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Flore des terrils Conception : service communication - Crédits photos : Atelier photo Houdinois, Michel Abdellah Au sortir de la seconde Guerre Mondiale, tout est à refaire, en particulier dans les mines. Le gouvernement provisoire décide à l’époque la nationalisation des compagnies minières et crée les Houillères Nationales du Nord-Pas-de-Calais. La bataille du charbon s’engage pour redresser le pays. À Houdain, la fosse n°7 tourne à son plein et sa production se renforce de 1944 à 1954 (1800 tonnes de charbon par jour en 1946). C’est pourtant en 1954 que son exploitation est abandonnée, cela est vécu comme un drame pour la commune et ses habitants car la fosse n°7 est alors leur seule richesse. Le premier octobre 1954, elle est rattachée à la fosse n°6 et sera utilisée comme fosse de service pour le matériel et le personnel. Elle fonctionnera ainsi jusqu’à la fermeture de la fosse n°6 en 1979 et servira à la remontée du matériel de cette dernière. Elle sera finalement remblayée en 1980 et son chevalement datant de 1907 sera abattu le 26 janvier 1981 après une extraction totale de 10 349 000 tonnes de charbon. Aujourd’hui les terrils jumeaux du N°6, respectivement érigés en 1953 et 1964, nous rappellent l’histoire de notre commune et font incontestablement partie de notre patrimoine historique et humain : ils sont d’ailleurs conservés en tant que site mémoire. Ils sont certainement les plus jolis situés à l’Ouest du bassin minier de notre région qui en comprend près de 200. Un bout d’histoire Grâce à la consumation du charbon en son coeur le terril offre un environnement insolite dans notre région. Néanmoins la chaleur n’est pas la seule spécificité des terrils : leur sol est très pauvre, très pentu et très exposé aux vents, ce qui explique que les terrils abritent des espèces végétales et animales capables de s’adapter à ces conditions difficiles. C’est pour cela que les espèces rencontrées sont parfois différentes des milieux naturels. En l’occurrence, il faut savoir qu’un terril n’est pas un milieu naturel au sens propre du terme mais plutôt un espace devenu naturel sur lequel la nature prend petit à petit ses droits. Les terrils offrent des conditions particulières et originales aux espèces végétales qu’ils abritent. Selon les terrils, le végétation n’est pas la même. L’âge, par exemple, est un facteur important, on trouvera de nombreux arbres et arbustes sur les vieux terrils. La flore présente dépendra également de la topographie du terril (position, forme et relief) et de ses caractères physicochimiques (composition du sol). D’autres éléments influent sur les caractéristiques de la flore. Tout d’abord, on peut dire que l’environnement naturel sur lequel le terril à été érigé influera sur la rapidité de colonisation de la flore. D’autre part, la pente, qui varie entre 30 et 45 degrés, favorisera plus ou moins le ruissellement et donc l’humidification du sol. Ensuite, l’orientation Nord ou Sud influe également considérablement sur la végétation des terril. L’orientation Sud favorise bien entendu davantage le développement des espèces de par un ensoleillement généreux et donc une température propice au développement de certaines plantes. En outre, plus un terril est noir, plus il attirera la chaleur. La granulométrie varie considérablement selon les terrils. On ne rencontrera pas la même végétation sur un terril composé de grés, lui-même constitué de grains de sables et d’argile, que sur un terril sur lequel il n’y a que des énormes masses compactes de schiste. © Arch 144-C entre Historique Minier Lewarde : Carte du bassin minier datant d’avant la nationalisation des houillères (soit avant 1945 car elle représente les délimitations des différentes compagnies minières de la région) (sur 2 pages) Illustrations OK\MJ 144

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Floredes terrils

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Au sortir de la seconde Guerre Mondiale, tout est à refaire, en particulier dans les mines. Le gouvernement provisoire

décide à l’époque la nationalisation des compagnies minières et crée les Houillères Nationales du Nord-Pas-de-Calais.

La bataille du charbon s’engage pour redresser le pays.

À Houdain, la fosse n°7 tourne à son plein et sa production se renforce de 1944 à 1954 (1800 tonnes de charbon

par jour en 1946). C’est pourtant en 1954 que son exploitation est abandonnée, cela est vécu comme un drame

pour la commune et ses habitants car la fosse n°7 est alors leur seule richesse. Le premier octobre 1954, elle est

rattachée à la fosse n°6 et sera utilisée comme fosse de service pour le matériel et le personnel. Elle fonctionnera

ainsi jusqu’à la fermeture de la fosse n°6 en 1979 et servira à la remontée du matériel de cette dernière. Elle sera finalement remblayée en 1980

et son chevalement datant de 1907 sera abattu le 26 janvier 1981 après une extraction totale de 10 349 000 tonnes de charbon.

Aujourd’hui les terrils jumeaux du N°6, respectivement érigés en 1953 et 1964, nous rappellent l’histoire de notre commune et font incontestablement

partie de notre patrimoine historique et humain : ils sont d’ailleurs conservés en tant que site mémoire. Ils sont certainement les plus jolis situés à

l’Ouest du bassin minier de notre région qui en comprend près de 200.

Un bout d’histoire

Grâce à la consumation du charbon en son coeur

le terril offre un environnement insolite dans notre

région.

Néanmoins la chaleur n’est pas la seule spécificité

des terrils : leur sol est très pauvre, très pentu

et très exposé aux vents, ce qui explique que les

terrils abritent des espèces végétales et animales

capables de s’adapter à ces conditions difficiles.

C’est pour cela que les espèces rencontrées

sont parfois différentes des milieux naturels. En

l’occurrence, il faut savoir qu’un terril n’est pas

un milieu naturel au sens propre du terme mais

plutôt un espace devenu naturel sur lequel la

nature prend petit à petit ses droits.

Les terrils offrent des conditions particulières et originales aux

espèces végétales qu’ils abritent.

Selon les terrils, le végétation n’est pas la

même.

L’âge, par exemple, est un facteur important, on

trouvera de nombreux arbres et arbustes sur les

vieux terrils.

La flore présente dépendra également de la

topographie du terril (position, forme et relief) et

de ses caractères physicochimiques (composition

du sol).

D’autres éléments influent sur les caractéristiques

de la flore.

Tout d’abord, on peut dire que l’environnement

naturel sur lequel le terril à été érigé influera sur

la rapidité de colonisation de la flore.

D’autre part, la pente, qui varie entre 30 et 45

degrés, favorisera plus ou moins le ruissellement

et donc l’humidification du sol.

Ensuite, l’orientation Nord ou Sud influe

également considérablement sur la végétation

des terril. L’orientation Sud favorise bien entendu

davantage le développement des espèces de par un

ensoleillement généreux et donc une température

propice au développement de certaines plantes.

En outre, plus un terril est noir, plus il attirera la

chaleur.

La granulométrie varie considérablement selon les

terrils. On ne rencontrera pas la même végétation

sur un terril composé de grés, lui-même constitué

de grains de sables et d’argile, que sur un terril sur

lequel il n’y a que des énormes masses compactes

de schiste.

