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L a conjoncture économique al-sacienne a alterné, tout aulong de l’année 2005, nuages etéclaircies.
La région s’inscrit dans un climatnational fluctuant et assez peu dy-namique : seulement 1,4 % decroissance totale lors de l’année, etrépartie de façon inégale selon lestrimestres. Le maintien de laconsommation des ménages et desinvestissements des entreprisesn’ont pas réussi à entraîner unecroissance suffisante.
La stabilisation du chômage, lareprise des investissements, leboom de l’immobilier incitent à l’opti-misme sur le front de l’économie.Cependant, la dégradation du soldedu commerce extérieur, l’activitéhôtelière en retrait, et surtout lemaintien d’un décalage défavorableavec l’ensemble national, viennentcontrebalancer ces quelques mar-ques de confiance dans l’avenir. Defait, au-delà d’une certaine stabilisa-tion, l’année 2005 garde la marque,pour le futur, d’une indécision.
Stabilitédu chômage et de l’emploi :
un signe positif
En 2005, l’emploi salarié dans lesecteur marchand conserve le ni-veau atteint au 4e trimestre 2004 ; labaisse continue de l'emploi, ob-servée ces trois dernières années,est enrayée.
Le secteur de la construction,comme celui des services tirent
l’emploi vers le haut. La hausse desmises en chantier garantit des em-plois, avec, en outre, des effets po-sitifs sur l’activité immobilière. Ce-pendant, les postes et télécommu-nications, sensibles aux mutationstechnologiques accélérées, per-dent des emplois.
Du côté des emplois industriels, lasituation continue de se dégraderavec encore des diminutions dansle secteur de l’habillement et du cuirpar exemple.L’automobile résiste unpeu mieux avec seulement 0,2 % debaisse, mais un dernier trimestreplus préoccupant.
La baisse de l'emploi frontalierse poursuit : 1 000 emplois, princi-palement vers la Suisse, ont étéperdus.
Après trois années de hausse, en2005, le chômage régional se stabi-lise alors qu’il diminue, en moyenne,sur l’ensemble du territoire : l’Alsaceaffiche une nouvelle fois la perfor-mance la moins favorable de l’en-semble métropolitain. Le nombrede demandeurs d’emploi s’accroîtdans le Haut-Rhin, industriel, alorsqu’il diminue dans le Bas-Rhin. Lechômage de longue durée et sur-tout celui de très longue durée aug-mentent encore (respectivement,+1,3 % et +46,0 %). Ces haussestémoignent, en particulier, des diffi-cultés d’employabilité des deman-deurs d’emplois âgés.
Dans ce contexte de chômagepersistant, le nombre de titulairesdu RMI continue d’augmenter pour
concerner quelque 26 000 person-nes à la fin de l’ année 2005.
Malgré un recul de 2,8 % par rap-port à l’an dernier, la création d’en-treprises a atteint un niveau élevéavec près de 6 900 entreprisescréées. Près d’une nouvelle entre-prise sur deux appartient au sec-teur du commerce ou à celui desservices aux entreprises.
Sur un an, la fiscalité locale auprofit des collectivités territoriales aaugmenté, modérément, de 5,5 %.Cependant, le montant de l’impôtsur les sociétés a décru de manièresignificative, de 5 % environ. Lesdépenses d’investissement et defonctionnement de l’État diminuent,alors que ces mêmes dépensesaugmentent dans les collectivitésterritoriales.
Le solde du commerce extérieurest déficitaire
Par rapport à l’année 2004, lacroissance du chiffre d’affaires del’industrie ralentit, les exportationsdiminuent. En revanche, aprèsquatre années de baisse, l’inves-tissement redémarre (+7,5 %) por-té par une anticipation plus opti-miste de la conjoncture, par les en-treprises.
Le solde du commerce extérieuralsacien, en 2005, est déficitairepour la première fois depuis la findes années 80. La diminution im-portante des exportations et l’aug-mentation soutenue des importa-tions ont conduit à ce résultat. Cette
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 12· L'année économique et sociale 2005 · juillet 2006
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SYNTHÈSE
Stabilisation et indécision
situation est nouvelle pour la ré-gion, habituellement exportatrice. Àl’alourdissement de la facture pé-trolière, s’ajoute une diminution desventes d’automobiles, dans uncontexte général de ralentissementde la demande. Malgré une érosioncommencée en 2003, le secteur dela chimie-plastique reste, cetteannée encore, excédentaire, maisc’est la mécanique qui tire le mieuxson épingle du jeu avec 42 % dehausse.
Boom de la construction delogements collectifs
En Alsace, comme sur l’ensembledu territoire, la construction de lo-gements affiche, en 2005, une netteprogression. Avec plus de 12 000logements commencés, c’est uneprogression de 23 % par rapport à2004, déjà considérée comme unebonne année. Ces bons résultatsne concernent toutefois que laconstruction de logements collec-tifs (+39 %) ; le manque de terrainsde lotissements freine le dévelop-pement de la maison individuelle.
Grâce à des facilités de finance-ment (taux d’intérêt faibles, allonge-ment de la durée des prêts, taux"zéro", avantages fiscaux), et mal-gré l’augmentation des prix, lavente de logements par les promo-teurs a battu des records : plus de5 000 appartements ont été mis envente.
L’instauration d’un péage pour lespoids lourds, en Allemagne, a gé-néré un report du trafic sur l’axenord-sud alsacien : environ 15% depoids lourds en plus dans les deux
sens, en 2005. Ce surplus de traficprovoque des nuisances supplé-mentaires comme l’engorgement,la pollution ou le bruit.
Les basses eaux du Rhin, au der-nier trimestre, ont affecté le trans-port par voie d’eau. Mesuré en ton-nes transportées, celui-ci a reculéde 2 % , alors que jusqu’en sep-tembre les chiffres avaient été trèsprometteurs.
Point fort de cette année, concer-nant les transports, le trafic destrains express régionaux (TER)progresse de plus de 6,5 % sur unan, dans le droit fil des évolutionsantérieures.
Moins de vin, cette année
Pour l’agriculture, l’année 2005 aété marquée par un recul de 6 % dela production en valeur, principale-ment dû à la baisse de la productionviticole (- 9 %). L’abondante récolte2004, qu’il faut bien écouler, la dimi-nution de la consommation ontconduit les viticulteurs alsaciens àlimiter les rendements. En outre, sile prix de la bouteille s’est mainte-nu, le prix du vrac a chuté de 19 %.Pour les autres productions, lesquantités ont reculé, surtout pour leblé à cause de la diminution et desemblavures et des rendements. Lemaïs fait exception avec des rende-ments équivalents à ceux de 2004.Enfin, la conjoncture a été plus fa-vorable pour les élevages bovins.
L’activité hôtelière en 2005 estmarquée par un recul de 2 % desnuitées, imputable aux nuitéesd’origine étrangère et particulière-
ment de la clientèle allemande, qui,depuis trois années au moins,boude l’hôtellerie alsacienne. Glo-balement, le taux d’occupation pourl’année se détériore, avec 56 %,soit une perte de 0,3 point. En re-vanche, dans l’hôtellerie de pleinair, l’embellie est avérée avec ungain de 4,2 % des nuitées. Les em-placements locatifs (ou équipés enmobil-home, etc.) sont de plus enplus prisés par la clientèle. Cetteforme d’hébergement devrait se dé-velopper à l’avenir.
Solde naturel constant en 2005
En 2005, le solde naturel, soit8 400 personnes, s’est maintenu auniveau de l’année 2004. Néan-moins, cette équivalence cacheune légère augmentation des nais-sances comme des décès. L’âgemoyen des mères continue d’aug-menter pour atteindre 30 ans. Si lesnaissances hors mariage conti-nuent de croître et approchent les40 %, cet indicateur reste, toutefois,nettement inférieur à la moyennenationale (48 %).
Comparés à l’an dernier, les ma-riages restent stables, mais les si-gnatures de PACS augmentent de60 % : 700 actes supplémentairesen un an. Corrélativement, les dis-solutions de PACS sont plus nom-breuses en 2005.
Robert MOREL-CHEVILLET
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SYNTHÈSE
L’Allemagne poursuit en 2005une croissance timide de 1,1 %.Ce tiède résultat est,commeen2004,larésultante dedeuxtendancesantinomiques.La puissance exportatriceet la forte compétitivitéde l’économie allemandefont gagner aux entreprisesde ce pays des parts de marchédans le commerce mondial.Mais la consommation finaledes ménages est la plus faiblede l’Union.Pour sa part,la Suisse afficheune croissanceassez favorable,entraînant une embelliede l'emploi.
C ôté ressources, la croissancedu PIB allemand a principale-ment été soutenue par la productionmanufacturière avec 2,6 %, l’en-semble des services dégageant1,5 %, soit à peine plus que lamoyenne. Comparés à l’année pré-cédente, le secteur primaire est enbaisse de 3,6 %, de même que celuide la construction (-4,1 %), ce der-nier contribuant le plus à freiner lacroissance. Il s’agit de la sixième
année consécutive de déclin dansce secteur.
Côté emplois, la dynamique estessentiellement due au commerceextérieur. La machine exportatricecroît de 7,5 % (10,1 % en 2004),tandis que les imports accélèrenttoujours avec une hausse de 8,7 %en 2005.Le solde, qui s’élève à plusde 160 milliards d’euros, contribueaux deux tiers à la croissance éco-nomique globale. En revanche, lesdépenses publiques de consom-mation diminuent toujours, permet-tant au déficit national de se résor-ber, bien qu’encore au-dessus des3 % du PIB. Il en va de même de l’in-vestissement, tiraillé entre unehausse prometteuse de 4 % de la
partie "biens d’équipement" et unrecul de 3,6 % de la partie "cons-truction". La consommation privéedes ménages, pour sa part, stagne,alors que s’observe chez tous lesautres pays de l’Union une hausse,même légère.
La réforme de l’impôt sur le revenua entraîné en 2005 sa baisse de2,7 % et une évolution en ciseaudes salaires et traitements bruts(-0,3 %) et nets (0,1 %). Le revenudisponible des ménages privéscroît toujours légèrement : les mé-nages continuent de freiner leurconsommation privée et font croîtreune épargne dont le taux (10,6 %)se rapproche un peu plus du niveaude 1995 (11 %).
