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J O U R N A L D E L A M A I S O N D U P R O J E T

PAGE02 LES ACTEURS DU PROJET PAGE03 LES CONCEPTEURS DU LOUVRE-LENS PAGE04

L’ACTUALITÉ DU CHANTIER PAGE05 LA MAISON DU PROJET PAGE06 LE LOUVRE-LENS ET

VOUS PAGE07 UNE ƒUVRE À LA LOUPE PAGE08 PROGRAMME DE LA MAISON DU PROJET

SOMMAIRE

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Le chantier est lancé !Le chantier est lancé !

FRÉDÉRIC MITTERRAND,MINISTRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION

Le projet du Louvre-Lens est une initiative de vos prédéces-

seurs, Jean-Jacques Aillagon et Renaud Donnedieu de

Vabres, comment percevez-vous ce projet aujourd’hui ?

"Le Louvre à Lens, c’est tout un symbole, et ce n’est pas sim-

plement « symbolique Â». C’est l’une des initiatives de dĂ©centra-

lisation culturelle les plus fortes et les plus marquantes. L’un des

plus grands musĂ©es nationaux, un Ă©lĂ©ment de l’identitĂ© de Paris,

montre qu’il peut venir à la rencontre de nouveaux publics, don-

ner l’accùs à ses collections prestigieuses à tous et à chacun

d’une façon diffĂ©rente et renouvelĂ©e. Ce projet apparaĂźt Ă  point

nommĂ©, au moment oĂč l’impact d’une action culturelle forte et

ambitieuse dans l’amĂ©nagement, le dĂ©veloppement et l’attracti-

vitĂ© des territoires, est mieux reconnue – les dĂ©bats Ă  ce « Davos

de la Culture  » qu’est le Forum d’Avignon l’ont amplement

confirmé. Les élus, les Lensois et les habitants du Nord-Pas de

Calais ne s’y trompent pas, qui portent et accueillent ce projet

avec autant de conviction que d’enthousiasme. C’est, avec le

Centre Pompidou Ă  Metz, un Ă©lĂ©ment clef de ce que j’appelle

« la culture pour chacun Â»".

Comment l’Etat le soutient-il ?

"Tout d’abord et de façon essentielle, l’État, c’est-à-dire la col-

lectivité nationale, met à la disposition de ce projet les extraordi-

naires collections nationales dont le Louvre a la garde. Ensuite, les

services du ministÚre sont pleinement mobilisés sur ce projet,

tant Ă  Paris qu’en rĂ©gion avec la DRAC (Direction rĂ©gionale des

affaires culturelles). Enfin, l’État contribue Ă  la rĂ©alisation du

projet par un investissement financier, qui porte Ă  la fois sur la

« Maison du projet », grùce au Plan de relance, et sur la

construction proprement dite du Louvre-Lens".

Le Louvre-Lens sera le premier bĂątiment construit en France

par les architectes japonais Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa.

Que pensez-vous de ce choix ? Qu’est-ce qui vous sĂ©duit

dans cette architecture ?

"Chacun est libre d’interprĂ©ter Ă  sa maniĂšre le travail des deux ar-

chitectes, mais je peux vous donner un sentiment personnel.

Pour moi, les formes dessinĂ©es par l’équipe japonaise forment

une épure qui traduit un idéal de transmission simple et sans

brouillage, un accùs direct aux chefs-d’Ɠuvre enfin rendus à leur

public, sans rien de hiĂ©ratique ou d’intimidant. Pour un musĂ©e qui

se montre innovant par la conception intellectuelle de son pro-

pos, il fallait une architecture capable de dĂ©nouer les « com-

plexes Â» – dans tous les sens du terme –, et de retrouver ainsi

une forme supĂ©rieure de simplicitĂ©. L’enjeu semble sur le point

d’ĂȘtre gagnĂ©. La rĂ©alisation d’un tel projet ne va pas, bien sĂ»r,

sans difficultĂ©, mais il s’agit, Ă  l’image de la pyramide du Louvre

parisien il y a vingt ans, d’une grande construction architectu-

rale, non seulement pour chacun, mais pour demain".

DANIEL PERCHERON, PRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL NORD-PAS DE CALAIS

Vous portez ce projet depuis le début. De longs mois se sont

déjà écoulés depuis la premiÚre décision... Etes-vous toujours

aussi confiant ?

"En 2004, l’enthousiasme populaire des Lensois emporte la dĂ©-

cision de faire venir le Louvre à Lens. Depuis, de longs – trop

longs – mois ont Ă©tĂ© nĂ©cessaires pour apprivoiser le magnifique,

mais complexe, projet architectural de SANAA. Aujourd’hui notre

patience est rĂ©compensĂ©e. L’ouverture du chantier avant la fin

de l’annĂ©e rend dĂ©sormais ce projet irrĂ©versible. La dynamique

Euralens prend forme à ce moment précis, preuve que la

confiance est plus que jamais au rendez-vous".

Qu’en attendez-vous pour la RĂ©gion ?

"Le Louvre-Lens vient compléter, dans un territoire qui en

a particuliùrement besoin, une palette d’offre culturelle

régionale riche, en particulier dans le domaine des musées. Cette

offre contribue Ă  accroĂźtre l’attractivitĂ© du Nord-Pas de Calais,

dans les domaines touristique bien entendu, mais Ă©galement Ă©co-

nomique. Au delĂ  de cet aspect, le Louvre-Lens est aussi un ins-

trument éducatif irremplaçable".

Est-ce un investissement bien raisonnable au moment oĂč les

difficultĂ©s sociales s’aggravent du fait de la crise ?

"La culture a toujours été un formidable levier du développe-

ment. L’investissement culturel rĂ©gional depuis plus de trente

annĂ©es en est la preuve irrĂ©futable. C’est dans ces moments de

doutes que le pari de la culture prend tout son sens et sa raison

d’ĂȘtre".

HENRI LOYRETTE, PRÉSIDENT-DIRECTEUR DU MUSÉE DU LOUVRE

Pouvez-vous tout d’abord nous dire pourquoi cette implanta-

tion lensoise pour le Louvre ?

"Le Louvre n'est pas un musée parisien mais d'abord le

premier musée national dont les oeuvres et le savoir-faire sont au

service de la Nation. C'est pour renouveler et revivifier cette tra-

dition bicentenaire d'action territoriale que le Louvre a imaginé

une forme inédite d'ouverture, son implantation en région, à Lens

au cƓur du bassin minier Nord-Pas de Calais. GrĂące Ă  la volontĂ©

de la RĂ©gion et Ă  la mobilisation des Ă©lus du territoire, ce projet

devient aujourd’hui rĂ©alitĂ©".

Qu’en attendez-vous pour le Louvre ?

"La vocation assignée au Louvre-Lens est bien d'envisager le

musée dans toutes ses composantes, dans tous ses rÎles,

artistique, social et Ă©ducatif. C'est aussi une chance pour le Lou-

vre, l'occasion unique d'interroger nos collections, de repenser

notre rÎle et, par un "retour d'expérience", de servir une institu-

tion qui, depuis deux siĂšcles, va de l'avant sans cesse".

Pouvez-vous nous dévoiler le contenu du musée ?

"Une diversitĂ© d’expĂ©riences sera proposĂ©e aux visiteurs avec

plusieurs expositions simultanĂ©ment. Je me contenterai d’évo-

quer la plus importante d’entre elles : la Galerie du temps. Prùs

de 250 Ɠuvres provenant des salles du Louvre seront exposĂ©es

de façon chronologique de 4000 ans avant J.-C., à la naissance

de l’écriture, jusqu’en 1850, date oĂč s’arrĂȘtent nos collections.