© Arch 144-C entre Historique Minier Lewarde : Carte du bassin minier datant d’avant la nationalisation des houillères (soit avant 1945 car elle représente les délimitations des différentes compagnies minières de la région) (sur 2 pages) Illustrations OK\MJ 144

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La diversité végétale est considérable, plusieurs

centaines d’espèces ont déjà été recensées sur un

seul terril !!!

Certaines d’entre-elles sont classées rares et sont

protégées dans le Nord – Pas -de-Calais comme pour

le Rumex scutatus (l’Oseille à feuilles d’écusson).

D’autres sont exceptionnelles tels que le Rosier

agreste (Rosa agrestis) ou le Chénopode pumilio

originaire de Nouvelle Zélande (Chenopodium

pumilio).

Néanmoins la majorité sont des plantes pionnières,

moins exigeantes et plus adaptées aux conditions

du terril. Par exemple : la Carotte sauvage (Daucus

carota), le Millepertuis perforé (Hypericum

perforatum). Elles ont été les premières à pousser

sur le sol nu et à coloniser les pentes de ces monts

pierreux artificiels.

La chronologie de colonisation végétale des terrils.

En règle générale, on peut dire que ce sont

d’abord les plantes pionnières peu exigeantes,

qui s’installent sur le terril (quelques dizaines

d’années après les dernier dépôts). On peut citer

le Tussilage (Tussilago farfara), le Réséda jaune

(Reseda lutea) ou l’Epervière piloselle (Hieracium

pilosella). Leurs racines, tiges ou encore stolons

leur permettent de s’accrocher sur les pierres

encore instables ce qui permet de freiner l’érosion

des pentes les plus instables.

Ensuite ces végétaux colonisateurs se

décomposent entraînant la formation d’humus.

La présence de cet humus permet donc à d’autres

espèces plus exigeantes de s’installer.

Dans un premier temps, les plantes et herbes

courtes tels que le Mélilot blanc (Melilotus albus),

la Vipérine (Echium vulgare), le Millepertuis perforé

(Hypericum perforatum).

Dans un deuxième temps les épineux tels

l’églantier, le prunellier ou encore l’aubépine.

Ensuite des arbres peu exigeants comme le frêne

et le bouleau apparaissent : on parle alors de

développement pré-forestier.

Enfin et beaucoup plus tard des arbres plus exigeants

comme le charme et l’hêtre apparaissent.

Notons que sur les terrils les plus acides le

Bouleau verruqueux (Betula pendula). Il a même

envahi certains terrils au moyen de ses graines

naturellement dispersées par le vent.

Cette chronologie de colonisation végétale des

terrils est la plus courante. Il est bien évident

que chaque terril est unique et que le schéma

de développement des végétaux peut varier d’un

terril à l’autre.

En ce qui concerne les terrils jumeaux du 6,

en plus de la colonisation naturelle, les deux

« pyramides sombres » ont la particularité d’avoir

été ensemencés par hélicoptère en 1993 par la

société SOFITER.

Contrairement au résultat attendu, cette

opération n’a pas permis d’obtenir une strate

herbacée digne de ce nom.

Le terril est un milieu fragile qu’il convient de préserver …

Dans l’exposition qui suivra, vous trouverez les

plantes que nous avons pu observer aux abords

des terrils jumeaux. Elles ne sont pas toutes

spécifiques aux terrils mais le but est que

vous puissiez identifier les espèces que vous

rencontrez. Soyez observateur, certaines sont

bien cachées…

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Légende :

Nous considèrerons que la

cueillette est interdite pour

chacune des espèces représentées.

Hormis pour certaines d’entre-elles

qui entrent dans la composition

d’une recette par exemple.Dans ce cas nous

avons vérifié que la cueillette ne pouvait pas

compromettre pas la survie de l’espèce. Mais

attention la cueillette doit dans ce cas rester à

l’échelle du raisonnable, à vous de faire preuve

de bon sens !!!

Si ce logo apparaît, c’est que la

plante concernée est protégée

au niveau régional. Voici en quoi

consiste cette protection selon les

textes officiels :

« Afin  de prévenir la disparition d’espèces 

végétales menacées et de permettre la

conservation des biotopes correspondants, sont

interdits, en tout temps, sur le territoire de la

région Nord - Pas-de-Calais, la destruction, la

coupe, la mutilation, l’arrachage, la cueillette

ou l’enlèvement, le colportage, l’utilisation,

la mise en vente, la vente ou l’achat de tout

ou partie des spécimens sauvages des espèces

ci-après énumérées.

Toutefois, les interdictions de destruction, de

coupe, de mutilation et d’arrachage ne sont

pas applicables aux opérations d’exploitation

courante des fonds ruraux sur les parcelles

habituellement cultivées. »

Informations complémentaires,

petites anecdotes, nous aimons

enrichir nos propos !

Armoise commune(Artemisia vulgaris)

Description : Plante pouvant atteindre 90 cm à 1,50 m. Tige droite, cannelée, rougeâtre. Fleurs en capitules petits et penchés, toutes tubuleuses verdâtres ou roussâtres. Les feuilles, vert foncé, glabres dessus, sont feutrées de blanc en dessous, profondément découpées. La plante est odoriférante.

Cycle : Plante vivace, se conservant par de longs rhizomes ligneux. Floraison de juillet à octobre.

Habitat : Plante très commune se rencontrant sur les décombres mais aussi en sols riches en azote, champs mal cultivés, talus de chemin de fer. S’élève jusqu’à 1000 - 1100 m.

Médecine : * En infusion : (20 g de plante séchée par litre d’eau) elle lutte contre la fatigue, les règles douloureuses, les troubles de la ménopause. C’est un stimulant de l’appétit (une tasse avant les repas). Elle a des propriétés vermifuges (ascaris, oxyures) ; antispasmodiques et calmantes.* Vin d’armoise : Dans une bouteille d’un litre mettre 20 g de feuilles et de fleurs d’armoise, 10 g de rhubarbe, 10 g de fleurs d’oranger, 30 g d’hammamelis et un demi-verre d’alcool à 45¡, compléter avec du vin blanc. Prendre un verre à liqueur avant les repas contre les troubles de la ménopause.* Bains d’armoise : contre les rhumatismes. Infuser 2 poignées de plante fraîche dans 2 l d’eau et les verser dans le bain.

Culinaire : Les jeunes pousses et les extrémités fleuries sont comestibles crues et ont le goût de l’artichaut. Elle est utilisée pour accommoder les viandes, les volailles.

Le nom provient du Grec Achille, héros de la guerre de Troie (vers 1200 avant notre ère), qui aurait découvert ses propriétés cicatrisantes lors  d’une  blessure  au  talon  par  une  flèche empoisonnée. Jusqu’au XIXe siècle, les soldats l’ont employée pour arrêter les hémorragies favoriser la cicatrisation et éviter l’infection des plaies. Ce sont pour ces raisons qu’elle est également appelée « herbe militaire ». On l’appelle également herbe militaire, millefeuille, herbe aux charpentiers, herbe à la coupure, herbe à la saignée ou encore saigne-nez. En fait ces noms rappellent tous ses emplois traditionnels pour soigner les blessures de toutes sortes. Les Canadiens la surnomme herbe à dinde ou aux dindons pour son usage dans l’alimentation de ces volailles. Quant à son surnom « Sourcil de Venus », son origine reste obscure, peut-être en raison des feuilles allongées et courbées qui ressemblent à des sourcils, nous laissons libre cours à votre imagination !!!Enfin, nous allions oublier, on dit « millefeuille » car sa feuille très découpée donne l’impression qu’il y en a mille.

