SYNDICAT MIXTE DU BASSIN VERSANT DU LEZ

SYNDICAT MIXTEDU BASSIN VERSANT DU LEZ

Travaux de protection de la ville de BOLLENE contre les crues centennales du LezDossier d’enquête publique unique

Pièce n°4: Etude d'impact valant document d'incidence

Pièce 4.1 Résumé non technique de l'étude d'impact

Pièce 4.2 Présentation du projet

Pièce 4.3 Etat initial

Pièce 4.4 Impact

Pièce 4.5 Effets cumulés du projet avec d'autres projets connus

Pièce 4.6 Solutions examinées par le pétitionnaire et raison du choix du projet

Pièce 4.7 Compatibilité avec les documents d'urbanisme opposables

Pièce 4.8 Cohérence avec les orientations des plans et programmes

Pièce 4.9 Mesures

Pièce 4.10 Volet sanitaire

Pièce 4.11 Bilan du coût des mesures

Pièce 4.12 Note méthodologique

Pièce 4.13 Difficultés d'ordre méthodologique

Pièce 4.14 Avis de l'autorité environnementale

Pièce 4.15 Réponse du maitre d'ouvrage à l'avis de l'autorité environnementale

Pièce 4.16 Annexes

Protection de Bollène contre la crue centennale – Communes de Bollène et Suze-la-Rousse Présentation du projet

170150001I01_Etude d’impact_Juin 2018_K 57

PPRREESSEENNTTAATTIIOONN DDUU PPRROOJJEETT

DONNEES GENERALES 1 .

1.1 . LOCALISATION

Le projet se situe sur un domaine d’extension limitée de la plaine alluviale du Lez. Du point de vue administratif, il concerne deux territoires jointifs :

La commune de Bollène dont la partie urbaine constitue l’enjeu principal de la protection. Bollène appartient au département du Vaucluse et à la région Provence-Alpes-Côte-D’azur.

La commune de Suze-la-Rousse située en amont de la précédente. Cette commune se trouve dans la Drôme et en région Auvergne Rhône-Alpes.

L’emprise totale du projet est de 110 ha environ (espace de liberté digues de Bollène comprises)), dont 10,9 ha de digues. Le seul Casier d’Inondation Contrôlée (CIC) représente une superficie de 10 ha (CIC de l’Embisque). L’espace entre digues de contention représente 81,3 ha. Environ 75 ha seront soumis à procédure de Déclaration d'Utilité Publique; environ 35 ha relèveront de Servitudes d'Utilité Publique. 1.2 . OBJECTIFS ET SIMULATIONS

Le projet de protection de la ville de Bollène contre les crues du Lez et qui doit se faire au plus près des enjeux, répond à quatre objectifs principaux.

la protection des personnes et des biens contre la crue centennale,

la sécurisation des équipements traversant la zone de crue et qui sont susceptibles d’être détruits ou fragilisés par les mouvements de terre et le charroi de matériaux : routes, canalisations, aménagements publics…,

l’amélioration de la qualité des eaux du Lez et de ses dépendances, la restauration des milieux naturels sur un secteur particulièrement contraint par les

endiguements avec l’amélioration de la qualité des écosystèmes. Les différentes simulations et tests réalisés à ce jour démontrent :

que l’efficience des solutions proposées (y compris celle utilisant tout l’espace possible) n’est pas pleinement satisfaisante,

que le niveau de protection basé sur une crue centennale est donc inatteignable dans l’espace permis.



AMENAGEMENTS 2 .

2.1 . AMENAGEMENTS RETENUS

2.1.1 . Dimensionnement des aménagements suivant une crue de référence

Les aménagements ont été dimensionnés suivant une crue de référence. Les différents scenarii proposés en phase AVP montrent que les aménagements ne peuvent pas écrêter une crue centennale sur une durée de 9h. Un calcul statistique montre que la crue de projet est proche de la valeur du Q90.

2.1.2 . Le débit maximal acceptable à l’aval des aménagements

Initialement, le débit à l'entrée de Bollène autorisé était fixe à 550 m³/s, valeur issue des études hydrauliques de 2003. Cette valeur a été ramenée à 480m³/s selon Hydrétudes en 2011. L’état initial et les propositions d’aménagement sur le Lez dans la traversée de Bollène ont montré que :

Les ouvrages les plus limitants sont le pont de Chabrières situé dans la partie aval de la ville, et le resserrement aval du gabarit du cours d’eau.

L’ouvrage devenant limitant est en amont, le pont de Verdun dont le débit maximal avant débordement est de 530 m³/s.

Par la suite, le débit objectif à atteindre à l’entrée de Bollène est fixé à 529 m³/s.

2.1.3 . Les étapes du choix d’aménagement

Les études hydrologiques et l’étude complémentaire en amont de la confluence Lez/Herin ont montré qu’un écrêtement naturel était possible sur la partie amont du bassin versant du Lez (secteur de Grillon et Taulignan) et de l’Herin (secteur de Visan et Tulette). C’est pourquoi la valeur de la crue centennale à la confluence Lez/Herin a été ré-estimée et revue à la baisse. (647 m³/s.) Ceci montre également que l’essentiel du dispositif d’écrêtement des crues doit se trouver à l’aval de la confluence de l’Herin et du Lez.

2.1.4 . Choix d’aménagements finaux

Différents scénarios ont été étudiés, faisant varier le nombre de bassins et leur position : rive droite ou gauche, hauteurs des digues. Les choix sont le résultat de la prise en compte de toutes les contraintes :

Techniques

Foncières

Géotechniques

Réseaux

Environnementales et paysagères

Financières Au vu des résultats de l’analyse multicritères réalisée, le scénario 4 (cf chapitre « solutions examinées par le pétitionnaire et raisons du choix du projet § 3.4) était le seul à répondre très favorablement aux deux critères majeurs d’évaluation : enjeux de préservation des



habitats et niveau de protection atteint. Il permet en effet d’éviter les débordements sur les lieux habités en rive gauche du Lez (secteur des Ramières en particulier) et de supprimer les aléas résiduels, pour une efficience déterminée (probablement protection jusqu’à 90 ans). A ce titre, et bien que ne permettant pas de répondre à l’évènement d’une Q100 avec un temps de concentration de pluie de 9 heures, ce scenario est apparu comme le plus performant et a servi de base à l’AVP Le moyen d’action de ce dernier est la rétention provisoire des débits excédentaires dans le lit majeur associe à l’augmentation de la capacité dans la traversée de Bollène. Parallèlement l’écrèment naturel amont permet de diminuer la pointe de crue et en agissant fortement sur la forme de l’hydrogramme attenue le volume transitant à la confluence Lez/Herin. L’aménagement proposé consiste à créer un seul site de champ d’inondation contrôlée (CIC) sur la zone de l’Embisque, en rive droite du Lez. Par ailleurs, il se compose :

D’une digue de contention éloignée le long du Lez,

D’un rehaussement de la digue de la Reine, D’une reconstruction du seuil des Jardin et de la passe à poissons, D’un élargissement du déversoir sur la zone du « Creux des Vaches » en rive

gauche du seuil des Jardins,

D’un piège à embâcle en aval du seuil des Jardins, De deux canaux de décharge sur le ravin de Saint Blaise et au niveau de l’usine

Vallabrègue permettant de contrôler l’excédent d’eau de ces affluents

D'un confortement des digues rive gauche du Lez en amont du pont de Chabrières,

D’un confortement des digues dans la traversée de Bollène en aval du pont de Chabrières

D’un fossé de ressuyage sur le quartier de Saint Jean la Martinière Les aménagements retenus ont pour but d’optimiser l’écrêtement dit « naturel » avec l’effacement des digues existantes. Cet effacement pourra s’effectuer grâce à la création de brèches sur des zones bien déterminées (espace de liberté entre digues longitudinales en aval du pipeline) et par décrépitude naturelle des ouvrages. En amont du pipeline, les digues existantes seront maintenues en l'état.



2.2 . DIMENSIONNEMENT DES OUVRAGES

2.2.1 . Calcul des débits de crue selon l’efficience de l’aménagement

Le calcul de la crue centennale sur le Lez a fait l’objet d’une démarche de modélisation poussée par le bureau d’études Hydrétudes. Les résultats obtenus sur les 5 scenarii d’aménagement (cf chapitre « solutions éxaminées » § 3) ne garantissent pas l’objectif recherché, c'est-à-dire une protection de la ville de Bollène pour une crue centennale sur une durée de 9h. Le SMBVL, s’appuyant sur les premiers acquis de l’étude de Février 2012 (modélisation sur les secteurs de Taulignan et Grillon) a souhaité accroitre d’espace de prospection et de calcul sur l’ensemble du bassin versant le Lez (notion croisée hydrologie/ hydraulique) pour apporter une meilleure connaissance à l’espace de divagation naturel… et par défaut l’impact possible sur le débit résultant à la confluence LEZ/HERIN. Le scénario hydrologique utilisé pour le dimensionnement des ouvrages de protection des aménagements est donc le Scénario 1c avec prise en compte d’un écrêtement en amont de Suze la Rousse sur le bassin versant du Lez et de l’Herin (réalisé sur un modèle hydraulique 2D à partir d’un relevé LIDAR sur la totalité du bassin versant). Les hydrogrammes résultants sont figurés ci-dessous :

Hydrogrammes d’entrée pour le crue centennale (SC1b) du modèle hydraulique

(scenario de la concertation)




(scenario de la concertation)




(scenario de la concertation) Les volumes d’écrêtement pour Q100 sont les suivants :

Lez sur la plaine de Grillon : 600 000 m3

Le Rieussec à l’Aulière : 180 000 m3

La Couronne en aval de Valréas : 650 000 m3

L’Hérin sur le secteur de Visan/Tulitte : 550 000 m3 Les surverses fonctionnent au-delà de la crue centennale. La mise en service des déversoirs permet de protéger les ouvrages (digues et barrages) contre la submersion jusqu'à la crue millénaire.



