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théiste que Dieu a révélé son nom per- · pas eu trop de succès, mais «Yéhovah» est devenu rapidement d’un usage cou - rant. Donc, presque tous les spécialistes sont d'accord

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La réponse de la Bible est claire: effec-tivement, Dieu a un nom personnel.Dans les écrits hébraïques de l'An-

cien Testament, le nom de Dieu est utiliséenviron 7000 fois. Ce nom n'est ni Allah,ni Buddha ni Jésus-Christ mais YHWH.Composé de quatre consonnes ce nomest connu comme Tétragramme (tétra:quatre, gramme: lettre).

Pourquoi la Bible désigne - t - elleDieu avec son nom personnel ?

Le contexte polythéiste de l'antiquité exi-geait que le Dieu de la Bible soit désignéet invoqué par un nom propre. Chaqueculture, chaque peuple adorait des mul-tiples de divinités ou déesses. Toutes cesdivinités étaient connues, adorées et invo-quées par leur nom. La Bible mentionnecertains noms de ces faux dieux tels queDagon, Baal, Nisrok, Kemosh, etc (2S5:2 ; 2R 19 :37; Jg 11:24). Il était donctout à fait normal que le Dieu de la Biblesoit connu par un nom personnel qui ledistingue de tous ces faux dieux. Demême, dans ce contexte polythéiste lesadorateurs devaient bien préciser le nomde leur dieu, celui qu'ils adoraient et ser-vaient. C'est aussi dans ce contexte poly-

théiste que Dieu a révélé son nom per-sonnel à Moise lorsque celui-ci le lui ademandé (voir Exode 3:14-16).

Que signifie YHWH et commentle prononcer?

Nous savons à peu près la significationdu Tétragramme mais nous ne savons passa prononciation exacte. En effet, c'estDieu qui révèle la signification de son nomdans l'Exode (3:14) lorsqu'il se présentecomme «Je suis celui qui suis» ou «Je seraiqui je serai». La Septante, la plus anciennetraduction de la Bible hébraïque en grec,traduit par «Moi, je suis l’étant ». Ce nomse rapproche du verbe «être» en hébreu«hyh». Ce nom souligne l'auto-existenceéternelle de Dieu et exalte Dieu commel'origine ou la cause première de tout cequi existe. Il est également celui quiaccomplit ses projets ou tient ses pro-messes.

Concernant la prononciation de YHWH,il est presque impossible de la connaitreétant donné qu'elle est perdue au fil dutemps. D’après les transcriptions de Clé-ment d’Alexandrie et d’Origène (2e et 3esiècles apr. J.-C.) il est prononcé Yahwoou Yahou et parfois, ( 4e et 5e siècles apr.J.-C.) Yahvé, Iabè, Iauè (Dictionnairebiblique et théologique de Segond 21).Les spécialistes se penchent surtout sur laprononciation «Yahweh» ou « Yahouah»sans être dogmatiques. Alors que penserde la prononciation «Jéhovah» qu'ontrouve dans certaines anciennes traduc-tions de la Bible et que les Témoins deJéhovah utilisent et diffusent partout. Est-elle la bonne prononciation? Les Témoinsde Jéhovah, en confondant souventYHWH et Jéhovah dans leurs publications,créent sournoisement l'impression quec'est sous la forme «Jéhovah» que le nom

Selon la Bible Dieu a-t-il unnom? Si oui quel est ce nom:Allah, Buddha, Krisna, Jésus-Christ etc.? Et est-il vraimentimportant de connaitre sonnom et de l'utiliser dans lavie de tous les jours, dansnotre adoration personnelleet publique?

