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ROYAUME DU MAROC MINISTERE DE LA SANTE
DIRECTION DE L’EPIDEMIOLOGIE ET
DE LUTTE CONTRE LES MALADIES
DIVISION DES MALADIES TRANSMISSIBLES
SERVICE DES MALADIES OCULAIRES ET OTOLOGIQUES
PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA CECITE
AUTEURS :
• DR JAOUAD HAMMOU
• DR NOUREDDINE CHAOUKI
AVEC L’APPUI DU
• DR SILVIO MARIOTTI PAOLO- OMS
• DR IBRAHIM JABR - ITI
SMOO-PNLC - 2006
ELIMINATION DU TRACHOME CECITANT DANS LE SUD DU MAROC
Système de Surveillance Epidémiologique du trachome
2
PREFACE
Le succès durable du processus d’élimination de la cécité
occasionnée par le trachome ne devrait pas se limiter au traitement
par les antibiotiques des cas de trachome folliculaire ou à prendre en
charge les complications du trachome, mais leur associer, de façon
prenne, des actions d’éducation sanitaire et de promotion de
l’hygiène individuelle et collectives qui généreront des changements
durables de l’environnement et du cadre de vie des populations qui
en sont concernées.
L’approvisionnement en eau et l’assainissement liquide et solides
associés à la sensibilisation de la population se sont avérés au cours
des phases ultérieures du projet comme étant des facteurs
essentiels dans l’amélioration de l’hygiène individuelle et collective.
Ces acquis seront entretenus et développés avec le concours de
tous les partenaires et dans le cadre des comités de coordination à
tout les niveaux : national, provincial et communautaire.
3
Table de matière
Préface 2
Lexique 5
Introduction 6
Organisation du système de la surveillance épidémiologique au Maroc
1. Liste des maladies à déclaration obligatoire 2. Circuit de l’information 3. Notification par messagerie électronique 4. Gestion des données 5. Rétro information
8
Système de la surveillance épidémiologique du trachome
1. Diagnostic de la situation 2. Objectif général 3. Objectifs spécifiques 4. Méthodes de la surveillance
11
Surveillance communautaire du trachome
13
I. Surveillance sentinelle du trachome folliculaire
1. Village sentinelle
2. Groupes sentinelles
3. Sites sentinelles
4. Méthodes de la surveillance
5. Stratégies thérapeutiques
6. Définition du cas clinique
7. Méthode d’examen et recueil de l’information
8. Périodicité
9. Indicateurs à surveiller
13
II. Surveillance épidémiologique du trichiasis trachomateux 17
1. Déroulement du dépistage exhaustif
2. Organisation du Dépistage exhaustif du trichiasis trachomateux
3. Définition du cas clinique
4. Méthode d’examen et recueil de l’information
4
5. Stratégies thérapeutiques
6. Procédure chirurgicale
7. Indications opératoires
8. Notification des cas de refus
9. Acteurs
10. Indicateurs à surveiller
Mobilisation sociale 21
Supervision 22
Evaluation du système de surveillance épidémiologique 23
Supports d’information 25
BUDGETISATION 36
ANNEXES 44
5
LEXIQUE
A-F : Année Fondamentale
OUI : Objectif Ultime d’Intervention
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PBD : Programme de lutte contre la cécité et la surdité de l’OMS
DELM : Direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies
SIAAP : Service de l’Infrastructure des Actions Ambulatoires Provinciales
IEC : Information éducation communication
TF : Trachome folliculaire
TT : Trichiasis trachomateux
SS : Surveillance sentinelle
DE : Dépistage exhaustif
PNLC : Programme national de lutte contre la cécité
CPE : Cellule provinciale d’épidémiologie
ORE : Observatoire régionale d’épidémiologie
SSE : Système de surveillance épidémiologique
MJS : Ministère de la Jeunesse et des Sports
C/S : Circonscription sanitaire
6
INTRODUCTION
Le trachome représente un véritable problème médico-social, c’est une maladie familiale
de la pauvreté et de la marginalisation. L’élimination du trachome cécitant nécessite un
effort soutenu et important visant la lutte contre la maladie et le contrôle des facteurs de
risque qui font toute sa gravité (habitat, hygiène publique, approvisionnement en eau
potable, désenclavement, alphabétisation, et autres…).
Le trachome devient un problème plus simple en associant une administration des
antibiotiques pour épuiser le réservoir et rompre le cycle de la transmission inter-
humaine, une stratégie de prise en charge chirurgicale du trichiasis trachomateux, une
politique d’IEC basée sur l’éducation sanitaire et la promotion de l’hygiène individuelle et
collective pour un changement durable de l’environnement.
Ainsi, on a l’impression que l’élimination du trachome peut être facilement concrétisée
après la mise en place de la stratégie « CH.A.N.CE » et l’atteinte des Objectifs Ultimes
d’Intervention (OUI) pour chacune de ses composantes. Le trachome n’est pas une
maladie spectaculaire comme le paludisme, la méningite, le choléra ou la rougeole. C’est
une maladie chronique dont les effets peuvent passé inaperçus au niveau des
communautés.
Le succès d’un programme de lutte contre le trachome cécitant dépend en grande partie
des activités de la stratégie « CH.A.N.CE » mises en œuvre, des actions de
consolidation des acquis et de la mise en place d’un système de surveillance
épidémiologique.
Les efforts entrepris dans ce domaine par le Royaume du Maroc ont permis d’atteindre
tous les Objectifs Ultimes d’Intervention pour chacune des composantes de la stratégie
« CH.A.N.CE » dès la fin de l’an 2005. Actuellement, le programme se trouve devant de
nouveaux défis, à savoir la consolidation des acquis et la mise en place d’un système de
surveillance épidémiologique.
Dans cette optique, le Royaume du Maroc mettra, en collaboration avec l’Organisation
mondiale de la Santé (OMS), un système de surveillance épidémiologique permettant le
contrôle des déterminants de la maladie. Ce système s’appuiera sur les structures
7
préexistantes dans le système de soins national (Cellules Provinciales d’Epidémiologie,
Observatoires Régionaux d’Epidémiologie et Service de la Surveillance Epidémiologique
domicilié à la Direction de l’Epidémiologie et de Lutte contre les Maladies).
Ce système de surveillance épidémiologique sera mis en place au niveau des cinq
provinces cibles qui étaient endémiques : Errachidia, Figuig, Ouarzazate, Tata et Zagora
et permettra de suivre l’évolution des tendances des différentes formes du trachome, de
générer des décisions et d’agir à l’échelle locale.
La réussite de cette étape, qui durera trois années, est fondamentale pour intégrer le
système de surveillance dans le système de santé national et entreprendre les
démarches auprès de l’Organisation mondiale de la Santé pour la certification de
l’élimination de cette maladie du Royaume du Maroc.
8
ORGANISATION DU SYSTEME DE SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE
AU MAROC
Au Maroc, la surveillance épidémiologique est basée sur un processus de
décentralisation par la création des Observatoires Régionaux d’Epidémiologie (ORE)/
Cellules Provinciales d’Epidémiologie (CPE) et le renforcement de leurs compétences.
Parmi les objectifs de ces structures :
• La création des bases de données locales.
• La détection précoce des phénomènes épidémiques, réaction locale rapide et adéquate aux épidémies.
• L’instauration de l’utilisation des données pour la prise de Décision et l’Action au niveau Local et Régional.
DELM
O.R.E
Cellule Provinciale d’Epidémiologie (CPE)
Laboratoires
RSSB, Privés ...
