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?R oOlill ars' •a-) SUR GERMAIN PILLON, SCULPTEUR DU ROI. Dans le cours d'un travail [br les orfévres de Paris que j'ai entrepris il y a environ quatre ails & dont je donne- rai bientôt, en attendant mon grand ouvrage, une forte de réfun,d pour mettre le rèfultat de uses recherches à l'abri des évdnesnens & de la mort, j'ai rencontré de précieux renfeignemens fur le célèbre Germain Pillon & fes enfuis. Tous les arts font frères, & on verra d'ailleurs par le plus important de nies documens que l'orfèvrerie de Paris avoir reçu des modèles du grand (culpteur. Ces document auroient donc été à leur place dans mon livre, suais des eirconftances dont il eft inutile d'entretenir le, ledteiir m'ont - fait délirer de publier 'dès maintenant ce que j'ai trouvé fut ce fujet. Les Bibliophiles françois, qui aiment autant les arts que les livres, m'ont permis de faire entrer dans le préfent volume de Mélanges ce que j'ai re- cueilli fur Pillon & fes enfans; - Baron J . Picnoiç. CHARLES IX ayant, par lettres données à Paris, Te ig odobre 1572, retenti Germain 1111 II Ii II 11111 - 00000057 76535 - oe

Sur Germain Pillon [sic] sculpteur du Roibibnum.enc.sorbonne.fr/omeka/files/original/96be517d72b7...SUR GERMAIN 1ILLON. Pillon comme conduc7eur conirdieur général en Part de fculpture

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  • ?R oOlill

    ars'•a-)

    SUR

    GERMAIN PILLON,SCULPTEUR DU ROI.

    Dans le cours d'un travail [br les orfévres de Paris quej'ai entrepris il y a environ quatre ails & dont je donne-rai bientôt, en attendant mon grand ouvrage, une fortede réfun,d pour mettre le rèfultat de uses recherches àl'abri des évdnesnens & de la mort, j'ai rencontré deprécieux renfeignemens fur le célèbre Germain Pillon &fes enfuis. Tous les arts font frères, & on verra d'ailleurspar le plus important de nies documens que l'orfèvreriede Paris avoir reçu des modèles du grand (culpteur. Cesdocument auroient donc été à leur place dans mon livre,suais des eirconftances dont il eft inutile d'entretenir le,ledteiir m'ont - fait délirer de publier 'dès maintenant ceque j'ai trouvé fut ce fujet. Les Bibliophiles françois, quiaiment autant les arts que les livres, m'ont permis de faireentrer dans le préfent volume de Mélanges ce que j'ai re-cueilli fur Pillon & fes enfans; -

    Baron J . Picnoiç.

    CHARLES IX ayant, par lettres données àParis, Te ig odobre 1572, retenti Germain

    1111 II IiII11111- 0000005776535 -

    oe

  • SUR GERMAIN 1'ILLON.

    Pillon comme conduc7eur conirdieur généralen Part de fculpture fur le fait) des mont,oies &revers d'icelles, les lettres du Roi durent êtreenregiffrées à la cour des monnoies, fous-lafurveillance & direétion de laquelle émit placétout ce qui étoit relatif aux monnoies & auxmétaux précieux.-

    La cour vit d'afl7ez mauvais œil la cationd'une charge nouvelle, qui . lui.fçmbloit, nonfans quelque raifon, faire une forte de doubleemploi avec celle du tailleur général des mon-noies, &Piflon ayant deniandé,le 18 avril 1573,qu'on entérinât fes lettres, la cour le fit venirle !Il- Voici le procès-verbal officiel des que-(lions adreffées à Pillon.& de fes réponfes.

    Di? x% jour d'avril Pan I573,a ejié mrndS&fait comparoir au bureau de la court des . monnoy;s,&. Germain Pilon, fculteur ordinaire 4u Roy, &à luy remonjiré que la dite court avoit veu les lettresde provijion par luy obtenues du dit feigneur, dePejiai de contrerolleur général de Part de fculture-fur le faiâ des monnoyes & revers d'icelles, & dit)qu'elle défiroyt dientendre d'iceluy quel.prouf& &utillité le Ro & la républic recepvràient -du, diEtèjtat (i), & ce qu'il entend faire au dit) ejiat &office.- -----

    (z) voilà une demande qui ne laifferoit pas que de lia.rottre indifcrète aux titulaires de quelques. emplois:créésde 005, jours. atr ....t i - -.-

