Upload
others
View
0
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Photo: NRC - RCA
STRATEGIE CLUSTER EDUCATION REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE 2019-2021
JANVIER – DECEMBRE 2019 – 2021
0 | P a g e
Table des matières
1. PREFACE .................................................................................................................................................... 3
2 INTRODUCTION ............................................................................................................................................ 4
3 OBJECTIF DU DOCUMENT ........................................................................................................................... 4
4 VUE D’ENSEMBLE SUR LA SITUATION ........................................................................................................ 5
4.1. Du contexte général de la Centrafrique .................................................................................................. 5
4.2. Aperçu de situation éducative.................................................................................................................. 6
4.3. Structure du système éducatif centrafricain ................................................................................................ 7
5 LES OBJECTIFS DE L’EDUCATION EN URGENCE ........................................................................................ 7
5.1. L’Education en urgence pour « sauver des vies » ................................................................................... 7
5.2. L’Education, un droit fondamental .......................................................................................................... 8
5.3. L’Education, outil de la protection de l’enfant ........................................................................................ 9
6 COORDINATION DU CLUSTER EDUCATION ................................................................................................. 9
6.1. Structure du cluster ........................................................................................................................................ 9
6.1.1. La Cellule d’urgence du MEPS ............................................................................................................... 9
6.1.2. La coordination du Cluster Education.................................................................................................. 10
6.2. Objectif et fonctions du cluster Education ................................................................................................. 11
6.3. Domaines d’intervention du Cluster Education .......................................................................................... 12
6.4. Performance du cluster ................................................................................................................................ 13
6.5. Coordination avec les autres secteurs (intersectorialité) .......................................................................... 13
6.6. Coordination avec le Plan National de Relèvement et Consolidation de la Paix (RCPCA) ....................... 14
6.7. Coordination avec les acteurs de développement (GLPE) ......................................................................... 14
7 PRINCIPES DE LA STRATEGIE ................................................................................................................... 15
8 CHARGE DE TRAVAIL ET PRIORITES ......................................................................................................... 15
9 CADRE DE LA REPONSE ........................................................................................................................... 17
9.1. Contraintes opérationnelles ........................................................................................................................ 17
9.2. Stratégie de la réponse ............................................................................................................................... 18
9.3. Cadre logique ................................................................................................................................................ 20
9.4. Budgétisation ................................................................................................................................................ 25
9.5. Leadership collaboratif ................................................................................................................................ 25
9.6. Thématiques transversales.......................................................................................................................... 26
9.7. Innovations ................................................................................................................................................... 26
1 | P a g e
10 PLAN DE SUIVI .......................................................................................................................................... 27
11 REDEVABILITE AUX POPULATIONS AFFECTEES ........................................................................................ 28
ACRONYMES
ACS : Antenne Carte Scolaire
APE : Association des Parents d’Elèves
BAC : Baccalauréat
BAC Pr : Baccalauréat Professionnel
BC : Brevet de Collège
BEP : Brevet d’Etudes Professionnelles
BEPC : Brevet d’Etudes du Premier Cycle
BET : Brevet d’Etudes Techniques
BPT : Brevet Professionnel Technique
BTEF : Brevet de Technicien en Economie Familiale
CAP : Certificat d’Aptitude Professionnel
CCS : Chef de Circonscription Scolaire
CE1 : Cours Elémentaire 1
CE2 : Cours Elémentaire 2
CEG : Collège d’Enseignement Général
CI : Cours d’Initiation
CITE : Classification Internationale Type de l’Education
CM1 : Cours Moyen 1
CM2 : Cours Moyen 2
CP : Cours Préparatoire
CSS : Chef de Secteur Scolaire
LP : Lycée Professionnel Féminin
ECAC : Ecole Catholique Associée en Centrafrique
EduTrac : Education tracking
EHP : Equipe Humanitaire Pays
EMA : Ecole des Métiers d’Art
EPS : Education Physique Sportive
Ets. : Etablissements
ETAPE : Espace Temporaire d’Apprentissage et de la Protection de l’Enfance
ETP : Enseignement Technique Professionnel
F : Filles
Fem : Femmes
F1 : Fondamental 1
F2 : Fondamental 2
F2SG : Fondamental 2 Secondaire Général
G : Garçons (Elèves)
GA: Groupes Armés
GPE: Global Partnership For Education
GPM : Groupe Pédagogique Multigrade
GPS : Groupe Pédagogique Simple
H : Homme
I. A : Inspection Académique
I adj. Instituteur adjoint
IAB : Inspection Académique de Bangui
IAC : Inspection Académique du Centre
IACE : Inspection Académique du Centre Est
IACS : Inspection Académique du Centre Sud
IAN : Inspection Académique du Nord
IANE : Inspection Académique du Nord Est
IAO : Inspection Académique de l’Ouest
IASE : Inspection Académique du Sud Est
IC : Instituteur Contractuel
ICASEES : Institut Centrafricain des Statistiques et des Etudes Economiques et
Sociales
2 | P a g e
ISU : Institut des Statistiques de l’UNESCO
LPF : Lycée Professionnel Féminin
MC : Maître Communal
ME : Maître d’Enseignement
MES : Ministère de l’Enseignement Supérieur
MEPS : Ministère de L’Enseignement Primaire et Secondaire
MP: Maître Parent
MRM: Monitoring and Reporting Mecanism
Nb : Nombre
OEV/F : Orphelins et Enfants Vulnérables filles
OEV/G : Orphelins et Enfants Vulnérables Garçons
PME : Partenariat Mondial pour l’Education
RCA : République Centrafricaine
RESEN : Rapport d’Etat sur le Système Educatif National
F/G : Séparée Fille et Garçon
RRM : Rapid Response Mecanism
SG : Surveillant Général
SGTP : Secondaire Général Technique Professionnel
SIGE : Système d’Information pour la Gestion de l’Education
SVT : Science de la Vie et de la Terre
TA : Taux d’Achèvement
TBA : Taux Brut d’Admission
TBS : Taux Brut de Scolarisation
TNA : Taux Net d’Admission
TNS : Taux Net de Scolarisation
UE : Union Européenne
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
VBG : Violence Basée sur le Genre
%: Pourcentage
3 | P a g e
1. PREFACE
La République Centrafricaine est un pays fragile qui continue à faire face à de nombreuses situations d’urgence causées par les actes perpétrés par les groupes armés sur une grande partie du territoire national et ceci malgré les accords de paix signés entre le gouvernement et les différents groupes armés belligérants. On observe également une augmentation de la violence interconfessionnelle, et intercommunautaire, entrainant une crise humanitaire de grande envergure. Depuis cette crise, les Centrafricains sont exposés aux menaces physiques et psychologiques quels que soient leur âge, genre, ou groupe ethnique. La plupart des problèmes en éducation en situations d’urgence (ESU) relèvent de l’accès, la qualité et de l’environnement d’apprentissage, principalement la question de la protection et du bien-être des élèves, des enseignants et d’autres personnels éducatifs.
Aussi, la situation sécuritaire volatile limite-t-elle l’accès en toute sécurité aux services sociaux de base y
compris l’éducation. En illustrant le profil complexe de cette crise, des salles de classes sont endommagées
ou détruites par les roupes Armés (GA), cela étant une des violations graves telles que décrites dans la
résolution 1612 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. A ces jours, 378 écoles sont non fonctionnelles à
cause de la crise qui a toujours occasionné des mouvements de populations devenus chroniques au niveau
du pays. Plusieurs écoles sont toujours fermées et cette situation ne favorise pas l’accès des enfants aux
écoles. On estime à plus de 581 362 le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI) (). Ces PDI
sont essentiellement composées respectivement de : 197 355 personnes sur les sites des déplacés internes
et autres lieux de regroupement. 384 007 personnes sont estimées dans les familles d’accueil. Les
mouvements de retour de plus de 15 000 PDI ont été également rapportés dans les préfectures de Bamingui-
Bangoran, Ouham-Pendé, Basse Kotto la Ouaka et la Haute-Kotto, à la suite de l’amélioration relative de la
situation sécuritaire et l’arrivée de la saison agricole, selon toujours le rapport d’OCHA RCA. Plusieurs civils et
beaucoup de personnes déplacées ne s’enregistrent pas à cause de la nature répressive de la crise et la
persécution des civils. En bref, à cause de la crise, des milliers de familles n’envoient pas leurs enfants à
l’école.
4 | P a g e
2 INTRODUCTION
Cette Stratégie est le fruit du travail de tous les acteurs étatiques et des partenaires impliqués dans le
secteur de l’Education en Situation d’Urgence (ESU). Elle a été rédigée sous la coordination du Cluster
Education avec l’expertise du Comité d’Orientation Stratégique (COS) du Cluster Education et l’appui de la
cellule d’urgence du Ministère de l’Enseignement Primaire et Secondaire (MEPS). Elle tire sa raison d’être de
l’intention des acteurs en Education à avoir un document spécifique et détaillé, basé sur des évaluations de
besoins et qui se veut être un outil guide de renseignement et de plaidoyer sur les questions d’Education en
situation d’urgence. Celle-ci constitue un complément et document support au Plan de Réponse Humanitaire
et au Plan de Transition pour le secteur de l’Education en RCA.
Le plan de transition du secteur de l’éducation révisé vise « à organiser le retour progressif vers un
déroulement normal des activités scolaires, en particulier pour le fondamental 1(F1) et un fonctionnement
régulier de la gestion du secteur, permettant de reprendre le chemin du développement » pendant que les
objectifs stratégiques de la réponse humanitaire en RCA s’articulent autour de ces trois axes :
• Sauver des vies : Les populations affectées par des chocs ont accès à une assistance d’urgence
intégrée assurant leur survie et préservant leur sécurité et leur dignité ;
• Respecter les droits fondamentaux : La protection des populations affectées et à risque de violations
des droits humains est renforcée ;
• Préserver la dignité : Les populations affectées et à risque ont accès à des services sociaux de base
et leurs mécanismes de subsistance essentiels sont rétablis.
Cette stratégie reste un document dynamique qui sera régulièrement mis à jour en fonction de l’évolution des
besoins et de l’adaptation nécessaire à la structure de la réponse selon la dynamique des acteurs présents
sur le terrain.
3 OBJECTIF DU DOCUMENT
Ce document basé sur la revue des données secondaires issues du RCPCA, du RESEN, du Plan de Transition,
des Annuaires Statistiques, des différentes évaluations et des expériences des partenaires du secteur de
l’Education, se veut servir de cadre stratégique pour tous les acteurs intervenant dans le secteur de
l’Education en urgence au profit des enfants (3-18 ans) affectés par les crises en Centrafrique. Sont
directement considérés comme cible du cluster, les enfants de la tranche d’âge de 3 à 18 ans qui ont subi
des chocs et ayant été forcés de se déplacer, les enfants de la même tranche issus des communautés
minoritaires et marginalisés qu’ils aient subi des chocs ou non mais qui sont dans les zones ciblées. Il
permettra ainsi de :
• Assurer la qualité de la réponse éducative en situation d’urgence ;
• Harmoniser les interventions de l’éducation en situation d’urgence ;
• Optimiser les ressources locales, nationales et internationales pour garantir une réponse efficace et
coordonnée ;
• Faciliter la planification, la préparation et la réponse aux urgences ;
• Développer un mécanisme de suivi basé sur la qualité de la réponse ;
• Faciliter la mobilisation des ressources.
Cette stratégie et les autres documents de support serviront en tant qu’outils normatifs pour les acteurs du
secteur, de sensibilisation et de plaidoyer pour une forte mobilisation des ressources. Elle est valide pour
une période de trois ans (2019-2021). Le cluster et ses membres ont jugé plus adéquat de développer cette
stratégie pluriannuelle afin de mieux planifier et orienter les réponses pour satisfaire les besoins en
éducation des enfants les plus défavorisés afin de donner suite à la crise en cours.
