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documentation céline duval la stratigraphie des images

Communiqué de presse Espace arts plastiques Madeleine-Lambert - 69200 Vénissieux

Exposition du 20 septembre au 15 novembre 2014

Vernissage le vendredi 19 septembre à 18h30 Les images Céline Duval, née en 1974, a constitué depuis quinze ans une base de données, qui rassemble des milliers

d’images amateurs publiées sous le nom de documentation céline duval1. Elle retouche les images par des

procédés numériques, les débarrasse de leur substance particulière (traces, plis, mentions, format, papier) et d’une

certaine manière de leur histoire.

Au-delà de la séduction actuelle pour le vernaculaire, la puissance de l’image est le véritable sujet des artistes

utilisant les photos d’amateurs. Les composantes implicites d’une image, qui agissent autrement que par la vision,

sont mises en travail dans leurs recherches, et en constituent le fondement.

Depuis peu, documentation céline duval se tourne vers des fonds d’images du tournant des 19è -20è siècle : les

photographies de la famille Kandinsky, ou le colossal fonds Jules Maciet 2.

Cet amateur d’art rassembla plus d’un million d’images entre 1885 et 1911 : gravures anciennes, photographies,

illustrations de revues, ephemera, classées par thèmes.

Immergée dans cette immense collection, documentation céline duval a abordé l’image comme un sujet à

photographier. La prise de vue (l’expression est si juste !) dévoile les caractéristiques optiques de l’appareil photo.

Zones de flou et zones de netteté sont décelables, autrement dit la profondeur de champ, née paradoxalement d’un

sujet bidimensionnel par excellence.

A Vénissieux, les photos agrandies du fonds Jules Maciet, portion de « l’île aux images » ainsi nommée par

documentation céline duval, sont présentées en installation sur des lutrins, offrant un parcours et une immersion

dans les images.

Elles sont réunies par thématiques : l’eau, digression graphique au burin, ou la grotte, s’évadant vers la géologie et

le récit d’explorateur. Cette thématique particulière cristallise les rêves par sa forte dimension symbolique ; elle

s’incarne dans des formes irrégulières et fantasques qu’apprécièrent les surréalistes. « La grotte est un lieu

magique et il ne faut pas s’étonner qu’elle reste un archétype agissant dans l’inconscient de tous les hommes »

disait Bachelard3.

Le film Dans sa vidéo « le géologue » Céline Duval nous introduit étrangement à une approche scientifique de la pierre. La

caméra cadre un petit paquet d’images manipulées par les mains d’un géologue, qui commente ces vues de roches

et de constructions vernaculaires.

L’esprit du film réside dans ce rapport fascinant entre le savoir et les images, qui deviennent le matériau de

construction d’un propos en train de s’énoncer.

1 www.doc-cd.net 2 Fonds conservé à la Bibliothèque des arts décoratifs, Paris 3 Gaston Bachelard : La terre et les rêveries du repos. José Corti, 1948 

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Le livre : « la stratigraphie des images » Suivant un scenario précis, Céline Duval a organisé ce livre d’artiste selon deux effets de zoom opposés. Des gros

plans abstraits, rocher ou terre, se révèlent au fil des pages comme un paysage de plus en plus vaste, jusqu’à

devenir une vue de la terre par satellite.

A l’inverse, une séquence de photographies insérées à intervalles réguliers montrent les mains d’une femme qui

feuillette un livre à découpe. Ce livre d’anatomie permet une découverte du corps par strates successives, et les

mains, comme celles du géologue, exécutent la découverte rituelle, l’enfoncement métaphorique dans l’image.

L’artiste fait une référence explicite au film «une femme mariée » de JL Godard, qui explore le rapport entre le corps

et l’image du corps.

Trois autres images ponctuent le livre : en couverture, une femme est absorbée par la contemplation d’une paroi

rocheuse, sans que l’on décèle l’aspérité qui attire son regard. Au centre du livre, une gravure montre une halte de

promeneurs en montagne. Chaque personnage regarde le monde dans une direction différente en suivant un

commentaire de conférencier. La dernière de couverture arbore une pile de photographies prises à l’atelier. L’artiste

clôt ce récit sur l’image en dévoilant son matériau de travail sous l’angle de la coupe, de la stratification, encore.

Françoise Lonardoni, commissaire de l’exposition. Rencontres dans l’exposition : le vendredi 3 octobre à 18h30 avec Léa Bismuth le mercredi 15 octobre à 18h30 avec Françoise Lonardoni Léa Bismuth est critique d’art. Elle a travaillé pour Artpress en 2006. Elle a ensuite été l’auteur d’autres publications pour divers médias (L'Œil, ou l’émission « La Dispute » sur France Culture) et participé à l’édition de plusieurs catalogues. Elle a récemment élargi son activité à l'exercice de la programmation culturelle pour le BAL, dans le cadre de l'exposition « Anticorps » d'Antoine d'Agata. Espace arts plastiques Madeleine-Lambert 5, rue Eugène Peloux - 69200 Vénissieux Accès : T4 gare de Vénissieux + bus 93 arrêt Langevin ou C12 Les marronniers Du mercredi au samedi de 14h30 à 18h. 04 72 50 89 10 ou 04 72 21 44 44 Livre « la stratigraphie des images » documentation céline duval Texte Françoise Lonardoni ISBN : 978-2-9533817-7-1 32 pages - 18 x 20 cm Prix : 5 € une édition de l’Espace arts plastiques de Vénissieux

documentation céline duval est représentée par la galerie Semiose, Paris.

