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REGLES DE CONCEPTION ET DE CONSTRUCTION DES MATERIELS MECANIQUES DES ILOTS NUCLEAIRES REP R R C C C C - - M M T T T O O O M M M E E E I I I : : : V V V O O O L L L U U U M M M E E E J J J R R E E S S E E R R V V O O I I R R S S D D E E S S T T O O C C K K A A G G E E

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REGLES DE CONCEPTION ET DE CONSTRUCTIONDES MATERIELS MECANIQUES DES ILOTS

NUCLEAIRES REP

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J 1000

GENERALITES

J 1100 INTRODUCTION En application des dispositions du A 4000, plus particulièrement A 4330, le volume J est applicable aux réservoirs de stockage à faible pression ou en communication avec l'atmosphère. Toutefois, dans sa rédaction actuelle, le volume J n'est applicable qu'aux réservoirs répondant à l'ensemble des caractéristiques définies en J 1210. Pour les réservoirs ne satisfaisant pas aux conditions précédentes, les règles de conception développées au sein de codes mieux adaptés peuvent être utilisées. Le sous-chapitre J 1200 précise le domaine d'application du volume J. Le sous-chapitre J 1300 donne les règles d'affectation d'un niveau aux réservoirs de stockage. Le sous-chapitre J 1400 distingue les différents types de réservoirs, considérés par le présent volume. Le sous-chapitre J 1500 définit les documents à établir au titre du présent volume. Le sous-chapitre J 1600 définit les modalités d'identification des pièces et des joints soudés. Le chapitre J 2000 définit les règles à observer pour le choix des matériaux des éléments constitutifs. Le chapitre J 3000 définit les règles à observer pour la conception des matériels. Le chapitre J 4000 définit les règles à observer pour la fabrication des matériels et de leur éléments constitutifs ainsi que pour les contrôles en cours et en fin de fabrication. Le chapitre J 5000 définit les essais hydrauliques à effectuer sur les matériels assemblés.

J 1200 DOMAINE D'APPLICATION J 1210 GENERALITES Le volume J est applicable aux réservoirs de stockage répondant à l'ensemble des caractéristiques suivantes : - réservoirs de révolution, à axe vertical, - réalisation en acier, éléments assemblés par soudage,

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- construction ancrée sur un soubassement "rigide"*, - toit fixe et autoportant, - diamètre au plus égal à 18 m, - pression du ciel de gaz inférieur 100 k Pa (1 bar). * Le terme "rigide" est utilisé dans le sens où le volume J n'est pas applicable aux réservoirs érigés sur un sol meuble

ou sur une surface meuble simplement revêtue d'un béton de propreté. J 1220 LIMITE DU DOMAINE D'APPLICATION ENTRE

LE RESERVOIR ET SON SUPPORTAGE J 1221 RESERVOIR A FOND PLAT REPOSANT SUR SON SOUBASSEMENT Le domaine d'application du volume J s'étend jusqu'au niveau du plan d'appui, entre le réservoir et son soubassement. J 1222 RESERVOIR EN APPUI SUR LE SOUBASSEMENT PAR

L'INTERMEDIAIRE D'UN ELEMENT SUPPORT Cette configuration se présente lorsque la liaison du réservoir à son soubassement s'effectue par l'intermédiaire d'un élément support tel que par exemple : - une jupe circulaire, - des consoles soudées au réservoir, - des poteaux directement liés au réservoir. Cet élément support est soumis aux dispositions du volume H. Les limites d'application du volume J sont définies, en conséquence, par les limites d'application de ce volume H (définies en H 1200). J 1230 LIMITE DU DOMAINE D'APPLICATION ENTRE LE RESERVOIR

ET LES TUYAUTERIES Le domaine d'application du volume J s'étend jusqu'à la liaison soudée ou la liaison mécanique avec les tuyauteries. La liaison soudée elle-même est réalisée conformément aux dispositions des volumes C ou D selon le niveau de la tuyauterie.

J 1300 AFFECTATION D'UN NIVEAU AUX RESERVOIRS DE STOCKAGE

Le niveau d'un réservoir de stockage à faible pression ou en communication avec l'atmosphère est déterminé en application du A 4332.

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J 1400 TYPES DE RESERVOIRS DE STOCKAGE Dans ce volume, deux types de réservoirs de stockage sont considérés : - ceux en communication avec l'atmosphère (dénommés "réservoirs atmosphériques") qui sont en

liaison permanente avec le milieu extérieur ambiant, - ceux à faible pression, isolés de l'ambiance extérieure de manière permanente, exclusion faite des

dispositifs de sécurité limitant la pression relative.

J 1500 DOCUMENTS A ETABLIR La définition et le contenu des documents sont donnés au chapitre A 3000. Les documents à établir au titre du présent volume J sont tenus à la disposition des Inspecteurs : les documents à remettre sont ceux indiqués au contrat. J 1510 DOCUMENTS RELATIFS AUX MATERIELS Les documents suivants sont nécessairement établis pour les matériels soumis aux dispositions du présent volume J. Ils peuvent être établis pour un lot de matériels si les conditions de réalisation le permettent. J 1511 DOCUMENTS JOINTS A LA COMMANDE DU MATERIEL - Spécification d'équipement (dossier technique de la commande) - A 3100. J 1512 DOCUMENTS DE DEFINITION PREALABLES A LA REALISATION

DU MATERIEL - Documents d'ensemble et de repérage - A 3201, - Nomenclature - A 3202, - Note de dimensionnement - A 3203, - Note de définition des ateliers de fabrication - A 3204, - Document de suivi (état initial) - A 3801, - le catalogue des joints soudés suivant Annexe H 1 du volume H. J 1513 DOCUMENTS A ETABLIR ET A COMPLETER EN COURS

DE REALISATION - Documents d'ensemble et de repérage - A 3201, - Nomenclature - A 3202,

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- Dossier d'analyse du comportement (si requis par la spécification d'équipement) - A 3203, - Procès-verbaux d'essais et de qualification des modes opératoires de soudage et des soudeurs, - Rapport d'essai - A 3603 (qui renvoie au J 5000), - Fiche de non-conformité et fiche d'anomalie - A 3700, - Document de suivi - A 3801, - Spécification d'essai, - Rapport d'essai. J 1514 DOCUMENTS A ETABLIR APRES ACHEVEMENT DE LA REALISATION - Rapport de fin de fabrication - A 3805, pour le matériel de niveau 2. - Déclaration de conformité - A 3804, pour le matériel de niveau 3. J 1520 DOCUMENTS RELATIFS AUX ELEMENTS CONSTITUTIFS

DU MATERIEL J 1521 DOCUMENTS LIES AUX APPROVISIONNEMENTS - Procès-verbal de réception, ou certificat de contrôle des produits par l'usine, ou attestation de

conformité, ou relevé de contrôle de la qualité, selon les cas, - Liste des sous-traitants, - Procès-verbal de recette de produit d'apport. J 1522 DOCUMENTS LIES A LA FABRICATION - Procédures ou instructions de fabrication, - Procédures ou instructions de soudage, - Procédures ou instructions de contrôle, - Procès-verbal des examens et contrôles, - Fiche technique de soudage.

Cette fiche technique de soudage doit comprendre au moins :

. le repère du matériel auquel appartiennent le joint, le groupe de joints, ou la réparation,

. le repère du joint, du groupe de joints, ou de la réparation,

. la référence du mode opératoire de soudage utilisé,

. la référence du ou des lots des produits d'apport utilisés,

. par opération, le nom (le repère) du ou des soudeurs ou opérateurs l'ayant exécutée,

. pour le soudage automatique, la référence de la machine utilisée.

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J 1523 FICHE DE NON-CONFORMITE ET FICHE D'ANOMALIE - Voir A 3700.

J 1600 IDENTIFICATION J 1610 BUT DE L'IDENTIFICATION L'identification des pièces et des joints soudés est le moyen d'établir une relation sans équivoque entre la pièce ou la soudure et les documents qui lui sont associés. J 1620 ADAPTATION DE L'IDENTIFICATION AUX METHODES

DE SUIVI En conséquence, l'identification doit être adaptée au type de suivi qui est retenu pour la pièce ou la soudure : - à suivi individuel : affectation d'un repère individuel, - à suivi par lot : affectation d'un repère de lot. Lorsqu'une pièce est prélevée sur stock, avec une simple référence à sa nuance, l'identification ne peut être imposée au Fabricant, en application du présent volume. J 1630 PROCEDES D'IDENTIFICATION L'identification peut être assurée par : - une gravure, - des marquages temporaires (encre, peinture...), - un étiquetage, - des fiches suiveuses. C'est l'ensemble des procédés d'identification retenus et des procédures d'organisation de l'atelier qui assure le respect de l'objectif du J 1610. J 1640 NATURE DES INFORMATIONS A INDIQUER Il n'est, en aucun cas, requis par l'application du présent Recueil de marquer ou d'inscrire directement sur la pièce, la soudure, l'étiquette ou la fiche suiveuse une quelconque information liée à l'histoire de la pièce ou de la soudure (n° de coulée, de lot, de traitement thermique, de soudeur, etc.).

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Est, par contre, acceptée dans tous les cas, l'utilisation d'une marque ou d'une inscription de référence qui renvoie sans ambiguïté à un procès-verbal contenant toutes les informations dont la mémorisation est rendue nécessaire par la méthode de suivi. Si un lot est subdivisé en plusieurs lots en cours de fabrication (à l'occasion d'un traitement thermique, par exemple), il n'est, en particulier, pas nécessaire de continuer à marquer ou à inscrire le numéro de lot initial, pourvu que la nouvelle identification permette de retrouver cette information. J 1650 REPORT DES MARQUES ET ETIQUETTES Si, au cours d'une opération de fabrication, une marque disparaît, elle est reportée, si nécessaire par les soins du Fabricant, sur une autre partie de la pièce. Dans le cas d'un lot d'usinage, il n'est pas nécessaire de reporter l'identification à chaque opération, pourvu que : - une procédure interdise le mélange de deux lots, - les rebuts en cours d'usinage soient immédiatement marqués de façon indélébile et apparente. Dans tous les cas, l'identification des chutes est adaptée à l'utilisation ultérieure qui en est faite. J 1660 PROCEDES DE MARQUAGE Ils satisfont aux prescriptions du chapitre F 2000. J 1670 REPERAGE DES SOUDURES J 1671 REGLES APPLICABLES A TOUS LES MATERIELS a) Soudures radiographiées

A chaque soudure, un symbole alphanumérique d'identification est attribué a minima sur les plans (et éventuellement sur le matériel), permettant d'assurer sans équivoque la correspondance avec les clichés radiographiques.

En l'absence de marquage individuel des soudures sur les matériels, un repère permettant de positionner les films est marqué sur la pièce.

b) Soudures examinées par ultrasons

Un marquage individuel figurant sur la pièce doit permettre d'affecter le relevé à cette soudure. c) Soudures examinées par ressuage ou magnétoscopie

Ces soudures doivent faire l'objet d'une identification permettant de les relier aux documents d'examen les concernant.

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d) Autres soudures

Il n'est pas requis de repérage systématique des autres soudures, le catalogue des joints soudés, par type de réservoir, requis par l'Annexe H 1 du volume H devant permettre de connaître les documents de qualification et d'examen les concernant.

J 1672 CAS PARTICULIERS L'ensemble des repères figure sur les documents établis par le Fabricant. Si, en raison d'impossibilités techniques, aucun repère ne subsiste, ces documents donnent la position cotée des repères par rapport à des points fixes de l'appareil. Des gabarits de repérage peuvent être utilisés pour certains joints, en particulier en variante aux documents notés ci-dessus.

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MATERIAUX

J 2100 GENERALITES Le Fabricant utilisera, pour l'approvisionnement des produits, les normes AFNOR suivantes complétées par le J 2300. La spécification d'équipement ou les documents techniques de la commande peuvent, le cas échéant, préciser la norme, la nature et la nuance des produits à retenir.

J 2200 NORMES APPLICABLES J 2210 LISTE DES NORMES AFNOR 1) Aciers non alliés et alliés Le choix de la nuance et de la qualité retenue doit prendre en compte les conditions climatiques (température) auxquelles peuvent être soumis les réservoirs, en particulier en ce qui concerne l'énergie de rupture en flexion par choc. - Tôles : NF EN 10025

NF EN 10028-1 NF EN 10028-2 NF EN 10028-3 NF A 36-210

- Forgés : NF EN 10083-1 NF A 36-601

NF EN 10250-1 à 3 NF A 36-602 NF EN 10263-1 à 4 NF A 36-605 NF A 35-557 NF A 36-606

- Tubes : NF A 49-112

NF A 49-142 NF A 49-211 NF A 49-213 NF A 49-242 NF A 49-243

- Moulés : NF A 32-054

NF EN 10213-2 NF EN 10213-3

- Boulonnerie d'usage général: NF E 25-100-0

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2) Aciers inoxydables austénitiques et austéno-ferritiques - Tôles : NF EN 10028-7

NF EN 10088-2 - Moulés : NF EN 10213-4

NF EN 10283 - Tubes : NF A 49-117

NF A 49-147 NF A 49-214

- Barres : NF EN 10088-3

NF EN 10263-5 - Forgés : NF A 36-607

NF EN 10250-4 J 2220 AUTRES NORMES Le Fabricant peut soumettre à l'accord du Constructeur une proposition d'application d'autres normes françaises ou étrangères comportant directement, ou par des additifs, des dispositions techniques jugées équivalentes. Dans ce cas, le choix fait par le Fabricant doit apparaître nettement dans la nomenclature du matériel. Une équivalence systématique est admise pour tous les matériaux recettés conformément au TOME II du présent Recueil.

J 2300 DISPOSITIONS COMPLEMENTAIRES Les précisions ci-dessous sont à prendre en considération lors de l'utilisation des normes citées en J 2210. J 2310 ELABORATION - COMPOSITION CHIMIQUE J 2311 ACIERS NON ALLIES ET ALLIES DESTINES A ETRE SOUDES Pour les produits en acier non allié et allié destinés à être soudés, on retiendra les qualités calmées, et les teneurs des éléments suivants seront vérifiées à la coulée : C ≤ 0,25 %; S ≤ 0,040 % ; P ≤ 0,040 %. J 2312 COMPOSITION CHIMIQUE DES ACIERS INOXYDABLES

AUSTENITIQUES ET AUSTENO-FERRITIQUES Si le risque de corrosion intercristalline est à prendre en compte, ceci est alors précisé dans les documents joints à la commande. Dans ce cas, il y a lieu de ne retenir que des nuances inoxydables austénitiques ou austéno-ferritiques à très bas carbone ou stabilisées.

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J 2313 ACIERS MOULES NON ALLIES Les nuances utilisables de la NF A 32-054 sont les nuances GE 230, GE 280, GE 320 et GE 370. J 2320 TRAITEMENTS THERMIQUES Les produits seront livrés à l'état traité thermiquement selon la norme de référence, (ou à l'état hypertrempé pour les aciers inoxydables austénitiques ou austéno-ferritiques). Dans le cas où le produit doit subir lors de sa mise en �uvre des traitements thermiques de détensionnement, la baisse éventuelle des caractéristiques mécaniques due à ces traitements doit être évaluée afin de s'assurer de la compatibilité avec les contraintes admissibles retenues pour les calculs. On pourra faire référence à la norme NF A 36-200. J 2330 CONDITIONS DE RECEPTION Les produits sont commandés selon la norme NF EN 10021 attendu que: - Pour les matériels de niveau 2, les produits seront commandés avec contrôle spécifique et livrés

avec un certificat de réception 3.1.B ou 3.1.C, ou bien un procès-verbal de réception3.2. - Pour les matériels de niveau 3, les produits peuvent être commandés avec contrôle non

spécifique. Dans ce cas, un relevé de contrôle doit être délivré. Les documents correspondants sont définis pour les tôles, pièces forgées et les tubes par la norme NF EN 10204 complétée si nécessaire par les normes NF A 03-116 et NF A 49-001. J 2340 REPARATION SUR LES PRODUITS Les réparations sur les tôles, barres, tubes et pièces forgées, ne sont autorisées que si elles sont prévues par les normes de référence. Dans ce cas, les paragraphes J 4400 et J 4500 doivent être appliqués.

