T’es branché? 3 · égoïste que j’en ai presque honte alors que la tristesse m’a toujours paru honorable. Je ne la connaissais pas, elle, mais l’ennui, le regret, plus rarement

T’es branché? 3Second Edition

Pre-AP Reading

AuthorLynne I. Lipkind

PITTSBURGH, PA — ST. PAUL, MN

TEB2e_L3_PreAP_Reading.indd 1 5/21/19 10:28 AM

Care has been taken to verify the accuracy of information presented in this book. However, the authors, editors, and publisher cannot accept responsibility for Web, e-mail, or newsgroup subject matter or content, or for consequences from application of the information in this book, and make no warranty, expressed or implied, with respect to its content.

Acknowledgements : pp. 2–4 : Françoise Sagan, Bonjour tristesse, Editions Julliard, 1954 ; pp. 6–7: « Passe ton bac d’abord ! ,» le dico des filles 2010, Ed. Fleurus, 2009 (p. 117) ; pp. 9–10 : Jérôme Talou, L’amour par Internet, Klett Ernst/Schulbuch, 2008 (EMC Reader) ; p. 13 : PREMIÈRE, «Une critique de Julie et Julia, » premiere.fr ; pp. 16–18 : Guillaume Oyônô-Mbia, «Trois prétendants, un mari », Éditions CLE, 1969 ; p. 21: Alliance Française Paris Ile-de-France, «Votre partenaire de formation, » alliancefr.org ; p. 27: RANDO ATTITTUDE « Classe de Neige, » wordpress.com ; pp. 30–31: Prosper Mérimée, Carmen, CIDEB/Black Cat Publishing, 2005 (EMC Reader) ; p. 34 : « Séjour Linguistique, » Le dico des filles 2010, Ed. Fleurus, 2009 (p. 452) ; pp. 37–38 : Annette Hallum, Marc-Olivier Louveau, Choc des Cultures, Klett Ernst/Schulbuch, 2010 (EMC Reader) ; pp. 40–41: Priscille de Lassus, « La folie manga, » Le dico des filles 2010, Ed. Fleurus, 2009 (pp. 452 – 453) ; p. 48 : Valérie Lehoux, « C’est dans l’air », telerama.fr septembre 2012 ; pp. 52–54 : Régine Deforges, « La bicyclette bleue, » Livre de Poche, 1987; p. 57: TOUTE l’Europe, « L’essentiel sur l’UE, » touteleurope.eu ; pp. 63–64 : « Pour être un(e) bon(ne) internaute, » Le dico des filles 2010, Ed. Fleurus, 2009 (p. 288) ; pp. 67–68 : Régine Boutégège, La griffe, CIDEB/Black Cat Publishing, 2007 (EMC Reader) ; p. 71: HERMÈS Paris, « Hermès : Cadeaux d’affaires, » Hermes.com

ISBN 978-1-53386-244-0

© by Carnegie Learning, Inc.875 Montreal WaySt. Paul, MN 55102E-mail : [email protected] : www.emcschool.com

All rights reserved. No part of this publication may be adapted, reproduced, stored in a retrieval system, or transmitted in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording, or otherwise, without prior written permission from the publisher. Teachers using T’es branché ? Level 3 may photocopy complete pages in sufficient quantities for classroom use only and not for resale.

Printed in the United States of America

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Publisher: Alex VargasSenior Editor: Nathalie GaillotSenior Associate Editor: Nicki Stevenson

World Language Production Editor: Emily TopeCover Design: Leslie AndersonDesign and Production Specialist: Tammy Norstrem


iii© Carnegie Learning, Inc. T’es branché ? 3, Pre-AP Reading Introduction

Introduction

Reading in a second language calls for fast, automatic deciphering of meaning and access to the lexicon (mental dictionary). This means building speed and fluency and learning to recognize an increasing number of words in the new language. A successful world language reading program offers students opportunities to learn vocabulary in a systematic manner and by reading accessible and varied texts. Learners also read more efficiently in the second language if they learn about text characteristics and different strategies for understanding meaning. Background information about the second-language culture also makes comprehension easier.

The Pre-AP Reading provides a variety of original and authentic texts for students to develop all of these reading skills in French, in a well-structured manner. It may be used to reinforce content learned in the T’es branché ? student book, or as a supplement to any language program. The Post‑lecture section of the Pre-AP Reading also prepares students for the multiple choice section of the AP exam. In Level 3, these multiple choice questions are in French, as per the AP exam. Encourage your students to answer those questions by providing supporting details from the text.

Each reading includes:

• an introduction, which orients students to the type of text (tourist brochure, literary selection, musical lyrics, advertisement, etc.).

• a brief biography of the author, in the case of literary or musical selections.

• a reading strategy that relates to the unit theme.

• a graphic organizer that students complete as they read to provide a visual representation of what they understand.

• a pre-reading question that allows students to make a personal connection with the content or theme by recalling an experience, giving an opinion, or answering a hypothetical question.

• guided reading questions that allow students to monitor their comprehension as they proceed through the text.

• a post-reading multiple choice section to help inspire students to creatively synthesize and think critically about what they have read.

• a writing expansion activity that ask students to reflect on the information they included in their graphic organizers.

• at least one creative expansion activity that relates to the reading.


iv © Carnegie Learning, Inc.T’es branché ? 3, Pre-AP ReadingContents

CONTENTS

Unité 1

Bonjour tristesse de Françoise Sagan 1«Passe ton bac d’abord !» 6

Unité 2

«La rencontre de Bruno et Heidi » 9«Une critique de Julie et Julia » 12

Unité 3

Trois prétendants, un mari de Guillaume Oyônô-Mbia 15L’Alliance française 20

Unité 4

«L’Invitation au voyage » de Charles Baudelaire 23« Classe de Neige, Rando Attitude » 26

Unité 5

«Un certain Don José » de Prosper Mérimée 29« Séjour linguistique » 33

Unité 6

«L’amitié de Pierre et Aïcha » de Marc-Olivier Louveau et Annette Hallum 36

«La folie manga » 40

Unité 7

«La cigale et la fourmi » de Jean de La Fontaine 43Une critique de Salomé Leclerc et Marie-Pierre Arthur 46

Unité 8

La bicyclette bleue de Régine Deforges 50«Les symboles de l’Union européenne » 56

Unité 9

«Un incident dans le métro» 59«Pour être un(e) bon(ne) internaute » 62

Unité 10

«La disparition d’un PDG » 66Hermès : Cadeaux d’affaires 70


1© Carnegie Learning, Inc. Unité 1, Lecture 1T’es branché ? 3, Pre-AP Reading

Nom et prénom: ____________________________ Classe: _______________ Date: _______________

Unité 1: Les moments de la vie

Bonjour tristesse de Françoise Sagan

IntroductionVous allez lire le premier chapitre d’un roman publié en 1954 quand l’auteur n’avait que dix-huit ans. Dans l’extrait, la narratrice Cécile réfléchit à une expérience de sa jeunesse.

Rencontre avec l’auteurFrançoise Sagan (France, 1935–2004) est mieux connue pour son roman Bonjour tristesse, mais elle a écrit d’autres romans et aussi des pièces de théâtre, des chansons, et des scénarios. Son écriture parle surtout de la thématique de l’amour sur un ton mélancolique.

Pré-lectureQuand on dit «conflit », à quoi pensez-vous, les conflits politiques ou sociaux (entre amis ou entre les membres d’une famille)? Quelles sont les motivations de conflit les plus fréquentes entre ami(e)s? Et entre les membres d’une famille? À quel point peut-on éviter le conflit dans les rapports quotidiens?

Stratégie de lecture : Anticiper le conflit principalLe premier chapitre de ce roman fait un retour en arrière où le personnage principal raconte un épisode de sa vie quand elle avait 17 ans. Pendant que vous lisez le chapitre, faites une liste dans l’organigramme ci-dessous des quatre personnages que la narratrice introduit. Puis notez quelques détails de la situation et du caractère de chaque individu. Après, dans la colonne de droite, anticipez les personnages qui participent au conflit principal et jusitifez cette conclusion.

Le personnage Sa situation Son caractère Le conflit anticipé et la justification

1.

2.

3.

4.

5.


Unité 1, Lecture 12 © Carnegie Learning, Inc.T’es branché ? 3, Pre-AP Reading

Bonjour tristesseDe Françoise Sagan

… Chapitre Premier

Sur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer* le nom, le beau nom grave de tristesse. C’est un sentiment si complet, si égoïste que j’en ai presque honte alors que la tristesse m’a toujours paru honorable. Je ne la connaissais pas, elle, mais l’ennui, le regret, plus rarement le remords. Aujourd’hui, quelque chose se replie sur moi comme une soie, énervante et douce, et me sépare des autres. Cet été-la, j’avais dix-sept ans et j’étais parfaitement heureuse. Les « autres » étaient mon père et Elsa, sa maîtresse. Il me faut tout de suite expliquer cette situation qui peut paraître fausse. Mon père avait quarante ans, il était veuf depuis quinze ; c’était un homme jeune, plein de vitalité, de possibilités, et, à ma sortie de pension, deux ans plus tôt, je n’avais pas pu comprendre qu’il vécût avec une femme. J’avais moins vite admis qu’il en changeât, tous les six mois ! Mais bientôt sa séduction, cette vie nouvelle et facile, mes dispositions m’y amenèrent. C’était un homme léger, habile en affaires, toujours curieux et vite lassé, et qui plaisait aux femmes. Je n’eus aucun mal à l’aimer, et tendrement, car il était bon, généreux, gai, et plein d’affection pour moi. Je n’imagine pas de meilleur ami ni de plus distrayant. À ce début d’été, il poussa même la gentillesse jusqu’à me demander si la compagnie d’Elsa, sa maîtresse actuelle, ne m’ennuierait pas pendant les vacances. Je ne pus que l’encourager car je savais son besoin des femmes et que, d’autre part, Elsa ne nous fatiguerait pas. C’était une grande fille rousse, mi-créature, mi-mondaine, qui faisait de la figuration dans les studios et les bars des Champs-Élysées. Elle était gentille, assez simple et sans prétentions sérieuses. Nous étions d’ailleurs trop heureux de partir, mon père et moi, pour faire objection à quoi que ce soit. Il avait loué, sur la Méditerranée, une grande villa blanche, isolée, ravissante, dont nous révions depuis les premières chaleurs de juin. Elle était bâtie sur un promontoire, dominant la mer, cachée de la route par un bois de pins ; un chemin de chèvres descendait à une petite crique dorée, bordée de rochers roux où se balançait la mer. Les premiers jours furent éblouissants. Nous passions des heures sur la plage, écrasés de chaleur, prenant peu à peu une couleur saine et dorée, à l’exception d’Elsa qui rougissait et pelait dans d’affreuses souffrances. Mon père exécutait des mouvements de jambes compliqués pour faire disparaître un début d’estomac incompatible avec ses dispositions de Don Juan*. Dès l’aube, j’étais dans l’eau, une eau fraîche et transparente où je m’enfouissais, où je m’épuisais en des mouvements désordonnés pour me laver de toutes les ombres, de toutes les poussières de Paris. Je m’allongeais dans le sable, en prenais une poignée dans ma main, le laissais s’enfuir de mes doigts en un jet jaunâtre et doux, je me disais qu’il s’enfuyait comme le temps, que c’était une idée facile et qu’il était agréable d’avoir des idées faciles. C’était l’été. Le sixiéme jour, je vis Cyril pour la première fois. Il longeait la côte sur un petit bateau à voile et chavira devant notre crique. Je l’aidai à récupérer ses affaires et, au milieu de nos rires, j’appris qu’il s’appelait Cyril, qu’il était étudiant en droit et passait ses vacances avec sa mère, dans une villa voisine. Il avait un visage de Latin, très brun, très ouvert, avec quelque chose d’équilibré, de protecteur, qui me plut. Pourtant, je fuyais ces étudiants de l’Université, brutaux, préoccupés d’eux-même, de leur jeunesse surtout, y trouvant le sujet d’un drame ou un prétexte à leur ennui.



Je n’aimais pas la jeunesse…. Mais Cyril me plut. Il était grand et parfois beau, d’une beauté qui donnait confiance. Sans partager avec mon père cette aversion pour la laideur qui nous faisait souvent fréquenter des gens stupides, j’éprouvais en face des gens dénués de tout charme physique une sorte de gêne, d’absence ; leur résignation à ne pas plaire me semblait une infirmité indécente. Car, que cherchions-nous, sinon plaire? Je ne sais pas encore aujourd’hui si ce goût de conquête cache une surabondance de vitalité, un goût d’emprise ou le besoin furtif, inavoué, d’être rassuré sur soi-même, soutenu. Quand Cyril me quitta, il m’offrit de m’apprendre la navigation à voile. Je rentrai dîner, très absorbée par sa pensée, et ne participai pas, ou peu, à la conversation ; c’est à peine si je remarquai la nervosité de mon père. Après dîner, nous nous allongeâmes dans des fauteuils, sur la terrasse, comme tous les soirs. Le ciel était éclaboussé d’étoiles. Je les regardais, espérant vaguement qu’elles seraient en avance et commenceraient à sillonner le ciel de leur chute. Mais nous n’étions qu’au début de juillet, elles ne bougeaient pas. Dans les graviers de la terrasse, les cigales* chantaient. Elles devaient être des milliers, ivres de chaleur et de lune, à lancer ainsi ce drôle de cri des nuits entières. On m’avait expliqué qu’elles ne faisaient que frotter l’une contre l’autre leurs élytres*, mais je préférais croire à ce chant de gorge guttural, instinctif comme celui des chats en leur saison. Nous étions bien ; des petits grains de sable entre ma peau et mon chemisier me défendaient seuls des tendres assauts du sommeil. C’est alors que mon père toussota et se redressa sur sa chaise longue. «J’ai une arrivée à vous announcer, » dit-il. Je fermai les yeux avec désespoir. Nous étions trop tranquilles, cela ne pouvait durer ! «Dites-nous vite qui, » cria Elsa, toujours avide de mondanités. « Anne Larsen » dit mon père, et il se tourna vers moi. Je le regardai, trop étonnée pour réagir. «Je lui ai dit de venir se elle était trop fatiguée par ses collections et elle… elle arrive.» Je n’y aurais jamais pensé. Anne Larsen était une ancienne amie de ma pauvre mère et n’avait que très peu de rapports avec mon père. Néanmoins à ma sortie de pension, deux ans plus tôt, mon père, très embarrassé de moi, m’avait envoyée à elle. En une semaine, elle m’avait habillée avec goût et appris à vivre. J’en avais conçu pour elle une admiration passionnée qu’elle avait habilement détournée sur un jeune homme de son entourage. Je lui devais donc mes premières élégances et mes premiers amours et lui en avais beaucoup de reconnaissance. A quarante-deux ans, c’était une femme très séduisante, très recherchée*, avec un beau visage orgueilleux et las, indifférent. Cette indifférence était la seule chose qu’on pût lui reprocher. Elle était aimable et lointaine. Tout en elle reflétait une volonté constante, une tranquillité de cœur qui intimidait. Bien que divorcée et libre, on ne lui connaissait pas d’amant. D’ailleurs, nous n’avions pas les mêmes relations : elle fréquentait des gens fins, intelligents, discrets, et nous des gens bruyants, assoiffés, auxquels mon père demandait simplement d’être beaux ou drôles. Je crois qu’elle nous méprisait un peu, mon père et moi, pour notre parti pris d’amusements, de futilités, comme elle méprisait tout excès. Seuls nous réunissaient des dîners d’affaires – elle s’occupait de couture et mon père de publicité – , le souvenir de ma mère et mes efforts, car, si elle m’intimidait, je l’admirais beaucoup. Enfin cette arrivée subite apparaissait comme un contretemps* si l’on pensait à la présence d’Elsa et aux idées d’Anne sur l’éducation. Elsa monta se coucher après une foule de questions sur la situation d’Anne dans le monde. Je restai seule avec mon père et vins m’asseoir sur les marches, à ses pieds. Il se pencha et posa ses deux mains sur mes épaules :



«Pourquoi es-tu si efflanquée* ma douce? Tu as l’air d’un petit chat sauvage. J’aimerais avoir une belle fille blonde, un peu forte, avec des yeux en porcelaine et…»«La question n’est pas là, » dis-je. «Pourquoi as-tu invité Anne? Et pourquoi a-t-elle accepté?»«Pour voir ton vieux père, » peut-être. « On ne sait jamais.» «Tu n’es pas le genre d’hommes qui intéresse Anne, » dis-je. « Elle est trop intelligente, elle se respecte trop. Et Elsa? As-tu pensé à Elsa? Tu t’imagines les conversations entre Anne et Elsa? Moi pas !»«Je n’y ai pas pensé, » avoua-t-il. « C’est vrai que c’est épouvantable. Cécile, ma douce, si nous retournions à Paris?» Il riait doucement en me frottant la nuque. Je me retournai et le regardai. Ses yeux sombres brillaient, des petites rides drôles en marquaient les bords, sa bouche se retroussait un peu. Il avait l’air d’un faune. Je me mis à rire avec lui, comme chaque fois qu’il s’attirait des complications. « Mon vieux complice, » dit-il. « Que ferais-je sans toi?» Et le ton de sa voix était si convaincu, si tendre, que je compris qu’il était mal-heureux. Tard dans la nuit, nous parlâmes de l’amour, de ses complications. Aux yeux de mon père, elles étaient imaginaires. Il refusait systématiquement les notions de fidélité, de gravité, d’engagement. Il m’expliquait qu’elles étaient arbitraires, stériles. D’un autre que lui, cela m’eût choquée. Mais je savais que dans son cas, cela n’excluait ni la tendresse ni la dévotion, sentiments qui lui venaient d’autant plus facilement qu’il les voulait, les savait provisoires…. Je connaissais peu de chose de l’amour : des rendez-vous, des baisers et des lassitudes.

* apposer to assign ; habile en adept at ; lassé bored ; Don Juan a character known for his ability to attract women ; cigales cicadas ; élytres upper wings ; recherchée refined ; un contretemps setback ; efflanquée skinny

Pendant la lecture 1. Quelle était la perception de la narratrice vis-à vis de la tristesse? 2. Quel événement s’était passé quinze ans auparavant? 3. Où était la narratrice jusqu’à il y a deux ans? 4. Où est-elle allée en vacances avec son père? 5. Qu’est-ce qu’ils ont fait au début de leur séjour? 6. Dans quel état était Elsa pendant les vacances? 7. Qu’est-ce que Cécile faisait aux traces de Paris? 8. Que s’est-il passé le sixième jour? 9. Quelle perception avait Cécile des étudiants de la fac? 10. Pourquoi Cécile n’a-t-elle pas écouté la conversation à table? 11. Quelle annonce est-ce que le père a faite au dîner? 12. Qu’est-ce que le père n’avait pas considéré?



Post-lectureChoisissez la bonne réponse à chaque question. 1. Que pense la narratrice de son père?

A. Elle a du mal à avoir une relation avec lui, car c’est un coureur de jupons. B. Elle l’aime facilement et tendrement car c’est un homme bon et généreux. C. Elle aurait aimé qu’il témoigne plus d’affection envers elle. D. Elle trouve très difficile de communiquer avec lui.

2. Qui est Cyril? A. C’est un étudiant en droit qui vit dans une villa voisine. B. C’est un étudiant en latin qui travaille sur la plage. C. C’est un ami de son père. D. Rien de ce qui précède.

