51
Parce que l’Afrique a besoin d’exemples #5 FÉVRIER _2008 PRIX : 2000 F.CFA LA FORCE DU TRAVAIL Angora Tano COLONEL NIéSSIOLO AGNèS KONé M’LANHORO L’AUTORITé PASSE PAR LA COMPéTENCE JOCELYN ADJOBY LE FRUIT DE LA PASSION DOSSIER SPéCIAL LES MéDICAMENTS DE LA RUE CAS D’ENTREPRISE SHELL DIESEL EXTRA : LE GASOIL “VERT” CONSEIL/DéVELOPPEMENT L’ACCIDENT DE CARRIèRE, UNE OPPORTUNITé PERSO/SENTEUR CRéEZ VOTRE AMBIANCE PARFUMéE

TYCOON N°5

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Parce que l'Afrique a besoin d'exemples.

Citation preview

Page 1: TYCOON N°5

Parce que l’Afrique a besoin d’exemples

#5 FÉVRIER _2008 PRIX : 2000 F.CFA

La FORCE Du tRavaiLangora tano

Colonel niéssiolo Agnès Koné M’lAnhoro L’autORité passE paR La COmpétEnCE JoCelyn AdJoby LE FRuit DE La passiOn dossier spéCiAl LEs méDiCamEnts DE La RuE CAs d’entreprise shELL DiEsEL ExtRa : LE gasOiL “vERt” Conseil/développeMent L’aCCiDEnt DE CaRRièRE, unE OppORtunité perso/senteur CRéEz vOtRE ambianCE paRFuméE

Page 2: TYCOON N°5

3#5

AvAnt-PROPOS

FABRICE sAWegnon

L’on nous demande sans arrêt,C’est quoi Tycoon* ? Pourquoi «Ticon» ?Alors ce mois, pas de réflexion…Mais des définitions…Tycoon, est un mot anglaisDérivé du japonais «Taïkun»Terme lui-même d’origine chinoiseIl signifie «grand homme» ou «prince»«nabab» ou, pour être plus actuel, «magnat»Pendant l’époque Edo dans l’histoire du JaponCette expression désignait les grands chefs militairesVoilà pour ce qui est du mot.

Convictions, Leadership, Réussite…Nous souhaitons montrer, de façon sobreL’exemple d’Africains qui croient en la valeur TravailNous voulons faire du Partage d’expériencesLe credo d’inspiration de notre jeunesseCelle qui n’a d’autre choix que… réussirPour elle. Ses parents. Son bled…Voilà pour ce qui est du sens.

(*) prononcez : taÏ-koun

WorK & shAre

c tla ballen ree

Page 3: TYCOON N°5

5#5

édito

LA RéDACTION

Ce numéro de Tycoon que vous tenez entre vos mains marquera, nous l’espérons, une étape supplémentaire dans sa marche vers le sommet. Nous souhaitons avec votre appui, faire de ce magazine une référence dans le domaine de l’édition en général et du leadership en particulier. Telle est notre quête. En continuant à cultiver l’excellence, à faire la promotion du mérite, nous comptons jouer un rôle dans la renaissance des valeurs. Notre but est de démontrer que l’argent et le pouvoir ne sont pas les seuls leviers de la réussite même, s’ils y contribuent énormément. Cela, M. Angora Tano directeur général de PALMCI, l’invité de ce mois, ne l’ignore pas. Ce manager intrépide fonde sa vision sur un système de valeurs que nous nommerons : la culture d’entreprise. Pour M. Tano, elle prend en compte des vertus essentielles telles que : “l’esprit d’équipe, la loyauté, l’honnêteté, l’intégrité, l’équité, le professionnalisme, la solidarité, le respect de l’engagement, le civisme, l’éthique, la rigueur et l’exigence”. A contrario, il existe une “mauvaise culture” basée sur des contre-valeurs : “la lourdeur administrative, la déresponsabilisation, l’absence de partage de bonnes pratiques, la faiblesse de la motivation des acteurs, la non perception des enjeux économiques et la non utilisation de la sanction etc.” Le diagnostic est clair. Le mérite d’un leader d’etreprise est de choisir la bonne culture d’entreprise qui lui permettrait de faire des prouesses. Suivons le meilleur exemple !

De la culture

POST-SCRIPTUMDans ce numéro vous ne retrouverez pas la signature de M. Aristides Nkenda Nkenda qui jusque-là dirigeait la rédaction de Tycoon. Il a quitté le magazine pour convenances personnelles. Nous tenons à le remercier pour le travail qu’il a abattu, car il aura incontestablement, contribué à placer notre magazine sur orbite. Nous lui souhaitons plein succès dans sa nouvelle aventure.

tned’ eprr ise

DHL Plane 280x210 Tycoon FRE 13/1/08 12:26 Page 1

Composite

C M Y CM MY CY CMY K

IMPORTER?C’EST SIMPLE.

Une seule compagnie, une seule devise, une facture unique. Quel quesoit votre envoi, quel que soit le moment, quel que soit le lieu, DHL IMPORTEXPRESS WORLDWIDE vous livrera avec le minimum de tracasserie. Vous avezune tarification unique connue par avance, qui fait l’objet d’un accordpréalable, sans surprise de frais supplémentaires. Il y a moins de paperasserieet aucun intermédiaire. Et lorsque le travail est fait, vous recevez juste unefacture unique dans une seule devise. Appelez DHL tout simplement.

Pour plus d'informations, contactez notre service clientéle, au 2121 99 98 ou visitez notre site www.dhl.com

Parce que l’Afrique a besoin d’exemples

#5 FÉVRIER _2008 PRIX : 2000 F.CFA

La FORCE Du tRavaiLangora tano

Colonel niéssiolo Agnès Koné M’lAnhoro L’autORité passE paR La COmpétEnCE

JoCelyn AdJoby LE FRuit DE La passiOn dossier spéCiAl LEs méDiCamEnts DE La RuE

CAs d’entreprise shELL DiEsEL ExtRa : LE gasOiL “vERt” Conseil/développeMent

L’aCCiDEnt DE CaRRièRE, unE OppORtunité perso/senteur CRéEz vOtRE ambianCE paRFuméE

Page 4: TYCOON N°5

sommaire

Parce que l’Afrique a besoin d’exemples

#5 FÉVRIER_ 2008

7#5

AvAnt propos

édito

ConFidentiel

business neWs

le hit de l’ACtuAlité

WAy

deMAin leur AppArtient

de l’oMbre à lA luMière

on the WAy

guru

l’invité de lA rédACtion

tÊtes d’AFFiChe

Colonel niéssiolo Agnès Koné M’lAnhoro, dgA des douanes «l’autorité passe par la compétence»

olivier KeytAsso nébout, dgA de grAs sAvoye Côte d’ivoireContre la culture de la médiocrité

03

05

09

10

14

20

28

32

38

46

JoCelyn AdJoby, secrétaire général à Mtn Côte d’ivoireLe fruit de la passion

issA diAbAté, Architecte, associé chez Koffi & diabaté, ArchitectesLe stress peut être géré

tévi dAgri siMpliCe, inventeur d’une broyeuse polyvalente de grande capacité. La preuve par “Dagris”

JudiCAël ZAouli bi trA, ingénieur statisticien économiste Un jeune qui en veut

Wlouhou hié MelissA ludivine, titulaire d’une maîtrise en sciencesdes techniques comptables et financières (MstCF)La “FaXEUsE”

AngorA tAno, dg de pAlMCiLa force du travail

La balle au centre ...

De la culture d’entreprise

Affichez vos ambitions

Crédit Réserve

Agissez en toute liberté avec le Crédit Réserve !

20.20.16.00

UNE RÉSERVE DE CRÉDIT POUR DEUX ANS

RECONSTITUEZ VOTRE CRÉDIT

DES AVANTAGES MULTIPLES

Page 5: TYCOON N°5

ESPACE IMAGE RéGIES.A.R.L au capital de 1 000 000 F.CFA2 Plateaux, 4ème Tranche - derrière Station Shell,Bd Latrille, Carrefour Las Palmas06 BP 627 Abidjan 06 - Côte d’IvoireTél.: + 225 22 42 67 45 • Fax : + 225 22 42 68 31e-mail : [email protected]

directeur de la publicationFabrice SAWEGNON

Administrateur généralFélix HODONOU

Coordinateur de la rédactionBiram GASSAMA

Conseiller à la rédactionVenance KONAN

secrétaire générale de la rédactionJean-Hippolithe DRUIDE

directeur artistiqueCheick Oumar DIABY

iconographieAbed AMON, Jean-Claude N’GUETTA

réviseurJosé AYITé

photographesPascal GUéRINEAU, Arsène éHOUMAN

ont collaboré à ce numéroKouassi KONAN, Ev. FRUITIER, Biram GASSAMA, Katty Gisèle TOURé, René SOUNGALO

responsable régieéric ADIGO

responsable commercialeMarinette ésika NDANGI

responsable stratégie et développementLeticia N’CHO

CommercialeFanta TOURé

Conception graphique & réalisationEspace Image Régie

impression(France)

tirage5 000 exemplaires

distributionEdipresse

récépissé20/D du 18 octobre 2007

dépôt légalEn cours

Parce que l’Afrique a besoin d’exemples

#5 FÉVRIER_ 2008

98 #5 #5

CorporAte

dossier spéCiAlLes médicaments de la rue :la mort par doses homéopathiques

CAs d’entreprise- shell diesel extrALe gasoil “vert”- sotrA tourisMe et voyAge (stv)Tours operator en Côte d’ivoire

CoMprendre lA bourseL’évolution des indices de janvier à décembre 2007

Conseils• FinancesNécessité d’une approche prévisionnelle• DéveloppementL’accident de carrière : une opportunité• Ressources humainesréussir vos entretiens de management• Fiscalité Les contrôles fiscaux• NTICinternet : ce qu’il ne faut jamais faire sur son site

guide

updAteLa rupture du fil : les téléphones fixes de dernière génération

AutoPeugeot veut ressusciter Zorro !

perso détente Comment éliminer le stress au travail par la musique ?

perso JoAillerieComment choisir son diamant ?

perso senteur Créez votre ambiance parfumée !

tyCoon event

AgendA

pour lA route Pour une nouvelle culture du développement

54

60

62

65

76

79

80

84

86

88

95

98

ConfidentielConFidentiel

textes JEAN-HIPPOLITHE DRUIDE

news

immobiLiErla sogesi fait le toilettage de ses textes

La Société de Gestion Immobilière ‘‘SOGESI’’, s’est dotée de nouveaux statuts, lors des décisions collectives des associés, en date du 25 octobre 2007. Les associés de la SARL ont décidé de la transformation des statuts, puis de la reconversion de l’entreprise en Société Anonyme (SA), avec conseil d’administration et les caractéristiques suivantes : l’administration, la gestion, la gérance, l’exploitation, la conservation, l’entretien des immeubles par tous les moyens. La SOGESI est une Société Anonyme au capital de cent millions de FCFA.

UNiTED baNK For aFriCa,Augmente son capital

Le conseil d’administration de UNITED BANK FOR AFRICA veut porter le capital social de la banque de 4 à 6 milliards de FCFA. A cet effet, il a transmis le 6 novembre dernier, un procès verbal au Greffe du Tribunal d’Abidjan, proposant aux actionnaires la création de 20.000 nouvelles actions de 100.000 FCFA chacune. Les administrateurs ont donné tous pouvoirs à M. Fogan Tonyi Sossah à l’effet de faire la déclaration notariée de souscription et de versement des 20.000 nouvelles actions.

baNqUE DE L’HabiTaT DE CôTE D’ivoirE (bHCi)M. Amuah david, nouveau pCA

La Banque de l’Habitat de Côte d’Ivoire (BHCI) a un nouveau président du Conseil d’Administration. Le 29 novembre 2007, suite à leurs délibérations, les administrateurs de la Banque ont nommé M. Amuah David en qualité de PCA, en remplacement de M. LIBI Koita Vincent. Ils ont également procédé à la modification du RCCM sous le numéro CI-Abj-07-M2-14132.

La Parfumerie Industrielle et Cosmétique en Côte d’Ivoire (PICOS-CI) et la Société Industrielle de Plastic en Côte d’Ivoire (SIP-CI), une SARL au capital de 218. 935.712 FCFA, viennent de fusionner, suivant les délibérations de l’Assemblée Générale (AG) du 05 décembre 2007. Cette fusion vise l’absorption totale de l’actif et du passif de la société SIP-CI. A noter que PICOS-CI, entreprise au capital de 62 millions de FCFA, a été constituée sous forme d’une SARL, par acte notarié en date du 20 novembre 1989

FUsioN piCos-Ci s’unit à la sip-Ci

Le réseau de banques du Groupe Atlantique a un nouveau Directeur Général, en la personne de Charles Kié, anciennement PDG de Citibank Afrique de l’ouest. Ce banquier reconnu pour son talent et sa rigueur prend la tête d’un groupe bancaire africain en plein devéloppement.La nomination dans ses nouvelles fonctions de notre invité de la rédaction du mois de Janvier, marque un peu plus la course au renforcement des capacités pour la conquête du marché sous-régional.

groUPE baNqUE aTLaNTiqUECharles Kié nouveau patron

armaJaro CôTE D’ivoirE,A un nouveau directeur général

Les administrateurs de la société ARMAJARO Côte d’Ivoire ont nommé M. Ismaël Koné, en qualité de nouveau directeur général de la dite entreprise, pour une durée de trois (3) ans. C’était au cours de l’Assemblée Générale en date du 10 octobre 2007. A cette rencontre, M. Auguste Gonty Kossa a été désigné au poste de directeur général adjoint. ARMAJARO Côte d’Ivoire est une société anonyme au capital de 1,2 milliards de FCFA.

HEraCLEs HoLDiNg sarL,devient une société Anonyme (sA)

La société HERACLES HOLDING, a été transformée en Société Anonyme avec à la clé, l’augmentation du capital social qui passe de 1 milliard neuf cents millions de F.CFA, à deux milliards de F.CFA, par la création et l’émission de 190.000 actions nouvelles de 10.000 frs chacune. La souscription des 190.000 actions a été réservée exclusivement à l’entreprise dénommée HERACLES GROUP SA, une société de droit Suisse au capital de 1.524.490 Euros.

sivoPetend ses activités au transport

La Société Ivoirienne de Parfumerie ‘‘SIVOP’’, a décidé d’étendre au domaine du transport privé et public de marchandises diverses. C’est ce qui ressort de l’Assemblée Générale extraordinaire du 11 septembre 2007. La SIVOP, située à Yopougon Zone Industrielle est une société anonyme au capital de cinq cents millions (500.000.000) FCFA. Elle exerçait exclusivement dans le domaine des produits cosmétiques

Page 6: TYCOON N°5

business NEWSbusiness NEWS

1110 #5 #5

le ChiFFre DU MOIS

110La société Golden Holding, société mère de ANT (African New Technologie), spécialisée dans le montage d’ordinateurs, compte investir 110 millions d’euros dans la zone franche, soit 72 milliards de FCFA en Eburnie. Ce montant a été annoncé le 28 janvier dernier par le représentant de cette firme. L’installation de cette entreprise permettra la création d’ emplois.

l’iMAge DU MOIS

IMPRIMERIELe Groupe JIreH Lance Le SIaG

L’Association des Anciens Conseillers Economiques et Sociaux de Côte d’Ivoire (ASACESCI) a organisé un cocktail de presse le jeudi 17 janvier dernier, à l’Hôtel Sofitel, Abidjan. En prélude au colloque international prévu, du 17 au 21 mars prochain, à l’espace UEMOA, au Plateau, sur le désendettement de la Côte d’Ivoire. Le thème de ce colloque est : ‘‘Désendettement et relance du développement de la Côte d’Ivoire : contribution de la société civile’’. Au cours ce point de presse, Mme Alexise Gogoua, présidente de l’ASACESCI, a expliqué les motivations qui ont guidé l’initiative d’un colloque international. ‘‘S’inscrivant, justifie-t-elle, dans la dynamique de la relance de la croissance et dans la perspective de sortie de crise, il a paru opportun à l’ASACESCI de porter une réflexion sur le problème de l’endettement de notre pays à travers un colloque.» Par cette initiative, l’association des anciens conseillers économiques et sociaux souhaite se positionner comme une association d’utilité publique au service de la nation ivoirienne. Prenant la parole, le professeur Maurice Fahé, président du comité scientifique, a décrit l’évolution du stock de

la dette, du service de la dette extérieure ainsi que celle du transfert net de ressources entre notre pays et le reste du monde. Il faut noter que l’ASECESCI a été créée le 06 avril 2006. Elle constitue une plate-forme de réflexion, de concertation et de consultation qui permet à ses membres de continuer à participer à la vie socio économique et culturelle de la nation.

DéSENDETTEMENT DE LA CôTE D’IVOIREL’aSaceScI au cœur du combat de doLLarS uS à La côte d’IvoIre

millions d’euros

L’ulcère de Buruli n’épargne personne, même pas les enfants. Ayons une pensée forte pour ceux qui en souffrent et venons leur en aide.

Le 1er Salon international de l’imprimerie et de l’art graphique (SIAG) se tiendra en Avril 2008, à L’hôtel Ivoire. Organisé par le groupe JIREH dans le souci de faire connaître, au grand public, le domaine de l’imprimerie et des métiers du graphisme liés à l’imprimerie, le SIAG se positionne comme une plate-forme d’échanges, de partage et de vulgarisation de l’information. Ce salon sera pour les professionnels du secteur (imprimeries, agences de communication et sérigraphie), une opportunité de choix et de découverte des dernières nouveautés technologiques du monde de l’imprimerie et de l’art graphique. Environ 150 exposants y sont attendus.

Située en zone industrielle de San-Pedro, l’usine UCSO (Société d’Usinage et de Conditionnement du Sud Ouest), a été inaugurée le 4 décembre 2007. Elle s’occupera de la transformation des fèves de cacao en barres de chocolat. Cet évènement marque une étape importante dans la filière de l’industrie de tranformation du café-cacao. UCSO est à ce jour la seule entreprise de transformation de fèves de cacao, montée par les Ivoiriens. Elle compte produire entre 12 et 14 mille tonnes de chocolat. M. Yacé Martial PDG de UCSO, nourrit de grands espoirs pour cette entreprise qui a nécessité un investissement de 5 milliards de FCFA. Selon le PDG, sa structure ne se limitera pas au plan local. Depuis sa création en 2003, l’usine a généré 132 emplois directs.

CONVENTION DE PARTENARIATLa ccI-cI et Le Groupe Hec parIS unISSent Leur deStIn

La Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire (CC-CI) et le Groupe HEC de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, ont signé un partenariat, le jeudi 10 janvier dernier dans la salle Abissa de l’Hôtel Sofitel. Une cérémonie qui marque le lancement officiel des activités du HEC EXECUTIVE CLUB de Côte d’Ivoire. Ce club a été créé pour renforcer les capacités managériales des dirigeants d’entreprises, par des formations de haut niveau. Un programme de formation de l’année académique 2007-2008 a été mis sur pied. “C’est un véritable cadre d’expression, un moyen fort pour les entrepreneurs d’acquérir une culture de la rentabilité’’, dira M. Jean-Louis Billon, président de la CC-CI. Selon le professeur Bertrand Moingeon, directeur général adjoint du Groupe HEC, ce club est une plate-forme où sont cultivés le courage, la compétence et la rage de vaincre. HEC EXECUTIVE CLUB Côte d’Ivoire a été créé en juin 2007. Le Groupe HEC Paris, c’est plus de 125 années d’existence, 3000 étudiants par an, et 113 accords de coopération académique signés avec 19 pays.

BCEAOpHILIppe HenrI dacoury-tabLey, nommé Gouverneur

La 12ème Conférence des chefs d’Etat de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) s’est tenue, le jeudi 17 janvier dernier, à Ouagadougou. Au cours de ce Sommet, l’Ivoirien Philippe Henri Dacoury-Tabley a été désigné au poste de gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Il succède à ce poste à M. Charles Konan Banny. Depuis 33 ans, le poste de gouverneur est régulièrement revenu à la Côte d’Ivoire. Sa nomination intervient donc après deux années marquées par le désir de certains pays membres de l’Union de bouleverser le ‘’gentleman agreement’’ qui prévalait jusque-là. Par ailleurs, le Béninois Abdoulaye Bio-Tchané a été nommé président de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD). Ces nominations au sommet de ces prestigieuse structures financières africaines, mettent fin aux intérims de M. Justin Baro Damo à la BCEAO et du malien Issa Coulibaly à la BOAD. Le nouveau gouverneur de la BCEAO, qui est un homme du sérail, avec près d’une trentaine d’années passées à la Banque, entend relever les grands défis de l’heure.

CôTE D’IVOIRE TELECOMobtIent Sa certIfIcatIon ISo

Côte d’Ivoire Telecom vient d’obtenir sa certification ISO 9001 version 2000. Elle devient ainsi, le premier opérateur de télécommunications sur le territoire ivoirien à être certifié, selon la norme ISO 9001 version 2000. La certification délivrée par l’organisme AFAQ/AFNOR, concerne l’ensemble de ses activités de Conception, Vente, Ingénierie, Production, SAV, Maintenance, Facturation et de Recouvrement des produits et services des télécommunications, fournis à ses clients Entreprises. C’est le couronnement d’une démarche qualité qui révèle la volonté de cette société à s’inscrire durablement dans une politique de recherche constante d’amélioration de ses services, en vue de satisfaire ses clients et mériter leur confiance.

Le directeur général des douanes, M. Gnamien Konan, s’est entretenu avec les opérateurs économiques, le vendredi 11 janvier dernier. Au cours de ces échanges il a présenté le nouveau guide synthétique de procédure de dédouanement aux différents partenaires économiques. Selon M. Konan, le guide synthétique de procédure a été élaboré pour permettre aux différents opérateurs de s’imprégner et de maîtriser, aux détails près, la procédure de dédouanement. Ce document s’articule autour de trois principaux axes : la célérité, la sécurité, la simplification et le partenariat. La première partie de ce document expose les terminologies des transactions douanières. Elle répond également aux nombreuses questions essentielles que peut se poser un opérateur. La deuxième partie présente de façon minutieuse les tâches à accomplir, de la commande à l’enlèvement des marchandises importées.