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CONCEPTION

J 3100 REGLES GENERALES DE CONCEPTION J 3110 BUT DE CES REGLES Ce chapitre définit les règles applicables au dimensionnement des réservoirs de stockage et à l'analyse de leur comportement sous l'effet des chargements prévus dans les spécifications d'équipement. J 3120 SITUATIONS DE FONCTIONNEMENT En fonctionnement, un matériel peut se trouver dans diverses situations que l'on classe en 4 catégories et auxquelles on ajoute une situation conventionnelle dite de calcul et la situation d'essai. J 3121 SITUATION DE CALCUL* La situation de calcul est caractérisée par des sollicitations de calcul (J 3132) définies à partir des sollicitations les plus sévères auxquelles le matériel est soumis lorsqu'il se trouve dans les situations normales définies ci-après. * Cette situation correspond aux "Design conditions" du code ASME. J 3122 SITUATIONS NORMALES* Les situations normales sont celles dans lesquelles peut se trouver le matériel au cours du fonctionnement normal, c'est-à-dire tant en marche à puissance constante, que pendant les régimes transitoires correspondant aux opérations courantes d'exploitation. * Ces situations correspondent aux "Normal conditions" du code ASME. J 3123 SITUATIONS PERTURBEES* Les situations perturbées sont celles dans lesquelles peut se trouver le matériel au cours des incidents courants de fonctionnement. * Ces situations correspondent aux "Upset conditions" du code ASME.

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J 3124 SITUATIONS EXCEPTIONNELLES* Les situations exceptionnelles sont des situations dans lesquelles peut se trouver le matériel dans des circonstances accidentelles très peu fréquentes, mais dont l'éventualité doit être envisagée. * Ces situations correspondent aux "Emergency conditions" du code ASME. J 3125 SITUATIONS ACCIDENTELLES* Les situations accidentelles sont des situations hautement improbables dont on convient cependant d'étudier les conséquences sur la sûreté du matériel. Ne sont à retenir, que des situations que leur probabilité d'apparition ne rend pas pratiquement inconcevables. * Ces situations correspondent aux "Faulted conditions" du code ASME. J 3126 SITUATIONS D'ESSAIS* Les situations d'essais sont celles dans lesquelles se trouve le matériel lors des essais hydrauliques, pneumatiques ou hydropneumatiques définis en J 5000. * Ces situations correspondent aux "Testing conditions" du code ASME. J 3130 REGLES RELATIVES AUX CHARGEMENTS A chaque situation correspond un ensemble d'actions du milieu environnant (pressions, efforts, flux de chaleur, corrosion) dont certaines, susceptibles de fournir un certain travail mécanique fonction de la déformation de l'appareil, sont appelées sollicitations. L'ensemble de ces sollicitations est appelé chargement. J 3131 SOLLICITATIONS Les sollicitations constitutives des chargements comprennent de manière non limitative a) le poids du matériel et de son contenu, les charges statiques et dynamiques dues aux liquides

dans chaque situation étudiée, b) la pression ou la dépression intérieure, en particulier lors des phases de remplissage et de

vidange, c) les surcharges extérieures d'exploitation, d) les charges climatiques (vent, neige), e) les charges extérieures à la zone étudiée, appliquées à ses limites, telles que des efforts dus au

poids, aux dilatations thermiques ou à la pression, sollicitations dynamiques..., f) les sollicitations dues aux vibrations ou aux séismes s'il y a lieu d'en prévoir, g) les réactions du supportage et les déformations spécifiées du soubassement, h) les sollicitations d'origine thermique.

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J 3132 SOLLICITATIONS ASSOCIEES A LA SITUATION DE CALCUL Les sollicitations associées à la situation de calcul sont définies dans les sous-paragraphes suivants. J 3132.1 Poids propre C'est l'ensemble des charges dues au poids des éléments constitutifs du réservoir, ainsi que de son isolation si celle-ci est prévue. J 3132.2 Température de calcul La température de calcul doit être au moins égale à la température maximale susceptible d'être atteinte par le réservoir au cours des situations normales de fonctionnement. La température de calcul ne doit pas dépasser la plus faible des deux valeurs : - 90°C, - la température d'ébullition du liquide stocké à la pression atmosphérique si cette température est

inférieure à 90°C. Cette température est définie dans la spécification d'équipement. J 3132.3 Pression de calcul Les exigences minimales relatives à la pression de calcul sont définies en J 3212. J 3132.4 Produit stocké La pression hydrostatique exercée par le fluide sur la paroi est fonction de la hauteur de remplissage et de la masse volumique du fluide. Sauf indication contraire de la spécification d'équipement, le réservoir doit être considéré comme rempli jusqu'au niveau du trop-plein. Pour l'étude de l'enveloppe du réservoir, la masse volumique du fluide ne doit pas être prise inférieure à 1000 kg/m3 (densité 1), et doit être précisée dans la spécification d'équipement. J 3132.5 Charges climatiques Les chargements dus au vent, à la neige, sont définis dans la spécification d'équipement. J 3132.6 Surcharges d'exploitation Les toits fixes et les structures les supportant doivent être étudiés pour admettre une surcharge d'exploitation minimale de 500 N/m2, agissant sur toute la surface projetée, s'ajoutant au poids propre et aux charges climatiques. A cette valeur minimale doit être substituée la valeur résultant des charges réelles si celle-ci lui est supérieure.

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J 3132.7 Autres sollicitations de calcul Les sollicitations de calcul à prendre en compte en même temps que la pression de calcul doivent être déterminées de telle sorte que le chargement ainsi défini recouvre l'ensemble des sollicitations associées aux situations normales de fonctionnement. Parmi les sollicitations à prendre en compte, doivent notamment figurer les sollicitations résultant de chocs d'origine tant interne qu'externe et les sollicitations d'origine sismique spécifiées. J 3133 SOLLICITATIONS ASSOCIEES AUX SITUATIONS NORMALES,

PERTURBEES, EXCEPTIONNELLES ET ACCIDENTELLES Parmi les sollicitations associées aux situations normales, perturbées, exceptionnelles et accidentelles, sont à préciser en particulier, si nécessaire avec leur évolution dans le temps : - les pressions agissant sur l'appareil, - les charges dues au poids, au mouvement des fluides et aux liaisons avec les éléments voisins, - les sollicitations sismiques spécifiées, - éventuellement, les actions thermiques (température du fluide et conditions d'échange). J 3134 CONSIDERATIONS PARTICULIERES RELATIVES A CERTAINES

SOLLICITATIONS Le comportement du réservoir est influencé de manière importante par certaines sollicitations du fait des grandes dimensions du matériel et du volume de fluide stocké. Ces considérations particulières ont pour objet d'attirer l'attention du concepteur sur certaines de ces sollicitations qui doivent nécessairement faire l'objet d'une analyse détaillée, cette liste n'étant pas exhaustive. a) Les déformations du soubassement sous les charges appliquées par le supportage des réservoirs

s'y reposant doivent être prises en compte dans l'analyse de la stabilité et la définition des chargements.

b) L'analyse de la prévention contre le flambement des parois du réservoir doit prendre en compte

les charges dues au vent et celles dues au séisme. c) Lors de la vérification de la stabilité sous les charges dues au séisme, il est nécessaire d'introduire

un couplage réaliste entre le fluide et la paroi de manière à prendre correctement en compte les pressions dynamiques exercées sur la paroi du réservoir.

d) Si les dilatations du réservoir, sous les effets des variations thermiques, peuvent être entravées, il

y a lieu de procéder à une vérification de la résistance sous les contraintes qui sont ainsi développées.

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J 3140 NIVEAUX DE CRITERES Un niveau de critères doit être spécifié pour chaque chargement associé à une situation ou catégorie de situations. Le niveau retenu doit être au moins aussi exigeant que celui spécifié en J 3150. A chaque niveau de critères est associé un ensemble de limites de contraintes imposées en fonction des objectifs d'intégrité mécanique visées par le présent chapitre. J 3150 NIVEAUX DE CRITERES MINIMAUX APPLICABLES

DANS LES DIVERSES CATEGORIES DE SITUATIONS J 3151 SITUATION DE CALCUL Les critères de niveau O doivent être respectés dans la situation de calcul. J 3152 SITUATIONS NORMALES Les critères de niveau A doivent être respectés dans les situations normales. J 3153 SITUATIONS PERTURBEES Les critères de niveau B doivent être respectés dans les situations perturbées. J 3154 SITUATIONS EXCEPTIONNELLES Les critères fixés dans la spécification d'équipement pour les situations exceptionnelles doivent être au moins aussi sévères que ceux de niveau C. J 3155 SITUATIONS ACCIDENTELLES Les critères fixés dans la spécification d'équipement pour les situations accidentelles doivent être au moins aussi sévères que ceux de niveau D. J 3160 DOSSIER JUSTIFICATIF Pour tout appareil soumis aux dispositions de ce chapitre, un dossier doit être établi, justifiant que les critères de ce chapitre sont respectés pour tous les chargements précisés dans la spécification d'équipement. Il rend compte de la même façon du respect des règles de conception complémentaires susceptibles de figurer dans la spécification d'équipement.

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J 3170 CONSIDERATIONS PARTICULIERES J 3171 CORROSION Si un amincissement de la paroi est possible en service, par corrosion superficielle, par érosion ou par usure, sous l'effet des produits contenus ou du milieu ambiant, il doit être prévu une surépaisseur dite "de corrosion" suffisante pour compenser cet amincissement pendant la durée de vie prévue du composant, s'ajoutant à l'épaisseur minimale déterminée par application des règles de ce chapitre. Cette surépaisseur peut être choisie différente pour les différents endroits de l'appareil, en fonction des vitesses d'attaque prévues. J 3172 SOUDURES ENTRE METAUX DISSEMBLABLES Une attention particulière doit être portée à la conception et à la réalisation des joints soudés entre métaux dissemblables possédant des coefficients de dilatation différents, dans le but d'éviter d'éventuelles difficultés en service. J 3180 NOMENCLATURE Les formules introduites au sein de ce chapitre sont exprimées en unités cohérentes. Les symboles doivent donc être remplacés en respectant cette condition. Les symboles utilisés dans ce chapitre ont les définitions suivantes : P : Pression totale agissant sur l'enveloppe au niveau considéré, due au fluide et à la pression

de gaz éventuelle : P = PG + PL PL : Pression exercée par le liquide stocké dans le réservoir, au niveau considéré. PG : Pression de gaz s'exerçant au-dessus du niveau du liquide stocké. La valeur maximale est

inférieure à 100 kPa (1 bar). Pe : Pression extérieure résultant des chargements définis en J 3132 : poids propre, neige,

surcharge d'exploitation. PT : Somme de la pression (ou dépression) totale et de toutes les charges uniformes (poids

propre, surcharges). t : Epaisseur minimale requise de la virole considérée, surépaisseur de corrosion exclue. D, R : Respectivement diamètre moyen et rayon moyen de la virole cylindrique du réservoir. Rs : Rayon de courbure moyen de la coupole sphérique. R1, R2: Rayons de courbures moyens d'une enveloppe au niveau considéré. R2 est la distance,

mesurée selon la normale à la paroi au niveau considéré, de l'enveloppe à l'axe de révolution du réservoir.

Les valeurs de R1 et R2 sont positives si elles sont relatives à des longueurs situées à l'intérieur du réservoir.

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T1, T2: Efforts par unités de longueur agissant dans l'enveloppe au niveau considéré.

T1 est l'effort selon la ligne méridienne, T2 est l'effort unitaire circonférentiel.

Les valeurs de T1 et T2 sont positives lorsqu'elles engendrent des tractions dans l'enveloppe, négatives dans le cas contraire.

W : Poids total de l'élément de réservoir et du fluide contenu au-dessus du niveau d'étude

considéré, dans la situation analysée. F : Résultante des actions extérieures à l'enveloppe, non prises en compte dans W, au-dessus

du niveau d'étude considéré.

W et F doivent être affectés du même signe que P si leurs actions s'exercent dans la même direction que P, par rapport au plan horizontal, définissant le niveau considéré pour l'analyse.

AT : Section transversale du réservoir au niveau considéré pour l'analyse. AC : Section totale de la zone de jonction du toit avec la virole cylindrique, composée de la

section du renfort associé à la tôle du toit et de la virole. A : Section du renforcement requis pour une ouverture. A1 : Aire de renforcement relative à la surépaisseur prévue sur la paroi du réservoir. A2 : Aire de renforcement relative à la surépaisseur prévue dans la paroi de la tubulure. d, r : Respectivement diamètre intérieur et rayon intérieur de l'ouverture, surépaisseur de

corrosion exclue. S : Contrainte maximale admissible, donnée en Annexe Z I, ou déterminée selon l'Annexe

Z III. Sa : Contrainte admissible prenant en compte le flambement éventuel, fonction du champ de

contraintes, et prenant les valeurs suivantes selon le cas :

Sca : contrainte de compression admissible des coques à double courbure.

Scca: contrainte de compression circonférentielle admissible des coques cylindriques.

Sta : contrainte de traction admissible. k : Facteur défini en J 3213. Sy : Limite d'élasticité du matériau, à la température de calcul, donnée en Annexe Z I. E : Module d'élasticité longitudinal du matériau à la température de calcul. L : Distance entre renforts de l'enveloppe du réservoir cylindrique, ou, en l'absence de ceux-ci,

hauteur totale de la robe.

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RCC-M - Edition 2000 Volume J

J 3000 / 8 n° 91-2000

J 3200 REGLES DE CONCEPTION DES RESERVOIRS DE STOCKAGE A PRESSION RELATIVE INFERIEURE A 1 BAR (100 KPA) OU EN COMMUNICATION AVEC L'ATMOSPHERE

J 3210 GENERALITES J 3211 EXIGENCES GENERALES Ce sous-chapitre est relatif à la conception des réservoirs de stockage soumis à une faible pression de leur ciel de gaz (inférieure à 100 kPa = 1 bar) et aux réservoirs de stockage en communication avec l'atmosphère (dits "atmosphériques"). Leur conception est acceptable si elle est conforme aux exigences des paragraphes suivants. Les règles du J 3220 sont d'application générale, mais pour les réservoirs atmosphériques cylindriques à fond plat les règles du J 3230 peuvent leur être substituées. J 3212 EXIGENCES PARTICULIERES RELATIVES

AUX SOLLICITATIONS DE CALCUL a) Les exigences du J 3100 doivent être respectées. b) La pression ou la dépression de calcul des réservoirs doit être choisie avec une marge suffisante

par rapport à la pression normale du ciel de gaz* et la pression ou la dépression à laquelle sont réglées les soupapes.

Cette marge est définie par la spécification d'équipement, en fonction des variations de pression entraînées par les divers paramètres tels que température, débits de remplissage et de vidange.

c) Lorsque le fond du réservoir est supporté, totalement ou en partie, par le soubassement (fond plat

en particulier) le risque de soulèvement de l'enveloppe sous la pression intérieure doit être évalué en excluant de l'épaisseur de l'enceinte les surépaisseurs de corrosion.

Un surépaississement du toit et de la virole, ou de l'un des deux seulement, peut être effectué pour s'opposer à ce soulèvement.

Si les ancrages sont nécessaires pour se prémunir contre ce risque, une surépaisseur de corrosion de ceux-ci doit être prévue - celle-ci est déterminée par la spécification d'équipement.

d) En l'absence de dispositions permettant de soustraire le fond du réservoir à l'action de la

dépression lors des phases de vidange, les sollicitations correspondantes doivent être évaluées et leurs effets sur la stabilité du réservoir analysés.