3. Comment la narratrice ressent-elle la visite d’Anne Larsen? A. Elle est heureuse car c’est une ancienne amie de sa mère qu’elle aime beaucoup. B. Elle est choquée et s’inquiète de la façon dont elle va s’entendre avec Elsa. C. Elle est horrifiée car elle n’aime pas du tout cette femme. D. Elle est en colère car elle ne pense pas que son père a considéré ses

sentiments à ce sujet. 4. Comment Cécile comprend-elle le ton de la voix de son père dans le dernier

paragraphe? A. Elle pense qu’il est heureux. B. Elle pense qu’il est triste. C. Elle pense qu’il plaisante. D. Rien de ce qui précède.

Activités d’expansion 1. Travaillez avec un(e) partenaire et écrivez une conversation au téléphone

où Cécile et une amie parlent des vacances de Cécile…. Référez-vous à l’organigramme et intégrez tous les personnages et une description du conflit que vous avez imaginé. Après, jouez la conversation.

2. Imaginez la suite de ce roman, en inventant un autre personnage (avec sa situation et son caractère). Écrivez un résumé d’au moins cinq phrases pour expliquer ce qui arriverait, si cet autre personnage entrait sur scène (came onto the scene) et le conflit que sa présence produirait.




Unité 1: Les moments de la vie

« Passe ton bac d’abord ! »

IntroductionVous allez lire un extrait d’un site Internet qui présente des renseignements sur l’examen français qui s’appelle le baccalauréat (le bac).

Pré-lectureQu’est-ce que vous considérez les moments importants (au passé et au futur) de la vie d’élève(e)? Est-ce que cette perspective est particulière au pays où vous étudiez?

Stratégie de lecture : Lire avec un butUn lecteur ayant le but (a purpose) de chercher des informations concrètes comprend mieux un texte. Indiquez dans l’organigramme ci-dessous vos questions sur chaque sujet. Puis complétez les informations importantes (dans la colonne de droite) pendant que vous lisez.

Sujets Vos questions Informations importantes1. trois catégories de bacs

2. les bacs précédant les études post-secondaires

3. les bacs préparant au travail

4. la réussite

5. l’échec

6. le rattrapage

7. quand passer l’épreuve

« Passe ton bac d’abord ! »

Baccalauréat

S’informerIl y a trois grandes catégories des bacs : les bacs généraux, technologiques et professionnels. Les trois bacs généraux, litéraire (L), économique et social (ES), scientifique (S) sont destinés à la poursuite d’études supérieures générales (classes préparatoires, licence).

Techno ou proLes bacs technologiques sont au nombre de huit. Ils permettent d’entamer* des études technologiques (DUT, BTS) ou de continuer vers des études supérieures,



universités ou grandes écoles. Les bacs professionnels préparent directement à l’entrée dans la vie active*.

Ouah ! Une mention !Tous les candidats au bac passent une série d’épreuves obligatoires, le «1er groupe d’épreuves ». Ceux qui obtiennent une moyenne* égale ou supérieure à 10/20 sont admis. On peut avoir une mention* : « assez bien » entre 12 et 14, «bien » entre 14 et 16, « très bien » au-dessus. Puisque cela existe, ce serait dommage de vous contenter de la moyenne! Une mention, c’est très utile pour entrer dans une école sur dossier* et sur le blason de votre fierté personnelle* !

J’ai eu chaud !Ceux qui ont une moyenne inférieure à 8/20 sont recalés*. Ceux qui obtiennent entre 8 et 10 doivent passer une seconde série d’épreuves, le « rattrapage*». Ils choisissent deux matières (en principe, les élèves prennent celles où ils ont eu de mauvaises notes et où ils pensent pouvoir faire mieux). Le coefficient reste le même ; c’est la meilleure note qui est retenue pour la moyenne générale. Si celle-ci est de 10/20 ou plus, le candidat est admis. Pour le bac professionnel, il faut la moyenne à l’ensemble des épreuves et la moyenne aux épreuves professionnelles.

Premier saut d’obstaclePour les bacs généraux et technologiques, le premier round se déroule à la fin de la première* où le candidat passe des épreuves dans certaines matières, écrites ou orales ou les deux. Pour les bacs généraux, tout le monde passe le français à l’écrit et à l’oral et des TPE (travaux personnels encadrés). Les L ajoutent les maths et les sciences à l’écrit, et les ES des sciences seulement à l’écrit également. Les élèves des bacs technologiques passent aussi le français écrit et oral en fin de première, plus la géographie et l’histoire, sauf les STG (sciences et technologies de la gestion) qui se contentent du français écrit et oral. C’est bien plus qu’un gallop d’essai* : c’est quasiment* un premier bac et il est important de bien le réussir, sous peine de* se retrouver avec un retard de points pour la seconde partie en fin de terminale*.

* entamer to begin ; la vie active work ; une moyenne the median score ; une mention honors ; sur dossier by application ; sur le blason de votre fierté personnelle as a mark of personal pride sont recalés fail ; le rattrapage process of retaking the exam ; la première junior year ; un galop d’essai trial run ; quasiment nearly ; sous peine de with the risk of ; terminale senior year

Pendant la lecture 1. C’est quoi le bac L, ES, et S? 2. Quel bac est-ce qu’on choisit pour poursuivre d’autres études après le lycée? 3. Combien de bacs technologiques y a-t-il? 4. Comment peut-on se préparer pour le monde du travail? 5. Quel résultat constitue la moyenne? 6. Quelles sont les mentions possibles? 7. Combien faut-il au ratrappage? 8. Qui passe le français à l’écrit? 9. Qui passe les maths et les sciences à l’écrit? 10. Qui passe le français, la géo, et l’histoire?



Post-lectureChoisissez la bonne réponse à chaque question. 1. Laquelle des affirmations suivantes est vraie?

A. Une mention « assez bien » est entre 12 et 14. B. Une mention «bien » est entre 14 et 15. C. Une mention « très bien » est entre 14 et 16. D. Rien de ce qui précède n’est vrai.

2. Qu’est-ce que c’est « le ratrappage »? A. Lorsque les élèves obtiennent une note trop faible, ils doivent passer un test oral. B. Lorsque les élèves obtiennent une note trop faible, ils doivent aller à l’école pendant l’été. C. Quand les élèves obtiennent une note trop faible, ils doivent repasser une classe. D. Lorsque les élèves obtiennent une note trop faible, ils doivent passer une

deuxième série d’examens. 3. Qui passe le français à l’écrit?

A. Les étudiants en bac «T». B. Les étudiants en bac « S ». C. Les étudiants en bac « ES ». D. Tous les étudiants qui passent le bac.

4. Laquelle des affirmations suivantes est vraie? A. Ce n’est pas grave si vous ne réussissez pas au Bac la première fois. B. Si vous ne réussissez pas votre bac la première fois, vous aurez des points en retard. C. Vous n’aurez pas l’occasion de rattraper les points. D. Toutes les affirmations ci-dessus sont vraies.

Activités d’expansion 1. Écrivez et posez cinq autres questions à votre correspondant(e) français(e) au

sujet du bac… Puis jouez le rôle du correspondant (de la correspondante), et répondez aux questions de votre partenaire.

2. Faites la liste de cours importants pour faire deux bacs mentionnés dans la lecture et une profession possible. En groupe, comparez vos listes avec celles de vos camarades. Ensuite, écrivez un résumé des perspectives des membres de votre groupe.




Unité 2: Les rapports personnels

« La rencontre de Bruno et Heidi »

IntroductionVous allez lire un extrait d’un petit roman de Jérôme Talou qui s’appelle L’amour par internet. Dans ce passage, le correspondant français arrive chez sa correspondante allemande après un échange de mails en espérant enfin faire la connaissance de son amour.

Pré-lectureQue pensez-vous des sites de rencontres sur Internet? Connaissez-vous des ados qui en utilisent? Pourquoi ou pourquoi pas? Quelle est l’opinion des parents de ce genre de rencontres?

Stratégie de lecture : Anticiper les événementsQuand on lit, c’est souvent pour savoir la suite d’une histoire. Il est utile d’imaginer les possibilités avant de lire le déroulement. Dans l’organigramme ci-dessous, essayez d’anticiper les événements, puis lisez le texte pour découvrir si vous aviez raison et pour compléter la colonne de droite.

La situation Un événement que vous anticipez L’ événement du texte1. Voyager à un pays étranger

2. Offrir des fleurs et des chocolats

3. Mentir à propos de l’âge

4. Se voir pour la première fois

5. Être en couple

6. Avoir une réaction très forte

« La rencontre de Bruno et Heidi »

L’amour par internet Bruno était dans un pays étrange. Les indigènes* le regardaient. Qui était gentil? Qui ne l’était pas? Est-ce que Bruno allait réussir sa mission? La mission la plus importante de sa vie. Il n’avait droit qu’à une seule vie. S’il est mangé par des crocodiles ou tué par de cruels guerriers, ça sera la fin. GAME OVER. Mais il n’était pas loin de son but. Bruno était équipé d’un bouquet de roses et de chocolats français. Il a regardé la carte pour la cinquième fois. Oui, il était dans le bon quartier. Ici à gauche, et puis à droite.



Le cœur de Bruno a commencé à battre la chamade*. Il y était. Le numéro quinze. Il a laissé son vélo et, les jambes en compote*, Bruno est allé à la porte et a sonné. Ding Dong. Qui va ouvrir la porte? Le père de Heidi peut-être? Est-ce qu’il sera gentil? Que dira-t-il lorsqu’il comprendra que sa fille est tombée amoureuse d’un étranger? Heidi n’avait pas parlé de frères ou de sœurs… mais peut-être que ce sera Heidi elle-même qui ouvrira la porte. Peut-être qu’elle pleurera quand elle apprendra qu’il a fait tout ce voyage en vélo pour la voir. Peut-être… —Guten Abend, a dit un monsieur d’environ soixante-dix ans. Le père de Heidi? Ou plutôt son grand-père? —Guten abend, a répondu Bruno. Hier ist Heidi* ? Le monsieur regardait Bruno d’un air méfiant. —Ja. Ein Moment*. Il s’est retourné et a crié : Heidi ! Ein junger Mann will dich sprechen* ! Le cœur de Bruno s’est mis à battre encore plus vite. Il allait enfin rencontrer la femme de sa vie. Que devait-il faire? Faire la bise comme en France? L’étreindre? Devait-il lui donner les fleurs et les chocolats avant la bise ou après? Peut-être… —Bonsoir Bruno.

Heidi n’avait pas quinze ans. Elle n’avait pas de longs cheveux noirs. Elle avait plutôt soixante-cinq ans et les cheveux gris bouclés*. —Mais… ce n’est pas… tu as… vous avez… je pensais… Les roses de Bruno étaient tombées de ses mains par terre et son cœur s’était cassé en des millions de petits morceaux. Puis, il s’est mis à pleurer. —Viens, Bruno, lui a dit Heidi. On va prendre un thé. Je dois te donner une explication. Dans la cuisine de Heidi et Johann, Bruno avait l’étrange impression d’être dans un rêve, mais un rêve horriblement désagréable. C’était un vrai cauchemar* ! —Je n’aurais jamais pensé que tu viendrais ici, a dit Heidi. Je pensais que nous ne resterions que des amis électroniques. —J’ai fait plus de 1.000 km pour te voir. Non, pour voir Heidi, une jeune fille de quinze ans… —Je suis désolée, Bruno. Je ne voulais que pratiquer mon français. J’étais prof de français, il y a vingt ans. Je ne pensais pas au mal. Tu vois, nous n’avons pas d’enfant et… Puis Heidi a commencé à pleurer. Bruno ne savait plus que penser. Cela lui faisait de la peine d’apprendre que Heidi n’était pas « son » Heidi. Il était fâché contre elle parce qu’elle lui avait menti depuis plusieurs mois. Mais il avait en même temps de la compassion pour cette vieille femme qui pleurait à côté de lui. La vie est parfois bien compliquée…

* indigènes natives ; battre la chamade to pound ; en compote: jellylike (quivery); Guten Abend (German) bonsoir ; Hier ist Heidi (bad German) Heidi est là ; Ja, ein Moment (German) oui, un moment ; Ein junger Mann will dich sprechen (German) un jeune homme veut te parler ; l’étreindre to hug her ; bouclés curly ; cauchemar nightmare



Pendant la lecture 1. De quoi et de qui a-t-il peur? 2. Qu’est-ce qu’il porte? 3. Qu’est-ce qu’il consulte plusieurs fois? 4. Comment est-il arrivé à sa destination? 5. Quelle réaction de l’autre personne imagine-t-il? 6. Quelles actions considère-t-il? 7. Comment est Heidi? 8. Quelle est la réaction de Bruno en la voyant? 9. Quelle explication donne Heidi? 10. Quelle réaction a Bruno à la fin?

Post-lectureChoisissez la bonne réponse à chaque question. 1. Qu’est-ce que Bruno va offrir à Heidi comme cadeau?

A. Des roses et une carte B. Du champagne et du chocolat C. Du chocolat et des bijoux D. Des chocolats français et des fleurs

2. Comment se sentait Bruno avant de sonner à la porte? A. Très nerveux B. Très confiant C. Pas du tout inquiet D. Extrêmement heureux

3. Comment se sent Bruno quand il voit Heidi? A. Fou de joie B. Dévasté C. Déçu D. Indifférent

4. Que s’est-il passé? A. Bruno s’est rendu à la mauvaise adresse. B. Bruno s’est fait tromper. C. Bruno est arrivé le mauvais jour. D. Heidi n’est pas chez elle.

Activités d’expansion 1. Écrivez une liste des événements importants dont Bruno et Heidi font

l’expérience, en vous référant à l’organigramme. Puis, écrivez une lettre à Heidi de la perspective de Bruno ou de Bruno à Heidi dans laquelle vous expliquez ce qui s’est passé (au passé), la situation actuelle (au présent), ce que tu ferais différemment maintenant (au conditionnel), et l’avenir de votre relation (au futur). Puis partagez et comparez vos lettres en classe.

2. Avec un(e) partenaire, imaginez et écrivez la dernière conversation entre Bruno et Heidi avant le départ de Bruno. Puis, jouez le dialogue devant la classe. De quelle manière est-ce que les conversations de vos camarades sont-elles différentes ou similaires de la vôtre?




Unité 2: Les rapports personnels

«Une critique de Julie et Julia »

IntroductionVous allez lire une critique française du film Julie et Julia.

Pré-lectureQuel(s) film(s) est-ce que vous avez vu(s) récemment? Qui partage vos goûts? Est-ce que vous préférez voir certains films avec certaines personnes? Comment est-ce que vos préférences ont changé depuis que vous étiez plus jeune? À votre avis, dans 10 ans, est-ce que vous aimerez les mêmes genres de films? Pourquoi ou pourquoi pas?

Stratégie de lecture : Approfondir la connaissance de soiQuand on essaie de comprendre ses préférences pour la musique, la lecture, ou le cinéma, c’est une façon d’approfondir sa connaissance de soi. Cette conscience permet de lire plus intelligemment une critique, par exemple, et de mieux comprendre sa réaction à un certain livre ou film. Dans l’organigramme ci-dessous, indiquez les aspects d’un film que vous appréciez ou que vous considérez importants. Puis, lisez la critique et indiquez les caractéristiques du film. Indiquez à droite quand vos préférences et les caractéristiques correspondent. Est-ce que vous aimeriez ce film?

Les aspects d’un film Vos préférences Les caractéristiques du film

Les correspondances : vos préférences et les caractéristiques

1. Le style : en 3D, en noir et blanc, futuriste, historique, récent, vieux

les films…

2. Le genre : action, comédie, dessin animé, drame, espionnage, fantastique, policier, romance, western

les films de/d’…

3. La nationalité : américain, anglais, espagnol, français, italien, japonais ; autre

les films…

4. Les personnages : animaux, couples, enfants, femmes, hommes, robots

les…

5. Le sujet : l’amitié, l’amour, l’art, l’avenir, le désastre, l’éducation, les écrivains, la famille, la guerre, l’histoire, la nature, la nourriture, la politique, le sport, la technologie, le voyage

les films au sujet de/du/des…



«Une critique de Julie et Julia »

*végète stagnates ; défi challenge ; recettes recipes ; réjouissantes delightful ; entrelace interweaves

Pendant la lecture 1. Qu’est-ce que Julia Child a contribué aux États-Unis? 2. Combien de minutes durent ce film? 3. Que faisait Child en 1948? 4. Quel âge a Julie Powell dans le film? 5. Quel problème a Julie cinq décennies après Julia? 6. Combien de recettes est-ce que Julie décide de préparer? 7. Qu’est-ce que Julie décide de faire avec ses expériences dans la cuisine? 8. Qu’est-ce que les deux femmes apprennent?

ComédieDate de sortie : 16 septembre 2009Réalisé par : Nora EphronAvec : Meryl Streep, Amy Adams, Stanley Tucci

Durée : 2h3minPays de production : États-UnisTitre original : Julie et JuliaDistributeur : Sony Pictures

Synopsis : Julia Child est la femme qui a changé pour toujours la façon de cuisiner de l’Amérique. Mais en 1948, elle n’est qu’une Américaine anonyme vivant en France. Le travail de son mari les a amenés à s’installer à Paris, et Julia cherche activement une occupation. C’est alors qu’elle devient une passionée de la cuisine française … Cinquante ans plus tard, Julie Powell a l’impression d’être dans une impasse. Elle va avoir 30 ans, et pendant que ses amies connaissent bonheur et succès, elle végète* dans son travail. Julie se lance alors un défi* complètement fou : elle se donne exactement un an, 365 jours pour cuisiner les 524 recettes* du livre de Julia Child – Mastering the Art of French Cooking, et elle crée un blog pour relater son expérience…

Tiré de deux histoires aussi vraies que réjouissantes*, Julie et Julia entrelace* les vies de Julie Powell et Julia Child, deux femmes qui, bien que séparées dans le temps, traversent toutes deux une passe difficile, jusqu’à ce qu’elles découvrent qu’avec de justes proportions de passion, de courage – et les bons ingrédients ! – tout devient possible …

D’après les livres Julie et Julia de Julie Powell et My Life in France de Julia Child et Alex Prud’homme



Post-lectureChoisissez la bonne réponse à chaque question. 1. Qu’est-ce que Julia Child a fait pour la cuisine américaine?

A. Elle a tout fait. B. Elle n’a rien fait du tout. C. Elle l’a critiquée fortement. D. Elle l’a transformée pour toujours.

2. Pourquoi déménage-t-elle à Paris? A. Son travail l’y amène. B. Elle est fatiguée de la vie aux États-Unis. C. Elle est fascinée par la cuisine française. D. Le travail de son mari l’y amène.

3. Quel est le défi qu’elle se donne? A. De créer 524 recettes à partir de zéro B. D’écrire dans son blog 365 jours de l’année C. De cuisiner 524 recettes en 365 jours D. Aucune de ces réponses

4. Julie et Julia…. A. sont meilleures amies B. ne s’entendent pas C. ne se sont jamais rencontrées D. Aucune de ces réponses

Activités d’expansion 1. Référez-vous à l’organigramme pour déterminer si vous choisiriez de voir ce

film. Écrivez un paragraphe pour expliquer et justifier votre décision de (ne pas) le voir.

2. Décrivez un film que vous avez vu récemment selon les cinq aspects du film de l’organigramme. Montrez votre liste à un(e) partenaire (sans dire le titre du film). Est-ce qu’il (elle) aimerait voir le film que vous avez décrit? Est-ce que vous aimeriez voir le film qu’il (elle) décrit? Discutez de vos réactions, partagez les titres des films et comparez vos opinions.




Unité 3: La Francophonie

Trois prétendants, un mari de Guillaume Oyônô-Mbia

IntroductionVous allez lire un extrait d’une pièce de théâtre qui date de 1960. Dans ce passage, Juliette, une étudiante pensionnaire qui est amoureuse d’un autre étudiant, est rentrée chez sa famille qui habite à la campagne. Elle parle à sa mère Makrita, sa grand-mère Bella, et son cousin Matalina du mariage prévu pour elle à un des deux autres hommes choisis par son père.

