Atteindre les objectifs
économiques et réglementaires
sous Solvabilité II
RUDYARD EKINDI, RESPONSABLE DES SOLUTIONS
D'INVESTISSEMENT - ACTIONS, UNIGESTION, PRINTEMPS 2016
Depuis le début de l'année 2016, Solvabilité II est devenue une réalité. Nous estimons que cette nouvelle
directive ne doit pas être considérée comme un fardeau administratif, mais plutôt comme un aiguillon
réglementaire incitant les assureurs à maximiser l'efficacité de leurs allocations de capitaux.
Solvabilité II étant mise en œuvre différemment dans chaque pays d’Europe, il est difficile de fournir des
solutions normalisées. Nous allons, au cours de cette note, évoquer certaines des questions que les assureurs
doivent se poser au moment de faire leurs allocations de capitaux, et montrer, à l'aide d'exemples concrets,
comment ils peuvent utiliser les solutions actions et multi-actifs pour atteindre leurs objectifs réglementaires
et économiques individuels. À notre avis, bien qu'il soit très tentant d'opter pour une solution qui optimise les
avantages réglementaires découlant de la mise en œuvre de Solvabilité II (en augmentant par exemple
l’allocation des assureurs en obligations d'État à faible rendement au détriment de leurs actifs de croissance
ou en couvrant passivement leur exposition aux actions), toute décision d'investissement doit rester fondée sur
un objectif économique clairement identifié.
DOCUM ENT D 'ÉTUDES
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Sommaire
1. Des choix délicats ............................................................................................................................................3
2. Les solutions adaptées à Solvabilité II peuvent aider les assureurs à atteindre à la fois leurs objectifs économiques et réglementaires ......................................................................................................................5
2.1. Turnover et droits acquis ..................................................................................................................................... 5
2.2. Coût du capital pour les polices avec participation aux bénéfices .................................................................... 9
3. Comment optimiser une allocation en actions sous Solvabilité II .............................................................. 11
4. Un exemple d'investissement multi-actifs sous Solvabilité II ..................................................................... 13
5. Conclusion..................................................................................................................................................... 16
Informations Importantes ........................................................................................................................................ 16
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1. Des choix délicats
La réglementation Solvabilité II définit le montant des capitaux, défini par le Ratio de capital de solvabilité (SCR), que les
compagnies d'assurance doivent allouer à chaque classe d'actifs dans lesquelles elles investissent. La Figure 1 montre
les exigences de fonds propres applicables aux différentes catégories d'actions et d'obligations. Les emprunts d'État en
provenance de l'Espace Economique Européen (EEE) n'exigent aucune réserve de fonds propres, tandis que les actions de
pays de l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) exigent environ quatre fois plus de
fonds propres qu'un investissement dans des obligations de société à dix ans de l'EEE.
Figure 1 - Exigences de fonds propres pour les classes d'actifs sélectionnées sous Solvabilité II
Source : AEAPP, juillet 2014
Bien que la Figure 1 ne soit pas une description de règles formelles d'allocation d'actifs, elle pourrait fort bien être
interprétée comme telle. De fait, cela veut dire que, pour optimiser l'efficacité de son bilan, une compagnie d'assurance
relevant de Solvabilité II devra prévoir qu'une allocation en actions génère un rendement total environ quatre fois
supérieur à une même allocation en obligations de sociétés de catégorie A.
Au 31 mars, les rendements des Bunds allemands à dix ans, notées AAA par S&P, se négociaient à 15 pdb. Le même
jour, les obligations italiennes à dix ans notées BBB+ à dix ans rapportaient 121 pdb. Pourtant, du point de vue de
Solvabilité II, ces investissements sont tous les deux considérés comme non risqués.
En outre, il est peu probable que les faibles rendements générés par des actifs tels que les Bunds allemands puissent
couvrir les engagements à long terme des assureurs. Cela signifie que tant que les rendements obligataires resteront
proches de zéro, les assureurs devront maintenir une exposition significative aux actifs de croissance. Ainsi, au niveau
stratégique, les engagements à long terme doivent être couverts par une exposition aux primes de risque actions.
