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STATISTIQUES SUR L’INDUSTRIE DU FILM ET DE LA PRODUCTION TÉLÉVISUELLE INDÉPENDANTE ÉDITION 2019 L’exploitation cinématographique

Statistiques sur l'industrie du film et de la production ......des salles de cinéma du Québec pour leur collaboration à l’enquête sur les projections cinématographiques. Photo

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Page 1: Statistiques sur l'industrie du film et de la production ......des salles de cinéma du Québec pour leur collaboration à l’enquête sur les projections cinématographiques. Photo

STATISTIQUES SUR L’INDUSTRIE DU FILM ET DE LA PRODUCTION TÉLÉVISUELLE INDÉPENDANTE

ÉDITION 2019L’exploitation cinématographique

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Pour tout renseignement concernant l’Institut de la statistique du Québec et les données statistiques qu’il rend disponibles, s’adresser à :

Institut de la statistique du Québec 200, chemin Sainte-Foy Québec (Québec) G1R 5T4

Téléphone : 418 691-2401 ou 1 800 463-4090 (sans frais d’appel au Canada et aux États-Unis)

Site Web : www.stat.gouv.qc.ca

Cette publication a été produite et supervisée par l’Institut de la statistique du Québec.

Dépôt légal Bibliothèque et Archives nationales du Québec 3e trimestre 2019 ISSN : 1915-3171 (imprimé) ISSN : 1925-8925 (PDF)

© Gouvernement du Québec, Institut de la statistique du Québec, 1993

Toute reproduction autre qu’à des fins de consultation personnelle est interdite sans l’autorisation du gouvernement du Québec. www.stat.gouv.qc.ca/droits_auteur.htm

Septembre 2019

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AVANT-PROPOS

L’Observatoire de la culture et des communications du Québec (OCCQ) de l’Institut de la statistique du Québec présente la vingt-sixième édition de Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante. Cette collection confirme l’engagement de l’OCCQ à constituer un patrimoine statistique cohérent et à diffuser des analyses pertinentes et de qualité dans le domaine culturel.

Cet ouvrage se consacre à l’analyse de la fréquentation des ciné-mas au Québec et comprend les renseignements requis pour en comprendre l’évolution à partir d’une sélection de statistiques produites grâce à l’Enquête sur les projections cinématogra-phiques. La présentation des résultats offre une vue à la fois synthétique et accessible, accompagnée d’observations, de

figures et de tableaux qui mettent en évidence les principaux constats sur la fréquentation des salles de cinéma du Québec. Une attention particulière est portée aux films québécois pré-sentés sur leur propre marché. L’ensemble de ces statistiques, y compris les séries historiques, est également disponible sur le site Web de l’Observatoire.

Nous tenons à souligner la contribution exemplaire de tous les exploitants de cinémas du Québec. C’est grâce à eux que nous pouvons réunir ces données et nous les remercions chaleureu-sement. Nous remercions également la Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications pour son engagement envers la production de ces statistiques.

Le directeur général,

Daniel Florea

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Publication réalisée à l’Institut de la statistique du Québec par : Claude Fortier, chargé de projet Daniel Beaulieu, technicien

Avec la collaboration de : Charles Alleyn, chargé d’enquête Manon Laliberté, auxiliaire de saisie Louise Valiquet, intervieweuse

Révision et édition : Julie Boudreault, réviseure linguistique Isabelle Jacques, graphiste

Direction des statistiques de la société du savoir et Observatoire de la culture et des communications : Dominique Jutras, directeur

Remerciements : Nous remercions tous les propriétaires de cinéma, leurs collaborateurs ainsi que l’Association des propriétaires de cinémas du Québec et la Corporation des salles de cinéma du Québec pour leur collaboration à l’enquête sur les projections cinématographiques.

Photo de la couverture : 1991 de Ricardo Trogi (photo : Yan Turcotte)

Pour tout renseignement concernant le contenu de cette publication : Direction des statistiques de la société du savoir et Observatoire de la culture et des communications du Québec Institut de la statistique du Québec Téléphone : 418 691-2414 ou 1 800 463-4090 (sans frais d’appel au Canada et aux États-Unis Adresse courriel : [email protected]

Cette publication est consultable sur le site de l’Institut de la statistique du Québec à l’adresse suivante : www.stat.gouv.qc.ca

Signes conventionnels

% Pourcent ou pourcentage ... N’ayant pas lieu de figurer

n Nombre – Néant ou zéro

M Million — Donnée infime

k Millier r Donnée révisée

$ En dollars x Donnée confidentielle

.. Donnée non disponible

Notice bibliographique suggérée :

OBSERVATOIRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATIONS DU QUÉBEC (2019). Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante. Édition 2019. L’exploitation cinématographique, [En ligne], Québec, Institut de la statistique du Québec, 67 p. [www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/culture/cinema-audiovisuel/film2019.pdf].

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NOTES MÉTHODOLOGIQUES

En vertu de la Loi sur le cinéma (RLRQ, chapitre C-18.1), la Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications assure depuis le premier avril 2017 (en remplacement de la Régie du cinéma) le classement des films, contrôle les droits de distribution et accorde des permis de commerce au détail de matériel vidéo ainsi que des permis d’exploitation de salle de cinéma. Elle inspecte les établissements projetant des œuvres cinématographiques et les commerces de vente et de location de matériel vidéo. De plus, la Loi sur le cinéma oblige les titulaires d’un permis d’exploitation cinématographique à transmettre à la Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications un rapport sur les films présentés en public pour l’écran visé par le permis.

Pour sa part, l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) constitue le lieu privilégié de production et de diffusion de l’information statistique pour les ministères et les organismes du gouvernement, et ce, en vertu de la Loi sur l’Institut de la statistique du Québec (RLRQ, chapitre I-13.011).

C’est dans ce contexte que l’ISQ a reçu le mandat de recueillir, de traiter et de diffuser des renseignements sur les projections cinématographiques. Les résultats statistiques présentés ici ont donc été obtenus à partir de données recueillies dans le cadre de l’Enquête sur les projections cinématographiques menée en 2018 par l’ISQ.

Le taux de réponse des cinémas actifs recensés aux fins de l’enquête avoisine 100 %. Plus précisément, l’ISQ a recueilli des données auprès de 102 établissements actifs au Québec, titulaires d’un permis d’exploitation délivré par la Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications, dont 96 cinémas et 6 ciné-parcs.

Les données du présent bulletin concernent uniquement l’exploitation des films ayant reçu un visa de la Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications et diffusés par un établissement titulaire d’un permis d’exploitant délivré par cette même direction.

GLOSSAIRE

Classement . . . . . . . . . . . . . . . . . Le terme classement réfère à la catégorie d’âge attribuée par la Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications à chaque film soumis à son examen. Ces catégories sont les suivantes : visa général (pour tous), 13 ans et plus, 16 ans et plus et 18 ans et plus.

Écran . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le terme écran désigne tant une salle de cinéma qu’un écran de ciné-parc.

Établissement cinématographique . . . . . . . . . . Le terme établissement cinématographique réfère à un cinéma ou à un ciné-parc.

Film 3D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Un film 3D est un film projeté dans un format offrant des effets stéréoscopiques (en 3D). Un film tourné en 3D peut aussi être projeté dans un format sans effets 3D (en 2D) au cinéma, à la télévision, etc.

Format numérique . . . . . . . . . . . Le format numérique est un format de projection de contenu dématérialisé (contrairement au format analogique tel que la pellicule 35 mm) ayant une résolution minimale de 2 K (2048 x 1 080).

Nouveauté. . . . . . . . . . . . . . . . . . Un film est considéré comme une nouveauté si sa première projection publique a eu lieu au cours de l’année de référence. Il peut s’agir d’une nouvelle version d’un film ayant été projeté pour la première fois au cours d’une année antérieure.

Projecteur numérique. . . . . . . . . Un projecteur numérique désigne ici un projecteur de salle de cinéma de technologie numérique ayant une résolution minimale de 2 K (2048 x 1 080).

Recette d’exploitation . . . . . . . . Le terme recette d’exploitation désigne les revenus tirés de la vente des billets de cinéma et de ciné-parc donnant le droit d’assister à des projections de films ayant reçu un visa de la Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications, à l’exclusion des taxes.

Taux d’occupation . . . . . . . . . . . Le taux d’occupation mesure le pourcentage des fauteuils occupés en moyenne dans les salles de cinéma. Il est égal à la multiplication par 100 du quotient de l’assistance divisée par le nombre de fauteuils disponibles. Le nombre de fauteuils disponibles est égal au nombre de fauteuils d’une salle multiplié par le nombre de projections de cette salle.

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TABLE DES MATIÈRES

15_ Chapitre 1 L’exploitation cinématographique

15 1.1 L’offre cinématographique

17 1.2 L’assistance des salles

21 1.3 Origine des films

25 1.4 La langue de projection

26 1.5 Le genre des films

29 1.6 Le classement des films

31 1.7 Les distributeurs

32 1.8 Le format 3D

35 1.9 Les palmarès

39_ Chapitre 2 Le cinéma québécois

39 2.1 La part de marché des films québécois

42 2.2 L’offre cinématographique

44 2.3 La fréquentation des salles

46 2.4 Le palmarès des films québécois

49_ Chapitre 3 L’exploitation des films selon les régions

49 3.1 L’offre cinématographique

50 3.2 La fréquentation des salles

52 3.3 L’origine des films

55 3.4 La langue de projection

56 3.5 Les projections en 3D

56 3.6 Les palmarès

59_ Chapitre 4 L’infrastructure d’exploitation

59 4.1 Le nombre de cinémas, d’écrans et de fauteuils

61 4.2 La concentration de la propriété des cinémas

65 4.3 Les cinémas dans les régions administratives

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LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

TABLEAUX

Tableau synthèseChiffres clés de l'exploitation cinématographique, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

Tableau 1.1.1Nombre de films diffusés en salle, de nouveautés et de projections dans les cinémas,, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . 16

Tableau 1.2.1Résultats d’exploitation cinématographique, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

Tableau 1.2.2Assistance par habitant dans les cinémas selon la région, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

Tableau 1.2.3Taux d’occupation et prix moyen des billets des films dans les cinémas, Québec, 1999 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Tableau 1.3.1Nombre de films diffusés dans les cinémas selon l’origine des films, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

Tableau 1.3.2Nouveautés diffusées dans les cinémas selon l’origine des films, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Tableau 1.3.3Projections dans les cinémas selon l’origine des films, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Tableau 1.3.4Assistance dans les cinémas selon l’origine des films, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

Tableau 1.3.5Taux d’occupation des cinémas selon l’origine des films, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

Tableau 1.3.6Recettes au guichet des cinémas selon l’origine des films, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

Tableau 1.4.1Résultats d’exploitation des cinémas selon la langue de projection des films, Québec, 2016 à 2018 . . . . . . . . . . . . 25

Tableau 1.4.2Taux d’occupation des cinémas selon la langue de projection des films, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . . 26

Tableau 1.4.3Projections selon l’origine et la langue de projection des films, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

Tableau 1.5.1Nouveautés et assistance dans les cinémas selon le genre,, Québec, 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

Tableau 1.5.2Nouveautés diffusées dans les cinémas selon le genre, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

Tableau 1.5.3Assistance dans les cinémas selon le genre, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

Tableau 1.6.1Films diffusés dans les cinémas selon la catégorie de classement, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

Tableau 1.6.2Assistance dans les cinémas selon la catégorie de classement des films, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . 29

Tableau 1.6.3Taux d’occupation des cinémas selon la catégorie de classement, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

Tableau 1.6.4Palmarès des films selon la catégorie de classement, Québec, 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

Tableau 1.7.1Résultats d’exploitation des cinémas selon la catégorie de permis, Québec, 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

Tableau 1.8.1Résultats d’exploitation des films selon le format de projection, Québec, 2016 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

Tableau 1.8.2Palmarès des films ayant eu une projection en 3D, Québec, 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

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10 Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante – L’exploitation cinématographique | Édition 2019 |

Institut de la statistique du Québec – Observatoire de la culture et des communications du Québec

Tableau 1.8.3Taux d’occupation des cinémas selon le format de projection, Québec, 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

Tableau 1.9.1Palmarès, des films diffusés dans les cinémas, Québec, 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

Tableau 1.9.2Palmarès des films diffusés dans les cinémas, Québec, 1985 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

Tableau 1.9.3Palmarès des franchises cinématographiques diffusées dans les cinémas, Québec, 1985 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

Tableau 2.1.1Part des films québécois et taux d'occupation dans les cinémas selon le type de propriété, le nombre de salles et la région administrative, 2018 . . . . . . . . . . . . . . . 41

Tableau 2.2.1Nombre de films québécois diffusés dans les cinémas, Québec, 1999 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

Tableau 2.2.2Nombre de nouveautés québécoises diffusées dans les cinémas selon le genre, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . 42

Tableau 2.2.3Part des nouveautés parmi les films québécois projetés selon la région administrative, Québec, 2018 . . . . . . . . . . . . 43

Tableau 2.3.1Part des films québécois dans les résultats d'exploitation, Québec, 1999 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

Tableau 2.3.2Taux d'occupation et prix moyen des billets des films québécois dans les cinémas, Québec, 1999 à 2018 . . . . . . . 44

Tableau 2.4.1Palmarès, des films québécois, Québec, 2018 . . . . . . . . . . . 46

Tableau 2.4.2Palmarès des films québécois, Québec, 1985 à 2018 . . . . . . 47

Tableau 2.4.3Film québécois le plus populaire de l'année et son assistance, Québec, 1995 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

Tableau 3.1Offre cinématographique selon la région administrative, Québec, 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

Tableau 3.2.1Assistance dans les cinémas selon la région administrative, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

Tableau 3.2.2Taux d'occupation des salles de cinéma selon la région administrative, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

Tableau 3.2.3Projections et recettes au guichet dans les cinémas selon la région administrative, Québec, 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

Tableau 3.2.4Prix d'entrée moyen des cinémas selon la région administrative, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

Tableau 3.3.1Nouveaux films diffusés selon l'origine et la région administrative, Québec, 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

Tableau 3.3.2Assistance selon l'origine des films et la région administrative, Québec, 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

Tableau 3.3.3Taux d'occupation des salles de cinéma selon l'origine des films et la région administrative, Québec, 2018 . . . . . . . 54

Tableau 3.5Assistance aux projections en format 3D selon l'origine des films, Québec, 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

Tableau 3.6Palmarès, des films selon la région administrative, Québec, 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

Tableau 4.1.1Nombre d'établissements cinématographiques actifs, d'écrans et de fauteuils, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . 60

Tableau 4.1.2Nombre et caractéristiques des établissements cinématographiques actifs, Québec, 2018 . . . . . . . . . . . . . . . 61

Tableau 4.2.1Répartition des établissements, des écrans et des fauteuils selon le réseau de cinémas, Québec, 2018 . . . . . . 61

Tableau 4.2.2Établissements cinématographiques actifs selon le type de propriété, Québec, 1995, 2000, 2005, 2017 et 2018 . . . . . 62

Tableau 4.2.3Répartition des établissements cinématographiques actifs selon le type de propriété et la région administrative, Québec, 2012 et 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

Tableau 4.3.1Nombre d'établissements cinématographiques actifs, par région administrative, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . 66

Tableau 4.3.2Nombre d'établissements cinématographiques actifs par 100 000 habitants selon la région administrative, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66

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11Liste des tableaux et figures

FIGURES

Figure 1 synthèseNombre de films diffusés dans les cinémas, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Figure 2 synthèseRépartition de l’assistance dans les cinémas selon la catégorie de permis de distribution, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Figure 1.1.1Indice des projections et du nombre de fauteuils par écran dans les cinémas, Québec, 1975 à 2018 . . . . . . . . . 16

Figure 1.2.1Assistance dans les cinémas, Québec, 1937 à 2018 . . . . . . . . 17

Figure 1.2.2Assistance dans les cinémas, Québec, 2009 à 2018 . . . . . . . . 18

Figure 1.2.3Assistance hebdomadaire dans les cinémas, moyenne de cinq semaines, Québec, 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

Figure 1.2.4Répartition des films par groupes selon la concentration de l’assistance, Québec, 2009 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

Figure 1.2.5Évolution de certains indicateurs de l’exploitation cinématographique, Québec, 1975 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . 19

Figure 1.2.6Recettes au guichet dans les cinémas, Québec, 2009 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Figure 1.2.7Prix d’entrée moyen des cinémas, en dollars constants de 2018, Québec, 1979 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

Figure 1.3.1Répartition de l’assistance dans les cinémas selon l’origine des films, Québec, 2009 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

Figure 1.4.1Répartition de l’assistance des cinémas selon la langue de projection des films, Québec, 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

Figure 1.4.2Part des films de langue française dans les projections et l’assistance des cinémas, Québec, 1975 à 2018 . . . . . . . . . 25

Figure 1.5.1Part de l’assistance dans les cinémas pour les principaux genres, moyenne mobile de trois ans, Québec, 2009 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

Figure 1.6.1Part de l’assistance dans les cinémas des films classés « visa général », Québec, 1975 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

Figure 1.7.1Part de l’assistance dans les cinémas des films distribués par les grands studios états-uniens, Québec, 1993 à 2018 . . 32

Figure 1.8.1Part de la diffusion en 3D dans les résultats d’exploitation des films projetés en 2D et en 3D, Québec, 2011 à 2018. . . . 33

Figure 1.8.2Répartition de l’assistance des films projetés en 3D selon le pays d’origine, Québec, 2018. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

Figure 2.1.1Part des films québécois dans l’assistance des cinémas, Québec, 1999 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

Figure 2.1.2Part des films québécois dans la fréquentation des cinémas selon la semaine, moyenne de cinq semaines, Québec, 2018 et moyenne de 2014 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . 40

Figure 2.1.3Part des films québécois dans les projections et l’assistance selon la région administrative, , Québec, 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

Figure 2.2.1Répartition des nouveautés québécoises selon le genre, moyenne de trois ans, Québec, 1999 à 2018 . . . . . . . . . . . . . 43

Figure 2.3.1Part des films québécois dans le nombre de films, les projections et l’assistance des cinémas, Québec, 1985 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

Figure 3.4.1Part des projections en langue française dans les cinémas selon la région administrative, Québec, 1999 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55

Figure 4.1Indice du nombre de cinémas actifs, d’écrans, de fauteuils et d’écrans par cinéma, Québec, 1975 à 2018 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

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COUP D’ŒIL SUR L’EXPLOITATIONCINÉMATOGRAPHIQUE

Comprendre l’état global de l’exploitation cinématographique à partir des données brutes diffusées par l’Observatoire peut être complexe en raison de la variété des statistiques sur l’industrie du film. Ce coup d’œil en début de publication présente quelques faits saillants offrant une appréciation globale de l’exploitation cinématographique au cours de la dernière année.

D’entrée de jeu, un constat s’impose : 2018 est marquée par une hausse de l’offre, mais une baisse de la fréquentation des salles (assistance, recettes et taux d’occupation). Malgré une baisse de 2 %, l’assistance demeure plus élevée qu’en 2014 et 2016.

La forte hausse du nombre de films diffusés (19 %) et de nou-veautés (23 %) est une accélération de la tendance déjà observée ces dernières années. Le nombre de projections, qui n’affichait aucune tendance claire ces dernières années, bondit pour atteindre son niveau le plus élevé depuis le sommet de 2006.

Cette hausse du nombre de projections (3,6 %) est attribuable, en grande partie, à l’ajout d’écrans (1,8 %) avec l’ouverture de quelques nouveaux cinémas (Cinéma du Musée, Cinéma Moderne et Cinéma Le Clap Loretteville) en 2018.

Les autres faits significatifs de 2018 concernent :

• les films québécois, qui récoltent 9 % des entrées, un résultat en baisse par rapport à 2017, mais au-dessus de la moyenne des cinq dernières années ;

• la part de l’assistance aux films 3D, qui diminue à 15 % ;

• la part de l’assistance aux films des distributeurs québécois, qui diminue à 24 %.

Figure 1 synthèseNombre de films diffusés dans les cinémas, Québec, 2014 à 2018

714662

717770

914

2014 2015 2016 2017 20180

200

400

600

800

1 000n

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Figure 2 synthèseRépartition de l’assistance dans les cinémas selon la catégorie de permis de distribution, Québec, 2014 à 2018

70,2 72,3 73,3 69,0 76,2

29,8 27,7 26,7 31,0 23,8

2014 2015 2016 2017 20180

20

40

60

80

100

Part des titulaires d'un permisspécial de distributeur2

Part des titulaires d'un permisgénéral1

%

1. Le titulaire d’un permis général est un distributeur dont le centre de décision et l’endroit où s’exerce la direction véritable de l’entreprise sont situés au Québec (L.R.Q., chapitre C-18.1, articles 103 et 104).

2. Le titulaire d’un permis spécial est le producteur du film ou le détenteur des droits mon-diaux sur le film (L.R.Q., chapitre C-18.1 articles 103 et 105). Les grands studios états-uniens sont les titulaires des permis spéciaux de distributeur.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

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13Coup d’oeil sur l’exploitation cinématographique

Tableau synthèseChiffres clés de l'exploitation cinématographique, Québec, 2014 à 2018

Unité 2014 2015 2016 2017 2018 Variation 2018/2017

Moyenne2014-2018

Tendance1 2014-2018

% Point de %

Offre cinématographique

Films diffusés en salle n 714 662 717 770 914 18,7 … 755,4 ↑Nouveautés diffusées n 471 466 504 520 637 22,5 … 520 ↑Projections n 928 949 952 568 950 482 941 297 975 461 3,6 … 949 751 ↑Part des nouveautés dans les films québécois % 69,5 64,4 66,3 67,0 69,4 … 2,4 67,5 =

Fréquentation des salles

Assistance M 18,9 20,1 18,7 19,5 19,1 -2,2 … 19,2 =Recettes M$ 150,5 160,7 152,7 160,1 159,5 -0,4 … 156,7 =Prix moyen du billet en dollars constants de 2018 $ 8,41 8,30 8,40 8,35 8,38 0,4 … 8,36 =Part de l'assistance aux films québécois % 6,8 7,9 6,5 13,3 9,2 … – 4,1 8,8 ↑Part de l'assistance aux projections en français % 69,5 69,7 68,5 69,6 67,3 … – 2,3 68,9 ↓Part de l'assistance des distributeurs québécois % 29,8 27,7 26,7 31,0 23,8 – 7,3 27,8 ↓Part de l'assistance aux films 3D % 19,3 19,5 21,5 17,1 15,3 … – 1,8 18,5 ↓Taux d'occupation des cinémas % 9,9 10,3 9,6 10,2 9,7 … – 0,5 10,0 =Taux d'occupation des cinémas – films québécois % 11,0 11,9 10,7 13,3 12,0 … – 1,3 12,1 ↑Taux d'occupation des cinémas – films en français % 10,1 10,6 9,7 10,4 9,6 … – 0,8 10,0 =Assistance par habitant2 – Québec n 2,3 2,5 2,3 2,4 2,3 – 3,3 … 2,3 =Assistance par habitant – États-Unis et Canada3 n 3,6 3,7 3,6 3,4 3,6 5,0 … 3,6 =Assistance par habitant – France n 3,1 3,1 3,3 3,2 3,1 – 4,3 … 3,2 =

Infrastructures

Nombre d'établissements cinématographiques actifs n 99 101 100 98 102 4,1 … 100 =Nombre d'écrans actifs n 731 732 728 720 733 1,8 … 729 =

1. Le sens des flèches indique une tendance à la hausse ou à la baisse sur cinq ans.

2. Les données sur la population du Québec proviennent du tableau Estimation de la population des régions administratives, 1er juillet des années 1993 à 2018 (découpage géographique au 1er juillet), Québec, accessible sur le site Internet de l'Institut de la statistique du Québec [En ligne].[www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/population-demographie/structure/qc_1971-20xx.htm] (Consulté le 16 avril 2019).