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ÉCONOMIE
Résultats satisfaisants pour la Suisseet le Bade-Wurtemberg
Taux de couverture rapprochés en incluant les Services
95
100
105
110
115
120
125
130
2001 2002 2003 20042000 2005
Allemagne (seuls biens)
Suisse (seuls biens)
Total Allemagne
Total Suisse
Sour
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fédé
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Taux de couverture (en %)
Le chômage a atteint un record enfévrier 2005, avec un taux de 12,4 %,peu après la mise en application(Hartz IV) de la fusion de l’alloca-tion versée aux chômeurs et du re-venu minimum en une aide unique.Depuis, une lente décrue est ob-servée et le taux harmonisé au ni-veau européen s’établit pour l’Alle-magne à 9,5 % pour l’année 2005.À égalité avec le taux de la France,il est le plus élevé de l’Union aprèsla Pologne, la Slovaquie et la Grèce.Près d’un actif sur cinq se trouvetoujours sans emploi dans les nou-veaux länder, proportion qui se re-trouve dans une zone couvrant aus-si la Pologne voisine et la Slovaquieorientale et continue à couper l’Alle-magne en deux.
La chimie,en Rhénanie-Palatinat, patine…
Contrairement aux trois dernièresannées, l’évolution économique enRhénanie-Palatinat ne dépasseplus l’évolution allemande. L’in-dustrie chimique, poids lourd dansce land, n’a pu en effet croître autantque dans tout le pays (5,5 % contre7,5 %), et le recul dans le bâtiment aété encore plus net.
Cependant, pour la deuxièmeannée consécutive, les communesde Rhénanie-Palatinat perçoiventplus de recettes d’impôt. La taxeprofessionnelle, qui avait chutéentre 2001 et 2003, a crû depresque 10 %, en 2005. De même,avec 7,4 millions d’hôtes, labranche touristique établit un nou-veau record en 2005, même si lenombre de nuitées varie peu.
…tandis que l’automobiledu Bade-Wurtemberg
regagne des parts de marché
Après une année 2004 moins dy-namique que dans l’ensemble dupays, le Bade-Wurtemberg a vu en2005 son PIB augmenter de 1,5 %,soit plus que tous les autres länder,Sarre et Schleswig-Holstein exclus.Il atteint la moyenne de l’"ancienne"Union européenne à 15 membres.Ce retour de la dynamique provientd’abord d’un secteur automobile in-dustriel comme commercial surtouttourné vers l’export. Mais il fautégalement citer les secteurs destransports et communicationscomme ceux des activités financiè-res et assurances, qui, eux, ont plusprofité à l’économie intérieure.Enfin, les administrations publiqueset l’industrie du bâtiment ont obser-vé une évolution positive, contras-tant avec la crise régnant dans cessecteurs au niveau fédéral.
Ramené à la population, le PIBbade-wurtembergeois permet auSud-Ouest allemand de n’être dé-passé en richesse globale que parHambourg, Brême, la Hesse et laBavière. Cette comparaison n’ad’ailleurs vraiment de sens qu’avecces deux derniers länder, dans lamesure où le nombre de navetteurstravaillant dans les deux cités han-séatiques et n’y résidant pas est trèsimportant.
Par ailleurs, l'évolution des em-plois au Bade-Wurtemberg en 2005a été infime, avec +0,1 %.
L’économie suisse rebonditdepuis le printemps 2005
La Suisse a aussi renoué avec lacroissance depuis deux ans, en affi-chant chaque année un taux decroissance voisin de 2 %, coupédans le temps par une stagnation fin2004-début 2005. Les banques,l’horlogerie, la pharmacie et lachimie poursuivent leur reprise,alors que le commerce de détail astagné et que l’automobile a subiune légère contraction des ventes.La consommation privée, en haussede 1,6 %, ne s’est certes pas remiseà tirer la croissance. Mais le poidsdes incertitudes économiques s’al-lège depuis le résultat positif de ré-centes négociations salariales et leregain constant de confiance des en-treprises. Les investissements conti-nuent à afficher des hausses voisi-nes ou supérieures à 3 %, que cesoit pour l’équipement ou la cons-truction. Enfin, les échanges exté-rieurs restent un moteur de crois-sance, même s’ils se sont émousséspar rapport aux résultats records de2004 (+8,9 % à l’export, +7,4 % àl’import). La population active oc-cupée a crû de 0,3 % en 2005, etcette croissance concerne les fem-mes et les étrangers. Le nombred’emplois affiche la même évolution,laquelle profite au secteur secon-daire (+1,1 %), alors que le tertiairestagne. Cette embellie de l’emploiest d’autant plus remarquable queles emplois à plein temps ont arrêtéde reculer pour la première fois audernier trimestre 2005, après 15 tri-mestres consécutifs de régression.
Sébastian CARLOTTI
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 12· L'année économique et sociale 2005 · juillet 2006
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ÉCONOMIE
Depuis l’an 2000,les dépenses d’investissementet de fonctionnementdes services civils de l’Étaten Alsace diminuent.Elles augmententdans le secteur public local.
L e volume des dépenses glo-bales annuelles réalisées enAlsace depuis l'an 2000 par les ser-vices civils et militaires de l’État,l’ensemble des collectivités localeset établissements publics hospita-liers, dépasse les 10 milliards d’eu-ros. L’évolution des dépenses aucours des dernières années est trèscontrastée.
Alors que les dépenses budgétai-res de l’État baissent notablementdepuis l’an 2000 (-16,6 %), cellesdes collectivités territoriales et desgrandes communes progressentfortement (respectivement 41,7 %et 43,3 %) entre 2000 et 2004.Cettehausse est continue pour les deuxDépartements. Après un net reculen 2002, année post-électorale,
l’ensemble des dépenses des villesalsaciennes augmente en 2004 de26 % sur un an.
Équipements directsdes grandes villes, en hausse
Sur la période 2000-2005, l’Étatréduit nettement les dépenses d’in-vestissement de ses services civils(-17,6 %). La croissance annuelleen 2005 est faible (2,4 %). Ses in-vestissements directs diminuentd’environ 8,5 % entre 2000 et 2005,malgré un rebond des réalisationsen 2005. Certaines dépenses d’in-vestissement indirect de l’État, tel-les que les subventions-dotationsd’équipement versées à l’ensembledes collectivités locales d’Alsace,
varient peu sur une longue période(+9,5 %) ; toutefois, en 2005, les sub-ventions d’équipement scolaire etdes collèges versées aux deux Dé-partements et surtout à la RégionAlsace progressent de près de 9 %et s’élèvent à 30 millions d’euros.
Le volume global des dépensesd’investissement de la Région etdes Départements croît de manièremodérée : 13,9 % entre 2002 et2004. En quatre ans, il a diminué de24 % alors que celui des grandescommunes a progressé fortement,de 88 % entre 2000 et 2004.
Sur la période 2002-2004, tandisque les dépenses d’équipement di-rect de la Région progressent de37,1 %, celles des grandes com-munes bondissent de 96,9 %.Cette croissance marquée pro-vient essentiellement de la réalisa-tion de grands équipements par lesvilles de Strasbourg, Mulhouse etColmar. Les subventions d’équipe-ment versées par la Région et les
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ÉCONOMIE
Dépense publique :dynamisme des acteurs publics locaux
Dépenses directes d'équipement : forte haussedans les villes bas-rhinoises, progression pour la Région
Collectivités localesDépenses directesd’équipement 2004
(en millions d’euros)
Évolution (en %)
2003-2004 2000-2004
Région Alsace 96 21,5 82,2Département du Bas-Rhin 84 -8,7 27,7Département du Haut-Rhin 77 -17,2 43,8Ensemble Région et Départements 257 -2,7 49,5Communes de +10 000 habitants du Bas-Rhin 232 109,0 132,0Communes de +10 000 habitants du Haut-Rhin 81 3,8 -19,0Ensemble communes de +10 000 habitants 313 65,6 56,5 So
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Hausse soutenue des dépenses globalesdes collectivités locales
Collectivités locales Dépenses 2004(en millions d’euros)
Évolution (en %)
2003-2004 2000-2004Région Alsace 538 11,9 41,5Département du Bas-Rhin 784 20,0 49,3Département du Haut-Rhin 554 10,8 32,4Ensemble Départements 1 338 16,0 41,8Ensemble Région et Départements 1 876 14,8 41,7Communes de +10 000 habitants 1 485 26,0 43,3 So
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Départements aux divers secteursde l’économie augmentent fortement(59,8 % entre 2002 et 2004). En2004, leur montant atteint 350 mil-lions d’euros dont 161 millions à lacharge de la Région.
Hausse soutenuedes charges de fonctionnement
de la Région et des DépartementsLe contraste est saisissant entre
l’évolution des dépenses globalesde fonctionnement du secteur pu-blic local et celle de l’État. Les servi-ces civils de l’État diminuent leursdépenses de 22,8 % en cinq ans(2000-2005). Entre 2002 et 2004,ces charges augmentent nettementpour la Région (27,6 %) et les Dé-partements (31,6 %), plus modéré-ment pour les grandes communes(19,1 %) pour lesquelles la hausseconcerne surtout les villes bas-rhi-noises. Par contre, entre 2000 et2004, la progression enregistréepour la Région et les Départementsdépasse 55 %.
La hausse des charges de person-nel des services civils de l’État de-meure très modérée : 9,2 % en cinqans. Pour les grandes communes, lahausse s’établit à 11,2 % entre 2000et 2004, avec une quasi-stagnationpour les villes haut-rhinoises. Si, endeux ans (2002-2004), la progres-sion des frais de personnel de la Ré-gion reste mesurée avec 13 %, celledes Départements est nettementplus élevée, avec 31,6 %.
Explosion des subventionsà caractère social.
Les subventions de fonctionne-ment versées en 2004 par la Ré-gion et les Départements représen-
tent 71 % de leurs charges totales defonctionnement. Ces versements bé-néficient à de nombreux secteursde l’économie régionale : enseigne-ment, culture, apprentissage, trans-ports, entreprises, associations...Leur volume est important : en 2004,la Région a versé plus de 132 mil-lions d’euros au secteur des trans-ports et alloué 66 millions d’euros àla formation et l’apprentissage. Leniveau des subventions à carac-tère social des Départements ex-plose en 2004 ; son montant globalatteint 402 millions d’euros ; entre2002 et 2004, ces versements aug-mentent de 74 %.
Les subventions payées par l’Étatdans la région baissent de 20,1 %entre 2000 et 2005 et approchent les350 millions d’euros en 2005. Lessubventions versées par les grandescommunes atteignent 110 millionsd’euros en 2004. Le soutien financierapporté conjointement par l’État etl’ensemble des collectivités localesalsaciennes à l’économie régionaleest conséquent.En 2004, toutes sub-ventions confondues, il correspond àprès de 1,7 milliard d’euros.