DOUANESun GuIde de dédouanement pour accéLérer LeS preStatIonS

SAN-PEDROInauGuratIon de La 1ère uSIne IvoIrIenne de tranSformatIondeS fèveS de cacao en barreS de cHocoLat

Page 7: TYCOON N°5
Page 8: TYCOON N°5

le hit DE L’ACTUALITé

de gue lCoup Quelle idée d’installer un tel monument en plein milieu du carrefour Siporex, l’un des plus fréquentés de la commune? Plutôt que d’embellir cette place, le monument est devenu le cauchemar des automobilistes et piétons qui, à toute heure de la journée, se retrouvent dans de monstrueux embouteilllages à cet endroit. Ailleurs dans les villes développées, les places de ce genre servent à fluidifier la circulation. Mais à Yopougon, sans doute faute d’avoir été conçue par des urbanistes et architectes, la place s’avère être source de nuisance et d’énorme perte de temps pour tous ceux qui passent dans ses environs. Le carrefour Siporex qui est l’une des entrées les plus importantes de cet énorme quartier qu’est Yopougon gagnerait certainement à se débarrasser de cet encombrant monument.

Trottoirs désengorgés. Caniveaux débouchés. C’est le nouveau visage que présentent désormais Adjamé et le rond-point de l’indénié, depuis l’opération d’assainissement entreprise par Mel Eg Théodore, ministre de la ville et de la salubrité. En menant manu militari, l’opération de désengorgement des trottoirs du district d’Abidjan, M. Mel Eg Théodore n’a pas fait dans la dentelle. Il use de gros moyens pour raser purement et simplement les dépotoirs à ciel ouvert. Il brave les premiers magistrats des communes. Malgré les invectives, les insultes et autres menaces proférées à son encontre, il demeure inflexible et droit dans ses bottes. Dans un pays où le laxisme et l’incivisme sont pratiquement élevés au rang de vertus, où, au nom d’intérêts purement mercantiles, on n’hésite pas à défigurer nos cités, transformées en souks et bazars géants, l’acte posé par le ministre mérite d’être salué et loué à juste titre. Encore bravo, monsieur le ministre ! Mais beaucoup reste encore à faire.

u e

le hit DE L’ACTUALITé

de cœurCoup

texte V. K.

ph

ot

o A

FP

texte BIRAM GASSAMA

CARREFOUR SIPOREX DE YOPOUGON Haro Sur LeS monumentS encombrantS !

ASSAINISSEMENT abIdJan faIt Sa toILette

1514 #5 #5

Page 9: TYCOON N°5

le hit DE L’ACTUALITé

17#5

ma erCoup Eliminer les mauvaises odeurs. Réduire la boue et les charges polluantes contenues

dans les eaux usées. C’est le rôle dévolu à «BACTIVATOR», une machine de traitement des eaux usées. Un coup de maître réussi par M. Antoine Amani Kra, biotechnologue, inventeur et concepteur de la première station d’épuration des eaux usées, installée à la SOTRA. Cet instrument présente l’avantage de recueillir ces eaux qui pourront être utilisées dans les latrines, pour l’irrigation des rizières, l’arrosage des étangs des pisciculteurs et des espaces verts. Ainsi, cet engin permet de contribuer de façon efficiente à la préservation de la nappe d’eau, pour les générations futures.

traItement deS eaux uSéeSantoIne amanI Kra propoSe, «bactIvator»

îttexte JEAN-HIPPOLITHE DRUIDE

Page 10: TYCOON N°5

waydeMAin leur AppArtient : • issa diAbAté

«Le stress peut être géré» • Jocelyn AdJoby

Le fruit de la passion

de l’oMbre à lA luMière : • simplice tevi dAgri

La preuve par “DAGRIS”

on the WAy : • Judicaël ZAouli bi trA

Un jeune qui en veut • Mélissa ludivine Wlouhou hié

La “FAXEUSE”

1918 #5 #5

Page 11: TYCOON N°5

deMAin LEUR APPARTIENT

2120 #5 #5

deMAin LEUR APPARTIENT

Nous sommes installés dans la salle de réunion du cabinet Koffi & Diabaté Architectes associés, où rendez-vous a été pris

pour 13 heures avec M. Issa Diabaté. Sourire aux lèvres, l’architecte nous rejoint quelques minutes plus tard, d’un pas alerte. Cette prestance dans la démarche n’est pas fortuite ; il la doit à une pratique soutenue de la natation. «Je nage en moyenne 7000 mètres par semaine, nous confiera-t-il au cours de l’entretien. Le sport, pour moi, est un facteur indispensable à la santé aussi bien physique que mentale». Vu les multiples tâches professionnelles qu’il affronte au quotidien, l’on comprend aisément que le jeune cadre prenne soin de son équilibre psychique. Sa journée de travail qui passe, selon lui, comme une flèche, se termine souvent bien au-delà de 20 heures. Mais Issa Diabaté ne s’en plaint guère, car pour lui, l’architecture est un sacerdoce. A l’âge de treize ans, par l’entremise de Jean-Claude Heinen (un architecte ami de son père), il effectue un stage de vacances au cabinet Goly Kouassi. Sa vocation se révèle à lui dès cet instant. Le verbe modéré, il nous

raconte sa passion pour l’architecture et son amour de l’art en général : «Mes parents rêvaient pour moi d’une carrière de financier. Après trois années d’études de finances, entamées pour leur faire plaisir, j’ai décidé de me soucier de mon épanouissement personnel». Il lui avait alors paru évident qu’il valait mieux être un architecte brillant qu’un financier médiocre. A la fin d’un cursus de Bachelor en finance, il quitte l’Université George Washington de Washington DC (USA) et s’inscrit en second cycle d’Architecture à l’Université de Yale, dans le Connecticut. Il y obtient en trois (3) ans un Master en Architecture. Parallèlement à ces études, il se forme au Dessin et à la Peinture en atelier, et suit des cours d’Arts Plastiques. Le jeune étudiant effectue plusieurs stages en architecture dans des agences aux USA, en France chez Jean Nouvel et, en fin de cycle, en Côte d’Ivoire. A l’issue de l’un d’entre eux, plus précisément celui effectué au Cabinet Guillaume Koffi, une offre d’emploi lui est faite. Ses études aussitôt terminées, il rentre au pays en septembre 1995 et rejoint ledit cabinet. Il y exerce d’abord en temps

diplôMé de lA prestigieuse université AMériCAine de yAle, dont il A obtenu le prix ‘‘robert Allen AWArd’’ (design AWArd) en 1995, issA diAbAté est devenu ArChiteCte AssoCié Au CAbinet s.A.u guillAuMe KoFFi à 31 Ans. en 1998, il est lAuréAt du prix de lA CoMMunAuté européenne pour le design ‘‘dAK’Art 98’’. sA voCAtion d’ArChiteCte lui est revélée très tôt suite à un stAge à l’âge de treiZe Ans en CAbinet. il est dès lors Atteint du virus MAlgré l’opposition de ses pArents. le prestige dont il Jouit AuJourd’hui, lui donne siMpleMent rAison.

«LE stREss n’Est pasnéCEssaiREmEnt négatiFtant qu’iL pEut êtRE géRé»

texte KATTY GISèLE TOURé

Issa DIabaté38 Ans, ARCHITECTE, ASSOCIé CHEZ KOFFI & DIABATé, ARCHITECTES

Page 12: TYCOON N°5

deMAin LEUR APPARTIENT

2322 #5 #5

deMAin LEUR APPARTIENT

«La mISSIon premIère de L’arcHItecteeSt Le conSeIL. IL exISte touJourS un monde

entre ce que Le cLIent déSIreet ce dont IL a vérItabLement beSoIn»

BACCALAURéAT, SéRIE D, AU LYCéE FRANçAIS DE WASHINGTON, BETHESDA, MARYLAND, USA.BACHELOR OF BUSINESS ADMINISTRATION,SPéCIALISATION : FINANCES, à L’ UNIVERSITé GEORGE WASHINGTON, WASHINGTON DC, USA.MASTER OF ARCHITECTURE à L’UNIVERSITé DE YALE, NEW HAVEN, CONNECTICUT, USA.ASSISTANT D’ATELIER à L’UNIVERSITé DE YALE.ARCHITECTE CHEZ KOFFI & DIABATé, ARCHITECTES ASSOCIéS, ABIDJAN, CI.ARCHITECTE ASSOCIé CHEZ KOFFI & DIABATé.ENSEIGNANT EN ARCHITECTURE à L’INSAAC, ABIDJAN, CI.

ISSA DIABATé digest

JuIn 19881988 - 1991

1992 - 1995Sept-déc 1994

depuIS Sept 1995depuIS 2001

que stagiaire, puis chef de projet, et ensuite chef d’agence, avant d’être promu associé, au bout de six années de pratique. Selon Issa Diabaté, l’exercice de son métier permet, dans le cadre d’une création, de réconcilier la fonction, l’esthétique et le coût, de sorte à satisfaire les besoins du client. «La

mission première de l’architecte est le conseil. Il existe toujours un monde entre ce que le client désire et ce dont il a véritablement besoin, précise-t-il. Une des missions fondamentales de l’architecte est d’alerter le client sur les éventuelles conséquences de ses fantasmes, non seulement en terme de coût, mais aussi en terme de pertinence». La formation en arts plastiques qu’il a reçue lui permet de faire, avec beaucoup de bonheur, d’ailleurs, des incursions dans le domaine du design. Cela lui vaut en effet d’obtenir deux distinctions : le «Robert ALLEN AWARD» de l’Université de Yale (Design Award pour la

création architecturale) en 95, et le prix de la Communauté Européenne pour le Design lors de la biennale DAK’ART de 1998. Issa Diabaté et son associé nourrissent une grande ambition pour leur entreprise : la dimension internationale. Les deux architectes s’en donnent les moyens en

organisant à l’intention de leurs employés des congés collectifs annuels de mise à niveau en logiciels de construction. Bien qu’étant l’un des plus gros cabinets de l’Afrique de l’Ouest, l’agence Koffi & Diabaté dispose d’un effectif relativement peu important de vingt personnes. Ce qui facilite, au plan managérial, une plus grande proximité entre les employés et les responsables. «Le fait que les dirigeants soient accessibles suscite une meilleure dynamisation de l’esprit d’équipe. Des échanges directs entre patrons et employés créent une meilleure compréhension des points de vue des uns et des autres, tout

en évitant les non-dits. Cela est tout aussi motivant pour l’employé que de se voir confier des responsabilités». Pour le jeune manager, «être à l’écoute de ses collaborateurs permet de savoir à quel moment la pression les fait perdre en efficacité. Cependant, le stress n’est pas nécessairement négatif tant qu’il

peut être géré». Aussi étrange que cela puisse paraître, à part la méditation, c’est par la lecture d’un bon livre d’architecture que Issa Diabaté décompresse le soir, après une bonne journée de travail. En harmonie avec son tempérament, la rigueur, la droiture et l’humilité, sont les vertus qu’il cultive naturellement. L’architecte n’a pas de modèles types de personnes auxquelles il aimerait ressembler. Son modèle est plutôt virtuel, pourvu de qualités inhérentes à certaines personnes pour qui il a une complète admiration, telles que son père, sa mère et son associé.

Page 13: TYCOON N°5

deMAin LEUR APPARTIENT

2524 #5 #5

Aux âMes bien nées, lA vAleur n’Attend point le noMbre d’Années. ChArisMAtique, physique iMposAnt, le heAd oF CorporAte, JoCelyn donAld AdJoby, proFesse lA siMpliCité et lA rigueur. Après ses diplôMes de Juriste Conseil entreprise (dJCe) et d’etudes supérieures spéCiAlisées (dess) en droit obtenus à l’université de toulouse i en FrAnCe, il FAit ses preMières ArMes CheZ FidAFriCA en tAnt que ConsultAnt supervisieur. en 2003, il reJoint le groupe teleCel de loteny en quAlité de CheF de lA division Juridique et FisCAle rAttAChée à lA direCtion générAle. il FACilite le rebrAnding de teleCel en Mtn. son sérieux Au trAvAil le propulse à lA tÊte du seCrétAriAt générAl, FonCtion qu’il CuMule AuJourd’hui AveC Celle de lA direCtion de lA FondAtion Mtn. gros plAn sur un pArCours édiFiAnt.

Communication, modestie et efficacité sont les trois clés de l’ascension de Jocelyn Donald Adjoby au sein du groupe sud-africain de

téléphonie mobile MTN, pour lequel le management repose sur une responsabilité citoyenne. Juriste fiscaliste de formation, Jocelyn Adjoby, en tant que sécrétaire

général joue un rôle clef dans l’entreprise. Tous les projets importants passent par lui. Aux dire de ses collaborateurs, il s’est d’abord fait remarquer par sa capacité à monter des solutions sur mesure pour de

gros clients, mais surtout aussi pour ses talents de négociateur. Conscient des difficultés juridiques auxquelles se heurtent souvent les chefs d’entreprises, il veille au bon équilibre des contrats. Outre ses fonctions de conseiller spécial du directeur général, il s’occupe également de la régulation du secteur des télécommunications, de la communication

corporate et des relations avec les institutions (Etats, Ecoles, Hôpitaux, etc.). C’est à juste titre que la Fondation MTN Côte d’Ivoire lui a été confiée, depuis le troisième trimestre 2006, suite

LE FRuit DE La passiOn

texte KONAN KOUASSI

JOCELYN aDJObY35 Ans SECRéTAIRE GéNéRAL CHEZ MTN CôTE D’IVOIRE

deMAin LEUR APPARTIENT

« Je ne croIS paS en La GénératIon Spontanée d’opportunItéS danS Le mILIeu profeSSIonneL,

SeuL Le travaIL LeS crée. »

Page 14: TYCOON N°5

deMAin LEUR APPARTIENT

2726 #5 #5

à une restructuration interne. M. Adjoby est par ailleurs président du Lion’s Club d’Abidjan Etiobié. Ce qui lui confère un atout supplémentaire dans ses nouvelles fonctions.Mais les véritables atouts de Jocelyn Adjoby, il les doit à sa formation.

Son baccalauréat en poche en 1993, ses parents consentent d’énormes sacrifices en l’envoyant étudier dans l’Hexagone, en vue de lui donner une formation de qualité synonyme d’une bonne insertion dans la vie active. «Tu as une opportunité, il faudra en tirer profit», lui disait alors son père. Et c’est cette recommandation chère à son géniteur qu’il observera durant tout son séjour en France. Il débarque à l’Université de Toulouse I et en ressort nanti de plusieurs diplômes en droit (DJCE, DESS). Jocelyn trace sa route. Cet aîné d’une famille de cinq enfants, rentre au pays, avec l’idée de mettre ses connaissances au service des siens, à qui il doit une fière chandelle. Son choix est

payant.Un mois après son arrivée, il intègre le Cabinet Conseil Fidafrica, où il est chargé de conseiller des investisseurs étrangers et la clientèle privée. Pour allier la théorie à la pratique, et après cinq annnées de bons et loyaux services au cabinet, Jocelyn Adjoby

s’oriente vers une carrière en entreprise. En octobre 2003, il entre à TELECEL de Loteny comme chef de la division juridique et fiscale. A force de travail et de persévérance, Donald devient ensuite, le 1er décembre 2005, Secrétaire Général. Poste qu’il conservera après la cession de TELECEL à l’opérateur sud-africain de téléphonie mobile, MTN. L’énorme travail qu’il a abattu en tant que responsable des télécommunications lui vaut plusieurs distinctions, dont la médaille d’officier de l’ordre du mérite national, qui lui a été remise par le chef de l’Etat ivoirien, M. Laurent Gbagbo, lors de la célébration de l’année des télécommunications. «Ce que je suis, je le dois en partie à mes parents,

mais, surtout à ma persévérance au travail. Car le travail bien fait, tôt ou tard, est toujours reconnu. C’est important dans la vie», assure t-il. Il se demande cependant ce qu’il serait devenu sans l’élue de son cœur : «Moi étant peu présent à la maison, c’est elle qui accorde

beaucoup plus de temps aux enfants. C’est très important pour l’équilibre d’un couple.» Ce battant, devenu un rouage essentiel de MTN Côte d’Ivoire, reconnaît que la rigueur rédactionnelle, le sens de l’organisation et l’ouverture sur le monde de l’entreprise, l’aident beaucoup dans ses charges actuelles. A ses moments perdus, il joue au basket et fait du bodybuilding. Persuadé que la somme d’expériences d’un homme est son meilleur atout, Jocelyn Adjoby, après dix années passées dans la vie professionnelle, se sent assez outillé pour se mettre plus tard à son compte afin de coacher tous ceux qui envisageraient de tenter l’aventure de l’entrepreunariat.

deMAin LEUR APPARTIENT

JOCELYN ADJOBY digest

« ce que Je SuIS, Je Le doIS à meS parentS maIS Surtout à ma perSévérance au

travaIL. Le travaIL bIen faIt,tôt ou tard, eSt touJourS reconnu. »

BACCALAURéAT SéRIE A1 AU LYCéE MIXTE DE YAMOUSSOKROPREMIèRE ANNéE DE D.E.U.G DROIT ET D.E.U.G. DE DROIT à U.T.1, MENTION BIENLICENCE DE DROIT PRIVé à U.T.1, MENTION ASSEZ BIENMAîTRISE DE DROIT PRIVé, MENTION DROIT DES AFFAIRES à U.T.1, MENTION ASSEZ BIENDIPLôME DE JURISTE CONSEIL D’ENTREPRISE (D.J.C.E.) / DIPLôME D’ETUDES SUPéRIEURES SPéCIALISéES (DESS) DE DROIT DES AFFAIRES ET FISCALITé à L’UNIVERSITéDES SCIENCES SOCIALES DE TOULOUSE (U.T.I.), MENTION ASSEZ BIEN

1992 - 19931993 - 1995 1995 - 19961996 - 19971997 - 1998

Page 15: TYCOON N°5

de l’oMbre à LA LUMIèRE

2928 #5 #5

de l’oMbre à LA LUMIèRE

Les chercheurs qui cherchent, on en trouve. Et, ceux qui trouvent, on en cherche”, a-t-on coutume de dire sur les bords de la Lagune Ebrié. Ne vous méprenez pas. M. Tevi Dagri

Simplice, est l’exception qui confirme la règle. Cet ancien typographe de base et véritable touche à tout, est devenu inventeur. Son essai, la broyeuse “Dagris” est un coup de maître. Une machine compacte, peu encombrante, polyvalente, de grande capacité de production et indépendante. Equipée de moteur Diesel et

à l’aise sur tout site de production grâce à ses roulettes, ces quatre pattes thermiques coulent les vibrations au sol lorsqu’elle est mise en marche. A cela, il faut ajouter ses amortisseurs en caoutchouc. Cet avantage permet de choisir son positionnement exact et aussi d’assurer correctement son entretien et l’hygiène du milieu. Elle sert à moudre en

farine ou en pâte tous les produits frais et secs en concassés, suivant la granulométrie. Son volume de travail est probablement supérieur à toutes les broyeuses rencontrées sur le marché (720 kg à 2 t/h). Ses marteaux à broyer font 3600 tours la minutes. En plus, elle est économique parce qu’il est rare de disposer d’une broyeuse avec une capacité de consommation en gasoil de 0,37 l/h. En plus de ces atouts, les parties frontales de la broyeuse que traverse le produit, de l’intérieur comme à l’extérieur, sont conçues

en acier inoxydable. Cela préserve de façon saine la qualité du produit, évitant ainsi au fer de souiller (par oxydation) la matière consommable. Cependant, que de chemins parcourus, avant d’en arrivée-là! Entré à Fraternité Matin en 1964 au moment de la création de ce journal, il commence au bas de l’échelle

comme simple employé de l’imprimerie. Mais à force de travail, il gravit les échelons pour se retrouver concepteur graphiste, puis adjoint au chef d’atelier du service labeur. “Je n’ai pas fait d’université, ni de grandes écoles. Mais j’ai fait l’école de la vie et cette école ne m’a pas formé au rabais dit-il, avec une pointe d’orgueil. Ce qui fait que je rivalisais avec les experts européens qu’on nous envoyait pour nos stages”. En 1973, M. Tevi est mis à la disposition d’Ivoire Media, où il occupe le

poste de responsable de la publicité. Mais la vie de M. Tevi Dagri Simplice bascule en 1995. En ce milieu des années 1990, c’était la récession. Aucun secteur d’activité n’est épargné, surtout, le secteur parapublic. Ivoire-média est touchée par la vague de privatisation qui déferle sur le secteur public et parapublic. De nombreux travailleurs dont

tEVI DaGRI sIMPLICE

pAtient, endurAnt et persévérAnt. C’est sAns nul doute les épithètes qui quAliFient le Mieux tévi dAgri siMpliCe. son âge n’A pAs eu rAison de son tAlent. inventeur de lA broyeuse polyvAlente de grAnde CApACité, il A été priMé Au 5èMe sAlon AFriCAin de l’invention et de l’innovAtion teChnologique. MAniFestAtion qui s’est tenue en guinée bissAu à l’initiAtive de l’oApi (orgAnisAtion AFriCAine de lA propriété industrielle) qui regroupe 16 pAys d’AFrique oCCidentAle et CentrAle. lA broyeuse “dAgris”, dotée d’une grAnde CApACité de trAnsForMAtion de produits AgriColes et non AgriColes, est une véritAble révolution. elle FAvorise lA réduCtion de lA pénibilité des trAvAux doMestiques des FeMMes et perMet de gAgner un teMps préCieux. donC de l’Argent!