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LE FONDS JULES MACIET Outre ses collections de livres, de catalogues, de périodiques et d’éphémères, la Bibliothèque des Arts Décoratifs met à la disposition du public, en accès libre, une collection unique d’un million d’images compilées en 4800 albums. Cette collection, est l’œuvre d’un homme, Jules Maciet. Grand amateur d’art et mécène éclairé, Jules Maciet est persuadé qu’en matière de connaissance artistique l’image est irremplaçable et que la bibliothèque doit proposer aux artistes et aux artisans qui la fréquentent des modèles susceptibles de renouveler leur esprit créatif. De 1885 à 1911, date de sa mort, il devient « chasseur d’images » et réunit en 3500 albums, des milliers de gravures, de photographies, mais aussi des documents de toute provenance tirés de catalogues, de livres et de revues. Il les découpe, les trie, les colle dans de grands albums et en imagine une classification méthodique. Jusqu’en 1996, les différents directeurs de la Bibliothèque poursuivront sa tâche. Cette collection, dans sa tentative d’offrir une approche encyclopédique du monde visible en 493 catégories, offre au spectateur contemporain à la fois une vision du monde et un monde. L’intuition géniale de Jules Maciet fut d’accorder à d’humbles documents le même statut qu’aux œuvres consacrées par l’histoire de l’art et de la bibliophilie. La Bibliothèque des Arts décoratifs donne ainsi régulièrement carte blanche à des artistes pour proposer une extension du « domaine Maciet » à travers leur travail. Après Bernard Ollier, Matthew Bakkom et Pablo Bronstein, documentation céline duval a accepté ce voyage au fil des albums pour en concevoir son « Île aux images ».  

 

 

CHANTAL LACHKAR, DIRECTRICE DE LA BIBLIOTHÈQUE DES ARTS DÉCORATIFS

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documentation céline duval

L'art conceptuel des familles par Pierre Leguillon, catalogue de l'exposition Instants anonymes, Musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg, 2008.

La documentation céline duval transmet l'image dans son plus simple appareil. Numérisé, dépoussiéré, débarrassé de ses plis, de ses taches ou du ton sépia, le document s'éloigne d'une forme facsimilée qui induirait d'abord une lecture socio-historique de son contenu. Si la photographie de famille est traitée ici avec les mêmes égards que dans une agence de presse, c'est pour redonner au sujet toute sa dimension. Et ce sujet, c'est documentation céline duval qui le révèle, pour ne pas dire qu'elle l'invente. Car l'intention véritable de ces clichés anonymes nous demeure à jamais dérobée: c'est tante Renée en vacances à Saint-Raphaël, le petit Louis prenant le bus pour la première fois le jour de ses cinq ans, ou la maison qu'on a mise en vente l'an dernier dans le Jura... L'image est donc déplacée de l'archive privée vers une diffusion publique. Son objet initial est escamoté au profit d'un élément contingent de l'image. Un sujet se substitue à un autre. Le second plan refait surface. C'est le devenir-sirène de tante Renée, le petit Louis suspendu à la barre du bus en acrobate, la lumière sur la maison du Jura qui s'inscrit soudain dans la grande tradition pictorialiste...Mais dans une autre publication ou dans un autre montage, c'est un élément différent de la même image qui permettra à ces héros ordinaires d'endosser de nouveaux rôles. Néanmoins, par ce détour, la figure initiale se trouve comme «rechargée», porteuse d'un message, d'une allégorie. Elle en sort même grandie - à en supporter parfois l'agrandissement poster. Détachée de l'album de famille, l'image embraye le pas du «grand récit» auquel participe désormais, aux côtés de la peinture, la photographie dite « d'auteur ». Début 2002, un petit livre, Tous ne deviendront pas footballeurs, paraissait dans le cadre des projets mobiles qu'organisait Hans-Ulrich Obrist au MAMVP - Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, sous le titre «Migrateurs». Sur chacune des douze pages, une photographie amateur est reproduite pleine page, en noir et blanc. Elle présente un enfant ou un adulte qui porte un ballon. La variation des postures éclipse le caractère répétitif et anecdotique du thème: chaque individu semble en réalité tenir le monde à bout de bras. Ces modèles différents constituent alors autant d'échelles de lecture renvoyant à un rapport singulier au jeu, à la géométrie, au globe. Chaque corps figure une balise sur la Terre. Tous s'accrochent à un objet transitionnel qui à la fois simule le monde et les y rattache. On peut aussi lire, dans cette réduction du monde à un ballon, le projet utopique d'encyclopédie en images que construit la documentation céline duval depuis la fin des années 90. Elle indexe une multitude de figures et de formes sur des photographies d'amateurs, des pages de magazines ou des cartes postales - en attente de republication. Elle réunit ainsi au sein d'un système vertigineux et sous des critères inédits des milliers de photographies que les départements d'archives et autres agences spécialisées ignorent superbement. Si l'utilisation des codes de la photographie amateur peut rappeler les œuvres de Christian Boltanski ou de Hans-Peter Feldmann dans les années 1970, documentation céline duval opère une sélection et des juxtapositions qui évacuent la dimension anthropologique des images au profit de l'inscription des corps dans l'espace. Comme s'il s'agissait d'abord de redonner une existence à ces corps «de personne». Et si les nombreuses éditions auto-produites s'inscrivent dans l'héritage de Douglas Huebler, John Baldessari ou Jan Dibbets, la documentation céline duval prend l'histoire de l'Art conceptuel à rebours. En effet, elle dresse un protocole a posteriori, à partir d'images ready-made où l'absence d'intentionnalité fait loi. L'art conceptuel des familles. Le diaporama intitulé Horizons, qui est régulièrement augmenté depuis 2006, convoque un espace et un temps au-delà des limites imposées par la salle du musée. Assis sur un banc public, le spectateur voit défiler en fondu enchaîné des dizaines de photographies d'amateurs, d'époques différentes, où quelqu'un prend la pose au bord de la mer, devant l'horizon. En 1960, l'artiste conceptuel Stanley Brouwn décida que toutes les vitrines des magasins de chaussures d'Amsterdam constituaient,

