Marseille“Porte du Sud”
par Thierry Debeur et Huguette BéraudPhotos Debeur
Vieux-Port de Marseille. On peut voir, à l’arrière du bateautrois mats, le début du célèbre boulevard de La Canebière.
Notre-Dame-de-la-Garde
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«Allez à Marseille, Marseille vous répondra»,a écrit Albert Londres dans Porte du Sud,en 1927. Deuxième ville de France en im-portance, Marseille est aussi la plus ancien-ne. Créée en l’an 600 avant Jésus-Christ parles Phocéens (marins grecs), elle a évolué àtravers une histoire riche en péripéties, maisa toujours été une ville commerçante tour-née vers la mer.
De nombreux personnages célèbres y sontnés. C’est le cas, par exemple, de l’acteurFernandel, du sculpteur César, du choré-graphe Maurice Béjart, de la reine de Suè-de, Désirée Clary, des caricaturistes AlbertDubout et Honoré Daumier, de la cantatriceRégine Crespin, du savant fondateur del’électromagnétisme, André-Marie Ampère,de l’éditeur Robert Laffont, des comédiensJean Le Poulain et Paul Préboist, du dra-maturge Edmond Rostand et du composi-teur Vincent Scotto.
Marseille, c’est la bouillabaisse, le pastis etle petit rosé que l’on boit sous la tonnelle oudevant le cabanon. Mais c’est aussi Marius,Fanny, César, la fameuse trilogie de MarcelPagnol, Marseillais d’adoption. Et puis, c’estencore le comte de Monte-Cristo, prisonnierau château d’If dans le roman d’AlexandreDumas. Enfin, c’est probablement l’endroitde la Provence où l’accent du Midi s’expri-me le mieux.
Spécialités culinaires
L’un des plats marseillais les plus connusest probablement la bouillabaisse, dont unecharte a d’ailleurs été signée ici par plusieursgrands chefs. Le nom viendrait de la mé-thode de cuisson: on fait bouillir le poissondans de l’eau et dès que celle-ci arrive àébullition, on baisse le feu («bouille» etbaisse). Très typiques également sont lesPieds et paquets: des pieds de mouton cuitsen sauce avec des panses roulées en petitspaquets. Dans le même style, il y a la daubede bœuf, des morceaux de bœuf cuits dou-cement dans une sauce au vin rouge.
Cours de bouillabaisse
À Marseille, une fois par mois, un cours decuisine est offert au public sur le thème dela bouillabaisse. Un guide officiel accompa-gne les élèves au Vieux-Port, à la criée auxpoissons, et raconte les origines de ce platmythique. Ensuite, le chef Christian Buffa,propriétaire du restaurant Miramar, les re-joint, puis les amène à sa cuisine où il leurapprend à faire la vraie bouillabaisse. Pourfinir, on déguste le plat sur la terrasse quis’ouvre sur le Vieux-Port de Marseille. Avantde partir, on remet un diplôme de «meilleurG
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La Charité dans le quartier du Panier
Le château d’If
Cour intérieure du château d’If
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apprenti cuisinier de la bouillabaisse» à cha-cun. Info: Office du tourisme de Marseille,tél.: 04 91 13 89 19.
Nous avons eu le plaisir d’y rencontrer lagrande comédienne québécoise Nicole Le-blanc, en visite à Marseille, qui, en compa-gnie de son amie Louise-Anne Levasseur, asuivi très attentivement le cours de bouilla-baisse. Ce fut un merveilleux moment, à lafois unique et magique.
Le pastis
Pour le vin, on se sert dans les régions envi-ronnantes, comme Cassis, Bandol, la Côtede Provence, les Coteaux d’Aix, Palette, etc.Toutefois, la boisson la plus populaire àMarseille, c’est l’apéritif anisé que l’on ap-pelle le pastis, ou pastaga en marseillais.
