REPUBLIQUE DU BENIN
*****
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE ********
UNIVERSITE D’ABOMEY – CALAVI ***********
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
Présenté et soutenu par Sous la Direction de
Akouétévi DA-SILVA Dr Honorat O. F. SATOGUINA
et Enseignant à la FASEG
Gérard GBEHOUN
ANNEE ACADEMIQUE 2008 ANNEE ACADEMIQUE 2008 ANNEE ACADEMIQUE 2008 ANNEE ACADEMIQUE 2008 –––– 2009 2009 2009 2009
************************************************
IMPACT DES DEPENSES PUBLIQUES SUR LA
CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
a
AVERTISSEMENT
« LA FACULTE N’ENTEND DONNER AUCUNE
APPROBATION NI IMPROBATION AUX IDEES EMISES
DANS CE MEMOIRE ; CELLES-CI DOIVENT ETRE
CONSIDEREES COMME PROPRES A LEUR AUTEUR »
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
b
DEDICACEDEDICACEDEDICACEDEDICACE
Je dédie le présent travail :
� A mon père Alphonse DA-SILVA
� A ma mère Valérie DECKEY
Akouétévi DA-SILVA
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
c
DEDICACEDEDICACEDEDICACEDEDICACE
� A toi mon cher papa, Rigobert O. GBEHOUN, en témoignage de tes sacrifices et
soutien pour moi. Toi qui n'as ménagé aucun effort pour satisfaire mes besoins
académiques, sache que tu auras toujours mon respect et mon soutien. Longue vie à toi
cher père.
� A toi ma mère, Christine V. ATAKPA, dont le seul souci est la réussite de tes enfants,
pour la reconnaissance à tes prières et sacrifices à mon endroit. Que ce travail soit pour
toi le fruit de tes efforts. Puisse, Dieu te permettre d'en jouir pleinement.
Gérard GBEHOUN
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
d
REMERCIEMENTSREMERCIEMENTSREMERCIEMENTSREMERCIEMENTS
L’aboutissement de cette œuvre a été possible grâce au concours de près ou de loin de
nombreuses personnes. C’est le moment pour nous de leur être reconnaissant et de leur
adresser nos vifs et sincères remerciements. Nous nous adressons tout particulièrement :
� Au Docteur Honorat SATOGUINA, notre maître de mémoire, pour son accord à
diriger ce travail malgré ses multiples et impérieuses occupations
� A, monsieur Didier NOUKPO, Ingénieur Statisticien Economiste
� A ma grande mère
� A mes oncles Ernest DA-SILVA, Christophe DA-SILVA, Didier DA-SILVA
� A mes tantes Marcelline DA-SILVA et Justine DA-SILVA
� A mes frères et sœurs
� A Bruno DADJO pour ses conseils et apports
� A Marcel AGOSSOUZA pour avoir mis son ordinateur à nôtre disposition
� A mes collègues d’amphi, particulièrement Brice AYATO, Stève HODA, Sylvie
OGOUDEDJI
� A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à ma réussite
� Nous ne saurions terminer sans témoigner, d’ores et déjà, notre gratitude aux
honorables membres du jury pour la patience dont ils sauront faire montre au cours de la
lecture de ce mémoire, et surtout pour avoir accepté de siéger dans le Jury. Nous les
remercions d’avance pour leurs critiques et suggestions qui, à coup sûr, nous
permettront de rehausser la qualité de ce travail de recherche.
Akouétévi DA-SILVA
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
e
REMERCIEMENTSREMERCIEMENTSREMERCIEMENTSREMERCIEMENTS
La réalisation de ce travail a été possible grâce aux divers soutiens dont nous avons bénéficié
de la part de certaines personnes. Bien qu’il ne soit pas possible de les remercier à la grandeur
du service rendu, nous nous en voudrions de ne pas leur témoigner ne serait-ce que nos
profondes gratitudes.
� Au Docteur Honorat SATOGUINA, Professeur assistant à la FASEG, pour avoir accepté
superviser ce travail avec rigueur et dévouement. Ses suggestions, remarques et
encouragements nous ont été d’une importance capitale ;
� A tout le corps professoral de la FASEG, pour les sacrifices consentis aux fins de
nous assurer cette formation qui donne un sens à notre vie;
� A Mon oncle Jules GBEHOUN et son épouse, pour leur marque de soutien et leurs
précieux conseils;
� Au père Franklin AGNIDE, pour son soutien, ses prières et ses conseils ;
� A tous mes frères et sœurs: Honorine, Bénédicth, Angèle, Béatrice, Sabine, Luc et
Gabin pour leur amour fraternel;
� A mes cousins Léopold, Angelo, Bruno, Gildas, Providence et Bernard pour leur
soutien ;
� A Ma grande famille, pour signifier tout mon amour pour elle;
� Aux Messieurs Dean E. GLOTO et Apollinaire H TOTIN pour leurs conseils ;
� A tous mes amis (es) en l’occurrence : Fabrice, Cyriaque, Achille, Jeanne, Thierry,
Gildas, Alice, Raoul, Aristide, Sylvain et Antoine ;
� A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à notre formation et dont les noms
n’ont pas été cités, recevez toutes nos profondes gratitudes.
Gérard GBEHOUN
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
f
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ADF : Augmented Dickey Fuller
BCEAO : Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
BGE : Budget Général de l’Etat
BIPEN : Bilan et Perspectives à court et moyen terme de l’Economie Nationale
BM : Banque Mondiale
BTP : Bâtiments et Travaux Publics
CUSUM: Cumulative SUM
CUSUM²: Cumulative SUM Square
DEVA : Dévaluation
DGAE : Direction Générale des Affaires Economiques
DPC : Dépenses Publiques de Consommation
DPI : Dépenses Publiques d’Investissement
DPT : Dépenses Publiques Totales
DTI : Droit et Taxe Indirect
DW: Durbin-Watson
EVIEWS: Econometric Views
FASEG: Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
FCFA : Franc de la Communauté Financière Africaine
FMI : Fonds Monétaire International
INSAE : Institut National des Statistiques et d’Analyses Economiques
IP : Investissement Privé
IPC : Indice des Prix à la Consommation
IS-LM: Investment Saving Labor Money
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
g
LPE : Lettre de Politique Economique
MCE : Modèle à Correction d’Erreur
MCO : Moindres Carré Ordinaire
MEF : Ministère de l’Economie et des Finances
NAK : Nouvelle théorie Anti Keynésienne
PAC : Population Active
PIB : Produit Intérieur Brut
PIBR : Produit Intérieur Brut Réel
PROB: Probabilité
RBC: Real Business Cycles
TBSS : Taux Brut de Scolarisation Secondaire
TCN : Taux de Change Nominal
TVA : Taxe sur Valeur Ajoutée
UAC : Université d’Abomey-Calavi
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
h
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
• TABLEAUX
Tableau 1 : Contribution sectorielle à la croissance.............................................................. 32
Tableau 2 : Résultats des tests d’ADF sur les variables du modèle 1 .................................. 39
Tableau 3 : Résultat de l’estimation du modèle 1 de long terme .......................................... 40
Tableau 4 : Résultat du test de stationnarité du résidu du modèle 1 de long terme.............. 41
Tableau 5 : Résultat du MCE 1............................................................................................. 41
Tableau 6 : Résultat des tests d’ADF sur les variables du modèle 2 .................................... 44
Tableau 7 : Résultat de l’estimation du modèle 2 de long terme .......................................... 45
Tableau 8 : Résultat du test de stationnarité du résidu du modèle 2 de long terme.............. 46
Tableau 9 : Résultat du MCE 2............................................................................................. 46
• GRAPHIQUES
Graphique 1 : Courbe IS – LM traduisant l’effet d’une hausse des dépenses publiques ...... 11
Graphique 2 : Structure des dépenses budgétaires (2009) .................................................. 28
Graphique 3 : Structure des sources des financements des dépenses publiques ................ 29
Graphique 4 : Evolution du taux de croissance du PIB réel .................................................. 34
Graphique 5 : Evolution comparative des dépenses publiques totales et du PIB réel ......... 35
Graphique 6 : Ratio des dépenses publiques totales sur le PIB réel ................................... 35
Graphique 7 : Evolution comparative des ratios DPI /PIBR et DPC/PIBR ............................ 36
Graphique 8 : Evolution comparative des ratios DPI/DPT et DPC/DPT............................... 37
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
i
SOMMAIRE
INTRODUCTION.................................................................................................................... 1
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ............... 3
Section 1 : Problématique, Intérêt, Objectifs et Hypothèses de l’étude................................... 3
Section 2 : Revue de littérature .............................................................................................. 7
Section 3 : Méthodologie de la recherche............................................................................. 19
CHAPITRE II : ANALYSE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE ET DES DEPENSES
PUBLIQUES......................................................................................................................... 27
Section 1 : Structure des dépenses publiques et leurs sources de financements................. 27
Section 2 : Analyse comparative de la croissance économique et des dépenses publiques
au Bénin ............................................................................................................................... 29
CHAPITRE III : ANALYSE ECONOMETRIQUE DE L’IMPACT DES DEPENSES
PUBLIQUES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN ....................................... 38
Section 1 : Présentation des résultats .................................................................................. 38
Section 2 : Interprétation et Analyse des résultats ............................................................... 48
Section 3 : Suggestions de Politique Economique ............................................................... 52
CONCLUSION...................................................................................................................... 54
REFERENCES BIBLIOGRAPIQUES ................................................................................... 56
ANNEXE.................................................................................................................................. I
TABLE DES MATIERES ................................................................................................... XXX
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
j
Résumé
Dans le cadre actuel d’assainissement des finances publiques dans les
Etats de l’UEMOA, particulièrement au Bénin et dans le prolongement des
réflexions relatives aux facteurs de la croissance, il convient de s’interroger sur le
rôle des dépenses publiques dans la réalisation de la croissance économique au
Bénin.
L’objet de la présente étude qui couvre la période 1976 à 2007 est
d’évaluer l’impact du niveau et de la composition des dépenses publiques sur la
croissance économique au Bénin. Il ressort des estimations effectuées que les
dépenses publiques totales influencent positivement et significativement la
croissance économique du Bénin à court terme et à long terme.
La prise en compte de la composition des dépenses publiques a montré
que les dépenses publiques de consommation n’ont pas d’effet sur la croissance
économique à court terme et long terme, mais à faire ressortir un coefficient
positif.
S’agissant des publiques d’investissement leur impact est positif
essentiellement à long terme sur la croissance économique du Bénin.
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
1
INTRODUCTION
De façon générale, les finances publiques sont, dans beaucoup de pays, sous
le feu de l’actualité. L’explosion des endettements publics, la nécessaire rigueur
budgétaire pour les contenir constituent des problèmes cruciaux au cœur des
difficultés actuelles. Derrière la question des déficits se pose celle du niveau des
prélèvements et des dépenses publiques. Ce niveau atteint aujourd’hui dans tous les
pays ou presque des seuils sans précédent, semblant confirmer la loi de Wagner, qui
suppose nécessaire l’extension de la part de l’activité de l’Etat (les interventions
publiques) au fur et à mesure de la croissance économique. L’évolution des
dépenses publiques en pourcentage du Produit Intérieur Brut (PIB) a en fait été
considérable au cours du 20ème siècle, elle s’est relativement stoppée depuis environ
une dizaine d’années (K. PICCIAU 2007)
Les dépenses publiques ont longtemps été considérées comme une
destruction des richesses tirées de l'impôt sur les personnes physiques. L'Etat n'avait
que des tâches administratives, militaires et n'effectuait aucune production.
Aujourd'hui, l'Etat n'a pas seulement que des activités administratives; l'exercice de
ses attributions le conduit à intervenir dans le domaine de la production économique.
Dans son ouvrage l’Etat de 1789 à nos jours Pierre ROSANVALLON indique que
l’Etat gendarme, est un mythe. De tout temps, les Etats ont en effet dépassé leurs
simples prérogatives régaliennes en élargissant leur sphère d’influence hors de ce
champ. Or même un Etat borné à ses fonctions régaliennes implique des frais de
fonctionnement. Par conséquent, les dépenses publiques sont liées à l’existence de
l’Etat et comme ce dernier doit promouvoir le bien être de ses sujets, dépenses
publiques et croissance économique sont deux notions entrelacées. Le poids d'un
Etat dans une économie peut se mesurer par la part de ses dépenses publiques
dans le Produit Intérieur Brut (PIB). Mais une utilisation efficace des dépenses
publiques exige une connaissance précise de leurs répercussions économiques.
L’objet des dépenses publiques est la prise en compte de la satisfaction des besoins
collectifs en matière de sécurité, d'ordre, d'hygiène, d'éducation, d'équipement, etc.
Elles s'imposent par leur nécessité, et leur satisfaction est dans une large mesure,
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
2
indépendante du coût financier. A partir de cette constatation, on peut donc
considérer toute dépense de la part de l'Etat comme un investissement.
Dans le contexte actuel ou la politique économique du Gouvernement est
basée sur les dépenses publiques (construction d'infrastructures; l'investissement
dans le capital humain) et dans le prolongement des réflexions relatives aux facteurs
de la croissance au sein de l'économie Béninoise, notre étude intitulée « impact des
dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin » qui s’inscrit dans
le cadre des recherches de fin de formation de 2e cycle à l’Université d’Abomey-
Calavi (UAC) plus précisément à la Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion (FASEG) option Economie tentera d’évaluer l’impact du niveau et de la
composition des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin.
Le document s'articule autour de trois chapitres. Le premier est consacré au
cadre théorique et à la méthodologie de la recherche. L'analyse de la croissance
économique et des dépenses publiques au Bénin fera l'objet du deuxième chapitre. A
ce niveau nous mettrons d'abord l'accent sur la structure des dépenses publiques et
leurs sources de financement. Ensuite une analyse comparative de l'évolution de la
croissance économique et des dépenses publiques. Quant au troisième chapitre, il
traite de l'analyse économétrique de l'impact des dépenses publiques sur la
croissance économique.
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
3
CHAPITRE1: CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE
DE RECHERCHE
Section1 : Problématique, Objectifs et Hypothèses de l'étud e
Paragraphe1 : Problématique et intérêt
A - Problématique
Au début du siècle et dans presque tous les pays, les dépenses publiques
étaient principalement limitées aux fonctions régaliennes de l'Etat : défense
nationale, sécurité, etc. Avec la crise économique des années trente et la révolution
keynésienne, elles acquièrent une autre dimension et une légitimité dans les
domaines économique et social.
La dépense publique vient, selon les keynésiens, s'ajouter ou se substituer
aux dépenses de consommation et d'investissement, notamment dans les situations
de crises, au moment où les agents ont recours à une épargne de précaution. Elles
créent un effet multiplicateur permettant de générer de la croissance économique.
Lorsque la croissance économique est soutenue, elle diminue la demande
correspondant aux dépenses publiques et, au contraire augmente les recettes
fiscales d'où un nouvel équilibre budgétaire.
Avec la crise des années soixante-dix, les dépenses publiques ont été
perçues comme un frein à la croissance économique. Elles étaient à l'origine du
déficit budgétaire et de l'endettement. Le financement crée un effet d'éviction de
l'investissement privé par le biais de la hausse des taux d'intérêt. Les dépenses
publiques apparaissent moins productives que les dépenses privées. Dans le
domaine de la protection sociale, elles auraient un effet désincitatif sur l'offre de
travail, donc sur la productivité et ainsi sur la croissance économique.
Cette remise en cause de la théorie keynésienne de relance par les
dépenses publiques a toutefois été tempérée par les travaux de la théorie de la
croissance endogène qui a mis en évidence le rôle positif joué par les infrastructures,
par les investissements éducatifs sur la croissance économique. Les dépenses
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
4
publiques sont traditionnellement considérées comme un facteur de stimulation de la
croissance économique. En effet, conformément à la logique keynésienne, les
dépenses publiques peuvent exercer une influence contra-cyclique significative sur
les variables fondamentales des économies, notamment sur la consommation et
l’investissement. De plus, dans les unions monétaires, la politique budgétaire
constitue le principal instrument de réponse aux différents chocs asymétriques qui
peuvent affecter les économies, dans la mesure où la politique monétaire est
commune à l’ensemble des pays et bénéficie du contrôle des autorités monétaires.
Cependant, depuis quelques années, l’utilisation des dépenses publiques a
beaucoup perdu de son attrait en tant qu’instrument de régulation conjoncturelle,
dans la mesure où elle peut constituer une source de distorsions pouvant
compromettre la croissance économique (K. NUBUKPO 2003). En effet, l’école
monétariste a souligné l’incidence négative d’une augmentation du déficit budgétaire
sur la croissance, du fait de l’effet d’éviction qu’elle exerce sur les investissements
privés. Dans la lignée de l’école monétariste, la nouvelle macroéconomie classique a
développé la thèse dite de «l’équivalence ricardienne» pour mettre en exergue les
effets pervers d’une utilisation excessive des dépenses publiques sur la relance de
l’activité économique.
Les dépenses publiques représentent le coût des activités des administrations
publiques qui peuvent être définies comme productives au sens large. Elles
produisent divers biens et services tels que les routes, l’éducation ou la
réglementation. L'Etat offre deux types de produits. D’abord, les biens et les services
pouvant être consommés ou utilisés directement par la population, à titre individuel
ou collectif (les transports publics ou les parcs nationaux; la protection de
l’environnement ou la sécurité publique). Ensuite, il produit des biens et des services
qui améliorent la productivité des facteurs de production (les ports industriels).
Certains biens et services sont mixtes (les routes). Dans un pays ou les dépenses
publiques représentent une part importante du revenu global, elles peuvent avoir un
impact macroéconomique considérable, notamment sur la demande globale, la
production, les prix et l’emploi. Leur financement et leur structure ont une incidence
majeure sur l’épargne nationale, le solde extérieur, l’affectation des ressources et
l’équité sociale.
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
5
En tant qu’instrument de la politique macroéconomique, la politique des
dépenses publiques est d'une importance capitale surtout dans les pays où le revenu
des populations est très faible et inéquitable comme le Bénin. Les dépenses
publiques influent sur la répartition du revenu à court terme (au moyen des
subventions et transferts) et à long terme (grâce aux services de santé et
d’éducation). Les transferts aux ménages (subventions alimentaires ou allocations de
chômage) affectent directement le revenu et la consommation des bénéficiaires,
tandis que les subventions et transferts aux entreprises ont une incidence plus
indirecte sur leur revenu et leur consommation. Les services d’éducation et de santé
améliorent la capacité de production des bénéficiaires. Elles influent donc à la fois
l’offre (production) globale et la demande (ou la dépense) globale. L’investissement
public productif dans le capital humain et physique accroît en général la rentabilité et
favorise donc l’investissement privé et la croissance économique (KE-YOUNG et
CHU; (1995)). Les retombées sur l’offre peuvent être assez immédiates, en éliminant
par exemple des goulots d’étranglement infrastructurels à certains endroits critiques.
Au vu de tout ce qui précède, on peut donc légitimement être embarrassé
quant à la relation entre dépenses publiques et croissance économique. La question
de l’efficacité des dépenses publiques à tirer la croissance économique se pose avec
acuité dans plusieurs pays surtout au niveau des pays partageant un espace
communautaire ou des normes en matière de politique budgétaire sont fixées.
Dans le cadre de l’UEMOA, l’accumulation des déficits budgétaires, leur
caractère structurel et les problèmes engendrés par une telle situation, à savoir le
risque d’insoutenabilité de la dette publique et les effets d’éviction susceptibles
d’enrayer les performances du secteur privé, ont conduit les autorités de l’Union à
édicter un certain nombre de recommandations aux Etats membres, en matière de
gestion des finances publiques. Ainsi, trois des quatre critères de premier rang du
pacte de convergence des économies de l’UEMOA, sont relatifs à l’amélioration de la
gestion des finances publiques des Etats de l’Union, en vue notamment de renforcer
les bases de la monnaie commune (K. NUBUKPO 2003).