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pour un temps, son exposition. Sur un mode similaire, les éditions et les expositions de la documentation céline duval jouent à la fois de la simplicité et de la démesure. C'est une forme d'art monumental. Pas monumental comme peut l'être par exemple aujourd'hui une sculpture de rond-point autoroutier ou l'environnement utilitaire commandé à un artiste contemporain pour doper l'industrie du luxe. Non, monumental dans le sens où une séquence d'images très communes ouvre sur une dimension cosmique, depuis notre situation de lecteur ou de visiteur de musée. Et le monument est ici directement convoqué par « horizons interposés », si l'on pense à toutes les photos où les touristes posent avec tel ou tel édifice notoire. La succession lancinante de ces Horizons, où des photos de famille viennent s'immiscer au musée à la place de productions souvent technologiques et coûteuses, opère littéralement une sorte de mise à niveau. Une bulle d'air s'est glissée dans la « black box ». Je pense à la toile peinte par Courbet en 1854, Le Bord de lamer à Palavas, qui, bien que très petite, n'en est pas moins célèbre. L'unique personnage, juché au premier plan sur un rocher, semble vouloir adresser un salut à l'horizon, comme à la cantonade. A y regarder de près, il semble bien que son geste pointe précisément en direction du seul petit nuage que compte le ciel uniformément bleu. Et ce petit nuage n'est en fait qu'une grossière touche de peinture blanche, comme si le peintre avait préféré le fond azur à sa palette pour venir décharger son pinceau. Cette tache dans le ciel signe un pied de nez que Courbet adresse à la peinture - ou un bras à l'honneur à ses tenants légitimes! Les Horizons de Céline Duval, qui se dérobent à l'infini, semblent à leur tour vouloir interpeller les photographes d'aujourd'hui: monsieur ou madame tout-le-monde. Bruno Munari traça lui aussi de nouvelles lignes d'horizons en reliant par leurs veines des galets amassés sur la plage. Il avait remarqué que chaque galet pouvait constituer, en soi, un paysage acheiropoïète. En accumulant ses « horizons anonymes », Céline Duval dessine un paysage utopique, une île dont on ne pourrait jamais faire le tour. Mesure pour mesure: l'horizon indique la largeur de l'écran, et la portion de ciel qui pousse le sable pour remonter ensuite dans le cadre, évoque un sablier. Me sont encore revenus à l'esprit certains plans de La Région centrale, le film de Michael Snow (1971), dont la longueur inhabituelle permet l'expérience inouïe d'être relié à l'univers depuis l'écran du cinématographe. Dans le diaporama de documentation céline duval, la scansion de l'horizon-témoin, que la photographie contraint, nous renvoie sans cesse à la circularité: de l'œil, de l'objectif et du monde. La documentation céline duval retourne le monde, le temps d'une image, comme Piero Manzoni en 1961 avec son Socle du monde, où le titre d'usage est simplement inscrit tête en bas. Cette suite de clichés amateurs décrit aussi une situation burlesque: la vaine tentative de se mesurer à l'horizon. Pour le photographe, c'est le « niveau naturel », étalon qu'il défie pour essayer de cadrer droit. Pour le modèle, c'est l'infini auquel il tourne le dos ct qui vient mourir dans le plan vertical de l'image. La documentation céline duval nous soumet donc, encore une fois - et toujours l'air de rien ? à une expérience de la limite : celle de la profondeur de champ, où le regard achoppe. Le bonheur promis par les congés payés, immortalisé par la technique à la portée de tous, tourne pourtant au tragique. Tous ces hommes et ces femmes semblent en effet comme échoués sur la plage, noyés ou sirènes qui, après Hippolyte Bayard, émergent du fond des images. Et ces singuliers revenants fixent, stoïques, l'objectif d'un même appareil. L'appropriation des images compose une immense et troublante famille recomposée. Et ce cortège vient clore une certaine histoire de la photographie, où les images avaient besoin de l'eau pour se révéler. Les photos glanées par documentation céline duval dans les albums cartonnés ou le fatras du marché aux puces, refluent inlassablement vers le grand « reposeur d'écran » qu'elle a installé au musée. « For most of history, Anonymous was a woman » (Virginia Woolf). 

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Entretien : documentation céline duval et Sophie Auger Centre d’art de l’Onde Exposition « l’Archipel des images », 2013 Ton travail d’artiste a commencé par la production de publications où tu assemblais des images en tentant de les faire dialoguer. Quelle est l’origine de cette démarche ? Enfant, je regardais beaucoup les images. C’était une façon de découvrir et de comprendre le monde. À cette époque, je consultais les albums de voyages de mes parents, les magazines et la collection de cartes postales de ma mère. C’est à force de les observer que j’ai compris qu’elles étaient trompeuses. Par exemple, pourquoi est-il nécessaire d’ajouter un parterre de fleurs ou une branche d’arbre au premier plan pour vendre un paysage1 ? Plus généralement, les photographies sont souvent produites pour vendre des marchandises, du rêve, susciter du désir 2... J’ai appris à décoder leur message, à déchiffrer les intentions qui préméditent l’acte de photographier. Très vite, j’ai compris que je réaliserais des images en réponse à ce flot de productions. Je me suis aussi intéressée à la photographie d’amateurs notamment pour sa facilité d’usage concernant les droits. On y trouve de vraies « tranches de réalités » où la sincérité des personnes représentées nous permet de trouver une autre essence derrière les images. Tels les films documentaires, ces photographies ont beaucoup nourri ma soif de connaissance de l’Homme. En effet, ta pratique s’est fondée sur l’utilisation et la diffusion de représentations existantes. Qu’est-ce qui t’intéresse dans le choix de ces documents ? Je ne suis pas attachée à la notion d’auteur. C’est pour cette raison que la reprise fait pleinement partie de ma pratique. Si une matière existe et qu’elle est pertinente pour mon travail, je n’hésite pas à l’exploiter à nouveau. On identifie souvent mon travail à l’utilisation de photographies d’amateurs, mais je ne souhaite pas qu’on le réduise à ce seul regard, souvent considéré comme nostalgique. Que je montre des corps nus ou habillés, qu’ils soient d’une époque ou d’une autre, mon travail dépasse ce rapport au temps. Quand je propose des images provenant d’estampes, comme celles présentées dans l’exposition, il n’y a pas de référence possible au vécu et je montre que certaines activités humaines sont atemporelles. Tu travaillais encore il y a peu de temps à partir d’images provenant de tes collectes (cartes postales, publicités, images d’amateurs), essentiellement photographiques, que tu classais par thèmes. Pourquoi t’es-tu récemment intéressée au fonds Maciet conservé à la Bibliothèque des Arts Décoratifs ? Jules Maciet 3 a décidé de concevoir une encyclopédie des images du monde. Ce projet est en quelque sorte très proche de ma pratique qui consiste à récolter des visuels de toutes natures. Le sien s’est cependant davantage développé puisqu’il réunit aujourd’hui cinq mille albums de plusieurs centaines de milliers de représentations, classées par thèmes, sans hiérarchie entre la nature des documents. Ce dernier point est important à noter car le projet de Jules Maciet était avant tout de participer à l’enrichissement artistique de ses contemporains en constituant un vaste fonds accessible sur consultation. C’était un réel projet démocratique et généreux qui se différenciait d’un projet de conservation muséal. De plus, ce que j’aime dans le fonds Maciet, c’est la variété des thèmes et d’images qu’il rassemble, tel un univers qu’il serait impossible de voir en une fois et qu’il faudrait nécessairement découvrir dans le temps du feuilletage des albums. En regardant ce cosmos visuel, je ne peux m’empêcher de penser à celui que nous voyons en temps presque réel d’après les images satellites. Cette méga image de la Terre, réalisée grâce aux nouvelles

