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Alors oui ça fait plus de 40 pages, ça peut faire peur au premier abord mais c’est super espacé histoire d’éviter les pavés indigestes & Co. Merci à ceux qui ont partagé leurs cours, au final je me suis principalement servi des cours de Nawel et Isabelle en piochant quand même dans pas mal d’autres … Et comme j’avais promis d’énumérer tout le monde et que je ne doute pas une seconde que vous m’avez envoyé vos cours pour cet immense privilège … Nawel Haribo , Isabelle (c’est le cours le plus fou que j’ai vu, table des matières et tout ... juste bien ouej), Asmae Mestour, Agathe Fabrèges, Mrv Oz, Maïa Vella, France Thévenin, Laurine Bertron Lubrez, LO Li TA, Syrine 'Lennon' Karaz Désolé j’en oublie j’ai supprimé pas mal de messages, mais en même temps on s’en fout nan ? Bref la promo vous remercie. Allez taper « nounours love » sur Google vous allez voir yen a vraiment plein … enjoy ! Good Luck pour les révisions … L1 PSYCHOLOGIE - SYNTHESE PSYCHOLOGIE SOCIALE (CM)

[Sytnhese] Cm - Psycho Sociale - s2

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Alors oui ça fait plus de 40 pages, ça peut faire peur au premier abord mais c’est super espacé histoire d’éviter les pavés indigestes & Co.

Merci à ceux qui ont partagé leurs cours, au final je me suis principalement servi des cours de Nawel et Isabelle en piochant quand même dans pas mal d’autres …

Et comme j’avais promis d’énumérer tout le monde et que je ne doute pas une seconde que vous m’avez envoyé vos cours pour cet immense privilège …

Nawel Haribo , Isabelle (c’est le cours le plus fou que j’ai vu, table des matières et tout ... juste bien ouej), Asmae Mestour, Agathe Fabrèges, Mrv Oz, Maïa Vella, France Thévenin, Laurine Bertron

Lubrez, LO Li TA, Syrine 'Lennon' Karaz

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Good Luck pour les révisions …

L1 PSYCHOLOGIE - SYNTHESE PSYCHOLOGIE SOCIALE (CM)

HISTORIQUE

Le Terme de « groupe » est relativement récent. Il serait apparu vers 1668 selon ANZIEU et MARTIN en Italien, « gruppo », pour désigner la représentation picturale d’un ensemble de sujets. C’est seulement vers le milieu du XVIIIe siècle que le terme « groupe » nomme une réunion de personnes. Au XVIIIe, de profondes transformations des structures sociales et des idées affectent les sociétés occidentales : c’est le développement de la grande industrie, du libéralisme, de l’esprit des Lumières qui vont conduire immanquablement à la question et au problème de leur rassemblement. Celui-ci, constitué pour se protéger, croire ou produire, se rencontre notamment aux Etats-Unis ou émerge une véritable culture des associations. « Aux Etats-Unis, on s’associe dans des buts de sécurité publique, de commerce et d’industrie, de morale et de religion. « Il n’y a rien que la volonté humaine désespère d’atteindre par l’action libre de la puissance collective des individus » (TOCQUEVILLE, 1831). L’histoire des idées et théories du fonctionnement du groupe est jalonnée par des apports de différents auteurs dont les principaux sont CHARLES FOURIER, GUSTAVE LE BON, SIGMUND FREUD, JACOB LEVY MORENO, ELTON MAYO et KURT LEWIN.

CHARLES FOURIER : L’EXPERIMENTATION ET L’HARMONIE SOCIALE

CHARLES FOURIER (1772 - 1837). La fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle voient apparaître en France une floraison de théories de réformes sociales et de programme de sociétés idéales. La première tendance reste en accord avec le pouvoir tandis que la deuxième, révolutionnaire, refuse l’Etat. SAINT SIMON, pour lequel la dynamique de l’évolution sociale repose sur l’extension de l’industrie et des modes de production, représente la première tendance. La seconde est représentée par des penseurs qui veulent créer un autre monde, les amenant ainsi à réfléchir sur les groupes sociaux et les mécanismes qui expliquent leur équilibre et leur mouvement. L’œuvre de FOURIER reste l’exemple le plus achevé de cette idée révolutionnaire en imaginant une société utopique fondée sur l’harmonie de son organisation et de ses groupes. Pour lui, les passions sont constitutives du lien social. FOURIER est ainsi un des premiers analystes du groupe en termes de système visant un équilibre fondé sur ses forces internes.

CM1 : SEMAINE DU LUNDI 21 JANVIER - MOHAMED LAHLOU

GUSTAVE LEBON : LA FUSION DES INDIVIDUS DANS UNE PENSEE COMMUNE

GUSTAVE LE BON : (1841 - 1931) : La psychologie des foules (1895) est sans doute l’œuvre qui a le plus influencé la psychologie sociale contemporaine, la réflexion psychanalytique, philosophique et politique sur les phénomènes de groupe et de foule. Il part de l’idée que le fonctionnement d’une foule résulte de la fusion des individus dans une société commune. Cette fusion atténue les différences entre les individus, abaisse leurs capacités intellectuelles et diminue le contrôle qu’une personne peut avoir sur son comportement. Les actions accomplies par une foule peuvent être aussi bien héroïques que destructrices. Tout individu incorporé à un groupe subira des modifications psychiques qui sont en tout point analogue à celles que subit un sujet dans l’hypnose. Il compare les comportements collectifs à des états hypnotiques (ex : le lynchage se fait avec une foule, pas seul). Il crée aussi une hiérarchisation des races (point de vue raciste) à partir de la théorie de l’évolution de Darwin.

FREUD (1856 – 1939) : LES LIENS AFFECTIFS DANS LES GROUPES

L’ouvrage de FREUD Psychologie des masses et analyse du Moi en 1921 commence par un hommage aux thèses de LE BON dont l’auteur s’inspirera largement. FREUD propose de répondre aux trois questions fondamentales :

Qu’est-ce qu’une masse ? Comment peut-elle influencer l’individu à ce point ? En quoi consiste la transformation qu’il subit ?

Pour expliquer ce qui rattache les individus les uns aux autres, ainsi que les modifications qu’ils subissent, FREUD propose la notion de libido. La libido recouvre de nombreuses variétés d’amour, la libido est plus une notion de sensualité que de sexualité. Les liens entre les individus d’un groupe s’établissent sous l’impulsion de l’amour qui constitue la principale force de cohésion. Mais ces liens sont toujours menacés, notamment par la découverte de leur absence de réciprocité ou par le soupçon que le meneur favorise certains membres au détriment d’autres. Ainsi, un groupe nourrit l’illusion que chacun aime le meneur et que ce dernier les aime en retour égalitairement et que tous sont liés les uns aux autres dans le partage de cet amour qui constitue le véritable ciment du groupe.

Donc, dans le groupe, les individus sont liés par des liens libidinaux, qui sont des liens d’amour. Si on ne peut pas piffrer quelqu’un, il quitte le groupe. (Merci Nawel c’est sublimement dit).

JACOB LEVY MORENO : L’ANATOMIE DES AFFINITES DANS LES GROUPES

Après avoir fait des études de philosophie et de médecine à Vienne, MORENO a exercé la psychiatrie en Autriche, puis aux Etats-Unis où il s’est installé en 1927. Il considère que l’analyse en profondeur des relations interpersonnelles devrait permettre de révéler leur véritable nature et ainsi favoriser la spontanéité et la créativité de l’être humain. Il propose une technique pour atteindre ce but : le test sociométrique.

MORENO avait observé que les groupes d’enfants donnaient lieu à des rassemblements parfois homogènes parfois hétérogènes (constitué de sous-groupes) et que certains enfants restaient isolés, en dehors des groupes formés. Il formule alors l’hypothèse que : la structure profonde d’un groupe est constituée par des réseaux d’attraction et de répulsion entre les individus composant le groupe. Le test sociométrique visera à mettre en évidence ces réseaux. Ce test consiste à demander à chaque membre d’un groupe d’indiquer confidentiellement, selon une échelle de préférence qui lui est proposée, ses sentiments d’attraction, de répulsion ou d’indifférence à l’égard des autres membres du groupe, en fonction d’un critère déterminé. Ce critère spécifie le contexte des choix et des rejets : travail à faire en commun, cohabitation, loisir etc. Il est également possible de demander aux sujets d’imaginer par quels membres du groupe ils pensent avoir été choisis ou rejetés.

Exemple :

CHOIX Léon Paul Pierre Sylvie Odette Léon X X Paul X X Pierre X X Sylvie X X Odette X X

Le test sociométrique permet ainsi de mettre en évidence les leaders populaires, les leaders influents (membres du groupe choisis par le leader populaire), les isolés et les parias.

Léon

Paul

PierreSylvie

Odette

ELTON MAYO : LES FACTEURS DE PRODUCTIVITE D’UN GROUPE

ELTON MAYO (1880 - 1949) est le fondateur incontestable de la psychologie industrielle, afin d’augmenter la production dans les entreprises. Il a mis en place une expérience révolutionnaire sur l’introduction des pauses au travail. Il s’est rendu compte qu’un groupe dans lequel les liens affectifs étaient plus importants avait une productivité plus grande. Il va aussi utiliser le test sociométrique de MORENO, et adapter un test fondé sur les principes d’attraction-répulsion (dans son usine, il construit des groupes en fonction des affinités).

Dans les années 1980, les principaux psychologues se sont réunis pour aborder le thème de l’évolution de la psychologie. Ils pensaient à un essor des problèmes de conflits de groupe, aux processus de catégorisation sociale. Ils pensaient à une accélération des recherches sur les groupes. [Men to men]. Ce sont donc les notions de changement qui vont être abordés. En effet, l’étude de groupes est devenue un domaine très important de la recherche en psychologie. KAES avait recensé 1500 ouvrages sur la notion de groupe en France.

Puis, SERGE MOSCOVICI auteur de L'âge des foules (1981), un traité historique de psychologie des masses dit, à propos du 21e s, que ce sera la remontée des préoccupations sociales, de la catégorisation sociale. Le monde s’éclate, il y a des conflictualités sociales, ethniques, religieuses… Ces conflits sont encore pacifiques, mais tendent à s’emplir de violence. (La haine identitaire, de SIBOLI).

QU’EST CE QUE LE GROUPE ? Le lien de l’article sur internet qu’on nous avait conseillé de lire :

http://www.scienceshumaines.com/le-groupe-en-psychologie-sociale_fr_10805.html

Le groupe, c’est l’articulation entre le psychologique et le social, entre l’individuel et le collectif. Le groupe est le premier horizon social de l’individu. ex : on ne voit pas la société française dans son ensemble, mais on peut la voir au travers de ses groupes culturels, religieux…

Le groupe est le lieu où l’individu expérimente son lien à autrui. Beaucoup de disciplines se sont intéressées à la psychologie du groupe, mais c’est grâce à la psychologie sociale qu’on comprend comment est-ce que les individus mettent en commun leurs émotions, leurs sentiments, dans un groupe.

DIDIER ANZIEU : les conduites individuelles s’inscrivent dans les groupes auxquels l’individu appartient. L’individu est influencé par le groupe, mais nos conduites individuelles peuvent aussi influencer le groupe. Le groupe est un lieu social où les individus expérimentent concrètement leurs liens avec autrui.

Le groupe est un ensemble d’individus qui ont entre eux des relations réciproques et qui impliquent donc un système d’échange entre les individus qui le comporte. Trois critères :

Le premier critère d’appartenance à un groupe, c’est la poursuite d’un but commun. Le deuxième critère, c’est que le fonctionnement d’un groupe est marqué par un sentiment

d’interdépendance (chacun considère qu’il dépend des autres et que les autres dépendent de lui).

Enfin, un groupe est fondé sur l’existence de relations affectives.