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divin se trouve dans les écrits hébraïques.Ils insistent maintes fois sur «Dieu s'appelleJEHOVAH». Par exemple, dans le livre«Ecoutez le grand enseignant», écrit pourles enfants, l'Organisation essaie d'ancrerdans les esprits des petits enfants ce quisuit concernant le nom divin:

«Sais-tu quel est ce nom?- Dieu lui-même nous l'a révélé. Il a dit: «Je suisJéhovah. C'est là mon nom.» Dieus'appelle donc JEHOVAH.- Isaïe42:8 ... Comme Jésus savait que «Jého-vah» est un nom très important, il adit à ses disciples de l'utiliser.Même dans leurs prières... Tu vois,ça signifie que Dieu gardera le nom «Jéhovah». Jamais il n'en changera. Ilveut qu'on le connaisse pour toujourssous ce nom : Jéhovah... Aimerais-tu ressembler à Jésus? Alors, dis auxautres que le nom de Dieu est Jéhovah...Comment peut-on montrer àJéhovah qu'on l'aime? - Toutd'abord, en cherchant à le connaîtrecomme on connaît un ami. Et ensuite,en disant aux autres commentil s'appelle» (p. p. 26,-28,30-31).

Mais cette présentation est fausse et trom-peuse. D'abord, comme nous l’avons sou-ligné le nom divin ne se trouve jamais sousla forme «Jéhovah» mais comme «YHVH».De plus, Jésus-Christ n'a jamais utilisé lenom «Jéhovah» et il n'a jamais demandéà ses disciples de l'utiliser dans la vie cou-rante et dans leurs prières. Même les pro-phètes et le peuple d’Israël n'ont jamaisprononcé ce nom comme «Jéhovah». Direque Dieu veut qu'on le connaisse sous lenom «Jéhovah» et qu'on montre notreamour envers lui en disant aux autres com-ment il s'appelle sont des déformationsévidentes. Alors une question se pose; sila forme «Jéhovah» ne se trouve pas dans

la Bible, d'où vient cette prononciation?L'origine de la prononciation de«Jéhovah»

Les Juifs, environ quatre cents ans avantJésus-Christ, en s'appuyant sur le troisièmecommandement «tu n'utiliseras pas lenom de Dieu en vain», avaient commencéà ne plus prononcer le nom divin (voir Ex20:7). L'utilisation de ce nom était stric-tement interdite dans le temple, dans lessynagogues ou ailleurs (seul le grand prê-tre pouvait l'utiliser dans des célébrationsspéciales). Chaque fois qu'ils lisaient lesécrits sacrés et qu'ils rencontraient le tétra-gramme YHWH, ils disaient à haute voix«Adonaï» ou «Elohim». Progressivementl'utilisation du nom divin est mise de côtéet ainsi la prononciation exacte de YHWHdisparait. Par la suite, les voyelles de cesdeux noms substitutifs ont été superpo-sées au Tétragramme, comme un rappelqu'il faut dire chaque fois «Adonaï» ou«Elohim». Mais, vers l'année 1100de notreère., ne comprenant pas la significationde cette façon d'écrire, les voyelles d’Elo-him (e o i) et celles d'Adonaï (e o a) ontété intercalées entre les lettres qui consti-tuent le nom divin YHWH. Ainsi avec lesvoyelles d'Elohim, on a obtenu la pronon-ciation de YéHoWiH, et avec celles d'Ado-naï YéHoWaH. L'emploi «Yéhowih» n'apas eu trop de succès, mais «Yéhovah»est devenu rapidement d’un usage cou-rant. Donc, presque tous les spécialistessont d'accord pour dire que la pronon-ciation «Jéhovah» est le produit d'uneerreur linguistique, né par le mélange desvoyelles d'Adonaï avec les consonnesYHWH.

Depuis, ce nom est utilisé dans les églises,dans les cultes, dans les cantiques, dansles traductions de la Bible, et même gravésur les murs ou portes des bâtiments reli-

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gieux. Les chrétiens l’utilisaient souventet ne le cachaient pas comme prétendentles Témoins de Jéhovah; mais, au débutdu XIXème siècle, lorsque des spécialistestels que Driver, Thierry et Alfrink, ont misen évidence l’erreur de prononciation«Jéhovah», les chrétiens ont commencéà le remplacer par Yahweh ou Seigneurdans leurs traductions de la Bible. Ceuxqui préfèrent «le Seigneur» se basaientsur le fait que, déjà, le Nouveau Testamentet la traduction de la Septante en grec(250 ans av. J.-C.) utilisaient «le Seigneur»à la place de Yhwh.

Le Nouveau Testament et la tra-duction grecque de la Septantecontenaient-ils le nom divin?