Au Bénin et surtout avec le gouvernement au pouvoir depuis 2006, la politique
des dépenses publiques est au cœur de la politique économique. En effet, le budget
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
6
de l'Etat a monté pour la première fois la barre de 1000 milliards en 2007 avec une
part des dépenses publiques représentant 55,5% du PIB. Cette tendance s'est
poursuivie en 2008 et les dépenses publiques sont passées à 639,9 milliards contre
594,1 milliards en 2007(BCEAO). Le Budget général de l'Etat gestion 2009 consacre
également une part prépondérante pour les dépenses publiques. Par ailleurs, la
croissance économique au Bénin est en hausse régulière et est passée à 5,1% en
2008 contre 4,9 en 2007, 3,55 en 2006 et 2,93 en 2005. Dans ce contexte, nous
sommes tentés de dire que les dépenses publiques au Bénin sont sources de
croissance économique. Il est également possible que cette évolution du PIB soit
tirée par d'autres facteurs
Cette étude se propose en effet de répondre aux questions ci-après:
- quel est l’impact du niveau des dépenses publiques sur la croissance de
l'économie du Bénin ?
- quel est l’impact de la structure des dépenses publiques sur la croissance de
l'économie du Bénin ?
B – Intérêt de l’étude
Cette étude, s'inscrivant dans la lignée des études réalisées jusque là sur la croissance et
les dépenses publiques s’avère intéressante en ce sens qu’elle tente d'étudier l'efficacité des
dépenses publiques à tirer ou non la croissance économique au Bénin ce qui permettra aux
pouvoirs publics d’utiliser la politique budgétaire comme un important instrument de politique
économique.
Paragraphe 2 : Objectifs et Hypothèses de l'étude
A- Objectifs de l'étude
� Objectif général
L'objectif général que vise le présent travail est d'appréhender l'impact du
niveau et de la composition des dépenses publiques sur la croissance de l'économie
du Bénin.
� Objectifs spécifiques
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
7
En vue de mieux cerner les contours de l'objectif général, les objectifs
spécifiques suivants ont été définis:
- Mesurer l'impact des dépenses publiques sur la croissance économique du
Bénin
- Mesurer l'impact de la décomposition des dépenses publiques sur la
croissance économique.
B- Hypothèses de l'étude
Pour pouvoir atteindre les objectifs fixés, les hypothèses suivantes sont fixées
- Les dépenses publiques totales ont un impact positif et significatif sur la
croissance économique du Bénin;
- Les dépenses d'investissement publiques impactent positivement et
significativement la croissance économique au Bénin;
- Les dépenses de consommation publiques ont un impact négatif et significatif
sur la croissance économique du Bénin.
Section 2 : Revue de la littérature
Paragraphe1 : Clarification des concepts
A- La notion de dépenses publiques :
Les dépenses publiques sont définies comme l’ensemble des dépenses de
l’Etat (appelées « dépenses budgétaires »), des collectivités locales, des
administrations de sécurité sociale financées par prélèvements obligatoires (cf.
Claude Daniel Echaude maison). Elles ont plusieurs fonctions ; R. MUSGRAVE en
distingue trois fonctions :
- Allocations (production de biens et services fournis gratuitement)
- Redistribution (transferts aux secteurs économiques et prestations sociales)
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
8
- Régulation (assurer la stabilité économique)
L’analyse de la structure des dépenses publiques donne une idée du rôle
attribué à l’Etat. On distingue trois types de dépenses publiques à savoir :
� Les dépenses publiques de fonctionnement : Dépenses de personnel
� Les dépenses publiques d’investissement :
� Les dépenses publiques de transfert : Il s’agit des dépenses inscrites au
budget d’une personne publique mais qui ne font que transiter par elle pour
être redistribués à des particuliers ou des organismes.
B – La notion de croissance économique :
La croissance économique se définie comme l’augmentation soutenue de la
croissance de biens et de services dans une nation pendant une longue période (cf.
Claude Daniel Echaude maison).
Etymologiquement l’expression croissance économique provient du latin
crescere (croître, agrandir). En économie, la croissance désigne l’évolution annuelle,
exprimée en pourcentage du PIB ou du PNB. Pour éviter le problème dû à
l’augmentation des prix, la croissance est calculée en « monnaie constante » (hors
inflation), le PIB étant corrigé de l’augmentation de l’indice de prix. Ceci permet de
calculer une croissance en volume. La formule de calcul dans le cas du PIB de
l’année "n" est la suivante :
On distingue généralement la croissance extensive et la croissance intensive.
La croissance extensive quant à elle désigne l’augmentation des quantités de
facteurs de productions (culture de nouvelles usines). Elle génère des créations
d’emplois. La croissance intensive pour sa part signifie l’augmentation des gains de
productivité, de la production à volume de facteurs de productions identiques
notamment sans création d’emplois supplémentaires.
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
9
Paragraphe 2 : La théorie des dépenses publiques dans la politi que
économique
Dans la théorie économique, divers arguments ont été avancés concernant
l’efficacité de la politique budgétaire dans une optique de stabilisation conjoncturelle.
Certains auteurs suggèrent que les décisions d’un gouvernement en matière de
dépenses peuvent modifier et même affecter l’économie toute entière. D’autres
postulent que l’économie est toujours dans une situation d’équilibre global et donc la
politique budgétaire serait inutile voire nuisible pour l’économie.
A- La politique des dépenses publiques selon le mo dèle keynésien
L’un des grands principes macroéconomiques est que la politique des
dépenses publiques est l’un des instruments de la politique budgétaire qui peut
servir à stimuler la demande globale et à relancer une économie stagnante. Cette
conception keynésienne de l’activisme contra cyclique est bien enseignée dans les
ouvrages d'initiation en économie. L’explication du rôle expansionniste de la politique
budgétaire à travers les dépenses publiques s’appuie généralement sur le modèle
IS-LM qui ressort clairement l’effet multiplicateur suscité par une augmentation des
dépenses publiques. Dans la logique keynésienne la politique des dépenses
publiques est un instrument de la politique budgétaire qui est une politique
conjoncturelle justifiée parce que l'on ne peut pas compter sur les mécanismes de
marché pour conduire spontanément l'économie vers le plein-emploi. Selon les
keynésiens, au point A sur la figure 1 on a le revenu d'équilibre spontané de
l'économie Y1, qui est inférieur au revenu de plein-emploi. Alors Une politique
budgétaire expansionniste (augmentation des dépenses publiques) déplace la
courbe IS vers la droite. En effet, cette politique, en injectant des dépenses ou des
revenus supplémentaires dans le circuit économique, exerce un effet multiplicateur
sur la production, dont l'ampleur est mesurée par le déplacement latéral de IS (le
passage de Y1 à Y3 sur le figure1)
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
10
Si le taux d'intérêt restait constant, le nouveau revenu d'équilibre serait Y3.
Mais le développement de l'activité entraîne une demande supplémentaire de
monnaie pour financer les transactions; sur le marché monétaire, cela induit une
augmentation du taux d'intérêt; ce qui permet de revenir à Y2
On peut alors résumer l'enchaînement des effets d'une politique budgétaire
expansionniste, comme suit :
Politique Budgétaire →effet multiplicateur sur Y →hausse de L1→hausse de i→
baisse de I
La logique de cet enchaînement est simple: il s'agit d'obtenir l'effet stimulant
maximum sur Y en limitant au maximum la hausse du taux d'intérêt et son effet
négatif sur l'investissement.
Les conditions d'efficacité de la politique budgétaire sont donc les suivantes:
- Un multiplicateur élevé (et donc une forte propension à consommer et une
faible propension à importer);
- une demande de monnaie peu élastique au revenu (pour que l'élévation de Y
n'entraîne pas une forte augmentation de la demande de monnaie);
- une demande de monnaie fortement élastique au taux d'intérêt (dans ce cas,
en effet, une faible hausse de i suffit à réduire les encaisses spéculatives
pour satisfaire la demande supplémentaire de monnaie de transaction);
- une faible élasticité de l'investissement au taux d'intérêt (pour que I soit peu
déprimer de l'élévation du taux d'intérêt);
- des capacités de production inutilisées et une offre de biens et de services
élastique à court terme (Sinon, l'effet multiplicateur s'exerce sur les prix et non
sur la production) (Jacques Généreux 3ème édition)
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
11
Graphique 1 : courbe IS-LM traduisant l’effet d’une hausse des dépenses
publiques
Sous ce schéma keynésien s’opposent deux modes d’intervention de l’Etat
pour réguler l’activité économique. Ceux-ci passent par des mesures discrétionnaires
ou par la mise sur pied de stabilisateurs automatiques. En Europe, le recours aux
stabilisateurs automatiques est largement recommandé par la Commission
européenne dans la mesure où il apporte une réponse aux erreurs de prévision dans
un environnement dominé par l’incertitude qui compromet la justesse des
orientations discrétionnaires Pommier (2003). De même, pour le cas des Etats Unis,
Solow (2002) préconise le retour des stabilisateurs automatiques qui se sont
progressivement affaiblis depuis la fin de la seconde Guerre Mondiale. Seulement,
du fait que les stabilisateurs automatiques ont un pouvoir très limité dans les pays en
développement comme le Bénin, les Gouvernements sont souvent amenés à faire
usage des mesures discrétionnaires et ce, d’autant plus qu’ils sont confrontés à des
contraintes d’équilibre budgétaire (F. DIANE et A. FALL (2007)).
La principale critique adressée à l’approche keynésienne de la politique de
relance est que cette dernière ne prend pas en compte dans son analyse des
phénomènes d’anticipation, d’inter temporalité. Ainsi, une politique budgétaire
B
A
IS2
LM
i1
Y2 Y3 O
IS1
Y1
i2
Taux d’intérêt (i)
Revenu (Y)
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
12
expansionniste ne permet pas toujours de sortir une économie d’une récession en
particulier lorsque la dette publique est élevée et insoutenable. Dans ce cas, les
anticipations des agents économiques font qu’une augmentation du déficit entraîne
une baisse de l’investissement et de la consommation annulant ainsi l’effet de la
hausse des dépenses.
B- La conception classique de la neutralité de la poli tique budgétaire
Au cours des dernières années, plusieurs arguments ont été avancés
pour remettre en cause le recours aux politiques budgétaires dans une optique de
stabilisation conjoncturelle. Les modèles classiques inspirés de la théorie du cycle
réel (Real Business Cycles ou RBC) qui postulent que l’économie est toujours en
situation d’équilibre global concluent à l’inutilité de la politique de relance. C’est à
partir des années quatre vingt que la macroéconomie a été marquée par le
développement de la théorie RBC à la suite de la critique émise par LUCAS (1977)
qui a décrédibilisé l’utilité des modèles du type keynésien pour évaluer les effets de
politiques économiques. Les modèles pionniers du courant de la théorie des cycles
réels sont ceux de KYDLAND et PRESCOTT (1982) et LONG et PLOSSER (1983).
La théorie part de la description d’une économie fondée sur les demandes d’un
unique consommateur immortel représentatif qui maximise une fonction d’utilité
additive aux propriétés mathématiques standards, sous un ensemble de contraintes
perçues. On définira ce courant comme l’ensemble des modèles cherchant à établir
que les réponses optimales des agents économiques à des chocs de nature réelle
peuvent produire des caractéristiques cycliques proches de celles observées. Plus
précisément, selon ERTZ (2001), les cycles économiques résulteraient des réponses
optimales des agents économiques à des chocs qui modifient l’efficacité de la
combinaison productive, interprétés essentiellement comme technologique. Ainsi,
beaucoup d’économistes voient dans ces travaux exclusivement l’aspect provocateur
quant à l’inefficacité de la politique budgétaire SOLOW (2002). En effet,
l’interprétation extrême de ce courant est que celui-ci n’accorde aucune importance
aux politiques de stabilisation existantes. Dans le même registre, le principe de
l’équivalence ricardienne initié par BARRO (1974) corrobore l’idée de l’inutilité de la
politique budgétaire. La proposition de BARRO est que d’un point de vue
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
13
macroéconomique, il y aurait équivalence entre l'augmentation de la dette publique
aujourd'hui et l'augmentation des impôts requise demain par le remboursement de
cette dette et le paiement des intérêts. En effet le financement de la hausse des
dépenses publiques peut se faire par le recours à l'endettement, et l'Etat pour
s'acquitter de cette dette ainsi ses intérêts, est amené à augmenter dans le futur les
taux d'impositions. Ainsi, si les agents économiques se comportent de manière
rationnelle, l'augmentation du revenu issu de la politique d'accélération des
dépenses, ne les poussera par à consommer mais plutôt à épargner pour faire face à
l'augmentation future des impôts. La thèse néoclassique de l’importance de la
politique budgétaire est décriée à plusieurs niveaux en particulier si les
consommateurs ne sont pas très prévoyants, s’ils sont atteints de myopie, s’ils
n’accordent pas trop d’importances aux intérêts de leurs descendants, bref, s’ils
tendent à minimiser les conséquences futures du choix budgétaire actuel. En outre,
dans un pays pauvre comme le Bénin, il y a une réelle difficulté à mettre en œuvre
un plan optimal de consommation car les consommateurs ne disposent pas assez de
revenu (ou de liquidité) et ne peuvent pas emprunter librement à cause des multiples
imperfections du marché financier.
C- La nouvelle théorie anti keynésienne des finance s publiques (NAK)
Cette nouvelle théorie est le prolongement de la vision classique qui, au-
delà de l’inefficacité de la politique budgétaire, se prononce sur son caractère
récessif. Selon ERTZ (2001) l’interprétation extrême de la théorie repose sur l’idée
que les mesures mises en œuvre pour atténuer la sévérité sont susceptibles de
s’avérer plus couteuses que bénéfiques. Les arguments se fondent essentiellement
sur les expériences contractionnistes conduites, dans les années 80, par les pays de
l’Europe du Nord qui ont réussi à relancer l’activité économique en réduisant les
dépenses publiques de manière forte, rapide et durable (LLAU, 1999). Comme le
font remarquer GIUDICE et al. (2003) cités dans CREEL et al. (2005), cette théorie
est largement répandue dans les milieux européens tant communautaires
qu’universitaires. De plus, les programmes d’ajustement et de rééquilibrage
budgétaire proposés par le FMI s’inspirent essentiellement de cette nouvelle vision
anti keynésienne (BALDACCI et al. 2003). En fait, plusieurs études montrent qu’une
réduction du déficit budgétaire peut accélérer la croissance en particulier lorsque
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
14
l’endettement public est élevé et insoutenable PEROTTI; (1998). Une réduction des
emprunts publics servant à financer les dépenses par un déficit systématique pousse
généralement les taux d’intérêt à la baisse, ce qui encourage l’investissement. Une
baisse des taux d’intérêt accroît aussi la valeur des actifs, et cet effet de patrimoine
encourage la consommation et l’investissement privés. Par ailleurs, une baisse des
déficits pousse le secteur privé à réduire les estimations de ses obligations fiscales
actuelles et futures, ce qui stimule encore l’investissement et la consommation. Enfin,
la réduction de l’emploi public et la baisse anticipée de la taxation du travail
entraînent une baisse des salaires, donc une hausse des profits des entreprises, ce
qui favorise l’investissement (ALESINA et al. 2002).
Cependant, l’argumentation repose sur plusieurs postulats discutables. En
effet, les détracteurs de la Théorie NAK pensent que, à priori, les effets NAK ne
peuvent jouer qu’en situation classique où la production est contrainte par l’offre ou
lorsque cette situation sera atteinte dans un avenir proche. En outre, les agents
anticipent la production future selon un schéma néoclassique (et non selon un
schéma keynésien) : la production dépend négativement des impôts par effet d’offre
et non positivement des dépenses publiques. Ceci pose problème, en particulier
lorsqu’il s’agit d’investissements en infrastructures, de dépenses de recherche (qui
peuvent permettre d’augmenter la productivité de l’économie) ou de certaines
dépenses utiles aux ménages (santé, éducation, retraite). Enfin, la théorie NAK
implique que les effets d’anticipation sont plus importants que les effets de liquidité.
Par exemple, une baisse des impôts actuels, à dépenses publiques inchangées,
induit une hausse de la consommation des ménages contraints financièrement et
une baisse de celle des ménages non contraints (puisqu’ils anticipent une hausse
future des impôts et qu’ils savent que celle-ci induira une baisse de la production), le
deuxième effet l’emportant sur le premier.
Paragraphe 3 : Les études empiriques
A- La prise en compte des dépenses publiques dans l es modèles récents de croissance
Les modèles récents de croissance (pour l’essentiel, les modèles dits de
croissance endogène) estiment pour la plupart qu’en dehors de la prise en compte
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
15
des effets externes, l’Etat exerce une influence directe sur l’efficacité du secteur privé
: les investissements publics concourent à la productivité privée. Ainsi, sans routes,
quelle serait la productivité d’une entreprise de transport ? C’est dans cette optique
que BARRO (1990, 1991) présente un modèle de croissance où les dépenses
publiques jouent un rôle moteur (AGENOR, 2000). De même, d’autres travaux sur
séries temporelles, en particulier ceux d’ASCHAUER (1989, a, b) sur données
américaines, sont parvenus à confirmer l’existence d’une corrélation positive entre
dépenses publiques et croissance. L’interprétation proposée par cet auteur consiste à
confirmer l’existence d’une externalité des dépenses publiques induisant des
rendements d’échelle croissants dans la fonction de production des agents privés.
Pour sa part, RAJHI (1996) développe un modèle qui tient compte des
dépenses publiques comme input de la fonction de production, mais abandonne les
deux principales hypothèses de BARRO (1991), à savoir l’existence d’un seul secteur
de production et les rendements d’échelle constants. En outre, les dépenses
publiques introduites sont supposées accroître la productivité aussi bien dans le
secteur des biens de consommation que dans le secteur éducatif et elles sont
financées d’une manière forfaitaire. D’un point de vue théorique, ce modèle réussit
l’adjonction des dépenses publiques dans un cadre de croissance endogène avec
des rendements d’échelle croissants. Il montre que l’accroissement de la productivité
n’est ni une «boîte noire», ni des avantages gratuits. Il est généré par un
Gouvernement qui prélève des taxes sur les agents privés et effectue des dépenses
d’infrastructure et d’éducation qui sont le support matériel de meilleures maîtrise et
diffusion technologiques.
Des modèles récents de croissance endogène ont également montré qu’il y a
une variété de canaux par lesquels les dépenses publiques peuvent avoir des effets
sur la croissance.
En effet, comme l’ont suggéré TANZI et ZEE (1997), les dépenses publiques
peuvent affecter le taux de croissance économique au moins par deux canaux :
� directement, en augmentant le stock de capital de l’économie à travers, par
exemple, l’investissement public en infrastructure (qui peut être
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
16
complémentaire de l’investissement privé) ou l’investissement des entreprises
publiques ;
� indirectement, en augmentant la productivité marginale des facteurs de
production offerts par le secteur privé, à travers les dépenses d’éducation, de
santé et d’autres services qui contribuent à l’accumulation du capital humain.
De manière générale, les évidences empiriques de la nature de la relation
entre les dépenses publiques et la croissance économique sont controversées.
DEVARAJAN, et al (1996), n'ont pu mettre en évidence une relation significative
entre la croissance et le niveau des dépenses (mesuré par leur part dans le PIB).
La littérature empirique sur les effets de la composition des dépenses a aussi
produit des résultats mitigés. BARRO (1997) a trouvé que les dépenses publiques de
consommation en pourcentage du PIB (calculées en déduisant les dépenses de
défense et d’éducation) étaient corrélées négativement à la croissance. Au contraire,
DEVARAJAN, SWAROOP et ZOU (1996), ont mis en évidence une relation positive
entre les dépenses de consommation publique (mesurée par les dépenses courantes
en pourcentage des dépenses totales) et la croissance économique. CASELLI,
ESQUIVEL et LEFORT (1996) ont aussi relevé l’existence d’un effet positif des
dépenses publiques en pourcentage du PIB (nettes des dépenses militaires et
d’éducation) sur la croissance. EASTERLY, LOAYZA et MONTIEL (1997) n’ont trouvé
aucun effet significatif de la part des dépenses publiques de consommation dans le
PIB sur la croissance en Amérique Latine.
