Pratique opérationnelle de l’ACV bâtiment en conception
Retours d’expérience de la communauté francilienne d’expérimentation.
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Le 18 novembre 2014 à la Cité de l’Architecture
ORGANISATION ET MOTIVATIONS Genèse et premiers participants...
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Genèse
• L’ADEME IDF accompagne les maîtres d’ouvrage et concepteurs sur le Bilan Carbone depuis plusieurs années,
• Forte expression d’intérêt pour passer d’un arbitrage mono à multicritères pour le même temps de calcul,
• Pour certains opérateurs, premières expériences dans le cadre de HQE Performance,
• Le sujet de la « prise en main en mode projet » restant à explorer, création de la communauté d’expérimentation ADEME IDF – EKOPOLIS – IFPEB
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Choix des projets - critères
1. Diversité des projets (logement, tertiaire, etc.)
2. …et de leurs porteurs (pas plus de 2 projets par maître d’ouvrage ou AMO/MOE),
3. Equilibre souhaitable entre neuf et rénovation,
4. Reproductibilité : pas de projets exceptionnels, objets de production courante seulement,
5. Projets préférentiellement en phase très amont,
6. Ordre d’arrivée des projets.
Un entretien de présentation et d’échanges sur les enjeux des projets et les attentes des porteurs.
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10 projets 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Nom Base de loisir régionale de Bois le Roi
Villenoy - 87 logements
Nouveau Longchamp
122 Général Leclerc
Velizy Way 5ième "GREEN OFFICE"
Ecole PAGNOL Cité Régionale de l'Environnement
Logements , groupe Scolaire et Gymnase
ZAC MONTJOIE
200 logements - ZAC Triangle des Meuniers
Nature Construction neuve d'un équipement public centre de loisirs (plusieurs bâtiments)
Construction neuve de logements individuels et collectifs
Rénovation lourde de bâtiments (bureaux, hébergements, équipements sportifs)
Rénovation lourde de bureaux, dont façade et tous les plateaux.
Construction neuve de bureaux.
Construction neuve de bureaux.
Extension Réhabilitation d'une école primaire en deux phases.
Equipement intérieur d'un bâtiment suite à prise à bail (travaux preneurs)
Projet mixte: groupe scolaire, centre de loisirs, restauration, gymnase régional et 272 logements.
Résidence sociale, 200 logements de type T1.
Lieu Bois le Roi (77) Villenoy (77) Paris Boulogne
Billancourt Vélizy
Issy les Moulineaux
Colombes Pantin Saint-Denis Chevilly Larue
MOA Syndicat Mixte de la Base de
Loisirs
Financière Rive Gauche
France GALOP GECINA GECINA Bouygues
Immobilier Ville de
Colombes
Agence des Espaces verts d'IDF Mandataire
SEQUANO Aménagement
Valophis Expansiel
AMO DUREO DUREO EGIS/ELIOTH DEERNS CAP TERRE GREENAFFAIR ECO SYNTHESE (Non connu) AMOES X
MOE
En cours de détermination (ouverture des propositions et
jury en juin).
Vignaux et Faure
GINGER/LE SOMMER
Environnement AZC Ateliers
Chaix et Morel associés
Architecte: De La Hoz
En cours de détermination
Maître d'œuvre du preneur à bail:
Atelier d'architecture Topique / MCH /
SUNSQUARE
Bouygues construction (conception Réalisation)
Atelier Pascal Gontier Amoes (bet fluides et
DD)
Dévolution et
Certification
Loi MOP, certification HQE PK avec
volonté du BBC+ (encore
inexistant)
Promotion privée
Loi MOP, Certification HQE
Promotion privée, maîtrise
d'ouvrage déléguée HINES
France; HQE
Promotion privée HQE
Exceptionnel et LEED
Platinum
Promotion privée,
certification HQE
MOP, avec démarche HQE
sans certification et demande d'une niveau EFFINERGIE+
Prise à bail privée par un GIE sur un projet neuf (HQE
LEED BREEAM BEPOS)
Promotion privée, Groupe Scolaire et Gymnase en HQE,
logements H&E profil A, EFFINERGIE+ (HQE
avec cible 4 en TP)
Appel à concepteur gagné par le groupement.
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Pour visualiser...
