vendredi 17 dÉCeMBre – 20H
richard StraussDon Quichotte op. 35
entracte
Piotr ilitch TchaïkovskiSymphonie n° 6 « Pathétique »
Orchestre du Conservatoire de ParisAlain Altinoglu, directionMarc Coppey, violoncelleGérard Caussé, alto
Coproduction Conservatoire de Paris, Salle Pleyel.
Fin du concert vers 22h.
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Vendredi 17 déCembre
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richard Strauss (1864-1949)Don Quichotte, variations fantastiques sur un thème chevaleresque op. 35
introduction : « don Quichotte perd la raison en lisant des romans de chevalerie ; il décide de partir lui-même
en campagne »
Thème : « don Quichotte, le Chevalier à la Triste Figure, et son écuyer Sancho Pança »
Variation 1 : « Sortie à cheval de l’étrange couple sous la bannière de la belle dulcinée del Toboso, et aventure
avec les moulins à vent »
Variation 2 : « Combat victorieux contre les armées de l’empereur Alifanfaron (combat contre le troupeau
de moutons) »
Variation 3 : « dialogue entre le Chevalier et son écuyer : revendications, questions et proverbes de Sancho ;
conseils, apaisements et promesses de don Quichotte »
Variation 4 : « mésaventure avec une procession de pénitents »
Variation 5 : « Veillée d’armes de don Quichotte ; doux épanchements à la pensée de la lointaine dulcinée »
Variation 6 : « rencontre avec une paysanne que Sancho décrit à son maître comme une métamorphose
de dulcinée »
Variation 7 : « Chevauchée dans les airs »
Variation 8 : « malheureuse traversée sur la barque enchantée (rythme de barcarolle) »
Variation 9 : « Combat contre de prétendus magiciens, deux moines bénédictins montés sur leurs mules »
Variation 10 : « Grand combat singulier contre le Chevalier de la blanche Lune. don Quichotte, terrassé, fait son adieu
aux armes, décidant de devenir berger et de rentrer chez lui »
Finale : « revenu à la sagesse, don Quichotte vit ses derniers jours dans la contemplation ; sa mort »
Composition : 1896-1897.
Création : 8 mars 1898, Cologne, par l’Orchestre du Gürzenich sous la direction de Franz Wüllner, avec Friedrich
Grützmacher au violoncelle solo.
Publication : 1898, Joseph Aibl Verlag, munich.
effectif : piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, clarinette basse, 3 bassons, contrebasson — 6 cors,
3 trompettes, 3 trombones, tuba ténor (= euphonium), tuba — timbales, grosse caisse, caisse claire, cymbales, triangle,
machine à vent — harpe — cordes — alto solo, violoncelle solo.
durée : environ 45 minutes.
Composé peu après Ainsi parlait Zarathoustra, qui tirait son inspiration d’un ouvrage quasi-contemporain, le poème symphonique Don Quichotte prend pour thème un livre considérablement plus ancien, le fameux roman de Cervantès L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche, écrit au tout début du XViie siècle. Le précédent était volontiers grave, en tous cas sérieux ; celui-ci, comme Till Eulenspiegel, créé en 1895, s’échappe de bon cœur vers la vivacité et l’humour (reflétant ainsi la veine comique de l’œuvre originelle), sans pour autant évacuer du tableau un véritable lyrisme et une émotion sincère. il y joint un thématisme foisonnant dans ses transformations, un sens aigu de l’orchestration et de ses effets ainsi qu’un langage par moments très novateur. moins philosophique que Zarathoustra, cet Opus 35 se réclame dans une certaine mesure du théâtre, mettant en scène des héros en chair et en os (comme le faisait déjà Till) : don Quichotte le fou et Sancho Pança le paysan essentiellement, mais aussi les personnages qu’ils rencontrent au cours de leurs pérégrinations.