3. Y compris le Québec.

Sources : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec ; MPAA (Motion Picture Association of America) ; U.S. Census Bureau ; Statistique Canada ; Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) ; CNC (Centre national de la cinématographie).

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CHAPITRE 1

L’EXPLOITATION CINÉMATOGRAPHIQUE

La BolducPhoto : Laurent Guérin / Caramel Films

Ce chapitre expose les principaux résultats de l’exploitation cinématographique au Québec en 2018. En premier lieu, on y décrit les résultats d’exploitation des cinémas à l’aide des données annuelles de projections, d’assistance et de recettes permettant de calculer des indicateurs comme le taux d’occupation et le prix moyen des billets. En second lieu, le croisement de ces résultats avec une série de variables comme l’origine des films, la langue de projection, le genre des films, la catégorie de classement, le type de distributeur et le format de projection pousse l’analyse plus loin.

1.1_ L’OFFRE CINÉMATOGRAPHIQUE

L’offre cinématographique en salle se décline à travers le nombre de films, de projections et de fauteuils dispo-nibles. En 2018, les salles de cinéma du Québec ont diffusé 914 films, une hausse de 19 % par rapport à 2017 et le résul-tat le plus élevé depuis 1992. Parmi les 102 établissements, 67 ont présenté plus de films en 2018 qu’en 2017, et de ce nombre, 4 ont augmenté d’au moins 40 le nombre de films présentés.

La part des nouveautés, soit les films pro-jetés pour la première fois dans une salle de cinéma au Québec au cours de l’année

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de référence, est aussi en hausse (23 %) et compte pour 70 % des films présentés et 91 % des projections, deux ratios relati-vement stables depuis quelques années (tableau 1.1.1). Le nombre total de pro-jections est en hausse de 4 %, à 975 000. Après avoir atteint le million en 2006, le nombre de projections a reculé progressi-vement jusqu’à 929 000 en 2014. Ce recul est attribuable à la baisse progressive du nombre d’écrans, qui est passé de 825 à 731. Depuis cinq ans, le nombre d’écrans se situe autour de 730 et le nombre de pro-jections oscille entre 930 000 et 950 000. L’intensité de l’utilisation des salles de cinéma a aussi un effet sur le nombre de projections. Depuis 1975, le nombre de projections par salle par jour est passé de 1,8 à 3,7, mais cette croissance s’est arrêtée depuis trois ans, car la plupart des salles fonctionnent au maximum de leur capacité l’après-midi et le soir. En somme, en 2018, la hausse du nombre de projec-tions s’explique principalement par la croissance du nombre d’écrans (720 à 733).

Le nombre de fauteuils disponibles cor-respond au nombre de billets maximum pouvant être vendu pour une période donnée. Pour une salle, il se calcule en multipliant la capacité de cette salle par le nombre de projections. En 2018, pour l’en-semble des salles de cinéma au Québec, le nombre de fauteuils disponibles est de 189,8 M, en hausse de 2 %. Après être passé de 88 M en 1990 à un sommet de 204 M en 2006, le nombre de fauteuils disponibles semble s’être stabilisé autour de 190 M depuis quelques années (figure 1.1.1).

Figure 1.1.1Indice des projections et du nombre de fauteuils par écran dans les cinémas, Québec, 1975 à 2018

Projections dans les cinémas Films diffusésFauteuils disponibles

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500Indice (1975=100)

1975

1977

1979

1981

1983

1985

1987

1989

1991

1993

1995

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

2011

2013

2015

2017

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Tableau 1.1.1Nombre de films diffusés en salle, de nouveautés et de projections dans les cinémas1,2, Québec, 2014 à 2018

Unité 2014 2015 2016 2017 2018 Moyenne 2014-2018

Films diffusés en salle n 714 662 717 770 914 755

Nouveautés diffusées n 471 466 504 520 637 520

Ratio de nouveautés % 66,0 70,4 70,3 67,5 69,7 68,8

Projections n 928 949 952 568 950 482 941 297 975 461 949 751

Ratio des projections de nouveautés % 92,9 93,6 92,8 91,4 90,8 92,3

Projections par film n 1 301 1 439 1 326 1 222 1 067 1 257

Fauteuils disponibles k 185 795 189 711 188 831 186 790 189 760 187 978

1. Les films de « sexploitation » sont exclus du présent tableau. Le genre « sexploitation » désigne les films dont la caractéristique dominante est de montrer des activités sexuelles de manière explicite.

2. Relativement aux programmes simples et à ceux de plus d’un film ayant le même pays d’origine.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

AilleursPhoto : K-Films Amérique

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17Chapitre 1 – L’exploitation cinématographique

1.2_L’ASSISTANCE DES SALLES

Le nombre d’entrées en salles au Québec en 2018 s’établit à 19,1 M, en baisse de 2 % par rapport à 2017 (tableau 1.2.1). Ce résultat se classe au troisième rang des plus faibles résultats en 25 ans après ceux de 2014 (18,9 M) et de 2016 (18,7 M) (figure 1.2.1). Cependant, les résultats des dernières années semblent indiquer un ralentissement de la tendance à la baisse observée depuis 2003.

Le suivi de la fréquentation des salles par habitant depuis que les premières données sont disponibles, en 1937, nous permet de prendre la mesure de la place du cinéma dans les loisirs de la population au milieu du 20e siècle. C’est en 1952 que le nombre moyen d’entrées par habitant atteint son sommet à 14 entrées par année avant de décroître rapidement à 4 entrées par habitant dès 1963 et atteindre un creux de 1,9 entrée par habitant en 1991. Après une remontée à 3,9 en 2002, une année record pour le nombre d’entrées dans les cinémas au Québec, la fréquen-

tation par habitant est de 2,2 entrées en 2018. Depuis le sommet atteint avant l’arrivée de la télévision, les entrées en salle ont été divisées par trois (de 60 M à 20 M) et, la population du Québec ayant doublé (4 M à 8 M), le nombre d’entrées par habitant a été divisé par 7 (passant de 14 à 2) (figure 1.2.2). Avec 2,2 entrées par habitant, le Québec se classe derrière l’Australie (3,6), les États-Unis (3,6), la France (3,1) et le Royaume-Uni (2,7), mais devant la Suède (1,6) et la Belgique (1,6) (tableau 1.2.2).

Tableau 1.2.1Résultats d’exploitation cinématographique, Québec, 2014 à 2018

Unité 2014 2015 2016 2017 2018 Moyenne 2014 - 2018

Variation 2018/2017

%

Projections n 928 949 952 568 950 482 941 297 975 461 949 751 3,6

Assistance k 18 860,3 20 059,5 18 658,2 19 520,4 19 090,2 19 237,7 – 2,2

Taux d’occupation dans les cinémas % 9,9 10,3 9,6 10,2 9,7 10,0 …

Recettes k$ 150 545,8 160 663,8 152 728,5 160 190,4 159 470,4 156 719,8 – 0,4

Prix d’entrée moyen (hors taxes) $ 7,98 8,01 8,19 8,21 8,35 8,15 1,8

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Figure 1.2.1Assistance dans les cinémas, Québec, 1937 à 2018

Assistance des cinémas en millions (M) d’entrées(axe de gauche)

Assistance par habitant (n)(axe de droite)

0

2

4

6

8

10

12

14

16

0

10

20

30

40

50

60

70

80M n

1937

1939

1941

1943

1945

1947

1949

1951

1953

1955

1957

1959

1961

1963

1965

1967

1969

1971

1973

1975

1977

1979

1981

1983

1985

1987

1989

1991

1993

1995

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

2011

2013

2015

2017

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

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Assistance par semaine

Lorsque l’on examine le nombre d’entrées enregistrées à différentes semaines de l’année, on constate que la baisse entre 2017 et 2018 s’explique par une décrois-sance en mars, de la mi-mai à la mi-juin et de la mi-août à la mi-septembre. Si l’on compare 2018 avec la moyenne de 2014 à 2018, il appert qu’en 2018, le nombre d’entrées était plus élevé en février et en avril, mais plus faible le reste de l’année (figure 1.2.3).

Concentration des films à succès

En 2018 comme en 2017, cinq films fran-chissent le cap des 500 000 entrées. Les entrées des 10 films les plus vus augmen-tent de 0,2 M par rapport à 2017, alors que les entrées de ceux situés aux posi-tions 11 à 50 diminuent de 0,6 M. Pour les films classés au-delà de la 50e posi-tion, les entrées sont en hausse de moins de 0,5 M.

En matière de concentration, les 10 films les plus vus, sur un total de 914 films projetés, recueillent 28 % des entrées, une hausse par rapport à 2017 (26 %). La figure 1.2.4 illustre une certaine tendance à la concentration des entrées, depuis 10 ans, dans les 50 films en tête de liste. En 2009, ce groupe de films recueillait 63 % de l’assistance et cette concentra-tion a grimpé à 67 % en 2018.

Figure 1.2.2Assistance dans les cinémas, Québec, 2009 à 2018

0

5

10

15

20

25

30

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

M

25,424,0

22,321,2 21,2

18,920,1

18,719,5 19,1

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Tableau 1.2.2Assistance par habitant dans les cinémas selon la région, 2014 à 2018

2014 2015 2016 2017 2018

n

Australie 3,4 3,8 3,8 3,5 3,6États-Unis1 3,6 3,7 3,7 3,4 3,6France 3,1 3,1 3,3 3,2 3,1Royaume-Uni 2,4 2,6 2,6 2,6 2,7Québec 2,3 2,4 2,2 2,3 2,2Canada 2,6 3,3 3,2 .. ..Danemark 2,2 2,4 2,3 2,1 2,1Pays-Bas 1,8 1,9 2,0 2,1 2,1Suède 1,7 1,7 1,8 1,7 1,6

Belgique 1,9 2,0 1,7 1,7 1,6

1. Les données pour les États-Unis incluent celles du Canada.

Sources : Observatoire européen de l’audiovisuel (OEA) ; UNESCO Institute for Statistics (UIS.Stat) ; Institut de la statistique du Québec (ISQ) ; Statistique Canada (SC) ; Canadian Media Producers Association ; Australian Film Commission ; Motion Picture Association of America (MPAA) ; Motion Picture Association – Canada (MPAC) ; Nederlands Fonds voor de Film.

Figure 1.2.3Assistance hebdomadaire dans les cinémas, moyenne de cinq semaines1, Québec, 2014 à 2018

Moyenne 2014-20182018

Semaines

Janvier

NovembreAoût

DécembreJuille

tJuin

SeptembreMaiAvril

OctobreMars

Février

0

100 000

200 000

300 000

400 000

500 000

600 000

1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 51

n

1. Le résultat d’une semaine est la moyenne de cette semaine avec les deux semaines précédantes et les deux semaines suivantes.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

All You Can Eat BouddhaPhoto : Ian Lagarde

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19Chapitre 1 – L’exploitation cinématographique

Le taux d’occupation

Depuis cinq ans, le taux d’occupation évolue en dents de scie, tout comme l’assistance. Après un creux historique en 2016 (9,6 %), en raison de la baisse des entrées (– 7 %), le taux d’occupation est remonté à 10,2 % en 2017 (hausse des entrées de 5 %) pour ensuite redescendre à 9,7 % en 2018 (baisse des entrées de 2 %) (figure 1.2.5). Depuis son sommet à 19 % en 1998, le taux d’occupation affiche une tendance à la baisse compte tenu d’une combinaison de facteurs, entre autres l’offre décuplée par l’ouver-ture des mégaplexes et l’assistance en décroissance.

Le taux d’occupation des cinémas est un indicateur de l’adéquation entre l’offre et la demande cinéma-tographique. Il met en relation une mesure de l’offre, soit le nombre de fauteuils disponibles (nombre de fauteuils d’une salle multiplié par le nombre de projections dans cette salle), et une mesure de la demande, soit le nombre de billets vendus pour ces projections (assis-tance). D’une manière générale, un taux d’occupation élevé signifie une forte adéquation entre l’offre et la demande.

Figure 1.2.4Répartition des films par groupes selon la concentration de l’assistance, Québec, 2009 à 2018

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

51e rang et plus 36,6 37,0 40,1 32,7 36,9 36,1 29,3 35,2 32,0 32,7

11e au 50e rang 37,1 36,4 36,4 39,4 40,7 42,3 40,1 39,6 42,1 39,7

1er au 10e rang 26,3 26,6 23,5 27,9 22,4 21,6 30,5 25,2 25,9 27,5

0102030405060708090

100%

Note de lecture : En 2018, les 10 films les plus fréquentés regroupent 27,5 % de l’assistance totale.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Figure 1.2.5Évolution de certains indicateurs de l’exploitation cinématographique, Québec, 1975 à 2018

1975

1977

1979

1981

1983

1985

1987

1989

1991

1993

1995

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

2011

2013

2015

2017

Indice (1975=100)

Assistance dans les cinémas Taux d'occupationFauteuils disponibles

020406080

100120140160180200

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Allure (Emprise)Photo : Sara Mishara / micro_scope

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Les recettes au guichet

L’état de la demande dans l’industrie cinématographique peut aussi s’analyser à partir des recettes de billetterie. La com-binaison de la fréquentation des salles et du prix du billet détermine les recettes au guichet. En Amérique du Nord, cet indi-cateur est privilégié, alors qu’en Europe, sans l’ignorer, on utilise plutôt l’assistance. C’est aussi la perspective choisie ici, car l’assistance reflète plus correctement la demande. Les recettes sont tributaires du prix moyen du billet, influencé ces der-nières années par la multiplication des options à la billetterie. Outre un supplé-ment de 3 $ pour une projection en format 3D, il y a aussi la possibilité, moyennant le paiement d’un montant additionnel, de prendre place dans une salle UltraAVX (+ 3 $), UltraAVX 3D (+ 5 $) ou IMAX (+ 7 $), ou d’être assis dans un siège D-BOX (+ 8 $). Pour un même cinéma, le prix du billet pour un adulte peut ainsi passer de 12,50 $ à 23,50 $ selon la formule choisie.

En 2018, les recettes au guichet s’élèvent à 159,5 M$, en baisse de 0,4 % rapport à 2017. Cette baisse est moins importante que la baisse de 2 % de l’assistance. Sur 10 ans, les

recettes au guichet ont diminué de 14 %, et les entrées ont reculé de 25 % (figure 1.2.6). Cependant, une fois l’inflation contrôlée, la baisse des recettes en dollars constants est de 23 %, un résultat se rapprochant de celui de l’assistance. À long terme, le format 3D ou les différents suppléments qu’il est pos-sible de payer pour améliorer l’expérience en salle semblent contribuer au maintient d’un prix d’entrée relativement accessible.

Figure 1.2.6Recettes au guichet dans les cinémas, Québec, 2009 à 2018

185,8 184,6176,9

170,2 173,4

150,5160,7

152,7160,2 159,5

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

200

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

M$

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

OrigamiPhoto : Bertrand Calmeau

Tableau 1.2.3Taux d’occupation et prix moyen des billets des films dans les cinémas, Québec, 1999 à 2018

Tauxd’occupation

Prix moyen des billets en dollars

courants

% $

1999 17,6 5,34

2000 14,9 5,70

2001 15,0 5,97

2002 15,3 6,12

2003 14,8 6,16

2004 14,0 6,30

2005 13,3 6,65

2006 11,8 6,65

2007 12,2 6,75

2008 11,4 7,17

2009 13,0 7,30

2010 12,3 7,73

2011 11,7 7,98

2012 11,2 8,07

2013 11,0 8,22

2014 9,9 8,00

2015 10,3 8,03

2016 9,6 8,22

2017 10,2 8,24

2018 9,7 8,38

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

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21Chapitre 1 – L’exploitation cinématographique

Le prix du billet

Le prix moyen du billet est une mesure de l’accessibilité aux salles de cinéma. Le prix du billet fluctue très peu. Il est de 8,38 $ (prix avant taxes) en hausse de 2 % par rapport à 2017 (figure 1.2.7). Ce prix est de 7,88 $ pour les projections en 2D et de 11,13 $ pour les projections en 3D. Le prix du billet a augmenté de 2 $ entre 1998 (5,13 $) et 2008 (7,17 $) et de 1 $ entre 2008 et 2018.

1. L’indice des prix à la consommation utilisé provient de Statistique Canada et concerne l’ensemble des produits, sauf les aliments et l’énergie, pour le Québec (tableau CANSIM 326-0021 de Statistique Canada).

La conversion du prix du billet moyen en dollars constants de 2018 neutralise le fac-teur de l’inflation et facilite la comparaison sur plusieurs décennies1. Cette conver-sion révèle une tendance à la hausse de 1997 à 2013. Cependant, si on ne retient que les projections en 2D, ce qui permet d’étudier la série historique, la tendance à la hausse se termine autour de 2009 et depuis ce temps, le prix moyen pour une projection en 2D a reculé légèrement. Bref, voir un film 2D au cinéma coûte moins cher aujourd’hui qu’au début des années 1980,

mais plus cher que dans les années 1990. La hausse observée en 2010 pour le prix moyen de l’ensemble des projections s’explique ainsi par l’ajout des projections en format 3D dans le calcul.

1.3_ ORIGINE DES FILMS

En 2018, les productions états-uniennes représentent 38 % des films diffusés en salle, le plus faible résultat depuis les premières données disponibles, en 1985, devant les productions québécoises (15 %) et françaises (12 %) (tableau 1.3.1).

Figure 1.2.7Prix d’entrée moyen1 des cinémas, en dollars constants de 20182, Québec, 1979 à 2018

$

Ensemble des projections Projections en 2DProjections en 3D

10,89 11

,13

8,98

9,06

7,38 8,2

1

7,17

6,56 7,4

6 7,72 8,5

78,7

4

8,38

8,00

7,88

0,00

2,00

4,00

6,00

8,00

10,00

12,00

1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017

1. Prix d’entrée moyen avant taxes.

2. L’indice des prix à la consommation utilisé est celui couvrant l’ensemble des produits, sauf les aliments et l’énergie, pour le Québec (tableau CANSIM 326-0021).

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Tableau 1.3.1Nombre de films diffusés dans les cinémas selon l’origine des films1, Québec, 2014 à 2018

2014 2015 2016 2017 2018 Moyenne2014-2018

n % n % n % n % n % n %

Canada2 27 3,8 24 3,6 20 2,8 32 4,2 36 3,9 28 3,7

États-Unis 302 42,3 275 41,5 300 41,8 339 44,0 346 37,9 312 41,4

France 105 14,7 77 11,6 81 11,3 89 11,6 112 12,3 93 12,3

Grande-Bretagne 46 6,4 36 5,4 49 6,8 45 5,8 65 7,1 48 6,4

Québec 105 14,7 101 15,3 104 14,5 91 11,8 134 14,7 107 14,2

Autres pays 129 18,1 149 22,5 163 22,7 174 22,6 221 24,2 167 22,1

Total 714 100,0 662 100,0 717 100,0 770 100,0 914 100,0 755 100,0

1. Les films de « sexploitation » sont exclus du présent tableau. Le genre « sexploitation » désigne les films dont la caractéristique dominante est de montrer des activités sexuelles de manière explicite.

2. Les films classés « Canada » incluent tout film produit majoritairement par une maison de production canadienne hors Québec, ainsi que les films produits exclusivement par l’Office national du film du Canada.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

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22

Institut de la statistique du Québec – Observatoire de la culture et des communications du Québec

Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante – L’exploitation cinématographique | Édition 2019 |

Cette part des films américains est en recul par rapport à 2017 (44 %), en rai-son de la forte croissance du nombre de films d’autres origines diffusés, en 2018, comme les films québécois (+ 47 %), bri-tanniques (+ 44 %) et français (+ 26 %) et ceux provenant d’« autres pays » (+ 27 %), alors que les films états-uniens augmentent de 2 %. Pour les nouveau-tés, c’est-à-dire les films projetés pour la première fois en 2018 dans une salle de cinéma au Québec, la situation est la même, avec une hausse des nouveautés de 7 % pour les films états-uniens et de 31 % pour les films d’autres provenances (tableau 1.3.2).

2. Voir : www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/culture/cinema-audiovisuel/distribution/nbr_moyen.htm

Cette répartition par origines illustre la diversité de l’offre, mais pas l’intensité de cette diversité. Un même film peut être projeté dans un grand nombre de ciné-mas (à l’aide de copies multiples) ou, au contraire, être projeté une seule fois. Par exemple, les films états-uniens affichent un nombre de copies par film beaucoup plus élevé que les films de toute autre provenance2. Ainsi, l’écart important entre la part de films états-uniens (38 %) et la part des projections de ces films (78 %) indique un nombre élevé de projections par film (2 192 projections en moyenne). À l’opposé, les films dont l’origine n’est pas l’une des cinq principales régions

(États-Unis, Québec, France, Grande-Bretagne et Canada) comptent pour 24 % des films à l’affiche en 2018, mais pour seulement 5 % des projections, ce qui donne une moyenne de 204 projections par film. Ce dernier résultat s’explique par la présence dans les centres urbains d’éta-blissements spécialisés dans la diffusion d’un grand volume de films étrangers, dont le nombre de projections en salle est moins important que la moyenne. Dans le cas des films québécois, ils comptent pour 15 % des films et 8 % des projections pour une moyenne de 607 projections par film (tableau 1.3.3).