Une chose est certaine: des milliers demanuscrits du Nouveau Testament par-venus jusqu'à nous dont une centaineremontent au IIème ou au IIIème siècle,aucun ne contient le nom divin, mêmeune seule fois. La Septante, ainsi que latraduction classique de l'Ancien Testamentutilisée par Jésus et les premiers disciples,rendent aussi le nom divin par «Seigneur».L’Organisation est tellement attachée àl'utilisation de ce nom, et gênée du faitque le nom divin ne se trouve pas dans leNouveau Testament, qu’elle va jusqu'àprétendre que les premiers copistes ontaltéré le texte grec, enlevant le nom divinpour le remplacer par «le Seigneur»:

«Alors pourquoi le nom divinest-il absent des manuscritsaujourd'hui disponibles des Ecri-tures grecques chrétiennes oude ce qu'on appelle le «Nouveau Tes-tament»? De toute évidence parceque, à l'époque où ces copies ont étéfaites (à partir du troisième siècle), letexte original des écrits des

apôtres et des disciples avaitété altéré» (Auxiliaire pour une meil-leure intelligence de la Bible, p. 772).

C'est une affirmation très grave, quiremet en question toute l'autorité, la fia-bilité du Nouveau Testament. Quelleattitude irrespectueuse de la part d'uneorganisation qui prône un attachementexclusif à la Bible, tout en avançant detelles affirmations! L’Organisation oses’attaquer à la fiabilité de la Parole deDieu dans le seul but d'étayer et de jus-tifier ses propres idées préconçues. Deplus, s'il y a eu une altération sur ce pointimportant, comment pouvons-nous êtrecertains qu'il n'y a pas eu d'autres alté-rations sur d'autres points capitaux dela foi chrétienne?

Sur quelle preuve l'Organisation se base- t - elle pour affirmer cela? L'Organisa-tion s'appuie essentiellement sur les tra-vaux de professeur George Howard, quia étudié certains manuscrits découvertsde la traduction Septante contenant lenom divin et datant du Ier siècle. Il aémis l’idée que «comme la Septante uti-lisée et citée par l'Église du Nouveau Tes-tament contenait le nom divin sous saforme hébraïque, les rédacteurs du Nou-veau Testament ont sans doute conservéle Tétragramme dans leurs citations.»Donc, selon l’Organisation, si le nom estabsent dans le Nouveau Testament, c'estparce que les premiers copistes l'ontaltéré à la fin du Ier siècle après la dispa-rition des apôtres. Mais est-il sage detirer une telle conclusion à partir de cesmanuscrits? (d'autant que la thèse deProfesseur Howard n’est qu’une théorie,comme il l’admet lui-même); mais l'Or-ganisation érige son enseignement surcette théorie en déclarant :«Nous souscrivons à ce que dit l’auteur, à

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ceci près : nous ne considérons pascette manière de voir comme une«théorie», mais comme une pré-sentation de faits historiques surla transmission des manuscrits bibliques.»(Traduction du monde nouveau, éditionde référence de 1995, Appendice 1d, p.1682)

Ces manuscrits prouvent-ils réellementl'altération des textes du Nouveau Testa-ment et de la Septante? Pas du tout! Unautre Professeur, Albert Pietersma, remet-tant en questions les travaux de Howard,a montré que ces manuscrits ne sont quedes révisions ou corrections de la Sep-tante. Donc, un texte révisé ou corrigéne nous dit pas exactement ce qu' était letexte d'avant. Les réviseurs, ne voyant pasle nom, pourraient bien l'y introduire.Effectivement, Alexandre Philon, juifd’Alexandrie de la premier moitié du Iersiècle (avant la rédaction du Nouveau Tes-tament) lorsqu’il lisait et citait la Septante,n'y voyait pas «YHWH» mais «Seigneur»(De Mutatione nominum Du change-ment des noms 11ss). L'absence totaledu nom dans le Nouveau Testamenttémoigne aussi que la Septante utiliséepar les chrétiens ne contenait pas le nom.Les indices montrent qu'il n'y avait pasune traduction unique et standardisé dela Septante. Par la suite, il y a eu des révi-sions de la Septante (pour les juifs) quicontenaient le nom (surtout lorsque leschrétiens se sont approprié la traductionde la Septante); les juifs hébraïsants etopposants à la foi chrétienne ont com-mencé à faire leur propre traduction, dansle but de combattre cette foi (surtout ladivinité du Christ) et consolider la traditionjuive, comme on le constate dans les ver-sions de la Septante d'Aquila et de Théo-dotion qui, tous les deux, étaient d’abordconvertis à la foi chrétienne puis en la

