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Coup de pouce à la nature grâce aux PCDN Nouvelle rubrique: «Dialogue nature» Aux confins de la Calestienne: Les Monts de Baives CALENDRIER Les sorties nature du 2 eme semestre 2013 pages 20 > 23 Un Centre ethnobotanique à l’étang de Virelles COUP DE CŒUR Olivier Colinet, un photographe bien inspiré Walphy, un projet pilote de réhabilitation de cours d’eau CLIN D’ŒIL N°12 2 EME SEMESTRE 2013 BUR. DÉPÔT 6460 CHIMAY N° AGRÉATION P505143 ED.RESP. ADRIAENSEN J. RUE DES FERMES 212 B-5600 ROMEDENNE Belgique - België P.P. / P.B. 6460 CHIMAY 1 BC10252

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Coup de pouce à la nature grâce aux PCDN

Nouvelle rubrique: «Dialogue nature»

Aux confins de la Calestienne:Les Monts de Baives

CALENDRIER

Les sorties nature

du 2eme semestre

2013pages 20 > 23Un Centre

ethnobotanique àl’étang de VirellesCOUP DE CŒUROlivier Colinet, un photographe bien inspiréWalphy, un projet pilote de réhabilitationde cours d’eau

CLIN D’ŒIL N°122EME SEMESTRE 2013

BUR. DÉPÔT 6460 CHIMAYN° AGRÉATION P505143

ED.RESP. ADRIAENSEN J. RUE DES FERMES 212

B-5600 ROMEDENNE

Belgique - België

P.P. / P.B.

6460 CHIMAY 1

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page 2 // CLIN D’ŒIL

TERRITOIRE DENATAGORA-ESM

DOISCHE

VIROINVAL

SIVRY-RANCE

FLORENNES

PHILIPPEVILLE

WALCOURT

COUVIN

MOMIGNIES

CHIMAY

FROIDCHAPELLE

CERFONTAINE

Onze nederlandstalige lezers zijn natuurlijk welkom voor bijkomendeinlichtingen > [email protected] ons secretariaat [email protected] website www.natagora.be/esm

NEDERLANDSTALIGE LEZERS

DURANT CES 2 DERNIERES ANNEES, LE NOMBRE DE NOS MEMBRES A AUGMENTE DE 38%!Venez nous rejoindre chez Natagora Entre-Sambre-&-Meuse. En versant ma cotisation sur le compte de RNOB (Natagora):

j’exprime mon soutien aux actions de Natagora et de sa régionalede l’Entre Sambre et Meuse. Code IBAN: BE84 0682 3308 4559Code BIC: GKCCBEBBDe plus, si je suis domicilié dans la zone géographique de ESM, jerecevrai, à réception de mon paiement, la revue de la régionale: Clind’Oeil Nature.

Cotisation (1 an) Natagora Natagora + bulletin Aves

Adhérent 24€ (ou 12 x 2€ ) 36€ (ou 12 x 3€)Protecteur 72€ (ou 12 x 6€ ) 84€ (ou 12 x 7€)Bienfaiteur 120€ (ou 12 x 10€) 132€ (ou 12 x11€)

VENEZ NOUS REJOINDRE

Natagora ESM (Régionale de Natagora)Infos et/ou inscriptions au secrétariatJacques AdriaensenRue des Fermes 212 - B-5600 RomedenneTél. 0479/492.498email: [email protected]

visitez notre site web:

www.natagora.be/esm

VOUS AIMEZ LA NATURE... TOUT PRÈS DE CHEZ VOUS?Alors venez vite surfer sur le site de notre régionale: “Natagora Entre-Sambre-et-Meuse” a été mis en ligne récemment rien que pour vous!RENDEZ-VOUS SUR: www.natagora.be/esmLe site évolue sans cesse, grâce à vous: - envoyez-nous votre annonce, une anecdote sympa, ou le récit de votre partici-

pation à une activité…- et n’hésitez pas à réagir en nous faisant part de vos suggestions et remarques.

La cotisation “Natagora” m’octroie la qualité de membre Natagora etme permet de bénéficier du magazine couleurs nature et de l’agendades activités. La cotisation “Natagora + Aves” me confère en + la qualité de membreAves et me donne droit tous les trois mois au bulletin ornithologique Aves.

LE COMITÉ EXÉCUTIFPrésident Erik Damman 0475.278.966 Secrétaire Jacques Adriaensen 0479.492.498Trésorier Robert Schreiber 0473.852.344Membres du bureau: Françoise Deru 0472.524.970Amandine Dutranoit 0473.49.41.43 Georges Horney 0484.142.202Rémy Leblon 0478.344.984Marc Mossay 0475.914.591Philippe Roisin 0498.875.700

LES CELLULES NATURALISTESCoordination Alain Bouchat 0476.56.05.29Les Oiseaux Philippe Deflorenne 071.64.30.94Les Mammifères Alain Bouchat 0476.56.05.29Reptiles & batraciens Anne Lambert 0479.61.00.55Eaux douces Frédéric Hallet 060.39.91.95Papillons & libellules Violaine Fichefet 0473.94.43.41Orthoptères & coccinelles Gilles San Martin 0498.03.30.50Végétaux & champignons Olivier Roberfroid 060.34.51.96

LA CELLULE REVUE [email protected] rédacteur en chef Jacques Adriaensen 0479.492.498Le rédacteur en chef adjoint: Georges HorneyLe comité de rédaction: André Bayot, Erik Damman, Joël Dath,

Françoise Deru, Robert Schreiber, Ghislaine Van Der Dussen.

LA CELLULE “EXCURSIONS ET VOYAGES”Organisation Marc Mossay 0475.91.45.91

LA CELLULE "SITE INTERNET" Gestionnaire journalier Jacques Adriaensen 0479.492.498

LES CONSERVATEURS DES RÉSERVES NATURELLESAnne Lambert Présidente de la commission de gestion0479.610.055 des Réserves Naturelles du Sud de l’ESM

Canton de Chimay Basse Nimelette P.Cousot et J.M.Laurent 0495.30.72.38 Les prés de Virelles S. Pierret 060.21.98.74 Etang de Virelles S. Pierret 060.21.98.74

Canton de Couvin La Prée A. Bouchat 0476.56.05.29 Dailly A. Bouchat 0476.56.05.29 Le Plantis M. Lambert 060.31.33.77

Canton de Doische Vodelée T. Bruffaert 0496.87.45.76 Les Matagnes 1 & 2 R. Leblon 060.37.77.68 Coupu Tienne O. Decocq 0477.51.56.51 La Haie Gabaux J.Delacre/F. Delacre 0475.48.53.41 Fil Maillet R. Schreiber 0473.85.23.44

Canton de Philippevile Roly S. Carbonnelle/M. Lambert 060.37.77.94 Vivy des Bois M. Lambert/S. Carbonnelle 060.31.33.77 Tournailles A. Lambert 0479.61.00.55 Merlemont M. Lambert 060.31.33.77 Al Florée L. Swaen 071.38.38.91 Argilières de Romedenne O. Decocq 0477.51.56.51 Vallée de l’Hermeton O. Kints 0494.88.15.44

Canton de Momignies La Fourchinée J.M Laurent 0495.30.72.38

Canton de Viroinval Roche Madoux F. Hallet 0497.19.27.03

Canton de Walcourt Vallée de l’Eau d’Yves J-P. Duvivier 071.650.048

!!!Nouveau

n° decompte

photo cover: Sesia apiformis © J. Delacre

© M F l

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CLIN D’ŒIL // page 3

Avez-vous remarqué combien nos pay-sages se sont égayés depuis que l'éténous est revenu! Le moindre détail, lemoindre bruissement, ... tout parait s'êtremétamorphosé!

Si vous n'êtes pas convaincu, je vous inviteà venir le vérifier par vous-même sur leterrain. Mais pas n'importe où: ici, enEntre-Sambre-et-Meuse! Nous sommesbien aux premières loges et le spectacle enest tellement magnifié. Voici l’occasion desortir de leur étui vos jumelles, votre loupede botaniste ou de dépoussiérer votreguide des papillons…

Connaissez-vous le Tienne du Bi à Dailly ? Lapelouse Ste Anne à Nismes ? Le parc St Rochà Couvin, ou la vallée de l’Eau d’Yves àVogenée ?… L’agenda des sorties nature dece numéro vous y emmène pour de nouvellesdécouvertes en dehors des sentiers battus.

Mais peut-être préférez-vous les “loisirsactifs” ? Dans ce cas, les gestions de sitesprotégés ou de réserves naturelles sontfaites pour vous. Des vêtements de travail,

un coupe-branche et une fourche ferontparfaitement l’affaire. Et nous osons parierque les plaisirs de la convivialité ne tarde-ront pas à vous gagner.

Etes-vous plutôt intéressés à nous soute-nir dans un projet local ou régional à pluslong terme ? Prenez donc connaissance denos articles consacrés aux PCDN ou auCentre ethnobotanique de Virelles.

Si la photographie vous intrigue ou vousfascine, pourquoi ne pas entrer en contactavec les promoteurs de notre nouvelle cel-lule “photo nature” ? Par ailleurs, un pho-tographe “bien de chez nous” vous invite àdécouvrir ses clichés préférés.

La riche actualité de ces six derniers moisest relatée par Georges dans le Naturo-scope, alors que la poésie est une nouvellefois au rendez-vous pour vous dépeindreen quelques touches délicates la vedettede nos grandes roselières.

Tandis que Jean nous décrit non sanshumour les mœurs d’un insecte somme

toute assez sympathique, Thierry, lui nousfait découvrir et aimer un oiseau qui se faitplutôt discret. Quant à Olivier, il nous inviteà passer juste au-delà de la frontière fran-çaise pour aborder un site au riche patri-moine, et Anne, de son côté, revient surses (premiers) pas pour nous donner desnouvelles du site des Tournailles.

Enfin, un projet innovant, mené entreautres sur l’Eau Blanche, nous démontrequ’il est possible de réhabiliter l’état écolo-gique d’un cours d’eau.

Gageons que la diversité des sujets abor-dés dans ces pages vous permette de trou-ver votre bonheur “grandeur nature”.

Jacques AdriaensenRédacteur en Chef

éditoCe numéro du Clin d’œil a bénéficié du précieux soutien de CAMELEON

Georges HorneyRédacteur en chef

adjoint

Robert Schreiber Trésorier

Erik DammanPrésident f.f.

Natagora ESM

Centre de RevalidationAquascope de Virelles

VOUS TROUVEZ UN OISEAU OU UN MAMMIFÈRE SAUVAGE BLESSÉ?

Seuls les CREAVES agréés par le Ministère de la Région Wallonne sont habilités à les accueillir et les soigneren vue de leur réhabilitation dans la nature. Depuis avril 2007, les animaux susceptibles d’être pris en chargepar le CREAVES “Le Piaf” à Virelles sont tous les oiseaux de la faune européenne ainsi que tous les mammi-fères sauvages de Belgique à l’exception des espèces grands gibiers (cerf, chevreuil, daim, mouflon et san-glier), du renard et des petits ravageurs. Ayez donc le bon réflexe, si vous trouvez un animal blessé, qui rentredans ces critères, prenez contact immédiatement avec le: Centre de Revalidation “Le Piaf”.Rue du Lac 42, 6461 Virelles - Tél: 0476/94.22.25 - www.aquascope.be

NOUVEAU !LE BLOG DU CREAVES DE VIRELLES

Centre de Revalidation des Espèces Animales Vivant à l’Etat Sauvage

www.creavesvirelles.blogspot.beNotre mission: accueillir, soigner, relâcher.Gsm: 0476.94 22 25

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Le papillon qui se prenait pour un frelon!Texte et photos de Jean DelacreConservateur de la réserve de la Haie Gabaux

Le «papillon frelon» ou Sesia apiformis,est un papillon à corps épais qui à premièrevue pourrait être confondu avec le frelon,insecte hyménoptère dont le dard estredouté autant de ses prédateurs poten-tiels que des humains.

C’est par sélection naturelle, au fil du tempset de mutation en mutations, que les Sésiesdu peuplier les plus ressemblantes à cethyménoptère «piqueur» ont progressive-ment été sélectionnées par la Nature, don-nant à l’insecte cet habitus1 noir et jaune dit«aposématique2» qui lui sauve sans doutesouvent la vie. Plus d’un oiseau doit avoirhésité avant d’en faire son repas de craintedu dard virtuel que n’a pourtant pas notreinoffensif papillon. Allant jusqu’à imiter le bourdonnement dufrelon par la vibration de ses ailes, Sesiaapiformis «joue» réellement à l’hyménop-tère piqueur pour avoir la vie sauve.

Classé parmi les hétérocères, mais volantde jour, dans la famille des Sesiidae, cepapillon est en fait un parasite du peuplierou du tremble.

La femelle pond ses œufs en vol (entre 800et 1250), largués au pied des trembles, despeupliers ou parfois des saules, tilleuls,frênes ou bouleaux et ce, pendant plusieursjours, vu la quantité d’œufs à disperser. Lalarve xylophage qui tient visuellement plusdu ver blanc que de la chenille classique,sitôt éclose, pénètre dans les grossesracines traçantes ou dans le collet desarbres «hôtes» jusqu’à s’insinuer sousl’écorce du tronc de l’arbre, creusant desgaleries dans le bois.

En cas de pullulation, ce zélé insecte ailépourrait causer des problèmes aux sylvicul-teurs, mais à nos latitudes, il est relativementpeu fréquent, et seuls les jeunes arbres ont àcraindre pour leur survie.

Avant la nymphose, et après une vie larvairede deux, trois années, voire plus, la chenillecreuse un trou jusqu’à l’extérieur de l’écorcetout en gardant une fine couche d’écorceprédécoupée, sorte de porte protectrice quele moment venu, la chrysalide pousserapour s’extraire de l’écorce soit à mi-corps,soit totalement en tombant sur le sol. Cettechrysalide protégée, pendant sa diapause3,dans un cocon situé juste derrière l’écorce,

voire carrément enchâssé dans celle-ci,prépare ainsi par sa stupéfiante mobilité leterrain pour l’émergence aisée de l’imago4.

A peine sortie de sa chrysalide, en mai oujuin, la femelle de cette Sésie (il y en a unecinquantaine d’espèces en France etBelgique) attend sur le tronc de peuplier oude tremble que passe un mâle, qu’elle attirepar émission de phéromones pour s’accou-pler. La vibration de ses ailes aide sansdoute aussi, en plus de la volonté de se fairepasser pour un frelon, à la dispersion de ces«parfums» attractifs que sont les phéro-mones. L’accouplement peut durer deuxheures, et se fait «tête-bêche» à la façondes papillons. La plupart du temps, un mâle,par l’odeur alléché, viendra bien vite mettrefin à l’impatience de la demoiselle. Si leseffectifs sont trop peu nombreux, comme endébut d’émergences, elle pourra attendreplusieurs jours, voire se déplacer, bien quepeu mobile, d’un bref et lourd vol zigzaguantun peu comme un insecte ivre, pour trouverune place plus appropriée. Bourdonnantlégèrement à la façon d’un vrai frelon, ellese posera très vite sur un autre tronc dansl’environnement tout proche.

En vol, même un naturaliste chevronnépourrait confondre les deux insectes s’il n’apu observer à son aise auparavant lepapillon posé sur son écorce de tremble.Sans dimorphisme sexuel bien marqué, lemâle est identique à la femelle, en plus petitet moins «grassouillet». Son vol est aussinettement moins hésitant.

Je vous souhaite d’être un jour «saisi» par lavision de cette Sésie car c’est un sympa-thique et bel insecte qui ne s’observe quetrop rarement, tant il a l’art de passer ina-perçu, une fois émergé.

1 - Habitus: aspect morphologique extérieur permettantla diagnose superficielle d’une espèce. Ce vocablepossède en sociologie une toute autre définition.

2 - Aposématique: qualifie la coloration particulière-ment visible d’un animal dont la consommation peuts’avérer dangereuse ou déplaisante pour un éventuelprédateur, l’association de ces deux caractéristiques-couleurs et danger- entraînant chez le prédateur uncomportement conditionné d’évitement, ce qui pro-tège l’animal vivement coloré de la prédation

3 - Diapause: arrêt temporaire du développement aucours de la vie d’un insecte. La diapause est déclen-chée par un événement extérieur Elle est uneréponse adaptative aux modifications des conditionsenvironnementales.

4 - Imago: stade adulte et définitif d’un insecte, arrivé àson complet développement et apte à se reproduire.

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CLIN D’ŒIL // page 5

Gérard Frola et Olivier Rayp, tous deuxartistes et formateurs photographes, nousproposent une toute nouvelle rubriqueconsacrée à un des aspects de la nature trèsapprécié par un grand nombre d’entre nous:la photo-nature. Au travers de l’objectif, ils nous ouvrent uneautre fenêtre sur cette belle nature qui nousfascine tant. Voici leur premier témoignage.

LE DÉBUT DE L’AVENTURE.Comment l’image peut-elle mettre en valeurnotre patrimoine naturel exceptionnel del’Entre-Sambre-et-Meuse? C’est la question,et le défi, que des artistes et photographesauront à relever dans les semaines et lesmois à venir. Une nouvelle collaborations’installe au sein de la régionale et beaucoupde talents apporteront leur contribution.

La volonté est de poser un autre regard sur lanature en rassemblant différentes tech-niques artistiques: photographie, peinture,dessin, vidéo, etc.L’unique but est de mettre en valeur le patri-moine naturel de notre région à travers l’œild’artistes provenant d’horizons aussi diffé-rents que complémentaires.

C’est ainsi que dans chaque numéro, nouspartagerons notre passion avec les lecteurs.Vous découvrirez des articles sous forme deconseils pratiques, en dessin, peinture ouphoto. Comment appréhender la photomacro? La digiscopie est-elle intéressante?Comment croquer la nature ? Le plaisir departager, dans l’espoir d’éveiller un nouveauregard sur notre belle nature. Pour l’heure,en guise de micro-mise en bouche, voici lerécit d’une première aventure: les blés aprèsla pluie.

Des blés verts après la pluie, ce n’est pascompliqué. Mais quand la lumière fait scin-tiller l’eau, cela devient très intéressant...L’artiste Gérard Frola interroge son amiphotographe Olivier Rayp, sur une série dephotos réalisées en macro.

Gérard: ces photos de gouttes d’eau dansdes blés verts, je trouve cela si simple et sibeau. Comment est née l’idée de cette séried’images?Olivier: par le simple hasard d’une bellelumière... Je rentrais de reportage et passaispar le petit village de Stave, avec ma filleEliane. La lumière dorée du crépuscules’étendait sur un champ de blé vert, justeaprès la pluie. J’ai vu ce champ scintiller,juste au bord de la route. J’étais un peu

pressé et en retard, mais la scène me parais-sait tellement magique que je suis descendude voiture et j’ai empoigné mon appareil. G: et tu as choisi un objectif macro?O: pas tout de suite. J’ai d’abord réalisé uneou deux photos d’ensemble, au grand angle,pour capter le moment, le cadre, qui me plai-sait. Puis assez vite, je me suis rapproché. Etlà, ce que j’ai vu était un cadeau...

