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ENVIRONNEMENT RIVIERES ENTRETIEN PLANTATIONS CONSEILS EAU

ÉROSION TRAVAUX RECOMMANDATIONS ÉLAGAGE POLLUTIONS

ENVIRONNEMENT RIVIERES ENTRETIEN PLANTATIONS CONSEILS EAU

ÉROSION TRAVAUX RECOMMANDATIONS ÉLAGAGE POLLUTIONS

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LES MILIEUX AQUATIQUES : UN PATRIMOINE À PROTÉGER.

Le dĂ©partement du RhĂŽne possĂšde un patrimoine naturel et paysager exceptionnel marquĂ© parla prĂ©sence d'Ă©cosystĂšmes riches et diversifiĂ©s. TraversĂ© par le RhĂŽne et la SaĂŽne, il alterneplaines et massifs montagneux oĂč de nombreux cours d’eau, particuliĂšrement dans leBeaujolais et les Monts du Lyonnais, prennent source. Ces riviĂšres et les milieux aquatiques quis’y rattachent recĂšlent de nombreuses espĂšces animales et vĂ©gĂ©tales remarquables. MalgrĂ© sarichesse, ce patrimoine demeure fragile. L'eau est une ressource prĂ©cieuse, qui doit ĂȘtre pro-tĂ©gĂ©e et partagĂ©e.

“L’eau fait partie du patrimoine commun de la Nation. Sa protection, sa miseen valeur et le dĂ©veloppement de la ressource utilisable, dans le respect desĂ©quilibres naturels, sont d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral”.

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LE SAVIEZ-VOUS ?Le bassin versant est uneportion de territoire, dĂ©li-mitĂ© par des crĂȘtes, surlequel l’ensemble des eauxconvergent toutes vers lemĂȘme exutoire (cours d’eau,mer).

Depuis le 1er janvier 2009 et en application de la loi sur l’eauet les milieux aquatiques, le DĂ©partement du RhĂŽne apporte uneassistance aux collectivitĂ©s pour l’entretien et la protection desmilieux aquatiques. Les collectivitĂ©s locales engagĂ©es ensembledans le dĂ©veloppement durable de la ressource en eau mĂšnentdes actions de prĂ©servation et de rĂ©habilitation des cours d'eaudĂ©gradĂ©s, luttent contre les espĂšces exotiques envahissantes,engagent des opĂ©rations d'entretien utiles Ă  l'Ă©coulement deseaux (abattage, Ă©lagages des branches basses, enlĂšvement desaccumulations de bois mort,
) et ce, de maniĂšre concertĂ©e etraisonnĂ©e Ă  l’échelle du bassin versant.

Il est indispensable de ne pas laisser nos riviĂšres Ă  l’abandon. Ce guide vous Ă©clairera sur vosdroits et vos devoirs en tant que propriĂ©taires riverains et vous donnera quelques conseils pra-tiques pour un meilleur entretien des cours d’eau du dĂ©partement. Participez avec nous Ă  leurprĂ©servation par la rĂ©alisation d'opĂ©rations simples d'entretien.

Ex t ra i t du Code de l ’env i ronnement (a r t L .210-1)

LIMITE DE PROPRIÉTÉ :

Sur les cours d’eau non domaniaux, « le lit ducours d’eau appartient aux propriĂ©taires desdeux rives. Si les deux rives appartiennent Ă des propriĂ©taires diffĂ©rents, chacun d'eux a lapropriĂ©tĂ© de la moitiĂ© du lit, suivant une ligneque l'on suppose tracĂ©e au milieu du coursd'eau, sauf titre ou prescription contraire (
)» Article L.215-2 du Code de l’environne-ment. L’eau appartient Ă  tout le monde.

LES OBLIGATIONS LIÉES À LA PROPRIÉTÉDU LIT : L’ENTRETIEN DE LA VÉGÉTATIONET LA PROTECTION DES BERGES.

Le propriĂ©taire riverain est tenu Ă  un entretienrĂ©gulier du cours d'eau. Il consiste en l’éla-gage et le recĂ©page de la vĂ©gĂ©tation arborĂ©e,ainsi que l’enlĂšvement des embĂącles et dĂ©bris(flottants ou non), afin de permettre l’écoule-ment naturel des eaux, assurer la bonnetenue des berges et prĂ©server la faune et laflore dans le respect du bon fonctionnementdes Ă©cosystĂšmes aquatiques (article L.215-14du Code de l’environnement).

DR O I T S E T D E VO I R S D U P R O P R I É TA I R E R I V E R A I N

Avant tout, il convient de distinguer les cours d’eau ”domaniaux” qui sont propriĂ©tĂ©s de l’Etat,des cours d’eau ”non domaniaux”, dont les droits de propriĂ©tĂ©s reviennent aux riverains desparcelles traversĂ©es (propriĂ©taires privĂ©s, communes, 
.). Le contenu de ce guide concerneles cours d’eau non domaniaux, c'est-Ă -dire l’ensemble des cours d’eau du dĂ©partement, horsle RhĂŽne et la SaĂŽne.

Coupe transversale d’un cours d’eau avec les limites de propriĂ©tĂ©s

Définition : le recépage consiste à couper unarbre prÚs du sol pour dynamiser sa croissance(rejets de nouvelles branches).

LE DROIT DE CLORE SA PARCELLE :

Le riverain peut clore sa propriĂ©tĂ© en limite dela riviĂšre sans que cela ne gĂȘne l’écoulementdes eaux ni ne provoque la rĂ©tention desdĂ©bris vĂ©gĂ©taux et flottants.

LE DROIT DE PÊCHE :

Dans les cours d’eau non domaniaux, les pro-priĂ©taires riverains ont, chacun de leur cĂŽtĂ©, ledroit de pĂȘche jusqu'au milieu du cours d'eau,sauf exception (article L.235-4 du code rural).

En contrepartie de ce droit de pĂȘche, ils sonttenus d’assurer la protection des ressourcespiscicoles et des milieux aquatiques (articleL.432-1 du code de l’environnement). A cetitre, ils doivent effectuer les travaux d'entretiensur les berges et dans le lit du cours d'eau,nĂ©cessaires au maintien de la vie aquatique.

Le droit de pĂȘche peut ĂȘtre cĂ©dĂ© par bail Ă une association agrĂ©Ă©e de pĂȘche et de protec-tion du milieu aquatique (AAPPMA) ou sociĂ©tĂ©privĂ©e sur laquelle pĂšse alors l’obligationd’entretien. Les riverains pĂȘcheurs qui exercentleur droit de pĂȘche doivent ĂȘtre munis aumĂȘme titre que les autres pĂȘcheurs d’unpermis.

LE DROIT D’EXTRACTION DE MATÉRIAUX :

Le riverain peut prĂ©lever des matĂ©riaux dans lelit du cours d’eau (vase, sable,
).

