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Guillaume BUGNET

MĂ©moire de stage pour l’obtention du DESS IHCE

Jury : M. BACCHI, Bureau d’études Rives M. BERTON, UniversitĂ© de Tours M. MAMAN, Equipe Pluridisciplinaire Plan Loire Grandeur Nature MaĂźtre de stage : M. METAY, Conservatoire rĂ©gional des rives de la Loire et de

ses affluents

Octobre 2005

Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents

RĂ©gion des Pays de la Loire 44966 Nantes cedex 9

DESS Ingénierie des HydrosystÚmes Continentaux en Europe

Faculté des Sciences et Techniques Parc de Grandmont

37200 Tours

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REMERCIEMENTS Je tiens tout d’abord à remercier Madame Nicole Le Nevez pour m’avoir accueilli

en stage au sein du Conservatoire RĂ©gional des Rives de la Loire et de ses

Affluents (CORELA).

Un grand merci Ă  Xavier Metay pour le temps qu’il m’a accordĂ©, son

encadrement, son énergie, son efficacité, et son soutien. Ce fût un réel plaisir de

partager son organisation et ses méthodes de travail.

Mes remerciements s’adressent aussi Ă  toute l’équipe du CORELA pour leur aide

et leur soutien.

Je tiens particuliÚrement à remercier les personnes ayant contribué à

l’aboutissement de ce travail :

- Sylvie Landier pour son aide lors de l’envoi des courriers de l’enquĂȘte.

- Claire Combeau pour la réalisation du travail cartographique et son

pragmatisme dans les situations difficiles.

- Muriel Chouteau pour son aide dans la mise en forme des documents.

- Nathalie Saur et Frédérique Redor pour leurs conseils.

- Violaine Missemer pour les Ă©changes conviviaux et son soutien moral.

J’ai rĂ©ellement apprĂ©ciĂ© l’éthique, les relations humaines et les conditions de

travail de cette structure et de son personnel.

Je remercie également toutes les personnes ressources rencontrées sur le terrain

lors des visites de sites pour leur contribution Ă  l’acquisition des donnĂ©es et pour

leur disponibilité dans ces rencontres enrichissantes.

Toutes les personnes autour de moi, qui de prùs ou de plus loin
, m’ont soutenu

moralement


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SOMMAIRE

Partie 1 : PRESENTATION

1. Le Conservatoire RĂ©gional des rives de la Loire et de ses

affluents

2. Altération des fonctionnalités naturelles des milieux aquatiques :

nécessite d'une intervention adaptée

3. Une alternative respectant le fonctionnement naturel des milieux

aquatiques

Partie 2 : METHODE ET MATERIELS APPROCHE SYSTEMIQUE

1. Inventaire et acquisition des données caractéristiques des sites

2. Visites des chantiers

3. Traitements des données des visites

Partie 3 : RESULTATS ET DISCUSSION

1. Bilan de l’utilisation des techniques vĂ©gĂ©tales en Pays de la Loire

2. Préconisations et propositions

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RESUME

Face aux amĂ©nagements de gĂ©nie civil contraignant le milieu naturel et Ă  la nĂ©cessitĂ© d’intervenir pour protĂ©ger les enjeux des abords des cours d’eau, le gĂ©nie vĂ©gĂ©tal apparaĂźt comme une alternative en matiĂšre de lutte contre l’érosion. Les techniques vĂ©gĂ©tales permettent de restaurer les berges en respectant le fonctionnement du milieu naturel par le rĂ©tablissement d’une vĂ©gĂ©tation rivulaire fonctionnelle. Ce mĂ©moire s’inscrit dans « le bilan des dix ans de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal en Pays de la Loire » portĂ© par le Conservatoire RĂ©gional des Rives de la Loire et de ses Affluents (CORELA). Il vise Ă  dresser l’inventaire et la synthĂšse des expĂ©riences menĂ©es sur le territoire du CORELA, afin d’évaluer l’efficacitĂ© de ces techniques en tant que protection de berges. Il souligne les avantages Ă©cologiques et paysagers de cette alternative. Il se veut montrer les atouts et les limites du gĂ©nie vĂ©gĂ©tal en soulevant les problĂšmes de mises en Ɠuvre ou de gestion de ce type de restauration de berges. L’analyse de l’efficience des techniques vĂ©gĂ©tales est faite Ă  la lumiĂšre des problĂ©matiques Ă©rosives, des objectifs et des enjeux observĂ©s sur le terrain. Des prĂ©conisations sont apportĂ©es dans la conception, la rĂ©alisation, le suivi et l’entretien de l’ouvrage rĂ©alisĂ© afin d’assurer le dĂ©veloppement de ces techniques, la pĂ©rennitĂ© de la restauration et la fonctionnalitĂ© de la berge. Mots- clĂ©s : GĂ©nie vĂ©gĂ©tal - Restauration de berges – Erosion – cours d’eau –

Pays de la Loire

SUMMARY Considering the civil engineering developments, which tend to harm the natural environment, and the necessity to protect the stakes of the water courses banks, vegetal engineering seems to be an alternative in terms of fight against the erosion. Vegetal methods allow restoring the banks while respecting the natural environment through the return to a functional rivular vegetation. This dissertation comes within “ a decade of assessment on vegetal engineering in Pays de la Loire” carried out by the Conservatoire RĂ©gional des Rives de la Loire et de ses Affluents (CORELA)1. It aims at making out a list and synthesis of the experiences carried out on the CORELA’s territory in order to estimate the efficiency of the said methods as a way of protection of the banks. It highlights the ecological and landscaping advantages of this alternative. It also shows the assets and limits of the vegetal engineering by raising the implementation and managerial problems of this method of banks restoration. The study of the efficiency of the vegetal methods was based on the analysis of the erosion issues, and the objectives and stakes on the ground. Recommendations with regards to the conception, achievement, follow-up and maintenance of the work shall be brought forward in order to ensure the right development of these methods, the continuity of the restoration and the functionality of the bank. Key words : vegetal engineering-Banks restoration – erosion – river – Pays de la Loire

1 Regional Conservatoire of the Loire Banks and Affluents.

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SIGLES CAUE : Conseil en architecture, Urbanisme et Environnement CCAP : Cahier des Clauses Administratives ParticuliĂšres CCTP : Cahier des Clauses Techniques ParticuliĂšres CIFP : Centre InterrĂ©gional de Formation professionnelle CORELA : Conservatoire des rives de la Loire et de ses affluents DCE : Directive Cadre sur l’Eau DDE : Direction DĂ©partementale de l’Equipement PNR : Parc Naturel RĂ©gional SIG : SystĂšme d’Information GĂ©ographique SMN : Service Maritime de Navigation

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INTRODUCTION

Les cours d’eau sont des Ă©cosystĂšmes diversifiĂ©s et dynamiques. Leurs modifications morphologiques sont nĂ©cessaires Ă  leur fonctionnement naturel. Cependant, ces espaces attrayants pour leurs ressources, concentrent diffĂ©rents usages. Afin de protĂ©ger les divers enjeux et de dĂ©velopper les activitĂ©s humaines, les cours d’eau ont Ă©tĂ© contraints dans leur libertĂ© de mouvements par de nombreux types d’amĂ©nagements (enrochements, endiguements
) afin de se protĂ©ger contre les crues ou de lutter contre l’érosion des berges. Les techniques vĂ©gĂ©tales apparaissent comme un moyen opĂ©rationnel de protĂ©ger les berges par l’implantation d’une vĂ©gĂ©tation qui favorise le rĂ©tablissement des capacitĂ©s fonctionnelles naturelles du milieu. Cependant, ces techniques sont avant tout Ă  considĂ©rer comme des ouvrages de construction ayant pour rĂŽle de rĂ©pondre aux problĂšmes Ă©rosifs Ă  un endroit donnĂ©. Le gĂ©nie vĂ©gĂ©tal apparaĂźt donc comme une alternative permettant des amĂ©nagements de restauration de berges bĂ©nĂ©fiques pour les fonctionnalitĂ©s naturelles des milieux aquatiques. A partir de ces rĂ©flexions, il convient de s’interroger avec objectivitĂ© sur les capacitĂ©s du gĂ©nie vĂ©gĂ©tal :

- en tant qu’amĂ©nagement, quelle est l’efficacitĂ© du gĂ©nie vĂ©gĂ©tal pour lutter contre l’érosion ? - en tant qu’alternative, quels sont les arguments justifiant le choix de ce type d’intervention ? Comment valorise t-il les fonctionnalitĂ©s Ă©cologiques ?Quelle est sa perception dans le paysage ?

Pour tenter de trouver des rĂ©ponses Ă  ces questions essentielles, le Conservatoire RĂ©gional des rives de la Loire et de ses affluents a initiĂ© un bilan de 10 ans de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal basĂ© sur une Ă©tude des diffĂ©rents chantiers conduits sur plusieurs cours d’eau de la rĂ©gion Pays de la Loire. Plusieurs objectifs ont Ă©tĂ© poursuivis dans ce travail :

- analyse des techniques utilisĂ©es en fonction des contextes locaux, - Ă©tude de la mise en Ɠuvre des projets rĂ©alisĂ©s et de leurs motivations, - identification des problĂšmes liĂ©s Ă  ces chantiers en terme de conception, de

travaux ou de gestion. Au travers de cette dĂ©marche, le Conservatoire souhaite donc d’un retour d’expĂ©rience le plus exhaustif possible sur les conduites de mise en Ɠuvre de ces techniques vĂ©gĂ©tales. FondĂ© sur une analyse de ses atouts et limites ce bilan permettra de mieux conseiller ses partenaires dans le choix et la conduite de ses nouveaux projets de restauration de berges. Ce mĂ©moire vise Ă  dresser une synthĂšse de l’utilisation des techniques vĂ©gĂ©tales afin de prouver leur efficience par des observations concrĂštes et des constatations de terrain. Cette approche sectorielle du territoire a permis une analyse locale des contraintes et enjeux de chaque chantier Ă©tudiĂ©. A partir des donnĂ©es relevĂ©es, cette analyse a dĂ©bouchĂ© sur des fiches synthĂ©tisant l’état des lieux et les prĂ©conisations pour chaque site. Ce travail souhaite apporter une synthĂšse global des diffĂ©rentes expĂ©riences rĂ©alisĂ©es sur le territoire du Conservatoire. C’est par une analyse systĂ©mique tant d’un point de vue Ă©conomique, qu’environnemental, et paysager que les problĂšmes de mise en Ɠuvre seront soulevĂ©s afin d’y rĂ©pondre par des propositions nĂ©cessaires au succĂšs du dĂ©veloppement de cette alternative.

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Les thématiques développées :

Le CORELA porte un intĂ©rĂȘt majeur Ă  la notion de paysage et Ă  la prĂ©servation de la biodiversitĂ©. Il organise et dĂ©veloppe son action sur diffĂ©rents thĂšmes :

- Cales et quais, - Berges et ripisylves, - Prairies naturelles, - Natura 2000, - Annexes Hydrauliques, - Plantes envahissantes, - Milieux naturels, - Analyse paysagĂšre.

Les Ă©tudes rĂ©alisĂ©es sont intĂ©grĂ©es au systĂšme d’informations gĂ©ographiques (SIG). Le Conservatoire communique, informe et sensibilise sur ces problĂ©matiques par la publication de documents, la crĂ©ation d’évĂ©nements, l’organisation de journĂ©es de rencontres ou de colloques et d’ateliers techniques.

1.4. Son rĂŽle dans l’utilisation du gĂ©nie vĂ©gĂ©tal

La rĂ©alisation de l’étude portant sur le bilan des dix ans de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal en Pays de la Loire s’inscrit dans la thĂ©matique « berges et ripisylves ».

1.4.1. Historique du génie végétal au Conservatoire

Depuis 1995, le Conservatoire s’est attachĂ© Ă  faire connaĂźtre et Ă  inciter la mise en place des techniques de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal. Suite Ă  dix annĂ©es d’actions, il a largement contribuĂ© Ă  l’essor de cette technique dans la rĂ©gion des Pays de la Loire. Il a menĂ© un travail d’information et de sensibilisation des acteurs de la gestion des cours d’eau sur le sujet par diffĂ©rents moyens :

- Organisation en 1995 au Cellier, d’une journĂ©e de rencontre sur la thĂ©matique des berges et ripisylves oĂč est intervenu un spĂ©cialiste du sujet : Monsieur B. Lachat du bureau Biotec en Suisse,

- RĂ©daction d’une plaquette de prĂ©sentation des techniques de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal,

- Participation Ă  la rĂ©alisation d’une vidĂ©o rĂ©alisĂ©e par le Centre interrĂ©gional de formation professionnelle (CIFP) de l’équipement pour informer ses services sur les techniques de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal,

- Organisation de journĂ©es de sensibilisation sur le gĂ©nie vĂ©gĂ©tal et l’entretien de cours d’eau en collaboration avec l’Union RĂ©gionale des Conseils en Architecture Urbanisme et Environnement (CAUE) :

- 1996 : ChĂąteau-Gontier, - 1998 : Saint-Fiacre-sur-Maine, - 2000 : SablĂ©-sur-Sarthe. - RĂ©Ă©dition en 2001, d’une nouvelle plaquette sur le gĂ©nie vĂ©gĂ©tal

montrant cette fois-ci les réalisations en Pays de la Loire, - Participation en 2003 à une journée technique du Parc Naturel Régional

Loire Anjou Touraine avec la prĂ©sentation d’un bilan intermĂ©diaire des chantiers,

- RĂ©alisation en 2003, en collaboration avec l’équipe pluridisciplinaire du Plan Loire d'un premier bilan dans le cadre du stage de Renaud David.

Le Conservatoire s’est largement impliquĂ© dans la rĂ©alisation de cinq chantiers expĂ©rimentaux. Les Ă©tudes des premiers chantiers ont Ă©tĂ© financĂ©es en partie par le

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Conservatoire et ont commencĂ© Ă  ĂȘtre mis en place dĂšs la fin 1995. Par la suite, il est intervenu principalement en tant qu’assistant Ă  la maĂźtrise d’ouvrage pour certaines collectivitĂ©s initiant des projets faisant appel aux techniques vĂ©gĂ©tales. Depuis 1995, le Conservatoire a Ă©tĂ© totalement ou partiellement associĂ© pour les trois quarts des ouvrages qui ont vu le jour en Pays de la Loire. Au cours de ces 10 annĂ©es, diffĂ©rentes techniques employĂ©es sur les chantiers ont Ă©tĂ© testĂ©es grandeur nature, un certain nombre d’observations et de modifications Ă  apporter Ă  ces techniques ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© soulignĂ©es. Dans la continuitĂ© de ces actions, le Conservatoire a initiĂ© ce travail de synthĂšse qui vise Ă  faire un bilan de l’utilisation du gĂ©nie vĂ©gĂ©tal en Pays de la Loire. Cette Ă©tude soulĂšve les problĂšmes restant en suspend afin de faire Ă©voluer les techniques en les adaptant et en les amĂ©liorant par rapport aux contraintes locales du milieu et aux problĂ©matiques rencontrĂ©es. Son but est de dĂ©velopper les mĂ©thodes et la mise en Ɠuvre du gĂ©nie vĂ©gĂ©tal afin de montrer l’efficience et les atouts de cette alternative comme solution Ă  apporter en matiĂšre de restauration de berges.

1.4.2. Bilan : « 10 ans de génie végétal en Pays de la Loire »

Ce bilan : « 10 ans de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal en pays de la Loire » s’appuie sur des constatations de terrain et des Ă©changes avec les acteurs afin de mener une rĂ©flexion sur le dĂ©veloppement des techniques vĂ©gĂ©tales. Par cette analyse, la finalitĂ© de ce travail est de dresser une synthĂšse des avantages et des limites du gĂ©nie vĂ©gĂ©tal en soulevant les problĂšmes de conception, de rĂ©alisation et de gestion (entretien) de ces techniques afin d’apporter des prĂ©conisations permettant de perfectionner cette alternative tant sur le point de son efficacitĂ© dans la lutte contre l’érosion que par rapport aux enjeux actuels en matiĂšre de restauration de berges. La prĂ©sente Ă©tude s’appuie sur ce bilan.

2. ALTERATION DES FONCTIONNALITES NATURELLES DES MILIEUX AQUATIQUES : NECESSITE D'UNE INTERVENTION ADAPTEE

2.1. Fonctionnement naturel des milieux aquatiques

Les milieux aquatiques sont des espaces naturels riches et diversifiĂ©s, subissant des modifications de leurs comportements originels sous l’influence anthropique. Le fonctionnement naturel de ces Ă©cosystĂšmes se trouve profondĂ©ment altĂ©rĂ© par les amĂ©nagements, les activitĂ©s humaines et l’exploitation de leurs ressources. Ces modifications sont d’ordre quantitatives, qualitatives (physico- chimiques), morphologiques, biologiques et Ă©cologiques.

2.1.1. L’érosion des berges : un phĂ©nomĂšne naturel

Du point de vue morphologique, les cours d’eau sont des systĂšmes dynamiques nĂ©cessitant une certaine mobilitĂ© pour leur fonctionnement naturel. Les processus Ă©rosifs mis en jeux dans cet Ă©quilibre dynamique sont avant tout des phĂ©nomĂšnes naturels.

2.1.2. RÎle de la végétation sur la berge : capacités fonctionnelles naturelles

2.1.2.1. Fonctions de corridor et d’habitat pour la biodiversitĂ©

Le peuplement d’un boisement de berge est naturellement trĂšs diversifiĂ©. Cette richesse biologique est liĂ©e tout d’abord Ă  un milieu favorable au dĂ©veloppement de

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nombreuses espĂšces vĂ©gĂ©tales du fait de la prĂ©sence d’eau. La diversitĂ© est accentuĂ©e par la variabilitĂ© du degrĂ© d’hygromĂ©trie selon l’éloignement par rapport Ă  la berge. Cela se traduit par un Ă©tagement des divers individus selon leur infĂ©odation avec le milieu aquatique. ConcrĂštement, les hĂ©lophytes affectent le pied de berge, les saules et les aulnes peuplent facilement le bas de berge alors que d’autres espĂšces ayant moins d’affinitĂ© avec l’eau se retrouveront plus haut sur la berge. Un boisement de berge peut comprendre Ă©galement les diffĂ©rentes strates arborĂ©e, arbustive et herbacĂ©e. La multiplicitĂ© des types de formations vĂ©gĂ©tales prĂ©sentes offre une multitude d’habitats et de refuges favorables Ă  la faune terrestre et aquatique. Le boisement de berge a aussi une fonction de corridor qui permet le transit de nombreuses espĂšces.

2.1.2.2. RĂŽle de filtre face aux pollutions : auto-Ă©puration

La prĂ©sence d’un cordon vĂ©gĂ©tal sur la berge joue Ă©galement un rĂŽle de filtre par des phĂ©nomĂšnes de rĂ©tention des pollutions. Il permet une auto-Ă©puration diminuant la concentration des polluants dans le milieu aquatique.

2.1.2.3. Ombrage : limitation du phĂ©nomĂšne d’eutrophisation

Les strates arborĂ©es, arbustives et herbacĂ©es font de l'ombre Ă  la vĂ©gĂ©tation aquatique freinant ainsi le dĂ©veloppement de la biomasse vĂ©gĂ©tale dont l’abondance peut dans certains cas crĂ©er des perturbations accĂ©lĂ©rant l’eutrophisation du milieu.

2.1.2.4. Fonctions récréatives et paysagÚres

La ripisylve marque la perception paysagĂšre du milieu naturel et valorise l’environnement de l’écosystĂšme aquatique. Elle est un Ă©lĂ©ment essentiel de repĂšre Ă  l’interface eau/terre. Elle est ce lien comme un trait d’union entre les surfaces « lisses » de la terre et de l’eau. Par l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© de ses hauteurs, de ses couleurs, de ses espĂšces, de ses discontinuitĂ©s, elle diversifie le paysage par rapport Ă  la monotonie de berges laissĂ©es Ă  nues, et face Ă  l’uniformitĂ© des surfaces aplanies crĂ©Ă©e par la succession de roches et de bĂ©tons. Elle empĂȘche la linĂ©aritĂ© des rives en accentuant leur dimension verticale. Elle est ce contraste des abords souvent « lissĂ©s » des cours d’eau. Elle donne vie Ă  la berge par le froissement de ses feuilles, ses craquements 
 elle fait parler cet espace rivulaire 
 elle est les mots de cet environnement 
 et suscite mĂȘme parfois comme un brin de poĂ©sie
 Elle souligne aussi la dimension temporelle de l’hydrosystĂšme par ses changements de tons aux diffĂ©rentes saisons, par l’évolution de ses aspects et de ses dimensions qui rappellent la dynamique du milieu naturel. La variĂ©tĂ© de paysages qu’offre cette vĂ©gĂ©tation est un des attraits importants pour les promeneurs. Dans les espaces verts et parcs de loisirs en bord de cours d’eau, le boisement de berge peut valoriser le paysage naturel du site. Par lĂ , la vĂ©gĂ©tation acquiert une dimension rĂ©crĂ©ative.

2.1.2.5. Ressource exploitable

La vĂ©gĂ©tation de la berge peut Ă©galement constituer une ressource de bois de chauffage par exemple lors de coupes sĂ©lectives ou d’entretien.

2.1.2.6. Protection contre les crues

La vĂ©gĂ©tation de berge dissipe le courant lors des crues. La puissance Ă©rosive s’en retrouve diminuĂ©e. En augmentant la rugositĂ© (coefficient Manning Strickler), le boisement de berge freine les Ă©coulements. De cette maniĂšre, elle participe Ă  la protection contre les crues. NĂ©anmoins, il est impĂ©ratif qu’elle soit entretenue en fonction des enjeux du territoire afin que le bois mort et les embĂącles, pouvant ĂȘtre formĂ©s, ne causent pas d’effets

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inverses Ă  cette fonction en crĂ©ant des dĂ©gĂąts. Les arbres dĂ©chaussĂ©s, penchĂ©s, morts debout sont aussi Ă  surveiller. En effet, ceux-ci en se dĂ©racinant et en tombant dĂ©stabilisent la berge. De la mĂȘme maniĂšre, certains arbres par leur positionnement constituent des « point durs » dans la berge et crĂ©ent d’importantes perturbations hydrauliques qui pourraient provoquer et/ou renforcer des phĂ©nomĂšnes Ă©rosifs intenses non prĂ©vus. Les consĂ©quences de ces processus engendrĂ©s de tourbillons et d’affouillements dĂ©stabilisent aussi la berge localement par la formation d’encoches d’érosion.

2.1.2.7. Stabilisation des berges.

Une vĂ©gĂ©tation, adaptĂ©e au milieu et/ou entretenue par rapport aux enjeux du site, a un rĂŽle important dans le maintien de la berge. Le systĂšme racinaire des espĂšces vĂ©gĂ©tales stabilise le sol et limite ainsi l’érosion de la berge. Cependant, une vĂ©gĂ©tation non adaptĂ©e aux contraintes hydrauliques du milieu peut entraĂźner des processus Ă©rosifs crĂ©ant des dĂ©sordres morphologiques non souhaitĂ©s pour les usages et les activitĂ©s humaines.

2.1.3. Usages et pressions : des phénomÚnes contraignants

A cause du dĂ©veloppement des activitĂ©s anthropiques, les hydrosystĂšmes fluviaux sont fortement contraints et leur « espace de libertĂ© » s’en voit rĂ©duit. Suite Ă  l’amĂ©nagement des bassins versants, les Ă©coulements subissent de fortes variations de rĂ©gime et de propagation. La dynamique morphologique des cours d’eau s’en trouve modifiĂ©e. L’implantation d’ouvrages et de constructions, dans ces espaces « mouvants », nĂ©cessite de se dĂ©fendre des alĂ©as du milieu naturel autant en terme de protection contre les crues que de lutte contre l’érosion. Ces facteurs humains ont pour consĂ©quences de « canaliser » la divagation naturelle de ces systĂšmes.

2.2. La nĂ©cessitĂ© d’une gestion intĂ©grĂ©e

2.2.1. Approche globale

Pour assurer le dĂ©veloppement de ses activitĂ©s, l’Homme a besoin de maĂźtriser la mobilitĂ© des cours d’eau. Mais les amĂ©nagements et les ouvrages crĂ©Ă©s dans ce but soumettent les hydrosystĂšmes fluviaux Ă  de fortes altĂ©rations de leur comportement hydrogĂ©odynamique naturel. DĂšs lors, les modifications ponctuelles apportĂ©es de maniĂšre Ă  contenir le fonctionnement naturel de ces milieux ne sont pas sans impact. En effet, parfois elles peuvent aboutir Ă  des rĂ©sultats positifs localement en terme de protection contre les inondations et de lutte contre les phĂ©nomĂšnes Ă©rosifs. Mais si les solutions prĂ©vues n’ont pas Ă©tĂ© pensĂ©es Ă  une Ă©chelle globale appropriĂ©e, en cohĂ©rence avec le fonctionnement de l’hydrosystĂšme, elles tendent alors Ă  repousser les problĂšmes plus en amont ou plus en aval Ă  cause des interrelations hydrologiques dans un bassin versant. Les diffĂ©rents usages des espaces fluviaux nĂ©cessitent la rĂ©alisation d’actions conçues afin de prendre en compte et de limiter les Ă©rosions dans les secteurs Ă  forts enjeux. Cependant, certaines interventions entreprises ne sont pas en harmonie avec le comportement naturel des cours d’eau et les pertes Ă©cologiques qu’elles produisent sont parfois difficilement rĂ©versibles. De nos jours, les consĂ©quences d’amĂ©nagements « lourds » hĂ©ritĂ©es d’une politique interventionniste de gestion d’acier, d’asphalte et de bĂ©ton ne sont pas sans impacts modifiant toute la dynamique des cours d’eau et les capacitĂ©s fonctionnelles associĂ©es Ă  celle-ci. Il s’agit alors de trouver un mode de gestion adaptĂ©e capable de respecter un Ă©quilibre entre les usages dĂ©veloppĂ©s et le fonctionnement naturel des milieux aquatiques intĂ©grant les enjeux et les impacts des

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interventions mises en Ɠuvre afin de traiter les Ă©rosions de berges quand cela s’avĂšre rĂ©ellement nĂ©cessaire. Dans le contexte de prise en considĂ©ration des problĂ©matiques environnementales par un dĂ©veloppement durable et une politique europĂ©enne de l’eau visant Ă  atteindre le « bon Ă©tat Ă©cologique » des milieux aquatiques, une gestion Ă©quilibrĂ©e, harmonisant le dĂ©veloppement des usages avec le respect du fonctionnement naturel des milieux, rĂ©pond Ă  cette problĂ©matique en intĂ©grant les exigences de la loi sur l’Eau en France. Avant 1950, les usages de l’eau Ă©taient rĂ©glementĂ©s, mais la ressource n’était pas perçue en tant que telle. C’est la loi de DĂ©cembre 1964, relative Ă  la rĂ©partition des eaux et Ă  la lutte contre la pollution, qui aborde globalement le problĂšme de la gestion, en tenant compte des limites gĂ©ographiques des bassins versants. A partir de lĂ , le milieu est pris progressivement en compte et la notion « d’écosystĂšmes aquatiques » commence Ă  s’affirmer notamment avec l’article 2 de la loi PĂȘche (1984) qui mentionne que «la prĂ©servation du milieu et la protection du patrimoine piscicole sont d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral ». La loi sur l’Eau de 1992 renforce cette idĂ©e et impose par la gestion intĂ©grĂ©e de satisfaire et de concilier les usages tout en prĂ©servant les milieux naturels dans lesquels ils s’inscrivent. Aujourd’hui, l’intĂ©rĂȘt portĂ© au milieu est plus que jamais d’actualitĂ© puisque la politique communautaire le prend aussi en considĂ©ration, notamment Ă  travers la Directive Cadre sur l’Eau (D.C.E) qui cherche Ă  Ă©valuer la qualitĂ© de l’eau afin d’identifier les objectifs de gestion. Cette Ă©valuation s’appuie sur l’écart entre l’état observĂ© et le « bon Ă©tat ». Le « bon Ă©tat » se dĂ©finit par :

- les caractéristiques physico-chimiques de l'eau (normes fixées selon les usages),

- l'Ă©tat biologique et Ă©cologique. Cette caractĂ©risation du bon Ă©tat montre l'Ă©volution de la politique d'Ă©valuation et de gestion, qui avant privilĂ©giait l'Ă©tat de l'eau uniquement, et qui maintenant prend Ă©galement en compte l'Ă©tat du milieu. Cette gestion de l’eau qui privilĂ©gie la prĂ©servation du milieu naturel, conduit Ă  s’interroger sur la rĂ©elle nĂ©cessitĂ© d’intervenir sur des cours d’eau (entiĂšrement ou partiellement) sans activitĂ© humaine et sans enjeu si ce n’est que celui Ă©cologique, qui se suffit Ă  lui mĂȘme dans des conditions naturelles. La politique de gestion en France et en Europe s’intĂ©resse Ă  cette problĂ©matique. La tendance s’affirme par la reconquĂȘte de « l’espace de libertĂ© des cours d’eau » qui se traduit particuliĂšrement par la restitution des « milieux annexes », afin de favoriser la respiration des cours d’eau, leur capacitĂ© d’autoĂ©puration, leur fonctions Ă©cologiques
 Le maintien de cet espace de libertĂ© de l’eau passe par la maĂźtrise de l’urbanisation et la limitation des travaux d’artificialisation. La gestion permet d’agir dans le but de dĂ©fendre diffĂ©rents intĂ©rĂȘts et notamment ceux du milieu. De ce fait, son objectif peut ĂȘtre aussi de ne pas agir par une intervention physique sur le milieu, voir de fixer une rĂ©glementation spĂ©cifique qui prĂ©serve le milieu. Par le biais de mesures administratives, il est possible d’éviter d’intervenir sur le terrain. Par exemple, quand il n’y a pas d’enjeux Ă©conomiques, les problĂšmes posĂ©s par la divagation du cours d’eau peuvent disparaĂźtre par des acquisitions fonciĂšres des bords des cours d’eau par la collectivitĂ© .De plus, il est nĂ©cessaire d’intĂ©grer Ă  cette rĂ©flexion le coĂ»t de l’intervention de restauration ou d’entretien par rapport aux avantages qu’ils procurent. Elles doivent donc ĂȘtre adaptĂ©es et proportionnĂ©es aux rĂ©sultats attendus. Il faut fixer des objectifs de gestion en s’interrogeant sur la problĂ©matique globale du bassin versant dans lequel vont se dĂ©rouler les interventions afin d’en mesurer les

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consĂ©quences sur l’écosystĂšme et d’assurer un Ă©quilibre entre les diffĂ©rents usages et le milieu.

2.2.2. Approche locale

DiffĂ©rents types d’interventions cohĂ©rentes dĂ©coulent de cette gestion intĂ©grĂ©e. Concernant les aspects morphologiques, et plus principalement l’érosion latĂ©rale, les techniques vĂ©gĂ©tales se montrent adaptĂ©es aux attentes de cette gestion dans le but de la stabilisation des berges. En effet, le gĂ©nie vĂ©gĂ©tal dans sa dĂ©finition se veut de concevoir des amĂ©nagements capables de lutter contre les processus Ă©rosifs posant problĂšme, en respectant les valeurs Ă©cologiques du site. C’est en ce sens que ces techniques de protection de berge s’inscrivent dans le cadre europĂ©en d’une gestion Ă©quilibrĂ©e satisfaisant les usages en respectant le fonctionnement naturel des milieux aquatiques.

2.2.2.1. Les types d’interventions de lutte contre l’érosion

Dans le cas d’une intervention nĂ©cessaire et justifiĂ©e, celle-ci devra ĂȘtre proportionnĂ©e par rapport au problĂšme Ă©rosif Ă  rĂ©soudre, adaptĂ©e aux enjeux locaux et en cohĂ©rence avec le fonctionnement du bassin versant associĂ©.