2.2.2 . Caractéristiques des digues

2.2.2.1 . Digue de protection éloignée des Ramières

Principe de fonctionnement Le projet prévoit un endiguement éloigné en rive gauche sur la zone des Ramières. Un système de surverse de sécurité est prévu sur le retour de digue coté Tolis ; il est dimensionné pour la crue millénale, alors que le niveau de protection de la digue est la crue centennale Les débordements éventuels viendront uniquement des affluents que sont :

Le canal du Comte,

La Combe Gaillarde,

Le ravin de Saint Blaise. Dimensionnement des ouvrages Les aménagements à mettre en place sont les suivants :

mise en place d’une digue de contention éloignée en rive gauche dans le lit majeur du Lez. Cette digue sera enherbée, fera 3.5 mètres de large en crête et sera talutée à 2.5H/1V. Une protection du pied de la digue longitudinale côté Lez est prévue par la mise en place d’épis de protection tous les 30 m.

création d’un chemin d’accès en pied de digue côté terre. (largeur= 4m) création d’ouvrages de transparence munis de clapets anti-retour sous la digue de

contention afin de conserver le fonctionnement des fossés et des canaux existants.

création d’un canal de décharge sur le canal de Saint Blaise en aval de la RD 994 (le canal fait un virage à 90°) afin de limiter les débordements non contrôlés de cet affluent.

Celui-ci aura les caractéristiques suivantes :

Longueur : 530m

Largeur : 2m en fond,

Fruit du talus : 1H/1V,

Profondeur : 1.5 à 2m.

Pente moyenne du fossé : 0.012m/m



Le débit capable de cet ouvrage est estimé entre 14 et 20 m³/s avant débordement.

Figure 1 : Coupe type du canal de décharge de Saint Blaise

Un déversoir de sécurité sera réalisé sur le retour de la digue de contention rive gauche en partie aval du pipeline. Cet ouvrage fonctionnera pour les crues supérieures à l'épisode centennal (cote de calage : 73.75 m NGF, longueur :120 m ; largeur 25 m ; protection par enrochements). Les eaux s'évacueront vers l'aval par le déversoir du Creux des Vaches dimensionné pour la même occurrence.

Positionnement de la zone des Ramières

Protection de Bollène contre la crue centennale – Communes de Bollène etSuze-la-RoussePrésentation du projet

Provenance des matériaux de la digueLes matériaux du site seront privilégiés pour constituer le corps de la digue. Ces matériaux qui ont fait l’objet de sondages géotechniques et d’essais de laboratoire, sont réputés réutilisables pour la construction de la digue. Ceux-ci seront issus des déblais créés par :

l’ancrage de la digue la mise en place des épis de protection le canal de décharge du fossé de Saint Blaise le décaissement du terrain entre les épis mis en place coté Lez

La bande de prélèvement de matériaux se développera jusqu'à une profondeur 1,5 m et représentera un volume de 109 000 m³La partie déblayée sera remise au TN initial avec des matériaux graveleux non traités issus d’une carrière située à proximité. Ces matériaux extérieurs concernent uniquement la réalisation du chemin d'exploitation en pied de la digue des Ramières. Le choix de la carrière sera proposé par l'entreprise en charge des travaux (carrière dans la région de Bollène ou du bassin versant).

(Précisions apportées à la demande des services instructeurs après avis de l'Autorité environnementale)

Le tableau ci-dessous précise l’équilibre des terres à l’échelle du chantier global.

Déblais matériaux Remblais matériauxDigue des Ramières 217 964 m3 228 009 m3

CIC Embisque 58 360 m3 57 778 m3

Digue chemin de la Reine 8 108m3 21 753 m3

Seuil des Jardins 12 926 m3 0 m3

Traversée de Bollène 49 560 m3 34 560 m3

TOTAL 346 918 m3 342 100 m3

TOTAL DEBLAIS346 918 m3

TOTAL REMBLAIS342 100 m3

(correction apportée au volume total de remblais après avis de l'Autorité environnementale)

Pérennité de la digue des Ramières

La digue des Ramières est positionnée en limite de la bande active du Lez. Des épis de protection seront mis en place afin de protéger le pied de cette digue contre une éventuelle modification spatiale du lit du Lez.La géométrie des épis y compris leur ancrage de 0,5 m par rapport au fond des zones deprélèvement est validée par la modélisation Plaxis (pas de changement en phase de crue avec ou sans épi compte tenu de la durée de la crue faible et la perméabilité faible – k=10-6 m/s - des remblais).La pente du talus supérieur des épis sera égale à 3H/1V.La pente du talus des déblais côté zone de prélèvement sera égale à 3H/1V.

L’érosion externe côté terre est peu probable : d’après la modélisation :L’inondation peut se produire pour des crues inférieures à 100 m3/s, mais les vitesses en pied de digue restent inférieures à 1 m/sPour des crues supérieures à 100 m3/s, le déversoir des Ramières se met en fonctionnement ; les vitesses ne sont fortes qu’en aval immédiat du déversoir, lequel est protégé par un enrochement. Soulignons que dans cette figure, la zone a déjà été noyée par les affluents, ce qui atténue le risque d’érosion.

En outre, l’excédent de matériaux inertes sera mis en place dans la bande de prélèvement coté Lez afin d’éviter après travaux, la constitution d’un chenal préférentiel en pied de digue.Ceux-ci seront issus des matériaux excédentaires de chantier (décapage de terre végétale excédentaire, déblais non réutilisables pour la construction des digues…).

(Précisions apportées à la demande des services instructeurs après avis de l'Autorité environnementale)




Résultats des simulations à l’état projet sur la zone des Ramières Les maisons situées à l’arrière de la digue de protection éloignées des Ramières sont protégées des eaux de débordements directs du Lez. Les débordements proviennent uniquement des affluents mais ceux-ci restent modérés (<1m) par rapport à l’état initial. Quelques habitations restent inondées mais la hauteur d’eau est toujours inférieure à 0.5m (cf. figure 17). Les eaux de débordement s’évacuent ensuite vers le déversoir du « Creux des Vaches » avec un débit maximal de 57m³/s. Le temps de séjour de l’eau sur ces terrains est d’environ 10h.



Carte des hauteurs d’eau pour Q100sc1c sur la zone des Ramières et du quartier des Jardins

Les effets de la digue de contention sur les écoulements en amont sont nuancés:

aucun impact sur le secteur du Colombier et du camping

surinondation des terrains en rive gauche dans la zone du Tolis

500 m en amont, surélévation de 0,0 à 0,25 m; survitesse de 0,0 à 0,5 m/s

au droit du pipeline, surélévation de 1 à 1,5 m; vitesses équivalentes ou inferieures. L'enveloppe de zones inondées en rive droite reste similaire entre l'état initial de l'état projet.

2.2.2.2 . Champ d’Inondation Contrôlée (CIC) de l’Embisque

Positionnement du casier d’épandage et contraintes Le projet prévoit la création d’un champ d’inondation contrôlée sur la zone de l’Embisque en rive droite du Lez (≈11ha).

Le positionnement de ce casier prend en compte les contraintes suivantes :

La circulation agricole : une rampe d’accès sera mise en place si besoin afin de permettre l’accès aux différentes parcelles.

Les fossés de drainage : ils seront conservés car ils auront un rôle efficace dans la vidange du casier.

L’implantation des maisons existantes. La digue projet sera décalée côté terre par rapport à la digue existante. Celle-ci sera

laissé à l’abandon et intégrée de fait à l'espace de mobilité du Lez.



Positionnement du CIC de l’Embisque

a) Principe de fonctionnement du casier

L’objectif est d’écrêter le Lez en utilisant les champs en rive droite du Lez sur le lieu-dit « l’Embisque » pour stocker de l’eau. L’alimentation du bassin s’effectuera par :

une surverse en rive droite du Lez,

les eaux de ruissellement du bassin versant. Ce casier sera « ouvert » côté terre afin de permettre de stocker les eaux de ruissellement issues du bassin versant. La zone du CIC sera surcreusée sur 0.5 à 1m de profondeur afin de bénéficier :

d’un volume de stockage plus important, des matériaux pour la construction de la digue.