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Soucieux de donner à chacun de ses « sujets » la forme qui leur est le plus adaptée, Strauss choisit pour Don Quichotte de recourir à la variation : chacune des aventures du Chevalier à la Triste Figure et de son écuyer fait ainsi l’objet d’une partie propre. Une vie de héros, que Strauss considérait comme le pendant de l’Opus 35, adoptera une organisation en partie comparable au travers de cette idée de la variation de caractère. Le compositeur réorganise les chapitres qu’il choisit d’extraire du roman en dix « moments », précédés d’une introduction et d’un thème et suivis d’un finale réconciliateur.
Souriant, le début enchaîne et superpose de petits éléments tout en mettant en valeur, tour à tour, divers timbres orchestraux ; pensé comme un « « courant de conscience » prérécapitulatif, une genèse » (michel Chion), il se complexifie et s’anime peu à peu. il débouche sur le Thème, qui présente d’abord don Quichotte, avec ses deux motifs donnés au violoncelle solo, puis Sancho Pança, un peu balourd (clarinette basse et tuba ténor en une danse parodique) et volontiers bavard (alto solo et flûte rapides). Ce sont ces éléments que combine la décidée Variation I, en leur adjoignant un nouveau thème lyrique, noté « ausdrucksvoll » (plein d’expression) aux flûtes, hautbois et violons. La Variation II, de forme AbA, entoure d’une écriture énergique, caractéristique du Strauss victorieux, un passage très moderne où l’on entend les bêlements des moutons apeurés et une mélodie d’allure populaire qui ressemble à un ranz des vaches, le chant traditionnel des vachers suisses. La Variation III, dialogue entre don Quichotte et Sancho Pança, s’enivre de la « vision d’un monde idéal » (comme l’on nomme traditionnellement ce thème) dans une orchestration chaude de cordes avec des touches scintillantes de petites cloches et de harpe. Après un accord de fa dièse majeur commence la Variation IV, sévère et parodiant le style religieux avec un pseudo-choral aux vents ; la Variation IX, avec son fugato de bassons dépeignant les moines, lui fera écho. La cinquième variation chante dulcinée par la voix du violoncelle plaintif en récitatif, bientôt bercé du souffle des vents, de la harpe et des violons ; la sixième est ridicule avec son sautillement paysan, la septième effrayante et macabre, avec quelques effets orchestraux frappants où Strauss excelle (Flatterzunge des flûtes, vagues de harpe, élan des vents, utilisation de l’éoliphone), la huitième voit le naufrage (pizzicati mis à nu) des héros. La Variation X est d’abord l’occasion d’un énorme tutti sur le premier thème de don Quichotte ; puis la timbale vient scander la défaite contre le Chevalier de la blanche Lune, et tout se ralentit, pour mener au Finale, qui envisage la fin dans le calme et le recueillement. Le violoncelle solo, apaisé, simplifié rythmiquement, exprime le renoncement de don Quichotte (qui rejoint par là un certain nombre de héros straussiens, tels Zarathoustra ou le Héros) ; il finit par véritablement disparaître, juste avant la cadence finale en ré majeur.
Angèle Leroy
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Piotr ilitch Tchaïkovski (1840-1893)Symphonie n° 6 en si mineur op. 74 « Pathétique »
Adagio – Allegro non troppo
Allegro con grazia
Allegro molto vivace
Adagio lamentoso
Composition : 1893.
Création : 16 octobre 1893, Saint-Pétersbourg, sous la direction du compositeur.
effectif : 3 flûtes (1 piccolo), 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons — 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, tuba — timbales,
cymbales — cordes.
durée : environ 50 minutes.