La pREuvE paR “DagRis”

61 Ans, ex-ADJOINT AU CHEF D’ATELIER SERVICE LABEUR DE FRATERNITé MATIN ET INVENTEUR D’UNE BROYEUSE POLYVALENTE DE GRANDE CAPACITé.

texte KONAN KOUASSI

« J’aI décIdé d’Inventer une broyeuSequI combLeraIt LeS LacuneS de ceLLeS

déJà exIStanteS »

Page 16: TYCOON N°5

de l’oMbre à LA LUMIèRE

3130 #5 #5

Simplice Dagri Tevi, perdent leurs emplois. Avec une épouse et 5 enfants sur les bras, ce lagunaire originaire de Sassako-Begnini dans le département de Jacqueville, refuse de rester les bras croisés. Il exerce alors de nombreux boulots, sans lendemain, dans des imprimeries, des agences de publicités, etc. «J’étais prêt à tout pour m’en sortir», se rappelle t-il. «Les défaites ne sont pas

mauvaises, elles vous amènent à une prise de conscience, à un dépassement de soi pour atteindre votre objectif», explique t-il. Au bout de quelques années, Dagri Simplice est toujours au creux de vague. Il n’a toujours pas de job fixe. Sa situation sociale empirant, c’est alors que lui vînt l’idée d’inventer quelque chose. Histoire de s’occuper un peu les méninges, au lieu de s’apitoyer sur son sort. Mais il ne savait pas quoi, au juste. Il se dit qu’il pouvait fabriquer une motopompe, un motoculteur ou quelque chose de ce genre. Finalement, il porta son choix une broyeuse polyvalente, tout en se demandant bien ce qu’il pouvait apporter de nouveau par rapport à ce qui existait déjà. C’est en s’inspirant tout bonnement des besoins des populations, à majorité dans le secteur primaire, et nos habitudes alimentaires, et en faisant preuve d’un flair indéniable, Tevi Dagri simplice, qui n’a aucun diplôme universitaire (il est quand même titulaire d’un bac série F), s’est hissé au rang des inventeurs africains, en mettant au point une broyeuse qui comblerait les lacunes de celles déjà existantes. L’aventure débute en 2000, dans son modeste appartement, de la Cité Fermond, dans la commune d’Adjamé. Son bureau, est une petite pièce aux murs blancs défraîchis, à peine décorée. Dans un coin, se trouve

la broyeuse et de l’autre côté, des piles de dossiers entassées sur la table. A cet âge où d’autres rêvent à une retraite dorée, lui est encore à l’œuvre. Son quotidien est rythmé par la besogne. Ce qui fait qu’il ne se couche pas avant minuit. «Le travail, se justifie-t-il, ne devrait pas me vaincre ; c’est à nous de le vaincre». C’est là que travaille, depuis 1995, ce spécialiste en

Arts graphique et Publicité. A force de veille et de travail, celui qui a pris la main à de nombreux jeunes qui aujourd’hui, continuent de faire les beaux jours de l’imprimerie de Fraternité Matin, a mis au point, une broyeuse unique, dénommée «Dagris». Pour participer à la 5ème édition du Salon Africain de l’Invention et de l’Innovation Technologique (SAIIT) à Bissau (Guinée Bissau), une sélection s’imposait. Au plan national, il occupe le 5ème rang sur 85 inventeurs. Le rapport de la sélection avec les cinq noms est expédié au siège de l’OAPI, pour être validé. A l’analyse des dossiers par les experts de cet organisme, Dagri simplice est classé 1er des cinq inventeurs ivoiriens. Du coup, il devient le représentant officiel avec une de ses concitoyennes, en fonction au Bureau National d’Etudes Technique et de Développement (BNETD). Les deux lauréats ont été pris en charge par l’OAPI. Tandis que les trois autres inventeurs ont bénéficié fort heureusement des subventions du Ministère de tutelle. Le pays s’en est sorti avec deux médailles d’or et trois diplômes de participation. Son souci aujourd’hui : trouver des partenaires financiers pour envisager l’industrialisation de sa broyeuse. Un passage obligé pour asseoir définitivement sa crédibilité.

« Le travaIL ne devraIt paS nouS vaIncre ; c’eSt à nouS de Le vaIncre »

de l’oMbre à LA LUMIèRE

Page 17: TYCOON N°5

Interrogez un instant ses proches au sujet de Judicaël. Ils vous diront presque tous en chœur : ‘‘Judicaël est réservé, mais c’est un génie’’. L’expression de son visage de héros de

série télévisé, dévoile ses ambitions. Il se donne les moyens d’étuder dans une école prestigieuse. Adpete du travail sans relache, Tra Bi obtient brillamment le Bac C au lycée classique d’Abidjan en 2001. Son succès est courronné par l’examen d’entrée à l’Institut

National Polytechnique Félix Houphouët Boigny (INPHB) de Yamoussoukro. En Juillet 2001, ce jeune homme est retenu avec trois autres Ivoiriens pour représenter le pays aux Olympiades panafricaines de Mathématiques au Burkina Faso. A l’INPHB, Zaouli est retenu en classes préparatoires Technologiques (Maths Physiques Sciences Industrielles et Maths Physiques-MPSI &MP). Dans cet établissement). Mais, le chargé des relations extérieures de la promotion ISE 2006, a

un goût prononcé pour les statistiques. En 2003, il est admis au test d’entrée à l’Ecole Supérieure de Statistique et d’Economie Appliquée (ENSEA). Judicaël en ressort en juillet 2006, avec un diplôme d’Ingénieur Statisticien Economiste. A son parcours dans les grandes écoles, il faut ajouter de nombreux stages en entreprise. Notamment à l’Assurance Générale de France (AGF) Côte d’Ivoire, la Cellule de Lutte Contre la Pauvreté (CLCP) du Ministère du Plan et du

Développement. Il a également participé à plusieurs travaux reconnus : ‘‘Impact socio-économique de la crise du 19 septembre 2002 sur la commune de Yopougon’’. En janvier 2007, il est embauché par le cabinet d’études marketing et de développement commercial ‘‘AXES MARKETING’’ comme responsable statistique. Depuis septembre 2007, il est Statisticien à l’ACE-CI. Les modèles qui l’ont inspiré? Judicaël vous répond : ‘‘J’ai toujours cherché à être moi-

même un modèle. Le plus important est de donner le meilleur de soi dans tout ce qu’on fait’’. Qui veut aller loin ménage sa monture, dit l’adage. Son courage et son pragmatisme, font de ce jeune une valeur sûre issue d’une famille modeste. Il rêve de créer un cabinet d’études et conseil. Le but est d’appliquer une stratégie de mise en confiance et de libération de soi. Focalisé sur une Afrique optimiste, il reconnaît que beaucoup reste encore à faire. ‘‘Il faut, soutient-il, un sursaut

d’orgueil et un changement des mentalités pour progresser’’. Ce challenge n’est pas du tout facile, mais possible. il est temps de s’y mettre. Les ambitions de Judicaël justifient son acharnement au travail. Ne dit-on pas : “A chaque minute nous sommes écrasés par l’idée et la sensation du temps. Et il n’y a que deux moyens pour échapper à ce cauchemar : le plaisir et le travail. Le plaisir nous use. Le travail nous fortifie. Choisissons.” Dixit Charles Baudelaire.

on THE WAY

il A une Foi inCroyAble en lui. il peut soulever, dit-on, des MontAgnes. en 2001, il FAit pArtie des quAtre (4) représentAnts de lA Côte d’ivoire Aux olyMpiAdes pAnAFriCAines de MAthéMAtiques à ouAgAdougou. sA CApACité d’AntiCipAtion et sA pArFAite orgAnisAtion, Font de lui un ‘‘bourreAu’’ des ChAllenges. réCoMpensé pAr son trAvAil ConstAnt, Ce Jeune hoMMe est AuJourd’hui titulAire d’un diplôMe d’ingénieur stAtistiCien eConoMiste, obtenu à l’eCole norMAle supérieure de stAtistique et d’eConoMie Appliquée (enseA). il vient de déMArrer sA CArrière à l’Audit Contrôle & expertise de Côte d’ivoire (ACe-Ci). gros plAn sur un étudiAnt Modèle.

un jEunE qui En vEut

24 Ans, INGéNIEUR STATISTICIEN ECONOMISTE

3332 #5 #5

texte JEAN-HIPPOLITHE DRUIDE

on THE WAY

‘‘IL faut un SurSaut d’orGueILet un cHanGement deS mentaLItéS

pour proGreSSer’’

JuDICaëL ZaOuLI bI tRa

Page 18: TYCOON N°5

on THE WAY

3534 #5 #5

on THE WAY

Wlouhou Hié Ludivine Melissa réservée, voire timide, est toujours plongée dans ses bouquins. Sa vie est essentiellement rythmée par

le travail. Deux dates marquent Melissa. Octobre 2002, date à laquelle, cette originaire de Grand-Béréby (Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire) réalise son rêve d’intégrer la mythique Université Catholique d’Afrique Centrale (UCAC). 11 janvier 2008. C’est à

cette date que Ludivine décroche sa Maîtrise en Sciences des Techniques Comptables et Financières (MSTCF), obtenue dans ladite Université. Très attachée au travail bien accompli, Wlouhou Melissa a fait de l’école, une corde, pour se hisser au sommet. ‘‘Au Cameroun dira-t-elle, mes camarades m’appelaient, ‘‘Mari-école’’. J’ai épousé

l’école. Elle tient le goût de la victoire de sa mère Hié Jeannette. Aux côtés de celle-ci, ‘‘la faxeuse’’ découvre la nécessité de se donner à fond dès qu’une opportunité se présente. Chief EDJANGUE, président de la commission des marchés financiers de Douala Stock Exchange, l’équivalent de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières d’Abidjan (BRVM), est le modèle qui l’a impressionné durant son parcours universitaire. C’est en 2002, que Melissa

réussit le Bac série C au lycée Sainte-Marie de Cocody. La même année, elle présente et réussit au concours d’entrée à l’Université Catholique d’Afrique Centrale (UCAC). Après quelques difficultés, elle décroche un Diplôme Universitaire Technique (DUT) en gestion en 2004. En janvier 2008, elle obtient une Maîtrise en Sciences des

Techniques Comptables et Financières (MSTCF). Pour renforcer ses capacités théoriques, Ludivine a éffectué de nombreux stages, notamment, à la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC) en gestion des stocks en juillet 2004 ; et à la PASTA SA en 2005. Elle planifie son temps de stage pour poursuivre ses études. ‘‘C’est une méthode qui me permet, soutient-elle, d’anticiper sur les prochains chapitres à étudier et de bosser à mon rythme’’.

Débordante d’énergie, Melissa continue de foncer. Selon elle : ‘‘L’âge ne doit pas être un frein à l’engagement, mais plutôt, une source d’énergie et de sagesse’’. Aussi ambitionne-t-elle d’ajouter à ses diplômes, un Master of Business Administration (MBA) option finances. A cœur vaillant, rien d’impossible. Bon courage !

petite pAr lA tAille, MAis débordAnte d’intelligenCe, Wlouhou hié MelissA ludivine FAit pArtie des quAtre Jeunes Filles du lyCée sAinte-MArie de CoCody qui ont brillAMMent réussi le ConCours d’entrée à l’université CAtholique d’AFrique CentrAle (uCAC) en 2002. elle y A obtenu une MAîtrise en sCienCes des teChniques CoMptAbles et FinAnCières (MstCF). lA ‘‘FAxeuse’’ (trAvAilleuse inFAtigAble), A Mis tout en œuvre pour entAMer une CArrière proMetteuse. ludivine AMbitionne d’AJouter à ses diplôMes un MAster oF business AdMinistrAtion (MbA) option FinAnCes. déCouvrons lA “tueuse” Au visAge d’Ange.

La ‘‘FaxEusE’’

texte EV’FRUITIER

L’âGe ne doIt paS être un freIn à L’enGaGement, maIS pLutôt, une Source

d’énerGIe et de SaGeSSe

23 Ans, TITULAIRE D’UNE MAîTRISE EN SCIENCES DES TECHNIQUES COMPTABLES ET FINANCIèRES (MSTCF)

WLOuhOu hIé MELIssa LuDIVINE

Page 19: TYCOON N°5

l’invité de lA rédACtion • M. Angora tAno, dg de pAlMCi La force du travail

tÊtes d’AFFiChe • Col. niéssiolo Agnès Koné M’lAnhoro, directrice générale adjointe des douanes de Côte d’ivoire en charge de l’encadrement des services de première ligne. présidente de l’observatoire de la célérité des opérations de dédouanement (oCod) «L’autorité passe par la compétence» • M. olivier Keytasso nébout, dgA de grAs sAvoye Côte d’ivoire «Il ne faut surtout pas cultiver la médiocrité»

3736 #5

guru#5

Page 20: TYCOON N°5

l’invité DE LA RéDACTION

3938 #5 #5

l’invité DE LA RéDACTION

46 ans, directeur général de paLmCi

angora tanO

La FORCE Du tRavaiL

intervieW BIRAM GASSAMA

Connu pour son intégrité et sA ForCe de trAvAil, AngorA tAno est un gAgneur doté d’une Culture d’entreprise hors du CoMMun. Cet ingénieur générAliste de ForMAtion, diplôMé de Arts et Métiers, A réussi le ChAllenge de trAnsForMer CosMivoire, une petite entreprise FAMiliAle, en un leAder industriel qui exporte ses produits dAns toute lA sous-région. en prenAnt les rÊnes de pAlMCi, “JACK bAuer”, CoMMe l’Appellent AFFeCtueuseMent ses eMployés, s’Attelle déJà à FAire honneur à sA réputAtion de leAder endurAnt et tenACe.

tyCoon : présentez à nos lecteurs votre parcours académiqueM. AngorA tAno : En 1974, j’obtiens le Baccalauréat série E au Lycée Technique d’Abidjan, avec la Mention Bien. Je pars ensuite en France où je fais une classe préparatoire en Maths Sup. et Maths Spé. à Bordeaux. Deux ans plus tard, j’intègre l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers à Lille avant de finir la dernière année à Paris en 1979. Après, je fais une année de spécialisation à l’école Nationale Supérieure des Pétroles et Moteurs à Rueil-Malmaison dans le département des Hauts-de-Seine.

quelle était votre motivation en choisissant l’ecole des pétroles et Moteurs ?J’y ai appris à travailler sur les réacteurs d’Avion. Mes options étant plutôt mécaniques, je voulais faire une spécialisation pointue dans ce domaine. L’aéronautique étant le secteur où l’on effectue la mécanique de haute précision, je voulais ce qui se fait de mieux. J’aurais pu travailler dans l’aviation.

Un instant, je me suis posé la question et je serai certainement resté en France pour cela. Mais le pays m’appelait et j’ai finalement décidé de rentrer et de me mettre au service de l’EECI qui avait financé toutes mes études supérieures. Je pense que tous ceux qui, à un moment donné dans leur vie, ont béneficié des sacrifices de leur pays pour aller se former à l’étranger se doivent, en retour, de rentrer. Il faut redonner ce qu’on a reçu.

vous y restez deux ans...Je suis parti de l’EECI parce que je commençais à manquer d’espace. Ensuite, j’ai rejoins la SACO. Et comme j’aime les défis, j’allais être servi! Dans cette entreprise, je devais tout recommencer à zéro. j’y ai été ingénieur qualité, production et maintenance. J’ai eu la charge de l’informatisation de l’entreprise aidé en cela par une équipe de jeunes informaticiens. Nous avons mis en place une véritable base de données en opérant des innovations pour développer un outil de gestion qui nous a permis de suivre la production et de travailler à son optimisation. Au bout de quatre

ans, en 1986, les résultats sont au rendez-vous: la production est passée d’environ 30 000 à 42 000 tonnes avec, à la clef, l’amélioration des rendements et la baisse des coûts de production. Cette même année, je deviens d’abord Directeur Technique de SACO, puis deux ans plus tard, de l’ensemble des quatre usines du groupe Barry en Côte d’Ivoire. Avec mon équipe, nous avons mis en place le nouveau procédé de torréfaction entièrement automatisé dévéloppé par une entreprise de Louviers en France. La collaboration a tellement bien marché que la direction de cette entreprise chocolatière nous a demandé de faire venir nos techniciens ivoiriens afin d’assister ses propres agents. nous étions sollicités chaque année pour remplacer les techniciens français qui partaient en vacances.

quand assumez-vous pour la première fois la responsabilité de direction générale?En 1995, j’intègre le groupe SIFCA et je suis nommé Directeur Général de COSMIVOIRE. à ce moment là, cette structure traitait environ

Page 21: TYCOON N°5

41

l’invité DE LA RéDACTION

#540

l’invité DE LA RéDACTION

#5

40 000 tonnes d’huile de palme brut, produisait 10 000 tonnes de savon et quelques 25 000 tonnes d’huile alimentaire. Avec le soutien de mon Conseil d’Administration qui a favorisé les investissements de mise à niveau et de développement de l’outil de production, ces chiffres sont respectivement passés à 120 000 tonnes d’huile de palme brut, 60 000 tonnes de savon et 80 000 tonnes d’huile de palme alimentaire, à mon départ de cette société en 2007.

Au moment où vous preniez la direction de pAlMCi, société du même groupe, tous les clignotants étaient au rouge. Comment se porte pAlMCi aujourd’hui ? Comment entendez-vous relever les défis qui se posent à l’entreprise ?Il est difficile de faire un bilan juste après un an d’exercice. Cependant je m’en vais vous

dire que PALMCI se porte beaucoup mieux. L’année 2007 s’est terminée avec beaucoup d’espoir. Les cours de l’huile de palme n’ont jamais été aussi hauts. Les besoins alimentaires mondiaux sont croissants avec la poussée de la demande, surtout des pays émergents comme la Chine et l’Inde. Depuis la privatisation, PALMCI a connu des années très difficiles. Tous ses partenaires ou acteurs ont énormément souffert de ses contre performances récurrentes. La baisse des cours et un management peu efficace ont fait perdre à l’entreprise un cumul de 41 milliards de F.CFA de 2000 à 2006. De nombreux dysfonctionnements continuent à miner le secteur du palmier à huile en Cote d’Ivoire, mais d’une façon générale, les mauvais résultats en matière de production d’huile et les handicaps dans la filière sont liés à la mauvaise gestion. Les activités critiques du secteur avaient été transférées aux coopératives qui étaient mal préparées et ont donc été incapables d’assumer ces charges. Naturellement, les conséquences de cette gestion catastrophique se sont traduites, entre autres, par la perte de bonnes pratiques culturales pour cause de manque d’encadrement des plantations villageoises, l’inaccessibilité de milliers d’hectares de plantation pour manque d’entretien des pistes, la faiblesse des moyens de collecte

et leur manque de capacité d’organisation qui réduisent ainsi la collecte, l’absence d’engrais, qui est à la base de la perte de production, les nombreuses et régulières pannes des usines etc.

Face à cette situation, quelle action avez-vous entreprise en priorité pour faire redémarrer la machine ?A notre arrivée, après un état des lieux effectué à la suite de nombreuses tournées dans toutes les usines et les plantations, et après avoir constaté qu’il existait quand meme du potentiel à PALMCI, notre problématique était dès lors la suivante : comment exploiter au mieux tout ce potentiel pour que l’entreprise retrouve une rentabilité durable? La première action que nous avons identifiée, a été d’insuffler le changement culturel pour bien marquer qu’on est désormais dans une entreprise privée, orientée sur les résultats.

Ensuite, il s’est agi de renforcer les capacités de nos ressources humaines, car elles constituent la première richesse de l’entreprise. Nous avons procédé à «un bilan professionnel» qui nous a permis d’évaluer le personnel d’encadrement, pour un repositionnement efficace. De plus, des recrutements ont été effectués, et sont d’ailleurs toujours en cours, pour injecter du sang neuf afin de développer de nouvelles compétences. Nous avons également mis en place un plan de formation basé sur les formations techniques de mise à niveau, sur les formations aux métiers pour mieux produire, et sur la formation au management pour que les cadres puissent mieux jouer leur rôle. Mais notre action ne s’est pas arrêtée là. Dans les usines, nous avons commencé à rétablir les infrastructures de base, dans leurs conditions normales d’exploitation, et ainsi permettre d’usiner tous les régimes sortis des plantations en période de pointe. Précisément au niveau des plantations, nous avons procédé à la restauration du potentiel agricole de tout le verger et cela dans les règles, d’abord en plantations industrielles, puis en plantations villageoises, où nous introduisons l’encadrement de proximité pour y implanter les bonnes pratiques.

peut-on alors parler d’un nouveau projet pAlMCi ?Le nouveau projet PALMCI est marqué par un

profond changement culturel qui doit orienter définitivement l’entreprise vers les résultats. La vocation de PALMCI c’est le développement. Ceci passe par une forte augmentation de la productivité et de le production. Ainsi, tous les acteurs de la chaîne de valeur, du producteur, du transporteur, de l’usinier de première transformation jusqu’à l’industriel de seconde transformation retrouveront une bonne rentabilité de leurs activités. Les communautés villageoises qui accueillent PALMCI doivent bénéficier d’une réelle amélioration de leur niveau de vie et d’un réel épanouissement. L’année 2008 verra, j’en suis persuadé, le redressement de PALMCI dont le personnel sera fortement sollicité pour atteindre les performances indispensables. Il pourra compter sur nous pour profiter pleinement des retombées à venir. Le maître mot qui devra désormais nous guider c’est l’action sur le terrain pour capter la valeur à portée de main.

quel est votre plan pour motiver le personnel ?Notre plan de motivation du personnel comporte plusieurs volets : un système d’évaluation, une nouvelle classification et catégorisation des emplois, avec un système de rémunération comportant une partie fixe et une partie variable en fonction des performances de l’employé. Nous testons actuellement ce système à travers l’intéressement à la teneur en huile, qui part du récolteur. Ce système que nous avons baptisé «Champions League PALMCI» est comme son nom l’indique un championnat ouvert à nos huit stations, qui permet de classer mensuellement tous les intervenants sur la base de leurs performances en matière de teneur en huile et en taux d’extraction. A la fin de l’année les vainqueurs seront désignés et naturellement récompensés.

vous avez lancé le projet renaissance qui vise à déceler les compétences au sein de l’entreprise. où en êtes-vous ?Comme je le disais tantôt, PALMCI manque de compétences pour faire face aux nombreux défis qui l’attendent et, surtout, pour accélérer le changement culturel que nous prônons. Le besoin de talents sera vraiment crucial dans les années à venir, compte tenu des objectifs particulièrement ambitieux que nous nous sommes fixés. Les

« iL Faut assainiR L’éCOnOmiE pOuR pERmEttRE à tOus LEs OpéRatEuRs DE COmpétiR DE

manièRE équitabLE. CE sOnt LEs mEiLLEuRs qui REstEROnt »

Page 22: TYCOON N°5

42

l’invité DE LA RéDACTION

#5 43

l’invité DE LA RéDACTION

#5

« La jEunEssE DOit CROiRE En L’avEniR Et En ELLE-mêmE. ELLE DOit s’invEstiR avEC aRDEuR

Dans LE tRavaiL Et paRtiCipER RéELLEmEnt à La CRéatiOn DE RiChEssEs. »

chefs de projet issus du projet Renaissance ont travaillé sur l’ensemble de la chaîne de valeur, de la plantation à l’usine, pour aider à l’amélioration de chaque étape du processus. Nous avons repéré du potentiel parmi eux et quand on sait que ces jeunes cadres ont acquis de nouvelles méthodes et de nouveaux outils de travail permettant à l’entreprise de progresser, on a pensé que c’était le moment de les mettre en situation de responsabilités. Dans le cadre des grandes mutations en cours à PALMCI, il nous fallait, naturellement, donner un signal fort. Nous avons donc favorisé la montée de ces jeunes à potentiel afin d’en faire des acteurs du changement. Ces promotions internes sont le signe que la compétence est désormais primée au sein de PALMCI.

quelle importance accordez-vous au coaching?Tous les deux mois je visite la quasi-totalité de nos unités. J’y passe deux ou trois nuits. Cela dépend des activités à mener ou du coaching à faire. Pendant ce temps, on balaie tout le processus avec les agents, depuis les plantations jusqu’à l’usine. Ensemble, nous analysons la situation pour voir ce qui explique les résultats, en commentant cela avec eux tout le long de la chaîne de valeur. On se retrouve après en salle pour un débriefing, pour bien savoir où se situent les vrais problèmes, et derrière, les solutions qu’ils envisagent. Cela dit, je leur fais une restitution de tout ce qu’on a dit, pour m’assurer que nous nous sommes bien compris. D’abord sur l’état des lieux, la situation. Ensuite, sur les actions pertinentes à mener pour réussir. Je vais ensuite insister sur les actions qui ont manqué d’efficacité; et voir donc ce qui n’a pas marché dans leur mode de management, qui a fait que les résultats n’ont pas été atteints. En général, c’est dans la mise en œuvre des actions que nous décidons. C’est un travail de longue haleine que je suis en train d’entreprendre actuellement pour les habituer, d’abord à la bonne définition du plan d’action opérationnel c’est à dire le plan des actions pertinentes qui ont des chances de réussir. Ensuite la manière de mettre cela en œuvre

pour être efficace. Donc, il faut voir comment cela s’exécute. Est-ce qu’on le fait dans les règles de l’art ou dans l’à peu près. Quand on est dans l’opérationnel on se rend compte de la manière dont les choses s’exécutent. Et avec le métier qu’on a, si on est un vrai professionnel, on doit être capable de redresser les situations très rapidement, sans attendre qu’il y ait des dérapages. En résumé c’est cette capacité de mise en œuvre qui est le vrai sujet. A mon avis c’est un point sur lequel un chef d’entreprise doit se pencher en priorité.