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En résumé, une bonne diversité
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Type d’ouvrage
(certains projets mixtes dans
deux catégories)
Logement 4 Bureaux 5 Equipements publics 4
Nature des travaux Projets neufs 7 Projets en rénovation 3
Nature de la maîtrise d’ouvrage Privée 4 Publique ou assimilée 6
Porteur du calcul de l’ACV
bâtiment Assistant à maîtrise
d’ouvrage QEB 6
Maître d’œuvre 4
CONNAISSANCES INITIALES DU PANEL SUR L’ACV BÂTIMENT
Enquête par entretiens individuels dès le démarrage...
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En bref... 30 professionnels (AMO, MOE, MOA) Sauf experts (pionniers et ingénieurs matériaux) au démarrage, dans l’ensemble: • Moindre connaissance des normes de l’ACV des principes et modalités possibles
de calcul ACV bâtiment, • Peu de connaissance des outils logiciels, • Peu de connaissance des différences entre bases de données EPD/FDES et
hypothèses structurantes d’un calcul ( par exemple: « cradle to gate » et « cradle to grave ».)
• On souhaite rapidement savoir calculer et produire un résultat, • Un bilan intuitu personae plutôt qu’entreprise.
Mais très grands espoirs sur la méthode: • L’ACV bâtiment fournit la « cartographie des impacts »: capacité de révéler et
agir sur les impacts cachés, • Perspective d’amélioration (environnementale) continue, • Une évaluation environnementale performantielle en vue (HQE performance,
précédent DGNB),
En pratique • Tout le monde en formation active (veille, calculs « pour voir » en coin de table), • Envie de faire et croiser les pratiques.
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Perspectives /espoirs partagées 1. L’espoir d’une éco conception totale du bâtiment:
– Fonctionnalité, – Energie, – Optimisation des solutions, – Coût.
2. Passer d’une logique de moyens à une logique de résultats, notamment via prescription d’objectifs environnementaux aux concepteurs ;
3. Possibilité d’objectiver en parallèle coût global et impacts ACV (économie et impacts d’une solution);
4. Possibilité d’éco-conditionner, dans le futur, sur une base quantitative;
5. La capacité à révéler les fausses bonnes idées (exemple cité : le photovoltaïque est-il bénéfique sur son impact environnemental global ?)
6. Rétro-conception : questionner les réalisations a posteriori, pour remettre en cause les habitudes et idées couramment admises à l’aune des impacts cachés révélés par l’ACV. 10
LA PRATIQUE OPÉRATIONNELLE
Retour d’expérience
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Résoudre 10 questions de la mise en place opérationnelle
5 questions à priori : 1. Qui calculera l’ACV bâtiment: AMO ou MOE ? 2. Schéma décisionnel: qui prendra in fine les décisions, qui arbitrera ? 3. Quand la calculer dans le processus projet ? Pour quelles décisions
structurantes? 4. Comment la calculer ? Quelle disponibilité des données ? Quelles
hypothèses ? 5. Comment la confronter au service rendu (réponse au besoin fonctionnel)
et à l’impact économique, dans ses diverses variantes ? 5 questions à chaque itération d’un calcul d’ACV : 1. Comment interpréter les données d’ACV calculées ? 2. Quel « accueil » du calcul par les parties prenantes du projet ? 3. Comment arbitrer devant les variantes ? 4. Quel bénéfice environnemental, in fine ? 5. Comment mettre en compétition les entreprises des lots sur ce sujet, au
titre de leur force de proposition?
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Segmentation des opérations
1. Processus projet – Promotion privée – Maîtrise d’ouvrage publique – Conception Réalisation – PPP – Etc.
2. Couple Taille / budget
3. Couple contraintes extérieures / convictions
internes – Contraintes extérieures:
• De fortes (prescriptions aménageur, risque marché, réputation, etc.)
• À Faibles (plancher réglementaire)
– Convictions: • Volontarisme, envie d’agir pour l’environnement.
4. Culture technique / environnementale du
maître d’ouvrage (AMO compris)
5. Neuf / rénovation = prépondérance du GO dans les impacts différentie les projets (il y a-t-il du GO dans le projet ou pas? Profil d’impacts différent).
6. Développement pour un utilisateur final (VEFA) ou un investisseur connu?
1. Assistant à maîtrise d’ouvrage – Avantages:
• Présence à l’origine du projet (guide les premiers choix)
• Permet de définir un programme environnemental qui prend en compte des résultats antérieurs d’ACV, orientant les choix constructifs
– Inconvénients: une prise indirecte sur la conception.