* Le ciel de gaz correspond à l'espace enveloppé au-dessus du niveau de liquide stocké, tant pour les réservoirs

atmosphériques que pour ceux à faible pression.

J 3213 EXIGENCES RELATIVES A L'APPLICATION DES REGLES DE DETERMINATION DES EPAISSEURS ET DES REGLES DE TRACE

Les règles de détermination des épaisseurs valent respect, pour les chargements pris en compte par ces règles, des impératifs des J 3270 et J 3280 relatifs aux limitations des contraintes associées aux niveaux de critères O, A, B, C et D.

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RCC-M - Edition 2000 Volume J

n° 91-2000 J 3000 / 9

Dans ce but, des règles de détermination des épaisseurs minimales sont appliquées en introduisant dans les formules utilisées la combinaison chargement-contrainte admissible kSa la plus défavorable susceptible d'être rencontrée au cours des situations pour lesquelles le respect des critères de niveaux O, A, B, C et D est requis. Le tableau ci-après donne les valeurs k à utiliser en combinaison avec les chargements associés aux diverses situations caractérisées par le niveau de critères applicable.

NIVEAU DE CRITERES EXIGE VALEUR DE k A UTILISER

O A B C D

1,0 1,0 1,1 1,5 2,0

La contrainte admissible Sa est définie en J 3216. J 3214 EXIGENCES RELATIVES A L'APPLICATION DES REGLES D'ANALYSE Il doit être noté que tous les détails de conception ne sont pas couverts par les règles du J 3220 et J 3230. Dans le cas où de telles règles simplifiées ne sont pas disponibles pour le cas particulier considéré, si ces règles ne sont pas capables de prendre en compte l'ensemble des chargements spécifiés ou si les conditions d'application de ces règles ne sont pas vérifiées, une justification par analyse doit être effectuée, conformément aux règles du J 3270 et J 3280. L'utilisation de cette dernière méthode de justification peut également résulter d'un choix délibéré, sous réserve du respect des exigences du J 3220 et J 3230 relatives à l'épaisseur minimale de paroi. J 3215 EXIGENCES RELATIVES A LA FORME DES RESERVOIRS Les enveloppes des réservoirs doivent avoir des formes leur interdisant toute accumulation intérieure de gaz lors du remplissage, toute rétention de fluide lors de la vidange (pour la décontamination du réservoir), ou dépôt de toute nature sur la paroi externe (par exemple, pour les réservoirs soumis aux intempéries, eaux pluviales ou neige, à l'exception de la neige prévue sur le toit). J 3216 DETERMINATION DES CONTRAINTES ADMISSIBLES Sa POUR LES

RESERVOIRS A FAIBLE PRESSION J 3216.1 Généralités La contrainte admissible maximale Sa est déterminée selon les prescriptions définies ci-après. Sa prend les valeurs suivantes selon le sens des efforts internes qui se développent au niveau étudié. J 3216.2 Contrainte de traction admissible Sta Dans le cas d'un champ de contrainte de traction uni-axial, la contrainte admissible est égale à la valeur S donnée par l'Annexe Z I ou déterminée selon l'Annexe Z III.

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J 3000 / 10 n° 91-2000

J 3216.3 Contrainte de compression admissible Sca des coques à double courbure

Pour l'application des règles de détermination des épaisseurs minimales des coques à double courbure (J 3223/.3 et 4) les contraintes de compression admissible sont évaluées sur la base de celle du cylindre équivalent soumis à une compression axiale. Ce cylindre est caractérisé par le rayon R égal au rayon de courbure moyen de la coque dans le plan normal, orthogonal à la direction de la contrainte de compression étudiée. Le risque de flambement est pris en compte dans l'expression.

=

uesausténitiqacierslespourS8/5sferritiqueacierslespour2/S

R

tE16

1

minS

yy

ca

J 3216.4 Contrainte de compression admissible des coques cylindriques a) Contrainte de compression circonférentielle admissible.

Pour l'application des règles de détermination des épaisseurs minimales des coques à simple courbure (J 3223.5), la contrainte de compression circonférentielle est évaluée sur celle d'une coque cylindrique soumise à la pression extérieure.

Le risque de flambement est pris en compte dans l'expression:

=

uesausténitiqacierslespourS8/5sferritiqueacierslespour2/S

)D/L(

)D/t(E3

1

minS

yy

2/3

cca

b) Contrainte de compression axiale admissible

=

uesausténitiqacierslespourS8/5sferritiqueacierslespour2/S

R

tE16

1

minS

yy

ca

J 3216.5 Cas des coques coniques Les formules du J 3216.4 sont applicables sous réserve de remplacer les paramètres géométriques par les suivants:

D et R sont à remplacer respectivement par θθ sin

Retsin

D

où θ est l'angle de la génératrice du cône avec le plan normal à l'axe du cône.

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n° 91-2000 J 3000 / 11

L est remplacer par :

+

θ B

b

D

D1sin2

H

où H est la hauteur totale de la coque conique mesurée selon l'axe du cône. Db et DB sont respectivement les diamètres de la petite base et de la grande base du cône, mesurée dans le plan normal à l'axe du cône. J 3220 REGLES DE CALCUL APPLICABLES AUX RESERVOIRS A

FAIBLE PRESSION J 3221 PRINCIPES GENERAUX Le principe de l'analyse des réservoirs est fondé sur la détermination des efforts internes à l'enveloppe, à différents niveaux depuis le sommet jusqu'au fond du réservoir. Dans ce but, des coupures fictives sont effectuées et les efforts déterminés sous diverses combinaisons de charges, de façon à définir pour chaque niveau, la combinaison de charge prédominante. L'enveloppe est réduite à sa surface moyenne, du fait de sa faible épaisseur, et les efforts élémentaires par unité de longueur de l'enveloppe sont situés dans le plan tangent à cette surface (fig. J 3221). Les réservoirs ayant de brusques discontinuités de leur ligne méridienne (jonction cylindre-cône par exemple) doivent être analysés conformément au J 3224. L'épaisseur minimale requise pour la paroi du réservoir est déterminée conformément aux règles du J 3223. J 3222 CALCUL DES ENVELOPPES DES TOITS ET DES FONDS J 3222.1 Calcul des forces unitaires a) Les formules générales déterminant les forces unitaires dans la paroi d'un réservoir de révolution

sont données ci-dessous, équations (1) et (2) :

++⋅⋅=

T21

A

FWPR2

1T (1)

+⋅−

−=

−⋅=

T1

2

1

2T2

1

1T22

A

)FW(

R2

R

R2

R1PRR

TPRT (2)

Dans cette dernière formule, le paramètre PT devra inclure la composante normale à la surface de toutes les charges uniformes supportées par la paroi considérée (isolation, poids propre,...).

b) A titre d'indication, l'analyse s'avère nécessaire au droit de tous les joints horizontaux et à

chaque niveau où le rayon de courbure varie de façon importante.

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J 3000 / 12 n° 91-2000

c) Il est à noter que la pression maximale totale, due à la hauteur du liquide et à la pression de gaz qui agit à un niveau donné, peut ne pas être la sollicitation dimensionnante pour ce niveau. Plusieurs analyses doivent être effectuées pour chaque niveau, en considérant chacune des sollicitations et leur effet sur la structure (traction, compression) pour déterminer celle qui est dimensionnante.

Il est nécessaire de vérifier le réservoir, non seulement pour un niveau de liquide de fonctionnement prévu, mais également en tenant compte des conditions découlant des opérations de remplissage et de vidange.

d) Lorsque le réservoir comporte des fonds elliptiques de 1/2 grand axe a et de 1/2 petit axe b, les

formules suivantes définissent les rayons de courbure à prendre en compte à une distance x de l'axe vertical :

2/3

2

2

2

2

2

221

a

x

b

a1b

a

a

bR

−+=

2/1

2

2

2

2

2

22

a

x

b

a1b

aaR

−+=

e) Pour les formes courantes des réservoirs de révolutions, les équations (1) et (2) se simplifient et

sont exprimées ci-dessous :

RESERVOIR SPHERIQUE OU PARTIE SPHERIQUE DU RESERVOIR R1 = R2 = RS = rayon de la sphère

++=

TS1

A

FWPR2

1T

T2 = RS PT - T1

où PT inclut la composante normale de toutes les charges uniformes.

FOND CONIQUE OU ELEMENT CONIQUE DU RESERVOIR

R1 = ∞ ; R2 = R3/cos α

où α 2

1= angle au sommet du cône

R3 = rayon horizontal du cône au niveau considéré

++

α=

T

31

A

FWPcos

R

2

1T

α=

cos

RPT 3T2

où PT inclut la composante normale de toutes les charges uniformes.

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n° 91-2000 J 3000 / 13

VIROLE CYLINDRIQUE D'UN RESERVOIR VERTICAL

R1 = ∞ ; R2 = Rc = Rayon du cylindre

++=

TC1

A

FWPR2

1T

T2= PRc f) Fond plat

Les règles de conception du J 3235 sont applicables.

J 3223 REGLES DE DETERMINATION DES EPAISSEURS MINIMALES DES RESERVOIRS A FAIBLE PRESSION

J 3223.1 Exigences générales L'épaisseur de la paroi du réservoir, surépaisseur de corrosion exclue, à tout niveau, ne doit pas être inférieure à la plus grande des valeurs déterminées en appliquant les formules ci-après, pour le niveau considéré. En tout état de cause, l'épaisseur nominale minimale des tôles constituant le réservoir ne doit pas être inférieure à 5 mm, à laquelle il convient d'ajouter l'épaisseur de corrosion spécifiée. Les toits ne doivent pas avoir une épaisseur nominale (surépaisseur de corrosion incluse) supérieure à 13 mm. Si les calculs conduisent à une épaisseur supérieure, un raidissage ou une charpente support doit être envisagé, pour lesquels des règles spécifiques seront codifiées ultérieurement. Localement, des renforcements doivent être prévus pour supporter des charges autres que la pression intérieure ou extérieure. Lorsque des renforcements sont nécessaires lors de discontinuités de la méridienne (jonction cône - cylindre par exemple), ils doivent être disposés conformément au J 3224. J 3223.2 Efforts unitaires de traction Lorsque les efforts unitaires T1 et T2 sont tous les deux des efforts de traction pour la combinaison de charges prédominante, l'épaisseur minimale requise est déterminée par la plus grande valeur obtenue (surépaisseur de corrosion exclue).

kS/TkS/T

.maxt2

1=

J 3223.3 Efforts de traction et de compression combinés Lorsque pour la combinaison de charges prédominante à un niveau donné, l'une des forces est de traction, T', et l'autre de compression, T", l'épaisseur minimale requise (surépaisseur de corrosion exclue) est déterminée selon la procédure suivante : - Pour une épaisseur choisie, évaluation de la contrainte de compression maximale admissible, Sca

ou Scca selon le cas, conformément au J 3216.

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J 3000 / 14 n° 91-2000

- Calcul de la contrainte de compression Scc, quotient de l'effort de compression T" par l'épaisseur choisie.

- Détermination du facteur M, obtenu en divisant la contrainte de compression calculée par la

contrainte de compression maximale admissible :

cca

cc

ca

cc

Sk

SouSk

SM⋅⋅

= selon le cas

- Calcul du facteur N permettant de définir la contrainte de traction admissible :

Les facteurs N et M doivent satisfaire la relation :

M2 + NM + N2 ≤ 1

ou, lorsque le facteur M est déterminé :

( )

−−≤ MM34

2

1N2/12

- Détermination de la contrainte de traction admissible Sta :

Sta = NS - La contrainte de traction calculée, Stc, quotient de l'effort de traction T' par l'épaisseur choisie,

doit vérifier :

Stc ≤ k.Sta

dans le cas contraire la procédure doit être renouvelée avec une épaisseur t supérieure. J 3223.4 Efforts unitaires de compression dans les coques à double courbure Lorsque les efforts unitaires T1 et T2 sont simultanément de compression, pour la combinaison de charges prédominante à un niveau donné, l'épaisseur minimale requise est déterminée selon la procédure suivante : - T' correspond à l'effort unitaire de compression le plus grand. - T" correspond à l'effort unitaire de compression le plus faible (ou égal éventuellement au

précédent). Pour une épaisseur t choisie (surépaisseur de corrosion exclue) : - Calcul de la contrainte de compression maximale admissible relative à l'effort T' (J 3216.3), S'ca. - Calcul de la contrainte de compression maximale admissible relative à l'effort T" (J 3216.3),

S"ca.

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RCC-M - Edition 2000 Volume J

n° 91-2000 J 3000 / 15

- La vérification porte sur le respect simultané des deux conditions suivantes :

(T' + 0,8 T") / t ≤ k.S'ca 1,8 T" / t ≤ k.S"ca

si ces deux conditions ne sont pas vérifiées simultanément, la procédure est reconduite avec une valeur de t supérieure.

J 3223.5 Efforts unitaires de compression dans les coques à simple courbure Pour les coques cylindriques ou coniques, lorsque les efforts unitaires sont simultanément de compression, pour la combinaison de charges prédominante à un niveau donné, l'épaisseur minimale requise (surépaisseur de corrosion exclue) est déterminée selon la procédure suivante : - Calcul de la contrainte de compression circonférentielle maximale admissible Scca (J 3216.4a). - Calcul de la contrainte de compression axiale maximale admissible Sca (J 3216.4b). - La vérification porte sur le respect de la condition suivante :

1Sk

t/T

Sk

t/T

cacca

≤⋅

′′+

où T' est l'effort unitaire de compression circonférentielle

T" est l'effort unitaire de compression axiale. - Si la condition n'est pas vérifiée, la procédure est reconduite avec une épaisseur t supérieure. J 3224 CONCEPTION DU RACCORDEMENT DE SURFACES AVEC

DISCONTINUITE DE LA LIGNE MERIDIENNE DES RESERVOIRS A FAIBLE PRESSION

J 3224.1 Généralités Les règles de conception développées ci-après, s'appliquent : - Aux raccordements du toit et du fond avec la robe du réservoir à l'exclusion du cas des fonds

plats. - Aux jonctions de surfaces provoquant une discontinuité de la génératrice méridienne (jonction

cône-cône par exemple). Sous les chargements spécifiés, tant intérieurs qu'extérieurs, des efforts unitaires de compression ou de traction se développent uniformément dans la jonction des deux surfaces.

Si nécessaire, un anneau de renforcement est disposé, selon les exigences exposées ci-après en J 3224.2. Cependant, si la jonction s'effectue par un rayon de raccordement, l'anneau de renforcement n'est pas indispensable à condition que le rayon soit au moins égal à 6 % du diamètre de la jonction. (Il est recommandé de prévoir des rayons de raccordement proches de 12 % du diamètre de la jonction).

L'épaisseur des parois à la jonction doit satisfaire en tout point, les exigences du J 3223.

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J 3000 / 16 n° 91-2000

J 3224.2 Analyse de la zone de jonction (Fig. J 3224.2) Les efforts circonférentiels qui se développent à la jonction des deux surfaces sont repris par une zone composée : - pour chaque surface de la jonction, d'une bande résistante de largeur w égale à 30 fois leur

épaisseur, - de l'anneau renfort si celui-ci s'avère nécessaire. Le calcul de cette zone de jonction s'effectue conformément aux prescriptions suivantes : a) Calcul de l'effort total Q se développant dans la zone de jonction :

Q = T2h . wh + T2s . ws + T1 R cos α1 (tg α2 � tg α1)

où les indices h et s sont respectivement relatifs à la surface située au-dessus et à la surface située au-dessous du plan de jonction.

α1 et α2 sont les angles des tangentes aux lignes méridiennes par rapport à la verticale, respectivement des surfaces supérieure et inférieure, par rapport au plan de jonction.