Pastis, en provençal, signifie «mélange». Lepastis est fait d’un mélange d’herbes aro-matiques macérées dans de l’alcool. Lamarque la plus connue et la plus populaireest probablement Ricard. Créée en 1933par Paul Ricard, cette société «produit cha-que année 55 millions de litres, dont 14 mil-lions de litres à l’export. Le Canada occupela 9e position des pays consommateurs»,dit Marc Boussaguet, directeur international
de la Société Ricard.
Traditionnellement, le pastisse boit à l’apéritif. On le sertdilué dans de l’eau avec desglaçons. Les proportions sontde un volume de pastis pourcinq volumes d’eau, ce quien fait un produit moins al-coolisé que le vin par exem-ple. Dans l’ordre, on met d’a-bord le pastis, puis l’eau etles glaçons en dernier. «Par-ce que si vous mettez les gla-çons d’abord, ils vont geler lepastis qui va faire des pail-lettes et ce sera moins bon»,explique David Experton, chefde zone à la direction interna-tionale de la Société Ricardà Marseille.
La maison Pernod est la première à avoircommercialisé l’apéritif anisé. Voici son his-toire: En 1789, date de la Révolution fran-çaise, le docteur Pierre Ordinaire, un Fran-çais exilé à Couvet en Suisse, met au pointun élixir. En 1797, sa recette est achetée par
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À gauche, apéro au pastis 51 de Pernod, à droite apéro au Ricard. Deux mar-ques concurrentes qui, pourtant, appartiennent au même groupe: PernodRicard
Cours de bouillabaisse au restaurant Miramar sur leVieux-Port de Marseille La comédienne québécoise Nicole Leblanc au cours
de bouillabaisse du restaurant Miramar à Marseille
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le major Dubied qui monte, avec son gen-dre Henri-Louis Pernod, une fabrique d’ab-sinthe à Couvet. En 1805, Henri-Louis Per-nod crée la Maison Pernod Fils à Pontarlierdans le Doubs en France et, plus tard, fondela Société Pernod Père et Fils en 1872, àAvignon. En 1926 les deux entreprises fu-sionnent avec la Distillerie Hémard deMontreuil et deviennent Les ÉtablissementsPernod en 1928. En 1938, la marque Per-nod 45 est créée et en 1951, c’est au tourdu Pastis 51. En 1959, Les ÉtablissementsPernod prennent pour raison sociale Per-nod. Enfin, en 1975, Jean Hémard, prési-dent de Pernod et Paul Ricard, président deRicard fusionnent leurs sociétés en créant leGroupe Pernod Ricard, devenu aujourd’huiune multinationale.
Pour mieux comprendre les différentes fa-cettes des apéritifs anisés, nous vous re-commandons La Maison du Pastis, 108,quai du Port (2e). Tél.: 04 91 90 86 77,www.lamaisondupastis.com.Frédéric Bernard fabrique artisanalementplus de soixante-dix sortes de pastis et quel-ques absinthes. Ce qui différencie le pastisde l’absinthe, c’est la réglisse que le pastiscontient en plus. Si vous séjournez assezlongtemps à Marseille, vous pouvez fairefabriquer votre pastis selon votre recettepersonnelle.