  • SUR GERMAIN :PILLON

    4 dit) qu'il entend faire un inodelle de cire dePéflgye du Roy, pour fervir aux tejions & aultrespièces - où fon 4flgye fera eniprainEte, filon que ledfaige de Sa Majejié Je cbangéra d'an en an;

    fur lequel modelle. il:entend que k tailleur généraltaillera Je: poinçons; & fera fonnieux que k dittailleur général face fon debvoir filon k tno'delle quiluy aura baillé, tantpoùrPéfigy:que pour k. reversd'icelle, fleurs de là, courOrn;er& ault,'es cara-thiires qu'il, convi6ydra à icellei, donnknt ordre quèla cjn;étrie & proportion y fera gardée; & me/mesoit k dUt t»illew:générai ne .s?acquiéleroyt feffi

    fanent à repréfenter la cire & modelle rqui lut'auroyt baillé, entend les tailler luy-mefines, &en faire . ki piiiçons ail ce nécejraires en fer &acier, tant pour, le fait? des Siffles monnoyes queaultres pièces de plaqir que k dit) feigneur voul-dra faire faire, en le fatisfaifant filon les tauxesordinaires & que le dit? ejiat . k mérite,, oultre- fisgargesr ... ..

    Luy a ejié remonfiréqite Pocca[ion de la diverfitéde Péfle du Roy que l'on voit taux. ménnoyes .deFrance ne vient: pas, tant .de la faulte du tailleurgénéral que des tailleurs particuliers, qui dijènt queles poinçons de ?éflye. que l'on. leur envoye.fe rom'petit en frappant les pilles, & aucunes fo's dès lepremier coup, par faulte . de la trampe, acier, ouaultre mallefajJon, au moyen de 'quoy ilzifont contraintlz, pour ce que cella advient; aucunes fojs èsrnonnoyes longtaines,. que. cela apporteroys ungchommaige auparavant que d'avoir recouvert . ung

  • 4SUR 9E1 •tMAIN PILL0N.poinçon, iii font eulx-mefmes le poinçon de la di&e

    éfi.A dit) qu'il y ,net)era Jfi bon ordre que le dit)

    inconvénient n'adviendra point), & que plujlotJjenverra aux tailleurs particulliers :mg me/nie fubgeEt que au tailleur général, &-aura l'oeIl que l'éjigyedu Roy fera bien rep:éfentée en toutes fis inonnoyes.

    Soit le préfent at'te & déclaration, enfemble leslettres obtenues par le dit) Pillon, rnonflrez ?Jignjffiez à Claude de Hery, tailleur général, pourvenir dire au premier jour ce que bon luy.femblera.

    Fait) en la court des ononnoyes, le 21°. jourd'avril 1573.

    Le 28 du même mois, Claude de Hery, tail-leur général, ayant été mandé pour être inter-rogé au fujet du nouvel office, déclara s'enrapporter à la cour, pourvu. que Pillon décla-rât qu'il n'entendoït pas lui nuire en foii:état.Pillon, préfent, déclara qu'iln'avoir entendului faire aucun tort, ami entendoit fuivre feule-ment fis diètes lettres. -

    Les réponfes de Pillon & l'acquiefcementde Claude de Hery n'ayant pas fatisfait la courdes monnoies, elle adreffaauRoi, le 5 may 1573,des remontrances dans lefquelles, rappelant &approuvant la création, en août 1547, de l'of-fice de tailleur généraldes monnoiesde Franceen faveur de kfeu Marc Befchot, l'un des plusexcellent graveurs dejèn temps, elle repréfentoitau Roi que la nouvelle charge étoit inutile&

  • SUR GERMAIN PILLON

    de nul effet, venant feulement à la-foule & dimi-nation dés finances.

    Cependant le Roi envoya, le g juin, deslettres de juffion pour faire recevoir Pillon;&, fur une nouvelle requête de ce grand ar-tiffe, en date du 7 juillet (i), la cour ordonnaqu'il feroit informé fuivant l'ufage) fur la vie& la religion du pofrulant. Voici le procès-verbal de cette enquête. L'intérêt des détailsqu'il contient Fe recommande affez de lui-même pour que je me difpenfe de le fignaler.

    Informacion /a née par nous, Guillaume Defmou-lins, confeiller du Roy & général en la court desmonnoyes, commif/2rires en ce/le partie, fur la vye,faute, renommée & religion cutholicque de maifireGermain Pilon, en laquelle ont eflé oyz les teftnoingznommez par le dia Pillon ainfy qu'il s'enfuit'!:

    Du .neufviefine jour de juillet 1573, du matinaprès l'beure de .dix Jeures, au grefe.

    Ilonnorable ho:n!ne Nicolas des Avenelles, bour-goys de Paris, demeurant ès faulxbourgs. Sainêt-Yacques, aagé de 63 ans, ou environ, après fer-ment, fffc...

    Diâ qu'il congnoifi le dit? ma(fire Germain P11-ton dès fon ange, parce qu'il eji natifdes dit?sfaulx-bourgs Sain&-7acques, & proche voifin dudift dé-pofant, lequel il n tousjours congneu homme de bonne

    (i) je ne la donne pas ici parce qu'elle n'eft siie Iign&de lui & ale parois faite par fon procureur.