Roselyne MERLETrésorerie Générale
du Bas-Rhin
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ÉCONOMIE
Baisse modérée des dépenses de l’État dans la région
Nature des dépenses Dépenses 2005(en millions d’euros)
Évolution (en %)
2004-2005 2000-2005Dépenses budgétaires 2 841 0,3 -16,6Dépenses des services civils 2 295 0,3 -22,4
Dépenses de fonctionnement 2 097 0,1 -22,8dont : rémunérations desfonctionnaires et autres agents del’État
1 570 0,8 9,2
Dépenses d’investissement 198 2,4 -17,6Dépenses des services militaires 546 0,3 21,7Dépenses sans ordonnancement* 2 137 1,2 -1,2dont : pensions civiles et militaires (partiede la dette publique) de compétencerégionale
908 3,9 19,4
dont : dégrèvements, remboursementssur imposition**
1 218 -0,3 -12,4
Dépenses totales de l’Étatdans la région
4 978 0,7 -10,6
* dépenses payées selon une procédure simplifiée** dégrèvements au titre de la taxe professionnelle, remboursements au titre de la TVA ou de l’impôt surles sociétés So
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Hausse continue des dépenses de fonctionnement,croissance soutenue des subventions aux secteurs de l’économie
Collectivités localesDépenses de
fonctionnement en 2004(en millions d’euros)
Évolution en %
2003-2004 2000-2004
Région Alsace 277 17,9 58,3Départements Bas-Rhin et Haut-Rhin 833 23,8 56,3dont : frais de personnel - Région etDépartements
127 15,5 46,0
dont : subventions/contingents outransferts de fonctionnement versésRégion et Départements
789 27,5 ns*
Communes de +10 000 habitants 866 13,4 22,5ns* : non significatif en raison du changement de nomenclature comptable des départementsRemarque : à partir de 2004, tous les départements ont appliqué la nouvelle instruction budgétaire etcomptable M52. Les données 2003 des départements issues de l ’ancienne comptabilité M5 ont étérecalculées afin d’obtenir une meilleure base comparative. S
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Aucoursdesdernièresannées,leproduitdel’impôtsurlerevenuest demeuré stable.Entre 2004 et 2005,alors que le montant de l’impôtsur les sociétés a connuune baisse significative,le montant de la TVAversée dans la régionpar les entreprisesest resté stable.Le produit global des impôtsémis au profitdes collectivités localesa progressé modérément.
L e produit global de l’impôt surle revenu collecté en Alsacereste stable : 1 450 millions d’eurosen 2005, 1 416 millions en 2004.
Des revenus toujours élevés
La part du revenu d’activité restela plus importante du territoire na-tional : elle représente 76,5 % du re-venu fiscal ; le revenu fiscal médian(15 600 euros) est supérieur de16,5 % à celui des autres régions.En 2005, les contribuables alsaciensimposables représentent 58,2 % del’ensemble des 971 034 foyers fis-caux de la région. Par ailleurs, en2005, 304 500 foyers alsaciens ontbénéficié de revenus de capitauxmobiliers et 126 100 propriétairesbailleurs ont perçu des revenus fon-ciers. Les montants de ces revenuss’élèvent respectivement à 409 mil-lions d'euros et 611 millions.
Ces trois dernières années, lenombre de bénéficiaires de la primepour l’emploi ne cesse de progresser.Actuellement, 243 400 contribuablesalsaciens bénéficient de cette prime.Dans la région, 269 700 foyers fis-caux ont bénéficié de 29,3 millionsd’euros de réductions d’impôts autitre des dons versés à des œuvres.
Stabilité de la TVA,baisse de l’impôt sur les sociétés
Depuis 2002, la Direction desGrandes Entreprises (DGE) estchargée d'assurer l'assiette et le re-couvrement de la plupart des im-pôts, droits et taxes dus par toutesles sociétés établies en France dontle chiffre d’affaires, hors taxe, estsupérieur à 600 millions d’euros. En2005, 468 entreprises de la régionrépondent à ce critère. La DGE,service à compétence nationale, adonc un impact direct sur le produitde la TVA et de l’impôt sur les socié-tés collecté par les services comp-tables implantés en Alsace, selonque les entreprises locales se met-tent ou non à relever du ressort dece service. À cette remarque près,entre 2004 et 2005, le montant de laTVA versée dans la région par lesentreprises est stable (+0,7 %). Lemontant de l’impôt sur les sociétés
collecté en Alsace a en revancheconnu une baisse significative(-5,1 %). Cette baisse se retrouvedans les autres régions françaises,traduisant l’état peu favorable de laconjoncture en 2004.
Hausse des recettesdes collectivités locales
Le montant des rôles émis auprofit des collectivités locales at-teint 1 704 millions d’euros en 2005.Le produit de la fiscalité locale (taxed’habitation, taxes foncières et taxeprofessionnelle) a augmenté de5,5 % sur un an, comme l'annéeprécédente. En trois ans, la haussecumulée dépasse les 16 % .
Simplification de la gestionde la redevance audiovisuelle
Depuis 2005, la redevance audiovi-suelle due par les particuliers estadossée à la taxe d’habitation et estdésormais gérée par la Direction gé-nérale des Impôts. La répartition decette redevance (116 euros par foyer)est faite auprès des organismes.
Jean-Marc STEINMETZDirection des Services fiscaux
du Bas-Rhin
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 12· L'année économique et sociale 2005 · juillet 2006
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ÉCONOMIE
Relative stabilité fiscale
France 2France 3France 5ArteRFOINARadio FranceRFIFrais de gestion
28 €
35 €
6 €
9 €
9 €
3 €
21€
2 € 3 €
Sour
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des
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Affectation de la redevance audiovisuelle par organisme bénéficiaire
Après 15 ans d’excédent,les échanges extérieursde l’Alsace se soldent en 2005par un déficitde près de 2 millards d’euros.Ce résultat s’explique par unreculde7%desexportations :baisse des ventesdu secteur automobileet demande timidede nos clients européensontcontribuéàcettedégradation.
P our la première fois depuis la findes années 80, le solde com-mercial de l’Alsace est déficitaire. Lesexportations ont diminué de près de7 %, pour s’établir à 22,4 millardsd’euros contre 24 milliards en 2004.Les importations ont continué deprogresser de 5 %, pour se situer à24,2 milliards. Il ressort un déficit de1,9 milliard, en net retrait par rapportà l’excédent de près de 1 milliard
d’euros en 2004. Le taux de couver-ture des exportations par les impor-tations baisse et passe sous le tauxnational en 2005 : 92,3 % enFAB/CAF (franco à bord/coût, assu-rance, fret) contre 93,1 % au niveaunational. Le recul des exportationsen Alsace contraste avec la hausseenregistrée pour la France (+4,2 %).
L'Alsace réalise 6,4 % des expor-tations françaises, contre 7,1 % en2004. Elle reste la 4e région expor-tatrice en France. Elle est précé-dée par l’Île-de-France (18,7 %),Rhône-Alpes et Nord-Pas-de-Calais.
Une conjoncture peu favorablepour l’automobile
L’année 2005 interrompt la haussecontinue des exportations amorcéeil y a dix ans. La détérioration ducommerce extérieur local est liée enpartie à une hausse des importa-tions, dans laquelle intervient l’alour-dissement de la facture pétrolière.Mais, surtout, elle s’explique par une
chute des exportations, concentréedans l’industrie automobile.
Pour la deuxième année consécu-tive, les exportations au départ del’Alsace diminuent pour ce secteur.Ce recul doit être abordé avec pru-dence. Il intervient dans un contextegénéral de ralentissement de la de-mande chez nos principaux parte-naires européens, qui se solde parune baisse des exportations françai-ses dans ce secteur. Il est partielle-ment dû aussi à une modification dela comptabilisation des données.
Principal secteur exportateur de larégion en 2004, l’industrie automo-bile arrive cette année en cinquièmeposition : elle représente 11 % desventes à l’étranger en Alsace.
C’est le secteur de la chimie-plas-tiques qui arrive en tête des échan-ges avec l’étranger en 2005 : 17 %des exportations et 15 % des im-portations alsaciennes. Le soldereste excédentaire, malgré une éro-sion depuis 2003. Les échangessont concentrés sur des produits dela chimie organique et de la para-chimie et se sont encore intensifiéssur ces postes. Les flux transfronta-liers avec les usines chimiques alle-mandes et bâloises sont importantset se font surtout entre unités d’unmême groupe. Plus d’un quart desexportations vont vers l’Allemagneet un tiers des importations en pro-viennent.
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 12· L'année économique et sociale 2005 · juillet 2006
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ÉCONOMIE
Repli des exportationsau départ de l'Alsace
Le solde commercial alsacien déficitaire
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2000 2001 2002 2003 2004 2005-2 500
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2 500
Exportations Importations Solde
Sour
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Dou
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Export et importen millions d'euros
Solde en millions d'euros
La mécanique confirmeson dynamisme à l’exportation
La mécanique se hisse en 2005au 2e rang des exportations de la ré-gion grâce à des ventes dynami-ques : +8 % par rapport à 2004(France : +6 %). Les échanges dece secteur se soldent par un excé-dent de 455 millions d’euros, enforte hausse par rapport à l’annéeprécédente (+42 %). L’Alsace restebien positionnée dans ce secteursoumis à une forte concurrence in-ternationale : elle réalise 10 % del’export français sur ce poste, pour9 % des importations.Les sous-sec-teurs des machines d’usage géné-ral avec Millipore, des équipementsmécaniques avec Ina France, etdes machines agricoles avec Kuhnreprésentent ensemble 60 % desventes des produits de la méca-
nique. Ces trois entreprises figu-rent, avec Liebherr, parmi les 250premières exportatrices françaises.
Le poste des équipements électri-ques et électroniques, qui a connuun essor important en 2004, esttoujours en bonne position. Avecdes échanges qui se sont mainte-nus en 2005 et un solde toujoursexcédentaire, il arrive au 3e rangdes produits échangés par la ré-gion. Près de la moitié est constituéde matériel médico-chirugical, pourlequel l’Alsace sert de plateformede réexpédition. Les autres produitsexportés par la région sont davan-tage liés à la production locale,comme par exemple le matériel demesure et contrôle (20 % des expor-tations du secteur).
La région renforce aussi sa positiondans la pharmacie-parfumerie où les
flux progressent une nouvellefois. L’Alsace réalise désor-mais 9,0 % des ventes fran-
çaises et 14,8 % des achats danscette filière, essentiellement sur desproduits pharmaceutiques.La Suisse,l’Allemagne le Royaume-Uni sont nosprincipaux partenaires : ils regroupentprès de la moitié des exportations dece secteur.
Les Pays-Bas,2e client à l’export
La réorientation des exportationsau départ de l’Alsace se poursuit.La destination Europe perd du ter-rain et ne représente plus que 83 %de l’export régional contre 86 % en2003. Ce repli s’explique par le reculdes ventes à l’Union européenne de9 % en 2005. Le solde des échan-ges avec cette dernière reste en-core excédentaire à 770 millionsd’euros, mais diminue par rapportaux deux années précédentes.
