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A près deux années d’un net ra- lentissement, et dans un envi- ronnement international toujours aussi peu favorable, la conjoncture de l’Alsace a encore marqué le pas en 2003. Le premier semestre a confir- mé les difficultés dans tous les sec- teurs d’activité et, donc, sur le marché du travail. Dans la seconde moitié de l’année, les différents indicateurs ont renvoyé des signaux contradictoires, tantôt encourageants, tantôt révéla- teurs d’une dégradation persistante. Repli du taux de couverture Dans un contexte de repli général des échanges extérieurs de la France, l’Alsace a connu son pre- mier retournement de tendance, après sept années de progression continue. Tandis que les importa- tions se maintenaient, les exporta- tions enregistraient un léger recul, d’où un repli du taux de couverture de près d’un point, le solde restant toujours largement positif. L'Alsace a profité notamment du développe- ment des ventes avec l'Allemagne - principalement pour les produits de l'industrie automobile, également bien vendus aux États-Unis - et d'une intensification des échanges avec les futurs nouveaux pays euro- péens. Poursuivant la tendance observée en 2002, l’activité industrielle a sen- siblement baissé, ce qui se traduit par un résultat global du secteur (excédent brut d’exploitation) en baisse de 0,7 %. Tout au long de l’année, les espoirs de reprise conjoncturelle n’ont pas été confir- més dans les faits. Suite au repli des exportations industrielles sous l’effet conjugué de l’atonie du mar- ché européen et de la concurrence d’un dollar faible, les industriels al- saciens ont privilégié le déstockage et reporté leurs investissements. Ils ont également réduit leurs effectifs permanents, en recourant davan- tage à l’intérim et à l’externalisation. Une année exceptionnelle pour l’immobilier Après deux années de recul, l’acti- vité dans le secteur de la construc- tion s’est nettement redressée en 2003. Cette amélioration générale a été surtout le fait du logement. Pa- rallèlement, et stimulé par des conditions de financement favora- bles, le marché de l’immobilier a connu une année exceptionnelle : 20 % de mieux qu’en 2002. En re- vanche, les autorisations de cons- truction pour des locaux non rési- dentiels ont reculé de 5,7 %. En conséquence, les surfaces mises en chantier ont fortement diminué. L’activité hôtelière, pour sa part, a pâti en 2003 de l’effet conjugué de la persistance d’un climat international mouvementé, et de la morosité de la conjoncture en Europe. Les princi- paux indicateurs ont en effet connu une certaine érosion : le nombre des nuitées a baissé de 3 % dans les hô- tels, et le taux d’occupation a reculé de 1,1 point. Au total, plus de 200 000 nuitées ont été perdues par rapport à 2002, suite à la désaffec- tion de l’ensemble de la clientèle. Parmi les étrangers, ce sont les Alle- mands qui ont le plus contribué à la baisse, avec un recul sur l’année de plus de 80 000 nuitées. En re- vanche, les fortes chaleurs de l’été et, sans doute, les incendies dans d’autres régions, ont favorisé l’hôtel- lerie de plein-air : les campings alsa- ciens ont retrouvé leur niveau de fré- quentation de l’année 2000, avec une activité soutenue jusqu’en fin de saison. La viticulture victime des conditions climatiques défavorables La canicule estivale, faisant suite aux gelées du printemps, a provo- qué une forte baisse de la produc- tion agricole. La viticulture a été la principale victime de ces conditions exceptionnelles : le volume de la ré- colte a chuté de 18 % par rapport à la moyenne des années antérieu- res, et la région a connu sa plus faible production de vins depuis 1985. Fait aggravant, et pour la pre- mière fois depuis 1994, les prix ont baissé dans le même temps ; ainsi, le résultat de la viticulture d’appella- tion a été amputé de 32 %. Pour toutes les autres productions, les quantités ont aussi fortement recu- lé, mais le renchérissement des cours a permis de compenser cette baisse des volumes : la valeur de la production globale, hors viticulture, est donc tout de même restée stable. Malgré les difficultés dans cer- tains secteurs d’activité, la création d’entreprise a atteint en Alsace un record historique en 2003, avec 6 500 Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004 4 SYNTHÈSE En attendant la reprise

SYNTHÈSE En attendant la reprise · 2020. 6. 16. · au quatrième trimestre, progres-sant de 1,8 % par rapport au tri-mestre précédent, après trois an-nées de repli continu

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  • A près deux années d’un net ra-lentissement, et dans un envi-ronnement international toujours aussipeu favorable, la conjoncture del’Alsace a encore marqué le pas en2003. Le premier semestre a confir-mé les difficultés dans tous les sec-teurs d’activité et, donc, sur le marchédu travail. Dans la seconde moitié del’année, les différents indicateurs ontrenvoyé des signaux contradictoires,tantôt encourageants, tantôt révéla-teurs d’une dégradation persistante.

    Repli du taux de couverture

    Dans un contexte de repli généraldes échanges extérieurs de laFrance, l’Alsace a connu son pre-mier retournement de tendance,après sept années de progressioncontinue. Tandis que les importa-tions se maintenaient, les exporta-tions enregistraient un léger recul,d’où un repli du taux de couverturede près d’un point, le solde restanttoujours largement positif. L'Alsacea profité notamment du développe-ment des ventes avec l'Allemagne -principalement pour les produits del'industrie automobile, égalementbien vendus aux États-Unis - etd'une intensification des échangesavec les futurs nouveaux pays euro-péens.

    Poursuivant la tendance observéeen 2002, l’activité industrielle a sen-siblement baissé, ce qui se traduitpar un résultat global du secteur(excédent brut d’exploitation) enbaisse de 0,7 %. Tout au long del’année, les espoirs de repriseconjoncturelle n’ont pas été confir-

    més dans les faits. Suite au replides exportations industrielles sousl’effet conjugué de l’atonie du mar-ché européen et de la concurrenced’un dollar faible, les industriels al-saciens ont privilégié le déstockageet reporté leurs investissements. Ilsont également réduit leurs effectifspermanents, en recourant davan-tage à l’intérim et à l’externalisation.

    Une année exceptionnellepour l’immobilier

    Après deux années de recul, l’acti-vité dans le secteur de la construc-tion s’est nettement redressée en2003.Cette amélioration générale aété surtout le fait du logement. Pa-rallèlement, et stimulé par desconditions de financement favora-bles, le marché de l’immobilier aconnu une année exceptionnelle :20 % de mieux qu’en 2002. En re-vanche, les autorisations de cons-truction pour des locaux non rési-dentiels ont reculé de 5,7 %. Enconséquence, les surfaces misesen chantier ont fortement diminué.

    L’activité hôtelière, pour sa part, apâti en 2003 de l’effet conjugué de lapersistance d’un climat internationalmouvementé, et de la morosité de laconjoncture en Europe. Les princi-paux indicateurs ont en effet connuune certaine érosion : le nombre desnuitées a baissé de 3% dans les hô-tels, et le taux d’occupation a reculéde 1,1 point. Au total, plus de200 000 nuitées ont été perdues parrapport à 2002, suite à la désaffec-tion de l’ensemble de la clientèle.Parmi les étrangers, ce sont les Alle-

    mands qui ont le plus contribué à labaisse, avec un recul sur l’année deplus de 80 000 nuitées. En re-vanche, les fortes chaleurs de l’étéet, sans doute, les incendies dansd’autres régions, ont favorisé l’hôtel-lerie de plein-air : les campings alsa-ciens ont retrouvé leur niveau de fré-quentation de l’année 2000, avecune activité soutenue jusqu’en fin desaison.

    La viticulture victimedes conditions climatiques

    défavorablesLa canicule estivale, faisant suite

    aux gelées du printemps, a provo-qué une forte baisse de la produc-tion agricole. La viticulture a été laprincipale victime de ces conditionsexceptionnelles : le volume de la ré-colte a chuté de 18 % par rapport àla moyenne des années antérieu-res, et la région a connu sa plusfaible production de vins depuis1985. Fait aggravant, et pour la pre-mière fois depuis 1994, les prix ontbaissé dans le même temps ; ainsi,le résultat de la viticulture d’appella-tion a été amputé de 32 %. Pourtoutes les autres productions, lesquantités ont aussi fortement recu-lé, mais le renchérissement descours a permis de compenser cettebaisse des volumes : la valeur de laproduction globale, hors viticulture,est donc tout de même restéestable.

    Malgré les difficultés dans cer-tains secteurs d’activité, la créationd’entreprise a atteint en Alsace unrecord historique en 2003, avec 6 500

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004

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    SYNTHÈSE

    En attendant la reprise

  • unités (soit 16% de plus qu’en 2002),et ceci après trois années consécu-tives de baisse. On observe avanttout une très forte augmentation dunombre des créations pures, maisl’évolution des réactivations et re-prises est, elle aussi, positive. C’estdans le commerce, suivi des servi-ces (principalement activités immo-bilières, services aux entreprises),que la création a été la plus dyna-mique. Parallèlement, les défaillan-ces ont augmenté dans tous lessecteurs, hormis l’industrie.

    Nouvelle détériorationsur le front du chômage

    L’emploi salarié régional s’est ànouveau contracté en 2003, de0,7 %. Le repli a touché tous lesgrands secteurs, sauf les services.Qui plus est, les mesures d’aide àl’emploi dans le secteur marchandont été réduites de 11 % par rapportà 2002.De toutes les activités indus-trielles, seule l’automobile parvient àembaucher, grâce à une demandedynamique.Dans la construction, leseffectifs sont en très légère baisse(-0,1 %), malgré la relative bonnesanté du secteur. Seuls les servicesont continué à créer des emplois,avec une augmentation de 1,4 %,soit 0,3 point de mieux qu’en 2002.

    Il n’est donc pas étonnant, dans detelles circonstances, que la situationalsacienne se soit encore dégradéesur le plan du chômage, au cours del’année 2003 :près de 8 200 person-nes supplémentaires se sont inscri-tes à l’ANPE, soit 14,9 % de plus,contre 6,0 % au niveau national.L’Alsace a ainsi connu, pour ladeuxième année consécutive, la

    plus forte hausse régionale : mêmesi son taux de chômage demeuresensiblement inférieur au taux natio-nal (8,1 % contre 9,9 %), la ten-dance indique un rapprochementavec ce dernier.