Rencontre avec l’auteurGuillaume Oyônô-Mbia (né 1939 au Cameroun) est dramaturge et écrivain de nouvelles. Le fils d’un cultivateur, il a poursuivi des études de philosophie en Angleterre avant de retourner au Cameroun pour enseigner à l’université. Il est surtout connu pour sa première pièce, Trois prétendants, un mari.

Pré-lectureÀ qui parlez-vous des choses importantes? Pour quelles raisons est-ce que vos devez demander la permission de vos parents? Êtes-vous d’accord ou pas avec les règles imposées par vos parents? Pourquoi ou pourquoi pas?

Stratégie de lecture : Faire des inférences culturellesExplorez les rites autour du mariage dans la culture camerounaise. Pour chaque indice cité de la pièce de théâtre d’Oyônô-Mbia dans l’organigramme ci-dessous, indiquez les inférences culturelles que vous faites sur les circonstances au Cameroun rural.



Les indices de la pièce Les inférences culturelles1. La grand-mère à sa petite fille : Maintenant que

nous sommes entre femmes……… il faut que tu m’expliques ton attitude.

2. La grand-mère à sa fille : Comment peux-tu …désobéir à ta famille ?

3. La grand-mère : Tous les hommes trouvaient [ton père] bête de gaspiller tout l’argent de son cacao sur une fille.

4. La mère : Et j’ai dit à ton frère : « Ne t’en fais pas pour la dot … pour ta future femme ! …Nous serons riches le jour où un grand homme viendra demander la main [de ta sœur] ! »

5. La fille : Mais je ne veux ni l’un ni l’autre ! La mère : Tu n’as pas de cœur.

6. La fille : Est-ce que l’argent est une preuve d’amour? Le cousin : Bien sûr que oui !

7. La grand-mère : Il faut que tu nous épouses un grand homme !

8. La mère (sur sa fille) : Elle va toujours essayer de limiter les dépenses, au lieu de menacer son mari de divorce chaque fois qu’il refuse de nous donner satisfaction !

Trois Prétendants, un maride Guillaume Oyônô-Mbia

Acte IIILe soir…. Nous sommes à l’intérieur de la cuisine de Makrita, vaste pièce qu’éclaire un feu de bois au fond, sur lequel bout une marmite…. Makrita et Juliette sont en train de préparer le repas du soir. Au lever du rideau, on voit Bella qui prend des arachides* d’une énorme corbeille placée sur une table basse…. Makrita, près du feu, épluche des plantains qu’elle met au fur et à mesure dans la marmite qui bout*. Juliette… décortique des arachides, assise sur un petit lit de bambou à gauche de la scène. Makrita est aussi assise sur un lit semblable. Un troisième lit est placé à droite, sur lequel Bella ira s’asseoir plus tard.

Bella: (ayant rempli son panier) Maintenant que nous sommes entre femmes, Juliette, il faut que tu m’expliques ton attitude. Pourquoi tu refuses d’épouser le fonctionnaire? Un homme si riche! Tu n’es pas fière d’un tel prétendant?

Juliette: Non, Na’ Bella !



Bella: (qui va s’asseoir) Non? Tu oses dire non? Comment peux-tu ainsi désobéir à ta famille? Nous nous sommes donnés tant de mal pour t’élever !

Makrita: (sans s’arrêter d’éplucher les plantains) Tant de mal, ma fille ! Tu ne peux savoir combien c’était difficile à ta grand-mère et à moi de persuader ton père de te donner de l’argent quand tu étais renvoyée de Dibamba pour défaut de pension!

Bella: (s’asseyant) Oui ! Mon fils était devenu la risée* de Mvoutessi ! Tous les hommes le trouvaient bête de gaspiller tout l’argent de son cacao sur une fille, au lieu d’épouser d’autres femmes…

Makrita: Ou bien de doter une femme à Oyônô…Bella: Une femme à ton frère ! Il parle d’épouser une fille sérieuse et très travailleuse aux

environs d’Ebolowa.Juliette: Et alors…Makrita: Et j’ai dit à ton frère: «Ne t’en fais pas pour la dot qu’on te demande de payer

pour ta future femme! Ta sœur Juliette est belle et séduisante ! De plus, c’est une collégienne! Nous serons riches le jour où un grand monsieur de la ville viendra lui demander la main! »

Bella: Et c’est justement ce qui s’est passé! Deux prétendants!Juliette: Mais je ne veux ni l’un ni l’autre ! Je vous l’ai déjà dit !Makrita: (s’arrête un instant) Quoi ? Tu ne veux pas que ton frère, ton propre frère, puisse

enfin se marier? Tu ne veux pas que ta mère ait une bru* qui l’aide à semer des arachides et du maïs dans ses champs? (Soupire) Je crois que tu n’as pas de cœur, Juliette ! Tu…

(Matalina entre, portant une assiette posée en équilibre sur la tête. Elle salue les autres joyeusement.)

Matalina: Mbôlô ô ô?Les Autres: Mbôlô ô ô, ah Matalina!Matalina: (allant s’asseoir près de Julliette) Ma mère t’envoie à manger, Juliette !

(Elle découvre l’assiette.)Julliette: (prenant l’assiette) Oh…merci !….Matalina: …Juliette, comment est-ce qu’une fille peut bien refuser un homme qui l’aime

assez pour verser deux cent mille francs de dot pour elle? Il y a des hommes qui n’en auraient pas fait tant, tu sais !

Juliette: Est-ce-que l’argent est une preuve d’amour?Makrita: (couvrant sa marmite) Bien sûr que oui ! Tu ne le savais pas?Juliette: Je vous ai dit que mon fiancé n’a pas d’argent, et pourtant je suis sûre qu’il

m’aime.Matalina: (sourit, amusée par tant de naïveté) Sûre ! Tu dis que tu es sûre qu’il t’aime?

Qu’est-ce qu’il t’a déjà donné?

(Les questions qui suivent sont posées très rapidement.)Bella: Combien de robes?Juliette: Aucune!Matalina: Et tu l’aimes?Makrita: Il a une voiture?Matalina: Il gagne beaucoup d’argent?



Juliette: Mais…Bella: Est-ce qu’il possède une grande maison?Matalina: Il est au Gouvernement?Bella: Est-ce qu’il…Juliette: (impatientée) Rien de tout cela !Bella: (après un temps) Mais il est d’où, ce jeune homme-là?Juliette: Il est d’Ambam!Les Autres: (consternées) Eé é é é !Bella: De si loin? Tu veux donc nous quitter?Juliette: (sourit, malicieuse) Tu es donc née à Mvoutessi, Na’ Bella?Matalina: (avec une pointe de dédain) Et qu’est-ce que tu lui trouves de si séduisant, à ce

garçon?Juliette: Rien! Je l’aime!Bella: (indignée) Mais tu es folle, Juliette ! Depuis quand est-ce que les filles aiment les

gens sans la permission de leur famille? Pourquoi veux-tu nous causer tant de déception* ? (Se lève et se dirige vers Juliette) Je te le répète, mon enfant, il faut que tu nous épouses un grand homme! Il est grand temps que toi aussi tu nous apportes de la nourriture, des boissons, et des richesses de la ville comme Cécilia le fait depuis qu’elle est devenue la maîtresse de cet européen de Mbalmayo! Il est grand temps que notre famille elle aussi devienne respectable !

Juliette: (amusée) Respectable? Qu’est-ce que…Matalina: Écoute, Juliette ! Puisque tu ne veux pas te marier, va donc te trouver un grand

bureau à Yaoundé, au ministère surtout ! (Ton confidentiel) On dit que ce n’est pas du tout difficile pour les jolies filles ! (Emballée) Comme cela, nous viendrons de temps à autre passer quelques mois en ville, comme tout le monde!

Juliette: Pourquoi tu ne vas pas te trouver un grand bureau au ministère, toi, si c’est tellement facile?

(Matalina se lève, vexée. Elle dit à Bella qui se tenait toujours au centre de la cuisine.)Matalina: Je vais rentrer à la maison, Na’ Bella ! Il fait de plus en plus noir dehors.Bella: (la raccompagnant jusqu’ à la porte) Oui, mon enfant…. (Matalina sort, et Bella

se tourne vers Juliette) Je commence à croire que tu ne vas jamais nous écouter, Juliette !

Juliette: (essayant de plaider*) Mais c’est vous qui ne me comprenez pas! Je…Makrita: (triste et déçue) Juliette ne sera jamais aussi sage et obéissante que je l’avais

toujours espéré! Je suis même sûre qu’une fois mariée à ce grand homme de la ville, elle va souvent l’empêcher de nous donner tout ce que nous exigerons de lui en plus de la dot ! (Commence à ramasser les épluchures de plantains, et à les mettre dans une corbeille à ordures.) Elle va toujours essayer de limiter les dépenses, au lieu de menacer son mari de divorce chaque fois qu’il refuse de nous donner satisfaction! Je la vois déjà ne servant qu’un petit verre de vin seulement à ses oncles, au lieu d’en donner carrément cinq ou six grandes bouteilles à chacun d’eux !

* arachides peanuts ; bout is boiling ; éplucher to peel ; la risée the laughingstock ; le cacao cocoa ; une bru daughter-in-law ; la déception disappointment ; plaider to plead



Pendant la lecture 1. Quelle est la réaction de Juliette envers le fonctionnaire riche? 2. Quel travail fait la mère quand la grand-mère s’assied? 3. Qui est le fils de Bella? 4. Que veut faire le frère de Juliette? 5. Quelle description est-ce que la mère fait à son fils en parlant de sa fille? 6. Quel rôle est-ce que la femme du fils pourrait jouer? 7. Qu’est-ce que Matalina considère que Juliette ne comprend pas? 8. Pourquoi est-ce que la mère croit sa petite-fille folle? 9. Pourquoi est-ce que la mère est déçue?

Post-lectureChoisissez la bonne réponse à chaque question. 1. Comment se sent Juliette envers le fonctionnaire riche?

A. Excitée B. Très intéressée C. Un peu curieuse D. Aucune de ces réponses

2. Le fiancé de Juliette est…. A. pauvre B. riche C. ni pauvre ni riche D. membre de la famille royale

3. Laquelle des affirmations suivantes Bella dit-elle? A. Elle dit qu’elle est fière de Juliette pour avoir défendu ses principes. B. Elle dit qu’elle peut épouser qui elle aime. C. Elle dit que les filles n’aiment pas quelqu’un sans la permission de leur famille. D. Elle ne dit rien de ce qui précède.

4. Pourquoi Makrita est-il inquiète? A. Elle pense que Juliette perdra contact avec la famille. B. Elle pense que Juliette fera toujours attention avec l’argent qu’elle dépense. C. Elle pense que Juliette passera plus de temps avec ses oncles. D. Elle pense que Juliette va commencer à boire beaucoup de vin.

Activités d’expansion 1. Suivant le modèle de l’organigramme, écrivez trois indices sur la famille,

le mariage, ou l’éducation d’un film ou d’un livre que vous avez vu ou lu. Échangez votre liste avec celle d’un(e) partenaire, puis faites des inférences culturelles sur les situations de la liste de votre partenaire. Ensuite travaillez ensemble pour écrire la scène d’une pièce avec les personnages d’une des situations. Jouez la scène devant la classe.

2. Choisissez. Écrivez quelques phrases pour expliquer votre opinion sur un aspect de votre culture que vous appréciez et un autre que vous n’aimez pas. Discutez et comparez vos attitudes avec un(e) partenaire. Puis écrivez un résumé des opinions de votre camarade de classe.




Unité 3: La Francophonie

L’Alliance française

IntroductionVous allez lire un extrait du site Internet d’une organisation privée qui proposent des leçons de français à Paris.

Pré-lectureEst-ce que vous aimez l’idée de vivre ou de travailler dans un pays étranger où vous ne parlez pas bien (ou du tout) la langue? Si non, pourquoi pas? Si oui, comment est-ce que vous apprendriez la langue?

Stratégie de lecture : gérer (manage) sa compréhensionLa meilleure façon de gérer sa compréhension pendant que vous lisez un texte est de se poser des questions tout au long de la lecture. Si vous ne pouvez pas répondre à une question, il faut relire plus attentivement. Lisez les questions dans l’organigramme avant de lire le texte, puis notez les réponses aux questions ou relisez le texte pour chercher les réponses.

Les questions Les réponses1. Quel est le but de ce passage?

2. Il est destiné à qui ?

3. Qu’est-ce que l’organisation propose?

4. Que dit le texte pour persuader le lecteur?

5. Comment est-ce que ce passage se réfère à vous?



L’Alliance française : Votre partenaire formationQuel que soit votre niveau en français, votre profession, votre projet ou celui de votre collaborateur, l’Alliance française Paris Île-de-France est votre partenaire formation. Notre priorité est d’améliorer vos aptitudes orales et écrites afin de garantir votre intégration ou celle de votre collaborateur au sein de* l’entreprise.

Notre expertise : l’apprentissage du françaisDu cours de français général au cours de français sur objectifs spécifiques ou français langue professionnelle, notre expertise couvre l’apprentissage de la langue française en s’adaptant à tous les contextes, les besoins et les métiers.

Tous nos cours de français sont alignés sur les niveaux du Cadre Européen Commun de Référence (CECR) permettant à vous-même ou à vos collaborateurs d’acquérir ainsi un niveau d’apprentissage reconnu sur le plan international.

L’Alliance française Paris Île-de-France a été le berceau* des premières méthodes d’enseignement du français langue étrangère. Aujourd’hui, l’Alliance française est sans conteste la référence dans le domaine de l’enseignement du français langue étrangère.

Le français : une compétence professionnelle

Loi du 4 mai 2004 :« Les actions de lutte contre l’illettrisme* et l’apprentissage de la langue française font partie de la formation professionnelle tout au long de la vie » La maîtrise de la langue française orale et écrite est une compétence essentielle pour assurer la réussite professionnelle et l’intégration de l’ensemble des collaborateurs étrangers au sein de votre entreprise, et cela à tous les niveaux et pour tous les métiers.

Notre démarche qualitéL’Alliance française Paris Île-de-France s’inscrit dans une démarche de qualité et de suivi de votre apprentissage. Nous proposons une réponse individualisée à vos besoins en formation en tenant compte de votre contexte professionnel et de vos contraintes. Une conseillère en formation vous propose son expertise, après analyse des besoins, pour vous guider vers la formation la mieux adaptée. Les formations font l’objet d’un rigoureux suivi hebdomadaire. Une attestation de présence vous est envoyée à la fin de la formation avec un bilan* de formation personnalisé (en fonction du nombre d’heures de cours et de leur fréquence). Le bilan permet au stagiaire de mesurer sa progression et de se situer selon les niveaux du CECR.

Notre approche pédagogique• La dimension opérationnelle de l’apprentissage du français : l’approche

actionnelle • La dimension interculturelle

*au sein de at the heart of ; berceau birthplace ; l’illetrisme illiteracy ; bilan assessment



Pendant la lecture 1. Les cours sont pour les étudiants de quel niveau? 2. Quel est le but de ces cours? 3. Quel type de français est la spécialité de cette organisation? 4. Quel avantage a l’Alliance française pour les personnes espérant enseigner à l’étranger? 5. Quelle est l’histoire de l’Alliance française? 6. De quelle manière est-ce que l’organisation pense aux besoins de l’individu? 7. Que reçoit l’étudiant(e) après la formation? 8. Quelle technique est-ce que l’AF offre?

Post-lectureChoisissez la bonne réponse à chaque question. 1. Quelle est la priorité de l’Alliance française?

A. Améliorer les compétences linguistiques dans les quatre domaines de compétences B. Améliorer les compétences orales et écrites C. Améliorer les compétences écrites D. Améliorer la compétence globale dans la langue

2. Qu’est-ce que l’Alliance prétend être? A. Le berceau des programmes d’échange linguistique B. Le berceau des méthodes d’enseignement innovantes C. Le berceau des premières méthodes d’enseignement du français langue étrangère D. Le berceau de tout ce qui précède

3. Laquelles des affirmations suivantes est vraies? A. L’Alliance française est en mesure d’offrir un programme personnalisé adapté à l’individu. B. L’alliance française n’est pas en mesure d’offrir un programme personnalisé adapté à l’individu. C. L’Alliance française peut offrir du tutorat individuel. D. Rien de ce qui précède n’est vrai.

4. Qu’est-ce que l’élève recevra après avoir terminé son cours? A. Un certificat et une plaque B. Un bilan de formation personnalisé C. Une poignée de main D. Aucune de ces réponses

Activités d’expansion 1. Cherchez un site Internet d’une autre organisation qui enseigne le français

comme langue étrangère en France ou dans un pays francophone. Pour gérer votre compréhension de la lecture du site, cherchez les réponses aux questions dans l’organigramme. Notez surtout les comparaisons entre l’Alliance Française et l’école que vous avez trouvée. Puis, faites un exposé en classe pour souligner les similitudes et les différences.

2. Vous cherchez une école de langue privée pour améliorer votre français oral et écrit. Écrivez huit questions en français à poser au directeur (à la directrice) de l’école pour mieux décider si l’école convient à vos besoins. Avec un(e) partenaire, imaginez aussi de bonnes réponses à vos questions. Jouez la conversation entre l’étudiant(e) et le directeur (la directrice) de l’école.




Unité 4: Préparatifs de départ

« L’Invitation au voyage » de Charles Baudelaire

IntroductionVous allez lire un poème publié dans Les Fleurs du Mal (1857). Le poète s’adresse à une femme pour l’inviter à un voyage imaginaire.

Rencontre avec l’auteurCharles Baudelaire (Paris, 1821–1867) est un des poètes, critique de l’art, traducteur (Edgar Allen Poe) et essayiste français, les plus importants. Son œuvre la plus connue, Les Fleurs du mal exprime la nature changeante de la beauté dans la ville moderne et industrielle de Paris au 19ème siècle. On doit le mot « modernité » à Baudelaire, qui désigne l’expérience éphémère de la vie urbaine et la responsibilité de l’art de représenter cette expérience.

Le poème «L’Invitation au voyage » paraît dans la première section (Spleen et Idéal) de Les Fleurs du mal, une œuvre centrale aux mouvements littéraires du symbolisme et du modernisme.

Pré-lectureAvec qui aimeriez-vous partir en voyage? Où voudriez-vous aller? Si vous alliez écrire une invitation à votre ami(e), quelle forme choisiriez-vous pour votre invitation? Dans quelle(s) situation(s) pouvez-vous imaginer écrire un poème avant ou après un voyage?

Stratégie de lecture : Comprendre l’organisation d’un poèmeLe poème que vous allez lire est composé de trois strophes, chacune suivie par un refrain de deux vers. Pour mieux comprendre l’organisation du poème, indiquez dans l’organigramme le nombre de vers de chaque partie du poème. Puis, déterminez le sujet de chaque partie, en indiquant les mots descriptifs et enfin la destination ou l’idée décrite par les mots descriptifs.

L’organisation du poème Les vers (nombre) Les mots descriptifs La destination ou l’idée décritePremière strophe

Deuxième strophe

Troisième strophe

Refrain



« L’Invitation au voyage »de Charles Baudelaire

1 Mon enfant, ma sœur, Songe à* la douceur D’aller là-bas vivre ensemble! Aimer à loisir,

5 Aimer et mourir Au pays qui te ressemble! Les soleils mouillés De ces ciels brouillés* Pour mon esprit ont les charmes

10 Si mystérieux De tes traîtres* yeux, Brillant à travers leurs larmes. Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté*.