Les digues auront une hauteur maximale de 4.50 m. Le bassin sera équipé d’une vidange de fond connectée directement à un fossé de drainage existant ou à créer. Il n’est pas prévu d’ouvrage mécanisé sur cet ouvrage de vidange, le débit par l’orifice sera donc variable en fonction du niveau d’eau dans le réservoir amont. Le casier commencera à se remplir pour un débit du Lez de 375 m3/s soit une période de retour d’environ 30 ans. Les eaux de surverse rejoindront ensuite le Lez plus en aval.

b) Dimensionnement des ouvrages

Les aménagements à mettre en place sont les suivants : mise en place de digues longitudinales dans le lit majeur du Lez à la cote 65.6 à

67.2m NGF. Ces digues seront enherbées, fera 3.5 mètres de large en crête et sera talutée à 2.5H/1V. Une protection du pied de la digue longitudinale côté Lez est prévue par la mise en place d’épis de protection.

mise en place d’une surverse de : 120 m de long à l’entrée du casier calée à la cote de 64,90 m NGF, 100 m de long à la sortie du casier calée à la cote de 64,60 m NGF,

Les talus de ces déversoirs devront être de pente 3H/1V et constitués d’un tapis en enrochements liés et d’une fosse de dissipation en pied de digue.

création d'un fossé en pied de talus amont afin de vidanger rapidement les casiers. Les fossés de drainage existants seront conservés,



mise en place d’une vidange de fond de 2m² équipée de clapet anti-retour afin d’éviter les remontée du Lez dans le bassin.

c) Résultats des simulations à l’état projet sur la zone de l’Embisque

Bassin Hauteur d’eau maxi (en m)

Débit de surverse (m3/s)

Débit de vidange (m3/s)

Temps de vidange (h)

Embisque 2.4 0.0 7 10

Figure 2 : Résultats des simulations pour une crue centennale (sc1c) Le temps de vidange réduit permet d’éviter tout phénomène de sur-catastrophe en cas de passage de deux crues dans un intervalle de temps réduit. Il permet également de diminuer les infiltrations dans le sous-sol si le secteur est sensible en terme de ressource en eau.

Figure 3 : Synthèse des caractéristiques de l’aménagement

Superficie du projet 10 hectares

Volume stocké à la cote déversoir 200 000 m³

Début de remplissage par le Lez Débit 375 m³/s Période de retour 30 ans



Figure 4 : Carte des hauteurs d’eau pour Q100sc1c sur la zone de l’Embisque

Les matériaux du site seront privilégiés pour constituer le corps de digue. Leur mise en œuvre sera similaire à celle pratiquée pour la digue de contention. Il ne devrait pas y avoir recours à un quelconque dispositif d'étanchéité.



2.2.3 . Reconstruction du seuil des Jardins et de la passe à poissons

2.2.3.1 . Contexte de la reconstruction du seuil des Jardins et de la passe à poissons

Les travaux envisagés par le SMBVL sur le seuil des Jardins correspondent aux thématiques du programme « continuité écologique » porté par l’ONEMA et l’Agence de l’Eau Rhône-méditerranée. La circulaire du 25 Janvier 2010 relative au plan national de restauration de la continuité écologique des cours d’eau présente les directives engagées par l’état lors du grenelle de l’environnement pour traiter de cette problématique. Pour replacer notre étude dans le contexte global voici deux extraits de la circulaire visant les enjeux et les éléments d’action du programme : « La présence, en plus ou moins grand nombre, d’ouvrages transversaux créant des ruptures dans la continuité de la rivière et le ralentissement des vitesses d’écoulement des eaux, a pour conséquence de dégrader la qualité des milieux de vie des espèces aquatiques, d’appauvrir leur diversité en favorisant certaines classes d’âge et les espèces adaptées aux plans d’eau et aux eaux stagnantes, en contradiction avec la situation qui permettrait de justifier le bon état écologique d’un cours d’eau ». « La restauration de la continuité écologique passe par la suppression de « l’obstacle » à cette continuité, ce qui ne signifie pas systématiquement la suppression de « l’ouvrage ». Des solutions de gestion ou d’aménagement, telles que des ouvertures régulières de vannes ou des passes à poissons permettent l’atténuation de l’effet de l’obstacle tout en maintenant l’ouvrage et son usage. » Le projet consiste à repenser le seuil des Jardins avec:

l'effacement du seuil existant et la construction d'un nouveau seuil environ 30 m en aval:

- cote de la crête du seuil : 53,54 m NGF, - cote de la base du seuil : 51,20 m NGF,

Ce nouveau seuil nécessitera le battage de 2 rideaux de palplanches sur toute la largeur du cours d'eau (de la passe à poisson du projet jusqu'en rive gauche).

Le prolongement latéral (vers la rive gauche) du rideau de palplanches constituant la fosse de dissipation,

- cote de l'arase supérieure du rideau de palplanches : 51.60 m NGF,

La création d'une passe à poissons en rive droite. La passe à poissons en rive gauche est supprimée.

2.2.3.2 . Objectif du nouvel ouvrage

L’état des lieux a montré la nécessité de reconstruire le seuil des Jardins et la passe à poissons afin de garantir :

la pérennité et le fonctionnement de l’ouvrage, la franchissabilité des espèces piscicoles patrimoniales présentes de part et d’autre

du seuil des Jardins notamment le barbeau fluviatile, l’Anguille, le Toxostome et le Blageon.

Le seuil des Jardins sera le seul obstacle que rencontrera le poisson entre Bollène et Suze



La Rousse. Une rencontre a eu lieu le 10/01/2013 avec les services de la DDT84 et l’ONEMA afin de statuer sur :

- les hypothèses de dimensionnement de la passe à poissons,

- le type de passe à poissons,

- les contraintes à respecter pour le bon fonctionnement de l’ouvrage Ces éléments sont présentés ci-après.

2.2.3.3 . Optimisation de la hauteur de chute de l’ouvrage

L’état des lieux a montré que la présence du seuil des Jardins sur le Lez est INDISPENSABLE pour la stabilisation du fond du lit et des berges sur le tronçon amont. Selon l’ONEMA, la réduction de la hauteur de chute permettrait d’améliorer la franchissabilité piscicole. Le profil actuel montre une pente très faible sur 200ml en amont du seuil (de l’ordre de 0.005m/m, cf. figure ci-après). Un abaissement de l’ordre de l’ordre de 0.5m de la crête de l’ouvrage est envisageable et aurait un impact quasi négligeable sur le tronçon amont. En effet, la pente moyenne serait environ de 0.003m/m soit une pente acceptable pour le maintien des conditions hydrauliques et le transport des matériaux sur ce tronçon.

Figure 5 : Profil en long actuel au niveau du seuil des Jardins



Figure 6 : Vue aérienne du seuil des Jardins sur le Lez en amont de Bollène (84)

2.2.3.4 . Dimensionnement de l’ouvrage

Passe à poissons : Choix de la solution : La passe à poissons actuelle sera remplacée par une rampe en enrochements régulièrement répartis, complétés par un pavage de galets grossiers. Ce type de passe présente l’avantage d’être transparent vis-à-vis du transport des matériaux et des flottants. Un exemple de réalisation de ce type de passe à poissons conçue par Hydrétudes est présenté sur les figures ci-dessous (seuil des Pues sur la Drôme, 26) :

Figure 7 : Passe à poissons pendant le chantier (seuil des Pues sur la Drôme)

Figure 8 : Passe à poissons lors de sa mise en service (seuil des Pues sur la Drôme)

Le dimensionnement proposé est le suivant :

Passe à poissons élargie à 6 m en fond

La côte du radier de la passe est abaissée de 0,49m, soit 53.14m NGF,

La pente de la rampe est de 4,5% soit une longueur de 67,22 m (adaptée à toutes les espèces); puissance dissipée à l'étiage inférieure à 250 W/m3

Dimension transversale des blocs : 0.5 m,

Hauteur des blocs émergeant de la rampe: 0.5 m,



Concentration des blocs : 14,8%,

Pente transversale de la rampe : 6,7%

Présence d'un bassin de repos en position médiane Cette passe à poissons sera déplacée en rive droite afin de protéger efficacement et durablement l’ouvrage des débordements provenant des affluents rive gauche. La passe sera également prolongée en aval du rideau de palplanches afin d’éviter tout obstacle pouvant compromettre la franchissabilité. L’analyse critique de l’aménagement (cf. § 1.2) a également montré la nécessité de prolonger les palplanches au sein de la berge rive droite et rive gauche. Hypothèses retenues Les hypothèses retenues pour les résultats présentés ci-dessous sont :

1. La passe à poissons devra être opérationnelle à partir du débit d’étiage (QMNA5) jusqu’à 2,5x le module. Les débits doivent être en cohérence avec la période de reproduction du barbeau fluviatile, une des espèces cibles du Lez (de fin mars à mi-juin).

Débit (l/s) QMNA5 300 Module annuel 3680

Figure 9 : Débits caractéristiques du Lez au pont de Verdun (source : « Etude des Volumes prélevables sur le Lez1, CEREG 2012)

2. La future passe à poissons doit permettre le passage d’espèces peu véloces.

Les vitesses doivent être faibles (inférieures à 1m/s) et des zones de repos sur le coursier doivent être possibles (repos à l’arrière de bloc rocheux ancrés dans le coursier),

Les modélisations réalisées dans le cadre de l’AVP ont suivi les contraintes de franchissabilité à respecter en fonction des espèces cibles. Ces contraintes sont rappelées dans le tableau suivant : Groupe d’espèces Vitesse maximales

dans les jets (m/s) Hauteur d’eau minimale (m)

Puissance dissipées maximales (W/m³)

Saumons, truites de mer, lamproies

2,5 0,4 500-600

Aloses 2,0 0,4 300-450 Truites fario 2,0 0,3 500-600 Ombres, cyprinidés rhéophiles

2,0 0,3 300-450

Petites espèces 1,5 0,2 200-300 Tableau 1 : Critères hydrauliques à respecter selon les groupes d'espèces pour les enrochements régulièrement répartis 1 La station hydrométrique du Lez à Bollène ne fonctionnant que depuis 2010, ces valeurs sont théoriques et ont été calculées sur une période de 30 ans selon des données météorologiques.