5 | P a g e
Cette stratégie étalée sur trois ans est en lien direct avec les documents stratégiques du pays et du MEPS,
RCPCA et le Plan de transition. Elle permet de mettre en place une structure et des mécanismes pérennes
capables de répondre aux questions d’urgence dans le secteur de l’Education.
4 VUE D’ENSEMBLE SUR LA SITUATION
4.1. Du contexte général de la Centrafrique
Avec une superficie de 623 000 km2, la République centrafricaine (RCA) est un pays enclavé et extrêmement
fragile situé au cœur d’une région instable sur le plan sécuritaire, marquée par la persistance de conflits dans
les pays voisins (Soudan, Soudan du Sud, Tchad, Cameroun, République Démocratique du Congo). Elle
compte environ 4.6 millions d’habitants dont la majeure partie (60%) vit dans les zones rurales, pendant que
la capitale Bangui regorge une population estimée à 800 000 habitants (40% de la population urbaine
totale). L’organisation administrative du territoire s’articule autour de sept régions, dont la Ville de Bangui qui
est une commune spéciale avec huit arrondissements. Les régions se divisent en seize préfectures, soixante-
onze (71) sous-préfectures, cent soixante-seize (176) communes et huit mille cinq cents (8 500) villages 1.
Les crises cycliques qui secouent la RCA pendant ces dernières années combinées aux dynamiques de
conflits survenues en 2013 plongent tout le pays dans une instabilité sans précédent caractérisée par un
énorme déficit de gouvernance en matière de gestion des finances publiques, l’effondrement des services
sociaux de base dont le système éducatif national, l’accroissement de l’extrême pauvreté et le
dysfonctionnement de l’ensemble du secteur de la sécurité et de la justice. L’indice de développement
humain (IDH) est de 0,35 classant le pays à la dernière position sur 188 pays et l’indice d'inégalité de genre
(IIG) est de 0,673, ce qui place la RCA au 156ème rang sur 160 pays dans l'indice 20172 , avec un PIB par
habitant évalué en 2013 à 291 USD (229ème sur 230 pays).
Les crises successives et l’insécurité dans la plupart des localités du pays ont entrainé plusieurs mouvements
de populations pour lesquelles les données du 30 avril 2018 font états de 669 997 personnes dont 262 366
personnes déplacées internes en RCA sur 77 sites de déplacés internes et 407 631 personnes estimées
dans les familles d’accueil3. Les personnes déplacées internes comme les communautés qui les accueillent,
déjà assez démunies, ont comme seule solution l’aide humanitaire, au risque d’en devenir totalement
dépendant.
Le pays reste donc confronté à d’immenses défis auxquels le Gouvernement, avec l’appui à la fois des
acteurs humanitaires et acteurs du développement, cherchent à apporter des réponses à court, moyen et
long terme y compris l’urgence.
1 Rapport d’analyse des capacités institutionnelles du Ministère des affaires Sociales de la promotion du Genre et de l’Action
Humanitaire. 2 Human Development Indices and Indicators: 2018 Statistical Update 3 Rapport de la Commission Mouvement de Population, avril 2018.
6 | P a g e
4.2. Aperçu de situation éducative
Le système éducatif centrafricain, déjà fragile avant 2012, continue de subir les terribles conséquences de la
crise politico-militaire qui perdure depuis 2013 et limite fortement les opportunités d’apprentissage pour les
enfants et jeunes, les laissant à la merci des belligérants. En juillet 2018, 12 préfectures sur les 16 que
compte le pays (75%) sont directement touchées par la crise, avec comme conséquence la destruction et/ou
perte des matériels scolaires et pédagogiques, la détérioration des infrastructures scolaires, le déplacement
des enseignants qualifiés et l’insuffisance en poste des responsables des structures déconcentrées du
MEPS. La crise a également aggravé l'inégalité entre les genres en ce qui concerne l'accès à l'éducation ainsi
que la vulnérabilité des filles face à l'exploitation et aux abus. Selon le RESEN 2018, le taux d’achèvement du
primaire en RCA n’est que de 46 % pour les filles contre 68 % pour les garçons, soit un indice de parité de
0,68 (c’est-à-dire que moins de 7 filles achèveraient le fondamental 1 pour 10 garçons). La même source a
noté une forte prévalence des mariages et des grossesses précoces (parmi les plus élevés d’Afrique),
susceptibles de compromettre la scolarisation des filles. Les enfants centrafricains affectés par la crise
courent un risque élevé d'abus et d'exploitation : recrutement dans des groupes armés, criminalité,
enlèvement, drogues, viols, ainsi que d’autres violences basées sur les genres, exploitation et abus sexuels,
mariages précoces et grossesse précoce etc.
L’analyse conjointe des besoins humanitaires en Education d’urgence par les partenaires du cluster a révélé
qu’environs 500 000 enfants et adolescents (3-18 ans) sont en besoin d’assistance4. Cette situation s’est
vue aggravée par la recrudescence de conflits entrainant le déplacement d’environ 270 000 enfants en âge
préscolaire et scolaire dont approximativement 116 000 sont rapportés en rupture scolaire5. Pour toute
l’année de 2018, 315 écoles ont été rapportées fermées dont 20 attaquées ou occupées par les GA. Ce qui
porte à 81, le nombre total des cas d’attaques rapportés contre le système éducatif depuis 20176. Bien que
la scolarité soit gratuite en Centrafrique, la précarité des ménages dans les communautés hôtes et des
retournés, fait qu’il leur est difficile de s’acquitter des besoins de scolarité des enfants.
4 Analyse des besoins Humanitaires conduits en Aout 2017 5 Chiffres obtenus par une analyse des données secondaires conduite par le COS du cluster Education, Mars 2018 6 Mécanisme de rapportage et de suivi des cas de violation grave contre le droit des enfants mis en place et fonctionnel en RCA.
7 | P a g e
Les problèmes d’accès et de qualité de l’éducation, couplés à la situation socioéconomique précaire et aux
fréquents déplacements de population sont les causes majeures d’abandon scolaire au niveau primaire
(seulement 49% d’enfants achèvent le cycle primaire)7 et de faible taux d’achèvement au niveau du
Fondamental 2 et secondaire général (11% et 6%) alors que les enfants de 13-18 ans constituent environ
20% de la population totale du pays. La plupart des enseignants non rémunérés ont abandonné leurs postes.
Le système éducatif national est composé de 55% de maitres-parents8, peu formés, qui pour la plupart des
cas, restent présents dans les zones de crise et assurent tant soit peu l’encadrement des enfants. Le
recrutement et la formation des enseignants ont été perturbés, ce qui a encore entravé le déploiement
d'enseignants qualifiés.
4.3. Structure du système éducatif centrafricain
Dans le nouveau Gouvernement Centrafricain actuel, le secteur de l’Education centrafricain relève de quatre
ministères lors de la rédaction de ce document : (i) le Ministère de l'Enseignement Primaire, Secondaire, (ii) le
Ministère de l’Enseignement Technique et de l’Alphabétisation, (iii) le Ministère de l'Enseignement Supérieur
et (iv) le Ministère de la Recherche Scientifique.
Le MEPS se caractérise par une structure organisationnelle et managériale déconcentrée : elle est divisée en
huit (08) entités administratives, appelées Inspections Académiques (IA). Chaque IA est subdivisée en
circonscriptions scolaires qui sont reparties en secteurs scolaires qui assurent la supervision directe des
écoles. En plus, chaque IA possède au moins un (01) Centre Pédagogique Régional (CPR) pour la formation
continue des enseignants.
La structure globale du système éducatif formel centrafricain, du secteur public comme celui du privé,
s’organise autour des ordres d’enseignement suivants : trois (03) premières années pour le préscolaire, six
années suivantes pour l'enseignement primaire ou Fondamental 1 (F1), quatre années suivantes pour le
premier cycle l'enseignement secondaire ou Fondamental 2 (F2), trois années suivantes pour le second cycle
de l'enseignement secondaire, et quatre dernières années pour l'enseignement supérieur. Il est important de
noter que, l’éducation est obligatoire et gratuite dans le public.
5 LES OBJECTIFS DE L’EDUCATION EN URGENCE
5.1. L’Education en urgence pour « sauver des vies »
L’éducation en situations d’urgence garantit la dignité et aide à vivre en offrant des espaces d’apprentissage
en lieu sûr, où les enfants et les jeunes qui ont besoin d’un autre type d’aide peuvent être identifiés et
soutenus. Une éducation de qualité sauve des vies en apportant une protection physique contre les dangers
et l’exploitation d’un environnement de crise. Quand un apprenant se trouve dans un environnement
d’apprentissage en milieu sûr, il risque moins d’être exploité sexuellement ou économiquement ou exposé à
d’autres risques, comme un mariage précoce ou forcé, le recrutement dans des groupes armés ou des forces
armées ou le crime organisé. De plus, l’éducation peut transmettre des informations vitales pour renforcer les
compétences de survie fondamentales et les stratégies d’adaptation. Il peut s’agir, par exemple,
d’informations sur la manière d’éviter les mines terrestres, de se protéger des abus sexuels, d’éviter
l’infection par le VIH et d’avoir accès à des soins médicaux ou à de la nourriture9.
En parlant des programmes qui « sauvent des vies » ou « life saving », on penserait directement aux
interventions de distribution de la nourriture, l’eau, les soins médicaux, l’abri et autres ; en oubliant
l’éducation qui protège les enfants et jeunes contre une mort sûre ou une aggravation de la situation de
vulnérabilité. En effet, l’instabilité sécuritaire constitue le premier obstacle à l’accès à l’éducation, ce qui
expose de toute évidence les enfants privés de l’école à de multiples abus et risque de protection physique et
psychologique. Cette vulnérabilité constitue une des causes de déstabilisation du pays, et engendre des
7 Annuaire statistique 2016/2017 8 Enseignants, souvent peu qualifiés, pris en charge par la communauté en vue de couvrir l’absence des enseignants titulaires. 9 INEE, Introduction
8 | P a g e
risques graves pour l’enfant : recrutement dans les groupes armés, criminalité, drogues, enlèvement, abus et
exploitation sexuelle ainsi que la détresse psychologique.
En RCA, les acteurs ont développé et adapté différents types d’intervention en situation d’urgence. Des
activités d’éducation en urgence rapides et mobiles sont d’autant plus cruciales, que les risques de
déscolarisation définitive sont d’autant plus grands que la période d’interruption de scolarité a été longue.
C’est l’exemple des Espaces Temporaires d’Apprentissage et de Protection de l’Enfant (ETAPE) qui
contribuent considérablement à renforcer la protection des enfants affectés directement par le conflit et à
leur maintien et réintégration dans le système scolaire. Ces structures qui sont, en effet, une réponse
d’urgence, permettent de regrouper, surveiller et protéger les enfants, tout en leur transmettant des
connaissances scientifiques et des compétences de vie, en garantissant un appui psychosocial et enfin la
réintégration dans le système d’éducation formelle.
De même, des approches innovantes mobiles ont été conçues afin de minimiser l’impact des chocs
récurrents et du déplacement sur les risques de déscolarisation des élèves. Ces approches reposent sur le
pré-positionnement de capacités de contingence visant à augmenter rapidement la capacité d’écoles
existantes afin de permettre aux communautés hôtes de faire face à un afflux d’enfants déplacés et garantir
la continuité de leur scolarité. Le succès de ces approches repose sur une capacité de veille avec in
mécanisme d’alerte précoce et de déploiement rapide sur les lieux de déplacements des populations
affectées par un choc, afin de mettre en œuvre une réponse de première ligne en moins d’un mois.