Avez-vous des modèles de patrons qui vous ont influencé ?Mes modèles sont Jack Welch, ancien Patron de Général Electric, Carlos Goshn

ex-Nissan et aujourd’hui chez Renault, Noël Goutard ancien patron de Valeo. Ce sont des capitaines d’industrie.

qu’ont-ils de spécial ?Ils m’ont marqué par leur capacité à créer de la croissance forte. En d’autres termes, leur capacité à enrichir l’entreprise. Au plan humain, leur rigueur dans le travail, et leur exigence dans l’organisation, favorise l’épanouissement du personnel formé au management et appeler à occuper de grands postes de responsabilité.

quelles sont les valeurs qui vous meuvent ?Les valeurs qui m’animent sont d’ordre professionnel et moral. Au plan professionnel je dirais l’engagement, qui se traduit par la volonté d’agir parce que l’entreprise c’est l’action. Ensuite, le sens de la responsabilité et le contrat de performance. Pour que les choses avancent, il faut se fixer des objectifs et se donner les moyens de les atteindre. L’esprit d’équipe, parce qu’on on ne gagne pas seul! Je citerai aussi le professionnalisme, qui implique la maîtrise de son métier. On ne doit pas balbutier quand on connaît son travail. Enfin, la légitimité qui est la combinaison de la compétence affirmée et de la crédibilité entretenue… Au plan moral, je parlerai du respect des autres, surtout des plus petits, et

de la solidarité, notamment dans une grande entreprise comme la nôtre, où les effectifs et les écarts sociaux sont importants. J’insisterai aussi sur l’honnêteté intellectuelle et la probité; et je m’arrêterai là.

M. tano, certains ont coutume de dire qu’en Côte d’ivoire il y a beaucoup de diplômés mais pas suffisamment de compétences. partagez-vous cette assertion ?Tout à fait. Nous qui avons bénéficié de la bonne Ecole ivoirienne, nous ne pouvons qu’être meurtris par la situation de dégradation avancée que connaît aujourd’hui l’école. J’en suis profondément attristé. L’école ivoirienne n’est plus à niveau. Elle est en perdition. Les diplômés qu’elle produit sont-ils compétents? Toute la

question est là. On a effectivement du mal à trouver des compétences aujourd’hui. On est souvent obligé de faire des tris et des tris pour pouvoir dénicher l’oiseau rare ! C’est un comble. Mais on arrive quand même à en trouver. Si on sort de la crise, comme nous l’espérons tous, et que le boom économique est au rendez-vous, je crois qu’on risque fort d’être handicapés par le manque de compétences. Cela risque de freiner notre volonté d’améliorer notre compétitivité. C’est un levier sur lequel on pourrait avoir du mal à agir.

Mais vous, en tant que chef d’entreprise, que faites-vous concrètement pour tenter de remédier à cette situation ?En entreprise, nous essayons de développer les compétences des collaborateurs que nous avons par des séances de formation fréquentes, je dirais même formation continue. Nous faisons même des formations de rattrapage des produits que nous recevons du système éducatif ivoirien. Mais il faut se poser les bonnes questions. Nous, à notre niveau, nous faisons ce que nous pouvons, bien sûr d’abord dans l’intérêt de l’entreprise. Mais c’est le rôle régalien de l’Etat que de prendre en charge l’éducation. C’est vrai que nous vivons une situation de crise qui amoindrit les moyens de l’Etat. Mais cela n’explique pas tout. L’Etat est

contraint de déléguer. Mais le hic c’est que cette délégation se fait sans un contrôle réel sur la qualité du système concédé. Il faut un contrôle sérieux pour que l’on soit sûr de la qualité des produits qui sortent. Il y a, malheureusement, et tout le monde peut le constater, une certaine perversion dans le système, car tout est accepté, tout est permis, y compris les ventes de diplômes !

Avez-vous un message à l’adresse des jeunes professionnels et étudiants?Il faut que la jeunesse croie en l’avenir et en elle-même. Elle doit s’investir avec ardeur dans le travail et participer réellement à la création de richesses. Je reviens sur la création de richesses, parce que, seule elle peut développer un pays. Pas de création de richesses pas d’avenir pour les jeunes.

vous êtes président en exercice de l’union des grandes entreprises indus-trielles de Cote d’ivoire (ugeCi) et vous avez dirigé, quatre années durant, l’Association des industriels de la filière oléagineuse de l’union économique et monétaire de l’ouest africain. Au-delà du secteur d’activités qui est le vôtre, quel regard portez-vous sur la situation de l’entreprise ivoirienne ?Les membres de l’UGECI, qui réalisent près de 1.000 milliards de F.CFA de chiffre d’affaires, avec une valeur ajoutée de 200 milliards, tirent véritablement l’économie et l’industrie ivoiriennes vers le haut. En dépit de la situation de crise, elles continuent d’investir. Mais ce sont surtout les entreprises portées par l’évolution favorable, précisément dans les secteurs palmier, caoutchouc, textile haut de gamme et farine qui investissent dans la mise à niveau de l’outil de production ou dans l’augmentation de capacité pour répondre à la demande. Il est important que les partenaires de l’entreprise, à commencer par l’Etat, poussent l’entreprise à se développer et à conquérir de nouveaux marchés. Il faut toutefois abandonner l’idée, ancrée dans l’esprit de certains, que les entreprises sont des vaches à lait. Elles font souvent l’objet d’un véritable harcèlement qui s’opère sous la forme de contrôles intempestifs. En les aidant, on aide la

Cote d’Ivoire. Il faut que la Cote d’Ivoire améliore son environnement économique par la prise d’un certain nombre de mesures incitatives, à l’image des pays émergeants, qui sont aujourd’hui des acteurs majeurs de la mondialisation. Mais quand on dit mondialisation, on dit compétitivité. Ce n’est rien d’autre : compétitivité des produits,

compétitivité des entreprises, compétitivité des Etats, compétitivité des espaces économiques… Tout est dans la compétitivité ! La compétitivité de l’industrie ivoirienne est une problématique très importante, parce que là on est au cœur de la mondialisation. Mais les entreprises ivoiriennes sont malheureusement confrontées à de nombreux problèmes qui réduisent leur compétitivité sur leurs marchés. Ces handicaps de compétitivité sont liés à

des facteurs structurels et conjoncturels. Ces facteurs sont, pour certains, endogènes et, pour d’autres, exogènes. Elles sont donc contraintes, face au défi de la mondialisation, de se restructurer. Elles n’y parviendront qu’en utilisant au mieux leurs ressources, et en prenant les décisions qu’il faut en fonction de l’environnement et des marchés sur

lesquels elles évoluent.

dans ce cas, on peut donc penser que les Ape, qui sont si controversées, sont l’antichambre de la mondialisation ?Les APE sont effectivement l’antichambre de la mondialisation. C’est le passage organisé pour arriver à la mondialisation, parce que nous serons directement confrontés à la mondialisation. Surtout la Côte d’Ivoire qui risque de ne plus exporter si on ne lui aménage pas un couloir. Nous allons organiser notre entrée dans la mondialisation à travers les APE. La signature des APE a permis à la Côte d’Ivoire de sauver des secteurs importants et essentiels que sont le cacao, la banane, l’ananas et le sucre. Ce que nous recevons c’est la détaxation des produits que nous ne fabriquons pas ici. C’est un bon compromis pour notre pays. Nous ne sommes pas encore prêts. Il faut assainir l’économie pour permettre à tous les opérateurs de compétir de manière équitable. Ce sont les meilleurs qui resteront.

que souhaitez-vous qu’on retienne de vous ?Je suis motivé au quotidien par le développement d’une entreprise durable avec des collaborateurs de plus en plus professionnels, épanouis et conscients qu’ils contribuent à la création de la richesse. Je souhaite qu’on retienne que j’ai contribué au développement

économique et social du pays à travers ce que je fais en entreprise et dans tout ce qui est connexe, les organisations professionnelles et patronales.

Page 23: TYCOON N°5
Page 24: TYCOON N°5

47

tÊtes D’AFFICHE

#546 #5

tÊtes D’AFFICHE

Col. Niéssiolo Agnès Koné M’lAnhoro

preMière FeMMe direCtriCe générAle AdJointe des douAnes ivoiriennes, le Colonel Agnès M’lAnhoro AvAit pour leitMotiv lA bonne Conduite des Missions qui lui étAient dévolues. très vite reMArquée pour son enthousiAsMe et sA CoMpétenCe, elle ConnAît une AsCension proFessionnelle progressive qui FAit d’elle, début 2005, l’un des n° 2 de lA régie FinAnCière.

texte KATTY GISèLE TOURé

56 Ans, DIRECTRICE GéNéRALE ADJOINTE DES DOUANES DE CôTE D’IVOIRE EN CHARGE DE L’ENCADREMENT DES SERVICES DE PREMIèRE LIGNE. PRéSIDENTE DE L’OBSERVATOIRE DE LA CéLéRITé DES OPéRATIONS DE DéDOUANEMENT (OCOD).

RésOLuE

DIsCRêtE

LOYaLE

Page 25: TYCOON N°5

Discrète, elle affirme ne pas aimer s’imposer, et préfère plutôt se laisser découvrir. Cette modestie, qui n’enlève rien à ses compétences professionnelles,

aura certainement contribué au choix de sa personne, lorsque le poste de directeur général adjoint, chargé de l’encadrement des services de première ligne était à pourvoir. «Pour moi, être responsable n’a jamais été une fixation. Je n’ai jamais travaillé en visant un poste de responsable, se rappelle-t-elle. J’ai pour cela beaucoup de reconnaissance envers mes supérieurs hiérarchiques qui m’ont

nommée ou proposée aux différents postes de responsabilité que j’ai occupés». En 1979, inspectrice des Douanes toute fraîche émoulue de l’ENA (Ecole Nationale d’Administration), elle exerce la fonction de vérificatrice au Port autonome d’Abidjan. Chargée de vérifier que les marchandises déclarées respectent tous les aspects de la réglementation, elle éprouve toujours une joie renouvelée quand elle arrive à déceler une anomalie et que l’opérateur en cause reconnaît sa faute. «Ce travail me passionnait tellement que j’y ai passé sept ans de ma carrière. Je serais volontiers restée vérificatrice plus longtemps si je n’avais pas été affectée au bureau de la valeur qui venait d’être créé».Mais soucieuse d’en apprendre davantage, la jeune inspectrice retourne en 1988 à l’ENA, pour poursuivre une formation d’administrateur des services financiers. Elle est réaffectée deux ans après au Port d’Abidjan à nouveau comme vérificatrice. Durant les quinze années qui suivent, notre ancienne énarque assume successivement diverses responsabilités : chef de visite, chef de bureau adjoint, chef de bureau des régimes particuliers, chef de bureau central, directeur

régional et directeur des recettes. En 2005, un décret pris en Conseil des ministres, la nomme directrice générale adjointe (DGA). Après sa première entrée à l’ENA en 1973, rien, à priori, ne pouvait laisser prévoir qu’elle aurait une carrière aussi bien remplie dans l’administration des Douanes. En effet, suite à une décision du gouvernement de l’époque tendant à orienter les nouveaux bacheliers ailleurs qu’à l’Université, elle avait dû se résoudre à entrer à l’ENA, alors que, titulaire d’un bac D, elle désirait ardemment devenir médecin. Démotivée au départ, elle s’était vite reprise avant d’effectuer, en un an et neuf

mois d’intervalle, une formation de contrôleur du Trésor et une formation d’inspectrice des Douanes. Une façon pour elle de montrer sa détermination à aller de l’avant. Un trait de caractère qu’elle tient de son père, paysan du Nord de la Côte d’Ivoire. Cet homme, à qui la DGA des Douanes reconnaît devoir tout, dans la mesure où, malgré les railleries des gens de son village, qui le traitaient de fou et affirmaient qu’il n’aimait pas sa femme, il avait tenu à scolariser ses deux filles. «J’étais très attachée à mon père car il était un homme naturellement bon, se souvient Agnès M’Lanhoro avec beaucoup d’émotion. Quand je pense encore à lui, aujourd’hui disparu, je ressens toujours le plaisir et la joie que j’ai éprouvés, et que j’éprouve encore, d’être sa fille». En tant que DGA, le colonel Agnès M’Lanhoro collabore avec huit directeurs centraux et les conseillers du directeur général. Ses principales fonctions consistent à encadrer des services de première ligne, représenter le DG quand c’est nécessaire, recevoir usagers et agents des Douanes, intervenir pour résoudre des problèmes de procédure et des problèmes pratiques de terrain, présider l’Observatoire

de la célérité des opérations de dédouanement (OCOD). Ces occupations quotidiennes lui laissent rarement du répit. Mme M’Lanhoro rêve de voir son administration s’inscrire dans la démarche qualité, de sorte que chaque agent des Douanes puisse donner le meilleur de lui-même. Pour l’officier supérieur qu’elle est, l’autorité passe par la compétence car, soutient-elle, pour pouvoir s’imposer, il faut donner l’exemple soi-même. L’administration des Douanes gratifie ses agents reconnus pour la qualité de leur travail et leur assiduité. Ils reçoivent généralement une lettre de félicitations, sont cités comme modèles au

cours des réunions, et sont conviés à des fêtes organisées en leur honneur. Concilier sa carrière et sa vie de femme n’a jamais constitué une grande difficulté pour Mme M’Lanhoro. Et cela, grâce à son époux qui a même été pour beaucoup dans son épanouissement professionnel. «Notre fille n’avait pas deux ans quand je devais aller à Neuilly, en France, pour la deuxième année de ma formation d’inspectrice des Douanes. Mais mon mari m’a encouragée. Il venait me chercher au bureau quand je finissais tard à 22 heures», confie t-elle. En dehors de ses heures de travail, la DGA des Douanes aime se détendre en passant du bon temps avec ses enfants. La lecture et la marche, à défaut du jogging pour des raisons de santé, sont ses meilleurs moyens d’évasion. En 2004, Mme M’Lanhoro Agnès a reçu l’insigne de chevalier de l’Ordre national de Côte d’Ivoire. Elle milite dans l’Association des femmes de la sous préfecture de Niakara à Abidjan, et est vice-présidente d’une ONG dénommée Soutenir pour guérir (SPG), qui comme son nom l’indique, soutient moralement et financièrement des personnes malades et nécessiteuses.

tÊtes D’AFFICHE

« pour pouvoIr S’ImpoSer, IL faut donner L’exempLe SoIt-même »

4948 #5 #5

tÊtes D’AFFICHE

«L’autORité passE paR La COmpétEnCE»

Page 26: TYCOON N°5

5150 #5 #5

tÊtes D’AFFICHE tÊtes D’AFFICHE

diplôMé de l’institut des AssurAnCes et titulAire d’un dess (diplôMe d’études supérieures spéCiAlisées) en AssurAnCes obtenus, à pAris i sorbonne, olivier nébout AurAit pu suivre le MÊMe itinérAire proFessionnel que son déFunt père MAgistrAt. MAis, sA renContre AveC M. guy CAMArA, dg de lA MACi ChAngerA le Cours de sA vie. il lui oFFrit à lA Fois une pAssion et un Avenir. olivier nébout A trouvé son CréneAu. depuis, il y progresse à lA vitesse grAnd v. Ce Juriste perFeCtionniste, est depuis le Mois de Juin 2007, direCteur générAl AdJoint (dgA) de grAs sAvoye Côte d’ivoire. entretien AveC Celui que ses CollAborAteurs Appellent AFFeCtueuseMent le “boss”.

‘‘iL nE Faut suRtOut pas CuLtivER La méDiOCRité’’

42 Ans, DIRECTEUR GéNéRAL ADJOINT (DGA) DE GRAS SAVOYE CôTE D’IVOIRE

texte JEAN-HIPPOLITHE DRUIDE

Immeuble Trade Center, 4ème étage. Il est 10 heures. Dans son bureau, une grande pièce aux murs blancs, à peine décorée, M. Olivier Nébout nous attend. Ce manager est habillé de façon raffinée. Cette image

d’ homme discret, modeste et efficace, rassure ses collaborateurs et clients. DGA, sa fonction consiste à coordonner les activités de la direction commerciale et développement, et celles du responsable des grands comptes. A le voir à l’œuvre, on est tout de suite frappé par la détermination et le tact avec lesquels

M. Nébout mène sa barque. Il travaille sans répit, parce que soutient-il : ‘‘Il ne faut surtout pas cultiver la médiocrité’’. La progression de cet homme dans ce secteur d’activités est un véritable cas d’école. Propulsé en avant, pour son travail bien exécuté, Olivier Nébout pose ses pas dans les sillons tracés par ses modèles, M. Guy Camara directeur général de la MACI et M. Jean Kacou Diagou PDG du groupe NSIA, deux modèles de réussite professionnelle, qu’il cite d’ailleurs constamment. La valeur d’un être humain se mesure à sa capacité à traduire ses objectifs en résultats probants, dit-on. Il lui a fallu beaucoup de temps et de patience pour en arriver là. C’est au lycée classique d’Abidjan qu’il obtient le bac A4 (série littéraire), en 1985. Il intègre la même année l’Université de Cocody. L’actuel DGA

de Gras Savoye en ressort avec, dans sa besace, une maîtrise en droit, option carrières judiciaires, en 1989. Cette année marque le tournant décisif de sa vie. Sa décision de s’engager dans le domaine des assurances soulève le courroux de son père qui rêvait de le voir magistrat. Il lui coupe les vivres. Mais, il y a des frustrations qui galvanisent. Déterminé, le jeune Nébout s’envole pour la France à ses propres frais. Objectif : faire une spécialisation en assurances. Il s’inscrit à la Sorbonne. Puis, écrit à son père qui ne lui répond que cinq mois

plus tard. Histoire de marquer son désaccord de voir son fils embrasser la carrière d’assureur. Mais Olivier, qui croyait dur comme fer en son choix, obtient concomitamment, en 1991, un Diplôme d’études supérieures spécialisées en assurances et un diplôme de l’institut des Assurances. Revenu en Côte d’Ivoire, il est recruté par la Société ivoirienne d’assurances mutuelles (SIDAM) en 1992, avec la casquette de juriste au département sinistres. Son tout premier emploi. A ce poste, il a en charge le règlement des dossiers corporels et de suivi des procédures d’indemnisation. En 1995, il rejoint la Société ivoirienne de construction et de gestion immobilière (SICOGI). Il y occupe le poste de Risk Manager et Responsable des Ressources Humaines, jusqu’en 2001. Après un bref passage à la Compagnie nationale

d’assurances (CNA) en tant que directeur du département sinistres et contentieux, il entre à Gras Savoye, le 1er juin 2002, en qualité de responsable Grands Comptes. A force de travail et de persévérance, il devient directeur commercial et développement en mai 2004, avant d’accéder au rang de directeur général adjoint en 2007. Sa réussite professionnelle, Olivier Nébout la doit à sa passion du travail. ‘‘Nous avons, soutient-il, reçu une éducation très rigoureuse. Mon père n’a jamais utilisé la voie du favoritisme en ce qui concerne l’avenir

de ses enfants. J’ai bâti ma carrière par mon travail. Mon seul regret est qu’il ne soit pas là, pour voir mon ascension dans le métier que j’ai choisi. Il m’aurait certainement donné raison’’, assure-t-il. La force de ce monsieur tient à sa stratégie de gestion participative par la responsabilisation. Cette méthode lui permet de valoriser ses collaborateurs en les associant au processus de prise de décisions. “Reconnaître le mérite de ses collaborateurs suscite en eux une saine émulation, ce qui leur permet de donner le meilleur d’eux partout où le besoin se fait sentir”, assure-t-il. Son objectif à long terme, est de créer sa propre affaire, se mettre à son propre compte. Il envisage s’investir et investir dans l’immobilier. Un nouveau challenge que s’impose cet homme qui ne veut surtout pas cultiver la médiocrité.

« reconnaître Le mérIte de SeS coLLaborateurS Leur permet de donner Le meILLeur d’eux-mêmeS. »

OLIVIER KEYtassO NébOut

Page 27: TYCOON N°5

dossier speCiAl : • les médicaments de la rue La mort par doses homéopathiques

CAs d’entreprise : • shell diesel extra Le gasoil “vert” • sotra tourisme et voyage (stv) Tours operator en Côte d’Ivoire

CoMprendre lA bourse : • l’évolution des indices de janvier à décembre 2007

Conseils : • développement, ressources humaines, Fiscalité, Finances et ntiC

Corp orAte

5352 #5 #5

Page 28: TYCOON N°5

dossier spécial :les médicaments de la rue

texte BIRAM GASSAMA

«on ne se soigne pAs, on s’eMpoisonne !». Ce Cri du Cœur du doCteur KouAssi pArFAit, président du Conseil nAtionAl de l’ordre des phArMACiens de Cote d’ivoire résuMe à lui tout seul le véritAble problèMe de sAnté publique que pose le phénoMène des MédiCAMents de lA rue. en dépit du CoMbAt AChArné que Mènent les phArMACiens d’oFFiCines Contre Ce FléAu qui MenACe à terMe lA proFes-sion, Ce dernier perdure depuis des Années. un grAve dAnger pour lA vie des populAtions.

lA Mort pAr doses hoMéopAthiques

5554 #5 #5

dossier dossier

Les pharmacies par terre», comme on les appelle couramment, ont poussé comme des champignons, au point de devenir un véritable phénomène de société. Nombreux sont les

Ivoiriens qui ont recours à ces pharmacies ambulantes qui potentiellement vendent la mort. On peut les comprendre. La crise politico-militaire en Côte d’Ivoire à exacerbé la pauperisation des Ivoiriens et agravé le disfontionnement du système sanitaire. Aujourd’hui, on ne vend plus seulement les fameux antibiotiques “toupaï” made in Nigeria sur les étals mais tous les médicaments référencés en pharmacie.