La mort de Tchaïkovski reste entourée de mystère. Choléra ? Suicide camouflé, suite à un scandale de sa vie privée ainsi qu’à son état profondément dépressif ? Le compositeur devait disparaître neuf jours après la création de sa Symphonie « Pathétique » : avait-il conscience, comme se le demande André Lischke, de diriger son testament musical ?À l’origine, l’ouvrage devait porter le titre ambigu de Symphonie à programme : « Le programme restera secret pour tout le monde, déclarait son auteur. Qu’on le devine !Il est profondément empreint de sentiments subjectifs et maintes fois, en composant mentalement, j’ai beaucoup pleuré. » Pathétique, cette œuvre l’est en effet dans son premier mouvement, mais surtout dans le dernier, qui s’enlise dans un déchirant adieu.
Tchaïkovski a dédié l’ouvrage à son neveu bob davydov, joli garçon qu’il idolâtrait, mais qui restait très indifférent à son vieil oncle, à ses états d’âme et même à son génie musical. il était de bon ton, dans les années 1950-1970 environ, de mépriser un peu Tchaïkovski à cause de ses désespoirs largement étalés et de son hypersensibilité névrotique faite musique. Lui-même savait s’en moquer un peu : « Quel vieux pleurnichard je fais ! »Toutefois il n’a jamais cessé d’être très joué et la popularité de ses trois dernières symphonies, dites « du destin », ne s’est jamais démentie. Cette Sixième, par sa force expressive et ses originalités, se maintient à sa juste place parmi les chefs-d’œuvre du répertoire.
Une introduction lugubre, qui laisse pressentir l’Adagio final, fait entendre un embryon de thème au basson, tapi dans l’obscurité des cordes graves et divisées. Le premier thème reprend cette cellule en la précipitant, pleine de fièvre et d’anxiété. Après un « pont » capricieux qui fait beaucoup dialoguer les cordes et les bois, le deuxième thème, véritable thème principal de ce mouvement, exprime aux violons une nostalgie très sentimentale ; il est généreusement repris par tout l’orchestre, puis finit par s’éloigner à une clarinette soliste, piano, pianissimo… jusqu’à pppppp ! Le développement éclate comme une déflagration : c’est une des crises les plus réalistes de Tchaïkovski, sur la tête d’un premier thème tout traversé de soubresauts et de terreurs. Les trompettes vocifèrent une gamme en diagonale foudroyante : c’est le destin, bien sûr ; au loin, un choral fantomatique
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de cuivres passe, en psalmodiant un extrait du requiem orthodoxe. Après un nouveau crescendo, le développement agonise, en une écriture largement imitative qui roule les vagues d’un naufrage. La réexposition commence directement sur le thème sentimental, et se prolonge en un éclairage presque apaisé ; après un nouveau solo de clarinette où perce, il faut le reconnaître, un peu d’autopitié, la coda, sur une scansion funèbre de pizzicati, assume dignement le destin.
Le deuxième mouvement, Allegro con grazia, amène une détente sur des mélodies douces et régulières ; sa coupe est des plus symétriques, AbA. il présente la singularité d’être mesuré, d’un bout à l’autre, à cinq temps. d’abord une sorte de valse, mousseuse et tendre, rend un hommage discret aux charmes de la vie. Puis la partie centrale, où le cœur se serre, est sous-tendue par un battement constant, à la timbale, aux parties graves, d’une seule note, le ré : sur cette pédale obsédante, la mélodie déplore les flétrissements de l’existence. La coda reprendra ces nostalgies : c’est une prise de congé, pleine de poésie et de rêve, qui respire encore un parfum évanoui.
L’Allegro molto vivace du troisième mouvement est une sorte de scherzo, une marche frénétique, mais sans le moindre répit, ce qui est rare chez Tchaïkovski. Ses appels aux quatre coins de l’espace, ses cortèges convergents, sont superbes. Une importante introduction, très spirituelle, s’apparente aux féeries de la danse : sur un fond de tarentelle frémissante sautillent à tour de rôle plusieurs motifs, dont nul ne saurait dire lequel sera retenu comme thème à part entière. enfin, la première idée est prolongée en une marche très amusante, qu’exposent les clarinettes puis les violons. Au moins les deux tiers de ce morceau se maintiennent dans cette authentique gaieté, pas pathétique du tout, signée par un excellent spécialiste de ballets. Tchaïkovski reprend in extenso sa pétillante introduction, sans risquer de lasser ; puis soudain, le retour de la marche se produit avec des moyens beaucoup plus massifs, le poids des cors, le flash des cymbales : plus on avance vers la coda, et plus ce thème se revêt de tutti saturés, caricaturaux. mais, plutôt que de taxer le compositeur de vulgarité, essayons de voir son expressionnisme précurseur : on se croirait parmi les mascarades du peintre James ensor.