T1 est l'effort méridien se développant dans la surface supérieure au niveau de la jonction.

Dans quelques cas particuliers les plus fréquents, cette formule devient :

- Réservoir cylindrique avec toit conique ou en calotte sphérique :

Q = T2h . wh + T2s . ws - T1 R sin α

- Jonction d'une réduction conique et d'une ouverture cylindrique

Q = T2h . wh + T2s . ws + T1 R tg α

b) L'aire de la zone de jonction doit être au moins égale à :

Ac = Q/Sa

où Sa est la contrainte admissible, égale à :

. S, lorsque Q est un effort de traction.

. 4

3 S lorsque Q est un effort de compression.

c) Si l'aire totale des bandes résistantes de chaque surface de la jonction est inférieure à Ac, un

renforcement est nécessaire :

- par surépaississement des bandes résistantes auquel cas il convient de recalculer la valeur de Q pour la nouvelle section résistante,

- par l'adjonction d'un anneau de renforcement satisfaisant aux exigences du d) ci-après.

d) Lorsqu'un anneau de renforcement est disposé, il doit se situer à l'intérieur de la zone de

jonction, le plus près possible de la discontinuité des surfaces.

1) La section de l'anneau doit au moins compenser la différence entre l'aire Ac et l'aire totale des bandes résistantes.

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RCC-M - Edition 2000 Volume J

n° 91-2000 J 3000 / 17

2) Les anneaux renforts réalisés en plat, ne doivent pas avoir un rapport hauteur/épaisseur supérieur à 16.

3) Les anneaux renforts, réalisés en profilés soudés ne satisfaisant pas aux exigences du 2)

précédent, ne doivent pas avoir un rapport hauteur de l'âme/épaisseur de l'âme supérieur à 50, ni une longueur libre des ailes supérieure à 16 fois leur épaisseur.

Pour le calcul de l'inertie du profil, la relation suivante peut être utilisée lorsque n, nombre de goussets, est supérieur ou égal à 4.

)4n(E

RQ7I

2

2cp

−⋅

⋅⋅=

Qp = effort de compression supporté par l'anneau seul.

Rc = rayon moyen du réservoir au niveau de la jonction.

En l'absence de goussets, ou lorsque leur nombre est inférieur à 4, la vérification au déversement latéral de l'anneau renfort doit être effectuée.

Lorsque des goussets sont disposés pour lier le profil renfort à la robe du réservoir, ces goussets doivent être fixés à intervalles réguliers.

J 3230 REGLES DE DETERMINATION DES EPAISSEURS MINIMALES

DES RESERVOIRS ATMOSPHERIQUES J 3231 EXIGENCES GENERALES Ces règles sont applicables aux réservoirs atmosphériques cylindriques à fond plat, en règles alternatives à celles du J 3220. L'épaisseur de la paroi du réservoir, surépaisseur de corrosion exclue, ne doit pas être inférieure à la valeur déterminée en appliquant les formules ci-après. En tout état de cause, l'épaisseur nominale minimale des tôles constituant le réservoir ne doit pas être inférieure à 5 mm, à laquelle il convient d'ajouter l'épaisseur de corrosion spécifiée. J 3232 EPAISSEUR MINIMALE DES ELEMENTS DE VIROLE L'épaisseur minimale calculée des tôles constitutives de la virole considérée ne doit pas être inférieure à :

kS2

PDt =

où P doit tenir compte de la surpression lors des phases de remplissage. Cette épaisseur doit vérifier la tenue de la virole sous la pression extérieure spécifiée, en y incluant la dépression lors des phases de vidange.

e2/5

adm PD/L

)D/t(E3

2P ≥⋅⋅=

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J 3000 / 18 n° 91-2000

J 3233 REGLES APPLICABLES A LA CONCEPTION DES TOITS J 3233.1 Généralités Les toits doivent être conçus pour supporter toutes les charges décrites en J 3100. Ils sont limités aux formes suivantes: - toits coniques, - toits en calottes sphériques. Ils doivent être fixes, autoportants ou supportés par une charpente autoportante. J 3233.2 Exigences générales Les tôles constituant le toit ne peuvent avoir ni une épaisseur nominale inférieure à 5 mm, auxquels il convient d'ajouter la surépaisseur de corrosion spécifiée, ni une épaisseur nominale supérieure à 13 mm. Si l'application de ces règles conduit à une épaisseur supérieure à 13 mm, un raidissage convenable ou une charpente doivent être envisagés, pour lesquels des règles spécifiques seront codifiées ultérieurement. Les tôles sont assemblées par soudures : - soit bout à bout, - soit à recouvrement avec reprise à l'envers. Dans ce dernier cas le recouvrement doit être au minimum égal à 5 fois l'épaisseur de la tôle. Le supportage du toit s'effectue sur la périphérie, et la soudure de liaison entre le toit et la virole doit être continue. Des goussets renforts, d'épaisseur minimale 5 mm, peuvent être disposés régulièrement. J 3233.3 Toit conique a) L'angle de la génératrice méridienne avec l'horizontale ne doit pas être inférieure à 10°, ni

supérieur à 37°. b) Détermination de l'épaisseur minimale

Le toit doit être vérifié principalement sous les charges extérieures (flambement). En conséquence, l'épaisseur minimale des tôles ne doit pas être inférieure, surépaisseur de corrosion exclue, à la valeur de t définie par :

2/1

e

E

P

sin

D2t

θ=

où Pe pression extérieure spécifiée, doit être majorée de la dépression lors des phases de

vidange.

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RCC-M - Edition 2000 Volume J

n° 91-2000 J 3000 / 19

La surpression intérieure lors des phases de remplissage doit faire l'objet d'une analyse si sa valeur dépasse celle de la pression extérieure Pe.

Une analyse conforme au J 3220 est acceptable.

J 3233.4 Toit en calotte sphérique a) Le rayon de courbure de la calotte sphérique doit être compris entre 0,8 et 1,2 fois le diamètre du

réservoir, sauf disposition contraire de la spécification d'équipement. b) Détermination de l'épaisseur minimale

Le toit doit être vérifié principalement sous les charges extérieures (flambement). En conséquence, l'épaisseur des tôles, surépaisseur de corrosion exclue, ne doit pas être inférieure à celle déterminée par l'expression :

2/1e

sE

PR4t

=

où Pe, pression extérieure spécifiée, doit être majorée de la dépression lors des phases de

vidange.

La surpression intérieure lors des phases de remplissage doit faire l'objet d'une analyse si sa valeur dépasse celle de la pression extérieure Pe.

Une analyse conforme au J 3220 est acceptable.

J 3234 REGLES APPLICABLES A LA CONCEPTION DE L'EXTREMITE

SUPERIEURE DE LA ROBE DES RESERVOIRS ATMOSPHERIQUES J 3234.1 Section minimale a) Toits coniques

La section du renfort de rive associée aux sections de la virole et du toit, pour une largeur égale chacune à 16 fois l'épaisseur de la tôle, doit être au moins égale à :

θ⋅=

sinkS

RP

2

1A2

e

b) Toit en calotte sphérique

La relation que doit satisfaire la section du renfort de rive associée aux sections de la virole et du toit est identique à celle du toit conique.

L'angle θ est l'angle de la tangente à la calotte sphérique au droit du raccordement, par rapport au plan horizontal.

J 3234.2 Dimensions minimales des renforts de rive En l'absence d'analyse de la zone de jonction, les exigences ci-après doivent être respectées :

Page 33: VOLUME_J

RCC-M - Edition 2000 Volume J

J 3000 / 20 n° 91-2000

a) pour les réservoirs de diamètre inférieur à 10 m, le renforcement peut s'effectuer :

- par rabattement de la tôle : longueur maximale 12 fois l'épaisseur, rayon de pliage 10 mm minimum, 3 fois l'épaisseur maximum,

- par un plat, épaisseur 5 mm minimum, dont la hauteur est au maximum égale à 16 fois son

épaisseur, b) pour les réservoirs de diamètre compris entre 10 et 18 m, les dimensions minimales des renforts

de rives sont :

- cornière de 80 x 80 x 8 pour un diamètre nominal inférieur à 16 m,

- cornière de 100 x 100 x 10 pour un diamètre nominal compris entre 16 et 18 m. J 3235 REGLES APPLICABLES A LA CONCEPTION DES FONDS PLATS J 3235.1 Généralités Le fond du réservoir doit être entièrement supporté par le soubassement rigide. J 3235.2 Exigences relatives à la conception a) Dispositions des tôles centrales

Toutes les tôles constitutives du fond plat doivent être disposées à recouvrement. Elles doivent être soudées uniquement sur la partie supérieure par une soudure d'angle continue.

Le recouvrement minimum des tôles est de 5 fois l'épaisseur de la tôle.

Au recouvrement des tôles de fond à trois épaisseurs, la tôle supérieure doit être martelée de façon à être ramenée au niveau de la tôle inférieure, puis soudée comme représenté figure J 3235.2.a).

Aucun recouvrement de tôle à trois épaisseurs ne doit se situer à moins de 300 mm de la paroi intérieure de la virole ou d'un autre recouvrement de tôle à trois épaisseurs.

b) Dispositions des tôles de périphérie

Sauf dispositions contraires de la spécification d'équipement, l'un des deux ensembles d'exigences 1) ou 2) ci-dessous doit être respecté.

1) Les tôles, disposées rectangulairement, sont découpées sur la périphérie. Le débordement des

tôles de périphérie par rapport à l'axe neutre de la tôle de la virole inférieure ne doit pas être inférieur à 75 mm.

2) Une bordure annulaire est exécutée par des segments de tôle sur laquelle les tôles de la zone

centrale sont disposées à recouvrement. Ce recouvrement ne doit pas être inférieur à 60 mm, et doit respecter les dispositions du a) ci-dessus. Le débordement de la bordure annulaire par rapport à l'axe neutre de la tôle de la virole inférieure ne doit pas être inférieur à 75 mm (fig. J 3235.2.b)).

La largeur minimale de la bordure annulaire ne doit pas être inférieure à 500 mm.

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Les tôles constitutives de la bordure annulaire doivent être du même matériau que celui de la virole inférieure du réservoir (même spécification et même nuance).

c) Exigences relatives aux joints des tôles de pourtour

1) Pour les fonds dont la conception ne prévoit pas une bordure annulaire, les joints des tôles de pourtour doivent être disposés de façon à réaliser une continuité de surface plane, et permettre la mise en place correcte des tôles de la virole inférieure (Fig. J 3235.2.a)).

2) Pour les fonds conçus avec une bordure annulaire, les soudures radiales de jonction des

segments constitutifs de la bordure annulaire doivent être faites bout à bout, sur un plat de soutien d'épaisseur 5 mm minimum (Fig. J 3235.2.b)).

d) Exigences relatives à la jonction entre le fond et la virole inférieure

La jonction entre le fond et la virole basse du réservoir doit être faite par une soudure angulaire à pleine pénétration suivant schéma n° 2 porté au paragraphe J 4931.

Les contraintes qui se développent dans ces soudures doivent rester admissibles au sens des paragraphes J 3270 et J 3280.

J 3235.3 Règles de détermination des épaisseurs minimales Après mise en �uvre, l'épaisseur nominale minimale de toute tôle constituant le fond plat ne doit pas être inférieure à 6 mm. La surépaisseur de corrosion, indiquée dans la spécification d'équipement, doit être ajoutée à cette épaisseur. J 3235.4 Règles applicables à l'ancrage du réservoir L'ancrage du réservoir à fond plat doit faire l'objet d'une analyse détaillée selon J 3270 et J 3280. Un anneau de renforcement peut être disposé à l'extérieur du réservoir. J 3240 APPLICABLES A LA CONCEPTION DES OUVERTURES ET A

LEUR RENFORCEMENT J 3241 GENERALITES J 3241.1 Cet ensemble de règles est applicable à la conception des ouvertures soumises au chargement de pression et à leur renforcement. Ces règles valent respect, pour le chargement considéré, des exigences du J 3270 et du J 3280, relatives à la limitation des contraintes. J 3241.2 Les ouvertures pratiquées dans les parois du réservoir doivent être circulaires, elliptiques ou oblongues. Dans ces deux derniers cas, le rapport entre la plus grande dimension et la plus petite ne doit pas être supérieur à 2 et il est recommandé de disposer la plus grande dimension dans le sens de la contrainte la plus grande.

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J 3241.3 Les ouvertures doivent être disposées de façon que les contours des renforcements soient éloignés d'au moins 150 mm ou 8 fois l'épaisseur nominale de la tôle de renforcement (surépaisseur de corrosion incluse), si cette distance est supérieure : - de toute discontinuité géométrique majeure de la paroi du réservoir, - de toute zone soumise à un chargement local important provenant tant d'une membrure support

que d'un appui du réservoir lui-même, - de tout autre renforcement d'ouverture. Dans ce dernier cas, si les renforcements se chevauchent, les dispositions du J 3243 doivent s'appliquer. J 3241.4 Les ouvertures doivent être disposées de façon que leur jonction à la paroi du réservoir et leur renforcement soient entièrement accessibles pour le contrôle et le repérage, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du réservoir. Exception est faite pour les tubulures disposées nécessairement au dessous du fond du réservoir lorsque celui-ci repose sur son soubassement. J 3242 RENFORCEMENT DES OUVERTURES ISOLEES J 3242.1 Exigences générales Toute tubulure ou piquage dont le diamètre intérieur est supérieur à 50 mm doit être étudiée et éventuellement renforcée. Dans tous les cas, la référence, dans les sous-paragraphes suivants, aux dimensions de l'ouverture, est faite en excluant la surépaisseur de corrosion. J 3242.2 Limites de renforcement Les limites à l'intérieur desquelles la surépaisseur du matériau constituant la paroi du réservoir, celle de la tubulure, ou le matériau de renforcement additionnel, peuvent être considérées comme jouant un rôle de renforcement sont définies ci-dessous : a) Limites de renforcement le long de la paroi du réservoir

Les limites sont mesurées le long de la surface moyenne de la paroi, celle-ci ayant son épaisseur nominale. La distance, mesurée de part et d'autre de l'axe de la tubulure, doit être égale au diamètre de l'ouverture ou, si l'ouverture n'est pas circulaire, la longueur de l'ouverture dans la direction considérée.

b) Limites de renforcement dans la direction normale à la paroi du réservoir

La limite de renforcement dans la direction radiale est égale à la plus petite des 2 valeurs suivantes :

- 2,5 fois l'épaisseur nominale de la paroi du réservoir,

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- 2,5 fois l'épaisseur nominale du piquage, surépaisseur de corrosion exclue, en plus de toute épaisseur additionnelle destinée au renforcement, non constituée par dépôt de métal.

c) Si les aires de renforcement de deux ou plusieurs ouvertures adjacentes se chevauchent, les

exigences du J 3243 doivent être respectées. J 3242.3 Aire de renforcement requise a) L'aire totale de renforcement A requise dans tout plan normal à la paroi du réservoir et passant par l'axe de la tubulure, pour un chargement de pression intérieure ne doit pas être inférieure à :

2

)cos1(tdA2 α+

⋅⋅=

où α est l'angle du plan étudié, passant par l'axe de la tubulure, par rapport à l'axe du réservoir. b) Une attention particulière doit être portée sur les renforcements requis pour des ouvertures dont

les dimensions maximales sont très différentes. c) Il est souhaitable que le matériau appartenant à la paroi de la tubulure et participant au

renforcement soit identique à celui constituant la paroi du récipient.