Nous recomposerons au Louvre-Lens ce qui est dispersé dans le

palais parisien".

GUY DELCOURT, DÉPUTÉ-MAIRE DE LENS

Lors du choix de Lens fin 2004, certains de vos administrés

ont doutĂ© de l’arrivĂ©e du Louvre Ă  Lens. Qu’avez-vous envie de

leur dire aujourd’hui ?

"J’ai toujours pensĂ© que la ville de Lens et sa population

mĂ©ritaient selon l’expression sportive locale que le Maire et les

Ă©lus « mouillent le maillot », qu’il Ă©tait de leur responsabilitĂ© de

s’engager vers des projets d’avenir pour la jeunesse. Lens devait

vivre, grandir, s’épanouir. Le Louvre-Lens, selon la maxime du

Livre d’Or, est la concrĂ©tisation d’un rĂȘve devenu rĂ©alitĂ© pour

tous, y compris pour les sceptiques".

La Ville de Lens s’est particuliĂšrement impliquĂ©e dans la

rénovation du centre Albert Camus qui a été transformé en

Maison du projet Louvre-Lens . Qu’attendez-vous de ce lieu ?

"Le centre Albert Camus est à lui seul un livre d’histoire. Tant des

femmes et des hommes se sont investis pour permettre l’accùs

à l’action sociale, culturelle, sportive, au plus grand nombre de

citoyens, qu’il mĂ©ritait un devenir prestigieux. Les murs du

centre vont poursuivre leur rĂŽle : accumuler les souvenirs de

celles et ceux qui vont l’investir dans la blancheur d’une nouvelle

jeunesse : la Maison du projet du Louvre-Lens".

Vous avez aussi pris l’initiative de proposer les cours de l’Ecole

du Louvre Ă  Lens. C’est une vraie rĂ©ussite, pouvez-vous nous

en dire plus ?

"L’image, portĂ©e bien souvent par les mĂ©dias nationaux, est celle

que l’on retrouve dans « bienvenue chez les chtis », c’est bien,

mais la population du Nord Pas-de-Calais est fiĂšre de ses racines,

de sa simplicité, de sa bien-vivance. Elle est fiÚre aussi de sa

connaissance, de son amour de la culture, de son passé histo-

rique, de ses artistes, de ses inventeurs, de ses chercheurs
 Vous

trouvez en partie la réponse dans le taux de fréquentation de

l’Ecole du Louvre. J’étais sĂ»r de ce succĂšs. Je connais bien cette

population dont je suis issu".

DOMINIQUE DUPILET, PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL DU PAS-DE-CALAIS

DĂšs le DĂ©part, le Conseil gĂ©nĂ©ral du Pas de Calais s’est asso-

cié à la Région et aux autres collectivités pour participer au

projet du Louvre-Lens. Comment le Conseil général accom-

pagne t-il d’ores et dĂ©jĂ  l’arrivĂ©e du Louvre-Lens ?

"Le DĂ©partement s’est engagĂ© trĂšs tĂŽt dans l’aventure

Louvre–Lens considĂ©rant que cette rĂ©alisation serait une rĂ©elle

opportunité en termes de développement touristique et écono-

mique. Notre participation s’applique à l’investissement, demain

au fonctionnement de la structure, tout comme aux aménage-

ments routiers ou Ă  la sĂ©curitĂ© incendie. L’appropriation du lieu Ă 

venir par la population nous apparaĂźt Ă©galement essentielle. Je ne

citerai qu’une opĂ©ration parmi d’autres que le DĂ©partement a mis

en place pour favoriser la rencontre des collĂ©giens avec les Ɠu-

vres d’art. A travers « Permis de musĂ©(er) Â», une Ɠuvre prove-

nant d’un musĂ©e du Pas-de-Calais est mise en scĂšne dans un

collĂšge. AprĂšs l’avoir vue, observĂ©e, admirĂ©e et Ă©tudiĂ©e dans leur

établissement, les élÚves la redécouvrent ensuite dans le musée

qui l’a prĂȘtĂ©e. Une telle action apporte indĂ©niablement sa pierre

au succĂšs du Louvre-Lens".

MICHEL VANCAILLE, PRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉD’AGGLOMÉRATION LENS-LIÉVIN

Le Louvre-Lens paraĂźt une formidable opportunitĂ© de dĂ©veloppement pour votre territoire. Comment vous organisez-vous pour rĂ©pondre Ă  cet enjeu ?"DĂšs l’origine, la Communaupole a perçu le formidable vecteurde dĂ©veloppement que constitue cette implantation sur sonterritoire. Ainsi, l’intercommunalitĂ© n’a pas hĂ©sitĂ© une seule seconde pour soutenir la candidature lensoise puis Ă  s’asso-cier au financement de cette opĂ©ration. Aujourd’hui, elle appuie avec vigueur l’initiative de la RĂ©gion de crĂ©er Euralens,association destinĂ©e Ă  mettre en synergie les projets du territoire : l’insertion urbaine du Louvre-Lens, le tramway de

l’arrondissement, les futurs Ă©co-citĂ©s
Le Louvre-Lens aurapermis, de catalyser des projets qui pour certains Ă©taient en rĂ©flexion depuis de nombreuses annĂ©es et fĂ©dĂ©rer lesĂ©nergies politiques, Ă©conomiques et sociales du territoirecomme jamais auparavant".

L'AGENCE SANAAC’est en 1995 que Ka-zuyo Sejima et RyueNishizawa ont crĂ©Ă©l'agence SANAA (lesinitiales de Sejima AndNishizawa And Asso-ciates).

NĂ©e en 1956 Ă  Miko, dans l’Est du Japon, Kazuyo Sejima aĂ©tudiĂ© Ă  la Japan Women's University. Travaillant d'abordchez Toyo Ito Architects & Associates de 1981 Ă  1987, elleprend son indĂ©pendance en 1987 et fonde SANAA avecRyue Nishizawa quelques annĂ©es plus tard. De dix ans soncadet, Ryue Nishizawa est pour sa part diplĂŽmĂ© de

l'UniversitĂ© nationale de Yokohama. Il s’engage alors chezKazuyo Sejima & Associates, avant de crĂ©er le bureauSANAA avec Kazuyo Sejima, puis son propre bureau.En 2000, Sejima et Nishizawa remportent le concours du« MusĂ©e d'art contemporain du 21e siĂšcle » de Kanazawa.Ce bĂątiment, ouvert en 2004, est saluĂ© pour ses qualitĂ©sesthĂ©tiques et fonctionnelles et leur apporte la reconnais-sance internationale. En 2006, ils achĂšvent le « Glass Pavi-lion », une extension du musĂ©e de Toledo aux Etats-Unis,Ă©galement saluĂ©e par la critique.Outre le musĂ©e du Louvre-Lens, l’agence SANAA travailleaujourd'hui sur de nombreux projets au Japon, en Europeet aux Etats-Unis. Elle a rĂ©cemment livrĂ© l’Ecole de designd’Essen, en Allemagne, en 2006, dans l’ancien bassin minierde Zollverein, puis le New Museum for Contemporary Art

de New York, au cƓur de Manhattan, en 2007. En 2009,elle est invitĂ©e Ă  rĂ©aliser le pavillon d’étĂ© de la SerpentineGallery de Hyde Park, Ă  Londres, et achĂšvera le LearningCenter de l’Ecole polytechnique fĂ©dĂ©rale de Lausanne, enSuisse.Le travail de l’agence SANAA a Ă©tĂ© rĂ©compensĂ© Ă  diffĂ©-rentes occasions ces derniĂšres annĂ©es : en 2006 par le Prixde l’Architectural Institute of Japan ; en 2007 par le PrixMario Pani de la ville de Mexico et le Prix d’art de l’AcadĂ©-mie des arts de la ville de Berlin. TrĂšs rĂ©cemment, KazuyoSejima a Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e commissaire de la prochaine Biennaled’architecture de Venise qui se tiendra fin 2010

Pour ce premier numĂ©ro du Journal du Louvre-Lens,nous avons choisi de vous prĂ©senter les architectes laurĂ©ats du concours international d’architecture duLouvre-Lens : l'agence japonaise SANAA. Cette Ă©quipe

a réussi, en septembre 2005, à distancer plus de 120 autres candidats à la conception du musée. Portraits croisés de ces discrets mais non moins talentueux architectes.