L'entrée hydraulique de la passe s'effectuera par une ouverture de 6 m en rive droite amont de la crête du seuil. Elle pourra être isolée pour des interventions d'entretien. Le débouché aval sera aligné sur les palplanches existantes. La passe sera prolongée en aval par des enrochements libres. Adaptations des ouvrages aux conditions de débit En fonction du débit du Lez, l'évolution des niveaux du plan d'eau amont et du bief aval est décrite dans le tableau suivant:

Conditions de débit Plan d'eau amont Bief aval Etiage (300 l/s) 53.44 m NGF 51.03 m NGF 400 l/s 53.48 m NGF 51.05 m NGF Module (3680 l/s) 53.66 m NGF 51.30 m NGF 2.5 x Module (9200 l/s) 53.77 m NGF 51.38 m NGF

L'évolution de la dénivelée totale ainsi que du débit transité par passe à poissons est présentée dans le tableau suivant: Conditions de débit Dénivelée totale Débit passe à

poissons Débit seuil

Etiage 2.41 m 300 l/s 0 l/s 400 l/s 2.43 m 400 l/s 0 l/s Module 2.36 m 1220l/s 2460 l/s 2.5 x Module 2.39 m 2010l/s 7190 l/s Les écoulements dans l'ouvrage vont évoluer avec l'augmentation du niveau d'eau:

De l'étiage jusqu'au module, les écoulements vont se faire entre les plots, ces derniers n'étant pas submergés,

Au-delà, les plots commencent à être submergés, le débit augmente de façon significative, les écoulements se décomposent en deux parties, l'une supérieure fortement turbulente difficilement empruntable par les poissons, l'autre inférieure moyennement turbulente offrant à l'ensemble des espèces des possibilités de repos ou de passage.

Dans cette configuration, l'émergence des blocs au-dessus du niveau d'eau permet une dissipation de l'énergie hydraulique plus efficace que pour des blocs submergés.

Les vitesses sur la rampe sont modérées et homogènes. L'énergie spécifique moyenne est modérée. Les grandes différences d'écoulements entre le fond (écoulements lents à cause de la rugosité) et la surface (jets plus rapides dus à l'émergence des blocs) conviendra à une grande gamme d'espèces de poissons. De plus une pente de 4.5% assure une bonne évacuation des matériaux en aval de la rampe. Son entretien en sera facilité.

Arasement de la passe à poissons et du seuil La passe à poissons et le seuil actuels seront totalement démolis ainsi que le radier. Après démolition, les matériaux seront immédiatement enlevés du site, la surface de la passe sera nettoyée afin de fournir une surface saine et compacte pour le réaménagement. La nouvelle passe s'appuiera sur le seuil, le terrain naturel amont et le fond de la rivière en aval. Les surfaces de la passe seront perforées afin de positionner une série de fers à béton ancrés par scellement chimique.



Les fers seront de diamètre Ø16 mm et recourbés à leur extrémité (courbure réalisée à chaud pour ne pas altérer le matériau). La densité de fers sera de 4 au m² et ils seront ancrés sur 20 cm de profondeur dans des trous de diamètre Ø18mm. Ces fers à béton seront émergeants de 0.4 m de la semelle avant bétonnage. Ce décapage devra permettre de couler une semelle de béton d'au moins 50 cm dans laquelle seront ancrés les plots. La partie aval de la passe à poissons sera composée d'une fosse de dissipation en enrochements libres de 3 m d'épaisseur et 3 m de long reposant sur les bancs de graviers ou la roche mère. Seuil des Jardins : Le dimensionnement proposé est le suivant :

Seuil élargi à 26m avec bord rive gauche en pente 3H/2V,

La cote du radier du seuil est abaissée de 0,49m, soit 53.54m NGF,

La longueur totale de l’ouvrage sera de 41.5m depuis le rideau de palplanches existant à l'aval

A partir des résultats du modèle hydraulique, la longueur minimale du bassin de dissipation a été fixée à 34 m. Au vu des vitesses d’écoulement du Lez en crue de projet et des fortes contraintes hydrauliques provoquées, il est proposé de tapisser la fosse par la mise en place de deux couches d’enrochements libres et d’y associer une protection de berge sur l’ensemble du linéaire. La fosse de dissipation sera composée de 3 parties :

Parement incliné (L=3.4, e=2m, p=2V/3H), en enrochements liés

Tapis de dissipation central (L=34m, e=2m) en enrochements libres

Sabot d’ancrage (L=3m, e=3m) en enrochements libres

Figure 10 : Vue en plan de l’aménagement

Les blocs issus du seuil existant seront retirés du lit et stockés pour réutilisation lors des travaux (seulement si le diamètre des blocs est supérieur à 1m). Le tapis de dissipation débutera par une contre-pente pour permettre de casser l’énergie des



écoulements sur environ 18ml (fosse centrale : Δz=0.40m). La pente de l’ouvrage adoptera ensuite la pente initiale du cours d’eau pour accompagner les écoulements vers le lit existant. Un sabot d’ancrage permettra de stabiliser l’ensemble de l’ouvrage et d’éviter tout risque d’affouillement en pied susceptible de provoquer le démantèlement prématuré de la fosse par érosion régressive. Le rideau de palplanche existant en aval sera conservé et prolongé sur les berges. Remarque : Le sabot d’ancrage a été dimensionné dans le cas où la fondation de l’ouvrage n’atteint pas la roche mère. Dans le cas contraire, la fixation de tiges acier sur plusieurs rangées sera à prévoir pour maintenir les blocs en aval. Des sondages géotechniques permettront de déterminer la profondeur du substratum aux profils indiqués. Dans le cas où les conditions de sol ne permettent pas de créer un ancrage en enrochements aux cotes préconisées, il sera nécessaire de procéder à la fixation de barres d’acier dans le substratum pour retenir les blocs sur l’ensemble du linéaire concerné.

Figure 11 : Exemple de mise en œuvre de tubes acier sur le substratum rocheux pour assurer

l’ancrage de la fondation d’une culée de pont (Hautes-Alpes, 2009) La largeur du seuil sera homogène sur l’ensemble de l’ouvrage (environ 26m). La section existante sera donc élargie sur 5m et adoptera progressivement la configuration préconisée. Les protections de berges en enrochements libres, de pente maximale 3H/2V et de 1.5m d’épaisseur, viseront non seulement à fixer la section débitante du cours d’eau mais aussi à orienter les écoulements vers le centre du lit et éviter le déchaussement de l’ouvrage.la longueur de berges concernée est de 2x 68 m (RD et RG). La hauteur de chute du seuil des Jardins va diminuer d’environ 0,50 m ; en crue décennale ; cette modification génère :

un abaissement de la ligne d’eau amont sur 140 ml environ (de l’ordre d’une dizaine de centimètres maximum depuis l’entrée de la future passe),

une augmentation des vitesses de l’ordre de 0,5 m/s. La crête du nouveau seuil des Jardins sera réalisée au niveau du fond du lit amont,

afin d’éviter tout risque de rupture du transit sédimentaire. Le nouveau seuil sera transparent au charriage des matériaux.

Stratégie de chantier relative au transit sédimentaire :Afin d'éviter tout risqu de ruptire du transit sédimentaire et d'abaissement de la ligne d'eau enaval du seuil des Jardins, le niveau du fond de la retenue sera réalisé à 0,30 m sous la crêtedu seuil.La crête du nouveau seuil des Jardins sera réalisée au niveau du fond du lit amont. Le nouveauseuil sera transparent au charriage des matériaux,

Portable

Zone de texte

Stratégie de chantier relative au transit sédimentaire : Afin d'éviter tout risque de rupture du transit sédimentaire et d'abaissement de la ligne d'eau en aval du seuil des Jardins, le niveau du fond de la retenue sera réalisé à 0,30 m sous la crête du seuil.



2.2.3.5 . Entretien et accès à l’ouvrage

Le seuil et la rampe en enrochements régulièrement répartis présentent l’avantage d’être transparents vis-à-vis du transport des matériaux et des flottants. Toutefois, l’ouvrage devra être accessible pour son entretien (enlèvement des embâcles). Pour se faire, un chemin d’accès est présent en rive droite. Une pelle peut également intervenir facilement sur l’ouvrage à partir de la berge.

2.2.4 . Agrandissement du déversoir du Creux des Vaches et piège à embâcles

a) Objectif de l’agrandissement du déversoir

L’état des lieux a montré la nécessité d’agrandir le déversoir du Creux des Vaches (longueur actuelle : 53 m) afin de garantir :

la pérennité et le fonctionnement des ouvrages,

un ressuyage efficace du secteur des Jardins. Cet agrandissement du déversoir sera accompagné d’un piège à embâcles installé dans le lit mineur du Lez en aval du seuil des Jardins. Cet ouvrage aura pour objectif de retenir un maximum les matériaux flottants (branches, arbres arrachés…) avant la traversée de Bollène et les ouvrages de franchissement.

Figure 12 : Positionnement des ouvrages sur le « creux des vaches »


L’agrandissement du déversoir s’effectuera par l’arasement de la digue rive gauche au niveau du seuil des Jardins sur 180m de long (volume des déblais estimé à 4600m³). Le déversoir sera entièrement composé d’enrochements libres sur 1 m d'épaisseur avec une orientation de la pente vers le cours d'eau (2%). Sa longueur finale atteindra 233 m.

Présentation du projet

En crue centennale, le débit de retour vers le Lez par ce déversoir passera de 67 à 100 m³/s sans inondation du quartier des Jardins.

