Upload
felix-diaz
View
106
Download
1
Embed Size (px)
Citation preview
Une partie centrée sur la les aspects politiques de la question.
Un volume horaire donné par la démarche proposée: 4 séances/ 5 au maximum
Une approche nouvelle de la période par rapport aux anciens programmes
Une volonté mais aussi une obligation de faire des choix
Paul et Mouny Estrade, Léon Lanot, premier maquisard de Corrèze, Le Puy Fraud, 2011
Qui sont ces hommes dans un lieu isolé du centre de la France en 1943 (lieu-dit de Chamalot, département de la Corrèze, région du Limousin) ? Qu’y font-ils et pourquoi?
http://www.dailymotion.com/video/x4eb3r_l-oeil-de-vichy-partie-1_news Titre original : L'Œil de Vichy
Année: 1993Réalisation : Claude Chabrol Conseillers historiques : Robert Paxton, Jean-Pierre Azema Production : Jean-Pierre Ramsay-Levi Format : Noir et Blanc - Son stéréo - 110 minutes Michel Bouquet : Narrateur
Projection des 4 premières minutes et 25 secondes
In Science et Vie Junior, Hors –Série, n°72, avril 2008, p9
Projection des 4 premières minutes 25 secondes
Evénements militaires
Evénements politiques
1er septembre 1939
Déclaration de guerre
La France est une République (la III° depuis 1870)
10 mai 1940
13 mai 1940
18 mai 1940
27 mai 1940
28 mai-04 juin 1940
06 juin 1940
10 juin 1940
14 juin 1940
16 juin 1940
17 juin 1940
22 juin 1940
03 juillet 1940
10 juillet 1940
11-12 juillet 1940
Evénements militaires
1er septembre 1939 Déclaration de guerre.
10 mai 1940 Début de la campagne de France.
13 mai 1940 Franchissement de la Meuse par les armées allemandes.
18 mai 1940
27 mai 1940 Capitulation des armées belges.
28 mai-04 juin 1940 Encerclement des armées françaises et anglaises à Dunkerque.
06 juin 1940 Effondrement des dernières lignes françaises.
10 juin 1940 Entrée en guerre de l’Italie aux côtés de l’Allemagne nazie.
14 juin 1940 Paris est occupé par les Allemands.
16 juin 1940
17 juin 1940
22 juin 1940 Signature de l’armistice à Rethondes.
03 juillet 1940 Une partie de la flotte française à Mers el-Khebir est détruite par les Anglais pour ne pas qu’elle tombe aux mains des Allemands.
10 juillet 1940
11-12 juillet 1940
Que peut-on conclure aux regards de ces événements?
•Un effondrement militaire rapide (6 semaines) et brutal (92 000 soldats français morts, 1.8 millions de prisonniers).•Des millions de Français sur les routes: c’est « l’exode de 1940 ».
Une catastrophe militaire historique
Evénements politiques
1er septembre 1939
La France est une République (III° depuis 1870).
10 mai 1940
13 mai 1940
18 mai 1940 Le Maréchal Pétain (héros de la première guerre mondiale et de Verdun) est nommé vice-président du gouvernement .
27 mai 1940
28 mai-04 juin 1940
06 juin 1940
10 juin 1940 Le gouvernement français se replie à Bordeaux.
14 juin 1940
16 juin 1940 Pétain président du conseil contacte les Allemands pour demander l’armistice.
17 juin 1940 Déclaration de Pétain annonçant aux Français la demande d’armistice.
22 juin 1940
03 juillet 1940
10 juillet 1940 Pétain obtient les pleins pouvoirs constituants suite à un vote du Parlement français.
11-12 juillet 1940 Fin de la République création d’un nouvel Etat.
Que peut-on conclure aux regards de ces événements?
•Le régime politique est reconnu responsable de la catastrophe ce qui entraîne le renversement de la III° République.•Un renversement qui prend des formes légales (vote du Parlement).•Création d’un nouvel Etat dans lequel le Maréchal PETAIN concentre tous les pouvoirs.
La France devient un Etat autoritaire nommé Etat français.
Une France amputée de territoire suivant une logique raciale nazie et nationale italienne.
Une France occupée (logique allemande de guerre contre la Grande Bretagne et d’affaiblissement de la France ).