Tableau 1.3.2Nouveautés1 diffusées dans les cinémas selon l’origine des films2, Québec, 2014 à 2018

2014 2015 2016 2017 2018 Moyenne2014-2018

n % n % n % n % n % n %

Canada3 22 4,7 20 4,3 17 3,4 23 4,4 31 4,9 23 4,3

États-Unis 166 35,2 168 36,1 180 35,7 184 35,4 197 30,9 179 34,4

France 75 15,9 54 11,6 63 12,5 67 12,9 82 12,9 68 13,1

Grande-Bretagne 28 5,9 29 6,2 33 6,5 33 6,3 42 6,6 33 6,4

Québec 73 15,5 65 13,9 69 13,7 61 11,7 93 14,6 72 13,9

Autres pays 107 22,7 130 27,9 142 28,2 152 29,2 192 30,1 145 27,8

Total 471 100,0 466 100,0 504 100,0 520 100,0 637 100,0 520 100,0

1. Un film est considéré comme une nouveauté au cours de l’année de référence si sa première projection publique a eu lieu au cours de l’année de référence.

2. Les films de « sexploitation » sont exclus du présent tableau. Le genre « sexploitation » désigne les films dont la caractéristique dominante est de montrer des activités sexuelles de manière explicite.

3. Les films classés « Canada » incluent tout film produit majoritairement par une maison de production canadienne hors Québec, ainsi que les films produits exclusivement par l’Office national du film du Canada.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Tableau 1.3.3Projections dans les cinémas selon l’origine des films1, Québec, 2014 à 2018

2014 2015 2016 2017 2018 Moyenne2014-2018

n % n % n % n % n % n %

Canada2 17 512 1,9 3 396 0,4 2 136 0,2 11 268 1,2 3 700 0,4 7 349 0,8

États-Unis 755 884 81,4 743 288 78,0 800 639 84,2 728 240 77,4 758 639 77,8 769 059 79,7

France 62 503 6,7 52 076 5,5 53 389 5,6 45 375 4,8 38 680 4,0 50 281 5,3

Grande-Bretagne 9 176 1,0 43 415 4,6 11 820 1,2 25 675 2,7 48 077 4,9 26 097 2,9

Québec 70 858 7,6 76 975 8,1 67 174 7,1 103 867 11,0 81 350 8,3 72 681 8,4

Autres pays3 13 016 1,4 33 418 3,5 15 324 1,6 26 872 2,9 45 015 4,6 529 380 2,8

Total 928 949 100,0 952 568 100,0 950 482 100,0 941 297 100,0 975 461 100,0 951 102 100,0

1. Les films de « sexploitation » sont exclus du présent tableau. Le genre « sexploitation » désigne les films dont la caractéristique dominante est de montrer des activités sexuelles de manière explicite.

2. Les films classés « Canada » incluent tout film produit majoritairement par une maison de production canadienne hors Québec, ainsi que les films produits exclusivement par l’Office national du film du Canada.

3. Autres pays d’origine : inclut les programmes avec plus d’un film et dont les pays d’origine diffèrent.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

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23Chapitre 1 – L’exploitation cinématographique

Du point de vue de l’origine des films, la baisse de 2 % de l’assistance (– 0,4 M d’entrées) s’explique par le recul de 0,8 M des entrées pour les films québécois et de 0,2 M des entrées pour les films états-uniens. La hausse de 0,6 M pour les films britanniques vient en partie contrebalan-cer ces baisses. Avec le recul des entrées des films québécois, la part de ceux-ci passe de 13 % des entrées en 2017 à 9 % en 2018. En 2017, la performance du cinéma québécois a permis aux salles de connaître une hausse de 5 % des entrées et d’être à contre-courant des résultats pour l’ensemble des cinémas de l’Amé-rique du Nord, dont les entrées ont baissé de 6 % en 20173. En 2018, le Québec se distingue encore, avec une baisse de 2 % des entrées dans les salles de cinéma alors qu’au niveau de l’Amérique du Nord, on note plutôt une hausse de 6 %4. Fait à signaler, avec 2,9 % de l’assistance, la France voit sa part des entrées diminuer pour une quatrième année consécutive et obtient son plus faible résultat depuis la diffusion des premières données selon l’origine, en 1985 (tableau 1.3.4).

Depuis 10 ans, les productions états-uniennes récoltent année après année plus de 70 % des entrées, cette part pouvant fluctuer en fonction du succès de certains films non états-uniens. Par exemple, en 2009, le succès combiné des films qué-

3. Source : Motion Picture Association of America.

4. Source : Motion Picture Association of America.

bécois (De père en flic et Dédé à travers les brumes) et britanniques (Harry Potter et le Prince de Sang-mêlé et Le pouilleux millionnaire) a réduit la part des entrées des films états-uniens à 72 %. À l’opposé, en 2016, cette part a atteint un sommet à 87 %. Exception faite de l’année 2012, les productions québécoises occupent chaque année la deuxième place, en part de marché, devant la France et la Grande-Bretagne, qui s’échangent les troisième et quatrième positions (figure 1.3.1).

Le taux d’occupation des salles projetant des productions québécoises est de 12 %, soit un résultat au-dessus du taux moyen (10 %) et le plus élevé parmi les différentes origines des films comme ce fût le cas en 2015 et 2017. Malgré une fréquentation largement supérieure aux films d’autres origines, les films états-uniens ont un taux d’occupation légèrement sous la moyenne, ce qui est habituel et s’explique par la multiplication des projections qui accroît le nombre de fauteuils disponibles (tableau 1.3.5).

Tableau 1.3.4Assistance dans les cinémas selon l’origine des films1, Québec, 2014 à 2018

2014 2015 2016 2017 2018 Moyenne2014-2018

n % n % n % n % n % n %

Canada2 283 709 1,5 50 778 0,3 25 639 0,1 132 566 0,7 37 931 0,2 105 534 0,6

États-Unis 15 642 046 82,9 16 123 006 80,4 16 160 901 86,6 15 096 560 77,3 14 916 158 78,1 16 194 495 81,0

France 1 176 647 6,2 845 469 4,2 766 441 4,1 679 376 3,5 548 196 2,9 814 265 4,2

Grande-Bretagne 204 379 1,1 848 526 4,2 190 030 1,0 422 532 2,2 1 023 818 5,4 534 496 2,8

Québec 1 269 395 6,7 1 576 678 7,9 1 222 074 6,5 2 594 133 13,3 1 760 121 9,2 1 435 585 8,8

Autres pays3 284 079 1,5 615 023 3,1 293 077 1,6 595 186 3,0 804 010 4,2 529 380 2,7

Total 18 860 255 100,0 20 059 480 100,0 18 658 162 100,0 19 520 353 100,0 19 090 233 100,0 19 565 248 100,0

1. Les films de « sexploitation » sont exclus du présent tableau. Le genre « sexploitation » désigne les films dont la caractéristique dominante est de montrer des activités sexuelles de manière explicite.

2. Les films classés « Canada » incluent tout film produit majoritairement par une maison de production canadienne hors Québec, ainsi que les films produits exclusivement par l’Office national du film du Canada.

3. Autres pays d’origine : inclut les programmes avec plus d’un film et dont les pays d’origine diffèrent.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Figure 1.3.1Répartition de l’assistance dans les cinémas selon l’origine des films, Québec, 2009 à 2018

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018Autres 3,6 3,0 2,8 2,9 2,5 3,0 3,3 1,7 3,7 4,4Grande-Bretagne 8,2 3,7 5,9 6,0 1,9 1,1 4,2 1,0 2,2 5,4France 3,6 3,4 3,8 6,7 3,5 6,2 4,2 4,1 3,5 2,9Québec 12,9 9,6 10,6 5,8 6,4 6,7 7,9 6,5 13,3 9,2États-Unis 71,7 80,3 76,8 78,7 85,7 82,9 80,4 86,6 77,3 78,1

0102030405060708090

100%

Note de lecture : En 2018, l’assistance aux films états-uniens constitue 78,1 % de l’assistance totale.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

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Institut de la statistique du Québec – Observatoire de la culture et des communications du Québec

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Année après année, les films états-uniens obtiennent une part des recettes plus grande que celle de l’assistance, notam-ment en raison des projections en 3D pour lesquelles le prix du billet est plus élevé (11,13 $ pour le 3D et 7,88 $ pour le 2D). Ainsi, en 2018, les films états-uniens recueillent 78 % des entrées et 79 % des recettes. Avant 2017, l’écart était plus prononcé en raison de la place plus significative occupée par l’assistance aux projections en 3D. À noter que le marché des films 3D est dominé par les produc-tions états-uniennes ; celles-ci recueillent 94 % des entrées pour ce type de format (tableau 1.3.6).

Tableau 1.3.5Taux d’occupation des cinémas selon l’origine des films1, Québec, 2014 à 2018

2014 2015 2016 2017 2018

%

Canada2 7,7 8,5 8,2 6,1 6,0

États-Unis 9,7 10,3 9,5 9,9 9,4

France 11,8 9,4 9,1 9,8 10,3

Grande-Bretagne 12,7 10,5 9,6 8,8 10,8

Québec 11,0 11,9 10,7 13,3 12,0

Autres pays 11,4 9,7 11,5 10,9 9,8

Taux d’occupation des cinémas 9,9 10,3 9,6 10,2 9,8

1. Les films de « sexploitation » sont exclus du présent tableau. Le genre « sexploitation » désigne les films dont la caractéristique dominante est de montrer des activités sexuelles de manière explicite.

2. Les films classés « Canada » incluent tout film produit majoritairement par une maison de production canadienne hors Québec, ainsi que les films produits exclusivement par l’Office national du film du Canada.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Tableau 1.3.6Recettes au guichet des cinémas selon l’origine des films1, Québec, 2014 à 2018

2014 2015 2016 2017 2018 Moyenne2014-2018

$ % $ % $ % $ % $ % $ %

Canada2 2 360 325 1,6 391 683 0,2 185 004 0,1 921 092 0,6 269 382 0,2 825 497 0,5

États-Unis 126 491 236 84,0 130 713 634 81,4 134 033 705 87,8 125 916 934 78,6 126 410 145 79,3 128 713 131 82,1

France 8 697 566 5,8 6 376 336 4,0 5 582 396 3,7 5 370 105 3,4 4 206 846 2,6 6 046 650 3,9

Grande-Bretagne 1 570 895 1,0 6 420 462 4,0 1 413 124 0,9 3 478 320 2,2 8 852 470 5,6 4 347 054 2,8

Québec 9 211 308 6,1 11 599 192 7,2 9 135 113 6,0 19 616 605 12,2 13 440 500 8,4 12 600 544 8,0

Autres pays3 2 214 467 1,5 5 162 531 3,2 2 379 161 1,6 4 887 308 3,1 6 291 056 3,9 4 186 904 2,7

Total 150 545 797 100,0 160 663 838 100,0 152 728 503 100,0 160 190 364 100,0 159 470 399 100,0 156 719 776 100,0

1. Les films de « sexploitation » sont exclus du présent tableau. Le genre « sexploitation » désigne les films dont la caractéristique dominante est de montrer des activités sexuelles de manière explicite.

2. Les films classés « Canada » incluent tout film produit majoritairement par une maison de production canadienne hors Québec, ainsi que les films produits exclusivement par l’Office national du film du Canada.

3. Autres pays d’origine : inclut les programmes avec plus d’un film et dont les pays d’origine diffèrent.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Napoléon en appartePhoto : K-Films Amérique

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25Chapitre 1 – L’exploitation cinématographique

1.4_ LA LANGUE DE PROJECTION

Alors que 71 % des projections sont en fran-çais, celles-ci recueillent 67 % des entrées, en baisse par rapport à 2017 (70 %). La part des entrées aux films en français est à son plus bas niveau depuis 1997. Les films projetés en anglais récoltent 32 % de l’assistance, tandis que les films projetés dans une langue autre que le français ou l’anglais en recueillent 1 % (figure 1.4.1).

En 1975, l’assistance à des projections en français représentait 72 % du marché, une situation similaire à celle d’aujourd’hui. Avec la fermeture de plusieurs salles de cinéma, cette part a baissé progressivement jusqu’à 51 % en 1987. Au milieu des années 80, des actions ont été entreprises par les institu-tions publiques pour favoriser l’offre de projections en français. De plus, le mode d’exploitation des films s’est rapidement modifié en faveur de plus courte période d’exploitation associée à des campagnes publicitaires agressives exigeant un maxi-mum d’effet sur une courte période. Alors, les grands studios états-uniens (majors) ont mis en marché les versions doublées des films et la version originale en anglais simul-tanément. Auparavant, la stratégie était d’exploiter d’abord la version originale le plus longtemps possible, puis de sortir la version française en misant sur un second visionnement des spectateurs.

Ainsi, la part de l’assistance aux projections en français a progressivement repris le ter-rain perdu pour atteindre 74 % en 2005. Cette année-là est aussi celle où la part des entrées aux productions québécoises a atteint un sommet de 19 %. Depuis une dizaine d’années, la part de l’assistance aux projections en français suit une légère tendance à la baisse (figure 1.4.2). Signe que l’offre en français est au rendez-vous : la part des projections dans cette langue se maintient légèrement au-dessus de celle de l’assistance, et ce, depuis une trentaine d’années.

Le taux d’occupation des projections en français se situe à 9,6 %, en baisse par rap-port à 2017 (10,4 %), et celui des projections dans une autre langue, à 9,9 % en hausse

Tableau 1.4.1Résultats d’exploitation des cinémas selon la langue de projection des films, Québec, 2016 à 2018

Unité 2016 2017 2018

n % n % n %

Projections n 950 482 100,0 941 297 100,0 975 461 100,0

Français n 676 150 71,1 675 671 71,8 691 755 70,9

Autre langue n 274 332 28,9 265 626 28,2 283 707 29,1

Assistance k 18 658,2 100,0 19 520,4 100,0 19 090,2 100,0

Français k 12 774,4 68,5 13 594,7 69,6 12 842,9 67,3

Autre langue k 5 883,7 31,5 5 925,7 30,4 6 247,3 32,7

Recettes k$ 152 728,5 100,0 160 190,4 100,0 159 470,4 100,0

Français k$ 101 255,6 66,3 107 557,8 67,1 103 302,4 64,8

Autre langue k$ 51 472,9 33,7 52 632,6 32,9 56 168,0 35,2

Prix d’entrée moyen1 $ 8,19 ... 8,21 ... 8,35 ...

Français $ 7,93 ... 7,91 ... 8,04 ...

Autre langue $ 8,75 ... 8,88 ... 8,99 ...

1. Prix d’entrée moyen avant taxes.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Figure 1.4.2Part des films de langue française dans les projections et l’assistance des cinémas, Québec, 1975 à 2018

Projections Assistance

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

1975

1977

1979

1981

1983

1985

1987

1989

1991

1993

1995

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

2011

2013

2015

2017

%

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Figure 1.4.1Répartition de l’assistance des cinémas selon la langue de projection des films, Québec, 2018

31,6 % / 6 034 444 Anglais

1,1 % / 212 901 Autre langue

67,3 % / 12 842 888 Français

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

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Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante – L’exploitation cinématographique | Édition 2019 |

par rapport à 2017 (9,8 %). Pour la première fois depuis 1990 et depuis l’ouverture des premiers multiplexes (8 à 15 salles), le taux d’occupation des projections de films en français est plus faible que celui des films dans une autre langue (tableau 1.4.2).

La répartition des projections selon la langue est différente selon l’origine des films. Les films québécois sont quasi exclusivement projetés en français (98 %) ; les films français, eux, le sont à 94 %. Pour les films états-uniens, même si la langue

de la version originale est l’anglais, autour de 70 % des projections ont lieu en fran-çais depuis une dizaine d’années.

1.5_ LE GENRE DES FILMS

Les nouveautés sorties en salle en 2018 se concentrent dans trois genres comptant 67 % des films : les drames (32 %), les comé-dies (19 %) et les documentaires (16 %). Toutefois, pour ces nouveautés, la faveur du public va aux films d’aventures (31 % des entrées), aux films d’animation (15 %) et aux drames (15 %). Les films d’aventures, qui

constituent 5 % des nouveautés, récoltent 31 % de l’assistance, un nouveau sommet. À l’opposé, les films documentaires com-posent 16 % des sorties, mais recueillent 1 % de l’assistance (tableau 1.5.1).

De 2014 à 2018, la diversité des genres parmi les nouveautés en salle est restée relativement stable avec deux genres dominants année après année, soit les drames, en légère hausse, et les comé-dies. Les films d’aventures (+ 138 %), d’animation (+ 119 %) et documentaires (+ 106 %) sont les genres avec la plus forte croissance sur cinq ans (tableau 1.5.2).

Le succès des films d’aventures, qui se poursuit depuis quelques années, est attribuable, en 2018, au succès des films de superhéros (Avengers, Panthère Noire, Deadpool 2, etc.) et des films tels le Monde Jurassique : Le royaume déchu et Jumanji : Bienvenue dans la jungle (tableau 1.5.3). Pour une troisième année

Tableau 1.4.2Taux d’occupation des cinémas selon la langue de projection des films, Québec, 2014 à 2018

2014 2015 2016 2017 2018

n

Français 10,1 10,6 9,7 10,4 9,6

Autre langue 9,7 9,8 9,5 9,8 9,9

Taux d’occupation des cinémas 9,9 10,3 9,6 10,2 9,7

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Tableau 1.4.3Projections selon l’origine et la langue de projection des films, Québec, 2014 à 2018

2014 2015 2016 2017 2018

n % n % n % n % n %

Canada1 17 512 1,9 3 396 0,4 2 136 0,2 11 268 1,2 3 700 0,4

Français 13 480 77,0 1 411 41,5 822 38,5 7 706 68,4 1 805 48,8Autre langue 4 032 23,0 1 985 58,5 1 314 61,5 3 562 31,6 1 895 51,2

États-Unis 755 884 81,4 743 288 78,0 800 639 84,2 728 240 77,4 758 639 77,8

Français 526 621 69,7 513 835 69,1 556 387 69,5 500 459 68,7 522 667 68,9Autre langue 229 263 30,3 229 453 30,9 244 252 30,5 227 781 31,3 235 972 31,1

France 62 503 6,7 52 076 5,5 53 389 5,6 45 375 4,8 38 680 4,0

Français 56 848 91,0 47 382 91,0 48 732 91,3 42 040 92,7 36 527 94,4Autre langue 5 655 9,0 4 694 9,0 4 657 8,7 3 335 7,3 2 153 5,6

Grande-Bretagne 9 176 1,0 43 415 4,6 11 820 1,2 25 675 2,7 48 077 4,9

Français 4 558 49,7 25 730 59,3 4 606 39,0 14 872 57,9 29 223 60,8Autre langue 4 618 50,3 17 685 40,7 7 214 61,0 10 803 42,1 18 854 39,2

Québec 70 858 7,6 76 975 8,1 67 174 7,1 103 867 11,0 81 350 8,3

Français 67 756 95,6 75 201 97,7 63 563 94,6 100 151 96,4 79 637 97,9Autre langue 3 102 4,4 1 774 2,3 3 611 5,4 3 716 3,6 1 713 2,1

Autres pays2 13 016 1,4 33 418 3,5 15 324 1,6 26 872 2,9 45 015 4,6

Français 959 7,4 14 260 42,7 2 040 13,3 10 443 38,9 21 896 48,6Autre langue 12 057 92,6 19 158 57,3 13 284 86,7 16 429 61,1 23 119 51,4

Total 928 949 100,0 952 568 100,0 950 482 100,0 941 297 100,0 975 461 100,0Français 670 222 72,1 677 819 71,2 676 150 71,1 675 671 71,8 691 755 70,9Autre langue 258 727 27,9 274 749 28,8 274 332 28,9 265 626 28,2 283 706 29,1

1. Les films classés « Canada » incluent tout film produit majoritairement par une maison de production canadienne hors Québec, ainsi que les films produits exclusivement par l’Office national du film du Canada.

2. Autres pays d’origine : inclut les programmes avec plus d’un film et dont les pays d’origine diffèrent.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

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27Chapitre 1 – L’exploitation cinématographique

consécutive, la part des films d’animation devance celle des comédies. De 10 % entre 2008 et 2012, la part des entrées des films d’animation est passée à 15 % et plus depuis 2016. Depuis le succès

5. Afin de lisser les variations annuelles importantes et de faire ressortir les tendances, l’évolution de la part des entrées par genres, dans la figure 1.5.1 se présente sous forme de moyenne mobile sur trois ans.

des films d’animation comme Le Roi lion, Trouver Némo, Histoire de jouets et Shrek et de leurs suites, les produc-teurs se sont assurés d’offrir ce genre de

films à longueur d’année dans les salles de cinéma afin d’attirer les familles et le jeune public (figure 1.5.15).

Tableau 1.5.1Nouveautés1 et assistance dans les cinémas selon le genre2,3, Québec, 2018

Nouveautés Assistance Titre au sommet du palmarès

n % n %

Aventures 31 4,9 5 293 493 31,0 Avengers : La guerre de l'infiniAnimation 46 7,2 2 579 858 15,1 Les Incroyable 2Drame 201 31,6 2 493 317 14,6 Une étoile est néeComédie 120 18,8 2 318 267 13,6 1991Suspense 59 9,3 1 767 724 10,3 La religieuseFilm d'action 19 3,0 975 316 5,7 Mission : Impossible - RépercussionsConte 8 1,3 586 049 3,4 Pierre LapinSatire 6 0,9 320 102 1,9 La chute de l'empire américainChronique 11 1,7 249 699 1,5 Le PostDocumentaire 103 16,2 197 635 1,2 La Terre vue du coeurScience-fiction 3 0,5 150 922 0,9 L'épreuve : Le remède mortelMélodrame 3 0,5 64 238 0,4 Soleil de minuitÉpouvante 4 0,6 51 636 0,3 Slender ManWestern 2 0,3 13 575 0,1 Les frères SistersGangsters 5 0,8 7 372 — SuperFlyReportage 9 1,4 7 278 — Pérou en humourSketches (film à ) 1 0,2 1 846 — Burning : les granges brûléesPublicité filmée 1 0,2 1 514 — 2018 Cannes Lions International Festival of CreativityEssai 3 0,5 596 — Certains de mes amisBiographie 1 0,2 479 — Nico 1988Spectacle sur scène 1 0,2 301 — Elvis : '68 Comeback Special Edition

Total 637 100,0 17 081 216 100,0

1. Un film est considéré comme une nouveauté au cours de l’année de référence si sa première projection publique a eu lieu au cours de l’année de référence.