15 Des meubles luisants*, Polis par les ans, Décoreraient notre chambre; Les plus rares fleurs Mêlant leurs odeurs

20 Aux vagues senteurs de l’ambre, Les riches plafonds, Les miroirs profonds,

La splendeur orientale, Tout y parlerait

25 À l’âme* en secret Sa douce langue natale. Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. Vois sur ces canaux

30 Dormir ces vaisseaux* Dont l’humeur est vagabonde; C’est pour assouvir* Ton moindre désir Qu’ils viennent du bout du monde.

35 —Les soleils couchants Revêtent* les champs, Les canaux, la ville entière, D’hyacinthe et d’or ; Le monde s’endort

40 Dans une chaude lumière. Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.

* songe à think of ; brouillés cloudy ; traîtres treacherous ; volupté pleasure ; luisants gleaming ; l’âme the soul ; vaisseaux vessels (ships); assouvir to satisfy ; revêtent adorn

Pendant la lecture 1. Qu’est-ce que le poète considère doux là-bas? 2. À qui ou à quoi ressemble le paysage décrit dans le poème? 3. Qu’est-ce qui brille? 4. Comment est-ce, là-bas? 5. Quels mots invoquent le mouvement du voyage dans la dernière strophe? 6. Que décrit le poète avec deux couleurs? Quelles couleurs sont mentionnées? 7. Quelle heure évoque le poète?



Post-lectureChoisissez la bonne réponse à chaque question. 1. Expliquez le titre du poème.

A. Le poème est une invitation à voyager par l’imagination et la poésie loin du monde quotidien. B. Le poème est une invitation à retourner où il serait possible de travailler librement. C. Le poème est une invitation à voyager dans un endroit où on peut vivre très simplement. D. Aucune de ces réponses

2. Comment comprenez-vous l’expression « Mon enfant, ma soeur »? À qui s’adresse le poète? A. À son amante B. À sa fille C. À sa sœur D. À la race humaine

3. Quelle est la figure de style employée par Baudelaire pour évoquer les vaisseaux? (vers 29 à 34) A. Une métaphore B. Une personnification C. Une comparaison D. Une allitération

4. Selon vous, de quel « ailleurs » le poète rêve-t-il? A. Il rêve de son enfance. B. Il rêve de la grandeur historique de la France. C. Il rêve à un lieu idéal et utopique. D. Aucune de ces réponses

Activités d’expansion 1. Écrivez un poème au sujet d’un voyage idéal. Référez-vous à l’organigramme

pour envisager l’organisation, puis faites une liste de most pour décrire la destination que vous avez choisie. Ajoutez une image ou illustration. Présentez votre poème à vos camarades.

2. Travaillez avec un(e) partenaire pour écrire un dialogue humoristique entre un couple ou deux amis qui s’invitent au voyage. Imaginez qu’ils veulent partir en vacances ensemble, mais ne partagent pas la même idée du voyage idéal. Arrivent-ils à se mettre d’accord sur la destination ou les activités du voyage?




Unité 4: Préparatifs de départ

« Classe de Neige, Rando Attitude »

IntroductionVous allez lire un extrait du site Internet Rando Attitude, qui propose une classe de neige à Aussois, une petite ville dans les Alpes.

Pré-lectureQuelle saison préférez-vous? Aimez-vous le froid? Quelles activités peut-on faire quand il fait froid à la montagne? Sur la côte? Dans une ville? Lesquelles de ces activités avez-vous déjà essayées? Lesquelles est-ce que vous aimeriez essayer ou faire de nouveau?

Stratégie de lecture : Imaginer une expérience sensorielleQuand vous programmez un voyage, vous pouvez lire une description des lieux et des activités proposées dans une brochure touristique ou sur un site Internet. De telles descriptions s’appuient souvent sur les références aux cinq sens pour évoquer des images de l’endroit. Lisez la description d’une classe de neige, en notant dans l’organigramme des éléments qui font référence à chacun des cinq sens. Puis, dans la colonne de droite, indiquez pour chaque référence la sensation que vous imaginez.

Les cinq sens Les références La sensation que vous imaginezLa vision

Le toucher

L’ouïe

Le goût

L’odorat



« Classe de Neige, Rando Attitude »Lieu : Aussois, petit village de montagne dans la Vallée de la Maurienne situé à 1500m d’altitude

Hébergement : Centre de Vacances Soleil et Neige, N°Agrément DDJS : 730231008 et Education Nationale N° 980906G, les chambres sont composés de 4 à 6 lits avec en général des sanitaires individuels. Une salle de classe et d’activité équipée d’un tableau à disposition. Matériel à disposition : Téléviseur, Lecteur DVD, Crayons, Feuilles.

Repas : Ils sont pris sur place dans le réfectoire (ou pique-nique à emporter si excursion à l’extérieur) ; les repas sont équilibrés dans la mesure du possible et se compose d’un petit déjeuner, d’un déjeuner, d’un goûter et d’un dîner.

Activités possible à proximité : Ski Alpin, ski de fond, raquettes à neige, chien de traîneau, jeu de piste, challenge des Neiges, visite.

Information : les activités mentionnées sont toutes encadrées par des moniteurs, guides et accompagnateurs professionnels brevetés d’État*.

IDÉE DE PROGRAMME

Tarif : 45 €/jour/élèves (pour 24 élèves min et 1 gratuité enseignant)

Lundi : Arrivée et installation dans les chambres / Ski de Fond (en autonomie)

Mardi : Conduite chien de traîneau /Balade en Raquettes

Mercredi : Jeu de Piste dans le village / Libre Repos

Jeudi : Challenge des Neiges /Balade à pied et visite des forts

Vendredi : Visite Fabrique de Beaufort / Rangement et retour

Option Animation soirée : DVD Faune Flore, Diaporama Chien de Traineau, Soirée Dansante

Tarif comprend* : La pension* complète, les différentes activités mentionnées, l’encadrement, la location du matériel et les forfaits

Tarif ne comprend pas : le transport A/R , les différentes options

*brevetés d’États verified by state certification ; comprend includes (here); la pension room and board

Pendant la lecture 1. Comment sont les chambres? 2. Quelle technologie peut-on utiliser dans la salle de classe? 3. Quelles sortes de ski sont mentionnées? 4. Quelles qualifications ont les adultes qui accompagnent les participants? 5. Quel est le nombre minimum de participants pour bénéficier du tarif proposé? 6. Quel jour intéresserait en particulier un ado qui adore les chiens? 7. Qu’est-ce qui est inclu dans le prix? 8. Qu’est-ce qui n’est pas inclu dans le tarif ?



Post-lectureChoisissez la bonne réponse à chaque question. 1. Les chambres sont….

A. des chambres individuelles B. des chambres de 4 à 6 lits avec salles de bains partagées C des chambres de 4 à 6 lits avec salles de bains individuelles D. des chambres de 4 à 6 lits avec salles de bains séparées

2. Laquelle des affirmations suivantes est fausse? A. Le programme coûte 45 euros par jour. B. Le nombre maximum d’étudiants requis pour le programme est de 24. C. Le mercredi après-midi est temps libre pour les participants. D. Lundi, les participants vont faire du ski alpin.

3. Les repas sont…. A. composés du petit déjeuner, déjeuner, goûter et dîner B. composés du déjeuner, goûter et dîner C. composés du petit déjeuner et dîner D. composés du petit déjeuner, goûter et dîner

4. Laquelle des affirmations suivantes est vraie? A. Le prix comprend les activités, la location du matériel et le transport. B. Le prix comprend la pension complète, toutes les activités mentionnées et le transport. C. Le prix ne comprend pas la location du matériel ni du transport. D. Le prix comprend la pension complète, la location du matériel et les forfaits, mais ne comprend pas le transport.

Activités d’expansion 1. Imaginez que vous êtes en vacances à Aussois. Écrivez un email à un(e)

ami(e) dans lequel vous décrivez une activité dont vous avez fait l’expérience. N’oubliez pas d’intégrer des détails qui s’appuient sur les cinq sens. Référez-vous à l’organigramme comme modèle.

2. Choisissez une des journées typique en classe de neige et écrivez un blog détailé sur une journée. Indiquez ce que vous avez fait. À tour de rôle avec un(e) partenaire, demandez ce que l’autre personne a fait à des heures différentes pour comparer vos expériences.




Unité 5: Comment se renseigner en voyage

«Un certain Don José » de Prosper Mérimée

IntroductionVous allez lire un extrait du premier chapitre du texte de la célèbre nouvelle Carmen de Prosper Mérimée, publiée en 1845. Ce texte, qui traite de l’histoire d’une jeune et belle bohémienne assassinée par le jeune soldat jaloux qui l’a aimée, a inspiré le dernier opéra de Georges Bizet, aussi intitulé Carmen (1875).

Rencontre avec l’auteurProsper Mérimée (Paris 1803–Cannes 1870) était un écrivain, historien, et archéologue français qui a publié des pièces de théâtre, des essais et surtout des nouvelles. Après ses études en droit, il s’est consacré à la littérature et a joué un rôle important dans le passage du romantisme au réalisme. Il a été élu à l’Académie Française en 1844. Mérimée a aussi travaillé pour la restauration des bâtiments en France et dans d’autres pays, surtout en Espagne. Son voyage en Espagne a inspiré plusieurs de ses nouvelles, y compris Carmen, d’où ce passage est un extrait.

Pré-lectureDans quelles situations est-il important ou agréable de parler à quelqu’un qu’on ne connaît pas? À qui parlez-vous quand vous voyagez ou quand vous êtes dans une nouvelle situation? Comment décidez-vous en général à qui parler, ou à qui vous faire confiance?

Stratégie de lecture : Comprendre la caractérisation d’un personnageUn lecteur doit analyser les actes et le discours d’un personnage pour mieux saisir le caractère que l’écrivain tâche de représenter. En lisant l’extrait de Carmen, notez les exemples du texte sur les trois personnages (Don José, le narrateur, et le guide) dans l’organigramme, puis montrez ce que vous comprenez de la caractérisation de Don José en indiquant votre analyse.

Les personnages Les exemples du texte Votre analyse de Don José1. Don José (José

Navarro)Ses actions

Son discours (ce qu’il dit)

Sa description physique (son corps)

2. Le narrateur Ses réactions à Don José (ce qu’il fait et dit)

3 Le guide (Antonio) Ses réactions à Don José (ce qu’il fait et dit)



«Un certain Don José »de Prosper Mérimée

Au début de l’automne 1830, je me trouve en Andalousie* pour faire des recherches archéologiques sur l’emplacement de Munda. Un jour, dans la plaine de Cachena, fatigué, mourant de soif et brûlé par le soleil, j’aperçois une petite pelouse verte qui annonce une source*. En effet, un ruisseau se perd dans la pelouse, il sort d’une gorge étroite de la sierra de Cabra. Après avoir fait une centaine de pas*, je vois que la gorge s’ouvre sur un cirque naturel* parfaitement ombragé. L’endroit est très agréable et je décide de m’y reposer, mais je ne suis pas seul, un homme est déjà là, il semble dormir. Réveillé par le bruit des chevaux, il se lève. C’est un homme jeune, d’apparence robuste, de taille moyenne, au regard sombre et fier. Sa peau, par l’action du soleil, est plus foncée que ses cheveux. Je le salue d’un signe de tête familier et je lui demande si j’ai troublé son sommeil. Il me regarde sans me répondre. En le voyant, mon guide commence à pâlir. Moi, je ne laisse voir aucune inquiétude, je vais au bord de la source et je bois, puis je m’étends sur l’herbe et je lui demande s’il fume : – Oui, Monsieur, me répond-il. Je remarque qu’il ne prononce pas ces mots à la manière andalouse, et j’en conclus que c’est un voyageur comme moi. Je lui offre le meilleur cigare qu’il me reste et il se met à fumer ave beaucoup de plaisir. En Espagne, un cigare donné et reçu établit des relations d’hospitalité et nous commençons à parler des lieux où nous nous trouvons. L’endroit est si charmant que je décide de manger ici et j’invite l’étranger à partager mon repas. Apparemment, il n’a pas mangé depuis longtemps : il dévore le jambon comme un loup* affamé. Mon guide, lui, mange peu, boit encore moins et ne parle pas du tout.

Sur le point de partir, mon nouvel ami, Don José, me demande où je vais passer la nuit. Je lui réponds que je vais à la venta* del Cuervo. – Mauvais endroit pour une personne comme vous, Monsieur, si vous me permettez de vous accompagner, nous ferons route ensemble. – Très volontiers. Je connais assez le caractère espagnol pour être sûr de n’avoir rien à craindre d’un homme qui a mangé et fumé avec moi.

Nous arrivons à la venta, qui est vraiment misérable, mais curieusement le souper* est très bon. On nous sert un coq avec du riz, du gazpacho et du vin de Montilla. Après le dîner, mon compagnon se fait donner une mandoline et commence à chanter d’un air mélancolique et bizarre. – Si je ne me trompe pas, l’air que vous venez de chanter est basque. – Oui, répond-il d’un air sombre. Peu après, nous nous souhaitons le bonsoir et nous allons dormir. Au bout d’une heure, je me réveille et je me lève, persuadé qu’il vaut mieux passer le reste de la nuit à la belle étoile. Don José, lui dort profondément. Je m’installe dehors, sur un banc de bois, quand je vois passer devant moi l’ombre d’un homme et d’un cheval. C’est Antonio, mon guide. Je vais à sa rencontre. – Où est-il? me demande Antonio à voix basse. – Dans l’auberge, il dort. Où allez-vous?



– Parlez plus bas ! me dit Antonio. Vous ne savez pas qui est cet homme-là? C’est José Navarro, le plus grand bandit de l’Andalousie. Toute la journée je vous ai fait des signes que vous ne vouliez pas comprendre ! – Bandit ou non, que m’importe? – Il y a deux cents ducats pour qui le livrera. Je connais un poste de garde, près d’ici, et avant le jour, j’amènerai quelques soldats. – Que le diable vous emporte ! Quel mal vous a fait ce pauvre homme pour le dénoncer? – Je suis un pauvre diable, Monsieur, et deux cents ducats ne sont pas à perdre ! Mais prenez garde, si le Navarro se réveille et prend son arme, gare à vous ! Antonio monte sur son cheval, et disparaît dans l’obscurité… Je suis très irrité contre mon guide et plutôt inquiet. Après un instant de réflexion, je rentre dans l’auberge. Don José dort encore. Je suis obligé de le secouer rudement pour le réveiller. – Monsieur, je vous demande pardon de vous réveiller, mais j’ai une question à vous poser : seriez-vous tranquille de voir arriver ici une demi-douzaine de soldats?Il se lève d’un coup et dit d’une voix terrible : – Qui le dit? Ah! Votre guide ! Votre guide m’a trahi ! – Peu importe. Avez-vous oui ou non des motifs pour ne pas attendre les soldats? – Adieu, Monsieur. Je ne suis pas aussi mauvais que vous croyez… – Tenez, voilà des cigares pour votre route et promettez-moi de ne pas vouloir vous venger*. Bon voyage ! Je lui tends la main*, il la serre sans répondre. Quelques instants après, je l’entends galoper dans la campagne. Je me recouche mais je ne peux pas dormir. Je me demande si j’ai eu raison de sauver un voleur ou peut-être un assassin lorsque je vois arriver Antonio avec six cavaliers*. Je me dirige vers eux pour leur dire que le bandit s’est enfui depuis plus de deux heures.

* en Andalousie in Andalusia (in Southern Spain); une source a natural spring ; pas steps ; un cirque naturel glacial mountain landform ; un loup a wolf ; la venta une auberge le souper le dîner ; vous venger to see vengeance (on Antonio); tends offer ; cavaliers horse soldiers

Pendant la lecture 1. Où décide le voyageur de se reposer? 2. Quelles sont les deux choses que le narrateur offre au jeune homme? 3. Comment mange le jeune homme? 4. Que fait le guide pendant le repas? 5. Qu’est-ce que Don José propose? 6. Que prennent les hommes à manger pour le dîner? 7. Que chante Don José? 8. Qu’est-ce que le narrateur décide de faire en pleine nuit? 9. Qui parle à voix basse, et pourquoi? 10. Quelle est la réaction du narrateur? 11. À quoi réfléchit le narrateur après le départ de Don José? 12. À qui parle le narrateur à la fin du passage?



Post-lectureChoisissez la bonne réponse à chaque question. 1. Que signifie le geste de donner un cigare à quelqu’un dans la culture

espagnole? A. C’est un signe de domination. B. C’est une offre de paix. C. C’est un geste d’honnêteté. D. C’est un geste d’hospitalité.

2. Les deux hommes…. A. décident de voyager séparément B. décident de voyager ensemble C. décident de laisser le guide derrière D. Aucune de ces réponses

3. Qu’est-ce que le guide dit à l’homme? A. Que Don José est un bandit recherché. B. Que Don José a bon caractère. C. Que Don José est riche. D. Que Don José va voler leurs affaires.

4. Qu’est-ce que l’homme décide de faire? A. Il ferme la porte de la chambre à clé. B. Il aide le guide à capturer Don José. C. Il aide Don José à s’échapper. D. Aucune de ces réponses

Activités d’expansion 1. Pensez à une situation dans laquelle vous avez mal interprété les indices sur

le caractère d’une personne. En vous inspirant de l’organigramme, notez quelques exemples de ses actions ou de ce qu’elle a dit. Échangez votre organigramme avec celui d’un(e) partenaire, et essayez d’analyser la personne que l’autre personne a décrite. Discutez de la caractérisation pour voir si vous avez bien compris ou si vous avez mal « lu » la situation.

2. On est rarement entièrement «bon » ou « mauvais », et beaucoup de personnes ont même des qualités contradictoires. Faites le portrait d’une personne dans un poème ou une chanson de deux strophes dans lesquelles vous présentez deux caractéristiques bien contradictoires. Partagez votre texte avec des camarades. Est-ce qu’ils ont bien compris les deux aspects de votre personnage?




Unité 5: Comment se renseigner en voyage

« Séjour linguistique »

IntroductionLes possibilités pour un Français qui désire apprendre l’anglais sont similaires à celles pour un Américain qui veut apprendre le français. On peut suivre un cour dans son propre pays ou voyager à l’étranger pour faire un séjour linguistique. Vous allez lire un extrait d’un article destiné aux Français sur les possibilités de voyager à l’étranger pour étudier une langue.

Pré-lectureFaut-il parler la langue du pays quand on voyage? Selon vous, est-ce qu’il est plus ou moins important au vingt-et-unième siècle d’étudier les langues étrangères que dans le passé ou que les étudiants américains soient bilingues ou trilingues? Si oui, pour quelle(s) raison(s)? Si non, pourquoi pas? Qu’est-ce que vous allez faire pour améliorer votre français?

Stratégie de lecture : Prendre des notes pour comprendre les choixUn texte qui parle d’atteindre un but présente souvent une liste de plusieurs possibilités pour y arriver. Prendre des notes permet au lecteur de mieux comprendre les options pour enfin prendre une décision bien informée. Parcourez le texte pour trouver les avantages et les inconvénients des cinq formules de séjours linguistiques possibles, et notez-les dans l’organigramme.

Les formules possibles Les avantages Les inconvénients1. aller dans une famille

2. aller dans une famille et suivre un cours de langue

3. faire un échange

4. partir avec sa classe

5. partir pour une année scolaire



« Séjour linguistique »À nous les petits anglais !

S’informerPour certaines langues comme l’allemand ou l’italien, pas de questions à vous poser il n’y a qu’un seul pays possible pour un séjour linguistique. Pour d’autres, le choix est vaste.

