4
1 THEME IER PLAN DE TRAVAIL : LA MONDIALISATION EN FONCTIONNEMENT I . ETUDE OBLIGATOIRE : LA MONDIALISATION : PROCESSUS, ACTEURS ET TERRITOIRES A. LES ACTEURS DE LA MONDIALISATION 1) La pertinence de l’Etat comme acteur dans la mondialisation ou l’émergence d’une gouvernance mondiale ? (réflexion guidée par questionnaire et discussion orale) Quelle pertinence pour l’Etat dans la mondialisation? Qu’est-ce qu’un Etat : se caractérise en droit international par une population, un gouvernement et un territoire. Idée répandue dans les 90’s : la mondialisation abolit les frontières et conduit à une uniformisation économique et culturelle. Idée d’une perte de substance de l’Etat. Situation complexe : à la fois acteur important de la mondialisation, attaqué par la mondialisation et principal frein à la mondialisation. L’Etat est un acteur encore pertinent : La mondialisation est née des stratégies et choix politiques des Etats les plus puissants. Ils ont ouvert leurs économies, dérégulé, et imposé leurs points de vue libéraux au reste du Monde afin de renforcer leur domination. Aujourd’hui : les organisations régionales et internationales sont dominées par les Etats : ONU (1945), OMC, zones de libre-échange … Ex : FMI : fond monétaire international : institution créée pour favoriser la mise en place d’une économie mondiale et prévenir les crises, dirigée en théorie par 183 membres, dans la pratique ce sont les Etats les plus riches qui ont une influence sur la politique d’inspiration libérale. C’est l’Etat qui continue d’assurer la défense de ses intérêts, les besoins de sa population et de ses entreprises. Il rend l’espace national plus ou moins attractif par ses choix budgétaires, politiques d’aménagement, les lois. Les Etats sont attaqués par la mondialisation : Par le haut, par les flux financiers et le commerce transnational. Il est concurrencé dans le champ international par divers acteurs : les ONG (qui interviennent par exemple dans des domaines de coopération internationale qui lui était réservés, mobilisent les gens sur des questions mondiales). Entreprises qui fusionnent sans tenir compte des frontières et des nationalités. Réseaux illicites qui forment de puissantes économies qui lui échappent. Antimonde. Redéfinition des frontières : Ex de l’UE : mise en place d’un marché unique le 1 er janvier 93 : marchandises, personnes capitaux libres de se déplacer. Convention de Schengen : libre circulation des personnes, suppression de tout contrôle à l’intérieur et report aux frontières extérieures. L’Etat est un frein à la mondialisation : Ex : Niveau étatique qui s’oppose à l’émergence d’une mondialité politique. Ecart croissant entre les question s politiques au niveau mondial et les réponse inter-étatiques : ex. Kyoto. écart entre mondialité politique et mondialité économique. PROPOSITION DE PLAN DETAILLE QUI PEUT VOUS AIDER A CONSTRUIRE UNE REFLEXION A L’ORAL Intro : « Au moment ou l’économie devient planétaire, la planète politique se lézarde » (R.Debray). Le nombre d’Etats ne cesse de croître (225 environ), décolonisation, fragmentation du bloc de l’est. Multiplication des frontières alors que l’interdépendance progresse : paradoxe. Intensification des flux, logiques des réseaux / logiques des Etats : compatibles ? Etats disposent de moyens de puissances considérables et en même temps, forme de souveraineté territoriale qui semble dépassé. Les Etats sont à la fois travaillés par des dissensions internes, absorbés par des organisations régionales et disqualifiés par le discours libéral et l’action des marchés. Cela pose la question de la définition de la puissance, et du contrôle de l’économique donc au-delà de la démocratie. I La mondialisation menace-t-elle l’autonomie des Etats ? Une souveraineté remise en question Un cadre étatique trop étroit (pour la gestion des ressources planétaires, pour la citoyenneté du monde, pour l’information des opinions publiques, pour les échanges commerciaux etc.. Avénement d’une conscience universelle ? 2° La mondialisation affecte la souveraineté législative des Etats

THEME IER PLAN DE TRAVAIL - blog.ac-versailles.frblog.ac-versailles.fr/lecturesdumonde/public/TS/Etat_et_Les... · national plus ou moins attatif pa ses hoix udgétaies, ... Grande

  • Upload
    vonhu

  • View
    214

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

1

THEME IER PLAN DE TRAVAIL : LA MONDIALISATION EN FONCTIONNEMENT

I . ETUDE OBLIGATOIRE : LA MONDIALISATION : PROCESSUS, ACTEURS ET TERRITOIRES

A. LES ACTEURS DE LA MONDIALISATION

1) La pertinence de l’Etat comme acteur dans la mondialisation ou l’émergence d’une gouvernance

mondiale ? (réflexion guidée par questionnaire et discussion orale)

Quelle pertinence pour l’Etat dans la mondialisation? Qu’est-ce qu’un Etat : se caractérise en droit international par une population, un gouvernement et un territoire. Idée répandue dans les 90’s : la mondialisation abolit les frontières et conduit à une uniformisation économique et culturelle. Idée d’une perte de substance de l’Etat. Situation complexe : à la fois acteur important de la mondialisation, attaqué par la mondialisation et principal frein à la mondialisation.