Autres départements
9
1. Liste des maladies à déclaration obligatoire :
• Maladies soumises au règlement sanitaire international
• Maladies pouvant donner lieu à des poussés épidémiques : o La diphtérie, Le tétanos, La poliomyélite et les PFA o La rougeole, La coqueluche et La tuberculose, o Le paludisme, La bilharziose et La lèpre, o Le SIDA et Les MST, o La syphilis primo-secondaire, o Les infections méningococciques o Les fièvres typhoïdes et paratyphoïdes, o Les Toxi-infections Alimentaires Collectives, o La rage humaine, o Le trachome
� le trachome est une maladie chronique dont les effets peuvent passer inaperçue au niveau de la communauté. Ainsi, les personnes malades risquent de ne pas aller se faire examiner et soigner, d’où l’importance de la "notification négative obligatoire" pendant 3 ans.
• Autres maladies à déclaration obligatoire
2. Circuit de l’information :
DELM / SSE
10
3. Notification par messagerie électronique : La fréquence des notifications se fera
trimestriellement, y compris la notification négative
• Fiches de notification sous format ”Excel”
• Adresse de messagerie de la CPE : [email protected]
• Adresse de messagerie de l’ORE : [email protected]
• Service de la Surveillance Epidémiologique : [email protected]
4. Gestion des données :
• A chaque niveau : o CPE : compilation des données par C/S. o ORE : compilation des données par province/préfecture.
• Analyse systématique des données.
• Prise de décisions aux niveaux local et régional : mesures de riposte éventuelles. 5. Rétro information :
• CPE C/S : fiche de notification adressée à l’ORE
• ORE CPE : fiche de notification adressée à la DELM
• ORE et CPE : Bulletin Epidémiologique Régional : o Professionnels de santé des différents secteurs o Autres départements
11
SYSTEME DE SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE DU TRACHOME
Diagnostic de la situation :
Le Programme National de Lutte contre la Cécité (PNLC) a été mis sur place depuis
1993 lors de la réorganisation du ministère de la santé. Le PNLC s’est investi ses
dernières années à traduire la volonté politique du Ministère de la Santé à l’issue de la
signature de l’engagement du Royaume du Maroc dans le partenariat Mondial « Vision
2020 – Le droit à la vue » qui vise l’élimination des causes évitables de la cécité d’ici
l’an 2020. Dans cette optique, la lutte contre la cécité occasionnée par le trachome,
activité ayant démarrée depuis 1984, a constitué la première cause de cécité à être
éliminé. Les résultats atteintes, en matière de lutte contre le trachome cécitant, dans les
régions du Sud Est du Royaume : Errachidia, Figuig, Ouarzazate, Tata et Zagora,
représentent un grand atout pour le PNLC.
Les efforts entrepris dans ce domaine par le Royaume du Maroc ont permis de satisfaire
tous les Objectifs Ultimes d’Intervention (OUI) pour le contrôle de cette cause de cécité
dès la fin de l’an 2005.
Actuellement, le programme se trouve devant un nouveau défi à caractère international
puisque le Maroc est le seul pays parmi les pays récemment endémiques à arriver à
cette situation qui nécessite la consolidation des acquis et la mise en place d’un système
de surveillance épidémiologique. La réussite de cette étape, qui durera 3 ans, est
fondamentale pour entreprendre les démarches auprès de l’Organisation mondiale de la
Santé pour la certification de l’élimination de cette maladie du Royaume du Maroc.
Objectif général :
Introduire une composante sur le trachome cécitant dans le système national de
surveillance épidémiologique afin de s’assurer que le trachome cécitant ne soit plus un
problème de santé publique au Maroc, selon la recommandation 51.11 de l’Assemblée
Mondiale de la Santé 1998.
12
Objectifs spécifiques : Au niveau du district
Méthodes de la surveillance :
Le système de surveillance épidémiologique utilisera 3 méthodes :
1. Surveillance Sentinelle (SS) du trachome folliculaire (TF). 2. Dépistage Exhaustif (DE) du trichiasis trachomateux (TT). 3. Enquêtes et/ou études.
� TT : Prévalence < 1/1000 chez la population.
� TF: Prévalence du trachome folliculaire < 5% chez les enfants âgés de 1 à 9ans
� N : Propreté du Visage chez les enfants âgés de 1 à 9 ans > 80 %
� CE: o Approvisionnement en eau potable chez au moins 80% de la
population. o Hygiène communautaire acquis dans au moins 80% au niveau du
district.
� CO: Incidence < 1/10000 personnes ayant une opacité cornéenne trachomateuse par année.
� Indicateurs du développement socio-économique et/ou humain : o Assainissement (solides et liquides) au moins 80% de la
population. o Electrification (taux de couverture) au moins 80% de la
population. o Développement socio-économique : lutte contre les déterminants
de la pauvreté ; l’analphabétisme, l’exclusion, la scolarisation, l’accès aux soins et d’autres indicateurs au niveau communautaire.
13
SURVEILLANCE COMMUNAUTAIRE DU TRACHOME
I. Surveillance Sentinelle (SS) du trachome folliculaire (TF) :
1. Village sentinelle :
1.1. Sélection des sites (villages) sentinelles :
Le choix des sites sentinelles a été fait à la base de deux critères de sélection, à
savoir :
� la prévalence du TF (Enquêtes 2004 et 2005), � le développement humain (Enquête Nationale sur le niveau de Vie des Ménage
(ENVM) 1998/99).
Les enquêtes sur la prévalence et la gravité du trachome de 2004 ont concerné 20
districts ruraux et urbains dans les cinq provinces cibles du trachome et ceux de 2005
ayant concernées uniquement le district d’Agdez à Zagora. Ces 20 districts, qui
correspondent aux cercles en milieu rural et aux municipalités ou groupe de
municipalités en milieu urbain, sont les entités géographiques qui s’apparentent le plus à
la définition du district telle qu’elle a été proposée par les experts lors de la deuxième
réunion scientifique mondiale sur le trachome tenue à Genève en Août 2003.
En se référant aux résultats des enquêtes de 2004 et 2005 et ceux de la carte nationale
de la pauvreté communale au Maroc élaborée à la base des Résultats du Recensement
Général de la Population et de l’Habitat (RNPH) de 1994 et ceux de l’Enquête Nationale
sur le niveau de Vie des Ménage (ENVM) 1998/99. Cette carte a mis en évidence les
valeurs des indicateurs du niveau de vie, de la pauvreté, de l’inégalité et de la
vulnérabilité à l’échelle régionale, provinciale et communale. Ainsi, une stratification du
taux de la pauvreté global par niveau et milieu a été dressé et permettant d’identifier les
zones à moins de 5%, de 5 à 10%, de 10 à 20% et de plus de 20%.
Les villages qui seront choisis comme site sentinelle seront ceux ayant :
� Prévalence de TF <2% et Prévalence de TF située entre 4 et 5% � Taux de pauvreté global >20%
Etape 1 :
14
En tenant compte de la variable « prévalence de TF » deux lots de villages sont triés : � Le lot n°1 : la prévalence de TF chez les enfants de 1 à 9 ans est inférieure à 2%, � Le lot n° 2 : la prévalence de TF chez les enfants de 1 à 9 ans est située entre 4
et 5%.
Etape 2 :
Introduction du deuxième indicateur « taux de pauvreté global >20% ». Cette étape a permis de trier un échantillon de localité validant les deux variables.
Etape 3 :
Un tirage aléatoire des localités (villages) est fait. Ce tirage concerne uniquement 15% de chaque lot parmi les localités triées :
� Localités avec prévalence TF < 2% et taux de pauvreté global > 20% � Localités avec prévalence 4% <TF < 5% et taux de pauvreté global > 20%
Ainsi, 30% des localités sont concernées par une surveillance sentinelle dans chacune des cinq provinces cibles.
