Observatoire régional de la santé en Guyane | 27 Octobre 2014 1
[LA DREPANOCYTOSE]
Dr. Roger-Michel LOUPEC Vice-président du conseil régional Pour l’Observatoire Régional de la Santé de Guyane
FOCUS INFORMATION
Observatoire régional de la santé en Guyane | 27 Octobre 2014 3
Sommaire Qu’est-ce que la drépanocytose ? ....................................................................................................... 4
Origine et populations concernées ..................................................................................................... 5
Quelques chiffres................................................................................................................................. 5
Géographie .......................................................................................................................................... 6
Contexte guyanais ............................................................................................................................... 6
Dépistage ............................................................................................................................................. 7
Diagnostic ............................................................................................................................................ 7
Traitement préventif ........................................................................................................................... 8
Le traitement curatif ........................................................................................................................... 8
Surveillance ......................................................................................................................................... 9
Prise en charge .................................................................................................................................... 9
Où en est la recherche ? .................................................................................................................... 10
Conclusion ......................................................................................................................................... 11
Associations spécialisées ................................................................................................................... 12
Annexes ............................................................................................................................................. 15
Sous la direction de
Marie-Josiane CASTOR-NEWTON
Equipe de l’ORSG
ALLEN Romain, BOUTIN Jocelyne, CARBUNAR Aurel, CHICHMANIAN Anissa, DANIEL Marie-
Thérèse, DULONDEL Cédric, KOIVOGUI Akoï, LARUADE Christelle, LAUBE Sylvaine, MONNY
Rose, WEISHAUPT Ludmya.
Coordonnées de l’observatoire régional de la santé de Guyane
771, route de Baduel
97335 Cayenne
Tél. : 05 94 29 78 00
Fax : 05 94 29 78 01
Mail : [email protected]
Observatoire régional de la santé en Guyane | 27 Octobre 2014 4
Qu’est-ce que la drépanocytose ?
Le mot drépanocytose vient des mots grecs : drépanon qui signifie faucille, et cytos pour désigner la
cellule.1
« Décrite pour la première fois en 1904, la drépanocytose est également appelée hémoglobinose S
ou anémie à cellules falciformes (voir historique en annexe). C’est une maladie génétique
caractérisée par l'altération de l'hémoglobine, protéine transportant l'oxygène dans le sang. La
drépanocytose est déterminée par les combinaisons de deux allèles anormaux du gène bêta globine,
isolé en 1978. C’est une maladie autosomique récessive, cela signifie que les deux parents doivent
donner chacun à l’enfant un allèle défectueux (appelé S) pour que la maladie se déclare, en présence
d’une double copie (S/S). Lorsque le gène muté n’existe qu’en un seul exemplaire, il offre au
contraire une protection contre le paludisme. C’est sans doute la raison pour laquelle il a survécu
dans l’évolution génétique de notre espèce. Une forte prévalence des gènes mutés est ainsi observée
dans les zones étant ou ayant été impaludées : Afrique centrale et de l'ouest (15 à 25 % de porteurs
dans la population), DOM d'Amérique (10 à 12 %) et régions méditerranéennes (1 à 15 %). En
Europe, on estime qu’un individu sur 250 est porteur sain du gène. En France métropolitaine, l'Ile-de-
France est la région la plus concernée, avec environ une naissance sur 700.2
Les manifestations cliniques de la drépanocytose sont pour l’essentiel de trois types : anémies
hémolytiques (les globules rouges anormaux sont détruits), infections bactériennes graves
(pneumocoques chez les enfants notamment), accidents ischémiques vaso-occlusifs ( A V O ) dus aux
conflits entre les petits vaisseaux et les globules rouges trop peu déformables, ce qui provoque des
caillots. Des complications de gravité variable peuvent survenir : retard de taille et de poids, puberté
tardive, anomalies rétiniennes, hypertensions artérielles pulmonaires, accidents vasculaires
cérébraux… La maladie ne se manifeste pas avant l'âge de 3 mois et ses symptômes sont très divers
d'une personne à l'autre.
Le dépistage génétique des porteurs sains peut être proposé en cas d’antécédents ou de suspicion de
la présence du trouble dans la famille, et il nécessite un conseil génétique. Le diagnostic prénatal est
quant à lui réalisable par prélèvement de villosités choriales ou de liquide amniotique. La prise en
charge des malades intègre dès la naissance la prévention des infections, de la douleur et des
complications, mais aussi la dimension sociale et psychologique d’accompagnement du malade.