La non-intervention

Dans tous les cas, la non-intervention est Ă  Ă©valuer. Il s’agit tout abord de prĂ©voir l’évolution de l’état actuel sans intervention afin d’en comparer les consĂ©quences par rapport Ă  un Ă©tat de rĂ©fĂ©rence et par rapport aux effets d’autres types d’interventions qui pourraient ĂȘtre mis en Ɠuvre. Puis, il s’agit de dĂ©cider de la nĂ©cessitĂ© d’intervenir par rapport aux enjeux prĂ©sents et aux bĂ©nĂ©fices Ă  gagner entre les diffĂ©rents scĂ©narii. Cette Ă©valuation doit s’effectuer par une approche systĂ©mique afin de prendre en compte tous les impacts tant au niveau de l’efficacitĂ© permettant de rĂ©soudre le problĂšme Ă©rosif en terme de rĂ©sultat que d’un point de vue Ă©cologique et paysager. Dans cette analyse, les moyens humains et les coĂ»ts Ă©conomiques sont Ă  considĂ©rer afin de mesurer les ressources Ă  mobiliser pour atteindre les objectifs fixĂ©s. La non-intervention est toujours Ă  privilĂ©gier avant d’entreprendre toute autre action qui ne s’avĂšre pas nĂ©cessaire.

La maĂźtrise fonciĂšre

La maĂźtrise fonciĂšre des abords des cours d’eau peut ĂȘtre une solution Ă  Ă©tudier. En effet, dans certains cas le rachat des terrains privĂ©s Ă©rodĂ©s par la collectivitĂ© est une option moins contraignante que d’autres interventions plus lourdes visant Ă  empĂȘcher la divagation du cours d’eau. Cette gestion fonciĂšre passe par la redĂ©finition de l’occupation des sols en bordure des cours d’eau afin de favoriser les dynamiques hydromorphologiques de ceux-ci en Ă©vitant de les contraindre par des propriĂ©tĂ©s Ă  protĂ©ger contre l’érosion de leurs berges. Au niveau de tout un bassin versant cette maĂźtrise fonciĂšre demande une politique d’amĂ©nagement afin d’assurer une gestion collective du foncier qui donnerait la possibilitĂ© au cours d’eau de divaguer.

Interventions préventives : entretien de la végétation

L’entretien de la vĂ©gĂ©tation est une intervention prĂ©ventive qui permet par des moyens mĂ©caniques relativement simples et une gestion ciblĂ©e de maintenir une ripisylve fonctionnelle. La planification d’un entretien sur plusieurs annĂ©es par des plans de gestion assure la pĂ©rennitĂ© des qualitĂ©s du boisement de berge tant au niveau de la stabilisation du sol que de l’amĂ©lioration des valeurs Ă©cologiques et paysagĂšres. En effet, les pratiques d’entretien telles que des fauches, des dĂ©broussaillages, des tailles, des Ă©lagages, des recĂ©pages, des coupes sĂ©lectives de la vĂ©gĂ©tation peuvent favoriser l’augmentation de la densitĂ©, la diversification des

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espĂšces, la reprise spontanĂ©e et le dĂ©veloppement racinaire. Ces rĂ©sultats amĂ©liorent les capacitĂ©s de stabilitĂ© de la berge et la perception paysagĂšre du milieu. Cependant, un entretien frĂ©quent et intensif peut avoir des effets contraires Ă  ces bĂ©nĂ©fices. Il peut porter prĂ©judices Ă  la biodiversitĂ© et banaliser le paysage par des tailles uniformes type « haie », empĂȘchant une diversitĂ© des hauteurs du peuplement vĂ©gĂ©tal. L’entretien est Ă  adapter aux enjeux du site : pour des raisons pratiques de mise en Ɠuvre ou d’un point de vue sĂ©curitaire suite Ă  une forte frĂ©quentation humaine, il peut ĂȘtre effectuĂ© de façon intensive et rĂ©guliĂšre. Ce type de gestion peut se retrouver par exemple dans les espaces verts publics.

Interventions curatives : restauration de berges

La restauration de berges vise Ă  rĂ©tablir les fonctionnalitĂ©s d’une berge altĂ©rĂ©e principalement d’un point de vue gĂ©omorphologique. Les techniques et les moyens dĂ©veloppĂ©s permettent de lutter contre l’érosion et de protĂ©ger la berge. Les opĂ©rations mises en Ɠuvre, de type retalutage, terrassement, rĂ©tablissement d’un boisement de berge adaptĂ©, reconstituent une berge fonctionnelle par rapport Ă  un Ă©tat antĂ©rieur dĂ©gradĂ©. Ce type d’intervention curative a de fortes consĂ©quences sur l’écologie et le paysage du site. Dans la conception de la restauration, des Ă©tudes peuvent permettre de prendre en compte ces impacts. A partir de celles-ci, des objectifs sont Ă  fixer de maniĂšre Ă  limiter l’incidence des rĂ©alisations et amĂ©liorer les capacitĂ©s du milieu d’un point de vue environnemental et du fonctionnement naturel du milieu.

2.2.2.2. Les diffĂ©rentes techniques d’intervention de restauration de berges :

Techniques de génie civil

Les techniques de gĂ©nie civil sont les plus employĂ©es en matiĂšre de restauration de berges. Elles peuvent s’avĂ©rer nĂ©cessaires dans certains cas de protection notamment en centre urbain. Elles sont parfois aussi incontournables par rapport aux contraintes du milieu. Cependant, leur conception est basĂ©e sur l’utilisation de matiĂšre minĂ©rale « inerte » et leur essor a conduit largement Ă  l’endiguement et l’enrochement des lits mineurs. Le fonctionnement naturel de l’hydrosystĂšme s’en trouve fortement modifiĂ©. Les impacts consĂ©quents sont inĂ©vitables sur le plan hydrologique comme au niveau paysager et Ă©cologique. Les enrochements et le bĂ©ton remplacent les composantes « vivantes » et fonctionnelles notamment en dĂ©truisant les potentialitĂ©s d’habitats de la berge et principalement au dĂ©triment du dĂ©veloppement d’une vĂ©gĂ©tation rivulaire. « Une simple analyse, ne serait-ce que vĂ©gĂ©tale, fournit une preuve indubitable de la pauvretĂ© biologique de telles interventions » (Lachat, B. 1991). DiffĂ©rents auteurs parlent de ces prĂ©judices sur le milieu en mettant en Ă©vidence la simplification de la structure du lit et des habitats par l’utilisation de ces techniques « lourdes » de gĂ©nie civil. Certains ont prouvĂ© les pertes Ă©cologiques dues Ă  de telles interventions de maniĂšre quantifiĂ©e : « Cela conduit Ă  dĂ©truire les Ă©quilibres Ă©cologiques et les processus fonctionnels, dont les biomasses piscicoles peuvent ĂȘtre rĂ©duites dans des proportions considĂ©rables, de l'ordre de 80 % » (Wasson et al. 1995). Dans le cas oĂč ces techniques sont justifiĂ©es, il apparaĂźt important qu’elles soient mises en place de façon raisonnable face aux enjeux prĂ©sents et bien proportionnĂ©es par rapport au problĂšme Ă©rosif Ă  rĂ©soudre.

Techniques végétales

L’apparition et le dĂ©veloppement des techniques vĂ©gĂ©tales comme moyen de lutte contre l’érosion, de stabilisation et de protection de berges permettent une

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intervention tentant de rĂ©pondre aux prĂ©occupations du milieu naturel. En effet, suite Ă  l’utilisation du vĂ©gĂ©tal comme matĂ©riel de base et au rĂ©tablissement d’un boisement de berge, elles apparaissent adaptĂ©es aux caractĂ©ristiques « originelles » de la berge. « Le gĂ©nie vĂ©gĂ©tal s’inscrit dans un contexte de dĂ©veloppement durable des hydrosystĂšmes utilisĂ©s par l’Homme, basĂ©s sur la conservation ou la rĂ©implantation de systĂšmes dynamiques rivulaires disparus » (Lachat, B 1998). Elles tendent Ă  rĂ©tablir les fonctionnalitĂ©s Ă©cologiques et Ă  valoriser la perception paysagĂšre de la restauration.

Techniques mixtes (ou combinées)

L’utilisation des techniques mixtes peut s’avĂ©rer nĂ©cessaire lorsque le gĂ©nie vĂ©gĂ©tal seul apparaĂźt non adaptĂ© aux contraintes locales du milieu comme une mauvaise qualitĂ© des sols, des problĂšmes liĂ©es Ă  la pollution, un rĂ©gime torrentiel, le manque de lumiĂšre, le manque d’espace sur la berge. Ces techniques mixtes rĂ©sultent de la combinaison entre des moyens de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal et ceux de gĂ©nie civil. L’intĂ©gration de ces deux domaines nĂ©cessite une attention particuliĂšre Ă  l’interface entre les deux types de techniques mis en Ɠuvre. Les techniques de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal, employĂ©es seules ou le cas Ă©chĂ©ant combinĂ©es Ă  d’autres, semblent ĂȘtre une solution de restauration de berges en cohĂ©rence avec le dĂ©veloppement des potentialitĂ©s et le fonctionnement du milieu naturel. De quelles maniĂšres le gĂ©nie vĂ©gĂ©tal s’inscrit dans cette « logique naturelle » et comment expliquer ses bĂ©nĂ©fices pour le milieu ?

3. UNE ALTERNATIVE RESPECTANT LE FONCTIONNEMENT NATUREL DES MILIEUX AQUATIQUES

3.1. Le génie végétal

3.1.1. « La logique naturelle »

« Les gros blocs de rochers ne croissent pas naturellement au bord des cours d’eau de plaine. Par contre, des vĂ©gĂ©tations typiques, rĂ©gies par les crues et les nappes phrĂ©atiques, ont colonisĂ©, naturellement les sols riverains et les berges des cours d’eau. La logique naturelle voudrait donc qu’on place d’abord de la vĂ©gĂ©tation sur les berges plutĂŽt que des gros blocs stĂ©riles » (Lachat, B. 2004).

3.1.2. Valorisation des fonctionnalités naturelles

«Un des moyens mis Ă  disposition de l’ingĂ©nieur, du biologiste, du paysagiste ou du gestionnaire pour recrĂ©er des bandes riveraines fonctionnelles et pour aider Ă  revitaliser ou revaloriser les cours d’eau ou des portions de ceux- ci, rĂ©side dans le gĂ©nie vĂ©gĂ©tal. Ce domaine rassemble une vaste panoplie de techniques variĂ©es utilisant le vĂ©gĂ©tal vivant comme matĂ©riau de construction. Selon la « logique naturelle » d’approche des cours d’eau 
, c’est la solution technique constructive la plus Ă©lĂ©gante, si on peut l’utiliser, pour rendre le cours d’eau Ă©cologiquement plus fonctionnel » (Lachat, B. 2004). « L'amĂ©nagement naturel des cours d'eau ou la «dĂ©correction» de ceux-ci au profit d'une revitalisation (ou restauration originelle) dĂ©borde de la notion de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal et est englobĂ© dans celle de gĂ©nie biologique et de gĂ©nie Ă©cologique » (Lachat, B. 2004).

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3.1.3. Science et techniques dans la lutte contre l’érosion

« Le génie végétal se définit comme l'utilisation de plantes ou parties de celles-ci pour résoudre les problÚmes de l'ingénieur dans les domaines mécaniques de la protection contre l'érosion, de la stabilisation et de la régénération des sols. La prise en compte des aspects et des fonctions biologiques est un précepte incontournable » (Lachat, B. 1998).

3.1.4. Domaines du génie végétal

Le génie végétal est en fait une science hybride. Sa réussite nécessite la maßtrise d'un large éventail de connaissances. La botanique; la géobotanique, la phytosociologie et l'écologie végétale sont les principales pour ce qui est de la composante vivante. La physique, la mécanique et la dynamique des sols, la connaissance des matériaux auxiliaires, la géologie, la pédologie et surtout l'hydraulique dÚs que l'on touche aux cours d'eau, sont autant d'outils indispensables à la réussite de l'application des techniques développées.

3.1.5. Notion de construction

Les techniques vĂ©gĂ©tales aboutissent, en rĂ©alitĂ©, Ă  de vĂ©ritables ouvrages rĂ©pondant Ă  des critĂšres techniques et mĂ©caniques exigeants, oĂč des matĂ©riaux vivants (pieux, longues branches, boutures, ramilles, mottes de vĂ©gĂ©taux hĂ©lophytes, par exemple) sont utilisĂ©s comme base de la construction. Ce dernier terme est tout Ă  fait adaptĂ©, puisqu'il s'agit rĂ©ellement d'assembler et de fixer Ă  la berge des matĂ©riaux d'origines et de qualitĂ©s diffĂ©rentes, afin de rĂ©aliser une protection vivante, compacte, cohĂ©rente et efficace contre l'Ă©rosion, et ceci dĂšs l'achĂšvement de sa rĂ©alisation.

3.2. Avantages et limites du génie végétal

3.2.1. Avantages

- efficacité de stabilisation dynamiquement croissante, - souplesse des ouvrages et résistance (ancrage dans la berge et non

appui contre elle; tensions d'arrachement ou de glissement reprises en traction),

- actions hydromécaniques de la végétation dans le sol: interception, absorption et transpiration d'eau, augmentation de la cohésion, effet de cintrage, ralentissement des vitesses d'écoulement,

- relations cours d'eau / nappes phréatiques non perturbées, - impacts de chantiers minimaux, - amélioration de l'autoépuration du cours d'eau au niveau des racines, - participation et augmentation de la biodiversité et de la valeur du milieu

(support, abris, nourriture), - réservoir génétique et patrimonial, - augmentation de la teneur en oxygÚne de l'eau et de la fraßcheur des

eaux (ombre, rejet O2), diminution de la turbidité de l'eau et du colmatage,

- diminution des plantes envahissantes (algues...), - conservation et embellissement du paysage, inscription parfaite dans le

site, - intĂ©rĂȘt pĂ©dagogique, - gains financiers sur les techniques habituelles gĂ©nĂ©ralement de 40 Ă  90

% dans le cas de travaux sans difficulté,

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- coûts identiques ou légÚrement plus élevés que dans le cas de techniques classiques mais les résultats «écologiques» sont nettement meilleurs et les ouvrages sont vivants donc pérennes,

- fournitures en élément végétal souvent sur place, transports simplifiés (gains énergétiques) et piste de chantier inutile;

- solutions limitant les procédures et les recours (avantages financiers importants);

- exploitation des produits possibles (permet un revenu).

Malgré les nombreux avantages que procurent les techniques végétales, quelques désavantages et parfois des facteurs limitants sont à considérer.

3.2.2. Limites

Principaux facteurs limitants sur la croissance des végétaux :

- altitude, - fortes pollutions réguliÚres, - manque de lumiÚre, - dureté des sols, - substrat rocheux, - sel, - marée, - batillage important, - pente


Les torrents de montagne, par exemple, regroupent typiquement plusieurs facteurs limitants qui rendent parfois l'application des techniques végétales trÚs problématique : substrat rocheux, limite altitudinale de la végétation, régime torrentiel, pente du cours d'eau


Facteurs humains : besoins de main d’Ɠuvre, de formation, de qualifications et de compĂ©tences :

Les facteurs humains sont tout aussi déterminants dans la réussite des ouvrages de protection de berges. Des domaines de connaissances de base sont indispensables (sur les végétaux et la mécanique des fluides 
) à des degrés divers, pour tous les acteurs : du concepteur au réalisateur. Mais les connaissances seules ne suffisent pas, il faut aussi acquérir des compétences dans ces divers domaines et dans les applications pratiques. Une main-d'oeuvre formée ainsi qu'un encadrement scientifique et technique compétent et sérieux sont nécessaires pour certains types de réalisation. Les entreprises spécialisées et les personnels qualifiés sont encore peu nombreux à ce jour.

Délai de la stabilité aprÚs travaux :

Selon le type de technique, l'efficacitĂ© de la stabilisation peut ne pas ĂȘtre maximale dĂšs la finition de l'ouvrage. Les rĂ©sultats ne sont pas toujours visibles immĂ©diatement et obligent Ă  patienter jusqu'Ă  la pĂ©riode de vĂ©gĂ©tation. Cependant, les limites peuvent ĂȘtre repoussĂ©es par l'utilisation judicieuse de gĂ©otextiles et par une mise en Ɠuvre plus consĂ©quente des moyens de fixation.

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PARTIE 2 : METHODE ET MATERIELS APPROCHE SYSTEMIQUE

Cette Ă©tude vise Ă  dresser un bilan du dĂ©veloppement du gĂ©nie vĂ©gĂ©tal, sur le territoire d’étude dĂ©fini par le Conservatoire des rives de la Loire et de ses affluents en rĂ©gion des Pays de la Loire, par des constatations de terrain et des rencontres avec les acteurs. Ce travail a au prĂ©alable, nĂ©cessitĂ© une prĂ©paration importante afin d’inventorier, de localiser, de rassembler les informations essentielles et d’organiser la visite de chaque site de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal.

1. INVENTAIRE ET ACQUISITION DES DONNEES CARACTERISTIQUES DES SITES

Le travail d’inventaire des chantiers de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal s’est dĂ©roulĂ© en plusieurs Ă©tapes et par diffĂ©rents moyens d’acquisition des donnĂ©es caractĂ©ristiques de chaque site. L’analyse de prĂ©cĂ©dentes Ă©tudes et documents a permis de lister et de connaĂźtre certains chantiers et leurs caractĂ©ristiques. Puis, cet inventaire a Ă©tĂ© complĂ©tĂ© par une enquĂȘte et une phase de terrain permettant de confirmer et de prĂ©ciser les donnĂ©es accumulĂ©es jusqu’à prĂ©sent. Le traitement de toutes les connaissances rĂ©unies a Ă©tĂ© effectuĂ© afin de localiser, d’identifier et d’étudier les caractĂ©ristiques de chaque site. Par la suite, une analyse de chaque site a permis de dresser un Ă©tat des lieux actuel et de connaĂźtre l’évolution de chacun d’eux. Ce bilan des chantiers de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal a mis en Ă©vidence les Ă©ventuels problĂšmes rencontrĂ©s sur l’efficacitĂ© des techniques utilisĂ©es et leurs effets Ă©cologiques et paysagers. L’étude de chacun de ces chantiers a menĂ© Ă  proposer certaines prĂ©conisations en terme de gestion Ă  prĂ©voir afin d’assurer la pĂ©rennitĂ© de la restauration de berges ou, le cas Ă©chĂ©ant, d’amĂ©liorer les points faibles du site. Enfin, une synthĂšse globale a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e de maniĂšre Ă  identifier et hiĂ©rarchiser les problĂ©matiques du gĂ©nie vĂ©gĂ©tal. Cette Ă©tude aboutit Ă  certains rĂ©sultats pouvant alimenter la rĂ©flexion pour considĂ©rer le gĂ©nie vĂ©gĂ©tal comme une alternative probante en matiĂšre de restauration de berges. L’organisation et les mĂ©thodes de ce travail ont nĂ©cessitĂ© la crĂ©ation d’un certain nombre de documents d’enquĂȘte, de relevĂ©s et de synthĂšses ainsi que l’utilisation d’un systĂšme d’information gĂ©ographique (SIG). Ces moyens et ces outils d’analyse ont permis d’acquĂ©rir et de traiter les donnĂ©es recueillies. DonnĂ©es antĂ©rieures : chantiers connus

1.1. Données antérieures, chantiers connus

1.1.1. SynthĂšse bibliographique

Dans un premier temps, un travail bibliographique a Ă©tĂ© engagĂ© afin de rĂ©aliser une synthĂšse de l’état actuel des connaissances en gĂ©nie vĂ©gĂ©tal. Au cours cette phase, les atouts et les limites apportĂ©es jusqu’à prĂ©sent ont Ă©tĂ© listĂ©s et synthĂ©tisĂ©s afin de mettre en Ă©vidence les difficultĂ©s qui persistent et les problĂšmes non rĂ©solus dans la mise en Ɠuvre des techniques vĂ©gĂ©tales en restauration de berges. Cette synthĂšse a permis notamment de connaĂźtre les Ă©tudes effectuĂ©es et diffĂ©rentes expĂ©riences de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal rĂ©alisĂ©es en rĂ©gion des Pays de la Loire. Lors de cette premiĂšre approche, le territoire d’étude a Ă©tĂ© apprĂ©hendĂ© et les contraintes locales prises en compte dans le dĂ©veloppement des techniques vĂ©gĂ©tales de la rĂ©gion.

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L’étude de Renaud. David "Retour d'expĂ©rience des techniques en gĂ©nie vĂ©gĂ©tal sur le bassin de la Loire" rĂ©alisĂ©e sur deux ans pour le Plan Loire Grandeur Nature a Ă©tĂ© une source d’information importante dans l’inventaire et l’acquisition des caractĂ©ristiques de chantiers rĂ©alisĂ©s en Pays de la Loire. Elle a permis de connaĂźtre 28 chantiers avec prĂ©cisions.

Département Commune concernée Date de réalisation

Thouaré sur Loire 1996-1997 Sainte Luce sur Loire 1 1997 Nantes (AubiniÚre) 1997 Nantes (rue des Bateliers) 1997 Sainte Luce sur Loire 2 1998 Basse Goulaine 1999 Sainte Luce sur Loire 3 1999 Saint Sébastien sur Loire 1999-2000

44

Saint BrĂ©vin les Pins 2001 Chalonnes (la petite Soulouze) 1995 BĂ©huard 1996 Chalonnes sur Loire (port de l’Asnerie) 1997 JuignĂ© sur Loire 1998 MazĂ© 1998 MĂ»rs ErignĂ© 1998-1999 Vihiers 1999-2000 DenĂ©e 2000-2001 Saint Georges sur Loire 2000 2001 Saint Martin de la Place 2002

49

Corné 2003 Le Ménil 1997

53 LoignĂ© sur Mayenne 1997 JuignĂ© sur Sarthe 1997 Le Mans (rue d’Australie) 1998 YvrĂ© l’EvĂȘque 2000 La FertĂ© Bernard 2001 Le Mans (AngeviniĂšres) 2001

72

Sablé sur Sarthe 2001

Tableau 1: Chantiers de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal en Pays de la Loire d’aprĂšs le travail de Renaud David

Par la suite, les connaissances de ces sites ont servi au travail de terrain et de synthĂšse. Les donnĂ©es de ce bilan effectuĂ© en 2003 ont Ă©tĂ© comparĂ©es Ă  l’état actuel afin de montrer l’évolution des sites.

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1.1.2. Archives du Conservatoire

Le Conservatoire en tant qu’acteur dans le dĂ©veloppement du gĂ©nie vĂ©gĂ©tal en Pays de la Loire avait connaissance de nombreux chantiers Ă©galement.

Département Commune concernée Date de

réalisation Ancenis 2002 Nantes (quai F. Mitterrand) 2002 44

Le Pallet 2003 Cholet (parc de la Moine) 1998 Champigné 2000 Faveray Machelles (moulin de Rochefort) 2000 Chenillé Changé 2000 Drain (boire de la Rompure) 2000 Drain (boire de la NigaudiÚre) 2001

49

St Clément des levées 2001 53 Chùteau Gontier 2003 72 La Milesse 2000

Tableau 2 : Chantiers de génie végétal supplémentaires

en Pays de la Loire d’aprĂšs les connaissances du CORELA Les archives du Conservatoire ont constituĂ© une autre source d’information importante et leur Ă©tude a permis d’obtenir les donnĂ©es essentielles de plusieurs chantiers et de rĂ©unir beaucoup de documents de base (cartes, plans, croquis, cahiers des clauses techniques particuliĂšres CCTP, Ă©tudes de faisabilitĂ©, photos
) utiles Ă  la connaissance des sites et Ă  la prĂ©paration du travail de terrain. En tout 40 sites rĂ©alisĂ©s par l’utilisation de techniques vĂ©gĂ©tales ont Ă©tĂ© recensĂ©s. GrĂące Ă  cette synthĂšse bibliographique, le dĂ©veloppement du gĂ©nie vĂ©gĂ©tal a pu ĂȘtre apprĂ©hendĂ© et le contexte de mise en Ɠuvre de certains chantiers en Pays de la Loire a Ă©tĂ© retracĂ©. Cependant, le bilan quantitatif de ces expĂ©riences basĂ© sur la littĂ©rature n’apparaissait qu’intermĂ©diaire et incomplet.

1.2. EnquĂȘte

Une enquĂȘte a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e afin de dĂ©finir l'existence de sites non rĂ©fĂ©rencĂ©s dans la bibliographie. Son objectif Ă©tait de comptabiliser de la maniĂšre la plus exhaustive toutes les rĂ©alisations usant des techniques vĂ©gĂ©tales. Cette enquĂȘte a tout d'abord Ă©tĂ© rĂ©digĂ©e puis envoyĂ©e Ă  diffĂ©rentes structures. Les informations reçues ont ensuite Ă©tĂ© complĂ©tĂ©es par des contacts tĂ©lĂ©phoniques, lorsque cela fut nĂ©cessaire.

1.2.1 RĂ©alisation d’un questionnaire

Conception :

Le questionnaire (Annexe 1) avait pour objectif de connaĂźtre certaines informations de base nĂ©cessaires dans la suite de l’étude sans pour autant tendre vers l’exhaustivitĂ© des renseignements apportĂ©s sur les caractĂ©ristiques des sites. Il a Ă©tĂ© conçu afin qu’il puisse ĂȘtre rapidement complĂ©tĂ© et retournĂ©. Les informations demandĂ©es avaient pour finalitĂ©s de localiser le chantier rĂ©alisĂ© (dĂ©partement, commune, lieu-dit, cours d’eau) et de connaĂźtre les acteurs intervenus dans le projet (maĂźtre d’ouvrage, maĂźtre d’Ɠuvre, entreprise) afin de pouvoir les contacter lors de l’étude.

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Quelques questions ont Ă©tĂ© posĂ©es sur les principales caractĂ©ristiques d’identification du site qui ont Ă©tĂ© intĂ©grĂ©es Ă  une base de donnĂ©es gĂ©ographique. Une attention particuliĂšre a Ă©tĂ© portĂ©e sur le type de gestion actuelle rĂ©alisĂ©e (entretien) du fait de l’importance de cette donnĂ©e sur le comportement des restaurations de berges en gĂ©nie vĂ©gĂ©tal. Enfin, une des questions portait sur les projets en cours ou en projet afin d’anticiper sur l’avenir et d’assurer un suivi dans la continuitĂ© et la mise Ă  jour de la base de donnĂ©es crĂ©Ă©e. Afin de recenser le maximum de chantiers de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal, le questionnaire a Ă©tĂ© envoyĂ© aux 230 communes longeant les cours d’eau du territoire enquĂȘtĂ© (Carte 1) : La Loire, La Mayenne, La Sarthe, La Maine, L’Authion, Le Layon, La Moine, La SĂšvre Nantaise. De plus, cet envoi a concernĂ© les syndicats de riviĂšres ainsi que les diffĂ©rentes structures susceptibles d’intervenir en tant que maĂźtre d’ouvrage en gestion et restauration de berge tel que le Service Maritime de Navigation (SMN). L'envoi ciblĂ© Ă  toutes les structures compĂ©tentes en matiĂšre de gestion de berges avait pour but d’éviter d’omettre certains sites. De plus, les structures sont lĂ©galement connues mais sur le terrain, la gestion est parfois reprise par d’autres entitĂ©s, surtout pour ce qui est de l’entretien des berges. Ces multiples envois ont produit des recoupements qui ont permis de vĂ©rifier, complĂ©ter, et prĂ©ciser les informations recueillies. En effet, certaines communes ont rĂ©pondu car la restauration s’est rĂ©alisĂ©e sur leur territoire communal et que par lĂ , elles en avaient connaissance sans avoir Ă©tĂ© porteuses du projet. Ainsi, leurs rĂ©ponses ont pu ĂȘtre recoupĂ©es avec celles des autres structures. Dans les cas oĂč les communes ne pouvaient apporter de rĂ©ponse, elles indiquaient nĂ©anmoins les maĂźtres d’ouvrage ou autres structures compĂ©tentes Ă  contacter. Ces renvois ont nĂ©cessitĂ© de contacter certaines de ces structures qui n’avaient pas Ă©tĂ© prises en compte et qui ont permis la dĂ©couverte d’autres chantiers rĂ©alisĂ©s en gĂ©nie vĂ©gĂ©tal. A titre informatif, un courrier a Ă©tĂ© Ă©galement transmis aux diffĂ©rents Conseils GĂ©nĂ©raux de la RĂ©gion Pays de la Loire. Il existe des diffĂ©rences d’organisation et de rĂ©partition des compĂ©tences en matiĂšre de restauration de berges entre les diffĂ©rents dĂ©partements :

- En Sarthe, les compĂ©tences en matiĂšre de restauration des berges et des cours d’eau de la Sarthe amont, la Sarthe avale et de l’Huisne sont centralisĂ©es au Conseil GĂ©nĂ©ral 72 dont les diffĂ©rents syndicats dĂ©pendent.

- En Mayenne, les berges de la Mayenne sont sous la responsabilité de la Direction Départementale de l'Equipement.

- En VendĂ©e, ces compĂ©tences sont rĂ©parties territorialement entre les diffĂ©rents syndicats de bassin des principaux cours d’eau.

- En Loire-Atlantique et en Maine-et-Loire, l’organisation est beaucoup plus dispersĂ©e : sur la Moine, le Layon et l’Authion ;les compĂ©tences reviennent principalement aux diffĂ©rents syndicats de bassin. La gestion des berges de la Loire appartient au SMN, cependant, beaucoup de communes riveraines se substituent Ă  cet organisme en tant que structure porteuse de la maĂźtrise d’ouvrage.

1.2.2 Acquisition des rĂ©sultats de l’enquĂȘte

La majeure partie des rĂ©ponses a Ă©tĂ© reçue par retour du courrier. NĂ©anmoins, beaucoup de rĂ©sultats de l’enquĂȘte ont nĂ©cessitĂ© des relances tĂ©lĂ©phoniques permettant parfois l’obtention directe des informations souhaitĂ©es. D’autres appels ont dĂ» ĂȘtre effectuĂ©s afin d’obtenir les renseignements souhaitĂ©s aprĂšs renvoi vers les structures compĂ©tentes ou aprĂšs recoupement des diverses rĂ©ponses obtenues dans

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PARTIE 1 : PRESENTATION

1. LE CONSERVATOIRE REGIONAL DES RIVES DE LA LOIRE ET DE SES AFFLUENTS

Ce mĂ©moire s’inscrit dans le cadre de l’étude rĂ©alisĂ©e au cours d’un stage effectuĂ© au sein du Conservatoire RĂ©gional des Rives de la Loire et de ses Affluents (CORELA) entre mai et octobre 2005. Il vise Ă  dresser un bilan sous forme de retour d’expĂ©rience, des diffĂ©rents sites en gĂ©nie vĂ©gĂ©tal inventoriĂ©s en Pays de la Loire.

1.1. Création et organisation

Le Conservatoire rĂ©gional des rives de la Loire et de ses affluents est une association de type loi 1901, Ă  but non lucratif. Il a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 1991 Ă  l’initiative du Conseil RĂ©gional des Pays de la Loire, soutenu par les Conseils GĂ©nĂ©raux de Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire. Actuellement, les adhĂ©rents au Conservatoire se composent de 131 communes, de 6 structures intercommunales et de 23 associations de la RĂ©gion. Il est constituĂ© d’un Conseil d’Administration, d’un ComitĂ© Scientifique et d’une Ă©quipe permanente de 7 membres. Le prĂ©sident du Conseil d’administration dirige les actions du Conservatoire. Au sein de l’équipe permanente, une SecrĂ©taire GĂ©nĂ©rale, nommĂ©e par le PrĂ©sident, assure la direction et le fonctionnement de l’association. Le comitĂ© scientifique propose des thĂšmes d’études et intervient en soutien sur diffĂ©rentes spĂ©cialitĂ©s : hydrologie, urbanisme, biologie, gĂ©ographie, sociologie et paysage. Les ressources financiĂšres du Conservatoire proviennent du Conseil RĂ©gional et des Conseils GĂ©nĂ©raux grĂące Ă  des subventions et Ă©galement par l’intermĂ©diaire de cotisations versĂ©es par les divers adhĂ©rents. Les dĂ©penses couvrent les salaires et charges, le fonctionnement, les Ă©tudes, les actions proposĂ©es, la communication et les opĂ©rations de sensibilisation.