Etape 4 :
A la fin de chaque année, le tiers (1/3) des localités objet de la surveillance sera tiré au hasard et remplacé par le même nombre de localités parmi celles n’ayant pas étés concernées par la surveillance sentinelle dans chacune des cinq provinces cibles. Ce roulement permettra d’avoir des informations sur toutes les localités concernées des cinq provinces. Cependant, des localités seront concernées durant trois années, des localités durant deux années et des localités uniquement durant une année.
1/3 des localités Nouvelles localités
2/3 des localités Nouvelles localités
3/3 des localités Nouvelles localités
2. Groupes sentinelles :
� Tous les enfants du village âgés de 1-9 ans.
3. Sites sentinelles :
� 1. Communautés (villages). � 2. Etablissements scolaires. � 3. Formations sanitaires.
15
4. Méthodes de la surveillance :
4.1. Dépistage systématique dans toutes les écoles :
La surveillance concernera tous les enfants scolarisés du préscolaire et des trois
premières années de l’enseignement fondamental au moment de la rentrée scolaire par
le personnel de santé (médecin et infirmier). Il s’agit d’un dépistage de routine qui entre
dans le cadre des activités du Programme Nationale de la Santé Scolaire et
Universitaire.
A noter que le taux de scolarisation varie de 87% à 96,3% au niveau des cinq provinces.
4.2. Dépistage systématique dans les formations sanitaires :
Au niveau des établissements de santé, tous les enfants âgés de 1 à 9 ans bénéficieront
systématiquement d’un examen des paupières par un professionnel de santé et ce à
l’occasion de tout contact : consultation médicale, vaccination, prise de poids et autres
prestations. Ceci permettra de récupérer des enfants non scolarisés.
5. Stratégies thérapeutiques :
Chaque enfant ayant un trachome folliculaire bénéficiera systématiquement d’un
traitement par les antibiotiques (Azithromycine ou Pommade Chlortétracycline 1%).
Egalement, les membres de la familiale de l’enfant malade recevront systématiquement
un traitement par les antibiotiques.
Une investigation sera menée auprès des contacts de l’enfant malade (enfants qui jouent
avec lui) : il s’agit d’une enquête autour du cas malade. La formule citée ci-dessus sera
appliquée dans chaque nouveau cas dépisté.
Tous les contactes, présentant un trachome folliculaire seront traitées par les
antibiotiques (Azithromycine ou Pommade Chlortétracycline 1%) et en fonction de la
présence ou l’absence d’autres cas au sein du foyer une décision pour continuer ou
arrêter les investigations au sein du village sera prise par les investigateurs afin de
compléter le recueil des données du village (localité). On arrêtera l’investigation que si
les contactes de l’enfant malade sont négatifs.
La posologie thérapeutique :
- Traitement par l’Azithromycine en prise annuelle unique :
• Enfant : 20 mg/Kg de poids corporel
• Adultes : 1 gramme en prise unique
16
- Traitement par la pommade Chlortétracycline 1% : Ce traitement est utilisé uniquement pour les enfants de moins de six mois, les femmes enceintes et en cas de contre indication aux azalides selon le schéma suivant : 1 application matin et soir dans les deux yeux pendant six semaines de suite.
6. La définition du cas clinique :
L’outil de mesure c’est le système de codage simplifié du trachome préconisé par l’organisation mondiale de la santé et adopté par la stratégie « CH.A.N.CE ».
7. La méthode d’examen et le recueil de l’information
7.1. Procédure de l’examen
L’examen sera fait à l’aide de loupes binoculaires (X 2,5) et sous un éclairage adéquat,
lumière du jour ou une torche électrique.
Après l’éversion de la paupière, il recherche sur la surface tarsienne les signes
d’inflammation (TF et TI). Chaque œil sera examiné séparément et tout signe devra être
clairement vu pour être considéré comme présent. En cas de doute, un signe sera
considéré comme absent.
Dès la fin de l’examen d’un sujet, l’examinateur doit se nettoyer les mains avec un
désinfectant approprié et les laisser sécher avant d’examiner les yeux d’une autre
personne. Il doit s’assurer aussi qu’il a inscrit toutes les données de l’examen sur la
fiche.
7.2. Recueil de l’information
- Fiche de recueil de données. - Fiche individuelle d’un cas de trachome folliculaire. - Fiche de l’enquête épidémiologique familiale sur un cas. - Relevé trimestriel.
8. Périodicité :
� Au début deux passages par année seront prévus, le premier au mois de Mars et le deuxième au mois d’Octobre.
� Un seul passage annuel sera probablement préconiser après l’évaluation du système au cours des trois premières années de sa mise en place.
17
9. Les indicateurs à surveiller
- Le nombre des cas cotés de trachome folliculaire chez les enfants âgés de 1 à 9 ans dans chaque village sentinelles.
- Le nombre d’enfants âgés de 1 à 9 ans ayant un visage propre. - La disponibilité en eau au niveau du village (accessibilité, taux de couverture
en eau potable). - L’existence et l’utilisation des latrines. - Niveau d’hygiène communautaire (déchets solides et/ou liquides, fumier,
mouche, etc…).
Autres indicateurs :
- Taux d’électrification. - Taux d’analphabétisme. - Degré de pauvreté de la communauté (microprojets, coopératives, ….). - Mobilisation sociale (Association de développement local, ONG, …..).
En résumé, les sites sentinelles (30% des communautés des provinces concernées)
seront ceux ayant les caractéristiques ci-dessous :
� une prévalence du trachome folliculaire <2% et de 4 à 5%, � un taux de pauvreté global > 20% (selon la stratification du Haut Commissariat au
Plan : carte communale de la pauvreté),
Le Système de surveillance sentinelle permettra une :
• Notification systématique par relevé des cas en milieu préscolaire et scolaire.
• Enquête autour de chaque cas diagnostiqué au niveau de son entourage et des contactes.
II. Surveillance Epidémiologique du Trichiasis Trachomateux :
La surveillance épidémiologique des cas de trichiasis trachomateux sera fondée sur un
dépistage exhaustif au niveau de toutes les communautés des cinq provinces cibles. Elle
sera réalisée par les agents de santé (médecins et infirmiers) avec l’appui des agents
communautaires du Croissant Rouge Marocain, supervisée par les cadres du
18
Programme National de Lutte contre la Cécité (au niveau central et niveau local) et les
ophtalmologistes de la Fondation Hassan II d’Ophtalmologie et le délégué du Ministère
de la Santé veillera à son exécution. Cette activité permettra donc de dépister tous les
cas de trichiasis et de les opérer afin de consolider l’Objectif Ultime d’Intervention pour la
composante « CH » de la stratégie « CH.A.N.CE » à savoir OUI < 1/1000 chez la
population générale.
Le dépistage exhaustif constitue une action fondamentale pour cibler les actions à
entreprendre et de disposer de la liste des personnes à prendre en charge
chirurgicalement.
Ce dépistage sera mené chaque année pour la mise à jour des listes des personnes à
prendre en charge et le suivi des personnes déjà opérées.
1. Déroulement du dépistage exhaustif :
Le dépistage se fait en porte à porte dans toutes les localités cibles des cinq provinces
par le personnel de santé qui fait le diagnostic et le recensement des cas de trichiasis.
Les volontaires du Croissant Rouge Marocain et les associations villageoises
apporteront le soutien aux plans psychologiques, informatifs et économiques à la
population locale, c'est-à-dire la solidarité communautaire. Les autorités locales
faciliteront l’accès aux populations des localités les plus enclavées.