Achilée millefeuille (Achillea millefolium)

Description : Plante de 15 à 50 cm, à tige cannelée et velue, aromatique (odeur camphrée). Feuilles abondamment et finement divisées en 37 à 51 divisions principales situées sur des plans différents. Inflorescence dense de petits capitules de 3 à 5 mm de diamètre, de couleur blanche ou légèrement rosée. Le fruit est un akène.

Cycle : Plante vivace par un puissant système de rhizomes. Floraison de mai à novembre.

Habitat : Plante très commune à toutes les altitudes : friches, rocailles, chemins, voies ferrées.

Médecine : Plante médicinale qui combat les spasmes de l’intestin. Propriétés cicatrisantes, d’où son nom d’herbe aux coupures ou herbe au soldat. Propriétés hémostatiques, les fleurs et les feuilles broyées sont appliquées en emplâtre. La plante peut être utilisée contre les saignements de nez. La tisane de fleurs séchées mélangées à des feuilles de sauge est un bon stimulant.

Culinaire : Les fleurs, comme celles de pissenlit peuvent servir à parfumer les omelettes. Elles se mangent également en salade.

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Carotte sauvage(Daucus carota)

Description : Plante élevée d’aspect aérien, de 20 cm à 1 m, aux tiges striées , creuses , avec de grands intervalles entre les noeuds.Feuilles alternes à pétioles embrassant la tige, leur limbe es t finement divisé.L’inflorescence très carac téris tique des ombellifères es t une ombelle dont chaque rayon porte une ombellule secondaire. A la base se trouvent des bractées découpées en lanières qui constituent l’involucre.Fleurs blanches ou rosées à pétales inégaux et échancrés, la fleur centrale rouge foncé est attractive pour les insectes mais stérile.

5 sépales très petits.• 2 pétales inégaux alternant avec les sépales.• 5 étamines alternant avec les pétales.• 2 carpelles : au-dessus de l’ovaire infère, la base • renflée des 2 styles constitue un organe appelé stylopode jaune pâle.

Fruit formé par les 2 akènes accolés munis de côtes saillantes épineuses.A maturité les rayons de l’ombelle se contractent et l’inflorescence prend l’aspect d’un nid.

Cycle : Plante bisannuelle par une racine pivotante charnue.

Habitat : Espèce commune en prairies sèches, terrains incultes, sablonneux ou caillouteux jusqu’à 1500 m.

Floraison : Floraison de cette plante de juin à octobre.

Médecine : Le carotène se trans forme dans l’organisme en vitamine A utile à la vue.*Diurétique : l’utiliser en infusion, 20 g de rac ines par demi-litre d’eau.

Culinaire : Racine pivotante blanche à l’origine de nombreuses variétés cultivées donnant des légumes très appréciés pour leur richesse en vitamines .La farine de carotte a été utilisée pour fabriquer du pain.

Vous  pouvez  trouver  des  fleurs  de  bouillon blanc séchées en herboristerie. Vous pouvez les utiliser en infusion contre la toux grasse, la bronchite ou encore le rhume. Le bouillon blanc es t également un anti-inflammatoire très utile pour les maux de la gorge. Pour les posologies , consultez un professionnel.

Bouleau verruqueux (Betula pendula)

Description : Il a envahi les terrils , grâce à ses graines légères facilement transportées par le vent.Cet arbre est facilement reconnaissable à son écorce blanche qui se creuse de profondes crevasses quand elle vieillit. Il ne faut pas le confondre avec Betulapubescens Ehrart dont l’écorce reste lisse.Les feuilles de cette arbre sont triangulaires sont dentées. Les fleurs mâles sont groupées en chantons pendants. Les fleurs femelles forment des chatons dressés , plus petits. La hauteur de ces arbres peuvent aller jusqu’à 25 métres . Ce sont des arbres , des arbus tes ou des arbrisseaux à feuilles alternes dont le limbe est denté ou c rénelé. Les chatons mâles sont pendants. Les chatons femelles , plus petits , sont d’abord dressés puis pendants.

Habitat : Il est plus commun dans le nord de la France que dans le sud. Altitude de 0 à 2000 mètres . Le bouleau est une espèce pionnière (comme l’Aulne) car il accepte des sols pauvres, mais humides et ensoleillés (espèce de pleine lumière). Le bouleau absorbe et évapore beaucoup d’eau. Il ne supporte pas les territoires trop secs. On ne rencontre pas dans le Midi de la France. Le Bouleau pubescent est plus nordique que le Bouleau verruqueux ; on le rencontre jusqu’en Sibérie et au Groenland. Il demande aussi plus d’humidité. C’est également l’arbre le plus représentatif des terrils.

Floraison : Floraison de cet arbre au mois de avril-mai.

Bouillon blanc(Verbascum thapsus)

Description : Les plantes de ce genre ont des fleurs généralement jaunes . La corolle a un tube très court et cinq lobes étalés , légèrement inégaux. Les cinq étamines , deux longues et trois plus courtes , ont des filets plus ou moins velus . Les espèces s’hybrident facilement

Cycle : Cette plante est une plante bisannuelle.

Habitat : Espèce commune sur les terrains incultes et siliceux, alluvions sablonneuses. Surtout à basse altitude mais peut s’élever jusqu’à 1300 mètres sur les ruines de burons .

Floraison : Floraison de cette plante de juin à septembre.

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Eglantier(Daucus carota)

Description : Cycle : Habitat : Floraison : Médecine : Culinaire :

Chêne(Quercus robur)

Description : C’est le grand arbre des forêts de plaine sur sol riche. Les glands sont portés par un long pédoncule commun et les feuilles ont un pétiole très court.Ces deux chênes fournissent un bois d’excellente qualité et constituent avec le charme, Carpinus betulus Linné, la chênaie-charmaie, forêt caractéristique de la plaine en France, sauf dans la région méditerranéenne.

Habitat : Altitude de 0 à 1300 mètres. Le genre est présent dans tout l’hémisphère nord, et comprend à la fois des espèces à feuilles caduques et d’autres à feuilles persistantes et dont l’aire de répartition s’étend depuis les froides latitudes jusqu’aux zones tropicales de l’Asie et des Amériques.

Floraison : Floraison de cette plante de avril- mai.

Charme(Carpinus betulus)

Description : Le charme forme la chênaie-charmaie, association caractéristique des forêts de plaine de laFrance sous les climats atlantique et semi-continental. Le tronc a une écorce lisse. Les feuilles gaufrées sont finement dentées. Ostrya carpinifolia Scopoli a des feuilles très semblables mais son écorce est crevassée. Les fleurs mâles sont groupées en chatons pendants. Les fleurs femelles forment des chatons plus courts. Les fruits sont entourés d’une large bractée trilobéeLe charme s’est installé sur certains terrils après de longues années. Il est très adapté à leur pente.

