les risques liés aux double et triple niveaux de picking.Garantir l’accessibilité des articles, de plain-pied et sans obstacle au prélèvement.
Articles en position basse
Triple niveaux Passage sous une lisse à 0,60 m du sol
Double niveaux Prélèvement d’articles stockés au sol
Double niveauxPrise d’appui sur le sabot du palettier
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Prises d’articlesen double et triple niveauxLe nombre croissant de références commerciales pour une surface de stockage constante conduit les res-ponsables d’entrepôt à diviser en deux ou en trois niveaux les em-placements de stockage servant à la préparation de commandes.Le prélèvement des articles stockés en double et triple niveaux impose des efforts physiques et des contraintes posturales particulièrement pénibles.Pour les articles stockés au sol, les préparateurs doivent :� passer sous la lisse inférieure
(située à 0,60 m du sol pour un triple niveaux et de 0,90 à 1,30 m pour un double) dans une position courbée, accroupie ou à genoux,
� regagner l’allée, les bras chargés en position de complet déséquilibre,
� être attentifs à ne pas se cogner la tête sur la lisse ou sur la palette du dessus.
Pour les articles stockés dans les niveaux supérieurs, les préparateurs doivent :� se mettre en extension, parfois sur
la pointe des pieds, avec le buste et les membres supérieurs formant un bras de levier important, solli-citant très fortement les disques lombaires,
� monter sur un support de fortune (transpalette, étagère intermé-diaire, colis, sabot de palettier…) pour accéder aux articles les plus éloignés, s’exposant ainsi à un risque de chute de hauteur.
Par ailleurs, le retrait des palettes nues (25 kg) contraint les caristes à :
- tirer la palette posée au sol en courbant le dos,
- enlever la palette du dessus en sollicitant très fortement les épaules et le dos pour éviter sa chute entre les deux lisses.
Prise d’articles en position basseLe prélèvement des articles en position basse implique de fortes fl exions lombaires imposant aux disques intervertébraux des pres-sions d’autant plus fortes que le poids des colis est élevé.
� Accidents du travail :- douleurs par l’effort avec restriction de mobilité
(lumbagos, épaules douloureuses…)- chocs de la tête contre la lisse- chutes de hauteur- chute d’une palette nue lors de son retrait.� Maladies professionnelles (TMS)- tableaux 57 et 98 du régime général
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CONCEPTION DES EMPLACEMENTS DE PICKING
MÉMOMÉMOMÉMO Manutentions manuelles dans la logistique
2013 - Réf. : DTE 22-1 V.5
Santé-Sécuritéau travail____
Bonnes Pratiquesde Prévention
2013 - Réf. : DTE 22-8 V.5
Conséquencespour la santé :
SITUATIONS constatées
OBJECTIFS de préventionSupprimer les risques liés à la manutention manuelle des colis.À défaut, limiter les efforts et les amplitudes des gestes à effectuer.
Forte dénivellation du niveleur
Pose des colis au ras du sol
Conteneur 40 pieds
Exiguïté du conteneur
� Accidents du travail :- douleurs par l’effort avec restriction de mobilité
(lumbagos, épaules et genoux douloureux…),- dommages physiques à la suite d’une chute de hauteur
ou du renversement d’un article.� Maladies professionnelles (TMS) :- reconnues aux tableaux 57 et 98 du régime général.
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Le faible coût de la main d’œuvre des pays exportateurs, la réduction des coûts de transport, la nécessité de caler la marchandise et l’absence de palettes normalisées de dimensions sous-multiples de celles des conteneurs amènent les expéditeurs à charger les conteneurs en vrac, du plancher au plafond.
Les entrepôts sont rarement conçus pour réceptionner les conteneurs. Leur plancher est de 30 à 40 cm plus hauts que le niveau des quais prévu pour recevoir des camions porteurs et des semi-remorques. Lors des manœuvres de transbordement, la dénivellation importante du matériel de liaison génère des risques de perte de maîtrise des engins de manutention et de chute des charges transportées.
Pour les manutentionnaires, le chargement et le déchargement manuels des colis génèrent des efforts physiques importants et des contraintes articulaires liées :
� au port répétitif des charges,� à la pose ou la prise de colis au
ras du sol ou à une hauteur de plus de 2 mètres,
� au coincement ou à l’arrachement des colis calés entre eux,
� à la gêne occasionnée par l’exiguïté du conteneur.
Les manutentionnaires sont également exposés à des risques :� de chutes de colis à l’ouverture
des portes,� d’inhalation de produits
insecticides (utilisés en raison des barrières sanitaires) ou de piqûres d’insectes en l’absence de traitement,� de chute de hauteur lorsqu’ils doivent monter sur des supports improvisés ou des marchepieds afin de positionner ou de retirer les colis les plus hauts.
La pénibilité du travail peut-être accrue par :
� des températures extrêmes en hiver ou en été en raison de la nature conductrice de la paroi métallique et de l’absence de ventilation,
� un manque d’éclairage.
CHARGEMENT ET DÉCHARGEMENT DES CONTENEURS
MÉMOMÉMOMÉMO Manutentions manuelles dans la logistique
Santé-Sécuritéau travail____
Bonnes Pratiquesde Prévention
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MOYENS de prévention
Lisse de rehausse
Dynamique à palettes surélevé
Emplacements standards dont la lisse ne génère pas de contrainte posturale
Supports de palettes espacés facilitantla prise des colis par les côtés
Supports constitués de palettes avec deux références par emplacement
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Emplacement standard avec une hauteur de lisse à 2,00 m minimumCommunément utilisée pour les articles à forte rotation, cette confi -guration permet un accès aisé aux produits. Néanmoins, elle implique des fl exions lombaires importantes lors du prélèvement des dernières couches d’articles au contact de la palette.
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Emplacement standard avec palette surélevée de 0,40 mCe mode de stockage, utilisé pour les articles à rotation moyenne, présente l’avantage de supprimer les prises de colis en position très basse, cependant cette implantation :� est réservée aux palettes d’une
hauteur de 1,00 m environ en palettisation d’origine,
� nécessite l’utilisation d’engins à fourche élevable,
� impose au corps un porte-à-faux pour le prélèvement des articles en fond de palette, compensé en partie par une prise d’appui du pied ou du genou.
Révision de l’organisation logistiquePlusieurs solutions permettent de supprimer les doubles et triples niveaux de picking.� Diminution du nombre de
références en picking par :- la centralisation des références à
faible rotation sur un entrepôt dédié,
- l’affectation de références à unautre entrepôt,
- la suppression de références.� Augmentation de la surface dédiée
à la préparation de commandes par :- une optimisation des espaces
disponibles,
- l’extension de l’entrepôt,- la location de surface supplémentaire
à proximité (débord).� Remplacement partiel de la
préparation des commandes en picking par l’un des modes suivants :- éclatement,- allotissement,- transfert de quai à quai (cross-docking).
Au terme de cette démarche les articles seront stockés dans les conditions expo-sées ci-après.
CONCEPTION DES EMPLACEMENTS DE PICKING
MOYENS de prévention
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Table élévatrice facilitant la palettisationet la dépalettisation des articles
en entrée et en sortie de convoyeur Table élévatrice avec rouleauxfacilitant le remplissage des cartonset leur évacuation sur le convoyeur
Table échancrée permettant l’introduction des fourches d’un transpalette
Prévu à la conception du bâtiment et du poste de travail, ce dispositif per-met de régler la hauteur du plan de pose pour constituer l’intégralité de la palette.
L’utilisation de l’équipement sera subordonnée à la mise en œuvre de mesures de prévention palliant les risques :� d’écrasement des membres infé-
rieurs par l’installation de barre sensible périphérique sous la table ou de jupe de sécurité fermant l’espace entre le sol et la table,
� de chute avec dénivellation dans la fosse par l’automatisation de la table afi n que le plateau seul ou la charge ne descende jamais en dessous du niveau du sol.
Table élévatriceposée au solFixé au sol, cet équipement permet de transférer les colis à hauteur constante en baissant progressive-ment la table au fur et à mesure de la dépose des colis sur la palette.Cette solution ne s’applique que sur les premières couches d’ar-ticles dont la hauteur correspond à celle du convoyeur.Comme précédemment, des dis-positifs de sécurité contre le risque d’écrasement doivent équiper ces matériels
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Table élévatrice de conditionnement encastrée dans le solpour palettes mono-format
MATÉRIEL DE MISE À HAUTEURPOUR POSTE FIXE
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MOYENS de prévention
Étagères et bacs inclinés superposésDédiés aux articles à faible rotation et peu encombrants, ils permettent le stockage d’un grand nombre de références au mètre linéaire.Ils s’insèrent facilement sous les palet-tiers de stockage.L’approvisionnement frontal doit être réalisé en dehors des horaires de préparation de commandes.Les conditions de prélèvement sont les suivantes :� profondeur de prise < 0,60 m,� hauteur de prélèvement comprise
entre 0,50 m et 1,50 m.Lorsque les articles le permettent, les étagères seront inclinées vers l’avant afi n de faciliter la prise.