1.2. Son territoire d'investigation

L’étendue sur laquelle intervient le Conservatoire, dans le cadre de ses missions, s’étend de Montsoreau Ă  la limite est du Maine-et-loire jusqu'Ă  l’estuaire de la Loire Ă  Saint-Nazaire en Loire-Atlantique soit 203 km de linĂ©aire fluvial. Son territoire prend Ă©galement en compte les affluents de cette partie du fleuve.

1.3. Ses missions

Les missions principales :

Contribuer à préserver et valoriser le paysage de son territoire, Informer et sensibiliser le public sur les caractéristiques des paysages ligériens.

Le CORELA remplit ses missions avec la rĂ©alisation d’études et de recherches. Il rĂ©unit diffĂ©rents partenaires afin de partager ses connaissances. Par ses suggestions et son expĂ©rience, il favorise les Ă©changes avec les multiples acteurs du territoire. L’acquisition de compĂ©tences techniques lui permet d’ĂȘtre force de proposition. Il propose et conseille les collectivitĂ©s dans leurs dĂ©marches et projets. En s’appuyant sur des expertises, les Ă©tudes rĂ©alisĂ©es par le Conservatoire ont pour objectif de dĂ©finir et programmer des actions concrĂštes basĂ©es sur des thĂšmes ou des territoires.

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le but de vĂ©rifier leur concordance. Enfin, certains rĂ©sultats ont Ă©tĂ© complĂ©tĂ©s Ă©galement par ce biais pour des prĂ©cisions d’informations.

1.2.3 Traitement des réponses

Les rĂ©ponses ont d’abord Ă©tĂ© traitĂ©es de maniĂšre Ă  inventorier les chantiers rĂ©alisĂ©s Ă  partir de techniques vĂ©gĂ©tales en cours ou en projet sur le territoire Ă©tudiĂ© en rĂ©gion Pays de La Loire. Ce premier traitement a dĂ©nombrĂ© les sites sans aucune distinction entre l’utilisation de techniques vĂ©gĂ©tales « seules » et les techniques combinĂ©es : techniques mixtes. Tout au long de l’enquĂȘte, un suivi a Ă©tĂ© nĂ©cessaire afin de recouper les informations obtenues et les renvois vers les structures compĂ©tentes. De la mĂȘme maniĂšre, les rĂ©sultats de cet inventaire ont Ă©tĂ© comparĂ©s avec les donnĂ©es antĂ©rieures afin de confirmer ou de complĂ©ter la liste des chantiers dĂ©jĂ  connus.

Résultats inventaire : liste des chantiers génie végétal inventoriés

Département Commune concernée Date de réalisation

Barbechat 2004 Bouguenais 1998 Cordemais (Etier de la Chaussée) 2000-2004 Cordemais (Route du parc à Charbon)

2000 44

Varades 2003 Chemillé 2004 La SéguiniÚre 1999 Martigné B./ Faveraye (Taillepré) 2000 Roussay 1996

49

Trémentines 1999-2000 72 Moulins-le-Carbonnel 2003

Tableau 3 : Chantiers de génie végétal supplémentaires

en Pays de la Loire d’aprĂšs l’enquĂȘte du CORELA en 2005 Au cours des visites de terrain plusieurs sites de restauration utilisant les techniques vĂ©gĂ©tales ont Ă©tĂ© dĂ©couverts, notamment suite aux entrevues rĂ©alisĂ©es avec les diffĂ©rents acteurs que sont les personnes ressources de l’étude. Ces sites sont venus complĂ©ter la liste des chantiers inventoriĂ©s grĂące aux travaux de bibliographie et d’enquĂȘte prĂ©alablement effectuĂ©s. La plupart de ceux-ci ont Ă©tĂ© Ă©galement inclus, en cours d'Ă©tude, dans le planning des visites de terrain. En effet, dans la mesure oĂč les sites dĂ©couverts entraient dans le territoire d’action du CORELA, il est apparu important de ne pas nĂ©gliger ces sources d’informations et de les prendre en compte dans ce bilan en redĂ©finissant un plus large territoire d’étude (Carte 1) par rapport au territoire enquĂȘtĂ©.

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Laval

Segré

Mamers

Saumur

Cholet

Angers

Nantes

Le Mans

Mayenne

Ancenis

La FlĂšche

Saint-NazaireSaint-NazaireSaint-Nazaire

Chateaubriant

ChĂąteau-GontierChĂąteau-GontierChĂąteau-Gontier

La Roche-sur-Yon

Fontenay-le-Comte

Les Sables d’Olonnes

VIENNEVIENNE

VENDEEVENDEE

SARTHESARTHE

MAYENNEMAYENNE

MAINE-ET-LOIREMAINE-ET-LOIRE

DEUX-SEVRESDEUX-SEVRES

ILLE-ET-VILAINEILLE-ET-VILAINE

LOIRE-ATLANTIQUELOIRE-ATLANTIQUE

INDRE-ET-LOIREINDRE-ET-LOIRE

MORBIHANMORBIHAN

COTES-D'ARMORCOTES-D'ARMOR

LOIR-ET-CHERLOIR-ET-CHER

EURE-ET-LOIREURE-ET-LOIR

INDREINDRE

CHARENTE-MARITIMECHARENTE-MARITIME

VIENNE

VENDEE

SARTHE

MAYENNE

MAINE-ET-LOIRE

DEUX-SEVRES

ILLE-ET-VILAINE

LOIRE-ATLANTIQUE

INDRE-ET-LOIRE

MORBIHAN

COTES-D'ARMOR

LOIR-ET-CHER

EURE-ET-LOIR

INDRE

CHARENTE-MARITIME

ORNEORNEORNE

La Loire

La Loire

La Sarthe

La SartheLa M

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La M

ayen

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La MoineLa Moine

L'Authion

L'Authion

Le Layon

Le Layon

La SĂšvre Nantaise

La SĂšvre Nantaise

La M

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La M

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La Loire

La SartheLa M

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La Moine

L'Authion

Le Layon

La SĂšvre Nantaise

La M

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La LoireLa LoireLa Loire

La Divatte L‘Evre L‘Hyr

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Le Louet

L‘O

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L‘Huis

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Commune

RĂ©seau hydrographique

DĂ©partement

© Copyright - Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses aflluents - octobre 2005Source des données : Scan 25 IGN 1999

0 3015Km

Cours d’eau initialement enquĂȘtĂ©sCours d’eau ajoutĂ©s Ă  l’étude aprĂšs enquĂȘte

Carte 1 : Cours d‛eau du territoire enquĂȘtĂ© en 2005

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Liste des chantiers découverts sur le terrain

Quatorze chantiers en projet ont Ă©tĂ© Ă©galement inventoriĂ©s sur le territoire d’étude et un projet Ă  Vaas en Sarthe a Ă©tĂ© montĂ© mais sa mise en Ɠuvre n’a jamais abouti.

Département Commune concernée Date de réalisation

44 Le FrĂȘne-sur-Loire 2003-2004 ChemillĂ© (Les BlottiĂšres) 2002 St Laurent du Mottay 2002 Cholet (Les 5 Ponts) 1995 MirĂ© 1999-2000

49

Chapelle sur Oudon 2000-2001 St Pierre des Nids 2005 Brée 2000-2003 53 Laval 2003 Souillé 1999-2000 72 St Léonard des Bois 2005

Tableau 4 : Chantiers de génie végétal supplémentaires

en Pays de la Loire d’aprùs les visites de terrain CORELA en 2005

Chantiers en projet sur les communes de :

- MazĂ© (sur le Couasnon) - Le Pellerin - Nantes (4 projets) - BouzillĂ© - Brissac-QuincĂ© - DenĂ©e - Le Lion d’Angers - Saint-Crespin-sur-Moine - Saint-Georges-sur-Layon - Saint-Julien-de-Concelles - Sur l’Authion (Ă©tude en cours pour des propositions d’amĂ©nagement sur

4 ou 5 ouvrages).

1.3. Identification des chantiers

L’identification des chantiers s’est traduite par la crĂ©ation d’une base de donnĂ©es gĂ©ographique rassemblant les principales caractĂ©ristiques des sites de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal et par leur localisation gĂ©ographique.

1.3.1. Conception d’une base de donnĂ©es gĂ©ographique : caractĂ©ristiques chantiers (Annexe 2 : mĂ©tadonnĂ©es de la base de donnĂ©es)

Les renseignements de l’enquĂȘte ont d’abord Ă©tĂ© analysĂ©s de maniĂšre Ă  vĂ©rifier la cohĂ©rence des rĂ©ponses fournies et leur concordance avec les donnĂ©es antĂ©rieures connues par les sources bibliographiques des chantiers prĂ©cĂ©demment Ă©tudiĂ©s. Puis, ces informations ont Ă©tĂ© rassemblĂ©es afin de renseigner chaque site. La conception d’une base de donnĂ©es gĂ©ographique a permis d’organiser et de concentrer ces caractĂ©ristiques essentielles recueillies lors de l’enquĂȘte avec la crĂ©ation de plusieurs champs : (date, lieu, linĂ©aire, acteurs, Ă©tudes, entretien). Mais d’autres champs

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prĂ©vus dans la conception de cette base, ont Ă©tĂ© renseignĂ©s ultĂ©rieurement aprĂšs la phase terrain, apportant ainsi des donnĂ©es plus prĂ©cises sur : les techniques de l’intervention, les rĂ©alisations effectuĂ©es avant travaux, le suivi aprĂšs travaux, les coĂ»ts financiers...

1.3.2. Localisation des chantiers

Les chantiers ont Ă©tĂ© localisĂ©s par une cartographie Ă©tablie avec le logiciel de systĂšme d'information gĂ©ographique Arcgis 9 (ESRI). A partir de la base de donnĂ©es gĂ©ographique, les premiĂšres analyses thĂ©matiques ont pu ĂȘtre effectuĂ©es sous forme de cartes de synthĂšse. Ce travail d’inventaire et d’identification des sites de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal a permis de tirer un bilan quantifiant les expĂ©riences rĂ©alisĂ©es en gĂ©nie vĂ©gĂ©tal sur le territoire d’étude et les premiers rĂ©sultats de caractĂ©risation de ces chantiers. Cette Ă©tape a conduit notamment Ă  rĂ©unir et Ă  organiser le dĂ©roulement et les donnĂ©es nĂ©cessaires Ă  la phase de terrain, en tenant compte du recensement des chantiers dĂ©jĂ  Ă©tudiĂ©s et du potentiel des informations capitalisĂ©es.

2. VISITES DES CHANTIERS

2.1. Organisation et préparation des visites

La phase de terrain a nĂ©cessitĂ© une prĂ©paration de matĂ©riels et d’une organisation temporelle et spatiale des visites.

Fiche de relevés de terrain

(Annexe 3 : fiche de terrain)

Durant cette Ă©tape, une fiche de relevĂ©s de terrain a Ă©tĂ© conçue afin d’établir un Ă©tat des lieux permettant par la suite de diagnostiquer les sites. Cet Ă©tat des lieux prend en compte :

- le contexte global : types de propriĂ©tĂ© : public/privĂ©, types d’espace : urbain/rural, milieu Ă  potentialitĂ©s Ă©cologiques.

- les enjeux locaux prĂ©sents : usages : bĂąti, infrastructures
 activitĂ©s : pĂȘche, loisirs, navigation, cultures...

La fiche de terrain vise Ă  dresser l’état des lieux du site au niveau :

- de ses caractéristiques physiques : pente des berges, substrat, végétation,

- de son altĂ©ration morphologique : origine des processus Ă©rosifs, reprise de l’érosion, causes des Ă©checs,

- de la gestion entreprise : types d’intervention et de techniques de restauration, suivi aprùs travaux (type d’entretien),

- des enjeux environnementaux et des impacts Ă©cologiques et paysagers.

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AprĂšs sa conception cette fiche a Ă©tĂ© testĂ©e par des essais de terrain. Avant la validation et la rĂ©alisation de sa version dĂ©finitive, ces expĂ©riences ont amenĂ© Ă  des modifications et des adaptations par rapport Ă  des contraintes non prĂ©vues pour l’évaluation de certaines donnĂ©es.

Planification des visites

(Annexe 4 : planning des visites)

Les visites des sites ont Ă©tĂ© prĂ©vues sur un mois. L’établissement d’un planning de terrain a nĂ©cessitĂ© la prise de contact avec les diffĂ©rents maĂźtres d’ouvrage ou autres acteurs afin de prĂ©voir une entrevue avec eux lors des visites. Ce planning a Ă©tĂ© fondĂ© sur la disponibilitĂ© des acteurs et le regroupement des sites Ă  visiter le mĂȘme jour par rapport Ă  leur localisation gĂ©ographique. Il a Ă©tĂ© Ă©galement influencĂ© par des moyens techniques (disponibilitĂ© d’un vĂ©hicule,
). Ce planning a Ă©voluĂ© un peu durant son exĂ©cution du fait de la dĂ©couverte, durant la phase terrain, de nouveaux sites qui n’avaient pas Ă©tĂ© inventoriĂ©s. Par consĂ©quent, le programme planifiĂ© a dĂ» ĂȘtre modifiĂ© afin de pouvoir les prendre en considĂ©ration lors des visites.

Constitution d’un dossier de donnĂ©es prĂ©alables

Un dossier rĂ©unissant les informations disponibles de chaque site a Ă©tĂ© conçu prĂ©alablement afin d’une meilleure comprĂ©hension de la restauration rĂ©alisĂ©e et de son contexte. Les documents regroupĂ©s ont permis une apprĂ©hension du chantier et une reconstitution de l’état initial du site avant travaux. Ces informations connues ont Ă©tĂ© tirĂ©es du travail bibliographique prĂ©cĂ©demment effectuĂ© dont les sources ont Ă©tĂ© : Ă©tudes prĂ©alables, rapports techniques, CCTP, cahier des clauses administratives particuliĂšres (CCAP),
 Ce dossier a Ă©tĂ© principalement constituĂ© de photos, cartes, croquis, plans, Ă©tude de faisabilité  La densitĂ© de documentation disponible est variable d'un site Ă  un autre. La prĂ©sence de ces renseignements a Ă©tĂ© un atout majeur pour les visites, puisque cela a permis une approche plus rapide du terrain avec une vision globale des caractĂ©ristiques propres Ă  chaque site.

2.2. RĂ©alisation de la phase terrain

Cette phase a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e principalement durant le mois de juillet. Les visites ont Ă©tĂ© constituĂ©es d’observations de terrain, la plupart du temps en prĂ©sence d’un reprĂ©sentant de la maĂźtrise d’ouvrage (Annexe 4 : acteurs rencontrĂ©s). L’entretien avec ce dernier avait pour but d’obtenir des explications sur le contexte, l’état initial, l’évolution, les problĂšmes de mise en Ɠuvre, la gestion aprĂšs travaux du site, les coĂ»ts financiers et sa perception sur la rĂ©alisation de la restauration effectuĂ©e. TrĂšs peu de sites ont Ă©tĂ© visitĂ©s sans la rencontre avec un des acteurs de l’ouvrage. Les constatations observĂ©es ont Ă©tĂ© relevĂ©es grĂące Ă  la fiche de terrain. Elles ont Ă©tĂ© complĂ©tĂ©es par une prise en note des remarques soulevĂ©es lors de la discussion avec l’acteur prĂ©sent. Comme il a Ă©tĂ© citĂ© prĂ©cĂ©demment, dans la prĂ©sentation de la fiche de terrain, les donnĂ©es acquises se sont concentrĂ©es sur l’état des lieux, les enjeux, les usages, les techniques de restauration utilisĂ©es, les problĂšmes rencontrĂ©s, la dynamique Ă©rosive actuelle et la gestion effectuĂ©e (entretien) du site. Les impacts Ă©cologiques et paysagers de la restauration ont Ă©tĂ© apprĂ©hendĂ©s en terme notamment de biodiversitĂ©, d’ouverture, de fermeture et de diversification du paysage de la berge. L’intĂ©gration de la restauration dans le milieu et l’adaptation des techniques de gestion par rapport aux enjeux et aux problĂšmes Ă©rosifs Ă  rĂ©soudre ont Ă©tĂ© remarquĂ©es. De plus, l’échange avec la personne ressource a permis de prendre en compte et d’enrichir ces renseignements. Ses explications ont aussi mis Ă  jour sa perception sur l’efficacitĂ© et la rĂ©ussite de l’amĂ©nagement rĂ©alisĂ©. Il est primordial de

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prĂ©ciser que des donnĂ©es collectĂ©es lors de cette phase de terrain, reposent essentiellement sur des observations visuelles. L’apprĂ©ciation de certains paramĂštres quantifiĂ©s (distance, densitĂ©, 
) n’ont pas Ă©tĂ© apprĂ©ciĂ©s Ă  l’aide d’outils de mesure prĂ©cis. La plupart des critĂšres prĂ©dĂ©finis ont Ă©tĂ© jugĂ©s de façon approximative par rapport aux degrĂ©s d’apprĂ©ciation (taux de recouvrement de la vĂ©gĂ©tation, 
) Ă©tablis dans la fiche de terrain. La subjectivitĂ© des observateurs par rapport Ă  certaines donnĂ©es (perception paysagĂšre,
) est Ă  prendre en compte. Des donnĂ©es ont Ă©tĂ© collectĂ©es Ă©galement grĂące Ă  des moyens matĂ©riels utilisĂ©s lors des visites. Notamment, les photos prises ont constituĂ© une source importante d’informations (environ 30 photos par site). Elles ont pu ĂȘtre comparĂ©es aux photos antĂ©rieures afin d’analyser l’évolution du site. Un systĂšme global de position (GPS en anglais) a aussi Ă©tĂ© utilisĂ© pour localiser les sites lors de la conception de documents cartographiques. Toutes les donnĂ©es de la phase de terrain ont Ă©tĂ© ensuite analysĂ©es par diffĂ©rents moyens d’évaluation afin d’aboutir Ă  des documents de synthĂšse.

3. TRAITEMENTS DES DONNEES DES VISITES

3.1. SynthĂšse par chantier

3.1.1. Conception d’une fiche synthĂ©tique par chantier

(Annexe 5 : fiche synthĂšse chantier) Une fiche de synthĂšse a Ă©tĂ© Ă©tablie Ă  partir des donnĂ©es de terrain afin de dresser un diagnostic de chaque site Ă©tudiĂ© dĂ©bouchant sur des prĂ©conisations et propositions de gestion de la berge restaurĂ©e. Dans un premier temps, ce document synthĂ©tise les caractĂ©ristiques (localisation, linĂ©aire, date des travaux, morphologie des berges,
) et l’état des lieux (vĂ©gĂ©tation) du site en rappelant les enjeux, l’origine de l’érosion, les techniques utilisĂ©es, le suivi aprĂšs travaux et les acteurs de l’intervention. Dans un second temps, la restauration de berge effectuĂ©e a Ă©tĂ© Ă©valuĂ©e par rapport Ă  ses capacitĂ©s Ă  rĂ©pondre aux objectifs fixĂ©s dans la conception de l’intervention et tout d’abord en terme d’efficacitĂ© Ă  lutter contre l’érosion. La protection de berge est apprĂ©ciĂ©e par rapport Ă  la stabilitĂ© de la berge, Ă  l’évolution des processus Ă©rosifs (apparition de nouvelles encoches d’érosion, 
) Ă  la reprise, au dĂ©veloppement, Ă  l’état de la vĂ©gĂ©tation et de ses aptitudes Ă  offrir une protection efficace Ă  la berge. Le but de cette Ă©valuation est de mettre aussi en Ă©vidence les consĂ©quences Ă©cologiques et paysagĂšres de l’intervention en terme de diversitĂ©, d’amĂ©liorations des potentialitĂ©s, de prĂ©judices, d’adaptation, d’intĂ©gration dans le milieu et par rapport aux enjeux du site : frĂ©quentation (tourisme, prĂ©sence d’une route
), usages (prĂ©sence de cultures
), activitĂ©s (pĂȘche, navigation 
), types d’espace (parc urbain, potentialitĂ©s Ă©cologiques,
). Il est Ă  prĂ©ciser que l’apprĂ©ciation de certains critĂšres comme l’intĂ©gration, l’adaptation et la perception de la restauration reste assez subjective mais elle tient compte de l’avis de diffĂ©rents observateurs et notamment des personnes rencontrĂ©es lors des visites.

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Cette analyse vise Ă  apprĂ©cier la rĂ©ussite de la restauration et au cas Ă©chĂ©ant d’en donner les causes d’échecs et de soulever les problĂšmes non rĂ©solus Ă  rĂ©gler. Ce bilan aboutit Ă  des propositions en terme de gestion (suivi, entretien de la vĂ©gĂ©tation, restauration de berge) tenant compte de l’entretien Ă©ventuellement dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ©, sur les problĂšmes soulevĂ©s, sur l’état actuel et en s’appuyant sur l’évolution prĂ©visible du site. Ces recommandations doivent rĂ©pondre aux problĂšmes rencontrĂ©s, amĂ©liorer les qualitĂ©s de la restauration ou assurer la pĂ©rennitĂ© de l’amĂ©nagement. Ces prĂ©conisations seront adaptĂ©es aux enjeux du site.

3.1.2. Compléments de la base de données géographique

Les donnĂ©es de terrain ont permis de complĂ©ter les informations de la base de donnĂ©es gĂ©ographique. Cette derniĂšre a Ă©tĂ© Ă©galement modifiĂ©e par l’inclusion de deux nouveaux champs concernant les problĂ©matiques influençant les processus d’érosion (batillage, marnage, contraintes liĂ©es Ă  la prĂ©sence d’un ouvrage, dynamique fluvial intense) et les enjeux des sites (types d’espace, intĂ©rĂȘts paysagers, zone de potentialitĂ©s Ă©cologiques, protection et sĂ©curitĂ©, rĂ©habilitation et revalorisation). A partir de cette base de donnĂ©es gĂ©ographique, l’établissement de cartes thĂ©matiques permet de faire apparaĂźtre les rĂ©sultats du bilan global des expĂ©riences de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal sur le territoire d’étude.

3.2. SynthĂšse globale du territoire d’étude

AprĂšs l’étude de chaque cas, une approche globale du territoire a Ă©tĂ© effectuĂ©e afin de dresser une synthĂšse des diffĂ©rentes problĂ©matiques rencontrĂ©es concernant la lutte contre l’érosion par les mĂ©thodes de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal. Ce travail de synthĂšse a pour but de prĂ©coniser des amĂ©liorations Ă  apporter dans la mise en Ɠuvre des techniques vĂ©gĂ©tales dans le but de dĂ©velopper et de perfectionner cette alternative en matiĂšre de restauration de berges.

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PARTIE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION

1. BILAN DE L’UTILISATION DES TECHNIQUES VEGETALES EN PAYS DE LA LOIRE

Cette synthĂšse vise Ă  identifier les problĂ©matiques dans le dĂ©veloppement du gĂ©nie vĂ©gĂ©tal et Ă  apporter les prĂ©conisations nĂ©cessaires en terme d’efficacitĂ© des techniques de protection, de gestion des sites et d’amĂ©liorations Ă©cologiques et paysagĂšres.

1.1. Bilan quantitatif

Les rĂ©sultats apportĂ©s dans cette Ă©tude portent sur les chantiers rĂ©alisĂ©s et Ă©tudiĂ©s lors du travail de terrain. Suite Ă  ce travail, 62 chantiers ont Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©s (Annexe 6 : Tableau de synthĂšse des chantiers en RĂ©gion des Pays de la Loire en 2005) dont 59 ont Ă©tĂ© visitĂ©s et Ă©tudiĂ©s. Trois autres (BĂ©huard, BrĂ©e et Laval) ont en partie Ă©tĂ© inclus dans le traitement des donnĂ©es, mais n’ont fait l’objet de visites, par consĂ©quent, le manque d’informations les concernant ne permet pas de les considĂ©rer dans tous les rĂ©sultats du bilan dressĂ©. Ce bilan quantitatif des chantiers de restauration effectuĂ©e par l’utilisation de techniques vĂ©gĂ©tales se veut ĂȘtre assez exhaustif sur les cours d’eau pris en compte, cependant certains sites ont pu Ă©chapper Ă  cet inventaire face Ă  la multiplicitĂ© des acteurs.

1.2. Formes d’utilisation des techniques vĂ©gĂ©tales

Sur les 62 sites utilisant des techniques vĂ©gĂ©tales pour restaurer les berges, 51 rĂ©sultent de la seule utilisation de ces techniques (« sites de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal ») et 11 de la combinaison de ces techniques avec d’autres empruntĂ©es au gĂ©nie civil (« sites en techniques mixtes ») (Carte 2) Le tableau suivant indique cette rĂ©partition des chantiers par types de techniques et par dĂ©partement.

DĂ©partements Types de

techniques Loire

Atlantique Maine et

Loire Mayenne Sarthe

Territoire étudié

Génie végétal

12 23 6 10 51

Techniques mixtes

6 5 - - 11

Total 18 28 6 10 62

Tableau 5 : Répartition des chantiers par département selon leurs techniques.

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Loire Atlantique :

44-01 Ste Luce sur Loire (tronçon 1)

44-02 St SĂ©bastien sur Loire

44-03 Basse-Goulaine

44-04 Thouaré sur Loire

44-05 Ste Luce sur Loire (tronçon 2)

44-06 Ste Luce sur Loire (tronçon 3)

44-07 Nantes – ruisseau de l’Aubiniùre

44-08 Nantes – rue des Bateliers

44-09 St Brévin les Pins

44-10 Ancenis

44-11 Bouguenais

44-12 Cordemais (étier de la Chaussée)

44-13 Cordemais (route du parc Ă  charbon)

44-14 Le Pallet

44-15 Barbechat

44-16 Nantes – Quai F. Mitterrand

44-17 Varades

44-18 Le FrĂȘne sur Loire

Sarthe :

72-01 Juigné sur Sarthe (Solesme)

72-02 Le Mans (rue d’Australie)

72-03 Le Mans (l’Angeviniùre)

72-04 Sablé sur Sarthe

72-05 La Ferté Bernard

72-06 L’YvrĂ© LĂ©vĂȘque

72-07 La Milesse

72-08 Souillé

72-09 Moulins le Carbonnel

72-10 St LĂ©onard des Bois

Mayenne :

53-01 MĂ©nil

53-02 Loigné sur Mayenne

53-03 ChĂąteau Gontier

53-04 St Pierre des Nids

53-05 Brée

53-06 Laval

Maine et Loire :

49-01 Chalonnes sur Loire (la Petite Soulouze)

49-02 Chalonnes sur Loire (Port de l’Asnerie)

49-03 Juigné sur Loire

49-04 St Georges sur Loire

49-05 St Martin de la Place

49-06 St Clément des levées

49-07 Denée

49-08 Mûrs Erigné

49-09 Chenillé-Changé

49-10 Chemillé (Les BlottiÚres)

49-11 St Laurent du Mottay

49-12 Champigné

49-13 La SĂ©guiniĂšre

49-14 Roussay

49-15 Trémentine

49-16 Drain (Boire de la Rompure)

49-17 Drain (Boire de la NigaudiĂšre)

49-18 Mazé

49-19 Corné

49-20 Cholet (Parc de la Moine)

49-21 Vihiers

49-22 Faveray/Martigné B. (Moulin de Rochefort)

49-23 Faveray/Martigné B. (Taillepré)

49-24 Chemillé

49-25 Cholet (les 5 ponts)

49-26 BĂ©huard

49-27 Miré

49-28 Chapelle sur Oudon

Page 31: Guillaume BUGNET - memoires.scd.univ-tours.fr

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0 5025Km

Techniques

Génie végétal

Techniques mixtes

Communes

RĂ©seau hydrographique

Limite départementale

0 52.5Km

¶44-0444-04

49-2849-28

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La LoireLa Loire

La Sarthe

La Sarthe

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L'Oudon

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L'EvreL'Evre

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La SĂšvre Nantaise

La SĂšvre Nantaise

La Jouanne

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Le LouetLe Louet

La Divatte

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La Jouanne

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Le Louet

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La Loire

La Loire

La Loire

LavalLaval

SegréSegré

MamersMamers

SaumurSaumur

CholetCholet

AngersAngers

NantesNantes

MayenneMayenne

La FlĂšcheLa FlĂšche

Saint-NazaireSaint-Nazaire

ChateaubriantChateaubriant

ChĂąteau-GontierChĂąteau-Gontier

Le MansLe Mans

AncenisAncenis

Laval

Segré

Mamers

Saumur

Cholet

Angers

Nantes

Mayenne

La FlĂšche

Saint-Nazaire

Chateaubriant

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Le Mans

Ancenis

NantesNantesNantes

SARTHE

MAINE-ET-LOIRE

ILLE-ET-VILAINE

LOIRE-ATLANTIQUE

ORNE

INDRE-ET-LOIRE

MORBIHAN

COTES-D'ARMOR

VIENNE

LOIR-ET-

CHER

DEUX-SEVRESVENDEE

MAYENNE

LOIRE-ATLANTIQUE

© Copyright - Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents - septembre 2005. Source des données : Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents, campagne terrain 2005

OcéanAtlantique

Carte 2 : Localisation des chantiers de restauration de berge utilisant des techniques végétales en 2005

28

Page 32: Guillaume BUGNET - memoires.scd.univ-tours.fr

29

1.3. Bilan coûts financiers

Tableau 6 : CoĂ»t des chantiers de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal Difficile de prĂ©ciser le coĂ»t de l’une ou l’autre technique de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal. La dimension du chantier, son accessibilitĂ© aux engins, la pente ou la hauteur de la berge, sont autant de facteurs qui vont avoir une incidence financiĂšre. C’est donc plus une fourchette de prix qui sera mentionnĂ©e ; elle permettra d’évaluer l’étendue des disparitĂ©s pour une mĂȘme technique, mais aussi de comparer le coĂ»t des diffĂ©rentes techniques de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal. (Renaud David, 2003).

code commune lieu-dit coût études coûts travaux coût globalcoût de

l'entretien44-01 Ste luce sur Loire Ile ClĂ©mentine 5320 54000 5532044-02 St SĂ©bastien Ile Pinette 7800 15900 2370044-03 Basse Goulaine Ile Lorideau 20850 154530 17538044-04 ThouarĂ© sur Loire La Sauterelle 25000 145150 17015044-05 Ste Luce sur Loire Ile ClĂ©mentine 3620 28340 3196044-06 Ste luce sur Loire Ile ClĂ©mentine 6970 35190 4216044-07 Nantes AubiniĂšre 3353844-08 Nantes Bateliers 44000 5400044-09 St BrĂ©vin les Pins Pointe Imperlay 5200 343640 34884044-11 Bouguenais etier de Bouguenay 1400044-14 Le Pallet Le port du Pont 73500 9590044-17 Varades Ă©tang de la grippe 47000 220049-01 Chalonnes sur Loire La Petite Soulouze 3384049-02 Chalonnes sur Loire port de l'Asnerie 15500 12300 2780049-03 JuignĂ© sur Loire les riviĂšres 1615049-04 St Georges le Boyau 5982049-05 St Martin de la Place Port St Martin 5815049-07 DenĂ©e Port Godard 15500 177600 19310049-08 Murs ErignĂ© quai Fontenelle 450049-09 ChenillĂ© ChangĂ© camping 820049-16 Drain boire Rompure 1310049-17 Drain boire NigaudiĂšre 3550049-18 MazĂ© Le pont Maudit 4317849-19 CornĂ© pont de CornĂ© 22790 168400 19119049-21 Vihiers Ă©tang 15200049-26 BĂ©huard Le Merdreau 3000 32900 4110049-27 MirĂ© Ă©tang 15200053-01 MĂ©nil VC 5 10500 131900 14240053-02 LoignĂ© sur Mayenne Mirwault 10500 43600 5410072-01 JuignĂ© sur Sarthe Ă©cluse de Solesme 2260072-02 Le Mans Australie 14940072-03 Le Mans AngeviniĂšre 12000 84200 9620072-04 SablĂ© sur Sarthe Hippodrome 10120 142880 15300072-05 FertĂ© Bernard / 9940 58820 6876072-06 YvrĂ© LĂ©vĂȘque le pont romain 11620 35690 4731072-07 La Millesse la Basse GuimondiĂšre 23400

Page 33: Guillaume BUGNET - memoires.scd.univ-tours.fr

30

Intitulé Unité Coût unitaire (fourniture et mise en oeuvre)

GĂ©nie vĂ©gĂ©tal et techniques associĂ©es Tressage MĂštre linĂ©aire 55 Ă  60 € HT Fascine de saules MĂštre linĂ©aire 60 Ă  75 € HT Fascine d'hĂ©lophyte MĂštre linĂ©aire 45 Ă  65 € HT Boudin de gĂ©otextile vĂ©gĂ©talisĂ© MĂštre linĂ©aire 70 Ă  100 € HT

MĂštre linĂ©aire 150 Ă  250 € HT/m3 d'ouvrage rĂ©alisĂ©

Caisson vĂ©gĂ©talisĂ© dont 100 Ă  300 € / m3 de bois utilisĂ© (en fonction de la qualitĂ© et des traitements administrĂ©s aux rondins de bois)

Lit de plants et plançons MĂštre linĂ©aire 25 Ă  35 € HT Couche de branches Ă  rejets MĂštre linĂ©aire 45 Ă  70 € HT Peigne vĂ©gĂ©tal MĂštre linĂ©aire 40 Ă  55 € HT Bouturage UnitĂ© = bouture 0.75 Ă  2 € HT Plantation d'arbres Jeune plant racines

nues 5 à 20 € HT

Plantation d'arbustes Jeune plant racines nues

2 à 8 € HT

Semis d'espĂšces herbacĂ©es MĂštre carrĂ© 0.5 Ă  1.5 € HT GĂ©otextiles biodĂ©gradables utilisĂ©s en gĂ©nie vĂ©gĂ©tal

Toile de jute (500 Ă  1000 g/mÂČ) MĂštre carrĂ© 2.50 Ă  3.50 € HT Filets biodĂ©gradables 100 % fibres de coco (400 Ă  900 g/mÂČ)

MĂštre carrĂ© 3.50 Ă  4.50 € HT

Feutre non tissé (à utiliser en mulch)

MĂštre carrĂ© 3 Ă  5 € HT

Techniques particuliÚres, parfois associées aux techniques de génie végétal

Enrochement ou Ă©pi MĂštre cube 70-120 € HT

Ă  raison de 2.4 Tonnes de roche par mĂštre cube

GĂ©ogrille Enkamat MĂštre carrĂ© 8 Ă  9 € HT

Tableau 7 : Coût de référence par technique (Renaud David)

1.4. Problématiques influençant les processus érosifs

Les chantiers rĂ©pertoriĂ©s ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©s et classĂ©s en fonction des problĂ©matiques influençant les processus Ă©rosifs. Quatre d’entre elles ont Ă©tĂ© identifiĂ©es : le batillage, le marnage, la prĂ©sence d’un ouvrage et la dynamique fluviale intense liĂ©e Ă  la morphologie, au substrat des berges et Ă  l’hydrologie du cours d’eau. Bien sĂ»r, il est Ă  noter que la dynamique Ă©rosive latĂ©rale est avant tout naturelle et que par consĂ©quent, elle est prĂ©sente dans la plupart des cas. De nombreux sites sont donc affectĂ©s par plusieurs de ces problĂ©matiques. Cependant, ils ont Ă©tĂ© rĂ©partis en fonction de la prĂ©pondĂ©rance des phĂ©nomĂšnes prĂ©sents (Carte 3). Les techniques employĂ©es sont alors Ă  adapter en fonction des diverses caractĂ©ristiques Ă©rosives induites par ces quatre problĂ©matiques.