LES ACTEURSDU PROJET

02 LES CONCEPTEURS DU LOUVRE-LENS

03

TOUT EN LUMIÈRE ET TRANSPARENCES’il fallait retenir quelques mots pour qualifier l’architecture de SANAA, ce pourrait ĂȘtre ceux-ci : harmonie, reflets, transparence, fluiditĂ©, lumiĂšre et lĂ©gĂšretĂ©. Leurs crĂ©ations sont en effettrĂšs lumineuses et minimales dans leur esthĂ©tique. Une sophistication extrĂȘme est apportĂ©edans le traitement des dĂ©tails et la rĂ©alisation technique des bĂątiments. Leur architecture estguidĂ©e par une profonde volontĂ© de respecter le contexte dans lequel elle s'inscrit. Pour laconstruction du Louvre-Lens, SĂ©jima et Nishizawa ont optĂ© pour une construction de verreet de mĂ©tal qui s’intĂšgre harmonieusement dans l’environnement vĂ©gĂ©tal du site. D’une hauteur de 6 mĂštres, les cinq bĂątiments sont reliĂ©s de plain-pied afin d’offrir aux visiteurs uneagrĂ©able continuitĂ© de parcours.

Vue aérienne Sud-Nord / image SANAA © SANAA / Imrey Culbert / Catherine Mosbach

PrincipalesrĂ©fĂ©rences‱ N-Museum, Wakahama

Japon - 1997

‱ O-Museum, NaganoJapon - 1999

‱ Immeuble Christian Dior àOmotesando, TokyoJapon - 2003

‱ MusĂ©e d'art contemporaindu 21e siĂšcle, KanazawaJapon - 2004

‱ Glass Pavillon, ToledoUSA - 2006

‱ Immeuble de bureaux pourNovartis, BñleSuisse - 2006

‱ Ecole de Design et Management de Zollverein, EssenAllemagne - 2006

‱ Terminal de Ferry de Naoshima, KagawaJapon - 2006

‱ New Museum of Contemporary Art, New YorkUSA - 2007

‱ Stadstheater De KunstlinieAlmere, Pays-Bas - 2007

‱ Pavillon d’étĂ© de la Serpentine Gallery, LondresRoyaume-Uni - 2009

‱ Boutique Derek Lam,New YorkUSA - 2009

‱ Learning Center de l’EcolePolytechnique FĂ©dĂ©rale deLausanne,Suisse - 2009

‱ 4 immeubles de 135 logements, ParisFrance - en cours

Ryue Nishizawa et Kazuyo SEJIMA© SANAA / T. Okamoto

QUESTIONSAUX ARCHITECTESDU LOUVRE-LENSComment votre cabinet travaille-t-il entre le Japon et leNord-Pas de Calais ?"SANAA dispose en France de deux architectes français quise consacrent entiĂšrement au Louvre-Lens, Louis-Antoine GrĂ©go, chef de projet, et Guillaume Baron, chargĂ©en particulier de la musĂ©ographie. En outre, Kazuyo Sejimaet Ryue Nishizawa viennent trĂšs rĂ©guliĂšrement en France,en moyenne une ou deux fois par mois, afin d’assister auxrĂ©unions les plus importantes, rencontrer le PrĂ©sident de larĂ©gion Daniel Percheron et le prĂ©sident du Louvre Henri Loyrette, ou simplement organiser des rĂ©unions internes Ă  lamaĂźtrise d’Ɠuvre".

Qui reprĂ©sentera SANAA sur le chantier, quel est le rĂŽlede l’agence Extra Muros et du cabinet Belin de Lens ?"SANAA est reprĂ©sentĂ© par Louis-Antoine GrĂ©go sur le chantier. Il sera Ă  Lens de maniĂšre permanente Ă  partir de2010. En outre, SANAA s’est adjoint les services du cabinetparisien Extra Muros, reprĂ©sentĂ© par Antoine Saubot, Michel Levi et Manuel Martins, associĂ© au lensois AntoineBelin. Ils sont les architectes d’opĂ©ration du Louvre-Lens etseront Ă©galement prĂ©sents au quotidien sur le chantier".

Serez-vous installĂ©s Ă  Lens, oĂč allez-vous dormir ?"DĂšs le mois de dĂ©cembre, nous allons louer une petite maison des mine s Ă  l’orĂ©e du site, nous sommes en ce moment en train de la chercher. Nous trouvons trĂšs bellesces maisons en bandes, en mĂȘme temps modestes, pleinesde charme, et offrant un jardin. Ce sera trĂšs pratique pournous. Nos bureaux seront quant Ă  eux installĂ©s surle chantier. Nous nous rĂ©jouissons du commencement dece grand projet !"

Le musée du 21e siÚcle à Kanazawa, Japon © SANAA

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QUID DU CHANTIER ?Si la construction du bĂątiment du Louvre-Lens n’est pas unchantier techniquement difficile Ă  rĂ©aliser, il impressionne parsa taille et son ampleur. Les marchĂ©s signĂ©s avec les entre-prises retenues reprĂ©sentent un montant total de 82,5 mil-lions d’euros HT. Ce n’est pas moins de 28 000 m2 de surfacequi vont ĂȘtre Ă©difiĂ©s.

16 entreprises ont donc Ă©tĂ© dĂ©signĂ©es par la RĂ©gion Nord-Pas de Calais, maĂźtre d’ouvrage du projet, pour mener Ă  bienles travaux. Mais, avec les sous-traitants, ce sont plus de 150entreprises qui interviendront sur le chantier. L’organisationdoit ĂȘtre sans faille : c’est le rĂŽle confiĂ© Ă  Jacques Dubois dela sociĂ©tĂ© IOSIS chargĂ© de l’organisation, du pilotage et de lacoordination du chantier. Un homme d’expĂ©rience : son dernier grand chantier a Ă©tĂ© le siĂšge de RĂ©gion Ă  Lille.

Les terrassements, premiĂšre Ă©tape des travaux, ont com-mencĂ© en dĂ©cembre. PrĂ©vus pour une pĂ©riode courte (deuxmois), ils vont donner lieu Ă  une intense activitĂ©. Mais tout aĂ©tĂ© fait pour les cantonner au maximum sur l’emprise de l’ex-fosse 9 : les 140 000 m3 de terres excavĂ©es seront rĂ©partiessur le site et ne seront donc pas dĂ©placĂ©es.

