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SORTONS !Choisir son site de culture pour le passage à l’extérieur Choisir le sol : quelques types de sols
JARDINS D’EAU INTÉRIEURS Les trucs et astuces
pour ajouter un élément aquatique à
votre jardin intérieur
NUTRITION DES PLANTES 3e partieChoisir une solution nutritive : appliquer une ligne complète de produits de la même marque ou une combinaison de plusieurs marques?
L’HYDROPONIE SIMPLIFIÉE Utilisée comme technologie permettant la mise en place de la sécurité alimentaire en agriculture urbaine
CHANGEMENT DE PARADIGME AU
ROYAUME DES FLUORESCENTS
Appareils d’éclairage fluorescent à haute intensité : T5 et TT105
Le test : essai du néon Satellite 2
Janvier / février 2007
GALERIE :Expo FIHOQ 2006
Volume 2 – Numéro 1 Prix : 5,95$
www.indoorgardenermagazine.comISSN : 1718-1097 – Bimestriel
14
8
30
�Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
CréditS
Volume 2 - Numéro 1Janvier / février 2007
Publié par : Les Publications Vertes
Directeur de la publication : J.M.
Rédacteur en chef : Bruno [email protected]
Comité de rédaction : Helene Jutras, Jessy Caron
Directrice artistique : Anna Kanaras
Coordination éditoriale : Bruno Bredoux
Ont collaboré à ce numéro :
Aquafood (Uruguay), Aquasculpture (Montreal), Kari Bayne, Bruno Bredoux, S.C., Martin Caldeyro-Stajano Ing. Agr. (M.Sc.), Jessy Caron, Stan Daimon, Gary G., Herb Gardner, Daniel Gingras, Dave Guillemette, Hedi Green, Vertuda Green, Grigg, Paul Henderson, Edward Jackson, Helene Jutras, Bordy Lachance, D. Lesage, R. LaBelle, Fred Leduc, Dave Michal, P. Steph (Summum), Red (Hydro-Sciences), Sols & Paysages, Frank Pohl, William Sutherland, Patrisha Thomson, Travis Thomson, vieux bandit, Charles Winslow.
Publicité et ventes : Stan [email protected]
Traduction : Helene Jutras
Couverture : Anna Kanaras, d’après une photographie de Charles Winslow
Illustrations : Anna Kanaras
Administration : R. LaBelle
Information : [email protected]
Le Jardinier d’IntérieurCase postale 52046, Laval (Quebec) H7P 5S1, CANADATéléphone : 450-628-5325 Télécopieur : 450-628-7758www.indoorgardenermagazine.com
© 2007, Les Publications Vertes, Montréal, Qc, Canada Les articles, représentations iconographiques et photographies contenus dans ce magazine ne peuvent être reproduits en partie ou au complet sans l’autorisation expresse de l’éditeur.
Dépôt légal : 1er trimestre 2006.Bibliothèque nationale du Canada, No D927565.Bibliothèque nationale du Québec.ISSN : 1718-1097
Imprimé au Canada par Transcontinental
Photos : Les fabricantsSOMMaire
Table de conversionMesures linéaires (impérial à métrique)1 pouce 2,54 centimètres 1 pied (= 12 pouces) 0,3048 mètre 1 verge (= 3 pieds) 0,9144 mètre
Mesures linéaires (métrique à impérial)1 millimètre 0,0394 pouce 1 centimètre (= 10 mm) 0,3937 pouce 1 mètre (= 100 cm) 1,0936 verges
Volume (impérial à métrique)1 once liquide (impériale) (= 1/20 chopine impériale) 28,41 ml 1 once liquide (US) (= 1/16 chopine US) 29,57 ml 1 chopine (impériale) (= 20 onces liquides impériales) 568,26 ml 1 chopine (US) (= 16 onces liquides US) 473,18 ml1 gallon (impérial) (= 4 pintes) 4,546 litres 1 gallon (US) (= 4 pintes) 3,785 litres
Volume (métrique à impérial)1 millilitre 0,176 chopine 1 litre (= 1000 ml) 1,76 chopines
Masse (impérial à métrique)1 once (= 16 drams) 28,35 grammes1 livre (= 16 onces) 0,45359237 kilogramme 1 stone (= 14 livres) 6,35 kilogrammes
Masse (métrique à impérial)1 milligramme 0,015 grain1 kilogramme (= 1000 g) 2,205 livres
Température Pour convertir de Fahrenheit à Celsius, soustraire 32 degrés et diviser par 1,8. Pour convertir de Celsius à Fahrenheit, multiplier par 1,8 et ajouter 32 degrés.
Sur l
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28
22 L’hydroponiesimpLifiée Utiliséecommetechnologiepermettantlamiseenplacede lasécuritéalimentaireenagricultureurbaine ParMartinCaldeyro-Stajano,ingénieuragronome(M.Sc.)
28 ChangementmorphoLogique,déveLoppement physioLogiqueToujours au parfum ParDaveGuillemette
30 Jardinsd’eauintérieurs ParEdwardJackson
32 gaLerie L’ExpoFIHOQ2006
38 LanutritiondespLantes–troisièmepartie Choisirunesolutionnutritive:appliqueruneligne
complètedeproduitsdelamêmemarqueouunecombinaisondeplusieursmarques?
ParB.B.&WilliamS.
44 motsfréquemmentutiLisésenCuLture hydroponiqueetpouvantporteràConfusion ParJessyCaron
47 nouveauté:LaCoLLeCtion«CoupdeCœur» deConCeptsLeCauLt ParD.L.
48 Changementdeparadigmeauroyaumedes fLuoresCents Appareilsd’éclairagefluorescentàhauteintensité ParCharlesWinslow
50 Letest:essaidunéonsateLLite2 ParCharlesWinslow
52 physioLogiedespLantes Plusderacines,plusdefruits ParRedd’Hydro-Sciences
54 Cuisine: Larecetteduchourougeaigre-douxdelagrand-mèrede Gary(transmisepartraditionorale) ParB.B.
60 magasinage:nouveautéshortiCoLes Unesélectiondesproduitsquiontrécemmentattirénotre attention ParKariBayne,D.Lesage,HeleneJutras,D.M.,WilliamS.& JessyCaron
etaussi: éditoriaL(6) introduCtion(8) nouveLLesetBrèves(14) truCsetastuCes(19) q&r(65) BondeCommande(66)
SommairePh
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voLume2—numéro1 / Janvier—février2007
Green Publications VertesGreen Publications VertesGPv
On déménage notre jardin d’intérieur…
Les Publications Vertes vous informent
que la rédaction de ses deux magazines
(Le Jardinier d’Intérieur et The Indoor
Gardener Magazine) change d’adresse et de
coordonnées téléphoniques.
Notre nouvelle adresse postale
est la suivante :
Case postale 52046,
Laval (Québec) H7P 5S1
Téléphone : 450 628-5325
Télécopie : 450 628-7758
Valable depuis le 1er décembre 2006.
Adressez toute correspondance par courrier
à cette case postale, y compris vos colis et
bulletins d’abonnement.
Tirage du prix du Volume 1 No.5 :
Rémy Barette, de Trois-Rivières (Qc), gagne la gamme complète
des produits Summum
�Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2
éditOriaLPhotos : D
.R.
Alors que l’année 2006 s’achève et que nous bouclons ce numéro qui
inaugurera 2007, il y a bien des nouveautés que vous ne verrez pas dans
ce magazine. Toutes les nouvelles variétés de plantes annoncées cet
automne, par exemple… Dans ce numéro, vous ne verrez donc pas le
thuya Thuja occidentalis ‘Miky’, petit cèdre nain de 1,20 mètre aimant
la rocaille, ni les gaillardes Gaillardia aristata ‘Amber Wheels’, aux fleurs
jaune or à centre rouge, pas plus que la rose Rosa ‘Felix Leclerc’ qui fait
partie de la nouvelle série Artistes CanadiensMC, mise au point par AAC
(Agriculture et Agroalimentaire Canada)… Vous ne verrez pas davantage
les nouvelles Impatiens à fleurs d’orchidées qu’on nous annonce avec
tambours et fanfares, encore moins le nouveau bégonia ‘Bonfire’ et
ses fleurs orange vif en trompette… Le géranium ‘Pink Penny’ et ses
exceptionnelles fleurs en coupes roses veinées de rouge foncé, ainsi
que l’hémérocalle Hemerocallis ‘Spacecoast Scrambled’ ornée d’une
corolle à frise jaune, resteront, pour vous lecteurs, des noms qui font
rêver et un mystère jusqu’à ce que ces cultivars apparaissent sur le
marché en début d’année 2007…
Pourtant, toutes ces nouveautés, je les ai vues… mais vous ne les verrez
pas encore… Pourquoi?
Parce que je suis journaliste!
Oh, je ne suis pas un journaliste qui risque sa vie à enquêter sur les Hell’s
Angels. Je ne suis pas davantage un reporter qui gravit les montagnes
les plus escarpées d’Afghanistan à la recherche des néo-talibans. Je
suis encore moins un photographe passé clandestinement en Corée
du Nord pour rapporter des clichés d’une éventuelle centrale nucléaire
où Kim Jong II prépare secrètement sa bombe atomique… Non, je suis
seulement un journaliste qui va dans les foires agricoles, les expositions
de jardinage, les fêtes horticoles… Et
pourtant, quand, dans mon viseur, je
pointe une des nouveautés horticoles
dont je parle plus haut, quelqu’un surgit
entre l’objectif et mon sujet de cadrage…
Et cette personne crie :
– « Je vais te la casser ta maudite caméra si
tu prends mes fleurs en photo, hostie ! ».
– « Ah bon ? Mais, je veux seulement
informer mes lecteurs, et si cela ne vous
convient pas, je veux bien effacer les photos,
même vous remettre ma carte numérique,
cher Monsieur, mais casser mon appareil
numérique à 1 000$, vous plaisantez? »
– « Ouin, j’vais t’la briser ta caméra! Et si c’est pas moi, ça sera une
autre exposant, tabernac’! »
Heureusement, j’ai calmé et amadoué l’horticulteur en furie, mais,
même dompté, celui-ci n’a pas voulu que je conserve les clichés de
ses nouvelles plantes chéries millésimées 2007. On ne sait jamais, la
concurrence, l’espionnage industriel, les compétiteurs à court d’idées…
Et pourtant, je vous le répète, je n’étais pas à Pyongyang avec mon
appareil numérique, mais à Saint-Hyacinthe, dans la province de
Québec! Même un anodin rassemblement d’arbustes topiaires, ce
qu’il y a de plus classique et de plus ringard (vous savez ces arbustes
en spirales qui datent au moins de Louis XIV!), eh ben non, eux non
plus ne seront pas immortalisés dans notre magazine… Une femme
brandissant sa carte d’exposante est venue s’intercaler entre les
arbustes et moi… Et j’ai une poitrine prête à surgir d’une camisole en
guise de cliché! Patience, donc, chers lecteurs. Ou alors, procurez-vous
le Guide de l’acheteur 2007 pour 25$, et vous verrez les nouveautés…
sur de toutes petites vignettes… et en noir et blanc!
Bruno Bredoux
Le Jardinier d’Intérieur
Décembre 2006
Ce que vous ne verrez pas dans ce nouveau numéro du Jardinier d’Intérieur…
Les nouveaux cultivars 2007? Un trou noir…
Phot
os :
new
s.bb
c.co
.uk
Je ne saurais vous dire comment cette soi-disant information a atterri dans son
cerveau, mais lorsqu’il avait environ quatre ans, mon beau-fils répétait, repas
après repas, que les carottes étaient bonnes pour ses yeux et que, s’il en mangeait
suffisamment, il pourrait voir dans le noir. Aucun parent ne souhaite démythifier
une information, vraie ou fausse, qui aide un enfant à manger ses légumes, mais
son père et moi nous posions des questions... et nous avions bien raison! Le
cerveau de notre enfant avait été infecté par un mythe puissant qui provient...
de l’armée britannique!
En août 1940, durant la bataille d’Angleterre, le pilote de chasse John Cunningham
est devenu le premier pilote à abattre un
avion allemand à l’aide du radar, qui était
utilisé à grande échelle pour la toute
première fois. Cunningham a été le meilleur
pilote de la Royal Air Force (RAF) durant la
deuxième guerre mondiale, avec 20 avions
abattus. Sa vision nocturne était légendaire
et on l’a surnommé « œil de chat ».
Comme les Allemands (ni aucune autre
nation jusqu’alors) n’avaient pas développé
le radar autant que les Britanniques, ils ne
comprenaient pas pourquoi ils perdaient
tant de chasseurs et ne savaient pas que c’est l’usage du radar qui permettait
aux Britanniques de trouver les bombardiers de la Luftwaffe dans le noir. La RAF,
bien sûr, a voulu garder son secret le plus longtemps possible. Elle a donc donné
aux journaux britanniques sa propre version de l’histoire, en disant que John
Cunningham et ses copains pilotes de nuit devaient leur exceptionnelle vision
nocturne à une consommation incroyable de... carottes. Certains ont même dit
que la RAF avait développé une carotte à plus forte teneur en bêtacarotène pour
l’alimentation de ses pilotes. Après avoir lu la nouvelle, les citoyens se sont mis à
cultiver et à consommer plus de carottes, se disant que cela les aiderait à se diriger
dans les rues durant les fréquentes pannes de courant et attaques aériennes.
Alors, les carottes ont-elles un impact sur notre vision? Bien sûr! Les carottes
contiennent beaucoup de bêtacarotène, que notre corps transforme en vitamine
A, et la vitamine A est essentielle pour conserver une vision normale. En fait,
une carence sévère de vitamine A peut mener à la cécité, et il y a aujourd’hui
118 pays aux prises avec une épidémie de cécité qui aurait pu être prévenue,
et cette épidémie, touchant surtout des enfants, est causée par une carence en
vitamine A (qui cause également des problèmes de peau et arrête la croissance).
L’UNICEF et l’Organisation mondiale de la santé, entre autres, se battent contre
le fléau.
En Amérique du Nord et en Europe, par contre, une personne ayant une bonne
alimentation ne court aucun risque de souffrir d’une carence en vitamine A. Notre
nourriture est enrichie de vitamines, et nous avons plus de chances – quoique
peu – de souffrir d’un excès de vitamine A, qui mène, lui, à des déformations
congénitales, des maux de tête, des vomissements, au dédoublement de la vision,
à la perte des cheveux, aux anomalies squelettiques et à des dommages au foie.
En attendant, où dois-je commencer pour expliquer ce mythe à l’enfant de la
maison? Il était une fois, il y a bien longtemps, sur un continent qui n’est pas si
loin que ça...
Les yeux d’un lapinPar Helene Jutras
Les nouveaux cultivars 2007? Un trou noir…
�Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
intrOduCtiOn
La clé du succès d’une plantation extérieure
repose principalement sur le choix de son
emplacement. En passant de la culture
hydroponique à la culture en sol à l’extérieur,
il faut tenir compte de nombreux facteurs qui
permettront de conserver les bénéfices, les
qualités et les caractéristiques acquis par la
plante au cours de sa croissance en système
hydroponique. Outre ces facteurs, il faut
surtout veiller à ce que les trois éléments
essentiels au bon déroulement d’une culture
extérieure soient disponibles pour vos
plantes, et surtout accessibles à l’endroit que
l’on a choisi pour y installer notre plantation.
Les trois éléments déterminants sont : l’eau,
la lumière et le type de sol.
L’eau
L’eau, c’est bien sûr la source de vie des
plantes. Il faut d’abord qu’elle soit à proximité.
Il faut ensuite en vérifier la composition à
l’aide d’un pH mètre et d’un PPM mètre; une
eau trop acide, trop alcaline ou trop saline
provoquerait rapidement des difficultés pour
le bon déroulement de votre culture.
L’eau stagnante que l’on retrouve
généralement dans les marécages est très
souvent acide; il faut donc éviter de l’utiliser.
La vie aquatique d’un lac, d’une rivière
ou d’un ruisseau vous indique toujours la
qualité de son eau. Grenouilles, poissons et
plantes en abondance sont un signe évident
de la qualité d’une eau. Les truites sont
sensibles aux polluants comme les métaux
et les produits chimiques; leur présence
dans un cours d’eau est donc un bon signe.
Elles supportent aussi très mal un pH trop
bas ou trop élevé, tout comme nos plantes
transplantées de l’intérieur au grand jour.
La lumière
La lumière est l’élément qui est directement
lié au rendement final d’une culture à
l’extérieur. Plus de lumière donne une plus
grande récolte. C’est le premier maillon de
la chaîne : un manque de lumière rendra
difficile l’absorption des engrais à cause d’une
transpiration insuffisante, la plante réduira
son besoin en CO2 et il s’ensuivra alors une
croissance chétive.
Si la plante manque de lumière, la récolte
risque fort d’être décevante et cela peu
importe les autres soins que vous aurez
apportés à votre jardin.
C’est aussi la lumière qui donne le signal de
floraison aux plantes. Il est alors très important
pour la plante d’en recevoir le plus possible;
un minimum de six heures d’ensoleillement
direct par jour est recommandé.
Sol rouge calcique argilo-limoneux. Le limon sur l’argile offre un bon potentiel. En profondeur (plus de un mètre), on trouve un bon drainage des eaux, une capacité d’échange assez élevée et de bonnes réserves d’eau.
Photo : UMR LISAH Montpellier.
Choisir son site de culture pour le passage à l’extérieurPar Paul Henderson
Sol argileux gris à pseudogley (caractéristique des zones de saturation prolongée par l’eau ou à engorgements périodiques), trop sablonneux. La texture lourde est visible sur cette photo dans laquelle la terre semble comme « découpée » par le couteau.
Photo : UMR LISAH Montpellier.
CHOISIR LE SOL QuELQuES typES dE SOLS
paR SOLS Et paySagES, © uMR LISaH MOntpELLIER
a) FERtILES
Photo : Bruno Bredoux
Naples, Floride, décembre 2005
�VOLuMe 2 – nuMérO 1 Le jardinier d’intérieur
intrOduCtiOn
Pour augmenter l’ensoleillement des plantes
au maximum, un espace sans arbre de 15
mètres de large et 30 mètres de long devrait
constituer la surface minimale; choisissez un
site comme une clairière, orientée est/ouest
pour la longueur, nord/sud pour la largeur, et
plantez sur la longueur, du côté nord.
Le versant sud d’une montagne (l’adret) est
aussi un excellent endroit pour chercher une
clairière bien située; la montagne étant au
nord, vos plantes recevront un maximum de
lumière venant du sud.
L’espacement entre les plants est, la plupart
du temps, négligé, ne laissant souvent que
quelques centimètres entre chaque plante,
ce qui a pour effet de réduire le potentiel
producteur des branches inférieures, puisque
les plantes se feront de l’ombre les unes aux
autres. Planter en zigzag avec une distance
d’un mètre entre chaque plant est une bonne
solution.
La technique du palissage qui consiste à
attacher la sommité du plant pour ensuite
le courber, un peu à la manière d’un arc.
C’est une bonne astuce, qui a pour effet
de redistribuer uniformément les hormones
de croissance (cytokinine, gibbérelline et
auxine) à toutes les branches. C’est une
excellente technique pour maximiser la
pénétration de la lumière et pour réduire
les zones d’ombrage entre les plants tout
en augmentant le rendement des branches
latérales, qui recevront considérablement
plus de lumière.
A – Le sol : l’élément le plus complexe
Différents types de sol existent, comme
les sables, les boues, les argiles, les vases
et les terres grasses.
Une poignée de terre est, en fait, composée
de différents types de matières comme
l’argile, le sable, la matière organique, etc.
Ses propriétés déterminent comment la terre
et la plante interagiront. Tout comme pour
l’eau, il est important, et même primordial,
d’en connaître la composition. Un bon sol
pour la culture à l’extérieur aura les propriétés
suivantes : une terre qui se draine bien, un
sol fertile en nutriments et un pH qui se
rapproche de la neutralité (7).
1 – Les terres sablonneuses
Le sable se draine bien... trop bien même, et
pour cette raison il a de la difficulté à retenir
l’humidité. Les nutriments y sont donc très
facilement lessivables après une forte pluie
ou un arrosage.
Il est cependant facile de préparer ce genre
de sol pour la culture à l’extérieur. Un simple
ajout de fumier, d’humus ou de mousse de
tourbe pure va augmenter la capacité de
rétention d’eau du sol tout en apportant
de l’azote, ce qui est bénéfique car les sols
sablonneux sont généralement pauvres en
azote et relativement riches en P (phosphore),
K (potassium) et Mg (magnésium).
2 – Les terres grasses
20% d’argile, 40% de sable et 40% de vase.
Les terres grasses offrent d’excellentes conditions
de culture pour les plantes transplantées à
l’extérieur. Le sol est généralement fertile et à
cause de sa composition, c’est aussi un sol qui
se draine très bien tout en retenant une bonne
quantité d’humidité.
Sol de roches sédimentaires en surface, mais riche du point de vue stabilité et nutriments (Sur la photo, on reconnaît la végétation de serres cévenols : quelques œillets égaient un versant âpre et rocailleux.)
Photo : Robbez-Masson.
Rendosol (se dit d’un sol hyper-calcaire, calcarique, issu de craie tendre) sur calcaires en plaquettes vertes et bleues. Notez l’activité biologique très visible autour des racines.