Le groupe est une réalité sociale. Mais chaque individu a sa propre réalité psychique, bien qu’il adopte la réalité groupale.

CINQ CATEGORIES DE GROUPE : ANZIEU ET MARTIN - 1968

1. LA FOULE

Très faible degré d’organisation. Nombre important de participants. Fonctionne surtout au niveau du registre émotionnel. sur le mode de la contagion des

émotions.

FISCHER (1957) : distingue 3 types de foule :

Foule ordinaire : où chacun fonctionne de son côté, sans but commun ex : la foule place Bellecour, qui occupe un espace physique.

La foule active : réagit d’une manière brève et à grande échelle. Mouvement de protestation. Interaction faible entre les individus. Mais ce qui prédomine est le lien qui existe entre les

« Un groupe est un ensemble social identifiable et structuré, caractérisé par un nombre restreint d’individus, à l’intérieur duquel ceux-ci établissent des liens réciproques, jouent des rôles, selon des normes de conduite et des valeurs communes dans la poursuite de leurs objectifs »

(GUSTAVE NICOLAS-FISHER, 1990)

individus et le leader/meneur. ex : un mouvement de protestation parce qu’il n’y a plus de chauffage

Manifestation : La foule a un but. L’action est organisée.

SERGE MOSCOVICI distingue 2 types de foule :

La foule naturelle/spontanée : Fonctionne sous l’influence d’une série d’impulsions, en raison d’un évènement extérieur. ex : accident foule curieuse.

Foule artificielle organisée : S’organise sous l’influence de conditions interne. Les individus s’y conforment à la norme du collectif. ex : la foule de pèlerins à Lourdes. Et quand on fait une ola, personne n’ose rester assis (conformité)

2. LA BANDE

Ensemble qui a un faible degré d’organisation. Un faible nombre de participants et à l’origine de l’organisation d’une bande il y a le besoin d’avoir quelqu’un de semblable à soi.

3. LES GROUPEMENTS SOCIAUX Les groupements sociaux ont un degré d’organisation moyen, un nombre de participants moyen et des relations superficielles.

4. LE GROUPE PRIMAIRE

Il a un degré d’organisation élevé avec un nombre de participants restreint. Le but est de réaliser des actions importantes et novatrices. Il fonctionne beaucoup sous l’influence des relations affectives.

5. LE GROUPE SECONDAIRE

Il a un degré d’organisation très élevé, nombre variable/faible de participants et des actions planifiées à l’avance.

CARACTERISTIQUES

En réalité on utilise le mot groupe pour désigner des ensembles de petites tailles. La foule n’est donc pas un groupe. La structure d’un groupe est donc variable et évolue avec le temps.

Quelle dimension doit avoir une collectivité pour être considéré comme un groupe ?

Taille minimum : Doit être telle que le nombre de relations individuelles potentielles entre les membres soit supérieure au nombre de membre.

Taille maximum : Doit être telle que chaque membre puisse avoir une relation avec chacun des autres membres du groupe.

Sous-groupes : Le groupe doit être tel que des sous-groupes stables et identifiés ne puissent pas se constituer.

Au-delà d’environ 30 personnes, on ne peut plus vraiment parler de groupe.

4 Fonction de groupe :

La mise en commun d’un but. Il faut que ses membres aient un intérêt commun, intériorisé par chacun des membres.

La détermination des frontières. Chaque groupe va se constitué par rapport à d’autres groupes et cela amène donc le groupe à fixer ses limites. Ce sont ces limites de groupe qui créent à l’intérieur du groupe ce sentiment d’appartenance.

A l’intérieur du groupe s’établissent des relations interpersonnelles, chaque membre produit des représentations mentales des membres.

Constitution d’une organisation. Dans un groupe il y distribution des rôles et des statuts. Les normes doivent être respectés sinon tchao bye. L’organisation peut changer comme les rôles.

Les composantes du groupe :

La taille : (8 à 15 personnes). Il existe une relation entre taille du groupe et efficacité du groupe. La taille influence le fonctionnement d’un groupe.

Les normes : Attentes partagés entre la majorité du groupe ce qu’on attend des individus etc. indiquent la manière d’agir à l’intérieur d’un groupe. Friedman a fait un ensemble d’observation au sujet des normes : « certaines normes peuvent être transgressés en période de stabilité mais strictement respecté en période de crise ». « Les normes facilitent la

décision ».Les normes sont des systèmes d’évitement : Ce que l’on peut dire ou ne pas dire en public. Les normes permettent de connaitre les sujets tabous par exemple. Les normes servent à particulariser un groupe (ex : les normes des AMISH).

/ !\ Mais les normes ne changent pas les attitudes individuelles

Les rôles : qui sont des modèles de conduite définis par les attentes des individus. C’est ce qu’on attend d’un individu dans un groupe (ex : on attend d’un chef qu’il joue son rôle de chef).

Les objectifs : d’un groupe sont plus ou moins manifestent. Il arrive que les objectifs soient vagues. C’est-à-dire tous les membres du groupe ne les comprennent pas de la même manière. L’efficacité d’un groupe dépend de la distance qui existe entre les activités des membres du groupe et les orientations qui leurs sont prescrites.

La cohésion : groupale représente la force d’attraction qu’exerce le groupe sur chaque membre de ce groupe. L’homogénéité du groupe favorise la cohésion interne. (ex : si tous les membres ont le même statut, la cohésion est plus forte).

Menace extérieure : Plus un groupe se sent menacé de l’extérieur plus cela renforce sa cohésion interne.

Compétition inter groupe : Quand il existe une compétition entre les groupes cela augmente la cohésion du groupe.

AFFECTIVITE ET GROUPE

Pour RENE KAËS & DIDIER ANZIEU, l’affectivité constitue le fondement du lien social, qui unit les individus du groupe entre eux ou avec leur leader.

Pour comprendre cette affectivité, on a besoin de remonter aux liens qui se tissent au sein du groupe familial, d’où le fait que FREUD ait beaucoup parlé de l’affectivité.

L’analyse de ses liens intrafamiliaux a été abordée rapidement par FREUD. Ce qui a ouvert une compréhension du psychisme individuel. On peut utiliser la notion d’affectivité dans les groupes sociaux. Le moteur de l’affectivité, ce qui est à la base des liens entre les individus s’appelle l’élan du désir (libido).

ELEMENTS DE FORMATION

Il y a deux éléments importants dans la formation d’un groupe :

L’élan du désir, la libido ‘désir primitif), qui vise à la possession d’un objet. Parfois, cet objet du désir est entravé (ex : l’enfant ne peut pas garder sa mère pour lui tout seul). Il y a des supports du désir, par exemple les caresses. Celles-ci vont être bloquées par les normes culturelles. . Très vite, l’enfant va subir le fameux conflit pulsion vs société par intériorisation des interdits.

Les processus d’identification, qui accompagnent le désir et établissent une relation affective entre un individu et une autre personne. Le processus d’identification va mettre en place la relation avec celui qu’on voudrait être (alors que c’était celui qu’on voudrait avoir dans le cas de la libido).

Les premiers liens affectifs sont ceux qui se tissent dans la famille, et c’est au sein de la famille que se produit une combinaison complexe de désirs et d’identification. Ces liens premiers vont marquer profondément les relations que par la suite l’individu établira entre lui-même et les autres. Ces relations intrafamiliales vont constituer la trame des sentiments d’attirance, de sympathie qui vont naître dans la vie.

A l’intérieur du groupe, les affects nés dans la petite enfance sont réactivés (en particulier les relations précoce qu’on a avec notre mère). Chacun de nous vient donc dans un groupe avec ses

CM2 : SEMAINE DU LUNDI 28 JANVIER - MOHAMED LAHLOU

représentations infantiles. A l’intérieur du groupe, nous allons mettre ensemble les images intérieures, comprenant les angoisses. On va expliquer le lien irrationnel qui unit les membres d’un groupe à partir des liens qui se sont faits pendant la petite enfance. L’expérience affective première constitue le fondement du lien groupal. C’est à travers l’expérience groupale première de la famille que vont s’édifier les relations et sentiments entre individus (l’organisation du groupe).

DIDIER ANZIEU et RENE KAËS appelle le lien qui existe entre un groupe le lien irrationnel. C’est ce lien qui va relier les membres du groupe entre eux. Cette expérience première est une expérience inconsciente ; c’est ce qu’on appelle l’intention groupale ; c’est à travers elle que s’exprime les échanges, les sentiments et que s’organise le groupe. (Voir test sociométrique).

Dans la vie de groupe, il y a deux types de sentiments : les sentiments conscients et les affects archaïques immergés dans l’inconscient.

SENTIMENTS CONSCIENTS

Les sentiments ressentis consciemment sont, comme leur nom l’indique, possibles à verbaliser. Ils sont associés à deux mécanismes.

1. Les mécanismes d’extériorisation

De ces mécanismes naissent deux types de sentiments :

Le sentiment de dépersonnalisation. Au moment où se constitue un groupe, les individus ressentent un sentiment de perte d’identité (ex : le jour de la rentrée où on ne connait personne). Cela vient du fait qu’avant que le groupe ne se constitue réellement, l’individu a peur de perdre son identité singulière et d’être jugé par les autres.

Le sentiment de menace, qui est à l’origine de conflits. Comme l’individu a peur d’être jugé, il va ressentir une crainte de l’autre. Mais ces conflits vont provoquer un besoin d’unité groupale (parfois même autour d’une tête de turque).

2. Les mécanismes d’intériorisation

Le mécanisme d’intériorisation se produit grâce à une intériorisation des règles et des images du groupe. Grâce à un sentiment d’appartenance commune. Tous les individus qui au début étaient dans un état de malaise, vont intérioriser les modalités du groupes, les images que les uns proposent aux autres sentiment d’appartenance communautaire. De ce mécanisme d’intériorisation va

naitre deux sentiments : Le sentiment de dépendance. A l’intérieur d’un groupe, les différences individuelles vont

disparaître et l’identité individuelle est remplacée par une identité groupale. Ce passage va placer l’individu dans une situation de dépendance vis-à-vis du groupe. RENE KAES dit que c’est une situation de dépendance vis-à-vis de l’illusion groupale.

Le sentiment d’abandon fait suite au sentiment de dépendance, il nait de la désillusion. Il peut s’accompagner d’un sentiment de culpabilité (certains membres se sentent responsables du dysfonctionnement du groupe).

AFFECTS ARCHAÏQUES

Les affects archaïques sont immergés dans l’inconscient. DIFIER ANZIEU considère que c’est dans le groupe que les images intérieures et les angoisses sont mises en commun. C’est dans l’expérience du groupe que seront réactivées les émotions infantiles, et en particulier ce que WINNICOTT appelle la dyade mère-enfant. Pour lui, on assiste à un transfert de l’expérience infantile vers l’expérience groupale.

Pour LEBOVICI et SOULE, à l’intérieur d’un groupe, l’individu ressent des angoisses qui sont la conséquence des expériences vécues au moment du sevrage. Les membres vont ressentir une angoisse de persécution et une angoisse de dépression. Ces sentiments constituent un état inconscient individuel, mais il arrivera un moment où cet état inconscient va être partagé par les membres et va orienter les attitudes et actions du groupe.

Les individus d’un même groupe combinent spontanément et inconsciemment leurs états émotionnels et archaïques. Ils vont constituer la mentalité de groupe (ex : il y a des communautés ou des groupes qui ont un sentiment de culpabilité). L’avantage, c’est que chaque individu va exprimer ses besoins de manière anonyme, fondant la culture groupale.

Les phénomènes émotionnels archaïques sont potentiels dans le groupe et vont émerger à chaque fois que le groupe est en difficulté, qu’il est en crise (d’où le fait que les groupes éclatent quand la crise est insurmontable).

STATUT

Chaque individu va occuper différents statuts à l’intérieur du groupe, lié à l’image qu’il se fait de lui-même. C’est la conséquence de la manière dont il respecte les normes groupales.

