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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
D’ANTANANARIVO DEPARTEMENT MINES
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention de diplôme d’Ingénieur des Mines
Présenté par : RAVONJISON Hasina Angelo
Date de soutenance : 17 DECEMBRE 2014
PROMOTION 2013
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 1
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
D’ANTANANARIVO DEPARTEMENT MINES
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention de diplôme d’Ingénieur des Mines
Présenté par : RAVONJISON Hasina Angelo
Devant le jury composé de :
Président
Professeur RANAIVOSON Léon Félix Chef de Département Mines
Examinateurs
Monsieur RANDRIANARIVELO Fréderic Enseignant chercheur à l’ESPA
Monsieur RAFARALAHY Enseignant chercheur à l’ESPA
Rapporteurs
Monsieur RAOILISON Guy Raymond . Enseignant à l’ESPA
Madame NOMENJANAHARY Harivola Chef de service chargé de l’environnement
PROMOTION 2013
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 1
Remerciements
Je remercie DIEU tout puissant, car c'est grâce à Lui que j'ai pu parvenir à ce stade de ma
vie. De tout cœur, je tiens à exprimer mes sincères remerciements et mes profondes
gratitudes à :
Monsieur le Professeur ANDRIANARY Philippe Antoine, Professeur titulaire et
Directeur de l'ESPA, qui s'est dévoué corps et âme pour le bon fonctionnement
de cette école malgré les difficultés de tous genres ;
Professeur RANAIVOSON Léon Félix ,qui a sacrifié une partie de son temps,
et a bien voulu présider ce jury malgré ses lourdes taches ;
Monsieur RAOILISON Guy Raymond, Enseignant au Département Mines à
l’ESPA, qui a dirigé mon travail et qui m’a fait bénéficier de son expérience et de
son aide tout au long de ce travail Ses directives bienveillantes ont grandement
facilité ce travail et son orientation éclairée a déterminé définitivement le choix
sur le thème de ce mémoire ;
Monsieur RANDRIANARIVELO Fréderic ; Enseignant Chercheur au Département
Mines, en tant qu'examinateur ;
Monsieur RAFARALAHY, Enseignant Chercheur au Département Mines, qui a
bien voulu aussi être parmi les examinateurs ;
Madame NOMENJANAHARY Harivola, chef de service chargé de l’environnement
à la Direction Interrégionale d’Antananarivo, pour son aide et pour ses précieux
conseils tout le long de ce travail
Tous les Enseignants Chercheurs dans le Département Mines ;
les personnels du Ministère auprès de la Présidence chargé des Ressources
Stratégiques, en apportant leur contribution dans la réalisation de ce travail Je
vous prie de trouver ici, avec gratitudes, l'expression de mes respectueuses
reconnaissances.
Mes remerciements s'adressent aussi à mes parents, à mes frères qui m'ont
soutenu aussi bien moralement que matériellement.
Enfin, je n'oublie pas de remercier ici, tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la
réalisation de ce mémoire à savoir mes amis, ma famille.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 2
SOMMAIRE
Mémoire de fin d’études
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LISTE DES FIGURES
Figure1 : EXPLOITATION ARTISANALE ................................................................................................ 20
Figure 2: SCHEMA D’UN GRADIN ....................................................................................................... 24
Figure 3 : COUP D’UNE EXPLOITATION A CIEL OUVERT ...................................................................... 25
Figure 4 : SCHEMA TYPE D'UNE FOUILLE ........................................................................................... 28
Figure 5 : METHODE PAR TRANCHES HORIZONTALES SIMULTANEES ................................................. 29
Figure 6 : METHODE PAR TRANCHES HORIZONTALES SUCCESSIVES EN PLEINE LARGEUR................... 29
Figure 7 : METHODE PAR FOSSES EMBOITEES ................................................................................... 30
Figure 8 : METHODE MIXTE ............................................................................................................... 31
Figure 9 : SCHEMA GENERAL DU PROCEDE DE PRODUCTION ............................................................ 33
Figure 10 : LES MATERIELS D’EXPLOITATION ARTISANAL ................................................................. 34
Figure 11 : SYNOPTIQUE DE L’INSTALLATION TRAITEMENT............................................................... 35
Figure 12 :COURBE DE TENDANCE ..................................................................................................... 46
Figure 13: UN CHIFFRE D’AFFAIRES DE LA SOCIETE UBP .................................................................... 50
Figure 14 : CARTE GEOLOGIQUE DE CARRIERE D’UBP TAMATAVE ..................................................... 52
Figure 15 : LES DIFFERENTS SITES INDUSRIELS DE LA SOCIETE COLAS ................................................ 54
Figure 16 : CARRIERE ......................................................................................................................... 55
Figure 17 : GEOMETRIE DE TIR .......................................................................................................... 75
Figure 18 : GEOMETRIE DE TIR .......................................................................................................... 81
Figure 19 : PRESENTATION DES VALEURS SEUILS DE LA REGLEMENTATION (source : INERIS)............. 92
Figure 20 : EXEMPLE D’EMISSION VIBRATOIRE (ACCELERATION EQUIVALENTE) POUR DES CHANTIERS
COURANTS (source : INRS – ED 6018) ................................................................................................ 92
Figure 21 : CLASSE D’EMPOUSSIERAGE EN FONCTION DES TAUX DE QUARTZ .................................... 98
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 4
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : LES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT TERRESTRE MALAGASY ...................................... 21
Tableau 2 : CARACTERISTIQUES DE DIFFERENTS MATERIAUX ............................................................ 27
Tableau 3 : IDENTIFICATION DES EXPLOITANTS DES CARRIERES ........................................................ 43
Tableau 4 : CONSOMMATION DE CIMENT ET GRANULAT .................................................................. 44
Tableau 5 : PRIX DU PRODUIT DES GRANULLATS POUR LES GRANDS EXPLOITANTS ........................... 47
Tableau 6 :PRIX DE PRODUIT POUR LES EXPLOITATIONS ARTISANALLES ............................................ 47
Tableau 7 : VARIABLES CONTROLES ................................................................................................... 48
Tableau 8 : EVOLUTION DE LA PRODUCTION DES SITES INDUSTRIELS DEPUIS 2001 EN MILLIERS ....... 55
Tableau 9 : EFFETS DE PRESSION ACOUSTIQUE SUR LA SANTE HUMAINE ......................................... 63
Tableau 10 : RAPPORT DE MAILLE .................................................................................................... 77
Tableau 11 : RELATION ENTRE L’INCLINAISON DE LA FORATION ET LE FACTEUR DE REDUCTION ...... 79
Tableau 12 : CARACTERISTIQUES DES PRINCIPAUX EXPLOSIFS INDUSTRIELS . .................................... 84
Tableau 13 :CRITERES DE CHOIX ........................................................................................................ 85
Tableau 14 : LES VALEURS DE CES SEUILS POUR CHACUN DES DEUX PARAMETRES D’EXPOSITION .... 88
Tableau 15 : NIVEAUX DE PRESSION ACOUSTIQUE ........................................................................... 89
Tableau 16 : VALEUR DU PRESSION ACOUSTIQUE ............................................................................. 90
Tableau 17 : QUELQUE FORMULE ..................................................................................................... 93
Tableau 18 : VALEUR DES PRESSIONS ACOUSTIQUES ......................................................................... 94
Tableau 19 : LES FACTEURS D’EMISSION .......................................................................................... 99
Tableau 20 : LES VALEURS DE LA DISTANCE DES DEPOTS EN FONCTION DE LA QUANTITE D’EXPLOSIF
....................................................................................................................................................... 109
Mémoire de fin d’études
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LISTE DES ABREVIATIONS
Ar : Ariary
BTP : bâtiments et travaux publiques
CEM : La Charte de l’Environnement Malagasy
dm3 : décimètre cube
dB : décibel
EIE : Etude d’Impact Environnemental
g : gramme
h : heure
Hz : hertz
INSTAT : Institut National de Statistique
Kg : Kilogramme
Km : Kilomètre
ms : milli seconde
m3 : mètre cube
mm : millimètre
mg : milligramme
m : mettre
MECIE : Mise en Compatibilité des Investissements avec l’Environnement
ONE : Office National de l’Environnement
PGEP : Plan de Gestion Environnementale du Projet
PICB : protecteur individuels contre le bruit
PEE : programme d’engagement environnemental
PK : point kilométrique
RN : route nationale
SED : Substance Explosive et Détonante
SMC : Service d’inspection minière et des carrières
t : tonne
UBP : United Basalt Products
var : Variance
Mémoire de fin d’études
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LISTE DES ANNEXES
ANNEXE I : Plan de mesures de protection environnementale pour les activités d’exploitation
des carrières
ANNEXE II : Permis d’extraction temporaire
ANNEXE III : classes granulaires
ANNEXE IV : Fiche d’enquête
ANNEXE V : Fangatahana hitrandraka vato
ANNEXE VI : Fiche de contrôle des stocks des SED
Mémoire de fin d’études
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INTRODUCTION
Depuis toujours, l’homme utilise les matériaux naturels du sous-sol, les roches, pour
son industrie et ses constructions.
Les premiers outils préhistoriques, galets aménagés, datent d’environ 2Ma. Depuis,
l’humanité n’a cessé d’extraire les diverses matières minérales dont elle a besoin pour vivre
et se développer
Depuis le progrès de la technologie moderne, dès le 19eme siècle, les travaux
d’exploitation commencent à utiliser des explosifs et à mécaniser l'exploitation par des
matériels plus performants. Cependant, il faut se préoccuper des conditions d'exploitation
et de la réhabilitation du site.
A Madagascar, dans le cadre du développement rapide et durable, une voie que
notre pays a décidé de suivre, le secteur minier se doit d'être un des acteurs les plus actifs
sachant que le pays dispose des ressources minières relativement abondantes qui ne
demandent qu'à être exploitées de manière plus rationnelle. En plus, le marché des
matériaux de construction et d'empierrement augmentent considérablement mais la
production reste insuffisante. C’est pourquoi, l’effectif de petits exploitants qui
s’intéressent aux travaux d’exploitation de carrière de granite augmente excessivement. En
effet, ces exploitants rencontrent des problèmes : produits ne respectant aucune norme,
sites abandonnés sans réaménagement, dégradation de l'environnement et augmentation
de l’informel.
Ainsi, dans le cadre du partenariat entre l’Ecole Supérieure Polytechnique
d’Antananarivo et le Ministère auprès de la Présidence chargé des Ressources Stratégiques,
il nous a été proposé d’apporter à travers ce mémoire, notre suggestion de norme sur
l’exploitation des carrières à Madagascar. De plus, cette étude ne se limite pas à la
normalisation mais aussi essaye également de protéger l’environnement.
Pour atteindre ces objectifs, cet ouvrage a été divisé en trois parties :
la première partie se porte sur l’étude bibliographique
la deuxième développe le contexte actuel sur l’exploitation des carrières,
la dernière partie expose la proposition de normes
Mémoire de fin d’études
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PARTIE I : ETUDE
BIBLIOGRAPHIQUE.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 9
CHAP. I : CADRES REGLEMENTAIRES ET INSTITUTIONNELS Introduction
Il est très important surtout pour les exploitants de savoir quels sont les différents
règlements qui sont liés à l’exploitation des carrières.
Dans ce premier chapitre, nous envisageons de présenter les différents règlements sur
l’exploitation des carrières et les différents cadres institutionnels
I. 1. Texte règlementaires sur l’exploitation des carrières et l’utilisation des explosifs
[18], [19]:
Pour rationaliser et harmoniser les exploitations de carrière et afin de faciliter la gestion
des conflits y afférant, le Gouvernement Malagasy, en la personne du Ministère auprès de
la Présidence chargé des Ressources Stratégiques, a pris des dispositions juridiques
classées comme suit :
I.1.1 La Charte de l’Environnement Malagasy (CEM) :
Pour une meilleure mise en œuvre d’une politique nationale durable et soutenue en
matière d’environnement, la loi n°90-033 du 21/12/90 portant sur la Charte de l’
environnement malagasy modifiée et complétée par la loi n°2004-015 du 15 Août
2004 stipule que toutes dispositions régissant un projet d’investissement (public ou
privé) sur le territoire malagasy, susceptible de porter atteinte à l’environnement, quel
que soit sa nature, sont soumises à une étude d’impacts concluante, compte tenu de la
nature technique et de la sensibilité du milieu où elles interviennent aux fins de l’obtention
de permis environnemental.
I.1. 2 Le Code Minier et son Décret d’Application :
• Loi No 99-022 portant Code Minier et Décret No 2000-170 fixant les conditions
d’application de cette loi.
Le code minier est la loi qui contrôle toute l’activité minière. Plusieurs types de permis
miniers sont délivrés en fonction du type et de la taille de l’exploitation. Ce permis minier est
conditionné par un Permis Environnemental. Le Code oblige l’exploitant à protéger et
remettre en état l’environnement, pendant et après les activités de prospection et
d’exploitation. De plus, le Code interdit toute activité minière dans les Aires Protégées. Les
activités minières situées à moins de 80 mètres de biens publics ou privés (propriétés
délimitées, édifices, villages, points d’eau, tombeaux et sites sacrés ou fady, infrastructures,
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 10
sites historiques, archéologique ou touristiques, etc.) sont également soumises à
autorisation spéciale. Les activités minières situées à moins de 500 mètres d’une Zone
Sensible sont aussi soumises à autorisation spéciale.
• Article 14. De la loi n°99-02 portant sur le code minier concernant les carrières :
« Les carrières sont réputées ne pas être séparées de la propriété du sol. Elles en
suivent le régime. »
« Les Communes sont responsables de la gestion et de la surveillance administrative
des activités de carrière menées à l'intérieur de leur circonscription respective.
Elles délivrent les autorisations d'ouverture de carrières, et en informent le Bureau du
Cadastre Minier, celui de la Direction Interrégionale du Ministère chargé des Mines et
l’Autorité compétente de la Région concernée. »
Toute autorisation d’ouverture de chantier d’exploitation de carrières est subordonnée à
l’approbation préalable, par l’autorité compétente en matière environnementale, d’un plan
de mesures de protection environnementale élaboré par l’exploitant, dont le modèle est
fixé par voie réglementaire.
« La Région concernée est responsable du suivi et du contrôle techniques de toutes les
activités de carrières. Le contrôle des substances explosives et détonantes détenues par
les particuliers est fait conformément aux lois et règlements en vigueur. »
I.1.3 La Mise En Compatibilité des Investissements avec l’Environnement ou MECIE :
Conformément aux dispositions de l’article 10 de la Loi n° 90-033 du 21 Décembre 1990
portant Charte de l’Environnement, les projets d’investissements publics ou privés,
qu'ils soient soumis ou non à autorisation ou à approbation d’une autorité administrative, ou
qu'ils soient susceptibles de porter atteinte à l’environnement doivent faire l’objet d’une
étude d’impact.
Article 3 :
« Les projets d’investissements publics ou privés, qu'ils soient soumis ou non à
autorisation ou à approbation d’une autorité administrative, ou qu'ils soient susceptibles de
porter atteinte à l’environnement doivent faire l’objet d’une étude d’impact. »
I.1.4 Les autres textes règlementaires :
Arrêté du 1O juin 1903 fixant les règlements de l’exploitation des carrières à
Madagascar
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RAVONJISON Hasina Angelo Page 11
Délibération n°58-60/AR du 08 mai 1958 fixant les règles de sécurité applicables
dans les mines et carrières.
Arrêté interministériel n°4355/97 du 13 mai 1997 portant définition et délimitation
des zones sensibles
Arrêté interministériel n°12032/2000 du 06 novembre 2000 sur la réglementation
du secteur minier en matière de protection de l’environnement.
I.1.5 Les Décrets :
I.1.5.1.a Ordonnance n°72-048 du 18 décembre 1972 portant réglementation des
substances explosives et détonantes.
Cette Ordonnance N°72-048 rentre en vigueur depuis le 18 Décembre 1972. Les activités sur
les substances explosives et détonantes régies par cette loi sont: la fabrication,
l’encartouchage, l’importation, l’exportation, la cession à titre onéreux ou gratuit,
l’acquisition, la conservation, le transport, l’emploi et la destruction. Cette ordonnance
s’applique surtout dans les mines, les carrières, les travaux publics, les travaux de
recherches pétrolières, le génie agricole ; le génie civil et l’industrie.
Réglementation sur la fabrication et l’encartouchage des substances explosives et
détonantes
Décret N°73-075 du 30 Mars 1973
Pour fabriquer ou encartoucher des substances explosives et détonantes : il est
nécessaire que :
le titulaire a un agrément de fabrication et d’encartouchage. Et que l’usine de
fabrication et d’encartouchage est autorisée
Du renouvellement des autorisations est nécessaire pour une usine ou un atelier de
fabrication ou d’encartouchage des SED lorsqu’elle est :
Remise hors d’usage ou subie un accident
Inexploitée pendant un an ou subie une modification importante
Les agréments, les autorisations sont fixées par des décrets. C'est-à-dire qu’on ne peut
fabriquer ou encartoucher des substances explosives ou détonantes sans avoir été au
préalable agrée par décret.
Réglementation sur les importations, exportations, cession et acquisition des
substances explosives et détonantes
Décret N°73-076 du 30 Mars 1973
Mémoire de fin d’études
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Commerce intérieur
Nul ne peut entrer en commerce des substances explosives ou détonantes s’il n’est
titulaire d’un agrément de commercialisation de ces substances et d’autorisations préalables
d’importation et d’exploitation.
Les substances explosives ou détonantes ne peuvent être cédées qu’à des
personnes régulièrement autorisées à les acquérir.
L’exploitant d’un dépôt ou le bénéficiaire d’un certificat de crédit de stockage
peut être autorisé à céder à titre onéreux ou gratuit les substances explosives et
détonantes non utilisées.
Commerce extérieur
Nul ne peut importer ou exporter des substances explosives ou détonantes s’il n’est
titulaire d’un agrément d’importation et d’autorisations d’importation et d’exportation.
Réglementation sur l’emballage, le transport et la manutention de substances
explosives et détonantes
Décret N°73-077 du 30 Mars 1973
L’emballage, la manutention, le transport et l’emploi des substances explosives et
détonantes sont obligatoirement effectués dans les conditions fixées par des
textes réglementaires :
A l’exception des déplacements à proximité immédiate des chantiers ou lieu
d’emploi, tout transport à l’intérieur du territoire, de substances explosives et
détonantes, doit faire l’objet d’une déclaration préalable du transport et sous emballage
dans les conditions prévues par l’arrêté du Ministre chargé des Mines Les procédures sont
données par des décrets:
Les transports que ce soit par voie routière ou par voie aérienne ou par voie
marine sont soumis à une réglementation les concernant.
Réglementation sur la conservation des substances explosives et détonantes
Décret N°73-078 du 30 Mars 1973
Sauf dérogations prévues par décret, nul ne peut conserver de substances explosives
et détonantes hors d’un dépôt.
Les caractéristiques d’installation ou d’exploitation, les normes prévues pour la
sécurité de construction des dépôts, les capacités des dépôts sont définies par décret.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 13
L’établissement des dépôts nécessite une autorisation. La mise en exploitation de ce
dépôt est subordonnée à la délivrance par le service des mines, d’un certificat de
conformité.
Lorsque par suite d’un accident, d’une explosion, d’un incendie ou de toute
autre cause, un dépôt a été détruit ou mis momentanément hors d’usage, une nouvelle
autorisation est indispensable pour le remettre en exploitation.
Lorsqu’un dépôt est resté inexploité pendant plus d’un an, ou lorsque des
modifications importantes y sont apportées, une nouvelle autorisation est nécessaire pour le
remettre en exploitation.
Conditions d’emploi des substances explosives et détonantes. Tout utilisateur de
substances explosives et détonantes est tenu de se conformer aux prescriptions du décret
concernant l’utilisation de cette substance. Ce décret met aussi en évidence le règlement
relatif à l’exécution de tir sur chantier ou carrière.
Réglementation sur la destruction des substances explosives et détonantes.
Décret N°73-080 30 Mars 1973
Les substances explosives dont la date limite d’utilisation est dépassée doivent être
détruites à l’initiative et aux frais du propriétaire sous sa responsabilité et sans qu’il puisse
prétendre à une indemnité.
Lorsque des agents spécialement habilités constatent le mauvais état des
substances explosives et détonantes, ils en prescrivent la destruction qui s’effectue aux
frais du propriétaire sous sa responsabilité sans qu’il puisse prétendre à une indemnité.
Le mode et les conditions de destruction des explosives sont fixés par décret
les concernant.
Conditions techniques de la conservation des substances explosives et détonantes
Arrêté N°2105-MEC/SGEC/DIM/SM du 05 Novembre 1975.
Les substances explosives doivent être entreposés dans des dépôts réservés à cette fin Le
dépôt peut être :
Superficiel, enterré, souterrain, mobile.
Le type de dépôt à utiliser doit être strictement choisi selon les propriétés (caractéristiques),
la classe et la quantité des explosifs à conserver. La réglementation pour l’emploi de chacun
de ce type de dépôt est définie par des articles. Et que :
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 14
- le contenu du dépôt doit être protégé contre l’humidité du sol et de l’atmosphère, contre
les intempéries, contre la chaleur, contre l’incendie et les coups de foudre ;
- le contenu du dépôt doit être également protégé contre le vol et les attentats ;
- enfin, en cas d’explosion accidentelle, les dégâts devront être minima.
Les lois et règlementations énumérées ci-dessus concernent les exploitations de
carrière et SED en général
I.1.6 Dispositions pénales
Ces dispositions reposent sur les différentes sanctions telles qu’emprisonnement et amende
en cas d’infraction.
I .2 Cadre institutionnel
I.2.1 Ministère
Le Ministère auprès de la Présidence chargé des Ressources Stratégique directement placé sous
l’autorité du Président de la République, joue un rôle de premier plan dans le programme de relance
économique. Il a pour vocation de concevoir et de mettre en œuvre la politique dans les secteurs
stratégiques tels que les mines et les hydrocarbures, dans l’optique d’un développement durable,
soutenable et équilibré du pays.
Les activités du Ministère dans les secteurs des mines et des hydrocarbures couvrent : d’une part la
protection, la recherche et l’exploitation minière, pétrolière et gazière, d’autre part le domaine de
l’approvisionnement de la distribution de produits pétroliers
L’organisation générale du ministère est fixée comment suit :
le Cabinet du Ministre
le Secrétariat Général
la Direction Générale des Ressources Minières
la Direction Générale des Hydrocarbures
les Directions et les Services
le Bureau de Veille Stratégique
La Police des Mines et des Hydrocarbures
La Personne Responsable des Marchés Publiques
Les Organisation Rattachés et sous Tutelle
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 15
I.2.1.a Direction général des Ressources Minières
Direction général des Ressources Minières élabore les stratégies de mise en ouvré de la Politique du
Ministère se ressource minière.
Elle est constituée de deux (2) direction :
La Direction de l’Administration Minière (DAM)
La direction des études Géologique et Minières (DEGM)
1. La Direction de l’Administration Minière comprend trois (3) services
Le Service des mines(SMI)
le Service de L’inspection minière (SIM)
le service de Programmation de Suivi et Evaluation (SPSE)
2. La direction des études Géologique et Minières comprend deux (2) services
Le service Géologique (SGEO)
Le service de la Promotion Minière (SPM)
I.2.1.a Service chargé de l’environnement
Le Service chargé de l’Environnement au niveau de chaque Direction Régionale est chargé
principalement de :
- L’évaluation des dossiers d’engagement environnemental (PEE) et d’étude d’Impact
environnemental (EIE) des titulaires de permis miniers;
- La gestion administrative des dossiers et des autorisations environnementaux;
- L’encadrement des Collectivités Territoriales Décentralisées et des opérateurs
miniers sur l’application des dispositions réglementaires du secteur minier en
matière de protection de l’environnement;
- Contribution à l’élaboration des projets de textes règlementaires se rapportant aux
mines et à l’environnement minier;
- Participation aux différents comités interministériels et plateformes touchant le
domaine environnemental, y compris le Comité Technique d’Évaluation et le Comité
technique de Suivi présidé par l’Office National pour l’Environnement;
- La diffusion des informations environnementales
I.2.1.b Service d’Inspection minière et des Carrières :
Le service d’inspection minière et carrières est rattaché à la Direction d’Administration
minière et s’occupe de l’application des textes législatifs et réglementaire relatifs :
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 16
- Aux appareils à pression de gaz ou de vapeur utilisés à terre
- Aux substances explosives et détonantes
- Aux mesures de sécurité à observer dans les mines et carrières
Il est en outre chargé des contrôles administratif et technique de toutes les
opérations minières et ceux nécessaires à la sauvegarde de l’environnement
Ce service se subdivise en deux divisions, dont :
- La Division Mines ou D .M.