Le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens de Côte d’Ivoire avoue son désarroi devant ce fléau qui représente 30 pour cent des 120 milliards de F.CFA que génère annuellement le marché pharmaceutique. La Pharmacie Nationale importe, en moyenne, seulement quelque 800 millions de F.CFA de médicaments par an et le reste par les importateurs privés. On note deux grandes origines pour

l’approvisionnement du marché: l’Europe et l’Asie. Depuis quelques années, des pays tels que l’inde et la Chine sont particulièrement agressifs et proposent des médicaments accessibles. Seulement, les importations en provenence de ses pays échappent souvent au contrôle des autorités sanitaires et sont distribués en déhors du circuit légal des grossistes agréés et les pharmacies. La chèreté des médicaments dans le circuit légal conjuguée à la diversification des origines, crée une confusion qui permet à la fraude de prospérer. Questions : pourquoi les produits importés d’Asie peuvent-ils être moins chèrs comparativement à ceux qui

viennent d’Europe ? Notre enquête revèle deux réponses : La contrefaçon et le coût des facteurs de production. Les médicaments qui en Europe et en Amerique du nord sont sous licences sont copiés en Asie où les coûts de productions sont bas. Pour des consommateurs, dont le pouvoir d’achat ne cesse de baisser, acheter un médicament qui dans son conditionnement est similaire à celui vendu en pharmacie avec une différence de

prix appréciable, le choix devient facile à faire. Mais ces consommateurs ignorent en général que, d’une origine à une autre, le dosage et le nombre d’agents actiifs d’un médicament peuvent être différents. La conséquence en est que le coût d’un traitement peut en definitive être plus onéreux. Devant la complexité, les subtilités et les intérêts en jeu dans une industrie qui subit les mutations liées à la globalisation, le manque d‘anticipation crée le désordre que nous connaissons. Nous avons rencontré ces vendeuses de médicaments aussi appelées «les mamans docteurs» qui nous ont fait des revélations ahurissantes.

Mme A. vendeuse sur le boulevard Nangui Abrogoua depuis une dizaine d’année revèle: «Ce sont de très bons médicaments. Ce sont les pharmaciens eux-mêmes qui nous les fournissent». Un coup d’oeil sur son étal et on se rend compte qu’elle vend même du formol ! Le constat qui s’impose est que cette distribution sauvage de médicaments se fait quelque fois avec la complicité active de certains pharmaciens véreux soucieux de palier leur

La dIStrIbutIon de produItS pHarmaceutIqueS de contrefaçon repréSente 30 pour cent deS 120

mILLIardS de f.cfa Génèrer annueLLement par ce Secteur !

Page 29: TYCOON N°5

5756 #5 #5

dossier dossier

problème de trésorerie. On peut aussi penser que les médicaments Chinois introduits il y a quelques années et dont on n’a su organisé la distribution ont favorisé la prolifération de la vente sauvage de médicaments dans les rues. La concurrence farouche que se livre les pharmaciens a rapproché le médicament du consommateur mais la conséquence en est la réduction du chiffre d’affaires des pharmacies et de leur rentabilité. La situation concurrentielle devrait-elle faire oublier aux pharmaciens leur rôle de conseil médical? La réponse est simplement non. Survivront ceux qui au delà de la simple vente font du service et créent des laboratoires de proximité. En tout état de cause, si le trafic continuait , les autorités sanitaires devraient y apporter une solution vigoureuse. Les dangers sanitaires pour les consommateurs sont importants nous dit un jeune pharmacien installé dans la commune de Port-Bouët. Le docteur Kouassi, qui lui est propriétaire de la pharmacie moderne Mazuet, située sur la rue du commerce, au Plateau, se veut même plus clair : «En fonction des données sanitaires dont nous disposons, nous nous sommes rendus compte de la corrélation entre la prise des médicaments de la rue et l’augmentation de certaines pathologies comme l’insuffisance rénale, les perforations d’intestins, les affections cardiaques, les atteintes hépatiques etc. Avec toutes les pathologies courantes que nous connaissions

dans ce pays, on n’avait vraiment pas besoin d’en avoir d’autres !» Le rôle des pharmaciens véreux dans l’approvisionnement du marché de la rue a été mis à nu grâce à une enquête en interne initiée par le Conseil national de l’ordre des pharmaciens qui a même dû avoir recours à des détectives pour confondre ceux d’entre eux qui se livraient à cette pratique inavouable.Si la chasse aux pharmaciens véreux a quelque peu freiné la vente des médicaments dans la rue, elle n’a cependant pas réussi à l’enrayer définitivement. Loin de là. Avec la crise que la Côte d’Ivoire connaît, les frontières sont devenues beaucoup plus poreuses, favorisant ainsi l’entrée en masse des produits de contrefaçon. Le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens de Côte d’Ivoire a déjà pris la mesure de supprimer auprès des grossistes les comptes parallèles des officines et ceux de toutes les structures qui n’ont pas le droit de s’approvisionner chez eux. Il faut un effort conjugué de toute l’administration commise à la surveillance des frontières pour enreiller l’importation de médicaments par voies terrestre venus des pays voisins. Cependant, tout en privilégiant le volet répression, l’Ordre n’en oublie pas pour autant un combat qu’il entend mener avec la même ardeur. Il s’agit précisément de la crise de programmation des officines qui a cours depuis 2006.

Le non respect des textes qui demandent qu’une distance minimale de 300 à 400 mètres, soit respectée entre les officines, ou que les pharmacies les plus proches aient au moins trois ans d’ancienneté, et que les autorisations d’installation se fassent selon l’ancienneté des diplômes et non sur les relations que peut entretenir tel ou tel pharmacien avec la tutelle, a entraîné la création presque anarchique d’officines qui seront difficilement viables. «Dans notre métier, la faillite n’est jamais loin. Or un pharmacien endetté est un danger potentiel pour la santé publique. En effet, la tentation est grande de céder aux produits de contrefaçon. Comme le médicament de mauvaise qualité est un poison, c’est la population entière qui est menacée par le pharmacien véreux», prévient le docteur Kouassi Parfait, l’intraitable président de l’Ordre. Le problème de la distribution de médicaments contrefaits va au delà des problématiques traitées dans notre enquête. On note le même phénomène dans les pays de la sous région. Un début de solution pourrait venir des initiatives industrielles tellles que le Village des Technologies et de Biotechnologies de Bassam (VITIB) qui va permettre la production de médicaments à moindre coût. Nous espéront que cette zone franche qui à priori a pour vocation d’améliorer la compétitivité à l’exportation bénéficira aussi aux consommateurs Ivoiriens.

Située dans la commune d’Adjamé, la «pharmacie Roxy», est bien connue regroupe, près de 30% des vendeurs de rue, et

représente, par conséquent, le plus grand marché illicite du pays! Des centaines de vendeurs, surtout en majorité femmes sous des parasols et abris de fortune, proposent aux nombreux clients qui se pressent autour de leurs étals, divers médicaments entassés dans des conditions d’hygiène douteuse. Toutes les formes galéniques sont disponibles. Des comprimés aux vaccins, en passant par les gélules, les sirops, les poudres, les suppositoires, les crèmes et les médicaments injectables. Leurs conditions de conservation laissent à désirer. Ce qui a évidemment pour effet d’accélérer leur détérioration.

L’on ne s’étonnera pas de trouver des médicaments vendus aux clients sans leur emballage d’origine ou sans emballage du tout, et sans leurs notices. Pour parer au plus pressé, les vendeurs les «reconditionnent» dans des sacs plastiques qui ne mentionnent ni leurs noms, ni les principes actifs et les dates de péremption! Selon une Etude pilote menée sur le marché illicite des médicaments en Côte d’Ivoire (www.remed.org), 92% des vendeurs sont des femmes et 35% d’entre elles sont totalement illettrées ! Cela choque d’autant plus qu’elles se permettent même d’établir des diagnostics et de déchiffrer, selon leur bon vouloir, les prescriptions, afin de pouvoir vendre un médicament dont le choix sera finalement plus guidé par l’état de leur stock que par les besoins du malade!

la «pharmacie roxy» à Abidjan

Page 30: TYCOON N°5

CAs D’ENTREPRISE

5958 #5 #5

Pannes intempestives dues aux dépôts de carbone et de combustion, qui se forment sur les injecteurs de carburant et empêchent une vaporisation contrôlée et précise du

carburant vers les chambres de combustion, entraînant ainsi une réduction de la performance et une consommation plus élevée de carburant. Désormais, vous n’aurez plus de soucis à vous faire. Shell Côte d’Ivoire, qui a fait de la satisfaction de sa clientèle son leitmotiv, vient de joindre l’acte à la parole, en signant un concentré technologique, baptisé «Shell Diesel Extra». Lancé depuis le 21 juin 2007, «Shell Diesel Extra» se positionne comme une alternative

à la consommation du gasoil ordinaire. Cette nouvelle trouvaille du géant anglo-néerlandais est un carburant de base de haute qualité renforcé par des détergents. Plus économique et plus pratique à l’utilisation, il forme une couche de protection sur les surfaces métalliques afin de minimiser l’accumulation de dépôts par la suite. Cela vous permet de protéger votre investissement en vous évitant des dépenses inutiles en maintenance. «Shell Diesel Extra», un cocktail inédit qui se révèle être le résultat

d’une démarche initiale basée sur l’écoute des attentes des utilisateurs de véhicules équipés de moteurs Diesel. Cette formule unique est un produit de grande consommation alliant les atouts du nouveau gasoil en termes de maîtrise de la qualité et de simplicité.

CoCKtAil teChnologique. «Shell Diesel Extra», possède de multiples fonctionnalités. Ce produit innovant contient des agents anti-mousses qui empêchent le gasoil de mousser et d’entraîner l’arrêt de la pompe ou des déversements au cours du ravitaillement. Ce qui permet ainsi un service rapide et propre offrant au client la quantité exacte demandée.

Autre innovation, il contient également des détergents adaptés qui nettoient et maintiennent propre, les injecteurs du moteur. Contrairement au gasoil ordinaire qui entraîne la formation de dépôts nocifs dans le moteur, le «Diesel Extra» empêche ces dépôts, évitant ainsi l’encrassage des injecteurs. Toutes ces propriétés augmentent la performance du moteur et assurent sa durée de vie. En outre le produit forme une pellicule protectrice sur les éléments clés du moteur pour le protéger contre la rouille.

note Moins sAlée. Avec sa tarification identique au gasoil ordinaire, «Shell Diesel Extra» apporte une réponse concrète à cette attente. Si ce carburant a séduit toutes les couches sociales et est adopté aussi bien par des particuliers, des transporteurs que les entreprises, ce résultat n’est pas dû seulement à ses nombreuses fonctionnalités ; c’est aussi grâce à une excellente campagne de lancement du produit. Le groupe pétrolier a mis au point un mix de communication efficient pour faire de sa nouvelle trouvaille, le produit de l’année. La campagne de communication s’est appuyée sur les canaux traditionnels : des panneaux, des spots télé et Radio, ainsi que dans les quotidiens de la place. Pour mieux marquer les esprits, le Groupe

pétrolier a habillé toutes les stations d’essence aux couleurs du DX, des prospectus tirés à des milliers d’exemplaires pour présenter le produit dans tous les points de distribution, affichage 4x3, des produits dérivés (Tee-shirts, des polos, des casquettes, etc.). Fort de ces acquis, Shell Diesel Extra poursuivra en 2008 la consolidation de son positionnement unique sur le marché, de «meilleure alternative au gasoil ordinaire». A cet effet, l’accent sera mis sur un investissement accru dans la qualité du service et le renforcement du réseau de distribution.

«DIEsEL EXtRa»

lA FiliAle du groupe pétrolier shell CherChe à prendre une longueur d’AvAnCe sur ses ConCurrents en lAnçAnt un nouveAu gAsoil dénoMMé «diesel extrA». Ce nouveAu CoCKtAil teChnologique A été Conçu AveC des propriétés de détergenCe renForCées, des inhibiteurs de Corrosion et des Agents Anti-Mousses perMettAnt une proteCtion ACCrue du Moteur. une petite vAleur AJoutée qui vAut son pesAnt d’or. texte KONAN KOUASSI

CAs D’ENTREPRISE

LE GasOIL “VERt”

«ce produIt Innovant contIent deS aGentS antI-mouSSeS quI empêcHent Le GaSoIL

de mouSSer et d’entraîner L’arrêt de La pompe ou deS déverSementS au courS

du ravItaILLement»

Page 31: TYCOON N°5

Tokyo, Dubaï, la Mecque, Lourdes ou Fatima. Voila, peut-être, les prochaines destinations de Sotra Tourisme (ST). Depuis le 10 Août 2007, cette nouvelle agence a eu la lourde tâche

d’organiser son tout premier voyage à Pékin. Il inaugure ainsi la toute nouvelle activité de la SOTRA qui devrait déboucher sur la création d’une compagnie de transport aérien. Le projet a été initié par M. Attey Philippe directeur

général, en 2002. Au départ, SOTRA Tourisme et Voyages ne faisait en grande partie que de la location de cars et très peu de tourisme. Elle n’était pas véritablement engagée dans celui-ci, à l’exception de quelques circuits lagunaires qu’elle a eu à valoriser. Ceci étant, la direction de la SOTRA a estimé qu’avec le potentiel logistique dont-elle dispose, il était nécessaire de mettre l’accent sur le tourisme. La crise qui a frappé la Côte d’Ivoire a permis la délocalisation de plusieurs agences de voyages. Celles qui sont restées ne font que de la billetterie et n’ont pas prévu de faire la promotion du tourisme à l’intérieur, ou d’inculquer aux Ivoiriens une culture de celui-ci. C’est ainsi qu’avec l’aide du ministère du Tourisme, l’agence de voyages de la SOTRA a vu le jour. Elle a obtenu son agrément de tourisme en 2006 et l’agrément IATA en décembre 2007. C’est cette agence qui octroie l’autorisation qui donne le droit à la SOTRA de délivrer des billets d’avions.

une diMension internAtionAle Le tourisme n’est plus seulement «toute personne en déplacement hors de son environnement habituel pour une durée d’au moins une nuitée, et d’un an consécutivement à des fins de loisir, d’affaires ou d’autres fins.» (réf.Organisation mondiale du tourisme), c’est un ensemble beaucoup plus vaste d’activités, de pratiques extrêmement variées. C’est pourquoi, la SOTRA envisage, à travers son agence de voyage, de se présenter et de participer à des salons pour montrer une autre image. “Une agence de voyage dans son essence vous oblige à changer votre image” soutient M.

Kouandi chef de l’agence Sotra Tourisme. Elle n’entend donc pas faire dans la dentelle. Sotra Tourisme compte améliorer son image, afin de s’inscrire dans le gotha des meilleures agences de voyages (Kuoni, Club Med…) et compagnies mondialement reconnues. Pour ce faire, elle compte s’inspirer du modèle Club Med et des compagnies aériennes telles que Emirates et Air France, et veut appuyer les promoteurs ivoiriens. Un plan média assez déterminant est

mis sur pieds par les responsables de cette entreprise pour positionner l’agence parmi les plus sollicitées. Déjà la SOTRA tourisme fait du lobbying auprès des acteurs du monde du tourisme à l’extérieur et à l’intérieur du pays.Quatre mille cinq cents employés, un million d’usagers transportés par jour, la Sotra s’était retrouvée, on s’en souvient avec un parc auto très affaibli qui contenait à peine 200 bus en 2000. «Ce tableau sombre doit être définitivement effacé de la mémoire des Ivoiriens et de nos partenaires. La SOTRA a réussi à rembourser ses dettes. Il faudra désormais compter avec elle» dira, M. Yves Kouandi Désiré. SOTRA is back. Un come back doublé d’une pénétration sur l’échiquier international.

lA billetterie L’agence de voyage de SOTRA tourisme compte prendre 10% à 20% des parts de marché pour sa première année. Les activités de cette agence de voyages seront également marquées en plus du tourisme, par l’émission des billets d’avions et de la location de cars climatisés, de véhicules 4X4 et de bateaux. La commission sur les billets varie entre 6% et 9% de la valeur du billet. Aux grandes visions, les grands moyens. Une partie de la gare sud plateau, sera réhabilitée en vue de servir de siège à la SOTRA tourisme provisoirement installée en zone 4 C jusqu’au mois de juin 2008.

de l’AgenCe à lA CoMpAgnie Aérienne Dans les grandes lignes de la vision de la SOTRA tourisme figurent la représentation et la

création d’une compagnie de transport aérien. Il n’est nullement question pour la SOTRA de réinventer le monde. «Il s’agira simplement de regarder les meilleures agences de voyages et compagnies aériennes et faire comme elles» explique le chef d’agence. Une vision qui pouvait, à priori, paraître utopique. Mais avec le lancement de l’emprunt obligataire, le 14 mai dernier, la Sotra à désormais les moyens de sa politique, pourrait-on penser.

6160 #5 #5

CAs D’ENTREPRISECAs D’ENTREPRISE

texte JEAN-HIPPOLITHE DRUIDE

Sotra tourISme & voyaGeS

tours operatoren Côte d’Ivoire

M. YVES DESIRE KouAndiCHEF DE L’AGENCE SOTRA TOURISME

«Sotra tourISme compte améLIorerSon ImaGe, afIn de S’InScrIre danS Le GotHa deS meILLeureS aGenceS de voyaGeS (KuonI, cLub med…) et compaGnIeS mondIaLement

reconnueS.»

lA soCiété de trAnsport AbidJAnAis (sotrA) A oFFiCielleMent ouvert son AgenCe de voyAges et de tourisMe, depuis le MerCredi 25 Avril 2007. elle FAit lA billetterie, lA proMotion du tourisMe à l’extérieur de lA Côte d’ivoire, lA loCAtion de bAteAux et de véhiCules 4x4. A Court terMe elle envisAge FAire de lA représentAtion Aérienne, et pourquoi pAs devenir une CoMpAgnie Aérienne de trAnsport, (gsA-generAl sAles Agents) à long terMe, Cette Mission peut Être diFFiCile, MAis pAs iMpossible pour une Jeune équipe qui en veut.

Page 32: TYCOON N°5

6362 #5 #5

ABOU KHASSIM MAR diopChargé du Développement du Marché

L’évolution des indices de janvier à décembre 2007

CoMprendre LA BOURSE CoMprendre LA BOURSE

PERFORMANCES DU MARCHÉdu 02 janvier au 31

décembre 2007Variation %

Titre plus actif (en volume) ETI (7 828 559)Titre plus actif (en valeur FCFA) SNTS (43 696 038 265)

Plus forte hausse - Titre PH CI

- Cours (en FCFA) et variation 8 505 347,63%

Plus forte baissse - Titre UNIWAX

- Cours (en FCFA) et variation 11 000-23,61%

-

BRVM 10 BRVM C31Janvier 2007 131,05 112,8628 Février 2007 148,01 125,2730 Mars 2007 158,03 134,4730 Avril 2007 160,55 135,3831 Mai 2007 165,57 142,1729Juin 2007 189,97 166,4131Juillet 2007 196,27 171,4231 Août 2007 221,66 195,6129 Septembre 2007 212,56 190,4731 Octobre 2007 221,29 196,7830 Novembre 2007 223,08 19831 Décembre 2007 224,85 199,45

31Janvier 2007 148 043 2 075 410 73028 Février 2007 905 505 3 731 964 82030 Mars 2007 817 510 1 827 693 52530 Avril 2007 525 490 4 060 058 11031 Mai 2007 864 765 2 173 073 19029Juin 2007 959 060 9 594 867 70531Juillet 2007 530 980 3 485 948 61031 Août 2007 1 857 659 21 620 097 80529 Septembre 2007 1 452 538 2 833 234 42531 Octobre 2007 1 149 577 9 976 786 78030 Novembre 2007 478 865 6 013 688 17031 Décembre 2007 1 116 114 16 515 945 305

Volume de transaction (en titres)

Valeurde transaction (en titres)

INDICES BRVM COMPOSITE ET BRVM 10

BRVM 10

112,86

BRVM C

105

135

165

195

225

points

130,95

31/01/0728/02/07

30/03/0730/04/07

31/05/0729/06/07

31/07/0731/08/07

29/09/0731/10/07

30/11/0731/12/07

224,85

199,45

31/01/0728/02/07

30/03/0730/04/07

31/05/07

29/06/0731/07/07

31/08/0729/09/07

31/10/0730/11/07

31/12/070

400

800

1 200

1 600

2 000

-2 000

2 000

6 000

10 000

14 000

18 000

22 000

Volume de transaction (en titres)

Valeur de transaction (en FCFA)

VOLUME ET VALEUR TRANSIGÉS

Vale

ur e

n m

illio

ns F

CFA

Volu

me

de ti

tres

en

mill

iers

le MArChé FinAnCier régionAl s’est bien CoMporté en 2007. il A Connu une iMportAnte progression des indiCes dAns les voluMes d’éChAnges soutenus de JAnvier à déCeMbre 2007. lA bourse régionAle des vAleurs iMMobilières (brvM) A enregistré les indiCes les plus élevés de son histoire AveC plus de 75% de hAusse depuis le début de l’Année. l’évolution des indiCes de l’exerCiCe 2007, révèle les niveAux élevés des indiCes CoMposite (199.45 points) et lA brvM 10 (224.85 points). pour Ce nuMéro, nous vous présentons les indiCAteurs de l’évolution des indiCes Au titre de l’Année 2007.

périodes

périodes

texte NDLR

Page 33: TYCOON N°5

65#5

JOËLLE AnoMA - KAnié Directeur de Mission

AFRICA LINK CAPITAL

Conseil FINANCES

Pour financer ses investissements, une entreprise a le choix de recourir à ses fonds propres ou d’emprunter des ressources à moyen ou long termes. Comme souvent en matière de gestion, il n’existe pas de solution miracle valable pour toutes les entreprises et tous les

types d’investissement. Cependant, plusieurs paramètres peuvent aider l’entreprise à prendre la bonne décision de financement. Au nombre de ces paramètres, on peut citer :

lA rentAbilité des investisseMents à FinAnCer La rentabilité est la condition préalable à tout investissement ; un bon investissement étant celui qui se traduit par une augmentation des ressources de l’entreprise. Il est également important de vérifier que la rentabilité des investissements à réaliser soit supérieure au coût du financement ! A défaut, l’entreprise court le risque d’engranger des pertes et de mettre en péril son activité.

le seCteur d’ACtivité Dans un secteur à coûts fixes élevés, une entreprise doit privilégier le financement par capitaux propres, de sorte à ne pas ajouter aux coûts fixes d’exploitation les coûts fixes de l’endettement (les intérêts), et à réduire sa sensibilité aux aléas conjoncturels. Cependant, si l’entreprise ne dispose pas de réserves de trésorerie suffisantes, elle se trouve alors dans l’obligation de recourir à un financement externe adapté pour accompagner sa croissance (augmentation de capital, comptes courant associés, prêts à des conditions compétitives, etc).

le type de biens à ACquérir Le choix de financement n’est évidemment pas le même selon que l’investissement porte sur un bien immobilier ou sur du matériel à renouveler régulièrement. Pour ce qui est des biens immobiliers (constructions et matériels lourds), le financement sur fonds propres ou le recours à des emprunts longs (durée supérieure à 5 ans) sont plus adaptés. En revanche, le matériel peut être financé par la trésorerie de l’entreprise ou par la mise en place de financement à moyen terme. En règle générale, la durée de remboursement des emprunts doit être en cohérence avec la durée de vie des biens à financer. Les investissements ne doivent pas être financés par des ressources à court terme afin d’éviter de fragiliser la structure financière de l’entreprise.

lA position des ACtionnAires L’entreprise peut s’autofinancer soit à partir de ressources internes, notamment, des bénéfices antérieurs non distribués aux actionnaires ou des sommes affectées à l’amortissement, soit à partir de ressources d’autofinancement externes sous la forme d’augmentation de capital en numéraire.

