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Stabiliser et adapter son équilibre en terrain varié et aux profils d’obstacles de cross
Arnaud Boiteau - Ecuyer du Cadre noir – janvier 2018
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Sommaire
• Introduction - L’équitation : un sport d’équilibre
• L’équilibre du cavalier : définition et enjeux
• Stabiliser son équilibre en terrain varié et sur le cross
• Adapter son équilibre en terrain varié
• Adapter son équilibre aux profils d’obstacles de cross
• Conclusion : Ce qu’il faut retenir
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Introduction
L’équitation : un sport d’équilibre
Les actions du cavalier
– Servent à compenser et réduire le déséquilibre naturel du cheval
• répartition inégale de sa masse à l’arrêt (2/3 sur les antérieurs et 1/3 sur les postérieurs)
• déséquilibre amplifié en mouvement
« Le cheval ne doit pas travailler pour l’équilibre du cavalier » W. Fox Pitt
– Travail sur soi
L’équitation d’extérieur met à l’épreuve l’équilibre du couple
– Impact de la vitesse
– Conséquence des variations topographiques
– Et de la variété des profils des obstacles
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L’équilibre du cavalier : définition et enjeux
Pour illustrer « retirer le cheval de sous leurs fesses et la nécessité qu’ils auraient à ne pas modifier leur position initiale une fois les pieds posés au sol. »
Un bon équilibre impose un mélange de relâchement et de tonicité musculaire - pour être liant, les articulations basses encaissant par leur jeu les mouvements du cheval qui
avance.
- Les cavaliers de grande taille sont davantage sollicités sur ce point car leur centre de gravité est plus haut que celui des cavaliers plus petits.
En cas de déséquilibre, le cavalier ressent une modification des pressions au niveau de ses appuis et son oreille interne travaille à corriger cela par une action souvent opposée au mouvement de compensation.
Une succession de petits déséquilibres répétés du cavalier peut engendrer des compensations chez le cheval
• des irrégularités ou mêmes des pathologies plus ou moins sérieuses (dorsalgies, raideurs musculaires latérales…)
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S’équilibrer c’est « stabiliser son centre de gravité au-dessus de ses appuis, avec un minimum de contraintes de fixation, de manière à limiter les interférences involontaires avec la motricitédu cheval » Dr. E. Favory.
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Le cross est un effort important pour le cheval qui peut être limité par une parfaite maitrise de l’équilibre du cavalier
Vérification de la la justesse de son équilibre en posant ses rênes sur l’encolure :
• son fonctionnement ne doit pas varier. • les rênes ne doivent pas être un moyen de tenue. • le test est aussi un exercice efficace pour progresser et optimiser
sa posture.
Note : illustration par la technique des jockeys dont on dit qu’ils ont « une bonne main ». Ils parviennent à contrôler la vitesse de leurs purs sangs en dosant au plus juste l’action de leurs mains sur les rênes grâce à un équilibre général optimum obtenu sans l’aide de ces dernières.
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Le regard pour stabiliser son équilibre
– Analogie avec les motards qui fixent le point vers lequel ils se dirigent en se penchant à l’intérieur des courbes.
– Le cavalier y gagnera en fluidité dans la conduite et l’optimisation du tracé.
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La longueur des étriers
– Obtention d’une solidité nécessaire du bas du corps et donc celle du cavalier en selle.
– Recherche d’un poids dans chaque étrier pour garantir l’équilibre latéral.
– Est généralement inférieure de deux trous en moyenne à celle du CSO.
– En cas de mauvais réglage, le cavalier s’expose à deux risques :• chaussé trop long, il perd en fixité du bas de jambe ne
mettant pas assez de poids dans ses talons. Son buste est moins stable et l’équilibre se détériore.
• chaussé trop court, son centre de gravité s’éloigne de celui de son cheval et son buste risque de partir trop vers l’avant au moindre mouvement imprévu du cheval.
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Dans une courbe, – l’inertie induite dépend davantage de la vitesse d’approche et de
son angle que du poids du cheval et de son cavalier.
– La gestion de l’équilibre latéral par ce dernier doit en tenir compte.
