UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
DEPARTEMENT AGRO-MANAGEMENT
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU
DIPLOME D’ETUDES APPROFONDIES
OPTION : AGRO-MANAGEMENT
« L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX SERVICES
DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE : CAS DU DISTRICT
DE BETAFO, REGION VAKINANKARATRA »
------o0o------
Présenté par Solofonantenaina Rindra RANDRIAMIAMPITA
Devant le jury composé de :
Président : Jean de Neupomuscène RAKOTOZANDRINY, Professeur Titulaire
Directeur Scientifique à la Formation Doctorale – Département Agro-Management ESSA
Rapporteur : Noro RAHELIZATOVO, PhD
Chef du Département Agro-Management
Examinateurs : Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire
Responsable de la Formation Doctorale Département Agro-Management
Enseignant – Chercheur ESSA
Sylvain RAMANANARIVO, Professeur Titulaire
Enseignant – Chercheur ESSA
Jules RAZAFIARIJAONA, Maître de conférences,
Enseignant – Chercheur ESSA
PROMOTION AMBIOKA
25 janvier 2014
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
DEPARTEMENT AGRO-MANAGEMENT
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU
DIPLOME D’ETUDES APPROFONDIES
OPTION : AGRO-MANAGEMENT
« L’ACCES DES EXPLOITATIONS AGRICOLES FAMILIALES AUX SERVICES
DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE : CAS DU DISTRICT
DE BETAFO, REGION VAKINANKARATRA »
------o0o------
Présenté par Solofonantenaina Rindra RANDRIAMIAMPITA
Devant le jury composé de :
Président : Jean de Neupomuscène RAKOTOZANDRINY, Professeur Titulaire
Directeur Scientifique à la Formation Doctorale – Département Agro-Management ESSA
Rapporteur : Noro RAHELIZATOVO, PhD
Chef du Département Agro-Management
Examinateurs : Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire
Responsable de la Formation Doctorale Département Agro-Management
Enseignant – Chercheur ESSA
Sylvain RAMANANARIVO, Professeur Titulaire
Enseignant – Chercheur ESSA
Jules RAZAFIARIJAONA, Maître de conférences,
Enseignant – Chercheur ESSA
PROMOTION AMBIOKA
25 janvier 2014
i
REMERCIEMENT
Ce mémoire n’a pas pu être mené à son terme sans l’aide de l’éternel Dieu et de
plusieurs personnes à qui, à travers ces mots, je souhaite adresser mes vifs remerciements :
- Monsieur Jean RASOARAHONA, Professeur Titulaire, Directeur de l’Ecole Supérieure des
Sciences Agronomiques ;
- Madame Romaine RAMANANARIVO, Professeur Titulaire, Responsable de la Formation
Doctorale du Département Agro-Management et membre du jury ;
- Monsieur Jean De Neupomuscène RAKOTOZANDRINY, Professeur Titulaire, Responsable
de la Formation Doctorale Département Agro-Management, Enseignant-chercheur et Président du
jury ;
- Madame Noro RAHELIZATOVO, PhD, Chef du Département Agro-Management et
Enseignant-chercheur, mon encadreur pédagogique qui m’a octroyé ses précieuses directives
lors de la réalisation de ce mémoire ;
- Monsieur Sylvain RAMANANARIVO, Professeur Titulaire, Enseignant Chercheur et
membre du jury ;
- Monsieur Jules RAZAFIARIJAONA, Maître de conférences, Enseignant Chercheur et
membre du jury ;
- Au Corps Enseignant de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, et à tout le
personnel administratif de l’Université d’Antananarivo et particulièrement celui rattaché au
Département Agro-Management, pour leur assistance pédagogique qui a été d’une grande
aide dans l’élaboration de ce travail ;
- aux ménages qui m’ont reçu durant la collecte de données et aux personnes qui m’ont aidé
pendant la réalisation de l’enquête (Mr Toky, Mr Lantosoa), certains Agents de crédit qui
veulent rester anonymes, des chefs fokontany qui m’ont aidé pendant l’enquête, et à tous mes
amis ;
- Mes parents, mes sœurs et mes frères, qui ont toujours été là avec leur soutien moral,
matériel et financier.
Sans leurs précieuses aides, je n’aurais pas pu finir mes études. Un grand merci à vous
tous, et que le Grand Dieu vous bénisse.
ii
RESUME
Le District de Betafo, dans la Région du Vakinankaratra, constitue une grande zone d’intervention des
Institutions de Microfinance (IMFs). Six IMFs avec douze Points de Service y évoluent. Le taux d’accès
de la population aux services de la microfinance reste faible (6%) par rapport au taux national (20%).
L’objectif de la présente étude est de comprendre les raisons de ce faible taux. L’étude a mis en exergue
qu’un petit nombre de ménages utilise les services de la microfinance pour soutenir le développement de
leur activité principale qu’est l’agriculture. Cependant, l’autofinancement reste la stratégie dominante des
ménages enquêtés pour développer un projet d’extension et/ou de relance de leurs activités. Les résultats de
l’étude montrent qu’environ 71% des ménages dépendent de leurs revenus agricoles pour pouvoir financer
leurs activités principales, 26% optent pour la stratégie d’épargne et seulement 11% ont pris recours à la
microfinance. Les ménages qui s’intéressent aux services de la microfinance et qui y prennent recours pour
soutenir leurs activités sont développés financièrement comparés aux autres ménages. Ils arrivent à
augmenter leurs capitaux en réalisant des investissements et à diversifier leurs sources de revenu. Ils
adoptent le principe de pluriactivités. L’analyse d’un modèle Logit a permis de souligner que des facteurs
comme le niveau de revenu rizicole, celui relatif aux spéculations autres que le riz, et la religion du ménage
influencent négativement l’accès des ménages agricoles aux services de la microfinance.
Mots clés : Microfinance, financement des dépenses, typologie des ménages, logistique binaire, état
financier
ABSTRACT
The District of Betafo within the Vakinankaratra Region constitutes a large intervening zone of the
microfinance institutions. Six of such institutions along with their service points evolve in the district. The
population access rate to the microfinance services appears low (6 %) compared to the national rate (20
%). The objective of the present study is to understand the reasons behind such low rate. The study
highlights the fact that few households make use of the microfinance services to support the development of
their main activities. The strategy of self-financing dominates the mode of supporting a project to expand
and/or cause the household production activity to start. The results underscore that 71 % of the households
depend on agricultural revenue to be able to finance their main activities, 26 % adopt the strategy of
saving and only 11 % turn to the microfinance services. Households that develop interest in the
microfinance services and make use of them to support their activities are financially well-off compared to
non-user households. They manage to increase their capital by realizing investments and diversifying their
sources of income. They apply the multiple activities principle. The examination of a Logit model allows
underscoring factors as the level of revenue from rice production, that from other activities, and
household’s faith, that prevent agricultural producers from reaching out the microfinance services.
Key words: Microfinance, expenditure financing, households typology, binary logistics, financial statement
iii
SOMMAIRE
REMERCIEMENT
RESUME
ABSTRACT
SOMMAIRE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES CARTES
LISTE DES FIGURES
LISTE DES ANNEXES
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
I. MATERIELS ET METHODES
I.1. MATERIELS
I.2. METHODES
II. RESULTATS
II.1. Financement des activités agricoles des ménages
II.2. Analyses financières des ménages agricoles du district de Betafo
II.3. Facteurs bloquants les ménages à utiliser les services financiers d’une IMF
III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
III.1. DISCUSSIONS
III.2. RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE :
WEBOGRAPHIE :
TEXTE JURIDIQUE
ANNEXES
TABLES DES MATIERES
iv
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Nombre de ménages de chaque commune ............................................................ 11
Tableau 2 : Type de dépenses d’investissement et les notations correspondantes ................... 12
Tableau 3 : Type de dépenses courantes de l’exploitation agricole les notations .................... 13
Tableau 4 : Source de financement des investissements et des dépenses et ses notations ....... 14
Tableau 5 : Variables retenues pour la classification des ménages .......................................... 15
Tableau 6 : Variables à intégrer au modèle Logit .................................................................... 17
Tableau 7 : Chronogramme d’activités de l’étude ................................................................... 18
Tableau 8 : Stratégie de financement possible suivant les sources de financement ................ 24
Tableau 9 : Coefficients k et P-value des variables explicatives du modèle logit .................. 30
Tableau 9 : Les résultats par classe la CAH .......................................................................... XXI
Tableau 10 : Les résultats par classe K-means ...................................................................... XXI
Tableau 11 : Compte de résultat de chaque type de ménages (Campagne 2012 – 2013) .... XXII
Tableau 12 : Flux de trésorerie de la Campagne 2012 - 2013 en Ariary ........................... XXIII
Tableau 13 : Comparaison des soldes financiers des différents types de ménages (Campagne
2012 - 2013) (MillierAriary) ................................................................................................ XXIII
Tableau 14 : Comparaison des états financiers des types de ménage ................................ XXIV
Tableau 15 : Comparaison des états financiers des types de ménage en mode réduit ....... XXIV
LISTE DES CARTES
Carte 1: District de Betafo .......................................................................................................... 5
v
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Rapport entre le pourcentage de ménages et la valeur moyenne de leurs dépenses
d’investissement (Campagne 2012-2013) ................................................................................ 20
Figure 2 : Rapport entre le pourcentage de ménages et la valeur moyenne des dépenses
courantes d’exploitation agricole (Campagne 2012-2013) ...................................................... 21
Figure 3 : Rapport entre sources de financement des dépenses d’investissement des ménages
agricoles consolidées et le pourcentage de ménages ................................................................ 22
Figure 4 : Rapport entre sources de financement des dépenses courantes d’exploitation
agricole consolidées des ménages et pourcentage de ménages ................................................ 23
Figure 5 : Classification des ménages par rapport aux offres des IMFs dans le District ......... 25
Figure 6 : Comparaison en mode graphique des résultats de chaque type de ménage ............ 27
Figure 7 : Comparaison des soldes de trésorerie des types de ménage (Campagne 2012 - 2013)
.................................................................................................................................................. 28
Figure 8 : Niveau des états financiers de chaque type de ménages .......................................... 29
Figure 9 : Représentation graphique de la base de données de l’étude ................................... VII
Figure 10 : Sources de financement détaillées des investissements des ménages agricoles
............................................................................................................................................ XVIII
Figure 11 : Sources de financement détaillées des dépenses courantes des ménages agricoles
............................................................................................................................................... XIX
Figure 12 : Ménages par source de financement .................................................................... XX
Figure 13 : Montant moyen déployé par les ménages suivant les sources de financement ... XX
Figure 14 : Résultat de classement des ménages paysans par la classification ascendante
hiérarchique (CAH) ............................................................................................................... XXI
vi
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE I : Les onze principes essentiels établis par le Groupe Consultatif d’Assistance aux
plus Pauvres (GCAP), endossés par le G8 en juin 2004 ............................................................. I
ANNEXE II : Les IMF en chiffre ..............................................................................................II
ANNEXE III : Répartition des Institutions de microfinance dans le district de Betafo .......... III
ANNEXE IV : Données de base du District de Betafo ............................................................ III
ANNEXE V : Guide d’entretien .............................................................................................. IV
ANNEXE VI : Questionnaire .................................................................................................... V
ANNEXE VII : résumé des relations de la base de données de la présente recherche ........... VII
ANNEXE VIII : Base de données de l’étude ........................................................................ VIII
ANNEXE IX : Informations détaillées relatives aux sources de financement des
investissements des exploitations agricoles des ménages .................................................. XVIII
ANNEXE X : Informations détaillées relatives aux sources de financement des dépenses
courantes des exploitations agricoles des ménages ............................................................... XIX
ANNEXE XI : comparaison des sources de financement ...................................................... XX
ANNEXE XII : Classification des ménages par le CAH et par K-means ............................. XXI
ANNEXE XIII : Compte de résultat de chaque type de ménages ....................................... XXII
ANNEXE XIV : Les détails des flux de trésorerie de l’exploitation agricole de chaque type de
ménages .............................................................................................................................. XXIII
ANNEXE XV : Analyse financière des exploitations agricoles de chaque type de ménage
(Campagne 2012 – 2013) ................................................................................................... XXIV
ANNEXE XVI : résultat de la modèle économétrique régression logistique binaire ..........XXV
vii
LISTE DES ABREVIATIONS
$ : Dollar
ABM : Accès Banque Madagascar
AFD : Analyse Factorielle Discriminante
AR : Ariary
BOA : Bank Of Africa
BTM : Bankin’ny Tantsaha Mpamokatra
CAH : Classification Ascendante Hiérarchique
CECAM : Caisses d'Epargne et de Crédit Agricole Mutuelles
CEFEL : Centre de Formation et d’Expérimentation des Fruits et Légumes
CGAP : Groupe Consultatif d’Assistance aux plus Pauvres
CNMF : Centre National de la MicroFinance
CRET : Centre Régional d’Editions Techniques
CSA : Centre de Services Agricoles
CSBF : Commission de Supervision Bancaire et Financière
ddc : dépenses courantes
ddi : dépenses d'investissement
DSNMF : Documents de Stratégie Nationale de Microfinance
epf : épargne forcée
epn : épargne normale
FIFAMANOR : FIompiana FAmbolena MAlagasy NORverzianina
FKT : Fokontany
FOFIFA : FOibe FIkarohana ampiharina amin’ny Fampadrosoana ny eny
Ambanivohitra
FRDA : Fond Régional du Développement Agricole
G8 : Groupe de Huit
IMF : Institutions de Microfinance
INSTAT : Institut National de la STATistique
MS : MicroSoft
NB : Nombre
OMD : Objectifs de Développement du Millénaire
ONG : Organisation Non Gouvernementale
OTIV : Réseau Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola
sf : source de financement
sfdc : source de financement de dépenses courantes
sfdi : source de financement de dépenses d'investissement
SNFI : Stratégie Nationale de Finance Inclusive
STG : STratéGie
TITEM : Tahiry Indraman'ny Tantsaha Eto Madagasikara
VATSY : Vakinankaratra Tsimisaramianakavy
1
INTRODUCTION
Jusqu’à présent, la microfinance a su garder sa place dans les préoccupations de la
communauté internationale. En juin 2004, le Groupe Consultatif d’Assistance aux plus
Pauvres (CGAP) auprès de la Banque Mondiale a proposé aux bailleurs de fonds de respecter
un ensemble de principes (cf. Annexe I) qui a été endossé par le Groupe des Huit (G8) au
Sommet de Sea Island. Au mois de juillet 2005, la Microfinance a été de nouveau évoquée au
Sommet des G8 à Gleneagles en Ecosse. Les huit pays membres du G8 ont décidé
d’augmenter sensiblement l’aide publique au développement en faveur de l’Afrique dont
Madagascar fait partie. Une partie de cette aide est destinée à soutenir le domaine de la
microfinance (DILA, 2005). Pour améliorer les services offerts par les Institutions de
Microfinance (IMFs) et rendre ces dernières plus performantes, l’Etat malgache a décidé de
faire de la microfinance un instrument privilégié de réduction de la pauvreté. L’objectif a été
de diminuer de moitié dans les dix ans à venir, le niveau de pauvreté à Madagascar,
conformément aux Objectifs de Développement du Millénaire (OMD) comme stipulés dans la
Loi n°2005 – 016. Des Documents de Stratégie Nationale de Microfinance (DSNMF) ont été
élaborés et mis en œuvre. Depuis 2004, trois DSNMF ont été conçus : le premier est relatif à
la période 2004 à 2009, le deuxième à celle 2008 à 2012, et le troisième à celle 2013 à 2017.
Ce dernier est devenu le document de Stratégie Nationale de Finance Inclusive (SNFI). Il est à
noter que les deux premiers DSNMF ont été axés sur la microfinance proprement dite tandis
que le troisième a été orienté vers la finance inclusive, ce qui signifie que le Document de la
SNFI touche tous les secteurs d’activité et les acteurs interviennent dans tous les niveaux
géographiques (urbains et ruraux). Pour la majorité de la population malgache qui n’a
généralement pas accès aux services des établissements de crédit traditionnels, ces différents
documents stratégiques devraient orienter la microfinance à contribuer à l’amélioration du
niveau de vie de la population, à une meilleure intégration sociale de la population pauvre, et
à l’accès au développement humain durable.
Dans les pays en développement comme Madagascar, plus de 80% de la population n'a
pas accès aux services des banques traditionnelles (Servet, 2007 ; Chidzero et al., 2006 ;
AMAF et WWB, 2008 ; Ashcroft, 2008). Les institutions de microfinance ont donc de l'avenir
en termes d’extension du marché financier rural (AMAF, 2008). L’offre de service de la
microfinance touche différents secteurs d’activités comme l’industrie, le commerce, et
l’agriculture. Les offres des IMF malgaches évoluent actuellement (CNMF, 2012). Vu le
2
niveau de concurrence un peu élevé entre les IMF, ces institutions essaient d’améliorer leur
offre de service afin d’attirer plus de clients solvables même dans le secteur agricole. Elles
octroient des prêts avec souplesse et simplicité aux agriculteurs. A travers cet octroi de crédit,
les IMFs emploient des agents de crédit dotés d’une certaine formation, à travailler en zones
rurales pour obtenir de bons résultats. Malgré les efforts déployés par les agents des IMFs à la
prospection de clients dont les ménages agricoles et le nombre des IMFs implantées dans le
District de Betafo, Région de Vakinankaratra, le taux d’accès des ménages aux services de la
Microfinance reste faible, de l’ordre de 6,4% (Annexe II) comparé au taux d’accès au niveau
national de 20% (CNMF, 2012). Le District de Betafo bénéficie cependant, des services de six
(6) IMFs dont la Caisse d'Epargne et de Crédit Agricole Mutuelles (CECAM), l’Acces
Banque Madagascar (ABM), le réseau Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola (OTIV)
Antananarivo, le Tahiry Indraman'ny Tantsaha Eto Madagasikara (TITEM), l’ONG
VAHATRA, et le VAkinankaratra TSImisaramianakavy (VATSY). Ces IMFs disposent de
douze (12) points de service, répartis dans six (6) communes (Annexe III) du district. La
problématique est donc de savoir pourquoi le taux d’accès des ménages ruraux dans le District
de Betafo aux services de la microfinance est faible par rapport au taux national.
Pour pouvoir répondre à cette problématique, les trois questions de recherche
suivantes méritent d’être approfondies :
- Comment procèdent les ménages à vocation agricole pour financer leur projet et leurs
dépenses courantes liées à l’exploitation agricole ?
- Comment se présentent les états financiers des différents types de ménages par rapport
aux services offerts par les IMFs ?
- Quels sont les principaux facteurs de blocage des ménages du District de Betafo à
accéder aux services financiers offerts par les IMFs ?
L’objectif général de l’étude est de contribuer à la compréhension des raisons qui
sous-tendent la faiblesse du taux d’accès des ménages ruraux dans le District de Betafo aux
services de la microfinance.
Il en ressort les objectifs spécifiques suivants :
- déterminer les stratégies adoptées par les ménages par rapport aux sources de
financement des dépenses de l’exploitation agricole ;
3
- analyser les états financiers de chaque type de ménages par rapport aux services des
IMFs ;
- mettre en évidence les principaux facteurs de blocage des paysans à accéder aux
services offerts par les IMFs.