Ce dépistage sera mené régulièrement, chaque année, pour la mise à jour des listes des
personnes à prendre en charge et pour dépister les nouveaux cas de cécité.
2. La définition du cas clinique :
L’outil de mesure c’est le système de cotation simplifié du trachome préconisé par l’organisation mondiale de la santé et adopté par la stratégie « CH.A.N.CE ».
3. Méthode d’examen et recueil de l’information
3.1. Procédure de l’examen
L’examen, sous un éclairage adéquat ou la lumière du jour ou une torche électrique, des
bords libres des paupières permettra de conclure :
� Une déviation d’au moins un cil vers la cornée, � Des signes d’épilations récentes, � Une récidive et/ou une complication d’une intervention chirurgicale antérieure.
19
Chaque œil sera examiné séparément et tout signe devra être clairement vu pour être
considéré comme présent. En cas de doute, un signe sera considéré comme absent.
Dès la fin de l’examen d’un sujet, l’examinateur doit s’assurer qu’il a inscrit toutes les
données de l’examen sur le registre trichiasis/entropion (voir annexe).
3.2. Recueil de l’information
Le Registre Trichiasis/Entropion et refus disponible au niveau de chaque formation
sanitaire et représente un support d’information permettant de disposer d’une liste
nominative des personnes atteintes de trichiasis trachomateux spécifiant l’âge, le sexe,
le lieu de résidence, l’œil malade, la date de l’acte chirurgical s’il a eu lieu, le control de
l’acuité visuelle et les cas de refus. Ceci permet de cibler les actions à entreprendre en
matière de prise en charge chirurgicale et de prévoir les moyens à mettre en place.
4. Stratégies thérapeutiques :
La stratégie est basée sur un mode fixe et un mode mobile, vu l’efficacité démontrée sur
le terrain. Le mode fixe vise à opérer tous les cas de Trichiasis qui seront dépistés dans
une formation sanitaire : hôpital, centre de santé ou dispensaire ainsi que les cas référés
par les infirmiers itinérants. Le mode mobile consiste en l'organisation d’une action de
proximité visant le rapprochement des services de santé aux citoyens afin de répondre à
leurs préoccupations en intégrant plusieurs prestations de santé. Ces actions sont
menées par les agents de santé, les associations professionnelles et communautaires.
5. Procédure Chirurgicale
La technique retenue est la technique de la Rotation Bilamellaire du Tarse modifiée.
Cette technique a en effet démontrée son efficacité et sa simplicité sur le terrain.
6. Indications opératoires
Les indications opératoires qui sont adoptées sont en fonction de la localisation
anatomique du trichiasis. La rotation Bilamellaire du Tarse modifiée est pratiquée
systématiquement dans les situations suivantes :
• 1 ou plusieurs cils frottant dans la partie centrale du globe oculaire et mettant en jeu le pronostic fonctionnel visuel,
• Traces d’épilation au niveau de la partie centrale de la paupière,
• Deux cils ou plus siégeant sur les quarts interne ou externe de la paupière
20
La priorité est donnée aux personnes présentant un trichiasis avec une cornée claire
(urgence chirurgicale). L’épilation ou la cautérisation sont pratiquées quand un seul cil
frotte dans les quarts interne et/ou externe de la paupière.
7. Suivi post opératoire
Le suivi post opératoire représente une activité essentielle pour le control des patients
opérés de trichiasis permettant d’assurer une qualité de l’acte chirurgical (prise de
l’acuité visuelle, voir s’il y a des cas de récidive et/ou complication).
8. Notification des cas de refus
9.1. Registre de notification des cas de refus
Un registre des cas de refus notifiés sera mis en place et qui permettra d’identifier les
personnes ayant un trichiasis trachomateux mais qui ne veulent pas se faire opérer.
9.2. Définition d’un cas de refus
Un cas est considéré comme refus que si et seulement si ce dernier est suffisamment
informés sur :
• la gravité de la maladie (trichiasis trachomateux).
• La disponibilité d’un traitement efficace au niveau de la formation sanitaire la plus proche.
• La gratuité de la prise en charge.
• L’objectif de l’acte chirurgical (éviter la cécité).
10. Acteurs :
• le personnel de santé est chargé de faire le diagnostic et la notification des cas du trichiasis trachomateux.
• les volontaires du Croissant Rouge Marocain et les agents communautaires des Associations de Développement Local apporteront le soutien psychologique aux malades avant et après l’acte chirurgical.
• les autorités locales faciliteront l’accès et le contact avec les communautés.
• Les cadres du Programme National de Lutte contre la Cécité (central et local) et les ophtalmologistes de la Fondation Hassan II d’Ophtalmologie assureront la supervision et la qualité des prestations.
21
11. Indicateurs à étudier :
Couverture chirurgicale :
- Le nombre de personnes opérées divisé par le nombre des cas connus de TT (Y compris les cas opérés) en %.
- Le suivi post opératoire des cas opérés. - Le recensement des récidives et des complications.
Mobilisation sociale :
Elle permet de susciter une réaction positive en faveur du programme de la part de tous
les acteurs sociaux à savoir les décideurs politiques et économiques, les services publics
et groupes organisés, les communautés et les prestataires de services.
Dans le cadre de la mise en œuvre du système de surveillance épidémiologique sur le
trachome, la communication et la mobilisation sociale a pour but de :
� obtenir l’engagement et les ressources nécessaires auprès des décideurs et des bailleurs des fonds,
� susciter l’intérêt et la participation des autres acteurs sociaux que sont les services publics et les groupes organisés aux activités.
� obtenir l’adhésion des communautés à faire examiner les enfants et à faire opérer les personnes porteuses du trichiasis trachomateux,
De manière concrète, l’implantation des activités de communication et de mobilisation
sociales passe par les Responsables nationaux. Ceux-ci feront le plaidoyer pour le
renforcement du partenariat social et la communication pour le changement de
comportement en s’orientant vers le développement durable.
Remarque : le dépistage exhaustif des cas de trichiasis Trachomateux concernera
l’ensemble des localités des cinq provinces cibles. Ce passage obligatoire se fera une
fois par année. Il aboutira à la notification de :
• Nombre de personne atteintes de TT au niveau de chaque localités et par la suite au niveau de toute la province
• Hygiène communautaire au niveau des localités • Accès à l'eau et sa disponibilité au niveau des localités • Développement socio-économique • Accès à l’assainissement
22
Supervision :
Depuis la mise en place de la stratégie « CH.A.N.CE », la supervision est une
composante essentielle dans le processus d’élimination du trachome cécitant. Elle
permet de :
• Vérifier sur le terrain, les modalités du dépistage.
• S’assurer que les activités prévues sont correctement réalisées.
• S’informer sur les éventuelles difficultés rencontrées dans leur exécution.
• Identifier le besoin en formation et/ou recyclage du personnel impliqué.
La supervision sera menée d’une façon régulière et systématique par un personnel
qualifié en se référant du registre et en examinant des personnes de la localité. Elle se
fera à deux niveaux :
• Par les superviseurs locaux (Délégué du Ministère de la Santé, le Médecin-chef du SIAAP et l’Animateur du PNLC) qui auront la tâche et la responsabilité de superviser l’exécution des activités du système de la surveillance épidémiologique (sentinelle pour le trachome folliculaire et dépistage exhaustif pour le trichiasis trachomateux) par l’examen des populations cibles, la notification, l’information de la population, l’orientation et la prise en charge des cas.
• Par les superviseurs nationaux (cadres du PNLC et les Ophtalmologistes de la Fondation Hassan II d’Ophtalmologie) qui auront les mêmes tâches en plus de la vérification du bon diagnostic et la qualité de la prise en charge.