Le rôle social

Tout individu est influencé par les modèles collectifs du groupe et va respecter les normes implicites ou explicites du groupe. Ceci va l’amener à construire une image de lui-même conforme à celle que

les autres membres du groupe attendent de lui, il joue le personnage que les autres veulent qu’il soit (ex : le prof joue à faire le prof, il a le comportement qu’on attend de lui).

Ce rôle est souvent contraint, mais l’individu y tient car c’est ce qui lui confère une sécurité, s’il le garde il va pouvoir rester dans le groupe.

On la retrouve beaucoup dans les groupes professionnels. Jean-Paul Sartre : il fréquentait un café à paris. Dans une rue (où Modigliani est mort), il y avait un serveur qui disait « essayons d‘imiter sans sa démarche, il joue il s’amuse à être garçon de café » voilà le statut sociale.

La visée personnelle

L’individu peut avoir une visée personnelle, il va se construire un personnage conforme à son idéal. Adler disait que tous les efforts du sujet l’orientent vers un style de vie. Très souvent, il va jouer ce rôle prestigieux pour compenser ses insuffisances.

Le masque

Un individu peut jouer un personnage comme un masque, c’est-à-dire essayer de prendre un rôle qui consiste à paraître. Dans ce cas, l’individu cache à autrui ce qu’il est, mais se cache aussi à lui-même ce qu’il est. Il adopte une réaction simulatrice parce qu’il est coincé entre le rôle qu’on attend de lui et le rôle qu’il veut avoir.

La simulation

Pour échapper à sa propre angoisse, l’individu va essayer de se convaincre lui-même, il va rentrer dans un personnage-refuge. Très souvent, ce personnage va se développer au prix d’une véritable aliénation (ex : l’homme qui a fait croire à tout le monde qu’il était médecin à Genève alors qu’il n’avait même pas fini ses études et qui a fini par tuer toute sa famille).

INFLUENCES

Comment le groupe influence l’individu l’influence groupale

Dans un groupe, il y a deux types d’influences :

L’influence majoritaire

C’est l’influence d’une majorité sur une minorité. Devant la pression exercée par la norme d’une majorité, la minorité abandonne sa propre norme pour l’adopter et être maintenue dans le groupe. Cette influence est de deux types :

Le conformisme (dont parle ASCH), qui consiste à calquer sa propre pensée sur celle du groupe (ex : si tout le monde autour de nous dit qu’un segment est plus petit qu’un autre, on va dire la même chose).

La normalisation (dont parle SHERIF), qui considère que les individus d’un même groupe ont tendance à construire le monde en fonction de leurs propres normes (ex : si on fait un premier jugement en groupe, après on garde ce jugement même si on est seul).

L’influence minoritaire

C’est l’influence d’une minorité sur une majorité, la soumission à l’autorité. MILGRAM considère que c’est un conformisme en acte, que c’est ce qui amène les individus à accomplir des actes qu’ils n’auraient pas faits s’ils étaient seuls.

DEFINITIONS

INDIVIDU VS SOCIETE

Dans le cadre de la sociologie, l’unité de base, c’est les groupes sociaux (contrairement à la psychologie où l’unité de base est l’individu). Un individu se positionne toujours de façon unique, mais il se positionne en fonction des autres. La psychologie sociale va nous montrer que même quand on est tout seul devant notre miroir, on est influencé par tout un tas de rôles sociaux (ex : le fait qu’on soit un homme, une femme, un salarié dans une entreprise…).

L’individu est l’objet d’étude de la psychologie. La psychologie sociale s’intéresse à l’individu dans une société, et leurs influences réciproques. L’individu est un organisme psychique unique. On distingue l’attitude du comportement. L’attitude est l’ensemble des pensées, opinions et croyances. Le comportement est l’action effective de l’individu. Un comportement social englobe les deux.

Un des objectifs de la psychologie sociale est donc de comprendre le lien entre les deux. Qu’est ce qui peut faire passer une attitude en un comportement effectif [fumeurs] ?

CE QUE LA PSYCHOLOGIE SOCIALE N’EST PAS…

La psychologie sociale n’est pas du tout l’intersection entre la psychologie et la sociologie. Ce n’est pas non plus une psychologie socialisée et encore moins une sociologie psychologisée. La psychologie sociale n’est pas une simple question de nombre (sociologie étudie un grand nombre de sujets et psychologie étudie peu de personnes à la fois). C’est une vision complètement différente des choses et du monde.

DEFINITIONS

Plusieurs définitions de la Psychologie Sociale :

La psychologie sociale, c’est une science du comportement social, c’est-à-dire qu’elle implique la référence à d’autres personnes. Elle se manifeste dans toutes les situations où un individu se trouve en face d’autrui, mais aussi en l’absence d’autrui.

La psychologie sociale tend à comprendre et à expliquer comment est-ce que les pensées, les sentiments (les attitudes) et les comportements des individus sont influencés par un autrui réel,

CM3 : SEMAINE DU 11 FEVRIER - MARIE PREAU

imaginaire ou implicite. C’est une discipline dans laquelle on étudie de façon systématique les interactions entre les individus et leurs fondements psychologiques.

La psychologie sociale, c’est l’étude scientifique de la façon dont les gens se perçoivent, s’influencent et entrent en relation.

KRECH ET CRUTCHFIELD : 1948 « SCIENCE DU COMPORTEMENT SOCIAL, C'EST-A-DIRE QUI IMPLIQUE UNE REFERENCE A D’AUTRES PERSONNES ET

QUI SE MANIFESTE DANS TOUTES LES SITUATIONS OU LE SUJET SE TROUVE EN FACE D’AUTRUI OU ENCORE LE

COMPORTEMENT QUI, BIEN QUE SE PRODUISANT EN L’ABSENCE D’AUTRUI, EN SUBIT NEANMOINS L’INFLUENCE »

Chacun a une multitude de casquettes renvoyant chacune à une identité qui ne sont pas tant que ça personnelles mais plutôt influencée par nos différents groupes d’appartenance et de référence. L’influence du groupe va bien au-delà de sa simple présence. [Exemple du miroir où l’on pense être seule face à soi-même]. Ainsi on s’intéresse au comportement d’un individu lorsqu’il est face à un groupe mais aussi lorsqu’il est seul

ALLPORT : 1968

LA PSYCHOLOGIE SOCIAL « TEND A COMPRENDRE ET A EXPLIQUER COMMENT LES PENSEES LES SENTIMENTS ET LES

COMPORTEMENTS DONT LES ETRES HUMAINS SONT INFLUENCES PAR UN AUTRUI QUI EST REEL, IMAGINAIRE OU

IMPLICITE ».

GERGEN & GERGEN : 1984

LA PSYCHOLOGIE SOCIALE « EST UNE DISCIPLINE OU L’ON ETUDIE DE FAÇON SYSTEMATIQUE LES INTERACTIONS

HUMAINES ET LEUR FONDEMENT PSYCHOLOGIQUE ».

MYERS & LAMARCHE : 1992

LA PSYCHOLOGIE SOCIALE EST « L’ETUDE SCIENTIFIQUE DE LA FAÇON DONT LES GENS SE PERÇOIVENT, S’INFLUENCENT ET ENTRENT EN RELATION LES UNS AVEC LES AUTRES ».

[Apparence physique d’autrui nous amène à avoir des comportements différents]

VALLERAND : 1994

« LA PSYCHOLOGIE SOCIAL EST LE DOMAINE D’ETUDE SCIENTIFIQUE QUI ANALYSE LA FAÇON PAR LAQUELLE NOS

PENSEES, NOS SENTIMENTS ET COMPORTEMENTS SONT INFLUENCES PAR LA PRESENCE IMAGINAIRE, IMPLICITE OU

EXPLICITE DES AUTRES, PAR LEURS CARACTERISTIQUES ET PAR LES DIVERS STIMULI SOCIAUX QUI NOUS ENTOURENT

ET QUI, DE PLUS, EXAMINE COMMENT NOS PROPRES COMPOSANTES PSYCHOLOGIQUES PERSONNELLES INFLUENT

SUR NOTRE COMPORTEMENT SOCIAL ».

C'est le fait que nous ne percevons pas les choses de la même façon selon le contexte dans lequel nous nous situons. La psychologie sociale examine comment nos propres composants psychologiques influent sur notre comportement social. Tous les éléments liés à l’estime de soi, la confiance font que

les individus ont leur propre individualité et amènent chacun à ne pas réagir de la même façon. On s’intéresse aux influences de groupes mais aussi à l’individualité de chacun. L’interaction entre les deux est importante à étudier.

FISCHER : 1987

LA PSYCHOLOGIE SOCIALE EST « L’ETUDE DES PHENOMENES SOCIAUX DEFINIS PAR LA NATURE TOUJOURS

PROBLEMATIQUE DES RELATIONS QUI SE JOUENT ENTRE INDIVIDU ET SOCIETE ».

BEAUVOIS : 1998

LA PSYCHOLOGIE SOCIALE « S’INTERESSE, QUELS QUE SOIENT LES STIMULI OU LES OBJETS, A CES EVENEMENTS

PSYCHOLOGIQUES FONDAMENTAUX QUE SONT LES COMPORTEMENTS, LES JUGEMENTS, LES AFFECTS ET LES

PERFORMANCES DES ETRES HUMAINS EN TANT QUE CES ETRES HUMAINS SONT MEMBRES DE COLLECTIFS SOCIAUX

OU OCCUPENT DES POSITIONS SOCIALES (EN TANT DONC QUE LEURS COMPORTEMENTS, JUGEMENTS, AFFECTS ET

PERFORMANCES SONT EN PARTIE TRIBUTAIRE DE CES APPARTENANCES ET POSITIONS ».

On s’intéresse donc à des membres de collectifs sociaux qui occupent des positions sociales spécifiques. C'est-à-dire que lorsqu’on analyse les comportements d’autrui, on tient compte du contexte, individualité mais aussi à leur PLACE dans ce groupe [leader, référence, appartenance] Appartenir à un groupe n’est pas perçu de la même manière pour tous. Leur situation sociale est donc très importante dans l’analyse psychologique.

LE REGARD PSYCHOSOCIAL

La psychologie sociale se distingue par le regard psychosocial, c’est une manière d’analyser une situation, spécifique et différentes des grilles habituelles.

OBJET (physique, social, imaginaire ou réel)

Interaction Communication

Représentation

EGO ALTER

Moscovici, 1984

Le regard psychosocial a été proposé par SERGE MOSCOVICI. Sa spécificité est de ne pas considérer les choses de façon binaires (objet/sujet), mais d’avoir une lecture ternaire des faits et relations en considérant le sujet individuel comme étant l’égo, le sujet social comme étant l’alter et l’objet (qui peut être physique, social, imaginaire ou réel).

Jusqu’à présent, on essayait de comprendre pourquoi le sujet avait un certain rapport avec un objet (ex : « le mariage pour tous »). Mais si on se limite à cet avis personnel, on ne peut pas comprendre pourquoi cette personne a développé cet avis. L’individu agit aussi en fonction des autres, de son appartenance (l’alter).

Cette vision des choses a permis le développement de théories en communication mais aussi au niveau des représentations. Généralement les groupes partagent des représentations communes sur des objets (identité). On comprend dans quel contexte et groupe elle s’inscrit pour mieux comprendre sa position face aux objets.