Une langue, des accentsL’anglais? Vous pouvez opter pour la Grande-Bretagne, l’Irlande ou les États-Unis, mais aussi l’Australie, la Nouvelle-Zélande (attention à l’inversion des saisons), et même Malte. Pour l’espagnol, l’Espagne ou certains pays d’Amérique latine. Mais attention aux accents, pas toujours classiques, et au coût du voyage.

L’immersion totalePlusieures formules sont possibles. L’immersion totale dans une famille oblige à une pratique quotidienne de la langue et permet de découvrir vraiment la culture du pays. Attention cependant cette immersion peut se changer en noyade* si votre niveau est trop faible.

Famille d’accueil : La loterieVous pouvez tomber dans une famille qui s’occupera bien de vous, vous concoctera des activités sympas, vous fera découvrir des spécialités culinaires : saucisses et beans pour un breakfast typique à 7 heures du matin, gigot à la menthe et jelly aux couleurs fluorescentes pour le lunch. De quoi vous faire perdre quelques kilos et vous laisser des souvenirs impérissables de l’Angleterre. Mais vous pouvez aussi tomber sur des gens plus intéressés par l’argent que par votre bien-être, capables de vous laisser devant la télévision sans vous proposer la moindre activité.

L’immersion partielleLe séjour dans une famille avec des cours de langue en plus est une excellente formule : il permet à la fois une découverte du pays et un travail de la langue. Mais attention aux bavardages* en français avec les autres élèves.

Échange de bons procédésL’échange est aussi une bonne solution pour apprendre une langue vous faites un séjour dans une famille, puis vous recevez votre correspondant(e). Vous y gagnez financièrement. Peu d’organismes proposent cette formule, mais vous pouvez trouver vous-même votre correspondant(e), par relations, grâce à un premier séjour dans une famille ou au jumelage de votre ville* ou village avec une ville étrangère.

Avec la classeÁ moins que vous ne partiez avec votre classe, les professeurs de langue organisent souvent des séjours (d’une semaine en général) pour leurs élèves. Vous ne serez pas dépaysé… mais vous risquez de beaucoup parler français.

Grand départPour décoller* dans une langue, rien de tel qu’un séjour d’une année scolaire. Vous êtes accueilli dans une famille et vous allez à l’école. Il faut déjà bien maîtriser la langue et savoir vite s’adapter.

* se changer en noyade fail (literally, cause you to drown); bavardages chatting ; au jumelage de votre ville with a sister city ; dépaysé homesick ; décoller to take off (here, to make a lot of progress)



Pendant la lecture 1. Où est-ce qu’on peut voyager pour apprendre l’allemand ou l’italien? 2. Quels pays sont mentionnés comme destinations pour étudier l’anglais? 3. En plus de l’anglais, l’italien, et l’allemand, quelle autre langue est mentionnée? 4. Quel est l’avantage de rester chez une famille? 5. Comment sont les familles qui sont mentionnées? 6. Quel est un atout d’une immersion partielle? 7. Comment peut-on trouver un correspondant pour faire un échange? 8. Qu’est-ce que certains profs font pour leurs élèves? 9. Comment est-ce qu’une formule permet à l’étudiant de «décoller »?

Post-lectureChoisissez la bonne réponse à chaque question. 1. Pour certaines langues, il n’y a qu’une seule option pour un séjour

linguistique — lesquelles sont données comme exemples? A. L’allemand et l’italien B. L’italien et l’anglais C. L’anglais et l’italien D. L’allemand et l’anglais

2. Rester avec une famille d’accueil…. A. est toujours une expérience positive B. peut être un pari- cela peut être une expérience positive ou négative C. n’est presque jamais une expérience négative D. vous permet de jouer à la loterie

3. Quel est le risque de participer à un voyage en classe? A. De ne pas se faire de nouveaux amis B. De parler beaucoup en français C. D’en avoir marre de ses camarades de classe D. Aucune de ces réponses

4. Que devriez-vous faire si vous voulez vraiment faire beaucoup de progrès dans une langue? A. Passer une année à l’étranger B. Aller en immersion totale C. Aller en immersion partielle D. Ne parler qu’aux personnes de la langue étrangère

Activités d’expansion 1. Référez-vous à l’organigramme. Classez (rank) les formules possibles présentées selon

votre préférence, et indiquez les avantages et les inconvénients de chaque option. En groupe, justifiez votre classement, puis écrivez un résumé des opinions de votre groupe.

2. Faites des recehrches sur l’Internet pour trouver deux organisations qui offrent une formule pour apprendre le français à l’étranger que vous considérez intéressante. Prenez des notes sur les avantages et les inconvénients de chaque formule, puis écrivez un exposé d’un minimum de dix phrases dans lequel vou mentionnez les organisations, les formules, et pourquoi elles sont excellentes. Essayez de « vendre » les organisations et pour persuader vos camarades de choisir une formule. Partagez avec d’autres groupes et votez sur une formule. Laquelle est la plus populaire? Pourquoi?




Unité 6: On se débrouille en France

« L’amitié de Pierre et Aïcha » de Marc-Olivier Louveau et Annette Hallum

IntroductionVous allez lire un chapitre d’un roman qui s’appelle Choc des cultures destiné aux adolescents qui apprennent le français. Dans ce passage, Pierre Dubois, un lycéen à Saint-Denis (une banlieue de Paris moderne dont la population est plutôt défavorisée), parle d’une camarade de classe, Aïcha Doubara. Il est né à Paris, tandis qu’elle est née à Sidi-Bel-Abbès, en Algérie.

Rencontre avec l’auteurAnnette Hallum (née 1966, au Danemark) a étudié le français à l’université de Copenhague avant de déménager à Montpellier et puis à Saint-Denis (où habitent aussi les personnages du roman).

Marc-Olivier Louveau (né 1961, en Mayenne, au nord-ouest de la France) a produit quelques films mais aime surtout raconter des histoires et travaille en général comme scénariste pour le cinéma.

Pré-lectureSi vous deviez vivre dans un autre pays avec votre famille, comment vous sentiriez-vous? Que feriez-vous pour trouver des amis? Est-ce que vous pouvez imaginer une situation où vous ne voudriez pas parler de certaines choses avec vos camarades de classe? Si un(e) étudiant(e) venait à votre lycée d’un autre pays, quelles questions est-ce que vous (ne) lui poseriez (pas)?

Stratégie de lecture : Comprendre le rôle du dialogueUn écrivain d’un texte littéraire peut se servir du dialogue des personnages pour en donner un renseignement, avancer l’histoire, ou introduire un conflit. Un lecteur comprend souvent mieux le texte s’il saisit le rôle du dialogue dans un passage. Dans l’organigramme ci-dessous, cochez le rôle principal de chaque citation du chapitre.



La citation du chapitre Donner un renseignement sur un personnage Avancer l’histoire Introduduire un conflit

1. «T’as pas perdu de temps. »

2. « C’est pour ça que je veux être médecin. »

3. «Tu sais ce qu’on fait aux journalistes en Algérie ? »

4. « C’est à cause de ça qu’on a fui l’Algérie. »

5. « Moi, je suis tout seul, comme d’habitude. »

« L’amitié de Pierre et Aïcha » de Marc-Olivier Louveau et Annette Hallum

Aïcha est en train de devenir ma meilleure amie. Chaque matin je l’attends à arrêt de bus et nous parcourons le reste du chemin jusqu’au lycée en marchant et en discutant. On parle un peu de tout : du film ou de l’émission qu’on a vue à la télévision, du livre qu’on est en train de lire, des profs, de l’avenir, du monde… Aïcha aime bien rêver. Alors j’enjolive* toujours un peu mes histoires. Quand je vais trop loin, elle me regarde et éclate de rire. C’est devenu comme un jeu. Il faut que j’invente tout le temps mais que ça reste crédible. Maintenant j’ai plein d’histoires qui me viennent dans la tête. Parfois je me mets à rêver qu’elles sont publiées. Je suis un grand écrivain et mes livres se vendent partout comme des petits pains. Pendant les cours on se met très souvent l’un à côté de l’autre. J’aime bien être avec elle. L’école devient un vrai plaisir. J’ai l’impression qu’on forme une bonne équipe, tous les deux. C’est bizarre…J’ai déjà eu des bons copains avec qui je passais tout mon temps, mais jamais je n’ai connu ça.



Tous les autres ont déjà compris : Aïcha et moi, on s’aime bien. Les filles nous regardent en chuchotant* et les garçons éclatent de rire dans notre dos. Ils trouvent ça drôle. Le fils du flic*, le blondinet aux yeux bleus, c’est-à-dire moi, avec la petite Arabe, aux cheveux et aux yeux noirs. – T’as pas perdu de temps, me dit Ouzara, l’Algérien. T’as pourtant pas une tête d’arabe… Pendant la récréation, Aïcha m’apprend que sa mère est morte à sa naissance. Son père dit qu’elle lui ressemble beaucoup. – C’est pour ça que je veux être médecin, me dit-elle après un long silence, pour que les enfants ne perdent pas leur mère à la naissance… Et toi, tu sais ce que tu veux faire plus tard? – Je veux être journaliste. – C’est un métier dangereux ! – Tout dépend comment on le pratique.– Tu sais ce qu’on fait aux journalistes en ce moment en Algérie? – Oui, on les assassine !– Un de mes oncles était journaliste. Il a été tué dans la rue comme un chien. Il est sorti de son journal pour aller acheter des cigarettes. Ils le surveillaient depuis des mois : douze balles dans le corpos, ils n’ont eu aucune pitié*. – C’est qui, « ils »?– Personne ne sait exactement. C’est la branche armée du FIS*.

* j’enjolive I pretty up ; en chuchotant whispering ; un flic un policier ; pitié compassion ; le FIS le Front islamiste de libération (powerful Islamic fundamentalists in Algeria)

Pendant la lecture 1. De quoi discutent Pierre et Aïcha? 2. Qu’est-ce que Pierre essaie de faire en racontant des histoires? 3. Qu’est-ce que Pierre imagine de ses histoires? 4. Comment est-ce que d’autres élèves réagissent à l’amitié de Pierre et Aïcha? 5. Qu’est-ce qu’on apprend sur la famille de Pierre? 6. Comment est Pierre physiquement? 7. Comment est Aïcha physiquement? 8. Qu’est-ce qu’on apprend sur la famille d’Aïcha? 9. Quelles professions voudraient-ils pratiquer plus tard? 10. Qu’arrive-t-il aux journalistes en Algérie? 11. Pourquoi est-ce qu’Aïcha est en France?



Post-lectureChoisissez la bonne réponse à chaque question. 1. Aïcha et Pierre parlent….

A. de la technologie, des émissions de télévision, des films, de l’avenir et du monde B. des vêtements, des émissions de télévision, des livres, de l’avenir et du monde C. des films, des émissions de télévision, des livres, des profs, de l’avenir et du monde D. des livres, de l’école, des loisirs, de la famille, de l’avenir et du monde

2. Que fait Pierre lorsqu’il raconte des histoires à Aïcha et pourquoi? A. Il raconte des histoires longues comme elle aime bien l’écouter. B. Il les rend ridicules comme elle aime bien rire. C. Il les rend dramatiques comme elle aime les sensations fortes. D. Il les rend belles comme elle est rêveuse.

3. Pourquoi Aïcha veut-elle devenir médecin? A. Pour que les autres enfants ne subissent pas la perte de leur mère comme elle a vécu. B. Pour aider les victimes des pays de guerre. C. Pour rendre ses parents fiers. D. Pour gagner beaucoup d’argent.

4. Qu’est-il arrivé à l’oncle d’Aïcha? A. Son chien a été tué dans la rue. B. Il a été tué dans la rue. C. Son chien et lui ont été tués dans la rue. D. On lui a volé ses cigarettes dans la rue.

Activités d’expansion 1. Référez-vous à l’organigramme. Choisissez deux autres citations du texte,

et discutez avec un(e) partenaire le rôle dans l’histoire. Ensuite, d’après votre réflexion sur la signification du dialogue du chapitre, imaginez la suite du livre.

2. Imaginez une conversation entre Pierre et Aïcha aux sujets mentionnés dans le chapitre. Échangez votre dialogue avec un(e) partenaire, et discutez les éléments qui semblent probables ou improbables. Modifiez votre conversation, si nécessaire, puis choisissez un dialogue et présentez-le en classe.




Unité 6: On se débrouille en France

« La folie manga »

IntroductionVous allez lire un article sur la passion qu’ont les Français pour les bandes dessinées japonaises qui s’appellent les mangas.

Pré-lectureEst-ce que vous lisez les bandes dessinées? Et vos ami(e)s? Quelle est votre impression des mangas? Parmi les ados que vous connaissez, qui préfère les mangas, les filles ou les garçons? Que savez-vous du Japon? Quelle est votre impression du Japon? Est-ce que vous y irez un jour? Si non, pourquoi pas? Si vous y alliez, quel effet aurait l’expérience sur votre appréciation du manga?

Stratégie de lecture : Relier les titres et les sous-titresAvant de lire un texte, un lecteur peut souvent mieux le comprendre en remarquant ces titres et les sous-titres. Dans l’organigramme, reliez chaque renseignement tiré du texte et le sous-titre auquel il correspond.

Le sous-titre Le sous-titre qui correspond Le renseignement

1. Comme au cinéma Ils produisent les mangas pour plaire aux lecteurs et pour vendre leur série.

2. La conquête de l’Ouest Les filles apprécient la représentation du rêve et de la réalité.

3. So shojo ! Tezuka utilise le zoom et le ralenti.

4. Une culture fascinante Les Japonais aiment se déguisér aux festivals.

5. Qui sont les mangakas? Apprécier le manga peut mener une personne à apprécier le Japon plus généralement.

6. Le défilé cosplay Le manga devient populaire en France.

« La folie manga »Ils sont partout. Dans les librairies, sur vos tables de chevet et même dans les CDI* ou les bibliothèques municipales. Aujourd’hui les mangas sont devenus des best-sellers en Europe. Impossible de passer à côté du phénomène. Et le genre a séduit les filles, qui sont de plus en plus nombreuses à se presser dans les salons spécialisés comme Japan Expo, le grand rendez-vous de la pop culture japonaise à Paris.

Comme au cinémaÀ l’origine, le mot manga signifie «BD*» en japonais. Un terme qui englobe une grande diversité de genres. Car il y en a pour tous les goûts : des romans d’amour, des défis sportifs, de la science-fiction, des sagas gastronomiques, des histoires d’horreur ou encore des épopées qui s’inspirent de la mythologie nippone.



Le père du manga contemporain est un certain Tezuka. Dans les années 1950, ce dessinateur révolutionne la BD japonaise en s’inspirant des techniques du cinéma*. Il modifie la forme des cases, utilise le zoom et crée des effets de ralenti. De qui compte, c’est l’émotion et le rythme. Les Japonais adorent.

La coquette de l’Ouest1990, les premiers mangas sont publiés en France. Les ventes explosent avec le succès de Dragon Ball, une série de 42 tomes ! Au départ, les éditeurs s’intéressent surtout aux shonens, les mangas destinés aux ados garçons. Des histoires d’action, de bagarres ou de combats contre les forces du mal. Mais quand ils s’aperçoivent que les filles lisent ces volumes, ils commencent à regarder du côté des shojos, les mangas féminins, aux couvertures roses parsemées de fleurs et de paillettes.

So shojo !L’univers shojo a été créé pour faire rêver les adolescentes japonaises. Les personnages ont des étoiles dans les yeux et vivent bien sûr une histoire d’amour. La jeune fille aux grands yeux tombe amoureuse d’un garçon à la silhouette effilée. Un beau gosse dur et décidé qui cache bien ses émotions. Mais gare aux clichés ! Tout n’est pas rose dans les shojos. Ces récits très psychologiques racontent les doutes et les tâtonnements d’ados qui se cherchent. Ils peuvent aborder des sujets graves comme le stress, le harcèlement* scolaire, le suicide ou les abus sexuels. C’est ce mélange de rêve et de réalité qui plaît.

Une culture fascinanteIsabelle a 15 ans et une collection de 117 mangas :«J’ai plusieurs séries en cours et j’attends les tomes* savants, » appliqua-t-elle. « Ça met parfois un temps fou à arriver en France !» Il faut dire, au Japon les séries doivent d’abord paraître dans des magazines avant de se transformer en volumes reliés*. «Je ne suis pas assez calée* pour être une otaku, » précise Isabelle, en expliquant que ce mot désigne « les vrais fans de mangas, mais maintenant je m’intéresse aux chanteurs et aux acteurs japonais. J’ai même commencé à apprendre la langue!» À travers* les mangas, c’est aussi toute une culture qui devient à la mode et fascine par sa différence.

Qui sont les mangakas ?Un mangakas est un auteur de manga : une femme pour les shojos, un homme pour les shonens. Attention, rien à voir avec nos auteurs de BD franco-belge ! Les mangakas sont peut-être des artistes, mais ils doivent surtout divertir le public. Première étape : les magazines de prépublication. L’histoire se crée au fil des numéros et des réactions des lecteurs. Quand une série marche bien, elle a droit à un vrai volume relié. Si elle cartonne, c’est la consécration avec un dessin animé pour la télé ou le cinéma.

Le défilé cosplaySe transformer en héros de manga, c’est possible et c’est même un divertissement très couru au Japon et dans les festivals spécialisés. On appelle ça le cosplay. Les fans confectionnent eux-mêmes le costume de leur personnage préféré. Des compositions parfois très complexes. Ils se retrouvent ensuite pour présenter leurs créations. Une façon de prolonger le plaisir.

* les CDI les centres d’information ; une BD une bande dessinée (cartoon); le harcèlement harrassment ; les tomes volumes ; relié bound ; calée informed ; à travers (here) by way of ; couru populaire



Pendant la lecture 1. Quels sont les genres différents des mangas? 2. Qui a créé le premier manga contemporain? 3. Quelles techniques ont inpiré le fondateur du manga? 4. Quand est-ce que les premiers mangas français se sont produits? 5. Qui a été le premier public des mangas en France? 6. Comment s’appellent les mangas pour filles? 7. Quel univers est caractérisé par les amoureux et les situations sociales? 8. Que veut dire otaku? 9. Comment s’appelle l’écrivain de ces BD? 10. Comment s’appelle le déguisement en personnage manga?

Post-lectureChoisissez la bonne réponse à chaque question. 1. Laquelle des affirmations suivantes est vraie?

A. Les mangas répondent à un goût très spécifique seulement. B. Les mangas ne sont pas encore les meilleures ventes en Europe. C. Le mot « manga » signifie «combattant » en japonais. D. Les premiers mangas ont été publiés dans les années 1990 en France.

2. Qu’est-ce qu’un «otaku »? A. Un vrai fan de manga B. Quelqu’un qui s’habille comme un personnage de manga C. Un personnage de manga D. Aucune de ces réponses

3. Qui sont les « mangakas »? A. Les illustrateurs des bandes dessinées manga B. Les auteurs des bandes dessinées manga C. Les auteurs féminins de bandes dessinées manga D. Les auteurs masculins de bandes dessinées manga

4. Le cosplay est…. A. Une édition spéciale et rare de manga B. Une série célèbre de bandes dessinées manga C. Les souvenirs de manga D. Les gens qui s’habillent comme des personnages de manga

Activités d’expansion 1. Ajoutez une autre colonne à droite de l’organigramme : «Un autre

renseignement.» Écrivez une autre phrase sur chaque section, puis partagez-la avec un (e) partenaire. Est-ce que vous pouvez relier les renseignements de votre partenaire aux sous-titres de l’article?

2. Écrivez un blog au sujet de la passion des gens que vous connaissez pour un aspect ou une production artistique d’une autre culture. Intitulez votre article «La folie…» et offrez au moins deux sous-titres pour séparer les sections distincts de l’article.