reniant sont devenu judaïsant. Ils ontintroduit tétragramme dans leurs versionsvoyant que la Septante utilisée par leschrétiens ne le contenait pas. Ce sont deschrétiens apostats, devenus hébraïsants,qui ont introduit le nom divin dans cesrévisions postérieures de la Septante. Aucours de l'histoire toutes ces versions ontdisparu (sauf quelques fragments) et seulela version classique de la Septante, qui necontient pas le nom divin, est parvenuejusqu'à nous. Ces manuscrits révisés oucorrigés témoignent, en effet, le contrairede ce que l'Organisation essaye de mon-trer. En conséquence, la théorie de l’alté-ration de la Septante et du Nouveau Tes-tament, à partir de ces quelquesfragments, est une parfaite ineptie.

Même si le nom était dans la Septante,cela ne changerait, rien étant donné qu'onavait l'habitude de le prononcer comme«Seigneur». Comme nous l’avons souli-gné le nom Yhwh se trouvait déjà environsept mille fois dans l'Ancien Testament.Toutes les preuves convergent pour direque cette coutume était en vigueur bienavant Jésus-Christ. Par exemple, on voitdans le Talmud de Babylone (Yoma, 39b;Tosephta, Sota, XIII, 8) que les prêtres duTemple cessent de prononcer ce nom àla mort de Simon le juste, vers 195 av J.-C.. L’historien juif Flavius Josèphe, issud’une famille de prêtres, et contemporaindes apôtres, dit vers 94 ap. J.-C. :

«Alors Dieu lui révèle son nom quin’était pas encore parvenu auxhommes, et dont je n’ai pas le droitde parler» (Antiquités Judaïques, II, XII,4, p. 276).

Donc, au temps des apôtres, il n'était paspermis de prononcer le nom divin et celuiqui prononçait le nom divin était consi-

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déré comme quelqu’un n'ayant pas partau monde à venir.

Une telle altération de la Septante et duNouveau Testament n'est ni possible niacceptable. Est-ce réalisable et logiquequ'on réunisse tous les manuscrits exis-tants, diffusés dans les différents conti-nents du monde, pour ensuite supprimerle nom divin en le remplaçant par «le Sei-gneur» et cela sans laisser aucune trace?Est-ce possible que 15000 manuscrits duNouveau Testament, dont plus de 5000en grec, soient tous altérés? Est-il raison-nable de penser que Dieu, qui veille sursa Parole, permette une telle falsification?Pourquoi Dieu n’a-t-il pas permis qu’unseul manuscrit du Nouveau Testament engrec contenant son nom subsiste? Uneautre question importante encore: pour-quoi ces premiers copistes n’ont pas puaussi enlever le nom divin de l’Ancien Tes-tament en hébreu, et pourquoi les juifsn’ont - t - ils jamais faits de reproches auxchrétiens d’altérer la Septante en enlevantle nom? Il faut aussi préciser que non seu-lement le Nouveau Testament, mais aussiles écrits apostoliques (La Didachè, Epitrede Clément, Polycarpe etc. fin du 1ère etdébut de 2ème siècle) les écrits des pèresd'église (Tertullien, Irénée, Justin, Ignace,Origène etc) ne contiennent pas le nomdivin, même lorsqu’ils citent l’Ancien Tes-tament contenant le nom divin. Les pre-miers copistes les ont-ils aussi altérés?

De plus, les plus anciens manuscritsdécouverts du Nouveau Testament, mon-trent la fausseté de cette théorie. Dans lePapyrus Bodmer II qui est daté début duIIème siècle, et qui contient Jean 12:34-38, 38-42, et 12:12-16, n’apparait pas lenom divin. Pourtant ces versets citentPsaumes 118:25-26 et Esaïe 53:1, où lenom divin est mentionné. Malgré ces

preuves évidentes, l’Organisation ajoutele nom divin dans ces versets et 237 foisdans le Nouveau Testament!