Afin d'éviter l'obstruction des ouvrages dans la zone urbanisée et de limiter le transport solide, un piège à embâcles/plage de dépôt sera réalisé en aval du seuil des Jardins. Ce piège permettra un entretien facilité et plus aisé du Lez dans la traversée de Bollène et de maintenir la capacité hydraulique des ponts pour les crues inférieures à la crue décennale.Cette disposition, associée à l’entretien régulier du piège après chaque montée des eaux du Lez, permettra de limiter une accumulation successive des flottants et d’obstruer les ponts dans la traversée de Bollène pour les crues supérieures à la crue Le système sera mis en travers du cours d'eau et de biais pour répartir la charge des flottants.

Correction apportée à la demande des services instructeurs après avis de l'autorité environnementale pour rendre la description conforme aux autres parties du document

Il est très peu probable que le piège à embâcles s’obstrue complètement. Pour Q100, la probabilité d'une obstruction à 30% est de 10-3 – 10-4 (évènement très improbable).

Les lignes d’eau en amont du piège sont données pour différentes configurations :

Lignes d'eau Projet Q100Profil de travers Sans

obstructionObstruction

30%Obstruction

100%225 Aval du piège – AVAL 56.81 56.81 56.81

224 56.84 57.04 57.49222 56.82 57.06 57.62221 56.78 56.90 57.54220 56.80 56.90 57.23219 56.78 56.88 57.18218 56.76 56.86 57.14

217 Crête du seuil des JardinsAMONT 58.22 58.22 58.22

L’élévation du fil d’eau est surtout sensible lors d’une obstruction totale et ce jusqu’au profil 221.

Seuil du peigne à embâcles : aucun seuil de fond en enrochements ne sera créé au niveau du piège à embâcles. Les sondages géotechniques ont montré les difficultés qu’il y aurait à réaliser un tel type de structure. En outre, il n’est pas souhaitable de créer un obstacle potentiel aux continuités piscicole et sédimentaire.Le système sera constitué de poutres acier IPN (91 rangées) en travers du lit d’une largeur suffisante (0.5m) pour résister aux corps flottants, espacées de 1,00 m sur 137m de longueur. Les fondations seront assez profondes (3 à 4m a minima, ou jusqu’au refus). La hauteur émergente des poutres IPN sera au maximum de 4.7m, du fil d’eau du Lez jusqu’au niveau haut de berge rive gauche.

2.2.5 . Rehaussement de la digue du chemin de la Reine

a) Objectif du rehaussement de la digue du chemin de la Reine

L’état des lieux du chapitre précédent a montré la nécessité de rehausser la digue de la Reine afin de garantir la protection du quartier des Jardins, classé comme à enjeu fort.

Ce rehaussement de la digue devra être accompagné d’ouvrages complémentaires : un canal de décharge pour la récupération des eaux issues de Vallabrègues, un ouvrage de transparence afin d’améliorer le ressuyage des eaux du quartier des

Jardins, un déversoir de sécurité en cas d’évènement supra centennale.

170150001|01_Etude d'impact_Juin 2018_K 79

Protection de Bollène contre la crue centennale – Communes de Bollène et Suze-la-Rousse



Figure 13 : Positionnement de la digue du chemin de la Reine


Les aménagements à mettre en place sont les suivants :

Reconstruction et rehaussement de la digue de la Reine de 1.0m à 2.0m dans le lit majeur du Lez soit à la cote 59.20m NGF. Cette digue sera enherbée, fera 3.5 mètres de large en crête et sera talutée à 2.5H/1V. Vu la proximité du Lez vis-à-vis de la digue longitudinale, le parement côté Lez sera revêtu d’une géogrille tridimensionnelle afin d’obtenir une protection efficace en cas de crue.

Un déversoir de sécurité de 140ml calé à la cote 57.80m NGF (longueur : 130 m). Celui-ci fonctionnera uniquement pour les crues supérieures à la centennale.

création d'un canal de décharge en pied de talus afin d’évacuer les eaux issues du bassin versant de Vallabrègues sans débordement pour la crue centennale.

L'exutoire au Lez sera tapissé d'enrochements liés. Le canal aura les caractéristiques suivantes :

Longueur : 480m




Pente moyenne du fossé : 0.01m/m Le débit capable de cet ouvrage est estimé entre 14 et 20 m3/s avant débordement.



Figure 14 : Coupe type du canal de décharge de Vallabrègue

mise en place d’une vidange de fond de 2m² équipées de clapet anti-retour

c) Provenance des matériaux de la digue

Les matériaux du site seront privilégiés pour constituer le corps de la digue. Ces matériaux qui ont fait l’objet de sondages géotechniques et d’essais de laboratoire, sont réputés réutilisables pour la construction de la digue. Ceux-ci seront issus des déblais créés par :

l’ancrage de la digue

le canal de décharge de Vallabrègue

l’effacement de la digue du Creux des Vaches

2.2.6 . Confortement des digues dans la traversée de Bollène en amont du Pont de Chabrières

Les études géotechniques ont conclu à un défaut de stabilité des digues rive gauche en phase critique de décrue:

- en aval du Pont Salvador Allende (muret de pierre maçonnée situé à une dizaine de mètres en haut de berge)

- entre le Pont de Verdun et le Pont de Chabrières (muret en pierre situé en haut de berge)

Les berges du Lez présentent sur ces secteurs une forte hauteur liée au surcreusement du cours d'eau. Leurs pentes restent faibles (2H/1V approximativement)

Les travaux visent à: - fixer le talus de berge afin d'éviter toute pente de butée de pied - limiter la pénétration de l'eau dans la digue, tout en conservant la capacité de

drainage à la décrue, - conserver la section hydraulique et les gabions de pied, réputés bien

dimensionnés. Ils consistent à plaquer une géogrille sur les talus entre sa crête et les gabions, soit sur 8 à 9 m. Les talus seront engazonnés.

La reprise des ouvrages ne modifie pas la section hydraulique du lit, ni sa rugosité. Le projet n'aura pas d'incidence sur l'écoulement.

2.2.7 . Confortement des digues dans la traversée de Bollène en

aval du Pont de Chabrières

a) Objectif du confortement des digues

L’état des lieux a montré la nécessité de conforter les digues en rive droite et gauche dans la



traversée de Bollène en aval du Pont de Chabrières afin de garantir :

• la pérennité et le fonctionnement des ouvrages,

• une capacité suffisante du lit mineur sans débordement pour la crue de projet.

Figure 15 : Positionnement du confortement de la digue dans la traversée de Bollène


En raison des fortes contraintes hydrauliques et de la faible emprise disponible de la digue, il est proposé de reconstruire les digues rive gauche et rive droite entre le pont de Chabrières et le déversoir de Saint Jean La Martinière soit une longueur totale de 900 mètres environ. La largeur de la crête de digue est conservée. Le dimensionnement de l’ouvrage a fait l’objet d’une étude géotechnique spécifique afin de déterminer les contraintes et les conditions d’exécution. Une campagne de sondage est mise en œuvre en phase projet. La largeur du lit passe d'une vingtaine à une trentaine de mètres. L’ouvrage en rive droite et gauche sera composé :

• D’une protection de berge en gabions, dont l’ancrage sera situé sous 1m du fil d’eau actuel pour prévenir l’ouvrage de toute forme d’érosion, • Du remblai local recompacté par couches à l’arrière des gabions permettant d’imperméabiliser la digue. Le talus de digue, côté rivière au-dessus du gabion, sera réalisé selon une pente de 3H/2V maximum jusqu’à la crête de digue, • D’un géotextile sur le talus de fouille.

Les déblais en excès seront utilisés pour la construction des digues du Chemin de la Reine et des Ramières. Sondages en pied de digue à l’aval du Pont de Chabr ières : La cote de plus haute eau (phase de crue) est fournie par le modèle hydraulique 2D. Ce niveau d’eau a été pris en compte dans le calcul de stabilité du soutènement en gabion. Ce niveau d’eau ne se situe pas en crête de digue car des débordements surviennent en amont du pont de Chabrières. Des sondages pénétrométriques ont été réalisés en mars 2017 dans ce secteur (pénétromètre dynamique Panda). Ils mettent en évidence des terrains globalement compacts (résistance de pointe dépassant rapidement 5 MPa). Un seul sondage en pied de digue cote rivière (Pda 5 au profil n°272) a rencontré un horizon de caractéristiques plus faibles. Les matériaux de ce type seront purgés et remplacés par des sols plus performants d’un point de vue géotechnique. Le dimensionnement du soutènement gabion réalisé en phase G2AVP est donc confirmé.