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ÉCONOMIE
Palmarès des principaux produits exportés
Valeur 2005(en millions
d’euros)
Évolution2004-2005
(en %)
Part dans le fluxalsacien (en %)
Part de l’Alsace dansle flux français (en %)
2003 2005Produits exportés
Produits chimiques, en caoutchouc ou en plastiques 3 761 0,3 16,8 8,9 9,1Équipements mécaniques 3 009 7,9 13,5 9,8 10,0Équipements électriques et électroniques 2 969 -1,6 13,3 8,7 12,3Produits pharmaceutiques, de parfumerie et d’entretien 2 536 4,5 11,3 8,4 9,0Produits de l’industrie automobile 2 406 -45,5 10,8 10,3 4,7Métaux et produits métalliques 1 444 7,2 6,5 5,7 5,4Produits des industries agricoles et alimentaires 1 422 -12,2 6,4 5,3 4,7Composants électriques et électroniques 886 7,8 4,0 4,3 4,8
Sour
ce:D
ouan
es
Produits importésProduits chimiques, en caoutchouc ou en plastiques 3 723 9,7 15,4 8,4 8,8Produits de l’industrie automobile 3 250 5,1 13,4 7,3 7,6Équipements électriques et électroniques 2 849 4,2 11,8 7,2 8,7Produits pharmaceutiques, de parfumerie et d’entretien 2 747 19,3 11,3 12,5 14,8Équipements mécaniques 2 554 3,4 10,5 8,7 8,7Métaux et produits métalliques 1 619 0,4 6,7 6,7 5,8Combustibles et carburants 1 536 34,8 6,3 3,2 2,9Habillement cuir 1 090 2,4 4,5 6,4 6,3
AvertissementL’affectation géographique des échanges est faite en fonction du lieu d’origine ou de destina-tion de la marchandise. Il peut être différent du lieu de production ou de consommation dubien : entrepôts ou centres de "dispatching", par exemple. De plus, les échanges entre ré-gions françaises ne sont bien évidemment pas pris en compte. Ces limites doivent amener àune grande prudence dans l’interprétation de ces données, qui ne peuvent en aucun cas êtreanalysées comme au plan national. Malgré ces limites, l’analyse des évolutions donne desindications intéressantes sur la situation économique régionale et son évolution.
Pour en savoir plus : http://le kiosque.finances.gouv.fr
Dans les exportations françaisesvers l’Union européenne, l’Alsace re-présente 7 %, en léger retrait par rap-port à 2004.
On note, en 2005, un tassementdes exportations vers les clients ha-bituels de l’Union européenne, enparticulier vers l’Allemagne. Notrepremier partenaire commercial n’apas bénéficié d’une consommationtrès dynamique en 2005. Les ven-tes vers l’Allemagne s’érodent(-9 %), et représentent maintenant30 % de l’export au départ del’Alsace au lieu de 32 % en 2003.Les importations ont diminué de1 %. Le solde avec ce pays s’est dé-gradé en 2005 et se situe à 1,3 mil-lion d’euros.
Les Pays-Bas deviennent en 2005la 2e destination des exportationsalsaciennes, avec 9 % des ventesde la région. Les exportations ontprogressé de 24 %, les importa-tions de 18 %. Des flux d’appareilsmédico-chirugicaux, entre la Suisseet les ports néerlandais, qui transi-tent par l’Alsace, expliquent engrande partie cette situation. Cepays devance aujourd’hui tous lesautres voisins de la France, en par-ticulier le Royaume-Uni, l’Espagneet l’Italie.
Relations encore timidesavec l’Europe centrale
En termes d’échanges totaux, laSuisse est toujours le deuxièmepartenaire de la région. Ce pays estle 4e destinataire de l’export régio-nal (7 % des exportations alsacien-nes) et notre 2e fournisseur (12 %des importations). L’intensificationdes échanges se fait surtout sur lesimportations de produits chimiqueset pharmaceutiques et de matérielmédico-chirugical. Globlement, lesimportations sont en forte progres-sion (+25 %), comme en 2004, alorsque l’érosion des exportations versla Suisse, constatée depuis quel-ques années, se ralentit et tend versla stabilisation (-2 %). Le solde restedéficitaire, à 1,3 million d’euros.
Les relations commerciales avecles pays d’Europe centrale, nou-veaux venus dans l’Union euro-péenne, n’ont pas progressé. Lesexportations ont diminué de près de9 %, tendance inverse à la haussenationale (+12 %).Vers la Pologne,10e client de la région, exportationset importations ont diminué en2005. Les ventes à la Hongrie ontégalement baissé. En revanche,l’Alsace vend davantage qu’en 2004à la République tchèque. Les impor-
tations de la région en provenancede ces deux derniers pays ont aug-menté, particulièrement dans la fi-lière automobile.
Dans les autres parties du monde,plus dynamiques, l’Alsace trouvedes marchés. La progression del’export se poursuit, à un rythme unpeu inférieur à 2004, vers le conti-nent américain (+8 %) et l’Asie(+5 %). Grâce à un nouvel essordes ventes (+12 %), les Etats-Unissont en 2005 notre 6e client, avec5,6 % des ventes de la région.
Les exportations vers la Chine sedéveloppent. La région vend sur-tout des équipements mécaniqueset des produits chimiques, respecti-vement 1/3 et 1/5 des exportationsalsaciennes vers ce pays. Ces deuxpostes sont en hausse en 2005.Lesimportations en provenance de laChine se sont tassées.
Patricia POULIQUENDirection régionale
du Commerce extérieurKarin DEMÉSY
Insee Alsace
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ÉCONOMIE
Exportations 2005 : repli vers l’Europe, essor confirmé vers l’Amérique
ZonesValeur 2005 (en millions d’euros) Évolution 2004-2005 (en %) Part de la zone en 2005 (en %)
Exportations Importations Exportations Importations Exportations ImportationsTotal 22 356 24 211 -6,7 5,4 100,0 100,0Europe 18 545 18 882 -8,6 7,7 83,0 78,0dont : Union européenne 16 123 15 349 -9,0 5,1 72,1 73,2
Zone euro 13 312 13 663 -7,3 4,9 59,5 59,3Suisse 1 585 2 864 -1,7 25,3 7,1 11,8
Afrique 459 644 -4,4 6,6 2,1 2,7Amérique 1 676 2 330 7,6 4,9 7,5 9,6dont : État-Unis 1 258 2 076 11,8 5,7 5,6 8,6Proche-Orient et Moyen-Orient 345 337 -9,9 43,4 1,5 1,4Asie 1 299 1 783 5,2 -16,1 5,8 7,4Divers 32 235 10,0 -12,6 0,1 1,0 So
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En 2005,les créations d’entreprisesen Alsacese sont maintenuesà un niveau élevé,après deux annéesde très forte hausse.Sur l’année,près de 6 900 créationsont été enregistrées.Près d’une entreprise sur deuxse créedans le secteur du commerceet dans celuides services aux entreprises.
S ur l’ensemble de l’année, lescréations d’entreprises recu-lent de 2,7 % en Alsace. Cettebaisse est essentiellement due à unpremier trimestre 2005 en retrait(-11,8 %) par rapport au niveau re-cord atteint début 2004. Au coursdes trimestres suivants, le niveauélevé de 2004 s’est maintenu. Cettetendance s’observe également auplan national, mais dans unemoindre mesure : les créations re-culent de 0,8 % sur l’ensemble del’année, après avoir enregistré unebaisse de 5,9 % en glissement an-nuel au premier trimestre.
En comparant le flux des créationsau volume total d’entreprises, letaux de création alsacien s’établit à
11,4 % contre 12,2 % au niveau na-tional ; le tissu productif se renou-velle moins rapidement en Alsaceque sur l’ensemble du territoire,même si, par la suite, cet écart estcorrigé par une meilleure tenue descréations alsaciennes.
Plus des trois quartsdes entreprises créées
sont nouvelles
En Alsace, les créations de nouvel-les entreprises représentent à ellesseules plus de trois créations surquatre, une proportion supérieure de9 points à la moyenne France métro-politaine hors Île-de-France. Pourles autres formes de créations, en2005, les réactivations ont enregis-tré une forte baisse alors que les re-prises se sont stabilisées à leur ni-veau de 2004.
Repli des créationsdans la construction
Dans le commerce, premier sec-teur créateur d’entreprises, lescréations sont restées dynamiques.Le rythme soutenu des créationsdans le commerce de gros expliquele poids plus important en Alsacedu secteur. Par ailleurs, plus d’uneentreprise sur cinq se crée dans lesecteur des services aux entrepri-ses. Malgré un premier trimestre2005 défavorable, en particulierdans le Haut-Rhin, les créationsdans ce secteur sont restées nom-breuses sur l’ensemble de l’année.Les créations dans les services auxparticuliers se maintiennent à leurniveau élevé de 2004, grâce au dy-namisme des services personnelset domestiques. Dans la construc-tion, au boom des créations de
Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 12· L'année économique et sociale 2005 · juillet 2006
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ÉCONOMIE
Des créations d'entreprisestoujours dynamiques
Sour
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2001 2002 2003 2004 2005
Créations d'entreprisesIndice (base 100 au 1 trimestre 2001)er
Alsace
France
En retrait au 1 trimestre,les créations d’entreprises se sont maintenues à un haut niveau
er
2003 et 2004 succède une annéede net repli, avec des créationsmoins nombreuses chaque tri-mestre, et une évolution annuellede -13,8 %. Au niveau national, l’é-volution des créations dans la cons-truction a également ralenti maisdemeure positive (+1,5 %). Dansl’immobilier, la progression régu-lière du nombre de créations dansle Bas-Rhin s’oppose à la ruptureobservée dans le Haut-Rhin : lescréations y reculent de 10,0 %après avoir progressé de 33,3 % endeux ans.
Ces dynamiques sectorielles diffé-rentes entre Bas-Rhin et Haut-Rhinse traduisent, tous secteurs confon-dus, par des créations en baissedans le Haut-Rhin (-7,0 %) alorsqu’elles se stabilisent dans leBas-Rhin. Cependant, en 2003 et2004, les créations avaient pro-gressé plus rapidement dans leHaut-Rhin.
Les créations de nouvelles entre-prises dites "innovantes" augmen-tent de 21 % et représentent ainsi5,6 % de l’ensemble des créationspures (5,1 % au niveau national).Ces entreprises, qui peuvent béné-ficier d’aides spécifiques de l’État,sont présentes essentiellementdans le domaine des services infor-matiques.