2. Maître d’œuvre – Avantage: le concepteur « total » – Inconvénients: peut être déjà contraint par des
éléments de programmation (cahier des charges investisseur ou collectivité, etc.)
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Caractéristiques projet Porteur de l’ACV
Processus de décision • Investissement dans la « matière grise » en phase de conception est
fondamental...
• 80% des impacts dans le « non calculatoire »? A l’instar de la performance énergétique, tout est dans le premier geste architectural?
Programme APS APD Réalisation Exploitation
Coût (sur le cycle de vie) induit par les décisions
Coûts réels constatés
100%
Impact environnemental (sur le cycle de vie) induit par les décisions
Prises de décision en cours de projet, leur effet en coût global (rouge), coût environnemental (vert) sur le Cycle de Vie et en coût réel (bleu).
Famille Système
Clos Couvert ou « gros œuvre fermé »
Gros œuvre et charpente
Façade
Couverture
Menuiseries, ouvrants
Fluides Systèmes énergétiques
Second œuvre
Cloisonnement
Revêtements (sols, murs, plafonds)
Réseaux fluides, gaines, appareillages.
Mobilier Equipements
Arbitrage des principes constructifs par phase
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Phases Progr-amme APS APD Réalisation Exploitation Esquisse
Principe
Principe
Principe
Optimisation
PRO DCE
Choix produit
Principe Opt. Choix produit
Optimisation
Choix produit
Optimisation et choix système
Choix produit
???
Choix meilleur matériau Li
mit
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Très
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1 -
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Potentiel d’évitement d’impacts et capacité calculatoire d’une ACV Bâtiment
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Phases
2 - ?
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AC
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»
6 – ACV Bâtiment « Complete »
5 – MOE d’exécution
Comparaisons « matériaux A et
B » en Second Œuvre
Note: les phases “screening”, “simplified” et “complete” sont tirées des définitions du projet EEBGUIDE
Po
ten
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APS APD Réalisation Exploitation Esquisse Progr-amme
PRO DCE
Commentaires (1/2) Les numéros en référence au schéma page précédente.
1. En phase programme, l’ACV ne peut pas être calculatoire. Le programme peut toutefois spécifier un procédé constructif en connaissance de cause. Des retours d’expérience ou calculs « en blanc » peuvent éclairer le dossier (matériaux, ratio superstructure/ infrastructure…) Des calculs d’évaluation peuvent être préétablis grâce à des expériences passées, des projets de recherche, etc. (besoin d’un « Handbook de l’ACV»?) 2. En esquisse, sur des modes très simplifiés il est déjà possible de faire des choix « macro » avec une ACV simplifiée (ratios, méthode des macro composants). Un choix basé sur des « empreintes connues » de macro-composants, ou des notes « à la BREEAM »?
3. En APS, une ACV « simplifiée»
1. ACV « globale » pour identifier le 20/80 et travail... 2. ACV par « méthode des lots », au fur et à mesure de leur définition
1. Zoom ACV sur des lots particuliers, (gros œuvre / enveloppe), 2. ACV de macro composants, 3. ACV de détails de l’ouvrage (« zoom pour questions particulières),
3. ACV « Cradle to Gate » seulement pour les matériaux « fixes » sur toute la durée de vie: restriction de périmètre aux impacts cachés de fabrication des matériaux qui sont de la responsabilité objective du MOA.
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Commentaires (2/2) 4. En APD, l’ACV « simplifiée » est en mesure d’être précisée...
– Nouvelles itérations des ACV de la phase antérieure?
– Détermination de la nature des matériaux de second œuvre... (en blanc?)
5. En phase PRO/DCE : éventuellement possible de travailler pour choisir un mieux disant environnemental avec les entreprises. Quand matériaux choisis « en blanc » encore à déterminer, arbitrages « matériaux A / B ». Plusieurs remarques:
– Pourquoi un calcul plutôt qu’un marquage de qualité ou une échelle?
– Une marque de qualité environnementale est susceptible d’améliorer le dialogue entre prescripteurs et industriels,
– A partir des FDES, il est possible d’effectuer une comparaison « matériau A / matériau B » sauf si FDES « générique »
6. L’ACV complète et enclenchement de la vie en œuvre
– Etapes (5+6) permettent d’avoir un affichage réaliste et complet du bâtiment, pourquoi faire?