B - Des résultats controversés pour les pays en dévelop pement
Des études analytiques récentes ont souligné le rôle différent de
l’investissement public et privé dans le processus de croissance. L’investissement
public en infrastructures, dans la mesure où il est complémentaire à l’investissement
privé, peut augmenter le produit marginal du capital privé, augmentant de ce fait le
taux de croissance de l’économie. Ceci est un point particulièrement important dans
les pays en développement. Au contraire, si les activités de production publiques
sont concurrentes des initiatives privées, il peut y avoir des effets de substitution ou
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
17
d’éviction qui peuvent conduire à des effets négatifs sur la croissance. Cependant,
les évidences empiriques de la relation entre l’investissement public et la croissance
dans les pays en développement demeurent ambiguës.
En utilisant un échantillon de 95 pays en développement sur la période 1970-
90, KAHN et KUMAR (1997) ont montré que les effets de l’investissement privé et
public sur la croissance étaient significativement différents, l’investissement privé
étant de façon consistant plus productif que l’investissement public. KNIGHT et al
(1993) puis NELSON et SINGH (1994) ont aussi mis en évidence le fait que le
niveau de l’investissement public en infrastructure avait un effet significatif sur la
croissance, notamment au cours des années 80. En utilisant une étude en coupes
portant sur un échantillon de 119 pays, EASTERLY et REBELO (1993) ont estimé
que l’investissement public en transports et communications était lié positivement à
la croissance. Au contraire, l’investissement public dans les entreprises publiques
n’avait aucun effet sur la croissance, alors que l’investissement public en agriculture
avait un effet négatif. KACOU Kouamela (2004) dans sa lettre de politique
économique (LPE N° 56) portant sur « dépenses publiques et croissance
économique en cote d’ivoire : une analyse de causalité » a conclut que c'est
l'accroissement des dépenses publiques par tête, totale, ou de consommation de
biens et de services qui déterminent en partie la croissance économique de la Côte
d'Ivoire et non l'inverse. De même KANE, Amadou Habib (2004) a obtenu que les
dépenses publiques en capital ont un impact positif et significatif sur la croissance
économique au Sénégal; et infirmé l'hypothèse selon laquelle les dépenses de
fonctionnement ont un impact positif sur la croissance économique au Sénégal.
NAPO Tchin (2006) aussi a trouvé que les dépenses courantes ont un impact négatif
sur la croissance économique et que les dépenses d'investissement influencent
positivement la croissance économique au Togo. DEVARAJAN, SWAROOP et ZOU
(1996) ont obtenu des évidences d’une relation inverse entre l’investissement public
et la croissance, suggérant en fait que les gouvernements pourraient avoir effectué
de mauvaises allocations de ressources en faveur des dépenses en capital (au
détriment des charges de maintenance d’infrastructures).
Par ailleurs, plusieurs études empiriques ont mis en évidence l’existence
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
18
d’une relation inverse entre les impôts (mode de financement des dépenses
publiques) et la croissance économique, mais globalement les résultats ne sont pas
très robustes. Enfin, NELSON et SINGH (1994) n’ont trouvé aucun effet significatif
des déficits budgétaires (autre mode de financement des dépenses publiques) sur la
croissance dans les pays en développement au cours des années 1970 et 1980. Au
contraire, RODRIK (1998) a fourni des évidences selon lesquelles la croissance à
long terme en Afrique subsaharienne au cours des années 1965-90 était affectée
significativement par la politique budgétaire (en plus des ressources humaines, la
démographie et une variable de rattrapage). De faibles surplus de l’administration
centrale tendaient à ralentir le taux de croissance du revenu par tête dans la région.
Pour leur part, OJO et OSHIKOYA (1995) ont montré, toujours dans le cas des pays
subsahariens, qu’une hausse des dépenses publiques réduit la croissance du PIB
par tête. Dans le cas des pays de l’UEMOA, TENOU (1999) aboutit également au
même résultat. En considérant le ratio du déficit budgétaire plutôt que celui des
dépenses publiques de consommation, GHURA et HADJIMICHAEL (1996) ont
trouvé, pour leur part, une relation négative et significative avec le taux de croissance
du PIB par tête.
En revanche, à l’aide d’un modèle à correction d’erreur, MORLEY et
PERDIKIS (2000), concluent dans le cas de l'Egypte, à l’existence à long terme d’un
effet positif des dépenses publiques totales sur la croissance, notamment après les
réformes fiscales de 1974 et 1991. A court terme cependant, aucun effet significatif
n’a pu être mis en évidence.
Le manque de robustesse des évidences empiriques relatives à la relation
entre dépenses publiques et croissance, peut être lié en partie à la nature non-
linéaire de la relation entre ces variables. Dans le modèle de BARRO (1990), la
croissance augmente avec les impôts et les dépenses à des niveaux faibles et
baisse ensuite, à mesure que les effets distorsionnaires dépassent les effets
bénéfiques des biens publics. Les dépenses publiques et la croissance sont liées
positivement quand les dépenses publiques sont en dessous de leur montant
optimal, négativement quand elles sont au-dessus et non corrélées quand les
pouvoirs publics fournissent le montant optimal des services. Des études empiriques
en coupes n’ont en général pas pu expliquer cette non-linéarité et peuvent donc être
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
19
incapables de la détecter dans les données. En dépit de la nature non-concluante de
la littérature empirique, le point de vue consensuel semble, cependant, être que les
variations de la composition des dépenses publiques en faveur des dépenses de
santé, d’éducation et d’infrastructure de base, tendent à avoir un impact positif sur la
croissance.
De fait, le modèle retenu par la Banque Mondiale (2002) pour l’estimation des
déterminants de la croissance dans les pays en développement, constitue un effort
d’intégration de facteurs quantitatifs et qualitatifs, afin de prendre en compte
l’ensemble des variables susceptibles d’influer sur la croissance économique.
Section 3 : Méthodologie de recherche
Paragraphe 1 : Méthode d'analyse
L'analyse sera basée sur la formulation d’un modèle de croissance qui
rassemble plusieurs des spécifications empiriques utilisées dans les études
effectuées depuis celle de BARRO (1990), relatives à l’impact des dépenses
publiques sur la croissance économique. En particulier, le modèle de base retenue
pour les estimations économétriques s’inspire des travaux de NUBUKPO (2003) et
de TENOU (1999) sur la croissance du PIB réel dans les pays africains. Les
dépenses publiques totales seront introduites dans un premier temps dans le modèle
de croissance pour capter l’impact global des dépenses publiques sur la croissance
de l'économie. Dans un second temps, la composition des dépenses publiques sera
prise en compte (des dépenses de consommation publique et des dépenses
publiques d’investissement). Par ce biais, il sera possible de faire apparaître le rôle
productif des investissements publics, à travers les deux canaux théoriques
mentionnés ci-dessus (par le biais de l’accroissement de la rentabilité du capital et
des capacités de production d’une part et, d’autre part, par le biais des externalités
de croissance et de la productivité globale des facteurs).
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
20
Sous sa forme générale, le modèle à estimer s’écrit :
PIBR = f (C, P) E(1)
Avec :
PIBR : le Produit Intérieur Brut réel ;
C : un vecteur de variables dites conventionnelles (le capital physique, le travail et le
capital humain) ;
P : un vecteur s de variables liées à la politique économique (les dépenses
publiques, l’indice des prix à la consommation, le taux de change nominal et la
dévaluation) ;
Paragraphe 2 : Spécification et procédure d'estimation des modè les
Dans le présent travail les modèles empiriques qui seront utilisés découlent du modèle général E(1) et se présentent comme suit:
� Modèle1
PIBR = F (DPT, IP, IPC, PAC, TBSS TCN, DEVA) E(2)
(+) (+) (-) (+) (+) (+/-) (+)
Soit:
LogPIBRt = a0 + a1LogDPTt + a2LogIPt + a3LogIPCt + a4.LogPACt+ a5.LogTBSSt
+ a6.LogTCNt + a7DEVA + εt
Avec ai (i=1,…….7) les paramètres a estimé et εt le terme d’erreur
� Modèle 2
PIBR = F (DPI, DPC, IP, IPC, PAC, TBSS TCN, DEVA) E(3)
(+) (-) (+) (-) (+) (+) (+/-) (+)
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
21
Soit:
LogPIBRt = b0 + b1LogDPIt + b2LogDPCt + b3LogIPt +b4LogIPCt + b5LogPACt
+ b6LogTBSSt + b7LogTCNt + b8DEVA + µt
Avec bi (i=1,…….8) les paramètres a estimé et µt le terme d’erreur
L'estimation des modèles spécifiés se déroule en plusieurs étapes :
� Identification de l'ordre d'intégration des séries à l'aide du test de
racine unitaire de DICKEY et FULLER
Avant tout traitement économétrique, il convient de s'assurer de la
stationnarité des variables. Une série chronologique est stationnaire si son
espérance et sa variance restent inchangées dans le temps. En d'autre terme la
série stationnaire ne comporte ni saisonnalité, ni tendance. DICKEY et FULLER
(1979;1981) ont mis au point un test permettant non seulement de détecter
l'existence d'une tendance mais aussi de déterminer la bonne manière de
stationnariser une série.
Le test de racine unitaire indique l'ordre d'intégration des séries. Il en découle
donc qu'une série est intégrée d'ordre 1 s'il convient de la différencier une fois avant
de la stationnariser. Il est important de préciser que le choix porté sur le Dickey Fuller
Augmented se justifie par le fait qu'il tient compte du nombre de retard. C'est le test
qui tient compte de l'hypothèse qu'il n'y a aucune raison pour que, à priori; l'erreur
soit non corrélée.
• test de cointégration à l’Engle-Granger et le modèl e à correction
d'erreur
L'analyse de la cointégration permet d'appréhender clairement la relation
entre deux variables. Les séries Xt et Yt sont cointégrées si et seulement si: ces
séries sont affectées d'une tendance stochastique de même ordre d'intégration.
Une combinaison linéaire de ces séries permet de ramener à une série
d'ordre d'intégration inférieur. La cointégration à l’Engle-Granger est une méthode à
double étape:
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
22
Etape1 : La relation de long terme est estimée par la méthode des Moindres Carrés
Ordinaires (MCO). Le résidu de la régression est ensuite soumis au test de
Stationnarité. Le processus est intégré si le résidu est stationnaire. Dans le cas
contraire les séries ont des trajectoires divergentes et n'admettent pas de relation de
court terme.
Etape2: Si l'hypothèse est retenue, on estime le Modèle à Correction d'Erreur
(MCE). Engle et Granger (1987) ont montré à travers le théorème de la
représentation de Granger que toutes les séries cointégrées peuvent être
représentées par un MCE qui permet de corriger les écarts afin de converger vers
l'équilibre de long terme et en même temps de connaître les comportements de court
terme.
� Test de normalité de JARQUE-BERA
Il est utile de vérifier dans un travail de recherche, la normalité des erreurs
surtout pour le calcul des intervalles de confiance et aussi pour effectuer les tests de
student sur les paramètres. Le test de Jarque Bera (1984) fondé sur la notion de
Skewness (asymétrie) et de Kurtois (aplatissement), permet de vérifier la normalité
d'une distribution statistique
• Test de BREUSCH-GODFREY
Ce test, fondé sur un test de fisher de nullité des coefficients (F-statistic) ou
du multiplicateur de Lagrange (nR2) permet de tester une autocorrélation d’un ordre
supérieur à 1. L’idée générale de ce test réside dans la recherche d’une relation
significative entre le résidu et ce même résidu décalé au seuil de 5%.
� Test de significativité
Les variables explicatives retenues dans le cadre de l'étude peuvent être non
significatives dans l'explication de la variable dépendante du modèle. Ainsi à partir du
modèle de long terme estimé par les MCO, la significativité de chacune des variables
explicatives est déterminée par la lecture des probabilités critiques qui seront
inférieures à 5% ou les « t-Statistic » qui seront supérieurs à 1,96. Quant à la
significativité globale du modèle, elle est déterminée à travers la valeur prob (F-
Statistic) qui doit être inférieure à 5%.
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
23
� Test d'homoscédasticité de White
Le test d'homoscédasticité est utile dans la mesure où il permet de détecter
et de corriger l'hétéroscédasticité des erreurs. Plusieurs tests existent pour la
détection de l'hétéroscédasticité mais nous retenons celui de White. Le test de White
est fondé sur une relation significative entre le carré du résidu et une ou plusieurs
variables explicatives en niveau et au carré au sein d'une équation de régression. Le
modèle est homoscédastique si la probabilité est supérieure à 5%. Dans le cas où la
probabilité est inférieure ou égale à 5% le modèle est hétéroscédastique.
• Le CUSUM (Cumulative SUM) fondé sur la somme cumulée des résidus
récursifs, il permet d’étudier la stabilité des équations de régression au cours
du temps. Si les coefficients sont stables, alors les résidus récursifs doivent
rester dans l’intervalle défini au seuil de confiance de 5%. Dans le cas
contraire, le modèle est réputé instable.
• Le CUSUM SQ (Cumulative SUM Square)
Il est fondé sur la somme cumulée du carré des résidus récursifs et permet
de détecter des modifications aléatoires (ponctuelles) dans le comportement du
modèle. Si les coefficients sont stables au cours du temps, alors les résidus récursifs
carrés doivent rester dans l’intervalle de confiance.
L'estimation des modèles se fera à l'aide du logiciel Eviews 5. La validation
économique est faite sur la base des signes prévus. La validation statistique de
la qualité globale des modèles est appréciée par le coefficient de
détermination des modèles et par le test de Fisher. L'analyse de la
qualité globale du modèle s'effectue à travers le coefficient de détermination du
modèle (R²). Ce coefficient explique la part de l'évolution de la variable dépendante
qui est expliquée par les variables exogènes. La validation statistique de la qualité
individuelle des variables sera appréciée par la probabilité associée à chaque
variable.
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
24
Paragraphe 3 : Choix des variables et sources des données
Pour analyser l'impact des dépenses publiques sur la croissance économique
du Bénin nous allons utiliser les variables suivantes: le PIB réel; la Population Active
(PAC); le Taux brut de scolarisation secondaire (TBSS); les Dépenses Publiques
Totales (DPT); l'Indice des Prix à la Consommation (IPC); L'Investissement Privé (IP)
et le Taux de Change Nominal (TCN) et la Dévaluation (DEVA). A fin de mesurer
l'effet de la structure des dépenses publiques sur la croissance économique du Bénin
nous avons remplacé les Dépenses Publiques Totales du premier modèle par les
Dépenses Publiques de Consommations (DPC) et les Dépenses Publiques
d'Investissements (DPI) pour obtenir un second modèle.
� Les variables
Produit Intérieur Brut (PIB) : Il est considéré comme l'un des meilleurs
indicateurs pour mesurer le niveau de croissance économique d'un pays. Il mesure le
comportement économique tant en terme de revenu que de dépense.
Population active (PAC) : la quantité de travail fournie dans une économie est
proportionnelle à la population active ; cette dernière est supposée influer
positivement sur la production, avec un effet de seuil, du fait des rendements
marginaux décroissants.
Taux Brut de Scolarisation Secondaire (TBSS) : l’augmentation de la part de la
population active ayant au moins un niveau de scolarisation secondaire est
supposée influer positivement sur la croissance économique, conformément aux
résultats obtenus par les principaux théoriciens de la croissance endogène (LUCAS,
1988 ; ROMER, 1990). En effet, une augmentation de la part scolarisée de la
population active, participe au renforcement du capital humain, défini comme
l’ensemble des facteurs incorporés à l’homme et qui permettent d’accroître sa
productivité (LOGOSSAH, 1994). A contrario, une augmentation de la part non-
scolarisée de la population active devrait influer négativement sur la croissance
économique. Par exemple, JAMISON et LAU (1982), cités par TENOU (1999), ont
montré que dans les pays en développement, la productivité des investissements en
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
25
semences améliorées, irrigation et engrais, est plus élevée pour les paysans ayant
suivi quatre années d’études primaires, en comparaison avec ceux qui sont restés
analphabètes.
Dépenses Publiques Totales (DPT) : L’objet des dépenses publiques est la
prise en compte de la satisfaction des besoins collectifs en matière de sécurité,
d'ordre, d'hygiène, d'éducation et d'équipement etc. A partir de cette constatation, on
peut donc considérer toute dépense de la part de l'Etat comme un investissement
donc un facteur de croissance.
Dépenses Publiques de Consommation (DPC ) : Dépenses publiques relatives
au fonctionnement et aux charges du personnel de l’Etat
Dépenses Publiques d'Investissement (DPI) : Dépenses publiques autres que
les dépenses de consommation et les dépenses de transferts
Indice des Prix à la Consommation (IPC) : tout comme le PIB, l’IPC synthétise
les prix de tous les biens et services en une seule mesure du niveau générale des
prix. A chaque bien est affecté une pondération qui est fonction de l’utilité du bien
pour les consommateurs. Il mesure le prix d’un panier donné de biens et de services
en toute année courante par rapport au prix du même panier en année de base.
Investissement Privé (IP) : l’investissement privé est un facteur de croissance,
tant pour l’école néoclassique que pour la théorie keynésienne. De plus, il est
susceptible d’engendrer, conformément aux résultats récents des modèles de
croissance endogène (GUELLEC et RALLE, 1997), des effets d’externalités. En
effet, l’investissement d’une entreprise permet à cette dernière d’accroître non
seulement sa propre production, mais aussi celle des autres entreprises, du fait des
externalités technologiques qu’il engendre. Des études empiriques relatives aux
économies africaines (OJO et OSHIKOYA, 1995 ; GHURA et HADJIMICHAEL,
1996), ont ainsi mis en évidence l’existence d’une relation positive entre
l’investissement et la croissance du PIB par tête.
Taux de Change Nominal (TCN) : le taux de change Nominal est le prix d’une
unité monétaire exprimé dans une autre unité monétaire. Il mesure le prix d’une
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
26
monnaie étrangère par rapport à une monnaie nationale. Dans notre cas il s’agit du
prix du dollar Américain par rapport au franc CFA.
Dévaluation (DEVA) : dans un système de parités fixes, modification officielle à
la baisse de la valeur d’une monnaie dans le but d’améliorer le solde commercial.
Dans le cas de notre étude il s’agit de la dévaluation intervenue en 1994 dans la
zone franc et est prise comme variable muette, c'est-à-dire 0 pour la période
précédant la dévaluation et 1 pour la période après la dévaluation.
� Les sources des données
Les données faisant l'objet de notre étude sont annuelles et issues des
bases de données des Institutions internationales (le FMI et la Banque Mondiale),
et le Ministère de l'Economie et des Finances (MEF), L'Institut Nationale de
la Statistique et de l'Analyse Economique (INSAE)) la base de données de la Banque
Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Il s'agira ainsi des séries
chronologiques qui couvrent la période 1976-2007, soit 32 observations.
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
27
Chapitre 2 : ANALYSE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
ET DES DEPENSES PUBLIQUES
Section 1 : Structure des dépenses publiques et leurs sources d e
financement
Longtemps considérés une destruction des richesses tirées de l’impôt sur
les personnes physiques et morales, les dépenses publiques permettent de prendre
en compte la satisfaction des besoins collectifs.
Faisant partie intégrante du budget général de l’état qui est un important
instrument de régulation et d’orientation de politique économique pour l’amélioration
du bien être des populations et de la croissance économique, les dépenses
publiques quant à elles sont structurées et ont une source de financement.