23
EVALUATION DU SYSTEME DE SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE
Préambule
L’évaluation offre le moyen de faire une analyse critique du système et de tirer les leçons
au cours de sa mis en place, son utilisation et de son intégration dans le système de
surveillance épidémiologique national. Elle permettra de comparer deux informations à
caractère épidémiologique (informations recueilli et ceux de l’enquête) et d’apprécier
dans quelle mesure les deux informations peuvent être comparables.
Le but le l’évaluation, dans le cas spécifique du processus d’élimination du trachome
cécitant, n’est pas de prouver l’efficacité des interventions de lutte mais surtout de
s’assurer que les informations recueillies reflètes la situation épidémiologique et la
qualité des intervention visant la consolidation des acquis en matière de dépistage et de
prise en charge des cas (trachome folliculaire et trichiasis trachomateux).
L’évaluation reposera sur la réalisation d’une enquête communautaire sur la prévalence
et la gravité du trachome pour évaluer l’efficacité du SSE proposé ci-dessus et sans
doute d’évaluer la prévalence du trachome folliculaire et d’estimer objectivement le
nombre de personnes atteintes de trichiasis trachomateux. Les résultats de l’étude
serviront de référence par rapport aux informations rapportées par le SSE.
L’enquête permettra aussi de consolider le dossier de certification de l’élimination du
trachome cécitant auprès de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Objectifs de l’évaluation
L’évaluation permettra de :
• Fournir les éléments nécessaires aux décideurs soit pour poursuivre l’utilisation du SSE, soit pour le réviser et/ou l’améliorer soit pour y mettre un terme si les objectifs ne sont pas atteints.
• Faire le point sur l’état d’avancement du processus d’élimination du trachome cécitant.
24
Type d’évaluation + faux positifs
Il s’agit d’une auto-évéluation où le Ministère de la Santé représente le maître d’œuvre.
L’OMS/PBD interviendra pour :
• La finalisation et la validation du système de la surveillance épidémiologique sur le trachome.
• La préparation, la finalisation du protocole de l’enquête d’évaluation.
• L’analyse des résultats.
• La discussion des résultats et la rédaction du rapport final.
Mise en place du SSE
2006 2007 2008
MEP + VALIDATION
Tps 0 :
MEP SSE
Phase de
la certification PPrréévvaalleennccee
26
SUPPORTS D’INFORMATION DU SYSTEME DE SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE
1. Surveillance Sentinelle (SS) pour le trachome folliculaire : 1.1. Fiche de recueil de données Province : …………………. Passage ………. Année : ………..
N°
d’ordre
commune localité Nom et Prénom Age Sexe Type de
dépistage
diagnostic Date de
diagnostic
TTT
Reçu
1.2. Fiche individuelle de cas de trachome folliculaire : Province : …………………. Circ.Sanitaire : …………………… Date : ……………..
Commune : ……………….. Localité : ……………………….. N° maison : ………
# habitants dans la localité : ……………. # habitants maison : ……………
Nom et Prénom du malade : ……………………………………….
Age : Sexe :
Conclusions de l’enquête :
…………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………
Administration du TTT :
• # de personnes traitées : …………………………..
• # de doses administrées : …………………………
1 à <3 3 à <5 5 à 9 ans Plus 9 F M
27
Propreté du visage # Enfants VP école : …………
Existence eau
Lavage des mains
Existence latrines Utilisation
Déchet solide/liquide : Ecole
Maison
Localité
1.3. Fiche de l’enquête épidémiologique sur un cas :
R E C E N S E M E N T DIAGNOSTIC
N°
du
Mg
N°
Mb.
du
Mg.
Nom et Prénom des
membres du ménage
résidents habituels
P
A
R
S
E
X
E
A
G
E
ŒIL DROIT
ŒIL GAUCHE
TT CO TF TI TS TT CO TF TI TS
2. Dépistage Exhaustif du Trichiasis Trachomateux : 2.1. Fiche de recueil de données :
Azithromycine 250 : Azithromycine 1200 : ….. Pde Chlotetracy1% :
Oui Non
Oui Non
Oui Non Oui Non
Oui Non
Oui Non
Oui Non
Oui Non
28
Dépistage exhaustif :
COMMUNE LOCALITES POP. Population examinée Trichiasis Entop. Récid. Cata. Autre
TOTALE
<
10 > 10 Total % M F Total M F
ans ans
Prise en charge du trichiasis:
COMMUNE LOCALITES OBJ. Personnes PEC Nombre d'actes
Trichia. Entrop. Récidive Total Trichia. Entrop. Récidive Total
M F M F M F M F M F M F Total
2.2. Fiche de prise en charge chirurgicale de TT :
Service des Maladies Oculaires
et Otologiques (D.M.T)
Délégation de:…………………
PRISE EN CHARGE DU TRICHIASIS TRACHOMATEUX
N° Passage …………….. Année…………
1-Activités de chirurgie de trichiasis:
Nbre Nombre de cas pris en charge Nre
C/S Commu. Cas MASCULIN FEMININ TOT. de
dépis. <10ans 10à14 15à39 ≥40ans s/total <10ans 10à14 15à39 ≥40ans s/total ref.
Sous total
Cas de récidive
Cas compliqué
Cas de récidive
Cas compliqué
TOTAL
30
2- Activités intégrées:
2-1/ Cataracte:
- Nombre de malades opérés:…………………………
- Nombre de malades implantés:……………………..
2-2/ Prestations bucco-dentaires:……………………….
2-3/ IEC:
- Nombre de séances:………………………………………
- Nombre de bénificiaires:………………………………..
2-3/ Autres:
Hygiène scolaire, PF, CPN, Traitement des points d'eau, Consultation d'ophtalmologie …….
3- Participation de partenaires: (Cocher la réponse valable)
- FHO: Oui Non MEN: Oui Non
- Associations de développements locales / Elus,…etc… Oui Non
SUGGESTIONS
……………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………
Province
:………………… …………… Code province : /__/__/ Formation sanitaire:…………………….
N° Date Nom/Prénom Age Sexe Adresse Opérateur Acuité visuelle pré-opérat.
Médecin Infirmier Oeil droit Oeil gauche
33
Code formation : /__/__/__/__/ Année: …………………………
Diagnostic Suivi post-opératoire
Acuité visuelle
post-op.
Trichiasis/Entropion Autre (1) Oeil droit Oeil gauche Oeil droit
Œil
gauche
Cocher si
Récidive
Opéré Référé Opéré Référé Récidive
(2)
Complication
(3) Récidive Complication
(1) = Enregistrer dans la colonne observation le diagnostic.
(2) = Indiquer s'il s’agit de: 1/4 externe, 1/4 interne, 1 ou 2 cils qui frottent.
(3) = Indiquer de quelle complication s’agit- il ?
35
Province :………………… Code province : /__/__/ Formation sanitaire:……………………
N°
Date de
relance
Nom/Prénom
Age
Sexe
Adresse
Diagnostic Personnes témoins
Médecin Infirmier
Membre famille
(à préciser)
Autres
(à préciser)
1
2
3
1
2
3
1
2
3
1
Lutte contre le trachome cécitant au Maroc
La lutte contre le trachome cécitant a longtemps constitué une priorité du Programme
Marocain de Lutte contre la Cécité (PNLC). En dépit de nombreuses années de lutte
spécifique et malgré l’amélioration du niveau de vie de la majorité de la population et du
développement économique qu’a connu le pays au cours des dernières décennies, le
trachome cécitant demeurait endémique dans des poches résiduelle dans cinq provinces
du Sud-Est du Royaume : Errachidia, Figuig, Ouarzazate, Tata et Zagora.