Une position générique : – l’assiette allégée, buste plus ou moins vers l’avant selon la
topographie. (2 pts)
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une assiette dite de contrôle et de préparation des obstacles
au moment où le cavalier se rapproche de sa selle dans les abords. (2 pts ½)
une assiette de réception en fin de saut où le centre de gravité du cavalier se situe derrière ses pieds.
une assiette de contactpresque assise dans les abords qui le nécessitent (3 pts)
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L’entraîneur anglais multi médaillé C.Bartle parle même avec humour d’une cinquième position, « la oh shit position !», le cavalier avançant les jambes et reculant fort le buste dans le cas d’une situation qu’il sent mal engagée…).
« la oh shit position !»
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Adapter son équilibre en terrain varié
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Trois configurations topographiques – Donc trois adaptations de l’équilibre nécessaires
Le plat : une position « du milieu »
• que le cavalier cherche à conserver aux trois allures, lors de mouvements imprévus et en tournant
• travail de la cheville et du genou
La montée : le cavalier doit avancer ses épaules
• pour éviter que son buste ne parte vers l’arrière• pour s’adapter à l’inclinaison du cheval par rapport au terrain
La descente : le cavalier doit reculer ses épaules
• pour éviter que son buste ne parte vers l’avant
Le degré de variation du buste dépend directement de la déclivité du terrain.
– Pas d’exagération du mouvement • Au risque de s’opposer au mouvement du cheval et de nuire à sa
locomotion
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Adapter son équilibre aux profils d’obstacles de cross (1/3)
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Adaptation au profil des obstacles et à leur environnement.
– Plat ou vallonné – Plus ou moins vertical : obst. de
volée/verticaux/combinaison– Profil du terrain : en descente, en montée,
contrebas, panoramique…
Les obstacles en descente, en contre bas et panoramiques:
– Reculer ses épaules légèrement au planer– Et un peu plus à la réception (réduire la
surcharge sur les épaules)– Bras avance vers la bouche (les rênes se
rallongent si le « dévers » est important) – pour lui permettre d’étirer son encolure
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Adapter son équilibre aux profils d’obstacles de cross (2/3)
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Les obstacles de volée :peu varier sa position de celle des portions sans obstacle
• ces profils demandent de la vitesse et de l’impulsion.
• léger redressement dans l’abord en fonction
• (suivant franchise requis ou risque de freinage)
Les profils verticaux, directionnels, entrées de coffin :
– davantage d’équilibre dans l’abord – plus de tension dans les rênes pour conserver la rectitude. – redressement des épaules à ce moment (environ 5 foulées avant le saut)
• pour « verticaliser » le saut et tonifier le galop sur des foulées raccourcies.
– avancée des épaules au planer.
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Adapter son équilibre aux profils d’obstacles de cross (3/3)
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Les combinaisons : – sauts rapprochés impliquent beaucoup
de contrôle dès la réception. – adaptation de la position au profil – de l’entrée à l’abord – freiner sa bascule au planer pour être
très à sa place à la réception– la notion de timing est déterminante
• un léger retard ou déséquilibre dû à l’importance du saut peuvent altérer le contrôle en réception
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Ce qu’il faut retenir
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La gestion de l’équilibre – Cruciale et conditionne la performance
Le cavalier doit d’abord maitriser le sien– Pour un meilleur emploi des aides– Pour gagner en efficience– Pour moins fatiguer son cheval
Le cavalier doit s’y préparer physiquement– Parce que le cross est long, la topographie variée, les obstacles divers
Le style est indépendant de l’équilibre– Pour chaque style son équilibre : exemple d’Andrew Nicholson dont la
position est très verticale.
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Pour en savoir plus…
Les prochaines webconférences
• Le 18 janvier à 18h30 : Choisir un étalon selon modèle pour votre jument
• Le 06 février à 11h30 : Comment quantifier le planning d’entraînement?
• Le 20 février à 11h30 : Adapter les foulées à l’enchaînement des sauts
Ouvrages – boutique Ifce
• Le cheval de concours complet : éducation et entraînement Arnaud BOITEAU (Belin (2016)
• Concours complet d’Equitation Patrick GALLOUX (Belin) 2010
Équi-paedia
www.equipaedia.fr
Pour des questions complémentaires : [email protected]
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