7éme JACARRAS 7 FEVRIER 2009
Affaire Epinal
• 2007 tempête médiatique à l’ hopital d’ Epinal ; patients sur irradiés
• Choc dans la communauté des radiothérapeutes
• Enquêtes
• Mesures ministérielles drastiques
• Entrée en action de Autorité de Sûreté Nucléaire
• Contrôles
LA NOTION DE DOSE EN RADIOTHERAPIE
QUELLES CERTITUDES ?
• MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES
• Communiqué de Presse
• Accidents de radiothérapie au centre hospitalier d’Epinal (Vosges)
• Selon les termes du rapport accablant de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) rendu public le 6 mars 2007, cet accident est le "plus important accident impliquant les rayonnements ionisants survenu en France". C'est une "catastrophe sanitaire", avait jugé pour sa part Roselyne Bachelot. Début février, l'ASN a finalement autorisé la reprise des activités du service de radiothérapie de l'hôpital.
• Surirradiation : les deux radiothérapeutes de l'hôpital d'Épinal condamnés
Dans l’ inconscient collectif
rayons, nucléaire , atome = DANGER
L'accident de Tchernobyl
Hiroshima
NOMBRE DE MORTS
• HIROSHIMA : 260000
• TCHERNOBYL : 25000+ 200000 invalides
• EPINAL : 5
INCIDENCE DU CANCER
• 260000/300000NOUVEAUX CAS PAR AN
• 60% SERONT TRAITES PAR RADIOTHERAPIE
• 150000/180000 PATIENTS
HISTOIRE
• 8 NOVEMBRE 1895 : DECOUVERTE DES RAYONS X PAR RONTGEN
• 2 MARS 1896 :DECOUVERTE DE LA RADIOACTIVITE PAR BECQUEREL
• 26 DECEMBRE 1896 :DECOUVERTE DE LA RADIOACTIVITE DU RADIUM PAR PIERRE et MARIE CURIE
NAISSANCE DE LA RADIOTHERAPIE
• 1895 Dr GRUBBE (cancer du sein)
• 1896 Dr DESPEIGNES (cancer gastrique)
PREMIER TRAITE DE RADIOTHERAPIE PUBLIE EN
1904
•
PRINCIPE
• TRANSFERT D‘ ENERGIE DU FAISCEAU DE RADIATION A LA MATIERE
EN RADIOTHERAPIE
• Versant PHYSIQUE
• Versant BIOLOGIQUE
LE CONCEPT D’ ENERGIE
L’ ENERGIE CHIMIQUE CORRESPOND A DES
IONISATIONS
En dernière analyse l’effet observable est lié aux électrons
Interactions rayonnement-matière
• Il faut considérer- les particules ayant une masse- les particules ayant une charge- les photons (ni charge ni
masse)
NEUTRONS
Particules chargées
• Electrons , protons
• interactions électrostatiques # collision
- ionisations - excitations - rayonnement de freinage
PHOTONS
• Effet photoélectrique
• Effet compton
• Effet de création de paire
effet photoélectrique
h
photo e-
X caractéristiques
e- Auger
effet Compton
• photon/e- atomique
• énergie de liaison < énergie du photon
• e- « libre »
h
e- Compton
h’
h’ = h0 F(,)
création de paire
h
e-
e+
e+ e-
h= 511keV
h= 511keV
DANS LA MATIERE VIVANTE
La dose en radiothérapie
•S’ EXPRIME en Gray (Gy):
unité de dose d'irradiation absorbée équivalente à 1 joule par kilogramme de tissu vivant
• 1 joule : – l'énergie requise pour élever de un mètre une pomme (100 grammes) dans le
champ de pesanteur terrestre ; – l'énergie nécessaire pour élever la température d'un gramme (un litre) d'air sec de
un degré Celsius.
• 1000 joules – la quantité de chaleur dégagée en dix secondes par une personne au repos ; – l'énergie nécessaire à un enfant (30 kg) pour monter un étage (un peu plus de
trois mètres).
• 1 mégajoule (un million de joules)
– l'énergie apportée par une douzaine de morceaux de sucre (5 g chacun) ou trois oeufs ;
– la chaleur nécessaire pour amener à ébullition 3 litres d'eau ; – un quart d'heure de chauffage par un radiateur de 1000 W.