Si la contrainte admissible S du matériau constituant la tubulure ou le renforcement est plus faible que celle de la paroi du récipient, la section de métal correspondante doit, avant d'être comptée dans le calcul de la section de compensation, être réduite dans le rapport :

récipient)du paroi lat constituan métaldu admissible e(Contraint

tubulure)la deou nt renforceme de métaldu admissible e(Contraint

Par contre, si la contrainte admissible des matériaux constituant la tubulure ou le renforcement est supérieure à celle du matériau constituant la paroi du récipient, on ne tient pas compte de cette différence dans l'évaluation de la section de compensation. J 3242.4 Métal à prendre en compte pour le renforcement Le matériau situé à l'intérieur des limites définies précédemment n'est considéré comme participant au renforcement que s'il est visé par les alinéas ci-après : a) L'aire A1 est constituée par le matériau de la paroi du réservoir, en excès par rapport aux

exigences des règles de détermination des épaisseurs minimales. b) L'aire A2 est constituée par le matériau de la paroi de la tubulure, en excès par rapport aux

exigences des règles de détermination des épaisseurs minimales.

L'évaluation de ces aires s'effectue en excluant les surépaisseurs de corrosion (situation corrodée).

Le renforcement total A1 + A2 doit être au moins égal à l'aire A requise en J 3242.3, pour tout plan passant par l'axe de la tubulure.

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J 3243 RENFORCEMENT DES OUVERTURES VOISINES Lorsque plusieurs ouvertures sont localisées de façon que leurs zones de renforcement se chevauchent ou ne respectent pas les exigences du J 3241.3, les exigences suivantes doivent être respectées : - Le renforcement total doit être au moins égal à la somme des renforcements nécessaires pour

chaque ouverture considérée isolée. - Le matériau renforçant une ouverture ne doit pas être compté dans le renforcement d'une autre

ouverture. - Lorsque plusieurs ouvertures font l'objet d'un renforcement global, les axes de deux ouvertures

adjacentes doivent être écartées d'au moins 1,5 fois la demi-somme des 2 diamètres, et l'aire du renforcement situé entre les deux ouvertures doit être égale à la moitié de l'aire du renforcement exigé pour les deux ouvertures considérées.

- Lorsque les axes de deux ouvertures adjacentes sont écartées de moins de 4/3 de la demi-somme

des 2 diamètres, le métal situé entre les deux ouvertures ne doit pas être pris en compte dans le renforcement.

Le renforcement d'un groupe d'ouvertures voisines peut toujours s'effectuer en assimilant ce groupe à une ouverture unique de diamètre égal à celui du cercle circonscrit à ce groupe. Lorsque le renforcement est réalisé par une portion de paroi plus épaisse, soudée bout à bout avec le reste de l'enveloppe, les extrémités du renfort doivent être amincies de façon progressive (pente 1/4 maxi). J 3250 EXIGENCES RELATIVES AUX JONCTIONS DES ELEMENTS

DE PAROI J 3251 EXIGENCES GENERALES Les joints soudés doivent être conçus de façon à être compatibles avec les efforts qu'ils sont susceptibles de transmettre et de l'importance des éléments assemblés vis-à-vis de la sûreté. Dans ce but, les exigences particulières suivantes sont à observer. J 3252 FOND DU RESERVOIR J 3252.1 Fond plat supporté par le soubassement Les dispositions du J 3235 sont applicables. J 3252.2 Autres formes de fonds Les soudures doivent être effectuées bout à bout, à pleine pénétration.

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J 3253 ELEMENTS DE PAROI Les éléments de paroi doivent être assemblés par soudures bout à bout. La jonction de l'élément inférieur de virole avec le fond plat est définie en J 3235.2.d). La jonction du dôme et de l'élément supérieur de la virole est effectuée par une soudure continue à pleine pénétration. Les soudures verticales entre tôles constitutives d'éléments adjacents de viroles doivent être distantes au minimum de 150 mm. J 3254 TOIT DU RESERVOIR OU FOND SUPERIEUR J 3254.1 Réservoirs à faible pression Les tôles doivent être assemblées par soudures bout à bout à pleine pénétration. J 3254.2 Réservoirs atmosphériques Les tôles des toits doivent être assemblées par : a) recouvrement avec soudure continue, endroit et envers sur toute l'épaisseur des tôles. Le

recouvrement minimum est de 5 fois l'épaisseur des tôles, ou b) soudure bout à bout à pleine pénétration. J 3260 EXIGENCES RELATIVES AUX JOINTS SOUDES J 3261 GENERALITES Selon la fonction exercée par le joint soudé, on distingue : - les joints participant à la résistance du matériel traités en J 3263, - les joints de fixation des accessoires permanents traités en J 3264, - les joints de fixation des accessoires temporaires, traités en J 3265, - les joints de raccordement du matériel et de ses supports, traités en J 3266. Les différents types de joints acceptables sont définis ci-après, en fonction de la disposition géométrique des pièces à assembler : a) Joints bout à bout et joints angulaires obtenus par soudage à pleine pénétration et dont l'angle est

inférieur à 30°. b) Joints angulaires obtenus par soudage à pleine pénétration dont l'angle est supérieur à 30°. c) Joints par soudage à pénétration partielle et joints à recouvrement.

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J 3000 / 26 n° 91-2000

J 3262 PRESCRIPTIONS LIEES A LA FABRICATION ET AUX CONTROLES En plus des exigences des J 3220 à J 3250, les dispositions du J 4000 doivent être respectées. Certains impératifs de fabrication et de contrôle du chapitre J 4000 ne peuvent être réalisés que si l'accessibilité est déjà prévue lors de la conception du matériel lui-même ou de la définition des séquences de fabrication et de montage. L'attention du concepteur est donc attirée sur les points suivants qui doivent être envisagés dès la phase de conception : - il est recommandé de retenir une solution avec possibilité de reprise envers lorsqu'il est fait appel

à des soudures à pleine pénétration, - lorsqu'ils sont requis, les contrôles doivent pouvoir être effectués au stade et sur toute l'étendue,

prévus par les dispositions du J 4000. Il en résulte : - que dans le cas où l'état d'avancement de la fabrication est susceptible de réduire l'accessibilité et

d'empêcher, à partir d'un certain stade, d'effectuer la totalité des contrôles requis, le concepteur doit s'assurer que ces contrôles sont réalisables sur l'étendue prescrite à un stade antérieur où l'accessibilité est suffisante.

- que dans le cas où le tracé retenu pour le matériel conduit à une impossibilité technique de

satisfaire aux exigences requises dans l'exécution des contrôles radiographiques ou par ultrasons prescrits, le Fabricant doit effectuer les essais nécessaires sur assemblage représentatif pour s'assurer que les méthodes de contrôle retenues permettent de mettre en évidence et de caractériser les défauts recherchés.

J 3263 IMPERATIFS GEOMETRIQUES ET DIMENSIONNELS RELATIFS AUX

DIFFERENTS TYPES DE JOINTS PARTICIPANT A LA RESISTANCE DU MATERIEL A LA PRESSION

J 3263.1 Joints de type 1 : joints bout à bout et joints angulaires obtenus par soudage à pleine pénétration, dont l'angle est inférieur à 30°

a) Domaine d'utilisation

Les joints du type 1 sont ceux assemblant des pièces dont les fibres moyennes sont, au voisinage de la soudure, dans le prolongement l'une de l'autre, à la tolérance de fabrication près, ou lorsque le prolongement de l'une des lignes moyennes fait un angle inférieur à 30° avec l'autre (voir figure J 3263.1.a)).

b) Tout joint de type 1 doit être exécuté à pleine section et l'épaisseur du joint ne doit pas être

inférieure à celle du moins épais des éléments à assembler. c) Dans le cas des joints circulaires*, il est admis, lorsque les pièces à assembler sont d'épaisseurs

différentes, que les fibres moyennes des pièces soient décalées l'une par rapport à l'autre, sans toutefois que ce décalage aille au-delà de l'alignement des faces externes ou internes**.

* Les joints circulaires désignent les assemblages transversaux bout à bout de cylindres, de cônes et de fonds de

révolution et de même axe. ** Abstraction faite des tolérances de fabrication.

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d1) Lorsque les pièces à assembler sont d'épaisseurs différentes, il doit y avoir un raccordement progressif de l'une à l'autre.

d2) La zone de raccordement doit faire l'objet d'une justification par analyse, conformément aux

dispositions des J 3270 et J 3280 ou de l'Annexe Z II, sauf si les conditions suivantes sont respectées.

- Dans le cas des assemblages circulaires, la pente du raccordement est inférieure ou égale à 1/3

ou un raccordement circulaire de rayon au moins égal à l'épaisseur de la pièce la plus mince est pratiqué.

- Dans le cas où la soudure se trouve dans la zone de raccordement, la pente maximale du

raccordement est inférieure ou égale à 1/4. d3) Un cône de raccordement n'est pas exigé pour les collets de brides. J 3263.2 Joints de type 2 : joints angulaires par soudage à pleine pénétration et

dont l'angle est supérieur à 30° a) Domaine d'utilisation

Les joints du type 2 sont ceux assemblant des pièces dont la soudure de liaison est à pleine pénétration et dont l'angle formé par le prolongement de l'une des lignes moyennes avec l'autre est supérieure à 30°. Ce type de joint concerne la liaison dôme virole et peut intéresser l'assemblage des tubulures ou piquages sur des coques.

b) La profondeur de gorge (épaisseur) du joint soudé ne doit jamais être inférieure à l'épaisseur de la

virole. J 3263.3 Joints de type 3 : joints angulaires par soudage à pénétration partielle

et joints à recouvrement a) Joints soudés à pénétration partielle à une seule soudure

1) Les joints soudés à pénétration partielle à une seule soudure peuvent être utilisés pour l'assemblage sur une coque de piquages dont le diamètre extérieur n'excède pas 150 mm pour les ouvertures d'inspection.

Les règles de renforcement des ouvertures sont applicables dans tous les cas.

2) Les impératifs dimensionnels applicables à ce type de piquages sont donnés à la figure

J 3263.3.a. b) Assemblages à deux soudures

1) Les joints soudés à pénétration partielle à deux soudures peuvent être utilisés pour l'assemblage sur une coque de tout piquage.

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2) Lorsqu'aucune pièce de renforcement n'est utilisée, toutes les combinaisons deux à deux de soudures à pénétration partielle des types soudures d'angle, en demi V ou en J, sont possibles, sous réserve du respect des impératifs de la figure J 3263.3.c, croquis (a) à (d).

Cependant, si la profondeur de gorge de l'une des soudures satisfait aux conditions données en a) ci-dessus, aucun impératif dimensionnel particulier n'est imposé à la deuxième soudure.

3) Lorsqu'il est fait usage d'une pièce de renforcement, les dispositions à deux soudures sont

seules admises lorsqu'il subsiste une discontinuité entre la tubulure ou le piquage et la paroi principale.

Dans le cas des piquages comportant des pièces de renforcement, ces dernières doivent être liées à la paroi du récipient par deux soudures périphériques continues, l'une extérieure, l'autre intérieure. La soudure intérieure doit intéresser, à la surface de la paroi de la tuyauterie principale, une bande de largeur l, conformément à la figure J 3263.3.c, croquis (e) et (f).

L'assemblage doit, dans ce cas, comporter un trou d'évent d'un diamètre maximal de 6 mm laissé ouvert après essai.

Pour l'application des règles de renforcement, les surépaisseurs éventuellement introduites au niveau de la tubulure peuvent être considérées comme participant au renforcement de l'ouverture.

c) Joints à recouvrement

1) Les joints à recouvrement à une seule soudure sont utilisés pour l'assemblage des tôles constitutives des fonds plats, conformément aux exigences du J 3235.

Les assemblages par recouvrement à une seule soudure sont admis pour relier à un appareil une canalisation dont le diamètre intérieur est au plus égal à 80 mm. Dans tous les cas, la profondeur de gorge de la soudure doit être au moins égale à 0,7 fois l'épaisseur de la pièce la plus mince à assembler.

Les assemblages faisant appel à ces pièces de raccordement du type de celle présentée figure J 3263.3.c ne peuvent être utilisés que pour les ouvertures d'inspection et les raccordements de tuyauteries d'instrumentation. Les impératifs dimensionnels indiqués sur cette figure sont applicables.

2) Les assemblages à recouvrement à deux soudures sont admis pour relier entre eux les éléments

de toits coniques ou sphériques des réservoirs atmosphériques.

La somme des profondeurs des gorges des 2 soudures doit être au moins égale à l'épaisseur la plus mince des éléments à assembler.

d) Règles particulières applicables aux pièces de raccordement filetées

Les pièces de raccordement filetées destinées aux raccordements de tuyauteries de diamètre nominal inférieur ou égal à 75 mm peuvent être liées à la paroi du récipient par deux soudures d'angle ou à pénétration partielle ou par une seule soudure, conformément aux dispositions du présent paragraphe.

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Les pièces de raccordement illustrées figure J 3263.3.e) destinées aux raccordements de tuyauteries de diamètre nominal inférieur ou égal à 75 mm peuvent être soudées à la paroi du récipient par une seule soudure d'angle, conformément à la figure J 3263.3.e), lorsque l'épaisseur de la paroi n'excède pas 10 mm.

J 3264 JOINTS DE FIXATION DES ACCESSOIRES PERMANENTS SUR LES

RESERVOIRS a) Les pattes d'accrochage, oreilles de fixation, bossages et autres accessoires permanents, doivent

être raisonnablement adaptés à la configuration de la surface à laquelle ils doivent être reliés.

Ils peuvent être soudés ou assemblés par goujons ; lorsqu'ils sont soudés, ce doit être par une soudure à pleine pénétration, une soudure d'angle ou une soudure à pénétration partielle continue.

Les impératifs applicables aux soudures d'angle sont donnés figure J 3263.3.c.

b) Les accessoires permanents mineurs, tels que : supports de calorifuges, ergots de positionnement ou plaques de Constructeur sont soumis aux dispositions du J 3265 applicables aux accessoires temporaires.

c) Les anneaux raidisseurs peuvent être soudés à l'enveloppe par des soudures discontinues sous

réserve que la longueur cumulée des cordons de soudure ne soit pas inférieure à la moitié de la circonférence du réservoir.

J 3265 JOINTS DE FIXATION DES ACCESSOIRES TEMPORAIRES SUR LES

RESERVOIRS Les accessoires temporaires tels que : oreilles de manutention, clames, agrafes, bouchons retirés avant mise en service, peuvent être soudés à la paroi par des soudures d'angle sans chanfrein et des soudures à pénétration partielle non nécessairement continues. Aucune analyse mécanique particulière n'est requise. J 3266 JOINTS DE RACCORDEMENT ENTRE RESERVOIRS ET SUPPORTS Les exigences relatives aux joints de raccordement entre récipients et supports sont indiquées dans le volume H. J 3270 REGLES D'ANALYSE DU COMPORTEMENT DES MATERIELS:

GENERALITES J 3271 CONDITIONS D'APPLICATION Il peut être fait appel aux règles d'analyse des J 3270 et J 3280 dans tous les cas. D'autre part, le respect de ces règles est requis lorsque les conditions d'utilisation des règles des J 3220 et J 3260 ne sont pas réunies ou lorsque ces règles ne sont pas capables de prendre en compte l'ensemble des chargements spécifiés.

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Les risques de flambement doivent faire l'objet d'une évaluation. Les matériels soumis à une pression extérieure ou à une contrainte de compression axiale peuvent être analysés avec les contraintes admissibles définies en J 3216. Les règles de l'Annexe Z IV peuvent être utilisées. J 3272 DEFINITIONS J 3272.1 Discontinuités a) Discontinuité structurale majeure

C'est une discontinuité géométrique, ou de matériel qui affecte la distribution des contraintes ou des déformations à travers l'épaisseur totale de la paroi du réservoir et a, de ce fait, une influence significative sur le comportement global de la structure dans son ensemble.