Un Etat français réduit à une zone Sud sous la menace directe de l’Axe et fortement affaibli. En place de juillet 1940 à août 1944.
Un appel à Londres…
Une défaite et une domination matérialisées sur la carte de la France en 1940.
1. Où se trouve De Gaulle lorsqu’il prononce cet appel ? 2. Quelle est la situation militaire de la France à ce moment?3. Montrer que de Gaulle: •N’a pas la même vision sur la situation militaire de la France que Pétain.•S’oppose de façon plus générale au gouvernement français en place le 18 juin.
L’appel du 18 juin 1940Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat.Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l’ennemi.Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l’Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l’Angleterre, utiliser sans limites l’immense industrie des États-Unis.Cette guerre n’est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n’empêchent pas qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.Demain, comme aujourd’hui, je parlerai à la Radio de Londres.Discours du général de Gaulle prononcé à la radio de Londres le 18 juin 1940; il
est diffusé à 20h15, peut-être également 20h30, et à 22 h.
Pour aller plus loin:site du CNDPhttp://www.cndp.fr/pour-memoire/lappel-du-18-juin-1940/introduction/lappel-du-18-juin-un-document-patrimonial.html
Pour nourrir le récit.http://www.cndp.fr/pour-memoire/lappel-du-18-juin-1940/introduction/lappel-du-18-juin-un-document-patrimonial.html
http://www.france-libre.net/cnrd/2010/diffusion-appel.php
« Preuve du refus de la défaite et de la volonté de reprendre le combat sous une forme nouvelle, la France Libre naît de l'appel du général de Gaulle le 18 juin 1940. Cette liste d'engagement des Forces françaises Libres (F.F.L.) à Londres n'est pas datée mais peut être située très tôt, dès juin 1940. En effet tout y est encore provisoire, l'engagement, l'appellation Légion des volontaires, et même le formulaire qui n'est pas encore imprimé. »
http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/Formulaire-d-engagement-des.html
14 juillet 1940. Le général de Gaulle dans son nouvel uniforme de général de brigade inspecte un détachement du 14ème DBLE. Derrière lui, l'amiral Muselier, le commandant Conchard et l'aide de camp, le lieutenant de Courcel.
Pourquoi cette photographie dans une région contrôlée par l’Etat français jusqu’en 1944? Ces hommes s’opposent-ils aux idées et valeurs défendues par le régime de Pétain?
Francs-tireurs et partisans français (FTPF) ou (FTP): Créés en 1942 par le Parti communiste français les FTPF regroupent des organisations paramilitaires (organisations spéciales, Jeunesses communistes, MOI), et sont placés sous la direction du " Front national " et d'un comité militaire dont Charles Tillon est le commandant en chef. Très structurés, les FTP sont partisans de la guérilla urbaine et de l'action immédiate.[…]D’après le glossaire de la Fondation de la Résistancehttp://www.fondationresistance.org/pages/rech_doc/glossaire.htm
Camp de Chamalot Pourquoi les FTPF, créés par le parti communiste, regroupent-ils des hommes à Chamalot et ailleurs?
Un régime anti communiste liberticide antidémocratique, autoritaire et opposé à la République
Valider mais nuancer: une affiche issue d’un comité local soutenant l’action de l’Etat français.Cette affiche […]n’a pas
été diffusée en 1940 car elle ne correspondait pas au message d’union autour du Maréchal que le régime voulait faire passer[…] ; cette affiche qui stigmatise un certain nombre de français, de partis politiques, de valeurs n’est pas jugée « politiquement correcte ». […]Ce qui a changé c’est le regard sur la France de Vichy par les évolutions de l’historiographie.
Gérard Pinsonhttp://www.caen.iufm.fr/skel/html/fformateur/0304/form_image_2003/fichiers/pinson.pdf
Qualifier l’Etat français.Le régime autoritaire de Vichy, sous tutelle allemande en zone
nord occupée, réprime également les libertés en zone sud. Il contrôle la radio et la presse, dissout les partis politiques et les syndicats. Les responsables politiques de la
Troisième République, et notamment les personnalités du Front populaire (Léon Blum, Édouard Daladier, Pierre Mendès France, etc.) sont jugés, à Riom, en 1942, accusés d’être responsables de la défaite.
http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/histoire-1940.aspValider le document: méthode du DANS
Un régime autoritaire antidémocratique , liberticide et anti-républicain
Principaux mouvements de résistance en zone sud
Tendances politiques majoritaire
Combat Démocratie chrétienne (centre droit)
Franc Tireur SFIO et centre gauche (radicaux)
Front national (dont les FTPF sont la branche armée)
Parti communiste
Libération-sud Origines diverses des membres Des mouvements qui s’opposent aux idées politiques de l’Etat français autoritaire, liberticide antidémocratique et anti républicain.