G: les gouttes d’eau?O: oui, captives dans les blés, avec unelumière magique qui passait à travers. J’aipromené mon regard, juste au début duchamp, il n’était pas nécessaire d’avancerbeaucoup. J’ai vraiment senti que c’était lebon moment pour photographier, comme uncadeau que la lumière et l’eau me propo-saient.G: souvent, le hasard nous aide à photogra-phier, mais il s’agit d’être attentif, d’être prêtà regarder et d’avoir son appareil photo avecsoi, évidemment... Et tu as choisi une petitezone de netteté.O: en m’approchant et aussi en ouvrant lediaphragme, avec l’objectif 105 macro, j’airéduit la profondeur de champ. Sur la photodes tiges, on voit bien la zone nette, à droite,par rapport à l’arrière, plus flou.

G: oui, cela permet de mettre en évidencecette partie droite. Et la photo des grains, ondirait presque un insecte, non ?O: là aussi, la zone de netteté est assezréduite et c’est vrai que la forme nous faitsonger à un animal mystérieux. Souvent,notre œil aime trouver des formes connuesdans des photos abstraites. Et moi, j’aimebien embrouiller gentiment la lecture de mesphotos. Finalement, j’ai sélectionné et déve-loppé trois images en grand format, sur toile.G: une belle récolte pour cette petite prome-nade improvisée!

ENCORE UN PEU PLUS LOIN...L’engouement des artistes à partager leurpassion ne se limitera pas aux pages de cemagazine. En effet, un grand événement réu-nissant chaque discipline artistique propo-sera une vision nouvelle et contemporaine dela région. Un projet haut en couleur qui seraprogrammé en 2014. Cet événement sera détaillé dans notre pro-chaine édition ainsi que sur le site web.

Dans le prochain épisode de Dialogue Naturenous vous parlerons de digiscopie avec, entreautre, une interview de Vincent Gavériaux,illustrateur et photographe, maître en lamatière.

Profitez bien de la lumière estivale pour vosimages.

Olivier & Gérard

Le champ de blé étincelantde perles d’eau

Et la lumière fut, captivedans une goutte d’eau...

Etrange Alienvenu du ciel... ?

Dialogue natureGÉRARD FROLA - artiste-photographe, formateur photo Natagora

OLIVIER RAYP - photographe installé à Florennes.

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RETOUR AUX TOURNAILLES….

Souvenez-vous, il y a quelques mois, nousnous sommes quittés après une petite ges-tion à la réserve du Planti, à Mariembourg.L’objectif était notamment d’empêcher lemilieu de se refermer afin de favoriser lasuccise, une plante des lieux humides nonamendés, avec en filigrane le secret espoirde voir venir s’y reproduire le rare damierde la succise (Euphidryas aurinia), dont lachenille se nourrit de la plante. Ce rêve n’estpas l’apanage d’un seul site… découvrons-en un autre… Le week-end “Nature portesouvertes” est une belle occasion de visiterl’une des plus belles réserves de l’ESM: lesTournailles à Sart-en-Fagne. Ce sontquelques moments de cette visite que jevous propose de revivre à travers ces lignes.

Mais, me direz-vous, nous y sommes déjà pas-sés! C’est vrai (cf. le premier n° de Clin d’Oeil - 2008),mais la nature est en constante évolution et denouvelles surprises vous y attendent. La réserve se compose de deux “blocs” dis-tincts. Le premier, nommé “Les Noëlles”, àl’ouest, et le second ou “Tournailles” propre-ment dites, à l’est.

C’est dans cettedeuxième partie quedébute notre visite, quinous réserve de belles surprises. Depuis quelques années déjà, le castor s’y estinstallé, élargissant le Grand Ry qui borde lesite. En véritable ingénieur-gestionnaire, il apeu à peu créé de multiples chenaux etinondé l’aulnaie, et les prairies en bordure duruisseau. Il a bâti deux belles huttes sur lesberges, et construit plusieurs barrages res-ponsables de l’élargissement du petit ru.Sous son impulsion la physionomie du site aénormément changé; de nouveaux biotopesse sont créés, offrant à la vie sauvage encoreplus de possibilités de s’installer. Les odo-nates1 trouvent désormais ici de superbessites de reproduction. Admirez cette toutejeune libellule déprimée (Libellula depressa)à peine sortie de son exuvie2! Est-ce un mâleou une femelle? Impossible de le dire…dansles premières heures de sa vie le mâle estjaune comme la femelle. Ce n’est que plustard qu’il prendra sa couleur bleue.

Nous passons à proximité de la premièrehutte…chuuutttt! Quels sont ces cris étouffésque nous percevons ici? La hutte est habitée!Les vibrations de nos pas auraient-elleseffrayé les castorins3 qui s’y reposaient? Àmoins qu’ils n’appellent leurs parents pourles nourrir? Quel moment émouvant! Ne res-tons pas trop longtemps, notre présence lesinquiète peut-être…

Traversant les prairies humides, nous déran-geons de petites grenouilles rousses qui bon-dissent à nos pieds. Tiens…qui se faufile là,au milieu des scorsonères et des orchidées?Un petit lézard vivipare!

Cette année, les floraisons d’orchidées sontassez jolies. Quelques centaines d’orchis demai (Dactylorhiza majalis) côtoient une bellepopulation d’Orchis morio en constante évolu-tion (en 3 ans le nombre de pieds a décuplé!).

Anne Lambert

Les régions naturelles de la Régionale NATAGORA-ESM (suite 6)

DOISCHE

VIROINVAL

SIVRY-RANCE

FLORENNES

PHILIPPEVILLE

WALCOURT

COUVIN

MOMIGNIES

CHIMAY

FROIDCHAPELLE

CERFONTAINE>page 6 // CLIN D’ŒILpage 6 // CLIN D’ŒIL

le barrage du castor

Paysage

deuxième hutte bâtie par les castors

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La prairie est multicolore: les populagescôtoient les valérianes dioïques, les benoîtesdes ruisseaux, de petits myosotis et quelquesprimevères (Primula veris) dont les dernièresfleurs tardent à se faner. Les aurores volent decardamine en cardamine, d’alliaire en alliaire.

Un chant attire notre attention… là, sur unpiquet de clôture une pie-grièche écorcheurs’égosille. Quel bel oiseau! Il niche ici. Et,plus loin, c’est un pipit pipit farlouse qui attirenotre attention. La fauvette des jardins n’estpas en reste, elle chante sans discontinuer,accompagnée de ses cousines, la babillardeet la fauvette à tête noire.

Nous arrivons aux Noëlles. Le Life “papillons”y a fait d’énormes travaux. La croissance desbuissons de saule avait pris une telle ampleurque le milieu se refermait complètement. Unepetite mare où les grenouilles vertes trou-vaient encore un petit paradis pour se repro-duire, finissait par n’être plus que l’ombred’elle-même, envahie par les massettes etprivée de lumière par la saulaie. De grandstravaux de gyrobroyage ont permis de ré-ouvrir la parcelle et de faire de superbesandains favorables à la reproduction des cou-leuvres à collier et des lézards vivipares

Aujourd’hui la végétation herbacée reprendses droits, tout reverdit et les vastes prairiesmaigres sont largement colonisées par lasuccise. Peut-être ce maillon élargi d’unvaste réseau étendu sur toute la Fagne per-mettra-t-il au damier d’étendre enfin son airede dispersion?

En tous cas, dans la mare, les tritons palmés,eux, sont bien présents. À n’en pas douter,leurs cousins les tritons communs sont làaussi mais tellement bien dissimulés quenous n’avons pas pu les découvrir aujourd’hui.

Les orchis de mai forment ici aussi de bellespopulations de plusieurs centaines de piedsque seuls les sabots des chevreuils viennentparfois fouler.

Ici la vie sauvage déborde, bouillonne etchante. C’est un véritable paradis enchanteurqu’il nous faut maintenant quitter pour bien-tôt en découvrir d’autres… qui sûrement nousréservent aussi leur lot d’émerveillements.

Anne Lambert

1 - Odonates: ordre d’insectes composé de 2 sous-ordres: les zygoptères ou demoiselles, et les anisop-tères ou libellules

2 - Exuvie: peau de la larve abandonnée lors de la nais-sance de l’adulte.

3 - Castorin: jeune castor

CLIN D’ŒIL // page 7

Dactylorhiza majalis

Populage

La parcelle juste après le gyrobroyage

La parcelle aujourd’hui

Le triton palmé mâlepossède un filament à

l'extrémité de la queue

Le triton palmé femelle ne possède pas de palmureaux orteils

Aurore

Pie-grièche écorcheur

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VIRELLES, 13 FÉVRIER

Il est des rencontres dela nature et du hasard

qui restent gravées àtout jamais… Dessouvenirs intime-ment liés aux décors,

aux ambiances, auxodeurs, à la lumière et

aux conditions climatiquesde l’instant… Par la suite, quand ces mêmeséléments sont à nouveau associés, le souve-nir refait immédiatement surface commepar magie. Impossible pour Geneviève etmoi de voir l’étang gelé sans imaginer aumoins une seconde qu’un aigle de mer vasoudain s’y poser! Comme Marcel Proustdégustant une madeleine, il suffit de fermerles yeux et de se laisser emporter…

Aujourd’hui, c’est dans l’aulnaie maréca-geuse que je vais me promener car le pland’eau est encore presque complètementfigé sous la glace. Entre forêt et roselière, jepourrai y profiter du soleil couchant et j’es-père la rencontre avec quelques bandes detarins des aulnes et pourquoi pas l’un oul’autre premier chant. Il paraît que le pinsondes arbres tente déjà de s’y essayer…

Sous les aulnes, les petits fossés, où l’onchassait autrefois la bécassine des marais,ne sont que partiellement gelés. À chaquefois qu’en hiver, je me balade à cet endroit,c’est toujours la même image qui revient àmoi. Celle de la promenade effectuée par

une journée froide et ensoleillée il y a plusde quinze ans… une journée que je percevaisidéale pour rencontrer le butor étoilé. Et cejour-là, mon vœu fut doublement exaucé… Àl’approche d’une passerelle enjambant unpetit ruisseau, je vis aussi bien à gauchequ’à droite du chemin un butor étoilé. Lesdeux oiseaux s’envolèrent en même temps,me laissant émerveillée par cette réalité quivenait de rencontrer mes pensées.

Et voilà qu’aujourd’hui j’approche de cetendroit… Le petit pont n’est plus bien loin etdans le marais, au pied des saules et desaulnes, la glace se partage le terrain avecl’eau courante. Dans l’entrelacs des buis-sons, juste en lisière de roselière, un oiseauprend la fuite et me surprend par le bruit deson envol. Sa silhouette brune me fait toutd’abord penser à un rapace mais jeremarque bien vite son plumage fauve striéet son profil plutôt rondouillet. La rencontren’a duré que quelques secondes, deux outrois à peine, sans me laisser le temps deprendre mes jumelles. Cet oiseau qui dispa-raît vite derrière les arbres et prend la direc-tion de la grande roselière, j’en suis sûre,c’est à nouveau le butor étoilé! Inutile devous dire combien mon cœur s’est serré!

10 AVRIL

Un butor est signalé en fin de matinée dansla zone fauchée de la grande roselière. Voicidonc le retour du “grand blond”! Je tente machance au mirador pendant le temps de midimais n’aperçois que quelques grandes

aigrettes et hérons cendrés qui s’offrent unmenu trois services à base de batraciens,encore de batraciens… et de batraciens seu-lement! Il n’y a qu’à choisir, piocher etengouffrer… trop facile… même si les pau-vres victimes tentent de se débattre et écar-tent leurs longues pattes pour ne pas êtreavalées. La vedette du jour a disparu… àmoins que je n’aie pas l’œil, tout simple-ment. Rien ne ressemble plus aux tiges deroseaux que cet oiseau! Je reçois la visited’une femelle de busard des roseaux enquête de son dîner et je profite de l’instantpour compter quelques groupes de canardsdont le nombre de visiteurs vient soudaind’exploser. Au moins 107 canards souchetset 57 sarcelles d’hiver, tout juste arrivés!

Envol du butor étoilé

© Marc Fasol

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Tête-à-tête avecLe grand blondTexte de Anne Sandrap – Photos de Marc Fasol & Damien Hubaut

© Marc Fasol

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C’est ce que j’aime tout particulièrement ence moment, cette impression que tout estpossible, ces instants à la croisée des sai-sons, ces grandes transhumances commeles “journées rouges” d’été où les juillet-tistes laissent place aux aoûtiens. L’étangaccueille les derniers garrots, harles biè-vres et canards siffleurs alors qu’arriventbergeronnettes printanières, hirondelles defenêtre, chevaliers guignettes et grèbes àcou noir.

Dans l’après-midi, Damien Hubaut, en visiteavec un groupe, repère à nouveau le “grandblond”. Qu’il daigne patienter seulement!Cette fois, il est bien là, jouant à “cache-cache roseaux”, “un deux trois piano”, “pasvu pas pris”. Les autres hérons servent derepère pour le localiser. “Mais si, il est là, unpeu à gauche du héron de gauche!”. Pauvresvolatiles réduits à de simples balises… desbalises qui ingurgitent cependant les gre-nouilles avec gourmandise et délectation…cette même gourmandise avec laquelle nousobservons notre oiseau et nous extasions àses moindres réactions. “Magnifique, il vientd’ouvrir les ailes! Oh, il a capturé une gre-nouille et regardez comme sa gorge et soncou se dilatent! Avez-vous vu ses puissantespattes vertes ?”. J’adore!!!

“Notre” butor se déplace dans une zone deroseaux plus ou moins lâches qui permet-tent de le visualiser par tranches. Je voisson bec et son œil vif… tu vois son man-teau… il voit la pointe de ses ailes… Certainsdétails le trahissent assez facilement,moustaches et calotte sombres, cou clairdélicatement strié ainsi que le moindre deses mouvements. La compagnie des héronscendrés n’a l’air de lui plaire qu’à moitié. Ilse déplace lentement, se montre soustoutes ses coutures, de la poitrine au dos, etétend parfois le cou, bec pointé vers le cielpour une séquence mimétique de “MuséeGrévin” comme dans les photos de mon amiHervé. Dans le mirador, on ne bouge pluspour éviter de faire trembler le bâtiment etpermettre quelques prises d’images.Comme chez le radiologue, “on ne respirepas, on ne bouge pas”… jusqu’au feu vert etau soulagement… “Vous pouvez respirer!”.Quelques enfants viennent jeter un coupd’œil dans ma longue-vue pour une obser-vation comme ils n’en feront pas souvent. Çafait bien longtemps que je ne l’ai vu d’aussiprès, nos dernières rencontres étant soitfurtives, (de l’ordre de)juste quelquessecondes, soit très éloignées, de plus decinq cents mètres.

La vedette disparaît parmi des roseauxdenses… mais comme les plus grands, il nerésiste pas à la tentation d’un dernier rap-pel. Je le retrouve assez vite aux jumelles…enfin je crois… et le hasard l’invite tout justedans ma longue-vue, presque parfaitementà découvert. Il se toilette par moments oureste immobile, tassé sur lui-même, affi-chant le large dos d’un gros chat roux impo-sant. Lorsqu’il se met en mouvement, l’im-

pression est tout autre. Je trouve sa lentedémarche reptilienne. Il se déplace corps àl’horizontale, ventre à terre, cou et bec ten-dus vers l’avant. Oui, cet oiseau est un mys-tère, passant de l’attitude du varan auxcontorsions et étirements du serpent. Tout àfait fascinant! Et quel plumage! Il rampemême en dessous de quelques tiges cou-chées, laissant parfois juste émerger satête. “Coucou, je suis bien là!”. On en rede-mande! On en veut encore! C’est un oiseauque j’ai souvent du mal à quitter, surtoutlors d’une si belle observation, car je sais àquel point l’instant est rare. C’est lui quifinalement salue la foule, tire sa révérence,s’engouffre dans les roseaux et met fin ànotre rencontre!

12 AVRIL

Après une nuit où la pluie a été abondante,le soleil salue l’aube… sans doute pas pourbien longtemps. Dans les frênes près del’Aquascope, tout en haut des frondaisons,une quarantaine de chardonnerets crient,chantent et pépient sur fond de ciel bleu.Quelle cacophonie! Deux sizerins flammésjouent parmi eux le rôle des intrus à repérer.Après une journée plus calme, l’étangaccueille à nouveau une centaine de canardssouchets auxquels se mêlent quelques sif-fleurs et sarcelles d’hiver. Tout ce petitmonde me semble assez nerveux, y comprisles garrots à œil d’or qui paradent fébrile-ment. On se poursuit, on s’envole, on semélange sans cesse… pas facile de lescompter!

Je ne regrette pas d’être sortie bien avantl’arrivée des premiers visiteurs. Un cheva-lier guignette arpente l’“Ile aux lapins”, ungambette pousse quelques cris en vol avantde s’y poser. Les pouillots véloces furètentpartout et les fauvettes à tête noire, bienqu’encore vocalement discrètes, se laissentsurprendre à moucheronner. Je capte aussi,depuis un lierre touffu, le premier chantcrescendo du roitelet à triple bandeau…alors que la chouette hulotte n’est pasencore couchée. Pas mal que tout cela pourun début de journée!

En fait, celui qui me pousse à sortir aussitôt, c’est le butor étoilé. Je sais qu’il a étérevu la veille en cours de matinée. Si j’étaisbutor, après une nuit fraîche, j’aimerais meréchauffer les os au doux soleil du matintout en avalant quelques batraciens pourcouper ma grande faim. C’est donc pleind’espérance que je gravis les marches dumirador. Trois hérons cendrés prennent déjàleur petit déjeuner dans la roselière fauchéeet en moins de deux minutes, presque tropfacilement, je repère aux jumelles mon“bœuf des marais” dans une zone biendégagée. Mon intuition était la bonne, main-tenant je raisonne presque comme un butorétoilé!

Je le “capture” dans ma longue-vue etcompte bien ne pas le lâcher. Il est tellementproche, qu’agrandi soixante fois, il occupe

presque tout mon champ de vision. Il alternemoments de toilettage, lents déplacementset séquences d’immobilité. Je l’aperçoisalors de dos dans sa posture favorite decamouflage et il m’apparaît ainsi bec tenduvers le ciel et cou parfaitement étiré. Sa têtea alors disparu dans cette continuité. Je levois hérisser l’échine de mécontentementmais aussi courber le dos et ouvrir partielle-ment les ailes à la manière du hibou grand-duc. J’aime l’observer dans ses allées etvenues, avec cette manière lente de leverbien haut les pattes avant de les tendre auralenti vers l’avant. Lors d’un arrêt, il sem-ble piétiner, relevant sans cesse une patte, àpeine celle-ci posée au sol, et recommen-çant de plus belle comme si l’endroit étaitsource d’inconfort ou de manque de stabi-lité. Quelle pointe de roseau l’a-t-elle doncpiqué?