Dans les formes sévères, un médicament orphelin3 (Les médicaments dits 'orphelins' sont destinés au
traitement de maladies qui sont si rares que les promoteurs sont peu disposés à les développer dans
les conditions de commercialisation habituelles, car la petite taille du marché ne permet pas de
recouvrer le capital investi pour la recherche et le développement du produit) à base
1 APIPD. Drépanocytose : origines et statistiques [en ligne]. Disponible sur :
http://www.apipd.fr/drepanocytose/origines-et-statistiques/ (consulté le 24 Octobre 2014) 2 WHO. Drépanocytose et autres hémoglobinopathies : Aide mémoire n°308 (Février 2011) [en ligne].
Disponible sur : http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs308/fr/ (consulté le 24 Octobre 2014) 3 ORPHANET. A propos des médicaments orphelins [en ligne]. Disponible en ligne : http://www.orphanet-
france.fr/national/FR-FR/index/a-propos-des-m%C3%A9dicaments-orphelins (consulté le 27 Octobre 2014)
Observatoire régional de la santé en Guyane | 27 Octobre 2014 5
d'hydroxycarbamide (hydroxyurée) a obtenu une autorisation de mise sur le marché européenne. La
transfusion sanguine reste une modalité thérapeutique de base.
La transplantation de moelle osseuse est envisagée en cas de vasculopathie cérébrale. Des thérapies
géniques ont montré une certaine efficacité sur les modèles animaux de la maladie. »4
Origine et populations concernées
« La drépanocytose est une maladie mondiale, tout le monde est concerné de par le brassage des
populations. Cependant, elle est apparue et s’est développée dans les pays du sud (l’Inde, le
Maghreb, l’Afrique subsaharienne, le Moyen- Orient, les pays situés autour de la méditerranée),
même si elle concerne surtout les personnes originaires de ces pays et leurs descendants, mais aussi
les personnes qui ont des ancêtres dans ces pays-là : Les Antillais, les descendants d’Africains,
d’Italiens, des Siciliens en Amérique, les descendants d’indiens en Arabie Saoudite… »5
Quelques chiffres
« La drépanocytose est la maladie génétique la plus répandue dans le monde, personne ne détient
les chiffres exacts, cependant, on estime qu’elle concernerait plus de 150 millions de personnes
(malades et porteurs sains, donc des transmetteurs) et plus de 500 000 nouvelles naissances chaque
année. Elle est classée au rang de quatrième priorité de santé publique.
Plus de 5000 personnes seraient atteintes de syndromes drépanocytaires en France métropolitaine
et dans les DOM - TOM, principalement aux Antilles et en Guyane.6
En France, elle est aussi classée dans les maladies rares. En France, la prévalence à la naissance
(nombre de cas chez les nouveaux-nés à un moment précis) est en moyenne d’une sur 3 000
naissances, mais varie beaucoup d’une région à l’autre, selon la répartition des communautés à
risque : 1 sur 16 000 à Lille et 1 sur 550 à Saint-Denis en région parisienne, par exemple. Il y a environ
400 nouveaux-nés atteints par an principalement issu de la communauté africaine ou antillaise. En
Afrique noire, la prévalence peut atteindre une naissance sur 30 et aux Antilles une sur 280. »7
4 INSERM. Drépanocytose : dossier d’information *en ligne+. Disponible sur :
http://www.inserm.fr/thematiques/genetique-genomique-et-bioinformatique/dossiers-d-information/drepanocytose (consulté le 24 Octobre 2014) 5 APIPD. Drépanocytose : origines et statistiques [en ligne]. Disponible sur :
http://www.apipd.fr/drepanocytose/origines-et-statistiques/ (consulté le 24 Octobre 2014) 6 Ministère des Affaires sociales, de la santé et des droits des femmes. La drépanoctyose [en ligne]. Disponible
sur : http://www.sante.gouv.fr/la-drepanocytose.html (consulté le 24 Octobre 2014) 7 ORPHANET. Encyclopédie Orphanet grand public : Drépanoctyose [en ligne]. Disponible sur ;
https://www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Drepanocytose-FRfrPub125v01.pdf (consulté le 24 Octobre 2014)
Observatoire régional de la santé en Guyane | 27 Octobre 2014 6
Géographie
« L’Afrique subsaharienne est, avec le Brésil et l’Inde, la partie du monde la plus touchée. La
fréquence d’une maladie dépend de l’endroit où elle est apparue d’abord, par hasard, puis de
l’histoire des hommes et de leur environnement.