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Vallon des Auffes
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Les santons de Provence
Marseille est le berceau des santons de Pro-vence. Autrefois, à l’occasion de Noël, descrèches fabriquées avec des personnagesempaillés étaient installées dans les églises.Le jour de Noël, on allait en famille visiterles églises. À la Révolution française, leséglises furent fermées et les Marseillais ontdécidé de fabriquer de petits personnages
saints, en terre cuite peinte, de manière àreconstituer la crèche chez eux. Ce serait l’o-rigine des santons de Provence qui repré-sentaient alors l’enfant Jésus, Marie, Saint-Joseph, l’âne et le bœuf, les Rois mages etde nombreux personnages représentatifs dela vie provençale, comme le ravi (le simpled’esprit), le boumian (le bohémien), le ber-ger, le poissonnier, le rémouleur, etc. L’undes plus vieux santonniers de Marseille est
probablement Marcel Carbonel. La firmeSantons Marcel Carbonel est installée sur lecôté sud du Vieux-Port, au 47-49, rue Neu-ve Sainte-Catherine (7e). Tél. : 04 91 54 2658 (www.santonsmarcelcarbonel.com). Ony vend des centaines de santons de taillesdifférentes. Un musée, dont on devrait net-toyer les vitrines de protection, retrace l’his-toire des santons de Provence. Vaut le dé-placement. G
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Palais Longchamp, réserve d’eau de Marseille
Le chef Bernard Loury et, ci-dessous, son excellenterecette de pied et paquets
Michèle Leray, Chocolaterie du Panier“Pareillada royale” au restaurant Au bordde l’eau, au port de la Madrague
“Carpaccio de fraises au basilic, oli-ves confites, beignets de fraises,émulsion au citron”, Les Trois Forts
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La Marseillaise
L’hymne national de la France, La Marseil-laise, est une chanson qui avait été com-posée par Rouget Delisle. Après la Révo-lution française, elle fut chantée par un régi-ment marseillais envoyé en renfort à Paris.À force de la répéter tout au long de laroute, les soldats ont fini par la connaître parcœur et la chantaient à tue-tête en entrantdans la capitale. C’était la chanson des Mar-
seillais, d’où son nom La Marseillaise. Ellefut adoptée comme hymne national le 14juillet 1795 jusqu’au Premier Empire, puis ànouveau à partir de 1879. Elle commencepar «Allons enfant de la patrie, le jour degloire est arrivé». Il est troublant de savoirque le péan*1 de Salamine, rapporté par lepremier dramaturge grec Eschyle (525-456av. J.-C.), commence par les mêmes mots.
*1: chant de guerre.
Quelques bonnes tables
Le Petit NiceAnse de Maldormé, Corniche Kennedy(7e). Tél. : 04 91 59 25 92www.passedat.comIl s’agit très certainement de la meilleuretable de Marseille, la seule ayant deux ma-carons au guide Michelin. Un décor moder-ne et chaleureux, une salle à manger quis’ouvre sur la baie. L’atmosphère y est ma-gique, surtout au coucher du soleil. On estici chef propriétaire de père en fils. En 1917,Germain Passedat achète la «villa grecque»sur la corniche et y ouvre un petit restau-rant. Son fils, Jean-Paul lui succède en cui-sine et refait complètement la décoration. Ilobtient son premier macaron au guide Mi-chelin en 1977, puis son deuxième en1981. Son fils Gérald travaillera d’abordavec lui quelque temps avant d’aller fairedes stages dans les plus grandes maisons
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Vestiges du port antique construit par les grecs
Francis Gentil, un habitué, dégustant un “chichi”, ChezFreddy à l’Estaque. À droite, le proprio Didier Camus
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Frédéric Bernard de La Maison du Pastis
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françaises durant huit ans. À son retour, latête pleine d’idées, il reprendra la destinéedes fourneaux. Son père, sentant chez luiun tempérament créatif hors du commun, al’intelligence de lui laisser la place, s’occu-pant désormais exclusivement de l’adminis-tration et d’œuvres associatives.
Nous avons vécu là une aventure gas-tronomique passionnante où la créativité semesure à l’harmonie tout en gardant unenotion de convivialité. Un des rares chefs àcommuniquer directement dans l’assiette. Ilfait notamment une bouillabaisse déstruc-turée, mais combien originale et savoureu-se. Le service est impeccable. L’établisse-
ment comporte également quinze cham-bres et appartements de luxe avec vue surla mer et la piscine.
