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CAUBEL Thomas, DU Capet Economie Gestion, Option B
Rapport d’étonnement Page 1
UE1, PRODUCTION : RAPPORT D’ETONNEMENT CONCERNANT LA RENTREE SCOLAIRE
I- Les temps forts de mes premières semaines
Ce qui m’a plu
- Tout d’abord, j’ai été agréablement surpris par la prise en charge à partir de la rentrée.
L’accompagnement que j’ai pu recevoir tant à l’ESPE qu’au sein de l’établissement m’a permis
d’appréhender les craintes que je pouvais ressentir. Par exemple, la question de la gestion de classe
qui était réellement pour moi une crainte a été abordée dans des délais très courts, notamment par
le biais d’une visite de ma tutrice une semaine après la rentrée.
- J’ai ressenti une entraide entre les professeurs que ce soit en termes de situation et de gestion de
classe mais aussi de construction de séquences et de séances pédagogiques. Je parle ici aussi bien à
l’ESPE qu’au sein de mon lycée. Il m’a été ainsi proposé plusieurs fois de l’aide au sein de l’équipe
d’Economie et Gestion de mon établissement.
-J’ai apprécié la disponibilité de mon tuteur terrain. En effet, dès la pré-rentrée celle-ci a été
extrêmement bienveillante afin de me mettre le plus à l’aise possible. Par la suite, celle-ci a mis en
place des réunions de travail très rapidement que ce soit pour parler de la tenue du premier cours ou
encore afin d’observer ma gestion de classe seulement 1 semaine après la rentrée.
- Au-delà de la disponibilité et la bienveillance de ma tutrice et du personnel enseignant dans son
ensemble, j’ai également apprécié la disponibilité et la compréhension du personnel administratif
jusqu’au plus haut niveau hiérarchique. J’ai par exemple pu compter sur le proviseur au cours de sa
pause déjeuner pour faire un changement de salle en urgence à la suite d’un mic-mac dû à un
changement d’emploi du temps.
-Par ailleurs, j’ai été agréablement surpris du niveau d’équipement du lycée. En effet, celui-ci est bien
mieux équipé que ce que j’avais pu connaître au cours de ma propre scolarité. Cela me permettra à
coup sûr de mettre en œuvre une pédagogie basée sur les outils numériques.
Ce qui m’a moins plu/déplu
- La plupart des points pour lesquels j’ai été un peu moins conquis concernent essentiellement le
cours de PFEG.
En premier lieu concernant ce qui a pu se passer au premier cours. Je me suis senti en difficulté par
rapport à une situation : les élèves m’ont demandé pourquoi la matière n’était pas notée et m’ont
ensuite notifié de manière déguisée que la matière avait sûrement une utilité limitée puisque celle-ci
ne donnait pas lieu à une note.
J’avoue sur le coup avoir été décontenancé et ce pour deux raisons : je me suis retrouvé dans une
posture où j’avais du mal à être en désaccord sur le ressenti des élèves puisque notre système
éducatif est basé sur la notation. De plus, et même si j’ai conscience que j’aurais moi-même pu me
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renseigner, je me suis retrouvé sans véritable contre-argument à leur présenter étant donné que
ceux-ci m’avaient pris de cours.
Par ailleurs, j’ai du mal à mettre en place ce que l’on pourrait qualifier de pédagogie innovante au
sien de cette matière étant donné que le cours de PFEG a la particularité d’être en classe entière (30
élèves) et de ne pas être localisé au sein d’une salle informatique. Ayant conscience que cela
n’empêche pas pour autant de mette en place une pédagogie différente plus basée sur la découverte
et la sensibilisation, je m’efforce notamment par le biais du travail avec mon tuteur à réfléchir aux
modalités de sa mise en place.
De surcroît, le cours est placé de 15h30 à 17h30 le vendredi après midi. Tout cela accumulé m’a
donné l’impression de perdre des leviers éducatifs et disciplinaires dans les moments où j’en avais le
plus besoin ; à savoir face à plus d’élèves (seulement 24 élèves en première) et qui sont peut être
moins concerné et plus virulents étant donné la plage horaire à laquelle a lieu le cours.
- Concernant plus largement l’organisation des classes et des EDT, j’ai été relativement déçu. En effet,
l’organisation de la classe de management et d’économie-gestion ne me permet pas d’avoir les
élèves en demi-groupe. Cela rend plus difficile la tenue de cours spécifiques sur la méthodologie ou
l’utilisation d’outils numériques. De plus, concernant plus spécifiquement le cours de management
des organisations, une semaine sur deux 3h sont dispensées. J’ai notamment sous les conseils de ma
tutrice intégré la nécessité de varier les approches pédagogiques (de manière plus conséquente) au
cours de cette plage de cours afin de conserver l’intérêt des élèves.