MOSCOVICI : 1984

« COMMENÇONS PAR LA MANIERE DONT LE PSYCHOLOGUE ET SOUVENT LE SOCIOLOGUE ENVISAGENT LES FAITS. ILS UTILISENT D’HABITUDE UNE GRILLE DE LECTURE BINAIRE. ELLE CORRESPOND A LA SEPARATION DU SUJET ET DE

L’OBJET, QUI SONT DONNES ET DEFINIS INDEPENDAMMENT L’UN DE L’AUTRE. LE PSYCHOLOGUE NOTAMMENT

POSE D’UN COTE « L’EGO » (L’INDIVIDU, L’ORGANISME) ET DE L’AUTRE « L’OBJET ». ON RETROUVE A PEU PRES

LE MEME SCHEMA DU COTE DE LA SOCIOLOGIE. A CECI PRES QUE LE SUJET N’EST PLUS UN INDIVIDU MAIS UNE

COLLECTIVITE (LE GROUPE, LA CLASSE SOCIALE, L’ETAT ETC…). QUANT A L’OBJET, LUI AUSSI A UNE VALEUR

SOCIALE, IL REPRESENTE UN INTERET OU UNE INSTITUTION. EN OUTRE, IL EST PARFOIS CONSTITUE D’AUTRES

PERSONNES, D’AUTRES GROUPES, FORMANT CE QU’ON APPELLE UN ENVIRONNEMENT HUMAIN. (…) LE REGARD

PSYCHOSOCIAL SE TRADUIT PAR UNE LECTURE TERNAIRE DES FAITS ET DES RELATIONS. SA PARTICULARITE EST DE

SUBSTITUER A LA RELATION A DEUX TERMES DU SUJET ET DE L’OBJET, HERITEE DE LA PHILOSOPHIE CLASSIQUE, UNE

RELATION A TROIS TERME : SUJET INDIVIDUEL – SUJET SOCIAL – OBJET ».

LES QUATRE NIVEAUX D’ANALYSE

Les quatre niveaux d’analyse permettent de catégoriser les modes d’appréhension de phénomènes sociaux. Ils ont été élaborés par DOISE en 1982. Il propose quatre niveaux d’analyse allant, d’une certaine manière, du plus « psychologique » au plus « sociologique ».

I. Niveau intra-individuel ou intrapsychique

Ce niveau correspond à l’étude des mécanismes et des processus qui permettent à l’individu d’organiser ses expériences sociales. Ce sont des mécanismes internes, plutôt d’ordre cognitif, mais pouvant être affectifs, inconscients, motivationnels… L’environnement n’est alors considéré que comme un arrière-plan où viendrait s’inscrire une dynamique individuelle.

II. Niveau des processus interindividuels ou situationnels :

Les explications des phénomènes psychologiques sont recherchées dans les relations entre les individus ou entre l’individu et le groupe voire même entre les groupes. A ce niveau, ce que sont les individus avant et/ou ailleurs (statuts, positions sociales, identités) n’est pas pris en compte. Il s’agit de s’intéresser à la seule situation, la satisfaction éprouvée, les phénomènes de communication par exemple, l’analyse n’étant alors pas centrée sur les individus mais sur leurs interactions.

Décrypter quelles sont les relations sociométrique en jeu dans une situation d’influence, quel est l’impact du comportement d’un individu sur un autre individu, on s’intéresse aux attributions dans la perception d’autrui (réussite ou non d’un examen de soi ou d’autrui sera expliquée différemment par exemple).

III. Niveau positionnel :

On prend en compte dans ce niveau d’analyse les insertions des individus (statuts, rôles, positions) dans le milieu naturel et non plus strictement expérimental. Les variables sociodémographiques, l’âge, le sexe, la catégorie socioprofessionnelle sont autant d’exemples de variables relevant de ce niveau. On tient compte de la place des individus pour comprendre les relations entre les individus et les groupes. En quoi un groupe peut influencer ou non un individu (expérience de conformisme).

IV. Niveau idéologique :

On tient compte des systèmes de croyances, représentations et normes sociales, et à la façon dont les individus et les groupes sont influencés par les relations intergroupes. C’est un vaste système d’explication du monde et donc de la place de l’individu dans le monde. (Norme d’internalité : lorsqu’on réussit quelque chose, tendance à expliquer par nos propres caractéristiques internes. Valorisé socialement d’avoir recours à nos ressources internes pour expliquer nos réalisations effectives. Norme occidentale. Car inverse dans une norme orientale. Inverse lorsque trop dévalorisant).

HISTOIRE

UN PRECURSEUR : NORMAN TRIPLETT

Il existe deux types de recherche en psychologie sociale : la recherche expérimentale et la recherche de terrain. La première étude expérimentale en psychologie sociale fut réalisée par NORMAN TRIPLETT en 1897.

TRIPLETT était un psychologue social et a observé des courses cyclistes (distances et contexte différente). Il remarque que lorsque les cyclistes courent ensemble, ils sont en moyenne plus rapides que lorsqu’ils courent seuls. Cette observation lui donne l’idée d’une expérience. Il fait venir des enfants qu’il divise en deux groupes distincts :

Le premier groupe doit effectuer une tâche pour laquelle chaque enfant est seul. Le deuxième groupe doit effectuer la même tâche mais par groupe de deux ou trois.

La tâche à effectuer est une tâche motrice simple. Il observe à nouveau que lorsque les enfants sont ensemble, ils sont beaucoup plus rapides que lorsqu’ils sont seuls. C’est l’effet de facilitation sociale. En effet, la présence d’autrui qui effectue une tâche similaire à un rôle facilitateur de performances.

TRIPLETT est donc le premier à être capable de produire une expérience sociale pour valider son hypothèse et d’en tirer une théorie (American Journal of psychology).

DATES ET FAITS IMPORTANTS

1890 : GABRIEL TARDE publie en France un premier ouvrage sur les Lois de l’imitation. 1895 : GUSTAVE LE BON publie son ouvrage La psychologie des foules. 1898 : GABRIEL TARDE publie un second ouvrage, Etudes de Psychologie sociale. 1902 : ORANO publie en Italie psicologia sociale. 1908 : aux Etats-Unis, WILLIAM MCDOUGALL publie Introduction to Social Psychology

et EDWARD A. ROSS publie Social Psychology. 1944 : la première chaire de Psychologie collective au Collège de France est créé par

MAURICE HALBWACHS. 1947 : C’est la création de la licence de Psychologie à la Sorbonne. L’un des certificats

s’intitule « Psychologie de la vie sociale ».

LES PHASES DE L’HISTOIRE DE LA PSYCHOLOGIE SOCIALE

LES ANNEES 30 : En 1908, les bases de la psychologie sociale sont posées grâce aux deux ouvrages du psychologue WILLIAM MCDOUGALL. Il ne se passe rien dans les années 20. Puis, dans les années 30 c’est le grand essor de la discipline qui s’appuie sur le développement de la méthodologie. En effet, celle-ci est importante puisqu’on peut mesurer le comportement. Ce sont les premiers travaux sur norme et attitudes

LES ANNEES 40 A 60 : La seconde guerre mondiale a eu une grande influence sur le développement de la discipline : les psychologues sociaux du monde ont pu se réunir en Amérique du nord pendant un temps, les idées sont donc plus vite partagées. De plus, les psychologues sociaux ont travaillé sur le racisme et la discrimination. Mise en place de d’hypothèse pour l’expliquer de manière scientifique. Potentielles solutions ce qui intéresse le gouvernement. C’est l’occasion d’aller tester grâce au soutien politique leurs hypothèses sur de bien plus grands groupes. (LEWIN, travaillé sur la construction de la norme. Comment passe-t-on d’une attitude au comportement effectif. Etude sur les habitudes alimentaires des ménagères). Une des premières expériences qui testait « en vrai » une théorie.

La psychologie sociale ne s’intéresse pas justement à développer des théories pour la vérité en elle-même mais parce qu’elles ont une utilité sociale.

Facteurs conjoncturels permettant à la sociale de se développer. Ajoute à cela les avancées statistiques.

LES ANNEES 60 70 : Cette période est marquée par l’explosion de thèmes et champs de recherche novateurs. (MILGRAM, juif). Mais elle est aussi marque par une crise de confiance à deux niveaux : est-ce que le fait de décrypter les phénomènes de société et d’informer les gens va permettre de changer leur comportement ?

Et, la psychologie sociale reposait essentiellement sur recueil de données d’étudiants de première année de psychologie. Il n’y avait pas vraiment d’accès à d’autres populations. Est-ce que ces théories sont donc généralisables à toutes les populations ?

LES ANNEES 70 A AUJOURD’HUI : Récemment, beaucoup de réflexions sont faites sur les enjeux épistémologiques. Les nouvelles technologies permettent de tester par de nouvelles manières les hypothèses des auteurs. C’est le développement de la psychologie sociale dite « appliquée ».

NOMS ET FAITS IMPORTANTS

- GABRIEL TARDE : L’imitation et l’invention - GUSTAVE LE BON : L’âme des foules - EMILE DURKHEIM : La société est irréductible aux individus qui la composent - WILLIAM MCDOUGALL : Le rôle des instincts - GEORGE HERBERT MEAD : Intérioriser les rôles sociaux - RALPH LINTON : La personnalité de base -

THEORIES ET APPLICATIONS EN PSYCHOLOGIE SOCIALE

NOTIONS EPISTEMOLOGIQUES

EPISTEMOLOGIE : ETUDE DE LA CONNAISSANCE SCIENTIFIQUE EN GENERAL.

PARADIGME

Un paradigme est une matrice disciplinaire, un ensemble de croyances et de conceptions qui seraient partagées par un groupe. Une théorie, dans les sciences formelles, c’est le système explicatif d’un phénomène que l’on propose avant de le soumettre à un contrôle expérimental.

Le paradigme n’est pas une théorie.

THEORIE

Une théorie est une organisation systématique des connaissances en un ensemble de propositions cohérentes pour expliquer des phénomènes TROU.

Une théorie, dans les sciences formelles, est un système explicatif d’un phénomène ou d’un ensemble de phénomènes qu’on veut soumettre à un contrôle expérimental pour le vérifier. C’est une organisation systématique et organisée de connaissances et de propositions cohérentes pour expliquer des phénomènes particuliers.

METHODE ET THEORIE

Les méthodes et techniques qu’on développe sont essentielles car elles permettent de dépasser les idées reçues, les perceptions immédiates, ou d’éviter l’illusion de la transparence.

Une méthodologie, c’est un ensemble de règles, plans, procédures et leur articulation qui permettent la vérification de ce que l’on veut démontrer. C’est donc quelque chose de global.

Une méthode désigne les moyens et les procédés mis en œuvre pour étudier un phénomène. La méthode utilise différentes techniques pour atteindre un certain objectif.

METHODES ET TECHNIQUES

La psychologie sociale ne laisse aucune place pour l’intuition et le subjectif. Il est donc important de s’appuyer sur des méthodes et expériences rigoureuses pour permettre d’expliquer un phénomène. Une méthodologie, une méthode et des techniques sont des termes qui renvoient à des notions différentes.

Méthodologie : ensemble des règles, plans, procédures et leur articulation qui permettent la vérification de ce que l’on veut démontrer.

Méthode : les moyens et les procédés mis en œuvre pour étudier de manière aussi rigoureuse et systématique que possible un aspect de la réalité sociale. Elle utilise différentes techniques pour atteindre un certain objectif.

Techniques : procédures précises et transmissibles que l’on utilise en vue de résultats déterminés. Ce sont des outils pour le chercheur. L’ensemble de ces techniques et leur articulation déterminent une méthodologie.

Les méthodologies en psychologie sociale sont :

L’observation (pour qu’elle soit scientifique il faut une grille d’observation, pour que les situations soient observées de la même manière)

L’entretien : qui peut être soit individuel (histoire d’une personne, interne) ou soit collectif (= focus group, 8-10 max). L’entretien est un moyen d’appréhender des éléments de représentation sociale. La confrontation permet d’aller un peu plus loin dans le raisonnement de l’individu, sur leurs logique et arguments),

L’expérimentation (méthode expérimentale) (mettre les gens dans une situation pour laquelle on contrôle VI, VD, VC ..)

Le questionnaire Le test

APPROCHES THÉORIQUES EN PSYCHOLOGIE SOCIALE

Il existe différentes théories en psychologie sociale.