Dans le souci de ne pas augmenter leurs risques financiers, les actionnaires peuvent être tentés de privilégier le recours aux capitaux propres existants. Cette solution présente l’avantage de

réduire la dépendance de l’entreprise vis-à-vis des tiers, mais limite les possibilités d’investissement de l’entreprise à sa capacité d ’ a u t o f i n a n c e m e n t (CAF).

lA CApACité d’endetteMent La capacité d ’ e n d e t t e m e n t (endettement/ capitaux propres < 50%) et la capacité à faire face aux échéances d’emprunts, sans créer de tensions de trésorerie excessives (remboursement en capital des emprunts < 50% de la CAF) influencent fortement le choix de financement. Si l’analyse de ces ratios révèle un déséquilibre de la structure financière, l’entreprise devra privilégier l’autofinancement.

De façon générale, le choix de financement ne s’apprécie pas uniquement à un moment donné, mais dans le temps et de manière globale dans le cadre d’un plan d’affaires permettant à l’entreprise de bien calibrer l’ensemble de ses besoins en liquidités et d’anticiper la recherche de financements les plus adaptés. Les entreprises ont à cet effet à leur disposition des supports de financement très variés. Outre les capitaux propres, apportés par les actionnaires ou par des professionnels du haut de bilan (capital-risque, capital-développement), les entreprises peuvent recourir à des financements extérieurs tels que le prêt bancaire à moyen ou long termes (bilatéral ou syndiqué), la titrisation, l’émission obligataire, le crédit-bail, etc. Cependant, la classification traditionnelle, capitaux propres/dettes, est mise à l’épreuve par la création et l’utilisation croissante (surtout sur des marchés matures) d’instruments hybrides. Il s’agit, notamment, des comptes courants d’associés, des obligations convertibles ou encore des emprunts perpétuels qui pour certains peuvent être transformés en fonds propres, offrant aux entreprises plus de flexibilité dans la gestion de leur politique de financement.

En tout état de cause, les entreprises doivent veiller à une répartition équilibrée de leur niveau d’endettement à terme par rapport à leurs ressources propres. La décision de financement et implicitement le choix d’une structure financière sont donc le résultat de compromis entre besoins et contraintes, avantages attendus et risques inhérents.

Investissement : s’autofinancer ou s’endetter ?

Page 34: TYCOON N°5

VALéRIE CoulibAlyCONSULTANTE EN DéVELOPPEMENT

[email protected]

Conseil DéVELOPPEMENTConseil DéVELOPPEMENT

Tout semble vous réussir, puis un jour...tout s’écroule. Licenciement ou démission forcée. Démarrée en trombe, votre carrière piétine depuis quelques années. Vous vous déplacez en largeur à travers l’organigramme ou pire, on vous a oublié dans un placard...

Pour les profils à haut potentiel qui mènent leur carrière tambour battant, la sortie de route, appelée tragiquement : accident de carrière, fait souvent partie du parcours. Rassurez-vous, Il est admis, aujourd’hui, de connaître un ou deux échecs -visibles- dans sa vie professionnelle. Les accidents de carrière ne sont plus honteux, ce sont des incidents. Il ne tient qu’à vous de transformer ce passage critique en plate-forme pour vos succès futurs. Les débarquements fracassants très médiatisés, ces dernières années, de managers de premier plan, nous confirment que nul n’est à l’abri du coup de vent. Une rupture même en douceur, ça déstructure. Certains la vivent très mal et perdent à jamais leur assurance. Se rendre compte subitement qu’on ne conduit pas sa vie professionnelle telle qu’on la visualisait, peut faire penser que l’on n’a aucune maîtrise sur sa vie et peut provoquer une crise existentielle. Sauf cas exceptionnel, des indices vous permettent de comprendre avant, ce qui semble inéluctable : vous n’êtes plus dans le coup. Un jour, vous pouvez devenir moins nécessaire à l’organisation que vous en soyez le fondateur, le responsable de ses grands succès ou le requin du dernier cru n’y change rien, votre temps est passé. Savoir le comprendre rapidement est l’une des meilleures clés pour rebondir. La règle d’or est d’anticiper et de se regarder sans concession. Vous avez fait ces derniers mois de mauvais choix stratégiques qui ont plombé les résultats de votre entreprise? Manqué d’éthique ou de discernement? Attendez-vous au retour du bâton. Vous n’avez rien fait mais votre nouveau patron ne semble pas partager vos valeurs, vos analyses ; il trouve peut-être que votre profil n’est pas en ligne avec sa vision de vos fonctions pis, il vous montre une franche (ou sournoise) hostilité. Méfiance, méfiance!

Il y a des signaux à ne pas négliger : vous perdez subitement tout ou partie de votre pouvoir de décision, vous êtes écarté sans motif de certaines concertations stratégiques, des collaborateurs sous vos ordres vous donnent des informations importantes. A ce stade, sauf changement de leadership qui interviendrait en dernière minute, rien ne sert de vouloir récupérer vos acquis ou de vous justifier. Comme disent les spécialistes du marketing, la perception est la vérité,* ici, ce qu’on pense de vous est plus important que ce que vous êtes vraiment. évitez donc les pertes de temps en justifications improductives et dévalorisantes. Certes, vous devez pour la forme vous affirmer, mais le plus important est que vous soyez prêt au pire. Définissez votre plan de contingence.

Que ferez-vous? Rester dans la structure, attendre qu’on vous licencie et entre-temps accepter le harcèlement moral ou chercher toutes les opportunités ailleurs pour partir au plus vite? Cela dépend de votre profil, de l’étape de votre carrière et de vos projets. C’est le moment de penser à vos valeurs, ce que vous voudriez faire vraiment, vos priorités de vie etc.

Bien dans le monde “corporate” et décidé d’y rester? Faites discrètement savoir au plus tôt aux recruteurs que vous vous mettez sur le marché. Prêt à vous lancer à votre compte? Préparez votre business plan et recherchez vos clients potentiels et partenaires. Anticiper c’est bien, mais comment vivre un mariage harmonieux en se préparant à une rupture? C’est toute la complexité de l’exercice. Si vous adorez votre job, que vous sentez des opportunités encore au sein de votre activité, pourquoi penser que ça s’arrêtera? Appelons l’exercice votre assurance chômage, c’est comme une assurance-vie, on espère vivre assez longtemps pour en récolter les fruits. Il vous suffit de mettre de l’argent de coté et de préparer un plan “au cas où”, puis vous n’y pensez plus. Ainsi si vous deviez affronter ce cauchemar, vous auriez l’esprit libre pour agir sereinement. Hélas, vous n’avez pas pu anticiper et vous vous retrouvez au chômage. Une expression (que

j’aime beaucoup) des footballeurs devrait être votre leitmotiv : garder “le mental” car c’est bien connu le mental fait gagner... Il faut aller à l’assaut du marché, affronter les regards inquisiteurs, accusateurs, les questions embarrassantes des recruteurs, vos doutes, le désarroi de votre famille etc. avec “le mental”.

Si vous désirez entreprendre, ne confondez pas le charisme et la renommée de votre ex-employeur (dont vous avez bénéficié dans vos fonctions précédentes) avec votre charisme personnel. Il arrive que, installés à leur propre compte, des managers licenciés pour incompétence ou pour des problèmes d’ordre éthique espèrent voir leurs pairs (qui souvent savent de quoi il retourne) engager leur entreprise en signant avec eux des contrats mirobolants. ça peut marcher c’est vrai, mais mettez-vous à leur place. Les raisons pour lesquelles certaines personnes s’en sortent mieux que d’autres dans les affaires ne sont pas toujours les raisons inavouables auxquelles vous pensez. Apprenez de vos échecs. Regardez-vous sans concession pour dégager votre part de responsabilité, soyez sincère avec vous-même. Faites votre bilan de compétence et d’image.

Connaissez-vous votre image dans le monde professionnel? Des techniques existent pour la connaître. Vos futurs interlocuteurs verront-ils en vous un bon professionnel dont la carrière a été contrariée par des problèmes politiques internes, un filou qui s’est fait prendre, un incompétent qui s’ignore? Vous avez une image peu positive dans votre secteur actuel d’activité? Changez votre fusil d’épaule. Imaginons le cas extrême - et improbable?- d’un chirurgien employé d’une grande clinique privée qui se retrouve “remercié” suite à plusieurs interventions ratées, sources de gros “désagréments” pour les patients. Ce chirurgien décide d’ouvrir sa propre clinique. Serez-vous un de ses patients? Le médecin, par contre, ouvre un centre de loisir et de remise en forme et vous offre de venir tester ses équipements. Pourquoi pas? Vous avez saisi mon point? Inutile de perdre votre temps et votre argent à vouloir récupérer votre réputation perdue. Faites-vous un nom dans un autre domaine.

En revanche, vous avez une bonne image dans votre secteur mais vous désirez ardemment changer de branche et faire quelque chose qui vous plaît davantage, n’hésitez pas à vous investir pour réussir votre pari. Reste le traumatisme social, êtes-vous de ceux qui, perdant leur travail, pensent perdre leur identité? Si vous avez pris l’habitude de vous présenter en précisant votre titre et votre société, si vous avez mis en avant, dans vos relations avec les autres, votre position et les avantages financiers qu’elle procure, vous ne serez plus que vous-même et ce n’est pas si mal. Dans la plupart des cas, votre famille vous soutient avec amour, soutenez-la et profitez de votre situation pour donner, à votre conjoint et à vos enfants, du “quality time”*.

Le téléphone sonne moins. Ceux qui vous appelaient parce qu’ils avaient besoin de vous ne vous appellent plus. Tant mieux! Mis à part quelques charognards, vos amis et connaissances seront curieux et soucieux de ce que vous devenez, votre attitude seule déterminera vos relations futures. Blessé dans votre orgueil, il sera gratifiant pour vous d’équilibrer les relations avec votre entourage. Vous n’avez pas les moyens d’inviter au restaurant? Invitez à prendre un verre. Vous avez une maison agréable? Gardez votre intérieur chaleureux et conviez de temps en temps vos connaissances professionnelles à

prendre un petit déjeuner ou un thé après le bureau. Vous avez plus de temps, profitez-en, ne dormez pas. Si les gens vous fuient c’est parce que vous avez l’air malheureux, soyez positif et vous verrez que vous conserverez des relations enrichissantes. S’il est normal d’attendre un soutien de ses amis, il ne sert à rien de compter sur les autres pour se mettre à votre place. Les chômeurs longue durée se sentent parfois abandonnés - dans la plupart des cas, honteux, ils sont rentrés eux-mêmes dans leur coquille.

Votre accident peut demander une longue convalescence, surtout si vous occupiez un poste à hautes responsabilités. Pour garder la pêche et être efficace dans votre recherche d’emploi, ne vous coupez pas de votre réseau professionnel et de vos amis, levez-vous tôt le matin pour travailler à la recherche d’activités, diminuez vos dépenses fixes mais gardez une voiture même petite, même vieille et si nécessaire empruntez la voiture d’un ami si vous devez “impressionner” un partenaire avec lequel vous envisagez de conclure un deal important. Accompagnez vos enfants à l’école et aux fêtes où ils sont invités, inscrivez-vous sur les sites de recrutement internationaux, rencontrez personnellement les recruteurs, connectez-vous à Internet au moins une heure par jour, ciblez des managers et faites leur parvenir votre CV avec un objectif d’un contact direct par semaine....etc.

Malgré la honte, la culpabilité et les doutes qui pourraient vous ronger, restez optimiste et vendez-vous bien lors des entretiens. En cas de difficulté, faites-vous aider par un coach professionnel. Un proverbe baoulé nous rappelle opportuné-ment que “la réussite du matin n’en est pas une, c’est celle du soir qui compte”. Un pan de votre vie s’est écroulé, pas votre vie. Acceptez de tourner la page, allez à l’essentiel et restez ouvert à toute proposition : immigrer en Tasmanie, changer de métier, démarrer la création de votre empire économique? Pourquoi pas? L’impossible n’existe pas dans les rêves. C’est le moment où jamais de réaliser les vôtres.

67#5

L’accidentde carrière, une opportunité

66 #5

Page 35: TYCOON N°5

PETULA bAMbAFiscaliste,

responsable administratif et financier SANOFI PASTEUR

69#5

Conseil FISCALITé

A côté de son droit au contrôle de l’impôt dû par le contribuable, l’administration fiscale accorde à celui-ci des garanties avant, pendant et après le contrôle fiscal. La connaissance de

ces garanties peut permettre de s’assurer que le contrôle fiscal est conduit dans les limites fixées par la législation fiscale ou encore de déceler d’éventuels vices de procédure conduisant à l’annulation du contrôle et de ses effets.

AvAnt le Contrôle Tout d’abord, une vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble au regard de l’impôt général sur le revenu qui n’est rien d’autre que le contrôle de l’impôt dû par les particuliers, ou une vérification de comptabilité pour les entreprises, est engagée par la remise ou l’envoi d’un avis de vérification. Cet avis doit préciser les périodes et les impôts, droits et taxes soumis à vérification et mentionner expressément sous peine de nullité de la procédure, que le contribuable a la faculté de se faire assister par un conseil de son choix. En

cas de vérification de comptabilité, l’avis précise la date et l’heure de la première intervention sur place. Il doit être remis au contribuable au moins cinq jours avant l’engagement de la procédure. En cas de vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble, l’avis précise les documents, pièces et actes que le contribuable doit présenter au bureau du vérificateur.

pendAnt le Contrôle Concernant la vérification de comptabilité, le contribuable n’est pas tenu d’envoyer ou d’apporter ses livres et documents comptables au bureau du vérificateur. De son côté, le vérificateur ne peut les emporter qu’avec l’accord écrit du contribuable, en lui remettant un reçu détaillé de ses pièces dont l’Administration devient alors dépositaire. Sous peine de nullité de l’imposition, la vérification sur place des livres et documents comptables doit respecter des délais qui varient d’un contribuable à l’autre suivant le régime d’imposition de celui-ci et qui sont synthétisés dans le tableau suivant :

Concernant la vérification approfondie de la situation fiscale des personnes physiques, la durée du contrôle est de douze mois à compter de la réception de l’avis de vérification mais peut être portée à vingt quatre mois en cas découverte d’une activité occulte. La période initiale de douze mois est prorogée de quinze jours et des délais nécessaires à l’Administration pour obtenir des renseignements demandés éventuellement à des autorités étrangères.

Après le Contrôle Lorsque le contribuable a appliqué des textes dont l’interprétation par l’Administration a été publiée au moyen d’instructions, circulaires, ou documents ayant une portée générale, l’Administration ne peut effectuer aucun autre redressement concernant la même opération en soutenant une interprétation différente. Les contribuables peuvent interroger l’Administration sur l’interprétation d’un texte ou sur les conséquences fiscales d’une situation de fait en adressant une demande au Directeur général des Impôts qui dispose d’un délai de six mois pour répondre.

La décision ou l’interprétation expressément fournie est opposable au contribuable, mais celui-ci ne peut faire l’objet de redressements fondés sur une interprétation différente. De même, lorsque le contribuable a appliqué une décision qui lui a été notifiée à la suite d’une procédure de redressement, l’Administration ne peut effecteur aucun autre redressement concernant la même opération. Attention, ces garanties ne jouent pas lorsque la législation a été modifiée ou lorsque l’Administration a publié son interprétation des textes au moyen d’instructions, circulaires ou documents ayant une portée générale. Enfin, l’Administration fiscale doit porter à la connaissance du contribuable les résultats d’une vérification approfondie de situation fiscale d’ensemble ou d’une vérification de comptabilité même en l’absence de redressement. Pour l’une ou l’autre de ces vérifications, l’Administration fiscale ne peut plus procéder à une nouvelle vérification pour les mêmes périodes et pour les mêmes impôts, même si aucun redressement n’a été effectué. A noter cependant que des exceptions à cette règle sont visées aux articles 18 et 19 du livre des procédures fiscales.

vérification sur place des personnes morales (régime réel normal avec un CA de plus de 500 millions de francs ttC)

durée de prorogation (à la demande du contribuable encas de suspension du contrôle)

délai de notification provisoire(à compter de la date de l’avisde vérification)

délai de notification définitive (à compter de la date de la notification provisoire)

vérification sur place des contribuables relevant du régime réel simplifié en matière de biC ou tvA

vérification sur place des contribuables relevant du régime de l’impôt synthétique

vérification sur place des contribuables relevant des bénéfices non commerciaux

vérification sur place des contribuables relevant du régime réel normal dont le CA n’excède pas 500 millions de francs ttC

vérification limitée à des opérations ou impôts déterminés (pour tous les contribuables)

durée de la vérification 12 mois 6 mois 6 mois 6 mois 6 mois 30 jours

6 mois 3 mois 3 mois 3 mois 3 mois 15 jours

20 mois 12 mois 12 mois 12 mois 12 mois 60 jours

6 mois 3 mois 3 mois 3 mois 3 mois 60 jours

Les garanties accordéesaux contribuables dans le cadre d’un contrôle fiscal

MARIE AGNèS tAnoDIRECTRICE CIFIP

Conseil RESSOURCES HUMAINES

68 #5

To u t e p e r s o n n e mise en s i t u a t i o n

d’encadrement se pose un jour ou l’autre, la question de savoir : suis-je un bon manager ?

En séminaire de management, les participants nous demandent très souvent ‘‘les trucs et astuces du bon manager’’, les ‘‘petites recettes’’. or partir du postulat qu’il y aurait un ‘‘modèle de bon manager’’ valable quels que soient l’entreprise, son

secteur d’activité, sa culture, est une erreur classique commise par beaucoup de cadres et de chefs d’entreprise.

Si tel était le cas, il existerait un guide du parfait manager à apprendre avant d’exercer toute fonction managériale et la question ne se poserait plus.

Le manager met en œuvre des pratiques managériales qui peuvent s’avérer pertinentes dans une entreprise, et ne pas obtenir de résultats dans un autre environnement. Ce qui fait dire qu’un manager peut être perçu comme bon manager dans un environnement parce qu’il répond à la culture managériale de l’entreprise X ; peut devenir un mauvais manager dans une entreprise Y.

les besoins réels d’une entreprise en matière de management lui sont spécifiques qu’elle en soit consciente ou non. Alors, me diriez-vous, n’ y aurait-il aucun élément (point de repère) valable d’une entreprise à une autre ? à la base, les activités de management et les conduites professionnelles à mettre en œuvre sont les mêmes. C’est la combinaison de ces différentes activités qui varie d’une entreprise à l’autre et rend le management différent selon les environnements. Pour une entreprise, s’assurer que ses cadres sont de bons managers, c’est avant tout devoir définir ce qu’elle attend d’eux. Quelles sont les responsabilités précises qu’elle souhaite voir assumées par ses managers ? Comment souhaite t-elle qu’ils les mettent en œuvre ? Faire connaître précisément les attentes, en un mot définir sa cible managériale. Un dirigeant ne peut pas s’adresser à ses cadres en leur disant on attend de vous d’être de bons managers, si au préalable

il n’a pas défini en quoi consiste être un bon manager dans son entreprise. Définir cette cible managériale par entreprise c’est préciser ce que le manager doit fair «quoi» et «comment» il doit le faire (comportements). Le manager peut ainsi disposer d’éléments factuels lui permettant de s’évaluer par rapport à cette cible. Ce référentiel managérial lui est utile pour tendre vers le ‘‘bon manager’’.

Une certitude toutefois, les compétences managériales sont d’abord des compétences comportementales. La réussite d’un manager dans ce domaine dépend de la relation qu’il est capable d’instaurer avec chacun de ses collaborateurs (management individuel) et avec l’ensemble de ses collaborateurs (management d’équipe).

Le contenu et la qualité de la relation (individuelle et collective) déterminent sa dimension de manager. Il lui faut donc développer et renouveler sans cesse son apprentissage des compétences comportementales. Si nous ne pouvons définir de manière générale le bon manager, il existe toutefois des caractéristiques communes à tout management performant. L’une d’elle est de respecter la ‘‘règle des 4C du management’’.

Il s’agit de : Cohérence, Courage, Clarté et Considération.

Cohérence est le maître-mot de tout management. Dès lors qu’un cadre veille à la cohérence de ses actes, sa légitimité est rarement contestée même si les collaborateurs ne sont pas toujours d’accord avec les décisions prises.

le Courage constitue la qualité première du manager. Le courage de prendre des décisions même impopulaires fait cruellement défaut, or un manager qui ne décide pas est très mal perçu par ses collaborateurs. Comme chacun sait ‘‘mieux vaut une mauvaise décision que pas de décision du tout’’.

la Clarté correspond au troisième principe à respecter de nos jours par les managers. pour faire adhérer ses collaborateurs, le manager doit les informer, communiquer de manière régulière, pratiquer la transparence, faire connaître les orientations, définir clairement les objectifs, préciser le plus souvent possible les comportements attendus.