2. Le genre des films provient de la demande de visa que doit remplir le distributeur pour présenter son film en public.

3. Les films de « sexploitation » sont exclus du présent tableau. Le genre « sexploitation » désigne les films dont la caractéristique dominante est de montrer des activités sexuelles de manière explicite.

Note : Les films en gras sont des films québécois

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Tableau 1.5.2Nouveautés1 diffusées dans les cinémas selon le genre2,3 , Québec, 2014 à 2018

2014 2015 2016 2017 2018 Moyenne2014-2018

n % n % n % n % n % n %

Drame 134 28,5 131 28,1 170 33,7 168 32,3 201 31,6 161 30,9Comédie 113 24,0 119 25,5 109 21,6 107 20,6 120 18,8 114 21,9Documentaire 50 10,6 56 12,0 64 12,7 75 14,4 103 16,2 70 13,4Suspense 39 8,3 42 9,0 46 9,1 45 8,7 59 9,3 46 8,9Animation 21 4,5 15 3,2 29 5,8 33 6,3 46 7,2 29 5,5Aventures 13 2,8 28 6,0 27 5,4 26 5,0 31 4,9 25 4,8Chronique 15 3,2 16 3,4 5 1,0 21 4,0 11 1,7 14 2,6Action 19 4,0 12 2,6 17 3,4 12 2,3 19 3,0 16 3,0Conte 12 2,5 6 1,3 7 1,4 6 1,2 8 1,3 8 1,5Science-fiction 10 2,1 3 0,6 3 0,6 3 0,6 3 0,5 4 0,8Autres genres 45 9,6 38 8,2 27 5,4 24 4,6 36 5,7 34 6,5

Total 471 100,0 466 100,0 504 100,0 520 100,0 637 100,0 520 100,0

1. Un film est considéré comme une nouveauté au cours de l’année de référence si sa première projection publique a eu lieu au cours de l’année de référence.

2. Le genre des films provient de la demande de visa que doit remplir le distributeur pour présenter son film en public.

3. Les films de « sexploitation » sont exclus du présent tableau. Le genre « sexploitation » désigne les films dont la caractéristique dominante est de montrer des activités sexuelles de manière explicite.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

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Tableau 1.5.3Assistance dans les cinémas selon le genre1, Québec, 2014 à 2018

2014 2015 2016 2017 2018 Moyenne2014-2018

n % n % n % n % n % n %

Aventures 3 002 980 15,9 4 079 366 20,3 5 561 285 29,8 4 994 868 25,6 6 157 768 32,3 4 759 253 24,7

Animation 2 260 114 12,0 3 111 931 15,5 3 502 860 18,8 3 339 251 17,1 2 820 478 14,8 3 006 927 15,6

Comédie 3 615 866 19,2 3 680 855 18,3 2 543 898 13,6 3 308 825 17,0 2 767 801 14,5 3 183 449 16,5

Drame 3 283 757 17,4 2 651 626 13,2 2 864 980 15,4 3 056 087 15,7 2 654 501 13,9 2 902 190 15,1

Suspense 2 031 734 10,8 2 208 334 11,0 2 335 033 12,5 1 519 336 7,8 1 821 903 9,5 1 983 268 10,3

Action 1 288 008 6,8 1 510 644 7,5 638 140 3,4 1 385 176 7,1 975 337 5,1 1 159 461 6,0

Conte 1 156 515 6,1 678 403 3,4 391 201 2,1 664 550 3,4 666 316 3,5 711 397 3,7

Science-fiction 1 120 163 5,9 1 095 817 5,5 106 013 0,6 314 668 1,6 154 142 0,8 558 161 2,9

Chronique 181 435 1,0 485 913 2,4 116 988 0,6 275 260 1,4 333 870 1,7 278 693 1,4

Western 70 631 0,4 11 671 0,1 195 400 1,0 – – 13 575 – 58 255 0,7

Autres genres 849 052 4,5 544 920 2,7 402 364 2,2 662 334 3,4 724 544 3,8 636 643 3,3

Total 18 860 255 100,0 20 059 480 100,0 18 658 162 100,0 19 520 353 100,0 19 090 233 100,0 19 237 697 100,0

1. Le genre des films provient de la demande de visa que doit remplir le distributeur pour présenter son film en public.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Emma PeetersPhoto : Sergio Santamaria / K-Films

Amérique

Figure 1.5.1Part de l’assistance dans les cinémas pour les principaux genres, moyenne mobile1 de trois ans, Québec, 2009 à 2018

Aventures ComédieAnimation Drame ActionSuspense

0

5

10

15

20

25

30

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

%

1. Indique la valeur moyenne d’une donnée sur une certaine période de temps. Par exemple, la moyenne mobile de trois ans pour 2018 s’obtient en faisant la moyenne des trois dernières années, soit 2016, 2017 et 2018.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec et pour le genre, ministère de la Culture et des Communications.

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29Chapitre 1 – L’exploitation cinématographique

1.6_ LE CLASSEMENT DES FILMS

Le classement des films en fonction de l’âge a pour but de protéger le jeune public tout en assurant l’accès le plus large possible aux œuvres cinémato-graphiques. Les films destinés au grand public (visa général) représentent 70 % des films diffusés au moins une fois en salle en 2018, loin devant les films classés

« 13 ans et plus » (26 %) et les films clas-sés « 16 ans et plus » (3 %) (tableau 1.6.1). Ces résultats sont assez stables depuis quelques années.

Les films classés « visa général » récoltent 75 % de l’assistance en 2018, en hausse pour une troisième année consécutive (66 % en 2015, 70 % en 2016, 73 % en 2017),

et occupent 16 des 20 premières positions au palmarès des entrées (tableau 1.6.2). Cette année, comme depuis 10 ans, les films classés « visa général » ont le taux d’occupation le plus élevé (10,1 %), devant les films classés « 16 ans et plus » (9,6 %) et les films classés « 13 ans et plus » (8,5 %) (tableau 1.6.3).

Tableau 1.6.1Films1 diffusés dans les cinémas selon la catégorie de classement, Québec, 2014 à 2018

2014 2015 2016 2017 2018 Moyenne2014-2018

n % n % n % n % n % n %

Visa général 512 71,6 460 69,5 500 69,5 540 70,1 639 70,1 530 70,2

13 ans et plus 176 24,6 189 28,7 202 28,2 204 26,5 252 26,5 205 27,1

16 ans et plus 24 3,4 12 1,8 14 2,1 26 3,4 20 3,4 19 2,5

18 ans et plus2,3 3 0,4 1 – 1 0,1 – – 3 – 1 0,2

Total 715 100,0 662 100,0 717 100,0 770 100,0 914 100,0 714 100,0

1. Les films de « sexploitation » sont exclus du présent tableau. Le genre « sexploitation » désigne les films dont la caractéristique dominante est de montrer des activités sexuelles de manière explicite.

2. Catégorie de classement réservée aux cinémas.

3. Les données ont été révisées pour tenir compte du reclassement de certains films au fil des années.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Tableau 1.6.2Assistance dans les cinémas selon la catégorie de classement des films, Québec, 2014 à 2018

2014 2015 2016 2017 2018 Moyenne2014-2018

k % k % k % k % k % k %

Visa général 13 209,8 70,0 13 238,9 66,0 13 069,2 70,0 14 198,2 72,7 14 270,1 74,8 13 597,2 70,7

13 ans et plus 5 086,6 27,0 6 379,5 31,8 5 357,4 28,7 4 871,0 25,0 4 354,4 22,8 5 209,8 27,1

16 ans et plus 531,1 2,8 406,6 2,0 213,9 1,1 419,5 2,1 434,2 2,3 401,0 2,1

18 ans et plus1,2 32,8 0,2 34,5 0,2 17,8 0,1 31,7 0,2 31,5 0,2 29,7 0,2

Total 18 860,3 100,0 20 059,5 100,0 18 658,2 100,0 19 520,4 100,0 19 090,2 100,0 19 237,7 100,0

1. Catégorie de classement réservée aux cinémas.

2. Les données ont été révisées pour tenir compte du reclassement de certains films au fil des années.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Tableau 1.6.3Taux d’occupation des cinémas selon la catégorie de classement, Québec, 2014 à 2018

2014 2015 2016 2017 2018

%

Visa général 10,1 11,1 9,9 10,6 10,1

13 ans et plus 9,8 8,9 9,1 9,4 8,5

16 ans et plus 8,5 12,9 7,6 9,7 9,6

18 ans et plus 9,4 9,2 8,1 8,8 8,4

Taux d’occupation des cinémas 9,9 10,3 9,6 10,2 9,7

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

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Institut de la statistique du Québec – Observatoire de la culture et des communications du Québec

Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante – L’exploitation cinématographique | Édition 2019 |

La croissance graduelle de la part de l’assistance aux films grand public est une tendance en place depuis le milieu des années 70. En quelques décennies, la part des entrées pour les films grands publics est passée de 40 % à un sommet de 80 % en 2010 avant de redescendre autour de 70 % (figure 1.6.1). Outre le choix des pro-ducteurs de faire une plus grande place aux films pour la famille au fil des années, l’un des facteurs qui peuvent expliquer la croissance de la part des entrées pour les films classés « visa général » est l’évolution des valeurs de la société québécoise. Le classement d’un film tient compte de son époque et c’est pourquoi un film classé « visa général » de nos jours n’aurait peut-être pas obtenu ce classement dans les années 1970. Il est même possible que le classement de certains films soit revu quelques décennies après leur sortie, comme pour le film d’épouvante, La nuit la plus longue, classé initialement « 18 ans

et plus » à sa sortie en 1995, mais reclassé « 13 ans et plus » en 2009. Le régisseur explique sa décision par l’évolution du

consensus social sur ce qui peut être vu par un public possédant un début de maturité.

Figure 1.6.1Part de l’assistance dans les cinémas des films classés « visa général », Québec, 1975 à 2018

1975

1977

1979

1981

1983

1985

1987

1989

1991

1993

1995

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

2011

2013

2015

2017

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100%

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Tableau 1.6.4Palmarès1 des films2 selon la catégorie de classement, Québec, 2018

Rang Visa général 13 ans et plus 16 ans et plus

1 Avengers : La guerre de l’infini Deadpool 2 Cinquante nuances plus claires

2 Panthère Noire Mission : Impossible - Répercussions Le moineau rouge

3 Les Incroyable 2 La chute de l’empire américain Un justicier dans la ville

4 Monde Jurassique : Le royaume déchu Venom Les salopes ou le sucre naturel de la peau

5 Jumanji : Bienvenue dans la jungle Le trip à trois Suspiria

1. Le palmarès inclut les données d’exploitation de 2018 uniquement. La popularité des films est définie selon l’assistance.

2. Films présentés en programme simple seulement.

Note : les films en gras sont des films québécois.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Les Salopes ou le sucre naturel de la peauPhoto : Productions PDM

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31Chapitre 1 – L’exploitation cinématographique

1.7_LES DISTRIBUTEURS

Sur les 637 nouveautés projetées en 2018, 83 % des films (526) sont distribués par les titulaires de permis généraux et 17 % des films (111) par les titulaires de permis spéciaux, soit les grands studios états-uniens, couramment appelés majors. La configuration s’inverse en fonction de l’assistance générée par ces films. Les films des majors génèrent 76 % de l’assis-tance et les films des titulaires de permis généraux, 24 %. Le ratio de l’assistance par film est clairement à l’avantage des majors, avec un ratio 14 fois plus grand que celui des titulaires de permis géné-raux (118 000 spectateurs par film en moyenne comparativement à 8 000 spec-tateurs) (tableau 1.7.1).

Les nouveaux films des titulaires de per-mis spéciaux font l’objet d’un plus grand nombre de projections que ceux des titu-laires de permis généraux. Le film d’un major est projeté en moyenne 5 600 fois, comparativement à 500 fois pour le film d’un distributeur titulaire d’un permis général. De plus, l’assistance moyenne par projection est plus élevée pour les films des majors (21,0 spectateurs) que pour les films des titulaires de permis généraux (15,4 spectateurs).

Pour l’ensemble des films et non seu-lement les nouveautés, la part de l’assistance aux films des grands studios états-uniens est aussi de 76 % en 2018, un nouveau sommet depuis 1993, année à

Dispositions de la Loi sur le cinéma relatives à la distribution

La Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications surveille la distribution de films au Québec en vertu de l’article 102 de la Loi sur le cinéma, « nul ne peut, sur une base commerciale, posséder, vendre, louer, prêter ou échanger des copies de film, à moins d’être titulaire d’un permis de distributeur. » Il existe au Québec deux catégories de permis de distributeur : le permis général et le permis spécial.

Distinction entre permis général et permis spécial de distributeur

Conformément à la Loi sur le cinéma, le permis général de distributeur est la règle et ne peut être délivré qu’aux entreprises reconnues comme « québécoises » au sens de la loi. Parallèlement aux entreprises québécoises titulaires d’un permis général de distributeur, les grands studios états-uniens (majors) poursuivent leurs activités de distribution au Québec en vertu d’un accord entre le ministre de la Culture et des Communications et la Motion Picture Association of America (MPAA), entente intervenue en octobre 1986 et renouvelée par la suite (en 1992, en 1999, en 2002 et en 2008). Cette entente, reconnue par la Loi sur le cinéma, prévoit l’attribution d’un permis spécial de distributeur à l’un des majors signataires de l’entente initiale (ou à une société affiliée accréditée) pour chaque film soumis au ministère de la Culture et des Communications et dont il est reconnu, selon les modalités de l’entente, être le producteur ou le titulaire des droits mondiaux de distribution.

Sociétés membres de la MPAA Sociétés accréditées auprès du ministère de la Culture et des Communications

Walt Disney Studios Motion Picture

Buena Vista Home Video

Distribution de films Buena Vista Canada Inc.

Paramount Pictures Corporation Divertissement Paramount Pictures Canada Inc.

Sony Pictures Entertainment Inc. Sony Pictures Home Entertainment Canada Inc.

Sony Pictures Releasing Canada (division de Columbia Pictures)

20th Century Fox Film Corporation Twentieth Century Fox Divertissements Audiovisuels Familiaux

Twentieth Century Fox Film Corporation

Universal City Studios LLC Studios Universal Canada Ltée

Warner Bros. Entertainment, Inc. Warner Bros. Entertainment Canada Inc. / Divertissement

Tableau 1.7.1Résultats d’exploitation des cinémas selon la catégorie de permis, Québec, 2018

Unité Titulaire d’un permis général1

Titulaire d’unpermis spécial2

Total

Ensemble des films

Films3 n 685 229 914Projections n 286 765 688 697 975 462Assistance n 4 534 365 14 555 868 19 090 233Recettes k 35 301 124 170 159 470Assistance moyenne par film n 6 620 63 563 20 886Assistance moyenne par projection n 15,8 21,1 19,6

Nouveaux films

Films3 n 526 111 637Projections n 262 705 622 671 885 376Assistance n 4 032 728 13 048 076 17 080 804Recettes k 31 381 111 953 143 334Assistance moyenne par film n 7 667 117 550 26 814Assistance moyenne par projection n 15,4 21,0 19,3

1. Le titulaire d’un permis général est un distributeur dont le centre de décision et l’endroit où s’exerce la direction véritable de l’entreprise sont situés au Québec (L.R.Q., chapitre C-18.1, articles 103 et 104).

2. Le titulaire d’un permis spécial de distributeur est délivré au producteur du film ou au détenteur des droits mondiaux sur le film (L.R.Q., chapitre C-18.1, articles 103 et 105).

3. Les films de « sexploitation » sont exclus. Le genre « sexploitation » désigne les films dont la caractéristique dominante est de montrer des activités sexuelles de manière explicite.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

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Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante – L’exploitation cinématographique | Édition 2019 |

laquelle les premières données ont été rendues disponibles. Après avoir connu un creux à 54 % en 2004, cette part est en hausse depuis une quinzaine d’années en lien avec le recul des entrées aux films québécois en salle (figure 1.7.1).

1.8_ LE FORMAT 3D

En 2019, les projections des films 3D comptent pour 12 % des projections, 15 % de l’assistance et 20 % des recettes, les résultats les plus faibles depuis le début de la collecte de ces données, en 2011 (tableau 1.8.1). Les trois films les plus vus en 3D (Panthère Noire, Avengers : La guerre de l’infini et Jumanji : Bienvenue dans la jungle) génèrent à eux seuls 24 % de l’assistance aux films 3D (tableau 1.8.2).

Les films tournés en 3D peuvent être projetés en 2D ou en 3D. En 2018, pour les films disponibles dans les deux for-mats, les projections en 3D comptent pour 31 % des projections, 32 % de l’as-sistance et 41 % des recettes. Parmi les films à succès offerts en 3D, Aquaman et Venom sont les films avec la part de l’assistance en 3D la plus élevée, respec-tivement de 52 % et de 43 %. À l’opposé, la part des entrées en 3D d’un film pour jeune public, comme Les Incroyable 2 est plus faible, à 22 % (tableau 1.8.2). Depuis 2011, la part du format 3D est en baisse de façon quasi continue pour les projec-tions, l’assistance et les recettes. Durant cette période, la part de l’assistance aux projections en 3D parmi les films offerts dans les deux versions est passée de 59 % à 31 % (figure 1.8.1).

Figure 1.7.1Part de l’assistance dans les cinémas des films distribués par les grands studios états-uniens1, Québec, 1993 à 2018

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100%

1. Les grands studios états-uniens sont titulaires de permis spéciaux de distributeur (L.R.Q., chapitre C-18.1, articles 103 et 105).

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Tableau 1.8.1Résultats d’exploitation des films1 selon le format de projection, Québec, 2016 à 2018

Unité 2016 2017 2018

% % %

Projections n 949 060 100,0 939 160 100,0 974 044 100,0

Format 3D3 n 164 227 17,3 138 777 14,8 113 083 11,6Autres formats4 n 784 833 82,7 800 383 85,2 860 961 88,4

Assistance k 18 145,6 100,0 19 052,2 100,0 18 665,9 100,0

Format 3D3 k 3 905,2 21,5 3 267,0 17,1 2 860,7 15,3Autres formats4 k 14 240,4 78,5 15 785,2 82,9 15 805,2 84,7

Recettes2 k$ 149 175,0 100,0 156 902,0 100,0 156 413,2 100,0

Format 3D3 k$ 41 411,3 27,8 35 536,1 22,6 31 843,7 20,4Autres formats4 k$ 107 763,6 72,2 121 365,8 77,4 124 569,6 79,6

Prix d’entrée moyen1 $ 8,22 ... 8,24 ... 8,38 ...

Format 3D3 $ 10,60 ... 10,88 ... 11,13 ...Autres formats4 $ 7,57 ... 7,69 ... 7,88 ...

1. Films présentés en programme simple seulement.

2. Les recettes excluent les taxes.

3. Comprend les projections de format 2K 3D, 4K 3D et IMAX 3D.

4. Comprend les projections de format 2K, 4K, IMAX numérique, Blu-ray, DVD/Analogique, HD et IMAX 70 mm.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Nelly et Simon : Mission YétiPhoto : © Mission Yéti Inc. 2017

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33Chapitre 1 – L’exploitation cinématographique

Les résultats d’exploitation des projections en 3D confirment une caractéristique déjà relevée en 2011 : les films états-uniens concentrent la quasi-totalité de l’offre (93 % des projections) et de la demande (94 % des entrées) (figure 1.8.2). Ce format contribue ainsi à tirer vers le haut la part états-unienne de l’assistance globale, à 78 %, alors qu’elle est de 75 % pour le format 2D.

Tableau 1.8.2Palmarès1 des films2 ayant eu une projection en 3D, Québec, 2018

Rang Titre du film Pays Assistance

3D3 2D4 Total

n % n % n %

1 Panthère Noire États-Unis 298 191 41,0 429 925 59,0 728 116 100,02 Avengers : La guerre de l’infini États-Unis 297 933 38,7 472 327 61,3 770 260 100,03 Jumanji : Bienvenue dans la jungle États-Unis 181 455 33,9 353 720 66,1 535 175 100,04 Monde Jurassique : Le royaume déchu États-Unis 180 182 33,4 358 638 66,6 538 820 100,05 Mission : Impossible - Répercussions États-Unis 179 474 39,7 272 347 60,3 451 821 100,06 Aquaman États-Unis 167 151 51,9 155 204 48,1 322 355 100,07 Les Incroyable 2 États-Unis 134 043 22,4 464 192 77,6 598 235 100,08 Les animaux fantastiques : Les crimes de Grindelwald Grande-Bretagne 123 264 37,3 207 453 62,7 330 717 100,09 Star Wars : Les derniers Jedi États-Unis 119 018 38,7 188 611 61,3 307 629 100,010 Venom États-Unis 116 682 43,2 153 165 56,8 269 847 100,0

1. Films présentés en programme simple seulement.

2. Le palmarès comprend les données d’exploitation de 2018 uniquement. Il est présenté en ordre décroissant de l’assistance.

