LE SAHARA : RESSOURCES ET CONFLITS – DOSSIER DOCUMENTAIRE
Thème n°1 – Les ressources en eau du Sahara peuvent-elles permettre son développement ?........................................ 2
Thème n°2 – L’uranium au Niger : ressource et tensions ............................................................................................... 2
Thème n°3 – Le tourisme au Sahara : un atout exploité ? ............................................................................................... 5
Thème n°4 – Les énergies renouvelables : un atout exploité, une perspective de développement pour le Sahara ? ........ 6
Thème n°5 – Le Sahara : une « zone grise » convoitée par les acteurs illégaux de la mondialisation ............................. 7
Thème n°6 – Le Sahara occidental : quand des ressources convoitées viennent accentuer un conflit qui remonte à la
décolonisation ................................................................................................................................................................. 9
Thème n°7 – La crise malienne : un événement révélateur des facteurs d’instabilité de la région ................................ 11
Thème n°1 – Les ressources en eau du Sahara peuvent-elles permettre son développement ?
Stress hydrique : disponibilité en eau inférieure à 1 700 m3/hbt/an.
Des études récentes ont montré que certaines
nappes se renouvellent partiellement, mais
pas suffisamment pour compenser les grandes
quantités d’eau qui y sont puisées.
Thème n°2 – L’uranium au Niger : ressource et tensions
AQMI revendique l'enlèvement des cinq Français au Niger
Le Monde.fr avec AFP Le 21.09.2010
Cinq Français, un Togolais et un Malgache, employés des groupes français Areva et Vinci, ont été
enlevés le 16 septembre sur le site d'Arlit (nord du Niger). Ils seraient désormais retenus dans le
nord-est du Mali, dans une zone montagneuse du désert, limitrophe de l'Algérie, selon différentes
sources dans la région.
Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué l'enlèvement au Niger de sept expatriés
étrangers, dont cinq Français, dans un message audio de son porte-parole diffusé mardi soir par la
télévision Al-Jazira, du Qatar. […] L'enlèvement a été mené par un groupe conduit par l'Algérien
Abelhamid Abou Zeid, précise le message. Cet islamiste algérien, qui dirige le groupe AQMI au Mali,
est considéré comme responsable de l'assassinat en 2009 de l'otage britannique Edwin Dyer et de la
mort de l'otage français Michel Germaneau en juillet.
Thème n°3 – Le tourisme au Sahara : un atout exploité ?
Thème n°4 – Les énergies renouvelables : un atout exploité, une perspective de développement pour le Sahara ?
Source : desertec.org
Thème n°5 – Le Sahara : une « zone grise »1 convoitée par les acteurs illégaux de la mondialisation
Le Sahara, au cœur des migrations
Si les itinéraires sahariens ont fini par s’imposer comme des itinéraires majeurs sur le chemin de l’Europe, c’est,
paradoxalement, en raison de leur extrême dangerosité et de l’extrême opacité de l’espace saharien.
Face à la stratégie de verrouillage de l’Europe, ils permettent de déployer une stratégie de contournement qui
s’impose comme alternative pour des migrations contraintes à la clandestinité et pour lesquelles le Sahara est à la
fois espace de rétention et espace tremplin vers l’Europe.
On constate ainsi une sorte de revanche de la périphérie : le Sahara, archétype spatial de la marge, contribue à
bouleverser les échelles du système relationnel et, par la voie inattendue de l’informel, tisse et étend les mailles d’un
processus de mondialisation qu’il investit en même temps de ses spécificités, devenant ainsi un espace passeur et
faiseur de mondialisation.
Ali Bensaad, “Les migrations transsahariennes, une mondialisation par la marge”,
Maghreb-Machrek, n° 185, Choiseul, automne 2005.
In Documentation photographique n° 8106 – Le Sahara. Un désert mondialisé. 2015.
1 Zone de non-droit, territoire qu’un Etat a du mal à contrôler, même s’il se situe à l’intérieur de ses frontières.
Thème n°6 – Le Sahara occidental : quand des ressources convoitées viennent accentuer un conflit qui remonte à
la décolonisation
Si riche Sahara occidental
La question du Sahara occidental recouvre de plus en plus celle du développement économique du Maroc. Car les
territoires que Rabat appelle « provinces du Sud » contribuent largement aux recettes d’exportation du royaume. Les
partisans de l’indépendance contestent la légalité de cette exploitation.
Sur le principal axe routier reliant la grande ville du nord du Sahara occidental, El-Ayoun, à Dakhla, à plus de cinq
cents kilomètres au sud, on ne compte plus les camions qui transportent poulpes et poissons blancs. La région
totalise mille deux cents kilomètres de côte, et ses eaux sont parmi les plus poissonneuses du monde. […]
Plus au nord, à une dizaine de kilomètres d’El-Ayoun, on découvre le port exploité par l’Office chérifien des
phosphates (OCP). Une fine poussière trouble la vision. Elle provient des phosphates transportés depuis la mine de
Bou Craa grâce à un tapis roulant qui s’étend sur une centaine de kilomètres à travers le paysage désertique. On
devine seulement les silos de stockage et la silhouette de vraquiers [navires transportant des marchandises en vrac]
venus du monde entier pour embarquer le minerai. Cette ressource est primordiale pour le royaume : l’OCP est le
second producteur et le premier exportateur de phosphate brut et d’acide phosphorique dans le monde, ainsi que
l’un des principaux exportateurs d’engrais phosphatés. Le Maroc en retirait 6 % de son PIB en 2012 et détient les
réserves mondiales les plus importantes.
Vice-président d’une association qui travaille sur la question des ressources naturelles au Sahara occidental,
M. Mohamed Alisalem Bobeit, que l’on rencontre dans une maison d’El-Ayoun, parle calmement. Il a bien
conscience de l’importance de PhosBoucraa pour le Maroc. Le site produit autour de 10 % des phosphates extraits
par l’OCP et celui-ci prévoit de doubler sa production d’ici à 2020. « C’est le pillage de ressources qui appartiennent
au peuple sahraoui », estime M. Bobeit. […] Son analyse est de plus en plus partagée, si l’on en juge par la
multiplication des manifestations. Arrêt de l’exploitation des ressources tant que le conflit n’est pas réglé par
l’organisation d’un référendum d’autodétermination : depuis octobre 2010 et la manifestation de Gdeim Izik, cette
revendication est au cœur du conflit qui oppose le Front Polisario (mouvement politique armé considéré par l’ONU
comme le « représentant légitime du peuple sahraoui ») au Maroc. « Une résolution de l’ONU qui interdirait
l’exploitation des ressources par le Maroc créerait les conditions favorables pour une avancée vers le règlement du
conflit », estime M. Brahim Sabbar, secrétaire général de l’Association sahraouie des victimes de violations graves
des droits de l’homme commises par l’Etat marocain (ASVDH).
Tout le débat actuel tourne autour de la question des bénéfices que retireraient — ou pas — les Sahraouis de
l’exploitation économique mise en œuvre par le Maroc. […]
Premier investisseur étranger au Maroc, la France contribue activement à ce statu quo en défaveur des Sahraouis.
Olivier Quarante, Le Monde diplomatique, mars 2014
Thème n°7 – La crise malienne : un événement révélateur des facteurs d’instabilité de la région
Source : Bilan géostratégique, Le Monde, 2013