    Cette nouvelle détérioration a tou-ché avant tout des hommes comptetenu du fort recul de l'emploi dansl'industrie, qui les concerne au pre-mier chef. En revanche, la bonnetenue des effectifs des services a re-lativement épargné les femmes.Même si la montée du chômage aimpliqué tous les âges, il existe tou-jours une fragilité particulière desplus de 50 ans, notamment vis-à-visdes licenciements, puis pour réinté-grer une activité. À l’autre bout de lapyramide, les plus jeunes ont tou-jours autant de mal à accéder aumarché du travail ; de plus, partemps de crise, cela concernemême les plus diplômés d’entre eux,dont la durée de chômage s’allonge.Dans ce contexte, le nombre desRmistes a augmenté de 10 % enAlsace, avec un accroissement de lapart des moins de 30 ans.

    275 décès attribués à la canicule

    D’un point de vue démographique,après l’euphorie des naissances del’an 2000, l’Alsace a retrouvé en2003 son niveau antérieur, avec22 300 bébés. Quant à la mortalité,elle a subi, comme partout ailleurs,l’impact de la canicule de l’été : surles 14 300 décès enregistrés, 275ont été attribués dans la région àcette cause de surmortalité.Ceci re-présente 37 % de plus que les dé-cès habituels de la périodeconcernée, soit sensiblement moins

    que la moyenne métropolitaine(55 %). Au total, avec un excédentde 8 000 personnes, le taux alsaciend’accroissement naturel se main-tient à 4,5‰.Par ailleurs, les derniè-res années confirment la stabilité dumariage, la progression du divorceet, surtout, le succès du PACS.

    En fin d’année 2003, quelques si-gnes de bon augure apparaissent :en particulier, la tendance de l’em-ploi intérimaire dans l’industrie serenverse et devient positive, ce quiconstitue un indicateur avancé plu-tôt positif.

    Début 2004, l’espoir de reprisesemble l’emporter, mais sans que laconfiance s’installe de façon franche.L’amélioration du contexte interna-tional permet la relance des échan-ges extérieurs et l’amélioration dusolde commercial. Néanmoins, lesdonnées du premier trimestre lais-sent entrevoir, tout au plus, une sta-bilisation de la situation sur le frontdu chômage.

    René HARDY-DESSOURCES

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004

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    SYNTHÈSE

  • L’activité économiqueest repartie lentementà l’automne,après un premier semestreparticulièrement déprimé.Les investisseurssont sortisde leur attentisme.Mais les ménagesrestent dans l’expectativeet préfèrent épargner,conscients que la résorptiondes déficits ne se fera passans quelques sacrifices,et que la situation de l’emploirisque encore de se dégrader.

    E n 2003, l’économie alle-mande est entrée en légèrerécession : le PIB a diminué de0,2 % au premier, puis au secondtrimestre. Les exportations, quiportent à bout de bras la crois-sance allemande, ont donné dessignes d’essoufflement fin 2002 etcela a suffi pour faire basculerl’Allemagne dans le rouge. Durantl’été, la croissance est revenue,timidement, grâce à un puissantrebond des commandes en pro-venance d’outre-Atlantique, del’Extrême-Orient, mais aussi del’Union européenne. L’embellies’est avérée durable, mais elle n’apas permis d’effacer totalement lesmauvaises performances du pre-mier semestre, et l’Allemagne aclôturé l’année 2003 sur un taux decroissance annuel de -0,1 %.

    Bâtiment et travaux publicsen panne

    Au final, les échanges extérieurset l’excédent commercial - 130 mil-liards d’euros pour l’année 2003 -sont restés très proches des hautsniveaux atteints en 2002 (page 16).Les secteurs les plus présents surles marchés extérieurs (métallurgie,automobile, électronique et chimie)continuent à tirer leur épingle du jeu.Ainsi, la fabrication des machi-nes-outils a enregistré, sur deuxans, une augmentation des com-mandes étrangères de 6 %, com-pensant largement la contractiondes ventes sur le marché national.Ces bons résultats contrastentavec les piètres performances dessecteurs produisant des biens deconsommation, donc très dépen-dants du marché intérieur. C’est lecas de l’habillement et des biensdurables, où les commandes ontbaissé de 13 % au cours des deuxdernières années.

    Le secteur du BTP, lui aussi totale-ment tributaire de la conjoncturenationale, est confronté à des diffi-cultés spécifiques : l’excès d’offre

    de logements accumulés dans l’eu-phorie de la réunification n’esttoujours pas résorbé et, s’agissantdes travaux publics, nombre degrands projets routiers ou ferroviai-res ont été gelés, résorption desdéficits publics oblige.

    L’investissement productifrepart

    L’accélération des achats étran-gers en milieu d’année a redonnéconfiance aux investisseurs, quisont sortis de leur attentisme. L’in-vestissement productif a redémarréau quatrième trimestre, progres-sant de 1,8 % par rapport au tri-mestre précédent, après trois an-nées de repli continu.

    Si le moteur de l’investissementsemble désormais rallumé, celui dela consommation, par contre, resteobstinément éteint. La progressiondu pouvoir d’achat en 2003 était li-mitée (moins de 1 %) et le climatgénéral incitait davantage à épar-gner qu’à consommer : suppres-sion des primes de fin d’annéedans divers secteurs ; réformes encours ou programmées du système

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004

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    ÉCONOMIE

    Outre-Rhin : lente sortie de crise

    Depuis la réunification, le PIB a augmenté plus vitedans le Bade-Wurtemberg qu'en Rhénanie-Palatinat

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    Évolution du PIB : indice base 100 en 1991

    Rhénanie-Palatinat

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  • social (santé, retraites, assu-rance-chômage) ; difficultés persis-tantes sur le marché de l’emploi.Les ménages se sont donc montrésprudents, comme en témoignel’augmentation du volume de l’é-pargne (+2 %).

    Malgré une inflexion en find’année, le chômage s’est encoreaccru de 2,2 % entre décembre2002 et décembre 2003, portant lenombre de chômeurs à 4,3 millions,soit 10,4 % de la population active :8,4 % dans les anciens Länder et17,9 % dans les nouveaux. Globa-lement, l’économie allemande a dé-truit quelque 170 000 emplois en2003. Les effectifs ont baissé de2,5 % dans l’industrie et de 7,5 %dans le BTP. La création de 100 000postes nouveaux dans le secteurtertiaire n’a de loin pas suffi à com-penser les pertes d’emplois. Signesencourageants toutefois : depuisl’été, les suppressions d’emplois di-minuent et les faillites d’entreprises,bien que nombreuses (+4,6 % parrapport à 2002), concernent pourl’essentiel des PME. Les grossesentreprises, qui avaient payé unlourd tribut à la crise en 2002, ontdans l’ensemble bien résisté.

    6,2 % de chômeursdans le Bade-Wurtemberg

    Dans les Länder limitrophes àl’Alsace, le réveil de l’investisse-ment se lit dans les carnets de com-mandes, qui sont de plus en plusgarnis. À l’automne, les ventes debiens d’équipement sur le marchénational se sont accrues de 1,5 %

    par rapport à 2002, et la demandeétrangère a retrouvé un haut ni-veau, après le creux du premier se-mestre.

    Cependant, le lent redémarragede l’activité économique, qui inter-vient plus tard que prévu, est en-core peu lisible dans le bilan del’année 2003. Le Land de Rhé-nanie-Palatinat est certes un desrares à afficher un PIB en hausse(0,1 %), mais la situation de l’emploireste très préoccupante : le taux dechômage est passé de 7,2 à 7,7 %de la population active, traduisantune perte de 11 000 postes de tra-vail. Dans le Bade-Wurtemberg, lePIB a baissé de 0,2 %. Le ralentis-sement de la demande extérieureau premier semestre a fortementpesé sur le climat des affaires,

    sachant que le Land réalise, à luiseul, près d’un sixième des expor-tations allemandes. Le marché del’emploi a continué de se dégrader :50 000 postes de travail ont étésupprimés dans l’agriculture, l’in-dustrie et le BTP, alors que seule-ment 15 000 emplois supplémentai-res ont été créés dans le secteur ter-tiaire. Le Bade-Wurtemberg conservenéanmoins le taux de chômage leplus bas de toute l’Allemagne (6,2 %).Comme dans le reste du pays, laconsommation des ménages cons-titue le talon d’Achille de cette éco-nomie convalescente, mais la baissed’impôt sur le revenu en 2004 ali-mente les espoirs d’une relance de lademande.

    Daniel WAHL

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    ÉCONOMIE

    STAT’Allemagnepour vous faciliter l’accès aux statistiques allemandes

    Site internet : www.insee.fr/alsace/zoom/statal.htmTéléphone : 03 88 52 40 72 - Télécopie : 03 88 52 40 82

    Messagerie : [email protected]

    Taux de chômage(en %)

    17 et plusde 14 à 17de 10 à 14de 8 à 10moins de 8

    Limite des Länder

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    Mecklembourg -Poméranie occidentale

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    Brandebourg18,8 %

    Saxe17,9 %

    Saxe-Anhalt20,5 %

    Thuringe16,9 %

    Bavière6,9 %

    Bade-Wurtemberg6,2 %

    Sarre9,5 %

    Rhénanie-Palatinat

    7,7 %

    Hesse7,9 %

    Rhénanie du Nord-Westphalie

    9,9 %

    Basse-Saxe9,6 %

    Brème13,2 %

    Hambourg9,9 %

    Schleswig-Holstein9,7 %

    Berlin18,1 %

    Chômage deux fois plus élevé à l'Est qu'à l'Ouest

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    ECONOMIE.psR:\Publications\BILAN\ECONOMIE.vpjeudi 8 juillet 2004 10:16:46

    Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut

  • Les services de l’Étatdans la régionont réduit leurs dépenses,notamment d’investissement.Cesdépensesd’investissementmarquentégalementunepausedanslesgrandescommunes.À l’inverse,les dépenses delaRégionetdesDépartementssont en hausse.

    E n Alsace, depuis l’an 2000, leniveau des dépenses moyen-nes réalisées par les services civilset militaires de l’État, l’ensemble descollectivités locales et établisse-ments hospitaliers publics s’élève àun peu plus de 10 milliards d’eurospar an. Cette stabilité globale cache,en réalité, des disparités assez sen-sibles dans l’évolution des dépen-ses effectuées par les diversescatégories d’acteurs publics aucours des dernières années (cf.page 16). Alors que le montant desdépenses budgétaires des servicesde l’État a enregistré une baisse(-12,8 % entre 2000 et 2003), l’en-semble des dépenses de la Régionet des Départements a progresséfortement (+15,7 %) sur les quatreannées disponibles (1999 à 2002).Dans les grandes communes alsa-ciennes (plus de 10 000 habitants),

    l’ensemble des dépenses a diminuéde 2,4 % entre 2000 et 2003.