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Certains assureurs ont essayé d'optimiser leur SCR en remplaçant une partie de leur allocation en actions par des
obligations convertibles, qui présentent l'avantage d’associer une exigence de fonds propres moindre à une exposition
aux primes de risque actions. Les instruments convertibles impliquent toutefois un certain nombre d'inconvénients :
Les obligations convertibles sont plus sensibles aux variations des taux d'intérêt que les actions. Dans
l'environnement de marché actuel, les investisseurs n’ont sans doute pas intérêt à s’exposer davantage à ce facteur
de risque.
Les convertibles sont moins liquides que les actions : en mars 2016, la valeur moyenne négociée quotidiennement pour chaque participation du fonds indiciel SPDR Barclays Convertible ETF a été d'environ 1,7 million d’USD, tandis que le chiffre équivalent de l'indice S&P 600 Small Cap a été de 9 millions d’USD (et de 115 millions d’USD pour le S&P 500).
L'univers des convertibles a une portée limitée. Par exemple, le Barclays U.S. Convertible Bond >$500MM Index, composé de titres convertibles américains avec une circulation supérieure à 500 millions d’USD, ne comportait que 101 positions à la fin du 1er trimestre 2016.
Nous pensons que puisque les obligations convertibles sont des hybrides de titres et d'obligations, l’investissement dans
cette classe d'actifs représente de fait une diminution de l'allocation en actions au profit d'une solution multi-actifs. Il
existe à notre sens des stratégies multi-actifs plus efficaces, comme nous le soulignons au Chapitre 4.
Dans la pratique, les compagnies d'assurance doivent trouver le bon compromis entre l’atteinte de leurs objectifs
économiques (souvent un objectif de performance), le montant des capitaux qu'elles allouent à ce portefeuille
d'assurance et l'espérance de rémunération perçue en contrepartie de l'immobilisation de ce capital.
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2. Les solutions adaptées à Solvabilité II peuvent aider les assureurs à atteindre à la fois leurs objectifs économiques et réglementaires
Dans cette section, nous examinons certains des objectifs communs aux compagnies d'assurance qui souhaitent
optimiser leur bilan et les solutions Solvabilité II qui pourraient les aider à atteindre leur objectif. Lors de leur revue de
l’ensemble des solutions possibles, les assureurs devraient s’assurer que la stratégie proposée remplit les trois critères
suivants :
améliorer leur ratio de Sharpe
réduire leur niveau de capital requis
assurer une réserve stable et minimiser le risque d'appels de fonds, ce qui contribuera à réduire leurs coûts
d'emprunt.
2.1. Turnover et droits acquis
La règle de « grandfathering » (droits acquis antérieurs) stipule que l'exigence de fonds propres pour les investissements
directs en actions cotées de pays de l'OCDE (« actions de type I ») effectués avant le 1er janvier 2016 et détenus pendant
une période minimale de sept ans est ramenée de 39 % à 22 % et augmentera linéairement jusqu'à 39 % à la fin de la
période de sept ans. Si une modification du portefeuille se produit avant l'expiration du délai de sept ans, l'exigence de
fonds propres passera automatiquement à 39 %.
Figure 2 - Capital de solvabilité requis des portefeuilles d'actions selon le calendrier de « grandfathering »
Source : Unigestion, AEAPP
En vertu de cette règle, les assureurs sont encouragés à acheter et à conserver leurs investissements pendant sept ans,
mais, ce faisant, ils renoncent aux avantages d'une gestion active.
Afin de mesurer le point d'équilibre entre l'optimisation économique et réglementaire, nous avons comparé les résultats
SCR d'un investissement passif dans l'indice actions STOXX 600 Europe avec ceux d'un investissement dans la stratégie
de gestion active en actions européennes fondée sur le risque proposée par Unigestion, en nous fondant sur leurs
performances respectives de 2004 à 2015.