On peut considérer comme exemples de discontinuités structurales majeures, les jonctions fonds-viroles, brides-viroles, les tubulures et les jonctions entre viroles de diamètre, d'épaisseur ou de matériaux différents.

b) Discontinuité structurale mineure

C'est une discontinuité géométrique, ou de matériau, qui affecte la distribution des contraintes ou des déformations à travers une partie de l'épaisseur de la paroi et n'a donc pas, de ce fait, une influence significative sur le comportement global de la structure dans son ensemble.

La distribution des contraintes résultant de discontinuité de ce type ne peut être à l'origine que de déformations très localisées. On peut considérer comme exemples de discontinuités structurales mineures les congés de faible rayon, les petits appendices et les soudures à pénétration partielle.

J 3272.2 Contraintes a) La distribution des contraintes sera supposée uniforme dans l'épaisseur de la paroi. Localement,

cette hypothèse ne pourra être raisonnablement faite. Il sera possible alors de considérer la contrainte comme la somme de deux composantes :

- l'une existante dans l'épaisseur,

- l'autre variable dans l'épaisseur.

b) Contrainte de membrane

C'est la valeur moyenne de la contrainte dans une section. c) Contrainte de flexion

C'est la différence, en tout point de la section, entre la valeur de la contrainte en ce point et celle de la contrainte de membrane définie en b) ci-dessus.

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d) Contraintes d'origine mécanique

Ce sont les contraintes qui résultent de l'application de charges mécaniques telles que la pression intérieure, le poids, les séismes, dont la valeur n'est pas réduite par une déformation plastique ce qui les distingue des contraintes thermiques.

e) Contraintes d'origine thermique

Ce sont les contraintes auto-équilibrées résultant d'une distribution non uniforme de température dans la paroi ou de la présence de coefficients de dilatation différents. Ce type de contrainte ne fait pas l'objet d'une évaluation dans le cadre du présent sous-chapitre.

Des contraintes thermiques sont, d'autre part, développées au sein d'un matériel chaque fois que celui-ci est empêché de prendre la forme qu'il prendrait naturellement sous l'effet d'un changement de température. Ce type de contrainte doit être pris en compte en se limitant toutefois aux seules contraintes de membrane qui en résultent.

J 3280 ANALYSE ELASTIQUE J 3281 DEFINITIONS J 3281.1 Généralités L'expression des critères comporte : - une classification des contraintes en plusieurs catégories, - la combinaison des catégories de contrainte intervenant pour la vérification du critère considéré, - la comparaison aux limites de contrainte spécifiées. J 3281.2 Contraintes primaires Les contraintes primaires constituent la catégorie des contraintes qui participent directement à la réalisation de l'équilibre avec les sollicitations mécaniques et de ce fait, elles continuent à exister en cas de plastification. L'existence de contraintes primaires dépassant considérablement la limite d'élasticité du matériau traduit un risque de ruine ou pour le moins de déformation excessive. Les contraintes primaires sont subdivisées en trois catégories : a) Contraintes générales de membrane

Ce type de contrainte est noté σm. Cette contrainte est égale à la contrainte moyenne dans la section considérée résultant de la pression et autres charges spécifiées. Cette contrainte est évaluée en dehors des discontinuités.

b) Contraintes locales de membrane

Ce type de contrainte est noté σL. Cette contrainte est déterminée de la même manière que σm dans les zones de discontinuités majeures.

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c) Contraintes de flexion

Ce type de contrainte est noté σb. Cette contrainte est égale à la différence maximale entre la contrainte existant dans la paroi considérée, la répartition des contraintes dans l'épaisseur étant supposée linéaire*, et la contrainte de membrane.

Cette contrainte est évaluée en dehors des discontinuités, la pression et autres charges mécaniques spécifiées étant seules prises en compte.

* Cette distribution est définie comme la distribution linéaire qui a le même moment de flexion que la distribution de

contrainte réelle. J 3281.3 Contraintes secondaires Sont appelées secondaires les contraintes résultant des déformations imposées, notamment d'origine thermique. Dans le cadre du présent sous-chapitre, ce type de contraintes ne fait pas l'objet d'une évaluation. J 3282 CLASSIFICATION DES CONTRAINTES Les contraintes déterminées par l'analyse doivent être classées dans les différentes catégories définies précédemment. J 3283 LIMITES DE CONTRAINTE A RESPECTER Pour chaque niveau de critères O, A, B, C, D (J 3150), une limite particulière est imposée aux contraintes de chaque catégorie ou à leur combinaison. Ces limites de contrainte sont données dans le tableau J 3283. Pour la vérification au flambement, les contraintes admissibles définies en J 3216 peuvent être utilisées ; ces limitations s'appliquent aux contraintes primaires de membrane. J 3284 CONSIDERATIONS PARTICULIERES J 3284.1 Règles applicables aux piquages a) Les limites de contrainte du J 3283 sont applicables à l'intérieur des limites de renforcement du

piquage et à l'extérieur de ces limites, côté récipient. Au-delà de ces limites, côté tuyauterie, les règles du C 3600 sont applicables.

b) Lorsque les charges extérieures transmises par la tuyauterie sont spécifiées, les contraintes de

membrane et de flexion résultant de ces charges et de la pression doivent être limitées conformément au J 3283.

Dans le cadre de l'évaluation de ces contraintes, il y a lieu de dissocier :

- les contraintes d'origine mécanique,

- les contraintes d'origine thermique.

Pour ces dernières, seules les contraintes de membrane qui en résultent doivent être prises en compte. Dans cette analyse, la part due à la pression pourra être supposée ne pas excéder les limites imposées à σm pour le niveau des critères considéré, lorsque les règles de tracé des J 3220 à J 3260 sont respectées.

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c) Les contraintes de cisaillement sont limitées, pour un piquage, à 70 % des valeurs admissibles

pour les contraintes de traction.

TABLEAU J 3283

LIMITES DE CONTRAINTES ASSOCIEES AUX DIFFERENTS NIVEAUX DE CRITERES

NIVEAU DE CRITERES LIMITES DE CONTRAINTES (1)

O et A σm ≤ S (σm ou σL) + σb ≤ 1,5 S

B σm ≤ 1,1 S (σm ou σL) + σb ≤ 1,65 S

C σm ≤ 1,5 S (σm ou σL) + σb ≤ 1,8 S

D σm ≤ 2 S (σm ou σL) + σb ≤ 2,4 S

(1) Ces limites ne prémunissent pas contre les possibilités de flambement généralisé ou localisé

qui peuvent apparaître dans les récipients à parois minces.

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FIGURE J 3221

PRINCIPE DE L'ANALYSE DES RESERVOIRS

FIGURE J 3224.1

RACCORDEMENT DE SURFACES AVEC DISCONTINUITES

DE LA LIGNE MERIDIENNE

FIGURE J 3224.2

NOMENCLATURE - JONCTION TOIT-ROBE DU RESERVOIR

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FIGURE J 3224.2.c

JONCTION TOIT-ROBE DU RESERVOIR SCHEMAS ILLUSTRANT LE PRINCIPE DE REALISATION DU RENFORCEMENT

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J 3000 / 36 n° 91-2000

FIGURE J 3235.2.a

ILLUSTRATION DES DISPOSITIONS DES TOLES RESERVOIRS SANS BORDURE ANNULAIRE

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FIGURE J 3235.2.b

ILLUSTRATION DE LA REALISATION DES BORDURES ANNULAIRES RESERVOIRS AVEC BORDURE ANNULAIRE

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J 3000 / 38 n° 91-2000

α

FIGURE J 3263.1.a

EXEMPLE DE JOINTS DE TYPE 1

FIGURE J 3263.3.a

REGLES APPLICABLES AUX JOINTS ANGULAIRES PAR SOUDAGE A PENETRATION PARTIELLE

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FIGURE J 3263.3.c

QUELQUES TYPES ACCEPTABLES DE PIQUAGES SOUDES

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J 3000 / 40 n° 91-2000

Ces soudures sont disposées côté intérieur du réservoir lorsque des risques de corrosion ou des exigences de décontamination sont spécifiés.

NOTES : � épaisseur maximale de l'enveloppe = 10 mm. � diamètre intérieur maximal du filetage = 88 mm. � dimension maximale de l'ouverture dans l'enveloppe = non supérieure à 135 mm ou le rayon de l'enveloppe. � tc = la plus petite des 2 valeurs 0,7tn ou 6 mm où tn est l'épaisseur nominale du piquage. � tmini = épaisseur de la plus mince des pièces assemblées.

FIGURE J 3263.3.e

QUELQUES TYPES ACCEPTABLES DE PETITS RACCORDS SOUDES

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n° 91-2000 J 4000 / 1

J 4000

FABRICATION ET CONTROLES ASSOCIES

J 4100 GENERALITES Le présent chapitre définit des prescriptions générales sur les conditions de fabrication des matériels.

J 4200 MARQUAGE Les opérations de marquage sont faites suivant les méthodes du J 4210, en conformité avec les prescriptions du J 1600. J 4210 PRINCIPE a) Le marquage utilise des méthodes n'entraînant ni contamination du matériau, ni écrouissage

notable, ni effet d'entaille. b) Les marques sont faites aux emplacements les moins sollicités des appareils notamment en

dehors des zones de concentration de contrainte (en particulier les zones de discontinuité de forme) et hors des zones affectées par la chaleur des soudures. En outre, elles ne doivent pas gêner l'interprétation des contrôles non destructifs.

J 4220 METHODES a) Toute méthode compatible avec la prescription ci-dessus, peut être employée pour les marquages

temporaires ou définitifs sous réserve des prescriptions ci-dessous. b) Les crayons à arc électrique sont interdits. c) Le marquage au fer est autorisé sur les matériaux dont l'épaisseur dépasse 6 mm. Toutefois, les

poinçons sont du type arrondi ou à boules. d) Pour les épaisseurs inférieures à 6 mm, le marquage peut être effectué au crayon vibreur.

La pointe de l'outil est en carbure et la profondeur de l'entaille est de l'ordre de 0,25 mm ou moins.

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J 4000 / 2 n° 91-2000

Toutefois, sur les matériaux ferritiques, non inoxydables, ce type de marquage pouvant disparaître, il conviendra de le remplacer par un autre procédé, par exemple, marquage provisoire à la peinture pour les pièces élémentaires, puis établissement d'un relevé des différents repères pour l'appareil constitué.

J 4300 DECOUPAGE Tous les matériaux sont mis aux dimensions ou chanfreinés pour le soudage, par usinage, meulage, ou par un procédé de découpage thermique. - Les surfaces oxydées doivent être soigneusement ébavurées et débarrassées de toute trace

d'oxyde par brossage ou meulage. Lorsque les surfaces restent brutes de découpage, l'oxycoupage ne doit pas affecter le matériau au-delà de limites prescrites (dureté par exemple). Lorsque nécessaire, notamment en fonction des épaisseurs et de la nuance du matériau, un préchauffage de la pièce sera effectué selon J 4838A.

- Lorsque le procédé de découpage plasma est utilisé pour mettre une pièce aux dimensions

définitives, les faces découpées sont débarrassées de toute trace de goutte de métal, sillons, etc... Une zone de l'ordre du mm est enlevée par meulage ou usinage sur la face découpée. Les mêmes précautions sont prises lorsqu'on utilise l'arc sous gaz inerte pour les découpages éventuels, sur faibles épaisseurs. Toutefois, lorsque l'arc plasma est utilisé pour la préparation des chanfreins de soudure sur aciers inoxydables austénitiques, on peut se limiter, après coupage, à une préparation de surface compatible avec les contrôles prescrits pour les chanfreins de soudure par le paragraphe J 4821.

J 4400 REPARATIONS SANS SOUDAGE L'affouillement est fait par un moyen mécanique (meulage, burinage, usinage, etc.) à l'exclusion d'un moyen thermique. Après affouillement un ressuage est effectué pour s'assurer que le défaut a été éliminé ou ramené à une dimension satisfaisante requise par les critères applicables aux matériaux. De ce fait, l'état de surface de l'affouillement doit être compatible avec la méthode d'examen. Le raccordement avec la surface environnante est fait de manière progressive, sans arête vive, la pente de raccordement étant au plus d'un tiers. Une vérification dimensionnelle doit être effectuée pour s'assurer que l'épaisseur résiduelle reste compatible avec les valeurs minimales de calcul.

J 4500 REPARATIONS PAR SOUDAGE Les réparations par soudage sur les matériaux ne seront autorisés que si cette opération est prévue à la norme de référence. Dans ce cas les paragraphes J 4800 et J 4900 sont applicables.

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Dans tous les cas, un ressuage doit être effectué avant réparation pour s'assurer de l'élimination du défaut.

J 4600 FORMAGE a) Les outillages destinés au formage des matériaux en acier inoxydable austénitique ne doivent pas

être une source de contamination (nettoyage ou dégraissage des outils), ou d'incrustations d'acier ferritique.

Des précautions, pour éviter ces risques doivent être prises par le Fabricant (outillage en acier inox, papiers ou revêtements protecteurs, etc.).

b) Une pièce ne doit pas être formée à froid (< 150°C) si le taux de déformation calculé suivant F

4113 dépasse :

- 5 % pour les aciers au carbone - 10 % pour les aciers inoxydables austénitiques.

Si ces valeurs sont dépassées, ou si le formage est effectué à chaud, il est requis :

- soit une recette en l'état final,

- soit une qualification du mode de formage selon F 4100 du TOME V.

Lorsqu'une soudure est soumise à une opération de formage (à chaud ou à froid) les contrôles non destructifs prévus pour cette soudure sont effectués après formage et comportent, au moins, un essai de ressuage, sauf en cas d'application complète du F 4100 du TOME V.

J 4700 ALIGNEMENT DES PIECES Les tolérances des pièces doivent satisfaire les tolérances requises par les plans. Les défauts d'alignement doivent être en accord avec le F 4320. Lorsque deux pièces d'épaisseurs différentes sont assemblées par soudure bout à bout, le raccordement entre les deux faces des deux parties doit être fait avec une pente maximale de 1/3 (en l'absence de prescription plus sévère requise par la spécification d'équipement). Cette pente peut être réalisée : - soit par délardage de la partie la plus épaisse, - soit par rechargement de la partie la plus mince. Dans ce dernier cas, les contrôles non destructifs prévus pour la soudure de l'assemblage sont étendus à toute la zone rechargée. Dans le cas d'un désaccostage des bords à souder supérieur aux valeurs du F 4320, une opération de mise en forme peut être effectuée lorsque les épaisseurs sont au plus égales à 6 mm.

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J 4000 / 4 n° 91-2000

Cette opération doit faire l'objet d'une procédure consignée dans le rapport de fin de fabrication lorsque celui-ci est exigé (J 1514). Un examen visuel des zones concernées doit être effectué.

J 4800 SOUDAGE ET TECHNIQUES CONNEXES J 4810 QUALIFICATIONS ET RECETTES Les qualifications de mode opératoire de soudage, de soudeurs et de recette des produits d'apport sont effectuées conformément aux dispositions de l'Annexe H 1 du Volume H du présent Recueil. J 4820 PREPARATION ET CONTROLE DES BORDS

ET SURFACES A SOUDER a) Chanfreins

Le Fabricant choisit la forme des chanfreins qui doivent être en accord avec les règles de conception et le mode opératoire de soudage qualifié. Aux limites de fourniture, les spécifications d'équipement doivent préciser la forme des chanfreins, en accord avec le Fabricant chargé de la soudure.

b) Méthodes de chanfreinage

Les joints sont préparés par usinage de préférence ou par coupe thermique et/ou par meulage, suivant les prescriptions du paragraphe J 4300.

Les chanfreins des tuyauteries sont normalement exécutés par usinage mécanique. Toutefois, le meulage peut être utilisé pour des rectifications lors de l'accostage des éléments sur site et pour le chanfreinage de tubes de petit diamètre.

c) Etat des surfaces des bords à souder et de leur voisinage

L'état des surfaces des bords à souder doit être compatible avec le mode opératoire de soudage et les modes opératoires des contrôles non destructifs prévus dans ce sous-chapitre.

