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REBUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE ABOU BEKR BELKAID TLEMCEN FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DE CHIMIE Laboratoire de Chimie Inorganique et Environnement THESE En vue de l’obtention du DIPLOME DE DOCTORAT Spécialité : Chimie et Environnement Thème Elimination des métaux lourds et pesticides en solution aqueuse par des matrices argileuses Présentée par : M elle Fatima Zohra CHOUMANE Soutenue en …………. devant le jury composé de : Présidente M me MOKHTARI Malika Professeur Université de Tlemcen Examinatrice M me DJAFRI Fatiha Professeur Université dOran, Es-Sénia Examinateur M r HAREK Yahia Professeur Université de Tlemcen Examinateur M r HADDOU Boumediène Professeur, U.S.T.O Invité M r BOUNAZEF Mokhtar Professeur Université de Sidi Bel Abbès Rapporteur M r BENGUELLA Belkacem Maître de Conférences Université de Tlemcen

THESE Elimination des métaux lourds et pesticides en solution

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  • R E B U B L I Q U E A L G E R I E N N E D E M O C R A T I Q U E E T P O P U L A I R E

    MINISTERE DE LENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

    UNIVERSITE ABOU BEKR BELKAID TLEMCEN

    FACULTE DES SCIENCES

    DEPARTEMENT DE CHIMIE

    Laboratoire de Chimie Inorganique et Environnement

    THESE

    En vue de lobtention du

    DIPLOME DE DOCTORAT

    Spcialit : Chimie et Environnement

    Thme

    Elimination des mtaux lourds et pesticides en

    solution aqueuse par des matrices argileuses

    Prsente par : Melle

    Fatima Zohra CHOUMANE

    Soutenue en . devant le jury compos de :

    Prsidente M

    me MOKHTARI Malika Professeur Universit de Tlemcen

    Examinatrice Mme

    DJAFRI Fatiha Professeur Universit dOran, Es-Snia Examinateur M

    r HAREK Yahia Professeur Universit de Tlemcen

    Examinateur Mr HADDOU Boumedine Professeur, U.S.T.O

    Invit Mr BOUNAZEF Mokhtar Professeur Universit de Sidi Bel Abbs

    Rapporteur Mr BENGUELLA Belkacem Matre de Confrences Universit de Tlemcen

  • Remerciements

    Ce travail a t ralis au sein du Laboratoire de Chimie Inorganique et Environnement

    (LCIE) la facult des sciences, Universit Abou Bakr Belkaid, Tlemcen, sous la direction de

    Monsieur le Docteur Belkacem BENGUELLA.

    Je tiens tmoigner de ma grande reconnaissance Monsieur Belkacem BENGUELLA

    maitre de confrences lUniversit dAbou Bekr Belkad de Tlemcen pour lintrt quil a port

    ce travail en acceptant de diriger cette thse tout au long de ces annes de recherche. Je veux lui

    remercier avec une amiti pour ses encouragements, sa disponibilit et sa confiance quil ma

    accord malgr toutes les difficults rencontres.

    Je souhaite exprimer toute ma gratitude tous les membres du jury, qui ont accept de

    juger ce travail et mont autoris soutenir. Mes vifs remerciements sadressent la directrice du

    laboratoire, Madame Malika MOKHTARI professeur lUniversit dAbou Bekr Belkad de

    Tlemcen pour nous avoir honor de prsider le jury de cette thse, Madame Fatiha DJAFRI

    Professeur luniversit dOran Es-Snia, Monsieur Yahia HAREK Professeur lUniversit

    dAbou Bekr Belkad de Tlemcen, Monsieur Boumedine HADDOU professeur lUniversit

    des Sciences et Technologies dOran (U.S.T.O) pour lhonneur quils nous ont fait en jugeant ce

    travail.

    Jattire une grande attention sur Monsieur Mokhtar BOUNAZEF professeur lUniversit

    de Sidi Bel Abbes ; facult de technologie, dpartement de gnie mcanique pour son aide

    apprciable dans la partie modlisation, pour ses explications et ses prcieux conseils, jai eu

    beaucoup de plaisir de travailler avec lui.

    Ce travail naurait pas pu tre ralis sans des collaborations dont je remercie:

    Monsieur Abdelillah DEKKAYIR professeur luniversit Moulay Ismail, Meknes, Maroc.

    Les responsables du laboratoire de catalyse et de synthse en chimie organique luniversit

    de Tlemcen pour mavoir permis deffectuer les analyses par Spectroscopie dAbsorption

    Atomique.

    Melle Amel FELLEH pour son aide dans la ralisation des analyses ALZINC, ELGhazaouet

    Tlemcen. Egalement, tous les membres du laboratoire de chimie inorganiques et

    environnement (LCIE) et tous ceux qui ont su y mettre leur part la ralisation de ce travail.

    Jadresse mes remerciements tous mes collgues du dpartement de chimie luniversit de

    Saida.

    Enfin, jexprime toute mon affection ma famille qui ma soutenu sans relche durant toutes

    mes annes dtudes.

  • Ddicaces

    Je ddie cette uvre

    A mes chers parents qui m'ont toujours soutenu et encourag tout au long de mes tudes.

    A mes chres surs,

    A mes chers frres,

    A la mmoire du Pr. Dr. Yacouta-nour Aicha

  • - ) ( .

    .

    .

    .

    pH . .

    . .

    . 400 20( pH= 2 )

    , -

    .

    . , ,:

    Rsum

    Lobjectif de ce travail est ltude de la performance de trois argiles algrienne ltat brut ; la bentonite de Maghnia, le kaolin de

    Mila et argile Djebel Debbagh de Guelma dans llimination des polluants organiques (un insecticide, un herbicide, un fongicide) et

    inorganiques du plomb (II) et du cadmium (II) en solutions aqueuses synthtiques. La caractrisation physicochimique des trois adsorbants a

    montr que ces argiles sont des matriaux silicats, riche en alumine. La modlisation de la cintique des polluants tudis a rvl sa

    conformit au modle cintique du pseudo deuxime ordre pour les trois types d'argiles tudies. L'tude thermodynamique a montr que

    le processus de rtention des cations mtalliques est spontan et exothermique, alors que celle de la rtention des pesticides a rvl que

    ce procd nest pas spontan, exothermique et quaucun changement crucial nest effectu sur la structure des argiles. L'tude de

    l'adsorption des cations mtalliques et des pesticides par les argiles tudies a montr que le plomb (II) et lherbicide ont plus d'affinit

    pour les supports tudis que les autres polluants organiques et inorganiques. En revanche, les capacits dadsorption des ions mtalliques

    sont leves que celles avec les pesticides.L'effet de quelques paramtres exprimentaux comme le pH, la temprature et la vitesse

    dagitation a t tudi, en appliquant un plan dexprience. Ce plan dexprimentation factorielle permet de montrer linfluence de chaque

    paramtre indpendamment et leurs dpendances. Les rsultats obtenus montrent que le meilleur taux dadsorption dherbicide par la

    bentonite ncessite un pH faible (pH=2), une temprature de 20C et une moyenne vitesse dagitation de 400 tr/min. Les tudes sur

    ladsorption des pesticides et des ions mtalliques ont montr quelle est influence principalement par les proprits physico-chimiques des

    argiles utilises, les rsultats des tests nous ont permis de choisir la bentonite comme le matriau qui prsente une capacit leve pour

    ladsorption.

    Mots-cls : pesticides, mtaux, argiles, bentonite, adsorption, cintique, modlisation et optimisation.

    Abstract

    The objective of this work is the study of the performance of three Algerian clays in the rough; the bentonite of Maghnia, the kaolin of Mila

    and the clay Djebel Debbagh of Guelma in the elimination of organic pollutants (an insecticide, a herbicide, a fungicide) and inorganic some

    lead (II) and cadmium (II) in synthetic aqueous solutions. The physico-chemical characterization of three adsorbants showed that these clays

    are silicated materials, rich in alumina. The modelling of the kinetics of studied pollutants revealed its conformity with the kinetic model of

    the pseudo second order for three types of studied clays. The thermodynamics study showed that the process of retention of the metallic

    cations is spontaneous and exothermic, while that of the retention of pesticides revealed that this process is not spontaneous, exothermic and

    that no crucial change is made on the structure of clays. The study of the adsorption of the metallic cations and the pesticides by studied clays

    showed that the lead (II) and the herbicide have more affinity for the studied supports than the other organic and inorganic pollutants.

    On the other hand, the capacities of adsorption of the metallic ions are raised that those with pesticides. The effects of some experimental

    parameters such as pH, temperature and seed agitation were studied, by applying a design experiment. This plan of factorial experiment

    allows to show the influence of every parameter independently and their dependences. The obtained results show that the best rate of

    adsorption of herbicide by the bentonite requires a low pH ( pH=2 ), a temperature of 20C and an average speed agitation of 400 rpm. The

    studies on the adsorption of pesticides and metallic ions showed that it is mainly influenced by the physico-chemical properties of used clays,

    the results of the tests allowed us to choose the

    bentonite as the material which presents a capacity raised for the adsorption.

    Keywords: pesticides, metals, clays, bentonite, adsorption, kinetics, Modelling and optimisation.