Théories paradigmatiques : Celles-ci visent à apporter une vision globale des relations et du comportement humain, et de ce fait elles chercheront toutes les influences connexes auxquelles sont soumis les individus et les groupes. On étudie ici aussi bien les influences intellectuelles qu’affectives. On peut compter parmi ces théories paradigmatiques la Gestalt (K LEWIN).

Théories phénoménologiques : Celles-ci cherchent à décrire et expliquer des phénomènes en répondant aux deux questions que sont « Comment ? », c'est-à-dire son déroulement et « Pourquoi ? », c'est-à-dire la cause de ces phénomènes. On peut compter parmi ces théories paradigmatiques la Normalisation de M. SHERIF.

Théorie opératoires : Celles-ci visent ici à dégager un mécanisme élémentaire qui explique un certain nombre de fait sociaux .Par exemple, la dissonance cognitive (FESTINGER), comment cette dernière permet d’expliquer un certain nombre de comportements.

Nous distinguerons trois autres orientations théoriques :

Le comportement : Celui-ci se base sur les théories béhavioristes et comportementalistes. Le behaviorisme repose sur l’idée que la psychologie s’intéresse à l’apprentissage et aux adaptations de l’individu. On considère ici que la psychologie sociale n’étudie ici que des évènements observables et mesurables, l’apprentissage est donc un objet central pour l’étude des comportements mesurables. L’exemple typique sur la théorie behavioriste est le travail de SKINNER, ou le conditionnement de PAVLOV. On s’intéresse à un stimulus et à la réponse que provoque ce stimulus et on étudie que très peu ce qui se passe entre les deux, dans la « boite noire ». Mais le béhaviorisme ne prétend pas être un pur spectateur de l’activité humaine. Il veut la contrôler et l’orienter, comme s’efforcent de le faire toutes les autres sciences naturelles. Les réactions humaines doivent pouvoir être manipulées.

La cognition : Celle-ci repose sur les théories cognitives. Tous les processus mentaux sont ici l’objet d’étude, tous les processus ayant lieux entre le stimulus et la réponse comportementale à ce stimulus sont pris en compte. Leur rôle est donc d’analyser l’effet des connaissances et de leur signification ou interprétation sur l’activité sociale. On décrit ainsi comment les processus intérieurs imposent une forme au monde extérieur.

La réalité sociale : Celle-ci repose sur les théories symboliques. Ces théories sont plus ancrées dans les croyances sociales. Elles cherchent à expliquer en quoi les comportements différents au sein d’un groupe ou une société sont liés aux spécificités au sein de ce groupe et leur ancrage culturel. On envisage la réalité comme un ensemble de construits sociaux, à partir des symboles collectifs mis en œuvre, qui vont impacter notre comportement. Sans être dans l’anthropologie, on en pioche cependant un certain nombre de théories pour les appliquer dans une approche de la psychologie sociale. [G. MEAD, LEVI-STRAUSS].

LES THEMES DE LA PSYCHOLOGIE SOCIALE

Le soi : Ce soi c'est la confiance en soi, l’estime de soi, la façon dont on perçoit sa place dans la société. C’est donc un champ vaste. On s’intéresse aux déterminants etc. L’individu évolue dans des contextes sociaux avec des contraintes variées.

Les cognitions sociales : Manière dont on traite l’information sociale. On s’intéresse à tout ce que produit autrui ou l’extérieur en psychologie sociale. La perception d’autrui quand il vient nous demander quelque chose va influencer notre comportement. C’est donc l’impact des stimuli extérieurs sur un individu et le sens qui leur donne.

Les attitudes : Relèvent de la pensée des sujets mais aussi des émotions (ex : préjugés).

Les attributions et la motivation : Tous les domaines ou à partir du moment ou un comportement est efficace ou non, on leur attribue des causes internes ou externes. [Valorisé socialement de dire que c'est grâce à moi. Mais le sport, lorsqu’un athlète réussit, c'est pour tout un tas de raisons différentes].

Les relations interpersonnelles : On étudie le fonctionnement de l’amitié et de l’amour avec des spécificités et règles variées. On étudie aussi leur influence sociale.

Les influences sociales : les médias, l’engagement, MILGRAM, le conformisme...

Les relations intergroupes et les stéréotypes : En quoi l’influence d’autrui à une influence sur notre comportement ?

Les représentations sociales (la vulgarisation scientifique dans les médias…).

L’influence de la personnalité sur le comportement social.

LES CHAMPS D’APPLICATION DE LA PSYCHOLOGIE SOCIALE

Tous les lieux possibles ou un psychologue va trouver du travail, il va avoir les compétences pour intervenir :

- Le champ du social : adapter le discours aux différents groupes sociaux auxquels on s’adresse.

- Le domaine de l’entreprise et des organisations : psychologie sociale et du travail. Personnes qui vont travailler sur les risques psychosociaux au travail, le fonctionnement d’une entreprise qui peut poser problème. Recrutement etc.

- La formation à la communication : communication de masse, etc.

CM4 : SEMAINE DU 18 FEVRIER - MARIE PREAU

- Le domaine d’étude de l’opinion public : marketing social - Le domaine de la santé : prévention des comportements de santé (comment faire arrêter de

fumer). Prise en charge de certaines maladies qui peuvent être stigmatisées (sida) - Les relations avec l’environnement : domaine très développé actuellement car la

psychologie sociale est équipée pour savoir comment chacun perçoit les risques liés à l’environnement. Domaine psychosocial car il impacte sur le comportement.

- Le domaine de l’éducation : enjeux de l’apprentissage, réforme de l’éducation font en lien avec le travail de certains psychologues sociaux. Croyances et représentations autour de cette problématique.

- La recherche fondamentale et appliquée.

LE GROUPE

DEFINITION

Le groupe est un ensemble social de taille et de structure très variées, ayant pour seul trait commun la pluralité des individus (le fait qu’ils soient plusieurs) et la solidarité implicite.

Le groupe est un champ psychosocial dynamique (il y a des interactions, des comportements communs) d’un ensemble représentable de personnes dont l’unité résulte d’une certaine communauté de sort collectif et de l’interdépendance des sorts individuels. Les membres interagissent, communiquent et s’influencent mutuellement.

ex : si on reçoit deux groupes A et B dans une colonie de vacances et que chacun fait des activités différentes, ce sont deux groupes indépendants. En revanche, si on organise une compétition entre le groupe A et le groupe B, il y a interaction et donc interdépendance (ici négative, mais qui peut être positive aussi). Ils ne peuvent plus ignorer l’autre groupe.

KURT LEWIN pense qu’un groupe n’est pas uniquement la somme des membres (Si Kurt le dit ….) : pour faire une super équipe de foot, il ne suffit pas de prendre des types qui sont bons individuellement. Il faut une bonne cohésion de groupe, une dynamique, synergie.

Kurt ajoute que pour qu’un groupe perdure, il faut qu’il ait une fonction et une raison de rester ensemble (l’histoire de sort commun et d’interdépendance), ainsi qu’un sentiment d’appartenance.

Il n’existe pas de groupe idéal ou stéréotypé mais il existe différents types de groupes :

Type de regroupement Caractéristiques et liens Exemples Agrégat :

- Physique - Statistique

Juxtaposition des membres/peu de lien - Lien temporel et spatial - Critères de classification sans

volonté de la part des membres

Voyageurs dans un même train, personnes ayant un bac +2, file d’attente devant un cinéma.

Foule Rassemblement ponctuel et éphémère d’un grand nombre de personnes.

Manifestation, concert

Réseau Configuration de lien ou de réseaux visibles ou virtuels, de personnes qui ne se connaissent pas forcément

Amis, utilisateurs, collègues

Communauté de pensée/action

Sans relations directes, partage d’un cadre de référence commun

Féministes, gens de droite et de gauche

Catégorie sociale Ensemble de personnes qui partagent certaines caractéristiques sociales ou certaines conditions de vie

Femmes/Hommes, classe moyenne etc…

Organisation Systèmes sociaux fonctionnant selon des institutions à l’intérieur d’un segment particulier de la réalité sociale.

Usine, syndicat, conseil d’administration.

POURQUOI APPARTENIR A UN GROUPE ? On appartient à un groupe pour plusieurs raisons. Trois modèles permettent d’expliquer pourquoi on appartient à un groupe :

I. MODELE FONCTIONNALISTE : « C’EST UTILE »

Dans ce modèle, le groupe me permet de remplir un certain nombre de besoins physiologiques et psychologiques fondamentaux. Et notamment selon la pyramide de MASLOW, on a des besoins essentiels au-dessus de certains et l’un est de se sentir en sécurité. Un autre est le besoin d’appartenance. Si je rejoins un groupe c’est parce que ça nous parait utile de le faire et que cela répond à un besoin fondamental. En résumé : En groupe, ça va être plus simple que seul et cela va me servir.

II. MODELE DE LA COHESION SOCIALE : « CELA RENFORCE »

Ici, l’attirance que les individus éprouvent les uns envers les autres les conduit à former un groupe. Le processus fondamental serait donc l’attraction interpersonnelle et plus du tout la satisfaction d’un besoin. Ici ce que les gens recherchent est la cohésion sociale, c'est-à-dire la force des liens qui unissent les membres d’un groupe. C’est parce qu’on s’entend bien qu’on crée un groupe. Ce n’est donc pas du tout la même vision des choses que le premier modèle.

III. MODELE DE L’INDENTIFICATION OU DE L’AUTO CATEGORISATION : « JE M’IDENTIFIE »

On considère ici que ce qui amène les individus à former un groupe se fonde sur une base perceptuelle et non pas une base affective. Concrètement, la question fondamentale n’est pas est ce que j’aime les autre mais qui suis-je ? La façon dont les individus se perçoivent comme ayant des caractéristiques communes va les amener à se constituer en groupe ou non.

On a donc noté trois façons de voir les choses qui sont très différentes les unes des autres. La façon dont on rejoint les différents groupes repose sur des mécanismes variés qu’on peut classifier dans ces trois classes.

CONDITIONS DE DEFINITION DES GROUPES RESTREINTS

On définit généralement un groupe selon cinq conditions :

Condition d’auto-perception : Les membres perçoivent le groupe comme « réel » et eux-mêmes comme des membres du groupe.

Condition d’interaction : Les membres du groupe interagissent entre eux, s’influencent mutuellement et sont interdépendants.

Condition des normes internes : Ce sont les attentes, actions, désapprobations et sanctions qui existent au sein d’un groupe.

Condition des rôles : Ce sont les différences des positions des statuts et des attitudes au sein d’un groupe.

Condition des relations affectives : C’est la sympathie, antipathie ou même la neutralité et l’indifférence que chaque membre peut éprouver à l’égard d’un autre membre du groupe.

LE GROUPE COMME ENTITÉ PSYCHOSOCIALE

LEWIN : 1948 « UN GROUPE EST PLUS QUE, OU PLUS EXACTEMENT, DIFFERENT DE LA SOMME DE SES MEMBRES. IL A SA PROPRE

STRUCTURE, ET DES RELATIONS PROPRES AVEC D’AUTRES GROUPES. L’ESSENCE DU GROUPE N’EST PAS LA SIMILARITE NI

LA DISSIMILARITE DE SES MEMBRES, MAIS LEUR INTERDEPENDANCE. CHAQUE GROUPE PEUT ETRE CARACTERISE COMME

UNE TOTALITE DYNAMIQUE ; UN CHANGEMENT DANS L’ETAT D’UNE DE SES SOUS-PARTIES CHANGE L’ETAT DE N’IMPORTE

QUELLE AUTRE SOUS-PARTIE. LE DEGRE D’INTERDEPENDANCE DES SOUS-PARTIES DE L’ENSEMBLE DES MEMBRES DU

GROUPE VARIE LE LONG D’UN AXE ALLANT D’UN AMAS FLOU JUSQU’A UNE UNICITE COMPACTE. CECI DEPEND, PARMI

D’AUTRES FACTEURS, DE LA DIMENSION, DE L’ORGANISATION ET DE L’INTIMITE DU GROUPE. »

On ajoute à cette définition une raison d’être et de rester ensemble, une intention définie et une certaine entitativité.