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Year 1 Year 2 Year 3 Year 4 Year 5 Year 6 Year 7
SC
R
Grandfathering Period SCR = Active hedged Portfolio SCR
Long Only Active SCR equity (Standard Formula)
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De mai 2004 à décembre 2015, la stratégie de gestion active en actions européennes proposée par Unigestion a généré
une performance supérieure de 246 pdb par an en moyenne par rapport à son indice de référence sur une période mobile
de sept ans. Le turnover mensuel moyen de notre stratégie est de 7 %, ce qui signifie qu'il faut en moyenne 15 mois pour
renouveler l'ensemble du portefeuille et donc atteindre l'exigence de fonds propres maximale de 39 % pour cette
stratégie. Nous montrons en Figure 3 comment évoluent les SCR des investissements dans notre stratégie investie en
actions européennes et dans l'indice de référence ; à cet effet, nous partons de l'hypothèse que les investissements sont
effectués le 31 décembre 2015, à savoir le dernier jour avant l'entrée en vigueur des nouvelles règles.
Figure 3 - SCR de deux stratégies investies en actions européennes (actrive et passive) suivant la règle de « grandfathering »
Source: Unigestion. Données simulées
Figure 4 montre l'écart de SCR de notre stratégie active comparativement à une stratégie passive d'investissement-
détention (« buy and hold ») sur la période de sept ans considérée. Il culmine à un maximum de 13 points de pourcentage
au-dessus de l'investissement passif 15 mois après l'investissement initial, mais diminue ensuite progressivement pour
se résorber totalement sur la fin de la période de sept ans.
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Buy and hold (0% turnover) Strategy (7% AVGE monthly TO)
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Figure 4 - Écart de SCR entre une stratégie active et une stratégie passive investies en actions européennes suivant la règle de « grandfathering »
Source: Unigestion. Données simulées
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Marginal SCR
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La Figure 5 présente la rémunération du capital dans le cas de la stratégie active, mesurée en divisant le rendement
excédentaire moyen de cette stratégie par le SCR excédentaire mobile. Lors des 15 premiers mois, le SCR de la stratégie
active augmente plus rapidement que le taux linéaire de la stratégie passive soumis à la clause de grandfathering. C'est
pourquoi la courbe de la Figure 5 baisse tout d'abord, le rendement excédentaire de la stratégie active étant rapporté à
une augmentation croissante du SCR. Puis la courbe s'inverse et le SCR marginal diminue au fur et à mesure que le taux
de la clause de grandfathering tend vers 39 %. Le point le plus bas de la courbe de la figure 5 se situe à 20 % ; cela
signifie que, sur la base d'une surperformance et d'un turnover équivalents à ceux que notre stratégie a produit de 2004
à 2015, le SCR supplémentaire de la stratégie active par rapport à celui la stratégie passive est rémunéré par un
rendement du capital d’au moins 20 % sur la période de sept ans couverte par la clause de grandfathering.
Figure 5 - Rémunération du SCR actif
Source: Unigestion, données simulées
Nous pouvons ainsi constater que, sur la base de la performance de notre stratégie active investie en actions
européennes sur la période 2004-2015, un assureur aurait tout intérêt à investir dans notre stratégie plutôt que dans une
stratégie passive. En effet, le rendement supplémentaire généré par notre stratégie aurait plus que compensé la
réduction du SCR du fait de la clause de grandfathering.
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2.2. Coût du capital pour les polices avec participation aux bénéfices
Les stratégies avec participation aux bénéfices (« with-profits ») offrent un taux de rendement minimum garanti aux
assurés d'une compagnie d'assurance, ce qui se traduit par une exigence de fonds propres plus élevée pour les
actionnaires de la compagnie d'assurance. En outre, toute performance au-delà du taux garanti aux titulaires de ces
contrats est répartie entre ces titulaires et les actionnaires selon une règle prédéfinie ; en général 85 % de la différence
positive est distribuée aux assurés et 15 % aux actionnaires.