  • Sommaire

    liste des abrviations

    la liste des figures

    la liste des tableaux INTRODUCTION GENERALE

    1

    PREMIERE PARTIE

    CHAPITRE I: Synthse Bibliographique

    I. ARGILES

    3

    I.1. Structure des argiles

    3

    I.2. Classification des minraux argileux

    4

    I.3. Proprits des minraux argileux

    5

    I.3.1. Lhydratation et le gonflement

    5

    I.3.2. La Capacit dchange cationique

    6

    I.3.3. La Surface spcifique

    6

    I.3.4. La densit de charge spcifique

    7

    II. BENTONITE

    7

    II.1. Minralogie de la bentonite

    7

    II.2. Caractre cristallographique de la Montmorillonite

    8

    II.3. Proprits des bentonites

    9

    II.3.1. Lhydratation et le gonflement

    9

    II.3.2. Capacit dchange cationique

    9

    II.4. Domaine dutilisation

    10

    III. KAOLIN

    10

    III.1. Caractre cristallographique du kaolin

    10

    III.2. Domaines dapplications

    11

    IV. Elments traces mtalliques

    12

    IV.1. Origine

    12

    IV.1.1. Le fond gochimique

    13

    IV.1.2. Les apports atmosphriques

    13

    IV.1.3. Pollution dorigine agricole

    14

    IV.2. Distribution des Elments Traces Mtalliques

    15

    IV.2.1. Spciation des mtaux

    15

    IV.2.2. Mobilit et biodisponibilit des lments traces

    15

    IV.3. Principaux mtau tudis

    16

    IV.3.1. Le Cadmium

    16

    IV.3.2. Le Plomb

    18

    IV.4. Proprits chimiques du Cadmium (II) et du Plomb (II)

    19

    V. Pesticides

    20

    V.1. Classification des pesticides

    21

    V.2. Toxicit des pesticides

    23

    V.3. Dispersion des pesticides dans lenvironnement

    23

    V.3.1. Rtention

    23

    V.3.2. Dgradation

    23

  • V.3.3. Transport

    24

    V.4. Rglementation des rsidus des pesticides

    24

    V.4.1. Rglementation selon le Codex Alimentarius

    25

    V.4.2. Rglementation Europenne

    26

    V.1.1. Etablissement des limites maximales pour les rsidus de pesticides

    27

    V.6. Rtention des pesticides par les argiles

    27

    VI. Adsorption

    29

    VI.1. Types dadsorption

    29

    V.1.1. Adsorption physique ou Physisorption

    29

    V.1.2. Adsorption chimique ou Chimisorption

    30

    VI.2. Applications

    30

    VI.3. Les principaux adsorbants

    30

    VI.4. Mcanisme dadsorption

    31

    VI.5. Rle des paramtres physico-chimiques

    32

    VI.5.1. Le pH

    32

    VI.5.2. La temprature

    32

    VI.6. Cintique dadsorption

    32

    VI.7. Isothermes dadsorption

    33

    VI.7.1. Types disothermes dadsorption

    33

    VI.7.2. Modlisation des isothermes dadsorption

    34

    VI.8. Interaction des cations avec largile

    36

    VI.8.1. Ractions cations sites acides en bordure des feuillets

    36

    VI.8.2. Echange dions dans linter- feuillet

    36

    CHAPITRE II: Matriels et mthodes analytiques

    I. Matriaux tudis

    50

    II. Situation gographique des matriaux tudis

    50

    II.1. Bentonite de Maghnia

    50

    II.2. Kaolin de Tamazert

    51

    II.3. Argile Djebel Debbagh

    51

    III. Caractrisation des argiles

    52

    III.1. Analyse minralogique (DRX)

    52

    III.2. Analyse par spectromtrie de fluorescence X

    53

    III.3. Analyse granulomtrique par sdimentation

    53

    III.4. La spectroscopie Infrarouge transforme de fourier (IRTF)

    54

    III.5. La surface spcifique

    55

    III.6. la Capacit dEchange Cationique

    57

    III.7. LAnalyse thermogravimtrique (ATG)

    58

    IV. Mthode danalyse des polluants

    59

    IV.1. Spectroscopie UV-Visible

    59

    IV.2. Spectroscopie dabsorption atomique

    61

    Rfrences bibliographiques

    64

    DEUXIEME PARTIE

    CHAPITRE III: Rsultats et discussions

    I. Caractrisation et analyses

    66

    I.1. Analyse par Fluorescence X

    66

    I.2. Analyse minralogique (DRX)

    67

    I.3. Analyse granulomtrique

    70

    I.4. La Spectroscopie infrarouge transforme de Fourier (IRTF)

    71

  • I.5. Analyse thermogravimtrique

    74

    I.6. La surface spcifique

    75

    I.7. La Capacit dchange cationique

    76

    II. Etude de ladsorption des mtaux sur les argiles

    78

    II.1. Choix des mtaux tudier

    78

    II.2. Cintique dadsorption des mtaux par les argiles

    80

    II.3. Evolution du pH des solutions mtalliques en prsence des argiles tudies 82

    II. 4. Validation des modles cintiques

    84

    III. Etude paramtrique de ladsorption des mtaux sur les argiles

    88

    III. 1. Effet du pH

    88

    III. 2. Effet de la temprature

    92

    III.2.1.Dtermination des paramtres thermodynamiques dadsorption

    94

    des ions mtalliques par les diffrentes argiles

    III. 3. effet de la vitesse dagitation

    98

    IV. Etude de ladsorption des pesticides sur les argiles

    102

    IV.1.1. Insecticide

    103

    IV.1.2. fongicide

    103

    IV.1.3. Herbicide

    104

    IV.2. Cintique dadsorption des pesticides par les argiles

    107

    IV.3. Evolution du pH en prsence des argiles tudies

    109

    IV.4. Influence des facteurs opratoires sur les cintiques dadsorption

    116

    IV.4.1. Influence du pH

    116

    IV.4.2. Influence de la vitesse dagitation

    118

    IV.4.3. Influence de la temprature

    120

    IV.4.4.Approche thermodynamique

    122

    Rfrences bibliographiques

    128

    CHAPITRE IV: Modlisation et optimisation par des plans d'expriences

    I. Introduction

    132

    II. Mthodologie des plans d'expriences

    132

    III. Diffrents types de plans d'expriences

    134

    III.1. plans factoriels complets deux niveaux

    134

    III.2. Plans fractionnaires deux niveaux

    134

    III.3. Plans de mlange

    135

    IV. Dfinitions

    135

    IV. 1. Notion despace exprimental

    135

    IV. 2. Notion des surfaces de rponse

    137

    V. Matrice dexprience

    138

    V.1. Codage de matrice dexprience

    138

    V.2. Notion sur leffet dun facteur

    139

    V. 2. 1 . Signification des coefficients

    140

    V. 2. 2. Notion dinteraction

    141

    VI. Notion de modlisation mathmatique

    143

    VI. 1. Modle polynomial (modle postul)

    143

    VI. 2. Le modle de l'exprimentateur

    144

    VII. Analyse unidimensionnelle des donnes

    145

    VII. 1. La boite moustache

    145

    VII. 2. Paramtre de dispersion

    146

    VIII. Analyse bidimensionnelle

    147

  • VIII.1. La rgression

    147

    VIII.2. Coefficient de corrlation

    147

    VIII.3. Covariance

    147

    IX. Optimalit

    148

    X. Etude paramtrique de ladsorption dun herbicide par la bentonite

    149

    X.1. Domaine exprimental

    149

    X. 2. Modlisation valuation des effets des paramtres

    151

    X. 3. Discussions des Rsultats

    152

    XI. Optimisation des paramtres dadsorption dherbicide Linuron sur la bentonite 180

    Rfrences bibliographiques

    183

    CONCLUSION GENERALE

    185

    ANNEXES

    188

  • Liste des abrviations

    A.D.D : Argile Djebel Debbagh

    AIPEA : Association Internationale Pour lEtude des Argiles

    Te : Ttradre

    Oc : Octadre

    CEC : Capacit dEchange Cationique

    ETM : Elments en Traces Mtalliques

    MS : Matire Solide

    PCB : Polychlorobiphnyle

    DDT : Dichloro-Diphnyl-Trichlorothane

    OCDE : L'Organisation de Coopration et de Dveloppement Economiques

    pH : Potentiel Hydrogne

    T : Temprature

    F AO: Food and Agriculture Organization of the United Nations

    UICPA : Union International de Chimie Pure et Applique

    OMS : Organisation Mondiale de la Sant

    GATT: General Agreement on Tariffs and Trade

    OMC : Organisation Mondiale du Commerce

    LMR : Limite Maximale de Rsidus

    JMPR: Joint Meeting on Pesticide Residues

    BPA : Bonnes Pratiques Agricoles

    UE : Union Europenne

    AESA : Autorit Europenne de Scurit des Aliments

    MO : Matire Organique

    Psat : Pression de saturation

    B.D.D.T. Brunauer, Deming, Deming, Teller

    IRTF : Infrarouge Transforme de Fourier

    BET : Brunauer Emmett Teller

    ATG : Analyse thermogravimtrie

    ENOF : Entreprise Nationale des produits miniers non ferreux et des substances utiles

    DRX : Diffraction des Rayons X

    RI : Rayon non hydrat

    NE : Nord - Est

    http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&frm=1&source=web&cd=2&cad=rja&uact=8&ved=0CDgQFjAB&url=http%3A%2F%2Fwww.fao.org%2F&ei=GggvU6eHCsS3hQeFtYH4BA&usg=AFQjCNFN0FJRtsVrfnxh2u66Un8onLMaSw&bvm=bv.62922401,d.bGEhttp://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&frm=1&source=web&cd=1&sqi=2&ved=0CC0QFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww.who.int%2Ffr%2F&ei=dQgvU6M9ismEB-fVgZAL&usg=AFQjCNGgs9GXLFoi4LbJ2rFkyRMIJfj1sA&bvm=bv.62922401,d.bGEhttp://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&frm=1&source=web&cd=4&cad=rja&uact=8&ved=0CD8QFjAD&url=http%3A%2F%2Fwww.inchem.org%2Fpages%2Fjmpr.html&ei=-QsvU8qjLsGxhAf9i4CIAg&usg=AFQjCNEG1CA2YJ3gd-SAd9bTl0ji0g-AZA&bvm=bv.62922401,d.bGE

  • Liste des figures

    Chapitre I

    Figure I.1. Reprsentation de la couche ttradrique

    Figure I. 2. Reprsentation de la couche octadrique

    Figure I. 3. Structure de la Montmorillonite

    Figure I. 4. Modle structural de la kaolinite daprs Calvet

    Figure I. 5. Structures chimiques des principales familles des pesticides

    Figure I. 6. Principales interactions entre un atome ou une molcule et un solide l'interface

    solide/liquide

    Figure I.7. Classification disothermes selon BDDT (Brunauer, Deming, Deming, Teller).

    Chapitre II

    Figure II.1. Carte de situation de la commune de Hammam Boughrara

    Figure II.2. Situation gographique du gisement de Tamazert () et de Djebel Debbagh().

    Figure II.3. Position du gisement dans lanticlinal

    Figure II. 4. Schma dun appareil IRTF

    Figure II. 5 .Domaine du rayonnement lectromagntique en fonction de la longueur donde

    Chapitre III

    Figure III.1. Diffractogrammes des rayons X des argiles utilises.

    Figure III.2. Spectre infrarouge de la bentonite

    Figure III.3. Spectre infrarouge de largile djabal debbagh

    Figure III.4. Spectre infrarouge du kaolin

    Figure III.5. Courbes thermogravimtriques des argiles utilises.