Figure 16 : Coupe type de la protection des digues dans la traversée de Bollène

Diverses dispositions sont prises pour conforter le dispositif d’endiguement : -remblais en amont des gabions dotés d’une certaine cohésion (C=2kPa), -constitution d’une assise de 1m d’épaisseur sous les gabions : 0,23m de matelas RENO, 0,30m de matériaux de transition 30/60 mm, 0,50m de graves concassées 100/400 mm. Dans cette configuration, les coefficients de sécurité Talren sont satisfaisants : -situation courante : 1,04 -séisme pesant : 1,27 -séisme allégeant : 1,25 -décrue : 1,11. Afin de maintenir un gabarit suffisant et une protection efficace des berges en aval immédiat du pont de Chabrières, il est proposé de mettre en œuvre un réseau de pieux de bois battus verticalement.

c) Le débit maximal dans la traversée de Bollène

Initialement, le débit à l’entrée de Bollène autorisé était fixé à 550 m3/s, valeur issue des études 2003. Cette valeur a été ramenée à 480m³/s par Hydrétudes en 2011.En effet, en l’état actuel, le pont de Chabrière est en charge à partir de 530 m3/s, mais des débordements se produisent en amont rive droite dès 480 m3/s. Le débit capable du nouveau gabarit en aval du pont de Chabrières est estimé à environ 547m³/s avant débordement. A ce débit le pont ne se met pas en charge. Après aménagement, le point limitant sera situé en amont du pont de Verdun dont le débit maximal avant débordement est de 530m³/s. Point de débordement Débit avant débordement (m³/s) Avant recalibrage dans la traversée de Bollène

Amont rive droite du pont de Chabrières (60m environ)

480

Après recalibrage dans la traversée de Bollène

Amont rive gauche du pont de Verdun

529

Figure 17 : Capacité avant et après recalibrage du Lez dans la traversée de Bollène La capacité maximale dans la traversée de Bollène estimée par l’étude de 2003 à 550 m³/s



n’est donc pas atteinte malgré le recalibrage du lit en aval du pont de Chabrières. Par la suite, le débit objectif à atteindre à l’entrée de Bollène est donc fixé à 530 m3/s. Le débit centennal à l'entrée de Bollène étant de 553m3/s Avec aménagement, nous observons donc encore quelques reliquats de débordement mais uniquement en rive gauche en amont du pont de Verdun. Les hauteurs d'eau observées n'ont rien à voir avec celles de l'état initial et sont bien inférieures. À noter que le centre-ville de Bollène est encore ponctuellement sous les eaux (He max de 1m). Le gain de la capacité hydraulique du Lez en aval du pont de Chabrières est de 67 m3/s (capacité maximale de 480 à 553 m3/s). Pour Q = 530 m3/s les niveaux d’eau au droit du Pont de Chabrières s’abaissent d’environ 0,5 m : état actuel : 54,76 m NGF état projet : 54,21 m NGF Le gain de la capacité hydraulique du Lez dans la traversée GLOBALE de Bollène est de 49m3/s (capacité maximale passant de 480 à 529m3/s). Soulignons que la crue de projet ne provoque aucun débordement dans l'agglomération de Bollène.

d) Provenance des matériaux de la digue

Les matériaux du site seront privilégiés pour constituer le corps de la digue. Ces matériaux qui ont fait l’objet de sondages géotechnique et d’essai de laboratoire, sont réputés réutilisables pour la construction de la digue . Ceux-ci seront issus des déblais créés par :

Le terrassement au droit de la digue existante (réutilisables en partie)

le canal de décharge du quartier de Saint –Jean La Martinière

2.2.8 . Renaturation du Lez dans la traversée de Bollène en aval du Pont de Chabrières

L’objectif visé est la reconstitution d’un lit d’étiage ou d’un chenal préférentiel d’écoulement de configuration variée et adaptée. La création d’un lit d’étiage permettra de concentrer la lame d’eau sur une largeur amoindrie afin : d’augmenter les vitesses de courant et la hauteur d’eau dans le lit mouillé, de favoriser la diversité des habitats aquatiques et de bordure à l’aval du pont de

Chabrières. Cette divagation du lit pourra aussi être réalisée en aval du pont de Chabrières jusqu'au déversoir par la mise en place de déflecteurs en pieux jointifs en fond de lit avec alternance en rive gauche et droite. Un resserrement du lit à l'étiage sera aussi envisagé par la mise en place d'une rangée de pieux jointifs disposés sur l'ensemble de la largeur du cours d'eau tout en laissant une revanche de 50 cm afin de concentrer les écoulements. Ces aménagements seront similaires à ceux déjà réalisés en amont du pont de Chabrières (travaux en 2003) qui ont montré leur efficacité. Le substrat du fond de lit sur 800ml en aval du pont de Chabrières aura une épaisseur de 0,3 m. Les matériaux utilisés pour le constituer proviendront essentiellement des déblais issus du terrassement du lit du Lez au droit du seuil des Jardins (matériaux graveleux). Les deux chantiers seront réalisés de manière concomitante afin d’éviter un stockage et une rupture temporaire du transit sédimentaire.



Cette approche sera complétée par :

la création de banquettes végétalisées en pied de berge par des hélophytes, de faibles hauteurs ne dépassant pas 20 cm au-dessus de la lame d'eau en étiage. Leur entretien sera important afin de s'assurer que la taille des hélophytes ne soit pas trop importante. Les banquettes latérales seront mises en œuvre entre chaque épi par le moyen d'un déblai/remblai et d'une hauteur ne dépassant pas 50 cm. La première rangée de gabions sera ancrée sous le niveau supérieur de la banquette, soit 1 m.

la reconstitution d'un matelas alluvial de 0.3 m d'épaisseur, constitué d'un substrat équivalent à celui existant en amont de Bollène. La provenance privilégiée de ces matériaux sera le chantier du seuil des Jardins.

Les épis déflecteurs sont constitués de pieux jointifs. Les groupes d'épis seront espacés tous les 80 m soit 8 groupes au total. Les groupes sont composés de 4 rangées d'épis et sont disposés en quinconce pour provoquer un reméandrage du lit. Les pieux sont battus dans le lit du Lez. Leur longueur est comprise entre 3 m (bordure; dépassement: 0,50 m) et 2,50 m (partie centrale).

2.2.9 . Canal de décharge sur le quartier Saint Jean La Martinière

2.2.9.1 . Objectif du canal de décharge

Toutes les études préalables ont montré la nécessité de créer un nouvel ouvrage permettant d’améliorer l’évacuation des eaux de ruissellement du quartier de Saint Jean La Martinière. Il est proposé pour cela de créer un canal de décharge depuis l’amont des ovoïdes sous l’A7 jusqu’au Lez. Un ouvrage de transparence sous la digue existante est également à créer. Cet ouvrage sera muni d’un clapet anti-retour afin d’empêcher les eaux du Lez de remonter.

Figure 18 : Positionnement du canal de décharge



2.2.9.2 . Dimensionnement de l’ouvrage

Le projet consiste à mettre en œuvre un fossé trapézoïdal avec pour dimension :

Longueur : 250m




Pente du fossé : 0.003m/m Le débit capable de cet ouvrage est estimé entre 7 et 13 m³/s avant débordement.

Figure 19 : Coupe type du canal de décharge de Saint La Martinière

2.2.10 . Gestion de l’espace de liberté entre les digues

longitudinales

Le rôle des digues de contention est de bien délimiter l’espace de divagation et de préserver les personnes et les biens tout en laissant la rivière aménager son lit. L’intervention de l’homme dans cet espace s’effectuera de manière passive et se limitera sur la gestion de la végétation et le transport solide.


Présent ation du pro jet

La digue des Ramières est protégée

• Coté Lez par des épis espacés de 40 m

• Sur ses deux flancs par un tapis végétal surmontant un grillage anti-fouisseur. L’érosion externe côté sud-est est peu probable ; les vitesses des affluents en pied de digues restent inférieures à 1 m/s jour de crues Q100. Lorsque le débit de projet est dépassé, le déverseur des Ramières se met en fonctionnement. Cette phase est sans conséquence pour la structure de la digue en raison de plusieurs facteurs :

• Les vitesses de circulation ne sont élevées qu’en pied de déversoir espace protégé par un tapis d’enrochement, • La zone de réception est déjà en eau du fait des écoulements des affluents, ce qui atténue les risques d’érosion.

Les digues longitudinales du Lez existantes entre Bollène et la confluence Lez/Hérin seront laissées en l’état et ne seront plus entretenues. Cette disposition permettra au Lez de reconquérir avec le temps une partie de son espace de mobilité La création de brèche s sur les digues existantes du Lez est projetée afin de faciliter cette mobilité et développer le milieu naturel. Ces brèches seront de type trapézoïdal pour 10 m de largeur. Elles seront créées aux endroits suivants :

• Sur la rive gauche à hauteur du déversoir du casier de l’Embisque (entre les profils n°160 et 161). • Sur la rive gauche 130 m en aval du CIC de l’Embisque (entre les profils n°185 et 186). Cette brèche rentre dans le cadre de la mise en œuvre du fossé de décharge de Saint Blaise.

Deux bras du Lez d'environ 300 m de longueur avec des pentes de 4H/1V (profondeur 2m et 4m de largeur en fond) seront réalisés toujours dans le but de diversifier le milieu naturel :

• Le premier sera connecté à la brèche. L’exutoire de ce chenal sera le fossé existant,

• Le deuxième sera situé entre les profils n°148 et 154. Ces 2 bras seront alimentés par les eaux de surverse du Lez et étanchéifiés par de l'argile en fond. La mise en place des bras seront associés à la création de 5 mares en rive gauche (entre les profils n°141 et 150) :

• 2 mares de 100 à 150 m²

• 2 mares de 50/60 m²

• 1 mare de 30/40 m². Ces opérations seront effectuées par le surcreusement des terrains actuellement cultivés. L’espace compris entre Lez et digues de contention sera occupé par des habitats naturels et des champs. Cette disposition est conforme aux attentes de l’Agence de l’Eau. Emplacemen t des zones de surcreuse ment en pied de digue : la digue des Ramières est positionnée en limite de la bande active du Lez. C’est pour cela que des épis de protection seront mis en place afin de protéger le pied de digue contre une éventuelle modification spatiale du lit du Lez.

• La géométrie des épis y compris leur ancrage de 0,5 m par rapport au fond des zones de prélèvement est validée d’un point de vue géotechnique par la modélisation Plaxis (pas de changement en phase de crue avec ou sans épi compte tenu de la durée de la crue faible et la perméabilité faible – k = 10-6 m/s – des remblais.

• La pente du talus supérieur des épis sera égale a 3H/1V. • La pente du talus des déblais côté zone de prélèvement sera égale a 3H/1V.