• Connaître les impacts évitées réellement
• ACV source d’un affichage ?
• Connaissance des impacts pour les futures conceptions
– Pourrait servir à étudier et isoler l’impact des travaux preneurs + mobilier + bureautique (notion core & shell).
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QUI A PORTÉ L’ACV BÂTIMENT? Retours d’expérience
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Quel acteur porte l’ACV?
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Deux configurations ont été proposées d’entrée de jeu aux équipes projets dès la réunion de présentation de la communauté d’expérimentation: 1. Le maître d’ouvrage confie à l’assistant à maître d’ouvrage
en charge de l’évaluation environnementale la responsabilité d’une évaluation ACV des divers plans réalisés par la maîtrise d’œuvre, établissant ensuite le dialogue avec la maîtrise d’œuvre retenue sur le projet,
2. Le maître d’ouvrage demande, avec l’accompagnement de son assistant à maîtrise d’ouvrage « DD », à son maître d’œuvre d’effectuer le calcul ACV bâtiment à toutes les étapes de conception. Ce calcul peut être effectué éventuellement à titre expérimental pour commencer et ne fait pas partie officiellement des missions de conception.
Calcul par un « AMO DD »
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Phase Programme
•Le prestataire précise le cadre méthodologique, les outils et base de données pour l’analyse des esquisses architecturales de l’analyse ACV, l'analyse de coût global, les objectifs et indicateurs, le périmètre d’étude, toutes les hypothèses nécessaires pour la réalisation des calculs d'ACV.
Preparation des marchés
•Déclinaison de la politique développement durable du maître d'ouvrage, en prescriptions claires et si possible quantifiées.
•Etablir un tableau de bord spécifique pour le suivi des aspects environnementaux, dès le début de l’opération, et le reporting des divers intervenants (maîtrise d’œuvre, bureau de contrôle, OPC, CSPS, entreprises…)
•Pour le dossier de concours qui sera remis aux candidats retenus , la forme , le format , le contenu des documents nécessaires pour réaliser l’ACV des esquisses
Choix de la maîtrise d'oeuvre
•Esquisse: évaluer dans ses grandes lignes l’impact environnemental des esquisses présentées par les candidats, évaluer le potentiel d’amélioration de cet impact pour chacune de ces propositions, notamment le coût marginal d’évitement ou d’amélioration pour chaque impact, en relation avec les priorités du maître d’ouvrage.
•APS: Analyse des propositions
•APD: Travail d'évaluation en collaboration avec les maîtres d'œuvre
Choix des entreprises
• DCE: inclusion du reporting environnemental nécessaire.
•Analyse des offres, établissement d'une note sur la façon dont les entreprises ont répondu aux critères environnementaux
Livraison
• Recalage des évaluations en fonction des éléments réellement mis en oeuvre
• Information des utilisateurs.
Calcul par le MOE
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L’ACV bâtiment a été une extension des missions de l’AMO « QEB » (généralement mission QEB et/ou éventuellement certification). Le maître d’œuvre (déjà missionné) a été invité par le maître d’ouvrage à collaborer à la détermination de l’ACV bâtiment. Retour d’expérience : • configuration « naturelle » au titre des missions QEB, la qualité de
cette collaboration a été diverse, depuis une collaboration zéro à une collaboration complète, en fonction généralement de l’architecte en place et du client.
• Le client privé n’a généralement pas eu de mal à imposer ses
demandes, alors que le cadre du contrat public n’a pas pu être facilement modifié.
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ACV par l’AMO « DD » (6 projets)
Rappel: le maître d’ouvrage, en collaboration étroite avec son AMO, a configuré à l’aide de son AMO une mission complémentaire d’ACV bâtiment chez la maîtrise d’œuvre. (Pour deux projets, le maître d’œuvre en place qui a été force de proposition auprès du maître d’ouvrage pour inscrire le projet dans la communauté d’expérimentation.) Retour d’expérience: • Il s’agit de la meilleure configuration : un « concepteur total »,
responsable de tous les aspects de la conception, dont les aspects environnementaux;
• La préparation du calcul d’ACV, voire sa traduction en objectifs, fait partie d'une préparation importante à réaliser par l'AMO QEB;
• Cette modalité renforce le dialogue entre AMO et MOE. Cette dernière pourra s’assister par un assistant environnemental à maitrise d’œuvre si nécessaire.