Plateau coulissantUn plateau métallique coulissant permet le dépôt de la palette en l’état. Laissée à demeure et surmontée d’un cadre périphérique, elle peut constituer un tiroir maintenant les articles. Ce dispositif facilite les prélèvements par un accès sur les différentes faces. La résistance de la structure et l’amplitude d’ouverture doivent être déterminées en fonction de la charge stockée. La charge maximale
doit être indiquée. Les conditions de prélèvement seront identiques à celles des étagères. Le mécanisme du tiroir est conçu pour permettre une manœuvre aisée et empêcher toute ouverture intempestive. Une attention particulière doit être portée à la fermeture complète du tiroir afi n de ne pas faire obstacle aux déplacements des engins et des piétons. Ces équipements nécessitent un entretien régulier. ©
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Dynamique à 4 plans de stockage
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Dynamiques à colisUtilisés habituellement pour les ar-ticles à faible rotation, ces maté-riels permettent le stockage d’un nombre important de références au mètre linéaire et le prélèvement aisé des articles en façade.
Il est possible, par exemple, de subs-tituer 12 références stockées sur pa-lettes en double niveaux par 24 à 32 références, stockées en dynamique (4 plans de 6 à 8 articles). Ces équipements s’insèrent fa ci-lement sous les palettiers de sto ckage.
Les rails à galets doivent être suffi sam-ment nombreux, entretenus et inclinés pour éviter le blocage des colis.
La hauteur des plans de stockage sur la face dédiée au retrait des colis doit être comprise entre 0,40 m et 1,60 m.
Les colis les plus lourds et dont les rotations sont les plus fortes sont stockés dans les niveaux intermédiaires.
Néanmoins, l’approvisionnement des dynamiques génère une manutention supplémentaire, généralement trans-férée aux caristes. Cette opération s’effectue par l’arrière, à l’aide d’un chariot à fourche élevable permet-tant de positionner les articles à la hauteur des niveaux supérieurs à alimenter.
CONCEPTION DES EMPLACEMENTS DE PICKING
Ce document a été réalisé avec la contribution de : C. Goux (CARSAT Centre-Ouest), F. Vives (CARSAT Midi-Pyrénées), J.-J. Verdebout, S. Vittecocq (CARSAT Nord-Picardie), E. Billiard, C. Ferré (CARSAT Rhône-Alpes), V. Corlier, M. Goudal, T. Lefèvre, G. Lepré, R. Pouzoullic (CRAMIF) et A.-S. Valladeau (INRS).
Avec la participation des fédérations professionnelles : FCD, Fédimag, FNTR et TLF.
AUTRES avantages
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L’amélioration de l’accessibilité des colis :- restreint le taux de casse des articles,- diminue la durée des prélèvements,- facilite la gestion des DLC, en particulier le FIFO dans les dynamiques.
L’amélioration de l’accessibilité des colis :- restreint le taux de casse des articles,- diminue la durée des prélèvements,- facilite la gestion des DLC, en particulier le FIFO dans les dynamiques.
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2013 - Réf. : DTE 22-2 V.5
Produits répandus sur le solSuremballages en papier de faible résistance
Prises diffi ciles des fi lets
Concevoir des emballages permettant : - de garantir leur solidité,- de faciliter leur manutention manuelle,- d’assurer leur stabilité sur la palette.
La réduction des prix de revient, la diminution des impacts environne-mentaux et les habitudes de consom-mation conduisent les acteurs de la distribution à opter pour :� des conditionnements économiques
en sacs ou en fi lets, par nature déformables, offrant peu de prise et diffi ciles à empiler,
� des emballages peu épais, fragiles et instables, constitués de carton, de fi lm ou de papier,
� des conditionnements dépourvus de poignées,
� l’ajout de points de colle entre les
cartons pour limiter l’usage de fi lm étirable.
Ces conditions entraînent pour le préparateur de commandes :� un effort supplémentaire augmen-
tant la pénibilité physique,� des gestes réfl exes violents pour
rattraper un article dont l’embal-lage se déchire, entraînant souvent des lésions musculaires et articu-laires,
� un choc possible lié à la chute d’un article lors de sa manipulation ou de son déplacement sur la palette de commande,
� des risques de chute de plain-pied sur des surfaces rendues glissantes par les produits répandus au sol.
Par ailleurs, la fragilité excessive des emballages et leur manque de prise augmentent le coût lié à la dégradation des produits (casse).
L’effort à fournir pour prélever l’article en stock et constituer la palette de commandes dépend des prises disponibles sur les emballages et de leur possibilité d’empilement.
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� Accidents du travail :- douleurs par l’effort avec restriction de mobilité(lumbagos, épaules douloureuses…)
- choc sur le corps d’un article qui tombe- chute de plain-pied sur une surface glissante ou encombrée
� Maladies professionnelles (TMS)- tableaux 57 et 98 du régime général
CONCEPTION DES EMBALLAGES
OBJECTIFS de prévention
Conséquencespour la santé :
SITUATIONS constatées
Manutentions manuelles dans la logistiqueMÉMO Manutentions manuelles dans la logistiqueMÉMOMÉMOSanté-Sécurité
au travail____Bonnes Pratiques
de Prévention
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MOYENS de prévention
RÉDUIRE LES MASSES UNITAIRES
Découpes conçuesen partie basse du colis
Poignées fi xées à l’emballage pour les articles encombrants et pondéreux
Caisses plastiques repliables avec 4 poignées
Collaborationavec le service achatL’implication du service achat est indispensable pour agir auprès du fournisseur, afi n d’intégrer dans les cahiers des charges les objectifs de prévention.
Palette entière et boxL’expédition des articles en palette entière ou dans des conteneurs car-tons (box palette) permet une manu-tention mécanique des produits et supprime le port de charges.
Remplacement des fi lets et sacs par des emballages rigidesCe changement d’emballage améliore la saisie des articles et la stabilité des palettes expédiées aux clients.
PoignéesL’aménagement de poignées sur le conditionnement facilite la manuten-tion de l’article.
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SUPPRIMER LES RISQUES
Pour les articles les plus lourds, l’effort de manutention peut être réduit en diminuant le nombre d’unités de vente par colis ou la quantité en vrac. La valeur maximale acceptable de la masse unitaire est de 15 kg (Norme X35-109-décembre 2009)
FACILITER LA MANUTENTION
CONCEPTION DES EMBALLAGES MOYENS de prévention
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Ces équipements sont destinés à la préparation de commandes au détail :� les articles sont légers et peu
encombrants,� la distance moyenne parcourue à
pied est faible.
Les chariots seront conçus en fonction de l’activité. Ils devront notamment :� être stables,� réduire l’amplitude des gestes (plan
de pose surélevé, incliné, sur ressort…),
� servir de support aux outils (lecteur codes barres, listing de commande, ruban adhésif…),
� être compartimentés en fonction des dimensions des articles,
� limiter l’effort de traction ou de poussage par un choix de roues de diamètre supérieur à 125 mm avec moyeux à faible frottement et par une motorisation d’aide au démarrage.
Chariots manuels de préparation
Chariot avec affi cheur de commande, système de pesée et scanner intégrés
Chariots à pans inclinés avec réserve de bacs et de fournitures
Ce document a été réalisé avec la contribution de : C. Goux (CARSAT Centre-Ouest), F. Vives (CARSAT Midi-Pyrénées), J.-J. Verdebout, S. Vittecocq (CARSAT Nord-Picardie), E. Billiard, C. Ferré (CARSAT Rhône-Alpes), V. Corlier, M. Goudal, T. Lefèvre, G. Lepré, R. Pouzoullic (CRAMIF) et A.-S. Valladeau (INRS).
Avec la participation des fédérations professionnelles : FCD, Fédimag, FNTR et TLF.
MATÉRIEL MOBILE ET DE MISE À HAUTEUR
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MOYENS de prévention
Prédécoupe Elle permet l’ouverture du condition-nement à la main, sans cutter, à l’aide de perforations au travers des car-tons et des fi lms. Pour les points de vente, ces principes peuvent également être retenus pour faciliter la mise en rayon des articles dans leur emballage d’origine.
Unité de commande à la coucheLa défi nition d’unités de commandes correspondant à une couche permet de maintenir une surface plane facili-tant la pose des colis suivants et assu-rant la stabilité et la régularité des palettes expédiées.
Format sous-multiplede 80 x 120 cmLa standardisation des formats faci-lite l’empilement des articles sur la palette. Pour conserver les formats sous-multiples, les emballages vides peuvent être utilisés pour doubler les conditionnements de taille réduite.L’emboîtement des emballages aug-mente la stabilité des palettes.
AMÉLIORER LA STABILITÉ DES ARTICLES
Ce document a été réalisé avec la contribution de : C. Goux (CARSAT Centre-Ouest), F. Vives (CARSAT Midi-Pyrénées), J.-J. Verdebout, S. Vittecocq (CARSAT Nord-Picardie), E. Billiard, C. Ferré (CARSAT Rhône-Alpes), V. Corlier, M. Goudal, T. Lefèvre, G. Lepré, R. Pouzoullic (CRAMIF) et A.-S. Valladeau (INRS).
Avec la participation des fédérations professionnelles : FCD, Fédimag, FNTR et TLF.