entre la décision du troisième mouvement et le sanglot qui éclate dans le quatrième, le contraste est total. Finir une symphonie sur un adagio lamentoso, et non sur les traditionnelles festivités ou victoires, voilà qui est inédit. Ce finale est essentiellement confié aux cordes, tout imprégnées de spleen, et ses deux thèmes luttent en vain contre des pentes inexorablement descendantes. Le premier thème surtout, avec ses appels de détresse, s’efforce de soulever la mélodie par son glissando initial, très réitéré ; il n’en retombe pas moins dans les sables mouvants. Un deuxième thème, en majeur, mêle à ses regrets un lyrisme intense ; mais dans un deuxième exposé il reviendra en mineur, et il n’en sortira plus, c’est un thème condamné. Vers la fin, un choral sinistre de cuivres évoque, par sa vision d’enterrement, le requiem du premier mouvement ; et la symphonie se laisse mourir dans le grave, l’indistinct, dans le néant où elle avait commencé.
Isabelle Werck
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Gérard Caussé
Gérard Caussé est salué dans le monde
entier comme l’un des grands virtuoses
de son instrument et, depuis Primrose,
il est l’un des rares qui ont su rendre
à l’alto sa liberté d’instrument soliste
à part entière. il obtient la reconnaissance
internationale au milieu des années 70
comme membre fondateur et alto solo
de l’ensemble intercontemporain.
il joue en soliste avec la plupart des
grands orchestres internationaux, dans
un répertoire très large allant du
baroque jusqu’à bruch, berlioz, bartók,
Stravinski, britten, Walton et martinu
en passant par mozart, qui, selon lui,
est le premier à avoir compris le rôle
d’arbitre de l’alto. il se consacre
également à étoffer le répertoire de
son instrument et plus de 20 concertos
lui ont été dédiés, dont ceux de Philippe
Hersant, michaël Levinas, Pascal dusapin
et Hugues dufourt. récemment,
il a créé en europe le Double Concerto
de Wolfgang rihm pour alto et clarinette
(michel Portal), avec l’Orchestre national
de France. de 2002 à 2004, il est
directeur artistique de l’Orchestre de
Chambre national de Toulouse, avec
lequel il se produit comme soliste et
comme chef. il s’est également produit
avec l’Orchestre national de France,
l’Orchestre de la Suisse romande,
l’Orchestre national de Lille (Jean-Claude
Casadesus), l’Orchestre Philharmonique
de montpellier (Yoel Levi), l’Orchestre
Philharmonique du Luxembourg
(emmanuel Krivine), l’Orchestre
Symphonique de São Paulo (John
neschling) et l’Orchestre du Capitole
de Toulouse. répondant à l’invitation de
maria João Pires, au sein de la Fondation
Caja duero, il s’engage en créant et
dirigeant la Camerata de la Fondation
Caja duero, composée de jeunes
musiciens à Salamanque. Ce travail
se veut être une approche expérimentale
de tous les répertoires. Gérard Caussé
joue et enregistre régulièrement avec
Gidon Kremer, maxim Vengerov, Franz
Peter Zimmerman, renaud Capuçon,
Augustin dumay, maria João Pires,
François-rené duchâble, Frank braley,
nicholas Angelich, Jean-Philippe Collard,
michel Portal, Paul meyer, emmanuel
Pahud, Gautier Capuçon. Sa discographie
compte plus de 35 disques pour des
labels comme emi, erato, Philips, Teldec,
Virgin Classics, Harmonia mundi et
deutsche Grammophon. Ses derniers
enregistrements comportent le Quintette
« La Truite » de Schubert pour Virgin
Classics, un disque de récital d’œuvres
de Hindemith et Levinas pour Aeon.