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ACV par le MOE (4 projets)
DIFFÉRENTES STRATÉGIES DE CALCUL
En fonction de la segmentation initiale
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Périmètres de calcul lié au bâtiment: deux stratégies développées par les équipes
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• Lots par lots, au fur et à mesure de leur détermination par l'APS puis par l'APD,
• Permet le "zoom" sur des lots particulièrement impactant,
• Option de calcul d'ACV utilisée lorsqu'il y avait déjà une détermination des systèmes constructifs et qu'il s'agissait d'en évaluer les variantes,
• Permet le dialogue entre l'AMO et les interlocuteurs spécialisés de la maîtrise d‘œuvre sur les lots,
• l'ACV globale reconstituée in fine si intérêt.
1.
« Méthode des lots »
• Permet de déterminer le 20/80 des impacts,
• Puis de travailler sur les grandes masses les plus impactantes en les priorisant,
• Travailler les lots impactants en connaissance de cause,
• Mettre en évidence par le calcul pour le MOA et le MOE les premiers leviers d'évitement d'impact.
2.
« Méthode globale » : recherche du 20/80
Périmètres liés à l’ACV souvent simplifiées: deux méthodes
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• Option de 3 projets
• Sur un sous-système (méthode « des lots »), permettrait d’objectiver ACV en face du coût global.
A.
Toutes les phases du cycle de vie
• Constatant que les impacts de la vie en œuvre et de fin de vie étaient largement hypothétiques ou conventionnels,
• Les matériaux étudiés ne font pas l’objet d’un renouvellement périodique,
• Les dispositions sont souvent réglées par d’autres calculs (performance énergétiques)
• ISO fonctionnalité
B.
ACV "Cradle To Gate"
Chemins empruntés (1/2)
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Chemins empruntés (2/2)
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X % (???) des impacts ACV induit par l’imposition de moyens (grâce à des marquages)/ systèmes constructifs dès le programme (avec connaissance préalable de leurs impacts environnementaux)
Bilan
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Cap
acit
é d
e
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Mis
e e
n œ
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e d
u c
alcu
l
1 -
Im
po
ssib
le
APS APD Réalisation Exploitation Esquisse 2
3 4 5 6
Programme
100 -X% (???) travail calculatoire en optimisation
100% des impacts ACV calculés en conception (Utilisation éventuelle d’une connaissance préalable des impacts)
Détermination des impacts en phase projet / Choix de variantes en exécution
100% des impacts ACV induit par l’imposition de moyens et systèmes constructifs dès le programme. Connaissance préalable de leurs impacts environnementaux avant le geste architectural.
Création d’une « gamme » a priori (logement), utilisation de connaissances « sur étagère » Pas de recours au calcul en phase projet (calculs effectués par ailleurs).
Scénario 1
PRO/ DCE
Nota: coût du scénario 3 > 2 > 1
Scénario 2
Scénario 3
Pas encore d’éco conception « totale »
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• Raisonnement « en entonnoir »: lots / fonctions / solutions équivalentes fonctionnelles / puis comparaison... Sans rebouclage et remise en cause de la manière de couvrir la fonction.
• Perte d’information liée à l’agrégation des impacts de solutions et la difficulté de re bouclage dans une éco conception où l’on repartirait du besoin fonctionnel. (Un exemple : cloison intérieure fixe, en placo, ou modulaire ?)
• Il s’agit donc bien de faire primer la démarche d’architecture et la réflexion immobilière sur les usages hébergés, sur le calcul d’optimisation.
Difficultés d’aligner toutes les contraintes Point souligné à de nombreuses reprises par le panel : la performance environnementale est d’abord à rechercher dans la performance fonctionnelle. C’est l’adéquation au besoin exprimé – dans le temps - qui va rendre le bâti performant et pérenne, ce qui généralement améliorera fortement la performance environnementale.
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Le sujet n’étant pas posé comme cela, les solutions ont été définies par la conception. En pratique, la comparaison économique et environnementale a généralement porté sur des purs équivalents fonctionnels. Il y a donc un sujet premier d’architecture et de réflexion immobilière, à confronter avec l’évaluation économique et environnementale: très loin des habitudes de travail.
