Ce programme est financé par l’Union Européenne
Le projet ASARA est coordonné par l’USCP
Le projet ASARA est mis en oeuvre par :
PROGRAMME EUROPEEN DE SECURITE ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE
DANS LES REGIONS SUD ET SUD-EST DE MADAGASCAR
GUIDE DE STOCKAGE DES CÉRÉALES ET LÉGUMINEUSES
L'Union Européenne et Madagascar: une coopération qui compte
GUIDE DE STOCKAGE DES CÉRÉALES ET LÉGUMINEUSES
Le contenu de la publication relève de la seule responsabilité de(s) auteur(s) et ne peut aucunement être considéré comme reflétant le point de vue de l’Union Européenne.
© ASARA 2017
CREDITS
Conception technique : Doulaye DIANCOUMBAIllustrations et conception graphique : Gabriel MORIN-KASPRZYKTraduction en malgache : Sandrine Emilia SOAMAZAVACollaboration/contact : Frédéric LOUVET, Coordinateur USCP ASARA, mail: [email protected]
Projet ASARA- (FED/2013/318-738)
Aux producteurs agricoles, aux responsables et techniciens chargés des opé-rations post-récolte au sein des opérateurs et partenaires du projet ASARA, aux techniciens des DRAE (Anosy et Androy).
Aux membres de l’USCP, qui se sont impliqués dans les différentes étapes d’élaboration de ce guide sur le stockage des céréales et légumineuses (dia-gnostic post-récolte, validation des propositions techniques d’outils de stoc-kage, et élaboration du guide).
REMERCIEMENTS
1
SOMMAIRE
I. INTRODUCTION 2
II. PERTES APRES RECOLTE DES GRAINS 4
III. BONNES PRATIQUES 111. A la recolte 12
2. Lors du sechage des epis et des gousses 13
3. Au battage / egrenage et vannage 14
4. Au sechage des grains avant conditionnement 15
5. Choix du type de conditionnement 16
6. Stockage a domicile 19
7. Amelioration des greniers traditionnels 20
8. Stockage en magasin 20
9. Controle du grain au destockage 22
10. Synthese : principales causes des pertes... 24
... Et solutions 25
IV. FICHES TECHNIQUES 27Fiche technique n°1 : sac triple ensachage 28
Fiche technique n°2 : silo metallique ou plastique 32
Fiche technique n°3 : magasin de stockage 36
ANNEXES 45
La situation alimentaire et nutritionnelle dans l’extrême Sud et Sud-Est de Madagascar est caractérisée par un manque de disponibilité physique de produits alimentaires pour les ménages agricoles. Cette situation s’explique par l’insuffisance de la production agricole à laquelle s’ajoute la difficulté que rencontrent les producteurs agricoles pour la conservation efficace des produits de leur récolte.
Cette insécurité alimentaire persistante pour un grand nombre de ménages ruraux a justifié la mise en place du projet «Amélioration de la sécurité alimentaire et augmentation des revenus agricoles» (ASARA) financé par l’Union Européenne. Le projet vise à contribuer à la réduction de la vulné-rabilité de la population des régions concernées aux chocs climatiques et environnementaux, par l’augmentation du revenu agricole et l’amélioration du statut nutritionnel des membres des ménages.
De l’approche du projet ASARA pour la réduction de l’insécurité alimentaire des populations agricoles de l’extrême Sud/Sud-Est de Madagascar, il ressort que l’amélioration de l’accessibilité aux produits alimentaires peut être réa-lisée à travers le développement de la production agricole d’une part, et par la diminution des pertes post - récolte d’autre part.
Les causes principales des pertes post récolte des grains sont i) la faible ef-ficience du traitement des produits de la récolte (séchage, nettoyage, insuf-fisance ou non de traitement par les insecticides chimiques ou les plantes/substances insectifuges), et ii) la faible efficacité des matériels et infrastruc-tures de stockage, car le système de stockage traditionnel n’est pas suffisam-ment performant (pour la protection des produits contre les ravageurs, ou la reprise d’humidité ; grenier, sacs récupérés, gourde, etc.).
En vue de la réduction de ces pertes, le projet a eu recours aux services d’un spécialiste en post récolte de mars 2016 à août 2017, en vue d’identifier les causes principales des pertes après récolte et de proposer les traitements et infrastructures adaptés pour un stockage/conservation efficient des produits agricoles. Pour ce faire, suite au diagnostic et à la proposition de matériels et d’infrastructures adaptés pour le stockage, des démonstrations sur ces matériels ont été mises en place auprès de producteurs leaders.
Les bonnes pratiques proposées dans ce guide tiennent compte du diagnos-tic initialement effectué et des résultats des démonstrations mises en place.
Le présent guide, élaboré dans le cadre du projet ASARA, porte sur les équi-pements et infrastructures identifiés par le diagnostic et jugés performants suite aux démonstrations mises en place auprès des producteurs. Il s’adresse principalement aux techniciens chargés du post récolte au niveau des struc-tures d’appui aux producteurs, aux producteurs leaders, et comprend les parties suivantes :
✓ Les types et causes des pertes après récolte des grains ;
✓ Les bonnes pratiques de stockage ;
✓ Les fiches techniques d’utilisation de matériels et infrastructures de stockage des grains ;
La fiche technique sur le silo est inspirée du guide d’utilisation du silo métal-lique élaboré par la FAO, et celle sur le triple ensachage est une adaptation de la fiche technique sur le sac PICS, diffusée par l’université de Purdue. Ici, il n’est pas préconisé l’utilisation de fumigant (phostoxin) pour le stockage de grains dans le silo.
I. INTRODUCTION
2Guide de stockage des céréales et légumineuses 3Introduction
4Guide de stockage des céréales et légumineuses 5Pertes après récolte des grains
2.1. Types de pertes post-récolteSelon la FAO, les pertes alimentaires ont pour conséquence une diminution de la quantité de nourriture pour la consommation humaine. Elles sont clas-sées en pertes quantitatives ou pertes physiques et pertes qualitatives. Les pertes alimentaires quantitatives portent sur une diminution de la masse de nourriture ; les pertes alimentaires qualitatives entrainent une réduction des valeurs nutritive et marchande du produit, et sont une menace pour la sécurité sanitaire des consommateurs.