Les scientifiques ont montré que les personnes qui portent le gène S, donc les AS, sont plus
résistantes aux formes graves du paludisme et en meurent moins souvent lorsqu’elles sont enfants,
que celles qui ne le portent pas. Elles arrivent donc plus souvent à l’âge adulte, se marient et ont à
leur tour des enfants qui survivent grâce à ce gène, d’où la fréquence du gène dans ces populations
au fil des générations.
Cependant, il existe aussi des maladies génétiques plus fréquentes dans les pays du nord, comme la
mucoviscidose, tout comme dans les pays du sud : la drépanocytose. »8
Contexte guyanais
Source : Association Française pour le dépistage et la prévention des handicaps de l’enfant. Bilan
d’activités 2012. Référent Guyane : Dr. Philippe BONNET
8 Ibid.
Observatoire régional de la santé en Guyane | 27 Octobre 2014 7
Dépistage
« L’électrophorèse de l’hémoglobine est un examen sanguin qui définit la nature de l’hémoglobine.
On peut savoir si la personne n’est que porteur sain ou malade.
En France, depuis 1999, un dépistage néonatal est réalisé sur les enfants « à La Drépanocytose risque
», c’est-à-dire appartenant aux populations concernées par la maladie (originaires des Antilles, de la
Guyane, de l’Afrique Noire, de l’Afrique du Nord, du bassin méditerranéen, du Brésil, du Moyen-
Orient et de l’Océan Indien). Ce dépistage néonatal permet de débuter, avant l’âge de trois mois, le
traitement préventif des complications infectieuses et de l’anémie et d’informer les parents sur la
maladie. Depuis les années 2000, en ile de France, ce dépistage existe lorsque l’un des parents au
moins est originaire des régions du monde concernées par la maladie. Une prise de sang du nouveau-
né est réalisée au troisième jour de vie à la maternité par une simple piqure au talon.
L’extension du dépistage de la drépanocytose aux nouveau-nés de l’hexagone a été envisagée, mais
fallait-il le faire systématiquement comme les autres dépistages ou le réserver uniquement aux
nouveau-nés « à risque » en raison des origines des parents ? (le gène drépanocytaire étant surtout
retrouvé dans les populations d’origines africaines, antillaises, méditerranéennes).
La commission d’éthique de l’AFDPHE (l’Association Française pour le Dépistage et la Prévention des
Handicaps de l’Enfant) s’est penchée alors dès 1994 sur la légitimité d’un ciblage qui pouvait
apparaitre discriminatoire, mais compte tenu de la fréquence moyenne “faible” de cette pathologie
en Métropole et du PRIX relativement élevé du test et des moyens financiers disponibles, le choix a
été le ciblage.
Aujourd’hui, le dépistage est toujours ciblé, mais systématisé à l’ensemble du territoire national
depuis 2000. La Drépanocytose est le troisième dépistage néonatal en France. (voir dépistage de la
drépanocytose en 2012 en en France en annexe)»9
Diagnostic
« Le diagnostic est posé en analysant la forme des globules rouges, en analysant l’hémoglobine, et en
pratiquant des tests génétiques. L’observation au microscope d’un prélèvement sanguin (frottis
sanguin) permet de mettre de globules rouges falciformes (hématies en forme de faucille). L’analyse
précise de l’hémoglobine contenue dans les globules rouges permet de mettre en évidence la
présence de l’hémoglobine anormale S. Cette étude comporte deux techniques appelées
électrophorèse et chromatographie qui ont fait l’objet de recommandations précises. Les tests
génétiques utilisent la biologie moléculaire et sont réalisés dans un laboratoire spécialisé. Ils
permettent d’identifier la mutation du gène de la béta-globine impliqué dans la maladie chez
l’enfant et chez les deux parents, mais aussi certains facteurs de risque de complications. »10
9 APIPD. Drépanocytose : Traitements et bonnes pratiques [en ligne]. Disponible sur :
http://www.apipd.fr/drepanocytose/traitements-et-bonnes-pratiques/ (consulté le 24 Octobre 2014) 10
ORPHANET. Encyclopédie Orphanet grand public : Drépanoctyose [en ligne]. Disponible sur ; https://www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Drepanocytose-FRfrPub125v01.pdf (consulté le 24 Octobre 2014)
Observatoire régional de la santé en Guyane | 27 Octobre 2014 8
Traitement préventif
Les antibiotiques (oraciline), spéciafoldine, des vitamines
Dix règles d’or suivantes aident le drépanocytaire à être beaucoup moins sujet aux crises. Il s’agit de
bonnes pratiques permettant à la personne malade d’éviter les facteurs sensibles. Ainsi, on constate
ici que l’hygiène du drépanocytaire est un point à ne pas négliger, même si celle-ci ne permet pas à
elle seule d’éviter toutes les crises.