Pour cela, l’étude avance les hypothèses suivantes :
- les ménages à vocation agricole évitent de prendre recours au crédit pour financer
leurs dépenses d’investissement agricole et celles courantes liées à l’exploitation
agricole ;
- l’emprunt auprès d’une IMF rend les ménages agricoles plus performants
financièrement ;
- Des facteurs préviennent l’accès des ménages ruraux aux services de la microfinance.
Les résultats attendus sont les suivants :
- Les stratégies adoptées par les ménages à vocation agricole pour financer leurs
dépenses d’investissement et celles courantes d’exploitation seront déterminées ;
- Les caractères financiers de chaque type de ménages par rapport à l’emprunt auprès
d’une IMF seront analysés ;
- Les principaux facteurs de blocage des ménages de la zone d’étude à accéder aux
services des IMFs seront mis en évidence.
Le présent document est structuré en trois (3) parties :
- La partie « Matériels et Méthodes » présente la justification du choix du thème, la
zone d’étude et les démarches méthodologiques communes et les démarches
méthodologiques spécifiques à chaque hypothèse ;
- La partie « Résultats », montre les trois résultats de l’étude issus des démarches
méthodologiques de chaque hypothèse ;
- La partie « Discussions et Recommandations », porte sur l’analyse des résultats
obtenus et la formulation des actions à entreprendre pour l’amélioration de la
contribution du secteur Microfinance au développement rural dans le District de
Betafo, Région de Vakinankaratra.
4
I. MATERIELS ET METHODES
I.1. MATERIELS
I.1.1. Justification du thème
Une nouvelle stratégie nationale relative au développement de la microfinance
nommée « SNFI » a récemment été mise en œuvre par le Gouvernement Malagasy et les
acteurs dans le domaine de la microfinance à Madagascar. Elle est articulée autour de quatre
(4) grands axes stratégiques (CNMF, 2012) :
- Axe 1 : Le soutien de la demande de produits et services financiers,
- Axe 2 : Le développement de l’offre de produits et services financiers,
- Axe 3 : La coordination et le plaidoyer de la finance inclusive,
- Axe 4 : Le cadre légal, la supervision et l’environnement de la finance inclusive.
De plus, elle a des objectifs quantitatifs à atteindre d’ici 2017 (CNMF, 2012) :
- 1 000 points de services contre 748 actuellement,
- 2 078 000 usagers de services d’épargne et de crédit contre 886 000 actuellement,
- 38% de taux de pénétration des ménages contre 20% actuellement au niveau national,
- 900 milliards Ariary (391 millions $US) d’encours de dépôt contre 200 milliards
Ariary (87 millions $US) actuellement,
- 1 047 milliards Ariary (455 millions $US) d’encours de crédit contre 290 milliards
Ariary (126 millions $US) actuellement.
Avec les quatre (4) grands axes stratégiques et cinq (5) objectifs, il paraît que le
secteur de la microfinance se conjugue bien avec la lutte contre la pauvreté. La synergie de la
lutte contre la pauvreté avec la Microfinance devient donc une tendance pour les différents
acteurs de développement et les ménages pour financer différentes activités en milieu aussi
bien en rural qu’urbain. La microfinance est devenue un outil au service du développement
local (Kengue Mayamou, 2012). Dans les zones rurales comme le District de Betafo où des
organismes et des différentes institutions se sont implantés depuis quelques années pour
contribuer au développement local, différentes recherches ont été réalisées. Cependant,
l’étude relative à l’accès des ménages ruraux aux services de la microfinance n’en fait pas
encore partie et mérite une attention dans le but d’améliorer la vision des acteurs de
5
développement sur le secteur de la microfinance. L’objectif est de comprendre les raisons du
faible taux d’accès des ménages ruraux aux services de la microfinance dans le District de
Betafo. Entre autres, l’étude se déroule du mois de juillet 2012 jusqu’au mois de décembre
2013.
I.1.2. Présentation de la zone d’étude
La Figure 1 ci-dessous présente le District de Betafo avec ses Communes, les
différentes voies qui peuvent favoriser l’implantation d’une IMF et la densité de la population
ainsi que les points de service des IMFs.
Source : CNMF, 2012 ; Auteur, 2013
Carte 1: District de Betafo
Le District de Betafo est situé dans la région Moyen-Ouest de Madagascar, et plus
précisément dans la Région du Vakinankaratra. Il peut être subdivisé en deux (2) zones :
6
- La partie orientale du District de Betafo : Historiquement, cette partie dispose d’un
passé lointain, du temps du Royaume de Vakinankaratra. Selon les caractéristiques
géographiques, elle est caractérisée par de nombreux cônes volcaniques, des collines
et des planèzes, aux sols volcaniques. Elle a une altitude plus de 1 500m. Selon les
caractéristiques climatiques, la partie Est jouit d’un climat sub-humide avec une
pluviométrie annuelle entre 1 000mm à 1 500mm – une température légèrement froide
inférieure à 15°C (+/- 5°C). La partie Orientale avec un sol volcanique a plutôt une
vocation agricole (CSA Iavoko, 2010).
- La partie occidentale du District de Betafo : Elle est d’une occupation plus récente,
exploitée par des migrants. Elle a une topographie généralement accidentée avec
l’alternance de plateaux au Moyen-Ouest et des massifs granitiques ou quartzitiques
culminants entre 1 000m à 1 500m. La partie Ouest présente un climat humide ayant
une pluviométrie annuelle entre 1 500mm à 2 000mm sous une température
légèrement chaude atteignant 20°C (+/- 5°C). Par contre, la partie Ouest a une
vocation à la fois agricole et pastorale (CSA Iavoko, 2010).
De ce fait, le district est caractérisé par une grande diversité de production. Outre les
cultures vivrières traditionnelles, on note un regain d’intérêt pour les cultures maraîchères,
l’élevage de vache laitière et de poulet gasy ainsi que la pratique de la pisciculture. Les
conditions naturelles s’y prêtent particulièrement. La population pratique la stratégie de
diversification des activités agricoles pour faire face aux différents risques (Gondard-Delcroix
et al., 2004). Selon le Chef de Service de la Circonscription du Développement Rural du
District d’Antsirabe II, les paysans dans les districts de la Région de Vakinankaratra
possèdent une haute technicité en agriculture par rapport aux autres districts de Madagascar.
Les paysans ont donc la possibilité d’augmenter leur production et de contribuer au
développement du district.
Malgré l’état lamentable du réseau routier local du District de Betafo, le commerce y
est assez développé. On note la présence de marchés hebdomadaires dans plusieurs localités
ou presque dans toutes les communes. Ces marchés permettent le développement des
échanges et facilitent l'approvisionnement de la population en denrées de première nécessité
7
(riz, huile, sel, sucre, café, savon, etc.) tout en permettant aux ménages agricoles d'écouler
leur production et d’acquérir des intrants agricoles.
Le District de Betafo est composé de dix-huit (18) communes. Elle s’étend sur une
superficie de 4 179 Km² et a une densité moyenne de 68 hab/Km² (INSTAT, 2010). Le
district compte 5 677 ménages et 111 associations et organisations paysannes. Il abrite six (6)
institutions de la microfinance dont douze (12) points de services. L’annexe IV présente
quelques chiffres caractéristiques du district.
Au vu de ces données, le District de Betafo présente des opportunités pour le
développement des institutions de microfinance mais la population ne semble pas profiter
cette opportunité financière offerte par les IMFs. C’est pourquoi le choix de ce district.
I.1.3. Microfinance
Le terme « microfinance » réfère à la provision d’une gamme de services financiers
modestes à des clients à faibles revenus (Ledgerwood, 1999 ; Lafourcade et al., 2005 ; De la
Torre et al., 2006), mais également aux autres individus exclus du système financier
classique, comme les femmes et les communautés rurales (Helms, 2006 ; Boyé et al., 2006).
La microfinance vient de la prolifération des services financiers informels existant depuis des
siècles. En Europe, la première boutique de prêts sur gage a été apparue en 1462, dans le but
de lutter contre les pratiques usuraires. Toutefois, ce n’est qu’en 1515 que la facturation du
taux d’intérêt est utilisée par les prêteurs d’argent (Helms, 2006). La première société
coopérative d’épargne et de crédit a été fondée en 1849 à Rhénanie en Allemagne, en
s’appuyant progressivement sur l’épargne collectée pour octroyer des crédits, c'est-à-dire de
type mutualiste (Boyé et al., 2006).
A Madagascar, la première société qui a offert des services de microfinance, en
octroyant de petits crédits aux paysans en 1976 a été la Bankin’ny Tantsaha Mpamokatra
(BTM) devenue Bank Of Africa (BOA) actuellement suivie de la CECAM en 1993 dans la
Région de Vakinankaratra. Actuellement, on distingue trois (3) institutions bien classées par
niveau progressif à Madagascar (niveau I, niveau II, niveau II). Elles sont à caractère
mutualiste ou non. En rappelant cette histoire de la microfinance, entre l’année 1990 à 1995
est la phase d’émergence des IMFs. Au cours de cette période, de nombreuses IMFs,
8
mutualistes ou non mutualistes, se sont créées à Madagascar. Depuis 1996 jusqu’à nos jours,
il s’agit de la phase de développement et de la croissance de la microfinance et ses
institutions. Elle est marquée par l’extension géographique et la consolidation des réseaux
préexistants, la mise en place de la Cellule de Coordination Nationale de la MicroFinance
(CNMF) et l’élaboration du Document de Stratégie Nationale de MicroFinance (DSNMF) et
la Loi n° 96-020, portant réglementation des activités et organisation des Institutions
financières mutualistes. Il y a aussi l’existence de la nouvelle Loi relative à l’activité et au
contrôle des Institutions de Microfinance. Il s’agit de la Loi n° 2005-016 dont le Décret
d’application n° 2007-012 fixant les formes juridiques des IMFs et les modalités de leur
immatriculation au Registre du Commerce des Sociétés et le Décret d’application n° 2007-
013 portant fixation du capital minimum des établissements de crédit et de la valeur nominale
des titres de participation.
Plus les ménages ou les individus accèdent au service financier, plus il y a utilisation
de service financier qui implique la commercialisation de la microfinance. Elle rime alors
avec la commercialisation des services de la microfinance. L’«accès» ou l’«accessibilité» au
service financier peut se définir en faisant la distinction entre l’accessibilité et l’utilisation,
dans un cadre d’offre et de demande (Claessens, 2006). « L’accès » est lié à la disponibilité de
l’offre de services financiers de qualité à un coût raisonnable alors que «l’utilisation»
correspond à la consommation réelle de services financiers. Beck et d’autres chercheurs
expliquent que l’accès est la possibilité d’utiliser les services financiers alors que l’utilisation
est l’usage réel des services (Beck et al., 2007). Morvant-Roux et Servet en 2007 conviennent
que la disponibilité d’une offre de qualité raisonnable et à un coût abordable, se distingue de
l’utilisation effective des services. En fait, les services financiers doivent être accessibles afin
d’avoir le droit de leur utilisation. La présente étude cherche à comprendre en partie les
raisons pour lesquelles les ménages ruraux ne profitent pas les services financiers offerts par
les IMFs dans le District de Betafo.
9
I.2. METHODES
I.2.1. Démarche commune
I.2.1.1. Revue de la bibliographie
Une étude bibliographique est menée pour mettre à profit le répertoire des travaux déjà
effectués et relatifs à l’objet de la présente étude : la microfinance. Elle a permis de bien
visualiser les travaux de recherche déjà effectués sur le sujet et de déterminer les axes
d’orientation pour le présent travail. Elle est bénéfique aussi pour le recueil de différentes
données et documents pour la délimitation géographique de la zone d’étude et la
détermination des réalités sociales et économiques qui y existent. Elle aide à définir la
problématique, les différents objectifs et les hypothèses en adéquation avec la situation de la
zone d’étude et le sujet. Des recherches sur internet aident à enrichir la documentation
effectuée auprès de différents centres d’information dont la revue de la bibliographie est
réalisée tout au long de la réalisation du présent mémoire.
I.2.1.2. Collecte de données et informations
En plus de la recherche bibliographique, les travaux sur le terrain ont été réalisés de
deux manières selon les sources d’informations et les unités d’observation. Il s’agit, d’une
part, des entretiens auprès des personnes ressources et d’autre part, d’une enquête statistique
auprès d’un échantillon de ménages agricoles. Dans le but de recevoir des données et
informations de qualité, l’approche participative a été adoptée. L’approche participative se
présente par la participation de toute la famille devant le chef de ménage d’une part et l’agent
de crédit qui connaît bien la zone d’étude et nous d’autre part. Un climat de confiance est né à
travers cette technique et la collecte de données et informations devient facile.
a) Entretien auprès des personnes ressources
Les entretiens avec les personnes ressources sont des phases non négligeables car ils
permettent de compléter les informations sur la localité de recherche et de ce fait de bien
cerner la réalité sur la microfinance dans le district. Les personnes ressources ont été les
maires et/ou adjoints au maire des communes, des chefs Fokontany, des directeurs
d’institution publique, des chefs de Circonscription du Développement Rural ainsi que
certains agents de crédit des IMFs du district et certaines personnes qui se sont montrées
intéressées par notre recherche. Un guide d’entretien a été élaboré pour bien orienter la
collecte des informations (Annexe V).
10
b) Enquête auprès des ménages ruraux
Les revues bibliographiques et les entretiens auprès des personnes ressources ont
fourni des informations très utiles au montage du protocole de recherche et à la réalisation du
présent document. Ces informations ont été recoupées auprès des ménages ruraux par le biais
d’une enquête ménages. La manière d’élaborer le questionnaire et l’échantillonnage sont
présentées ci-après.
- Questionnaire
L’élaboration du questionnaire consiste à formuler des questions à partir des
hypothèses posées et suivant les informations réunies des revues bibliographiques et des
entretiens auprès des personnes ressources. L’élaboration du questionnaire définitif a
demandé un pré-test. Il consiste à administrer le questionnaire « à blanc », c'est-à-dire sans les
réponses prédéfinies avant la collecte d’information proprement dite dans le but de :
• vérifier la bonne compréhension des questions,
• tester l’enchaînement des questions,
• vérifier l’absence d’oubli dans les modalités de réponse,
• mesurer le temps moyen d’administration.
Des tests en face à face auprès d’une trentaine de personnes correspondant à la cible
visée ont été réalisés. Les questionnaires remplis lors du pré-test sont exclus de l’analyse.
Après le pré-test, une reformulation des questions ouvertes a été faite à l’aide des
informations obtenues par des entretiens auprès des personnes ressources dans le but d’obtenir
des questions semi-ouvertes qui faciliteront la saisie et le traitement des informations. Le
questionnaire présenté en Annexe VI est subdivisé en trois parties : (i) les informations sur le
ménage, (ii) celles relatives aux dépenses et aux sources de financements diverses et (iii)
celles relatives à l’utilisation des offres de services des IMFs.
- Echantillonnage
L’échantillon est constitué de 207 chefs de ménage ayant une exploitation agricole
familiale, représentant les ménages membres ou non d’une IMF du District de Betafo. La
construction de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (moitié chef de ménage
11
membre à une IMF, moitié chef de ménage non membre) combinée avec la méthode
stratification par commune. Le tableau n° 1 montre le détail de cet échantillon.
Tableau 1 : Nombre de ménages de chaque commune
COMMUNE NB MENAGE ECHANTILLON
Alakamisy Anativato 2 545 12
Alakamisy Marososona 1 519 7
Alarobia Bemaha 3 388 7
Ambatonikolahy 2 861 13
Ambohimanambola 2 358 9
Ambohimasina 4 457 15
Andranomafana 2 377 17
Andrembesoa 1 365 5
Anosiarivo Manapa 747 3
Antohobe 4 846 13
Antsoso 3 129 13
Betafo 7 599 24
Inanantonana 4 828 8
Mahaiza 2 851 10
Mandritsara 3 959 23
Manohisoa 2 024 9
Soavina 4 492 11
Tritriva 1 428 8
TOTAL 56 773 207
Source : Auteur, 2013
I.2.1.3. Traitement des données
Une base de données relationnelle a été conçue afin d’implémenter les informations
obtenues des ménages enquêtés (cf. Annexe VII et VIII). Une fois la saisie des informations
complétée, l’apurement des données est lancé. De suite, la suppression de certaines
observations ayant de valeur aberrante ou manquante est nécessaire à l’aide des requêtes qui
interrogent la base de données. Ces observations peuvent fausser les résultats de l’étude si on
les laisse dans la base de données. Des requêtes ont été formulées pour obtenir les données
nécessaires aux traitements et analyses exigés par chaque hypothèse.
Des logiciels ont été utilisés pour les traitements des données et ses analyses. Ces
logiciels sont :
- le logiciel de base de données relationnelle MS Access pour une base de données
homogène de l’étude ;
12
- le tableur MS EXCEL™ et le complément de traitement statistique XLSTAT™
version 2008.06.03 pour les statistiques descriptives la typologie des ménages ;
- le logiciel de système d’information géographique ArcGis 9 spécifique à l’élaboration
de la carte de la zone d’étude ;
- le logiciel de traitement économétrique STATA 10 affecté à l’étude économétrique du
modèle logit ;
I.2.2. Démarches spécifiques à la vérification de chaque hypothèse
I.2.2.1. Hypothèse 1 : « Les paysans évitent de prendre recours au crédit
pour financer leurs dépenses d’investissement et celles courantes liées à
l’exploitation agricole »
Pour vérifier cette hypothèse, une analyse descriptive des sources de financement des
dépenses effectives de ménages est nécessaire. Il s’agit d’identifier les dépenses
d’investissement et celles courantes d’exploitation agricole de chaque ménage enquêté et de
recenser les sources de financement déployées par les ménages pour honorer ces dépenses.
Ces deux catégories de dépenses contiennent chacune des variables évaluées par les chefs de
ménage. Les Tableaux n° 2 et 3 suivants montrent les différents types de dépenses.
Tableau 2 : Type de dépenses d’investissement et les notations correspondantes
Type de dépenses d'investissement Notation
Acquisition terrain ddi_act
Achat des animaux ddi_aca
Acquisition équipements agricoles ddi_aea
Acquisition de moyen de transport ddi_amt
Aménagement du système d'irrigation ddi_asi
Construction de magasin de stockage ddi_cms
Construction d’étable ou autre ddi_cea
Aménagement divers ddi_amd
Autre investissement ddi_aui
Source : Auteur, 2013
13
La somme des valeurs des variables de chaque catégorie de dépenses constitue la
dépense d’investissement (ddi) et la dépense courante (ddc) du ménage sur leur exploitation
agricole.