    Figure III.6. Courbe dtalonnage du plomb (II)

    Figure III.7. Courbe dtalonnage du cadmium (II)

    Figure III.8. Cintique dadsorption des ions du plomb (II) sur les argiles tudies

    Figure III.9. Cintique dadsorption des ions du cadmium (II) sur les argiles tudies

    Figure III.10. Evolution du pH du solution du cadmium (II) en prsence des argiles utilises

    Figure III.11. Evolution du pH du solution du plomb (II) en prsence des argiles utilises

    Figure III.12. Evolution du pH d'une eau distille exempte des mtaux en prsence des argiles

    utilises

    Figure III.13. Dtermination des constantes de vitesse du pseudo second ordre de ladsorption

    du plomb (II) sur les argiles

  • Figure III.14. Dtermination des constantes de vitesse du pseudo second ordre de ladsorption

    du Cadmium (II) sur les argiles

    Figure III.15. Dtermination des constantes de vitesse du pseudo premier ordre dadsorption

    du plomb (II) sur les argiles.

    Figure III.16. Dtermination des constantes de vitesse du pseudo premier ordre dadsorption

    du Cadmium (II) sur les argiles.

    Figure III.17. Influence du pH sur les cintiques d'adsorption l'quilibre du plomb (II) avec

    les argiles utilises

    Figure III.18. Influence du pH sur les cintiques d'adsorption l'quilibre du cadmium (II)

    avec les argiles utilises

    Figure III.19. Influence de la temprature sur les cintiques d'adsorption l'quilibre du

    plomb (II) avec les argiles utilises

    Figure III.20. Influence de la temprature sur les cintiques d'adsorption l'quilibre du

    cadmium (II) avec les argiles utilises

    Figure III.21. Dtermination des paramtres thermodynamiques dadsorption du plomb (II)

    par les argiles tudies

    Figure III. 22. Dtermination des paramtres thermodynamiques dadsorption du cadmium

    (II) par les argiles tudies

    Figure III.23. Influence de la vitesse d'agitation sur les cintiques d'adsorption l'quilibre du

    plomb (II) avec les argiles utilises

    Figure III.24. Influence de la vitesse d'agitation sur les cintiques d'adsorption l'quilibre du

    cadmium (II) avec les argiles utilises

    Figure III.25. Dtermination de max dinsecticide actamipride

    Figure III.26. Dtermination de max de fongicide hexaconazole

    Figure III.27. Dtermination de max dherbicide linuron

    Figure III.28. Courbe dtalonnage dinsecticide actamipride

    Figure III.29. Courbe dtalonnage de fongicide hexaconazole

    Figure III.30. Courbe dtalonnage dherbicide linuron

    Figure III.31. Cintique dadsorption dinsecticide actamipride sur les argiles tudies

    Figure III.32. Cintique dadsorption dherbicide linuron sur les argiles tudies

    Figure III.33. Cintique dadsorption de fongicide hexaconazole sur les argiles tudies

    Figure III.34. Evolution du pH de solution d'insecticide actamipride en prsence des argiles

    tudies

  • Figure III.35. Evolution du pH de solution de fongicide hexaconazole en prsence des argiles

    tudies

    Figure III.36. Evolution du pH de solution d'herbicide linuron en prsence des argiles tudie

    Figure III.37. Dtermination des constantes de vitesse du premier ordre dadsorption

    dinsecticide actamipride sur les argiles.

    Figure III. 38. Dtermination des constantes de vitesse du premier ordre dadsorption

    dherbicide linuron sur les argiles

    Figure III.39. Dtermination des constantes de vitesse du premier ordre dadsorption de

    fongicide hexaconazole sur les argiles.

    Figure III.40. Dtermination des constantes de vitesse du pseudo second ordre de ladsorption

    dinsecticide actamipride sur les argiles.

    Figure III.41. Dtermination des constantes de vitesse du pseudo second ordre de ladsorption

    dherbicide linuron sur les argiles.

    Figure III.42. Dtermination des constantes de vitesse du pseudo second ordre de ladsorption

    de fongicide hexaconazole sur les argiles.

    Figure III.43. Influence du pH sur la cintique dadsorption dinsecticide actamipride avec

    les argiles tudies

    Figure III.44. Influence du pH sur la cintique dadsorption de fongicide hexaconazole avec

    les argiles tudies

    Figure III.45. Influence du pH sur la cintique dadsorption dherbicide linuron avec les

    argiles tudies

    Figure III.46. Influence de la vitesse dagitation sur la cintique dadsorption dinsecticide

    actamipride avec les argiles tudies

    Figure III.47. Influence de la vitesse dagitation sur la cintique dadsorption de fongicide

    hexaconazole avec les argiles tudies

    Figure III.48. Influence de la vitesse dagitation sur la cintique dadsorption dherbicide

    linuron avec les argiles tudies

    Figure III.49. Influence de la temprature sur la cintique dadsorption dinsecticide

    actamipride avec les argiles tudies

    Figure III.50. Influence de la temprature sur la cintique dadsorption de fongicide

    hexaconazole avec les argiles tudies

    Figure III.51. Influence de la temprature sur la cintique dadsorption dherbicide linuron

    avec les argiles tudies

  • Figure III. 52. Dtermination des enthalpies et des entropies de ladsorption dinsecticide

    acetamipride par les diffrentes argiles.

    Figure III. 53. Dtermination des enthalpies et des entropies de ladsorption dherbicide

    linuron par les diffrentes argiles.

    Figure III. 54. Dtermination des enthalpies et des entropies de ladsorption de fongicide

    hexaconazole par les diffrentes argiles.

    Chapitre IV

    Figure IV.1. Le domaine de variation du facteur compris entre le niveau bas et le niveau haut.

    Figure IV.2. Espace exprimental dfini entre deux facteurs

    Figure IV.3. Les niveaux des facteurs dfinissent des points exprimentaux.

    Figure IV.4. Les points exprimentaux disposs dans le domaine d'tude

    Figure IV.5. Les rponses associes aux points du domaine d'tude forment la surface de

    rponse.

    Figure IV.6. La variation de la rponse entre le centre du domaine dtude et le niveau haut

    du facteur 1 dans le plan moyen du facteur 2

    Figure IV.7. Principe de la boite moustache

    Figure IV. 8. Droite exprimant la rgression de Y par rapport x

    Figure IV.9. Reprsentation des valeurs observes par expriences et prdites par le modle

    Figure IV.10. Schma de la boite moustaches

    Figure IV.11. Action dun des paramtres sur la fonction de rponse lorsque les deux autres

    possdent la valeur minimale

    Figure IV.12. Action dun des paramtres sur la fonction de rponse lorsque les deux autres

    possdent la valeur mdiane

    Figure IV.13. Action dun des paramtres sur la fonction de rponse lorsque les deux autres

    possdent la valeur maximale

    Figure IV.14. Surface et contours de rponse en fonction de la T et de Vitesse dagitation

    avec pH=2

    Figure IV 15. Surface et contours de rponse en fonction de la T et de Vitesse dagitation

    avec pH=2,5

    Figure IV 16. Surface et contours de rponse en fonction de la T et de Vitesse dagitation

    avec pH=3

  • Liste des tableaux Chapitre I

    Tableau I. 1. Surfaces spcifiques de quelques minraux argileux

    Tableau I. 2. Emission de quelques mtaux lourds dans lenvironnement (milliers de tonnes/

    an).

    Tableau I .3. Caractristique des principaux adsorbants industriels

    Chapitre II

    Chapitre III

    Tableau III.1. Composition chimique des argiles tudies (%)

    Tableau III.2. Les rsultats des distances interfoliaires d001 ()

    Tableau III.3. Les rsultats des diffrents minraux prsents dans la bentonite

    Tableau III.4. Les rsultats des diffrents minraux prsents dans le kaolin

    Tableau III.5. Les rsultats des diffrents minraux prsents dans largile Djebal Debbagh

    Tableau III.6. Analyse granulomtrique des argiles tudies

    Tableau III.7. Les principales bandes dabsorption IR (cm-1

    ) des argiles tudies

    Tableau III.8. Les pertes des masses des argiles utilises

    Tableau III.9. Les rsultats des surfaces spcifiques des argiles tudies

    Tableau III.10. Les rsultats de la CEC des argiles tudies

    Tableau III.11. Les valeurs dtalonnage du plomb (II) 283,3nm

    Tableau III.12. Les valeurs dtalonnage du cadmium (II) 228,8nm

    Tableau III.13.Valeurs des pH finaux des solutions mtalliques en prsence des argiles

    tudies

    Tableau III.14. Constantes des vitesses du pseudo second ordre.

    Tableau III.15. Constantes de vitesse du pseudo premier ordre.

    Tableau III.16. Rsultats du pH final des solutions mtalliques en prsence des argiles

    tudies

    Tableau III.17. Rsultats de la quantit adsorbe lquilibre des mtaux sur les argiles

    utilises en fonction du pH

    Tableau III.18. Rsultats de la quantit adsorbe lquilibre des mtaux sur les argiles

    utilises en fonction de la temprature

    Tableau III.19. Paramtres thermodynamiques de ladsorption des ions mtalliques par les

    diffrentes argiles.

  • Tableau III. 20. Valeurs de lenthalpie libre de ladsorption des ions mtalliques par les

    diffrentes argiles

    Tableau III.21. Rsultats de la quantit adsorbe lquilibre des mtaux sur les argiles

    utilises en fonction de la vitesse dagitation

    Tableau III. 22. Proprits des pesticides choisis

    Tableau III.23. Dtermination des max des pesticides

    Tableau III.24. Les valeurs de la courbe dtalonnage dinsecticide actamipride

    Tableau III.25. Les valeurs de la courbe dtalonnage de fongicide hexaconazole

    Tableau III.26. Les valeurs de la courbe dtalonnage dherbicide linuron

    Tableau III.27. Constantes de vitesse du premier ordre.

    Tableau III.28. Constantes des vitesses du pseudo second ordre.