Le batillage (Annexe 7)

Il provoque un phĂ©nomĂšne de « clapots » des vagues contre la berge et est principalement liĂ© Ă  la navigation, aux activitĂ©s nautiques, ou au vent. Les mouvements ondulatoires et l’intensitĂ© des vagues crĂ©ent une pression contre la berge en la percutant et la dĂ©structurent par arrachement des matĂ©riaux. Il faut noter que les variations localement brutales du niveau d’eau, auxquelles sont soumis les berges sous l’effet de ce batillage, ne favorisent pas la reprise de la vĂ©gĂ©tation qui

Page 34: Guillaume BUGNET - memoires.scd.univ-tours.fr

0 5025Km

Communes

Chantier de génie végétal

Chantier de technique mixte

RĂ©seau hydrographique

Limite départementale

ProblĂ©matique d’érosion

Bilan du chantierface Ă  l’érosion

Marnage

Batillage

Ouvrage

Dynamique fluvialeintense

RĂ©ussite

Mitigé

Echec

49-22

Absence de donnĂ©es sur l’érosion

49-05

0 52.5Km

¶44-0444-04

49-2849-28

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53-0353-03

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49-0249-02

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72-0572-05

72-0472-04

72-0172-01

72-0272-02

72-0372-03

72-0772-07

72-0872-08

72-1072-10

53-0453-04

72-0972-09

72-0672-06

49-0549-05

49-0349-03

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49-0749-07

49-0949-09

44-0144-01

44-0344-03

44-04

44-07

49-23

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44-14

44-16

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49-0449-07

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49-0649-06

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44-18

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44-05

53-06 53-05

53-01

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53-02

53-03

49-19

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44-02

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49-16

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49-1149-02

49-01

72-05

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72-01

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72-06

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44-01

49-06

La LoireLa Loire

La Sarthe

La Sarthe

La M

ayen

ne

La M

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L'Oudon

L'Oudon

L'HuisneL'Huisne

L'EvreL'Evre

La MoineLa Moine

L'Authion

L'Authion

Le LayonLe Layon

Le Lys

Le Lys

La SĂšvre Nantaise

La SĂšvre Nantaise

La Jouanne

La Jouanne

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L'Hyr

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Le LouetLe Louet

La Divatte

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La M

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La Sarthe

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La SĂšvre Nantaise

La Jouanne

La Maine

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La Loire

La Loire

La Loire

LavalLaval

SegréSegré

MamersMamers

SaumurSaumur

CholetCholet

AngersAngers

NantesNantes

MayenneMayenne

La FlĂšcheLa FlĂšche

Saint-NazaireSaint-Nazaire

ChateaubriantChateaubriant

ChĂąteau-GontierChĂąteau-Gontier

Le MansLe Mans

AncenisAncenis

Laval

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Mamers

Saumur

Cholet

Angers

Nantes

Mayenne

La FlĂšche

Saint-Nazaire

Chateaubriant

ChĂąteau-Gontier

Le Mans

Ancenis

NantesNantesNantes

SARTHE

MAINE-ET-LOIRE

ILLE-ET-VILAINE

LOIRE-ATLANTIQUE

ORNE

INDRE-ET-LOIRE

MORBIHAN

COTES-D'ARMOR

VIENNE

LOIR-ET-

CHER

DEUX-SEVRESVENDEE

MAYENNE

LOIRE-ATLANTIQUE

© Copyright - Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents - septembre 2005. Source des données : Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents, campagne terrain 2005

OcéanAtlantique

Carte 3 : EfficacitĂ© des techniques de restauration dans la lutte contre l‛érosion

31

Page 35: Guillaume BUGNET - memoires.scd.univ-tours.fr

32

supporte mal ces oscillations rĂ©pĂ©tĂ©es et frĂ©quentes. Les tressages mis en place ont souvent du mal Ă  repartir et ne s’avĂšre pas la solution efficace Ă  long terme (ex : LoignĂ©-sur-Mayenne, voir Annexe). Ainsi, les techniques vĂ©gĂ©tales utilisĂ©es doivent prendre en compte ce phĂ©nomĂšne. Par exemple, les caissons vĂ©gĂ©talisĂ©s offrent une meilleure stabilitĂ© et protection nĂ©cessaire au bon dĂ©veloppement de la vĂ©gĂ©tation face Ă  ces conditions. Cependant, cette derniĂšre technique relativement importante dans sa mise en Ɠuvre est aussi Ă  adapter Ă  l’érosion prĂ©sente (intensitĂ©, linĂ©aire, enjeux).

Le marnage (Annexe 8)

Le marnage concerne les sites prĂ©sents dans la partie aval de la Loire en amont de Nantes jusqu’à l’estuaire. Il induit de fortes variations quotidiennes de niveau d’eau. Ces flux et reflux dĂ©stabilisent intensĂ©ment les berges non fixĂ©es. Les masses d’eau charrient une quantitĂ© de matĂ©riaux qui se dĂ©posent sur les berges et qui sont entraĂźnĂ©s lors du retrait des eaux. Certaines techniques vĂ©gĂ©tales de restauration rĂ©sistent mal Ă  la force de ces mouvements. En effet, les tressages utilisĂ©s retiennent les matĂ©riaux (sous forme de vases) qui s’accumulent lors de l’élĂ©vation du niveau d’eau. Les amĂ©nagements se retrouvent alors emportĂ©s sous le poids de cette matiĂšre accumulĂ©e lors de la marĂ©e descendante. Ces fluctuations empĂȘchent Ă©galement la reprise de la vĂ©gĂ©tation qui se retrouve frĂ©quemment sous l’eau (cas de plantations de boutures ou de tressages par exemple). La strate arborĂ©e subit des affouillements et les arbres sont dĂ©chaussĂ©s plus facilement. Les hĂ©lophytes en pied de berge apparaissent mieux adaptĂ©s Ă  ces conditions hydrologiques et offrent une bonne protection Ă  la berge lorsqu’ils sont prĂ©sents.

Ouvrages annexe (Annexe 9)

La prĂ©sence d’ouvrages sur les cours d’eau, tels que les chaussĂ©es, les clapets, les Ă©cluses... influence les Ă©coulements. Ces amĂ©nagements hydrauliques sont Ă  l’origine de processus d’érosion liĂ©s Ă  plusieurs phĂ©nomĂšnes : turbulences, accĂ©lĂ©ration des vitesses de l’eau, le changement de trajectoire du courant ou variations des dĂ©bits. Il a Ă©tĂ© remarquĂ© que si ces perturbations de rĂ©gime sont vraiment importantes (ex : clapet Ă  Bouguenais), il est difficile de se limiter Ă  une protection de berge conçue uniquement de techniques vĂ©gĂ©tales. D’une part, ces derniĂšres ne sont pas adaptĂ©es Ă  une forte variation de niveau d’eau dĂ©favorable Ă  une bonne reprise de la vĂ©gĂ©tation. D’autre part, elles ne rĂ©sistent pas Ă  la force du courant libĂ©rĂ© brusquement par l’ouvrage. Les contraintes hydrauliques imposĂ©es par l’ouvrage doivent donc ĂȘtre calculĂ©es dans la conception du projet afin de proposer des solutions capables de leur rĂ©sister. Ces conditions intenses font parfois appel Ă  l’utilisation de techniques combinĂ©es (enrochements et gĂ©nie vĂ©gĂ©tal
). Ce principe a ainsi Ă©tĂ© mis en Ɠuvre Ă  Bouguenais et a montrĂ© de meilleurs rĂ©sultats.

Page 36: Guillaume BUGNET - memoires.scd.univ-tours.fr

33

Photographie 1 : Activité nautique à Loigné-sur-Mayenne (53-02)

©: X. METAY – CORELA – Juillet 2005.

Photographie 2 : 
et son phénomÚne de batillage, facteur érosif de la berge.

©: X. METAY – CORELA – Juillet 2005.

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34

Dynamique fluviale intense (Annexe 10)

Cette problĂ©matique concerne les sites oĂč les conditions hydrologiques et gĂ©omorphologiques du cours d'eau ont produit d’intenses Ă©rosions de berges qui ont nĂ©cessitĂ© une restauration. L’érosion latĂ©rale est prĂ©sente tout le long de la riviĂšre cependant elle s’exprime plus ou moins selon les caractĂ©ristiques hydrodynamiques locales et la nature des berges. La nĂ©cessitĂ© de l’intervention se justifie essentiellement au regard des usages (urbanisation, agriculture,
) derriĂšre la berge.

1.5. Bilan : efficacité des techniques végétales

Un bilan de l’utilisation des techniques vĂ©gĂ©tales a Ă©tĂ© dressĂ© en terme d’efficacitĂ© de lutte contre l’érosion en fonction des problĂ©matiques prĂ©cĂ©demment Ă©noncĂ©es (Carte 3). Types de techniques TOTAL

BILAN Génie végétal Techniques mixtes

RĂ©ussite 30 8 38

Mitigé 15 3 18

Echec 4 0 4

Total 49 11 60

Tableau 8 : Bilan des chantiers en fonction des types de techniques en terme de lutte contre l’érosion

BILAN Type de

chantier Marnage Batillage Ouvrage Dynamiqu

e Total

Génie végétal 4 6 4 21 Réussite

Tech. mixtes 3 3 4 2 38

Génie végétal 3 3 0 14 Mitigé

Tech. mixtes 1 1 0 2 18

Génie végétal 0 0 1 3 Echec

Tech. mixtes 0 0 0 0 4

Total 11 18 9 42 (60* : 59 sites visités + celui de Béhuard non visité mais dont nous avions le bilan)

60*

Tableau 9 : Bilan des chantiers face aux phĂ©nomĂšnes d’érosion.

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35

Types de techniques Nombre de chantiers

Ensemencement 49 Bouturage 35 Plantation arbres et arbustes 11 Plantation d’hĂ©lophyles 20 Peigne 8 Couche de branches Ă  rejet 11 Tressage 27 Fascine d’arbres 11 Fascined’hĂ©lophytes 14 Boudin de gĂ©otextile 8 Lit de plants et plançons 14 Caissons vĂ©gĂ©talisĂ©s 10 Enrochement 19 Epis 5 Gabions 4 Palplanches 2 Ganivelle 4 GĂ©otextile biodĂ©gradable 42 GĂ©otextile non dĂ©gradable 2

Tableau 10 : Nombre de chantiers utilisant ces techniques vĂ©gĂ©tales Le choix de la technique d’intervention doit se faire Ă  partir des problĂšmes Ă©rosifs Ă  rĂ©soudre : technique adaptĂ©e au type et Ă  l’intensitĂ© de l’érosion.

1.6. Bilan enjeux : prévoir une intervention adaptée aux enjeux

1.6.1. Enjeux ayant motivĂ©s l’intervention et influencĂ©s le choix de la technique

L’objectif d’une intervention de restauration de berges est de pallier les problĂšmes d’érosion. Si le choix de la technique d’intervention dĂ©pend des caractĂ©ristiques Ă©rosives, la nĂ©cessitĂ© d’intervenir et le type de technique d’intervention (techniques de gĂ©nie civil ou techniques vĂ©gĂ©tales) se justifient Ă©galement au regard des enjeux en prĂ©sence sur le site. Le tableau suivant montre les diffĂ©rents enjeux relevĂ©s sur les chantiers du terrain d’étude et la localisation des sites dans diffĂ©rents types d’espace.

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Tableau 11 : Les enjeux pris en compte et les types d’espace dĂ©finissant le contexte de l’intervention.

ENJEUX Territoire

Protection et Sécurité

Aspects paysagers liés aux usages

IntĂ©rĂȘts Ă©cologiques

reconnus

« Réhabilitation et revalorisation »

Types d’espace

- Protection voies de communication

- Protection d’habitations, de bñtiments, 


- Protection d’ouvrage : ponts, Ă©cluses, chaussĂ©es, clapets, 


- Protection d’équipement : Canalisation, puits de captage, rĂ©seaux, 


- Protection de terres agricoles

- Voie fréquentée à proximité : sentiers de randonnée, routes, 


- Site de loisirs : pĂȘche, campings, 


- Espace vert fréquenté : parcs et jardins publics, 


- Voie navigable fréquentée : activités nautiques, 


- Natura 2000

- ZNIEFF

- PrĂ©sence d’espĂšces patrimoniales

- Ancien site d’activitĂ©s : liĂ©s Ă  l’extraction de granulats, 


- Canal rectiligne : diversification du paysage

- PrĂ©sence d’une vĂ©gĂ©tation non adaptĂ©e : peupliers, acacias, 


- Espace Urbain

- Espace PĂ©riurbain

- Espace Rural

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Enjeux Protection et sécurité

RĂ©habilitation et revalorisation du site

IntĂ©rĂȘt Ă©cologique reconnu

Aspect paysagé, Zone de loisirs

Nombre de chantiers

46 7 22 25

Tableau 12 : Nombre de chantiers selon les enjeux.

1.6.2. Protection, sécurité et fréquentation

Certains de ces enjeux ont motivĂ© la mise en Ɠuvre de restauration de berges. C’est le cas des enjeux de « protection et sĂ©curitĂ© » et de « frĂ©quentation » des sites, qui ont dĂ©fini la nĂ©cessitĂ© d’intervenir en raison de la mise « en danger » de personnes ou de biens (d’infrastructures, de bĂątis, de rĂ©seaux ou de foncier...). Les Ă©rosions en cause perturbant l’activitĂ© humaine justifient les interventions de restauration.

1.6.3. Aspects paysagers et intĂ©rĂȘts Ă©cologiques : usages et milieu naturel

La prĂ©sence de certains de ces enjeux a aussi influencĂ© le choix du type de technique utilisĂ©e. En effet, les arguments avancĂ©s, justifiant l’utilisation du gĂ©nie vĂ©gĂ©tal, sont principalement ses atouts en terme d’écologie et de paysage (voir partie 1). Il est en ce sens une alternative par rapport aux inconvĂ©nients du gĂ©nie civil pour le milieu. Ces atouts appuient ainsi le choix de celui-ci dans les espaces prĂ©sentant des enjeux paysagers et Ă©cologiques. Les sites fortement frĂ©quentĂ©s ont une importance pour les dĂ©cideurs en terme de perception du paysage. Dans ce cas, c’est pour des aspects paysagers liĂ©s aux usages de loisirs ou Ă  une forte frĂ©quentation (touristique ou de la population et activitĂ©s de loisirs) que les techniques vĂ©gĂ©tales seront prĂ©fĂ©rĂ©es. De la mĂȘme maniĂšre, le gĂ©nie vĂ©gĂ©tal est aussi choisi sur les sites inclus dans des environnements « naturels » voir Ă©cologiquement intĂ©ressants afin de rĂ©pondre Ă  une restauration de berges qui respecte le fonctionnement naturel de ces milieux avec un souci de ne pas « dĂ©naturer » l’espace concernĂ©.

1.6.4. « Réhabilitation et revalorisation »

L’utilisation de techniques vĂ©gĂ©tales peut ĂȘtre primordiale aussi pour les sites ayant subi des « dĂ©naturations » ou appartenant Ă  un contexte Ă  faibles potentialitĂ©s Ă©cologiques, afin de revaloriser les fonctionnalitĂ©s naturelles du milieu et de diversifier le paysage par le rĂ©tablissement d’une ripisylve (ex : des cours d’eau recalibrĂ©s, prĂ©sence d’une vĂ©gĂ©tation non adaptĂ©e, ancienne sabliĂšre 
).

1.6.5. Enjeux et type d’espace

Enfin, la localisation de l’intervention de restauration est Ă  prendre en considĂ©ration dans la nĂ©cessitĂ© et le choix des techniques utilisĂ©es. En effet, les enjeux prĂ©sents dans les diffĂ©rents types d’espace : urbain, pĂ©riurbain, rural et Ă  caractĂšre « naturel » ne sont pas les mĂȘmes. Une intervention recrĂ©ant un boisement de berge dense n’aura pas le mĂȘme effet suivant le type d’espace oĂč il est effectuĂ©. Dans le centre d’une ville par exemple, il ne sera pas perçu de la mĂȘme façon que dans un autre espace. Il est parfois considĂ©rĂ© comme un « mur vĂ©gĂ©tal » dans le paysage urbain.

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38

Types d’espace Urbain PĂ©riurbain rural Total Nombre de chantiers

10 25 27 62

Tableau 13 : Nombre de chantiers selon leur situation

1.6.6. NĂ©cessaire adaptation de la restauration par rapport aux enjeux du site

Les enjeux constituent la source de motivations de l’intervention. Ils influencent le choix des techniques de restauration Ă  mettre en Ɠuvre. Il apparaĂźt inĂ©vitable qu’ils soient pris en compte dans la conception du projet afin que les amĂ©nagements de berges soient intĂ©grĂ©s dans le contexte du site en rĂ©pondant « aux demandes » environnementales et sociales du milieu. Sur un site destinĂ© Ă  l’activitĂ© de pĂȘche, la restauration de berges aux fonctionnalitĂ©s naturelles est apprĂ©ciĂ©e. Cependant, l’intervention effectuĂ©e doit veiller Ă  prĂ©server l’accessibilitĂ© au milieu aquatique par des emplacements pour les pĂȘcheurs. Cela implique de prĂ©voir une vĂ©gĂ©tation adaptĂ©e. Dans le cas oĂč cela n’est pas prĂ©vu, cette derniĂšre en subira les consĂ©quences et la rĂ©ussite de la restauration sera remise en cause. Cette considĂ©ration des enjeux nĂ©cessite une vision globale du site Ă  restaurer afin de croiser les diffĂ©rents intĂ©rĂȘts en prĂ©sence influençant la dĂ©finition du projet. Les techniques vĂ©gĂ©tales peuvent apporter une rĂ©ponse Ă  la multiplicitĂ© de ces enjeux (Carte 4). Un certain nombre de problĂšmes dans la mise en place de ces techniques de restauration ont Ă©tĂ© soulevĂ©s lors des visites effectuĂ©es.

1.7. ProblĂšmes techniques de restauration

1.7.1. ProblĂšmes de conception

Des erreurs dans la conception du projet sont Ă  l’origine de certains Ă©checs. En effet, les techniques rĂ©alisĂ©es, sur quelques chantiers, n’apparaissent pas adaptĂ©es Ă  la problĂ©matique d’érosion et aux contraintes locales des sites.

Sous-estimation des contraintes hydrauliques

Dans les cas de fortes variations du niveau d’eau, de courants intenses et de rĂ©gimes hydrologiques variables (voir annexe Saint-SĂ©bastien), certains amĂ©nagements n’étaient pas adaptĂ©s aux fluctuations des niveaux d’eau. Les techniques employĂ©es ne garantissent pas la bonne reprise et le dĂ©veloppement d’une vĂ©gĂ©tation adaptĂ©e permettant de protĂ©ger les berges.

Inadéquation aux caractéristiques géomorphologiques locales

Outre les contraintes hydrauliques, les caractĂ©ristiques gĂ©omorphologiques (pente, substrat des berges, 
) ne sont pas toujours intĂ©grĂ©es dans la conception des solutions de restauration. Ainsi, les amĂ©nagements conçus s’avĂšrent peu efficaces. Par exemple, les tressages appuyĂ©s contre des berges trop abruptes, se dĂ©connectent peu Ă  peu par Ă©rosion et Ă©vacuation des matĂ©riaux mal fixĂ©s par les techniques employĂ©es. Pour y remĂ©dier, des terrassements et des retalutages des berges permettent de diminuer certaines de ces contraintes physiques et d’assurer un meilleur rĂ©sultat de la restauration.

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0 5025Km

Communes

Espace périurbain

RĂ©seau hydrographique

Limite départementale

Enjeux ayant motivĂ© l’intervention

Protection et sécurité

RĂ©habilitation et revalorisation de sites

IntĂ©rĂȘt Ă©cologique reconnu

Paysage - Zone de loisirs

49-05

Espace urbain49-08

Espace rural44-04

0 52.5Km

¶44-0444-04

49-2849-28

49-2749-27

49-2649-26

44-1844-18

44-1544-15

44-0644-06

44-0544-05

53-0653-06

53-0553-05

53-0153-01

44-0744-07

44-0844-08

44-1044-10

49-2349-23

49-2249-2249-2449-24

49-2149-21

53-0253-02

53-0353-03

49-1949-19

49-1849-18

44-1444-14

44-1644-16

44-0244-02

49-1749-1749-1649-16

44-1744-17

44-0944-09

49-1549-15

49-2549-25

49-2049-20

49-1349-13

49-1449-14

44-1144-11

44-1344-13

44-1244-12

49-1249-12

49-1049-10

49-1149-11

49-0449-04

49-0249-02

49-0149-01

72-0572-05

72-0472-04

72-0172-01

72-0272-02

72-0372-03

72-0772-07

72-0872-08

72-1072-10

53-0453-04

72-0972-09

72-0672-06

49-0549-05

49-0349-0349-0849-08

49-0749-07

49-0949-09

44-0144-01

44-0344-03

44-04

44-07

49-23

49-22

44-14

44-16

49-14

44-13

49-04

49-07

44-03

49-0649-06

49-28

49-27

49-26

44-18

44-15

44-06

44-05

53-06

53-05

53-01

44-08

44-10

49-24

49-21

53-02

53-03

49-19

49-18

44-02

49-1749-16

44-17

44-09

49-15

49-25

49-20

49-13

44-11

44-12

49-12

49-10

49-1149-02

49-01

72-05

72-04

72-01

72-02

72-03

72-07

72-08

72-10

53-04

72-09

72-06

49-05

49-0349-08

49-09

44-01

49-06

La LoireLa Loire

La Sarthe

La Sarthe

La M

ayen

ne

La M

ayen

ne

L'Oudon

L'Oudon

L'HuisneL'Huisne

L'EvreL'Evre

La MoineLa Moine

L'Authion

L'Authion

Le LayonLe Layon

Le Lys

Le Lys

La SĂšvre Nantaise

La SĂšvre Nantaise

La Jouanne

La Jouanne

La Maine

La Maine

L'Hyr

ome

L'Hyr

ome

Le LouetLe Louet

La Divatte

La Divatte

La M

aine

La M

aine

La Loire

La Sarthe

La M

ayen

ne

L'Oudon

L'Huisne

L'Evre

La Moine

L'Authion

Le LayonLe

Lys

La SĂšvre Nantaise

La Jouanne

La Maine

L'Hyr

ome

Le Louet

La Divatte

La M

aine

La Loire

La Loire

La Loire

LavalLaval

SegréSegré

MamersMamers

SaumurSaumur

CholetCholet

AngersAngers

NantesNantes

MayenneMayenne

La FlĂšcheLa FlĂšche

Saint-NazaireSaint-Nazaire

ChateaubriantChateaubriant

ChĂąteau-GontierChĂąteau-Gontier

Le MansLe Mans

AncenisAncenis

Laval

Segré

Mamers

Saumur

Cholet

Angers

Nantes

Mayenne

La FlĂšche

Saint-Nazaire

Chateaubriant

ChĂąteau-Gontier

Le Mans

Ancenis

NantesNantesNantes

SARTHE

MAINE-ET-LOIRE

ILLE-ET-VILAINE

LOIRE-ATLANTIQUE

ORNE

INDRE-ET-LOIRE

MORBIHAN

COTES-D'ARMOR

VIENNE

LOIR-ET-

CHER

DEUX-SEVRESVENDEE

MAYENNE

LOIRE-ATLANTIQUE

© Copyright - Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents - septembre 2005. Source des données : Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents, campagne terrain 2005

OcéanAtlantique

Carte 4 : Les techniques végétales : une réponse à de multiples enjeux

39

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40

Mauvaise dĂ©finition des techniques vĂ©gĂ©tales Les techniques de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal ne sont pas Ă  concevoir et Ă  confondre avec d’autres techniques telles que celles de gĂ©nie forestier. Elles doivent ĂȘtre prĂ©vues de maniĂšre Ă  ce que la majeure partie du matĂ©riel vĂ©gĂ©tal utilisĂ© reparte afin de rĂ©tablir une vĂ©gĂ©tation rivulaire. Les systĂšmes racinaires renforcent alors la stabilitĂ© du sol dans le temps. Les techniques effectuĂ©es sans ce prĂ©alable ne peuvent assurer une protection de berges efficace. Dans certain cas, des ouvrages de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal ont Ă©tĂ© implantĂ©s trop haut par rapport au niveau d’eau et utilisĂ©s comme de simples armatures en bois mort (exemple de tressage de 2 m de haut contre la berge utilisĂ© comme une « palissade en bois »). Ils se rĂ©vĂšlent alors inefficaces pour une protection pĂ©renne. En effet, aprĂšs dĂ©structuration du matĂ©riel vĂ©gĂ©tal, la berge n’est plus protĂ©gĂ©e et peut ĂȘtre alors dĂ©stabilisĂ©e (voir annexe Moulins le Carbonnel).

Conception ne prenant pas en compte la berge dans sa globalité

Des problĂšmes de conception de protection de l’ensemble de la berge peuvent Ă©galement ĂȘtre soulevĂ©s. La restauration de la berge doit intĂ©grer la globalitĂ© des processus Ă©rosifs afin de prĂ©voir une bonne protection. Parfois, les efforts de protection effectuĂ©s par l’implantation de techniques vĂ©gĂ©tales sur le talus et le sommet de berge peuvent se rĂ©vĂ©ler inefficaces du fait d’une vulnĂ©rabilitĂ© du pied de berge. En effet, la berge non protĂ©gĂ©e Ă  ce niveau risque de subir une dĂ©stabilisation par sapements Ă  sa base.

DĂ©faut de mesures transitoires

Certains projets ne prĂ©voient pas d’ensemencement aprĂšs restauration et sont donc soumis aux alĂ©as climatiques et hydrologiques qui peuvent induire des risques de dĂ©gradations des berges juste aprĂšs travaux. En effet, l’efficacitĂ© de ce type de restauration n’est pas maximale Ă  sa mise en place. Une stabilisation du sol efficace ne peut ĂȘtre assurĂ©e qu’aprĂšs la reprise et le dĂ©veloppement des strates arbustive et arborĂ©e. En outre, le sol, laissĂ© Ă  nu aprĂšs travaux, favorise une potentielle colonisation par des espĂšces non souhaitĂ©es et est plus fortement soumis au phĂ©nomĂšne de ruissellement.

Fréquentation perturbante du site aprÚs travaux

Les chantiers soumis Ă  une frĂ©quentation qu’elle soit touristique ou liĂ©e Ă  la prĂ©sence de bĂ©tail subissent des perturbations gĂȘnant et altĂ©rant le dĂ©veloppement de la vĂ©gĂ©tation. Les projets devraient inclure la nĂ©cessitĂ© d’une bonne protection sous forme de barriĂšres ou clĂŽtures afin d’empĂȘcher l’accĂšs au site durant la reprise des vĂ©gĂ©taux.

Absence d’études

Les problĂšmes de conception sont frĂ©quemment liĂ©s aux choix de techniques vĂ©gĂ©tales non adaptĂ©es aux caractĂ©ristiques du site et aux problĂšmes Ă  rĂ©gler. L’absence d’études prĂ©alables est bien souvent la cause de ces erreurs de conception. Les Ă©tudes rĂ©alisĂ©es permettent de faire les bons choix des techniques Ă  mettre en Ɠuvre et d’en assurer l’efficacitĂ© des rĂ©sultats.

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1.7.2. ProblÚmes de réalisation

Techniques végétales

La mise en place de techniques vĂ©gĂ©tales ne se fait pas de maniĂšre « hasardeuse ». Elles ne peuvent ĂȘtre entreprises dans l’objectif d’une simple consolidation ou maintien d’une berge dans son Ă©tat pour retarder sa dĂ©gradation. Elles suivent avant tout des mĂ©thodes de construction rigoureuses. Leur rĂ©alisation est parfois trop approximative et les techniques employĂ©es font figure d’ornement de la berge, mais la stabilisation n’est pas assurĂ©e. C’est notamment le cas de tressage dont l’extrĂ©mitĂ© des branches n’est pas connectĂ©e Ă  la berge ou de caissons dont l’armature de bois est agrĂ©mentĂ©e de simples boutures. La finition dans les travaux de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal doit ĂȘtre minutieuse. Or il arrive que les gĂ©otextiles ne soient pas bien fixĂ©s, que de nombreux plants lors de leur implantation ne bĂ©nĂ©ficient pas de l’attention nĂ©cessaire Ă  leur reprise, ou encore que les pieux utilisĂ©s ne soient pas coupĂ©s Ă  bonne hauteur. Cela a pour consĂ©quence de crĂ©er des turbulences renforçant les phĂ©nomĂšnes Ă©rosifs.