TYPES DE REGROUPEMENTS

L’AGREGAT C’est une juxtaposition de membres, il y a peu de liens (ex : une file de personne devant un guichet

de cinéma). Il peut être :

Physique, lorsqu’il y un lien temporel et spatial (être ensemble au même lieu, au même moment) (ex : des voyageurs dans un train).

Statistique, lorsqu’il y a des critères de classification indépendants de la volonté des membres (ex : personnes dont le niveau de formation est bac +2).

LA FOULE

Un rassemblement ponctuel et éphémère d’un grand nombre de personnes (ex : une manifestation, un concert).

LE RESEAU

Une configuration de lien ou de réseaux de communication visibles ou virtuels. Ces personnes ne se connaissent pas forcément (ex : les amis, les collègues, les personnes faisant partie d’un réseau social).

LA COMMUNAUTE DE PENSEE/ACTION

Les sujets sont sans relations directes, ils partagent un cadre de référence commun (ex : les féministes, les gens de droites ou de gauche).

LA CATEGORIE SOCIALE

C’est un ensemble de personnes qui partagent certaines caractéristiques sociales ou certaines conditions de vie (ex : Les femmes/hommes, la classe moyenne).

L’ORGANISATION

Ce sont des systèmes (ou sous-systèmes) sociaux fonctionnant selon des institutions (juridique, économique, politique) à l’intérieur d’un segment particulier de la réalité sociale (services publics, commerce…). ex : une usine, un syndicat, un conseil d’administration.

DISTINCTIONS/ANTINOMIES

Un groupe formel est une entité plutôt institutionnelle, avec une inscription par exemple. Ils sont généralement bien hiérarchisés. Ceux-ci sont officiels et ont des tâches spécifiques. A l’inverse :

un groupe informel est une entité qui s’est formée plus spontanément, c’est par exemple le cas pour un groupe d’amis. Ici, on a moins ces notions de droit et de devoir. Entre ces deux groupes, les enjeux et normes sont très différents, l’enjeu identitaire n’est pas le même par exemple.

Le groupe d’appartenance est le groupe que l’on a choisi ou non mais auquel on appartient effectivement. Le groupe de référence n’est pas forcément un groupe d’appartenance. Il renvoie à un groupe auquel on s’identifie, pour lequel on adopte les normes établies dans ce groupe, et souvent auquel on désire appartenir.

On distingue aussi les groupes ouvert et fermés, qui sont liés au degré d’implication.

LES RELATIONS INTERGROUPES

Jusque dans les années 1950, les comportements sociaux n’étaient envisagés que dans le cadre d’une réalité extérieure, préexistante à l’individu. Les théories sur la cognition sociale, qui vont voir le jour par la suite, vont plutôt chercher à comprendre comment un sujet est conduit à traiter l’information, de façon à construire et entretenir la connaissance de cette réalité à partir de savoirs préalables, tels que ses valeurs et ses croyances (BEAUVOIS ET DESCHAMPS, 1990).

LA PERCEPTION SOCIALE

La manière dont nous percevons notre environnement physique nous permet de le comprendre, le prédire et le contrôler. Il en va également ainsi de la perception sociale dont dépendent nos impressions et les jugements que nous portons sur autrui. Toutefois, contrairement à l’image d’un objet inanimé, qui demeure stable quel que soient la distance ou l’angle selon lequel il est observé, notre perception des personnes se modifie, elle, en fonction du contexte dans lequel celles-ci agissent.

LA FORMATION DES IMPRESSIONS

En général, notre perception de l’autre se base sur la recherche des impressions reflétant les caractéristiques essentielles de sa personnalité. Une fois celles-ci mises à jour, elles vont nous permettre d’expliquer ses divers comportements en les rendant compatibles avec cette impression.

Pour ASCH on parle de formation d’impression. Il est un des premiers socio psychologues à tenter d’avoir étudier les règles qui organisent la formation d’impressions. Ni exactitude ni perception mai formation d’impressions.

Son expérience princeps remonte à 1946, il demandait à des sujets de se faire une impression globale d’une personne connue à partir de quelques traits décrient. Chaque mot n’a de signification que dans le contexte fournit par les autres (il est gestaltiste).

C’est-à-dire que « chaleureux » aura un certain sens dans une liste de mot A mais un autre dans une liste B.

Il va présenter à des étudiants une liste de 7 traits de la personnalité qui sont censés décrire une personne. A partir de là, les étudiants vont devoir rédiger une description générale de cet individu. Mais aussi le juger sur différentes dimensions.

CM5 : SEMAINE DU 11 MARS - MARIE PREAU

Les étudiants n’avaient aucune difficulté à imbriquer les différents traits pour construire une personnalité.

Pour ASCH il y aurait des traits d’organisation qui seraient centraux (chaleureux et froid) et d’autres d’importance secondaire. Toutefois, le caractère de centralité est déterminé par une interaction avec la totalité des autres termes.

L‘ensemble des traits caractéristiques d’une personne forment un tout organisé. La signification de chaque trait dépend de tous les autres.

« Le tout est supérieur à la somme des parties » : Gestalt

Expérience n°2 de ASCH : Si on présente 2 listes avec des ordres différents …

Effet de primauté : Les premiers traits influencent d’avantage.

L’HUMEUR ET LA PERCEPTION SOCIALE

Les travaux récents mettent de plus en plus l’accent sur la composante affective de la perception que nous avons des autres, et la façon dont l’information chargée affectivement peut influencer nos jugements sur les autres. C’est ce que FORGAS (1994) appelle l’infusion affective.

Certains auteurs avancent que la manière dont nous jugeons une personne est étroitement liée à notre humeur du moment, soit que celle-ci déclenche en mémoire des images qui lui sont associées (BOWER, 1991), soit que nous attribuons notre humeur présente, à la personne en question (ADELE & PETZOLD, 1994), ce qui nous conduit à la juger plutôt positivement ou plutôt négativement, selon que nous sommes de bonne ou de mauvaise humeur.

NOTION DE PERCEPTION SOCIALE

La perception sociale est une notion fondamentale en psychologie sociale car elle est la base de toutes les autres théories.

La perception sociale est l’idée selon laquelle nous avons absolument besoin d’organiser, de structurer l’ensemble des informations sociales auquel nous sommes confrontés pour donner du sens à notre environnement social. Ceci implique donc que nous allons nous intéresser à la façon dont les sujets perçoivent et traitent l’information sociale, comment ils organisent ces informations la trient. Tout ceci constitue la pensée sociale.

On oppose généralement la pensée sociale à la pensée scientifique ou rationnelle. C'est-à-dire que lorsqu’il arrive un événement, nous allons tenter de savoir pourquoi cet événement est survenu. Nous allons donc lister un certain nombre d’hypothèse qui selon nous a un semblant de résidu de pensée scientifique. Cependant, ce raisonnement au premier abord objectif est entaché d’un ancrage social et de biais sociaux cognitifs et émotionnels. On s’intéresse à la façon dont vont se construire ces modes de pensée.

LA CATEGORISATION SOCIALE

La catégorisation sociale, c’est un processus qui tend à ordonner notre environnement physique et social en catégories, qui nous permettent de découper, de classer, d’organiser notre environnement sur la base de similitudes qui sont liées à nos représentations. Une catégorie est un groupe de personnes, d’objets, d’événements, qui ont des similitudes.

Le processus de catégorisation va générer une assimilation/différenciation, c’est-à-dire qu’on a tendance à minimiser les différences des objets qui appartiennent à une même catégorie et on maximise les différences entre des objets qui appartiennent à des catégories différentes.

Expérience des longueurs des lignes TARJFEL On propose à des participants d’évaluer la taille d’une série de lignes. On a trois groupes. Un premier où on propose une catégorisation plutôt logique, un deuxième sans cohérence juste côte à côte et une troisième ou on n’associe aucune catégorie. On observe que lorsqu’on demande d’évaluer la taille des lignes, dans le groupe 1 tendance à surestimer la taille de lignes d’une même catégorie. On minimise la différence de taille entre les lignes d’un même groupe. Les sujets minimisent les différences entre une même catégorie et maximisent les différences entre deux catégories.

L’endogroupe, c’est notre groupe, tandis que l’exogroupe est un groupe composé d’individus mais dont le groupe d’appartenance n’est pas le nôtre.

La catégorisation sociale est un fonctionnement socio-cognitif essentiel et pratique car elle nous permet de tirer des conclusions sur la base de très peu d’informations. C’est un processus dynamique et évolutif (il y a toujours des objets qui arrivent et qu’il va falloir reclasser dans des catégories), qui répond au besoin d’adaptation de l’individu dans un environnement social donné.

La catégorisation va permettre de structurer l’environnement social, de le systématiser (si à chaque fois que quelque chose de nouveau survient on doit réfléchir à la manière de réagir, on ne va pas s’en sortir) et de l’ordonner. Les cadres de cette catégorisation sont généralement très précoce (ex : dès le plus jeune âge on amène l’enfant à catégoriser les animaux dans la case « animaux »).

La catégorisation sociale a donc pour fonctions :

D’organiser le monde social.

De simplifier le monde social. Il serait inimaginable de pouvoir traiter toutes ces informations. La catégorisation est donc essentielle pour pouvoir se positionner par rapport à cet environnement.

D’anticiper les comportements futurs (via la systématisation) : c'est-à-dire que le fait de catégoriser permet d‘acquérir des mécanismes pour traiter l’information future à laquelle on va être confronté ; lorsqu’on est confronté à une information nouvelle, il est beaucoup moins compliqué de catégoriser car on a déjà les boite et pouvoir la traiter ultérieurement.

Résistance à la menace des informations contraires à nos représentations.

Elle permet d’inférer de notre environnement social des informations qui ne sont pas directement accessibles. Lorsqu’on catégorise des individus dans l’exogroupe, on attribue à ces individus une entitativité c'est-à-dire la propriété d’un groupe cohérent et homogène qui partage quelque chose de très commun et fort comme si le fait qu’ils appartiennent à cet exogroupe entraînait plus de ressemblance que rapport à notre endogroupe. Comme ce sont des membres d’un autre groupe, on leur attribue cette ressemblance.

L’ENTITATIVITE

Quand on catégorise des individus comme des membres de l’exogroupe, on attribue à ces personne une entitativité, c’est-à-dire qu’on les considère comme un groupe cohérent, homogène, qui partagerait les mêmes croyances et aurait un destin commun.

L’ESSENTIALISME

Plus on juge une entitativité importante dans un groupe, plus on est amené à croire à l’essentialisme de ce groupe, c’est-à-dire à l’appartenance des membres du groupe à un noyau dur. Plus l’appartenance à ce groupe est liée à une catégorie naturelle (notamment objectivement visuelle), plus l’essentialisme sera important.

Exemple : la catégorisation au groupe homme/femme a un fort essentialisme car c’est « flagrant » que les personnes y appartiennent. Pareil pour le groupe noir/blanc.

De même que face à une personne, on va avoir tendance à accentuer les contrastes entre les groupes, entre le « nous » (endogroupe) et le « eux » (exogroupe), et à minimiser les différences à l’intérieur d’une même catégorie.

THEORIE DE L’AUTO-CATEGORISATION de TURNER en 1987 C’est la façon dont les individus se perçoivent comme membres d’un groupe, sachant que nous avons de multiples appartenances et que nous agissons aussi parfois en tant qu’individu. Dans l’auto-catégorisation, il y a une flexibilité très importante de l’appartenance sociale. C’est le contexte qui va déterminer le niveau de catégorisation sociale qui est mobilisé. A partir du moment où nous nous catégorisons comme membres d’un groupe, nous sommes constamment dans la comparaison de notre groupe avec les exogroupes.