Tableau 3 : Type de dépenses courantes de l’exploitation agricole les notations
Type dépense courantes de l’exploitation agricole Notation
Engrais ddc_fum
Pesticides ddc_pes
Semences ddc_sem
Main d'œuvre ddc_mod
Location terrain ddc_lot
Transport ddc_tra
Location outils et accessoires ddc_loa
Préparation irrigation ddc_pri
Produits vétérinaires ddc_prv
Impôts et taxes ddc_imt
Remboursement ddc_rem
Autres ddc_aut
Source : Auteur, 2013
Le Tableau 4 présente une ventilation des différentes sources de financement (sf) des
dépenses d’investissement (sfdi) et des dépenses courantes d’exploitation agricole du ménage
(sfdc). Ces sources de financement constituent les principales variables d’étude dans cette
hypothèse. Les ménages concernés par chaque variable sont recensés. Puis on additionne les
valeurs correspondantes de chaque variable pour obtenir la valeur de chaque groupe de source
de financement ainsi le nombre de ménages qui l’emploient.
Des analyses descriptives exprimées à l’aide de graphe expliquent la manière dont les
ménages ruraux procèdent pour financer leur activité principale ou l’agriculture. Les graphes
prennent les formes en bâton pour les montants moyens et les ménages exprimés en
pourcentage. Les détails de chaque source de financement sont également présentés à l’aide
de graphes comme spécifiés précédemment.
14
Tableau 4 : Source de financement des investissements et des dépenses et ses notations
Type de source de financement Notation
Epargne normale epn
Epargne forcée epf
Somme des épargnes (groupe source de financement par l’épargne) ep
USURIER usurier
TOTIME totime
CECAM cecam
ABM abm
OTIV otiv
VAHATRA vahatra
VATSY vatsy
ZOB zob
TITEM titem
Crédit de parent crp
Crédit d'un ami cra
Crédit d'un voisin crv
Somme des crédits (groupe source de financement par le crédit) crédit
Revenu rizicole rr
Revenu hors riz rhr
Revenu hors agricole rha
Somme des produits (groupe sources de financement par les revenus
agricoles apportés comme fonds propre) produit
PSDR psdr
FRDA frda
ONG ong
Autre autre_sf
Sommes des dons (groupe de source de financement par les dons et/ou
subventions) dons
Source : Auteur, 2013
Pour identifier les stratégies financières adoptées par les paysans pour financer leurs
dépenses d’investissement et celles courantes en agriculture, un tableau comparatif des
pourcentages des ménages et les montants correspondants est élaboré. Il permet de comparer
les deux catégories de dépenses et les groupes de sources de financement consolidé et de
déterminer la stratégie de financement. Les stratégies financières pouvant être adoptées par les
ménages sont la stratégie de prêt, celle de dépendance financière, celle d’épargne et celle
d’autofinancement.
15
I.2.2.2. Hypothèse 2 : « L’emprunt auprès d’une IMF rend les ménages
agricoles plus performants financièrement »
Les démarches suivantes sont adoptées afin de vérifier cette hypothèse :
l’établissement de la typologie des ménages, l’analyse des états financiers relatifs à la
campagne agricole précédente de chaque type de ménage obtenu, l’analyse du comportement
financier de chaque type de ménage par rapport à l’emprunt auprès des IMFs existant dans le
district.
a) Typologie des ménages
La typologie des ménages consiste à classer les ménages enquêtés et d’obtenir des
groupes de ménages ayant des caractères communs et homogènes. Elle dépend des variables
tirées de la base de données de l’étude. Le choix de ces variables suit les trois facteurs de
production (terre, capital, travail) et les emprunts auprès des IMFs. En fait, elles sont
présentées dans le Tableau 5 ci-dessous.
Tableau 5 : Variables retenues pour la classification des ménages
Variables considérées Notation
Total dépense courante agricole Ddc
Total dépense d'investissement agricole Ddi
Avoir une autre activité génératrice de revenu autre que l'agriculture e_aa
Culture contre saison e_ccs
Total charge familiale e_cf
Etre membre d'une OP ou Association ou ONG e_mo
Niveau d'étude e_ne
Nombre de main d’œuvre externe e_nmx
Total revenu hors agricole e_rha
Total revenu hors riz e_rhr
Total revenu rizicole e_rr
Total des surfaces cultivées e_scu
Taille du ménage e_tm
Déjà membre d'une IMF imf_dmi
Etre membre d'une IMF imf_emi
Source : Auteur, 2013
Les données correspondantes à ces variables sont obtenues en exploitant la base de
données et sont exportées vers Excel. Le traitement continue à l’aide de XLSTAT en utilisant
la Classification Ascendante Hiérarchique (CAH), la Classification K-means ou nuée-
dynamique et l’Analyse Factorielle Discriminante (AFD). La CAH fournit différentes classes
16
de ménages de manière automatique. Pour bien cerner les groupes de ménage de la CAH, la
Classification k-means est déployée. A travers les groupes ou classes obtenus de K-means,
l’AFD permet de les confirmer et de les caractériser.
b) Différents états financiers de chaque types de ménages
La confection des états financiers utilise les moyennes de chaque variable
correspondante à chaque type de ménage obtenu précédemment. Elle suit la norme proposée
par le plan comptable 2005. Dans ce cas, les états financiers considérés sont le compte de
résultats et le flux de trésorerie de la Campagne 2012-2013. Pour finir, la comparaison des
résultats nets, des emprunts effectués, des investissements réalisés et des soldes de trésorerie
de chaque type des ménages est nécessaire pour caractériser le comportement financier et la
performance financière de chaque type des ménages. La comparaison de ces variables
s’effectue à l’aide de la méthode scoring. Il s’agit de donner un point pour chaque état
financier des 3 types de ménages à comparer. Le point est entre 1 à 3. On attribue le point 1 à
un état financier ayant le niveau le plus performant et le point 3 pour le moins performant et le
2 pour l’état financier entre le 1 et 3. Une figure montrant les niveaux de chaque état financier
considéré de type de ménages sera instaurée. On additionne les points obtenus par les états
financiers de chaque type de ménage et on obtiendra le niveau de chaque de performance
financière de chaque type de ménage. Le type de ménages ayant obtenu le moins de point est
le type de ménages le plus performant en matière financière.
I.2.2.3. Hypothèse 3 : « Des facteurs préviennent l’accès des ménages
ruraux aux services de la microfinance »
Une analyse économétrique est développée pour identifier les facteurs susceptibles de
bloquer l’accès des ménages aux services des IMFs à l’aide de deux logiciels : StatTransfer 9
pour convertir les données de format Excel en celui lisible par le Logiciel STATA 10. Le
modèle Logit est développé pour identifier les facteurs déterminant l’accès des ménages aux
services des IMFs. Le choix de ce modèle repose sur la facilité de l’interprétation des résultats
obtenus (Rakotomalala, 2011). Le modèle Logit est spécifié comme suit :
*y si 0
*y si 1 Y
kk XX (1)
17
où Y est la variable dépendante binaire, y* la variable latente, βk le paramètre associé à
la variable explicative Xk et ε le terme d’erreur distribuée suivant la Loi logistique.
La probabilité pour que la variable Y prenne la valeur 1 est obtenue par la relation
suivante :
XF X1YPr (2)
où F(.) représente la fonction de densité cumulée de la distribution logistique.
L’interprétation des résultats se fait sur la base des variations dans le rapport des probabilités,
lequel est généralement présenté sous sa forme logarithmique.
X1YPr-1
X1YPr
X0YPr
X1YPr(X)
et X(X)Log (3)
Un changement d’une unité dans la valeur de Xk s’accompagnerait d’une variation
dans le rapport des chances d’une valeur égale à exp(βk), tout en maintenant les autres
variables constantes. Un paramètre βk positif et statistiquement significatif pourrait alors
suggérer que les chances seraient exp(βk) fois plus larges, et un paramètre négatif et
statistiquement significatif indiquerait un changement de exp(βk) fois plus petites. (Long,
1997). La variable dépendante de type binaire Y est associée au fait que le chef de ménage est
membre ou client d’une IMF (valeur 1) ou non-membre ni client (valeur 0).
Tableau 6 : Variables à intégrer au modèle Logit
Variables Xk du modèle Logit Notation
Dépense courante agricole ddc
Dépense d'investissement agricole ddi
Avoir une autre activité génératrice de revenu autre que l'agriculture e_aa
Charge familiale e_cf
Etre membre d'une OP ou Association ou ONG e_mo
Niveau d'étude e_ne
Culture contre saison e_ccs
Religion e_rel
Revenu hors agricole e_rha
Revenu hors riz e_rhr
Revenu rizicole e_rr
Surfaces cultivées e_scu
Taille du ménage e_tm
Nombre d'IMF connue imf_nic
Taux d’intérêt des IMFs taux
Source : Auteur, 2013
18
L’annotation de la variable à expliquer (Y) est « imf_emi ». Les variables Xk pouvant
être explicatives sont présentées dans le Tableau n° 6 précédent. Elles sont au nombre de
quatorze. Des variables peuvent être éliminées à travers la simulation du modèle à cause de la
valeur de la p-value très élevée.
I.2.3. Limites de l’étude
Malgré les aides des agents de crédit à identifier des ménages à enquêter, beaucoup de
ménages se montrent très réticents au partage des informations sur leur finance et leur niveau
de production. Ils sont très méfiants à cause de l’insécurité surtout dans la partie occidentale
du district de Betafo. Cette méfiance pourra affecter la qualité des données collectées si on
n’adopte par une négociation en expliquant l’intérêt de l’enquête et l’approche participative.
On a pris beaucoup de temps pour la collecte des données afin de tisser un climat de confiance
avec la famille à enquêter. Entre autres, les ménages n’ont pas de livre comptable ou carnet de
note de leurs dépenses et la quantité de leurs récoltes qui pourront constituer une projection.
La qualité des données quantitatives fournies par les ménages est limitée par leur expérience.
L’analyse demande une série de données temporelles mais cette enquête ménage ne permet
pas de les avoir. Entre autre le taux d’intérêt appliqué par les IMFs constitue l’un des facteurs
de blocage évident des ménages à accéder au un service offert par une IMF. Il ne sera pas
traité dans cet ouvrage.
I.2.4. Chronogramme d’activités
Le tableau 7 présente le déroulement du travail dans le temps.
Tableau 7 : Chronogramme d’activités de l’étude
ACTIVITÉS Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
Semaines 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4
Protocole de
recherche
Étude
bibliographique
Formulation des
questionnaires et
des entretiens
Travail sur terrain
(enquête/entretien)
Traitement des
données
Rédaction
Correction
Présentation
Restitution
Source : Auteur, 2013
19
Pour combler la connaissance sur le domaine d’étude tout au long de l’étude, on a
réalisé des recherches bibliographiques. C’est pourquoi l’activité « étude bibliographique »
tient beaucoup de temps dans le chronogramme d’activité. Vu les difficultés rencontrées au
moment de la conception du protocole de recherche, un pré-enquête a été réalisé pour bien
cerner la réalité sur la microfinance de la zone d’étude. Cette pré-enquête a contribué à la
formulation de la réalité contradictoire et la problématique à traiter.
20
II. RESULTATS
II.1. Financement des activités agricoles des ménages
II.1.1. Dépenses de ménages au cours de la Campagne 2012 - 2013
La détermination des dépenses de ménages au cours de la campagne 2012 – 2013
résulte deux catégories de dépenses : les investissements pour l’amélioration ou extension de
l’activité agricole, et les dépenses courantes sur l’exploitation agricole.
II.1.1.1. Dépenses d’investissement de ménages au cours de la campagne
2012 - 2013
L’analyse des données relatives aux dépenses des ménages agricoles met en exergue
huit (8) variables associées aux dépenses d’investissement. Leur importance est visualisée
dans la Figure 1.
Source : Auteur, 2013
Figure 1 : Dépenses moyennes d’investissement des exploitations agricoles (2012 - 2013)
Parmi les huit variables de dépenses d’investissement, l’acquisition de moyen de
transport, l’acquisition d’équipement agricole, l’achat des animaux et l’aménagement du
système d’irrigation sont les variables d’investissement qui préoccupent les plus les ménages.
Les ménages qui investissent dans ces cadres sont entre 9 à 14%. La construction de magasin
21
de stockage, l’aménagement divers, l’acquisition de terrain et la construction d’un étable ou
autre sont les variables que les ménages investissent le moins fréquent. Ils sont entre 6 à 7%
des ménages. Or l’acquisition de terrain, l’achat des animaux, l’acquisition de moyen de
transport engagent une bonne somme d’argent pour les ménages. L’acquisition de terrain est
la plus grande avec une moyenne de 40,7%, soit 1 891 000 Ariary.
II.1.1.2. Dépenses courantes d’exploitation agricole des ménages au cours de
la campagne 2012 - 2013
La figure n° 2 suivante présente le niveau moyen des dépenses courantes
d’exploitation de ménages. Ces dépenses se rapportent à dix (10) variables exprimées en
millier d’Ariary et en pourcentage pour les ménages concernés par lesdites dépenses.
Source : Auteur, 2013
Figure 2 : Dépenses courantes d’exploitation agricole (Campagne 2012-2013)
Tous les ménages utilisent des engrais, et prennent recours à de la main d’œuvre.
L’achat des engrais atteint jusqu’à 42,6% des dépenses courantes totales, soit 154 000 Ariary
en moyenne et représente la plus importante dépense de l’exploitation suivie de celle de la
main d’œuvre avec un pourcentage de 15,1%, soit 55 000 Ariary en moyenne. La location des
outils et accessoires de production et l’achat de pesticides sont les moins budgétivores pour
22
les ménages du District de Betafo mais plus de 77% des ménages utilisent les pesticides et/ou
les fongicides.
II.1.2. Sources de financement de chaque dépense
Ces résultats montrent les sources de financement auxquelles les ménages ont pris
recours pour financer leurs dépenses d’investissement et courantes. Ils sont classés suivant le
type de dépenses. Il y a vingt et un (21) sources de financement (SF) possibles. Un ménage
emploie plusieurs sources de financement. Les 21 SF sont regroupées et donnent trois groupes
dont les crédits, les épargnes, les produits ou revenus agricoles et les dons et/ou subventions.
Les Figures 3 et 4 montrent les niveaux moyens des dépenses et les pourcentages de ménages
dans chaque groupe de SF. Les détails sont présentés en Annexes IX et X.
Source : Auteur, 2013
Figure 3 : Rapport entre sources de financement des dépenses d’investissement des ménages
agricoles consolidées et le pourcentage de ménages
La présentation de groupe source de financement Dons et/ou Subventions est éliminée
de la Figure 3 car il a la valeur nulle. Elle montre que le montant moyen des crédits utilisés
comme source de financement des dépenses d’investissement vaut 808 000 Ariary, soit
23
13,6%. Seul 5% des ménages utilisent cette source de financement (sfdi). La source de
financement « épargne » a 52,1% des ménages, soit la moyenne de 628 000 Ariary. 26% des
ménages l’utilisent pour réaliser leur projet. 42% des ménages agricoles déploient la Sfdi
produits (revenus agricoles) pour honorer leurs dépenses d’investissement. Presque la moitié
des ménages n’emploient que les revenus agricoles pour acquérir un terrain, le moyen de
transport, ou des objets de valeur nécessaire à l’exploitation agricole.
La Figure 4 suivante présente les sources de financement des dépenses courantes de
l’exploitation agricole des ménages. Elle explique le rapport entre les taux de ménages et les
montants moyens affectés aux dites dépenses.
Source : Auteur, 2013
Figure 4 : Rapport entre sources de financement des dépenses courantes d’exploitation
agricole consolidées des ménages et pourcentage de ménages
Presque tous les ménages (99,5%) utilisent les produits comme source de financement
des dépenses courantes d’exploitation avec un montant moyen de 635 000 Ariary, soit 41,6%
des montants issus des sources de financement. Cette source tient la première place en termes
de valeur monétaire et de pourcentage de ménages qui y prennent recours suivi des crédits
24
(507 000 Ariary et 21,3% de ménage) et des épargnes (289 000 Ariary et 35,7% de ménage).
Les dons et/ou subventions restent insignifiants au cours de la campagne étudiée.
II.1.3. Stratégies adoptées par les ménages pour financer leurs dépenses
Les stratégies adoptées par les ménages paysans pour financer leurs dépenses
d’investissement et celles courantes en agriculture sont formulées à partir des comparaisons
des groupes de source de financement de chaque type de dépense. Les comparaisons sont
présentées dans l’Annexe XI suivant les pourcentages des ménages et les montants moyens.
Le Tableau 8 désigne le classement des différentes stratégies possibles, c'est-à-dire les
stratégies pouvant être adoptées par un ménage.
Tableau 8 : Stratégie de financement possible suivant les sources de financement
*103 Ariary
SF Crédit Don Epargne Produit
Ménages (%) Montant* Ménages (%) Montant* Ménages (%) Montant* Ménages (%) Montant*
Sfdi 5,3 808 0,0 0 26,1 628 42,1 256
Sfdc 21,3 507 5,3 95 35,7 289 99,5 635
Sf 13,2 657 2,6 48 30,9 459 70,7 446
STG STG de prêt STG de dépendance STG d'épargne STG d’Autofinancement
Source : Auteur, 2013
En décrivant ce tableau, il y a quatre (4) stratégies. Ces stratégies sont caractérisées
par les montants moyens et les pourcentages de ménage, soit en Sfdi, soit en Sfdc et soit en Sf
moyenne. La stratégie d’autofinancement domine avec 70,7% de ménages et 446 000 Ariary
de montant moyen déployé. Malgré l’existence des plusieurs ONGs et Institutions de
développement, œuvrant dans le district de Betafo, qui pourront subvenir une certaine
dépense de l’activité agricole, la stratégie de dépendance financière à une institution n’a pas
sa place. La culture de prêt pour financer les activités agricoles ne touche que 13,2% des
ménages enquêtés avec un montant moyen de 657 000 Ariary. 30,9% de ménages avec un
montant moyen de 459 000 Ariary pratiquent la stratégie d’épargne pour financer leur
dépense agricole (Sfdi et Sfdc).
25
II.2. Analyses financières des ménages agricoles du district de Betafo
II.2.1. Typologie des ménages
La typologie des ménages paysans a passé trois étapes distinctes jusqu’à l’AFD. Les
deux premières étapes consistent à déterminer le classement des ménages. La première étape
est la CAH. Elle donne le nombre de classe adéquate suivant les variables considérées. Elle
résulte d’une manière automatique trois classes bien distinctes (Annexe XII – Figure 1 et
Tableau 1). La deuxième étape est le K-means ou la classification nuée dynamique. Le
classement obtenu est présenté sous forme de tableau (Annexe XII – Tableau 2). Pour bien
cerner et confirmer les groupes obtenus de k-means, l’AFD constitue l’étape finale et les
caractérisés. Le résultat suivant présenté par la Figure 5 montre les types des ménages
obtenus. Il explique l’existence d’une discrimination des groupes (types des ménages) fournie
par la démarche adoptée.
Source : Auteur, 2013
Figure 5 : Classification des ménages par rapport aux offres des IMFs dans le District
Trois (3) types ont été identifiés. Le nombre des observations obtenues de l’analyse K-
means est différent de l’AFD car un petit ajustement a été fait pour rendre la matrice de
26
confusion à 100%. La caractérisation de ces groupes de ménages se fait principalement des
critères cités ci-après : être membre d’une institution de microfinance ou non et être déjà
membre ou non d’une institution de microfinance suivi des autres variables susceptibles à
l’étude.