- Par ailleurs, étant donné l’organisation de l’année qui fait que nous avons un service à mi-temps au
sein de l’établissement, j’ai été confronté personnellement à la difficulté de me connecter réellement
avec les autres enseignants et plus largement le personnel du lycée. En effet, habitant
personnellement relativement loin du lycée et ne me rendant au lycée pour seulement un volume
horaire de 8 heures j’ai ressenti ce manque de temps pour réellement m’intégrer de manière
satisfaisante et rapide. J’ai par ailleurs bien conscience d’être dans un cas tout à fait courant et de
devoir m’améliorer sur ce point là.
- Enfin, j’ai été très surpris de la manière dont la phase d’affectation des enseignants stagiaires peut
être mise en place. En effet, j’avais pour ma part prévu de réserver mes deux premières semaines
d’Aout afin de pouvoir m’avancer dans la préparation de mes cours. Cette démarche personnelle
était importante pour moi dans un souci de m’exercer à la préparation de séquence mais aussi plus
simplement afin de ne pas me retrouver dans une situation de débordement qui aurait été nuisible à
la qualité de mes cours. Cependant, alors que certains de mes camarades ont été mis au courant de
la matière et du niveau enseigné début ou courant juillet ; j’ai dû attendre 2 jours avant la rentrée
pour les connaître. Etant donné les spécificités de notre discipline d’économie gestion qui donne la
possibilité de dispenser de nombreux cours je trouve cela dommageable. Encore une fois je
comprends bien la difficulté de mettre en place un autre système.
Ce qui m’a étonné
- J’ai été étonne par le comportement des élèves après les 3 ou 4 premiers cours. En effet, après une
phase où ceux-ci apprennent à se connaître, la gestion de classe devient plus difficile du fait du
changement de comportement des élèves. Par rapport à cette situation et notamment sous les
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conseils de ma tutrice j’ai mis en place un plan de classe qui a été relativement efficace. Je ne peux
toutefois pas soutenir avoir été totalement étonné par ce phénomène étant donné que nous avions
été prévenu notamment à l’ESPE.
- Par ailleurs, j’ai été très surpris par le fait que la classe était coupée en deux avec d’un côté les
garçons et de l’autre les filles. Le plan de classe mis en place m’a permis de répondre d’une pierre
deux coups à cette problématique et celle de la discipline.
- J’ai été étonné de la difficulté pour certains élèves d’adopter les codes attendus au sein d’un
établissement scolaire. Je pense par exemple au langage. En outre, j’ai noté la difficulté
d’automatiser le travail à domicile chez les élèves. De plus, il m’a semblé difficile d’atteindre les
élèves par des leviers courants comme la notification aux parents.
- L’absentéisme des élèves semblent être un sujet majeur au sein de ma classe, de mon
établissement et plus largement au sein de l’académie. J’ai été évidemment surpris par son ampleur.
Mais plus problématique, j’ai ressenti un manque d’outil et d’intuition pour y répondre. Je me
retrouve ainsi confronté à des situations qu’il s’agit d’individualiser tout en faisant attention à gérer
l’injustice. Pour prendre un exemple concret, je me suis retrouvé confronté à une élève qui ne s’est
pas présentée à plus de 80% des cours pendant le premier mois. Courant Octobre, celle-ci a
commencé à revenir en cours ; pour autant, elle s’est retrouvée confronté aux exigences que j’avais
mise en place dans la classe : rattrapage des cours en cas d’absences, DM à rendre, etc.. Ainsi, j’ai eu
des difficultés à trouver un juste milieu entre une individualisation des situations et la création d’un
sentiment d’injustice chez les élèves. En effet, j’ai été tiraillé par l’indispensable dimension éducative
à donner à cette situation et le respect des règles de vie de classe et de travail qui doivent être les
mêmes pour tous.
En relation avec cette thématique de l’absentéisme, j’ai été surpris de l’ampleur du décrochage
scolaire ; certains élèves n’ont pas les pré-requis indispensables au suivi des cours d’une classe de
cycle terminale (compréhension de texte, vocabulaire, etc…). Par ailleurs, j’ai été étonné de la
politique concernant les retards au sein de l’établissement ; en effet, les retards n’existent pas ; tout
retard est une absence pour l’heure concernée. Cette politique a sûrement l’avantage de réduire les
retards des étudiants mais peut également avoir pour conséquences négatives d’augmenter les
absences des étudiants créant ainsi des difficultés pour eux et pour moi dans la progression du cours.
- J’ai été agréablement surpris par le dynamisme du lycée en termes de mise en place de projets
éducatifs. Mon étonnement a été d’autant plus prononcé que je n’ai pas le souvenir que le lycée
auquel j’ai pu suivre ma formation offrait tant d’opportunités. Pour le lycée Voillaume, on peut citer :
le concours d’éloquence, le projet développement durable, ou encore le projet théâtre. Ce
dynamisme ouvre le champ des possibles également pour les enseignants, même si la mise en place
de tels projets et plus difficile au cours l’année de stage notamment au cours du début d’année.