Il est de ce fait crucial de souligner que les programmes d’Education ne devraient pas être mis de côté durant
l’urgence, car, non seulement ils offrent des environnements d’apprentissage sans danger, sûrs et
contribuent à la protection et au bien-être psychosocial des apprenants, des enseignants et autres
personnels du système scolaire ; mais également servent de point d’entrée pour d’autres
programmes comme Protection, Abris, Sécurité alimentaire, EHA (Eau, Hygiène assainissement), etc… Le
Programme éducation travaille directement avec le programme Abris, non seulement, dans le cadre de la
construction des écoles, mais aussi, pour la construction et la réhabilitation des maisons pour les parents qui
sont pour la plupart du temps dans les sites de déplacés vivants dans les conditions précaires. Les besoins
WASH dans les écoles et les communautés environnantes au moment où les programmes de sécurité
alimentaire et nutritionnelle peuvent aussi toucher les mêmes communautés en les appuyant dans la prise
en charge des maitres-parents (des Activités Génératrices de Revenus (AGR), etc.). Il est alors évident qu’en
entrant par l’éducation, nous pourront créer des conditions qui offrent une opportunité de fournir un paquet
complet de réponses à nos bénéficiaires et ainsi améliorer les conditions de vie de ceux-ci qui deviendront
plus résilients. Un lien permanent sera établi avec les clusters Protection, Sécurité alimentaire/Nutrition et
EHA en vue d’assurer une coordination dans l’appui à apporter aux écoles ciblées et les communautés
environnantes y compris Associations de Parents d’Elèves (APE) qui assureront le lien entre les écoles et les
communautés.
5.2. L’Education, un droit fondamental
"Sauvegarder le droit à l´éducation doit jouer un rôle important dans notre réponse à toutes les crises. Le 4e
objectif de développement durable vise à « assurer une éducation de qualité inclusive et équitable, et de
promouvoir des opportunités d’apprentissage tout au long de la vie pour tous. » J´aimerais accentuer le
terme « pour tous ». Les enfants réfugiés et déplacés ne peuvent et ne doivent pas être exclus."10
L’éducation est un droit humain fondamental pour tous. Elle est particulièrement cruciale pour les dizaines de
millions d’enfants et de jeunes affectés par les conflits et les catastrophes et pourtant elle est souvent
gravement perturbée en situations d’urgence, privant les apprenants des effets transformateurs d’une
éducation de qualité. L’un des rôles du Cluster Education c’est de s’assurer que les enfants et les jeunes
déplacés, retournés et refugiés dans les zones affectées par les crises et les catastrophes naturelles
continuent à jouir de ce droit en situation d’urgence.
10 Ms. Leila Zerrougui, Représentante Spéciale du Secrétaire Général de l’ONU en RDC
9 | P a g e
5.3. L’Education, outil de la protection de l’enfant
Certes, l’Education est considérée comme un programme qui assure un développement physique et mental
des filles et garçons, mais elle est avant tout un programme qui assure la protection et l’équilibre
psychosocial des enfants et jeunes affectés par la crise durant la période de conflits11. L’éducation en
période d’urgence est centrée sur le genre et la protection de la jeune fille, la prévention contre l’exploitation
et l’abus sexuel, contre les risques d’enlèvement, de viol et d’enrôlement dans les groupes armés, les
sensibilisations sur les mines et autres engins non explosés, la promotion de l’hygiène, la prévention contre
les épidémies du fait de la promiscuité, en plus de favoriser un cadre pour la promotion de la Paix et la
cohésion sociale. L’Education offre également un cadre d’intervention pour plusieurs autres programmes
pendant la période des crises. Des activités d’éducations en urgence rapides et mobiles sont d’autant plus
cruciales, que les risques de déscolarisation définitive sont d’autant plus grands que la période d’interruption
de scolarité a été longue. L’Education est ainsi une porte d’entrée pour les autres services aux populations
affectées (déplacées et communautés hôtes) notamment les services de Protection, Abris, Sécurité
alimentaire, EHA (Eau, Hygiène assainissement) …
6 COORDINATION DU CLUSTER EDUCATION
Le cluster Education en République Centrafricaine a été activé en décembre 2013 par l’équipe de
coordination humanitaire, représentée par le coordonnateur humanitaire. L’UNICEF assure la coordination du
cluster Education au niveau mondial et national en partenariat avec le Gouvernement représenté par le
MEPS, afin de renforcer le mécanisme de coordination de la réponse humanitaire.
L’approche Cluster est utilisée par les acteurs humanitaires pour répondre à des urgences de grande échelle
et/ou complexes et qui requièrent une réponse multisectorielle en appui au gouvernement. Cette approche a
pour objet de consolider la réponse humanitaire globale, en insistant sur la définition de standards, la
transparence et les partenariats dans les secteurs et domaines d’activités humanitaires.12
6.1. Structure du cluster
Le cluster Education est un cadre de coordination sectorielle, coanimé par la Cellule d’Urgence du MEPS et
l’agence Lead de la coordination humanitaire en éducation dont UNICEF. Il est à noter que l’un des rôles de
l’UNICEF en tant qu’agence Lead au niveau du pays est de nommer un coordinateur du cluster et tout autre
personnel de soutien afin de permettre au cluster de fonctionner efficacement13. La version Pdf du Manuel
du Coordinateur du Cluster Education est téléchargeable sous ce lien.
6.1.1. La Cellule d’urgence du MEPS
Suite à une forte recommandation lors de la revue sectorielle éducation de juin 2016 et au vu de l’ampleur
des besoins en Education d’urgence à couvrir, par Décision ministérielle en Mars 2017 revue le 08 mai de la
même année, une cellule d’urgence a vu le jour au sein du MEPS14. Elle a pour objectif principal « d’assurer
un accès et une accessibilité à une éducation d’urgence et de qualité dans un environnement protecteur pour
tous les enfants (filles et garçons) de 3 à 17 ans, affectés par les ruptures scolaires du fait des crises ».
Elle a pour objectifs spécifiques :
• Développer une analyse contextuelle et garantir une mise à jour régulière ;
• Identifier des points focaux d’urgence au niveau de chaque Inspection Académique ;
• Faciliter la mise en place de groupe sectoriel dans les Inspections Académiques ;
• Former les acteurs impliqués dans la préparation et la réponse à l’urgence ;
• Faciliter l’élaboration d’une stratégie nationale de préparation de réponse à l’urgence ;
• Identifier les capacités de réponse du MEPS et des partenaires en cas d’urgence ;
11 INEE, Norme 2 relative à l’accès et à l’environnement d’apprentissage : Protection et Bien-être « Les environnements d’apprentissage
sont sans danger et sûrs et contribuent à la protection et au bien-être psychosocial des apprenants, des enseignants et autres
personnels de l’Education… 12 Annexe 1 : Termes de références du Cluster Education 13 Manuel du Coordinateur de Cluster Education P.27 14 Décision ministérielle du 08 mai 2017
10 | P a g e
• Appuyer l’élaboration du plan de la préparation et de réponse dans les 8 inspections Académiques ;
• Mettre en place un mécanisme d’alerte précoce au niveau des Inspections Académiques.
La cellule d’urgence est composée de cinq (5) cadres du MEPS15, une ONG nationale16, une ONG
internationale,17 une agence des Nations Unies l’UNICEF) et la Coordination du Cluster Education. Les
réunions sont convoquées une fois chaque deux semaines et/ou selon les urgences en cours.
6.1.2. La coordination du Cluster Education
La coordination du Cluster Education est assurée par une équipe de coordination appuyée par un Comité
d’Orientation Stratégique (COS) et la Cellule d’urgence du MEPS selon le schéma directeur suivant :
L’équipe de coordination du cluster est composée d’un coordonnateur de cluster et d’un(e) gestionnaire
d’informations. Avec l’appui des partenaires sur le terrain, le cluster a pu mettre en place des Groupes locaux
de Travail Education directement basés sur le terrain en vue de renforcer la coordination locale des activités
en éducation d’urgence.
Le Comité d’Orientation Stratégique (COS) a été mis en place dans le but d’opérationnaliser le plan de
réponse humanitaire et la stratégie du cluster. Ce comité est responsable de l’élaboration et de l’adaptation
de la stratégie, des priorités, de son plan d’action et de développer des stratégies/notes de plaidoyers. Il est
actuellement constitué de deux (02) ONG locales, deux (02) ONG internationales, l’UNICEF, la Cellule
d’Urgence et le Coordonnateur du cluster qui convoque des réunions ordinaires ou extraordinaires pour
débattre des questions stratégiques du cluster, et de suivre ses avancées
Les groupes de travail Education déjà opérationnels dans les préfectures (Nana Gribizi, Bamingui Bangoran,
Kémo, Ouaka, Nana Mambere, Ouham) et ceux qui seront mis en place dans d’autres préfectures en cas de
nécessité, ont la responsabilité de coordonner la planification, la mise en œuvre et le suivi des activités
éducatives dans leurs zones de juridiction. Chaque groupe développe son plan d’action avec l’appui de
l’équipe de coordination nationale et du COS tout en précisant le nombre minimal/calendrier des réunions.
Les comptes rendus des réunions sont partagés avec tous les membres du groupe local de coordination ainsi
que l’équipe de coordination nationale. Avec l’appui de l’équipe de coordination du cluster Education
national, les groupes de travail Education sont aussi responsables de coordonner les évaluations initiales de
besoin ; le suivi des besoins éducatifs et du progrès de la réponse; la cartographie des capacités et des
interventions des membres; l’identification des « gaps » dans la couverture géographique ; la communication
des décisions du Cluster national aux membres ; le plaidoyer au niveau préfectoral et communal et la
promotion des standards.
Les groupes thématiques, ces groupes développent des lignes guides dans chacun des domaines clés du
cluster, en vue de renforcer la capacité des membres ainsi que la qualité des interventions. Quatre (04)
groupes thématiques sont actuellement en place :
15 Comme coordonnateur, Le Directeur de l’Education préscolaire, des Enseignements Fondamental 1, 2 et du
Secondaire général : et comme membres le chef de Circonscription des Ecoles Maternelles, le directeur du CPR de
Bangui, le Chef de Secteur scolaire de Bangui I, le chef de service des œuvres éducatives et de la Promotion de la
scolarisation des filles 16 Choisi au sein des acteur du Cluster 17 Idem
11 | P a g e
• Education en urgence et Contingence présidé par l’UNICEF ;
• Education alternative présidé par NRC ;
• Evaluation des besoins et statistique présidé par COOPI et l’UNICEF ;
• Activités intersectorielles présidé par Triangle et ECAC.
Les partenaires, membres du cluster Education, le cluster étant un cadre de concertation et de coordination
de tous les acteurs œuvrant dans l’éducation en urgence, il reste ouvert à accueillir des nouveaux membres
œuvrant et/ou désireux d’œuvrer dans le secteur. Le cluster compte actuellement une quarantaine des
membres travaillant dans les zones accessibles des 16 préfectures de la RCA. Les partenaires du cluster
Education s’engagent à :
• Adhérer aux standards endossés par le cluster pour la conception et la mise en œuvre des projets
d’éducation en situation d’urgence (voir cadre de réponse) ;
• Participer régulièrement aux réunions au niveau national et sous national ;
• Partager le plus régulièrement possible les gaps dans les zones d’intervention et rapporter les cas de
violation contre les droits des enfants ;
• Rapporter mensuellement les activités/réalisations via la matrice 5W au plus tard le 20 de chaque
mois et compléter régulièrement les autres matrices sur la présence opérationnelle et la situation
des stocks essentiels.
6.2. Objectif et fonctions du cluster Education
Le but du Cluster Education est de faciliter la mise en œuvre des interventions pertinentes et efficaces,
basées sur les évidences, à la crise sur les aspects de préparation / prévention, pour les interventions et pour
l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies de sortie de crise. Il vient en appui et collabore pleinement
avec le MEPS et avec l’ensemble des acteurs opérationnels pour renforcer l’analyse, la planification et le suivi
des activités d’éducation en urgence.
Ses fonctions principales :
1. Soutenir la prestation des services de l’Education en Situation d’Urgence en :
a. créant une plate-forme permettant de s’assurer que la prestation des services s’aligne avec le
plan d’intervention humanitaire et les priorités stratégiques sectorielles;
b. mettant au point des mécanismes visant à éviter des doublons et chevauchements dans la
prestation des services.