Photo : Robbez-Masson.
Phot
o :
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Los Angeles, Californie, avril 2005
10Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
intrOduCtiOn
3 – Les terres vaseuses
Composées de minéraux et de fines particules
organiques, elles sont en fait le résultat des
inondations, ce qui veut dire qu’elles sont
constituées du dépôt des fonds marins qui
l’entourent. La bonne vase se draine bien et
retient l’humidité. Elle est très fertile, peut-
être même la plus fertile des terres, quoiqu’elle
soit parfois légèrement pauvre en azote. Elle
soutient très bien une culture intensive de
plantes transplantées à l’extérieur.
4 – Les terres boueuses
La boue est à proscrire : elle retient trop l’eau
et ne se draine pas bien. Les boues sont très
fertiles mais souvent très acides. Creusez un
trou de 60 centimètres dans le sol; si vous n’y
trouvez pas d’eau, il est possible d’y cultiver
en apportant certains correctifs au sol. Un
ajout de perlite ou de sable améliorera le
drainage.
5 – Les terres argileuses
L’argile est difficile à travailler, ne se draine
pas bien et retient beaucoup l’eau. Mais
comme la boue, l’argile est très fertile. Avec
un ajout de perlite ou de sable, les sols
argileux peuvent devenir d’excellents terrains
pour la culture des plantes transplantées
à l’extérieur. L’argile rouge est la meilleure,
alors que l’argile bleue ou verte requiert plus
de soins avant la transplantation des plants.
Au Québec, la majorité des sols, avec une
préparation minimale, sont propices à la
culture des plantes transplantées à l’extérieur.
À première vue, c’est la végétation immédiate
qui vous indiquera la fertilité du sol. Des
plantes pâles, jaunes ou chétives indiquent
un manque certain de nutriments dans le
sol.
La préparation d’un sol est habituellement
simple, quoique importante. Pour déterminer
la qualité d’un sol, il suffira de faire un trou
d’environ 60 à 90 centimètres et de vérifier la
texture de la terre à différentes profondeurs.
Pressez la terre dans votre main; si la terre se
défait bien, il s’agit d’une terre sablonneuse
ou grasse. Si elle reste en morceaux ou est
collante, il s’agit alors d’une terre argileuse
ou boueuse et vous aurez obligatoirement à
la travailler.
Remplissez ensuite le trou avec de l’eau,
attendez qu’il se vide et remplissez-le de
nouveau pour en vérifier le drainage. Si l’eau
met plus de 24 heures à disparaître, vous
avez alors un grave problème de drainage,
que vous pouvez rectifier avec de la perlite
ou du sable, mais il serait plus sage pour vos
muscles de trouver un autre endroit.
B – Le pH
La plupart des sols au Québec sont acides
ou très légèrement alcalins, avec un pH ne
dépassant pas 7,5, ce qui est encore adéquat
pour les plantes transplantées à l’extérieur.
Un pH optimal se situe aux alentours de 6
ou 7. Un truc simple pour déterminer le pH
moyen d’un sol est de prendre un échantillon
Sol argilo-limoneux où le niveau profond plus hydromorphe, limitant l’enracinement, se reconnaît à sa couleur grise.
Photo : UMR LISAH Montpellier.
Sol à dominante de terre rougeâtre. Une lente dissolution des calcaires a libéré la terra rossa aux dépens de laquelle s’est développé un sol caractérisé par une coloration rougeâtre, une décarbonatation en surface, une saturation en bases supérieure à 65% et une altération des minéraux primaires, donnant un fersialsol (sol aux caractéristiques énumérées précédemment) caillouteux. Peu de potentiel de fertilité.
Photo : Robbez-Masson.
B) pEu FERtILES Photo : Bruno Bredoux
Questembert, France, juillet 2005
Phot
os :
12Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
intrOduCtiOn
de cette terre et de le mettre dans un verre
d’eau tiède pendant une demi-heure. Vérifiez
ensuite le pH de cette mixture à l’aide de
papier à pH ou d’un pH mètre.
1 – Les sols acides
Les épines de conifères sont très acides. Aux
endroits où l’on retrouve des conifères, le sol
risque donc d’être relativement acide.
On désacidifie un sol avec de la chaux.
La chaux fine se libère plus rapidement que
les autres, et agit donc plus rapidement.
500 millilitres de chaux pour 20 litres de terre
à désacidifier vous permettront d’obtenir un
pH qui se rapprochera de la neutralité.
2 – Les sols alcalins
Quoique plus rares, ils existent! Leur pH
dépasse rarement 7.5. Pour ces sols alcalins,
vous pouvez entre autres utiliser du gypse
pour ajuster le pH.
C – Les trous
Lors de la préparation des trous pour les
plantes, pensez à les faire plus larges que
profonds pour aider les racines de surface à
s’approvisionner en air. Une bonne mousse de
tourbe servira magnifiquement pour remplir
ces trous. Mélangez la tourbe pure avec de
la perlite pour en améliorer le drainage et du
fumier ou du compost pour les nutriments. Un
minimum de 15 centimètres de profondeur et
de 30 centimètres de largeur pour la couche
de surface de terre travaillée est requis.
D – L’arrosage
Vous devriez arroser vos plantes une fois par
semaine (s’il n’a pas plu, bien sûr). Si vous
ajoutez des engrais à vos arrosages, je vous
conseille de vérifier la météo annoncée pour
la semaine : rien de plus fâcheux que de
fertiliser avant une semaine de nuages…
Les pieds dans l’eau et dans l’engrais, sans
chaleur ni soleil, la plante ne transpirera pas
suffisamment pour consommer les engrais
et l’eau. Il peut en résulter des brûlures ou
de la pourriture à cause de l’eau stagnante.
Fertilisez après une pluie et
avant le beau temps : dans
un sol humide, les nutriments
se répandront plus facilement.
À suivre dans le prochain numéro…
Lithosol (sol minéral brut non évolué) sur calcaire fissuré. La fertilité s’y avèrera faible.
Photo : UMR LISAH Montpellier.
Source : www.sol.ensam.inra.fr – Sols et Paysages © UMR LISAH Montpellier
Lithosol commun
Photo : Barthès
Photos : Bruno Bredoux & A
rrosoirs Brio
Questembert, France, juillet 2005
Tucson, Arizona, avril 2005
Los Angeles, CA, avril 2005
Phot
os :
1�Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
nOuVeLLeS & brèVeS
La carrière de Louis Bastien a débuté très tôt. Lorsqu’il
était enfant, son père, agronome, représentait un idéal à
atteindre. C’est pourquoi il l’accompagnait à l’occasion
dans les champs afin de veiller à ce que les récoltes soient
abondantes… Dès le secondaire,
Louis montre une attirance vers les
sciences, la chimie… Et il n’est pas
du genre à rester assis à ne rien faire.
Au contraire, il doit être sur le terrain
et s’assurer que tout fonctionne
bien. C’est pourquoi il entreprend
des études universitaires en bio-
agronomie après une technique de
niveau collégiale. Il se déniche des
emplois d’été dans plusieurs secteurs de l’agriculture afin
de toucher à tout dans la profession. Son père ayant une
compagnie d’analyse de terrains, il en profite pour faire
quelques analyses, histoire de tâter un peu de l’expérience
familiale. C’est alors qu’il réalise qu’il est temps pour lui de
voler de ses propres ailes.
Ses études terminées, il se trouve un emploi de vendeur de
produits agricoles porte à porte. Il prend la route, approche
une nouvelle clientèle, fait des progrès la première année. La
deuxième année, lorsque la clientèle est établie, il lui apparait
rapidement qu’il sera difficile d’évoluer davantage dans ce
métier car il n’est pas le seul sur les routes à promouvoir les
produits qu’il doit vendre. Il atteint donc le plafond. Fatigué
d’entendre son patron vouloir sans cesse qu’il prenne le
marché à lui seul, il comprend qu’il n’est vraiment pas un
gars de voiture, mais bien un gars de terrain. C’est pourquoi il
applique à l’ITA de Saint-Hyacinthe afin d’occuper un emploi
à temps partiel pour garder le contact avec les passionnés du
domaine et de pouvoir continuer de s’adonner en parallèle,
en compagnie de son père, aux analyses et travaux sur le
terrain dans l’entreprise de celui-ci.
Cela porte fruit car on lui offre, du jour au lendemain, un
cours afin d’assurer la deuxième moitié du trimestre. Par la
suite, le printemps suivant, il recommence à travailler dans
les champs, histoire de garder un pied sur terre. Quelques
années plus tard, le poste à l’institut est finalement ouvert
pour une titularisation. C’est alors qu’il laisse de côté la
collaboration avec son père pour quelques années afin de se
concentrer pour de bon sur ses cours. Une fois bien établi, il
revient en force dans les champs pour être en mesure de faire
fonctionner la compagnie familiale. Louis a maintenant des
enfants et espère perpétuer la tradition familiale. Agronome
est un métier passionnant qui requiert beaucoup d’expertise
et une capacité d’analyse très
pointue. Un DEC est obligatoire
avant d’entreprendre des études
universitaires en agronomie
ainsi que des formations
préalables telles que biologie,
chimie, mathématique, science
physique…
Visitez : www.ita.qc.ca
Acteur de l’industriePortrait de Louis Bastien, agronome Par Jessy Caron
Photos : Jessy Caron et I.T.A. de St-H
yacinthe
Campus de l’I.T.A. à Saint-Hyacinthe
Phot
os :
1�Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
nOuVeLLeS & brèVeS
Selon le groupe de recherche environnementale américain World
Watch Institute, les aliments importés voyagent entre 2500 et
4000 kilomètres de la ferme à l’assiette. Comparativement aux
produits locaux, les aliments importés requièrent quatre fois plus
d’énergie et génèrent quatre fois plus de gaz à effet de serre. Il se
crée environ huit tonnes d’émissions de CO2 chaque année lors de
la production, de l’emballage, du transport et de la distribution
des aliments importés pour une famille de quatre personnes. Un
repas moyen utilise jusqu’à 17 fois plus de produits à base de
pétrole et augmente d’autant les
émissions de dioxyde de carbone
comparativement à un repas
composé entièrement d’ingrédients
locaux. Les achats locaux réduisent
le transport, ce qui signifie que
moins de combustible fossile est
utilisé, et que l’environnement
est donc protégé des substances
qui affectent la couche d’ozone qui sont contenues dans les gaz
d’échappement, comme l’oxyde nitreux.
Les aliments cultivés localement sont
plus frais, plus savoureux et plus nutritifs
que les aliments qui voyagent durant une
semaine et qui passent une autre semaine
sur l’étal du supermarché. Les fruits et les
légumes perdent rapidement leurs qualités
nutritives. Les aliments mis en conserve sitôt
la récolte effectuée sont plus nutritifs que
les aliments qui passent par le processus
d’importation.
– H.G.
(Sources : Monique Beaudin, The Montreal Gazette,
22 novembre 2005, CanWestMediaWorks Publications Inc. &
www.macrobiotics.co.uk/mbprinciples.htm, www.greensgrow.org,
www.thetyee.ca, thetyee.ca/Life/2005/06/28/HundredMileDiet.)
Dean Pomerleau, auteur du site www.fish-school.com, est l’heureux
propriétaire de poissons rouges dressés. Cet ingénieur américain de
Pittsburgh s’est en effet rendu compte, avec ses enfants, que ses
poissons rouges pouvaient apprendre grâce à un entrainement régulier
des tours impressionnants. Ainsi, son poisson de trois ans, baptisé…
Albert Einstein, est le plus doué de l’aquarium familial : il mange
dans la main de son propriétaire, il nage à travers des successions de
cerceaux, il danse le limbo (danse de contorsions) et marque même
des buts avec un ballon de soccer miniature!
La méthode de dressage utilisée par Dean n’est autre que celle
de la récompense par la nourriture qui fonctionne si bien avec
les chiens et les dauphins. Albert Einstein, le Queue-en-éventail
de couleur calico, est même récemment entré dans le Livre des
records Guinness pour ses exploits. Les autres poissons de la famille
Pomerleau, deux Oscars albinos et un Betta, sont actuellement
qualifiés « d’étudiants » par leur propriétaire. Ils réalisent déjà divers
exploits, mais n’atteignent pas encore la maîtrise d’Albert Einstein!
Dean veut surtout sensibiliser
les acheteurs de poissons
rouges au triste sort qu’ils
réservent trop souvent à ces
petits animaux, qui croupissent
dans des aquariums sales ou
mal entretenus. Selon lui, les poissons rouges sont des animaux
doués d’intelligence et peuvent être aussi amusants que chats ou
chiens pour les enfants.
Dean Pomerleau a autoédité « The Fish School Manual », disponible
pour 5,95$ US sur son site en format electronique, ou pour 25,95$
US avec tout le matériel d’entraînement nécessaire au dressage.
– B.B.
(Source : La Presse et www.fish-school.com)
Julia et Caroline LaRoche, âgées
respectivement de 18 et 16 ans et lycéennes
à Farmville, en Virginie, ont inventé un
shampoing antipuces entièrement organique
à base d’une sélection de plantes et d’un
mélange de sels de mer. Elles cherchaient,
lors d’un concours destiné aux inventeurs
lycéens, à produire un shampoing plus doux
pour les chats et les chiens que les produits généralement en vente
sur le marché. Grâce à leur produit « maison », elles ont remporté
la première place de la compétition, décrochant ainsi le prix de
20 000$ U.S. récompensant la meilleure invention.
Après diverses expériences et mélanges de plantes, elles ont réussi
grâce à leur produit à éviter toute infestation de puces sur le
chat et le chien de la maison. Baptisé Flea Tea, leur produit sera
bientôt commercialisé aux États-Unis, sous forme de sachets de
thé à plonger dans l’eau lors du bain des animaux domestiques.
Les deux sœurs, très fières de leur remède qui répond à toutes
leurs exigences et attentes en matière de protection biologique de
la nature et des animaux, espèrent que ce produit rencontrera le
succès qu’il mérite. Nous aussi!
– B.B.
(Source : La Presse)
Les avantages de La consommation LocaLe
Photos : La Chaîne de l’Espoir, Hedim
ag, ww
w.fish-school.com
et D.R
.
animaux domestiques : dressez votre poisson rouge!
animaux domestiques : deux Lycéennes inventent un antipuces entièrement bio
Phot
os :
D.R
. & G
L V
ideo
« Je déguste mes fruits… bien pourris! »Provocation? Réel goût pour la moisissure? Décadence alimentaire? Difficile
de poser un motif sur la délectation que prend l’auteure française Amélie
Nothomb à déguster ses fruits pourris. Au départ simple déclaration à un
journal féminin, c’est maintenant devenu le point le plus marquant de la
personnalité de la dame, qui n’en finit plus de s’expliquer sur les plateaux
de télévision. Peut-être aurait-elle dû tourner sa langue sept fois dans sa
bouche avant de faire cette déclaration. Encore récemment dans l’émission
« On a tout essayé » (faux! Personne sur le plateau n’a voulu
essayer les fruits pourris, exceptée Amélie), elle a dévoré
devant les caméras des pêches à la peau plus que moisie,
des poires complètement blettes et des fraises périmées
depuis trop longtemps.
Question de goût, dit-elle. Ces fruits à l’aspect rebutant
regorgent de saveurs insoupçonnées du commun des mortels. Peut-être
a-t-elle raison finalement, quand on sait que sur les étals des supermarchés
arrivent des fruits dont on a stoppé par tous les moyens le processus de
mûrissement afin qu’ils soient rutilants sous les néons des échoppes…
rutilants, oui, mais le plus souvent sans saveur! En
tout cas, les fruits pourris aident à conserver une
belle peau (voir photo)!
– B.B.
À Seneca Falls, le renouveau passe par le méthaneSur les abords de la route 414, à Seneca Falls dans l’État de
New York, la construction d’un complexe industriel de 200
acres, dont l’alimentation en énergie se fera uniquement
par approvisionnement en méthane, sous-produit issu
des abondants sites de décomposition de déchets et des
décharges publiques de la région, vient d’être lancée. C’est un moyen
d’économiser l’énergie mais également un atout écologique de premier
ordre que d’utiliser ce sous-produit de décomposition. Les officiels du
comté de Seneca se sont réjouis de ce projet. Les cinq sites de production
fourniront en plus suffisamment d’énergie pour alimenter de 20 000 à 25
000 résidences, tout en créant de nombreux emplois.
Le premier locataire à s’installer sur ce nouveau complexe industriel ne sera
nulle autre que la compagnie H2Gro, une entreprise de culture de tomates
hydroponique qui était jusqu’à présent basée à Lewinston, dans le comté de
Niagara. Peter Zeliff, le président directeur général de H2Gro a précisé, lors
de la cérémonie de lancement de la construction du site le 5 mai dernier, que
son entreprise ouvrirait ses portes au tout début 2007. La serre hydroponique,
qui fonctionnera uniquement au méthane, permettra de créer près de
100 emplois dans la communauté de Seneca Falls. De plus, l’exploitation
énergétique de la décharge publique et l’entretien du générateur principal
offriront 340 emplois dans ce secteur de l’énergie « propre ».
– B.B. (d’après The Finger Lakes Times)
nOuVeLLeS & brèVeS
1�Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
nOuVeLLeS & brèVeS
Déforestation, érosion, désertification – le Panamà cherche et
trouve des solutions. Avec l’aide d’amis, le pays tente de sauver
ses écosystèmes, aussi riches que fragiles. Les forêts denses
équatoriales du Panamà accueillent une diversité biologique :
seule la forêt de l’Amazone en offre davantage.
Le Panamà ne fait que commencer, depuis le transfert, en 1999,
du contrôle du Canal de Panamà par les États-Unis, à faire des
efforts pour attirer les éco-touristes. La nature du Panamà, dit-
on, est comparable à celle de son voisin, le Costa Rica, mais sans
les hordes de touristes. Dans et autour de la capitale, la ville de
Panamà, plusieurs réserves et attractions touristiques permettent
de découvrir la flore de la région : les visiteurs ont à choisir entre
le grand Parque Natural Metropolitano, le Centro de Exhibiciones
Marinas, situé sur la digue, ou le Parque Nacional Soberania,
sur la rive ouest du Canal, où les ornithologues se rencontrent
(le Panamà accueille plus de 80% des oiseaux aquatiques de
l’Amérique du Nord, qui passent l’hiver dans ses marécages de
palétuviers). L’un des avantages du Canal est qu’il nécessite la
présence de la nature sur ses berges pour permettre le captage
de l’eau (quoique l’érosion et la baisse du niveau de l’eau sont
des enjeux environnementaux de plus en plus urgents au Panamà
comme ailleurs).
En 2007, un nouveau musée devrait s’ajouter aux attraits de la
ville de Panamà. Le Musée de la biodiversité a été conçu par
nul autre que Frank Gehry. Situé dans le quartier Amador de la
ville de Panamà, au bout d’une digue sur l’entrée du Canal du
côté Pacifique, ce musée sera le premier et le seul musée dédié
à la présentation de la diversité et de la
complexité de la vie sur Terre. Le projet se
déroule en collaboration avec le Smithsonian
Institute, la Universidad of Panamà, et le
ARI (Interoceanic Region Authority).
Les visiteurs ne pourront pas manquer le
musée : les toits de ses pavillons seront
de couleurs vives, visibles de loin, afin de
créer une « silhouette hachurée et tordue
qui représentera clairement les forces de la
nature qui sculptent notre monde ».
Autour du musée s’étendra un jardin
botanique qui sera, lui, conçu par Edwina
von Gal, une jardinière autodidacte
devenue une spécialiste de l’aménagement
paysager – avec des clients comme Calvin
Klein – qui est tombée amoureuse de la
beauté naturelle du Panamà. Sur la place publique qui se situera
près de l’étang à grenouilles – un bassin réfléchissant, – Mme
von Gal voit un arbre à grand couvert qui fournira de l’ombre.
« Nous n’essayons pas d’implanter une forêt tropicale », a-t-elle
dit au New York Times. « Le concept du parc est d’en faire un
pont vers la vraie nature. Ici, les gens pourront toucher et sentir
des plantes qui conviennent à un jardin de ville. » La plupart des
plantes utilisées proviendront de la région.
En fait, Mme von Gal et d’autres Américains fortunés ont
commencé à acheter des terrains – et à bâtir des résidences
secondaires qui respectent l’environnement,
en utilisant la main d’œuvre et les matériaux
locaux – au Panamà, replantant des arbres
locaux sur des flancs de collines érodés et
ramenant la nature à son état... naturel. Ils
travaillent avec les fermiers et leur prouvent
que certaines cultures, comme celle du
vanillier, peuvent être entreprises dans leur
pays d’origine... mais seulement dans des
endroits boisés. Le groupe « met en commun
ses fonds pour acheter d’anciens ranchs de bétail avant que les
développeurs ne les achètent pour y installer des gratte-ciel, des
stations balnéaires, des casinos ou des terrains de golf. » Il est
fort possible que, dans quelques années, on puisse se tourner
vers le Panamà pour contempler un exemple d’intervention
humaine ayant réussi à sauver un bout de nature fragile.