Les zones voisines des surfaces et bords à souder doivent présenter, sur une largeur suffisante, un état de surface compatible avec l'exécution des contrôles non destructifs prévus sur le joint.

J 4821 EXAMENS AVANT SOUDAGE a) Vérification dimensionnelle

Il est recommandé de procéder, avant soudage, à un examen dimensionnel des assemblages pour s'assurer de la conformité des préparations des joints et des tolérances.

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n° 91-2000 J 4000 / 5

b) Examen visuel

Cet examen est requis pour toutes les soudures :

- Méthode suivant MC 7100 et MC 7200,

- étendue : toute surface à souder,

- stade : à effectuer avant les autres essais non destructifs éventuellement requis,

- critères : états de surface requis par les plans.

Il ne doit pas y avoir de défauts ou de produits sur les surfaces susceptibles de nuire à la qualité de la soudure.

c) Ressuage avant soudage

- Lorsque requis, cet examen est effectué suivant les méthodes de MC 4000.

- Etendue : la surface des chanfreins et surfaces à souder.

- Stade : avant soudage et de préférence avant assemblage des pièces.

- Etat de surface : pièces au moins blanchies.

- Critères : aucune fissure, aucune indication linéaire > 2 mm. J 4830 EXECUTION DES SOUDURES DE PRODUCTION J 4831 DISPOSITIONS GENERALES a) Préalablement aux opérations de production, les qualifications de mode opératoire de soudage, de

soudeurs et la recette des produits d'apport sont effectuées conformément aux dispositions de l'Annexe H 1 du Volume H du présent Recueil.

b) Il est interdit de souder sur des pièces humides. Un séchage par "dégourdissage" local est admis. c) Il est interdit de souder si la température ambiante est inférieure à -10°C. La pièce doit être

maintenue à une température au moins égale à +5°C et le refroidissement après soudage doit être assez lent pour ne pas provoquer de fissuration par tension interne.

d) Toute opération de soudage est faite à l'abri des intempéries.

Lorsqu'il est fait usage d'un procédé de soudage avec protection par atmosphère gazeuse, le poste de travail doit être mis à l'abri des courants d'air.

e) Les traitements thermiques associés (préchauffage, postchauffage, détensionnement) sont

exécutés suivant les prescriptions de l'Annexe H 1 du Volume H. f) En cours de soudage, chaque passe de métal déposé est examinée visuellement après élimination

complète du laitier, s'il y a lieu, de façon à éliminer tout défaut visible pouvant avoir des conséquences pour l'exécution correcte des passes suivantes. Criques et soufflures apparentes seront éliminées par burinage, meulage ou fraisage.

g) Les opérations de meulage sur aciers austénitiques sont menées de façon à ne créer aucun risque

d'échauffement local.

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J 4000 / 6 n° 91-2000

h) Le soudage à l'arc manuel avec électrodes enrobées sera effectué de préférence en cordons étroits (balayage au plus égal à 3 fois le diamètre de l'électrode).

i) La surface des soudures doit être continue, exempte de défauts d'épaisseur et se raccorder de

façon continue avec les surfaces adjacentes. j) Tous les produits doivent être identifiés à tout instant, au cours de la mise en �uvre, par moyen

approprié. k) Pour les aciers non alliés ou faiblement alliés, les enrobages des électrodes et flux solides doivent

être de type basique. J 4832 ETUVAGE DES PRODUITS D'APPORT a) Les conditions d'étuvage sont précisées par le Fournisseur (température et temps de maintien). b) Lorsque spécifié, le Fabricant procède à l'étuvage des électrodes et flux dans les étuves réservées

aux produits recettés.

Les électrodes sont étuvées sorties de leur emballage ou placées dans des boîtes métalliques permettant une circulation d'air par les deux extrémités.

c) Après étuvage, les électrodes et flux sont conservés dans des conteneurs ou armoires chauffantes

jusqu'à leur utilisation. Les électrodes et flux en cours d'utilisation ayant séjourné plus de quatre heures à la température ambiante sont réétuvés. Cette opération ne peut avoir lieu plus du nombre de fois précisé par le Fournisseur du produit.

Chaque soudeur doit disposer sur le lieu de travail d'un équipement portatif lui permettant une conservation convenable de ses électrodes.

J 4833 POINTAGE Les soudures de pointage doivent être réalisées avec les mêmes produits et les mêmes prescriptions de préchauffage et de postchauffage que le joint de fabrication. Les personnels qui exécutent les soudures de pointage, s'ils ne sont pas qualifiés conformément aux dispositions du J 4810 doivent être qualifiés selon les prescriptions du S 7410 b) du TOME IV. D'une façon générale, les soudures de pointage ne doivent pas faire partie du joint et doivent être éliminées complètement avant soudage. Toutefois, il peut être toléré, qu'après meulage en biseau de leurs extrémités, elles soient refondues totalement pendant l'exécution du joint. J 4834 ACCESSOIRES PROVISOIRES Les accessoires provisoires sont constitués par des pièces soudées sur les matériels et destinées à faciliter les opérations de fabrication, manutention ou montage et sont, par la suite, enlevées.

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n° 91-2000 J 4000 / 7

Les soudures des accessoires provisoires sur les appareils sont exécutées suivant les mêmes prescriptions (notamment préchauffage, postchauffage, etc...) que pour les joints principaux des matériels concernés. Les soudures des accessoires provisoires sont toutes réalisées avant traitement de détensionnement final. Les produits d'apport et le matériau des accessoires provisoires doivent être compatibles avec le matériau de l'appareil sur lequel ils sont soudés (notamment la composition chimique pour les aciers austénitiques). Les moyens utilisés pour l'enlèvement des accessoires provisoires doivent être appropriés à la nature du métal et ne doivent pas provoquer de défauts de surface. Lorsque le matériel est en acier allié, ou susceptible d'un phénomène de trempe, aucune coupe thermique pour l'enlèvement d'un accessoire provisoire n'est faite à moins de 5 mm de la paroi de l'appareil. La matière restante est éliminée par un moyen mécanique. Après enlèvement des accessoires provisoires, les emplacements sur les matériels sont examinés par des moyens de contrôles non destructifs pour s'assurer de l'absence de toute trace de fissuration éventuelle : - Cet examen est obligatoirement réalisé sur les matériels de niveau 2. - Cet examen est recommandé pour les matériels de niveau 3. J 4835 PROTECTION DES BAINS DE FUSION a) Protection gazeuse

On s'assurera du respect des débits de protection prévus dans la procédure du mode opératoire. b) Protection envers

Lorsque les passes de pénétration sont exécutées par le procédé TIG, l'envers de la soudure est protégé de l'oxydation par une atmosphère de gaz inerte pour les nuances austénitiques.

Cette protection doit être maintenue quel que soit le mode opératoire de soudage, jusqu'à une épaisseur suffisante du dépôt pour qu'il n'y ait aucune oxydation à l'envers et d'au moins 4 mm.

Par analogie, lorsqu'on soude sur une face d'une pièce en acier inoxydable austénitique, d'épaisseur inférieure à 5 mm, on protège l'autre face de l'oxydation par une atmosphère de gaz inerte, cette épaisseur pouvant être augmentée en fonction du mode opératoire de soudage.

J 4836 AMORÇAGE DE L'ARC Les amorçages de l'arc sur les matériels sont à proscrire. Le Fabricant prend toutes les précautions nécessaires pour les éviter. Pour cela, l'outillage et les accessoires utilisés (câbles, prises de masses, etc.) sont maintenus en bon état. L'arc doit être amorcé dans le chanfrein et non sur les surfaces adjacentes.

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J 4000 / 8 n° 91-2000

J 4837 PARACHEVEMENT DES SOUDURES a) Les surfaces des joints et des surfaces adjacentes sont débarrassées de toute trace de laitier,

d'oxydes écaillables, graisses, projections de métal fondu, etc. b) Les soudures subissant un contrôle non destructif sont parachevées de façon à obtenir l'état de

surface requis par les méthodes d'examen. c) Pour les aciers inoxydables austénitiques, les meules et les outils utilisés pour le parachèvement

satisfont les prescriptions suivantes :

- outils de coupe : si possible en carbure de tungstène

- outillage : si possible en acier inoxydable ou au chrome vanadium - brosses et meules : elles ne doivent pas être utilisées sur des aciers autres que les aciers

inoxydables

- les brosses sont en acier inoxydable ou en nylon

- les meules sont à base d'alumine et exemptes de fer. d) Le martelage des soudures en acier inoxydable austénitique est interdit. J 4838 TRAITEMENTS THERMIQUES ASSOCIES AU SOUDAGE A -Préchauffage

Lorsque le préchauffage est requis dans le mode opératoire de soudage (ou pour l'oxycoupage), en fonction :

- de la nature du matériau à souder,

- de l'épaisseur de celui-ci,

les prescriptions suivantes seront appliquées :

a) Les pièces ou parties des pièces à assembler sont portées avant soudage à la température de

préchauffage prévue par le mode opératoire de soudage.

b) La zone préchauffée doit s'étendre largement autour du joint à souder de façon à éviter un gradient thermique important.

c) Le préchauffage est maintenu sans interruption et est contrôlé jusqu'à la fin de l'opération de

soudage. B -Mesure des températures de préchauffage

a) On vérifie régulièrement que la température de préchauffage se situe dans la fourchette imposée par le mode opératoire de soudage.

b) La température prescrite est contrôlée au moyen :

- de thermocouples fixés sur la pièce,

- de pyromètres ou thermomètres de contact,

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- de crayons thermosensibles.

Nota : L'usage des crayons thermosensibles peut être interdit dans le cas du soudage des aciers inoxydables austénitiques, pour éviter l'introduction de produits à bas points de fusion (F 6000).

C -Postchauffage

a) Les modalités d'exécution (en particulier température et temps de maintien) sont précisées par la procédure de mode opératoire de soudage.

b) Il est obligatoirement réalisé avant tout refroidissement en dessous d'une température

minimale prévue par la procédure de mode opératoire de soudage.

c) Les prescriptions du J 4838 A et B précédents s'appliquent également au postchauffage. D -Traitements thermiques de détensionnement

a) Le traitement thermique est effectué conformément à des instructions écrites.

b) Avant traitement, il est vérifié que les thermocouples servant à la régulation des traitements où à la mesure des températures ont été étalonnés et que la date de validité de cet étalonnage n'est pas dépassée.

c) Dans le cas où la nature de l'atmosphère est spécifiée, elle doit pouvoir être contrôlée durant

toute la durée du traitement.

d) Les températures sont mesurées par des thermocouples qui sont placés sur la pièce elle-même ou disposés à distance après justification des résultats ainsi obtenus.

e) Lorsque la spécification le requiert, toutes les températures des traitements thermiques

doivent être enregistrées en continu. La température d'enfournement d'une pièce mécano soudée, la vitesse de montée en température (ou de refroidissement) doit tenir compte de la conception :

- différence d'épaisseurs entre les pièces constitutives,

- de l'importance du bridage entre les diverses pièces.

De toute façon, et ce, pour des matériels de forme simple, cette vitesse de montée (ou de descente) ne doit pas dépasser la plus grande des deux valeurs suivantes :

- 220°C/h divisé par l'épaisseur maximale exprimée en multiples de 25 mm et

- 55°C/h.

f) Cas particulier de l'anneau renfort d'ancrage

Dans le cas où l'ancrage s'effectue à l'aide d'un anneau renfort de forte épaisseur et de dimension nécessitant une mise en place et un raboutage sur site, le traitement thermique de détensionnement peut être évité sous réserve de prévoir, lors des opérations de soudage un préchauffage suffisant pour éviter le risque de fragilisation et un refroidissement suffisamment lent de l'assemblage.

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J 4000 / 10 n° 91-2000

J 4900 CONTROLE DES SOUDURES

J 4910 OBJET Le présent chapitre définit les règles et les critères applicables au contrôle des soudures. J 4920 CONTROLES NON DESTRUCTIFS J 4921 EXAMEN VISUEL ET DIMENSIONNEL 1) Méthode

Suivant MC 7100 et MC 7200. 2) Etendue

Toute la surface des soudures et le métal de base immédiatement adjacent (sur 5 mm environ). 3) Stade

Avant tout autre examen non destructif ou traitement thermique éventuel et dans tous les cas avant que la soudure soit rendue inaccessible par une opération ultérieure.

4) Critères

Les dimensions en état des surfaces endroit et envers, lorsque cet envers est accessible, doivent satisfaire aux caractéristiques stipulées sur les plans applicables et, pour la partie fondue de la soudure, aux critères suivants, lorsqu'ils ne sont pas stipulés autrement sur les plans.

DENIVELLATIONS Suivant les prescriptions de F 4300.

DEBORDEMENT Aucun débordement de la surépaisseur d'une soudure sur un bord de pièce n'est admissible.

MANQUE D'EPAISSEUR

Une pénétration creuse ≤ 1 mm est acceptable pour les soudures réalisées en position plafond. Dans les autres cas, elles sont inacceptables.

MANQUE DE PENETRATION Aucun manque de pénétration n'est admissible.

SUREPAISSEURS MAXIMALES ADMISSIBLES Elles ne doivent pas, pour les soudures bout à bout, dépasser les valeurs indiquées par le tableau suivant.

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ENDROIT ENVERS SOUDURES

REPRISES A L'ENVERS

mm25

L+ mm2

5

L+ SUREPAISSEURS

MAXIMALES ADMISSIBLES

EN mm SOUDURES NON REPRISES

A L'ENVERS mm2

5

L+ mm1

5

e+

e : épaisseur du joint en mm. L : largeur du cordon en surface en mm.

Les morsures d'arcs et caniveaux de faible profondeur sont acceptables dans les limites suivantes :

- Pour les matériels de niveau 2 :

. profondeur ≤ 0,5 mm, . longueur ≤ 20 mm

- Pour les matériels de niveau 3 :

. profondeur ≤ 0,5 mm, . longueur ≤ 40 mm.

Au-delà de ces limites, ces défauts seront éliminés totalement par meulage et comblés si nécessaire par soudage.

AUTRES DEFAUTS Les effondrements, retassures, rochages et les défauts plans, soufflures et inclusions débouchant en surface ne sont pas admis.

J 4922 EXAMENS DE SURFACE 1) Méthode

a) L'examen de ressuage est réalisé suivant les dispositions du MC 4000.

b) L'examen par magnétoscopie est réalisé suivant les dispositions du MC 5000. 2) Etat de surface

Les surfaces doivent être propres, dégraissées, et exemptes d'irrégularités pouvant nuire à l'exécution du contrôle et à la bonne interprétation des examens. Les soudures peuvent rester brutes de soudage si leur surface est régulière.

Pour les soudures bout à bout, l'examen doit porter sur les deux faces du joint, s'il y a accessibilité à l'envers.

3) Stade d'examen

- Après finition de la soudure et préparation de celle-ci, tel que requis par les méthodes d'examen.

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J 4000 / 12 n° 91-2000

- Lorsqu'une phase de fabrication est susceptible de rendre inaccessible une soudure, l'examen doit être fait avant cette phase.

- Pour les joints de grande longueur ne subissant pas de traitement thermique, le contrôle peut

être effectué sur des parties de soudure terminées et préparées pour cet examen. 4) Critères d'acceptation

Suivant S 7724 du TOME IV. J 4923 EXAMEN VOLUMIQUE 1) Méthode

Lorsque requis, les examens sont réalisés par radiographie.

Toutefois, un examen par ultrasons est réalisé :

- lorsque requis au tableau 1,

- en remplacement du contrôle radiographique lorsque celui-ci est difficilement réalisable,

- lorsque la spécification d'équipement le prévoit expressément.

L'examen par radiographie doit être réalisé selon les dispositions du MC 3000.