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technologies, nous donne l’illusion de connaître la planète en profondeur. Mais il me semble, au contraire, qu’elle trouble notre perception et nous donne la sensation erronée de dominer le monde. Peux-tu nous décrire le projet que tu as souhaité réaliser à partir de cette collection dans l’œuvre L’île aux images ? Dans le fonds Maciet, j’ai trouvé des scènes d’une grande richesse qui demandent un certain temps d’observation. J’étais curieuse de voyager à travers ces albums oubliés ou méconnus et d’en proposer une lecture contemporaine. La sélection que je montre dans l’exposition est le début d’une grande cession de travail que je souhaite développer par la suite. J’ai sélectionné quelques dizaines de planches dont j’ai cadré certaines scènes. Comme on saisit un paysage, j’ai joué sur la profondeur de champ en privilégiant certains points de vue. Je ne voulais délibérément pas photographier l’image au banc repro, c’est-à-dire avec l’objectif de face, mais de biais afin de faire apparaitre une perspective sur le sujet. La mise au point est fixée sur la trame de l’image et révèle la nature des documents : l’estampe (gravure, lithographie, etc., l’imprimerie (l’héliogravure, l’offset, etc.). Dans l’installation, les visuels sont présentés sur une vingtaine de plateaux de grandes tailles, inclinés, tels des tables d’orientations disposées sur le parcours du visiteur. Le hors champ entre chaque fragment d’image a lui aussi son importance pour nourrir l’imaginaire de ce cheminement qu’on pourrait assimiler à une navigation entre différents bouts de terres, comme des îles, dont nous percevons aujourd’hui certains contours. Quels sont les sujets évoqués dans cette installation ? La présence de l’eau et des corps4 face aux éléments naturels est très importante et entretient un rapport très fort à l’installation. On y voit des personnages évoluant dans cet environnement, vivant en harmonie avec la nature : des nageurs, des pêcheurs, des promeneurs. Je vois cette installation comme un mirage qui nous ferait oublier l’activité économique toujours plus effrénée, à laquelle nous devons tous nous astreindre jour après jour. Ces photographies évoquent la liberté. Elles montrent l’homme en recherche d’équilibre dans ce monde et soulèvent des questions existentielles qui traversent tout mon travail. D’autres œuvres, montrées dans la Rue traversante, viennent en quelque sorte compléter la lecture de cette pièce. Peux-tu nous en parler ? Les autres œuvres s’inscrivent dans la continuité de L’Île aux images. Dans la Boîte, je projette Les Acrobates du dimanche 5, une œuvre réalisée à partir d’un montage de films Super 8 numérisés et archivés au fonds Pôles Images de Haute-Normandie. Ce sont des vidéos de vacances dont l’iconographie est liée à la libération du corps et au plaisir. Entre balancements, rondes et plongeons dans l’espace, les sujets libèrent leur énergie et se dégagent de leur pesanteur. Sur la façade, je montre également Le Château de Paul 6, une série de photographies de ruines de châteaux de sable que j’ai prises chez moi à Houlgate. On y voit un enfant qui, après la création de son édifice, assiste à sa destruction par la mer. Il s’agit d’une métaphore de la genèse qui invite à penser la destruction comme étape indissociable du processus de création. Dans la Rue traversante, je présente L’Eau vive7, une publication réalisée avec les Amis de Micro Onde à partir d’une sélection de leurs photographies de voyages et d’albums de famille. Elles témoignent de temps vacants, d’une disponibilité au réel, de jeux d’ombres et de lumières. -------------------------------------- 1. Premiers plans, documentation céline duval, 2004, édition esac, caen la mer 2. Le Teaser, 2005, trame visuelle : doc-cd, METRONOME No. IX, Paris 3. Le Vertige des images, la collection Maciet, de Jérôme Cogniard, 2002, 136 p, Bibliothèque des Arts Décoratifs de Paris 4. L’Île aux images, extrait - documentation céline duval, installation centre d’art Micro Onde. Courtesy Semiose galerie.

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Au début de ta pratique, tes productions prenaient la forme de publications, de livres et l’exposition n’était pas ta priorité. Peux-tu nous expliquer de quelle façon tu es venue à l’exposition ? Je privilégie toujours l’édition comme mode d’écriture de mes montages visuels. L’échelle du livre, le temps de lecture, l’espace intime entre l’œil et la main, favorisent un rapport sensuel entre le lecteur et la publication. Le nombre important d’exemplaires produits (souvent 1000 ex.), la diffusion sur de multiples sites, le faible prix, contribuent à l’aspect démocratique de l’œuvre. C’est le dialogue avec un commissaire qui peut susciter l’envie de concevoir une exposition. Elle constitue une expérience nouvelle, une relation à l’architecture du lieu et propose d’autres possibilités pour donner corps à l’image. Pour moi, toute image agrandie sur un mur est sacralisée et devient autoritaire et c’est ce phénomène que je cherche à renverser. Le concept de l’exposition L’Archipel des images est né de ce rapport que j’entretiens à l’espace d’exposition. Les images se déroulent sous nos yeux et s’offrent au regard plus qu’elles ne cherchent à s’imposer. ENTRETIEN RÉALISÉ AVEC SOPHIE AUGER, JUIN-SEPTEMBRE 2013. Références bibliographiques : documentation céline duval, La ciudad abierta, édition centre d’art de l’onde, 2009. -------------------------------------- 5. Les Acrobates du dimanche, documentation céline duval, 2009 - extrait. Production MAHN, PÔLE IMAGE, montage Adrien Faucheux. Courtesy Semiose galerie. 6. Le Château de Paul, documentation céline duval, 2009, impression numérique sur papier d’eau bleue. Courtesy Semiose galerie. 7. L’Eau vive, 2013, documentation céline duval, édition L’Onde, théâtre et centre d’art.