Alors que les hérons cendrés, maintenantau nombre de sept, enchaînent habilementles captures de batraciens, le butor n’aencore rien attrapé. Je profite de ma longueobservation pour détailler son plumage:gorge uniformément claire, poitrine crèmedélicatement ornée de petites pointes deflèche, flancs décorés de motifs finementdécoupés en feuilles de fougère, plumes dumanteau brun chaud avec de larges zonessombres en leur centre. Mon ami le butor serapproche d’un petit cordon non fauché, ypénètre lentement, se laisse de plus en plusdeviner jusqu’à ne faire plus qu’un avec lestiges de roseaux. Le voici évaporé! Le ciel sedéchire alors, laissant s’abattre sur l’étangdes trombes d’eau et des dizaines d’hiron-delles rustiques qui viennent y moucheron-ner. Parmi celles-ci, je repère le croupionblanc de ma première hirondelle de fenêtremais aussi une première hirondelle derivage. Il me semble que j’en ai assez vupour toute la journée!

Anne Sansdrapwww.aquascope.be

© Damien Hubaut

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Tout commence par l’observation! Je choisis mon itinéraire pour approcher lesujet repéré sans le déranger. J’avance pro-gressivement à bon vent. Parfois je préfèreme cacher et attendre, pour ne pas éveillerson attention. C’est alors que, seul pour uncertain temps, je suis envahi par un silenceétonnant, et le moindre bruit peut me fairesursauter.

Vient ensuite la phase de composition. Un mouvement, une attitude, un boncadrage mettront mon sujet en valeur si unebelle lumière accepte de jouer le jeu…

Que dire de ces instants magiques souventau rendez-vous ? Surprendre le Cincle plongeur au détourd’un méandre de l’Hermeton. S’arrêter,soudain, à la vue d’un renard sortant furtive-

ment de la forêt ou encore croiser unmagnifique papillon butinant paisiblementdans un pré. Partir dans la nature est tou-jours une aventure riche en découvertes.Ainsi mes affuts m’ont parfois réservémaintes surprises. Je me souviens de cettesoirée où un chevreuil s’approcha àquelques mètres de moi sans soupçonnerma présence, moi qui étais venu dans l’es-poir d’observer un renardeau pointer son

Le coup de cœur

de Clin d’œil Nature

Olivier Colinet

Hibou des maraispage 10 // CLIN D’ŒIL

La photo, c’est ma nature…

Passionné par la nature et la photographie, c’est dès mon plus jeune âge que je découvre ses faces cachées etplus spécifiquement celles de l’ornithologie. Mes photos sont pour moi une manière de sensibiliser mon entou-rage à la beauté de la vie sauvage, si proche et en même temps si peu connue de nous. Et ainsi, peut-être, contri-buer à la préservation de cette richesse si fragile. Au rythme des saisons, durant les longues heures d’affût oulors de mes promenades, j’essaie de me fondre dans la nature, allongé sur le sol ou les pieds dans l’eau, poursaisir la beauté d’un instant.

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Coquelicot et bleuets

Demi-deuilPouillot véloce

ChevreuilGrenouille verte

Héron cendré CLIN D’ŒIL // page 11

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page 12 // CLIN D’ŒIL

La photo, c’est ma nature…nez hors de son terrier. Et cette rencontreinattendue lors de ce matin pluvieux où jedécide quand même de sortir! À traversmon viseur, je distingue, dissimulé dans leshautes herbes, les yeux d’un Hibou desmarais!

Parfois tout simplement, à l’aube ou au cré-puscule, je m’assois un instant et j’admire lalumière transparente traversant les arbresd’une forêt, la brume se déplaçant douce-ment entre les vallées, ou encore le soleil secouchant derrière un étang.

Que de moments privilégiés, rares, maisbien souvent si intenses!

C’est alors que l’émotion d’une rencontrequi m’émerveille chaque fois un peu plus,m’envahit et pour un instant me fait oubliertout le reste!Mais il m’arrive aussi, et ce n’est pas rare, derentrer chez moi sans ces images que je mesuis abstenu de prendre. Pour ne pas déran-ger un oiseau au nid, ou pour ne pas pertur-ber la chasse d’un rapace. Quand ce n’est pastourner tout bonnement les talons à la vued’un chevreuil en compagnie de ses petits.

C’est aussi le prix à payer à la nature pourqu’elle reste ce cadeau qui pourra encoreémerveiller nos enfants.

Olivier Colinetwww.olivier-colinet.be

Torcol fourmilier

Mouette rieuse

Échasse blanche

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Les Monts de Baives s’étendent sur unequarantaine d’hectares, limités par les mas-sifs forestiers de Trélon et de Neumont. Ilsse situent dans les limites du Parc naturelrégional de l’Avesnois. Ce site s’est formésur un ancien massif corallien dévonien, âgéde plus de 370 millions d’années, à une alti-tude qui s’approche des 220 mètres. Aucœur d’une région bocagère dominée parl’élevage bovin, il est occupé par les der-nières pelouses calcicoles du départementdu Nord et les seules sur calcaire dur (noncrayeux) de la région Nord – Pas-de-Calais.

Ces pelouses conservent, sur environ unhectare, un intérêt majeur lié à la géologiedu site et à son exploitation passée (déboi-sement, pâturage extensif traditionnel…).Tous les stades de recolonisation peuvent yêtre observés, depuis le sol calcaire nu(rendzine) jusqu’à la forêt. D’autres sitesd’intérêts patrimoniaux et écologiques (unancien four à chaux, une carrière, un boiscalcaire, une chapelle datée de 1756), s’intè-grent dans un ensemble classé depuis peuen réserve naturelle régionale et s’étendentsur 18 hectares. Sa gestion est actuellementconfiée à la commune de Baives, proprié-taire de la réserve. Espace naturel régionalet le Parc naturel régional assurent respec-tivement la conduite des opérations et laréalisation des travaux de gestion.

Les types de gestion pratiquée sont le pâtu-rage extensif, la fauche tardive, la coupe de

ligneux, le débroussaillage ainsi que dessuivis scientifiques.

Au mois de mai traditionnellement et cedepuis quelques années, nous organisons,Thierry Dewitte et moi-même, en collabora-tion avec une association de cette région,l’Aubépine, des sorties naturalistes sur lessites les plus intéressants de nos contrées.C’est en 2012 que nous avons découvert cesite de la Calestienne française.Divers trésors botaniques peuvent y êtreobservés. Citons pour les orchidées, les deuxespèces de platanthères, l’orchis boufon(Orchis morio), l’orchis grenouille (Coelo-glossum viride), l’orchis mâle (Orchis mas-cula), l’ophrys mouche (Ophrys insectifera)ou encore la limodore (Limodorum aborti-vum) en limite septentrionale de son aire dedistribution. Dans d’autres familles, ontrouve la brunelle laciniée (Prunella laci-niata), le polygala chevelu (Polygala comosa),le mélampyre des champs (Melampyrumarvense), la gentiane d’Allemagne(Gentianella germanica) en été et une fou-gère des rochers ombragés dans l’anciennecarrière, Cystopteris fragilis.

Ont également été observées dans laréserve, 55 espèces de rhopalocères,comme la rare lucine (Haemaris lucina) ouencore Coenonympha arcania, Brenthis ino,Callophrys rubi, ainsi que 35 oiseauxnicheurs comme l’hypolais polyglotte et lebruant jaune, ou 16 espèces d’orthoptèresdont Stenobothrus lineatus, Omocestusrufipes et Phaneroptera falcata.

Notons aussi que les populations belges duhibou gand-duc essaiment vers le nord de laFrance puisque des couples sont observéschaque année autour de Baives. Le plusgrand de nos nocturnes occupe les carrièresenvironnantes comme celle de Wallers-Trelon (une des plus grande de France) etvient chasser sur le site de Baives.

Aujourd’hui reconnues comme réservesnaturelles au niveau régional, les zones lesplus intéressantes des Monts de Baives vontdonc bénéficier de mesures de gestion plusimportantes ces prochaines années, afin defavoriser la réouverture des milieux. Il pour-rait être intéressant de suivre l’évolution de labiodiversité sur ces pelouses frontalières,selon les modalités de gestion suivies, et dela comparer avec l’évolution des pelousescalcaires du Viroin, réhabilitées et restauréessur environ 200 hectares depuis l’instaura-tion d’un programme Life il y a quelquesannées.

Roberfroid OlivierResponsable de

la cellule Botanique-Mycologie

de l’antenne ESM

L’association Aubépine est active en Haut-Avesnois pourla connaissance, l’étude et la protection de la nature. 5, Square St Exupéry, à 59610 Fourmies (France)www.aubepine-avesnois.fr/home/

Les Monts de BaivesAux confins de la Calestienne: Texte d’Olivier RoberfroidPhotos d’Alain & Agnès Piette

La Wallonie occupe-t-elle toute la Calestienne ? Eh bien non, son extrémité ouest pénètre en France,essentiellement sur la commune française de Baives, à quelques km de Macon (Momignies).

Ancien four à chaux: l’intérêt patrimonial et historique mérite également notre attention.

Melampyre des champs Orchis bouffon

Orphis abeille Limnodore

Cistopteride fragile

Œillet des chartreux

Il nous semble important de développer des contactsentre naturalistes transfrontaliers afin d’échangernos idées.

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OpérationGobemouche noirFicedula hypoleucosUNE ACTION MENÉE

PAR LA CELLULE «ARDENNE» DE NOTRE RÉGIONALE

Un insectivore cavernicole et plutôt fores-tier. Petit passereau insectivore d’une dou-zaine de centimètres de longueur pour unpoids d’une dizaine de grammes, le gobe-mouche noir est généralement connu desornithologues à la faveur d’une observationd’oiseaux en migration. Que ce soit au prin-temps parmi de vieux arbres fruitiers enfleurs ou en fin d’été en lisière de forêt, lasilhouette dressée et le plumage contrastéde ce petit oiseau mobile, captent immédia-tement l’attention de l’observateur.

Il hiverne en Afrique tropicale, au sud duSahara, où une fois arrivé dans les forêts, ilse choisit un territoire. Il le défendra jusqu’àces jours de printemps où il s’élancera poursa grande migration vers l’Europe. Malgré latrès grande distance à parcourir, il entre-prend son périple de nuit, lors de trèslongues étapes migratoires, en survolant lamer Méditer-ranée pour rejoindre principa-lement l’Italie d’où il se répand alors vers lenord.Cavernicole, le mâle chante et s’active, dèsson arrivée, à la recherche d’une cavité,comme une ancienne loge de pic épeichetteou épeiche, une branche creuse, etc. Lafemelle est ensuite invitée à la visiter et, sielle adopte le nouveau domicile, y dépose enretour des matériaux de construction. Lescas de polygamie ne sont pas rares chezcette espèce (15 % de la population).

Plutôt forestier de nature, il privilégie unhabitat composé de futaies claires de chêneset de hêtres et à la végétation herbeuse pro-pice à la capture des insectes au sol. Il n’estpas rare non plus de l’observer dans lesparcs et jardins, les anciens vergers dehaute-tige, les lisières et les clairières.

Ceci est encore plus vrai si un nombre suffi-sant de nichoirs a été installé pour permet-tre le développement d’une population. Uncas de nidification isolé reste généralementsans lendemain. Contrairement à ce que son nom peut évo-quer, la mouche n’est pas nécessairementson plat de résistance. Une grande variétéd’insectes, dont les chenilles sur les feuil-lages, compose en réalité son ordinaire.

Fin juin, début juillet, les jeunes ont touspris leur envol et rapidement la famille sedisperse, entreprenant déjà de longsdéplacements. Le gobemouche gris, plusrépandu dans nos villages, parcs et jar-dins1, et le gobemouche à collier, rarissimechez nous2, sont ses cousins.

UN PREMIER CAS DOCUMENTÉ DE NIDIFICATION DANS LA PARTIE ARDENNAISE DU SUD DE L’ENTRE-SAMBRE-ET-MEUSE.Monsieur Philippe Mengeot a eu la grandechance d’assister à la nidification réussie duGobemouche noir à Brûly-de-Pesche auprintemps 2012. Déjà observé en 2009 aumême endroit mais sans suite, il s’agit cettefois d’un couple, qui s’est bien installé dansun nichoir placé là huit années plus tôt. Poséà quelques 5 mètres de la fenêtre de la cui-sine, le nichoir occupe le jardin d’une pro-priété privée située dans un domaine boisé àusage résidentiel. Hélas, bien que la nidifica-tion ait été suivie pendant 5 semaines, ni lenombre de jeunes élevés avec succès, ni leurenvol n’ont pu être observés. Il est intéres-sant de mentionner les agressions systéma-tiques du mâle de Gobemouche noir contre lemâle de Rougequeue à front blanc dès quecelui-ci s’approche de moins d’une dizaine demètres de son nichoir.

Le mâle a trouvé provende etrefuge chez Mr Mengeot

Vue d’un des bio-topes appréciés parle gobemouche noir

Le mâle s’active autour del’ancien nichoir de Mr Mengeot

Photos de Philippe MengeotGeorges Horney et Thierry Dewitte.

Texte deThierry Dewitte

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Nichée nombreuse

HASARD D’UNE NIDIFICATION SANS LENDEMAIN ? PEUT-ÊTRE PAS. Un témoin fiable et voisin de M. Ph M rap-porte qu’il a observé début mai 2012 un gobe-mouche noir en train de chasser de sonnichoir un gobemouche gris qui s’y était ins-tallé 3 semaines plus tôt. Et pourtant il devral’abandonner puisque le gris y avait déjàdéposé deux œufs. Fin juin ou début juillet,deux adultes et quatre jeunes sont observésdans les parages sans vraiment qu’on enconnaisse la provenance (nichoir voisin oucavité naturelle proche ?)Ce témoignage démontre que ce domainerésidentiel, ancienne zone forestière parse-mée de petites clairières, est fréquenté régu-lièrement depuis 5 ans par une petite popula-tion de gobemouches noirs. S’il vous prend la curiosité de consulter lerécent Atlas des Oiseaux Nicheurs deWallonie3 vous y trouverez une mention évo-quant la possibilité d’une nidification (2007)pendant la période de l’enquête. Les détailset les circonstances de cette observationconfirment en outre que, non seulement il y acompétition entre les 2 espèces de gobe-mouches (gris et noirs) pour la possession denichoirs, mais aussi que le gobemouche noiraurait niché à peu de choses près au mêmeendroit 5 années plus tôt ! Enfin, le témoinprécise qu’il a également observé une nidifi-cation de Gobemouche noir dans un de sesnichoirs en 2003 !

DEUX SOUS-ESPÈCES Chez le gobemouche noir, on distingue lesformes iberiae en Espagne, speculigeraau Maghreb et sibirica en Sibérie, ellesprésentent toutes trois un plumage biencontrasté de blanc et de noir, particulière-ment au printemps. Par contre, la popula-tion de l’Europe occidentale où la formenominale hypoleucos est seule reconnue,se distingue par de fortes variations deteinte, particulièrement en Europe cen-trale, dont des mâles au plumage nuptialplus pâle (morphe4 clair ou brun), plusgris-brun, proche du ton du plumage desfemelles (séparée de la forme type sous lenom de Muscicapa hypoleucos musci-peta5). Même si des variations impor-tantes d’intensité de plumage chez lamajorité des nicheurs belges sont pré-sentes et bien que le sujet porte à discus-sion, il est indéniable que le plumage leplus pâle reste la tendance générale6.

Une précision s’impose: lors du passagemigratoire, ce sont habituellement desindividus du morphe foncé qui sont le plusobservés dans nos contrées. C’est ainsique sur 46 données (2005-2012), la formemuscipeta n’est citée qu’une seule fois (1mâle le 17/04/2006 aux BEH par H.Dufourny) et il est souvent insisté dans lesautres commentaires sur le caractèresombre de l’oiseau observé.

QUEL EST LE STATUT RÉGIONAL DU GOBEMOUCHE NOIR ? En examinant les données régionales (Entre-Sambre-et-Meuse) sur observations.be7, onpeut constater qu’il s’agit d’une espèce assezrare, observée chaque année en très petitsnombres (en moyenne, un peu moins de septdonnées par an, impliquant le plus souventun seul oiseau par donnée) et plutôt en find’été lors de la migration vers l’Afrique. Voir àce sujet le graphique ci-dessous (25% dedonnées printanières contre 75% de donnéesestivales).

Le passage printanier se déroule du 10/04 au10/05. Plus tard, (dernière décade de mai) ils’agit de migrateurs tardifs ou attardés. Legobemouche noir nicheur en Belgiquerevient habituellement durant la secondedécade d’avril et la femelle s’active assezrapidement à la construction du nid, fin avril.Le passage estival se déroule normalementdu 20/07 au 10/09. Après cette date, il s’agit làaussi de migrateurs tardifs. Avant cettepériode, (dernière décade de juin), il peuts’agir de migrateurs hâtifs ou de nicheursrégionaux en dispersion.

HIER…Le Gobemouche noir est renseigné commenicheur en Ardenne à l’ouest de la Meuse dèsle 19éme siècle, l’espèce étant favorisée enWallonie dès le début des années 1960 par lapose massive de nichoirs. Sa distribution ainsique ses effectifs lors de l’atlas 1973-1977 sontbien connus grâce à ce support artificiel.

AUJOURD’HUI…Les nichoirs ont vieilli. Beaucoup d’entre euxont disparu et l’oiseau a adopté les cavitésnaturelles, entrant alors en concurrence avecbien d’autres espèces, déjà présentes danscelles-ci lorsqu’il arrive. Il en devient doncplus discret et moins connu puisque plusdifficile à détecter. Pourtant, le récent atlas2000-2005, bien que le renseignant «nicheurassez rare, assez localisé, sans évolutionmanifeste», permet de constater une aire denidification plus homogène et plus dense ausein de ses trois bastions principaux par rap-port au premier atlas. L’extension vers l’est

est plus marquée avec cependant une dispa-rition d’indices de nidification surtout sur lessites satellites au nord de son aire. Si lapopulation européenne est considéréecomme en léger déclin, on peut espérer quecelle de Wallonie se porte un peu mieux (elleest estimée à un millier de couples).

GOBEMOUCHE NOIR RIME-T-IL AVEC NICHOIR ?Effectivement, l’espèce a été favorisée dansplusieurs pays grâce à la pose massive denichoirs (en Hollande par exemple), toutcomme en Wallonie d’ailleurs. En Suisse,dans le Jura, c’est l’association Sorbus8 quiassure cette démarche. Mais nichoir ne signi-fie pas d’office Gobemouche noir. Ce seraittrop facile ! En effet, jusqu’ici aucune tenta-tive de sa nidification n’a pu être détectée surun ensemble de plus de 300 nichoirs répartisdans le sud de l’ESM .

ET DEMAIN ? Il serait intéressant de prospecter les envi-rons de Brûly-de-Pesche et, d’une manièregénérale, de bien mémoriser son chant pourceux qui parcourent les forêts régionales,plus particulièrement dans la partie arden-naise du sud de l’Entre-Sambre-et-Meuse.Voilà pas mal d’années que certaines super-ficies autrefois en taillis-sous-futaie évo-luent, au moins localement, vers la futaieclaire entrecoupée de clairières. Il existeaussi naturellement des futaies claires, parexemple sur les versants de la vallée de l’EauNoire et de ses affluents, exposés au sud etdont les sols sont peu profonds. Voilà, peut-être, de quoi intéresser le Gobemouche noir ?Avis aux amateurs et suite au prochainnuméro… peut-être ?

