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29 OCT/11 NOV 09biMensuel

OJD : 5627

Surface approx. (cm²) : 1252N° de page : 12-15

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Eléments de recherche : L'ATELIER DES CHEFS : cours de cuisine, passages significatifs

PAYS - SECTEURS - SALONS

Royaume-Uni•TEMOIGNAGES-

Cinq stratégies gagnantes pour s'installerTout projet d'implantaton au Royaume-Uni suppose d'être soigneusement préparé pour tenir compte desspécificité du pays. Ces préalables posés, la French Touch s'impose aussi bien dans la high-tech que dansla gastronomie ou la pharmacie. La preuve en cinq témoignages d'entreprises.

NEOLANE, ÉDITEUR DE LOGICIELS

Le savoir-faire français fait florèsCree en 2001 par trois centra-liens, Neolane édite des logicielsdestines aux directions marke-ting et communication A ecou-ter Benoit Gourdon, directeurdes operations de Neolane pourl'Europe, la creation d une Filialea louches en juin 2005 tombaitsous le sens« Dans le secteur du logiciel, lemarche anglais est un passageoblige II est deux a trois foisplus important qu en France etles Anglais adorent le marketing,principal domaine d'applicationde nos logiciels » En 2005,Neolane réussit sa premiereimplantation a l'étranger grâce aun investissement de I milliond'euros et une aide de laCoface Celle ci consistait enune avance de 100000 eurosremboursable sur trois ans La

Benoît Gourdon, directeur des opéra-tions pour l'Europe « Londres est unepo» te d'entrée sur le monde »

filiale britannique compteaujourdhui 12 emplois etcontinue d'embaucher Et cemême bi les salaires sont 30 %plus élevés qu'en FranceEn revanche, les logiciels deNeolane continuent d êtreconçus dans l'Hexagone par uneequipe de 20 développeurs

« Pans n'est vraiment pas lomMoi-même, je suis present aLondres uniquement trois jourspar semaine », avance BenoîtGourdon, avant d'ajouter « II ya une autre raison Le savoir-fairede l'ingénierie logicielle est bienmeilleur en France »Cette spécificité française faitflores a I international et passeulement a Londres Maîs lacapitale bntanmque constitue,selon Benoît Gourdon, « uneporte d'entrée sur le monde »Dans le secteur du logiciel,Londres agit comme un trem-plin vers d'autres marchesQuèlques mois apres sonimplantation au Royaume Uni,Neolane a ainsi ouvert une filialea Bruxelles et noue un partenanat avec un distnbuteur danoisa Copenhague

Deux ans plus tard, en octobre2007, le tremplin londonienmené Neolane aux Etats-Unis,a BostonCette fois, deux ingénieurs fran-çais sont du voyage et dévelop-pent sur place des logiciels nonplus traduits du français a l'an-glais, maîs adaptes au marcheamericain Non contente de sessucces aux Etats-Unis, dont descontrats avec Digital Globe, Pro-tolabs et Veno, l'entrepnse fran-çaise a profite de cette nouvelleimplantation outre-Atlantiquepour aller chercher son premierclient mexicain, Grupa PosadasFm 2008, sept ans apres sa crea-tion, Neolane réalise 25 % deson chiffre d'affaires a l'interna-tional En grande partie grâce ason expenence londonienne •

S. C.

N°2 L'ATELIER DES CHEFS, COURS DE CUISINE

f*nyiciis et (es former en FranceL'Atelier des chefs piopose enFrance depuis 2004 des coursde cuisine prodigues par des cui-siniers professionnelsCe concept a d'abord ete déve-loppe dans une dizaine defiliales lancées en France etdeux implantations, a Bruxelleset a Dubai, avant d'essaimer a