Les FDES « collectives », même s’il est de bon sens de penser que la solution n’est pas connue précisément dans les phases initiales du projet ce qui justifie leur usage, deux inconvénients majeurs:
1. Elles « moyennent » la performance d’une filière et ne poussent pas les
industriels à une « compétition verte ».
2. Les décisions prises sur la base des FDES génériques sont des arbitrages entre deux familles de produits (exemple : linos, sols PVC ou carrelage) mais jamais entre les meilleurs (moins impactant) des deux familles qui peuvent se situer très loin de la moyenne métier.
Solutions: • Utiliser en tant que FDES « en blanc » la moyenne de FDES/EPD de
produits choisis, présélectionnés, choisis pour leurs qualités environnementales, qui pourraient faire l’objet d’un référencement a priori chez les maîtres d’ouvrages.
• On travaille non pas sur une moyenne métier mais une moyenne «des bons ».
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Sujet des FDES Collectives
PRISES DE DÉCISION ET IMPACT QUANTITATIF
Aide à la décision
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Interprétation de la capacité d’influer sur les décisions
Matrice septembre 2014: six projets encore en cours dont deux avec ACV dévolue au maître d’œuvre (efficacité maximale): présentation moins optimiste.
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Questions Nombre d’opérations 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 L'équipe projet est allée au bout de la démarche. 2 Le calcul d'une ACV a-t-elle été ou sera-t-elle possible? 3 La collaboration de l'équipe projet à la réalisation de l'ACV a
été bonne? 4 La possibilité de variantes à caractère environnemental a pu
être explorée? 5 Un arbitrage intégrant une ACV a-t-il été possible? 6 Cet arbitrage a-t-il été dans le sens du bénéfice
environnemental? 7 Cet arbitrage favorable s'est-il fait contre un arbitrage
économique? (Pour information, nombre de projets non terminés à la
date d’écriture de ce rapport, permettant d’améliorer cette matrice.)
Commentaire général
• Important: c’est moins un problème d’ACV bâtiment en particulier que d’environnement en général!
• Ce résultat en « pyramide » peut paraitre négatif, mais en creux l’ensemble des projets ont éclairé des difficultés opérationnelles pour lesquelles des solutions sont maintenant connues,
• Certains projets ne sont pas terminés à l’heure de ce rapport: – Pas mal de « stop and go » liés à la conjoncture,
– Les projets moins avancés se sont enrichi des projets les plus matures dont la mise en chantier est en cours,
– la possibilité d’arbitrage existe encore dans la plupart d’entre eux.
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En particulier • Deux équipes ont abandonné en cours de route :
– Raisons économiques (l’ACV a été jugée trop onéreuse malgré accompagnement prévu de l’ADEME IDF),
– Conviction du MOE: de démontrer le bénéfice environnemental de matériaux biosourcés. Les FDES de ces matériaux n’existant pas, le maître d’œuvre n’a pas souhaité poursuivre, malgré la motivation du maître d’ouvrage.
• Calcul ACV possible sur 7 opérations sur 10: – Quand l’AMO était en charge de l’ACV, réussir d’établir une bonne
relation de travail avec l’équipe de MOE était essentiel, – Pour les projets entre APS et APD: demande d’un mieux disant
environnemental par la phase de consultation des entreprises... Sans écho / sans résultat.
• L’arbitrage de solution a été possible à 2 reprises: – sur un principe constructif, grâce à l’évaluation de variantes d’un sous-
système, et sur un approvisionnement d’énergie. – L’arbitrage environnemental confortait l’arbitrage économique et
fonctionnel.
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INTERPRÉTATIONS ET PRISES DE DÉCISION
Pertinence dans les projets...
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Sujets de l’interprétation (matrice initiale)
Difficultés Solution ?
Interprétation difficile de multiples impacts. - Se donner des règles d’arbitrage a priori (établissement par l’AMO d’un cadre entendu avec le MOA),
- Réduire le nombre d’impacts (5 impacts usuellement retenus),
- Règles de pondération...
Difficulté pour dialoguer avec les entreprises d’exécution.
Trouver des « traductions » des impacts en exigences produit simples et partagées par la profession: marquage produit, reporting simplifié d’impacts en absolu et relatif, etc.
Difficile communication aux parties prenantes non sachant...