POSE DE NICHOIRS, POURQUOI PAS ? ON PEUT RÊVER… 9

Afin de favoriser l’installation des jeunes nésl’an passé dans nos contrées et aussi de pou-voir éventuellement mettre en évidence laprésence d’une petite population locale deGobemouches noirs, nous avons obtenu desdifférents partenaires concernés l’autorisa-tion de placer une petite trentaine denichoirs10. Tirer des statistiques d’un seul casde nidification n’étant pas fiable, un exem-plaire, au moins, de chaque modèle (de type«à mésanges charbonnières») a été placé finmars à une hauteur de plus ou moins 5 m surdes chênes à «broussins»11. Installés plutôten lisière de massifs forestiers par groupesde deux à quatre nichoirs, ils occupent deszones où les chênaies en sous-bois clairscomportant des plages herbeuses au sol pré-dominantes.

Les nichoirs sont placéspar des volontaires.

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source : Philippe Deflorenne

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PREMIERS RÉSULTATS !Les observations de ces intervenants diverstendent à prouver que non seulement l’es-pèce aurait niché dans un nichoir en 2011mais que d’autres habitants du domaineayant fabriqué également des nichoirsauraient observé auparavant, à chaque fois,un seul couple par année.

Fin avril de cette année, heureuse surprise !Un couple est à nouveau présent dans lenichoir de Philippe Mengeot, où la femelles’active à construire le nid. Quelle chance ! Lemême couple ? Difficile à dire, mais le suivipar baguage dans le Jura suisse, attested’une fidélité marquée de certains couples.Ici, les photos de l’an passé montrent un mâleassez gris brun alors que celles de ce prin-temps révèlent un individu nettement plusfoncé. Ce qui corroborerait le fait que l’anpassé il s’agissait d’un oiseau de premier étérevenu cette année en plumage plus foncé desecond été, comme cela est parfois observéchez le rouge-queue noir. Cette nidificationavérée deux années de suite nous permetd’extrapoler une présence annuelle de l’es-pèce sur Brûly-de-Pesche depuis au moins2007, voire 2003, année du premier indice denidification. S’agit-il d’une occupation par unseul couple et sa descendance durant 10années de suite ? C’est difficile à croire ! Il estplus probable qu’une petite population, assezlâche et clairsemée, soit présente. L’espèceest discrète et probablement sous détectée12. En mai, la femelle couve et est ravitaillée parle mâle. Puis vient le nourrissage des jeuneset vers la mi-juin le nichoir est déserté ; lanichée s’est envolée et la famille s’est déjàéloignée.

Du côté des autres nichoirs, un contrôleeffectué début juin révèle que 75 % desnichoirs sont occupés. Le printemps tardif etfroid a causé, en Ardenne, un retard certaindans la nidification des oiseaux cavernicolesdont 10 % présentent des jeunes morts aunid ou une absence de ponte. Constat à met-tre également en relation avec des conditionsd’humidité très défavorables. Les espècessuivantes sont notées (par ordre décroissantd’abondance): les mésanges charbonnière,bleue, noire et boréale, la sitelle torchepot,mais pas de gobemouche noir. Deux données de gobemouche noir nous sontparvenues, l’une au sud de Brûly-de-Pesche(limite avec Couvin), l’autre au nord (plateaude Cul-des-Sarts), mais sans que nous puis-sions retrouver les oiseaux pour en assurerle suivi.

Le résultat 2013, déjà remarquable en soi, selimite donc à la réutilisation réussie dunichoir de l’an passé sans que nous puissionsmettre formellement en évidence la pré-sence d’une petite population aux environs. Rendez-vous 2014 ?

1 - Parcs, places arborées, jardins avec arbres fruitiers,maisons couvertes d’une plante grimpante comme lelierre, la glycine ou la vigne (vinifère de préférence),chênaies, pinèdes, anciennes carrières…

2 - Il niche uniquement en Lorraine française. Une petitepopulation était présente jusqu’en Champagne-Ardenne, mais elle n’a pas été retrouvée lors de ladernière enquête « Atlas des oiseaux nicheurs ».

3 - Atlas des Oiseaux Nicheurs de Wallonie : publicationd’Aves et du Département de l’Étude du milieuNaturel et Agricole (DEMNA - 2011), résultat dedizaines de milliers d'heures de collecte de donnéesaccomplies par plus de 800 observateurs.

4 - morphe : un des différents aspects (formes et cou-leurs) pouvant être pris par une même espèce enfonction de sa croissance, du sexe des individus, desvariations génétiques ou géographiques, etc.

5 - cf. chapitre consacré au Gobemouche noir, particu-lièrement complet, dans le tome III de P. Géroudet «Les passereaux »

6 - voir l’article de M Fasol dans la Grièche n°17 de 2009et aussi les photos des nicheurs 2012 à Bruly-de-Pesches de M. Mengeot

7 - observation.be : Site dédié aux observations consi-gnées par la communauté des nombreux observa-teurs ornithologues patentés ou non. Il est aussiconsacré depuis peu au reste de la faune et de laflore. N’hésitez pas à le consulter voire à y consignervos propres observations.

8 - www.sorbus-oiseaux.ch/association.php9 - Erik Damman et son équipe surveillent plus de 300

nichoirs placés sur Brûly-de-Couvin (120), Petigny(environs du Ry de Rome, 100), Regniéssart (60) pourl’Ardenne ainsi qu’à Dourbes (30) pour laCalestienne.

10 - Philippe Mengeot, Erik Damman et l’Albatros ontcollaboré, pour confectionner et répartir une tren-taine de nichoirs sur Bruly-de-Pesche. Début avril,Philippe Mengeot et Jacques Mommaerts, aidés deMaurice Henderdael et de bénévoles de Natagora,placent les six derniers nichoirs dans le domaine dela Forestière. Comme le printemps a été tardif, onpeut affirmer qu’ils ont été placés dans les délais !

11 - broussin : excroissance ligneuse apparaissant surle tronc ou sur les branches de certains arbres

12 - Selon le suivi du couple par Philippe Mengeot, lesoiseaux ne s’éloignent guère plus de 25 m dunichoir et le chant émis est couvert par ceux plusbruyants d’espèces comme la mésange charbon-nière, la grive musicienne, lepinson des arbres, lasitelle… Vraiment pasfacile donc de trouvercette espèce au hasardd’une prospection.

La femelle de Gobemouche noir

Un mâle plus clair de premier été

Un mâle plus foncé de cette année

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GRÂCE AUX PLANS COMMUNAUX DEDÉVELOPPEMENT DE LA NATUREExemples concrets en Entre-Sambre-et-Meuse

Amandine DUTRANOIT – bio-ingénieure, conseillère en environnementCindy BROSIUS – coordinatrice locale du PCDN de CouvinJacques ADRIAENSEN – rédacteur en chef Clin d’Œil Nature Natagora ESMPascal PETIT – coordinateur des PCDN pour la Fondation rurale de Wallonie FRW

Coup de pouce

à la Nature

Nature sans frontière! (Pascal Petit, 2008)

“Frontières ?C’est l’homme qui crée les frontières.

Dans la nature, pas de véritables frontières.

Tout est lié, interdépendant.

L’homme, lui, aime classer les choses.

Ranger, répertorier, ordonner, délimiter…

Il a commencé par lui-même.

Les tribus ont délimité leurs territoires,

des groupes de tribus ont délimité leurs “pays”,

des ethnies, des peuples, des nations sont nées, des luttes aussi.

Des rivières, des montagnes, des déserts, des mers sont devenus

des frontières, des objets stratégiques.

Et on ne leur a pas demandé leur avis.

Ils ont changé de nature, grâce ou à cause de l’homme.

Ensuite - ou dès le début ? - certains hommes ont rangé la nature.

Règnes, ordres, familles, genres, espèces, sous-espèces, …

L’homme a besoin de mettre des étiquettes sur les choses,

puis les choses dans des boîtes.

Cela ne va pas toujours sans mal.

Que de discussions et de palabres sans fin

autour de la distinction entre l’animal et le végétal,

entre le vivant et le non vivant,

entre le corps et l’âme…

Face à une nature foisonnante et multiple,

l’homme a, de toute évidence, montré ses… limites!

Il est confronté à sa propre frontière, naturelle.

Et il s’en est créé un tas d’autres, artificielles.

Tout est relié et il l’a oublié.

A force de ranger, d’ordonner, de maîtriser et de domestiquer,

il a épaissi la frontière qui le sépare du milieu naturel.

Il a posé un trait rassurant et protecteur entre la nature sauvage et lui.

Plutôt que de s’ouvrir à la nature,

il s’est confiné, retranché, isolé.

Lui, dans ses villes, la nature dans ses réserves.

Malgré les réserves, la nature s’amenuise,

Dans les villes, l’homme moderne étouffe…

Les merveilles de la nature nous montrent des harmonies,

des symphonies, des sonates et des concertos.

L’homme découpe tout cela en notes qu’il range dans des tiroirs.

Qu’en reste-t-il ?

Un jour, peut-être …

… il comprendra qu’il est temps pour lui d’harmoniser sa musique

intérieure avec la musique extérieure de la nature…”

La biodiversité, c’est à la fois un héritage dupassé et un potentiel pour le futur: quelèguerons-nous à nos enfants et petits-enfants ? En Région wallonne, un outil par-ticulier essaie de reconnecter l’Homme et laNature: “Les Plans Communaux deDéveloppement de la Nature visent à main-tenir, à développer ou à restaurer la biodi-versité au niveau communal, en impliquanttous les acteurs locaux et après avoirdégagé une vision commune de la nature etde son avenir au niveau local”.

Tout a commencé en 1995, lorsque la Régionwallonne a lancé vers les communes un pro-gramme de sauvegarde de la biodiversité àl'occasion de l' Année européenne de laConservation de la Nature. C’est à l’époque23 communes qui ont été sélectionnées pourparticiper à cette expérience pilote. Parmielles figurait Couvin, qui actuellement estencore actif en PCDN.

Aujourd’hui, en Région wallonne, 83 com-munes possèdent un PCDN. Tout citoyen estle bienvenu, la nature accueille tous les bien-

veillants à son égard, elle n’exclut personne àpriori. La notion de “réseau écologique”,s’occuper de la nature partout sur le terri-toire et le principe de la participationcitoyenne sont au cœur des PCDN. Le C de“Communal” rappelle que la Commune doitse positionner comme moteur du partenariatpour la nature. Pour la pérennité du PCDN, ilest important que les mandataires commu-naux soient convaincus de son bien fondé.

Tout comme une recette culinaire, le PCDNcomprend des ingrédients de base: la volontécommunale, l’étude du réseau écologique etdes partenaires motivés. Si un des élémentsfait défaut, le projet ne peut pas prendreforme.

Sans oublier d’autres ingrédients qui appor-tent une plus-value au résultat final commepar exemple la semaine de l’arbre, le planMAYA, les conventions “bords de routes” et“combles et clochers”, etc. Si ces élémentsne sont pas intégrés de manière homogène àla préparation, ils serviront uniquement dedécor. Le PCDN est une recette complexe

incorporant différents concepts tels que leréseau écologique et le développement dura-ble, il est nécessaire de suivre un certainnombre de prérequis et de consignes afind’optimaliser le résultat.

Une fois le mélange terminé, on passe à laphase délicate: la cuisson. Ensuite, lapatience est de mise. Le PCDN n’échappepas aux contraintes administratives ou finan-cières qui retardent la concrétisation de cer-tains projets. La nature nous inculque qu’ilfaut être patient et persévérant.

“DRIIING”!!! Voilà le moment crucial: legâteau est-il réussi ?

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LE PCDN DE COUVIN FÊTE CETTE ANNÉE SES NOCES DE TURQUOISE (18 ANS)

La mise en place du PCDN s’est faite en plu-sieurs étapes indispensables.D’abord, la réalisation d’un inventaire dupatrimoine naturel, exécuté par l’ASBL LesBocages, et ensuite la mise en place d’unpartenariat composé d’acteurs locaux pas-sionnés par la nature. L’état des lieux a per-mis la conception de cartes du réseau écolo-gique et l’établissement d’une liste des élé-ments et des sites à protéger. Par ailleurs, ila servi de support aux partenaires pourdéterminer de commun accord des axesprioritaires. Ceux-ci sont basés sur la restau-ration du réseau écologique, au travers d’ac-tions de gestion des milieux, et sur la sensi-bilisation du grand public.

ACTIONS PRIORITAIRESMême si l’étude du réseau écologique révèleque le patrimoine naturel de la commune estrelativement bien préservé, il n’est pas ques-tion de se reposer sur ses lauriers. Il existesur le territoire des sites à préserver et à res-taurer sans quoi ceux-ci tendraient à dispa-raître. Voici quelques exemples de projetsprioritaires:

Gestion des rièzes par des vachesGallowayLe terme “rièze” désigne des zones delandes humides plus ou moins tourbeuseset des tourbières situées sur le plateauardennais, entre Couvin et Rocroi.Dépourvues d’intérêt pour l’agriculture,ces terres constituaient naguère un élé-ment important de l’économie agropasto-rale en contribuant à l’apport de litièrepour le bétail. Actuellement, il ne subsisteplus que quelques sites à Cul-des-Sarts etPetite-Chapelle. Afin d’endiguer le proces-sus régressif des rièzes, une stratégied’entretien durable de ces terrains s’estmise en place grâce à l’utilisation de bétailrustique (vaches Galloway). Ce projet s’ins-crit dans le cadre du développement dura-ble en associant les aspects économiquesà la conservation de la nature. Sur le ter-rain, l’Asbl Les Bocages se charge du suividu projet.

Gestion des tourbièresDeux sites sont présents sur le territoire dela commune. Le premier appartient audomaine public et a reçu le statut deRéserve Naturelle Domaniale gérée par leDépartement de la Nature et des Forêts(Service public de Wallonie). Le second estpropriété de l’ASBL Albatros (service rési-dentiel pour adultes). Les deux sites ont

fait l’objet de travaux de gestion se tradui-sant en pratique par des travaux d’abat-tage, de débroussaillage avec évacuationdes branches et de creusement de mares.Cette action met en avant un autre aspectdu développement durable: le volet social,et constitue une belle preuve de collabora-tion entre différents acteurs locaux.

Sauvegarde des vergers hautes tigesLe PCDN bénéficie de l’expertise de l’ASBLLes Bocages en la matière. Afin de proté-ger ce patrimoine naturel, culturel etgénétique, un projet de recréation et derestauration de vergers hautes tiges à par-tir de variétés anciennes a été mis surpied. A ce jour, il existe plusieurs vergerscommunaux sur l’entité: Petigny, Frasnes,Presgaux et Couvin.

Truites fario indigènesAutre thématique abordée dans le cadre duPCDN, l’eau. Le projet consiste à remettre àl’honneur la truite fario indigène en réem-poissonnant les rivières de l’entité à partird’un alevinage de souche locale prélevéedans le Ry de Rome. Cette action se dérouleen deux phases. D’une part, prélever desgéniteurs pour une reproduction artificielleen dehors du site naturel. D’autre part,favoriser la remontée des truites dans lesaffluents afin qu’elles puissent y frayer etassurer une reproduction naturelle. Si voussouhaitez obtenir de plus amples informa-tions au sujet de ce projet, nous vous invi-tons à consulter le Clin d’Oeil n° 5.

ACTIONS PONCTUELLESAux actions de gestion s’ajoutent toute unesérie d’actions “one shot” dont la créationd’une mare à Couvin avec l’ASBL “404”, ledéboisement et le creusement de mares surle site de la “Fosse aux sables” à Presgaux,l’édition d’une brochure intitulée “Papillonsde chez nous et Plan Communal deDéveloppement de la Nature”, … Cette énu-mération de projets est loin d’être exhaustive.

Malgré le caractère ponctuel de ces actions,il convient de préciser qu’un suivi sur le longterme est mis en place.

ACTIONS RÉCURRENTESOUTILS “BIODIVERSITÉ”Les occasions de protéger la nature ne man-quent pas et la Ville de Couvin prend la balleau bond.

Chaque année, la Ville promeut des projetsde plantation de haies et/ou d’arbres fruitiersdans le cadre de la semaine de l’arbre.

À chaque printemps, des panneaux routierssont installés aux zones de passage desbatraciens en migration.

Et ce, grâce à l’expertise de terrain desmembres de la régionale Natagora Entre-Sambre-et-Meuse.

Consciente de l’importance de protéger lanature dans son ensemble, la Ville signe le 07août 1995 la convention “bords de routes” etle 12 janvier 1996 la convention “combles etclochers”. Ces deux outils proposés par leService public de Wallonie apportent un appuitechnique à la Ville (brochures, inventairesfaunistiques et floristiques, etc.).

Le groupe de travail “haies, jardins, bords deroute, combles et clochers” veille au suivi desprojets. Il est important de créer un relaisentre les outils administratifs et leur mise enapplication sur le terrain En 2011, la Ville adhère au plan MAYA.Ce plan vise notamment l’augmentation desressources alimentaires des abeilles enaidant les communes adhérantes à réaliserdes aménagements en faveur des abeilles. Cette adhésion renforce les actions de plan-tation de haies et de vergers réalisées par lePCDN dans le but de reconstituer le maillageécologique. Le plan MAYA promeut la protec-tion des espèces d’insectes pollinisateurs etsurtout la sensibilisation du grand public.Afin de répondre au mieux aux objectifs duplan, la ville a lancé un appel aux apiculteurslocaux afin de constituer un nouveau groupede travail au sein du PCDN. Une vingtained’apiculteurs ont répondu favorablement àl’appel. Ils ont eu la lourde tâche d’organiserune quinzaine de l’abeille du 13 au 24 mai2013 comprenant des animations, ensemaine, dans les écoles et le week-end desactivités destinées au grand public. Ils ontrelevé avec succès le défi malgré une météopeu clémente. Cette expérience est encoura-geante pour la suite. Très proactive, la Ville a rentré un dossier de

Vaches Galloway

Verger

Reproduction artificielle, on arrose les oeufs avec la laitance du géniteur.

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construction d’un rucher didactique sur lesite de Champagnat dans le cadre de l’appelà projet Biodibap lancé par le Ministre Jean-Marc Nollet. La création du rucher est prévuepour le printemps 2014. Le bâtiement seraouvert aux écoles et au grand public, ainsiqu’aux sections apicoles (professionnels ouamateurs) afin de servir de lieu d’échange.

PARTENAIRESL’ingrédient ultime pour le bon fonctionne-ment d’un PCDN est le partenariat car cetoutil est avant tout participatif pour lescitoyens, chacun à son niveau et selon sescompétences. Un partenariat, c’est aussil’occasion de s’enrichir mutuellement,d’échanger les points de vue, de partager, detravailler ensemble vers un objectif commun,de négocier et de grandir ensemble dans cequi demeure un défi dans notre sociétéactuelle. A Couvin, le partenariat s’est étofféau fil des années et des projets ont été réali-sés (l’asbl Les Bocages, l’asbl Albatros, leDNF – Cantonnement de Couvin, le GEPOP, larégionale Natagora Entre-Sambre-et Meuse,l’Asbl 404, le cercle des naturalistes deBelgique (section Viroinvol), les écoles, lesscouts, les grottes de Neptune, les sociétésde pêche, le syndicat d’iniatiative de Couvin,le syndicat d’initiative des Rièzes et desSarts, le service de la pêche du DNF, des par-ticuliers,… ). La force du partenariat résidedans la diversité des acteurs.