Unité 7: Les arts francophones

« La cigale et la fourmi » de Jean de La Fontaine

IntroductionVous allez lire la première fable du premier recueil de La Fontaine, une des fables les plus célèbres de l’auteur.

Rencontre avec l’auteurJean de La Fontaine (1621–1695) est un poète français de grande renommée. Connu surtout pour ses Fables qui montrent son ambition d’être moraliste, il est aussi dramaturge, romancier, et librettiste. Bien qu’il n’y ait que peu d’informations sur sa jeunesse, on sait que La Fontaine a étudié le latin avant de faire des études religieuses, qu’il a ensuite quittées pour devenir avocat. Après son service pour l’État sous le roi Louis XIV, il commence sa vie littéraire et écrit les fables (entre 1668 et 1694). Les Fables de la Fontaine sont considérées comme la principale œuvre de la période classique et sont considérées toujours comme un chef d’œuvre de la littérature française.

Pré-lectureComment est-ce qu’on se prépare pour les saisons dans votre région? Dans votre famille, quel(s) travail est-ce que chaque personne fait selon la saison (tondre le gazon, enlever la neige, ramasser les feuilles, nettoyer le jardin, etc.)? Est-il plus pratique que certaines personnes jouent un rôle et que d’autres personnes en jouent un autre (dans une famille, dans une organisation, dans la société)? Expliquez.

Stratégie de lecture : Chercher la morale impliciteEn général, la plupart des fables de La Fontaine se servent d’animaux pour instruire les hommes et contiennent une morale au début ou à la fin. La fable ci-dessous ne propose rien d’explicite pour indiquer le message voulu de l’écrivain, alors il y a une certaine ambiguïté. Il est possible, pourtant, d’en tirer au moins un message possible de l’écrivain. Dans l’organigramme, identifiez les actions indiquées et les caractéristiques suggérées pour chercher la morale implicite de la fable.

Le personnage Les actions indiquées Les caractéristiques suggérées

La morale implicite

La cigale

La fourmi



« La cigale et la fourmi »de Jean de la Fontaine

La Cigale*, ayant chanté Tout l’été, Se trouva fort dépourvue* Quand la bise* fut venue. Pas un seul petit morceau De mouche ou de vermisseau*. Elle alla crier famine Chez la Fourmi* sa voisine, La priant de lui prêter Quelque grain pour subsister Jusqu’à la saison nouvelle. « Je vous paierai, lui dit-elle, Avant l’août*, foi d’animal*, Intérêt et principal. » La Fourmi n’est pas prêteuse* ; C’est là son moindre défaut. «Que faisiez-vous au temps chaud? Dit-elle à cette emprunteuse*. —Nuit et jour à tout venant* Je chantais, ne vous déplaise*. —Vous chantiez? j’en suis fort aise* : Et bien! dansez maintenant » .

* la cigale cicada ; dépourvue lacking ; bise (here) the North Wind ; vermisseau little worm ; la fourmi ant ; l’août: (late-summer) harvest ; foi d’animal animal’s oath ; prêteuse a lender ; emprunteuse borrower ; venant visitor ; ne vous déplaise mind you ; aise delighted

Pendant la lecture 1. Qui a chanté pendant la saison chaude? 2. Qu’est-ce que la cigale découvre au moment de la bise? 3. Quel temps est-ce qu’on associe avec la bise? 4. Quel problème a la cigale? 5. À qui va la cigale pour demander de l’aide? 6. Que promet la cigale? 7. Qu’est-ce que la fourmi ne fait pas? 8. Qu’est-ce que la fourmi veut savoir? 9. Quelle est la réponse de la cigale? 10. Que propose la fourmi?



Post-lectureChoisissez la bonne réponse à chaque question. 1. Pourquoi la Cigale se rend-elle chez la Fourmi sa voisine?

A. Pour lui dire de s’en aller B. Pour lui demander de l’aide C. Pour lui demander à manger D. Aucune de ces réponses

2. La Cigale demande du grain à sa voisine pour subsister. Jusqu’à quelle saison en a-t-elle besoin? A. Jusqu’en hiver B. Jusqu’à la prochaine saison C. Jusqu’à sa mort D. Tout l’automne

3. Quel est le seul défaut de la Fourmi? A. Elle est orgueilleuse. B. Elle n’est pas propre. C. Elle n’est pas généreuse. D. Aucune de ces reponses

4. La Fourmi est fort contente que la Cigale a chanté pendant l’été. Que lui ordonne-t-elle après? A. De chanter à nouveau B. De danser C. De faire le ménage D. De manger

Activités d’expansion 1. Imaginez une société idéale, et écrivez un discours à présenter pour persuader

votre classe. Considérez : la contribution des membres d’une société, la responsabilité des individus d’eux-mêmes ou de la survie des autres, et vos conseils pour la cigale et la fourmi.

2. Écrivez une fable (en prose ou en vers) en français avec une morale. Indiquez quelques actions des personnages dévoilent (disclose) et présentent la morale. Échangez votre texte avec un(e) partenaire, puis identifiez les caractéristiques des personnages et la morale dans sa fable.




Unité 7: Les arts francophones

Une critique de Salomé Leclerc et Marie-Pierre Arthur

IntroductionVous allez lire une critique de deux chanteuses québécoises, publiée dans le magazine français Télérama (Valérie Lehoux, septembre 2012). Les commentaires traitent de Sous les arbres, le premier album de Salomé Leclerc, et du deuxième album, Aux alentours, de Marie-Pierre Arthur.

Rencontre avec l’auteurSalomé Leclerc, une jeune auteur, compositrice et interprète de folk-rock, commence à faire de la batterie quand ses frères la sollicitent pour tenir le rythme dans leur musique. De là, la voie de la musique lui est ouverte. Après être lancée dans le métier par le manager québecois Michel Séguin, Salomé devient une vraie vedette de la chanson, gagnant des prix et un public dévoué. Elle a mixé Sous les arbres à Montréal, et elle l’a enregistré à Paris en 2011.

Marie-Pierre Arthur (née Marie-Pierre Fourner) est une jeune bassiste et chanteuse québécoise de folk-rock qui a sorti deux albums, Marie-Pierre Arthur (2009) et Aux alentours (2012). Pour celui-ci, elle a été nommée dans cinq catégories à l’album de l’année 2012.

Pré-lectureOù trouvez-vous de la nouvelle musique? Écoutez-vous les conseils des amis sur de nouveaux artistes ou des albums? Lisez-vous des critiques, ou écoutez-vous des chansons sur l’Internet? Êtes-vous sensible aux critiques? Comment est-ce qu’une critique positive vous influence en ce qui concerne une chanson? Est-ce qu’une critique négative suffit à vous persuader qu’un musicien ne vaut pas la peine?

Stratégie de lecture : Aborder le vocabulaire difficileAvant de prendre la décision de voir un film, lire un livre, aller à une exposition, ou acheter de la musique, on cherche souvent l’opinion d’un critique. Comprendre le vocabulaire de la critique, parfois difficile, est nécessaire si on veut mieux apprécier la critique, et l’œuvre. Pour abordez le vocabulaire dans l’article ci-dessous, regardez les mots dans l’organigramme, et, si possible, indiquez un mot apparenté et/ou identifiez une racine (root) qui aide dans la compréhension. Ensuite, indiquez si le contexte vous aide à définir le mot ou si vous avez besoin d’un dictionnaire pour le faire.



le vocabulaire 1. un mot apparenté 2. la racine 3. le contexte 4. la définition

crispant

s’égosiller

hurleuses

soyeux

voilé de

vaporeux

onirique

langueur

semi-comateux

filer



Une critiquede Salomé Leclerc et Marie-Pierre Arthur

Deux ans après la crispante Cœur de Pirate—qui avait au moins le mérite de ne pas s’égosiller, le Québec nous envoie deux nouvelles chanteuses qui ont échappé au format des hurleuses : Salomé Leclerc et Marie-Pierre Arthur. Leurs disques se distinguent par une très belle production, subtile et puissante à la fois. Pourtant, leurs chansons n’ont pas grand-chose à voir. La prometteuse Salomé Leclerc charme par le timbre soyeux et légèrement voilé de sa voix, son folk vaporeux, onirique, poétique, aux échos lointains d’americana chic ; dommage qu’il lui manque des mélodies fortes pour rompre la langueur mélancolique qui s’installe peu à peu et nous mène vers un état semi-comateux. Avec Marie-Pierre Arthur, aucun risque de s’endormir : elle balance un rock archi-énergique—l’intro d’Emmène-moi rappelle le Lust for life d’Iggy Pop—, qui s’écoute très bien en club en tapant du pied et en buvant de la bière… mais qui finit par filer la migraine. Alors, Arthur ou Leclerc? Pour l’instant, aucune à haute dose. On rêverait plutôt d’un mix des deux.

Pendant la lecture 1. Que dit l’auteur au sujet de Cœur de Pirate? 2. Cet article présente combien de nouvelles musiciennes? 3. Quelle est la description de la production de leurs disques? 4. Qu’est-ce que les chansons offrent, d’après la critique? 5. Quel problème identifie l’article dans la musique de Leclerc? 6. Quelle est la description de la musique d’Arthur? 7. Laquelle des chanteuses recommande l’article? 8. Quelle serait l’expérience idéale de la musique de Leclerc et d’Arthur?

Post-lectureChoisissez la bonne réponse à chaque question. 1. Qui sont Salomé Leclerc et Marie-Pierre Arthur?

A. Des membres du groupe Cœur de pirate B. Un duo canadien de jongleurs C. Deux chanteuses canadiennes D. Deux actrices canadiennes

2. Comment l’auteur décrit-il le style de Leclerc? A. Animé B. Dynamique C. Calme D. Fort

3. Comment le style d’Arthur est-il décrit? A. Moderne B. Ennuyeux C. Tranquille D. Énergique



4. Dans l’ensemble, comment est la critique des femmes? A. Très positive pour toutes les deux B. Positive pour l’une, négative pour l’autre C. Très négative pour les deux D. Mixte pour les deux

Activités d’expansion 1. Allez sur Internet pour écouter quelques chansons de ces deux musiciennes,

puis écrivez une critique comparative. Précisez les aspects de leurs voix, des paroles, et/ou des mélodies qui vous plaisent. Faites un travail soigné de vocabulaire, pour incorporer autant d’adjectifs que possible. Puis échangez votre critique avec celle d’un(e) camarade. Référez-vous à l’organigramme pour comprendre les adjectifs difficiles de la critique de votre partenaire. Enfin, déterminez les similarités et les différences de vos réactions.

2. Imaginez que vous venez d’un pays francophone. Choisissez votre « pays d’origine, » faites un peu de recherche sur l’endroit, puis incorporez des détails précis dans une chanson en français pour décrire «chez vous » de façon poétique et visuelle.




Unité 8: La France hier et aujourd’hui

La bicyclette bleue de Régine Deforges

IntroductionVous allez lire trois extraits de La bicyclette bleue de Régine Deforges. Ce roman décrit la période de 1941 à 1942 en France pendant la Deuxième Guerre Mondiale, la famille, et les amours du personnage principal. Léa Delmas, une fille de 17 ans qui habite près de la ligne de démarcation (entre la zone libre et la zone occupée par les Allemands) dans la région de Bordeaux. Léa se trouve confrontée aux différentes attitudes de l’époque : collaborateurs, pétainistes, gaullistes, et les « sans opinion » et décide de se mettre en danger pour s’engager.

Rencontre avec l’auteurRégine Deforges est née en 1935 à Montmorillon dans la région Poitou-Charentes. Elle a travaillé comme libraire et éditrice avant d’écrire des romans, dont pour la plupart, l’action a lieu dans la région de ses origines. Dans ses œuvres, Desforges défend surtout le droit des femmes d’agir librement. La bicyclette bleue (1981), le premier tome d’une série de trois volumes, a eu un grand succès. Le titre se réfère au moyen de transport que Léa utilise pour se déplacer entre la zone libre et la zone occupée.

Pré-lectureSelon vous, comment est-ce qu’un conflit ou une situation difficile peut nous inciter à agir différemment de notre comportement habituel? Quels actes sont acceptables pour protéger des gens qui sont victimes d’une injustice? Expliquez votre point de vue. Comment est-ce que la perspective des personnes ayant fait l’expérience de la guerre ou d’autre situation conflictuelle pourrait être différente de la vôtre?

Stratégie de lecture : Comprendre les rapports pour interpréter un personnageEn général, le lecteur doit décider si un personnage est compatissant et si l’auteur le représente comme bon (un héros) ou mauvais (un antihéros). Dans le contexte d’une guerre, cela peut être beaucoup plus complexe. Considérez le personnage de Léa Delmas dans les trois scènes de guerre ci-dessous pour déterminer si ses actes (gestes, prétextes, et mensonges) sont justifiés (héroïques) ou non. Dans l’organigramme, indiquez ce que vous apprenez sur chaque personnage, le rapport que chacun entretient avec Léa et la réaction de celle-ci. Ensuite, indiquez si vous croyez que Léa est représentée comme une héroïne (H) ou une antihéroïne (A) dans chacune des situations. Justifiez votre réponse en vous appuyant sur le texte.



personnage et rapport

1. renseignements sur les personnages

2. rapport et attitude de Léa

3. (ré)actions de Léa

4. Léa : héroïne ou anti-héroïne?

Scène 1 Mathias Fayard H A

Laurent d’Argilat

Pierre Delmas le père de Léa

Luc Delmas le frère de Pierre

Adrien Delmas le frère de Pierre

Scène 2 Adrien Delmas H A

Scène 3 les soldats de garde

H A

Luc Delmas

Sarah Mulsteïn



La bicyclette bleuede Régine Deforges

Scène 1: Léa parle de la guerre avec son ami Mathias Fayard, puis va à Bordeaux avec son père

– Tu sais, de Gaulle*, on m’en a parlé dans le train, il y a deux jours. Beaucoup pensent que ce n’est pas sérieux et faut faire confiance au Maréchal*. – Mais toi, qu’en penses-tu? – Moi, tu sais, pour le moment, je ne pense qu’à une chose : je suis rentré chez moi et je tiens dans mes bras la femme que j’aime. Alors, de Gaulle, il peut attendre. Léa l’a repoussé. – Je n’aime pas que tu parles comme ça. – Allons, ma chérie, tu ne vas pas me dire que tu t’intéresses à la politique, que tu es gaulliste? – Tu ne comprends pas, c’est de liberté qu’il s’agit. Le jeune homme a éclaté de rire. – Alors là, la belle Léa Delmas tenant des discours sur la liberté, ne cherchant plus à séduire les garçons. Que t’est-il arrivé pour que tu changes ainsi? Léa s’est levée avec colère. – Que t’est-il arrivé? J’ai vu mourir des femmes et des enfants… ma mère est morte sous les bombes à Bordeaux… Laurent est perdu on ne sait où… nous n’avons plus d’argent… presque rien à manger… les Allemands occupent la maison et mon père… mon père devient fou… – Pardonne-moi. Je suis là maintenant, je vais t’aider. Il l’embrassait sur le visage, sur la tête. Léa ne bougeait plus. Elle se disait qu’elle ne devait pas, que c’était Laurent qu’elle aimait, qu’elle était folle, mais toute résistance était d’avance vaincue chez elle, tant son désir d’un corps contre le sien était fort. Le lendemain du retour de Mathias, Léa a accompagné son père, sa tante Bernadette et Ruth à Bordeaux, sous le prétexte d’aller voir Laure* et d’acheter des graines pour le potager*. Après un déjeuner pénible chez son oncle Luc, où il n’était question que de la chance qu’avait la France d’avoir le maréchal Pétain, elle a obtenu la permission d’aller faire des courses. Heureusement, l’appartement de maître Delmas n’était pas loin du siège de «La Petite Gironde », rue de Cheverus. L’employé qui l’a reçue lui a dit que le directeur était absent et qu’on ne savait pas quand il rentrerait. – Mais c’est important, a insisté Léa. – Allez voir son ami, le curé de Sainte-Eulalie, il pourra peut-être vous aider. – Merci, monsieur. Arrivée dans l’église de Sainte-Eulalie, elle s’est agenouillée, réfléchissant à ce qu’elle allait faire et dire. – Léa, que fais-tu là? Elle a sursauté* en sentant une main se poser sur son épaule. Un homme en complet marron, chapeau à la main, la regardait. – Oncle Adrien! – Suis-moi. Il s’est dirigé vers la sortie. Dehors il pleuvait. Adrien Delmas a remis son chapeau et, prenant le bras de Léa, l’a entraînée rapidement. – Pourquoi es-tu habillé ainsi?



– La robe de dominicain est un peu voyante pour certaines promenades. L’église est surveillée par la Gestapo depuis quelques jours. Si je ne t’avais pas vue y entrer, Dieu seul sait ce qui serait arrivé. – Je te cherchais. – Je m’en doute, mais ne viens plus jamais par là. Qu’y a-t-il? – Laurent s’est évadé d’Allemagne. – Comment le sais-tu? – Le lieutenant Kramer l’a dit à Camille*. – Camille n’a pas eu de nouvelles directement? – Non. – Alors, que voulez-vous que je fasse? – J’ai… Camille a peur que Laurent cherche à la rejoindre. La maison est surveillée. Que faudra-t-il faire s’il arrive jusque-là? – Je dois aller à Langon la semaine prochaine, voir un de nos frères hospitalisé. J’en profiterai pour venir à Montillac. Il faut que je prenne des contacts dans la région. – Je ne peux pas y aller à ta place? – Non, ma chérie, c’est trop dangereux. Tu en sais déjà beaucoup trop. – Je veux aider Laurent. – La meilleure façon de l’aider, c’est de te tenir tranquille.

Scène 2 : Léa transmet des messages à Paris Elle s’est arrêtée de courir quelques mètres avant la librairie. Il était onze heures moins deux. Le magasin était vide. Il n’y avait qu’un jeune homme qui remplissait des fiches*. – Puis-je vous aider? – Non, merci, je regarde. Après avoir échangé le prospectus, elle a acheté un livre de Marcel Aymé et est sortie.

Dans sa chambre, une grande corbeille* de fleurs blanches occupait toute la commode*. Elle a souri, a retiré ses chaussures et s’est couchée.

L’après-midi, elle est allée voir le film de Louis Daquin, «Nous les gosses », dans une salle des Champs-Elysées. Selon les instructions de l’oncle Adrien, elle avait mis dans le livre qu’elle avait acheté le prospectus qu’elle avait pris chez Gallimard. Elle s’est installée à l’avant-dernier rang et, avant la fin du film, elle a glissé le livre sous son siège et est sortie.

Scène 3 : Léa traverse la ligne de demarcation et porte l’étoile jaune

Les Allemands des différents passages de la ligne de démarcation de la région connaissaient maintenant Léa. Ils l’appelaient : «Das Mädchen mit dem blauen Fahrrad*». Quand elle revenait de la zone libre avec un panier rempli de fruits sur son porte-bagages*, elle en offrait toujours aux soldats de garde. Souvent, sous les fruits, étaient cachées les lettres qu’elle venait de retirer de la poste restante de Saint-Pierre-d’Aurillac. Quelquefois, elle roulait les lettres et les glissait dans le tube de la selle* ou dans le guidon*.

Elle aimait ces courses à travers la campagne. Elles lui permettaient d’échapper à l’atmosphère de Montillac : l’état de Pierre Delmas, la pression qu’exerçait Fayard pour obtenir la vente de la propriété, la présence des deux officiers allemands, et surtout Françoise*, dont l’humeur depuis deux mois était massacrante*. L’argent commençait à manquer sérieusement. Ruth avait remis à Léa toutes ses économies.