CONCEPTION DES EMBALLAGES
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2013 - Réf. : DTE 22-3 V.5
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Flexion du dos en bas de palette
OBJECTIFS de prévention
� Accidents du travail :- douleurs par l’effort avec restriction de mobilité
(lumbagos, épaules douloureuses…)- chutes de plain-pied- chocs avec engins de manutention� Maladies professionnelles (TMS)- tableaux 57 et 98 du régime général
Le fi lmage manuel des palettes concerne les préparateurs de commandes et les manutention-naires de quai réceptionnant les conteneurs. Il entraîne :� des sollicitations articulaires
extrêmes de la colonne vertébrale et des membres supérieurs, en bas de palette, une position
courbée comprimant les disques intervertébraux et gênant la respiration,
en haut de palette, une sollicitation forte des articulations des épaules,
� le port à bout de bras du rouleau de fi lm (poids supérieur à 2 kg) avec un effort de traction pour tendre le fi lm,
� un déplacement rapide autour de la palette de 33 à 66 mètres (6 à 12 tours selon sa hauteur),
� une très forte augmentation du rythme cardiaque.
Le fi lmage intermédiaire au cours de la préparation de commandes génère
des risques supplémentaires :� chute de plain-pied lors de
l’enjambement des fourches du chariot,
� heurt du préparateur par des engins circulant dans les allées.
Ces 2 derniers risques sont aggravés par : un déplacement sans visibilité,
en marche arrière afi n d’utiliser le poids du corps pour tendre le fi lm,
la sensation d’étourdissement liée à la rotation autour de la palette.
Supprimer les risques liés au fi lmage manuel.Permettre un temps de récupération physique pour les préparateurs de commandes pendant l’opération de fi lmage mécanique.
Filmage en allée de préparation : risque supplémentaire de chute lors de l’enjambement des fourches
Filmage en allée de préparation : risque supplémentaire de heurt par un engin
FILMAGE DES PALETTES
Conséquences pour la santé :
SITUATIONS constatées
MÉMOMÉMOMÉMO Manutentions manuelles dans la logistique
Santé-Sécuritéau travail____
Bonnes Pratiquesde Prévention
2013 — Réf. : DTE 22-6 V.5
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Conséquencespour la santé :
Sur la palette manutentionnée par le chariot, supprimer les risques liés à la pose (picking) et à la prise (éclatement) des colis à une hauteur inférieure à 0,75 m (Norme X35-109 octobre 2011).
SITUATIONS constatées
OBJECTIFS de prévention
La préparation de commandes en entrepôt nécessite souvent le dépla-cement du préparateur et de son engin de manutention manuel ou motorisé.D’importantes fl exions du dos et des genoux sont générés par :- la dépose des premières couches
d’articles sur la palette de com-mandes en picking,
- la prise des dernières couches d’ar-ticles sur la palette mère en écla-tement.
� Accidents du travail :- douleurs par l’effort avec restriction de mobilité(lumbagos, épaules et genoux douloureux…)
� Maladies professionnelles (TMS)- tableaux 57, 79 et 98 du régime général
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MATÉRIEL MOBILEET DE MISE À HAUTEUR
Manutentions manuelles dans la logistique
Santé-Sécuritéau travail____
Bonnes Pratiquesde Prévention
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MOYENS de prévention
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Chaîne de fi lmage
Banderoleuse avec plateau posé au sol
Filmeuse à bras tournant
Banderoleuse avec plateau encastré
Transpalette fi lmeurRobot fi lmeur
Transpalette fi lmeuret robot fi lmeurCes équipements présentent l’avantage de pouvoir être dépla-cés. Ils doivent être utilisés dans des zones libres et protégées limitant les risques de heurt avec la struc-ture en mouvement. Particulière-ment utiles pour les chantiers de préparation de commandes en écla-tement, ils peuvent être facilement déplacés pour s’adapter aux fl ux ainsi que pour fi lmer des palettes instables. Néanmoins, ces équipe-ments sont indisponibles pendant le temps de rechargement de leurs batteries électriques.
Chaîne de fi lmageou de houssageElle assure des cadences élevées.Son implantation, associée aux em-placements des palettes en attente, nécessite un espace important et l’organisation de circuits d’appro-visionnement et d’évacuation au moyen de chariots automoteurs.
BanderoleuseElle présente une faible emprise au sol permettant son implantation aux points stratégiques de l’entrepôt. Son débit moindre nécessite d’en implanter plusieurs et d’organiser les fl ux. L’usage de ce matériel sera facilité par l’encastrement du plateau au sol.Ce type d’équipement peut être utilisé dans les entrepôts frigorifi ques à température négative et intègre, si nécessaire, une fonction de pesage.
Filmeuse fi xe à bras tournantUn cadre tracé au sol permet de positionner la palette par rapport à l’axe de rotation du bras. Une barre sensible immobilise immédiatement le bras lorsqu’il rencontre un obstacle. Ces équipements facilitent les fl ux en ligne droite dans des couloirs aménagés.
FILMAGE DES PALETTES
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FILMAGE DES PALETTESCONDITIONS de réussite
Aménagement d’une aire de fi lmage sur l’emplacement d’un palettier
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Afin de garantir l’utilisation réelle des dispositifs de filmage, il est indispensable d’impliquer le personnel et son encadrement à toutes les étapes du projet. La démarche prendra en compte les points suivants :
Appropriation de la mesure par le personnelLa concertation avec le personnel portera notamment sur les points suivants : les objectifs d’amélioration des
conditions de travail, le choix des types d’équipement et
des lieux d’implantation, l’intégration des temps de
déplacement, d’attente et de fi lmage mécanique dans le temps de travail de manière à garantir le maintien des primes de productivité,
la formation à l’utilisation en sécurité des équipements.
Filmage manuel résiduelL’hétérogénéité des articles sur la palette peut nécessiter une «consolidation» en cours de préparation de commandes. Réalisé prioritairement avec du ruban adhésif ou des bobines de fi lm de petite largeur, cette opération ne doit pas se substituer au fi lmage fi nal.Par ailleurs, le changement de pratique nécessite un temps d’adaptation pour les préparateurs de commandes. L’in-dicateur suivant permet de suivre le développement progressif du fi lmage mécanique.Taux de fi lmage mécanique = Nombre de palettes fi lmées mécaniquement / nombre de palettes expédiées X 100.
Nombre d’équipementsSon calcul prend en référence : le nombre total de palettes à
expédier, les périodes d’activité les plus chargées, la limitation des déplacements pour
rejoindre les zones de fi lmage, l’évitement des goulets d’étranglement
générant des temps d’attente.
PositionnementLes dispositifs de fi lmage seront positionnés : à la fi n des chemins de préparation
les plus empruntés, par paire, lorsque les chariots
transportent deux palettes, en ligne droite de façon à favoriser
la « marche en avant ».
Filmeuses à bras tournant positionnées par paire en ligne droite
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Surface nécessaireElle est déterminée de manière à permettre : le fi lmage et le stationnement du
chariot sans empiètement sur l’allée de circulation,
l’accès aisé au boîtier de commandes et l’attente de l’opérateur dans une zone sécurisée,
l’implantation d’obstacles physiques protégeant le dispositif de fi lmage, l’engin en stationnement et le préparateur de commandes contre les heurts des chariots.
Lorsque les aires de fi lmage ne sont pas prévues à la conception de l’entrepôt, des emplacements de palettiers doivent être supprimés pour permettre leur implantation.
Conception Les équipements de fi lmage doivent posséder : un marquage CE, une attestation de
conformité et une notice d’instruction en français,
une programmation permettant d’accrocher et de couper le fi lm sans avoir à se baisser,
un compteur pour suivre le nombre de palettes fi lmées,
un mobilier de stockage des bobines.
MaintenanceLes responsabilités doivent être défi nies pour : vérifi er le bon fonctionnement des
fi lmeuses et effectuer les relevés de compteur, entretenir et remettre en état les équipements,
approvisionner les mobiliers de stockage en bobines,
assurer le changement des bobines sur les machines.
Enjeux fi nanciersLes coûts d’acquisition doivent tenir compte de : la réduction des dépenses liées aux
accidents du travail en entrepôt et lors de la livraison des palettes,
l’opportunité de recourir à la location (full service) plutôt qu’à l’investissement,
la diminution de la consommation de fi lm de 10 % à 20 %,
les économies liées à l’emploi de bobines de beaucoup plus grand diamètre,
l’amélioration de la qualité et de la régularité du fi lmage diminuant la casse et les litiges commerciaux. �
Ce document a été réalisé avec la contribution de : C. Goux (CARSAT Centre-Ouest), F. Vives (CARSAT Midi-Pyrénées), J.-J. Verdebout, S. Vittecocq (CARSAT Nord-Picardie), E. Billiard, C. Ferré (CARSAT Rhône-Alpes), V. Corlier, M. Goudal, T. Lefèvre, G. Lepré, R. Pouzoullic (CRAMIF) et A.-S. Valladeau (INRS).
Avec la participation des fédérations professionnelles : FCD, Fédimag, FNTR et TLF.