Techniques combinées

La mise en place de techniques combinĂ©es nĂ©cessite une attention particuliĂšre Ă  l’interface des deux techniques utilisĂ©es. Dans ce cas, il a Ă©tĂ© souvent constatĂ© que l’implantation d’enrochement, Ă  une hauteur trop Ă©levĂ©e par rapport au niveau d’eau, avait pour consĂ©quence de dĂ©connecter de l’eau les techniques vĂ©gĂ©tales rĂ©alisĂ©es au-dessus des enrochements. Cela empĂȘche souvent la bonne reprise et le bon dĂ©veloppement de la vĂ©gĂ©tation. L’emploi de techniques mixtes doit se justifier par rapport Ă  d’intenses contraintes hydrauliques. Leur utilisation apparaĂźt, dans certains cas, inappropriĂ©e ou abusive car le pied de berge pourrait tout aussi bien ĂȘtre protĂ©gĂ© par des techniques vĂ©gĂ©tales permettant le dĂ©veloppement de la vĂ©gĂ©tation. Or les enrochements en pied de berge empĂȘchent l’implantation de vĂ©gĂ©tation de type hĂ©lophytes et dĂ©connectent Ă©cologiquement les milieux Ă  l’interface eau/terre. Enfin, les entreprises effectuant des interventions en techniques vĂ©gĂ©tales n’ont pas toujours les compĂ©tences pour mener Ă  bien ce genre d’opĂ©ration.

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Photographie 3 : Caissons végétalisés sur la base de loisirs de Moulins le Carbonnel (72-09)

©X. METAY – CORELA – Juillet 2005.

Photographie 4 : Caissons végétalisés 
 sans végétation 


©X. METAY – CORELA – Juillet 2005.

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1.7.3. Période de réalisation

La pĂ©riode de rĂ©alisation des travaux n’est pas toujours prise en compte comme il se devrait. Les saisons prĂ©visibles marquĂ©es par la frĂ©quence de forts alĂ©as climatiques et hydrologiques ne sont pas propices Ă  la mise en Ɠuvre des techniques vĂ©gĂ©tales « fragiles » juste aprĂšs leur implantation. Cette nĂ©gligence a des consĂ©quences nĂ©gatives sur l’efficacitĂ© de la protection de l’ouvrage. La pĂ©riode de reprise vĂ©gĂ©tative est aussi Ă  prendre en considĂ©ration afin de maximiser les chances de dĂ©veloppement de la vĂ©gĂ©tation et de lĂ  la rĂ©ussite en terme de lutte contre l’érosion.

1.7.4. Provenance des matériaux

Lors d’une restauration en techniques vĂ©gĂ©tales, une liste de vĂ©gĂ©taux Ă  employer est prĂ©conisĂ©e par l’étude. Cependant, le manque de certaines espĂšces dans les pĂ©piniĂšres environnant le site, induit que celles-ci soient remplacĂ©es par d’autres. L’approvisionnement en espĂšces vĂ©gĂ©tales nĂ©cessaires pose parfois problĂšme. Il est Ă©galement dĂ©conseillĂ© d’introduire dans le milieu des espĂšces non locales. Lorsque des remblais sont nĂ©cessaires, certains matĂ©riaux apportĂ©s ne sont pas toujours souhaitables pour le milieu du fait de l’introduction de matiĂšres indĂ©sirables comme des dĂ©chets, des fragments de bitume ou bĂ©ton mais aussi de germes d’espĂšces vĂ©gĂ©tales non dĂ©sirĂ©s (ex : RenouĂ©e du Japon). Aussi, la provenance des matĂ©riaux doit ĂȘtre surveillĂ©e et vĂ©rifiĂ©e.

1.7.5. ProblÚmes de prise en charge des travaux : répartition des coûts et des compétences

Sur le territoire, les intĂ©rĂȘts de gestion se superposent. Mais lĂ©galement, le confortement de berges est Ă  la charge du riverain (particuliers, collectivitĂ©s
). Sur la Loire, le SMN s’est substituĂ© aux riverains pour faire ces travaux pendant de nombreuses annĂ©es mais dĂ©sormais ce n’est plus le cas. Les ressources et les compĂ©tences de certaines structures par rapport Ă  celles des riverains permettent cette substitution qui s’avĂšre souvent profitable. En effet, les petites collectivitĂ©s ne peuvent pas toujours porter la maĂźtrise d’ouvrage de ce type d’intervention. Le problĂšme se pose en terme de coĂ»ts et de compĂ©tences pour mettre en place une restauration efficace pour lutter contre l’érosion afin que l’intervention soit une rĂ©ussite. Les investissements engagĂ©s ne doivent pas ĂȘtre minimisĂ©s par le manque de moyens, au contraire ils doivent ĂȘtre adaptĂ©s Ă  l’ampleur du problĂšme Ă©rosif Ă  rĂ©soudre. La rĂ©partition et la prise en charge de ces opĂ©rations doivent ĂȘtre faĂźtes en considĂ©rant l’ampleur des amĂ©nagements et leurs intĂ©rĂȘts par rapport aux budgets et Ă  la taille du territoire des structures compĂ©tentes. Les petites collectivitĂ©s non pas toujours le personnel formĂ© pour suivre et inspecter les travaux rĂ©alisĂ©s. La maĂźtrise d’ouvrage peut ĂȘtre aussi partagĂ©e et subventionnĂ©e. Les problĂšmes de conception et de mise en Ɠuvre ne sont pas les uniques causes d’erreurs. L’absence d’une gestion appropriĂ©e aprĂšs travaux est une source de nombreux Ă©checs. AprĂšs la mise en Ɠuvre de ces interventions, il est aussi important qu’une gestion (entretien) adaptĂ©e aux enjeux du site soit entreprise afin d’assurer la pĂ©rennitĂ© de cette intĂ©gration au milieu.

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Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents

1 rue de la Loire 44966 Nantes cedex 9 – TĂ©l. 02.51.86.00.80 – Fax. 02.51.86.00.81 Mail : [email protected]

ANNEXE 1 : Questionnaire de l’enquĂȘte

EnquĂȘte « Bilan des 10 ans de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal » Nom de la structure : Contact : DĂ©partement : 1). Sur votre territoire d’actions, a-t-il Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© un ou plusieurs chantiers de restauration de berge depuis 1995 ?

□ Oui

□ Non

(il est important de nous retourner le questionnaire mĂȘme si la rĂ©ponse est nĂ©gative). 2). Si oui, la technique de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal a-t-elle Ă©tĂ© utilisĂ©e ?

□ Oui □ Non Si oui, pouvez-vous rĂ©pondre au maximum de questions pour chaque chantier ? (questionnaire chantier n°1, chantier n°2,
). 3). Des chantiers de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal sont-ils en cours ou en projet sur votre territoire d’actions ?

□ Oui □ Non

Pour le chantier n°1 :

- Date de réalisation du chantier : 





..

- Lieu exact du chantier ; dĂ©partement, commune, cours d’eau, lieu-dit,
 (Joindre si possible

une carte au 1/25 000) : 






















.. 



.

.






























..

- distance linĂ©aire du chantier (en mĂštre) : 















. - Nom du maĂźtre d’ouvrage : 





















 - Nom du maĂźtre d’Ɠuvre : 





















.. - Nom de l’entreprise qui a rĂ©alisĂ© les travaux : 













..

- Une pré-étude a-t-elle été réalisée ?

□ Oui □ Non

- Un entretien du site a-t-il Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© depuis la fin du chantier ? □ Oui □ Non

- Si oui, - à quelles dates ? : 












- de quel type ? : taille/élagage coupe sélective recépage

fauche débroussaillage autre : 





- si non, pensez-vous qu’un entretien serait souhaitable ? oui non

- Nom de l’entreprise qui rĂ©alise l’entretien : 












 
/


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Pour le chantier n°2 :

- Date de réalisation du chantier : 





..

- Lieu exact du chantier ; dĂ©partement, commune, cours d’eau, lieu-dit,
 (Joindre si possible une carte au 1/25 000) : 






















.. 



.

.






























..

- distance linĂ©aire du chantier (en mĂštre) : 















. - Nom du maĂźtre d’ouvrage : 





















 - Nom du maĂźtre d’Ɠuvre : 





















.. - Nom de l’entreprise qui a rĂ©alisĂ© les travaux : 













..

- Une pré-étude a-t-elle été réalisée ?

□ Oui □ Non

- Un entretien du site a-t-il Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© depuis la fin du chantier ? □ Oui □ Non

- Si oui, - à quelles dates ? : 












- de quel type ? : taille/élagage coupe sélective recépage

fauche débroussaillage autre : 





- si non, pensez-vous qu’un entretien serait souhaitable ? oui non

- Nom de l’entreprise qui rĂ©alise l’entretien : 














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1.8. Bilan gestion des sites de génie végétal aprÚs travaux :

1.8.1. Problùmes de suivi et d’entretien

La rĂ©ussite d’une restauration de berges Ă  l’aide de techniques vĂ©gĂ©tales ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme effective Ă  la fin des travaux. Il existe un dĂ©calage entre la mise en place de ces techniques et les rĂ©sultats attendus en terme de stabilitĂ©. Le fait de travailler avec du « matĂ©riel vivant » explique ce temps de latence. La restauration de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal aprĂšs travaux reste trĂšs vulnĂ©rable. Sa performance va dĂ©pendre de la reprise et du dĂ©veloppement de la vĂ©gĂ©tation implantĂ©e. L’efficience de ces techniques dĂ©pend beaucoup de la gestion apportĂ©e, suite aux travaux, pour maintenir et renforcer les efforts de stabilisation dans le temps.

1.8.2. Absence de gestion

1.8.2.1 Manque de suivi aprĂšs travaux

L’absence de cette gestion se traduit principalement par le mauvais Ă©tat de la vĂ©gĂ©tation et son faible dĂ©veloppement. Le manque d’arrosage des plantations lors de fortes chaleurs peut ĂȘtre une des causes de non dĂ©veloppement des plants. Sans une attention particuliĂšre portĂ©e Ă  la reprise de la vĂ©gĂ©tation, le site risque Ă  terme d’ĂȘtre un Ă©chec. De plus, si les plants endommagĂ©s ou morts ne sont pas remplacĂ©s la rĂ©ussite du chantier entrepris est rĂ©ellement compromise. Dans le contrat, il peut ĂȘtre prĂ©vu des garanties sur plusieurs annĂ©es (2 ou 3 ans) pour assurer ces tĂąches. MalgrĂ© la prĂ©sence de ces clauses, ce suivi n’est pas toujours effectuĂ© par l’entreprise. La durĂ©e du contrat initial terminĂ©e, l’entretien Ă  prĂ©voir par la suite nĂ©cessite un nouvel appel d’offre.

1.8.2.2 Manque d’entretien

Efficacité de la protection de berge

AprĂšs le dĂ©veloppement de la vĂ©gĂ©tation, le manque d’entretien pose Ă©galement un certain nombre de problĂšmes. Une vĂ©gĂ©tation arborĂ©e et arbustive dense empĂȘche la prĂ©sence de la strate herbacĂ©e et peut ombrager fortement le milieu aquatique, lorsque aucune Ă©claircie, taille, Ă©lagage ou coupe ne sont effectuĂ©s. A contrario, les plants encore peu dĂ©veloppĂ©s peuvent se retrouver Ă©touffĂ©s par cette vĂ©gĂ©tation herbacĂ©e si aucune fauche n’est rĂ©alisĂ©e. Le non traitement, notamment des arbres morts-debouts, instables, affouillĂ©s
 peut entraĂźner, suite aux dĂ©chaussements et aux dĂ©racinements de ceux-ci, une dĂ©stabilisation de la berge. L’efficacitĂ© des techniques vĂ©gĂ©tales en terme de protection peut ĂȘtre fortement remise en cause par cette absence de gestion. Dans tous les cas, cette inaction ne favorise pas le renforcement de la stabilitĂ©.

Diversité écologique et paysagÚre :

Cette carence d’entretien peut avoir des consĂ©quences nĂ©gatives Ă©galement sur l’écologie et le paysage du site au regard de la diversitĂ© des hauteurs et des espĂšces vĂ©gĂ©tales. En effet, le manque de lumiĂšre d’une vĂ©gĂ©tation trop dense ne favorise pas la reprise spontanĂ©e d’espĂšces vĂ©gĂ©tales et la diversification des strates. Par ailleurs, le dĂ©veloppement anarchique de certains arbres peut crĂ©er des dĂ©sagrĂ©ments pour ses congĂ©nĂšres. La prĂ©pondĂ©rance de certaines espĂšces trĂšs dĂ©veloppĂ©es peut empĂȘcher la reprise d’autres vĂ©gĂ©taux. L’envahissement par des espĂšces non souhaitĂ©es, telles que la RenouĂ©e du Japon, orties, ronces
 appauvrit le milieu par la compĂ©tition Ă©cologique exercĂ©e. Les maladies non traitĂ©es qui peuvent ĂȘtre prĂ©sentes sur le site, comme le phytophthora

uillet 2005

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pour l’aulne, affectent la qualitĂ© du peuplement rĂ©tabli. En terme paysager, le non-entretien peut provoquer la banalisation et la fermeture du paysage (« mur vĂ©gĂ©tal »).

Photographie 5 : Renouée du Japon envahit le site, rue des Bateliers à Nantes (44-08).

©X. METAY – CORELA – Juillet 2005

ProblÚme de sécurité :

Une forte densitĂ© vĂ©gĂ©tale non maĂźtrisĂ©e ou un dĂ©veloppement anarchique de la vĂ©gĂ©tation peut aussi causer des soucis de sĂ©curitĂ©. Par exemple la restauration d’un boisement de berge en bordure de route peut poser des problĂšmes de visibilitĂ© pour les automobilistes.

Photographie 6 : Rideau végétal en bordure de la voie communale 5 à Ménil.(53-01).

©X. METAY – CORELA – Juillet 2005

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1.8.3. Entretien inadapté

Un entretien trop frĂ©quent et/ou trop intensif du type « jardin public » n’est pas toujours souhaitable. Au contraire, la vĂ©gĂ©tation implantĂ©e sur les berges par les techniques vĂ©gĂ©tales doit ĂȘtre traitĂ©e en essayant de valoriser au mieux ses fonctionnalitĂ©s naturelles de ripisylve. Par ailleurs, dans des espaces publics urbains ou de loisirs, la frĂ©quentation peut nĂ©cessitĂ© d’une gestion de type intensive et frĂ©quente pour des raisons de sĂ©curitĂ©, de commoditĂ© et d’intĂ©gration au site. La nature de l’entretien et la frĂ©quence des interventions sont Ă  prĂ©voir en fonction des enjeux prĂ©sents et du type d’espace. Dans tous les cas, la gestion de la restauration doit ĂȘtre adaptĂ©e aux usages en respectant le fonctionnement naturel du milieu. Il faut noter aussi que des entretiens abusifs sont rĂ©alisĂ©s par les riverains avec des outils souvent non conventionnels. Ils dĂ©gagent la vue devant leur habitation en « rasant » la vĂ©gĂ©tation Ă©tablie. Ces tailles se rĂ©vĂšlent souvent inappropriĂ©es, mal exĂ©cutĂ©es et altĂšrent notablement la vĂ©gĂ©tation. On peut s’interroger sur l’adaptation de la gestion Ă  mettre en Ɠuvre pour contenter des intĂ©rĂȘts privĂ©s. L’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral prime devant celui du particulier. NĂ©anmoins cette rĂ©action peut apparaĂźtre comprĂ©hensible si aucune opĂ©ration n’est effectuĂ©e et que l’état du cordon vĂ©gĂ©tal laisse Ă  dĂ©sirer ou est trop envahissant ou forme un « mur vĂ©gĂ©tal ».

Photographie 7 : ProblĂšme d’entretien ; fauche intensive d’hĂ©lophytes sur l’étang de la Grippe Ă  Varades (44-17)

©X. METAY – CORELA – Juillet 2005

1.8.4. Techniques inappropriées

L’emploi de certaines techniques d’entretien s’avĂšre indĂ©sirable. En effet, certains entretiens sont rĂ©alisĂ©s sans grande attention Ă  la qualitĂ© des opĂ©rations effectuĂ©es par manque de temps par rapport au territoire Ă  gĂ©rer ou par manque de moyens humains et financiers. Ces techniques d’entretien utilisent des outils Ă  l’exĂ©cution « intransigeante » et rapide (gyrobroyeur, Ă©pareuse
) qui broient les vĂ©gĂ©taux ou les blessent avec des consĂ©quences nĂ©fastes sur l’état du peuplement (dissĂ©mination de plantes envahissantes par Ă©parpillements de fragments et reproduction vĂ©gĂ©tative, maladies favorisĂ©es
).

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Face à ces solutions de « facilité » efficaces mais non souhaitables pour le respect du bon état du boisement de berge, le problÚme qui se pose est de trouver les moyens techniques « réalistes » respectant des méthodes « douces » en fonction du potentiel disponible (économique, temporel et humain) par rapport à la grandeur du linéaire à traiter.

1.8.5. Manque de formation

La formation du personnel a une importance particuliĂšre dans la rĂ©alisation de l’entretien d’un site de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal. Le personnel non formĂ© et/ou non sensibilisĂ© Ă  ces techniques vĂ©gĂ©tales peut rĂ©aliser des opĂ©rations lourdes de consĂ©quences : fauchage des plantations, rĂ©manents de fauches entassĂ©s sur la berge... Comme soulevĂ© prĂ©cĂ©demment, la gestion de ces sites nĂ©cessite des interventions et des techniques particuliĂšres favorisant la reprise et le dĂ©veloppement de la vĂ©gĂ©tation implantĂ©e. Afin de mener Ă  bien ce genre d’opĂ©rations et de faciliter le dialogue, les Ă©lus ont aussi besoin d’ĂȘtre informĂ©s sur la mise en Ɠuvre et la gestion de ces techniques.

Photographie 8 : ProblĂšme d’entretien ; tonte de pelouse Ă©touffant la vĂ©gĂ©tation, SablĂ© sur Sarthe (72-04).

©X. METAY – CORELA – Juillet 2005

1.8.6. Responsabilité, coûts et planification

L’entretien des berges est de la responsabilitĂ© du riverain. Un des problĂšmes majeurs de sa prise en charge rĂ©side dans le fait que le type de gestion s’inscrit dans le long terme. Cette intervention nĂ©cessite une planification sur plusieurs annĂ©es pour mener Ă  bien la pĂ©rennitĂ© de la restauration. Les cycles de dĂ©veloppement de la vĂ©gĂ©tation apparaissent en dĂ©calage avec le fonctionnement administratif. En effet, ces contraintes temporelles de planification de l’intervention sont peu compatibles avec les budgets annuels des communes. Cela ne rend pas facile et attrayante la prise en charge de ce type de gestion. En concordance avec l’organisation des marchĂ©s publics, la durĂ©e du contrat de cet entretien est prĂ©vue sur une annĂ©e. Mais certaines collectivitĂ©s prĂ©fĂšrent l’étendre sur plusieurs annĂ©es.

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Bilan d’entretien (Carte 5) Type d’entretien

Taille-Ă©lagage

débroussaillage fauche Coupe sélective

recĂ©page Absence d’entretien

Absence de

donnéesNombre de chantiers

14 3 29 2 20 15 4

Tableau 14 : Nombre de chantiers selon les types d’entretien rĂ©alisĂ©s. Les problĂšmes soulevĂ©s montrent que les restaurations de berges en techniques vĂ©gĂ©tales nĂ©cessitent des outils, des procĂ©dĂ©s et des mĂ©thodes particuliĂšres en terme de conception, de rĂ©alisation et de gestion (suivi et entretien)

2. PRECONISATIONS ET PROPOSITIONS

Les recommandations Ă©noncĂ©es ci-aprĂšs s’appuient sur les constatations prĂ©cĂ©dentes. Elles rĂ©pondent au bilan dressĂ© sur le territoire d’étude.

2.1. Mise en Ɠuvre d’une restauration en techniques vĂ©gĂ©tales

2.1.1. Conception d’un projet adaptĂ© aux enjeux du site

La conception d’un projet de restauration de berges est Ă  adapter aux enjeux du site par la prise en compte des usages, des activitĂ©s et du type d’espace par une analyse systĂ©mique des intĂ©rĂȘts locaux et du contexte global du territoire dans laquelle s’inscrit l’intervention. La nĂ©cessitĂ© de cette derniĂšre doit ĂȘtre motivĂ©e par la prĂ©sence de ces enjeux afin de rĂ©pondre Ă  des demandes sociales et environnementales (problĂšmes de sĂ©curitĂ©, de protection, valorisation du milieu,
). Le choix du type de techniques (gĂ©nie vĂ©gĂ©tal ou gĂ©nie civil) doit ĂȘtre fait Ă©galement Ă  la lumiĂšre de ces enjeux et tenir compte de la localisation du site afin de prĂ©voir une intervention intĂ©grĂ©e dans son milieu. Les atouts du gĂ©nie vĂ©gĂ©tal en terme de valorisation Ă©cologique et paysagĂšre sont Ă  considĂ©rer vivement afin de prendre les bonnes dĂ©cisions en matiĂšre de restauration de berges. Ces arguments ont montrĂ© que le gĂ©nie vĂ©gĂ©tal est une alternative capable de rĂ©pondre Ă  la multiplicitĂ© de ces enjeux. Il faut rappeler que les processus Ă©rosifs responsables des dĂ©placements latĂ©raux des cours d’eau sont avant tout des phĂ©nomĂšnes naturels. La considĂ©ration de ces enjeux induit qu’il n’y a pas toujours nĂ©cessitĂ© Ă  intervenir.

2.1.2. Techniques appropriĂ©es aux problĂ©matiques d’érosion

Les techniques vĂ©gĂ©tales Ă  utiliser doivent permettre de lutter efficacement contre le problĂšme d’érosion. Le choix de ces procĂ©dĂ©s doit viser Ă  apporter une solution proportionnĂ©e aux contraintes hydrauliques Ă©rosives en prenant en compte les caractĂ©ristiques hydrogĂ©omorphologiques du site. Dans certains cas de conditions physiques intenses, l’utilisation des techniques vĂ©gĂ©tales doit ĂȘtre combinĂ©e avec celle de gĂ©nie civil. Les techniques mixtes qui en rĂ©sultent, apparaissent parfois plus appropriĂ©es Ă  la problĂ©matique Ă©rosive que d’essayer de mettre en place une intervention de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal avec des coĂ»ts et des proportions dĂ©mesurĂ©es de l’ouvrage. Ces techniques sont Ă  comparer afin de prendre la meilleure dĂ©cision dans des dimensions adaptĂ©es au cas d’érosion permettant une protection de berge efficace.

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0 5025Km

Communes

Entretien effectué en 2005

RĂ©seau hydrographique

Limite départementale

Techniques d’entretien

Taille et Ă©lagage

DĂ©broussaillage

Fauche

Coupe sélective

Recépage

Absence de donnĂ©es sur l’entretien

Absence de d’entretien

49-05

0 52.5Km

¶44-0444-04

49-2849-28

49-2749-27

49-2649-26

44-1844-18

44-1544-15

44-0644-06

44-0544-05

53-0653-06

53-0553-05

53-0153-01

44-0744-07

44-0844-08

44-1044-10

49-2349-23

49-2249-2249-2449-24

49-2149-21

53-0253-02

53-0353-03

49-1949-19

49-1849-18

44-1444-14

44-1644-16

44-0244-02

49-1749-17

49-1649-16

44-1744-17

44-0944-09

49-1549-15

49-2549-25

49-2049-20

49-1349-13

49-1449-14

44-1144-11

44-1344-13

44-1244-12

49-1249-12

49-1049-10

49-1149-11

49-0449-04

49-0249-02

49-0149-01

72-0572-05

72-0472-04

72-0172-01

72-0272-02

72-0372-03

72-0772-07

72-0872-08

72-1072-10

53-0453-04

72-0972-09

72-0672-06

49-0549-05

49-0349-03

49-0849-0849-0749-07

49-0949-09

44-0144-01

44-0344-03

44-04

44-07

49-23

49-22

44-14

44-16

49-14

44-13

49-04

49-07

44-03

49-0649-06

49-28

49-27

49-26

44-18

44-15

44-06

44-05

53-06

53-05

53-01

44-08

44-10

49-24

49-21

53-02

53-03

49-19

49-18

44-02

49-17

49-16

44-17

44-09

49-15

49-25

49-20

49-13

44-11

44-12

49-12

49-10

49-11 49-02

49-01

72-05

72-04

72-01

72-02

72-03

72-07

72-08

72-10

53-04

72-09

72-06

49-05

49-03

49-08

49-09

44-01

49-06

La LoireLa Loire

La Sarthe

La Sarthe

La M

ayen

ne

La M

ayen

ne

L'Oudon

L'Oudon

L'HuisneL'Huisne

L'EvreL'Evre

La MoineLa Moine

L'Authion

L'Authion

Le LayonLe Layon

Le Lys

Le Lys

La SĂšvre Nantaise

La SĂšvre Nantaise

La Jouanne

La Jouanne

La Maine

La Maine

L'Hyr

ome

L'Hyr

ome

Le LouetLe Louet

La Divatte

La Divatte

La M

aine

La M

aine

La Loire

La Sarthe

La M

ayen

ne

L'Oudon

L'Huisne

L'Evre

La Moine

L'Authion

Le LayonLe

Lys

La SĂšvre Nantaise

La Jouanne

La Maine

L'Hyr

ome

Le Louet

La Divatte

La M

aine

La Loire

La Loire

La Loire

LavalLaval

SegréSegré

MamersMamers

SaumurSaumur

CholetCholet

AngersAngers

NantesNantes

MayenneMayenne

La FlĂšcheLa FlĂšche

Saint-NazaireSaint-Nazaire

ChateaubriantChateaubriant

ChĂąteau-GontierChĂąteau-Gontier

Le MansLe Mans

AncenisAncenis

Laval

Segré

Mamers

Saumur

Cholet

Angers

Nantes

Mayenne

La FlĂšche

Saint-Nazaire

Chateaubriant

ChĂąteau-Gontier

Le Mans

Ancenis

NantesNantesNantes

SARTHE

MAINE-ET-LOIRE

ILLE-ET-VILAINE

LOIRE-ATLANTIQUE

ORNE

INDRE-ET-LOIRE

MORBIHAN

COTES-D'ARMOR

VIENNE

LOIR-ET-

CHER

DEUX-SEVRESVENDEE

MAYENNE

LOIRE-ATLANTIQUE

© Copyright - Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents - septembre 2005. Source des données : Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents, campagne terrain 2005

OcéanAtlantique

Carte 5 : Les diffĂ©rents types d‛entretien

49

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50

2.1.3. Qualité de la réalisation : recommandations particuliÚres

NĂ©cessitĂ© d’études

Tout d’abord, la qualitĂ© de la restauration effectuĂ©e dĂ©pend beaucoup de la bonne conception du projet. Celle-ci s’appuie sur la nĂ©cessitĂ© d’études afin de diagnostiquer les enjeux, les contraintes Ă©rosives et les conditions hydrogĂ©omorphologiques dont l’analyse systĂ©mique permettra de dĂ©finir les bons choix d’une intervention justifiĂ©e tant techniques, Ă©conomiques qu’environnementaux. La prise en compte du contexte global du territoire et des caractĂ©ristiques locales du site favorisera l'intĂ©gration des intĂ©rĂȘts sociaux, Ă©cologiques et paysagers dans la dĂ©finition du projet. Ces Ă©tudes devront toujours Ă©valuer les consĂ©quences de la restauration en techniques vĂ©gĂ©tales par rapport Ă  une non-intervention. Elles devront aussi considĂ©rer la possibilitĂ© de combiner l’utilisation de ces techniques avec d’autres afin de comparer les solutions et de faire les meilleurs choix.

Respect des méthodes et techniques végétales

La mise en Ɠuvre d’une restauration de berges en gĂ©nie vĂ©gĂ©tal devra s’attacher Ă  respecter rigoureusement les mĂ©thodes et les techniques spĂ©cifiques dĂ©finies pour ce type d’amĂ©nagements. Cela nĂ©cessite en outre, le choix d’une entreprise ayant les compĂ©tences dans ce domaine.

Prise en compte des opérations préparatoires

Il est Ă  prendre en considĂ©ration dans la conception d’un projet en techniques vĂ©gĂ©tales que des opĂ©rations « avant travaux » (retalutages, terrassements) sont parfois nĂ©cessaires afin d’assurer la bonne mise en place de ces techniques. Ces opĂ©rations reprĂ©sentent notamment une part importante dans les coĂ»ts de l’intervention.

Evaluation du niveau des eaux et de ses fluctuations

L’implantation des techniques vĂ©gĂ©tales nĂ©cessite une attention particuliĂšre au niveau d’eau et aux variations de celui-ci afin d’assurer la bonne reprise de la vĂ©gĂ©tation. Dans le cas oĂč ces techniques sont combinĂ©es avec un enrochement en pied de berge, la hauteur de ce dernier devra ĂȘtre prĂ©vue en prenant en considĂ©ration les nĂ©cessitĂ©s hydriques de la vĂ©gĂ©tation de maniĂšre Ă  ne pas empĂȘcher le bon dĂ©veloppement de celle-ci et la dĂ©connection avec le milieux aquatiques. NĂ©anmoins, Ă  la place des enrochements, il apparaĂźt toujours mieux de prĂ©coniser des techniques implantant ou favorisant le dĂ©veloppement d’hĂ©lophytes en pied de berge, qui constituent une bonne protection et diversifient le milieu.

Choix de la période de réalisation

La rĂ©alisation des travaux doit respecter une pĂ©riode d’exĂ©cution afin de minimiser les risques de perturbations dues aux alĂ©as climatiques et hydrologiques pouvant affecter la rĂ©ussite de l’ouvrage. En rĂ©gion des Pays de la Loire, la saison la plus favorable Ă  cette mise en Ɠuvre est l’automne, principalement entre septembre et novembre. Cette pĂ©riode permet, en gĂ©nĂ©ral, d’éviter les grandes crues et les sĂ©cheresses. Le printemps peut ĂȘtre aussi une saison intĂ©ressante pour la reprise vĂ©gĂ©tative mais des crues tardives sont parfois Ă  craindre.

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51

Besoins et respect des fournitures préconisés

La rĂ©alisation de ces techniques nĂ©cessite Ă©galement des matĂ©riaux particuliers. La liste des fournitures prĂ©conisĂ©es devra ĂȘtre scrupuleusement respectĂ©e. Concernant les vĂ©gĂ©taux, un contrĂŽle des bonnes espĂšces fournies est recommandable. L’utilisation de matĂ©riaux locaux est prĂ©fĂ©rable. L’opportunitĂ© de pouvoir employer des vĂ©gĂ©taux (sous forme de boutures, branches, ramilles
) disponibles sur d’autres chantiers est Ă  Ă©tudier. Cette potentielle action peut ĂȘtre Ă  coordonner avec l’entretien (taille
) d’un de ces chantiers afin d’en rĂ©cupĂ©rer les rĂ©manents. Afin de favoriser ces Ă©changes, les diffĂ©rents acteurs en restauration de berges par techniques vĂ©gĂ©tales peuvent notamment s’informer auprĂšs du CORELA pour connaĂźtre l’existence et la localisation des chantiers prĂ©sents dans la rĂ©gion des Pays de la Loire. Il pourrait ĂȘtre souhaitable de dĂ©velopper dans la rĂ©gion des pĂ©piniĂšres Ă©tant capables d’approvisionner les chantiers de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal en vĂ©gĂ©taux prĂ©conisĂ©s dans les listes de fournitures et nĂ©cessaires Ă  la mise en place de ces techniques. Cela permettrait de trouver localement le matĂ©riel vĂ©gĂ©tal spĂ©cifique Ă  ce type de restauration. Une telle pĂ©piniĂšre devrait voir le jour sur la communautĂ© d’agglomĂ©ration de Saumur Loire DĂ©veloppement pour l’amĂ©nagement du Thouet. La liste des fournitures vĂ©gĂ©tales doit ĂȘtre variĂ©e en espĂšces. Les saules et les aulnes sont trĂšs adaptĂ©s aux berges de part leur nature hydrophiles. De plus, ils sont trĂšs efficaces en terme de stabilisation par leur dĂ©veloppement racinaire et leur rapiditĂ© de croissance. Cependant, il est apprĂ©ciable que cette liste soit trĂšs diversifiĂ©e, avec notamment, toujours, des plantations prĂ©vues sur le talus et le haut de berge intĂ©grant d’autres espĂšces que celles prĂ©citĂ©es. Ces plants participent Ă  la diversification Ă©cologique et paysagĂšre de la berge.