II.2.1.1. Type 1 : les ménages moyennement intéressés par les services de la
microfinance
Le Type 1 regroupe 116 ménages soit 56% des ménages enquêtés. Moins de la moitié
de ces ménages sont membres d’une IMF et avec ¼ déjà membres d’une IMF aussi. Ils ont
une charge familiale très élevée à cause de la taille du ménage. Le nombre moyen de membre
d’une famille est de cinq personnes. Ils effectuent les plus gros investissements et obtiennent
plus de revenu avec les spéculations autres que le riz en recourant à une quantité de main
d’œuvre extérieure moindre.
II.2.1.2. Type 2 : les ménages peu intéressés par les services de la
microfinance
Le Type 2 a 49 ménages soit 24% des ménages enquêtés. Ce type regroupe les
ménages les moins touchés par la microfinance. Les ménages de ce type développe des
activités extra-agricoles (artisanat, journalier, petit commerce) et en obtient beaucoup plus de
revenu que l’agriculture. Ils effectuent de prêt mais d’une manière informelle, c'est-à-dire
entre amis ou voisins, auprès de parent, auprès de collecteur considère comme usurier car il
achète le récolte à un prix très bas par rapport au marché comme le cas de « vary maintso ».
II.2.1.3. Type 3 : Les ménages les plus intéressés par les services de la
microfinance
Le Type 3 est constitué par 42 ménages soit 20%. Il est le groupe le plus intéressé par
la microfinance. Presque tous les ménages de ce groupe sont membres et déjà membre d’une
IMF depuis quelque temps. Ils dépensent beaucoup pour les besoins quotidiens de
l’exploitation agricole et engagent un plus grand nombre de main d’œuvre. Ils réalisent
d’autres activités extra-agricoles et en reçoivent un revenu équivalent à celui perçu par les
ménages de Type 2. Ces ménages sont des ménages plus développés financièrement par
rapport aux deux autres types. Les résultats de l’analyse des états financiers suivant
expliquent cette interprétation.
27
II.2.2. Comptes de résultat et flux de trésorerie de chaque type de ménages de la
Campagne 2012-2013
Le présent résultat consiste à présenter les comptes de résultats et les flux de trésorerie
de chaque type de ménages obtenus précédemment. Il est basé sur les données d’exploitation
relatives à la Campagne Agricole 2012 – 2013.
La Figure 6 montre la comparaison des niveaux de résultats de l’activité agricole de
chaque type de ménage en mode graphique. Ces résultats correspondent aux résultats nets de
chaque type de ménage (Annexe XIII).
Source : Auteur, 2013
Figure 6 : Comparaison en mode graphique des résultats de chaque type de ménage
Il est évident ici que les ménages de Type 2 qui s’intéressent moins aux services de
l’IMF ont un résultat net très faible équivalent au un huitième des résultats d’exploitation des
deux autres type de ménages. Les activités des ménages de Types 1 et 3 dégagent des résultats
nets moyens de plus de 1 300 000 Ariary. La taille moyenne des ménages est de 5 personnes
par famille. En rapportant les résultats d’exploitation des ménages agricoles à chaque membre
28
de famille, de chaque type de ménages, chaque individu composant les ménages de Type 2 ne
recevrait que 79 400 Ariary par an. Par contre, les membres des ménages de Type 3 qui
s’intéressent le plus aux services des IMFs obtiendraient chacun plus de 320 000 Ariary par
an. Quant aux membres des ménages de Type 1, ils auraient plus 296 000 Ariary. Au vu de
ces résultats nets, les ménages qui évitent le crédit d’une IMF sont faibles par rapport aux
ménages qui s’intéressent et utilisent la microfinance comme appui financier.
La Figure n° 7 explique les niveaux de solde de trésorerie de chaque type de ménage à
la fin de la campagne culturale 2012 – 2013. Elle permet de savoir si l’exploitation dispose de
liquidité. Les détails relatifs aux flux de trésorerie de chaque type de ménages sont présentés
en Annexe XIV.
Source : Auteur, 2013
Figure 7 : Comparaison des soldes de trésorerie des types de ménage (Campagne 2012 - 2013)
Les ménages de Type 2 tiennent le niveau le plus bas par rapport aux deux autres types
de ménages. Les soldes de trésorerie de chaque type de ménage sont positifs. Le Type 2
possède 189 000 Ariary de trésorerie pour l’année culturale 2012 – 2013. Pour les Types 1 et
3, leurs soldes moyens de trésorerie sont respectivement de 1 336 000 Ariary et 1 577 000
Ariary. Les ménages de Type 3 disposent plus de liquidité.
29
II.2.3. Analyse financière de la campagne 2012 - 2013 de chaque type de ménages
Concernant l’analyse financière de la Campagne 2012 – 2013 de chaque type de
ménages, il s’agit d’une comparaison des montants déployés pour l’investissement, l’emprunt,
le compte de résultat et le solde de trésorerie (Annexe XV). Le résultat de la comparaison de
ces quatre rubriques en mode scoring est présenté dans la Figure 8.
Source : Auteur, 2013
Figure 8 : Niveau des états financiers de chaque type de ménages
Ce résultat est le résultat de la comparaison des états financiers des 3 types de
ménages. Le type de ménage ayant le point le plus petit est le type le plus performant. Les
ménages de Type 1 sont les plus développés. Ils réalisent les investissements et emprunts les
plus élevés. Ils dégagent des résultats remarquables et un solde positif. Le point attribué à
l’investissement des ménages de Type 2 est de 2. Il tient la deuxième place en termes
d’emprunt avec un résultat et solde de trésorerie les plus bas. Quant aux ménages de Type 3,
ils dégagent des résultats et solde de trésorerie, les plus importants. Ils se placent en dernière
position en termes de montant des emprunts et des investissements réalisés par rapport aux
deux autres types de ménage.
30
II.3. Facteurs bloquants les ménages à utiliser les services financiers d’une IMF
Parmi les quatorze (9) variables explicatives considérées, seules six (6) variables se
sont avérées statistiquement significatives après l’estimation du modèle Logit (Annexe XV).
Elles ont des p-values inférieurs à 5%. Le Tableau 9 présente le résultat de l’analyse issu du
logiciel Stata 10 du modèle Logit.
Tableau 9 : Coefficients k et P-value des variables explicatives du modèle logit
Variables coefficient k P-value
Culture contre saison 1,746 422 0.027
Revenu hors riz -0,000 000 44 0.011
Dépenses courantes d’exploitation 0,000 002 83 0.037
Activité extra agricole 1,028 583 0.006
Revenu rizicole -0,000 001 73 0.037
Religion -0,557 737 7 0.044
Total surface cultivée 1,378 263 0.485
Dépenses d’investissement 0,000 000 234 0.248
Taux d’intérêt appliqué par les IMFs 0,2085901 0.260
Constante -1,561 305 0.134
Source : Auteur, 2013
Ces facteurs sont les variables associées à une probabilité de commettre des erreurs
inférieure à 5% (p-value < 0,05). Leur signification est interprétée ci-après :
- La variable « culture contre saison » a une p-value 0,027 et un coefficient k égal à 1,75.
Le fait d’entreprendre une culture de contre-saison additionnelle renforcerait les chances
pour que les ménages prennent recours aux services d’une IMF par un facteur de l’ordre
de 5,75. Les chances s’amélioreraient de 475% ;
- La variable « revenu hors riz » est associée à une p-value 0,011 et un coefficient k négatif
de valeur (-0,000 000 44). Une unité additionnelle dans la valeur moyenne du « revenu
hors riz » réduirait les chances pour que les ménages accèdent aux services d’une IMF
d’un facteur 1 ;
- Les dépenses courantes de l’exploitation (ddc) impliquent une p-value 0,037 et un
coefficient k positif égal à 0,000 002 8, c'est-à-dire, chaque unité additionnelle dans la
valeur de ddc renforcerait les chances d’un ménage pour que im_emi se réalise de 1,000
0028 fois ;
31
- Le fait d’avoir une autre activité génératrice de revenu que l’agriculture (e_aa) a une p-
value de 0,006 et un coefficient k positif (1,028 583). La signification est avec une unité
additionnelle dans la valeur moyenne de e_aa, les chances pour que les ménages accèdent
aux services d’une IMF serait améliorée par un facteur d’ordre 2,797 ou 179,7% plus
importants ;
- Le revenu rizicole (e_rr) présente une p-value de 0,037 et un coefficient k négatif
de (- 0,000 001 73), c'est-à-dire, chaque unité additionnelle dans la valeur de e_rr
démunirait les chances pour que imf_emi se réalise de 0,99 fois, et ;
- La variable « religion du ménage » (e_rel), elle a une p-value de 0,044 et un coefficient k
négatif de valeur (-0,557). Elle signifie : chaque unité additionnelle dans la valeur e_rel
réduirait les chances pour qu’imf_emi se réalise de 0,57 fois ou 43% moindres.
Le taux d’intérêt appliqué par les IMFs, la taille de la surface cultivée, les dépenses
d’investissements ne signifient rien pour les ménages afin qu’ils accèdent aux services d’une
IMF.
32
III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
III.1. DISCUSSIONS
III.1.1. Place des IMF pour financer les dépenses d’investissement et le
dépenses courantes d’une exploitation agricole familiale
III.1.1.1. Les investissements et les dépenses courantes des ménages agricoles
Un ménage agricole est une unité de production. En tant qu’unité de production, il
devrait y avoir des dépenses et des investissements à réaliser pour qu’elle survive. Parmi les
207 ménages agricoles, les ménages qui réalisent des investissements au cours de la dernière
campagne pour leur exploitation agricole sont de 17 ménages seulement ou 8,27%.
L’acquisition de terrain, l’achat d’animaux, l’acquisition et entretien de moyens de transport
et la construction de magasin de stockage sont les types d’investissement les plus importants
en terme de montant investis. L’histoire de la zone d’étude explique cette situation. Le fait de
la nouvelle occupation venant principalement de Vakinankaratra et du pays Bara. Cette
nouvelle venue devrait acheter de la terre, des animaux et de bâtir un nouveau camp afin de
vivre entant que paysan. L’acquisition du terrain peut être l’une de solution pour éviter le
problème foncier. Entre autres la zone d’étude est caractérisée par de nombreux cônes
volcaniques, des collines et des planèzes aux sols volcaniques. Elle possède une altitude plus
élevée par rapport aux autres districts de Vakinankaratra (CSA Avoko, 2010). Cela démontre
aussi les besoins en moyens de transport adapté à cette situation géographique (Naudin,
1997).
Concernant les dépenses courantes de l’exploitation familiale, le résultat tend vers les
achats de fertilisants. La main d’œuvre, les produits vétérinaires, les semences et les besoins
en transport ne constituent qu’un huitième de ces dépenses en engrais. Les principales sources
de revenu de ces ménages sont la riziculture et la culture contre saison. Ces activités
consomment de grande quantité d’engrais quelque soit leur forme : liquide, bio, chimique,
organique (Rasoarimalala et al., 2011). Tous les ménages utilisent des fertilisants et dépensent
un montant moyen de 154 000 Ariary par famille. Il est à noter que la somme déployée pour
l’achat des engrais est très importante par rapport aux autres zones de production agricole
(Rakotoson, 2013). L’acquisition de main d’œuvre externe occupe la deuxième place en
matière de montant de dépenses avec une moyenne de 55 000 Ariary par ménage. Tous les
207 ménages prennent recours à de la main d’œuvre extérieure. Pour le reste des rubriques
33
des dépenses comme les semences, les frais de transport, la location des outils et accessoires
de production, les produits vétérinaires, les sommes dépensées varient entre 7 000 à 30 000
Ariary.
III.1.1.2. La stratégie la plus adoptée par les ménages agricoles pour financer
leur dépense
Les besoins de financement pour poursuivre l’activité agricole sont importants au
niveau du monde rural (Kamajou, 1985). Pour honorer ces besoins de financement, chaque
ménage cherche une stratégie adaptée à sa situation. Cette stratégie dépend des sources
d’argent qui pourront financer ses besoins. Entre autres, pour une large majorité des
exploitations agricoles, l’objectif premier n’est pas d’accumuler du capital, mais bien de
réussir à passer d’une campagne agricole à l’autre avec le moins de pertes possibles. Le
capital est accumulé si les conditions ont été favorables (climat, santé, prix des produits, …).
La gestion et les décisions d’investissement se font donc prioritairement en fonction de cet
objectif à court terme (Gafis, et al., 2007).
Deux catégories de besoins ont été identifiées : les besoins d’investissement et les
besoins courants de l’exploitation agricole. Les sources de financement des dépenses pour les
besoins d’investissement et les besoins courants d’exploitation sont très différentes en termes
de montant selon les résultats mais en termes de nombre de ménages, les courbes ont une
similarité. La rubrique « produit » constitue le plus grand nombre de ménages, 42% comme la
source de financement des investissements et 99% comme la source de financement des
dépenses courantes. La rubrique « épargne » suit les « produits » avec les pourcentages de
26% et de 36%. Quant à la rubrique « crédit », elle ne représente que 5% et 21% de ménages.
La rubrique « produit » affectée comme source de financement des dépenses tient la première
place tant en source de financement des investissements qu’en source de financement des
dépenses courantes suivie de l’« épargne » et du « crédit » auprès d’une IMF et ou effectué
entre ménage. Il est donc évident que la stratégie financière d’autofinancement de
l’exploitation agricole occupe la première place. La stratégie de prêt est à la troisième
position. Les ménages qui utilisent les crédits d’une IMF sont moins nombreux par rapport à
ceux qui ont recours aux revenus de leurs produits agricoles et à leur épargne. Les ménages
évitent alors les crédits pour financer leurs dépenses d’exploitation agricole. Or, selon Gentil
(2001), la stratégie financière des ménages ruraux est de prendre recours au système de crédit
34
pour financer les activités agricoles réellement rentables et à l’autofinancement pour les
cultures vivrières grâce aux bénéfices générés par les activités financées à crédit.
III.1.2. Santé financière des ménages agricoles par rapport à l’existence des
Institutions de Microfinance
III.1.2.1. Type de ménage par rapport au fait d’être membre ou non d’une
Institution de Microfinance
Des résultats de recherche parlent de la typologie des ménages ruraux (OCDE, 2004 ;
Guèye et al., 2008 ; Capillon, 1993 ; Coulibaly et al., 2008) mais leur usage et leur finalité
dépendent de l’objectif de recherche, du contexte et des conditions d’élaboration. La
typologie a pour objectif d’analyser, de comprendre en vue d’agir (Pesche, 2001). L’objectif
de l’analyse typologique menée ici est d’examiner les états financiers de chaque type de
ménages par rapport aux offres des IMFs. Des paramètres socio-économiques et agricoles ont
été considérés dans l’analyse afin de comprendre les états financiers de chaque type de
ménage. Selon Cull et al., en 2007, la compréhension de la microfinance nécessite l’inclusion
de certains paramètres socio-économiques dans l’analyse. L’étude de Morduch et al., (2009) a
permis d’orienter la présente étude en additionnant les paramètres de grandeur agronomique
(terre, capital, travail).
Parmi les 207 ménages enquêtés, 99 ménages sont membres et/ou clients d’une IMF et
81 ménages sont déjà membres et/ou clients. De ce fait, les trois types des ménages identifiés
sont : les ménages moyennement intéressés aux services des IMFs avec un taux de 56% (Type
1), les ménages moins intéressés aux services des IMFs associés à un taux de 24% (Type 2) et
les ménages les plus intéressés aux services des IMF avec un taux de 20% (Type 3). Vue la
stratégie de financement des activités agricoles dominante (stratégie d’autofinancement) des
ménages agricoles du District de Betafo, ce résultat est justifié. La culture de prêt qui se
conjugue avec la culture entrepreneuriale n’a pas encore sa place dans cette zone
d’intervention des IMFs. L’intégration de l’utilisation d’un des services de la microfinance se
présente encore difficile pour les acteurs des la microfinance.
35
III.1.2.2. Etats financiers de l’exploitation agricole de chaque type des
ménages
Des études empiriques de Khandker et al., (2003) ont montré que les interventions des
institutions de microfinance améliorent à la fois la consommation et la production des exclus
du système bancaire traditionnel qui avaient des difficultés d’accès au crédit de ce dernier.
Delalande (2007) affirme que le crédit ne crée pas uniquement de la richesse économique. Il
permet aussi de renforcer les aptitudes de l’emprunteur et d’augmenter ces capacités de se
développer. De plus, les institutions de microfinance octroient des fonds de roulement à court
terme et de petits crédits d’investissement. Ces institutions aident alors les emprunteurs à
développer leurs activités et à accroître leur revenu (Robinson, 2001). Les implications
positives de la microfinance se traduisent par une augmentation des revenus et une aide aux
ménages ruraux à sortir de la pauvreté chronique. La microfinance peut également aider les
ménages pauvres à gérer leur budget et de les forcer à épargner (Guerin, 2009). Les
documents des états financiers obtenus sont ici les comptes de résultat et les flux de trésorerie
de chaque type des ménages. En théorie, l’analyse des états financiers permet de prendre des
décisions de culture et d’investissement éclairées. Pour le cas présent, il a permis d’évaluer la
performance de chaque type de ménages obtenus auparavant.
a) Compte de résultat des types de ménages
L’état des résultats présente les produits (différents revenus agricoles) réalisés par les
types des ménages et les charges (dépenses de l’exploitation, les charges familiales et les
autres charges) encourues au cours de la dernière campagne culturale et les différents
résultats. Les résultats nets de chaque type des ménages ont constitués les principales mesures
de la rentabilité de l’exploitation agricole. Les trois types de ménages ont eu des résultats
positifs. La présente étude montre que le fait d’être utilisateur et intéressé par la microfinance
a un effet positif sur l’augmentation des résultats. Le Type 3 qui est le type de ménage le plus
intéressé et le plus utilisateur de la microfinance obtient le plus grand résultat à la fin de la
campagne avec un montant de 1 479 000 Ariary. Le Type 1 qui représente les ménages
moyennement intéressés et utilisateurs de la microfinance génère en moyenne 1 339 000
Ariary. Le type « le moins intéressé et non utilisateur de services de la microfinance »
n’obtient que 179 000 Ariary de résultats nets à la fin de la campagne. Il y a donc une grande
différence entre l’utilisateur de crédit d’une IMF et le simple agriculteur qui ne veut pas
l’appui financier d’une IMF.
36
b) Flux de trésorerie des types de ménages
Les états des flux de trésorerie rendent compte des liquidités générées par les activités
agricoles durant la campagne 2012-2013. Ils reflètent les mouvements de l’encaisse qui
résultent de l’exploitation de chaque type des ménages, de ses activités de financement et de
ses activités d’investissement. Le type de ménages ayant réalisé les plus petits soldes est le
Type 2 avec 189 000 Ariary suivi du Type 1 avec 1 336 000 Ariary. Le Type 3 réalise le plus
grand solde avec un montant de 1 577 000 Ariary. Ce solde de trésorerie élevé explique
l’accumulation des effets positifs de la réception de différents services offerts par les IMFs.