NĂ©anmoins, ces travaux peuvent engendrer degraves consĂ©quences sur la riviĂšre et la fauneaquatique. Ils doivent donc ĂȘtre rĂ©alisĂ©s enconformitĂ© avec la rĂšglementation en vigueur.Un accord prĂ©alable de la police de l’eau estindispensable avant toute intervention.

Attention : Toute opĂ©ration sur le lit ou les berges d’un cours d’eau peut ĂȘtre soumise Ă  uneprocĂ©dure administrative liĂ©e Ă  la police de l’eau. En fonction de l’importance des travauxenvisagĂ©s et de l’impact sur le milieu naturel, un dossier de dĂ©claration ou d’autorisation peutĂȘtre nĂ©cessaire. Ne procĂ©dez pas au dĂ©marrage des travaux sans accord prĂ©alable de lapolice de l’eau ! Ainsi des travaux de protection ou de consolidation des berges sont soumisĂ  dĂ©claration, si par exemple leur longueur dĂ©passe 20 mĂštres et Ă  autorisation, s’ils dĂ©passent200 mĂštres. En aucun cas des matĂ©riaux susceptibles de polluer la riviĂšre ne doivent ĂȘtreutilisĂ©s (laitance de ciment, huiles de moteur,
.). Il est Ă©galement important de prĂ©server aumaximum l’aspect naturel de la berge afin de respecter le milieu de vie des plantes et desanimaux. Des techniques dites vĂ©gĂ©tales sont Ă  privilĂ©gier si les conditions le permettent.

A RETENIR :

Le droit d’utiliser l’eau de la riviĂšre n’estautorisĂ© qu’à des fins domestiques. Danscertaines conditions, ce pompage doit ĂȘtresoumis Ă  dĂ©claration ou Ă  autorisation prĂ©-fectorale. Dans tous les cas un dĂ©bit mini-mum, appelĂ© “dĂ©bit rĂ©servĂ©â€, doit ĂȘtrelaissĂ© Ă  la riviĂšre pour garantir la vie, la cir-culation et la reproduction des espĂšces quila peuplent.

Pour savoir si votre projet de prĂ©lĂšvementnĂ©cessite des dĂ©marches et pour connaĂźtrela valeur du dĂ©bit rĂ©servĂ©, il faut prendrecontact avec la Direction dĂ©partementaledes Territoires du RhĂŽne (DDT) qui assure lapolice de l’eau (cf. coordonnĂ©es page 20).

Astuce : Pour votre arrosage, préférez larécupération des eaux de pluie au pompagede la riviÚre !

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LE SAVIEZ-VOUS ?L’introduction d’espĂšces nuisibles (Ă©crevisse amĂ©-ricaine, tortue de Floride, 
) dans la riviĂšre,mĂȘme si vous en ĂȘtes le propriĂ©taire, est interdite(article L.432-10 du code de l’Environnement).

QU’EST-CE-QUE C’EST ?

La ripisylve est l’ensemble de la vĂ©gĂ©tationqui borde un cours d’eau ou plusgĂ©nĂ©ralement un milieu humide. Elle peutcorrespondre Ă  un simple liserĂ© Ă©troit en piedde berge ou Ă  une vĂ©ritable forĂȘt. LafrĂ©quence des inondations plus ou moinsrĂ©guliĂšres et/ou Ă  la prĂ©sence d’une nappepeu profonde dĂ©terminent les espĂšces qui lacomposent et leur rĂ©partition.

QUELS SONT LES PRINCIPAUXPROBLÈMES RENCONTRÉS ?

‱ L’absence d’entretien de la ripisylve :Autrefois, ces formations Ă©taient rĂ©guliĂšre-ment maintenues et utilisĂ©es par les agricul-teurs qui exploitaient les terres en bordure descours d’eau. Aujourd’hui, le manque d’entre-tien des ripisylves engendre un dĂ©veloppe-ment excessif de la vĂ©gĂ©tation qui appauvritle milieu aquatique : encombrement du lit,formation d’embĂącles, baisse de la lumino-sitĂ©, etc.

‱ L’absence de vĂ©gĂ©tation en bord de riviĂšre :elle entraĂźne une Ă©rosion importante des ber-ges qui se creusent. Le lit de la riviĂšre sedĂ©place. L’érosion peut ĂȘtre due Ă  la rĂ©alisa-tion de travaux lourds sur le cours d’eau(curage, recalibrage), Ă  l’absence d’un sys-tĂšme racinaire dĂ©veloppĂ© avec le recours Ă certaines pratiques systĂ©matiques (le broyagetotal, le dĂ©sherbage chimique), ou le pĂątu-rage. Les coupes Ă  blanc* occasionnent pourleur part un ensoleillement trop important etun rĂ©chauffement des eaux et sont donc Ă proscrire. Cette absence est aussi Ă  l’originede ripisylves uniformes essentiellement com-posĂ©es d’aulnes et de saules.

‱ La plantation d’espĂšces inadaptĂ©es :Certaines essences d’arbres comme les rĂ©si-neux, les robiniers faux acacias et les peu-pliers cultivars sont inadaptĂ©es en borduredes cours d’eau : ces plantations menĂ©es demaniĂšre uniforme peuvent gĂ©nĂšrer des pro-blĂšmes de maintien de berges - car leursracines ne sont pas assez profondes - et de

EN T R E T E N I R L A R I P I S Y LV E

LES PRINCIPAUX RÔLES DE LA RIPISYLVE

1 - Maintien des berges par le systÚme raci-naire de végétaux adaptés aux berges,

2 - Epuration de l’eau ruisselant sur le bassinversant et s’écoulant dans les riviĂšres (filtrationdes polluants comme les phosphates, nitrates
),

3- RĂ©duction de l’amplitude des inondations etde leur impact (rĂ©gulation des Ă©coulements etralentissement des crues par dissipation del’énergie, limitation de l’érosion, dĂ©pĂŽt desbois morts sur les berges ou flottants, lors descrues),

4 – Ombrage limitant le rĂ©chauffement del’eau et l’eutrophisation* des cours d’eau,

5 – Corridor Ă©cologique : elle abrite une floreet une faune terrestres et aquatiques trĂšs riches(lieu de vie, nourriture, 
),

6- participation Ă  la qualitĂ© paysagĂšre en sou-lignant la prĂ©sence du cours d’eau.

toxicitĂ© dans l’eau lors de la dĂ©gradation deleurs feuilles.

Dans le RhÎne, des espÚces végétales enva-hissantes se développent et provoquent desperturbations importantes sur les berges.

Parmi les plus problĂ©matiques, la renouĂ©e duJapon contamine la quasi-totalitĂ© des coursd’eau, notamment sur leur partie basse. Lepeuplier cultivar, prĂ©sent en nombre sur cer-tains cours d’eau engendre Ă©galement desproblĂšmes d’érosion importants (cf. page 9).