Une Table au Sud2, Quai du Port (2e). Tél. : 04 91 90 63 53www.unetableausud.comUne cuisine originale, inventive, presquecérébrale, qui ose des mariages intéres-sants, quelquefois très réussis. Une trèsbelle cuisine du Sud réinventée, repensée.On recommande le «milk-shake» de bouil-labaisse. «J’ai bousculé la tradition avec unebouillabaisse déstructurée», explique le chefpropriétaire Lionel Lévy. C’est aussi ce quefait le chef Passedat.
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Cours de cuisine provençale donné, par la chef Jean-nine Moreni-Garron, au Château Gombert
Denis Barral et Roger Misraki, propriétaires du restau-rant Peron
Serge et Thierry Maino, père et fils, propriétaires de lachocolaterie Xocoatl
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★★★★ Guide Debeur
❏ Crêpe aux asperges,jambon et fromage
❏ Spéciale saumon fumé❏ Crêpe aux fruits de mer❏ Crêpe framboises et bananes
avec crème pâtissière
940, RichelieuBELOEIL QUÉBEC
450-464-1726
“Dès l’entrée, une bonne odeur de froment vientvous caresser les narines. Au milieu de l’établisse-ment, l’une des crêpières s’affaire à étaler d’im-menses crêpes, qu’elle replie sur une garniturecopieuse. La grande plaque de fonte noire fumedoucement, tandis que la crêpe fraîchement cuitecraque sous le pliage.Vous pouvez le voir, c’est faitdevant vous.”
“L’espace est attrayant et lescrêpes sont toujours délicieuseset généreuses. On aimerait tou-tes les essayer,mais après une oudeux, il ne nous reste plus que lagourmandise tant on est rassasié.Un délice dont nos papilles gus-tatives frémissent encore. C’estd’ailleurs, avec la gentillesse duservice, ce qui a fait leur succès.”
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Miramar12, Quai du Port (2e). Tél. : 04 91 91 10 40www.bouillabaisse.comSignataire de la Charte de la bouillabaisse, lerestaurant Miramar a été acheté par le chefChristian Buffa. S’il a refait la terrasse quidonne sur le vieux port et les cuisines, il de-vrait rapidement rénover la salle à mangerun peu vétuste. On y mange une bonnebouillabaisse. Cependant, le bonheur seraittotal si les croûtons de pain étaient meilleurset si l’on déplaçait le gros panneau du menuinstallé sur le trottoir et qui cache une partiede la vue du port ainsi que la célèbre statuede Notre-Dame-de-la-Garde.
Chez Madie, Les Galinettes138, quai du Port (2e). Tél.: 04 91 90 40 87Delphine Roux, petite-fille de Madie, estl’actuelle propriétaire de ce restaurant oùl’on sert une cuisine provençale généreuseet savoureuse. Nous y avons dégusté uneexcellente Soupe de poissons de roche, untrès bon Tatin de rouget à la tapenade etpour terminer un Nougat glacé au coulis decaramel.
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Gérald Passedat, chef propriétaire du restaurant LePetit Nice, que l’on peut voir ci-dessous
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Chez Loury3, rue Fortia (1er). Tél.: 04 91 33 09 73Le chef propriétaire Bernard Loury proposedes spécialités provençales très bien pré-parées. C’est excellent, c’est sympathique etc’est bien servi avec beaucoup de gentil-lesse.
Peron56, Corniche Kennedy (7e). Tél.: 04 91 52 15 22Ce restaurant, flanqué au sommet d’unefalaise rocheuse caressée par les flots bleusde la mer, offre une vue unique sur les îlesdu Frioul ainsi que sur le château d’If. On ydéguste de belles assiettes de poissons etde fruits de mer en regardant passer lesgros bateaux de croisière. Le nouveau chefOlivier Caparros y prépare une très bellecuisine.