    Tableau III.29. Comparaison de la quantit adsorbe des adsorbats lquilibre sur les argiles

    entre lexprience et le modles utilis

    Tableau III.30. Paramtres thermodynamiques de ladsorption des pesticides par les

    diffrentes argiles

    Tableau III. 31. Valeurs de lenthalpie libre de ladsorption des pesticides par les diffrentes

    argiles

    Chapitre IV

    Tableau IV.1. Reprsentation dune matrice dexprience

    Tableau IV.2. Niveaux des facteurs utiliss dans la conception factorielle

    Tableau IV.3. Rsultats des expriences ralises

    Tableau IV. 4. Codage des valeurs des facteurs (Matrice dexpriences)

    Tableau IV.5. . Valeurs des coefficients

    Tableau IV.6. Estimation des rsidus

    Tableau IV.7. Analyse de signification des effets

    Tableau IV. 8. Estimations de lintervalle de confiance

    Tableau IV.9. Analyse de rgression

    Tableau IV.10. Statistiques des rponses

    Tableau IV.11. Matrice de corrlation

    Tableau IV.12. Quelques valeurs prdites par le modle sans exprimentation avec pH=2

    Tableau IV.13. Quelques valeurs prdites par le modle sans exprimentation avec pH=2,5

    Tableau IV.14. Quelques valeurs prdites par le modle sans exprimentation avec pH=3

    Tableau IV.15. Valeurs optimales des paramtres

  • INTRODUCTION GENERALE

    Le commencement de toutes les sciences, c'est l'tonnement de ce que les choses sont ce

    qu'elles sont

    Aristote

  • Introduction Gnrale

    1

    Introduction gnrale

    Le problme de la pollution de lenvironnement reste toujours dactualit car de

    nombreuses activits industrielles continuent gnrer des polluants divers, notamment

    certains produits chimiques dorigine industrielle (hydrocarbures, mtaux lourds ) ou

    agricole (pesticides, engrais,) susceptibles de crer des nuisances importantes.

    Les effluents industriels et les polluants rsultant de l'utilisation intensive de

    fertilisants, de pesticides, de produits sanitaires, agricoles, pharmaceutiques constituent les

    causes majeures de pollution de l'environnement.

    Ces polluants possdent la capacit de se concentrer le long de la chaine alimentaire et

    de saccumuler dans certains organes du corps humain. Il est donc indispensable dliminer

    ces lments toxiques prsents dans les diffrents effluents industriels ou de rduire leur

    quantit en dessous des seuils admissibles dfinis par les normes.

    Face des rglementations de plus en plus restrictives, les industries doivent

    obligatoirement traiter leurs effluents avant de les rintroduire dans le milieu naturel. De leur

    ct, les chercheurs scientifiques de diffrents horizons (chimie, gologie, agronomie,

    physiologie vgtale, mdecine,) sintressent de plus en plus lidentification et

    llimination des lments polluants impliqus directement dans lapparition de dsquilibres

    au niveau des cosystmes ou lorigine de troubles graves pouvant conduire la mort, aussi

    bien chez les animaux que chez lhomme.

    Pour cela, diverses techniques classiques de purification sont utilises. Nanmoins,

    lheure actuelle, le dveloppement de technologies propres est de plus en plus souhait afin de

    prserver lenvironnement. Parmi les nombreuses techniques de dpollution on peut citer

    ladsorption sur des matriaux dorigine naturels comme les argiles. Ce procd ne ncessite

    pas beaucoup dnergie compars aux procds lectrochimiques, tels que loxydation

    avance par plasma, lectro-photon, photocatalyse, etc. Cest dans cet esprit que notre

    laboratoire sest fix comme objectif dutiliser cette technique de dpollution adsorption en

    batch , performante et respectueuse de l'environnement.

    Lutilisation du charbon dans le processus dadsorption est galement trs sollicite.

    Le charbon actif prsente une forte capacit dadsorption due essentiellement sa grande

    surface spcifique mais ce procd reste trs coteux. Lattention a t focalise par la suite

  • Introduction Gnrale

    2

    sur lutilisation dautres adsorbants base de matriaux naturels abondants, cest le cas des

    argiles.

    De nos jours, les argiles sont trs largement tudies par de nombreux chercheurs.

    Lintrt accord ces dernires annes ltude des argiles par de nombreux laboratoires dans

    le monde se justifie par leur abondance dans la nature, limportance des surfaces quelles

    dveloppent, la prsence des charges lectriques sur cette surface et surtout lchange des

    cations interfoliaires. Ces derniers sont les principaux lments responsables de lhydratation,

    du gonflement, de la plasticit et ils confrent ces argiles des proprits hydrophiles.

    Par ce prsent travail, nous proposons de tester la capacit de trois argiles algrienne,

    une bentonite de Maghnia, un kaolin de Mila et une argile de djebal Debbagh de Guelma,

    localement disponible, dans ltude de llimination des polluants organiques (trois

    pesticides : un insecticide, un herbicide et un fongicide) et des polluants inorganiques : deux

    cations mtalliques le plomb Pb (II) et le cadmium Cd (II) en solutions aqueuses.

    Les objectifs de ce travail sont donc dtudier la sorption de pesticides et des mtaux

    lourds sparment par des argiles algrienne ltat brut, ainsi que ltude de linfluence de

    quelques paramtres exprimentaux sur cette sorption.

    Ce mmoire est constitu de quarte chapitres :

    Le premier est une tude bibliographique qui consiste en une synthse des connaissances

    sur les argiles et ses proprits ainsi que sur les mtaux et les pesticides,

    Dans le deuxime chapitre, nous abordons laspect exprimental en prsentant les

    diffrentes techniques danalyse utilises pour la caractrisation des matrices argileuse

    tudies.

    Le troisime chapitre est rserv la prsentation des rsultats de ltude de la rtention

    des pesticides et des cations mtalliques en solution par les argiles et leurs interprtations.

    Le quatrime chapitre traite la modlisation des essais dadsorption par un plan

    dexpriences. loptimisation des paramtres par la mthodologie des surface de rponses;

    Cette tude permet la reprsentation mathmatique et graphique des rsultats

    exprimentaux afin de dterminer les zones dintrt. Elle permet dinterprter des essais

    dj raliss et de dcrire la corrlation entre tous les paramtres mis en jeu, et les

    optimiss.

  • CHAPITRE I

    C'est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n'coute pas

    - Victor Hugo -

  • Chapitre I Synthse bibliographique

    3

    I

    Synthse bibliographique

    I. Argiles

    Ltymologie de mot ARGILE drive selon les Grec du mot ARGOS qui signifie

    matire blanche. En terme minralogique, ce sont des silicates daluminium plus ou moins

    hydrats, microcristallins, qui dfinissent une classe de minraux dots dun diamtre

    infrieure 2 m susceptibles de donner une pte en prsence deau [1].

    En tant que matire premire brute, largile est donc un mlange de minraux argileux

    et dimpurets cristallines sous forme de dbris rocheux de composition infiniment diverse.

    Lintrt accord ces dernires annes ltude des argiles par de nombreux laboratoires dans

    le monde se justifie par leur abondance dans la nature, limportance des surfaces spcifiques

    quelles dveloppent, la prsence des charges lectriques sur cette surface et surtout

    lchangabilit des cations interfoliaires. Ces derniers, appels aussi cations compensateurs,

    sont les principaux lments responsables de lhydratation, du gonflement, de la plasticit et

    ils confrent ces argiles des proprits hydrophiles [2].

    I. 1. Structure des argiles

    Les argiles sont formes par l'empilement des feuillets lmentaires constitus par

    deux types de plans. Il s'agit du plan de ttradres et du plan d'octadres. Le plan de

    ttradres, not Te, est compos de ttradres d'atomes d'oxygne autour de chaque atome de

    silicium (figure I.1). Un ttradre est li un autre par le biais d'une liaison hautement

    covalente grce au partage d'atomes d'oxygne, le cation ttradrique gnralement Si4+

    , peut

    tre substitu par Al3+

    ou Fe3+

    [3,4].

    Figure I.1.Reprsentation de la couche ttradrique

  • Chapitre I Synthse bibliographique

    4

    Le plan d'octadres, not Oc, est form par des atomes d'oxygnes et des groupements

    hydroxyles autour de chaque atome d'aluminium (figure I. 2), les cations octadriques sont

    gnralement Al3+

    , Mg2+

    ou Fe3+

    [4-5].

    Figure I. 2. Reprsentation de la couche octadrique

    La structure du feuillet est compose dune couche ttradrique et dune couche

    octadrique, spars par des espaces interfoliaires qui peuvent tre vide ou occup par divers

    cations, lensemble feuillet-espace interfoliaire est appel "unit structurale" [1, 6-7].

    I. 2. Classification des minraux argileux

    On trouve dans la littrature des modles diffrents pour la classification des

    phyllosilicates, la premire classification adopte en 1966 par le comit de nomenclature de

    lAssociation Internationale Pour LEtude des Argiles (AIPEA) [1] sappuie sur les grandes

    donnes structurales. La deuxime tablie par Mering et Pedro (1969) [8] prend en compte la

    localisation des substitutions, leur distribution et le type de cations compensateurs, on

    distingue 4 grandes familles [1, 9-10] :

    Les minraux 7 de type 1/1

    Ils sont constitus de feuillets comprenant une couche ttradrique, accole une

    couche octadrique, Son paisseur est denviron 7 , lexemple le plus cit est la kaolinite.

    Les minraux 10 de type 2/1

    Cette structure comporte trois couches: deux ttradriques encadrant une couche

    octadrique, elle est variable en fonction du contenu de la couche interfoliaire de 9 15,

    elle est de :

  • Chapitre I Synthse bibliographique

    5

    9 si lespace est vide (groupe pyrophyllites-talcs)

    10 si les cations interfoliaires sont anhydres (cas de K+ pour le groupe des micas et

    micas durs) ;

    12,5 si les cations changeables interfoliaires sont entours dune couche deau (cas

    de Na+ pour le groupe des smectites et celui des vermiculites).

    15 si les cations changeables interfoliaires sont entours de deux couches deau

    (cas de Ca2+

    pour le groupe des smectites et celui des vermiculites).

    Le groupe de minraux 14 de type 2/1/1

    Cette famille est caractrise par un feuillet quatre couches (Te,Oc,Te,Oc) constitu

    en plus des trois couches de la srie 2/1, par une couche octadrique qui sinsre dans lespace

    interfoliaire ; les chlorites, par exemple appartiennent cette famille.

    Les minraux interstratifis

    Les minraux interstratifis sont constitus par lempilement, plus ou moins rgulier,

    de feuillets de natures diffrentes. Lpaisseur du feuillet est variable, on distingue

    deux types:

    a) Les minraux interstratifis ordonns o les feuillets diffrents, A et B, alternent

    suivant une squence rgulire (par exemple ABABAB.ou AABBBAA),

    b) Les minraux interstratifis dsordonns o aucune loi ne rgit lalternance des

    feuillets (par exemple ABBB ou BAABABB, etc.).

    I. 3. Proprits des minraux argileux

    I. 3. 1. Lhydratation et le gonflement

    Le phnomne dhydratation engendre le phnomne de gonflement par augmentation

    de nombre de couches deaux de solvatation de cations de compensation dans lespace

    interfoliaire. Le gonflement a un degr qui est fonction de la nature de largile, la nature des

    ions fixs sur largile, la molcule deau recle en elle par trois possibilits de contracter les

    liaisons [11] :

    Elle est un diple, alors elle peut tablir des liaisons de caractres lectrostatiques.