De l’avis des producteurs rencontrés dans les régions Anosy et Androy, les pertes quantitatives sont causées principalement par les insectes et les ron-geurs qui prolifèrent dans les habitations rurales. Les rongeurs consomment en général l’ensemble du grain alors que les insectes ont une appétence pour le germe et l’amidon. La part consommée par les ravageurs constitue le manque à gagner pour la consommation humaine.
Les pertes qualitatives portent à première vue sur l’état des grains influen-çant négativement l’appréciation du consommateur (grains perforés, moisis, état farineux du stock, odeurs non spécifiques du produit, etc.) ; elles portent également sur la valeur nutritive des grains et leur convenance ou pas pour l’alimentation humaine (sécurité sanitaire du consommateur). Dans ce sens, les grains perforés ou moisis sont des exemples de grains de faible qualité. Les grains perforés de haricot ou de maïs sont dépréciés sur le marché et génèrent pour le producteur une recette de vente relativement plus faible. Les grains moisis ont également une faible valeur marchande et posent en plus un problème de sécurité sanitaire (mycotoxines) aux consommateurs.
Dans les régions d’Androy et d’Anosy, il ressort que suite à un stockage pro-longé, l’on rencontre des grains de niébé, de haricot, ou de maïs perforés par les insectes.
2.2. Causes des pertesDu diagnostic réalisé dans les régions visitées il apparait que les causes prin-cipales des pertes post récolte sont liées à l’insuffisance des opérations de séchage et de traitement des grains, et à la faible performance des matériels et infrastructures de stockage utilisés (gourdes, paniers, sacs de récupéra-tion, greniers traditionnels, magasins non améliorés, etc.).
✓ Insuffisance du séchage des grains : Le séchage a pour but de diminuer l’humidité des grains à 13% pour les cé-réales (maïs, sorgho, etc.), et à 11% pour les légumineuses (haricot, niébé, etc.). Ces produits seront conditionnés et stockés par la suite dans un en-droit sec et bien aéré. Si les grains ne sont pas bien secs ou si le stockage est fait dans un endroit permettant une reprise d’humidité, le milieu devient favorable au développement des micro-organismes dont les moisissures ; au bout d’un temps de stockage il est constaté une dégradation du stock (moi-sissure, pourriture).
✓ Faible efficacité du traitement des grains :Après séchage, les épis sont battus pour obtenir des grains qui sont par la suite vannés afin de les rendre plus propres. En vue de sécuriser le stockage, les grains peuvent être traités avec des insecticides chimiques ou naturels.
Battage / Egrenage
Cette opération permet de séparer les grains des épis ou des gousses. Le battage avec un bâton donne un taux élevé de grains brisés, ce qui expose davantage le stock aux attaques des ravageurs; ce mode de battage n’est pas adapté pour la production de semences. Au cours du diagnostic aucun équipement de battage/égrenage n’a été identifié sur le terrain. Si le faible niveau de production justifie cet état de fait au niveau individuel, la vision devrait être différente au niveau des organisations de producteurs.
Vannage
Il vise à obtenir des grains propres en les débarrassant des débris végétaux, de la poussière et cailloux. L’opération est en général assurée par les femmes qui utilisent des ustensiles ménagers ; le vannage bien fait favorise la bonne conservation des grains au stockage.
II. PERTES APRES RECOLTE DES GRAINS
6Guide de stockage des céréales et légumineuses 7Pertes après récolte des grains
Application d’insecticides chimiques ou naturels
Ce traitement des grains vise à repousser les insectes au cours du stockage. Il est fait avec des pesticides agréés par les services techniques compétents. Cependant, dans les régions d’intervention du projet ASARA les pesticides chimiques sont peu vulgarisés par les services techniques. Les producteurs ont plutôt recours aux substances naturelles : piment, tabac, feuille ou ex-trait de graine de neem, etc. Le traitement des produits par les producteurs avec les insecticides naturels n’est pas toujours efficace (faible maîtrise du dosage, rémanence de courte durée, etc.), d’où l’infestation des grains au cours du stockage par les insectes. L’infestation est par ailleurs rendue pos-sible à cause de l’accessibilité des ravageurs au produit stocké dans des sacs, panier, ou grenier traditionnel. Pour les légumineuses (haricot/niébé), l’in-festation commence dès le champ et se développe au cours du stockage. D’où la nécessité de l’application des bonnes pratiques agricoles diffusées par les techniciens chargés de la production végétale pour une maitrise de la pression parasitaire au champ.
✓ Matériels et infrastructures de stockage des grains non adaptés: Ils visent à sécuriser le stockage des grains et devraient constituer une bar-rière efficace contre les ravageurs (insectes et rongeurs) et permettre de li-miter la reprise d’humidité par les grains. Dans la zone du projet ASARA les matériels et infrastructures de stockage utilisés sont les gourdes, les sacs de récupération, les greniers traditionnels, et des magasins relativement amé-liorés. Il a été constaté que les producteurs ont une préférence pour un stoc-kage de proximité de leurs produits : aussi, les grains sont conditionnés dans des sacs et placés dans la chambre à coucher, ou dans les ustensiles divers et gardés dans le grenier familial.
Une des faiblesses des greniers traditionnels visités sur le terrain est qu’ils sont construits sur des supports qui ne sont pas suffisamment longs (hauts), de ce fait le plancher du grenier est facilement accessible aux rongeurs ; en plus ces supports ne sont pas munis de dispositifs anti-rongeurs. Du fait de la présence des rongeurs à domicile, une bonne partie des grains au cours du stockage est consommée par ces derniers ; en conséquence, des pertes im-portantes sont constatées après un stockage de longue durée. Enfin, l’étan-chéité du toit des greniers traditionnels n’est pas assurée.
La conception des portes et fenêtres des magasins de stockage des groupe-ments et associations rencontrés ne permet pas d’éviter la pénétration des rongeurs quand ces ouvertures sont closes ; la position de ces ouvertures ne permet pas une bonne ventilation du magasin pour garder les grains bien secs à une température appropriée pour une bonne conservation.
Il ressort au final que la faible efficience des matériels de stockage utilisés est liée à la non utilisation de contenant permettant un stockage hermétique des grains. En effet, le stockage hermétique permet d’assainir le stock de grain même initialement infesté et d’éviter une ré-infestation.