- La Division Carrières ou D .C.
La Division Mines
Cette division est responsable de l’application des textes réglementaires sur les appareils à
pression et du contrôle des mines, et se subdivise à son tour en deux sections :
- Section à Appareil à Pression ou S.A.P.
- Section Des Mines ou S.D.M.
La division Carrière
La division carrière s’occupe de la gestion des substances explosives et détonantes utilisées à
Madagascar et du contrôle dans les carrières, à cet effet, elle se subdivise en deux sections,
dont :
- la section Substances Explosives et Détonantes ou S.E.D.
- la Section Contrôle des Carrières ou S.C.C.
Section Substances Explosives et Détonantes
Cette section comme son appellation l’indique se charge de toutes les activités
administratives et techniques sur les substances explosives et détonantes, ainsi, elle assume
les taches ci- après :
- Le contrôle technique et la délivrance des autorisations d’établissements des dépôts
des SED
- La délivrance des autorisations d’acquisition, d’importation et d’exportation des SED
- Le contrôle technique concernant la sécurité, vol, la conservation et l’utilisation de
ces substances ;
- L’établissement des statistiques concernant les SED
- La gestion sur ordinateur de toutes les opérations concernant les SED
- L’exécution en cas de besoin de l’expertise, la destruction, et les réencartouchages
(le cas échéant) des SED périmées ou détériorées
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 17
- L’étude et l’élaboration des textes manquants concernant les SED
La Section Contrôle des Carrières
Cette section issue de la division carrière, est chargée des contrôles tant
administratifs que techniques de toutes opérations concernant les substances de carrière, et
régies par les textes législatifs et réglementaires en vigueur. Elle est aussi chargée du
contrôle pour la sauvegarde de l’environnement. Elle a ainsi pour rôle :
- De veiller à l’application de la loi et des textes pris pour son application
- D’élaborer et de mettre à jour les textes réglementaires relatifs aux règles de sécurité
et d’hygiène dans les mines et carrières, et de veiller à l’application de ces règles
- d’effectuer les contrôles de la régularité des dossiers que devraient détenir les
opérateurs (exploitant, transporteur, commerçant)
- de veiller à l’application des règles de l’art dans les conduites des travaux dans les
exploitations
- de procéder aux contrôles systématiques et périodiques pour l’application des
réglementations en vigueur sur les opérations minières
- d’effectuer les enquêtes, les poursuites et de dresser les procès-verbaux relatifs aux
infractions et délits
- de veiller aux respects des législations en vigueur pour la protection de
l’environnement dans les exploitations et industries de transformation, et
environnement dans sanctions y afférent
- de la constatation réglementaire des accidents survenus dans les carrières
Ses principales attributions sont :
- La collaboration avec la section contrôle des Mines pour l’élaboration et la mise à
jour des textes réglementaires relatifs aux règles de sécurité et d’hygiène dans les
mines et carrières et de veiller à l’application de ces règles ;
- De veiller aux respects des législations en vigueur pour la protection de
l’environnement dans les exploitations et industries de transformation des carrières,
et d’appliquer les sanctions y afférent
- La constatation réglementaire des accidents survenus dans les carrières ;
- De la tenue des statistiques sur la production des carrières ;
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 18
I.2.2 Domaine : (source : district avaradrano)
C’est le rôle du Service de Domaine de délivrer l’autorisation d’exploitions, dans le cas où
c’est une propriété domaniale et aussi de déterminer la redevance
I.2.3 Le District : (source : district avaradrano )
Les districts sont les responsables des permis d’extraction temporaire des carrières
domaniale ou privée
I.2.4 Les communes :
C’est le rôle de la commune concernée par l’exploitation des produits de carrière de délivrer
l’autorisation d’exploitation .Nous pouvons voir plus de détail avec le rôle du fokotany dans
les procédures que les petits exploitants devraient faire avant l’exploitation.
Selon l’article du code minier 2005-021 du 17 octobre 2005, ce sont les Communes qui sont
les responsables de la gestion et de la surveillance administrative des activités de carrières
menées à l'intérieur de leur circonscription. Elles délivrent les autorisations
d’ouverture de carrières, et en informent le bureau du Cadastre Minier, celui de la Direction
Provinciale du Ministère chargé des Mines et l’autorité compétente de la Province
Autonome concernée.
I.2.5 Office National de l’Environnement ou ONE :
Organe opérationnel, maître d’ouvrage délégué et guichet unique pour la mise en
compatibilité des investissements avec l’environnement, placé sous la tutelle du Ministère
chargé de l’Environnement. L'ONE est ainsi appelé à assurer la coordination des CTE, la
direction de l'évaluation des EIE et la délivrance des permis environnementaux, la
coordination du suivi de la conformité des plans de gestion environnementale.
Conclusion partielle
On a pu constater qu’il y a des lois qui régissent le domaine de l’exploitation des
carrières à Madagascar. Cette exploitation est aussi sous le contrôle de l’Etat. Par contre
beaucoup de gens ignore ou fait exprès de ne pas savoir l’existence de ces choses et font des
exploitations à leur propre guise, sans tenir compte de son entourage et de la nature elle-
même.
Pour que tout le monde puisse connaître et comprendre les enjeux à propos des
carrières, on va voir ci-dessous ce qu’est la carrière en général et les SED.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 19
CHAP. II : GENERALITES SUR LES CARRIERES et SED Introduction
La carrière est une ancienne pratique que l’homme a utilisée, celle-ci évolue selon le
temps et l’espace. Cette évolutions oblige les exploitants à chercher de nouvelles méthodes
et techniques, que ce soit artisanal ou industrielle.
Pour pouvoir élucider ce chapitre on va donner, La définition de la carrière, et la
nécessité des produits de carrière et la généralité sur les SED
II.1. Définitions [16], [18], [2 3]
Substances de carrière : Toute substance minérale destinée à la production de
granulats (moellons, pavés, pierres plates, graviers, gravillons et sables) et de produits
d'amendement de terres locales pour la culture (y compris les tourbières, mais à
l'exception des phosphates, nitrates et sels alcalins) ; les substances de carrière sont
exploitées à ciel ouvert ou en souterrain ; (source : code minier)
Carrière: Une carrière est un endroit d’où sont extraites des Substances de carrière: pierres,
sable ou différents minéraux non métalliques ou carbonifères (par opposition aux mines)
Exploitation à ciel ouvert : On peut définir comme « exploitation minière à ciel ouvert »
toute exploitation qui met à nu le gisement à exploiter en enlevant les terrains de
couverture et extrait ensuite le minerai.
Abattage : L’abattage c’est l’opération par laquelle des blocs de roches sont détachés
du massif rocheux ou roches en place. De nos jours, les méthodes d’abattages sont
nombreuses et variées :
soit par l’explosif ;
soit au moyen d’outil à main (pic, marteau piqueur, par feu de bois…) ;
soit mécaniquement (haveuse, abatteuse, rabot, ….)
Techniques artisanales : (source code minier)
Les méthodes traditionnelles qui comprennent essentiellement l’emploi d’outils manuels et
la force humaine ou animale pour l’extraction et le traitement des substances
minérales du sol ou du sous-sol ;rentrent dans cette catégorie le recours au système
de haute intensité de main-d’œuvre (système HIMO) ainsi que l’utilisation des
équipements mécanisés et des explosifs dont les caractéristiques techniques sont précisées
par arrêté ; »
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 20
II.2 Les différentes catégories d’exploitants :
II.2.1.Exploitation artisanal ou petite exploitation: [18]
selon la voie réglementaire suivant la nature de leurs travaux, tous les exploitants des mines
à ciel ouvert ou sous terre jusqu’à une profondeur à fixer par voie réglementaire suivant la
nature de leurs travaux, qui utilisent des techniques artisanales sans transformation des
minéraux sur le lieu de l’extraction ; la petite exploitation minière est l’activité du petit
exploitant. Sont classés dans cette catégorie, les groupements de petits exploitants miniers
et les groupements d’orpailleurs quelque soit le nombre de leurs membres respectifs ;
Figure1 : EXPLOITATION ARTISANALE
II.2.2.Exploitation industrielle
Tous les exploitants de mines à ciel ouvert ou sous terre qui exploitent à grande échelle et
utilisent des techniques industrielles
II.3 Importance des substances de carrière
II.3.1 Pour l’Etat et pour les Collectivités Décentralisées
Les exploitations de carrières constituent un revenu potentiel pour la Commune grâce aux
diverses redevances versées par les exploitants et par les frais pour l’obtention des permis
d’exploitation. En effet, les titulaires de titres d’exploitation sont tenus de s’acquitter, en
une seule fois et à la notification de l’acte, des droits fixes liés aux demandes
d’attribution, de renouvellement, de cession, de transmission, d’amodiation et de
transformation, relatives à la recherche et à l’exploitation.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 21
A part les fiscalités, l’Etat, en la personne du Ministère du Transport et du Ministère
des Travaux Publiques, dépend de ces substances de carrière. En effet, ses activités, et ses
projets se concrétisent en grande partie par l’emploi des substances de carrières tels que
les gravillons, les moellons, le sable, le ciment, le goudron. Au fait, ce sont les matières
premières fondamentales des constructions et réhabilitation des routes, la construction des
bâtiments publics comme les écoles, hôpitaux, centres de santé de base II, I, centres de
loisir et de sport et autres infrastructures de développement.
Le tableau suivant va résumer les infrastructures de transport terrestre Malagasy
Tableau 1 : LES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT TERRESTRE MALAGASY
Types Nombre Distance (Km)
Route nationales
Principales
24 2560
Routes nationales
Secondaires
24 4691
Routes nationales
Temporaires
42 4598
Réseau ferroviaire 4 810
SOURCE : DIVISION DES ROUTES(2008)
En tout, il y a environ 12 659 KM de routes construits et entretenus par an. Tout cela
nécessite des milliers de tonnes de produits de carrières chaque année.
II.3.2 Pour les particuliers [33]
Durant ces dix dernières années, nous assistons à un élargissement spectaculaire des
grandes agglomérations. La croissance démographique et l’exode rural en sont les
principales causes. Mais le fait est que les grandes villes assistent à une modification de leur
structure due aux constructions de maisons un peu partout en plein centre et sur les
périphéries. De ce fait, les demandes en substances de carrière afflue et en très grande
masse. Cette demande représente plus de 20% de la demande totale en substance de
carrière par an ce qui représente près de quinze mille tonnes par an.
Pour la population, les produits de carrière sont très importants car le besoin
d’habitat est un des besoins fondamentaux de l’homme.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 22
Par ailleurs, les substances de carrières jouent un rôle primordial pour la
culture Malagasy. A ce propos, il y a certains groupes ethniques qui préfèrent habiter
dans des « taudis » et construire leur tombeau en dur et avec étage. En effet, selon la
croyance Malagasy, c’est là où ils seront tous réunis et cette période dure bien plus que les
années de vie. Ainsi, les constructions de tombeaux engagent une bonne partie des
exploitations de carrière puisque ils sont faits tout en pierre.
II.4 Procédures appliquées pour l’octroi d’autorisation d’ouverture de carrière,
environnementale et d’autorisation d’utilisation d’achat de SED
II.4.1 Exploitant qui n’utilise pas des SED
1
• Avis favorable du propriétaire du terrain
2 • Fokotany
3
• Communes ( autorisations d'éxploitation , redevence )
1 • Fokotany
2 • Domaines (redevance)
3
• Communes ( autorisations d'éxploitation , redevance )
Propriété privé Propriété domanial
Mémoire de fin d’études
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II.4.2 Exploitant qui utilise des SED
II.4.2 a. Propriété privé :
* facultatif
II.4.2 b. Propriété domanial
II.5 Paramètres et techniques d’exploitation d’une carrière
II.5.1 Eléments du gradin de la carrière
Le gradin est une tranche du minerai ou du stérile ayant la surface de travail sous
forme d’une marche d’escalier. On distingue les éléments suivants du gradin :
1 • Avis favorable du propriétaire du terrain
2 • Fokotany
3 • Communes ( permis d'extraction, , (redevance )
4 • TRI de l'ONE(PAE ou EIE)
5
•Service chargé de l'environnement ( demande d'autorisation environnemental adréssée à Mr le Directeur interrégional des mines , plan de mesures de protection environnemental, image satellite de la carrière avec coordonnées exactes, croquis aux abords, permis d'extraction, photo réel de la carrière *et avis du Fokotany* , situation juridique du terrain, contrat avec le propriétaire, autres informations jugées utiles)
6 • Service d'inspaction minière et carrières ( consommation
annuele d'explosif, plan de tir )
1 • Fokotany
2 • Domaine (redevance)
3 • communes ( permis d'extraction, redevance )
4 • TRI de l'ONE
5
•service chargé de l'environnement ( demande d'autorisation envirennemantal adréssée à Mr le Directeur interrégional des mines , plant de mesures de protection environnemental, ,image satellite de la carrière , croquis, permis d'extraction, photo réelle de la carrière et avis du Fokotany )
6 • service d'inspection minière et carrières
( consommation annuel d'explosif, plan de tir )
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 24
- a : plate-forme inférieure ;
- b : plate-forme supérieure ;
- c : arête supérieure ;
- d : arête inférieure ;
- e : talus ;
- ß : angle de talus;
- h : hauteur de gradin.
Figure 2: SCHEMA D’UN GRADIN
II.5.2 Les principaux paramètres de l’exploitation de la carrière sont :
- Hauteur du gradin,
- Largueur de la plate-forme de travail,
- Longueur du bloc,
- Longueur et sens de marche du front de travail.
Ils sont commandés par la nature du gisement et dans une très large mesure, par des
engins de déblayement et de transport.
Hauteur du gradin
Elle est choisie en fonction des paramètres de travail d’excavateur, de l’organisation des
travaux de forage et de tir, de la sécurité de travail et d’autres facteurs. Dans les roches
tendres exploitées sans foisonnement préalable, la hauteur du gradin ne doit pas dépasser la
hauteur du creusement maximum de l’excavateur. Dans les terrains meubles ou dans les
roches dures, mais bien fragmentées par tir à explosif, la hauteur du gradin ne doit pas être
supérieure à 1,5 fois la hauteur du creusement maximum.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 25
Largeur de la plate-forme
Elle est ordonnée selon les dimensions des engins de déblayement, de transport et par la
technique de tir. Lorsque l’abattage se fait à l’explosif, la largeur minimale de la plate-
forme de travail est appréciée par la formule suivante :
L p.t. = ∑ Z + T + C + X + A, *m+.
Où :
Z : la largeur du prisme éventuel d’éboulement, *m+.
Elle est donnée par : Z = h (ctg α - ctg δ), *m+.
h : la hauteur du gradin, [m].
α : l’angle de talus de gradin en exploitation (60o– 80o).
δ : l’angle de talus de liquidation (35o – 60o).
T : la largeur de la voie de transport, [m].
C : la distance entre l’arête inférieure du tas et la voie de transport (2 - 2,5), [m].
X : la largeur du tas des roches abattues en dehors de l’enlevure, *m+.
A : la largeur de l’enlevure en massif, *m+.
Figure 3 : COUPE D’UNE EXPLOITATION A CIEL OUVERT
h
T
α
A
L t.p.
x c
Gradin
Mémoire de fin d’études
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La largeur X dépend de la hauteur du gradin, de la nature de terrain, des paramètres des
travaux de forage et de tir. Elle est précisée par des essais sur place (exemple ; pour le gradin
de 10 à 15 m de hauteur elle est de l’ordre de 20 à 25 m). En terrains tendres, la largeur de
la plate-forme de travail est déterminée par analogie.
Longueur du bloc
Suivant la longueur, un gradin peut être divisé en blocs qui s’exploitent par des
moyens d’abattage et de chargement indépendants. La longueur du bloc est de 200 à 400 m
lors du transport par wagons et locomotives et de 100 m à 250 m lorsque le transport se fait
par camions.
Déplacement du front de taille
Le front de travail peut se déplacer parallèlement, en éventail ou radialement. Dans le
premier cas, la progression de tous les points du front se fait avec une même vitesse. Les
gradins sont exploités par enlevures de même largueur. Le déplacement parallèle est
pratiqué dans les gisements d’étendue considérable. Les outils de l’exploitation
sont généralement des pelles en combinaison avec transport par camions, convoyeurs
ou par train. Lors de déplacement du front en éventail, la vitesse de progression de
différents points varie de zéro (0) jusqu’à un maximum à l’extrémité du gradin est
variable. Le déplacement en éventail est commode pour les excavateurs à chaîne à
godets avec transport par wagons et locomotives. Le ripage des voies ferrées se fait
alors par transporteurs à fonctionnement continu. Le déplacement du front en éventail
est appliqué également lorsqu’on ouvre le gisement par tranchée spirale. Le déplacement
radial est caractérisé par la variation de l’étendue du front de travail à chaque gradin durant
toute la période de l’exploitation de la carrière. On l’emploi pour les gisements pentés, de
faible étendue afin de réduire le volume des travaux d’ouverture et de préparation.
II.6.Déroulement de l’exploitation de carrière
II.6.1 Méthodes d’exploitation [34]
La méthode d'exploitation est l'organisation de la technique utilisée pour l'exploitation du
gisement. L'exploitant est tenu d'appliquer la ou les méthodes d'exploitation qui
conviennent au gisement. Le but à atteindre est de déplacer le stérile de recouvrement le
moins possible en respectant les pentes des différents matériaux (tableau 2). En général, on
essaie de replacer les stériles au plus près en arrière de l'exploitation après enlèvement du
minerai (remblayage), afin de minimiser les frais de transports de ces stériles.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 27
Tableau 2 : CARACTERISTIQUES DE DIFFERENTS MATERIAUX
Matériau Densité en
place
Densité
foisonné
Pente de talus
d'éboulement
naturel (°)
Terre sèche
Terre humide
Terre mouillée
Sable sec
Sable humide
Argile sèche
Argile humide
Argile mouillée
Calcaire
Granit-quartz
1,5 à 1,6
1,7 à 1,8
1,9 à2, 0
1,7 à 1,9
1,9 à 2,1
1,4 à 1,5
1,6 à 1,7
1,9 à 2,0
2,3 à 2,4
2,6 à 2,8
1,2
1,3 à 1,4
1,4 à 1,5
1,5 à 1,7
1,7 à 1,9
1,0 à 1,1
1,2 à 1,3
1,3 à 1,
1,5 à 1,6
1,6 à 1,7
36 à 40
40 à 45
30 à 36
30 à 35
35 à 40
38 à 42
40 à 45
20 à 25
38 à 42
38 à 42
Concernant l'exploitation, elle se fait sur des gradins à front vertical et le profil général de la
fouille (Figure 4) sera :
- hauteur des fronts de taille (1 à 2m)
- profil des talus
- pente moyenne de la carrière (45°)
- longueur du front de taille (5 à 10m)
- largeur du cratère dépend de l'évolution du chantier
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 28
Figure 4 : SCHEMA TYPE D'UNE FOUILLE
Il existe quatre méthodes d'exploitation, qui sont caractérisées par une courbe d'exploitation
et seront choisies en fonction de la morphologie des corps minéralisés.
Méthode par tranches horizontales simultanées : la progression de l'excavation se
fait par tranches horizontales conduites simultanément pour enlever en un seul
passage la totalité de l'épaisseur verticale à exploiter. C'est la méthode adoptée lors
des exploitations des gisements subhorizontaux ou en amas de grande extension. La
méthode peut présenter plusieurs gradins dont les fronts sont décalés dans l'espace
(figure5)
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 29
Figure 5 : METHODE PAR TRANCHES HORIZONTALES SIMULTANEES
Méthode par tranches horizontales successives en pleine largeur: la progression
globalement verticale de l'excavation se fait par tranches horizontales conduites
successivement jusqu'au contour final, la tranche inférieure ne démarrant qu’avant la
fin de la tranche précédente. Le contour final dessine une fosse ou un entonnoir.
L’enlèvement d'une tranche peut comporter plusieurs gradins. Cette méthode est
fréquemment utilisée pour les gisements à flanc de coteau (figure 6).
Figure 6 : METHODE PAR TRANCHES HORIZONTALES SUCCESSIVES EN PLEINE LARGEUR
Méthode par fosses emboîtées : le terrassement est conduit de façon à ce que
l'excavation affecte à plusieurs époques successives la forme des fosses à peu près
homothétiques de plus en plus profondes. Le point le plus bas du gisement n'est
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 30
atteint, en principe, qu'à la fin de l'exploitation, ce qui interdit toute mise en place de
remblai dans l'emprise de la fosse finale.
Le passage d'une fosse à la suivante peut se faire selon différentes variantes :
Enlevures successives lorsqu'un flanc de la fosse finale est accoté dès la
première fosse ;
Enlevures cycliques lorsque la progression de l'excavation se fait par des
tranches inclinées sur une hauteur limitée.
Les types de gisement qui peuvent être exploités avec cette méthode sont très variés :
couches massives, amas ou couches tectonisées, filons redressés. Cette méthode est typique
des couches puissantes, filons redressés et amas lorsque le fond de la fosse peut évoluer par
rapport au projet initial ou lorsqu'on ne veut pas réaliser une trop forte avance au décapage
en début d'exploitation (figure 7).
Figure 7 : METHODE PAR FOSSES EMBOITEES
Méthode mixte : elle combine au moins deux des méthodes précédentes. Il est
courant, dans le cas des gisements à morphologie complexe, de démarrer par des
fosses emboîtées, qui permettent l'accès rapide au gisement, et de continuer par des
enlevures successives ou cycliques selon la forme du corps minéralisé et les besoins
d'avance à la découverture. De même dans les exploitations des roches massives,
après un démarrage par tranches horizontales en pleine largeur, il est possible de
continuer par fosses emboîtées ou par enlevures successives. De même encore,
l'exploitation par tranches horizontales simultanées d'un gisement relativement
profond peut commencer par des tranches en pleine largeur ou par fosses emboîtées
(figure 8).
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 31
Figure 8 : METHODE MIXTE
II.6.2 Description des opérations élémentaires
Une exploitation en découverte ou à ciel ouvert comprennent les opérations suivantes :
- Défrichement ;
- Décapage des terres végétales ;
- Préparation de l'aire des stériles ;
- Excavation ;
- Extraction ;
- Stockage ;
- Terrassement et construction de bâtiment ;
- Remise en état.
II.6.2. a Travaux de découverture
Travaux de défrichement : la végétation encombrante devrait être enlevée
(arbres, arbustes).
Travaux de décapage
On se sert souvent d'un bulldozer pour le décapage. Cet engin peut être loué à des
entreprises. L'avantage d'un bull est d'être très répandu mais il présente l'inconvénient à
déplacer de gros volumes de terre. Ainsi, c'est pourquoi lorsque c'est possible, il vaut mieux
utiliser des pelles hydrauliques adaptées à la configuration du gisement.
L'usage d'une méthode de préférence à une autre sera essentiellement en fonction de
conditions locales (disponibilité dans la région, coût de location, facilité d'acheminement).
Mémoire de fin d’études
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II.7.2. b Travaux d'extraction ou abattage
En général, les travaux d'extraction ou d'abattage se font manuellement. On distingue les
opérations suivantes :
Le brisage
Le dénoyautage
Le ramassage
Objectifs
Les principaux objectifs sont de produire des blocs à dimensions convenables : bonne
façade pour les matériaux dimensionnels, fragmentation maximale pour les granulats. Pour
cela, deux méthodes sont envisagées : la méthode mécanique, la méthode à l’explosif.