12 | P a g e
2. Guider le Coordonnateur Humanitaire (CH) /l'Equipe Humanitaire Pays (EHP) dans la prise de décisions
stratégiques relatives aux interventions humanitaires en :
a. évaluant les besoins et en analysant les lacunes de capacités (en utilisant les outils de gestion
d’informations en place) afin de soutenir la prise des décisions et la priorisation sectorielle;
b. définissant et apportant des réponses aux lacunes, obstacles, chevauchements et questions
transversales (émergents) ;
c. établissant des priorités sur la base des résultats des analyses et des évidences.
3. Planifier et mettre en œuvre une stratégie sectorielle en :
a. élaborant des plans sectoriels et en définissant des objectifs et des indicateurs appuyant
directement la mise en œuvre de l’ensemble des objectifs stratégiques de l’intervention ;
b. appliquant et en respectant les normes et directives en vigueur (normes internationales et locales) ;
c. clarifiant les besoins de financement, les priorités et monitorer les financements déjà reçus par les
acteurs du cluster Education ainsi que les gaps dans le cadre de la réponse humanitaire.
4. Défendre les intérêts sectoriels et renforcer le plaidoyer en :
a. identifiant des préoccupations/les besoins en matière de plaidoyer pour les intégrer aux messages et
aux activités de l’EHP et du CH;
b. mettant en place des activités de plaidoyer au nom du Cluster Education, de ses membres et des
populations affectées.
5. Effectuer un suivi et établir des rapports en :
a. effectuant un suivi et en établissant des rapports sur les activités et les besoins ;
b. mesurant les progrès réalisés vers la mise en œuvre de la stratégie et la réalisation des résultats
convenus ;
c. suggérant des mesures correctives à prendre, le cas échéant.
6. Planifier des mesures d'urgence, se préparer aux situations d'urgence/plan de contingence ;
7. Assurer la redevabilité envers les personnes affectées par le conflit.
6.3. Domaines d’intervention du Cluster Education
Domaine 1 : Garantir à chaque enfant (fille et garçon) affecté directement par la crise, un accès à l’éducation
Le Cluster se rassure d’une bonne coordination de toutes les activités en lien avec l’accès à l’Education. Ces
activités qui partent de la réouverture des écoles et l’appui aux écoles, à la construction/réhabilitation et
équipement des salles des classes et/ou des espaces temporaires d’apprentissage, couvrent aussi bien
l’Education alternative comme les ETAPEs, le Programme d’Education accélérée, l’alphabétisation et la
formation professionnelle des jeunes (15-18 ans). Le Cluster veille à la coordination des interventions de
contingence, notamment mobiles, afin de favoriser des réponses aussi rapides que possibles en cas de choc
ou de mouvement de population, minimisant les périodes de déscolarisation. Le Cluster travaille également
avec les partenaires sur la sécurisation des Espaces d’apprentissage et encourage qu’en période de crise,
que ces espaces soient des environnements sains, sécurisés et protecteurs. Le Cluster, avec tous les
partenaires, s’assure aussi du respect de l’équité afin de garantir l’accès à l’Education aux groupes
minoritaires et marginalisés.
Domaine 2 : Assurer une éducation de qualité conformément aux standards minimums nationaux et
internationaux
Le Cluster coordonne les activités d’urgence en lien avec la qualité de l’Education (enseignements-
apprentissages) tels que les formations des enseignants et des maitres-parents, la distribution des manuels,
la contextualisation des normes internationales et le respect des standards internationaux et nationaux dans
la mise en œuvre des activités. Le Cluster suit aussi le respect des standards dans l’intervention des autres
secteurs touchant l’Education. Le Cluster se rassure que toutes les interventions d’urgence s’alignent avec le
plan sectoriel (Plan de transition en vigueur) de l’Education qui précise l’engagement du Ministère à
13 | P a g e
accompagner les activités d’urgence à tous les niveaux et assurer la transition entre les opérations d’urgence
et le fonctionnement scolaire ordinaire.
Domaine 3 : Accompagner et renforcer la gouvernance du secteur de l’éducation
Le Cluster coordonne aussi les efforts des acteurs d’urgence dans le renforcement des capacités des
structures de gouvernance du secteur scolaire comme les APE, les Comités de Gestions scolaires et les
autorités scolaires dans les thématiques ayant trait à la gestion et la supervision des activités scolaires, afin
de soutenir efficacement l’éducation des enfants pendant les urgences. Dans ce domaine, le Cluster travaille
avec le MEPS, via sa cellule d’urgence dans la coordination de la réponse aux différentes crises qui impactent
le secteur scolaire sur l’étendue du territoire nationale. Enfin, le Cluster intervient dans la représentation au
niveau de la structure humanitaire pays ICC (Inter-Cluster Coordination) et HCT (Humanitarian Country Team)
afin d’assurer un plaidoyer.
6.4. Performance du cluster
Le suivi de la performance de la coordination permet au cluster à remplir les fonctions de base de
coordination de manière plus efficace et plus effective et aide à identifier les lacunes et ce, pour prendre et
mettre en œuvre des mesures correctrices afin d’améliorer la coordination.
Le cluster Education en RCA s’engage à faire, chaque fin d’année, une revue annuelle basée sur l’outil
proposé par UNICEF et validé par les partenaires au niveau international. À la suite de cette évaluation
annuelle, le plan d’action annuel du cluster sera élaboré.
6.5. Coordination avec les autres secteurs (intersectorialité)
L’équipe de coordination du Cluster Education participe au groupe de coordination humanitaire intersectoriel
pour s’assurer que l’éducation établisse la collaboration la plus forte possible avec les autres secteurs et
acteurs humanitaires.
En coordination avec l’EHP, le Cluster compte mener des actions de plaidoyer avec des messages clairs en
faveur de l’Education en rapport avec la déclaration des espaces d’apprentissage comme des zones de Paix
(apolitiques, neutres, sécurisés et sans présence d’hommes en uniformes ou en armes) ; la hausse du budget
en faveur de l’Education ; la prise en compte des programmes d’Education d’urgence et programmes
alternatifs par le MEPS.
• Cluster Abri/CCCM : le Cluster Education suivra la situation des déplacements des populations avec
la Commission Mouvement des Populations (CMP), en particulier, les déplacements des enfants
d’âge préscolaire et scolaire. Nous suivrons également avec un grand intérêt les résultats/analyse
des évaluations de l’OIM sur la situation dans les sites des déplacés (DTM) et nous rassurerons que
des données spécifiques de l’éducation soient également collectées.
• Cluster Eau, Hygiène et Assainissement18 : Le cluster s’engage de participer activement au groupe
thématique « WaSH in Schools » pour se rassurer de la prise en compte des lignes directrices
nationales et internationales (INEE, Sphère) concernant l’accès à l’eau, aux infrastructures
d’assainissement et à l’hygiène en milieu scolaire et autres espaces d’apprentissage.
• Cluster protection : L’Education en urgence travaille en étroite collaboration avec les sous-cluster
Protection de l’Enfant et VBG en faveur de la protection de l’enfance à travers un système de
référencement dans les espaces d’apprentissage. Les enseignants doivent être formés dans la prise
en charge Psychosociale (PSS) afin de vite déceler les enfants affectés psychologiquement, leur
donner du réconfort et les orienter davantage vers les conseillers psychosociaux professionnels et
des psychologues là où ils existent. La protection de l’enfant est sollicitée pendant les différentes
formations afin que cette problématique soit prise en compte dans les interventions. C’est aussi la
protection de l’enfant qui prend le relais lors du MRM. Le manque de certificats d'enregistrement de
18 Voir la stratégie WaSH in School en annexe
14 | P a g e
naissance, obligatoire pour l’évaluation finale du cycle scolaire, demeure un défi majeur pour
beaucoup d'enfants bien qu’il ne constitue pas une barrière à l’accès à l’évaluation. Toutefois, la
protection de l’enfant à travers le sous Cluster Protection de l’enfance intervient dans ce domaine et
appuie avec des programmes répondant à ce besoin.
• Cluster Sécurité alimentaire/nutrition : L’alimentation scolaire (cantine scolaire) reste une réponse
importante dans ce pays où l’insécurité alimentaire et la malnutrition (crise alimentaire) avaient
précédé le conflit. Les acteurs du cluster sécurité alimentaire et ceux du cluster nutrition appuient
également les membres des APE dans les projets de jardin maraicher pour la prise en charge des
maitres parents.
• Mécanisme de Réponse Rapide (RRM)19 : Le programme RRM coordonné par l’UNICEF comprend un
important volet de veille humanitaire et d’évaluation multi-sectorielle. Dans ce cadre, il dispose d’un
large réseau d’informateurs de terrain et d’une capacité de collecte de données rapides, y compris
en éducation. A ce titre, il constitue l’une des sources d’informations les plus complètes de la RCA
concernant les mouvements de populations et leurs conséquences en termes de besoins
humanitaires en éducation. Ces informations permettent de coordonner des réponses d‘urgence
dans les plus brefs délais
6.6. Coordination avec le Plan National de Relèvement et Consolidation de la Paix (RCPCA)
Le RCPCA a pour objectif la mise en œuvre des projets à moyen terme qui visent un impact à plus long terme
sur les causes profondes de la fragilité structurelle en RCA, y compris l’accès à une éducation de qualité pour
les enfants centrafricains20. Ces projets permettront en effet, le développement des capacités nationales,
tout en améliorant les conditions de vie de la population.
La mise en œuvre du Plan de Réponse Humanitaire (PRH) et du RCPCA nécessitera une coordination continue
et fera l’objet de révisions selon l’évolution du contexte humanitaire en RCA afin (i) d’identifier les zones
géographiques où les activités de relèvement précoce peuvent débuter ; (ii) de déterminer les
complémentarités des actions de relèvement précoce par rapport aux actions humanitaires en cours ; (iii) de
préciser le ciblage des bénéficiaires dans les zones d’intervention. Les interventions humanitaires et de
relèvement précoce devront être mises en œuvre dans le respect du principe de “Ne pas nuire ” afin de
renforcer la cohésion sociale et de prévenir tout risque d’éclatement de nouveaux conflits intra ou
intercommunautaires.
Le cluster Education est membre et participe régulièrement aux réunions d’évaluation du pilier 2 du RCPCA
afin de s’assurer d’harmoniser au maximum les approches et l’alignement de la stratégie du Cluster au
RCPCA. La participation du Cluster Education dans ces réunions d’évaluation du pilier 2 permet lui de prendre
en compte les différents contraintes et défis auxquels font face le Gouvernement pour leur prise en compte
dans cette stratégie.
6.7. Coordination avec les acteurs de développement (GLPE)
Le Cluster Education est représenté au sein du Groupe Local des Partenaires de l'Education (GLPE) en RCA. Il
participe à toutes les réunions convoquées par le chef de file (UE) et partage les informations sur l’état de la
réponse d’urgence, les principaux gaps et défis et les tendances sectorielles à surveiller. L’équipe de
coordination du cluster profite de cet espace pour véhiculer les messages forts de plaidoyer face au sous
financement et la non priorisation du secteur de l’éducation dans les situations d’urgence en RCA. Une
étroite coordination avec le GLPE permet d’assurer un bon alignement de la stratégie de l’Education en
situation d’urgence avec le positionnement des bailleurs qui appuient la politique du Gouvernement en
Education. Ceci permet une interconnexion entre les interventions d’urgence et celles de relèvement et
19 Le RRM (Rapid respons mecanism) n’est pas à proprement parler un Secteur, mais il siège à l’ICC. 20 L’Évaluation des besoins pour le relèvement et la consolidation de la paix (RCPCA) est fondée sur un engagement mutuel international de la part de
l’Organisation des Nations Unies, de la Banque mondiale et de l’Union européenne à aligner leur partenariat et leurs démarches en matière de relèvement
après le conflit afin d’appuyer les efforts du Gouvernement. Cet engagement a été officialisé dans une déclaration signée en 2008, portant sur la conduite
conjointe des « Évaluations des besoins après le conflit », récemment rebaptisée « Évaluations du relèvement et de la consolidation de la paix ».