  • SUR GERMAIN .PILLON.

    vie, - tini de fa jeuneffe ,premier, fécond que troi-fiefme mariaige, & vivre catbolicq:Snent commeung bon . fidelle chrejiien, luy en éryant tôusjoursveu (fie).... les aêtes en efglfts de ce/le tille, ne •luya veu tenir aucun propos mal fentdnt de la f,conti-ela diEte religion,catholicque, appôjiolicque &romaine. -

    Ya fceu, -jeu, n'y entendu qu'il ayt ejld reprinsd'aucun cas. ..1 • - .r -

    Et 41 ce qu'ila dit), & s'eJlfoubzJigné N. DES

    Richard Toutain, maijire orflvre, demeurant ai!Sagittaire, fît pont-au Cbangq cagé- de 45 ansou environ, après ferment, &c...L. .r

    Dit? qu'il (ai congnoiJTanceidu dit) Pillon dès &depuys 18 ans, parce qu'il -a bejbignè depuys le dit)temps pour le dit? depofant & autres .orjkres, àesbaucber des flgures. de fculture & modelles dontl'on ufe en leur eJlat. d'orftvté, & ejiime qu'il e!!Pung des plus fçavans hommes de ce ryaulme encefi ejiat, & l'a .tousjèurs depuis le di& temps veuvivre catholicqtement, aller .à là ineJj'e à Saint)-Bertbelemy &. autres églijès, & veu faire tous attesde bon & fidelle chreflien, n'a fceu qu'il i't efléreprins d'aucun cas..

    Et efi ce qu'il a dit), &s'eJlfoubzjigné R. Toti-TAIN.--

    Honnorable homme Guillaume Brumant, mar-chand, bourgoys de Paris, demeurant ès faulx-bourgs S1Yacques, aagé de 46 ans ou environ,après ferment, &c....

  • SUR GERMAIN PILLON.

    Diff avoir coiignofl?mce dudiEtPillon dès lB ans,parce qu'il tft né ans duEls faulxbourgs St.jacques,.&. mefmes fi congneu le père du diEl Pillon, & l'atousjours depuys le diEl temps congneu homme deblet, & bien vivdi;t fans îiicu» reproche, fçaytqu'il cli de la religion caholic que, appojiolicque &romaine ,'pour luy , - en avoir veu faire les a&es, &entre autres, le- diEt, dépofant luy a tenu fur les foinde bapt6ne ung j?en enfant en .l'ég4/è d'Arcueil,près Paris; n'afceu ni entendu qu'il ayt ejié reprinsd'aucun cas digne de réprébenrion....-

    Et eh ce:qu'ila dit), & s'eJ1foubtJign: GUIL-LAUME BRUMEN.

    -•DESMOULINS.

    Soit monjiré ait général du Roy. Fai5ten la cour des monnoyes le 9e joui- de juillet 1573.

    e confens que le dit) Pillon foit receu ainfy qu'il.efi mafldé par les let)tes deprovijion à luy expédiées,fans faire aucune expérience, aclendu qu'elle efinotoire & tefmoigné par les diEles leêtres.

    -Fait) le-dit) jour.GODEFROY.

    A la fuite de cette enquête, la cour enre-giftra, le 3 août, les lettres de provifiori deGermain Pillon. Elle a-voit d'abord décidéqu'il ne feroit payé qu'après tous les officiersde la cour; mais Pilon s'étant plaint, le w août,que fi on renvoyoit le payement de fes gagesaprès les chevauchées • taxations & autres

    I'.

  • SUR' GERMAIN 1'ILLON.

    droits, il neferoit jamais payé, la cour dé-cida, le g feptembre, qu'il recevroitfes gagesaprès les préfidens & confeillers, & en mêmetemps que le tailleur général. -

    Après ces difficultés préliminaires, GermainPilon paroît avoir joui paifibleinent de fonoffice. Comme il avoit vu, en août 1575, paf-fant par la Monnoie, des nionnoyers travaillerù, des francs & demis pour la plupart mal ou-vrés & monnoyés, il en fit fon rapport à lacour, qui commit, le go août 1575, deux defès confeillers pour remédier au défordre quilui étoit fignalé.

    Le 8 mai 1581, il comparut comme témoinà une enquête faite fur Alexandre Olivier (i),pourvu de l'office de maître ouvrier, & con-du&cur de la monnoic des étuves. J] prenoitalors le titre de fculpteur 4u Roy & contrô-leur des effigies de Sa Majeffé. II ('e dit demeu-rant à Paris (c'étoit probablement dans l'enclosdu Palais, puifqu'il étoit paroifiien de la dia-pelle baffe du Palais), & dgé de quarante-Jîx ansou environ.- Il dit, dans cette enquête,congnoiJ7re le dit

    (i) J'ai trouvé bien des chofes fur ces Olivier. Jeanne desjours, veuve de Réné Olivier, préfenta, le 23 mars 1629,J. Warin, depuis alTer cclèbre, pour exercer l'office deconducteur de la monnaie du Moulin, pendant la miro-rué de Pierre & Denis Olivier les enfans. Elle l'époufaquelque temps après,