MOYENS de prévention
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Ce type d’engin permet de placer le préparateur de commandes au niveau des colis les plus hauts, par l’élévation du poste de conduite et des fourches. Le prélèvement des articles s’effectue par glissement d’une palette à l’autre.Le choix du matériel devra prévenir
les risques suivants :� chute de hauteur depuis le poste
de conduite,� heurt du corps avec des obstacles
lors de la conduite en élévation,Le préparateur de commande devra être titulaire d’un CACES 1 associé à un complément de formation.
Chariot préparateur de commandesà poste de conduite élevable (hauteur inférieure à 1 mètre)
L’écrêtage des palettes consiste à réduire la hauteur des palettesà 1,80 m, en retirant les premières couches de colis pour les poser sur une seconde palette. La mise en œuvre de cette mesure implique :� un aménagement de poste comprenant une zone de travail dédiée
et un matériel spécifi que,� une augmentation des emplacements de stockage,� un personnel affecté.
La réduction de la taille des palettes bien en dessous de 1,80 m :� facilite la préparation de
commandes en entrepôt et la mise en rayon sur les lieux de vente,
� optimise le volume intérieur du camion par superposition,
� améliore la stabilité des palettes lors de leur déplacement,
� diminue les risques d’écrasement des articles en bas de palettes.
Néanmoins, les solutions suivantes impliquent :� l’emploi d’un engin de gerbage
tant en entrepôt qu’en magasin et la formation du personnel utilisateur,
� l’allongement du temps nécessaire au chargement et au déchargement du camion,
� une emprise au sol plus importante des palettes et supports lorsqu’ils ne sont plus superposés,
� l’accroissement des fl ux de palettes nues et des supports employés pour déplacer les articles.
Palette de 1,20 m avec camion à double étageLes palettes préparées ont une hauteur n’excédant pas 1,20 m.
Dépôt simultané des palettes sur le plancher et sur les barres du camion à l’aide
d’un gerbeur à double fourche.
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Transportées dans une remorque à double plancher ou à barres coulis-santes, les palettes sont positionnées les unes au-dessus des autres de façon à utiliser toute la hauteur du camion.
Palette de 1,60 m avec support métallique de 0,80 mDes supports métalliques munis de ridelles et de cornières escamotables servent de :� contenant de transport aux articles,� support à une palette de 1,60 m pour
atteindre une hauteur totale de 2,40 m optimisant le volume du camion.
Une fois vides, l’empilement de ces supports nécessite l’emploi de maté-riel de gerbage en raison de leur poids de 30 kg environ et du risque de coupure par l’usure du métal.
FLUX ENTREPÔTS-MAGASINS
Support palette vide de 0,80 m
Palette de 1,60 m reposant sur un support de 0,80 m
HAUTEUR DES PALETTES
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2013 - Réf. : DTE 22-4 V.5
Supprimer les risques liés à la manutention manuelledes palettes bois.
Conséquencespour la santé :
SITUATIONS constatées
OBJECTIFS de prévention
La palette bois constitue le support le plus fréquemment utilisé pour le transport et le stockage des articles. Le poids des palettes varie en fonc-tion de leur taille et de leur robus-tesse, associée à leur caractère réuti-lisable ou non. De dimensions 0,80 m par 1,20 m, une palette « Europe », pèse en moyenne 25 kg et jusqu’à 30 kg humide. Le poids d’une palette « perdue » de même dimension varie de 10 à 21 kg.Les palettes font partie des articles les plus lourds à manutentionner au sein de l’entrepôt.
La manutention manuelle des pa-lettes a lieu lors :� de la dépose au sol des palettes
sur les zones de préparation de commande en éclatement,
� du prélèvement d’une palette sur la pile de stockage et de sa dépose sur les fourches du transpalette, en dé-but de préparation de commandes,
� du retrait des palettes vides des emplacements de préparation,
� de la constitution des piles de palettes en vue de leur entreposage.
La manutention manuelle des palettes expose les caristes et les préparateurs de commande à des :� sollicitations importantes
des disques lombaires et des articulations de l’épaule,
� chutes de hauteur lorsquele préparateur doit escaladerune pile pour prélever une palette,
� chutes de palettes à partirdes piles,
� coupures et des échardesau niveau des mains.
Une étude menée par la CRAMIF montre que la manutention des palettes bois est à l’origine de 10 % des accidents du travail en entrepôt logistique.
� Accidents du travail :- douleurs par l’effort avec restriction de mobilité(lumbagos, épaules douloureuses…)
- choc de la palette sur le corps au cours de sa manutention- chute de hauteur à partir d’une pile qui aura été escaladée- coupures et échardes
� Maladies professionnelles (TMS)- tableaux 57 et 98 du régime général
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Risque de douleurs par l’effort (lombalgie)
Risque de chutes de hauteur
Risque de chutes de palettes sur le corps
MANUTENTION DES PALETTES BOIS
MÉMOMÉMOMÉMO Manutentions manuelles dans la logistique
Santé-Sécuritéau travail____
Bonnes Pratiquesde Prévention
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DISTRIBUTEURS DE PALETTES BOISIl supprime la manutention manuelle des palettes bois lors de la préparation de commandes en assurant leur dépose mécanique au sol. Ce matériel exige l’emploi de palettes en bon état ainsi que la préservation des pièces mécaniques et des cellules contre les chocs.
2/2
Organisation du travaildans l’entrepôtElle doit privilégier l’utilisation du chariot automoteur pour supprimer la manutention manuelle des palettes bois lors de la préparation des chan-
Engin de préparation de commandes à fourche élevableLorsque ces engins sont employés en préparation de commandes, il convient aussi de les utiliser pour prélever les palettes sur les piles.La hauteur des piles sera limitée en
Distributeur fi xeEmployé en picking en début de commande, il prélève la palette située en bas de la pile et la dépose sur les fourches de l’engin de manutention. Adaptés à l’emploi de transpalettes «longue fourche», certains modèles délivrent deux palettes simultanément. Soumis à des risques de chocs, cet équipement nécessite l’implantation de protections physiques. Son entretien doit être régulier.
Distributeur mobileParticulièrement utile pour la mise en place des chantiers d’éclatement et conduit
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Palette légère pour circuits fermés entrepôt-magasinsCet équipement en matière plastique, voire en carton, peut être privilégié pour réduire l’effort de manutention. Cepen-dant, sa résistance, ses caractéristiques de combustion en cas d’incendie (règles ICPE et assureurs), l’aptitude de sa surface à éviter le glissement des colis, ses possibilités de gerbage et les modalités de retour vers l’entrepôt doivent être évaluées pour en déterminer les condi-tions d’emploi. Comparée à une palette Europe, une palette plastique présente l’avantage :� d’être 3 fois plus léger (6 à 7 kg),
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fonction de la capacité d’élévation des fourches.Cette solution n’est pas applicable au transpalette à « longue fourche », muni de croisillon de soutien.
tiers d’éclatement, du retrait des palettes nues et de la constitution des piles de stockage.
Utilisation de transpalette gerbeur
Distributeur de palettes fi xe
Distributeur de palettes mobile
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Transpalette à fourche élevable
MOYENS de prévention
comme un transpalette électrique, cet équipement dépose les palettes au sol au cours de son déplacement. Leur utilisation sera facilitée par les possibilités d’utiliser les palettes sans tri préalable, de programmer l’écart entre deux déposes ou encore de les déclencher à la demande.
� d’être emboîtable et de prendre 3 fois moins de place pour le retour,
� de posséder un rebord à la périphérie retenant les colis au contact de la palette,
� d’être compatible avec les règles d’hygiène applicables dans le domaine alimentaire,
� de diminuer les contraintes de manutention aussi bien en entrepôts que sur les lieux de vente.
Ce document a été réalisé avec la contribution de : C. Goux (CARSAT Centre-Ouest), F. Vives (CARSAT Midi-Pyrénées), J.-J. Verdebout, S. Vittecocq (CARSAT Nord-Picardie), E. Billiard, C. Ferré (CARSAT Rhône-Alpes), V. Corlier, M. Goudal, T. Lefèvre, G. Lepré, R. Pouzoullic (CRAMIF) et A.-S. Valladeau (INRS).
Avec la participation des fédérations professionnelles : FCD, Fédimag, FNTR et TLF.
MANUTENTIONDES PALETTES BOIS
2013 - Réf. : DTE 22-5 V.5
SITUATIONS constatées
OBJECTIFS de prévention
1/4Debout sur le coffre du transpalette
Extension sur la pointe des pieds
Appui avec un pied sur le transpalette
La volonté de réduire les coûts de transport et les nuisances environne-mentales conduisent les profession-nels de la chaîne logistique à opter pour des palettes hautes afi n de valo-riser au mieux le volume disponible de la remorque dans le respect du PTAC (Poids Total Autorisé en Charge). On observe, notamment dans le domaine des fruits et légumes, des hauteurs de palettes excédant 2,20 m et pouvant atteindre dans certains cas 2,50 m.
Le contrôle à réception et le dépilage des colis lors de la préparation de com-mandes sont des opérations d’autant plus pénibles et risquées que les hau-teurs de palettes sont importantes.