15 | P a g e
développement qui sont les priorités du Gouvernement. Cet alignement donne aux enfants bénéficiaires des
activités de l’éducation les chances de continuité de leur scolarité à travers les interventions du
Gouvernement et les partenaires du développement. Cette approche constitue aussi un atout pour la
mobilisation des financements en faveur de l’éducation d’urgence.
En RCA, le GLPE, dont le chef de file actuel est l’UE, comprend le MEPS, l’UNICEF, l’Ambassade de France,
l’Agence Française de Développement, le PAM, l’UNESCO, la Banque Mondiale et le Cluster Education. L’UE a
été élue en 2017 pour une période de deux ans.
7 PRINCIPES DE LA STRATEGIE
Preuve
L’analyse continue des besoins humanitaires joue un rôle central dans la prise des décisions du Cluster
Education en RCA. Cette analyse, entreprise en septembre 2017 ainsi que le monitoring de la situation
durant ce premier semestre 2018 avec la participation de tous les partenaires (étatiques et humanitaires),
fournissent un ensemble d’évidences à cette stratégie. Les enquêtes futures (évaluations des besoins,
rapports des partenaires, etc.) nous permettront d’ajuster pour le mieux la stratégie et peaufiner davantage
les zones prioritaires. Les partenaires utiliseront le format harmonisé des évaluations et ces derniers seront
sauvegardés sur la page du cluster sur www.humanitairanrepsonse.info
Consultation
Des réunions régulières de consultation avec tous les partenaires du Cluster Education y compris les bailleurs
de fonds ont été organisées durant le développement de cette stratégie. Un atelier du Cluster Education avec
l’appui de l’UNICEF et du MEPS est le cadre approprié pour réunir tous les Chefs de Circonscriptions
Académiques ainsi que des spécialistes en éducation des ONGs partenaires pour sa validation. Les mises à
jour de cette stratégie, en tenant compte de l’évolution du contexte humanitaire et de l’étendue des besoins,
seront faites par le Comité d’Orientation Stratégique avec l’appui des membres du Cluster.
Continuité et alignement
Cette stratégie s’aligne entièrement sur le Plan de Transition révisé du secteur de l’éducation en son chapitre
trois sur les politiques prioritaires et principales stratégies ainsi qu’en son point quatre concernant le
programme d’intervention tout en se focalisant sur la réponse éducative en situation d’urgence. Elle soutient
également le Plan de Réponse Humanitaire (PRH) développé par l’Equipe Humanitaire Pays et ses mises à
jour alimenteront les HNO et PRH futurs. Une coordination étroite, avec les acteurs du
relèvement/développement, sera nécessaire en vue d’harmoniser au maximum les approches, assurer la
pérennisation des acquis de la réponse d’urgence et la sortie de projets d’urgence.
Harmonisation
Ce cadre stratégique se veut servir de guide pour les partenaires du Cluster éducation en République
Centrafricaine. En adhérant à cette stratégie, les projets des partenaires devront contribuer à cette stratégie
et respecter les standards définis dans le cadre de la réponse, les zones géographiques ainsi que les
thématiques prioritaires.
8 CHARGE DE TRAVAIL ET PRIORITES
De commun accord, les membres du cluster priorisent les interventions urgentes qui sont directement liés à
cette crise contrairement aux besoins chroniques qui sont pour la plupart la priorité du Gouvernement. Ainsi,
ces interventions urgentes soutiendront le relèvement précoce et le développement à plus long-terme du
secteur de l’Education, tout en ne dupliquant pas les activités de développement.
Les partenaires du cluster se focaliseront sur les enfants (3-14 ans) et les jeunes (filles et garçons de 15 à 18
ans) des zones particulièrement touchées par le conflit, où l'accès à l'école est limité ou inexistant en raison
de l'insécurité ou du manque d'enseignants. En particulier, les enfants déscolarisés suite à un choc récent ou
16 | P a g e
un déplacement constitueront une cible prioritaire, visée par des interventions de contingence immédiates.
Cependant, le Cluster continuera à appuyer l'éducation dans les zones de déplacement et de retour afin de
garantir l'accès et la qualité de l'éducation dans les communautés d’accueil et dans les zones de retour pour
contribuer à la cohésion sociale et aux solutions durables.
Un accent particulier sera mis sur les enfants déplacés pour assurer l'accès et le maintien à une Education de
qualité par l'intégration, la réintégration et/ou le maintien dans le système formel à travers le programme
approprié en fonction de leurs besoins et de leurs profils.
Les groupes suivants seront ciblés :
• Enfants retournés, rapatriés, déplacés internes et enfants de la communauté d'accueil âgés de 3 à
14 ans qui souffrent d'un manque d'accès à l'éducation en raison du conflit pour garantir leur
droit à une éducation de qualité inclusive ;
• Les jeunes retournés, rapatriés, déplacés internes et les jeunes de la communauté d'accueil âgés
de 15 à 18 ans qui sont principalement en proie au recrutement dans des groupes armés et qui
souffrent d'un manque d'opportunités de développement personnel ;
• Les enseignants et les autorités éducatives locales qui seront ciblés pour contribuer à renforcer
leurs capacités techniques et à fournir un soutien psychologique et logistique pour la mise en
œuvre de leurs responsabilités dans les zones ciblées afin d'assurer une éducation de qualité ;
• Les Associations des Parents d’Elèves qui seront ciblées dans les écoles primaires pour améliorer
la gouvernance scolaire et la pérennité de l'éducation dispensée dans les zones ciblées ;
• Des enseignants des communautés « Maitres parents » seront également ciblés pour un
renforcement des capacités en formation sur les compétences pédagogiques et compétences en
soutien psychologique et autres compétences nécessaires qui seront adaptées aux besoins
spécifiques identifiés par les partenaires de mise en œuvre.
Au sein de ces groupes cibles, une attention particulière sera portée aux enfants et aux jeunes les plus
vulnérables touchés par le conflit tels que les filles mères, les membres de groupes minoritaires (ethnique ou
religieux selon la dynamique), les enfants vivant avec handicap, et les enfants non accompagnés et séparés
qui sont soumis à des abus ou à la discrimination. Le Cluster mettra également l'accent sur les problèmes
culturels et socio-économiques qui entravent l'éducation des filles afin d'aborder l'égalité de genre en milieux
scolaire.
Le Cluster travaillera également avec le MEPS en menant un plaidoyer sur la question du respect des droits et
de protection de l'enfance, la redynamisation des APEs et renforcera les compétences des structures du
ministère au niveau national et local par un accompagnement technique.
PREFECTURE TOTAL PERSONNES CIBLEES (PAR STATUT) PAR SEXE & AGE
Pers.
dans le
besoin
Pers.
ciblées Retournées PDIs
Comm.
Hôte
Non-PDIs
/ Non-
Hôte
Refugiés %
femme
% enfant âgés
entre
(3-5), (6-11),
(12-18) and
adultes *
Bamingui
Bangoran 16 106 11 434 - 2 638 4 449 2 623 - 50%
2 | 85 | 12 | 1
%
Bangui 164 230 116 600 - 35 024 43 974 85 232 - 50%
2 | 84 | 12 | 2
%
Basse Kotto 135 045 95 879 - 25 892 27 486 36 895 - 50%
2 | 85 | 12 | 2
%
Haut
Mbomou 44 086 31 299 - 11 852 9 374 10 068 - 50%
2 | 85 | 12 | 1
%
Haute Kotto 76 912 54 606 - 33 681 22 455 11 182 - 50%
2 | 85 | 12 | 2
%
Kémo 25 744 18 276 - 1 751 2 003 9 198 - 50%
2 | 85 | 12 | 1
%
Lobaye 45 428 32 252 - 3 087 3 577 22 774 - 50%
2 | 85 | 12 | 1
%
Mambéré
Kadei 69 760 49 527 - 3 378 4 145 39 851 - 50%
2 | 85 | 12 | 1
%
Mbomou 63 512 45 091 - 14 346 12 473 20 703 - 50% 2 | 85 | 12 | 2 %
17 | P a g e
Nana Gribizi 43 876 31 151 475 10 547 15 590 10 868 - 50% 2 | 85 | 12 | 2 %
Nana Mambéré 59 144 41 990 588 7 556 10 979 27 229 - 50% 2 | 85 | 12 | 2 %
Ombella M’poko 69 141 49 086 - 7 173 8 141 34 639 - 50% 2 | 85 | 12 | 1 %
Ouaka 153 112 108 707 2 956 49 421 47 799 36 946 - 50% 2 | 85 | 12 | 2 %
Ouham 120 553 85 588 - 30 404 39 118 28 645 - 50% 2 | 85 | 12 | 2 %
Ouham Péndé 150 635 106 947 4 351 35 550 42 426 49 120 - 50% 2 | 85 | 12 | 2 %
Sangha Mbaéré 24 212 17 189 - 1 171 1 424 12 023 - 50% 2 | 85 | 12 | 1 %
Vakaga 14 774 10 489 - 625 776 6 977 - 50% 2 | 85 | 12 | 1 %
TOTAL 1.2m 0.9m 8 370 274 096 296 189 444 973 - 50% 2 | 85 | 12 | 2 %
* personnel enseignant, y compris les maitre-parents.
9 CADRE DE LA REPONSE
9.1. Contraintes opérationnelles
Depuis le début de la crise, il n’a pas existé une structure en charge de l’Education en situation d’urgence en RCA. C’est en 2017 que fut créée la Cellule d’Urgence au sein du MEPS. Il a fallu que cette dernière puisse se structurer, couvrir l’étendue du territoire national et être opérationnelle. Cette cellule doit aussi être renforcée dans la compréhension et l’appropriation de la réponse en Education d’Urgence qui reste un grand défi pour le MEPS. La question de son financement se pose aussi, car aucune ligne budgétaire ne lui est encore consacrée dans le budget de l’Etat. Le secteur de l’Education est sous financé tant au niveau budget de l’Etat (la part du budget national allouée au secteur de l’éducation était d’environ 11% en 2017) qu’au niveau des partenaires techniques et financiers. Après les élections, certains bailleurs ont appuyé des projets de développement considérant que le Pays était déjà sorti de la crise et cela a eu pour effet d’accroitre le manque de financement des réponses d’urgence particulièrement pour l’éducation. Des efforts particuliers sont alors à fournir par le Cluster et le Ministère pour mobiliser les bailleurs à financer les activités liées à la préparation à l’urgence et à renforcer les capacités de la cellule d’urgence qui a été mise en place au sein du Ministère de l’Enseignement Primaire et Secondaire.
Personnes dans le besoin par préfecture Personnes ciblées par préfecture
18 | P a g e
Au-delà des financements, plusieurs autres contraintes sont enregistrées : l’accessibilité aux données pertinents et fiables, surtout chiffrées. Ceci est une conséquence de l’inaccessibilité de certaines Préfectures à la suite des conflits armés et à leur occupation par des forces non gouvernementales. On peut aussi citer le sous-effectif dans le secteur éducatif dans certaines Préfectures : Le manque criant du personnel enseignant est une contrainte qui affecte la qualité même de l’enseignement dans le Pays. Le retard dans la publication de certains documents clefs indispensable au Secteur comme le PASEC21. La situation sécuritaire qui reste volatile et imprévisible constitue la plus grande contrainte dans beaucoup de préfectures de la RCA. Cette situation qui a pour conséquence la mobilité des populations affectées rend difficile une réponse efficace et coordonnée et ne facilite pas la tâche aux acteurs humanitaires. Il est important de renforcer les capacités des acteurs sur le terrain car ceux-ci démontrent un engagement et une volonté malgré toutes ces contraintes.