  • SUR GERMAIN PILLON.9Alexandre Olivier depuis dix ou douzeans ou envi-ron, pour avoir hanté - & fréquenté avec AubinOlivier,père du dit Alexndre,&eJlrefon prochainvoi'ùz.... & l ' o vers fts pafques en la paro(/fede la baJ7je chapelle du Palais, oh ils font paroifficus.... -

    Au commencement de l'année 1582, Phi-lippe Damfrye (i) ayant été pourvu de l'officede tailleur général des monnoies de France,la cour des monnoies, qui paroît avoir été peufatisfaite de fon talent (z), décida que, non-obftant cette nomination, tout le monde pour-toit fe préfenter dans huitaine, afin de concou-rir pour l'office de tailleur général. Pillon futchàrgé, à cette occafion, de faire fix effigiesdu Roi pour fervir de modèles aux concur-rens; mais Philippe Damfrye obtint des lettresdu Roi, le 16 mai 1582, pour empêcher le con-cours, & quoique la cour des monnoies eûtperfifté d'abord, il fut reçu quelque tempsaprès tailleur général fans concours, malgré lamauvaif'e volonté de la cour des monnoies &les oppofitions nombreufes qu'avoit fouIvées

    (i) Bien connu des bibliophiles comme l'un des deuxpremiers introdu&eurs dans l'imprimerie des caraètesde civilité &c.; mais ce qu'on ne fait peut-être pas, c'eftqu'il faifoit des fers è marquer les eouvertdres des livres.

    () 1/nec le poinçon prefente par Philippe Darnfrye, onfrappera des fers pour inonnoyer deniers lui feront prefentésauRoy polir favoir s'il s'en contente. 3 février 1582. -.

  • 10SUR GERMAIN PILLON.fa nominati1on. Parmi ces oppofitions, on remarque celle de Pilldn; -elle, eft en date daIi mai I582 II y eft dit que Damfrye avbitconfeffé-fon infuffifance, puifqu'ilavoit dé-cliné le concours, & que lui Pi11on,avoitintérêt à s'oppofer à fa nomination; car fi.lètailleur , général- ne fail bien imiterles cires &modèles qu'il doit prendre de lui, :ron iuy imputeroittoujours la faulte,- &fembleroit que da Cire 'Pat luybaillée .n'esjt été bien 'faite; 1 :•',::- ie j

    Il paroît que. ces craintes.étéient fondées,car le-9 décembre 186, Pillon fie plaigtioitque-le tailleur, général & les tailleurs

    n'imitoient pas fies rnodèles4acei qui ,don-noir -beaucoup. de facilité pour contrefaire lesmonnoies; k il .demandoit que Damfrye' fûtforcé de. lui communiquer les piles '& trouf-feaux-fortant 4e 'fes mains iLe 12 décembre,le procureur général prenoit des concluionsconformes, & requéroit que toutes les mon-noies de province fuflènt fournies de.nbuveauxpoinçons-bien faits. Damfrye invoqua les pré-rogatives de fon office, d'après lefquelies.tousles tailleurs particuliers des monnoies devoientprendre poinçon de lui. Néanmoins Pillonayant offert de baille,- une cire 'bien imitée, qu'ilmonjireroit à la cour, & après, la trouvant 'bienfaitte, feroit baillée au graveur (fie) général pont-faire les poinçons, lefquels, ejiant faiêts, les' coin;muniqueroient, lui FilS & Damf,'e, enfemble-ment, & après les inonjireroient à la cour, il fut

  • SUR GERMAIN PILLON..11

    chargé de préfenter cette clic à la cour desnionnoies......

    Après la mort de I-Ieûri ifi, Germain-Pilonpartagea, l'avis de la majorité des François,qui penfdient qhel?héréfie de Calvin ne de-Voitpas t s'affeoir fui le 'trône deFfance,

    -niais ?qui reconnurent les , droits di Roi légi--time aultitôt qu'il revint -à la religion de-pères. il reftL donc -à Paris, tandis que Dam-fryè s'toit au 'contraire retiré à Tours1 C'eftlui- qui fut- chargé.- d'exainiPer, les poinçonsde l'effigie de Chrlés :X (cardinal de . Bout-bon), faits' paf trois concurretis, lift-une-dire donnée par lui. Il déclara, le njan-viet 1590, celui de Philippe Regnaultétait k plus apfrocbant -de la dite cire ,. & 'plusferhhMble, parce que, d& tout e,f tout, les Jinéamens& poJlz6e - eJloient mieux iMités, les inulcies (t)mieux liés enfemble, & tout ce qui «oit requis àl'imitation du-dit portrait (2).