Simplification sur les quelques chiffres « parlant » liés à la politique du MOA: Carbone, Eau, Energie...
Pas d’ACV sans échelle de performance « absolu »e (évite-t-on beaucoup? Pas beaucoup?)
- Contribution structurante d’HQE Performance: calcul de « baselines » mais il faut situer ces baselines métier par rapport à la « gravité » globale de l’impact (méthode de type BREEAM avec pondération).
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Proposition de segmentation des acteurs
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Grand public des utilisateurs
Compréhension "globale" du sujet, il y a des matériaux plus ou moins "écologiques"
Identifiant du sujet: label + "mot-concept", acronymes se référant à une définition officielle
Autres parties prenantes projet
Connaissance de l'existstance de l'ACV, d'impacts cachés (énergie grise ou bilan carbone matériaux)
Maîtrise d'une jeu de variables réduites, via étiquettes, labels, introduisant une notion quantitatives, scores produits.
Professionnels de la conception
Connaissance méthodologique sur la construction d'une ACV, capacité d'analyse
Interprétation résultat en fonction de ratios métiers, ou en relatif entre variantes.
opérationnels de l'ACV bâtiment
Maîtrise "calculatoire "du sujet. Connaissance des valeurs de comparaison, capacité de discuter des
valeurs cibles et de leurs définitions
1
2
3
4
Solutions adaptées aux « 4 cercles »? 1. Dialogue entre sachant / évaluateurs: scénarios de calculs à standardiser
– « Méthode du 20/80 ou méthode globale » ; – « Méthode par lot » avec la comparaison système ; – D’autres paramètres pourraient être calés : Durée de vie typique, périmètre « Cradle to
Gate », etc. – 3 ou 4 scénarios à populariser.
2. Dialogue avec les parties prenantes de la conception: présentation interprétée et valeurs brutes. – Résultats de calcul, – Interprétations:
• Scores systèmes (vécu sur un projet de la communauté) • Score produit (sur équivalent fonctionnels), • Score bâtiment
3. Autres parties prenantes – Nécessité d’une présentation en étiquette, ou en impacts évités interprétés (CO2 évité
équivalent à 100 ans de vie en œuvre du bâtiment...)
4. Dialogue avec le « grand public utilisateur »: – Un vocable à développer pour présenter un bâtiment qui a fait l’objet d’une attention
significative sur ses impacts cachés : « Bâtiment à faible impacts »?
Recommandations : à l’instar des exemples européens ou suisses, un score national « par défaut » pourrait être proposé par famille de produit afin de pouvoir prioriser les solutions, comme des valeurs cibles au niveau bâtiment (EEB Guide, ICEB, HQE Performance)
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En résumé
la communauté d’expérimentation a mis en évidence la nécessité de cadres de référence adaptés aux quatre cercles d’acteurs faisant intervenir de l’information organisée à leur niveau de compréhension :
• Chiffres et hypothèses,
• Ratios de métier, scores,
• Labels, scores produits,
• Bâtiment à faible impact ?
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Enfin, pourquoi arbitrer dans le sens du développement durable ? « Classique » des sujets environnementaux : que faire lorsque les solutions les plus vertueuses ne sont pas les moins chères ? Comment arbitrer entre économie et environnement ? • La réponse n’est pas simple : dans la communauté, seules les solutions
qui allaient dans le sens du moins disant économique ont été retenues. Quel est le moyen de faire passer une variante environnementale légèrement plus onéreuse que la solution conventionnelle ?
• La certification est un bon moyen de tirer l’ensemble vers le haut : il est convenu que lorsqu’on vise un haut niveau de certification environnementale, l’arbitrage de la conception ne sera pas uniquement économique.
• Il a donc manqué un « dispositif de reconnaissance ou valorisation de l’effort» environnemental du maître d’ouvrage (l’argument...) 44
En synthèse...
1. Conviction de la maîtrise d’ouvrage,
2. Une bonne distribution du jeu d’acteurs,
3. Une préparation à l’arbitrage des choix et résultat d’ACV... Ou les conditions d’une chaine de décision productive avec des outils adaptés à chaque « cercle »
4. ...Tiré par un système de « reconnaissance de l’effort »
45
4. "Grand public" des utilisateurs
3. Autres parties
prenante projet
2. Equipe de
conception 1. Sachants
MERCI POUR VOTRE ATTENTION... Place à vos questions...
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