    Les deux hydrognes assurent la formation des liaisons dhydrognes.

    Son atome doxygne possde deux paires dlectrons libres (orbitale Sp3) ; ce qui

    permet de former des liaisons de coordination.

  • Chapitre I Synthse bibliographique

    6

    I. 3. 2. La capacit dchange cationique

    La substitution isomorphique dans les couches octadriques par des cations de

    valences infrieure celle des cations Al3+

    , cre un dficit de charge positive et confre au

    feuillet une charge globale ngative. La neutralisation de cette charge est assure par des

    cations changeables (de compensation), localiss dans lespace interfoliaire, il sagit

    gnralement des cations Na+, K

    +, Ca

    2+ et Ba

    2+.

    Si maintenant des substitutions isomorphiques de Si4+

    par Al3+

    ont lieu au niveau de la

    couche ttradrique, l'excs de charge ngative est localis beaucoup plus prs des oxygnes

    de la surface, permettant la formation de complexes cette fois trs forts avec des cations ou

    des molcules d'eau.

    Cet change est quantifi par une grandeur appele capacit dchange cationique

    (CEC). Elle est exprime en milliquivalent- gramme par 100 grammes dargile [12-13].

    I. 3. 3. La surface spcifique

    La surface spcifique est une proprit essentielle dans la caractrisation des matriaux

    poreux, elle dsigne lensemble des surfaces accessibles des particules ioniques, elle est

    exprime en m2/g. On peut distinguer [14] :

    Les surfaces des plans extrieurs formant les bases des particules, ce sont les

    surfaces externes.

    Les surfaces cumules de tous les plans des feuillets, qui limitent les espaces inter-

    foliaires, appeles surfaces internes.

    Les surfaces qui marquent latralement les limites des feuillets, ce sont les surfaces

    latrales.

    La mesure de la surface spcifique est base sur la formation dune monocouche de la

    substance adsorbe, connaissant les dimensions des molcules et leurs possibilits

    darrangements, en dterminant alors la quantit fixe, on peut valuer la surface qui leur sert

    de support. Les corps adsorbables qui permettent dobtenir des rsultats satisfaisants sont : les

    gaz inertes (N2), hydrocarbures aliphatiques ou des polyalcools simples comme le glycol ou

    glycrol.).

    Laugmentation de la surface spcifique donne un pouvoir de gonflement plus

    important et par consquent un potentiel de gonflement plus lev. Les caractristiques de ces

    argiles sont rsumes dans le tableau (I. 1) [15] :

  • Chapitre I Synthse bibliographique

    7

    Tableau I. 1. Surfaces spcifiques de quelques minraux argileux

    Argiles Surfaces spcifiques totale (m2/g)

    Montmorillonite

    Illite

    Kaolinite

    Elments non argileux

    300-800

    80

    15

    1-3

    I. 3. 4. La densit de charge spcifique

    La densit de charge spcifique est le rapport entre la capacit dchange cationique

    (CEC) et la surface spcifique S de la particule argileuse. Deux types de charge existent dans

    les milieux argileux [14, 16]:

    Une charge permanente ou structurelle lie aux substitutions ioniques (Al3+ pour Si4+

    dans la couche ttradrique ; Mg2+

    ou Fe2+

    pour Al3+

    dans la couche octadrique),

    Une charge de surface variable selon le pH du milieu lie aux ractions chimiques qui

    se produisent la surface des minraux.

    Laugmentation de la densit de charge spcifique rduit le gonflement ou la pression de

    gonflement des matriaux argileux. Cette augmentation entraine lattraction des ions, ce qui

    va provoquer donc une diminution de son paisseur.

    II. Bentonite

    II. 1. Minralogie de la bentonite

    Le terme bentonite a t employ en premier par Knight (1898) pour dcrire une argile

    plastique fortement collodale et fortement gonflante de la rgion de Fort Benton au

    Wyoming, Etats-Unis dAmrique. C'est une argile qui se compose essentiellement de

    minraux du type smectite (groupe de la montmorillonite) et est forme partir de cendres, de

    tufs ou de verres volcaniques, ou bien de roches sdimentaires. [17].

    En Algrie, les gisements de bentonite les plus importants conomiquement se

    trouvent dans loranie (ouest algrien). On relve en particulier la carrire de Maghnia

    (Hammam Boughrara) dont les rserves sont estimes un million de tonnes et de celle de

    Mostaganem (Mzila) avec des rserves de deux millions de tonnes [18].

    Il en existe deux catgories, la bentonite sodique et la bentonite calcique [17]. Dans

    leur tat naturel, la plupart des gisements de bentonite sont htrognes ; ils sont constitus de

    smectites mlanges ou interstratifies avec l'illite et/ou la kaolinite et dautres impurets

  • Chapitre I Synthse bibliographique

    8

    [5,11], les bentonites se caractrisent par une capacit leve dadsorption, dchange ionique

    et de gonflement.

    II. 2. Caractres cristallographiques de la montmorillonite

    La montmorillonite, parfois appele smectites, est un minral argileux compos de

    deux feuillets de silice et un feuillet dalumine [17,19-22]. La montmorillonite est dsigne

    comme un minral 2/1, le feuillet en octadre se trouve, entre deux feuillets de silice, les

    sommets des ttradres se confondent avec les hydroxyles des feuillets en octadres pour ne

    former quune seule couche (figure I. 3).

    Lpaisseur de chaque couche 2/1 st denviron 0,96nm, les feuillets sont spars par

    un espace appel "espace interfoliaire", qui sont soit occups par des cations changeables

    et/ou des molcules d'eau [17].

    A lair libre, une montmorillonite change au Ca2+

    a une distance rticulaire voisine

    de 15 , cette distance devient 17 si elle est sature au glycrol.

    La formule structurale de la maille en cas de substitution est :

    (Si8)IV

    (Al4-xMg x) VI

    O20 (OH)4 Mx+ nH2O [3]

    Avec :

    M : Cation changeable.

    X : 0,5 0,85 tel que x : nombre de cations changeables.

    IV : Position ttradrique.

    VI : Position octadrique.

    Dont les paramtres cristallins de la maille dpendent de la nature des cations octadrique.

  • Chapitre I Synthse bibliographique

    9

    Figure I. 3. Structure de la montmorillonite

    II. 3. Proprits des bentonites

    II. 3. 1. L'hydratation et le gonflement

    En prsence deau, une bentonite peut former un solide hydrat, un gel et/ou une

    suspension plus ou moins stable. Cela est possible grce au caractre gonflant de cette argile.

    Ce gonflement est directement li au nombre de couches deau adsorbes entre les

    feuillets. Les montmorillonites possdent la proprit de gonflement la plus intressante de

    tous les minraux de la famille des phyllosilicates, il est intressant de noter quune

    montmorillonite, mme sche 105C, prsente gnralement une distance interfoliaire

    denviron 12 , tmoignant de la prsence deau lie entre ses feuillets [23-24].

    II. 3. 2. Capacit d'change cationique

    La montmorillonite prsente des substitutions isomorphes de type dioctadrique. La

    compensation lectrique est assure par linsertion de cations plus ou moins hydrats dans

    lespace interfoliaire, les cations compensateurs la surface des feuillets de montmorillonite

    sont gnralement des ions calcium ou sodium. Dans le cas des montmorillonites, la littrature

    rapporte des valeurs comprises entre 85 et 160 milliquivalents pour 100 grammes d'argile

    [5,25].

  • Chapitre I Synthse bibliographique

    10

    II. 4. Domaine d'utilisation

    La bentonite est largement utilise dans de nombreux secteurs industriels. Elle a de ce

    fait de larges applications, elle est utilise sous forme pteuse ou ltat de poudre pour la

    ralisation de barrires tanches pour les dchets industriels et mnagers (go-membranes

    bentonitiques) et radioactifs (barrires ouvrages, poudre compactes), la bentonite est utilise

    galement dans lindustrie agroalimentaire et dans la composition des produits cosmtiques et

    pharmaceutiques.

    A ltat liquide, la boue de bentonite se dfinit comme une suspension eau-argile, elle

    joue gnralement le rle dun composant "viscosifiant" dans les boues de forage des puits

    ptroliers. La majeure partie de la bentonite exploite dans le monde est utilise comme liant

    du sable de moulage dans lindustrie de la fonderie et aussi pour paissir les fluides de forage

    [2, 26-27].

    III. Kaolin

    Le terme kaolin, d'origine chinoise, vient de "Kaoling", nom d'une colline situe

    proximit de Yaochao-Fu dans la province de Kiangsi, o cette matire blanche et plastique a

    t exploite partir de 210 avant Jsus-Christ [28].

    Le kaolin est une argile qui se compose de kaolinite pratiquement pure, ou de

    minraux argileux apparents; il est naturellement blanc ou peut tre trait pour le devenir. Il

    a une faible conductivit thermique et lectrique; il cote moins cher que la plupart des

    produits concurrents [29].

    III.1. Caractres cristallographiques du Kaolin

    La kaolinite est un aluminosilicate constitue dun agencement de ttradres siliciques

    et d'octadres aluminiques (figure I. 4), ayant en commun des anions O2-

    (T/O).

    Morphologiquement, la kaolinite se prsente sous forme de particules hexagonales formes

    par des empilements de feuillets de type 1/1 [6, 30], de formule structurale (Si2) (Al2)O5(OH)4

    [12], le feuillet ne porte pas de charge lmentaire, il est lectriquement neutre.

  • Chapitre I Synthse bibliographique

    11

    Figure I. 4. Modle structural de la kaolinite daprs Calvet

    La cohsion du cristal est donc assure par les hydroxyles de la couche octadrique qui

    interagissent avec les atomes d'oxygne de la couche ttradrique du feuillet suivant, par

    liaison d'hydrogne, il s'agit de liaisons fortes qui empchent l'hydratation entre les couches,

    lespace interfoliaire ne comprend donc pas de cation [9, 31].

    III. 2. Domaines d'applications

    Le kaolin est un minral industriel exceptionnel; largement utilis comme matriau de

    construction, de granules pour revtements de toiture, de matriel de fonderie. Il est surtout

    utilis comme matire de charge dans les ptes et papiers, dans les plastiques, les peintures,

    les caoutchoucs et dans la fabrication de produits cramiques classiques. Il sert aussi

    dingrdient introduit par lots lors de la production de fibre de verre de type textile et, dans

    une moindre mesure, dans la prparation de produits pharmaceutiques, dadditifs alimentaires,

    dagents de blanchiment, de pltre, de matires filtrantes, de cosmtiques, de dtergents [28-

    29, 32].