Des créations d’entreprisesaux créations d’emplois
Parmi les créations de nouvellesentreprises, 17,5 % comptaient aumoins un salarié. Ces créations ontgénéré plus de 1 900 emplois sala-riés. Au niveau national, seules
13,6 % des créations pures ont gé-néré un emploi autre que celui ducréateur. En Alsace, près de troisentreprises créées ou reprises surdix l’ont été par un chômeur bénéfi-ciant de l’Aide aux Chômeurs Créa-teurs ou Repreneurs d’Entreprises(ACCRE). Dans la région, les créa-tions se répartissent à parts égalesentre entreprises individuelles etSARL, les autres statuts juridiquesétant minoritaires. La simplificationdu choix du statut juridique, renduepossible par la loi d’initiative écono-mique de 2003, a permis un déve-loppement des SARL qui voient leurpart dans l’ensemble des créationsévoluer de près 8 points en deuxans, au détriment des entreprisesindividuelles.
Davantage de défaillances
Les défaillances d’entreprisesenregistrées en Alsace en 2005,sont en progression de 3,3 %, pro-gression supérieure à celle ob-servée au niveau national
(+ 2,3 %). Cette augmentation s'ex-plique par des défaillances plusnombreuses dans le Bas-Rhin,dans les secteurs des servicesaux particuliers, des services auxentreprises et du commerce, quisont par ailleurs les trois secteursles plus créateurs d’entreprises.Cette hausse modérée est àmettre en regard du boom descréations enregistré en 2003 et2004. L’Alsace fait partie des ré-gions françaises où le taux de dé-faillances - nombre de défaillan-ces rapporté au stock d’entrepri-ses - est le plus élevé : 2,3 %contre 2,0 % au niveau national.
Jean-Baptiste RUDANT
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ÉCONOMIE
Dynamisme des créations dans le commerce et les services
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Industrie Construction Commerce Services
2002 2003 2004 2005
Créations d'entreprises par secteuren Alsace (nombre)
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ÉCONOMIE
CHIFFRES CLÉS POUR L'ALLEMAGNE ET LA SUISSE
Sources : Eurostat-Offices statistiques fédéraux-Agence fédérale allemande du travail-Secrétariat d'État à l'économie (Suisse)
2001 2002 2003 2004 2005
AllemagnePopulation au 31 décembre (en milliers) 82 440 82 537 82 532 82 501 82 456Taux de chômage (en moyenne annuelle) 9,4 9,8 10,5 10,5 11,7dont : Anciens Länder 7,2 7,6 8,4 8,5 9,9
Nouveaux Länder 17,3 17,7 18,5 18,4 18,8PIB ( en millions d’euros)** 2 113 160 2 145 020 2 163 400 2 215 650 2 247 400IPC (Base 100 en mai 2000) 102,0 103,4 104,5 106,2 108,3Exportations de biens (en millions d’euros)** 636 360 652 590 665 410 731 520 786 010Importations de biens (en millions d’euros)** 535 700 516 040 533 420 577 110 627 450
Bade-WurtembergPopulation au 31 décembre (en milliers) 10 601 10 661 10 693 10 717 10 738*Taux de chômage (en moyenne annuelle) 4,9 5,4 6,1 6,2 7,0PIB ( en millions d’euros)** 309 264 313 527 316 989 323 735 330 715IPC (Base 100 en 2000) 102,2 103,9 105,3 107,3 109,2Exportations de biens (en millions d’euros)** 105 615 103 762 107 682 113 395 123 488Importations de biens (en millions d’euros)** 81 808 77 928 83 670 90 028 97 738
Rhénanie-PalatinatPopulation au 31 décembre (en milliers) 4 049 4 058 4 059 4 061 4 060*Taux de chômage (en moyenne annuelle) 6,8 7,2 7,7 7,7 8,8PIB ( en millions d’euros)** 90 995 93 156 93 902 96 256 97 458IPC (Base 100 en 2000) 101,9 103,4 104,3 106,0 108,2Exportations de biens (en millions d’euros)** 26 557 28 596 31 728 34 100Importations de biens (en millions d’euros)** 17 674 18 696 19 500 21 013
SuissePopulation au 31 décembre (en milliers) 7 256 7 314 7 361 7 415 7 460Taux de chômage (en moyenne annuelle) 1,7 2,5 3,7 3,9 3,8PIB ( en millions d’euros)** 279 699 293 474 285 671 288 853 295 117IPC (Base 100 en mai 2000) 101,3 102,0 102,6 103,4 104,7Exportations de biens (en millions d’euros)** 92 724 94 091 90 101 96 324 102 263Importations de biens (en millions d’euros)** 95 803 90 613 87 160 91 873 100 304* population en date du 30 septembre ** en monnaie courante
CHIFFRES CLÉS POUR L'ALSACEDépenses publiques en Alsace (en millions d’euros) Source : Trésorerie Générale
2001 2002 2003 2004* 2005État 5 139 5 110 5 154 4 944 4 978Région et Départements 1 322 1 531 1 634 1 876 ndCommunes de plus de 10 000 habitants 1 048 1 011 1 178 1 485 nd* à partir de 2004, tous les départements ont appliqué la nouvelle instruction budgétaire et comptable M52.Les données 2004 incluses dans ce tableau tiennent compte des directives de l 'instruction M52.
Impôts recouvrés et émis en Alsace (en millions d’euros) Source : Direction des Services fiscaux
2001 2002 2003 2004 2005Impôts au profit du budget de l’État
dont : TVA 3 616 2 995* 3 009* 3 211* 3 235*Impôt sur les sociétés 1 228 923* 896* 921* 876*Impôt sur le revenu 1 438 1 406 1 515 1 485 1 515
Impôts au profit des collectivités locales** 1 447 1 467 1 530 1 615 1 704dont : Taxe d’habitation 264 278 300 317 336
Taxe professionnelle 835 819 832 874 919* nc TVA et IS recouvrés par la Direction des Grandes Entreprises ** titre courant hors taxes annexes ou assimilées et part revenant à l'État
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ÉCONOMIE
Commerce extérieur Source : Douanes
2001 2002 2003 2004 2005
Exportations (en millions d’euros) 21 064 22 283 22 405 23 966 22 356dont : Produits chimiques, en caoutchouc ou plastique 3 383 3 268 3 338 3 751 3 761
Équipements mécaniques 2 634 2 618 2 660 2 789 3 009Équipements électriques et électroniques 1 790 1 831 2 008 3 017 2 969Produits pharmaceutiques, parfumerie, entretien 1 647 2 027 2 117 2 427 2 536Produits de l’industrie automobile 4 147 5 258 5 087 4 413 2 406Métaux et produits métalliques 1 360 1 316 1 271 1 347 1 444Produits des industries agricoles et alimentaires 1 812 1 610 1 544 1 620 1 422
Importations (en millions d’euros) 19 498 20 365 20 694 22989 24 211dont : Produits chimiques, en caoutchouc ou plastique 3 309 3 303 3 132 3 394 3 723
Équipements mécaniques 2 256 2 334 2 298 2 469 2 554Équipements électriques et électroniques 1 610 1 826 2 035 2 735 2 849Produits pharmaceutiques, parfumerie, entretien 1 545 1 948 2 066 2 302 2 747Produits de l’industrie automobile 2 437 2 646 2 758 3 094 3 250Métaux et produits métalliques 1 593 1 481 1 465 1 613 1 619Produits des industries agricoles et alimentaires 1 016 1 004 1 067 1 217 1 087
Solde (en millions d’euros) 1 566 1 918 1 711 977 -1 855dont : Produits chimiques, en caoutchouc ou plastique 74 -35 206 358 38
Équipements mécaniques 378 284 362 320 455Équipements électriques et électroniques 180 5 -26 283 121Produits pharmaceutiques, parfumerie, entretien 102 79 51 125 -211Produits de l’industrie automobile 1 710 2 612 2 329 1 320 -844Métaux et produits métalliques -233 -165 -194 -266 -174Produits des industries agricoles et alimentaires 796 606 477 403 334
Taux de couverture* 108,0 109,4 108,3 104,2 92,3* rapport des exportations (FAB) aux importations (CAF) x 100
Démographie des entreprises (données brutes, non CVS) Sources : Insee, Sirène et Bodacc
2001 2002 2003 2004 2005
Créations d’entreprises par type
Bas-Rhin 3 558 3 605 3 994 4 289 4 291dont créations pures 2 503 2 571 2 908 3 282 3 293
Haut-Rhin 2 118 1 984 2 491 2 770 2 576dont créations pures 1 504 1 359 1 806 2 084 1 972
Alsace 5 676 5 589 6 485 7 059 6 867dont créations pures 4 007 3 930 4 715 5 368 5 265dont : Industrie 388 368 416 412 384
Construction 770 685 762 905 783Commerce 1 489 1 527 1 800 1 972 1 952Services aux entreprises 1 142 1 056 1 321 1 532 1 477Services aux particuliers 988 1 029 1 152 1 165 1 156Éducation, santé et action sociale 501 509 576 556 566
Défaillances d’entreprises (par date de jugement)
Bas-Rhin 543 599 638 632 683Haut-Rhin 426 398 449 449 434
Alsace 969 997 1 087 1 081 1 117
CHIFFRES CLÉS POUR L’ALSACE
En 2005, la forte diminutionde la production viticoleacontribuéàunebaisse sensibledel’ensembledelaproductionagricolealsacienne.Les récoltesde blé et de pommes de terreont fortement diminué.Elles ont par contre été bonnespour les betteraves à sucre,le tabac et le houblon.
A près la très bonne récolte de2004, le volume de la produc-tion de vins d’Alsace a fortement re-culé (-9 %). Cette baisse de laproduction viticole a pesé lourd dansl’évolution de la production agricolequi a diminué de 6 % en valeur. Horsviticulture, la diminution de la produc-tion agricole n’aurait été que de 1 %.Cette baisse s’est trouvée associée àune hausse sensible de certainscoûts de production comme laconsommation d’énergie. La haussedu prix du pétrole a en effet alourdiconsidérablement la facture énergé-tique (+21 %), malgré les différentesmesures qui ont été prises, notam-ment la réduction de la taxe inté-rieure sur les produits pétroliers(TIPP) sur le fioul domestique achetépar les agriculteurs. Le prix des en-grais a également nettement pro-gressé (+6,5 %), pour la deuxièmeannée consécutive. Toutefois, lesprix des aliments pour animaux di-
minuant fortement (-6,5 %), la pro-gression du coût des charges d’ap-provisionnement a été globalementatténuée (+2 %).
Aides versées en 2005,en légère augmentation
Le montant des aides versées auxproducteurs agricoles peut être esti-mé à 125 millions d’euros pourl’Alsace en 2005. Cela représente13 % de la valeur de la productionagricole. Ce montant est en aug-mentation de 0,7 % par rapport à2004. Deux nouvelles mesures en-trées en vigueur en 2005 sont ve-nues restreindre le montant dessubventions versées. Au-dessusd’un seuil de 5 000 euros, une re-tenue de 3 % a été systématique-ment appliquée aux aides européen-nes. C’est le principe de la modula-tion : l’Union européenne réaffecterace qui a été prélevé au profit d’ac-tions pour le développement rural.Ensuite, le principe de la condition-nalité est entré en vigueur : le
non-respect des normes de bonnespratiques agricoles et environne-mentales peut entraîner une réduc-tion des aides. En revanche, le dou-blement de l’aide directe laitière s’esttraduit, même en tenant compte de lamodulation, par une importante aug-mentation des subventions de quel-ques 3,4 millions d’euros.