Avec cette liquidité, les ménages de ce type peuvent réaliser une extension de leurs activités
ou un grand investissement pour pouvoir produire plus.
c) Emprunts effectués par les types de ménages
Concernant les emprunts, le Type 1 qualifié de moyennement intéressé aux services de
la microfinance présente les plus grandes sommes de prêts réalisés. Pour le Type 2 qui est le
moins intéressé garde sa place au milieu. La plupart des montants empruntés vient des
parents, d’un ami ou d’un collecteur considéré comme usurier. Quant au Type 3, il constitue
le type des ménages les plus intéressés à la microfinance mais ils réalisent les plus petits
montants de prêts effectifs. Cette situation contradictoire est expliquée par l’amélioration de
leur état financier qui tend vers la capacité d’autofinancement fructueuse. Les ménages de ce
type utilisent plus d’une fois les services offerts par une ou des IMFs. La rentabilité financière
d’un utilisateur d’un service d’une IMF est constatée à la troisième année d’utilisation
(Wampfler, 2008). Ce qui est en train de se réaliser pour le type trois des ménages de la
présente étude.
d) Investissement des types des ménages
Les ménages de Type 1 réalisent les plus grands investissements. C’est l’impact positif
de l’emprunt. Ils arrivent alors à obtenir plus de patrimoine et de revenu monétaire, et
s’enrichissent et se développent. De cette logique, les ménages de Type 3 utilisent le service
de la microfinance pour financer leur activité principale afin d’obtenir le plus grand résultat et
de liquidité. Ils se présentent fort en matière de financement. Il leur est donc possible
d’affecter une grande partie de résultat à une autre activité génératrice de revenu non agricole
ou d’augmenter le patrimoine de la famille achetant des terrains, des maisons en ville pour les
enfants qui étudient par exemple. Le type de ménages qui est les moins intéressés aux services
37
des IMFs n’arrive pas à augmenter leur patrimoine en réalisant de bon investissement. Cette
situation est causée par les manques de liquidité et des dettes issues de l’opération financière
informelle et la mauvaise gestion.
L’analyse de ces états financiers a permis d’évaluer la solvabilité des ménages, ainsi
que leur capacité de rembourser leurs dettes et de réinvestir dans leurs structures et leurs
activités. Vus ces différents soldes et résultats, les ménages semblent solvables car ils ont la
capacité de rembourser de prêt à partir de 180 000 Ariary ou plus à la fin de la campagne
agricole. La situation globale des états financiers des ménages explique la bonne performance
financière du type de ménage qui reçoit le service de la microfinance et effectue des
investissements significatifs. L’accumulation des patrimoines par les investissements
augmente le capital du ménage et le rend développé automatiquement. Ce qui arrive aux types
de ménages 1 et 3.
III.1.3. Facteurs influençant les ménages à accéder ou non aux services
d’une Institution Microfinance
Des chercheurs ont réalisé des études concernant l’accès des ménages au système
formel financier. Leurs études ont été axées sur les facteurs socioéconomiques, géographiques
et démographiques qu’ils pensent influencer l’accessibilité financière des ménages aux
services formels par exemple : manque d’infrastructures physiques, forte dispersion de la
population sur le territoire, petites transactions engagées par les individus, etc (Morvant-Roux
et al., 2007 ; Vanroose, 2007 ; Ashcroft, 2008). Or ces facteurs sont plus ou moins dépassés
malgré les efforts réalisés par les IMFs pour atteindre leur objectif comme service financier de
proximité auprès des zones rurales. La présente étude a cherché à déterminer les facteurs
prévenant les ménages à accéder aux services de la microfinance. A part ces facteurs déjà sus
par des autres chercheurs, elle a recensé trois facteurs (le revenu hors riz, le revenu rizicole, et
la religion) qui préviennent les ménages à accéder aux services des IMFs. Entre autres, il y a
trois facteurs qui favorisent l’accès des ménages agricoles aux services des IMFs. Ces facteurs
sont la culture contre saison, les dépenses courantes de l’exploitation agricole, et l’activité
extra agricole.
38
III.2. RECOMMANDATIONS
L’un des objectifs de la Stratégie Nationale de Finance Inclusive est d’atteindre le taux
d’accès des ménages aux services de la microfinance de 38% contre 20% actuellement (SNFI,
2012). Il est donc primordial pour les IMFs de conquérir plus de clients et d’étendre leur zone
d’intervention. Mais l’atteinte de cet objectif ne sera pas réalisée sans la contribution de l’Etat
à travers les différentes institutions étatiques et les organismes de développement, les IMFs, et
les exclus du système bancaire traditionnel ou les futures clients et/ou membres des IMFs. La
compréhension de certaines raisons qui poussent les ménages ruraux à éviter les services de la
microfinance par le biais de cette étude permet de formuler les recommandations suivantes
pour les paysans, les IMFs et les institutions ou les organismes de développement et l’Etat.
III.2.1. Pour les paysans
Vues les stratégies financières adoptées par les ménages paysans du District de Betafo
par rapport à l’existence des IMFs, la stratégie d’autofinancement est prédominante. Elle
empêche les ménages à se lancer à l’investissement, à l’extension de leur activité (Foko,
1995) et les pousse à développer encore la culture d’autosubsistance. Le développement
durable des ménages ruraux à l’aide de l’outil microfinance doit les conduire à :
- Abandonner la culture d’autoconsommation,
- Adopter l'esprit entrepreneurial,
- Appliquer la bonne gestion financière en affectant les emprunts reçus suivant le plan
de financement,
- Adopter une stratégie de protection des intérêts communs (sécurité rurale, sécurité de
prix des produits locaux, gestion de l’eau, ..),
- Chercher des synergies avec les institutions et organismes de développement ruraux
afin de faciliter les démarches de demande de financement auprès des IMF,
d’améliorer leur production en adoptant les nouvelles technologies disséminées par les
différentes organismes (CSA, FRDA, CEFEL, FOFIFA, FIFAMANOR …),
- Chercher des sources de revenus complémentaires en adoptant le système de
pluriactivité source de développement.
III.2.2. Pour les IMFs
L’objectif de ces IMFs est d’atteindre la meilleure performance possible, ce qui peut
être réalisé lorsqu’elles parviennent à concilier deux exigences : la performance sociale en
39
réduisant la pauvreté et la performance financière en assurant une rentabilité pérenne
(Berguiga et al., 2010). Chaque IMF a le même objectif mais la manière d’y parvenir se
diffère. Selon des études antérieures (Luzzi et al., 2006 ; Gutiérrez-Nieto, 2005), les IMFs
opérant dans différentes zones s'adaptent à l'environnement dans lequel elles travaillent. Pour
les IMFs qui interviennent dans le District de Betafo, les différents points suivants méritent
une bonne réflexion :
- Partager le risque avec les paysans,
- Adopter une attitude de respect et de souplesse envers les ménages ruraux afin de
tisser une certaine confiance mutuelle,
- Actualiser l’étude de marché,
- Choisir des ménages pilotes dans une zone difficile à conquérir car les ménages ruraux
ont la tendance d’observer les autres avant réaliser la même chose,
- Adapter les offres suivant les besoins des agriculteurs suivant les atouts et faiblesses
de la zone d’implantation,
- Concevoir un produit sur l’assurance de l’activité agricole pour aider les paysans à
faire face aux différents risques climatiques ou autres (insécurité, criquets, inondation,
grêle, …).
III.2.3. Pour les Institutions, Organismes de développements divers et Etat
Le suivi, l’encadrement, le conseil et la formation doivent être associés aux services
financiers destinés aux populations pauvres et aux petites entreprises. Les IMFs ne réalisent
qu’une partie de ces différents points. Elles collaborent avec les institutions, les organismes de
développement et l’Etat pour l’atteindre. Alors pour que les ménages ruraux soient attirés par
l’intégration des IMFs, les recommandations suivantes sont proposées :
- Institutions & Organismes de développement rural : dispenser des formations
appropriées aux besoins de paysans en termes de projet familial agricole surtout la
gestion financière et la création de sources de revenus à partir de leurs activités
principales (l’agriculture) comme la mise en place du centre de marché de gros en
légumes et fruits ; pousser les paysans à adopter l’esprit gagnant-gagnant par rapport
aux différentes offres des IMFs ; conseiller les paysans dans leur choix
d’investissement, à effectuer certaines démarches, à tenir leurs comptes, à calculer leur
prix de revient, à prendre certaines décisions et à utiliser les ressources financières
disponibles ;
40
- Etat : adopter la politique d’autofinancement des IMFs par la contribution de l’Etat en
valorisant les ressources naturelles de la nation afin d’éviter la rupture de financement
extérieur, de diminuer les risques de faillite au cas où les bailleurs de fonds
abandonnent le financement et les différentes pressions générées par les bailleurs
extérieurs et de diminuer le taux d’intérêt appliqué aux exclus du système traditionnel,
concevoir une ligne de budget pour subvenir les paysans accidentés par une
catastrophe naturelle qui nuit leurs activités et les attendent peur à l’utilisation des
services offerts par les IMFs ; contracter avec les IMFs sur la mise en place d’un
système d’information fiable et opérationnel dans le but de faciliter les diagnostics et
la formulation des stratégies d’amélioration appliquée dans chaque zone semblable ;
promouvoir la culture entrepreneurial.
41
CONCLUSION
Les ménages à vocation agricole évitent le crédit pour financer leurs dépenses
d’investissement et leurs dépenses courantes d’exploitation agricole. Cette Hypothèse I est
vérifiée puisque la plupart des ménages adopte la stratégie financière d’autofinancement au
niveau de son activité principale ou l’agriculture. L’usage des services financiers des IMFs ne
concerne qu’une petite partie des ménages dans le District de Betafo. L’emprunt auprès d’une
IMF rend les ménages plus performants en matière financière. Cette Hypothèse II est
confirmée aussi puisque plus un ménage accède au service de la microfinance, plus il a le
moyen financier pour développer leur activité principale et de l’étendre ou de réaliser la
pluriactivité au contraire de la pensés des ménages ruraux. Des facteurs préviennent l’accès
des paysans aux services de la microfinance. Cette Hypothèse III est vérifiée.
Du côté des IMFs, les marchés financiers ruraux et agricoles sont contraints par des
coûts de transactions élevés et des risques importants qui freinent le développement des
services financiers. Ces freins sont nombreux. Ils sont tirés des différentes publications
(Lapenu, 2008 ; Nagaraja et Meyer, 2005 ; World Bank, 1998) tels la dispersion territoriale,
l’éloignement et l’hétérogénéité des populations, la faiblesse des infrastructures de transports
et de communication, l’importance des risques des activités agricoles, la faiblesse des
ressources humaines capables de travailler dans le monde rural, le manque de garanties
appropriées et les cadres règlementaires, légaux et politiques peu favorables, le manque de
culture du crédit, la faible organisation sur le plan professionnel de la plupart des filières
agricoles. Le financement agricole et rural présente donc des contraintes spécifiques pour les
IMFs (Wampfler, 2000). Du côté des ménages à vocation agricole, une partie de ces
contraintes est présentée par la présente étude. Elle est identifiée au niveau de revenu rizicole,
de revenu hors riz, de la religion que le ménage suit.
Cette étude a permis de connaître en partie les raisons pour lesquelles les ménages à
vocation agricole dans le district de Betafo ont un taux d’accès très bas à la microfinance. Ces
raisons sont générées par l’évitement des ménages agricoles à utiliser les offres financières
des IMFs dans un but productif ; le mauvais jugement des ménages sur la performance des
familles qui utilisent le crédit au développement de leur activité ; et par les facteurs qui
préviennent les ménages à éviter la microfinance. Elle permet aussi d’initier à l’évaluation de
42
l’implantation des institutions de microfinance dans le District de Betafo. La formulation des
actions et synergie entre les acteurs de développement et les IMFs et/ou ménages peuvent
contribuer à l’essor de chaque entité et le district même. Une analyse des acteurs en
collaboration avec les IMFs et les ménages à vocation agricole complémentera cette étude.
43
BIBLIOGRAPHIE
- AFRICA MICROFINANCE ACTION FORUM (AMAF) et WOMEN’S WORLD BANKING
(WWB), 2008, « Diagnostic pour l’action : La Microfinance en Afrique », 143 p.
- ASHCROFT M., 2008, « Microfinance in Africa – the Challenges, Realities and Success
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TEXTE JURIDIQUE
- Décret N° 2007 - 013, du 09 janvier 2007, portant fixation du capital minimum des
établissements de crédit et de la valeur nominale des titres de participation.
- Décret N° 2007 - 012, du 02 fevrier 2007, fixant les formes juridiques des institutions de
microfinance et les modalités de leur immatriculation au Registre du Commerce et des sociétés.
- Loi N° 2005-016 du 29 septembre 2005, relative à l'activité et au contrôle des institutions de
microfinance.
- Loi N° 96-020, du 2 décembre 1999, portant réglementation des activités et organisation des
Institutions financières mutualistes.
I
ANNEXES
ANNEXE I : Les onze principes essentiels établis par le Groupe Consultatif d’Assistance
aux plus Pauvres (GCAP), endossés par le G8 en juin 20041
1. Les pauvres ont besoin de toute une gamme de services financiers et non pas seulement de
prêts. Outre le crédit, ils désirent disposer de produits d’épargne, d’assurance et de transferts.
2. La microfinance est un instrument puissant de lutte contre la pauvreté. Les ménages pauvres
utilisent les services financiers pour augmenter leurs revenus, accumuler des biens et se
prémunir contre les chocs extérieurs.
3. La microfinance consiste à mettre en place des systèmes financiers au service des pauvres. La
microfinance ne pourra accomplir tout son potentiel que si elle est intégrée au cœur du système
financier général d’un pays.
4. Il est possible et nécessaire d’assurer la viabilité financière des opérations pour pouvoir toucher
un grand nombre de pauvres. A moins d’adopter une politique tarifaire leur permettant de
couvrir leurs coûts, les prestataires de microfinance seront toujours limités par la précarité des
subventions offertes par les bailleurs de fonds et les gouvernements.
5. La microfinance implique la mise en place d’institutions financières locales permanentes
capable d’attirer des dépôts locaux, de les recycler en prêts et de fournir d’autres services
financiers.
6. Le microcrédit n’est pas toujours la solution. D’autres types d’assistance peuvent être plus
appropriés pour les populations qui sont si démunies qu’elles ne disposent pas de revenus ni de
capacités de remboursement.
7. Le plafonnement des taux d’intérêts est néfaste pour les pauvres à qui il rend plus ardu l’accès
au crédit. Il est plus coûteux d’accorder un grand nombre de prêts de faible montant que
quelques gros prêts. Le plafonnement des taux d’intérêt empêche les institutions de
microfinance de couvrir leurs coûts et réduit en conséquence l’offre de crédit disponible pour
les pauvres.
8. Les pouvoirs publics doivent faciliter la prestation de services financiers, mais non les fournir
directement. Les pouvoirs publics ne font pratiquement jamais de bons prêteurs, mais ils
peuvent créer un environnement décisionnel propice.
9. Les financements des bailleurs de fonds doivent compléter les capitaux du secteur privé, ils ne
doivent pas les remplacer. Ils devraient être une assistance temporaire au démarrage d’une
institution jusqu’au moment où elle peut faire appel à des sources privées de financement,
telles que les dépôts.
10. Le manque de capacités institutionnelles et humaines constitue le principal obstacle. Les
bailleurs de fonds devraient consacrer leur assistance au renforcement des capacités.
11. La microfinance obtient ses résultats les meilleurs lorsqu’elle mesure – et publie – ses résultats.
La publication des états financiers permet aux intervenants d’évaluer les coûts et les bénéfices
d’une institution et à celle-ci d’améliorer sa performance. Il est nécessaire que les institutions
de microfinance publient des rapports exacts en comparables au sujet de leur performance
financière (taux de remboursement des prêts et de recouvrement des coûts) et au sujet de leurs
résultats sur le plan social (importance et niveau de pauvreté de la clientèle pauvre desservie).
1 Source : GCAP, http://www.cgap.org, les onze principes essentiels établis par le Groupe Consultatif
d’Assistance aux plus Pauvres, mai 2013
II
ANNEXE II : Les IMF en chiffre
IMF
Nombre
clients
Capital en
cours (Ar)
Nombre
clients en
retard
Capital en
retard (Ar)
Nombre
Agents de
terrain Produit
ABM 1 326 114 635 750 45 39 104 988 9
Crédit facile; Crédit PME;
Crédit agricole; compte à vue;
Compte épargne TOKY; dépôt à
Terme; MoneyGram
CECAM 1 188 170 428 004 130 - 9
Crédit GCV ; Crédit COI ;
Crédit LVM ; Crédit Caution
Solidaire ; Crédit
bâtiment/terrain ; Epargne ;
Services non financiers
OTIV 650 475 000 000 8 11 000 000 2
Epargne (retrait - dépôt); crédit
de 6 à 36 mois; crédit GCV
VAHATRA 620 124 000 000 30 3 060 000 4
Crédits en milieu rural (plus
difficile d'accès); micro-crédits
agricoles (pour des semences,
des engrais, de l'élevage)
VATSY 400 - - - 3
Dispense des formations
d’agriculture et
d’élevage,fournit des ressources
(semences, outils, etc.), propose
le microcrédit et stimule la
participation des femmes.
TITEM 400 - - - 1
Crédit à caution solidaire, crédit
individuel
TOTAL 4 796 713 635 750 83 53 164 988 19
Source : Base de données CNMF, 2013
Le taux de pénétration de la population aux services des IMF
Nb ménages Nb membre IMF Taux de pénétration
56 773 4 796 6,4%
Source : Base de données CNMF, 2013
Formule de calcul du taux de pénétration (taux d’accès) de la population aux services des IMF
Taux de pénétration = Total nombre ménages / (total ménage membre des IMF X 0.80)
Les 0,80 représentent la partie de ménage pauvre (CNMF, 2013).
III
ANNEXE III : Répartition des Institutions de microfinance dans le district de Betafo
INSTITUTION DE MICROFINANCE COMMUNE POINTS DE SERVICES
AccèsBanque Madagascar BETAFO 1
Réseau CECAM MAHAIZA 1
Réseau CECAM ANJAZAFOTSY 1
Réseau CECAM AMPAMELOMANA 1
Réseau CECAM SOAVINA 1
Réseau CECAM BETAFO 1
Réseau OTIV Antananarivo BETAFO 1
TITEM BETAFO 1
VAHATRA BETAFO 1
VATSY BETAFO 1
VATSY MAHAIZA 1
VATSY SOAVINA 1
TOTAL 12
Source : Auteur, 2013
ANNEXE IV : Données de base du District de Betafo
COMMUNES SUPERFICIE
(KM²)
POPULATION
(HAB/KM²)
NB DE
MENAGES
NB DE
FKT
POINT DE
SERVICE DES IMF
Alakamisy Anativato 28 316 2 545 8 1
Alakamisy Marososona 202 54 1 519 6 -
Alarobia Bemaha 111 122 3 388 8 -
Ambatonikolahy 214 111 2 861 9 -
Ambohimanambola 509 47 2 358 12 -
Ambohimasina 185 109 4 457 11 -
Andranomafana 26 225 2 377 6 1
Andrembesoa 1 274 13 1 365 7 -
Anosiarivo Manapa 529 31 747 7 -
Antohobe 115 116 4 846 6 -
Antsoso 46 191 3 129 5 -
Betafo 53 512 7 599 13 6
Inanantonana 201 89 4 828 6 -
Mahaiza 246 82 2 851 11 2
Mandritsara 46 352 3 959 13 -
Manohisoa 192 95 2 024 7 -
Soavina 138 108 4 492 7 2
Tritriva 64 135 1 428 9 -
TOTAL 4 179 - 56 773 151 12
Source : CRIF Betafo, EPM, 2010 ; Auteur, 2013
IV
ANNEXE V : Guide d’entretien
(Une question est à poser à la personne ressource à un moment opportun suivant la situation
rencontrée pour extraire la meilleure information)
- Pourriez-vous raconter l’histoire de la microfinance du District de Betafo ou dans
votre Commune ?