– H.J. Sources : New York Times, wikipedia.com
Dans les îles Baro Colorado au Panama (Photo : Association de la faune des forêts du Panama)
Rubén Blades, ministre du tourisme (Photo : Archives EPASA)
Le Panamà Préserve sa
beauté natureLLe
Photo : Crea
Illus
trat
ion
: Ci
tyPl
ante
s
Les plantes utilisent la lumière reçue sur leurs feuilles pour fabriquer leur
nourriture. Si les plantes mûrissent, fleurissent et meurent au fil des saisons,
ce n’est pas tant dû à leur âge ou à l’évolution des températures, qu’à la
durée du jour. Pour l’horticulteur, une source d’éclairage d’appoint permet
de transformer les courts jours d’hiver en beaux jours d’été. Avec quelques
heures (six) de lumière artificielle chaque soir pendant la mauvaise saison,
les plantes d’intérieur sont resplendissantes et fleurissent alors que, dehors,
la nature est en repos.
I – Types d’ampoules pour la culture intérieureLes deux types de lampes utilisées par les professionnels sont aujourd’hui
disponibles pour les amateurs.
• Les lampes à halogénure métallisé (MH ou metal halide) produisent une
lumière blanche qui favorise la croissance des plantes. La lumière produite,
proche de la lumière du jour, met en valeur les plantes vertes et fleuries et
autorise un usage dans une pièce d’habitation. La forte proportion de bleu
dans le spectre de couleurs émises par les lampes MH est bien adaptée pour
la période végétative ou de croissance (pousse des plantes).
• Les lampes au sodium à haute pression (HPS) émettent une lumière
orange et leur spectre de couleurs est mieux adapté pour la floraison ou
la fructification. Des lampes HPS « spéciales » horticoles intègrent dans
leur spectre de « l’extrême rouge » particulièrement apprécié lors de la
floraison.
On peut les utiliser seules ou en complément d’une lampe à lumière blanche
(MH) pour réussir de superbes floraisons.
II – Qu’est-ce qui donne leur couleur verte aux plantes?
Les plantes absorbent le bleu et le rouge du spectre de la lumière et renvoient
le vert. C’est pour cette raison que nous les voyons de cette couleur! En
simplifiant, on peut dire que la partie bleue du rayonnement lumineux fait
grandir et verdir les plantes alors que les tons rouges les aident à fleurir et
à fructifier.
III – Une association ampoule/réflecteur/diffuseur
proposée par l’ équipe de CityPlantes1) L’ampoule Fluo Cool-Light 125 W 4000 °K;
Avec en option : a) Douille E40 céramique
b) Une autre option : le tube fluorescent 55 W « Red »
PL820 à 2100 °K de Plants & Lights
2) Le réflecteur Adjust-a-Wings « Avenger Large »;
3) L’éclateur / diffuseur HPS Medium Adjust-a-Wings.
Pour en savoir plus : www.cityplantes.com ou téléphonez au 01133-1-46648359, ou
envoyez vos commentaires par télécopieur au : 01133-1-46647753.
L’écLairage horticoLe : La Lumière guide La vie des PLantes Par Jean-Pierre Daimé et Pierre BonnarD (CityPlantes)
20Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
truCS & aStuCeS
Horticulteurs ou amoureux des plantes, nous savons tous que
l’application d’un paillis au sol comporte plusieurs d’avantages. Le
paillis retient l’eau du sol : cela signifie donc des arrosages moins
fréquents. De plus, il améliore la structure du sol et le protège
contre les écarts de température. Le paillis empêche la croissance
des mauvaises herbes et nourrit le sol en se décomposant. Parmi
tous les paillis disponibles, cependant, lequel choisir?
Il y a quelques décennies, des chercheurs de l’Université Laval
ont démontré que le bois raméal fragmenté, ou BRF, constitue un
amendement idéal. Les nombreuses expériences effectuées en
milieu forestier et agricole ou
en aménagement paysager
ont permis de constater
une régénération du sol, le
retour de sa fertilité naturelle
et une mélanisation (sol de
couleur sombre) due à la
transformation de la lignine
en humus. C’est grâce à la
présence de cette lignine que
l’humus produit est de très
grande qualité. La présence
de l’humus est essentielle,
car il améliore les qualités
physiques, chimiques et
biologiques du sol. Il permet
d’entreposer les minéraux
naturellement présents dans le sol, et ceux-ci vont ensuite pouvoir
être mis à la disposition des plantes par les microorganismes.
Le BRF est constitué de branches de feuillus de moins de sept
centimètres de diamètre réduites en copeaux. Les branches de
plus grand diamètre et les troncs ne doivent pas être utilisés, car ils
peuvent créer un déficit d’azote dans le sol. De plus, ils contiennent
très peu de nutriments et les produits de défense de l’arbre
contenus dans le tronc peuvent être néfastes pour le sol. En outre,
si on veut utiliser des branches de conifères, il faut se limiter à un
apport de 20% tout au plus. En effet, les conifères émettent des
substances (tanins et phénols) qui peuvent nuire à la croissance des
plantes herbacées. De plus, la lignine des conifères étant différente
de celle des feuillus, ils produisent un type d’humus spécifique aux
organismes préférant les milieux acides.
Selon les chercheurs, le BRF serait le paillis produisant l’humus
le plus stable car les branches de faible diamètre sont très riches
en lignine jeune et en protéines. Plus les branches sont petites,
plus leur concentration en nutriments est élevée. Les branches
contiennent aussi d’autres éléments, comme de la cellulose, des
sucres, de l’amidon, de l’hémicellulose, des acides aminés, des
enzymes et des sels minéraux.
Certains champignons (basidiomycètes ou pourriture blanche), qui
sont d’ailleurs les seuls organismes à pouvoir le faire, transforment
la lignine en humus. Pour aider ces organismes à accomplir leur
travail, le BRF doit être incorporé au sol, parce que les champignons
ont besoin d’humidité, mais pas trop profondément car ils ont
également besoin d’air. Ensuite, d’autres organismes très utiles,
comme les collemboles et les acariens, vont être attirés par ces
champignons qui leur servent de nourriture. Les collemboles
et les acariens vont à leur
tour permettre à certaines
bactéries de se multiplier à
l’aide de leurs déjections. Ces
bactéries nourrissent ensuite
des protozoaires qui sont le
met préféré des vers de terre.
Il a été notamment démontré
que ceux-ci sont beaucoup
plus attirés par le BRF que par
les composts. La présence de
tous ces microorganismes crée
une biodiversité faisant du sol
un habitat stable, profitant à la
fois à chacun des organismes
et aux plantes.
Les effets spectaculaires observés sur les sols lors d’expérimentations
démontrent bien les nombreux avantages que l’on peut retirer de
l’utilisation des BRF :
• La structure de tous les sols a été améliorée de façon
remarquable.
• L’humus formé retient 15 fois son poids en eau; il donc permet
une meilleure résistance à la sécheresse.
• La virulence des parasites a diminué grâce à l’augmentation de
la biodiversité.
• La qualité des produits s’est trouvée améliorée : augmentation
en matière sèche et amélioration de la saveur.
• Des augmentations de rendement ont été notées, notamment
la deuxième année après l’application (jusqu’à 300% chez les
fraises).
• Dans les cultures de fraises, on a pu observer un développement
exceptionnel des racines et l’apparition naturelle de mycorhizes
ayant des effets bénéfiques sur le phosphore assimilable.
• Une augmentation du pH dans les sols acides.
En aménagement paysager, le paillis de BRF peut être
bénéfique à toutes les plates-bandes d’arbustes, de vivaces ou
Photo : Jessy Caron
Les paillis BRF par Jessy Caron
Phot
o :
Jess
y Ca
ron
d’annuelles, mais il est habituellement utilisé autour des arbres et des
arbustes ou dans les allées de jardin et de potager. Une couche de
10 centimètres peut être appliquée autour des arbres et des
arbustes et une couche d’environ cinq centimètres autour des
herbacées, selon le développement des végétaux. Il faut néanmoins
éviter d’en mettre directement sur les troncs pour éviter la pourriture de
l’écorce. Il suffira ensuite d’en ajouter un peu chaque année, car le BRF
se décompose assez lentement. Idéalement, les copeaux ne doivent
pas être trop grossiers (de deux à quatre centimètres de diamètre) pour
augmenter les surfaces de contact pour les microorganismes du sol
afin que la digestion du matériel se fasse bien. Par contre, il ne faut pas
déchiqueter le BRF trop finement, afin d’éviter de former une couche
imperméable. De toute façon, plus la couche sera épaisse, plus les
morceaux devront être grossiers pour préserver une bonne aération.
Il paraît donc évident que le BRF constitue l’un des meilleurs paillis et
amendements qui soit, étant donné sa haute teneur en nutriments et
la présence de lignine qui forme un humus très stable, ce qui est très
bénéfique pour les organismes présents dans le sol et donc pour les
plantes.
Le seul désavantage de l’utilisation du BRF est sa disponibilité. En
effet, les seuls endroits où l’on peut se le procurer sont les compagnies
d’élagage ou les municipalités. Toutefois, il est loin d’être certain que
toutes les branches déchiquetées sont d’un diamètre inférieur à sept
centimètres. Un autre moyen serait la location ou même l’achat d’une
déchiqueteuse, mais on doit alors s’assurer que les frais encourus soient
rentabilisés. Il faut donc que la quantité de branches à déchiqueter soit
assez élevée pour en valoir la peine.
Sur ce, bonne culture!
truCS & aStuCeS
22Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
induStriePhoto : A
quafood
1) Agriculture urbAineLes plantations urbaines sont de plus en plus populaires : le
phénomène est causé par l’expansion démographique et parce
que ces plantations donnent aux résidents urbains une source
de nourriture, d’emplois et de revenus. La situation, toutefois,
soulève des inquiétudes. Même si l’agriculture urbaine
représente une bonne solution pour les habitants des régions
urbaines et de la périphérie, les infrastructures communautaires
et les autres services pouvant garantir une qualité de vie
appropriée y font généralement défaut.
Les techniques
culturelles utilisées en
agriculture urbaine
incluent la culture de
fruits et de légumes
selon le modèle
traditionnel de la culture
en sol (organique) là où
l’on peut faire usage des
déchets domestiques et
du fumier d’animaux
élevés sur place. Cet
avantage apparent des
cultures organiques,
qui utilisent et donc
réduisent la quantité des
déchets domestiques,
représente toutefois
l’un des plus grands
dangers pour la santé des gens qui consomment ces aliments.
Ce modèle est une épée à deux tranchants. Comme le sol
urbain et les ajouts utilisés pour la fertilisation sont les sources
principales de maladies, la sécurité alimentaire du produit final
est manifestement compromise.
L’agriculture organique en sol, réalisée en milieu rural, offre des
avantages considérables et un risque de pollution relativement
faible lorsque l’opération se déroule en respectant certaines
normes. Lorsque ces techniques sont transférées à un
environnement urbain, cependant, la situation est toute autre,
car les conditions ne sont plus les mêmes.
Les récoltes conventionnelles en sol requièrent un bon
environnement; il faut donc
considérer la qualité du sol et
de l’eau dont elles dépendent,
car les plantes absorbent la
pollution existante. Voici les
problèmes du sol et de l’eau les
plus fréquemment observés dans
la plupart des villes :
SolS
les sols des régions urbaines et
de la périphérie urbaine sont
largement contaminés, surtout
dans les endroits où la population
est socio-économiquement
défavorisée. Une fois le sol
contaminé, il demeurera pollué
pour de nombreuses années.
Les eaux usées des fosses d’aisance qui débordent ou ont
débordé dans le passé laissent leur bagage microbien dans le
sol et peuvent même y contaminer les récoltes.
Figure 1. Vue d’une colonie en périphérie urbaine en Amérique latine, à proximité de sources d’eau contaminées.
L’hydroponie simplifiée utilisée comme technologie permettant la mise en place de la sécurité alimentaire en
agriculture urbainepar Martin Caldeyro-Stajano ing. agr. (M.SC.)
Les sols contenant des métaux lourds (plomb, chrome, cadmium,
etc.) se trouvent le plus souvent en présence d’industries
polluantes utilisant ces métaux. Le plomb peut aussi provenir
des résidus de batteries de voiture qui y ont été abandonnées
pendant plusieurs années. Il existe d’autres contaminants que
l’on peut facilement oublier, comme les émissions de véhicules
motorisés utilisant de l’essence au plomb ou la peinture des
maisons, qui s’écaille et tombe au sol où elle demeure. C’est
pourquoi certains scientifiques en environnement déconseillent
les plantations directement à côté des maisons, des autoroutes
et des routes, car les plantes absorbent ces éléments toxiques et
les transmettent aux fruits et légumes que la famille consomme,
ce qui peut avoir des conséquences sérieuses sur la santé,
surtout dans le cas des enfants (Raloff, Janet 2003).
Les sols des sites d’enfouissement, où des déchets ou des
matériaux d’origine inconnue ont été versés et sur lesquels des
gens s’installent plus tard, avec leurs domiciles et leurs jardins,
demeurent dangereux tant qu’ils n’ont pas été traités.
eAu
Elle est une autre contrainte des milieux urbains, car les endroits
où s’installent les résidents à faible revenu n’ont pas facilement
accès à de l’eau potable ou aux systèmes d’égouts (Figure 1).
Les sources d’eau souterraine et de surface sont de mauvaise
qualité à cause d’une forte contamination provenant des
sources suivantes :
• Bactéries, protozoaires et virus, car les sources sont près
des fosses d’aisance ou de sites d’enfouissement sanitaire.
Leur présence s’accroît en l’absence d’un réseau d’égouts et
lorsque la densité de population est élevée.
• Excès de nitrates : c’est le résultat de la surfertilisation des
terres agricoles qui atteint le milieu urbain par les nappes
phréatiques et se répand dans l’eau souterraine. S’y ajoutent
les engrais utilisées dans les jardins résidentiels, etc.
• Pesticides : c’est le résultat de leur usage agricole.
• Produits chimiques toxiques : ils proviennent de déchets
industriels (graisses, savons, détergents, solvants, produits
pour le tannage, métaux lourds, etc.) et de déchets
agriculturaux (pesticides).
Idéalement, les programmes mis en place par les agences
internationales et gouvernementales devraient prendre en
compte les bonnes pratiques agricoles (BPA) lorsqu’ils touchent
à la plantation en sol en milieu urbain. De nombreuses analyses
de sol et d’eau devraient être effectuées, et des pratiques
appropriées de gestion de la pollution devraient être mises en
place.
2�Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
induStriePhoto : A
quafood
Le fumier et les déchets organiques solides forment un engrais
efficace et sans danger, mais seulement une fois traités de façon
appropriée (voir le Guide to reduce Microbial Hazard in Food to
a Minimum, in the case of Fresh Fruit and Vegetables, Food
and Drug Administration, É.-U., 1998). De tels programmes
devraient également comprendre d’autres mesures, comme
l’éducation de la population sur la manière d’obtenir un produit
final sain. Quoi qu’il en soit, vu la rapidité assourdissante du
développement urbain, le sol et l’eau sont soumis à des facteurs
environnementaux extrêmement dynamiques : ils facilitent la
pollution, sa dispersion et, avec le temps, compromettent les
efforts continus visant à contrôler les facteurs pouvant garantir
la salubrité des aliments.
2) Sécurité AlimentAireSelon la Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire
mondiale et Plan d’action du Sommet mondial de l’alimentation
(Rome, FAO 1996), « la sécurité alimentaire existe lorsque tous
les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et
économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur
permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs
préférences alimentaires pour mener une vie saine et active. »
Même lorsqu’un pays possède suffisamment de nourriture au
niveau national, les produits alimentaires doivent être distribués
équitablement, être de bonne qualité nutritive et les gens
doivent pouvoir se les offrir. Les produits offerts doivent être
sains. Selon l’Organisation panaméricaine pour la santé (OPS),
les produits sains sont nutritifs et savoureux et sans danger
pour la consommation humaine.
Au Sommet mondial de l’alimentation qui s’est
tenu à Rome (en 1996), les gouvernements
ont promis de tenter de diminuer de moitié
le nombre de gens qui n’ont pas encore accès
à la sécurité alimentaire avant 2015. Avant
1996, les pays en voie de développement
comptaient 817 millions de personnes. Au
début, les politiques nationales ont remporté
du succès, et la population mal nourrie a
diminuée à 778 millions en 1997, avant de
remonter à 798 millions en 1999-2001 (FAO
– L’état de l’insécurité alimentaire dans le
monde, SOFI 2003).
Le but choisi sera très difficile à atteindre, à
moins que l’on donne une priorité nécessaire
à la sécurité alimentaire en milieu urbain. La
perception en ce début de 21e siècle veut que l’urbanisation
continue et augmente.
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et
l’agriculture (FAO), la moitié de la population mondiale vit en
milieu urbain, de 22% en Chine à 72% en Amérique latine.
2.1) lA Sécurité AlimentAire et SA relAtion Avec lA quAlité de l’eAu, lA mAlAdie et lA mAlnutrition
Outre la qualité de l’eau utilisée pour l’irrigation, dans un
contexte où l’on s’inquiète de la qualité de l’eau, de maladie et
de malnutrition, il est important de considérer l’eau utilisée pour
laver les fruits et les légumes. L’eau de mauvaise qualité utilisée
par les populations urbaines sans services sanitaires contribue
à augmenter les risques de haut taux de contamination des
produits cultivés et lavés dans de telles conditions : ils ne sont
pas propres à l’alimentation humaine (voir le Guide to reduce
Microbial Hazard in Food to a Minimum, in the case of Fresh
Fruit and Vegetables. Food and Drug Administration, É.-U.,
1998).
Dans un contexte social et environnemental donné, la pollution
urbaine, ajoutée à la faible disponibilité de produits alimentaires
salubres, est directement liée à l’existence des maladies gastro-
intestinales qui sont soi-disant véhiculées dans l’eau (hépatite,
diarrhées, parasites (mites et oxyures), leptospirose). Ces
maladies font partie des problèmes récurrents des populations
dont les besoins de base ne sont pas rencontrés, et ce, surtout
chez les enfants. « La diarrhée, par exemple, est l’une des cinq
causes les plus importantes de décès dans le monde pour les
enfants de moins de cinq ans » (Stineke Oenema, FAO/RLC
2001).
Les maladies gastro-intestinales réduisent
l’absorption des nutriments chez les
humains, ce qui cause la malnutrition qui,
elle, diminue les défenses immunitaires de
la personne, ce qui facilite les infections ou
diminue le développement.
3) Hydroponie Simplifiée(HS) L’Hydroponie Simplifiée, développée
en Amérique latine, est une solution
technologique appropriée, qui peut
facilement être adaptée aux conditions des
milieux urbains ou de la périphérie :
• Premièrement, le système de production
est isolé du sol. La culture se déroule à une
hauteur pratique, où la pollution du sol n’a
aucun impact. Cela permet aux légumes
de pousser sans terre et dans des espaces
restreints. On cultive les plantes dans des contenants d’eau ou
en substrat naturel économique (sable, écorce de riz, pierre
ponce, etc.). Avec ce système, il est possible de cultiver une
Figure 2. Cresson et laitue salubres.
Phot
o :
Aqu
afoo
d
vaste gamme de légumes : laitue,
tomates, carottes, céleri, cresson
(Figure 2), aubergines, fèves, persil,
radis, poireaux, fraises, melons,
plantes aromatiques et médicinales,
etc.
• Utilisation d’un espace restreint.
L’un des principaux avantages
de l’Hydroponie Simplifiée est la
possibilité d’utiliser des espaces
urbains qui n’avaient jusqu’alors
pas été considérés adéquats pour la
culture des aliments (patios, petits
jardins, murets, balcons, toits)
(Figure 4).
• Utilisation de tuyaux suspendus.
Les fruits et les légumes peuvent,
au choix, y être cultivés, ce qui
augmente l’espace disponible : on passe des m2 aux m3 (Figure 3).
• Efficacité de l’eau d’irrigation, là où l’eau est recyclée et ne pollue
pas l’environnement (Figure 3).
• Contrôle des insectes, des
maladies et des mauvaises
herbes. L’Hydroponie
Simplifiée facilite l’adoption de
programmes de lutte intégrée
biologique. La quantité de
produits chimiques utilisée
contre les insectes et les
mauvaises herbes est réduite
de façon importante. De
plus, ni les produits ni l’environnement ne sont contaminés par les
produits chimiques (Figure 4).
• Plus grand rendement et moins de temps entre les récoltes.
Le rendement global est donc supérieur à ceux des systèmes
conventionnels avec terreau.
• Apprentissage facile. La technique est facile à comprendre, ne
requiert aucune connaissance préalable et on obtient rapidement
des résultats concrets.
• L’Hydroponie Simplifiée ne fait pas appel à la haute technologie et
ne requiert que du travail domestique, généralement pris en charge
par les femmes (Figures 4 et 5).
Figure 3. Fraises cultivées debout en boîtes de plastique et tuyaux
de PVC à une hauteur pratique au-dessus du système d’irrigation au sol qui recycle l’eau et les engrais.
Figure 4. Petite serre familiale (10 m2)
induStrie
2�Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
induStriePhotos : A
quafood
• Usage de matériaux recyclés. On peut utiliser des matériaux
recyclés pour bâtir les systèmes de culture.
• Les jardiniers peuvent également les matériaux qu’ils ont sous
la main : du bois, des matériaux d’emballage jetables, etc.
(Figure 4 et 5).