La prĂ©sence de la ripisylve est essentielle Ă l’équilibre de la riviĂšre. Pour le bon entretiendes berges du cours d’eau dont vous ĂȘtesriverain, voici quelques bons gestes Ă  respec-ter :

‱ Entretenez rĂ©guliĂšrement la vĂ©gĂ©tation pardes coupes sĂ©lectives :

Dans le cours d’eau ou Ă  sa proximitĂ© immĂ©-diate en zone urbanisĂ©e ou inondable :- gardez les arbres sains en Ă©laguant les bran-ches basses qui penchent sur la riviĂšre pourĂ©viter le risque d’embĂącle et celui de provo-quer une vague dĂ©vastatrice sous la pressionde l’eau en cas de crue. Coupez-les au ras dutronc sans blesser l’écorce. Cette opĂ©rationdite de recĂ©page permet de plus une meil-leure stabilisation des berges.- la riviĂšre a besoin d’alterner zone d’ombreet de lumiĂšre. Lors des opĂ©rations d’élagage,il convient dans l’idĂ©al de privilĂ©gier l’ombresur les secteurs Ă  courant lent, et l’éclairagedes secteurs au courant plus rapide. - supprimez les arbres qui poussent dans le litdu cours d’eau ou sur la proche bergenotamment les arbres morts ou dĂ©pĂ©rissants,

et les gros arbres ĂągĂ©s qui peuvent casserfacilement (aulne, frĂȘne) pour Ă©viter la forma-tion d’embĂącles. Attention : Les souches doi-vent ĂȘtre laissĂ©es en place pour ne pas dĂ©sta-biliser les berges. Si les bois coupĂ©s ne peu-vent pas ĂȘtre extraits, ils doivent ĂȘtre dĂ©bitĂ©sen petite longueur, rangĂ©s et laissĂ©s sur laberge hors zone de crues.

Sur les hautes berges :- maintenez la prĂ©sence d’arbres morts oudĂ©pĂ©rissants pour prĂ©server certains espĂšcesprotĂ©gĂ©es et leur habitat.

‱ Conservez de jeunes arbres et des essencesvariĂ©es et adaptĂ©es pour favoriser la qualitĂ©paysagĂšre et la biodiversitĂ©.

‱ Évitez la plantation d’arbres inadaptĂ©s enbords de berge (peupliers cultivars, robiniersfaux acacias, 
).

‱ Respectez si possible les pĂ©riodes d’inter-vention sur la vĂ©gĂ©tation (tableau page 16).

‱ Évitez le drainage des zones humides (rĂ©gu-lation des masses d’eau, rĂŽle Ă©puratif, rĂ©ser-voir de biodiversitĂ©).

Recommandat ions pour une ges t ion durable

A RETENIR : L’entretien des arbres diffĂ©re selon les enjeux prĂ©sents sur le linĂ©aire de la riviĂšre (risque d’inon-dation, protection des biens et des personnes, ou prĂ©servation du milieu naturel, de la biodi-versitĂ©. Ainsi, les arbres instables (penchĂ©s ou morts) situĂ©s Ă  proximitĂ© d’ouvrages (type pontou muret) doivent ĂȘtre abattus ou recĂ©pĂ©s. Ceux localisĂ©s dans un secteur sans enjeu majeurpeuvent ĂȘtre conservĂ©s (diversification du milieu, zone de refuge et de nutrition pour la faune).Avant toute intervention, vous pouvez demander conseil au technicien du contrat de riviĂšrede votre secteur (cf. page 20).

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QUE FAUT-IL FAIRE ?

Afin de limiter son expansion et dans l’objec-tif de recrĂ©er une ripisylve avec des essencesadaptĂ©es, il convient :

La premiĂšre annĂ©e : D’avril Ă  septembre => rĂ©aliser des fauches rĂ©pĂ©titives des parties aĂ©riennes (environ 6passages). PĂ©riode hivernale => plantations d’arbres etarbustes adaptĂ©s aux bords de riviĂšres afin deconcurrencer les renouĂ©es du Japon tant auniveau aĂ©rien (lumiĂšre) que racinaire, tout encrĂ©ant un boisement diversifiĂ© et adaptĂ©.

Les annĂ©es suivantes : Sur une pĂ©riode d’environ 6 ans : des fauchesrĂ©guliĂšres sont nĂ©cessaires pour Ă©puiser lesrenouĂ©es et favoriser le dĂ©veloppement desplantations. Le nombre de fauches pendant lapĂ©riode vĂ©gĂ©tative est dĂ©gressif dans letemps.

Par la suite, l’arrache manuel sĂ©lectif despousses de RenouĂ©e doit ĂȘtre privilĂ©giĂ© pourpermettre Ă  la vĂ©gĂ©tation de remplacementde se dĂ©velopper.

D’autres techniques pour lutter contre cetteplante sont testĂ©es sur les diffĂ©rents contratsde riviĂšres du RhĂŽne. N’hĂ©sitez pas Ă  appelervotre technicien de riviĂšre, qui vous conseil-lera en fonction du degrĂ© de contaminationde votre parcelle.

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LUTTER CONTRE LES ESPÈCES INDÉSIRABLES OU INADAPTÉES

LES PROBLÈMES POSÉS :

‱ dĂ©stabilisation des berges due au systĂšme raci-naire trĂšs superficiel, ‱ diminution significative de la biodiversitĂ© du faitde la densitĂ© du feuillage qui limite fortement lespossibilitĂ©s de dĂ©veloppement d’autres espĂšces, ‱ bosquets monotones banalisant le milieu, ‱ feuilles difficilement dĂ©gradables, accentuant lecolmatage et l’envasement du fond des coursd’eau, ‱ l’accumulation des cannes de renouĂ©es favorisela crĂ©ation d’embĂącles facilement mobilisableslors de crues.

LA PRÉVENTION AVANT TOUT :Evitez de laisser des terrains nus car seuleune vĂ©gĂ©tation de bord de riviĂšre limite l’ins-tallation de cette espĂšce invasive, toutcomme l’apport de remblais favorable Ă  lapropagation de nouvelles racines.

LES RENOUÉES DU JAPON

Originaires, d’Asie orientales, les renouĂ©es du Japon ont Ă©tĂ© introduites comme plantes orne-mentales en France en 1939. Elles forment des buissons denses pouvant atteindre trois mĂštresde haut. Leur tige est flexible et pimentĂ©e de rouge et leurs feuilles ovales de grande taille Ă structure Ă©paisse sont trĂšs nombreuses. De juillet Ă  septembre, les renouĂ©es se repĂšrent en bor-dure de cours d’eau par une floraison de petites grappes de fleurs dressĂ©es de 8 Ă  12 cm delong. Ces plantes exotiques colonisent les milieux naturels oĂč elles se dĂ©veloppent grĂące Ă  de gran-des facultĂ©s d’adaptation et de propagation : les buissons peuvent s’étendre de plusieursmĂštres par an. La plupart des bassins versants du RhĂŽne sont contaminĂ©s par cette plante inva-sive.