Dans notre cas et comme la plupart des carrières de granite, l’abattage se fait à
l’explosif. Ce type d’abattage est excellent pour l’exploitation de roche massive. Elle répond
aux conditions requises des caractéristiques des matériaux.
II.6.2. c Stockage des terres végétales
Si les terres végétales décapées ne sont pas utilisées immédiatement, on devra les
stocker. Elles sont très importantes pour le réaménagement et doivent être conservées au
mieux en vue d'optimiser leur utilisation ultérieure. Il serait encore mieux si on pourrait faire
un décapage sélectif des différents horizons existants. On devra éviter la contamination par
d'autres matériaux étrangers ou de terre stérile, celle-ci produira un appauvrissement en
matière organique et en éléments nutritifs.
II.6.2. d Mise en tas des déblais et stériles
Les déblais et stériles sont, en général, utilisés pour l'aménagement du site excavé. La
première mesure à prendre en compte lors de la manipulation des déblais a un intérêt
économique : elle consiste à limiter au minimum les mouvements des terres durant le
déblayage d'un terrain c'est à dire, éviter de les transporter sur un long trajet car c'est la
même opération qu'on va exécuter durant la remise en état. Ainsi, il faut lors de la mise en
tas des déblais choisir un ou plusieurs emplacements qui conviennent au rendement de
l'enlèvement des morts terrains ; En dehors des terrains productifs, mais si possible pas trop
loin du champ d'exploitation pour les déblais qui seront repris ; Pas trop près des cours d'eau
pour éviter l'envasement et le ravinement.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 33
II.6.3. Procédés de production
Par définition, l’opération minière est une succession d’actions ou d’activité qu’il faut
exécuter dans un ordre plus ou moins défini pour réaliser des travaux donnés. Dans tous les
travaux miniers, il y a toujours des successions d’opération comme l’abattage, le transport,
le concassage et la vente. Le diagramme ci-dessous schématise les différentes étapes des
travaux à effectuer
Figure 9 : SCHEMA GENERAL DU PROCEDE DE PRODUCTION
II.7 Matériels utilisés
II.7.1 Exploitation artisanal
Les matériels qu’ils utilisent varient suivant les substances à produire, comme les
burins et les barres à mines pour détacher les gros blocs et ajuster les moellons, les
marteaux et les massues pour faire des gravillons, les pelles pour les ramasser, et les
Chargement pour vente
Stockage en silo
criblage secondaire
Criblage primaire
Concassage primaire
Chargement des blocs et transport vers le poste de concassage
Abattage et fragmentation des blocs
Préparation des gradins de forage
Découverture
Chargement
des blocs
Ouvriers
Moellon ou pavé
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RAVONJISON Hasina Angelo Page 34
soubiques, les paniers et les « gamanta » pour les rassembler et le bouloir pour forêt les
trous de mine, des camoins de capacité environ 5 m3 ,…
Figure 10 : LES MATERIELS D’EXPLOITATION ARTISANAL
II.7.2 Exploitation industrielle :
Les matériels qu’ils utilisent sont très nombreux, comme les explosif, les perforatrices, le
brise roche, les matériels de transport, le concasseur….
LES ENGINS MINIERS
ENGINS MINIERS
MACHINE D’EXTRACTION
FOREUSE BRISE ROCHE
MACHINE DE TRAITEMENT
UNITE DE CONCASSAGE
STOCKAGE
ENGIN DE CHARGEMENT
ET TRANSPORT
CHARGEUSE CAMION DE TRANSPORT
Mémoire de fin d’études
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Exemple de synoptique de l’installation traitement :
Figure 11 : SYNOPTIQUE DE L’INSTALLATION TRAITEMENT
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 36
II.8 Substances Explosives et Détonantes ou SED [5], [16], [22], [24], [25]
II 8 1 Définition :
Un explosif est un corps ou composé chimique susceptible de subir sous l’effet d’une
excitation appropriée, une transformation très rapide exothermique et dégageant une très
grande quantité de gaz.
II 8 2 Caractéristiques
Les caractéristiques les plus couramment considérés pour les explosifs sont :
Puissance:
Suivant qu’un explosif est plus ou moins brisant, le choc produit est plus ou moins brutal et
les matériaux plus ou moins brisés. Difficile à chiffrer elle dépend:
- de la force de l’explosif (CUP)
- de sa densité
- de la vitesse de détonation laquelle est augmentée par le bourrage
Densité:
La densité d’un explosif est le rapport de la masse d’un volume donné de cet explosif à celle
du même volume d’eau. Les densités varient entre 0,8(nitrate fioul) à 1,5 pour les
dynamites les plus denses.
La densité influe beaucoup sur le comportement explosif du produit (vitesse de détonation,
énergie volumique.) Elle entre dans le calcul des charges
Vitesse de détonation :
La vitesse de détonation d’un explosif varie avec l’âge et les diamètres des cartouches et
surtout avec la puissance d’amorçage. Les dynamites ont deux régimes de détonation:
Lent : entre 1500 à2000m/s
Rapide : entre 7000 à 8000 m/s
Sensibilités
- Sensibilité à l’amorce
Tous les explosifs sont sensibles à 2g de fulminate de mercure ou à un amorçage équivalent
(ce qui fait que dans les détonateurs on met 2g de fulminate de mercure).
En général, en carrière les amorçages sont effectués avec un détonateur de o, 8g de
penthrite
Plus l’explosif n’est sensible, le besoin en énergie pour l’amorcer est faible
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 37
- Sensibilité à l’onde explosive
Elle se traduit par le CSE (Coefficient de Self - Excitation)
Le CSE d’un explosif est la distance, exprimée en centimètre, qui assure, avec la
probabilité1/2, la transmission de la détonation entre deux cartouches de 30mm de
diamètre. Le CSE est donné par des cartouches de 50g ou de 100g
La valeur du CSE peut varier de 0(nitrate fuel) à 10 cm (dynamites sensibles)
- Sensibilité au choc
Tout explosif peut détoner sous l’effet d’un choc mécanique suffisant.
On traduit cette sensibilité par la force qui provoquerait l’explosion de l’explosif avec une
probabilité1/2.
Ex:0,70 kg/m pour la dynamite ,30 kg/m pour l’explosif nitraté N.C
Si l’on traduit en énergie la sensibilité au choc des dynamites est supérieure ou égale à 5 J et
celles des émulsions de 200J.
En général les dynamites sont sensibles au choc.
- Sensibilité au feu
Très variable d’un explosif à l’autre:
- moindre pour les explosifs nitratés
- très sensible pour les explosifs chloratés (contenant de nitroglycérine)
- Résistance à l’eau
La résistance à l’eau dépend de sa teneur en sels solubles. Plus la composante en contient
beaucoup elle est moins résistante.
II 8 3 Les différents types et principaux explosifs industriels
Un explosif peut être détonant (ou brisant) dont l’amorçage exige une onde de choc violente
(détonateur, cordeau détonant, …) ou déflagrant (ou lents dont l’amorçage est très sensible :
une flamme ou étincelle les rend dangereux et ne sont utilisés que rarement) Nous ne
considérons ici que les explosifs détonants car ils sont plus sécurisants et les plus utilisés en
exploitation de carrières, mines et les chantiers du BTP.
Les dynamites
Composé de plus de 10% de Nitroglycérine. Ils sont toujours encartouchés .Les
dynamites les plus utilisés sont :
- les dynamite plastique appelée aussi gomme : entre 20 et 40% de nitroglycérine et du
dinitrotoluène qui leur confère leur consistance plastique,
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 38
- les dynamites pulvérulentes contiennent 12 à 30% de nitroglycérine, sans
dinitrotoluène.
Parmi les dynamites utilisées à Madagascar on peut citer :
- les Gommes F15, et F19 fabriqués par Nobel ou le Titadyn
- Les Dynaroc 7, Dynaroc 5.000 de Nitro-Bickford
Vitesse de détonation : 5000 à 6000m/s
Remarque : Les dynamites sont particulièrement sensibles aux chocs, aux frottements, à la
chaleur ou au froid et au vieillissement.
Les gels et bouillies
Ce sont des produits contenant au moins 10% d’eau sans nitroglycérine mais
fabriqués avec du mélange de sels comburants (Nitrates organiques ou
d’ammonium)comme les Nitrates minéraux dissous dans de l’eau et de combustible soluble
dans l’eau (sucre-glycol-aluminium).Ils sont appelés gels quand on les utilise en cartouche et
bouillies quand ils sont en vrac
Les gels ont une faible vitesse de détonation : 3000m/s
Comme exemple nous citons le Powergel E900
Les émulsions
Ce sont des explosifs contenant des émulsifiants sous une matrice d’huile minérale
conditionnés en cartouches ou livrés en vrac sur site.
Les émulsions sont des solutions aqueuses de nitrate d’ammonium (de calcium ou de
sodium) et d’huile minérale émulsifiée.
Exemple :
- Les Emulstar5000, 8000 de Nobel
- Les Iremite 1000, 2500, 4000 de SNPE- Nobel
- Les NITRAM 9, 5 et Explus de Nitro-Bickford
Remarque : Les émulsions sont insensibles à l’eau et peu sensibles aux chocs.
Les explosifs nitrates
- Fulminate de mercure : c’est un sel d’acide fulminique formant des sels détonant
- Les nitrates fiouls : mélanges binaires de nitrate d’ammonium (94%) et de fioul (6%)
Ex : D7 fuel de Nitro-Bicford ou l’Anfotite1 de SNPE-Nobel; parfois ils sont dopés à la poudre
d’aluminium comme le Nitral de Nitro-Bicford (photo ci-contre) ou la N135 de Nobel
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 39
Remarque: Les nitrates fiouls ont une tenue à l'eau nulle. Le nitrate est très soluble dans
l’eau. Leur utilisation dans un milieu humide nécessite l’emploi de gaine plastique souple ou
semi-rigide antistatique.
Le ciment expansif
C’est un éclateur non explosif et se présente sous forme de ciment à mélanger par malaxage
avec de l’eau propre suivant le dosage marqué sur le seau accompagnant le produit. On
l’utilise surtout pour la destruction des roches et des bétons qui nécessitent une sécurité vis
à vis de l’environnement.
II 8 4 Les accessoires de tire
Les artifices de tir (ou artifice de mise à feu) sont les moyens pour faire exploser les
explosifs. Ces artifices sont : la mèche lente, les détonateurs ordinaires, les détonateurs
électriques, le détonateur non électrique ou nonel, les détonateurs électroniques et les
cordeaux détonants.
La mèche lente
La mèche lente ou mèche de sûreté comprend essentiellement un cordon central de poudre,
contenu dans une gaine constituée de plusieurs couches de textile imperméabilisé.
Certaines variétés comportent également un revêtement extérieur en chlorure de vinyle.
En général la combustion de la mèche lente se fait à une vitesse de 1 mètre en 90 secondes.
Si V inférieure à 82sec/m ou V supérieure à 90sec/m la mèche standard ne doit pas être
utilisée.
Les détonateurs
C’est un produit explosif permettant d’amorcer ou de transmettre une inflammation ou une
détonation à la charge explosive à proprement parler Il provoque une onde de détonation
pour dégager un maximum d’énergie à l’explosif lors du sautage. Ils servent à transmettre
l’excitation nécessaire à l’explosion de la charge explosive.
LES DIFFERENTS TYPES DE DETONATEURS
LE DETONATEUR NON ELECTRIQUE OU NONEL
LE DETONATEUR ELECTRONIQUE
LES DETONATEURS ELECTRIQUES
Les détonateurs électriques Haute Intensité (H. I)
Le détonateur électrique Moyenne Intensité (M.I)
Le détonateur électrique Basse Intensité (B.I)
LE DETONATEUR ORDINAIRE
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 40
REMARQUE : Les détonateurs électriques peuvent être soient instantanée ou à retard (25 ms ) :
Les détonateurs instantanés explosent immédiatement des qu’ils sont parcourus par le courant
les détonateurs à micro retard et à retard ordinaire
II 8 5 Matériels de contrôle de tir
Ces sont les matériels nécessaires pour effectuer un tir. Ces matériels sont utilisés dans le
but de vérifier les paramètres de tir pour l’obtention des résultats désirables : granulométrie
voulue, vibration et niveaux sonores minimum, sans beaucoup des nuisances.
Quelque exemple :
Les sismographes
Ce sont des enregistreurs qu’on peut utiliser pour la mesure de vibration lors du tir de mine
sur carrière ou sur chantier. Les sismographes NOMIS, rapides et faciles à mettre en œuvre,
disposent des vitesses maximales, des fréquences ainsi que du signal complet pour un
éventuel traitement ultérieur. Leurs vastes gammes de mesures leur permettent d’être
utilisés quelques soient les exigences de contrôle et en particuliers de l’environnement.
Avec cet appareil, on peut mesurer les vibrations liées au tir de mine :(Carrières Travaux
publics Souterrains) Vibrations continues:(Compactage, Vibrofonçage, Brise Roche
Hydraulique (BRH), Installation de concassage) permettant un mode contrôle continue.
Le MINI SEIS tient comme enregistreur avec capteurs intégrés de type géophone qui
permet la mesure en un point des vibrations générées par les tirs ou toute autre source
vibratoire.
Le dépassement de seuil déclenche cette acquisition. La numérisation et le transfert des
signaux se font sous ordinateur pour l'affichage
MINI SEIS II est un sismographe portable autonome destiné au contrôle des
vibrations sismiques sur chantiers de travaux publics, mines et carrières sur un point de
mesure. Les signaux vibratoires enregistrés peuvent être générés par tirs de mines ou engins
mécaniques. Les valeurs maximales et fréquences sont accessibles directement par lecture
sur l'écran de l'appareil.
Ohmmètre
C’est un contrôleur de circuit spécialement conçu pour l’utilisation dans des conditions
difficiles des mines carrières travaux publics, pour le contrôle des circuits de tir. Il existe
actuellement de l’ohmmètre à affichage digital
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 41
Sonde
Cet appareil permet de mesurer simplement l’épaisseur du pied dans les travaux
d’abattage en carrière. Il peut être également utilisé pour mesurer la distance entre 2
forages. Il est composé des sondes émettrices et réceptrices reliées à un boîtier de
mesure. Les distances relevées s’inscrivent directement sur le boîtier. Pour la sonde
diadème par exemple : la plage de mesure : se situe entre 2 et 10 m dans tous les matériaux
sauf ceux à forte perméabilité magnétique
Multimètres
Le multimètre, un accessoire qui consiste à mesurer les profondeurs du trou, leur
chargement et l’épaisseur de la banquette
Conclusion partielle
On a vu que la carrière, est une place bien définie, mais change selon la manière et la
matière à exploiter. Son exploitation exige aussi des matérielles et des méthodes spéciaux.
Cela nous permet de voir en second partie le contexte actuel sur l’exploitation des carrières.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 42
PARTIE II. : CONTEXTE ACTUEL SUR
L’EXPLOITATION DES CARRIERES
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 43
CHAP I : SITUATION ACTUELLE DES CARRIERES A MADAGASCAR
[33],[35]
Introduction
Depuis des nombreuses années, Madagascar exploite ses ressources minières, ici on
va voir comment évolue les carrières à Madagascar de nos jours, quelle est sa place dans la
vie quotidienne des gens, sa place sur le plan socio-économique de notre pays, sans oublier
les différents impacts environnementaux
I.1 Carrières dans tout Madagascar
La pluspart des granulats et des produits de carrières sont destinés à la construction des
infrastructures et en génie civil. L’insuffisance des matériaux de construction développe
l’exploitation informelle. Ainsi, on peut classifier l’exploitation dans la Grande Ile en deux
groupes selon le mode et les méthodes d’extraction des roches
• les grandes entreprises (exploitations industrielles) qui utilisent des méthodes mécanisées
pour le traitement et l’extraction des roches ;
• les petits exploitants( exploitation artisanale) qui travaillent avec les forces humaines
et traditionnelles
Tableau 3 : IDENTIFICATION DES EXPLOITANTS DES CARRIERES
Année 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 … 2014
Les
grandes
entreprises
4 6 6 7 9 10 12 12 … 16
Petits
exploitants
12 18 19 23 23 25 25 26 … 45
Source : Inspection de carrière au sein du Ministre de l’Energie et des Mines à
Ampandrianomby.
Cela nous montre que les nombres d’exploitations ne cessent de se multiplier d’année en
année
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 44
I.1 1. Evolution de produits de carrière
Tableau 4 : CONSOMMATION DE CIMENT ET GRANULAT
Année Consommation de ciment (t) Consommation de granulat
Madagascar Antananarivo En tonne En m3
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
75 321
190 550
105 470
424000
500 000
521 520
607 410
607 410
698 540
15 065
38 110
41 012
21 087
84 800
100 000
140 000
225 140
247 000
45 195
114 330
123 136
63 232
254 400
300 000
320 700
386 450
401 050
27 117
68 598
73 822
37 969
152 640
180 000
192 420
231 190
240 630
SOURCE: INSTAT
I.1 2. Etude de prévision [33] Pour cela, nous pouvons apprécier la courbe de tendance de la consommation des produits
de carrière, puis la vérification de la prévision pour l’année horizon. Le modèle structural de
la courbe est de la forme :
Où
C : la quantité de granulat à consommer ;
t : année de consommation ;
a, b : sont des coefficients à estimer.
ε: variable aléatoire Gaussienne d’espérance mathématique nulle.
Le modèle ajusté est exprimé par :
sont les estimateurs respectifs sans biais convergence de a,b ,c
I.1 2. a. calcul de â et
les estimateurs â et sont calculés par la methode du moindre carré , il sont donnés par les
formules suivantes :
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 45
∑
∑ et d’après l’équation , on peut tirer
Ou sont les moyennes arithmétiques respectives de ci et ti
I.1 2. b. Calcul du coefficient de corrélation
Le coefficient de corrélation permet de juger de la qualité d’ajustement. Pour que
l’ajustement soit acceptable, il faut que soit voisin de 1.Mais dans la pratique, on juge
l’ajustement correct lorsque ≥ 0 .8 5
est linéaire entre les 2 variables ci et ti tels que :
√ √
∑
√∑
On peut exprimer avec la relation √∑
∑
Application numérique :
I.1 2. c. Test de coefficient de corrélation
Le test de notre modèle fait partie du test de l’estimateur dont la région critique est
définie par l’inégalité √ , aboutit au test du coefficient de corrélation
√
Ou
√ est une variable qui suit la loi normale centrée réduite, est connu à partir
de la table de Gauss
Et ∑
∑ tel que ∑
∑
D’où ∑
∑
∑
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 46
L’inégalité (1) devient et >
: c’est la région critique pour le test de
D’après la loi de Student–Ficher
au seuil
On trouve
Avec n est le nombre d’année, dans notre cas n =9
D’après le calcul on peut dire qu’il y a corrélation. elle est
significative au seuil de . En effet, l’ajustement est valable
I.1 2. d. Courbe de tendance
Figure 12 COURBE DE TENDANCE
Donc on exploite maintenant environ 790 000 Tonnes de granulat et environ 1 880 000
Tonnes en 2037
I.1.3. Prix des produits finis de carrière
Pour les grandes entreprises qui utilisent des méthodes mécanisées, le prix de vente sera
calculé en fonction des investissements. Lors d’enquêtes faites à différentes entreprises
le prix varie selon les techniques d’exploitation.
0
200000
400000
600000
800000
1000000
1200000
1400000
1600000
1800000
2000000
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37
TON
NA
GE
(to
nn
e)
année
courbe de tendance
Série1
Mémoire de fin d’études
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prix du produit des granulats pour les grands exploitants
Tableau 5 : PRIX DU PRODUIT DES GRANULLATS POUR LES GRANDS EXPLOITANTS
Dim 0/5 5/8 8/12,5 5/15 15/25 0/31,5
Prix U
(Ar /t)
19 498 24 980 24 980 24 980 24 980 17 500
Prix des produits pour l’exploitation artisanal
Tableau 6 PRIX DE PRODUIT POUR LES EXPLOITATIONS ARTISANALLES
Produit Prix (Ar)
Sables 30 000 (m3)
Gravillons 30 000(m3)
Tout venant 50 000 (m3)
Moellons 300 (UNITE)
Pavé 320 (UNITE)
Pierre plat 15 000 (m2)
I.2 Etude de cas
I.2.1 cas d’Ambatomaro
La carrière d’Ampasambazimba se trouve dans le Fokontany d’Ambatomaro qui est
dans la Commune Urbaine d’Antananarivo, District d’Antananarivo Renivohitra, Région
d’Analamanga. À la sortie de la Route Nationale n°02, il se situe entre Ampasampito et les
Fokontany Ambolonkandrina, Ankatso II et Ambohipo.
Comme le fokotany appartient à la commune urbaine, on n’y trouve généralement que des
maisons et des constructions modernes. Il n’y a donc pas d’importantes descriptions des
d’espèces faunistiques et floristiques à signaler.
Seule une partie de sol est recouverte de plates-bandes de cultures potagères. Il n’y a pas
de grands parcs à bœufs car ces derniers sont attachés ici et là dans les rizières. Les
poulaillers sont rattachés aux maisons d’habitation. L’écosystème de la région se compose
du milieu physique (l’habitat), des animaux domestiques, cultures vivrières et de la
population humaine. Cet écosystème est dit en fragmentation car les habitats sont en
désordre et mal répartis.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 48
Le Fokontany doit son nom à la structure granitique de son sol. C’est pour cette raison aussi
que les plus importantes exploitations de carrière se rencontrent dans cette partie de la ville
I.2.1 a Les petits exploitants de carrière d’Ambatomaro :
Le nombre de personnes à enquêtées a été déterminé sur le site en estimant le nombre
d’exploitants présents le jour de la descente. Ils étaient une vingtaine. Sur ces vingt (20)
personnes, six (06) ont été choisies au hasard. Certaines interprétations ne correspondent
pas aux résultats authentiques de l’enquête, certaine réponses ont été falsifiées telle que le
travail des mineurs sur les carrières
Identification du sujet :
Tableau 7 : VARIABLES CONTROLES
Sexe Age SF Nombre
d’enfants
EE Niveau d’instruction
M F 18-
35
36-
60
+60 Marié 0-3 4-
7
+7 0% aucun primaire Secondaire
4 2 4 2 0 6 4 1 1 6 2 3 1
I.2.1 b Les exploitants
Il y a autant d’hommes que de femmes et d’enfants exploitant les carrieres d’Ambatomaro à
partir de six (06) heures du matin jusqu’à dix huit (18) heures le soir et ce, six jours sur sept .
Chacun a ses propres tâches, par rapport aux substances qu’ils produisent. Chacun d’entre
eux habite à proximité des carrières.
I.2.1.c. c Les raisons de l’exploitation
La principale raison qui pousse l’homme à exercer une pression sur la nature : la recherche
de la satisfaction des besoins fondamentaux. En termes plus explicites , c’est le manque de
besoin qui incite les gens à exploiter l’environnement, seule ressource qui leur est accessible
dans la nature.Il en est de même pour ces petits exploitants de carrière : aucun des sujets
que nous avions enquêtés ne depassent le niveau primaire. Evidemment, de nos jours, le
diplôme de CEPE ne signifie plus grand-chose à moins d’avoir des relations dans le milieu
professionnel. Ils ne trouvent pas de moyens décents pour nourrir leur famille. Pour eux,
effectuer ce travail n’est pas une partie de plaisir, il s’agit d’une survie. Cette situation les
marque réellement au point de défendre ces conditions de travail pénibles, presque
inhumaines. Ils le défendent tellement qu’ils démentent des situations flagrantes: les
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 49
enfants qui font des travaux pénibles, la propreté qui laisse à désirer, les mauvaises
conditions d’hygiène, la piètre qualité des eaux, le non port de masques pour se protéger
des poussières . Bref, leur vie n’est pas un paradis mais ils ne s’en plaignent pas de peur
qu’on ne condamne cet « esclavage » et qu’ils ne se trouvent sans emploi, donc sans
revenu, et par analogie sans nourriture. Ils sont fatalistes mais réalistes et conscients de leur
position.
En effet, ce travail leur permet d’avoir en moyenne deux mille ariary (Ar 2 000) par jour et
produise environ 0,25 à 0,5 m3 des gravillons, soit soixante mille ariary (Ar 60 000) par mois.