- D'après vous, quels sont les principaux problèmes du District de Betafo ou de la
Commune?
- Vous pensez que la microfinance a sa notoriété dans vie quotidienne des paysans ?
- Si oui/non, pourquoi d’après vous ?
- Vous pensez que la population s’intéresse beaucoup à la microfinance ?
- Les produits offerts par les IMFs sont-ils appropriés aux besoins des paysans ?
- Si oui/non, ils se sentent libres et alaises ou ils se sentent forcé par une situation ?
A votre avis, les IMFs aident vraiment la population à sortir de la pauvreté ou elles rendent
s’endetter ?
V
ANNEXE VI : Questionnaire
Questionnaire N° Commune Fokontany Hameau
Information sur le ménage :
Nom :
Age Niveau d’étude Taille ménage
Autre activité génératrice de revenu Nb Nb en activité
Membre d’une OP ou
association ou ONG
Religion Distance d’un point de service
d’une IMF la plus proche
Distance du marché de
l’exploitation
km km
Terrain de culture Maison Surface agricole totale Surface Cultivée
Propriétaire (Titré) – Héritage
– Locataire
Propriétaire (Titré) – Héritage
– Locataire m² m²
Problème de l’accès au marché Destination production rizicole Destination production hors
rizicole
Variation de prix Autoconsommation Autoconsommation
Moyen de transport (à la tête, basique) Vend un tout petit peu Vend un tout petit peu
Insuffisance d’infrastructure routière Vend la moitié Vend la moitié
Autre : Vend plus la moitié Vend plus la moitié
Vend toute Vend toute
Mode de culture Semence Fertilisant Matériel de production
Traditionnelle Semence améliorée (FOFIFA, GPS, etc) Engrais chimique Basique
Conventionnelle Semence échangée d’un autre agriculteur Engrais Bio Accessoire nouveau
Biologique Semence triée de la récolte précédente Composte Moyen
Autre Semence sans trie de la récolte précédente Fumure animale Grand
Autre : Autre : Autre
Tenir un cahier pour comptabiliser
votre activité agricole Nombre de main d’œuvre Culture contre saison
Interne Externe
Revenu agricole annuel Revenu hors agricole annuel Dépense agricole annuel
Information sur les dépenses et sources de financements diverses
Dépense(s) d’investissement de l’année dernière :
N° Désignation dépense d’investissement Montant dépense d’investissement
1 Acquisition d’un terrain
2 Construction maison ou magasin de stockage
3 Construction étable ou autre
4 Achat animaux (bœuf, vache, porc, etc)
5 Acquisition équipement agricole
6 Aménagement divers
7 Mise en place d’un nouvel système d’irrigation
8
Sources de financement des dépenses d’investissement de l’année dernière :
N° Source de financement d’investissement Montant
1 Epargne
2 Epargne forcée
3 Crédit d’une IMF
4 Prêt de parents ou amis ou voisin
5 Usurier
6 Produits de l’élevage
7 Revenu rizicole
8 Revenu agricole hors riz
9 Rotation de capital
10 Autre source de revenu*
11
VI
* Vente de certain animaux (porc, etc) ou produit laitier, œuf, produit de la pisciculture, etc,
**à pressier par exemple : Bénéfice d’un petit commerce, revente des légumes, artisanat (rary), maçonnerie, …
Dépense(s) courantes d’exploitation de l’année dernière :
N° Désignation dépense courante d’exploitation Montant dépense courante d’exploitation
1 Achat engrais et/ou fumures
2 Achat pesticide
3 Achat semence
4 Frais de transport divers
5 Main d’œuvre
6 Location matérielle ou outils de production
7 Location terrain
8 Impôts et taxes
9 Produits vétérinaires
10 Provendes
11 Labour
12
Sources de financement des dépenses courantes d’exploitation de l’année dernière :
N° Source de financement des dépenses courantes d’exploitation Montant
1 Epargne
2 Epargne forcée
3 Crédit d’une IMF
4 Prêt de parents ou amis ou voisin
5 Usurier
6 Produits de l’élevage
7 Revenu rizicole
8 Revenu agricole hors riz
9 Rotation de capital
10 Autre source de revenu*
11
* Vente de certain animaux (porc, etc) ou produit laitier, œuf, produit de la pisciculture, etc,
**à pressier par exemple : Bénéfice d’un petit commerce, revente des légumes, artisanat (rary), maçonnerie, …
Information sur les offres et services des IMF
Personnellement, avez-vous déjà attendu de la « microfinance » ? Si oui, vous connaissez combien d’IMF ?
OUI NON Nombre d’IMF connue :
CECAM – ABM – OTIV – VAHATRA – VATSY – ZOB – TITEM
Comment vous connaissez ces IMF et leurs offres ? (à classer par ordre)
Bouche à oreille Radio TV Réunion Brochure
Amis Famille CSA Sensibilisation au marché Autre :
Etes-vous membre d’une IMF ? Etes-vous déjà membre d’une IMF ?
OUI Mentionnez l’IMF : NON
OUI Mentionnez l’IMF : NON
Question 1* 2* 3* 4*
Les offres des IMF sont-elles des solutions innovantes pour lutter contre la pauvreté ?
Les offres d’une IMF permettent-elles aux paysans de sortir de la pauvreté ?
Les IMF appliquent-elles des taux d’intérêt trop élevés ?
Avez-vous peur de réaliser un prêt auprès d’une IMF ?
Entant qu’agriculteur, les offres des IMF convient-elles à votre situation ?**
*Réponse à choisir : 1= Tout à fait ; 2 = Plutôt ; 3= Plutôt pas ; 4= Pas du tout ; Vide = ne pas mentionner
** Notes sur le pourquoi de la question :
Sans doute, Il y a une personne qui réalise un prêt auprès d’une IMF dans votre village. Vous l’observez ? Si OUI,
personnellement, que pensez-vous du développement de sa vie ?
Très développée Moyennement
développée
Développée comme
tout le monde Ruinée Endettée
Autre(s) explication sur la microfinance et l’agriculture :
VII
ANNEXE VII : résumé des relations de la base de données de la présente recherche
Source : Auteur, 2013
Figure 9 : Représentation graphique de la base de données de l’étude
VIII
ANNEXE VIII : Base de données de l’étude
e_id e_mo e_scu e_aa e_mo e_ne e_tm e_nmx
1 0,00 0,13 1,00 0,00 0,25 0,17 0,00
2 1,00 0,02 1,00 1,00 0,25 0,33 0,13
3 0,00 0,12 1,00 0,00 0,25 1,00 0,00
4 0,00 0,30 1,00 0,00 0,25 0,58 0,63
5 1,00 0,11 1,00 1,00 0,25 0,25 0,25
6 0,00 0,24 1,00 0,00 0,25 0,50 0,13
7 0,00 0,10 0,00 0,00 0,25 0,17 0,00
8 0,00 0,07 1,00 0,00 0,25 0,42 0,50
9 0,00 0,07 1,00 0,00 0,25 0,25 0,13
10 0,00 0,26 1,00 0,00 0,25 0,58 0,00
11 0,00 0,04 1,00 0,00 0,25 0,17 0,13
12 1,00 0,15 1,00 1,00 0,25 0,42 0,13
13 0,00 0,67 1,00 0,00 0,25 0,25 0,75
14 0,00 0,56 0,00 0,00 0,00 0,25 0,13
15 0,00 0,15 1,00 0,00 0,50 0,25 0,13
16 1,00 0,33 0,00 1,00 0,00 0,25 0,63
17 1,00 0,10 0,00 1,00 0,75 0,25 0,75
18 0,00 0,10 1,00 0,00 0,25 0,33 0,63
19 0,00 0,26 1,00 0,00 0,25 0,33 0,25
20 1,00 0,05 1,00 1,00 0,25 0,50 0,25
21 0,00 0,08 0,00 0,00 0,25 0,25 0,25
22 0,00 0,12 1,00 0,00 0,25 0,25 0,13
23 1,00 0,08 0,00 1,00 0,25 0,75 0,13
24 0,00 0,28 0,00 0,00 0,00 0,25 0,50
25 0,00 0,15 1,00 0,00 0,25 0,33 0,25
26 0,00 0,23 0,00 0,00 0,25 0,42 0,00
27 0,00 0,13 1,00 0,00 0,25 0,33 0,13
28 0,00 0,22 0,00 0,00 0,25 0,50 0,38
29 0,00 0,06 0,00 0,00 0,25 0,25 0,25
30 1,00 0,02 0,00 1,00 0,50 0,75 0,25
31 1,00 0,40 0,00 1,00 0,00 0,42 0,50
32 0,00 0,11 0,00 0,00 0,00 0,25 0,13
33 0,00 0,07 0,00 0,00 0,50 0,67 0,13
34 1,00 0,37 0,00 1,00 0,25 0,33 0,50
35 0,00 0,11 1,00 0,00 0,25 0,50 0,25
36 0,00 0,06 0,00 0,00 0,25 0,33 0,00
37 1,00 0,15 1,00 1,00 0,25 0,33 0,00
38 1,00 0,15 1,00 1,00 0,25 0,33 0,00
39 0,00 0,10 1,00 0,00 0,25 0,67 0,38
40 0,00 0,04 1,00 0,00 0,25 0,42 0,13
41 0,00 0,37 1,00 0,00 0,25 0,83 0,25
42 0,00 0,46 1,00 0,00 0,75 0,17 0,13
43 0,00 0,74 1,00 0,00 0,25 0,58 0,38
IX
45 0,00 0,53 1,00 0,00 0,25 0,25 0,38
46 0,00 0,12 0,00 0,00 0,50 0,25 0,13
47 0,00 0,13 1,00 0,00 0,25 0,67 0,25
48 0,00 0,09 1,00 0,00 0,25 0,67 0,13
49 0,00 0,22 0,00 0,00 0,50 0,50 0,13
50 0,00 0,39 0,00 0,00 0,25 0,25 0,13
51 0,00 0,02 1,00 0,00 0,00 0,42 0,25
52 0,00 0,11 0,00 0,00 0,25 0,67 0,13
53 1,00 0,09 0,00 1,00 0,25 0,42 0,13
54 0,00 0,05 0,00 0,00 0,50 0,58 0,00
55 0,00 0,07 1,00 0,00 0,50 0,50 0,25
56 1,00 0,11 1,00 1,00 0,50 0,50 0,13
57 1,00 0,11 1,00 1,00 0,50 0,58 0,13
58 0,00 0,04 0,00 0,00 0,50 0,58 0,25
59 0,00 0,36 1,00 0,00 0,25 0,50 0,13
60 0,00 0,21 0,00 0,00 0,25 0,17 0,13
61 1,00 0,17 1,00 1,00 0,00 0,33 0,13
62 1,00 0,03 0,00 1,00 0,25 0,17 0,25
63 0,00 0,22 1,00 0,00 0,25 0,25 0,25
64 1,00 0,20 1,00 1,00 0,25 0,25 0,13
65 1,00 0,07 1,00 1,00 0,25 0,58 0,00
66 0,00 0,14 1,00 0,00 0,25 0,42 0,25
67 0,00 0,01 1,00 0,00 1,00 0,67 0,00
68 0,00 0,20 0,00 0,00 0,25 0,75 0,00
69 1,00 0,16 1,00 1,00 0,25 0,67 0,25
70 0,00 0,23 0,00 0,00 0,50 0,50 0,13
71 0,00 0,13 1,00 0,00 0,25 0,17 0,25
72 0,00 0,17 1,00 0,00 0,25 0,50 0,00
73 0,00 0,17 0,00 0,00 0,50 0,58 0,13
74 0,00 0,04 0,00 0,00 0,25 0,50 0,13
75 0,00 0,11 1,00 0,00 0,25 0,75 0,13
76 0,00 0,13 1,00 0,00 0,50 0,25 0,38
77 1,00 0,23 1,00 1,00 0,75 0,50 0,25
78 1,00 0,40 1,00 1,00 0,25 0,42 0,25
79 0,00 0,18 1,00 0,00 0,50 0,83 0,25
80 0,00 1,00 0,00 0,00 0,25 0,67 0,25
81 0,00 0,07 0,00 0,00 0,25 0,50 0,25
82 0,00 0,83 1,00 0,00 0,00 0,83 0,25
83 0,00 0,27 0,00 0,00 0,00 0,67 0,13
84 0,00 0,78 1,00 0,00 0,00 0,42 0,25
85 0,00 0,33 0,00 0,00 0,25 0,50 0,25
86 0,00 0,60 1,00 0,00 0,25 0,33 0,25
87 0,00 0,22 0,00 0,00 0,25 0,33 0,00
88 1,00 0,04 1,00 1,00 1,00 0,50 0,25
89 1,00 0,13 0,00 1,00 0,75 0,17 0,38
X
44 0,00 0,51 1,00 0,00 0,25 0,58 0,38
90 1,00 0,33 0,00 1,00 0,50 0,50 0,13
91 1,00 0,01 0,00 1,00 0,50 0,42 0,25
92 1,00 0,04 1,00 1,00 0,25 0,50 0,00
93 0,00 0,02 0,00 0,00 0,25 0,33 0,38
94 1,00 0,05 1,00 1,00 0,50 0,50 0,25
95 0,00 0,33 1,00 0,00 0,25 0,25 0,13
96 0,00 0,09 1,00 0,00 0,25 0,58 0,13
97 1,00 0,05 1,00 1,00 0,25 0,42 0,25
98 0,00 0,09 0,00 0,00 0,25 0,50 0,13
99 1,00 0,02 1,00 1,00 0,25 0,83 0,00
100 0,00 0,06 1,00 0,00 0,50 0,25 0,13
101 0,00 0,06 1,00 0,00 0,50 0,58 0,00
102 1,00 0,03 0,00 1,00 0,25 0,58 0,13
103 1,00 0,05 1,00 1,00 0,25 0,50 0,13
104 0,00 0,13 1,00 0,00 0,50 0,58 0,25
105 0,00 0,13 1,00 0,00 0,25 0,33 0,13
106 0,00 0,06 1,00 0,00 0,75 0,33 0,25
107 1,00 0,10 1,00 1,00 0,50 0,33 0,38
108 0,00 0,02 1,00 0,00 0,25 0,50 0,25
109 0,00 0,07 1,00 0,00 0,25 0,83 0,25
110 0,00 0,13 0,00 0,00 0,00 0,25 0,25
111 1,00 0,09 0,00 1,00 0,25 0,42 0,50
112 1,00 0,14 1,00 1,00 0,25 0,42 0,13
113 1,00 0,06 0,00 1,00 0,25 0,17 0,38
114 1,00 0,05 1,00 1,00 0,25 0,33 0,13
115 0,00 0,08 1,00 0,00 0,50 0,58 0,25
116 1,00 0,29 1,00 1,00 0,75 0,17 0,13
117 0,00 0,67 1,00 0,00 0,00 0,25 0,13
118 1,00 0,11 1,00 1,00 0,25 0,42 0,13
119 1,00 0,89 1,00 1,00 0,75 0,33 0,38
120 0,00 0,22 0,00 0,00 0,50 0,17 0,13
121 0,00 0,44 0,00 0,00 0,25 0,67 0,13
122 0,00 0,44 0,00 0,00 0,50 0,42 0,00
123 0,00 0,01 1,00 0,00 0,25 0,33 0,13
124 0,00 0,44 1,00 0,00 0,75 0,75 0,38
125 1,00 0,56 1,00 1,00 0,50 0,42 0,25
126 0,00 0,22 1,00 0,00 0,25 0,17 0,13
127 0,00 0,44 1,00 0,00 0,25 0,42 0,25
128 0,00 0,09 0,00 0,00 0,25 0,08 0,13
129 0,00 0,67 1,00 0,00 0,50 0,25 0,13
130 0,00 0,44 1,00 0,00 0,50 0,75 0,13
131 0,00 0,22 1,00 0,00 0,25 0,33 0,13
132 1,00 0,33 1,00 1,00 0,25 0,42 0,13
XI
133 0,00 0,00 1,00 0,00 0,25 0,75 0,13
134 0,00 0,22 1,00 0,00 0,25 0,42 0,13
135 1,00 0,02 1,00 1,00 0,00 0,17 0,13
136 1,00 0,11 1,00 1,00 0,00 0,50 0,25
137 0,00 0,09 1,00 0,00 0,50 0,42 0,13
138 1,00 0,01 1,00 1,00 0,25 0,42 0,25
139 1,00 0,72 1,00 1,00 0,25 0,50 0,38
140 0,00 0,08 1,00 0,00 0,75 0,33 0,13
141 0,00 0,04 0,00 0,00 0,25 0,50 0,75
142 1,00 0,09 1,00 1,00 0,50 0,33 0,13
143 1,00 0,19 1,00 1,00 0,50 0,42 0,13
144 0,00 0,33 1,00 0,00 0,25 0,50 0,13
145 1,00 0,83 1,00 1,00 0,25 0,25 0,25
146 1,00 0,07 0,00 1,00 0,25 0,58 0,13
147 0,00 0,06 0,00 0,00 0,25 0,67 0,25
148 1,00 0,44 1,00 1,00 0,25 0,25 0,13
149 1,00 0,43 0,00 1,00 0,25 0,50 0,25
150 1,00 0,15 0,00 1,00 0,25 0,67 0,75
151 0,00 0,50 0,00 0,00 0,50 0,50 0,38
152 0,00 0,13 1,00 0,00 0,50 0,33 0,38
153 0,00 0,64 0,00 0,00 0,25 0,42 0,75
154 0,00 0,12 1,00 0,00 0,75 0,50 0,63
155 1,00 0,38 0,00 1,00 0,25 0,50 0,88
156 0,00 0,11 1,00 0,00 0,25 0,58 0,25
157 0,00 0,11 0,00 0,00 1,00 0,17 0,88
158 0,00 0,01 0,00 0,00 0,50 0,50 0,25
159 0,00 0,22 1,00 0,00 0,25 0,58 0,13
160 0,00 0,44 1,00 0,00 0,25 0,50 0,13
161 0,00 0,20 0,00 0,00 0,50 0,25 0,50
162 0,00 0,33 0,00 0,00 0,50 0,42 0,38
163 1,00 0,20 1,00 1,00 1,00 0,25 0,13
164 0,00 0,06 0,00 0,00 0,75 0,50 0,50
165 1,00 0,45 1,00 1,00 0,50 0,42 0,00
166 1,00 0,30 1,00 1,00 0,50 0,25 0,13
167 1,00 0,10 1,00 1,00 0,25 0,42 0,13
168 1,00 0,22 1,00 1,00 0,75 0,50 0,38
169 1,00 0,26 1,00 1,00 0,75 0,50 0,63
170 1,00 0,04 0,00 1,00 0,50 0,42 0,75
171 1,00 0,89 0,00 1,00 0,50 0,25 0,50
172 1,00 0,44 1,00 1,00 0,75 0,33 0,13
173 1,00 0,67 0,00 1,00 0,50 0,25 0,50
174 1,00 0,22 0,00 1,00 0,50 0,42 0,25
175 1,00 0,44 1,00 1,00 1,00 0,17 0,75
176 1,00 0,11 0,00 1,00 0,25 0,25 0,25
177 1,00 0,22 0,00 1,00 0,25 0,58 1,00
178 0,00 0,16 1,00 0,00 0,25 0,25 0,13
XII
179 0,00 0,09 0,00 0,00 0,50 0,50 0,63
180 0,00 0,11 1,00 0,00 0,50 0,42 0,38
181 0,00 0,22 0,00 0,00 1,00 0,50 0,50
182 0,00 0,67 0,00 0,00 0,25 0,25 0,25
183 0,00 0,03 1,00 0,00 0,50 0,33 0,13
184 0,00 0,27 0,00 0,00 0,50 0,33 0,50
185 1,00 0,07 1,00 1,00 0,75 0,25 0,25
186 1,00 0,00 1,00 1,00 0,50 0,25 0,25
187 1,00 0,11 1,00 1,00 0,50 0,42 0,38
188 1,00 0,07 1,00 1,00 0,25 0,33 0,13
189 1,00 0,09 0,00 1,00 0,25 0,42 0,25
190 1,00 0,04 1,00 1,00 0,25 0,33 0,50
191 1,00 0,09 0,00 1,00 0,50 0,33 0,25
192 1,00 0,04 0,00 1,00 0,50 0,42 0,13
193 1,00 0,04 1,00 1,00 0,25 0,42 0,13
194 1,00 0,11 1,00 1,00 0,50 0,33 0,75
195 1,00 0,17 0,00 1,00 0,00 0,50 0,38
196 1,00 0,04 0,00 1,00 0,25 0,33 0,25
197 1,00 0,11 1,00 1,00 0,25 0,50 0,25
198 1,00 0,08 0,00 1,00 0,50 0,33 0,25
199 1,00 0,06 1,00 1,00 0,25 0,42 0,13
200 1,00 0,03 1,00 1,00 0,50 0,50 0,13
201 1,00 0,03 1,00 1,00 0,25 0,42 0,13
202 0,00 0,01 1,00 0,00 0,25 0,42 0,00
203 0,00 0,22 0,00 0,00 0,75 0,33 0,38
204 0,00 0,01 1,00 0,00 0,75 0,42 0,13
205 0,00 0,22 1,00 0,00 0,75 0,50 0,38
206 0,00 0,44 0,00 0,00 0,75 0,75 0,50
207 0,00 0,22 0,00 0,00 0,25 0,50 0,25
Source : Auteur, 2013
XIII
Suite de la base de données
e_ccs imf_emi imf_dmi e_rr e_rhr e_rha e_cf ddi ddc
1,00 1,00 1,00 0,15 0,14 0,03 0,17 0,13 0,13
0,00 0,00 0,00 0,02 0,17 0,03 0,33 0,08 0,01
0,00 0,00 0,00 0,14 0,44 0,25 1,00 0,01 0,12
1,00 1,00 1,00 0,30 0,04 0,21 0,58 0,09 0,41
1,00 0,00 0,00 0,13 0,08 0,07 0,25 0,00 0,04
1,00 1,00 0,00 0,16 0,11 0,39 0,50 0,01 0,26
1,00 0,00 0,00 0,05 0,06 0,00 0,17 0,00 0,02