Exemple : si on observe deux étudiants qui parlent de l’actualité, chacun va donner son avis en fonction de différents rôles (femme, étudiant, végétarien…).

LA THEORIE DE L’IDENTITE SOCIALE

L’identité sociale est la partie du concept de soi d’un individu qui résulte de la conscience qu’a cet individu d’appartenir à un groupe social mais aussi de la valeur et de la signification qu’il attache à cette appartenance. [Notre identité d’étudiant n’a pas la même valeur que celle d’être femme]. En fonction de la valeur que l’on accorde à une appartenance, cela impacte sur nos comportements. La théorie de l’identité sociale postule que la seule catégorisation entre deux groupes distincts entraine la discrimination de l’exogroupe afin de le différencier de son propre groupe. Cet enjeu de discrimination est lié à un enjeu de différenciation permettant de maintenir une identité collective positive qui résulte d’une comparaison intergroupe favorable à l’endogroupe. On valorise toujours son propre groupe pour en garder une image positive. Pour cela, on discrimine l’exogroupe. Cette identité sociale est rendue particulièrement saillante lorsqu’il y a des conflits intergroupes. Plus le conflit est intense et plus les membres des groupes vont agir comme des représentants de leurs groupes en oubliant leurs propres caractéristiques individuelles. TAJFEL et TURNER proposent cette théorie de l’identité sociale et la fonde sur la théorie des conflits réels. Cette approche prend en compte d’une part les réalités sociales, mais également l’impact de ces réalités sur les comportements sociaux. Les raisons de l’identité sociale : Les individus cherchent à atteindre et maintenir une identité sociale positive.

Une identité sociale positive est basée sur les comparaisons favorables de

l’endogroupe/exogroupe. L’endogroupe doit donc absolument être perçu positivement.

Quand l’identité sociale est insatisfaisante, les individus tentent de quitter leurs groupes et de rejoindre des groupes évalués positivement (ou de faire changer leur groupe). Cependant les groupes sont plus ou moins difficiles à quitter (groupe d’appartenance/groupe de référence).

Expression de l’identité sociale : c’est le paradigme du groupe minimal. Le groupe minimal repose sur la création de deux groupes distincts sur la base de critères totalement arbitraires. Idéalement composé d’individus qui ne se connaissent et ne se reverront pas. Il n’y a donc aucun lien existant. Il y a donc une identité sociale minimale.

EXPERIENCE DE KLEE/KANDINSKY (TAJFEL, 1971)

Les Sujets sont élèves d’une classe de l’enseignement secondaire. Ils voient une série de deux diapositives de peintures abstraites et doivent inscrire à chaque fois sur une feuille celle qu’ils préfèrent de façon individuelle.

Les élèves savent que, pour chaque paire de diapositives présentées, il y a une peinture de Klee et une de Kandinsky mais ils ne savent pas quelle peinture est de quel peintre.

Une fois l’exercice fini et les feuilles ramassées, l’expérimentateur fait mine de les corriger. Il appelle ensuite chaque élève individuellement et lui murmure à l’oreille qu’il est « dans le groupe Klee ».

Vient finalement une tâche de répartition d’argent entre membres du groupe d’appartenance Klee (endogroupe) et de l’autre groupe Kandinsky (exogroupe). Les sujets reçoivent une série de matrices et doivent choisir une des colonnes.

Voici deux exemples de matrices :

Matrice 1: permet le favoritisme endogroupe, l'équité ou l'altruisme

Membre n°... du groupe Klee 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

Membre n°... du groupe Kandinsky 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1

Matrice 2: permet de maximiser la différence entre groupes ou le gain commun

Membre n°... du groupe Klee 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19

Membre n°... du groupe Kandinsky 1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25

Ces matrices ont été imaginées par le psychologue Claude Flament pour déterminer les stratégies de partage employées par les sujets.

Dans la matrice 1, la somme est constante, mais à mesure que l’on s’éloigne du centre, et que l’on va vers la droite, on augmente la part de l’endogroupe mais aussi l’inégalité. Dans la matrice 2, la colonne centrale est strictement égalitaire. Si on s’éloigne vers la droite, la somme d’argent augmente mais la part de l’exogroupe est prépondérante. Si, par contre, on va vers la gauche, la somme diminue mais c’est la part de l’endogroupe qui devient de plus en plus importante.

Il est important de noter que la situation de groupe est ici minimale. En effet, tous les sujets appartiennent à la même classe. On peut se demander quelle est l’importance d’appartenir au groupe qui préfère Klee ou au groupe qui préfère Kandinsky.

Néanmoins, les sujets privilégient leur propre groupe quitte à gagner moins en valeur absolue. On appelle cela le biais de favoritisme pro-endogroupe. Cette différenciation est cependant très

subtile. Il est socialement indésirable de discriminer un groupe. Ils favorisent donc modérément leur propre groupe. Ceci n’est valable que dans la logique du paradigme du groupe minimal dans la mesure où il y a peu d’identité sociale. Le biais pourrait être plus fort dans des groupes qui auraient une plus forte identité. Cependant, les sujets ne choisissent que rarement les colonnes extrêmes pour ne pas trop être inégaux.

EXPERIENCE DES BUTS SUPRA ORDONNES (SHERIF, 1969) http://www.psychologie-sociale.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=33

SHERIF va demander à 25 enfants de participer à un camp de vacances et va les laisser former des groupes de 3-5 en fonction de leurs affinités. Il va construire une identité sociale forte (par des hymnes, des emblèmes, un nom...) et mettre en conflit les différents groupes (par des compétitions sportives, par exemple).

Son but va ensuite être de régler les conflits :

Sa première hypothèse est de se faire rencontrer les groupes dans des situations non conflictuelles, ce qui ne fonctionne absolument pas.

Sa deuxième hypothèse est de faire appel aux valeurs. Il fait venir un prêtre qui rappelle aux enfants qu’ils ont les mêmes valeurs, mais ça ne fonctionne pas plus.

Sa dernière hypothèse est de créer un but supra ordonné, c’est-à-dire un but pour lequel les deux groupes ont absolument besoin de coopérer pour réussir. Petit à petit, les enfants vont commencer à se mélanger et le conflit intergroupe va s’estomper.

La théorie de l’identité sociale est régit par trois grands principes :

I. Les individus cherchent à accroitre ou à maintenir leur estime de soi, et donc à maintenir une identité sociale positive.

II. Une identité sociale positive résulte de la comparaison favorable entre l’endogroupe et les exogroupes.

III. Lorsque l’identité sociale est insatisfaisante, soit les individus tentent de quitter leur groupe pour rejoindre un groupe plus valorisé, soit ils vont tenter de rendre leur groupe actuel positivement différent.

Conclusion principale Il montre que les affinités, la structure du groupe plus ou moins hiérarchisée, les phénomènes de Leadership … ne sont pas nécessairement dans la nature des groupes. Il n’est pas fatal qu’un

groupe se donne un chef guerrier et développe des préjugés. Cela pourrait être des effets de ces relations entre le groupe et son environnement.

Selon la théorie de l’identité sociale, la discrimination serait donc codée par la motivation des individus à s’auto définir positivement et à se différencier positivement par rapport aux exogroupes. L’ampleur de ce phénomène est à mettre en lien avec le niveau de menace qui est perçu par rapport à son propre groupe.

LES STEREOTYPES

Il y a trois grands termes : stéréotype, préjugé, discrimination. Ces trois éléments sont liés mais renvoient à des idées différentes.

LES STEREOTYPES

Au départ le stéréotype était un terme d’imprimerie, mais LIPPMANN va l’introduire en psychologie en 1992. Quand on catégorise des personnes, on ne fait pas que les regrouper dans des catégories : on va leur associer des attributs qu’on va considérer comme étant caractéristiques des membres de cette catégorie.

Le stéréotype concerne les caractéristiques d’un groupe et les groupes eux-mêmes peuvent finir par y croire qu’on leur attribue (ex : les femmes sont nulles en maths).

Les stéréotypes sont des traits physiques ou psychologiques qui sont perçus comme caractéristiques d’un groupe. Ce sont donc des outils informels dont les individus disposent pour évaluer quotidiennement les autres, qui agissent souvent comme des prophéties auto-réalisatrices (dans un groupe stéréotypé, les personnes du groupe peuvent finir elles-mêmes par croire au stéréotype). Mais attention, avoir connaissance d’un stéréotype, ce n’est pas forcément y adhérer (contrairement au préjugé qu’on verra après).

Les stéréotypes sont des croyances qui vont déterminer nos jugements et vont servir à légitimer certaines formes de discrimination envers des groupes. Ils vont être beaucoup plus vigoureux lorsqu’ils portent sur des catégories naturelles (ex : homme/femme).

Les stéréotypes permettent de générer un certain nombre d’attentes vis-à-vis des individus d’un groupe social, avant même de les connaître. Ils vont donc influencer notre façon de traiter l’information sociale et vont orienter :

Notre attention (on va négliger un certain nombre d’information pour ne prendre que ce qui est conforme aux stéréotypes).

Notre interprétation (on va comprendre ce qui est conforme avec le stéréotype). Notre mémorisation (on va retenir les informations conforme au stéréotype).

[EXPERIENCE] On montre à des participants un film dans lequel deux personnes discutent. Il y a un individu qui commence à bousculer l’autre. On fait varier la couleur de peau qui bouscule l’autre.

Lorsque celui-ci est noir, 70% des personnes considèrent que le coup est violent. Lorsqu’il est blanc on a seulement 15%]. En même temps les noirs sont bien plus costauds, c’est connu …

En gros, les stéréotypes ont trois fonctions principales :

Explicative (le stéréotype va permettre d’expliquer pourquoi est-ce que tel groupe est dominé, dominant… quelles sont les relations entre les groupes).

Anticipatrice (du fait qu’ils définissent certaines caractéristiques du groupe, les stéréotypes vont permettre d’anticiper ce qui va se passer).

Justificatrice (le stéréotype permet de justifier notre comportement face à d’autres groupes ou face à d’autres membres du groupe).

Il a d’autres caractéristiques :

C’est une matière imagée.

Il a un noyau évolutif, il peut passer du conflit au calme.

Il a un biais de favoritisme inter-groupe.

Il a une nature symbolique, affective, politique, idéologique… il y en a de formes très différentes, tout dépend des personnes auxquelles il s’applique.

LES PREJUGES

Les préjugés sont définis par ALLPORT en 1964. Ils désignent les attitudes positives ou négatives dirigés vers autrui ou vers un groupe sans que ce jugement ne se fonde sur des faits objectifs ou sur une expérience directe avec ces individus. Il se caractérise aussi par la rigidité de cette attitude et par la généralisation abusive de cette attitude à un groupe d’individus. Pour cet auteur, il s’appuie à la fois sur un facteur attitudinal mais aussi sur un facteur cognitif. Entre préjugé et stéréotype, il y a une relation forte. L’expression d’attitudes évaluatives par rapport à un groupe est liée aux croyances sur les caractéristiques de ce groupe. Les stéréotypes sont donc la composante cognitive des préjugés et de là découle le fait que les préjugés résultent du fonctionnement cognitif normal des individus. S’il y a préjugé, alors cela veut dire qu’on croit au stéréotype associé. Les deux fonctionnements sont extrêmement rapides à se mettre en place. Le fait de catégoriser des groupes et d’avoir des stéréotypes n’impliquent pas nécessairement l’existence de préjugés. Le préjugé ne peut exister que si le stéréotype existe, mais l’inverse est faux. C’est-à-dire qu’il peut y avoir stéréotype sans préjugée. Les raisons qui amènent aux préjugés sont multiples :

Le fait de ne pas avoir d’expérience directe des individus face à des groupes représente l’une des sources les plus courantes de préjugés. Ils sont aussi souvent générés par des discours et des discussions sur les groupes stigmatisés.