• L’Hydroponie Simplifiée est source de revenu à travers
la vente directe pour les familles ou les micro-entreprises
communautaires.
En termes simples, on peut cultiver des aliments sains de grande
qualité en utilisant les techniques de l’Hydroponie Simplifiée.
Les fruits et les légumes ont une excellente valeur biologique et
alimentaire. Les récoltes pour la maisonnée se font lorsque le
produit peut être utilisé : il est donc frais et contient toutes ses
propriétés nutritives et médicinales (vitamines, minéraux, phyto-
nutriments, etc.). À cause de ces bénéfices, l’Organisation des
Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture/RLC fait la
promotion de la technique à travers sa stratégie d’agriculture
urbaine pour la production de légumes dans les endroits
restreints des villes et de la périphérie (Popular Hydroponics
Gardens by J. Izquierdo – FAO/RLC, 1994 et PH&G No. 71).
Afin d’atteindre la meilleure qualité possible, la disponibilité
d’eau potable est essentielle. Cette eau peut provenir du
système d’eau municipal, être de l’eau de pluie propre, ou peut
être filtrée et chlorée. L’approvisionnement en eau est facilité par
le faible volume d’eau que requiert un système d’Hydroponie
Simplifiée.
L’utilisation de l’Hydroponie Simplifiée n’est pas encore
répandue. Parmi les facteurs qui expliquent cet état de fait, on
retrouve ceux-ci :
• Peu de diffusion de l’information sur
les bénéfices de la technologie.
• Limites de disponibilité de
techniciens formés et ayant une
connaissance fonctionnelle de la
HS et qui produisent la solution
nutritive sur place et à un faible
coût.
• Prévalence du paradigme de
l’agriculture organique, où les
engrais sont perçus comme
toxiques. Il faudrait que de tels
programmes de HS soient mis
sur pied par des gouvernements,
des municipalités, des organismes
non gouvernementaux et des agences internationales. Ces
programmes pourraient servir à former des techniciens qui
pourraient enseigner la HS et faciliter l’accès aux solutions
nutritives.
Afin d’assurer la sécurité alimentaire du consommateur, il faut
un plan de la semence à l’assiette. Ce plan doit évaluer les
systèmes peu coûteux pour la capture de l’eau de pluie et/ou
la purification de l’eau à l’aide de chlore et de simples filtres.
Il faut également continuer la recherche d’options pouvant
être adaptées à l’environnement urbain. Heureusement, des
expériences réussies avec la HS font exemple, appliquées à
des milieux urbains où vivent des populations défavorisées.
Ces programmes ont débuté grâce à des initiatives privées et
gouvernementales, y compris des programmes internationaux.
Ces organismes ont conclu que l’Hydroponie Simplifiée est
une bonne alternative afin de produire des récoltes urbaines
salubres, et se sont engagés en vue de résultats à long terme.
concluSionL’Hydroponie Simplifiée, peu coûteuse, devrait être encouragée
comme l’un des outils de base de l’agriculture urbaine mondiale,
où elle peut être adaptée aux conditions de la ville et de sa
périphérie afin d’augmenter la sécurité alimentaire.
À propos de l’auteur :
Martin Caldeyro-Stajano est le président de la Société
hydroponique de l’Uruguay (ASUDHI), un consultant
international et un collaborateur régulier de Practical
Hydroponics and Greenhouses.
Sources : • Juan Izquierdo-Cesar Marulanda, « Popular Hydroponics Gardens », FAO/
RLC, 1994
• FAO (Food and Agriculture Organization), « Déclaration de Rome sur
la sécurité alimentaire mondiale et
Plan d’action du Sommet mondial de
l’alimentation », novembre 1996, Rome.
• Food and Drug Administration (FDA), US
Department of Agriculture Centers for
Disease Control and Prevention, « Final
Guidance : Guide to Minimize Microbial
Food Safety Hazards for Fresh Fruits and
Vegetables », 1998
• Stineke Oenema, « Home Food Security »,
FAO/RLC, 2001
• FAO (Organisation des Nations Unies
pour l’alimentation et l’agriculture),
« L’état de l’insécurité alimentaire dans le
monde », SOFI, 2003
• Raloff, Janet, « Leaden gardens », Science News; vol. 164, Nº 23, 6 déc.
2003.
Courriel : [email protected] Site Web : www.chasque.net/aquafood
Figure 5. Vue d’un système hydroponique à l’arrière d’une maison, utilisant les techniques de HS et fait
de matériaux simples. Le jardin, sous la gestion d’une femme, prend avantage du muret. Les pièges jaunes
attrapent les insectes.
Cet article a déjà été publié en Australie, dans le magazine Practical Hydroponics and Greenhouses
2�Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
bOtaniquePhotos : D
ave Guillem
ette
Peut-être avez-vous remarqué, lors de votre dernière promenade en
ville : quand il y a des fleurs, il y a inévitablement des insectes. Les
plantes, n’ayant pas la capacité de se mouvoir, ont dû apprendre
à exploiter leur entourage; c’est une question se survie pour elles
et pour leur espèce. La production de fleurs est une méthode pour
tirer profit du mouvement des insectes pollinisateurs, qui joueront
le rôle de taxis entre les fleurs mâles et les fleurs femelles. Une fois
les fleurs créées, la nature les a pourvues de différentes techniques
pour attirer les insectes, dont le parfum. Que ce soit une odeur de
rose ou de viande avariée, l’odeur de chaque plante possède son
utilité propre, et c’est ce que nous allons découvrir!
Les pLantes dégagent des parfums pour…attirer Les insectes poLLinisateurs
Dans le but d’attirer les insectes, certaines plantes dégagent des
parfums, et l’insecte, en butinant, rapporte avec lui du pollen,
qu’il déposera sans le vouloir sur une fleur voisine qui s’en trouvera
fertilisée. Les fleurs peuvent avoir des odeurs bien différentes, et pour
cause : elles ne veulent pas toutes attirer le même type d’insectes,
et ils ont tous des sensibilités olfactives bien différentes. Certaines
plantes, comme les orchidées, ne sont que peu ou pas parfumées;
dans ce cas, c’est la forme des fleurs qui attirera les insectes.
éLoigner Les herbivores
Certaines plantes, comme le patchouli, dégagent des odeurs qui
peuvent éloigner certains animaux ou insectes qui, autrement,
en prendraient quelques bouchés. C’est d’ailleurs la base du
compagnonnage, qui vise à mettre une plante répulsive à côté
d’une plante cultivée pour garder les insectes hors de portée.
éLiminer La compétition
Certaines substances dégagées par les plantes peuvent empêcher
la germination des semences d’autres espèces jusqu’à une certaine
distance. Certains arbres, comme le hêtre, dégagent des substances
toxiques par leurs racines, limitant ainsi la progression des racines
d’autres essences d’arbres en quête des mêmes minéraux. Il n’y a
donc pas à s’étonner que les hêtres tendent à éliminer peu à peu les
autres essences d’arbres, créant ainsi des monocultures.
avertir d’un danger
Lorsqu’un animal mange une grande quantité de leurs feuilles,
certains arbres deviennent toxiques et envoient un signal aux
individus de leur environnement pour qu’eux aussi le deviennent.
Une étude a été réalisée en
1979 avec des saules en pots.
Durant cette étude, des plantes
infectées et des plantes non
infectées par des chenilles
étaient dans une même pièce.
Au bout de deux semaines, le
mécanisme de défense de toutes
les plantes était enclenché : c’est
donc de dire que les plantes se
parlent…
comment ça fonctionne?Ce qui permet aux plantes de dégager des odeurs, c’est leur capacité
de produire un composé volatile du nom de phénol. Les phénols sont
à base de benzène et peuvent voyager sur de très grandes distances
par l’air et le vent. Ces gaz sont, dans bien des cas, des signaux
chimiques destinés à générer une réaction physiologique chez une
plante, un insecte ou un animal qui le perçoit. Quelques phénols,
appelés flavonoïdes, sont responsables de la coloration et des
odeurs utilisées par les plantes pour attirer les insectes pollinisateurs.
Lorsque dégagés dans l’air, les phénols peuvent même avoir pour but
d’attirer un insecte qui se nourrit de l’insecte nuisible! Les composés
phénoliques sont également à la base de l’allélopathie, c’est-à-dire
la capacité d’une plante d’inhiber la croissance d’autres plantes
croissant dans le même écosystème. Ces gaz volatiles peuvent être
dégagés par toutes les parties de la plante, selon leur lieu d’action et
forment en quelque sorte, l’alphabet des arbres.
victime ou agresseur?De par les multiples manières que les plantes ont trouvé pour se
défendre contre les organismes nuisibles, les rôles sont maintenant
inversés. Les différents herbivores se font manipuler par les
nombreuses plantes de leur entourage, qui ne sont vraiment plus
victimes. Les insectes et les mammifères doivent féconder les fleurs,
propager les semences et manger des plantes, mais pas n’importe
lesquelles et pas en trop grande quantité, car elles pourraient très
bien s’être donné le mot et réagir en très grand nombre!
changement morphoLogique, déveLoppement physioLogique
toujours au parfumpar dave guiLLemette
Ceux qui aiment s’asseoir près d’une fontaine dans un parc, ou
près d’un ruisseau en montagne pour se détendre au doux son
du courant, peuvent maintenant avoir ces expériences directement
chez eux en créant un jardin d’eau intérieur qui est à la fois une
source de détente et facile à entretenir. Que vous l’appeliez
fontaine, jardin d’eau ou ruisseau intérieur, la plupart des pièces
d’eau sont composées des mêmes éléments de base :
• Un réservoir d’eau;
• Une petite pompe pour faire circuler l’eau;
• Une structure sur laquelle passe l’eau (des pierres, du bois ou une
feuille de verre)
Une fois ces éléments de base en place, vous pouvez ajouter des
items afin de personnaliser votre jardin d’eau. Bien des gens aiment
incorporer un éclairage d’ambiance et des plantes à leurs fontaines,
afin d’obtenir une apparence naturelle qui complète le bruit de l’eau
qui coule. On peut aisément faire cela sans rendre l’entretien plus
difficile. Certains souhaiteront adapter leur jardin pour permettre
à leurs animaux domestiques d’y boire. Si vous choisissez de faire
un jardin d’eau pour animaux, pensez bien aux plantes que vous
voulez y placer s’il y a lieu : un chat assoiffé peut aussi décider de
calmer une fringale avec un peu de votre bambou, si celui-ci se
trouve à sa portée.
Les jardins d’eau intérieurs sont maintenant très populaires et on
les trouve toute l’année dans les centres de jardinage. Que vous
vouliez un jardin préfabriqué à placer sur une tablette ou que vous
souhaitiez tenter l’aventure et bâtir le vôtre, les matériaux requis
sont généralement faciles à obtenir. Je vais vous parler de différents
styles de jardins d’eau et de comment débuter le vôtre.
La façon à la fois la plus rapide et la plus facile
d’obtenir un jardin d’eau intérieur est de
vous diriger vers un centre de jardinage et de
regarder les modèles disponibles. La plupart
des boutiques qui en vendent offrent un bon
choix de styles et de prix. Certains magasins
spécialisés auront un inventaire plus
imposant, offrant des fontaines de
15 centimètres jusqu’aux monstres
de 1,8 mètre, toutes prêtes à
être mises en fonction.
Magasinez avant
d’acheter – vous aurez
de meilleures chances
de trouver un jardin
d’eau qui se marie bien
à votre intérieur.
Les plus ambitieux choisiront de bâtir le leur. Voici quelques
indications sur la marche à suivre, la planification et les matériaux.
La planification est la partie la plus importante du processus : c’est
elle qui déterminera la durée de vie, l’efficacité et l’apparence du
produit fini, et qui vous indiquera combien de temps et d’argent
il vous faudra pour mener à bien votre projet. J’aime commencer
par décider de l’endroit où je placerai le jardin d’eau. Avant de
prendre une décision, il faut songer à l’ensoleillement et au trafic
de l’endroit que vous considérez, surtout si vous souhaitez ajouter
des plantes. Pensez aux gens et aux animaux de votre maisonnée
et à la possibilité que le jardin d’eau soit heurté ou renversé.
N’oubliez jamais l’eau : un débordement pourrait mener à des
dommages à votre maison ou au logement de vos voisins si vous
vivez en appartement. L’eau est très lourde (un litre pèse un kilo),
et si vous ne soutenez pas correctement le poids du jardin d’eau, il
peut s’affaisser... et nettoyer ce dégât vous éloignera de votre but
de détente et de tranquillité. Pensez donc aux problèmes potentiels
et choisissez un endroit sécuritaire et accessible : n’oubliez pas
que vous voulez non seulement entendre mais également voir
votre jardin. Dans le cas d’une fontaine ou d’un jardin où l’eau
ruisselle, l’eau peut éclabousser les alentours : faites attention aux
meubles et à l’électricité, et faites de votre mieux pour construire
une structure sans éclaboussure. L’endroit choisi vous indiquera la
taille du jardin à construire.
Une autre possibilité qui s’offre à vous est de préparer un aquarium
pour les plantes aquatiques. Un tel aquarium demande moins
d’entretien qu’un aquarium contenant des poissons, mais peut
être tout aussi attrayant et satisfaisant. Vous aurez besoin d’un
aquarium avec une pompe, un chauffe-eau, du gravier ou des
pierres pour retenir les plantes et de plantes aquatiques – tout cela
est disponible dans les animaleries, souvent sous forme de kit de
départ (mais les plantes aquatiques ne sont pas incluses dans ce
kit). Il existe de nombreux formats d’aquariums, de nombreuses
variétés de plantes et plusieurs couleurs de gravier et de pierres : il
est donc assez facile de trouver ce qui conviendra à votre intérieur.
L’installation est assez simple. Placez l’aquarium à l’endroit choisi
sur une surface solide – car une fois l’aquarium rempli, il sera
probablement trop lourd pour être déplacé, et il pourra briser une
tablette ou une petite table. Sachez que l’ensoleillement direct
affecte la température de l’eau et peut encourager la croissance
d’algues sur les parois internes de l’aquarium, ce qui peut bloquer
la lumière et donc affecter la croissance des plantes. Choisissez vos
plantes et l’emplacement de l’aquarium en fonction de cela.
Une fois l’emplacement choisi, remplissez la moitié de l’aquarium
avec de l’eau. Sans la brancher, placez la pompe à l’endroit où
30Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
COnCeptiOn de jardinSPhoto : A
quasculpture
Jardins d’eau intérieurs par edward Jackson
elle se trouvera une fois l’aquarium en marche. Certaines pompes
s’installent sur le côté, alors que d’autres doivent être submergées
dans l’aquarium, et les chauffe-eau fonctionnent de la même façon.
Placez ensuite le chauffe-eau. Les deux appareils seront branchés
plus tard.
Vous êtes maintenant prêt à ajouter le gravier ou les pierres que
vous avez choisis afin de maintenir les plantes en place. Il vaut
mieux rincer le gravier ou les pierres sous l’eau courante avant de
les placer dans l’aquarium, car la poussière sur leur surface pourrait
bloquer la pompe. Je vous suggère de les placer dans une passoire
sous l’eau courante tiède et de les brasser doucement avec votre
main afin de déloger toute saleté.
Une fois les pierres et le gravier rincés, vous pouvez les placer dans
l’aquarium. Il vaut mieux les ajouter doucement plutôt que de les
jeter tous à la fois – non seulement vous pourriez endommager
les parois de verre, mais il faut également penser au déplacement
de l’eau. C’est le même principe que de remplir une baignoire
complètement avant de s’y plonger : l’eau sera déplacée et
débordera. En maintenant la pompe et le chauffe-eau en place,
ajoutez doucement l’eau à l’aquarium à demi rempli pour en
augmenter le niveau d’eau. Si vous souhaitez un bruit d’eau,
laissez deux centimètres entre la surface de l’eau et le retour de la
pompe. Pour des sons plus forts, baissez le niveau de l’eau, mais
assurez-vous que la pompe et le chauffe-eau puissent toujours
fonctionner : si la pompe tourne « à sec », son moteur brûlera; si
le chauffe-eau le fait, il peut exploser. Les pompes doivent toujours
être submergées ou contenir de l’eau et les chauffe-eau doivent
être dans l’eau pour bien fonctionner. Maintenant que l’eau est au
niveau souhaité, branchez la pompe et le chauffe-eau et activez-
les pour faire circuler l’eau. Cela vous donnera une bonne idée du
volume des sons générés par votre appareil.
Une fois que tout fonctionne à votre goût et que le gravier et les
pierres sont en place, il est temps d’introduire des plantes dans
votre aquarium. Je préfère laisser l’aquarium fonctionner sans
plantes pendant au moins une semaine une fois l’eau et le gravier
en place, afin que la température et le pH de l’eau se stabilisent.
Vous pouvez également ajouter des engrais pour plantes aquatiques
afin de préparer l’eau pour l’arrivée des plantes. Cette étape n’est
pas entièrement nécessaire, mais si vous pouvez faire preuve de
patience, vous fournirez un environnement plus stable aux plantes.
Souvenez-vous que peu importe où vous vous procurerez des
plantes aquatiques, elle proviennent d’un environnement stable et
sain (sans quoi elles ne croîtraient pas); les jeter dans un aquarium
plein d’eau froide, instable et sans nutriments pourrait suffire à
les tuer – soyez donc patient, et vous n’aurez pas à retourner au
magasin vous procurer de nouvelles plantes. Au moment de choisir
vos plantes, parlez aux employés du magasin de vos buts avec cet
aquarium et dites-leur qu’il n’y aura aucun poisson pour fournir aux
plantes les éléments naturels dont elles ont besoin. Ils devraient
être en mesure de guider votre choix et de vous indiquer les
engrais appropriés. Lorsque vous êtes prêt à ajouter les plantes à
l’aquarium, gardez en tête ces quelques commentaires. Les pompes
ont une entrée où l’eau est aspirée dans la pompe : il se produit un
courant de succion, qui peut tirer les plantes dans la pompe si elles
sont placées trop près de celle-ci; attention donc à ne pas les placer
à cet endroit. Pensez aussi à l’espace que vous laisserez entre les
plantes : en croissant, elles vont s’étirer dans toutes les directions,
même sous le gravier et les pierres. Ne les placez donc pas trop près
les unes des autres ou elles se battront entre elles pour l’espace
disponible et s’étoufferont l’une l’autre.
Au bout d’une semaine environ, vous remarquerez que la croissance
s’améliore : c’est que les plantes avaient besoin de temps pour
s’adapter à leur nouvel environnement. En tout, le processus de
mise en place pour obtenir un jardin aquatique stable et sain vous
demandera environ deux semaines. Bien sûr, s’il le faut, vous pouvez
tout faire en une heure, mais mon expérience auprès des plantes
me dit que c’est la patience qui mène aux meilleures récoltes.
31
COnCeptiOn de jardinS
32Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
GaLeriePhotos : B
.B.
Du 15 au 17 novembre dernier se tenait à l’hôtel des Seigneurs de
Saint-Hyacinthe (Québec), la 22e édition de l’exposition annuelle
de la Fédération interdisciplinaire de l’horticulture ornementale du
Québec. L’événement rassemblait, dans le centre des congrès de
l’hôtel, près de 740 exposants, acteurs de l’industrie québécoise (et
canadienne) dans la production de matières premières, de fournitures,
d’irrigation ou d’éclairage de jardin. Dès le hall d’entrée aux luxuriantes plantes vertes,
André, du Cactus Fleuri Inc. (www.cactusfleuri.com) de Sainte-Madeleine, distribuait ses
cartes, ornées d’un cactus « western » en hommage au festival western du célèbre
camping de son village, niché tout contre l’autoroute A-20! Son entreprise produit
cactus, succulentes et potées fleuries depuis 1976. Puis c’était au tour de l’équipe
d’Acti-sol (www.acti-sol.ca), fabricant d’engrais à base de fumier de poules
pondeuses (on vit dans un monde où la simplicité n’est plus de mise!) de nous
offrir ses cartes d’invitation, où un sachet de thé vert était attaché dans un coin,
thé à déguster en « relaxant pendant que l’engrais Mère-Poule prend soin de
vos végétaux. » J’avoue ne pas avoir consommé le thé… si jamais c’était un thé
de compost à base de fumier de poules pondeuses. On ne sait pas, il pourrait
y avoir eu erreur de l’annonceur! Dans le passage vers les stands, Ball Superior
(www.ballseed.com) dévoilait les nouvelles tonalités de ses Impatiens hawkeri,
ou Impatiens Nouvelle-Guinée, ‘Divine Lavender’ et ‘Divine Scarlet’.