D’après Christine Dalbert (dir), Histoire 1ière , Bordas,2011 p313
Qualifier l’Etat français.Le régime autoritaire de Vichy, sous tutelle allemande en zone nord occupée, réprime également les libertés en zone sud. Il contrôle la radio et la presse, dissout les partis politiques et les syndicats. Les responsables politiques de laTroisième République, et notamment les personnalités du Front populaire (Léon Blum, Édouard Daladier, Pierre Mendès France, etc.) sont jugés, à Riom, en 1942, accusés d’être responsables de la défaite.
http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/histoire-1940.asp
Noms appartenance Politique
date de naissance
entrée officielle dans la résistance clandestine Pseudo Grade Observations
Collet Maurice ? 12.12.20 mars-43 Toto Lt Lyon 4°
Beynel Elise ? ? avr-43 agent de liaison arrêtée et torturée
Naudeix Georgette ? avr-43 Georgette agent de liaison
Lanot Léon PC 27.01.04 avr-43 Louis Commandant Soudeilles
Madesclaire Pierre PC 19.6.23 mai-43 Mireille 2° Cl. Bugeat
Estrade Emile PC ? mai-43 Remy Lt Soudeilles
Valade René ? ? mai-43 La chique ? déporté le 15.08.43.
Pin René 18.01.06 sept-43 René Lt ?
Bourroux Marius ? 31.12.23 sept-43 Marius 2° Cl. Bugeat
Peyrolle Jeannot ? 01.09.23 nov-43 Jeannot S/Lt St Merd
Laval Lucien ? ? nov-43 Lulu 2° Cl. Bugeat
Souny Edouard ? nov-43 Coco ?
Bardèche ? ? févr-44 Pas de Calais ?mort lors de la bataille d'Egletons le 14 août 1944
Bournel René PC 05.07.24 juin-44 La Riflette 2° Cl. Ambugeat
Schindler Samuel ? 05.03.11 juin-44 Xavier 2° Cl. Ancien du camp de GTE de Soudeilles
Bouteiller René ? 01.12.25 juin-44 La puce 2° Cl. Paris 18°
Salah Ben Rabah ? 1918 janv-44 Tunis ? Tunis
Ingalson Igal ? ? juil-43 Samson ? Ancien du camp de GTE de Soudeilles
Extraits des états nominatifs des 238°, 231°, 2313° compagnies et du détachement de commandement FTPF sous secteur A Haute Corrèze -auquel le camp de Chamalot appartenait. (établi fin 1944)
Établis à l’aide de copies fournies par le Musée départemental de la résistance et de la déportation de Tulle (Corrèze)
SCHINDLER Samuel. Né le 5 mars 1911 à Przemysl (Pologne), juif polonais. Garçon de café, entré en France le 10 novembre 1939. Célibataire, cheveux roux. Sert dans l’armée polonaise en France.
IGALSON Igal. Né le 01 janvier 1900 à Varsovie, juif polonais. Chapelier. Marié. Engagé volontaire au sein de l’armée polonaise en France en 1939-1940.
D’après les fiches élaborées par Mouny et Paul ESTRADE, Un camp de juif oublié Soudeilles 1941-1942, Editions les Monédières ,1999.
Noms Politique naissance
entrée officielle dans la
résistance clandestine Pseudo Grade Observations
Collet Maurice ? 12.12.20 mars-43 Toto Lt Lyon 4°
Beynel Elise ? ? avr-43 agent de liaison arrêtée et torturée
Naudeix Georgette ? avr-43 Georgette agent de liaison
Lanot Léon PC 27.01.04 avr-43 Louis Commandant Soudeilles
Madesclaire Pierre PC 19.6.23 mai-43 Mireille 2° Cl. BugeatEstrade Emile PC ? mai-43 Remy Lt Soudeilles
Valade René ? ? mai-43 La chique ? déporté le 15.08.43.
Pin René 18.01.06 sept-43 René Lt ?