Paragraphe 1 : Structure des dépenses publiques
Tenant compte de la composition des dépenses publiques nous pouvons les
scinder en trois groupes à savoir les dépenses publiques de consommation, les
dépenses publiques d’investissement et les dépenses en transferts.
Pour faire ressortir la structure des dépenses publiques nous nous référons à la
structure générale des dépenses budgétaires de 2009.
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
28
Graphique 2 : structure des dépenses budgétaires (2009)
Source : réalisé par les auteurs à partir du Budget Général de l’Etat 2009
Paragraphe 2 : Les sources de financement des dépenses publiques
On ne peut parler de sources de financement des dépenses publiques sans
faire ressortir les notions de recettes publiques et ou de ressources publiques.
Au niveau des recettes, les recettes fiscales constituent la principale source d’entrée
des ressources de l’état. Le bénin n’échappe donc pas à la règle.
Pour l’année 2009, les recettes fiscales prévisionnelles représentent un peu plus de
la moitié, soit (53,52%) des recettes publiques totales. Cela confirme l’argument
selon lequel les ressources publiques sont essentiellement fiscales. Ces ressources
sont collectées par les administrations financières que sont les services d’impôt, la
douane et le trésor.
L’autre moitié des ressources publiques provient des ressources extérieures
(dons projets, prêts projets, allègement de la dette et les aides budgétaires), des
autres ressources intérieures (fonds national des retraites du bénin, la caisse
autonome d’amortissement, le fonds routier et comptes spéciaux du trésor), et des
ressources exceptionnelles de trésorerie (ressources intérieures exceptionnelles).
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
29
Notons que les ressources publiques dépendent également de l’aide
extérieure. Elle couvre pour l’année 2009 plus du quart, soit (26,17%) des ressources
de l’état.
Graphique 3 : structure des sources de financement Des dépenses publiques
Source : réalisé par les auteurs à partir du Budget Général de l’Etat 2009
Section 2 : Analyse comparative de la croissance économique et
des dépenses publiques au Bénin
Les dépenses publiques jouent un rôle moteur dans la dynamique de la
croissance économique en ce qu’elles contribuent à l’amélioration du capital humain.
L’analyse de la structure et de l’évolution de la croissance économique permet de
voir si les dépenses publiques effectuées jusque là sont suffisantes pour dégager
une croissance forte.
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
30
Paragraphe 1 : Caractéristique de l’économie béninoise
L’économie béninoise a connu dans son évolution deux systèmes à savoir
un système d’économie planifiée et un système d’économie de marché.
De 1972 à 1989, période du régime marxiste-léniniste caractérisée par
l’économie planifiée a été marquée par la centralisation du rôle de l’état dans les
activités économiques, ce qui a entrainé une mauvaise allocation des ressources, un
développement démesuré du secteur public, une atrophie du secteur privé, un
déséquilibre du budget de fonctionnement et une banqueroute du système bancaire.
Depuis 1990, année de l’avènement de la démocratie le pays a opté pour le
libéralisme économique. C’est ainsi que le Bénin s’est engagé dans un processus de
reformes économiques et financières soutenues par le Fonds Monétaire International
(FMI) et la Banque Mondiale (BM).
Les modifications du système de gestion du pays et les reformes économiques mises
en œuvres au début des années 90 ont contribué au rétablissement progressif des
grands équilibres macroéconomiques et au raffermissement de la croissance
économique.
Ces reformes ont permis d’améliorer le cadre macroéconomique, d’assainir
les finances publiques et d’atteindre un taux de croissance moyen annuel de 5%
entre 1996 et 2001.
D’une manière générale, l’activité économique n’a pas toujours suivie les reformes
mises en œuvres dans le cadre de la promotion d’une croissance soutenue et
durable.
Paragraphe 2 : Structure du PIB
Au terme d’une évaluation sur les sources de la croissance économique au
bénin, le Bilan et Perspectives à court et moyen terme de l’Economie Nationale
(BIPEN, 2000), retint, le travail, le capital, le degré d’ouverture au commerce mondial
ainsi que l’espérance de vie à la naissance comme les déterminants de la croissance
économique aussi bien à long terme qu’à court terme.
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
31
Les sources de la croissance observées en 2006 sont essentiellement le
secteur primaire, le secteur tertiaire et les services non marchands. Le secteur
primaire a connu une augmentation de 5,6% de sa production, en relation avec une
amélioration des productions vivrières et cotonnières.
Sur la période 2001-2006, le secteur primaire a contribué en moyenne à
hauteur de 33% à la formation du PIB.
Toutefois, cette part s’est inscrite dans une tendance baissière continue en
passant de 34,6% en 2001 à 32,5% en 2006. Il est à noter que cette situation est due
aux perturbations enregistrées dans la filière cotonnière.
Le secteur secondaire est dominé par les industries manufacturières et les
BTP qui représentent 90%de la contribution du secteur à la formation du PIB à raison
de 60% pour les industries manufacturières et 30% pour les BTP.
En 2006, sa contribution à la croissance économique a reculé de 0,1 point de
pourcentage par rapport à 2005. Selon le BIPEN (2007), ce secteur serait affecté par
les effets de contre performances de la campagne cotonnière 2005-2006 et de la
crise énergétique.
Cependant ce secteur demeure embryonnaire et sa contribution à la formation
du PIB est de 13,4% en moyenne annuelle de 2001 à 2006.
Quant au secteur tertiaire, sa contribution à la formation du PIB s’est inscrite en
croissance tendancielle avec un taux moyen annuel de 6,9% de 2001 à 2006. Le
secteur porte essentiellement sur le commerce avec environ 47,4% de la contribution
du secteur, les transports et télécommunications avec 21,3% et les autres services
marchands avec 26%.
En 2006, la contribution du secteur tertiaire à la création de la richesse a cru
de 7,4%. Cet accroissement s’explique par l’amélioration des relations avec le
Nigéria et aux différentes mesures prises en vue de la modernisation du port
autonome de Cotonou.
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
32
Tableau 1 : contribution sectorielle à la croissance
Secteur 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Primaire 2,5 0,9 0,9 2,4 -0,3 2,1
Secondaire 1,3 1,0 0,4 -0,1 0,8 -0,1
Tertiaire 1,8 1,4 1,9 -0,1 1,8 1,1
Non marchand 0,3 0,4 0,5 0,4 0,4 0,5
DTI et TVA
international
0,4 0,7 0,2 0,5 0,3 0,3
Total 6,4 4,5 3,9 3,1 2,9 3,8
Source : INSAE 2007
Paragraphe 3 : Evolution du taux de croissance
D’une manière générale la croissance économique du bénin a connu une
évolution erratique sur la période 1976-2008. Elle connait une relative stabilité entre
2001 et 2005 avec une tendance baissière avant de subir une tendance haussière en
2006.
Afin de mieux appréhender l’évolution du taux de croissance économique du
bénin, nous subdivisons la période en deux.
A- La période de 1976 à 1989
Durant cette période de marxiste-léniniste, les fluctuations furent très fortes.
Evoluant en dents de scie, le taux de croissance atteint son niveau le plus élevé en
1981 (9,2%) pour chuter à son niveau le plus bas (-4,2%). D’un taux négatif en 1983
une progression à tendance baissière se fait sentir en atteignant, (8,3%) ; (7,6%) ;
(2,1%) respectivement en 1984, 1985, 1986 avant de reprendre des valeurs
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
33
négatives en 1987 (-1,8%) et en 1989 (-2,9%) année marquant la renonciation à
l’idéologie marxiste-léniniste et le retour des institutions du marché libéral.
L’instabilité de la croissance au cours de cette période s’explique par plusieurs
facteurs tels que l’absence de politique macroéconomique rigoureuse, la forte
dépendance du PIB par rapport au coton dont les cours sont tributaires du marché
mondial et du cours du dollar.
B- La période de 1990-2008
A partir de 1990, l’économie béninoise désormais orientée vers le libéralisme
économique a renoué avec la constance dans la croissance. De 3,6% en 1990, le
taux de croissance s’est situé autour de 5% entre 1996 et 1999 après un niveau
constant de l’ordre de 4% entre 1991 et 1995. De 6% en 2000 le taux n’a fait que
baisser pour être relancé qu’en 2006.
L’économie béninoise a fait face à des chocs exogènes qui ont été à l’origine
d’un ralentissement entre 2001 et 2005, caractérisée par la chute de sa production
interne. Durant cette période le taux de croissance est passé de 4,98% à 2,93% soit
une perte de 2,05 points de croissance. En outre l’année 2006 marque la reprise des
activités qui traduite par une remontée du taux de croissance pour atteindre 5,1% en
2008. Cette performance est due selon le BIPEN (2007) à la restauration de la
confiance au niveau des opérateurs économiques, à l’augmentation de la production
cotonnière et à la poursuite des réformes portuaires.
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
34
Graphique 4 : évolution du taux de croissance du PIB réel
Source : réalisé par les auteurs à partir de l’annexe 2
Paragraphe 4 : Evolution comparative des dépenses publiques totale s et
du PIB réel
D’une manière générale, les dépenses publiques ont augmenté avec le
temps. A partir de 1994, année de la dévaluation du franc CFA les dépenses
publiques n’ont fait que croitre, exception faite aux années 1998, 2004 et 2006.
De 168 milliards en 1994, les dépenses publiques se sont élevées à 800
milliards en 2008. Ce brusque accroissement des dépenses publiques est du au
changement de régime intervenu en 2006, un régime qui prône l’assainissement du
cadre macroéconomique tout en ne négligeant pas l’augmentation des finances
publiques.
Une comparaison évolutive des dépenses publiques avec le PIB réel montre
un écart qui évolue en dents de scie en passant de 280 milliards à 476 milliards.
Pour mieux comparer l’évolution des dépenses publiques et du PIB réel nous
utiliserons le ratio dépenses publiques sur PIB réel. Faisant 10% du PIBR en 1976, il
a atteint les 55% en 2007. Il ressort de cette analyse que les dépenses publiques
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
35
totales en terme de proportionnalité ont crut plus que le PIBR ce qui démontre des
différents gouvernements de faire des dépenses publiques un important instrument
de politique économique.
Graphique 5 : évolution comparative des dépenses publiques totales et du PIB réel
Source : réalisé par les auteurs à partir de l’annexe 2
Graphique 6 : ratio des dépenses publiques totales sur le PIB réel
Source : réalisé par les auteurs à partir de l’annexe 2
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
36
Paragraphe 5 : Evolution comparative des dépenses publiques
d’investissement, des dépenses publiques de consomm ations et du PIB
réel
L’analyse graphique montre que les ratios dépenses publiques
d’investissement et de consommation ont évolué dans le temps.
En général le ratio DPC/PIBR est supérieur au ratio DPI/PIBR, d’où la part
importante des DPC sur le PIBR par rapport à celle des DPI. Cette part de
contribution des DPC est du au fait que l’Etat béninois accorde assez d’importance
aux problèmes sociaux tels que l’éducation et la santé. De 1976 à 1983 l’écart entre
le ratio DPI/PIBR et le ratio DPC/PIBR variait autour de 1%.
A partir de 1984 l’écart entre les ratios s’est accru jusqu’atteindre le seuil
maximal de 18,50% en 2007. Au cours des années 80 et 81 le ratio DPI/PIBR restait
supérieur à celui du DPC/PIBR. Cette situation peut s’expliquer par la mise en du
programme d’ajustement structurel qui préconisait la réduction des dépenses
publiques, en occurrence celles des dépenses de consommations.
Graphique 7 : Evolution comparative des ratios DPI/PIBR et DPC/PIBR
Source : réalisé par les auteurs à partir de l’annexe 2
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
37
Paragraphe 6 : Evolution comparative des dépenses publiques
d’investissement, des dépenses publiques de consomm ation et des
dépenses publiques totales
Hormis les années 76, 77, 80, et 81 le ratio DPC/DPT est resté supérieur à
celui de DPI/DPT allant de 0,4% de différence à 5,4%. Globalement l’analyse
graphique exprime une situation où la part accordée aux dépenses de
consommations augmente au fil du temps hormis sa constance de 1993 à 2004.
Quand on s’intéresse à la structure des dépenses, le graphique indique que les
dépenses de consommation absorbent en moyenne 2/3 des dépenses publiques
totales. Le 1/3 est destiné aux dépenses d’investissement. La part importante des
dépenses de consommations dans les dépenses publiques s’explique par la taille de
l’effectif du personnel de l’Etat d’une part et de la volonté de l’Etat d’accroitre le
revenu des individus et d’améliorer le niveau de bien être des populations d’autre
part.
Cette situation est de nature à limiter les actions de développement quand on
sait que les besoins en infrastructures sanitaires et éducatifs, en adduction d’eau
potable et en électricité persistent.
Graphique 8 : Evolution comparative des ratios DPI/DPT et DPC/DPT
Source : réalisé par les auteurs à partir de l’annexe 2
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
38
Chapitre 3 : ANALYSE ECONOMETRIQUE DE L’IMPACT
DES DEPENSES PUBLIQUES SUR LA CROISSANCE
ECONOMIQUE AU BENIN
L’influence des dépenses publiques sur la croissance économique pourra être
analysée à partir des résultats des estimations réalisées avec les deux modèles
présentés dans le chapitre I.
A cet effet nous procéderont à l’analyse des résultats de l’impact des
dépenses publiques sur la croissance économique du bénin d’une part et de l’impact
des dépenses publiques d’investissement et de consommation sur la croissance
économique du bénin d’autre part.
Section 1 : Présentation des résultats
Dans cette partie il s’agira de présenter l’estimation des équations relatives
aux hypothèses 1, 2 et 3.
Paragraphe 1 : Présentation des résultats relatifs à l’hypothèse 1
A - Rappel du modèle 1
Comme spécifié dans le chapitre 1, le modèle relatif à la première hypothèse
du présent travail est:
LogPIBRt = a0 + a1LogDPTt + a2LogIPt + a3LogIPCt + a4.LogPACt+ a5.LogTBSSt
+a6.LogTCNt + a7DEVAt + εt
Avec :
LogPIBt : le Produit Intérieure Brut en logarithme
LogDPTt : Dépense Publiques Totales en logarithme
LogIPt : Investissement Privé en logarithme
LogIPCt : Indice des Prix à la Consommation en logarithme
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
39
LogPACt : Population Active en logarithme
LogTBSSt : Le Taux Brut de Scolarisation Secondaire en logarithme
LogTCNt : Le Taux de Change Nominal en logarithme
DEVAt : La Dévaluation
ai (i=1,….7), les paramètres a estimé et εt le terme d’erreur
Ce modèle a été estimé grâce au Modèle à Correction d’Erreur (MCE).
Cependant l’utilisation de cette méthode exige la vérification de certaines
hypothèses. Nous procédons donc aux différents tests de diagnostic sur les variables
de l’équation.
B – Test de racine unitaire de Dicker-Fuller Augmen ted (ADF) sur les
variables et détection de relation de cointégrati on des variables
Tableau 2: résultats des tests d’ADF sur les variables du modèle
En niveau En différence 1ère
Variable
s
Valeur
Empiriqu
e
Valeur
Critique
de
MacKinno
n à 5%
Cste
Trend
Valeur
Empiriqu
e
Valeur
Critique de
MacKinno
n à 5%
Cste
Trend
conclusio
n
LPIBR 3,8191 -1,9524 Non Non -4,4031 -2,9677 Oui Non I(1)
LDPT 2,1298 -1,9529 Non Oui -3,0140 -2,9677 Oui Non I(1)
LIP 3,8415 -1,9524 Non Oui -5,2566 -2,9718 Oui Non I(1)
LPAC 1,0951 -1,9524 Non Oui -5,9387 -1,9529 Non Non I(1)
LIPC 1,9379 -1,9524 Non Oui -2,4855 -1,9529 Non Non I(1)
LTCN 0,4985 -1,9524 Non Non -3,5717 -1,9529 Non Non I(1)
LTBSS 1,3520 -1,9538 Non non -2,4315 -1,9550 Non Non I(1)
Source : compilation des résultats des tests d’ADF (annexe 3 et 4)
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
40
NB : I(1) : intégration d'ordre un
De la lecture du tableau ci-dessus nous pouvons retenir que toutes les
variables sont non stationnaires en niveau au seuil de 5% de la statistique de
mackinnon, mais qu’elles sont toutes stationnaires en différence 1ère au seuil de 5%.
Toutes les séries étant intégrées d’ordre 1, il existe un risque de cointégration.
C - Test de cointégration
Pour ce test nous allons utiliser la méthode d’Engle-Granger (1987). Elle se
fait en deux étapes.
1ère étape : estimation de la relation de long terme
Tableau 3 : résultat de l’estimation du modèle de long terme
Variables coefficients t-statistc Probabilité
C 7,3957 5,9764 0,0000
LDPT 0,1707 2,7871 0,0105
LIP 0,3641 4,0263 0,0005
LIPC -0,2574 -2,1609 0,0414
LPAC 0,4943 3,2479 0,0035
LTBSS 0,0630 2,3727 0,0264
LTCN 0,0084 0,2211 0,8269
DEVA 0,0409 0,9882 0,3333
R2 0,9960 DW statistic 1,5309
R2 ajusté 0,9948 Prob (F-statistic) 0,0000
Source : annexe 5
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
41
2ème étape : test de stationnarité sur le résidu du modèle de long terme
Tableau 4 : résultat du test de stationnarité du résidu du modèle de long terme
Variables Valeur
empirique
Valeur Critique de
MacKinnon à 5%
Probabilité conclusion
Résidu 1 -2,9910 -1,9538 0,0043 stationnaire
Source : annexe 3
La prob (0,0043) est inférieure à 0,05, d’ou le résidu est stationnaire en
niveau I(0). Nous pouvons donc conclure qu’il y a bel et bien cointégration entre les
variables du modèle.
Sur cette base nous pouvons utiliser le modèle à correction d’erreur (MCE)
D - Le Modèle à Correction d’Erreur (MCE)
Tableau 5 : résultat du MCE
Variables Coefficients t-statistic Probabilité
C 0,0173 2 ,0013 0,0591
D (LDPT) 0,1128 2,2072 0,0391
D (LIP) 0,3023 3,9063 0 ,0009
D (LIPC) -0,1506 -1,5124 0,1461
D (LPAC) 0,0381 1,5576 0,1350
D (LTBSS) 0,0101 0,2483 0,8064
D (TCN) 0,0100 0,2076 0,8376
Deva 0,0033 0,9248 0,3661
Resid1 (-1) -0,5142 -1,9734 0,0624
R2 0,5306 DW-statistic 1,9285
R2 ajusté 0,3428 Prob (F-statistic) 0,0283
Source : annexe 5
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
42
E - Test de validation des modèles de long terme et de court terme
1- Le modèle de long terme
- R²=0,99, cette valeur étant très proche de 1 l’ajustement linéaire est de bonne
qualité.
- prob (F-statistic)=0,0000<0,05 le modèle est donc globalement significatif au seuil
de 5%.
La croissance économique est largement expliquée par l’ensemble des variables
exogènes du modèle.
-prob =0,9262>0,05 les erreurs sont homoscédastiques selon le test
d’héteroscédasticité de White.
- prob=0,3041>0,05 le test d’auto-corrélation de Breusch-Godfrey indique une
absence d’auto-corrélation des erreurs confirmée par la statistique de Durbin-Watson
(DW=1,5309).
- prob=0,5086>0 ,05 la distribution est donc normale selon le test de normalité de
Jarque Bera.
- le test de cusum et cusum² confirme la stabilité du modèle car la courbe ne sort pas
du corridor (détail en annexe 5)
2 – Le modèle de court terme
Comme l’indique les résultats de l’estimation le modèle est plus ou moins de
bonne qualité car R²=0,5306. De plus le coefficient du résidu retardé, resid (-1) qui
représente la force de rappel vers l’équilibre est négatif (-0,5142), statistiquement
significatif au seuil de 10% et compris entre -1 et 0. La représentation du MCE est
donc validée car prob(F-statistic)=0,0283<0,05
F – Significativité des variables explicatives
Les coefficients sont testés au seuil de 5% et de10%. Le test de
significativité est issu de l’estimation du modèle de long terme et celui de court terme.