    Chute des investissementsdes grandes communes

    Entre 2000 et 2003, l’État a nette-ment réduit ses dépenses d’inves-tissement dans la région (-30%).Ainsi, les subventions et aides di-verses à l’investissement verséespar l’État aux collectivités locales,établissements publics, entreprisesont diminué de 24,0 %. Leur mon-tant s’est élevé l’an dernier à envi-ron 105 millions d’euros, dont 43millions étaient destinés aux dota-tions d’équipement des collectivitéslocales d’Alsace (Région etDépartements inclus).

    Les investissements des grandescommunes alsaciennes ont baisséde 13,8 % entre 2000 et 2002. Maiscette décélération est plus pro-

    noncée dans les grandes commu-nes haut-rhinoises, avec unebaisse de 21,4 %. Le repli des dé-penses "d’équipements directs"(dépenses réalisées par ces collec-tivités pour leur propre compte) estplus net encore : -20,2% pour l’en-semble des grandes communes dela région, et -23,7% pour celles duHaut-Rhin. La diminution rapidedes investissements directs de cesgrandes communes haut-rhinoisespeut s’expliquer par leur niveau éle-vé. En 2000, leur montant atteignait333 euros par habitant dans leHaut-Rhin, contre 214 euros parhabitant dans le Bas-Rhin.

    En revanche, les investissementsde la Région et des deux Départe-ments ont augmenté de 22,8 % surquatre ans. Leurs dépenses "d’é-quipements directs" ont progresséde 27,0 %, après avoir toutefois en-registré une chute sensible en

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004

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    ÉCONOMIE

    Dépenses publiques :évolutions contrastées selon les acteurs

    Stabilité des dépenses de l’État dans la région

    Nature des dépenses

    Millionsd’euros Évolution (en %)

    2003 2002-2003 2000-2003Dépenses budgétaires 2 968 -0,1 -12,8Dépenses des services civils 2 444 -1,8 -17,4

    Dépenses d’investissement 168 -9,2 -30,0Dépenses de fonctionnement 2 276 -1,2 -16,2

    dont : rémunérations des fonctionnaireset autres agents de l’État

    1 552 2,0 7,9

    Dépenses des services militaires 524 8,7 16,9Dépenses sans ordonnancement* 2 186 2,1 1,0Pensions civiles et militaires (partie de la dettepublique) de compétence régionale

    836 3,4 9,9

    Dégrèvements, remboursements et autresdépenses**

    1 350 1,4 -3,8

    Dépenses totales de l’État dans la région 5 154 0,8 -7,5* Dépenses payées selon une procédure simplifiée.** Dégrèvements au titre de la taxe professionnelle, remboursements notamment au titre de la TVAou de l’impôt sur les sociétés.

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  • 2000. Leur montant s’élevait à 236millions d’euros en 2002.

    Progression des chargesde fonctionnement

    dans le secteur public localL’évolution des dépenses globales

    de fonctionnement du secteur pu-blic local se démarque de celle ob-servée pour l’État. Ces charges ontnettement augmenté pour la Ré-gion et les deux Départements(+24,5 % sur quatre ans). Leur pro-gression est faible dans les grandescommunes (+2,8 % sur trois ans).Au contraire, les dépenses de fonc-tionnement ont chuté de 16,2 %dans les services civils de l’Étatentre 2000 et 2003.

    S’agissant des dépenses de per-sonnel, leur augmentation est mo-dérée pour les services civils del’État (+7,9 % sur quatre ans), ainsique pour l’ensemble des grandescommunes alsaciennes (+6,5 %sur trois ans), soit une croissanceannuelle d’environ 2,0 %, très voi-sine de celle de l’inflation. Toutefois,la situation est très contrastée entrele nord et le sud de la région : alorsque les communes bas-rhinoisesaffichent une progression de12,8 % de ces charges, leurs ho-mologues du Haut-Rhin connais-sent une baisse de 2,8 %. En re-

    vanche, la croissance des dépen-ses de personnel est forte pour laRégion (+31,0 %), le Départementdu Bas-Rhin (+20,8 %) et celui duHaut-Rhin (+14,5 %).

    L’ensemble du secteur public localalsacien a réduit ses charges finan-cières, qui comprennent principale-ment les intérêts des emprunts.Cette baisse est très forte pour laRégion et les Départements(-39,1 %), plus faible pour les gran-des communes (-5,1 %).

    Aide sociale et subventionsde fonctionnement en hausseLes dépenses d’aide sociale des

    Départements ainsi que les contri-butions, participations et subven-tions versées par la Région ont for-tement augmenté, respectivementde 67,5 % et 37,4 % entre 1999 et2002. L’augmentation continue deces deux types de dépenses traduitl’importance et l’élargissement deleurs compétences spécifiques.Ainsi, les dépenses d’aide socialedes Départements se sont élevéesà 274 millions d’euros en 2002. Les

    subventions et participations al-louées par la Région aux établisse-ments d’enseignement et à la for-mation professionnelle ont atteint,en 2002, 61 millions d’euros et ontprogressé d’environ 13 % en troisans.

    Les grandes communes et l’Étatallouent également de substantiel-les subventions de fonctionnementou aides diverses, notamment auxcollectivités locales, associations,entreprises. Les versements desgrandes communes ont augmentéde 14,9 % entre 2000 et 2002, ceuxde l’État de 35,7 % en quatre ans.Par exemple, les subventions et ai-des diverses de l’État payées dansla région ont atteint environ 595 mil-lions d’euros l’année dernière.

    Malgré la réduction des dépensesd’investissement de l’État et desgrandes communes, le soutien fi-nancier apporté conjointement parl’État et l’ensemble des collectivitéslocales alsaciennes à l’économiede la région demeure important.

    Roselyne MERLETrésorerieGénérale

    du Bas-Rhin

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004

    9

    ÉCONOMIE

    Hausse des dépenses de fonctionnement des collectivités locales

    État et collectivités locales

    Ensemble des dépenses dont dépenses de fonctionnement

    2002(millionsd’euros)

    Évolution2000-2002

    (en %)

    2002(millionsd’euros)

    Évolution2000-2002

    (en %)État (dépenses budgétaires)* 2 970 -12,8 2 782 -12,0Région** 488 28,5 222 26,3Départements** 1 043 10,6 638 19,7Communes de + 10 000 habitants** 1 011 -2,4 727 2,8* nc dépenses sans ordonnancement.** Données extraites des fiches individuelles des comptes des diverses collectivités et publiées sur le site internet "Minefi Collectivités locales".

    Forte hausse des dépenses de la Région

    Collectivités*

    Dépenses(en millions

    d'euros)Évolution (en %)

    2002 2001-2002 2000-2002

    Région 488 40,4 28,5

    Département du Bas-Rhin 594 11,6 13,2

    Département du Haut-Rhin 449 1,8 7,3

    Communes de + 10 000 habitants 1 011 -3,5 -2,4* Données extraites des fiches individuelles des comptes des diverses collectivités et publiéessur le site internet "Minefi Collectivités locales". So

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  • L’impôt sur le revenu estdemeuré stable au cours desdernières années. Entre 2002et 2003, le montant de la TVAversée dans la région par lesentreprises est stationnaire,alors que le montant de l’impôtsur les sociétés a connu unebaisse. Le produit global desimpôts émis au profit descollectivités localesa progressé modérément.

    M algré les baisses des tauxdu barème de l’impôt (réduc-tion de 5 % sur l’imposition des reve-nus 2001 et de 6 % en 2002), leproduit global de l’impôt sur le reve-nu collecté en Alsace est restéstable : 1,38 milliard d’euros en2001, 1,35 milliard en 2002 et 1,44milliard en 2003 (déclarations del’année en cours).

    Des revenus élevés

    La part du revenu d’activité, doncdu travail, est la plus importante duterritoire national : elle représente77 % du revenu fiscal. Le revenu fis-cal médian (15 600 €) est supérieurde 17 % à celui des autres régions.Les foyers les plus aisés résidentdans les communes proches desfrontières ou des grandes agglo-mérations. En 2003, les contribua-bles non imposables représentent41 % de l’ensemble des 954 500foyers fiscaux. 322 300 foyers alsa-ciens ont bénéficié de revenus de

    capitaux mobiliers et 122 700 pro-priétaires bailleurs ont perçu des re-venus fonciers. Les montants de cesrevenus sont respectivement de 378et 557 millions d’euros.Par ailleurs, lenombre de bénéficiaires de la primepour l’emploi, instaurée en 2001, adiminué dans les deux départementsalsaciens. Cette baisse reflète la ten-dance nationale et s’explique parl’augmentation des revenus.

    Relative stabilité de la TVAet de l’impôt sur les sociétés

    En 2002, la Direction Généraledes Impôts a créé un service àcompétence nationale, la Directiondes Grandes Entreprises, qui estchargée d’assurer l’assiette et le re-couvrement de la plupart des im-pôts, droits et taxes dus par toutesles sociétés établies en France,dont le chiffre d’affaires hors taxeest supérieur à 600 millions d’eu-ros. 505 entreprises de la régioncorrespondent à ce critère. La créa-tion de ce service a eu un impact di-rect sur la TVA et l’impôt sur les so-ciétés collectés en Alsace. Entre

    2002 et 2003, le montant de la TVAversée dans la région par les entre-prises est stationnaire (+0,5 %). Lemontant de l’impôt sur les sociétéscollecté en Alsace a connu unebaisse significative (-2,9 %), qui seretrouve au plan national.

    Hausse des recettesdes collectivités locales

    Le montant des rôles émis au pro-fit des collectivités locales atteint1,53 milliard d’euros en 2003. Leproduit de la fiscalité directe localea progressé de 4,3 % sur un an. L’é-volution des taux moyens pondérés2002/2003, pour les communes etétablissements publics de coopéra-tion intercommunale, reflète unehausse de 1,4 % pour la taxe pro-fessionnelle, de 3,7 % pour la taxed’habitation et de 3,8 % pour la taxefoncière.

    Antoine WACHDirection des Services fiscaux

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004

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    ÉCONOMIE

    Stabilité fiscale

    Moins de bénéficiaires de la prime pour l'emploi

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  • Après sept ansde progression continuedes échanges extérieursde la région, l’année 2003marque une inflexion.Les exportations diminuent,les importations stagnent.Malgré cette contractiondes échanges, le solde restepositif, et les évolutionssont supérieures àla moyenne nationale.

    L ’atonie des économies euro-péennes au premier semestre2003 et la faible demande mondialeont pesé sur les échanges exté-rieurs français. En France, le reculdes exportations se poursuit et s’éta-blit à -2,7 %, en valeur, après -1,1 %en 2002. Les importations diminuantun peu moins rapidement (-1,8 %), ledéficit des échanges extérieurs demarchandises se creuse.