8Guide de stockage des céréales et légumineuses 9Pertes après récolte des grains
Les insectes attaquent les grains au cours du stockage après infestation au champ ou pendant le stockage. Pour le cas du niébé et haricot, la bruche (Callosobruchus maculatus) est le principal ravageur. Les oeufs pondus sur la gousse pénètrent dans les grains. Il est estimé que le taux d’infestation initial des grains pour un champ bien traité au préalable est d’environ 3 à 5%. Ce taux est plus élevé pour un champ mal ou non traité.
FOCUS SUR LA BRUCHE DU NIEBE / HARICOTLES PRINCIPAUX INSECTES ET RAVAGEURS
L’adulte pond les œufs :- sur les gousses (au champ)- sur les grains (stockage)
Après 7 jours, l’œuf éclot et la larve se développe à l’intérieur du grain et le mange.
Au bout de 14 jours, la larve se transforme : c’est la nymphe (comme un cocon).Le grain est déjà dégradé.
Les adultes sont formés 3 jours après. Ils sortent des grains et vivent environ 7 jours. Ils s’accouplentt, pondent, et propagent l’infestation.
Cycle de 4-5 semaines
Dans le maïs et le riz
Rhyzopertha sp.Sitophilus sp.
Ephestia cautella
Dans les Légumineuses (Niébé)
Callosobruchus maculatus
Rattus rattus
III. BONNES PRATIQUES
CONSERVATION
12Guide de stockage des céréales et légumineuses 13Bonnes pratiques
1. A LA RECOLTE
Il est important d’observer la bonne période pour la récolte au champ selon les spéculations. La récolte du haricot/niébé se fait en plusieurs passages, le maïs est récolté quand les épis sont bien secs au champ. Quant au riz la récolte doit intervenir avant que tous les épis ne soient biens secs pour mini-miser les chutes de grains au moment de la coupe des épis avec un couteau ou une faucille.
Ne pas attendre que tous les grains soient bien secs pour récolter, car beaucoup de grains tomberont dans le champ lors de la récolte.
2. LORS DU SECHAGE DES EPIS ET DES GOUSSES
Après la récolte, les gousses et les épis sont séchés au soleil avant le battage. Le séchage sur un plastique ou une bâche sur une aire propre évite de souiller le pro-duit avec la terre, le sable et les cailloux. Sur une bâche ou un plastique, les grains tombés peuvent être récu-pérés.
NB : les plastiques et les bâches traités ‘anti UV’ durent plus longtemps à l’usage - 6 ans au lieu de 2 ou 3 ans.
Ne pas laisser trop longtemps au champ : récolter dès que les plants arrivent à maturité avec la majorité des grains secs.
Transporter en sobika, panier ou autres contenants pour éviter la chute des grains.
Maïs suspendu
Séchage des céréales et légumineuses sur une bâche, à l'ombre
14Guide de stockage des céréales et légumineuses 15Bonnes pratiques
CONSERVATION3. AU BATTAGE / EGRENAGE ET VANNAGE
Les opérations de battage/égrenage et vannage sont effectuées sur un plas-tique ou une bâche pour permettre d’avoir des grains propres et de récu-pérer les grains éparpillés. Le battage du riz et du haricot se fait à l’aide de bâton. L’égrenage du maïs est fait à la main.
Pour les semences, il est recommandé d’utiliser une batteuse ou égreneuse pour ne pas briser les grains.
4. AU SECHAGE DES GRAINS AVANT CONDITIONNEMENT
Il faut bien sécher et bien nettoyer le grain avant stoc-kage.
Les grains vannés et propres sont mis à sécher sur une bâche avant leur conditionnement.
Humidité maximale avant stockage:
✓ céréales: 14%
✓ légumineuses et oléagineues: 11%
1. Chauffez du sel à la poêle.
2. Versez le sel et le grain dans une bouteille transpa-rente propre et bien sèche.
3. Fermez la bou-teille et secouer pendant 1 mn.
4. Laissez repo-ser la bouteille à l’ombre pendant 15 mn.
5. Secouer encore une fois la bou-teille.
6. Observez les parois de la bouteille.
Le sel colle à la paroi = le grain est encore humide. Faites sécher avant mise en sac / silo.
Pas de sel sur les parois= le grain est bien sec et peut être mis en sac/silo.
✓ Contrôle de l’humidité du grain avant stockage: le test du selLorsqu’on ne dispose pas d’humidimètre pour mesurer le taux d’humidité du grain, on peut faire le test suivant:
Battage
Séchage
Vannage
Bâche
Bâche
Bâche
16Guide de stockage des céréales et légumineuses 17Bonnes pratiques
5. CHOIX DU TYPE DE CONDITIONNEMENT
Différents systèmes d’entreposage (greniers, magasin, fût métallique ou plastique, bidon plastique, sacs en PP tissé/laminé ou en jute, silo métal-lique ou plastique etc.), s’offrent au petit ou moyen producteur, et le choix du matériel d’entreposage est fonction pour l’agriculteur ou l’utilisateur, de facteurs comme la disponibilité, la facilité d’utilisation, la quantité à stocker, l’efficacité et le rapport coût/bénéfice.
Les matériels conseillés sont ceux permettant de mettre au mieux les grains à l’abri des ravageurs (insectes, rongeurs) et de l’humidité. Pour ce faire, le matériel assurant le stockage hermétique sera privilégié, car permettant dans un premier temps d’assainir les grains comportant un début d’infesta-tion non visible (peu d’insectes ou larves d’insecte notamment), et d’assurer une conservation de longue durée.
Humidité InsectesRongeurs
stockage non hermétique stockage hermétique
✓ Bidon plastique ou bouteille de récupération
✓ Sac et sachets pour triple ensachageLe grain bien sec et bien nettoyé est mis dans un sac et 2 sachets et bien attaché afin de faire sortir le maximum d’air des sachets (voir la fiche technique). Si l’air rentre (sac perforé par des rongeurs, pointe, etc.), le sytème ne protège plus contre l’infestation par des insectes ou la reprise d’humidité.
- Quantité : < 20 kg- Durée : > 12 mois- Coût : faible (récupération)- Protection physique : très bonne- Attention : veiller à utiliser des bidons à usage alimentaire.
- Quantité : 50 à 100 kg- Durée : >12 mois- Coût : 4.000 Ar si non subventionné, 1.200 ariary si subvention FDA- Protection physique : moyenne (attention aux rongeurs, pointes,...)- Attention : bien vider l’air des trois sacs.