3. Comprend les projections de format 2K 3D, 4K 3D et IMAX 3D.

4. Comprend les projections de format 35 mm, 2K, 4K, Blu-ray, DVD/Analogique, HD, IMAX 70 mm et IMAX numérique.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Figure 1.8.1Part de la diffusion en 3D dans les résultats d’exploitation des films1 projetés en 2D et en 3D2, Québec, 2011 à 2018

Assistance ProjectionsRecettes

66,5

40,6

59,3

32,1

60,2

31,3

0

10

20

30

40

50

60

70

2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

%

1. Films 3D présentés en programme simple seulement.

2. Comprend les projections de format 2K 3D, 4K 3D et IMAX 3D.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Figure 1.8.2Répartition de l’assistance des films1 projetés en 3D2 selon le pays d’origine, Québec, 2018

6,3 % Autres pays

93,7 % États-Unis

1. Films présentés en programme simple seulement.

2. Comprend les projections de format 2K 3D, 4K 3D et IMAX 3D.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

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Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante – L’exploitation cinématographique | Édition 2019 |

Films présentés en 3D1, Québec, 2018

1. 2.0

2. Alpha

3. Ant-Man et La Guêpe

4. Aquaman

5. Avengers : La guerre de l’infini

6. Blade Runner 2049

7. Bumblebee

8. Casse-Noisette et les quatre royaumes

9. Coco

10. Le crime était presque parfait

11. Dr. Seuss Le Grincheux

12. Ferdinand

13. Gratte-ciel

14. Gravity

15. Hôtel Transylvanie 3 : Les vacances d’été

16. Il pleut des hamburgers

17. Jumanji : Bienvenue dans la jungle

18. La course des tuques

19. La ligue des justiciers

20. Les animaux fantastiques : Les crimes de Grindelwald

21. Les Incroyable 2

22. Life of Pi - 3D

23. Le magicien d’Oz

24. Mécaniques fatales

25. Mégalodon

26. Mission : Impossible - Répercussions

27. Monde Jurassique : Le royaume déchu

28. Nelly et Simon : Mission Yéti

29. Padmaavat

30. Panthère Noire

31. Piranha 3D

32. Player One

33. Race 3

34. Ralph brise l’Internet

35. Ravages

36. Rives du pacifique : La révolte

37. Salyut 7

38. Sherlock Gnomes

39. Small Foot

40. Solo : Une histoire de Star Wars

41. Spider-Man : Dans le spider-verse

42. Star Wars : Les derniers Jedi

43. Terminator 2 : le jugement dernier

44. They Shall Not Grow Old

45. Thor : Ragnarok

46. Titanic

47. Tomb Raider

48. Top Gun

49. Un raccourci dans le temps

50. Venom

51. Welcome to New York

1. Comprend les projections de format 2K 3D, 4K 3D et IMAX 3D.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

OscillationsPhoto : FunFilm Distribution

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35Chapitre 1 – L’exploitation cinématographique

Le taux d’occupation des films projetés à la fois en 3D et en 2D est plus élevé que celui des films projetés uniquement en 2D (11,0 % et 9,0 %). Cette situation s’ex-plique par la présence de films à succès parmi les films offerts dans les deux for-mats. Cependant, parmi ces derniers, le taux d’occupation est plus élevé (11,6 %) pour les projections en 2D par rapport aux projections en 3D (9,9 %). Ce résultat est cohérent avec la tendance à la baisse observée pour la part des projections en 3D parmi les films offerts dans les deux formats (tableau 1.8.3).

1.9_ LES PALMARÈS

Les films états-uniens occupent les 10 pre-mières places du palmarès, un indicateur du succès des films provenant de ce pays. Les trois films québécois les plus vus se classent à la 14e, à la 16e et à la 18e place. Sur les 20 films les plus vus, il y a 13 films en format 3D, 9 films inspirés d’une œuvre littéraire et 14 suites ou reprises de film. Les seuls films qui ne sont pas des suites et qui ne sont pas tirés d’une œuvre lit-téraire sont les drames biographiques Bohemian Rhapsody, sur la vie de Freddie Mercury, et La Bolduc, sur la vie de Mary Rose Anna Travers (tableau 1.9.1).

Tableau 1.8.3Taux d’occupation des cinémas selon le format de projection, Québec, 2018

%

Films1 offerts seulement en 2D 9,0

Films offerts en 2D et en 3D 11,0

Projections en format 3D2 9,9

Projections en format 2D3 11,6

Taux d’occupation des cinémas 9,7

1. Films présentés en programme simple seulement.

2. Comprend les projections de format 2K 3D, 4K 3D et IMAX 3D.

3. Comprend les projections de format 2K, 4K, IMAX numé-rique, Blu-ray, DVD/Analogique, HD et IMAX 70 mm.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Tableau 1.9.1Palmarès1,2 des films3 diffusés dans les cinémas, Québec, 2018

Rang Titre du film Origine Genre4 Projections Assistance Recettes

n $

1 Avengers : La guerre de l’infini États-Unis Aventures 22 279 770 260 7 596 3582 Panthère Noire États-Unis Aventures 21 001 728 116 6 907 7403 Les Incroyable 2 États-Unis Animation 19 694 598 235 4 946 4264 Monde Jurassique : Le royaume déchu États-Unis Aventures 19 104 538 820 4 846 4795 Jumanji : Bienvenue dans la jungle États-Unis Aventures 17 570 535 175 4 470 4576 Deadpool 2 États-Unis Aventures 17 798 454 497 4 002 1917 Mission : Impossible - Répercussions États-Unis Action 17 498 451 821 4 319 7678 Hôtel Transylvanie 3 : Les vacances d’été États-Unis Animation 16 419 442 751 3 212 3989 Une étoile est née États-Unis Drame 14 200 397 921 3 338 66210 Dr. Seuss Le Grincheux États-Unis Animation 15 055 341 577 2 701 51811 Bohemian Rhapsody Grande-Bretagne Drame 12 400 334 506 2 924 67612 Les animaux fantastiques : Les crimes de Grindelwald Grande-Bretagne Aventures 12 333 330 717 3 246 59413 Aquaman États-Unis Aventures 5 059 322 355 3 131 60414 La Bolduc Québec Drame 11 846 310 031 2 261 92815 Star Wars : Les derniers Jedi États-Unis Aventures 13 306 307 629 2 890 86916 1991 Québec Comédie 12 843 299 599 2 334 66417 Pierre Lapin Australie Conte 12 813 291 726 2 005 00718 La chute de l’empire américain Québec Satire 10 403 279 960 2 137 86219 Venom États-Unis Aventures 12 252 269 847 2 646 98120 Solo : Une histoire de Star Wars États-Unis Aventures 14 790 243 495 2 344 628

1. Le palmarès comprend les données d’exploitation de 2018 uniquement. Les résultats globaux par titres sont disponibles dans la Banque de données Léo-Ernest-Ouimet accessible sur le site Web de l’Observatoire de la culture et des communications du Québec.

2. Le palmarès est présenté en ordre décroissant de l’assistance.

3. Films présentés en programme simple seulement.

4. Le genre des films provient de la demande de visa que doit remplir le distributeur pour présenter son film en public.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

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Institut de la statistique du Québec – Observatoire de la culture et des communications du Québec

Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante – L’exploitation cinématographique | Édition 2019 |

Tableau 1.9.2Palmarès1 des films2 diffusés dans les cinémas, Québec, 1985 à 2018

Rang Titre du film Année3 Origine Genre4 Projections Assistance Recettes

n $

1 Titanic 1997 États-Unis Drame 32 557 3 386 382 18 192 2512 Avatar 2009 États-Unis Aventures 26 163 1 791 001 17 070 5323 Harry Potter à l’école des sorciers 2001 États-Unis Aventures 27 224 1 620 199 9 298 6504 Le seigneur des anneaux : La communauté de l’anneau 2001 États-Unis Épopée 18 292 1 528 814 9 547 4435 Spider-Man 2002 États-Unis Aventures 25 651 1 506 653 9 392 2056 Star Wars épisode 1 : La menace fantôme 1999 États-Unis Science-fiction 31 976 1 414 477 8 319 6167 Le seigneur des anneaux : Le retour du roi 2003 États-Unis Épopée 20 518 1 407 929 8 887 9868 Le seigneur des anneaux : Les deux tours 2002 États-Unis Conte 16 585 1 355 269 8 426 8809 Star Wars : Le réveil de la force 2015 États-Unis Aventures 29 217 1 344 972 13 199 99010 Séraphin : Un homme et son péché 2002 Québec Mélodrame 22 528 1 341 602 8 121 71511 Harry Potter et la chambre des secrets 2002 États-Unis Aventures 19 820 1 339 786 7 726 30812 Bon Cop Bad Cop 2006 Québec Action 29 505 1 320 394 8 973 86713 Le parc jurassique 1993 États-Unis Aventures 20 783 1 254 746 6 727 78314 De père en flic 2009 Québec Comédie 25 990 1 242 378 8 814 36715 Spider-Man 2 2004 États-Unis Aventures 22 098 1 198 313 7 538 31716 La grande séduction 2003 Québec Comédie 25 293 1 197 943 7 265 97117 Harry Potter et la coupe de feu 2005 États-Unis Aventures 17 387 1 131 806 7 392 44918 Les Boys 1997 Québec Comédie 16 817 1 125 192 6 101 69119 Shrek 2 2004 États-Unis Animation 26 278 1 121 928 6 711 56520 Les Boys II 1998 Québec Comédie 15 144 1 039 578 5 425 318

1. Le palmarès est présenté en ordre décroissant de l’assistance.

2. Films présentés en programme simple seulement.

3. Année de la première projection en salle au Québec.

4. Le genre des films provient de la demande de visa que doit remplir le distributeur pour présenter son film en public.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Les scènes fortuitesPhoto : Chasseurs Films / Entract Films

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37Chapitre 1 – L’exploitation cinématographique

Tableau 1.9.3Palmarès1 des franchises2 cinématographiques diffusées dans les cinémas3, Québec, 1985 à 2018

Rang Franchises Films Origine Genre4 Projections Assistance Recettes

n $

1 Monde des sorciers (Harry Potter) 10 États-Unis Aventures 187 499 9 248 832 63 858 212

2 Univers cinématographique de Marvel 20 États-Unis Aventures 308 820 9 024 708 82 291 947

3 Star Wars 11 États-Unis Aventures 173 847 7 089 379 55 399 644

4 Univers de Tolkien 6 États-Unis Conte 107 247 6 214 451 45 703 400

5 James Bond 11 États-Unis Espionnage 110 365 5 094 386 35 012 484

6 Univers cinématographique des X-Men 11 États-Unis Aventures 141 792 4 468 708 35 218 230

7 Spider-Man 6 États-Unis Aventures 104 187 4 426 345 30 812 124

8 Batman 7 États-Unis Aventures 79 610 4 017 391 26 954 789

9 Parc Jurassique 5 États-Unis Aventures 88 978 3 848 258 25 921 710

10 Les Boys 4 Québec Comédie 65 161 3 702 002 20 883 198

11 Twilight 5 États-Unis Drame 89 089 3 695 174 27 513 853

12 Rapides et dangereux 8 États-Unis Action 100 591 3 676 738 27 568 765

13 Mission impossible 6 États-Unis Action 88 432 3 352 145 23 557 540

14 Pirates des Caraïbes 5 États-Unis Aventures 82 372 3 215 135 23 429 181

15 L’ère de glace 5 États-Unis Animation 80 418 2 730 642 18 695 611

16 Shrek 4 États-Unis Animation 81 027 2 722 734 17 721 189

17 Hunger Games 4 États-Unis Scien-fiction 74 541 2 533 357 20 295 559

18 Détestable moi 4 États-Unis Animation 74 101 2 234 543 17 438 904

19 Transformers 6 États-Unis Action 68 815 2 122 836 16 972 709

20 Univers étendu de DC Comics 6 États-Unis Aventures 80 235 2 118 224 20 007 172

1. Le palmarès est présenté en ordre décroissant de l’assistance.

2. Ensemble de films qui s’inscrivent dans un même univers sans être obligatoirement des suites.

3. Films présentés en programme simple seulement.

4. Le genre des films provient de la demande de visa que doit remplir le distributeur pour présenter son film en public.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Hochelaga, terre des âmesPhoto : Marlène Gélineau Payette - Max Films

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Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante – L’exploitation cinématographique | Édition 2019 |

L’amourPhoto : © Films Camera Oscura

Eye on Juliet (Regard sur Juliette)Photo : Productions Item 7 ll inc., photographe Sébastien Raymond

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CHAPITRE 2

LE CINÉMA QUÉBÉCOIS

La chute de l’empire américainPhoto : M. Eduardo Urrutia

Ce chapitre traite de la performance des films québécois. Dans un premier temps, il est question de l’évolution de la part québécoise dans les résultats d’exploitation des cinémas ; dans un second temps, de l’offre, soit le nombre de films diffusés, particuliè-rement des nouveautés, et le genre de ceux-ci (drame, documentaire, comédie, etc.) ; dans un troisième temps, de la demande, soit l’assistance, le taux d’occupation et les recettes des films québécois.

2.1_ LA PART DE MARCHÉ DES FILMS QUÉBÉCOIS

La place occupée par les films nationaux dans l’exploitation locale est un indicateur de la santé d’une industrie cinématogra-phique nationale. Avec 9 % de l’assistance en 2018, les films québécois arrivent au deuxième rang, derrière les films états-uniens, grâce à des productions telles La Bolduc, 1991 et La chute de l’empire américain. Ces trois films québécois, les plus vus, recueillent 51 % des entrées aux films québécois (58 % en 2017), ce qui vient illustrer le rôle des films à succès dans les entrées en salle.

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Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante – L’exploitation cinématographique | Édition 2019 |

La région d’origine des films est devenue une variable de l’Enquête sur les pro-jections cinématographiques en 1985. Depuis ce temps, il est possible de suivre la part de marché des films québécois dans les résultats d’exploitation des éta-blissements cinématographiques et d’en mesurer la portée.

L’évolution des films québécois dans l’as-sistance peut se diviser en quatre phases :

• Première phase, de 1985 à 2000, caractérisée par une part moyenne de 5 % et des pics à 9,1 % en 1989 et à 7,1 % en 1998.

• Deuxième phase, de 2001 à 2005, caractérisée par cinq années de croissance ininterrompue, avec un sommet à 19,2 % en 2005.

• Troisième phase, de 2006 à 2012, caractérisée par cinq années de baisse sur sept ans et un retour à un résultat similaire à celui de la fin des années 1990 (6 %).

• Quatrième phase, de 2013 à 2016, caractérisée par une stabilité entre 6 % et 8 % et un résultat moyen supérieur à celui de la première phase.

En 2017, la part des entrées des films qué-bécois a connu sa plus forte croissance depuis 1985, passant de 6,5 % à 13,4 %. Est-ce un résultat atypique ou une nou-velle tendance à la hausse ? Même s’il est trop tôt pour répondre, le 9,2 % de part de marché obtenu en 2018 renforce l’idée qu’une partie du succès de 2017 s’explique par un alignement de succès, soit la sortie la même année de la suite de deux films québécois ayant connu un grand succès en salle, De père en flic 2 et Bon Cop Bad Cop 2 (figure 2.1.1).

Le suivi hebdomadaire de la part des films québécois dans les entrées en salle permet d’observer l’effet de la sortie des quatre productions québécoises à suc-cès en 2018. Au fil des sorties, au début avril (La Bolduc), à la fin juin (La chute de l’empire américain), à la fin juillet (1991) et au début décembre (La course des tuques), on constate une hausse de la part québécoise dans les entrées en salle (figure 2.1.2).

L’analyse de la moyenne des résultats hebdomadaires de la fréquentation des cinémas sur cinq ans illustre que c’est entre juillet et septembre que la part des entrées aux films québécois est à son plus haut, entre 10 et 15 %. À l’opposé, la part des films québécois dans les entrées est à son plus faible durant les six premiers mois de l’année, principalement en jan-vier et au début juin. Après le passage des gros films états-uniens en mai et en juin et leur essoufflement en juillet, les productions québécoises réussissent à tirer leur épingle du jeu avec des sorties en juillet (Louis Cyr, Ego trip, Les 3 P’tits Cochons 2, De père en flic 2, 1991, etc.),

en août (1987, Le mirage, etc.) et en sep-tembre (Gabrielle, Mommy, Juste la fin du monde, Paul à Québec, etc.). La part qué-bécoise décroît ensuite progressivement avec l’arrivée d’une nouvelle vague de films états-uniens à succès en novembre et en décembre.

La part des films québécois dans les pro-jections et les entrées varie d’une région à l’autre. La région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine est celle où la part des films québécois est la plus élevée pour les projections (13 %) et les entrées (17 %). Les régions de Montréal et de Laval sont les deux régions où la part québécoise est la

Figure 2.1.2Part des films1 québécois dans la fréquentation des cinémas selon la semaine, moyenne de cinq semaines2, Québec, 2018 et moyenne de 2014 à 2018

Semaines

Janvier

NovembreAoût

DécembreJuille

tJuin

SeptembreMaiAvril

OctobreMars

Février

Moyenne 5 ans2018

0

5

10

15

20

25

30

1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 51

%

1. Relativement aux programmes simples et à ceux de plus d’un film ayant le même pays d’origine.

2. Le résultat d’une semaine est la moyenne de cette semaine avec les deux semaines précédantes et les deux semaines suivantes.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Figure 2.1.1Part des films québécois dans l’assistance des cinémas, Québec, 1999 à 2018

6,4

4,2

6,1

8,9

13,114,2

19,1

11,710,5

9,6

12,9

9,6

10,6

5,8

6,4

6,7

7,9

6,5

13,3

9,2

0

5

10

15

20

25

1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017

%

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

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41Chapitre 2 – Le cinéma québécois

plus faible, à la fois pour les projections (5 % et 8 %) et les entrées (5 % et 6 %).Même si les régions de Montréal et de Laval sont les seules où la part des entrées aux films québécois est sous la moyenne de l’ensemble du Québec, le poids démo-graphique de ces deux régions dans les résultats globaux pousse à la baisse la part des entrées des films québécois pour l’en-semble du Québec (figure 2.1.3).

Le parc d’établissements cinématogra-phiques au Québec est composé de quatre chaînes, soit Cineplex et Guzzo, qualifiées de grandes chaînes (10 éta-blissements ou plus), et Ciné Entreprise et RGFM (6 et 4 établissements) et d’un nombre important de cinémas indépen-dants. Chez ceux-ci, la part des fauteuils disponibles (nombre de projections multi-plié par le nombre de fauteuils de la salle) pour les films québécois est plus élevée (10,2 % et 6,6 % pour les chaînes), ce qui contribue à générer une meilleure part québécoise de l’assistance (15 % par rap-port à 7,3 % pour les chaînes). Les cinémas indépendants ont aussi un meilleur taux d’occupation pour les films québécois, et ce, depuis 2013. En somme, dans les établissements indépendants, principale-ment situés en région, la place occupée par le cinéma québécois est plus élevée que dans les chaînes, à la fois pour l’offre et la demande. Ainsi la clientèle de ces

établissements apparaît réceptive à ces œuvres, mais moins aux autres films qui y sont présentés (tableau 2.1.1).

La localisation géographique des ciné-mas semble aussi avoir une incidence sur la part québécoise de l’offre, car celle-ci a tendance à être plus faible à Montréal et à Laval que dans le reste du Québec. Par

exemple, les films québécois occupent 6 % des fauteuils disponibles lors des pro-jections à Montréal, 10 % à Laval et 13 % dans les autres régions du Québec. De plus, c’est dans les régions de Montréal et de Laval que la part des entrées pour des projections en français est au plus bas, avec respectivement 29 % et 45 % des entrées. La composition démographique

Figure 2.1.3Part des films québécois dans les projections et l’assistance selon la région administrative1, 2, Québec, 2018

Part dansl'ensembledu Québec

Assistance Projections

Gaspés

ie−Île

s-

de-la-

Mad

eleine

Bas-S

aint-L

aure

nt

Abitibi-

Témisc

aming

ue

Centre

-du-

Québec

Mau

ricie

Sague

nay−

Lac-S

aint-J

ean

Outao

uais

Estrie

Chaud

ière-

Appalach

es

Lana

udièr

e

Côte-N

ord

Capita

le-

Nationa

le

Mont

érég

ie

Laur

entid

esLa

val

Mont

réal

12,5 11,5 10,6 10,1

12,9

10,4 10,610,8 11,18,8 8,9 8,6 8,6 8,8 8,4

5,3

16,8 16,5

13,7 13,3 13,1 12,6 12,312,5 11,8 11,1 11,0 11,0 11,0 10,1

6,45,2

0

5

10

15

20%

1. Les régions administratives sont présentées par ordre décroissant de la part d’assistance obtenue par les films québécois dans ces régions.

2. Une région est absente de cette figure, soit le Nord-du-Québec, qui ne compte aucun cinéma.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Tableau 2.1.1Part des films québécois et taux d'occupation dans les cinémas selon le type de propriété, le nombre de salles et la région administrative, 2018

Part des films québécois Taux d'occupation

Fauteuils disponibles

Assistance Films québécois

Autres films

%

Type de propriété

Indépendants 10,2 15,0 16,1 10,4Chaînes1 6,6 7,3 10,4 9,4

Nombre de salles

1 à 5 salles 11,5 16,8 17,6 11,36 à 10 salles 8,9 12,7 13,6 9,2Plus de 10 salles 6,3 6,6 10,1 9,7

Région administrative

Montréal 4,5 5,2 10,1 8,7Laval 7,9 6,4 8,6 10,8Montérégie 8,5 10,2 11,7 10,0Laurentides et Lanaudière 8,5 11,0 11,4 8,1Autres régions 9,9 12,5 14,6 11,2

Ensemble des cinémas 7,5 9,2 12,0 9,5

1. Chaînes Cineplex, Guzzo, Ciné Entreprise et RGFM.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

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Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante – L’exploitation cinématographique | Édition 2019 |

de ces régions pourrait expliquer ces résultats. La proportion de citoyens dont la langue maternelle est le français est de 46 % à Montréal, de 57 % à Laval, de 75 % en Outaouais et de 90 % dans le reste du Québec1.

2.2_ L’OFFRE CINÉMATOGRAPHIQUE

Parmi les films projetés dans une salle de cinéma en 2018, 134 sont québécois, soit 15 % des 914 films diffusés, en hausse par rapport à 2017 (12 %) (tableau 2.2.1). Sur ces 134 films, 93 sont des nouveautés, un sommet depuis que cette donnée est disponible (1985). Le nombre moyen de nouveaux longs métrages québécois projetés en salle annuellement au cours des cinq dernières années se situe à 72 alors qu’en 1995, il n’y en avait que 15. Parmi les nouveautés, le genre documen-taire continue, comme chaque année, à compter le plus de longs métrages, avec 40 productions en salle en 2018, suivi des drames avec 23 (tableau 2.2.2).

La région de Montréal arrive en tête pour le nombre de nouveautés québé-coises diffusées en salle, avec 88 de ces films, suivie des régions de la Capitale-Nationale avec 71 et de l’Estrie avec 61. D’un côté, Montréal est la région avec la

1. Les données sur la langue maternelle proviennent du profil du recensement de Statistique Canada pour le Recensement de 2016.