Puisqu’ils ne payent pas d’impôts, ils gagnent plus que le SMIG. Les risques sont donc à
prendre.
I.2.1. d. Les conditions de travail
Les carrières sont ouvertes douze (12) heures par jour mais tous ceux à qui on a posé les
questions disent qu’ils travaillent uniquement à leur guise, c’est-à-dire qu’ils commencent
quand ils le veulent et terminent dès qu’ils se sentent fatigués. Les matériels qu’ils utilisent
varient suivant les substances à produire, comme les burins et les barres à mines pour
détacher les gros blocs et ajuster les moellons, les marteaux et les massues pour faire des
gravillons, les pelles pour les ramasser, et les soubiques, les paniers et les «gamanta» pour
les rassembler. Il est à noter que seul le service des mines peut autoriser l’emploi d’explosifs
dans les carrières. Certains d’entre eux sont commanditaires, d’autres louent les terrains
pour l’année et le reste travaille pour eux-mêmes.
I.2.2 Cas de la société UBP
I.2.2 a. Présentation de L’exploitant et de l’entreprise
Historique de la société United Basalt Products
La société United Basalt Products est une société à responsabilité limitée ou SARL
implantée à Madagascar en 1999 sise au lot IQ UBP Ambatofotsy Ambohimalaza Miray 103
Antananarivo. Filiale d’United Basalt Products Limited fondée à l’ile Maurice en 1953.
Présentation d’UBP :
UBP Madagascar intervient principalement dans l’exploitation de carrière, la fabrication et la
vente de matériaux de construction tels que les agrégats (gravillons, sables de carrière…) et
les matériaux préfabriqués (parpaings, buses, bordures, pavés autobloquants…) ; produits
destinés aux entreprises spécialisées en BTP aussi bien qu’au grand public.
Mémoire de fin d’études
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La société a eu beaucoup de succès depuis sa création, et ce, grâce à des partenariats avec
différents projets et entreprises. En voici quelques exemples :
Fourniture de matériaux de construction pendant la phase de construction du projet
Ambatovy : Sherritt, SNCLavallin et plusieurs sous-traitants travaillant pour le projet
Ambatovy ;
Fourniture de gravillons pour le projet By-Pass (15 km de route entre la RN2 et la
RN7) par la Daiho Corporation ;
Fourniture de ballast pour la réfection de lignes de chemin de fer Antananarivo –
Tamatave pour la société MADARAIL ;
UBP collabore étroitement avec le plus grand projet minier de Madagascar
AMBATOVY.
Actuellement, UBP possède deux unités de concassage, dont une à Tananarive et l’autre à
Tamatave.
Sur le plan économique, la société a un chiffre d’affaires très prometteur comme on peut
voir sur le graphique ci-après :
Figure 13: UN CHIFFRE D’AFFAIRES DE LA SOCIETE UBP
Les activités de la société se font remarquer dans la région Analamanga et dans la région
Atsinanana de Madagascar, Notons qu’elle emploie actuellement 117 employés :
Mémoire de fin d’études
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REGION ANALAMANGA :
Le Site de production se trouve sur la route nationale (RN2, PK 14) a Ambohimalaza
(concassés et agglos) dans le Fokontany Ambatofotsy Commune rurale Ambohimalaza
District Antananarivo Avaradrano
Production prévue : 3 000 m3 par mois
Superficie totale de la carrière est de 02ha 72a 55ca
La superficie exploitable du gisement est de 1ha 64a 50dm2
REGION ANTSINANANA :
Le Site de production se tienne sur la route nationale n°2(RN2, PK336), à Toamasina
(concassés et agglos) Fokontany Antananambo Commune rurale Fanandrana District de
Toamasina II et Exploitation de la carrière de Sahavakaka Fokontany Antananambo
Commune rurale Fanadrana District de Toamasina II
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 52
Figure 14 : CARTE GEOLOGIQUE DE CARRIERE D’UBP TAMATAVE
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 53
I.2.3 Cas de la société COLAS
I.2.3.a Généralités
L’implantation de Colas à Madagascar remonte à 1950, à travers la société des grands
travaux de l’Est, qui est à l’origine de son savoir-faire en bâtiment et en génie civil. L’agence
Colas Madagascar compte environ 4 000 personnes réparties sur l’ensemble du pays. Cette
dernière, dont le siège est implanté à Antananarivo (capitale de Madagascar), est divisée en
quatre grands ensembles : le centre route Nord, le centre route Sud, le centre bâtiment et
génie civil et le centre matériel.
D’autres structures existent et font partie intégrante du bon fonctionnement de l’agence :
Le service administratif ;
Le service bureau d’étude structure et méthodes ;
Le service étude de prix ;
Le service topographie ;
Le service carrière et concassage ;
Le service qualité, hygiène, sécurité et environnement ;
Le laboratoire central.
Mémoire de fin d’études
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I.2.3. b Présentations des sites industriels
Figure 15 LES DIFFERENTES SITES INDUSRIELS DE LA SOCIETE COLAS
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 55
Les sites industriels regroupent les centrales à béton, les usines d’émulsion, les postes
d’enrobage et les stations de concassage (carrières).
Tableau 8 : EVOLUTION DE LA PRODUCTION DES SITES INDUSTRIELS DEPUIS 2001 EN MILLIERS
2005 2006 2007 2008 2009 2010
Concassé
(T)
314 145 618 780 900 900
Enrobé (T) 28 7 30 240 150 100
Emulsion(T) 1 3 3 4,5 5 5
Béton (T) 33 16 10 36 38,5 35
I.2.3 c. Carrière
Une des carrières de Colas Madagascar se trouve sur la RN7 au niveau du point kilométrique
13. Ce site est constitué également d’un poste à enrobé et d’une usine d’émulsion. Sa
gestion est assurée par le service concassage de l’agence Colas à Antananarivo. Elle produit
des granulats employés pour la construction et l’entretien des chaussées ainsi que pour la
fabrication de béton. Sa clientèle est composée essentiellement des Centres Route Nord et
Sud et du Centre Bâtiment et Génie Civil de l’agence Colas Madagascar.
Figure 16 : CARRIERE
I.3.Problèmes constatés par l’exploitation des carrières
I.3.1. Impacts de l’exploitation de carrière sur l’environnement
Exploiter les ressources naturelles signifie bouleverser l’ordre naturel et l’équilibre de
l’écosystème environnant. Faire une extraction de substance de carrière, c’est dévaster
toute une colline et consiste donc à ravager toute sa surface avec les espèces végétales et
animales qui s’y trouvent, à modifier la structure du sol et la qualité de l’eau qui s’y infiltre.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 56
Tout cela constitue les risques des excavations. La société humaine peut également en être
victime à cause de la migration et donc l’augmentation de l’effectif de la population qui
n’est pas toujours bénéfique. Ces impacts ne sont pas les mêmes pendant les stades de
l’exploitation. Ici, ils seront classés selon la phase de l’exploitation. Tous les impacts négatifs
éventuels seront mentionnés mais il est évident qu’ils n’apparaîtront pas tous en un même
lieu car cela dépendra de plusieurs paramètres tels que les espèces en présence, les
matériaux utilisés, la profondeur à exploiter. De même l’envergure de ces impacts variera
suivant l’endroit et les paramètres précités. C’est la raison pour laquelle les études
d’impacts environnementaux pour l’obtention de permis d’exploitation doivent être
entreprises par des professionnels afin d’éviter les erreurs de jugement et donc fausser les
prévisions en mesure d’atténuation.
I.3.1. a. Phase préparatoire et installation :
Le tableau suivant résumera les différents impacts négatifs susceptibles de se faire sentir
sur les milieux physique, biologique et humain durant la phase préparatoire de l’exploitation
Sources d’impactes Récepteurs d’impacts Impacts potentiels probables
Préparation du
site :
défrichement,
décapage
Ouverture et/ou
construction des
routes d’accès
Construction de
village minier
Milieu physique
L’eau,
L’air,
Le sol,
Augmentation de la
quantité de poussières qui
favorise les différentes
maladies respiratoires
Pertes directes de la
surface de sol
Milieu biologique
Les espaces
naturelles
La biodiversité
L’écosystème
environnant
Déplacement d’espèces
faunistique
Pertes de couverture
végétales
Pertes d’espèces
floristiques
Milieu humain
La population
locale
L’économie du
milieu
La culture
Dérangement du mode de
vie
Changement d’habitude
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 57
Dès le commencement du projet, les effets néfastes se font sentir sur tous les plans. Les
principales causes en sont le défrichement, le décapage, la construction de routes la
construction de villages miniers. Cette période est plus difficile pour l’environnement
humain car c’est là où il doit s’adapter à son nouveau mode de vie, à son nouvel entourage.
Mais d’un autre coté, c’est le moment où une entreprise embauche le plus de mains
d’œuvre . Elle l’est également pour l’environnement biologique et pour les mêmes raisons.
I.3.1. b Phase d’exploitation :
Le tableau ci-dessous récapitulera les impacts de la phase d’exploitation ainsi que les
milieux physique, biologique et humain.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 58
Sources d’impactes Récepteurs d’impacts Impacts potentiels probables
Extraction et abattage
du minerai (vibration
lors du tir
projection provoquée
par le tir)
Bruit de l’explosif
Circulation des engins
et camions
Création d’emploi
Divers accidents de la
société
stockages des déblais
(Tas de déblai)
Milieu physique
L’eau,
L’air,
Le sol,
Pollution de la nappe
phréatique par infiltration
Modification de la qualité des
eaux de surface
Décharges des minéraux vers
les eaux souterraines
Modification des ressources
géologiques
Perturbation des sols
Accumulation des boues,
morts terrains (partie
résiduelle du sol) dans les
zones qui se trouvent en aval
Milieu biologique
Les espaces naturelles
La biodiversité
L’écosystème environnant
Dégradation et invasion
faunistique et floristiques
Mortalité, diminution de la
croissance de la productivité
de la plante
nuisance sonore par les
fréquences de l’explosif ainsi
que des engins et les autres
matériels
Milieu humain
La population locale
L’économie du milieu
La culture
La santé de la population
Migration excessive due à l’apport de travail
Rivalité ethnique Risque de perte des terres
agricoles (ensablement des rizières)
Insécurité Maladies due aux divers
bruits et pollutions Stress fréquent qui vient de la
nervosité fissuration de maison
cassure du toit de la
maison
tombeau endommagé
perturbation des activités
socioéconomiques de la
population locale
Inflation
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C’est la phase durant laquelle les dommages sont les plus sérieux mais surtout pour le milieu
physique car c’est la phase durant laquelle se fait l’excavation qui se traduit par la
modification de la topographie en elle-même, la pollution de la nappe phréatique par la
décharge des déchets minéraux dans les eaux souterraines. Les êtres vivants (Hommes et
animaux) seront également perturbés par le bruit des explosifs et les claquettements des
burins et marteaux contre les pierres.
I.3.1. c Phase de fermeture :
Le prochain tableau montrera les impacts globaux de l’exploitation une fois terminée c’est-à-
dire les modifications définitives imposées par le passage des extractions.
Sources d’impactes Récepteurs d’impacts Impacts potentiels
probables
Remise en état du
site
Mise en application
du plan de
restauration
Milieu physique
L’eau,
L’air,
Le sol,
Réduction du débit
de l’eau vers la zone
avale
Pollution de l’eau
Modification du
paysage
Milieu biologique
Les espaces
naturelles
La biodiversité
L’écosystème
environnant
Arrivée de nouvelles
espèces Végétales et
Animales
Transformation du
milieu Végétal et
Animal
Milieu humain
La population locale
L’économie du milieu
La socioculturelle
La santé de la
population
Perte d’emploi
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 60
Le passage d’une exploitation minière ou exploitation de carrière dans une région donnée
laisse des traces et des modifications importantes et inévitables qui ne pourraient être
effacées même par le temps comme la disparition définitive de certaines espèces animales
et végétales et l’apparition d’autres qui modifieront les relations interspécifiques, la
modification définitive de la structure du sol et de la topographie entraînant une nouvelle
forme d’adaptation pour les animaux et les plantes en fonction de la nouvelle température,
la répartition géographique des eaux, la qualité des eaux et des autres facteurs abiotiques
victimes de changements brusques du passage des activités humaines.
I.3.2. Humanitaire (Accidents et incidents divers)
Plus généralement, les problèmes humanitaires sont dus aux accidents et incidents divers
qui sont des explosions provenant des diverses causes.
Des dangers liés à des phénomènes naturels tels que chutes de blocs, chutes de
pierres, coulées de boue, crues, foudre et vent
Des dangers liés à des phénomènes spécifiques au chantier tels que
effondrements, écroulements, décompression violente, venues d’eau,
dégagements de chaleur géothermique, présence de quartz, d’amiante, de
radon ou de polluants chimiques, explosions, incendies et fumées, dangers liés
aux opérations de dépoussiérage et de transport
Des éventuels dangers liés aux gaz naturels, dans la mesure où il est impossible
de les exclure
des risques d’incendies et d’explosions lors de travaux souterrains dans des
couches rocheuses dégageant du gaz naturel
des dangers liés aux installations existantes et aux conduites de service.
I.4. Impacts positifs ressentis
La mise en place d’un projet d’exploitation d’une carrière est motivée par les divers
avantages socio-économiques qu’il apportera dès sa mise en œuvre :
Milieu humain :
Avantages socio-économiques ;
Valorisation des ressources nationales
Evolution démographique
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 61
Création de nouveaux emplois
Milieu économique :
Augmentation en nombre des infrastructures
Evolution du marché local en matériaux de construction
Croissance de PNB
Végétation :
Diminution de feux de bois lors de la méthode traditionnel
Stabilisation de couverture forestière
Conclusion partielle
On a remarqué que la plupart des carrières à Madagascar sont utilisé à des fins
publiques. Par ailleurs, les carrières artisanales se préoccupent de satisfaire les besoins en
matière première pour les habitats et leurs revenus. Il ne faut pas oublier aussi que
l’exploitation peut donner vie aux hommes en même temps l’impact peut être néfaste si on
ne fait pas attention. Comme toute autres, l’exploitation naisse, évolue et meurt.
Pour avoir une réponse plus explicite, on va faire l’analyse de la situation actuelle des
carrières à Madagascar.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 62
CHAP II : ANALYSE DE LA SITUATION ACTUELLE DES CARRIERES A
MADAGASCAR [4], [7], [8], [14], [27], [29], [31]
Introduction
L’exploitation des substances des carrières est en plein explosion à Madagascar cela
peut provoquer conséquence positive ou négative sur l’environnement
Sur ce chapitre on va faire les analyses des situations actuelles des carrières, sur le plan
économique, social et environnemental.
II.1. Analyse des éventuels impacts des carrières
II.1.1 socio-économique
L’extraction des matériaux participe à la vie économique d’une région. Les conséquences
sociales et économiques sont généralement favorables. Le projet d’exploitation d’une
carrière de granite étant un facteur de développement, multiplicateur d’activités
économiques et source de la croissance éventuelle de la région; attire des personnes en
situation d’emploi. Les principaux impacts socio-économiques seront :
La formation des employés si nécessaire ;
L’accroissement de la demande et des activités commerciales (marchands,
Magasins…..)
La construction des domaines publics dans la région : écoles, hôpital…..
A part ces impacts plutôt positifs, le projet peut également représenter un facteur de
dépréciation pour l’entourage. Le va et vient des camions, par exemple, cause des
perturbations à la tranquillité, augmente le potentiel de risque d’accidents lorsqu’il y a des
habitations à proximité et le problème de surpeuplement car ceci incite les gens à se
déplacer et vivre autour du site. De ce fait, ce phénomène aura des impacts importants sur
le mode de vie de la région, en particulier celui des habitants des villages.
II.1.2.Risque et dangers des carrières :
II.1.2.1 Milieu physique
a. Air
Les principales pollutions de l’air engendrées par les activités minières sont les poussières
émises par les véhicules routiers, et les travaux de construction et d’excavation. Ces
poussières provoquent ou aggravent les maladies respiratoires chez les êtres humains, et en
particulier chez les enfants qui y sont très sensibles. De même, ces poussières se déposent
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 63
sur les plantes et perturbent leur développement. Selon la nature des activités, ces
poussières peuvent contenir des substances toxiques.
b. Bruits
Les bruits engendrés par les moteurs et les équipements créent une nuisance pour les
habitants locaux. Il en résulte une dégradation de leurs conditions de vie. S’ils sont trop
intenses ou se produisent de façon prolongée et répétitive, les bruits provoquent des
problèmes de comportement (nervosité, stress) et de surdité. De plus, les bruits engendrés
par les hommes et les machines ou véhicules effraient et perturbent les animaux sauvages.
Les impacts, sur la santé, de l’exposition au bruit sont divers. Pour une exposition continue
sur une journée de travail, on considère que l’ouïe est en danger à partir de 85 dB(A). Si le
niveau de bruit est supérieur, l’exposition doit être de plus courte durée. Si le niveau est
extrêmement élevé (supérieur à 130 dB(A)), toute exposition, même de très courte durée,
est dangereuse.
Le tableau suivant donne les effets de niveaux de pression acoustique sur la santé humaine
Tableau 9 : EFFETS DE PRESSION ACOUSTIQUE SUR LA SANTE HUMAINE (source : LBGI Lion Berge Group International)
Niveau de bruit en dB [A] Effets
40 – 50 Sommeil parfois perturbé
50 – 60 Intelligibilité parfois médiocre
60 – 70 Mauvais écoutent ,sommeil très difficile
70 – 80 Réaction physiologiques, sommeil très difficile
80 – 90 Risques cardiovasculaires
90 - 100 Risque de surdité
c. Vibration
L’exposition aux vibrations peut être la source d’impacts sur la santé du personnel :
Traumatismes : Affections chroniques du dos, de la colonne vertébrale, des
lombaires, des articulations…
Mal des transports : nausées, vomissements, céphalées, note dépressive
d. Exposition aux poussières
La réaction d’un individu vis-à-vis de l’exposition aux poussières dépend de :
La nature (taille des particules et chimie de surface) et de la teneur en silice de la
poussière,
L’importance et la nature de l’exposition personnelle (durée, fréquence et intensité),
Les caractéristiques physiologiques individuelles,
Le tabagisme.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 64
D’une manière générale, les poussières sont considérées comme gênantes ou dangereuses
pour la santé, elles peuvent avoir pour effets :
Une gêne respiratoire,
Des effets allergènes,
Des lésions au niveau du nez (rhinites),
Des effets fibrogènes (silicose),
Des effets cancérigènes.
La silicose est une des plus anciennes maladies professionnelles connues et est causée par le
dépôt dans les poumons de fines particules de silice alvéolaire. Elle provoque une
cicatrisation des parties internes des poumons pouvant entraîner des difficultés
respiratoires.
e. Eaux de surface et eaux souterraines
L’eau est une ressource vitale pour les hommes, les plantes et les animaux. C’est aussi une
ressource collective qu’il faut partager: toute activité en un point donné a des répercussions
sur les habitants et l’environnement en aval.
Les eaux de surface incluent toutes les eaux qui se trouvent à la surface du sol, comme les
sources, les petites ou grandes rivières, les mares, lacs, et zones marécageuses. Ces eaux
sont très importantes, car elles servent souvent à la consommation humaine, à l’irrigation du
riz et parfois à l’arrosage des légumes ou autres productions agricoles. Elles sont aussi très
importantes pour la vie des plantes et animaux aquatiques, dont certains sont utilisés par les
habitants (roseaux; poissons, anguilles ou écrevisses). Mais ces eaux sont aussi très fragiles,
car lors d’une exploitation elles peuvent s’épuiser rapidement ou être facilement salies. De
plus, lorsque des grosses pluies arrivent, ces mêmes eaux de surface peuvent être
dangereuses, entraînant la rupture des digues, routes et barrages, et des glissements de
terrain, création des Lavaka
Les eaux souterraines se trouvent à une profondeur plus au moins grande sous la surface du
sol. On peut les rencontrer lorsqu’on creuse des puits ou durant l’exploitation des carrières.
Ces eaux constituent une ressource précieuse en eau pour la consommation humaine. Les
eaux souterraines sont aussi très importantes, car elles alimentent les sources et rivières en
saison sèche. Elles sont également utilisées par la végétation qui puise son eau dans le sol.
Les eaux souterraines font donc l’objet de mesures très strictes pour les protéger.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 65
Des activités minières mal gérées peuvent avoir des effets négatifs, et même désastreux, sur
les ressources en eau. Ces effets négatifs peuvent ensuite nuire aux hommes, aux plantes et
aux animaux. Ces effets négatifs sont les suivants:
pomper, retenir ou détourner trop d’eau peut entraîner un épuisement de l’eau pour les
utilisateurs en aval et pour l’exploitant lui-même;
défricher de grandes zones de terrain peut entraîner le tarissement des sources en saison
sèche et augmenter la violence des crues en saison des pluies;
le déversement accidentel ou voulu, le rejet ou le dépôt de produits (substances
chimiques, huiles de vidange, essence, peintures, détergents, etc.), de déchets solides
(déblais, déchets alimentaires, papiers, plastiques, vieilles piles, vieux pneus, etc.) et
d’eaux usées (eaux de lavage du minerai, eaux domestiques et sanitaires, eaux d’exhaure
des mines, eau de lavage des équipements) entraîne la pollution des eaux de surface et
souterraines; cette pollution représente un danger pour les hommes, les animaux et les
plantes; certaines substances peuvent même entraîner la mort lorsque l’eau, les poissons
ou les cultures irriguées (riz) sont consommés;
par le lavage du minerai dans les rivières, des sables et argiles sont déversés dans l’eau en
très grande quantité; ceci rend l’eau très trouble, ce qui est nocif pour les plantes et
animaux aquatiques; cela pose aussi un grave problème d’ensablement des rizières, des
canaux, des lacs et des réservoirs d’eau en aval;
la traversée fréquente des rivières déstabilise les berges et le lit, ce qui rend l’eau encore
plus trouble et chargée en sables et argiles;
toute modification du tracé d’un cours d’eau (par exemple un barrage mal fait, ou le
dépôt de graviers et sables issus du lavage du minerai) peut entraîner de graves accidents
lorsque les rivières sont en crue;
enfin, dans les puits et creux créés pour l’extraction du minerai, l’eau de pluie s’accumule
et stagne; ces mares constituent des sites insalubres; elles augmentent le développement
de maladies comme le paludisme ou les diarrhées; de plus, elles salissent les eaux
souterraines.
f. Sols
Les sols constituent le support fondamental de la vie des hommes, des plantes et des
animaux. A Madagascar, les sols sont très importants, car la majeure partie de la population
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 66
vit de l’agriculture ou de l’élevage. Ces activités dépendent directement de la fertilité des
sols.
Cependant, les sols sont très fragiles, parce qu’ils peuvent être facilement pollués, mais
surtout parce qu’ils perdent facilement leur fertilité et sont très sensibles à l’érosion. La
fertilité est la capacité des sols à produire la végétation naturelle et les cultures. L’érosion
est le départ de sable, de terre ou d’argile par l’eau ou par le vent. La perte de fertilité et
l’érosion sont un très grand problème dans toutes les régions de Madagascar. Les paysans
sont tous les jours confrontés à ces problèmes, lorsqu’il faut abandonner un champ, car il ne
produit plus ou lorsque les cultures de tanety sont emportées par la pluie.
De mauvaises pratiques minières détruisent les sols; cette destruction limitera ou
empêchera toute utilisation de ces sols, lorsque la carrière sera épuisée. De plus, cette
déstabilisation des sols peut entraîner de graves accidents et présente un risque
supplémentaire de pollution des eaux. Ces effets négatifs sont les suivants:
le décapage du sol et l’extraction du minerai mal contrôlé augmentent l’érosion; les sols
deviennent mauvais pour l’agriculture ou l’élevage;
le creusement de puits et carrières déstabilise les sols; ceci peut entraîner des
glissements de terrains, des chutes de pierres et des éboulements;
les habitants locaux, les mineurs et leur famille peuvent tomber dans les puits ouverts et
non protégés; ils peuvent être gravement blessés ou même se tuer; ceci est aussi vrai
pour les zébus;
le déversement accidentel ou voulu, le rejet ou le dépôt de produits (huiles de vidange,
essence, peinture, détergeant, etc.), de déchets solides (déblais, déchets alimentaires,
papiers, plastiques, vieilles piles, vieux pneus, etc.) et d’eaux usées (eaux domestiques,
eaux d’exhaure des mines, eaux sanitaires, eau de lavage des équipements) entraîne la
pollution des sols; cette pollution représente un danger pour les hommes, les animaux et
les plantes; certaines substances peuvent même entraîner la mort lorsque les cultures
sont consommées.