Expo FIHOQ 2006
Une marée de coléus…
Fleur d’hibiscus Rosa sinensis
La carte du Cactus Fleuri
Le (dernier) cerisier de Jérusalem (Solanum
capsicastrum)…
Le classique spathiphyllum
Bégonia vivace rose ou Begonia grandis ssp. Evansiana
hortilux hpS1000 wattS
GaLerie
3�Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
Après une visite au superbe jardin intérieur de l’hôtel, dont les compositions
exotiques entourent la piscine, je retrouvais dans le couloir menant à l’expo
une hôtesse du Cactus Fleuri cherchant à vendre à tout prix son dernier
cerisier de Jérusalem (Solanum pseudocapsicum), avec deux autres plantes
en sus… Allez, pas cher : 15 dollars! (www.cactusfleuri.qc.ca/Solanum_
pseudocapsicum.htm). Plus loin, la salle Promenade regroupait la production
florale, l’éclairage, l’irrigation… J’y ai discuté un long moment avec Gaétan
Doré, de Floridus Design Images (www.floridus.com), spécialiste des
décors de jardin et de compositions de fleurs artificielles. Toute sa ligne
de décor pour 2007 y était mise en valeur. La salle du Palais accueillait
la grosse machinerie et les fabricants de pavés de béton comme Rinox
(1 866 99-RINOX) et Unilock (1 800 UNILOCK ou www.unilock.com). Dans
la salle du Foyer, l’équipe de Pro-Mix (www.premierhort.com) et de Myke
(www.usemyke.com), filiales de Premier Tech Biotechnologies, tenait le
premier stand ouvrant sur la verrière réservée aux industriels de l’engrais
chimique ou bio, des matériaux inertes et équipements de serre. Enfin,
dans la salle Gala, on découvrait les nouveautés végétales, bulbes et
semences à venir sous les bannières orange et verte de Fernand Corbeil
Produits Horticoles (www.serrescorbeil.com). Dehors, la nuit et la
température tombaient, et déjà la Pépinière Abbotsford remballait
arbrisseaux et rosiers, dont ‘Rosa Abbotsford’, son propre cultivar vedette
(www.pepiniereabbotsford.com). Enfin, le Guide Annuel de l’acheteur 2007
(Éd. Québec Vert et Transcontinental), d’une valeur de 25$, était remis à
tous les visiteurs. Une véritable bible de l’horticulture québécoise.
– B.B.
IMPORTANT : Les photographies n’étant pas autorisées au sein de
l’exposition, ne sont reproduits ici que les clichés que les fabricants et
industriels ont bien voulu nous laisser prendre, ainsi que des vues du
magnifique jardin intérieur de l’hôtel des Seigneurs.
Un palmier... sous le toit.
Entrée des artistes.
GaLerieExpo FIHOQ 2006
Feuille de Philodendron Selloum
(Philodendron bipinnatifidum) vue
du dessous.
Les fleurs artificielles
plus vraies que nature de Floridus
Design Images.
Plantes artificielles plus vraies que nature
de Floridus Design Images
3�Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
Santé deS pLanteS
Quand il s’agit d’apporter à ses plantes – surtout des plantes de valeur, héritage familial, espèces
rares, plantes que l’on entretient pour des amis partis en vacances – une solution nutritive adéquate
qui ne sera ni trop forte, ni sous-estimée, se pose souvent la question du choix des marques à
utiliser et, au sein même de ces marques de produits, de leur association en une consommation
horizontale de toute une gamme de produits, ou alors en une association verticale de produits
spécifiques de marques différentes. Les possibilités sont nombreuses, les associations quasiment
infinies et les avis divergents à l’extrême.
I – Une question de choix personnel, mais surtout d’expérience! (B.B.)Bien sûr, cette idée de faire confiance à une marque plutôt qu’à une autre commence dès la préparation
du terreau que certains préfèrent mélanger eux-mêmes avec leurs produits favoris, comme l’affirme
ce jardinier sur sa page personnelle (http://parso.club-internet.fr/kills/pages/nutri.html) : « Si vous
achetez de la terre vous n’aurez probablement pas besoin d’ajouter de l’azote aux plantes, mais je
préfère faire la mienne parce que je ne crois pas aux mélanges de terre commerciaux. Je connais
au moins une grande marque de terre qui a fait une grosse quantité de terre de pot, en utilisant
de la vase de retenue d’eau qui avait trop de bore, et rien ne pouvait pousser dedans. Avec des
Nutrition des plantes – Troisième partieChoisir une solution nutritive : appliquer une ligne complète de produits de la
même marque ou une combinaison de plusieurs marques? Par William S. & B.B.
Brûlures sur feuilles de fraisier dues à un déficit nutritif.
Médaillon : Brûlures sur feuilles de Bégonia Rex dues à une trop grande exposition au soleil.
Photos : Bruno Bredoux & SA
DEF
plantes exotiques extrêmement précieuses, je ne peux pas
me permettre de croire les avis d’étrangers pour faire ma
terre. Pour être sûr qu’elle est bien faite, vous devez la faire
vous même ».
Pour ce qui est des engrais, qu’on utilise la même gamme
de produits, ou que l’on alterne, il s’agit surtout de ne pas
avoir la main trop lourde. Certains jardiniers d’intérieur ont
acquis au fil des années l’expérience de marier et d’associer
les marques : un produit pour les boutures, tel produit
pour la croissance, tel autre produit pour la floraison, etc.
Et cela fonctionne car ils ont testé leurs associations de
marques sur des années. Un débutant ou un jardinier peu
sûr de lui se tournera plutôt vers une famille complète de
produits. Si certains jardiniers pensent qu’il est
bon d’alterner, certains autres, après des
expériences cuisantes, se réfugient dans
l’utilisation d’une seule gamme de produits
qui leur évite de trop se poser de questions.
Un cultivateur échaudé par une récolte
détruite par une surfertilisation causée par
l’application de plusieurs gammes d’engrais successives
s’exclame (tel que rapporté sur un forum de discussion) :
« Maintenant, j’ai pris tous mes engrais de la même marque
comme ça je serai plus tranquille. J’ajoute seulement le
biocatalyseur BN-Zym [des enzymes de la marque Bio-Nova,
n.d.l.r.], car cela donne de bons résultats. Je rince mon
substrat une fois toutes les deux semaines avec BN-Zym!
Sinon, que des éléments nutritifs de la même marque! Plus
de mélange entre les compagnies! »
Les fabricants recommandent bien sûr d’utiliser la totalité
de la ligne de produits qu’ils fabriquent. Mais il est aussi
parfois de bon aloi d’écouter ce qu’aura à vous conseiller
votre marchand de produits hydroponiques. Si vous hésitez,
c’est vers lui qu’il faut vous tourner pour avoir un avis
professionnel et la garantie d’une expérience qui a fait ses
preuves. Les labels publics de qualité peuvent aussi représenter
un attrait, sinon, un atout incontournable pour certaines
marques. Quand on sait qu’une plante demande la parfaite
association d’au moins 17 éléments nutritifs indispensables
pour une bonne croissance, on est en droit d’hésiter et de
tergiverser un peu avant de trouver ce qui conviendra le
mieux à sa plantation. Les 17 éléments les plus essentiels
sont les suivants : lumière, dioxyde de carbone, oxygène,
hydrogène, azote, phosphore, potassium, calcium, sulfure,
molybdène, fer, manganèse, magnésium, bore, cuivre, zinc
et chlore. Mais cette liste est loin d’être exhaustive. Et suivant
les variétés de plantes que vous cultivez, toutes sortes d’autres
micro/ou macroéléments s’y ajoutent, des oligo-éléments
aux cendres fraîches en passant par la poussière de granit!
Un déficit nutritif est facilement identifiable par les
brûlures éventuelles qui peuvent apparaître sur les feuilles
de vos plantes. Des compagnies se sont spécialisées dans
le diagnostic de ces carences nutritives à partir d’une
photographie ou d’une numérisation de vos feuilles
malades! La plupart de ces compagnies proposent une
analyse complète et recommandent des gammes de
produits de compagnies qui leur sont affiliées. Encore une
fois, votre crédulité et votre confiance seront mises à rude
épreuve. C’est à chaque jardinier de faire la part des choses
et d’accorder sa confiance. Ainsi la SADEF est une société
française (SARL) de 33 personnes basée en Alsace (Aspach-
le-Bas, Haut-Rhin) et spécialisée dans les analyses et les
expertises liées à l’agronomie et à l’environnement. Cette
société possède un laboratoire d’analyses qui répond aux
demandes mondiales d’analyses au sujet de la nutrition des
plantes (www.sadef.fr). Car, selon son slogan, « L’agriculture
française, européenne, voire mondiale, est de plus en plus
contractualisée tant au niveau de la production (demandes
de sécurité des aliments, maintient du potentiel de
production des sols, etc.) qu’au niveau des
contraintes environnementales (respect
des directives concernant le nitrate, suivi
du phosphore, effluents d’élevages,
plan d’épandage des déchets, etc.) La
réalisation des analyses par des laboratoires
reconnus officiellement pour leur compétence
et leur impartialité permettra de répondre aux
attentes du monde agro-environnemental ainsi qu’à celles
des consommateurs citoyens. »
Tout cela tend surtout à confirmer combien la nutrition des
plantes est un domaine sérieux, réglementé et fort sensible.
Dans ce numéro, William S. de la compagnie Growing Edge
Technologies (G.E.T.), nous donne la meilleure méthode à
suivre pour utiliser la gamme complète des produits de sa
compagnie réunis sous l’appellation générique de « G.E.T.
The Power ».
II – Une gamme de nutriments : les produits de Growing Edge Technologies (William S.)
Cette méthode vous demandera du travail additionnel, mais
comme pour tout projet, des soins apportés maintenant aux
détails vous procureront des années de jouissance. Tous les
directeurs de magasins hydroponiques B & B ont appris cette
méthode de nutrition végétale; ils sont là pour répondre
à vos questions plus précises au sujet de vos applications
personnalisées.Phot
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3�VOLuMe 2 – nuMérO 1 Le jardinier d’intérieur
Santé deS pLanteS
Pousses de dahlias fraîchement fertilisées.
Lorsque la plante traverse ses étapes naturelles de
développement, ses besoins de certains éléments minéraux
augmentent. L’utilisation des produits G.E.T.’s Power est à
recommander pour la santé globale de la plante. Ces produits
ont été conçus pour livrer les suppléments minéraux dont la
plante a besoin pour se développer. Suivez le calendrier :
c’est essentiel! Ces produits sont bénéfiques pour la plante
lorsqu’ils lui sont fournis au bon moment. Familiarisez-
vous avec le produit avant d’en utiliser de plus grandes
quantités que ce qui est recommandé. Faites des tests sur
quelques plantes et observez les résultats; essayez le produit
à différentes concentrations et à différents moments du
cycle de croissance. Nous utilisons des minéraux très purs,
de haute qualité. Vous pouvez utiliser cette gamme de
produits avec toute solution nutritive, tant en terreau qu’en
hydroponie.
1) Le tableau d’utilisation des produits G.E.T.Préparation du sol : ajoutez tous les ingrédients secs et
mélangez bien (mélange hors-sol 107 l, Bat Power 250 ml,
Poudre de varech 250 ml, Gel Power 250 ml, Coal Power,
chaux (fine) 750 ml).
La formule Aroma : Commencez à préparer la solution
nutritive en utilisant 12 ml des formules Aroma VA & VB
concentrées et 20 ml de MB (Micro Base) concentré par dix
litres d’eau pour l’hydroponie ou 15 litres pour le mélange
hors-sol. Changez la solution nutritive tous les quatre jours.
Observez la couleur du feuillage afin de déterminer si vous
devez augmenter ou diminuer la quantité des concentrés
VA et VB. Lorsque le feuillage est vert pâle, cela signifie
généralement que vous pouvez augmenter la dose d’au
moins un millilitre de concentré. Lorsque le feuillage est vert
foncé, utilisez la même quantité de concentrés VA et VB
ou moins. Utilisez toujours 20 ml de concentré MB. Pour
les fines herbes, les fleurs et les légumes, utilisez VA et VB
avec MB de la germination au début de la floraison ou de
la production de fruits; à ce moment il faut utiliser FA et
FB avec MB. Commencez à mélanger la formule Aroma FA
et FB en concentration de un millilitre de plus que ce que
vous utilisiez lors de la fin de la croissance. Continuez de
suivre l’évolution de la couleur du feuillage pour décider
d’augmenter ou de diminuer la dose. Utilisez toujours 20 ml
de concentré MB. Certains horticulteurs n’utilisent que de
19 à 22 millilitres des concentrés A et B pour conserver un
rythme de croissance normal, ce qui est idéal.
Boutures : utilisez Power Thrive, au taux de 4 ml par litre
d’eau. Utilisez la solution nutritive au tiers de sa puissance.
Transplantation : utilisez Power Thrive au taux de 4 ml par
litre d’eau et utilisez Power Transplant.
Croissance, premiers huit jours : a) utilisez Power Thrive au taux de 2 ml par litre d’eau.
b) utilisez Power Start au taux de 2 ml par litre d’eau.
Croissance : utilisez Power Start au taux de 3 ml par litre d’eau.
Croissance, dernière semaine : utilisez Power PreFlowers au taux
de 3 ml par litre d’eau.
Floraison : utilisez Power Preflowers au taux de 3 ml par litre d’eau.
Stimulant de f loraison : utilisez Power To Bloom au taux de 1
ml (1 gramme) par 10 litres d’eau. Quatre jours plus tard,
utilisez Umph Power.
Stimulant de f loraison, quatre jours plus tard : vaporisez Umph
Power au taux de 4 ml par litre d’eau.
Dernières quatre semaines de la f loraison : utilisez Power Fruit Set
au taux de 3 ml par litre d’eau pour les dernières quatre
semaines de la floraison. (Power Start, Power PreFlowers et
Power Fruit Set peuvent être utilisés pour mouiller le substrat
de culture ou comme vaporisation foliaire, au taux de 10 ml
par litre d’eau).
Dernière semaine de f loraison : utilisez Rinse Solution au taux
de 1 ml par litre d’eau. Selon la couleur du feuillage, vous
utiliserez ce produit durant trois jours (vert pâle) ou huit
jours (vert foncé).
Hydroponie ou plantes en terreau hors-sol : utilisez Sea Power au
taux de 5-10 ml par litre d’eau.
Fertilisation humique : Humic Power a) en terreau : faire tremper au taux de 15 ml par 4 litres
d’eau. b) hydroponie : 15 ml par 10 litres d’eau. c) du terreau
à l’hydroponie : utilisez au moins trois fois par récolte. (Peut
être utilisé lors de chaque arrosage).
Fertilisation fulvique : Fulvic Power au taux de 2 ml par litre
d’eau, Vaporisez les plantes toutes les deux semaines.
a) en terreau : faire tremper au taux de 5 ml par 10 litres
d’eau. b) hydroponie : mélanger 1 ml par litre d’eau.
Attention : Lorsque vous tentez quelque chose de nouveau,
faites toujours un essai sur quelques feuilles ou quelques
branches pour vous assurer que le produit est compatible
avec votre programme de nutrition. Nous testons toujours
nos produits à différentes phases de développement et en
différentes concentrations. Cela nous permet de trouver ce
qui fonctionne le mieux, mais en tant que jardinier, c’est à
vous d’observer vos plantes chaque jour et de déterminer
ce qui fonctionne le mieux pour vos plantes. Suivez les
instructions, puis faites vos propres essais!
�0Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
Santé deS pLanteS
2) ) Les produits « G.E.T. The Power »• La formule AromaLes plantes de jardin dépassent leur potentiel normal de
croissance avec la formule Aroma, et développent des
fleurs vigoureuses et une meilleure santé globale. G.E.T. a
séparé les composants et les microconstituants nécessaires
à la croissance en cinq solutions nutritives concentrées :
deux pour la croissance végétative (VA et VB), deux pour
la floraison (FA et FB) et un composé de microconstituants
chélaté (MB) à utiliser durant tout le cycle de croissance.
L’ajout séparé du composé de microconstituants garantit
que les microconstituants ne seront pas endommagés par un
taux de pH défavorable.
Les propriétés uniques
de la formule Aroma
servent aussi à améliorer
les huiles aromatiques
produites par la plupart des fines herbes, leur donnant un
arôme riche qui se prête bien à n’importe quel repas.
• Power ThrivePower Thrive n’est pas un nutriment; c’est plutôt un savant
mélange de vitamines et d’hormones végétales naturelles
dérivés du varech, à être utilisé durant
toutes les phases de développement
de la plante. Notre chimiste a
découvert une façon unique d’extraire
le potentiel de croissance du varech,
l’une des plantes qui poussent le plus
vite au monde. Power Thrive aide vos
plantes à survivre aux périodes de
croissance stressantes, surtout lors de
la germination, de la transplantation
ou du bouturage. Power Thrive vous garantit également
une croissance plus vigoureuse. Lorsqu’on l’utilise durant la
floraison, les boutons ont une couleur plus soutenue et la
qualité du fruit s’en trouve améliorée.
• Power To BloomCe n’est pas
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un engrais
en poudre;
c’est plutôt un
activateur de
la floraison.
Lorsqu’il est
appliqué au
bon moment,
Power to Bloom fournit aux plantes l’énergie nécessaire à
une floraison magnifique. Les plantes fleurissent tant que
vous remarquerez des changements en trois ou quatre jours.
Et alors, attendez les résultats de la seconde application!
Il faut utiliser Power To Bloom une fois que les plantes
passent à une floraison intense, soit environ à la troisième
semaine de floraison. Lorsque les fleurs apparaissent en
quantité, utilisez Power To Bloom, et permettez aux plantes
de l’utiliser pendant deux semaines avant la prochaine
application.
• Umph PowerLorsqu’une plante croît très rapidement,
certains des éléments, ou même tous,
seront utilisés très rapidement. Nous
vous recommandons de vaporiser vos
plantes avec Umph Power, un produit
formulé afin de fournir les minéraux clés
qui, une fois vaporisés sur le feuillage, en
fait ressortir les huiles.
• Rocket PowerLes fluctuations à la hausse du pH de votre solution nutritive
indiquent que vos plantes se nourrissent énormément et sont
en excellente santé. Une chute continue du
pH indique que la plante combat un virus
ou une infection bactérienne logé dans sa
masse racinaire. Impossible d’utiliser un
programme nutritif contenant un tampon
de pH, et il n’est pas facile d’observer
continuellement un substrat de terreau
ou hors-sol. Rocket Power a été conçu
afin d’améliorer la santé de la plante en
lui donnant des minéraux purs et afin de
démarrer la croissance afin que la plante puisse combattre
sa maladie. Vous pouvez également l’utiliser si le feuillage
est terne : les feuilles saines sont lustrées. Attention :
n’appliquer qu’aux racines!
• Rinse SolutionLa plupart des jardiniers utilisent de l’eau pour lessiver les
sels d’engrais résiduels des racines afin que les nutriments
restants soient utilisés. Cela leur assure
une plante récoltée qui contient
moins de nitrates, mais cela réduit la
production de sucres et de fécules et
ralentit le développement de la plante.
Le produit Rinse Solution fournit des
sucres actifs et des fécules qui stimulent
la croissance tout en permettant à la
�1VOLuMe 2 – nuMérO 1 Le jardinier d’intérieur
Santé deS pLanteS
Power To BloomPassage typique de la croissance à la floraison
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Croissance : A, B & C (jours ou semaines) — Floraison : semaines 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8
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plante d’épuiser les réserves de certains minéraux encore
présents dans son système. Plus de croissance, plus de fruits,
un goût amélioré!
• Power StartCette formule donne rapidement
des résultats sur de jeunes
plants. Power Start aide la plante
à développer des tiges et des
racines plus fortes, plus grosses
et plus saines, dont elle a besoin afin de produire plus de
fruits ou de légumes. Appliquez Power Start au début du
développement foliaire et continuez à l’utiliser tous les cinq
à sept jours.
• Power PreFlowerCette formule unique sert au nouage des
boutons. Power PreFlowers est riche en
phosphates qui stimulent le nouage des
fleurs sur les plantes de jardin. On l’utilise
dès les premiers signes de boutons floraux.
Il faut vaporiser tôt le matin, tous les cinq
ou sept jours.
• Power Fruit SetCette formule a été conçue pour accroître
le nouage des fruits, des gousses et des
tubercules. Utilisez Power Fruit Set lorsque les
plantes sont à 70% en boutons et à 30% en
fruits. Il faut vaporiser le produit tôt le matin,
tous les cinq à sept jours.
• Transplant PowerDonnez un coup de pouce à vos plantes à ce moment
critique de leurs vies. Vous ne vous en souvenez pas, mais
à votre naissance, vous avez pleuré pendant quelques
minutes – vous vouliez retrouver le confort! Eh bien, pensez
ainsi aux pauvres plantes que vous arrachez du plateau
d’incubation pour les placer sous une lumière plus crue et
plus violente. C’est à ce moment que vous
devez utiliser Transplant Power et son gel
enrichi de vitamines. Le produit adhère aux
racines et n’est pas lessivé comme le sont
la plupart des engrais solubles. Transplant
Power fournit aux racines les minéraux dont
la plante a besoin pour ce nouveau départ.
Le potentiel de croissance offert par Transplant Power est
décuplé lorsqu’on le mélange à des hormones végétales
(comme Power Thrive) avant l’usage.
• Fulvic PowerCe liquide doré, appliqué par vaporisation foliaire, donne
une poussée de croissance aux plantes ou
une capacité de floraison accrue. Lorsqu’on
l’applique au terreau, les racines prennent
rapidement de l’expansion et cherchent à
nourrir leur croissance. Plus de racines donne
des plantes plus saines. (Fulvic Power est un
sous-produit de la fabrication de Humic Power.)
• Humic PowerL’acide humique favorise les échanges
cationiques et anioniques des plantes,
ce qui fait que davantage de minéraux
circulent dans leur système vasculaire.