D’une façon plus gĂ©nĂ©rale, le Louvre-Lens se veut le plus respectueux possible de l’environnement. Des mesures ontainsi Ă©tĂ© prises pour respecter les plantes protĂ©gĂ©es trouvĂ©essur le site, notamment l’astragale Ă  feuille de rĂ©glisse. Le bĂątiment lui-mĂȘme utilisera la gĂ©othermie pour sa rĂ©gulationthermique grĂące Ă  une pompe Ă  chaleur reliĂ©e aux nappesd’eau souterraines. Nous aurons l’occasion d’y revenir dansun prochain numĂ©ro du Journal du Louvre-Lens.

QUI FAIT QUOI ?MaĂźtre d’ouvrage :RĂ©gion Nord-Pas de Calais (Lille).C’est le donneur d’ordre de la rĂ©alisation de l’ouvrage, en l’occurrence le musĂ©e du Louvre-Lens.

Mandataire du maĂźtre d’ouvrage :AdĂ©via (LiĂ©vin).C’est le responsable de la rĂ©alisation du futur musĂ©e. Il agit pour le compte du maĂźtre d’ouvrage.

Maütrise d’Ɠuvre :SANAA (Tokyo), mandataire.C’est le concepteur du Louvre-Lens et le directeur des travaux.

EURALENS : PRÉPARER LA VENUE DU LOUVRESi le chantier bat dĂ©sormais son plein sur l’ancien carreau dela fosse 9, d’autres se prĂ©parent. Tout est programmĂ© aujourd’hui pour que l’ensemble du territoire se mette Ă l’heure du Louvre. « Comme avec Euralille lors de l’arrivĂ©e duTGV, Euralens indique que nous traitons avec sĂ©rieux l’arri-vĂ©e du plus grand musĂ©e du monde dans cette agglo-mĂ©-ration de 500 000 habitants », a rappelĂ© Daniel Percheron,PrĂ©sident du Conseil RĂ©gional Nord-Pas de Calais et PrĂ©si-dent d’Euralens, lors du conseil d’administration de l’associa-tion le 3 juillet 2009 Ă  Lens.Afin de revitaliser le territoire et de le prĂ©parer Ă  accueillirdans les meilleures conditions les 550 000 visiteurs attendus chaque annĂ©e au Louvre-Lens, la RĂ©gion Nord-Pasde Calais a impulsĂ© la crĂ©ation d’Euralens, structure fĂ©dĂ©ratrice de projets. L’objectif est de dynamiser le territoire et de tirer le meilleur parti de ses atouts, qu’ilssoient culturels, grĂące notamment Ă  son riche patrimoine, ougĂ©ographiques, au regard de sa situation privilĂ©giĂ©e en Europe. ConstituĂ© en association, Euralens regroupe collectivitĂ©s locales (communes et agglomĂ©rations de Lens-LiĂ©vin et d’HĂ©nin-Carvin, DĂ©partement du Pas-de-Calais et RĂ©gionNord-Pas de Calais), partenaires Ă©conomiques et sociaux(chambres de commerce et d’industrie..), mais aussi acteurs touristiques et culturels. Plus d’une cinquantaine demembres aujourd’hui.

Cette collĂ©gialitĂ© vise Ă  fonder une vision commune et partagĂ©e de la stratĂ©gie et des enjeux de dĂ©veloppementet d’amĂ©nagement du territoire. Les axes et projets d’excellence identifiĂ©s se dĂ©clinent en termes :- d’urbanisme, avec une volontĂ© forte de qualitĂ© paysagĂšre et

environnementale, - de transports, par la création en particulier du tramway

qui reliera d’est en ouest le bassin minier et dans un avenir plus lointain par celle d’une liaison ferroviaire rapide entre Lille et le bassin minier,

- d’habitat Ă©galement, en faisant de citĂ©s miniĂšres remarquables de vĂ©ritables Ă©co-citĂ©s,

- d’équipements ou de projets culturels. A ce titre, Euralens intĂšgre Ă©videmment la dĂ©marche entreprise parl’association Bassin minier uni qui vise le classement de ceterritoire par l’Unesco au patrimoine mondial de l’HumanitĂ©.

Ces objectifs fixés, il faut dorénavant les concrétiser. La Mission bassin minier y apporte son concours et

a confiĂ© Ă  Jean-Louis Subileau, responsable d’«UneFabrique de la ville» et par ailleurs directeur d’Eurallile,l’étude visant Ă  dĂ©finir les premiĂšres actions Ă  conduire parEuralens et les conditions de leur mise en Ɠuvre. Les premiĂšres consultations auprĂšs d’architectes, d’urbanisteset de paysagistes viennent ainsi d’ĂȘtre lancĂ©es.

UN COMITÉ DE LECTEURS POURLA MAISON DU PROJETUne exposition se prĂ©pare souvent entre professionnels sans as-socier vraiment les futurs visiteurs Ă  son contenu. StĂ©phane Malfettes, programmateur culturel au musĂ©e du Louvre, avaitenvie d’autre chose pour la prĂ©sentation du projet Louvre-Lens.Aussi a t-il proposĂ© d’aller Ă  la rencontre des Ă©tudiants de l’IUT deLens. « Ils Ă©tudient Ă  quelques centaines de mĂštres du futurmusĂ©e ; c’était une opportunitĂ© pour eux comme pour nous detravailler ensemble ». Une premiĂšre rĂ©union pour prĂ©senter leprojet, une seconde pour prendre connaissance des remarquesdes Ă©tudiants. Entre temps, ceux-ci avaient phosphorĂ©, fait travailler leurs mĂ©ninges et n’ont pas hĂ©sitĂ© Ă  faire part de leursremarques, parfois critiques. Quelques textes de l’exposition peucomprĂ©hensibles ont Ă©tĂ© rectifiĂ©s ; des amĂ©liorations vont ĂȘtreapportĂ©es Ă  certains outils, comme la webcam qui permet desuivre l’avancement du chantier, dont ils ont souhaitĂ© que lesimages soient plus dynamiques.

UN CENTRE CULTUREL RENOVÉPAR LA VILLEAvant le lancement des travaux du musĂ©e, ceux de la Maison du projet ont constituĂ© un premier avant-goĂ»t de latransformation du site. C’est la Ville de Lens qui a menĂ© lestravaux de rĂ©novation de l’ancien centre culturel Albert Camus, choisi pour abriter la Maison du projetpuisqu’au pied du site du futur musĂ©e. PropriĂ©taire des lieux,la Ville n’a pas mĂ©nagĂ© ses efforts pour transformer enmoins de quatre mois ce bĂątiment des annĂ©es 70. Un lieuemblĂ©matique dont beaucoup de Lensois Ă©voque avec nostalgie les activitĂ©s qu’il a accueillies pendant prĂšs de 35 ans, mais qui ne correspondait plus totalement aux besoins d’aujourd’hui. Peintres, maçons, menuisiers, Ă©lectri-ciens se sont activĂ©s durant tout l’étĂ© pour relooker de blanc

les façades de brique du bĂątiment et leur donner un aspectplus contemporain, qui n’est pas sans Ă©voquer la couleurblanche trĂšs souvent employĂ©e par SANAA, les architectesdu Louvre-Lens. A l’automne, ce sont les extĂ©rieurs de l’an-cien centre qui ont fait l’objet de toutes les attentions, sousla houlette du paysagiste Olivier Brasse.

Que dites-vous d’un lieu ouvert Ă  tous pour faire dĂ©couvrir le futur Louvre-Lens ? Au moment oĂč le chantier du musĂ©e dĂ©marre, la Maison du projet Louvre-Lens est inaugurĂ©e. Tous les

partenaires du Louvre-Lens se sont mobilisĂ©s ces derniers mois pour ĂȘtre prĂȘts Ă  ouvrir le 4 dĂ©cembre.Retour sur la gestation de ce nouvel Ă©quipement.