Le bidon plastique ou bouteille de récupération dont l’inté-rieur est bien sec est rempli soigneusement avec des grains également bien secs.
Le bidon ou la bouteille est rempli à ras bord et le dessus bien tassé afin de chasser le maximum d’air de l’intérieur et bien bouché avec un plastique pour éviter une reprise d’air.
Attention ! Ne pas utiliser de contenants non alimentaires (bidons d’huile moteur, essence, produits chimiques, etc.)
18Guide de stockage des céréales et légumineuses 19Bonnes pratiques
✓ Silo métalliqueLe silo familial (métallique ou plas-tique) est une structure simple qui permet de conserver les grains sur de longues périodes en les mettant à l’abri de divers ravageurs. Il per-met la conservation des semences (meilleure conservation de leur pouvoir germinatif) et des grains pour la consommation.
Le silo peut être vidé en partie au cours du stockage après au moins 1 mois de conserva-tion (durée nécessaire à l’assainissement du stock).
✓ Malle de stockageLa malle est efficace dans la pro-tection du stock familial contre les rongeurs. Ainsi, pour pallier à la pression des rongeurs les grains peuvent être déposés dans une malle de conservation pour une utilisation quotidienne.
✓ Silo plastique
- Quantité: 100 kg (semences) à 1800 kg - Coût : 125 000 Ar - 950 000 Ar - Durée : > 12 mois - Protection physique : très bonne- Attention: nécessité d’échantillonner régulièrement pour vérifier le degré de séchage au cours du stockage
- Quantité: 215 - 500 litres- Durée : > 12 mois - Coût : 330 000 Ar - 534 000 Ar (neuf)- Protection physique : très bonne (et protège mieux de l’humidité extérieure que le silo métallique)- Attention: nettoyage et séchage silo avant utilisaton
- Quantité: variable- Durée : court terme- Coût : 112 000 ar en 2016- protection physique : très bonne- attention: la malle doit toujours être bien refermée après prélèvement
6. STOCKAGE A DOMICILE
Les ménages ruraux de la zone du projet ASARA préfèrent le stockage de leurs produits à domicile, d’où la nécessité de rendre ce type de stockage performant selon les habitudes des ménages.
Intérieur maintenu sec et propre
Chat et pièges anti rongeurs
Toiture et murs en bon état (pas d’entrée d’eau)
ventilation (espace mur-toiture)
porte maintenue fermée (pas d’entrée d’eau ou d’animaux)
Grain stocké en silo, en sac dans la malle, ou en bidon / toujours surélevés (support)
Intérieur sale et humide, mouchesrongeurs pulullent
Toiture et murs présentant des fuites (entrée d’eau)
porte laissée ouverte (entrée de rongeurs, volailles, ou autres)
Grain stocké en sac, en vrac ou dans des sou-coupes à même le sol, non hermétiques
Stocks d’aliments frais proches des grains
fer galvanisé avec armatures en bois
Longueur : 1.5 m ; Largeur : 0.6 m ; Hauteur : 0.8 mVolume utile de 600 litres (peut contenir environ 300 kg de de grain)
20Guide de stockage des céréales et légumineuses 21Bonnes pratiques
8. STOCKAGE EN MAGASIN
Le magasin de stockage est en général utilisé par les groupements et associations de producteurs agricoles. Il peut être construit en dur ou en terre. Les aspects importants à observer dans la mise en place d’un magasin :
7. AMELIORATION DES GRENIERS TRADITIONNELS
Améliorations à apporter au grenier traditionnel :
✓ allonger les supports de pilotis (0,75 à 1 m) ;
✓ installer des dispositifs anti rongeurs ;
✓ améliorer l’étanchéité du toit avec un plastique sous la paille ou une tôle.
✓ zone non inondable ;
✓ site accessible et dégagé (pas de grands arbres dans un rayon de 10 m) ;
✓ bâtiment orienté Est- Ouest dans le sens de la longeur ;
✓ aire de séchage aménagée sur site.
Grenier «traditionnel» Grenier «amélioré»
QUELQUES EXEMPLES EN PHOTOS
Aire de séchage
Magasin
Silo, bidon, et sac triple ensachage Silo métallique
Grenier «amélioré»
Ouest Est
Magasin
Aire de séchage
22Guide de stockage des céréales et légumineuses 23Bonnes pratiques
CONSERVATION
Le premier contrôle est visuel, sur une à plusieurs poignées de grains prises dans les divers contenants.
Si le protocole de stockage est bien suivi, la qualité des grains au déstockage sera la même que celle des grains au stockage.
Dans le cas contraire, si on constate une détérioration du stock, il est impor-tant de comprendre ce qui a pu se passer afin d’améliorer le stockage, et de sauver le stock qui peut encore l’être.
9. CONTROLE DU GRAIN AU DESTOCKAGE
Pour évaluer plus objectivement la performance du stockage en silo (ou dans un autre contenant) l’on peut procéder comme suit :
On calcule le taux moyen de grains perforés au début en fin de stockage comme présenté dans l’illustration ci-dessous au stockage. Procéder de la même façon au déstockage.
Une comparaison entre ces deux pourcentages (avant et après stockage) permet de savoir s’il y a eu une évolution du taux de grains perforés au cours du stockage.
METHODOLOGIE D’EVALUATION DE LA QUALITE AU COURS DU STOCKAGE
On prélève, à chaque remplissage d’1/3 du silo, 100 grains qu’on examine (comptage du nombre de grains perforés).:
Trop d’air dans le sac, peut-être un trou ?
Infestation durant le stockage ?
Mauvais séchage ?