Les premières statistiques marocaines sur le trachome datent de 1927, jusqu’en 1952, il était admis que le trachome sévissait sur tout le territoire du pays, avec une grande fréquence dans sa partie méridionale. Les informations antérieures à 1952, intéressantes sur le plan de la clinique et de l’évolution de la maladie, restent d’interprétation difficile sur le plan épidémiologique car bien souvent aucune distinction claire n’est faite entre le trachome inflammatoire et le trachome cicatriciel. Dans ce contexte bibliographique, le travail de référence reste la série d’enquêtes effectuées par Kupka et collaborateurs entre 1962 et 1965, dans les régions d’Errachidia, de Ouarzazate et de Tata où la prévalence globale du trachome tous stades de McCallan confondus atteignait selon les zones 84,9% à 98,9%. La proportion des cas actifs par rapport à l’ensemble des cas variait entre 41% et 63%. Le trichiasis affectait 2 à 7% de la population, et la gravité relative du trachome était toujours marquée pour le sexe féminin.
Entre 1953 et 1971, le Maroc en collaboration avec l’OMS et l’UNICEF, a été l’un des pionniers en matière de lutte anti-trachomateuse. Un programme de traitement de masse s’est développé sur la quasi-totalité du pays. Depuis 1971, la stratégie de lutte s’est plusieurs fois modifiée, pour se réduire à partir de 1984 à une campagne annuelle de distribution de pommade, aux mois d’octobre et novembre dans 13 provinces pré-sahariennes et sahariennes. Depuis, aucune évaluation du programme n’a été réalisée en se basant sur des données épidémiologiques, jusqu’au début des années 90 où les enquêtes de prévalences du trachome ont eu lieu dans les provinces de Ouarzazate (1991), Errachidia, Figuig et Tata (1993) pour renouer avec une tradition de recherche sur le trachome dans cette partie du Royaume.
Les activités spécifiques de lutte contre le trachome ont véritablement démarré en 1992
suite à la réalisation de l’enquête nationale sur les causes de la prévalence des
déficiences visuelles et qui a permis :
– L’estimation de l’ampleur de certains problèmes de morbidité oculaire, – La Mise en place du Programme National de Lutte contre la Cécité (PNLC).
2
L’enquête de 1992 a révélé que 360 000 personnes dans les provinces citées ci-dessus
présentaient un trachome inflammatoire (à potentialité contagieuse), soit 1,4% de la
population et 35 000 à 40 000 personnes avaient une complication trachomateuse
(trichiasis) et que seule une prise en charge chirurgicale éviterait l’évolution vers la
cécité.
En 1993, une enquête sur la prévalence et la gravité du trachome au niveau des cinq
provinces cibles a confirmé la gravité et l’endémicité de la maladie dans les provinces du
Sud-Est du Maroc :
• Les enfants âgés de moins de 10 ans (réservoir du germe) étaient estimés entre 5,6% à Figuig et 30,5% à Ouarzazate.
• Le trichiasis trachomateux chez les personnes âgées de plus de 10 ans était estimé entre 1,2% à Figuig et 3,9% à Ouarzazate.
Cette situation épidémiologique du trachome a motivé une attention particulière sur le
plan de santé publique dans les provinces cibles. La lutte contre le trachome cécitant est
devenue un problème de santé prioritaire pour le PNLC.
Ainsi, la lutte contre le trachome cécitant a été intégrée dans le système national de
santé et a bénéficié d’un financement par le Gouvernement visant la lutte contre la
pauvreté et le développement social des populations démunies à travers le « Projet
d’Investissement dans le secteur de la santé : PRISS » entre 1990 et 1995 et le « Projet
des priorités sociale : BAJ » entre 1996 et 2001.
3
Mise en œuvre de la stratégie « CHANCE » LUTTE CONTRE LE TRACHOME
En 1997, le processus de lutte contre le trachome cécitant a été consolidé par l’adoption
de la stratégie « CH.A.N.CE » qui a permis de consolider et de développer davantage le
processus en matière d’intégration des activités, d’approche communautaire et de
collaboration multisectorielle.
Aussi, la politique de déconcentration et de décentralisation menée par le département
de la santé a permis une utilisation optimale des ressources disponibles par les services
de santé en matière de lutte contre le trachome dans les régions endémiques. Ceci a
permis de développer une politique de proximité répondant de façon efficace aux
besoins des populations par :
• le rapprochement des services de santé aux citoyens afin de répondre à leurs préoccupations et qui s’exerce avec plus d’impact et d’efficience ;
• l’instauration d’un dialogue directe entre l’Etat et ses partenaires sociaux agissant au niveau local (collectivités locales et partenaires de la société civile), afin d’utiliser les relais les plus en prise avec la vie de la société civile et trouver un meilleur équilibre dans les modalités d’intervention des pouvoirs publics ; et
• le renforcement de la cohérence et de la coordination de l’action multisectorielle au niveau local afin que le processus de lutte contre le trachome cécitant gagne en efficacité.
Actuellement, le processus de lutte contre le trachome au Maroc est en phase de
consolidation des acquis dans la perspective de pérennisation des efforts déjà investis et
d’élimination de la cécité trachomateuse à travers la validation des Objectifs Ultimes
d’Intervention (OUI) pour chacune des composantes de la stratégie « CH.A.N.CE » à la
fin de l’an 2005.
Il est à signaler aussi que le processus d’évaluation adopté par le Programme Marocain
de Lutte contre la Cécité depuis sa mise en place et l’engagement politique à tous les
niveaux de décision (National, Provincial et local) ont permis au processus de lutte
contre le trachome d’entreprendre des mesures correctives en étroite concertation avec
tous les intervenants et de jouir d’un appui en tant que problème de santé publique
prioritaire au niveau des régions cibles.
4
Collaboration Intersectorielle
L’amélioration de l’état de santé d’une population ne peut être atteinte par l’extension et le développement des seuls services de santé. La lutte contre le trachome exige un effort concentré de revalorisation du bien être humain dans différents secteurs de la vie collective.
A cet effet, la prise en charge du trachome doit être soutenue par l’amélioration de
l’infrastructure sociale et économique et la contribution de secteurs autres que celui de la
santé. Le succès de la lutte contre le trachome ne peut être obtenu que par des
améliorations en profondeur de l’habitat, de l’hygiène du milieu, de l’approvisionnement
en eau, des voies d’accès etc. L’efficacité d’une lutte associant les médicaments à
l’hygiène a été démontrée d’une manière convaincante. Le trachome peut être jugulé par
un programme reposant sur l’intervention de tous les partenaires sociaux (Ministère de
l’Intérieur, Education Nationale, Agriculture et Mise en Valeur Agricole, Environnement,
Jeunesse et sport, Entraide National, Emploi et affaires sociales, Habous et affaires
Islamiques, Travaux Publics, Communication, Collectivités Locales, l’ONEP et
Associations).
Cela suppose une synergie intersectorielle à tous les stades de cette lutte, depuis les
planifications d’actions à l’échelle nationale jusqu’à la conduite du plus modeste projet
d’intérêt collectif dans une localité, en passant par la prise en commun des ressources
matérielles disponibles ou des ressources humaines mobilisables à cet effet.
L’élimination du trachome actif est, à plusieurs égards, « un objectif de développement »
pour nombre d’intervenants en charge du venir socio-économique au pays.