Tableau 2.2.1Nombre de films1 québécois diffusés dans les cinémas, Québec, 1999 à 2018

Filmsquébécois

Nouveautésquébécoises

Tous les films

Part des filmsquébécois

n %

1999 31 22 557 5,6

2000 42 29 707 5,9

2001 36 26 677 5,3

2002 45 29 605 7,4

2003 55 36 592 9,3

2004 72 47 621 11,6

2005 61 37 594 10,3

2006 56 42 563 9,9

2007 66 46 560 11,8

2008 60 39 620 9,7

2009 89 52 637 14,0

2010 73 48 627 11,6

2011 72 53 574 12,5

2012 100 69 818 12,2

2013 81 53 707 11,5

2014 105 73 714 14,7

2015 101 65 662 15,3

2016 104 69 717 14,5

2017 91 61 770 11,8

2018 134 93 914 14,7

1. Les films de « sexploitation » sont exclus du présent tableau. Le genre « sexploitation » désigne les films dont la caractéristique dominante est de montrer des activités sexuelles de manière explicite.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Tableau 2.2.2Nombre de nouveautés1 québécoises diffusées dans les cinémas selon le genre, Québec, 2014 à 2018

2014 2015 2016 2017 2018 Moyenne 2014-2018

n % n % n % n % n % n %

Comédie 9 12,3 7 10,8 6 8,7 8 13,1 10 10,8 8 10,3

Documentaire 28 38,4 23 35,4 29 42,0 28 45,9 40 43,0 30 39,9

Drame 25 34,2 24 36,9 27 39,1 17 27,9 23 24,7 23 35,8

Autres 11 15,1 11 16,9 7 10,1 8 13,1 20 21,5 11 14,0

Total 73 100,0 65 100,0 69 100,0 61 100,0 93 100,0 72 100,0

1. Un film est considéré comme une nouveauté au cours de l’année de référence si sa première projection publique a eu lieu au cours de l’année de référence.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

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43Chapitre 2 – Le cinéma québécois

plus grande diversité de films québécois, mais de l’autre elle est aussi celle avec la part de projections la plus faible pour les films québécois. En somme, les ciné-mas de la région de Montréal proposent une variété de films québécois, accom-pagné d’un nombre limité de projections (tableau 2.2.3).

L’évolution de la part des entrées pour le marché québécois n’est pas en lien direct avec le nombre de nouveautés pré-sentées en salle au cours de la dernière décennie. En 2018, les 93 nouveautés québécoises totalisent 81 350 projections et en 2005, année record d’assistance du cinéma québécois, les 37 nouveau-tés ont généré 137 814 projections. La quantité de films produits et diffusés ces dernières années peut être vue comme un signe de la vitalité de la cinématogra-phie nationale. Cependant, cette vitalité ne se répercute pas dans le nombre de projections et d’entrées. De 2014 à 2018, avec plus de 360 nouveautés, le cinéma québécois attire un cumulatif de 8,4 M de spectateurs en salle, moins de la moitié des résultats de 2003 à 2007 (18,3 M), les meilleures années du cinéma québécois, alors que « seulement » 208 nouveautés québécoises ont été présentées en salle durant cette période.

Figure 2.2.1Répartition des nouveautés1 québécoises selon le genre2, moyenne de trois ans, Québec, 1999 à 2018

ComédieDocumentaire AutresDrame

0

10

20

30

40

50

60

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

%

1. Un film est considéré comme une nouveauté au cours de l’année de référence si sa première projection publique a eu lieu au cours de l’année de référence.

2. Relativement aux programmes simples et à ceux de plus d’un film ayant le même pays d’origine.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Tableau 2.2.3Part des nouveautés1 parmi les films québécois projetés selon la région administrative, Québec, 2018

Tous les films québécois

Nouveautés québécoises

Part des nouveautés

n %

Bas-Saint-Laurent 29 27 93,1

Saguenay–Lac-Saint-Jean 36 33 91,7

Capitale-Nationale 84 71 84,5

Mauricie 42 39 92,9

Estrie 69 61 88,4

Montréal 103 88 85,4

Outaouais 20 18 90,0

Abitibi-Témiscamingue 33 29 87,9

Côte-Nord 15 14 93,3

Nord-du-Québec – – ...

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 8 6 17,6

Chaudière-Appalaches 34 32 133,3

Laval 24 22 53,7

Lanaudière 41 38 88,4

Laurentides 43 37 61,7

Montérégie 60 50 166,7

Centre-du-Québec 30 28 20,9

Ensemble du Québec 134 93 69,4

1. Un film est considéré comme une nouveauté au cours de l’année de référence si sa première projection publique a eu lieu au cours de l’année de référence.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

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2.3_ LA FRÉQUENTATION DES SALLES

En 2018, les 81 000 projections de films québécois (– 22 % par rapport à 2017) génèrent 1,8 M d’entrées (– 32 %) et 13,4 M$ de recettes (– 31 %) pour un prix moyen du billet de 7,64 $ (tableaux 2.3.1 et 2.3.2). Avec 9,2 %, la part des entrées aux films québécois est en recul par rapport à 2017 (13,4 %), mais demeure légèrement au-dessus de celles de la période 2012-2016.

En 2018, les comédies représentent 11 % des nouveautés québécoises (13 % en 2017), pour une moyenne de 10 % sur cinq ans. De 2003 à 2009, cette part se situait au-dessus des 20 % (figure 2.2.1). Les comédies récoltent 25 % des entrées pour les nouveautés québécoises, soit beaucoup moins que le résultat de 2017 (65 %). Depuis 10 ans, chaque comé-die québécoise recueille en moyenne 101 000 spectateurs, chaque drame québécois, 32 000 spectateurs, et chaque documentaire, 2 000 specta-teurs. Avec 243 nouveautés en salle, le genre documentaire compte le plus de productions en 10 ans, devant le drame (209 nouveautés). Pour cette période, le documentaire représente 38 % des nou-veautés québécoises en salle et récolte 4 % de l’assistance.

Tableau 2.3.1Part des films québécois dans les résultats d'exploitation, Québec, 1999 à 2018

Projections Assistance Recettes

n % n % $ %

1999 46 332 6,4 1 761 172 6,4 9 436 525 6,5

2000 38 284 4,7 1 082 533 4,2 6 186 424 4,2

2001 48 803 5,6 1 702 603 6,1 10 054 450 6,1

2002 73 706 8,0 2 654 323 8,9 15 472 905 8,4

2003 99 353 10,7 3 798 001 13,1 23 099 829 12,9

2004 124 065 12,9 4 020 651 14,2 24 158 151 13,5

2005 153 578 16,2 5 029 356 19,1 31 959 698 18,3

2006 100 186 10,0 2 901 568 11,7 18 855 358 11,4

2007 96 920 10,1 2 557 784 10,5 16 687 021 10,2

2008 91 428 9,5 2 159 995 9,6 14 567 587 9,0

2009 119 409 12,5 3 283 688 12,9 22 659 723 12,2

2010 92 606 9,8 2 291 980 9,6 16 470 372 8,9

2011 102 077 11,0 2 366 557 10,6 17 094 056 9,7

2012 62 735 6,7 1 229 964 5,8 8 924 254 5,2

2013 67 049 7,1 1 349 659 6,4 10 017 213 5,8

2014 70 858 7,6 1 269 395 6,7 9 211 308 6,1

2015 76 975 8,1 1 576 678 7,9 11 599 192 7,2

2016 67 174 7,1 1 222 074 6,5 9 135 113 6,0

2017 103 867 11,0 2 594 133 13,3 19 616 605 12,2

2018 81 350 8,3 1 760 121 9,2 13 440 500 8,4

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Tableau 2.3.2Taux d'occupation et prix moyen des billets des films québécois dans les cinémas, Québec, 1999 à 2018

Tauxd'occupation

Prix moyen des billets en dollars

constants

Tauxd'occupation

Prix moyen des billets en dollars

constants

% $ % $

1999 .. 6,90 2009 14,6 7,62

2000 .. 7,28 2010 14,1 7,97

2001 .. 7,36 2011 13,8 7,88

2002 .. 7,10 2012 12,0 7,77

2003 .. 7,23 2013 12,1 7,89

2004 .. 7,07 2014 11,0 7,63

2005 .. 7,37 2015 11,9 7,60

2006 14,3 7,46 2016 10,7 7,63

2007 13,5 7,40 2017 13,3 7,66

2008 12,6 7,59 2018 12,0 7,64

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Happy Face : la tyrannie de la beautéPhoto : Alexandre Franchi

Production : Line & Content Distribution : Maison 4:3

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45Chapitre 2 – Le cinéma québécois

Figure 2.3.1Part des films1 québécois dans le nombre de films, les projections et l’assistance des cinémas, Québec, 1985 à 2018

Part du nombre de films Part des projectionsPart de l'assistance

0

5

10

15

20

25

1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017

%

1. Les films de « sexploitation » sont exclus du présent tableau. Le genre « sexploitation » désigne les films dont la caractéristique dominante est de montrer des activités sexuelles de manière explicite.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Pour vivre iciPhoto : Jean-Pierre St-Louis, Corporation ACPAV inc.

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2.4_ LE PALMARÈS DES FILMS QUÉBÉCOIS

Le film québécois le plus vu, La Bolduc, cumule 310 031 entrées (tableau 2.4.1) soit moins de la moitié de celles du film québécois le plus vu en 2017 (683 360 pour De père en flic 2). Avec ce résultat, La Bolduc se classe au 14e rang des films les plus vus en 2018. Au total, cinq films québécois obtiennent plus de 100 000 spectateurs en 2018. À titre indi-catif, en 2004, 14 films québécois avaient réussi cette performance.

Tableau 2.4.1Palmarès1, 2 des films3 québécois, Québec, 2018

Rang Titre du film Genre4 Projections Assistance Recettes

n $

1 La Bolduc Drame 11 846 310 031 2 261 928

2 1991 Comédie 12 843 299 599 2 334 664

3 La chute de l'empire américain Satire 10 403 279 960 2 137 862

4 La course des tuques Animation 7 815 228 587 1 675 593

5 Le trip à trois Comédie 8 637 195 461 1 538 516

6 Hochelaga, terre des âmes Chronique 4 084 80 289 627 919

7 Nelly et Simon : Mission Yéti Animation 3 105 44 474 314 888

8 La disparition des lucioles Comédie 2 217 36 039 280 558

9 Junior Majeur Drame 1 525 31 243 231 811

10 La Terre vue du coeur Documentaire 1 605 26 180 212 925

11 La chute de Sparte Drame 2 900 23 282 176 857

12 Pour vivre ici Drame 1 098 19 592 139 382

13 Pauline Julien, intime et politique Documentaire 466 14 281 119 913

14 Dans la brume Drame 1 077 11 332 84 685

15 Chien de garde Drame 621 11 015 93 331

16 La part du diable Documentaire 284 7 806 70 472

17 Les salopes ou le sucre naturel de la peau Drame 506 7 595 60 856

18 Les scènes fortuites Comédie 325 7 522 70 176

19 Charlotte a du fun Comédie 703 7 453 56 635

20 Papa est devenu un lutin Comédie 1 046 7 224 45 777

1. Le palmarès comprend les données d’exploitation de 2018 uniquement. Les résultats globaux par titres sont disponibles dans la Banque de données Léo-Ernest-Ouimet accessible sur le site Web de l'Observatoire de la culture et des communications du Québec.

2. Le palmarès est présenté en ordre décroissant de l'assistance.

3. Films présentés en programme simple seulement.

4. Le genre des films provient de la demande de visa que doit remplir le distributeur pour présenter son film en public.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

La chute de SpartePhoto : Yan Turcotte

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47Chapitre 2 – Le cinéma québécois

Tableau 2.4.2Palmarès1 des films2 québécois, Québec, 1985 à 2018

Rang Titre du film Genre3 Année4 Projections Assistance Recettes

n $

1 Séraphin : Un homme et son péché Mélodrame 2002 22 528 1 341 602 8 121 715

2 Bon Cop Bad Cop Film d'action 2006 29 505 1 320 394 8 973 867

3 De père en flic Comédie 2009 25 990 1 242 378 8 814 367

4 La grande séduction Comédie 2003 25 293 1 197 943 7 265 971

5 Les Boys Comédie 1997 16 817 1 125 192 6 101 691

6 Les Boys II Comédie 1998 15 144 1 039 578 5 425 318

7 Les invasions barbares Comédie 2003 24 352 914 056 5 657 462

8 Les Boys III Comédie 2001 17 154 910 743 5 432 499

9 C.R.A.Z.Y. Drame 2005 21 020 785 719 5 213 312

10 Aurore Drame 2005 16 269 706 811 4 439 950

11 De père en flic 2 Comédie 2017 20 758 683 360 5 233 678

12 Les Boys IV Comédie 2005 16 046 626 489 3 923 690

13 Elvis Gratton II, miracle à Memphis Comédie 1999 10 657 609 463 3 367 160

14 Le déclin de l'empire américain Comédie 1986 6 882 608 253 2 761 080

15 Bon Cop Bad Cop 2 Comédie 2017 21 398 602 530 4 701 000

16 Cruising Bar Comédie 1989 7 947 591 620 3 086 162

17 Maurice Richard Drame 2005 18 378 589 795 3 805 889

18 Les 3 p'tits cochons Comédie 2007 16 707 578 168 3 957 426

19 Camping sauvage Comédie 2004 14 743 574 810 3 540 009

20 Horloge biologique Comédie 2005 16 019 543 361 3 592 100

1. Le palmarès est présenté en ordre décroissant de l'assistance.

2. Films présentés en programme simple seulement. Le palmarès est présenté en ordre décroissant de l'assistance.

3. Le genre des films provient de la demande de visa que doit remplir le distributeur pour présenter son film en public.

4. Année de la première projection en salle au Québec.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Les faux tatouagesPhoto : Priscillia Piccoli

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La course des tuquesPhoto : © 2018 LCDT inc.

Tableau 2.4.3Film1 québécois le plus populaire de l'année et son assistance, Québec, 1995 à 2018

Année Titre Genre2 Assistance3 de l'année Assistance totale

n

1995 Liste noire Suspense 196 737 202 8431996 L'homme idéal Comédie 215 196 219 8791997 Les Boys Comédie 490 173 1 125 1921998 Les Boys II Comédie 635 009 1 039 5781999 Elvis Gratton II, miracle à Memphis Comédie 608 642 609 4632000 La vie après l'amour Comédie 458 743 458 7432001 Les Boys III Comédie 674 593 910 7432002 Séraphin : Un homme et son péché Mélodrame 854 341 1 341 6022003 La grande séduction Comédie 1 090 332 1 197 9432004 Camping sauvage Comédie 574 800 574 8102005 C.R.A.Z.Y. Drame 781 137 785 7192006 Bon Cop Bad Cop Film d'action 1 318 801 1 320 3942007 Les 3 p'tits cochons Comédie 577 762 578 1682008 Cruising Bar 2 Comédie 428 356 428 3592009 De père en flic Comédie 1 242 275 1 242 3782010 Piché : Entre ciel et terre Drame 452 918 452 9182011 Starbuck Comédie 383 685 384 5722012 Omertà Drame 295 386 295 3862013 Louis Cyr Drame 473 370 477 6462014 Mommy Drame 363 561 371 0292015 La guerre des tuques 3D Animation 350 351 387 9272016 Les 3 p'tits cochons 2 Comédie 306 399 306 3992017 De père en flic 2 Comédie 683 360 683 3602018 La Bolduc Comédie 310 031 310 031

1. Films présentés en programme simple seulement.

2. Le genre des films provient de la demande de visa que doit remplir le distributeur pour présenter son film en public.

3. L'assistance est établie selon les résultats d’exploitation de l'année de référence.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

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CHAPITRE 3

L’EXPLOITATION DES FILMSSELON LES RÉGIONS

À tous ceux qui ne me lisent pasPhoto : Véro Boncompagni / micro_scope

Les données régionales occupent une place importante dans les statistiques sur le cinéma au Québec. L’observation conjuguée d’une mesure de l’offre (nombre de films présentés et nombre de projections) et de la demande (assistance à ces films) montre des distinctions entre les régions du Québec. La consommation de films varie sensi-blement d’une région à une autre en raison de facteurs sociodémographiques et de différences dans l’offre cinématographique.

3.1_ L’OFFRE CINÉMATOGRAPHIQUE

Le nombre de films présentés dans une région, particulièrement les nouveautés, dépend du nombre de salles, mais aussi du type de cinéma. Dans les régions de Montréal et de la Capitale-Nationale, la vocation de certains établissements cinématographiques est d’offrir des films indépendants et étrangers. Ceci a pour effet d’augmenter le nombre de films pro-jetés, même si pour certains, il s’agit de quelques projections seulement. En 2018, les salles de cinéma de la région admi-nistrative de Montréal ont présenté 89 % des 914 films projetés en salle au Québec et 99 % des 637 nouveautés (tableau 3.1).

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Tableau 3.1Offre1 cinématographique selon la région administrative, Québec, 2018

Films diffusés Nouveautés2

n % n %

Bas-Saint-Laurent 183 20,0 170 26,7

Saguenay–Lac-Saint-Jean 208 22,8 191 30,0

Capitale-Nationale 421 46,1 348 54,6

Mauricie 277 30,3 252 39,6

Estrie 323 35,3 281 44,1

Montréal 817 89,4 633 99,4

Outaouais 183 20,0 167 26,2

Abitibi-Témiscamingue 167 18,3 154 24,2

Côte-Nord 120 13,1 115 18,1

Nord-du-Québec – … – …

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 93 10,2 88 13,8

Chaudière-Appalaches 180 19,7 165 25,9

Laval 216 23,6 193 30,3

Lanaudière 224 24,5 203 31,9

Laurentides 249 27,2 222 34,9

Montérégie 319 34,9 268 42,1

Centre-du-Québec 210 23,0 196 30,8

Ensemble du Québec 914 100,0 637 100,0

1. Les films de « sexploitation » sont exclus du présent tableau. Le genre « sexploitation » désigne les films dont la caractéristique dominante est de montrer des activités sexuelles de manière explicite.

2. Un film est considéré comme une nouveauté au cours de l’année de référence si sa première projection publique dans cette région a eu lieu au cours de l’année de référence.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Tableau 3.2.1Assistance dans les cinémas selon la région administrative, Québec, 2014 à 2018

2014 2015 2016 2017 2018

k

Bas-Saint-Laurent 224,4 264,8 230,8 257,3 245,7

Saguenay–Lac-Saint-Jean 404,7 477,9 x 452,8 427,7

Capitale-Nationale 2 123,5 x x x x

Mauricie x x x x x

Estrie 767,6 858,3 810,4 834,1 766,8

Montréal 5 824,6 5 768,8 5 474,4 5 572,0 5 745,5

Outaouais x x x x x

Abitibi-Témiscamingue 204,1 236,3 208,0 235,0 211,7

Côte-Nord x x x x x

Nord-du-Québec – – – – –

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 25,7 34,5 30,1 34,8 36,1

Chaudière-Appalaches 489,4 533,1 510,3 535,7 509,3

Laval x x x x x

Lanaudière 898,8 976,4 894,4 1 062,1 1 066,1

Laurentides 1 348,9 1 456,7 1 364,1 1 430,1 1 381,6

Montérégie 3 310,2 3 617,6 3 356,2 3 524,4 3 390,1

Centre-du-Québec x x x x x

Ensemble du Québec 18 860,3 20 059,5 18 658,2 19 520,4 19 090,2

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

LemonadePhoto : © Friede Clausz | MOBRA FILMS

3.2_ LA FRÉQUENTATION DES SALLES

Seulement trois régions, Montréal (+ 3,1 %), la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (+ 3,6 %) et Lanaudière (+0,4 %), connaissent une hausse des entrées en salle en 2018. C’est la première fois que l’assistance à Montréal augmente (+ 3,1 %), mais qu’il diminue dans le reste du Québec (– 4,3 %). Depuis 1998, l’assistance à Montréal et dans le reste du Québec a évolué dans la même direction, à la hausse ou à la baisse, 18 années sur 21. La région qui occupe le deuxième rang au chapitre des entrées en salle est la Montérégie avec 3,4 M d’entrées. Suivent la Capitale-Nationale, les Laurentides et Laval (tableau 3.2.1). Par rapport à la moyenne des cinq dernières années, la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine se distingue en 2018 avec une assistance supérieure de 12 % et, à l’opposée, la Capitale-Nationale avec un résultat inférieur de 6 %.

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51Chapitre 3 – L’exploitation des films selon les régions

Un printemps d’ailleursPhoto : Glauco Bermudez

En 2018, le taux d’occupation, un indi-cateur de l’adéquation entre l’offre et la demande, diminue dans chacune des régions administratives sauf à Montréal. Il est au plus haut dans des régions comme la Capitale-Nationale (14 %) et la Chaudière-Appalaches (13 %), et au plus bas dans les Laurentides (8 %) et Lanaudière (9 %) (tableau 3.2.2).

Ces dernières années, le prix du billet moyen se situe au-dessus de 8 $ (avant taxes) pour l’ensemble du Québec, mais varie d’une région à l’autre, en fonc-tion de la demande (succès du format 3D), mais aussi du type d’établissement présent dans la région. Le prix moyen tend à être plus élevé dans les régions centrales, comme la Capitale-Nationale (9,19 $) et Montréal (8,65 $), ou en péri-phérie des grands centres, comme à Laval (9,03 $). Ce résultat est attribuable entre autres au plus grand nombre d’établis-sements offrant des projections en 3D (tableau 3.2.4).

Tableau 3.2.2Taux d'occupation des salles de cinéma selon la région administrative, Québec, 2014 à 2018

2014 2015 2016 2017 2018

%

Bas-Saint-Laurent 10,6 12,2 10,7 11,7 10,9

Saguenay–Lac-Saint-Jean 10,6 12,2 11,5 11,6 10,5

Capitale-Nationale 15,7 16,3 14,7 15,1 13,8

Mauricie 9,7 10,5 9,6 10,0 9,2

Estrie 11,9 12,5 10,9 11,3 9,9

Montréal 9,1 8,8 8,4 8,6 8,7

Outaouais 10,6 11,0 9,7 10,9 10,0

Abitibi-Témiscamingue 11,1 12,5 11,1 12,4 11,1

Côte-Nord 12,0 14,5 11,6 12,8 11,8

Nord-du-Québec – – – – –

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 12,4 14,4 11,5 12,7 12,4

Chaudière-Appalaches 12,4 13,9 12,3 13,0 12,5

Laval 10,7 11,2 10,3 11,3 10,5

Lanaudière 7,7 8,4 7,8 9,3 8,7

Laurentides 7,6 8,6 8,0 8,6 8,1

Montérégie 9,6 10,2 9,8 10,6 9,8

Centre-du-Québec 11,1 11,6 10,2 11,3 10,8

Ensemble du Québec 9,9 10,3 9,6 10,2 9,7

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Tableau 3.2.3Projections et recettes au guichet dans les cinémas selon la région administrative, Québec, 2018

Projections Recettes

n % k$ %

Bas-Saint-Laurent 16 452 1,7 1 770,4 1,1

Saguenay–Lac-Saint-Jean 26 735 2,7 3 301,4 2,1

Capitale-Nationale 73 496 7,5 x …

Mauricie 37 781 3,9 x …

Estrie 49 857 5,1 5 585,0 3,5

Montréal 293 528 30,1 49 689,7 31,2

Outaouais 39 194 4,0 x ...