LES PEUPLIERS CULTIVARS

C’est une variĂ©tĂ© d’arbre obtenue en culture,gĂ©nĂ©ralement par sĂ©lection, pour ses caractĂ©-ristiques « rĂ©putĂ©es uniques ». Or, les essencesdites “cultivars” ne sont pas adaptĂ©es aux ber-ges. Ces arbres Ă  croissance rapide, implan-tĂ©s par l’homme gĂ©nĂ©ralement aux abordsdes zones humides et des ripisylves, prĂ©sententun important systĂšme racinaire qui n’est pasadaptĂ© et peut dĂ©stabiliser les berges.

QUE FAUT-IL FAIRE ?

Les peupliers inclinĂ©s, morts ou dĂ©pĂ©rissantsqui menacent de tomber dans le lit et de for-mer des embĂącles doivent ĂȘtre supprimĂ©s trĂšsrapidement.

La coupe doit ĂȘtre effectuĂ©e la plus prochepossible de la souche afin de rĂ©duire le risquede formation d’embĂącle et/ou de perturbationhydraulique. Elle sera rĂ©alisĂ©e de façon lĂ©gĂš-rement oblique.

L’arbre abattu et Ă©branchĂ© peut ĂȘtre exploitĂ©(scierie principalement) et les dĂ©chets issus del’abattage brĂ»lĂ©s Ă  une distance suffisante dela ripisylve pour Ă©viter sa dĂ©gradation. Ils peu-vent ĂȘtre Ă©galement Ă©vacuĂ©s en dĂ©chetterie ouencore mis en stĂšres (hors zone inondable).

En complĂ©ment de ces coupes sĂ©lectives, desplantations d’espĂšces adaptĂ©es et dĂ©jĂ  prĂ©-sentes sur le cours d’eau (ex : aulnes, frĂȘnes,ou noisetier 
) doivent ĂȘtre rĂ©alisĂ©es afin dereconstituer une ripisylve diversifiĂ©e et de pro-tĂ©ger physiquement les berges.

Un entretien rĂ©gulier doit ĂȘtre effectuĂ© lesannĂ©es qui suivent l’abattage car le peupliercultivar fait facilement des rejets.

LES PROBLÈMES POSÉS :

‱ dĂ©stabilisation des berges lorsqu’ils tombent ausol, ‱ alignements monotones qui banalisent le milieuet ferment les perspectives d’amĂ©nagements natu-rels des bords de cours d’eau et de fonds de val-lĂ©e, ‱ activitĂ© â€œĂ©puratrice” des peupliers moins efficaceque celle d’une ripisylve diversifiĂ©e,‱ crĂ©ation d’embĂącles qui peuvent, en fonction deleur localisation, prĂ©senter un risque d’obstructionau niveau des ouvrages de la riviĂšre (ponts,buses).

Dans le cas d’une exploitation d’une peupleraiemature, il est conseillĂ© de prendre contact avec letechnicien de riviĂšre de votre secteur pour Ă©tablirla liste des plants Ă  privilĂ©gier en replacement decette essence.

Schéma de coupe

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QUE FAIRE DU BOIS MORT ET DES EMBÂCLES ?

QU’EST-CE-QUE C’EST ?

Le bois mort comprend les troncs isolĂ©s, lesbranches, les chablis, les accumulations dedĂ©bris vĂ©gĂ©taux et petits branchages dedimensions hĂ©tĂ©rogĂšnes, façonnĂ©s par lescrues. L’embĂącle constituĂ© de bois, au sensstrict, dĂ©signe un barrage qui obstrue le coursd’eau.

La prĂ©sence de bois mort est naturelle dans lelit mineur de la riviĂšre. Toutefois, sa quantitĂ©est directement liĂ©e Ă  la densitĂ© du boisementrivulaire et son Ă©tat sanitaire. Ainsi, les zonesde formation d’embĂącles correspondent engĂ©nĂ©ral aux portions de la riviĂšre dont le boi-sement est vieillissant, ou est constituĂ© d’es-sences mal adaptĂ©es Ă  la stabilitĂ© des berges.

CONSERVER OU RETIRER LES EMBÂCLES ?

Souvent considĂ©rĂ© comme un facteur d’ag-gravation des phĂ©nomĂšnes de crues (inonda-tion), d’érosion, ou d’envasement, le boismort peut, au contraire, s‘il n’obstrue pascomplĂštement le lit du cours d’eau, avoir unimpact positif sur la gestion des crues, en frei-nant les Ă©coulements, et sur le milieu naturel,en offrant des habitats potentiels Ă  la faune.

Ainsi, la conservation de quelques arbresmorts sur pied offre une niche Ă©cologique(habitat) et des zones de nutrition Ă  de nom-breuses espĂšces notamment aux insectes etaux oiseaux, tout en permettant une libre cir-culation des espĂšces aquatiques.

PPoouurr ssaavvooiirr ssii vvoouuss ddeevveezz ccoonnsseerrvveerr oouu rreettiirreerrlleess eemmbbùùcclleess,, vvoouuss ddeevveezz aauu pprrĂ©Ă©aallaabbllee eennĂ©Ă©vvaalluueerr ll’’iimmppaacctt ::

* la conservation du bois mort sera prĂ©coni-sĂ©e dans les cas oĂč :- il ne prĂ©sente pas de risque vis-Ă -vis de l'oc-cupation des sols,- il n’obstrue pas complĂštement le lit mineurdu cours d’eau.

* la suppression du bois mort sera envisagĂ©edans le cas oĂč :- les risques de dĂ©bordements sont importantssur le site, notamment dans les zones urbani-sĂ©es,- lorsqu’il se situe Ă  proximitĂ© d’ouvrages telsque les ponts qui sont propices Ă  la rĂ©tentiondes matĂ©riaux flottants et Ă  la crĂ©ation d’em-bĂącles.

Bois mort Ă  conserver car libre ciculation des Ă©cou-lements

Accumualtion de bois mort Ă  enlever car obstruc-tion des Ă©coulements

COMMENT ?

En zone sensible, supprimer les embĂąclesexistants, les branchages susceptibles d’encrĂ©er et Ă©liminer les arbres penchĂ©s surle lit mineur, dont le systĂšme racinaire estapparent, ou morts sur pied.Ailleurs, lorsque les embĂącles n’obstruent pas

complĂštement l’écoulement des eaux, leschablis imposants seront stabilisĂ©s et conser-vĂ©s (risque de transport faible) alors que lesbranchages de petits diamĂštres, les brindilleset les amas de feuilles seront retirĂ©s pour Ă©vi-ter qu’ils soient mobilisĂ©s Ă  l’occasion d’uneprochaine crue.