Assistance à la maütrise d’ouvrage durant les travaux

Afin d’aider les collectivitĂ©s, qui n’ont pas toujours les compĂ©tences pour suivre et inspecter les travaux, un organisme compĂ©tent pourrait assurer une assistance Ă  la maĂźtrise d’ouvrage. Ce soutien permettrait Ă  la collectivitĂ© de constater la bonne exĂ©cution des travaux de maniĂšre Ă  Ă©viter les consĂ©quences nĂ©fastes liĂ©es Ă  une rĂ©alisation douteuse.

Importance d’une protection du chantier aprùs travaux

Dans la conception du projet de restauration en gĂ©nie vĂ©gĂ©tal, des opĂ©rations aprĂšs travaux sont Ă  prĂ©voir afin de protĂ©ger le chantier jusqu'Ă  la bonne reprise des vĂ©gĂ©taux constituant l’ouvrage.

ProtĂ©ger le sol par un ensemencement La finalisation des travaux doit prĂ©voir de ne pas laisser la berge Ă  dĂ©couvert sur le site restaurĂ©. Un ensemencement est vivement recommandĂ© afin de maintenir le sol remaniĂ© durant la pĂ©riode de reprise des strates arborĂ©es et arbustives. Cet enherbement contribue notamment Ă  diversifier les strates et les espĂšces vĂ©gĂ©tales et rĂ©duit les chances de colonisation par d’autres espĂšces qui peuvent s’avĂ©rer indĂ©sirables.

Interdire l’accĂšs au chantier pour assurer la bonne reprise de la vĂ©gĂ©tation Le problĂšme de frĂ©quentation du site aprĂšs les travaux, prĂ©cĂ©demment soulevĂ©, montre qu’une protection du chantier par des barriĂšres ou clĂŽtures interdisant l’accĂšs du public ou du bĂ©tail est Ă  prĂ©voir afin d’éviter les dĂ©gradations durant la reprise de la vĂ©gĂ©tation. Il serait souhaitable de maintenir cette interdiction pendant les trois premiĂšres annĂ©es succĂ©dant la restauration de maniĂšre Ă  garantir le dĂ©veloppement des vĂ©gĂ©taux jusqu’à un stade suffisant minimisant les risques de destruction.

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Avertir et sensibiliser le public

Des panneaux explicatifs et informatifs de la restauration de berges effectuée en techniques végétales est une idée permettant de signaler le chantier mais surtout de sensibiliser le public à la restauration des berges et aux méthodes de génie végétal.

Suivi primordial aprĂšs travaux

Une garantie de suivi par l’entreprise ayant effectuĂ© les travaux est souhaitable sur les premiĂšres annĂ©es succĂ©dant l’intervention. Le maĂźtre d’ouvrage doit veiller Ă  ce que l’entreprise effectue ce suivi. Durant les premiĂšres annĂ©es, l’entreprise doit notamment s’assurer de la bonne reprise de la vĂ©gĂ©tation et favoriser son dĂ©veloppement (arrosage
). Le remplacement des plants non repartis doit ĂȘtre prĂ©vu Ă©galement dans le cahier des charges. Ces opĂ©rations doivent normalement ĂȘtre incluses dans le marchĂ© et ne doivent pas entraĂźner de surcoĂ»ts. Elles sont diffĂ©rentes d’un avenant pour des modifications aprĂšs travaux. La rĂ©ussite de la restauration de berges en techniques vĂ©gĂ©tales nĂ©cessite de prolonger ces efforts de suivi par un entretien adaptĂ©. Ce dernier doit faire l’objet d’un nouveau contrat.

2.2. Importance de l’entretien d’une restauration en techniques vĂ©gĂ©tales

La restauration de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal malgrĂ© le rĂ©tablissement d’une ripisylve est un amĂ©nagement. Si elle valorise les fonctionnalitĂ©s Ă©cologiques et paysagĂšres du site, son but premier est de stabiliser la berge en luttant contre l’érosion. Elle doit rĂ©pondre Ă  ces objectifs de stabilisation et ĂȘtre adaptĂ©e aux enjeux du territoire. Un entretien est toujours nĂ©cessaire pour la maintenir dans un Ă©tat souhaitĂ© lui permettant de garantir une protection efficace de la berge. La pĂ©rennitĂ© de cette efficacitĂ© et la valorisation Ă©cologique et paysagĂšre de la berge nĂ©cessite un entretien adaptĂ© et rĂ©gulier Ă  long terme.

2.2.1. Assurer la pĂ©rennitĂ© de l’ouvrage : objectif de stabilisation

La vĂ©gĂ©tation sur la berge peut devenir trĂšs dense du fait de la concentration du matĂ©riel vĂ©gĂ©tal initial implantĂ© et destinĂ© Ă  repartir sur ce type d’amĂ©nagement. Il s’avĂšre nĂ©cessaire de gĂ©rer cette densitĂ© afin d’éviter un dĂ©veloppement anarchique d’arbres instables et en mauvais Ă©tat par la compĂ©tition qu’ils exercent entre eux. Il s’agit d’organiser des coupes sĂ©lectives afin d’éliminer les sujets "morts-debouts", dĂ©chaussĂ©s, dĂ©stabilisĂ©s ou malades et augmentant l’espace pour le bon dĂ©veloppement des autres. Une fauche autour des plants est parfois nĂ©cessaire lorsque la vĂ©gĂ©tation herbacĂ©e est trĂšs abondante et haute afin d’éviter une surmortalitĂ© de ceux-ci. Des recĂ©pages sont Ă©galement Ă  prĂ©voir afin renforcer le dĂ©veloppement racinaire et d’amĂ©liorer ainsi les capacitĂ©s de stabilisation de la vĂ©gĂ©tation.

2.2.2. Adapter l’entretien aux enjeux

Le type et la frĂ©quence de l’entretien doivent ĂȘtre appropriĂ©s au site afin de maintenir la restauration de berges adaptĂ©e aux enjeux et Ă  l’espace environnant.

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2.2.2.1. Garantir la sécurité et répondre à la fréquentation : entretien intense et régulier

L’entretien est plus frĂ©quent lors des premiĂšres interventions de maniĂšre Ă  assurer la bonne reprise de la vĂ©gĂ©tation. Cependant, il peut rester intense et rĂ©gulier pour des raisons de sĂ©curitĂ© (taille pour garantir la visibilitĂ© aux abords d’une route) ou dans des espaces frĂ©quentĂ©es (jardin public). L’entretien doit prendre Ă©galement en compte les usages du site. La prĂ©sence d’une activitĂ© de pĂȘche, par exemple, nĂ©cessite une vĂ©gĂ©tation plus entretenue de maniĂšre de laisser des accĂšs aux milieux aquatiques.

2.2.2.2. Favoriser la diversité écologique : entretien sélectif

La sur densitĂ© de la strate arborĂ©e peut ĂȘtre Ă  Ă©claircir afin de favoriser la diversification par le dĂ©veloppement d’autres strates et espĂšces. Les Ă©claircies d’une vĂ©gĂ©tation dense peuvent ĂȘtre rĂ©alisĂ©es par des tailles, des Ă©lagages ou des coupes sĂ©lectives. Elles peuvent aussi favoriser la colonisation et la reprise spontanĂ©e d’autres espĂšces. Le traitement de certaines espĂšces indĂ©sirables et envahissantes est nĂ©cessaire. La lutte contre la Jussie est souhaitable afin que celle-ci n’empĂȘche pas le dĂ©veloppement des hĂ©lophytes en pied de berge. Des actions de dĂ©broussaillages sont des fois Ă  prĂ©voir comme moyen curatif suite Ă  un envahissement par les ronces par exemple.

2.2.2.3. AmĂ©liorer la diversification paysagĂšre : entretien discontinu dans le temps et l’espace

La lutte contre la colonisation du milieu par la mĂȘme espĂšce Ă©vite aussi la banalisation du paysage. Un recĂ©page sĂ©lectif sur un mĂȘme site, rĂ©alisĂ© par tranches, Ă©talĂ©es sur plusieurs annĂ©es permet de diversifier les hauteurs de la vĂ©gĂ©tation sur l’ensemble du linĂ©aire afin de crĂ©er des ouvertures momentanĂ©es et d’éviter ainsi la fermeture du paysage par un « mur vĂ©gĂ©tal ». Ce genre d’entretien permet une diversification paysagĂšre spatiale et temporelle.

Photographie 9 : Rideau vĂ©gĂ©tal en ville, rue d’Australie au Mans (72-02).

©X. METAY – CORELA – Juillet 2005

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2.2.3. Approprier les techniques et former le personnel

Les techniques employĂ©es pour rĂ©aliser l’entretien d’un site restaurĂ© en techniques vĂ©gĂ©tales doivent ĂȘtre appropriĂ©es de maniĂšre Ă  ne pas abĂźmer la vĂ©gĂ©tation. Certains outils sont Ă  proscrire. L’entretien doit ĂȘtre effectuĂ© avec attention. Cela passe, notamment, par la formation du personnel et une sensibilisation des Ă©lus. Pour ce faire, des journĂ©es d’informations pourraient ĂȘtre organisĂ©es par dĂ©partement. A titre d’exemple, l’association « Grain de Pollen » organise des modules sur diffĂ©rents thĂšmes : Ă©cologie du cours d’eau, fonctionnement de la ripisylve
 et notamment sur le gĂ©nie vĂ©gĂ©tal. Ces sĂ©minaires s’adressent aux techniciens, personnels communaux ou des entreprises oeuvrant dans ce domaine.

2.2.4. Coûts et planification intégrés dans le projet

Dans la conception du projet de restauration en techniques vĂ©gĂ©tales, l’entretien est Ă  prĂ©voir en terme de coĂ»ts, de ressources humaines et de planification sur le long terme. La gestion des sites de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal est Ă  programmer par des plans de gestion afin d’assurer la rĂ©ussite et la pĂ©rennitĂ© de l’amĂ©nagement. Cette synthĂšse en tant que retour d’expĂ©rience dresse un bilan de l’utilisation des techniques vĂ©gĂ©tales aprĂšs 10 ans d’action en Pays de la Loire. Le travail effectuĂ© pourrait ĂȘtre poursuivi afin de suivre l’évolution des sites, notamment en actualisant la base de donnĂ©es gĂ©ographique crĂ©Ă©e. Le dĂ©veloppement de cette derniĂšre pourrait permettre de rĂ©fĂ©rencer les nouveaux chantiers, de constater l’efficacitĂ© des techniques vĂ©gĂ©tales Ă  long terme et d’organiser la gestion de ces sites. L’attention portĂ©e Ă  un suivi dans la durĂ©e est garant du dĂ©veloppement de la qualitĂ© des restaurations en gĂ©nie vĂ©gĂ©tal.

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CONCLUSION

L’étude sur le bilan des 10 ans du gĂ©nie vĂ©gĂ©tal en RĂ©gion Pays de la Loire, a permis d’aboutir Ă  cette synthĂšse et de mieux connaĂźtre l’évolution des sites de restauration de berges par techniques vĂ©gĂ©tales. Les cours d’eau ont un fonctionnement naturel oĂč les phĂ©nomĂšnes Ă©rosifs ont leur place, l’érosion ne devenant un problĂšme que si des enjeux forts sont prĂ©sents. A ce moment lĂ , une intervention de l’homme est nĂ©cessaire pour protĂ©ger soit des biens soit des personnes. Mais cette intervention doit ĂȘtre adaptĂ©e aux contraintes physiques, aux types d’enjeux ainsi qu’au type d’espace. La restauration de berges par technique de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal est une rĂ©ponse efficace aux problĂšmes d’érosion. Le gĂ©nie vĂ©gĂ©tal est une alternative Ă©cologique et paysagĂšre qui permet de maintenir ou d’amĂ©liorer les fonctionnalitĂ©s de la berge. Il rĂ©pond Ă  une gestion intĂ©grĂ©e des usages par rapport au milieu tout en respectant les fonctionnalitĂ©s naturelles du cours d’eau, telle que le veut la Directive Cadre de l’Eau. Ce bilan Ă  l’échelle de la rĂ©gion a permis de soulever des problĂšmes et d’apporter des rĂ©ponses et des prĂ©conisations. Effectivement, l’emploi des techniques de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal nĂ©cessite le respect rigoureux des mĂ©thodes, des outils et des techniques. De plus, un suivi et un entretien sont nĂ©cessaires, voire indispensables, pour maintenir l’état de la berge souhaitĂ©, assurer la rĂ©ussite du chantier, ainsi que la pĂ©rennitĂ© et l’efficacitĂ© des techniques vĂ©gĂ©tales en terme de stabilitĂ©, tout en rĂ©pondant aux enjeux du site. Cet entretien doit ĂȘtre prĂ©vu dĂšs le dĂ©part et ĂȘtre programmĂ© sous forme de plan de gestion. Le gĂ©nie vĂ©gĂ©tal permet une restauration Ă©cologique de la berge. Mais on peut s’interroger sur la limite de cet amĂ©nagement qui doit rĂ©pondre Ă  des objectifs de stabilisation du sol et de protection contre la dynamique fluvial. Il reste une contrainte « souple » pour le cours d’eau. Il trouve sa nĂ©cessitĂ© par la prĂ©sence d’enjeux Ă  protĂ©ger. Dans certains cas, il est Ă  concevoir qu’il existe d’autres possibilitĂ©s. La prĂ©servation d’un espace de divagation est sans doute la meilleure rĂ©ponse Ă  apporter face aux contraintes auxquelles ont Ă©tĂ© soumis les hydrosystĂšmes jusqu’à maintenant. La tendance actuelle Ă  envisager de mettre en Ɠuvre cette notion d’espace de libertĂ© offre une possibilitĂ© aux cours d’eau d’exprimer sa dynamique afin qu’il puisse se recharger, tout en permettant de rĂ©soudre les problĂšmes d’érosion et d’inondation. « Donner de l’espace au cours d’eau devrait devenir une rĂšgle absolue en matiĂšre d’amĂ©nagement, ceci non seulement dans des perspectives Ă©cologiques incontournables, mais aussi, tout simplement, pour des questions de sĂ©curitĂ© face aux inondations notamment » (Lachat, B. 2004). En Europe, beaucoup d’action redĂ©finissant de nouveaux tracĂ©s ou crĂ©ant de nouvelles zones d’expansion des crues sont mises en Ɠuvre de nos jours. « MalgrĂ© le fait qu’on soit encore en recherche dans la comprĂ©hension de certaines lois de l’hydrodynamique et de l’hydrogĂ©omorphologie, il est aujourd’hui possible de proposer des mĂ©thodes permettant de dĂ©terminer l’espace nĂ©cessaire du cours d’eau. Ceci autorise Ă  agir rapidement, avant que les cours d’eau n’aient atteint des seuils d’irrĂ©versibilitĂ© de leur gĂ©omĂ©trie » (Lachat, B. 2004).

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SOMMAIRE

RESUME...................................................................................................................... 2

SIGLES ....................................................................................................................... 3

INTRODUCTION.......................................................................................................... 4

PARTIE 1 : PRESENTATION......................................................................................... 5

1. Le Conservatoire RĂ©gional des rives de la Loire et de ses affluents............. 5 1.1. CrĂ©ation et organisation ..................................................................................5 1.2. Son territoire d'investigation ............................................................................5 1.3. Ses missions..................................................................................................5 1.4. Son rĂŽle dans l’utilisation du gĂ©nie vĂ©gĂ©tal .........................................................6

1.4.1. Historique du génie végétal au Conservatoire................................................6 1.4.2. Bilan : « 10 ans de génie végétal en Pays de la Loire »...................................7

2. Altération des fonctionnalités naturelles des milieux aquatiques : nécessite d'une intervention adaptée.................................................................................. 7

2.1. Fonctionnement naturel des milieux aquatiques ..................................................7 2.1.1. L’érosion des berges : un phĂ©nomĂšne naturel ...............................................7 2.1.2. RĂŽle de la vĂ©gĂ©tation sur la berge : capacitĂ©s fonctionnelles naturelles .............7 2.1.3. Usages et pressions : des phĂ©nomĂšnes contraignants ....................................9

2.2. La nĂ©cessitĂ© d’une gestion intĂ©grĂ©e...................................................................9 2.2.1. Approche globale ......................................................................................9 2.2.2. Approche locale ...................................................................................... 11

3. Une alternative respectant le fonctionnement naturel des milieux aquatiques .................................................................................................................. 13

3.1. Le gĂ©nie vĂ©gĂ©tal........................................................................................... 13 3.1.1. « La logique naturelle » ........................................................................... 13 3.1.2. Valorisation des fonctionnalitĂ©s naturelles................................................... 13 3.1.3. Science et techniques dans la lutte contre l’érosion...................................... 14 3.1.4. Domaines du gĂ©nie vĂ©gĂ©tal....................................................................... 14 3.1.5. Notion de construction............................................................................. 14

3.2. Avantages et limites du génie végétal.............................................................. 14 3.2.1. Avantages.............................................................................................. 14 3.2.2. Limites .................................................................................................. 15

Partie 2 : METHODE ET MATERIELS APPROCHE SYSTEMIQUE ................................... 16

1. Inventaire et acquisition des données caractéristiques des sites .............. 16 1.1. Données antérieures, chantiers connus............................................................ 16

1.1.1. SynthĂšse bibliographique ......................................................................... 16 1.1.2. Archives du Conservatoire ........................................................................ 18

1.2. EnquĂȘte ...................................................................................................... 18 1.3. Identification des chantiers ............................................................................ 22

1.3.1. Conception d’une base de donnĂ©es gĂ©ographique : caractĂ©ristiques chantiers (Annexe 2 : mĂ©tadonnĂ©es de la base de donnĂ©es) .................................................. 22 1.3.2. Localisation des chantiers......................................................................... 23

2. Visites des chantiers ................................................................................. 23 2.1. Organisation et préparation des visites ............................................................ 23 2.2. Réalisation de la phase terrain........................................................................ 24

3. Traitements des données des visites......................................................... 25 3.1. SynthÚse par chantier ................................................................................... 25

3.1.1. Conception d’une fiche synthĂ©tique par chantier .......................................... 25 3.1.2. ComplĂ©ments de la base de donnĂ©es gĂ©ographique...................................... 26

3.2. SynthĂšse globale du territoire d’étude ............................................................. 26

PARTIE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION ................................................................... 27

1. Bilan de l’utilisation des techniques vĂ©gĂ©tales en Pays de la Loire............ 27 1.1. Bilan quantitatif............................................................................................ 27 1.2. Formes d’utilisation des techniques vĂ©gĂ©tales ................................................... 27

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1.3. Bilan coûts financiers .................................................................................... 29 1.4. Problématiques influençant les processus érosifs............................................... 30 1.5. Bilan : efficacité des techniques végétales........................................................ 34 1.6. Bilan enjeux : prévoir une intervention adaptée aux enjeux................................ 35

1.6.1. Enjeux ayant motivĂ©s l’intervention et influencĂ©s le choix de la technique ....... 35 1.6.2. Protection, sĂ©curitĂ© et frĂ©quentation .......................................................... 37 1.6.3. Aspects paysagers et intĂ©rĂȘts Ă©cologiques : usages et milieu naturel .............. 37 1.6.4. « RĂ©habilitation et revalorisation » ............................................................ 37 1.6.5. Enjeux et type d’espace ........................................................................... 37 1.6.6. NĂ©cessaire adaptation de la restauration par rapport aux enjeux du site ......... 38

1.7. ProblÚmes techniques de restauration ............................................................. 38 1.7.1. ProblÚmes de conception.......................................................................... 38 1.7.2. ProblÚmes de réalisation .......................................................................... 41 1.7.3. Période de réalisation .............................................................................. 43 1.7.4. Provenance des matériaux ....................................................................... 43 1.7.5. ProblÚmes de prise en charge des travaux : répartition des coûts et des compétences..................................................................................................... 43

1.8. Bilan gestion des sites de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal aprĂšs travaux :..................................... 44 1.8.1. ProblĂšmes de suivi et d’entretien............................................................... 44 1.8.2. Absence de gestion ................................................................................. 44 1.8.3. Entretien inadaptĂ©................................................................................... 46 1.8.4. Techniques inappropriĂ©es......................................................................... 46 1.8.5. Manque de formation............................................................................... 47 1.8.6. ResponsabilitĂ©, coĂ»ts et planification.......................................................... 47

2. PrĂ©conisations et propositions .................................................................. 48 2.1. Mise en Ɠuvre d’une restauration en techniques vĂ©gĂ©tales ................................. 48

2.1.1. Conception d’un projet adaptĂ© aux enjeux du site ........................................ 48 2.1.2. Techniques appropriĂ©es aux problĂ©matiques d’érosion.................................. 48 2.1.3. QualitĂ© de la rĂ©alisation : recommandations particuliĂšres.............................. 50

2.2. Importance de l’entretien d’une restauration en techniques vĂ©gĂ©tales .................. 52 2.2.1. Assurer la pĂ©rennitĂ© de l’ouvrage : objectif de stabilisation ........................... 52 2.2.2. Adapter l’entretien aux enjeux .................................................................. 52 2.2.3. Approprier les techniques et former le personnel ......................................... 54 2.2.4. CoĂ»ts et planification intĂ©grĂ©s dans le projet ............................................... 54

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60

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Chantiers de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal en Pays de la Loire d’aprĂšs le travail de Renaud David 17

Tableau 2 : Chantiers de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal supplĂ©mentaires en Pays de la Loire d’aprĂšs les connaissances du CORELA ..........................................................................18

Tableau 3 : Chantiers de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal supplĂ©mentaires en Pays de la Loire d’aprĂšs l’enquĂȘte du CORELA en 2005 .....................................................................20

Tableau 4 : Chantiers de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal supplĂ©mentaires en Pays de la Loire d’aprĂšs les visites de terrain CORELA en 2005 ...............................................................22

Tableau 5 : Répartition des chantiers par département selon leurs techniques........27 Tableau 6 : Coût des chantiers de génie végétal .................................................29 Tableau 7 : Coût de référence par technique (Renaud David)................................30 Tableau 8 : Bilan des chantiers en fonction des types de techniques en terme de lutte

contre l’érosion .........................................................................................34 Tableau 9 : Bilan des chantiers face aux phĂ©nomĂšnes d’érosion. ...........................34 Tableau 10 : Nombre de chantiers utilisant ces techniques vĂ©gĂ©tales .....................35 Tableau 11 : Les enjeux pris en compte et les types d’espace dĂ©finissant le contexte

de l’intervention. .......................................................................................36 Tableau 12 : Nombre de chantiers selon les enjeux. ............................................37 Tableau 13 : Nombre de chantiers selon leur situation .........................................38 Tableau 14 : Nombre de chantiers selon les types d’entretien rĂ©alisĂ©s....................48

LISTE DES CARTES Carte 1 : Cours d’eau du territoire enquĂȘtĂ© en 2005 



















22 Carte 2 : Localisation des chantiers de restauration de berge utilisant des techniques vĂ©gĂ©tales en 2005








































28 Carte 3 : EfficacitĂ© des techniques de restauration dans la lutte contre l’érosion


.31 Carte 4 : Les techniques vĂ©gĂ©tales : une rĂ©ponse Ă  de multiples enjeux






...39 Carte 5 : Les diffĂ©rents types d’entretien
























.
..49

LISTE DES PHOTOGRAPHIES Photographie 1: ActivitĂ© nautique Ă  LoignĂ© sur Mayenne (53-02) 










33 Photographie 2 : 
et son phĂ©nomĂšne de batillage, facteur Ă©rosif de la berge.... .....33 Photographie 3 : Caissons vĂ©gĂ©talisĂ©s sur la base de loisirs de Moulins le Carbonnel (72-09)














































42 Photographie 4 : Caissons vĂ©gĂ©talisĂ©s 
 sans vĂ©gĂ©tation 













......42 Photographie 5 : RenouĂ©e du Japon envahit le site, rue des Bateliers Ă  Nantes (44-08). 













































45 Photographie 6 : Rideau vĂ©gĂ©tal en bordure de la voie communale 5 Ă  MĂ©nil. (53-01).




























.















..45 Photographie 7 : ProblĂšme d’entretien ; fauche intensive d’hĂ©lophytes sur l’étang de la Grippe Ă  Varades (44-17)


































..46 Photographie 8 : ProblĂšme d’entretien ; tonte de pelouse Ă©touffant la vĂ©gĂ©tation, SablĂ© sur Sarthe (72-04).


































..47 Photographie 9 : Rideau vĂ©gĂ©tal en ville, rue d’Australie au Mans (72-02).





53

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61

ANNEXES

Annexe 1 : Questionnaire de l’enquĂȘte

Annexe 2 : Métadonnées de la base de données géographique

Annexe 3 : Fiche de terrain

Annexe 4 : Planning des visites de terrain

Annexe 5 : Fiche de synthĂšse par chantier

Annexe 6 : Tableau de synthĂšse des chantiers en RĂ©gion des Pays de la Loire

en 2005

Annexe 7 : Fiche synthÚse chantier de Loigné-sur-Mayenne (53-02)

Annexe 8 : Fiche synthĂšse chantier de Saint-SĂ©bastien-sur-Loire (44-02)

Annexe 9 : Fiche synthĂšse chantier de Moulins-le-Carbonnel (72-02)

Annexe 10 : Fiche synthĂšse chantier du Pallet (44-14)

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Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents

1 rue de la Loire 44966 Nantes cedex 9 – TĂ©l. 02.51.86.00.80 – Fax. 02.51.86.00.81 Mail : [email protected]

ANNEXE 1 : Questionnaire de l’enquĂȘte

EnquĂȘte « Bilan des 10 ans de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal » Nom de la structure : Contact : DĂ©partement : 1). Sur votre territoire d’actions, a-t-il Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© un ou plusieurs chantiers de restauration de berge depuis 1995 ?

□ Oui

□ Non

(il est important de nous retourner le questionnaire mĂȘme si la rĂ©ponse est nĂ©gative). 2). Si oui, la technique de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal a-t-elle Ă©tĂ© utilisĂ©e ?

□ Oui □ Non Si oui, pouvez-vous rĂ©pondre au maximum de questions pour chaque chantier ? (questionnaire chantier n°1, chantier n°2,
). 3). Des chantiers de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal sont-ils en cours ou en projet sur votre territoire d’actions ?

□ Oui □ Non

Pour le chantier n°1 :

- Date de réalisation du chantier : 





..

- Lieu exact du chantier ; dĂ©partement, commune, cours d’eau, lieu-dit,
 (Joindre si possible

une carte au 1/25 000) : 






















.. 



.

.






























..

- distance linĂ©aire du chantier (en mĂštre) : 















. - Nom du maĂźtre d’ouvrage : 





















 - Nom du maĂźtre d’Ɠuvre : 





















.. - Nom de l’entreprise qui a rĂ©alisĂ© les travaux : 













..

- Une pré-étude a-t-elle été réalisée ?

□ Oui □ Non

- Un entretien du site a-t-il Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© depuis la fin du chantier ? □ Oui □ Non

- Si oui, - à quelles dates ? : 












- de quel type ? : taille/élagage coupe sélective recépage

fauche débroussaillage autre : 





- si non, pensez-vous qu’un entretien serait souhaitable ? oui non

- Nom de l’entreprise qui rĂ©alise l’entretien : 












 
/


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Page 2

Pour le chantier n°2 :

- Date de réalisation du chantier : 





..

- Lieu exact du chantier ; dĂ©partement, commune, cours d’eau, lieu-dit,
 (Joindre si possible une carte au 1/25 000) : 






















.. 



.

.






























..

- distance linĂ©aire du chantier (en mĂštre) : 















. - Nom du maĂźtre d’ouvrage : 





















 - Nom du maĂźtre d’Ɠuvre : 





















.. - Nom de l’entreprise qui a rĂ©alisĂ© les travaux : 













..

- Une pré-étude a-t-elle été réalisée ?

□ Oui □ Non

- Un entretien du site a-t-il Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© depuis la fin du chantier ? □ Oui □ Non

- Si oui, - à quelles dates ? : 












- de quel type ? : taille/élagage coupe sélective recépage

fauche débroussaillage autre : 





- si non, pensez-vous qu’un entretien serait souhaitable ? oui non

- Nom de l’entreprise qui rĂ©alise l’entretien : 














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ANNEXE 2 : Métadonnées de la base de données géographique

MĂ©tadonnĂ©es ‱ Informations gĂ©nĂ©rales ‱ Producteur ‱ Projection ‱ Mots clĂ©s ‱ EntitĂ©s et attribut ‱ Affichage ‱ Contrainte d'accĂšs ‱ Date des mĂ©tadonnĂ©es

Informations générales

LibellĂ© : Inventaire gĂ©nie vĂ©gĂ©tal 2005 Description : Localisation et caractĂ©ristiques des chantiers de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal en Pays de la Loire : bilan 2005 Validation : RelevĂ©s de terrain et rencontre des maĂźtres d’ouvrage Date validation : 2005 Nom du fichier : Inventaire_genie_vegetal_point.shp

Producteur

Organisme : Conservatoire rĂ©gional des rives de la Loire et de ses affluents Adresse : HĂŽtel de RĂ©gion - 44966 Nantes Cedex 9 Correspondant : Claire Combeau TĂ©lĂ©phone : 02 51 86 00 80 Mail : [email protected] Site Internet : www.corela.org

Projection

Nom projection : Lambert II Carto Unité de distance : MÚtres Etendue : Ouest : 261155.467013 Est : 474831.781836 Nord : 2378513.377927 Sud : 2232597.029375

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Mots clés

ThĂšmes : GĂ©nie vĂ©gĂ©tal Localisation : Ancenis, Barbechat, Basse-Goulaine, BĂ©huard, Bouguenais, BrĂ©e, Chalonnes-sur-Loire, ChampignĂ©, ChĂąteau-Gontier, ChemillĂ©, ChenillĂ©-ChangĂ©, Cholet, Cordemais, CornĂ©, DenĂ©e, Drain, Faveray, MartignĂ©-Briand, JuignĂ©-sur-Loire, JuignĂ©-sur-Sarthe, La Chapelle-sur-Oudon, La FertĂ©-Bernard, La Milesse, La SĂ©guiniĂšre, Laval, Le Fresne-sur-Loire, Le Mans, Le Pallet, LoignĂ©-sur-Mayenne, L'YvrĂ©-l'EvĂȘque, MazĂ©, MĂ©nil, MirĂ©, Moulins-le-Carbonnel, MĂ»rs-ErignĂ©, Nantes, Roussay, SablĂ©-sur-Sarthe, Saint-BrĂ©vins-les-Pins, Saint-ClĂ©ment-des-LevĂ©es, Sainte-Luce, Saint-Georges-sur-Loire, Saint-Laurent-du-Mottay, Saint-LĂ©onard-des-Bois, Saint-Martin-de-la-Place, Saint-Pierre-des-Nids, Saint-SĂ©bastien-sur-Loire, SouillĂ©, ThouarĂ©-sur-Loire, TrĂ©mentine, Varades, Vihiers.