    Pillon mourut bien peu' de temps après;-peut-être fin-cc d'une maladie contagieufe qui

    (i) Mot très-mal écrit & douteux, -(2) Nicolas Rouffel, gr&-eur à Paris, un des tandidats

    d*incés;'fe laigioit le i février que Regnault avoir eula cire de Pilton chez lin au lieu de travailler comme lesautres chez les coniniiffaires de la cour des mouroirs, &qu'il avoit fait corriger fon poinçon par Pillon. Il invo-quoit à cet égard le témoignage de Raphaël l'ilion, fils deGermain, & demandoit qu'on d6fdrt à Regnault le fer-ment fur ces faits. Il fe ddflfta cependant de fa plainte.

  • 12SUR GERMAIN PILLON.- régnoit alors à'Paris; & dont Lefloille a con-ligné l'exiltence. Le 8 février fuivant, le ducde Mayenne étant à Dammartin, donna à Cet-vais Pillon, fon fils, l'emploi dont il avoitjoui. La cour des monnoies fit les plus grandsefforts pour faire fupprirner cette charge, quilui fembloit faire double emploi avec celle detailleur général. Elle déclara, le 23 mars,malgré des lettres de juflion, qu'elle ne pou-voit ni ne ' devoit procéder à la vérificationdes lettres de provilion dudit prétendu office&• deux années s'écoulèrent fans que le filsPilloti fit de nouvelles tentatives.

    Dans cette même année 1590, nous voyonsparoître un autre fils de Germain Pillon, qui,à ma connoiffance, n'a pas encore été cité, &qui paroît avoir partagé les travaux de fonpère, mais non jufqu'à préfent fa gloire RA-PHAËL PILLON (i) UJrnfiPC fculpteur & arcbi-tac du Roi, comparut, le 8 mars .1590, augreffe de la cour des monnoies, comme témoindans:le procès d'un certain Galéas de Vigère,

    -Italien, natif de Pife, & foi-difant prêtre, quifut condamné, le 19 du même mois, à l'amendehonorable, au banniffement & à 50 écusd'amende,-pour avoir conftruit des fourneaux& réuni des recettes pour falfifier l'or & l'ar-

    (i) On a vu ci-deftus (page 179, HOtO 2) que Nicolasltouftel, invoquant fou tdrnoignage diÇoit qu'il étoit filsde Gcrinai!1

  • SUR GERMAIN PILLON..13

    gent. On voit dans fa dépofition, que je donneplus bas in extenfo, qu'il avoit travaillé à lafépulture du chancelier de Birague (i), qui aété jufqu'ici attribuée exciufivement à Ger-main Pillon. On pciurroit même induire, destermes qu'emploie Raphaël Pillon, qu'il y tra-vailloit feul : mais j'avoue que j'aimerois mieuxcroire â un oubli de fa part, ou à une omifiuondu greffier des monnoies, que de retirer àGermain, en me fondant fur le filence defonfils, l'honneur d'avoir travaillé à ce monu-ment qu'on luilui n généralement attribué juf-qu'ici. H cil probable que Raphaël Pillon, qui,fi Bonfons a dit vrai quand il fixe à juin 1535(P° partie, fol. 93, vo) l'achèvement de cemonument, n'avoit alors que vingt-quatre ou

    (z) ce monument Si repréfenté dans les antiquités deParis (Il- partie, par Jean RabS, Paris, 1588, D 103 vo).La flatue du cardinal a feule été confervée & fe trouveau Mufée du Louvre. On voit aulli au Mufée la belle lia-tue de Valentine Balbiani, fcnnae de M. de Birague avantqu'il entrât dans les ordres. A côté d'elle eli repréfentéun charmant petit chien, qui eli certainement celui dontFlauainio de Birague, neveu du chancelier, a célébré lafidélité dans ces quatre vers (f° 145 r, éd. 1585).

    Épitaphe d'un petit chien de Madame la chancelièrede Birague.

    Ce petit chien aima tellement fa inaiftreflQu'après qu'elle eût quitté la terre pour les cieux,Le regret caufa tant en Von coeur de triflelreQn'aI'rès trois jours laiffa le vivre foucieux.

  • 14SUR GERMAIN PILLON.vingt-cinq ans, aidoit feulement fon père. Leie&eur en jugera.

    Voici maintenant la dépofition de RaphaëlPiflon:

    Par-devant nous, Pierre Monet & MartinGoJ,reau, confeiflers du R6y.noflre /ire en fa courtdes monnoies, comlniffllires en cèjie partie,' & à larequejie du procureur général du Roy.-.

    Du ville jour de mars 1590, au grefe de ladite cour.