Bourroux Marius ? 31.12.23 sept-43 Marius 2° Cl. Bugeat
Peyrolle Jeannot ? 01.09.23 nov-43 Jeannot S/Lt St Merd Laval Lucien ? ? nov-43 Lulu 2° Cl. Bugeat
Souny Edouard ? nov-43 Coco ?
Bardèche ? ? févr-44Pas de Calais ?
mort lors de la bataille d'Egletons le 14 août 1944
Bournel René PC 05.07.24 juin-44 La Riflette 2° Cl. Ambugeat
Schindler Samuel ? 05.03.11 juin-44 Xavier 2° Cl.Ancien du camp de GTE de Soudeilles
Bouteiller René ? 01.12.25 juin-44 La puce 2° Cl. Paris 18°
Salah Ben Rabah ? 1918 janv-44 Tunis ? Tunis
Ingalson Igal ? ? juil-43 Samson ?Ancien du camp de GTE de Soudeilles
Extraits des états nominatifs des 238°, 231°, 2313° compagnies et du détachement de commandement FTPF sous secteur A Haute Corrèze -auquel le camp de Chamalot appartenait- établi en 1944.
Un régime xénophobe?Un régime antisémite?
Un régime anti communiste liberticide antidémocratique autoritaire et opposé à la République.
Valider mais nuancer: une affiche issue d’un groupe de soutien à l’Etat français.
Un régime antisémite.
Un régime xénophobe.
Le régime de Vichy constitue, d’un point de vue juridique, une rupture, non seulement avec la IIIème République, mais avec tous les régimes qui se sont succédé en France depuis la Révolution française. […]En matière de nationalité, sur le territoire métropolitain, c’est d’abord une « loi »3 du 22 juillet 1940, inspirée d’une loi nazie du 14 juillet 1933 : elle permet de retirer la nationalité française à ceux qui l’ont acquise au titre de la loi du 10 août 1927. Elle vise non seulement la naturalisation, mais aussi l’acquisition par déclaration (pendant la minorité) ou automatique (à la majorité) par des enfants d’étrangers nés en France, ainsi que l’acquisition par mariage. Les juifs se voient retirer quasi-systématiquement la nationalité française, les non-juifs exceptionnellement, s’ils ont commis des actes ou exprimé des opinions qui les font percevoir comme de mauvais éléments. En juin 1944, 15 154 hommes, femmes et enfants se seront vus retirer la nationalité française, parmi lesquels une majorité de juifs […].
Extrait de Yerri URBAN, L’indigène dans le droit colonial français (1865-1955), Clermont- Ferrand, Fondation Varenne,
http://ihrf.univ-paris1.fr/IMG/pdf/NationalitA_c__des_indigA_nes_sous_Vichy_1_.pdf Un régime xénophobe
Un régime antisémite
Au total plus de 15 000 personnes sont dénaturalisées entre 1940 et 1944 dont plus de 6000 juifs. d’après Bernard Laguerre, les Dénaturalisés de Vichy, in Vingtième siècle. Revue d’Histoire, n°20, 1988.
La loi du 27 septembre 1940, “Loi sur la situation des étrangers en surnombre dans l’économie nationale”, crée les “Groupes de travailleurs étrangers” ou GTE :Art.1erLes étrangers de sexe masculin, âgés de plus de 18 ans et de moins de 55 pourront, aussi longtemps que les circonstances l’exigent, être rassemblés dans des groupements d’étrangers s’ils sont en surnombre dans l’économie nationale et si, ayant cherché refuge en France, ils se trouvent dans l’impossibilité de regagner leur pays d’origine. Elle prévoit également de mettre les GTE à la disposition d’entreprises. L'objectif est de fournir de la main d'œuvre pour les travaux agricoles, forestiers et industriels.
D’après le site de l’AJPN (association des justes et persécutés durant la période nazie) http://www.ajpn.org/internement-GPTE-403.html
3. L’application de ces lois: le GTE de Soudeilles ( canton de Meymac, Haute Corrèze)
Effectif cumulé
TE et anciens TE du 665° GTE de Soudeilles arrêtés et déportés vers le camp de Drancy en 1942-1944 (contrôlé par la police française)
Déportés dans les camps de la mort.