9.2. Stratégie de la réponse
Le programme d'Education en République Centrafricaine vise à répondre suffisamment aux problèmes des
communautés touchées par le déplacement, ainsi que des communautés d'accueil, en améliorant l'accès à
une Education de qualité. Le Cluster Education encourage les acteurs humanitaires à accroître la résilience
des bénéficiaires en mettant des services et des réponses à leur disposition pour permettre aux
communautés ciblées de faire face à la crise actuelle et de leur donner de l'espoir pour l'avenir. L'Education
est un secteur clé dans l’intervention humanitaire en RCA et la couverture d’un plus grand nombre de
bénéficiaires selon leur vulnérabilité, est l'un des principaux objectifs du secteur d'Education. Le Cluster
accompagnera les acteurs pour que les enfants et les jeunes touchés par un conflit reçoivent une éducation
de qualité et deviennent plus résilients et moins vulnérables.
En RCA, la réponse en éducation se focalisera principalement sur le sort des enfants et jeunes hors du
système scolaire (déscolarisés et non scolarisés) à cause du conflit et autres catastrophes. Les axes
prioritaires sont l’amélioration de l’accès, la qualité et la gouvernance au sein du système éducatif en
situation d’urgence.
Des programmes de contingence mobile devront être déployés sur l’ensemble du territoire touché par des
crises et chocs récurrents selon les moyens disponibles chez les partenaires. En effet, les mouvements qu’ils
entrainent s’accompagnent presque systématiquement de la déscolarisation des enfants affectés. Des
activités visant à permettre leur insertion immédiate dans le système éducatif des communautés hôtes
permettront de réduire les durées de déscolarisation et donc les risques de décrochage définitif. Une
approche en « double rideau » est préconisée, permettant de garantir une effectivité nationale : d’une part, les
acteurs d’urgence mettant en œuvre des projets localisés s’efforceront de conserver une capacité de
flexibilité leur permettant de répondre à tout choc affectant les communautés qu’ils appuient. D’autre part,
des acteurs mobiles capables de se déployer immédiatement dans les zones difficiles d’accès permettront
d’apporter une première réponse rapide dans les zones non couvertes, dans l’attente d’actions
complémentaires à long terme. Ces activités devront obligatoirement être accompagnées d’un appui
psychosocial, les enfants déplacés pouvant avoir vécu des situations traumatisantes prévenant une
continuité scolaire effective. Ces actions pourront notamment prendre la forme d’Espaces Amis des Enfants,
qui présentent en outre l’avantage de favoriser l’intégration sociale des déplacés et l’acceptation des
communautés hôtes.
Dans les zones d’urgence, le Cluster encourage les partenaires à organiser les campagnes de retour à l’école
au début de chaque année scolaire, que le gouvernement initie avec l’appui de certains partenaires
techniques et financiers dans d’autres zones souvent non couvertes par les interventions d’urgence. Cette
campagne est une vraie réponse de mobilisation communautaire face à la réticence et la peur des certains
parents à envoyer leurs enfants à l’école.
À ce titre et afin de donner une chance à tous les enfants qui retourneront à l’école suite à ces campagnes ;
les programmes alternatifs22 seront une priorité qui permet aux enfants et aux jeunes d’accéder, de
s’intégrer, de se maintenir ou de réintégrer le système scolaire formel tout en étant déplacés ou non à
21 Programme d’Analyse des Systèmes d’Education de la CONFEMEN 22 Les programmes alternatifs sont des programmes d’éducation qui offrent une réponse appropriée en
éducation selon les besoins des enfants. Il peut s’agir de programme de transition scolaire, de soutien
scolaire, de rattrapage ou d’éducation accélérée.
19 | P a g e
l'intérieur de leur pays. Cette approche leur donnera également l'opportunité de réintégrer le système scolaire
formel, au même niveau, dans leur lieu d'origine s'ils peuvent revenir.
Afin de maintenir les enfants au sein des écoles, il est important de rendre les espaces scolaires sûrs,
sécurisés et en faire des environnements protecteurs ; particulièrement en période de crise. Le Cluster
encourage les acteurs à mettre en œuvre l’approche « école sûre » et aussi, à contribuer au MRM en
rapportant toute forme de violation grave par les personnes en arme contre une école dans le respect de la
résolution 1612 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Des programmes d’Education alternative devront être également accessible aux enfants, à la fois dans et
hors de l'école, dans les communautés accueillant des rapatriés, des retournés ainsi que les personnes
déplacées. En effet, les acteurs peuvent mettre en place des ETAPEs en établissant des espaces
d'apprentissage temporaires (Hangars ou demi-salle de classe) dans les sites des déplacés, dans les localités
où les écoles ne sont pas fonctionnelles. En lien avec ceci, des hangars peuvent être mise en place aussi
dans l’enceinte des écoles d’accueil pour répondre à des besoins de protection ou enfin de réduire la
pression pléthorique.
Les programmes de cours de remédiation et/ou de rattrapage sont aussi adaptés dans les cas où les enfants
ont pris un petit retard de moins de trois mois à l’ouverture de l’année scolaire. Ces programmes permettent
de remettre les enfants dans le cycle et de les accompagner sur une courte période afin qu’ils ne perdent pas
l’année scolaire. Ce programme est mené au sein des écoles fonctionnelles dans un environnement plus ou
moins stable et demande une présence permanente du personnel enseignant et un suivi rapproché des
autorités scolaires.
Dans les cas où les enfants ont passé une année ou plus en rupture scolaire et ont toujours l’âge
scolarisable, les acteurs peuvent aussi opter pour le programme d'Education accélérée. Ce programme peut
se mener dans les sites des déplacés ou dans les enceintes des écoles, mais nécessite le fonctionnement
des écoles environnantes car il ne servira que de passerelle.
Pour les jeunes qui ont dépassé un certain âge et ne peuvent plus revenir sur le banc scolaire, le Cluster
encourage les acteurs dans le développement et la mise en œuvre des programmes alternatifs adaptés
comme l’alphabétisation fonctionnelle et la formation professionnelle en vue d’assurer leur réintégration
dans la vie communautaire, il est important qu’un accompagnement dans les compétences de vie incluant
l’éducation à la paix et à la citoyenneté soit assuré dans ce cas précis afin de rendre leur réintégration
holistique.
Ces programmes alternatifs sont, en effet, une réponse adaptée durant cette période de crise. Ils sont
adaptés aux déplacements quasi répétitifs des populations et aux ruptures intempestives du cycle scolaire.
Au-delà du maintien et de la réintégration des enfants non scolarisés dans le système formel, le soutien
apporté à l'école d'accueil en termes d'infrastructures, de matériel didactique, de formation des enseignants
est à considérer comme un bénéfice de ce programme qui sert de lien entre l’urgence et le développement.
Les écoles formelles qui accueillent en leur sein les élèves déplacés directement ou via les ETAPEs ou même
ceux provenant des classes passerelles se verront appuyées en vue d’atténuer la pression et de limiter les
conséquences désastreuses des effectifs pléthoriques. Cet appui aux écoles formelles sera apporté dans le
respect des standards nationaux : Ainsi, en collaboration avec les acteurs de développement et dans le cadre
de l’appui des APPR, les salles des classes seront réhabilitées et/ou construites selon les normes du MEPS,
les équipes données seront ceux recommandés par le Ministère et les Kits et manuels seront données dans
le respect des directives en cours. Une mise à jour des zones de retour sera faite en collaboration avec le
groupe de travail solutions durables pour leur priorisation lors de la planification de la réponse humanitaire
en éducation. Ceci va permettre à la stratégie du cluster éducation à s’aligner aux priorités du gouvernement
à travers les APPR à travers la création des conditions de retour volontaire, à la réintégration et réinsertion
sociale des populations jadis déplacées et refugiées.
Le Cluster encourage que les acteurs travaillent en lien direct avec les structures étatiques en vue non
seulement d’assurer le renforcement de capacités de celles-ci, mais aussi d’assurer la pérennisation de ces
20 | P a g e
interventions. Donc les acteurs travailleront avec les Inspections Académiques et autres sous structures du
MEPS dans toutes ces interventions.
9.3. Cadre logique
Priorités sectorielles
Synthèse des priorités sectorielles Sources
L’analyse de vulnérabilité a été définie selon cinq critères : (i) le pourcentage d’écoles non
fonctionnelles suite à la crise ; (ii) le pourcentage d’enfants déplacés non scolarisés ; (iii) le ratio
élève/enseignant dans les zones affectées par la crise ; (iv) le pourcentage des maitres-parents
dans les zones affectées par la crise et (v) le pourcentage d’incidents rapportés (MRM) contre les
écoles dans les zones affectées par la crise.
Les critères de sélection géographique seront basés sur l’évolution du contexte sécuritaire, la
situation des déplacements de population et le suivi des gaps remontés par les partenaires.
Le cluster ciblera en priorité : (a) les enfants (3-18 ans) nouvellement déplacés et déplacés de
longue durée sur des sites et en familles d’accueil, (b) les écoles qui accueillent les enfants PDI
(nouvellement déplacés ou de longue durée), les retournés et rapatriés, (c) les enfants exposés à
des chocs épidémiques et/ou à des catastrophes naturelles et (d) les enfants qui, dans leurs zones
n’ont jamais eu accès à des opportunités éducatives. Un accent particulier sera mis sur l’inclusion
des filles, femmes et autres enfants membres de groupes minoritaires (ethniques ou religieux), les
enfants vivant avec handicap, et les enfants non accompagnés et séparés qui sont soumis à des
abus ou à la discrimination.
Cluster
Education
Objectif 1 du Cluster
Synthèse des besoins Source(s)
De commun accord, les membres du cluster prioriseront les interventions urgentes et non
chroniques et se focaliseront sur les enfants et jeunes (filles et garçons) des zones
particulièrement touchées par le conflit, où l'accès à l'école est limité ou inexistant en
raison de l'insécurité ou du manque d'enseignants.
En particulier, le cluster continuera à appuyer l'éducation dans les zones de déplacement
et de retour afin de garantir l'accès et la qualité de l'éducation dans les communautés
d’accueil et dans les zones de retour pour contribuer à la cohésion sociale.
Des interventions d’urgence immédiate cibleront prioritairement les enfants déscolarisés
pour donner suite à un choc ou à un déplacement afin d’assurer l'accès et le maintien à
une éducation inclusive de qualité par l'intégration, la réintégration et/ou le maintien dans
le système formel à travers le programme approprié en fonction de leurs besoins et de
leurs profils.
A propos des Maitres parents, le Cluster s’aligne à la position du gouvernement qui est
celle de déployer des enseignants qualifiés dans toutes les écoles du pays. Ainsi, pour le
Cluster, le recours vers les Maitres parents, doit se faire en dernier ressort, mais un
plaidoyer doit être poussé auprès des autorités compétentes pour un déploiement effectif
des enseignants.
Cluster Education
Objectif 1 du Cluster
Assurer la survie des filles et des garçons (3-18 ans) affectés par la crise au travers d’un
accès équitable à des environnements d’apprentissage sains et sécurisés.
Soutient l’objectif
stratégique 1
21 | P a g e
Indicateur(s) de résultat : Cible
1.1 : # d’enfants déscolarisés (désagrégé par sexe) ayant bénéficié des opportunités
éducatives via les ETAPEs et les écoles d'accueil.
160.000 dont 80.000
garçons et 80.000 filles
1.2 : # d’apprenants (% filles et garçons) ayant bénéficié de matériel scolaire distribué par
des acteurs humanitaires.
590.000 dont 295.000
garçons et 295.000
filles
1.3 : % d'élèves affectés (désagrégé par sexe) réinséré dans le système d'éducation
formelle à l'issue des cours de rattrapage, de remédiation ou un programme d'éducation
accélérée.
80%
1.4 : # d'enseignants/maitres parents (% hommes et femmes) qui dispensent les cours à
l’aide des kits didactiques distribués.
10.000 dont 5.000
femmes et 5.000
hommes
1.5 : # d'enseignants et/ou maitres parents (% hommes et femmes) ayant reçu une
formation/recyclage sur la pédagogie de base ; l'éducation en situation d’urgence ; cours
de rattrapage et classes multigrades. ; éducation non formelle ; gestion des grands
groupes et sensibilités aux conflits
10.000 dont 5.000
femmes et 5.000
hommes
1.6 : # d'enseignants/maitres parents (% hommes et femmes) qui reçoivent régulièrement
le paiement des primes d’encouragement.