    Rapbaél Pillon, -Ille fcuiptedf & arcbita?e dit-Ro.y, demeurant en rqle du Pallais, âgé 4e, trenteans ou , enjiron,1. • I I..•r

    .1 di&. congnoiJlr Gaiias de -J'igère, fojPdiJhntpi-ebjire & ferviteur domejiique de dej/*nt M. 1ecardinal de Birigue & -lit des cérémonies. dé facbapelk, lequel di5t congnoijlre depuis douze- ans ouenviron, & que par plu fleurs fois il a communiquéavec luy, & - qu'il y o environ ung an que le di&Caillas pria luy de»oTait de graver & môullerune figure .deboujl ayiSles bras pendans ' la -faire droi5te, - de longueur de fejè -à buit poulces,& p-on;it de l'aller voir à foui logis pour devj/'er dela dite figuré; & ni efnies 'di& que depuis fit ftp-moines en çà, le di& Gdflids, trouvant le diti dèp-pofant -en la rue de Béthizy, devant le logis de M. dePiddeville (i), luy parla de rechef du dû? moufle

    (i) Benoifi Milon, feigncur de V., célèbre financier.Voir fur lui LEftoile, à avril 1588,ù- LabibIiothèqtie deMine de ?loiitpenlier, iailleurs, -

  • Suit GERMAIN PILLON. - 15

    & figure d'homme c'y - deJJ'us mentionnez. Toutefoisdit) qu'il congno:fl le dit Caillas comme de mauvaifepaye, qui luy cauJ'a de négliger de faire les diCtesfigures. Et outre plus dit) que le dit) Callias JemeJloit de beaucoup de chofes (ï), comme de calci-ner, & pluJieùrsautt-es receptes. Et outre dit)- quele dit) Caillas luy: avoit-dit't quilfçavoit une receptepour luy inonjirer dans l'ongle -du doigt .d'ung -enfantvierge plufieurs ébofes qui peuvent -advenir, commevoir peifonnes i&ingtaines, abfentes & préfentes-, &plufieurs autres divinations; & ce parle moyen d'unpetit enfant- vierge, lequel regardant dedafts- le dit)ongle, pourroit réciter les- chofes -que le dit) deppo-fant déjiroit favoir; & -luy dit) le dit) Gallias:.ceschofes' lorfque le dit deppofant travailloit (2) à lafépulture de feu M. - le cardinaL de Birague, enl'égljfe de Sainte- Catherine du 17a1 des Efcôlïersde.cefle diCte ville.-Et efi tout ce qu'il a-ditl-çEJs'ejlfoubzfîgné. --. -PILON (). - -

    -(i) Quand on 'arrêta on trouv:f fur lui & chez lui lesrecettes les plosbizarres, dont le -greffier des Monnoies nColifçrvé lcsprenners & derniers mots.TeIles font celles-ci- u Lefoir en allant Couchern ad honore,,j diaboli &tôtius carié inferhaiii.... obteaperabilis amen:- -.-

    Vous fault'piendre un entant vierge ou une femmegrolîé ---- -km inodeaccouftumde. -----. ---- t

    (2) Bonfons dit que ce monument fut achevé enjuin 1585. On pourroit croire que Raphaël Pillon fait ai-lufion à une époque moins éloignée, mais connue il ditplus haut qu'il connoiffoit - Galéas depuis douze ans, ladate -donnée parBonfons -peut très-bien être exac - - -

    (a) Ccli le feul membre tic la famille que j'aie vii écrire

  • SUR GERMAIN PJLLON.Cepehdant, le 13 avril 1592 Gervais Pillon

    apporta à la cour de nouvelles. lettres de juf-lion. II demandoit qu'en confidération deslettres par lui obtenues en i 590, & aufli pourlui donner meilleur moien, occajion & voulunté de'efiudier, travailler - & mettre peyne de pat-venir

    5-' Jfe rendre capable. des vertus & perfe&ions defou père au dit art de fculpture, il plat à la cour,de fa grdce, ei:térinerfes lettres. Malgré cette tou-chante fupplique, la cour décida que des re-montrances feroient faites au duc deMayenne..

    En effet, le famedi 21 novembre 1592, JeanRegin, préfident, Robert Béquet & Jean Fa-vier, généraux des monnoies, & Denis Gode-froy, avocat général, ayant été trouver le ducde Mayenne, de fept à huit heures du matin,.en l'hôtel de la feue reine mère, pour lui de-mander le payement de leurs gages, le duc lesengagea à lui remettre un mémoire. Après, ditle réda&eur du procès-verbal de cette entre-vue, nous dit le dit feigneur duc qu'il nous prioit derecqwoir ung nommé Pilla,z en PeJIat de contrôleurgénéral des effigies des monnoies de France. Lorsremonjirafines que ce n'efloit point ung office, ainsfeulement une conimiffion - - - - Bien eji vray que le feuRoy, voulant gratjffier le père du dit Pillon, pour

    fon nom avec une feule L. Je n'ai plus rencontré le nomde Raphaël Pilon; & comme il ne fuccéda pas à fou frèreGervais en 1 .595, je fuppofe qu'il mourut jeune ainfi queka deux frères Gervais & jean. H

  • Suit GERMAIN PILLON.17

    l'excellence qu'il avoit en Paît de fculpture, Im- avoit baillé cette commiffion pour prendre gardefin les qgies des dites montjoies de .France .....tS qu'elfe feroit fupprimée après fa mort....joina gîte le d?ft ejiat n'eJl aucunement nécfl2zire,d'aultant qu'on ne fait aucune egie aux mon-noies. J\Téantmo jus le dit feigneur nous dit qu'ilnous prioit de le recepvoir & faire quelque chofepour l'amour de Iuy, & à Pin fiant nous nous fe-tions retirés.