Avant d’en arriver là, Léa s’était adressée à son oncle Luc, l’homme riche de la famille. L’avocat, dont les idées collaborationnistes n’étaient un secret pour personne, lui avait conseillé de vendre la propriété à Fayard. Ils ont fini par se disputer.

Le mois de juillet a ramené Laure à la maison ; une Laure haineuse*, qui, depuis la dispute de Léa et de l’oncle Luc, n’était plus reçue dans le bel appartement. Elle passait ses journées enfermée dans sa chambre, ou à Langon, chez une camarade de pensionnat. Camille et son petit garçon sont également revenus à Montillac. La Gestapo les avait chassés des Roches-Blanches. Chaque semaine, à la poste de Saint-Pierre-d’Aurillac, Léa recevait une lettre de Sarah Mulsteïn. Par solidarité envers les Juifs de la zone occupée, elle se promenait dans les rues de la petite ville d’Eymoutiers avec l’étoile jaune cousue sur sa robe. Le 27 juillet est arrivée la dernière lettre de Sarah. Léa s’est arrêtée sous un arbre et a déchiré l’enveloppe. « Quand tu liras ces lignes, je serai de retour à Paris. Les événements de ces derniers jours m’interdisent de rester cachée quand les gens de mon peuple sont conduits à l’abattoir*. Un ami juif m’a rapporté l’horrible sort qui les attend. Je rejoins mon peuple, sachant que c’est vers la mort que je vais. »

* de Gaulle le chef de la France contre Vichy pendant la Guerre; le Maréchal Pétain, qui a collaboré avec les Allemands; Laure la petite sœur de Léa; graines pour le potager seeds for the vegetable garden ; sursauté startled ; Camille la femme de Laurent ; fiches forms ; corbeille basket ; commode dresser ; Das Mädchen mit dem blauen Fahrrad la demoiselle à la bicyclette bleue; porte-bagages startled ; selle saddle ; guidon baggage rack ; Françoise la grande sœur de Léa; massacrante foul ; collaborationnistes from the Nazi ideology ; haineuse hateful ; l’abattoir slaughterhouse

Pendant la lecture 1. Quelle attitude de Léa surprend Mathias? 2. Qu’est-ce que vous apprenez des parents de Léa? 3. Pourquoi est-ce que Léa et ses compagnons de voyage disent qu’ils vont à

Bordeaux? 4. Dans l’église de Sainte-Eulalie, qui est-ce que Léa trouve? 5. De quels dangers est-ce qu’on discute avec Léa à l’extérieur de l’église? 6. Que fait Léa dans la librairie? 7. Où va-t-elle dans l’après-midi? 8. Quel nom utilisent les Allemands pour décrire Léa? 9. Qu’est-ce que Léa donne aux soldats? 10. Que cache Léa des Allemands? 11. Pourquoi est-ce que Camille est à Montillac? 12. Quel geste de solidarité est-ce que Léa fait? 13. Quelle est l’importance du 27 juillet?



Post-lectureChoisissez la bonne réponse à chaque question. 1. Pour quelles raisons Léa est-elle si bouleversée au début de la première scène?

A. Elle a perdu sa mère, elle a vu des enfants mourir, elle n’a pas d’argent et son père perd la tête. B. Elle perd la tête, elle a perdu son père et a vu des hommes mourir. C. Il n’y a pas de nourriture, elle a vu des hommes mourir et elle perd la tête. D. Laurent est perdu, son père perd la tête, elle n’a pas d’argent et les Allemands occupent la maison.

2. Qu’est-ce que Léa apprend à l’église? A. Que Laurent a été blessé en Allemagne. B. Que Laurent est toujours en Allemagne. C. Que Laurent s’est échappé d’Allemagne. D. Aucune de ces réponses

3. Que fait Léa à Paris? A. Elle va voir un film. B. Elle va dans un café. C. Elle rencontre des amis. D. Tout ce qui précède

4. Pourquoi le 27 juillet est une date importante? A. C’est le jour où Sarah revient à Paris. B. C’est le jour où Léa revient à Paris. C. C’est le jour où la dernière lettre de Sarah arrive. D. Aucune de ces réponses

Activités d’expansion 1. Imaginez que vous êtes journaliste pendant la guerre et que vous travaillez

aussi pour la Résistance. Vous devez communiquer les événements racontés dans l’extrait de La bicyclette bleue à vos lecteurs (ceux qui sont aussi dans la Résistance) sans mettre Léa Delmas ou sa famille en danger. Dans votre article, parlez des renseignements de l’organigramme. N’oubliez pas de mettre un titre descriptif.

2. Pensez à une situation réelle ou hypothétique où un individu est confronté à une décision morale. Ensuite, parlez-en avec un(e) partenaire. Choisissez une des deux situations et écrivez un scénario avec au moins trois personnages (héros ou antihéros) pour représenter la situation. Partagez le texte en classe et demandez à vos camarades de décider s’il s’agit de héros ou d’antihéros.




Unité 8: La France hier et aujourd’hui

« Les symboles de l’Union européenne »

IntroductionVous allez lire un extrait de la page Internet L’essentiel sur l’UE du site Toute l’Europe. Le passage parle des symboles des pays de l’Union européenne.

Pré-lectureQuels sonts les symboles ou mascottes de votre lycée? De la ville ou région où vous habitez? D’une équipe ou d’une organisation ou entreprise que vous connaissez? Selon vous, ces symboles, vous semblent-ils justes? Pourquoi ou pourquoi pas? Explorez les origines des symboles. Quand est-ce qu’on les a choisis? Pour quel motif ? Quel rôle un symbole, joue-t-il dans l’image d’un endroit ou d’une organisation? Si vous deviez choisir des symboles de votre famille, d’un club, ou des États-Unis, lesquels choisiriez-vous? Expliquez votre choix.

Stratégie de lecture : Lire pour se faire sa propre opinionPour se faire sa propre opinion, on doit d’abord être informé. Pour se forger une opinion des symboles de l’Union européenne, lisez le texte ci-dessous sur chaque symbole de l’Union européenne, puis notez dans l’organigramme si vous les trouvez bons ou mauvais et pourquoi.

Les symboles Votre évaluation Votre justification1. le drapeau bon mauvais

2. l’hymne bon mauvais

3. la fête bon mauvais

4. la monnaie bon mauvais

5. la devise bon mauvais



« Les symboles de l’Union européenne »

L’Union européenne est identifiée par des symboles : un drapeau, un hymne, une devise, une monnaie unique (l’euro) et une fête, le 9 mai.• Un drapeau : 12 étoiles or sur fond bleu forment un cercle en signe d’union. Le

nombre de 12 est symbolique : invariable, il n’indique pas le nombre de pays membres mais symbolise la perfection et la plénitude.

• Un hymne : « L’Ode à la Joie », prélude du 4ème mouvement de la IXème symphonie de Ludwig van Beethoven. Dès 1972, le Conseil de l’Europe choisit ce thème musical comme hymne. C’est en 1985 que les dirigeants européens décident d’en faire l’hymne officiel de l’UE. Sans paroles, il doit transmettre les idéaux de liberté, de paix et de solidarité que souhaite diffuser l’Europe.

• Une fête : La « Journée de l’Europe » est célébrée le 9 mai, en souvenir de la déclaration Schuman de 1950, véritable point de départ de la construction européenne.

• Une monnaie unique : L’euro. Ratifié en 1992, le traité de Maastricht propose la mise en place d’une monnaie unique dans l’UE. Les pièces et billets sont introduits au 1er janvier 2002 dans les pays remplissant les conditions.

• Une devise : « Unie dans la diversité ». Elle apparait officiellement pour la première fois en 2004, dans le traité établissant une Constitution pour l’Europe. Cette devise illustre la volonté de l’UE pour faire en sorte que les différentes cultures, traditions et langues des Européens soient un atout pour le continent.

La diversité présente au sein de l’Union européenne est une réalité. À titre d’exemple, le nombre de langues officielles de l’UE est aujourd’hui de 26. Depuis le 1er mai 2004, 21 langues étaient officiellement reconnues : le tchèque ; le danois ; l’allemand ; l’estonien ; le grec ; l’anglais ; l’espagnol ; le français ; l’italien ; le letton ; le lituanien ; le hongrois ; le maltais ; le néerlandais ; le polonais ; le portugais ; le slovaque ; le slovène ; le finnois ; et le suédois.

Le roumain et le bulgare se sont ajoutés en 2007, lors de l’adhésion de deux nouveaux États.

À la suite d’un accord intervenu au sein du Comité de Représentants permanents des États membres de l’UE (Coreper), le 13 juin 2005, l’UE comptait au 1er janvier 2007 une 23ème langue officielle : il s’agit de l’ « irlandais » ou « langue gaélique » d’Irlande. Avec l’entrée de la Croatie dans l’Union européenne le 1er juillet 2013, une 24ème langue s’est ajoutée : le croate.

Pendant la lecture 1. Combien d’étoiles y a-t-il sur le drapeau, et pourquoi? 2. Quelle musique représente l’Union? 3. Quand est la fête de l’Union? 4. En quelle année est-ce qu’on a mis en place la monnaie? 5. En quelle année est-ce que les Européens ont mis en service l’euro? 6. Quelle est la devise de l’Union? 7. Combien de langues officielles y a-t-il actuellement dans l’UE?



Post-lectureChoisissez la bonne réponse à chaque question. 1. Combien de symboles représentent l’Union européenne?

A. Deux B. Trois C. Quatre D. Cinq

2. Pourquoi l’Union européenne a sa fête le 9 mai? A. Cette date a été choisie au hasard. B. Pour honorer la Déclaration Schuman de 1950. C. Pour honorer le traité de Maastricht de 1992. D. Aucune de ces réponses

3. L’Union européenne montre combien elle est diverse par…. A. les différentes façons dont elle embrasse la culture B. le nombre de langues officielles qu’elle a C. ses lois avant-gardistes D. Aucune de ces réponses

4. Que s’est-il passé le 1er janvier 2007 ? A. La langue irlandaise est officiellement reconnue dans l’UE. B. La langue croate est officiellement reconnue dans l’UE. C. Les langues irlandaise et croate sont officiellement reconnues dans l’UE. D. Aucune de ces réponses

Activités d’expansion 1. Référez-vous à l’organigramme pour créer un exposé avec une présentation

visuelle sur les symboles de l’Union européenne et sur les symboles idéales de la communauté. Pour tout symbole que vous trouvez mauvais, proposez un symbole différent ou une modification qui le rendent meilleur. Justifiez votre choix.

2. Préparez une campagne publicitaire pour promovoir une association à but non-lucratif(non-profit) qui soutient votre cause préférée. Choisissez six symboles qui représentent différents aspects de l’association. Présentez votre campagne publicitaire et demandez à vos camarades leurs impressions.




Unité 9: Récits de la vie contemporaine

«Un incident dans le métro »

IntroductionVous allez lire une conversation entre deux étudiantes américaines à Paris, où l’une d’entre elles raconte un problème qu’elle a eu et la solution qu’on a trouvée.

Pré-lectureAvez-vous déjà été victime d’un vol (robbery) ou connaissez-vous quelqu’un qui a eu ce problème? Racontez l’histoire. Après l’événement, à qui est-ce que vous en avez parlé? Qui a aidé? Si votre ami(e) se trouvait dans une telle situation, que feriez-vous pour l’aider?

Stratégie de lecture : Identifier les éléments principaux d’une narrationUne narration est tout simplement une histoire (fiction ou mémoire, ou biographie) qu’on raconte dont les événements ne sont pas toujours présentés de façon chronologique ou par ordre d’importance. Un lecteur peut assurer sa compréhension en identifiant les éléments principaux du texte. Complétez l’organigramme ci-dessous avec les éléments indiqués.

Le personnage principal

Un autre personnage

D’autres personnages importants

1. 2. 3.

Le contexte géographique

Les endroits visités 1. 2. 3.

Un autre endroit mentionné

Le conflit

Le problème qui en résulte

Les événements du conflit 1. 2.

Les étapes vers une résolution

1. 2. 3.



«Un incident dans le métro »Suzanne entre dans sa chambre d’hôtel à Paris. Sa copine Ellen est en train de changer ses vêtements pour sortir parce que c’est son dernier jour à Paris. Demain elles rentrent aux États-Unis après dix jours passés en France. Suzanne n’est pas souriante. Elle a l’air* épuisé et déprimé.

Ellen : Mais, dis donc, Suzanne, qu’est-ce que tu as?Suzanne : Quelle histoire ! On m’a volée* dans le métro.Ellen : Zut ! Qu’est-ce qui s’est passé? *Suzanne : Je vais tout te raconter. Angie, Jim et moi, nous rentrions en métro. Il y avait

beaucoup de monde. Tout à coup* un mec m’a demandé l’heure. Son copain était à côté de lui. Je lui ai dit qu’il était 16h00. Je ne sais pas s’il m’a comprise ou pas mais il continuait à répéter la question. Pendant que* le premier mec me demandait l’heure, son copain fouillait* dans mon sac à dos. Il a tout pris.

Ellen : C’est pas vrai ! Mais c’est incroyable ! *Suzanne : Attends. Alors, en* sortant du métro, nous avons décidé d’acheter une crêpe.

Mais quand j’ai essayé de trouver mon portefeuille dans mon sac à dos, j’ai vu qu’il n’y avait rien, zéro. On a tout pris–mon argent français et américain, mon passeport, mes cartes de crédit, mes chèques de voyage. Alors, en étant effrayée et fâchée, je suis rentrée tout de suite à l’hôtel. J’ai tout raconté à la réceptionniste qui a téléphoné à l’ambassade. On lui a dit qu’il était inutile* de venir à 17h00 samedi après-midi, mais qu’il fallait aller au commissariat faire une déclaration de vol*. Heureusement, Mme Taylor était dans sa chambre, et nous sommes allées ensemble au commissariat. J’étais contente d’avoir la prof avec moi. Nous y sommes entrées, et Mme Taylor et allée au comptoir pour tout expliquer à l’agent de police. Après quelques minutes un autre agent de police est arrivé. Il nous a invitées à venir nous asseoir dans son petit bureau. Il posait* beaucoup de questions–mon nom, mon adresse, mon anniversaire. L’agent de police m’a aussi demandé comment étaient les deux mecs, leur taille, leur âge et s’ils parlaient avec un accent. Cet agent de police est était exigeant,* tu vois. Alors, j’ai répondu qu’ils étaient un peu moches, de taille plutôt petite que grande, qu’ils avaient les cheveux noirs et les yeux marron, qu’ils n’avaient pas de barbe et qu’ils ne portaient pas de lunettes. Oh, et ils étaient bien habillés.* Le mec qui m’a parlé avait au moins 15 ans. Son français était facile à comprendre. Enfin, l’agent nous a dit qu’on chercherait mes documents et qu’il fallait montrer le récépissé* à l’immigration aux États-Unis. L’agent de police était accueillant* et rassurant,* et je me sentais* un peu mieux. Mme Taylor et moi, nous avons remercié l’agent et avons quitté le commissariat. Et me voilà ! Quelle imbécile ! * Je ne faisais pas attention* dans le métro.

Ellen : Pauvre Suzanne! Je t’offre quelque chose à boire. Tu veux?Suzanne : Oui, s’il te plaît. Tu sais, je vais devoir tout expliquer deux ou trois fois à l’aéroport.

C’est si fatigant.*Ellen : Ne t’inquiète pas! Tu vas avoir Mme Taylor pour t’aider.

* on m’a volée I got robbed ; pendant que while ; fouillait cherchait ; inutile useless ; vol theft ; exigeant demanding ; plutôt assez ; le récipissé the receipt ; accueillant aimable; rassurant reassuring



Pendant la lecture 1. Avec qui était Suzanne quand l’incident a eu lieu? 2. Quelle heure était-il? 3. Qu’est-ce que le copain a fait pendant que Suzanne disait l’heure? 4. Où est-ce que Suzanne est allée en sortant du métro? 5. Quel conseil la réceptionniste a-t-elle donné? 6. Qui a tout expliqué à l’agent? 7. Quelles questions est-ce que l’agent a posées? 8. Qu’est-ce que Suzanne dit des vêtements des voleurs? 9. En passant à la frontière, quel document fallait-il que Suzanne montre? 10. Qu’est-ce que l’amie de Suzanne lui offre?

Post-lectureChoisissez la bonne réponse à chaque question. 1. Qu’est-il arrivé à Suzanne?

A. Elle a laissé son sac dans le métro. B. Elle a été attaquée dans le métro. C. On a volé ses affaires dans le métro. D. Elle a vu une fille se faire voler dans le métro.

2. Combien d’hommes ont été impliqués dans cet incident? A. Un B. Deux C. Trois D. Elle ne sait pas.

3. Qu’est-ce que Suzanne voulait faire après avoir quitté la station de métro? A. Acheter une crêpe B. Déjeuner à l’hôtel C. Faire un appel téléphonique D. Aller faire du shopping

4. Qui l’a accompagnée au commissariat de police? A. La réceptionniste de l’hôtel B. Mme Taylor C. Personne D. Aucune de ces réponses

Activités d’expansion 1. Écrivez un dialogue entre deux personnes qui parlent d’un incident (vrai ou

inventé). Puis échangez votre travail avec celui d’un(e) camarade de classe. Posez les questions de l’organigramme sur la narration de votre partenaire avant de la lire. Répondez aux questions de votre partenaire pour assurer sa compréhension.

2. Travaillez avec un(e) partenaire et indiquez les éléments principaux d’un vrai incident (de votre lycée, de votre ville, ou du journal) dans un organigramme. Ensuite, échangez votre organigramme avec celui d’une autre paire. Essayez d’écrire la narration de l’événement de l’autre groupe à partir des éléments précisés. Présentez en classe. Avez-vous bien compris?




Unité 9: Récits de la vie contemporaine

« Pour être un(e) bon(ne) internaute »

IntroductionVous allez lire un texte qui donne des conseils aux ados pour l’emploi d’Internet.

Pré-lectureComment utilisez-vous l’Internet en général : pour les cours, le divertissement, les rencontres, la communication, ou les renseignements personnels? Combien de temps passez-vous par jour sur un service de réseau social comme Facebook? Pensez-vous que les adultes doivent établir des limites de l’emploi d’Internet par les ados? Fixez-vous vos propres limites ou, selon vous, n’est-il pas nécessaire? Dans quel genre de situations est-ce que la communication avec des amis ou des inconnus sur Internet devient excessive ou problématique? Si vous étiez un parent, et que votre enfant passait trop de temps sur Internet, que feriez-vous?

Stratégie de lecture : Paraphraser pour tirer des conclusionsAprès avoir lu un texte, il est utile de paraphraser (exprimer dans ses propres mots) les idées principales et les organiser en catégories pour mieux en faire une analyse. Dans l’organigramme ci-dessous, paraphrasez le conseil des sujets indiqués dans le texte, puis notez ce qui motive chaque conseil. S’agit-il d’une activité illégale peu pratique, ou dangereuse? Pour chacune des raisons possibles, notez vos conclusions.



Le sujet Paraphrasez le conseilLa raison : I (illégal), PP (pas pratique), ou

D (dangereux)Conclusions

1. la raison de la connexion

I PP D Pour ce qui est illégal :

Pour ce qui n’est pas pratique :

Pour ce qui est dangereux :

2. les recherches I PP D

3. la communication I PP D

4. les rencontres I PP D

5. les textes et la musique

I PP D

6. les téléchargements I PP D

7. l’écriture I PP D

8. les manières I PP D

9. le temps qu’on passe

I PP D

« Pour être un(e) bon(ne) internaute »

Tchat et forumVous vous précipitez tous les soirs sur [Internet] pour discuter avec vos copines? Vous aimez aller discuter sur les forums? Mais faites-vous la différence entre forum et tchat et savez-vous qui pourra lire ce que vous écrivez?