Les 3 FortsHôtel Sofitel Marseille36, boul. Charles-Livon (7e). Tél. : 04 91 15 59 56La salle à manger offre une vue imprenablesur le Vieux-Port de Marseille. «C’est magi-que !», dit Loïc Fauchille, directeur généralde l’hôtel. Et c’est vrai. Cependant, le chefexécutif Dominique Frérard, maître cuisi-nier de France, pourrait être mieux secon-dé. C’est très bon, mais pas à la hauteur despromesses du lieu.
Au bord de l’eauMadrague de Montredon, 15, rue des Arapèdes (8e). Tél.: 04 91 72 68 04Un petit bistro sympa planté au bord de laplage d’un petit port de pêche où l’on sertdes mets copieux et savoureux. Spécialitésde poissons et de fruits de mer. Service dy-namique et attentif.
Les ArcenaulxLibrairie, restaurant, salon de thé.25, Cours d’Estienne-d’Orves (1er). Tél. : 04 91 59 80 30www.lesarcenaulx.comDécor de bibliothèque, feutré, convivial etconfortable. Une cuisine généreuse, aux sa-veurs équilibrées et harmonieuses. Le chefÉric Cornilleau, originaire de Nantes (le jar-din de la France), manie l’ail et les herbes de
Provence avec doigté. Service compétent,courtois et attentif.
Autres adresses conseillées
• Restaurants
Chez Fonfon140, Vallon des auffes (7e). Tél. : 04 91 52 14 38www.chez-fonfon.comSignataire de la Charte de la bouillabaisse.
L’ÉpuisetteVallon des Auffes (7e). Tél. : 04 91 52 17 82www.l-epuisette.comSitué à l’entrée du Vallon des Auffes, bâtipratiquement sur la mer, on y sert une cuisi-ne méditerranéenne raffinée.
Charles Livon89, boul. Charles-Livon (7e). Tél.: 04 91 52 22 41Le chef propriétaire Christian Ernst proposeune cuisine créative et raffinée.
Des mets de Provence Chez Maurice Brun15, quai de Rive-Neuve (7e). Tél. : 04 91 33 35 38Décor hétéroclite et couverts et vaisselledépareillés créent une harmonie de char-me. Cuisine régionale et vue superbe sur leVieux-Port de Marseille.
Restaurant Michel6, rue des Catalans (7e). Tél. : 04 91 52 30 63A la réputation de faire la meilleure bouilla-baisse de Marseille. Cet avis n’est pas par-tagé par tout le monde. Nous n’y sommespas allés parce que les cartes de crédit ca-nadiennes «ne passent qu’une fois sur vingtet qu’il vaut mieux apporter de l’argent enespèces», nous dit une personne au télé-phone.
La GrotteCalanque Callelongue, 1, av. des Pébrons (8e).Tél. : 04 91 73 17 79Au bout de la route des Goudes, cet établis-sement est une véritable institution. Décor
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luxueux style ancien régime. Une cuisinebien faite et savoureuse où le steak grillécôtoie les pizzas cuites au feu de bois.
• Boutiques gourmandes
Chocolaterie confiserie Dromel Aîné6, rue de Rome (1er). Tél.: 04 91 54 01 91Créée en 1760, cet établissement est le plusvieux commerce en activité de Marseille.Autrefois importateur de denrées coloniales,on y trouve aujourd’hui des marrons glacés,des fruits confits, des chocolats, des dragées,des calissons, du nougat, etc.
Pâtisserie Aixoise45, rue Francis-Davso (1er). Tél. : 04 91 33 93 85Marie-Claude et Georges Burelli.Une pâtisserie de tradition où l’on peut dé-guster quelques spécialités provençales.C’est délicieux !
Four des navettes136, rue Sainte (7e). Tél. : 04 91 33 32 12www.fourdesnavettes.comIl s’agit sûrement de l’endroit le plus célèbrepour la fabrication des fameuses navettes,ces biscuits à la fleur d’oranger en forme depetites barques de pêche que l’on bénit à laChandeleur. Une recette très bien gardée.On peut les conserver un an dans des boîtesde métal. On les passe au four avant de lesmanger.