UNE SECONDE JEUNESSEIl y a deux ans, le Conseil communal deCouvin a décidé de relancer le PCDN. La par-ticipation de la Ville aux Journées Wallonnesde l’Eau qui se sont déroulées du 13 au 24mars 2013, est un bel exemple de projet ins-crit dans le cadre de cette relance. Cet événe-ment a permis de sensibiliser un public diver-sifié (écoles, grand public), à la thématique del’eau, avec la collaboration des Grottes deNeptune.. Le succès de cette action prometde belles perspectives pour la prochaine édi-tion des Journées Wallonnes de l’Eau.

L’appel est lancé: venez participer à uneaventure humaine et «nature»! Un seul pré-requis est nécessaire: être passionné par lanature et être prêt à remonter ses manchespour la préserver. Pas de doute, tout lemonde est le bienvenu. Avis aux amateurs deconvivialité!!!

Pour plus de renseignements:http://biodiversite.wallonie.be/fr/pcdn.html?IDC=3158www.couvin.be/ma-commune/projets/p.c.d.nLe journal du PCDN édité par l’ASBL Les [email protected] environnement de la Ville de CouvinC. Brosius – 060/340.131

LA COMMUNE DE PHILIPPEVILLE SE LANCE À SON TOUR EN PCDN DÉBUT 2012

Impulsé par la Commission Environnementde la Ville de Philippeville, le PCDN est fortde la motivation de six groupes de travail.

JARDINS AU NATURELAfin de favoriser la nature au jardin, cegroupe de travail (GT) entreprend de collec-ter, valoriser et diffuser les bonnes pratiquesen matière d’utilisation rationnelle des pesti-cides et de promotion des méthodes alterna-tives. Il encourage la construction et la posede nichoirs, les plantations pour attirer lesoiseaux et les abeilles, etc. Il souhaite mettreà l’honneur les murs en pierres sèches et estégalement soucieux de l’état de conservationdes points d’eau et de la sauvegarde desbatraciens.

PLANTATIONS, AMÉNAGEMENT, GESTION ET PLAN MAYATout naturellement, ce GT promeut la planta-tion et l’entretien de haies, de vergers et departerres fleuris composés d’espèces indi-gènes, tout en bannissant les plantes inva-sives. L’ambition va même jusqu’au fleurisse-ment des cimetières.

VALORISATION DU PATRIMOINE NATURELDans une optique de valorisation d’un pointde vue touristique, didactique et pédago-gique, ce groupe de travail propose entreautres la mise en valeur de la biodiversité dessites carriers et des cavités souterraines, lacréation de conservatoires naturels et ledéveloppement de vergers. C’est l’opportu-nité d’une ouverture au tourisme vert et à lasensibilisation au patrimoine naturel.

AGRICULTURECe groupe de travail est composé principale-ment d’agriculteurs qui souhaitent d’unepart, valoriser leurs actions déjà entreprisesen faveur de la nature, et d’autre part, mettreen place de nouvelles actions pour la biodi-versité. Il projette d’informer les citoyens etde rétablir un dialogue avec eux. En partena-riat avec le club de photographie de l’entité, ilest prévu de réaliser une série de photosillustrant les spécialités de la ferme et cequ’entreprend le fermier pour améliorer laqualité de vie et de l’environnement, parexemple le fauchage tardif. Des photos surpanneaux orneraient l’entrée des fermes, enplus de l’organisation de visites dans lesexploitations.

CHEMINS ET SENTIERSIci, le GT va s’ateler à la réhabilitation et larevalorisation de chemins et sentiers en liensavec la nature. Pour cela, il compte travaillersur le long terme en concertation avec tousles acteurs concernés: les riverains, les agri-culteurs, les chasseurs et autres utilisateurs. Tout d’abord, il est question d’identifier desboucles d’itinéraires de balade nature à par-tir de chaque coeur de village.Ensuite, il sera envisagé que ces sentiersnature se connectent à un réseau de mobilitédouce entre villages.Un balisage informatif et didactique est prévu

afin de créer des itinéraires pratiques etd’améliorer la connaissance et le respect dela nature. Une sensibilisation du public surl’utilisation des sentiers et l’intérêt de la bio-diversité est indispensable.

MAILLAGE ÉCOLOGIQUECe groupe de travail promeut l’implication devolontaires afin d’inventorier la biodiversitédans chaque coeur de village. L’utilité est decompléter l’inventaire du réseau écologiqueentrepris par un bureau d’études, car il n’y apas de meilleur spécialiste de son territoireque le citoyen lui-même.

Alors, si l’envie vous prend de partager vosconnaissances et d’apporter votre pierre àl’édifice, venez nous rejoindre dans uneambiance conviviale!

Pour plus de renseignements:Service environnement de la Ville de PhilippevilleH. Masson – 071/660 408

Réunion du PCDN

Sentier

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CALENDRIERDES SORTIESNATURE ETDES GESTIONSDE L’ENTRE SAMBRE& MEUSE & VOISINAGE

SEMESTRE

2013

DIMANCHE 4 AOUT1 journée à Oignies-en-Thiérache (Viroinval)OBSERVATIONS ESTIVALES

Entre feuillus et résineux, nous nous pen-cherons sur la flore des lieux. La myrtille,par exemple, retiendra toute notre attention.Bien se chausser et se vêtir en fonction de lamétéo. Loupe et jumelles bienvenues.Emporter pique-nique. R-V: 9 h 30, église de Oignies-en-Thiérache,fin vers 17 h. Guide: Dominique François [email protected] - 0486/87.00.12 Org.: Cercles des Naturalistes de Belgique,section Le Viroinvol

DIMANCHE 4 AOUT1 journée à VirellesDEVINE, QUI PAPILLONNEA VIRELLES… Un dimanche «spécial

papillons», pour le plus grand plaisir despetits et des grands. Exposition, animations,visite guidées et recherche sur le terrainpour les découvrir, mieux les connaître et lesinviter chez soi. Une journée découverted’un monde haut en couleurs, fragile et fas-cinant…R-V: Aquascope VirellesPAF: Animations gratuites pour les visiteursde l’Aquascope, moyennant paiement dudroit d’entrée, et pour les détenteurs d’unabonnement.Contact: 060/21.13.63 [email protected] Org.: Aquascope Virelles www.aquascope.be

DIMANCHE 18 AOUT1 journée à VirellesFÊTE DU MIEL ET DE LA NATURE Notre traditionnel grandrendez-vous du moisd’août sera plus ludique etplus familial que jamais.La rive sud de l’étang nesera que moments de joie,de plaisirs et de décou-

vertes. Sans oublier le monde fascinant desabeilles et de l’apiculture. Une occasionunique de réunir petits et grands pour unejournée passionnante!R-V: Aquascope Virelles à partir de 10hPAF: Accès à tarif réduit: adultes 5€ -enfants 6-12 ans 3€

Contact: 060/21.13.63 ou [email protected] Org.: Aquascope Virelles www.aquascope.be

DIMANCHE 18 AOUT1 journée à Sart-en-FagneCHANTIER NATURE D’AL FLOREE

Ces 45 hectares de bois et de prairies fleu-ries caractéristiques de la Fagne sont han-tés par la pie-grièche écorcheur. Celle-cidoit son nom au fait qu'elle accroche sesproies (insectes, batraciens, oiseaux) sur lesarbustes épineux en guise de garde-manger.Ces milieux riches en floraisons multiplesoffrent leur nectar aux papillons et autresbutineurs. La gestion de cette réserve consiste à élar-gir et maintenir le milieu ouvert, créer desmares, entretenir les abords et sentiers.Bonne ambiance garantie!Annulation possible si mauvais temps;contacter le conservateur pour inscription.R-V: 09h30, église de Sart-en-Fagne.Fin: vers 16h00.A emporter: Bottes ou bonnes chaussuresrequises, gants de jardinage, pique-nique.Contact: Luc Swaen, conservateur: 0496/67 82 68Org.: Natagora ESM.

SAMEDI 24 AOÛTUne soirée à Nismes etBrûly avec Natagora ESM NUIT EUROPÉENNE DE LACHAUVE SOURIS

Le thème de cette année: Les chauves-sou-ris, anges ou démons ?Posez la question autour de vous: qui a peurdu grand méchant loup? Plus personne biensûr. Posez la même question à propos deschauves-souris...!!À 19h30: projection d’un film suivi d’undébat et d'une sortie sur le terrain. Vers 21h: clôture de l’activité autour d'un feude bois dans le beau domaine du Moulin desbois au cours de laquelle la fameuse “soupedes vampires” vous sera offerte par l’équipede Natagora ESM. Ambiance assurée!RV.: À la Maison du Bailly – 1 rue d’Avignon5670 NISMESEmporter vêtements adaptés aux conditionsmétéo du moment. Infos: Robert Schreiber au 0473.852.344.Org.: Natagora ESM et Maison du parc natu-rel Viroin Hermeton.

SAMEDI 24 AOÛTUne soirée à VirellesNUIT EUROPÉENNE DESCHAUVES-SOURISDes animaux étranges …

une rencontre passionnante … Au pro-gramme: film et balade nocturne. Tout lemonde est le bienvenu: petits et grands,connaisseurs, curieux, ceux qui ont peur etceux qui ne craignent rien, amateurs demystère … chacun pourra y trouver soncompte! R-V: Aquascope Virelles à 19h30PAF: Animation gratuite Contact: 060/21.13.63 ou [email protected] Org.: Aquascope Virelles www.aquascope.be

DIMANCHE 25 AOUT 1 journée à Olloy-sur-Viroin (entité de Viroinval)GESTION DU FOND DE

NOYE, RESERVE NATURELLE L.R.B.P.O. ET C.N.B.Pour la 25ème année, en collaboration avecLa Niverolle & El Mouquet CNB, tradition-nelle journée de gestion du pré alluvial, éva-cuation des végétaux fauchés (CMV), creuse-ment d’une mare si possible. Possibilité decuire sur feu de bois, promenade d’observa-tions ensuite. R-V: 9 h 30, église d’Olloy-sur-Viroin, fin vers16 h. Infos: Thierry Dewitte 0476/75 25 37 [email protected] Org.: Cercles des Naturalistes de Belgique,sections Le Viroinvol et La Niverolle & ElMouquet, la Ligue Royale Belge pour laProtection des Oiseaux

SAMEDI 31 AOUT1 Matinée à Vogenée(Walcourt)FRUITS DE LA RÉSERVEDE L’EAU D’YVES

Fruits sauvages, variétés oubliées, fruits detoutes couleurs et de toutes formes, venezvous étonner lors de cette balade à la décou-verte des fruits de la réserve.R-V: 09h00, Ferme de Beloeil en haut de laréserve. Fin vers 16h30.A partir de la N5, entre Fairoul et Walcourt,tourner à gauche dans la rue de Beloeil.A emporter: vêtements adaptés à la météo,jumelles bienvenues.Contact: Jean-Pierre Duvivier: 071/65.00.48 [email protected]: Beatrice Roulin (0473/452989)Org.: Natagora ESM.

SAMEDI 7 ET DIMANCHE 8 SEPTEMBRE 2 journées à NismesDÉCOUVERTE DU FONDRYDES CHIENS ET DE LA

PELOUSE SAINTE-ANNEVisite guidée d'un site reconnu comme patri-moine exceptionnel de Wallonie, dans lecadre des Journées du PatrimoineNe manquez pas cette occasion de découvrirou redécouvrir ce phénomène karstiqueparticulier, témoin unique de notre géologierégionale, de 14h à 16h. Infos et Org.: Parc naturel Viroin-Hermeton

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rue d’Avignon, 1 5670 Nismes / 060/39 17 90Ou sur le site internet des Journées duPatrimoine 2013

SAMEDI 14 ET DIMANCHE15 SEPTEMBRE2 journées à Virelles. FESTIVAL DE L’OISEAU Une occasion unique d’es-

sayer, dans un site naturel exceptionnel, lesplus grandes marques de matériel optique.Un week-end placé sous le signe de lanature avec en invités d’honneur leBalbuzard pêcheur et le Cerf. Au pro-gramme également: stands et animationsnature, balades et excursions naturalistes,expos photos, projections, boutiques natureet optique, petite restauration du terroir… R-V: Aquascope Virelles à partir de 10hPAF: Animations gratuites pour les visiteursde l’Aquascope, moyennant paiement dudroit d’entrée, et pour les détenteurs d’unabonnement. Contact: 060/21.13.63 ou [email protected] Org: Aquascope Virelles www.aquascope.be

DIMANCHE 15 SEPTEMBRE1 journée à Sart-en-FagneCHANTIER NATURE D’AL FLOREE

Bonne ambiance garantie!Pour plus de détails, voir activité du 18 août.Annulation possible si mauvais temps;contacter le conservateur pour inscription.R-V: 09h30, église de Sart-en-Fagne. Finvers 16h00.A emporter: Bottes ou bonnes chaussuresrequises, gants de jardinage, pique-nique.Contact: Luc SWAEN, conservateur: 0496/67 82 68Org.: Natagora ESM.

DIMANCHE 6 OCTOBRE1 matinée à Pesche (Couvin)LA MIGRATION DESOISEAUX, C’EST PARTI!

Partons à la recherche des oiseaux en haltemigratoire, posés sur les clôtures et lesbuissons ou trottinant dans l’herbe, profitantdu beau bocage du Talus ardennais.Rejoignons le point de vue « de la Butte », là,nous prendrons alors le temps d’observerd’autres oiseaux en migration active, se diri-geant vers le sud-ouest, espérant y passer lamorte saison sous des cieux plus cléments. R.V.: 8 h 30, église à Pesche. Guides: André Bayot et Thierry Dewitte0476/75 25 37 [email protected] Org.: Cercles des Naturalistes de Belgique,section Le Viroinvol.

SAMEDI 12 OCTOBRE1 matinée à Vogenée(Walcourt) CHAMPIGNONS DE LARESERVE DE L’EAU D’YVES

Profitons de l’automne pour rechercher etidentifier les représentants du règne fon-gique présents dans la réserve. R-V: 09h00, Ferme de Beloeil en haut de laréserve. Fin vers 16h30.A partir de la N5, entre Fairoul et Walcourt,tourner à gauche dans la rue de Beloeil.

A emporter: vêtements adaptés à la météo,jumelles bienvenues.Contact: Jean-Pierre Duvivier: 071/65.00.48/ [email protected]: Beatrice Roulin (0473/452989)Org.: Natagora ESM.

SAMEDI 19 ET DIMANCHE20 OCTOBRE2 journées à VirellesFOIRE AUX POMMESDes tonnes de pommes

vous attendent, de toutes les couleurs etde toutes les saveurs, pour le plaisir dedéguster un fruit sain ou pour faire vosprovisions avant l’hiver. Mais aussi pourtout connaître des habitants du verger oude l’entretien de vos arbres. Les gour-mands ne seront pas oubliés! R-V: Aquascope Virelles à partir de 10hPAF: Entrée gratuite Contact: 060/21.13.63 ou [email protected] Org.: Aquascope Virelles www.aquascope.be

SAMEDI 19 OCTOBRE ETDIMANCHE 20 OCTOBRE1 week-end à Nismes(Viroinval) FETE DE LA POMME ETDU MIEL.Le Parc naturel organisesa septième fête, lors decette manifestation (10h à18h). Des artisans debouche, ainsi que de

nombreuses associations œuvrant pour laprotection de la Nature seront présents;exposition par l’Albatros de variétés régio-nales de pommes; possibilité de déposerdes fruits à déterminer (3 fruits par sachetnuméroté selon les arbres, avec nom etadresse) via le CRA-W de Gembloux. Ventede pommes et de produits dérivés, confé-rences, expositions, ambiance conviviale.R-V: Samedi, 14 h, au verger H.T. de Sous-St-Roch, Nismes, par Thierry Dewitte. R.V.aux panneaux d’accueil. Fléchage depuisle rond-point à l’entrée de Nismes (envenant de Mariem-bourg) Là, prendre versDourbes, stationner à hauteur de l’aligne-ment de petits garages (sur votre gauche)avant le terrain de foot. L’occasion de poservos questions sur le terrain.Dimanche, 10h: les formes palissées, com-ment fixer au mur les supports indispensa-bles avant de planter les fruitiers en espa-liers. Rv au cimetière de Vierves, à côté durond-point de l’entrée du village. Passageensuite au verger de Notre-Dame planté en2011 en formes palissées, église d’Olloy-sur-Viroin: Présentation assurée par ChristophePoirson de Gembloux et Thierry Dewitte .Info et org.: Parc naturel Viroin-Hermetonrue d’Avignon, 1 5670 Nismes 060/39 17 90

DIMANCHE 20 OCTOBRE1 journée à Sart-en-FagneCHANTIER NATURE D’ALFLOREE

Bonne ambiance garantie!Pour plus de détails, voir activité du 18 août.Annulation possible si mauvais temps;contacter le conservateur pour inscription.R-V: 09h30, église de Sart-en-Fagne. Finvers 16h00.A emporter: Bottes ou bonnes chaussuresrequises, gants de jardinage, pique-nique.Contact: Luc SWAEN, conservateur: 0496/67 82 68Org.: Natagora ESM.

MERCREDI 23 OCTOBRE Domaine Saint Roch àCouvinPOMMES, POM, POM ONTHE ROCH!

Pressage & mise en bouteille.Philippe PLOUVIER vient avec sa drôle demachine pour presser nos pommes.Vous pouvez aussi profiter de la machine, etmême déposer vos pommes quelques joursavant si le mercredi ne vous arrange pas.Tarif: 1 euro/litre + 0,5€/bouteille (si vousn'en avez pas) + 1h de coup de main/100kg de pommes quevous apportez.La machine sera opérationnelle le mercredià partir de 9h, au pied de la tour, dans l'en-ceinte du domaine.Adresse du jour: DOMAINE SAINT ROCHroute Charlemagne, n°16B-5660 COUVINface à la borne kilométrique 92 de la N5Contact: Ph ROISIN 0498/87.57.00 ou [email protected]

DIMANCHE 10 NOVEMBRE1 matinée à CouvinLA NATURE AUTOUR DES VIEUX VERGERS A L’AUTOMNE Promenade aux alentours

du vieux Couvin pour une approche de l’inté-rêt biologique des anciens vergers et de leurhistoire régionale. Observation des oiseaux,fruits sauvages des haies… et les aspectshorticoles liés à la création et à l’entretiend’un verger; questions-réponses. R.V.: rue des archers, n°1, à 9 h 45 (haut dela ville, passer l’église), fin vers midi.Organisé dans le cadre de la fête auxpommes des scouts de Petigny. Possibilitéde passer ensuite à leur salle (démonstra-tion de pressage, vins de fruits, cidres, expo-sition de pommes, petite restauration).Bottines conseillées, bottes si pluie.Contact: Thierry Dewitte 0476 75 25 37 [email protected] Org.: Les scouts de Petigny et Cercles desNaturalistes de Belgique, section LeViroinvol

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SAMEDI 16 NOVEMBRE1 journée à Vogenée(Walcourt) LA RESERVE NATURELLEDE L’EAU D’YVES:DÉCOUVERTE ET GESTIONEntre rivières, village etbasilique.Cette réserve d’environ 30hectares doit son nom à larivière qui la traverse en y

effectuant un grand méandre et qui rejointl’Eau d’Heure en plein centre de Walcourt,ville dont la basilique vaut le détour et dis-tante seulement d’une dizaine de kilomètresdu complexe des barrages de l’Eau d’Heure.Les prairies alluviales et les pelousessèches des versants accueillent des plantestypiques de ces milieux bien différents.Exemples de travaux: traçage des sentiers,élimination des rejets des arbustes isolés,mise en tas de branches, défrichage de por-tion de berges, élimination de vieilles clô-tures, création de gués.R-V: 10h00, Ferme de Beloeil en haut de laréserve. Fin vers 16h00.A partir de la N5, entre Fairoul et Walcourt,tourner à gauche dans la rue de Beloeil.A emporter: Bottes ou bonnes chaussuresrequises, gants de jardinage, coupe-branches,…Prévoyez un pique-nique car nous ferons unbarbecue sur place.Contact: Jean-Pierre Duvivier: 071/65.00.48/ [email protected].: Natagora ESM.