Londres en 2008 Des cours dedeux heures sont dispenses pardes chefs dans des cuisinesprofessionnelles Amidi, la formule « cook, cat and run » pro-pose pour 18 livres de cuisinersoi-même son dejeuner et de ledéguster sur place Lav en turebritannique de I Atelier des

chefs a debute en août 2008,soit quèlques semaines avant lacrise financiere qui a tres lour-dement frappé la City Ce coupdur n'empêche pas FrançoisBergerault, cofondateur, avecson frere Nicolas, de l'Atelierdes chefs, de voir l'avenir enrose « Notre clientele d entre-

prises s'est montrée tres fri-leuse, elle nous disait qu'ellen avait pas le droit d'organiserce type d'événements en pleinecrise Maîs le potentiel deLondres est énorme, d'une partparce qu'il y a beaucoup d'ar-gent, d autre part parce quenous surfons sur une •••

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Royaume-Uni

tendance tres porteuseau Royaume-Uni » Libres,emissions de tele, cours Lacuisine connaît outre-Mancheun engouement qui a donnenaissance a des stars média-tiques comme Gordon Ramsayou Jamie Oliver On pourraitalors penser que la FrenchTouch et son aura gastrono-mique ont un boulevard mar-keting devant eux « Dans cesecteur, être Français fait peurla réputation d'excellence et decomplexité peut intimider nosclients », nuance François Ber-gerault Pas de grenouilles oude lapin a la carte (les Anglaisn'en consomment pas), maîsdes plats « internationaux » etquèlques classiques de la

François Bergerault, copondateur de l'Atelier des chefs « La mode est a la cuisine »

cuisine française comme lesmacarons Un parti pns inter-national qui correspond parfaitement a Londres Commele rappelle François Bergerault« Demandez a un Londoniende citer un plat typiquement

anglais et il y a de forteschances qu'il vous reponde lepoulet tandoon ' »Pourtant cette implantation aconnu quèlques faux pasA commencer par la selectionde l'équipe, composee de sept

salaries « Nous avions fait lechoix de recruter des Françaisanglophones pour le marke-ting Erreur i La langue est pri-mordiale pour bien vendre etil faut être natif du pays pouren saisir toutes les subtilitésFinalement, la meilleure solu-tion est de recruter des Anglaiset de les former en France »,confie François BergeraultLes ambitions internationalesde l'Atelier des chefs ne se can-tonnent pas a Londres LesEtats-Unis7 François Bergeraulty pense, même s'il avoue qu'ils'agit d'un marche « compli-que » « Maîs Londres nousapprend a faire du business al'international», aj ou te-t-il fi

S. C

N°3 OPTIONS, LOCATION DE VAISSELLE ET DE DÉCORATIONS

La dépréciation de ia livre a réduit les coûtsOptions loue du matenel et desdecorations éphémères pour lesreceptions depuis 1981 Lentre-pnse a lance son activite londo-nienne en avril 2009 Leader enFrance, Options n'en était pas ason galop d'essai a l'internationallorsqu'elle a travel se la MancheAvec deux filiales en Suisse(Geneve et Zurich) et deuxautres en Espagne (Barcelone etMadrid), Options fourbit sesarmes a l'international depuisplus de dix ans Avec succesl'entrepnse occupe aujourd'huila deuxième place sur ces deuxmarches En Europe, Londres estsans conteste la ville la plusactive du secteur événementielII s'y organise quelque 600 eve-nements par jour (receptions,mariages, compétitions spor-tives ) et les jeux Olympiquesde 2012 offrent de nombreuses

perspectives Dans ce contexte,pourquoi ne pas avoir tentel'aventure plus tôt7 «Parce quenous n'avions pas la force defrappe financiere et qu'il fallaitfaire grossir le modele a\ant des'attaquer a un tel marche »,repond Olivier Genty, directeuradministratif et financier d'Op-tions Cette implantation a eneffet nécessite un investissementde I million d'euros Et rencon-tre pas mal de tracassenes admi-nistratives, comme le rappelleOlivier Genty « Creer une entre-prise au Royaume-Uni estsimple et lapide Maîs il nous afallu trois mois pour ouvrir uncompte bancaire et srx pour êtreconnectes a Internet »Des lenteurs malvenues dans unsecteur fragilise par la crise Para-doxalement, la fameuse crise a«joue en faveur d'Options»,