Humic Power relâche plusieurs
minéraux, vitamines, acides aminés
et composés de croissance, pour une
croissance végétative accélérée et une plus abondante
production de fleurs. Humic Power sert de tampon du
pH et des fortes quantités de sel et favorise une meilleure
germination des semences.
• Kelp Power et Sea PowerDepuis des siècles, les fermiers insulaires
ramassent le varech, en lessivent le sel de
mer et étendent le varech séché sur leurs
champs avant la plantation. Avec Sea Power,
vos plantes peuvent bénéficier de la force
du varech durant toutes les étapes de leur
développement. Sea Power est un extrait de
varech liquide qui contient, tout comme Kelp
Power, des régulateurs de croissance et des minéraux. Sea
Power est fait à l’aide d’eau douce afin de réduire les risques
d’entrave à la croissance dus aux produits chimiques.
• Gel PowerGel Power est un polyacrylamide synthétique à base de sel
de potassium. C’est un polymère sécuritaire et non toxique
utilisé dans tous les domaines horticoles. Lorsqu’on l’utilise
selon les barèmes indiqués, Gel Power peut permettre de
réduire de 50% la fréquence de l’irrigation et
peut durer de trois à cinq ans. Gel Power
a été conçu pour répondre aux besoins
de l’industrie horticole et agricole afin de
réduire le stress des transplantations, le
stress dû à la sécheresse et afin d’améliorer
l’aération du sol. Cinq millilitres de Gel Power
retiennent de 500 à 750 ml d’eau.
Informations : • www. bandbhydroponics.com
• www.growingedgetechnologies.ca
• Tél.: 613-723-2132 — Télécopieur : 613-723-3507
�2Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
Santé deS pLanteSPhotos : B &
B Hydroponic
��Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
GLOSSaire bOtanique
Mots fréqueMMent utilisés en culture hydroponique et pouvant porter à confusion
par Jessy Caron
Le vocabulaire spécifique à l’horticulture en général, et par
extension à la culture hydroponique, fait parfois appel à des termes
qui ne font pas partie de notre langage quotidien, loin
de là! Même si on peut en déduire le sens,
la véritable signification nous échappe
parfois totalement et peut nous faire
commettre des erreurs de calibrage,
de jugement, de bouturage, etc.
Dans un secteur aussi sensible que
la culture intérieure, il est préférable
d’appeler un fongicide un fongicide
et de savoir de quoi on parle! Voici
un petit lexique aide-mémoire qui
vous permettra d’éviter les situations
embarrassantes.
Abiotique : Se dit de toutes les composantes
non vivantes appartenant à un écosystème, d’un milieu
où la vie est impossible.
Acide-2,4-dichlorophénoxyAcétique (2,4-d)Hormone synthétique de croissance non soluble dans l’eau. À diluer
dans de l’éthanol avant utilisation (1% du volume final) et ensuite
diluer ce mélange dans l’eau.
Acide Abscisique (AbA) : Petite molécule organique qui
contrôle la croissance et le développement des plantes. C’est une
hormone végétale d’abscission responsable de la fermeture des
stomates, de la non-levée des semis et de l’arrêt de croissance.
Elle s’accumule dans une graine lors de sa maturation de manière
à l’empêcher de germer dans la capsule de la plante mère même si
elle venait à être mouillée.
Acide gibbérellique : Autre classe d’hormones, les
gibbérellines, dont l’action consiste à contrecarrer celles de l’acide
abscisique. Elles existent sous forme de très nombreuses molécules
proches chimiquement les unes des autres dont la numéro 3, notée
GA-3, est la plus courante et est l’hormone de germination vendue
dans le commerce sous le nom gibbérelline ou acide gibbérellique.
Chez certaines espèces végétales, l’acide gibbérellique est sans
effet et ce sont d’autres hormones, telles que les auxines ou
les cytokinines, qui contrebalancent l’effet inhibiteur de l’acide
abscisique.
Acide indole Acétique (AiA) : Régulateur de
croissance (hormone synthétisée en laboratoire qui
s’appelle aussi auxine).
Acide nAphtAlène Acétique (AnA)
: Produit chimique synthétisé en laboratoire qui
influe sur la germination et peut contrecarrer
les facteurs pouvant contribuer à l’obtention
des niveaux excessifs de nouaison chez les
arbres fruitiers. Cette nouaison excessive aboutit
généralement à l’obtention de fruits de petit
calibre et de qualité médiocre et peut accentuer
le phénomène d’alternance. Cet acide agit sur la
proportion de corymbes portant moins de quatre fruits, sur
le rendement et sur le calibre du fruit.
AgAr : Substance gélatineuse extraite d’une variété d’algues
rouges (de la famille des Floridées) qui est utilisée comme matière
de base en éprouvette lors de la micropropagation.
AnthocyAnine ou AnthocyAne : Dépôt de couleur
mauve (pH neutre), rouge (pH acide) et bleu (pH alcalin) dans les
tiges. Ce sont des excès de sucres qui n’ont pas été dégradé par
les plantes.
Apex : Bourgeon terminal (principal).
Auxine : Hormone végétale provoquant l’élongation cellulaire,
donc un plant plus grand. Favorise aussi la formation de racines.
benzylAminopurine (bAp) : Hormone synthétique
employée comme régulateur de croissance.
biotique : Organisme appartenant à un écosystème.
cArence : Insuffisance due à un manque, souvent provoqué
par une négligence.
chlorose : Jaunissement des feuilles dû à une carence en
chlorophylle provoqué par un pH mal équilibré ou un manque de
sels minéraux.
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Apex d’un plant de trèfle
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clone : Plante produite par reproduction asexuée (sans
pollinisation). Synonyme de bouture, elle est la copie
exacte de sa mère.
corymbe : Type d’inflorescence où les
pédicelles de longueur inégale s’élèvent de
façon continue, portant ainsi plusieurs fleurs
sur un même plan.
cytokinine : Hormone de croissance
végétale caractérisant la division cellulaire,
provoquant l’élargissement du plant.
dioïque : Se dit d’une plante ayant des fleurs mâles
(à étamines) sur un plant et des fleurs femelles (à pistil)
sur un autre plant.
enzyme : Catalyseur organique accélérant la vitesse
de réaction qui a lieu chez les êtres vivants.
éthylène : Induit la floraison, favorisant les fleurs femelles
chez les plantes dioïques.
étiolement : Provoque une plus
grande distance entre les nœuds.
Fongicide : Produit qui détruit
ou ralentit le métabolisme des
champignons.
gibbérelline : Hormone
de croissance, levée de dormance,
provoque l’étiolement.
herbAcée : Qui n’a pas de lignine (jeune
plante ayant la tige molle).
hermAphrodite ou bisexué : Se dit
d’une plante dont les fleurs, bisexuées, comportent des étamines
et un pistil au sein de la même corolle (à ne pas confondre avec
les plantes monoïques où les fleurs mâles et femelles distinctes
poussent sur le même plant).
hormone : Messager chimique qui dicte la croissance et le
développement du plant.
hybridAtion : Croisement entre un plant mâle ayant ses
caractères dominants et une plante femelle ayant ses caractères
dominants afin de s’en approprier les semences, qui donneront
naissance à une toute nouvelle variété qui
en est la mutation.
hygromètre : Appareil servant
à mesurer l’indice d’humidité
ambiante dans l’air en pourcentage.
kinétine (Autre nom
6 FurFurylAminopurine) : La kinétine est un composant naturel d’origine
végétal. C’est un facteur de croissance essentiel
pour les plantes qui fait aussi fonction
d’antioxydant ralentissant l’apparition du
vieillissement des cellules végétales. On a observé
que les effets de la kinétine sont similaires sur le
retardement du vieillissement des cellules de la
peau humaine. Attention, en horticulture, la kinétine
est parfois confondue avec la cytokinine.
lignine : Quand la plante se transforme en arbuste, il y
a présence de lignine. La lignine est un composé rigide qui
permet un meilleur soutient aux plants, une barrière plus
efficace aux insectes et bactéries.
micropropAgAtion : Reproduction asexuée effectuée en
laboratoire. À l’aide d’hormones de croissance dans une sorte
de gélose appelée agar, cette culture en éprouvette consiste à
multiplier considérablement le même végétal plusieurs fois, sans
épuiser la mère. Au lieu de couper une tige avec un bourgeon
comme pour les boutures, avec seulement un petit bout de
feuille on peut faire des dizaines de plants identiques qui
passent du complètement miniature à une taille régulière.
On appelle aussi cette technique « in vitro ».
monoïque : Une plante monoïque est une plante à
fleurs unisexuées, mais qui porte à la fois des fleurs mâles et
des fleurs femelles en des endroits différents, comme les plants
de maïs. À ne pas confondre avec les plantes hermaphrodites qui
portent des fleurs bisexuées, comportant des étamines et un pistil
au sein de la même corolle.
mycélium : Ensemble des hyphes qui forment la portion
végétative d’un champignon.
mycorhize : Champignon microscopique fortement bénéfique
aux plantes et qui vit en symbiose avec les racines, chacun profitant
de l’autre pour son bien-être.
nécrose : Étape suivant la chlorose, où s’installe le brunissement
des feuilles (mort des tissus) qui, contrairement à la chlorose, ne
peut être évité.
némAtode : Ver miniature se retrouvant dans le sol et pouvant
pénétrer les racines. Quelques espèces sont dangereuses tandis
que d’autres sont inoffensives.
nœuds : Endroit de la tige auquel vient s’attacher une feuille.
nouAison : C’est ainsi qu’on appelle le stade phénologique
au tout début du cycle végétatif d’un arbre fruitier ou d’une
GLOSSaire bOtanique
Jonction de la tige au tronc principal ou pétiole
Dégâts causés par des nématodes dans un champ de maïs
Vue au microscope de la lignine
VOLuMe 2 – nuMérO 1 Le jardinier d’intérieur
��Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
vigne, et qui correspond au tout
début du développement du fruit
juste après la fécondation et au
début de la consolidation des
pédicelles.
pédicelles : Aussi appelées
pédoncules, ce sont les queues qui
rattachent les fleurs à la tige de la plante
ou à l’axe de l’inflorescence ou corymbe.
perlite : Matériau constitué de granules blanchâtres
très légères obtenues en chauffant un silicate naturel volcanique à
1 200°C, ce qui provoque la fusion du matériau.
Elle s’écrase facilement en poussière entre
les doigts. Elle est bien plus stable que la
vermiculite mais accumule sensiblement
moins d’eau. Elle est utilisée dans la
préparation de substrats de croissance
(terreau), et est idéale pour favoriser
l’aération au niveau des racines.
pétiole : Petite tige qui relie la
feuille au tronc principal.
ph : Mesure de l’acidité active d’une solution
calculée en ions d’hydrogène (H+). Elle se calcule
sur une échelle variant de 0 à 14, du plus acide au
plus basique (7 étant le point de neutralité). Une
différence de 1 sur cette échelle représente un coefficient
de 10x.
phénologique : Terme regroupant
les différents stades de développement
d’un végétal (et définissant avec des
mots spécifiques le plan d’avancé
morphologique de la plante : feuillaison,
floraison, véraison, etc.).
phytochrome : Pigment foliaire
qui permet de mesurer la durée de la nuit
et du jour. On peut s’orienter en calculant
ainsi lorsqu’il y aura transition entre la
période de croissance et celle de floraison
afin d’en tirer le meilleur parti possible.
ppm : Partie Par Million, unité de mesure de
la concentration d’une solution en divers types de
solides dissous. C’est le rapport d’une partie sur 1 000 000 de
parties. Permet de calculer le niveau de polluants dans l’air, l’eau,
les sécrétions corporelles, etc. C’est une unité de mesure efficace et
nécessaire afin de mesurer la quantité de sels minéraux nécessaire pour
les plantes. Il existe aussi des mesures en ppb (parts per billion / par
milliard), ppt (parts per trillion / par trillion) et ppq (parts per
quadrillion / par quadrillions).
résine : Produit collant, visqueux et translucide sécrété
par certaines plantes, arbres et arbustes.
rhizobium : Bactérie bénéfique jouant un rôle important
dans la structure du sol.
semis : Jeune plantule provenant d’une graine.
stomAtes : Ouvertures microscopiques dans l’épiderme
d’une feuille, reproduites en plusieurs milliers de pores situés
en dessous de la feuille pour assurer les échanges gazeux entre la
plante et l’atmosphère. Contribuent à l’absorption de CO2 et au
relâchement d’oxygène le jour.
symbiose : Relation intime entre deux espèces
différentes. Par exemple, association végétale avec
les mycorhizes (champignons). Les deux espèces
profitent de la relation.
trAnspirAtion stomAtique : Phénomène
permettant à l’eau d’une plante de s’échapper dans
l’atmosphère au niveau des stomates.
trAns-zéAtine : Variété la plus courante des
cytokinines.
trichome : Glande qui favorise la production
de résine.
VérAison : S’applique à la vigne,
au moment où les grains de raisins
commencent à changer de couleur.
Vermiculite : La vermiculite
expansée est un silicate
d’alumine et de magnésie.
Elle est d’origine naturelle,
mais produite par chauffage
à des températures telles
que le matériau ne fond pas
mais se dilate pour donner
une sorte de mica expansé
qui se décompose facilement
en feuillets. Elle se présente en
petits morceaux de couleur jaunâtre
dans les substrats de culture, et permet
la rétention en eau et en minéraux
jusqu’à quatre fois son poids.
xylème : Tissu vasculaire qui
conduit l’eau et les minéraux dissous vers les sites photosynthétiques
d’une plante.
Photos : D.R
.GLOSSaire bOtanique
Sous ces feuilles de tradescantia, on distingue des milliers de stomates.
Perlite
Les zygomycètes sont des mycorhizes bénéfiques.
induStrie
Concepts Lecault vient de lancer sa nouvelle gamme de
pots de la Collection Coup de cœur, avec un pot de
9 cm dans lequel vous pouvez facilement
glisser une plante (jusqu’à 13 cm) issue de
la pleine terre. Avec ces pots, vous n’avez
qu’à arroser aux trois semaines.
Ces pots offrent une grandeur idéale pour
les gens qui débutent en hydroculture,
pour les petits espaces, les fenêtres ou
pour démarrer des boutures. Et comme
le nom de la collection l’indique, ces pots
ont une forme de cœur (la Saint-Valentin
approche!).
Cette nouvelle collection vous donne le
choix parmi six couleurs tendance qui se
marieront à votre intérieur.
Ces pots sont vendus de trois façons :
• Ordinaire : pot, panier et indicateur de niveau d’eau;
• Ensemble de démarrage : pot, panier, indicateur de niveau
d’eau, argile et engrais;
• Ensemble-cadeau : pot, panier, indicateur de niveau d’eau,
argile, engrais et soucoupe, emballés dans une
boîte-cadeau.
Concepts Lecault est grossiste
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la liste des détaillants sur
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d’informations, écrivez à
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D.L.
Nouveauté horticole :Les pots de la Collection Coup de cœur de Concepts Lecault
��Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
induStrie
Il arrive parfois que les humains fassent un bond technologique prodigieux, que ce soit l’hydroponie,
la presse à imprimer, l’électricité, l’ampoule électrique, la radio, la télévision, l’éclairage à décharge à
haute intensité, l’Internet ou, finalement, les tubes fluorescents à haute intensité pour l’horticulture
intérieure. Il s’agit d’un changement de paradigme, d’une nouvelle façon de voir les choses.
Stephen R. Covey a dit : « Si vous voulez effectuer de petits changements dans votre vie, modifiez
votre attitude et votre comportement. Si vous voulez faire des bonds vers l’avant, alors il faut changer
votre paradigme! » C’est ce qu’est l’horticulture intérieure avec un appareil d’éclairage fluorescent :
un bond prodigieux dans le domaine du jardinage intérieur. Avec ces nouveaux appareils, moins de
chaleur est produite, la production est accrûe et la consommation d’électricité est réduite de moitié.
On obtient également des plantes plus heureuses, plus saines, qui produisent davantage.
Lors de multiples expériences de contrôle, nous avons observé une augmentation de la production
de 25% avec la moitié du wattage lors de la phase de croissance. Nous avons vu des lampes de
210 et 220 watts dépasser la performance de lampes de 400 watts à halogénure métallisé et des
lampes de 420 à 440 watts mieux réussir que des lampes de 1000 watts à halogénure métallisé.
Non seulement les plantes ont produit davantage, mais elles étaient
plus saines, avec un entrenœud plus rapproché et une paroi de
tige plus résistante. Les plantes étant plus résistantes, elles se sont
beaucoup mieux acclimatées à la transplantation à l’extérieur.
Pour ceux d’entre nous qui sommes des jardiniers d’intérieur depuis
plus de 30 ans, ces résultats étaient incroyables. Je me croyais sage
lorsque je disais que les tubes fluorescents n’étaient bons que pour
les deux premiers centimètres de pousse (et encore!) ou qu’ils
produisaient des plantes faibles, fileuses, qui ne produisaient pas. Et
pourtant! Je n’ai jamais été plus heureux d’être contredit.
Les fluorescents à haute intensité offrent plusieurs avantages.
Changement de paradigme au royaume des fluorescents
Appareils d’éclairage fluorescent à haute intensité : T5 et TT105 Par Charles Winslow
Photo : Charles Winslow
Lampe Pioneer au-dessus des poivrons.
Racines des poivrons cultivés sous la lampe Pioneer
Poivrons cultivés sous une lampe DHI pour fins de comparaison
Lampe Pioneer au-dessus des poivrons.
Comme les appareils n’utilisent que la moitié de l’énergie, vous
pouvez installer plus d’unités sur un système de 15 ampères. Les
appareils peuvent être fixés à la verticale ou à l’horizontale pour
augmenter l’éclairage du bas du couvert des plantes. Comme ils
émettent moins de chaleur, les systèmes peuvent être utilisés avec
une ventilation moindre et placés plus proche des plantes. La durée
de vie des lampes est supérieure à celle des lampes à halogénure
métallisé. Finalement, leur spectre lumineux ressemble davantage
à celui du soleil.
En tant que jardinier, vous savez sûrement que le couvert du
feuillage est très efficace pour bloquer la lumière et l’empêcher de
se rendre au bas de la plante. Ce problème disparaît avec l’éclairage
vertical. Lorsque les plantes passent en floraison, on peut ajouter
des T5 ou des TT105 sur les côtés ou placer une lampe à sodium
au-dessus et les tubes sur les côtés, et la production s’en verra
augmentée.
Le mois dernier, nous avons procédé à plusieurs transferts de
plantes de systèmes hydroponiques à l’extérieur. Le basilic sous les
T5 s’en est magnifiquement tiré, sans perte. Les poivrons cultivés
sous une lampe à sodium de 1000 watts ont, eux, subi une perte
de 60%. Les nouveaux éclairages fluorescents transforment le
jardinage intérieur tout en augmentant la production.
Lampe Pioneer verticale
50Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
induStrie
Lors d’une expérience en côte à côte, le tube fluorescent Satellite II a surclassé les lampes à halogénure métallisé.
Lors d’un test en côte à côte d’une durée de trois mois, les plants de piments habañero qui poussaient sous un appareil d’éclairage fluorescent Satellite II de Sunleaves se sont montrés plus sains et plus compacts que les piments habañero cultivés sous une lampe ordinaire à halogénure métallisé de 400 watts. À part l’espace entre les plants et le type d’éclairage offert, les conditions de culture des plants étaient les mêmes : même système hydroponique, même type et quantité d’engrais, même substrat et même durée d’éclairage.
Tous les plants ont été cultivés dans des systèmes hydroponiques dotés d’aération continue. Dans chaque système, une pompe submersible attachée au fond du réservoir de solution nutritive déversait constamment la formule de croissance Recipe for Success de Technaflora sur les racines. Les plants de piment ont germé dans des rondelles d’horticulture puis ont été placés dans des paniers hydroponiques contenant des billes d’argile expansée.
Quant à l’intensité lumineuse, le Satellite II, équipé de deux tubes de croissance TT-105 plein spectre, a émis un total de 21 000 lumens, alors que la lampe à halogénure métallisé a émis 30 000 lumens. Les plants ont été placés aussi près possible des lampes sans causer de brûlures : 46 centimètres pour la lampe à halogénure métallisé et 10 centimètres pour l’appareil à fluorescents. Malgré la grande différence de lumens émis, les lectures de lumière faites à la hauteur du couvert foliaire étaient plus élevées pour les plantes placées sous le Satellite II. Les plantes ont reçu 18 heures de soleil par jour.
Photos : Charles Winslow
, Agriculture &
Agroalim
entaire Canada
LE TEST : Essai du néon Satellite IIPar Charles Winslow
Figure 1 – À gauche, les
plantules de piment habañero
sont cultivées sous la lampe à
halogénure métallisé, alors que
ceux de droite se trouvent sous
une lampe fluorescente.
Note : la lumière
émise par chaque
lampe est
contenue
de chaque
côté par une
feuille de
Mylar placée
entre les deux.
Figure 2 – Les plants cultivés
sous la lampe à halogénure
métallisé semblent légèrement
plus grands que ceux sous le
néon de droite.
Figure 3 – En plus de
bourgeons hâtifs, les plants
cultivés sous les tubes ont
une croissance plus compacte
et des entre-nœuds plus
rapprochés.
Figure 4 – Les plants de piment
à gauche ont maintenant des
bourgeons mais leur croissance
s’est faite en hauteur, et les
entre-nœuds sont très longs.