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
43
� A long terme les dépenses publiques totales (DPT), l’investissement privé (IP),
l’indice des prix à la consommation (IPC), la population active (PAC) et le taux
brut de scolarité secondaire (TBSS) sont significatifs à 5% alors que le taux de
change nominale (TCN) du dollar au franc CFA et la dévaluation (DEVA) ne
sont significatifs ni à 5% ni à 10%.
� A court terme seul les dépenses publiques totales et l’investissement privé
sont significatifs à 5%, par contre les autres variables du modèle à savoir :
l’IPC, la PAC, le TBSS, le TCN et la DEVA ne sont du tout pas significatives
que ce soit au seuil de 5% et de 10%
Paragraphe 2 : Présentation des résultats relatifs aux hypothès es 2 et 3
A - Rappel du modèle 2
Comme spécifié dans le chapitre 1, le modèle relatif aux hypothèses 2 et 3 de la
présente étude est:
LogPIBRt = b0 + b1LogDPIt + b2LogDPCt + b3LogIPt +b4LogIPCt + b5LogPACt +
b6LogTBSSt + b7LogTCNt + b8DEVA + µt
Avec :
LogPIBt : le Produit Intérieure Brut en logarithme
LogDPIt : Dépenses Publiques en d’Investissement en logarithme
LogDPCt : Dépenses Publiques de Consommation en logarithme
LogIPt : Investissement Privé en logarithme
LogIPCt : Indice des Prix à la Consommation en logarithme
LogPACt : Population Active en logarithme
LogTBSSt : Le Taux Brut de Scolarisation Secondaire en logarithme
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
44
LogTCNt : Le Taux de Change Nominal en logarithme
DEVAt : La Dévaluation
bi (i=1,….8), les paramètres a estimé et µt le terme d’erreur
Tout comme le modèle 1, ce modèle a été estimé grâce au Modèle à
Correction d’Erreur (MCE). Cependant l’utilisation de cette méthode exige la
vérification de certaines hypothèses. Nous procédons donc aux différents tests de
diagnostic sur les variables de l’équation.
B - TEST de racine unitaire de Dickey-Fuller Augmen ted (ADF) sur les
variables et détection de relation de cointégration des variables
Tableau 6 : résultat des tests d’ADF sur les variables du modèle2
Source : compilation des résultats des tests d’ADF (annexe 3 et 4)
NB : I(1) = intégration d'ordre un
En niveau En différence 1ère
Variabl
es
Valeur
Empirique
Valeur
Critique de
MacKinnon
à 5%
Cste trend Valeur
Empirique
Valeur
Critique de
MacKinnon
à 5%
Cste trend
Conclusion
LPIBR 3,8191 -1,9524 Non Non -4,4031 -2,9677 Oui Non I(1)
LDPI 1,8840 -1,9529 Non Oui -2,5704 -1,9533 Non Non I(1)
LDPC 1,6658 -1,9529 Non Oui -1,9815 -1,9538 Non Non I(1)
LIP 3,8415 -1,9524 Non Oui -5,2566 -2,9718 Oui Non I(1)
LPAC 1,0951 -1,9524 Non Oui -5,9387 -1,9529 Non Non I(1)
LIPC 1,9379 -1,9524 Non Oui -2,4855 -1,9529 Non Non I(1)
LTCN 0,4985 -1,9524 Non Non -3,5717 -1,9529 Non Non I(1)
LTBS
S
1,3520 -1,9538 Non non -2,4315 -1,9550 Non Non I(1)
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
45
De la lecture du tableau nous retenons qu’aucune variable n’est stationnaire en
niveau, mais qu’elles le sont toutes en différence 1ère. Les séries étant toutes
intégrées du même ordre, il existe un risque de cointégration.
C - Test de cointégration
Comme pour le premier modèle nous retiendrons la méthode d’Engle-
Granger
1ère étape : estimation du modèle de long terme
Tableau 7 : résultat de l’estimation du modèle de long terme
Variables Coefficients t-statistic probabilité
C 6,9881 4,6699 0,0001
LDPI 0,0704 2,0335 0,0542
LDPC 0,0471 0,9253 0,3648
LIP 0,3079 2,8443 0,0094
LIPC -0,2320 -1,7818 0,0886
LPAC 0,6980 3,2961 0,0033
LTBSS 0,0816 3,3787 0,0027
LTCN 0,0350 0,7553 0,4550
DEVA 0,0017 0,0291 0,9770
R² 0,9958 DW statistc 1,3926
R² ajusté 0,9943 Prob (F-statistic) 0,0000
Source : annexe 5
2ème étape : test de stationnarité du résidu du modèle de long terme 2
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
46
Tableau 8 : résultat du test de stationnarité du résidu du modèle de long terme
Variables Valeur empirique Valeur Critique de MacKinnon à 5% Probabilité conclusion
Resid 2 -3,3685 -1,9550 0,0017 stationnaire
Source : annexe 3
La prob égale à 0,0017 (<0,05) alors le résidu est stationnaire en niveau, donc
nous pouvons conclure qu’il existe une cointégration entre les variables du modèle.
En plus du modèle de long terme, nous écrirons un modèle de court terme ou
modèle à correction d’erreur.
D - Le modèle à correction d’erreur (MCE)
Tableau 9 : résultat de l’estimation du modèle à correction d’erreur
Variables Coefficients t-statistic Probabilité
C 0,0171 1,7930 0,0889
D(LDPI) 0,0332 1,4747 0,1567
D(LDPC) 0,0759 1,5261 0,1434
D(LIP) 0,2928 3,8604 0,0011
D(LPAC) 0,0409 1,6218 0,1213
D(LTBSS) 0,0050 0,1200 0,9057
D(LTCN) -0,0008 -0,0172 0,9864
D(LIPC) -0,1573 -1,5803 0,1305
DEVA 0,0102 1,0884 0,2900
Resid2 (-1) -0,5334 -2,1310 0,0464
R² 0,5563 DW statistic 1,9907
R² ajusté 0,3462 Prob (F-statistic) 0,0354
Source : annexe 5
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
47
E - Test de validation des modèles de long terme et de court terme
1- Le modèle de long terme
-R²=0,9958, cette valeur élevée et très proche de 1 confirme que l’ajustement linéaire
est de bonne qualité.
- prob(F-statistc) = 0,0000<0,05 le modèle est donc globalement significatif au seuil
de 5%. La croissance économique est largement expliquée par l’ensemble des
variables du modèle.
-prob=0,8441>0,05 les erreurs sont homoscédastiques selon le test
d’hétéroscédasticité de White.
- prob = 0,1608>0,05 le test d’autocorrélation de Breusch Godfrey indique une
absence d’auto-corrélation des erreurs ce qui est confirmé par la statistic de Durbin-
Watson (DW=1,3926)
- prob = 0,6920>0,05 la distribution est donc normale selon le test de normalité de
Jarque-Bera.
- le test de cusum et cusum² confirme la stabilité du modèle car la courbe ne sort pas
du corridor (détail en annexe 5)
2 – Le modèle de court terme
Les résultats de l’estimation du modèle montre que le modèle est plus ou
moins de bonne qualité puisque le R² = 0,5563. De plus le coefficient du résidu
retardé (resid2 (-1)) qui représente la force de rappel vers l’équilibre est négatif (-
0,5334) et statistiquement significatif à 5% avec une valeur comprise entre -1 et 0. La
représentation du MCE est donc validée car prob(F-statistic)=0,0464<0,05.
F - Significativité des variables explicatives
Les coefficients sont testés aux seuils de 5% et 10%. Le test de significativité
est issu de l’estimation du modèle de long terme et de court terme.
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
48
A long terme, seuls l’IP, la PAC, le TBSS sont significatifs à 5%, tandis que les DPI et
l’IPC sont significatifs à 10%. Les autres variables ne sont significatives ni à 5% ni à
10%.
A court terme seul l’IP est significatif, les autres variables quant à elles ne sont pas
du tout significatives.
Section 2 : Interprétation et Analyse des résultats
Paragraphe 1 : Interprétation et Analyse relatives au modèle1
A - Le modèle de long terme
Les résultats de l’estimation indiquent que la croissance du PIB réel est
expliquée à 99,60% par les variables du modèle. Les dépenses publiques,
l’investissement privé, la population active et le taux brut de scolarisation secondaire
ont un impact significatif sur la croissance économique du Bénin. En revanche le taux
de change nominal et la dévaluation n’ont pas d’impact significatif sur la croissance
économique du Bénin. Par conséquent, le taux de change nominal et la dévaluation
ne sont pas des facteurs déterminants de la croissance économique du Bénin.
Le tableau 3 indique que toutes les variables statistiquement significatives
au seuil de 5% influencent positivement la croissance économique du Bénin, hormis
l’IPC qui lui impacte négativement la croissance économique du Bénin, ce qui est
confirmé par l’étude effectuée par SAREL 1996. Selon cet auteur l’inflation (ou l’IPC)
exerce un effet négatif sur le PIB lorsqu’elle supérieure ou égale à 8%. Une inflation
ou un indice élevé fait baissé le pouvoir d’achat des populations qui par ricochet a
tendance à provoquer un ralentissement de la croissance économique. Il ou elle
freine ainsi l’effet des dépenses publiques sur la croissance du PIB si il n’est pas
maîtrisé.
Le signe positif du coefficient des dépenses publiques totales, montre que
les dépenses publiques influencent positivement la croissance du PIR réel du Bénin.
Ces résultats sont conformes à ceux obtenus par BARRO (1990,1991) qui présente
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
49
un modèle de croissance où les dépenses publiques jouent un rôle moteur
(AGENOR,2000), et d’ASCHAUER (1989,a ,b) qui confirme l’existence d’une
corrélation positive entre les dépenses publiques et la croissance du aux externalités
positives des dépenses publiques induisant des rendements d’échelle croissants
dans la fonction de production privée.
Par son coefficient (0,4943) la population active est la principale source de la
croissance économique du Bénin. Une augmentation de 10% de la population active
entraine une augmentation de 4,943% de la croissance du PIB réel.
Il convient de noter que le taux Brut de Scolarisation Secondaire et la
Population Active exercent un effet positif et significatif sur la croissance économique
du Bénin. Ceci tend à corroborer certains résultats obtenus par les théoriciens de la
croissance endogène (LUCAS, 1988, ROMER, OPT, CIT) relatif au rôle positif joué
par le capital humain sur la croissance économique, ainsi que ceux obtenus par
TENOU (1999, OPT, CIT) dans le cadre de l’UEMOA.
Par ailleurs l’investissement privé joue un rôle aussi important dans la
croissance du PIB que les dépenses publiques.il est fort probable que la
libéralisation économique intervenue au Bénin, dans les années 90 a permis au
secteur privé de contribuer à l’augmentation de la richesse nationale. Comme
l’indique le tableau 3, le coefficient de l’investissement privé(0,3641) est supérieur à
celui des dépenses publiques(0,1707), ce qui rejoint la théorie de l’agence ou la
théorie des droits de propriétés, qui stipule que la production publique s’effectue
dans des conditions moins efficaces que la production privée, dans la mesure où la
production publique n’est pas stimulée par la recherche de profit. Une présomption à
l’efficacité apparait chaque fois que les droits de propriété s’exercent pleinement.
Dans cette optique l’entreprise privée est considérée parmi les formes d’organisation
comme la plus efficace et la plus apte à l’intérêt individuel et national.
B - Modèle de court terme
A court terme seuls l’investissement privé et les dépenses publiques sont
significatifs au seuil d’erreur de 5%. Concernant les autres variables du modèle, elles
sont non significatives aux seuils de 5% et de 10%.
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
50
La croissance du PIB réel est expliquée à 53,06% par les variables du
modèle de court terme (cf., tableau 5)
Le niveau plus ou moins faible du R² montre qu’à court terme d’autres
variables expliquent mieux la croissance du PIB réel du Bénin. Il convient de noter
tant à court terme qu’à long terme l’impact des dépenses publiques totales sur la
croissance économique du Bénin s’est avéré significatif avec un signe positif entre
ces deux variables.
Soulignons aussi bien à court terme qu’à long terme l’impact de
l’investissement privé s’est révélé plus important que celui des dépenses publiques.
Il ressort de l’analyse précédente que les dépenses publiques totales
stimulent positivement et significativement la croissance économique au Bénin. Par
conséquent l’hypothèse 1 de nôtre étude est vérifiée.
Paragraphe 2 : Interprétation et Analyse des résultats relatives au modèle 2
Afin d’identifier les impacts spécifiques sur la croissance des composantes
des dépenses publiques une désagrégation simple a été effectuée dans le second
modèle, permettant d’isoler les dépenses publiques de consommation des dépenses
publique d’investissement, toute choses égales par ailleurs.
A - Le modèle de long terme
Les résultats de l’estimation indiquent que la croissance du PIB réel est
expliquée à 99,58% par les variables du modèle. Cependant toutes les variables du
modèle 1 exception faite aux dépenses publiques totales apparaissant dans le
modèle 2 ont gardé après estimation du modèle 2 le signe de leur coefficient et leur
significativité aux seuils de 5% pour l’investissement privé, la population active, le
taux brut de scolarisation secondaire et de 10% pour l’indice des prix à la
consommation. Quant au taux de change nominal et à la dévaluation ils sont
demeurés non significatifs en conservant le même signe de leur coefficient.
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
51
Il est ressorti de la décomposition des dépenses publiques totales que seules
les dépenses d’investissement sont statistiquement significatives au seuil d’erreur de
10%. Par contre les dépenses publiques de consommation quant à elles sont non
significatives.
La significativité des dépenses publiques d’investissement Le signe positif de
son coefficient rejoignent les résultats des études faites par KANE Amadou Habib
(2004) qui a obtenu que les dépenses publiques en capital ont un impact significatif
sur la croissance au Sénégal et NAPO Tchin(2006) qui a trouvé que les dépenses
d’investissement influencent positivement la croissance économique au Bénin.
KHAN et KUMAR (1997) ont montré que les effets de l’investissement public
et privé sur la croissance étaient significativement différents, l’investissement étant
de façon consistant plus productif que l’investissement public. Les résultats de KHAN
et KUMAR viennent appuyer nos résultats relatifs au coefficient positif des
investissements publics et privés le second l’emportant sur le premier.
En outre il convient d’insister sur l’impact positif et significatif ressortit de la
deuxième série d’estimation du taux brut de scolarisation secondaire et de la
population active sur la croissance économique du Bénin. Ces résultats mettent en
exergue l’importance des investissements notamment publics dans l’éducation afin
de conforter la croissance à long terme de l’économie Béninoise.
B - Le modèle de court terme
De la lecture du tableau 9, il résulte qu’uniquement l’investissement privé est
ressorti significatif avec un coefficient positif. Cela prouve donc l’importance
qu’accordent les économistes à l’investissement privé.
Avec un R²=0,5563, la croissance du PIB réel est expliquée à 55,63% par les
variables du modèle ce qui dénote du fait que certaines variables expliquent mieux à
court terme la croissance du PIB réel dans ce second modèle.
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
52
En résumé, il découle des analyses précédentes que les dépenses publiques
d’investissement ont un impact positif et significatif à long terme, ce qui vérifie notre
hypothèse 2.
En revanche, l’impact positif des dépenses publiques de consommation tant à
court terme qu’à long terme, n’est pas ressorti significatif, ce qui conduit au rejet de
l’hypothèse 3 de notre étude.
Section3 : Suggestions de Politique Economique
De l’analyse des différents résultats de notre étude, il découle que les
dépenses publiques totales ont une corrélation positive avec la croissance
économique du Bénin.
Voulant apprécier l’impact spécifique des dépenses publiques, il est ressorti
qu’une composante des dépenses publiques, à savoir l’investissement impacte
positivement la croissance économique du Bénin. Notons que l’évolution de la
croissance économique du bénin n’est uniquement pas l’apanage des dépenses
publiques en ce sens que certaines variables de nos modèles expliquent mieux
l’évolution de la croissance économique que les dépenses publiques.
Il nous revient de faire quelques suggestions de politique économique à
l’endroit des autorités politiques et économiques tout en tenant compte de notre
revue de littérature.
� Améliorer le niveau des dépenses publiques d’investissement notamment les
infrastructures de transport, de santé et d’éducation.
� Engager des reformes structurelles en vue de faciliter l’accès au foncier et de
sécuriser les investissements privés.
� Améliorer la qualité de l’enseignement et les conditions de vie de l’enseignant
en vue d’une augmentation de son rendement.
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
53
� Renforcer la formation technique et professionnelle en vue d’accéder à une
éducation de qualité utile.
� Renforcer le cadre macroéconomique afin d’assurer une stabilité de l’IPC car
celui-ci déprime la croissance.
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
54
CONCLUSION
Les dépenses publiques qui dans certains cas se relèvent indispensables,
notamment en ce qui concerne le financement des activités sociales (santé,
éducation et infrastructure de base) mais elles peuvent également se révéler d’une
utilité contestable à court terme en cas d’inflation non maîtrisée. En effet, cette
question ne fait pas l’unanimité dans la théorie économique. Notre étude dont le but
est d’apprécier l’effet des dépenses publiques sur la croissance économique du
Bénin nous a amené à formuler deux modèles économétriques dont le premier met
en relation les dépenses publiques totales, l’investissement privé, la population
active, le taux brut de scolarisation secondaire, l’indice des prix à la consommation,
le taux de change nominal et la dévaluation avec la croissance économique et le
second qui consiste à conserver les variables du modèle 1 tout en désagrégeant les
dépenses publiques totales en dépenses publiques d’investissement et de
consommation afin d’apprécier leurs effets spécifiques.
Le modèle 1 pour sa part a fait ressorti l’impact positif et significatif à court
et à long terme des dépenses publiques totales sur la croissance économique du
Bénin. Mais en outre la variable la plus explicative des modèles 1 et 2 revient à la
population active sans omettre l’effet positif et significatif de l’investissement privé,
du taux brut de scolarisation secondaire et l’effet négatif et significatif de l’indice
des prix à la consommation. Les autres variables du modèle étant non
significatives.
Quant au modèle 2 les variables reconduites du modèle 1, ont gardé les
mêmes relations avec la croissance du PIB réel.
La décomposition des dépenses publiques dans le modèle 2 a abouti à
l’impact positif et significatif sur la croissance économique d’une des deux
composantes à savoir les dépenses publiques en investissement, seulement à long
terme.
Le principal enseignement de la présente étude est que les dépenses
publiques favorisent dans une certaine mesure la croissance de l’économie
Béninoise. Un tel constat, fait naître certaines préoccupations consistant à savoir le
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
55
niveau des dépenses publiques qui n’évinceront pas l’investissement privé qui est un
moteur de croissance économique à court et à long terme
Il convient d’insister sur une meilleure maîtrise de la stabilité des prix au sein
de l’économie béninoise.
La question relative à la qualité des dépenses publiques mérite d’être posée.
En effet si les dépenses publiques sont indispensables dès lors que le
fonctionnement des marchés privés (défaillance du marché) ne permet pas
d’atteindre l’objectif social collectif, il n’en demeure pas moins indispensable de
veiller à son utilisation effective dans les secteurs prioritaires pour une croissance à
long terme.
Cette étude pourrait être abordée dans le sens des effets des dépenses
publiques sur le bien être puisque les dépenses publiques permettent de prendre
en compte la satisfaction des besoins collectifs.
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
56
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
� AGENOR P-R. (2000), « L’économie de l’ajustement et de la croissance»,
Mimeo Banque Mondiale, Washington, 2000.