WEEK-END DES 16 ET 17NOVEMBRERECENSEMENT HIVERNALDES OISEAUX D’EAUPremier week-end de la

série des quatre recensements de l’hiver2013/2014. Comptage simultané au niveaueuropéen. Reverrons-nous ces plongeonsimbrin et arctique, grèbe jougris, harlehuppé et autres surprenantes rencontres dudernier comptage ? Ils seront en tous les casles bienvenus! Si l’expérience vous tente,prenez contact avec Philippe Deflorenne, lecoordinateur pour l’Entre-Sambre-Et-Meuse, soit au 0474.86.01.79 soit à l’adresseemail: [email protected] Bonne expérience ornithologique souhaitée.Jumelles, longue-vue et guide d’identifica-tion des oiseaux vivement recommandés. Org.: la cellule ornithologique de NatagoraESM

DIMANCHE 17 NOVEMBRE1 journée à Sart-en-FagneCHANTIER NATURE D’AL FLORÉE

Bonne ambiance garantie!Pour plus de détails, voir activité du 18 août.Annulation possible si mauvais temps;contacter le conservateur pour inscription.R-V: 09h30, église de Sart-en-Fagne. Finvers 16h00.A emporter: Bottes ou bonnes chaussuresrequises, gants de jardinage, pique-nique.Contact: Luc SWAEN, conservateur: 0496/67 82 68Org.: Natagora ESM.

SAMEDI 23 NOVEMBRE1 journée à Dailly (entité deCouvin) GESTION DE LA RÉSERVE

Cette réserve est une des plus grandespelouses calcaires subsistant dans cetterégion. Jadis soumis au pâturage itinérantpar les moutons, la plupart de ces milieuxouverts sont actuellement fortementembroussaillés ou ont été enrésinés. Dansla réserve, on rencontre encore de largesplages de sol superficiel où apparaissentles schistes calcarifères ainsi que de belleszones de pelouses ouvertes. La flore esttrès riche et certaines espèces, rares etprotégées, sont typiques des milieux ther-mophiles calcaires. L'intérêt entomolo-gique est considérable. Le débroussaillagede la pelouse à orchidées est donc indis-pensable. Réservation requise, au plustard l’avant-veille.R-V: 10h00, Eglise de Dailly, fin vers 16h00Possibilité de covoiturage au départ de lagare de Couvin. Dans ce cas, prévenir le res-ponsable.A emporter: Bottes ou bonnes chaussuresrequises, gants de jardinage.Saucisses cuites au feu offertes à midi.Contact: Alain Bouchat: 0476/56 05 29.Org.: Natagora ESM

DIMANCHE 6 DECEMBRE 1 matinée à Forges(Chimay) RESTAURATIOND’ANCIENS POIRIERS ENESPALIER DE FAÇADE

Les anciens poiriers en espalier ornant nosfaçades sont en voie de disparition, uneenquête le montre. Entre 2000 et 2010, plusde la moitié d’entre eux ont disparu. Cesvéritables monuments végétaux de notrepatrimoine rural sont sacrifiés lors d’unerénovation de façade ou laissés à l’abandon.Ils finissent par perdre leur forme et dépérir,casser,… Mais comment les restaurer aprèstant d’années ? Démonstration de taille etd’intervention par Christophe Poirson duCRA-W de Gembloux. R.V.: 9 h 45, devant l’église de Forges (entitéde Chimay). Prévoir des vêtements de pluiesi nécessaire.Renseignements au Parc naturel 00 32 60 391790 Camille Cassimans [email protected]. Org.: PCDN de Viroinval et le CRA-W deGembloux, dans le cadre du projet InterregBiodimestica

SAMEDI 14 DECEMBRE 1 journée à Vogenée(Walcourt)LA RÉSERVE NATURELLEDE L’EAU D’YVES:DÉCOUVERTE ET GESTION

Entre rivières, village et basilique.Pour plus de détails, voir activité du 16novembreR-V: 10h00, Ferme de Beloeil en haut de laréserve. Fin vers 16h00.A partir de la N5, entre Fairoul et Walcourt,tourner à gauche dans la rue de Beloeil.A emporter: Bottes ou bonnes chaussuresrequises, gants de jardinage, coupe-branches,…Prévoyez un pique-nique car nous ferons unbarbecue sur place.Contact: Jean-Pierre Duvivier: 071/65.00.48 / [email protected].: Natagora ESM.

DIMANCHE 15 DECEMBRE1 journée à Sart-en-FagneCHANTIER NATURE D’AL FLORÉE

Bonne ambiance garantie!Pour plus de détails, voir activité du 18 août.Annulation possible si mauvais temps;contacter le conservateur pour inscription.R-V: 09h30, église de Sart-en-Fagne. Fin vers 16h00.A emporter: Bottes ou bonnes chaussuresrequises, gants de jardinage, pique-nique.Contact: Luc SWAEN, conservateur: 0496/67 82 68Org.: Natagora ESM.

WEEK-END DES 14 ET 15DECEMBRE RECENSEMENT HIVER-NAL DES OISEAUX D’EAUDeuxième recensement

hivernal des oiseaux d’eau 2013/2014. Pour les détails voir le week-end des 16 et 17novembre.

DIMANCHE 22 DÉC. 20131 matinée à CerfontaineBALADE ORNITHOLO-GIQUE AUX BARRAGES DE L’EAU D’HEURE

Aux premiers jours de l’hiver, nous parcour-rons les différents plans d’eau de ce siteimportant, véritable carrefour pour lesoiseaux hivernants.Nous rechercherons plus particulièrementles Harles, Garrots et autres oiseaux péla-giques et donc plus rares ….Débutants bien-venus. Inscription obligatoire auprès duguide car annulation possible en cas demétéo défavorable.R-V: 09h30, Parking du Centre d’Accueil dela Plate Taille. Fin vers 13h00Prévoir vêtements adaptés, bottines,jumelles (indispensables), longue-vue sivous en possédez une.PAF: 2€, 1€ pour les membres CNB ouNatagora.Guide: André Bayot (0489 41 7008) [email protected].: CNB Viroinvol et Natagora ESM.

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SAMEDI 28 DECEMBRE2013 LE SOMPTUEUXDELTA DE ZELANDE

Comme chaque année entre les deuxréveillons, Natagora ESM vous emmènepour la 8ème fois dans le somptueux deltade ZELANDE. Des dizaines de milliersd’oies: cendrées, rieuses, des moissons, àbec court et la rare oie naine. Autant debernaches nonnettes et cravant avec latrès rare bernache à cou roux. Des cen-taines de cygnes chanteurs et de Bewicket la multitude des canards siffleurs, sar-celles d’hiver, courlis cendrés, bargesrousses, spatules, limicoles et les balletsde laridés …L’abondance, quoi! Et puis, toujours dessurprises inattendues. Guides et ambiance assurés!(Au retour, le traditionnel gâteau au cho-colat du Nouvel-An…!)Départ: 06h30: de Mariembourg -

Parking des carsBourdon

07h00: du Parking CarrefourMarket Couillet sous laN5.

Retour: 20h00: à Couillet 20h30: à Mariembourg

Pour le midi, petite restauration (+/- 9€)au Herenkeet sur l’île de Schouwen.Jumelles et longue-vue bienvenues. S’habiller très, très chaudement! Pull enlaine, bonnets, gants, bas de laine, …PAF: 30€

Enfant > de 16 ans: 15€ ( < 8 ans: gra-tuit) N° de compte: 360-0178242-59Infos et inscriptions: Marc MOSSAY 0475/ 91.45.91 - [email protected]: Natagora ESM

DIMANCHE 12 JANVIER 1 matinée à CerfontaineBALADE ORNITHOLO-GIQUE AUX BARRAGES DEL’EAU D’HEURE

Au cœur de l’hiver, nous parcourrons pourla deuxième fois les différents plans d’eaude ce site important, véritable carrefourpour les oiseaux hivernants. L’an dernier àpareille époque étaient présent le Grèbejougris, les Macreuses brunes et le dérou-tant Plongeon imbrin. Bref, les bonnessurprises sont toujours présentes!Débutants bienvenus. Inscription obliga-toire auprès du guide car annulation possi-ble en cas de météo défavorable.R-V: 09h30, Parking du Centre d’Accueil dela Plate Taille. Fin vers 13h00Prévoir vêtements adaptés, bottines,jumelles (indispensables), longue-vue sivous avez.PAF: 2€, 1€/membres CNB ou Natagora.Guide: André Bayot (0489 41 7008)[email protected].: CNB Viroinvol et Natagora ESM.

SAMEDI 18 JANVIER 1 journée à Vogenée(Walcourt) LA RÉSERVE NATURELLEDE L’EAU D’YVES:DÉCOUVERTE ET GESTIONEntre rivières, village etbasilique. Pour plus dedétails, voir activité du 16novembreR-V: 10h00, Ferme de

Beloeil en haut de la réserve. Fin vers16h00.A partir de la N5, entre Fairoul et Walcourt,tourner à gauche dans la rue de Beloeil.A emporter: Bottes ou bonnes chaussuresrequises, gants de jardinage, coupe-branches,… Prévoyez un pique-nique carnous ferons un barbecue sur place.Contact: Jean-Pierre Duvivier: 071/65.00.48/ [email protected].: Natagora ESM.

DIMANCHE 19 JANVIER1 journée à Sart-en-FagneCHANTIER NATURE D’AL FLORÉE

Bonne ambiance garantie!Pour plus de détails, voir activité du 18 août.Annulation possible si mauvais temps;contacter le conservateur pour inscription.R-V: 09h30, église de Sart-en-Fagne. Finvers 16h00.A emporter: Bottes ou bonnes chaussuresrequises, gants de jardinage, pique-nique.Contact: Luc SWAEN, conservateur: 0496/6782 68Org.: Natagora ESM.

WEEK-END DES 18 ET 19JANVIER 2014RECENSEMENT HIVERNALDES OISEAUX D’EAUTroisième et avant-dernier

week-end de comptage des oiseaux d’eau.Pour les détails, voir le premier comptage endate des 16 et 17 novembre 2013.

SAMEDI 25 JANVIER 20141 journée à Dailly (entité de Couvin)Cette réserve est l’une desplus grandes pelouses cal-caires subsistant encoredans la région. Plages desol calcarifère affleurant etzones de pelouses ouvertesalternent avec une flore trèsriche et souvent rare,typique des milieux thermo-philes calcaires. Les ento-mologistes ne seront pas enreste non plus.

Régulièrement embroussaillée, la pelouse àorchidées assurera assez de travail à tousles volontaires …Réservation indispensable l’avant-veille auplus tard. Annulation possible en cas demauvais temps.R.V: 10h00, Eglise de Dailly - Fin program-mée: vers 16 heures. Un covoiturage estpossible au départ de la gare de Couvin àcondition de prévenir le responsable. A emporter: bottes ou bonnes chaussures.

Gants de jardinage. Saucisses cuites au feude bois offertes à midi.Contact: Alain Bouchat: 0476/560.529Org.: Natagora ESM

SAMEDI 25 ET DIMANCHE 26 JANVIER 2014 2 journées à Virelles.FAUCHAGE DE LA ROSELIEREDe bonnes résolutions pour 2014 ? Un bon-net chaud, des gants de travail ... Et pourquoipas une journée de gestion dans la granderoselière d’une des plus belles réservesnaturelles de la région ?Emporter: vêtements chauds, bottes etgants de travail, chaussures et chaussettesde rechange, pique-nique (potage et colla-tion offerts à midi).R-V: 09h30 à l’ancienne entrée du domainede Virelles. Fin des activités vers 16h.Contact: Sébastien Pierret 060/[email protected]: Aquascope Virelles www.aquascope.be

AMIS DE LA NATURE, VOTREAIDE NOUS EST PRÉCIEUSE!Les bonnes volontés ne manquent pas,mais faute d’informations, ne sachant oùs’adresser ni comment faire, la plupart nese manifestent jamais…Voici l’occasion de donner quelques préci-sions à tous ceux qui souhaitent venir enaide à la nature et aux conservateurs desréserves!Votre revue Clin d’œil vous informe par uncalendrier semestriel: les chantiers degestion programmés au moment de saparution y sont repris. Les coordonnées de chaque conservateursont aussi indiquées au début de la revue.Vous souhaitez les rencontrer, connaîtreles dates de gestion dans leurs réserves,leur proposer votre aide…? N’hésitez pas àprendre contact avec eux. Ils en seront trèsheureux!Pas besoin d’être naturaliste pour participer.Seule votre volonté, votre bonne humeur etvotre souhait de partager de bons momentsen pleine nature sont requis!

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UN NOUVEL OUTIL POUR LA GESTION.DES COURS D’EAU.

Le projet Walphy a pour objectif de réaliserdes travaux de réhabilitation de cours d’eaude manière à améliorer le bon état écolo-gique requis par la Directive cadre euro-péenne sur l’Eau. Il s’agit donc d’améliorer laqualité physique du milieu en vue d’unediversification de la flore et de la faune desrivières dégradées.Deux axes de réhabilitation sont suivis:• l’axe longitudinal du cours d’eau qui peut

comporter de nombreux obstacles tels quebarrages, déversoirs, vannages, chutes…perturbant la libre circulation des poissonsou des sédiments;

• l’axe transversal, témoin des relations ducours d’eau avec sa plaine alluviale maisaussi de la diversité du milieu en habitats etlieux de reproduction, souvent banalisé pardes rectifications et des chenalisations1.

UNE OPPORTUNITÉ.

D’une part, le projet est cofinancé par l’UnionEuropéenne grâce à la ligne budgétaire LIFEEnvironnement ce qui permet un suivi scien-tifique développé, d’autre part la Directiondes Cours d’Eau non Navigables DCENN afait le choix de subsidier les travaux de réha-bilitation avec une intervention du Fonds pourla protection de l’environnement.Trois partenaires agissent de communaccord: la DCENN Namur qui réalise les tra-vaux de réhabilitation; les universités deLiège et de Namur qui effectuent le suiviscientifique avant et après les travaux, élé-ment souvent négligé dans cette probléma-tique assez innovante de l’aménagement descours d’eau.

DEUX COURS D’EAU À RISQUE.

Le choix s’est porté sur deux cours d’eau dudistrict de Namur classés à risques de ne pasatteindre le bon état écologique. Il s’agit duBocq et de l’Eau Blanche.Le Bocq est fortement perturbé par un grand

nombre d’obstacles (petits barrages) crééspar le passé pour alimenter des moulins, desforges, des douves de château … On necompte pas moins de 33 obstacles sur les 45km de linéaire!L’Eau Blanche a été rectifiée dans les annéessoixante, ses berges ont été enrochées pourcontrer les inondations et faciliter l’utilisationdes terres agricoles.

DES TRAVAUX NOVATEURS EN WALLONIE.

Sur le Bocq une vingtaine d’obstaclesmajeurs a été étudiée, afin de dégager desscénarios d’aménagement. A titre d’exemple,un bras de contournement a été réalisé àPurnode (photo 1) et une passe à bassins àYvoir (photo 2) afin de permettre la libre cir-culation des poissons.

Sur l’Eau Blanche, quatre chantiers ont étémenés. Le premier à Mariembourg (photo 3)

en novembre 2010 où un secteur assez uni-forme a fait l’objet d’une quarantaine d’amé-nagements spécifiques. Ils ont pour objectifsde diversifier les écoulements en basseseaux sans augmenter le risque d’inondationmais aussi de créer des alternances de zoneslentes et rapides. Le placement de troncsd’arbres en travers du cours d’eau, laconstruction de petits îlots, la réalisation derisbermes2 ont permis de varier les vitessesde courant ainsi que les substrats du fond.L’injection de graviers de calibre adéquatpour la reproduction des poissons comme latruite, l’ombre, le barbeau et le chevainedevrait améliorer le potentiel de frayères. Lebut principal de ce chantier est en effet derecréer des habitats intéressants pour laflore et la faune. Un deuxième chantier, plusambitieux, a été réalisé plus en aval, àNismes, en octobre 2011 (photo 4.) Ici on aplus misé sur la recréation de méandresdans le lit mineur sans trop d’emprises surles propriétés riveraines. Ces travaux ont étéaccompagnés de techniques de diversifica-

Alexandre PeetersBernard Delecourt

Walphy2 - Passe à bassins sur le Bocq à Yvoir

3 - Diversification des habitats sur l’Eau Blanche à Mariembourg

Gisèle Vernier

un projet pilote de réhabilitation de cours d’eau

1 - Bras de contournement sur le Bocq à Purnode

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CLIN D’ŒIL // page 25

tion tout comme pour le chantier précédent. La reprise complète d’un ancien méandre del’Eau Blanche a pu être réalisée à Boussu-en-Fagne (photo 5) grâce à une bonneconcertation avec les riverains et à la colla-boration des propriétaires du terrain. Cesméandres augmentent la capacité d’accueilpour la faune.

Enfin des travaux de reprise d’environ 1 kmde méandres ont été achevés fin 2012 sur leGrand Morby. (photo 9)

LES SCIENTIFIQUES PARTENAIRES.

Leur travail consiste à évaluer l’impact destravaux de réhabilitation sur la qualité hydro-morphologique3 et écologique du cours d’eau.Il consiste en différentes approches de terrain. Du point de vue géomorphologique, le trans-port sédimentaire est étudié à l’aide de galetsmarqués soit à la couleur, soit avec une puceélectromagnétique (photo 6). Ce travail per-met d’évaluer l’impact des barrages sur letransport des sédiments. Il sert aussi à véri-fier la bonne calibration des galets defrayères reconstituées. En effet, il ne faut pas

que ces substrats soient trop grossiers car ilsresteraient immobiles malgré les crues etseraient ainsi sujets au colmatage par lessédiments fins, ce qui réduirait l’efficacité dela frayère. Ce problème de colmatage estanalysé à l’aide de différents dispositifs pla-cés sur des secteurs de frayères reconsti-tuées et sur des secteurs de référence.Une comparaison des levés topographiquesavant et après les travaux devra permettred’étudier les changements morphologiquesliés aux travaux. Enfin une évaluation de l’im-pact des crues sur les travaux est égalementenvisagée.Certains sites ont été retenus pour un suivicomplet avant et après les travaux qui com-prend:• un levé topographique de la station avec la

cartographie des vitesses de courant, desprofondeurs et des substrats. En croisantles données de vitesses et de substrats ondresse une cartographie des microhabitats.