10.000 dont 5.000
femmes et 50.000
hommes
1.7 : # de personnes affectées (désagrégé par sexe et âge) ayant été sensibilisées sur les
droits des enfants à l'éducation.
12.000 dont 6.000
femmes et 6.000
hommes
1.8 : # d'élèves affectés (désagrégé par sexe et âge) ayant bénéficié de la cantine scolaire. 162.000 dont 81.000
filles et 81.000 garçons
Activité Indicateurs de produit Référence Cible
Organisation des cours dans
les ETAPEs
# d’enfants déscolarisés (désagrégé par
sexe) ayant bénéficié d’opportunités
éducatives via les ETAPEs et les écoles
d'accueil
160.000 dont 80.000 filles
et 80.000 garçons.
Appui à la réintégration dans
les écoles formelles
# d’enfants déscolarisés (désagrégé par
sexe) ayant bénéficié d’opportunités
éducatives via les ETAPEs qui sont
intégrés dans les écoles formelles
128.000 dont 64.000 filles
et 64.000 garçons.
% d’enfants soldats déscolarisés
(désagrégé par sexe) ayant bénéficié
d’opportunités éducatives via les ETAPEs
qui sont intégrés dans les écoles
formelles
80%
Distribution des kits scolaires # d’apprenants (filles et garçons) ayant
bénéficié des kits scolaires distribués
par des acteurs humanitaires
590.000 dont 295.000
garçons et 295.000 filles
22 | P a g e
Distribution des manuels
scolaires
# d’apprenants (filles et garçons) ayant
bénéficié des manuels scolaires
distribués par des acteurs humanitaires
590.000 dont 295.000
garçons et 295.000 filles
Distribution des kits WASH # d’apprenants (filles et garçons) ayant
bénéficié des kits WASH distribués par
des acteurs humanitaires
590.000 dont 295.000
garçons et 295.000 filles
# d’apprenants filles ayant bénéficié des
kits de dignité distribués par des acteurs
humanitaires
295.000 filles
Distribution des mobiliers
scolaires
# d’apprenants (filles et garçons) ayant
bénéficié des mobiliers scolaires
distribués par des acteurs humanitaires
590.000 dont 295.000
garçons et 295.000 filles
Distribution des kits récréatifs # d’apprenants (filles et garçons) ayant
bénéficiés des kits récréatifs distribués
par des acteurs humanitaires
590.000 dont 295.000
garçons et 295.000 filles
Distributions kits ECD # d’apprenants (filles et garçons) ayant
bénéficié des kits ECD distribués par des
acteurs humanitaires
590.000 dont 295.000
garçons et 295.000 filles
Distribution des kits
pédagogiques aux
enseignants
# d'enseignants/maitres parents
(hommes et femmes) ayant bénéficié
des kits didactiques distribués par les
acteurs humanitaires
10.000 dont 5.000
femmes et 5.000 hommes
# d'enseignants/maitres parents
(hommes et femmes) qui utilisent les
kits didactiques distribués par les
acteurs humanitaires
10.000 dont 5.000
femmes et 5.000 hommes
Formation des enseignants
sur la pédagogie de base ;
l'éducation en situation
d’urgence ; cours de
rattrapage et classes
multigrades ; éducation non
formelle ; gestion des grands
groupes et sensibilité aux
conflits
# d'enseignants/maitres parents
(hommes et femmes) formés sur la
pédagogie de base par les acteurs
humanitaires
10.000 dont 5.000
femmes et 5.000 hommes
# d'enseignants/maitres parents
(hommes et femmes) formés sur la
méthodologie des cours de rattrapage et
classes multigrades par les acteurs
humanitaires
10.000 dont 5.000
femmes et 5.000 hommes
# d'enseignants/maitres parents
(hommes et femmes) formés sur
l’éducation non formelle par les acteurs
humanitaires
10.000 dont 5.000
femmes et 5.000 hommes
# d'enseignants/maitres parents
(hommes et femmes) formés sur la
gestion des grands groupes par les
acteurs humanitaires
10.000 dont 5.000
femmes et 5.000 hommes
# d'enseignants/maitres parents
(hommes et femmes) formés sur l’appui
10.000 dont 5.000
23 | P a g e
psychosocial (PSS) par les acteurs
humanitaires
femmes et 5.000 hommes
# d'enseignants/maitres parents
(hommes et femmes) sensibilisés aux
conflits par les acteurs humanitaires
10.000 dont 5.000
femmes et 5.000 hommes
Paiement des primes des
enseignants/maîtres parents
# d'enseignants/maitres parents
(hommes et femmes) ayant bénéficié
régulièrement des primes payées par les
acteurs humanitaires
10.000 dont 5.000
femmes et 5.000 hommes
Formation des APE sur la
gouvernance
# de membres d’APE (hommes et
femmes) ayant bénéficié de la formation
sur la gouvernance dispensée par les
acteurs humanitaires
2.250 dans 150 écoles
Construction de nouvelles
classes temporaires
# d’écoles réhabilitées par les acteurs
humanitaires
100
Réhabilitations d'écoles # d’écoles réhabilitées par les acteurs
humanitaires
200
Objectif 2 du Cluster
Synthèse des besoins Source(s)
Pour les jeunes qui ont dépassé un certain âge et ne peuvent plus revenir sur le banc
de l’école, le Cluster encourage les acteurs dans le développement et la mise en œuvre
des programmes alternatifs adaptés comme l’alphabétisation fonctionnelle et la
formation professionnelle en vue d’assurer leur réintégration dans la vie
communautaire, il est important qu’un accompagnement dans les compétences de vie
incluant l’éducation à la paix et à la citoyenneté soit assuré dans ce cas précis afin de
rendre leur réintégration holistique.
Cluster Education et
PRH
Objectif 2 du Cluster
Renforcer la protection des filles et des garçons (3-18 ans) déscolarisés dans les zones
de crise à travers l’accès à une éducation alternative de qualité adaptée aux besoins
Soutient l’objectif
stratégique 1 et 2 du
PRH
Indicateur(s) de résultat Cible
2.1 : # d’adolescents (désagrégé par sexe) ayant bénéficié de cours d'alphabétisation
et compétences de vie
62.000 dont 31.000
filles et 31.000
garcons
2.2 : # d'adolescents (désagrégé par sexe) ayant bénéficié des formations
professionnelles
4.000 dont 2.000
filles et 2.000 garçons
Activité Indicateurs de produit Référence Cible
Organisation des cours
d’alphabétisation et
# d’adolescents (désagrégé par sexe) ayant 62.000 dont 31.000
filles et 31.000
24 | P a g e
compétences de vie bénéficié de cours d'alphabétisation garçons
# d’adolescents (désagrégé par sexe) ayant
bénéficié de cours de compétences de vie
62.000 dont 31.000
filles et 31.000
garçons
Organisation des
formations
professionnelles
# d'adolescents (désagrégé par sexe) ayant
bénéficié des formations professionnelles
4.000 dont 2.000
filles et 2.000 garçons
Organisation des
formations sur
l’entreprenariat
# d'adolescents (désagrégé par sexe) ayant
bénéficié des formations sur
l’entreprenariat
4.000 dont 2.000
filles et 2.000 garçons
Objectif 3 du Cluster
Synthèse des besoins Source(s)
Un accent particulier sera porté sur la sécurisation des écoles tant physique que tout
espace d’apprentissage. Les sensibilisations des communautés et des autorités
autours de la sécurisation des écoles seront renforcées et la mise en place des
mécanismes de rapportage des cas d’abus sera systématique. Le Cluster va renforcer
encore son travail avec les acteurs de protection sur le MRM en vue de la sécurisation
des infrastructures scolaires.
Cluster Education et
PRH
Objectif 3 du Cluster
Protéger les droits des filles et des garçons affectés par la crise contre les menaces
immédiates et futures, par l’accès à l’éducation à la paix et le renforcement de
l’adaptation psychosociale
Soutient l’objectif
stratégique 3 du PRH
Indicateur(s) de résultat Cible
23.1 : # d’adolescents (désagrégé par sexe) ayant bénéficié de cours d'alphabétisation
et compétences de vie
62.000 dont 31.000
filles et 31.000
garçons
3..2 : # d'adolescents (désagrégé par sexe) ayant bénéficié des formations
professionnelles
4.000 dont 2.000
filles et 2.000 garçons
Activité Indicateurs de produit Référence Cible
Organisation des cours
d’alphabétisation et
compétences de vie
# d’adolescents (désagrégé par sexe) ayant
bénéficié de cours d'alphabétisation
62.000 dont 31.000
filles et 31.000
garçons
# d’adolescents (désagrégé par sexe) ayant
bénéficié de cours de compétences de vie
62.000 dont 31.000
filles et 31.000
garçons
Organisation des
formations
professionnelles
# d'adolescents (désagrégé par sexe) ayant
bénéficié des formations professionnelles
4.000 dont 2.000
filles et 2.000 garçons
25 | P a g e
Organisation des
formations sur
l’entreprenariat
# d'adolescents (désagrégé par sexe) ayant
bénéficié des formations sur
l’entreprenariat
4.000 dont 2.000
filles et 2.000 garçons
Organisation des
formations sur l’appui
psychosocial
# d'enseignants/maitres parents (hommes
et femmes) formés sur l’appui psychosocial
(PSS) par les acteurs humanitaires
10.000 dont 5.000
femmes et 5.000
hommes
9.4. Budgétisation
Synthèse du Budget en USD
# Désignation Année I Année II Année III Total %
1 Conditions d’apprentissage et
sécurisation des espaces
scolaires
2,100,000 3,200,000 1,800,000 7,100,000 9%
2 Education alternative en
faveur des enfants
déscolarisés
4,000,000 4,500,000 5,000,000 13,500,000 18%
3 Formation et prise en charge
temporelle des enseignants
MP
3,500,000 4,300,000 2,500,000 10,300,000 14%
4 Réhabilitation et équipement
des écoles
d’accueil/Renforcement de la
capacité d’accueil
4,000,000 4,500,000 5,300,000 13,800,000 18%
5 Positionnement, distribution
des kits de contingence et
réponse frontline
3,800,000 4,200,000 4,000,000 12,000,000 16%
6 Gouvernance, Planification,
Financement du Secteur
2,300,000 2,300,000 2,300,000 6,900,000 9%
7 Mécanisme de plaidoyer,
étude et autre publication
50,000 80,000 120,000 250,000 0%
8 Coordination, gestion et suivi
au niveau national
680,000 680,000 680,000 2,040,000 3%
9 Innovation et appui
intersectoriel
3,100,000 3,600,000 2,800,000 9,500,000 13%
10 Total 23,530,000 27,360,000 24,500,000 75,390,000 100%
9.5. Leadership collaboratif
Une structure claire est mise en place afin d’assurer un leadership collaboratif. La plupart d’acteurs disposent des bureaux dans différentes préfectures et cela est un atout que profite à ce leadership. La coordination du Cluster au niveau national est appuyée par des groupes de travail sectoriel au niveau de certaines préfectures qui traitent des questions d’éducation et de protection des enfants en milieu scolaire. Une
26 | P a g e
collaboration permanente et renforcée entre les acteurs internationaux et locaux est appuyée en vue d’assurer la durabilité de la réponse dans ces zones assez éloignées.
Pour ce qui est du retour et du maintien des enfants à l’école, les communautés qui sont parties prenantes dans la fourniture de l’Education devront être en première ligne de front afin de fournir les messages appropriés et apprêter les ressources nécessaires pour soutenir les espaces d’apprentissage.
Au niveau national, les acteurs du Cluster prendront contact avec toutes les capacités locales23 en vue
d’évaluer la réponse disponible et communiquer sur la mise en œuvre de cette stratégie. Le Cluster Education
étant logé et dirigé par l’UNICEF en RCA, sa structure est appuyée par le/la Représentant (e) de l’UNICEF au
niveau des instances les plus élevées comme l’EHP24 et autres fora.