II- Comment je me situe aujourd’hui
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1. L’installation avec les élèves d’une relation de confiance et de bienveillance.
Il me semble avoir eu une tendance à trop vouloir mettre en place cette relation de confiance et de
bienveillance. J’ai eu par exemple lors des toutes premières semaines du mal à sanctionner des
comportements et des attitudes de travail qui avec un peu plus de recul le méritaient. Toutefois,
ayant conscience que bienveillance n’est nullement synonyme de laxisme, il me semble avoir assez
rapidement corrigé cette déviance. Il me semble ainsi que la relation mise en place avec les élèves
est relativement satisfaisante, empreinte de confiance et de bienveillance.
2. Le Maintien d’un climat propice à l’apprentissage et un mode de fonctionnement efficace et
pertinent pour les activités.
Notamment suite aux conseils de ma tutrice, j’ai pris conscience de la nécessité d’accroître la
variabilité des supports et de mes approches; notamment pour que ce climat d’apprentissage ne se
délite pas. Je pense notamment aux séances de 3 heures en management où j’ai eu beaucoup de mal
la première fois à conserver ce climat.
J’ai ainsi pu modifier mon approche et varier notamment par la mise en place de travaux en groupe
qui m’ont agréablement surpris par l’investissement des élèves. J’ai aussi eu tendance à utiliser plus
de leviers notamment liés sur la notation (passage au tableau qui peut donner lieu à une bonification
sur le prochain DS ; relevé d’activité en groupe ou individuel).
3. Le repérage, en situation d’apprentissage, des difficultés des élèves afin mieux assurer la
progression des apprentissages.
Afin de mieux repérer les difficultés rencontrées par les élèves, j’ai essayé de relever des travaux qui
réclamaient différentes compétences chez l’élève (rédactionnelle, repérage dans un texte de notions,
compréhension et apprentissage du cours). Ces travaux m’ont permis de situer les élèves plus en
difficultés selon ce qui était demandé et ainsi de m’attarder sur leur travail lorsque les notions et
questions vues en classe leur réclamaient de mobiliser ces compétences. Toutefois, je ressens le
besoin de progresser concernant le lien entre détection des difficultés et mise en place de
progression adaptée des apprentissages.
4. La construction et l’utilisation des outils qui permettent l’évaluation des besoins, des progrès
et du degré d’acquisition des savoirs et des compétences.
Je me suis senti relativement à l’aise pour ce qui est de la construction des devoirs en partatnt du
cours et du référentiel. Je m’attache en outre à bien détailler la correction des copies et les
commentaires afin que les élèves puissent se servir de cette évaluation dans un but de progresser.
Je me suis pourtant pour le moment heurté à l’utilisation que les élèves faisaient de leur évaluation.
Il semblerait donc que mon discours ait eu du mal à passer, les élèves restant sur la conception de la
note qui sanctionne plus que sur l’évaluation qui permet de progresser.
5. L’Analyse des réussites et des erreurs, la conception et la mise en œuvre d’activités de
remédiation et de consolidation des acquis.
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Tout d’abord, j’essaie d’insister avec les élèves sur le fait que la première fonction d’une évaluation
n’est pas de sanctionner un potentiel manque de connaissances mais bien d’aider l’élève à se repérer
sur cette acquisition afin que celui-ci progresse notamment pour ce qui est du cycle terminal en vue
du baccalauréat. Je réfléchis à la conception d’outil, une piste que je vais explorer dans les
prochaines semaines consisterait à permettre aux élèves de corriger eux-mêmes leurs devoirs (chez
eux en s’aidant du cours) et de pouvoir mettre un bonus en fonction de la qualité de la correction de
ceux-ci.
III- Pour conclure
En somme, je jugerai mon entrée dans le métier comme globalement positive. Il me semble avoir
plutôt bien gérer ma plus grosse crainte pré-rentrée qui était celle de la gestion de classe. Je me suis
également senti relativement à l’aise concernant la construction de mes cours et des évaluations. De
manière générale, j’apprécie comment la construction de cette année nous met dans les meilleures
dispositions pour progresser. Tout d’abord, le fait d’être encadré (par ma tutrice et l’ESPE mais plus
globalement par les enseignants au sein du lycée) offre un contexte de travail relativement
confortable et propice à la progression. De plus, les thématiques de progression sont abordées de
manière relativement graduelle ce qui permet de se concentrer réellement sur celles-ci sans
s’éparpiller de manière inefficace. De surcroît, les erreurs et maladresses sont présentées comme des
sources de progression et non pas comme des écueils. Je suis donc bien conscients des nombreux
défauts et imperfections présents au sein de ma pratique mais suis également relativement confiant
sur ma faculté dans cet environnement encadré à les surmonter.