En pleine mse, Options a pu proposerdes services qui ont séduit

souligne Christophe Dessaigne,directeur de la filiale londo-nienne « La dépréciation de lalivre sterling a clairement reduitles coûts et la baisse de I immo-bilier nous a permis de realiserune economie de 20 a 25 % surla location de nos locaux » Maîs,pour Christophe Dessaigne, quia travaille dans l'événementiel

de luxe aux États-Unis et enScandinavie avant d'être recrutepar Options, la crise n'a pas eucomme avantage que de reduireles coûts « Nous sommes arri-ves a un moment ou la concur-rence locale était affaiblie et nousavons propose une offre tresfraîche »Options a en effet joue la cartedu service livraisons aux heuresqui arrangent le plus le client,rationalisation des bacs pour lesverres ou du filmage des cou-verts Des petits détails pra-tiques qui ont séduit Autreatout 60 % des produits loues(vaisselle, maîs aussi nappes,decorations ) proviennent dela centrale d'achats françaised'Options Porcelaine deLimoges, couverts ChristofleLa French touch connaît un suc-ces fou outre-Manche v, S C

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N°4HRA PHARMA, LABORATOIRE PHARMACEUTIQUE

" dominer Sa concurrenceJusqu'à juillet 2008. HRAPharma s'interdisait d'aborder lemarché britannique La concur-rence y était trop rude Cela achange avec EllaOne Cette nou-velle molécule de contraceptiond'urgence, conçue par la PMEparisienne, possède des atoutsqui la différencient de ses nvalesHRA Pharma est donc partie àl'assaut du Royaume-Uni Plu-tôt que de nouer des partena-riats avec des distributeurscomme à son habitude, la

François Vuiîlet, directeur des opera-tions internationales de HRA Pharma

société pharmaceutique adécidé d'ouvrir une filiale à

Londres en juillet dernier« C'est un virage stratégique »,se réjouit François Vuillet,directeur des opérations inter-nationales d'HRA Pharma.L'équipe britannique (quatreemployés) de la PME a lancé lacommercialisation d'EllaOneoutre-Manche le 1er octobre.La cnse a aussi donné un coupde pouce à ce projet d'implan-tation « La baisse du taux dechange jouait en notre faveur,il fallait en profiter le plus rapi-

dement possible», raconteFrançois Vuillet. Partie pours'installer dans la banlieue deLondres, HRA Pharma a finale-ment pu emménager dans lecentre de la capitale anglaise.UKTI a également permis àcette entreprise française d'ac-célérer ses démarches.HRA Pharma s'est aussiimplantée en Allemagne, en Ita-lie pour commercialiserEllaOne LEspagne est la pro-chaine étape, m M. A.

N°5 EVENIUM, SOLUTIONS WEB

Londres, une première étapeMême si ses clients pnontaires,les grands groupes, ont été trèsfragilisés par la cnse, Eveniumne remet pas en question sonprojet de s'implanter auRoyaume-Uni.Cette PME de 25 salariesconçoit et vend des solutionsweb pour l'organisation d'évé-nements professionnels (sémi-naires, événements sportifs )« Nos produits sont des outilsde productivité. Ils s'insèrent

Éric Amram, directeur generald'Evenmm.

dans des programmes de ratio-nalisation ou de modernisa-

tion », souligne Énc Amram, ledirecteur général d'EvenmmLentreprise pansienne va doncouvrir un bureau à Londresdébut 2010 « Cela sera la pre-mière étape de notre interna-tionalisation», se réjouit ÉricAmram Evenium a choisi leRoyaume-Uni pour la taille deson marché, sa proximité et salangue, maîtrisée par la majo-rité de ses employesComme la PME travaille régu-

lièrement pour ses clients fran-çais sur des événements qui sedéroulent à l'étranger, ses pro-duits sont déjà prêts à êtrecommercialisés en dehors desfrontières hexagonales. Lerecrutement d'une équipelocale est le principal défi posépar cette implantation. « Nousn'avons pas les mêmes repèressur ce marché qu'en France »,explique Eric Amram. •!

M. A.