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Artpress n°408Février 2014p.55-60

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Exposition « cf » Galerie art et essai Rennes janvier février 2010 Artistes : Pierre-Olivier Arnaud, documentation céline duval, Aurélien Froment, Mark Geffriaud, The Infinite Library

Par Julie Portier

Dans Le Destin des images (2003), Jacques Rancière explique que la pratique du montage « suppose

l'existence d'un Magasin/Bibliothèque/Musée infini où tous les films, tous les textes, les photographies et

les tableaux coexistent, et où tous sont décomposables ». Cette image illustrant la conception

postmoderne de la culture comme un vaste champ disponible au réemploi - quand « créer » est toujours

« recréer » -, pourquoi ne pas y voir la caractérisation même de l'outil révolutionnaire qui a foncièrement

redéfini nos méthodes de travail et notre appréhension du monde ?

Alors qu'Internet et ses moteurs de recherche ont multiplié la vitesse de propagation de l'image, donnant

lieu à autant d'appropriations, emprunts, collages, détournements, l'esthétique n'est pas en reste pour

tenter de définir et redéfinir le statut ontologique de « l'image à la puissance image ». Ce fut le thème de

la journée d'étude tenue à l'Université Rennes 2 (21 janv. 2010), émanant de la jeune revue scientifique

2.0.1.

En regard, l'exposition « Cf. » à la galerie Art & Essai réunit des artistes qui, nés dans le basculement

numérique, actualisent l'usage de l'image dans sa forme la plus traditionnelle, du livre illustré au polaroïd;

un matériel daté qui n'est pas sans évoquer une filiation revendiquée avec les pères conceptuels ou

même surréalistes… Ainsi, ce parcours didactique questionne-t-il l'image à sa source, explore les

facettes de sa « dé-définition », selon le terme d'Harold Rosenberg.

Quels sont ces pouvoirs de l'image qui lui valurent l'extradition par Platon ? Elle est intimement liée au

mot, donc à la pensée, comme l'illustrent les expériences mnémotechniques du prestidigitateur Benoît

Rosemond, reprises ici par Aurélien Froment. Hypnotique, son pouvoir est aussi édifiant quand elle

transfère le concept sur la feuille tentant d'imprimer sa logique sur le cerveau de son destinataire.

Ainsi les Plans distribués à Pierre-Olivier Arnaud à l'entrée de chaque musée ou foire sont-ils le premier

signe d'un contrôle des subjectivités par les instances du monde de l'art.

L'image prétend-elle dire la vérité, ou même dire quelque chose ? « L'image n'a pas d'origine » déclare

l'artiste Eric Watier dans son allocution lors de la journée d'étude à Rennes.

A l'ère du simulacre, peut-elle encore renvoyer à un référent - question que suggère le titre de

l'exposition? Projetés en boucle devant un banc public, les souvenirs de vacances collectés dans le

fonds photographique documentation céline duval ne sont plus que les témoins de l'oubli (Horizons VI).

Dans la répétition et le déplacement du privé au public, l'image se vide de son contenu émotionnel :

l'enfant ou la cousine germaine photographiés sur la plage deviennent les figurants d'un paysage qui

radote, où la ligne d'horizon entre le ciel et la mer se déplace imperceptiblement au cours d'un siècle de

photographie amateur.

Ce nivellement des identités dans la démonstration du banal par simple manipulation pointe les contours

politiques de la question de l'image. Le corpus ou la reliure sont autant de systèmes de pensée qui

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dictent le sens de l'image, la fige, l'instrumentalisent. The Infinite Library ouvre de nouvelles possibilités

de sens aux illustrations des livres dont elle sépare les cahiers pour les assembler avec d'autres. Dans

leurs voisinages aléatoires, les images expérimentent leur puissance poétique.

Gagneraient-elles alors à s'échapper de la reliure, abandonner la légende ? Les feuilles volantes

intégrées dans les panneaux de medium de Mak Geffriaud (Herbier) sont rétives à tout cadre, toute

classification, contredisant le titre de l'installation. Ces images sont disponibles à toutes les subjectivités,

elles sont de pures surfaces de projection comme l'induisent les cadres lumineux vierges diffusés au

verso par un appareil à diapositives: l'émancipation de l'image, sans auteur ni source donne naissance

au lecteur comme producteur de sens, comme le théorisait Barthes dans « La mort de l'auteur ».

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documentation céline duval

Née en 1974, vit et travaille à Houlgate, France.

Expositions personnelles

2014 • documentation céline duval, Le Point Commun, Cran-Gevrier. • documentation céline duval, Espace arts plastiques Madeleine-Lambert, Vénissieux. • documentation céline duval, Centre d’art la Chapelle Jeanne d’Arc, Thouars.

2013 • L’archipel des images, Centre d’art Micro-onde, Velizy Villacoublay. • Images déployées, CRP Nord-Pas-de-Calais, Douchy Les Mines. 2012 • Les Temps du feu, La Cuisine, Nègrepelisse. 2011 • Les Allumeuses, Semiose galerie, Paris. • Trophäen Kammer, AK Kunstprojekte, Wien (A). 2010 • Le sport : Médiation, Le Spot, Centre d’Art Contemporain, Le Havre. • Les frontières de sable, La Filature, Scène Nationale, Mulhouse. 2009 • Tous ne deviendront pas des héros, Pôle Image Haute-Normandie, Rouen. • Impresos & Ediciones, Galeria Caja Negra, Madrid, (E). • Au delà des horizons, image/imatge, Orthez. • Multiples, Médiathèque Jean-Louis Curtis, Orthez. • Les Eaux, Glassbox, Cité Internationale Universitaire de Paris. • documentation céline duval, Semiose galerie, Paris. 2008 • White room, White Columns, New-York, (USA). • De l’un à l’autre, Artothèque – Bibliothèque municipale d’Auxerre. 2007 • documentation céline duval, Table d’Hôtes, Institut d’Art Contemporain, Villeurbanne. • documentation céline duval & invités, MCNN – Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre / Galerie Arko, Nervers. • Rencontres albums de famille, cneai =, Chatou. 2006 • Soirée en échanges, Fonds Régional d’Art Contemporain Basse-Normandie, Caen. • 157 jours, Lendroit galerie-éditons, Rennes. 2002 • Les Migrateurs - Tous ne deviendront pas footballeurs, ARC / Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.