• une analyse de la qualité physico-chimiquede l’eau est indispensable car elle peut êtreun frein au développement des espècessensibles.

• l’étude des macrophytes (plantes aqua-tiques et semi-aquatiques) est un bon indi-cateur à long terme.

• des prélèvements de macroinvertébrés4

(photo 7) constituent l’élément principal del’analyse car ce sont d’excellents indica-teurs de la qualité de l’habitat.

• des pêches électriques (photo 8) sont orga-nisées par le DEMNA et le Service de laPêche mettant en évidence l’état des popu-lations de poissons dans les deux coursd’eau.

A ce stade (septembre 2012), des états ini-tiaux ont été réalisés sur 6 stations du Bocqet 3 stations de l’Eau Blanche. Les suivisaprès les travaux ont démarré cet été etseront complétés le printemps prochain. Ilest donc trop tôt pour pouvoir tirer desconclusions sur leur impact.Néanmoins des suivis de la qualité du milieuphysique, selon une méthode mise au pointpar le bureau Téléos, permettent de mettreen évidence une amélioration de la qualité del’habitat suite aux travaux. Cet indice est basésur 4 scores: l’hétérogénéité, l’attractivité, laconnectivité et la stabilité du milieu. Pour leschantiers sur l’Eau Blanche on observe, déjàun an après les travaux, que la qualité phy-sique s’est améliorée passant d’une classe D(mauvais) à une classe B (bon) à Nismes oùles reméandrations5 ont été plus consé-quentes. (voir tableau ci-dessous)Il faut néanmoins être prudent dans l’analysede ces données car les expériences déjàmenées à l’étranger montrent que le milieudoit pouvoir trouver son équilibre, ce quinécessite parfois plusieurs années en fonc-tion notamment de la dynamique et de lapuissance du cours d’eau mais aussi de l’im-portance des phénomènes de crues.Le projet se termine fin 2013. Lors du col-loque final, qui aura lieu en octobre 2013, lespremiers résultats des suivis pourront êtreprésentés (www.colloque.walphy.be).

Un sentier didactique aménagé très bientôtDès le mois de septembre prochain, vouspourrez parcourir, sur 2 km, le sentierdidactique le long de l'Eau Blanche àNismes soit via le chemin du Tienne auxPauquis, soit à partir du pont sur l'EauBlanche, près de l'ancienne gare de Nismes(Voye des Pauquis) - 6 panneaux vous expli-queront le projet et ses différents thèmes.

Gisèle VerniersUniversité de Namur

Alexandre PeetersUniversité de Liège

Bernard de le CourtDirection des Cours d'Eau non Navigables.

www.walphy.be

1 - Chenalisation: désigne tout aménagement derivière visant à accélérer l'écoulement par surdi-mensionnement, simplification de la géométrie deslits mineurs, …

2 - Risbermes: La risberme définit un replat (ou unebanquette) situé au pied de la berge de manière à laprotéger de l'érosion

3 - Hydromorphologie: étude des processus physiquesrégissant le fonctionnement des cours d'eau et desformes qui en résultent

4 - Macroinvertébrés: visibles à l’œil nu, les macroin-vertébrés benthiques vivent au fond des coursd’eau. Ce sont principalement des vers, des crusta-cés, des mollusques et des insectes

5 - Reméandration: recréation de méandres sur unerivière au tracé rectiligne

4 - Reméandration de l’Eau Blanche à Nismes

6 - Recherche de galets marqués par puce électromagnétique

7 - Prélèvement de macroinvertébrés dans le Bocq à Spontin

8 - Pêche électrique dans le Bocq à Spontin

9 - Reprise des méandres du Grand Morby

5 - Reprise d’un ancien méandre sur l’Eau Blanche à Boussu-en-Fagne

Stations Indice avant travaux classe Indice après travaux classeEau Blanche à Nismes 1222 D 4050 BEau Blanche à Mariembourg 1571 C 3338 C

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Le végétal a toujours été associé au proces-sus d’évolution des sociétés humaines. Detout temps, les plantes ont été utiliséespour leurs vertus médicinales, leurs valeursalimentaires, et à des fins utilitaires et arti-sanales. On l'oublie souvent, mais leurrépartition géographique actuelle est d’ail-leurs intimement liée aux mouvements etaux activités humaines.

Cependant, quelques décennies d’industria-lisation et de modernité ont suffi à dénouerces rapports étroits au végétal et, de manièregénérale, une part grandissante de l'huma-nité est aujourd'hui déconnectée de lanature. Il aura fallu bien peu de temps pourque les savoirs accumulés pendant desgénérations soient perdus, oubliés et mêmereniés au nom du progrès...

Et pourtant, ils constituent un patrimoined’une valeur inestimable: ils racontent uneautre histoire de la relation entre les gens ducoin et la nature, contiennent un répertoirede solutions éprouvées pour se soigner, senourrir, et sortir de la société de consomma-tion, une source ouverte où puiser l'imagina-tion d'un futur différent.

Si la plupart de ces savoirs est probablementà jamais perdue, quelques passionnés lesfont renaître aujourd'hui, et surtout tententde retrouver ce qu'il reste à sauver! C'est leprojet que fonde l'équipe éducative del'Aquascope Virelles Nature pour l'Entre-Sambre-et-Meuse d'abord, puis plus loinavec les régions frontalières, la Wallonie eten réseau avec d'autres centres similaires enEurope. Ayant toujours insisté dans sonapproche pédagogique sur le rapprochemententre l'homme et la nature, c'est tout natu-rellement que l'ethnobotanique et ses déve-loppements s'inscrivent dans son action.

L’ETHNO…QUOI?

À la croisée de l’ethnologie et de la bota-nique, l’ethnobotanique étudie notre rap-port au végétal et l’évolution de ce rapportau fil du temps. Cette discipline s’intéressenotamment aux savoirs populaires liés auxplantes.

“Derrière chaque plante se cache lebagage culturel laissé par nos anciens:une symbolique, quintessence de nos rap-ports avec le monde végétal. Déclinée àtravers des contes, des légendes, dessuperstitions, cette symbolique constitueune science intuitive de nos rapports àl’environnement”

(Pierre Lieutaghi).

L’ethnobotanique s’est longtemps attelée àla récolte des savoirs issus des quelquessociétés traditionnelles subsistantes dansle monde, des sociétés où les pratiquesliées aux plantes sont toujours bienvivantes. Mais depuis les années 70, toutparticulièrement en France, des ethnobota-nistes ont pris conscience de la richesserégionale des savoirs de ce type, tout enconstatant leur rapide disparition.Aujourd'hui, de passionnantes recherchesethnobotaniques ont été menées et de nom-breux ouvrages relatent les liens qui unis-sent plantes et hommes de par chez nous.

RECUEILLIR LES SAVOIRS DES ANCIENS...

Un premier projet porté par le Centre ethno-botanique est la récolte des savoirs liés auxplantes auprès des personnes qui, en Entre-Sambre-et-Meuse, détiennent encorequelques trésors: recettes, jouets, artisanat,remèdes et secrets de grands-mères etgrands-pères... Depuis 2012, des bénévolesencadrés par notre équipe sillonnent larégion, de village en village, pour rencontrer

nos aînés et discuter avec eux de leurs expé-riences et de leurs savoirs. Nos animateurset nos stagiaires récoltent aussi les témoi-gnages d'anciens pharmaciens, de gardesforestiers et de femmes au foyer, qui enconnaissent encore un bout sur nos “mau-vaises herbes”. Par le biais d'activités péda-gogiques dans les écoles, des élèves de pri-maire questionnent aussi leurs grands-parents sur les jouets qu’ils fabriquaientétant enfants.

Les découvertes sont riches et parfois sur-prenantes... Saviez-vous par exemple quenos aînés se souviennent souvent avoir dormisur de douillets matelas en fougère que lesparents fabriquaient à l’arrivée d’un nou-veau-né? L’instituteur du village d’Aublainfabriquait, lui, son encre avec des baies desureau noir.... Tous les garçonnets d’antanétaient passés maîtres dans l’art du façon-nage de sifflets en bois joli ou en noisetier;les fillettes quant à elles confectionnaient dejolies balles avec les fleurs de coucou.

Et bien sûr, nombre d'entre eux nous parlentdu tilleul, de la menthe, de la reine des prés,de la camomille et tant d'autres qui faisaientpartie de la pharmacopée familiale. Lesplantes sauvages étaient aussi bien connuespour soigner les vaches, les poules et mêmeles pigeons. Un vieux colombophile nous

Etang deVirelles

Balle confectionnée avec les fleurs de primevère-coucou

Le Centre ethnobotaniqueTexte et photos - Emilie Hennot, pour l'équipe éducative de Virelles Nature

Emilie Hennot

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explique par exemple sa recette secrèted’une infusion à base de lamier blanc et deplantain pour faciliter la mue de ses cham-pions. Mais attention, ce secret doit être biengardé, pas question qu’un autre colombo-phile en donne à ses volatiles!

RÉACTIVER LA SOLIDARITÉ ENTRE GÉNÉRATIONS ET LEURS RICHESSES RESPECTIVES

L’après-guerre et les années 60 ont marquéune nette rupture dans la transmission oraleentre générations, transmission qui allaitpourtant de soi jusque-là. Dans une sociétéen pleine mutation culturelle et économique,la nouvelle génération a rejeté en bloc lesavoir des anciens. Nos aînés, dépourvus deleur mission de passeurs de mémoire, ontperdu par là même un peu du respect queleur conférait ce statut dans la société tradi-tionnelle.

Notre projet, via la récolte de témoignages,est l’occasion de re-créer du lien entre géné-rations, en reconnaissant et en valorisant enoutre leurs savoirs. Il suffit de voir et d’écou-ter ces personnes nous raconter leur vie,leurs souvenirs, leurs expériences passées,pour se rendre compte à quel point cela leurfait du bien. Et à nous aussi! A l'heure oùl'évolution de notre société nous confronte àde nombreux doutes, nous avons nous aussibesoin de nous appuyer sur le vécu et l’expé-rience des anciens pour construire un pré-sent et imaginer des solutions créatives pourdemain.

RE-CRÉER UN LIEN À LA NATURE ETRETROUVER DE L’AUTONOMIE…

L'Entre-Sambre-et-Meuse est une régionriche et diversifiée, à la fois sur les plansnaturel et culturel, on y trouve encore deslieux et des gens à même d’enchanter notrerecherche de nature sans cesse grandissante.

Bien que le lien se soit atténué, la nature esttoujours indispensable à l’humain, elle reste

une condition essentielle au bonheur. Biendes études le prouvent, mais pas besoind’études pour nous en rendre compte nous-mêmes! La société de consommation l’a biencompris et n’a pas attendu pour la proposersous forme de marchandise (on paie parfoisbien cher pour revivre des moments en lienavec la nature: nuit dans une cabane à 200€

et compagnie!). Elle nous propose même devivre la nature par procuration, Koh Lanta enest un bon exemple et est malheureusementla référence de tous les ados dès qu’il s’agitde vivre en lien étroit avec la nature (image onne peut plus biaisée des rapports à la nature!).

Redécouvrir les plantes sauvages et leursusages, c’est aussi changer notre regard surles dites “mauvaises herbes” et recréer unlien affectif et pratique avec la nature quinous entoure. Mais c’est encore un accès àune forme d’autonomie locale en réappre-nant des savoirs et savoir-faire qui nous ren-dent un peu moins dépendants du systèmemarchand et de ses dérives.

VALORISER ET TRANSMETTRE LESSAVOIRS LIÉS AUX PLANTES

Une fois notre travail d’entretiens réalisé,notre objectif principal sera de diffuser sesrésultats et rendre ainsi à nouveau accessibleau plus grand nombre les usages oubliés desplantes. Ce savoir commun, chacun pourraalors le garder en mémoire, s’en inspirer et,espérons-le, se le réapproprier. L’idée n’estpas de muséifier un héritage immuable, maisbien de refaire vivre ces usages traditionnelset peut-être de les faire évoluer vers d’autresusages et découvertes qui répondent à desbesoins actuels. À l’Aquascope, au-delà dessavoirs anciens, nous sommes par exempleen recherche de nouveaux usages pour lesroseaux. Des tests pour transformer lesroseaux en pellets et pour utiliser les roseauxcomme isolants en mélange avec de la chauxsont en cours d’expérimentation.

En 2014, les recettes, les remèdes et lessavoir-faire récoltés feront donc l’objet d’unepublication. Cette publication sera réaliséeen collaboration avec des associations del’Avesnois et du Pays d’Aisne, deux régionsvoisines à la nôtre où le même travail d’en-quêtes est en cours. Une publication qui seradonc à la fois locale et “ internationale”!

LA MAISON DES PLANTES ET SON “JARDINDES SAVOIRS OUBLIÉS”

En ce moment même, sur les bords del’étang de Virelles, s’élève un nouveaupavillon réalisé en “éco-construction” avecnotamment des techniques anciennes et unepartie de matériaux locaux. La Maison desPlantes ouvrira ses portes dès l’automne2013, et deviendra, nous l’espérons, un lieud’échange et de partage sur les relationsentre l’homme et les plantes. Toute personneintéressée pourra y suivre des formations,participer à des ateliers d’échanges, écouterdes conférences, consulter une bibliothèquespécialisée en ethnobotanique pour enapprendre davantage sur les usages tradi-tionnels des plantes sauvages.

Au printemps 2014, un jardin intimiste etpoétique vous invitera également à déambu-ler parmi nos étonnantes plantes compagneset à découvrir la richesse de la mémoirevivante locale.

Au plaisir de vous y rencontrer!

Vous connaissez des personnes âgées de larégion qui connaissent encore les usagesdes plantes? Vous connaissez vous-mêmesd’anciens usages? Contactez-nous!

AU PROGRAMME EN 2013-2014...

23-26/09: formation “Vannerie Sauvage”avec Bernard Bertrand

28/09: rencontre de vanniers franco-belges autour de BernardBertrand

28/09-20h: conférence “L’herbier toxique:code secret pour plantesutiles”, par Bernard Bertrand.

29/09: journée familiale autour desherbiers de Bernard Bertrand

27-29/09: stage de Survie douceMai et octobre 2014: formation “Découvertedes plantes sauvages comestibles et médi-cinales”

Pour plus d’informationswww.centreethnobotanique.be ou contactez-nous au 060/21.13.63

QUELQUES LIVRES À CONSEILLER…

Ces livres seront consultables à la biblio-thèque du Centre ethnobotanique dès 2014L’herbe qui renouvelle - Un aspect de lamédecine traditionnelle en Haute Provence ,de Pierre Lieutaghi, éditions de la Maisondes sciences de l’homme.La plante compagne - Pratique et imagi-naire de la flore en Europe occidentale,Pierre Lieutaghi, Actes Sud.Les cueillettes de confiance, plaisirs etsavoirs traditionnels des plantes enLuberon- agali Amir, Editions Alpes de lumière.

Le Compagnon végétal - collection deBernard Bertrand, éditions de Terran.

Re-créons du lien entre les générations, en reconnaissant et en valorisant leurs savoirs

La vannerie traditionnelle fait appel à un savoir-faire ancestral

Bien des plantes possèdent des propriétés que l’on peut exploiter dans la vie courante

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Le plantain majeur pousse surtout dans les endroits piétinés. Plantain lancéolé

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Sur nos trottoirs, dans nos pâtures, au bord des chemins, … lePlantain pousse partout, pour notre plus grand bien! Pour sesnombreuses vertus, il a été utilisé de multiples façons par nosanciens: en interne, il soulage les inflammations des voies respi-ratoires, des muqueuses de la bouche et du pharynx. En externe,frais ou sous forme de baume ou de cataplasme, il soigne l’ec-zéma, soulage les piqûres et cicatrise les blessures. Madame Josée Simon, de Petigny, nous explique comment elleprépare un cataplasme de plantain pour soigner les ulcères de lapeau: “Lavez, séchez et hachez les feuilles de plantain, puis met-tez-en un demi centimètre entre 2 compresses stériles.Appliquez sur l’ulcère et changez de compresse tous les deuxjours”. Pour le même usage, Michel Choel, de Couvin, prépareplutôt une décoction de feuilles et y trempe la compresse.

Mais le Plantain a plus d’un tour dans sa rosette! En plus d’êtremédicinal, il est aussi comestible: les jeunes feuilles du Plantain(surtout le majeur) aromatisent agréablement les salades. Sesfeuilles plus âgées peuvent être cuites comme légumes et sesgrappes de fruits grillées à la poêle. Testez-le! Il a un surprenantgoût de… champignon!

Centre Ethnobotanique de l'Etang de VirellesRue du Lac, 42 - 6461 B-Virelles - Belgique / +32 (0)60.21.49.28centreethnobotanique@aquascope.bewww.centreethnobotaniqueaquascope.be

Le PlantainL’herbe aux 5 coutures

Le plantain peut s’appliquer frais sur la peaupour soulager les piqûres

Olga Canivet se souvient:«On mettait les feuillestelles quelles entre noscuisses quand on faisaitles foins pour diminuer

les démangeaisons»

Maurice Camby: «On écrasait les feuilleset on les frottait sur lespiqûres de guêpes, de

taons et d’orties»

Ethnobotanique / Fiche 01

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JANVIER 2013

22.01 – GONRIEUXCellule photos au sein de la régionale ESMPilotée par Amandine Dutranoit et GeorgesHorney, cette nouvelle cellule est créée avecl’appui de Gérard Frola (Natagora et OlivierRayp). Elle aura entre autres pour but de pro-mouvoir au sein de la zone les photographesanimaliers, de gérer une photothèque pourorganiser à terme une exposition itinérantedes œuvres des membres dans la région.(voirpour plus de détails l’article d’Olivier Rayp etGérard Frola dans ce numéro).

25.01Lancement de la cellule «Ardenne du Sud en ESM»Notre belle région qui couvre 4 zones géolo-giques, (le Condroz, la Fagne, la Calestienneet l’Ardenne) jouit d’une biodiversité que biend’autres nous envient. Cependant, si les 3premières sont bien étudiées, force est deconstater que l’Ardenne reste l’enfant pauvrede la contrée en matière d’observations et desuivi. Pilotée par Thierry Dewitte et OlivierRoberfroid, une assemblée s’est tenue cejour-là au Parc Naturel réunissant une tren-taine de personnes visiblement intéresséespar le sujet. Après une brève présentationde la problématique, les objectifs sont pro-posés par les organisateurs : • Intensifier et structurer les observationsdans cette zone.• Organiser le flux de l’information par lebiais du site internet:http://lagrieche.observations.be. • communiquer la liste des espèces rares ouà suivre, particulièrement dans ce biotope. Pour la faune, 5 espèces sont retenues:l’alyte accoucheur, la vipère péliade, le grandcorbeau, le casse-noix moucheté et le blai-reau commun. En ce qui concerne la floreardennaise, une bonne quarantaine de végé-taux a été sélectionnée. Si vous êtes intéres-sés, la liste complète de ces plantes peut êtreobtenue auprès d’Olivier Roberfroid àl’adresse mail [email protected] sont les participants qui se sontengagés à alimenter le site de leurs observa-tions locales. Nous souhaitons bonne route àcette nouvelle cellule de la régionale !