L'emploi du nom divin est-il unecondition pour le salut?

Pour les Témoins de Jéhovah, connaîtrece nom et l'utiliser est une condition dusalut et de l'exaucement des prières. L'uti-lisation de ce nom est aussi pour eux unecaractéristique de la vraie religion, de sorteque ceux qui n'adorent pas Dieu avec lenom «Jéhovah» ne font pas partie du peu-ple de Dieu, et par conséquent, sont desapostats (Vivre éternellement, p. p.44,185; Comment raisonner, p. 386).

Pour appuyer leur enseignement les Témoinsavancent Romains 10:13 et Actes 2:21 oùnous lisons dans leur traduction «quiconqueinvoquera le nom de Jéhovah sera sauvé». Ily a deux vérités à souligner ici : 1) D’abord, dans le texte original, nousne trouvons pas ici «Jéhovah» mais «Sei-gneur». 2) Puis, même si c’est une citation de l’An-cien Testament qui concerne Dieu le Père,l’auteur inspiré l’applique à Jésus-Christcomme le contexte le montre clairement.Donc, il est question ici de l’invocationdu nom du Christ et non de celui du Père.En effet, nous lisons que si nous confes-sons Jésus comme Seigneur, et si nouscroyons que Dieu l’a ressuscité, nousserons sauvés (v. 9 voir aussi v. 14). Dansle livre des Actes des Apôtres, on invoqueet on fait connaître le nom du Christ pourle salut de l’humanité (3:6, 16; 4:12; 9:14-16,21; 10:43; 15:26; 16:18). Il est clairque notre salut ne dépend pas de la pro-nonciation d'un nom quelconque quiaurait un pouvoir magique. Etudionsquelques faits qui démontrent la faussetéde cet enseignement de l'Organisation.

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1. L'absence complète du nomdivin dans le Nouveau Testamentnous montre que notre salut nedépend pas de son utilisation. Sil'utilisation du nom divin était unecondition pour le salut et un signe dis-tinctif de la vraie adoration, ne devrions-nous pas nous attendre à le voiremployé dans les écrits du Nouveau Tes-tament qui sont la base de la foi chré-tienne? Comme nous l’avons souligné,aucun des milliers de manuscrits grecsparvenus jusqu'à nous, ne le contientpas même une seule fois, tandis queles différents noms et expressionshébraïques ou araméens tels que«Amen», «Hosanna», «Maranatha»,«Emmanuel», «Talitha koumi», «Eli, Eli,lama sabachtani» y sont préservés. L’Or-ganisation avance souvent l'expression«Alleluya» pour dire que le nom s'ytrouve. Mais cela ne peut pas être unepreuve de leur théorie, étant donné quecelui-ci n'est pas un nom mais uneexpression de louange.

2. La permission divine de la dis-parition de la vraie prononcia-tion du nom YHWH nous montreégalement que notre salut nedépend pas de la prononciationou de l’utilisation du nom divin.Si la vraie prononciation de celui-ci adisparu, et si la prononciation «Jéhovah»est née des mélanges des voyelles desnoms substitutifs avec le Tétragramme,pourquoi faut-il encore insister sur sonemploi erroné? Pourquoi affirmerencore que Dieu s'appelle «Jéhovah»?N'est-ce pas du fanatisme ?

3. Jésus-Christ et ses disciplesconnaissent bien Exode 3:15 etEsaïe 42:8, malgré cela ils n'utili-sent pas le nom divin à la

manière de l'Organisation. Ils n'en-seignent jamais que notre salut, l'exauce-ment de nos prières et la véracité de notreadoration dépendent de l'utilisation de cenom. On ne voit aucune exigence ouencouragement dans ce sens dans le Nou-veau Testament. Contrairement à cela,nous constatons que Jésus-Christ et sesdisciples suivent sans critiquer ou dénon-cer la coutume de l'époque concernantl'utilisation du nom divin qui demandede le prononcer par des noms substitutifs(Adonaï ou Elohim). Ils utilisent d'autresexpressions pour éviter d’utiliser ce nom.Par exemple lorsque Jésus-Christ dit «leroyaume des cieux», il utilise «les cieux»à la place du nom divin «YHWH». Lorsquel'apôtre Jean dit «celui qui est, qui était»,il l'emploie à la place du nom divin (Ap1:8). On peut multiplier les exemples,mais cela nous suffit pour montrer quel’emploi du nom divin n’est pas unecondition de salut, et qu'il est tout à faitlégitime d'utiliser les noms substitutifs àla place du nom YHWH.