L’ACTUALITÉDU CHANTIER

Le lancement d’Euralens le 30 janvier 2009 © RĂ©gion Nord-Pas de Calais

Vue intĂ©rieure du hall d’accueil Image Cyrille Thomas © SANAA/Imrey Culbert/Catherine Mosbach

04 LA MAISON DU PROJETS’OUVRE A TOUS

05

Le projet de rénovationdu centre conçu par Adrien GardÚre© Studio Adrien GardÚre

Le centre Albert Camus dans les années 70 © Ville de Lens

Les Ă©tudiants de l’IUT de Lens rĂ©unis au sein d’un comitĂ© de lecteurs© IUT de Lens

‱

‱

Terrassements :‱ GUINTOLI,

Mandataire (Arras 62, France),‱ SAS EHTP,

Co-traitant (Arras 62, France),‱ LCH,

Co-traitant (Rosult, 59 France)

Gros Ɠuvre,EtanchĂ©itĂ©, SynthĂšse :‱ EIFFAGE CONSTRUCTION

(Villeneuve-d'Ascq, 59 France)

Chapes, Finitions de sols :‱ GREPI

(Bussy-Saint-Georges, 77 France)

Couverture mĂ©tallique :‱ STEREC,

Mandataire (Lens, 62 France)‱ NORD ASPHALTE,

Co-traitant (Gondecourt,59 France)

Enveloppe, CharpenteMĂ©tallique, Façades etparois vitrĂ©es intĂ©rieures :‱PERMASTEELISA (Gennevilliers 92, agence France,Italie)

Cloisons, Doublage,Faux plafonds plñtres :‱ SDI

(Haubourdin, 59 France)

Faux plafonds mĂ©talliques :‱ SAPISO

(Courcelles-les-Lens, 62France)

Peintures : ‱ CABRE,

Mandataire (Montigny-en-Gohelle, 62 France)

‱ VERET, Co-traitant (Beaurains ,62 France)

RevĂȘtement carrelĂ©set de sols minces :‱ CRI, Mandataire

(Haubourdin, 59 France)‱ SPDE Sous-traitant

(Faches-Thumesnil, 59 France)

Menuiseries intĂ©rieures :‱ BONNARDEL

(Vulaines-sur-Seine, 77 France)

Serrurerie, MĂ©tallerie :‱ LOISON

(Armentieres, 59 France)

Ascenseurs :‱ THYSSENKRUP

(Marcq-en-Baroeul, 59 France)

Monte-charges :‱ THYSSENKRUP

(Marcq-en-Baroeul, 59 France)

Chauffage, Ventilation,Climatisation :‱ CRYSTAL,

Mandataire (Saint-André, 59 France),

‱ D. DEWAILLY,Co-traitant (Armentiùres, 59 France)

ElectricitĂ© :‱ SATELEC,

Mandataire (Cuincy, 59 France),

‱ INEO, Co-traitant (Noyelles-les-Seclin,59 France).

Les entreprises retenues

Rien de tout ce qui a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© n’aurait Ă©tĂ©possible sans l’intervention de l’Etat et de laRĂ©gion. Le Plan de relance du Gouvernementest arrivĂ© Ă  pic. Pour redynamiser l’économie,il fallait s’appuyer sur des projets prĂȘts Ă  dĂ©marrer et qui devaient s’achever avant lafin de l’annĂ©e. Le calendrier idĂ©al pour laMaison du projet ! La prĂ©fecture de rĂ©gion apu ainsi dĂ©bloquer 500 000 € sur un coĂ»ttotal de 725 000 €, la RĂ©gion apportant poursa part 90 000 € et la Ville de Lens y concou-rant pour 135 000 €.

En collaboration avec le musĂ©e du Louvre,la RĂ©gion Nord-Pas de Calais s’investitquant Ă  elle sur le long terme puisqu’elle vaassurer l’animation et la promotion des activitĂ©s de la Maison du projet. DĂšs son ouverture, autour de Sylvie FĂ©rey, responsa-ble de la Maison du projet, une Ă©quiped’agents d’accueil et de mĂ©diateurs accueillepublics individuels et groupes pour faire dĂ©couvrir l’exposition et proposer des animations. Des rencontres, des confĂ©-rences, des projections, des visites du chan-tier vont permettre aux voisins du musĂ©e etaux touristes de suivre en temps rĂ©el l’évo-lution de la construction. Certains rendez-vous rĂ©guliers sont proposĂ©s par desmĂ©diateurs sous la forme d’ateliers pĂ©dago-giques, notamment pour les jeunes et lesscolaires. Aux beaux jours, des manifesta-tions culturelles de plus grande envergureseront organisĂ©es en plein air. Bien plusqu’un simple avant-goĂ»t : la maison du projet, lieu vivant et hospitalier, reflĂšte dĂ©jĂ l’esprit du Louvre-Lens.

UNE EXPO MADE IN LOUVREAprĂšs les travaux de rĂ©habilitation, une exposition Ă©laborĂ©e par le musĂ©e du Louvre a Ă©tĂ©installĂ©e sur 500 mÂČ, au premier Ă©tage de la Maison du projet. Cette prĂ©sentation, au ton directet simple, y dĂ©voile le Louvre-Lens dans toutes ses composantes avec une scĂ©nographieconçue par Adrien GardĂšre, responsable de la musĂ©ographie du futur musĂ©e, et un gra-phisme proposĂ© par le cabinet NORM en charge de la future signalĂ©tique. Le projet cultureldu Louvre-Lens y est prĂ©sentĂ© ainsi que son architecture. On peut aussi y dĂ©couvrir l’his-toire du site, une prĂ©sentation du musĂ©e du Louvre et les projets du territoire portĂ©s par Euralens. Pour approfondir les domaines de leur choix, les visiteurs peuvent consulter descontenus numĂ©riques sur des postes informatiques. Ils ont Ă©galement accĂšs Ă  une salle audiovisuelle Ă©quipĂ©e de six Ă©crans qui diffusent en continu des documentaires sur le Louvre, son histoire, ses collections, ses fouilles archĂ©ologiques.

Des portraits de voisins et de visiteursLe musĂ©ographe Adrien GardĂšre a proposĂ© d’habillerles façades vitrĂ©es de laMaison du projet de photosde voisins du futur musĂ©e,mais aussi de visiteurs duLouvre parisien, tous poten-tiels visiteurs du Louvre-Lens. Philippe Chancel,artiste photographe, a Ă©tĂ©chargĂ© d’en immortaliser unevingtaine d’entre eux parmiles 130 portraits qu’il a putirer tant Ă  Lens qu’à Paris.Cette expĂ©rience l’a ravi,comme tous ceux qui y ontparticipĂ©. Ainsi RenĂ©, Lensois, ancien des Houil-lĂšres, qui s’amuse « C’est lapremiĂšre fois que je fais uncasting ! Je crois que celame plairait bien d’ĂȘtreretenu ». Et il a Ă©tĂ© entendupuisqu’il figure parmi les 21portraits des futurs visiteursdu Louvre-Lens !

UN INVESTISSEMENT DE L’ÉTAT ET DE LA RÉGION

Philippe Chancel aphotographié les Lensois comme les visiteursdu Louvre (ici sous la pyramide àParis) © Musée du Louvre

Sylvie FĂ©reyet l’équipe dela Maison du

projet© Région Nord-

Pas de Calais

ARCHER DU PALAIS DE DARIUSLa frise des archers constitue le dĂ©cor architectural le pluscĂ©lĂšbre, le plus complet et un des plus colorĂ©s du palaisconstruit par le roi perse Darius 1er, dit Darius le Grand (522-486) Ă  partir de 521 avant JĂ©sus-Christ dans la ville de Suse,Ă  l’ouest de l’Iran .