Il en résulte que les produits avec participation aux bénéfices selon une règle de partage asymétrique sont coûteux en
fonds propres pour les assureurs, puisque la plus grande partie du résultat excédentaire revient aux titulaires des
contrats. Les solutions adaptées à Solvabilité II pour les portefeuilles avec participation aux bénéfices peuvent contribuer
à améliorer la rentabilité de ces contrats en assurant qu'elles n'utilisent pas plus de fonds propres que nécessaire pour
atteindre leurs objectifs en termes de performance et de risque. Cette vérification peut être synthétisée par les trois
critères ci-dessous :
maximiser la probabilité que le taux garanti soit atteint,
minimiser le recours aux fonds propres,
assurer une rémunération élevée des fonds propres de façon à compenser la faible participation aux bénéfices de la
compagnie.
Nous avons modélisé une police avec participation aux bénéfices en supposant que les actifs sont investis dans un cas
dans l'indice MSCI World et dans un autre, dans un portefeuille d'actions internationales avec une gestion fondée sur le
risque utilisant des stratégies de couverture dynamiques pour offrir une protection contre les mouvements baissiers. Le
portefeuille dans le premier cas est assorti d'un SCR de 39 %, tandis que le portefeuille dans le second cas présente un
SCR estimé d’environ 25 % en raison de la politique de couverture qui réduit le risque de baisse.
Tableau 1 : Simulation des profils de rendement, de risque et de SCR d'un portefeuille d'actions internationales avec une gestion fondée sur le risque comparés à ceux de l'indice MSCI AC World
MSCI World
ACWI Gestion actions active fondée sur le risque avec couverture dynamique
Rendement annuel moyen 6,92% 7,06%
Volatilité moyenne 13,20% 5,90%
Ratio de Sharpe 0,52 1,20
Drawdown maximum 30,32% 8,20%
SCR 39% 25,4%
Rendement moyen sur SCR 14,31% 21,29%
Source: Unigestion, simulation de performances en USD, brutes de frais, du 20 décembre 2002 au 18 décembre 2015.
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D'après nos simulations, la stratégie utilisant une gestion fondée sur le risque génère des rendements ajustés du risque
supérieurs et une meilleure rémunération du capital. Qui plus est, comme le montre la Figure 6 ci-dessous, la réalisation
du rendement garanti n'est jamais remise en question dans cette simulation (contrairement à la stratégie indicielle) :
alors que la courbe de l'indice MSCI World tombe en dessous du niveau garanti lors de la crise des marchés de 2008, la
stratégie avec couverture se maintient largement au-dessus de ce niveau, avec une marge importante sur l'ensemble de
la période.
Figure 6 - Valeur liquidative cumulée d'une solution avec participation aux bénéfices comparée à un investissement actions passif
Source: Unigestion, simulation de performances en USD, brutes de frais, du 20 décembre 2002 au 18 décembre 2015.
La gestion fondée sur le risque offre également une meilleure protection contre le risque de baisse, comme le montre la
Figure 7. Nous pouvons constater que l'investissement passif non couvert subit des périodes de baisses beaucoup plus
fortes que la stratégie avec couverture.
Figure 7 – Périodes de baisses cumulées de l'indice MSCI AC World et d'un portefeuille d'actions
internationales avec gestion fondée sur le risque utilisant une couverture dynamique et
Source: Unigestion, simulation de performances en USD, brutes de frais, du 20 décembre 2002 au 18 décembre 2015.
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MSCI World ACWI, Distributed Surplus :75% Profit Sharing: 15%Navigator, Distributed Surplus :0% Profit Sharing: 0%MSCI World ACWI+ Policy Holder ReserveNavigator+ Policy Holder ReserveMSCI World ACWI Guarantee LineNavigator Guarantee Line
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MSCI World ACWI:Drawdown
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3. Comment optimiser une allocation en actions sous Solvabilité II
La réglementation Solvabilité II stipule que le SCR d'une allocation en actions peut être réduit en utilisant des
« techniques d'atténuation du risque », autrement dit des techniques de couverture.