4. Le Nouveau Testament nousencourage à nous adresser à Dieucomme notre Père au lieu de Jého-vah. Jésus-Christ et ses disciplesenseignent et encouragent les chrétiensà glorifier Dieu en utilisant le nom «Père».Le Nouveau Testament est rempli d’exem-ples où Jésus-Christ et ses disciples s'adres-sent à Dieu en l'appelant, non pas Jého-vah, mais «Abba, Père». Jésus-Christ utilisele mot «Père» seize fois dans les seuls troischapitres du sermon sur la montagne (Mt5-7) et «le Père», est mentionné dans leseul Evangile de Jean plus de cent dix fois!La Bible nous l’assure: lorsque nous accep-tons par une foi réelle Jésus-Christ commenotre Seigneur et Sauveur personnel, nousdevenons les enfants de Dieu (voir Jn1:12). Dans cette position d'enfant, il est

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tout à fait légitime que nous le reconnais-sions comme notre Père. Comment appe-lez-vous votre père terrestre? Par son nompersonnel ou par le terme «père» quirévèle un tendre lien de famille? Même sinous connaissons le nom personnel denotre père terrestre, nous préférons tou-jours l'appeler: «père». Quand éprouvez-vous le plus de plaisir? Lorsque votreenfant s’adresse à vous par votre nom oulorsqu'il vous appelle: papa ou père?

5. Le Saint-Esprit, que Jésus aenvoyé, poussait aussi les chré-tiens à appeler Dieu, non pasJéhovah, mais: «Père». «Et parce que vous êtes des fils, Dieu aenvoyé dans notre cœur l'Esprit de sonFils, qui crie: «Abba! Père !» (Ga 4:6). Et encore: «En effet, vous n'avez pas reçu un espritd'esclavage, qui ramène à la crainte,mais vous avez reçu un Esprit d'adop-tion filiale, par lequel nous crions: « Abba!-Père » (Rm 8:15).

Oserait-on affirmer que le Saint-Espritencourage la voie de l'apostasie, en pous-sant les croyants à appeler Dieu «Père»,et non «Jéhovah»? L’Organisation avancesouvent les versets suivants dans le butde prouver que Jésus utilise le nom divin:«Que ton nom soit sanctifié» (Mt 6:9).«J'ai fait connaître ton nom et je le feraiencore» (Jn 17:26); pourtant ces versetsne prouvent absolument pas l'emploi dunom divin par Jésus. D'un côté pour justi-fier son ajout le nom divin dans le Nou-veau Testament l'Organisation prétendque le nom était déjà utilisé courammentà cette époque et de l'autre elle déclareque Jésus fait connaître ce nom à sescontemporains. Est-ce qu'on peut faireconnaître quelque chose qu'on connaîtdéjà ? De ce fait, comme les Juifs connais-

sent déjà le nom divin (même s'ils ne leprononcent pas), Jésus n'avait pas besoinde le leur faire connaître au sens propredu terme. Dans l’usage biblique, le nomne sert pas seulement à identifier une per-sonne, mais aussi à désigner son caractèreet sa personnalité. En effet, selon le langagebiblique, «glorifier le nom de Dieu» revientà dire «glorifier Dieu lui-même», «oublierle nom de Dieu» revient à dire «oublierDieu», «connaitre le nom de Dieu» signifie«connaître Dieu lui-même», «sanctifier lenom de Dieu» revient à «sanctifier la per-sonne de Dieu», «faire connaître le nomde Dieu» signifie aussi «faire connaître Dieului-même» et non le vocal de son nom.C'est pourquoi dans les versets avancés parl'Organisation, il est question de faireconnaître le caractère et la personne deDieu. Comme il est dit en Jean 1:18, Jésus-Christ, effectivement, fait connaître ce Dieuinvisible et inapprochable par sa vie et parses paroles, d'une façon très personnelle etintime. Surtout, lorsqu’il le révèle commenotre «Père céleste».