Les dernières parutions en date sont
un disque consacré aux œuvres de bloch
avec l’Orchestre de la Suisse romande,
ainsi qu’un enregistrement du concerto
Le Cyprès blanc de Hugues dufourt,
créé par lui en 2004 au Festival musica
de Strasbourg, avec l’Orchestre
Philharmonique de Luxembourg
(Timpani). Gérard Caussé est titulaire
d’une classe d’alto au Conservatoire
national Supérieur de musique de Paris
(CnSmdP). il est directeur du Festival
Florilegio et de l’Orchestre de la
Fondation Caja duero à Salamanque.
Gérard Caussé joue un magnifique
Gasparo da Salò (1560).
Marc Coppey
en 1988, marc Coppey attire l’attention
du monde musical en remportant à 18 ans
les deux plus hautes récompenses du
Concours bach de Leipzig — le Premier
Prix et le Prix spécial de la meilleure
interprétation de bach —, lorsqu’il est
remarqué par Yehudi menuhin. il fait
alors ses débuts à moscou puis à Paris
dans le Trio de Tchaïkovski avec Yehudi
menuhin et Viktoria Postnikova, à
l’occasion d’un concert filmé par bruno
monsaingeon. mstislav rostropovitch
l’invite au Festival d’évian et, dès lors, sa
carrière de soliste se déploie, sous la
direction d’emmanuel Krivine, rafael
Frühbeck de burgos, michel Plasson,
Jean-Claude Casadesus, Theodor
Guschlbauer, John nelson, raymond
Leppard, erich bergel, Philippe bender,
Alan Gilbert, Lionel bringuier, Paul
mcCreesh, Yutaka Sado, Kirill Karabits ou
Asher Fisch. Son parcours, marqué par
un grand éclectisme,
le distingue. Passionné par la musique
de chambre, il explore le répertoire avec
maria João Pires, Stephen Kovacevich,
nicholas Angelich, Aleksandar madzar,
michel béroff, michel dalberto, Peter
Laul, François-Frédéric Guy, Augustin
dumay, Viktoria mullova, ilya Gringolts,
Tedi Papavrami, Laurent Korcia, Gérard
Caussé, János Starker, marie-Pierre
Langlamet, michel Portal, Paul meyer,
emmanuel Pahud ou les quatuors
Prazak, ébène ou Talich. il est aussi
le violoncelliste du Quatuor Ysaÿe
pendant cinq ans. il se produit à Londres,
berlin, Paris, bruxelles, dublin, Prague,
budapest, moscou, Saint-Pétersbourg
ou Tokyo. il est l’invité des festivals de
radio France et montpellier, de
Strasbourg, de besançon, de La roque-
d’Anthéron, de Stuttgart, du midem,
du Printemps des Arts de monte-Carlo,
de Kuhmo, de Korsholm, de West Cork,
de Prades ou des Folles Journées de
nantes ou Lisbonne. Le répertoire de
marc Coppey montre sa grande
curiosité : s’il donne fréquemment
l’intégrale des Suites de bach et
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le grand répertoire concertant, il fait
également connaître bon nombre
d’œuvres plus rares. il joue aussi en
première audition des pièces de
bertrand, Christian, durieux, Fénelon,
Jarrell, Krawczyk, Lenot (Concerto),
Leroux, monnet, Pauset, Pécou, reverdy,
Tanguy (1er Concerto) ou Verrières.