Afi n d’atteindre les colis les plus hauts, les réceptionnaires et les préparateurs de commandes
peuvent être amenés à :� se mettre sur la pointe des pieds
dans une position d’hyper-extension du corps entier et d’instabilité,
� prendre un point d’appui d’une main en saisissant l’article de l’autre, réalisant un effort important en situation de déséquilibre,
� s’exposer à un risque de chute de hauteur en utilisant des supports de fortune tels que le bâti du transpalette, un marchepied, une palette en appui sur la tranche…
Plusieurs facteurs peuvent augmen-ter ces risques : l’instabilité de la palette accentuée par sa hauteur, le poids croissant des articles, l’imbri-cation, la fragilité ou le manque de prise des conditionnements, les sols encombrés et glissants…
Conséquencespour la santé :
� Accidents du travail :- douleurs par l’effort avec restriction de mobilité(lumbagos, épaules douloureuses…)
- chute de hauteur- renversement d'un article
� Maladies professionnelles (TMS)- tableaux 57 et 98 du régime général
Supprimer les risques liés à la prise/pose des colis à une hauteur supérieure à 1,80 m (mesurée du sol au point le plus haut).Assurer, à chaque fois que possible, une hauteur de prise/pose des colis comprise entre 0,40 m et 1,40 m (Norme X35-109-octobre 2011),
HAUTEUR DES PALETTES
MÉMOMÉMOMÉMO Manutentions manuelles dans la logistique
Santé-Sécuritéau travail____
Bonnes Pratiquesde Prévention
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2013 - Réf. : DTE 22-5 V.5
SITUATIONS constatées
OBJECTIFS de prévention
1/4Debout sur le coffre du transpalette
Extension sur la pointe des pieds
Appui avec un pied sur le transpalette
La volonté de réduire les coûts de transport et les nuisances environne-mentales conduisent les profession-nels de la chaîne logistique à opter pour des palettes hautes afi n de valo-riser au mieux le volume disponible de la remorque dans le respect du PTAC (Poids Total Autorisé en Charge). On observe, notamment dans le domaine des fruits et légumes, des hauteurs de palettes excédant 2,20 m et pouvant atteindre dans certains cas 2,50 m.
Le contrôle à réception et le dépilage des colis lors de la préparation de com-mandes sont des opérations d’autant plus pénibles et risquées que les hau-teurs de palettes sont importantes.
Afi n d’atteindre les colis les plus hauts, les réceptionnaires et les préparateurs de commandes
peuvent être amenés à :� se mettre sur la pointe des pieds
dans une position d’hyper-extension du corps entier et d’instabilité,
� prendre un point d’appui d’une main en saisissant l’article de l’autre, réalisant un effort important en situation de déséquilibre,
� s’exposer à un risque de chute de hauteur en utilisant des supports de fortune tels que le bâti du transpalette, un marchepied, une palette en appui sur la tranche…
Plusieurs facteurs peuvent augmen-ter ces risques : l’instabilité de la palette accentuée par sa hauteur, le poids croissant des articles, l’imbri-cation, la fragilité ou le manque de prise des conditionnements, les sols encombrés et glissants…
Conséquencespour la santé :
� Accidents du travail :- douleurs par l’effort avec restriction de mobilité(lumbagos, épaules douloureuses…)
- chute de hauteur- renversement d'un article
� Maladies professionnelles (TMS)- tableaux 57 et 98 du régime général
Supprimer les risques liés à la prise/pose des colis à une hauteur supérieure à 1,80 m (mesurée du sol au point le plus haut).Assurer, à chaque fois que possible, une hauteur de prise/pose des colis comprise entre 0,40 m et 1,40 m (Norme X35-109-octobre 2011),
HAUTEUR DES PALETTES
MÉMOMÉMOMÉMO Manutentions manuelles dans la logistique
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MOYENS de prévention
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Limitation de la hauteurdes palettes à 1,80 mCet objectif sera fi xé :� en amont dans un cahier des charges
liant le fournisseur à son client,� dans l’entrepôt par le paramétrage
du logiciel de préparation de commandes.
Cette dernière mesure améliore également les conditions de mise en rayon des articles sur les lieux de vente.
Palettes inférieures à 1,80 m en emplacement de picking.
Palettes inférieures à 1,80 m en expédition.
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Stockage des palettes de petite taille en rayonnage
Palettes de petite taille en emplacement de picking
Fractionnement en deux palettes de petite taille à réception
Double palettisationL’emploi de supports intermédiaires offre l’avantage de :� diminuer les contraintes de manu-
tention chez le fournisseur lorsque la palettisation est manuelle,
� renforcer la stabilité de la palette et de permettre, dans bon nombre de cas, l’ajout d’une couche supplé-mentaire d’articles,
� constituer des piles de palettes utilisant totalement la hauteur des camions,
� permettre le fractionnement des palettes initiales de grande taille en deux palettes de petite taille garantissant des hauteurs de prélèvement n’excédant pas un 1,20 m lors de la préparation de commandes.
Cependant, cette mesure implique :� l’utilisation d’engins de gerbage,� l’accroissement de l’emprise
au sol ou des emplacements en rayonnage,
� l’augmentation des fl ux de palettes nues et des opérations de réappro-visionnement des emplacements de picking.
FLUX FOURNISSEURS-ENTREPÔTS
HAUTEUR DES PALETTES
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FILMAGE DES PALETTESCONDITIONS de réussite
Aménagement d’une aire de fi lmage sur l’emplacement d’un palettier
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Afin de garantir l’utilisation réelle des dispositifs de filmage, il est indispensable d’impliquer le personnel et son encadrement à toutes les étapes du projet. La démarche prendra en compte les points suivants :
Appropriation de la mesure par le personnelLa concertation avec le personnel portera notamment sur les points suivants : les objectifs d’amélioration des
conditions de travail, le choix des types d’équipement et
des lieux d’implantation, l’intégration des temps de
déplacement, d’attente et de fi lmage mécanique dans le temps de travail de manière à garantir le maintien des primes de productivité,
la formation à l’utilisation en sécurité des équipements.
Filmage manuel résiduelL’hétérogénéité des articles sur la palette peut nécessiter une «consolidation» en cours de préparation de commandes. Réalisé prioritairement avec du ruban adhésif ou des bobines de fi lm de petite largeur, cette opération ne doit pas se substituer au fi lmage fi nal.Par ailleurs, le changement de pratique nécessite un temps d’adaptation pour les préparateurs de commandes. L’in-dicateur suivant permet de suivre le développement progressif du fi lmage mécanique.Taux de fi lmage mécanique = Nombre de palettes fi lmées mécaniquement / nombre de palettes expédiées X 100.
Nombre d’équipementsSon calcul prend en référence : le nombre total de palettes à
expédier, les périodes d’activité les plus chargées, la limitation des déplacements pour
rejoindre les zones de fi lmage, l’évitement des goulets d’étranglement
générant des temps d’attente.
PositionnementLes dispositifs de fi lmage seront positionnés : à la fi n des chemins de préparation
les plus empruntés, par paire, lorsque les chariots
transportent deux palettes, en ligne droite de façon à favoriser
la « marche en avant ».
Filmeuses à bras tournant positionnées par paire en ligne droite
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Surface nécessaireElle est déterminée de manière à permettre : le fi lmage et le stationnement du
chariot sans empiètement sur l’allée de circulation,
l’accès aisé au boîtier de commandes et l’attente de l’opérateur dans une zone sécurisée,
l’implantation d’obstacles physiques protégeant le dispositif de fi lmage, l’engin en stationnement et le préparateur de commandes contre les heurts des chariots.
Lorsque les aires de fi lmage ne sont pas prévues à la conception de l’entrepôt, des emplacements de palettiers doivent être supprimés pour permettre leur implantation.
Conception Les équipements de fi lmage doivent posséder : un marquage CE, une attestation de
conformité et une notice d’instruction en français,
une programmation permettant d’accrocher et de couper le fi lm sans avoir à se baisser,
un compteur pour suivre le nombre de palettes fi lmées,
un mobilier de stockage des bobines.
MaintenanceLes responsabilités doivent être défi nies pour : vérifi er le bon fonctionnement des
fi lmeuses et effectuer les relevés de compteur, entretenir et remettre en état les équipements,
approvisionner les mobiliers de stockage en bobines,
assurer le changement des bobines sur les machines.
Enjeux fi nanciersLes coûts d’acquisition doivent tenir compte de : la réduction des dépenses liées aux
accidents du travail en entrepôt et lors de la livraison des palettes,
l’opportunité de recourir à la location (full service) plutôt qu’à l’investissement,
la diminution de la consommation de fi lm de 10 % à 20 %,
les économies liées à l’emploi de bobines de beaucoup plus grand diamètre,
l’amélioration de la qualité et de la régularité du fi lmage diminuant la casse et les litiges commerciaux. �
Ce document a été réalisé avec la contribution de : C. Goux (CARSAT Centre-Ouest), F. Vives (CARSAT Midi-Pyrénées), J.-J. Verdebout, S. Vittecocq (CARSAT Nord-Picardie), E. Billiard, C. Ferré (CARSAT Rhône-Alpes), V. Corlier, M. Goudal, T. Lefèvre, G. Lepré, R. Pouzoullic (CRAMIF) et A.-S. Valladeau (INRS).
Avec la participation des fédérations professionnelles : FCD, Fédimag, FNTR et TLF.