Enfin, la Considération est le premier levier de motivation des collaborateurs. Le management commence d’abord par l’écoute, par la prise en compte des idées et propositions émises au plus près du vécu professionnel. Toujours réagir à un travail remis par un collaborateur pour bien témoigner qu’on en a pris connaissance et sanctionner positivement ou négativement sont des attentes fortes à tout niveau. Tout vaut mieux que l’indifférence. S’obliger, chaque jour, à chaque instant, à faire vivre ce principe de management, doit, selon nous et aux dires des participants à nos formations, vous mettre très certainement sur la voie pour être un ‘‘bon manager’’ et non un ‘‘manager bon’’ !

Qu’est-ce qu’un bon manager ?

Page 36: TYCOON N°5

71#5

MICHEL FAdoulDirecteur Général

WEBLOGY

Conseil NTIC

Une chose est de posséder un site sur la toile d’araignée mondiale, une autre est de la gérer convenablement. Voici quelques conseils pratiques.

1. ne pAs Mettre en vAleur ses serviCes ou ses produitsLorsqu’on visite certains sites, il faut naviguer longtemps à travers les pages web avant de trouver le lien qui conduit aux services offerts. Il y a aussi des sites qui ne donnent aucune possibilité de demander de l’information, de commander en ligne. Pourtant, ce n’est pas compliqué de mettre un formulaire de base à la disposition des internautes. Même si l’on ne sait pas utiliser les CGIs (Common Gateway Interface), on peut employer un mailto ! Ce qui est sûr, il faut ABSOLUMENT donner le moyen au visiteur de commander, ou de vous contacter.2. des iMAges trop grAndes et inutilesLe visiteur recherche l’information mais il la cherche rapidement. Beaucoup de sites ont de grandes images inutiles qui ralentissent tout et n’apportent, bien souvent rien. La taille de la page de garde doit être d’environ 20K images comprises ! Des globes qui tournent, des collections de photos et autres logos gigantesques ralentissent le chargement des pages. Insister plutôt sur le contenu. 3. “bienvenue sur Mon site”Des phrases de ce genre ou la répétition continuelle du nom de la société ne font que masquer le message qu’on devrait au contraire chercher à faire passer. Commencer la page de garde ainsi que toutes les autres pages du site par un titre suffisamment attractif pour susciter un intérêt chez le visiteur.4. exCès d’AniMAtion : çA Clignote, tourne, déFile, CoMpte pArtout... Il y a eu un moment où ces animations attiraient mais aujourd’hui, on les trouve plutôt dépassées. A éviter. Quant aux compteurs, tout le monde sait que la plupart sont trafiqués...5. des liens vers l’extérieur sur lA pAge de gArdeAvoir sur sa page d’accueil un lien vers d’autres sites est suicidaire. C’est tout comme avoir devant son bureau une série de couloirs et de portes menant vers les bureaux des concurrents !!! 6. les trophées et Autres AWArdsLa plupart des awards ont une origine assez douteuse et, bien souvent, ne signifient rien pour le visiteur. Un award ne se justifie que quand il a une certaine valeur de reconnaissance sur le réseau Internet, quand il n’est pas délivré automatiquement et sans aucune distinction et surtout quand il est générateur, en lui-même, de visites. 7. les FAutes de grAMMAire et de typogrAphieRien de plus désagréable pour le visiteur que d’être accueilli par des fautes élémentaires de grammaire ou de syntaxe. Une chose est d’en faire, une autre est d’exagérer. La qualité de votre rédaction est à l’image (ou à l’absence d’image) de votre professionnalisme. 8. tout rAMener à soi. trop de FAMiliAritésUne surutilisation des “je, moi, nous, notre, nous-même” et du nom de la société découragent bien souvent le visiteur.9. rAConter sA petite histoireC’est surprenant de constater le nombre de sites commençant par des formules bateaux en lieu et place d’une présentation professionnelle de l’entreprise.10. utilisAtion de CAdres ou FrAMesBeaucoup de vieux navigateurs ne supportent pas les cadres parce que beaucoup de webmasters ne savent pas faire des frames lisibles par les navigateurs textes ou pour les personnes malvoyantes. Beaucoup de moteurs de recherche n’indexent pas ou alors indexent mal les trames et enfin, beaucoup de personnes font des cadres avec des fonctionnalités spécifiques à Microsoft ou Netscape. 11. les pAnneAux “en ConstruCtion”Pas bon pour une société qui se veut professionnelle. Une personne

qui découvre le message “En Construction” ou “en travaux” est frustrée d’un contenu.12. les liens CAssésUn lien cassé, c’est un lien qui est proposé vers une page interne ou un site extérieur, et qui n’existe pas, quand ce n’est pas l’adresse qui n’est pas bonne.13. des iMAges MAnquAntes ! Ne pas oublier les illustrations auxquelles on a fait mention14. lA pAge de ContACt inCoMplèteComment rechercher des clients et espérer faire des affaires avec eux, si on reste une société anonyme sur le réseau et difficilement joignable autrement que par email ? Pour maximaliser sa crédibilité, il faut fournir ses coordonnées postales, téléphoniques et Internet, et ce, d’une manière aussi complète que possible. 15. pAge de présentAtion inFiniMent longueIl est préférable de diviser une page trop longue en plusieurs pages d’une longueur plus raisonnable. Il faut penser à séparer les pages en thèmes ou sous-thèmes différents.16. CooKie ou pAs CooKie ? Les cookies sont des informations envoyées par le site et stockées sur l’ordinateur pour en améliorer l’interactivité. Pourtant, beaucoup de personnes considèrent les cookies comme une invasion de leur vie privée. Evitez donc de harceler vos visiteurs… 17. les oFFres grAtuites non sAtisFAites ! Vous pouvez faire des offres gratuites sur votre site afin d’obtenir les noms de vos visiteurs et leurs emails. Mais, ne le faites que si vous êtes capable de satisfaire cette offre.18. les bons de CoMMAndes non séCurisés Avant de demander aux visiteurs des données aussi sensibles que le numéro de leurs cartes de crédit il faut être capable de les protéger contre les malfrats. Proposez a vos clients de vous appeler pour transmettre ces données sensibles ou bien de vous les envoyer par télécopie. Encourager les visiteurs à commander en ligne, leur donner confiance et éviter de leur dire qu’il n’y a aucun risque quand ce n’est pas vraiment le cas.19. plug-ins, JAvA et FenÊtres sAns retenue Très peu de visiteurs prendront le temps de télécharger des Plug-ins, de réinitialiser leurs ordinateurs ou de revenir sur votre site voir enfin ce que vous leur proposez. Ils iront plutôt voir chez le concurrent qui n’a peut-être pas la dernière technologie à la mode mais qui est facilement visible. Les fenêtres apparaissant abondamment, java, javascript et autres animations apportent indéniablement une certaine interactivité, mais rendent le déplacement du visiteur difficile et conditionné…20. FAire du “Copié-Collé”Certains n’hésitent pas a reprendre les dessins, le contenu ou la présentation d’autres sites ou de leurs concurrents directs. Ce n’est pas parce que sur Internet les informations sont gratuites, que l’oeuvre créatrice n’a pas besoin d’être reconnue.

Internet : ce qu’il ne faut jamais faire sur son site.

Page 37: TYCOON N°5
Page 38: TYCOON N°5

guideperso • détente Comment éliminer les sources de la pression au travail par la musique ? • Joaillerie Comment choisir son diamant ? • senteur Créez votre ambiance parfumée !

updAte • la rupture du fil Les téléphones fixes de dernière génération • Auto Peugeot veut ressusciter Zorro !

pour lA route Pour une nouvelle culture du développement

tyCoon event

AgendA du Mois de Février

7574 #5 #5

Page 39: TYCOON N°5

76 #5 #5

updAteupdAte

Parce que les échanges sont le fondement de l’activité de votre entreprise, Côte d’ivoire Telecom vous accompagne au quotidien par des solutions en adéquation avec vos besoins.

Les services proposés vont de la fourniture du support de télécom-munication à l’implémentation des équipements avec le déve-loppement d’applications person-nalisés. Des ingénieurs et techni-ciens experts assurent le conseil, l’intégration, le suivi et l’évolution des solutions Télécoms de l’en-treprise.

Pour le début d’année 2008, Côte d’Ivoire Telecom innove encore avec de nouveaux servi-ces pour les entreprises :

• La facture électronique Désormais consultez et traitez

vos factures via internet pour gagner en temps et en effica-cité.

• Un réseau de fibre optique sur Abidjan (plateau puis Cocody et treichville)

Profitez de débits allant jusqu’à 100 Mégabits par secon-des pour rendre disponibles vos applications métier et op-timiser vos échanges de don-nées.

• L’hébergement d’applications vocales

Offrez à vos utilisateurs un accès 24h/24 et 7jours/7 à vos services et contenus en ligne.

l’innovationau service des entreprises

En v

ente

dans

nos

agences

Page 40: TYCOON N°5

Auto

PEuGEOt : 308 RC ZPEuGEOt VEut REssusCItER ZORRO !

79#5

le personnAge Mythique des bAndes dessinées, plus Connu sous le pseudonyMe de Zorro reprend ForMe Cette Fois-Ci sous le ConCept de 308 7rC Z. Ce Coupé 2+2 tri-Corps de peugeot seMble Avoir d’ores et déJà toutes les CArACtéristiques d’une très proChAine voiture de série. doté d’un style pour le Moins AgressiF, les lignes seMblent toutes pArtir du CApot “en v”. les pAssAges de roues puissAntes et l’Arrière boMbé tAperont inévitAbleMent dAns l’œil des AMAteurs de sportives. d’une longueur égAle à Celle de lA berline (4276 MM), le ConCept rC Z est touteFois plus lArge de 25 MM (à 1840MM) tAndis que sA hAuteur plAFonne à 1320 MM (d’où Ce dynAMisMe très prononCé). A l’intérieur, peugeot A voulu FAire dAns le sportiF hAut de gAMMe : plAnChe de bord intégrAleMent gAinée de Cuir, utilisAtion d’inserts de ChroMe, d’AluMiniuM ou d’éléMents noirs lAqués. dAns Cet esprit, une Montre bell&ross s’invite Au Centre de lA plAnChe de bord, entre deux AérAteurs, sA typogrAphie AllAnt de pAir AveC le Fond du CoMbiné situé dAns l’Axe du ConduCteur. Autre signe révélAteur de l’exClusivité du véhiCule, les sièges AvAnt de type bAquet sont sertis d’œillets en AluMiniuM poli, AlliAge que l’on retrouve sur les Contre-portes, dont le style est Aussi spéCiFique à Ce ConCept CAr. A l’Arrière, les deux sièges d’Appoint, revÊtus de Cuir, sont rAbAttAbles. le véhiCule dispose Ainsi d’une CertAine ModulArité. pour l’exeMple, le voluMe Ainsi dégAgé à l’Arrière des plACes AvAnt est d’une suFFisAnCe ACCrue. sous le CApot du ConCept 308 rC Z, on retrouve un bloC 1.6 l thp Conçu en pArtenAriAt AveC bMW. il développe une puissAnCe de 218 Ch et un Couple de 280 nM. le tout AssoCié à une boite MéCAnique à six rApports totAleMent inédite, pour un reJet de 160 g/KM de Co2. AveC le ConCept 308 rC Z, Zorro signe un retour qui serA probAbleMent gAgnAnt !

texte RENé SOUNGALO

Page 41: TYCOON N°5

81#5

perso DéTENTE

#580

CoMMent éliMiner le stress Au trAvAil pAr lA Musique?

plusieurs reCettes sont proposées Aux MAnAgers pour les Aider à éliMiner le stress ACCuMulé dAns leur trAvAil Au quotidien. pArMi Celles-Ci, nous Citerons lA prAtique du sport, des séJours de thAlAsso thérApie, lA relAxAtion, lA pensée positive… A Ces reCettes, il FAut égAleMent AJouter lA Musique, qui prend une plACe prépondérAnte CoMMe reMède Contre le stress. elle perMet, pAr sA ConsoMMAtion, de gArder l’équilibre néCessAire à lA bonne Conduite des ACtivités de l’entreprise. déCryptAge AveC dAvid edson tAyorAult, Auteur CoMpositeur, MusiCien ArrAngeur.

texte RENé SOUNGALO

perso DéTENTE

La musique favorise la production d’ondes alpha au niveau du cerveau. Elle incite au calme et synchronise les rythmes cardio-respiratoires. Ce sera le moment idéal pour mémoriser et se rappeler les connaissances. “Maladie” de notre époque, le stress peut avoir de multiples sources. Mais le “burn-out”, l’usure professionnelle, en est sans doute la principale. Lorsque le surmenage, le “ras-le-bol” et la fatigue atteignent leur paroxysme, les victimes du stress n’arrivent plus à se relaxer, et le sommeil n’est plus réparateur. Il faut donc penser à écouter la musique qui agit directement sur le corps. David Tayorault pense qu’elle joue particulièrement sur le métabolisme et sur les battements de cœur. Une musique langoureuse peut calmer, apaiser, produire un état de tranquillité et de bien-être, qui favorise un meilleur apprentissage. Un rythme rapide entraînant, peut stimuler, éveiller en augmentant le flux sanguin et l’apport d’oxygène au cerveau. La musique classique, quant à elle, peut améliorer la faculté de raisonnement abstrait (celle en particulier utilisée dans le domaine scientifique) en renforçant certaines connexions entre diverses parties du cerveau. Celle pratiquée par Haydn, Mozart, Chopin, Beethoven par exemple entraîne l’effet de surpassement. La musique agit sur les émotions et constitue un moyen puissant pour favoriser un changement d’état intérieur. Elle peut contribuer à créer un climat propice à la motivation et à la domination sur les dossiers brûlants. Sachez profiter des

bienfaits d’une bonne dose de musique pour étonnez votre entourage par votre sérénité en toutes occasions. On confie, de plus en plus, des postes de responsabilité à ceux qui réussissent à garder le contrôle de soi. La musique de Brassage et la Soul sont parfois utilisées pour une thérapie de la grosse pression. Selon David Tayorault, il existe des musiques qui fonctionnent comme une ordonnance. Luther-Vandross et Lionel Richie pour la Soul, la musique de la vieille école dite «Old School» ou le jazz vocal, de Charlie Parker, Earl Klug, Georges Benson, Louis Amstrong ou

Jonathan Bettler. A côté de celle-ci, la musique douce (le slow français ou américain), ravive les flammes du cœur et redonne de l’espoir tout en calmant le mélomane. La musique agit de façon très puissante sur la mémorisation. C’est le cas de la musique baroque lente. Lorsqu’on travaille seul ou en équipe pour un brainstorming de réflexion ou d’exécution d’activités, notre consultant suggère : “Les quatre saisons” de Vivaldi, “Concertos Brandebourgeois” de Bach, le clavier en Ré bien tempéré, concertos pour violoncelle, “Canons” en Ré majeur de Pachelbel, “Concerto grossi 410-12” de Corelli, “Musique d’eau” de Haendel. Il est donc déconseillé de négliger la pression et de santé psychologique au travail. «Ce sont les principaux responsables de l’augmentation de l’absentéisme» soutient Mathieu Brun. C’est une musique d’élévation qui, pénètre l’âme de telle sorte qu’elle lui dicte l’apaisement, et le repos. De plus en plus, des spécialistes conseillent aussi l’apprentissage d’un instrument de musique : l’orgue, la percussion, etc. Pour la percussion, par exemple, tant que le niveau de stress ne relève pas d’une véritable thérapie, elle permet d’apaiser et canaliser les angoisses, de reconquérir la confiance en soi. Calée sur une pulsation rythmée, la percussion permet de retrouver le contrôle de soi parce qu’elle nécessite de la concentration, la régularité, la précision, l’implication corporelle du rythme et modifie aussi la rigidité du fonctionnement mental. Elle permet de retrouver des notions

de plaisir et d’effort pour les sujets démotivés. La percussion permet également de retrouver une expérience bénéfique du groupe, conduit au respect et à l’écoute de l’autre. En définitive, jouer des percussions ou écouter de la musique permet de garder l’équilibre physique et mental. Plusieurs personnes, après avoir écouté la musique, affirment bien souvent : “cela m’a fait du bien”, “cela me ressource” ou, de façon plus précise : “je suis moins agressif, moins nerveux, plus concentré…”. En clair “je suis moins stressé” ! C’est clair, la musique est un anti-stress.

En tant que manager, il peut vous arriver de craquer ou de vous braquer au travail. Le flou s’installe dans votre esprit, votre tête se détraque et vous

avez envie de faire un break. Pensez à consommer un bon verre de musique. Ne dit-on pas que la musique adoucit les mœurs ? Pour le manager, la musique est un moyen pour retrouver l’équilibre qui lui permet d’être en harmonie avec lui-même et avec ses collaborateurs. Selon David Tayorault, qui nous livre les secrets des bienfaits de la musique, celle-ci a une grande influence sur la santé de l’individu. Mieux, elle peut devenir une source d’équilibre, de tranquilité, de réceptivité, de stimulation. Notre spécialiste propose, pour ce qui est de

la musique occidentale, «Les quatre saisons» de Vivaldi, «Concertos Brandebourgeois» de Christian Bach, Yanni, The beach boys et Chopin. Pour la Côte d’Ivoire spécifiquement, les choix semblent plutôt limité à «Awana» et «Paco Séry». C’est connu, le stress provoque la nervosité, l’irritation, les troubles du sommeil. La charge de travail, les tensions nuisent gravement l’efficacité. Conséquence, il est impossible de réfléchir et de se concentrer.En réalité, lorsque nous sommes pris par le stress, notre cœur et notre respiration n’arrivent pas à se synchroniser ; ce qui peut pousser à l’inactivité, à la paresse, à la non prise d’initiatives. Danger permanent pour l’entreprise ! Dans ce cas il faut avoir recours à la musique. Elle détend et fait baisser le niveau de pression.

DAVID tAyorAutArtiste musicien

Arrangeur & Ingénieur de son

“ La muSIque détendet faIt baISSer

Le nIveau de preSSIon”

Page 42: TYCOON N°5
Page 43: TYCOON N°5

85#5

Le diamant représente ce qu’il y a de plus dur, de plus éclatant, de plus rare et de plus précieux; ce qui en fait la pierre la plus utilisée en joaillerie pour la confection de bijoux de

luxe. L’acquisition d’un diamant requiert une démarche rigoureuse. Il est recommandé de s’orienter vers une société reconnue et réputée de votre pays de résidence, ayant une adresse et un téléphone fixe. Méfiez-vous des sociétés, courtiers ou traders (étrangers), qui proposent des diamants à des prix très attractifs et vous reçoivent dans des bureaux loués à l’heure ou à la journée. En cas de litiges, il vous serait difficile de recourir à la justice. Vous devez aussi exiger systématiquement un certificat pour un diamant d’un poids supérieur à 0,50 carats ; ce certificat devant être émis par un laboratoire d’expertise (de gemmologie) de renommée internationale ayant une excellente réputation. Véritable carte d’identité du diamant garantissant son authenticité, il comporte le rapport gemmologique qui en précise les principales caractéristiques : poids, pureté, couleur, proportions, finition, dimensions, défaut de structure. Le certificat n’est donc pas la garantie de qualité de la pierre. Il ne fait que reprendre ses caractéristiques dont certaines peuvent être sans grande valeur. Comme pour toute pierre précieuse, l’achat d’un diamant se fait à la lumière du jour, un jour ensoleillé, en l’exposant vers le nord. En l’absence de ces conditions, l’on vous proposera dans toute bonne bijouterie une lampe spéciale, appelée lampe à lumière froide, qui vous permettra de vérifier la véritable couleur de la pierre.

Les critères de qualité du diamant sont au nombre de quatre (4) : • La taille : de sa perfection dépend l’éclat de la pierre. Contrairement aux trois autres critères qui dépendent de la nature, la taille vient du savoir-faire de l’homme sur la matière brute. Une taille parfaite libère tout le feu et l’éclat de la pierre à travers la disposition et les proportions des facettes. Il existe sept types de taille : cœur - émeraude - brillant - princesse - marquise - ovale - poire. • La couleur : de subtiles nuances de couleurs permettent de classer les pierres depuis l’absence totale de couleur jusqu’aux teintes franches comme le rose ou le jaune des diamants fantaisie. Ces teintes, qui constituent toute une palette de couleurs, résultent de la présence dans la pierre d’infimes traces de certains composés chimiques (tels que l’azote ou le bore), ou des défauts d’empilement des atomes de carbone. • La pureté : les diamants contiennent des inclusions minérales qui sont des marques laissées par la nature lors de la formation des gemmes. Les pierres sont classées sur une échelle de pureté selon l’importance de ces inclusions. Moins il y en a, plus la pierre est rare.

• Le poids : l’unité de mesure de poids des diamants est le carat. (1 carat = 0,20g). La synthèse naturelle d’une pierre d’une dizaine à plusieurs centaines de carats représente un exploit géologique. Dépuis 1870 jusqu’à ce jour moins d’une soixantène de diamants

de plus de quatre cents (400) carats ont été extraits du sol. Il est important de tenir compte de ces critères lors de l’achat d’un diamant :

- deux diamants de poids et de couleur et pureté égales, mais de forme de taille différentes n’ont pas la même valeur financière. Il existe ainsi une différence de valeur assez significative entre les diamants ronds brillants et les autres formes de taille.- Deux diamants de poids égal mais de couleur ou pureté légèrement différentes peuvent avoir une différence de prix assez importante. - Les mentions «Clarity enhanced» ou «Color enhanced» que l’on peut retrouver sur un certificat signifient que la pureté ou la couleur du diamant a été modifiée artificiellement, ce qui fait chuter très fortement son prix (-60 à -80 %).- Un diamant de très bonne pureté et de très bonne couleur mais qui a une très forte fluorescence ou une proportion qualifiée de mauvaise voit aussi son prix chuter fortement. - Les diamants de certaines couleurs sont moins chers que les diamants blancs incolores, plus connus du grand public. Par contre, ceux qui sont de couleur rouge, rose, bleue, verte, ou de certaines intensités de jaunes, sont extrêmement plus chers. Cela tient du fait que l’originalité de la couleur suscite un interêt particulier. Le choix d’un diamant, hormis le critère du prix, est une question de mode et de goût personnel. Pour finir, vous devez savoir, qu’en plus du certificat qui vous permet de savoir ce que vous achetez, exiger une facture d’achat qui vous évitera d’aquerir des pierres du toc ou des pierres illicites.