L'examen par ultrasons, lorsqu'il est requis est conduit suivant MC 2600. Toutefois, les modifications suivantes sont apportées :

- l'arrasage des soudures demandées par MC 2633.1 n'est effectué que s'il est requis par la

spécification d'équipement,

- seuls sont maintenus les examens suivant les orientations 2, 4 et 13 de la figure MC 2634.1.a) 1),

- pour les soudures d'angle, suivant la figure MC 2634.2.a), seules sont requises si exécutables,

les orientations 1, 2, 5, 6 et 9. 2) Etendue

L'examen volumique comprend l'examen de la zone fondue et la ZAT de chaque côté du joint (environ 5 mm).

3) Stade d'exécution

En principe, si des traitements thermiques de détensionnement sont exécutés sur le matériel, l'examen volumique est effectué soit après le traitement thermique de détensionnement final, soit après un traitement thermique de détensionnement intermédiaire des soudures, si celui-ci est effectué dans les limites de température prescrites pour le traitement thermique de détensionnement final.

Si une opération de fabrication ultérieure est susceptible de ne plus rendre accessible le joint à examiner, l'examen doit être fait avant cette opération et de ce fait, éventuellement avant traitement thermique.

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Pour les joints de grande longueur ne subissant pas de traitement thermique, le contrôle peut être effectué sur des parties de soudure terminées et à l'état final de préparation. Remarque : Il est admis que des opérations d'usinage éliminent une partie des joints après examen. L'examen n'est

plus renouvelé au stade final si e final ≥ 0,7 x e radio. 4) Critères

Radiographie : selon S 7724 pour le matériel de niveau 2, selon S 7734 pour le matériel de niveau 3.

Ultrasons :

EPAISSEUR

VALEUR D'AMPLITUDE MAXIMALE Hd DE L'ECHO DE

DEFAUT A L'AMPLITUDE Hr DE L'ECHO SUR LE TROU DU

BLOC DE REFERENCE

LONGUEUR MAXIMALE ADMISSIBLE DE L'INDICATION RELATIVE A UN DEFAUT OU A

UN GROUPEMENT DE DEFAUTS

10 < e < 50 mm

Hr23Hd >

HrHdHr23

>≥

Hr43HdHr >≥

inacceptable

20 mm

30 mm

e ≥ 50 mm

Hr2Hd >

Hr23HdHr2 >≥

HrHdHr23

>≥

inacceptable

20 mm

30 mm

J 4930 CONTROLES A EFFECTUER SUR LES SOUDURES

DES RESERVOIRS DE NIVEAU 2 J 4931 TYPES DE CONTROLES Voir tableau I J 4932 ETENDUE DES CONTROLES Les contrôles requis au tableau 1 sont à effectuer sur toutes les soudures concernées et le métal de base immédiatement adjacent (au moins 5 mm du bord théorique du chanfrein). Pour les soudures hors liquide des réservoirs atmosphériques, le contrôle est à effectuer selon les modalités du J 4942.1 ci-après.

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J 4000 / 14 n° 91-2000

TABLEAU I

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RCC-M � Modificatif Juin 2002 Volume J

n° 95-2002 J 4000 / 15

TABLEAU I (suite)

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J 4000 / 16 n° 91-2000

J 4940 CONTROLES A EFFECTUER SUR LES SOUDURES DES RESERVOIRS DE NIVEAU 3

J 4941 TYPES ET CRITERES DE CONTROLES Les contrôles à effectuer et les critères à respecter sont ceux indiqués sur le tableau J 4931. Le contrôle des surfaces à souder, selon J 4821, n'est requis que pour les pièces moulées, mais il est recommandé de l'effectuer à titre interne dans les autres cas. J 4942 ETENDUE DES CONTROLES J 4942.1 Exigences générales Ce contrôle doit comprendre un examen par sondage des longueurs courantes, des n�uds de soudure, selon les modalités ci-après : - la longueur totale des joints à examiner (par appareil, sauf dans le cas des tuyauteries) ayant été

fractionnée en lots homogènes (même mode opératoire, même épaisseur, même opérateur), on procédera sur chaque lot à un examen sur 10 % au minimum de la longueur des joints soudés, ainsi qu'à un contrôle d'au moins un n�ud sur dix, les parties de joints contrôlées en même temps que les n�uds n'entrant pas en ligne de compte pour le contrôle des parties courantes.

- l'existence de défauts hors critères dans l'échantillon entraîne l'examen total du lot correspondant. A noter que l'Inspecteur ou le Contrôleur peut imposer, lors du sondage à 10 %, le choix des zones à contrôler. L'examen visuel n'est pas concerné par ces dispositions et doit être effectué sur la totalité des soudures ; les critères d'acceptation sont ceux du paragraphe J 4921. J 4942.2 Exigences particulières Pour les soudures hors liquide des réservoirs atmosphériques, seul le contrôle visuel est requis. Les critères d'acceptation sont ceux du paragraphe J 4921. J 4950 CONTROLES DESTRUCTIFS La spécification d'équipement définira le cas échéant les coupons témoins de soudure et la fréquence de leur réalisation. Ces coupons seront soumis aux mêmes essais destructifs et non destructifs avec les mêmes critères que la soudure de qualification qui couvre la production.

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J 5000

ESSAIS DES RESERVOIRS DE STOCKAGE A FAIBLE PRESSION OU EN COMMUNICATION

AVEC L'ATMOSPHERE

J 5100 VERIFICATIONS En cours et en fin de fabrication du réservoir, sont effectuées toutes les opérations permettant de vérifier que les écarts des cotes restent dans la limite des tolérances indiquées sur les plans.

J 5200 ESSAIS L'essai de pression hydrostatique de la robe est réalisé par le remplissage du volume total du réservoir jusqu'au niveau du trop-plein. Le toit est testé en appliquant une pression d'air interne. La tenue du réservoir à la dépression est vérifiée par un autre essai. Lorsque des renforcements de piquages sont soudés sur la robe, un essai pneumatique, à la pression de 1,5 bar est réalisé avant l'essai hydrostatique, les soudures étant au préalable enduites d'un produit moussant. Pour cette raison, des trous de diamètre 12 mm au maximum seront utilisés. Ces trous sont laissés ouverts après cet essai. J 5210 CONDITIONS GENERALES D'ESSAIS Chaque réservoir ne sera présenté à l'essai qu'entièrement terminé (y compris les opérations de parachèvement de l'état de surface, de soudage des accessoires, marquage, nettoyage, etc.), mais avant toute application d'une peinture ou d'un produit similaire sur les surfaces externe et interne, sauf indication contraire de la spécification d'équipement. Sauf si elles sont prescrites dans le programme de fabrication comme devant être effectuées pour des raisons techniques après essai, toutes opérations inopinées d'usinage, de meulage notable ou de soudage rendront l'essai caduque si elles sont effectuées postérieurement à celui-ci. Aucun raccordement du réservoir et d'une canalisation quelconque n'est fait avant que le réservoir et ses protections appropriées (soupape, casse-vide, trop-plein, évents) n'aient subi avec succès l'essai conformément aux prescriptions de ce chapitre. Le circuit d'essai n'est pas visé par ces dispositions.

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J 5220 PRESSIONS D'ESSAIS Le réservoir étant empli d'eau jusqu'à 0,10 m au-dessus du niveau maximal d'utilisation, de l'air est insufflé dans l'espace compris entre l'eau contenu dans le réservoir et le toit : - pour les réservoirs à faible pression et sauf indication différente de la spécification d'équipement,

à 1,25 fois la pression de calcul, - pour les réservoirs dont la pression de service est dite "atmosphérique", à la pression de 5 mbar,

sauf indication différente de la spécification d'équipement. Cet essai peut être remplacé par un examen des soudures à l'aide d'une boîte à vide sous une pression de 14 kPa (140 mbar).

L'attention est attirée sur la nécessité de vérifier soigneusement et de contrôler les pressions durant l'essai. Les changements climatiques peuvent entraîner des fluctuations brusques des pressions d'essai et une protection sera faite pour la sécurité de pression ou dépression dans le cas de telles variations. J 5230 DOCUMENTS A ETABLIR AVANT ESSAI Avant essai, le Fabricant établit les documents suivants : - spécification d'essai définissant les taux maximaux de remplissage, le déroulement des opérations

de vidange, les valeurs limites des tassements différentiel et uniforme, la température minimale de l'eau,

- note de dimensionnement des dispositions d'obturation du réservoir pour essai, - demande écrite d'essai telle que définie en J 5232, - certificat ou rapport de fin de fabrication tel que défini en J 1514. J 5231 SPECIFICATION OU PROCEDURE D'ESSAI HYDROSTATIQUE a) Objectif

- Définir les conditions dans lesquelles l'essai du réservoir doit être réalisé.

- Décrire le mode opératoire retenu :

Lorsque l'essai hydrostatique est réalisé chez un sous-traitant, le Fabricant rédige une spécification qui répond à la première partie de l'objectif ci-dessus, le sous-traitant établit une procédure qui correspond à la seconde partie de cet objectif.

b) Contenu

Elle précise :

- la pression d'essai,

- les mesures à effectuer : pression, température,

- l'emplacement (ou le repère sur le plan d'essai), le type et les caractéristiques des dispositifs de mesure,

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- la nature de l'eau utilisée pour l'essai et les conditions de nettoyage éventuel, après essai,

- les servitudes générales liées à l'essai et les consignes à respecter pour assurer la sécurité des personnes pendant l'essai (il peut être fait référence ici à des consignes existant par ailleurs),

- le déroulement de l'essai,

- elle est complétée d'un plan ou schéma d'essai hydrostatique placé en annexe qui indique :

. la position du réservoir lors de l'essai,

. l'emplacement des piquages de remplissage ; de purge d'air et de vidange,

. l'emplacement et le repérage des dispositifs de mesure de pression.

J 5232 DEMANDE ECRITE D'ESSAI a) Objectif

Le Fabricant doit faire une demande d'essai au Constructeur. b) Contenu

Cette demande d'essai précise :

- l'identité du réservoir,

- la date d'essai proposée par le Fournisseur,

- le repère avec leurs indices, des documents constituant le dossier d'essai. J 5240 EXECUTION DE L'ESSAI a) Dispositions ou précautions préalables

Les surfaces à examiner pendant l'essai sont propres. Aucune trace de peinture, de produit de traçage ou de ressuage, d'huiles ou de graisses, d'humidité (condensation) n'est tolérée.

Le Fabricant est tenu de s'assurer des bonnes caractéristiques et de la fiabilité de l'outillage et des appareils de contrôle mis en �uvre, notamment l'étalonnage et la précision des manomètres à lecture directe.

Des évents seront prévus en partie haute de l'enceinte (dans sa position d'essai) et des purges dans sa partie basse.

Les abords de l'enceinte ou du circuit à essayer seront dégagés et munis d'échafaudages , passerelles, etc. permettant l'examen complet de sa surface extérieure.

b) Dispositions visant à assurer la sécurité

Le Fabricant doit mettre en place tous les moyens nécessaires visant à assurer la sécurité des opérateurs et des autres personnels notamment le balisage de la zone d'essai avec interdiction d'accès aux personnels ne participant pas à l'essai.

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c) Caractéristiques de l'eau d'essai et prescriptions relatives à la conservation de la propreté

Les prescriptions du F 6610 devront être respectées. De plus, on vérifiera que les critères de propreté des tableaux F 6310.1 et 2 sont vérifiés après essai.

d) Température d'eau d'essai

Dans tous les cas, la température devra être suffisante pour maintenir l'eau du réservoir hors gel. e) Remplissage

Sur le toit doit être disposé un joint hydraulique de sécurité ou une soupape de sûreté de section suffisante pour éviter qu'en toute circonstance les pressions d'essais puissent être dépassées. Le réservoir est aussi équipé d'un manomètre à eau.

Le remplissage se fait à une cadence prédéterminée d'après les dimensions du réservoir et les conditions d'installation de l'assise, et doit être précisée dans la spécification d'équipement.

Une inspection continue sera maintenue pendant toute la période de remplissage. Toute fuite décelée sera réparée après que le niveau d'eau ait été abaissé à 0,5 m au-dessous de la zone à réparer. La charge d'eau doit être maintenue pendant 48 heures.

f) Essai

Quand l'essai de la robe sera fait à l'eau, les joints de toit seront testés en appliquant une pression d'air interne égale à 1,25 fois la pression de calcul pour les réservoirs à faible pression, 500 Pa (5 mbar) pour les réservoirs atmosphériques (sauf ceux testés à l'aide de la boîte à vide sous 14 kPa (J 5220)). L'eau savonneuse sera utilisée pour détecter les fuites. Toutes les soudures du toit sont badigeonnées à l'eau savonneuse et minutieusement examinées. Elles doivent être parfaitement étanches.

Durant la vidange de l'eau d'essai des réservoirs des précautions sont prises pour s'assurer que la dépression de calcul n'est pas dépassée. La vitesse de vidange d'exploitation ne doit pas être dépassée.

Immédiatement après cet essai, tous les évents ou soupapes sont soigneusement examinés pour s'assurer que tout joint ou bride pleine a bien été supprimé et que toutes les parties amovibles fonctionnent normalement.

L'essai doit être effectué en utilisant au moins 3 manomètres pour contrôler les pressions durant l'essai.

Les essais sont suspendus autant de fois que la réparation de défauts l'exige et sont repris jusqu'à l'obtention d'un résultat satisfaisant permettant de s'assurer de l'étanchéité parfaite du réservoir.

Les changements climatiques peuvent entraîner des fluctuations brusques des pressions durant l'essai. Une protection doit être assurée par 2 soupapes à pression ou à dépression pour la sécurité de l'appareil.

g) Tenue du réservoir à la dépression

La tenue du réservoir à la dépression doit être vérifiée par un essai appliquant la dépression de calcul.

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Pour les réservoirs à fond plat, un remplissage partiel est effectué s'opposant à toute sollicitation de cette dépression de calcul. Tous les orifices du réservoir sont obturés et toutes précautions doivent être prises pour que la dépression de calcul ne soit pas dépassée. Le fonctionnement des soupapes doit être vérifié.

h) Mise en propreté

L'entreprise chargée du montage doit enlever toute eau stagnante ou autre saleté laissée dans le réservoir après l'essai hydrostatique de telle sorte que l'intérieur du réservoir soit propre et le réservoir prêt à fonctionner.

J 5250 CRITERES D'ACCEPTATION L'examen visuel de la paroi extérieure de l'enceinte ou du circuit ne devra pas mettre en évidence de fuite ou de suintement. Dans le cas où une soudure ou une tôle présenterait un suintement ou une fuite lors de l'essai, elle devrait être traitée selon les dispositions des A 2400, A 2500 et A 2600. J 5260 DOCUMENTS A ETABLIR APRES L'ESSAI Pour l'essai du réservoir, le document suivant doit être établi : - Procès verbal d'essai du réservoir comprenant les résultats des mesures de déformation (lorsque

requis par la spécification d'équipement).

Ce procès-verbal doit être joint au rapport de fin de réalisation lorsque celui-ci est requis (J 1514).

J 5261 PROCES-VERBAL D'ESSAI a) Objectif

Etabli par le Fabricant pour chaque réservoir, il certifie la bonne exécution de l'essai. b) Contenu

Tous les éléments nécessaires à l'identification précise de l'enceinte sont indiqués, ainsi que :

- la date et le lieu de l'essai,

- le nom et le visa des contrôleurs et inspecteurs assistant à l'essai,

- le nom et le visa de l'opérateur ou du responsable technique de l'essai,

- la référence des documents relatifs à l'essai (spécification...),

- le diagramme effectivement réalisé de la pression en fonction du temps (un enregistrement convenablement renseigné peut avantageusement en tenir lieu),

- les résultats des vérifications lors de l'essai, ainsi que les réparations suite aux défectuosités

éventuelles pendant celui-ci.

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