FÉVRIER 2013Dernier recensement des oiseaux d’eau pour l’hiver 2012/2013. (RHOE)Le bilan est remarquable en particulier pourle nombre d’espèces rares notées durant lapériode. Grèbe jougris (1 hivernant), plon-geons arctiques, imbrin (1 hivernant) et cat-marin, un nombre record (28) de macreusesbrunes sur le site du BEH, eiders à duvet (àVirelles), grand butor (Virelles-1 hivernant ?)et même un harle huppé égaré ont pu êtrerecensés. Par contre certaines espèces rela-tivement courantes comme le fuligule

milouin, la nette rousse ou le canard pilet,étaient nettement moins représentées. C’estainsi que les rapaces et aussi notre emblé-matique pie-grièche grise se sont faits assezrares cet hiver, probablement à cause dumanque de nourriture. Soulignons également la brève apparitiond’un pygargue à queue blanche juvénile au-dessus du lac de la Plate Taille et le retourd’une petite dizaine de jaseurs boréaux. Enbref, un hiver riche en observations passion-nantes.

MARS 2013Lancement du recensement des hérons de Wallonie à l’initiative d’Aves. Comptage des nids, des couples et ensuite des jeunes jusqu’au mois de septembre/octobre.En Entre-Sambre-Et-Meuse l’opération estprise en charge par certains membres de larégionale, en particulier à la héronnière duDomaine de St Roch, l’une des plus impor-tantes de la région. Plus de 25 nids et plusde 15 couples nicheurs sont déjà présentssur le site..

05.03

L’après-midi de ce début de mars est bizarre-ment douce, par rapport aux longues jour-nées de froidure interminable qui ont pré-cédé. Le ciel est clair et la coupe danslaquelle Robert et moi travaillons est vaste.Nous tendons soudain l’oreille, intrigués parun bruit venant d’en haut. Brusquement,émergeant de la frondaison proche, dessilhouettes élancées formant une escadrillebruyante apparaissent en contre-jour dans leciel azuré. Nous restons le nez en l’air, béats,devant ce magnifique spectacle. Plusieurscentaines de grues cendrées défilent en bonordre à quelques dizaines de mètres plushaut, se dirigeant avec fracas vers le nord-est. Une deuxième patrouille tout aussi nom-breuse fait irruption de nouveau dans le ciel,à peine quelques minutes plus tard. Quellesuperbe vision !!Plusieurs dizaines de milliers de grues cen-drées seront ensuite comptabilisées, de pas-sage au-dessus de la Belgique, durant les 2ou 3 journées suivantes.

NATUROSCOPEde Georges Horney

Envol de Macreuses brunes © G Horney

Vue sur la héronnière de St Roch à Couvin © G Horney

AVIS DE DÉCÈSPOUR LES BOTANISTESDécidément, les simples passent de

mauvais moments dans le sud del’Entre-Sambre-et-Meuse.

Pour ce début 2013… hivernal, les bota-nistes ont la tristesse de vous annoncerl’élimination en ESM de stations de troisplantes très rares en Wallonie et ins-crites sur la Liste Rouge: • Entre les deux gares à Mariembourg,

élimination par pulvérisations inten-sives d’herbicides par la SNCB à la mi-avril…, de la plus importante popula-tion de l’holostée en ombelle(Holosteum umbellatum), petite caryo-phyllacée qui poussait là précocemententre les rails et qui ne se rencontre-rait plus, en ESM, qu’à un ou deuxautres endroits à Nismes.

• Le long de la route Treignes-Vierves,recouvrement de la falcaire (Falcariavulgaris) sous les graviers étalés inutile-ment sur les bas-côtés par l’administra-tion des voiries. Cette ombellifère auraitpeut-être ainsi disparu de… Wallonie.

• A Roly, un cousin du nard des landesardennaises, la nardure (Nardurusmaritimus), une petite graminée dessols squelettiques et calcaires, a disparusuite au placement d’un banc, et du pié-tinement qui en a résulté. C’était là sonunique station au sud du sillon Sambre-et-Meuse. A noter que le pâturin bul-beux (Poa bulbosa), tout aussi rare, subitla même menace à cet endroit..

Malheureusement, ce triste constat nes’arrête pas là puisque, dans la région deChimay, une aulnaie-frênaie à gagéejaune, héllébore verte, anémone fausse-renoncule avec des scilles plus haut ensous-bois, a été complètement ravagéepour une petite course de véhicules àmoteur entre amis… Ce faciès forestierest un «Habitat prioritaire» Natura 2000…Le DNF a été averti. Affaire à suivre…

Triste printemps en effet…que n’aurontque peu égayé les découvertes d’unenouvelle station du myriophylle verticillé(Myriophyllum verticillatum) , planteaquatique, à Boussu-en-Fagne et sur-tout à Frasnes-les-Couvin, une touffeavec 6 frondes d’une fougère monta-gnarde, quasi disparue de Wallonie etjamais observé au sud de l’ESM, le polys-tic en lance (Polysticum lonchitis).

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17.03

Parution électronique de 2 chroniques spé-ciales de la Grièche, consacrées aux orchi-dées de l’Entre-Sambre-Et-Meuse. Travailremarquable de la cellule « la Grièche »piloté par Phillippe Deflorenne.

24.03 - DIMANCHE - COUVIN

Malgré le froid et le grésil, une bonne dizainede participants s’étaient réunis dans le parcSaint Roch, à Couvin, pour une matinée d’ob-servation d’oiseaux et d’initiation à la recon-naissance de leurs chants. Peu de migrateursétaient alors rentrés ; par contre, un cincleplongeur vient nous saluer quelques minutesaprès notre arrivée et se toilette longuementdevant les spectateurs ravis.Et dans la pelouse entre l’Eau Noire et leshabitations sociales, les grives musicienneset mauvis, ainsi que les premiers rouge-queues noirs se régalent des nombreuseslarves présentes dans le crottin des chevauxd’un cirque à l’arrêt à cet endroit.Après une balade le long de l’Eau Noire quinous permettra d’observer chardonnerets etverdiers, Philippe nous accueille dans sonsuperbe domaine de Saint Roch, pour termi-ner en toute beauté cette matinée, glacialemais riche en observations.

AVRIL 2013

10.04Domaine Saint Roch - Mise en eau de la nouvelle passe à poissons. Pour se mettre en conformité avec lesnormes européennes pour 2015, qui imposela libre circulation (dévalaison et remontée)des poissons, tous les barrages sur l'EauNoire et le Viroin ont été couchés.Cependant, à Couvin, le chute atteignait les 4mètres. La région wallonne, avec le concoursdes subsides de l’Europe, a donc décidé decontourner cet obstacle en détournant le

cours de la rivière sur près de 300 mètres, àl’inverse de Nismes où une toute nouvellepasse à poissons a été réalisée, Les nom-breuses aires de repos et les jolis méandresréalisés après 12 semaines de travauxseront superbement intégrés dans le pay-sage du domaine. Une très bonne nouvellepour la faune piscicole, depuis les sourcesdu Ry de Rome jusqu’à la Meuse.

28.04

ESM participe pour la seconde fois au carre-four des générations organisé à Philippeville.

30.04 - DOISCHE

Mirador d'observation pour la Haie-Gabaux Une brochette de volontaires, sous la direc-tion de Jean Delacre, conservateur de laréserve, a érigé un second point d'observa-tion à la croisée de 2 traits de chasses, nonloin d'un nouveau point d'eau au milieu dequelques pommiers sauvages en fleurs. Celapermettra ainsi d'observer aux petitesheures du matin les sorties des chevreuils etautres sangliers, mais surtout d'apprécier leretour tant attendu du papillon fétiche de laréserve, le damier de la succise. Vivement lesnouveaux clichés !

MAI

01.05L’aube des oiseaux au RAVEL de Mariembourg.Malgré l’absence de son guide fétiche, MarcLambert, pour cause de maladie, c’est unebonne quarantaine de personnes qu’AndréBayot a guidée pour cette célèbre sortie sur

le RAVEL de Mariembourg. Ils sont venus desquatre coins de Wallonie et de Bruxelles pourécouter la vedette du jour, représenté engrand nombre : le rossignol philomèle.

01.05découverte du cadavre d’un milan royal à la Montagne-aux-Buis, Nismes. Il lui manque une patte, évoquant la captureau moyen d'un « piège à palette », aussiappelé piège à loup. Ce moyen de capture,cruel et non sélectif, est bien sûr interdit,l'animal capturé étant attiré par une proiemorte posée au sol ou attachée à faible hau-teur. Un peu plus loin c'est le cadavre d'unblaireau qui est hélas découvert. C'est d'au-tant plus inquiétant qu'une buse morte a ététrouvée par un promeneur le dimanche pré-cédent et un grand-duc début mars. Cela faitbeaucoup pour une réserve naturelle sou-mise au régime forestier et donc sous bonnesurveillance du DNF entre-autres. Plainte aété déposée via l'Unité Anti-Braconnage(UAB) par l’asbl «Ardenne et Gaume».

07.05Les crapauds sonneurs à ventre jaune sont revenus ! Ils semblent avoir apprécié la restauration deleurs mares durant l'automne 2012 par larégionale ESM. Une gestion est prévue enoctobre de cette année. Préparez vosrâteaux!

10.05Gestion à Mariembourg Même si ce n'est pas véritablement uneréserve Natagora, on fait comme si... !Puissent les panneaux installés faire reculerles perturbateurs du site! En tous cas, avec ladensification naturelle des aubépines et pru-nelliers, les quads ne passent apparemmentplus. Reste à continuer les fermetures desaccès latéraux pour que notre petit coin deparadis herpétologique et ornithologique nese transforme pas en décharge publique...on a déjà fait un fameux boulot en ce sens!Et... on est maintenant sûr qu'il ne faudraitpas grand-chose pour que la mare destinéeau Triton crêté redevienne son habitat:quelques coups de pelle mécaniquesseraient suffisants. La mégaphorbiaie a étérouverte. Le castor manifestement bien pré-sent sur la Brouffe à hauteur de la réserve etaussi sur l'Eau Blanche, va peut-être nousfaire profiter aussi de ses dons d'ingénieur del’environnement.

NATUROSCOPEde Georges Horney

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Vol de grue au-dessus de Brûly de Couvin © G. Horney

La petite troupe d’André dans le verger du parc St Roch © A Bayot

Vue de l’échelle à poisson en dévalaison © Ph. Roisin

Les bénévoles à l’ouvrage …© G Horney

La mare est prête après un lourd travail de défrichage © A Lambert

Le mirador à demi-construit a déjà fière allure,n’est-ce pas ? © Ph.Roisin

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03.05Le Gobemouche noir nicheur au Brûly de Pesche.Depuis quelques années déjà, le Gobe-mouche noir faisait l’objet d’un suivi plus par-ticulier par quelques bénévoles de la celluleornithologique ESM. Cette année encore sonretour au même endroit confirme sa nidifica-tion. Le même individu que les années précé-dentes ? Difficile d’imaginer un si petit oiseautraversant mers et continents pour revenirnicher au même endroit. Mais pourquoi pas?La Nature a des raisons que la raison ignore!! (Voir article détaillé dans le présent n°)

DU 08 AU 12.05LA BRENNE avec Natagora ESM et Nature et Terroir Ce 08 mai, dès potron-minet, une trentainede personnes embarquent pour la quatrièmeexpédition ornithologique organisée, deconcert, par Natagora ESM et Nature etTerroir. La Brenne, le pays «des mille étangs», proté-gée au titre de la convention Ramsar de 1991,en plein centre de la France, fait rêver plusd’un ornitho...! Là, s’interpénètrent l’eau, lesbois, les landes et les prairies. Imaginez unpays vert, vallonné ou non, parsemé debocages et de cultures où les mares et lesétangs règnent en maîtres... Le paradis pourles oiseaux d’eau et d’autres espèces plus oumoins rares. Pensez-donc, pas moins de 150des 300 espèces qui visitent les 3000 étangsexploités pour la pisciculture sont nicheusesici! Blongios nains, bihoreau, hérons pour-prés, guifettes moustacs, hérons garde-bœufs, pluviers dorés, râles d’eau, nettesrousses, etc… Avec plus de 1000 espèces deplantes, autant dire que les botanistes nesont pas en reste ! Et à tout seigneur touthonneur, n’oublions pas la cistude, cette tor-tue emblématique qui partage la vedette avecla tortue d’Hermann et l’émyde lépreuse.Tout ce beau monde est visible au départ dedifférents postes d’observation, judicieuse-ment installés dans les nombreux siteslacustres, aux noms souvent évocateurscomme l’étang de la Chérine, de la Sous, desEssarts et autre Picadon. Malgré le soleil quinous a un peu (beaucoup) boudés, «The»ambiance était au rendez-vous. Grâce en

particulier à quelques animateurs de talentscapables de faire rire un tombeau en grèsmassif ! Sans nul doute, le beau sourire de laserveuse y a été pour beaucoup! Logement,restauration, organisation et guidancesétaient irréprochables. Merci à Marc, Alain,Richard et…aux chauffeurs de minibus…!Vivement la prochaine expédition !

18 ET 19.05Domaine ST Roch – Réseau-Nature Les 16 espaces faisant partie du «Réseau-Nature » ouvrent leurs portes en province deNamur. La finalité de créer ou recréer unmaillage écologique est de la plus hauteimportance et représente un grand intérêtpour nos biotopes. St Roch a accueilli 72 per-sonnes en libre parcours ou en guidance.

LES 18 ET 19.05PLAN MAYA à Couvin Dans le cadre du plan Maya, le P.C.D.N. deCouvin organise, au lieu-dit Champagnat, unweek-end consacré à l’abeille. Stand de larégionale tenu par Erik; vif succès de l'expo-sition et des activités en plein air; une belleorganisation de Cindy Brosius, l'éco-conseil-lère de Couvin.

JUIN

17.06 Au domaine de le Court - Brûly de Couvin. Il est 09 heures du matin et le soleil nous faitdéjà grise mine. Philippe nous a rejoints,Robert, Erik et moi, avec son énormeremorque aménagée pour transporter unetrentaine de traqueurs. Peu de temps après,une joyeuse ribambelle de bambins, prove-nant de l’école maternelle de Couvin,débarque gaiement devant la maison dugarde-chasse du domaine de M. de le Court.Allez, ouste, tout le monde dans la remorque!Les yeux ronds des mioches à la vue del’énorme tracteur qui va les remorquer pourune balade dans les bois du domaine endisent long sur l’intensité de leur bonheur.Personne ne se fait prier, bien sûr. Guidéspar nos trois bénévoles et entourés de leursinstitutrices, au demeurant fort sympa-thiques, nos lascars découvrent les marescreusées par Erik ainsi que les nombreuxnichoirs installés par le maître de céans. Tûttût, sonne le cor de chasse d’Erik! Il faut ren-trer pour la soupe. Hélas, la pluie va inter-rompre brutalement le programme prévupour l’après-midi, et c’est le cœur rempli demagnifiques souvenirs que nos enfantsembarquent de nouveau dans le car, destina-tion l’école. Gageons que longtemps encoreils raconteront aux «grands» les péripétiesde cette mémorable journée… !

21.06Castor à St RochPour info, et pour ceux que cela intéresse,lors du début de la crue de l’Eau Noire,Philippe, le propriétaire, aperçoit un animalmort accroché aux branches le long de lacharmille. En s'approchant pour le dégager,et pensant à un marcassin comme déjàdécouvert cet hiver, quelle surprise dedécouvrir un castor, aux pattes impression-nantes; c’est un mâle... Le temps d'allerchercher un appareil photo… le courantl'avait emporté.Questions: d’où venait-il en cette saison ? Del’aval ou de son site d’origine ? En aucun casde l’amont et il n’est pas exclu qu’il ait éludomicile non loin du domaine. Comment est-il mort ? Philippe ajuste alors le monocle deSherlock Holmes pour découvrir que 2 joursauparavant, deux pêcheurs de brochetscroyant avoir ferré une grosse prise se sontrendus compte de leur méprise. En cher-chant à récupérer leur hameçon sous unesouche, ils découvrent un castor sur la défen-sive et agressif. Est-il mort suite de ses bles-sures ? Mystère….

29.06 Engoulevents au Brûly de CouvinComme chaque année à cette époque ils sontvenus de loin pour observer les engoulevents.Malgré une météo maussade les visiteurs gui-dés par Erik Damman ont pu admirer la valléedu Moulin des Bois, avec ses jolies mares,paradis des libellules et du phragmite desjoncs. Après cette longue promenade tous sesont retrouvés autour de la généreuse tabled’Helga pour se régaler de son célèbre tajine.Arrivés sur place, le silence, quelquefois inter-rompu par l’aboiement des chevreuils, estlourd. Le ciel chargé de plomb semble vouloirnous écraser. Soudain, au loin, derrière lafrondaison de saules et d’épicéas, un bruitléger de crécelle se fait entendre confusé-ment. Il est formidablement long comme unetriste complainte poussée dans l’horizon cré-pusculaire. C’est lui! L’engoulevent, quipousse son chant caractéristique et que l’onne peut oublier une fois entendu. Rapidementun autre lui répond, puis un autre. Et c’est lebonheur ! 2 individus se livrent devant nous àun ballet rapide en poussant leur petit cri decontact si particulier. Il est 23 heures, la nuitest presque totale et la petite troupe s’étirelentement vers les voitures garées plus bas.Brusquement Erik pousse un cri étouffé endésignant le ciel. Une magnifique chouettehulotte passe au-dessus de nos têtes commepour nous saluer, et d’un coup d’aile disparaîtdans la futaie. La satisfaction est à son com-ble parmi les heureux visiteurs nocturnes. Ilest à parier que cette soirée alimenteraencore longtemps les conversations.

Madame héron pourpré montrant sa nouvelle coiffure à Monsieur..© G Horney

Photo de famille © G Horney En attendant la vedette du soir… © G Horney

Le gobemouche noir mâle est en voix ! © G Horney

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OrnithologieUne formation de terrain à Couvin !La « formation ornitho », qui est une des formations organisées par Aves et Natagora,permet de découvrir un monde magnifique près de chez soi et donne l’occasion debalades aux quatre coins du pays, avec d’autres ornithologues passionnés.

La formation ornitho est destinée aux personnes désireuses : • De s’initier à l’ornithologie de manière intensive, tant en salle que sur le terrain • D’approfondir leurs connaissances plus rapidement que par un simple auto-apprentis-

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Rentrée 2013 (année de cours 2013-2014)Pour que vous puissiez être nombreux à profiter de la formation ornitho, nous changeonschaque année les sites où ont lieux les cours théoriques de niveau 1. Les cours de niveau2 correspondant auront bien sûr lieu au même endroit.

En 2013-2014, les cours théoriques du niveau 1 seront dispensés également à COUVIN !(sous réserve d’un nombre minimum d’inscriptions).

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Rue Fusch 3 – 4000 Liè[email protected] - 0494/50 19 76

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