  • Chapitre I Synthse bibliographique

    12

    Ces adsorbants microporeux sont abondamment utiliss dans lextraction des espces

    chimiques en phase aqueuse, cause de leur excellente capacit dadsorption, et qui lie leur

    grande surface spcifique et au dveloppement de leur porosit. A cet effet, ces matriaux

    sont tudis afin de tester leurs capacits de rtention vis--vis de quelques polluants

    organiques et inorganique ; quelques mtaux et pesticides.

    IV. Elments Traces Mtalliques

    Les lments en traces mtalliques (ETM) sont les 80 lments constituants de la

    crote terrestre, dont la concentration est infrieure 1 g.kg-1

    de matire sche dans la crote

    terrestre ou infrieure 0,1 g.kg-1

    de matire sche chez les tres vivants. Les lments en

    traces peuvent tre des mtaux (Pb, Zn, Cd, Cu etc), des mtallodes (As, B, Se) ou des

    non mtaux (N, F, Cl, Br) [33-36].

    La convention de Genve dsigne par le terme mtaux lourds les lments

    possdant une masse volumique suprieure ou gale 4,5 g.cm-3

    . La plupart des ETM ne sont

    que trs faiblement volatils et ne sont pas biodgradables. Ces deux principales

    caractristiques confrent aux ETM un grand pouvoir daccumulation dans tous les

    compartiments de la biosphre. Ainsi, mme si nombre dentre eux sont indispensables dans

    les diffrentes tapes des divers cycles mtaboliques (Cu, Fe, Mn, Mo, Zn), laugmentation de

    leur concentration dans lenvironnement, associe leur capacit daccumulation, induisent

    des risques pour le dveloppement des diffrents organismes [35].

    IV. 1. Origine

    Les lments traces sont prsents dans tous les compartiments de lenvironnement soit

    naturellement pour laquelle, on parle souvent de fond gochimique ; concentration naturelle

    dune substance dans un horizon de sol, rsultant de lvolution gologique et pdologique, ou

    une origine anthropique issu dapports exognes provient essentiellement de lactivit

    humaine o l'on parlera de contamination et de pollution apporte notamment par lactivit

    industrielle, les moyens de transport, les dchets, les boues et les pesticides [37-38].

    Les sources de contamination des lments traces sont multiples. Par consquent,

    toutes les phases dlaboration, dutilisation et/ou de recyclage de ces mtaux sont rejetes

    dans lenvironnement, soit directement dans les eaux continentales ou marines, soit dans

    latmosphre transporte par les vents, associs aux arosols avant de se dposer par voie

    sche ou humide la surface de la terre ou de locan [37-38].

  • Chapitre I Synthse bibliographique

    13

    Un travail de Nriagu et Pacyna [39] permet d'apprcier au niveau mondial la

    dimension du problme pos par la dispersion des mtaux dans l'environnement.

    Le tableau I. 2 reprend les rsultats trouvs par les auteurs quant aux missions de quelques

    uns de ces mtaux dans l'air, l'eau et le sol [40].

    Tableau I. 2. Emission de quelques mtaux lourds dans lenvironnement

    (Milliers de tonnes / an).

    IV. 1. 1. Le fond gochimique

    C'est par dfinition, la teneur "naturelle" en micro lments prsents dans les sols sans

    intervention humaine, elle dpend d'abord de la teneur prsente dans la roche qui est

    l'origine du sol.

    Cependant, les sols forms sur des sables quartzeux renferment des quantits

    extrmement faibles d'lments traces mtalliques, moins de 0,05 mg/Kg de matire solide

    (MS) de cadmium. Alors que ceux qui se sont forms sur des sdiments calcaires sont plus

    riches, entre 0,5 et 1 mg/Kg de MS de cadmium et 25 50 mg/Kg de MS de Cuivre [38, 41-

    42].

    D'une manire gnrale, parmi les roches sdimentaires, les roches argileuses sont les

    plus riches en micro-lments; pour les roches magmatiques, la distribution des lments

    traces mtalliques augmente lorsqu'on passe des roches acides aux roches basiques. En

    gnral, la nature de la roche dterminera le fond gochimique, en particulier le contenu en

    lments traces relatifs la pollution [38, 42].

    IV. 1. 2. Les apports atmosphriques

    Il existe une diffusion globale de certains polluants organiques ou minraux qui peut

    atteindre les parties du monde les plus loignes des sites d'mission, ces polluants sont

    principalement issus de l'activit industrielle et de la circulation des diffrents moyens de

    transport. A titre d'exemple, les gaz d'chappements sont des contaminants vidents des sols

    Mtal As Cd Cr Cu Hg Ni Pb Zn

    Air

    Eau

    Sol

    Total

    18

    41

    82

    141

    7,6

    9,4

    22

    39

    31

    142

    906

    1069

    35

    12

    954

    1001

    3,6

    4,6

    8,3

    16,5

    56

    113

    325

    494

    332

    138

    796

    1266

    132

    226

    1372

    1730

  • Chapitre I Synthse bibliographique

    14

    situs proximit des grands axes routiers, les particules qui rsultent de l'usure des pneus

    sont aussi une cause d'accroissement des teneurs en zinc et cadmium des sols [38, 43].

    IV. 1. 3. Pollution d'origine agricole

    Les substances utilises sont de bases minrales ou organiques incorpores dans les

    sols en quantits importantes, ces matires sont [44]:

    Les amendements

    Les amendements sont utiliss pour lutter contre l'acidit naturelle et anthropique des

    sols, les plus abondants sont base de carbonate de calcium, un autre amendement que l'on

    est trs tent d'utiliser dans les pays d'Afrique du Nord est le phosphogypse. Il s'agit en effet

    d'un dchet de l'industrie de l'acide sulfurique qui est souvent jet la mer et que l'on peut

    utiliser avec profit pour lutter contre la salinit d'origine sodique des sols.

    Ce phosphogypse peut tre riche en cadmium et en lments radioactifs naturels

    (Uranium), en ce qui concerne la fertilisation, ce sont essentiellement les phosphates qui

    apportent les mtaux lourds dont l'lment le plus proccupant est le cadmium, ce dernier peut

    tre prsent des teneurs de 6,5 ppm plus de 70 ppm selon l'origine du phosphate [38, 45].

    Les dchets

    D'une manire gnrale, le sol joue le rle d'un systme purateur pour les boues

    rsiduaires de station d'puration, ainsi que pour les dchets mnagers, ces dchets sont

    souvent contamins par les micro- lments mtalliques.

    Par ailleurs, l'talement des boues de curage des ports et des cours d'eaux constitue une

    source importante d'lments traces mtalliques du fait de l'accumulation sdimentaire des

    lments rejets par les industries et les agglomrations des bassins versants. En outre, la

    prsence de mtaux dans les dchets est souvent due des pigments utiliss dans les

    peintures, dans les papiers colors d'emballages pour cadeaux [46-50].

    Les pesticides

    Sous ce terme gnral sont regroups les diffrents produits employs servant tuer les

    animaux ou les vgtaux indsirables, gnant ou nuisibles; sans oublier leur utilit en

    agriculture. On peut distinguer trois grandes catgories de pesticides, suivant le groupe

    d'organismes sur lesquels ils sont censs agir: les insecticides, les herbicides et les fongicides.

  • Chapitre I Synthse bibliographique

    15

    Malheureusement, la plupart des pesticides exercent leur action toxique sur les eaux,

    les sdiments et les sols par l'intermdiaire des dcharges ou d'accidents. Les pesticides

    comme les composs organochlors ou organophosphors (PCB, DDT) vont le plus souvent

    rencontrer des sites de fixation, les rsidus de ces pesticides se lient trs souvent

    prfrentiellement aux molcules. Ils peuvent tre soumis des processus de dgradation

    physicochimiques, et surtout de biodgradation par la microflore des sols. Mais, ils peuvent

    donner des produits de dgradation dont on ne connat pas les proprits, notamment la

    toxicit ventuelle, tandis que les cas de forte contamination seraient attribuables des

    transferts rapides par voies privilgies [38, 51-53].

    IV .2. Distribution des Elments Traces Mtalliques

    La toxicit des mtaux ne dpend pas uniquement de la concentration totale mais aussi

    de leur ractivit et mobilit avec les autres composants de lcosystme. La distribution des

    mtaux est donc dpendante de lenvironnement physicochimique de llment et du mode de

    transport de celui-ci [54].

    IV. 2. 1. Spciation des mtaux

    Par spciation, on entend la distinction entre les diffrentes formes chimiques possibles

    d'un lment, leurs interactions et associations avec les diffrents constituants du sol (argiles,

    oxy-hydroxydes, carbonates, phosphates et matires organiques) qui conditionnent leur

    biodisponibilit. Elle peut aussi tre dfinie comme tant la mthode d'identification des

    diffrentes espces, ou phases prsentes dans les matriaux. Par exemple, on distingue entre

    espces dissoutes et lies en phase solide, entre complexe form avec diffrents ligands en

    solution et entre diffrents tats d'oxydo -rduction [33, 55-56].

    IV. 2. 2. Mobilit et biodisponibilit des lments traces

    La mobilit des lments traces est leur aptitude tre transfrs vers des

    compartiments o ils sont de moins en moins nergiquement retenus. Le compartiment ultime

    tant reprsent par la solution des sols. Les flux entre les compartiments sont dtermins par

    un certain nombre de facteurs et conditions du milieu [57-61].

    La baisse du pH favorise gnralement la mobilisation du mtal par change

    protonique, la mise en solution de sels insolubles ou la destruction de la phase de rtention.

    L'augmentation du pH provoque l'immobilisation par formation de composs insolubles ou

    l'accroissement de la capacit d'change cationique.

  • Chapitre I Synthse bibliographique

    16

    Les variations de pH du sol rsultent des processus d'altration naturelle,

    d'interventions humaines comme l'apport de fertilisants, d'amendements organique ou

    calcaire, ou de l'action des retombes atmosphriques [58-59, 62].

    Par contre, L'lvation de temprature facilite la dissolution des composs, il se forme

    donc des substances acides ou complexantes qui augmentent la mobilit des mtaux [58-61].

    IV. 3. Principaux mtaux tudis

    Nous avons choisi dtudier deux mtaux traces le plomb(II) et le cadmium(II),

    cause de leur grande toxicit, de labondance des tudes sur leur cycle biogochimique. En

    raison de leur prsence sur les listes prioritaires de suivi de la contamination dans les cours

    deau et les eaux marines.