    Le 14 décembre, Gervais l'ilion, prenantla qualité de fu1pteur du Roy, ayant adrefféune nouvelle requête, la cour ordonna qu'ilferoit, fuivant l'ufiige, informé fur fa vie &moeurs (x). II fut enfin reçu, le '5 janvier 1593,â la charge de ne pouvoir réfigner l'es fondions& de n'être payé qu'après tous les membresde la cour. La cour décida encore qu'il four-niroit le tailleur général de cires, & qu'il neferoit pas remplacé. On lui avoit donné à fairecomme épreuve une cire d'après une pièced'argent du feu roi Henri III. Il mit dixjours à la faire. Ayant commencé le 24 dé-cembre ij; il rie finit que le 3 janvierâ caufe de la fête de Nol, & auJJ:' des grandesfroidures. - £

    Cependant Henri IV étoit entré à Paris le22 mars 1594-. Avant d'être devenu paifible

    (i) Cette enquête fut faite le 16 Wcembrc , nais elletic nous a lias drd confervée,

  • SUR GERMAIN PILLON,

    potkfièur de fbn trône, il avoit iùcceflivementaccordé à cinq perfoijnages la place de con-trôleur des effigies, dont avoit joui Pillonj0 en ï590, peu après Iq mort de Pillon; àNicolas Damfrye, fils. de Philippe; puis ce Ni-colas étant mort en fepteibre 1590, dans lesrangs de l'aniiée royale; à Philippe Damfr e lejeune, fils de Philippe Damfrye (fleuri émitalors à Chauny); 2° le 20 o&obre 1590, àThéodore du Heffin, orfèvre en or, argent ,.fer& bronze, natif de Vautard en Gueldres (i);g" le 18 décembre 1591, étant devant Rouai,à Eftienne Gendron; ° en 1591 (mention le3 juillet 1 .592), à Benjamin Foullon, l'on.peintrc& varia de chambre ordinaire; 5 0 en-fin; le 4août . 1592, il av9it . renouvelé le donde cet office à Philippe Damfrye le jeune. Celane l'empêcha pas toutefois de donner, leiq avril 1594, des lettres pour conférer lemême emploi à Gervais.Pillon, qui les préfentale 19 août fuivant. La cour des monnoies qu.auroit voulu rofiter des circonfrances pourfaire fupprimer un emploi qu'elle regardoitcomme .une. finécure, décida qu'elle adreffefoit au Roi des remontrances à cet effet. Maisfiés efpérances furent loin d'être remplies.Philippe Damfrye, que nous avons vu avoirété pourvu du même office à Tours, en difpu-

    (i) Li cour des monnaies de Totirs refufa, coiiiin >c celletIC Paris, de donner lin fucceffeur à l'ilion.

  • SUR GERMAIN 1'ILLON.19toit la poffeflion ùPiIlon. La cour des monnoiesles renvoya tous deux, le a8 avril 1595, de-vant les requêtes de l'hôtel. Avant que la diffi-culté eût été réfolue, Gervais Pillon mou-rut ( i ); & le 31 o&obre 1595, le Roi tendoitune déclaration explicite ai faveur de Ph-lippe Danifrye.

    Philippe Dainfrye fut reçu le 7 juin 1596,après une vive oppofition de la cour des taon-noies. Il mourut avant le ii février 1604,car le i r mars, jean Pilon, autre fils deGermain, préfenta des lettres du Roi. endate du xi février, lui accordant l'office decontrôleur général des poinçons & effigies,vacant par le décès de Philippe Damfrye.

    Mais le Roi qui, l'année précédente, avoirtrouvé fort agréable la médaille double faitepar Guillaume Dupré, fon fcttlpteur, où luy& la Reine étoient repréfentés. en une alliancede Mars & Pallas (2) faite à leur feniblance,

    (a) Mnfi nous devons placer cette mort entre le eS avril& le si octobre

    (a) Avec la devife Propago imper!!. J'ai vu un Curieuxmémoire de ce Dupré à la date du 22 août 160. u li ya environ (ix ans (5' ef%-il dit), que le Roy vit la premièrefois de la fculpture du demandeur; en la gentillefl'e & lagrâce de l'ouvrage qui lui fut préfentd, ayant reconnu queDupré promettoit quelque eliofe de grand & de bardy s'ilchoit employé en la fculpture, cela meut Sa 1 %1ajeflé dele retenir à fun fervice & de liiy donner agis au Louvre& cent 'efeus d'apjiointeiuent.