QUI SONT CES ARCHERS ?

On parle de Frise des Archers car les personnages qui lacomposent portent tous un arc et un carquois qui contientles flĂšches. Ils vont Ă  la rencontre les uns des autres et sontdonc tournĂ©s soit vers la droite soit vers la gauche. Ils onttous la mĂȘme taille car ils incarnent l’ordre de l’empire et nepeuvent avoir de caractĂ©ristiques individuelles. Mais quisont-ils ? Est-ce la garde du roi Darius appelĂ©e par HĂ©ro-dote, « les Immortels » ou est-ce une image idĂ©ale du peu-ple perse en armes ?

D’OÙ VIENT LA FRISE DES ARCHERS ?

Au dĂ©but de son rĂšgne, le roi Darius choisit Suse commecapitale administrative de l’empire perse et dĂ©cide d’y bĂątirun grand palais, composĂ© au nord d’une salle d’audience Ă colonnes, appelĂ©e Apadana, de tradition locale, et au sudd’une zone rĂ©sidentielle organisĂ©e autour de trois cours successives, de tradition babylonienne. C’est peut-ĂȘtre de lĂ que proviennent les Archers car les dĂ©cors de briques mou-lĂ©es colorĂ©es sont aussi empruntĂ©s Ă  Babylone. Mais leuremplacement exact reste inconnu car les panneaux ont Ă©tĂ©disloquĂ©s dĂšs l’AntiquitĂ©.

COMMENT CES DÉCORS ARCHITECTURAUX ONT-ILS ÉTÉ FABRIQUÉS ?

Dans le courant du 2Ăšme

millĂ©naire avant JĂ©sus-Christ, est apparued’abord en MĂ©sopota-mie, puis en Iran, l’habi-tude de revĂȘtir les mursextĂ©rieurs des templesde figures protectrices.Elles Ă©taient montĂ©es enpanneaux Ă  partir de briques moulĂ©es superposĂ©es. Au 1er millĂ©naire, les murs des palais se sont couverts de ce typede dĂ©cor qui s’est colorĂ© grĂące Ă  l’emploi d’oxydes mĂ©tal-liques. Babylone Ă©tait une ville « Ă©tincelante de couleur ». A Suse, les briques Ă©taient cuites en deux temps : d’abordsans leur dĂ©cor, puis une deuxiĂšme fois avec leur revĂȘte-ment d’oxydes mĂ©talliques. Mais les briques ayant acquisalors leur taille dĂ©finitive de premiĂšre cuisson, la couvertefaisait vraiment corps avec son support et la composition dumatĂ©riau lui-mĂȘme, trĂšs chargĂ© en silice, favorisait Ă  trĂšshaute tempĂ©rature un processus de vitrification assurant Ă l’ensemble un aspect trĂšs brillant et une grande soliditĂ©. Les briques colorĂ©es du palais de Darius ont ainsi merveilleusement rĂ©sistĂ© au temps.

LES ÉCOLIERSLENSOIS, “ VÉRITABLESGOÛTEURS D’ART ” !A LA DÉCOUVERTE DULOUVRE PARISIEN

Les Ă©lĂšves de Lens n’attendront pas 2012 pour dĂ©couvrir lemusĂ©e du Louvre et ses collections. A l’initiative de la municipalitĂ© lensoise, tous les enfants de CM2 sont invitĂ©schaque annĂ©e Ă  passer une journĂ©e-dĂ©couverte Ă  Paris,consacrĂ© en particulier Ă  visiter le plus grand musĂ©e dumonde. Pour Guy Delcourt, dĂ©putĂ©-maire de Lens, il s’agitde donner « aux jeunes Lensois les clĂ©s et les repĂšres indispensables Ă  la bonne comprĂ©hension des collectionsd'un musĂ©e ». Au printemps dernier, pour la troisiĂšme annĂ©e consĂ©cutive, 600 Ă©coliers ont admirĂ© le sourire de La Joconde, explorĂ© le Louvre mĂ©diĂ©val et dĂ©couvert la pyramide de verre d’I.M. Pei. Les mĂ©diateurs du musĂ©e leuravaient concoctĂ© un jeu de piste sur mesure.

LES CLASSES LOUVRE-LENS

AssociĂ©e Ă  ce vaste programme, l’inspection de l’Educationnationale des Ă©coles primaires de Lens n’a pas voulu en res-ter lĂ . Bernadette Sauvage, conseillĂšre plastique en arts visuels sur le bassin minier, veut faire des Ă©lĂšves lensois de« vĂ©ritables goĂ»teurs d’art ». Avec la collaboration de DaniĂšle Lefebvre, adjointe en charge de l’éducation Ă  la villede Lens qui a su mobiliser les moyens nĂ©cessaires, les ins-pecteurs de l’Education nationale, BĂ©atrice Birou hier etDavid Rataj depuis la rentrĂ©e, ont proposĂ© un nouveauconcept, un projet artistique et culturel ambitieux : lesclasses Louvre-Lens.

Inaugurées officiellement le 12 juin dernier, les « classes Louvre-Lens » se sont installées dans l'école Paul-Bert, en face dusite d'implantation du Louvre-Lens, à deux pas de la Maison du projet. Une situation on ne peut plus symbolique !

Ce dispositif concerne principalement les élÚves des écolesprimaires de Lens. Les élÚves des établissements spécialiséssont également accueillis. Des aménagements sont prévus,prenant en compte la spécificité de leur handicap et facili-tant leur accÚs aux classes. Au cours d'un séjour d'une àdeux semaines dans ces classes transplantées, c'est-à-direen dehors de leur établissement scolaire d'origine, les élÚvesparticipant aux « classes Louvre-Lens » découvrent ou développent une pratique créative, en accord avec les nouveaux programmes de 2008 « Pratiques artistiques ethistoire des arts ». Des enseignants-formateurs spécialisésinterviennent à cÎté des professeurs habituels et les talentsdes écoliers sont sollicités.

Les Ă©lĂšves consignent les traces de ces activitĂ©s pĂ©dago-giques originales dans leur livret de parcours artistique etculturel et alimentent leur musĂ©e virtuel. Un cheminementartistique est proposĂ© Ă  partir d’une piste d’étude s’inscri-vant dans le projet de chaque classe. Tous les arts sontconvoquĂ©s ; arts du visuel, du son, du langage, du quotidien,de l’espace et du spectacle vivant permettent aux Ă©lĂšves

de construire des savoirs en relation avec les périodes historiques et enrichissent leur sensibilité culturelle


A trois ans de l'ouverture du Louvre-Lens, l'objectif est biensûr de faire de ces écoliers les futurs visiteurs éclairés dumusée. Une premiÚre étape à un cheminement qui se pour-suivra au collÚge et au lycée
 voire au-delà, dans le cadre dela culture humaniste.