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Ce type d’engin permet de placer le préparateur de commandes au niveau des colis les plus hauts, par l’élévation du poste de conduite et des fourches. Le prélèvement des articles s’effectue par glissement d’une palette à l’autre.Le choix du matériel devra prévenir
les risques suivants :� chute de hauteur depuis le poste
de conduite,� heurt du corps avec des obstacles
lors de la conduite en élévation,Le préparateur de commande devra être titulaire d’un CACES 1 associé à un complément de formation.
Chariot préparateur de commandesà poste de conduite élevable (hauteur inférieure à 1 mètre)
L’écrêtage des palettes consiste à réduire la hauteur des palettesà 1,80 m, en retirant les premières couches de colis pour les poser sur une seconde palette. La mise en œuvre de cette mesure implique :� un aménagement de poste comprenant une zone de travail dédiée
et un matériel spécifi que,� une augmentation des emplacements de stockage,� un personnel affecté.
La réduction de la taille des palettes bien en dessous de 1,80 m :� facilite la préparation de
commandes en entrepôt et la mise en rayon sur les lieux de vente,
� optimise le volume intérieur du camion par superposition,
� améliore la stabilité des palettes lors de leur déplacement,
� diminue les risques d’écrasement des articles en bas de palettes.
Néanmoins, les solutions suivantes impliquent :� l’emploi d’un engin de gerbage
tant en entrepôt qu’en magasin et la formation du personnel utilisateur,
� l’allongement du temps nécessaire au chargement et au déchargement du camion,
� une emprise au sol plus importante des palettes et supports lorsqu’ils ne sont plus superposés,
� l’accroissement des fl ux de palettes nues et des supports employés pour déplacer les articles.
Palette de 1,20 m avec camion à double étageLes palettes préparées ont une hauteur n’excédant pas 1,20 m.
Dépôt simultané des palettes sur le plancher et sur les barres du camion à l’aide
d’un gerbeur à double fourche.
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Transportées dans une remorque à double plancher ou à barres coulis-santes, les palettes sont positionnées les unes au-dessus des autres de façon à utiliser toute la hauteur du camion.
Palette de 1,60 m avec support métallique de 0,80 mDes supports métalliques munis de ridelles et de cornières escamotables servent de :� contenant de transport aux articles,� support à une palette de 1,60 m pour
atteindre une hauteur totale de 2,40 m optimisant le volume du camion.
Une fois vides, l’empilement de ces supports nécessite l’emploi de maté-riel de gerbage en raison de leur poids de 30 kg environ et du risque de coupure par l’usure du métal.
FLUX ENTREPÔTS-MAGASINS
Support palette vide de 0,80 m
Palette de 1,60 m reposant sur un support de 0,80 m
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Transpalette gerbeur à pinces
Transpalette gerbeur à pinces
Cette solution consiste à position-ner l’opérateur sur une plate-forme pour faciliter l’écrêtage manuel de la palette sur 2 côtés et le transfert des colis sur un support, positionné sur une table élévatrice. D’une hauteur de 0,80 m environ, accessible par un escalier, elle est entourée d’un garde-corps.
La table élévatrice est échancrée de façon à permettre le passage des patins d’équilibrage d’un trans-palette gerbeur. À défaut, le retrait de la palette reconstituée à partir des rangées supérieures est réalisé à l’aide d’un engin à porte-à-faux. �
Plate-forme d’écrêtage
Plate-forme d’écrêtage avec table élévatrice
Gâche électrique avec inter-verrouillage entre l’ouverturedu portillon et la position au ras du sol de la table
Pinces de manutentionsur chariot automoteurCette mesure permet de retirer mécaniquement les couches supé-rieures d’une palette.Cette solution est réservée aux :� emballages présentant une rigidité
suffi sante,� palettisations en couches pleines,� volumes importants car elle implique
la spécialisation du chariot.Les pinces ne peuvent pas être utilisées pour déplacer les palettes complètes.
Des exemples :
Prévu à la conception du bâtiment et du poste de travail, ce dispositif ajuste la hauteur du plan de prise. L’utilisa-tion simultanée d’un engin mobile de mise à hauteur permet de régler le niveau du plan de pose des articles.L’utilisation de l’équipement sera subordonnée à la mise en œuvre de mesures de prévention palliant les risques :� de chute avec dénivellation
dans la fosse par un garde-corps périphérique et/ou associé à un automatisme de la table afi n que le plateau seul ou la charge ne descende jamais en dessous du niveau du sol,
� d’écrasement des membres inférieurs par l’installation d’un fourreau rigide enchâssant la table, d’une barre sensible périphérique ou d’une jupe de sécurité fermant l’espace entre le sol et la table.
Table élévatrice d’écrêtage encastrée dans le solpour format mono-palette
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Ce document a été réalisé avec la contribution de : C. Goux (CARSAT Centre-Ouest), F. Vives (CARSAT Midi-Pyrénées), J.-J. Verdebout, S. Vittecocq (CARSAT Nord-Picardie), E. Billiard, C. Ferré (CARSAT Rhône-Alpes), V. Corlier, M. Goudal, T. Lefèvre, G. Lepré, R. Pouzoullic (CRAMIF) et A.-S. Valladeau (INRS).
Avec la participation des fédérations professionnelles : FCD, Fédimag, FNTR et TLF.
HAUTEUR DES PALETTESMOYENS de prévention
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Chaîne de fi lmage
Banderoleuse avec plateau posé au sol
Filmeuse à bras tournant
Banderoleuse avec plateau encastré
Transpalette fi lmeurRobot fi lmeur
Transpalette fi lmeuret robot fi lmeurCes équipements présentent l’avantage de pouvoir être dépla-cés. Ils doivent être utilisés dans des zones libres et protégées limitant les risques de heurt avec la struc-ture en mouvement. Particulière-ment utiles pour les chantiers de préparation de commandes en écla-tement, ils peuvent être facilement déplacés pour s’adapter aux fl ux ainsi que pour fi lmer des palettes instables. Néanmoins, ces équipe-ments sont indisponibles pendant le temps de rechargement de leurs batteries électriques.
Chaîne de fi lmageou de houssageElle assure des cadences élevées.Son implantation, associée aux em-placements des palettes en attente, nécessite un espace important et l’organisation de circuits d’appro-visionnement et d’évacuation au moyen de chariots automoteurs.
BanderoleuseElle présente une faible emprise au sol permettant son implantation aux points stratégiques de l’entrepôt. Son débit moindre nécessite d’en implanter plusieurs et d’organiser les fl ux. L’usage de ce matériel sera facilité par l’encastrement du plateau au sol.Ce type d’équipement peut être utilisé dans les entrepôts frigorifi ques à température négative et intègre, si nécessaire, une fonction de pesage.
Filmeuse fi xe à bras tournantUn cadre tracé au sol permet de positionner la palette par rapport à l’axe de rotation du bras. Une barre sensible immobilise immédiatement le bras lorsqu’il rencontre un obstacle. Ces équipements facilitent les fl ux en ligne droite dans des couloirs aménagés.
FILMAGE DES PALETTES
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2013 — Réf. : DTE 22-6 V.5
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Conséquencespour la santé :
Sur la palette manutentionnée par le chariot, supprimer les risques liés à la pose (picking) et à la prise (éclatement) des colis à une hauteur inférieure à 0,75 m (Norme X35-109 octobre 2011).
SITUATIONS constatées
OBJECTIFS de prévention
La préparation de commandes en entrepôt nécessite souvent le dépla-cement du préparateur et de son engin de manutention manuel ou motorisé.D’importantes fl exions du dos et des genoux sont générés par :- la dépose des premières couches
d’articles sur la palette de com-mandes en picking,
- la prise des dernières couches d’ar-ticles sur la palette mère en écla-tement.
� Accidents du travail :- douleurs par l’effort avec restriction de mobilité(lumbagos, épaules et genoux douloureux…)
� Maladies professionnelles (TMS)- tableaux 57, 79 et 98 du régime général
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MATÉRIEL MOBILEET DE MISE À HAUTEUR
Manutentions manuelles dans la logistique
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Bonnes Pratiquesde Prévention
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MOYENS de prévention
2/3
Transpalette à conducteur accompagnant avec fourche élevable
(utilisé sur de faible distance de déplacement)
En picking, l’élévation de la palette réduit les fl exions du dos lors de la dépose des premières couches d’articles.Les fourches sont ensuite progres-sivement abaissées pour poursuivre la préparation.
L’application de cette mesure peut être freinée par plusieurs facteurs :� le risque de basculement latéral
dans les virages peut être accru par l’élévation de la palette,
� la mise à hauteur peut être ressentie comme une perte de temps lorsque sa commande est manuelle,
� la prise d’article au sol peut occasionner un effort supplémentaire pour l’élever, alors qu’une simple rotation du tronc aurait suffi à le poser sur la palette de préparation en position basse.
L’utilisation effective de la fonction de mise à hauteur sera facilitée par :� la diminution automatique de
la vitesse du chariot dans les virages dès lors que les fourches ne sont pas revenues à leur position la plus basse,
� le mouvement automatique des fourches au fur et à mesure de la pose ou du prélèvement des articles,
� l’implication des salariés dans le choix et le test de l’équipement,
� la formation des préparateurs à l’utilisation en sécurité du matériel.