Dans un tchat, on doit s’inscrire et choisir un pseudonyme, et on s’adresse à une ou plusieurs personnes qui sont seules à pouvoir lire ce qu’on écrit. C’est comme une conversation entre copines.

Un forum, en revanche, est un espace virtuel de débat. N’importe qui peut y participer et toutes les interventions sont publiées et lisibles sauf si le « modérateur » les trie* avant publication. Attention à ne pas y mettre n’importe quoi, ni à croire tout ce qui s’y dit…



Bon planPour être une bonne internaute

-Vous définissez précisément ce que vous cherchez avant de vous connecter.-Quand vous utilisez les liens hypertextes, vous évitez de perdre de vue ce que vous cherchez.-Dans le forums et les tchats, vous ne donnez pas vos coordonnées* (vous ne savez pas à qui vous avez affaire). Et vous n’allez surtout pas rencontrer seule celui avec lequel vous discutez régulièrement !-Vous ne copiez pas les textes, musiques ou images : la copie est illégale.-Vous ne téléchargez* pas illégalement des films ou des musiques, c’est interdit et de plus en plus sanctionné.-Vous verifiez les informations, vous les triez…et vous réfléchissez plutôt que de faire du « copier-coller ». Votre prof aussi sait surfer. Il ne sera pas dupe!-Vous restez polie, vous ne proférez pas d’injures et vous ne dites pas de mal des gens dans les forums et les tchats. La loi l’interdit et les parents des mineures qui commettent une infraction peuvent être sanctionnés et devoir payer une amende*.-Vous ne passez pas tout votre temps sur [Internet], au risque d’oublier de faire vos devoirs…et des choses plus intéressantes !

* trie sort ; coordonnées whereabouts (usually, address and phone number); téléchargez download ; une amende a fine

Pendant la lecture 1. Qu’est-ce qu’un(e) bon(ne) internaute fait avant d’aller sur Internet? 2. Quels détails personnels est-ce qu’on doit protéger? 3. Qu’est-ce qu’il ne faut surtout pas faire? 4. Quelles lois doit-on respecter? 5. Quelle action peut mener au plagiat (plagiarism)? 6. Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire vis-à-vis des autres? 7. Quand est-ce qu’un parent peut être obligé de payer? 8. Si on passe longtemps sur Internet, quel est le danger?

Post-lectureChoisissez la bonne réponse à chaque question. 1. Quelle est la différence entre un tchat et un forum?

A. Un tchat est comme une conversation avec des amis et un forum est un espace virtuel pour un débat. B. Un tchat est comme une conversation avec des amis et un forum est là où on pose des questions. C. Un tchat est comme une conversation avec des amis et un forum est là où on regarde des vidéo. D. Aucune de ces réponses n’est correcte.



2. Que ne devriez-vous jamais faire dans les tchats et les forums? A. Mentir B. Jurer C. Donner des informations personnelles D. Aucune de ces réponses

3. Que devriez-vous toujours faire dans les tchats et les forums? A. Être honnête même si cela offense les gens B. Choisir un nom cool C. Donnez votre numéro de téléphone et votre adresse D. Restez poli et ne pas dire du mal de qui que ce soit

4. Quel est le danger de passer trop de temps sur Internet? A. On peut se faire mal aux yeux. B. On peut oublier de faire des choses importantes comme ses devoirs. C. On peut devenir antisocial. D. On peut s’ennuyer.

Activités d’expansion 1. Imaginez que vous êtes assistant(e) social(e). Vous vous spécialisez en

problèmes de la vie contemporaine, et vous allez présenter un exposé en français à un groupe d’ados sur les problèmes associés avec l’Internet. Référez-vous à l’organigramme et intégrez ce qui est illégal, pas pratique, et dangereux dans votre présentation. Soutenez vos idées avec des exemples ou des détails.

2. Écrivez une chanson ou un poème (comique ou sérieux) en français qui traite de plusieurs sujets de (la colonne gauche de) l’organigramme. Incorporez des expériences précises et des opinions d’un ado (vrai or imaginé) sur Internet.




Unité 10: La culture des affaires

« La disparition d’un PDG »

IntroductionVous allez lire le premier chapitre du roman policier La griffe, qui traite d’un chef d’entreprise fictif et sa disparition.

Rencontre avec l’auteurRégine Boutégège est l’auteur de plusieurs livres pour enfants et jeunes adultes.

Pré-lectureQuels feuilletons et films policiers est-ce que vous avez vus? Lesquels aimez-vous ou n’aimez-vous pas? Pensez-vous que les adultes et les ados partagent les mêmes goûts de films policiers? Connaissez-vous des gens qui semblent doués à deviner les responsables du crime ou la conclusion d’un film ou un feuilleton policier? Quels talents faut-il avoir pour faire cela, selon vous?

Stratégie de lecture : Indentifier les éléments d’un film ou roman policierVous avez sûrement regardé des films et des feuilletons policiers à la télévision ou au cinéma, ou vous en avez peut-être déjà lus. Votre connaissance préalable (prior knowledge) du genre vous permettra de mieux analyser les indices importants pour l’inspecteur dans La griffe. Regardez les indices dans l’organigramme ci-dessous et notez si oui ou non ils peuvent avancer l’enquête (investigation) du détective Gaudin et comment.

Les indices Une piste pour l’inspecteur et comment1. La presse propose que le PDG a été enlevé, qu’il

a été tué, ou qu’il s’est suicidé.Oui Non

2. La fille du PDG est exaspérée. Oui Non

3. Le gendre du PDG est idigne (indignant). Oui Non

4. La société a des problèmes financiers. Oui Non

5. Le préfet est un ami du PDG. Oui Non

6. Le médecin du PDG est protégé par le secret professionel.

Oui Non

7. La femme du PDG est morte dans un accident. Oui Non

8. La voiture du PDG est retrouvée. Oui Non



« La disparition d’un PDG »

Delaunaye… et le monde est parfait ! L’élégance, le chic. Créée en 1958, la société Delaunaye, tout d’abord spécialisée en maroquinerie masculine, élargit son marché à l’univers féminin et s’inscrit, avec ses produits haut de gamme*, dans la tradition et le savoir-faire français. Véritable exemple de réussite familiale, la Delaunaye & fils, a acquis* un professionnalisme à toute épreuve*. Choix des cuirs, des matériaux, des fabricants : elle est fière de ses collections entièrement cousues main. Delaunaye : une griffe, une marque, une Maison pour que le monde soit parfait…

Delaunaye & fils■ Siège social 36, Rue de la République, 21000 Dijon■ Sites de production 115 bis, rue Louis Blanc, 21200 Beaune 12, rue de l’Étang, 42000 Saint-Étienne 45, rue du Président Kennedy, 01000 Bourg-en-Bresse■ Magasins 10, avenue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris 45, avenue Paul Bert, 69001 Lyon 1, avenue du Vieux-Port, 13001 Marseille

La disparition La jeune femme jette furieusement plusieurs journaux sur la table du salon. – C’est un scandale ! Et pourtant, j’avais demandé la plus grande discrétion! L’inspecteur Gaudin regarde Mme Berval et secoue la tête. – Je suis désolé… mais votre père est si célèbre ! – Justement, il est célèbre ! Et maintenant tout le monde parle de nous ! Mais lisez donc les titres des journaux ! « Mystérieuse disparition de Roland Delaunaye », « Enlèvement*, meurtre, ou suicide?», « Aucune trace de Roland Delaunaye ». Mais un suicide ! Vous vous rendez compte? – Nous avons pu garder le secret deux jours ! C’est déjà beaucoup! Quand on fait une enquête*, on doit interroger tout le monde, poser des questions… La jeune femme est tellement exaspérée qu’elle n’écoute même pas l’inspecteur Gaudin. – Je n’en peux plus: ce téléphone qui sonne toujours, et ces journalistes devant la porte ! Faites quelque chose ! Retrouvez mon père ! Et faites partir les journalistes ! Elle sort en claquant la porte. – Excusez-la, elle est à bout*. Ça fait deux jours que mon épouse ne dort pas, qu’elle attend un signe, un coup de téléphone. Je vais lui parler. Maxime Berval, le gendre de Roland Delaunaye, sort à son tour. Resté seul, Gaudin reprend les journaux :

Le roi du luxe disparaît mystérieusementM. Delaunaye, créateur et P.D.G. de la Maison Delaunaye, est introuvable depuis deux jours. Est-ce un enlèvement? La famille a peut-être même déjà reçu une demande de rançon. La société Delaunaye connaît de graves difficultés financières. M. Delaunaye s’est-il suicidé?



– Alors, vous avez lu? interroge Maxime Berval, en rentrant dans le salon. Une demande de rançon… c’est ridicule ! Ils ne savent pas quoi inventer ! – C’est leur métier… ils doivent bien écrire quelque chose… – D’accord, mais regardez : «Une société en difficulté ». Ça c’est de la diffamation! Ma femme veut porter plainte ! – De la diffamation… pas vraiment… La société a quelques problèmes… et vous le savez mieux que moi ! – Des problèmes, oui, c’est une période difficile pour toutes les grandes Maisons… il faudrait se reconvertir. Mais parler de difficultés, de faillite*, ou de dépôt de bilan* c’est très grave pour notre image, pour nos associés, pour les banques. – Vous avez raison… mais… – Et ces journalistes qui sont dehors? Nous avons des enfants, ils ont le droit de vivre normalement ou non? – Je vais faire partir tout le monde… et je laisserai deux hommes devant votre porte… vous serez plus tranquilles ! L’inspecteur tend la main à Maxime Berval. – Le préfet* m’attend, il veut suivre personnellement l’affaire. – Je sais. C’est un ami d’enfance de mon beau-père…

Chez le préfet, l’atmosphère est irrespirable*. – Alors inspecteur, vous avez vu les journaux? Mme Berval est exaspérée. – Je sais, monsieur le préfet, je viens de chez elle. L’affaire me semble bien compliquée. Plus le temps passe, plus j’ai peur pour la vie de M. Delaunaye. – Qu’avez-vous appris? – Eh bien, pour l’instant, pas grand-chose ! J’ai parlé avec son médecin, tenu par le secret professionnel, évidemment… mais il m’a assuré que M. Delaunaye n’a pas de problèmes de santé. Selon lui, une amnésie ou un suicide sont tout à fait impensables. – Vous avez cherché dans sa vie privée? Il a une liaison? Des ennemis? C’est un homme à succès… – C’est un bel homme mais on ne lui connaît pas de liaison. Il était très attaché à sa femme. – Oui, je me rappelle… cette pauvre Mathilde, morte dans cet accident…. Ça fait combien de temps maintenant? – Deux ans… – Oui, deux ans déjà. Je la connaissais bien… C’était elle, la véritable… La sonnerie du portable de l’inspecteur Gaudin interrompt le préfet. – Excusez-moi, monsieur le préfet… Allô? Oui, c’est moi. Comment? Enfin du nouveau ! Oui… et il n’y a rien. Où? J’arrive ! Il y a du nouveau, monsieur le préfet. On vient de retrouver la voiture de Roland Delaunaye ; c’est la gendarmerie de Beaune qui a appelé. La voiture est stationnée devant la gare. – Et Delaunaye? – Pas de trace de lui… mais on envoie la scientifique sur les lieux. Je vous tiendrai au courant.

* haut de gamme top of the line ; acquis attained ; à toute épreuve unfaltering ; enlèvement abduction ; enquête investigation ; à bout on the verge ; faillite bankruptcy ; un dépôt de bilan liquidation ; préfet police chief ; irrespirable stifling



Pendant la lecture 1. Qui est Mme Berval? 2. Que dit le journal au sujet de Roland Delaunaye? 3. Que doit faire l’inspecteur pour une enquête? 4. Quelle est la frustration de Mme Berval? 5. Que veut-elle qu’on fasse? 6. Comment s’appelle le mari de Mme Berval? 7. Qu’est-ce que Maxime trouve absurde? 8. Pour qui est-ce que Maxime voudrait une vie normale? 9. Qui est le préfet? 10. À qui est-ce que l’inspecteur a déjà parlé? 11. Qu’est-il arrivé à Mathilde Delaunaye? 12. Quelle nouvelle reçoit Gaudin en parlant au préfet?

Post-lectureChoisissez la bonne réponse à chaque question. 1. Comment se sent la jeune femme dans la scène d’ouverture?

A. Calme B. Exaspérée C. Heureuse D. Triste

2. Qu’est-il arrivé à M. Delaunaye? A. Il a été kidnappé. B. Il a disparu. C. Il a été assassiné. D. Nous ne le savons pas.

3. À qui l’agent de police a-t-il déjà parlé? A. Au docteur de M. Delaunaye B. Au frère de Monsieur Delaunaye C. À l’oncle de Monsieur Delaunaye D. À tous les personnages qui précèdent.

4. Qu’est-ce qu’on trouve à la fin de la scène? A. La montre de Monsieur Delaunaye B. La voiture de Monsieur Delaunaye C. Le portefeuille de Monsieur Delaunaye D. Le téléphone portable de Monsieur Delaunaye

Activités d’expansion 1. Référez-vous à l’organigramme pour écrire la suite de l’histoire. Proposez des pistes que vous

considérez importantes pour l’enquête de l’inspecteur. Partagez votre texte avec celui d’un(e) partenaire. Est-ce que les histoires terminent de façon similaire ou différente? Laquelle est plus convaincante?

2. Inventez un fait divers (anecdote) avec comme personnages une famille et quelques employés d’une grande entreprise. Intégrez plusieurs détails sur les personnages. Demandez à vos camarades (les inspecteurs) d’éliminer les fausses pistes et de trouver le (la) coupable. Est-ce qu’on réussit à identifier le (la) responsable? Pourquoi ou pourquoi pas? Avez-vous fourni assez de détails?




Unité 10: La culture des affaires

Hermès : Cadeaux d’affaires

IntroductionVous allez lire quelques descriptions des cadeaux d’affaires proposés sur le site Hermès.

Pré-lectureDans quelles situations envisagez-vous qu’on achèterait un cadeau d’affaires? À votre avis, y a t-il des domaines dans lesquels offrir des cadeaux aux collègues serait plus ou moins courant? Lesquels et pourquoi? Avez-vous déjà eu l’occasion d’offrir un cadeau, à un(e) collègue, un(e) patron(ne), ou un(e) chef d’entreprise? Qu’est-ce que vous avez choisi? Pourquoi?

Stratégie de lecture : Lire avec un butDans les descriptions publicitaires, comme dans beaucoup de textes, il y a souvent de nombreux mots difficiles. Plutôt que d’essayer de comprendre chaque mot d’un texte, il est plus utile de chercher des informations précises, d’aller droit au but dans sa lecture. Imaginez que vous achetez des cadeaux pour des collègues dans l’organigramme. Ensuite, parcourez la page du site Hermès ci-dessous pour identifier les objets que vous cherchez. Enfin, choisissez le(s) meilleur(s) cadeau(x).

Description du (de la) collègue Cadeau(x) qui ne conviennent pas

Les meilleur(s) cadeau(x)

1. Inès s’offre beaucoup de cadeaux, surtout de produits en cuir. Elle préfère les objets simples et n’aime pas trop la décoration. Elle perd régulièrement ses clés. Elle apprécie surtout les vacances sur la côte.

2. Romain habite en ville et préfère les transports en commun. Il n’aime pas trop les ordinateurs, mais a besoin de prendre beaucoup de notes pour son travail. Il est végétalien. Il adore les couleurs vives, mais il évite les motifs. Il voyage souvent dans les Alpes.

3. Fatima est souvent en retard, mais elle n’aime pas qu’on lui en fasse la critique. Elle a beaucoup d’allergies. Elle boit du thé tous les jours au bureau. Quand elle voyage, elle prend toujours sa voiture.



Hermès : Cadeaux d’affaires

*luciole firefly

DRAP DE PLAGE YACHTINGLa vie après le bureau. Taillés pour des vacances au bord de l’eau, draps ou serviettes en éponge douce et légère se glissent facilement dans les bagages.

MONTRE CAPE CODMontre icône dont le boitier est inspiré du célèbre maillon « Chaine d’Ancre ». Existe en version simple ou double tour.

PETIT CARRÉÉchappées belles à l’orientale. La porcelaine raconte des histoires et fait se rencontrer l’esthétique et l’utile.

MUGDessins et couleurs s’invitent à la table….au bureau comme à la maison, le mug reste l’objet indispensable de vos instants détente.

CAHIERS DE NOTES !Support d’écriture ludique ! 9 des dix cahiers de ce coffret forment le dessin d’un carré Hermès…. le 10ème est la clé du puzzle.

PORTE-PASSEPORTUne palette de couleurs étendue. Ce porte-passeport en chèvre Mysore se décline, par exemple, en plus de dix coloris, qui vont du noisette au violet.

LUCIOLE*Herringbone, Toile Hermès, Finish….des noms évocateurs pour ces décors de lucioles qui réchaufferont vos intérieurs.

TROUSSE DE VOYAGEDes objets nomades pour accompagner le quotidien du voyageur. Cette trousse en coton a hérité sa forme d’un sac en cuir créé dans les années 1920.

PORTE-CARTESL’esprit et le travail des selliers maroquiniers s’expriment aussi sur quelques centimètres carrés de peau. La preuve avec l’ensemble des accessoires pour le sac ou le bureau.



Pendant la lecture 1. À quelle région des États-Unis est-ce que la montre fait référence? 2. Quel objet est décrit comme nécessaire pour se reposer? 3. Quelle région est-ce que le petit carré évoque? 4. Quels exemples de maroquinerie y a-t-il? 5. Quelle sorte de cuir est utilisée pour le porte-passeport? 6. Où est-ce que le site recommande qu’on mette le porte-cartes? 7. Que fait l’insecte qui intitule la corbeille à papier (wastebasket)? 8. Quel cadeau comprend une espèce de jeu? 9. Quel objet est utile tous les jours en vacances? 10. Quel objet est nécessaire pour aller nager?

Post-lectureChoisissez la bonne réponse à chaque question. 1. Quel article achèteriez-vous pour quelqu’un qui passe des vacances à la plage?

A. La mug B. Les cahiers de notes C. Le drap de plage yachting D. Luciole

2. Quel article est disponible en deux versions? A. La montre cape cod B. Le porte-passeport C. La trousse de voyage D. La mug

3. Quel article est disponible en dix couleurs? A. Le petit carré B. Les cahiers de notes C. La trousse de voyage D. Le porte-passeport

4. Quel article est fait en coton? A. La trousse de voyage B. La mug C. Le drap de plage yachting D. La montre cape cod

Activités d’expansion 1. Référez-vous à l’organigramme et décrivez deux autres collègues pour qui

un(e) camarade doit acheter un cadeau. Échangez les descriptions et choisissez un cadeau. Finalement, écrivez un résumé des «collègues » et des cadeaux que vous leur avez choisis.

2. Consultez le site français d’Hermès pour trouver d’autres objets en offre. Écrivez une conversation entre vous et un(e) collègue sur des possibilités de cadeaux à offrir à un autre collègue lors de sa promotion. Posez-vous des questions sur les goûts et les habitudes afin de déterminer ce que votre ami (n’)aimerait (pas). Enfin, prenez une décision. Jouez la conversation avec un(e) partenaire en classe.


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T’es branché? 3 · égoïste que j’en ai presque honte alors que la tristesse m’a toujours paru honorable. Je ne la connaissais pas, elle, mais l’ennui, le regret, plus rarement