Décédés en déportation
665° Groupement de travailleurs étrangers de Soudeilles (ou « groupe palestinien »)
512 relevés 550 au maximum
151(attestés par les sources et le travail des historiens)
150Soit au minimum 32% des TE et anciens TE du 665° GTE
144
Logique xénophobe et antisémite
Collaboration antisémite et xénophobe avec l’Allemagne nazie
Tableau établi à l’aide des informations contenues dans le livre de Mouny et Paul Estrade, Un camp de juifs oublié, les Monédières, 2° édition, 2000
estimation
Déportés en Allemagne entre 1940 et 1945
141 000
Déportés pour « raisons raciales »
75 000
Morts ou exécutés durant l ’internement en France.
4000
Survivants 2500D’après les chiffres établis par l’Institut d’histoire du Temps Présent et le Ministère des Anciens combattants http://www.memoire-net.org/article.php3?id_article=98
Source: Mémorial de la Shoa, centre de documentation juive contemporaine http://www.memorial-cdjc.org/upload/medias/JS_A3_FranceC15multiCMJNmodiMer.pdf
Identification des maquisards du camp de Chamalot (Commune de Moustier Ventadour) photographiés en juillet 1943 faite en 2010-2011 par Mouny et Paul ESTRADE
N° Noms Pseudonyme
N° Noms Pseudonyme
1 Fernand PAQUET César 15 André MARRAND Constant
2 CHANEIX ? 16 Un gars de Terrasson
?
3 ! Olive 17 René BEYNET Isidore
4 Jean-Baptisite DEMATHIEU
Boukharine
18 Fernand VERGNAL ?
5 Léon LANOT Louis 19 René VALIBUS Churchill
6 Un gars de Terrasson ? 20 André JALESVAC Mathias
7 André BORDES ? 21 Oscar STOHR Tarzan
8 Robert SEGALAT Coiffeur 22 Henri LEYRICH Fourrier
9 SALLES ? 23 Edmond BORIE La Bife
10 Marcel VALIBUS Danton 24 Jean VERGNES ?
11 Emile ESTRADE Rémy 25 Marcel VALADE Angélique
12 ? ? 26 Marcel JOLY Canari
13 ? ? Derrière l’appareil Lucien DURANTE
Lulu
14 Henri CHASTAGNOL Robespierre
T Le mouton mascotte
Titou ou Bibi
Pourquoi autant de jeunes hommes sur cette photographie du camp de Chamalot en 1943?
Le départ volontaire de travailleurs est mis en place dès octobre 1942 : c’est la Relève . Elle prévoit l’envoi de trois ouvriers en contrepartie du retour d’un prisonnier de guerre français. En raison du faible résultat, Laval [premier ministre de Pétain] décide d’adopter une réglementation plus contraignante par la loi du 4 septembre 1942, qui fonde véritablement le Service du travail obligatoire (STO) pour tous les Français de dix-huit à cinquante ans et pour les Françaises célibataires de vingt et un à trente-cinq ans . Les étudiants bénéficient d’un sursis. Les jeunes ne sont pas les seuls concernés par le travail en Allemagne mais ils sont très majoritaires. Beaucoup de jeunes obtempèrent et partent au STO plutôt que dans les maquis. Si tous les réfractaires ne deviennent pas résistants, la grande majorité des résistants des maquis sont des réfractaires et ils donnent un caractère plus massif et plus jeune à la Résistance. Le STO sert ainsi de levier pour mobiliser une partie de la population vers la Résistance. Des manifestations ont parfois lieu contre le STO, ainsi le 16 mars 1943 à Oyonnax. Selon les estimations du commissaire de police, 2 000 à 2 500 personnes manifestent en criant des slogans hostiles au Gouvernement. Le 20 mars 1943, une importante manifestation réunit des contestataires à Bourg-en-Bresse. En Allemagne, les besoins en main-d’œuvre s’accroissent… Le 16 février 1943, pour satisfaire l’engagement contracté avec les autorités d’occupation, Pierre Laval fait adopter la loi instituant le Service du travail obligatoire (STO), qui réquisitionne pour une durée de deux ans tous les hommes nés entre le 1er janvier 1920 et le 31 décembre 1922.