Lorsqu'il définit la stratégie de couverture de ses portefeuilles d'actions, un investisseur doit décider du niveau total de
SCR qu'il souhaite cibler. Cette décision dépend du compromis entre le rendement escompté et le niveau du SCR qu'il
souhaite atteindre. La Figure 8 présente les rendements sur SCR qu'il est possible d'obtenir grâce à une stratégie de
gestion active fondée sur le risque (représentée par la stratégie investie en actions européennes assortie d’une gestion
fondée sur le risque telle que proposée par Unigestion, points rouges) et grâce à un investissement passif (représenté
par l'indice Stoxx Europe 600, points gris) sur lesquels ont été ajoutées plusieurs stratégies de couverture et ratios de
couverture.
Figure 8 - Choisir le SCR cible d'un portefeuille d'actions
Sur la base d'une simulation de performances du 21 avril 2006 au 31 mars 2016. Le sous-jacent des options est l'Euro Stoxx 50. Les contrats à terme sont fondés sur le contrat générique de l'indice Euro Stoxx 50 (code mnémo : VG1 Index)
Source: Unigestion, Bloomberg, Morgan Stanley
Veuillez vous reporter à la page « Informations Importantes » à la fin de ce document. Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs.
Chaque stratégie de couverture influe différemment sur le profil de rendement, comme le montre la Figure 9. Cela
signifie que l'investisseur peut choisir la stratégie qui convient le mieux à ses besoins spécifiques.
En général, les stratégies de couverture systématiques améliorent le ratio de Sharpe d'un portefeuille, comme c'est le
cas dans le tableau ci-dessous. Pourtant, du fait des caractéristiques de la période que nous avons considérée, – (hors
dividende, la valeur de l'indice Euro Stoxx 50 chute entre avril 2006 et mars 2016) les stratégies de couverture se
traduisent également par une augmentation des performances absolues. Toutefois, les stratégies de couverture
dynamiques peuvent atteindre des ratios de Sharpe et des rendements absolus plus élevés, même lorsque la valeur de
l'indice sous-jacent des options augmente.
Index + Long 50% Put 1Y-95 out of the money
Fund + Long 50% Put 1Y-95 out of the money
Index + Put Spread (50% Long 1Y-95 out of the money - Short 1Y-80 out of the
money)
Fund + Put Spread (50% Long 1Y-95 out of the money - Short 1Y-80 out of the money)
Index + Collar (Long 50% Put 1Y-100 at the money / Short 100% Call 1M-105 Out
of the money)
Fund + Collar (Long 50% Put 1Y-100 at the money / Short 100% Call 1M-105 Out of
the money)
Index + Collar (Long 50% Put 1Y-90 Out of the money / Short 100% Call 1M-105 Out
of the money)
Fund + Collar (Long 50% Put 1Y-90 Out of the money / Short 100% Call 1M-105 Out
of the money)
Index + Short 33% index future
Fund + Short 33% index future
Index + Long 50% Put 1Y-100 at the money
Fund + Long 50% Put 1Y-100 at the money
Index + Short 25% index future
Fund + Short 25% index future
Stoxx Europe 600 TR Net
Uni-Global Equities Europe
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Ann
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perf
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Estimated SCR
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Figure 9 – Impact sur le budget de risque
Du 21 Avril 2006 au 31 mars 2016
Perf. annuelle
Volatilité
Baisse maximum SCR
Rendement/ volatilité