1. Bien se laver le corps et les dents pour éviter les microbes provoquant les infections.
2. Surveiller sa température, donc avoir constamment à portée de main, un thermomètre.
3. Si celle-ci est supérieure à 38°, voir vite son médecin.
4. Boire beaucoup d’eau, environ 2.5 litres par jour.
5. Ne jamais manquer d’oxygène, éviter les endroits mal aérés, l’altitude (plus de 1500 mètres),
les voyages en avion pas ou mal pressurisé.
6. Avoir une alimentation saine et variée.
7. Surveiller la couleur des yeux, des urines trop foncées.
8. Eviter ce qui peut ralentir ou bloquer la circulation du sang (vêtements trop serrés, jambes
croisées).
9. Consulter régulièrement son médecin.
10. Respecter une bonne hygiène de vie (repos) et maitriser les efforts physiques.
Le traitement curatif
On trouve :
- Les analgésiques pour les crises vaso occlusives
- La transfusion pour les crises d’hémolyse sévères
- Les antibiotiques pour les infections
- La chirurgie pour l’orthopédie, la splénomégalie, etc.
- Le traitement préventif des formes graves
- Le programme d’échange transfusionnel est décidé quand le patient subit des crises à
répétition, de plus en plus rapprochées laissant ou non des séquelles. Ce procédé vise à
réduire le taux d’HBs, ainsi que la viscosité du sang. Il est aussi appliqué pour prévenir les
AVC.
- La greffe de moelle : c’est un traitement d’exception réservé aux patients qui ont un frère ou
une sœur HLA compatible.
Observatoire régional de la santé en Guyane | 27 Octobre 2014 9
- Hydroxyurée : le plus souvent bien tolérée à court et à moyen terme, mais dont on ignore
encore la toxicité à long terme, en particulier sur la fertilité et le risque, à priori très minime,
mais non « excluable», de survenue de leucémie ou de cancers secondaires.
Surveillance
« La surveillance comprendra la recherche d’un déficit en G6PD éventuel, l’établissement du groupe
phénotypé étendu, le recueil des données sanguines basales après l’âge de 12-18 mois (après
diminution du taux d’HbF), à distance d’une crise vaso-occlusive et d’une transfusion éventuelle. Le
Doppler transcrânien sera fait une fois par an dès l’âge de 12-18 mois dans les formes SS et Sb0 et de
façon trimestrielle en cas d’anomalie. Il est conseillé de faire l’échographie abdominale à la
recherche de lithiases vésiculaires annuellement dès l’âge de 3 ans et d’envisager la
cholécystectomie dès confirmation des lithiases. La recherche de rétinopathie est conseillée dès l’âge
de 5 ans dans les formes SC et Sb+ et après 10 ans dans les formes SS et Sb0. De même, il faut savoir
que les patients SC et Sb+ sont plus à risque d’ostéonécrose avasculaire des têtes humérales et
fémorales que les patients SS et Sb0. »
Prise en charge
« La prise en charge est coordonnée entre tous les intervenants : médecin de ville, spécialiste de la
drépanocytose, aide-soignante, infirmière scolaire, médecin du travail, psychologue, assistant social
ou travailleur social… Le médecin traitant doit se faire guider par le centre de référence. L’implication
des parents et de l’enfant, lorsqu’il est assez grand, est très importante et ils doivent s’informer au
mieux sur la maladie.11
Il est recommandé qu’un réseau de soins soit organisé autour de l’enfant. Il comprend, par exemple :
• le médecin et les puéricultrices de PMI, le médecin de crèche, puis le médecin et les infirmiers
scolaires ;
• le pédiatre ou le médecin généraliste traitant ;
• le médecin correspondant du centre hospitalier de proximité de l’enfant ;
• les médecins et les infirmiers spécialisés, c’est-à-dire appartenant aux services hospitaliers prenant
en charge la drépanocytose.