100 grains
1/3
2/3
3/3
X1 X2 X3
100 grains 100 grains
Xn = nombre de grains perforés
Taux d’infestation (%) = 3
(X1+X2+X3)x
100
1
24Guide de stockage des céréales et légumineuses 25Bonnes pratiques
10. SYNTHESE : PRINCIPALES CAUSES DES PERTES... ... ET SOLUTIONS
X Insectes infestant les gousses et épis X Rongeurs attaquant les épis secs au champ
Au champ
X Epis récoltés trop secs : chute de grains lors de la coupe et du transport
A la récolte
X Séchage des épis à même le sol X Séchage lent des gousses de légumineuses facilitant la propaga-
tion de l’infestation par les insectes (bruche)
Au séchage
X Battage au bâton : brisure des grains X Battage et vannage à même le sol :
souillure des grains
Au battage et vannage
X Degré de séchage des grains insuffisant X Grains présentant un début d’infestation
Au conditionnement
X Dispositifs non hermétiques X Reprise de l’humidité par les grains et dévelop-
pement de moisissures X Attaque des grains par les rongeurs X Propagation de l’infestation d’insectes
Durant le stockage
✓ Bonnes pratiques agricoles et lutte phytosanitaire (biologique ou chimique)
✓ Réduire le délai de garde sur pied des plants après séchage
✓ Récolte à bonne date (quand 3/4 du plant est sec) afin d’éviter la chute des grains trop secs dans le champ
✓ Sécher les gousses et épis sur une bâche ou un plastique ✓ Sécher rapidement les gousses de légumineuses, suivi du battage et
d’un bon conditionnement afin de les préserver d’une infestation par les bruches
✓ Battre les épis et gousses avec un outil plus adapté ✓ Utiliser un plastique ou une bâche pour le vannage
✓ Etaler les grains au soleil avant conditionnement ✓ Conditionner les grains dans un emballage hermé-
tique (sac triple ensachage, bidon, silo)
✓ En cas d’infestation des grains par les insectes au cours du stockage, ils sont étalés au soleil jusqu’à leur assainissement avant reconditionnement dans un em-ballage hermétique
✓ Aération, entretien et nettoyage régulier du lieu de stockage, protections anti rongeurs
Au champ
A la récolte
Au séchage
Au battage et vannage
Au conditionnement
Durant le stockage
26Guide de stockage des céréales et légumineuses 27Fiches techniques
IV. FICHES TECHNIQUES
28Guide de stockage des céréales et légumineuses 29Fiches techniques
FICHE TECHNIQUE N°1
Le triple ensachage est une solution adap-tée pour conserver les légumineuses et autres grains.
Le triple ensachage consiste à utiliser trois sacs qui s’emboîtent l’un dans l’autre: deux sachets plastiques (gris) et un troi-sième sac tissé en nylon (blanc) imprimé avec le logo ASARA.
Attention à la qualité des sachets à utiliser. Les 2 sachets à l’intérieur devraient être utilisés ensemble et avoir la bonne épaisseur (80 μ) pour être efficaces.Les deux
sachets intérieurs: polyéthylène, 80 microns
Le sac extérieur:
nylon tissé, polypropylène
1 2 3
1 2 3
Le triple ensachage a l’avantage d’être économique et écolo-gique: il n’est pas nécessaire de traiter les grains (avec des pro-duits chimiques ou naturels)
Le triple ensachage est recommandé pour un stockage de longue durée (plusieurs mois).
Le triple ensachage tue les in-sectes et les larves en les privant d’air. Il ne faut donc pas ouvrir le sac avant 1 mois de stockage.
CALENDRIER
Avantages : ✓ stockage hermétique, plus efficace
qu’un sac de jute ou nylon seul ✓ stockage sur de longues périodes ✓ pas d’insecticide ou fumigant néces-
saire ✓ quantités de 50 à 100 kg
Inconvénients : X le sac ne doit pas être ouvert avant 1
mois de stockage X le sac ne doit pas être percé pour une
prise d’échantillons X ne résiste pas aux rongeurs (si stoc-
kage à domicile, stocker en malle ou autre dispositif anti rongeur)
Humidité Insectes
Les sacs remplis sont posés sur un support et non directement sur le sol. Vérifier pério-diquement l'état des sacs et des grains pour disposition à prendre en cas de nécessité.
SAC TRIPLE ENSACHAGE
30Guide de stockage des céréales et légumineuses 31Fiches techniques
1. Vérifier que les 2 sachets plastiques ne sont pas troués ou déchirés car on ne doit pas utiliser de sachets troués.
2. Mise en sac : commencer par mettre une petite quantité de produit dans un premier sachet afin de faciliter son introduction dans le 2e sachet.
3. Insérer le 1er sachet dans le 2ème. S’assurer qu’il n’y a pas de poche d’air au bas du sachet.
4. Mettre les 2 sachets plastiques dans le sac tissé en évitant qu’i y ait des poches d’air.
5. Enrouler le dessus du sac tissé en nylon et ce-lui du sachet plastique du milieu comme indiqué dans le dessin.
6. Remplir le 1er sachet (interne) avec des grains tout en veillant à ce qu’il n’y ait pas de poche d’air. Veiller à ne pas faire tomber de grains entre les sachets.
7. Remplir le 1er sachet en laissant assez d’espace pour pouvoir attacher le dessus du sachet. Ap-puyer le dessus du sachet rempli pour chasser l’air.
8. Tortiller le bout du sachet interne puis l’attacher à l’aide d’une corde ou plastique. On recommande un noeud de cabestan croisé.
9. Tortiller le bout au-dessus du nœud, le plier en 2 et attacher ensemble les 2 parties avec la même corde ou plastique (fermeture en tête de cygne).
11. Le sac 3 (externe) est tortillé et attaché comme les 2 premiers sachets.
10. Le 2e sachet (au milieu) est tortillé et attaché comme le 1er sachet avec une autre corde ou plas-tique.
Instructions d’utilisation
Attention, ne pas ouvrir ou percer (pas de sondage)
Rappel: avant mise en sac, le grain doit être bien vanné et séché avant stockage.
Pour le séchage et vannage des grains avant la mise en sac, voir la section ‘bonnes pratiques’ de stockage.
Sac triple ensachage
1
1
2 2
1
2
1
3
21
3
1
2
3
123
2
3
3
32Guide de stockage des céréales et légumineuses 33Fiches techniques
FICHE TECHNIQUE N°2
Installation
Le silo doit être installé : ✓ à l’ombre sous un abri ou dans la maison (pas au soleil ou sous la pluie) ; ✓ dans un endroit aéré ; ✓ surélevé de 30 cm par rapport au sol.
Avantages du silo familial :(métallique ou plastique)
✓ Stockage hermétique, solide (à l’abri des insectes, rongeurs, oiseaux).
✓ Stockage sur de longues périodes (> 12 mois) tout en permettant le prélève-ment régulier pour la consommation.
✓ Durée de vie : 20 ans si le silo métal-lique est bien entretenu.