LE LOUVRE-LENSET VOUS

06 UNE ƒUVRE À LA LOUPE

07

Les CM2 de Lens au Louvre© 2008 Musée du Louvre / G. Poncet

Pour découvrir le musée virtuel des classes Louvre-Lens : http://www.lensmuseevirtuel.ovh.org/

Création à base de collages réalisée dans le cadres des classesLouvre-Lens © Musée du Louvre

Inauguration des classes Louvre-Lens`© Musée du Louvre

De son ouverture jusqu’à l’étĂ© 2010, la Maison du projet accueille un chef-d’Ɠuvre du musĂ©e du Louvrequi prendra place dans la future Galerie du temps du Louvre-Lens. Zoom sur un des archers du palais de

Darius grĂące Ă  la collaboration d’AgnĂšs Benoit, conservateur chargĂ© des collections iraniennes au dĂ©partement des AntiquitĂ©s orientales du MusĂ©e duLouvre.

Panneau architecturalreprésentant un archer, Sb 23335© 2007 Musée du Louvre / Raphaël Chipault

(1) « On les appelait Immortels, parce que si quelqu'un d'entre eux venait Ă  manquer pour cause de mort ou de maladie, on en Ă©lisait un autre Ă  sa place, et parce qu'ils n'Ă©taient jamais ni plus ni moins de dix mille. Les Persessurpassaient toutes les autres troupes par leur magnificence et par leur courage. » Histoire d’HĂ©rodote (historien grec ayant vĂ©cu de 484 Ă  458 avant JĂ©sus-Christ).

Aquarelle reconstituant le palais de Darius© D. Ladiray

2 000 SOUTIENSPOUR LE LOUVRE-LENS« Ensemble, osons le Louvre-Lens », voici la devise de GĂ©-rald Vairon, l’heureux prĂ©sident de l’Association Louvre-Lens.Depuis quatre ans, avec les membres de son bureau et deson conseil d’administration, il veut croire au Louvre-Lens.Tous, ils y croient depuis longtemps, avant mĂȘme l’annoncedu choix de Lens, puisqu’ils sont de ceux qui ont Ă©tĂ© Ă  l’origine de la crĂ©ation du comitĂ© de soutien Ă  la candida-ture de la ville pour l'accueil du Louvre. 7 000 signatures Ă l’époque – c’était en 2004 – exposĂ©es aujourd’hui sous vitrine, comme une vraie Ɠuvre d’art, Ă  la Maison du projetLouvre-Lens. Aujourd’hui, ils sont fiers d’avoir maintenu lecap et leur soutien aux promoteurs du projet.

« Notre but est que la population de la rĂ©gion s'approprie lemusĂ©e » prĂ©cise GĂ©rald Vairon, « qu'elle s'y sente chez elle ».C’est pourquoi l’association se donne trois objectifs : accompagner la rĂ©ussite du Louvre-Lens en proposant desinitiatives Ă©manant de la sociĂ©tĂ© civile, sensibiliser et infor-mer la population sur les enjeux du Louvre-Lens, fĂ©dĂ©rer etpromouvoir les initiatives pour et autour du Louvre-Lens.

Avec un conseil d'administration diversifié, composé demembres issus de plusieurs collÚges : fondateurs, indivi-duels, conseils de développement, associations et entre-

prises, l’association a tous les atouts en main pour rĂ©ussir.Elle souhaite que le Louvre-Lens soit le musĂ©e de toute larĂ©gion, une locomotive culturelle et un facteur de cohĂ©sionsociale.

L’Association Louvre-Lens rassemble aujourd'hui plus de 2 000 adhĂ©rents originaires non seulement de Lens et duNord-Pas de Calais, mais aussi des autres rĂ©gions françaiseset de l’étranger. L’adhĂ©sion individuelle annuelle est de 5 €.Plus de 100 collectivitĂ©s et entreprises soutiennent Ă©gale-ment A2L.

Les membres du bureaude l’association :

VAIRON Gérald, président

COPIN Daniel, vice-présidentexécutif

WATINE Elisabeth, vice-présidentrelations publiques

BORKOWSKI Danielle,vice-président développement

GROSSE Gérard, vice-présidentcommunication

DECOUPIGNY Didier, vice-président relations entreprises

CORDIER Jean-Pierre, vice-président administratif

BORKOWSKI Danielle, secrétaire

DUBRULLE François, secrétaire adjoint

DECQ Benoßt, trésorier

BOSSUT Claudie, trésoriÚre adjointe

Association Louvre-LensBP 244 62305 Lens [email protected]

OÙ SONT EXPOSÉS LES DÉCORS DU PALAIS DE DARIUS AU LOUVRE ?

Les dĂ©cors du palais de Darius ont Ă©tĂ© dĂ©couverts par lesfouilleurs Marcel et Jane Dieulafoy en 1885-1886 et une partie a Ă©tĂ© exposĂ©e au Louvre dĂšs 1888. Mais aucun, endehors de la frise des lions, n’a Ă©tĂ© retrouvĂ© Ă  son emplacementinitial dans le palais, les briques ayant servi comme matĂ©riaude construction dans l’AntiquitĂ©. Sous la responsabilitĂ©d’AgnĂšs Benoit, conservateur chargĂ© des collections iraniennes, le DĂ©partement des AntiquitĂ©s orientales a entrepris depuis une dizaine d’annĂ©es d’exploiter le fonds debriques Ă©parses rangĂ©es dans la rĂ©serve : avec l’aide d’uneĂ©quipe de trois restauratrices, quatre panneaux ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ©remontĂ©s : trois archers se dirigent Ă  droite et un vers lagauche. Leur robe plissĂ©e d’apparat porte des broderies distinctes : rosaces, maquettes de forteresses ou fleurs inscrites dans un losange.

La frise des archers au musée du Louvre© Musée du Louvre/A. Dequier

Brique reprĂ©sentantla bottine lacĂ©e d’un archer© 2008 Sandrine Gaymay

En savoir plus...‱ www.louvre.fr rubrique ƒuvres - Collections & DĂ©partements - AntiquitĂ©s orientales - ƒuvres choisies - Iran

‱ ConfĂ©rence Ă  la maison du projet par AgnĂšs Benoit, conservateur au dĂ©partement des AntiquitĂ©s orientalesdu musĂ©e du Louvre le 10 juin 2010

‱ Une sĂ©lection d’ouvrages est disponible et consultable Ă  la Maison du projet

Stand d’A2L Ă  la Route du Louvre 2009© A2L

PROGRAMMEDE LA MAISON DU PROJET

08

Directeur de publication : J.-L. DelecluseConception, réalisation : Altavia LilleRédaction : Audrey Bodéré, Anne-Sophie Caron, Katia Lamy, Jean-Marc Legrand, Délégation Louvre-Lens, AgnÚs Benoit, Département des Antiquités orientales, musée du Louvre.Impression : Imprimerie L'Artésienne - LiévinDécembre 2009 - Copyright : Musée du Louvre - Région Nord-Pas de CalaisDépÎt légal en cours

Programme d’activitĂ©spour les individuels et les groupes constituĂ©s

PUBLICS EN GROUPEVisites accompagnĂ©es de la Maison duprojet pour les publics en groupeDĂ©couverte accompagnĂ©e du projet archi-tectural du Louvre-Lens et des espacesd’exposition de la Maison du projet. AccĂšsaux abords du chantier du futur musĂ©e- mercredi, jeudi et vendredi AccĂšs libre sur rĂ©servation

PUBLICS INDIVIDUELSLa dĂ©couverte de l’exposition de la Maison du projet  DĂ©couverte libre du projet architectural etdu contenu scientifique du Louvre-Lens.AccĂšs aux abords du chantier du futurmusĂ©eAccĂšs libre Du mercredi au dimanche de 11h Ă  18h.