L’Etat est un acteur encore pertinent : La mondialisation est née des stratégies et choix politiques des Etats les plus puissants. Ils ont ouvert leurs économies, dérégulé, et imposé leurs points de vue libéraux au reste du Monde afin de renforcer leur domination. Aujourd’hui : les organisations régionales et internationales sont dominées par les Etats : ONU (1945), OMC, zones de libre-échange … Ex : FMI : fond monétaire international : institution créée pour favoriser la mise en place d’une économie mondiale et prévenir les crises, dirigée en théorie par 183 membres, dans la pratique ce sont les Etats les plus riches qui ont une influence sur la politique d’inspiration libérale. C’est l’Etat qui continue d’assurer la défense de ses intérêts, les besoins de sa population et de ses entreprises. Il rend l’espace national plus ou moins attractif par ses choix budgétaires, politiques d’aménagement, les lois.

Les Etats sont attaqués par la mondialisation : Par le haut, par les flux financiers et le commerce transnational. Il est concurrencé dans le champ international par divers acteurs :

les ONG (qui interviennent par exemple dans des domaines de coopération internationale qui lui était réservés, mobilisent les gens sur des questions mondiales).

Entreprises qui fusionnent sans tenir compte des frontières et des nationalités.

Réseaux illicites qui forment de puissantes économies qui lui échappent. Antimonde. Redéfinition des frontières : Ex de l’UE : mise en place d’un marché unique le 1

er janvier 93 : marchandises, personnes capitaux

libres de se déplacer. Convention de Schengen : libre circulation des personnes, suppression de tout contrôle à l’intérieur et report aux frontières extérieures.

L’Etat est un frein à la mondialisation : Ex : Niveau étatique qui s’oppose à l’émergence d’une mondialité politique. Ecart croissant entre les questions politiques au

niveau mondial et les réponse inter-étatiques : ex. Kyoto. écart entre mondialité politique et mondialité économique.

PROPOSITION DE PLAN DETAILLE QUI PEUT VOUS AIDER A CONSTRUIRE UNE REFLEXION A L’ORAL

Intro : « Au moment ou l’économie devient planétaire, la planète politique se lézarde » (R.Debray). Le nombre d’Etats ne cesse de croître (225 environ), décolonisation, fragmentation du bloc de l’est. Multiplication des frontières alors que l’interdépendance progresse : paradoxe. Intensification des flux, logiques des réseaux / logiques des Etats : compatibles ? Etats disposent de moyens de puissances considérables et en même temps, forme de souveraineté territoriale qui semble dépassé. Les Etats sont à la fois travaillés par des dissensions internes, absorbés par des organisations régionales et disqualifiés par le discours libéral et l’action des marchés. Cela pose la question de la définition de la puissance, et du contrôle de l’économique donc au-delà de la démocratie. I La mondialisation menace-t-elle l’autonomie des Etats ? Une souveraineté remise en question

1° Un cadre étatique trop étroit (pour la gestion des ressources planétaires, pour la citoyenneté du monde, pour l’information des opinions publiques, pour les échanges commerciaux etc.. Avénement d’une conscience universelle ? 2° La mondialisation affecte la souveraineté législative des Etats

2

(le droit international, TPI, ONU. Les règlements internationaux en terme de libération des échanges (300 organisations intergouvernementales). Lois Helms-Burton et d’Amato-Kennedy de 1996 cherchent à empêcher les entreprises étrangères aux Etats-Unis de commercer avec trois pays (Cuba, Lybie, Iran et d’y investir). S’agit-il d’une américanisation du droit international ?