Transpalette électriqueà fourche élevable
Transpalette gerbeur permettant également la déposeet le retrait des palettes en hauteur
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Dans le cas des chariots «longue fourche» manutentionnant deux palettes à la fois, la fonction haute levée sera assurée par :� une fourche à une seule palette si
la préparation s’effectue sur une seule palette à la fois,
� la totalité de la fourche si la préparation s’effectue sur les deux palettes simultanément ; la fourche sera munie de croisillons de maintien dans le cas de produits lourds.Les équipements doivent être conformes à la directive machine qui impose au constructeur de prendre en compte notamment les risques d’écrasement et de cisaillement pour l’ensemble des modes de fonctionnement y compris pour la mise à hauteur automatique des fourches.
Il est à noter que les palettes à semelle fermée sur les 4 faces (100 x 120) ne peuvent être élevées à l’aide de transpalettes électriques à fourches élevables. Transpalette autoporté à simple fourche élevable (1 palette)
Transpalette autoporté à «longue fourche» élevable (2 palettes) muni de croisillon de maintien
Transpalette autoporté «longue fourche» (2 palettes) avec la fonction haute levée sur une seule palette
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MATÉRIEL MOBILE ET DE MISE À HAUTEUR
MOYENS de prévention
RÉDUIRE LES MASSES UNITAIRES
Découpes conçuesen partie basse du colis
Poignées fi xées à l’emballage pour les articles encombrants et pondéreux
Caisses plastiques repliables avec 4 poignées
Collaborationavec le service achatL’implication du service achat est indispensable pour agir auprès du fournisseur, afi n d’intégrer dans les cahiers des charges les objectifs de prévention.
Palette entière et boxL’expédition des articles en palette entière ou dans des conteneurs car-tons (box palette) permet une manu-tention mécanique des produits et supprime le port de charges.
Remplacement des fi lets et sacs par des emballages rigidesCe changement d’emballage améliore la saisie des articles et la stabilité des palettes expédiées aux clients.
PoignéesL’aménagement de poignées sur le conditionnement facilite la manuten-tion de l’article.
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SUPPRIMER LES RISQUES
Pour les articles les plus lourds, l’effort de manutention peut être réduit en diminuant le nombre d’unités de vente par colis ou la quantité en vrac. La valeur maximale acceptable de la masse unitaire est de 15 kg (Norme X35-109-décembre 2009)
FACILITER LA MANUTENTION
CONCEPTION DES EMBALLAGES
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MOYENS de prévention
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Ces équipements sont destinés à la préparation de commandes au détail :� les articles sont légers et peu
encombrants,� la distance moyenne parcourue à
pied est faible.
Les chariots seront conçus en fonction de l’activité. Ils devront notamment :� être stables,� réduire l’amplitude des gestes (plan
de pose surélevé, incliné, sur ressort…),
� servir de support aux outils (lecteur codes barres, listing de commande, ruban adhésif…),
� être compartimentés en fonction des dimensions des articles,
� limiter l’effort de traction ou de poussage par un choix de roues de diamètre supérieur à 125 mm avec moyeux à faible frottement et par une motorisation d’aide au démarrage.
Chariots manuels de préparation
Chariot avec affi cheur de commande, système de pesée et scanner intégrés
Chariots à pans inclinés avec réserve de bacs et de fournitures
Ce document a été réalisé avec la contribution de : C. Goux (CARSAT Centre-Ouest), F. Vives (CARSAT Midi-Pyrénées), J.-J. Verdebout, S. Vittecocq (CARSAT Nord-Picardie), E. Billiard, C. Ferré (CARSAT Rhône-Alpes), V. Corlier, M. Goudal, T. Lefèvre, G. Lepré, R. Pouzoullic (CRAMIF) et A.-S. Valladeau (INRS).
Avec la participation des fédérations professionnelles : FCD, Fédimag, FNTR et TLF.
MATÉRIEL MOBILE ET DE MISE À HAUTEUR
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2013 — Réf. : DTE 22-7.V.5
SITUATIONS constatées
OBJECTIFS de prévention
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Réduire les contraintes posturales en garantissant la réalisation des manutentions manuelles à une hauteur constante,correspondant au centre de gravité de l’individu.Si cet objectif ne peut être atteint sur toute la hauteur de la palette,il conviendra de le mettre en application pour les premières couches.
Conséquencespour la santé :
� Accidents du travail :- douleurs par l’effort avec restriction de mobilité(lumbagos, épaules et genoux douloureux…)
� Maladies professionnelles (TMS)- tableaux 57, 79 et 98 du régime général
En entrepôt, certaines manuten-tions sont réalisées sur des postes fi xes notamment en entrée et en sortie de convoyeur, ainsi que sur les postes de conditionnement et de contrôle.Les manutentionnaires effectuent des fl exions importantes du dos et des genoux lors de la prise et de la dépose des colis constituant les couches inférieures des palettes.
MATÉRIEL DE MISE À HAUTEURPOUR POSTE FIXE
MÉMOMÉMOMÉMO Manutentions manuelles dans la logistique
Santé-Sécuritéau travail____
Bonnes Pratiquesde Prévention
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MOYENS de prévention
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Table élévatrice facilitant la palettisationet la dépalettisation des articles
en entrée et en sortie de convoyeur Table élévatrice avec rouleauxfacilitant le remplissage des cartonset leur évacuation sur le convoyeur
Table échancrée permettant l’introduction des fourches d’un transpalette
Prévu à la conception du bâtiment et du poste de travail, ce dispositif per-met de régler la hauteur du plan de pose pour constituer l’intégralité de la palette.
L’utilisation de l’équipement sera subordonnée à la mise en œuvre de mesures de prévention palliant les risques :� d’écrasement des membres infé-
rieurs par l’installation de barre sensible périphérique sous la table ou de jupe de sécurité fermant l’espace entre le sol et la table,
� de chute avec dénivellation dans la fosse par l’automatisation de la table afi n que le plateau seul ou la charge ne descende jamais en dessous du niveau du sol.
Table élévatriceposée au solFixé au sol, cet équipement permet de transférer les colis à hauteur constante en baissant progressive-ment la table au fur et à mesure de la dépose des colis sur la palette.Cette solution ne s’applique que sur les premières couches d’ar-ticles dont la hauteur correspond à celle du convoyeur.Comme précédemment, des dis-positifs de sécurité contre le risque d’écrasement doivent équiper ces matériels
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Table élévatrice de conditionnement encastrée dans le solpour palettes mono-format
MATÉRIEL DE MISE À HAUTEURPOUR POSTE FIXE
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MOYENS de prévention
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Transpalette manuel avec levée électrique des fourches
Transpalette gerbeur avec mise à hauteurautomatique des fourches
Cellulecommandant la mise à hauteurautomatiquede la palette
CONDITIONS de réussite
Cet équipement permet une grande souplesse d’implantation. En plus de la mise à hauteur, il permet de déplacer les palettes sur de courtes distances.
Lorsque la fonction de mise à hauteur n’est pas automatisée, l’opérateur doit se déplacer sur l’avant de l’engin pour accéder à la commande.
Transpalette à fourche élevable électriquement
Table à hauteur constante
Plateau tournant
La hauteur du plan de travail est ajustée automatiquement en fonc-tion de la charge supportée, à l’aide de suspensions pneumatiques ou de ressorts tarés. Le mouvement ver-tical de montée ou de descente est
obtenu par le retrait et la pose des articles.Le dispositif peut être associé à un plateau tournant facilitant la pré-hension des articles. La table peut être fi xe ou mobile.
Table mobile
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Approvisionnement des lignes de conditionnementà l’aide de tables à hauteur constante
L’utilisation de ces équipements sera facilitée par :� l’implication des salariés dans le choix du matériel,� une fonction de mise à hauteur automatique,� une implantation intégrant la libre circulation autour de l’équipement,� l’entretien préventif des équipements,� la formation des opérateurs à l’utilisation en sécurité du matériel
et à la prévention des risques de TMS. �
Ce document a été réalisé avec la contribution de : C. Goux (CARSAT Centre-Ouest), F. Vives (CARSAT Midi-Pyrénées), J.-J. Verdebout, S. Vittecocq (CARSAT Nord-Picardie), E. Billiard, C. Ferré (CARSAT Rhône-Alpes), V. Corlier, M. Goudal, T. Lefèvre, G. Lepré, R. Pouzoullic (CRAMIF) et A.-S. Valladeau (INRS).
Avec la participation des fédérations professionnelles : FCD, Fédimag, FNTR et TLF.
MATÉRIEL DE MISE À HAUTEURPOUR POSTE FIXE
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2013 - Réf. : DTE 22-8 V.5
Conséquencespour la santé :
SITUATIONS constatées
OBJECTIFS de préventionSupprimer les risques liés à la manutention manuelle des colis.À défaut, limiter les efforts et les amplitudes des gestes à effectuer.
Forte dénivellation du niveleur
Pose des colis au ras du sol
Conteneur 40 pieds
Exiguïté du conteneur
� Accidents du travail :- douleurs par l’effort avec restriction de mobilité
(lumbagos, épaules et genoux douloureux…),- dommages physiques à la suite d’une chute de hauteur
ou du renversement d’un article.� Maladies professionnelles (TMS) :- reconnues aux tableaux 57 et 98 du régime général.