Habitat : Habitat type: bois caducifoliés médio européens. Altitude jusqu’à 25 mètres.

Floraison : La floraison de cette plante de avril- mai.

Digitale pourpre (xxx)

Description : Feuilles de la base, en rosette la première année, ovales , lancéolées , finement denticulées, feutrées de gris .La deuxième année s’élève une tige robuste de 50 cm à 1,50 m terminée par une longue grappe unilatérale de grosses fleurs (4 à 5 cm) en tube largement ouvert en doigt de gant d’où le nom.Couleur pourpre, tachée à l’intérieur.

Habitat : Espèce commune dans les coupes de bois , les talus à la lisière des bois de conifères , recherche les terrains granitiques et siliceux.Se rencontre entre 400 et 1400 m. En toute régions sauf dans le midi. La digitale pourpre apprécie particulièrement la chaleur des terrils.

Cycle : Plante bisannuelle

Floraison : Floraison de cette plante de juin à août voire jusqu’à octobre selon les conditions.

Médecine : Plante médicinale importante.Les feuilles sont récoltées dans les Vosges pour la préparation industrielle de la digitaline employée contre les affections du coeur.Plante très toxique.

Culinaire : Cette fleur entre également dans la composition d’un médicament homéopathique, à très faible dose, extrêmement efficace contre la prévention et le traitement d’états grippaux.

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Ficaire fausse renoncule(Ranunculus ficaria)

Description : Les racines de cette plante sont en partie renflées en forme de petites figues, d’où son nom. Plante herbacée à tiges couchées de 10 à 30 cm, glabre, en colonies .Fleurs jaune doré, généralement stériles , de 2 à 3 cm de diamètre. 3 sépales. 6 à 12 pétales pointus, d’un jaune d’or luisant. Nombreuses étamines.

Cycle : Plante vivace.

Habitat : Plante très commune dans les bois frais et sur les talus humides. On la trouve également sur les terrils.Peut se rencontrer dans toute la France, jusqu’à 1600 m d’altitude.

Floraison : Floraison de mars à mai, c’est à dire très tôt au début du printemps bien avant le populage.

Médecine : C’est Thomas Burnet en 1672 qui signala sa valeur contre les hémorroïdes après avoir constaté le succès obtenu par un charlatan qui guérissait ses patients en leur donnant à boire de la bière dans laquelle il avait fait macérer feuilles et racines de ficaire et en leur conseillant des applications externes de la même plante. Par ailleurs la ficaire s ’utilise également contre les verrues, en déposant sur la verrues la sève d’une feuilles fraîchement coupée.

Culinaire : Les jeunes plantules contiennent beaucoup de vitamines C, on peut les consommer en salade. Par la suite elles deviennent amères et toxiques .

Epilobe hirsute(Epilobium hirsutum)

Description : La plante est légèrement velue et les tiges un peu rougissante. Fleurs de 2 cm, rose vif ou mauve, sont solitaires et situées à l’extrémité de longs pédoncules. Elles sont constituées de 4 pétales très échancrés ; étamines et style dressés ; le style se terminant par 4 stigmates en croix.Les feuilles inférieures opposées ou verticillées , sessiles, dentées.Taille : de 0,50 à 2 m.La reproduction se fait par la propagation par stolons (La partie souterraine émet des repousses aux alentours).

Cycle : Plante vivace plantes hivernant sous la forme d’une souche.

Habitat : Terrils , friches industrielles, fossés, marais, sol humide, marais, bord des rivières et des étangs, en sol le plus souvent calcaire. Altitude : jusqu’à 1500 m.

Floraison : de juillet à septembre.

Epervière piloselle(Hieracium pilosella)

Description : Plante à stolons et rosettes de feuilles vert pâle velues dessus et couverte de poils dessous (d’où le nom venant de pilosus : poilu).Capitule solitaire sur un pédoncule velu de 5 à 20 cm.Celui-ci coupé laisse couler un latex blanc.Les fleurs sont jaunes , celles qui sont situées sur le pourtour du capitule étant rayées de rouge au dessous.Le fruit est un akène plumeux.

Cycle : Plante vivace.

Habitat : Plante commune, se rencontrant à toutes altitudes. Elle pousse en plaques dans les prairies sèches, les terrains sablonneux. Cette espèce résiste à la concurrence malgré sa petite taille car elle libère des produits toxiques pour les autres plantes.

Floraison : Floraison de cette plante de mai à septembre

Médecine : Elle est active contre la fièvre, elle est hémostatique, cicatrisante et dissout les calculs.*Très diurétique : l’infusion de plante fraîche fait doubler la quantité d’urine. Ceci est utilisé dans des régimes amaigrissants.*La poudre de la plante séchée, prisée, fait cesser les saignements de nez.

On l’appelle plus couramment l’épervière piloselle : la piloselle ou l’herbe à l’épervier car une croyance populaire voulait que ces oiseaux en buvaient le suc afin de fortifier leur vue. 

On la nomme encore la veluette (velue) ou encore l’oreille de souris ou de rat pour les poils blancs recouvrant les deux faces des feuilles . A ce propos , « piloselle » vient de « pilosus » qui signifie « poilu ». 

On dit que la piloselle servait au moyen âge à prédire la guérison ou la mort des malades. Pour cela, on leur donnait son suc à boire et selon qu’ils le rejetaient ou non la prédiction était faite.  Enfin,  on  avançait  également  autrefois que la lame d’un couteau trempée dans le suc de la piloselle coupait aciers et pierres sans s’émousser.

La  ficaire  est  également  appelée  fausse renoncule.

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Lotier corniculé(Lotus corniculatus L.)

Description : Plante basse en partie couchée émettant de nombreuses tiges pleines de 10 à 30 cm, montantes ou dressées.Feuilles à 2 stipules non soudées au pétiole. Ces stipules ressemblent aux 3 folioles, sans nervures secondaires apparentes.Fleurs jaunes veinées de rouge, en ombelles peu fournies par 3 ou 6, dents du calice arquées en dedans avant la floraison.Gousses en forme de corne, d’où le nom.

Cycle : Plante vivace par une souche rampante.

Floraison : mai à août.

Habitat : Espèce commune, peu exigeante, croissant dans les prairies, les champs, en sols compacts, sur les sables de rivières. S’élève jusqu’en zone alpine.

Médecine : L’infusion de la fleur était employée comme un sédatif nerveux et antispasmodique.

Linaire commune(Linaria vulgaris)

Description : Le nom provient de la forme des feuilles allongées comme celles du lin.Plante dressée de 30 à 50 cm, glabre, grisâtre.Feuilles étroites un peu enroulées aux bords, les inférieures sont très rapprochées.Fleurs de 2,5 à 3,5 cm en forme de gueule munie d’un éperon droit jaunesoufre à palais orangé. Fleurs en grappes denses.Capsule ovoïde, deux fois plus longue que le calice.

Hauteur : 20 à 80 cm.Fleur : 25 mm.Floraison : juin à septembre.Altitude : 0 à 1600 m.

Cycle : Plante vivace.