Le cafĂ© des voisins- le 1er vendredi dechaque mois entre 13h et 14h Invitation aux habitants de proximitĂ© pourun rendez vous d’information et d’échanges sur l’avancĂ©e du projet, autour d’un cafĂ©AccĂšs libre

ActivitĂ©s Ă©ducatives et culturelles Le mercredi des enfants (8 – 12 ans)

- le mercredi de 10h Ă  11hLe mercredi des « ados Â» (13 – 17 ans)

- le mercredi de 14h Ă  15hChaque participant s’inscrit pour les deuxsĂ©ances du cycle de son choix. AccĂšs libre sur rĂ©servation

1er cycle  : « A la dĂ©couverte du musĂ©e Â»  (2 sĂ©ances). A quoi sert un musĂ©e ? Quefait-on dans un musĂ©e ? Quelle est l’histoiredu plus grand musĂ©e du monde ?2e cycle : « A la dĂ©couverte des Ɠuvres dumusĂ©e Â»  (2 sĂ©ances). Une Ɠuvre c’est unepeinture, une sculpture mais quoi d’autre encore? Raconte-t-elle des histoires ? Une des deux sĂ©ances sera consacrĂ©e Ă l’Archer de Darius, exposĂ© dans la Maisondu Projet.

3e cycle : « A la dĂ©couverte de l’architecturedu Louvre-Lens Â» (2 sĂ©ances). A quoi res-semblera le musĂ©e  ? Comment sera-t-ilconstruit ? Sera-t-il diffĂ©rent du Louvre Ă Paris et des autres musĂ©es ?

Les participants s’amuseront Ă  trouver lesrĂ©ponses Ă  ces questions dans les espacesd’exposition de la Maison du projet, accom-pagnĂ©s par un membre de l’équipe de mĂ©diation culturelle.

Le forum du jeudi (adultes)- le jeudi de 15h Ă  16h

Chaque participant s’inscrira pour les deuxsĂ©ances du cycle de son choix. AccĂšs libre sur rĂ©servation

1er cycle  : «  le musĂ©e en questions  » (2 sĂ©ances). Quelle est l’origine de l’idĂ©e demusĂ©e ? DĂ©couvrir le Louvre dans l’histoirejusqu’au Louvre Lens. 2e cycle : « les Ɠuvres d’art en questions Â»(2 sĂ©ances). Pourquoi dit-on d’une Ɠuvrequ’elle est un « chef-d’Ɠuvre Â» ? DĂ©couvrirla diversitĂ© des Ɠuvres du Louvre Ă  partirde l’Archer de Darius, exposĂ© dans la Maison du projet. 3e cycle  : «  l’architecture en questions Â» (2 sĂ©ances). Pourquoi le choix d’une archi-tecture rĂ©solument contemporaine pour leLouvre-Lens ? DĂ©couvrir le projet architec-tural et son inscription dans la ville.

Les participants Ă©changeront autour de cesquestions dans les espaces d’exposition dela Maison du projet, accompagnĂ©s par unmembre de l’équipe de la mĂ©diation cultu-relle.

A chacun son musĂ©e (pour les familles)- le mercredi de 15h Ă  16h pendant les

vacances scolairesAccĂšs libre sur rĂ©servationAccueil des familles pour des sĂ©ances orga-nisĂ©es autour d’un thĂšme occasionnant desĂ©changes sur le musĂ©e avec les mĂ©diateursculturels de la Maison du projet.

CONFÉRENCES, FILMS ET ÉVÉNEMENTSProjectionMercredi 24 fĂ©vrier 18h-19h30« Le Louvre invisible », immersion dans lescoulisses du musĂ©e En prĂ©sence de StĂ©phane Krausz, rĂ©alisateur

ConfĂ©rence Jeudi 18 mars (18h-19h30)PrĂ©sentation du projet architectural du Louvre-LensPar Louis-Antoine GrĂ©go, architecte del’agence SANAA, et Katia Lamy, architecteau musĂ©e du Louvre

ÉvĂ©nementLa Nuit des musĂ©es- 15 mai 2010Animations et rencontres-dĂ©bats avecl’équipe du chantier du Louvre-LensAccĂšs libre sur rĂ©servation

Projection7 avril 18h-19h30« Le RĂ©veil d’Apollon » ou la restauration dela petite galerie du Louvre En prĂ©sence de JĂ©rĂŽme Prieur, rĂ©alisateur(sous rĂ©serve)

ConfĂ©rence Jeudi 10 juin (18h-19h30)« Les nouveaux Archers du MusĂ©e du Louvre - Remontage d’un dĂ©cor du palaisde Darius le Grand » Par AgnĂšs BenoĂźt, conservateur au dĂ©par-tement des antiquitĂ©s orientales, musĂ©e duLouvre

En partenariat avec la Maison du projet, lePays d’art et d’histoire de Lens-LiĂ©vin propose :Atelier Louvre-LensCette animation a pour objectif de sensibiliserles enfants de 6 Ă  12 ans aux relations entre leprojet architectural du musĂ©e et le site de l’an-cien carreau de fosse du 9/9 bis de Lens surlequel il va ĂȘtre implantĂ©.AprĂšs une promenade pĂ©dagogique autour du site et une prĂ©sentation du futur musĂ©e,un temps crĂ©atif permettra Ă  chacun de rĂ©investir de maniĂšre ludique les notions abor-dĂ©es en imaginant « son Louvre-Lens ».

L’aprĂšs-midi s’achĂšvera autour d’un goĂ»ter.

DurĂ©e de l’atelier : 2h30

Tarif : 2€

A 14h30 le 20 février et à 15 h les 17 avril,

10 juillet, 17 juillet, 7 août et 21 août :

Visites jumelées : la Mine au Louvre-Lens

pour les parents/adultes et l’atelier pour les

enfants de 6 Ă  12 ans.

L’accueil des enfants se fera à la Maison du

projet, rue Georges Bernanos Ă  Lens

De la Mine au Louvre-Lens

Circuit en autocar de 2h30

En partenariat avec la Maison du projet.

Des anciens Grands Bureaux des Mines de

Lens au site d’implantation du Louvre-Lens,

en passant par la base 11/19 et ses terrils

jumeaux, ce circuit vous permet de saisir la

diversitĂ© du patrimoine liĂ© Ă  l’épopĂ©e miniĂšre

et les enjeux de sa reconversion. Le passage

par la Maison du projet offre l’opportunitĂ©

d’aborder la dimension architecturale du

futur musĂ©e et l’actualitĂ© du projet.

DĂ©part et retour : Maison du projet

rue Georges Bernanos Ă  Lens

TĂ©l. : 03 28 82 85 65

Les tarifs :

Plein tarif : 6 €

Tarif rĂ©duit  : 3 € (Etudiants, 12-18 ans,

demandeurs d’emploi, adhĂ©rents de l’OTP)

Gratuit : moins de 12 ans

Pour les réservations, contacter :

Maison du projet

rue Georges Bernanos - 62300 Lens

TĂ©l. : 03 21 69 82 00

www.louvrelens.fr

Office de Tourisme et du Patrimoine

26 rue de la Paix - 62300 LENS

TĂ©l. : 03 21 67 66 66 - Fax : 03 21 67 65 66

www.tourisme-lenslievin.fr

Les acteurs du projet Louvre-Lens Les mécÚnes et partenaires du Louvre-Lens

LES GRANDS MÉCÈNES BÂTISSEURS LES GRANDS PARTENAIRES

LES MÉCÈNES BÂTISSEURS

LE CERCLE LOUVRE-LENS ENTREPRISESmembre fondateur

LES MÉCÈNES BÂTISSEURS EXCEPTIONNELS


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