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Le faible coût de la main d’œuvre des pays exportateurs, la réduction des coûts de transport, la nécessité de caler la marchandise et l’absence de palettes normalisées de dimensions sous-multiples de celles des conteneurs amènent les expéditeurs à charger les conteneurs en vrac, du plancher au plafond.
Les entrepôts sont rarement conçus pour réceptionner les conteneurs. Leur plancher est de 30 à 40 cm plus hauts que le niveau des quais prévu pour recevoir des camions porteurs et des semi-remorques. Lors des manœuvres de transbordement, la dénivellation importante du matériel de liaison génère des risques de perte de maîtrise des engins de manutention et de chute des charges transportées.
Pour les manutentionnaires, le chargement et le déchargement manuels des colis génèrent des efforts physiques importants et des contraintes articulaires liées :
� au port répétitif des charges,� à la pose ou la prise de colis au
ras du sol ou à une hauteur de plus de 2 mètres,
� au coincement ou à l’arrachement des colis calés entre eux,
� à la gêne occasionnée par l’exiguïté du conteneur.
Les manutentionnaires sont également exposés à des risques :� de chutes de colis à l’ouverture
des portes,� d’inhalation de produits
insecticides (utilisés en raison des barrières sanitaires) ou de piqûres d’insectes en l’absence de traitement,� de chute de hauteur lorsqu’ils doivent monter sur des supports improvisés ou des marchepieds afin de positionner ou de retirer les colis les plus hauts.
La pénibilité du travail peut-être accrue par :
� des températures extrêmes en hiver ou en été en raison de la nature conductrice de la paroi métallique et de l’absence de ventilation,
� un manque d’éclairage.
CHARGEMENT ET DÉCHARGEMENT DES CONTENEURS
MÉMOMÉMOMÉMO Manutentions manuelles dans la logistique
Santé-Sécuritéau travail____
Bonnes Pratiquesde Prévention
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MOYENS de prévention
LIMITER LES EFFORTS ET/OU LES AMPLITUDES GESTUELLES
Intérieur d’un conteneur 40 DV - Palettes 76 x 114 cm
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Intérieur d’un conteneur 40 DV - Palettes 80 x 120 cm
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Convoyeur équipé d’une plate-forme solidaire permettant d’atteindre les colis les plus hauts
Convoyeur équipé d’un système d’aide à la manutention par ventouse
Palettes 80 x 120 avec des coussins de calage intercalaires
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SUPPRIMER LES MANUTENTIONS MANUELLESMises en oeuvre par le fournisseur, les solutions suivantes sont initiées par le client du logisticien.
Palettisation des chargesLes articles sont palettisés pour permettre le chargement et le déchargement des conteneurs au moyen de chariots automoteurs.L’utilisation de palettes aux dimensions sous-multiples (ex : 76 x 114 cm) de celles des conteneurs permet de limiter les espaces libres. Elles nécessitent néanmoins :� des colis au format de la palette� des palettiers de stockage de
dimensions spécifiques ou équipés de planchers.
L’emploi de palettes normalisées (ex : 80 x 120 cm) permet un stockage
et une réexpédition des charges à l’aide de moyens classiques. Il implique cependant :� un remplissage partiel du conteneur,� des moyens de calage pour combler
les espaces libres entre palettes.
Convoyeur télescopique motoriséDéployé progressivement à l’intérieur du conteneur, un convoyeur à bande permet de limiter la manutention des colis dans l’espace exigu du conteneur et de les transférer vers l’entrepôt où ils pourront être triés et palettisés par référence.
Son utilisation peut être optimisée par :� une association à divers dispositifs
d’aide à la manutention à ventouse, dont certains télécommandés «type Empticon ©» supprimant tout port manuel de charge,
� l’adaptation d’une plate-forme de travail, solidaire du convoyeur, facilitant l’atteinte des colis les plus hauts,
� la mécanisation de son déplacement latéral ou vertical permettant de le placer au plus près des piles d’articles,
� la possibilité d’inverser le sens de déplacement du tapis pour réaliser aussi bien le chargement que le déchargement d’un conteneur,
� un déplacement motorisé sur rail et sur roue permettant la desserte de plusieurs portes par un même convoyeur.
Remarques : Le convoyeur doit être associé à un système de mise à niveau facilitant le dépilage ou l’empilage des colis sur les palettes (cf DTE 22-6 et DTE 22-7).Le filmage des palettes sera réalisé mécaniquement (cf DTE 22-3).
déchargement des conteneurs,� d’éviter la perte de volume due
aux supports palettes.Il nécessite :� la constitution de piles stabilisées
correspondant aux dimensions des palettes employées,
� l’espacement des piles dans le conteneur afin de permettre leur retrait avec un minimum de frottement latéral,
� le choix de feuilles palettes en fonction des contraintes de poids et d’humidité.
Support feuille palette Dans les conteneurs, les colis sont empilés sur des feuilles de glissement cartonnées. Leur manutention rapide est réalisée à l’aide d’un chariot automoteur muni d’un accessoire « type push-pull ». Pinçant puis tirant la feuille, il fait glisser la feuille et sa charge sur sa fourche pour les transporter. Il les dépose ensuite sur le plancher du conteneur ou sur une palette, à réception.Ce système présente l’avantage :� de supprimer les manutentions
manuelles au chargement et au
CHARGEMENT ET DÉCHARGEMENT DES CONTENEURS
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MOYENS de prévention
Ce document a été réalisé avec la contribution de : C. Goux (CARSAT Centre-Ouest), F. Vives (CARSAT Midi-Pyrénées), J.-J. Verdebout, S. Vittecocq (CARSAT Nord-Picardie), E. Billiard, C. Ferré (CARSAT Rhône-Alpes), V. Corlier, M. Goudal, T. Lefèvre, G. Lepré, R. Pouzoullic (CRAMIF) et A.-S. Valladeau (INRS).
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Gerbeur électriqueCe matériel permet :� l’élévation du support palette à la
hauteur des couches de colis les plus hautes,
� l’ajustement des hauteurs de dépose ou de prise des colis de manière à les faire glisser sans avoir à les soulever,
� la dé-palettisation ou la palettisation des articles en une seule opération,
Peu onéreux et facilement déplaçable, ce matériel transfère par gravité les colis vers l’entrepôt. Néanmoins, son utilisation présente plus de contrainte que sa version mécanisée :� le déplacement des colis dépend
de plusieurs facteurs (pente, nature des colis, états des rouleaux),
� son positionnement à l’intérieur du conteneur nécessite des manutentions répétées,
� sa hauteur ne peut varier en cours de déchargement en raison de la difficulté de son réglage,
ÉclairageLes portes de quai prévues pour recevoir les conteneurs doivent être équipées de spots sur support articulé assurant un éclairement minimum de 100 lux en fond de conteneur. À défaut, des lampes d’appoint fonctionnant sur batterie seront fi xées aux parois métalliques du conteneur à l’aide d’un support aimanté.
Ambiance thermiqueDans le cas d’ambiance thermique chaude, l’air devra être brassé et renouvelé au moyen d’un ventilateur.
Chutes des colis à l’ouverture de la porteDemandé par le client à son fournisseur, la mise en place d’un fi let retient les premières piles de colis accessibles.
Transpalette gerbeur permettant d’élever le plan de pose
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Convoyeurs gravitaires
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Convoyeurs gravitaires
Filet tendu retenant les premières piles de colis
� le déplacement des palettes entre le conteneur et l’entrepôt.
Ce moyen est adapté lorsque le déchargement des conteneurs n’exige pas de tri des articles.L’utilisation effective de la fonction de mise à hauteur sera facilitée par :� l’implication des salariés dans le
choix de l’équipement,� leur formation à l’utilisation du
matériel et à la prévention des risques de TMS.
� lorsque le plancher du conteneur surplombe le sol de l’entrepôt, ce matériel ne peut être utilisé que pour le déchargement.
L’emploi de ce matériel doit être réservé à des réceptions occasionnelles.
Équipement des quaisLes matériels de liaison entrepôt-conteneurs présenteront des pentes inférieure à 4 % pour l’emploi de transpalettes manuels et de 8 % pour l’utilisation de transpalettes électriques à conducteur accompagnant.
Traitements insecticides et fongiques par fumigationL’expéditeur doit apposer sur la porte du conteneur la signalétique corres-pondante et mettre à disposition de l’entrepôt la fi che de données de sécu-rité du produit employé. Le conteneur doit être préalablement aéré, voire ventilé mécaniquement pendant les opérations de transbordement.
MESURES ANNEXES
Convoyeur gravitaire télescopique
AUTRES critèresEn plus des aspects ergonomiques, les points suivants seront pris en compte :- le mode de conditionnement des produits,- la fréquence des opérations de chargement/déchargement des conteneurs,- l’existence d’opérations de tri par références engendrant des contraintes de surface,- la limitation contractuelle de la durée de maintien à quai des conteneurs.
le déplacement des palettes entre le
CHARGEMENT ET DÉCHARGEMENT DES CONTENEURS
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Direction des Risques Professionnels et des Ressources Humaines
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