Habitat : Espèce commune aux bords des chemins, sur les remblais, et dans les champs incultes et doncaux abord des terrils et friches industrielles. Préfère les sols siliceux et granitiques. S’élèvejusqu’à 2000 m.

Floraison : De juin à octobre.

Médecine : L’ infusion de la plante en fleur (2 c. à café par tasse) a des propriétés diurétiques, laxatives.Est utilisée contre la goutte.

Culinaire : Les jeunes pousses pourraient se manger cuites.

Géranium sanguin(Geranium sanguineum)

Description : Plante de 20 à 45 cm, feuilles à 7 segments découpés en lanières, fleurs rouges veinées.Il s’agit d’un bio-indicateur de sol calcaire : sa présence témoigne d’un sol au Ph >7. On l’appelle également « herbe à becquet ».

Habitat : Espèce assez rare des coteaux secs et bois clairs, friche industrielle et terril.

Grande marguerite(Leucanthemum vulgare)

Description : C’est une plante très commune dans les prés, les champs et au bord des chemins mais également aux abords des terrils et des friches industrielles.

Cette espèce très polymorphe est divisée en nombreuses sous-espèces, certaines élevées au rang d’espèce. La tige plus ou moins velue porte des feuilles arrondies au sommet, plus ou moins dentées, plus ou moins rétrécies à la base et plus ou moins embrassantes. Les bractées sont bordées de noir ou de brun. Les ligules sont blanches et les fleurs du disque sont jaunes.

Hauteur : 0,10 à 1 m.Capitule : 3 à 5 cm.Floraison : avril à novembre.Altitude : 0 à 2400 m..

Lépidie des champs(Lepidium campestre)

Description : Cette plante, plus ou moins pubescente-grisâtre, est commune dans les champs, les terrains vagues et au bord des chemins. Les feuilles basales sont pétiolées, entières ou irrégulièrement lobées. Les feuilles caulinaires, dentées, embrassent la tige par deux oreillettes plus ou moins aiguës. Les petites fleurs sont blanches. La grappe s’allonge après la floraison. Les silicules, planes ou en cuillère, sont glabres, couvertes de petites écailles (loupe) et peu échancrées au sommet. Thlaspi arvense Linné est une espèce qui a un peu la même allure mais qui est glabre.Hauteur : 20 à 50 cm.

Floraison : avril à juillet.

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Onagre de silésie (Oenothera subterminalis) ou Onagre bisannuelle(Oenothera biennis)

Description : Plante à tige dressée, anguleuse de 1 à 1,5 m, à long épifloral, à grosse racine pivotante.Feuilles en rosette appliquées au sol la première année.Grandes fleurs de 4 à 5 cm, chacune à l’aisselle d’une feuille.4 pétales plus courts que les sépales.4 sépales, calice à tube allongé.8 étamines.

Habitat : Commune sur les sols sablonneux, les alluvions de rivières et les décombres, surtout en régions sèches, en particulier dans le centre ouest. Ne s’élève pas audessus de 600 à 700 m.

Cycle : Plante bisannuelle

Médecine : Contient des acides gras polyinsaturés qui ralentissent le vieillissement de la peau.Est utilisé en crèmes épidermiques.Agit sur la régulation hormonale féminine.Tiges et feuilles en extrait sont efficaces contre les enrouements . On peut également utiliser les fleurs en infusion.

Floraison : Floraison de cette plante de juin à septembre. Ce sont des plantes à feuilles alternes, allongées. Les fleurs ont quatre sépales, quatre pétales et huit étamines. Ce qui apparaît comme étant le péconcule floral est en fait l’ovaire qui est infère, c’est à dire situé sous la partie libre des sépales. Le stigmate est divisé en quatre lobes allongés, étalés à maturité. Les graines sont dépourvues d’aigrette.

Millepertuis perforé(Hypericum perforatum)

Description : Cette petite plante herbacée s’est aussi installée sur le terril. Elle est reconnaissable à ses feuilles percées de milles trous, afin de laisser passer la lumière.Plante robuste et raide, glabre, de 20 cm à 1 m, à tige ronde, munie de deux lignes saillantes.Feuilles opposées , bordées de petites glandes noires.Ces feuilles semblent perforées de nombreux petits points trans lucides qui sont en réalité des glandes à huile, qui rendent la limbe translucide.Fleurs groupées en ombelles, jaunes très voyantes de 1,5 à 2 cm de diamètre, à pétales asymétriques, denticulés d’un côté.5 sépales. 5 pétales .Nombreuses étamines groupées en 3 faisceaux.Fruit en forme de capsule, fermé par temps humide, s’ouvrant par temps sec, muni de vésicules irrégulièrement disposées.Les fleurs pressées entre les doigts laissent échapper un liquide rougeviolet presque aussi coloré que le jus de myrtille, dont il a d’ailleurs l’odeur caractéristique.

Habitat : Plante très commune des chemins , voies ferrées et lieux secs. Surtout en sols siliceux ou acides, elle peut s’élever jusqu’à 1500 m.

Médecine : *Le baume, obtenu à partir des fleurs, d’une belle coloration rouge foncé, guérit des plaies, contusions, foulures et brûlures, soulage des rhumatismes, goutte et lumbagos.*L’infusion (30 g de fleurs par l d’eau) est conseillée pour l’entérite, la cystite, l’énurésie.*Liqueur (ratafia) de millepertuis : Mettre 25 g de pétales dans un litre de cognac avec un citron. Laisser 4 semaines dans un flacon bouché, au soleil. Agiter de temps en temps. Filtrer et ajouter 200 g de sirop concentré pour le conserver plusieurs années. Se boit pure ou étendue d’eau contre les maux de ventre et pour faciliter la digestion.*Vin vulnéraire de millepertuis :Extraire 50 g de suc de millepertuis, faire macérer 8 j avec un demilitre de vin rouge, exprimer, filtrer.Cette lotion sert de compresse sur les contusions, entorses, plaies ...

Toxicité : Toxique pour les animaux à cause d’une substance, l’hypéricine, rapidement absorbée par la peau, qui ainsi sensibilisée, réagit à la lumière solaire et devient le siège de démangeaisons intenses .

Cycle : Espèce vivace par un rhizome.

Floraison : Floraison de cette plante de mai à août

Mélilot blanc(Melilotus albus)

Description : Son nom évoque l’attirance qu’il exerce sur les abeilles et vient de meli (miel).Le mélilot blanc est une plante de la famille des Fabacées qui se développe dans les milieux pauvres. Plante élevée de 30 cm à 1,50 m, glabre, plus envahissante, plus ligneuse que le Mélilot officinal.Fleurs blanches , en grappes longues , dressées.Feuilles palmées tripartites.

Habitat : Espèce commune en plaine, sur les bords de route et coteaux. Se répand aussi le long des voiesferrées . Ne s’élève pas audessus de 700 à 800 m.