Laurence Thibault, Les Jeunes et la Résistance, AERI - Documentation française, 2007
Titre : Affiche "Jeunes de France, sachez choisir ! STO"Genre : Image Type : Affiche Source : © Archives Jean Quellien Date document : Sans dateLieu : France
Questions1. Que signifient les initiales STO?2. Qui instaure le STO, quand?3. Quel est son objectif?4. Montrez à l’aide de trois éléments que le STO n’est pas accepté par l’ensemble de la population française.5. Pourquoi peut-on affirmer que le STO est un exemple de la collaboration entre l’Etat français et l’Allemagne nazie?
N° Noms Pseudonyme
N° Noms Pseudonyme
1 Fernand PAQUET César 15 André MARRAND Constant
2 CHANEIX ? 16 Un gars de Terrasson ?
3 ! Olive 17 René BEYNET Isidore
4 Jean-Baptisite DEMATHIEU
Boukharine 18 Fernand VERGNAL ?
5 Léon LANOT Louis 19 René VALIBUS Churchill
6 Un gars de Terrasson ? 20 André JALESVAC Mathias
7 André BORDES ? 21 Oscar STOHR Tarzan
8 Robert SEGALAT Coiffeur 22 Henri LEYRICH Fourrier
9 SALLES ? 23 Edmond BORIE La Bife
10 Marcel VALIBUS Danton 24 Jean VERGNES ?
11 Emile ESTRADE Rémy 25 Marcel VALADE Angélique
12 ? ? 26 Marcel JOLY Canari
13 ? ? Derrière l’appareil Lucien DURANTE
Lulu
14 Henri CHASTAGNOL Robespierre
T Le mouton mascotte Titou ou Bibi
Identification des maquisards du camp de Chamalot (Commune de Moustier Ventadour) photographiés en juillet 1943 faite en 2010-2011 par Mouny et Paul ESTRADE
Des hommes en armes
Des hommes dans la clandestinité
Des hommes en armes
Des hommes dans la clandestinité
Camp de Chamalot ,commune de Lamazière Basse
Un territoire faiblement peuplé d’accès difficile
Lamazière-Basse est une ville de France, située dans le département Corrèze, de la région Limousin.Les habitants de Lamazière-Basse sont appelés les Maziérois, Maziéroises.Les 278 habitants de la commune vivent sur une superficie de 44 km² avec une densité de 6 habitants par km² et une moyenne d'altitude de 579 m.D’après le site de LAMZIERE-BASSEhttp://www.communes.com/limousin/correze/lamaziere-
basse_19160/ Maquis :concentration d’opposants armés qui se regroupent dans des régions d’accès difficile, boisées et/ou montagneuses.(d’après le dictionnaire thématique Histoire Géographie, Sirey, 2005.)
1940 (août) Une poignée d’hommes dont J.B DEMATHIEU (4) et Léon LANOT(5)
1er juin 1942 (Hte Corrèze +Tulle)
160
1er septembre 1942 315
1 avril 1943 (toute la Corrèze)
1295
1juin 1944 Sous secteur A + PC régionalEnsemble de la Corrèze
20065862
20 août 1944 7250
D’après un Etat des effectifs des FTP (musée départemental de la résistance et de la déportation de Tulle)M. et P. Estrade, Léon Lanot premier maquisard de Corrèze, Le Puy Fraud, 2011
Un engagement politique et patriotique marginal
Engagements des réfractaires et des patriotesCombattre pour la libération
Exemples d’actions armées Ce que je peux en conclure
Décembre 1942- janvier 1943
Attaques de Mairies du secteur , de la Houillère de Lapleau MaussacPrises de fusils de chasse (en mairie depuis décembre 1942), munitions, cartes de ravitaillement, explosifs.
Structurer et équiper le maquis clandestin
Juillet 1943 Sabotage de lignes à haute tension, d’un wagon de munitions destiné aux Allemands.
Lutte contre la collaboration économique de Vichy et les intérêts exploitées par les Allemands
15 août 1943
Attaque du camp de Chamalot par les GMR : Groupes mobiles de réserve (unités paramilitaires aux ordres de Vichy).23 maquisards faits prisonniers dont 13 livrés aux Allemands et déportés dans des camps de concentration.
Lutte armée contre l’Etat français qui désire éradiquer les maquis protègeant les réfractaires au STO
Automne 1943-printemps 1944
Sabotages d’usines, des voies ferrées, déraillements de trains .Réception de parachutages d’armes.Accrochages avec les GMR et la Milice de VichyEmbuscades contre des colonnes allemandes.