La structure de la matière vivante fait passer les conséquences de
l’irradiation
• du niveau atomique au niveau - moléculaire - cellulaire, - tissulaire - l’organisme
• 1 s Réactions
• 1mn Lésions ADN
• jours mort cellulaire
• ans Cancérisation
• génération Mutation génétique
•Réparation cellulaire
Réparation tissulaire
Biochimiques
NIVEAU CELLULAIRE
• Le bon fonctionnement d’une cellule et la transmission du patrimoine génétique dépendent de l’intégrité de la structure de l’acide désoxyribonucléique (ADN).
EFFETS CELLULAIRES DES RAYONNEMENTS IONISANTS
• Une irradiation peut produire - des lésions membranaires cellulaires - un allongement du cycle cellulaire - une accélération des processus de différenciation - une altération de fonctions - la mort cellulaire.
ADN CIBLE PRIVILEGIEE
• - la rupture simple : 1 brin est concerné réparation possible
• - la rupture double : 2 brins de l’ADN sont concernés mais à des niveaux de 3 nucléotides au plus.
Réparation aléatoire
• Le nombre de ruptures simples croit avec la dose • l’énergie requise pour provoquer une rupture simple
est de 10 à 20 eV.• Une dose de rayons X de 1 à 1,5 Gy provoque
environ 1000 ruptures simples et 50 à 100 ruptures doubles par cellule. Une telle dose ne provoque la mort que pour 50% des cellules, donc
• les doubles ruptures ne sont pas nécessairement létales
SYSTEMES DE REPARATION
• Ces mécanismes visent à éliminer les radiolésions et reconstituer la structure originale de l’ADN, donc à restaurer la viabilité de la cellule.
• Ils peuvent être fidèles ou erronés selon que le premier type de mécanismes est saturé ou non, donc selon la dose et le débit de dose.
• Ces systèmes de réparation sont constitutifs (ils existent dans la cellule) ou inductibles (ils apparaissent après la lésion).
• Le Réparation par excision de base (BER)
• La Réparation par excision de nucléotide (REN)
• Le mismatch repair (MMR)
• Le Non-Homologue End-Joining (NHEJ)
• La recombinaison homologue
NIVEAU TISSULAIRE
Courbe de survie cellulaire lors de l’irradiation
Ce modèle s’adapte à un grand nombre de cas.Courbe : l’effet s’aggrave avec la dose
L’aspect général des courbes suggère encore les interprétations suivantes vis-à-vis des
processus de réparation :
• - début horizontal : en début, la dose est insuffisante et les cellules sont réparées dans tous les cas(TEL faible)
• - épaulement : les lésions sont peu fréquemment létales et les processus de réparation limitent les effets des irradiations
• - fin mono exponentielle : les réparations sont saturées et toute irradiation supplémentaire est létale car n-1 cibles sont déjà touchées, les dégâts déjà créés sont tels que le moindre supplément de dose est mortel et que ces suppléments sont de plus en plus petits pour tuer un nombre donné de cellules.
• Parmi l’ensemble des cellules d’une tumeur, celles qu’il faut détruire sont celles capables de se multiplier indéfiniment : les cellules clonogènes. Dans les tumeurs humaines, elles représentent de 0,01 à 1%. Or, ce sont ces cellules, forcément dispersées dans la tumeur, qu’il faudra détruire
• la perte de capacité de prolifération est un phénomène probabiliste au niveau de la cellule.
• Au cours d’une irradiation, on ne sait pas quelles cellules seront touchées et quelles cellules resteront viables.
• dans 100 g de tissu tumoral, il y a 1011 cellules. Si le pourcentage de cellules clonogènes est de 1%, il y a donc 109 cellules de ce type.
• Lors d’une irradiation fractionnée par dose de 2 Gy, on suppose le taux de survie à 50% à chaque séance. Après 30 séances, soit 60 Gy, la proportion de cellules survivantes est de 10-9 , soit 1 cellule tumorale active dans 100 g de tumeur, en moyenne.