    IV. 3. 1. Le Cadmium

    Le cadmium est un mtal blanc argent, lgrement bleut. Cet lment, appartenant

    la famille des mtaux de transition, dcouvert en 1817 par le pharmacien Friedrich Stromeyer.

    Le cadmium (stable) est un lment relativement rare prsent dans lcorce terrestre

    des concentrations faibles. Il se trouve frquemment associ au minerai de Zinc [63-65].

    Ces principaux minerais cadmifres sont les sulfures de zinc ou greenockite (CdS),

    lotavite (CdCO3), le montponite (CdO) et la cadmoslite (CdSe) [66].

    La source de dispersion naturelle du cadmium dans latmosphre est principalement

    lie lactivit volcanique, lenrichissement en cadmium des sols et des systmes aquatiques

    rsulte de laltration des matriaux de la crote terrestre et des retombs atmosphriques [64,

    67- 69].

    Proprits

    Le cadmium lmentaire a un numro atomique de 48, une masse atomique de 112,4

    g/mol, son point de fusion et d'bullition sont respectivement 321 C et 765 C, de

    configuration lectronique [Kr] 4d10

    5S2. Il possde 8 isotopes stables

    106Cd (1.22%),

    108Cd

    (0.88%), 110

    Cd (12.39%), 111

    Cd (12.75%), 112

    Cd (24.07%), 113

    Cd (12.26%), 114

    Cd (28.86%) et

    116Cd (7.58%). Dans la nature le cadmium se trouve sous la forme oxyde (+II) de manire

    stable. Le cadmium est un mtal mou, mallable plus volatil que le zinc, il est stable

    temprature ordinaire et sec, mais s'oxyde lentement l'air en prsence d'humidit.

    Les composs du cadmium sont insolubles dans l'eau, comme l'oxyde de cadmium

    (CdO), le sulfure de cadmium (CdS), le carbonate de cadmium (CdCO3), ils peuvent tre

  • Chapitre I Synthse bibliographique

    17

    solubiliss dans des conditions d'oxydation ou d'acidit leve. En outre, le cadmium se

    combine directement avec les halognes, l'oxygne et le soufre avec dgagement de chaleur

    [33, 35- 37].

    Utilisation

    Le cadmium est un sous-produit commercial du raffinage du zinc [70], l'chelle

    mondiale, le cadmium mtallique est utilis comme: anticorrosif pour le Fer, et comme alliage

    dans l'industrie de l'automobile (6 %), il est galement utilis comme stabilisant pour les

    plastiques (6 %) et les pigments (18 %).

    Il est prsent dans les fongicides, certains engrais, la peinture, le caoutchouc, le verre

    et les cramiques. Il est utilis notamment dans la fabrication des batteries et des

    accumulateurs (Ni- Cd), qui reprsentent prs de 50 % de la consommation mondiale de

    cadmium, On retrouve galement de petites quantits de cadmium dans les tubes -images de

    tlviseurs, les fils de tlphone, les radiateurs d'automobile, les barres de commande et les

    blindages de racteurs nuclaires, les huiles moteur et les agents de vulcanisation du

    caoutchouc [53, 68, 71-72].

    Toxicit

    Le Cadmium est lun des lments polluants les plus problmatiques pour la protection

    des cosystmes, les principales sources de contamination en cadmium proviennent des

    retombes atmosphriques (fumes industrielles contamines), de lutilisation dengrais

    fertilisants ou de lpandage de boues de stations de traitement deaux uses [53, 68-69, 71].

    Le cadmium est un lment-trace qui circule en permanence dans l'environnement. Il ne

    se dgrade pas, mais des processus physiques et chimiques peuvent modifier sa mobilit, sa

    biodisponibilit et dans diffrents milieux.

    D'une manire gnrale, la teneur en cadmium dans le sol est trs infrieure 1mg/Kg

    (1ppm), cependant, il est stable au contact de l'air, car il se recouvre d'une couche d'oxyde, .sa

    concentration normale dans l'air est de 0,001g/m3. En milieu aquatique, il peut tre

    remobilis partir des sdiments sous l'action d'agents complexant [68], sa concentration dans

    l'eau est de 1g/l [53, 68-69, 71].

    Le cadmium est galement toxique pour lhomme dont la principale voie de

    contamination est lingestion. L'exposition des doses mme faibles pourrait avoir des

    consquences importantes pour la sant, en affectant les reins, les os, les poumons et le

    systme respiratoire [53, 68, 73].

  • Chapitre I Synthse bibliographique

    18

    IV. 3. 2. Le plomb

    Le plomb est un lment rare dans lenvironnement, la production mondiale de plomb

    sest accrue considrablement depuis 1945 [74]. Cest un mtal bleu gristre, mallable et

    ductile ; employ pour des applications trs disparates depuis l'antiquit. Il est trs souvent

    associ au zinc dans les minerais mais aussi de nombreux autres lments: Fe, Cu, Cd, Bi,

    Sb, Ge, As, Ag, Au qui sont en grande partie (sauf Fe) rcuprs lors des oprations

    mtallurgiques.

    Les minerais de plomb proviennent dune coproduction du traitement du minerai de

    cuivre, de zinc ou dautres mtaux, le principal minerai du plomb est la galne (PbS) trs

    souvent associ la blende et la pyrite [75].

    Proprits

    Le plomb est le 36me

    lment de la crote terrestre en termes dabondance. Il prsente

    un poids atomique de 207,2 g/mol et une densit gale 11,3. Il fond 327C et bout

    1525C. Cest le seul lment prsentant 4 isotopes dont 1 stable 204

    Pb et 3 radioactifs 206

    Pb,

    207Pb et

    208Pb [76]. Sa structure lectronique est [Xe]4f

    145d

    106S

    26p

    2.

    Dans la nature, le plomb se trouve sous les degrs doxydation (+II) et (+IV). Les

    espces inorganiques sont le plus souvent sous ltat (+II), alors que le degr doxydation

    (+IV) se rencontre dans le plomb des composs organiques.

    Le plomb est rsistant l'acide sulfurique. Il est par contre rapidement dissout par

    l'acide nitrique et solubilis par les acides organiques (acide actique, aliments acides) de

    mme que par l'eau, surtout si elle contient des nitrates ou des sels d'ammonium. Par contre, la

    prsence dans l'eau de sels calcaires peut empcher sa solubilisation [77].

    Utilisation

    Lutilisation du plomb est directement lie la mtallurgie, avec deux pics notables:

    sous lempire romain pour la production de la monnaie, les canalisations et la vaisselle ; et

    pendant la rvolution industrielle, le plomb a trouv des applications dans l'agriculture,

    l'imprimerie, les peintures et les carburants automobiles.

    Depuis 1970 sa principale utilisation par les pays de l'Organisation de Coopration et

    de Dveloppement Economiques (OCDE), qui en sont de loin les premiers consommateurs,

    est lie la production de batteries et d'accumulateurs (75 % de la consommation en 2000

    [78-79].

  • Chapitre I Synthse bibliographique

    19

    Toxicit

    Le plomb est lun des mtaux les plus tudis au monde du fait de sa toxicit et de sa

    prsence dans les essences plombes. On estime que 95% de la pollution atmosphrique en

    plomb provenait du plomb des essences. Ce plomb provenait galement de lindustrie

    principalement sous forme de sulfure de plomb (galne (PbS)), des dblais industriels et de

    certains pesticides [80].

    Dautre part, la principale source de plomb, jusquau dbut des annes 90, provenait

    de lutilisation de composs organo-mtalliques comme anti-dtonnant dans les moteurs

    explosion.

    Lexcs de plomb dans les plantes induit des troubles physiologiques et biochimiques

    diminuant la photosynthse et la transpiration induisant ainsi un retard de croissance Dans le

    sol, les micro-organismes sont plus sensibles que les plantes la pollution en plomb. Cette

    toxicit vis--vis de la flore et faune du sol peut aboutir linhibition de la nitrification [81-

    82].

    IV .4. Proprits chimiques du Cadmium (II) et du Plomb (II)

    Les proprits les plus importantes ; intervenant dans les ractions chimiques sont

    essentiellement la valence, la configuration lectronique, le rayon ionique, et laptitude tre

    ionis de solut.

    Au point de vue de la chimie de coordination, le cadmium est considr comme un

    cation "mou" qui a tendance former des liaisons covalentes, alors que le plomb et est un

    cation caractre "dur " prdominant et est donc plutt impliqu dans des interactions

    mettant en jeu des liaisons de nature lectrostatique [33, 83].

    En outre, pour comprendre les interactions avec les milieux carbonats et plus

    particulirement les ractions mettant en jeu les surfaces de minraux, il est intressant de

    Comparer les rayons ioniques de ces deux mtaux ; les rayons ioniques sont tirs de [83] :

    Cd (II): 0,097nm

    Pb (II): 0,132nm

    Le plomb apparait ds lors comme plus gros que le cadmium, ladsorption dun cation

    mtallique ne dpend pas uniquement de son rayon ionique propre, mais galement de sa

    spciation [84], ce mcanisme dpend du pH car : [85]

    Celui- ci rgule la valeur et la densit des charges surfaciques [86-87]

  • Chapitre I Synthse bibliographique

    20

    Il dtermine lactivit des protons qui, puisquils ragissent avec les sites de

    surfaces peuvent entrer en comptition avec les cations mtalliques pour accder

    aux sites de surfaces [88]

    Il conditionne la spciation des mtaux en solution.

    V. Pesticides

    Le terme pesticide drive du mot anglais Pest qui dsigne tout animal ou plante

    virus, bactrie, champignon, ver, mollusque, insecte, rongeur, oiseau et mammifre)

    susceptible dtre nuisible lhomme et son environnement, [89] et regroupe toute

    substance destine pour protger les cultures contre les ennemis ou bien utilise pour

    lassainissement des locaux, matriels et vhicules qui sert pour llevage des animaux

    domestiques ou encore dans la collecte, le transport, le stockage ou la transformation des

    produits dorigine animale ou vgtale.

    Les pesticides aussi appels produits phytosanitaires, produits agro-pharmaceutiques,

    ou bien mme produits antiparasitaires usage agricole, sont trs utiliss actuellement pour

    [90] :

    Augmenter les rendements des cultures ;

    Limiter les irrgularits de production agricole ;

    Protger les rserves alimentaires contre les parasites ;

    Lutter contre les vecteurs de maladies ;

    Protger certaines espces, ect.

    En gnral, un produit phytosanitaire est une prparation constitue dune ou plusieurs

    matires actives responsables de leffet du pesticide, auxquelles sont ajoutes d'autres

    substances nayant pas dactivit biologique telles que des solvants, des tensioactifs, des

    antimoussants. Ces adjuvants servent amliorer lefficacit des pesticides et faciliter leur

    emploi [91].