� Banque Mondiale (2002) «Qualité de la croissance», De Boeck Université, Bruxelles, 2002, 282P
� BARRO R. (1990) «Government Spending in a Simple Model of Endogenous Growth», Journal of Political Economy, Vol.98, N°5, Octobre 1990, PP.103-125.
� BARRO R. (1991) « Economic Growth in a Cross Section of Countries », Quarterly Journal of Economics, 106, Mai 1991, PP.407-443.
� BARRO R. (1997) « Determinants of Economic Growth », MIT Press, Cambridge, Mass., 1997
• BLIKI S., TOKOU A « Etude sur la contribution du budget général de l’Etat à la
réduction de la pauvreté au Bénin », mémoire de maitrise, 2009
• Bourbonnais R. (2000) : “Econométrie”, Collection DUNOD, 3ième édition
� DADJO B, « La dette extérieure et financement du développement économique du Bénin », Mémoire de maitrise, 2009 .
� DOUCOURE F. (2007) : « Méthodes économétriques : Cours et Tavaux
Pratiques ».
� ECHAUDEMAISON C. D « Dictionnaire d’économie et de sciences sociales », 4ème édition mise à jour.
� GUELLEC D., RALLE P. (1997), «Les nouvelles théories de la croissance», Edition La Découverte, Coll. Repères, Paris, 1997
� Kévin PICCIAU (2007): La dépense publique favorise-t-elle la croissance économique à long terme
� Ke-young et Chu; 1995:La politique des dépenses publiques, les enjeux macroéconomiques et structurelles. Fonds monétaire international, 1995
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
57
� KONE S. (1998) « L’impact des politiques monétaire et budgétaire sur la croissance dans les pays de l’UEMOA », Document d’Etude et de Recherche, DER/98/03, BCEAO, Juin 1998.
� LUCAS R. (1988) « On the Mechanics of Economic Development », Jourmal of Monetary Economics, (22), 1988, PP.3-42.
� LOGOSSAH K. (1994), « Capital Humain et Croissance Economique : une
Revue de Littérature », Economie et Prévision 1994.
� NUBUPKO K.K., «Dépenses publiques et croissance des économies de
l’UEMOA », CIRAD, 2003.
� OJO O., OSHIKOYA T. (1995) « Determinants of Long Term Growth : Some African Results », Journal of African Economies, 4 (2), 1995, PP.163-191.
� RAJHI T. (1996) « Dynamique des politiques de croissance », Economica, Paris, 1996, 274P.
� RAJKUMAR A., SWAROOP V. (2002) « Public Spending and Outcomes : Does Governance Matter ? », World Bank Development Research Group, Working Paper N°2840, Mai 2002, 30P.
� SCHULTZ T. W. (1983), « Il n’est de richesse que d’homme, investissement
humain et qualité de la population.», Bonnel Editions, Paris.
� SCHULTZ, T.W., «The formation of Human Capital and the Economic Development of Africa: Returns to Health and Schooling Investment».
� TANZI Y., ZEE H. (1997), « Fiscal Policy and Long-Run Growth», IMF Staff Papers, Vol. 44, Juin 1997.
� TENOU K. (1999), « Les déterminants de la croissance à long terme dans les pays de l’UEMOA », Notes d’information et Statistiques, Etudes et
Recherche, N°493, BCEAO, Juin 1999.
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
i
ANNEXE
ANNEXE 1
Budget Général de l’Etat 2009
Dépenses publiques de l'Etat 2009
Dettes 55 740
Salaires 235 426
Fonctionnement 108 508
Transferts 140 811
Dépenses en Capital 491 747
Budget annexe 34 133
Dépenses des autres budgets 10 421
Total 1 076 786
(en millions de FCFA)
Recettes publiques de l’Etat 2009
Recettes des administrations financières 663 000
Autres ressources intérieures 159 249
Ressources extérieures 324 170
Ressources exceptionnelles de trésorerie 92 227
Total 1 238 645
(en millions de FCFA)
Sources : MEF, DGB
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
ii
ANNEXE 2 : Les données de l’étude
Modèle 1
ANNEES DPT IP TCN IPC TBSS PAC PIBR
1976 3,11E+10 2,32E+10 239 30,3 13,46 1223850,94 3,11E+11
1977 3,85E+10 2,42E+10 245,7 32 13,81 1263626,1 3,27E+11
1978 3,43E+10 2,55E+10 225,7 35,8 14,17 1304693,94 3,31E+11
1979 4,52E+10 2,71E+10 212,7 40,6 14,52 1347096,5 3,53E+11
1980 5,87E+10 3,00E+10 211,3 44,8 13,6 1390877,13 3,77E+11
1981 7,14E+10 3,27E+10 271,7 48,4 15,19 1436080,64 4,15E+11
1982 1,04E+11 3,57E+10 328,6 56 17,02 1482753,26 4,24E+11
1983 1,12E+11 3,13E+10 381,1 58,5 17,1 1530942,74 4,05E+11
1984 1,21E+11 3,48E+10 437 59,6 16,3 1580698,38 4,37E+11
1985 1,12E+11 3,65E+10 449,3 56,7 15,41 1632071,08 4,70E+11
1986 1,10E+11 3,84E+10 346,3 54,5 13,25 1685113,39 4,80E+11
1987 1,12E+11 3,83E+10 300,5 56,2 12,32 1739879,57 4,73E+11
1988 1,08E+11 4,11E+10 297,8 55,9 10,87 1796425,66 4,89E+11
1989 9,64E+10 3,84E+10 319 57,9 0 1854809,49 4,75E+11
1990 1,04E+11 4,02E+10 272,3 59 7,38 1915090,8 4,90E+11
1991 1,02E+11 4,66E+10 282,1 59,6 9,22 1977331,25 5,13E+11
1992 1,07E+11 5,10E+10 264,7 59,6 11,1 2041594,52 5,34E+11
1993 1,09E+11 5,21E+10 283,2 60,5 10,69 2107946,34 5,53E+11
1994 1,68E+11 4,57E+10 555,2 85,2 13,42 2176454,6 5,77E+11
1995 2,19E+11 5,36E+10 499,1 96,1 15,58 2247189,37 6,04E+11
1996 2,20E+11 5,40E+10 511,6 100 16,86 2320223,03 6,37E+11
1997 2,35E+11 6,55E+10 583,7 103,7 13,76 2395630,28 6,73E+11
1998 2,23E+11 7,07E+10 590 109,7 14,43 2473488,26 7,07E+11
1999 2,53E+11 7,41E+10 615,7 110 14,92 2553876,63 7,40E+11
2000 3,26E+11 7,26E+10 712 116,6 17,7 2636877,62 7,83E+11
2001 3,32E+11 7,64E+10 733 119,2 19,13 2722576,14 8,22E+11
2002 3,80E+11 7,97E+10 697 122,1 18,78 2811059,87 8,94E+11
2003 4,38E+11 8,74E+10 581,2 124 22,6 2902419,31 9,29E+11
2004 4,29E+11 8,42E+10 528,3 125,1 20,94 2996747,94 9,57E+11
2005 4,90E+11 8,90E+10 527,5 131,8 29,95 3094142,25 9,85E+11
2006 4,83E+11 9,49E+10 522,9 136,8 34,62 3194701,87 1,02E+12
2007 5,94E+11 1,02E+11 479,3 138,5 38,3 3298529,68 1,07E+12
Sources : Banque Mondiale, BCEAO, DGAE, INSAE, MEF
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
iii
Modèle 2
ANNEES DPC DPI IP TCN IPC TBSS PAC PIBR
1976 1,32E+10 1,39E+10 2,32E+10 239 30,3 13,46 1223850,94 3,11E+11
1977 1,57E+10 1,69E+10 2,42E+10 245,7 32 13,81 1263626,1 3,27E+11
1978 1,56E+10 1,19E+10 2,55E+10 225,7 35,8 14,17 1304693,94 3,31E+11
1979 2,13E+10 1,95E+10 2,71E+10 212,7 40,6 14,52 1347096,5 3,53E+11
1980 2,52E+10 2,89E+10 3,00E+10 211,3 44,8 13,6 1390877,13 3,77E+11
1981 3,38E+10 3,76E+10 3,27E+10 271,7 48,4 15,19 1436080,64 4,15E+11
1982 5,72E+10 4,64E+10 3,57E+10 328,6 56 17,02 1482753,26 4,24E+11
1983 6,66E+10 4,55E+10 3,13E+10 381,1 58,5 17,1 1530942,74 4,05E+11
1984 7,80E+10 4,29E+10 3,48E+10 437 59,6 16,3 1580698,38 4,37E+11
1985 8,29E+10 2,86E+10 3,65E+10 449,3 56,7 15,41 1632071,08 4,70E+11
1986 7,79E+10 3,21E+10 3,84E+10 346,3 54,5 13,25 1685113,39 4,80E+11
1987 8,03E+10 3,17E+10 3,83E+10 300,5 56,2 12,32 1739879,57 4,73E+11
1988 7,55E+10 3,21E+10 4,11E+10 297,8 55,9 10,87 1796425,66 4,89E+11
1989 6,81E+10 2,79E+10 3,84E+10 319 57,9 0 1854809,49 4,75E+11
1990 7,07E+10 2,94E+10 4,02E+10 272,3 59 7,38 1915090,8 4,90E+11
1991 6,81E+10 2,92E+10 4,66E+10 282,1 59,6 9,22 1977331,25 5,13E+11
1992 8,19E+10 2,41E+10 5,10E+10 264,7 59,6 11,1 2041594,52 5,34E+11
1993 7,77E+10 2,85E+10 5,21E+10 283,2 60,5 10,69 2107946,34 5,53E+11
1994 1,10E+11 5,42E+10 4,57E+10 555,2 85,2 13,42 2176454,6 5,77E+11
1995 1,41E+11 7,82E+10 5,36E+10 499,1 96,1 15,58 2247189,37 6,04E+11
1996 1,48E+11 7,18E+10 5,40E+10 511,6 100 16,86 2320223,03 6,37E+11
1997 1,51E+11 8,37E+10 6,55E+10 583,7 103,7 13,76 2395630,28 6,73E+11
1998 1,44E+11 7,99E+10 7,07E+10 590 109,7 14,43 2473488,26 7,07E+11
1999 1,65E+11 8,84E+10 7,41E+10 615,7 110 14,92 2553876,63 7,40E+11
2000 2,09E+11 1,17E+11 7,26E+10 712 116,6 17,7 2636877,62 7,83E+11
2001 2,32E+11 9,98E+10 7,64E+10 733 119,2 19,13 2722576,14 8,22E+11
2002 2,59E+11 1,21E+11 7,97E+10 697 122,1 18,78 2811059,87 8,94E+11
2003 2,94E+11 1,45E+11 8,74E+10 581,2 124 22,6 2902419,31 9,29E+11
2004 2,98E+11 1,31E+11 8,42E+10 528,3 125,1 20,94 2996747,94 9,57E+11
2005 3,46E+11 1,44E+11 8,90E+10 527,5 131,8 29,95 3094142,25 9,85E+11
2006 3,69E+11 1,13E+11 9,49E+10 522,9 136,8 34,62 3194701,87 1,02E+12
2007 3,96E+11 1,98E+11 1,02E+11 479,3 138,5 38,3 3298529,68 1,07E+12
Sources : Banque Mondiale, BCEAO, DGAE, INSAE, MEF
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
iv
Tableau étude comparative
Année pib-dpt dpt/pibr dpi/pibr dpc/pibr dpi/dpt dpc/dpt
taux de
croissance
1976 2,80E+11 1,00E+01 4,47E+00 4,24E+00 4,47E+01 4,24E+01 9,00E-01
1977 2,89E+11 1,18E+01 5,17E+00 4,80E+00 4,39E+01 4,08E+01 5,14E+00
1978 2,97E+11 1,04E+01 3,60E+00 4,71E+00 3,47E+01 4,55E+01 1,22E+00
1979 3,08E+11 1,28E+01 5,52E+00 6,03E+00 4,31E+01 4,71E+01 6,65E+00
1980 3,18E+11 1,56E+01 7,67E+00 6,68E+00 4,92E+01 4,29E+01 6,80E+00
1981 3,44E+11 1,72E+01 9,06E+00 8,14E+00 5,27E+01 4,73E+01 1,01E+01
1982 3,20E+11 2,45E+01 1,09E+01 1,35E+01 4,46E+01 5,50E+01 2,17E+00
1983 2,93E+11 2,77E+01 1,12E+01 1,64E+01 4,06E+01 5,95E+01 -4,48E+00
1984 3,16E+11 2,77E+01 9,82E+00 1,78E+01 3,55E+01 6,45E+01 7,90E+00
1985 3,58E+11 2,38E+01 6,09E+00 1,76E+01 2,55E+01 7,40E+01 7,55E+00
1986 3,70E+11 2,29E+01 6,69E+00 1,62E+01 2,92E+01 7,08E+01 2,13E+00
1987 3,61E+11 2,37E+01 6,70E+00 1,70E+01 2,83E+01 7,17E+01 -1,46E+00
1988 3,81E+11 2,21E+01 6,56E+00 1,54E+01 2,97E+01 6,99E+01 3,38E+00
1989 3,79E+11 2,03E+01 5,87E+00 1,43E+01 2,89E+01 7,06E+01 -2,86E+00
1990 3,86E+11 2,12E+01 6,00E+00 1,44E+01 2,83E+01 6,80E+01 3,16E+00
1991 4,11E+11 1,99E+01 5,69E+00 1,33E+01 2,86E+01 6,68E+01 4,69E+00
1992 4,27E+11 2,00E+01 4,51E+00 1,53E+01 2,25E+01 7,65E+01 4,09E+00
1993 4,44E+11 1,97E+01 5,15E+00 1,41E+01 2,61E+01 7,13E+01 3,56E+00
1994 4,09E+11 2,91E+01 9,39E+00 1,91E+01 3,23E+01 6,55E+01 4,34E+00
1995 3,85E+11 3,63E+01 1,29E+01 2,33E+01 3,57E+01 6,44E+01 4,68E+00
1996 4,17E+11 3,45E+01 1,13E+01 2,32E+01 3,26E+01 6,73E+01 5,46E+00
1997 4,38E+11 3,49E+01 1,24E+01 2,24E+01 3,56E+01 6,43E+01 5,65E+00
1998 4,84E+11 3,15E+01 1,13E+01 2,04E+01 3,58E+01 6,46E+01 5,05E+00
1999 4,87E+11 3,42E+01 1,19E+01 2,23E+01 3,49E+01 6,52E+01 4,67E+00
2000 4,57E+11 4,16E+01 1,49E+01 2,67E+01 3,59E+01 6,41E+01 5,81E+00
2001 4,90E+11 4,04E+01 1,21E+01 2,82E+01 3,01E+01 6,99E+01 4,98E+00
2002 5,14E+11 4,25E+01 1,35E+01 2,90E+01 3,18E+01 6,82E+01 4,43E+00
2003 4,91E+11 4,71E+01 1,56E+01 3,16E+01 3,31E+01 6,71E+01 3,91E+00
2004 5,28E+11 4,48E+01 1,37E+01 3,11E+01 3,05E+01 6,95E+01 3,01E+00
2005 4,95E+11 4,97E+01 1,46E+01 3,51E+01 2,94E+01 7,06E+01 2,93E+00
2006 5,37E+11 4,74E+01 1,11E+01 3,62E+01 2,34E+01 7,64E+01 3,55E+00
2007 4,76E+11 5,55E+01 1,85E+01 3,70E+01 3,33E+01 6,67E+01 4,90E+00
Source : calculs effectués par les auteurs
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
v
ANNEXE 3 : Test de stationnarité en niveau
LDPT
Null Hypothesis: LDPT has a unit root Exogenous: None Lag Length: 2 (Fixed)
t-Statistic Prob.* Augmented Dickey-Fuller test statistic 2.129898 0.9902
Test critical values: 1% level -2.647120 5% level -1.952910 10% level -1.610011 *MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LDPT) Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 10:53 Sample (adjusted): 1979 2007 Included observations: 29 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. LDPT(-1) 0.002841 0.001334 2.129898 0.0428
D(LDPT(-1)) 0.167190 0.189527 0.882141 0.3858 D(LDPT(-2)) 0.101014 0.188943 0.534627 0.5975
R-squared 0.036368 Mean dependent var 0.098336
Adjusted R-squared -0.037757 S.D. dependent var 0.137519 S.E. of regression 0.140092 Akaike info criterion -0.995344 Sum squared resid 0.510267 Schwarz criterion -0.853899 Log likelihood 17.43248 Durbin-Watson stat 1.699686
LIP
Null Hypothesis: LIP has a unit root Exogenous: Constant, Linear Trend Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.* Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.009292 0.1463
Test critical values: 1% level -4.296729 5% level -3.568379 10% level -3.218382 *MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
vi
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LIP) Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 10:56 Sample (adjusted): 1978 2007 Included observations: 30 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
LIP(-1) -0.652644 0.216876 -3.009292 0.0058 D(LIP(-1)) 0.064906 0.195960 0.331221 0.7431
C 15.60571 5.166060 3.020814 0.0056 @TREND(1976) 0.030004 0.010052 2.984935 0.0061
R-squared 0.308535 Mean dependent var 0.047954
Adjusted R-squared 0.228751 S.D. dependent var 0.072756 S.E. of regression 0.063895 Akaike info criterion -2.539587 Sum squared resid 0.106147 Schwarz criterion -2.352761 Log likelihood 42.09381 F-statistic 3.867107 Durbin-Watson stat 2.026980 Prob(F-statistic) 0.020641
LIPC
Null Hypothesis: LIPC has a unit root Exogenous: Constant, Linear Trend Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.* Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.647801 0.2636
Test critical values: 1% level -4.296729 5% level -3.568379 10% level -3.218382 *MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LIPC) Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 11:42 Sample (adjusted): 1978 2007 Included observations: 30 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. LIPC(-1) -0.282192 0.106576 -2.647801 0.0136
D(LIPC(-1)) 0.410206 0.173422 2.365361 0.0258 C 1.035728 0.372141 2.783156 0.0099
@TREND(1976) 0.012231 0.005224 2.341514 0.0271
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
vii
R-squared 0.300396 Mean dependent var 0.048838 Adjusted R-squared 0.219673 S.D. dependent var 0.071875 S.E. of regression 0.063492 Akaike info criterion -2.552242 Sum squared resid 0.104812 Schwarz criterion -2.365416 Log likelihood 42.28363 F-statistic 3.721301 Durbin-Watson stat 2.105375 Prob(F-statistic) 0.023774
LPAC
Null Hypothesis: LPAC has a unit root Exogenous: Constant, Linear Trend Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.* Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.804315 0.0303
Test critical values: 1% level -4.296729 5% level -3.568379 10% level -3.218382 *MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LPAC) Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 11:45 Sample (adjusted): 1978 2007 Included observations: 30 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. LPAC(-1) -1.076376 0.282935 -3.804315 0.0008
D(LPAC(-1)) 0.038573 0.196442 0.196356 0.8459 C 15.10761 3.956396 3.818529 0.0007
@TREND(1976) 0.035195 0.010264 3.429013 0.0020 R-squared 0.518517 Mean dependent var 0.031983
Adjusted R-squared 0.462961 S.D. dependent var 0.262613 S.E. of regression 0.192450 Akaike info criterion -0.334390 Sum squared resid 0.962967 Schwarz criterion -0.147564 Log likelihood 9.015854 F-statistic 9.333267 Durbin-Watson stat 2.001449 Prob(F-statistic) 0.000232
LTCN
Null Hypothesis: LTCN has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Fixed)
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
viii
LTBSS
Null Hypothesis: LTBSS has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.* Augmented Dickey-Fuller test statistic 1.352000 0.9517
Test critical values: 1% level -2.653401 5% level -1.953858 10% level -1.609571 *MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LTBSS) Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 11:49 Sample (adjusted): 1978 2007 Included observations: 27 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
t-Statistic Prob.* Augmented Dickey-Fuller test statistic 0.498552 0.8173
Test critical values: 1% level -2.644302 5% level -1.952473 10% level -1.610211 *MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LTCN) Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 11:47 Sample (adjusted): 1978 2007 Included observations: 30 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. LTCN(-1) 0.002624 0.005264 0.498552 0.6220
D(LTCN(-1)) 0.130321 0.189581 0.687418 0.4975 R-squared 0.012252 Mean dependent var 0.022274
Adjusted R-squared -0.023025 S.D. dependent var 0.168472 S.E. of regression 0.170400 Akaike info criterion -0.636992 Sum squared resid 0.813015 Schwarz criterion -0.543579 Log likelihood 11.55488 Durbin-Watson stat 1.953036
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
ix
LTBSS(-1) 0.013316 0.009849 1.352000 0.1885 D(LTBSS(-1)) 0.131643 0.200998 0.654948 0.5185
R-squared 0.020555 Mean dependent var 0.043877 Adjusted R-squared -0.018622 S.D. dependent var 0.127652 S.E. of regression 0.128835 Akaike info criterion -1.189386 Sum squared resid 0.414959 Schwarz criterion -1.093398 Log likelihood 18.05671 Durbin-Watson stat 2.154866
LDPI
Null Hypothesis: LDPI has a unit root Exogenous: Constant, Linear Trend Lag Length: 2 (Fixed)
t-Statistic Prob.* Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.453880 0.3466
Test critical values: 1% level -4.309824 5% level -3.574244 10% level -3.221728 *MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LDPI) Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 11:51 Sample (adjusted): 1979 2007 Included observations: 29 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
LDPI(-1) -0.375032 0.152832 -2.453880 0.0218
D(LDPI(-1)) 0.186377 0.199003 0.936555 0.3583 D(LDPI(-2)) 0.171867 0.207052 0.830065 0.4147
C 8.888696 3.574513 2.486687 0.0202 @TREND(1976) 0.025076 0.011954 2.097722 0.0466
R-squared 0.202903 Mean dependent var 0.096956
Adjusted R-squared 0.070053 S.D. dependent var 0.243921 S.E. of regression 0.235222 Akaike info criterion 0.099011 Sum squared resid 1.327904 Schwarz criterion 0.334751 Log likelihood 3.564343 F-statistic 1.527312 Durbin-Watson stat 1.619428 Prob(F-statistic) 0.225965
LDPC
Null Hypothesis: LDPC has a unit root Exogenous: Constant, Linear Trend Lag Length: 2 (Fixed)
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
x