Cycle : Plante bisannuelle

Floraison : Floraison de cette plante de mai à septembre

On l’appelle également le « Mélilot de Sibérie » (son pays d’origine) ou encore « Foin d’odeur ». En effet, le mélilot dégage une odeur de vanille ou plus particulièrement de foin fraîchement coupé ceci étant du à la présence de coumarine comme pour l’aspérule odorante. Par ailleurs, la coumarine attire de nombreux insectes pollinisateurs qui lui assurent sa reproduction.C’est le Professeur Thoin (1747-1824) qui l’a découvert en 1788 et distingué du mélilot commun. Ce botaniste de renom fut également professeur de culture au Jardin du Roi et membre de l’Académie des sciences. Il recommanda de l’utiliser comme fourrage vert ou sec pour les bestiaux qui semblaient en raffoler. Il conseilla également de le cultiver en association avec la vesce bisannuelle pour en améliorer leurs qualités respectives. Selon lui cette association permettait d’obtenir des récoltes tendres et succulentes.

Aujourd’hui, le Mélilot de Sibérie est encore cultivé et utilisé comme engrais vert dans les sols calcaires et constitue un bon apport en azote utile à la croissance des plantes. On peut également l’employer en cuisine en utilisant ses feuilles amères en salade ou encore ses graines comme épice. A ce propos, certains fromages comme le Krauterkäse suisse ou allemand sont parfumés de cette plante. Reste à savoir que la prudence est de règle, car à trop forte dose, elle est toxique et provoque certains troubles. Par exemple, lorsque le mélilot moisit, la coumarine se transforme en dicoumarol, substance toxique utilisée pour tuer rats et souris par hémorragie interne.

Enfin, avec  ses  racines qui peuvent  s’étendre jusqu’à une profondeur de 2 mètres et pénétrer dans les sols tassés, le mélilot blanc est très efficace pour stabiliser les pentes des terrils.

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Réséda jaune(Reseda lutea)

Description : Plante de 20 à 60 cm, à tige couchée à la base.Feuilles de la tige profondément divisées en 3 à 7 segments un peu frisés .Grappes coniques , de fleurs jaune-verdâtre à 6 pétales découpés en 3 lobes .Le fruit est une capsule longue de 1 à 2,5 cm en forme d’outre à 3 becs s’ouvrant au sommet.

Cycle : Plante vivace.

Habitat : Plante commune aux abords des villages, sur les décombres, les talus, de préférence sur les sols calcaires, surtout en plaine. S’élève jusqu’à 1800 m.

Floraison : De juin à septembre.

Orpin âcre(Sedum acre L.)

Description : Le nom vient de sedere s’asseoir : la plante est souvent couchée sur les pierres.Plante grasse de 6 à 15 cm, à pousses rampantes formant des coussins gazonnants , se ramifiant en abondance.Feuilles renflées, ovoïdes, persistantes très serrées sur les rejets stériles.Assez grandes fleurs (1 cm), jaune d’or.

Cycle : Plante vivace

Floraison : De juin à juillet.

Habitat : Espèce assez commune jusqu’à 2000 m sur les rochers, rocailles, sables, terril et friche industrielle.

Panais sauvage(Leucanthemum vulgare)

Description : Plante raide de 30 cm à 1 m, très ramifiée à tiges striées et poilues. Feuilles à réseau de nervures peu visible.Fleurs jaune d’or à ombelles dépourvues d’involucre et d’involucelle, ayant de 9 à 20 rayons très inégaux. L’ombelle supérieure est nettement plus grande que les secondaires.

Habitat : Assez commune dans les friches, les prés secs, les vignes jusqu’à 1600 m.

Floraison : De juillet à septembre.

Cycle : Plante bisannuelle

Culinaire : La racine blanche est riche en protéines, en fécule et en pectine. Le panais était cultivé et apprécié autant que la pomme de terre, en soupe, en purée ou en gratin.La racine confite au miel donne un excellent dessert.Ce sont des plantes à fleurs jaunes. Les fruits sont aplatis. Les feuilles sont divisées en folioles dentées et plus ou moins découpées.

Oseille des prés ou grande oseille (Rumex acetosa L.)

Description : Plante de 30 cm à 1 m. Inflorescence en panicule rameuse. Plante dioïque.Feuilles caulinaires engainantes. Fruit de 4 à 5 mm strié de pourpre. Les Rumex n’ont pas de nectaires et n’attirent pas les insectes. Les fleurs ne sont fécondées que par le vent qui transporte le pollen.

Cycle : Plante vivace

Floraison : De mai à août.

Habitat : plante très commune que l’on rencontre partout : prés, champs de préférence riches en matière organique. S’élève jusqu’à 1300-1400 m.

Médecine : Les racines en décoction sont utilisées contre les dartres, l’eczéma et l’acné.L’oseille cuite en cataplasme accélère le mûrissement des furoncles et des abcès. On peut aussi utiliser pour cela des feuilles hachées auxquelles on ajoute quelques gouttes d’eau de vie.

Culinaire : Plante cultivée et couramment utilisée dans l’alimentation. Très appréciée dans les salades à cause de sa saveur acidulée. Peut faire de bons potages avec des oignons et des pommes de terre. Sert à farcir les poissons. A éviter par les personnes atteintes de coliques néphrétiques ou hépatiques pour le taux élevé d’acide oxalique.

Roquette jaune(Diplotaxis tenuifolia)

Description : C’est une espèce commune dans les terrains vagues de la région méditerranéenne et de l’Ouestmaritime, assez commune ou rare ailleurs. Les feuilles, plus ou moins glauques, sont entièresou découpées en lobes profonds et étroits, dirigés vers l’avant. Les pétales sont jaune soufre.Les sépales sont bien caractéristiques. Deux d’entre eux portent de petites cornes vers lesommet et sont étalés quand la fleur est épanouie. Les deux autres sont dépourvus de cesappendices et sont dressés.Hauteur : 30 à 80 cm.Fleur : 10 à 15 mm.Floraison : toute l’année dans le Midi.Altitude : 0 à 1000 m.

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Saponaire(Saponaria officinalis )

Description : Plante glabre à tige robuste cylindrique et dure de 40 à 80 cm.Grandes fleurs rose pâle à 5 pétales et 5 sépales légèrement odorants, groupées en touffes denses au sommet de la tige et des rameaux.Feuilles opposées, vert tendre, pointues et sillonnées par 3 nervures longitudinales.

Cycle : Plante vivace par de robustes rhizomes .

Floraison : De juin à septembre.

Médecine : Les propriétés médicinales étaient connues des médecins arabes contre les dermatoses et la lèpre. Cette plante a des propriétés diurétiques, mais il faut s’en méfier car elle peut causer desparalysies des centres vasomoteurs .

Sainfoin(Onobrychis viciifolia)

Description : Les « Sainfoins » sont des plantes aux feuilles composées possédant une foliole terminale.Les fleurs sont en grappe souvent allongée. La carène est comme coupée obliquement au sommet. Le fruit est court dans le genre Onobrychis, allongé, aplati et divisé en articles arrondis qui se séparent à maturité dans le genre Hedysarum.L’Onobrychis viciifolia est une plante cultivée et souvent naturalisée qu’on rencontre fréquemment dans les prés et sur les coteaux secs ou encore les terrils. Les feuilles sont divisées en treize à vingt-cinq folioles. Les dents du calice ne dépassent pas la fleur dans le bouton puis sont plus courtes que la demi-longueur de l’étendard. Celui-ci, rose rayé de rouge, est aussi long que les ailes et la carène.