    Lensemble des oprations conduisant lobtention dune prparation commerciale

    partir dune matire active porte le nom de formulation. Pralablement leur mise sur le

    march, ces formulations sont soumises une procdure dvaluation de leur efficacit sur

    leurs cibles supposes et des risques que leur emploi peut prsenter pour lutilisateur, le

    consommateur et lenvironnement [92-93].

  • Chapitre I Synthse bibliographique

    21

    V.1. Classification des pesticides

    Les pesticides disponibles aujourdhui sur le march sont caractriss par une telle

    varit de structure chimique, de groupes fonctionnels et dactivit que leur classification est

    complexe [94].

    Dune manire gnrale, la classification de toutes les matires actives dpend de

    divers critres, mais les deux systmes de classification les plus utiliss sont le groupe

    chimique auquel le pesticide appartient ou le parasite sur lequel il agit [95-96]. En se basant

    sur le premier critre, on peut distinguer les groupes de pesticides suivants:

    Organochlors, composs organiques qui contiennent des atomes de chlore et qui

    possdent une haute toxicit pour les insectes et activit rsiduelle, ils sont impliqus dans de

    nombreux pisodes de mort de poisson et de dtrioration de l'environnement [97].

    Organophosphors, esters et amides de l'acide phosphorique dont l'action est base

    sur l'inhibition de l'actyle cholinestrase, avec la paralysie croissante de systme nerveux,

    ceci oblige lutilisateur une manipulation trs prudente [98].

    Carbamates, drivs de lacide carbamique, tiocarbamique et ditiocarbamique, avec

    des proprits herbicides et insecticides possdant une action semblable celle des

    organophosphors pour inhibition de l'actyle cholinestrase.

    Pyrthroides, insecticides de synthse, les pyrthrines naturels et les pyrthroides

    synthtiques, attaquent de mode similaire le systme nerveux des insectes en produisant hyper

    excitation et la paralysie.

    Triazines, herbicides dont l'action principale a lieu travers les racines, bien que

    quelques-uns aient une action de contact par absorption par les feuilles.

    Benzimidazoles, drivs du benzimidazol agissent comme fongicides systmiques.

    Dithiocarbamates, fongicides drivs du ditiocarbamique. C'est prsent les

    fongicides organiques les plus utiliss.

  • Chapitre I Synthse bibliographique

    22

    Autres groupes : On peut citer quelques-uns de ceux dvelopps rcemment tel que le

    driv dipiridiniques, organe mercuriale, organocincades, fenoxiactiques, pyrthrines et les

    drivs de triaziniques.

    Les structures chimiques caractristiques de certaines de ces familles sont reprsentes en

    (figure I.5).

    N

    N

    N

    X

    R2R1

    R3O P

    O

    OR1

    OR2

    Triazines Organophosphors

    R2R1N

    O

    NR3R4 R1R2N OR

    O

    Ures Carbamates

    Figure I. 5. Structures chimiques des principales familles des pesticides

    En se basant sur le deuxime critre qui est son action sur le parasite, on peut classer

    les pesticides de la faon suivante:

    Insecticides: Ils ont la fonction de combattre les insectes.

    Acaricides: Ils servent dtruire les acarides et l'araigne rouge.

    Fongicides: Ils agissent contre les champignons parasitaires causant des maladies dans

    les cultures comme le mildiou, odium, pourriture grise.

    Antibiotiques usage agricole: Ils inhibent le dveloppement des microorganismes de

    la plante.

    Herbicides: Ils attaquent les mauvaises herbes,

    Rodenticides: Ils sont utiliss contre les taupes et les chres

    Nematicides: Ils agissent contre les vers

    Corvicides: Attaquent les oiseaux ravageurs.

  • Chapitre I Synthse bibliographique

    23

    V.2. Toxicit des pesticides

    La toxicit des pesticides dpend dun certains nombre de facteurs, parmi lesquels on

    cite la nature de la formulation (solide, liquide ou gaz), les moyens dapplications et demploi

    (pulvrisation, dispersion, etc) et les conditions dutilisations. Mais le facteur principal qui

    conditionne la toxicit de ces produits concerne le mode de pntration : Pntration

    digestive, pntration par voie respiratoire, par voie cutane [89].

    Les risques de nuisance d'un pesticide ou de leurs mtabolites dpendent de plusieurs

    facteurs comme leurs proprits toxiques court ou long terme, leur persistance et mobilit

    dans les systmes et leur aptitude former certaines combinaisons toxiques avec les autres

    substances chimiques. Aussi, on doit tenir compte des autres proprits, comme la volatilit,

    la possibilit d'accumulation, la dgradation, et la potentialit catalytique des pesticides [99].

    Bien que les pesticides sont critique pour l'industrie agricole moderne, certains pesticides

    couramment utiliss ont t associ neurodveloppement anormal chez les enfants et que

    les facteurs environnementaux peuvent contribuer fortement ce risque [100-102]. Dautre

    part, de nombreux pesticides ou biocides sont des perturbateurs endocriniens (PE) avrs ou

    fortement suspects, le ftus et le jeune enfant sont les plus menacs par ces substances.

    [103].

    V. 3. Dispersion des pesticides dans lenvironnement

    La dispersion des pesticides dans lenvironnement apparait trs complexes, les

    mcanismes qui gouvernent ce devenir sont nombreux et encore souvent mal connus,

    cependant, ils peuvent se classer en trois types : rtention, dgradation et transport [104].

    V. 3. 1. Rtention

    La rtention est le transfert dun compos de la phase liquide ou gazeuse vers la phase

    solide, imputable des phnomnes rversibles appels sorption, ou irrversible [105]. Par

    sorption, sont dsigns les mcanismes dadsorption, dabsorption et de prcipitation,

    difficilement identifiables sparment [106].

    V. 3. 2. Dgradation

    Ds leur application, les produits phytosanitaires subissent des processus biotiques et

    abiotiques, qui amnent leurs dgradation plus au moins compltes. Ces mcanismes ont

    lieu dans lair, le sol, leau et les sdiments [105]. La principale transformation dordre

    physique est la photo-dcomposition par les rayonnements ultraviolets, la plupart des

  • Chapitre I Synthse bibliographique

    24

    molcules phytosanitaires ayant un maximum dabsorption compris entre 200- 400 nm, le

    rsultat de ces ractions est le plus souvent une oxydation de la molcule. Ce processus peut

    avoir lieu dans latmosphre, dans leau, la surface du sol et des plantes [107].

    V. 3. 3. Transport

    Le transport des produits phytosanitaires est gouvern par quatre facteurs

    majeurs :

    Les proprits chimiques de produits : solubilit dans leau, ionisation, volatilit,

    persistance dans le milieu, prsence ou absence de groupes ractionnels.

    Les proprits du sol : structures, types et quantits dargiles, pourcentage de matire

    organique, pH, taux dhumidit, faune et flore, etc.

    Les conditions et le types dapplication : surface traite, moments dapplications

    Les conditions climatiques et hydrogologiques : intensit et frquence de a pluie,

    temprature du sol, profondeur de la nappe, etc.

    Globalement, les pertes des produits phytosanitaires par les processus physiques sont

    souvent les plus importantes. Parmi eux, il arrive que la volatilisation soit le processus

    dominant le contrle de la dispersion de certains produits phytosanitaires dans

    lenvironnement. Le phnomne de volatilisation est gouvern par deux causes majeures :

    lvaporation des molcules de produit dans lair depuis les rsidus prsents la surface du

    sol ou de la plante, et la dispersion de la vapeur rsultante dans latmosphre [90,108].

    V. 4. Rglementation des rsidus des pesticides

    Pour pouvoir satisfaire les besoins alimentaires d'une population mondiale en

    expansion, il est ncessaire que la production agricole augmente dans les mmes proportions.

    Or, dans de nombreuses rgions du monde, il ne reste plus de terres disponibles pour les

    activits agricoles et I' extension des superficies cultives est inacceptable sur le plan social

    ou environnemental. Alors, l'intensification de la production agricole sur des terres dj

    cultives s'impose. Cette intensification est gnralement lie une augmentation des

    investissements dans l'infrastructure, notamment l'irrigation, o lon a un recours accru aux

    intrants extrieurs, tels que les engrais et les pesticides.

    Dans les dernires dcennies, l'usage intensif des pesticides comme principal moyen

    de lutte contre les ravageurs a eu des rpercussions nfastes sur les cosystmes agricoles, sur

  • Chapitre I Synthse bibliographique

    25

    l'environnement et la sant publique [109]. Ceci implique l'instauration d'une rglementation

    trs stricte des rsidus des pesticides pour garder la salubrit et linnocuit des aliments.

    V. 4. 1. Rglementation selon le Codex Alimentarius

    Les pesticides utiliss pour la production d'aliments laissent invitablement des

    rsidus. Il fallait donc formuler des normes strictes pour garantir la scurit du consommateur.

    Depuis leur cration en 1963 par deux organisations des Nations unies, la F AO et l'OMS, la

    Commission du Codex Alimentarius et ses comits subsidiaires accordent la priorit absolue

    la protection et aux intrts des consommateurs dans la formulation des normes alimentaires

    [110].

    Les comits de la commission couvrent de nombreux aspects des aliments. Mais c'est

    le comit du Codex Alimentarius qui travaille sur les rsidus de pesticides dans les aliments;

    ce comit base ses dcisions sur les travaux scientifiques d'un groupe d'experts indpendant

    [111]. Depuis la runion en Uruguay concernant l'Accord gnral sur les tarifs douaniers et le

    commerce (GATT), les normes alimentaires internationales utilises pour le commerce entre

    les Etats membres de l'OMC sont bases sur le Codex. Les normes nationales sont bases sur

    les rsidus des pesticides dans les cultures et sur les informations toxicologiques du pays en

    question. Les niveaux des rsidus recommands par le Codex peuvent tre utiliss par les pays

    en dveloppement qui n'ont pas dtermin leurs propres niveaux [111].

    Le Comite du Codex sur les rsidus de pesticides se runit une fois par an, en gnral

    en Hollande, pour fixer et rviser les LMR pour certains pesticides. Les dcisions sont bases

    sur les travaux d'un comit d'experts techniques de la FAO et de l'OMS, la Runion Conjointe

    d'experts sur les Rsidus de Pesticides (JMPR) tudie les rsultats des tudes toxicologiques,

    les donnes sur les rsidus et les schmas d'utilisation. Les membres du JMPR sont des

    toxicologues et des chimistes spcialistes des rsidus, qui agissent en leur p