Les corrélations illusoires, la tendance des individus à associer des traits avec des évènements rares provoquent des préjugés.

Le passé historique entre les groupes.

Tous les phénomènes qui altèrent à la fois le bien-être matériel et le bien-être physique des groupes sont susceptibles d’alimenter les stéréotypes et les préjugés. A partir du moment où une menace vient peser sur le groupe et qu’elle met en cause l’identification au groupe, la force de cette menace va déterminer la force d’émergence des préjugés.

DUCKITT avait distingué quatre niveaux possibles d’origine des préjugés (1992) :

Le niveau génétique : Il y aurait une origine génétique de l’émergence des préjugés, sur laquelle nous ne pouvons avoir que très peu de portée.

CM6 : SEMAINE DU LUNDI 18 MARS - MARIE PREAU

Le niveau du statut et des relations intergroupes : Fait référence aux lois, aux normes d’inégalités qui maintiennent le pouvoir des groupes dominants sur les groupes dominés.

Le niveau du contexte relationnel et de la communication : Influence des médias ainsi que du système éducatif sur l’induction de préjugés.

Le niveau personnel : Il y a des différences interindividuelles dans la façon de s’approprier les préjugés.

LA DISCRIMINATION

La discrimination est la dernière étape, c’est un comportement effectif vis-à-vis de l’autre groupe. Celle-ci est liée à un préjugé et stéréotypes plus en avant. Il ne faut pas confondre discrimination et stigmatisation. La stigmatisation renvoie au sentiment d’être discriminé, mais on peut très bien avoir cette impression sans pour autant l’être réellement. La discrimination a lieu lorsque des individus sont traités différemment ou moins favorablement en raison de l’une de leurs caractéristiques.

Pour DION (2003), la discrimination est un traitement inégal ou injuste que l’on va faire subir à autrui en raison de son appartenance à une catégorie sociale ou en raison de la possession par cet autrui d’un trait arbitraire (comme la couleur de peau).

La discrimination n’est pas un comportement isolé, c’est l’actualisation d’une attitude négative qui va justifier le traitement inégal que l’on a d’autrui. Elle est à mettre en lien avec le niveau de menace de son propre groupe.

Le préjugé est donc une attitude négative et la discrimination est la mise en acte de cette attitude négative. Le stéréotype constitue le niveau cognitif de l’attitude, le préjugé concerne le niveau affectif de l’attitude et la discrimination concerne le niveau conatif (tout ce qui concerne l’agissement).

LAPIERRE (1934) va faire le tour des États-Unis avec un couple de chinois et sur ces 250 lieux (hôtels, restaurants…), ils vont être refusés une seule fois. Ils font passer un questionnaire et 90% des lieux répondent qu’ils ne recevraient pas un client asiatique. On observe ici qu’il y a un préjugé, mais qu’il n’y a pas de passage à la discrimination.

Pour résumer :

Stéréotypes (l'image préconçue) Préjugés (attitude) Discrimination (actes/comportement).

LA JUGEABILITE SOCIALE

On observe une dilution des stéréotypes qui pourrait s’expliquer par la présence d’informations individualisées, à la fois sur les sources mais surtout sur les cibles des stéréotypes.

JACQUES-PHILIPPE LEYENS et ses collaborateurs considèrent que les individus ont à l’esprit des règles qui leur indiquent la démarche à suivre pour élaborer un jugement de façon différente suivant les situations. Dans cette théorie, les règles n’ont pas comme objectif de formuler un jugement rapide, mais surtout elles ont pour objectif de former un jugement qui est socialement valide.

Cette théorie va donc revisiter la notion de dilution des stéréotypes. En fait, selon eux, les informations individualisantes ne réduiraient pas l’impact des informations catégorielles en raison d’une dilution mais plutôt en raison d’une règle sociale qui prescrit de ne pas se limiter aux stéréotypes d’un groupe pour le juger.

En gros, tout le monde a conscience qu’on ne peut pas juger un individu seulement parce qu’il fait partie d’un groupe sur lequel on a des stéréotypes. LEYENS and co. ont montré que ce n’est pas seulement parce qu’on s’intéresse plus aux individus indépendamment de leur groupe, mais seulement parce que socialement c’est mal vu.

Dans l’expérience de LEYENS and co., les individus vont d’abord entendre une interview sur un monsieur X. Dans cette interview, on ne donne aucune information sur le fait que ce monsieur soit introverti ou extraverti. Par contre on va donner des informations sur les stéréotypes liés à sa profession. Pour certains, monsieur X est un archiviste et pour d’autre monsieur X est un comédien. Les sujets entendent ensuite une information inaudible.

Le groupe est ensuite partagé en deux sous-groupe : dans le premier on fait remplir un questionnaire où les sujets doivent dire s’ils savent si monsieur X est introverti/extraverti, dans le deuxième groupe on leur fait croire que l’information inaudible était un renseignement sur monsieur X et on leur fait remplir le même questionnaire.

Dans le premier groupe, la seule information qu’on leur a donné est stéréotypée (la profession), il n’est donc pas bien vu de porter un jugement sur monsieur X sur cette base unique. Dans le deuxième groupe, le fait qu’ils aient raté des informations individualisantes leur permet de justifier leur stéréotype.

Cette expérience remet donc en cause cette idée de dilution du stéréotype basée sur le fait que les gens mettent leurs stéréotypes de côté.

LA DOMINANCE SOCIALE

Selon cette théorie, dans toutes les sociétés il y a au moins un groupe dominant et un ou plusieurs groupes dominés. Ce qui est important, c’est que les groupes dominants développent des idéologies qui leur permettent de légitimer ces inégalités sociales et de les perpétuer. Ces théories sont appelées des mythes de légitimation et se constituent de normes, de valeurs, de croyances.

Le groupe dominant possède une valeur sociale positive disproportionnée qui les amènent à posséder à la fois l’autorité politique mais aussi de pouvoir, de richesse… A l’inverse, les groupes sociaux dominés possèderaient une valeur sociale négative qui légitimerait toutes les conséquences que ça peut avoir.

EN BREF :

La comparaison et la catégorisation sociale sont des éléments fondamentaux de la vie en société. Quand on catégorise, on est obligé de s’auto-catégoriser et de cette identité découle la favorisation des membres de notre groupe et la discrimination des autres (tout en restant raisonnable en raison des normes sociales).

Les stéréotypes permettent de justifier les inégalités. Si on y croit vraiment, on peut avoir des préjugés et aller jusqu’à discriminer.

LA DISSONANCE COGNITIVE

Je pense que c’est important du coup je vous mets le lien d’une vidéo youtube qui explique le concept de dissonance cognitive, c’est plus 2.0 interactif ! Youtube : http://www.youtube.com/watch?v=sr1K2oE-55w Site : http://www.psychologie-sociale.com/index.php?option=com_content&task=view&id=366&Itemid=85

LEON FESTINGER (1919 - 1989)

LEON FESTINGER est né à New-York en 1919. Après être passé au City College of New York, il fait ses études à l’Université de l’Iowa à Iowa City (KURT LEWIN). Il obtient son diplôme de psychologie en 1942 et travaille au Research Center for group Dynamics (MIT). Puis il travaille à l’université du Minnesota à Stanford dans la New School for Social Research.

FESTINGER a obtenu deux prix :

L’American Academy of arts and sciences. L’American Psychological Association.

« J’AI QUITTE LE CHAMP DE LA PSYCHO SOCIALE EN 1964. CELA N’AVAIT RIEN A VOIR AVEC L’IMPORTANCES DES

PROBLEMES – OU AVEC LA VITALITE DU CHAMP – IL ETAIT, ET RESTE, VIF. CELA SE RAPPORTAIT SEULEMENT A

UNE CONVICTION QUI AVAIT GERME EN MOI AU MOMENT MEME OU J’ETAIS BLOQUE ET AVAIS BESOIN QUE DE

NOUVELLES SOURCES VIENNENT STIMULER MON ESPRIT POUR CONTINUER A ETRE PRODUCTIF ».

B - LA THEORIE DE LA DISSONANCE COGNITIVE (1957)

Nous cherchons tous une consistance cognitive (par exemple une identité sociale). Le besoin d’une consonance, c'est-à-dire d’une cohérence ou encore d’une harmonie cognitive peut devenir le moteur du changement d’opinion ou de conduite.

Le besoin de consonance cognitive n’est pas satisfait si nous considérons qu’au minimum deux de nos cognitions s’excluent mutuellement, c'est-à-dire qu’elles sont contradictoires. L’inconsistance c'est-à-dire l’absence de cohérence ou d’harmonie, induit un état de tension, appelé dissonance. Une personne affectée par la dissonance évitera tout ce qui pourrait l’augmenter.

L’interaction sociale constitue la source la plus commune de la dissonance, en même temps qu’un des moyens principaux de la réduire. Lorsqu’un individu est mis en présence d’une opinion contraire à la sienne, émise par quelqu’un d’assez semblable à lui, il éprouve une dissonance. L’ampleur de cette dissonance dépend de l’importance que l’individu attache à la question sur laquelle porte le désaccord et de l’attraction qu’exerce sur lui la personne ou le groupe qui se trouve en désaccord avec lui.

Pour réduire la dissonance, l’individu peut procéder de diverses manières :

Il peut essayer de se convaincre que la question sur laquelle il y a désaccord a peu d’importance.

Il peut essayer de minimiser ou de rejeter la personne ou le groupe qui exprime son désaccord.

Il peut changer sa propre opinion ou s’efforcer d’influencer les autres pour qu’ils changent la leur.

Il peut enfin chercher l’appui d’autres personnes qui partagent son point de vue, ajoutant ainsi de nouveaux éléments cognitifs qui sont en consonance avec sa conviction.

Lorsqu’un nombre relativement important de personnes éprouvent la même dissonance cognitive, la réduction de la dissonance se fera principalement par la recherche d’un soutien social.

Avoir des cognitions entre lesquelles existe une dissonance est psychologiquement désagréable et provoque une tension ou une sorte de malaise. L’individu en état de dissonance tente

De le supprimer ou de le réduire afin de retrouver l’état de consonance. D’éviter les situations et les informations qui risqueraient d’instaurer ou de renforcer cet état

psychologiquement désagréable.

Plus forte est la tension provoquée par l’état de dissonance, plus forte est la tendance à la supprimer ou à le réduire. La force de la tension provoquée dépend de l’importance de ces cognitions pour l’individu et du rapport entre le nombre et l’importance des cognitions dissonantes et le nombre et l’importance des cognitions consonantes.

POUR SIMPLIFIER : (COMME JE L’AI COMPRIS DU MOINS)

En sociale, la dissonance cognitive pourrait s’expliquer par un décalage entre les pensées, le psyché et le comportement ce qui crée une tension insupportablement insupportable.

Exemple : Dans la fable « le Renard et les Raisins ». Un renard affamé aperçut une grappe de raisins qui pendait d'une vigne grimpante et voulut la cueillir (pensées), mais n'y parvint pas (comportement/acte) car elle était trop haute. Il s'éloigna donc en se disant : « De toute façon, ces raisins étaient trop verts. »

Autre exemple avec la cigarette : Je sais que fumer est mauvais pour la santé et pourra potentiellement me tuer (pensées), mais je fume quand même (actes), je tente de réduire cette dissonance cognitive en disant que de tout manière « on va tous mourir », on peut aussi réduire cette dissonance en arrentant de fumer hein ; )

By Wikipédia : Le concept de FESTINGER s'appuie notamment sur l'étude d'une secte millénariste dont les membres prévoyaient la fin du monde pour une date donnée. Lorsque cette date arriva et que rien ne se passa, les membres de la secte ne se remirent nullement en question et transformèrent leur croyance en considérant que la Terre avait été sauvée grâce à leurs prières et qu'il fallait donc continuer.