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L’érosion fait partie de la vie d’un cours d’eau.Le transport de l’eau et des sĂ©diments Ă©rodentles berges de la riviĂšre : il s’agit d’un phĂ©no-mĂšne naturel.

En fonction de la vitesse du courant, les sĂ©di-ments peuvent ĂȘtre arrachĂ©s du fond du lit ettransportĂ©s vers l’aval. Ils peuvent ĂȘtre redĂ©-posĂ©s dans des zones plus calmes.

Le transport de sĂ©diments est essentiel car ilpermet Ă  la riviĂšre de dissiper son Ă©nergie.Ainsi, le lit d’un cours d’eau est en constanteĂ©volution. Il peut se dĂ©placer au fil du temps(mĂ©andres, abandon de son tracĂ© originel) enĂ©rodant les berges. Ces derniĂšres sont moins

endommagĂ©es lorsqu’une vĂ©gĂ©tation adaptĂ©eborde le ruisseau.Avec le blocage systĂ©matique des Ă©rosions(enrochements), le cours d’eau ne peut plusdivaguer. Pour dissiper son Ă©nergie, la riviĂšreva creuser le fond du lit qui va progressive-ment s’enfoncer.

LES ÉROSIONS DE BERGES ET LES CRUES

LAISSER ÉRODER OU INTERVENIR ?

Le choix de restaurer ou non une portion derive soumise Ă  l’érosion dĂ©pendra fortementdes enjeux liĂ©s Ă  la protection des biens et despersonnes et de sa localisation. De plus, lecoĂ»t des travaux Ă  engager peut se rĂ©vĂ©lersupĂ©rieur Ă  la valeur marchande des terrainsĂ  protĂ©ger.

La dĂ©finition d’un Ă©ventuel projet doit ĂȘtre dis-cutĂ© avec le technicien de riviĂšres de votresecteur qui vous conseillera sur l’opportunitĂ©d’intervenir ou non pour lutter contre l’érosionet vous exposera si nĂ©cessaire les procĂ©duresĂ  suivre (ex : dossier de dĂ©claration de la loisur l’eau).

LA CONSERVATION DES ESPACES DE LIBERTÉ ET DES ZONES D’EXPANSION DE CRUES :

Pour limiter l’impact des crues sur des secteurs dĂ©jĂ  sensibles Ă  l’érosion, il est importantde conserver des emplacements en milieu naturel oĂč la riviĂšre peut dissiper son Ă©nergie.Ainsi, les espaces de libertĂ© et les zones d’expansion de crues* assurent un rĂŽle de prĂ©ven-tion des inondations pour les parcelles situĂ©es plus en aval.

LES BONNES PRATIQUES POUR LIMITERLA DÉSTABILISATION DES BERGES :

- Ă©viter les traversĂ©es dans le cours d’eau(passages d’engins, 
) et la perturbation desĂ©coulements (barriĂšre, 
) ;- limiter l’accĂšs au bĂ©tail, dont le piĂ©tinementaltĂšre la berge et favorise la mise en suspen-sion de matiĂšres qui colmatent les lieux de viede la faune aquatique ;- proscrire les enrochements et les amĂ©nage-ments archaĂŻques dans les zones sans enjeux(prairies, zone inondable, 
) ;- conserver les champs d’expansion de crueset les zones humides.

LES PROBLÈMES FRÉQUEMMENT RENCONTRÉS :

‱ amplification du phĂ©nomĂšne d’érosion lorsd’amĂ©nagements dans le lit majeur ;‱ affaissement des berges (en l’absence de vĂ©gĂ©-tation adaptĂ©e) ;‱ perte de terre importante ;‱ destruction d’ouvrages ;‱ enfoncement de la nappe d’accompagnement*.

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GESTION DES ÉROSIONS : QUELLE TECHNIQUE CHOISIR ?

LES PLANTATIONS :

Cette action a pour but de favoriser l’implan-tation d’une vĂ©gĂ©tation adaptĂ©e capable dese dĂ©velopper pour assurer les fonctions demaintien des berges et d’ombrage sur le coursd’eau.

Les essences sĂ©lectionnĂ©es doivent ĂȘtre reprĂ©-sentatives de la ripisylve locale, en les prĂ©le-vant dans la mesure du possible sur site etchoisies en fonction de leur affinitĂ© Ă  l’humi-ditĂ© (plants aimant les sols gorgĂ©s d’eau).

Les racines des plants forestiers feront l’objetd’un pralinage (bouillie de terre), qui favo-rise la reprise. Un arrosage abondant aupied est nĂ©cessaire pour optimiser la repriseet la croissance.

Pensez Ă  protĂ©ger vos plants (pose de tubex)des rongeurs et gibier. L’implantation enligne est Ă  Ă©viter pour des raisons esthĂ©ti-ques et de stabilitĂ© de la berge.

Quelques exemples d’essences prĂ©sentes et caractĂ©ristiques de la ripisylve : l’aulne, le saule et le frĂȘne.

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LES BOUTURES :

Elles sont Ă  privilĂ©gier sur les zones mises Ă nues ou Ă©rodĂ©es. Elles sont Ă  implanter enpied de berge pour que les pieds baignentdans l’eau.

LA POSE DE CLÔTURES ET D’ABREUVOIR :

Des clĂŽtures peuvent ĂȘtre mises en place afinde protĂ©ger les berges pĂąturĂ©es du piĂ©tine-ment du bĂ©tail ou des plantations. Elles doi-vent ĂȘtre installĂ©es suffisamment en retrait dela riviĂšre pour ne pas gĂȘner les Ă©coulements. En complĂ©ment, il est possible d’amĂ©nagerdes abreuvoirs pour canaliser l’accĂšs ducheptel Ă  la ressource en eau. Pour ces opĂ©rations, vous pouvez utiliser dubarbelĂ© et des pieux morts de robiniers fauxacacias.Pensez Ă  mettre des passages amĂ©nagĂ©s pourfranchir les clĂŽtures pour les pĂȘcheurs et leschasseurs.

LES AUTRES TECHNIQUES :

Il existe de nombreuses techniques pour pro-tĂ©ger et stabiliser une berge en cas d’érosionimportante et dommageable pour les biens etles personnes.

Dans cette situation, le syndicat de riviÚre peutintervenir pour assurer un projet de restaura-tion de plus grande ampleur faisant appel àdes techniques professionnelles spécifiques.

Celles-ci seront diffĂ©rentes selon les caractĂ©-ristiques du milieu et les enjeux Ă  prĂ©server.Ainsi, le recours au gĂ©nie vĂ©gĂ©tal, alternativeefficace Ă  des amĂ©nagements lourds et moinsrespectueux de l’environnement, pourra vousĂȘtre proposĂ© par le syndicat.