    Baisse des exportations

    Les résultats sont plus favorablesen Alsace. Néanmoins, 2003marque un retournement de ten-dance par rapport aux années an-térieures, plus fastes. Contrastantavec le dynamisme de 2002, leséchanges extérieurs de la région sesont contractés en 2003. Les expor-tations atteignent 22,2 milliardsd’euros (cf. page 17). Elles sont enléger recul : - 0,4 %, après unehausse de 5,6 % en 2002. Les im-portations sont restées quasi sta-bles, à 20,4 milliards d’euros, aprèsune hausse de 4,1 %. Ces évolu-tions entraînent un repli du soldeextérieur de la région (-9,3 %), maisqui reste encore largement positif :1,8 milliard d’euros. Le taux de cou-verture diminue de près d’un pointet s’établit à 108,7, soit 10 points demieux que le taux national.

    L’Alsace accroît ainsi sa part dansles exportations nationales. Avec7 % des ventes françaises sur les

    marchés extérieurs, elle conserve laquatrième place des régions. Elle esttoujours devancée par Rhône-Alpeset Nord-Pas-de-Calais, qui maintien-nent leurs parts respectives de 11et 9 %, et par l’Île-de-France, avecprès de 18 % des exportations dupays.

    Recul maîtriséde l’export automobile,

    grâce à l’Allemagne

    Les produits de l’industrie auto-mobile constituent toujours près duquart des exportations alsacien-nes ; ajoutés aux quatre groupes deproduits suivants (chimie-plasti-ques, équipements mécaniques,produits pharmaceutiques, équipe-ments électriques et électroni-ques), l’ensemble représente lesdeux tiers de l’export. Les évolu-tions des ventes de ces pro-duits-phares sont diverses.

    Les exportations des produits del’industrie automobile régressentde près de 4 %, après plusieurs an-nées de forte progression. Le replides exportations s’observe versl’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni,qui représentent ensemble un tiersdes ventes de la filière automobilede l'Alsace. En revanche, elles sonten forte augmentation vers l’Alle-magne (+12 %) et vers lesEtats-Unis (+6 %).Les exportations alsaciennes debiens d’équipement se portent plutôtbien. Les ventes sont stables pour lamécanique, en nette progressionpour les équipements électriques et

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004

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    ÉCONOMIE

    Tassement des échanges extérieurs

    Excédent commercial alsacien en légère baisse

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    Exportations Importations Solde

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  • électroniques. Ces évolutions con-trastent très nettement avec les ex-portations nationales, en reculpour cette gamme de produits.

    La baisse des ventes de produitsagroalimentaires et des produitsmétalliques se poursuit.

    Moins de biens intermédiairesimportés

    Les groupes de produits qui domi-nent au sein des exportations alsa-ciennes se retrouvent égalementen tête des importations de la ré-gion, mais les produits de la chimieet des plastiques se hissent en tête,avec 15 % du total importé.

    Si le montant total des achats surle marché extérieur est quasi main-tenu, les importations de biens in-termédiaires diminuent, en phaseavec une production peu dyna-mique en 2003. Produits chimiqueset plastiques, métaux et produitsmétalliques, composants électri-ques et électroniques, produits en

    bois, papier ou carton accusent unediminution, certains pour ladeuxième année consécutive.

    A contrario, les importations liées àla consommation des ménages pro-gressent : automobile, produits phar-maceutiques et agroalimentaires,équipements électriques et électroni-ques, équipement du foyer…

    L’export alsacienlargement tributaire

    de l’Union européenne

    Les exportations alsaciennes res-tent très orientées vers l’Europe,qui absorbe 86 % de ces ventes surle marché international. L’Alle-magne est toujours notre premierclient, avec 32 % des exportations.Elle arrive aussi au 1er rang dans lesexportations nationales, avec unepart moitié moins importante(15 %). Le Royaume-Uni et l’Italie,avec respectivement 8,0 et 7,8 %des exportations de la région, ontsupplanté la Suisse, devenu notre4e client, avec 7,5 %.

    Les ventes alsaciennes vers l’Alle-magne ont progressé de 2 %, alorsque les exportations nationalessont restées stables. Les Pays-Baset les États-Unis, 6e et 7e clients, ontégalement contribué aux bons ré-sultats de la région. La croissancedes échanges alsaciens est sou-tenue avec les États-Unis, qui ontconnu une forte croissance à partirdu deuxième trimestre. En compa-raison, les ventes nationales avecces deux pays sont en forte dimi-nution (-4,1 % pour les Pays-Bas,-15,6 % avec les États-Unis).

    Ouverture encore timidevers l’Est

    L’Alsace a aussi intensifié seséchanges avec certains pays del’Europe centrale et orientale,comme la Bulgarie, la Roumanie,mais aussi la Hongrie, la Pologne,la République tchèque, la Slo-vaquie, qui viennent de rejoindrel’Union européenne. L’Alsace est la4e région française sur ce marché,avec près de 8 % des échanges

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004

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    ÉCONOMIE

    Échanges en repli avec les partenaires de l’Union européenne

    Pays

    Alsace France

    Évolution 2002-2003 (en %) Poids dans le flux total (en %) Poids dans le flux total (en %)

    Exportations Importations Exportations Importations Exportations ImportationsTotal -0,4 0,5 /// /// /// ///dont : Allemagne 2,0 -3,4 31,9 36,5 14,9 17,4

    Royaume Uni -2,1 -11,8 8,0 3,0 9,7 6,8Italie -6,5 2,7 7,8 5,3 9,3 9,3Suisse 1,4 10,9 7,5 8,2 3,3 2,2Espagne -2,1 12,3 6,5 2,7 10,2 7,6Pays-Bas 2,8 -14,1 5,1 2,9 3,9 4,7Etats-Unis 6,2 8,5 4,1 8,6 6,9 6,5Belgique -18,7 0,3 3,9 3,8 7,7 7,0Chine 1,4 58,0 0,8 4,2 1,4 4,1

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  • nationaux vers cette zone. Le tauxde couverture atteint 108 %.

    En cinq ans, les ventes alsacien-nes vers cette zone ont progresséde 68 %, les achats de 138 %.Néanmoins, d’autres régions ontdavantage développé le commerceavec ces pays, en particulier des ré-

    gions très fortement spécialiséesdans la construction ou les équipe-ments automobiles (Franche-Com-té, Champagne-Ardenne, Au-vergne, Basse-Normandie…).

    En début d’année 2004, la de-mande internationale reprend de lavigueur et redynamise les flux du

    commerce extérieur. Les exporta-tions alsaciennes redémarrent(+10 % par rapport au premier tri-mestre 2003), les importations ac-célèrent (+6 %). Le solde commer-cial s’améliore très nettement.

    Karin DEMÉSY

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004

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    ÉCONOMIE

    L’Alsace et les pays de l’élargissement : des échanges plus dynamiques à l’importLes 10 pays qui ont rejoint l’Union européenne au 1er mai 2004 représentent 3,8 % de l’export alsacien et 4,2 % del’import en 2003.Dans cet ensemble, la Pologne est le premier partenaire commercial de l’Alsace, qui est la 4e région fournisseurde ce pays. Les exportations alsaciennes vers la Pologne ont progressé, en valeur, de 5 % en 2003 et de 63 %les cinq dernières années. Elles sont surtout constituées de produits de la chimie et des plastiques (25 %), et del’automobile (11 %). L’Alsace achète surtout des produits de la filière automobile (29 % des importations) et deséquipements mécaniques (14 %). En 2003, les importations ont reculé de 4 %.La Hongrie est le 2e pays client de l’Alsace, qui est son 3e fournisseur régional en France. Les ventes alsacien-nes à la Hongrie ont augmenté de 10 % en 2003 et de 72 % en cinq ans. L’Alsace exporte surtout des produits del’automobile, de la chimie et des plastiques, et des produits pharmaceutiques ; elle importe essentiellement desproduits de l’habillement, de l’automobile et des équipements électriques et électroniques.Le solde commercial est bénéficiaire, sauf avec la République tchèque et la Slovénie. Le déficit alsacien avecces deux pays est imputable à la filière automobile.

    Échanges avec l’Alsace (en millions d’euros)

    Pays

    Exportations Importations Solde

    2002 2003 2002-2003(en %) 2002 20032002-2003

    (en %) 2002 2003

    Ensemble des 10 pays * 832 853 2,5 664 692 4,2 168 161dont : Pologne 283 298 5,3 145 139 -4,1 138 159

    Hongrie 162 179 10,5 121 143 18,2 41 36République tchèque 153 158 3,3 203 286 40,9 -50 -128Slovaquie 68 56 -17,6 31 36 16,1 37 20Slovénie 53 48 4,2 153 69 -54,9 -100 -21

    * Pologne, Hongrie, République Tchèque, Slovaquie, Slovénie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Malte, Chypre. Sour

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    AvertissementL’affectation géographique des échanges est faite en fonction du lieu d’origine ou de destination de la marchandise. Ilpeut être différent du lieu de production ou de consommation du bien : entrepôts ou centres de "dispatching", parexemple.De plus, les échanges entre régions françaises ne sont bien évidemment pas pris en compte. Ces limites doivent ame-ner à une grande prudence dans l’interprétation de ces données, qui ne peuvent en aucun cas être analysées commeau plan national. Malgré ces limites, l’analyse des évolutions donne des indications intéressantes sur la situation éco-nomique régionale.

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  • Sur l’année 2003,près de 6 500créations d’entreprisesont été enregistrées (+16 %).Cenombrehistoriquementélevéest dû notammentà la très bonne tenuedes créations pures,qui progressent de 20 %sur un an, mais aussiaux réactivations, nombreusesau premier semestre.Le nombre de défaillancesd’entreprises a augmentéde 14 % en un an.

    E n 2003, les créations d’entre-prises ont été très nombreusesdans la région : 6 500 entreprises ontété créées, soit 16,1 % de plus quel’année précédente. Cette forte aug-mentation fait suite à trois années debaisse : 2002 avait présenté le niveaule plus faible des dix dernières an-nées, avec 5 600 créations seule-ment. Ce niveau historique decréations est observé aussi sur leplan national, mais de manièremoins prononcée (+8,9 % par rap-port à 2002). De ce fait, la part del’Alsace dans les créations natio-nales, qui s’établit à 2,3 %, re-trouve le niveau de 1997, aprèsplusieurs années d’érosion.