Le projet ASARA et ses partenaires ont formé des artisans à la fabrication de silos métalliques.Une liste de ces artisans est donnée en annexe.
Le silo hermétique a l’avantage d’être écologique: il n’est pas né-cessaire de traiter chimiquement les grains.
Le silo est recommandé pour un stockage de longue durée (>12 mois).
Le silo tue les insectes et les larves en les privant d’air. Il ne faut donc pas ouvrir le silo avant 1 mois de stockage.
CALENDRIER
Inconvénients : X Investissement élevé. X Disponibilité d’artisans formés. X Disponibilité des matériaux. X Reprise possible d’humidité si le silo est
posé directement sur le sol ou placé dans un environnement humide (silo métallique).
SILO METALLIQUE OU PLASTIQUE
Prix des silos et fûts en fonction de leur volume :
Fût plastique (prix Makiplast - 2017)
215 litres : 330 000 Ar500 litres : 534 000 Ar1000 litres : 1 050 000Ar
Silos (prix des artisans formés par les opérateurs du projet ou de fournisseurs locaux - 2017)
100 kg : 125 000 Ar (artisan à Bekily)200 kg : 250 000 Ar (TAZA Production à Ambovombe)300 kg : 480 000 Ar (Antananarivo)500 kg : 400 000 Ar (TAZA Production)900 kg : 550 000 Ar (TAZA Production)1800 kg: 950 000 Ar (TAZA Prodction)
Bouche d’entrée hermétique
Bouche de sortie avec bouchon hermétique
SiloFût plastique
SupportSupport
Couvercle hermétique
Bouche de sortie avec bouchon hermétique
Dans la maison Sous abri
Contre un mur
Dans un coin de la cour
Aération
Support
Silo
34Guide de stockage des céréales et légumineuses 35Fiches techniques
1. INSPECTION ET ENTRETIEN DU SILO 3. PRELEVEMENT DE GRAIN ET CONTRÔLE
1. Allumer une bougie sur un support dans le silo
2. Fermer le silo et attendre au moins 1 heure
3. Ouvrir et observer la bougie :
Bougie encore allumée: problème d’étanchéité (l’air rentre dans le silo)
Bougie éteinte: le silo est bien étanche (pas d’air donc la bougie s’éteint)
✓ Test d’étanchéité
Inspection avant utilisation :
s’assurer qu’il n’y a pas de point de rup-ture d’étanchéité, corrosion, trou, ou dégât après un transport.etc.
Nettoyage à l’eau et à la brosse, et contrôle de l’intérieur du silo : il doit être bien propre et sec.
✓ Inspection, nettoyage
2. REMPLISSAGE ET SCELLAGE DU SILO
1. Fermer la bouche de vidange
2. Remplir le silo par la bouche d’entrée
3. Bien remplir à ras bord avant fermeture
4. Sceller les deux bouches (chambre à air, bande plastique)
Attention: ne pas ouvrir avant 1 mois
après scellage !
!
4. VIDANGE COMPLETE DU SILO
On peut utiliser un petit râteau de bois pour vider le silo jusqu’au dernier grain.
Présence d’in-sectes / grains humides :
Grain sec, sans insectes, sain :
Prélèvement et contrôle : observer les grains, voyez vous des insectes, des grains moisis, des grains abîmés. Faites le test d’humidité ou casser les grains entre les dents
retour à l’étape 1 (entretien du silo)
+ tri et séchage du grain
fermeture et scellage du silo
N’inclinez jamais le silo, même pas pour la vidange finale: vous risquez de l’en-dommager
Après vidange complète, re-tour à l’étape 1 (inspection et nettoyage du silo)
Rappel: avant remplis-sage, le grain doit être bien vanné et séché avant stockage.
Pour le séchage et van-nage des grains voir la section II. Bonnes pra-tiques de stockage.
Calendrier
Contrôle
Silo rempli
1er prélèvement ou contrôle au moins 1 mois après remplis-sage du silo
Puis contrôle 1 fois par mois
Ouverture de la bouche de vidange et prélèvement de la quantité souhaitée.Si contrôle: prendre une ou deux poi-gnées de grain.
1 heure
36Guide de stockage des céréales et légumineuses 37Fiches techniques
FICHE TECHNIQUE N°3
Pour l’implantation du magasin il faut choisir un endroit dégagé et accessible par les moyens de transport. Le magasin doit être à proximité des utilisateurs ce qui facilite la surveillance du stock. Le site doit permettre une bonne circulation de l’air (pas entouré de grands arbres) et ne pas être inondable
Toiture adaptée pour protection contre les pluies vio-lentes et obliques (à vérifier avant chaque saison des pluies).
Pas de stockage sur sol nu : nécessité de poser une dalle (lisse pour faciliter nettoyage).
Plans types d’un magasin de stockage d’une capacité de 8 tonnes :
MAGASIN DE STOCKAGE
Vue en coupe
Toit
Tôle faitière
Pannes en bois
Grillage pour aération
Vue en plan :
≈ 3 m
≈ 5 m
≈ 7 m
≈ 5 m
>50 cm
>1 m
Orientation
OuestEst
SudNord
Magasin
Ouest Est
Aire de séchage
Champs
Village
Magasin
Aire de séchage
Ouvertures
Aération
Sol nu Dalle
Porte
Avancée du toit
38Guide de stockage des céréales et légumineuses 39Fiches techniques
1. NETTOYAGE DU MAGASIN
Du fait que les ravageurs n’aiment pas être dérangés et préférant les endroits sombres il faut régulièrement aérer le magasin une fois rempli et inspecter ré-gulièrement les piles au moins 1 fois par semaine.
La meilleure prévention: propreté du magasin et de son entourage.
Avant de réceptionner les stocks au magasin, les murs, le sol et les palettes sont conve-nablement nettoyés. Les déchets issus du magasin sont par la suite brulés plus loin.
La mesure préventive de protection du magasin contre les rongeurs et les oi-seaux consiste à protéger efficacement les issues du magasin (porte et fenêtres). Les rongeurs ne devraient pas pouvoir passer par une ouverture fermée.
2. CONTROLE DES GRAINS A LA RECEPTION
3. LUTTE CONTRE LES RAVAGEURS
Pour réceptionner des sacs de grain au magasin, le gestion-naire veillera à:
✓ vérifier la propreté des grains (taux d'impuretés: paille et sable) ;
✓ tester le taux d’humidité (humidimètre, test du sel) ;
✓ peser les sacs ;
✓ enregistrer les données dans le cahier de réception.