Abitibi-Témiscamingue 15 224 1,6 1 540,9 1,0

Côte-Nord 8 622 0,9 x ...

Nord-du-Québec – … – …

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 2184 0,2 280,3 0,2

Chaudière-Appalaches 31 155 3,2 3 819,0 2,4

Laval 52 004 5,3 x …

Lanaudière 49 489 5,1 8 089,3 5,1

Laurentides 67 364 6,9 10 631,5 6,7

Montérégie 186 282 19,1 28 182,7 17,7

Centre-du-Québec 26 094 … x …

Ensemble du Québec 975 461 100,0 159 470,4 100,0

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

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Institut de la statistique du Québec – Observatoire de la culture et des communications du Québec

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3.3_ L’ORIGINE DES FILMS

Comme souligné précédemment, le nombre de films présentés durant l’année est très variable d’une région à l’autre au Québec. Cette distinction régionale s’am-plifie quand on tient compte de l’origine des films offerts. Par exemple, 192 nou-veaux films de la catégorie « Autres pays » sont projetés dans au moins une salle du Québec. De ce nombre, 190 sont présentés à Montréal, 48 dans la Capitale-Nationale, entre 20 et 30 en Estrie, en Mauricie et en Montérégie et 15 ou moins dans chacune des autres régions. La diversité de l’offre cinématographique se concentre donc dans les deux régions centrales (tableau 3.3.1).

Tableau 3.2.4Prix d'entrée moyen1 des cinémas selon la région administrative, Québec, 2014 à 2018

2014 2015 2016 2017 2018

$

Bas-Saint-Laurent 7,02 6,92 7,06 7,20 7,20

Saguenay–Lac-Saint-Jean 7,92 7,69 7,81 7,78 7,72

Capitale-Nationale 8,37 8,57 8,75 8,84 9,19

Mauricie 7,20 7,22 7,51 7,61 7,74

Estrie 6,75 6,62 6,73 7,13 7,26

Montréal 8,19 8,26 8,49 8,57 8,65

Outaouais 8,14 8,13 8,26 8,24 8,35

Abitibi-Témiscamingue 7,48 7,21 7,27 7,38 7,28

Côte-Nord 7,41 7,03 6,84 6,79 7,48

Nord-du-Québec – – – – –

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 8,09 7,84 7,70 7,35 7,80

Chaudière-Appalaches 7,13 7,18 7,01 7,39 7,50

Laval 8,18 8,29 8,63 8,62 9,03

Lanaudière 8,03 7,92 7,98 7,70 7,59

Laurentides 7,70 7,87 8,10 7,92 7,99

Montérégie 8,01 8,02 8,21 8,13 8,30

Centre-du-Québec 8,43 8,40 8,67 8,62 8,55

Ensemble du Québec 8,00 8,03 8,22 8,24 8,38

1. Prix d'entrée moyen avant taxes.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Tableau 3.3.1Nouveaux films1 diffusés selon l'origine et la région administrative, Québec, 20182

Canada3 États-Unis France Grande-Bretagne

Québec Autres pays

Total Part des films québécois2

n %

Montréal 30 196 80 43 88 190 633 13,9

Capitale-Nationale 7 129 70 22 71 48 347 20,5

Estrie 7 124 51 15 61 22 280 21,8

Montérégie 3 125 52 13 50 24 267 18,7

Mauricie 2 113 57 14 39 26 251 15,5

Laurentides 2 114 44 9 37 15 221 16,7

Lanaudière 2 107 33 11 38 11 202 18,8

Centre-du-Québec 1 104 43 8 28 11 195 14,4

Laval 2 128 17 11 22 12 192 11,5

Saguenay–Lac-Saint-Jean 1 102 32 10 33 12 190 17,4

Bas-Saint-Laurent 2 94 25 12 27 9 169 16,0

Outaouais 2 115 17 8 18 6 166 10,8

Chaudière-Appalaches 1 103 17 7 32 4 164 19,5

Abitibi-Témiscamingue 1 93 13 7 29 10 153 19,0

Côte-Nord 1 82 8 6 14 3 114 12,3

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine – 75 1 3 6 2 87 6,9

Nord-du-Québec – – – – – – – –

Ensemble du Québec 31 197 82 42 93 192 637 14,6

1. Les films de « sexploitation » sont exclus du présent tableau. Le genre « sexploitation » désigne les films dont la caractéristique dominante est de montrer des activités sexuelles de manière explicite.

2. Les régions sont classées en ordre décroissant du total de films.

3. Les films classés « Canada » incluent tout film produit majoritairement par une maison de production canadienne hors Québec, ainsi que les films produits exclusivement par l’Office national du film du Canada.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

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53Chapitre 3 – L’exploitation des films selon les régions

Sans surprise, dans toutes les régions, les films américains récoltent la plus grande part des entrées. Celle-ci oscille entre 72 % en Mauricie et 84 % à Laval. Pour les films québécois, la part des entrées se situe à plus de 10 % dans toutes les régions, sauf à Montréal (5 %) et à Laval (8 %). Avec une offre plus forte, c’est sans surprise que la part des entrées aux films de la catégorie « Autres pays » est au plus haut à Montréal (7 %) (tableau 3.3.2).

Tableau 3.3.2Assistance selon l'origine des films et la région administrative, Québec, 2018

Unité Canada1 États-Unis France Grande- Bretagne

Québec Autres pays2

Total

Bas-Saint-Laurent n x 181 888 x 11 409 40 578 9 196 245 728% x 74,0 x 4,6 16,5 3,7 100,0

Saguenay–Lac-Saint-Jean n x x x x 53 344 15 464 427 737% x x x x 12,5 3,6 100,0

Capitale-Nationale n x x x x x x x% 0,2 74,8 4,8 5,6 11,8 2,7 100,0

Mauricie n x x x x x x x% 0,2 72,1 5,6 4,9 13,3 3,8 100,0

Estrie n x 573 023 x x 94 406 x 766 806% x 74,7 x x 12,3 x 100,0

Montréal n 21 978 x x 384 117 296 285 386 544 5 745 468% 0,4 x x 6,7 5,2 6,7 100,0

Outaouais n x x x x x x x% 0,2 80,7 2,1 3,9 11,0 2,1 100,0

Abitibi-Témiscamingue n x 166 579 x 10 458 26 692 x 211 675% x 78,7 x 4,9 12,6 x 100,0

Côte-Nord n x x x x x x x% 0,9 80,8 0,6 3,7 11,1 2,8 100,0

Nord-du-Québec n – – – – – – –% … … … … … … …

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine n – 27 338 x x 6 072 1 322 36 058% … 75,8 x x 16,8 3,7 100,0

Chaudière-Appalaches n x 398 717 x 19 278 69 686 x 509 250% x 78,3 x 3,8 13,7 x 100,0

Laval n x x x x x x x% 0,1 84,0 2,2 4,9 6,4 2,4 100,0

Lanaudière n x 844 574 x 50 984 116 876 39 094 1 066 108% x 79,2 x 4,8 11,0 3,7 100,0

Laurentides n x 1 106 479 25 009 52 733 152 253 x 1 381 603% x 80,1 1,8 3,8 11,0 x 100,0

Montérégie n 2 036 2 698 430 66 342 171 437 341 942 109 890 3 390 077% 0,1 79,6 2,0 5,1 10,1 3,2 100,0

Centre-du-Québec n x x x x x x x% — 78,3 1,0 4,2 13,1 3,3 100,0

Ensemble du Québec n 37 931 14 916 158 548 196 1 023 818 1 760 121 804 010 19 090 233

% 0,2 78,1 2,9 5,4 9,2 4,2 100,0

1. Les films classés « Canada » incluent tout film produit majoritairement par une maison de production canadienne hors Québec, ainsi que les films produits exclusivement par l’Office national du film du Canada.

2. Autres pays d'origine : inclut les programmes avec plus d'un film et dont les pays d'origine diffèrent.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

SashinkaPhoto : FunFilm Distribution

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L’analyse du taux d’occupation selon l’origine des films illustre les différences régionales. Par exemple, la région de la Capitale-Nationale a le taux d’occu-pation global le plus élevé en raison de son taux d’occupation élevé pour les films de la France, des États-Unis et de la Grande-Bretagne. La performance de la région de Chaudière-Appalaches, au deuxième rang pour le taux d’occupa-tion, s’explique par le taux d’occupation élevé pour les films du Québec, des États-Unis et de la Grande-Bretagne. À l’autre bout du spectre, le faible taux d’occupation des salles dans la région de Montréal (8,7 %) touche à la fois les films états-uniens (8,4 %) et québécois (10,1 %) (tableau 3.3.3).

Tableau 3.3.3Taux d'occupation des salles de cinéma selon l'origine des films et la région administrative, Québec, 2018

Canada1 États-Unis France Grande-Bretagne

Québec Autrespays

Total

%

Bas-Saint-Laurent 4,5 10,1 11,1 10,7 15,7 15,0 10,9

Saguenay–Lac-Saint-Jean 7,3 10,1 13,0 12,2 12,4 13,4 10,5

Capitale-Nationale 8,5 13,3 14,1 15,1 16,5 14,6 13,8

Mauricie 8,4 8,6 10,3 11,0 12,2 10,2 9,2

Estrie 8,9 9,5 9,7 10,7 12,3 10,9 9,9

Montréal 6,2 8,4 12,0 10,1 10,1 9,6 8,7

Outaouais 6,9 9,8 8,7 9,5 13,3 9,6 10,0

Abitibi-Témiscamingue 9,0 10,7 13,6 11,2 13,1 14,2 11,1

Côte-Nord 23,6 11,2 10,5 10,4 19,4 15,1 11,8

Nord-du-Québec … … … … … … …

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine … 11,4 7,9 12,1 18,3 14,5 12,4

Chaudière-Appalaches 9,4 12,1 6,4 12,1 16,6 15,4 12,5

Laval 2,8 11,0 6,0 10,5 8,6 8,9 10,5

Lanaudière 3,4 8,4 8,2 9,5 11,5 8,8 8,7

Laurentides 5,1 7,7 8,1 8,7 11,2 7,5 8,0

Montérégie 3,5 9,6 8,6 11,8 11,7 9,4 9,8

Centre-du-Québec 2,3 10,6 5,0 11,2 12,5 13,7 10,8

Ensemble du Québec 6,0 9,4 10,3 10,8 12,0 9,8 9,7

1. Les films classés « Canada » incluent tout film produit majoritairement par une maison de production canadienne hors Québec, ainsi que les films produits exclusivement par l’Office national du film du Canada.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Quand l’amour se creuse un trouPhoto : Stéphane Lavoie - © Fragments Distribution

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55Chapitre 3 – L’exploitation des films selon les régions

3.4_ LA LANGUE DE PROJECTION

La part du français dans les projections est à 71 % pour l’ensemble du Québec, mais la situation varie selon les régions. Elle est de 36 % dans la région administrative de Montréal, en baisse depuis le sommet de 42 % en 2005. Dans la Capitale-Nationale la part des projections en français suit une tendance à la baisse, passant de 96 % en 2010 à 83 % en 2018. Dans le reste du Québec, le poids des projections en français se situe à 87 %, quelques points sous le sommet de 89 % atteint en 2011 (figure 3.4.1). La langue de projection explique, du moins en partie, les écarts entre l’exploitation des films québécois à Montréal et ailleurs au Québec. La dif-fusion des films québécois se fait quasi exclusivement en français (98 % des pro-jections), un facteur discriminant pour le public de la région de Montréal, où 64 % des projections se font actuellement dans une langue autre que le français.

Figure 3.4.1Part des projections en langue française dans les cinémas selon la région administrative, Québec, 1999 à 2018

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2018

2017

Autres régions MontréalCapitale-Nationale

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100%

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

IdentitésPhoto : © SMT Features 2019, réalisé par Samuel Thivierge

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3.5_ LES PROJECTIONS EN 3D

Les projections en 3D attirent 15 % de l’assistance, mais dans 4 régions sur 12 (les résultats de quatre régions sont confi-dentiels) cette part est supérieure. Par exemple, elle atteint 27 % dans la région de l’Outaouais et 22 % dans la Capitale-Nationale (tableau 3.5). À l’opposé, c’est dans la région de la Mauricie que cette part est la plus faible, soit 4 %.

3.6_ LES PALMARÈS

En conclusion de ce chapitre, les palma-rès des 10 films les plus populaires de chaque région illustrent la domination des films états-uniens en 2018, ceux-ci occupant 132 des 160 places du palma-rès (10 films x 16 régions) (tableau 3.5). Ces palmarès affichent cependant des variations intéressantes. Par exemple, les deux films québécois les plus vus, La Bolduc et 1991, sont respectivement dans 10 et 7 palmarès régionaux, même s’ils occupent les 14e et 16e rangs du palmarès pour l’ensemble du Québec. La Bolduc termine même au premier rang dans deux régions, le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Au total, trois films, Avengers : La guerre de l’infini, Monde Jurassique : Le royaume déchu et Jumanji : Bienvenue dans la jungle, sont présents dans l’ensemble des 16 palma-rès régionaux (tableau 3.6).

Tableau 3.5Assistance aux projections en format 3D selon l'origine des films1, Québec, 2018

3D2 Toutes les projections

Part du 3D

n %

Bas-Saint-Laurent 24 447 245 728 9,9

Saguenay–Lac-Saint-Jean x 427 737 x

Capitale-Nationale x x 22,0

Mauricie x x 4,4

Estrie x 722 944 x

Montréal x 5 745 468 x

Outaouais x x 26,5

Abitibi-Témiscamingue 18 683 211 675 8,8

Côte-Nord x x 9,2

Nord-du-Québec – – …

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine x 33 336 x

Chaudière-Appalaches 31 772 509 250 6,2

Laval x x 21,6

Lanaudière 80 709 1 066 108 7,6

Laurentides 69 460 1 126 049 6,2

Montérégie 501 049 3 272 686 15,3

Centre-du-Québec x x 18,6

Ensemble du Québec 2 860 715 18 663 160 15,3

1. Films présentés en programme simple seulement.

2. Comprend les projections de format 2K 3D, 4K 3D et IMAX 3D.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Birthmarked (Les trois petits cobayes)Photo : Sébastien Raymond - Productions Birthmarked inc.

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57Chapitre 3 – L’exploitation des films selon les régions

Tableau 3.6Palmarès1,2 des films3 selon la région administrative, Québec, 2018

Rang Bas-Saint-Laurent Saguenay–Lac-Saint-Jean Capitale-Nationale

1 La Bolduc Avengers : La guerre de l'infini Avengers : La guerre de l'infini2 La course des tuques Monde Jurassique : Le royaume déchu Panthère Noire3 Hôtel Transylvanie 3 : Les vacances d'été Jumanji : Bienvenue dans la jungle Monde Jurassique : Le royaume déchu4 Avengers : La guerre de l'infini Hôtel Transylvanie 3 : Les vacances d'été Les Incroyable 25 Monde Jurassique : Le royaume déchu La Bolduc Mission : Impossible - Répercussions6 Pierre Lapin Panthère Noire Une étoile est née7 Jumanji : Bienvenue dans la jungle Pierre Lapin Deadpool 28 Une étoile est née Les Incroyable 2 Jumanji : Bienvenue dans la jungle9 Dr. Seuss Le Grincheux Deadpool 2 Star Wars : Les derniers Jedi10 1991 Une étoile est née 1991

Mauricie Estrie Montréal

1 Monde Jurassique : Le royaume déchu Avengers : La guerre de l'infini Panthère Noire2 Jumanji : Bienvenue dans la jungle Panthère Noire Avengers : La guerre de l'infini3 Avengers : La guerre de l'infini Jumanji : Bienvenue dans la jungle Les Incroyable 24 La Bolduc Monde Jurassique : Le royaume déchu Deadpool 25 Hôtel Transylvanie 3 : Les vacances d'été Les Incroyable 2 Mission : Impossible - Répercussions6 Panthère Noire Deadpool 2 Monde Jurassique : Le royaume déchu7 Les Incroyable 2 Hôtel Transylvanie 3 : Les vacances d'été Bohemian Rhapsody8 1991 La Bolduc Jumanji : Bienvenue dans la jungle9 La chute de l'empire américain 1991 Une étoile est née10 Mission : Impossible - Répercussions Une étoile est née Hôtel Transylvanie 3 : Les vacances d'été

Outaouais Abitibi-Témiscamingue Côte-Nord

1 Panthère Noire Monde Jurassique : Le royaume déchu Avengers : La guerre de l'infini2 Avengers : La guerre de l'infini Jumanji : Bienvenue dans la jungle Jumanji : Bienvenue dans la jungle3 Jumanji : Bienvenue dans la jungle Avengers : La guerre de l'infini Monde Jurassique : Le royaume déchu4 Les Incroyable 2 Hôtel Transylvanie 3 : Les vacances d'été Hôtel Transylvanie 3 : Les vacances d'été5 Monde Jurassique : Le royaume déchu La Bolduc Les Incroyable 26 Hôtel Transylvanie 3 : Les vacances d'été Mégalodon La course des tuques7 Deadpool 2 Les Incroyable 2 Dr. Seuss Le Grincheux8 Une étoile est née Deadpool 2 Mégalodon9 La Bolduc La course des tuques Deadpool 210 Mission : Impossible - Répercussions Panthère Noire Panthère Noire

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine Chaudière-Appalaches Laval

1 La Bolduc Monde Jurassique : Le royaume déchu Panthère Noire2 Dr. Seuss Le Grincheux Jumanji : Bienvenue dans la jungle Avengers : La guerre de l'infini3 Avengers : La guerre de l'infini Hôtel Transylvanie 3 : Les vacances d'été Les Incroyable 24 Cinquante nuances plus claires La Bolduc Jumanji : Bienvenue dans la jungle5 Pierre Lapin Avengers : La guerre de l'infini Deadpool 26 Hôtel Transylvanie 3 : Les vacances d'été Une étoile est née Monde Jurassique : Le royaume déchu7 Les Incroyable 2 Les Incroyable 2 Mission : Impossible - Répercussions8 Monde Jurassique : Le royaume déchu 1991 Hôtel Transylvanie 3 : Les vacances d'été9 Jumanji : Bienvenue dans la jungle Pierre Lapin Une étoile est née10 Une étoile est née Mission : Impossible - Répercussions Aquaman

Lanaudière Laurentides Montérégie

1 Avengers : La guerre de l'infini Jumanji : Bienvenue dans la jungle Avengers : La guerre de l'infini2 Les Incroyable 2 Avengers : La guerre de l'infini Panthère Noire3 Monde Jurassique : Le royaume déchu Monde Jurassique : Le royaume déchu Les Incroyable 24 Jumanji : Bienvenue dans la jungle Les Incroyable 2 Jumanji : Bienvenue dans la jungle5 Panthère Noire Panthère Noire Monde Jurassique : Le royaume déchu6 Hôtel Transylvanie 3 : Les vacances d'été Mission : Impossible - Répercussions Mission : Impossible - Répercussions7 Mission : Impossible - Répercussions Hôtel Transylvanie 3 : Les vacances d'été Hôtel Transylvanie 3 : Les vacances d'été8 Dr. Seuss Le Grincheux La Bolduc Deadpool 29 Pierre Lapin Une étoile est née Une étoile est née10 1991 1991 Dr. Seuss Le Grincheux

Centre-du-Québec

1 Jumanji : Bienvenue dans la jungle2 La Bolduc3 Monde Jurassique : Le royaume déchu4 Hôtel Transylvanie 3 : Les vacances d'été5 Avengers : La guerre de l'infini6 Les Incroyable 27 Panthère Noire8 Pierre Lapin9 Dr. Seuss Le Grincheux10 Une étoile est née

1. Le palmarès inclut les données d’exploitation de 2018 uniquement.

2. Le palmarès est présenté en ordre décroissant de l'assistance.

3. Films présentés en programme simple seulement.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

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Institut de la statistique du Québec – Observatoire de la culture et des communications du Québec

Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante – L’exploitation cinématographique | Édition 2019 |

Another Kind of Wedding (Un drôle de mariage)Photo : Philippe Bossé

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CHAPITRE 4

L’INFRASTRUCTURE D’EXPLOITATION

Chien de gardePhoto : Babas Levrai - Bravo Charlie/Axia Films

Les statistiques sur le nombre de cinémas, d’écrans et de fauteuils permettent de mieux comprendre l’évolution des conditions matérielles en lien avec l’exploitation cinématographique et de dégager certains constats. L’infrastructure d’exploitation du cinéma a connu plusieurs bouleversements depuis trois décennies, dont l’ouverture de multiplexes et de mégaplexes, la fermeture de cinémas et de ciné-parcs, le passage aux projections numériques, etc.

1. Depuis 1995, le nombre de cinémas et de ciné-parcs comprend tous les établissements possédant un permis en règle de la Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications et ayant projeté au moins un film pendant l’année de référence. Avant 1995, ce nombre se définit par la moyenne annuelle des établissements actifs mensuellement.

4.1_ LE NOMBRE DE CINÉMAS, D’ÉCRANS ET DE FAUTEUILS

Le nombre d’écrans de cinéma actifs est en hausse, à 719, tandis que le nombre d’établissements cinématographiques s’établit à 961 (tableau 4.1.1), soit une moyenne de 8 salles par établissement. En 10 ans, le nombre d’établissements en activité est passé de 108 à 96, et le nombre d’écrans, de 767 à 719, une perte de 48 écrans. Le nombre de fauteuils total du parc cinématographique est de 137 220 en 2018 et suit une tendance à

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Institut de la statistique du Québec – Observatoire de la culture et des communications du Québec

Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante – L’exploitation cinématographique | Édition 2019 |

la baisse depuis 2006 (155 000 fauteuils). Depuis 10 ans, le nombre de cinémas recule de 11 %, le nombre de salles, de 6 %, et le nombre de fauteuils, de 8 % (figure 4.1).