Entité et attribut

Format : Vectoriel Mode de numĂ©risation : A partir du Scan 25 et de l’orthophotographie IGN Type d'objet : Point Nombre d'objet : 62 Taille fichier : Attributs : - Nom champ : X DĂ©finition : CoordonnĂ©es X en Lambert II Type : RĂ©el double Largeur : - Nom champ : Y DĂ©finition : CoordonnĂ©es Y en Lambert II Type : RĂ©el double Largeur : - Nom champ : Id_chant DĂ©finition : Code du chantier : dĂ©partement et numĂ©ro Type : CaractĂšres Largeur : 10 - Nom champ : type_ DĂ©finition : Type de chantier Type : CaractĂšres Largeur : 20 - Nom champ : commune DĂ©finition : Nom de la commune Type : CaractĂšres Largeur : 40 - Nom champ : insee DĂ©finition : Code INSEE Type : CaractĂšres Largeur : 5 - Nom champ : Lieu_dit DĂ©finition : Nom du lieu-dit Type : CaractĂšres Largeur : 40 - Nom champ : riviere

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DĂ©finition : Nom du cours d’eau Type : CaractĂšres Largeur : 15 - Nom champ : long_lin DĂ©finition : Longueur du linĂ©aire Type : RĂ©el simple Largeur : 5 - Nom champ : Etat_05 DĂ©finition : Etat d’avancement du chantier Type : CaractĂšres Largeur : 20 - Nom champ : date_trv DĂ©finition : PĂ©riode de rĂ©alisation des travaux Type : CaractĂšres Largeur : 15 - Nom champ : M_ouvrage DĂ©finition : MaĂźtre d’ouvrage Type : CaractĂšres Largeur : 100 - Nom champ : etudes DĂ©finition : Etude(s) rĂ©alisĂ©e(s) Type : CaractĂšres Largeur : 10 - Nom champ : bur_etudes DĂ©finition : Bureau d’études Type : CaractĂšres Largeur : 100 - Nom champ : M_oeuvre DĂ©finition : MaĂźtre d’oeuvre Type : CaractĂšres Largeur : 100 - Nom champ : entpr_trv DĂ©finition : Entreprise ayant effectuĂ© la rĂ©alisation des travaux Type : CaractĂšres Largeur : 100 - Nom champ : AVentrveg DĂ©finition : Travaux prĂ©liminaires d’entretien de la vĂ©gĂ©tation rĂ©alisĂ©s avant l’amĂ©nagement Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : AVrestveg DĂ©finition : Travaux prĂ©liminaires de restauration de la vĂ©gĂ©tation rĂ©alisĂ©s avant l’amĂ©nagement Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : AVnetdech DĂ©finition : Travaux prĂ©liminaires de nettoyage des dĂ©chets rĂ©alisĂ©s avant l’amĂ©nagement Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : AVreprof DĂ©finition : Travaux prĂ©liminaires de reprofilage Type : CaractĂšres

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Largeur : 3 - Nom champ : AVterrass DĂ©finition : Travaux prĂ©liminaires de terrassement Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : Ensemencem DĂ©finition : Travaux : technique vĂ©gĂ©tale rĂ©alisĂ©e : ensemencement Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : bouturage DĂ©finition : Travaux : technique vĂ©gĂ©tale rĂ©alisĂ©e : bouturage Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : plantarb DĂ©finition : Travaux : technique vĂ©gĂ©tale rĂ©alisĂ©e : plantations de ligneux Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : planthelo DĂ©finition : Travaux : technique vĂ©gĂ©tale rĂ©alisĂ©e : plantations d’hĂ©lophytes Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : peignevg DĂ©finition : Travaux : technique vĂ©gĂ©tale rĂ©alisĂ©e : peigne vĂ©gĂ©tal Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : couchbrj DĂ©finition : Travaux : technique vĂ©gĂ©tale rĂ©alisĂ©e : couches de branches Ă  rejets Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : tressage DĂ©finition : Travaux : technique vĂ©gĂ©tale rĂ©alisĂ©e : tressage Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : fascarb DĂ©finition : Travaux : technique vĂ©gĂ©tale rĂ©alisĂ©e : fascine de saules Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : faschelo DĂ©finition : Travaux : technique vĂ©gĂ©tale rĂ©alisĂ©e : fascine d’hĂ©lophytes Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : boudgeoveg DĂ©finition : Travaux : technique vĂ©gĂ©tale rĂ©alisĂ©e : boudin gĂ©otextile vĂ©gĂ©talisĂ© Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : lit_plpl DĂ©finition : Travaux : technique vĂ©gĂ©tale rĂ©alisĂ©e : lit de plants et plançons Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : caiss_vg DĂ©finition : Travaux : technique vĂ©gĂ©tale rĂ©alisĂ©e : caissons vĂ©gĂ©talisĂ©s Type : CaractĂšres Largeur : 3

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- Nom champ : enrochnt DĂ©finition : Travaux : technique civile rĂ©alisĂ©e : enrochement Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : epis DĂ©finition : Travaux : technique civile rĂ©alisĂ©e : Ă©pis en enrochement Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : gabions DĂ©finition : Travaux : technique civile rĂ©alisĂ©e : gabions Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : panmetal DĂ©finition : Travaux : technique civile rĂ©alisĂ©e : palplanches mĂ©talliques Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : ganivelle DĂ©finition : Travaux : technique civile rĂ©alisĂ©e : ganivelles Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : geotbiodeg DĂ©finition : Travaux : matĂ©riaux annexes : gĂ©otextile biodĂ©gradable Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : geotnondeg DĂ©finition : Travaux : matĂ©riaux annexes : gĂ©otextile non dĂ©gradable Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : entrAPTR DĂ©finition : Suivi aprĂšs travaux : entretien aprĂšs travaux Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : dat_entr DĂ©finition : Suivi aprĂšs travaux : pĂ©riode de rĂ©alisation de l’entretien Type : CaractĂšres Largeur : 15 - Nom champ : entprentre DĂ©finition : Suivi aprĂšs travaux : nom de l’entreprise ayant rĂ©alisĂ© l’entretien Type : CaractĂšres Largeur : 100 - Nom champ : fauche DĂ©finition : Suivi aprĂšs travaux : type d’entretien : fauche Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : debrouss DĂ©finition : Suivi aprĂšs travaux : type d’entretien : dĂ©broussaillage Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : tailelag DĂ©finition : Suivi aprĂšs travaux : type d’entretien : taille/Ă©lagage Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : recepage

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DĂ©finition : Suivi aprĂšs travaux : type d’entretien : recĂ©page Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : coupselc DĂ©finition : Suivi aprĂšs travaux : type d’entretien : coupe sĂ©lective Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : pberosion DĂ©finition : Etat actuel : bilan par rapport au problĂšme d’érosion Type : CaractĂšres Largeur : 15 - Nom champ : EVentr05 DĂ©finition : PrĂ©conisation 2005 : nĂ©cessitĂ© d’un entretien Type : CaractĂšres Largeur : 3 - Nom champ : coutsETd DĂ©finition : Investissement financier : coĂ»ts des Ă©tudes Type : RĂ©el simple Largeur : - Nom champ : coutstrv DĂ©finition : Investissement financier : coĂ»ts des travaux Type : RĂ©el simple Largeur : - Nom champ : coutglob DĂ©finition : Investissement financier : coĂ»t global des Ă©tudes et des travaux Type : RĂ©el simple Largeur : - Nom champ : coutentr DĂ©finition : Investissement financier : coĂ»ts de l’entretien aprĂšs travaux Type : RĂ©el simple Largeur : - Nom champ : Espace DĂ©finition : Type d'espace environant Type : texte Largeur : 20 - Nom champ : Intpays DĂ©finition : IntĂ©rĂȘt paysager Type : Texte Largeur : 3 - Nom champ : ZIntEco DĂ©finition : Zone d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Type : Texte Largeur : 3 - Nom champ : Protection DĂ©finition : Protection d'infrastructures et d'ouvrages Type : Texte Largeur : 3 - Nom champ : RehaReva DĂ©finition : RĂ©habilitation ou revalorisation Type : Texte Largeur : 3

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Affichage

Emprise géographique : Région des Pays de la Loire Contrainte d'affichage : Aucune

Contrainte d'accĂšs

Copyright Ă  afficher sur la carte : © Conservatoire rĂ©gional des rives de la Loire et de ses affluents – (date) – Sources de donnĂ©es : Conservatoire rĂ©gional des rives de la Loire et de ses affluents - campagne de terrain 2005 Format d'Ă©change : MIf/MID , MapInfo, Shape Support de diffusion : CD-Rom, carte papier

Date des métadonnées

Renseignements sur www.corela.org

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1

ANNEXE 3 : Fiche de terrain

N° du chantier : N° du tronçon : Date et heure : Nombre de photos : Observateurs :

FICHE DE TERRAIN

Coordonnées GPS :

LOCALISATION DU SITE Commune Cours d’eau Code INSEE Longueur du chantier Lieu-dit Rive gauche droite ACTEURS Maütre d’ouvrage Maütre d’oeuvre

oui Bureau d’études Etude non

Entreprise travaux

OCCUPATION DU SOL Domaine public (Etat) Domaine communal

Propriété

Domaine privé Espace urbain Espace périurbain

Type d’espace

Espace rural Distance du site

en mĂštre Rive

opposĂ©e MĂȘme rive

Présence patrimoine bùti (moulin,
) Présence bùti (habitation,
) Infrastructures routiÚres

Usages

Ouvrage (pont,
) Agriculture

prairie culture

boisement Industrie Zone oĂč milieu naturel Tourisme et loisirs

pĂȘche sentier de randonnĂ©e

Activités économiques

navigation ZNIEFF I ou II ZICO Natura 2000 ArrĂȘtĂ© de biotope

Zone classée

autres

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2

TYPOLOGIE DE BERGE situation 0°< x < 25°

25° < x < 45° 45° < x < 65°

Pente 65° < x < 90 °

< Ă  1 m 1 Ă  3 m 3 Ă  5 m

Hauteur

> Ă  5 m 0 Ă  5 m 5 Ă  10 m convexe

Largeur

concave

ORIGINE DE L’EROSION PhĂ©nomĂšnes hydro naturels PhĂ©nomĂšnes hydrauliques

batillage marnage

abaissement ligne d’eau CaractĂ©ristiques de la ripisylve

absence de végétation végétation dégradée

végétation inadaptée Gestion de la berge

manque d’entretien entretien inadaptĂ© restauration inadaptĂ©e dĂ©pĂŽts et dĂ©chets divers endiguement curage

extraction Présence ou création ouvrage

ouvrage de franchissement surcharge sur la berge

TRAVAUX TRONÇON 1

PĂ©riode travaux : Choix de la technique entretien de vĂ©gĂ©tation pente restauration de vĂ©gĂ©tation hauteur de berge nettoyage de dĂ©chets type d’érosion reprofilage autre

Travaux préparatoires

terrassement ensemencement

bouturage plantation plantation d’hĂ©lophytes tressage fascine fascine d’hĂ©lophytes couche de branche Ă  rejets lits plants et plançons caissons vĂ©gĂ©talisĂ©s peigne vĂ©gĂ©tal

Technique génie végétal

boudin de géotextile enrochement épis gabions

Technique civile

planche métal biodégradable

géotextile non dégradable

SUBSTRAT DU TALUS Type de substrat Situation / Ă  la berge

vase terre argile limons sable graviers / cailloux roches enrochement envasement pied de berge

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3

SUIVI APRES TRAVAUX oui Entretien non

PĂ©riode de rĂ©alisation Nom de l’entreprise

fauche débroussaillage taille / élagage recépage coupe sélective

Type d’entretien

autre

CAUSES DES ECHECS branches feuillées enfouissement dégradations extérieures conditions climatiques mauvais mélange grainier conception pas adaptée

REPRISE DE L’EROSION oui non Situation / à la berge

arrachement Type glissement faible moyenne

Dynamique

forte 0 Ă  5 m 5 Ă  10 m > Ă  10 m

longueur

sur la totalité non oui

mĂȘme rive

Existence d’autre Ă©rosion

rive opposée

REMARQUES : 
























..














..














..














..








































































































































..
























..














..














..














..








































































































































..

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4

ASPECT PAYSAGE ET ENVIRONNEMENTAL

Végétation au sommet

Arbres oui non

chĂȘne bien enracinĂ©

peupliers incliné

frĂȘnes

Stabilité

racines Ă  nu

saules bon Ă©tat

aulne abßmé

autres

Etat

mort

forte > 75%

moyenne 40 Ă  75 %

DensitĂ© d’arbres

faible < Ă  40%

Arbustes oui non

chĂȘnes bien enracinĂ©

peupliers incliné

frĂȘnes

Stabilité

racines Ă  nu

saules bon Ă©tat

aulnes abßmé

autres

Etat

mort

forte > 75%

moyenne 40 Ă  75 %

DensitĂ© d’arbustes

faible < Ă  40%

Végét. herbacée oui non

FĂ©tuque bon Ă©tat

Ray grass abßmée

PĂąturin com.

Etat

absence

autres Densité forte > 75%

moyenne 40 Ă  75 %

faible < Ă  40%

PRESENCE DE BOIS MORT absent

Ă©pars

fréquent

TrĂšs abondant

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5

Végétation en pied de berge

Arbres oui non

chĂȘnes bien enracinĂ©

peupliers incliné

frĂȘnes

Stabilité

racines Ă  nu

saules bon Ă©tat

aulnes abßmé

autres

Etat

mort

forte > 75%

moyenne 40 Ă  75 %

Densité

faible < Ă  40%

Arbustes oui non

chĂȘnes bien enracinĂ©

peupliers incliné

frĂȘnes

Stabilité

racines Ă  nu

saules bon Ă©tat

aulnes abßmé

autres

Etat

mort

forte > 75%

moyenne 40 Ă  75 %

Densité

faible < Ă  40%

Végét. herbacée oui non

hélophytes bon état

Pùturin com. abßmée

autres

Etat

absence

fort > 75%

moyen 40 Ă  75 %

DensitĂ© d’herbacĂ©s

faible < Ă  40%

Végétation sur le talus

Arbres oui non

chĂȘnes bien enracinĂ©

peupliers incliné

frĂȘnes

Stabilité

racines Ă  nu

saules bon Ă©tat

aulnes abßmé

autres

Etat

mort

forte > 75%

moyenne 40 Ă  75 %

DensitĂ© d’arbres

faible < Ă  40%

Arbustes oui non

chĂȘnes bien enracinĂ©

peupliers incliné

frĂȘnes

Stabilité

racines Ă  nu

saules bon Ă©tat

aulnes abßmé

autres

Etat

mort

forte > 75%

moyenne 40 Ă  75 %

DensitĂ© d’arbustes

faible < Ă  40%

Végét. herbacée oui non

FĂ©tuque bon Ă©tat

Ray grass abßmée

autres

Etat

absence

fort > 75%

moyen 40 Ă  75 %

DensitĂ© d’herbacĂ©s

faible < Ă  40%

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6

DONNEES ENVIRONNEMENTALES ragondin -

lapin -

blaireau -

Faune

amélioration de la qualité faunistique

+

espĂšces patrimoniales +

Plantes envahissantes oui non

Jussie

Renouée du japon

Flore

autres

IMPACT SUR LE PAYSAGE uniformisation de la berge -

fermeture végétale de la berge -

utilisation de plantes non locales -

perception paysagÚre adaptée +

REMARQUES






























..






























..






























..






























..

RECOMMANDATIONS































.































.































.

COUPE TRANSVERSALE

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ANNEXE 4 : Planning des visites de terrain

Le 1er juillet (5) - Ancenis Ă  10h30 avec M. Lambert (mairie) - ThouarĂ© sur Loire - Ste Luce sur Loire : les 3 sites situĂ©s sur l’üle ClĂ©mentine Ă  14h avec un adjoint au maire Le 6 juillet (5) - Cholet Ă  9h avec M. Retureau (mairie) - Vihiers Ă  11h avec M. Vital Coulo (mairie – service Espace Vert) - Faveraye Machelles (TailleprĂ©) Ă  14h en Mairie de MartignĂ©-Briand M. Martin B. Faveraye Machelles (Moulin de Rochefort) Technicien riviĂšre ChemillĂ© Le 7 juillet (4) - Barbechat Ă  9h avec le technicien riviĂšre - ChĂąteau-Gontier Ă  14h avec M. Sabin (DDE 53) MĂ©nil LoignĂ© sur Mayenne Le 8 juillet (1) - Le frĂȘne sur Loire Le 11 juillet (3) - Le Pallet Ă  9h30 avec Mme Pluchon (technicienne riviĂšre) - MazĂ© Ă  14h avec M. Martin Pierre CornĂ© Le 12 juillet (3) - St SĂ©bastien sur Loire Ă  9h30 avec M. Fremeau (mairie) - Nantes Ruisseau AubiniĂšre - Nantes rue des Bateliers (Ă  marĂ©e basse) Le 13 juillet (3) - Drain (boire de la Rompure et boire de la NigaudiĂšre) Ă  9h30 avec M. ErissĂ© (mairie) - Varades Ă  14h avec M. Breheret (mairie) Le 19 juillet : (5) - La SĂ©guiniĂšre Ă  9h avec Eddy Renou (technicien riviĂšre) Roussay Cholet (les 5 ponts) Commune de TrĂ©mentines - St BrĂ©vin les Pins Ă  15h avec M. Dupont (mairie) Le 20 juillet (5) - Bouguenais Ă  9h avec M. Bertet (mairie) - Nantes (Quai F. Mitterrand) - Basse Goulaine - Cordemais (Ă©tier de Cordemais et route du parc Ă  charbon) Ă  14h avec M. Ardois (mairie) Le 21 juillet (1) - ChampignĂ© Ă  10h avec M. Richard (mairie)

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Le 25 juillet (5) - Les BlottiĂšres Ă  9h avec Mme Drouet St Laurent du Mottay - St Georges sur Loire Ă  14h avec M. Noyer (mairie) Chalonnes sur Loire (port de l’Asnerie et La Petite Soulouze) Ă  16h avec M. Chenet (mairie) Le 26 juillet (5) - La FertĂ© Bernard Ă  8h30 avec M. Levasseur (Conseil gĂ©nĂ©ral 72) SablĂ© sur Sarthe JuignĂ© sur Sarthe (Ă©cluse de Solesme) Le Mans (rue d’Australie et L’AngeviniĂšre) Le 27 juillet : (6) - Moulins le Carbonnel Ă  9h avec M. Huet SĂ©bastien (PNR Normandie Maine) St Pierre des Nids - St LĂ©onard des bois - SouillĂ© - La Milesse Ă  13h30 avec Mme Jaumois - YvrĂ© L’EvĂȘque Le 28 juillet : (6) - St Martin de la Place Ă  8h30 avec M. Joussaume (SMN) St ClĂ©ment des levĂ©es JuignĂ© sur Loire DenĂ©e Murs ErignĂ© - ChenillĂ©-ChangĂ© Ă  14h avec M. Marquet (SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral de la Mairie) Le 1er septembre : (1) - La Chapelle sur Oudon Ă  10h avec M. Pinson, service technique municipal Le 7 septembre : (1) - MirĂ© Ă  9h30 en mairie avec M. Le Maire

= 59 chantiers visités

********************************************************

Chantiers non visités : (3) - Béhuard - Brée - Laval

Au total : 62 chantiers

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1

ANNEXE 5 : Fiche de synthĂšse par chantier

BILAN 2005 DES 10 ANS DE GENIE VEGETAL EN PAYS DE LA LOIRE FICHE DE SYNTHESE PAR CHANTIER

Site N° : Nombre de tronçons : DĂ©partement : Cours d’eau : Commune : Rive : Lieu- dit : LinĂ©aire : m PĂ©riode de rĂ©alisation des travaux : tronçon 1 : tronçon 2 :

LES ACTEURS MaĂźtre d’ouvrage : MaĂźtre d’Ɠuvre : Bureau d’études : Entreprise travaux :

CARACTERISTIQUES MORPHOLOGIQUES TYPOLOGIE DE BERGE : SUBSTRAT :

FACTEURS DE L’INTERVENTION ENJEUX :

Propriété : Domaine public (Etat) Domaine communal Domaine privé

Type d’espace : Espace urbain Espace pĂ©riurbain Espace rural

Activités économiques Secteur urbanisé Secteur agricole Secteur naturel Secteur touristique

Occupation du sol : Prairie Culture Boisement Parc/ jardin public Zone aménagée de loisirs

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2

Constructions, Infrastructures et ouvrages :

PrĂ©sence patrimoine bĂąti (moulin, 
) PrĂ©sence d’habitation, bĂątiment, 
 PrĂ©sence d’un camping PrĂ©sence d’industrie PrĂ©sence d’ouvrage (pont
) PrĂ©sence d’infrastructures routiĂšres, sentier, 


Usages : PĂȘche RandonnĂ©e Navigation/ base nautique

Zone spĂ©cifique/ classĂ©e : ZNIEFF I ou II ZICO Natura 2000 ArrĂȘtĂ© de biotope autres

ALTERATIONS (ORIGINES DE L’EROSION)

PhĂ©nomĂšnes hydrauliques : - naturels - batillage - marnage - abaissement de la ligne d’eau CaractĂ©ristiques de la ripisylve : - vĂ©gĂ©tation dĂ©gradĂ©e - absence de vĂ©gĂ©tation - vĂ©gĂ©tation inadaptĂ©e Gestion de la berge : - rupture de digue - extraction de sable - manque d’entretien - entretien inadaptĂ© - restauration inadaptĂ©e - dĂ©pĂŽts et dĂ©chets divers - curage PrĂ©sence ou crĂ©ation d’ouvrage : - ouvrage de franchissement - surcharge sur la berge

AMENAGEMENT TRAVAUX :

Type de technique : génie végétal ou technique mixte

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3

Travaux prĂ©paratoires : - entretien de vĂ©gĂ©tation - restauration de vĂ©gĂ©tation - reprofilage - terrassement Techniques de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal : - ensemencement - bouturage - plantation - plantation d’hĂ©lophytes - tressage - fascine - fascine d’hĂ©lophytes - couche de branche Ă  rejets - lits plants et plançons - caissons vĂ©gĂ©talisĂ©s - peigne vĂ©gĂ©tal - boudin de gĂ©otextile Techniques de gĂ©nie civil : - enrochement - Ă©pis - gabions - planche mĂ©tal

Géotextile : - biodégradable - non dégradable SUIVI APRES TRAVAUX

Suivi : Aucun entretien n’a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©. Type d’entretien : - fauche - dĂ©broussaillage - taille / Ă©lagage - recĂ©page - coupe sĂ©lective - autre

ETAT DES LIEUX DE LA VEGETATION VEGETATION DU SOMMET DE BERGE :

- végétation arborée 
 - végétation arbustive 
 - végétation herbacée 


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4

VEGETATION DU TALUS : - végétation arborée 
 - végétation arbustive 
 - végétation herbacée 


VEGETATION EN PIED DE BERGE :

- végétation arborée 
 - La végétation arbustive 
 - végétation herbacée 


APPRÉCIATION DE L’AMÉNAGEMENT : RAPPEL DES OBJECTIFS DE L’INTERVENTION OBJECTIFS PRINCIPAUX: ENJEUX COMPLEMENTAIRES : ASPECTS PAYSAGERS ET ECOLOGIQUES : RESULTATS OBTENUS : EFFICACITE DE L’OUVRAGE DE PROTECTION CONTRE L’EROSION : RESULTATS ET

CAUSES D’ECHECS : IMPACTS SUR LE PAYSAGE : IMPACTS ECOLOGIQUES : GESTION ACTUELLE : PERSPECTIVES ET PROPOSITIONS TYPE DE GESTION PRECONISEE :

‱ Suivi

‱ Entretien de la vĂ©gĂ©tation

‱ Restauration de berge

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Id_chant commune Lieu-dit date des travaux MaĂźtre d'ouvrage bureau d'etudes MaĂźtre d'oeuvre entreprise travaux44-01 Sainte Luce-sur-Loire Ile ClĂ©mentine mai-juin 1997 commune ADSEVV ADSEVV, IMACOF ASSEC AGIR44-02 Saint SĂ©bastien-sur-Loire Ile Pinette hiver 1999-2000 commune SilĂšne Biotec + commune commune Chantiers Verts, services municipaux44-03 Basse-Goulaine Ile Lorideau 2000 Syndicat des eaux SilĂšne Biotec DDAF 44 + SilĂšne Biotec Arbofor44-04 ThouarĂ©-sur-Loire La Sauterelle hiver 1996-1997 commune IngĂ©nieurs et Paysages IngĂ©nieurs et Paysages SEMEN TP, entreprise Blineau44-05 Sainte-Luce-sur-Loire Ile ClĂ©mentine automne 1998 commune ADESVV ADVSVV, IMACOF Nature Environnement44-06 Sainte-Luce-sur-Loire Ile ClĂ©mentine automne 1999 commune ADESVV, IMACOF ADESVV Nature Environnement44-07 Nantes Prairie de Mauves automne 1997 commune SilĂšne Biotec SilĂšne Biotec Nature Environnement44-08 Nantes rue des Bateliers automne 1997 commune SilĂšne Biotec SilĂšne biotec Nature Environnement44-09 Saint-BrĂ©vin-les-Pins Pointe de l'Imperlay hiver 2001-2002 commune Ouest-AmĂ©nagement Ouest-AmĂ©nagement44-10 Ancenis Bras de l'ile Delage 2002 commune Phytolab - Entreprise Chupin44-11 Bouguenais port Lavigne 1998 commune Ouest AmĂ©nagement Ouest AmĂ©nagement entreprise Moquard44-12 Cordemais Etier de la ChaussĂ©e 2000 et 2004 commune Nature et environnement Nature et Environnement Nature Environnement44-13 Cordemais route du parc Ă  charbon mars 2000 commune Nature Environnement Nature Environnement Nature Environnement44-14 Le Pallet Le Port du Pont fin aoĂ»t-oct 2003 SI de la SĂšvre Nantaise Biotec Biotec Arbofor44-15 Barbechat Perthuis oct-nov 2004 commune / commune AIDERA44-16 Nantes Quai François Mitterand hiver 2002-2003 CU de Nantes Biotec Biotec Arbofor / SauvĂštre44-17 Varades Ă©tang de la Grippe 2003 SociĂ©tĂ© de pĂȘche varadaise / sociĂ©tĂ© de pĂȘche varadaise Bois et Bocage des Mauges44-18 Le FrĂȘne-sur-Loire camping 2003 ou 200449-01 Chalonnes-sur-Loire La Petite Soulouze aoĂ»t 1996 Conseil gĂ©nĂ©ral 49 IMACOF SMN Entreprise Prouteau, entreprise Durand49-02 Chalonnes-sur-Loire port de l'Asnerie aoĂ»t-nov 1997 Conseil gĂ©nĂ©ral 49 SilĂšne Biotec SMN + Silene Biotec Action Loire49-03 JuignĂ©-sur-Loire Les RiviĂšres octobre 1999 SMN SilĂšne Biotec SMN + Silene Biotec Foret plus49-04 Saint-Georges-sur-Loire Le Boyau hiver 2000-2001 Syndicat des eaux SilĂšne Biotec SilĂšne Biotec, SMN, CORELA Arbofor49-05 Saint-Martin-de-la-Place Port de Saint Martin automne 2001 SMN Rives SMN La Goronnaise des jardins49-06 Saint-ClĂ©ment-des-LevĂ©es Port aux Pains 2001 Etat Rives SMN Arbre-Anjou49-07 DenĂ©e Port Godard automne 1999 et 2000 Conseil gĂ©nĂ©ral 49 SilĂšne Biotec SMN + Silene Biotec La Garonnaise des jardins49-08 MĂ»rs-ErignĂ©s quai Fontenelle automne 1999 SMN SilĂšne Biotec SMN + Silene Biotec Foret plus 49-09 ChenillĂ©-ChangĂ© camping Automne 2000 commune ASDIES49-10 ChemillĂ© Les BlottiĂšres 2002 Syndicat Mixte / / entreprise Noret49-11 Saint-Laurent-du-Mottay l'Ă©tang 2002 Syndicat Mixte / / entreprise locale de travaux agricoles49-12 ChampignĂ© Ă©cole publique 2000 commune DDAF 49 DDAF49 STP Achat du Haut Anjou49-13 La SĂ©guiniĂšre Moulin de la Cours novembre 1999 commune commune Eclaircie49-14 Roussay Moulin de Normandeau dĂ©cembre 1996 SA de la Moine SA de la Moine Eclaircie49-15 TrĂ©mentines le vieux pont hiver 1999-2000 commune SIde l'Evre asso d'insertion encadrĂ©es par Mission Bocage49-16 Drain Boire de la Rompure octobre 2000 SCI de la Rompure Ă©tudiant La Goronnaise des jardins49-17 Drain Boire de la NigaudiĂšre sept-oct 2001et 2002 commune CORELA commune Bois et Bocage des Mauges49-18 MazĂ© Le pont Maudit printemps 1998 Syndicat Mixte Loire Authion SilĂšne Biotec + IMACOF SM Loire Authion + Silene Biotec SMAE49-19 CornĂ© pont de CornĂ© printemps 2003 Syndicat Mixte Loire Authion Biotec, Agence Paysages Biotec entreprise Goujon49-20 Cholet Parc de la Moine 1998 et aut. 1999 commune commune Eclaircie49-21 Vihiers Ă©tang du Lys hiver 1999-2000 Syndicat du Lys SilĂšne Biotec DDAF 49 + Silene Biotec ForĂȘt Plus49-22 Faveraye Machelle Moulin de Rochefort hiver 2000 Syndicat du Layon SilĂšne Biotec SilĂšne Biotec ForĂȘt Plus49-23 Faveray-Machelle TailleprĂ© automne 2000 Syndicat du Layon SilĂšne Biotec Syndicat du Layon+ Silene Biotec ForĂȘt Plus49-24 ChemillĂ© parc botanique dĂ©cembre 2004 Syndicat de l'Hyrome / Syndicat de l'Hyrome Val Mauges Atelier49-25 Cholet les 5 ponts dĂ©cembre 1995 SA de la Moine / SA de la Moine Eclaircie49-26 BĂ©huard le Merdreau printemps 1996 commune Rabouin SMN association d'insertion ASA49-27 MirĂ© le plan d'eau hiver 1999-2000 commune DDAF 49 DDAF49, CAUE 49 STP Haut Anjou49-28 La Chapelle-sur-Oudon le chemin de halage hiver 2000-2001 commune ASDIES ASDIES53-01 Le MĂ©nil voie communale 5 automne 1997 Conseil gĂ©nĂ©ral 53 SilĂšne Biotec DDE 53 + Silene Biotec la STAR et la Goronnaise des jardins53-02 LoignĂ©-sur-Mayenne Mirwault automne 1997 Conseil gĂ©nĂ©ral 53 SilĂšne Biotec DDE 53+ Silene Biotec la STAR et la Garonnaise des jardins53-03 ChĂąteau-Gontier Piscine-camping 2003 communautĂ© de communes services techniques com. commune de ChĂąteau-Gontier entreprise Raymond et services techniques53-04 Saint Pierre-des-Nids Le Moulin de TrottĂ© avril 2005 PNR Normandie Maine Provert Provert53-05 BrĂ©e la Grande Courbe 2000 et 2003 PrivĂ© CFP La Futaie aucun CFP La Futaie53-06 Laval jardins familiaux oct-nov 2003 Commune / CFP La Futaie CFP La Futaie72-01 JuignĂ©-sur-Sarthe Ă©cluse de Solesme octobre 1997 Conseil gĂ©nĂ©ral 72 SilĂšne Biotec DDE 72 + Silene Biotec Huet Paysage72-02 Le Mans rue d'Australie aoĂ»t Ă  novembre 1998 Conseil gĂ©nĂ©ral 72 SilĂšne Biotec DDE 72 + Silene Biotec la Garonnaise des jardins72-03 Le Mans L'AngeviniĂšre novembre 2001 Conseil gĂ©nĂ©ral 72 Biotec DDE 72 + Biotec Arbofor72-04 SablĂ©-sur-Sarthe l'hippodrome mai 2001 Conseil gĂ©nĂ©ral 72 Biotec DDE 72 + Biotec Arbofor72-05 la FertĂ©-Bernard - mai 2001 Conseil gĂ©nĂ©ral 72 Biotec DDE 72 + Biotec CrĂ©avert72-06 YvrĂ© lĂ©vĂȘque le pont romain mai 2001 Conseil gĂ©nĂ©ral 72 Biotec DDE 72 la Goronnaise des jardins72-07 La Milesse la Basse GuimondiĂšre avril 2000 et 2004 privĂ© association Grain de Pollen Association Grain de Pollen Huet Paysage72-08 SouillĂ© le GuĂ© du Moulin hiver 1999-2000 Conseil gĂ©nĂ©ral 72 DDE 72 ?72-09 Moulin-le-Carbonnel Base de loisirs octobre 2003 PNR Normandie Maine PNR Normandie Maine Provert72-10 Saint LĂ©onard-des-Bois camping mars 2005 commune Provert Provert

ANNEXE 6 : Tableau de synthĂšse des chantiers en RĂ©gion des Pays de la Loire en 2005

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1

ANNEXE 7 : fiche synthÚse chantier de Loigné-sur-Mayenne (53-02)

BILAN 2005 DES 10 ANS DE GENIE VEGETAL EN PAYS DE LA LOIRE FICHE DE SYNTHESE PAR CHANTIER

Site N° : 53-02 Nombre de tronçons : 2 DĂ©partement : Mayenne Cours d’eau : la Mayenne Commune : LoignĂ©-sur-Mayenne Rive : droite Lieu- dit : Mirwault LinĂ©aire : 290 m PĂ©riode de rĂ©alisation des travaux : tronçon 1 : automne 1997 tronçon 2 : automne 1997 et 2000

LES ACTEURS MaĂźtre d’ouvrage : Conseil gĂ©nĂ©ral 53 MaĂźtre d’Ɠuvre : DDE 53 + SilĂšne Biotec Bureau d’études : SilĂšne Biotec Entreprise travaux : STAR et la Goronnaise des jardins

CARACTERISTIQUES MORPHOLOGIQUES TYPOLOGIE DE BERGE : La berge est trÚs abrupte (entre 65° et 90°), elle fait entre 1 et 3 m de haut et entre 0 et 5 m de large. SUBSTRAT : La berge est composée de terre.