Rendement/ baisse
Rendement/ SCR
Stoxx Europe 600TR Net 2,83% 20,5% -58,7% 43% 0,14 0,05 0,07
Uni-Global – Equities Europe 5,83% 14,7% -44,7% 43% 0,40 0,13 0,14
Couvertures
Position vendeur sur contrat à terme sur indice (33 % du portefeuille)
Stoxx Europe 600TR Net 4,05% 13,2% -43,2% 30,0% 0,31 0,09 0,14
Uni-Global – Equities Europe 6,41% 8,7% -26,2% 30,0% 0,74 0,24 0,21
Position acheteur sur option de vente 1Y-100 dans la monnaie (50 % du portefeuille)
Stoxx Europe 600TR Net 3,18% 14,3% -47,0% 21,0% 0,22 0,07 0,15
Uni-Global – Equities Europe 5,72% 9,5% -30,1% 21,0% 0,60 0,19 0,27
Ecart sur options de vente Position acheteur 1Y-95 hors la monnaie – Position vendeur 1Y-80 hors la monnaie (50 % du portefeuille)
Stoxx Europe 600TR Net 3,15% 18,1% -54,6% 32,0% 0,17 0,06 0,10
Uni-Global – Equities Europe 5,98% 12,6% -39,5% 32,0% 0,47 0,15 0,19
Tunnel (Position acheteur sur option de vente 1Y-90 hors la monnaie (50 % du portefeuille)/Position vendeuse sur option d'achat 1M-105 hors la monnaie (100 % du portefeuille)
Stoxx Europe 600TR Net 3,81% 13,5% -40,3% 26,0% 0,28 0,09 0,15
Uni-Global – Equities Europe 61,8% 10,0% -27,5% 26,0% 0,62 0,22 0,24
Simulation de performances du 21 avril 2006 au 31 mars 2016. Le sous-jacent des options est l'Euro Stoxx 50. Les contrats à terme sont fondés sur le contrat générique de l'indice Euro Stoxx 50 (code mnémo : VG1 Index)
Source : Unigestion, Bloomberg, Morgan Stanley
Veuillez vous reporter à la page « Informations Importantes » à la fin de ce document. Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs.
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4. Un exemple d'investissement multi-actifs sous Solvabilité II
Examinons la stratégie multi-actifs fondée sur le risque macroéconomique proposée par Unigestion, Uni-Global - Cross
Asset Navigator, qui investit dans les liquidités, les instruments dérivés, les obligations, les actions, le crédit et les
devises. La stratégie est très diversifiée, ce qui permet de réduire son SCR.
La réglementation Solvabilité II utilise la matrice de corrélation ci-dessous pour les portefeuilles multi-actifs. Nous
pouvons observer que toutes les corrélations figurant dans cette matrice sont soit nulles, soit positives, ce qui est en
pratique irréaliste.
Tableau 2 - Corrélations entre les classes d'actif selon la formule standard
Obligations Actions Immobilier Forex Crédit
Obligations 1 0 0 0 0,25
Actions 0 1 0,75 0,75 0,25
Immobilier 0 0,75 1 0,5 0,25
Forex 0 0,75 0,5 1 0,25
Crédit 0,25 0,25 0,25 0,25 1
Source: AEAPP
Tous les calculs figurant dans cette section ont été effectués sur la base des données au 31 janvier 2016. À cette date,
les valeurs de choc respectives, utilisées pour le calcul des SCR selon les spécifications de l'Autorité Européenne des
Assurances et des Pensions Professionnelles, étaient les suivantes :
Tableau 3 - SCR des différentes classes d'actifs de la stratégie
SCR obligations 0,75%
SCR actions 8,67%
SCR Forex 4,49%
SCR crédit 4,76%
Source : Unigestion, Autorité Européenne des Assurances et des Pensions Professionnelles
Le SCR total du portefeuille Uni-Global – Cross Asset Navigator est obtenu en appliquant les chiffres figurant dans la
matrice de corrélation ci-dessus aux chiffres de chacun de ces SCR. Nous obtenons ainsi un SCR total du portefeuille de
18,68 %.