Repli limité de la productionen grandes cultures
La production des exploitations degrandes cultures a légèrement dimi-nué en valeur (-1,1 %) : ce sont lesquantités qui ont diminué (-1,2 %),alors que les prix sont restés globa-lement stables. Pour sa part, la ré-colte de blé a connu une forte baisse(-15 %) en raison d’un repli des su-perficies (-4,5 %) et de rendements.De plus, malgré la diminution desquantités, les débouchés ont eu ten-dance à se raréfier, étant donné l’im-portance des stocks de la récolte pré-cédente ; les cours du blé ont ainsiété nettement orientés à la baisse
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ACTIVITÉS
Forte diminutionde la production viticole
Recul de la production de blé et de vins d’appellationÉvolutions 2004-2005 (en %)
Alsace
Volume Prix ValeurProduction végétale -6,1 -1,1 -7,1dont : Blé -15,0 -7,7 -21,5
Maïs 0,0 3,4 3,4Vins d’appellation -8,8 -1,8 -10,4
Production animale 0,4 -1,0 -0,6dont : Gros bovins 5,2 8,4 14,0
Lait 0,6 -3,3 -2,7Production totale (hors subventions) -4,8 -1,0 -5,8Consommations intermédiaires -0,6 2,5 1,8Valeur ajoutée brute /// /// -10,1Aides directes à la production /// /// 0,7 So
urce
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(-7,7 %), entraînant un recul impor-tant de la production de blé en va-leur (-21,5 %).
En revanche, la conjoncture a étébien plus favorable pour le maïs. Larécolte a été bonne en Alsace avecdes rendements analogues à ceuxde 2004. Le maïs alsacien a bénéfi-cié d'une remontée des cours sur lemarché intérieur et s'est venduavec des prix en hausse de 3,4 %.
La plupart des autres cultures ontenregistré des hausses accompa-gnées d’une baisse des prix,comme souvent dans l'agriculture.Les pommes de terre ont connuune situation inverse, avec une ré-colte en baisse de 9 %.
Le repli de la production a été bienmoins sévère en Alsace que dansd’autres régions. Cependant, lesexploitations de grandes culturesont dû faire face, ici comme ailleurs,à une augmentation sensible descoûts de production (+4 %). Labaisse du revenu pour ces exploita-tions a donc été sensible en 2005.
Baisse de la production de vin
En viticulture, l’année 2005 a étémoins atypique que les deux an-nées précédentes. Les effets de lacrise qui frappe la viticulture natio-nale depuis 2000 ont commencé àse manifester pour le vignoble alsa-cien par un recul limité des prix.
La récolte de vins a diminué de 9 %en 2005 par rapport à 2004 ; elle estaussi en recul de 3 % par rapport àla moyenne des dix dernières an-nées. Face à la baisse de la consom-
mation de vin, les producteurs ontdécidé de limiter les rendements.Mais c’est essentiellement la com-mercialisation de l’abondante récoltede 2004 qui a déterminé les coursdes vins en 2005 sur les marchés :ils reculent de 1,8 %. Les prix devente à la bouteille se sont mainte-nus en 2005 et ils ont même progres-sé sur le marché de l’export (+2,7 %).C’est le marché moins valorisé duvin en vrac qui a connu de réellesdifficultés de commercialisation,avec une chute des prix de 19 %.
Ainsi, avec la baisse des volumeset dans une moindre mesure desprix, la valeur de la production desvins d’Alsace a diminué de plus de10 %. Malgré des coûts de produc-tion et des charges en faible aug-mentation, la baisse du résultatpour les exploitations viticoles a ététrès importante en 2005.
Conjoncture plus favorablepour les élevages bovins
La situation a été bien meilleurepour les élevages bovins. Les abat-
tages ont augmenté (+3 %). En rai-son de la tendance à la réductiondu cheptel laitier, les effectifs de bo-vins ont diminué (-2 %), mais moinsfortement qu'en 2004. Les cours dela viande bovine ont progressé de8,5 %, gardant ainsi leur bonneorientation des années passées :depuis 2001, la hausse des prix s’é-tablit en moyenne à 7 % par an.
Par contre, le prix du lait a conti-nué de baisser (-3,3 %) : celui-ci aperdu près de 10 % de sa valeur enquatre ans. Mais l’augmentation en2005 de l’aide directe laitière crééel’année précédente pour compen-ser la diminution du prix du lait, apermis de bien contrebalancercette chute. Par ailleurs, la baissedes prix de l’alimentation animale alimité la progression des chargesd’exploitation. Le revenu des exploi-tations laitières a donc progresséen 2005.
Jean VAUTRINService régional
de Statistique agricole
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ACTIVITÉS
Les variations de la production viticoleconditionnent les ressources globales de l’agriculture
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1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Millions d'euros
Vins d'appellation
Production animale
Maïs
Sour
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ompt
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l’agr
icul
ture
Aides directes
Autres produits végétaux
Ressources de l’agriculturealsacienne (productionpargrands secteurs et aides directes)
En 2005,la croissancedu chiffre d’affairesde l’industries’est ralentie en Alsace.L’orientationreste cependant meilleureque celledes régions limitrophesde Lorraine et deFranche-Comté.Par ailleurs,la reprise de l’investissementmet un termeà quatre annéesde baisses successives.
A près le rebond de l’année 2004,marquée par une hausse duchiffre d’affaires de 6,6 %, la crois-sance des ventes s’élève à 2,9 % en2005. Dans ce contexte difficile, la si-tuation de l’Alsace est plus favorable,comparée à celle de la Lorraine(+1,7 %) ou de la Franche-Comté(- 2,9 %). Avec une hausse de 4,9 %dans le Bas-Rhin et une quasi-sta-
gnation dans le Haut-Rhin (+1,1 %),les écarts entre les 2 départementsdemeurent significatifs. Les exporta-tions accusent un ralentissementmarqué, leur progression passantde 8,8 % à 2,3 % (+4,9 % dans leBas-Rhin et +0,3 % dans leHaut-Rhin). La baisse des effectifsse poursuit et atteint 3,3 %. Une en-treprise sur deux est concernée.
Des évolutions sectoriellescontrastées
Dans les biens de consommation,la baisse de l’activité doit être relati-visée. Elle correspond largementaux effets transitoires des réorgani-sations et des réorientations de laproduction dans des sites impor-tants.Cela contribue à expliquer quele recul, de 5,4 %, du chiffre d’affai-res, s’accompagne d’une diminu-tion des effectifs d’une ampleurmoindre (-2,7 %).
L’affaiblissement de la demandeen France et à l’étranger, couplée àdes changements de génération deproduits chez certains fabricants,se conjuguent pour peser sur le
chiffre d’affaires de l’automobile quiprogresse de 3,1 %. Dans les in-dustries des biens intermédiairescomme dans les industries agroali-mentaires, l’hétérogénéité des si-tuations aboutit à une faible crois-sance de l’activité. Dans les biensd’équipement professionnels, lesbonnes performances du marchédomestique sont amplifiées par ledynamisme des exportations, enhausse de 13,4 %.
Une reprise généraliséede l’investissement
La reprise de l’investissement metun terme à quatre années de bais-ses successives. Le redémarrageest conséquent, puisque le montantde l’ensemble des programmes misen œuvre dépasse légèrement ce-lui de l’année 2001 qui constitue ledernier pic du cycle. Il est égalementlargement partagé, car pour chacundes cinq secteurs de l’industrie,c’est près d’une entreprise sur deuxqui enregistre une hausse de soninvestissement. En termes de mon-tant d’investissements, le secteurdes biens intermédiaires qui est
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ACTIVITÉS
Reprise de l'investissement
Principales variations annuelles (en %)
Secteurs d’activitéEffectifs Chiffre d’affaires Exportations Investissement
2004 2005 2004 2005 2004 2005 2004 2005Industries agricoles et alimentaires 0,2 -0,6 4,4 2,3 5,8 0,8 -22,5 29,0Industries des biens intermédiaires -0,2 -3,3 7,3 3,1 7,3 3,7 1,0 10,5Industries des biens d’équipement -0,4 -1,0 3,5 10,4 6,8 13,4 7,4 11,6Industrie automobile 0,5 -6,3 6,7 3,1 6,2 0,0 -43,3 63,1Industries des biens de consommation -0,4 -2,7 12,3 -5,4 18,6 -5,6 5,1 69,4Ensemble Industrie -0,1 -3,3 6,6 2,9 8,8 2,3 -5,8 23,5Avertissement : il est rappelé que les échantillons ne sont pas constants sur la période examinée. So
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ance
également le secteur le plus impor-tant en nombre d’entreprises et eneffectifs (37 % des effectifs de l’in-dustrie), arrive en tête, suivi par ce-lui des biens de consommation(13 % des effectifs de l’industrie).
Pour 2006,des prévisions d’activitéempreintes de prudence
La forte ouverture internationalede l’Alsace et la persistance d’inter-rogations sur un certain nombred’éléments exogènes, amènent lesentreprises à faire preuve de pru-dence dans leurs prévisions. Laprogression du chiffre d’affaires de-vrait se ralentir pour atteindre1,7 %. Celle des exportations de-vrait s’élever à 2,8 %. Une entre-prise sur deux anticipe une stabili-sation de ses exportations. Ellessont un tiers à prévoir uneprogression.
Dans le Bas-Rhin, la hausseatteindrait 2,4 % pour le chiffred’affaires et 3,3 % pour les ex-portations. Dans le Haut-Rhin,ces données seraient res-pectivement de +1,1 % et+3,1 %.
Dans l’automobile, les prévisionsfont état d’une baisse du chiffred’affaires, de 8,4 %. Les anticipa-tions d’une demande peu dyna-mique sur le marché intérieur et ex-térieur (-8,8 %) se conjuguent auxeffets liés à l’accroissement de laconcurrence. Dans les industriesagroalimentaires, les biens d’équi-pements professionnels et lesbiens intermédiaires, une haussemodérée est attendue ; la bonnetenue anticipée des exportations,respectivement : +5,2 %, +5,6 % et+5,3 %, constitue néanmoins unélément positif. Enfin les industrielsdu secteur des biens de consom-mation anticipent un rebond signifi-catif de leur activité, en liaison avecles effets positifs attendus de lamise en œuvre des repositionne-ments de marchés dans des unitésimportantes.