II.1.2.2 Milieu biologique
La végétation inclut tous les arbres, plantes et herbes naturelles ou plantées par l’homme:
forêts naturelles, savanes, savoka, pâturages, plantations, cultures, plantes aquatiques. Les
animaux incluent tous les animaux sauvages: lémuriens, fusa, rongeurs, serpents, insectes,
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 67
crocodiles, poissons, oiseaux, etc.; et tous les animaux domestiques: zébus, porcs, chèvres,
moutons, canards, oies, poules, etc.
La végétation et les animaux sont très importants dans la vie des malgaches. Les malgaches
en tirent leur nourriture, le bois de chauffage, des plantes médicinales, des fibres pour
tresser les nattes et paniers, et des matériaux de construction pour les maisons et les outils.
La végétation est aussi importante pour qu’un endroit soit agréable à vivre. De plus, à
Madagascar, il existe de très nombreuses plantes et animaux qui n’existent nulle part ailleurs
et qui constituent une grande richesse pour le pays.
Les activités des carrières peuvent avoir un très grand impact sur les plantes et les animaux.
Ces impacts peuvent être provoqués par la pollution de l’air, des sols et de l’eau et
l’épuisement de ces ressources (Voir sections précédentes). Les activités des carrières
peuvent aussi causer des impacts directs qui sont les suivants:
le défrichement de forêts ou d’autres types de végétation naturelle entraîne la perte
d’espèces végétales et animales rares;
le défrichement de tous les types de végétation naturels, secondaires ou cultivés,
entraîne la perte de ressources pour la nourriture, le bois de chauffage, les plantes
médicinales, les fibres pour tresser les nattes et paniers, et les matériaux de construction;
les activités minières entraînent une augmentation de la population, et donc
l’augmentation de la consommation des ressources végétales et animales (nourriture,
matériaux de construction et bois de chauffage).
Les Aires Protégées et les Forêts Classées sont des zones où la végétation est jugée de très
grande valeur et/ou de très grande fragilité; ces zones font donc l’objet d’une
réglementation très stricte, et aucune activité des carrières n’y est autorisée.
II.1.2.3 Milieu social et économique
Les familles de petits exploitants de carrières sont exposées à de nombreux risques surtout
d’ordre sanitaire. Voici quelques exemples de ces risques probables :
Rester exposé au soleil à longueur de journée (dès le levé jusqu’au couché du soleil)
tous les jours, c’est s’exposer aux rayons ultra-violet (favorisé par l’effet de serre).
Les risques encourus sont principalement, le cancer de la peau, les malformations
génitales, la myopie voire la cécité. Ces maladies ne sont pas encore courantes à
Madagascar (ou sont dissimulées à cause de l’informalité du secteur), mais ce sont
des risques à prévoir.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 68
Travailler ces pierres envoi d’énormes quantités de poussières (qui sont des poudres
de minéraux détachées du bloc lors des travaux) qu’on appelle sable de carrière dans
l’air que ces exploitants respireront tous les jours. Ces poussières-là, entraînées
dans les poumons, provoquent des maladies respiratoires comme la bronchite, les
ulcères dans les poumons. Mais surtout, le cancer des poumons et des voies
respiratoires. Il y a aussi la silicose causée par l’inhalation des silices, substances
constituant les pierres.
les incidents les plus fréquents et les plus directs sont les blessures. « Ils sont
souvent mortels » selon une des personnes interrogées. Effectivement, avec les
matériaux qu’ils utilisent, ce n’est pas difficile d’attraper un marteau en pleine tête
et se donner la mort. Il y a aussi les petites blessures qui deviennent vite très graves
parce que les minéraux sont des anticoagulants. Si la plaie se referme avec les
minéraux dedans, cela deviendra alors un cancer du sang.
Les exploitants miniers apportent aussi plusieurs bouleversements dans les conditions de vie
des populations locales. Les risques pour la mise en exploitation d'une zone sont donnés ci-
dessous:
la nécessité de déplacer les personnes habitant éventuellement sur le site, ainsi que
les infrastructures et leurs lieux d’activité;
les pertes économiques et les répercussions sociales et culturelles; celles-ci sont
souvent graves, car la majorité des habitants sont étroitement liés à leur milieu
naturel et à certains lieux de culte; il existe aussi des structures traditionnelles et de
suprématies territoriales;
Des conflits d'intérêt quant à l'occupation des sols sont fréquents; l’exploitation peut
détruire ou abîmer des terres mises en valeur par l’agriculture ou les plantations
d’arbres; des pâturages; des lieux d’habitation; des tombeaux, lieux de culte,
héritages du passé, ou autres biens culturels; des lieux de loisir ou détente;
La détérioration de la flore et la faune entraînent la régression des surfaces vouées à
l'agriculture et à l’élevage et donc la perte de revenus ou de nourriture;
la mise en place des infrastructures nécessaires à l'exploitation peut entraîner un
phénomène de colonisation spontanée;
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 69
les impacts sur les femmes incluent les risques du développement de la prostitution à
proximité des mines, ce qui peut avoir un impact sur la santé locale et les structures
sociales;
les habitants locaux peuvent ou non profiter suffisamment des avantages
économiques que la carrière apporte à la zone
Détérioration ou destruction des biens culturels et des sites historiques
Endommagement des structures et perturbation des habitants des localités
Perte de revenus pour toutes les catégories de population impliquées après la phase
fermeture de l’exploitation
Augmentation de la consommation d’énergie
Pour l’Exploitation industrielle il y a encore plus de risques comme :
Les risques liés à la circulation des engins :
Risques de collision entre véhicules, en particulier aux zones de
convergence,
Risques d’écrasement du personnel,
Risque de renversement et de chute d’un engin, au niveau de l’alimentation
de l’installation de traitement, au niveau d’un front,
Risque d’écrasement par un bloc,
Les risques de chute du personnel sont de différents types :
Risques de chute depuis l’installation de traitement,
Risques de chute d’un front de taille,
Risques de chute depuis un engin,
Risques de chute de plein pied.
Chute de matériaux
Le risque de chute de matériaux est lié à la présence de l’installation. Des matériaux sont
susceptibles de tomber lors du chargement de la trémie de réception ou lors du passage sur
les bandes transporteuses.
Des matériaux sont aussi susceptibles de tomber du godet du chargeur lors du chargement
des camions. Ce risque est également lié à la présence de fronts de taille (affaissement,
éboulement).
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 70
Incendie
Le risque d’incendie est lié à la présence d’une citerne d’hydrocarbures, de carburant dans
les réservoirs des engins, d’un transformateur, d’une armoire électrique et également à
l’utilisation d’explosifs dans le cadre de l’exploitation. Ce risque est amplifié par la présence
de la forêt à proximité. Les principaux risques vis-à-vis du personnel sont l’asphyxie ou les
brûlures.
Conclusion partielle
Ainsi on a pu voir que les carrières peuvent engendrer des conséquences pas toujours
positives surtout sur le plan environnemental et cela nécessite des mesures à prendre d’où
la proposition de normes.
Mémoire de fin d’études
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Partie III : PROPOSITIONS DE
NORMES
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 72
CHAP I : OBJECTIF DE LA NORMALISATION DES CARRIERES
Introduction
Les carrières ont une place indispensable dans la vie de l’homme, par contre l’abus de
l’exploitation peut engendrer un déséquilibre naturel. Alors il ne faut pas négliger la norme
que chaque exploitant doit suivre et respecter.
I. 1. Sur le plan environnemental
Environnement Humain
La normalisation des carrières permet aux travailleurs ainsi qu’au gens qui vivent
autour du chantier d’avoir une meilleure santé, qui leur permet de faire mieux leurs
travaux. Cela assure un maximum de sécurité aux employés et à la population
environnante, permettant aux gens de se sentir à leur aise et de vivre dans la sérénité. Elle
nous permet de conserver l’intégrité des valeurs et des identités socioculturelles de la
population locale, de la région ou même du pays. Minimiser ou même éviter le déplacement
de la population locale.
Environnement Naturel
Minimiser l’impact de l’exploitation sur l’environnement
Assurer la disponibilité et la qualité de l’eau : gestion qualitative et quantitative
protéger la végétation et la biodiversité
conserver l’intégrité des aires protégées environnantes.
Conserver l’intégrité des paysages physiques naturels : topographie, profil du sol.
Protéger la qualité de l’air
Diminuer le niveau de sonorité dans les zones environnantes
I.2 Socio-économiques
Sociale
Faciliter l’obtention de permis environnemental
Eviter les conflits entre l’état, la société et les habitant à proximité de la carrière
Eviter les gênes ressenties par les personnes ou les dommages subis par les
constructions
Protéger à la fois les avantages de chacun à l’aide des lois législatives acceptées par
tous.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 73
Le plan économique
La normalisation de ce secteur nous apporte un triple avantage financière
o Pour ceux qui exploitent : obtenir des meilleurs revenus.
o Pour ceux qui achètent : acheter des produits de bonne qualité à prix
moyen
o Pour l’Etat : obtenir des taxes (moyen)
Ces objectifs sont les profits qu’on peut obtenir sur la normalisation de ce domaine
d’exploitation. Quels sont donc les normes nécessaires pour qu’on puisse atteindre ces
objectifs?
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 74
CHAP II : PROPOSITION D’UNE NORME
Introduction
La normalisation est l’un des moyens qui permettent d’établir un équilibre
quelconque, la sécurité pour tous et pour minimiser les impacts négatifs sur tous les plans.
Mais avant la proposition de normes, on va faire des études techniques et proposer des
mesures pour réduire les effets néfastes pendant l’exploitation des carrières.
II.1 Etude techniques
II. 1. 1. L’abattage à L’explosif [1] , [2], [5], [20], [21], [24], [25]
II. 1.1.a. Paramètres de tirs
Exigences des paramètres de tir :
la hauteur du gradin :
le diamètre et la profondeur des trous de mine
l’inclinaison du trou foré
l’implantation des différents trous
l’explosif utilisé.
Les problèmes que l ‘on rencontre souvent sont la vibration lors du tir, la forte résonance et
la fissuration du front de tir. C’est seulement lors de la conception du plan que l’on peut
résoudre ces problèmes.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 75
Figure 17 : GEOMETRIE DE TIR
Annotation :
- E : entraxe
- B : banquette
- H : hauteur de front
- L : longueur de foration
- U : surforation
a. Banquette B
La banquette est la distance entre deux trous de mines successifs suivant un axe
perpendiculaire au front de taille.
La banquette dépend :
des objectifs technico-économiques dans le sens où elle est le facteur clé de la
consommation d’explosif et des résultats du tir ;
de l’explosif : elle varie proportionnellement à l’énergie de la charge explosive ;
la hauteur du front : celle-ci intervient peu pour les petites hauteurs.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 76
Pour déterminer la banquette maximale, connaissant la hauteur du gradin H mesurée
suivant la pente, on a la formule :
On peut aussi l’exprimer en fonction du diamètre de foration φ, avec la formule :
Cette formule est obtenue à partir des expériences mathématiques selon LANGEFORS
La banquette pratique est donnée par
Avec le défaut de foration, tel que
F : longueur de foration [m]
Autre méthode de calcul :
D’après la formule ci-dessous, il existe une relation reliant Tmax et Bmax telle que :
Pour déterminer la valeur maximale da la banquette qui correspond à la dimension
acceptable d’admission du concasseur primaire, on prend
Bmax= banquette maximale
Tmax : taille du plus gros bloc à concasser
Notons que l’alimentation en blocs doit avoir une dimension inférieure à 10% de la
dimension minimale d’admission du concasseur pour éviter l’obstruction de ce dernier
D’après la formule de TAGGART on a :
(1)
E= prise d’entrée du concasseur ou ouverture minimal du concasseur primaire (cm)
S= ouverture de la sortie du concasseur (cm)
(1)
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 77
De plus, pour assurer un bon fonctionnement du concasseur primaire, nous prenons :
b. L’espacement ou entraxe E
L’espacement est la distance entre deux trous de mines successifs suivant la parallèle au
front de taille.
[m]
R : rapport de maille, sa valeur est définie selon l’objectif à atteindre
Tableau 10 : RAPPORT DE MAILLE (cours abattage et explosifs)
Bonne fragmentation R ɛ [1,2 à 1,5]
Bon profil R=1
Enrochement R=0,8
Habituellement, on prend la valeur de l’espacement E égale à1.3 fois la valeur de la
banquette.
Autre méthode de calcul
Il existe une relation liant le banquet B et l’entraxe E
Donc ⁄
Le rapport E/B permet de déterminer la condition optimale de la rupture et de la
fragmentation
En variant E et B de telle sorte que le produit E*B reste inchangé, on obtiendrait le même
résultat approximativement
Ainsi :
en augmentant l’espacement E et en diminuant la banquette B, la roche est plus
fragmentée, les blocs sont plus petits,
en augmentant la banquette B et en diminuant l’espacement E, la fragmentation est
moindre, les blocs sont alors plus gros
Si le rapport de la maille est trop élevé, il y a risque de mauvais découpage au front
d’abattage et formation possible de bosse pied d gradin
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 78
c. Maille de foration
La maille de foration est définie par le parallélépipède formé par la banquette et
l’entraxe
d. Diamètre de foration
Il est lié à :
la nature de la roche et du massif ;
la hauteur du front.
La consommation d’explosif diminue légèrement lorsque le diamètre de foration
augmente, mais pour des roches dures et massives, un diamètre supérieur à 100 mm
entraîne une granulométrie plus grossière des matériaux abattus. Aussi pour éviter cela, il
faut augmenter la quantité d’explosif. Ces variations de consommation sont plus
importantes pour un massif rocheux très fissuré.
Dans le cas général, le diamètre de foration est choisi en fonction :
de la production de la carrière car cela dépend indirectement du diamètre ;
de la structure du massif qui a un effet fondamental sur la granulométrie, donc
influence indirectement le choix du diamètre de foration, donc influence
indirectement sur le choix du diamètre de foration
de l’environnement : le niveau de vibration et de bruit dépend de la charge
unitaire par retard (qui dans la plupart des cas est celle d’un trou de mine) ;
de la nature de l’explosif qui peut par exemple avoir une vitesse de détonation plus
élevée lorsque le diamètre augmente.
e. Hauteur des gradins H
La hauteur du gradin est en relation avec le diamètre des trous de mine et selon une règle
couramment appliquée :
f. Surforation ou sur profondeur U
Pour obtenir une fragmentation efficace de la roche à la base du gradin, c’est à dire pour
qu’il ne se forme pas au niveau du pied du gradin un rebord, on doit tenir compte de la
surforation que l’on fore en dessous du niveau retenu pour la base du gradin. En effet, ce
rebord exigerait des forations ultérieures d’achèvement qui seraient trop onéreuses.
Mémoire de fin d’études
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Ainsi, U favorise la bonne sortie du pied. Son objectif est de diminuer les projections,
d’améliorer l’effet des gaz des explosifs et d’atténuer les ondes de choc.
Pour la détermination, la formule suivante est généralement utilisée :
g. Inclinaison de foration
L’inclinaison des trous de mines doit s’adapter à la structure géologique. Il dépend en outre
de l’engin de foration et de la qualité de foreur.
Une inclinaison des trous d’une valeur de 10° à 15°, notamment de la première rangée, peut
apporter généralement les avantages suivants :
meilleure sortie du pied ;
meilleure fragmentation en tête ;
explosion moins violente ;
diminution des effets arrière ;
consommation d’explosif moindre, déterminée à partir de la formule
Avec
Qi : quantité d’explosif pour un trou incliné
Qd : quantité d’explosifs pour un trou vertical
: Facteur de réduction
Le tableau suivant donne les relations entre l’inclinaison de foration et le facteur de
réduction :
Tableau 11 : RELATION ENTRE L’INCLINAISON DE LA FORATION ET LE FACTEUR DE REDUCTION (cours d’abattage et explosifs)
Inclinaison 0° 10° 20° 30° Sans gradin
1 0.95 0.9 0.85 0.75
Stabilité du talus ;
Les vibrations sont moindres.
Mais toutefois, l’angle d’inclinaison trop grand pose des problèmes comme :
Difficulté de manipulation des engins de foration ;
Risque d’instabilité des parois de trou ;
Déviation de trou.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 80
En tout cas, en l’absence de problèmes particuliers, l’inclinaison conseillée correspond à une
pente de 18°.
Remarque : Une hauteur très élevée du front diminue la consommation d’explosif et
améliore la fragmentation, mais les risques de déviations des trous, les projections et
les pieds mal dégagés sont plus fréquents.
h. Nombre de rangées
Le tir en plusieurs rangées est utilisé lorsqu’on veut abattre des quantités importantes de
matériaux sans augmenter la hauteur du front. On obtient généralement une
meilleure fragmentation. La consommation d’explosif augmente très peu, mais le
schéma d’initiation est fondamental.
Les trous en quinconces sont recommandés lorsque tous les trous d’une rangée sont
amorcés au même retard. Ils apportent des avantages au niveau de la répartition de
l’explosif, donc de la fragmentation pour certains massifs. En revanche, ils entraînent des
difficultés au niveau de la foration et de l’amorçage.
II. 1.1.b. plan d’amorçage
Il s’agit de définir l’emplacement de la séquence de tir :
Définition de l’emplacement des détonateurs
Définition du trou d’ouverture
Définition de l’emplacement des lignes ou des raccords
Voici quelques règles de travail concernant le temps de détonation des trous :
Temps entre trous d’une même rangée :
3 * Espacement < Temps en ms < 10 * Espacement
Temps entre rangées :
10 * Banquette< Temps en ms < 30 * Banquette
En règle générale, les numéros doivent être placés en forme de V et on place face
au front les petits numéros. Les répétitions de numéro sont valables de même que
l’on ne peut pas toujours avoir les 21 numéros (gammes d’amorçage) au complet et
que le nombre de trou peut être largement supérieur à 21 si les conditions (norme…..)
nous le permettent.
Nb : ces modes de calcul sont donnés à titre indicatif mais ils peuvent varier d’un gisement a
un autre. Ce sont les essais de tirs répétés qui permettront de définir le schéma de tir le plus
approprié au gisement.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 81
II. 1.1.c. Plan de tir
C’est la définition exacte des conditions de tir. Pour la conception d’un plan de tir, il faut
connaître les caractéristiques du massif en fonction des moyens de foration en place,
des objectifs fixés et des contraintes de l’environnement. Les objectifs de ce plan doivent
prendre en considération deux facteurs importants :
Exigence sur la production, sa qualité et la sécurité de travail :
Rendement de la production ;
forme géométrique du gradin : bonne planéité du pied du gradin, sans rebord
permettant la bonne marche des engins de reprise ;
blocométrie des roches abattues qui doit être compatible avec les dimensions du
godet ;
La sécurité du travail : toutes les conditions qui doivent permettre le travail
préparatoire de forage, ainsi que les opérations de reprise doivent être entreprises
dans la sécurité totale ; c’est à dire, bonne rupture du front, pas de blocs en
surplomb, bon étalement des tas abattus ;
ébranlement minimal des épontes ;
une meilleure concentration des matériaux abattus.
Figure 18 : GEOMETRIE DE TIR
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 82
II. 1.1.c. Logiciel de plan de tir
Des logiciels d’optimisation de plans de tir en mines et carrières à ciel ouvert sont
actuellement conçus pour bien gérer le tir du point de vue économique et sécuritaire
DNA-Blast
.
C’est un logiciel, de Modélisation des sautages, de simulation des vibrations et
fragmentation provoqués par le tir
EXPERTIR
Le logiciel Expertir sert à assister l’opérateur dans la recherche du chargement et de
la géométrie de foration optimale.
Ce plan de tir garantit le résultat souhaité tout en minimisant le coût du mètre cube abattu,
en intégrant les coûts d’explosif, d’amorçage et de foration
MICROTIR
Le logiciel Microtir est un logiciel d'édition de plan de tir. Le plan d'amorçage peut être
accommodé avec tous les types de détonateurs : électriques, séquentiels, non-
électriques et électroniques. Le plan de chargement est réalisé facilement et tous les
explosifs peuvent être mis à jour en fonction de leurs évolutions. Le calcul des coûts du tir et
leur suivi se réalisent aisément.
II. 1.1.c. Exécution de tir
Avant de faire le tir, nous devrons tenir compte des facteurs suivants
a. Choix de l’explosif
Nous pourrons dire que la maille dépend du type d’explosif utilisé. Il est donc nécessaire de
choisir l’explosif convenable à l’exploitation. Dans ce choix l’objectif consiste à :
Augmenter le rendement
Diminuer le prix de revient
assurer et maintenir une meilleure sécurité
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 83
Cependant, l’utilisation de l’explosif dans le milieu rocheux exige :
Densité supérieure à 2,5
Une résistance à la compression de quelque centaine de Kgf/cm2
Un module élastique E élevé
En plus, le choix dépend aussi de la nature de la roche à fragmenter. L’énergie générée par la
détonation doit passer du milieu détonant au massif rocheux ; ce transfert est régi par des
lois physiques faisant intervenir les impédances acoustiques de l’explosif et de la roche
Impédance acoustique de la roche
L’impédance acoustique de la roche est définie par la relation
Dr : densité de la roche (g/cm3)
Vr : vitesse de propagation des ondes
Cette vitesse « Vr » est déterminée par diagraphie micro sismique (ou sonique ou
ultrasonique).
Impédance acoustique de l’explosif
De : densité de l’explosif ou densité de chargement mesurés en (g /cm2)
Ve : vitesse de détonation de l’explosif en (m/s)
L’impédance acoustique de l’explosif est généralement inférieure à celle de la roche
Le transfert de l’énergie de choc de l’explosion est plus difficile si l’écart de deux impédances
est élevé. On cherchera donc à augmenter l’impédance de l’explosif. L’établissement d’une
relation ROCHE-EXPLOSIF est définie par :
Ce rapport entre l’énergie impulsive transmise et l’énergie incidente est donné par :
L’explosif le mieux adapté à une roche à abattre est celui dont le maximum de choc est
transféré à la roche. Dans ce cas, le transfert de l’énergie est maximale si Z=1
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 84
Z=1 : l’énergie est entièrement transmise. c’est le cas de l’adaptation parfaite
d’impédance
0,3< Z< 1 ; on dira que l’explosif convient bien à l’abattage des roches
Si l’explosif est trop brisant, il donne une fragmentation excessive de la roche avec forte
production de poussière et une projection des blocs en grande distance. S’il est moins
brisant, il donne de gros bloc
Tableau 12 : CARACTERISTIQUES DES PRINCIPAUX EXPLOSIFS INDUSTRIELS (Sources : EXPL-TECH).
Types de substances explosives
Densité spécifique ᵨ [Kg.dm-3]
Ie Ir Impédance (Z)
Dynamites gommes
1,4-1,5 1,45 6887,5 25460 0,29052239
Dynamites pulvérulentes
1-1,2 1,1 2475 6030 0,41044776
Nitrate 1-1,5 1,1
4400 10720 0,41044776
Gels 1,15-1,4 1,2
4500 10050 0,44776119
Emulsions encartouchées
1,15-1,25 1,3 6500 12864 0,50528607
Nitrates fiouls Binaires
0,8 0,8 2400 8040 0,27850746
Nitrates fiouls à Al
0,9 0,9 3060 8040 0,38059701
Bouillies 1,1-1,4 -
- 11122 -
Emulsions 1,3 1,3
6500 14472 0,44914317
Nitrates fiouls alourdis
1-1,3 0,9 3060 9916 0,30859217
D’où le tableau ci-dessous
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 85
Tableau 13 CRITERES DE CHOIX
Critères de choix Dynamite/Emulsion /
Emulsion en vrac
Nitraté Nitrate fuel
Puissance, brisance Très favorable
(Emulstar5000,
Gemulsite 60)
Favorable Sans inconvénient
(N135 - D7 FUEL (NR 20) -
NF4(NR10))
Présence d’eau Favorable (EMULSTAR
8000 PLUS, Gemulsite
80 et Gemulsite 100)
Favorable Favorable (mais on doit
le mettre dans des
gaines antistatiques
pour qu’il ne perde pas
sa force.)