Hauteur : 30 à 60 cm.Fleur : 12 à 14 mm.Floraison : mai à août.Altitude : 0 à 2000 m.

Séneçon commun(Senecio vulgaris L.)

Description : Plante de 15 à 30 cm.La tige très divisée porte de nombreux capitules jaunes tubuliformes en grappes lâches. Les feuilles sont découpées .

Cycle : Plante annuelle poussant même en période froide.

Habitat : Espèce très commune surtout dans les champs et jardins à sol riche et pourvu d’azote.S’élève jusqu’à 1800 m.

Floraison : Floraison répartie sur toute l’année.

Médecine : Il était autrefois utilisé contre l’épilepsie, le choléra, la jaunisse, mais il contient des alcaloïdesvénéneux. Cuit dans le lait, on en faisait des cataplasmes contre les hémorroïdes , les furoncles , et l’engorgement laiteux du sein.

Salsifis sauvage(Tragopogon pratensis L.)

Description : Tige florale glabre, ramifiée à branches raides de 30 à 60 cm . Les feuilles linéaires embrassent longuement la tige très feuillée. Grands capitules de 4 à 6 cm de diamètre, ne s’épanouissant que vers 8 h pour se refermer vers 11 à 14 h.

Cycle: Espèce bisannuelle.

Floraison : De mai à juillet.

Habitat : Se rencontre fréquemment dans les prairies humides, chemins, berges. Peut s’élever jusqu’à 1200-1300 m.

Médecine : Les pétales en infusion éclaircissent la peau et les tâches de rousseur.

Culinaire : La racine blanche peut être consommée au printemps avant que la tige ne monte à fleur. Les feuilles peuvent aussi se manger en salade.

On l’appelle également l’herbe à savon, car elle contient de la saponine qui entraient autrefois dans la composition des lessives naturelles. Les saponines ont en effet la particularité de faire mousser les solutions ; la mousse obtenue a des propriétés détergentes . C’est la raison pour laquelle cette plante a été très largement utilisée en Europe au XVIII ème siècle, au début de la production industrielle du savon.

Le Séneçon est une espèce végétale introduite dans la région avec les importations de laine de mouton d’Afrique de Sud. C’est pourquoi, cette plante apprécie particulièrement les sols caillouteux et la chaleur des pentes des terrils.  Elle  offre  chaque  été  de  jolies fleurs aux pétales jaunes . Le Séneçon fait partie de la flore thermophile (« qui aime la chaleur «).

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Tanaisie(Tanacetum vulgare L.)

Description : Plante herbacée, pouvant atteindre 1 m de haut, presque glabre.Rhizome oblique avec de nombreuses radicelles. Tiges dressées, cannelées, peu ramifiées. Feuilles pennées, alternes, légèrement cotonneuses en dessous.Fleurs en capitules de 1 cm, en forme de boutons jaunes, groupés en corymbes. Forte odeur camphrée.

Cycle : Plante vivace.

Floraison : De mai à août.

Habitat : Plante peu fréquente des terrains incultes, bord des chemins, lisières de bois.

Médecine :Ses propriétés emménagogues la faisait utiliser pour les menstruations irrégulières.*Utilisée comme vermifuge : cataplasme de feuilles fraîches pilées appliquées sur le ventre.*En décoction de fleurs et de feuilles : 30 g par l en lavement sont aussi vermifuges.Toxicité : Les feuilles et capitules contiennent une substance amère, la tanacétonine qui la rend toxique à haute dose et provoque des convulsions.

Sureau(Sambucus nigra)

Description : Plante herbacée, pouvant atteindre 1 m de haut, presque glabre.Rhizome oblique avec de nombreuses radicelles. Tiges dressées, cannelées, peu ramifiées. Feuilles pennées, alternes, légèrement cotonneuses en dessous.Fleurs en capitules de 1 cm, en forme de boutons jaunes, groupés en corymbes. Forte odeur camphrée.

Cycle: Plante vivace.

Floraison : De mai à août.

Habitat : Plante peu fréquente des terrains incultes, bord des chemins, lisières de bois, terrils et friches industrielles.

Médecine : Ses propriétés emménagogues la faisait utiliser pour les menstruations *Utilisée comme vermifuge : cataplasme de feuilles fraîches pilées appliquées sur le ventre.*En décoction de fleurs et de feuilles : 30 g par l en lavement sont aussi vermifuges.Toxicité : Les feuilles et capitules contiennent une substance amère, la tanacétonine qui la rend toxique à haute dose et provoque des convulsions.

Culinaire : En Angleterre, le pudding à la tanaisie est traditionnel en fin de carême.

Tussilage pas d’âne(Tussilago farfara)

Description : Plante de 15 à 20 cm.Tige velue et c reuse, pourvue d’écailles brunes, portant un seul capitule jaune d’or.Les feuilles polygonales pétiolées, feutrées de blanc en dessous se rattachent individuellement au rhizome souterrain et n’apparaissent que lorsque les fleurs sont fanées d’où le nom au Moyen Age de «filius ante patrem» (fils avant le père).

Cycle : C’est une plante vivace grâce à ses rhizomes épais. Elle émet des hampes florales en mars, puis en avril des feuilles arrondies .

Habitat : Fréquente dans les lieux humides incultes, remblais, vignes, sols argileux et sablonneux.Plante commune jusqu’à 11001200 m.

Médecine : Fleurs et feuilles contiennent mucilages, tanins, résines, sels minéraux. *En décoction, elle est pectorale, calmante et peut être utilisée contre les entérites.*Les feuilles séchées, fumées en cigarette soulagent les asthmatiques ; mélangées à l’aspérule elles donnent un très bon tabac fortifiant de la poitrine et des poumons.*Les feuilles fraîches, broyées avec un peu de miel donnent un cataplasme pour guérir plaies, ulcères.

Culinaire : Les jeunes feuilles riches en vitamine C se mangent en salade.

Les baies noires en grappe du sureau (ou arbre de Judas ) sont comestibles cuites comme enmarmelades , en jus ou encore en sirop contre la toux. Attention, consommées crues , ces baiessont toxiques .Une légende qui remonte à 1899 dit qu’un marin américain avait bu du porto dans lequel il avait ajouté du jus de sureau. Cette mixture l’a, selon lui, guéri de ses rhumatismes.

Cette plante peut également être utilisée comme insecticide au jardin : En purin elle est efficace contre les puceron et en bouquets secs ou frais, elle éloigne ces derniers mais également les tiques, les fourmis, les aleurodes et les doryphore. Elle contient en effet de la pyréthrine, un insecticide naturel. (Purin : faire macérer 5 jours les feuilles, tiges et fleurs dans 10 litres d’eau et pulvériser les plantes infestées Ce purin est également utilisable contre la rouille et l’oïdium) Cette plante cousine germaine du chrysanthème peut néanmoins être utilisée à petite dose en cuisine pour relever une omelette par exemple. En Angleterre, le pudding à la tanaisie est traditionnel en fin de carême.