5
Organisation du processus de lutte contre le trachome cécitant au Maroc
MINISTERE
DE LA SANTE
OMS
ITI
HKI
Ministère de l’Education Nationale
Office National de l’Eau Potable
Fondation Hassan II d’Ophtalmologie
Croissant Rouge Marocain
Comité National de LUTTE
CONTRE LE TRACHOME
Appréciation
épidémiologique
CH.A.N.CE EVALUATION FORMATION
Délégations du Ministère de
la Santé
Comité Provincial
• Collaboration Intersectorielle
• Evaluation
• Supervision
Etablissements de Soins de
Santé de Base
Comités Locaux
• Participation Communautaire
• Elaboration des plans d’action
• Exécution des activités
6
Lignes de forces du processus de lutte contre le trachome cécitant au Maroc
En résumé, les lignes de force du programme marocain en matière d’élimination de la
cécité occasionnée par le trachome s’articulent comme suit :
• l’engagement politique à tous les niveaux,
• l’intégration du processus dans le système de soins de santé oculaire et le système de soins de santé de base,
• la mise en place de la stratégie « CH.A.N.CE » : stratégie intégrée et globale. Ceci ayant permis :
2. la structuration des comités de coordination et de collaboration multisectorielle au niveau national, provincial et local par la tenue des réunions régulières et périodiques.
3. l’adoption d’une politique de proximité pour répondre aux préoccupations des populations concernées (intégrations d’autres activités de santé).
4. la répartition des taches entre les différents intervenants dans le processus de lutte contre le trachome en fonction des compétences de chacun.
5. le rôle de leadership mené par PNLC (principal récipient).
• l’adoption de l’évaluation comme composante fondamentale pour le suivi et la planification des activités.
• la décentralisation de la planification, le suivi et l’évaluation des activités du processus de lutte.
• l’information du public sur l’état d’avancement du processus (visites sur le terrain des professionnels des médias, des interviews de presse).
7
Etat d’avancement du processus d’élimination du trachome cécitant – Objectifs Ultimes d’Intervention –
1. Composante « Chirurgie du trichiasis »
Errachidia Figuig Ouarzazate Tata Zagora Total
OUI 2005 1723 154 550 868 3383 6678
Personnes
Opérées 2005
1730 158 587 936 3978 7389
Taux couverture
chirurgical
100% 100% 100% 100% 100% 100%
N.B. : OUI pour l’année 2006 : prise en charge chirurgicale des cas incident, des
récidives et des complications.
8
Evolution du taux de couverture chirurgicale par rapport à l’OUI
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
4500
Errachidia Figuig Ouarzazate Tata Zagora
Objectif Ultime d'Intervention # personnes opérées
2. Composantes « ANCE » de la stratégie « CH.A.N.CE »
L’objectif d’intervention final – OUI pour la composante ‘‘A’’ vise une couverture par les
antibiotiques au niveau de la communauté d’au moins 80% de la population éligible pour
le traitement du trachome actif. Au niveau des cinq provinces cibles la couverture par les
antibiotiques est supérieure à 80% depuis l’année 1999. Graphique 1
Introduction ITI
AZITHROMYCINE
100%
100% 100%
100%
100%
0
100000
200000
300000
400000
500000
600000
700000
800000 Objectif PNLC
OUI › 80% COUVERTURE
9
Evolution des prévalences du trachome folliculaire chez les enfants de moins de 10 ans : Graphique 2
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Zagora Errachidia Tata Ouarzazate Figuig
1997 1999 2001 2003 2004 2005
< 5%
10
Evolution du taux de la propreté du Visages propres en % chez les enfants de moins de
10 ans : Graphique3
0
20
40
60
80
100
120
Errachidia Figuig Ouarzazate Tata Zagora
2001 2002 2003 2004
Changement de l’Environnement :
Evolution de l’approvisionnement en eau potable en % au niveau des provinces cibles : Graphique 4
0
20
40
60
80
100
120
Errachidia Figuig Ouarzazate Tata Zagora
1990 2001 2002 2005 2007
Accessibilité à une source d’eau à moins ½ heure de marche : Graphique5
0,0
20,0
40,0
60,0
80,0
100,0
120,0
Errachidia Figuig Ouarzazate Tata Zagora
2001 2002 2003 2004
11
Evolution du Taux d’Electrification en % au niveau des cinq provinces cibles : Graphique 6
0%
20%
40%
60%
80%
100%
120%
Errachidia Figuig Ouarzazate Tata Zagora
2002 2004 2007
CARTOGRAPHIE DES PROVINCES CIBLES
CHTOUKA AÏT BAHA
INEZGANE-AIT-MELLOUL
AGADIR-IDA-OU-TANANE
OUJDAANGAD
F. MédinaF. JDID
AL- ISMAILIAEL MENZEH
M. MENARA M. MEDINASIDI YOUSSEF BEN ALI
TAROUDANNT
CHICHAOUA
KHOURIBGA
BENI -MELLAL
AZILAL
EL-KELAA -DES-SRAGHNASAFI
EL JADIDA
AL-HAOUZ
SETTAT
OUARZAZATE
BENSLIMANE
LARACHECHEFCHAOUEN
AL HOCEIMA
TAOUNATE
SEFROU
ZOUAGHA
KHEMISSETEL- HAJEB
IFRANE BOULEMANE
SALE
KHENIFRA
SIDI- KACEMKENITRA
SKHIRATE TEMARA
RABAT
TETOUAN
TAZA
TANGER-ASSILAH
NADORBERKANE
TAOURIRT
FIGUIG
JERADA
ERRACHIDIA
TIZNIT TATA
ESSAOUIRA
GUELMIM
AL FAHSS-BNI MAKADA
ZAGORA
ASSA -ZAAGTAN-TAN
ES-SEMARA
LAAYOUNE
BOUJDOUR
OUED-ED-DAHAB
Errachidia
Figuig
Zagora Tata
Ouarzazate
12
Province Errachidia Figuig Ouarzazate Tata Zagora Total
Population 556612 129430 499980 121618 283368 1591008
Nombre de
communes
47
12
39
20
25
143
1. Province d’Errachidia :
La province d’Errachidia est située au centre sud du Royaume, Sa superficie est de 59 500
Km². Sa population est estimée à 556 612 habitants en 2004 dont: 195 440 en milieu urbain
et 361 172 en milieu rural. Le Taux d’urbanisation est de 33,35% et la Densité géographique
représente8, 7 habitants par Km².
Tinjedad
Ferkla Essouflia
MelaabFerkla El Oulia
Gheriss El OulouiAghbalou N'Kerdous
Fezna
Aït Hani
Tadighoust
Aoufous
Oued Nha
Jorf Arbaa Sbah Ziz
Bni M'hamed Sijelmassa
AmellagouAssoul
Chorfa M'daghra
Lkheng
Gures TiallalineAmouguerM'zizel
Sidi Ayyad
Outerbat
Bou Azmou
Aït Yahia
Zaouiyet Sidi Hamza
Imilchil
Guir
Es-Sfalat
M'ssici
Et-Taous
Alnif
H'Ssyia
Sidi Ali
GourramaEnnzala
Les sites (Communes) sentinelles à Errachidia :
# Sites localités Communes
1 Hannabou Aarab Sebbah Gheris
2 Ksar Jdid Aarab Sebbah Ziz
3 Ksar Lamkaber
4 Kssar Lamkaber Alnif
5 Abbar My el Mahdi Bni M'hamed Sijilmassa
6 El Batha Erfoud
7 Nouvelle Cité
8 Ksar Haroun Rissani
13
9 Zaouia Lakdim Errteb
10 Ouled Yahia Sfalate
11 Taghenjaoute
12 Ksar Laglaga Sifa
13 Ksar Ouled Hssin
14 Hassi Labyed Taouz
15 Jdaid
16 Tayarza Ferkala Soufla
17 Ait Assam Ferkla El Oulia
18 Ait Yahya Outtmane Gheris Ouloui
19 Ksar Lakdim Tiliouine Gheris Essoufli
20 Ait Saadane H'ssia
21 Khing
22 Ouled Ghanem Jorf
23 Ouled Moussa
24 Ait Boulmane M'sissi
25 Igli Charki Melaab
26 Igli El Gharbi
27 Ksar Gardmite Tinjdad
2. Province de Figuig :
La province de Figuig, crée en 1974, s’étend sur une superficie de 55 990 Km², soit 7,88% du
territoire National. Sa population est estimée à 129 430 habitants en 2004 dont 63 159 en
milieu urbain et 66 271 en milieu rural. La densité géographique représente environ 2
habitants par Km². Plus de 54% de la population ont un mode de vie nomade (non
sédentaire).