Prix d’achat Sans inconvénient Favorable Très favorable
Terrain fracturé Favorable (Emulstar
5000 UG)
Favorable A exclure
Exemple :
Charge de colonne
Explosif avec une énergie moyenne ou faible : Emulsion, Nitrate fuel
Charge de pied Explosif avec une forte énergie : dynamite ou émulsion forte puissance (ex : EMULSTAR 8000 PLUS.. ;)
b. Bourrage:
Après que les charges de fond et de colonne ont été calculées et placées, on effectue le
bourrage du trou. C’est à dire qu’on remplit complètement le trou
Ce bourrage a pour rôles :
d’obtenir une obturation du trou de mine.
d’éviter l’échappement de la flamme due à l’explosion de la charge.
d’augmenter les effets du tir notamment la réflexion de l’onde de choc qui prolonge
la durée de détonation dans le matériau, le confinement de la charge ce qui
augmente la puissance et la vitesse de l’explosif.
Il peut être calculé par :
La longueur du bourrage doit être égale à 1 ⁄ 3 de la profondeur du trou
On utiliser comme bourrage : l’argile, du sable, gravillon….
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 86
c. Détermination des charges (cours d’abattage et d’explosifs)
Pour déterminera la quantité de charge explosive, on utilise la méthode empirique de
LANGEFORS. Le détail de cette méthode se passe comme suit.
La charge totale est définie par :
Qc : charge de colonne =
Qp : charge de pied =
Hp : hauteur de la charge de pied (surforation + banquette) [m]
Hc : hauteur de la charge de colonne =
Qlp : charge linéaire du pied =
[Kg]
H : hauteur de foration=
= angle d’inclinaison des trous de mine
Exemple :
Tir d’abattage en carrière 1 rangée : 200 à 500 g/m3
2 rangées : 300 à 500 g/m3
Tir en tranchée (tir bloqué) : 800 à 1500 g/m3
d. Procédé de tir
La charge placée dans un trou comporte :
Une charge explosive :
Mise en place de la charge de pied
Remplissage de la charge de colonne
Bourrage
Un détonateur
Une cartouche amorce
Suivant la position dans le trou, on considère :
L’amorçage antérieur : détonateur placé du côté du bourrage
L’amorçage postérieur : détonateur placé du côté du fond de trou
L’amorçage intermédiaire : détonateur placé sur la partie intermédiaire et cette
position est strictement interdite.
On peut en outre envisager suivant les substances utilisée le tir à la mèche lent ou tir au
cordeau détonant ou à l’électronique
Mémoire de fin d’études
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Après l’exécution de la foration, les trous doivent être chargés d’explosifs. En cas
d’utilisation de cordeau détonant il doit atteindre environ la moitié de la charge de pied.
II. 1. 2. Bruit [2] , [24], [26]
II. 1. 2. a. Principales définitions
Le bruit
Vibration qui se propage dans l’air qui provoque une sensation qui peut être agréable ou
devenir désagréable, voir dangereuse. Il se mesure en décibels (dB) et se caractérise par :
Son intensité, au-delà de 85 dB il y a risque pour l’audition
Sa fréquence, grave ou aiguë,
Sa pression acoustique, qui quantifie l’amplitude du son
Sa durée, la dose de bruit est proportionnelle au temps d’exposition
Le niveau sonore (dB(A))
Principal indicateur, il représente la somme de toute contenue dans la gamme de
fréquences audibles, pondérée pour tenir compte de la sensibilité de l’oreille aux différents
fréquences
Pondération A
Pondération A génère un signale proche de la réponse de l’oreille aux niveaux sonores
moyennes. Elle est requise pour évaluer dans l’environnement de travail en dB(A)
Pondération C
Pondération C génère un signale proche de la réponse de l’oreille aux niveaux sonores fort.
Elle est utilisée pour évaluer les valeurs crêtes de niveau élevé en dB(C)
Niveau de bruit continu équivalent
Niveaux sonore continu apportant sur une durée considérée la même énergie acoustique
que le bruit fluctuant réellement existant
Niveau d’exposition quotidienne au bruit
Bruit continu équivalent pondéré A, évalué pendant la durée totale effective de la journée
de travail TE, normalisé par la durée de référence T0 de 8h
II. 1. 2. b. Notion théorique
Évaluation de l’exposition au bruit
L’exposition est évaluée à partir de deux paramètres :
Mémoire de fin d’études
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L’exposition moyenne sur 8 heures (notée LE x ,8h),
Le niveau de bruit impulsionnel maximal, dit « niveau crête » (noté Lp , c).
Ces deux paramètres sont comparés à trois seuils :
La valeur d’exposition inférieure déclenchant l’action (VAI) : c’est le seuil le plus
bas, il déclenche les premières actions de prévention,
La valeur d’exposition supérieure déclenchant l’action (VAS) : c’est le second seuil,
des actions correctives doivent être mises en œuvre,
La valeur limite d’exposition (VLE) : cette valeur ne doit être dépassée en aucun cas. Il
prend en compte, à la différence des seuils précédents, l’atténuation du bruit
apporté par les protections individuelles.
Tableau 14 : LES VALEURS DE CES SEUILS POUR CHACUN DES DEUX PARAMETRES D’EXPOSITION
Seuils des niveaux d’exposition Paramètres Réglementation
Valeur d’exposition inférieure déclenchant l’action (VAI) sans prise en compte des PICB
Exposition moyenne (Lex, 8h)
80 dB(A)
Niveau de crête (Lp,c) 135 dB(C)
Valeur d’exposition supérieure déclenchant l’action (VAS) sans prise en compte des PICB
Exposition moyenne (Lex, 8h)
85 dB(A)
Niveau de crête (Lp,c) 137 dB(C)
Valeur limite d’exposition (VLE) en tenant compte des PICB
Exposition moyenne (Lex, 8h)
87 dB(A)
Niveau de crête (Lp,c) 140 dB(C)
PICB : protecteur individuels contre le bruit (source : guide technique de bruit)
La pression acoustique
L’effet de la surpression en cas d’explosion peut s’avérer très dommageable pour
l’environnement. Il a été établi des lois expérimentales qui prédisent la mesure de
surpression en Pascal [Pa] communiquée en décibel [dB] et le niveau de pression
acoustique. Le pic de pression PdP donnée en [dB] est donné par la formule :
Avec :
PdP : Pic de pression en [dB] ;
P : Surpression mesurée en [Pa] ;
Mémoire de fin d’études
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Po : pression atmosphérique
Le niveau de pression acoustique est obtenu à partir de la formule :
√
Avec :
DB : pression en [dB] ;
D : distance par rapport au tir [m] ;
Q : charge explosive en [kg].
Le tableau suivant donne quelques valeurs des niveaux de pression acoustique et les effets
correspondants obtenus à partir des expériences
Tableau 15 : NIVEAUX DE PRESSION ACOUSTIQUE (source leçon Environnement minier)
Décibel Pascal Effets
200 210 000 Dommages sur des structures
170 7000 Rupture des vitres
160 2100 Seuil de rupture des vitres
150 700 Seuil de rupture des grandes vitres
140 210 Aucun dommage
120 21 Niveau de souffrance humaine
116 14 Vibration des carreaux de fenêtre
0 2.10-5 Limite audible pour l’homme
Ainsi, si l’on désire savoir la charge à mettre en œuvre pour ne pas dépasser un certain
niveau acoustique, on utilisera la forme suivante pour la formule du niveau de pression :
[
]
Exemple
Valeur des pressions acoustiques en fonction de la distance de la charge explosive
Mémoire de fin d’études
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Tableau 16 VALEUR DU PRESSION ACOUSTIQUE
SOURCE MEMOIRE PAGE 10
II. 1.3 Vibration [2],[24],[21]
II. 1.3 .a. Principales définitions
Vibration
Phénomène mécanique qui correspond aux variations de vitesse d’un corps physique au
cours du temps. Une vibration transmise à l’homme est caractérisée par :
Sa fréquence en (en Hz), nombre d’oscillation par seconde,
Son amplitude (m/s2), détermine l’intensité du mouvement ressenti,
Son point d’entrée dans le corps,
Son impulsivité
La durée d’exposition est également un paramètre à prendre en compte
Valeur d’exposition journalière aux vibrations A(8)
Accélération équivalente continue sur une période de 8h dans une journée de travail, qui
correspond à une exposition identique (en termes d’énergie vibratoire) que les vibrations
variable et les chocs effectivement reçus
Valeur limite d’exposition (VLE)
Mémoire de fin d’études
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Valeur seuil au-delà de laquelle un travailleur ne doit pas être exposé
Valeur d’action (VA)
Valeur seuil au-delà de laquelle une surveillance médicale renforcée des travailleurs
concernés doit déclenchée
Energie vibratoire
Quantité d’énergie transmise par une vibration à un corps physique. Elle est dépendance de
fréquence et de la direction de la vibration
Accélération équivalente (m/s2)
Maximum des valeurs efficaces des accélérations pondérées suivant les axes verticaux
Pondération
Facteur multiplicateur permettant de tenir compte de la sensibilité variable du corps humain
en fonction de la fréquence
II. 1.3 .b. Détermination du niveau de vibrations
L’estimation de la dose de vibration subie par un travailleur exposé repose sur la
notion d’accélération équivalente (aeq)
Selon la règlementation en vigueur, pour les vibrations du corps entier, l’accélération la plus
élevée selon les trois axes X, Y et Z doit être prise en compte. La figure 19
représente l’accélération équivalente pour des engins de chantier courants.
L’évaluation du risque se fait également par rapport au niveau d’exposition journalier,
rapporté à une période de référence de 8 heures (A8).
Pour les vibrations du corps entier, deux valeurs règlementaires sont définies
concernant l’accélération d’exposition personnelle journalière A(8) :
0,5 m/s 2, correspondant au déclenchement d’une action de prévention
(contrôle et réduction des risques chez les travailleurs),
1,15 m/s 2, correspondant à la valeur limite au-delà de laquelle les travailleurs ne
doivent être exposés.
En dessous de la valeur d’action 0,5 m/s 2 , aucune pathologie n’est engendrée par
l’exposition aux vibrations.
Mémoire de fin d’études
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Figure 19 : PRESENTATION DES VALEURS SEUILS DE LA REGLEMENTATION (source : INERIS)
Figure 20 : EXEMPLE D’EMISSION VIBRATOIRE (ACCELERATION EQUIVALENTE) POUR DES CHANTIERS COURANTS (source : INRS – ED 6018)
Mémoire de fin d’études
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II. 1.3 .d. Le niveau des Vibrations induit par les tirs de mines
Les différents facteurs
Distances du lieu d’explosion
Nature des terrains traversés
Dispositif d’amorçage
Charge d’explosifs
Nature d’explosifs
Couple vitesse-fréquence
Vitesse La particulaire maximale (PPV)
La PPV est l’indicateur le plus approprié et précis des dommages possibles à
l’environnement et aux structures
Evaluation de PPV
Plusieurs formules ont été proposées par divers chercheurs pour estimer la vitesse
particulaire maximale.
Tableau 17 QUELQUE FORMULE
Equation développée par Formule
USBM (Duvall&Fogelson, 1962)
Ambreseys&Hendron (1962)
Langefors&Kihlstrom (1978)
Indian Standard Predictor (1973)
Avec
Q : charge d’explosif *Kg+
R : distance entre le point de tir et le point de mesure [m]
PPV : [m/s]
K : facteur géologique
: Facteur de transmission moyenne
Autre méthode de calcul
Un calcule théorique permet d’apprécier la valeur de la vitesse résultante. Monsieur
Chapot propose pour « les tirs en carrière » la formule suivante :
Mémoire de fin d’études
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√
Vr : vitesse résultante
D : distance entre le point de mesure de tir en mètre
Q : charge unitaire en kg
Exemple :
Valeur des pressions acoustiques en fonction des distances et de la charge explosive
SOURCE MEMOIRE PAGE 10
II. 1.3 .e. Quelques normes
Normes allemandes
PPV (mm/s) au niveau des fondations
<10Hz 10-50 Hz 50-100 Hz
Bureaux et locaux industriels
20 20-40 40-50
Structures à usage résidentiel
5 5-15 15-20
Autres structures plus sensibles à la vibration
3 3-8 9-10
Tableau 18 : VALEUR DES PRESSIONS ACOUSTIQUES
Mémoire de fin d’études
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Norme française
Référence Date Gamme de fréquence considérée (Hz)
Types de la construction
A-Monument ou construction en mauvaise état
B -Construction courent de qualité moyenne
C-Bâtiment industriel et construction de qualité supérieure
AFTES 1976 > 10 2.5 à 7.5 7.5 à 22.5 22.5 à 70
AFTES 1982 - 10 à 30 -
Référence date Vitesse de propagation d’onde (m/s)
Types de la construction
A B C
AFTES 1974 1500 2.5 7.5 25
3000 5 15 50
4500 7.5 22.5 75
Règlement relative aux vibrations émis dans l’environnement
Vibration continue
Type de configuration Fréquence
De 1 à 8 Hz De 8 à 100 Hz De 30 à 100 HZ
Résistante 5 6 8
Sensible 3 5 6
Très sensible 2 3 4
Vibration impulsionnelle
Type de configuration Fréquence
De 1 à 8 Hz De 8 à 100 Hz De 30 à 100 HZ
Résistante 8 12 15
Sensible 6 9 12
Très sensible 4 6 9
II. 1.3 .f Appareil de mesure de vibration
On peut utiliser des appareils pour mesurer cette vibration comme par exemple le
géophones (sismographe). En général, la mesure de la vitesse de déplacement du sol vitesse
particulaire se fait avec des capteurs de type géophones. Parfois on mesure l’accélération
de la transmission des vibrations du sol avec des capteurs de type accéléromètres Avec
ces appareils, on peut alors estimer les vibrations liées au tir de mine (Carrières Travaux
publics Souterrains) Vibrations continues : (Compactage, Vibrofonçage, Brise Roche
Hydraulique (BRH), Installation de concassage) et permettant un mode contrôle continue.
Mémoire de fin d’études
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II. 1.4 Estimation des émissions des poussières dans l’air [2] , [23], [24]
Dans les industries extractives, la plupart des activités produisent des poussières. Il en est
ainsi lors des opérations d’extraction, de transport, de chargement ou de
déchargement ainsi que de traitement des produits. Pratiquement tout le personnel
est concerné par les poussières. Un des devoirs majeurs de l’exploitant est donc de
prendre en compte le risque lié à ces poussières.
II. 1. 4. a. Principales définitions
Empoussiérage :
Exposition moyenne aux poussières alvéolaires siliceuses de l’atmosphère d’une zone
géographique. Cette exposition est évaluée par la concentration moyenne sur une période
de 8 heures
Zones géographiques
Les travaux et les installations doivent être répartis en zones géographiques groupant un
ensemble de fonctions de travail comparable du point de vue de l’exposition aux poussières
alvéolaires siliceuses.
Poussières inhalables
Fraction des poussières totales en suspension dans l’atmosphère des lieux de travail
susceptibles de pénétrer par le nez ou par la bouche dans les voies aériennes supérieures
Fonction de travail
Ensemble des activités exercées par une personne au cours de la durée journalière de travail
II. 1. 4. b. L'origine:
La production et la mise en suspension de poussière sur une carrière peuvent avoir lieu à
différents niveaux de la chaîne de production :
forage des trous de mines
par effondrement de la masse rocheuse et les engins de transport
émission des fumées de gaz d’explosion
les fumées de tir : c’est un paramètre non négligeable puisque après le tir, sous
l’action de la violente explosion des poussières, des fumées de gaz peuvent être
répandue dans l’atmosphère.
Celles-ci peuvent être nocives, selon les types d’explosifs utilisés, il est nécessaire de
prendre mesure si c’est le cas.
lors du chargement, qu’il s’agit de produits bruts sur la zone d’abattage ou finis sur la
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 97
zone de livraison des clients (le transport)
lors du traitement des matériaux : concassage, criblage, broyage ;
Lors du transport et de la circulation des engins sur les pistes
Les exploitants doivent prendre des mesures permettant de limiter l’envol des
poussières et selon l’importance de l’exploitation, une mesure régulière des
retombées de poussières devra être réalisée.
II. 1. 4. d. Notion théorique
L’empoussiérage de référence
Notion d’empoussiérage est réservée à la concentration en poussières alvéolaires siliceuses.
Le prélèvement de poussières alvéolaires permet de déterminer :
Une concentration en poussières alvéolaires ;
Un taux de quartz
L’analyse de la teneur en quartz de déterminer l’empoussiérage de référence(Er) qui doit
être égal à la plus faible des 2 valeurs : 5 mg/ m3 ou
Où Q est la teneur en quartz et K un coefficient de nocivité qui est égal à 1 pour les carrières.
Les classes d’empoussiérage et les travaux interdits
Cet empoussiérage de référence est comparé à la concentration (E) mesurée au cours du
même prélèvement.
Le travail est interdit si E>Er : on parle d’une exposition « «hors classe » ; des actions doivent
être menées immédiatement pour réduire l’exposition des salariés concernés (fonctions de
travail liées à la zone géographique »), puis une nouvelle mesure est faite pour en vérifier
l’efficacité.
Lorsque E ≤ Er : la c lasse d’empoussiérage est déterminée de de la classe 1 (risque limité) à
classe 3 (risque important) le travail est réglementé :
Tout le personnel peut être affecté dans une « zone géographique » en classe 1 ;
Pour les classes 2 et 3, l’affectation dépend de l’aptitude médicale du salarié
Le graphique ci-dessous précise ces 3 classes suivant le taux de quartz déterminé :
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 98
Figure 21 : CLASSE D’EMPOUSSIERAGE EN FONCTION DES TAUX DE QUARTZ
Facteurs d’émissions standards pour les particules
Pour les particules, des facteurs d’émissions par tonne extraite/traitée sont déterminés et ce
pour l’ensemble des postes du processus. La principale référence en la matière est
l’AP42 de l’US EPA (référence : AP 42, Fifth Edition, Volume I Chapter 11: Mineral Products
Industry, Point 11.19.2 « Crushed Stone Processing and Pulverized Mineral Processing »). Les
facteurs d’émission sont exprimés en kg/t. Dans la troisième colonne, on trouve des facteurs
d’émission pour des sources contrôlées, c’est-à-dire où des mesures d’arrosage ont été
mises en place:
Mémoire de fin d’études
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Tableau 19 : LES FACTEURS D’EMISSION
Source Unité variable
d’activité
Facteur d’émission
à l’air libre (en
Kg/unité)
Facteur démission avec
abattement standard
(arrosage) (en Kg/tonne)
Foreuse Tonne 4.10-5a
Chargeur Tonne 8.10-6a
Dumper Tonne 0.0043b
Concasseurs primaire Tonne 0.0012c 0.00027
a
Concasseurs secondaires,
tertiaires
Tonne 0.0012c 0.00027
a
fines – broyeur Tonne 0.0075a
0.0006a
Crible Tonne 0.0043a
0.00037a
Fines- crible Tonne 0.036a 0.0011
a
Chute de transporteur Tonne 0.00055a
2,3 .10-5a
Sécheur Tonne 5.9b
Stockage des produits Hectare/ jour sec 1.9d
Chargement clients Tonne 5.10-5a
aAP 42, Fifth Edition, Volume I Chapter 11: Mineral Products Industry, Point 11.19.2 «
Crushed Stone Processing and Pulverized Mineral Processing »
bNational Pollutant Inventory – Environment Australia – « Emission Estimation technique
manual for mining and processing of non-metallic minerals – Version 2.0 »
cAP 42, Fifth Edition, Volume I Chapter 11: Mineral Products Industry, Point 11.19.2 «
Crushed Stone Processing and Pulverized Mineral Processing » - Pour les concasseurs
primaires et secondaires, utilisation du facteur d’émission de concasseur tertiaire comme
limite supérieure.
dAP 42, Fourth Edition, Chapter 8, point 8.19.1 “Sand and gravel processing”. Pour
l’estimation de la surface, il faut tenir uniquement de la surface au sol des stocks extérieurs.
Il ne faut également tenir compte que des jours où il n’a pas plu.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 100
Emissions liées aux engins :
A défaut de mesures sur les engins en place ou venant du constructeur, les facteurs
d’émission ci-dessous peuvent être utilisés :
Source: National Pollutant Inventory – Environment Australia – « Emission Estimation
technique manual for mining and processing of non-metallic minerals – Version 2.0 »
II.2. Mesures envisagées pour réduire les effets de l’exploitation des carrières [4] , [8],
[10], [13], [31]
Les risques engendrés par l’activité resteront limités et seront liés aux émissions
sonores et de poussières. La population susceptible d’être affectée habite principalement
les premières habitations au voisinage, les principales mesures suggérer sont :
II.2.1 Mesures envisagées pour réduire les effets de Bruit
Un bruit de l’ordre de 130 dB est fortement ressenti par l’homme et par des nombreuses
espèces animales. Ceci nous incite de rechercher des mesures à prendre pour réduire les
bruits lors d’un tir Les mesures prises pour limiter les nuisances seront suggérer :
Respect des horaires d’activité (du lundi au vendredi).
Vérification régulière des installations et des engins mobiles.
Remplacement de l’avertisseur de recul (Bip de recul) par un avertisseur de
type cri du Lynx, si besoin est le niveau sonore émis sera contrôlé par des
mesures ponctuelles. Il est prévu une campagne de mesure à l’obtention de
l’autorisation. Puis, des campagnes de mesures seront conduites au début des
différentes phases quinquennales.
installation d’un bardage autour d’une installation de traitement fixe
mise en place de merlons végétalisés aux alentours du site ;
déplacement des installations de traitement vers le fond de l’excavation.
Certains matériels sont également moins producteurs de bruits et peuvent être
utilisé préférentiellement. C’est le cas par exemple des grilles de cribles en
polymères
kg/1000L fuel CO SOx NOx COV
Dumper 14,73 34,29 34,29 1,58
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 101
Réduction ou limitation de la quantité d’explosif à mettre en œuvre, le respect de
paramètre de tir, le respect de la séquence de tir, et surtout sur l’exploitation
générale
Bonne orientation du site d’exploitation par rapport aux habitations.
Création des merlons de terre : en face de l’exploitation, le long de la piste,
près des habitations
Utilisation des barrières naturelles (colline, forêt,…) ou artificielles (bâtiment, stock
des matériaux
Utilisation des grilles en caoutchoucs qui peuvent offrir une diminution des
niveaux sonores
Utilisation des engins homologués
Choix de cheminement des engins de transport en évitant les passages près des
zones d’habitation et des zones sensibles
mis en place d’un calendrier de tir pour éviter l’effet de surprise au sein des
riverains
Utilisation des matériels bruyant seulement le jour
l’ usage de tous appareils de communication par voie acoustique (sirène,
avertisseurs, haut-parleur, …) gênant pour le voisinage est interdit, sauf si emploi
est exceptionnel et réservé à la prévention ou au signalement d’incidents
graves ou d’accidents.
II.2.2 Mesures envisagées pour réduire les effets de Poussières
Les principales mesures de réduction des émissions de poussières suggérer seront :
Pulvérisation d’eau sur les points d’émission de l’installation de traitement.
Installation d’un nettoyeur de roues pour les camions sortant de la carrière.
Limitation de la vitesse sur les pistes. (Exemple 30 km)
Porter des masques anti poussières
Porter des lunettes de sécurité
Utiliser des dépoussiéreurs
Faire arrosage périodique des pistes en temps secs
Mettre en place des merlons végétalisés dès le début des travaux
Capoter des installations de fragmentation
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 102
Respecter le temps de disparition des poussières c'est-à-dire mettre en garde
les employés et la population de ne pas se rapprocher du lieu de travail qu’après le
dépôt des poussières.