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Expositions collectives 2014 • FRAC Nord-Pas de Calais, Dunkerque • Vertiges de la peinture, Maison des Arts, Grand Quevilly • Faîtes vos jeux, 9ème Biennale, Gonesse. • Tableaux, Semiose galerie, Paris. • Bibliologie, FRAC Haute-Normandie, Sotteville-lès-Rouen 2013 • Dinard l’amour atomique, Dinard. • L’origine des choses, Centrale for Contemporary Art, Bruxelles (B). 2012 • Une guêpe dans le K-way, Semiose galerie, Paris. • Sur un pied, Semiose galerie, Paris. • Le Nouveau Festival, MNAM Centre Georges Pompidou, Paris. • Se souvenir de la mer, Domaine Départemental du Château d’Avignon. 2011 • Homo Ludens, Motive Gallery, Amsterdam (NL). • 3 artistes, Médiathèque du Musée des Abattoirs, Toulouse. • Salons de lecture, La Kunsthalle – Centre d’Art Contemporain, Mulhouse. • Album, Résurgence de la photographie familiale dans l’art contemporain, Plateforme d’Art, Muret. • Rendez-vous, Œuvres de la collection du FRAC Basse-Normandie, galerie du Dourven, Trédrez-Locquémeau. • C’est l’amour à la plage, MRAC, Sérignan. 2010 • Different Repetitions, Booklyn – Space of books, Brooklyn, NY (USA). • Codex, Voltex, Printemps de Septembre, Toulouse. • Out-Book, Spoleto – Festival dei due mondi, Palazzo Trinci, Foligno (IT). • La revanche de l’archive photographique, Centre de la photographie, Genève (CH). • Newpaper Research & Reading Room, Pavillon am Milchhof, Berlin (D). • Cinémas, un week-end autour de C. Boltanski, MAC / VAL - Musée d’Art Contemporain du Val-de-Marne, Vitry-sur-Seine. • Collecter / Recycler, CPIF – Centre Photographique d’Ile-de-France, Pontault-Combault. • Cf, galerie Art & Essai, Rennes. 2009 • À nous deux, Fonds Régional d’Art Contemporain Basse-Normandie, Caen. • Projections Constructives, Centre d’art Micro-onde, Velizy Villacoublay. • Les grandes vacances, Maison d’art Bernard Anthonioz, Nogent-sur-Marne. • Gallery Rodeo, Istanbul, (TR). • Lapses, Fri-Art – Centre d’Art, Fribourg (CH). 2008 • Revue d’artistes, Galerie d’Art Contemporain, Fougères. • Enfance, purpose projection 4, Ecole Nationale Supérieure d’Architecture, Paris. • 7ème Festival du Film Européen, cinéma, Houlgate. • On Edge, Travelling Gallery, Edimburgh (UK). • Il faut détruire Carthage, Lieu commun, Toulouse. • Catalogue n°3, un livre - une image, Paris. • Records Played Backwards, The Modern Institute, Glasgow (UK).

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• Instants anonymes, Musée d’Art Moderne et Contemporain, Strasbourg. • Acquisitions 2007 (extraits), Artothèque de la Maison de l’étudiant, Caen. • Acquisitions 2007, Artothèque – Bibliothèque municipale d’Auxerre. • ISBN, Galerie Aperto, Montpellier. • Kiosk (XXI), Galerie Art & Essai, Rennes. 2007 • Kiosk (XX), Midway Contemporay Art,Minneapolis (USA). • Jérôme Saint-Loubert Bié expose 13 affiches, atelier Cardenas Bellanger / gdm – galerie de multiples, Paris. • Un air en commun, Estuaire Biennale de Nantes de Saint-Nazaire, collectif R_, Nantes. • Tendances multiples, collection de l’Artothèque –Bibliothèque municipale d’Auxerre à La Galerie, Talant. • La livre et l’art, 3 artistes, galerie RDV, Nantes. • Supervision, atelier de Bartleby & Co, Bruxelles (B). • L’improbable encyclopédie, livres et sites d’artistes, IN/FORMER 3, La Vénerie – Centre Culturel, Bruxelles (B). • La poésie / Nuit 4ème édition, Théâtre Les Ateliers, Lyon. • Post Card / Carte Postale, cdla – Centre Des Livres d’Artistes, St Yrieix-la-Perche. 2006 • Tbilisi 3, Tbilisi, (GEO). • Transmission, dérivée (cneai =), Centre National d’Art Contemporain Villa Arson, Nice. • Le diaporama du Casino, de Pierre Leguillon, Biarritz. 2005 • Galerie-Librairie Mollat, Bordeaux. • Editionen : Pork Salad Press, Secession, Wien (A). • Hotspots, Sammlung Essl Kunst der Gegenwart, Wien (A). 2004 • Tropical Table Party, Arts Santa Mònica, Barcelona (E). • cneai =, Salon Light #1, Point Éphémère, Paris. • Playlist, Palais de Tokyo – Centre d’Art, Paris. 2003 • Appendiks 2, Copenhagen (DK), 2003. 2002 • Le Projet des Perméables, Palais de Tokyo – Centre d’Art, Paris. • Binder Archives, Temporary Services, Chicago (USA). 2001 • Jean-Pierre Magazine curated by Hans-Peter Feldmann, cneai=, Chatou. 1997 • Sur papier, Galerie Ecole Régionale Beaux-Arts de Nantes. • Autour de 39 polaroïds de Georges Perec, galerie de l’Ecole Régionale des Beaux-Arts de Rouen / galerie de l’Ecole Supérieure d’art de Grenoble / Bibliothèque du Carré d’Art, Nîmes, 1997. 1996 • Les étudiants des Beaux-Arts de Nantes à l’Académie, Bruxelles (B), 1996. Conférences (sélection)