En outre, l’excédent de matériaux inertes sera mis en place dans la bande de prélèvement en pied de digue cote Lez afin d’éviter après travaux, la constitution d’un chenal préférentiel en pied de digue.


(correction apportée après avis de l'AE)

3 . LES TRAVAUX


3.1 . PHASAGE

Les travaux se dérouleront de 2019 à 2021 (2020 à 2022). Les premières opérations consisteront à redonner de la capacité au lit du Lez dans la traversée de Bollène, suivant une logique de progression de l’aval vers l’amont.

Le calendrier prévisionnel du chantier est le suivant :

Année 2020 2019 : Création du fossé de ressuyage sur le quartier de Saint Jean la Martinière, Réalisation du piège à embâcle en aval du seuil des Jardins, Reconstruction du seuil des Jardins et de la passe à poissons, Confortement des digues dans la traversée de Bollène (rive gauche) Réalisation de la digue de contention éloignée le long du Lez,

Année 2021 2020 : Rehaussement de la digue de la Reine et réalisation du canal de décharge, Confortement des digues dans la traversée de Bollène (rive droite) Réalisation des épis de protection de la digue de contention éloignée le long du Lez, Réalisation de la digue de contention éloignée le long du Lez et réalisation du canal

de Saint Blaise,

Année 2022 2021

Élargissement du déversoir sur la zone du « Creux des Vaches » en rive gauche du seuil de Jardins et finition de la digue des Ramières

Création du Champ d'Inondation Contrôlée sur le secteur de I'Embisque Remise en état diverses

Le chantier se déroulera par tranches de quelques mois, si bien que la durée cumulée sera de 3 ans :

dans le centre de Bollène, les travaux dureront de 7 à 8 mois, en 2 phases la digue de contention et ses épis seront réalisés en un an et demi (vitesse

d’avancement = 1 km/4 mois) la reconstruction du seuil des Jardins se déroulera sur 2 à 3 mois en basses eaux

(entre juillet et septembre) si possible.

Les aménagements paysagers seront mis en place au fur et à mesure de l’édification desouvrages.

(corrections dans le planning travaux apportées après avis de l'Autorité environnementalepour concordance avec l'ensemble du dossier d'enquête)





Périodes de réalisation des travaux

Travaux dans le lit vif

Coupe des arbres

Dessouchage, décapage du sol

Terrassements, constructions

Fossé St Jean la Martinière Sans objet aout à octobre

aout à octobre sur les portions boisées

toute l’année

Reconstruction des digues de Bollène

Mise en assec en dehors de la période du 1er avril au 30 juin

aout à octobre Sans objet

toute l’année hors période hautes eaux (septembre à novembre)

Renaturation dans la traversée de Bollène

Mi juillet à mi septembre

Sans objet Sans objet

hors période de hautes eaux (septembre à novembre)

Confortement des digues de Bollène (amont pont de Chabrières)

Sans objet aout à octobre Sans objet toute l’année

Reconstruction de la digue de la Reine Sans objet aout à octobre



Seuil des jardins (comprenant seuil, passe à poissons et piège à embâcles)

juin à mi-septembre Déconstruction de la passe à poisson en dehors de la période de migration pré-nuptiale des cyprinidés (1er avril à fin mai)

Sans objet Sans objet


Digues du CIC de l’Embisque Sans objet aout à octobre


toute l’année

Endiguement éloigné Sans objet aout à octobre aout à octobre sur les portions boisées

toute l’année

Canaux de décharge aout à octobre si possible aout à octobre


toute l’année

Brèches Sans objet aout à octobre aout à octobre toute l’année 3.2 . BILAN DES TERRES

Le bilan des mouvements de terre se résume ainsi :

Déblais : 347 000 m3 (terrassement de toutes natures)

Remblais : 342 100 m3 (digues)



Transfert des matériaux :

tr 1 : - Aval Chabrière RG pour basculement sur Ramière (environ 8 000m3) avec

engagement de la digue des Ramières (déblais (dont surcreusement) d'environ 110 000m3 qui seront réutilisé pour le remblaiement de la digue)

- Martinière (fossé de ressuyage) - Passe à poissons et piège à embâcle (déblais 13 000m3 dont 2000m3 seront

basculé vers l'aval du pont de Chabrière pour reconstituer le matelas alluvial)

tr 2 : Aval Chabrière RD pour basculement sur Ramière avec finition en simultanée de la digue du chemin de la Reine (remblai de 22 000m3 qui permettrait également d'optimiser la réutilisation des déblais issus de l'effacement de la digue du seuil des Jardin)

tr 3 : CIC de l'Embisque (surcreusement de 58 000m3 pour construction du barrage) et remise en état diverse

L’excédent des matériaux inertes sera évacué vers la bande de prélèvement le long de la digue des Ramières côté Lez, afin d’éviter après travaux un chenal préférentiel d’écoulement en pied de digue. 3.3 . LIMITATION DES IMPACTS DES TRAVAUX

Afin de limiter au maximum l’impact du chantier sur les populations riveraines, un chantier à faibles nuisances (bruit, odeurs, gênes) sera mise en œuvre. Il permettra de valoriser les déchets de chantier et de prévenir toute pollution accidentelle. Par ailleurs, les matériaux nécessaires à la réalisation des digues seront prélevés directement dans l’espace de mobilité du Lez, au droit de l’emprise des futurs ouvrages, ceci afin de restreindre le nombre de camions évoluant dans le secteur. Il n’est pas envisagé de faire appel à des apports de matériaux en dehors de la zone de chantier, autre que des enrochements et des géotextiles. Un schéma de circulation sera organisé et permettra aux engins de chantiers d’éviter le plus possible de passer à proximité des zones urbanisées denses. Ces dernières resteront également éloignées de la base vie. L’indication des itinéraires sera assurée par une signalisation appropriée (pistes et zones d’intervention).L’emprise des travaux sera strictement délimitée sur le terrain (bornes, balises, barrières…) Tout au long des travaux, un coordinateur sécurité/ environnement aura en charge le contrôle du chantier dans la zone à aménager.

MESURES DE SURVEILLANCE 4 .

4.1 . DIGUES ET BARRAGE

La surveillance des barrages et des digues est un élément essentiel de la sécurité des ouvrages, des personnes et des biens qu'ils protègent. Selon l’article R. 214-123 du code de l’environnement, le propriétaire ou l'exploitant de tout barrage ou digue surveille et entretient l'ouvrage et ses dépendances. Il procède notamment à des vérifications du bon fonctionnement des organes de sécurité et à des visites techniques approfondies de l'ouvrage.



Liste des ouvrages concernés par le projet de protection contre les crues centennales du Lez :

Barrage (ouvrage transversal au cours d’eau) : seul l’ouvrage de l’Embisque peut être considéré comme un barrage car il a pour vocation le stockage des eaux de crue,

Digues (ouvrage longitudinal au cours d’eau) : - Digue de protection éloignée des Ramières, - Digue du chemin de la Reine, - Digue rive droite et rive gauche dans la traversée de Bollène en amont et en

aval du pont de Chabrières. Le SMBVL tiendra à jour un dossier qui contient :

tous les documents relatifs aux ouvrages, permettant d'avoir une connaissance la plus complète possible de sa configuration exacte, de sa fondation, de ses ouvrages annexes, de son environnement hydrologique, géomorphologique et géologique ainsi que de son exploitation depuis sa mise en service,

une description de l'organisation mise en place pour assurer l'exploitation et la surveillance de l'ouvrage en toutes circonstances,

des consignes écrites dans lesquelles sont fixées les instructions de surveillance de l'ouvrage en toutes circonstances ainsi que celles concernant son exploitation en période de crue ; ces consignes précisent le contenu des visites techniques approfondies mentionnées à l'article R. 214-123 ainsi que, le cas échéant, du rapport de surveillance et du rapport d'auscultation ou du rapport de contrôle équivalent transmis périodiquement au Préfet.

De même, le SMBVL tiendra à jour un registre sur lequel sont inscrits les principaux renseignements relatifs aux travaux, à l’exploitation, à la surveillance, à l’entretien des ouvrages et de son dispositif d’auscultation, aux conditions météorologiques et hydrologiques et à l’environnement des ouvrages. Ce dossier et ce registre sont conservés dans un endroit permettant leur accès et leur utilisation en toutes circonstances et tenus à la disposition du service chargé du contrôle.

4.1.1 . Consignes de surveillance en crue

En période de crue, les points particuliers à observer seront les suivants :

les zones de surverse,

les érosions de surface, affouillements (turbidité de l’eau,…), les érosions internes (fuites, suintements, amorce de renard, fontis, cavitation

singulière,…), les instabilités d’ensemble (indice de mouvement de terrain : fissures, loupes,

bombement…) les désordres structuraux sur ouvrages de soutènement et perrés,

les brèches,

la vérification des accès aux digues. Cette surveillance fera l’objet à l’issu de la crue d’un compte-rendu écrit, avec photos et positionnement des désordres.