Parmi les grands rendez-vous de cette
saison, citons la création du Concerto
de marc monnet avec l’Orchestre
Philharmonique de radio France sous
la direction d’eliahu inbal, le Concerto
de Schumann au brésil (Festival de
Campos do Jordão) sous la direction
de Yan Pascal Tortelier, le Concerto de
Tüür à Caen, un concert à l’occasion
du 85e anniversaire de Pierre boulez
au Festival messiaen, l’intégrale de
l’œuvre pour violoncelle et piano de
beethoven à Lyon et à Washington avec
François-Frédéric Guy, des débuts au
Concertgebouw d’Amsterdam ou la
sortie d’un disque consacré à Schubert
(Sonate pour arpeggione). marc Coppey
a enregistré des œuvres de beethoven,
debussy, emmanuel, Fauré, Grieg et
Strauss, pour les labels Auvidis, decca,
Harmonia mundi et K617. il a gravé
récemment l’intégrale des Suites de
bach (ffff de Télérama), un disque
consacré à dohnányi (10 de Répertoire),
un album consacré aux grandes sonates
russes avec Peter Laul pour le label
Aeon/Harmonia mundi ainsi que le
Quintette de Schubert avec le Quatuor
Prazák pour le label Praga et le Concerto
de martin matalon (Accord/Universal).
récemment est paru un disque consacré
aux œuvres concertantes de dutilleux
et Caplet, avec l’Orchestre
Philharmonique de Liège sous la
direction de Pascal rophé (diapason
d’or, Choc du Monde de la Musique,
Clef de Resmusica, bbC music
magazine*****), suivi d’un album dédié
aux sonates de brahms en compagnie de
Peter Laul. en novembre 2009, marc
Coppey est choisi pour jouer bach à
Paris, place de la Concorde, à l’occasion
du 20e anniversaire de la chute du mur
de berlin. marc Coppey concilie sa
carrière de soliste avec le souci de la
transmission : il est professeur au
Conservatoire national Supérieur de
musique de Paris (CnSmdP) et donne
des masterclasses dans le monde entier.
il assure la direction artistique du
Festival Les musicales de Colmar. il joue
un violoncelle de matteo Goffriller
(Venise 1711).
Alain Altinoglu
Alain Altinoglu effectue ses études
musicales au Conservatoire national
Supérieur de musique de Paris
(CnSmdP), puis y enseigne pendant dix
ans. il dirige de nombreux orchestres
parmi lesquels l’Orchestre national de
France, l’Orchestre de Paris, la
Staatskapelle de berlin, le Sinfonia
Varsovia, l’Orchestre Philharmonique
de radio France, l’ensemble
intercontemporain, l’ensemble Orchestral
de Paris, l’Orchestre national
d’Île-de-France, l’Orchestre national de
montpellier, l’Akademie fur Alte musik
de berlin. il travaille pour des théâtres
lyriques comme le metropolitan Opera
de new York, l’Opéra de Paris, le Théâtre
du Châtelet, l’Opéra de San Francisco,
le Théâtre des Champs-élysées, le
Capitole de Toulouse, l’Opéra de
bordeaux, le Festival d’Aix-en-Provence
ou le Festival de Salzbourg, le Teatro
Colón de buenos Aires, la Staatsoper
de berlin. il mène également une
carrière de pianiste et forme depuis
plusieurs années un duo avec la mezzo-
soprano nora Gubisch. ils enregistrent
l’intégrale des mélodies de duparc. Son
répertoire symphonique étendu le mène
aussi à diriger de nombreuses créations
mondiales. il enregistre pour le label
naïve les Concertos pour violoncelle
de Tanguy avec l’Orchestre national de
France, Le Serment de Tansman avec
l’Orchestre Philharmonique de radio