Quelques exemples de techniques vĂ©gĂ©tales(photos ci-dessous de gauche Ă  droite) :lit de plants et plançons (photo 1), battagedes pieux (photo 2), mise en place d’un pei-gne (photo 3).

A vocation naturelle et durable, la gestion des cours d’eau est possible par le biais d’opĂ©ra-tions simples de restauration et d’entretien qui visent Ă  l’amĂ©lioration du fonctionnement denos riviĂšres. Voici quelques exemples rĂ©alisables par des propriĂ©taires riverains.

Recommandat ions ::

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La prĂ©servation de qualitĂ© des eaux passe parune surveillance de nos riviĂšres. Tout rejetsuspect (coloration, odeur) ou dĂ©chet (pneus,ferrailles, sacs,
) pouvant porter atteindreau milieu doit ĂȘtre signalĂ© au Maire de lacommune, Ă  la Police de l’Eau, aux pompiersou aux gendarmes. Eux seuls pourront dres-ser un procĂšs verbal. Si vous le pouvez, pen-sez Ă  prendre des photos.

UNE UTILISATION RESTREINTE DESPRODUITS PHYTOSANITAIRES

Les produits phytosanitaires ou « pesticides »contiennent des substances actives destinĂ©esĂ  dĂ©truire des parasites ou des organismesnuisibles (champignons, insectes, “mauvaisesherbes”, ...). MĂȘme Ă  un faible dosage, leurutilisation peut avoir de fortes rĂ©percussionssur la qualitĂ© de la ressource aquatique,engendrer une pollution et affecter la faune etla flore locale.

L’usage des pesticides doit ĂȘtre conforme Ă l’article L.211-2 du Code de l'environnementet doit donc rester exceptionnel.

Pour votre santĂ© et celle des cours d’eau, ilest essentiel de respecter certaines conditionsd’utilisation, si vous devez avoir recours Ă  cesproduits :

- portez des équipements de protection(gants, masque, lunettes, 
) et régler sonmatériel pour limiter le surdosage ;

- vérifiez les conditions climatiques : tempssec et sans vent ;

- assurez-vous que le produit est bien actuel-lement autorisé (portez vos vieux produits endéchetterie) ;

- Ă©vitez de traiter les surfaces impermĂ©ables(risque de ruissellement jusqu’à la riviĂšre), leszones Ă  proximitĂ© des points d’eau ;

- adaptez la quantité de produit à la surfaceà traiter.

- En cas de produit restant dans votre pulvé-risateur, ne jetez pas les résidus dans votreévier ou les égouts (incapacité à traiter cessubstances). Délayez-le dans un mélange deterre meuble éloigné de zones à risque.

1166 1177

QUAND INTERVENIR ET POURQUOI ?En fonction de la nature des travaux envisa-gĂ©s, les pĂ©riodes d’intervention ne seront pasles mĂȘmes. Ainsi, toutes les interventions directes sur laripisylve (abattages, plantations, 
) doiventĂȘtre privilĂ©giĂ©es pendant la pĂ©riode de « reposvĂ©gĂ©tatif », c’est-Ă -dire l’hiver.

A l’inverse, la lutte contre les herbacĂ©es enva-hissantes (comme la renouĂ©e du Japon) doitĂȘtre rĂ©alisĂ©e, pour ĂȘtre efficace, pendant lapĂ©riode de croissance de la plante pourl’épuiser au maximum et diminuer les rĂ©servescontenues dans les rhizomes.

Certaines opĂ©rations peuvent ĂȘtre rĂ©alisĂ©estout le long de l’annĂ©e comme l’enlĂšvementdes dĂ©chets ou du bois mort, bien que l’étĂ©soit plus favorable avec un abaissement de laligne d’eau.

La lĂ©gislation contraint le calendrier d’inter-vention sur les milieux aquatiques (cf. enca-drĂ©) pour limiter les dommages causĂ©s (ex :destruction de frayĂšres Ă  truite, 
) par certai-nes actions (curage, 
).

Pour rĂ©pondre aux critĂšres du code de l’envi-ronnement, les opĂ©rations doivent ĂȘtre pro-grammĂ©es entre les mois de juin et septembreafin de diminuer l’impact sur la faune et laflore. Toutefois, certaines actions ne peuventĂȘtre rĂ©alisĂ©es sur cette pĂ©riode de l’annĂ©e(abattages, brĂ»lages, 
).Toutes les mesuresde prĂ©servation, notamment de la faune pis-cicole, doivent alors ĂȘtre prises avant d’entre-prendre des travaux lĂ©gers sur le cours d’eau.

Demandez conseil Ă  votre technicien deriviĂšres !

PĂ©riode pendant laquelle les travaux rĂ©pondent aux critĂšres de l’article 5 de l’arrĂȘtĂ© du27 juillet 2006 :

(...) les travaux ne doivent notamment pas ĂȘtre de nature Ă  dĂ©truire les zones Ă  frayĂšres, leszones de croissance ou les zones d’alimentation ou de rĂ©serve de nourriture Ă  la faune pisci-cole (...).

Ex t ra i t du Code de l ’env i ronnement (a r t L .210-1)

A RETENIR :

Il est formellement interdit de dĂ©verser oulaisser Ă©couler dans un ruisseau des substan-ces qui peuvent :- porter atteinte au milieu aquatique et ren-dre impropre la consommation de l’eau;- compromettre la salubritĂ© publique ;- provoquer une modification des Ă©coule-ments (dĂ©chets verts, batteries, 
).

BONNES PRATIQUES :

- pensez au paillage, au traitement thermique(eau de cuisson) ou encore au dĂ©sherbagemanuel.- Ă©vitez de stocker des dĂ©chets aux bords descours d’eau.

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PREVENTION DES POLLUTIONS

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LE SAVIEZ-VOUS ?

1100 1100 contrats de riviĂšresopĂ©rationnels ou en phased’études prĂ©alables,

1111 contrat de vallée inondable(SaÎne),

1111 SchĂ©ma d’AmĂ©nagement et deGestion des Eaux (SAGE),

assurent la gestion et l’animationd’actions pour prĂ©server, restaureret valoriser les 11882288 km de coursd’eau du dĂ©partement du RhĂŽne.

1188

LES CONTRATS DE RIVIERES : UN OUTILDE GESTION DURABLE DE LARESSOURCE EN EAU

Un contrat de riviĂšre est un outil contractuelde gestion globale et concertĂ©e de laressource en eau Ă  l’échelle d’un bassinversant.

SignĂ© entre diffĂ©rents partenaires techniqueset financiers (État : PrĂ©fet(s), Agence de l’eau,DĂ©partement, RĂ©gion, communes, syndicatsintercommunaux ...), ce contrat fixe pour lariviĂšre des objectifs de qualitĂ© des eaux, devalorisation du milieu aquatique et de gestionĂ©quilibrĂ©e des ressources en eau. Il prĂ©voit demaniĂšre opĂ©rationnelle, les modalitĂ©s derĂ©alisation des Ă©tudes et des travauxnĂ©cessaires pour atteindre ces objectifs.