    Les deux départements alsaciensont fortement contribué à ce dyna-misme, après avoir présenté desévolutions divergentes, ces troisdernières années : sur cette pé-riode, le nombre de créations dansle Bas-Rhin continuait à augmenter,tandis qu’il reculait dans leHaut-Rhin. Au total, dans leHaut-Rhin, les créations ont aug-menté de 25,6 %, et tous les sec-teurs d’activité ont été concernéspar ce fort dynamisme. Dans leBas-Rhin, les évolutions par sec-teur sont beaucoup plus différen-tiées et l’évolution globale dunombre de créations s'établit à10,8 %.

    Forte progressiondes créations pures

    Ces résultats favorables ont étépermis notamment par la très forteprogression des créations pures :4 700 en 2003, après 3 900 en2002. Ces créations pures con-

    tribuent pour 14,0 % à l’évolution del’ensemble des créations. Bien quede manière moins prononcée, lesréactivations et les reprises d’entre-prises ont aussi contribué positive-ment à cette croissance (de 1,8 % et0,3 % respectivement). Les reprisesd’activité représentent 14,6 % descréations (en baisse de 2 points parrapport à 2002). Cette part pourraitcependant s’accroître au cours desprochaines années, car un grandnombre d’entrepreneurs, nés pen-dant les années du baby-boom, vontarrêter leur activité et céder leur en-treprise.

    Au niveau sectoriel, l’augmenta-tion du nombre de créations estsoutenue majoritairement par lecommerce et les services (17,9 %et 16,6 % d’augmentations respec-tives). Dans ce dernier secteur, lesactivités immobilières et les servi-ces aux entreprises ont été particu-lièrement dynamiques en termesde création, notamment dans le

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004

    14

    ÉCONOMIE

    Nombre recordde créations d’entreprises

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  • Haut-Rhin. A contrario, le Bas-Rhinprésente une augmentation dunombre de créations dans l’in-dustrie plus marquée que leHaut-Rhin (respectivement 17,9 %et 6,0 %).

    Remontée des défaillancesd’entreprises

    Pour la deuxième année consécu-tive, le nombre de défaillances

    d’entreprises a augmenté enAlsace, après cinq années debaisse. Les deux départements ettous les secteurs d’activité sontconcernés par cette hausse, saufl’industrie, où le nombre de défail-lances stagne.

    Près de 1 100 jugements d’ouver-tures de procédures ont été publiésen 2003 dans la région, soit unehausse de 14,4 % en un an. Cette

    augmentation confirme la rupturede la tendance à la baisse ob-servée de 1997 à 2001, période aucours de laquelle les défaillancesd’entreprises avaient diminué deprès de 30 %. La progression dunombre de défaillances est légère-ment plus prononcée dans leHaut-Rhin que dans le Bas-Rhin(15,5 % contre 13,5 %).

    Le contexte économique n’ex-plique pas, à lui seul, l’évolutiondu nombre de défaillances.Celle-ci est aussi à rapprocher del’évolution des créations. En effet,les entreprises les plus jeunessont aussi les plus fragiles : plusde la moitié des défaillancesconcernent des entreprisescréées depuis moins de 5 ans.

    Matthieu MORANDO

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004

    15

    ÉCONOMIE

    Méthodologie

    Le champ d’observation comprend les secteurs marchands de l’industrie, de la construction, du commerce et desservices. Sont exclus l’agriculture et les activités financières.Trois types de créations sont enregistrés dans le répertoire Sirène :

    - La création pure correspond à la création d’une entreprise jusqu’alors inexistante et à l’exploitation denouveaux moyens de production.

    - La création par reprise intervient lorsqu’une entreprise reprend, totalement ou partiellement, l’activitéd’un ou plusieurs établissements d’une autre entreprise (achat, location-gérance…).

    - La création par réactivation consiste à reprendre une activité qui existait déjà, mais qui était temporai-rement arrêtée. Elle ne concerne que les entreprises individuelles.

    La défaillance d’entreprise

    Une entreprise est en situation de dépôt de bilan lorsqu’une procédure judiciaire a été ouverte à son encontrepour cessation de paiement. Les annonces de jugement d’ouverture de redressement judiciaire, publiées au bul-letin officiel des annonces civiles et commerciales (Bodacc), servent de base à la statistique. Les défaillances nese concluent pas obligatoirement par la liquidation judiciaire de l’entreprise, c’est-à-dire par sa cessation. D’unautre côté, la grande majorité des cessations ne sont pas consécutives à une liquidation.

    Hausse des défaillances, sauf dans l'industrie

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  • Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004

    16

    ÉCONOMIE

    Allemagne Source : Office statistique fédéral

    1999 2000 2001* 2002* 2003*

    Population - EmploiPopulation (en milliers) 82 164 82 260 82 440 82 537 82 521Population active (en milliers) 42 176 42 641 41 961 42 006 41 850Population active occupée (en milliers) 38 077 38 752 38 851 38 610 38 189Taux de chômage (en moyenne annuelle) 10,5 9,6 9,4 9,8 10,5dont : Anciens Länder 8,8 7,8 7,4 7,9 8,4

    Nouveaux Länder 17,6 17,4 17,5 18,0 18,5

    Économie - Commerce extérieur**PIB ( en milliards d’euros) 1 979 2 030 2 071 2 108 2 129Exportations (en milliards d’euros) 510 597 638 651 662Importations (en milliards d’euros) 445 538 543 518 532Solde (en milliards d’euros) 65 59 95 133 130

    ConstructionNombre de logements terminés 472 662 423 062 326 187 289 590 268 096

    Bade-Wurtemberg Source : Office statistique du Bade-Wurtemberg

    1999 2000 2001* 2002* 2003*

    Population - EmploiPopulation (en milliers) 10 476 10 524 10 601 10 661 10 670Population active (en milliers) 5 174 5 178 5 229 5 318 5 368Population active occupée (en milliers) 4 843 4 910 4 977 5 019 4 984Taux de chômage (en moyenne annuelle) 7,3 6,0 5,5 6,1 6,2

    Économie - Commerce extérieur**PIB ( en milliards d’euros) 286 294 306 312 314Exportations (en milliards d’euros) 85 101 106 104 107Importations (en milliards d’euros) 66 76 82 80 84Solde (en milliards d’euros) 19 25 24 24 23

    ConstructionNombre de logements terminés 50 703 48 261 37 735 33 566 31 530* ces chiffres (données annuelles issues du microzensus) subiront des révisions ** en monnaie courante

    Dépenses publiques en Alsace (en millions d’euros) Source : Trésorerie Générale

    2000 2001 2002 2003État 5 570 5 139 5 110 5 154Région et Départements 1 323 1 322 1 531 ndCommunes de plus de 10 000 habitants 1 036 1 048 1 011 nd

    Impôts recouvrés et émis en Alsace (en millions d’euros) Source : Direction des Services fiscaux

    1999 2000 2001 2002 2003Impôts au profit du budget de l’État

    dont : TVA 3 375 3 604 3 616 2 995* 3 009*Impôt sur les sociétés 1 558 1 374 1 228 923* 896*Impôt sur le revenu 1 425 1 495 1438 1 406 1 515

    Impôts au profit des collectivités locales** 1 607 1 460 1 447 1 467 1 530dont : Taxe d’habitation 270 278 264 278 300

    Taxe professionnelle 927 845 835 819 832* nc TVA recouvrée par la Direction des Grandes Entreprises ** titre courant hors taxes annexes ou assimilées et part revenant à l'État.

    CHIFFRES CLÉS POUR L'ALLEMAGNE

    CHIFFRES CLÉS POUR L'ALSACE

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    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004

    ÉCONOMIE

    Commerce extérieur Source : Douanes

    2000 2001 2002 2003

    Exportations (en millions d’euros) 20 451 21 064 22 247 22 160dont : Produits de l’industrie automobile 3 749 4 147 5 251 5 050

    Prod. chimiques, en caoutchouc ou plastique 3 386 3 383 3 265 3 261Équipements mécaniques 2 499 2 634 2 618 2 640Prod. pharmaceutiques, parfumerie, entretien 1 211 1 647 2 014 2 108Équipements électriques et électroniques 1 561 1 790 1 826 1 987Prod. des industries agricoles et alimentaires 1 799 1 812 1 608 1 539Métaux et produits métalliques 1 380 1 360 1 311 1 256

    Importations (en millions d’euros) 19 116 19 498 20 299 20 394dont : Produits de l’industrie automobile 2 256 2 437 2 645 2 745

    Prod. chimiques, en caoutchouc ou plastique 3 191 3 309 3 296 3 105Équipements mécaniques 2 226 2 256 2 323 2 204Prod. pharmaceutiques, parfumerie, entretien 1 219 1 545 1 945 2 060Équipements électriques et électroniques 1 284 1 610 1 808 2 013Prod. des industries agricoles et alimentaires 1 212 1 016 1 004 1 055Métaux et produits métalliques 1 683 1 593 1 479 1 420

    Solde (en millions d’euros) 1 335 1 566 1 948 1 766dont : Produits de l’industrie automobile 1 493 1 710 2 606 2 305

    Prod. chimiques, en caoutchouc ou plastique 195 74 -31 156Équipements mécaniques 273 378 295 436Prod. pharmaceutiques, parfumerie, entretien -8 102 69 48Équipements électriques et électroniques 277 180 18 -26Prod. des industries agricoles et alimentaires 587 796 604 484Métaux et produits métalliques -303 -233 -168 -164

    Taux de couverture* 107,0 108,0 109,6 108,7* rapport des exportations (FAB) aux importations (CAF)

    Démographie des entreprises (données brutes, non CVS) Sources : Insee, Sirène et Bodac

    1999 2000 2001 2002 2003

    Créations d’entreprises par typeBas-Rhin 3 500 3 515 3 558 3 605 3 995dont créations pures 2 377 2 492 2 503 2 571 2 909Haut-Rhin 2 266 2 182 2 118 1 984 2 492dont créations pures 1 526 1 517 1 504 1 359 1 806Alsace 5 766 5 697 5 676 5 589 6 487dont créations pures 3 903 4 009 4 007 3 930 4 715dont : Industrie 413 376 388 368 416

    Construction 639 820 770 685 762Commerce 1 697 1 525 1 489 1 527 1 800Services aux entreprises 1 047 1 131 1 142 1 056 1 321Services aux particuliers 1 000 961 988 1 029 1 152Éducation, santé et action sociale 518 493 501 509 577

    Défaillances d’entreprises (par date de jugement)

    Bas-Rhin 629 593 549 602 628Haut-Rhin 458 398 429 399 447Alsace 1 087 991 978 1 001 1 075

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  • En 2003,les conditions climatiquesdéfavorables,notamment l’exceptionnellesécheresse de l’été,ont occasionné d’importantespertes de récolte.La production viticolea été très réduite (-18 %).Cette chute des volumesn’est pas propre à la viticulture,mais, contrairement au vin,les autres produits végétauxont bénéficié de forteshausses de prix,qui ont compenséla faiblesse des récoltes.