11
ORPHANET. Encyclopédie Orphanet grand public : Drépanoctyose, p.19 [en ligne]. Disponible sur ; https://www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Drepanocytose-FRfrPub125v01.pdf (consulté le 24 Octobre 2014)
Observatoire régional de la santé en Guyane | 27 Octobre 2014 10
Pour les nouveau-nés et les nourrissons, les puéricultrices de secteur peuvent être les intermédiaires
entre les différents membres du réseau et, par leur connaissance des familles dans leur
environnement, être les premiers relais de cette collaboration. Tous les intervenants dans ce réseau
doivent assurer la continuité de la prise en charge et faire circuler l’information entre eux, grâce au
carnet de santé, avec l’accord des parents et dans le respect du secret médical. »12
Où en est la recherche ?
« La recherche porte principalement sur l’amélioration des traitements et sur les moyens qui
permettraient de guérir la drépanocytose. La thérapie génique (qui consiste à utiliser des gènes en
bon état comme médicaments pour assurer un remplacement des gènes défectueux du malade) est
actuellement à l’étude, avec un premier bon résultat. Les mécanismes moléculaires de la maladie, et
notamment le comportement de l’hémoglobine anormale, sont également étudiés afin de trouver
des traitements permettant de limiter le déficit en oxygène. Les chercheurs essais de comprendre ce
qui rend la maladie plus ou moins grave en fonction des personnes pour être capables de déterminer
avant la naissance quelle sera sa sévérité. »13
L’une des dernières solutions potentielles en date à la drépanocytose repose sur l’élaboration d’un
sang artificiel de groupe O qui devrait entrer en phase d’essai clinique d’ici 2016 sur trois patients
atteints de maladies chroniques14 par l’équipe du Dr. Marc Turner. A noter que le professeur
Douay15, « hématologue, et son équipe de recherche (Inserm - Université Pierre et Marie Curie[2])
sont les pionniers dans le domaine de la création de globules rouges à partir de cellules souches.
Cette expérience est l’une des étapes d’un long parcours susceptible de conduire à la production
industrielle de globules rouges.»
12
HAS. Recommandations pour la pratique clinique. Prise en charge de la drépanocytose chez l’enfant et l’adolescent (Septembre 2005) *en ligne+. Disponible sur : http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/Drepanocytose_reco.pdf (consulté le 24 Octobre 2014) 13
ORPHANET. Encyclopédie Orphanet grand public : Drépanoctyose [en ligne]. Disponible sur ; https://www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Drepanocytose-FRfrPub125v01.pdf (consulté le 24 Octobre 2014) 14
THE SCIENTIST. Artificial blood is patient-ready [en ligne]. Disponible sur : http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/39718/title/Artificial-Blood-Is-Patient-Ready/ (consulté le 27 Octobre 2014) 15
MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES E T DE LA SANTE. Première transfusion de sang fabriqué à partir de cellules souches [en ligne]. Disponible sur : http://www.science.gouv.fr/fr/actualites/bdd/res/4215/premiere-transfusion-de-sang-fabrique-a-partir-de-cellules-souches/ (consulté le 27 Octobre 2014). Voir aussi : Marie-Catherine Giarratana, Hélène Rouard, Agnès Dumont. Proof of principle for transfusion of in vitro generated red blood cells [en ligne]. BloodJan 2011, Disponible sur : http://www.bloodjournal.org/content/early/2011/08/30/blood-2011-06-362038.abstract?sso-checked=true (consulté le 27 Octobre 2014)
Observatoire régional de la santé en Guyane | 27 Octobre 2014 11
Conclusion
Dans le cadre du Plan régional stratégique de Santé, l’une des priorités étaient donné à « Améliorer
la précocité et la qualité des soins aux personnes atteintes de drépanocytose »16 sans plus de détails.