1,00 0,00 0,00 0,08 0,07 0,15 0,42 0,11 0,06
1,00 0,00 0,00 0,08 0,04 0,14 0,25 0,00 0,02
1,00 1,00 0,00 0,26 0,04 0,51 0,58 0,01 0,26
1,00 0,00 0,00 0,05 0,51 0,08 0,17 0,00 0,02
1,00 0,00 1,00 0,18 0,47 0,31 0,42 0,00 0,16
1,00 1,00 0,00 0,67 0,10 0,02 0,25 0,04 0,71
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1,00 0,00 0,00 0,39 0,21 0,00 0,25 0,00 0,36
1,00 0,00 0,00 0,12 0,73 0,00 0,25 0,52 0,06
1,00 1,00 0,00 0,12 0,45 0,21 0,33 0,00 0,06
1,00 1,00 0,00 0,26 0,06 0,07 0,33 0,00 0,27
1,00 0,00 0,00 0,06 0,09 0,10 0,50 0,00 0,04
1,00 0,00 1,00 0,10 0,07 0,00 0,25 0,24 0,03
1,00 1,00 0,00 0,14 0,15 0,20 0,25 0,01 0,13
1,00 0,00 0,00 0,09 0,36 0,00 0,59 0,00 0,02
1,00 1,00 0,00 0,32 0,01 0,00 0,22 0,37 0,31
1,00 1,00 1,00 0,18 0,04 0,29 0,33 0,01 0,16
1,00 1,00 0,00 0,27 0,03 0,00 0,42 0,07 0,23
1,00 0,00 0,00 0,16 0,04 0,28 0,33 0,00 0,14
1,00 1,00 1,00 0,26 0,09 0,00 0,50 0,01 0,25
1,00 0,00 0,00 0,07 0,08 0,00 0,20 0,00 0,02
1,00 0,00 0,00 0,03 0,39 0,00 0,63 0,11 0,03
1,00 1,00 0,00 0,40 0,17 0,00 0,42 0,02 0,43
1,00 0,00 0,00 0,13 0,04 0,00 0,25 0,00 0,04
1,00 0,00 0,00 0,08 0,24 0,00 0,51 1,00 0,04
1,00 1,00 1,00 0,37 0,10 0,00 0,33 0,01 0,40
1,00 0,00 0,00 0,12 0,14 0,22 0,55 0,21 0,06
1,00 0,00 0,00 0,08 0,14 0,00 0,33 0,00 0,02
1,00 0,00 0,00 0,20 0,02 0,30 0,33 0,01 0,15
1,00 0,00 0,00 0,15 0,07 0,29 0,33 0,00 0,16
1,00 1,00 1,00 0,11 0,03 0,20 0,67 0,32 0,06
1,00 0,00 0,00 0,05 0,03 0,09 0,42 0,19 0,02
1,00 1,00 1,00 0,37 0,05 0,74 0,83 0,00 0,38
1,00 1,00 1,00 0,46 0,13 0,11 0,22 0,01 0,46
1,00 1,00 1,00 0,61 0,22 0,15 0,58 0,00 0,78
XIV
1,00 1,00 1,00 0,43 0,15 0,14 0,58 0,00 0,55
1,00 1,00 1,00 0,53 0,08 0,19 0,25 0,49 0,56
1,00 0,00 0,00 0,14 0,04 0,00 0,25 0,00 0,14
1,00 1,00 1,00 0,15 0,03 0,27 0,67 0,00 0,15
1,00 1,00 0,00 0,11 0,02 0,19 0,67 0,01 0,07
1,00 0,00 0,00 0,25 0,13 0,00 0,50 0,00 0,23
1,00 0,00 0,00 0,45 0,42 0,00 0,25 0,00 0,39
1,00 0,00 0,00 0,03 0,12 0,05 0,42 0,00 0,02
1,00 0,00 0,00 0,12 1,00 0,00 0,67 0,14 0,03
1,00 0,00 0,00 0,11 0,18 0,00 0,42 0,00 0,03
1,00 0,00 0,00 0,06 0,50 0,00 0,58 0,07 0,02
1,00 0,00 0,00 0,08 0,10 0,28 0,50 0,00 0,03
1,00 1,00 1,00 0,08 0,03 0,22 0,50 0,09 0,03
1,00 1,00 1,00 0,13 0,11 0,28 0,58 0,00 0,04
1,00 0,00 0,00 0,05 0,65 0,00 0,58 0,02 0,02
1,00 1,00 1,00 0,24 0,16 0,13 0,50 0,00 0,37
1,00 1,00 1,00 0,25 0,33 0,00 0,17 0,01 0,22
1,00 1,00 0,00 0,25 0,02 0,25 0,33 0,01 0,17
1,00 0,00 0,00 0,04 0,20 0,00 0,17 0,00 0,02
1,00 0,00 0,00 0,26 0,36 0,06 0,25 0,00 0,23
1,00 0,00 0,00 0,23 0,01 0,03 0,25 0,00 0,21
1,00 0,00 0,00 0,08 0,47 0,14 0,58 0,00 0,12
1,00 1,00 0,00 0,16 0,04 0,29 0,42 0,30 0,16
1,00 0,00 0,00 0,01 0,13 0,02 0,67 0,00 0,01
1,00 0,00 0,00 0,27 0,17 0,00 0,60 0,00 0,20
1,00 1,00 1,00 0,16 0,06 0,32 0,62 0,00 0,17
1,00 0,00 0,00 0,30 0,06 0,00 0,50 0,00 0,24
1,00 1,00 0,00 0,09 0,11 0,11 0,17 0,00 0,14
1,00 0,00 0,00 0,19 0,08 0,12 0,50 0,01 0,17
1,00 0,00 0,00 0,21 0,21 0,00 0,58 0,12 0,17
1,00 0,00 0,00 0,10 0,27 0,00 0,50 0,00 0,09
1,00 0,00 0,00 0,14 0,26 0,06 0,58 0,00 0,03
1,00 0,00 0,00 0,15 0,02 0,01 0,25 0,01 0,15
1,00 1,00 1,00 0,23 0,03 0,16 0,50 0,00 0,25
1,00 1,00 1,00 0,40 0,06 0,28 0,42 0,00 0,41
1,00 1,00 0,00 0,24 0,19 0,05 0,72 0,00 0,20
1,00 0,00 0,00 1,00 0,15 0,00 0,67 0,01 1,00
1,00 0,00 0,00 0,08 0,21 0,00 0,42 0,00 0,04
0,00 1,00 0,00 0,83 0,12 0,11 0,83 0,00 0,84
0,00 0,00 0,00 0,31 0,13 0,00 0,58 0,00 0,27
0,00 0,00 0,00 0,78 0,12 0,17 0,42 0,01 0,78
1,00 1,00 1,00 0,36 0,03 0,00 0,50 0,00 0,35
1,00 1,00 1,00 0,52 0,16 0,18 0,33 0,01 0,62
1,00 1,00 1,00 0,26 0,04 0,00 0,33 0,00 0,23
1,00 1,00 1,00 0,05 0,14 0,09 0,50 0,01 0,03
XV
1,00 0,00 1,00 0,13 0,02 0,00 0,17 0,00 0,17
0,00 1,00 1,00 0,39 0,11 0,00 0,50 0,02 0,34
1,00 1,00 1,00 0,02 0,25 0,00 0,38 0,00 0,03
0,00 0,00 0,00 0,05 0,02 0,08 0,50 0,00 0,01
1,00 0,00 0,00 0,02 0,43 0,00 0,33 0,00 0,02
1,00 1,00 1,00 0,06 0,21 0,10 0,50 0,76 0,04
1,00 1,00 1,00 0,33 0,05 0,06 0,25 0,01 0,35
1,00 1,00 1,00 0,09 0,01 0,20 0,58 0,22 0,03
1,00 0,00 0,00 0,06 0,34 0,10 0,42 0,00 0,02
1,00 0,00 0,00 0,10 0,29 0,00 0,50 0,00 0,04
0,00 0,00 0,00 0,02 0,04 1,00 0,83 0,00 0,01
1,00 0,00 0,00 0,07 0,84 0,13 0,25 0,01 0,02
1,00 0,00 0,00 0,06 0,49 0,12 0,58 0,00 0,01
1,00 0,00 0,00 0,04 0,34 0,00 0,58 0,01 0,02
1,00 0,00 0,00 0,06 0,27 0,07 0,50 0,00 0,02
1,00 1,00 0,00 0,16 0,25 0,09 0,58 0,10 0,15
1,00 1,00 0,00 0,16 0,11 0,05 0,33 0,00 0,14
1,00 0,00 1,00 0,07 0,07 0,13 0,33 0,01 0,03
1,00 0,00 0,00 0,12 0,01 0,21 0,33 0,00 0,04
1,00 0,00 0,00 0,02 0,26 0,04 0,50 0,00 0,02
1,00 0,00 0,00 0,08 0,22 0,18 0,60 0,25 0,04
1,00 0,00 0,00 0,16 0,07 0,00 0,25 0,00 0,14
1,00 0,00 0,00 0,11 0,16 0,00 0,42 0,00 0,05
1,00 0,00 0,00 0,16 0,09 0,12 0,42 0,00 0,15
1,00 0,00 0,00 0,07 0,08 0,00 0,17 0,01 0,05
1,00 0,00 0,00 0,05 0,14 0,15 0,33 0,01 0,02
1,00 0,00 0,00 0,09 0,20 0,16 0,58 0,00 0,03
1,00 1,00 0,00 0,24 0,10 0,15 0,17 0,01 0,29
1,00 0,00 0,00 0,78 0,13 0,07 0,25 0,00 0,67
1,00 1,00 0,00 0,13 0,20 0,26 0,51 0,00 0,04
1,00 1,00 0,00 0,89 0,13 0,23 0,33 0,00 0,90
1,00 0,00 0,00 0,22 0,03 0,00 0,17 0,01 0,23
0,00 0,00 0,00 0,52 0,00 0,00 0,67 0,06 0,45
1,00 0,00 0,00 0,44 0,07 0,00 0,42 0,00 0,44
1,00 0,00 0,00 0,01 0,06 0,02 0,33 0,00 0,01
1,00 1,00 0,00 0,37 0,13 0,00 0,75 0,49 0,46
1,00 1,00 0,00 0,56 0,08 0,03 0,42 0,00 0,56
1,00 1,00 0,00 0,22 0,03 0,06 0,17 0,00 0,23
0,00 1,00 0,00 0,46 -0,06 0,17 0,42 0,00 0,45
0,00 0,00 0,00 0,10 0,10 0,00 0,08 0,02 0,03
1,00 1,00 1,00 0,67 0,10 0,11 0,25 0,00 0,67
1,00 1,00 0,00 0,37 0,13 0,03 0,75 0,00 0,45
1,00 1,00 1,00 0,26 0,04 0,06 0,33 0,01 0,23
1,00 1,00 0,00 0,39 0,14 0,06 0,42 0,00 0,34
1,00 0,00 0,00 0,01 0,02 0,01 0,75 0,01 0,01
XVI
1,00 1,00 1,00 0,19 0,14 0,21 0,42 0,00 0,24
1,00 1,00 1,00 0,03 0,03 0,06 0,17 0,00 0,01
1,00 1,00 1,00 0,13 0,09 0,09 0,50 0,01 0,05
1,00 1,00 1,00 0,10 0,06 0,19 0,42 0,01 0,03
1,00 0,00 0,00 0,01 0,27 0,02 0,42 0,00 0,02
1,00 1,00 1,00 0,72 0,11 0,11 0,50 0,02 0,73
1,00 0,00 0,00 0,09 0,11 0,16 0,33 0,00 0,03
1,00 0,00 1,00 0,05 0,28 0,00 0,50 0,31 0,07
1,00 0,00 0,00 0,10 0,06 0,15 0,33 0,00 0,03
1,00 0,00 0,00 0,22 0,11 0,12 0,42 0,00 0,20
1,00 1,00 0,00 0,39 0,07 0,03 0,50 0,00 0,34
1,00 1,00 0,00 0,69 0,25 0,30 0,25 0,01 0,84
1,00 0,00 0,00 0,08 0,31 0,00 0,47 0,00 0,02
1,00 0,00 0,00 0,08 0,31 0,00 0,59 0,00 0,03
1,00 1,00 1,00 0,37 0,13 0,30 0,25 0,00 0,45
1,00 0,00 0,00 0,36 0,13 0,00 0,50 0,00 0,44
1,00 0,00 0,00 0,18 0,23 0,00 0,52 0,00 0,19
1,00 1,00 1,00 0,42 0,15 0,00 0,50 0,09 0,53
1,00 1,00 1,00 0,15 0,08 0,26 0,33 0,32 0,16
1,00 1,00 1,00 0,56 0,17 0,00 0,42 0,07 0,68
1,00 1,00 1,00 0,14 0,22 0,25 0,53 0,00 0,16
1,00 1,00 0,00 0,33 0,10 0,00 0,50 0,00 0,44
1,00 0,00 0,00 0,13 0,10 0,23 0,58 0,00 0,04
1,00 0,00 0,00 0,13 0,04 0,00 0,17 0,00 0,08
1,00 0,00 0,00 0,02 0,30 0,00 0,42 0,00 0,02
1,00 1,00 1,00 0,22 0,22 0,17 0,58 0,00 0,23
1,00 1,00 1,00 0,37 0,13 0,07 0,50 0,47 0,44
1,00 0,00 0,00 0,24 0,04 0,00 0,25 0,00 0,25
1,00 0,00 0,00 0,39 0,07 0,00 0,42 0,01 0,36
1,00 0,00 0,00 0,24 0,02 0,03 0,25 0,00 0,21
1,00 0,00 0,00 0,07 0,22 0,00 0,40 0,00 0,06
1,00 1,00 1,00 0,45 0,07 0,08 0,42 0,02 0,45
1,00 1,00 1,00 0,30 0,08 0,15 0,25 0,00 0,31
1,00 1,00 1,00 0,12 0,17 0,12 0,42 0,00 0,03
0,00 1,00 1,00 0,26 0,00 0,25 0,50 0,00 0,25
1,00 1,00 1,00 0,30 0,02 0,37 0,50 0,01 0,30
1,00 1,00 1,00 0,05 0,25 0,00 0,33 0,00 0,06
1,00 1,00 1,00 0,89 0,13 0,00 0,25 0,10 0,92
0,00 0,00 1,00 0,52 0,00 0,26 0,33 0,00 0,45
1,00 1,00 1,00 0,56 0,20 0,00 0,25 0,10 0,68
1,00 1,00 1,00 0,26 0,04 0,00 0,42 0,00 0,24
1,00 1,00 1,00 0,41 0,09 0,24 0,17 0,00 0,48
1,00 0,00 0,00 0,15 0,05 0,00 0,25 0,01 0,04
1,00 0,00 0,00 0,26 0,33 0,00 0,58 0,02 0,27
1,00 1,00 1,00 0,18 0,04 0,13 0,25 0,00 0,16
XVII
1,00 0,00 0,00 0,10 0,23 0,00 0,50 0,22 0,06
1,00 0,00 0,00 0,13 0,16 0,23 0,42 0,00 0,05
1,00 0,00 0,00 0,26 0,32 0,00 0,50 0,01 0,25
1,00 1,00 1,00 0,58 0,18 0,00 0,25 0,10 0,68
1,00 0,00 0,00 0,04 0,66 0,06 0,33 0,01 0,02
1,00 1,00 1,00 0,27 0,04 0,00 0,33 0,14 0,29
1,00 0,00 0,00 0,08 0,22 0,14 0,25 0,21 0,03
1,00 0,00 1,00 0,01 0,10 0,18 0,25 0,00 0,01
1,00 1,00 1,00 0,13 0,07 0,12 0,42 0,00 0,04
1,00 1,00 0,00 0,08 0,02 0,14 0,33 0,00 0,02
1,00 1,00 1,00 0,10 0,19 0,00 0,42 0,00 0,03
1,00 0,00 1,00 0,05 0,02 0,28 0,33 0,00 0,03
1,00 0,00 0,00 0,10 0,17 0,00 0,33 0,01 0,03
1,00 1,00 1,00 0,05 0,26 0,00 0,42 0,01 0,02
1,00 0,00 1,00 0,05 0,24 0,04 0,46 0,00 0,02
1,00 1,00 1,00 0,13 0,03 0,11 0,33 0,01 0,06
1,00 1,00 1,00 0,19 0,13 0,00 0,50 0,00 0,18
1,00 0,00 1,00 0,05 0,17 0,00 0,33 0,00 0,02
1,00 1,00 1,00 0,13 0,09 0,17 0,50 0,00 0,04
1,00 1,00 1,00 0,09 0,13 0,00 0,33 0,00 0,03
1,00 1,00 1,00 0,06 0,02 0,01 0,42 0,00 0,02
1,00 0,00 1,00 0,03 0,14 0,19 0,50 0,01 0,01
1,00 0,00 1,00 0,04 0,04 0,33 0,42 0,00 0,02
1,00 1,00 1,00 0,01 0,09 0,16 0,42 0,02 0,01
1,00 1,00 1,00 0,26 0,32 0,00 0,33 0,00 0,26
1,00 0,00 1,00 0,01 0,10 0,08 0,42 0,10 0,01
1,00 1,00 1,00 0,26 0,18 0,06 0,50 0,00 0,25
1,00 1,00 1,00 0,44 0,07 0,00 0,75 0,00 0,46
1,00 1,00 1,00 0,26 0,24 0,00 0,50 0,02 0,24
Source : Auteur, 2013
XVIII
ANNEXE IX : Informations détaillées relatives aux sources de financement des
investissements des exploitations agricoles des ménages
Tableau : Détail des sources de financement des investissements des exploitations agricoles
des ménages
(Ariary)
Source de financement par produits et épargne Ménages Montant Montant moyen Ménages % Montant moyen %
Epargne normale 54 33 933 600 628 400 26,1% 47,3%
revenu rizicole 23 6 344 500 275 848 11,1% 20,8%
revenu hors riz 55 6 464 900 117 544 26,6% 8,9%
revenu hors agricole 31 9 497 500 306 371 15,0% 23,1% Total - 56 240 500 1 328 162 - 100,0%
Source : Auteur, 2013
Source : Auteur, 2013
Figure 10 : Sources de financement détaillées des investissements des exploitations agricoles
des ménages
XIX
ANNEXE X : Informations détaillées relatives aux sources de financement des dépenses
courantes des exploitations agricoles des ménages
Tableau : Détail de sources de financement des dépenses courantes des exploitations agricoles
des ménages
(Ariary)
Type source de financement sfm Ménages Ménages % Montant Montant moyen Montant moyen %Epargne
normale 55 26,57% 14926000 271 45,7%Epargne
forcée 20 9,66% 6440000 322 54,3%
abm 16 7,73% 8 373 000 523 24,1%
cecam 6 2,90% 2 700 000 450 20,8%
otiv 6 2,90% 5 550 000 925 42,7%
vahatra 4 1,93% 1 080 000 270 12,5%crédit de
parent 3 1,45% 320 000 107 7,3%crédit
d'un 1 0,48% 1 000 000 1 000 68,0%
Usurier 9 4,35% 3 280 000 364 24,8%revenu
rizicole 99 47,83% 81613400 824 67,9%revenu
hors riz 168 81,16% 35449450 211 17,4%revenu
hors 77 37,20% 13775100 179 14,7%Total - - 174506950 454 -
Epargnes
Crédits IMF
Autres sources de crédit
Produits
Source : Auteur, 2013
Source : Auteur, 2013
Figure 11 : Sources de financement détaillées des dépenses courantes des exploitations
agricoles des ménages
XX
ANNEXE XI : comparaison des sources de financement
Tableau présentation des sources de financement par nombre de ménage
(Ariary)
SF en nombre de ménage Crédit Don Epargne Produit
Sfdi 11 0 54 87
Sfdc 44 11 74 206
Source : Auteur, 2013
Source : Auteur, 2013
Figure 12 : Ménages par source de financement
Tableau présentation des sources de financement par montant moyen
(Ariary)
SF en nombre de ménage Crédit Don Epargne Produit
Sfdi 808 091 0 628 400 256 401
Sfdc 506 886 95 455 288 730 635 136
Source : Auteur, 2013
Source : Auteur, 2013
Figure 13 : Montant moyen déployé par les ménages suivant les sources de financement
XXI
ANNEXE XII : Classification des ménages par le CAH et par K-means
Source : Auteur, 2013
Figure 14 : Résultat de classement des ménages paysans par la classification ascendante
hiérarchique (CAH)
Tableau 10 : Les résultats par classe la CAH
Classe 1 2 3
Objets 122 3 82
Somme des poids 122 3 82
Variance intra-classe 1,119 0,441 1,072
Distance minimale au barycentre 0,768 0,311 0,829
Distance moyenne au barycentre 1,034 0,512 1,016
Distance maximale au barycentre 1,804 0,744 1,584
Source : Auteur, 2013
Tableau 11 : Les résultats par classe K-means
Classe 1 2 3
Objets 97 60 50
Somme des poids 97 60 50
Variance intra-classe 1,160 1,003 0,892
Distance minimale au barycentre 0,811 0,679 0,483
Distance moyenne au barycentre 1,056 0,971 0,897
Distance maximale au barycentre 1,716 1,585 1,486
Source : Auteur, 2013
XXII
ANNEXE XIII : Compte de résultat de chaque type de ménages
Tableau 12 : Compte de résultat de l’exploitation agricole de chaque type de ménages
(Campagne 2012 – 2013)
(Ariary)
DESIGNATION Type 1 Type 2 Type 3
Revenu agricole 3 507 483 2 114 316 3 384 155
Revenu hors agricole 478 897 615 388 615 952
I-Production de l'exercice 3 986 379 2 729 704 4 000 107
Consommation intermédiaire de l’exploitation 167 437 253 523 153 753
Autres charges 2 612 510 1 143
II-Consommation de l'exercice 170 049 254 034 154 896
III-VALEUR AJOUTEE D'EXPLOITATION (I-II) 3 816 330 2 475 670 3 845 212
Subvention d'exploitation (PSDR, ONG) 259 15 918 5 714
Charges de personnel (main d'œuvre exterieur) 50 690 56 633 63 095
Charges familiales (régulières & irrégulières) 2 327 017 2 203 633 2 280 952
Impôts et taxes 647 1 796 655
IV-EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 1 438 235 229 528 1 506 223
Dotations aux amortissements 92 734 33 645 14 766
V-RESULTAT OPERATIONNEL 1 345 501 195 883 1 491 457
Produits financiers (intérêt collecté d'un dépôt d'un banque ou IMF) 0 0 0
Charges financières (intérêt à payer) 5 977 857 6 312
VI-RESULTAT FINANCIER -5 977 -857 -6 312
VII-RESULTAT AVANT IMPOTS (V+VI) 1 339 524 195 026 1 485 145
Impôts exigibles sur résultats 0 0 0
Impôts différés (Variations) 0 0 0
TOTAL DES PRODUITS DES ACTIVITES ORDINAIRES 3 986 379 2 729 704 4 000 107
TOTAL DES CHARGES DES ACTIVITES ORDINAIRES 2 647 114 2 550 597 2 520 677
VIII-RESULTAT NET DU MENAGE 1 339 265 179 107 1 479 431
Source : Auteur, 2013
XXIII
ANNEXE XIV : Les détails des flux de trésorerie de l’exploitation agricole de chaque type
de ménages
Tableau 13 : Flux de trésorerie de l’exploitation agricole de chaque type des ménages
(Campagne 2012 - 2013 en Ariary)