Les plants de droite ont de
plus grandes feuilles et une
croissance plus
dense.
Poivrons sous la lampe Pioneer
52Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
pHYSiOLOGie deS pLanteS
Pour pouvoir comprendre ce qu’est la masse racinaire, ou système
racinaire, il faut d’abord se poser quelques questions :
• Quelle est sa fonction, à quoi sert-elle?
• Il faut ensuite la définir, car il en existe plusieurs types et différents
aspects.
• Enfin, il faut voir d’où proviennent les racines et comment elles se
différencient de la masse.
La racine se définit comme étant la partie souterraine de la plante, qui
a deux fonctions : la fixation de la plante dans le sol, et la nutrition
de l’ensemble du végétal par l’absorption de l’eau et des substances
nutritives nécessaires à son développement — son extension permettant
à la plante d’aller chercher l’eau dans des couches de plus en plus
éloignées. Il faut aussi savoir que le drainage et l’irrigation du
sol jouent un rôle prépondérant dans la qualité et la quantité
de la masse racinaire et des échanges nutritifs.
L’appareil radiculaire des plantes peut avoir plusieurs
aspects et formes. On retrouve notamment les racines
primaires, secondaires, capillaires ou radiculaires et pivotantes.
En effet, il peut être formé d’une seule racine de taille importante
(racine pivotante), sur laquelle se développent quelques petites racines
secondaires, comme chez le chêne, le radis, la carotte, etc. Il peut être
constitué de plusieurs racines d’égale importance (racines fasciculées),
portant chacune de nombreuses radicelles, comme chez le pommier et
les céréales. Les racines adventives (racines des stolons de fraisier, du
rameau de lierre, etc.) sont des racines qui prennent naissance sur une
tige ou un rhizome.
Selon les conditions et l’environnement, les racines peuvent subir des
modifications remarquables : on trouve ainsi des racines contreforts,
qui semblent étayer certains arbres, comme chez le figuier, des racines
échasses, qui paraissent soutenir le tronc au-dessus du sol et de l’eau,
comme chez plusieurs espèces des régions équatoriales, des racines
lianes, des racines ventouses comme chez le vanillier, etc.
Au départ d’une bouture ou d’un clone, la cellule qui se différencie en
racine est une cellule comme les autres, mais sous l’influence d’une
hormone, l’auxine, qui se trouve dans le gel d’enracinement ou qui
est synthétisée par la plante elle-même en quantité plus faible, elle
s’allonge, pour donner l’ébauche d’une racine qui se développera par
la suite de la même manière que la radicule de la graine (voir plus bas),
l’ensemble des racines formant ce qu’on appelle le système racinaire.
La première racine qui se développe à partir d’une semence est la
radicule; elle vient de l’embryon contenu dans la graine, et en quelques
jours elle émet des ramifications qui constituent les racines secondaires.
À l’extrémité de la racine primaire se trouve la coiffe. C’est un genre de
bouclier qui protège la radicule et qui lui permet de se frayer un chemin
dans le substrat de croissance. Juste à l’arrière de la coiffe se trouve
la zone de croissance où les cellules sont continuellement en division.
Au-dessus, on trouve la zone d’élongation cellulaire, où les cellules
s’allongent et se différencient sous l’effet de l’auxine. Vient ensuite la
zone de maturation, où les cellules prennent leur forme définitive. La
couche extérieure de cellules de la zone de différenciation, l’épiderme,
porte les poils radiculaires ou poils absorbants. Ce sont les agents
principaux d’absorption de la racine, car la sève (eau et minéraux) se
diffuse d’abord dans la paroi cellulaire des poils absorbants, puis passe
aux vaisseaux conducteurs de la racine et, enfin, par ceux de la tige,
atteignent ainsi les feuilles.
L’eau et les sels minéraux pompés par les poils passent à travers l’écorce
pour parvenir au cœur de la racine puis aux tissus conducteurs. Le xylème
permet la montée de la sève brute vers les feuilles (photosynthèse) et
le phloème assure la redescente de la sève élaborée vers les racines
(entreposage).
La sève élaborée contient du glucose (C6H
12O
6) qui est un sucre simple
(ou « ose »)*, source d’énergie pour les plantes, qui est transformé en
cellulose ou en amidon au cours de l’un des trois principaux métabolismes
de la plante, le métabolisme glucidique ou glycogénogenèse. C’est sous
cette forme, cellulose ou amidon, que les sucres sont stockés dans les
racines. La cellulose et l’amidon sont des polyosides ou polymères
du glucose, des sucres composés de formule
(C6H
10O
5)n. La cellulose est responsable de
la rigidité du tronc et des branches et donne
aux plantes leur structure fibreuse et constitue
aussi, comme l’amidon, la réserve d’énergie de
la plante.
Ces glucides servent à la plante de plusieurs façons :
• en tant que source d’énergie immédiate (grâce à la respiration)
pour, par exemple, fonctionner, pousser, se reproduire, absorber les
éléments nutritifs;
• pour le stockage de réserves énergétiques : par exemple, avant
l’hiver, la plante emmagasine des sucres sous forme d’amidon. Ces
réserves lui permettent de survivre pendant l’hiver et de recommencer
à croître tôt au printemps;
• pour la formation des tissus végétaux : les sucres peuvent être
transformés (protéines, lipides ou sucres complexes) pour former des
feuilles, du bois, des fleurs, des fruits, des racines, etc.
Plus la masse racinaire est importante, plus elle aspire d’eau et de
nutriments et plus elle stocke de réserves d’énergie. Plus d’énergie veut
dire une production plus abondante, ce qui nous ramène au titre : plus
de racines, plus de fruits!
* Dans les sucres simples, on trouve toujours C, O et H. Plus précisément,
on trouve toujours le même nombre de C et de O, et deux fois plus
de H. Autrement dit, un sucre simple a la formule générale (CnH
2nO
n)x
fois.
PLUS DE RACINES, PLUS DE FRUITS PAR RED, DE HyDRo-SCIENCES
Photos : D.R
.
5�Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
reCette
Étant le plus tendre
et le plus doux de
tous les choux,
le chou rouge
est trop souvent
uniquement réservé aux salades crues. Il fait partie de la famille
des choux pommes et se distingue de par sa pigmentation, bien
sûr, mais aussi parce que c’est celui des choux pommes qui a la tête
la plus ferme. Attention, un chou rouge dont la couleur sera trop
foncée, tirant sur l’encre mauve, ne sera plus bon à consommer.
De toute façon, pour éviter les ballonnements, il est recommandé
d’associer le chou rouge à des herbes carminatives (cumin, carvi)
ou à des condiments comme les graines de fenouil. Voici donc,
pour en varier la préparation, une recette traditionnelle allemande
fort gustative, digeste, amusante et fort nutritive.
Pour une bonne potée, il vous faudra : • 1 bon gros chou rouge (environ 600 grammes)
• 30 ml de cassonade
• 250 ml de saindoux (ou d’huile à cuisine)
• 250 ml de graisse de poitrine (ou de canard)
• 1 gros oignon haché
• 2 ou 3 pommes acides non traitées
• 30 ml de vinaigre de cidre
• 1 grosse pincée de grains de carvi écrasés
• 1 feuille de laurier
• 2 clous de girofle
• 1 bouquet de thym (ou de serpolet)
• sel
• poivre
• noix de muscade (facultative)
• bouillon de bœuf (ou cidre)
Dans une terrine en fonte allant sur le feu, faire fondre le sucre roux
dans le saindoux (ou l’huile de cuisson) et la graisse de poitrine.
Lorsque le sucre est bien dissout dans la graisse, y faire dorer
l’oignon grossièrement haché. Pendant que l’oignon prend une
teinte dorée, trancher soigneusement le chou rouge de façon à
obtenir de fines lamelles, comme pour la fameuse salade de chou
rouge. Lorsque l’oignon est bien saisi, ajouter le chou rouge haché
et les pommes acides grossièrement coupées en morceaux (elles
seront meilleures si vous gardez la peau : essayez donc de vous
procurer des fruits non traités).
Remuer de temps à autre pour que les ingrédients se mélangent.
Ajouter le vinaigre de cidre, la pincée de grains de carvi concassés,
le laurier, le thym ou le serpolet, les deux clous de girofle. Saler et
poivrer à votre goût et ajouter, si vous le souhaitez, de la noix de
muscade (mais surtout pas trop).
Couvrir et laisser mijoter en remuant de temps en temps. Humecter
avec du bouillon de bœuf ou du cidre lorsque le liquide de cuisson
est évaporé. La cuisson sera à point lorsque les lamelles de chou
rouge auront viré à une teinte quasi-fluorescente à tendance
translucide.
Ce plat est un délicieux met d’accompagnement pour des boudins
blancs (c’est le Noël allemand traditionnel), mais aussi avec des
saucisses ou des viandes blanches, et une compote de pommes
acidulées parfumée à la muscade est un second complément idéal
pour un tel repas.
CuisineLa recette du chou rouge aigre-doux de
la grand-mère de Gary (Transmise par tradition orale)
Photos : Couverture du livre « Cuisiner comm
e un chef à Paris » (Parigramm
e), Kahuna Burger et La Côte de V
incent.
Phot
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o2bo
ost.
com
CO2Boost est un produit unique sur le marché. Le mélange qu’il propose est une
combinaison de matières premières organiques variées qui regroupe aussi bien
des substrats de champignons que le résultat des fermentations de différents
types de composts organiques. Une fois la sélection des ingrédients décidée par
les fabricants du produit, les différents composants sont mélangés avec soin dans
une usine spécialement conçue à cet effet, afin de donner un produit contrôlé de
A à Z, un produit révolutionnaire dans le monde de l’agriculture hydroponique.
En fait, ce produit est plus particulièrement destiné aux cultivateurs d’intérieur
qui travaillent à petite échelle et qui ne peuvent investir dans de coûteuses
installations produisant du dioxyde de carbone dans leur
espace de culture. CO2Boost, avec son système de pompe
intégrée, distribue du CO2 naturel directement dans votre
espace de culture en se basant sur les besoins des plantes en
CO2 au jour le jour et non pas en mesurant le niveau de ppm
dans la salle de culture. Le contenu du bac CO2Boost étant
comparable à un organisme vivant, il est difficile de calculer
le taux de émis quotidiennement par l’appareil, mais, selon
les études de la compagnie qui l’a fabriqué, ce taux devrait se situer autour d’un
flux continu variant de 3 000 à 5 000 ppm (à partir du moment où vous avez
activez la pompe) de CO2, répartis uniformément dans la salle de culture pendant
une période ininterrompue d’au moins deux mois, et même jusqu’à deux mois et
demi, voire trois mois si vous utilisez une minuterie reliée à la pompe pour réguler
la concentration de CO2 dans l’air (qui se mesure en ppm).
La pompe de l’appareil plonge directement au sein du mélange organique qui
« vit » à l’intérieur de l’appareil et qui produit un dioxyde de carbone parfaitement
pur et naturel, pour le grand bien-être de vos plantes. Si votre espace ne mesure
pas plus de 60 cm sur 60 cm sur 60 cm, une minuterie s’avèrera absolument
nécessaire sur votre appareil CO2Boost, car une fois l’appareil activé, son cycle de
production de dioxyde de carbone ne peut être interrompu que provisoirement
par cette minuterie, mais on ne peut absolument pas interrompre le cycle de
production et stocker l’appareil dans un coin pour le réutiliser plus tard. De plus,
sachez qu’une dose quotidienne de CO2 trop importante peut être néfaste pour
vos plantes ou vos animaux domestiques. Cependant, les ingrédients présents
dans le CO2Boost sont 100% naturels et sont, en soi, totalement inoffensifs à l’état
normal. De plus, ce produit possède l’avantage d’être 100% non odoriférant.
Pour plus d’information sur ce produit, sur sa vente en gros ou au détail, visitez
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(courriel : [email protected] ou téléphonez au 1 800 955-8384.
– B.B.
nOuVeau prOduitdu dioxyde de cArbone nAturel dAns Votre sAlle de culture AVec le seAu co2boost muni d’une pompe
Seau CO2Boost
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nOuVeLLeS de L’induStrie (pubLi-repOrtaGe)Photos : M
egaWatt
Les Nouveautés de MegaWatt Hydroculture
Du nouveau chez MegaWatt!Récemment, MegaWatt
Hydroculture de Morin-Heights, au
Québec (Canada), a construit un
nouvel entrepôt plus spacieux, qui
s’ajoute à son immeuble existant,
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offre également les fameux noms EcoSystem, Mountain Air, Future
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Fondée en 1979 et active dans la vente de matériel hydroponique depuis
1987, MegaWatt se veut un des premiers distributeurs au Québec. À
l’enseigne de l’innovation et du progrès, elle s’efforce constamment de
se situer à l’avant-garde des tendances contemporaines dans le monde
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de nutrition utilisant une formule par stade de développement est
conservé, tant pour la croissance végétative que pour la floraison,
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Notre plus grande contribution, en 2006, a été l’aide apportée aux
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à la Fondation canadienne du cancer du sein, à Mother Hubbard’s
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Technaflora souhaite remercier ses fidèles employés, clients, détaillants,
grossistes et amis pour leur soutien continu au cours des dernières
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soutien que nous connaissons aujourd’hui le succès. Nous avons hâte
de continuer notre route, en 2007 et au-delà. – L.M.
5�Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
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PPM Hydroponique Inc. a
été fondée en octobre 1999
à Saint-Eustache. Notre
local est l’un des plus vaste
sur la Rive Nord, offrant
une gamme complète de
produits d’horticulture tels
que : fertilisants de sol,
accessoires de jardinage,
éclairage, ainsi qu’un
inventaire d’équipement
hydroponique de haute qualité provenant de différents
fournisseurs, afin de répondre aux exigences de tous nos
clients.
Grâce à notre excellent service et à nos prix compétitifs,
nous nous sommes bâti une clientèle fidèle, de l’horticulteur
au cultivateur de différents végétaux.
Nous vous invitons donc à venir nous rencontrer au
504, rue du Parc à Saint-Eustache, du lundi au vendredi de
9h30 à 18h00 et le samedi de 10h00 à 17h00.
Téléphone : 450 491-2444. Télécopie : 450 491-2918.
– Joël
PPM HyDRoPoNIqUE INC., UN SPéCIALISTE EN HyDRoPoNIE SUR LA RIvE NoRD
Photos : Stan Daim
on et Hydrotek
MaGaSinaGe
Nouveau chez HydrotekHumic BlackHumic Black est un mélange concentré d’acide humique
dérivé d’arbres feuillus, qui peut être mélangé avec tous
les gels et liquides d’enracinement et tous les engrais
hydroponiques. Humic Black est utilisé durant le stade
de croissance et va faciliter l’absorption d’engrais par vos
plantes. Humic Black est disponible chez Hydrotek.
Fulvic GoldFulvic Gold est un mélange concentré d’acide fulvique dérivé
d’arbres feuillus, qui est compatible avec tous les engrais
hydroponiques. Fulvic Gold peut même être utilisé en
vaporisation foliaire tous les jours. Fulvic Gold est disponible
chez Hydrotek.
Green CropGreen Crop encourage une croissance végétative agressive
pour les jeunes plantes lorsqu’il est ajouté à la solution
nutritive dans votre réservoir. Green Crop peut aussi être
utilisé pour réduire le jaunissement des boutures durant la
prise des racines. Green Crop s’utilise avec tous les composés
d’enracinement. Green Crop est disponible chez Hydrotek.
– André DiPatria
Meilleurs prix, Meilleurs services,Meilleurs conseils, Meilleurs produits!
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Geneviève MartelFleuriste
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Tél. : 450-780-0008Fax : 450-780-0521
Ext. : 1-866-625-0008
1-877-931-3817Tél. : (514) 931-3817 – Fax : (514) 933-4865
2240, rue Pitt, Montréal (Québec), Canada, H4E 4H1
Vente-achat
Location
Relais Commutateurs
Hottes Aspirantes
Transformateurs (5 KV à 225 KVA)
Filage (#18 à 500 MCM)
Panneaux (jusqu’à 600V)
Interrupteurs (250V & 600V)
Chaufferettes (5KW & 30KW)
Disjoncteurs (15A jusqu’à 1200A)
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ut
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rt
ico
le
s Éclairage de luxe avec les régulateurs eLuxLes nouveaux régulateurs électroniques eLux de 600 watts
représentent la dernière nouveauté en technologie de
l’éclairage. On a remplacé les composants mécaniques des
régulateurs à décharge à haute intensité ordinaires par des
microprocesseurs internes afin de donner aux régulateurs
eLux une durée de vie allongée et un plus grand maintien
des lumens produits. Les modèles eLux de 120 et 240 volts
ont été testés en usine et sont assortis d’une garantie de
deux ans. Leur prix compétitif les rend aussi abordables que
fiables. Les régulateurs pouvant être fixés au mur mesurent
38 par 15 par 14,6 cm, pèsent moins de trois kilos chacun,
sont accompagnés d’un câble électrique détachable de
2,5 mètres et sont compatibles avec la plupart des cordons à
décharge à haute intensité, y compris le cordon
de Sunleaves. Passez à votre centre de
jardinage quatre saisons pour en
apprendre davantage.
K.B.
Les paniers hydroponiques Long LifeFaits de plastique noir renforcé, les paniers hydroponiques
Long Life peuvent être réutilisés et peuvent supporter la
plupart des types de substrats. Disponibles en formats de
7,6 ou 14 cm, ces paniers durables sont compatibles avec
plusieurs systèmes hydroponiques et sont également idéaux
pour les jardiniers qui fabriquent leur propre
système. Les paniers hydroponiques
Long Life arrivent tout juste sur
les tablettes – procurez-vous
en lors de votre prochaine visite
au magasin hydroponique.
K.B.
Nutriments naturelsLes jardiniers en hydroponie ou en terreau peuvent nourrir les
plantes, augmenter le volume de la récolte et sucrer la saveur
de leurs fruits et légumes favoris de façon naturelle grâce à
la nouvelle gamme d’engrais Hydro-Fusion. Le programme
en trois parties, appelé Sweet & Heavy, consiste en trois
produits : Prime (0-0-1), Grow (3-1-4) et Bloom (2-6-4).
Sugar Peak Vegetative (3-1-5) et Flowering (2-4-5) forment la
formule en deux parties. Chaque composante Hydro-Fusion
fournit des macroéléments et
des micronutriments facilement
assimilables et dérivés de
mélasses et de guano d’oiseaux
marins et de chauve-souris.
K.B.
Au-delà du néonLes appareils d’éclairage fluorescent à froid de Sunleaves
Pioneer conviennent parfaitement à l’ajout de lumière à
décharge à haute intensité durant les mois chauds de l’été.
Les appareils Pioneer, disponibles en formats de quatre, six
et huit tubes, sont munis de réflecteurs à grande diffusion
afin de couvrir une grande surface de culture et sont
accompagnés de tubes Sunleaves VitaLUME T5 pour la
croissance ou la floraison. Selon la quantité de tubes choisie,
le rendement de l’appareil Pioneer Grow varie entre 16 800
et 33 600 lumens et celui du Pioneer Bloom, de 17 600 à
35 200 lumens. Ces appareils conviennent aux débutants
comme aux experts, sont faciles à utiliser et accompagnés
d’une garantie de cinq ans. Vous trouverez plus d’information
sur les appareils et les tubes de
Sunleaves en ligne, au
www.sunleaves.com.
K.B.
Réflecteurs Sunleaves AuroraLes réflecteurs Sunleaves Aurora et Aurora 6 faciliteront
l’expansion de votre jardin intérieur. Ils ont été conçus pour
fonctionner ensemble pour une couverture maximale et afin
de contrôler les espaces d’ombre lorsqu’on les combine.
Mesurant 45 par 33,5 par 28 cm, chaque réflecteur Aurora
est muni d’attaches de retenue afin de fixer un verre
protecteur, vendu séparément, de même qu’un réceptacle
de douille qui est compatible avec la plupart des régulateurs
indépendants. L’Aurora 6 a des ailettes et est
vendu avec le verre protecteur, ce qui en
fait le candidat idéal pour la ventilation
active, surtout dans les jardins qui
reçoivent un apport en dioxyde de
carbone. Dirigez-vous vers l’adresse
www.sunleaves.com pour voir la gamme
complète des produits de jardinage de Sunleaves et pour
découvrir où vous les procurer.
K.B
Tapis chauffant pour boutures de Grotek® et son thermostatLa température la plus appropriée dans
la région des racines de jeunes boutures
tourne autour de 27 à 20ºC (80 à 60ºF). Ce
tapis maintiendra cette température dans le substrat de
culture. Et afin de contrôler et de maintenir ces
niveaux de température, vous pourrez utiliser le
thermostat min/max qui fonctionne aussi comme un
thermomètre, vous indiquant les écarts de chaleur
mesurés pendant votre absence. W.S.
�0Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
MaGaSinaGePhotos : W
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ydoponic Gardens
Phot
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�1VOLuMe 2 – nuMérO 1 Le jardinier d’intérieur
MaGaSinaGe
Le filtre au charbon MX120 de ARI Le filtre au charbon Reactor MX120 est le filtre et épurateur d’air idéal
pour les petites surfaces. Son avantage principal a trait à la facilité avec
laquelle on peut remplacer le charbon. Il suffit de retirer les deux vis à
oreilles pour retirer le ventilateur. Une fois celui-ci retiré, enlevez le vieux
charbon, et remplacez-le par un nouveau sac de charbon ARI. Replacez
le ventilateur et les deux vis à oreilles, et le filtre est prêt à être utilisé.