Si tous les actifs étaient parfaitement corrélés, auquel cas la matrice de corrélation ne comporterait que des « 1 », le
SCR total de la stratégie multi-actifs d'Unigestion serait de 25,98 % (obtenu en faisant la somme de chaque SCR). Ainsi,
selon la méthode de la formule standard, nous pouvons estimer que, du fait de la diversification, l’amélioration du SCR
peut être estimée à 7,31 % (25,98 % moins 18,68 %).
Il est également intéressant d'observer quels sont les actifs qui contribuent le plus à la réduction du SCR résultant de la
diversification, comme le montre la figure ci-dessous.
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Graphique 1- Contribution des différentes classes d'actifs au SCR
Source: Unigestion, données au 31 janvier 2016
Nous pouvons également estimer le SCR du fonds Uni-Global – Cross Asset Navigator à l'aide de la formule interne, ce
qui implique d'estimer la valeur à risque (VaR) à 99,5 % à l'horizon d'un an du portefeuille total. Le SCR en résultant se
décomposerait comme suit :
Tableau 4 - Contribution à la VaR de chaque classe d'actifs ou décomposition du SCR interne
Contributions à la VaR
Obligations -0,30%
Actions Marchés Développés 9,19%
Actions Marchés Emergents 2,19%
Crédit 0,91%
Change 1,42%
Matières Premières 0,00%
Liquidités 0,18%
Total 13,58%
Source: Unigestion
Le SCR total obtenu dans ce cas est sensiblement inférieur à celui obtenu avec la formule standard. La décomposition du
SCR selon les éléments y contribuant est également différente, comme le montre le graphique ci-dessous :
30%
19%
36%
15%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
contrib to SCR reduction
FX
Credit
Equities
Bonds
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Figure 10 - Comparaison de la décomposition du SCR selon la formule standard et selon la formule interne
Source: Unigestion
Nous pouvons voir que, selon la formule interne, les obligations contribuent négativement au SCR, ce qui ne peut pas
arriver avec la formule standard puisque toutes les corrélations sont positives dans ce schéma.
L'impact des actions sur le SCR est beaucoup plus important selon la formule interne et l'on peut supposer que la
contribution du crédit au SCR selon la formule standard est exagérée.
Dans l'ensemble, la stratégie multi-actifs fondée sur le risque macroéconomique proposée par Unigestion permet une
réduction significative du SCR, en comparaison de la valeur par défaut de 49 % pour ce type de stratégies. La réduction
du SCR est importante en utilisant la formule standard et encore plus avec la formule interne. Les deux méthodes
présentent la même hiérarchie des contributeurs au SCR. La principale limitation de la formule standard est qu'elle ne
reflète pas l'impact légèrement négatif des instruments obligataires.
-20.0%
0.0%
20.0%
40.0%
60.0%
80.0%
100.0%
120.0%
Contribution to GrossNominal Exposure
Contribution to StandardFormula SCR
Contribution to InternalFormula SCR
Credit
FX
Equities
Bonds
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5. Conclusion
La réglementation Solvabilité II incite les assureurs à optimiser leur allocation de capitaux. Le risque existe pourtant que
les exigences de fonds propres fixées par cette réglementation ne soient pas nécessairement en phase avec le risque
réel auquel les investisseurs institutionnels sont confrontés à moyen et à long terme. De toute évidence, il convient de
trouver le juste compromis entre la réalisation de leurs objectifs économiques et réglementaires.
Nous avons montré dans ce document comment le fait d’investir dans des stratégies fondées sur le risque, de recourir à
un éventail de techniques de couverture et de diversifier les actifs à l'aide de stratégies multi-actifs constitue autant de
techniques susceptibles d'aider les investisseurs à trouver le juste équilibre entre la réduction de leur ratio de capital de
solvabilité et le maintien, voire l'amélioration des ratios de Sharpe de leurs investissements. Pour en savoir plus sur nos
solutions Solvabilité II, veuillez nous contacter à l'une des adresses e-mail ci-dessous :
Investisseurs institutionnels : [email protected]
Consultants : [email protected]
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