France, Perelà de dusapin avec
l’Orchestre national de montpellier,
la Symphonie n° 3 de Górecki avec le
Sinfonia Varsovia. Chez Universal sont
parues la captation dVd de Jeanne au
bûcher de Honegger au Festival de radio
France et montpellier ainsi que l’opéra
inédit Fiesque de Lalo. Parmi ses projets
d’opéra, on peut noter Samson et Dalila
à la deutsche Oper de berlin, Orphée aux
enfers au Festival d’Aix-en-Provence,
Salomé et L’Amour des trois oranges
à l’Opéra de Paris, Carmen au
metropolitan Opera de new York,
Faust à la Staatsoper de berlin,
Erwartung et La Voix Humaine au
Capitole de Toulouse, Mireille aux
Chorégies d’Orange, La Flûte enchantée
à la bayerische Staatsoper, Carmen
à l’Opéra de Chicago, Faust, Roméo
et Juliette et Falstaff à la Staatsoper
de Vienne, Rigoletto à l’Opéra de
Cologne, Le Vaisseau fantôme à l’Opéra
de Zurich, etc. Avec orchestre,
il se produira avec l’Orchestre de Paris,
l’Orchestre national de France,
l’Orchestre Symphonique de malmö,
le Konzerthausorchester de berlin,
l’Orchestre de La Fenice de Venise…
Alain Altinoglu est le premier chef invité
de l’Orchestre national de montpellier
depuis la saison 2007-2008.
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Vendredi 17 déCembre
Orchestre du Conservatoire de Paris
La pratique de l’orchestre est inscrite
dans l’histoire de l’institution. dès 1803,
les symphonies de Haydn, puis de mozart
et de beethoven étaient jouées par les
élèves sous la direction de François-
Antoine Habeneck ; ce même chef fonde,
en 1828, avec d’anciens étudiants, la
Société des Concerts du Conservatoire,
à l’origine de l’Orchestre de Paris. Cette
pratique constitue aujourd’hui l’un des
axes forts de la politique de
programmation musicale proposée par
le Conservatoire dans ses trois salles
publiques, dans la salle de concerts
de la Cité de la musique, institution
partenaire de son projet pédagogique
dès sa création, ainsi que dans divers
lieux de production français ou
étrangers. L’Orchestre du Conservatoire
est constitué à partir d’un ensemble
de 350 instrumentistes, réunis en des
formations variables, renouvelées par
session, selon le programme et la
démarche pédagogique retenus.
Les sessions se déroulent sur des
périodes d’une à deux semaines, en
fonction de la difficulté et de la durée
du programme. L’encadrement en est le
plus souvent assuré par des professeurs
du Conservatoire ou par des solistes
de l’ensemble intercontemporain,
partenaire privilégié du Conservatoire.
La programmation de l’Orchestre du
Conservatoire est conçue dans une
perspective pédagogique : diversité
des répertoires abordés, rencontres
avec des chefs et des solistes
prestigieux.
Violons
boris borgolotto
Alan bourre
Philippe Chardon
Hector Chemelle
elise de bendelac
Hugh diarmaid desmond
estelle diep
irène duval
romain Gerbi
Agathe Girard
Valeria ivanova
Anastasia Karizna
Simon Kluth
Cédric Laroque
Ségolène Le merle de beaufond
Kitbi Lee
Karen Lescop
Hugo mancone
Lise martel
Fiona monbet
Ji-Weon moon
maria nagao
Jin-Young Park
manon Philippe
mathilde Potier
Constance ronzatti
Jordan Victoria
nam Vu Cong
michiko Yamada
malika Yessetova
Altos
deanna Anderson
Adrien boisseau
Gérard Causse
marion Chaix
Clémence Gouet
Anne-Sandrine Hollebecke-duchêne