Capter des poussières : l’opération de captage des poussières doit être
automatique durant l’intégralité du forage, y compris l’amorçage de trou. Les
poussières captées doivent être évacuées sans libérer dans l’atmosphère
Remettre en circulation : si l’air aspiré lors du captage des poussières , est remis en
circulation, après filtration, dans une zone où il est susceptible d’être inhalée,
le filtre utilisé doit être particulièrement efficace pour les particules de diamètre d
<5µm
Le machinisme ne doit pas forer sans que le dispositif de captage des
poussières ne fonctionne
II.2 .3 Mesures envisagées pour réduire les effets des Vibrations et des projections
Les tirs de mines seront effectués par une société spécialisée dans les techniques de
minage. L’emploi de microretard et une charge unitaire adaptée permettront de maîtriser
les vitesses particulaires associées aux tirs de mines et de respecter les seuils
réglementaires en vigueur. Les tirs de mine seront organisés pendant les jours ouvrables lors
des heures d’ouverture de la carrière. La sécurité sera assurée par le mineur boutefeu
avec l’assistance du personnel de la carrière. Avant chaque tir, il définira la zone de
danger et en assurera l’interdiction d’accès (après vérification de l’absence d’individu). Un
premier signal sonore sera émis pour annoncer le tir puis un second après opération lorsque
tout danger sera écarté. Afin d’assurer un suivi du niveau des vibrations et de la conformité à
la réglementation, des mesures seront réalisées régulièrement au niveau des
habitations les plus proches (ou en cas de problèmes constatés par ses habitants).
Pour limiter ou réduire les effets de vibrations quelque mesure sera suggérer :
Les ouvriers doivent porter des protèges oreilles et de gants (utilisation des
marteaux perforateurs), des casques antibruit au besoin.
Lors de l’opération de chargement ; on doit éviter le surplus des charges dans les
trous afin de diminuer la vibration.
L’exploitant doit s’assurer que le point de refuge lors de l’exécution de tir est loin de
lieu d’explosion
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 103
L’installation doit être construite, équipée et exploitée de façon que son
fonctionnement ne puisse être à l’origine de bruits ou vibrations mécaniques
susceptibles de compromettre la santé ou la sécurité du voisinage ou de constituer
une nuisance pour celui-ci.
Les véhicules de transport, les matériels de manutention et les engins de
chantier (les marteaux pneumatiques, les compresseurs, les batteuses de
pieux, les concasseurs ….), et tout autre matériel bruyant constituant des
sources de nuisances importantes utilisés à l’intérieur de l’établissement, doivent
être conformes aux dispositions en vigueur les concernant en matière de limitation
de leurs émissions sonores. En particulier, les engins de chantier doivent être
conformes à un type homologué. Et que les silencieux de ces machineries soient
toujours en bon état.
Le front d’abattage doit s’orienter vers le côté exempt d’être vivant à proximité
Le chef de chantier doit vérifier tous les paramètres paramètre du tir avant
toute opération d’abattage en les respectant
L’opération de tir doit se réaliser de façon à ce que les fronts de tir ne soient à jamais
tournés vers la partie habitée pour réduire les nuisances.
L’exploitant réalisera des mesures de vibrations sur le site et / ou au niveau de
l’habitation la plus proche lors des premiers tirs de mines. Ces mesures
permettront de vérifier et de valider le plan de tirs en ce qui concerne les normes de
vibrations imposées
On doit limiter le nombre de trou et de la charge
Enfin, concernant les projections, l’implantation de forages et le choix de l’explosif seront
réalisés de manière à mettre à profit les plans de discontinuités du gisement. Cela permet
une meilleure efficacité du tir et donc une réduction des projections rocheuses non
contrôlées liées aux zones de moindre résistance. De plus, l’utilisation de microretard
aura pour effet de réduire le risque de projections
II. 3. Proposition des normes
Exploitant industriel le
II. 3. 1. Pour la sécurité publique, il est obligatoire pour l’exploitant de :
mettre un panneau sur le lieu prévenant la présence de la carrière.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 104
mettre un panneau à l’entrée pour interdire l’accès au site à toute personne
étrangère
place une clôture du périmètre de l’extension et panneautage « «attention Tirs de
mines »
affichage du plan de circulation à l’entrée
placer des panneaux de limitation de vitesse
surveillance de l’accès et des abords du site avant les tirs de mines, pour en interdire
l’approche
identification du parking réservé aux visiteurs
mise en place d’un merlon de protection anti chute autour du bac de décantation et
panneau de signalisation du risque de noyade
II. 3. 2. Equipements de protection individuelle :
Le personnel disposera sur le site des équipements de protection individuelle suivants :
- casque,
- vêtements de travail,
- gants, lunettes, chaussures de sécurité, protection auditive, masques anti-
poussières,
- vêtements de protection contre les intempéries,
- harnais de sécurité, ceintures et longes.
- trousses de pharmacie pour les soins de première urgence
- téléphones
II. 3. 3. hygiène du personnel
Les installations mises à la disposition du personnel sont conformes aux dispositions du Code
du Travail dans les divers domaines de l'aération, du chauffage, de l'éclairage, des vestiaires
et des locaux sanitaires.
Le personnel dispose :
D’un local cantine,
D’un local vestiaire,
De sanitaires,
D’un approvisionnement en eau potable.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 105
II. 3. 4. Les engins, les matériels de traitement et circulation des engins:
Tout véhicule de transport (par exemple : dumper) ou de manutention (par exemple :
chariot élévateur), sont destinés à une utilisation hors voie publique sauf si il a
reçu l'autorisation pour être principalement utilisé sur la voie publique, sur
lequel est installé un moteur à combustion interne ;
Etablissement d’un dossier de prescriptions définissant, entre autres, les règles
de circulation,
Etablissement d’un plan de circulation
Vérification et entretien périodique des engins
Dispositifs techniques de sécurité sur les engins (avertisseur de recul, direction de
secours…)
les matériels utilisés sont des matériels homologués (concasseur,…)
II. 3. 5. L’exploitant
Dossier technique
Dès sa première déclaration, l’exploitant remettra à l’Autorité compétente un
dossier technique contenant :
- une description du site d’exploitation et des zones effectivement exploitées,
- une description de l’installation par flow-sheet et des sources de rejets dans
l’air,
- les paramètres de calcul des émissions : variables d’activité, facteurs
d’émission et facteurs d’abattement éventuels,
- un schéma hydrogéologique avec une description des rejets aux entrée(s) et
sortie(s) d’eau,
- un plan d’échantillonnage des polluants contenus dans l’eau et de
mesure des flux annuels,
- Une liste des transferts de déchets hors du site.
Des rapports devront tenir compte de l’évolution de l’exploitation et des phases
successives de réaménagement qui peuvent se produire au cours de l'exploitation
Les rejets des installations dans l’air, l’eau ou le sol peuvent être déterminés par
mesure, par calcul ou par estimation. (une mesure de contrôle peut n’être
effectuée que tous les 3 ans, en accord avec l’autorité compétente.)
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 106
II. 3. 6. Les poussières inhalables
Le personnel : compatibilité entre empoussiérage et aptitude d’affectation,
fiche individuelle et antécédents d’exposition, mise en place de dossiers de
prescriptions, formation et information du personnel,
Des contrôles et vérifications : les mesures d’empoussiérage doivent être effectuées
au moins une fois tous les 2 ans en période hivernale et estivale,
Des mesures de prévention et de réduction de l’empoussiérage
Le taux d’empoussiérage ne doit pas dépasser le 6 mg/ m3
II. 3. 7. Le bruit
Le bruit ne doivent pas déplacer Les valeurs limitent d’exposition :
Valeur limite d’exposition (VLE) en tenant compte des PICB
Exposition moyenne (Lex, 8h) (Niveau d'exposition quotidienne au bruit)
87 dB(A)
Niveau de crête (Lp,c) 140 dB(C)
II. 3. 8 La vibration :
les PPV ne doit pas dépasser les limites suivant :
vibration pulsionnel :
Type de structure Vitesse limite (cm /s)
Structures antiques 0,2
Structures résidentielles 0,5
Structures à usage commercial 1
Usines, structures en béton armé 1,0 – 4
Vibration continue :
Niveau d’exposition
Valeurs limites d’exposition Exposition journalière aux vibrations mécaniques, rapportée à une période de référence de 8h : - 0,5m/s2 pour les vibrations aux mains et bras - 1,15 m/s2 pour les vibrations à l’ensemble du corps
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 107
II. 3. 9 Dépôt de substances explosives ou détonantes
Dépôt immobile
Mesure contre les coups de foudre : paratonnerre obligatoire pour les dépôts de 1ére et
2éme catégorie
Nature des matériaux de construction :
a) murs : en matériaux légers sauf dérogation. Il faut entendre par « matériaux légers »
les matériaux susceptibles de s’effriter en petits morceaux sous l’effet de l’explosion
(brique creuses, béton cellulaire, carreaux de plâtre etc…)
b) ferme : de préférence métallique
c) toiture : doit être étanche et à l’épreuve des mauvais temps
Protection contre la chaleur : aération des évents fermés par une toile métallique ou
toute autre disposition ; double plafond en fibrociment ou en matériaux calorifuge ;
véranda
protection contre l’humidité du sol : sol cimenté ou bétonné chantier en ciment armé
merlon : le merlon est une terre continue, dépassant d’un au moins le sommet du tas
d’explosifs entreposé. sa largeur au sommet doit être supérieure à 50 centimètres, et
la côte du somment du tas d’explosifs entreposé supérieur à un mètre. La pente du
talus intérieur du merlon est aussi raide que possible et son pied est à une distance
du soubassement du bâtiment comprise entre un mètre et deux mètres (le merlon
est obligatoire sauf dérogation)
clôture défensive :
o si le dépôt est merlonné : la clôture doit être à un mètre au moins du pied
extérieur du merlon
o Si le dépôt n’est pas merlonné : la clôture doit être à 5 mètre au moins pour
les dépôts de 1ère et 2ème catégorie et 3 mètre au moins pour les dépôts de
3ème catégorie
NB : la clôture est obligatoire sauf si le dépôt se trouve dans une enceint entourée d’une
clôture efficace
distance de sécurité :
La distance de sécurité est en fonction de la quantité d’explosif entreposé :
D1 ET D3 : Ces colonnes sont omises ici parce qu’elles s’appliquent surtout aux fabrique
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 108
D2 : Distance entre deux dépôts lorsqu’il y a un merlon efficace entre eux
D4 : Distance entre le dépôt et une route très fréquentée (de 20 à 500 véhicules par
jour) provinciales numérotées ne sont pas des routes très fréquentées
D5 : Distance entre le dépôt et la plupart des routes ,des autoroutes (de 500 à5
000 véhicules par jour) ; une distance minimale de 180 m est obligatoire
D6 : Distance entre dépôt sans merlon
D7 : Distance entre le dépôt et les immeubles habités ; une distance minimale 270 m
est obligatoire lorsqu’un immeuble peut accueillir 20 personnes au maximum ; la distance
minimale passe à 400 m lorsqu’un immeuble peut abriter plus de 20 personnes
D8 : Distance entre le dépôt et toute construction vulnérable ; on entend par
construction vulnérable les gratte-ciel, les écoles, les hôpitaux, etc. ; la distance minimale
obligatoire est de 400 m
Le tableau suivant résume les valeurs de la distance d’entreposage en fonction de la
quantité d‘explosif
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 109
Tableau 20 : LES VALEURS DE LA DISTANCE DES DEPOTS EN FONCTION DE LA QUANTITE D’EXPLOSIF
Quantité en [Kg], distance en [m]
Quantité D2 D4 D5 D6 D7 D8
50 10 30 180 45 270 400
60 10 32 45
70 10 33 46 80 11 35 48
90 11 36 50
100 12 38 53
120 12 40 55
140 13 42 60
160 14 44 63
180 14 46 65
200 15 47 65
250 16 51 70
300 17 54 75
350 17 57 80
400 18 59 83
450 19 62 88
500 20 64 90
600 21 68 95
700 22 72 100 400
800 23 75 105 415
900 24 78 108 430 1000 24 80 113 445
1200 26 86 120 475
1400 27 90 125 500
1600 29 94 130 520
1800 30 98 135 540
2000 31 105 180 140 270 560
2500 33 110 185 163 275 610
3000 35 120 205 163 305 640
3500 37 125 220 170 330 680
4000 39 130 235 178 350 710
5000 42 140 255 190 380 760
6000 44 150 270 203 405 810
7000 46 155 285 213 425 850
8000 48 160 300 233 445 890
9000 50 170 310 235 465 930
10000 52 175 320 240 480 960
12000 53 185 340 255 510 1020
14000 58 195 360 270 510 1080
16000 61 205 375 280 560 1120 18000 63 210 390 295 530 1180
20000 66 220 405 305 610 1220
25000 71 235 435 325 650 1300
30000 75 250 460 345 690 1380
35000 79 265 485 365 730 1460
40000 83 275 510 380 760 1520
50000 89 295 550 410 820 1640
60000 94 315 580 435 870 1740
70000 99 330 610 460 920 1840
80000 105 345 640 480 960 1920
90000 110 360 670 500 1000 2000
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 110
DEPOTS mobiles
Pour ce cas, lire les articles 41 à 49 de l’arrêté, toutefois les points importants ci-après sont
à retenir :
un dépôt mobile d’explosifs ne peut recevoir que des explosifs mis sous forme de
cartouches d’un modèle agréé
en aucun cas, un dépôt mobile d’explosifs ne peut recevoir même temporairement
des détonateurs et vice-versa
le véhicule constituant le dépôt mobile doit être à carrosserie fermée et à panneaux
pleins. les portes doivent être de construction de serrure de sûreté
tout dépôt mobile doit être pourvu de deux appareils extincteurs d’incendie, dont un
au moins à mousse, en bon état de fonctionnement
le chargement des explosifs de mine sur camions à gazogène ou sur remorques
attelées à des camions à gazogène est interdit
II II. 3. 10 Formation et information du personnel
Le personnel recevra des formations concernant :
la sécurité :
Les accidents du travail,
La manutention, les gestes et postures,
Les équipements de protection individuelle,
Les règles générales de sécurité,
Le secourisme et les réactions face aux dangers,
Les dangers et risques d’accidents liés au groupe mobile et aux véhicules,
La conduite et l’entretien des véhicules,
La lutte contre l'incendie.
Une information régulière sera portée à la connaissance du personnel, notamment en ce qui
concerne :
Les risques pour la sécurité et la santé,
Les différents types de fonction de travail et les mesures préventives
correspondantes,
Les moyens en personnel et le matériel pour assurer les premiers secours, la lutte
contre l'incendie et l'évacuation des personnes en cas de danger.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 111
Petite exploitante
Les normes que les titulaires d’autorisation d’exploitation s’engagent à respecter
conformément sont :
le titulaire d’autorisation d’exploitation doit coopérer avec les propriétaires et les
autorités locales
le titulaire d’autorisation d’exploitation doit se conformer aux réglementations
municipales et aux législations applicables, ainsi qu’aux mesures coutumières locales
du lieu d’exploitation
si le titulaire d’autorisation d’exploitation découvre des vestiges préhistoriques ou
historiques, il doit suspendre les opérations minières dans les zones de découverte et
en aviser au plus vite l’autorité compétente
le titulaire d’autorisation d’exploitation doit délimiter les aires d’exploitation avant le
début des opérations en suivant la règle d’écart de 80m par rapport à des
infrastructures ou une route ou eau ou des sites culturels
le titulaire d’autorisation d’exploitation doit avant le début des opérations, limiter au
strict minimum les surfaces affectées
le titulaire d’autorisation d’exploitation ne doit réaliser les opérations minières
bruyantes que seulement pendant la journée afin de ne pas gêner les habitants des
localités voisines
le titulaire d’autorisation d’exploitation ne doit pas stocker les matériaux, les déchets
en dehors des zones délimités pour l’exploitation
le titulaire d’autorisation d’exploitation doit mettre des panneaux de signalisation ou
des balises pour prévenir à l’existence des carrières afin d’éviter les accidents
le titulaire d’autorisation d’exploitation doit ensevelir les ordures produites lors de
ses opérations à une profondeur de 1,5 à 2 mètres, tout en veillant à ce que cela ne
touche pas aux eaux souterraines. L’ensevelissement ne doit pas se faire à une
distance moins de 100 mètres des cours d’eau
Dans le cas des déchets non biodégradables, ces derniers doivent être jetés dans les
bacs à ordure du village en question et mis dans des sacs en plastique pour les
regrouper
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 112
le titulaire d’autorisation d’exploitation ne doit pas stocker les matériaux, les déchets
en dehors des zones délimitées pour l’exploitation et ces aires de stockages devront
être éloignés de 10 à 50 m des cours d’eaux
le titulaire d’autorisation d’exploitation doit bien stocker les terres végétales et les
morts terrains séparément c’est-à-dire rassemblés en tas à une distance minimale de
10 m de l’endroit où il creuse. Et le sol et l’humus extraits doivent être couverts par
une bâche en plastique afin qu’il soit à l’ abri du vent et de la pluie
le titulaire d’autorisation d’exploitation doit revégétaliser temporairement les
endroits possibles et restaurer le site au fur et à mesure de l’exploitation
le titulaire d’autorisation d’exploitation doit orienter les eaux de ruissellement pour
qu’elles contournent les sites de travaux, les carrières ou les lieu de stockage de
matériaux et diriger vers les zones de végétation qui permettent une bonne
infiltration sans érosion
le titulaire d’autorisation d’exploitation doit suivre les mesures globales ci- dessous
pour réduire au minimum la pollution de l’eau et aussi pour faire sortir l’eau du site
en cas d’affectation de la nappe ou de stagnation de l’eau de pluie
installer un bassin de décantation en cas de besoin
placer les déchets solides ou les particules fines bien à l’écart des sources
d’eaux potables
assurer la mise en place d’un dispositif d’évacuation des eaux usées
pour un système de protection en période de pluie, mètres des canaux en
aval
le titulaire d’autorisation d’exploitation doit réduire jusqu’à la limites du possible
l’abattage des arbres surtout les espèces menacées et en voie d’extinction et
éviter les défrichements par incendie
le titulaire d’autorisation d’exploitation doit restaurer la couverture végétale par
des actions de reboisement et/ou d’engazonnement des zones défrichées
le titulaire d’autorisation d’exploitation doit stabiliser les talus pour que les
animaux domestiques ne tombent pas dans le site d’exploitation
le titulaire d’autorisation d’exploitation doit employer l’assistance d’un personnel
médical ou mettre des gadgets de premier soin dans le milieu de travail en cas de
blessure
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 113
le titulaire d’autorisation d’exploitation doit utiliser les EPI nécessaire et
OBLIGATOIREMENT : bottes, gants, lunettes et masque pour la santé et la sécurité
des travailleurs
le titulaire d’autorisation d’exploitation doit limiter l’âge des travailleurs, ceci doit
être entre 18 ans et 60 ans pour minimiser les accidents
le titulaire d’autorisation d’exploitation doit installer des fosses pour les petits
besoins (dans les zones basses et loin d’une source en eau ou rivière)
le titulaire d’autorisation d’exploitation doit limiter l’accès aux sites des
opérations minières
la structure d’intervention en cas d’urgence : il devrait y avoir au moins un
téléphone pour signaler les pompiers ou les ambulances en cas d’accident
II. 4. Législation sur les carrières
Titre 1er
DISPOSITION GENERALE
Art. 1er : Règlement concernant l’aliénation de la pierre calcaire, du granit, de l’ardoise, du
marbre, du gypse, du terreau, de la marne, du gravier, du sable, de l’argile, de la cendre
volcanique , à l’exception des phosphates. Les carrières sont réputées ne pas être séparées de la
propriété de la surface.
Art. 2 : l’exploitation des carrières est soumise au régime de la déclaration et de la surveillance de
l’administration.
Art.3 : aucune exploitation de carrières, soit à ciel ouvert, soit par galerie souterraine, ne peut être
commencée, aucune carrière abandonnée ne peut être remise en exploitation ; aucune carrière à ciel
ouvert ne peut être exploitée par galerie souterraines, aucune nouvelle étage ne peut être ouvert
dans une carrière souterraine, aucun changement d’exploitations ne peut avoir lieu, si ce n’est qu’en
vertu d’une déclaration.
Art.4 : l’exploitation des carrières est soumise à la surveillance de l’autorité administrative locale,
avec le concours des agents de mines, dans les souscriptions administrative ou résident ces
derniers et à leur défaut,
Titre 2
DE LA DECLARATION
Art.5 : la déclaration doit être adressé à l’administrateur chef de la circonscription administrative
dans laquelle se trouve la carrière.
Elle doit être faites en deux exemplaire et contenir : l’énonciation des noms, Prénoms et demeure du
déclarant et la qualité en laquelle il entend exploiter la carrière.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 114
Elle doit faire connaitre d’une manière précise l’emplacement de la carrière et sa situation par
rapport aux habitations, Bâtiments et chemins les plus voisins.
Elle doit indiquer la nature de la masse à extraire, l’épaisseur et la nature des terre ou bancs de
rochers qui la recouvre, le mode d’exploitation, à ciel ouvert ou ^par galerie souterraine, que se
propose d’appliquer l’exploitant
Art.6 : Si l’exploitation doit se faire par galerie souterraine, la déclaration doit être accompagnée
d’un plan des lieux, également en deux expéditions, à l’échelle de deux millimètre par mettre
(1/500). Sur ce plan doivent être indiqué le périmètre du terrain sous lequel l’exploitant se propose
d’établir des fouilles, ainsi que ces tenants et aboutissant : chemins, édifices, canaux, rigole et
construction quelconque existant sur le dit terrain dans un rayon de 25m au moins, l’emplacement
des orifices des puits ou des galeries projetés.
Dans le cas où ils existeraient des travaux souterrains déjà exécuté, il en sera fait mention dans la
déclaration.
Art.7 : il est donné à l’exploitant un récépissé de sa déclaration, dont, dans tous les cas l’un des deux
exemplaire, accompagné du plan s’il y a lieu est transmis aussitôt au service des mines, qui en inscrit
la mention sur un registre spéciale.
Titre 3
DES REGLES DE L’EXPLOITATION DE LA SURVEILLANCE
Art.8 : les travaux ne devront être poursuivies que jusqu’à une distance horizontale de 80 m au
moins des bâtiments ou construction quelconque, publique et privée, des cimetières, des tombeaux
et des voies de communications : routes, chemin de fer, etc.
Art9 : Les distances fixées par l'article précédent peuvent être augmentées par des Arrêtés pris
par le service des carrières
Art10 : l’exploitation doive suivre les normes
Art .11 : La surveillance des carrières est exercée par les fonctionnaires de la service des carrières,
ainsi que par les autorités locales et les agents relevant d'elles.
Art12 : Dans la conduite des travaux et en ce qui concerne la sécurité et l'hygiène des ouvriers et du
public, les exploitants doivent se conformer aux instructions verbales ou écrites qui leur sont
données par les agents chargés de la surveillance technique. ils doivent fournir à ces agents
toutes facilités pour la visite des travaux, leur montrer les plans et registres d'extraction
Art.13 : pour les exploitations souterraines, il devra être tenu rigoureusement à jour un plan de
travaux à l’échelle de 2 mm par mètre (1/500).
Art. 14 : l’exploitant prendra toute les mesures de précautions qui lui seront prescrite par
l’administration dans l’intérêt de la sécurité des ouvriers t de celle du publique, notamment en ce qui
concerne :
1er : les procédé d’abattage de la masse exploité et des terre de recouvrement dans les carrières à
ciel ouvert ;
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 115
2ème : La consolidation des puits, galeries et autres excavations, la disposition et les dimensions de
piliers dans les carrières souterraine ;
3ème : l’emploi des SED
Art15 : Avant d'abandonner une carrière souterraine, l'exploitant doit en faire la déclaration au
directeur général des travaux publics.
Celui-ci en avertit l'autorité administrative de contrôle dont dépend la carrière, en lui
indiquant, s'il y a lieu, les mesures à prendre dans l'intérêt de la sécurité publique.
Art.16 : Tout grave accident de personne survenu dans une carrière doit être immédiatement
déclaré par l'exploitant à l'autorité locale et à l'agent chargé de la surveillance technique.