• Il s’agit d’une notion statistique.• Pour des tumeurs identiques traitées de la même
manière,certaines seront guéries à 100% tandis que d’autres renfermeront encore plusieurs cellules actives
DE LA THEORIE A LA PRATIQUE
• Avant les années 30, Regaud a montré
• qu’une irradiation donnée n’avait pas le même effet sur une tumeur que sur le tissu sain
• que le fractionnement améliore l’efficacité thérapeutique, c’est-à-dire le rapport entre l’effet sur la tumeur et l’effet sur le tissu sain.
5 X 2 GRAYS PAR SEMAINE PENDANT n SEMAINES
ETALEMENT-FRACTIONNEMENT
CLASSIQUE
• 1959, Elkind montre qu’une irradiation réalisée en deux fractions séparées par un intervalle de temps conduit à un taux de létalité inférieur à celui obtenu quand la dose totale est délivrée en une seule fois.
Plus la dose par séance est faible, plus le nombre de séances est grand ainsi que la dose
totale pour obtenir le même effet, on parle de courbe iso-effet
FACTEURS D’EFFICACITE DE LA RT
• RAYONNEMENT - TEL - DEBIT DE DOSE - DOSE
• CELLULE - sensibilité intrinsèque - position dans le cycle - oxygénation
- capacité de réparation - différenciation
• A dose égale, le taux de survie augmente lorsque le débit de dose diminue de 1 à 0,01Gy/min.
A plus de 1 Gy/min, les lésions sont supposées irréparables.
• La radiothérapie sera d’autant plus efficace que le temps de doublement est court :
• TD (j) Dose pour Stérilisation (Gy)
• 27 25-30
• 29 35-40
• 58 60-70
• 83 60-80
RADIOSENSIBILITE Malaise 1986
• C P C : 0.22
• LYMPHOME : 0.34
• ADENOCARCINOME : 0.48
• EPIDERMOIDE : 0.49
• MELANOME : 0.51
• GLIOBLASTOME : 0.52
D’après ARRIAGADA
• POUR ADENOCARCINOME UNE AUGMENTATION DE DOSE DE
15 Grays DIVISE LE RISQUE DE RECHUTE PAR 2
TOXICITE
• DOSE TOTALE
• FRACTIONNEMENT
• TECHNIQUE
• POURCENTAGE DU VOLUME IRRADIE
• TERRAIN
• CHIMIOTHERAPIE (?)
DOSES MAXIMALESADMISSIBLES
• MOELLE EPINIERE 45 Gy
• POUMON 18 Gy
• GRELE 45 Gy
• REIN 12 Gy
• CARTILAGE CROISSANCE 20 Gy
• ŒIL (cristallin ) 13 Gy
Biopsie après RTE
• POSITIVE 57% pour DOSE 65 Grays
• 36% pour DOSE 70 Grays
• 27% pour DOSE 75 Grays
• 4% pour DOSE 81 Grays
• Cependant pas de corrélation avec la survie
• Il a donc été nécessaire de dégager une notion de DOSE OPTIMALE
• d’un RISQUE ACCEPTE pour un effet escompté
L’augmentation de la dose est-elle réellement
bénéfique ?Auteurs Niveaux de
dose comparés
Zelefski et al
Int J Rad Oncol
Biol Phys 1998
64,8 – 70 Gy
75,6 – 81 Gy
Hanks et al
Int J Rad Oncol Biol
Phys 2002
< 71,5 Gy
71,5 – 75,5 Gy
> 75,5 gy
Lyons et al
Urology 2000< 72 Gy
> 72 Gy
Pollack et al
Int J Rad Oncol
Biol Phys 2002
70 Gy
78 Gy
• A CE JOUR IL N’EXISTE PAS DE DOSE CURATRICE ABSOLUE ET DEFINITIVE ASSURANT 100% DE GUERISON
• LA PHYSIQUE QUANTIQUE EST EN EVOLUTION CONSTANTE
• LA RADIOBIOLOGIE N’A PAS LIVREE TOUS SES SECRETS
EN CONCLUSION
• LA COMMUNAUTE DES RADIOTHERAPEUTESCONTINUE LES RECHERCHES
• SELON LES CENTRES ,LES MOMENTS LA PRISES EN CHARGE EST VARIABLE