t-Statistic Prob.* Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.902006 0.0250
Test critical values: 1% level -4.309824 5% level -3.574244 10% level -3.221728
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LDPC) Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 11:53 Sample (adjusted): 1979 2007 Included observations: 29 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
LDPC(-1) -0.342634 0.087810 -3.902006 0.0007 D(LDPC(-1)) 0.276139 0.153499 1.798956 0.0846 D(LDPC(-2)) 0.354164 0.158829 2.229849 0.0354
C 8.221453 2.077281 3.957795 0.0006 @TREND(1976) 0.029164 0.008608 3.387864 0.0024
R-squared 0.481481 Mean dependent var 0.111522 Adjusted R-squared 0.395061 S.D. dependent var 0.142786 S.E. of regression 0.111056 Akaike info criterion -1.401987 Sum squared resid 0.296000 Schwarz criterion -1.166247 Log likelihood 25.32882 F-statistic 5.571417 Durbin-Watson stat 2.274689 Prob(F-statistic) 0.002560
LPIBR
Null Hypothesis: LPIBR has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.* Augmented Dickey-Fuller test statistic 3.819126 0.9999
Test critical values: 1% level -2.644302 5% level -1.952473 10% level -1.610211 *MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LPIBR) Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 11:54 Sample (adjusted): 1978 2007
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
xi
Included observations: 30 after adjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. LPIBR(-1) 0.001316 0.000345 3.819126 0.0007
D(LPIBR(-1)) 0.098896 0.188063 0.525866 0.6031 R-squared 0.011825 Mean dependent var 0.039515
Adjusted R-squared -0.023467 S.D. dependent var 0.030349 S.E. of regression 0.030703 Akaike info criterion -4.064567 Sum squared resid 0.026395 Schwarz criterion -3.971154 Log likelihood 62.96850 Durbin-Watson stat 1.896354
RESIDU 1
Null Hypothesis: RESID1 has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.* Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.991080 0.0043
Test critical values: 1% level -2.653401 5% level -1.953858 10% level -1.609571
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(RESID1) Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 11:56 Sample (adjusted): 1978 2007 Included observations: 27 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
RESID1(-1) -0.745817 0.249347 -2.991080 0.0062
D(RESID1(-1)) -0.026156 0.198953 -0.131468 0.8965 R-squared 0.373942 Mean dependent var -0.000197
Adjusted R-squared 0.348900 S.D. dependent var 0.029445 S.E. of regression 0.023759 Akaike info criterion -4.570517 Sum squared resid 0.014112 Schwarz criterion -4.474529 Log likelihood 63.70198 Durbin-Watson stat 1.939084
RESIDU 2
Null Hypothesis: RESID2 has a unit root Exogenous: None Lag Length: 2 (Fixed)
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
xii
t-Statistic Prob.* Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.368547 0.0017
Test critical values: 1% level -2.660720 5% level -1.955020 10% level -1.609070
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(RESID2) Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 11:58 Sample (adjusted): 1979 2007 Included observations: 25 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. RESID2(-1) -0.921144 0.273454 -3.368547 0.0028
D(RESID2(-1)) 0.199524 0.241302 0.826864 0.4172 D(RESID2(-2)) 0.338960 0.197884 1.712929 0.1008
R-squared 0.423939 Mean dependent var -0.000508
Adjusted R-squared 0.371570 S.D. dependent var 0.028992 S.E. of regression 0.022983 Akaike info criterion -4.595933 Sum squared resid 0.011621 Schwarz criterion -4.449667 Log likelihood 60.44916 Durbin-Watson stat 2.005485
ANNEXE 4 : test de stationnarité en différence 1ère
LDPT
Null Hypothesis: D(LDPT) has a unit root Exogenous: Constant Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.* Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.014003 0.0453
Test critical values: 1% level -3.679322 5% level -2.967767 10% level -2.622989 *MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LDPT,2) Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 12:02 Sample (adjusted): 1979 2007
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
xiii
Included observations: 29 after adjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. D(LDPT(-1)) -0.738630 0.245066 -3.014003 0.0057
D(LDPT(-1),2) -0.097526 0.188129 -0.518397 0.6086 C 0.074773 0.034229 2.184508 0.0381 R-squared 0.430432 Mean dependent var 0.011116
Adjusted R-squared 0.386619 S.D. dependent var 0.178188 S.E. of regression 0.139554 Akaike info criterion -1.003030 Sum squared resid 0.506360 Schwarz criterion -0.861585 Log likelihood 17.54393 F-statistic 9.824306 Durbin-Watson stat 1.701783 Prob(F-statistic) 0.000664
LIP
Null Hypothesis: D(LIP) has a unit root Exogenous: Constant Lag Length: 2 (Fixed)
t-Statistic Prob.* Augmented Dickey-Fuller test statistic -5.256612 0.0002
Test critical values: 1% level -3.689194 5% level -2.971853 10% level -2.625121
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LIP,2) Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 12:05 Sample (adjusted): 1980 2007 Included observations: 28 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. D(LIP(-1)) -1.992735 0.379091 -5.256612 0.0000
D(LIP(-1),2) 0.675496 0.295096 2.289073 0.0312 D(LIP(-2),2) 0.467091 0.181428 2.574528 0.0166
C 0.093423 0.021826 4.280387 0.0003
R-squared 0.711549 Mean dependent var 0.000403 Adjusted R-squared 0.675492 S.D. dependent var 0.119569 S.E. of regression 0.068113 Akaike info criterion -2.403731 Sum squared resid 0.111345 Schwarz criterion -2.213416 Log likelihood 37.65224 F-statistic 19.73431 Durbin-Watson stat 2.124887 Prob(F-statistic) 0.000001
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
xiv
LIPC
Null Hypothesis: D(LIPC) has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.* Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.485512 0.0149
Test critical values: 1% level -2.647120 5% level -1.952910 10% level -1.610011
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LIPC,2) Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 12:07 Sample (adjusted): 1979 2007 Included observations: 29 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. D(LIPC(-1)) -0.448590 0.180482 -2.485512 0.0194
D(LIPC(-1),2) -0.087384 0.186734 -0.467963 0.6436 R-squared 0.264178 Mean dependent var -0.003444
Adjusted R-squared 0.236925 S.D. dependent var 0.085274 S.E. of regression 0.074491 Akaike info criterion -2.289812 Sum squared resid 0.149819 Schwarz criterion -2.195516 Log likelihood 35.20228 Durbin-Watson stat 2.064826
LPAC
Null Hypothesis: D(LPAC) has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.* Augmented Dickey-Fuller test statistic -5.938757 0.0000
Test critical values: 1% level -2.647120 5% level -1.952910 10% level -1.610011 *MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LPAC,2) Method: Least Squares
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
xv
Date: 03/13/10 Time: 12:44 Sample (adjusted): 1979 2007 Included observations: 29 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
D(LPAC(-1)) -1.887987 0.317910 -5.938757 0.0000 D(LPAC(-1),2) 0.277327 0.184901 1.499865 0.1453
R-squared 0.759109 Mean dependent var 1.79E-16
Adjusted R-squared 0.750187 S.D. dependent var 0.462910 S.E. of regression 0.231368 Akaike info criterion -0.023139 Sum squared resid 1.445346 Schwarz criterion 0.071157 Log likelihood 2.335516 Durbin-Watson stat 2.084932
LTCN
Null Hypothesis: D(LTCN) has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.* Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.571773 0.0009
Test critical values: 1% level -2.647120 5% level -1.952910 10% level -1.610011 *MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LTCN,2) Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 12:46 Sample (adjusted): 1979 2007 Included observations: 29 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
D(LTCN(-1)) -0.896921 0.251114 -3.571773 0.0014
D(LTCN(-1),2) 0.053849 0.192025 0.280427 0.7813 R-squared 0.427007 Mean dependent var -7.44E-05
Adjusted R-squared 0.405785 S.D. dependent var 0.224686 S.E. of regression 0.173200 Akaike info criterion -0.602264 Sum squared resid 0.809955 Schwarz criterion -0.507968 Log likelihood 10.73283 Durbin-Watson stat 1.989449
LTBSS
Null Hypothesis: D(LTBSS) has a unit root Exogenous: None Lag Length: 1 (Fixed)
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
xvi
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.431522 0.0173 Test critical values: 1% level -2.660720
5% level -1.955020 10% level -1.609070
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LTBSS,2) Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 12:47 Sample (adjusted): 1979 2007 Included observations: 25 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
D(LTBSS(-1)) -0.597313 0.245654 -2.431522 0.0232
D(LTBSS(-1),2) -0.285160 0.193541 -1.473385 0.1542
R-squared 0.463729 Mean dependent var -0.009420 Adjusted R-squared 0.440413 S.D. dependent var 0.173886 S.E. of regression 0.130076 Akaike info criterion -1.164775 Sum squared resid 0.389155 Schwarz criterion -1.067265 Log likelihood 16.55969 Durbin-Watson stat 1.963497
LDPI
Null Hypothesis: D(LDPI) has a unit root Exogenous: None Lag Length: 2 (Fixed)
t-Statistic Prob.* Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.570464 0.0122
Test critical values: 1% level -2.650145 5% level -1.953381 10% level -1.609798
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LDPI,2) Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 12:49 Sample (adjusted): 1980 2007 Included observations: 28 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
D(LDPI(-1)) -0.765837 0.297937 -2.570464 0.0165
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
xvii
D(LDPI(-1),2) -0.005312 0.258554 -0.020544 0.9838 D(LDPI(-2),2) 0.000963 0.196643 0.004898 0.9961
R-squared 0.374368 Mean dependent var 0.002393 Adjusted R-squared 0.324317 S.D. dependent var 0.308591 S.E. of regression 0.253661 Akaike info criterion 0.195323 Sum squared resid 1.608602 Schwarz criterion 0.338060 Log likelihood 0.265472 Durbin-Watson stat 1.916171
LDPC
Null Hypothesis: D(LDPC) has a unit root Exogenous: None Lag Length: 3 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -1.981569 0.0471
Test critical values: 1% level -2.653401 5% level -1.953858 10% level -1.609571
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LDPC,2) Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 12:56 Sample (adjusted): 1981 2007 Included observations: 27 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
D(LDPC(-1)) -0.369502 0.186469 -1.981569 0.0596
D(LDPC(-1),2) -0.249770 0.226241 -1.103997 0.2810 D(LDPC(-2),2) 0.099810 0.224867 0.443861 0.6613 D(LDPC(-3),2) 0.225824 0.187733 1.202905 0.2413
R-squared 0.341912 Mean dependent var -0.003612 Adjusted R-squared 0.256074 S.D. dependent var 0.163961 S.E. of regression 0.141419 Akaike info criterion -0.938232 Sum squared resid 0.459982 Schwarz criterion -0.746256 Log likelihood 16.66613 Durbin-Watson stat 1.835891
LPIBR
Null Hypothesis: D(LPIBR) has a unit root Exogenous: Constant Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.403169 0.0017
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
xviii
Test critical values: 1% level -3.679322 5% level -2.967767 10% level -2.622989
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LPIBR,2) Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 14:03 Sample (adjusted): 1979 2007 Included observations: 29 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
D(LPIBR(-1)) -1.103754 0.250673 -4.403169 0.0002
D(LPIBR(-1),2) 0.241875 0.187011 1.293369 0.2073 C 0.044656 0.011397 3.918202 0.0006
R-squared 0.483373 Mean dependent var 0.001231 Adjusted R-squared 0.443632 S.D. dependent var 0.040773 S.E. of regression 0.030413 Akaike info criterion -4.050201 Sum squared resid 0.024049 Schwarz criterion -3.908756 Log likelihood 61.72791 F-statistic 12.16320 Durbin-Watson stat 1.883093 Prob(F-statistic) 0.000187
ANNEXE 5 : tests classiques sur les estimations
Modèle 1
• Estimation du modèle de long terme
Dependent Variable: LPIBR Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 14:23 Sample: 1976 2007 Included observations: 31
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
C 7.395711 1.237473 5.976462 0.0000
LDPT 0.170708 0.061248 2.787169 0.0105 LIP 0.364170 0.090447 4.026340 0.0005
LIPC -0.257487 0.119153 -2.160968 0.0414 LPAC 0.494317 0.152195 3.247915 0.0035 LTBSS 0.063049 0.026572 2.372790 0.0264 LTCN 0.008477 0.038326 0.221173 0.8269 DEVA 0.040922 0.041407 0.988288 0.3333
R-squared 0.996064 Mean dependent var 27.06399 Adjusted R-squared 0.994866 S.D. dependent var 0.367322 S.E. of regression 0.026319 Akaike info criterion -4.219397
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
xix
Sum squared resid 0.015932 Schwarz criterion -3.849335 Log likelihood 73.40065 F-statistic 831.4914 Durbin-Watson stat 1.530918 Prob(F-statistic) 0.000000
• Test d’autocorrélation des erreurs de Breusch-Godfrey Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
F-statistic 1.260471 Probability 0.304108
Obs*R-squared 3.322538 Probability 0.189898
Test Equation: Dependent Variable: RESID Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 14:30 Presample and interior missing value lagged residuals set to zero.
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
C 0.597365 1.293552 0.461802 0.6490
LDPT -0.063081 0.072864 -0.865734 0.3964 LIP -0.073319 0.103754 -0.706658 0.4875
LIPC 0.067264 0.127932 0.525781 0.6045 LPAC 0.155173 0.183191 0.847054 0.4065 LTBSS 0.010778 0.028326 0.380504 0.7074 LTCN 0.045504 0.048125 0.945533 0.3551 DEVA -0.029002 0.046488 -0.623866 0.5394
RESID(-1) 0.447780 0.298312 1.501047 0.1482 RESID(-2) 0.156687 0.272988 0.573971 0.5721
R-squared 0.107179 Mean dependent var -4.82E-16 Adjusted R-squared -0.275459 S.D. dependent var 0.023045 S.E. of regression 0.026026 Akaike info criterion -4.203733 Sum squared resid 0.014225 Schwarz criterion -3.741157 Log likelihood 75.15786 F-statistic 0.280105 Durbin-Watson stat 1.874742 Prob(F-statistic) 0.973094
Test de normalité de Jarque-Bera
0
1
2
3
4
5
6
7
8
-0.04 -0.02 0.00 0.02 0.04
Series: ResidualsSample 1976 2007Observations 31
Mean -4.82e-16Median -0.000278Maximum 0.046083Minimum -0.043876Std. Dev. 0.023045Skewness 0.241616Kurtosis 2.599633
Jarque-Bera 0.508667Probability 0.775433
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
xx
Test d’hétéroscedasticité de White
White Heteroskedasticity Test: F-statistic 0.447940 Probability 0.926212
Obs*R-squared 7.909475 Probability 0.849447
Test Equation: Dependent Variable: RESID^2 Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 14:43 Sample: 1976 2007 Included observations: 31
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
C 2.520367 2.817198 0.894636 0.3835
LDPT -0.020820 0.061063 -0.340955 0.7373 LDPT^2 0.000423 0.001190 0.355612 0.7265
LIP 0.149514 0.260539 0.573865 0.5736 LIP^2 -0.003058 0.005294 -0.577591 0.5711 LIPC 0.036532 0.039774 0.918498 0.3712
LIPC^2 -0.004286 0.005025 -0.852948 0.4055 LPAC -0.583395 0.432454 -1.349035 0.1950
LPAC^2 0.020149 0.014984 1.344693 0.1964 LTBSS 0.008125 0.007902 1.028295 0.3182
LTBSS^2 -0.001872 0.001448 -1.292774 0.2134 LTCN 0.015450 0.023178 0.666588 0.5140
LTCN^2 -0.001329 0.001924 -0.690729 0.4991 DEVA 0.000152 0.001977 0.076908 0.9396
R-squared 0.255144 Mean dependent var 0.000514 Adjusted R-squared -0.314451 S.D. dependent var 0.000661 S.E. of regression 0.000758 Akaike info criterion -11.23049 Sum squared resid 9.76E-06 Schwarz criterion -10.58289 Log likelihood 188.0726 F-statistic 0.447940 Durbin-Watson stat 3.014420 Prob(F-statistic) 0.926212
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
xxi
Test de stabilité du modèle
Test de cusum Test de cusum2
-12
-8
-4
0
4
8
12
95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07
CUSUM 5% Significance
-0.4
0.0
0.4
0.8
1.2
1.6
95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07
CUSUM of Squares 5% Significance
Estimation du modèle de court terme
Dependent Variable: D(LPIBR) Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 15:25 Sample (adjusted): 1977 2007 Included observations: 29 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
C 0.017330 0.008659 2.001337 0.0591
D(LDPT) 0.112808 0.051108 2.207245 0.0391 D(LIP) 0.302351 0.077400 3.906343 0.0009
D(LIPC) -0.150656 0.099610 -1.512456 0.1461 D(LPAC) 0.038129 0.024479 1.557645 0.1350 D(LTBSS) 0.010158 0.040908 0.248306 0.8064 D(LTCN) 0.010027 0.048288 0.207645 0.8376
DEVA 0.008329 0.009005 0.924828 0.3661 RESID1(-1) -0.514254 0.260592 -1.973409 0.0624
R-squared 0.530603 Mean dependent var 0.042537 Adjusted R-squared 0.342844 S.D. dependent var 0.027895 S.E. of regression 0.022613 Akaike info criterion -4.491446 Sum squared resid 0.010227 Schwarz criterion -4.067113 Log likelihood 74.12596 F-statistic 2.825981 Durbin-Watson stat 1.928571 Prob(F-statistic) 0.028382
Test d’autocorrélation des erreurs de Breusch-Godfrey Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
F-statistic 0.402421 Probability 0.674568
Obs*R-squared 1.241191 Probability 0.537624
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
xxii
Test Equation: Dependent Variable: RESID Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 15:28 Presample and interior missing value lagged residuals set to zero.