Le Reactor MX120 comprend maintenant un pré-filtre MERV-8 avec
un biocide antimicrobien testé selon ASHRAE 52.25 d’une efficacité de
49%. On peut utiliser plusieurs appareils dans un même environnement,
mais un seul suffit pour les petits placards et autres petits endroits
fermés. L’appareil est livré avec un crochet pour le suspendre et un fil
électrique de 1,8 mètre.
Le Reactor MX120 a toujurs été fait en bois, mais il est maintenant
également disponible en metal. L’appareil en métal ressemble à celui
en bois, et son filtre se remplace aussi facilement. Il comporte toutefois
certaines différences : il ne contient pas de préfiltres, et il a été recouvert
d’un fini métallique noir mat. La version en métal n’a pas de crochet, et
on y a remplacé les vis à oreilles par des fermoirs.
Caractéristiques
Charbon 365 g
Dimensions 12 x 12 cm
Filtre au charbon 65 mm
Surface interne du charbon 419750 m2
Type de charbon Flocons de charbon activé d’écorce de coco vierge
Canalisation Aucune - épurateur d’air
Circulation d’air recommandée Ventilateur intégré 105 CFM
Poids 2,27 kg
Matériaux Métal / bois / fonte d’aluminium
Métal 24 g galvanisé
Traitements spéciaux Intérieur/extérieur avec revêtement protecteur à l’épreuve de l’eau
H.J.
En primeur : la minuterie double de 24 heures 24-DT-1 et la minuterie de 24 heures avec thermostat refroidissant 24-CT-1La minuterie 24-DT-1 possède deux minuteries indépendantes de
24 heures dans un seul boîtier. Chacun des interrupteurs horaires des
moteurs synchrones possède 96 déclencheurs non détachables de
15 minutes, un fil d’alimentation et une prise de courant double. Des
voyants lumineux indiquent le mode d’alimentation choisi. Utilisez cette
minuterie pour l’éclairage, les pompes, les solénoïdes, les relais, les
ventilateurs, etc. Chaque prise de courant double offre une capacité de
mise sous tension de 10 ampères à 120 VAC.
La minuterie 24-CT-1 convient aux applications de base
de contrôle d’une salle de culture. Elle combine une prise
de courant double à minuterie et une prise de courant
double thermostaté. Utilisez-la pour l’éclairage, l’injection
de CO2, les systèmes d’arrosage, les ventilateurs, etc. La
minuterie 24-CT-1 est une solution simple et économique pour
les petites serres et les jardins d’intérieur. Le thermostat interne
permet de choisir une zone de confort de sept degrés et les prises
peuvent être utilisées séparément, sans compétition. La minuterie offre
une capacité de mise sous tension de 12 ampères à 115 VAC.
Comme tous les autres contrôleurs de Green Air Products, ces
minuteries sont faites de pièces de haute qualité et ont un boîtier
noir anodisé résistant à la rouille. Les minuteries 24-DT-1 et 24-
CT-1 ont été conçues pour une longue durée de vie et pour une
performance parfaite pour des années.
Pour plus d’information sur les produits de Green Air,
appelez le (800) 669-2113 ou visitez le www.greenair.com.
T.I.G.
Root Aid de AtamiAtami America vient d’annoncer la mise en marché fort attendue de son gel d’enracinement, qui vient rejoindre la gamme de produits
B’Cuzz. Le gel d’enracinement Root Aid a récemment été approuvé par la CFIA. Sa formule a été conçue spécialement
pour le marché hydroponique au détail. Root Aid contient de l’acide indole-3 butyrique (AIB), de l’acide
naphtalène acétique (ANA) et plusieurs composés inertes uniques qui font de ce gel le produit d’enracinement
le plus avancé et le plus efficace à être introduit sur le marché hydroponique. La combinaison de AIB et de
ANA garantit l’enracinement rapide de vos boutures et, ce qui est crucial, garantit, comme résultat final, un
plus grand nombre de racines. L’AIB, utilisé seul comme hormone d’enracinement, se dégrade avec le temps et est photosensible. Le taux
d’hormones varie donc selon le moment où le produit a été fabriqué et selon la durée de son entreposage en magasin. L’ajout de ANA
procure la stabilité, peu importe quand vous vous procurez Root Aid : vous y trouverez le taux d’hormones idéal pour une performance
maximale. Le gel d’enracinement B’Cuzz Root Aid est disponible en formats de 2, 4 et 8 onces. www.atami.com. D.M.
�2Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
MaGaSinaGe
Herb Science – Acme Series de 147 488 Canada Inc.Un fabricant indépendant qui se retrouve dans la cour des
grands! Côté qualité/prix, ces produits vous surprendront en
effet et trouveront rapidement leur place auprès
des grands noms. Le fertilisant en trois étapes
d’Acme Series – mélange de trois parties, facile
d’utilisation, enrichi d’acide fulvique, au pH
ajusté – est décliné ainsi : Acme Micro, Acme
Grow et Acme Bloom.
Combinées avec Miracle Thrive B-1 de Herb
Science – formule de haute qualité avec
auxines et cytokinines et autres hormones
indispensables, ces trois parties endurcissent le
système immunitaire de la plante pour une
meilleure résistance au stress, aux insectes
et aux maladies. Et surtout, elles stimulent et
accélèrent le développement végétal et floral.
Ajoutez-y Mag-I-Cal, toujours dans la gamme
Acme Series, et vous pourrez l’utiliser partout
pour obtenir un supplément nutritif à base de
magnésium, de fer et de calcium, la prévention
des brûlures causées par la surfertilisation, des
éléments de base pour une bonne chlorophylle
et un tronc vigoureux, ainsi qu’une vaporisation
en dispersion foliaire très efficace lorsqu’il est
ajouté au mélange d’engrais.
J’ai testé cette gamme avec les produits
Organa-Add (voir ci-dessous). J’ai obtenu des
résultats finaux vraiment époustouflants : 45 centimètres de
croissance en deux semaines avec boules d’argile expansée
en utilisant les recettes indiquées sur les contenants. C’est
aussi très satisfaisant en terreau : un vrai jeu d’enfant.
D. Lesage
Organa-Add 2-0-0 et 0-2-0 Combiner d’HigrocorpRemplaçant les additifs en poudre, Organa-Add est un produit
liquide sans danger pour l’environnement et ne laissant pas
de résidus sur les plantes. De plus, il est
plus simple à mesurer sous cette forme
liquide. Parmi ses autres avantages, on peut
constater qu’il maximise la floraison et la
production de fruits volumineux, augmente
le taux d’absorption des nutriments, aide
les plantes à résister au stress de l’environnement, augmente
la vitalité de la plante, accroît le processus de photosynthèse
et favorise une meilleure croissance des récoltes, tout en
augmentant le taux d’huiles essentielles des plantes.
Utilisé conjointement à votre programme de fertilisation
hydroponique, aéroponique ou de culture en terre, il ne
bouchera ni les émetteurs, ni les tuyaux d’écoulement, ni
les pompes. En vaporisation foliaire, il est efficace pour
les boutures et pour toutes les étapes de
la croissance. Organa-Add est un produit
fabriqué à partir de la combinaison de
protéines hydrolysées, de vitamines et de
chélates organiques, de façon à créer un
composé hétérocyclique, c’est-à-dire favorisant la formation
de molécules bioactives. Le résultat est très surprenant,
surtout lorsqu’il est testé avec un programme en trois étapes
de Herb Science.
D. Lesage
Compost certifié organique (marques diverses)Qu’y a-t-il dans votre compost certifié organique? On
peut toujours acheter (ou fabriquer) du compost certifié
organique, en espérant qu’aucune substance toxique
n’aura été introduite ou créée au cours du processus de
compostage. Et cela, comment s’en assurer? Comment
peut-on savoir avec certitude qu’il n’y a pas :
• de pesticide ou herbicide apporté par les précédentes
récoltes utilisées dans le compost.
• de métaux lourds comme le plomb, le mercure ou le nickel.
Ceux-ci peuvent être présents en quantité importante dans
les déchets de poissons ou dans les algues couramment
utilisés comme additif ou pour une application directe
dans les jardins organiques.
Et encore :
• que mangeaient les vaches qui ont produit ce fumier?
• d’où proviennent ces brisures de têtes de poissons?
Ces derniers ont-ils été pêchés au large d’une usine de
traitement de minerais déversant du plomb, du mercure et
de l’arsenic dans l’eau?
• les pelures d’oranges ont-elles été aspergées avec du
DDT?
La plupart des jardiniers organiques
n’en savent rien! Tout ceci est en effet
aléatoire car la plupart des « jardiniers
organiques » ignorent l’histoire
de chaque élément composant leur
compost.
J.d.I.
(Source : http://perso.infonie.be/legalisation/biohydro.html, extrait de
l’article « Où est la différence? » de Roger H. Thayer)
Photos : Herb Science,H
igrocorp & D
.R.
Photos : House and G
arden Van De Zw
aan
��Le jardinier d’intérieur VOLuMe 2 – nuMérO 1
MaGaSinaGe
1-Component Soil nutrient Cet engrais en une partie, très populaire,
a engendré une grande satisfaction des
consommateurs au cours des dernières
années. Sa composition unique et sa
formule facile à utiliser ont convaincu
bien des clients de sa supériorité sur tous
les autres.
HouSe and Garden aqua FlakeS
Aqua Flakes A&B est un engrais de
base complet, conçu pour les systèmes
hydroponiques à recirculation. Grâce à
sa composition, cette solution demeure
fraîche et pure, ce qui permet une bonne
absorption des nutriments, arrosage
après arrosage.
multi enzyme
Multi Enzyme est un stimulant de
croissance extrêmement utile. Il accélère
et simplifie le processus de croissance
renforce le système immunitaire de
la plante. Les enzymes convertissent
les nutriments en portions facilement
assimilables.
SHootinG powder
Cette poudre étincelante est un
stimulant de croissance qui donne des
résultats visibles. On peut la combiner à
tous les engrais de base. La poudre est
ensachée, facile à utiliser et a subi de
nombreux tests.
a&B CoCo nutrient
Le coco nécessite une combinaison
extrêmement précise de plusieurs
minéraux, ce que vous fournit ce
produit. Dès son lancement, cet engrais
équilibré a attiré des fidèles jardiniers
commerciaux, ce qui a fait de lui un
joueur important dans l’industrie du
coco.
rootS exCelurator
Ce puissant stimulant de racines procure
une croissance explosive de la masse
racinaire et débarrasse la plante des
racines brunes, des maladies des racines
et de la moisissure.
Bud xlBud XL possède la capacité unique
d’extraire les sucres des feuilles et de les
transférer au fruit. Le fruit est donc plus
sucré, et sa saveur s’en trouve améliorée.
Ce produit augmente aussi la force et la
grosseur des fleurs, ce qui augmente la
production de fruits.
topBooSter
Top Booster est un excellent stimulant
de floraison à base de potassium, de
phosphore et de fer EDDHA, trois
éléments requis lors de la floraison. Le
potassium est nécessaire au début de
la floraison; le phosphore permet le
développement de la fructification, et
le fer EDDHA améliore la coloration du
feuillage.
maGiC Green
Magic Green est un stimulant administré
par vaporisation foliaire pour les plantes
mères, les boutures avec ou sans racines
et les plantes en croissance. Il est
directement absorbé par les feuilles et il
entraîne le retour du colori vert foncé de
la plante et de sa vitalité. Avec ce produit
doux, vous obtiendrez des résultats en
deux jours.
a&B Hydro nutrientS (pour les systèmes à circuit ouvert)La composition des divers éléments
fournit aux horticulteurs professionnels
le moyen idéal d’assurer une nutrition
optimale tant lors de la croissance que
lors de la floraison.
Ventes au Canada : Frank Pohl, 604 716-2150Ventes en gros, États-Unis : Hum-boldt Wholesale, 707 840-9932www.house-garden.ca
F.P. & H.J.
a&B Soil nutrient
La composition de cet engrais pour
terreau vous garantit que le terreau et
les nutriments sont pleinement utilisés,
ce qui donne à la plante une force
sans pareille durant la croissance et la
floraison.
Les produ its House a nd Ga rden Va n De Zwaa n a r r ivent su r les tablettes en A mér ique du NordVous aussi pouvez ma i ntena nt découv r i r les engr a is et les st i mu la nt s fa it s au x Pays-Ba s .
�5VOLuMe 2 – nuMérO 1 Le jardinier d’intérieur
q & r
Q Salut!
Je me nomme Éric et j’ai une décision à prendre cette année. Mon
marchand m’a recommandé les combinaisons d’engrais suivantes : Heavy
Harvest Spring, Summer, Fall ou Sensi Grow et Sensi Bloom. J’aimerais
savoir laquelle tu me recommandes ou si tu en connais une meilleure....
Aussi, je cherche un produit qui donnera beaucoup de racines car j’ai
des problèmes de ce côté, quelque chose comme Power Thrive ou 10-
52-10, mais en plus fort? Autre chose : j’utilise seulement du Pro-Mix,
je n’ajoute rien d’autre... Je sais qu’il faudrait, mais quoi ? (Je recherche
de la quantité). Un très gros merci! À la prochaine. Vous faites du
joliment beau travail.Éric.
R Salut Éric,On dirait que ton marchand fait la promotion d’Advanced Nutrients et
ne connaît pas ce qu’il vend. La gamme de produits Heavy Harvest est à
libération prolongée, un produit à utiliser à l’extérieur toutes les quatre
semaines. Sensi Grow et Sensi Bloom sont à utiliser constamment, lors
de chaque arrosage. Si tu cultives dans ta cour arrière ou dans un endroit
rapproché, où tu peux avoir un réservoir de 100 litres et aller voir tes plantes
chaque jour ou presque, je te conseillerais le programme Sensi Grow et
Bloom 2+! Je sais, c’est un peu cher, mais regarde les kits Sensi Pro : ils
sont la façon la plus facile d’utiliser la technologie d’Advanced Nutrients.
Quand tu cultives dans un endroit où tu ne peux te rendre qu’une fois la
semaine ou moins, les engrais à libération prolongée sont la solution. Sur
chaque emballage de produits Advanced Nutrients, il y a un numéro sans
frais. Appelle! Le technicien est très callé.
2) Il y a très longtemps je suis tombé sur un article parlant du plus gros
organisme vivant au monde. Il s’agissait d’un champignon vivant sur
les racines de chênes. Le bosquet de chênes en question était de quatre
kilomètres de diamètre. Ces arbres étaient plus gros, plus sains et poussaient
beaucoup plus vite que les arbres d’autres bosquets des environs. C’est
que le champignon avait colonisé toute la masse racinaire du bosquet. La
relation symbiotique entre le champignon et les racines du chêne est telle
que le champignon peut métaboliser davantage de nutriments disponibles
que les racines, les fournissant à l’arbre dans une forme assimilable. Ce sont
des nutriments qui n’étaient pas disponibles pour la plante
avant leur transformation par le champignon.
Je me suis demandé où trouver ce genre de champignon.
Mais ce n’est qu’il y a dix ans que j’ai trouvé mon premier
produit à base de champignons bénéfiques : le « Myke
» de Premier Tech. Je l’utilise sur toutes mes plantes
: plantes d’intérieur, plantes pour ma récolte, tout ce
que je transplante. Je ne plante plus sans lui. Advanced Nutrients offre
deux produits de champignons et de bactéries bénéfiques, Piranha et
Tarantula, de même que Voodoo Juice. Dès la première utilisation de l’un
ou de tous ces produits, tu devrais constater
une augmentation de 50 à 200% de la masse
racinaire.
3) Il y a tant de produits Pro-Mix différents que si tu choisis le bon, tu n’auras
rien à y ajouter. Il y a un produit Pro-Mix spécialement conçu pour tout
usage auquel tu peux penser. Pour la culture intérieure, choisis Pro-Mix VP
(pour « Very Porous », très poreux). À l’extérieur ou en endroits secs, choisis
Pro-Mix H2O ou les mélanges pour jardinières suspendues. Il contiennent
des cristaux aidant à la rétention de l’eau. Il y a même une nouvelle formule,
Pro-Mix SOG. Ton marchand n’a peut-être que le Pro-Mix BX, pour usage
général. Dans ce cas, pour la culture intérieure, mieux vaut lui ajouter 10%
de perlite.
P.S. : Les champignons mycorhizés existent naturellement dans le sol depuis
400 millions d’années. Ils forgent une relation symbiotique très forte avec
les racines des plantes. On les appelle mycorhizes (du Grec « mukés »,
champignon et « rhiza », racines). Toutefois, dans la plupart des sols qui ont
été dérangés par la construction résidentielle ou l’agriculture intensive avec
épandage d’engrais contenant des pesticides et autres produits chimiques,
la teneur en mycorhizes a diminué et est devenue insuffisante pour améliorer
la croissance des végétaux. Quand les champignons mycorhizés colonisent
le système racinaire d’une plante, ils créent un réseau qui accroît la capacité
de la plante à absorber l’eau et les nutriments comme le phosphore, le cuivre
et le zinc. Ce processus améliore la croissance et favorise le développement
rapide des racines et des plantes.
Fred Leduc
R Bonjour Éric,Je ne sais pas si ta culture est intérieure ou extérieure, en terre ou
hydroponique, mais voici ce que je sais sur ces produits. La gamme Spring,
Summer & Fall est utilisée en terre à l’extérieur, et les Sensi Grow & Bloom
sont utilisés pour des systèmes hydroponiques. Je n’ai jamais travaillé avec
ces produits : j’utilise Flora Nova Grow de General Hydroponics et la gamme
Bloom en terre et la gamme Herb Science Acme en hydroponique, et je suis
satisfait du résultat. J’ajoute Tarantula d’Advanced Nutrients pour obtenir
une masse racinaire dense et saine : c’est un peu cher, mais ça en vaut la
peine. J’ai remarqué une petite amélioration trois jours après l’application, et
des résultats phénoménaux à la fin de la deuxième semaine de végétation.
Il faut savoir que Tarantula contient des bactéries, et que le peroxyde (H2O
2)
tue les bactéries; donc, si vous utilisez du peroxyde dans l’eau, il faudra
cesser. Le produit Kick Start de GroTek fonctionne aussi très bien en
aidant les boutures et les plantules à développer de bonnes racines. Des
racines en santé donnent une plante en santé, et donc une bonne récolte.
Pro-Mix contient des engrais légers et suffira à nourrir les plantes sans
aide pour un certain temps, mais pour une bonne récolte, tu devrais
ajouter de l’engrais à tous les deux ou trois arrosages, ou utiliser un
produit à action prolongée si les plantes ne sont pas chez toi.Herb Gardner
U NE QU ESTION… DEU X R éPONSES!Nos experts en jardinage intérieur et en hydroponie sont là pour vous aider. Vous avez des questions,
nous avons des réponses. Dans ce numéro, nos collaborateurs Fred Leduc et Herb Gardner répondent
tous deux à la même question. Un jardinier conseillé deux fois est mieux armé! Posez votre problème
(ou vos suggestions) à : [email protected].
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Racine non colonisé Racine colomisé
o Mode de paiement : Mandat-poste, chèque certifié par une banque à l’ordre de : Les Publications Vertes.o * Résidents du Québec, frais de port et manutention, ainsi que TPS et TVP inclus.o & Autres provinces, avec TPS seulement = 4,55$ par numéro (TPS incluse) ou 6 numéros pour 27,30$
(TPS incluse ; ajoutez éventuellement vos taxes provinciales).
Retournez ce bulletin sous enveloppe suffisamment affranchie à : Les Publications Vertes, Service des abonnements, Case postale 52046, Laval (Québec) H7P 5S1, CANADA
ATTENTION : EXPIRE FIN mars 2007 (Source : Le Jardinier d’Intérieur #2-1)
Magazine expédié directement chez vous!
Pour l’amour du jardinage intérieur!Jardiner à l’intérieur, ce n’est pas seulement materner quelques cactus dans son salon, c’est aussi produire des tomates, des fraises ou des laitues en quantité industrielle. Voilà la clé de voûte de
ce nouveau magazine qu’est Le jardinier d’intérieur, couvrir à la fois les attentes du jardinier intéri-eur du dimanche et celles du cultivateur commercial à la tête d’une véritable exploitation agricole.
NUMÉRO 1 - JANVIER 2006NUMÉRO 2 - MARS 2006NUMÉRO 3 - MAI 2006NUMÉRO 4 - JUILLET 2006
NUMÉRO 6 - NOVEMBRE 2006NUMÉRO 5 - SEPTEMBRE 2006
NUMÉRO 1 - JANVIER 2006 NUMÉRO 2 - MARS 2006 NUMÉRO 3 - MAI 2006 NUMÉRO 4 - JUILLET 2006
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COMMANDEZ LES ANCIENS NUMÉROS ou ABONNEZ-VOUS! 6 numéros pour 29,40$ (frais de port et manutention + taxes inclus)
VOL.2 No. 2 - MARS 2007
LE VOL.2 No. 2,MARS 2007,
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VOL. 2 No. 2 - MARS 2007VOL. 2 No. 1 - JANVIER 2007
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