Cette plante est utilisée depuis 25 siècles pour les propriétés calmantes et expectorantes des ses feuilles. Vous avez également pu lire que les jeunes feuilles riches en vitamines peuvent être consommées en salade : mais attention, elles contiennent une substance nocive pour le foie, il ne s’agit donc pas d’en consommer tous les jours et de préférer la modération. C’est la raison pour laquelle elle est communément considérée  comme  étant  toxique.  Enfin,  il parait important de préciser une particularité: La floraison apparaît de février à avril, avant la feuillaison.Autrement  dit,  feuilles  et  fleurs  ne  sont  pas présentes en même temps, cela peut vous être utile si vous souhaitez l’identifier.

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Vesce craque(Vicia cracca)

Description : C’est une espèce très commune sur les bords des chemins , les talus , dans les champs et les haies.Les friches industrielles et les terrils. Les feuilles ont de nombreuses folioles et se terminent par une vrille ramifiée. Les fleurs, violettes ou bleu violacé, nombreuses, forment des grappes allongées, égalant ou dépassant un peu la feuille correspondante. Les fleurs du bas s’ouvrent avant celles du haut. Le limbe de l’étendard a sensiblement la longueur de l’onglet. Le calice n’est pas ou à peine bossu à la base. Vicia tenuifolia Roth à des fleurs plus grandes, groupées en grappes beaucoup plus longues que la feuille correspondante et des feuilles à folioles très étroites. Vicia villosa Roth et Vicia benghalensis Linné ont un étendard dont le limbe est plus court que l’onglet.

Hauteur : 0,2 à 1,5 m.Fleur : 12 à 14 mm.Floraison : mai à août.Altitude : 0 à 2000 m.

Cycle : Plante vivace.

Valériane rouge(Centranthus ruber)

Description : Plante élevée de 1 à 1,5 m à tige simple, creuse fortement striée.Feuilles opposées à folioles lancéolées et dentelées.Fleurs roselilacé à 5 pétales et 3 étamines groupées en cymes terminales ressemblant à des ombelles.Toute la plante dégage une forte odeur qui attire les chats.

Cycle : Plante vivace par son rhizome de 3 cm de long, jaunâtre à l’extérieur, blanchâtre à l’intérieur garni de nombreuses radicelles de 10 à 20 cm.

Habitat : Espèce peu commune se rencontre dans les bois , les rocailles humides et près des torrents.Peu fréquente en plaine, elle s’élève jusqu’à 2000 mDans ce genre le calice est enroulé en dedans pendant la floraison, formant un rebord à la base du tube de la corolle qui est dépourvue d’éperon, mais qui présente parfois une bosse. Il y a trois étamines par fleur. Le fruit est surmonté d’une aigrette plumeuse.

Floraison : De mai à juillet.

Médecine : La racine se récolte en septembre oc tobre après la floraison. On l’utilise en infusion (10 g par litre d’eau).Calmante, c’est la seule plante à indiquer pour les gens nerveux.

Tussilage pas d’âne(Tussilago farfara)

Description : Plante à tige dressée de 30 à 80 cm, très florifère, entièrement hérissée de poils raides et piquants, maculée de petites taches d’un brun noirâtre.Feuilles à une seule nervure saillante. Fleurs disposées en nombreuses grappes. Corolle de 1,5 à 2 cm, irrégulière, rose avant son éclosion puis bleu violacé, s’élargissant en entonnoir, 5 étamines inégales dépassant la corolle.Le changement de la couleur des fleurs est provoqué par une baisse du taux d’acidité du suc cellulaire ; chez la jeune fleur, le suc est plus acide et rouge, chez la fleur épanouie et vieillissante le suc devient alcalin et bleu.Ce genre comprend beaucoup d’espèces méditerranéennes. Ce sont des plantes à tiges et feuilles très velues, souvent hérissées. Les fleurs ont une corolle irrégulière, en entonnoir, comme coupée obliquement dans le haut.

Cycle : Plante bisannuelle ou vivace

Habitat : Très commune dans les lieux arides, champs, bords de chemins, décombres. Peut s’élever jusqu’à 1800 m.

Floraison : De mai à juillet.

Médecine : Les sommités fleuries écrasées, appliquées en emplâtre sur le mal blanc et les panaris donnent de bons résultats.

On l’appelle aussi Lilas d’Espagne, centhrante rouge et dans certaines régions l’herbe de Jupiter ou barbe de Jupiter comme d’autres plantes associées à des légendes impliquant la figure de Jupiter « dieu romain du Ciel» dont les symboles sont l’aigle et la foudre. Ces plantes sont censées repousser la foudre et sont utilisées comme repousse orage notamment sur les toits des maisons (Comme la joubarbe des toits).

La vesce à de nombreux surnoms comme le Luizet des prés , le Pois à c rapaud, la Vesce à épis ou encore la Vesce à bouquets . Elle était autrefois cultivée sous le nom de Jarosse d’Auvergne.

La vipérine doit son à ses étamines qui sortent de la fleur comme une langue de serpent. Safleur  ressemble  donc  à  un  serpent  dressé ressemblant à la vipère. Autrefois, on croyait à tort qu’il était possible de guérir les morsures de serpent avec cette fameuse « languette de pollen » qui dépasse de la gueule de la vipérine. En effet, celle-ci était pressée sur la plaie et le venin était soi-disant absorbé !!! Cette croyance était sans doute due à cette étrange ressemblance.On sait aujourd’hui que cette plante contient de l’échiine, un poison paralysant le systèmenerveux… Mais rassurez-vous, il s’agit d’une quantité infime !!!

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«Saviezvous que le terril le plus long d’Europe se trouve à Avion ? Il s’étend sur 1,7 km soit plus de 72 ha.Il est né en 1942 de l’exploitation minière. 37 millions de m3 de schistes ont été déversés jusqu’en 1977. Il n’a pas

l’allure pyramidale habituelle mais se présente sous forme d’une colline allongée avec un profil composé de trois

plateaux successifs. Il apparaît comme un immense paquebot échoué au milieu de la plaine de la Gohelle. Le terril

est constitué d’une mosaïque d’habitats qui lui confère un grand intérêt écologique. Classé en arrêté préfectoral de protection de biotope depuis

1982, il devient une zone de refuge pour la faune. Cet espace naturel sensible est géré par Eden 62 qui veille sur sa biodiversité exceptionnelle au

coeur du bassin minier. Un vrai petit paradis pour les écureuils roux, les tritons, les grenouilles, certains oiseaux rares et même pour les lézards de

murailles ou les couleuvres… De quoi être dépaysé à deux pas de chez vous.»

Source : 62 Le journal du Pas de Calais N°75 Décembre 2008

Le terril le plus long d’Europe

©PhotoSebJARRYCG62

Saviez-vous que le plus haut terril d’Europe se trouvait à Loos-en-Gohelle dans l’ancien bassin minier du Pas-de-Calais ?Il est constitué d’un massif de 5 terrils, dont deux cônes qui culminent à 186 m, dépassant ainsi le plus haut sommet de la Flandre, le Mont Cassel

(176m).

Source : http://fr.wikipedia.org

Le terril le plus haut d’Europe