14
Bouchaouen
Boumerieme
Talsint
Aïn Chouater
Bouanane
Bni Tadjit
Abou Lakhal
Bouarfa
Bni Guil
Tendrara
Maatarka
Les sites (Communes) sentinelles à Figuig :
# Sites localités Communes
1 El Mangour Lakbab Bni Guil
2 Dakhla Bni Tadjit
3 Ksar Beni Tajit
4 Ambej Bouanane
5 El Hirch
6 Hay El Massira Bouarfa
7 Village Toba
8 Mazzer Boumerieme
9 Laabidat Figuig
10 Ait Aissa Ou Ali Talsint
11 Hay Belheir Tendrara
12 Tendrara Centre
13 Chouater Centre Chouater
15
3. Province de Ouarzazate :
La province de Ouarzazate, crée en 1956, s’étend sur une superficie de 19 664 Km², soit
2,76% du territoire National. Sa population est estimée à 499 980 habitants en 2004 dont 148
537 en milieu urbain et 351 443 en milieu rural.
Ouarzazate
Skoura Ahl El Oust
Aït Sedrate Gharbia
Idelsane
Tarmigt
Aït Zineb
Amerzgane
Taznakht
Toudgha SoufliaTinghir
Taghzout N'Aït Atta
Aït Sedrat Sahl Cherkia
Kalaat MegounaSouk Lgharb DadèsAït Ouassif
Souk Khmis Dadès
Aït Youl
Boumalene Dadès
ImiderAït Sedrat Jbel Soufla
OuklimImi-N'Oulaoune
Ikniouen
Toudgha LouliaAït Sedrat Jbel El LouliaIghil n'Mgoun
El Farsi
M'semrir
Toundoute
Ghassate
Telouet
Tilmi
Siroua
Ouislassat
Khouzama
Ighrem N'Ougdal
Tidili
Inzaguen
Les sites (communes) sentinelles à Ouarzazate :
# Sites localités Communes
1 Tikirte Ait Zineb
2 Tadoula Zanifi Amerzgane
3 Ait Kdif M.Ouarzazate
4 Boumerdoul Ait Sedrate Jbel El Oulia
5 Ait Bahmad Ait Sedrate Sahl Gharbia
6 Elbour
7 Azlague Ait Sedrate Sahl Charkia
8 Elharte Mourabitine Toudgha Soufla
9 Agudime Ait Elfersi
10 Ait Ouarabe Ghassate
11 Boutaghrare Ighil Noumgoun
12 Ighrem Amazdare Ikniouen
13 Ighensale
14 Tyourjdal Ighrem Nougdal
16
15 Ait Youl Ait Youl
16 Imi Noulaouen Imi Noulaouen
17 Ait Hmane Khouzama
18 Ouaklim Ouaklim
19 Zaouite S.Blal Ouisselssate
20 Ait Amer Ou Issa Souk Lakhmis Dades
21 Ait Yassine
23 Tamaaroute Iznaguen
24 Taghzoute Taghzoute N'Ait Atta
25 Timoula Tarmigt
26 Ihandaguene Telouet
27 Tidzi Tidli
28 Taourirte Tinghir
4. Province de Tata :
La province de Tata, crée en 1977, s’étend sur une superficie de 19 664 Km², soit
2,76% du territoire National. Sa population est estimée à 121618 habitants en 2004
dont 39 060 en milieu urbain et 82 558 en milieu rural.
TigezmertAkka Ighane
Tata
Ibn Yacoub
Tagmout
TissintAllouguoum
Issafen
Oum El Guerdane
Akka
Kasbat Sidi Abdellah Ben M'Barek
AdisTizaght
Tamanarte
Aït Oubelli
Tizounine
Aguinane
Tlite
Foum Zguid
Fam El Hisn
17
Les sites (communes) sentinelles à Tata :
# Sites Localités Communes
1 L'Kssabi Addiss
2 Tigane
3 Timzoughline Aguinane
4 Agadir Ouzrou Akka
5 Ait Antar
6 Idaoustane Akka Ighane
7 Boussoumoum
8 Allougoum Alloougoum
9 Foum L'Oued
10 Ait Hmane Ait Ouabelli
11 Im Ougadir Fam El Hisn
12 Bouguir Foum Zguid
13 M'hamid
14 Iligh Ibn Yocoub
15 Timkitte Issafen
16 Lkasbah Kasbat sidi Abdallah B.M'Barek
17 Taourirt
18 Layoune Oum El Guerdane
19 El Kasbat Tagmout
20 Aguerd Tamanarte
21 Agadir Lehna Tata
22 Essounh
23 Aigou Tigzmerte
24 Mghimima Tissint
25 Tanzida
26 Tighmart Tizaghte
27 Igdi Tizounine
28 Foum Tlite Tlite
18
5. Province de Zagora :
La province de Zagora, crée en 1997, s’étend sur une superficie de 22.215 Km², soit 3,07 %
du territoire National. La population de Zagora est à prédominance Rurale (87%). Sa
population est estimée à 121618 habitants en 2004 dont 39 060 en milieu urbain et 82 558 en
milieu rural.
Mezguita
Agdz
Fezouata
Taghbalt
KtaouaBeida
Tagounit
M'Hamid El Ghizlane
Oulad Yahia Lghraïr
Afella N'Dra
Tansifte Tafetechna
N'Kob
Aït Ouallal
Aït Boudaoud
Tazarine
Zagora
Bni zeroual
Tamegroute
Tinzouline
Ternata
Bouzeroual
Afra
Tamezmoute
Errouha
Les sites (communes) sentinelles à Zagora :
# Sites localités Communes
1 Inssy Afella N'Dra
2 Ait Shaq Afra
3 Douar Agdez Agdez
4 Ait Messoud Ait Oullal
5 Tafardouste Bni Zouli
6 Tidsi
7 Akhlouf Bouzeroual
8 Ksar Jdid Errouha
9 Kser Lakbir Fezouata
10 Zte Addakhlania Zrahna Ktaoua
11 Rgabi Ait Hassou M'hamid El Ghizlane
12 Iguereme Azggaghe Mezguita
19
13 N'kob N'Kob
14 Ouled Slimane Oulad Yahia Lagraire
15 Ait Tajer Taftechna
16 Ait Mnad Taghbalte
17 Bni Hayyoune Tagounite
18 Agni Tamegourte
19 Ouaouzagour Tamezmoute
20 Irchegue
21 Tiguite Tansifte
22 Oum Rammane Tazarine
23 Tamsahelte
24 Kasbat El Kaaba Ternata
25 Zte Amzaourou Tinzouline
26 Ksebt Elmakhzene
27 Kser Amezrou Zagora
28 Zagora Centre El Massira
29 Zagora Centre N'chachda