Les Navettes des AccoulesBiscuiterie Saint-Jean 68, rue Caisserie (2e), dans le Panier. Tél. : 04 91 90 99 42Le très sympathique José Orsoni nous pro-pose ses navettes avec humour et bonnehumeur. Vaut la rencontre.
La Chocolaterie du Panier35, rue Vacon (1er). Tél. : 04 91 55 70 4133, rue du Petit-Puits (2e). Tél. : 04 91 52 94 53Michèle Leray confectionne un chocolatonctueux, qui parle spontanément à nossens, un chocolat qu’on apprécie sans qu’ilfaille réfléchir. Cette artisane a commencé àfaire du chocolat à l’âge de quarante ans,alors qu’elle attendait sa fille Marine qui tra-
vaille avec elle aujourd’hui. Elle fournit, dit-on, Madame Bernadette Chirac épouse duprésident de la France.
Chocolaterie Xocoatl28, Grand’rue (2e), dans le Panier. Tél.: 04 91 90 22 91Installés dans le quartier du Panier, les cho-colatiers Serge et Thierry Maino (père etfils) font des chocolats fins haut de gammeaux saveurs riches et épicées.
Chez Léopold38, rue de l’Évêché (2e) dans le Panier.Tél. : 04 91 67 57 35Sur la façade, on peut lire « Biscuiterie fine,curiosités de bouche ». Pierre Foucou fabri-que de délicieux macarons frais à plusieursparfums, des « short breads », des navettesmarseillaises pâtissières enrichies de pâted’amande, etc. C’est aussi un salon de thé.
Les Caves de l’Abbaye99, rue Sainte (7e). Tél. : 04 91 55 54 65www.lescavesdelabbaye.comUne cave à vin dirigée par Lionel Cusenier,un passionné du vin. On y déguste ses dé-couvertes de façon très conviviale.
Le Goût de l’enfance6/8/10, place des Pistoles (2e), dans le Panier. Tél. : 04 91 54 11 25Brigitte Garelli a dirigé La Maison des Con-fitures au Québec durant huit ans. Revenueà Marseille, dans le quartier du Panier, elle ycontinue la fabrication de confitures artisa-nales, osant des assemblages surprenantsde fruits frais et d’épices.
Excursions et curiosités
Quartier du PanierC’est le berceau de Marseille, le plus vieuxdes quartiers, puisque c’est là que tout acommencé. Cette vieille ville a abrité lespremiers habitants de Marseille, puis les im-migrants qui venaient y chercher du travail.C’est devenu un quartier pauvre. Aujour-d’hui en réhabilitation, on prend plaisir àvisiter ses ruelles étroites aux maisons re-peintes. Les artisans reviennent l’habiter.Son cœur palpite encore, comme en témoi-gne le très bel édifice architectural de la
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Vieille Charité, avec son église baroque,jadis hospice de charité aujourd’hui trans-formé en musée et en salles d’expositions.
Le Grand TourÀ bord d’un autobus avec impériale (n’ou-bliez pas votre chapeau et vos lunettes de
soleil), vous découvrirez les principaux sitesd’intérêt touristique en 1h30 environ. Vouspouvez, à votre guise, descendre de l’auto-bus, puis reprendre le suivant au mêmearrêt. Excellent pour faire connaissance dela ville.
Le château d’IfLe château d’If est un fort construit sur l’îled’If par François 1er pour défendre Mar-seille. Il n’a jamais servi et fut transformé enprison. Malgré les inscriptions sur les cel-lules, le masque de fer n’y a jamais été en-fermé et le comte de Monte-Cristo n’estque le héros fictif d’un roman d’AlexandreDumas. Seul l’Abbé Faria a réellement exis-té et a servi de point de départ à l’œuvre deDumas. Roman le plus lu dans le monde,Le Comte de Monte-Cristo a fait l’objet de
Bouillabaisse déstructurée selon le chef Gérald Pas-sedat du Petit Nice
La Calanque “du contrebandier” à l’île du Riou
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28 adaptations cinématographiques. D’ail-leurs, on a un peu l’impression que c’estAlexandre Dumas qui a construit le châteaud’If, tant il y a de références à son œuvre,qu’il s’agisse des panneaux explicatifs ou
des vidéos avec extraits de films dans pres-que toutes les pièces. La cellule du comte aété aménagée comme s’il y avait réellementvécu.