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2013 • Cœur, point et ligne sur plan. Bibliothèque Kandinsky, Centre Pompidou, MNAM, Paris. • Images empruntées : l’Artiste comme éditeur, Les Abattoirs, FRAC Midi-Pyrénées, Toulouse. 2012 • Serpentine gallery, invitée par Hans-Peter Feldmann, Londres, (GB) 2010 • HEAD – Haute Ecole d’Art et de Design, Genève (CH). 2009 • Le BAL, Paris. • MAC / VAL - Musée d’Art Contemporain du Val-de-Marne, Vitry-sur-Seine. 2008 • Revue en 4 images, colloque Revues d’artistes, Couvent des Urbanistes, Fougères. • Le langage des images, MicroOnde – Centre d’Art Contemporain de l’Onde, Vélizy-Villacoublay. • 2 ou 3 choses que je sais de vous, Musée d’Art Moderne et Contemporain, Strasbourg. • Le langage des images, conférence, Centre Régional de la Photographie, Douchy-les-Mines. 2007 • Royal College of Art, Londres. • Galerie Nationale du Jeu de Paume, Paris. Collections publiques et privées • MoMA – Museum of Modern Art Library, New York (USA). • Collection du MNCARS - Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid (E). • Centre National des Arts Plastiques (CNAP), Paris. • Fonds de la Bibliothèque Kandinsky, MNAM / Centre Georges Pompidou, Paris. • Fonds de la Bibliothèque Nationale de France - Cabinet des estampes, Paris. • Fonds du cneai= Centre National de l’Edition et de l’Art Imprimé, Chatou. • Fonds Régional d’Art Contemporain Basse-Normandie, Caen. • Collection de la Fundação Serralves, Porto (P). • Collection de la Kunstbibliothek Staatliche Museen zu Berlin (D). • AK Kunstprojekte, Wien (A). • Musée de Sérignan. • Collection de MGLC - International Centre of Graphic Arts, Ljubjana, (SLO). • Fonds de la Médiathèque du Musée des Abattoirs, Toulouse. • Collection du Musée Royal de Mariemont, Molanwelz, (B). • Commande publique 3 temps en 4 mouvements, Médiathèque Jean-Louis-Curtis, Orthez. • Collection de l’Artothèque municipale de Caen. • Collection de l’Artothèque – Bibliothèque municipale d’Auxerre. • Fonds du CDLA - Centre du livre d’artiste, St-Yrieix-La-Perche. • Fonds BAS, Istanbul (TR). • Collection Neuflize Vie, Paris. Bibliographie • MORISSET, Vanessa, Le monde comme représentations : collectes et inventaires d’images, in Esse arts + opinions n°71, winter 2011, Québec (CA). • AUBART, François in catalogue of exhibition Cf., éditions 2.0.1., Rennes, 2010.

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• FROGER, Lilian in catalogue of exhibition Album,Résurgence de la photographie familiale dans l’art contemporain, éditions Plateforme d’Art de Muret, 2010. • FLAGEL,Thomas, L’iconographe ou le chef-d’oeuvre inconnu, in Poly n°131, Janvier/Février 2010, BKN éditeur, Strasbourg. • CHABERT, Garance et MOLE, Aurélien, Artistes iconographes, in Art21 n°25, Hiver 2009-2010. • Catalogue of the exhibition Projections Constructives, co-édition it : éditions / MicroOnde – Centre d’Art Contemporain de l’Onde, Vélizy-Villacoublay, 2009. • COADOU, François in Umelec n°13, Février 2009, éditions Divus, Prague (CZ). • LEGUILLON, Pierre in catalogue of exhibition Instants anonymes, Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg, 2008. • documentation céline duval et Lefèvre Jean-Luc Archives, in Semaine n°188, éditions Analogues, 2009. • McLEAN-FERRIS, Laura, documentation céline duval : Artist in Residence, in ArtReview, 2008. • MELINE, Béatrice, HY ! Hypertexte n°1 - passer à l’acte, Ed Spector editions, Toulouse, 2008. • BOIVENT, Marie, in catalogue of the exhibition Revues d’artistes, une sélection, co-édition Arcade / Lendroit galerie / Editions Provisoires, Rennes, 2008. • Book Is a Book Drawing by Numbers, éditions Lendroit galerie, Rennes, 2008. • PROUTEAU, Eva, Le jeu de la vie, in Kostar Magazine n°6, Nantes, 2007. • PROUTEAU, Eva, Né à Nantes comme tout le monde in Revue 303 n°96, Nantes, 2007. • Catalogue of the exhibition Transmission dérivée (cneai=), co-édition Villa Arson, Nice / cneai, Chatou, 2006. • Catalogue of cneai=neuf ans, Hyx éditions, Paris, 2006. • L’album photo n°4, Olivier Bardin, Fonds Régional d’Art Contemporain - collection Aquitaine, Bordeaux, 1999. • Catalogue of the exhibition Autour de 39 polaroïds de Georges Perec, Atelier du texte éditions, Grenoble, 1997. • Portfolio and Cover in Revue 303 n°109, Printemps 2010, Nantes. • Portfolio in zérodeux n°50, Summer 2009, Nantes. • Portfolio in Petunia n°1, Monographik éditions, 2009. • Portfolio in Purpose n°8, l’Enfance, Autumn 2008. • Portfolio in ISBN (plis), éditions Aperto, Montpellier, 2008. • Portfolio in Parabol Art Magazine n°1, The Supplement Issue curated by Daniel Baumann, Wien (A), 2006. • Portfolio in Old news, Pork Salad Press, Copenhague (DK), 2006. • Portfolio Le Teaser et Le Joker in Métronome n°9, Métronome Press by Clémentine Deliss et Thomas Boutoux, Paris, 2005. • Portfolio in Purple Magazine n°16, 2003. • Portfolio in Sand in der Vaseline – Ku nstlerbu cher 1980—2002, with Hans-Peter Feldmann, Walther König éditions, Cologne, 2002. • Poster Sueltos, Madrid (E). • Images of The Reading Sculpture, in catalogue of exhibition Utopics-Systems and Landmarks, JRP-Ringier éditions, Zurich (CH). • Images in Polka magazine n°5, Juin 2009, Paris. • Images in Kaugummi Magazine 4, March 2009, kaugummi books editions, Rennes. • Images in Autrefois le mois dernier, book of Annie Saumont, les éditions du Chemin de Fer, 2009. • Cover of Citéculture n°21, journal de la CIUP - Cité Internationale Universitaire de Paris, 2009. • Images in Cloth magazine, Tissu éditions, Genève (CH), 2006. • Images in Papier Libres n°46, Nîmes, 2006. • Images in catalogue of the exhibition Playlist, co-édition Palais de Tokyo / Cercle d’art,