Pour 2006, la progression de l’in-vestissement devrait atteindre7,5 %, confirmant la reprise de2005, même si les anticipations dedébut d’année s’avèrent assez sou-vent optimistes. Un tiers des entre-prises font état d’une hausse deleur investissement. Les différen-ces entre secteurs sont importan-tes, allant du repli dans l’automobileau prolongement de la hausse dansles biens intermédiaires et les biensd’équipements professionnels, enpassant par une stabilisation dansles biens de consommation.
Romain FUSSBanque de France
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ACTIVITÉS
Prévisions d'évolution dans l'industrie pour 2006 (en %)
Secteurs d’activité
Effectifsmoyens
(y comprisintérimaires)
Chiffred’affaires Exportations Investissement
Industries agricoles et alimentaires -3,6 3,6 5,2 33,0Industries des biens intermédiaires -0,6 2,3 5,3 27,8Industries des biens d'équipement -1,6 4,3 5,6 32,0Industrie automobile -1,8 -8,4 -8,8 -34,8Industries des biens de consommation 0,5 9,5 13,3 8,3Ensemble Industrie -1,3 1,7 2,8 7,5 S
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Pour en savoir plus :
Ces données sont extraites d’un document publié, chaque début d’année, par la Banque de France.Cette étude est réalisée auprès des chefs d’entreprises de l’industrie, du BTP et du secteur des transports.Elle vise à fournir, dans les délais les plus brefs, des estimations chiffrées portant à la fois sur l’activité écono-mique de l’exercice écoulé et sur les prévisions pour l’année à venir.Les résultats publiés émanent des réponses obtenues auprès des 506 entreprises individuelles, représentant72,5 % des effectifs de l’industrie alsacienne.
Cet ouvrage est disponible auprès du :Service des Affaires Régionales de la Banque de France3 place Broglie - 67000 STRASBOURGTél : 03 88 52 28 82
2005 fera date.En moyenne,plus de 1 000 logementsont été mis en chantierchaque mois en Alsace.Au plan national,la construction a atteint sonplus haut niveau depuis 30 ansavecplusde400000 logementscommencés.Lesventesd’appartementsneufssont portéespar le dispositif de Robienen faveurde l’investissement locatif.4 660 ventesont été enregistréesdans la région,soit 21 % de plus qu’en 2004,qui était déjà une bonne année.Lesprixdesappartementsneufsont augmenté de 11,3 %sur un an.
L a construction de logements aété exceptionnellement dyna-mique en 2005 : plus de 500 000 lo-gements ont été autorisés au niveauFrance entière, 410 000 ont été misen chantier. C’est un niveau d’acti-vité inégalé depuis trente ans.L’Alsace qui avait tardé à emboîter lepas aux autres régions, où la relancede la construction avait démarré dès
2003, n’est pas en reste. Aucontraire, avec près de 12 000 loge-ments commencés et 15 500 autori-sations, la région affiche uneprogression de 23 % par rapport à2004 contre 13 % sur le plan natio-nal. En Alsace, ces excellentes per-formances ne concernent toutefoisque le logement collectif qui pro-gresse de 39 %. L’individuel stagneavec 4 600 maisons construites paran, dont 700 seulement en indivi-duel groupé, c’est à dire jumelé ouen bande.
Terrains à bâtir :jusqu’à 20 000 euros l’are
En 2005, les maisons individuel-les ne représentent, dans la région,que 36 % des logements commen-cés, contre 56 % au plan nationaloù l’individuel groupé est beaucoupplus répandu. Ces dernières an-nées, le manque de terrains en lo-
tissement, surtout dans la péri-phérie de Strasbourg, a constituéun frein au développement de l’indi-viduel. Et corollaire de cette rareté,les terrains en lotissements offertsà la vente sont proposés à des prixde plus en plus élevés : ils variententre 10 000 euros l’are dans lescommunes rurales à 20 000 eurosl’are aux abords des grandesagglomérations.
Il n’est ainsi pas rare que le foncierreprésente jusqu’à 40 % du bud-get-construction des nouveaux ac-cédants : 100 000 euros pour le ter-rain, et 150 000 euros pour la mai-son (prix moyen constaté desmaisons neuves en 2004, enAlsace). Malgré ces prix élevés, lademande reste forte et les parcellesdans les nouveaux lotissementstrouvent très vite preneurs. Souvent,la totalité des parcelles est déjà ré-servée avant que le lotissement ne
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ACTIVITÉS
Une année exceptionnellepour la promotion immobilière
Construction de logements : progression exceptionnelle en 2005
Nombre de logements
Logements commencés
Logements autorisés
8 000
9 000
10 000
11 000
12 000
13 000
14 000
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16 000
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Sour
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soit mis en vente.Le niveau très basdes taux d’intérêts et l’allongementde la durée des prêts créent uncontexte favorable en allégeant lemontant mensuel des rembourse-ments d’emprunt. En outre, l’accèsau prêt à taux zéro a été sensible-ment élargi, suite au relèvement duplafond de ressources pour pouvoiren bénéficier.
Ventes record d’appartements
Ces facilités de financement ontaussi largement dynamisé la pro-motion immobilière. Depuis le mi-lieu de l’année 2004, les ventes tri-mestrielles dépassent régulière-ment les 1 000 appartements : dujamais vu depuis 15 ans. L’année2005 bat des records avec plus de5 000 mises en vente et 4 660 loge-ments vendus. Les sommets at-teints en 1998, lorsque le dispositif"Périssol" dopait l’investissementlocatif, sont dépassés.
Aujourd’hui, ce sont les avantagesfiscaux du dispositif de Robien quistimulent les transactions. Plus dela moitié des appartements vendussont destinés à la location. D’ail-leurs l’offre tend à s’adapter à cetteclientèle. Si le "trois pièces" est tou-jours le produit le plus vendu avec45 % des transactions, la part despetits logements (studios et deuxpièces) qui intéressent beaucoupd’investisseurs est remontée de 22à 26,5 % en deux ans. Mais on estencore loin de la situation des an-nées 1997-1998 où les petits loge-ments représentaient 40 % desventes.
Sous la pression de la demande,et malgré l’importance de l’offre, lesprix ont enregistré une très fortehausse en 2005 (+11,3 %). À notertoutefois que la moitié de cettehausse était acquise dès le premiertrimestre, le rythme s’étant ensuiteralenti.Au dernier trimestre le mètrecarré se négociait à 2 350 euros enmoyenne sur l’Alsace et dépassaitles 2 500 euros sur la Communautéurbaine de Strasbourg. Le niveaudes stocks reste bas : en find’année, il correspond à 6 mois devente, si le rythme des transactionsobservé au deuxième semestre semaintient.
En 2005, plus du tiers des ventesont porté sur des appartements si-tués dans des communes de petiteou de moyenne taille, souvent éloi-gnées des grands centres urbains.Voici cinq ans, ce n’était encore lecas que d’un appartement surquatre, et il y a dix ans, d’un appar-tement sur dix seulement. C’est unenouvelle phase de la rurbanisation :après les lotissements constituésexclusivement de maisons indivi-duelles, le logement collectif investit
la campagne, que ce soit à traversla reconversion d’anciennes coursde ferme ou dans les lotissementsnouvellement créés.
Reprise dans la constructionnon résidentielle
Depuis 2001 qui était une annéeparticulièrement favorable, la cons-truction de locaux d’activité (évaluéeen surface hors œuvre nette ouSHON1) a diminué de 38 %. Cettebaisse concerne aussi bien les bâti-ments agricoles, que les bâtimentsindustriels et les immeubles de bu-reaux. L’année 2005 marque toute-fois une stabilisation, sinon une re-prise, qui s’observe sur tous les ty-pes de locaux aussi bien lesconstructions privées que les équi-pements collectifs publics. Les tra-vaux ont porté sur 840 000 m² desurface (SHON) contre 780 000 m²en 2004 soit une augmentationmoyenne de 5 %.
Daniel WAHLDirection régionale de l'Équipement
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ACTIVITÉS
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5 500
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Nombre de logements
Logements vendus
Logements commercialisés
Vente d'appartements neufs : plus haut qu'en 1998
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1SHON : la Surface Hors Oeuvre Nette d'un immeuble correspond en gros à la surface totale des planchers, sous une hauteur minimale.
Avec l’instauration d’un péagepour les poids lourdssur les autoroutes allemandes,le trafic de transits’est fortement accrusur l’axe Nord-Sud alsacien.Le trafic fluviala été très perturbépar les basses eaux du Rhinau dernier trimestre 2005,entraînant une baisse d’activitéde 2 % sur l’ensemblede l’année.La fréquentation des TERa progressé de 6,5 %.Le trafic passagerà l’EuroAirporta fait un bond de 30 %.
I l est des mots qui sonnent malau-delà des frontières. "LKWMaut"1 est de ceux-là. Instauré au1er janvier 2005, le péage sur lespoids lourds de plus de 12 tonnesqui empruntent le réseau autoroutierallemand, a eu de sérieuses réper-cussions sur le trafic en Alsace.Pour ne pas acquitter la taxe (entre0,09 et 0,14 euros/km, suivant le ni-veau de pollution des moteurs et lenombre d’essieux), les conducteurssont tentés de se reporter sur les iti-néraires alternatifs gratuits. Ainsi,l’Alsace a récupéré une partie dutrafic de transit de l’autoroute qui tra-verse le Pays de Bade.
L’axe Nord-Sud encombré
Sur l’axe Nord-Sud alsacien,l’augmentation du nombre de poidslourds, par rapport à 2004, sechiffre à 15 % en moyenne dans lesdeux sens. On a dénombré 2 000poids lourds de plus par jour à hau-teur de Hoerdt, 1 400 à Blaesheim,1 700 à Guémar, 1 900 à Balders-heim. Aux entrées Nord du territoirefrançais, à Lauterbourg et au pontde Beinheim, l’augmentation du tra-fic dépasse les 1 000 poids lourdspar jour, tandis qu’au Sud, au pontd’Ottmarsheim, le nombre de poidslourds a nettement chuté. Ces re-ports de trafic de la rive droite versla rive gauche du Rhin concernenten grande partie le transit Alle-magne-Espagne (ou inversement)qui emprunte le sillon rhénan pourrejoindre ensuite le sillon rhôda-nien en traversant le Sud del’Alsace par la A36.
Le surplus de trafic sur les routesalsaciennes se traduit ponctuelle-ment par une aggravation descongestions aux heures de grandecirculation et par un engorgementdes aires de stationnement pourpoids lourds la nuit. S’y ajoute lebruit aux abords des aggloméra-tions, surtout en période nocturne.Toutes ces nuisances sont d’autantplus mal perçues du côté alsacienqu’elles sont principalement géné-rées par un trafic de transit sans re-tombées bénéfiques sur l’économielocale.