Ludovic Levionnois
Andrii malakhov
Willian Vyuyan murray
Tanguy Parisot
Cédric robin
Jessica Sommer
Yona Zekri
Violoncelles
Adrien bellom
natacha Colmez
marc Coppey
manon Gillardot
marc Girard Garcia
Juliette Herlin
ivan Karizna
Hee-Young Lim
Vincent Tailleur
noé natorp
michèle Pierre
Contrebasses
Alexandre baile
renaud bary
max nicolaus dommers
Shaya Feldman
Tung Ke
Herng-Yu Pan
Chloé Paté
benjamin Thabuy
Flûtes
Yerzhan Kushanov
Amélie Pantin
Gustavo Villegas
Hautbois
raphaël Cohen
Paul-edouard Hindley
Ye-Chang Jung
Clarinettes
bertrand Laude
Franck russo
Clarinette basse
Floriane Tardy
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Bassons
Audran bournel-bosson
Victor dutot
Lomic Lamouroux
Amiel Prouvost
Cors
benjamin Chartre
Alexandre Collard
benjamin Garzia
Joffrey Quartier
maxime Tomba
magdalena Was
Trompettes
marc Calentier
Fabian Flament
Thomas Peter
Adrien Tomba
Trombones
romain durand
Patrick Kenny
Trombone basse
bertrand Holassian
Tuba
raphaël martin
Saxhorn basse/Euphonium
Vianney desplantes
Percussions
Florian Cauquil
nicolas del rox
benoît maurin
Pierre-Olivier Schmitt
Harpe
maureen Thiebaut
EXPOSITION
www.citedelamusique.fr 01 44 84 44 84
Cité de la musique
Exposition auMusée de la musique
du 12 octobre 2010 au 16 janvier 2011Billet-coupe file en vente sur www.citedelamusique.frNocturne le vendredi jusqu’à 22 heures
Porte de Pantin
Exposition organisée dans le cadre de l’Année France-Russie 2010
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Gustav Mahler
Kindertotenlieder
Gustav Mahler / deryck Cooke
Symphonie n° 10
Czech Philharmonic Orchestra
Eliahu Inbal, direction
Thomas Hampson, baryton
SAMedi 5 FÉvrier, 20H
Béla Bartók
Concerto pour piano n° 1
Piotr ilitch Tchaïkovski
Symphonie n° 5
Staatskapelle Berlin
Daniel Barenboim, direction
Yefim Bronfman, piano
Coproduction Piano****, Salle Pleyel.
diMAnCHe 6 FÉvrier, 16H
Béla Bartók
Concerto pour piano n° 2
Piotr illitch Tchaïkovski
Symphonie n° 6 « Pathétique »
Staatskapelle Berlin
Daniel Barenboim, direction
Yefim Bronfman, piano
Coproduction Piano****, Salle Pleyel.
LUndi 14 FÉvrier, 20H
Gioacchino rossini
Ouverture de L’Italienne à Alger
Wolfgang Amadeus Mozart
Concerto pour piano n° 24
Ludwig van Beethoven
Symphonie n° 7
Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam
Mariss Jansons, direction
Leif Ove Andsnes, piano
Coproduction Productions internationales Albert
Sarfati, Salle Pleyel.
MArdi 15 MArS, 20H
Ludwig van Beethoven
Ouverture de Coriolan
richard Wagner
Prélude de Parsifal
Prélude et Mort d’Isolde (version
instrumentale)
richard Strauss
Quatre Derniers Lieder
Maurice ravel
La Valse
Orchestre National de Lille
Jean-Claude Casadesus, direction
Anne Schwanewilms, soprano
Coproduction Céleste Productions - Les Grandes Voix,
Salle Pleyel.
CiTÉ de LA MUSiQUe
MerCredi 12 JAnvier, 20H
igor Stravinski
Octuor
Le Sacre du printemps
enno Poppe
Markt
Ensemble intercontemporain
Orchestre du Conservatoire de Paris
Susanna Mälkki, direction
Salle Pleyel | et aussi…
Salle Pleyel
Président : Laurent bayle
Notes de programme
éditeur : Hugues de Saint Simon
rédacteur en chef : Pascal Huynh
rédactrice : Gaëlle Plasseraud
Graphiste : Ariane Fermont
Stagiaire : Camille Girard et delphine Anquetil