ATTENTION
Un magasin destiné au stockage de produits alimentaires ne doit pas contenir des produits chimiques : engrais, pes-ticides, etc.
Les équipements nécessaires pour l’entretien du magasin et le traitement des produits stockés sont :
Balai sol
Balai «tête de loup» (plafond)
Echelle
Sonde
Aiguille et fil (réparation de sac)
Outils (marteau, tenaille)
Palettes ajourées
Humidimètre
Bascule
Diable (transport sacs)
Bâche
L'utilisation de produits chimiques pour le traitement du magasin n'est pas conseillée par les DRAE
Engrais chimiques
Pesticides chimiques
Stockage alimentaire
40Guide de stockage des céréales et légumineuses 41Fiches techniques
4. DISPOSITION DES STOCKS
Les grains sont stockés :
✓ dans des sacs, silos ou bi-dons
✓ les contenants sont dis-posés sur des palettes ajourées ou autre sup-port (hauteur de 10 à 15 cm)
✓ les sacs sont disposés à une distance d’au moins 50 cm des murs.
Chaque palette porte une pile de stock homogène (riz, maïs, etc.), avec des sacs de même contenance (50 ou 100 kg) et de même nature (jute, nylon, triple ensa-chage, etc.).
Entre chaque pile, on laisse au moins 50 cm pour pou-voir passer et atteindre faci-lement toutes les piles (pour l’inspection, la surveillance, le nettoyage, déstockage, etc.).
Hauteur des piles : en fonc-tion de la nature des sacs (jute = moins glissant = pile plus haute).
La distance entre la toiture du magasin et le sommet des piles devrait être d’au moins 1 mètre.
En face de la porte principale, faire une allée principale de la largeur de la porte (pas de stockage dans l’allée).
Surface effectivement utili-sée = 70 à 80% de la superfi-cie du magasin.
Les sacs sont disposés en couches alternées: une couche dans le sens de la longueur et la suivante dans le sens de la largeur.
Les oreilles des sacs sont dis-posées à l’intérieur de la pile.
Pas de gros sacs sur des pe-tits sacs (problème de stabi-lité).
Riz
Maïs
Niébé
> 50 cm
> 50 cm
> 50 cm
> 50 cm
> 1 m
10-15 cm
42Guide de stockage des céréales et légumineuses 43Fiches techniques
✓ Gestion quantitative La gestion quantitative porte sur la réception des lots, leur identification au cours du stockage, la sortie des denrées, et la bonne tenue du cahier des stocks.
- A la réception : il est procédé à un contrôle du poids d’un échantillon de sacs réceptionnés afin de s’assurer de la quantité de produit à stocker.
- Identification de chaque lot : Le lot porte sur une quantité de sacs de céréales de même nature (sorgho ou maïs) dont les grains peuvent avoir les mêmes caractéristiques (date de récolte, provenance, traitements reçus, etc.). Chaque lot est identifié par une fiche qui est comme sa carte d’identité. Les données de la fiche portent sur :• le nom du produit ;• le type de conditionnement (sacs de 50 ou 100 kg) ;• la date de réception ;• la quantité reçue ;• et le stock restant- Bonne rotation des produits dans le magasin : Grace au suivi des fiches par lot, il est assuré une bonne rotation des produits à stocker dans le magasin à savoir "Premier entré = Premier sorti" ou "First in = First out (FIFO)".
- Bonne tenue du cahier des stocks : C’est un document de gestion qui se conserve au bureau. Les données y relatives portent sur :• La date de réception du lot• La quantité reçue ;• La quantité sortie• La référence des pièces sur le mouvement du stock ;• Les éventuels traitements reçus au cours du stockage ;• Le stock restant.
✓ Gestion de la qualitéIl est nécessaire de contrôler les grains à l’arrivée avant le stockage (niveau d’infestation, humidité), et tout le long du stockage. Des mesures correctives devront être prises si nécessaire (séchage, etc.)
5. GESTION DES STOCKS
Contre exemple des bonnes pratiques de stockage : les sacs sont collés entre eux et adossés au mur, et par endroits trop proches du toit. On ne peut circuler entre les tas (pas d’allées). Certains sacs sont ouverts. L’aération et la luminosité semblent faibles.Cette mauvaise disposition favorise la reprise d’humidité, la prolifération d’insectes et des rats.
Dans la pratique...
Piles de sacs sur palettes bien rangées et espacées entre elles, magasin propre, aérations dégagées, sacs étiquetés : les bonnes pratiques de stockage en magasin sont respectées.
44Guide de stockage des céréales et légumineuses 45Fiches techniques
ANNEXES
46Guide de stockage des céréales et légumineuses 47Annexes
Mécanisme de diffusion des matériels de stockage :
Les producteurs et organisations de producteurs peuvent acheter les maté-riels de conservation/stockage directement auprès des fournisseurs, fabri-cants, ou peuvent demander une subvention aux Fonds de Développement Agricole de leur Région (FDAR).
Le dispositif FDA / FDAR est un outil financier, destiné à appuyer le dévelop-pement agricole, notamment les services de proximité demandés par les producteurs. Il a pour objectif le développement de la production agricole, de la productivité agricole et des revenus des agriculteurs.
Il s’agit d’un mécanisme pérenne de financement, indépendant des projets, sous forme d’un fonds alimenté par plusieurs sources de financement (Etat, Bailleurs, contributions progressives des filières, etc.). Il octroie des subven-tions à différents types d’acteurs qui présentent des demandes.
Différents services peuvent bénéficier de financement en fonction des de-mandes exprimées. Notamment, le FDA soutient l’amélioration de l’accès aux facteurs de production (infrastructures et équipements collectifs, maté-riels et équipements individuels, intrants).
Le Centre de Services Agricoles (CSA) assure la diffusion de l’information sur le FDAR, les mécanismes, les services éligibles, met à disposition les sup-ports de demandes, assure le montage des demandes à adresser au FDAR. Ainsi, les producteurs et leurs OP peuvent s’adresser au CSA de leur district pour toute demande de subvention au FDAR.
L’infrastructure et le matériel collectif fait l’objet d’une demande portée par une organisation (OPB, OPR, etc.) qui en sera propriétaire.