Lutte contre la collaboration économique et les installations exploitées par les Allemands.Lutte armée contre l’Etat français.Premiers combats pour libérer la Corrèze.
Juin –août 1944
Diffusion de journaux de maquis auprès des résistants et civils.Nombreuses embuscades répétées contre les Allemands, Participations aux combats contre les Allemands dans le cadre de la libération de la Corrèze.Arrestation et jugements de collaborateurs.
Combats pour la libération de plus grande ampleur. Besoins en matériels, en coordination très important pour satisfaire ces missions.
Qui combat? Qui sont-ils?
Des hommes du sous secteur A. FTP
Un mouvement se référant au parti communiste.
Une collaboration entre les mouvements de résistance qui s’intègrent dans un mouvement uni les Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Des hommes de l’Armée secrète (AS)
Mouvement de résistance armée, surtout présent dans la zone sud, issu du regroupement des grands mouvements de résistance (à l’exception des communistes).
Un commando de 27 parachutistes des Forces Françaises libres. (dirigé par le capitaine Wauthier)
Intégrés aux SAS (Special Air Service) anglais, des commandos français sont parachutés durant la guerre pour mener des actions militaires contre les Allemands (souvent en relation avec la Résistance)
Une armée régulière française qui combat aux côtés des Alliés contre les forces de l’Axe : les FFL (forces françaises libres) et une aide matérielle aux FFI
Un coordination par un commando JedburghJohn K. Singlaub, 1st Lieutenant dans l’armée US - Jacques Lebel de Penguill Lieutenant dans l’armée française - Anthony J. Denneau opérateur radio et sergent dans l’armée US.
Le Commandement interallié créé le 1943 la force Jedburgh composée de cent officiers français, d'autant de Britanniques et d'Américains.[…] Les Jedburghs […] étaient parachutés de nuit en France occupée. Leur mission était de rallier les maquis existants, les armer, les instruire, les encadrer au combat.
Des combats coordonnés et reconnus par le Commandement allié. Un engagement militaire français reconnu contre l’Allemagne nazie.
2. Une unité dans les combats pour la libération: la bataille d’Egletons (14-18 août 1944)
http://maquisardsdefrance.jeun.fr/t11556-le-parachutage-sas-et-les-combats-d-egletons-en-correze
Une unité de la résistance et une armée française aux côtés des Alliés sous l’autorité de De Gaulle?
Composition du Comité National de la Résistance (CNR) créé le 27 mai 1943
Volonté d’unifier la résistance armée
Volonté d’un nouveau projet politique commun
Volonté d’une nouveau projet social
Une autorité reconnue qui fait l’unité de la résistance
Jean Moulin (1899-1943) Préfet révoqué par Vichy, il arrive à Londres en octobre 1941 et rallie le général de Gaulle qui le charge d’unir derrière lui les mouvements de la résistance en zone sud puis dans toute la France. Il joue ainsi un rôle majeur dans l’unification de la Résistance intérieure et dans le soutien qu’elle apporte à De Gaulle[…]. Il met en place le CNR Arrêté le 21 juin 1943, torturé, il meurt le 08 juillet des suites de ses blessures.D’après S. Albertelli, Atlas de la France libre, Autrement, 2010
Une autorité reconnue qui fait l’unité de la résistance sous l’égide du général De Gaulle
Tous unis derrière de GaulleLe 1er février 1944 furent créées officiellement les « Forces françaises de l'intérieur », qui absorbèrent en principe les formations militaires de toute la Résistance — Armée secrète gaulliste, Francs-Tireurs et Partisans communistes, Organisation de Résistance de l'Armée giraudiste. La France fut divisée en douze régions militaires, et des chefs F.F.I. régionaux et départementaux furent nommés, non sans difficultés.Pour coordonner l'ensemble et agir selon les directives de l'état-major allié, au mois de mars 1944, tous les réseaux de renseignements et d'action alliés concernant la France furent placés sous les ordres de l'état-major de Kœnig.La Résistance française, à la veille des débarquements alliés en France, s'est donc non seulement unifiée, mais elle a réalisé l'union nationale la plus large que la France ait jamais connue dans son Histoire — des communistes aux modérés, même anciens vichystes. Le général de Gaulle est le premier artisan de ce véritable miracle — que personne n'aurait cru possible à l'automne 40; pour tous, il est devenu le chef incontestable du pays.