Quand le Rhin manque d’eau
Le transport par voie d’eau a étésérieusement affecté par les bas-ses eaux du Rhin au dernier tri-mestre. À la mi-octobre le débit étaittombé à 400 mètres cube par se-conde, très en deçà du débit moyenqui est de 1 100 m3/s. En novembre,le tonnage global transporté, relevéà l’écluse de Gambsheim, accusaitun déficit de l’ordre de 40 %. Surl’ensemble de l’année 2005, le traficest en retrait de 2 % par rapport à2004, alors que jusqu’en sep-tembre les chiffres étaient très pro-metteurs.
Au Port autonome de Strasbourg,le recul enregistré sur les matièrespremières comme les céréales, lesgraviers et les produits pétroliers aété compensé par le développe-ment du transport de conteneurs(+15 %), suite à la mise en service,courant 2004, du nouveau terminalen aval du pont ferroviaire de Kehl.Aux ports de Mulhouse-Rhin, le tra-fic a globalement baissé de 6 %.Aux difficultés de navigation sesont ajoutées les effets du ralentis-sement économique et la moindreactivité de PSA Peugeot Citroën àl’exportation. PSA représentait en2004 la plus grande partie du traficconteneur au départ d’Ottmars-heim, grâce, notamment, aux expé-ditions de pièces détachées de la206 vers l’Iran, une production quiest désormais réalisée sur place.Malgré cette diminution d’activité, la
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ACTIVITÉS
Accroissement sensibledu trafic de poids lourds
1LKW ou Lastkraftwagen est le terme allemand pour poids lourds, Maut signifie péage.
plate-forme d’Ottmarsheim qui inau-gurera en 2006 un nouveau por-tique reste, avec 84 000 conteneurs(EVP) transbordés en 2005, le pre-mier terminal conteneurs en Alsace.Un nouvel élan est attendu avecl’exportation de modules de la Ci-troën C4 vers la Chine.
TER : les 600 millionsde voyageurs x kms
en ligne de mire
Une nouvelle progression du traficTER (trains express régionaux) de6,5 % a été enregistrée entre 2004et 2005. Grâce à la modernisationdes infrastructures pour réduire lestemps de parcours, à l’améliorationdes dessertes, à la mise en circula-tion de nouvelles rames, à la réno-vation des gares et à la mise enplace d’abonnements combinéstrain-transport urbain à des tarifsattractifs, le train fait de plus en plusd’adeptes. Les efforts entreprisconjointement par la Région et laSNCF dans le cadre de la régiona-lisation du transport ferroviairevoyageurs ont amené une aug-mentation de la fréquentation de54 % en 8 ans, fréquentation quid’ores et déjà avoisine les 600 mil-lions de voyageurs x kilomètres.
L’EuroAirportreprend de l’altitude
Avec 3,3 millions de passagers en2005, dont 82 % en vols réguliers,l’EuroAirport se rapproche de sonplus haut niveau d’activité atteint en2000. Par rapport à 2004, la pro-gression est spectaculaire : +30 %.L’année 2005 a été marquée parl’arrivée de quatre nouvelles com-
pagnies sur la plate-forme, par lamise en service du nouveau termi-nal Sud et par l’ouverture de la baseeasyJet qui a permis de créer unecentaine d’emplois sur le site.
L’aéroport de Strasbourg-Entzheimaffiche globalement une progres-sion de 0,6 % du nombre de passa-gers grâce, notamment, à la bonneorientation des liaisons régionalessur Bordeaux, Toulouse, Marseille,Lille… et aux vols internationaux endirection de Djerba, d’Istanbul, de
Tunis et de Casablanca. En re-vanche, les liaisons sur Paris ainsique le trafic au sein de l’Union Euro-péenne ont été affectés par l’arrêtdes lignes exploitées par la com-pagnie Alsace Axel.
Daniel WAHLDirection régionale de l’Équipement
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ACTIVITÉS
Trafic poids lourds : baisses en Allemagne, hausses en FranceÉvolution des trafics PL (en jour moyen ouvrable) de 2004 à 2005
Points de comptage
Avril 2004
Janvier 2005
Septembre 2005
Sources :DRE Alsace / SIS-GIG Juin 2006© TéléAtlas Multinet
DRE Alsace
Service del'InformationStatistique
directionrégionalede l'Équipement
Alsace
Autres routes
Routes à 2x2 voies
Autoroutes
La saison 2005est marquée en Alsace parune fréquentation contrastée,avec dans l’hôtellerieune baisse de 2 % des nuitées.La fréquentation étrangèrea manqué.En revanche,l’hôtellerie de plein-aira connu un regain d’activité.Les emplacements locatifsont suscité un engouementtout particulier.
E n 2005, contrairement à la ten-dance observée en métropole,l’activité hôtelière alsacienne a conti-nué à se dégrader, avec une baissequasiment ininterrompue des nuitées.Avec près de six millions de nuitéescomptabilisées, c’est une baisse de2 % qui est observée en un an.
Cette dégradation est surtoutmarquée par un important recul desnuitées étrangères (-6,7 %), quin’est pas compensé par la haussemodérée des nuitées françaises(+1,6 %). Au cours de l’année, seulsles mois d’été ont marqué un léger ré-pit dans la baisse du nombre de nui-tées, le début d’année prolongeant ladégradation entamée au 2e semestre2004. Au cours du dernier trimestre,seul le mois d’octobre affiche unefranche progression du nombre de
nuitées (+5 % sur le mois), grâce àdes séjours plus nombreux declients français.
Une fréquentation étrangèrequi fait défaut
La part des nuitées étrangères enAlsace est en recul de 2,1 points enun an, et s’établit à 41,5 % du total.Les nuitées d’origine allemande ontlargement fait défaut à la fréquenta-tion des hôtels alsaciens : à l’excep-tion des mois de mars et de no-vembre, le nombre de nuitées declients allemands a baissé chaquemois de l’année, cumulant uneperte de 11 % en un an. Malgré desséjours plus nombreux de ressor-tissants espagnols, ce déficit n’a puêtre comblé par des nuitées d’au-tres clients étrangers.
À l’exception des hôtels "2 étoiles",l’ensemble du parc hôtelier a subiune baisse d’occupation. En 2005,le taux d’occupation s’élève à
56,1 %, soit une perte de 0,3 pointpar rapport à l’an dernier. Pour sapart, la durée moyenne de séjour,soit 1,7 jour, est restée identique àcelle de l’année 2004. À noter enfin,que la baisse de fréquentation pro-vient des clientèles non profession-nelles. Les nuitées de la clientèled’affaires sont en effet en légèreprogression, leur part augmentantde 1,5 point.
Les évolutions des nuitées dansles deux départements se calquentsur celles de la région : hausse pourles nuitées d’origine française etbaisse pour celles imputées auxétrangers. La détérioration de l’acti-vité hôtelière a été un peu plus pro-noncée dans le Bas-Rhin (-3 %)que dans le Haut-Rhin (-1 %). Àl’exception du vignoble, l’ensembledes zones touristiques connaissentune baisse de la fréquentation.Celle-ci est particulièrement pro-noncée à Mulhouse et dans le mas-sif vosgien.
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ACTIVITÉS
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Évolution du nombre de nuitéesentre 2004 et 2005, par mois (en %)
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Des résultats alsaciens en deçà des évolutions nationales
Regain d’activitédans le camping
Dans l’hôtellerie de plein-air, prèsde 923 000 nuitées ont été enregis-trées en 2005, soit une progressionde 4,2 % par rapport à 2004. Fran-çais et étrangers ont contribué,dans la même proportion, à cetteembellie. Celle-ci profite toutefoisexclusivement au département duBas-Rhin qui enregistre une aug-mentation des nuitées de 23 %,tandis que le département duHaut-Rhin subit dans le mêmetemps une baisse de 5 %. Au ni-veau national, la fréquentation descampings connaît également un re-gain d’activité avec une hausse de3,3 % en 2005. Cette embellie setraduit surtout par une hausse desnuitées sur les emplacements loca-tifs (c’est-à-dire équipés en mo-bil-home, chalets, bungalows…)tant en Alsace que pour la métro-pole.Le nombre de nuitées enregis-trées sur ce type d’emplacementprogresse de près de 70 % enAlsace au cours de la même pé-riode. L’augmentation du nombre
d’emplacements locatifs et dunombre de nuitées qui l’accompagneprofite aux terrains de 1 à 2 étoilesau détriment des campings de 3 à4 étoiles. L’évolution de cette pra-tique de camping se traduit par untaux d’occupation supérieur à celuides emplacements nus tout au longde la saison. Ainsi, en 2005, le tauxd’occupation des emplacements lo-catifs est de 39,3 % contre 28,5 %pour les emplacements nus. Cetteforme d’hébergement se caractériseégalement par une durée moyennede séjour plus longue : les Français
restent un peu plus de 8 jours, lesétrangers près de 7 jours alors quesur les emplacements sans équipe-ment, la durée moyenne de séjourest respectivement de 4 et 3 jours.Toutefois, la part des emplacementslocatifs, qui a progressé de 2,4 pointsen un an, reste modeste avec 8,6 %de la capacité d’emplacements desti-nés à la clientèle de passage.
Les nuitées étrangères représen-tent 56,7 % du total, progressantainsi de 0,3 point en un an. À l’ex-ception du mois de juin, le nombrede nuitées totales a progresséchaque mois en 2005, avec un moisde septembre relativement propiceà la fréquentation par les touristesfrançais. En 2005, la 1ère nationalitéétrangère à fréquenter la régionreste les Pays-Bas, avec cependantune part dans les nuitées étrangè-res qui se réduit au profit des nui-tées d’origine allemande.
Sonia BOURDIN
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ACTIVITÉS
Une fréquentation contrastée entre les deux départements
Fréquentation Saison 2005 Évolution2004-2005 (en %)Nuitées dans les campings (en milliers)
Bas-Rhin 354 23,4Haut-Rhin 569 -5,0Alsace 923 4,2Français 402 4,1Étrangers 521 4,2dont : Néerlandais 172 -4,5
Allemands 166 4,8Offre en emplacements* (en nombre) 1 158 3,2dont : nus 1 062 0,6
locatifs 96 44,5Durée moyenne de séjour (en jours) 3,6 0,0dont : nus 3,3 -0,5
locatifs 7,9 -0,1* capacité x nombre de jours d’ouverture pour la saison So
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2005
En 2005, un taux d'occupation sur emplacements locatifsen nette progression
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Emplacements nus2004
2005Emplacements locatifs
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ACTIVITÉS
CHIFFRES CLÉS POUR L’ALSACE
Agriculture Source : comptes de l’agriculture
Évolution annuelle en valeur (en %) 2001 2002 2003 2004 2005Production (hors subventions) 0,0 1,6 -8,8 10,8 -5,8Consommations intermédiaires 2,6 -0,6 -4,2 3,6 1,8Valeur ajoutée brute -1,5 3,4 -10,2