RUBRIQUES Montant Montant Montant
Trésorerie et équivalents de trésorerie à l'ouverture de l'exercice 367 716 128 490 151 157
ENCAISSEMENT Emprunts 181 716 119 898 100 905 Subvention de financement 259 15 918 5 714 Revenu 3 986 379 2 729 704 4 000 107
s/s total 4 168 353 2 865 520 4 106 726
DECAISSEMENT
Investissement sur l'exploitation agricoles 463 669 168 224 73 831
Consommations intermédiaires agricoles 170 049 254 034 154 896 Rémunérations de l'exploitant (Charges familiales - régulières & irrégulières) 2 327 017 2 203 633 2 280 952 Impôts & taxes 647 1 796 655 Mains d'œuvres 50 690 56 633 63 095 Remboursement emprunt 181 716 119 898 100 905 Frais financiers 5 977 857 6 312
s/s total 3 199 765 2 805 074 2 680 646
SOLDE 1 336 304 188 936 1 577 237
Source : Auteur, 2013
Tableau 14 : Comparaison des soldes financiers des exploitations agricoles des différents
types de ménages (Campagne 2012 - 2013)
(Millier Ariary)
Type de ménage Solde de tresorerie la campagne 2012 - 2013)
Type 1 1 336 Type 2 189 Type 3 1 577
Source : Auteur, 2013
XXIV
ANNEXE XV : Analyse financière des exploitations agricoles de chaque type de ménage
(Campagne 2012 – 2013)
Tableau 15 : Comparaison des états financiers des exploitations agricoles des types de ménage
(Ariary)
Type de ménage Investissement Emprunt Solde Résultats
Type 1 463 669 181 716 1 336 304 1 339 265 Type 2 168 224 119 898 188 936 179 107 Type 3 73 831 100 905 1 577 237 1 479 431
Source : Auteur, 2013
Tableau 16 : Comparaison des états financiers des exploitations agricoles des types de ménage
en mode réduit par point
Type de ménage Type 1 Type 2 Type 3
Investissements réalisés 1 2 3 Emprunts effectués 1 2 3 Solde à la fin de la campagne 2 3 1 Résultats de la campagne 2 3 1
Score 4 10 8
Source : Auteur, 2013
XXV
ANNEXE XVI : résultat de la modèle économétrique régression logistique binaire
. logit imf_emi e_ccs e_rhr ddc e_aa e_rr e_rel e_scu ddi
Iteration 0: log likelihood = -143.28575
Iteration 1: log likelihood = -108.4478
Iteration 2: log likelihood = -105.49486
Iteration 3: log likelihood = -105.32731
Iteration 4: log likelihood = -105.3262
Iteration 5: log likelihood = -105.3262
Logistic regression Number of obs = 207
LR chi2(8) = 75.92
Prob > chi2 = 0.0000
Log likelihood = -105.3262 Pseudo R2 = 0.2649
imf_emi Coef. Std. Err. z P>z [95% Conf. Interval]
e_ccs 1,7464220000 .7920201 2.21 0.027 .1940915 3.298753
e_rhr -0,0000004400 1.73e-07 -2.54 0.011 -7.79e-07 -1.00e-07
Ddc 0,0000028300 1.36e-06 2.08 0.037 1.67e-07 5.49e-06
e_aa 1,0285830000 .3772553 2.73 0.006 .2891765 1.76799
e_rr -0,0000017300 8.29e-07 -2.09 0.037 -3.36e-06 -1.08e-07
e_rel -0,5577377000 .2767511 -2.02 0.044 -1.10016 -.0153156
e_scu 1,3782630000 1.972193 0.70 0.485 -2.487165 5.24369
ddi 0,0000002340 2.03e-07 1.15 0.248 -1.63e-07 6.31e-07
taux 0,2085901 0.1853347 1.13 0.260 -.1546594 .5718395
_cons -1,5613050000 1.042968 -1.50 0.134 -3.605485 .4828752
Source : Auteur, 2013
XXVI
TABLES DES MATIERES
REMERCIEMENT ..................................................................................................................... i
RESUME .................................................................................................................................... ii
ABSTRACT ................................................................................................................................. ii
SOMMAIRE ............................................................................................................................. iii
LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... iv
LISTE DES CARTES ............................................................................................................... iv
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................... v
LISTE DES ANNEXES ............................................................................................................ vi
LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................ vii
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
I. MATERIELS ET METHODES ......................................................................................... 4
I.1. MATERIELS ............................................................................................................. 4
I.1.1. Justification du thème ........................................................................................... 4
I.1.2. Présentation de la zone d’étude ............................................................................ 5
I.1.3. Microfinance ........................................................................................................ 7
I.2. METHODES .............................................................................................................. 9
I.2.1. Démarche commune ............................................................................................. 9
I.2.1.1. Revue de la bibliographie ............................................................................. 9
I.2.1.2. Collecte de données et informations ............................................................. 9
a) Entretien auprès des personnes ressources ....................................................... 9
b) Enquête auprès des ménages ruraux ............................................................... 10
I.2.1.3. Traitement des données ............................................................................... 11
I.2.2. Démarches spécifiques à la vérification de chaque hypothèse .......................... 12
I.2.2.1. Hypothèse 1 : « Les paysans évitent de prendre recours au crédit pour
financer leurs dépenses d’investissement et celles courantes liées à l’exploitation
agricole » ..................................................................................................................... 12
I.2.2.2. Hypothèse 2 : « L’emprunt auprès d’une IMF rend les ménages agricoles
plus performants financièrement » ............................................................................... 15
a) Typologie des ménages .................................................................................. 15
b) Différents états financiers de chaque types de ménages ................................. 16
I.2.2.3. Hypothèse 3 : « Des facteurs préviennent l’accès des ménages ruraux aux
services de la microfinance » ....................................................................................... 16
XXVII
I.2.3. Limites de l’étude ............................................................................................... 18
I.2.4. Chronogramme d’activités ................................................................................. 18
II. RESULTATS ................................................................................................................... 20
II.1. Financement des activités agricoles des ménages .................................................... 20
II.1.1. Dépenses de ménages au cours de la Campagne 2012 - 2013 ........................... 20
II.1.1.1. Dépenses d’investissement de ménages au cours de la campagne 2012 -
2013 ..................................................................................................................... 20
II.1.1.2. Dépenses courantes d’exploitation agricole des ménages au cours de la
campagne 2012 - 2013 ................................................................................................. 21
II.1.2. Sources de financement de chaque dépense ....................................................... 22
II.1.3. Stratégies adoptées par les ménages pour financer leurs dépenses .................... 24
II.2. Analyses financières des ménages agricoles du district de Betafo .......................... 25
II.2.1. Typologie des ménages ...................................................................................... 25
II.2.1.1. Type 1 : les ménages moyennement intéressés par les services de la
microfinance ................................................................................................................. 26
II.2.1.2. Type 2 : les ménages peu intéressés par les services de la microfinance ... 26
II.2.1.3. Type 3 : Les ménages les plus intéressés par les services de la microfinance
..................................................................................................................... 26
II.2.2. Comptes de résultat et flux de trésorerie de chaque type de ménages de la
Campagne 2012-2013 ...................................................................................................... 27
II.2.3. Analyse financière de la campagne 2012 - 2013 de chaque type de ménages ... 29
II.3. Facteurs bloquants les ménages à utiliser les services financiers d’une IMF .......... 30
III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS ............................................................ 32
III.1. DISCUSSIONS ........................................................................................................ 32
III.1.1. Place des IMF pour financer les dépenses d’investissement et le dépenses
courantes d’une exploitation agricole familiale ............................................................... 32
III.1.1.1. Les investissements et les dépenses courantes des ménages agricoles ...... 32
III.1.1.2. La stratégie la plus adoptée par les ménages agricoles pour financer leur
dépense .................................................................................................................... 33
III.1.2. Santé financière des ménages agricoles par rapport à l’existence des
Institutions de Microfinance ............................................................................................. 34
III.1.2.1. Type de ménage par rapport au fait d’être membre ou non d’une Institution
de Microfinance ............................................................................................................ 34
XXVIII
III.1.2.2. Etats financiers de l’exploitation agricole de chaque type des ménages .... 35
a) Compte de résultat des types de ménages ...................................................... 35
b) Flux de trésorerie des types de ménages ........................................................ 36
c) Emprunts effectués par les types de ménages ................................................ 36
d) Investissement des types des ménages ........................................................... 36
III.1.3. Facteurs influençant les ménages à accéder ou non aux services d’une
Institution Microfinance ................................................................................................... 37
III.2. RECOMMANDATIONS ......................................................................................... 38
III.2.1. Pour les paysans .............................................................................................. 38
III.2.2. Pour les IMFs .................................................................................................. 38
III.2.3. Pour les Institutions, Organismes de développements divers et Etat ............. 39
CONCLUSION ........................................................................................................................ 41
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 43
WEBOGRAPHIE ..................................................................................................................... 46
TEXTE JURIDIQUE ............................................................................................................... 47
ANNEXES .................................................................................................................................. I
ANNEXE I : Les onze principes essentiels établis par le Groupe Consultatif d’Assistance
aux plus Pauvres (GCAP), endossés par le G8 en juin 2004 .................................................. I
ANNEXE II : Les IMF en chiffre ..........................................................................................II
ANNEXE III : Répartition des Institutions de microfinance dans le district de Betafo ...... III
ANNEXE IV : Données de base du District de Betafo ........................................................ III
ANNEXE V : Guide d’entretien .......................................................................................... IV
ANNEXE VI : Questionnaire ................................................................................................ V
ANNEXE VII : résumé des relations de la base de données de la présente recherche ....... VII
ANNEXE VIII : Base de données de l’étude .................................................................... VIII
ANNEXE IX : Informations détaillées relatives aux sources de financement des
investissements des exploitations agricoles des ménages .............................................. XVIII
ANNEXE X : Informations détaillées relatives aux sources de financement des dépenses
courantes des exploitations agricoles des ménages ........................................................... XIX
ANNEXE XI : comparaison des sources de financement .................................................. XX
ANNEXE XII : Classification des ménages par le CAH et par K-means ......................... XXI
ANNEXE XIII : Compte de résultat de chaque type de ménages ................................... XXII
XXIX
ANNEXE XIV : Les détails des flux de trésorerie de l’exploitation agricole de chaque type
de ménages ..................................................................................................................... XXIII
ANNEXE XV : Analyse financière des exploitations agricoles de chaque type de ménage
(Campagne 2012 – 2013) ............................................................................................... XXIV
ANNEXE XVI : résultat de la modèle économétrique régression logistique binaire ......XXV
TABLES DES MATIERES ............................................................................................... XXVI