Quand nous prions en disant «que tonnom soit sanctifié», nous disons que la per-sonne ou l'être de Dieu soit connu et res-pecté dans l'univers entier, par toutes sescréatures, et non par la simple évocationd'un nom littéral. Si Jésus sous-entendaitl'utilisation du nom divin, il aurait dû l’uti-liser dans cette prière. Or il ne la com-mence pas en disant «Jéhovah» mais:«Lorsque vous priez, dites: «notre Père quies aux cieux !» (voir aussi Jn 17:11-12).Dans ses conversations, dans ses enseigne-ments et dans ses prières, Jésus-Christ utilisecouramment le nom «Père» (voir Mt 6:9;Jn 11:41; Mc 14:36) et il veut que ses dis-ciples fassent de même. C'est pourquoi lesdisciples, suivant son exemple, emploientle nom de Père dans leurs conversationset dans leurs lettres envoyées aux croyants.

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Peut-on affirmer que tous ces chrétienssuivent la voie de l'apostasie?

L'absence du nom divin dans le NouveauTestament n’est absolument pas une indi-cation de l’altération du texte sacré. Celatémoigne d'une réalité et d'une volontédivine. Rappelons que le contenu de l'An-cien Testament est l'ombre des réalités àvenir. Les différentes cérémonies, les fêtes,les sacrifices etc. trouvaient leur placeréelle et leur signification dans l'œuvre etla personne de Christ. Serait-il inadéquatde dire que le nom divin de l'Ancien Tes-tament trouve sa vraie place et sa signifi-cation dans le Nouveau, à travers le «Père»que Jésus-Christ nous a révélé? Serait-ilinapproprié aussi de dire que ce nom divintrouve son accomplissement ultime et saréelle signification dans la personne etdans l'œuvre du Christ, qui porte le nomde son Père (voir Jn 17:10,12)? Ne serait-il pas plus juste de reconnaître que leSaint-Esprit a conduit toutes choses pourqu’ainsi l'unité divine de Jésus-Christ avecson Père soit plus visible et confirmée?

Un peuple choisi pour le nom deDieuEn s'appuyant sur Actes 15:14 et Esaïe43:10 les Témoins de Jéhovah se vantentd'être un peuple choisi pour porter lenom de Dieu. Ils insistent en disant queles vrais adorateurs de Dieu doivent por-ter ce nom. Pourtant lorsque Dieuadresse ces paroles au peuple d’Israël(Esaïe 43:10) il ne leur donne pas le nomde Témoins de Jéhovah pour qu'ils le por-tent et qu'ils soient connus par ce nom.La preuve en est que ce peuple n'a jamaisporté ce nom au cours de son histoire. L’Organisation prétend que ce nom leurest donné par la bouche de Jéhovah selonEsaïe 43:10. Mais en réalité ce n’étaitqu’un nom inventé et donné par Ruther-

ford. Jusqu'en 1931 ils étaient connuscomme les Etudiants de la Bible. Maisquand qu’il y a eu plusieurs divisions etque ceux-ci revendiquent également cetteappellation, Rutherford décide de changerle nom de son mouvement dans le butde se distinguer de ces groupes dissidents.S’il n’y avait pas eu ces divisions ils n’al-laient jamais porter le nom de Témoinsde Jéhovah ! (voir Le Royaume, l’espé-rance du monde, 1931, p.p. 29-34) Quant aux chrétiens du Nouveau Testa-ment, tout en étant au courant de cesversets Actes 15:14, Esaïe 43:10, ils neles ont pas interprétés comme l’Organi-sation. Pour eux, «prendre parmi lesnations un peuple qui porte son nom»signifie la création de l’Eglise de Jésus-Christ, composée des chrétiens de toutesles nations, et non de «Témoins de Jého-vah». Ni dans l'histoire, ni dans le Nou-veau Testament, ni dans les écrits posté-rieurs, nous ne trouvons d'indicemontrant que les chrétiens portent le nomde Témoins de Jéhovah. Mais nous avonsdes preuves abondantes qu’ils ont portéle nom de chrétiens :

«Ce fut à Antioche que, pour la pre-mière fois, les disciples furent appeléschrétiens» (Ac 11:26).