La perte des ciné-parcs est plus drastique. En 1981, le Québec comptait 71 écrans extérieurs répartis dans 43 ciné-parcs. En 2018, il reste 14 écrans répartis dans 6 ciné-parcs en activité (tableau 4.1.1). L’édition 2013 de la présente publica-tion contient une analyse au sujet de cette contraction de l’infrastructure cinématographique2.

Sur les 96 cinémas actifs en 2018, 30 sont des multiplexes (de 8 à 15 salles) et 12 des mégaplexes (16 salles et plus). Ces 42 établissements, qui représentent 44 % des cinémas, regroupent 72 % des écrans et 78 % des fauteuils en 2018. Par ailleurs, 33 établissements cinématogra-phiques comptent 3 écrans ou moins (tableau 4.1.2).

2. Benoit ALLAIRE et Claude FORTIER (2013), Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante. Édition 2013, [En ligne], Québec, Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec, tome 1, L’exploitation cinématographique, 52 p. [www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/culture/cinema-audiovisuel/stats-industrie-film.html] (Consulté le 20 juin 2019).

Tableau 4.1.1Nombre d'établissements cinématographiques actifs1, d'écrans et de fauteuils, Québec, 2014 à 2018

2014 2015 2016 2017 2018 Moyenne2014-2018

n

Cinémas

Établissements 93 96 95 93 96 95

Écrans 716 719 715 707 719 715

Écrans par établissement 7,7 7,5 7,5 7,6 7,5 7,6

Fauteuils (k) 137,9 138,7 137,9 136,4 137,2 137,6

Fauteuils par écran 193 193 193 193 191 192,4

Ciné-parcs

Établissements 6 5 5 5 6 5

Écrans 15 13 13 13 14 14

Écrans par établissement 2,5 2,6 2,6 2,6 2,3 2,5

TotalÉtablissements 99 101 100 98 102 100Écrans 731 732 728 720 733 729Écrans par établissement 7,4 7,2 7,3 7,3 7,2 7,3

1. Les établissements actifs comprennent les cinémas et les ciné-parcs possédant un permis en règle de la Direction du classe-ment des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications du Québec et ayant projeté au moins un film pendant l'année de référence.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Figure 4.1Indice du nombre de cinémas actifs1, d’écrans, de fauteuils et d’écrans par cinéma, Québec, 1975 à 2018

1975

1977

1979

1981

1983

1985

1987

1989

1991

1993

1995

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

2011

2013

2015

2017

Écranspar cinéma

Écrans CinémasFauteuilsFauteuilspar cinéma

100

200

300

400

500

600

700Indice (1975=100)

1. Les cinémas actifs comprennent les cinémas possédant un permis en règle de la Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications du Québec et ayant projeté au moins un film pendant l’année de référence.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Burn out ou la servitude volontairePhoto : Baliverna Films

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61Chapitre 4 – L’infrastructure d’exploitation

3. Par chaîne, il est entendu ici les propriétaires de cinémas possédant quatre établissements ou plus au Québec.

4.2_ LA CONCENTRATION DE LA PROPRIÉTÉ DES CINÉMAS

Le territoire québécois compte quatre chaînes3, soit Cineplex (21 établisse-ments), Guzzo (10), Ciné Entreprise (6) et RGFM (4) (tableau 4.2.1). Cineplex, une société publique inscrite à la Bourse, regroupe 21 % des établissements, 34 % des écrans et 39 % des fauteuils, soit plus de fauteuils que l’ensemble des cinémas indépendants. À elles deux, les chaînes Cineplex et Guzzo regroupent 54 % des écrans et 63 % des fauteuils du parc ciné-matographique québécois. Le nombre de salles par établissement est de 14 pour la chaîne Guzzo et de 13 pour Cineplex; un résultat largement au-dessus de ceux de Ciné Entreprise (7 salles) et de RGFM (8 salles) ou des cinémas indépen-dants (5 salles). Une salle moyenne des 2 grandes chaînes compte 221 fauteuils par rapport à 154 dans les autres cinémas.

Tableau 4.1.2Nombre et caractéristiques des établissements cinématographiques actifs1, Québec, 2018

Nombre d'écrans

Nombre d’établissements

Cinémas Ciné-parcs Fauteuils2 Fauteuils par écran2

n

1 10 9 1 1 510 1682 13 9 4 3 624 2013 10 10 – 3 542 1184 5 5 – 2 419 1215 9 8 1 4 751 1196 6 6 – 6 101 1697 7 7 – 7 800 1598 10 10 – 12 680 1599 5 5 – 8 429 18710 4 4 – 7 193 18011 1 1 – 1 799 16412 4 4 – 10 576 22013 1 1 – 3 884 29914 5 5 – 17 486 25016 5 5 – 16 778 21017 2 2 – 7 179 21118 3 3 – 13 537 25120 1 1 – 3 638 182

22 1 1 – 4 294 195

Total 102 96 6 137 220 191

1. Les établissements actifs comprennent les cinémas et les ciné-parcs possédant un permis en règle de la Direction du classe-ment des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications du Québec et ayant projeté au moins un film pendant l'année de référence.

2. Ces données ne s'appliquent qu'aux cinémas, en excluant les ciné-parcs.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Tableau 4.2.1Répartition des établissements1, des écrans et des fauteuils selon le réseau de cinémas, Québec, 2018

Cineplex

CinémasGuzzo

Ciné Entreprise

RGFM Indépendants Total

n % n % n % n % n % n %

Cinémas

Établissements 20 20,8 10 10,4 6 6,3 4 4,2 56 58,3 96 100,0

Écrans 250 34,8 141 19,6 44 6,1 30 4,2 254 35,3 719 100,0

Fauteuils 52 931 38,6 33 640 24,5 8 611 6,3 4 922 3,6 37 116 27,0 137 220 100,0

Ratio écrans/établissement 12,5 ... 14,1 ... 7,3 ... 7,5 ... 4,5 ... 7,5 ...

Ciné-parcs

Établissements 1 16,7 ... ... ... ... ... ... 5 83,3 6 100,0

Écrans 2 14,3 ... ... ... ... ... ... 12 85,7 14 100,0

Places 5 880 25,1 ... ... ... ... ... ... 17 550 74,9 23 430 100,0

Ratio écrans/établissement 2,0 ... ... ... ... ... ... ... 2,4 ... 2,3 ...

TotalÉtablissements 21 20,6 10 9,8 6 5,9 4 3,9 61 59,8 102 100,0Écrans 252 34,4 141 19,2 44 6,0 30 4,1 266 36,3 733 100,0

1. Les établissements actifs comprennent les cinémas et les ciné-parcs possédant un permis en règle de la Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications du Québec et ayant projeté au moins un film pendant l'année de référence.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

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Institut de la statistique du Québec – Observatoire de la culture et des communications du Québec

Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante – L’exploitation cinématographique | Édition 2019 |

Le Québec compte 60 % d’établissements indépendants; les autres établissements sont la propriété de petites chaînes4 (10 %) ou de grandes chaînes5 (30 %). Cette répartition entre les 3 types de propriétés a légèrement changé depuis l’année 2000, quand le Québec comptait 148 établissements actifs. La part des grandes chaînes est passée de 39 % à 30 %, celle des petites chaînes de 5 % à 10 % et celle des établissements indépen-dants de 57 % à 60 % (tableau 4.2.2).

La fréquentation des chaînes (72 % des entrées) tient à une offre plus grande de films et de projections en raison d’un plus grand nombre d’écrans (64 %). La pré-sence d’établissements indépendants, plus petits, répartis sur l’ensemble du ter-ritoire québécois permet l’accès aux films pour la population située hors des grands centres ou de leur périphérie. En effet, les grandes chaînes concentrent leurs établissements dans les régions centrales (Montréal et Capitale-Nationale) (carte 1). D’ailleurs, la possession par les chaînes de nombreux mégaplexes dans ces deux régions permet d’y afficher une plus grande offre. Dans la Capitale-Nationale, les chaînes possèdent 38 % des établis-sements et 57 % des écrans. À Montréal, les chaînes contrôlent 55 % des établisse-ments et 86 % des écrans, une situation stable depuis 2012 (tableau 4.2.3).

4. Les petites chaînes comprennent les entreprises possédant entre quatre et neuf établissements (Ciné Entreprise et RGFM).

5. Les grandes chaînes comprennent les entreprises possédant 10 établissements ou plus (Cineplex et Guzzo).

Tableau 4.2.2Établissements cinématographiques actifs1 selon le type de propriété, Québec, 1995, 2000, 2005, 2017 et 2018

1995 2000 2005 2017 2018

n % n % n % n % n %

Grandes chaînes2

Établissements 47 33,1 57 38,5 45 35,7 31 31,6 31 30,4

Écrans 264 53,8 506 62,1 488 59,8 393 54,6 393 53,6

Écrans par établissement 5,6 ... 8,9 ... 10,8 ... 12,7 ... 12,7 ...

Petites chaînes3

Établissements 5 3,5 11 7,4 14 11,1 10 10,2 10 9,8

Écrans 22 4,5 62 7,6 86 10,5 74 10,3 74 10,1

Écrans par établissement 4,4 ... 5,6 ... 6,6 ... 7,4 ... 7,4 ...

Indépendants

Établissements 90 63,4 80 54,1 67 53,2 57 58,2 61 59,8

Écrans 205 41,8 247 30,3 242 29,7 253 35,1 266 36,3

Écrans par établissement 2,3 ... 3,1 ... 3,6 ... 4,4 ... 4,4 ...

TotalÉtablissements 142 100,0 148 100,0 126 100,0 98 100,0 102 100,0Écrans 491 100,0 815 100,0 816 100,0 720 100,0 733 100,0

1. Les établissements actifs comprennent les cinémas et les ciné-parcs possédant un permis en règle de la Direction du classe-ment des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications du Québec et ayant projeté au moins un film pendant l'année de référence.

2. Elles comprennent les entreprises possédant 10 établissements ou plus.

3. Elles comprennent les entreprises possédant entre quatre et neuf établissements.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Charlotte a du funPhoto : © Laurent Guérin / Amérique Film

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63Chapitre 4 – L’infrastructure d’exploitation

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64

Institut de la statistique du Québec – Observatoire de la culture et des communications du Québec

Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante – L’exploitation cinématographique | Édition 2019 |

Tableau 4.2.3Répartition des établissements cinématographiques actifs1 selon le type de propriété et la région administrative, Québec, 2012 et 2018

2012 2018

Chaînes2 Indépendants Total Chaînes2 Indépendants Total

n % n % n % n % n % n %

Montréal

Établissements 12 60,0 8 40,0 20 100,0 12 54,5 10 45,5 22 100,0

Écrans 169 88,0 23 12,0 192 100,0 168 85,7 28 14,3 196 100,0

Fauteuils3 37 184 86,8 5 665 13,2 42 849 100,0 37 262 86,1 6 001 13,9 43 263 100,0

Capitale-Nationale

Établissements 2 33,3 4 66,7 6 100,0 3 37,5 5 62,5 8 100,0

Écrans 30 73,2 11 26,8 41 100,0 31 57,4 23 42,6 54 100,0

Fauteuils3 7 394 81,8 1 649 18,2 9 043 100,0 7 792 76,7 2 367 23,3 10 159 100,0

Autres régions

Établissements 29 36,7 50 63,3 79 100,0 26 36,1 46 63,9 72 100,0

Écrans 280 54,7 232 45,3 512 100,0 268 55,5 215 44,5 483 100,0

Fauteuils3 56 074 63,5 32 285 36,5 88 359 100,0 55 050 65,7 28 748 34,3 83 798 100,0

Québec

Établissements 43 41,0 62 59,0 105 100,0 41 40,2 61 59,8 102 100,0

Écrans 479 64,3 266 35,7 745 100,0 467 63,7 266 36,3 733 100,0

Fauteuils3 100 652 71,8 39 599 28,2 140 251 100,0 100 104 73,0 37 116 27,0 137 220 100,0

1. Les établissements actifs comprennent les cinémas et les ciné-parcs possédant un permis en règle de la Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications du Québec et ayant projeté au moins un film pendant l'année de référence.

2. Elles comprennent les établissements appartenant aux chaînes Cineplex, Guzzo, Ciné Entreprise et RGFM.

3. Ces données ne s'appliquent qu'aux cinémas, en excluant les ciné-parcs.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communications du Québec.

Dans la brumePhoto : Christal Films Productions, QUAD Films et Section 9

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65Chapitre 4 – L’infrastructure d’exploitation

4.3_ LES CINÉMAS DANS LES RÉGIONS ADMINISTRATIVES

Des différences notables existent entre les régions administratives selon le nombre d’établissements actifs présents sur leur territoire, mais aussi selon la moyenne d’écrans par cinéma. Cette moyenne nous renseigne sur les types d’établissements implantés sur le territoire (petits cinémas, complexes, multiplexes et mégaplexes). Par exemple, les régions de Laval, de Lanaudière et de Montréal, avec respecti-vement 17, 11 et 9 écrans en moyenne par établissement, accueillent sur leur terri-toire un plus grand nombre de multiplexes que les autres régions (tableau 4.3.1). En comparaison, avec une moyenne d’écrans par établissement de quatre en Abitibi-Témiscamingue, de quatre au Bas-Saint-Laurent et d’un en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, la présence de petits cinémas caractérise ces régions.

Le nombre d’établissements et d’écrans par région administrative, une fois mis en relation avec la population de ces régions, devient l’un des indicateurs de l’accessi-bilité au cinéma de la population locale. Sous cet angle, il existe des régions par-ticulièrement bien dotées en nombre de cinémas et en nombre d’écrans (tableau 4.3.2). C’est le cas par exemple du Bas-Saint-Laurent (3 établissements et 11 écrans par 100 000 habitants) et de l’Abitibi-Témiscamingue (3 établisse-ments et 10 écrans par 100 000 habitants). Évidemment, une évaluation adéquate de l’accessibilité au cinéma dans les régions éloignées passerait par un autre indi-cateur clé, soit la distance moyenne à parcourir pour se rendre au cinéma.

En conclusion, la baisse progressive du nombre de cinémas et d’écrans depuis le milieu des années 2000, concomitante à une tendance à la baisse de la fréquenta-tion, conduit à une contraction du cadre physique de l’exploitation. Cependant, l’évolution des dernières années semble indiquer une certaine stabilisation du parc cinématographique québécois autour d’une centaine d’établissements. De plus, la place occupée tant par les chaînes que par les cinémas indépen-dants se maintient malgré la fermeture d’établissements.

La disparition des luciolesPhoto : Michel La Veaux, Corporation ACPAV inc.

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Institut de la statistique du Québec – Observatoire de la culture et des communications du Québec

Statistiques sur l’industrie du film et de la production télévisuelle indépendante – L’exploitation cinématographique | Édition 2019 |

Tableau 4.3.1Nombre d'établissements cinématographiques actifs1, par région administrative, Québec, 2014 à 2018

2014 2015 2016 2017 2018

n

Bas-Saint-LaurentÉtablissements en activité 6 6 6 6 6Écrans 21 20 20 21 21Écrans/établissements 3,5 3,3 3,3 3,5 3,5Saguenay–Lac-Saint-JeanÉtablissements en activité 5 5 5 5 5Écrans 22 22 22 22 22Écrans/établissements 4,4 4,4 4,4 4,4 4,4Capitale-NationaleÉtablissements en activité 7 7 7 7 8Écrans 46 46 46 46 54Écrans/établissements 6,6 6,6 6,6 6,6 6,8MauricieÉtablissements en activité 4 4 4 4 4Écrans 27 27 27 27 28Écrans/établissements 6,8 6,8 6,8 6,8 7,0EstrieÉtablissements en activité 4 5 5 5 5Écrans 33 35 35 35 35Écrans/établissements 8,3 7,0 7,0 7,0 7,0MontréalÉtablissements en activité 20 21 21 20 22Écrans 197 197 195 194 196Écrans/établissements 9,9 9,4 9,3 9,7 8,9OutaouaisÉtablissements en activité 4 4 4 4 4Écrans 31 32 32 32 32Écrans/établissements 7,8 8,0 8,0 8,0 8,0Abitibi-TémiscamingueÉtablissements en activité 4 4 4 4 4Écrans 15 15 15 15 15Écrans/établissements 3,8 3,8 3,8 3,8 3,8Côte-NordÉtablissements en activité 2 2 2 2 2Écrans 7 7 7 7 7Écrans/établissements 3,5 3,5 3,5 3,5 3,5Nord-du-QuébecÉtablissements en activité – – – – –Écrans – – – – –Écrans/établissements ... ... ... ... ...Gaspésie–Îles-de-la-MadeleineÉtablissements en activité 3 3 3 3 4Écrans 4 4 4 4 5Écrans/établissements 1,3 1,3 1,3 1,3 1,3Chaudière-AppalachesÉtablissements en activité 5 5 5 5 5Écrans 27 29 29 29 29Écrans/établissements 5,4 5,8 5,8 5,8 5,8LavalÉtablissements en activité 2 2 2 2 2Écrans 34 34 34 34 34Écrans/établissements 17,0 17,0 17,0 17,0 17,0LanaudièreÉtablissements en activité 3 3 3 3 3Écrans 33 33 33 33 33Écrans/établissements 11,0 11,0 11,0 11,0 11,0LaurentidesÉtablissements en activité 10 10 9 9 9Écrans 66 63 61 60 61Écrans/établissements 6,6 6,3 6,8 6,7 6,8MontérégieÉtablissements en activité 17 17 17 16 16Écrans 147 147 147 140 140Écrans/établissements 8,6 8,6 8,6 8,8 8,8Centre-du-QuébecÉtablissements en activité 3 3 3 3 3Écrans 21 21 21 21 21Écrans/établissements 7,0 7,0 7,0 7,0 7,0Ensemble du QuébecÉtablissements en activité 99 101 100 98 102Écrans 731 732 728 720 733Écrans/établissements 7,4 7,2 7,3 7,3 7,2

1. Les établissements actifs comprennent les cinémas et les ciné-parcs possédant un permis en règle de la Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications du Québec et ayant projeté au moins un film pendant l'année de référence.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communica-tions du Québec.

Tableau 4.3.2Nombre d'établissements cinématographiques actifs1 par 100 000 habitants2 selon la région administrative, Québec, 2014 à 2018

2014 2015 2016 2017 2018

n

Bas-Saint-LaurentÉtablissements en activité 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0Écrans 10,5 10,1 10,1 10,6 10,6Saguenay–Lac-Saint-JeanÉtablissements en activité 1,8 1,8 1,8 1,8 1,8Écrans 7,9 7,9 7,9 7,9 7,9Capitale-NationaleÉtablissements en activité 1,0 1,0 1,0 0,9 1,1Écrans 6,3 6,3 6,3 6,2 7,2MauricieÉtablissements en activité 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5Écrans 10,1 10,1 10,1 10,1 10,4EstrieÉtablissements en activité 1,3 1,6 1,6 1,5 1,5Écrans 10,4 11,0 10,9 10,8 10,7MontréalÉtablissements en activité 1,0 1,1 1,1 1,0 1,1Écrans 10,1 10,1 9,9 9,8 9,7OutaouaisÉtablissements en activité 1,1 1,0 1,0 1,0 1,0Écrans 8,1 8,4 8,3 8,3 8,2Abitibi-TémiscamingueÉtablissements en activité 2,7 2,7 2,7 2,7 2,7Écrans 10,2 10,2 10,2 10,2 10,2Côte-Nord3

Établissements en activité ... ... ... ... ...Écrans ... ... ... ... ...Nord-du-QuébecÉtablissements en activité ... ... ... ... ...Écrans ... ... ... ... ...Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine3

Établissements en activité ... ... ... ... ...Écrans ... ... ... ... ...Chaudière-AppalachesÉtablissements en activité 1,2 1,2 1,2 1,2 1,2Écrans 6,5 6,9 6,9 6,8 6,8LavalÉtablissements en activité 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5Écrans 8,1 8,1 8,0 7,9 7,9LanaudièreÉtablissements en activité 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6Écrans 6,7 6,7 6,6 6,6 6,5LaurentidesÉtablissements en activité 1,7 1,7 1,5 1,5 1,5Écrans 11,3 10,7 10,3 10,0 10,0MontérégieÉtablissements en activité 1,1 1,1 1,1 1,0 1,0Écrans 9,8 9,7 9,6 9,1 9,0Centre-du-QuébecÉtablissements en activité 1,2 1,2 1,2 1,2 1,2Écrans 8,7 8,7 8,6 8,6 8,5Ensemble du QuébecÉtablissements en activité 1,2 1,2 1,2 1,2 1,2Écrans 9,0 9,0 8,9 8,7 8,7

1. Les établissements actifs comprennent les cinémas et les ciné-parcs possédant un permis en règle de la Direction du classement des films et des services aux entreprises du ministère de la Culture et des Communications du Québec et ayant projeté au moins un film pendant l'année de référence.

2. Les données sur la population du Québec proviennent du tableau Estimation de la popula-tion des régions administratives, 1er juillet des années 1986 à 2018 (découpage géographique au 1er juillet), Québec, accessible sur le site Web de l'Institut de la statistique du Québec. [http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/population-demographie/structure/ra-total.xlsx] (Consulté le 20 juin 2019).

3. Cette région comptant moins de 100 000 habitants, aucune donnée n'a été inscrite pour le nombre d'établissements en activité et le nombre d'écrans.

Source : Institut de la statistique du Québec, Observatoire de la culture et des communica-tions du Québec.

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Réalisée par l’Observatoire de la culture et des communications du Québec de l’Institut de la statistique du Québec, avec la collaboration des exploitants de salles de cinéma et d’institutions impliquées dans l’activité cinématographique, cette publication réunit les renseignements et les analyses nécessaires pour prendre la mesure de la fréquentation des salles de cinéma au Québec.

Cette vingt-sixième édition présente les résultats d’exploitation de l’année 2018 ainsi que les analyses requises afi n de comprendre l’évolution de cette activité. Le site Internet de l’Observatoire permet de consulter les tableaux détaillés.

Cette publication permet au grand public, grâce à la pertinence des analyses, de bien saisir les enjeux de l’exploitation cinématographique au Québec.