Facteurs de l’intervention ENJEUX :

PropriĂ©tĂ© : Domaine communal Type d’espace : Espace pĂ©riurbain

Activités économiques Secteur touristique Occupation du sol : -

Constructions, Infrastructures et ouvrages :

PrĂ©sence d’infrastructures routiĂšres

Usages : PĂȘche Navigation/ base nautique

Zone spĂ©cifique/ classĂ©e : - ALTERATIONS (ORIGINES DE L’EROSION)

PhénomÚnes hydrauliques : - batillage

Gestion de la berge : - entretien inadapté

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2

AMENAGEMENT

TRAVAUX TRONÇON 1: 250 M

Type de technique : gĂ©nie vĂ©gĂ©tal Techniques de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal : - ensemencement - caissons vĂ©gĂ©talisĂ©s - fascine d’hĂ©lophytes - couche de branche Ă  rejets GĂ©otextile : - biodĂ©gradable

SUIVI APRES TRAVAUX

Suivi : Un entretien a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© les premiĂšres annĂ©es (clauses du contrat). Type d’entretien : - fauche - recĂ©page

ETAT DES LIEUX DE LA VEGETATION VEGETATION DU SOMMET DE BERGE :

- végétation arborée moyennement dense, bien enracinée et en bon état - végétation arbustive moyennement dense, bien enracinée, en bon état - végétation herbacée dense et en bon état

VEGETATION DU TALUS :

- végétation arborée dense, diversifiée, bien enracinée et en bon état - végétation arbustive dense, diversifiée, en bon état et bien enracinée - végétation herbacée absente

VEGETATION EN PIED DE BERGE :

- végétation arborée absente - La végétation absente - végétation herbacée absente

TRAVAUX TRONÇON 2: 40 M

Type de technique : génie végétal Travaux préparatoires : - restauration de végétation

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3

Techniques de génie végétal : - ensemencement - plantation - tressage Techniques de génie civil : - enrochement en 2000 en pied de berge SUIVI APRES TRAVAUX

Suivi : Un entretien a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© les premiĂšres annĂ©es (clauses du contrat). Type d’entretien : - fauche - taille / Ă©lagage - autre : remplacement des plants morts en 2000 avec

plantation d’une seconde rangĂ©e d’arbres.

ETAT DES LIEUX DE LA VEGETATION VEGETATION DU SOMMET DE BERGE :

- végétation arborée absente - végétation arbustive moyennement dense, bien enracinée, en bon état - végétation herbacée dense et en bon état

VEGETATION DU TALUS :

- végétation arborée absente - végétation arbustive moyennement dense, en bon état et bien enracinée - végétation herbacée absente

VEGETATION EN PIED DE BERGE : (ENROCHEMENT)

- végétation arborée absente - La végétation arbustive absente - végétation herbacée absente

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4

APPRÉCIATION DE L’AMÉNAGEMENT

RAPPEL DES OBJECTIFS DE L’INTERVENTION OBJECTIFS PRINCIPAUX :

- Lutter contre l’érosion de la berge en la protĂ©geant contre un batillage important dĂ» Ă  la navigation.

ENJEUX COMPLEMENTAIRES : ASPECTS PAYSAGERS ET ECOLOGIQUES :

- Le site, Ă©tant Ă  proximitĂ© d’une base nautique servant aussi de camping, connaĂźt une frĂ©quentation importante pour la pĂȘche, la navigation (ski nautique) et les loisirs.

- Une route borde également la berge sur une partie du linéaire.

- Améliorer le mauvais état de la ripisylve qui ne favorise pas la stabilité de

la berge. RESULTATS OBTENUS : EFFICACITE DE L’OUVRAGE DE PROTECTION CONTRE L’EROSION : RESULTATS ET

CAUSES D’ECHECS :

- Le tressage effectuĂ© sur le tronçon « base de ski nautique » n’a pas tenu, il a Ă©tĂ© remplacĂ© par un enrochement en pied de berge. Cet Ă©chec est essentiellement dĂ» au fort batillage renforcĂ© Ă  cet endroit par les activitĂ©s nautiques. NĂ©anmoins, aprĂšs la crĂ©ation de l’enrochement, et aprĂšs replantations sur la partie haute de la berge, la vĂ©gĂ©tation s’est bien dĂ©veloppĂ©e. L’ensemble de l’ouvrage en techniques mixtes a permis de lutter contre les problĂšmes de batillage.

- La technique de caissons végétalisés utilisée sur le tronçon « La

pĂȘcherie » est une rĂ©ussite mitigĂ©e : la vĂ©gĂ©tation relativement dense et diversifiĂ©e a permis de lutter efficacement contre l’érosion et de protĂ©ger le talus et le haut de berge, mais elle n’a pas repris en pied de berge. Cette non reprise peut peut-ĂȘtre s’expliquer par une conception des caissons infĂ©rieures non adaptĂ©e au niveau d’eau et par les contraintes provoquĂ©es par le batillage.

- Il est Ă  noter la prĂ©sence d’importantes encoches d’érosion en aval du

tronçon « La pĂȘcherie ».

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5

IMPACTS SUR LE PAYSAGE :

- Les cordons de végétation formés diversifient le paysage. IMPACTS ECOLOGIQUES :

- RĂ©tablissement d’un boisement de berge fonctionnel : ombrage 
 GESTION ACTUELLE :

- L’entretien a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© jusqu’en 2000, par l’entreprise ayant effectuĂ© les travaux. Le dernier recĂ©page a eu lieu en 2000.

PERSPECTIVES ET PROPOSITIONS TYPE DE GESTION PRECONISEE :

‱ Suivi

- Les encoches d’érosion apparues en aval du tronçon « La PĂȘcherie » sont Ă  surveiller afin de prĂ©voir une intervention si nĂ©cessaire notamment pour la sĂ©curitĂ© des piĂ©tons et de la route.

‱ Entretien de la vĂ©gĂ©tation

- Un recépage sélectif serait souhaitable pour diversifier les hauteurs de la

végétation et permettrait de renforcer encore le développement racinaire.

‱ Restauration de berges

- Sur le tronçon « La PĂȘcherie », les matĂ©riaux terreux des caissons

infĂ©rieurs s’évacuent du fait de la non reprise de la vĂ©gĂ©tation en pied de berge. Des soucis de sapements et de dĂ©stabilisation du pied de berge sont Ă  prĂ©voir suivant l’évolution de l’ouvrage aprĂšs dĂ©structurations de ces caissons. Il apparaĂźt souhaitable d’intervenir pour protĂ©ger le pied de berge par replantations d’hĂ©lophytes dans les caissons ou par la rĂ©alisation d’une nouvelle technique vĂ©gĂ©tale mieux adaptĂ©e aux contraintes du niveau d’eau et du batillage.

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ANNEXE 8 : fiche synthĂšse chantier de Saint-SĂ©bastien-sur-Loire (44-02)

BILAN 2005 DES 10 ANS DE GENIE VEGETAL EN PAYS DE LA LOIRE

FICHE DE SYNTHESE PAR CHANTIER Site N° : 44-02 DĂ©partement : Loire-Atlantique Cours d’eau : la Loire Commune : Saint-SĂ©bastien-sur-Loire Rive : gauche Lieu- dit : Ile Pinette LinĂ©aire : 150 m PĂ©riode de rĂ©alisation des travaux : hiver 1999-2000

LES ACTEURS MaĂźtre d’ouvrage : Commune MaĂźtre d’Ɠuvre : Commune Bureau d’études : SilĂšne Biotec + la commune Entreprise travaux : Chantier Vert 44 et services municipaux

CARACTERISTIQUES MORPHOLOGIQUES TYPOLOGIE DE BERGE : La berge a une pente peu prononcée (entre 0° et 25°), elle fait entre 1 et 3 m de haut et entre 5 et 10 m de large. SUBSTRAT : La berge est composée de terre et de limons.

Facteurs de l’intervention ENJEUX :

PropriĂ©tĂ© : Domaine public (Etat) Type d’espace : Espace pĂ©riurbain

Activités économiques Secteur naturel Occupation du sol : Prairie

Zone aménagée de loisirs Constructions, Infrastructures

et ouvrages : PrĂ©sence d’infrastructures : sentier

Usages : Randonnée Zone spécifique/ classée : -

ALTERATIONS (ORIGINES DE L’EROSION)

PhénomÚnes hydrauliques : - marnage

Gestion de la berge : - entretien inadapté - dépÎts et déchets divers

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AMENAGEMENT

TRAVAUX :

Type de technique : gĂ©nie vĂ©gĂ©tal Travaux prĂ©paratoires : - reprofilage Techniques de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal : - ensemencement - bouturage - plantation d’hĂ©lophytes en 2000 - tressage GĂ©otextile : - biodĂ©gradable

SUIVI APRES TRAVAUX

Suivi : Le service Espace Vert de la commune fauche le haut de berge plusieurs fois dans l’annĂ©e. Un recĂ©page est prĂ©vu pour l’hiver 2005-2006. Type d’entretien : - fauche

ETAT DES LIEUX DE LA VEGETATION VEGETATION DU SOMMET DE BERGE :

- végétation arborée absente - végétation arbustive absente - végétation herbacée dense et en bon état

VEGETATION DU TALUS :

- végétation arborée, moyennement dense, racines à nu mais en bon état - végétation arbustive dense, racines à nu mais en bon état - végétation herbacée dense et en bon état

VEGETATION EN PIED DE BERGE :

- végétation arborée absente - végétation arbustive moyennement dense, racines à nu et en bon état - végétation herbacée absente

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APPRÉCIATION DE L’AMÉNAGEMENT

RAPPEL DES OBJECTIFS DE L’INTERVENTION OBJECTIFS PRINCIPAUX :

- Lutter contre une forte Ă©rosion de berges Ă  l’origine trĂšs abruptes. Les processus Ă©rosifs sont accentuĂ©s par un fort marnage.

ENJEUX COMPLEMENTAIRES : ASPECTS PAYSAGERS ET ECOLOGIQUES :

- enjeux paysagers de part la prĂ©sence de sentiers de randonnĂ©e : l’üle Pinette est un espace vert et un site de loisirs frĂ©quentĂ©.

- rĂ©tablissement d’une ripisylve Ă©cologiquement fonctionnelle par rapport Ă 

une végétation inadaptée avant travaux (ex : présence de peupliers couchés).

RESULTATS OBTENUS : EFFICACITE DE L’OUVRAGE DE PROTECTION CONTRE L’EROSION : RESULTATS ET

CAUSES D’ECHECS :

- En sommet de berge et en haut de talus, les boutures ont bien repris. La végétation est bien développée.

- En bas de talus et en pied de berge, l’amĂ©nagement a subi des

dĂ©gradations dues au marnage. Les boutures en pied de berge n’ont pas rĂ©sistĂ©. Elles ont Ă©tĂ© remplacĂ©es par un tressage 2 ans aprĂšs afin de retenir la berge plus efficacement. Mais les trop grandes variations de niveau d’eau ont empĂȘchĂ© la reprise de la vĂ©gĂ©tation du tressage.

- Le phénomÚne de marnage continue de provoquer des processus érosifs qui

déchaussent notamment les arbres.

- La technique de tressage employĂ©e apparaĂźt peu adaptĂ©e aux fortes contraintes de marnage. En effet, l’emploi de techniques plus rĂ©sistantes Ă  ces conditions hydrauliques aurait Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rable.

- Le linéaire érodé est beaucoup plus étendu en dehors des limites de

l’amĂ©nagement de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal effectuĂ©. Mais financiĂšrement, il n’était pas possible de rĂ©aliser tous les travaux nĂ©cessaires. La commune a pris en

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charge les travaux sur le domaine de gestion de berges du SMN qui n’a pas pu participer financiùrement à ces travaux.

- La présence de terriers de lapins affaiblit la berge.

IMPACTS SUR LE PAYSAGE :

- La végétation développée est diversifiée en hauteur et en espÚces. - Le paysage est fermé par la végétation.

IMPACTS ECOLOGIQUES :

- L’ouvrage de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal a permis une reprise spontanĂ©e de la vĂ©gĂ©tation.

- Le rĂ©tablissement d’une ripisylve favorise le dĂ©veloppement spontanĂ© d’espĂšces patrimoniales.

GESTION ACTUELLE :

- Aucun entretien n’a Ă©tĂ© effectuĂ© jusqu’à prĂ©sent, Ă  part la fauche du haut de berge par le service Espace Vert de la commune.

- Un entretien est souhaitĂ© : un recĂ©page est prĂ©vu pour l’hiver 2005/2006.

PERSPECTIVES ET PROPOSITIONS

TYPE DE GESTION PRECONISEE :

‱ Entretien de la vĂ©gĂ©tation - Le recĂ©page prĂ©vu est nĂ©cessaire.

‱ Restauration de berges

- Il apparaĂźt souhaitable de traiter les nombreuses encoches d’érosions prĂ©sentes sur le linĂ©aire du site qui n’a pu ĂȘtre amĂ©nagĂ© lors des prĂ©cĂ©dents travaux.

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ANNEXE 9 : fiche synthĂšse chantier de Moulins le Carbonnel (72-09)

BILAN 2005 DES 10 ANS DE GENIE VEGETAL EN PAYS DE LA LOIRE

FICHE DE SYNTHESE PAR CHANTIER Site N° : 72-09 Nombre de tronçons : 2 DĂ©partement : Sarthe Cours d’eau : la Sarthe Commune : Moulins le Carbonnel Rive : gauche Lieu- dit : Base de pleine nature LinĂ©aire : 200 m PĂ©riode de rĂ©alisation des travaux : tronçon 1 : octobre 2003 tronçon 2 : oct. 2003 puis printemps 2004

LES ACTEURS MaĂźtre d’ouvrage : PNR Normandie Maine MaĂźtre d’Ɠuvre : PNR Normandie Maine Bureau d’études : aucun Entreprise travaux : Provert

CARACTERISTIQUES MORPHOLOGIQUES TYPOLOGIE DE BERGE : La berge a une pente peu prononcée (entre 0° et 25°), elle fait entre 1 et 3 m de haut et entre 0 et 5 m de large. SUBSTRAT : La berge est composée de terre.

FACTEURS DE L’INTERVENTION ENJEUX :

PropriĂ©tĂ© : Domaine privĂ© (PNR) Type d’espace : Espace pĂ©riurbain

Activités économiques Secteur touristique Occupation du sol : Zone aménagée de loisirs

Constructions, Infrastructures et ouvrages :

PrĂ©sence d’habitations et de bĂątiments PrĂ©sence d’ouvrage : une chaussĂ©e

Usages : base nautique Zone spécifique/ classée : Natura 2000

ALTERATIONS (ORIGINES DE L’EROSION) Gestion de la berge : - restauration inadaptĂ©e

PrĂ©sence d’ouvrage : - ouvrage : chaussĂ©e

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AMENAGEMENT

TRAVAUX TRONÇON 1 : 150 M

Type de technique : génie végétal Techniques de génie végétal : - ensemencement - caissons végétalisés Géotextile : - biodégradable SUIVI APRES TRAVAUX

Suivi : Un entretien est rĂ©alisĂ© plusieurs fois par an par le PNR Normandie Maine. Type d’entretien : - fauche

ETAT DES LIEUX DE LA VEGETATION VEGETATION DU SOMMET DE BERGE :

- végétation arborée absente - végétation arbustive absente - végétation herbacée dense et en bon état

VEGETATION DU TALUS :

- végétation arborée absente - végétation arbustive absente - végétation herbacée absente

VEGETATION EN PIED DE BERGE :

- végétation arborée absente - végétation arbustive absente - végétation herbacée absente

TRAVAUX TRONÇON 2 : 50 M

Type de technique : Technique mixte Travaux préparatoires : - reprofilage

Techniques de génie végétal : - ensemencement

Techniques de génie civil : - enrochement en pied de berge

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Géotextile : - biodégradable SUIVI APRES TRAVAUX

Suivi : Un entretien est rĂ©alisĂ© plusieurs fois par an par le PNR Normandie Maine. Type d’entretien : - fauche

ETAT DES LIEUX DE LA VEGETATION VEGETATION DU SOMMET DE BERGE :

- végétation arborée absente - végétation arbustive absente - végétation herbacée dense et en bon état

VEGETATION DU TALUS :

- végétation arborée absente - végétation arbustive absente - végétation herbacée moyennement dense et en bon état

VEGETATION EN PIED DE BERGE :

- végétation arborée absente - végétation arbustive absente - végétation herbacée moyennement dense et en bon état (hélophytes)

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APPRÉCIATION DE L’AMÉNAGEMENT : RAPPEL DES OBJECTIFS DE L’INTERVENTION OBJECTIFS PRINCIPAUX:

- Lutter contre une Ă©rosion de berge en rive gauche. Les processus Ă©rosifs sont influencĂ©s par la prĂ©sence d’une chaussĂ©e qui modifie les Ă©coulements et renvoie des courants contre la berge.

ENJEUX COMPLEMENTAIRES : ASPECTS PAYSAGERS ET ECOLOGIQUES :

- Le site situĂ© Ă  l’intĂ©rieur d’une base de loisirs renforce les enjeux paysagers de l’amĂ©nagement.

- rĂ©tablissement des fonctionnalitĂ©s d’une ripisylve adaptĂ©e dans un milieu

prĂ©servĂ© en zone Natura 2000. RESULTATS OBTENUS : EFFICACITE DE L’OUVRAGE DE PROTECTION CONTRE L’EROSION : RESULTATS ET

CAUSES D’ECHECS :

- L’utilisation de techniques vĂ©gĂ©tales a permis jusqu’à maintenant de stabiliser la berge. Cependant, cette stabilisation Ă  long terme dĂ©pend beaucoup du dĂ©veloppement de la vĂ©gĂ©tation implantĂ©e.

Sur le tronçon 1 :

- Les conditions hydrauliques et la verticalitĂ© des berges justifient l’utilisation de caissons vĂ©gĂ©talisĂ©s. Mais les imperfections de la rĂ©alisation des caissons ne garantissent pas la pĂ©rennitĂ© de l’ouvrage. En effet, l’ouvrage ne respecte pas rigoureusement les critĂšres et les intransigeances de ce type de technique (pas d’inclinaison des moises, berge formĂ©e verticale, pieux retenant les longrines plantĂ©es devant l’ouvrage dans le cours d’eau
). De plus, la reprise de la vĂ©gĂ©tation dans ces caissons est trĂšs faible. Cet Ă©chec peut ĂȘtre expliquĂ© par la conception de l’ouvrage basĂ©e sur la simple implantation de boutures dans un gĂ©otextile tissĂ© retenant la terre au lieu de branches de saules insĂ©rĂ©es entiĂšrement dans les caissons. Pour l’instant, l’armature des caissons permet de retenir la berge. Mais, sans dĂ©veloppement de la vĂ©gĂ©tation, cette stabilitĂ© est trĂšs fragile en cas de fortes crues et elle reste trĂšs incertaine dans l’avenir, aprĂšs vieillissement des armatures en

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bois morts. Des risques de déstructuration complÚte de la berge sont à prévoir face aux aléas futurs.

- En haut de berge, l’ensemencement effectuĂ© est bien reparti mais le

gĂ©otextile biodĂ©gradable utilisĂ© aurait pu ĂȘtre maintenu enterrĂ© au lieu d’ĂȘtre laissĂ© pendu sur les moises.

- En sommet de berge, les plantations mises en place ont été arrachées par

les enfants frĂ©quentant la base de loisirs. Il est prĂ©vu d’en replanter Ă  l’automne 2005.

- Des rochers naturels dans le cours d’eau en pied de berges provoquent des

conditions hydrologiques qui peuvent influencer l’érosion de la berge.

Sur le tronçon 2 :

- La présence de roches agencées en empilement offre une protection relative au pied de berge.

- En haut de berge, l’ensemencement rĂ©alisĂ© Ă  l’aide d’un gĂ©otextile

biodĂ©gradable a repris et son dĂ©veloppement permet de fixer le sol. Toutefois, la fixation du gĂ©otextile aurait pu ĂȘtre mieux soignĂ©e. Celui-ci est notamment laissĂ© pendu sur les enrochements.

- La faible pente de la berge justifie l’emploi de cette technique de

stabilisation. Cependant, de fortes conditions hydrologiques pourraient remettre en cause l’efficacitĂ© de la technique employĂ©e. Pour cela, il est prĂ©vu, pour fin 2005, des plantations de saules et d’aulnes afin d’assurer une meilleure stabilitĂ© du sol et de renforcer la rĂ©sistance de la berge Ă  de fortes contraintes.

IMPACTS SUR LE PAYSAGE :

- Les techniques employées sont adaptées à la fréquentation du site. Elles

laissent une ouverture paysagĂšre et l’accĂšs sur le cours d’eau. Mais la diversification des espĂšces et des strates vĂ©gĂ©tales pourrait participer Ă  l’amĂ©lioration de la perception paysagĂšre.

IMPACTS ECOLOGIQUES :

- Les strates arborées et arbustives, présentes en faible densité, manquent de diversité en taille et en espÚce.

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GESTION ACTUELLE :

- Plusieurs entretiens sont rĂ©alisĂ©s dans l’annĂ©e du fait de la frĂ©quentation

du site et des activités qui y sont développées. PERSPECTIVES ET PROPOSITIONS TYPE DE GESTION PRECONISEE :

‱ Suivi

- La pĂ©rennitĂ© de la stabilisation des tronçons restaurĂ©s dĂ©pend beaucoup du dĂ©veloppement de la vĂ©gĂ©tation afin d’atteindre une densitĂ© capable de rĂ©sister Ă  de fortes contraintes hydrauliques.

- Il serait souhaitable de surveiller les enrochements notamment aprĂšs de

fortes crues. Leur déplacement pourrait modifier les processus érosifs et mettre en péril la stabilité de la berge.

‱ Entretien de la vĂ©gĂ©tation

- Il est nécessaire de continuer les entretiens adaptés au site afin

notamment de renforcer la densité et le systÚme racinaire de la végétation.

‱ Restauration de berge

- Les plantations prĂ©vues doivent ĂȘtre effectuĂ©es afin de renforcer la stabilitĂ© du sol, d’amĂ©liorer la diversitĂ© paysagĂšre et Ă©cologique du site.

- La stabilitĂ© des caissons peut ĂȘtre Ă©galement renforcĂ©e par l’implantation

de boutures.

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ANNEXE 10 : fiche synthĂšse chantier du Pallet (44-14)

BILAN 2005 DES 10 ANS DE GENIE VEGETAL EN PAYS DE LA LOIRE

FICHE DE SYNTHESE PAR CHANTIER Site N° : 44-14 DĂ©partement : Loire Atlantique Cours d’eau : la SĂšvre Nantaise Commune : Le Pallet Rive : droite Lieu- dit : Le port du pont LinĂ©aire : 300 m PĂ©riode de rĂ©alisation des travaux : fin aoĂ»t Ă  octobre 2003

LES ACTEURS MaĂźtre d’ouvrage : Syndicat InterdĂ©partemental de la SĂšvre Nantaise MaĂźtre d’Ɠuvre : Biotec Bureau d’études : Biotec Entreprise travaux : Arbofor

CARACTERISTIQUES MORPHOLOGIQUES TYPOLOGIE DE BERGE : La berge a une pente prononcĂ©e (entre 25° et 45°), elle est d’une hauteur supĂ©rieure Ă  5 m et sa largeur est comprise entre 5 et 10 m. SUBSTRAT : La berge est composĂ©e de terre et de sable.

FACTEURS DE L’INTERVENTION ENJEUX :

PropriĂ©tĂ© : Domaine communal Type d’espace : Espace rural

Activités économiques Secteur agricole Occupation du sol : Prairie

Zone aménagée de loisirs Constructions, Infrastructures

et ouvrages : PrĂ©sence d’ouvrage : pont PrĂ©sence d’infrastructures routiĂšres

Usages : PĂȘche RandonnĂ©e

Zone spĂ©cifique/ classĂ©e : ZNIEFF I ou II ALTERATIONS (ORIGINES DE L’EROSION)

Caractéristiques de la ripisylve : - végétation dégradée

Gestion de la berge : - restauration inadaptée

PrĂ©sence d’ouvrage : - surcharge sur la berge

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AMENAGEMENT

TRAVAUX :

Type de technique : technique mixte Travaux prĂ©paratoires : - reprofilage - terrassement Techniques de gĂ©nie vĂ©gĂ©tal : - ensemencement - plantation - fascine d’hĂ©lophytes - lits plants et plançons - boudin de gĂ©otextile Techniques de gĂ©nie civil : - enrochement

Géotextile : - biodégradable SUIVI APRES TRAVAUX

Suivi : Un entretien a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par l’entreprise Arbofor. Mais la commune a rĂ©alisĂ© un fauche du talus l’annĂ©e suivant la rĂ©alisation du chantier (juin 2004). Tous les plants ont Ă©tĂ© coupĂ©s. La commune a replantĂ© les plants l’annĂ©e suivante. Type d’entretien : - taille / Ă©lagage - recĂ©page

ETAT DES LIEUX DE LA VEGETATION VEGETATION DU SOMMET DE BERGE :

- végétation arborée absente - végétation arbustive absente - végétation herbacée absente

VEGETATION DU TALUS :

- végétation arborée absente - végétation arbustive diversifiée, peu densité, bien enracinée mais abßmée - végétation herbacée dense et en bon état

VEGETATION EN PIED DE BERGE :

- végétation arborée absente - végétation arbustive peu dense, en bon état - végétation herbacée moyennement dense et en bon état (hélophytes)

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APPRÉCIATION DE L’AMÉNAGEMENT

RAPPEL DES OBJECTIFS DE L’INTERVENTION OBJECTIFS PRINCIPAUX :

- Lutter contre une forte érosion de la berge menaçant une route longeant la SÚvre Nantaise à cet endroit.

- RĂ©implantation d’une ripisylve fonctionnelle afin de remplacer une vĂ©gĂ©tation non adaptĂ©e (prĂ©sence d’acacias) qui aprĂšs des alĂ©as climatiques (tempĂȘte) et hydrologiques (crues) a Ă©tĂ© dĂ©stabilisĂ©e et arrachĂ©e.

ENJEUX COMPLEMENTAIRES : ASPECTS PAYSAGERS ET ECOLOGIQUES :

- Les enjeux paysagers sont renforcĂ©s par une frĂ©quentation de promeneurs et de pĂȘcheurs.

- Rétablissement des fonctionnalités de la berge par une ripisylve dans un

milieu classĂ© en ZNIEFF. RESULTATS OBTENUS : EFFICACITE DE L’OUVRAGE DE PROTECTION CONTRE L’EROSION : RESULTATS ET

CAUSES D’ECHECS :

- Les techniques mixtes utilisĂ©es ont permis une protection la berge contre l’érosion. L’enrochement et les hĂ©lophytes stabilisent le pied de berge. La vĂ©gĂ©tation est repartie et se dĂ©veloppe. Cependant, elle a encore une densitĂ© faible, car elle a souffert des consĂ©quences de la sĂ©cheresse de 2003, d’une crue lors de l’hiver 2003/2004 et surtout d’une erreur de gestion de la part des Ă©lus. Ces derniers ont demandĂ© aux services communaux, non informĂ©s de la restauration, de traiter la vĂ©gĂ©tation du site par un entretien intensif type « espace vert ». De nombreux arbustes et plants ont Ă©tĂ© coupĂ©s lors de cette intervention en Juin 2004.

- Suite à cet événement, une replantation a été effectuée à la charge de la commune en septembre 2004.

- En amont, de petites encoches d’érosion sont visibles malgrĂ© le dĂ©veloppement des boutures de saules.

- La frĂ©quentation de promeneurs et principalement des pĂȘcheurs pose des soucis de destruction de la vĂ©gĂ©tation encore fragile. Une barriĂšre de

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protection est pourtant prĂ©sente sur une grande partie du site, empĂȘchant l’accĂšs au talus.

IMPACTS SUR LE PAYSAGE :

- La diversification des strates vĂ©gĂ©tales, par l’utilisation de diffĂ©rentes

espÚces et techniques végétales, valorise la perception paysagÚre du site. IMPACTS ECOLOGIQUES :

- Les hĂ©lophytes dĂ©veloppĂ©es en pied de berge permettent de rĂ©tablir les fonctionnalitĂ©s Ă©cologiques du milieu face Ă  la dĂ©connection crĂ©Ă©e par l’enrochement.

GESTION ACTUELLE : - Un contrat d’entretien sur 3 ans Ă©tait, Ă  l’origine, prĂ©vu par l’entreprise

ayant effectuĂ© les travaux ; mais suite Ă  l’entretien inadaptĂ© rĂ©alisĂ© par la commune et Ă  la replantation qui en a suivi, ce contrat a Ă©tĂ© relancĂ© jusqu’en 2007.

PERSPECTIVES ET PROPOSITIONS TYPE DE GESTION PRECONISEE :

‱ Suivi

- L’évolution des faibles encoches d’érosions doit ĂȘtre Ă  surveiller. - Suite Ă  cette visite du site, un arrosage a Ă©tĂ© proposĂ© durant cet Ă©tĂ©

2005 pour favoriser le développement de la végétation.

‱ Entretien de la vĂ©gĂ©tation

- L’entretien inadaptĂ© de la vĂ©gĂ©tation pose le problĂšme de la sensibilisation des Ă©lus et de la formation des employĂ©s communaux pour la gestion et l’intervention sur les sites de restauration de berge utilisant des techniques vĂ©gĂ©tales. Ces techniques demandent des connaissances et des compĂ©tences spĂ©cifiques pour traiter dans de bonnes conditions le dĂ©veloppement d’une ripisylve.

- Suite à ces incidents, il a été décidé de former les employés communaux à

ce type d’entretien de riviĂšre par l’organisation d’une journĂ©e de

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sensibilisation à ces techniques végétales, afin que ceux-ci puissent assurer une intervention adaptée aprÚs 2007.

- Afin de prévenir les désagréments de la fréquentation du site par le public

et les pĂȘcheurs, l’idĂ©e d’informer et de sensibiliser les promeneurs et la population Ă  ce type de restauration par des panneaux d’explications pendant et aprĂšs travaux permettrait de lutter contre la dĂ©gradation de la vĂ©gĂ©tation implantĂ©e par des piĂ©tinements ou autres pressions 


- Dans l’avenir, l’entretien est Ă  poursuivre avec des recĂ©pages, Ă©talĂ©s sur

plusieurs annĂ©es du fait du contrat d’entretien, afin de densifier la vĂ©gĂ©tation et le dĂ©veloppement racinaire favorisant une stabilitĂ© accrue de la berge.


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