    L ’agriculture alsacienne, for-tement tributaire de la viticul-ture pour son revenu, a pâti en 2003du net fléchissement de la produc-tion de vins. Le recul du résultat agri-cole est très marqué (-13 %). Enréalité, cette baisse ne concerneque les exploitations viticoles. Hors

    viticulture, la valeur de la productionest stable par rapport à 2002, la netteremontée des prix compensant labaisse des volumes. Ce phénomènede compensation a d’ailleurs égale-ment joué au niveau national, où le ré-sultat n’est qu’en léger repli, seul lerevenu des viticulteurs d’appellationdiminuant nettement.

    Faibles récoltes,mais forte hausse des prix

    Toutes les récoltes ont fortementdiminué en 2003 en raison des ge-lées d’avril, de la sécheresse et dela canicule estivales. Il faut remon-ter loin en arrière pour trouver desrendements aussi bas. En particu-lier, la récolte de blé a chuté de34 %, sous l’effet conjugué d’un re-cul important des surfaces (-15 %)et d’un très faible rendement. Cedernier n’est plus que de 57 quin-taux par hectare, soit 17 quintauxde moins qu’en 2002. C’est le ren-dement le plus bas depuis quinzeans. Si le prix du blé, soutenu parl’offre limitée, a augmenté de 11 %,il est loin de pouvoir contrebalancerle recul des quantités : la valeur de

    la production de blé a diminué trèsfortement (-27 %).

    Heureusement, la situation est engénéral bien plus favorable pour lesautres cultures. C’est en particulierle cas pour le maïs. La diminutionde la récolte n’en est pas moins im-portante (-19 %), et le rendementde maïs perd 15 quintaux à l’hec-tare par rapport à la moyenne descinq dernières années. La situationvarie d’ailleurs beaucoup suivantque les parcelles ont été irriguéesou non, l’irrigation permettant d’évi-ter des pertes de récolte significati-ves, alors qu’au contraire, certainsmaïs non irrigués ont séché surpied. Par ailleurs, pour pallier le dé-ficit de fourrage des élevages, envi-ron 6 % des surfaces de maïs, ini-tialement prévues pour le grain, ontété converties en maïs fourrage.Mais, dans ce contexte de pénurie,le prix du maïs progresse fortement(+23 %), ce qui permet de compen-ser la chute des volumes.

    Certaines productions augmen-tent même en valeur. Il en est ainsipour les fruits et les légumes, dontla fermeté des prix, en hausse res-pectivement de +15 % et de +11 %,a été plus que suffisante pour com-penser des baisses de volumes li-mitées à 10 % et 6 %. Mais lahausse la plus spectaculaire vientdes pommes de terre, dont lesprix ont progressé de 80 %. Cetteflambée des prix a assuré une forteprogression de la valeur de la pro-duction (+44 %).

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004

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    ACTIVITÉS

    Chute de la production viticole

    Évolution du résultat agricole par actif (en termes réels)

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    1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003

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    Indices 1990 = 100

    France métropolitaine

    Alsace

    Baisse du revenu de l'agriculture alsacienne en 2003

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    ACTIVITES bis.psR:\Publications\BILAN\ACTIVITES.vpmercredi 7 juillet 2004 15:08:13

    Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut

  • Au total, la valeur des productionsvégétales, hors viticulture, se main-tient à son niveau de l’année précé-dente. Cette stabilité s’est accom-pagnée d’une réduction des princi-paux coûts de production pour lescultures (-6 %). La diminution desachats de produits phytosanitaireset d’engrais est particulièrementforte (-10 %). La succession d’inci-dents climatiques tout au long del’année a limité les besoins detraitement.

    La plus faible récolte de vinsdepuis 1985

    Comme les autres cultures, la viti-culture a souffert des conditions cli-matiques exceptionnelles en 2003.Les gelées printanières et quelquesorages de grêle, en été, ont causédes dégâts dans certains secteurs.Mais surtout, la canicule et la sé-cheresse ont produit un millésimetrès précoce, mais très peu abon-dant. Le volume de récolte dépassetout juste le million d’hectolitres, etest en baisse de 18 % par rapport àla moyenne des années précéden-tes. C’est la plus faible récolte devins d’Alsace depuis 1985. En re-vanche, le millésime est de qualité

    pour tous les cépages, avec des rai-sins très riches en sucre.

    Mais les cours des vins obéissantà d’autres lois que ceux des autresproduits agricoles, il n’y a pas eu deflambée des prix. Bien plus, ils ontmême été globalement orientés à labaisse, ce qui ne s’était pas produitdepuis 1994. Cette diminution descours est restée limitée (-1 %) et re-joint la tendance à la baisse ou à lastagnation, observée ces dernièresannées pour la plupart des prix desvins d’appellation.Pour ces raisons,la réduction du revenu de la viticul-ture alsacienne est très nette en2003, après sept années de hausseininterrompue. Ce recul n’est d’ail-leurs pas propre à l’Alsace ; tous lesvignobles ont été affectés en 2003par les calamités, et le repli de laproduction est général. Pour l’en-semble de la viticulture d’appellation,la baisse du résultat est estimée à32 %.

    Hausse des cours des bovins,mais baisse du prix du lait

    La sécheresse et les fortes cha-leurs ont eu aussi des conséquen-ces négatives pour les exploitations

    d’élevage. Les éleveurs ont, en ef-fet, dû faire face à un important défi-cit fourrager. Mais les coûtssupplémentaires qui en ont résultéen achats d’aliments ont pu êtreplus réduits en Alsace que dansd’autres régions. Pour une bonnepart d’entre eux, les éleveurs ontconverti une partie de leurs surfa-ces de maïs grain en maïs fourrage.Ceux de la montagne, qui n’avaientpas cette possibilité, ont acheté enplaine du maïs initialement prévupour le grain et l’ont ensilé, rédui-sant au minimum les coûts detransport.De plus, un important dis-positif d’aides exceptionnelles a étémis en place pour permettre auxéleveurs de pourvoir à ces dépen-ses supplémentaires. Les élevagesbovins ont bénéficié en outre d’unenouvelle hausse (+5 %) des prix dela viande, après celle de 10 % en2002. À l’inverse, le prix du lait esttoujours mal orienté : il a diminué de1 %, après avoir baissé de 3 %l’année précédente.

    Jean VAUTRINService régional

    de Statistique agricole

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004

    19

    ACTIVITÉS

    Forte baisse de la valeur des productions viticolesÉvolution 2002-2003 (en %)

    Alsace France métropolitaine

    Volume Prix Valeur Volume Prix ValeurProduction (hors subventions) -12,5 6,3 -7,0 -8,7 7,6 -1,8dont : Maïs -18,7 23,3 0,3 -27,6 27,0 -8,1

    Vins d’appellation d’origine -18,0 -1,1 -19,0 -17,2 0,6 -16,7Lait 0,7 -1,2 -0,5 -2,7 -0,9 -3,6

    Subventions sur les produits /// /// -0,2 /// /// 0,6Subventions d’exploitation /// /// 39,4 /// /// 35,6Total des aides directes /// /// 6,3 /// /// 8,1Résultat agricole par actif en termes réels /// /// -13,3 /// /// -1,2

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    ACTIVITES bis.psR:\Publications\BILAN\ACTIVITES.vpmercredi 7 juillet 2004 15:08:20

    Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut

  • Le niveau des commandesadressées à l’industriealsacienne au coursde l’année 2003a été particulièrement faible.Il s’agit là du prolongementde la tendance enregistréeen 2002, dans un contextegénéral marquépar de fortes incertitudes.

    E n 2003, selon l’enquêtemenée auprès d’entreprisesalsaciennes, le chiffre d’affaires del’industrie alsacienne a enregistréun recul de 1,9 %, avec toutefois desdifférences prononcées selon lessecteurs. L’automobile, qui avaitjoué un rôle d’entraînement consi-dérable au cours de ces dernièresannées, avec des taux de crois-sance très dynamiques, a vu sonactivité baisser de 7,7 %. Les biensintermédiaires, très sensibles aucycle économique, ont fait face à unretrait de 1,4 %, alors que l’industrieagroalimentaire a plutôt enregistré

    un effritement. Enfin, les biens deconsommation et les biens d’équi-pement se sont distingués par uneévolution positive.

    Des exportations pénaliséespar la faiblesse

    de la demande mondiale

    Les exportations ont terminé

    l’année sur un repli de 3,3 %. Les

    flux intra-groupes, qui représentent

    une part importante des exporta-

    tions de la région, se sont fortement

    contractés. Les principaux mar-

    chés étrangers comme l’Allemagne

    ou, d’une façon générale, la zone

    euro, sont restés peu dynamiques

    et très volatiles. Quant à la grande

    exportation, elle a eu à souffrir

    d’une concurrence exacerbée par

    la faiblesse du dollar.

    Le taux d’utilisation des capacitésde production, calculé mensuelle-ment, est resté durablement infé-rieur à ses niveaux de long terme.Les entreprises ont privilégié ledéstockage, mais sur l’ensemble del’année, le niveau des stocks estresté supérieur à la normale.

    Baisse des effectifsLes effectifs salariés de l’industrie

    ont enregistré une nouvelle baisse,

    dont l’ampleur est proche de celle

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004

    20

    ACTIVITÉS

    Repli de l'activité industriellePour en savoir plus

    Ces données sont extraites d’undocument publié, chaque débutd’année, par la Banque de France.

    Cette étude est réalisée à partird’une enquête auprès des chefsd’entreprises de l’industrie, duBTP et du secteur des transports.Elle vise à fournir, dans les délaisles plus brefs, des estimationschiffrées portant à la fois sur l’acti-vité économique de l’exerciceécoulé et sur les prévisions pourl’année à venir. Les résultats pu-bliés émanent des réponses obte-nues auprès de 545 entreprises in-dustrielles, représentant 71 % deseffectifs de l’industrie alsacienne.

    Cet ouvrage est disponible auprèsdu Service des Affaires Régionalesde la Banque de France3 place Broglie67000 STRASBOURGTél. : 03 88 52 28 40.