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2004. • Images in catalogue of the exhibition InterArchive curated by Hans-Ulrich Obrist, Walther König éditions / Kunstraum Lu?neburg, 2002. • Images in catalogue of Binder Archives, Temporary Services, Chicago (USA), 2002. • Images in catalogue of Hans-Peter Feldmann, 272 pages, Centre National de la Photographie, Paris / Fotomuseum Wintherthur, Winterthur / Museum Ludwig, Cologne, 2001. • Images in Ce qui se trame, éditions JBA, Paris, 2001. • Images in catalogue of the exhibition Jean-Pierre Magazine curated by Hans-Peter Feldmann, cneai=, Chatou, 2001. Editions • Coeur, point, ligne sur plan, (graphic design Myriam Barchechat) Doc-cd éditions, Semiose éditions, Paris, 2013. • SPORT de vie, édition doc-cd, Houlgate (graphic design Myriam Barchechat), 2010. • Sur un pied, édition doc-cd, Houlgate, 2010. • Playback, uls zine n°1, édition (un)limited store, Marseille, 2010. • Cahier du Musée, MAC / VAL - Musée d’Art Contemporain du Val-de-Marne, Vitry-sur-Seine, 2010. • Complet pour Frehel, co-production Semiose éditions, Paris, / Artothèque du Limousin et Bibliothèque francophone multimédia de la Ville de Limoges, 2009. • Entre nous, uls print n°1, édition (un)limited store, Marseille, 2009. • 3 temps en 4 mouvements, édition doc-cd, Houlgate (graphic design Estelle Lecoq), 2009. • Revue en 4 images, (60 issues / 2 boxes), éditions doccd, Houlgate, 2001-2009. • La Ciudad Abierta, Un îlot de résistance, co-édition doc-cd, Houlgate / Micro Onde – Centre d’Art Contemporain de l’Onde, Vélizy-Villacoublay, 2009. • Saut d’eaubstacle ; L’envoi ; Tilt 161 ; Oui, 4 post cards, édition doc-cd, Houlgate, 2009. • Le troisième oeil, uls box n°1, (un)limited store, Marseille, 2008. • L’édifice, partie II et III, co-auteur Nicolas Fructus, édition doc-cd, Houlgate, 2008. • Sur un pied, co-édition doc-cd, Houlgate / xx multiple, Rotterdam, 2008. • SPORT de vie, uls pocket #1, édition (un)limited store, Marseille, 2008. • Le marabout douchynois, co-édition CRP – Centre Régionale de la Photographie, Douchy-les-Mines / éditions doc-cd, 2008. • L’édifice, partie I, co-auteur Nicolas Fructus, édition doc-cd, Houlgate, 2008. • Les trophées, uls #0, (un)limited store, Marseille, 2008. • Trophées I, II, III, 3 sérigraphies, Semiose éditions, 2008. • Trinquer, édition doc-cd, Houlgate, 2008. • L’architecte, silkscreen, co-édition Semiose éditions / Artothèque – Bibliothèque municipale d’Auxerre / MCNN – Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre, 2007. • Tous ne deviendront pas graphiste, co-auteur Estelle Lecoq, édition doc-cd, Houlgate, 2007. • Tous ne deviendront pas artiste, édition doc-cd, Houlgate, 2007. • 4 post cards, édition doc-cd, Houlgate, 2007. • Quatre mains, co-auteur Mathieu Renard, édition doc-cd, Houlgate, 2006. • Le cahier du dimanche, édition doc-cd, Houlgate, 2006. • St Yrieix la faye, CDLA - centre des livres d’artistes, St Yrieix-la-perche, France, 2006. • Le sexe des anges, l’objet du désir, mon cœur, 3 silk creens, Semiose éditions, 2006. • Cahier de Tom, 7 ans, édition doc-cd, Houlgate, 2005. • Cahier de Tom, 6 ans, édition doc-cd, Houlgate, 2005. • Le temps d’un été, Zédélé éditions, Brest, 2005.

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• Diary 2005, 157 jours, édition doc-cd, Houlgate, 2005. • Impair et Manque, Kloveniersburgwal, collectif Eemnes & Laren / édition doc-cd, Houlgate, 2005. • Tilt 111, post card, édition doc-cd, Houlgate, 2005. • Le secret de la montagne, poster, co-édition doc-cd / Semiose éditions, 2004. • Tilt 22, Zédélé éditions, rien #45, 2004. • Les images de Guy : reculer pour mieux aimer, coédition cneai Chatou / Esac, Caen, 2004. • Premiers plans, édition Esac, Caen, 2004. • Tous ne deviendront pas pilote automobile, édition Esac, Caen, 2004. • La petite fille à l’image, post card, édition cArted, 2003. • À vous tous, co-édition Centre d’Edition Contemporaine, Genève / Pork salad press, Copenhague. • Ville jumelée, édition doc-cd avec la classe de CP de Reuilly, Paris, 2003. • Badaboum !, co-édition doc-cd / Alice Travel Publication, 2002. • Migrateurs (tous ne deviendront pas footballeurs), ARC Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, • Balade urbaine, édition doc-cd, Houlgate, 2002. • Cahiers d’images, 7 issues with Hans-Peter Feldmann, Feldmann éditions, Dusseldorf, 2001 – 2002. • Sans titre, 31 post cards, cneai=, Chatou / Ecole des Beaux-Arts de Caen, 2001. • Un igloo en Afrique, post card, édition cArted, 1997.