9.6. Thématiques transversales
Au niveau de la réponse d’urgence, certaines thématiques sont traitées d’une manière transversale et
devront être prises en compte à chaque intervention :
Genre : Il est important que la question du genre soit traitée au niveau du secteur de l’Education d’une
manière plus approfondie. Au niveau du secteur, il est encouragé à tous les acteurs de considérer la question
des discriminations basées sur le genre dès l’analyse des besoins, d’en saisir les causes lointaines,
profondes et actuelles, afin d’y apporter des réponses adéquates. Il est question que le genre soit pris en
compte à toutes les étapes de la réponse.
Sensibilité au conflit : Le Cluster encourage les approches de mise en œuvre via les stratégies d’Education
prenant en compte les questions en lien avec le conflit. En partant des cinq domaines des normes minimales
de l’INEE, il faudra mettre en place25 :
• Des stratégies pour une analyse, une participation et une coordination en tenant compte des
questions de conflits ;
• Des stratégies pour un accès et un environnement d’apprentissage en tenant compte des questions
de conflits ;
• Des stratégies pour un enseignement et un apprentissage en tenant compte des questions de
conflits ;
• Des stratégies pour l’adoption des pratiques en tenant compte des questions de conflits chez les
enseignants et autres personnels d’Education ;
• Des stratégies pour une politique éducative en tenant compte des questions de conflits.
Protection de l’enfance (3-14 ans) et de la jeunesse (15-18 ans) : Elle inclut, au sens large, l’approche et les
mécanismes par lesquels les acteurs veulent concrétiser le droit des enfants à ne subir ni maltraitance, ni
exploitation, et à s’assurer que filles et garçons ont une expérience positive de tous les programmes mis en
œuvre. Elle comprend l’engagement des acteurs à prévenir la maltraitance des enfants de la part de leur
personnel, de leur partenaires et contractants et à répondre aux cas qui se produiraient, à travers des
politiques et procédures de réduction des risques pour les enfants.
Education à la Paix : Conscient du rôle que devront jouer les structures scolaires dans la construction de la
Paix et la cohabitation pacifique en République centrafricaine, le Cluster recommande que l’Education à la
Paix soit un thème transversal dans la délivrance de toute réponse dans les zones d’urgence. Au-delà du fait
que l’Education soit cette formation globale d’un individu à divers niveaux, elle ne se limite pas aux purs
savoirs et savoir-faire. Elle vise aussi à assurer à une personne, le développement de toutes ses capacités à
contribuer au développement de sa communauté, renforcer la cohésion sociale dans son milieu, favoriser le
dialogue et le règlement des conflits dans un esprit de compréhension et de coopération mutuelle.
9.7. Innovations
Dans le but, de délivrer une réponse rapide avec les moyens existants, le Cluster Education, encourage tous les partenaires à recourir à des idées innovatrices qui permettent d’atteindre rapidement les bénéficiaires, tout en se rassurant que le pays dispose des capacités de pérennisation. Les innovations peuvent concerner
23 Les autorités scolaires, les acteurs humanitaires, les sous clusters ou les groupes de travail. 24 Equipe Humanitaire Pays 25 http://toolkit.ineesite.org/toolkit/INEEcms/uploads/1150/INEE_Conflict_Sensitive_Education_LowRes_Pashto.pdf
27 | P a g e
les activités mises en œuvre, les moyens matériels utilisés, les stratégies et ou les personnes impliquées. Une liste d’innovations possibles est disponible mais non exhaustive :
Activités extra-scolaires avec dimension psychosociale/pédagogique :
• Cirque social
• Danse pour une reconstruction psychique et physique
• Activités créatives/culturelles
• Jardinage pour l’apprentissage des sciences
• Apprentissage en langue maternelle (sango)
TIC et Education & Autres approches
• Usage des tablettes dans l’enseignement (cours de rattrapage, programme d’éducation accélérée)
• Usage de la liseuse
• Radio scolaire/Education par la Radio
• EduTrac26
• Cash transfert
Co-enseignement
• Deux MPs ou MP + enseignant pour les classes surpeuplées
• Volontaires nationaux/stagiaires
• Pool de volontaires (universitaires/retraités, etc)
10 PLAN DE SUIVI
Le suivi de la mise en œuvre de cette stratégie sera fait à travers les différents outils de rapportage du
cluster.
(i) La matrice 5W (qui fait quoi ? où ? quand ? comment ? et pour qui ?) : les partenaires sont tenus de
rapporter mensuellement au plus tard le 20 (de chaque mois), leurs réalisations à travers cet outil. Un
point focal de chaque organisation partenaire, au niveau national, devra fournir à l’équipe de
coordination du cluster, les données compilées de toutes les zones d’intervention afin de soutenir la
coordination de la réponse.
(ii) La matrice des alertes et gaps : Cette matrice permet aux membres du cluster de rapporter sur les
nouveaux besoins et les gaps. Cette matrice permet également de réévaluer la situation éducative et
actualiser la priorisation des zones. Les partenaires sont appelés à remplir cette matrice chaque fois
qu’il en est besoin et remonter l’information à l’équipe de coordination du cluster. Une cartographie de
ces alertes et gaps remontés est présentée à chaque réunion du cluster en vue de trouver et
coordonner des solutions. Les différentes stratégies d’allocation se basent sur la stratégie du cluster et
sur la matrice des alertes et gaps pour la priorisation des zones et le ciblage des bénéficiaires.
(iii) Fiche rapportage MRM : permet aux partenaires de remonter les informations sur les risques et
allégations des violations au niveau des écoles (ex. occupation des espaces d’apprentissages par les
éléments armés, arrestations, enlèvements, assassinats, enrôlements, mutilations, etc des élèves et
des personnels éducatifs). Ces informations sont compilées au niveau du cluster et remontées au
groupe de travail MRM pour action. Le cluster qui participe activement à ce fora, se charge de faire le
suivi de ces allégations jusqu’à la clôture de l’alerte.
(iv) La matrice de présence opérationnelle : Cette matrice nous permet de collecter les informations sur la
localisation des acteurs à travers la Centrafrique et leur possibilité d’intervention. Les partenaires sont
tenus de le compléter trimestriellement et le soumettre à l’équipe de coordination du cluster.
28 | P a g e
(v) La matrice sur le stock de contingence : permet de suivre l’état des stocks des partenaires réservés
pour la contingence. Cette matrice doit être complétée trimestriellement et renvoyée à l’équipe de
coordination du cluster.
La compilation et l’analyse des différentes données remontées, nous permettront de surveiller la réponse
tout en gardant un œil sur les besoins émergents et les lacunes, éviter les chevauchements, formuler des
messages clairs et forts de plaidoyer et appuyer les partenaires dans leur planification opérationnelle, bref à
mieux coordonner les capacités et les réponses.
En utilisant les données fournies par les partenaires, l’équipe de coordination du cluster s’engage à produire
les bulletins, tableaux de bord, factsheets trimestriels et ponctuels pour illustrer l’évolution de la situation. Un
bilan semestriel et annuel seront réalisés par l’unité de coordination afin de décrire le progrès de la réponse.
La cellule d’urgence est l’organe du MEPS qui est responsable du suivi des activités des partenaires en
Education d’urgence. Elle devra être dotée des moyens lui permettant d’assurer ce rôle. Assistée par la
coordination du Cluster, elle devra rappeler aux acteurs humanitaires les priorités en urgence et les gaps
constatés en vue d’une réponse selon les
standards.
11 REDEVABILITE AUX POPULATIONS AFFECTEES
LISTE DE CONTROLE POUR LA PROTECTION TRANSVERSALE- CLUSTER
EDUCATION
1) Fournir publiquement les
informations : Information
sur l’aide
2) Impliquer la communauté dans la
prise de décisions : Implication
3) Ecouter : Feedback &
mécanismes de gestion des
plaintes
a) Des séances de
sensibilisation sur les
thématiques
intersectorielles telles
que la Protection
(risques de mines,
mariages précoces,
violences en milieu
scolaire, la scolarisation
des enfants en urgence
comme outil de
protection …), sont
également faites en
langues locales.
b) Les communautés
scolaires sont
informées sur les
services et les acteurs
de protection de
l’enfance disponibles
dans la zone à travers
des entretiens, des
messages radios, des
dépliants, etc.
a) Le choix du site
d’emplacement des salles de
classes est concerté
conjointement avec les
communautés scolaires et
les autorités scolaires.
b) Les élèves, les enseignants
et les Points Focaux PE
élaborent ensemble les plans
de préparation et de
réponses aux urgences.
c) La communauté participe à
la réalisation des ouvrages
(contribution en matériaux
locaux, main d’œuvre locale,
etc.)
d) Le MEPS ainsi que ses
services déconcentrés (IA)
sont mis au courant et sont
impliqués dans toutes les
étapes des différents projets.
a) La satisfaction des
communautés scolaires est
recensée lors des missions
de suivi.
b) Des codes de conduite
existent pour les enseignants
et des points focaux PE au
niveau des écoles (Voir avec
le Cluster protection.)
communiquent avec les
enfants et les enseignants
sur les droits des enfants.
Toute plainte reçue est
transmise au directeur de
l’école pour action et
feedback aux victimes.
c) Des actions sont prises afin
que chaque plainte reçoive
une réponse appropriée et
une attention particulière
(individuelle si besoin).
d) Le code de conduite de
29 | P a g e
c) Des informations sont
transmises aux
bénéficiaires tout au
long du projet (de la
préparation à l’atteinte
des résultats).
d) Des messages clés sur
l’accès à l’éducation
sont développés avec
les parents, les élèves,
les enseignants et les
autorités éducatives.
l’enseignant est affiché et a
fait l’objet de sensibilisation
auprès des parents d’élèves,
des élèves et des
enseignants eux-mêmes.
4) Attitudes et comportements
du staff : Respect du code
de conduite
5) Réduire les risques : L’assistance
n’expose pas les bénéficiaires
6) Assistance basée sur les
besoins : Les plus vulnérables
ont un accès prioritaire et facilité
à l’aide
a) Les staffs de mise en
œuvre disposent de
codes de conduite
(règlement d’ordre
intérieur/Ministère de
l’Education). Ils sont
informés des sanctions
à appliquer en cas de
non-respect des droits
de l’enfant.
b) Les communautés
scolaires sont
informées sur les
principes de
redevabilité.
c) Les comportements /
attitudes discourtois
des staffs de mise en
œuvre (journaliers,
volontaires ou staff
d’ONG) sont observés
et rapportés.
d) Les staffs de mise en
œuvre (journaliers,
volontaires ou staff
d’ONG) ne sont jamais
laissés seuls avec les
enfants.
a) Le processus d’élaboration
du plan de préparation et de
réponse aux urgences
comporte une analyse des
risques de protection de
enfants dans
l’environnement scolaire
(abus, danger de
recrutement, risques sur le
chemin de l’école, etc)
b) Les incidents de protection
observés au niveau des
écoles sont rapportés
(attaque contre l’éducation,
menace du personnel
enseignant, etc)
c) Des tensions et des
problèmes de cohabitation
entre les
enfants/enseignants de
différentes
communautés/statuts sont
observés et rapportés.
d) L’école est située à une
distance raisonnable (moins
de 5 km ou 1 heure de
marche aller-retour).
a) Des dispositions sont prises
pour que les enfants de tout
statut soient scolarisés
(PDIs, retournés, refugiés,
communauté hôte)
b) Les structures EHA dans les
écoles (latrines séparées f/g,
dispositifs de lavage des
mains, etc) sont adéquats et
respectent les besoins
spécifiques de chaque élève
(fille/garçon).
c) Des dispositions sont prises
pour promouvoir la
scolarisation des filles ou
des enfants vivant avec un
handicap ou appartenant à
des groupes minoritaires
stigmatisés.
d) Les enseignants sont formés
et les communautés sont
sensibilisées aux risques de
protection des enfants en
situation d’urgence.