Les premiers disciples, mettant leur foi et leurespérance en la personne du Christ, ont portéavec beaucoup de fierté et de joie le nom de«chrétien». Ils ont ainsi glorifié Jésus-Christ et Dieu(voir IPi 4:16). D'ailleurs, à l’époque du NouveauTestament, le témoignage doit concerner exclu-sivement l'œuvre et la personne du Christ. Enreprenant en quelque sorte les paroles d'Esaïe43:10, Jésus-Christ déclare à ses disciples: «Vous recevrez la puissance quand l'Esprit-Saint viendra sur vous, et vousserez mes témoins à Jérusalem, danstoute la Judée et en Samarie, et jusqu'aux

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extrémités de la terre» (Ac 1:8; voir aussiAp 2:13; 17:6).

Il faut souligner que, dans le Nouveau Tes-tament, les disciples annoncent en toute cir-constance le nom de Jésus-Christ. Ils procla-ment que le salut et le pardon se trouventdans le nom et dans la personne du Christ-Jésus. Ils font tout pour que le nom de Jésussoit connu et glorifié sur toute la terre. C’està cause de ce nom qu'ils sont torturés, per-sécutés, et haïs dans le monde (voir Ac 1:8;5:40-41; 1Pi 4:14-16; Mt 10:22; 24:9). Parce nom, les disciples accomplissent degrands miracles, des merveilles. Il est invoquéet glorifié par tous les chrétiens (voir Ac 3:6,16; 4:12; 9:14-15,21; 10:43; 19:17; 2Th1:11-12; Phl 2:10; ICo 1:3; Lc 8:28 etc.).

ConclusionEffectivement, Dieu a un nom : c’est Yhwh.Même si nous ne savons pas le prononcerexactement, il est quand même importantde connaitre le nom de notre Créateur. Biensûr, nous avons tout à fait la liberté de l’utilisercomme Yahvé, Yahouah, ou toute autre pro-nonciation, sans tomber dans l’extrémismecomme le font les témoins de Jéhovah.Notre Créateur est tellement grand et infinique nous pouvons nous adresser à lui aussipar d’autres appellations, comme la Bible lefait déjà: Dieu, Seigneur, l’Eternel, Souverain,Très Haut, Père céleste etc. Par contre nousn’avons pas besoin d’un nom exclusif pourque Dieu soit plus réel (comme certainsfabriquent des images afin de mieux ima-giner Dieu dans leur prière et adoration)(voir 1Co 5:7). L’essentiel c’est de savoir àqui nous nous adressons et avec quel esprit(voir Jn 4:24). Par conséquent, l'utilisation du nom divinn’est pas une condition de salut, un signedistinctif du vrai christianisme ou de l'ado-ration. On ne peut pas déclarer «apostats»ou «faux chrétiens» ceux qui ne le portentpas ou ne l'utilisent pas. On ne peut pas

accuser d’outrager Dieu ceux qui ne le choi-sissent pas dans leurs traductions, étantdonné que le Nouveau Testament ne lecontient. Sinon, il faudrait en déduire queles rédacteurs du Nouveau Testament, Jésus-Christ, ses disciples et les premiers chrétienssont tous apostats, faux chrétiens, puisqu''ilsn'ont pas employé ce nom à la manièredes témoins de Jéhovah d'aujourd'hui!

Connaître le nom de Dieu ne signifie pasnécessairement connaître et prononcer sonnom oralement mais cela signifie connaîtresa personne, avoir une relation intime et per-sonnelle avec lui à travers son Fils Jésus Christ.C’est communier, marcher et vivre avec lui àtravers son Esprit-Saint. Cher lecteur, chèrelectrice, connaissez-vous simplement le nomde votre Créateur ou sa PERSONNE? Avez-vous accepté personnellement Jésus-Christcomme votre Sauveur et Seigneur? Sachezque sans faire appel à son nom, vous nepouvez pas obtenir le salut !

«Il n’y a sous le ciel aucun autrenom qui ait été donné parmi leshommes, par lequel nous devionsêtre sauvés.» (Ac 4:12)

Sarkis PachaianL’auteur n’est pas ex-Témoin de Jéhovah