L’équipement ou matériel individuel fait l’objet d’une demande portée par un individu qui en sera propriétaire.
Code de financement :
Annexe 1 : Mécanismes de diffusion des dispositifs de conservation / stockage via les CSA/FDA
TYPE DE SERVICES TAUX DE SUBVENTION
PLAFOND DE SUBVENTION
EQUIPEMENT COLLECTIF 70% 15.000.000 ariaryMATERIEL INDIVIDUEL 70% 2.000.000 ariary
MAGASIN DE STOCKAGE COLLECTIF 90% 20.000.000 ariary
Annexe 2 : Localisation et contacts des CSA dans les régions Sud et Sud-Est
Districts Nom Coordonnateur CSA Téléphone Mail
Tôlagnaro ANDRIAMAHOLO Razafimahateza 034 63 525 25 [email protected]
Amboasary RANDRIAMBOLOLONA Roger 034 05 653 70 [email protected]
Betroka RAZAFIMAHATRATRA Aubin 034 05 653 71 [email protected]
Bekily MIHARITIANA Maximillien 033 21 231 35 [email protected]
Ambovombe ARIVOMBARA Herindraza
033 07 292 08 / 034 27 031 27 [email protected]
Tsihombe TAHIRISOA Brillant Gilbert 033 18 306 76 [email protected]
Beloha RALAIJAO Victorius Chrystian 033 11 625 16 [email protected]
Vangaindrano ANDRIANIRINA Mamy Rija Jean 034 02 452 02 [email protected]
48Guide de stockage des céréales et légumineuses 49Annexes
Annexe 3 : Liste des artisans formés à la fabrication de silos métalliques
N° Nom / Prénom Localité Poste Partenaire Contact01 SOANDRY Manoelisoa AMBOVOMBE Artisan FAO 033 19 558 2802 TOTOFENO Toris BETROKA Technicien AROPA 033 25 477 1103 RANDRIANARINJAKA
Olivier HyacintheFORT DAUPHIN Artisan CARE 033 76 972 04
04 RANDRIATOHANIAINA Adore
AMBOASARY Technicien CARE 034 47 301 17 033 18 707 43
05 ANDRIANANDRAINA Tharcisus
BETROKA Artisan AROPA 033 25 477 11
06 RAKOTOARISON Thierry Jovin
BETROKA Artisan AROPA 033 07 847 11
07 RALIFARA Esaotra André AMBOASARY Artisan CARE 033 67 223 50034 39 258 59
08 TAZA AMBOVOMBE Artisan FAO 033 11 120 44,09 PHILIPPISON Lee ? Technicien FAO 032 05 003 13
10 RAZAFINJATO Patrick FARAFANGANA Technicien FAO 032 05 003 12
11 RANDRIANAMBININA Davidson
FARAFANGANA Artisan FAO 034 25 493 22
12 HAVANANDRASANA Moustapha Guillaume
MANANJARY Artisan SAF/FJKM 034 676 34 88
13 TODY Jean MANANJARY Artisan SAF/FJKM 034 729 19 6914 ZAVIMANDIMBY Elias B MANAKARA Artisan FIDP/
PROSPERER034 45 922 68
15 RAZAFIMAHAN DRY Mamy
AMTSIRABE Artisan CFAMA 033 12 487 43
16 GERA Dimbihasy MANAKRA Artisan FIDP/PROSPE-RER
034 38 500 70
17 RAKOTOSOLOFO Maxime AMBOSITRA Artisan AIM/AINA 034 08 731 2318 RASAMIMANANA Samuel FANDRIANA Artisan AIM/AINA 034 60 486 5719 RANDRIANIRINA Damy BEKILY Technicien AIM/AINA 033 17 343 0120 ANIVONDRAHONA
Hugues Rodrick MANANJARY Technicien SAF/FJKM 033 37 317 16
032 55 395 1621 RAKOTONJANAHARINIAINA
AndoMANAKARA Technicien FIDA/
PROSPERER033 14 860 49034 14 260 56
22 Tsivinda lauret Gabriel BEKILY Artisan AIM/AINA 033 11 321 24 034 49 037 93
23 RAFIDISON BEKILY Artisan AIM/AINA 033 14 080 6824 ZEFOA Aurélien AMBOSITRA ? AIM/AINA 034 49 036 81
Annexe 4 : Critères pris en compte dans l’appréciation de la qualité des grains pour l’élaboration
de normes sur les produits agricoles
• Humidité
• % Impuretés (organiques et minérales, autres grains)
• % de grains perforés par les insectes
• % de grains moisis
• % de grains brisés
• Degré d’infestation du stock
• Taux de germination (semences)
• Autres critères: Teneur en aflatoxines/mycotoxines, en résidus de pesti-cides, etc.
Notes
Le projet Amélioration de la Sécurité Alimentaire et du Revenu Agricole, ASARA, est financé par l’Union Euro-péenne et intervient dans les régions Androy, Anosy et Atsimo Antsimanana. 100 000 ménages agricoles en si-tuation ou à risque d’insécurité alimentaire sont visés, comme bénéficiaires directs des activités du projet. L’objectif global du projet est de contribuer à la réduc-tion de la pauvreté des populations rurales et de réduire leur vulnérabilité aux chocs climatiques et environne-mentaux. Les activités du projet ASARA sont regroupées autour de 4 composantes majeures: 1. L’appui à la pro-duction; 2. Le développement de la finance rurale; 3. Le développement des chaines de valeur; 4. Les infrastruc-tures routières.
La réduction des pertes durant le stockage des produits vivriers est un résultat majeur recherché du projet ASA-RA. Ces pertes sont estimées à environ 20% à 30% de la production. Elles peuvent être réduites par la diffusion de techniques simples : bonnes pratiques de récolte, de séchage, de triage, de stockage et de conservation des grains, et diffusion d’équipements accessibles aux mé-nages et aux organisations paysannes. Le sud de Mada-gascar a ainsi pu bénéficier des expériences conduites en Afrique de l’Ouest, région avancée sur la conserva-tion des grains, et aux conditions climatiques proches. Les sacs ‘triple ensachage’ notamment, permettant un stockage hermétique en vue de protéger les grains et déjà diffusés largement en Afrique de l’Ouest, ont été produits pour la première fois à Madagascar dans le cadre du projet ASARA.Pour plus d’informations: www.asara-aina.eu