Notre-Dame-de-la-GardeC’est probablement le site le plus importantde Marseille (avec le Vieux-Port et le Pa-nier). Véritable symbole de la ville, la «Bon-
ne Mère», comme l’appellent affectueuse-ment les Marseillais, veille sur la ville et seshabitants. De la hauteur de ses 154 mètres,on a un panorama exceptionnel à 360o surla ville et ses environs. Entrée libre et sta-tionnement gratuit.
Musée du terroir marseillaisChâteau Gombert5, Place des Héros (13e) Tél. : 04 91 68 14 38Construit dans les années 1930 par Jean-Baptiste Julien-Pignol, cet endroit est dédiéà la préservation du patrimoine provençal.À la fois musée, auberge et restaurant, on y
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Jeanne Laffitte éditeur et Simone Laffitte, propriétairesdu restaurant-boutique-librairie Les Arsenaulx
Christophe Corsiglia, chocolaterie-confiserie DromelAîné, le plus vieux commerce de Marseille encore enactivité
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donne des cours de cuisine du terroir pro-vençal. Nous y avons suivi un cours avecJeannine Moréni-Garron, chef propriétairede l’ancien restaurant Les Échevins, animépar le journaliste Frédéric Soulie, chroni-queur culinaire à la télévision FR3. Nousavons préparé un Lapin à la Gombertoiseservi avec des Artichauts barigoulette, quenous avons dégustés, tous ensemble, dansle restaurant du château La Table marseil-laise, tél.: 04 91 05 30 95. Ce restaurantpropose une cuisine du terroir marseillais.Nous y avons dégusté les meilleurs Pieds etpaquets.
Le train vers la côte BleueCe trajet donne une autre vision de la mer etde ses criques, et permet d’admirer le ma-gnifique paysage côtier.
L’Estaque avec ses kiosques de panisses(galettes de pois chiches frites) et de chichis(beignets de pâte frite), une délicieuse tradi-tion marseillaise incontournable, à dégusteravec les doigts. Les meilleurs seraient ceuxde Freddy, 90, plage de l’Eslaque (16e). ✪
Sur place...Pour les déplacements à destination, nousavons, une fois encore, opté pour le planachat-rachat Renault au lieu de louer unevoiture. Cette formule a de multiples avan-tages: la voiture est neuve et, chaque fois,on obtient le dernier modèle muni desplus récents équipements. Le prix com-prend le kilométrage illimité, l’assurancemultirisque sans franchise et l’assistanceroutière en tout temps. Parmi les 11 mo-dèles, c’est la Renault Clio 1,5 dCi diesel80 ch. 5 vitesses que nous avons achetée.Cette petite voiture nerveuse, rapide etmaniable tient bien la route et roule vite.Bien adaptée au circuit routier européen,elle se faufile partout. L’équipement, desplus modernes, est supérieur à celui desgrosses voitures américaines. Elle estdotée d’un régulateur de vitesse et lesessuie-glaces se règlent automatiquementselon le débit de la pluie et la vitesse. Ledegré de température désiré à l’intérieurde la voiture et celui de l’extérieur s’af-fichent au degré près au tableau de bord.Le modèle diesel consomme peu de car-burant: avec un plein, on fait facilement700 km. Info: www.renault-eurodrive.-com ou 450 461-1149 Renault Canada.
Salle à manger de laProvence d’autrefois,reconstituée au Muséedu terroir marseillais duChâteau Gombert
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