    Recul du chiffre d’affaires et des exportations, baisse des effectifs et des investissementsPrincipales variations annuelles (en %)

    Secteurs d’activitéEffectifs Chiffresd’affaires Exportations Investissements

    Excédents brutsd’exploitation

    2002 2003 2002 2003 2002 2003 2002 2003 2002 2003Industries agricoles et alimentaires 1,6 0,1 5,7 -0,7 0,1 -4,0 -15,6 0,3 -3,0 -2,6

    Industries des biens intermédiaires -4,9 -3,5 -4,2 -1,4 -4,5 -3,3 -28,8 -21,6 -0,5 -6,4

    Industrie des biens d’équipement -2,2 -3,3 4,6 1,2 6,7 2,6 -0,6 -12,9 -8,5 5,4

    Industrie automobile -2,0 -0,4 8,5 -7,7 8,1 -8,9 55,2 -30,6 50,4 3,2

    Industrie des biens de consommation -3,5 -3,1 3,1 1,5 7,0 1,9 -7,0 -2,9 -0,7 1,5

    Ensemble Industrie -2,9 -2,7 3,2 -1,9 4,1 -3,3 -6,8 -21,5 3,1 -0,7Avertissement : l’attention du lecteur est appelée sur le fait que les évolutions mentionnées pour 2002 sont celles recueillies lors de l ’étude précédente et nes’appliquent donc pas à un échantillon constant.

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    ACTIVITES bis.psR:\Publications\BILAN\ACTIVITES.vpmercredi 7 juillet 2004 15:08:24

    Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut

  • de l’année 2002. Ce mouvement

    s’explique essentiellement par la

    mauvaise orientation de la conjonc-

    ture économique générale. Mais

    des facteurs plus structurels sont

    aussi à l’œuvre.

    En effet, de nombreuses entrepri-ses mettent en avant la nécessitéde réaliser des gains de productivi-té pour expliquer la baisse de leurseffectifs. Les modes d’organisationde l’industrie favorisent égalementle recours à l’intérim, considérécomme une prestation de services,et à l’externalisation de certainestâches, ce qui développe "latertiarisation" de l’industrie.

    Contraction de l’investissement

    Les dépenses d’investissement

    ont poursuivi le recul entamé en

    2002, pour atteindre -21,5 % selon

    l’enquête réalisée auprès d’entre-

    prises alsaciennes. L’ensemble des

    déterminants sont restés mal orien-

    tés, incitant les entreprises à pro-

    longer leurs décisions de report des

    programmes. Les taux d’utilisation

    des capacités de production ont os-

    cillé à des niveaux faibles, laissant

    des capacités de production inutili-

    sées, ainsi que la nécessité pour

    certaines unités de procéder à des

    ajustements de leur capital immobi-

    lisé. Par ailleurs, l’accélération des

    coûts de production et la hausse

    moins prononcée des prix de vente

    ont abouti, dans un certain nombre

    de cas, à des situations financières

    peu propices.

    À l’intérieur de cette tendance gé-nérale, les évolutions des sous-sec-teurs des cuirs et chaussures, desbiens de consommation durables etdes industries alimentaires diversesapparaissent comme des excep-tions isolées.

    Des prévisions plus optimistes,mais tempérées

    par certaines inquiétudes

    En 2004, selon les prévisions des

    dirigeants d’entreprises alsacien-

    nes, le chiffre d’affaires devrait en-

    registrer une hausse de 4,6 %, qui

    s’appuierait sur le dynamisme des

    biens de consommation, de l’in-

    dustrie agroalimentaire et des biens

    intermédiaires, ainsi que sur une

    croissance des exportations de

    5,5 %. Toutefois, cet optimisme est

    tempéré par certaines craintes sur

    la faiblesse du dollar ou le manque

    de confiance des ménages, qui

    pourrait pénaliser la reprise qui se

    dessine.

    L’évolution des effectifs ne seraitpas positive, y compris dans sacomposante intérimaire qui devraitse contracter de 21 %. Les secteursdu textile, de l’habillement, de l’é-

    quipement mécanique, de l’édi-tion-imprimerie et de l’automobileanticipent des reculs significatifs.Dans les autres secteurs, la ten-dance hésite entre un nouveau repliet une progression limitée. Seuls, laparfumerie-pharmacie, les indus-tries agroalimentaires diverses et letravail du bois font exception avecune tendance à la hausse.

    Les prévisions d’investissementfont état d’un mouvement de re-dressement de l’ordre de 20 %,avec un rythme et des proportionsvariables d’un secteur à l’autre.D’une façon générale, les secteursqui affichent une baisse sont ceuxqui ont déjà réalisé des program-mes importants au cours de cesdernières années. C’est le cas del’automobile et des équipementsmécaniques. Partout ailleurs, lesperspectives optimistes d’activitése conjuguent avec la volonté demettre fin aux périodes de reportdes programmes, pour aboutir àdes prévisions de hausse consé-quentes. Les cas de la parfumerieet de la pharmacie illustrent parfai-tement cet effet de rattrapage.

    Romain FUSSBanque de France

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004

    21

    ACTIVITÉS

    Une reprise progressive de l’activité industrielle ?Principales prévisions pour 2004 (en %)

    Secteurs d’activitéEffectifs moyens

    (y comprisintérimaires)

    Chiffres d’affaires Exportations Dépenses d’investissementprévues

    Industrie -2,2 4,6 5,5 20,0

    Bâtiment 3,0 7,5 3,7 7,4

    Transports -1,4 4,0 7,7 -14,6 Sour

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    ACTIVITES bis.psR:\Publications\BILAN\ACTIVITES.vpmercredi 7 juillet 2004 15:08:26

    Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut

  • L’activité deconstruction de logementsa fortement repris en 2003en Alsace.En revanche, elle restedéprimée pour la constructionde bâtiments non résidentiels.Le niveau des ventesde logements neufs est élevé,en nette hausse par rapportà l’année précédente.

    L ’année 2003 est caractériséepar une nette reprise de laconstruction dans le secteur du lo-gement individuel, mais davantageencore dans l’habitat collectif. Grâceà un environnement financier favo-rable, la promotion immobilière aégalement enregistré une hausse

    d’activité. Cette vigueur se traduitnon seulement par le haut niveaudes ventes, mais également par laprogression de l’offre nouvelle toutau long de l’année.

    Hausse modérée du nombrede logements autorisés

    Après deux années consécuti-ves de repli, l’activité de construc-tion a repris en 2003. Ainsi, 10 800logements ont fait l’objet d’une au-torisation de construire au coursde l’année en Alsace. Ce nombreest élevé et en hausse de 2,6 %par rapport à l’année 2002. La pro-gression des autorisations deconstruire traduit le dynamismede la construction neuve, encou-ragée par une forte demande.Cette croissance a concerné aussibien les logements autorisés en im-meuble collectif qu’en individuel,

    qui ont évolué dans les mêmesproportions. Les tendances sontdivergentes par département. Lesautorisations de construire ont di-minué dans le Bas-Rhin, qui enre-gistre un recul de près de 4,0 % enun an. Au contraire, les autorisa-tions de construire se sont redres-sées dans le Haut-Rhin, avec unecroissance de 11,5 %.

    …plus accentuée pour leslogements commencés

    Le nombre de mises en chantierde logements en Alsace (9 200) sesitue à un bon niveau, comparé àcelui de l’année 2002 (+5,8 %). Laconstruction de logements enimmeuble collectif a contribué forte-ment à cette hausse (+9,9 %), alorsque celle des logements individuelsn’a augmenté que de 2,0 %,conséquence directe de la rareté et

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004

    22

    ACTIVITÉS

    Dynamismede la construction de logements

    Logements commencés :toujours en baisse dans le Bas-Rhin

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    Nombre de logements

    Haut-Rhin

    Bas-Rhin

    Logements commencés en 2003 :en forte hausse dans le Haut-Rhin

    Logementsmis en chantier

    Nombreen 2003

    Variation2002-2003

    (en %)Logements collectifs

    Bas-Rhin 2 661 -1,4

    Haut-Rhin 1 897 31,1

    Alsace 4 558 9,9

    France 112 392 9,9

    Logements individuelsBas-Rhin 2 493 -6,5Haut-Rhin 2 140 14,0Alsace 4 633 2,0France 192 718 0,5 So

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    ACTIVITES bis.psR:\Publications\BILAN\ACTIVITES.vpmercredi 7 juillet 2004 15:08:32

    Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut

  • du coût élevé du foncier dans larégion. Les évolutions sont con-trastées dans les départements.La forte croissance de la cons-truction alsacienne est tirée par leHaut-Rhin, où les mises en chan-tier de logements ont fait un bondde 21,5 %. L’augmentation estparticulièrement forte pour les lo-gements en immeuble collectif. Àl’inverse, les mises en chantier ontcontinué de baisser dans leBas-Rhin (-4,0 % sur un an). Lerepli touche davantage les loge-ments individuels que les loge-ments collectifs.

    Sur l’année 2003, les surfacesmoyennes des logements com-mencés sont légèrement supé-rieures à celles de 2002, tant pourles maisons individuelles (+1,7 %)que pour les logements en im-meuble collectif (+6,0 %).

    Forte baissedes mises en chantier

    de locaux non résidentiels

    En 2003, la construction de1 155 000 m² de locaux non résiden-tiels a été autorisée, ce qui repré-sente une baisse de 5,7 % par rap-port à 2002. Cette baisse des autori-sations de construire a concerné lessurfaces des locaux agricoles, bâti-ments commerciaux et bureaux. Àl’opposé, les surfaces autoriséesont progressé pour les bâtimentsde stockage non agricole, les équi-pements publics de santé et d’en-seignement. Les surfaces autori-sées ont diminué de 17,8 % dans leBas-Rhin, alors qu’elles ont aug-menté de 11,6 % dans leHaut-Rhin.

    Les surfaces mises en chantier enAlsace (994 000 m²) ont fortement di-minué (-24,1 %). La hausse des sur-faces mises en chantier de bâtimentsde stockage non agricole, de bâti-ments culturels et de santé n’a pascompensé la baisse générale dans laconstruction de locaux non résidentiels.Les deux départements enregistrentun recul de ces mises en chantier.Dans le Bas-Rhin (-31,0 %), les bâ-timents de stockage agricole, les lo-caux industriels et surfaces de station-nement ont été particulièrementtouchés par la baisse. Dans leHaut-Rhin (-13,2 %), c’est principa-lement le secteur tertiaire (hormis lesbâtiments de santé) qui a supportécette diminution des surfaces misesen chantier.

    Hausse des ventesde logements neufs

    Globalement, l’année 2003 estmarquée par une hausse de l’activi-té immobilière, dans un environne-ment financier toujours favorable.La vigueur du marché immobilier enAlsace s’est traduit par un nombreélevé de ventes, le meilleur depuis1999. Sur l’ensemble de l’année2003, 3 700 logements neufs ont

    été vendus dans la région, soit unniveau de ventes nettementau-dessus de celui de l’annéeprécédente (+20 %). Cette pro-gression concerne le Bas-Rhin(+16 %) et plus encore le Haut-Rhin(+27 %). Les ventes restent supé-rieures aux mises en vente (3 200appartements commercialisés en2003), d’où une importante diminu-tion des stocks d’appartements.