Les contrats de riviĂšres tendent vers un objectifcommun, Ă  savoir l’atteinte du bon Ă©tatĂ©cologique des cours d’eau, d’ici 2015(Directive Cadre EuropĂ©enne).

LES TECHNICIENS DE RIVIERE :

ChargĂ©s de mettre en oeuvre les pro-grammes de travaux prĂ©vus au contrat, et desurveiller en continu la riviĂšre (Ă©tat des berges,qualitĂ© de l’eau, faune, flore, crues
), les

techniciens de riviĂšre assurent Ă©galement unrĂŽle de conseil auprĂšs des riverains et desacteurs de la riviĂšre.

INTERVENTION DES COLLECTIVITES ENCAS D’INSUFFISANCE D’ENTRETIEN DESRIVERAINS

En cas d’insuffisance d’entretien des coursd’eau de la part des propriĂ©taires riverains,une collectivitĂ© (syndicats de riviĂšres notam-ment) peut alors lĂ©galement se substituer auxriverains et prendre en charge l’entretien descours d’eau d’un secteur, dont le coĂ»t peutleur ĂȘtre rĂ©percutĂ©, dans le cadre d’une pro-cĂ©dure administrative appelĂ©e DĂ©clarationd’IntĂ©rĂȘt GĂ©nĂ©ral (DIG), dĂ©finie Ă  l’articleL.211-7 du Code de l’environnement et auxarticles L.151-36 Ă  L.151-40 du Code Rural.

LA GESTION DES COURS D’EAU DANS LE RHÔNE

Le service d’assistance technique pour l’entretien et la protection des milieux aquatiques(SATEMA) du DĂ©partement du RhĂŽne apporte son aide aux collectivitĂ©s compĂ©tentes pour lesopĂ©rations d’entretien rĂ©gulier de cours d’eau.

Il les accompagne notamment dans la dĂ©finition des programmes d'entretien Ă  rĂ©aliser et crĂ©Ă©un cadre d’échange regroupant les techniciens riviĂšres recrutĂ©s par les syndicats hydrauliquesdu dĂ©partement afin d’harmoniser les pratiques localement et de mener une politiqued’animation sur des thĂšmes les intĂ©ressant tous (gestion des espĂšces indĂ©sirables, techniquesdouces d’entretien, 
).

LE SAVIEZ-VOUS ?Lorsqu’il existe un arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral de dĂ©clara-tion d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral de travaux d’entretien ouune servitude de passage, le riverain est obligĂ©de faciliter le passage des engins dans la limited’une largeur de six mĂštres lors de l’entretieneffectuĂ© par le syndicat.

Le DĂ©par tement du RhĂŽne

Atterrissement : Amas de sables, degraviers, de galets apportés par les eaux.

Avifaune : ensemble des oiseaux d'un lieu oud'une période déterminés. Ex : l'avifauned'une ripisylve.

IndigÚne (espÚce) : espÚce qui croßt, vitnaturellement dans une région sans y avoirété importée (ex : l'aulne glutineux).

Bassin versant : ensemble des terrainsrecevant les précipitations qui vont alimenterun réseau hydrographique constitué d'uncours d'eau et de ses affluents.

Biotope : espace caractérisé par des facteursclimatiques, géographiques, chimiques,physiques, morphologiques, géologiques
en équilibre constant ou cyclique et occupépar des organismes qui vivent en associationspécifique (biocénose). C'est la composantenon vivante (abiotique) de l'écosystÚme.

Chablis : arbre renversé par le vent

Corridor forestier : cordon boisé d'un coursd'eau, mettant en relation divers écosystÚmesau lit mineur. On emploie généralement ceterme pour apprécier la largeur occupée parla ripisylve en fonction du tronçon étudié.

Coupe Ă  blanc : amĂ©nagement utilisĂ© ensylviculture qui consiste en l’abattage de latotalitĂ© des arbres d’une parcelle ainsi mise Ă nu.

EcosystÚme : ensemble structuré, formé parle milieu physique (biotope) et les organismesvivants (biocénose) qui lui sont liés.

EndĂ©mique : se dit des groupes de plantesdont les espĂšces croissent dans le mĂȘmepays, le mĂȘme secteur gĂ©ographique.

EmbĂącle : amoncellement de bois mort dediffĂ©rents diamĂštres dans le lit mineur d'uncours d'eau, pouvant former des barrages. UnembĂącle constitue un obstacle Ă  la librecirculation des eaux, et peut, dans certainscas, ĂȘtre associĂ© Ă  divers matĂ©riaux (dĂ©chetsplastiques, bĂąches, rĂ©sidus de coupe
) etdonc peut prĂ©senter plus ou moins d’interĂȘtd'un point de vue Ă©cologique ainsi qu’uncaractĂšre plus ou moins dangereux vis-Ă -visdes inondations, selon sa position et saquantitĂ© en fonction de la largeur du litmineur.

Etiage : débit minimum calculé sur un tempsdonné en période de basses eaux.

Eutrophisation : dĂ©tĂ©rioration d'unĂ©cosystĂšme aquatique par la prolifĂ©ration decertains vĂ©gĂ©taux, en particulier des alguesplanctoniques. La cause peut ĂȘtre le rejetd'origine humaine de nitrates, de phosphateset de matiĂšres organiques. Les consĂ©quencessont variables et nombreuses : prolifĂ©rationdes algues planctoniques et de certains typesde zooplancton, modification descaractĂ©ristiques physiques et chimiques del'eau, disparition ou forte rĂ©duction dunombre d'animaux et de certains vĂ©gĂ©taux,rĂ©duction de la teneur en oxygĂšne, etc.

ExogÚne : se dit d'une espÚce qui provientd'un autre pays, d'une autre région dumonde, qui n'est pas native de l'endroit.contraire : indigÚne.

Habitat : cadre Ă©cologique dans lequel vitune espĂšce, un groupe d'espĂšce ou unepopulation (ex : habitat piscicole).

LEXIQUE

2211

SSyynnddiiccaatt ddee rriivviiÚÚrree BBrrĂ©Ă©vveennnnee TTuurrddiinnee117, rue Passemard BP 41 - 69210 l’Arbresle. TĂ©l 04 74 01 68 90.

SSyynnddiiccaatt mmiixxttee ppoouurr llee rrĂ©Ă©aammĂ©Ă©nnaaggeemmeenntt ddee llaa ppllaaiinnee ddeess CChhÚÚrreess eett ddee ll''AAzzeerrgguueess42 rue de la mairie - 69480 AmbĂ©rieux d’Azergues. TĂ©l 06 80 07 49 92

SSyynnddiiccaatt mmiixxttee ddeess rriivviiÚÚrreess dduu BBeeaauujjoollaaiissMairie de Lancié - 69220 Lancié. Tél 04 74 06 41 31.