H. MICHEL, La guerre de l'ombre, Grasset, 1969.
L’unité de la résistance
Qui s’explique par une unité de tous les courants politiques de la résistance
Qui s’explique par une autorité légitime reconnue par tous.
26 août 1944 De Gaulle descend les Champs Elysées en compagnie des membres du CNR et du général Leclerc (FFL)
Population française en 1945
38 000 000
Médaillés de la Résistance (FFI+FFL)
62 751 (24463 à titre posthume)
Estimation du nombre de résistants en 1944.
230 000 à 300 000
Quel projet pour la France issue de la minorité résistante?
Un mouvement résistant qui se reconnaît dans la République.
Des réformes démocratiques, libérales et sociales proposées par le CNR et appliquées en 1944.
Pour poser le repères…
De Gaulle, président du GPRF à la sortie du conseil des ministres en janvier 1946.
Quelle République pour la France ?Le dimanche 21 octobre 1945, les Français ont à élire une nouvelle assemblée pour renouveler celle de... 1936 ! Par la même occasion, il doivent dire par référendum s'ils souhaitent que cette assemblée se fasse constituante et donne à la France une Constitution en remplacement de la précédente (celle de la IIIe République). Les rapports se tendent très vite entre la nouvelle assemblée, imbue de sa légitimité électorale, et le prestigieux chef du gouvernement [le général De Gaulle], qui ne supporte pas les atteintes à son autorité.[Il annonce] sa démission et son retrait [en janvier 1946].D’après 26 janvier 1946, De Gaulle s’en va.http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=19460120
1. Montrez qu’en 1945,la France est une démocratie.2. Montrez que le régime voulu est républicain.3. Montrez que la mise en place de la République est difficile.
Des droits politiques et sociaux définis par la Constitution de la IV° République1. Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur des régimes qui ont tenté d'asservir et de dégrader la personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. Il réaffirme solennellement les droits et libertés de l'homme et du citoyen consacrés par la Déclaration des droits de 1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République. [ ... ]3. La loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l'homme. [ ... ]Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi. Nul ne peut être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances.Tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l'action syndicale et adhérer au syndicat de son choix. [ ... ]8. Tout travailleur participe, par l'intermédiaire de ses délégués, à la détermination collective des conditions de travail ainsi qu'à la gestion des entreprises. [ ... ]La Nation assure à l'individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement.Elle garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence.Préambule de la Constitution de la IV° République, rédigé par l'Assemblée constituante élue le 2 juin 1946.
Refonder la RépubliqueRéaffirmer l’attachement aux valeurs et droits démocratiques de la RépubliqueElargir la République: Garantir ces droits aux femmes (obtenus dès 1944)Approfondir la République sociale
Sur Chamalot ,le sous secteur A et plus largement la résistance en Corrèze.
N°352, avril 2010
Sur la France durant la période… parmi d’autres.
Paul et Mouny Estrade, Léon Lanot, premier maquisard de Corrèze, Le Puy Fraud, 2011
http://www.ville-tulle.fr/web/musee_resistance_deportation
Paul Estrade, Soudeilles au passé simple, Les Monédières, 2001
Sabotage du viaduc de Farges le 9 mars 1944 près de Meymac.
Sous secteur A, non daté (1943-1944)
L’Ecole Nationale Professionnelle dans laquelle les Allemands s’étaient fortifiés
Le centre ville d’Egletons après les combats.
http://maquisardsdefrance.jeun.fr/t11556-le-parachutage-sas-et-les-combats-d-egletons-en-correze
S. Albertelli, Atlas de la France Libre, Autrement, 2010.
Soldats embrassant des jeunes Alsaciennes en costume devant le char Strasbourg. Archives municipales de la Ville de Strasbourg
Généraliser: La 2° division blindée commandée par Leclerc
http://rhin-et-danube.fr
La liquidation de la poche de Colmar (janvier –février 1945
Progression d’infanterie appuyée par des chars durant la bataille de la poche de Colmar
Une compagnie d'infanterie de la 1ière Armée débarque d'un LCI (Landing Craft Infantery) en Provence (août 1944)
Les cavaliers d'un escadron blindé trempent le fanion de leur unité dans les eaux du Rhin (nov 1944)
Généraliser: La 1ière armée française
commandée par De Lattre de Tassigny.