    Même si les transactions ont aug-menté pour tous les types d’apparte-ments, les achats se sont portés da-vantage sur les appartements detrois pièces, qui représentent 42 %des ventes de l’année ; les ventes detrois pièces ont progressé de 23 %sur un an. Dans le même temps, lahausse des prix s’est accélérée. Leprix moyen du m² (1 900 €) a aug-menté de plus de 5 % en un an. Laforte montée des prix est entraînéepar l’augmentation du volume desventes dans les trois grandes agglo-mérations alsaciennes.

    Marie-Laure KAYALIDirection régionale

    de l’Équipement

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004

    23

    ACTIVITÉS

    Bonne tenue de l'offre et des ventesde logements neufs en Alsace

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    ACTIVITES bis.psR:\Publications\BILAN\ACTIVITES.vpmercredi 7 juillet 2004 15:08:35

    Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut

  • Le transport de marchandisesa été stable : la hausse du traficroutier a compensé la baissedu trafic par voie ferrée et voiefluviale.Concernant le transportde personnes, l’année 2003confirme un ralentissementdu trafic de véhiculeset une réduction du nombred’accidents. Le trafic aériencontinue d’être marqué parles difficultés des compagniesaériennes. Le trafic ferroviairede voyageurs est toujours tirépar le TER.

    L e transport de marchandisesse maintient en 2003, avecprès de 120 millions de tonnes demarchandises transportées, prove-nant ou à destination de l’Alsace. Ilreflète la situation économique mi-tigée dans la région et dans le restede l’Europe. Cette stabilité du traficde marchandises provient d’unehausse du transport routier de mar-chandises, contrebalancée par unrecul sensible des transports ferro-viaires et fluviaux.

    Stabilité du traficde marchandises

    En Alsace, le trafic routier de poidslourds retrouve le rythme de la dé-cennie précédente, avec une crois-sance de 5 % par rapport à 2002.Cette reprise fait suite à deux an-

    nées qui ont connu une stabilité dutrafic de poids lourds par rapport à2000.

    Le trafic de marchandises par voieferrée diminue de 10 %, avec 13millions de tonnes transportées. Cerecul concerne plus particulière-ment le trafic international, qui di-minue de 13 %.

    Le transport rhénan des ports al-saciens fléchit fortement de 10 %sur un an, et revient à 14,1 millionsde tonnes, en recul de 18 % sur l’ex-ceptionnelle année 2000. Le reculdu trafic affecte le port autonome deStrasbourg, avec une déperditionde 12 %, soit 1,1 million de tonnesen moins. Le port de Mulhouseconnaît une moindre réduction deson trafic, en recul de 5 %. Le trafic

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004

    24

    ACTIVITÉS

    Le frémissement de l’économieconforte les transports

    Fléchissement du trafic des ports alsaciens

    200janvier avril juillet octobre janvier avril juillet octobre janvier avril juillet octobre janvier avril juillet octobre janvier

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    Ports de Mulhouse-Rhin

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    ACTIVITES bis.psR:\Publications\BILAN\ACTIVITES.vpmercredi 7 juillet 2004 15:08:40

    Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut

  • des ports rhénans d’Alsace pour-suit son développement, avec+16 % en 2003, rythme voisin de lamoyenne annuelle de ces quatredernières années.

    La baisse du nombre d’accidentsse confirme

    La hausse du trafic routier des vé-hicules se limite à moins de 2 %. Ils’agit d’une forte décélération parrapport aux années 1990 : on estpassé d’un rythme de croissancede plus de 4 % à moins de 2 % de-puis quatre ans. La saturation desroutes en est la cause essentielle.

    La réduction du nombre d’acci-dents s’est poursuivie en 2003. Lenombre d’accidents corporels s’é-tablit à 2 447 en Alsace, soit un re-cul de 9 % sur 2002, et une chute

    spectaculaire du quart par rapportau pic de 2000. Le nombre de tués(149) a diminué de moitié par rap-port à l’hécatombe du début desannées 1990.

    Difficultésdes compagnies aériennes

    La reprise du trafic aérien en 2003a été contrariée par la guerre enIrak et l’épidémie de SRAS. Maisles difficultés de la compagnie aé-rienne Swiss ont accentué le reculdu trafic aérien, qui atteint 10 %pour les aéroports alsaciens. Avec2,49 millions de passagers, l’aéro-port de Bâle-Mulhouse connaît unechute de 19 %. À l’inverse, l’aéro-port de Strasbourg-Entzheim a en-registré une hausse du trafic aériende 2,3 %, avec un peu plus de deuxmillions de passagers.

    Un trafic ferroviaire devoyageurs tiré par le TER

    Le train express régional continuede connaître une progression satis-faisante du nombre de voya-geurs/km, avec +4,5 %. Elle est ce-pendant en retrait sur la tendancede ces dernières années, et surtoutsur la hausse exceptionnelle de10 % en 2000. Les projets de nouvel-les voies et d’une offre élargie laissentaugurer d’une poursuite de cette ten-dance, et même d’une accélérationavec les projets tram-train.

    Serge AUVRAYDirection régionale de

    l’Équipement

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004

    25

    ACTIVITÉS

    Mise en service du pont Pierre Pflimlin et d’une nouvelle section de la VRPV,de Niedernai à Innenheim

    Le trafic sur le pont Pflimlin est en progression constante et régulière depuis sa mise en service en octobre 2002 :environ 7 600 véhicules/jour en moyenne, soit, les jours ouvrés, près de 10 000 véhicules, dont 1 850 poidslourds. Le trafic lourd est stable au pont de l’Europe (2 650 PL/jour), après un transfert d’environ 500 à 1 000poids lourds par jour ouvré sur le pont Pflimlin, mais le trafic léger est en forte augmentation ces derniers mois,comme sur la plupart des franchissements du Rhin.

    De manière plus générale, le trafic aux points "frontière" et notamment sur le Rhin est en forte augmentationentre 2000 et 2002, avec une croissance moyenne de 12 % du trafic quotidien. Entre 2002 et 2003, c’est unecroissance moyenne de 4 % qui est observée, traduisant un réel dynamisme transfrontalier dont l’ouverture dupont Pierre Pflimlin a été une importante illustration.

    En parallèle, l’ouverture de la déviation d’Innenheim, en novembre 2003, a permis sans doute de délester laRN83 d’une partie du trafic poids lourds. Cependant, cet effet reste modeste en l’absence de l’achèvement de laVoie Rapide du Piémont des Vosges (VRPV), et il a été plus que contrebalancé par un accroissement du trafic surla RN83 suite à l’ouverture du pont Pflimlin. En moyenne par jour ouvré, le trafic passe sur la RN83 au niveaud’Hindisheim de 4 700 à 5 000 poids lourds par jour, le trafic sur l’A35 à Niedernai passe, lui, de 6 400 à 6 100poids lourds par jour entre 2002 et 2003.

    Olivier QUOYDRE Alsace

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    ACTIVITES bis.psR:\Publications\BILAN\ACTIVITES.vpmercredi 7 juillet 2004 15:08:48

    Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite Trame par dØfaut

  • Sur l’ensemble de l’année,le nombre de nuitéesa baissé de 3 %dans les hôtels alsaciens.Le taux d’occupation est tombéà 56 %, soit le taux le plus basdes cinq dernières années.À l’inverse, les campingsont enregistré,entre mai et septembre,une hausse de 12 %des nuitées.

    E n 2003, les touristes ont pas-sé 5,9 millions de nuits dansles hôtels alsaciens. Ce nombre esten baisse de 3,3 % par rapport au ni-veau record de 6,1 millions de nui-tées en 2002, et rejoint le niveau del’année 2001 (cf. page 29). La duréemoyenne d’un séjour en Alsace s’é-tablit à 1,73 jour. Cette durée resteinférieure à la moyenne métropoli-taine, avec 1,87 jour. La clientèled’affaires a été moins importantel’année dernière ; elle est àl’origine de 42,7 % desnuitées, contre 44,0 % en2002.

    Baisse de lafréquentation allemande

    Le taux d’occupationdes hôtels reflète une re-lative désaffection destouristes pour l’Alsace. Il

    s’établit à 56,0% en2003, soit une pertede 1,1 point sur un an.Au niveau national, letaux d’occupation acertes perdu 1,6 point,mais s’élève à 58,6 %.Toutes les catégoriesd’hôtels en Alsace ontété affectées par cette baisse defréquentation, notamment les hô-tels classés 4 étoiles, dont le tauxd’occupation a perdu 7 points enune année. Seuls les hôtels situésdans le Massif Vosgien ont amélio-ré leur taux d’occupation entre2002 et 2003.

    Au total, la région comptabilise 3,3millions de nuitées de Français et2,6 millions de nuitées d’étrangers.La part des nuitées de touristesétrangers reste quasiment stable,avec 43,8 %, contre 43,6 % un anplus tôt. La régression du nombrede nuits passées par des clientsétrangers provient surtout d’unebaisse de la clientèle allemande,première nationalité étrangère à sé-

    journer en Alsace. Les nuitéesd’Allemands ont baissé de 9,1 %, cequi représente une perte de plus de80 000 nuitées par rapport à 2002.L’évolution est encore plus marquéepour les Néerlandais et les Améri-cains, mais ces clients sont bienmoins nombreux, puisqu’ils se clas-sent aux 6e et 7e rangs parmi lesétrangers. Par contre, un peu plusd’Italiens, de Suisses et de Britanni-ques sont venus séjourner cetteannée en Alsace. Le nombre de nui-tées d’étrangers a régressé dansl’ensemble des zones touristiquesde la région.

    La saison estivale 2003 ne se dé-marque pas du résultat de l’année.Aucours de l’été, le taux d’occupation

    Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 6 · L'année économique et sociale 2003 · juillet 2004

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    ACTIVITÉS

    Repli de la fréquentation dans les hôtels,envolée dans les campings

    Le nombre de nuitées dans les hôtels alsaciensest revenu sous la barre des 6 millions

    Nuitées dans les hôtels Saison 2003(en milliers)Évolution

    2002-2003 (en %)Nuitées 5 933 -3,3Français 3 337 -3,5Étrangers 2 596 -3,0Taux d’occupation 56,0 -1,1

    Les hôtels alsaciens ont été boudés durant la saison estivale

    Nuitées de mai à septembredans les hôtels Alsace

    Répartition des hôtels classés

    0 étoile(en %)

    1 étoile(en %)

    2 étoiles(en %)

    3 étoiles(en %)