Quel est l’état de cette priorité en 2014 ? Qu’en est-il de l’amélioration proposée en 2011 ?
Le constat apparent qui se dégage est un cruel manque d’informations quant à la prise en charge et à
la qualité des soins apportés aux personnes drépanocytaires en Guyane. Une plus grande visibilité
des actions menées ne pourrait être que profitable aux futures orientations concernant cette
problématique de santé.
16
ARS Guyane. Projet régional de santé 2011-2015 / Plan régional de santé stratégique : maladies chroniques, p.72
Observatoire régional de la santé en Guyane | 27 Octobre 2014 12
Associations spécialisées
France métropolitaine
• AFT - Association France Thalassémie
38, Av Jean Jaurès 38600 Fontaine / Tél : 04 76 27 60 71
• APIPD - Association Pour l'Information et la Prévention de la Drépnocytose
7 ter, rue Edouard Vaillant 93400 Saint Ouen / Tél : 01 40 10 02 49
• DREPAN HOPE
http://www.ladrepanocytose.com
• DREPAVIE Agir pour la vie
Maison des Associations - 1A, place des Orphelins 67000 STRASBOURG / Tél : 06.68.61.06.29 / http://www.drepavie.org
• LCDM France - Lutte Contre la Drépanocytose à Madagascar France
21 avenue de la république Appartement 30 92320 Chatillon http://www.drepanocytose-madagascar.org
• Noir et Blanc
L'impérial Santé - Parc tertiaire de Valgora 83160 La Valette du Var http://www.noir-et-blanc.org
• OILD - Organisation Internationale de Lutte contre la Drépanocytose
21 rue Godefroy 92800 Puteaux / Tél : 01 49 01 13 54 http://www.drepanetworld.org
• SJCK - Solidarité Jeunesse Congo-Kinshasa
2 Allée Camille Pissaro 78430 Louveciennes / Email : [email protected]
• SOS Globi - Fédération des malades Drépanocytaires et Thalassémiques
Hôpital Henri Mondor - 51 Av du Maréchal de Lattre de Tassigny 94 010 Créteil / Tél : 01 64 30 93 32 /
http://www.sosglobi.fr
Haïti
• LAAF - Ligue Anti-Anémie Falciforme
181 Rue Capois, Port-Au-Prince BP 19006 HAITI Contact : [email protected]
Observatoire régional de la santé en Guyane | 27 Octobre 2014 13
Martinique
Centre de référence
• Centre Intégré de la Drépanocytose / Centre Hospitalier du Lamentin
Cité hospitalière Mangot Vulcin Route du Vert pré BP 429 97292 LE LAMENTIN CEDEX 2 Tél : 00(596) 596 488110 488111
488049 Fax : 00(596) 596 488271
Associations
• Association de Soutien aux Actions contre la Drépanocytose A.S.A.D. 972
BP 20 97292 LE LAMENTIN CEDEX
• APIPD Martinique
Allée des gommiers - Cap Est, 97240 Le François Contact : [email protected]
• ADDM (Association des Drépanocytaires de la Martinique) Contact: [email protected]
Guadeloupe
Centre de référence
• APIPD Guadeloupe
Résidence St Phy 97120 Saint Claude Contact : [email protected]
• Centre hospitalier de la basse terre
Avenue Gaston Feuillard 97109 BASSE-TERRE, GUADELOUPE Cedex Tel : 00(590) 590 81 54 54
Associations
• drePano-doubout
Rue Madame Beausoleil, Guenette 97160 Le Moule – Guadeloupe Contact : [email protected] Tél : 0590 23
80 69
Guyane
Centre de référence
• Hôpital de Jour pour Adultes / CH de CAYENNE Avenue des Flamboyants 97300 CAYENNE
Tel : 00 (594) 594 39 51 47
Observatoire régional de la santé en Guyane | 27 Octobre 2014 14
Associations
• Association Drépaguyane
APROSEP service SAVA 81 rue Christophe Colomb 97300 Cayenne Tél : 06 94 27 58 57 E-mail : [email protected]
Présidence : Julia Lucien Vinatier
• Association des drépanocytaires de la Guyane
327, résidence Montlucas Bât M - 97300 Cayenne Contact : [email protected]