SSyynnddiiccaatt iinntteerrccoommmmuunnaall ddee llaa CCooiissee1, passage du CloĂźtre - 42330 St Galmier. TĂ©l 04 77 52 54 57.

SSyynnddiiccaatt iinntteerrccoommmmuunnaall dduu GGiieerr RRhhooddaanniieenn35, rue Ponchardier - BP 23 - 42009 St Etienne Cedex 2. TĂ©l 04 77 31 09 30.

SSyynnddiiccaatt mmiixxttee aamméénnaaggeemmeenntt eett ggeessttiioonn dduu GGaarroonn eett aafffflluueenntts 8, chemin des tard venus - 69530 Brignais. Tél 04 72 31 90 85.

SSyynnddiiccaatt mmiixxttee RRhhiinnss RRhhooddoonn TTrraammbboouuzzaann eett aafffflluueennttssLe Bancillon - 69550 Cublize. TĂ©l 04 74 89 58 07.

SSyynnddiiccaatt mmiixxttee ddeess rriivviiÚÚrreess dduu SSoorrnniinn eett ddee sseess aafffflluueennttss 12, rue Jean Morel - 42190 Charlieu. Tél 04 77 69 35 58.

SSyynnddiiccaatt iinntteerrccoommmmuunnaall dduu bbaassssiinn ddee ll''YYzzeerroonn116, avenue Emile Evellier - 69290 Grézieu la Varenne. Tél 04 37 22 11 55.

SSyynnddiiccaatt mmiixxttee dd’’aammĂ©Ă©nnaaggeemmeenntt eett dd’’eennttrreettiieenn LLooiissee TToorrrraanncchhee18, avenue Jean JaurĂšs 42210 Feurs. TĂ©l 04 77 28 29 33.

EEttaabblliisssseemmeenntt ppuubblliicc ddee bbaassssiinn SSaaĂŽĂŽnnee eett DDoouubbss ((rriivv.. dduu MMaaccoonnnnaaiiss,, GGrroossnneess))752 av Mal Delattre de Tassigny BP 173 - 71017 Macon cedex. TĂ©l 03 85 21 98 12.

CCeelllluullee SSAAGGEE hhéébbeerrggééee ppaarr llee DDééppaarrtteemmeenntt dduu RRhhÎÎnnee ((OOzzoonn))Direction agriculture et environnement, 29-31 cours de la liberté 69483 Lyon cédex 03 - Tél : 04 72 61 28 83.

DDééppaarrtteemmeenntt dduu RRhhÎÎnnee -- DDiirreeccttiioonn aaggrriiccuullttuurree eett eennvviirroonnnneemmeenntt29-31 cours de la liberté - 69483 Lyon cédex 03 - Tél : 04 72 61 25 28.

DDiirreeccttiioonn ddĂ©Ă©ppaarrtteemmeennttaallee ddeess tteerrrriittooiirreess dduu RRhhĂŽĂŽnnee -- SSeerrvviiccee ffoorrĂȘĂȘtt,, eeaauu eett bbiiooddiivveerrssiittĂ©Ă© -- PPĂŽĂŽllee ppoolliiccee ddee ll’’eeaauu..165 rue Garibaldi (bĂątiment B) - 69401 Lyon cedex 03 - TĂ©l : 04 78 63 11 50.

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2200

COORDONNÉES DES COLLECTIVITÉS IMPLIQUÉES DANS LA

GESTION DES COURS D’EAU DU RHÔNE

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Hydraulique : étude des écoulements. Quiest relatif à l'aspect physique de l'eau. Utiliséde maniÚre courante pour parler de ladynamique des eaux de surface.

Lit : partie d'une vallée creusée parl'écoulement des eaux et occupéetemporairement ou non par un cours d'eau.

Lit majeur : zone envahie par les hautes eaux= plaine inondable = plaine alluviale.

Lit mineur : partie du lit occupée en tempsordinaire par le cours d'eau = lit apparent. Ilest moins étendu que le lit majeur et pluslarge que le lit ou chenal d'étiage, occupéseulement en période de basses eaux.

Milieu : terme gĂ©nĂ©ral dĂ©signant un espaceou un ensemble prĂ©sentant des conditions devie ou une physionomie particuliĂšre (champs,forĂȘts 
).

Nappe d’accompagnement : nappe d’eausouterraine voisine d’un cours d’eau dont lespropriĂ©tĂ©s hydrauliques sont trĂšs liĂ©es Ă  cellesdu ruisseau.

Niche écologique : micro-biotope. Elémentindispensable à l'équilibre d'une espÚce(réalisation du cycle vital).

Praliner des racines, pralinage : Termed'horticulture. Méthode recommandée pourplanter : elle consiste à plonger les racinesdes arbres, des plantes, des boutures, dansune bouillie de terre seule, ou de terremélangée d'engrais, de façon que les racinesen soient presque recouvertes avant de lesmettre en place.

Réseau hydrographique : ensemble descours d'eau permanents ou temporaires quidrainent une région donnée, un bassinversant.

Ripisylve : formations végétales qui sedéveloppent sur les bords des cours d'eau oudes plans d'eau situés dans la zone frontiÚreentre l'eau et la terre (écotones) ; elles sont

constituées de peuplements particuliers du faitde la présence d'eau pendant des périodesplus ou moins longues.

Substrat : matériau constituant le lit du coursd'eau et servant de support aux organismesvivants.

Végétalisation : recouvrement (naturel ouartificiel) d'une structure ou d'un site par de lavégétation.

Végétation rivulaire : (idem : ripisylve)diverses essences et peuplements floristiquesimplantés sur les berges (talus) d'un coursd'eau.

Zone d’expansion de crues : secteursinondables qui jouent un rĂŽle majeur dans laprĂ©vention des inondations en rĂ©duisant lesdĂ©bits Ă  l’aval et en allongeant la durĂ©e desĂ©coulements. Elles visent Ă  contrĂŽler et gĂ©rerles risques de dĂ©bordement d'un cours d'eauen canalisant les crues vers des zones oĂčl'inondation peut se faire sans risque pour lesbiens et les personnes.

Zones humides : terrains exploités ou non,habituellement inondés ou gorgés d'eaudouce, salée ou saumùtre de façonpermanente ou temporaire.

Zones inondables : zones oĂč peuvents'Ă©taler les dĂ©bordements de crue dans le litmajeur.

2222

DEPARTEMENT DU RHONE DIRECTION AGRICULTURE ET ENVIRONNEMENT

149, RUE PIERRE CORNEILLE 69483 LYON CEDEX 03 TEL : 0 800 869 869

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