De nouveaux acteurs concurrents des Etats : le champ transnational 1° Les organisations non gouvernementales 2° Les FMN 3° Les mafias 4° Les diasporas II Les Etats entre décomposition et recomposition 1. Flux et frontières

1° Les flux financiers 2° Les flux d’information

2. Les risques de cloisonnement et de sécession 1° Le contrôle des flux : le renforcement des protections aux frontières contre les flux de la misère 2° Les pouvoirs régaliens des Etats accrus par le libéralisme : police et justice : le contrôle social 3° les inégalités facteurs de fragmentation : Nord/Sud, essor des communautarismes, des nationalismes (Italie du Nord, Malaisie/Singapour, Tchéquie/Slovaquie, Chiapas etc…

C. La régionalisation protection ou stimulation des échanges ? partenaires ou concurrents, transfert de souveraineté ou forteresse contre l’extérieur ? (ALENA, UE, ASEAN)

III. les limites des effets de la mondialisation 1. Une mondialisation inachevée 1° A l’échelle des FMN : financement et recrutement de la main d’œuvre souvent d’abord nationale même si processus de délocalisation 2° A l’échelle des Etats : taux moyen d’extraversion des économies pas toujours si élevé que ça ! Dans les marges pas d’accès aux marchés mondiaux 3° A l’échelle du monde : priorité à l’intégration régionale (on commerce d’abord entre soi). 2. Les Etats restent aussi des acteurs de la mondialisation 1° Des Etats accompagnent la mondialisation libérale par la déréglementation etc.. 2° Des acteurs politiques veulent restaurer un Etat régulateur des inégalités issues de la mondialisation 3° typologie des Etats face à la mondialisation (capitalisme anglo-saxon/ capitalisme dirigé des Etats asiatiques/ Capitalisme rhénan)etc.. Conclusion Avec la mondialisation, les Etats ne s’annulent pas, ils changent de forme et de fonction. Leur puissance dépend alors moins de l’occupation d’un territoire que de l’appropriation des flux. Ils cumulent des fonctions contradictoires et conservent les pouvoirs régaliens de la puissance politique, mis au service du fonctionnement économique. Les Etats dans une certaine mesure organisent la mondialisation en l’accompagnant et en la régulant plus ou moins. La forme de l’Etat est sûrement en crise mais n’a pas disparu.

2) Les FTN et les acteurs économiques (recherche du classement des FTN et analyse d’un organigramme d’une

FTN au choix Total, Maersk … présentation orale par un groupe)

Les firmes transnationales Les FTN, puissants acteurs transnationaux : 82000 firmes transnationales en 2009 (FTN). Presque 810000 filiales à l’étranger. Elles réalisent les 2/3 du commerce mondial et emploient 77M de salariés. Déf° : entreprise exerçant ses activités dans plusieurs Etats, directement ou par l’intermédiaire de filiales : ce terme est préférable à celui de multinationale car la plupart des entreprises ont une seule nationalité d’origine. Grande caractéristique : double ancrage dans le global et le local. Premier essor : 19

ème puis entre les deux guerres. Ex : Dunlop, culture de l’hévéa en Indonésie, Royal Dutch : pétrole à Sumatra.

Principal indicateur de la transnationalisation : les IDE = capitaux que les résidents d’un pays possèdent dans un autre, investis

dans des activités productives ( investissements de portefeuille (titres financiers) Gros poids éco : remise en cause du rapport Etat-entreprise. Pouvoir d’arbitrage croissant des firmes en matière de localisation de leurs établissements. Multiplication des délocalisations industrielles, forme « d’effacement » des frontières. Nuance : Etat qui reste l’acteur principal en termes d’avantages comparatifs (infrastructures, système éducatif …).

3

Les stratégies d’une entreprise : 3 grandes étapes :

accès aux matières premières.

60’s –70’s : la stratégie de marchés : on décide de ne plus exporter mais de fabriquer sur place, pour accéder le plus vite aux marchés locaux. On évite ainsi les droits de douane.

Recherche du meilleur rapport coût-avantages = recherche du meilleur coût de production. 70-80’s : délocalisations. Volonté de développer tout ou partie de l’activité productive dans des pays à faibles coûts salariaux. Peu de pays élus cependant : NPI, Brésil, Mexique, Caraïbes … Avantages = coût de la main d’œuvre, législation du travail, savoir-faire … On parle de DIT ou de DIPP (division internationale du processus productif). Unités locales spécialisées dans un stade de production : assemblage de tel ou tel composant … et assemblage final ailleurs, dans des usines dites usines-tournevis, dans le pays d’origine de la firme. Très grande flexibilité spatiale : la maison mère peut changer à tout moment la localisation d’un site de production.

Ex : Nike : bureaux dans pays développés, usines dans pays en développement (production 99% en Asie), main d’œuvre moins chère et règles sociales moins strictes, exemple le plus symbolique de l’exploitation du Sud par une FMN du Nord. Dénonciations nombreuses. (ex M.Moore, The Big One)

L’ouverture commerciale, la libéralisation financière, la grande mobilité du capital ont permis la mondialisation des plus grandes firmes. La montée en puissance des entreprises géantes des Pays émergents est spectaculaire, provoquant une redistribution mondiale des cartes.

4