84 #5

Constituer une ColleCtion de pierres préCieuses digne de Ce noM est l’Aventure d’une vie. surtout si elle est enriChit de diAMAnt. question d’équilibre, de proportion et de vAleur MArChAnde. pour eviter lA pACotille, suiveZ les Conseils d’ un speCiAliste en lA MAtiere ! WW

texte KATTY GISèLE TOURé

sourCe BIJOUTERIE A. CONSTANT

perso JOAILLERIE

Comment choisir son diamant ?

perso JOAILLERIE

Page 44: TYCOON N°5

87#5

Les senteurs d’intérieur, ou encore parfums d’ambiance, sont des fragrances élaborées à partir d’essences naturelles. Ce qui n’est pas le cas des désodorisants

classiques faits de parfums de synthèse, d’odeur en réalité peu agréable et qui ont pour rôle de camoufler les odeurs. Selon Mme Marie-Claude Abou-Jamra, représentante en Côte d’Ivoire de la marque Durance en Provence et propriétaire de la boutique Bulles, l’usage des senteurs d’intérieur est une tradition provençale (Sud de la France). En matière de senteurs d’intérieur, le choix est divers et varié. Sous différentes présentations, dont l’esthétisme peut être d’un réel apport décoratif pour vos pièces, l’on diistingue différentes gammes de parfums. Elles partent des fragrances florales fraîches aux épicées orientales et aux boisées, en passant par les senteurs fruitées. Dans les florales, on peut citer : la rose, le magnolia, la fleur d’oranger, la fleur de coton, le jasmin. Dans les fruitées, l’on retrouve : le citron, la pomme, la clémentine, la fraise. La myrrhe, l’ambre, les pomme ou orange cannelle sont les senteurs orientales les plus utilisées. Chacun, selon ses goûts, dénichera ses odeurs préférées qu’il distillera dans toute sa maison, ou pourra même créer des ambiances différentes pour chaque pièce.• Le saLoN : compte tenu de sa fonction de réception, la convivialité vous oblige à n’y répandre que des senteurs légères, qui ne rebutent personne et sont supposées être appréciées de la majorité. Pour ce type de pièce, Mme Abou-Jamra conseille, le bambou la feuille de thé, ou la fleur d’amande.

• La CUIsINe : les senteurs parfumées feront disparaître les mauvaises odeurs résiduelles, dues en général à un espace réduit et peu aéré.• La ChambRe à CoUCheR : les senteurs apaisantes et calmantes sont à privilégier. Elles favorisent la détente et l’endormissement. Exemples : le tilleul, la lavande, la fleur d’oranger, la mélisse.• La saLLe De baIN : y sont indiquées les senteurs marines qui dynamisent et apaisent.

LeS dIfférenteS préSentatIonS Bougies, bâtons d’encens à brûler, lampes à huile, cônes, spray, diffuseurs, pots-pourris, sachets, etc. Toutes ces présentations ne vous laissent que l’embarras du choix, qui peut se faire selon votre personnalité. Si vous êtes un éternel pressé, les sprays ou autres aérosols vous feront gagner du temps. Les bougies parfumées conviendront aux romantiques. Les amoureux de la nature ou écolos seront servis par les huiles essentielles. Quant aux spirituels, ils préféreront certainement les bâtons d’encens. Pour Mme Abou-Jamra, il vous faut aussi tenir compte des spécificités et propriétés de chaque présentation, qui vous éclaireront quant aux indications pratiques d’utilisation : • Le boUqUeT paRFUmé : Il est constitué de tiges de rotin dont une des extrémités est plongée dans du liquide parfumé. Le mode de diffusion est continu : les tiges s’imprègnent du parfum et l’odeur, légère et agréable, est diffusée dans la pièce de façon ininterrompue pendant une certaine période à la fin de laquelle le liquide parfumé doit être rechargé et les bâtonnets remplacés.

• Le vapoRIsaTeUR : Il permet de parfumer de façon ponctuelle et rapide. L’odeur tient pendant plusieurs heures.• lA bougie pArFuMée : elle a un double avantage, celui de parfumer de façon rapide et prolongée aussi longtemps qu’elle reste allumée; et même bien après l’avoir éteinte, des effluves continuent de planer.• Le RoND D’ampoULe : rond en céramique imprégné de quelques gouttes d’extrait de parfum d’ambiance, il est posé sur une ampoule. Il a le même avantage que le vaporisateur.• les bâtonnets d’enCens : les bâtonnets, enrobés d’encens (substance naturelle parfumée), sont allumés et libèrent des senteurs en se consumant. Les habitués des encens les préfèrent aux cônes.• Les saCheTs : sont utiles dans les placards pour parfumer le linge.• Les hUILes esseNTIeLLes : pourvues de vertus thérapeutiques naturelles, elles peuvent être employées comme senteurs quand elles sont diffusées dans l’atmosphère. En diffusion atmosphérique, le mode d’utilisation qui préserve le plus leurs propriétés sont le mode de diffusion à froid ; il consiste à se servir de diffuseurs électriques qui propulsent des microparticules en suspension dans l’air. Les huiles essentielles ont des propriétés différentes selon qu’elles sont utilisées en diffusion atmosphérique, en application cutanée, ou en ingestion. Le ylang ylang facilite la concentration et aide à la relaxation. Les essences d’eucalyptus dégagent les voies respiratoires.Respirer est une nécessité vitale, qui procure d’autant plus de bien-être et de santé que l’air inhalé est agréable.

senteurs d’intérieur :

qu’il est AgréAble d’entrer dAns une pièCe où Flotte un doux pArFuM … en eFFet, une MAison est d’AutAnt plus ACCueillAnte qu’il y plAne une senteur AttirAnte, CAptivAnte. dAns le doMAine de lA déCo, l’une des tendAnCes est Aux senteurs d’intérieur. Au déCor de vos pièCes, elles Apporteront une touChe suppléMentAire qui leur ConFérerA plus de ChArMe et d’âMe. rAre sont les sAlons de lA déCorAtion où vous ne retrouvereZ pAs des pArFuMeurs spéCiAlisés dAns les senteurs d’intérieur. CoMMe peut le FAire lA déCorAtion hArMonieuse et personnAlisée d’une pièCe, une AtMosphère qui eMbAuMe, un pArFuM AppréCié Crée une sensAtion de bien-Être et de relAxAtion.

texte KATTY GISèLE TOURé

86 #5

perso SENTEUR perso SENTEUR

Créezvotre ambiance parfumée !

sourCe BULLES

Page 45: TYCOON N°5

LE DISCOURS DU DIRECTEUR GéNéRAL DE ATC COMAFRIQUE MONSIEUR BENOîT GEORGES

PUBLI-reportAge

89#5

AtC CoMAFrique représentAnt des MArques exClusives de volKsWAgen et Audi, A proCédé le 16 JAnvier 2008 à lA CéréMonie de reMise de lA Audi A4 Au gAgnAnt de lA toMbolA orgAnisée en CollAborAtion AveC CAp sud. Cette CéréMonie A eu lieu dAns le shoW-rooM de euro’p Auto, dépArteMent de AtC CoMAFrique.

REMIsE DE La auDI a4ChEZ atC COMafRIQuE

LE PUBLIC éTAIT NOMBREUX

LA AUDI A4 LA VOITURE DU GAGNANT

REMISE DE CLé DE LA AUDI A4 à L’HEUREUX GAGNANTDE LA TOMBOLA MONSIEUR AHMAD DEGHAILI

LE DIRECTEUR GéNéRAL MONSIEUR BENOîT GEORGES ET LE DIRECTEUR COMMERCIAL EURO’P AUTO MONSIEUR OLIVIER BAROU

L’éQUIPE COMMERCIALE VOLKSWAGEN & AUDI ET LE DIRECTEUR GéNéRAL

Page 46: TYCOON N°5

MME BOUANGA A. YVONNE

TYCOON event

91#5

evèneMent ! vous AveZ dit évèneMent ? le début de l’Année 2008 AurA été riChe en Couleurs. le ‘‘pACK events’’ de Ce nuMéro en téMoigne lArgeMent. lA ChAMbre de CoMMerCe et d’industrie de Côte d’ivoire (CC-Ci) et le groupe heC de lA ChAMbre de CoMMerCe et d’industrie de pAris, ont déCidé de FAire route enseMble. pour Ce FAire, les deux struCtures ont signé une Convention de pArtenAriAt. Cette CéréMonie MArque égAleMent le lAnCeMent oFFiCiel des ACtivités du heC exeCutive Club de Côte d’ivoire. obJeCtiF : renForCer les CApACités MAnAgériAles des leAders d’entreprises. les Ministres AMA téhuA de l’industrie et de lA proMotion du seCteur privé et dosso MoussA de l’enseigneMent teChnique et de lA ForMAtion proFessionnelle, M. JeAn-louis billon président de lA CC-Ci, ont pAr leur présenCe, rehAussé Cette MAniFestAtion.

C’étAit le 10 JAnvier dernier dAns un hôtel de lA plACe. FAire vivre lA Côte d’ivoire en MettAnt l’ACCent sur son désendetteMent. tel est le déFi que l’AssoCiAtion des AnCiens Conseillers eConoMiques et soCiAux de Côte d’ivoire (AsACesCi), souhAite relever, AveC l’orgAnisAtion d’un Colloque dont le thèMe est : ‘‘désendetteMent et relAnCe du développeMent de lA Côte d’ivoire : Contribution de lA soCiété Civile’’. lA Crise qui A seCoué notre pAys et qui A entrAîné une proFonde dégrAdAtion de son tissu soCiAl A AMené les AnCiens Conseillers éConoMiques et soCiAux Cde Côte d’ivoire à se donner un CAdre de réFlexion, en vue de pArtiCiper à lA vie soCio éConoMique et Culturelle de lA nAtion.

Au siège de ‘‘ConvergenCe’’ Aux ii plAteAux le ton est plutôt diFFérent. MMe yolAnde leye direCtriCe générAle de Cette soCiété A été Célébrée pour son sAvoir -FAire à lA tÊte de Cette struCture. les diFFérentes MAniFestAtions à trAvers lA ville sont porteuses d’espoir. et, les ACteurs nAtionAux et internAtionAux en sont ConsCients.

texte EV. FRUITIER

90 #5

TYCOON event

L’EsPOIR RENaît

MM. BERTRAND MOINGEON ET JEAN-LOUIS BILLON

MM. LOHOURY GUIGUI GABRIEL, TAPé ETIENNE, ATSAIN, KOHO DIBY

LE MINISTRE DOSSO MOUSSA, MM. BERTRAND MOINGEON, JEAN-LOUIS BILLON ET LE MINISTRE AMA TEHUA MESDAMES BOUANGA A.YVONNE, ALEXISE GOGOUA ET UN PARTICIPANT

MME BOUANGA A. YVONNE, M. RENé TOH, PROFESSEUR MAURICE FAHé,MME ALEXISE GOGOUA, ANO BOA, BAWA DAVID

LE MINISTRE DOSSO MOUSSA

M. GUY M’BENGUE

MM PATRICK QUENUM, PAULIN CLAUDE DANHO ET MME YOLANDE LEYE

MME GBéTIBOUO, M. FRANçOIS KOUAKOU ET MME DA CHAGAS

MME DIOUF

MM. PAULIN-CLAUDE DANHO ET PATRICK QUENUM

Page 47: TYCOON N°5
Page 48: TYCOON N°5

95#5

AGENDA DU Mois de Février

8èMe ForuM éConoMique des entrepreneurs et CAdres des diAsporAs AFriCAines se tiendrA Au

Ministère de l’éConoMie et des FinAnCes de pAris le Jeudi 7 Février proChAin.

afRICaGORa 2008DIasPORa & INVEstIssEMENt

plACé sous le pArrAinAge de Monsieur sidiKi KonAté, Ministre du tourisMe et de l’ArtisAnAt, le preMier sAlon ivoirien du MAriAge, se tiendrA Au pAlAis de lA Culture d’AbidJAn les 14, 15 et 16 Février proChAin. sur un espACe de 1000 Mètres

CArrés, seront rAsseMblés tous les ACteurs du Monde du MAriAge, du trAiteur Au styliste Modéliste, en pAssAnt pAr les AgenCes de loCAtion de voitures, lA MobilisAtion est totAle. du bonheur en perspeCtive.

PREMIER saLON IVOIRIEN Du MaRIaGE tROIs JOuRs DE RêVE

l’AMbAssAde d’isrAël en Côte d’ivoire orgAnise une ConFérenCe exCeptionnelle sur isrAël le Jeudi 7 Février 2008’ à l’hôtel CoMMunAl de CoCody (AbidJAn) à 17 h00. elle AurA pour thèMe : ‘‘opérAtion reverdir isrAël’’.

ENVIRONNEMENtCONféRENCE EXCEPtIONNELLE suR IsRaëL

texte EV. FRUITIER

le preMier sAlon internAtionAl de l’investisseMent en AFrique se tiendrA en septeMbre 2008 sur un site de 10 hA à gAgnoA en Côte d’ivoire. orgAnisé pAr le ForuM internAtionAl pour lA proMotion des intérÊts de l’AFrique bAsé à neW yorK Aux etAts-unis, Ce sAlon est une renContre internAtionAle qui verrA lA pArtiCipAtion de 350 exposAnts d’horiZons diverses. C’est une oCCAsion pour les pAys d’AFrique ou d’Ailleurs de s’interConneCter sur leur sAvoir-FAire et un pArtAge MultiCulturel à CArACtère luCrAtiF. le lAnCeMent de Cet événeMent AurA lieu le 29 Février à l’hôtel ivoire sous lA présenCe eFFeCtive des CheFs d’etAt de Côte ivoire t du libériA.

le Conseil supérieur de la publicité (C.s.p.) informe les autorités des collectivités territoriales, les professionnels du secteur de la communication publicitaire, les annonceurs et toute personne intéressée que le décret n° 67-539 du 07 décembre 1967, portant réglementation générale des panneaux publicitaires en république de Côte d’ivoire, a été abrogé et remplacé par le décret n°2007-676 du 28 décembre 2007, portant réglementation de l’affichage publicitaire en Côte d’ivoire.

Ce décret du 28 décembre 2007 soumet l’exercice de l’activité d’affichage publicitaire à de nouvelles conditions concernant notamment, les caractéristiques des dispositifs d’affichage et la procédure d’autorisation des sites d’implantation.

le ministère de la Communication s’active à prendre toutes les dispositions nécessaires pour la mise en œuvre de cette nouvelle réglementation.

Aussi, le Conseil supérieur de la publicité (C.s.p.) demande la suspension de toute initiative ou de tout acte relatif à l’installation de dispositifs d’affichage publicitaire.

le respect de cette mesure aura pour avantage de circonscrire les actions de démantèlement, au terme du délai transitoire de six (06) mois, aux dispositifs apposés avant l’entrée en vigueur du nouveau décret.

LE fIPIa LaNCE LE saLON

INtERNatIONaL INVEstIR EN

afRIQuE, GaGNOa au CœuR Du futuR

COMMuNIQuéDu CONsEIL

suPéRIEuR DE La PubLICIté (C.s.P)

Page 49: TYCOON N°5

que faut-t-il fairepour le développement en afrique ?

Faîtes partager votre point de vue sur cette question par mail à l’adresse suivante :

[email protected]

Votreavis

VOtRE NOuVEau

MaGaZINE busINEssVaLORIsER NOs RéussItEs PROfEssIONNELLEsEt MONtRER La VOIE À La NOuVELLE GéNéRatION

Parce que l’Afrique a besoin d’exemples

buLLEtIN D’abONNEMENt

SERVICE CLIENT

2 Plateaux, 4ème Tranche - derrière Station Shell,

Bd Latrille, Carrefour Las Palmas

06 BP 627 Abidjan 06 - Côte d’IvoireTél.: + 225 22 42 67 45 • Fax : + 225 22 42 68 31

[email protected]

Prière renvoyer le couponaprès l’avoir rempli accompagné de votre

réglement en espèce à l’adresse suivante :

Nom & Prénom(s):

Structure :

Profession :

Téléphone fixe :

Mobile :

e-mail :

Adresse postale :

Adresse de livraison :

Je m’abonne au magazine

Signature (obligatoire)

Parce que l’Afrique a besoin d’exemples

Abonnez-vous au magazine et bénéficiez de nombreux avantages.Parce que l’Afrique a besoin d’exemples

taRIf :21.500 f.CfaLivraison dès parution

du magazine chaque mois

Tél.: 22 42 67 45

(durée : un an)

Parce que l’Afrique a besoin d’exemples

#5 FÉVRIER _2008 PRIX : 2000 F.CFA

La FORCE Du tRavaiLangora tanoh

Colonel niéssiolo Agnès Koné M’lAnhoro L’autORité passE paR La COmpétEnCE

JoCelyn AdJoby LE FRuit DE La passiOn dossier spéCiAl LEs méDiCamEnts DE La RuE

CAs d’entreprise shELL DiEsEL ExtRa : LE gasOiL “vERt” Conseil/développeMent

L’aCCiDEnt DE CaRRièRE, unE OppORtunité perso/senteur CRéEz vOtRE ambianCE paRFuméE

aux candidats, de saisir les CV et lettres de motivation en ligne afin de postuler aux offres d’emplois ou d’être remarqués par un recruteur.

aux employeurs, de trouver des candidats, poster des offres d’emplois et de gérerdes campagnes de recrutement en ligne.

aux freelance, d’offrir leurs services en mettant leurs tarifs, expériences et disponibilités.

aux chefs de projet, de poster ou de trouver un projet qui les intéressent.

JobAfrique est le seul site de recherche d’emploi en Afrique qui permet d’accéder à des services de recrutements personnalisés.

JobAfrique permet :

Page 50: TYCOON N°5

Pour une nouvelle culturedu

L’histoire raconte qu’à un visiteur qui lui demandait quelles étaient ses priorités, au moment où il accédait au poste de premier ministre de son pays, Jawaharlal Nehru, le

premier dirigeant de l’Inde indépendante aurait déclaré simplement, en désignant l’immense foule d’Indiens qui se pressaient dehors : «les nourrir». Si nous avons bonne mémoire, nous nous rappellerions qu’au début de nos indépendances qui sont intervenues seulement une douzaine d’années après celle de l’Inde, les images d’enfants aux ventres ballonnés et aux membres grêles renvoyaient plus à l’Inde qu’à l’Afrique. Ce n’est qu’avec la guerre du Biafra au Nigeria que l’on verra de telles images en Afrique. Faut-il encore rappeler qu’aux débuts de nos indépendances, la plupart des pays africains, dont le nôtre, partaient avec une très grande longueur d’avance sur des pays comme l’Inde, la Malaisie, la Corée du sud ? Il y a quelques semaines, la firme indienne Tata a dévoilé son dernier modèle de voiture, qui sera la moins chère du monde. Et tous les autres constructeurs automobiles de la planète entière sont sur les dents, parce qu’ils vont tous être dépassés par l’Inde. Depuis longtemps les Ivoiriens, tout comme les autres pays de la région

se sont habitués au cars et bus de marque Tata. Lors d’un récent séjour au Sénégal, nous avons rencontré le directeur général d’une usine de montage de cars installée dans la ville de Thiès et dont la spécialité est de monter des véhicules Tata. Dans le domaine agricole, de nombreuses machines que nous utilisons viennent de l’Inde. il y a quelques mois, la même firme indienne a annoncé en Côte d’Ivoire qu’elle allait exploiter

une mine de fer dans la région de Man. Une mine de fer dont les Ivoiriens connaissaient l’existence depuis plus de quarante ans. Aujourd’hui l’Inde, dont la principale préoccupation il y a à peine cinquante ans était de se nourrir, fait partie des pays dits émergents. Non seulement elle a développé une industrie qui rivalise avec celle des pays développés, mais elle produit également les meilleurs informaticiens du monde, envoie des fusées et des satellites dans l’espace, s’est dotée de l’arme nucléaire et son industrie cinématographique est l’une des plus dynamiques au monde. Lequel d’entre nous, enfant, n’a pas rêvé ou versé une larme en regardant les films dits «hindous» ? Aujourd’hui, dans nos pays, l’Inde est l’un des pays que nos dirigeants cherchent à courtiser. Non pas pour le copier, mais pour obtenir de l’aide de sa part. Les Ivoiriens ont encore en mémoire cette histoire de sucre offert à notre pays par l’Inde et que certaines personnes auraient détourné. Nombreux sont les jeunes de nos pays qui courent après les bourses offertes par l’Inde pour des études supérieures. Et pourtant, l’exemple de l’Inde, tout comme celui des autres pays dits émergents aurait dû fouetter notre orgueil. Nous aurions dû nous dire «comment ce pays a-t-il réussi, et pourquoi ne pouvons-nous pas faire comme lui ?»

Il serait vraiment temps que loin des discours lénifiants de nos dirigeants, nous, Africains, nous posions la vraie question de notre développement. Pourquoi les autres pays émergent-ils et nous pas ? Certains ont avancé l’argument de la culture. Nos cultures africaines ne seraient pas adaptées aux contraintes qui apportent le développement. En quoi les cultures de l’Inde, de la Chine, de la Malaisie, de

Singapour, du Brésil seraient-elles plus adaptées au progrès et à l’appropriation des technologies que les nôtres ? On parle aussi de la rareté des capitaux qui sont indispensables au démarrage économique et à la mise en place d’une industrie viable. N’est-il pas tout simplement scandaleux qu’un petit pays d’Afrique centrale, peuplé d’à peine un million et demi d’habitants, qui est une véritable éponge à pétrole, qui possède des mines d’uranium, de manganèse, du bois à profusion, n’ait pas pu amorcer une véritable politique de développement près de cinquante ans après son indépendance ? Le problème du développement de l’Afrique ne réside ni dans sa culture, ni dans l’absence de capitaux, ni dans l’absence de cadres compétents. Ils sont nombreux, nos cadres qui excellent lorsqu’ils sont amenés à travailler dans un tout autre environnement

que celui de l’Afrique. Notre problème vient de l’absence de vision, d’une mentalité d’éternels assistés, pour ne pas dire de mendiants qui ne favorise pas le développement d’une culture de progrès. Nous aimons souvent que l’on nous donne ce que nous pouvons produire nous mêmes. Et nous sommes toujours les premiers à aller mendier ailleurs ce que leurs pays peuvent produire.

notre probLème vIent de L’abSence de vISIon, d’une mentaLIté d’éterneLS aSSIStéS, pour ne paS dIre de mendIantS quI ne favorISe paS Le déveLoppement d’une cuLture de proGrèS.

tdével e eopp m n

#5

pour lA ROUTE…

98

VENANCE KonAn

Page 51: TYCOON N°5