4.1.2 . Consignes de surveillance hors crue

En l'absence de dispositif d'auscultation adapté, seules des visites de surveillance régulières



sont à même de détecter une évolution de l'ouvrage et de prendre les mesures nécessaires au maintien de la sécurité. La surveillance a pour objectif de suivre l'état des ouvrages et de détecter les désordres éventuels des ouvrages. Les points particuliers (vannes, déversoir et surverse, système de vidange) sont visités au moins deux fois par an, dont l'une se situe systématiquement à la fin de la période des hautes eaux. Une tournée de surveillance post-crue doit absolument compléter ce diagnostic, sachant qu’elle s’effectue dans des conditions d’observations plus favorables et permet d’examiner les ouvrages qui étaient noyés lors de la crue. Cette tournée fera l’objet d’un compte-rendu présentant la totalité des désordres éventuels constatés. Afin de prévenir l’affaissement et les risque de rupture du barrage de l’Embisque et des digues, un levé topographique des ouvrages (crête de l’ouvrage et déversoir de sécurité) sera réalisé après chaque débordement notable et incident exceptionnel type séisme. Surveillance visuelle parcours à pied des ouvrages 2/an en étiage Repérage et mesure d'affaissement ou tout autre mouvement de terrain Repérage et mesure des zones d'érosion (interne et en surface), de ravinement Repérage et mesure de l'extension de la végétation Repérage des suintements Repérage et mesure de terriers Evolution des conditions d’accès pour l’entretien de l’ouvrage. A chaque visite, il sera noté les caractéristiques géométriques de chacune des détériorations existantes afin de pouvoir quantifier la vitesse du phénomène. Le repérage se fait à l'aide d'un topofil sur les plans d'ouvrages (1/500ème), les mesures à l'aide d'un décamètre. Les différentes données sont reportées à la main sur les plans puis mises au propre, et analysées comparativement aux données précédentes. Les niveaux d'eau le jour de la visite sont reportés dans chaque rapport de visite. Orifice de fuite 2/an État des ouvrages maçonnés, des joints et du raccord au corps du barrage et des digues Vérification du gabarit hydraulique éventuellement enlèvement des matériaux pouvant obstruer l'ouvrage. Déversoir et surverse (y compris coursier et tapis ou fosse dissipation).............................2/an Repérage et mesure de fissures structurales Repérage et mesure d'érosion, affouillement Vérification du gabarit hydraulique éventuellement enlèvement des matériaux pouvant obstruer ou endommager l'ouvrage



4.2 . SEUIL DES JARDINS ET PASSE A POISSONS

Surveillance a minima une fois par an et a la suite de chaque crue significative (prise régulière de photographies pour apprécier les évolutions), il s’agira d’examiner : - L’apparition de déstabilisation des blocs rocheux sur les rives et dans le lit (notamment au niveau de la passe à poissons), - L’apparition de renards hydrauliques au sein de l’ouvrage, - La présence d’embâcles de bois dans la passe à poissons (notamment à son entrée), le seuil et le piège à embâcles, - La croissance des plantations. 4.3 . VISITE TECHNIQUE APPROFONDIE

Une Visite Technique Approfondie des digues et barrages sera réalisée tous les 5 ans a minima. La visite technique approfondie portera systématiquement sur la totalite du parement amont et aval pour le barrage de l’Embisque et le parement cote rivière pour les digues (observation d’indices de glissement lies notamment aux sollicitations répétées proches de la vidange rapide, de signes d’érosion lies a l’écoulement, au batillage) ainsi que sur l’intérieur des pertuis (observation de désordres structurels, d’obstructions, etc.), en plus de toutes les autres parties des ouvrages. 4.4 . CONSIGNES DE PREMIERE MISE EN EAU

L’article R 214-121 du code de l’environnement et l’article 2 de l’arrêté du 29 fevrier 2008 modifié détaillent les principes d’une première mise en eau : formalisation de la procédure à suivre lors de la mise en eau, consignes en cas d’anomalies graves, surveillance permanente de l’ouvrage et de ses abords immédiats, rédaction d’un rapport à l’achèvement de cette phase. La première mise en eau concerne uniquement le barrage de l’Embisque, seul ouvrage pouvant stocker de l’eau. Elle sera conduite lors d’une crue supérieure à 30 ans selon une procédure préalablement portée à la connaissance des personnels intéresses et comportant au moins les consignes à suivre en cas d'anomalie grave, notamment les manœuvres d'urgence des organes d'évacuation, et précisant les autorités publiques à avertir sans délai. Pendant tout le déroulement de la première mise en eau, (correspondant à la première crue) le SMBVL assurera une surveillance permanente de l'ouvrage et de ses abords immédiats par un personnel composé de 4 personnes compétentes et munies de pouvoirs suffisants de décision. Le SMBVL remettra au Préfet, dans les six mois suivant l'achèvement de cette phase, un rapport décrivant les dispositions techniques de l’ouvrage tels qu'ils ont été exécutes, l'expose des faits essentiels survenus pendant la construction, une analyse détaillée du comportement de l'ouvrage au cours de l'opération de mise en eau et une comparaison du comportement observe avec le comportement prévu. Les barrages écréteurs de crues sont explicitement mentionnés comme pouvant faire l’objet de dispositions particulières définies par le Préfet, dans la mesure ou leur remplissage n’est pas programmable. Ces consignes ne sont toutefois pas approuvées par le Préfet. Afin de prévenir l’affaissement et les risque de rupture du barrage, un levé topographique du barrage (crête de l’ouvrage et déversoir de sécurité) sera réalisé après chaque remplissage notable du bassin (T ≈ 30 à 50ans) et incident exceptionnel type séisme.



MESURES D’ENTRETIEN 5 .

5.1 . DIGUES ET BARRAGES

Entretien de la végétation : débroussaillage total – état souhaité couvert herbacé le plus ras possible sur les parements supérieurs et crête d’ouvrage (digues et barrages), limiter (voire absence) de la végétation ligneuse sur une bande de 5 à 10 m de part et d’autre 2/an Dans la mesure où le barrage et les digues favoriseraient le dépôt des matériaux, des opérations de curage des fossés et des canaux de décharge (Saint Blaise, Valabrègue et Quartier de Saint Jean la Martinière) seront nécessaires pour optimiser l’écrêtement des crues et le ressuyage des terrains inondés. Cette opération, se déroulera après chaque passage d’une crue et à chaque fois que cela sera nécessaire. 5.2 . ORIFICES DE FUITE ET OUVRAGES DE TRANSPARENCE

Vérification du gabarit hydraulique, éventuellement enlèvement des matériaux pouvant obstruer l'ouvrage et pouvant à terme, avoir un impact sur la capacité hydraulique. Les matériaux extraits devront être stockés en dehors des zones inondables et leur réutilisation devra être compatible avec le résultat de l’étude géomorphologique en cours de réalisation. Des mesures particulières peuvent être mises en œuvre en fonction des résultats de la surveillance des ouvrages. Il peut s'agir notamment :

du piégeage des animaux fouisseurs et de colmatage des terriers

de divers travaux de maçonnerie, de reprise d'enrochements Afin de mesurer l’évolution de la cote du bassin de l’Embisque liée au transport solide, un profil en long du fond du bassin sera annexé au dossier règlementaire. 5.3 . SEUIL DES JARDINS ET PASSE A POISSONS

Les travaux d’entretien du seuil des Jardins seront réalisés par le SMBVL sur l’ensemble de l’ouvrage (seuil, passe à poissons et piège à embâcle). Les travaux d’entretien régulier (à réaliser hors période de crue) comprennent les tâches suivantes :

L’enlèvement d’embâcles;

L’abattage ou la coupe d’arbres sur les berges amont de l’ouvrage pouvant générer un risque;

L’élagage en lit mineur et le nettoyage des berges ; Dans la mesure où les ouvrages favoriseraient le dépôt des matériaux, des opérations de curage seront nécessaires pour conserver la capacité hydraulique. Cette opération se déroulera après chaque passage d’une crue et à chaque fois que cela sera nécessaire. Un chemin d’accès pour l’entretien est présent en rive droite.



5.4 . MOYENS MIS EN ŒUVRE

Ces mesures seront appliquées au moins une fois par an et au cours d'une visite après chaque crue. Un rapport d'observation et d'intervention sera édité annuellement et transmis aux services de l'Etat. L’entretien des ouvrages (barrages, digues, orifices de vidange, seuil des Jardins) sera réalisé par une entreprise retenue par le SMBVL. Cet entretien s’exercera entre le pipeline SPMR et l’aval de la ville de Bollène*. Les coûts d’entretien sont estimés à 92 000€ HT par an. Ces coûts se décomposent de la manière suivante: Débroussaillage des digues et barrage (y compris imprévus)

- digue de contention des Rami ères ................................................ 10 500€/an - barrage de I'Embisque ...................................................................... 2 700€/an - digue du chemin de la Reine ............................................................. 2 000€/an - digues dans la traversée de Bollène ................................................. 4 800€/an

Entretien des ouvrages de fuite et du seuil des Jardins (y/c piège à embâcle) . 2 000€/an Contrôle bi-annuel de la topographie ................................................................. 1 000€/an Visite de contrôle (3 visites par an) .................................................................... 3 000€/an Visite Technique Approfondie (tous les 2 à 5 ans avec la DREAL) ................... 2 500€/an Mise à jour de l'étude de danger à réaliser tous les 10 ans ........... 15 000€ soit 1500€/an Provision pour réparation et rénovation des ouvrages ....................................62 000€/an Un document de suivi des ouvrages pourra être mis en place afin de constituer un « cahier de bord ». Il s’articulera sur trois points :

L’état des ouvrages Le fonctionnement des ouvrages et le maintien de la capacité hydraulique

(vérification du gabarit et de la présence et le développement de dépôt sédimentaire).

Le milieu environnant de proximité

*Parallèlement, dans le cadre du Programme Pluriannuel de Gestion de restauration et d’Entretien de la végétation, un suivi régulier est exercé à l’échelle du bassin versant.

Documents

SYNDICAT MIXTE DU BASSIN VERSANT DU LEZ