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
C 0.004193 0.010087 0.415669 0.6826
D(LDPT) -0.016655 0.055933 -0.297762 0.7693 D(LIP) -0.046446 0.095776 -0.484943 0.6336
D(LIPC) 0.017459 0.105126 0.166074 0.8700 D(LPAC) -0.008650 0.027047 -0.319830 0.7528 D(LTBSS) -0.008054 0.043883 -0.183527 0.8564 D(LTCN) 0.005447 0.050410 0.108056 0.9151
DEVA -0.000282 0.009297 -0.030294 0.9762 RESID1(-1) 0.087407 0.408055 0.214204 0.8328 RESID(-1) 0.066454 0.412213 0.161214 0.8737 RESID(-2) -0.263476 0.319181 -0.825476 0.4199
R-squared 0.042800 Mean dependent var -1.32E-18
Adjusted R-squared -0.488978 S.D. dependent var 0.019112 S.E. of regression 0.023321 Akaike info criterion -4.397257 Sum squared resid 0.009789 Schwarz criterion -3.878628 Log likelihood 74.76023 F-statistic 0.080484 Durbin-Watson stat 2.153969 Prob(F-statistic) 0.999862
Test de normalité de Jarque-Bera
0
2
4
6
8
10
-0.04 -0.02 0.00 0.02 0.04
Series: ResidualsSample 1977 2007Observations 29
Mean -1.32e-18Median -0.000407Maximum 0.046753Minimum -0.036801Std. Dev. 0.019112Skewness 0.438560Kurtosis 3.382617
Jarque-Bera 1.106512Probability 0.575074
Test d’hétéroscédasticité de White White Heteroskedasticity Test:
F-statistic 1.374542 Probability 0.285402
Obs*R-squared 17.78581 Probability 0.274093
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
xxiii
Test Equation: Dependent Variable: RESID^2 Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 15:43 Sample: 1977 2007 Included observations: 29
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
C 0.000709 0.000260 2.723653 0.0174
D(LDPT) 0.004247 0.002800 1.516878 0.1532 (D(LDPT))^2 -0.026963 0.015237 -1.769639 0.1002
D(LIP) -0.001922 0.002058 -0.934291 0.3672 (D(LIP))^2 0.009848 0.018386 0.535612 0.6013 D(LIPC) -0.007196 0.005972 -1.205072 0.2497
(D(LIPC))^2 0.127701 0.080796 1.580531 0.1380 D(LPAC) -0.006608 0.003142 -2.102925 0.0555
(D(LPAC))^2 -0.007583 0.003744 -2.025324 0.0639 D(LTBSS) -0.000166 0.001248 -0.132959 0.8963
(D(LTBSS))^2 -0.006224 0.006407 -0.971358 0.3491 D(LTCN) 0.003170 0.001329 2.385247 0.0330
(D(LTCN))^2 0.006147 0.006890 0.892197 0.3885 DEVA 0.000208 0.000244 0.853043 0.4091
RESID1(-1) 0.010431 0.007866 1.326091 0.2076 RESID1(-1)^2 -0.190963 0.171176 -1.115597 0.2848
R-squared 0.613304 Mean dependent var 0.000353 Adjusted R-squared 0.167116 S.D. dependent var 0.000554 S.E. of regression 0.000506 Akaike info criterion -12.04062 Sum squared resid 3.32E-06 Schwarz criterion -11.28625 Log likelihood 190.5889 F-statistic 1.374542 Durbin-Watson stat 2.635177 Prob(F-statistic) 0.285402
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
xxiv
Test de stabilité
Test de cusum Test de cusum2
-12
-8
-4
0
4
8
12
96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07
CUSUM 5% Significance
-0.4
0.0
0.4
0.8
1.2
1.6
96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07
CUSUM of Squares 5% Significance
Modèle 2
Estimation du modèle de long terme
Dependent Variable: LPIBR Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 15:55 Sample: 1976 2007 Included observations: 31
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
C 6.988156 1.496411 4.669943 0.0001
LDPI 0.070436 0.034638 2.033506 0.0542 LDPC 0.047115 0.050914 0.925389 0.3648
LIP 0.307935 0.108263 2.844325 0.0094 LIPC -0.232098 0.130255 -1.781870 0.0886 LPAC 0.698046 0.211777 3.296134 0.0033 LTBSS 0.081679 0.024174 3.378747 0.0027 LTCN 0.035026 0.046369 0.755368 0.4580 DEVA 0.001736 0.059505 0.029168 0.9770
R-squared 0.995871 Mean dependent var 27.06399 Adjusted R-squared 0.994370 S.D. dependent var 0.367322 S.E. of regression 0.027562 Akaike info criterion -4.107083 Sum squared resid 0.016712 Schwarz criterion -3.690765 Log likelihood 72.65979 F-statistic 663.3131 Durbin-Watson stat 1.392640 Prob(F-statistic) 0.000000
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
xxv
Test d’autocorrélation des erreurs de Breusch-Godfrey
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test: F-statistic 2.004806 Probability 0.160860
Obs*R-squared 5.177009 Probability 0.075132
Test Equation: Dependent Variable: RESID Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 15:57 Presample and interior missing value lagged residuals set to zero.
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
C 0.827632 1.492845 0.554399 0.5855
LDPI -0.027862 0.036275 -0.768077 0.4514 LDPC -0.036729 0.052419 -0.700689 0.4916
LIP -0.084862 0.114788 -0.739292 0.4683 LIPC 0.088851 0.134086 0.662646 0.5151 LPAC 0.147907 0.219513 0.673800 0.5082 LTBSS 0.008234 0.024139 0.341109 0.7366 LTCN 0.056814 0.053799 1.056038 0.3035 DEVA -0.035646 0.061225 -0.582208 0.5669
RESID(-1) 0.581533 0.300803 1.933266 0.0675 RESID(-2) 0.125576 0.278753 0.450492 0.6572
R-squared 0.167000 Mean dependent var -1.72E-15
Adjusted R-squared -0.249500 S.D. dependent var 0.023602 S.E. of regression 0.026383 Akaike info criterion -4.160773 Sum squared resid 0.013921 Schwarz criterion -3.651939 Log likelihood 75.49198 F-statistic 0.400961 Durbin-Watson stat 1.906459 Prob(F-statistic) 0.930524
Test de normalité de Jarque- Bera
0
1
2
3
4
5
6
7
8
-0.04 -0.02 0.00 0.02 0.04
Series: ResidualsSample 1976 2007Observations 31
Mean -1.72e-15Median 0.003795Maximum 0.045570Minimum -0.042394Std. Dev. 0.023602Skewness 0.150222Kurtosis 2.307362
Jarque-Bera 0.736268Probability 0.692024
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
xxvi
Test d’hétéroscédasticité de White
White Heteroskedasticity Test: F-statistic 0.586135 Probability 0.844123
Obs*R-squared 11.45563 Probability 0.719678 Test Equation:
Dependent Variable: RESID^2 Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 16:01 Sample: 1976 2007 Included observations: 31
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. C 3.543816 3.085432 1.148564 0.2687
LDPI -0.025733 0.036239 -0.710080 0.4885 LDPI^2 0.000535 0.000733 0.730668 0.4762 LDPC 0.029255 0.089636 0.326376 0.7486
LDPC^2 -0.000596 0.001783 -0.334177 0.7429 LIP 0.053932 0.258602 0.208550 0.8376
LIP^2 -0.001184 0.005268 -0.224679 0.8253 LIPC 0.027090 0.048318 0.560663 0.5833
LIPC^2 -0.003056 0.005970 -0.511901 0.6162 LPAC -0.606399 0.572956 -1.058370 0.3066
LPAC^2 0.021202 0.019790 1.071357 0.3009 LTBSS 0.011468 0.007545 1.519928 0.1493
LTBSS^2 -0.002371 0.001364 -1.738927 0.1025 LTCN 0.019340 0.025258 0.765699 0.4557
LTCN^2 -0.001607 0.002064 -0.778472 0.4484 DEVA -0.001328 0.002284 -0.581334 0.5696
R-squared 0.369537 Mean dependent var 0.000539
Adjusted R-squared -0.260927 S.D. dependent var 0.000627 S.E. of regression 0.000704 Akaike info criterion -11.37437 Sum squared resid 7.43E-06 Schwarz criterion -10.63424 Log likelihood 192.3027 F-statistic 0.586135 Durbin-Watson stat 3.013042 Prob(F-statistic) 0.844123
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
xxvii
Test de stabilité du modèle
Test de cusum Test de cusum2
-12
-8
-4
0
4
8
12
95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07
CUSUM 5% Significance
-0.4
0.0
0.4
0.8
1.2
1.6
95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07
CUSUM of Squares 5% Significance
Estimation du modèle de court terme
Dependent Variable: D(LPIBR) Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 16:07 Sample (adjusted): 1977 2007 Included observations: 29 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. C 0.017132 0.009555 1.793070 0.0889
D(LDPI) 0.033231 0.022534 1.474709 0.1567 D(LDPC) 0.075902 0.049733 1.526180 0.1434
D(LIP) 0.292830 0.075854 3.860431 0.0011 D(LIPC) -0.157364 0.099578 -1.580301 0.1305 D(LPAC) 0.040976 0.025265 1.621865 0.1213 D(LTBSS) 0.005093 0.042429 0.120041 0.9057 D(LTCN) -0.000878 0.050865 -0.017261 0.9864
DEVA 0.010283 0.009447 1.088465 0.2900 RESID2(-1) -0.533496 0.250346 -2.131039 0.0464
R-squared 0.556381 Mean dependent var 0.042537
Adjusted R-squared 0.346246 S.D. dependent var 0.027895 S.E. of regression 0.022555 Akaike info criterion -4.478964 Sum squared resid 0.009665 Schwarz criterion -4.007483 Log likelihood 74.94498 F-statistic 2.647730 Durbin-Watson stat 1.990757 Prob(F-statistic) 0.035406
Test d’autocorrélation des erreurs de Breusch-Godfrey
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
xxviii
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test: F-statistic 0.508735 Probability 0.610125
Obs*R-squared 1.637668 Probability 0.440946
Test Equation: Dependent Variable: RESID Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 16:09 Presample and interior missing value lagged residuals set to zero.
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. C 0.003534 0.011560 0.305752 0.7635
D(LDPI) -0.004401 0.024504 -0.179595 0.8596 D(LDPC) -0.005112 0.058175 -0.087879 0.9310
D(LIP) -0.046850 0.093563 -0.500739 0.6230 D(LIPC) 0.021083 0.105384 0.200061 0.8438 D(LPAC) -0.009045 0.029053 -0.311334 0.7593 D(LTBSS) -0.011045 0.045662 -0.241880 0.8118 D(LTCN) 0.003845 0.054164 0.070989 0.9442
DEVA -0.000220 0.009945 -0.022115 0.9826 RESID2(-1) 0.169284 0.392621 0.431163 0.6718 RESID(-1) -0.052783 0.461352 -0.114409 0.9103 RESID(-2) -0.326552 0.326991 -0.998658 0.3320
R-squared 0.056471 Mean dependent var -3.95E-18
Adjusted R-squared -0.554047 S.D. dependent var 0.018579 S.E. of regression 0.023161 Akaike info criterion -4.399161 Sum squared resid 0.009120 Schwarz criterion -3.833384 Log likelihood 75.78784 F-statistic 0.092497 Durbin-Watson stat 2.221394 Prob(F-statistic) 0.999854
Test de normalité de Jarque-Bera
0
2
4
6
8
10
12
14
-0.04 -0.02 0.00 0.02 0.04
Series: ResidualsSample 1977 2007Observations 29
Mean -3.95e-18Median 0.000203Maximum 0.044453Minimum -0.036892Std. Dev. 0.018579Skewness 0.272754Kurtosis 3.270447
Jarque-Bera 0.447955Probability 0.799333
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
xxix
Test d’hétéroscédasticité de White
White Heteroskedasticity Test: F-statistic 1.576118 Probability 0.208052
Obs*R-squared 18.71119 Probability 0.227121 Test Equation:
Dependent Variable: RESID^2 Method: Least Squares Date: 03/13/10 Time: 16:17 Sample: 1977 2007 Included observations: 29
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. C 9.41E-05 0.000304 0.309096 0.7621
D(LDPI) -0.000473 0.000652 -0.725066 0.4813 (D(LDPI))^2 0.001435 0.002085 0.688267 0.5034
D(LDPC) 0.002373 0.001922 1.234341 0.2389 (D(LDPC))^2 -0.001350 0.005272 -0.256112 0.8019
D(LIP) -0.001455 0.002218 -0.655858 0.5234 (D(LIP))^2 0.032078 0.017100 1.875951 0.0833 D(LIPC) 0.000481 0.005179 0.092939 0.9274
(D(LIPC))^2 -0.025426 0.040073 -0.634489 0.5368 D(LTBSS) -0.000510 0.001322 -0.385873 0.7058
(D(LTBSS))^2 -0.003978 0.007615 -0.522417 0.6102 D(LTCN) 0.000806 0.001399 0.576097 0.5744
(D(LTCN))^2 0.006336 0.007273 0.871152 0.3995 DUM 8.64E-05 0.000233 0.370535 0.7170
RESID2(-1) 0.006317 0.008291 0.761903 0.4597 RESID2(-1)^2 -0.160412 0.216581 -0.740657 0.4721
R-squared 0.645214 Mean dependent var 0.000449
Adjusted R-squared 0.235845 S.D. dependent var 0.000608 S.E. of regression 0.000532 Akaike info criterion -11.93963 Sum squared resid 3.68E-06 Schwarz criterion -11.18526 Log likelihood 189.1246 F-statistic 1.576118 Durbin-Watson stat 2.451187 Prob(F-statistic) 0.208052
Test de stabilité du modèle
Test decusum Test de cusum2
-12
-8
-4
0
4
8
12
96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07
CUSUM 5% Significance
-0.4
0.0
0.4
0.8
1.2
1.6
96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07
CUSUM of Squares 5% Significance
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
xxx
Table des matières
Avertissement .............................................................................................................................................a
Dédicace ........................................................................................................................................................b
Dédicace ........................................................................................................................................................ c
Remerciements ....................................................................................................................…………………….d
Remerciements .............................................................................................................................................e
Liste des Sigles et Abréviations .....................................................................................................................f
Liste des Tableaux et Graphiques.................................................................................................................h
Sommaire ...................................................................................................................................................... i
Résumé........................................................................................................................................................... j
Introduction ..................................................................................................................................................1
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE RECHERCHE...................................................3
Section 1 : Problématique, Intérêt, Objectifs et Hypothèses de l’étude .....................................................3
Paragraphe 1 : Problématique et Intérêt de l’étude...................................................................................3
A - Problématique .........................................................................................................................................3
B – Intérêt de l’étude ....................................................................................................................................6
Paragraphe 2 : Objectifs et Hypothèses de l’étude ......................................................................................6
A – Objectifs de l’étude ................................................................................................................................6
B – Hypothèses de l’étude ............................................................................................................................7
Section 2 : Revue de littérature.....................................................................................................................7
Paragraphe 1 : Clarification des concepts ....................................................................................................7
A – La notion de Dépenses Publiques ..........................................................................................................7
B – La notion de croissance économique .....................................................................................................8
Paragraphe 2 : La théorie des dépenses publiques dans la croissance économique ...................................9
A – La politique des dépenses publiques selon le modèle Keynésien...........................................................9
B – La conception classique de la neutralité de la politique budgétaire ....................................................12
C – La nouvelle théorie anti Keynésienne des finances publiques (NAK) ...................................................13
Paragraphe 3 : Les études empiriques........................................................................................................14
A – La prise en compte des dépenses publiques dans les modèles récents de croissance ........................14
B – Des résultats controversés pour les pays en développement ..............................................................16
Section 3 : Méthodologie de recherche......................................................................................................19
Paragraphe 1 : Méthode d’analyse .............................................................................................................19
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
xxxi
Paragraphe 2 : Spécification et procédure d’estimation des modèles .......................................................20
Paragraphe 3 : Choix des variables, source des données, difficultés et limites de l’étude .......................24
CHAPITRE II : ANALYSE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE ET DES DEPENSES PUBLIQUES .......................27
Section 1 : Structure des dépenses publiques et leurs sources de financement........................................27
Paragraphe 1 : Structure des dépenses publiques......................................................................................27
Paragraphe 2 : Sources de financements des dépenses publiques ............................................................28
Section 2 : Analyse comparative de la croissance économique et des dépenses publiques au Bénin.......29
Paragraphe 1 : Caractéristiques de l’économie béninoise..........................................................................29
Paragraphe 2 : Structure du PIB..................................................................................................................30
Paragraphe 3 : Evolution du taux de croissance .........................................................................................32
A – La période de 1976 à 1989 ...................................................................................................................32
B – La période 1990 à 2008.........................................................................................................................33
Paragraphe 4 : Evolution comparative des dépenses publiques totales et du PIB réel.............................34
Paragraphe 5 : Evolution comparative des dépenses publiques d’investissement, des dépenses
publiques de consommation et du PIB réel ................................................................................................36
Paragraphe 6 : Evolution comparative des dépenses publiques d’investissement, des dépenses
publiques de consommation et des dépenses publiques totales...............................................................37
CHAPITRE III : ANALYSE ECONOMETRIQUE DE L’IMPACT DES DEPENSES PUBLIQUES SUR LA
CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN.............................................................................................38
Section 1 : Présentation des résultats........................................................................................................38
Paragraphe 1 : Présentation des résultats relatifs à l’hypothèse 1 ............................................................38
A – Rappel du modèle 1 ...........................................................................................................................38
B – Test de racine unitaire de Dicker-Fuller Augmented (ADF) sur les variables et détection de
relation de cointégration des variables.......................................................................................................38
C – Test de cointégration ............................................................................................................................40
D – Modèle à Correction d’Erreur 1 (MCE) ou modèle de court terme .....................................................41
E – Test de validité des modèles de long terme et de court terme ............................................................42
1 – Le modèle de long terme ......................................................................................................................42
2 – Le modèle de court terme.....................................................................................................................42
F –Significativité des variables explicatives ................................................................................................43
Paragraphe 2 : Présentation des résultats relatifs aux hypothèses 2 et 3..................................................43
A – Rappel du modèle 2 ..............................................................................................................................43
B – Test de racine unitaire de Dicker-Fuller Augmented (ADF) sur les variables et détection de
relation de cointégration .........................................................................................................................44
Impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin
Mémoire de maitrise es-sciences économiques réalisé par : Akouétévi DA-SILVA et Gérard GBEHOUN
xxxii
C – Test de cointégration ............................................................................................................................45
D – Modèle à Correction d’Erreur 2(MCE) ou modèle de court terme ......................................................46
E – Test de validation des modèles de long terme et court terme ............................................................47
1 – Le modèle de long terme ......................................................................................................................47
2 – Le modèle de court terme.....................................................................................................................47
F – Significativité des variables explicatives ...............................................................................................47
Section 2 : Interprétation et Analyse des résultats.....................................................................................48
Paragraphe 1 : Interprétation et Analyse des résultats relatifs au modèle 1 .............................................48
A – Le modèle de long terme ......................................................................................................................48
B – Le modèle de court terme ....................................................................................................................49
Paragraphe 2 : Interprétation et Analyse des résultats relatifs au modèle 2 .............................................49
A – Le modèle de long terme .....................................................................................................................49
B – Le modèle de court terme ....................................................................................................................50
Section 3 : Suggestions de politique économique ......................................................................................52
CONCLUSION...............................................................................................................................................54
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES...............................................................................................................56
Annexe............................................................................................................................................................ i
Table des matières .....................................................................................................................................xxx