  • 20 SUR GERMAIN 1'ILLON.

    le Roi, dis-je, qui avoit d'ailleurs appris queDamfrye, à qui il avoit permis de difpoferde fa charge, avoit eu l'intention de la réfi-gner à Dupré, & avoir même reçu de l'argentde lui à cet effet, révoqua, le 7 o&obre,les provifions expédiées, le 7 février, à JeanPillon, & donna cet emploi à GuillaumeDupré.

    Cependant, après diverfes péripéties, aprèsle refus d'abord fait (versoétobre I6o4parJean Pillon de concourir avec Dupré pourun modèle de l'effigie du Roi, un arrêt duconfeil du Si janvier i6o6 décida, pour met-tre tout le monde d'accord, que Dupré &Pillon exerceraient enfemble l'office de con-trôleur des effigies, à charge de fuppreflionde l'un des deux offices à la mort de l'und'eui.

    Jean Pillon avoir été pourvu de la chargede contrôleur à un âge peu avancé, car iln'avait que vingt-huit ans le 26 juillet 1607,lorfqu'il comparut dans l'information faite cejour fur Gilbert Olivier, nommé, en rempla-cement de fon père, naître ouvrier & con-du&eur de la mdnnoie du Moulin. Il déclaraqu'il le connoiffoit depuis fan enfance, &avoir joué avec lui chez Germain Pillon, fanpère. A cette même enquête comparut auffiAntoiie Pillon, élu & eonfeiller en l'électionde Melun. Il me paraît bien, à caufe de laconformité de nom, de demeure & de dé-

  • SUR GERMAIN PILLON.21

    pofition, devoir être confidéré comme frèrede Jean Pillon. Ii avoit alors trente ans, &deméuroit, comme Jean, dans l'île du Palais.

    jean Pillon mourut au - commencement del'année 1617, car le 27 février de cette an-née, le Roi aecorda.à Guillaume Dupré les400 francs d'appointements dont il jouiffoit,portant ainfi à 800 francs ceux de Dupré.Ces lettres ne furent enrcgifrrées que le27 mars 1624, après des lettres de jufflon du31 janvier . précédent. -

    C'eft la dernière mention que j'aie trouvéede la fiimillePillon dans les archives de la courdes monnoies. Il en réfulte que fur quatre filsde Germain Pillon qui nous font connus, deux,Gervais & Jean, moururent jeunes, après avoirexercé fueceffivemst, & tous deux malgrébeaucoup d'obftacles, les fon&ions de, con-trôleur des poinçons; deux autres l'un, Ra-phaël, exerça brillamment Part de fou père;l'autre, Antoine, fuivit une carrière diffé-rente.

    D'autres antiquaires, plus heureux que moi,faventou ('auront peut-être ce qu'ils devin-rent, & fi la Franco conferva longtemps, grâceà eux, la poftérité d'un des plus grands artifiesqui l'aient honorée (i).

    (t) Je Inc fuis t,oviié à donner dans cette Notice (tiréeeutiâresuent des archives de la Cour des nionnoies) la datetics docuincns que j'ai con r0i tés. Cette indication fu nu

  • 22SUR GERMAIN I'ILLON.

    pour retrouver ces originaux fi 011 délire les confulter. (Re-gil%rcs civils, regilires criminels, lettres & ordonnances &liaffes.)

    Pendant l'imprefflon de cc Mémoiie il m'a été commu-niqué par M. Berry, qui a commencé depuis plufleurs an-nées 1111 travail tr-iniportant fur Paris, une ilote relativeà des niaifons appartenant à filleul, & où il demeuroitprobablement iorfqu' il fut nommé contrôleur général despoinçons. (Voir pages 173 & 175.)'. De W Germain l'il-ion, fèulteur du Roy, pour une place citant le long desmurs & allées d'icelled avecq deùx tours, allant jufquesà la porte Sain&-jacques, ira derri&e des inaifons à luyappartenant & ii lui,ljaillée moyennant treize efcus vingtfris tournois par ail, dont cf: cy fai& recepte pour ladiélo année de s compte.

    .iDiidi65l Germaili Pillon pour une petite place allifeau dc-rriére des maifons du duR Piflon. n (KlC , 417-18P 428 v0.)

    Dans un autre regiflre il eft dit que ce lieu avoir étédélailFd par l'ilIon yant la guerre & navoit pas été r-raNi dans f011 ancien état.

    Cette place étoit à l'orient de la porte Saint-Jacques.On remarquera que Pillon, cité dans ce compte de z600,

    droit mort dès 1590, mais on fait qu'on confervoit fou-vent dans des comptes de cette efpèce les noms des an-ciens propriétaires, quoiqu'ils foffent morts ou entrentvendu leur propriété.

    On peut voir une belle épitaphe de Germain l'ilIonpar le préfident Maynard , dans le Journal de Verdun defévrier 1 79 . Elle tif tirée des Mufes françoifes, éd. de1606, f. 391 V°.

    FI N.