Art 17 : En outre des dispositions qui précèdent, le directeur général des travaux publics pourra
prescrire toutes mesures générales ou particulières dans l'intérêt de la sécurité et de l'hygiène
publiques, par des arrêtés qui seront obligatoires au même titre que le présent dahir, et
sanctionnés par les mêmes pénalités
Titre 4
PENALITES
Art.18 : Les contraventions à la disposition du présent arrêté sont constatées comme en matière de
police. Les procès-verbaux sont dressés par les officiers de police judiciaires et les agents
assermentés des services des mines.
Art. 19 : Les procès-verbaux sont ; suivant la situation des lieux, transmis en originaux au procureur
de la république ou au officier du ministère public près la justice de paix à compétences étendues de
la région, et les contrevenants sont poursuivis d’office, sans préjudice des dommages-intérêt des
partie.
Art.20 : Des amendes de 1 000 000 à 5 000 000 Ariary , des emprisonnements de 1 à 5 jours peuvent
être infligé pour infraction à la disposition du présent arrêté.
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 116
CONCLUSION
En conclusion, nous pouvons dire que l’exploitation des carrières est un secteur en
plein envol. Elle contribue au développement économique des communes par la création
d’emplois…, En même temps, elle participe aussi à la destruction de l’environnement si on
n’envisage pas de faire quelque chose pour limiter les dégâts causés par l’exploitation
On est conscient que ce n’est pas facile pour l’exploitant de suivre ces différentes normes
car cela pourrait augmenter la dépense et engendrer une augmentation des prix des
produits de carrières
Pour que les exploitants voient l’importance et les différents avantages des normes on
aimerait apporter quelques suggestions :
La première chose à faire c’est de rendre les exploitations de carrière sous la tutelle
du Ministère auprès à la Présidence chargé des Ressources Stratégiques pour un
meilleur suivi des activités et pour mieux contrôler les exploitations illicites
Choisir une région pilote pour faire l’expérience et essaie d’adapter au maximum la
norme aux études précédentes. Réunir tous les résultats : que ce soit positifs ou
négatifs et le sentiment professionnel, personnel, « AUTO-EVALUATION » des
personnes qui ont subi l’expérience.
l’Etat doit faire l’application et le suivi de ces normes et aux moins faire deux
décentes par ans
Déplacer les carrières hors des villes, c’est-à-dire là où il y a encore de vastes terrains
rocheux envisageables
Ce rapport a été réalisé justement dans le but de prévoir ou d’éviter ces
dommages environnementaux tout en considérant l’utilité des exploitations de carrière à
Madagascar et pour inciter les entités compétentes à prendre les mesures appropriées.
Enfin, pour ceux ou celles qui veulent continuer, ou faire une législation sur les
carrières, nous espérons que cet ouvrage leur servira de document de base même si ce n’est
qu’une modeste suggestion de notre part pour l’exploitation des carrières
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 117
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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sur l’utilisation des substances explosives et détonantes, 2007
[2] ANDRIAMISE Feno Harimanana, Analyse des impacts provoqués par les tirs
des mines de la carrière d’anosiala ambohidratrimo sur l’environnement, 2004
[3] RAKOTOARISON Rova Ainarivony, étude de préfaisabilité de l’exploitation
d’une carrière de granite a Alakamisy Fenoarivo , 2005
[4] Joseph KABILA, L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL, le 26 mars 2003
[5] Dynamic Consult International, www.dynamiconsult.com
[6] Guide de sécurité, ASSOCIATION D’ASSURANCE CONTRE LES ACCIDENTS
[7] GUIDE D’ETUDE D’IMPACTS, ONE
[8] SCIENCES ENVIRONNEMENT – Dossier n° 2008/216 – Carrière de Cogna
[9] JIKY Sisley, ELABORATION DE MODELES NUMERIQUES D’EXPLOITATION DE
CARRIERES DE ROCHES MASSIVES CAS DE LA RN6 PORT-BERGE A DJANGOA ,16
Janvier 2007
[10] NOTICE D’HYGIENE ET DE SECURITE, RAZEL-BEC
[11] Romaric MIRALLAS, MISE EN PLACE DES PLANS QUALITE DES SITES
INDUSTRIELS PFE, 2006
[12] RAKOTOMANGA Serge Tahina Tsilavina, L’ETUDE DE LA RENTABILITE DE
L’EXPLOITATION DE LA CARRIERE DES ROCHES GRANITIQUES A NANDIHIZANA, 08
Août 2005
[13] RAMAROSON Minoharinivo Nambinintsoa., ESSAI A LA MISE EN ADEQUATION
DES EXPLOITATIONS DE CARRIERE AVEC LES INTERETS ENVIRONNEMENTAUX, 15
Mars 2008
[14] RAKOTOARIMANANA Pamphile Julien A, Cours sur l’environnement Minier,
[15] RANDREMORASOA Rodin Emmanuel, CONTRIBUTION A L’ETUDE DE
PRODUCTION DE GRANULATS DANS LA COMMUNE URBAINE D’ANTANANARIVO,
Promotion 2008
[16] Synthèse des textes juridiques lies a l’évaluation environnementale, ONE
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 118
[17] RANDRIATAHINA RANDRIANIRINA Roni, Étude de la mise en place d’un
programme d’exploitation d’une carrière de granit a Carion, 1996
[18] CODE MINIER MALAGASY
[19] Les règles du décret MECIE
[20] www.nitrobickford.fr, 2014
[21] www.rncan.gc.ca/smm/explosif, 2014
[22] WWW. nobel-explosifs.com, 2014
[23] www.wikipédia.com ,2014
[24] www.futura-science.com, 2014
[25] Mr ROBUSTIN, cours d’Explosif en 3ème année,
[26] HATEM GASMI, cadre législatif et règlementaire pour les vibrations induites
par les tirs
[27] BRGM, évaluation des impacts environnementaux des carrières, Janvier 2008
[28] Barakat A., MARERIAUX DE CARRIERE ET DE CONSTRUCTION
[29] ESTIMATION DES ZONES DE DANGER D’EXPLOSION, Technical notes for mine
action
[30] Ministère de l’environnement des eaux et forêts : Prescriptions
Environnementales pour les petites Exploitations
[31] Paul Calin entreprise , Carrière d’Attignéville,
[32] Nobel explosifs, group SNPE
[33] centre de documentation de l’INSTAT Anosy
[34] ANDRIATSITOMANARIVOMANJAKA R Naina, cours d’exploitation à ciel
ouvert,
[35] RAKOTONIRAINY, cours de technique économétrie
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page 119
ANNEXE
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page II
ANNEXE I : PLAN DE MESURES DE PROTECTION ENVIRONNEMENTALE POUR LES
ACTIVITES D’EXPLOITATION DES CARRIERES I. PRESENTATION
I.1. la présentation de l’exploitant et de son entreprise
la raison social
l’adresse et téléphone,
l’effectif du personnel
la production prévue
référence de l’autorisation délivrée par le maire de la commune concernée (avec
copie en annexe)
I.2. la superficie
la superficie totale de la carrière
la superficie exploitable du gisement
I.3. la situation foncière
terrain domanial
terrain privé (copie du contrat avec le propriétaire)
I.4. la nature des matériaux à extraire
I.5. la destination des matériaux :
II. LA DESCIPTION DE L’ETAT INITIAN DU SITE
L’état initial du site représente une de référence qui subira ultérieurement l’impact du projet ; cet
état initial est caractérisé essentiellement par sa sensibilité qui se définit par rapport à la nature
même de ses composants
2.1. la localisation de la carrière :
2.1.1. l’emplacement :
Positionner sur un fond de carte topographique 1/100 000 et croquis montrant les éléments
suivants :
la situation de la carrière
la zone de la carrière
l’accès a la carrière (route principale, route secondaire piste zone d’habitation)
2.1.2. le site et ses abords : aux alentours de 500 mètres
Indiquer sur un plan d’détaillé des lieux, à l’échelle 1/10 000 les éléments suivants :
les limites d’exploitation
les édifices et les habitations
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page III
les vois de communication
les lignes téléphoniques et électriques
les infrastructures hydrauliques
les sources et les puits
les cours d’eau
les cultures et les forêts
2.1.3. la géomorphologie : (pour les nouvelles demandes)
Faire une description de la géomorphologie du site de ses abords aux alentours de 500 m)
2.2. l’hydrogéologie et l’hydrogéologie (les eaux de ruissellement)
les eaux de ruissellement
le réseau hydrographique
les sources
inventaire des sources
la nappe aquifère :
nature
2.3. la climatologie
Les vents dominants, rose des vents (forces et direction principales), la pluviométrie
2.4. les cultures et les formations végétales (pour les nouvelles demandes)
Déterminer la nature de la végétation et les surface qu’elle occupe
2.5. le paysage (pour les nouvelles demandes)
L’évaluation du paysage peut à partir de plusieurs critères :
2.5.1. la topographie
bocages
plaines
plateau
vallée
colline
montagne
2.5.2. l’occupation du sol
forêts
friches
prairies
cultures
2.6. les activités et la vocation économique :
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page IV
Préciser la vocation économique de la région, en détaillant-la nature de l’occupation des sols aux
voisinages immédiates de la carrière en y précisant les distances (industrie, autres carrières…)
III. LE PROJET :
3.1. la méthode d’exploitation
Expliquer et/ou indiquer sur un schéma d’exploitation :
le mode d’attaque du gisement ;
le sens d’évolution de l’exploitation ;
les stades successifs de l’exploitation
l’aménagement des pistes de la carrière ;
l’emplacement des installations prévues :
unité de concassage
dépôt d’explosifs
l’emplacement de l’aire de stockage des matériaux produits
3.2. les opérations d’exploitation :
3.2.1. la découverture :
les moyens utilisés
les volumes à déplacer
3.2.2. l’abattage :
le mode d’abattage ;
le plan de tir
la hauteur des fronts de taille
le diamètre des trous
le schéma de tir :
la largeur de la banquette :
l’écartement entre les trous de mine ; (entre axe)
le nombre de rangées
la géométrie des charges :
la charge de pied
la charge unitaire
la charge totale
la charge explosive :
la charge de trou de mine
la charge unitaire
la charge totale
la foration :
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page V
le mode
les matériels de forarion
le tir
la nature de l’explosif utilisé
le mode d’amorçage
la consommation spécifique
la quantité de matériau abattu à la volée ou par tir
3.2.3. le chargement : (pour les exploitants utilisant ou non des matériels mécanisés)
Moyens de chargement (type, capacité et nombre)
3.2.4. le transport (produits finis jusqu’au point de vente)
moyens de transport :
le type
la capacité
le nombre
les distances à parcourir (fronts / installation de traitement)
3.2.5. le traitement :
préciser le mode traitement (manuel ou mécanisé)
3.2.6. le stockage :
préciser les modes de stockage des produits
3.2.7. l’exploitation :
mentionner les moyens de chargement et de transport lors de l’exploitation
indiquer le rythme du trafic routier lors de l’exploitation
IV. L’ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT :
Analyse des conséquences directes et indirectes de la carrière sur l’environnement :
Procéder dans les paragraphes suivant à l’inventaire des effets sur l’environnement générés par
l’industrie extractive (veuillez répondre par oui ou non. si Oui veuillez se référer au point VI sur le
mesure de protection
4.1. l’impact sur les eaux :
la modification de l’écoulement hydrique
la déviation des cours d’eau
l’augmentation de la charge solide
la modification de la productivité des captages
la modification de la piézométrie de la nappe
la modification de la quantité des eaux
4.2. l’impact sur les sols
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page VI
l’érosion en amont et en aval de la carrière
la sédimentation en aval de la carrière
4.3. l’impact sur les cultures et les formations végétales :
l’évaluation des surfaces agricoles décapées et forestière déboisées
la vulnérabilité et la sensibilité des cultures et forêts aux émanations de poussières
4.4. l’impact sur le milieu naturel :
le déplacement de la faune
l destruction de la flore sur le site
la modification de la diversité de la faune et/ou de la flore en périphérie
le bouleversement de la structure du sol ;
4.5. l’impact sur le paysage
la forme de l’excavation
le défrichement
la position de l’installation de traitement
les position et dimensions des stocks de matériaux extraits et de découverte
l’aspect des fronts de taille
les contrastes de forme et de couleur
le déboisement
4.6. l’impact par les bruits
4.6.1. source des impacts :
Apprécier les niveaux sonores émanant des sources suivant :
la foration des trous de mine
le tir de mine
le pétardage
le brise-bloc
le transport interne
l’installation de traitement
le transport des produits finis
4.6.2. les conséquences :
la gêne du voisinage et la détérioration de la qualité de la vie des habitants
4.7. impact par les vibrations
4.7.1. source des impacts
le tir de mine
4.7.2. les conséquences
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page VII
risque de dégâts aux constructions voisines
gêne aux voisinages
modification de la structure géologique profonde
4.8. l’impact par les poussières
4.8.1. l’origine :
l’abattage
l’installation de traitement
le transport
les stocks (action du vent)
4.8.2. les conséquences
action sur la santé publique
détérioration de la qualité de la vie
augmentation de la teneur en fine des eaux ruissellement
4.9. la sécurité :
Évaluer les dangers que peut présenter l’exploitation de la carrière pour le personnel et les tiers ; et
en particulier les dangers dus :
à l’évolution et au maniement du matériel utilisé ;
à la circulation des camions de transport
à l’emploi d’explosifs
aux projections d’éclats de roches
aux vibrations
aux difficultés d’accès à la carrière
4.10. l’impact sur l’activité socio- économique :
Évaluation l’impact de la carrière sur les activités socio-économiques
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page VIII
ANNEXE II : Permis d’extraction temporaire :
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page IX
ANNEXE III
Fiche d’enquête :
Variables Réponses possibles
Catégorie socioprofessionnelle exploitant habitant du voisinage
Sexe masculin féminin
Age 18-35 36-60 +60
Situation familiale célibataire marié divorcé veuf
Nombre d’enfants à charge 0-3 4-6 7 et Plus
Nombre d’enfants travaillant dans l’exploitation de carrière (%)
0-25 25-50 50-75 75-100
Niveau d’instruction aucun EPP CEG lycée Université
ANNEXE IV : Classes granulaires.
Un granulat est caractérisé par sa classe d/D; d et D étant respectivement la plus
petite et la plus grande dimension des grains.
La norme NFP18 101 indique la terminologie des granulats selon leurs dimensions:
Fines (fillers): 0.08 mm
Sables: d < 1mm et 0.08 < D < 6.3 mm
Gravillons: d ³ 1mm et D < 31.5 mm
Cailloux: d ³ 20 mm et D < 80 mm
Graves: 6.3 mm < D < 80 mm
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page X
ANNEXE V : Fangatahana fanohizana hitrandraka vato
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page XI
ANNEXE VI : fiche de contrôle des stocks des SED
DATE Livré à/Reçu de
STOCK SIGNAURE
ENTRE SORTIE RESTE
TABLE DE MATIERE :
PARTIE I : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE. ............................................................................................................8
CHAP. I : CADRES REGLEMENTAIRES ET INSTITUTIONNELS ..................................................................9
I. 1. Texte règlementaires sur l’exploitation des carrières et l’utilisation des explosifs .............9
I.1.1 La Charte de l’Environnement Malagasy (CEM) : .................................................................9
I.1. 2 Le Code Minier et son Décret d’Application : ......................................................................9
I.1.3 La Mise En Compatibilité des Investissements avec l’Environnement ou MECIE : ............... 10
I.1.4 Les autres textes règlementaires : ..................................................................................... 10
I.1.5 Les Décrets : ...................................................................................................................... 11
I.1.6 Dispositions pénales .......................................................................................................... 14
I .2 Cadre institutionnel ................................................................................................................ 14
I.2.1 Ministère ........................................................................................................................... 14
I.2.1.a Service chargé de l’environnement ................................................................................ 15
I.2.1.b Service d’Inspection minière et des Carrières ou SMC : .................................................. 15
I.2.2 Domaine : (source : district avaradrano) ............................................................................ 18
I.2.3 Le District : (source : district avaradrano ) .......................................................................... 18
I.2.4 Les communes : ................................................................................................................. 18
I.2.5 Office National de l’Environnement ou ONE : .................................................................... 18
CHAP. II : GENERALITES SUR LES CARRIERES et SED ........................................................................... 19
II.1. Définitions ........................................................................................................................ 19
II.2 Les différentes catégories d’exploitants : ............................................................................. 20
II.2.1.Exploitation artisanal ou petite exploitation: ................................................................... 20
II.2.2.Exploitation industrielle .................................................................................................... 20
II.3 Importance des substances de carrière ................................................................................... 20
II.3.1 Pour l’Etat et pour les Collectivités Décentralisées ............................................................ 20
II.3.2 Pour les particuliers ........................................................................................................ 21
II.4 Procédures appliquées pour l’octroi d’autorisation d’ouverture de carrière, environnementale
et d’autorisation d’utilisation d’achat de SED ................................................................................ 22
II.4.1 Exploitant qui n’utilise pas des SED ................................................................................... 22
II.4.2 a. Propriété privé : ............................................................................................................ 23
II.4.2 b. Propriété domanial ....................................................................................................... 23
II.5 Paramètres et techniques d’exploitation d’une carrière .......................................................... 23
II.5.1 Eléments du gradin de la carrière ..................................................................................... 23
II.5.2 Les principaux paramètres de l’exploitation de la carrière sont : ....................................... 24
II.6.Déroulement de l’exploitation de carrière ............................................................................... 26
II.6.1 Méthodes d’exploitation ................................................................................................. 26
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page ii
II.6.2 Description des opérations élémentaires ........................................................................... 31
II.6.3. Procédés de production ................................................................................................... 33
II.7 Matériels utilisés ..................................................................................................................... 33
II.7.1 Exploitation artisanal ............................................................................................................ 33
II.7.2 Exploitation industrielle : .................................................................................................. 34
LES ENGINS MINIERS ................................................................................................................. 34
II.8 Substances Explosives et Détonantes ou SED ......................................................................... 36
II 8 1 Définition : ........................................................................................................................ 36
II 8 2 Caractéristiques ................................................................................................................ 36
II 8 3 Les différents types et principaux explosifs industriels ..................................................... 37
II 8 4 Les accessoires de tire ...................................................................................................... 39
II 8 5 Matériels de contrôle de tir .............................................................................................. 40
PARTIE II. : CONTEXTE ACTUEL SUR L’EXPLOITATION DES CARRIERES .................................................................... 42
CHAP I : SITUATION ACTUELLE DES CARRIERES A MADAGASCAR ....................................................... 43
I.1 Carrières dans tout Madagascar ............................................................................................... 43
I.1 1. Evolution de produits de carrière ...................................................................................... 44
I.1 2. Etude de prévision .......................................................................................................... 44
I.1.3. Prix des produits finis de carrière ..................................................................................... 46
I.2 Etude de cas ............................................................................................................................ 47
I.2.1 cas d’Ambatomaro ................................................................................................................ 47
I.2.1 a Les petits exploitants de carrière d’Ambatomaro : .............................................................. 48
I.2.1 b Les exploitants .................................................................................................................... 48
I.2.1.c. c Les raisons de l’exploitation ............................................................................................. 48
I.2.1. d. Les conditions de travail ................................................................................................... 49
I.2.2 Cas de la société UBP ............................................................................................................ 49
I.2.2 a. Présentation de L’exploitant et de l’entreprise ................................................................... 49
I.2.3 Cas de la société COLAS ......................................................................................................... 53
I.2.3.a Généralités ......................................................................................................................... 53
I.2.3. b Présentations des sites industriels ...................................................................................... 54
I.2.3 c. Carrière .............................................................................................................................. 55
I.3.Problèmes constatés par l’exploitation des carrières ............................................................... 55
I.3.1. Impacts de l’exploitation de carrière sur l’environnement ................................................ 55
I.3.1. a. Phase préparatoire et installation : .................................................................................. 56
I.3.1. b Phase d’exploitation : ........................................................................................................ 57
I.3.1. c Phase de fermeture : .......................................................................................................... 59
I.3.2. Humanitaire (Accidents et incidents divers) ...................................................................... 60
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page iii
I.4. Impacts positifs ressentis ........................................................................................................ 60
CHAP II : ANALYSE DE LA SITUATION ACTUELLE DES CARRIERES A MADAGASCAR [4], [7], [8], [14],
[27], [29], [31] ................................................................................................................................... 62
II.1. Analyse des éventuels impacts des carrières .......................................................................... 62
II.1.1 socio-économique ............................................................................................................ 62
II.1.2.Risque et dangers des carrières : ...................................................................................... 62
Partie III : PROPOSITIONS DE NORMES........................................................................................................ 71
CHAP I : OBJECTIF DE LA NORMALISATION DES CARRIERES .............................................................. 72
I. 1. Sur le plan environnemental ................................................................................................... 72
I.2 Socio-économiques .................................................................................................................. 72
C HAP II : PROPOSITION D’UNE NORME............................................................................................. 74
II.1 Etude techniques .................................................................................................................... 74
II. 1. 1. L’abattage à L’explosif .................................................................................................. 74
II. 1.1.a. Paramètres de tirs........................................................................................................ 74
II. 1. 2. Bruit ............................................................................................................................. 87
II. 1.3 Vibration ....................................................................................................................... 90
II. 1.3 .a. Principales définitions ................................................................................................. 90
II. 1.3 .b. Détermination du niveau de vibrations ....................................................................... 91
II. 1.3 .d. Le niveau des Vibrations induit par les tirs de mines ................................................... 93
II.2. Mesures envisagées pour réduire les effets de l’exploitation des carrières ......................... 100
II.2.1 Mesures envisagées pour réduire les effets de Bruit ....................................................... 100
II.2.2 Mesures envisagées pour réduire les effets de Poussières .............................................. 101
II.2 .3 Mesures envisagées pour réduire les effets des Vibrations et des projections ................ 102
II. 3. Proposition des normes ....................................................................................................... 103
II. 3. 2. Equipements de protection individuelle : .................................................................. 104
II. 3. 3. hygiène du personnel................................................................................................... 104
II. 3. 4. Les engins, les matériels de traitement et circulation des engins: ................................ 105
II. 3. 5. L’exploitant ............................................................................................................... 105
II. 3. 6. Les poussières inhalables ............................................................................................. 106
II. 3. 7. Le bruit ........................................................................................................................ 106
II. 3. 8 La vibration : ................................................................................................................. 106
II. 3. 9 Dépôt de substances explosives ou détonantes ............................................................ 107
II II. 3. 10 Formation et information du personnel ................................................................... 110
II. 4. Législation sur les carrières .................................................................................................. 113
CONCLUSION ............................................................................................................................. 116
Mémoire de fin d’études
RAVONJISON Hasina Angelo Page iv
ANNEXE I : PLAN DE MESURES DE PROTECTION ENVIRONNEMENTALE POUR LES ACTIVITES
D’EXPLOITATION DES CARRIERES ........................................................................................................II
ANNEXE II : Permis d’extraction temporaire : ..................................................................................... VIII
ANNEXE III ............................................................................................................................................IX
ANNEXE IV : ..........................................................................................................................................IX
ANNEXE V : Fangatahana fanohizana hitrandraka vato .......................................................................... X
ANNEXE VI : fiche de contrôle des stocks des SED .................................................................................XI
Nombre de pages : 115
Nombre de figures : 21
Nombres de tableaux : 20
Nombre d’annexes : 06
RESUME
La production de substance des carrières prend une très grande place dans la vie des
gens. Elle est essentielle au développement d’un pays or à Madagascar, les normes sur
l’exploitation des carrières n’existe pas encore ; c’est pour cela que cette étude a été
faite pour nous permettre de proposer notre propre normes dans le but de protéger
l’environnement pour accéder au développement durable de notre pays
ABSTRACT
The quarry’s substance production is very important in the life of people. It is also
necessary to develop a country. But the norm to exploit it do not yet exist in Madagascar,
that way we did this Study to propose some norms, so we could at the same time protect
the environment and to reach the durable development.
INTERVENANT :
RAVONJISON Hasina Angelo
Tel : 032 22 208 48
E-mail : [email protected]